Tabac. Et si j`arrêtais
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Tabac. Et si j`arrêtais
MUTU_BROCH_TABAC_09h_BL_Mise en page 1 15/03/12 23:57 Page1 Tabac. Et si j’arrêtais ? MUTU A L IT E CHRE TIENN E La solidarité, c’est bon pour la santé. Table des matières 2 Introduction 3 Dépendances tabagiques 4 Motivation 5 Bénéfices de l’arrêt 7 Arrêt du tabac 8 Aides 13 Tabagisme et grossesse 16 Soutien financier pour les programmes d’aide à l’arrêt 17 Tabacstop 18 Comment tenir bon ? 20 Arrêter sans prendre de poids 22 Tabac et jeunes 23 Adresses utiles 24 Brochures disponibles 25 Organismes ressources 26 Introduction Quatre fumeurs sur cinq désirent arrêter de fumer, et seul un fumeur sur cinq n’a jamais tenté l’aventure de l’arrêt. C’est peut-être l’occasion de se lancer ! Des questions ? Des conseils Cette brochure aborde les questions que se posent ceux et celles qui voudraient en finir avec le tabac. Que m’apporte le fait de fumer ? Quel est le gain, non seulement financier, mais surtout en matière de santé, si j’arrête de fumer ? Pourquoi ai-je envie d’arrêter mais n’en ai-je pas encore pris la décision ? Comment analyser mes habitudes pour mieux les quitter ? Comment réussir à arrêter de fumer ? Comment organiser l’arrêt de ma consommation ? Que changer cette fois-ci pour que l’arrêt soit définitif ? Comment faire pour tenir bon ? Qui peut m’aider ? Des conseils sont également présents dans ces pages. Ils ne réduisent pas l’acte de cesser de fumer à une recette, à quelques astuces, mais ils peuvent faciliter l’arrêt du tabagisme. Des adresses utiles Des adresses utiles sont proposées afin que chacun, selon ses besoins, selon sa personnalité, puisse trouver l’aide qui lui convient. Des témoignages... Chaque parcours vers l’arrêt du tabac est unique, mais les trajectoires peuvent éclairer les différentes démarches. C’est pourquoi cette brochure est parsemée de fragments de témoignages d’anciens fumeurs. Chaque étape, chaque pas a son importance dans ce parcours pour atteindre votre objectif sereinement. Vous pouvez trouver de l’aide auprès de votre médecin ou d’un tabacologue pour y parvenir. Désormais, un remboursement partiel est accessible à tous. 3 Dépendances tabagiques La dépendance physique Fumer engendre une dépendance physique. La substance qui est responsable de cette dépendance pharmacologique est la nicotine. Vous trouverez page 12 un test qui vous permettra de faire le point sur ce volet de la dépendance : Il s’agit du test de Fagerström. La nicotine ne met que sept secondes pour se fixer aux récepteurs cérébraux. Le manque de nicotine peut induire de la nervosité, de l’irritabilité, de l’anxiété. Il peut aussi provoquer des vertiges ou des fringales. On estime que le malaise dû au sevrage physique dure quelques jours. Les effets psychologiques désagréables lors de l’arrêt du tabagisme s’estompent d’autant plus rapidement qu’ils sont pris en compte dans la stratégie d’arrêt. La dépendance comportementale La dépendance est aussi comportementale dans la mesure où le fumeur a tendance à reproduire assez rapidement et par réflexe certaines habitudes de consommation (exemple : allumer une cigarette chaque fois que l’on monte dans sa voiture ou au lever, tenir une cigarette en main pour s’occuper ou gérer une angoisse ou pour se donner une contenance…). La dépendance psychologique La dépendance n’est pas seulement physique, car la nicotine a une influence sur la concentration et l’humeur. Pour beaucoup, fumer est associé à des moments agréables ou permet de diminuer la tension nerveuse. Témoignage de Valérie “Je ne parvenais plus à courir. En 3 mois d’arrêt tabagique et à mon rythme, je parviens à courir 3 kilomètres en 25 minutes. Je suis fière de moi, mon fils aussi. “ Fumer n’est pas une simple habitude. C’est un acte qui induit des dépendances multiples : physique, psychologique, comportementale, gestuelle… 4 Motivation Il existe différentes motivations variables en fonction des priorités de chacun. Pour certains, elle sera d’abord financière. Pour d’autres, c’est la préservation de la santé qui sera le moteur principal. Pour d’autres encore, elle sera associée à l’image négative qu’inspire le fumeur dans l’entourage. L’important est de trouver votre ou vos propre(s) motivation(s). On peut distinguer différents niveaux de satisfaction face au tabagisme qui vont influencer la motivation à arrêter: > le fumeur qui se sent vaguement concerné par les risques qu’il court (et il peut les connaître) et par l’arrêt ; il trouve une satisfaction dans son comportement tabagique; > le fumeur qui est indécis. Il envisage l’arrêt, mais le remet à plus tard ; il éprouve une ambivalence par rapport à sa consommation ; > le fumeur qui se sent prêt à prendre la décision d’arrêter. Il est très insatisfait de son tabagisme. d’autres personnes, bien qu’il s’agisse en soi, d’une motivation honorable. On peut être motivé(e) pour plusieurs raisons : • préserver sa santé ; • arrêter de tousser ou de souffrir de bronchites ; • retrouver un nouveau souffle ; • se libérer d’une dépendance à un produit ; • ne pas soumettre ses proches au tabagisme passif ; La motivation fluctue dans le temps. Les éléments sur lesquels elle repose peuvent également évoluer : on peut décider d’arrêter de fumer pour ne pas imposer la fumée à ses enfants ou pendant une grossesse et s’y tenir pour des raisons d’économie financière ou pour les bénéfices ressentis par l’arrêt temporaire. Il se peut cependant que la motivation de départ diminue avec le temps et parfois même disparaisse. Arrêter de fumer pour soi semble une meilleure motivation que celle d’arrêter pour satisfaire 5 • avoir le teint plus frais ; • retrouver la saveur des aliments ; • faire des économies... Si, pour quelle que raison que ce soit, vous avez quand même fumé une cigarette, ne pensez pas tout de suite que vos efforts ont été vains. Regardez dans quel piège