Dosyé - Sainte-Anne

Transcription

Dosyé - Sainte-Anne
Matjoukann
Le développement durable en action
MAGAZINE DE LA VILLE DE SAINTE-ANNE
Juin 2011 - www.mairie-sainte-anne.fr
n°1
EDITION SPECIALE
Dosyé
La ville de Sainte-Anne
Berceau du développement
durable et solidaire
Découvrez vos rubriques
Sa ka fet Sentann
p3
Jété Zié
p6
Chantié ka woulé p10
Dévlopé jodi pou dimen p13
Sonjé p18
Sa ka fet Sentann
Dé mo kat pawol épi Misié limè
Section Sport
Coordonnées Cap 110
Joël Joseph-Merelix : 0696 70 80 87
Credos : 0596 76 98 30
Cap 110
a Renaissance Football Club, la
Renaissance Handball club, l’Expresse
Club Yole, La Boule Saintannaise et
les Vétérans Foot de Sainte-Anne, fusionnent pour former « Le Cap 110 ».
En effet depuis 2008, Cap110 regroupe
en son sein plusieurs associations sportives : football, handball, pétanque et
enfin yole ronde. Elle devient de ce fait
la première association omnisport de
Sainte-Anne, forte de ses 500 membres
adhérents, avec à sa tête un Président
général :Joël Joseph-Mérélix et un président à la tête de chacune des Sections :
foot, pétanque, etc.
Cela s’explique par la volonté de la municipalité en place de fédérer en d’autres
mots, la mutualisation du sport à SainteAnne. Ce n’est pas une organisation de
tout repos, mais elle a le mérite de rassembler plusieurs clubs, ce qui permet
d’optimiser les subventions et de placer
chaque discipline au même niveau en
matière d’équipements et autres. Ce qui
n’était pas le cas avant.
L
Chers Administrés, Chers Concitoyens,
C’est avec une immense joie que je vous présente le premier numéro de votre magazine de la ville
“Matjoukann”. Depuis 1989, l’équipe municipale et moi-même avons engagé notre commune dans la
voie du développement durable et solidaire. C’est ainsi que dès 2001, la ville de Sainte-Anne s’est inscrite dans un projet de territoire avec la mise en œuvre du Plan de Développement Durable et Solidaire
et l’Agenda 21.
Notre vision d’aménagement et de développement de la Commune a permis de préserver nos milieux
naturels, notre vivre-ensemble face aux promoteurs immobiliers et financiers qui voulaient transformer
Sainte-Anne en lupanar touristique.
Ainsi, tout en privilégiant la protection et la préservation du territoire, le maintien de nos activités économiques traditionnelles, la municipalité a été à l’écoute de toutes les mutations.
Depuis 22 ans, nous n’avons pas cessé de mettre au cœur de l’action municipale, la défense de l’intérêt général au profit des Saintannaises et Saintannais.
C’est ainsi qu’à travers des actions innovantes telles que les forums intergénérationnels des quartiers, le
Matjoukann, le Village de l’Ecologie et des Alternatives, le Festival du Développement Durable et Solidaire,
nous pratiquons la démocratie participative.
Aussi, ce premier numéro qui s’inscrit parfaitement dans le cadre du 174ème anniversaire de la Commune
qui fut crée le 12 juin 1837, est consacré à l’Etang des Salines, labellisé site RAMSAR, qui traduit en
quelque sorte l’expression de notre engagement et notre vision politique.
De même, notre Ville de Sainte-Anne, plus que jamais, maintient le cap du Développement Durable et
Solidaire qui se manifeste dans le budget primitif de 2011et les chantiers qui y sont inscrits. Il s’agit pour
nous d’assurer le bien-être de tous les administrés sans exclusion.
A toutes et à tous, bonne lecture !
Le Maire
Garcin Malsa
Directeur de la publication : Garcin Malsa
Coordination : Cabinet du Maire / Service Communication
Credits photos : Sarah Geneviève, David Montjean, Xavier Pancrate, Ville de Sainte-Anne, Centre de
l’écologie.
