Tabac. Et si j`arrêtais

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Tabac. Et si j`arrêtais
MUTU_BROCH_TABAC_09h_BL_Mise en page 1 15/03/12 23:57 Page1
Tabac. Et si j’arrêtais ?
MUTU
A L IT E
CHRE
TIENN
E
La solidarité, c’est bon pour la santé.
Table des matières
2
Introduction
3
Dépendances tabagiques
4
Motivation
5
Bénéfices de l’arrêt
7
Arrêt du tabac
8
Aides
13
Tabagisme et grossesse
16
Soutien financier pour les programmes d’aide à l’arrêt
17
Tabacstop
18
Comment tenir bon ?
20
Arrêter sans prendre de poids
22
Tabac et jeunes
23
Adresses utiles
24
Brochures disponibles
25
Organismes ressources
26
Introduction
Quatre fumeurs sur cinq désirent arrêter de fumer, et
seul un fumeur sur cinq n’a jamais tenté l’aventure
de l’arrêt. C’est peut-être l’occasion de se lancer !
Des questions ?
Des conseils
Cette brochure aborde les questions que se posent ceux et celles qui voudraient en finir avec
le tabac.
Que m’apporte le fait de fumer ? Quel est le
gain, non seulement financier, mais surtout en
matière de santé, si j’arrête de fumer ?
Pourquoi ai-je envie d’arrêter mais n’en ai-je
pas encore pris la décision ?
Comment analyser mes habitudes pour mieux
les quitter ?
Comment réussir à arrêter de fumer ? Comment
organiser l’arrêt de ma consommation ?
Que changer cette fois-ci pour que l’arrêt soit
définitif ? Comment faire pour tenir bon ?
Qui peut m’aider ?
Des conseils sont également présents dans ces
pages. Ils ne réduisent pas l’acte de cesser de
fumer à une recette, à quelques astuces, mais
ils peuvent faciliter l’arrêt du tabagisme.
Des adresses utiles
Des adresses utiles sont proposées afin que
chacun, selon ses besoins, selon sa personnalité, puisse trouver l’aide qui lui convient.
Des témoignages...
Chaque parcours vers l’arrêt du tabac est unique, mais les trajectoires peuvent éclairer les
différentes démarches.
C’est pourquoi cette brochure est parsemée de
fragments de témoignages d’anciens fumeurs.
Chaque étape, chaque pas a son importance dans ce parcours pour atteindre votre objectif
sereinement. Vous pouvez trouver de l’aide auprès de votre médecin ou d’un tabacologue pour
y parvenir. Désormais, un remboursement partiel est accessible à tous.
3
Dépendances tabagiques
La dépendance physique
Fumer engendre une dépendance physique. La
substance qui est responsable de cette dépendance pharmacologique est la nicotine. Vous
trouverez page 12 un test qui vous permettra de
faire le point sur ce volet de la dépendance : Il
s’agit du test de Fagerström.
La nicotine ne met que sept secondes pour se
fixer aux récepteurs cérébraux.
Le manque de nicotine peut induire de la nervosité, de l’irritabilité, de l’anxiété. Il peut aussi
provoquer des vertiges ou des fringales. On estime que le malaise dû au sevrage physique
dure quelques jours.
Les effets psychologiques désagréables lors de
l’arrêt du tabagisme s’estompent d’autant plus
rapidement qu’ils sont pris en compte dans la
stratégie d’arrêt.
La dépendance comportementale
La dépendance est aussi comportementale dans
la mesure où le fumeur a tendance à reproduire
assez rapidement et par réflexe certaines habitudes de consommation (exemple : allumer une
cigarette chaque fois que l’on monte dans sa voiture ou au lever, tenir une cigarette en main pour
s’occuper ou gérer une angoisse ou pour se donner une contenance…).
La dépendance psychologique
La dépendance n’est pas seulement physique,
car la nicotine a une influence sur la concentration et l’humeur.
Pour beaucoup, fumer est associé à des moments agréables ou permet de diminuer la tension nerveuse.
Témoignage de Valérie
“Je ne parvenais plus à courir. En 3 mois d’arrêt tabagique et à mon rythme, je parviens à courir
3 kilomètres en 25 minutes. Je suis fière de moi, mon fils aussi. “
Fumer n’est pas une simple habitude. C’est un acte qui induit des dépendances multiples :
physique, psychologique, comportementale, gestuelle…
4
Motivation
Il existe différentes motivations variables en fonction des
priorités de chacun. Pour certains, elle sera d’abord financière. Pour d’autres, c’est la préservation de la santé qui sera
le moteur principal. Pour d’autres encore, elle sera associée
à l’image négative qu’inspire le fumeur dans l’entourage.
L’important est de trouver votre ou vos propre(s) motivation(s).
On peut distinguer différents niveaux de satisfaction face au tabagisme qui vont influencer la
motivation à arrêter:
> le fumeur qui se sent vaguement concerné
par les risques qu’il court (et il peut les
connaître) et par l’arrêt ; il trouve une satisfaction dans son comportement tabagique;
> le fumeur qui est indécis. Il envisage l’arrêt,
mais le remet à plus tard ; il éprouve une ambivalence par rapport à sa consommation ;
> le fumeur qui se sent prêt à prendre la décision d’arrêter. Il est très insatisfait de son tabagisme.
d’autres personnes, bien qu’il s’agisse en soi,
d’une motivation honorable.
On peut être motivé(e) pour plusieurs raisons :
• préserver sa santé ;
• arrêter de tousser ou de souffrir de bronchites ;
• retrouver un nouveau souffle ;
• se libérer d’une dépendance à un produit ;
• ne pas soumettre ses proches au tabagisme
passif ;
La motivation fluctue dans le temps. Les éléments sur lesquels elle repose peuvent également évoluer : on peut décider d’arrêter de
fumer pour ne pas imposer la fumée à ses enfants ou pendant une grossesse et s’y tenir pour
des raisons d’économie financière ou pour les
bénéfices ressentis par l’arrêt temporaire. Il se
peut cependant que la motivation de départ diminue avec le temps et parfois même disparaisse.
Arrêter de fumer pour soi semble une meilleure
motivation que celle d’arrêter pour satisfaire
5
• avoir le teint plus frais ;
• retrouver la saveur des aliments ;
• faire des économies...
Si, pour quelle que raison que ce soit, vous avez
quand même fumé une cigarette, ne pensez pas
tout de suite que vos efforts ont été vains.
Regardez dans quel piège vous êtes tombé(e) et
comment vous pourrez l’éviter la prochaine fois.