vous êtes tombé(e) et comment vous pourrez l’éviter la prochaine fois. Vous êtes déjà arrivé(e) si loin qu’il serait dommage de reprendre votre vieille habitude au premier faux pas. Quoi qu’il arrive, n’abandonnez pas ! Pendant le sevrage, vous découvrirez des choses qui vous aident à ne pas fumer : boire de l’eau, bouger, vous récompenser, etc. Continuez aussi longtemps que nécessaire. Ça marche ! Témoignage de Naïma “Je fumais. Mon compagnon me demandait d’arrêter. Au travail, fumer était interdit. J’ai arrêté durant quelques années. Puis, j’ai rencontré mon mari actuel qui fume. J’ai repris la cigarette avec lui. Aujourd’hui, j’ai de nouveau arrêté. Mon mari fume à l’extérieur de la maison. Cela fait cinq ans que je tiens bon. “ Pour vous motiver, dressez la liste de vos raisons d’arrêter de fumer. Plus tard, si vous hésitez ou doutez, parcourez votre liste de vos motivations. Elle vous sera utile. 6 Bénéfices de l’arrêt Qu’y gagne-t-on ? • Outre les avantages liés aux motivations personnelles à chaque fumeur qui décide d’arrêter, d’autres bénéfices sont communs à tous ceux qui stoppent leur consommation. • Préserver sa santé : l’arrêt du tabac réduit le risque de souffrir de maladies comme le cancer, les maladies cardiovasculaires ou les multiples pathologies respiratoires. • Surmonter sa dépendance à un produit et avoir un autre regard sur soi-même. Eprouver une satisfaction née de la maîtrise de la situation. • Se libérer des manipulations des industriels du tabac. • Retrouver de l’énergie pour s’occuper de soi ou des autres, pour entamer une nouvelle activité. • Faire de réelles économies. • Retrouver le goût des aliments. • Avoir une voix plus claire, un teint et une haleine plus frais. •… Témoignage de Kevin “Je fumais plus de deux paquets par jour. J’ai économisé en un an 2 500 euros. J’ai versé chaque semaine 50 euros sur mon compte bancaire. En glissant l’argent dans une tirelire, j’aurais risqué d’oublier. “ Des bienfaits pour la santé, mais dans quels délais ? Après... • 20 minutes, la pression sanguine et la fréquence cardiaque ralentissent. La circulation s’améliore au niveau des mains et des pieds dont la température augmente ; • 8 heures, les taux de nicotine et de monoxyde de carbone dans le sang sont réduits de moitié ; le taux d’oxygène dans le sang revient à la normale ; • 24 heures, le monoxyde de carbone est éliminé de l’organisme. Les poumons commencent à éliminer le mucus et les autres résidus de fumée. Les risques de crise cardiaque commencent à diminuer ; • 48 heures, toute la nicotine a quitté l’organisme. Le goût et l’odorat sont nettement meilleurs; • 2 à 12 semaines, la circulation s’améliore rendant la marche et la course beaucoup plus facile ; • 3 à 9 mois, la toux, la respiration sifflante et les problèmes respiratoires disparaissent ; • 1 an, le risque de maladie cardiaque est réduit de moitié par rapport à un fumeur qui n’aurait pas arrêté ; • 10 ans, le risque de cancer du poumon diminue de moitié par rapport à un fumeur qui n’aurait pas arrêté ; • 15 ans, le risque d’accident cardiaque est similaire à celui d’une personne qui n’a jamais fumé. Si l’arrêt du tabac permet de réduire les conséquences néfastes sur la santé, les bénéfices sont plus importants encore plus le sevrage tabagique est précoce. Cependant, il existe toujours un bénéfice à l’arrêt du tabac quel que soit l’âge. 7 Arrêt du tabac – quelques astuces pour vous aider Choisir une date... Choisissez un moment ou une date qui vous paraît favorable. Certain(e)s préféreront une période sans stress, pendant un week-end, ou un congé. D’autres choisiront un moment "comme les autres". Lorsque vous choisissez le moment où vous allez arrêter, veillez à ce qu’il ne soit pas trop éloigné ! Si vous pensez que cela peut vous aider, faites des activités récréatives et de remise en forme ou favorisez une alimentation équilibrée. Restez positif(ve) ! Pensez à "dans quelques jours...", à ce moment où vous aurez arrêté. Dites-vous : "Je peux arriver à arrêter de fumer, je peux me passer du tabac". Essayez de modifier les aliments ou les situations qui sont fortement associés à la cigarette et limitez les environnements propices à votre consommation. Si vous le souhaitez, profitez de ce moment privilégié pour assainir votre environnement de l’odeur du tabac. Arrêter de fumer n’est pas une chose facile pour beaucoup de fumeurs ! N’hésitez donc pas à vous faire aider en prenant contact avec un médecin ou un tabacologue. Selon votre situation, ils pourront vous conseiller des produits de substitution ou éventuellement vous prescrire des médicaments adaptés à vos besoins. Votre pharmacien peut également vous aider. 8 Vous hésitez entre annoncer ou pas votre décision d’arrêter à votre entourage ? Ne le faites que si vous êtes persuadé(e) que votre entourage peut vous soutenir et qu’il ne vous tiendra pas rigueur d’une rechute éventuelle. Demandez aux personnes qui vous entourent d’être compréhensives si vous échouez dans votre tentative d’arrêt. Par contre, si vous pensez qu’elles sont disposées à vous aider, cherchez avec elles des astuces qui vous faciliteront la tâche. Vous hésitez entre un arrêt progressif ou un arrêt brutal ? L’arrêt progressif présente un taux de réussite beaucoup plus faible. D’abord, parce qu’il ne modifie pas le comportement du fumeur et que les cigarettes supprimées sont souvent celles qui sont le moins importantes pour lui. De plus, on observe que le fumeur qui diminue le nombre de cigarettes modifie sa consommation : il tire plus souvent sur la cigarette allumée ou inhale plus profondément sa fumée pour atteindre le même niveau de nicotine absorbée. Ce comportement est appelé la "fume compensatoire". Par contre, l’arrêt brutal, accompagné ou non d’une médication adaptée à vos besoins, favorise une rupture des habitudes et la mise en place d’alternatives favorables au changement et à l’abandon de votre consommation. Testez vos habitudes de consommation... Passez en revue vos routines de consommation grâce à quelques questions simples. • Qu’est-ce que je fais au juste pendant que je fume ? • En quel endroit je fume la plupart du temps ? • A quel moment je fume ? • En compagnie de qui je fume ? Témoignage de Giuseppe “J’ai essayé d’arrêter seul, puis avec un acupuncteur et avec un Centre d’Aide aux Fumeurs. Ces essais ont changé mon point de vue sur l’arrêt. Je ne me suis plus considéré comme privé de tabac, mais libéré. J’étais prêt pour de bon.