Ont participé à ce numéro : Paul Carius, Sarah Geneviève, Roland Gonzalve, David Montjean, Xavier
PANCRATE - Eddy Pognon, Sylviana Stephen-Fortune, Albert Zaire.
Maquette, impression :
“Partenaire de votre environnement”
- Tirage : 3000 exemplaires.
2
Matjoukann [ N°1 • Juin 2011 ]
Pourquoi le nom Cap 110 ?
“A défaut d’hymne, de drapeau, on passe
par d’autres symboles”, explique Joël
Joseph-Mérélix Président de Cap 110
depuis 2008.
C’est en référence à notre histoire que ce
nom a été choisi. Il s’inscrit dans un positionnement identitaire. Rappelez-vous que
le Cap 110 est celui qui permet de rallier
la Martinique au Bénin. Ceci pour se faire
comprendre de nos membres qu’Il est
pour nous important voire nécessaire de
savoir d’où l’on vient pour aller de l’avant.
Une seule association mais plusieurs sections, qui évoluent chacune à son niveau.
La section hand
La section handball filles/garçons a pour
président Denis Sébas, à ses côtés pour
les entrainements nous retrouvons pour
l’équipe des filles : Marie-Elisabeth Guy et
Régine Germé, chargées des entraînements de l’école de hand, qui accueille
les enfants dès 3 ans le mercredi aprèsmidi sur le stade de Pointe-Marin à SainteAnne pour se faire comprendre de nos
membres.
Pour les 15-20 ans et les séniors femmes :
Sandrine Edward et Gervet Sivatte ; après
une place en excellence en 2010, la saison 2010-2011 a été moins talentueuse,
du fait de son manque d’effectif féminin.
Quant aux hommes c’est sans conteste
une équipe très prometteuse. Tant l’équipe
sénior réserve comprenant les 15-20 avec
comme entraîneurs le duo : Angeon/
Valony, aujourd’hui en première division,
que l’équipe d’Elite menée par Jocelyn
Moscou et Gervet Sivatte, qui après avoir
disputé le 3 avril dernier face à l’équipe
de Gondeau, s’est retrouvée à la Poule des
As, qui précède le championnat Antilles.
Notons qu’aujourd’hui quatre jeunes du
Cap110 section handball, ont intégré la
sélection de hand de la Martinique.
La section voile/yole ronde.
Au sein de l’association Cap 110, les passionnés de voile y trouvent également
leur compte, et ce n’est pas son président Emmanuel Clairevoyant qui nous
dira le contraire. La yole ronde est un
sport particulièrement convivial qui s’inscrit dans le patrimoine martiniquais, il était
inconcevable que l’on ne la retrouve pas
à Cap 110. Néanmoins une ombre s’inscrit au tableau : la difficulté à recruter des
jeunes yoleurs passionnés. Le président
tient a féliciter Gérald Beuse et Jonathan
Deraville pour leur investissement dans la
prise en charge des jeunes Saintannais le
samedi matin, lors de l’école de voile.
La section boule
Avec comme président François Germé,
les boulistes, visiteurs et locaux, aiment a
se retrouver autour d’une partie de pétanque à Pointe-Marin. Ce qui favorise
l’échange et le partage d’expérience.
Quels sont les projets d’avenir ?
Cap 110 ne compte pas en rester là. Trois
nouvelles sections verront bientôt le jour,
et ceci dès septembre 2011.
Une section Taekwondo, VTT, et enfin
chasse, soit le tir au pigeon d’argile.
Cap 110 est en somme un bel exemple
de mutualisation sportive réussie, à qui
nous souhaitons succès et réussite et ce
dans chacune de ses sections présente et
à venir.
La section foot
La section foot est sous la présidence de
Miguel Croisetu et menée par Cédric
Maximin, ancien joueur de la sélection de
la Martinique, également responsable
de l’école de foot du Credos. Ils ont sous
leur responsabilité des jeunes à partir de
12 ans que Cédric Maximin entraîne le
mercredi après-midi, également l’équipe
séniors de football.