Vous êtes déjà arrivé(e) si loin qu’il serait dommage de reprendre votre vieille habitude au
premier faux pas.
Quoi qu’il arrive, n’abandonnez pas !
Pendant le sevrage, vous découvrirez des
choses qui vous aident à ne pas fumer : boire
de l’eau, bouger, vous récompenser, etc.
Continuez aussi longtemps que nécessaire.
Ça marche !
Témoignage de Naïma
“Je fumais. Mon compagnon me demandait
d’arrêter. Au travail, fumer était interdit. J’ai
arrêté durant quelques années. Puis, j’ai rencontré mon mari actuel qui fume. J’ai repris la
cigarette avec lui. Aujourd’hui, j’ai de nouveau
arrêté. Mon mari fume à l’extérieur de la maison. Cela fait cinq ans que je tiens bon. “
Pour vous motiver, dressez la liste de vos raisons d’arrêter de fumer. Plus tard, si vous hésitez ou
doutez, parcourez votre liste de vos motivations. Elle vous sera utile.
6
Bénéfices de l’arrêt
Qu’y gagne-t-on ?
• Outre les avantages liés aux motivations personnelles à chaque fumeur qui décide d’arrêter, d’autres bénéfices sont communs à tous
ceux qui stoppent leur consommation.
• Préserver sa santé : l’arrêt du tabac réduit
le risque de souffrir de maladies comme le
cancer, les maladies cardiovasculaires ou les
multiples pathologies respiratoires.
• Surmonter sa dépendance à un produit et avoir
un autre regard sur soi-même. Eprouver une
satisfaction née de la maîtrise de la situation.
• Se libérer des manipulations des industriels
du tabac.
• Retrouver de l’énergie pour s’occuper de soi ou
des autres, pour entamer une nouvelle activité.
• Faire de réelles économies.
• Retrouver le goût des aliments.
• Avoir une voix plus claire, un teint et une haleine plus frais.
•…
Témoignage de Kevin
“Je fumais plus de deux paquets par jour. J’ai
économisé en un an 2 500 euros. J’ai versé
chaque semaine 50 euros sur mon compte
bancaire. En glissant l’argent dans une tirelire,
j’aurais risqué d’oublier. “
Des bienfaits pour la santé, mais dans
quels délais ?
Après...
• 20 minutes, la pression sanguine et la fréquence cardiaque ralentissent. La circulation
s’améliore au niveau des mains et des pieds
dont la température augmente ;
• 8 heures, les taux de nicotine et de monoxyde
de carbone dans le sang sont réduits de moitié ; le taux d’oxygène dans le sang revient à
la normale ;
• 24 heures, le monoxyde de carbone est éliminé de l’organisme. Les poumons commencent à éliminer le mucus et les autres résidus
de fumée. Les risques de crise cardiaque
commencent à diminuer ;
• 48 heures, toute la nicotine a quitté l’organisme. Le goût et l’odorat sont nettement meilleurs;
• 2 à 12 semaines, la circulation s’améliore rendant la marche et la course beaucoup plus facile ;
• 3 à 9 mois, la toux, la respiration sifflante et les
problèmes respiratoires disparaissent ;
• 1 an, le risque de maladie cardiaque est réduit
de moitié par rapport à un fumeur qui n’aurait
pas arrêté ;
• 10 ans, le risque de cancer du poumon diminue de moitié par rapport à un fumeur qui
n’aurait pas arrêté ;
• 15 ans, le risque d’accident cardiaque est similaire à celui d’une personne qui n’a jamais
fumé.
Si l’arrêt du tabac permet de réduire les conséquences néfastes sur la santé, les bénéfices sont
plus importants encore plus le sevrage tabagique est précoce. Cependant, il existe toujours un
bénéfice à l’arrêt du tabac quel que soit l’âge.
7
Arrêt du tabac – quelques astuces pour vous aider
Choisir une date...
Choisissez un moment ou une date qui vous
paraît favorable. Certain(e)s préféreront une
période sans stress, pendant un week-end, ou
un congé.
D’autres choisiront un moment "comme les autres".
Lorsque vous choisissez le moment où vous allez
arrêter, veillez à ce qu’il ne soit pas trop éloigné !
Si vous pensez que cela peut vous aider, faites
des activités récréatives et de remise en forme
ou favorisez une alimentation équilibrée.
Restez positif(ve) ! Pensez à "dans quelques
jours...", à ce moment où vous aurez arrêté.
Dites-vous : "Je peux arriver à arrêter de fumer,
je peux me passer du tabac". Essayez de modifier les aliments ou les situations qui sont fortement associés à la cigarette et limitez les
environnements propices à votre consommation.
Si vous le souhaitez, profitez de ce moment privilégié pour assainir votre environnement de
l’odeur du tabac.
Arrêter de fumer n’est pas une chose facile
pour beaucoup de fumeurs ! N’hésitez donc pas
à vous faire aider en prenant contact avec un
médecin ou un tabacologue. Selon votre situation, ils pourront vous conseiller des produits de
substitution ou éventuellement vous prescrire
des médicaments adaptés à vos besoins.
Votre pharmacien peut également vous aider.
8
Vous hésitez entre annoncer
ou pas votre décision d’arrêter
à votre entourage ?
Ne le faites que si vous êtes persuadé(e) que
votre entourage peut vous soutenir et qu’il ne
vous tiendra pas rigueur d’une rechute éventuelle.
Demandez aux personnes qui vous entourent
d’être compréhensives si vous échouez dans
votre tentative d’arrêt.
Par contre, si vous pensez qu’elles sont disposées à vous aider, cherchez avec elles des astuces qui vous faciliteront la tâche.
Vous hésitez entre un arrêt progressif
ou un arrêt brutal ?
L’arrêt progressif présente un taux de réussite
beaucoup plus faible.
D’abord, parce qu’il ne modifie pas le comportement du fumeur et que les cigarettes supprimées sont souvent celles qui sont le moins
importantes pour lui.
De plus, on observe que le fumeur qui diminue le
nombre de cigarettes modifie sa consommation :
il tire plus souvent sur la cigarette allumée ou
inhale plus profondément sa fumée pour atteindre
le même niveau de nicotine absorbée. Ce comportement est appelé la "fume compensatoire".
Par contre, l’arrêt brutal, accompagné ou non
d’une médication adaptée à vos besoins, favorise une rupture des habitudes et la mise en
place d’alternatives favorables au changement
et à l’abandon de votre consommation.