“ Il s’agit probablement de circonstances qui sont associées systématiquement à votre comportement tabagique. Pour bon nombre de fumeurs, c’est au lever, avec le café, après le repas, avec un alcool, quand l’ambiance est détendue ou lorsqu’on leur propose une cigarette que le besoin de fumer est ressenti. Souvent, ces situations peuvent être évitées ou modifiées, ce qui diminue la tentation. Rompre ces habitudes peut vous aider, comme faire un peu d’exercice physique après vous être levé(e), boire moins de café ou d’alcool pendant quelques temps, sortir de table immédiatement après le repas et aller vous promener. Certaines personnes vous diront qu’elles sont plus "accros" que d’autres au tabac. C’est ce que l’on appelle la dépendance au produit. Il est important de connaître ce niveau de dépendance pour définir les stratégies les plus adaptées à l’arrêt. Différents tests sont à votre disposition. 9 Arrêt du tabac Le test de dépendance psychologique et comportementale au tabac - Test de Lagrue Cochez les rubriques du test en respectant la codification ci-dessous : Tester vos dépendances... Les tests suivants permettent de déterminer les dépendances physique, psychologique et comportementale au tabac. 0 = pas du tout 1 = un peu Ils vous invitent à réfléchir sur les circonstances, le contexte, l’environnement dans lequel vous fumez habituellement. 2 = moyennement 3 = beaucoup 1. Besoin du geste "Il me faut toujours une cigarette en main". 0 1 2 3 2. Fumer est un plaisir "La cigarette après le repas est encore meilleure que le dessert". 0 1 2 3 3. Fumer vous détend "Quand je suis nerveux, je fume nettement plus, ça me calme". 0 1 2 3 4. Fumer vous stimule "Avant de commencer un travail, je fume une cigarette pour réfléchir". 0 1 2 3 5. Fumer est un soutien psychologique "Quand je suis inquiet, je fume une cigarette". 0 1 2 3 Attention : même faible, une dépendance ne doit pas être négligée 10 Vos résultats 1. Besoin du geste Vous avez coché la réponse 2 ou 3 ? Fumer est devenu pour vous un automatisme. Il vous arrive peut-être d’allumer une cigarette sans vous rendre compte qu’une autre se consume encore dans un cendrier. Il arrive même que certains fumeurs ne se souviennent pas du nombre de cigarettes consommées dans l’heure précédente, tant le geste est automatique pour elles. Quelques stratégies... Evitez autant que possible les situations où fumer est un geste machinal. Faites-vous plaisir en changeant vos habitudes, triturez un crayon, votre bague, griffonnez, passez un coup de fil, faites des mots croisés, sortez vous promener … 2. Fumer est un plaisir Vous avez coché la réponse 2 ou 3 ? Les satisfactions apportées par le tabac peuvent être variables en fonction du moment de la consommation. Les fumeurs citent souvent la cigarette qui suit le repas comme étant celle qui procure le plus grand plaisir. Il arrive même que certaines cigarettes apparaissent plus indispensables que d’autres sans que le fumeur soit capable d’en donner la raison. Essayez d’abord d’analyser votre consommation de manière à identifier les cigarettes qui vous paraissent plus importantes dans le sens où elles satisfont un besoin plus grand. Quelques stratégies... Cherchez à occuper les moments associés à la consommation d’une cigarette importante pour vous en vous offrant une pause, une promenade, une visite à des amis, une séance de jeux avec vos enfants ou un jeu de société, une séance de cinéma ou de sport, une revue, un repas. Mettez l’argent économisé de côté, en vue de vous faire un cadeau ou d’en offrir un à une personne que vous aimez. 3. Fumer vous détend Vous avez coché la réponse 2 ou 3 ? Sans cigarette, vous devenez nerveux(se), irritable. Quelques stratégies... Relaxez-vous en inspirant profondément. Etirezvous. Décompressez en marchant, en faisant du sport. Ecoutez de la musique ou encore, pratiquez la sophrologie ou le yoga. 4. Fumer vous stimule Vous avez coché la réponse 2 ou 3 ? La cigarette est votre coup de fouet. Elle vous donne du courage. Quelques stratégies... Faites-vous des frictions du visage et des mains à l’eau fraîche, prenez une douche. Buvez une boisson rafraîchissante. 5. Fumer est un soutien psychologique Vous avez coché la réponse 2 ou 3 ? Sans cigarette, vous vous sentez désorienté(e). Quelques stratégies... Ayez un(e) confident(e). Une personne compréhensive est un bon soutien. Trouvez un moyen qui pourra vous valoriser : pratiquez un sport collectif, intensifiez votre hobby… Vous pouvez trouver une solution pour toutes les situations qui vous posent problème. Prenez le temps de chercher des alternatives pour chacune d’elles. 11 Arrêt du tabac Le test de dépendance à la nicotine. Il évalue votre dépendance physique - Test de Fagerström. Complétez ce test afin d’évaluer votre dépendance à la nicotine en additionnant les points obtenus pour chacune des réponses formulées. Combien de temps après le réveil allumez-vous votre première cigarette ? dans les 5’ après 6 à 30’ après 31 à 60’ au-delà de 60’ 3 2 1 0 Eprouvez-vous des difficultés à vous abstenir de fumer dans les endroits où cela est interdit (cinéma, train, restaurant ...) ? oui non 1 0 De quelle cigarette pourriez-vous le moins vous passer ? la première du matin n’importe quelle autre 1 0 Combien de cigarettes fumez-vous ? 