Mars 2013 - Droits et recours Laurentides
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Mars 2013 - Droits et recours Laurentides
n tout premier lieu, j’aimerais vous souhaiter à tous et à toutes une excellente année 2013. Au retour de vacances, les activités ont repris de plus belle à l’organisme. Nous continuons de participer au comité de vigie ministériel et d’assister à divers événements et conseils d’administration. Nous sommes en préparation du souper Poésie et gastronomie et de l’assemblée générale annuelle. Nous espérons vous y retrouver en grand nombre. Au conseil d’administration, nous suivons de près les finances de l’organisme. Nous continuons de faire différentes demandes de financement toute en s’assurant de préserver l’indépendance de l’organisme. À ce propos, une très bonne nouvelle : nous sommes désormais rattaché administrativement au MSSS. Cette décision respecte en tout point la volonté de l’organisme d’être financé entière- « Nous sommes des citoyens avant d’être des consommateurs. Or, les citoyens ont besoin qu’on leur parle de solidarité, de bien commun. » — Monsieur Jacques Par Hervé Anctil, Revue RND Vol. 107, no 2 ment à sa mission globale. Nous sommes maintenant financés à l’Agence de la santé et des services sociaux des Laurentides dans le Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC). Joyeux anniversaire ! ……….…….. 2 Une autre bonne nouvelle : à partir du 1er avril prochain, l’équipe de travail de Droits et recours Laurentides pourra bénéficier d’un régime de retraite. Aide sociale : Barèmes en vigueur depuis le 1er janvier 2013 …………………….. 5 Aussi, dans le but d’être le plus transparent possible, l’organisme s’est doté d’un code d’éthique. Finalement, le conseil d’administration recevant plusieurs demandes à l’étude, nous avons renouvelé notre membership à la Coalition solidarité santé, appuyé la compagne de lettres du FRAPRU pour le prolongement des suppléments au loyer pour quelques 5i000 ménages à faible revenu pour l’année 2013. Nous avons fait une demande au Ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale pour que les pensions alimentaires destinées aux enfants ne soient pas considérées comme revenus à l’aide sociale, donc que le chèque d’aide sociale du parent ne soit pas coupé. Les enfants de personnes assistées sociales ont le droit à ces pensions. Cela éviterait de plonger les enfants dans une plus grande pauvreté. Sur ce, je vous souhaite une très belle lecture. Johanne Roy Présidente Invitation annuelle Soirée poésie et gastronomie …. 3 Dates marquantes et quelques numéros utiles …………. 4 Les électrochocs : où en sommes-nous ? …………………... 6-7 Édition spéciale Décembre 2013 7 Le Protecteur du citoyen MESS : annuler le montant d’un recouvrement dans des circonstances exceptionnelles Mieux comprendre le 8 remboursement des frais ambulanciers ……………………. 8-9 Comité femmes de Droits et recours Laurentides ………………… 9 Aide sociale, vie maritale et Tribunal administratif du Québec ……………………...…….. 10-12 Commission des Services juridiques Comité de révision …………...….. 13-15 Activité à venir ……………..……….. 16 Carole Chassé 2 mars Saint-Jérôme Bruno De Lamirande 3 mars Saint-Jérôme Johanne Roy 10 mars Sainte-Sophie Pierre Turcotte 13 mars Saint-Eustache Manon Guillemette 15 mars Sainte-Sophie Richard Petitclerc 17 mars Sainte-Adèle Paulette Forget 18 mars Saint-Jérôme Jacques Alain 23 mars Sainte-Adèle Christiane Bergeron 24 mars Saint-Sauveur Danielle Fafard 6 avril Saint-Jérôme Suzanne Labrecque 10 avril Saint-Jérôme Paul Beauregard 16 avril Sainte-Sophie Jean Therrien 20 avril Sainte-Thérèse Céline Rioux 22 avril Sainte-Agathe-des-Monts Sylvie Bourcier 26 avril Saint-Jérôme Saint-Jérôme Daniel Robert 13 mai Sainte-Agathe-des-Monts Jacqueline Beaulieu 15 mai Saint-Jérôme Renaud Pichette 21 mai Labelle Diane Morin Benoît 30 mai Saint-Sauveur Anna Maria Fasching 31 mai Saint-Jérôme Ronald Beaudoin 30 avril Labelle Marie Boucher 3 mai Longueuil Georgette Paquin Rymond 7 mai Saint-Jérôme François Germain 7 mai Le bulletin d’information de Droits et recours Laurentides est produit par le comité Le Voilier. Les membres du comité Vie associative participent à l’envoi du bulletin aux destinataires. Il y aura 3 éditions cette année, incluant une édition spéciale du temps des Fêtes. Chaque numéro est tiré à 400 exemplaires et est distribué : Merci! aux membres de Droits et recours Laurentides et aux abonnés; à plus de 150 organismes, établissements, maires, députéEs, dans la région des Laurentides; aux personnes et organismes qui supportent les actions de Droits et recours Laurentides; à d’autres groupes de promotion et de défense des droits en santé mentale. Le Voilier Poésie et Gastronomie Soirée du 2 mai 2013 Présidence d’honneur : Mme Danielle Proulx Une femme de grand talent, chaleureuse et généreuse Lieu : La Caravelle, à Saint-Jérôme Heure : 18 h 00 Billets : 50 $ par personne, avec reçu pour fins d’impôt sur la partie applicable Réservations requises Billets disponibles à Droits et recours Laurentides Informations et réservations 450-436-4633 ou 1-800-361-4633 Activité annuelle d’autofinancement Volume 13 numéro 1 Dates marquantes et quelques numéros utiles de séminaires et d'expositions liés à la conservation et au développement des ressources en eau et à la mise en œuvre des recommandations d'Action 21. Source : http://www.journee-mondiale.com/116/ journee-mondiale-de-l-eau.htm tandis que la fête du travail est un jour férié du mois de septembre. La fête internationale telle qu'elle est célébrée de nos jours tire son origine des combats du mouvement ouvrier pour obtenir la journée de huit heures, à la fin du XIXe siècle. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3% AAte_du_Travail Carrefour des femmes de Lachute Téléphone : 450-562-7122 Site Web : http://cafela.org/ Centre de femmes La Colombe Saint-Agathe-des-Monts Téléphone : 819-326-4779 Centre de femmes La Mouvance Saint-Eustache Téléphone : 450-472-7245 Site Web : http://lamouvance.ca/ Centre de femmes Les Unes et les Autres Saint-Jérôme Téléphone : 450-432-5642 Centre de femmes Libér’Elles Mirabel Téléphone : 450-594-0556 Centre de femmes Signée Femmes Rivière-Rouge Téléphone : 819-275-5455 Centre Rayons de femmes Sainte-Thérèse Téléphone : 450-437-0890 La Journée mondiale de la Santé est célébrée chaque année le 7 avril, à la date anniversaire de la création de l’Organisation mondiale de la Santé en 1948. À cette occasion, l'OMS choisit de mettre en lumière un problème de santé mondial. Cette journée, qui porte sur des questions nouvelles ou émergentes, permet d'agir collectivement pour préserver la santé et le bien-être des populations et de rechercher des solutions valables pour nous tous. La Journée mondiale de la Santé 2013 est consacrée au thème de l'hypertension. Source : http://www.who.int/world-health-day/fr/ Rejoindre un professionnel de la santé en cas de problème non urgent. Ce service est une composante majeure de la première ligne de soins de santé. Il permet de répondre à certaines questions courantes sur la santé. L'Assemblée générale des Nations Unies a adopté le 22 décembre 1992 la résolution A/RES/47/193 qui déclara le 22 mars de chaque année « Journée mondiale de l'eau », à compter de l'année 1993, conformément aux recommandations de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED) Cette résolution invitait les États à consacrer ce jour selon le contexte national, en concrétisant des actions telles que la sensibilisation du public par des publications, des diffusions de documentaires, l'organisation de conférences, de tables rondes, 24 heures / 7 jours Téléphone : 811 L’Arc-en-soi Rivière-Rouge Téléphone : 819-275-2060 Sans frais : 1-866-230-2060 Atelier ensemble on s’tient Saint-Eustache Téléphone : 450-623-1561 Centre aux sources Lachute Téléphone : 450-562-0673 L’Échelon des Pays-d’en-Haut Piedmont Téléphone : 450-227-1996 L’Envolée Sainte-Agathe-des-Monts Téléphone : 819-326-5778 Harfang des neiges Saint-Jérôme Téléphone : 450-565-1161 La Licorne Sainte-Thérèse Téléphone : 450-433-9084 Phobies-Zéro Blainville et Saint-Jérôme Téléphone : 1-866-922-0002 Site Web : http://phobies-zero.qc.ca Au Canada et aux États-Unis, la journée internationale des travailleurs et des travailleuses est célébrée le 1er mai, Le Voilier Le programme d’ offre une aide financière aux personnes qui n’ont pas de contraintes sévères à l’emploi ou qui ont des contraintes temporaires. Il fournit également une aide aux familles dont les adultes n’ont aucune contrainte ou dont au moins un des adultes a des contraintes temporaires. (montants mensuels) 1 adulte Sans contraintes 604 $ 0$ 604 $ 200 $ Avec contraintes temporaires 604 $ 129 $ 733 $ 200 $ Sans contraintes 167 $ 0$ 167 $ 200 $ Avec contraintes temporaires 167 $ 129 $ 296 $ 200 $ 196 $ 0$ 196 $ 200 $ Sans contraintes 936 $ 0$ 936 $ 300 $ Avec contraintes temporaires 936 $ 221 $ 1 157 $ 300 $ 129 $ 1 065 $ 300 $ 1 conjoint d’étudiant 1 adulte seul hébergé ou tenu de loger dans un établissement en vue de sa réinsertion sociale ou 1 personne mineure hébergée avec son enfant à charge 2 adultes 2 adultes dans des situations différentes 1 adulte sans contraintes et 1 adulte avec contraintes temporaires 936 $ Le programme de offre une aide financière aux personnes qui ont des contraintes sévères à l’emploi. Il offre aussi une aide aux familles dont au moins un des adultes a des contraintes sévères. (montants mensuels) 1 adulte 918 $ 100 $ 1 conjoint d’étudiant 465 $ 100 $ 1 adulte seul hébergé ou tenu de loger dans un établissement en vue de sa réinsertion sociale ou 1 personne mineure hébergée avec son enfant à charge 196 $ 100 $ 1 373 $ 100 $ 2 adultes Source et autres informations, notamment, sur la définition des contraintes temporaires ou sévères à l’emploi, les prestataires qui habitent avec un de leurs parents, les allocations d’aide à l’emploi, etc. : http://www.mess.gouv.qc.ca ◊ Téléphone : 1-888-643-4721 Volume 13 numéro 1 par Manon Guillemette es électrochocs font partie des traitements en psychiatrie depuis 1938. À Rome, en 1928, en observant des porcs anesthésiés par électrochoc avant d'être envoyés à la boucherie, l’idée est venue au professeur en psychiatrie Ugo Cerletti d'employer l'électrochoc chez l'Homme. On croyait à l'époque qu'il y avait une corrélation entre l'état de grand mal de l'épilepsie et la schizophrénie. Passant de l’abattoir aux asiles de l’époque, cette méthode de traitement de décharge électrique a été utilisée de façon abusive dans les hôpitaux psychiatriques.1 Au Québec, en 2003, le ministère de la Santé et des Services sociaux observait que l’utilisation des électrochocs n’avait cessé d’augmenter depuis une quinzaine d’années. Pour cette raison, il a confié à l’Agence d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé (Agence) le mandat d’évaluer la pratique au Québec des électrochocs nommé aussi l’électroconvulsivothérapie (ECT). Le rapport de l’Agence porte sur l’efficacité et les risques de cette pratique ainsi que les enjeux sociaux, éthiques et juridiques. Les électrochocs ont depuis leur invention attisé la plus vive des controverses. Leurs défenseurs soutiennent que cette thérapie est une des plus efficaces et des plus sécuritaires. À l’opposé, leurs détracteurs les considèrent comme un outil de contrôle du comportement, un traitement inhumain et dégradant, aux effets indésirables importants, responsable de pertes de mémoire et d’atteintes irréversibles au cerveau. Cette controverse est alimentée par l’insuffisance des données probantes sur les modes d’action, l’efficacité et les risques de l’ECT. Nous ignorons toujours le mode d’action des électrochocs.2 Les risques associés aux électrochocs sont de trois ordres : les complications physiques, la possibilité d’une atteinte cérébrale et les conséquences négatives sur les fonctions cognitives.3 En conclusion, devant l’importante des incertitudes quant l’efficacité et aux risques de l’ECT, l’Agence estime nécessaire de recueillir plus de données face à ce type de traitement.8 Voici les 7 recommandations de l’Agence : 1 que le Fonds de la recherche en santé du Québec et le ministère de la Santé et des Services Sociaux favorisent l’émergence de projets qui augmentent les connaissances sur l’efficacité et les risques de l’ECT; 2 que le ministère de la Santé et des Services sociaux, en collaboration avec l’Association des hôpitaux du Québec, mette sur pied des registres concernant l’utilisation des Bien que l’évolution de la méthode