Testez vos habitudes
de consommation...
Passez en revue vos routines de consommation
grâce à quelques questions simples.
• Qu’est-ce que je fais au juste pendant que je fume ?
• En quel endroit je fume la plupart du temps ?
• A quel moment je fume ?
• En compagnie de qui je fume ?
Témoignage de Giuseppe
“J’ai essayé d’arrêter seul, puis avec un acupuncteur et avec un Centre d’Aide aux
Fumeurs. Ces essais ont changé mon point de
vue sur l’arrêt. Je ne me suis plus considéré
comme privé de tabac, mais libéré. J’étais
prêt pour de bon.“
Il s’agit probablement de circonstances qui sont
associées systématiquement à votre comportement tabagique.
Pour bon nombre de fumeurs, c’est au lever,
avec le café, après le repas, avec un alcool,
quand l’ambiance est détendue ou lorsqu’on
leur propose une cigarette que le besoin de
fumer est ressenti.
Souvent, ces situations peuvent être évitées ou
modifiées, ce qui diminue la tentation. Rompre
ces habitudes peut vous aider, comme faire
un peu d’exercice physique après vous être
levé(e), boire moins de café ou d’alcool pendant
quelques temps, sortir de table immédiatement
après le repas et aller vous promener.
Certaines personnes vous diront qu’elles sont plus "accros" que d’autres au tabac. C’est ce que
l’on appelle la dépendance au produit. Il est important de connaître ce niveau de dépendance
pour définir les stratégies les plus adaptées à l’arrêt. Différents tests sont à votre disposition.
9
Arrêt du tabac
Le test de dépendance psychologique et
comportementale au tabac - Test de Lagrue
Cochez les rubriques du test en respectant
la codification ci-dessous :
Tester vos dépendances...
Les tests suivants permettent de déterminer les
dépendances physique, psychologique et comportementale au tabac.


0 = pas du tout
1 = un peu


Ils vous invitent à réfléchir sur les circonstances, le contexte, l’environnement dans lequel vous fumez habituellement.
2 = moyennement
3 = beaucoup
1. Besoin du geste
"Il me faut toujours une cigarette en main".
0
1
2
3
2. Fumer est un plaisir
"La cigarette après le repas est encore meilleure que le dessert".
0
1
2
3
3. Fumer vous détend
"Quand je suis nerveux, je fume nettement plus, ça me calme".
0
1
2
3
4. Fumer vous stimule
"Avant de commencer un travail, je fume une cigarette pour réfléchir".
0
1
2
3
5. Fumer est un soutien psychologique
"Quand je suis inquiet, je fume une cigarette".
0
1
2
3
Attention : même faible, une dépendance ne doit pas être négligée
10
Vos résultats
1. Besoin du geste
Vous avez coché la réponse 2 ou 3 ?
Fumer est devenu pour vous un automatisme. Il
vous arrive peut-être d’allumer une cigarette
sans vous rendre compte qu’une autre se
consume encore dans un cendrier. Il arrive
même que certains fumeurs ne se souviennent
pas du nombre de cigarettes consommées
dans l’heure précédente, tant le geste est automatique pour elles.
Quelques stratégies...
Evitez autant que possible les situations où
fumer est un geste machinal. Faites-vous
plaisir en changeant vos habitudes, triturez un
crayon, votre bague, griffonnez, passez un
coup de fil, faites des mots croisés, sortez vous
promener …
2. Fumer est un plaisir
Vous avez coché la réponse 2 ou 3 ?
Les satisfactions apportées par le tabac peuvent être variables en fonction du moment de la
consommation. Les fumeurs citent souvent la
cigarette qui suit le repas comme étant celle
qui procure le plus grand plaisir. Il arrive même
que certaines cigarettes apparaissent plus indispensables que d’autres sans que le fumeur
soit capable d’en donner la raison. Essayez
d’abord d’analyser votre consommation de manière à identifier les cigarettes qui vous paraissent plus importantes dans le sens où elles
satisfont un besoin plus grand.
Quelques stratégies...
Cherchez à occuper les moments associés à
la consommation d’une cigarette importante
pour vous en vous offrant une pause, une
promenade, une visite à des amis, une séance
de jeux avec vos enfants ou un jeu de société,
une séance de cinéma ou de sport, une revue,
un repas.
Mettez l’argent économisé de côté, en vue de
vous faire un cadeau ou d’en offrir un à une personne que vous aimez.
3. Fumer vous détend
Vous avez coché la réponse 2 ou 3 ?
Sans cigarette, vous devenez nerveux(se), irritable.
Quelques stratégies...
Relaxez-vous en inspirant profondément. Etirezvous. Décompressez en marchant, en faisant du
sport. Ecoutez de la musique ou encore, pratiquez la sophrologie ou le yoga.
4. Fumer vous stimule
Vous avez coché la réponse 2 ou 3 ?
La cigarette est votre coup de fouet. Elle vous
donne du courage.
Quelques stratégies...
Faites-vous des frictions du visage et des mains
à l’eau fraîche, prenez une douche. Buvez une
boisson rafraîchissante.
5. Fumer est un soutien psychologique
Vous avez coché la réponse 2 ou 3 ?
Sans cigarette, vous vous sentez désorienté(e).
Quelques stratégies...
Ayez un(e) confident(e). Une personne compréhensive est un bon soutien. Trouvez un moyen
qui pourra vous valoriser : pratiquez un sport
collectif, intensifiez votre hobby…
Vous pouvez trouver une solution pour toutes les situations qui vous posent problème. Prenez le
temps de chercher des alternatives pour chacune d’elles.
11
Arrêt du tabac
Le test de dépendance à la nicotine. Il évalue
votre dépendance physique - Test de Fagerström.
Complétez ce test afin d’évaluer votre dépendance à la nicotine en additionnant les points
obtenus pour chacune des réponses formulées.
Combien de temps après le réveil allumez-vous votre première cigarette ?




dans les 5’
après 6 à 30’
après 31 à 60’
au-delà de 60’
3
2
1
0
Eprouvez-vous des difficultés à vous abstenir de fumer dans les endroits où
cela est interdit (cinéma, train, restaurant ...) ?
 oui
 non
1
0
De quelle cigarette pourriez-vous le moins vous passer ?
 la première du matin
 n’importe quelle autre
1
0
Combien de cigarettes fumez-vous ?