[ N°1 • Juin 2011 ] Matjoukann
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Sa ka fet Sentann
Sa ka fet Sentann
Prévention
Développement Durable
Prévention des risques naturels majeurs
A Sainte-Anne
epuis 2008, dans le cadre de sa
politique de développement durable, la ville de Sainte-Anne s’est
engagée à organiser des réunions de
quartiers avec la population. Fin mars à
Baréto, et début avril à Barrière Lacroix, le
maire de Sainte-Anne, les élus, ainsi que
Franck Hubert, architecte, et spécialiste international en constructions parasismiques, Albéric Marcelin, président de
l’université populaire de la prévention, ont
animé une réunion de prévention des
risques naturels majeurs durant un peu
plus de deux heures. La participation a été
plutôt satisfaisante et plus soutenue à
Baréto, avec plus d’une cinquantaine de
participants. La municipalité souhaite
cependant une participation plus massive
à ces rendez-vous essentiels. Ces rendezvous qui sont amenés à se reproduire
dans d’autres quartiers, notamment à Cap
Ferré, ont pour vocation d’inscrire la
population dans l’action pour la prévention aux risques naturels majeurs, principalement pour les séismes. Albéric
Marcelin, demandait aux participants ce
qu’ils feraient suite à un séisme, face à un
D
4
Matjoukann [ N°1 • Juin 2011 ]
arrêt cardiaque, face à une cheville cassée, ou face à d’autres situations pouvant
s’avérer difficiles à gérer en cas de crise, et
sans préparation. Ces exercices, apparemment théoriques, ont permis à la population ainsi qu’au personnel, de
prendre conscience que face aux blessés,
face aux morts, face aux conditions cata-
clysmiques qui s’imposent aux hommes
lorsque survient une catastrophe majeure,
il est impératif d’être préparé à vivre cela.
La préparation peut consister à effectuer
la formation PSC1 (Premiers Secours
Civiques de niveau 1), à disposer, en permanence d’un sifflet, d’un peu d’eau, voir
d’un kit de survie. Le kit de survie peut
être constitué de différentes manières. Il
peut être vendu dans le commerce, ou
tout un chacun peut en constituer un
avec certains effets nécessaires. Il peut
s’agir d’eau, d’aliments, du nécessaire de
toilettes, et de soins tel que pansements,
de quelques vêtements... Le maire a vraiment signifié son engagement pour la
prévention en consacrant une partie du
budget à la sécurité de la population,
même s’il faudrait diminuer les sommes
allouées à d’autres postes. A titre d’exemple,
en 2009, la ville de Sainte-Anne a fait l’acquisition de 8 kits de survie pour les
écoles primaires et maternelles du territoire, à raison de deux par école, pour
presque 6 500 €. La ville s’est aussi équipée de deux défibrilateurs semi-automatiques. Les agents de l’espace Manville
(CREDOS, CCAS, Police de l’Ecologie, sont
déjà formés au PSC1. Les agents du CREDOS, affectés au poste de secours de la
Pointe Marin, ont reçu la formation de Secouristes Sauveteurs du Travail (SST).
Budget 2011
Plan de Développement Durable et Solidaire
e budget voté le 13 avril 2011
s’élève globalement à dix-sept millions quatre cent cinquante-huit mille
neuf cent trente cinq euros (17 458 935 €).
L
Dans un contexte difficile ce budget
répond à plusieurs défis :
1) Maîtriser les dépenses sans remettre
en cause le fonctionnement normal
du service public et la qualité des
prestations auxquelles les administrés ont droit.
2) Valoriser les actions de protection et
de préservation que nous avions
menées en lançant le PDDS Agenda
21, Charte de l’environnement afin
d’en tirer une partie des ressources
propres dont nous avons besoin
pour poursuivre notre développement endogène.
3) Maintenir le taux des impôts locaux
au même niveau qui est le sien
depuis 2008, autrement dit faire
plus et mieux avec le même volume
d’impôt, un vrai challenge !
Pour ce qui concerne la section de
fonctionnement les recettes et les dépenses s’élèvent à neuf millions sept
cent douze mille quatre cent dix-sept
euros (9 712 417 €).