électrochocs dans les hôpitaux, et ceci d’utilisation des électrochocs ait permis d’éliminer certaines complications autant pour les patients hospitalisés que pour les patients traités en cliphysiques, désormais, les complicanique externe; tions cardiovasculaires constituent le plus important risque associé à l’adque le ministère de la Santé et ministration des électrochocs. Globades Services sociaux, en collabolement, le risque de mortalité se situe ration avec l’Association des hôpitaux autour d’un décès par 80 000 du Québec, soutienne et finance des séances de traitement et d’un décès projets pilotes pour expérimenter des par 10 000 patients.4 approches novatrices de régulation institutionnelle de la pratique de l’ECT Les effets à moyen et à long terme dans les centres hospitaliers, projets comprennent des conséquences sur qui incluraient la participation de rela mémoire ainsi que sur d’autres présentants des patients et de perfonctions cognitives.5 sonnes extérieures à l’établissement, Pour la dépression majeure où il exis- telles que des représentants de groupes communautaires; terait une « excellente preuve d’efficacité », le soulagement des sympque la pratique de l’ECT au Quétômes dépressifs sont de courte dubec soit basée sur un guide de rée, soit seulement de quelques sepratique clinique fondé sur des donmaines. Par ailleurs, aucune preuve nées probantes, élaboré par le Collège scientifique n’étaie l’efficacité des des médecins en collaboration avec traitements de consolidation et d’enles différents groupes concernés; tretien, c’est-à-dire des séances régulières d’ECT sur des que les centres hospitaliers élabopériodes prolongées.6 rent et mettent en place, pour Pour les cas de schil’ECT, des programmes de contrôle de zophrénie, le niveau la qualité des soins et des actes médide preuve quant à l’efficacité de l’ECT est caux; très faible, malgré qu’une attention particulière soit plus d’un demi-siècle accordée au processus de consend’utilisation pour cette tement, compte tenu des incertitudes indication. 7 quant aux risques de ce traitement; 3 4 5 6 Suite à la page suivante Le Voilier Suite de la page précédente que les groupes communautaires œuvrant en santé mentale soient dotés des moyens d’informer les patients et le public au sujet des données probantes concernant les électrochocs et d’accompagner les patients et leurs proches dans le processus de traitement.9 Le rapport de l’Agence a été déposé en février 2003 et, 10 ans plus tard, quel est l’état de la situation ? Des séances d’électrochocs continuent d’être données en masse dans le même contexte d’incertitudes et de risques. En 2006, les deux-tiers (66 %) des électrochocs au Québec sont donnés aux femmes et plus du tiers (35 %) aux personnes âgées de 65 ans et plus.10 En 2010, les femmes reçoivent encore près de 65 % des électrochocs et les personnes âgées en reçoivent plus de 40 %, dont 11 % chez les personnes âgées de 80 ans et plus.11 Le nombre de traitement d’électrochocs est de 6 540.12 En 2011, 6811 traitements en électrochocs ont été administrés au Québec à un nombre indéterminé de personnes.13 Ces statistiques sur les électrochocs sont fournies par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) et comptabilisent seulement les traitements facturés à l’acte par les médecins. Toutefois, certains établissements sont facturés à l’heure par les médecins, indépendamment des actes. Il y a donc tout lieu de penser que ces statistiques sont en dessous de la réalité. À cause de toutes les incertitudes face à ce traitement et aux différents témoignages des personnes qui ont subis des électrochocs et qui demeurent avec des séquelles permanentes, nous avons toutes les raisons de dire NON aux électrochocs. Idem, p. ix 8 Idem, p. x 9 Idem 10 Comité Pare-Chocs, comité pour l’abolition des électrochocs soutenu par le Collectif Action-Autonomie, Statistiques sur les services de sismothérapie et d’électroconvulsothérapie réalisés en établissement, Pour les années 2006 et 2010 – Pourcentage du nombre de service, par groupe d’âges et code de sexe, statistiques fournies par la RAMQ 11 Idem 12 Comité Pare-Chocs, Les électrochocs au Québec, L’Estrie encore bon premier, Les électrochocs au Québec répartition régionale (source RAMQ) 13 1 NADEAU, Rémi, Encore des électrochocs, Journal de Québec, 11 août 2012 Wikipedia, Ugo Cerletti 2 Agence d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé (AETMIS) L’utilisation des électrochocs au Québec. Rapport préparé par Reiner Banken. (AETMIS 02-05 RF). Montréal : AETMIS, 2002, Résumé, p. vii 3 Idem 4 Idem, p. vii-viii 5 Idem, p. viii 6 Idem Édition spéciale Décembre 2013 C ette année, l’édition spéciale du Voilier de décembre 2013 sera entièrement consacrée aux textes que nous recevrons des membres et des amis de l’organisme. Partagez avec nous vos expériences, vos rêves, vos espoirs, vos souhaits, vos idéaux, vos projets, vos poèmes… Vous pouvez nous faire parvenir vos textes tout au long de l’année, c’est-à-dire dès maintenant ! Tous les textes reçus à nos locaux d’ici le lundi 2 décembre 2013 paraîtront dans l’édition spéciale de décembre. Volume 13 numéro 1 7 http://fr.wikipedia.org/wiki/Ugo_Cerletti Agence d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé (AETMIS). L’utilisation des électrochocs au Québec. Rapport préparé par Reiner Banken. (AETMIS 02-05 RF). Montréal : AETMIS, 2002, xvii-103 p. Comité Pare-Chocs http://www.actionautonomie.qc.ca/ parechocs/ Toutes les personnes qui auront contribué à l’édition spéciale recevront un exemplaire entièrement COULEUR du Voilier. Vous pouvez nous faire parvenir vos textes... Par télécopieur : 450-436-5099 Par courriel : [email protected] Par la poste : Droits et recours Laurentides C.P. 501 Saint-Jérôme (Québec) J7Z 5V2 Au plaisir de vous lire ! Le Protecteur du citoyen examine les plaintes des personnes, entreprises, groupes ou associations qui croient avoir été traitées de manière injuste ou incorrecte par un ministère ou un organisme du gouvernement du Québec ou encore par un établissement du réseau de la santé et des services sociaux (recours de deuxième niveau dans ce secteur). Voici le résultat de deux enquêtes menées récemment par le Protecteur du