 31 ou davantage
 21 à 30
 11 à 20
 10 ou moins
3
2
1
0
Fumez-vous davantage pendant les premières heures de la matinée que durant
le reste de la journée ?
 oui
 non
1
0
Fumez-vous même si vous êtes souffrant(e) et demeurez au lit la plus grande
partie de la journée ?
 oui
 non
1
0
Total : ......
Total dépendance : 0 à 2 Très faible
3 à 4 Faible
5 Moyen
6 à 7 Fort
8 à 10 Très fort
Présentez le résultat à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre tabacologue.
Il vous aidera à adapter votre stratégie d’arrêt.
12
Aides
Pour la majorité des fumeurs, arrêter de fumer
n’est pas une chose simple : une aide est souvent nécessaire pour limiter ou dépasser les
rechutes éventuelles.
Le choix d’une stratégie individuelle d’arrêt du
tabac (voir la rubrique 5 "L’arrêt") et le recours
à une aide sont complémentaires mais peuvent
varier selon les personnes.
Les lignes qui suivent développent les principales aides à l’arrêt. Les coordonnées que
nous mentionnons plus loin sont celles d’associations, de centres à qui toute confiance peut
être accordée.
Il convient d’être prudent(e) devant d’autres
méthodes, qui vous seraient présentées comme miracles, avec un coût prohibitif.
Si vous vous posez des questions, votre médecin, votre tabacologue ou votre pharmacien
sont toujours les meilleurs conseillers.
Quel que soit le traitement de substitution ou
d’accompagnement choisi, médicamenteux ou
psychologique, il sera toujours moins coûteux
que le tabac !
Les traitements substitutifs
nicotiniques
Le tabagisme entraîne rapidement un besoin
de consommation plus ou moins important et
l’arrêt de la cigarette provoque souvent un
syndrome de sevrage aigu par manque d’apport de nicotine. L’alternative consiste alors à
fournir transitoirement à l’organisme de la personne désireuse d’arrêter, la nicotine dont il a
besoin, sous une forme médicamenteuse.
Le substitut nicotinique aide par exemple à
contrer la dépendance physique au tabac. L’accompagnement psychologique peut vous aider
à mieux gérer votre stress ou à lutter contre la
dépendance comportementale au produit.
Cette substitution, qui reste transitoire et dégressive, se fait sous forme de timbres ou de
patchs, de comprimés sublinguaux ou à sucer,
de gommes à mâcher ou de doses à inhaler.
Aucun de ces substituts ne compense l’apport
équivalent en nicotine d’une cigarette (ils se
limitent à un tiers, voire à la moitié de cet apport) mais tous permettent de limiter les effets
liés à la dépendance. De plus, ces substituts ne
délivrent que de la nicotine et donc évitent que
4 000 autres substances néfastes contenues
dans le tabac de la cigarette soient inhalées.
Les autres traitements
médicamenteux
Deux autres traitements médicamenteux sont
utilisés dans l’accompagnement au sevrage tabagique : il s’agit du Bupropion et de la Varénicline.
1. Le Bupropion (commercialisé sous le nom de
Zyban LP®) n’est pas un traitement de substitution nicotinique : il ne délivre pas de nicotine mais il agit en tant qu’antidépresseur sur
13
les récepteurs, stimulés quand on fume. Son
efficacité dans le sevrage tabagique est
donc de découverte fortuite. Il ne peut être
obtenu que sur prescription médicale et
n’est jamais prescrit comme premier traitement en raison de ses contre-indications ou
de ses effets secondaires possibles.
2. La Varénicline (commercialisée sous le nom
de Champix®) n’est pas non plus un traitement de substitution nicotinique. Son principe
actif est de se fixer sur les récepteurs nicotiniques, de les stimuler partiellement pour
libérer la dopamine qui diminue le besoin impérieux de fumer. C’est donc un traitement
qui vise à réduire la dépendance à la nicotine
en l’empêchant de se fixer sur les récepteurs.
Il n’est délivré que sur prescription médicale.
Le traitement dure douze semaines environ.
La liste des CAF est disponible sur les sites Internet suivants :
www.fares.be ou
www.centredaideauxfumeurs.be
Les médecins généralistes
Le médecin, par sa connaissance des patients,
des différentes aides à l’arrêt et par ses propres
compétences, est un interlocuteur idéal pour
ceux et celles qui veulent arrêter de fumer.
Un plan d’intervention minimale de la part du
médecin généraliste permet, s’il est systématique, de réduire le taux de tabagisme dans une
population de fumeurs. Ce plan comprend le
conseil ferme d’arrêter et l’offre d’une aide. Un
suivi doit aussi être prévu.
Les tabacologues
Ces deux médicaments ne sont jamais à utiliser
en première tentative d’arrêt et constituent une
aide à l’arrêt et non une stratégie miracle. Parlez-en avec votre médecin.
Les Centres d’Aide
aux Fumeurs (CAF)
Les Centres d’Aide aux Fumeurs, CAF, sont
coordonnés par le FARES (Fonds des Affections Respiratoires). Les CAF proposent des
consultations individuelles et éventuellement
des réunions de soutien en groupe.
Selon les CAF, l’équipe est composée d’un médecin, d’un(e) tabacologue, d’un(e) psychologue, d’un(e) diététicien(ne), d’un(e) kinésithérapeute, d’un(e) sophrologue.
14
Certains professionnels de la santé ont suivi
une formation universitaire en tabacologie. Ils
proposent sûrement une consultation proche de
votre domicile.
Vous pouvez obtenir la liste de ces praticiens
auprès du Fonds des Affections Respiratoires
(FARES) au 02 512 29 36 ou auprès de Tabacstop
au 0800 111 00 (numéro gratuit) ou sur le site Internet : http://www.tabacologue.be
La sophrologie
Quelques mises en garde
La parole du sophrologue met le patient dans un
état de réceptivité au rejet du tabac.
La sophrologie peut aussi constituer une aide
pour apprendre à gérer autrement le stress que
par la cigarette.
Attention aux cigarettes sans tabac
Elles ne contiennent pas de nicotine, mais
l’oxyde de carbone et les goudrons créés par la
combustion des produits et du papier sont toujours présents. Elles sont donc dangereuses
aussi.
L’homéopathie,
l’acupuncture, l’hypnose
L’homéopathie, l’auriculothérapie, la méthode
laser et l’hypnose n’ont pas fait l’objet d’études
permettant de valider scientifiquement leur efficacité. Elles peuvent cependant convenir à certains fumeurs.
L’homéopathie
Les médecins homéopathes prescrivent un produit qui dégoûte du tabac et/ou calme la nervosité.
