quelques infos sur primo levi et « si c`est un homme » resume rapide

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quelques infos sur primo levi et « si c`est un homme » resume rapide
BIOGRAPHIE : Primo LEVI (1919-1987)
Nationalité : italien.
Origine sociale : bourgeoisie turinoise d’origine juive, très intégrée à la culture italienne.
Culture : pas conscience de sa judéité comme d’une différence essentielle. Pour lui un juif c’est
« quelqu’un de circoncis, qui ne fête pas Noël et ne mange pas de porc » et ensuite il dira « On m’a
rendu juif » (la déportation).
Métier : chimiste
Passion : Amateur d’alpinisme et de montagne.
Son arrestation : Réseau de résistance dans les Alpes, appelé Justice et Liberté. Il est arrêté
par des miliciens italiens, le 13 décembre 1943, soit quelques semaines après la chute de
Mussolini. Puis déporté à Auschwitz en février 1944 jusqu’au 27 janvier 1945 (date libération du
camp par l’armée rouge).
« Si c’est un homme » est daté « décembre 1945-janvier 1947 ». Le livre a été longtemps
méconnu par le public italien, et c’est seulement en 1958 qu’il sera réédité à grand tirage.
Le suicide de Primo Levi le 11 Avril 1987 : Nilde Lotti, présidente de la Chambre des Députés
italiens, salue ainsi la mort de Primo Levi (cf. p. 13) : « Nous devons considérer la mort tragique
de Primo Levi comme un signe extrême de l’inoubliable crime contre l’homme et la civilisation
humaine que constitue le génocide nazi. (...) »
RESUME RAPIDE DE « SI C’EST UN HOMME »
Dans cet ouvrage, Primo Levi nous parle d’une rupture de notre civilisation. Moment cauchemardesque où
le racisme construit en idéologie (dans « Mein Kampf »), organisé par quelques monstres (Hitler et ses
proches), relayé par des milliers de fonctionnaires-bourreaux (nazis, SS…) et quelques millions d'hommes et
de femmes assoupis (allemands l’ayant porté au pouvoir et buvant ses paroles lors des meetings), a
donné naissance à une nouvelle élite (race aryenne), basée non pas sur les valeurs du mérite, des actions et
du travail, mais uniquement sur la joie de haïr l'autre.
Si c’est un homme est un récit autobiographique, tous les faits qu’il relate sont véridiques : alors qu’il a 24
ans, il est fait prisonnier par la milice fasciste et déporté dans le camp de Monowitz (Auschwitz III est un
sous-camp ou l'un des trois grands camps du complexe concentrationnaire et de mise à mort d'Auschwitz. Il
fut établi en octobre 1942 en Pologne. Il était conçu à l’origine comme un Arbeitslager (camp de travail),
mais il comprenait une forte composante d'extermination. Il y avait environ 12 000 prisonniers, Juifs dans
leur grande majorité. Au camp de Monowitz était adjointe la Buna Werke, une fabrique de caoutchouc où les
détenus travaillaient.
La Buna était dirigée par des civils de la compagnie IG Farben et en coopération avec la SS). Il y restera de
décembre 1943 jusqu’en janvier 1945.
CHAPITRE 1 : Le voyage
Son arrestation le 13 décembre 1943 avec ses camarades de la Giustizia e Libertà, d'abord interné à
Fossoli, puis il part pour Auschwitz en Pologne avec 650 autres juifs italiens. Les pages suivantes, racontent
le long voyage de 15 jours, la promiscuité dans les wagons à bestiaux, la faim et surtout la soif. Descendus
du train, c'est le tri des "voyageurs", par sexe, âge et état général. Primo Levi fait partie des " bons pour
le travail" il est destiné au camp de Buna-Monowitz. La suite du voyage se fait en camion.
CHAPITRE 2 : Le fond
Fin du trajet en camion : arrivée au camp puis rituel d'installation : en 5 actes : I : la séance de déshabillage
; II : la séance de tonte et de rasage ; III la douche ; IV : l'habit des déportés ; V : séance de tatouage
et fin de la première journée au camp.
Description et règlement du camp ; les différentes catégories de prisonniers ; les conditions de travail:
après quelques jours passés au camp, Primo Levi découvre toute l'horreur de la déshumanisation, de la
violence des privations et des conditions de vie, dans un décor sordide sans repères temporels possibles si
ce n'est le rythme de la journée de travail.
CHAPITRE 3 : Initiation
Primo Levi est affecté au block 30 : difficulté de rentrer en contact avec ses camarades : c'est une
véritable tour de Babel. Le pain devient monnaie d'échange ; problèmes d'hygiène : à quoi bon se laver, sans
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QUELQUES INFOS SUR PRIMO LEVI ET « SI C’EST UN HOMME »
savon.... Steinlauf (déporté plus ancien) explique au narrateur que garder le rituel de la toilette, c'est
continuer à se respecter et rester un homme.