citoyen. ◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊ ◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊ La citoyenne demande de ne pas avoir à honorer une dette contractée auprès du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MESS). Elle précise qu’elle a été victime de violence conjugale pendant plusieurs années et qu’elle n’était pas en mesure de déclarer sa véritable situation au MESS. Bien qu’elle ait fait la demande d’un formulaire de contestation au centre de recouvrement, elle admet ne pas avoir été capable de l’envoyer. En raison de circonstances exceptionnelles, le Ministre a le pouvoir discrétionnaire de suspendre en tout ou en partie le montant d’un recouvrement, ou encore d’accorder une remise partielle ou totale au débiteur, aux conditions qu’il détermine. La situation de violence conjugale était inconnue du MESS qui en a pris connaissance lors du l’intervention du Protecteur du citoyen. L’aide juridique n’ayant pas été accordée à la citoyenne, le Protecteur du citoyen a aidé cette dernière dans ses démarches auprès du MESS de même qu’à constituer un dossier, ce qu’elle n’était pas en mesure de faire compte tenu de sa grande vulnérabilité. La constitution de ce dossier a permis de rassembler des documents judiciaires concernant l’ex-conjoint de la citoyenne ainsi que des témoignages de plusieurs personnes, tels que celui de l’intervenante du centre de femmes où résidait la citoyenne, celui de son médecin et de sa mère. Tous font état des difficultés de la citoyenne et des épisodes de violence qu’elle a vécus au cours des dernières années. Une lettre a été envoyée au MESS afin de présenter les arguments de la citoyenne et de mettre en évidence les éléments du dossier justifiant sa demande auprès du Ministre. À la suite de l’intervention du Protecteur du citoyen, le MESS a accepté la demande de la citoyenne et lui a accordé, en vertu du pouvoir discrétionnaire du Ministre, une remise complète de dette pour sa réclamation, c'est-à-dire près de 11 000 $. Des chèques lui ont été envoyés afin de rembourser les montants qu’elle n’aurait pas dû payer, soit environ 2 100 $. ◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊ rose. Elle vit dans une ressource intermédiaire. Au moment des faits, l’usagère saignait abondamment du nez et l’infirmière auxiliaire de sa résidence a demandé le transport ambulancier pour l’amener à l’hôpital. La fille de l’usagère précise qu’elle n’était pas présente à l’hôpital, mais que sa propre fille a accompagné sa grand-mère pendant les 5 heures qu’a duré le séjour de celle-ci dans la salle d’attente de l’établissement. Après 5 heures, l’usagère étant épuisée et les saignements ayant cessé, sa petite-fille a pris la décision de la ramener chez elle pour qu’elle puisse se reposer. On prévoyait alors un délai d’attente supplémentaire et l’usagère n’aurait pas pu voir un médecin avant le matin suivant. Si elle était restée à l’hôpital, elle aurait attendu au moins 12 heures. ◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊◊ La fille de l’usagère conteste les frais d’ambulance qui lui ont été facturés pour le transport de sa mère vers l’hôpital. L’usagère est âgée de 98 ans. Elle est sourde, aveugle et souffre d’ostéopo- Le transport ambulancier est gratuit entre deux établissements de santé. Cependant, la résidence de ressources intermédiaires est considérée comme étant un domicile et non comme un établissement de santé. Suite à la page suivante Le Voilier Comité femmes de Droits et recours Laurentides par Sophie Longtin u cours de ses dernières rencontres, le comité femmes de Droits et recours Laurentides s’est penché sur la victimisation secondaire. La victimisation secondaire est une réalité malheureusement vécue par bon nombre de femmes, et ce, de façon répétitive pour certaines. Les Actes du Colloque du 12 et 13 mai 2003 du Collectif de défense des droits de la Montérégie, sous le thème de Femmes, psychiatrie et victimisation secondaire, vers un changement de culture, définissait la victimisation secondaire comme suit : réactions négatives envers la victime d’une agression de la part des personnes à qui elle parle de l’agression, se confie ou demande de l’aide. Afin de bien saisir comment nous pouvons être confrontées à ce problème dans la réalité, les exemples qui suivent mettent en lumière des situations où les Suite de la page précédente Le transport ambulancier d’une résidence vers un lieu public n’est pas systématiquement gratuit pour les personnes âgées de 65 ans et plus. Selon la Politique ministérielle, « la gratuité pour le patient s’applique lorsque l’état de santé, les conditions physiques et sociales ou l’accessibilité du lieu de résidence ou de prise en charge l’exigent ». L’un des critères d’admissibilité à la gratuité est donc ce que l’on nomme « la nécessité médico-sociale » du transport ambulancier. C’est le médecin traitant qui a la responsabilité de la déterminer. Les personnes de 65 ans et plus qui quittent l’hôpital avant que le médecin ait pu déterminer si la condition du patient exigeait le transport par ambulance reçoivent une facture pour le transport ambulancier. Volume 13 numéro 1 femmes vivent la victimisation secondaire. Une femme arrive dans un centre hospitalier. Elle est bouleversée car elle vient d’être violemment brutalisée par son conjoint. Elle est sous le choc, et on peut penser qu’elle est fragilisée par ce quelle vient de vivre. Elle a besoin d’être rassurée, écoutée et que l’on puisse prendre le temps d’établir un lien de confiance avec elle. Si, au lieu de cela, on l’accueille en lui laissant entendre qu’elle engorge le système et que sa blessure n’est pas importante, cette femme se sent donc invalidée autant dans ce qu’elle vient de vivre avec son conjoint qu’au sujet de la gravité de sa blessure. En somme, cette femme, en plus d’avoir été brutalisée, est complètement incomprise là où elle devrait au contraire être comprise et rassurée. Un autre exemple présente une jeune adolescente qui dévoile pour la première fois à son père que son oncle (le frère de son père) lui fait Le fait que l’usagère ait quitté l’hôpital avant d’avoir vu le médecin ne signifie pas que son transport ambulancier n’aurait pas été évalué nécessaire d’un point de vue « médicosocial ». Le transport