L’acupuncture
Grâce à des aiguilles appliquées en divers endroits du corps, l’acupuncture réinstaure le passage des courants énergétiques.
L’auriculothérapie est une technique d’acupuncture au niveau du lobe de l’oreille. Elle lutte
contre l’état de manque et le stress provoqués
chez certains par l’arrêt du tabac.
La méthode laser stimule trois points d’acupuncture de l’oreille par un rayon laser.
L’hypnose
Le rejet du tabac est suggéré au fumeur plongé
dans un état intermédiaire entre la veille et la
somnolence. Il s’agit de travailler sur les résistances.
Attention aussi aux cigarettes
électroniques
Tout en offrant un traitement de substitution par
l’apport de nicotine, elles n’agissent pas sur
l’habitude du geste qui reste déterminant dans
la consommation tabagique.
De plus, les cigarettes contiennent des substances chimiques dont les effets toxiques ne
sont pas encore identifiés.
La prudence est donc de mise jusqu’à ce que
les analyses toxicologiques en confirment
l’éventuelle innocuité. Leur usage est déconseillé aux femmes enceintes.
15
Tabagisme & Grossesse
Données pour la Fédération
Wallonie-Bruxelles
En 2007-2008, l’Office National de l’Enfance
(ONE) notait que 25,6 % des femmes enceintes
fréquentant les consultations prénatales déclarent fumer. Une tendance à la baisse se
confirme puisque le taux de femmes déclarant
fumer en cours de grossesse était de 34,5 % en
2002.
Une enquête a été menée par le Fonds des Affections Respiratoires (FARES) auprès de 202
femmes enceintes. La majorité des femmes
rencontrées (97 %) ont essayé de réduire leur
consommation tabagique pendant leur grossesse. Avant la découverte de celle-ci, elles
fumaient en moyenne 18,5 cigarettes par jour.
Interrogées une semaine avant l’accouchement, les futures mamans disaient encore
fumer en moyenne 9,3 cigarettes par jour.
Seules, 15 à 20 % des femmes enceintes déclarent diminuer leur consommation de cigarettes
au cours de leur grossesse.
Concernant les tentatives d’arrêt avant la grossesse, les résultats indiquent que seuls, 12,5 %
des fumeuses ont essayé d’arrêter complètement de fumer au cours des 3 mois précédant
la grossesse.
Arrêter de fumer pour deux
Chez les femmes enceintes, les bénéfices de
l’arrêt (voir rubrique 4, page 7) s’accompagnent
de bénéfices pour l’enfant à naître. Arrêter de
fumer réduit notamment les risques de fausse-
couche, de petit poids à la naissance ou d’une
atteinte du développement des voies aériennes.
Les nourrissons et les enfants de mères fumeuses présentent un risque accru de bronchites, de bronchiolites et d’asthme,d’infections sévères (méningoccocémie), de risques neurologiques (hyperactivité, retard de
développement), mais aussi un risque de
surpoids dès l’enfance.
Le risque de mort subite est également plus important chez les enfants de mères fumeuses
que chez les enfants de mères non-fumeuses.
Pour la santé à long terme, on note encore un
risque accru de maladies chroniques comme
l’asthme ou le diabète de type 2.
Le tabac agit aussi lors de l’allaitement. Le lait
d’une maman fumeuse contient de la nicotine.
Les bébés allaités ingèrent donc cette substance et souffrent davantage de troubles fonctionnels. Par exemple, ils seront plus souvent
sujets à des coliques que les autres bébés.
D’autres effets comme la nervosité, les maux de
ventre ont également été constatés.
L’intensité de ces réactions dépend de l’heure à
laquelle la maman va fumer par rapport au moment de l’allaitement, du nombre de cigarettes
qu’elle allume et de la quantité de nicotine qui
passe dans le lait. Seul l’arrêt total du tabagisme permet de faire disparaître ces risques. Une
diminution du nombre de cigarettes quotidiennes ne présente pas d’avantage.
On constate que les fumeurs et les fumeuses qui réduisent leur consommation fument “plus
intensément” les cigarettes qu’ils s’accordent encore, de manière à en extraire le maximum de
nicotine.
16
Soutien financier pour les programmes d’aide à l’arrêt
Depuis le 1er octobre 2009, à l’initiative du service public fédéral, les consultations d’aide à l’arrêt
tabagique auprès d’un médecin ou d’un tabacologue reconnu, bénéficient d’un remboursement
partiel.
Le site Tabacstop (www.tabacstop.be) précise les montants de ces remboursements.
L’intervention est fixée, par séance, à un maximum de :
1ère consultation (minimum 45 minutes)
30 euros
2e à 8e consultation* (minimum 30 minutes)
*sur une période de 2 années civiles
20 euros
Femmes enceintes : 1ère à 8e consultation
30 euros
(max. 8 par grossesse)
Le remboursement est possible après chaque consultation, auprès de votre mutuelle.
Attention ! Le remboursement n’est possible que pour des consultations réalisées par des médecins et des tabacologues reconnus !
Vérifiez auprès du professionnel qui vous accompagne.
Tabacstop (www.tabacstop.be ou 0800/11100) offre un soutien téléphonique gratuit par des
tabacologues dans un programme d’accompagnement intensif par coaching.
Vous trouverez également tous les renseignements concernant le remboursement des
consultations chez les tabacologues, ainsi qu’à la Mutualité chrétienne et via les différentes
formes d’aide individuelle ou collective.
17
Tabacstop
Dans notre pays, environ 1 250 000 fumeurs
désirent arrêter de fumer. D’après une étude
effectuée en décembre 2003 et janvier 2004, un
tiers d’entre eux souhaiteraient appeler une
ligne téléphonique informant les fumeurs à propos de l’arrêt tabagique.
Tabacstop a été inauguré le 1 er juin 2004. Il
s’agit d’une permanence téléphonique d’informations et de conseils relatifs au tabagisme et
à son arrêt. Ce service a été créé à l’initiative
de la Fondation contre le Cancer en collaboration avec le Fonds des Affections Respiratoires
(FARES) et avec le soutien du Ministre fédéral
des Affaires sociales et de la Santé publique
ainsi que du Ministre des Affaires sociales et
de la Santé de la Région wallonne.
Tabacstop s’adresse aussi bien aux fumeurs
qu’aux non-fumeurs. Celles et ceux qui souhaitent poser des questions à propos du tabac et
de l’aide à l’arrêt tabagique peuvent y recourir.