CHAPITRE 4 : K.B (infirmerie)
Perte de la notion du temps : " J'ai oublié depuis combien de jours nous faisons la navette". Le travail à
l'usine : difficile et épuisant. Blessé au pied, il fait la connaissance de l'infirmerie et la mascarade de la
visite médicale. Il reste 20 jours dans la "baraque de repos", le block 23, il entend parler par ses voisins des
chambres à gaz et des fours crématoires. La musique au camp rythme les allers et les retours des détenus.
Primo Levi inactif, laisse son esprit vagabonder, souffrance suprême, désespoir: " Nous ne reviendrons pas.
Personne ne sortira d'ici."
CHAPITRE 5 : Nos nuits
Sortie de l'hôpital, Primo est affecté au block 45 où il retrouve son ami Alberto. Entre cauchemar et
réalité, il raconte toute l'angoisse de ces nuits de faux sommeil malgré la fatigue. Ce rêve est celui de
chacun : rêve de Tantale : il voit des aliments mais il ne peut les manger ; rêve qu'il fait le récit de ce qu'il
a vécu à ses proches mais personne ne l’écoute...
CHAPITRE 6 : Le travail
Changement de compagnon de nuit : un Français : Resnyk qui devient son compagnon de travail et qui fait
tout pour lui alléger la tâche. Les repères temporels au camp : 10 H, les camions de la cantine passent ; 11 H
Wachsmann va chercher la soupe ; 11h30, Question rituelle : combien de soupes ? 12 H sirène, heure de la
soupe ; 13 H reprise du travail.
CHAPITRE 7 : Une bonne journée
Soleil et 50 litres de soupe en plus (volés) expliquent l'optimisme du titre du chapitre. Fin de l'hiver.
Problème de la faim : " Le lager est la faim : nous-mêmes nous sommes la faim, la faim incarnée". Le non-sens
de la Buna : une usine où travaillent sans relâche les détenus pour rien.
CHAPITRE 8 : Par de là le bien et le mal (référence à Nietzsche)
Jour du changement de vêtement avec 70 jours de retard : jour de combines, d'échanges, de vols, tout se
monnaie au camp, véritable place boursière à l'activité intense ! Echanges avec les civils et les peines qu'ils
encourent s'ils sont pris en flagrant délit. " Le vol à la Buna est l'unique voie d'approvisionnement régulière".
Liste des produits échangeables... Le narrateur interpelle le lecteur : le bien et le mal a-t-il encore un sens
dans cet univers ?
CHAPITRE 9 : Les élus et les damnés
Primo Levi analyse la vie à l’intérieur du Lager (camp) et la nature humaine. Il constate qu’ici aussi, comme
dans n’importe quel groupe humain, ils peuvent se diviser en deux catégories : les « élus » et les « damnés »,
les rescapés et les naufragés. Mais ici cette distinction est essentielle, car il s’agit de vie ou de mort.
Au début de ce chapitre, il pose le problème du devoir de mémoire : " aussi pourra-t-on se demander [...]
s'il est bon d'en conserver le souvenir." Comment survivre au Lager ? Levi donne quatre exemples
d'immoralité pour survivre : le voleur, le calculateur, l'organisateur, faire pitié.
CHAPITRE 10 : Examen de chimie
Primo fait partie du Kommando de chimie, le 98, il est avec Alberto. Nous sommes en mai 1944, Primo Levi
est au camp depuis trois mois. Interrogatoire du docteur Pannwitz, pour apprécier les compétences des 7
candidats à l'examen de chimie : " Apparemment ça s'est bien passé mais ce serait fou de penser que le
tour est joué."
Au cours de cet examen, le narrateur constate que ses souvenirs de chimiste sont intacts et il se sent
redevenir lui-même. Il lui faut pourtant supporter le regard humiliant que le docteur Pannwitz pose sur lui.
CHAPITRE 11 : Le chant d'Ulysse
Rencontre de Primo Levi avec Jean Samuel alias Pikolo, qui deviendra son ami. Ils vont ensemble chercher la
soupe et Primo lui donne une leçon d'Italien avec comme référence "le chant d'Ulysse" de Dante. " L'espace
d'un instant, j'ai oublié qui je suis et où je suis"
CHAPITRE 12 : Les événements de l'été
Nous sommes en août 1944. Les attaques aériennes ont commencé mais ils ne savent de qui elles sont...
Rencontre avec Lorenzo, un civil italien qui donne du pain et de la soupe supplémentaire à Primo Levi et qui
écrit à sa famille. Lorenzo est la preuve que la bonté humaine existe : c'est un souffle d'humanité au milieu
de la barbarie du camp.
CHAPITRE 13 : Octobre 1944
Depuis 7 mois au camp et l'appréhension d'un nouvel hiver. Vie dans la crainte de la sélection qui condamne
les plus faibles à la chambre à gaz de Birkenau. Jour de sélection un dimanche ... Il n'est pas sélectionné.