ambulancier a été jugé approprié par une professionnelle de la santé, l’infirmière auxiliaire de la résidence en charge au moment des événements. des attouchements. Son père réagit en prenant la défense de son frère et en accusant la jeune fille de mentir et de ne chercher qu’à attirer l’attention. Cette jeune fille vit de la victimisation secondaire. Cette victimisation se rajoute au poids de l’agression qu’elle a vécue. Au lieu d’être protégée par son père, elle n’est pas crue et traitée de menteuse. Dans les deux exemples présentés, la femme invalidée dans ce qu’elle a vécu peut ressentir autant de douleur que lors de l’agression. L’absence d’écoute et de compréhension est aussi dévastatrice que la brutalité ou l’abus vécu. Le comité femme considère qu’il est important de parler de la victimisation secondaire afin d’éviter que les femmes qui vivent des problèmes de santé mentale se retrouvent plus fragilisée. Nous considérons aussi que la sensibilisation des personnes qui accueillent des femmes en situation de vulnérabilité est primordiale. ◊ pond au niveau d’urgence évalué. Considérant le niveau d’urgence évalué pour l’usagère, 5 heures d’attente constituaient un délai nettement supérieur à celui prévu par l’ETG. Compte tenu de tous ces éléments, le Protecteur du citoyen a recommandé à l’hôpital : Compte tenu de l’âge de l’usagère, de ses handicaps et de sa condition physique, celle-ci n’aurait pas pu se rendre à l’hôpital par ses propres moyens. d’appliquer une mesure d’exception, d’annuler la facture de transport ambulancier de l’usagère et de lui en rembourser le montant. La condition physique de l’usagère a été évaluée à deux reprises pendant la durée de son séjour à l’urgence. La grille d’évaluation utilisée dans les urgences est celle de l’Échelle canadienne de triage et de gravité (ETG). Selon l’ETG, le délai d’attente corres- L’établissement a accepté de donner suite à la recommandation du Protecteur du citoyen. Source : http://www.protecteurducitoyen.qc.ca/ Note : Dans le jugement reproduit ici, les parties requérantes sont les personnes qui contestent la décision de l’aide sociale et la partie intimée est la Ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale. Date : 2 mars 2012 Dossiers : SAS-Q-169401-1011 SAS-Q-170487-1012 P… C… S… T… Parties requérantes c. MINISTRE DE L’EMPLOI ET DE LA SOLIDARITÉ SOCIALE Partie intimée [1] Les requérants contestent une décision en révision de l’intimée, la ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, en date du 19 octobre 2010, leur réclamant, solidairement, la somme de 32 473,42 $, pour la période du 1er novembre 2005 au 30 septembre 2010, pour vie maritale. Les frais de 100 $ liés à une fausse déclaration sont également contestés. [2] Les adresses de résidence pour la période en litige sont les suivantes : - 2713 rue A à ville A, entre novembre 2004 et novembre 2009; - 36 [rue B] à ville B, depuis novembre 2009. [3] En début d’audience, la partie intimée demande au Tribunal d’accepter en preuve une déclaration écrite et signée de monsieur A… M... (page 121) qui, bien qu’ayant été convoqué, ne peut être présent à cause de problèmes de santé. La partie requérante s’objecte. Le Tribunal décide d’accepter le document et en considérera la valeur probante en tenant compte de l’ensemble de la preuve disponible. [4] L’enquêteur au dossier, madame A… T… témoigne des différents éléments retenus lors de son enquête. [5] C’est ainsi que sur un document de Telus (page 104), le compte est au nom de la requérante, le nom du requérant y apparaît et il est qualifié de conjoint. [6] Chez Intact Assurances, la requérante détient une assurance automobile dont le conducteur principal est le requérant, qualifié de conjoint (page 112). [7] En page 121, monsieur A… M... déclare que la requérante, qu’il connaît un peu habite avec son conjoint. [8] En page 119, sur l’avis de décès de la mère du requérant, décédée le 9 octobre 2009, le nom de la requérante (entre parenthèses) apparaît à côté de celui du requérant comme personne en deuil. [9] En page 63 du dossier, un document de Desjardins Sécurité financière est disponible. Il s’agit d’une police d’assurance vie contractée le 19 mars 2009. La bénéficiaire est la requérante et y est à titre de conjointe de fait (statut : révocable). [10] L’enquêteur a également constaté que les requérants n’ont pas de compte conjoint et qu’il n’y a pas d’information reliée à une vie maritale à la Régie de l’assurance-maladie du Québec et chez Equifax. L’enquêteur n’a pas vérifié auprès de la Société d’assurance automobile du Québec. [11] Le requérant témoigne qu’il connaît la requérante depuis 30 ans. Il habite avec elle depuis l’automne 2004. [12] La pension pour la chambre est de 200 $ par mois, et ce, depuis le début de la cohabitation. Entre 2004 et 2009, il dormait sur un divan dans une petite pièce adjacente au salon, séparée de celui-ci par un demi-mur. Il y avait deux salles de bain dans la maison. [13] Depuis novembre 2009, sur [la rue B] à ville B, il a sa chambre fermée. [14] Il rend service à la requérante en faisant de petits travaux dans la maison et un peu de déneigement. [15] Le requérant déclare que la requérante n’est qu’une amie. [16] Questionné à savoir pourquoi il a mis le nom de la requérante sur sa police d’assurance vie, qu’il n’a plus depuis le 30 septembre 2010, le requérant Le Voilier répond qu’il est seul dans la vie, que la requérante l’a aidée et que c’est pour cette raison qu’il l’a nommée à titre de bénéficiaire. [30] Elle n’a pas de conjoint depuis l’an 2000, ce dernier étant décédé violemment. Cet événement, dont elle a été témoin, l’a traumatisée. [17] Il n’a jamais qualifié la requérante de conjointe et ne sait pas pourquoi ce qualificatif apparaît sur certains documents. [31] L’argent que lui donne le requérant à tous les mois l’aide beaucoup à rencontrer ses obligations financières (hypothèque et autres). [18] Il ne sait pas non plus pourquoi il est désigné conducteur principal sur la police qui couvre le camion qui appartient à la requérante. Il l’utilise parfois pour transporter du bois ou lorsqu’il y a des matériaux à transporter. Occasionnellement, il va faire l’épicerie avec le camion. [19] Il a déjà eu une motoneige qui était