31 ou davantage 21 à 30 11 à 20 10 ou moins 3 2 1 0 Fumez-vous davantage pendant les premières heures de la matinée que durant le reste de la journée ? oui non 1 0 Fumez-vous même si vous êtes souffrant(e) et demeurez au lit la plus grande partie de la journée ? oui non 1 0 Total : ...... Total dépendance : 0 à 2 Très faible 3 à 4 Faible 5 Moyen 6 à 7 Fort 8 à 10 Très fort Présentez le résultat à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre tabacologue. Il vous aidera à adapter votre stratégie d’arrêt. 12 Aides Pour la majorité des fumeurs, arrêter de fumer n’est pas une chose simple : une aide est souvent nécessaire pour limiter ou dépasser les rechutes éventuelles. Le choix d’une stratégie individuelle d’arrêt du tabac (voir la rubrique 5 "L’arrêt") et le recours à une aide sont complémentaires mais peuvent varier selon les personnes. Les lignes qui suivent développent les principales aides à l’arrêt. Les coordonnées que nous mentionnons plus loin sont celles d’associations, de centres à qui toute confiance peut être accordée. Il convient d’être prudent(e) devant d’autres méthodes, qui vous seraient présentées comme miracles, avec un coût prohibitif. Si vous vous posez des questions, votre médecin, votre tabacologue ou votre pharmacien sont toujours les meilleurs conseillers. Quel que soit le traitement de substitution ou d’accompagnement choisi, médicamenteux ou psychologique, il sera toujours moins coûteux que le tabac ! Les traitements substitutifs nicotiniques Le tabagisme entraîne rapidement un besoin de consommation plus ou moins important et l’arrêt de la cigarette provoque souvent un syndrome de sevrage aigu par manque d’apport de nicotine. L’alternative consiste alors à fournir transitoirement à l’organisme de la personne désireuse d’arrêter, la nicotine dont il a besoin, sous une forme médicamenteuse. Le substitut nicotinique aide par exemple à contrer la dépendance physique au tabac. L’accompagnement psychologique peut vous aider à mieux gérer votre stress ou à lutter contre la dépendance comportementale au produit. Cette substitution, qui reste transitoire et dégressive, se fait sous forme de timbres ou de patchs, de comprimés sublinguaux ou à sucer, de gommes à mâcher ou de doses à inhaler. Aucun de ces substituts ne compense l’apport équivalent en nicotine d’une cigarette (ils se limitent à un tiers, voire à la moitié de cet apport) mais tous permettent de limiter les effets liés à la dépendance. De plus, ces substituts ne délivrent que de la nicotine et donc évitent que 4 000 autres substances néfastes contenues dans le tabac de la cigarette soient inhalées. Les autres traitements médicamenteux Deux autres traitements médicamenteux sont utilisés dans l’accompagnement au sevrage tabagique : il s’agit du Bupropion et de la Varénicline. 1. Le Bupropion (commercialisé sous le nom de Zyban LP®) n’est pas un traitement de substitution nicotinique : il ne délivre pas de nicotine mais il agit en tant qu’antidépresseur sur 13 les récepteurs, stimulés quand on fume. Son efficacité dans le sevrage tabagique est donc de découverte fortuite. Il ne peut être obtenu que sur prescription médicale et n’est jamais prescrit comme premier traitement en raison de ses contre-indications ou de ses effets secondaires possibles. 2. La Varénicline (commercialisée sous le nom de Champix®) n’est pas non plus un traitement de substitution nicotinique. Son principe actif est de se fixer sur les récepteurs nicotiniques, de les stimuler partiellement pour libérer la dopamine qui diminue le besoin impérieux de fumer. C’est donc un traitement qui vise à réduire la dépendance à la nicotine en l’empêchant de se fixer sur les récepteurs. Il n’est délivré que sur prescription médicale. Le traitement dure douze semaines environ. La liste des CAF est disponible sur les sites Internet suivants : www.fares.be ou www.centredaideauxfumeurs.be Les médecins généralistes Le médecin, par sa connaissance des patients, des différentes aides à l’arrêt et par ses propres compétences, est un interlocuteur idéal pour ceux et celles qui veulent arrêter de fumer. Un plan d’intervention minimale de la part du médecin généraliste permet, s’il est systématique, de réduire le taux de tabagisme dans une population de fumeurs. Ce plan comprend le conseil ferme d’arrêter et l’offre d’une aide. Un suivi doit aussi être prévu. Les tabacologues Ces deux médicaments ne sont jamais à utiliser en première tentative d’arrêt et constituent une aide à l’arrêt et non une stratégie miracle. Parlez-en avec votre médecin. Les Centres d’Aide aux Fumeurs (CAF) Les Centres d’Aide aux Fumeurs, CAF, sont coordonnés par le FARES (Fonds des Affections Respiratoires). Les CAF proposent des consultations individuelles et éventuellement des réunions de soutien en groupe. Selon les CAF, l’équipe est composée d’un médecin, d’un(e) tabacologue, d’un(e) psychologue, d’un(e) diététicien(ne), d’un(e) kinésithérapeute, d’un(e) sophrologue. 14 Certains professionnels de la santé ont suivi une formation universitaire en tabacologie. Ils proposent sûrement une consultation proche de votre domicile. Vous pouvez obtenir la liste de ces praticiens auprès du Fonds des Affections Respiratoires (FARES) au 02 512 29 36 ou auprès de Tabacstop au 0800 111 00 (numéro gratuit) ou sur le site Internet : http://www.tabacologue.be La sophrologie Quelques mises en garde La parole du sophrologue met le patient dans un état de réceptivité au rejet du tabac. La sophrologie peut aussi constituer une aide pour apprendre à gérer autrement le stress que par la cigarette. Attention aux cigarettes sans tabac Elles ne contiennent pas de nicotine, mais l’oxyde de carbone et les goudrons créés par la combustion des produits et du papier sont toujours présents. Elles sont donc dangereuses aussi. L’homéopathie, l’acupuncture, l’hypnose L’homéopathie, l’auriculothérapie, la méthode laser et l’hypnose n’ont pas fait l’objet d’études permettant de valider scientifiquement