Deux services sont proposés : le premier est un
coaching en ligne pour les personnes qui ont
accès à Internet et le second est un numéro
d’appel gratuit.
Le numéro 0800 111 00 offre une permanence
gratuite, assurée par des tabacologues spécialisés dans l’accompagnement de l’arrêt tabagique. Ce numéro est accessible tous les jours
ouvrables de 15 à 19 h. Les professionnels vous
offrent une écoute active ainsi que des informations précises, et ils orientent éventuel lement les personnes intéressées vers des
professionnels de terrain. Il est possible aussi
de poser ses questions par courrier électronique adressé à [email protected]
18
Tabacstop au service des médecins
généralistes
Tabacstop lance un appel aux médecins généralistes. Il peut constituer une ressource pour
eux en diffusant de l’information sur les consultations de tabacologie, les Centres d’Aide aux
Fumeurs, mais surtout sur les recommandations internationales en matière de traitement
des dépendances physique, psychologique et
comportementale.
Il peut apporter des pistes de réponses aux
questions que se posent les médecins généralistes :
3 Que dire à un(e) patient(e) qui a peur de
m
prendre du poids ?
3 Quelle option prendre avec les substituts nim
cotiniques lorsqu’on se trouve face à une
femme enceinte ou à une personne qui vient
de faire un infarctus ?
3 Que faire avec un(e) patient(e) qui a un canm
cer de la gorge et qui continue de fumer ?
3 Quelle stratégie utiliser avec un(e) patient(e)
m
que l’on ne trouve pas suffisamment mo tivé(e)?
3 Que dire quand la rechute est là ?
m
3 Quand un(e) patient(e) est déprimé(e), comm
ment relancer le traitement ?
Le "chaînon manquant" dans l’arrêt
tabagique
L’unité d’épidémiologie et de prévention de
l’Institut Bordet a réalisé une étude auprès de
165 personnes ayant fréquenté la consultation
d’aide à l’arrêt de l’Institut entre 2000 et 2003.
Toutes ont arrêté de fumer pendant au moins six
mois.
Parmi ces personnes, la moitié environ refume
aujourd’hui.
L’étude avait pour objectif de connaître les souhaits des ex-fumeurs ou des fumeurs concernant l’aide à l’arrêt.
Ils sont unanimes pour identifier un "chaînon
manquant" dans l’aide à l’arrêt. C’est-à-dire un
soutien disponible rapidement dans les jours,
les semaines voire les mois qui suivent l’arrêt.
Cette aide peut être fournie par un service
comme Tabacstop.
Mais il est également très important que les personnes en route vers l’arrêt puissent s’adresser
à leur médecin, voire à un médecin formé en
aide à l’arrêt et résidant dans leur région.
La plupart des personnes qui ont réussi à arrêter de fumer ont connu plusieurs tentatives d’arrêt.
Leur persévérance, leur motivation et leur obstination parfois leur ont permis d’atteindre cet
objectif, souvent avec l’aide ou le soutien d’un professionnel de la santé.
19
Comment tenir bon ?
Ça y est, vous y êtes. C’est votre premier jour sans tabac. Vous
redoutez peut-être la difficulté de ne plus jamais fumer.
Ne considérez pas le sevrage de cette façon. Fixez-vous des
objectifs à court terme. Dites-vous plutôt : "Aujourd’hui, je ne
veux pas fumer" et dites-vous la même chose demain. Vous
éviterez ainsi de vous inquiéter à propos du lendemain alors
que, de toute façon, vous ne pouvez résoudre maintenant que
les problèmes d’aujourd’hui.
Envie de fumer ?
Les situations à risque
L’envie de fumer ne dure généralement pas plus
de quelques minutes. Vous pouvez la comparer
à une vague : elle arrive, atteint son maximum
et repart.
Ce sont des situations quotidiennes telles
qu’une rencontre entre amis, une réunion ou
une discussion, mais aussi des occasions particulières comme un anniversaire, une fête, une
réception, un repas au restaurant, un verre au
café, un entretien d’embauche…
Que faire lorsque vient l’envie de fumer ?
Souvenez-vous des stratégies dégagées lorsque vous avez fait les tests de dépendance.
Tous les moyens permettant de détourner votre
attention de cette envie sont à mettre en œuvre :
buvez de l’eau, mangez un fruit, bavardez, promenez-vous, bref soyez actif (ve) !
Il est important que vous conserviez votre motivation. Pour vous y aider, focalisez-vous sur les
avantages que vous percevez et soyez fier (ère)
du chemin parcouru parce que vous n’avez pas
recommencé à fumer. Vous garderez alors
votre motivation, même dans les situations
difficiles, jusqu’au moment où ne pas fumer ne
demandera plus aucun effort. Heureusement,
ce moment arrivera ! Savourez chaque pas que
vous réalisez et les avantages que vous en
retirez.
20
Il se peut qu’une cigarette vous donne l’impression d’être plus sympathique ou vous rende
plus à l’aise dans ce genre de circonstances.
Parfois, la cigarette vous permet d’adopter plus
facilement une certaine attitude, sans parler de
l’habitude de fumer dans certaines situations…
Anticipez ces situations, déjouez les pièges…
Repensez aux stratégies proposées (page 11).
Témoignage de Brigitte
“Je suis moins stressée depuis que j’ai stabilisé mon arrêt du tabac. Je n’ai plus une seule
bronchite, plus de migraine non plus. Je me
sens bien. Libre !“
Des états d’esprit
Cherchez à positiver !
Lorsque vous êtes tendu(e), fâché(e), triste ou
déçu(e), soyez vigilant(e). Beaucoup de personnes qui ont arrêté de fumer éprouvent des
difficultés à ne pas recommencer dans ce cas.
La réussite d’un examen, le soulagement à l’annonce du résultat favorable d’un examen médical ou l’ambiance joyeuse d’une fête, ou au
contraire un choc, une mauvaise nouvelle, sont
des sentiments qui peuvent donner envie d’allumer une cigarette…
Vous pouvez essayer d’éviter les pensées négatives et les remplacer par des pensées positives :
“Je n’ai pas besoin de fumer pour être de meilleure humeur” ou “J’ai envie de parler avec des
gens et pas de penser à fumer” ou “Je ne fume
plus depuis autant de jours, de semaines, je
veux et je suis capable de tenir bon”.
Tenez bon, rappelez vous vos motivations et les
avantages obtenus au prix de vos efforts quotidiens.
Faites autre chose...
et pensez à autre chose !