sur les assurances de la requérante, car le coût était moindre. [20] Il n’a plus de téléphone avec Rogers depuis octobre 2010. La requérante était autorisée au compte. [21] Il arrive que la requérante lui demande s’il a du lavage à faire lorsqu’il lui reste de la place dans la laveuse. Autrement, il lave lui-même son linge. [22] Il a sa propre cuisinette. Avant 2009, sur la rue A, il faisait lui-même sa nourriture. Il paie lui-même son épicerie. Occasionnellement, la requérante lui offre de partager son repas, lorsqu’elle en a trop pour une personne. [23] Il ne sait pas qui a écrit l’avis de décès pour sa mère, y mentionnant le nom de la requérante. Peut-être l’un de ses oncles. Il ajoute que la requérante a connu sa mère. [24] Il n’y a aucune activité commune entre les requérants. [25] Il n’y a jamais eu de lien affectif ou sexuel entre les requérants, déclare-t-il. [26] Le requérant est suivi pour trouble de l’humeur (dépression, anxiété) et est en attente de rencontrer un psychiatre. Il est présentement médicamenté avec Effexor, un antidépresseur. [32] Le montant de la pension n’a pas bougé depuis 2004. Le requérant lui rend quelques services manuels en plus de sa contribution financière. [33] La motoneige a été incluse dans ses assurances très peu de temps, le requérant ayant obtenu une vignette qui incluait l’assurance. [34] La requérante corrobore les dires du requérant. Chacun fait son ménage, ils ne font pas de sorties ou activités ensemble, ils font chacun leur épicerie et n’ont pas de projets communs. [27] La requérante témoigne qu’elle n’est pas la conjointe du requérant et qu’elle ne l’a jamais présenté ainsi à quiconque sauf lorsqu’un inconnu sonne à la porte, par mesure de sécurité. [35] La requérante ajoute qu’elle a offert à l’enquêteur de venir visiter sa maison et la façon dont ils sont installés. La visite n’a pas eu lieu. [28] Les requérants ne se donnent pas de cadeaux aux anniversaires ou pour Noël. [36] La personne à contacter en cas d’urgence à son travail est son frère A… [29] Habituellement, elle travaille pendant le temps des fêtes puisqu’elle est seule et que c’est une période achalandée au restaurant. (madame est serveuse [au restaurant A]). Elle travaille de jour et de soir, les heures varient entre 25 et 35 heures par semaine. Elle mange très souvent au restaurant. [37] Sur son testament, c’est l’un de ses frères J. et sa mère, maintenant décédée, qui sont les bénéficiaires. [38] La requérante est qualifiée de célibataire sur le testament fait en mars 2004. Idem sur l’acte d’achat de la maison de la rue B. Suite à la page suivante Volume 13 numéro 1 Suite de la page précédente [39] Elle n’a plus eu d’homme dans sa vie depuis 2000. Le requérant a eu quelques aventures au fil des ans. [40] La requérante ajoute qu’elle ne pourrait continuer à garder le requérant comme locataire s’il advenait que leur recours soit rejeté. [41] La requérante explique qu’elle a décidé de contester car elle sait qu’elle n’est pas en couple avec le requérant. [42] Notons que des photos de l’installation actuelle des lieux habités ont été déposées en preuve à l’audience. Il s’agit de photos de la chambre et de la cuisinette décrites par le requérant lors de son témoignage. [43] Qu’en est-il? [44] Au sens de la Loi sur l’aide aux personnes et aux familles [1], sont des conjoints les personnes qui vivent maritalement et qui ont déjà cohabité pendant un an. [45] La notion de vie maritale s’appuie sur trois critères qui sont la cohabitation, le secours mutuel du type de celui qui existe entre époux et la commune renommée. [46] La cohabitation est admise. D’ailleurs, les requérants vivent toujours ensemble. [47] Il y a, bien sûr, quelques éléments de secours mutuel. Le requérant effectue certains travaux pour aider la requérante qui travaille. L’argent de la pension aide également la requé- rante à rencontrer ses obligations financières. [48] La requérante a été la bénéficiaire sur l’assurance-vie du requérant. [49] Il bénéficie du véhicule de la requérante, de manière occasionnelle. [50] Cependant, les requérants n’ont pas de projet commun, nient toute vie affective ou sexuelle, ils ne font aucune activité ensemble, n’ont pas de compte bancaire ou carte de crédit conjoints, font chacun de leur côté l’épicerie et leurs repas, le lavage, le ménage. [51] Le mot conjoint apparaît sur quelques formulaires, mais le Tribunal est d’avis qu’il s’agit plutôt d’imprécisions de la part des organismes. D’ailleurs, cette thèse est vraisemblable, car en page 115, on retrouve un document, daté de novembre 2009, de la compagnie Intact assurance qui corrige une erreur et qui se lit comme suit : « Annulation d’un assuré car n’est pas copropriétaire de la nouvelle maison. » tons, n’a pu être présent à l’audience, a simplement déduit qu’un homme et une femme vivant ensemble forment inévitablement un couple. [54] Et surtout, le Tribunal a bien écouté les témoignages des requérants qu’il a trouvé crédibles, solides, pertinents et cohérents. Tout au long de leur témoignage respectif, ils ont calmement répondu aux questions et le Tribunal n’a aucune raison de ne pas les croire. [55] Le Tribunal est d’avis que l’intimée n’a pas rencontré son fardeau de preuve et qu’il ne peut, sur la foi de quelques formulaires, conclure à une vie maritale entre les requérants. PAR CES MOTIFS, le Tribunal : - ACCUEILLE le recours; et - INFIRME la décision en révision de l’intimée en date du 19 octobre 2010. [1] L.RQ. c. A-13.1.1. [52] Il est également surprenant qu’aucun témoin n’ait été présent pour venir témoigner à l’effet que les requérants forment un couple. Un voisin, un membre de la famille, une connaissance, une collègue de travail, personne n’est venu affirmer que les requérants forment un couple. [53] Dans ce contexte, le Tribunal n’accorde pas de valeur probante au document de la page 121, soit la déclaration de A… M… qui déclare connaître un peu la requérante. Le Tribunal est d’avis que le témoin, qui, nous le répéLe Voilier a Commission des services juridiques veille à ce que l’aide juridique soit fournie aux personnes financièrement admissibles. Le comité de révision a compétence pour réviser les décisions d'un directeur général concernant le refus ou le retrait de l'aide