leur efficacité. Elles peuvent cependant convenir à certains fumeurs. L’homéopathie Les médecins homéopathes prescrivent un produit qui dégoûte du tabac et/ou calme la nervosité. L’acupuncture Grâce à des aiguilles appliquées en divers endroits du corps, l’acupuncture réinstaure le passage des courants énergétiques. L’auriculothérapie est une technique d’acupuncture au niveau du lobe de l’oreille. Elle lutte contre l’état de manque et le stress provoqués chez certains par l’arrêt du tabac. La méthode laser stimule trois points d’acupuncture de l’oreille par un rayon laser. L’hypnose Le rejet du tabac est suggéré au fumeur plongé dans un état intermédiaire entre la veille et la somnolence. Il s’agit de travailler sur les résistances. Attention aussi aux cigarettes électroniques Tout en offrant un traitement de substitution par l’apport de nicotine, elles n’agissent pas sur l’habitude du geste qui reste déterminant dans la consommation tabagique. De plus, les cigarettes contiennent des substances chimiques dont les effets toxiques ne sont pas encore identifiés. La prudence est donc de mise jusqu’à ce que les analyses toxicologiques en confirment l’éventuelle innocuité. Leur usage est déconseillé aux femmes enceintes. 15 Tabagisme & Grossesse Données pour la Fédération Wallonie-Bruxelles En 2007-2008, l’Office National de l’Enfance (ONE) notait que 25,6 % des femmes enceintes fréquentant les consultations prénatales déclarent fumer. Une tendance à la baisse se confirme puisque le taux de femmes déclarant fumer en cours de grossesse était de 34,5 % en 2002. Une enquête a été menée par le Fonds des Affections Respiratoires (FARES) auprès de 202 femmes enceintes. La majorité des femmes rencontrées (97 %) ont essayé de réduire leur consommation tabagique pendant leur grossesse. Avant la découverte de celle-ci, elles fumaient en moyenne 18,5 cigarettes par jour. Interrogées une semaine avant l’accouchement, les futures mamans disaient encore fumer en moyenne 9,3 cigarettes par jour. Seules, 15 à 20 % des femmes enceintes déclarent diminuer leur consommation de cigarettes au cours de leur grossesse. Concernant les tentatives d’arrêt avant la grossesse, les résultats indiquent que seuls, 12,5 % des fumeuses ont essayé d’arrêter complètement de fumer au cours des 3 mois précédant la grossesse. Arrêter de fumer pour deux Chez les femmes enceintes, les bénéfices de l’arrêt (voir rubrique 4, page 7) s’accompagnent de bénéfices pour l’enfant à naître. Arrêter de fumer réduit notamment les risques de fausse- couche, de petit poids à la naissance ou d’une atteinte du développement des voies aériennes. Les nourrissons et les enfants de mères fumeuses présentent un risque accru de bronchites, de bronchiolites et d’asthme,d’infections sévères (méningoccocémie), de risques neurologiques (hyperactivité, retard de développement), mais aussi un risque de surpoids dès l’enfance. Le risque de mort subite est également plus important chez les enfants de mères fumeuses que chez les enfants de mères non-fumeuses. Pour la santé à long terme, on note encore un risque accru de maladies chroniques comme l’asthme ou le diabète de type 2. Le tabac agit aussi lors de l’allaitement. Le lait d’une maman fumeuse contient de la nicotine. Les bébés allaités ingèrent donc cette substance et souffrent davantage de troubles fonctionnels. Par exemple, ils seront plus souvent sujets à des coliques que les autres bébés. D’autres effets comme la nervosité, les maux de ventre ont également été constatés. L’intensité de ces réactions dépend de l’heure à laquelle la maman va fumer par rapport au moment de l’allaitement, du nombre de cigarettes qu’elle allume et de la quantité de nicotine qui passe dans le lait. Seul l’arrêt total du tabagisme permet de faire disparaître ces risques. Une diminution du nombre de cigarettes quotidiennes ne présente pas d’avantage. On constate que les fumeurs et les fumeuses qui réduisent leur consommation fument “plus intensément” les cigarettes qu’ils s’accordent encore, de manière à en extraire le maximum de nicotine. 16 Soutien financier pour les programmes d’aide à l’arrêt Depuis le 1er octobre 2009, à l’initiative du service public fédéral, les consultations d’aide à l’arrêt tabagique auprès d’un médecin ou d’un tabacologue reconnu, bénéficient d’un remboursement partiel. Le site Tabacstop (www.tabacstop.be) précise les montants de ces remboursements. L’intervention est fixée, par séance, à un maximum de : 1ère consultation (minimum 45 minutes) 30 euros 2e à 8e consultation* (minimum 30 minutes) *sur une période de 2 années civiles 20 euros Femmes enceintes : 1ère à 8e consultation 30 euros (max. 8 par grossesse) Le remboursement est possible après chaque consultation, auprès de votre mutuelle. Attention ! Le remboursement n’est possible que pour des consultations réalisées par des médecins et des tabacologues reconnus ! Vérifiez auprès du professionnel qui vous accompagne. Tabacstop (www.tabacstop.be ou 0800/11100) offre un soutien téléphonique gratuit par des tabacologues dans un programme d’accompagnement intensif par coaching. Vous trouverez également tous les renseignements concernant le remboursement des consultations chez les tabacologues, ainsi qu’à la Mutualité chrétienne et via les différentes formes d’aide individuelle ou collective. 