Les recettes les plus significatives sont les suivantes
Nature
Montant en euros
5 373 267
2 357 663
2 200 000
1 429 532
Impôts et taxes
dont contributions directes et
octroi de mer
Dotations / Participations
Présentation graphique
Structure
55,32 %
24,27 %
22,65 %
14,71 %
Evolution des taux de fiscalité de la commune de 2008 à 2011
Taxes
4
3
Taxe sur le foncier bâti
Taxe sur le foncier non bâti
Taxe d’habitation
2
1
0
1
2008
38,68
28,78
12,8
2009
38,68
28,78
12,8
Taux
2010
38,68
28,78
12,8
Variations
2011
38,68
28,78
12,8
0,00 %
0,00 %
0,00 %
Evolution des taux de fiscalité de la commune de 2008 à 2011
Nature
Charges de personnel
Charges à caractère général
Autres charges de gestion courante
Autres dépenses
Montant en euros
4 469 027
2 245 205
1 110 564
1 887 621
Structure
46,01 %
23,11 %
11,43 %
19,43 %
Eléments caractérisant ces dépenses en euros
Celles liées à l’aménagement, aux services urbains, à l’écologie et à l’action économique
Liées à la formation et à l’enseignement
Liées au sport, à la jeunesse et à la culture
Celles liées à la santé, la sécurité et la salubrité
3 658 119
1 138 212
1 042 635
305 776
Les recettes les plus significatives sont les suivantes
Nature
Région
Etat
Département
Europe
Espace Sud
Montant en euros
1 564 093
952 342
551 306
148 686
147 011
Structure
20,19 %
12,29 %
7,11 %
1,91 %
1,89 %
Eléments caractérisant les dépenses d’investissement
Celles liées à l’aménagement aux services urbains, à l’écologie et à l’action économique
Celles liées à la formation et à l’enseignement
Celles liées au sport et à la jeunesse
3 515 896
1 228 135
231 278
[ N°1 • Juin 2011 ] Matjoukann
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Jété zié
Jété zié
Manifestations
Tradition carnaval
Prévisions de manifestations à Sainte-Anne
Juin à août 2011
Dates
Evénements
Organisateurs
Samedi 11 juin
Lieux
Mairie
22 ans
de Développement
Durable
et Solidaire
Dimanche 12 juin
Mairie
Associations
Espace Vincent
Placoly
&
Place Abbé
Morland
Espace Thierry
Bellemare
Samedi 18 juin
Audition
des ateliers
OMCL
Espace Thierry
Bellemare
Samedi 25 juin
Fête de la Famille
Ville / CCAS
Mairie
Samedi 2 juillet
Carrefour des Quartiers
Ville / OMCL
Habitants
Stade de BLC
Samedi 9 juillet
Dimanche 10 juillet
Fête
des marins-pêcheurs
Ville
Association M-pêcheurs
Cap Chevalier
Bourg
Samedi 9 juillet
Dimanche 10 juillet
Arrivée et départ
Etape tour cycliste
Ville / CREDOS
Place 22 Mé
Mercredi 13 juillet
Fête de Baréta
OMCL / Ville Habitants
Esplanade Cité Baréto
Jeudi 14 juillet
Opération
“Salines site Ramsar”
OTSA / Ville
Salines
Du 26 juillet
au 14 août
3ème Festival
Caribéen du DDS
Ville Associations
Bourg
Place 22 Mé
Place Abbé
Marland
Espace Placoly
Vendredi 5
et samedi 6 août
Arrivée et départ
d’étapes du Tour
des Yoles
Ville Associations
Pointe Marin
A savoir
Centres de vacances
Centre de vacances, proposé par le CREDOS au mois de juillet : enfants de 6 à 16 ans.
“Vacances à la carte”, proposé par l’OMCL au mois de juillet : tout public.
“Village Initiatives Echanges”, proposé par l’AMEPAS : du 14 juillet au 15 août.
6
Carnaval 2011
A Sainte-Anne
Matjoukann [ N°1 • Juin 2011 ]
ette année encore, à Sainte-Anne,
le carnaval a remporté un vif succès. Les carnavaliers on répondu
présent. Il a débuté le vendredi par le carnaval des écoles.