Cherchez ce que vous pouvez faire d’autre dans
une situation à risque. Par exemple, lorsque
vous vous sentez stressé(e), un peu énervé(e)
ou attristé(e), changez d’activité ou d’environnement en cherchant à vous faire plaisir.
Lorsque vous acceptez l’invitation à une fête,
n’ayez pas honte ou peur de dire que vous avez
arrêté de fumer. Fumer n’est plus la norme aujourd’hui et de plus en plus de personnes se
sentent soulagées de ne plus être confrontées
au tabagisme des autres. Certaines personnes
ont connu votre situation et peuvent vous soutenir dans votre effort. Si cela vous fait plaisir,
téléphonez à une (ou plusieurs) personne(s)
pour leur annoncer la bonne nouvelle.
Récompensez-vous !
Des récompenses que l’on s’octroie peuvent
rendre le sevrage plus agréable et un peu
moins problématique. Faites une activité qui
vous plaît, offrez-vous un cadeau, une soirée
au théâtre, un CD, un parfum, un livre... Accordez-vous des moments de plaisir. Attention cependant aux substitutions dangereuses (alcool,
jeux…) qui peuvent générer une nouvelle dépendance !
Attention à l’alcool !
La consommation d’alcool est souvent associée
à celle du tabac et peut provoquer l’envie de
fumer. Soyez vigilant(e)...
Une personne avertie en vaut deux !
Après un certain temps, l’envie de fumer diminue et les périodes entre deux envies s’allongent.
Votre médecin, votre tabacologue ou votre pharmacien sont des alliés de choix.
Tabacstop 0800 111 00 (appel gratuit) est instantanément accessible tous les jours ouvrables
entre 9 et 19 heures (pour une information) et entre 15 et 19 heures pour une écoute et une
aide assurées par des médecins ou des tabacologues.
21
Arrêter sans prendre de poids
L’arrêt du tabac restitue le goût. Retrouver les
saveurs oubliées des aliments peut vous amener
à manger plus.
L’équilibre alimentaire
Activité physique
Les deux ou trois kilos pris finissent par disparaître grâce à quelques règles alimentaires
simples.
L’activité physique joue aussi un rôle important
dans la perte des kilos ou l’entretien de la forme
physique et mentale.
Trente minutes d’activité physique d’intensité
modérée, intégrées aux activités du quotidien,
préservent la santé. Ces trente minutes peuvent
être fragmentées sur la journée.
Quelques conseils...
3 Buvez au minimum 1,5 litre par jour, essenm
tiellement de l’eau à laquelle on peut joindre
un jus de fruits sans sucre ajouté et des
tisanes.
3 Les boissons alcoolisées sont déconseilm
lées. Elles sont souvent associées à la prise
d’une cigarette et de plus, extrêmement
caloriques.
3 Prendre le temps de manger varié.
m
3 Prendre un bon petit déjeuner composé de
m
thé ou café, de féculents (pain ou céréales), de
produits laitiers (fromage ou yaourt), d’un fruit
ou d’un jus de fruits de préférence fraîchement pressé.
3 Faire 3 repas légers et prévoir une collation
m
l’après-midi pour éviter les fringales.
3 Eviter de grignoter des snacks salés et des
m
sucreries entre les repas. Manger des fruits,
consommer des produits laitiers.
3 Privilégier les aliments riches en vitamines
m
et minéraux (fruits , légumes…).
22
Des exemples d’activité physique :
Les exemples d’activité physique sont multiples
et concernent des faits quotidiens tels que :
• prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur ;
• descendre un arrêt plus tôt si l’on prend les
transports en commun ;
• aller faire certains achats à pied ;
• se déplacer à vélo ;
• faire une promenade en forêt une fois ou deux
par semaine, à la campagne, ou chaque jour
dans le quartier ;
• se déplacer à pied le plus souvent possible.
Ce genre d’exemples d’activité, à la portée de
tous et de toutes, est aussi un bon remède face
au stress.
Rien n’empêche d’opter pour une activité plus
sportive.
Le choix d’une salle de fitness ou de musculation est important, en termes d’encadrement
offert. Certaines activités permettent de découvrir d’autres cultures : salsa, danse africaine,
mais aussi tai chi chuan ou yoga.
Tabac & Jeunes
Dans notre pays, se procurer des cigarettes
reste extrêmement aisé pour les jeunes malgré
les règlementations.
Les jeunes sont une cible commerciale. L’industrie du tabac cherche avec acharnement à fidéliser les jeunes fumeurs, parce que lorsque
le choix d’un jeune fumeur s’est porté sur une
marque, il en change rarement.
Le tabagisme parmi les jeunes augmente en
Europe, surtout chez les filles. Les jeunes sont
victimes d’une promotion agressive pour le
tabac. Ils sont plus nombreux à fumer dans
l’enseignement secondaire professionnel que
dans le secondaire technique ou général. Notre
pays comptait en 2010 en moyenne 13% de
fumeurs parmi ses jeunes de 10 à 17 ans. Il
faut compter 10% de fumeurs en plus dans
l’enseignement technique et 17% en plus dans
l’enseignement professionnel1.
1 Source : CRIOC enquête « jeunes et tabac », septembre 2011.
Ambivalence
Le tabagisme est souvent aux yeux des jeunes,
un processus par lequel ils s’identifient aux
adultes. Fumer, c’est adhérer au monde des
adultes et abandonner celui de l’enfance.
Manipulation des cigarettiers
L’industrie du tabac utilise l’inscription des
jeunes contre l’autorité, contre l’école, les parents, les professionnels de la santé en as sociant ses produits à la maturité, à l’indépendance, au plaisir, et à un choix individuel.
Un courant dit de "dénormalisation" entend
montrer aux jeunes que l’industrie du tabac ne
veut certainement pas leur émancipation, mais
bien leur argent et au prix d’une dépendance
qui s’installe sournoisement dans leur vie.
23
Adresses utiles
Les Centres d’Aide aux Fumeurs
Il y a en Belgique Francophone plus de quarante CAF. Pour trouver le centre le plus proche de chez
vous, rendez-vous sur les sites suivants :
www.fares.be
www.centredaideauxfumeurs.be
Sites Web
www.tabacstop.be
http://observatoiresante.hainaut.be
www.mongeneraliste.be
www.cancer.be
www.fares.be - www.crioc.be
www.chirurgiecardiaque.org
Les sites suisses www.stop-tabac.ch et www.nuitgrave.ch (qui, lui, est destiné aux jeunes) figurent
parmi les 5 meilleurs sites mondiaux pour l’aide à l’arrêt du tabagisme.