17 Tabacstop Dans notre pays, environ 1 250 000 fumeurs désirent arrêter de fumer. D’après une étude effectuée en décembre 2003 et janvier 2004, un tiers d’entre eux souhaiteraient appeler une ligne téléphonique informant les fumeurs à propos de l’arrêt tabagique. Tabacstop a été inauguré le 1 er juin 2004. Il s’agit d’une permanence téléphonique d’informations et de conseils relatifs au tabagisme et à son arrêt. Ce service a été créé à l’initiative de la Fondation contre le Cancer en collaboration avec le Fonds des Affections Respiratoires (FARES) et avec le soutien du Ministre fédéral des Affaires sociales et de la Santé publique ainsi que du Ministre des Affaires sociales et de la Santé de la Région wallonne. Tabacstop s’adresse aussi bien aux fumeurs qu’aux non-fumeurs. Celles et ceux qui souhaitent poser des questions à propos du tabac et de l’aide à l’arrêt tabagique peuvent y recourir. Deux services sont proposés : le premier est un coaching en ligne pour les personnes qui ont accès à Internet et le second est un numéro d’appel gratuit. Le numéro 0800 111 00 offre une permanence gratuite, assurée par des tabacologues spécialisés dans l’accompagnement de l’arrêt tabagique. Ce numéro est accessible tous les jours ouvrables de 15 à 19 h. Les professionnels vous offrent une écoute active ainsi que des informations précises, et ils orientent éventuel lement les personnes intéressées vers des professionnels de terrain. Il est possible aussi de poser ses questions par courrier électronique adressé à [email protected] 18 Tabacstop au service des médecins généralistes Tabacstop lance un appel aux médecins généralistes. Il peut constituer une ressource pour eux en diffusant de l’information sur les consultations de tabacologie, les Centres d’Aide aux Fumeurs, mais surtout sur les recommandations internationales en matière de traitement des dépendances physique, psychologique et comportementale. Il peut apporter des pistes de réponses aux questions que se posent les médecins généralistes : 3 Que dire à un(e) patient(e) qui a peur de m prendre du poids ? 3 Quelle option prendre avec les substituts nim cotiniques lorsqu’on se trouve face à une femme enceinte ou à une personne qui vient de faire un infarctus ? 3 Que faire avec un(e) patient(e) qui a un canm cer de la gorge et qui continue de fumer ? 3 Quelle stratégie utiliser avec un(e) patient(e) m que l’on ne trouve pas suffisamment mo tivé(e)? 3 Que dire quand la rechute est là ? m 3 Quand un(e) patient(e) est déprimé(e), comm ment relancer le traitement ? Le "chaînon manquant" dans l’arrêt tabagique L’unité d’épidémiologie et de prévention de l’Institut Bordet a réalisé une étude auprès de 165 personnes ayant fréquenté la consultation d’aide à l’arrêt de l’Institut entre 2000 et 2003. Toutes ont arrêté de fumer pendant au moins six mois. Parmi ces personnes, la moitié environ refume aujourd’hui. L’étude avait pour objectif de connaître les souhaits des ex-fumeurs ou des fumeurs concernant l’aide à l’arrêt. Ils sont unanimes pour identifier un "chaînon manquant" dans l’aide à l’arrêt. C’est-à-dire un soutien disponible rapidement dans les jours, les semaines voire les mois qui suivent l’arrêt. Cette aide peut être fournie par un service comme Tabacstop. Mais il est également très important que les personnes en route vers l’arrêt puissent s’adresser à leur médecin, voire à un médecin formé en aide à l’arrêt et résidant dans leur région. La plupart des personnes qui ont réussi à arrêter de fumer ont connu plusieurs tentatives d’arrêt. Leur persévérance, leur motivation et leur obstination parfois leur ont permis d’atteindre cet objectif, souvent avec l’aide ou le soutien d’un professionnel de la santé. 19 Comment tenir bon ? Ça y est, vous y êtes. C’est votre premier jour sans tabac. Vous redoutez peut-être la difficulté de ne plus jamais fumer. Ne considérez pas le sevrage de cette façon. Fixez-vous des objectifs à court terme. Dites-vous plutôt : "Aujourd’hui, je ne veux pas fumer" et dites-vous la même chose demain. Vous éviterez ainsi de vous inquiéter à propos du lendemain alors que, de toute façon, vous ne pouvez résoudre maintenant que les problèmes d’aujourd’hui. Envie de fumer ? Les situations à risque L’envie de fumer ne dure généralement pas plus de quelques minutes. Vous pouvez la comparer à une vague : elle arrive, atteint son maximum et repart. Ce sont des situations quotidiennes telles qu’une rencontre entre amis, une réunion ou une discussion, mais aussi des occasions particulières comme un anniversaire, une fête, une réception, un repas au restaurant, un verre au café, un entretien d’embauche… Que faire lorsque vient l’envie de fumer ? Souvenez-vous des stratégies dégagées lorsque vous avez fait les tests de dépendance. Tous les moyens permettant de détourner votre attention de cette envie sont à mettre en œuvre : buvez de l’eau, mangez un fruit, bavardez, promenez-vous, bref soyez actif (ve) ! Il est important que vous conserviez votre motivation. Pour vous y aider, focalisez-vous sur les avantages que vous percevez et soyez fier (ère) du chemin parcouru parce que vous n’avez pas recommencé à fumer. Vous garderez alors votre motivation, même dans les situations difficiles, jusqu’au moment où ne pas fumer ne demandera plus aucun effort. Heureusement, ce moment arrivera ! Savourez chaque pas que vous réalisez et les avantages que vous en retirez. 20 Il se peut qu’une cigarette vous donne l’impression d’être plus sympathique ou vous rende plus à l’aise dans ce genre de circonstances. Parfois, la cigarette vous permet d’adopter plus facilement une certaine attitude, sans parler de l’habitude de fumer dans certaines situations… Anticipez ces situations, déjouez les pièges… Repensez aux stratégies proposées (page 11). Témoignage de Brigitte “Je suis moins stressée depuis que j’ai stabilisé mon arrêt du tabac. Je n’ai plus une seule bronchite, plus de migraine non plus. Je me sens bien. Libre !