A l’initiative de l’Office de Tourisme, la
16ème édition de la parade des orchestres
de rues, a rassemblé une dizaine de
groupes à pied, et plus de 3000 spectateurs et carnavaliers.
Placée sous le thème “Solidarité, Paix, Amour”
c’est tout une organisation qui s’est mise en
place : mettre ensemble toutes les associations implantées sur le territoire de SainteAnne, autour d’un carnaval sans violence.
Si cette année, il n’y a pas eu d’élection de
reine et de mini-reine, faute de candidatures, durant tous les jours gras les élèves
des écoles primaires de Sainte-Anne, ont
honoré ce caranaval de leur présence.
Grace à un dispositif parfaitement rodé
des organisateurs, le carnaval 2011 à
Sainte-Anne s’est bien déroulé. Aucun incident ni débordement n’a été constaté.
Comme tout bon carnaval, il s’est achevé
par la mort de sa majesté Vaval sur le
front de mer.
C
Défilé dans les rues
de Sainte-Anne
[ N°1 • Juin 2011 ] Matjoukann
7
Jété zié
Jété Zié
Portrait de femme
Arrêt sur images
Johan Bapté
Une femme dans la police
Sainte-Anne
Hommage rendu aux services techniques
epuis le 8 mars 2011, l’effectif de
la police municipale de la ville de
Sainte-Anne s’est renforcé par
l’embauche d’un nouvel agent.
Johan Bapté, jeune Schœlchéroise d’une
trentaine d’années, après avoir débuté sa
jeune carrière en qualité de gendarme
adjoint volontaire en Seine-et-Marne, puis,
adjoint de sécurité dans la police nationale à Paris.
C’est naturellement qu’elle a décidé de regagner son île natale, la Martinique.
rrêt sur images : la 2ème manifestation du COS de Sainte-Anne. Dans
le cadre de la fête du travail, le
comité d’œuvres sociales de Sainte-Anne
a organisé sa 2ème manifestation, “Arrêt sur
images”, en hommage aux services techniques, à la cantine municipale du bourg.
La manifestation a débuté par un reportage d’une dizaine de minutes montrant
le quotidien des agents techniques de la
ville, en mairie, sur le terrain, lors de leurs
chantiers, pour permettre à leurs collègues d’avoir une idée du travail accompli par le service. Paul Loumengo, 1er
vice-président du COS de Sainte-Anne, a
rappelé les objectifs de l’association aux
invités, plus d’une cinquantaine, les exhortant à adhérer à l’association de loi 1901.
Il les a aussi appelé à renouer aux valeurs
liées à la solidarité, en dépassant les différends qu’ont pu avoir certains employés
municipaux. Le maire de Sainte-Anne,
Garcin Malsa, a rappelé que quand on
veut on peut, même si on n’a pas beaucoup de moyens, faisant référence aux
difficultés rencontrées par les agents techniques dans le passé. “Sé pa lajan ka
mennen lespri”, a-t-il précisé. Les anciens
employés municipaux, aujourd’hui retraités avaient eux aussi été conviés à ce mo-
A
D
Pourquoi Sainte-Anne ?
La ville de Sainte-Anne est une ville à fort
développement touristique. Beaucoup
d’actions y sont menées, ce qui nécessite
une présence accru des forces de police.
L’effectif de police de Sainte-Anne étant
déficitaire, Monsieur le Maire a porté son
choix sur ma candidature.
8
Matjoukann [ N°1 • Juin 2011 ]
Vous êtes une jeune femme, pourquoi la
police à un autre métier plus féminin ?
J’aime l’action, j’aime être au service de la
population, j’aime surtout me savoir utile.
Et puis vous savez, c’est une vocation
présents durant les enterrements , et
aussi avec l’aide des ASVP, lors de
grandes mafestations à Sainte-Anne. Et
enfin la répression car nos sommes souvent appelés à verbaliser.
Une vocation dites-vous ?
Oui, je suis issue d’une famille de policiers, moi-même fille de policier. C’était
pour moi comme une évidence.
Comment s’est passée votre intégration au sein de la Police Municipale ?
J’ai très bien été accueillie, j’évolue au sein
d’une bonne équipe. Mon chef et mes collègues ont facilité mon intégration dans la
commune surtout auprès des administrés.