24
Brochures disponibles sur la santé
Brochures Infor Santé, service de promotion
de la santé de la mutualité chrétienne :
• Bougeons pour notre santé !
• Mangeons bien, bougeons bien !
• Bien dans son sport, bien dans sa tête.
• Un sport pour chacun, un bon départ pour tous.
• L’activité physique, un bonus pour la santé.
• Des petits exercices faciles … à faire partout !
• ABCDéjeuner. Pour une journée pleine de vitalité.
• Notre santé à table.
• Cholestérol… tout est dans la mesure !
• Le diabète, suis-je concerné ?
• La constipation. Stop aux intestins paresseux.
• Les allergies, faisons le point.
• Ne loupez pas les médicaments moins chers.
• Dormez sur vos deux oreilles.
• Soins dentaires pour tous.
• Incontinence urinaire, osons en parler.
Ces brochures sont disponibles gratuitement en téléphonant au numéro gratuit de la Mutualité
chrétienne : 0800/10.9.8.7, ou téléchargeables sur le site http://www.mc.be.
Brochures de l’OSH :
• Tabac ? Tu sais déjà, mais encore...
• Attention ma tension.
• Mieux consommer les graisses. Faites les bons choix.
Ces documents, et d’autres encore, sont disponibles gratuitement sur demande écrite à l’OSH,
rue de Saint-Antoine 1, 7021 Havré, par téléphone au 065 87 96 00 ou 065 87 96 14, par courriel :
[email protected], ou téléchargeables sur le site Internet :
http://observatoiresante.hainaut.be.
25
Organismes ressources
Observatoire de la Santé du Hainaut
(OSH)
rue de Saint-Antoine 1 - 7021 Havré
Tél. : 065 87 96 00 Fax : 065 87 96 79
Courriel : [email protected]
Avenue Sergent Vrithoff 2 - 5000 Namur
Tél. : 081 74 56 74 Fax : 081 74 55 92
Internet : www.apw.be
Institution provinciale de promotion de la santé,
l’OSH produit des informations sur l’état de
santé de la population hainuyère et conçoit des
outils d’information et d’éducation pour la santé
tels que brochures, dossiers pédagogiques, expositions, animations, etc.
Fonds des Affections Respiratoires
FARES
Il soutient la mise en place de programmes de
prévention et de promotion de la santé avec
des partenaires locaux.
Fondation contre le Cancer
Si vous désirez en savoir plus ou développer
des actions en promotion de la santé, l’OSH est
à votre service.
26
Association des Provinces wallonnes
- Secteur Prévention et Promotion
de la Santé APW
Rue de la Concorde 56 - 1050 BRUXELLES
02 512 29 36 Fax : 02 512 32 73
Internet : www.fares.be
Chaussée de Louvain 479 1030 BRUXELLES
02 736 99 99 Fax : 02 734 92 50
Courriel : [email protected]
Internet : www.cancer.be
Les Centres Locaux de Promotion
de la Santé
Organismes agréés, les CLPS coordonnent sur
le plan local, la mise en oeuvre du plan quinquennal et des plans communautaires de promotion de la santé.
Ils identifient l’évolution des besoins de la population, et plus particulièrement des publicscible, de leur zone territoriale. Ils mettent de la
documentation à la disposition des relais et du
public.
CLPS Brabant Wallon
Parc des collines – Bât. Copernic –
av. Einstein 4 -1300 Wavre
Tél. : 010 62 17 62 / Fax : 010 61 68 39
Courriel : [email protected]
Internet : www.clps-bw.be
CLPS Bruxelles
rue Jourdan 151 - 1060 Bruxelles
Tél. : 02 639 66 88 / Fax : 02 639 66 86
Courriel : [email protected]
Internet : www.clps-bxl.org
CLPS Charleroi-Thuin
avenue Général Michel 1 B - 6000 Charleroi
Tél. : 071 33 02 29 / Fax : 071 31 82 11
Courriel : [email protected]
Internet : www.clpsct.org
CLPS Hainaut Occidental
rue de Cordes 9 - 7500 Tournai
Tél. : 069 22 15 71 / Fax : 069 23 52 50
Courriel : [email protected]
Internet : www.clpsho.be
CLPS Huy-Waremme
chaussée de Waremme 139 - 4500 Huy
Tél. : 085 25 34 74 / Fax : 085 25 34 72
Courriel : [email protected]
Internet : www.clps-hw.be
CLPS Liège
place de la République française 1 - 4020 Liège
Tél. : 04 349 51 44 / Fax : 04 349 51 30
Courriel : [email protected]
Internet : www.clps.be
CLPS Luxembourg
rue de la Station 49 - 6900 Marloie
Tél. : 084 31 05 04 / Fax : 084 31 18 38
Courriel : [email protected]
Internet : www.clps-lux.be
CLPS Mons-Soignies
rue de la Loi 30 - 7100 La Louvière
Tél. : 064 84 25 25 / Fax : 064 26 14 73
Courriel : [email protected]
Internet : www.clps-mons-soignies.be
CLPS Namur
boulevard Cauchy 16/18 - 5000 Namur
Tél. : 081 75 00 46 / Fax : 081 23 19 60
Courriel : [email protected]
Internet : www.clpsnamur.be
CLPS Verviers
rue de la Station 9 - 4800 Verviers
Tél. : 087 35 15 03 / Fax : 087 35 44 25
Courriel : [email protected]
Internet : www.cvps.be
27
Observatoire de la santé du hainaut
Institut de promotion et de prévention de la santé
Domaine provincial du Bois d’Havré
rue de Saint-Antoine 1 - 7021 Havré
Tél. : 065 87 96 00 / Fax : 065 87 96 79
Courriel : [email protected]
Internet : http ://observatoiresante.hainaut.be
Infor Santé - Mutualités chrétiennes
Chaussée de Haecht 579 BP 40 – 1031 Bruxelles
Tél. : 0800 10 9 8 7
Courriel : [email protected]
Internet : www.mc.be
MUTU
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CHRET LI T E
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La solidarité, c’est bon pour la santé.
Editeur responsable : Jean Hermesse, Chaussée de Haecht 579/40, 1031 Bruxelles, février 2012 /
Brochure réalisée par Infor Santé, sur base de la brochure de l’Observatoire de la Santé du Hainaut.
Pour connaître le point de contact le plus proche
de chez vous, appelez gratuitement le 0800 10 9 8 7
ou surfez sur www.mc.be
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La solidarité, c’est bon pour la santé.