“ Des états d’esprit Cherchez à positiver ! Lorsque vous êtes tendu(e), fâché(e), triste ou déçu(e), soyez vigilant(e). Beaucoup de personnes qui ont arrêté de fumer éprouvent des difficultés à ne pas recommencer dans ce cas. La réussite d’un examen, le soulagement à l’annonce du résultat favorable d’un examen médical ou l’ambiance joyeuse d’une fête, ou au contraire un choc, une mauvaise nouvelle, sont des sentiments qui peuvent donner envie d’allumer une cigarette… Vous pouvez essayer d’éviter les pensées négatives et les remplacer par des pensées positives : “Je n’ai pas besoin de fumer pour être de meilleure humeur” ou “J’ai envie de parler avec des gens et pas de penser à fumer” ou “Je ne fume plus depuis autant de jours, de semaines, je veux et je suis capable de tenir bon”. Tenez bon, rappelez vous vos motivations et les avantages obtenus au prix de vos efforts quotidiens. Faites autre chose... et pensez à autre chose ! Cherchez ce que vous pouvez faire d’autre dans une situation à risque. Par exemple, lorsque vous vous sentez stressé(e), un peu énervé(e) ou attristé(e), changez d’activité ou d’environnement en cherchant à vous faire plaisir. Lorsque vous acceptez l’invitation à une fête, n’ayez pas honte ou peur de dire que vous avez arrêté de fumer. Fumer n’est plus la norme aujourd’hui et de plus en plus de personnes se sentent soulagées de ne plus être confrontées au tabagisme des autres. Certaines personnes ont connu votre situation et peuvent vous soutenir dans votre effort. Si cela vous fait plaisir, téléphonez à une (ou plusieurs) personne(s) pour leur annoncer la bonne nouvelle. Récompensez-vous ! Des récompenses que l’on s’octroie peuvent rendre le sevrage plus agréable et un peu moins problématique. Faites une activité qui vous plaît, offrez-vous un cadeau, une soirée au théâtre, un CD, un parfum, un livre... Accordez-vous des moments de plaisir. Attention cependant aux substitutions dangereuses (alcool, jeux…) qui peuvent générer une nouvelle dépendance ! Attention à l’alcool ! La consommation d’alcool est souvent associée à celle du tabac et peut provoquer l’envie de fumer. Soyez vigilant(e)... Une personne avertie en vaut deux ! Après un certain temps, l’envie de fumer diminue et les périodes entre deux envies s’allongent. Votre médecin, votre tabacologue ou votre pharmacien sont des alliés de choix. Tabacstop 0800 111 00 (appel gratuit) est instantanément accessible tous les jours ouvrables entre 9 et 19 heures (pour une information) et entre 15 et 19 heures pour une écoute et une aide assurées par des médecins ou des tabacologues. 21 Arrêter sans prendre de poids L’arrêt du tabac restitue le goût. Retrouver les saveurs oubliées des aliments peut vous amener à manger plus. L’équilibre alimentaire Activité physique Les deux ou trois kilos pris finissent par disparaître grâce à quelques règles alimentaires simples. L’activité physique joue aussi un rôle important dans la perte des kilos ou l’entretien de la forme physique et mentale. Trente minutes d’activité physique d’intensité modérée, intégrées aux activités du quotidien, préservent la santé. Ces trente minutes peuvent être fragmentées sur la journée. Quelques conseils... 3 Buvez au minimum 1,5 litre par jour, essenm tiellement de l’eau à laquelle on peut joindre un jus de fruits sans sucre ajouté et des tisanes. 3 Les boissons alcoolisées sont déconseilm lées. Elles sont souvent associées à la prise d’une cigarette et de plus, extrêmement caloriques. 3 Prendre le temps de manger varié. m 3 Prendre un bon petit déjeuner composé de m thé ou café, de féculents (pain ou céréales), de produits laitiers (fromage ou yaourt), d’un fruit ou d’un jus de fruits de préférence fraîchement pressé. 3 Faire 3 repas légers et prévoir une collation m l’après-midi pour éviter les fringales. 3 Eviter de grignoter des snacks salés et des m sucreries entre les repas. Manger des fruits, consommer des produits laitiers. 3 Privilégier les aliments riches en vitamines m et minéraux (fruits , légumes…). 22 Des exemples d’activité physique : Les exemples d’activité physique sont multiples et concernent des faits quotidiens tels que : • prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur ; • descendre un arrêt plus tôt si l’on prend les transports en commun ; • aller faire certains achats à pied ; • se déplacer à vélo ; • faire une promenade en forêt une fois ou deux par semaine, à la campagne, ou chaque jour dans le quartier ; • se déplacer à pied le plus souvent possible. Ce genre d’exemples d’activité, à la portée de tous et de toutes, est aussi un bon remède face au stress. Rien n’empêche d’opter pour une activité plus sportive. Le choix d’une salle de fitness ou de musculation est important, en termes d’encadrement offert. Certaines activités permettent de découvrir d’autres cultures : salsa, danse africaine, mais aussi tai chi chuan ou yoga. Tabac & Jeunes Dans notre pays, se procurer des cigarettes reste extrêmement aisé pour les jeunes malgré les règlementations. Les jeunes sont une cible commerciale. L’industrie du tabac cherche avec acharnement à fidéliser les jeunes fumeurs, parce que lorsque le choix d’un jeune fumeur s’est porté sur une marque, il en change rarement. Le tabagisme parmi les jeunes augmente en Europe, surtout chez les filles. Les jeunes sont victimes d’une promotion agressive pour le tabac. Ils sont plus nombreux à fumer dans l’enseignement secondaire professionnel que dans le secondaire technique ou général. Notre pays comptait en 2010 en moyenne 13% de fumeurs parmi ses jeunes de 10 à 17 ans. Il faut compter 10% de fumeurs en plus dans l’enseignement technique et 17% en plus dans l’enseignement professionnel1. 1 Source : CRIOC enquête « jeunes et tabac », septembre 2011. Ambivalence Le tabagisme est souvent aux yeux des jeunes, un processus par lequel ils s’identifient aux adultes. Fumer, c’est adhérer au monde des adultes et abandonner celui de l’enfance. Manipulation des cigarettiers L’industrie du tabac utilise l’inscription des jeunes contre l’autorité, contre l’école, les parents, les professionnels de la santé en as sociant ses produits à la maturité, à l’indépendance, au plaisir, et à un choix individuel. Un courant dit de "dénormalisation" entend montrer aux jeunes que l’industrie du tabac ne veut certainement pas leur émancipation, mais bien leur argent et au prix d’une dépendance qui s’installe sournoisement dans leur vie. 23 Adresses utiles Les Centres d’Aide aux Fumeurs Il y a en Belgique Francophone plus de quarante CAF. Pour trouver le centre le plus proche de chez vous, rendez-vous sur les sites suivants : www.fares.be www.centredaideauxfumeurs.be Sites Web www.tabacstop.be http://observatoiresante.hainaut.be www.mongeneraliste.be www.cancer.be www.fares.be - www.crioc.be www.chirurgiecardiaque.org Les sites suisses www.stop-tabac.ch et www.nuitgrave.ch (qui, lui, est destiné aux jeunes) figurent parmi les 5 meilleurs sites mondiaux pour l’aide à l’arrêt du tabagisme. 