Quelles sont vos actions au sein de la
police municipale ?
Surveillance, sécurité, répression ! Souvent
les gens pensent que nous sommes là
que pour assurer la sécurité aux abords
des écoles. Ceci n’est qu’une partie de
nos missions. Avec l’équipe, je pars sur le
terrain, et nous patrouillons dans les
quartiers. Nous assurons la sécurité près
des écoles, nous sommes également
Et avec la population Saitannaise ?
Les habitants sont très coopératifs, il y a
un très bon rapport, police/population.
Le mot de la fin !
Vous savez, j’aime beaucoup Sainte-Anne,
et exercer ici est un véritable plaisir
malgré la distance, j’aime partir pour
Sainte-Anne tous les matins.
ment convivial. Le moment du repas fraternel à été fortement apprécié par les
invités aux vues de l’ambiance qui régnait
dans la cantine. Les agents municipaux,
paramunicipaux, et agents retraités, ont
pu se détendre en musique grâce à l’ani-
mation de 5 agents de la ville, guitare et
tambour promptement baptisé : “Fini fèt”.
Prochain rendez-vous avec le COS de
Sainte-Anne, le 3 juin avec une randonnée découverte à la pointe Borgnesse au
Marin.
[ N°1 • Juin 2011 ] Matjoukann
9
Chantié ka woulé
Chantié ka woulé
La lumière dans notre ville
Travaux sur la commune
Eclairage publique de Sainte-Anne
Une démarche concertée et durable
Crève Cœur, Cap Cabaret, Morne Pois,
Mondésir, Baréto-Val d’Or, Belfond, Les
Flamboyants, Caritan, Beauregard, Fond
Repos, L’Anse la Rose, Bourg.
Les travaux se décomposent comme
suit :
- Remplacement ou mise en conformité
et sécurisation des coffrets et armoires
de commande.
- Remplacement des luminaires vétustes
et endommagés.
- Remplacement de support bois ou
béton existant.
- Remplacement de portion de câble réseau
éclairage public aérien.
- Mise en place de ballasts électroniques.
- Remplacement des diffuseurs type boule.
éclairage public de la ville représente la plus forte consommation
sur la facture électrique globale, et
par voie de conséquence un potentiel important d’économies d’énergie, le poste
“Eclairage Public” mérite une attention
toute particulière.
Ayant pris en compte cette problématique, la municipalité de Sainte-Anne s’est
engagée dans un développement durable et solidaire qui préconise la maîtrise
de ses dépenses énergétiques et la modernisation de son réseau électrique. Cette politique cohérente et durable tend à respecter les engagements du protocole de Kyoto
pris en 1992 lors du Sommet de Rio.
L’
- Maîtriser le budget de l’éclairage public
et améliorer l’éclairage pour assurer la
sécurité des personnes, des biens et des
déplacements.
- Mettre en place un éclairage adapté
consommant peu d'énergie, résistant au
vandalisme et orienté non seulement
sur la chaussée mais aussi sur les trottoirs semble correspondre aux besoins
actuels de Sainte-Anne.
10 Matjoukann
[ N°1 • Juin 2011 ]
- Réduire la pollution lumineuse.
- Réhabiliter et mettre aux normes l’éclairage public de la ville.
- Lutter contre les consommations inutiles
et promouvoir des produits performants.
Deux projets phares en cours de réalisation
1) Réhabilitation et mise en conformité de l’éclairage public de la ville
Suite à un diagnostic
énergétique réalisé
sur la commune par
le SMEM, la ville a
décidé de réhabiliter
et de mettre en
conformité son réseau
d’éclairage public.
Ces travaux sont localisés dans les
quartiers suivants :
La Casse, Champfleury, Rabat Joie,
Belle Languette, Cap
Chevalier, Cap Ferré,
Barrière La Croix, Poirier, Petit Versailles,
2) Eclairage de la ceinture du bourg
Les travaux sont localisés sur les portions
suivantes : Val d’Or, Les Hautes de Beauregard (route des Salines), l’avenue
Nelson-Mandela, l’allée des Palmistes,
l’avenue Frantz-Fanon.