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QUELQUES INFOS SUR PRIMO LEVI ET « SI C’EST UN HOMME »
CHAPITRE 14 : Kraus
Novembre 1944 : il pleut. Rencontre avec Kraus, un juif hongrois qui ne réussit pas à s'adapter au camp. Sur
le chemin du retour au camp après la journée de travail, Primo Levi lui invente un rêve qu'il aurait fait :
après la guerre, ils se retrouvaient, vivants... Toujours se raccrocher à quelque chose ou quelqu’un, conserver
espoir et humanité.
CHAPITRE 15 : Die drei Leute vom Labor (3 personnes du laboratoire).
Hiver 1944, Primo Levi fait d'abord l'inventaire de ceux qui ont survécu : sur les 96 juifs italiens de son
convoi, 67 sont morts avant le mois d'octobre, 8 ont été sélectionnés pour la chambre à gaz, seuls restent
21 survivants. Il travaille enfin au laboratoire de chimie et jouit de quelques privilèges accordés aux
ouvriers spécialisés : caleçon et chemise neufs, rasé une fois par semaine, et surtout, il fait chaud au
laboratoire, l'hiver sera moins pénible à supporter. Mais il est à nouveau assailli par ses souvenirs et la
souffrance morale devient de plus en plus insupportable.
CHAPITRE 16 : Le dernier :
C'est bientôt Noël. Pour transporter la soupe que Lorenzo leur apporte tous les soirs, ils confectionnent
une " menaschka" (espèce de grosse gamelle dans laquelle la soupe est transportée). Ils assistent à la
pendaison (tentative de mutinerie) en public d'un des leurs : passivité et résignation devant le spectacle de
la mort et le soir : " maintenant la honte nous accable"
CHAPITRE 17 : Histoire de dix jours
Depuis le 11 janvier, Primo Levi est à l'infirmerie dans la baraque réservée aux contagieux : il a la
scarlatine. C'est là qu'il rencontre Charles et Arthur, prisonniers politiques lorrains.
La fin est une chronologie jusqu’à l’entrée des russes dans le camp.
17 janvier : Les russes sont à 100 km et le camp doit être évacué, seuls les malades trop faibles ne font
pas partie du convoi " dans la nuit du 17 janvier partent 20 000 hommes [...] presque tous disparurent
durant la marche de la mort ou d'évacuation"
18 janvier : Bombardements au-dessus du camp, certaines baraques sont en flammes
19 janvier en quête d'un poêle. Plus d'eau, plus d'électricité, rien à manger : découverte d'un poêle et de
pommes de terre. Premier geste humain : les compagnons de la chambrée décident de donner chacun une
tranche de pain aux travailleurs (Charles, Arthur et Primo). Par ce geste : " nous avons cessé d'être des
Hâftlinge (prisonniers déportés) pour apprendre à redevenir des hommes"
20 janvier toujours en quête de nourriture, ils découvrent des navets et des choux et malgré le gel, ils
réussissent à en détacher à coup de pioche. Charles trouve même du sel et un bidon de 50 litres d'eau. La
Wehrmacht en fuite défile sur la route non loin du camp.
21 janvier : L'état de saleté et d'immondices du camp
22 janvier : Règlement de compte de quelques SS restés cachés au camp : ils exécutent 18 Français.
Pillage du bâtiment des SS : vodka, couvertures...
23 janvier découverte d'une mine de pommes de terre à l'extérieur du camp
24 janvier Un spectacle de morts et de désolation les entoure. Expédition de la baraque 14, celle des
opérés, ils investissent le camp des prisonniers anglais et ramènent : du lard, de la farine, de l'eau-de-vie,
des vêtements...
25 janvier : Somogyi est de plus en plus mal et il offre son pain à ses compagnons... Longue agonie
douloureuse : " Jamais comme alors je n'ai compris combien la mort d'un homme est laborieuse." Avec
Charles et Arthur, ils commencent à reparler de la vie : " Nous nous sentîmes redevenir des hommes"
26 janvier : Somogyi est mort pendant la nuit.
27 janvier Charles et Arthur vont enterrer Sogomyi, quand les Russes arrivent : le camp est enfin libéré.
DEBUT DE LA TREVE : récit qui, bien qu'écrit en 1963, c'est-à-dire, 16 ans après, est la suite
chronologique de Si c'est un homme.
Rappel : fin de Si c'est un homme :
" Les Russe arrivèrent alors que Charles et moi étions en train de transporter Somogyi à quelque distance
de là. Il était très léger. Nous renversâmes le brancard sur la neige grise.
Charles ôta son calot. Je regrettai de ne pas en avoir un. [...]"
"La première patrouille russe arriva en vue du camp vers midi, le 27 janvier 1945. Charles et moi la
découvrîmes avant les autres ; nous transportions à la fosse commune le corps de Samogyi, le premier mort
de notre chambrée. Nous renversâmes la civière sur la neige souillée, car la fosse commune était pleine et
l'on ne donnait pas d'autre sépulture : Charles enleva son bonnet pour saluer les vivants et les morts."
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QUELQUES INFOS SUR PRIMO LEVI ET « SI C’EST UN HOMME »