24 Brochures disponibles sur la santé Brochures Infor Santé, service de promotion de la santé de la mutualité chrétienne : • Bougeons pour notre santé ! • Mangeons bien, bougeons bien ! • Bien dans son sport, bien dans sa tête. • Un sport pour chacun, un bon départ pour tous. • L’activité physique, un bonus pour la santé. • Des petits exercices faciles … à faire partout ! • ABCDéjeuner. Pour une journée pleine de vitalité. • Notre santé à table. • Cholestérol… tout est dans la mesure ! • Le diabète, suis-je concerné ? • La constipation. Stop aux intestins paresseux. • Les allergies, faisons le point. • Ne loupez pas les médicaments moins chers. • Dormez sur vos deux oreilles. • Soins dentaires pour tous. • Incontinence urinaire, osons en parler. Ces brochures sont disponibles gratuitement en téléphonant au numéro gratuit de la Mutualité chrétienne : 0800/10.9.8.7, ou téléchargeables sur le site http://www.mc.be. Brochures de l’OSH : • Tabac ? Tu sais déjà, mais encore... • Attention ma tension. • Mieux consommer les graisses. Faites les bons choix. Ces documents, et d’autres encore, sont disponibles gratuitement sur demande écrite à l’OSH, rue de Saint-Antoine 1, 7021 Havré, par téléphone au 065 87 96 00 ou 065 87 96 14, par courriel : [email protected], ou téléchargeables sur le site Internet : http://observatoiresante.hainaut.be. 25 Organismes ressources Observatoire de la Santé du Hainaut (OSH) rue de Saint-Antoine 1 - 7021 Havré Tél. : 065 87 96 00 Fax : 065 87 96 79 Courriel : [email protected] Avenue Sergent Vrithoff 2 - 5000 Namur Tél. : 081 74 56 74 Fax : 081 74 55 92 Internet : www.apw.be Institution provinciale de promotion de la santé, l’OSH produit des informations sur l’état de santé de la population hainuyère et conçoit des outils d’information et d’éducation pour la santé tels que brochures, dossiers pédagogiques, expositions, animations, etc. Fonds des Affections Respiratoires FARES Il soutient la mise en place de programmes de prévention et de promotion de la santé avec des partenaires locaux. Fondation contre le Cancer Si vous désirez en savoir plus ou développer des actions en promotion de la santé, l’OSH est à votre service. 26 Association des Provinces wallonnes - Secteur Prévention et Promotion de la Santé APW Rue de la Concorde 56 - 1050 BRUXELLES 02 512 29 36 Fax : 02 512 32 73 Internet : www.fares.be Chaussée de Louvain 479 1030 BRUXELLES 02 736 99 99 Fax : 02 734 92 50 Courriel : [email protected] Internet : www.cancer.be Les Centres Locaux de Promotion de la Santé Organismes agréés, les CLPS coordonnent sur le plan local, la mise en oeuvre du plan quinquennal et des plans communautaires de promotion de la santé. Ils identifient l’évolution des besoins de la population, et plus particulièrement des publicscible, de leur zone territoriale. Ils mettent de la documentation à la disposition des relais et du public. CLPS Brabant Wallon Parc des collines – Bât. Copernic – av. Einstein 4 -1300 Wavre Tél. : 010 62 17 62 / Fax : 010 61 68 39 Courriel : [email protected] Internet : www.clps-bw.be CLPS Bruxelles rue Jourdan 151 - 1060 Bruxelles Tél. : 02 639 66 88 / Fax : 02 639 66 86 Courriel : [email protected] Internet : www.clps-bxl.org CLPS Charleroi-Thuin avenue Général Michel 1 B - 6000 Charleroi Tél. : 071 33 02 29 / Fax : 071 31 82 11 Courriel : [email protected] Internet : www.clpsct.org CLPS Hainaut Occidental rue de Cordes 9 - 7500 Tournai Tél. : 069 22 15 71 / Fax : 069 23 52 50 Courriel : [email protected] Internet : www.clpsho.be CLPS Huy-Waremme chaussée de Waremme 139 - 4500 Huy Tél. : 085 25 34 74 / Fax : 085 25 34 72 Courriel : [email protected] Internet : www.clps-hw.be CLPS Liège place de la République française 1 - 4020 Liège Tél. : 04 349 51 44 / Fax : 04 349 51 30 Courriel : [email protected] Internet : www.clps.be CLPS Luxembourg rue de la Station 49 - 6900 Marloie Tél. : 084 31 05 04 / Fax : 084 31 18 38 Courriel : [email protected] Internet : www.clps-lux.be CLPS Mons-Soignies rue de la Loi 30 - 7100 La Louvière Tél. : 064 84 25 25 / Fax : 064 26 14 73 Courriel : [email protected] Internet : www.clps-mons-soignies.be CLPS Namur boulevard Cauchy 16/18 - 5000 Namur Tél. : 081 75 00 46 / Fax : 081 23 19 60 Courriel : [email protected] Internet : www.clpsnamur.be CLPS Verviers rue de la Station 9 - 4800 Verviers Tél. : 087 35 15 03 / Fax : 087 35 44 25 Courriel : [email protected] Internet : www.cvps.be 27 Observatoire de la santé du hainaut Institut de promotion et de prévention de la santé Domaine provincial du Bois d’Havré rue de Saint-Antoine 1 - 7021 Havré Tél. : 065 87 96 00 / Fax : 065 87 96 79 Courriel : [email protected] Internet : http ://observatoiresante.hainaut.be Infor Santé - Mutualités chrétiennes Chaussée de Haecht 579 BP 40 – 1031 Bruxelles Tél. : 0800 10 9 8 7 Courriel : [email protected] Internet : www.mc.be MUTU A CHRET LI T E IENN E 4510BRO005FR - Photos © Fotolia - Istock La solidarité, c’est bon pour la santé. Editeur responsable : Jean Hermesse, Chaussée de Haecht 579/40, 1031 Bruxelles, février 2012 / Brochure réalisée par Infor Santé, sur base de la brochure de l’Observatoire de la Santé du Hainaut. Pour connaître le point de contact le plus proche de chez vous, appelez gratuitement le 0800 10 9 8 7 ou surfez sur www.mc.be MUTU A L IT E CHRE TIENN E La solidarité, c’est bon pour la santé.