Les travaux se décomposent comme
suit :
- Pose et raccordement de candélabres.
- Mise en place d’un variateur de basse
tension qui permettra d’économiser 30 %
à 45 % sur la facture énergétique tout
en préservant la durée de vie des
lampes.
Zoom sur les travaux
A Sainte-Anne
Mairie • Coût : 322 547,64 € HT
Financement :
- Conseil Régional (Aides aux communes) :
161 273,82 € (50 %)
- Conseil Général : 96 764,30 € (30 %)
- Conseil Régional (Plan de relance) :
51 607 € (16%)
- Commune : 12 902 € (4%)
Ateliers municipaux 1re Tranche
Coût : 510 000 €
Financement :
- Conseil Régional (Aides aux communes) :
255 200 € (50 %)
- Conseil Régional (Plan de relance) :
229 800 € (45 %)
- Commune : 25 000 € (5 %)
Ateliers municipaux 2ème Tranche
Coût : 1 053 464 € HT
Financement :
- Conseil Régional (Plan de relance) :
650 000 € (62 %)
- Conseil Général : 200 000 € (19 %)
- Commune : 203 464 € (19 %)
Travaux de réfection chaussées
et réalisation d’ouvrages
(Pont de Rabat Joie)
Coût : 367 000 € HT
Financement :
Etat : 183 500 € (50 %)
Commune : 183 000 € (50 %)
Marché aux poissons
Coût : 25 000 € HT
Financement
Etat : 25 000 € (50 %)
Commune : 25 000 € (50 %)
[ N°1 • Juin 2011 ] Matjoukann
11
Chantié ka woulé
Dévlopé jodi pou dimen
Travaux (suite)
La pépinière
Coût : 178 889 € HT
Financement :
FNADT (Etat) : 143 111,42 €
Commune : 35 777,86 €
Environnement
L’Etang des Salines
Un site naturel à protéger
Falaise Bourg
Coût: 197 262,99 € HT
Financement :
- Europe : 57 109,53 € (28,9 %)
- Etat : 88 000 € (44,7 %)
- CAESM : 26 076,73 € (13,2 %)
- Commune : 26 076,73 € (13,2 %)
Etang des Salines
Site protégé. Vue d’avion.
Falaise Caritan
Coût: 110 855 € HT
Financement :
- Europe (FSUE) : 10 752,38 € (9,70 %)
- Etat (fonds de secours) : 65 000 €
(58,60 %)
- CAESM : 17 551,31 € (15,85%)
- Commune : 17 551,31 € (15,85 %)
Poste de secours de la Pointe Marin
Coût : 285 714,88 € HT
Financement :
- Conseil Régional (Aide aux communes) :
80 000 € (28 %)
- Etat (DGE) : 49 000 € (17,15 %)
- Conseil Général : 15 070 € (5,27 %)
- CAESM : 70 000 € (24,50 %)
- Commune : 71 644,28 € (25,08 %)
12 Matjoukann
[ N°1 • Juin 2011 ]
étang des Salines est en réalité une
lagune d’eau salée de 97 hectares
alimentée par la mer des Caraïbes
au niveau du canal nord, et l’océan Atlantique au niveau du canal sud. Situé sur la
presqu’île de Sainte-Anne, le site de l’étang
est une zone majoritairement calcaire.
L’étang, relativement méconnu, est situé
en arrière plage de la grande anse. Ce site
est un haut lieu touristique de la Martinique, avec près de 3 millions de visiteurs (10 % d’augmentation par an), et
500 000 véhicules par an. En effet, la savane
des pétrifications attire les visiteurs pour
ses roches pétrifiées, ainsi que les plages
de l’anse à prune, grande terre, et grande
anse, pour le camping qui y est pratiqué
et la qualité paysagère de ses plages.
L’
Crabe de terre.
Pourquoi protéger l’étang des Salines ?