juridique, de même que les demandes de remboursement des coûts et la fixation du montant de la contribution. Voici des exemples de décisions rendues par le comité de révision. Décision 1 : L’aide juridique avait d’abord été refusée parce qu’on avait estimé que le recours de la personne avait manifestement très peu de chance de succès. Décisions 2 et 3 : L’aide juridique avait d’abord été refusée parce que, sans raison suffisante, la personne a refusé ou négligé de fournir les documents ou renseignements requis pour l’étude de sa demande. Décision 4 : L’aide juridique avait d’abord été refusée parce que la personne a fait défaut de verser la contribution exigible. Retrouvez tous ces jugements sur : http://www.canlii.org/fr/qc/qccsj/ Anonyme — 12876 2012 QCCSJ 876 Dossier : 12-0533 [1] La demanderesse demande la révision d’une décision du directeur général qui lui a refusé l’aide juridique en vertu de l’article 4.11 (2o) de la Loi sur l’aide juridique et sur la prestation de certains autres services juridiques parce que son recours avait manifestement très peu de chance de succès. [2] La demanderesse a demandé l’aide juridique le 5 juillet 2012 pour se pourvoir en appel devant le Tribunal administratif du Québec (TAQ) d’une décision rendue en révision le 14 juin 2012 par le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MESS). [3] L’avis de refus d’aide juridique a été prononcé le 6 juillet 2012. La demande de révision a été reçue en temps opportun. Volume 13 numéro 1 [4] Le Comité a entendu les explications de la demanderesse lors d’une audience tenue par voie de conférence téléphonique le 20 septembre 2012. et que sa demande est bien fondée. Elle précise que les sommes versées par son père ne constituent ni un avantage ni un revenu. [5] La preuve au dossier révèle que la situation familiale de la demanderesse est celle d’une personne seule et qu’elle reçoit des prestations d’aide financière de dernier recours. Le 1er juin 2012, le MESS a annulé les prestations d’aide financière de dernier recours de la demanderesse et lui a réclamé la somme de 1 093,25 $, parce que ses parents payaient ses factures d’électricité et de câble depuis le mois de septembre 2011. Le service de révision du MESS a diminué la réclamation à 1033,16 $, mais a refusé de l’annuler totalement au motif que les dons répétitifs sont considérés comme un revenu. [7] CONSIDÉRANT que, en vertu du paragraphe 2o de l’article 4.11 de la Loi sur l’aide juridique et sur la prestation de certains autres services juridiques, l’aide juridique peut être retirée ou refusée lorsque l’affaire ou le recours n’apparaît pas fondé du fait qu’il y a manifestement très peu de chance de succès; [6] Au soutien de sa demande de révision, la demanderesse allègue qu’elle n’a pas les moyens de payer les honoraires d’un avocat [8] CONSIDÉRANT que les explications de la demanderesse, de même que les pièces versées au dossier, permettent de tracer un fil conducteur susceptible d’étayer le recours envisagé; [9] CONSIDÉRANT, dans les circonstances, qu’il n’y a pas manifestement très peu de chance de succès et que, en conséquence, l’affaire ou le recours apparaît fondé; Suite à la page suivante Suite de la page précédente POUR CES MOTIFS, le Comité accueille la demande de révision et infirme la décision du directeur général. Anonyme — 12866 2012 QCCSJ 866 Dossier : 12-0402 [1] Le demandeur demande la révision d’une décision du directeur général qui lui a refusé l’aide juridique en vertu de l’article 64 et du paragraphe a) du 1er alinéa de l’article 70 de la Loi sur l’aide juridique et sur la prestations de certains autres services juridiques, ci-après « la loi », parce qu’il a négligé de fournir les documents ou renseignements requis pour l’étude de sa demande. [2] Le demandeur a demandé l’aide juridique le 17 avril 2012 pour être représenté dans le cadre d’accusations de nature criminelle. [3] L’avis de refus d’aide juridique a été prononcé le 5 juin 2012 avec effet rétroactif au 17 avril 2012. La demande de révision a été reçue en temps opportun. [4] Le Comité a entendu les explications du demandeur lors d’une audience tenue par voie de conférence téléphonique le 20 septembre 2012. [5] La preuve au dossier révèle que le demandeur veut être représenté relativement à des accusations criminelles. Le bureau d’aide juridique lui a demandé de fournir une copie de la dénonciation ainsi qu’une lettre de sa tante confirmant qu’elle subvient à ses besoins, ce que le demandeur a omis de faire. [6] Au soutien de sa demande de révision, le demandeur allègue qu’il n’a pas refusé de fournir les documents et qu’il est disposé à fournir tous les documents requis. [7] CONSIDÉRANT que l’article 70 a) de la loi, l'aide juridique peut être refusée ou retirée, selon le cas, à toute personne qui, sans raison suffisante refuse ou néglige de fournir les renseignements ou documents requis pour l'étude de sa demande; [8] CONSIDÉRANT que, lorsqu’il existe une raison suffisante pour avoir refusé ou négligé de fournir les renseignements ou documents requis pour l'étude de sa demande, le dossier peut être complété en tout temps; [9] CONSIDÉRANT que le demandeur a pu fournir une raison suffisante pour excuser son défaut; [10] CONSIDÉRANT que le demandeur se déclare disposé à compléter son dossier; POUR CES MOTIFS, le Comité accueille la demande de révision, infirme la décision du directeur général et retourne le demandeur au bureau d’aide juridique afin qu’il complète son dossier. Anonyme — 12874 2012 QCCSJ 874 Dossier : 12-0500 [1] La demanderesse demande la révision d’une décision du directeur général qui lui a refusé l’aide juridique en vertu de l’article 64 et du paragraphe a) du 1er alinéa de l’article 70 de la Loi sur l’aide juridique et sur la prestation de certains autres services juridiques, ci-après « la loi », parce qu’elle a négligé de fournir les documents ou renseignements requis pour l’étude de sa demande. [2] La demanderesse a demandé l’aide juridique le 29 mai 2012 pour être représentée dans un dossier en matière familiale. [3] L’avis de refus d’aide juridique a été prononcé le 20 juin 2012. La demande de révision a été reçue en temps opportun. [4] Le Comité a entendu les explications de la demanderesse lors d’une audience tenue par voie de conférence téléphonique le 20 septembre 2012. [5] La preuve au dossier révèle que la demanderesse veut être représentée en demande dans le cadre d’une requête pour garde d’enfant et pension alimentaire. Le bureau d’aide juridique lui a demandé la date de naissance et le numéro d’assurance sociale de Suite à la page suivante Le Voilier Suite de la page précédente son conjoint, ce qu’elle a omis de préciser. [6] Au soutien de sa demande de révision, la demanderesse allègue qu’elle est disposée à compléter son dossier. [7] CONSIDÉRANT l’article 70 a) de la loi qui prévoit que l'aide juridique peut être refusée ou retirée, selon le cas, à toute personne qui, sans raison suffisante refuse ou néglige de fournir les renseignements ou documents requis pour l'étude de sa demande; [8] CONSIDÉRANT que, lorsqu’il existe une raison suffisante pour avoir refusé ou négligé de fournir les renseignements ou documents requis pour l'étude de sa demande, le dossier peut être complété en tout temps; [9] CONSIDÉRANT que la demanderesse a pu fournir une raison suffisante pour excuser son défaut; POUR CES MOTIFS, le Comité accueille la demande de révision, infirme la décision du directeur général et retourne la demanderesse au bureau d’aide juridique afin qu’elle complète son dossier. Anonyme — 12881 2012 QCCSJ 881 Dossier : 12-0484 [1] Le demandeur demande la révision d’une décision du directeur général qui, en vertu de Volume 13 numéro 1 l’article 70 de la Loi sur l’aide juridique et sur la prestation de certains autres services juridiques, lui a refusé l’aide juridique parce qu’il a fait défaut de verser la contribution exigible. [2] Le demandeur a demandé l’aide juridique le 10 juillet 2012 afin d’être représenté en défense dans le cadre d’une requête pour garde en établissement fermé. [3] L’avis de refus d’aide juridique a été prononcé le 10 juillet 2012 avec effet rétroactif au 10 avril 2012. La demande de révision a été reçue en temps opportun. [4] Le Comité a entendu les explications du procureur du demandeur lors d’une audience tenue par voie de conférence téléphonique le 20 septembre 2012. [5] La preuve au dossier révèle que la situation familiale du demandeur est celle d’une personne seule. Pour l’année 2012, le demandeur reçoit des prestations de la sécurité de la vieillesse de 14 178 $ et des prestations de la Régie de rentes du Québec de 2 331 $ pour un revenu total de 16 509 $. [6] Au soutien de sa demande de révision, le procureur du demandeur allègue que le Curateur public prendra bientôt en charge le dossier du demandeur et c’est à ce moment qu’il prendra une décision quant au paiement du volet contributif. [7] CONSIDÉRANT que, en vertu de l’article 4.2 de la Loi sur l’aide juridique et sur la prestation de certains autres services juridiques l’aide juridique est ac- cordée moyennant le versement d’une contribution à une personne qui n’est pas financièrement admissible à l’aide juridique gratuite mais qui démontre que ses revenus, ses liquidités et ses autres actifs, tels que déterminés par les règlements et selon ce que prévoient les règlements, ceux de sa famille n’excèdent pas les niveaux et valeurs d’admissibilité financière déterminés par le règlement; [8] CONSIDÉRANT que les revenus du demandeur pour l’année 2012 s’élèvent à 16 509 $; [9] CONSIDÉRANT que les revenus du demandeur dépassent le niveau annuel maximal de 13 573 $ prévu pour l’aide gratuite mais qu’ils se situent en deçà du niveau annuel maximal de 17 299 $ prévu pour l’aide moyennant une contribution maximale de 400 $ pour une personne seule; [10] CONSIDÉRANT le troisième alinéa de l’article 70 de la Loi sur l’aide juridique et sur la prestation de certains autres services juridiques qui prévoit que l’aide juridique peut être suspendue ou retirée à toute personne qui fait défaut de verser en tout ou en partie la contribution exigible; [11] CONSIDÉRANT que le demandeur n’a pas à ce jour versé sa contribution et qu’il est disposé à la verser; [12] POUR CES MOTIFS, le Comité accueille la demande de révision, infirme la décision du directeur général et retourne le demandeur au bureau d’aide juridique afin qu’il y verse une contribution de 400 $. ◊ Promouvoir, protéger et défendre les droits individuels et collectifs des personnes, ou des groupes de personnes, vivant des problèmes de santé mentale dans le région des Laurentides. de la recherche d’une meilleure qualité de vie et d’un plus grand respect de la personne. Le tout devant favoriser la responsabilisation de la personne, le respect de son rythme et de sa compétence. Offrir l’aide et l’accompagnement nécessaires aux personnes (ou groupes) qui le désirent en vue Organiser des rencontres, discussions ou colloques et activi- tés dans le but de former ou d’informer en matière de défense des droits et d’accompagnement selon les principes de l’éducation populaire autonome. Faire des recommandations aux différentes instances politiques. Avoir un préjugé favorable envers la personne. Donner à la personne le rôle principal dans la défense de ses droits. Respecter le cheminement, le rythme, les valeurs, les choix et les besoins exprimés par la personne. Soirée poésie et gastronomie Quand : Jeudi, 2 mai 2013 Heure : 18 h 00 Développer les compétences de la personne afin qu’elle soit en mesure de faire valoir ellemême ses droits et de pouvoir éventuellement aider ses proches à le faire. Endroit : La Caravelle 70, 116e Avenue Saint-Jérôme QC J7Y 1C6 Informations : 450-436-4633 • 1-800-361-4633 Assemblée générale annuelle Quand : Vendredi, 7 juin 2013 Les actions visent à améliorer les conditions de vie des personnes et à initier un changement de mentalité (compréhension, ouverture et tolérance) dans la communauté. Heure : À partir de 13 h 00 Endroit : Vieille gare, 160 rue de la Gare Saint-Jérôme QC J7Z 2C2 Informations : 450-436-4633 • 1-800-361-4633 est un organisme communautaire voué à la promotion, au respect et à la défense des droits des personnes qui ont ou qui ont eu des problèmes de santé mentale dans la région des Laurentides. 227, rue Saint-Georges, bureau 104, C.P. 501, Saint-Jérôme (Québec) J7Z 5V2 450-436-4633 1-800-361-4633 [email protected] Télécopieur : 450-436-5099 http://droitsetrecourslaurentides.org