L’étang des Salines fait désormais partie
de la liste des sites Ramsar, du nom de
cette ville en Iran où a été signé le 2 février 1971 un traité intergouvernemental
pour la conservation et l'utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources. Il a donc rejoint la liste des 1 830
sites jugés comme zone capitale pour la
biodiversité mondiale ! Une désignation
qui porte sur le caractère unique du lieu
et sur son importance pour la reproduction des oiseaux et des poissons. Cette
distinction reconnaît les fonctions écologiques fondamentales de celles-ci ainsi
que leur valeur économique, culturelle,
scientifique et récréative.
L’étang des Salines est un espace naturel
Cirique.
unique abritant une population d’oiseaux,
de poissons et de crustacés multiples.
Des oiseaux migrateurs, sédentaires et
pélagiques, trouvent refuge et alimentation dans l’étang. Par ailleurs, certains se
reproduisent même autour de l’étang.
La désignation a porté sur les critères
suivants :
Critère 1 : Le site contient un exemple représentatif rare ou unique de type zone
humide naturelle ou quasi naturelle de la
région biogéographique concernée.
Critère 4 : Le site s’inscrit dans un réseau
de zones humides qui constitue un lieu
de reposoir, de reproduction et d’alimentation pour les oiseaux migrateurs, en particulier les limicoles en provenance
Crevettes.
[ N°1 • Juin 2011 ] Matjoukann
13
Dévlopé jodi pou dimen
Dévlopé jodi pou dimen
Environnement (suite)
d’Amérique du Nord et en direction du
plateau de Guyane.
Critère 8 : zone humide qui sert de
source d’alimentation importante pour les
poissons.
Pour préserver l’environnement mieux
vaut prévenir que guérir
L’étang abrite des espèces animales et
végétales importantes vulnérables, et
menacées qu’il faut protéger pour le
maintien de la biodiversité.
Autres espèces de crabes : Céma fôt, crabe
de vase, crabe de palétuvier, mantou.
Aigret.
Plusieurs espèces
de poissons.
Biodiversité et tourisme : une mise en
valeur du site exceptionnelle
La ville de Sainte-Anne, l’ONF, le CEL sont
cogestionnaires du site.
“Avec un financement des fonds européens, une réalisation de l’atelier bois de
l’ONF, et une implication forte de la ville
de Sainte-Anne, le Conservatoire du Littoral a mis en place un observatoire de la
faune et de la flore de l’étang. On y trouve
14 Matjoukann
[ N°1 • Juin 2011 ]
Tourisme
des modules pédagogiques qui apportent
des connaissances sur les oiseaux, l’étang
et son environnement. Ils sont posés
contre la palissade d’observation et traitent des thèmes suivants :
- les oiseaux sédentaires et migrateurs
peuplant l’étang : identification des principales espèces et présentation de leurs
caractéristiques,
- l’origine géologique de l’étang,
- le fonctionnement de l’étang,
- la flore du cordon sableux.
(Source : Conservatoire du Littoral - 2009).
L’étang des salines présente une richesse
en termes de biodiversité animale, avec
5 espèces de crevettes, 10 espèces de
crabes, un nombre important d’oiseaux
migrateurs y séjournant, ainsi que des espèces d’oiseaux qui s’y reproduisent. On
peut aussi dénombrer 38 espèces de
poissons. En termes de flore, le site présente de la végétation sèche, ainsi que de
la végétation de mangrove.
L’étang des Salines a été labellisé, site
RAMSAR en novembre 2008, par le bureau de la convention RAMSAR, situé à
Genève. Le label RAMSAR nait en 1971
de la Convention RAMSAR, signée par des
représentants de plusieurs pays du
monde, de l’ONU, de l’UNESCO. Cette
convention a pour ambition de préserver
les zones humides de favoriser leur
conservation, ainsi que celle de leur flore
et de leur faune mais aussi de promouvoir et favoriser leur utilisation rationnelle.
Les zones humides sont définies comme
des étendues de marais, de
fagnes, de tourbières, d'eaux
naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où
l'eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou
salée, y compris des étendues
d'eau marine dont la profondeur à marée basse n'excède
pas six mètres. Il existe 1 400
sites RAMSAR dans le monde
et 37 en France.
Vecteur du développement
durable et de protection du
site : le Conservatoire du Littoral aménage le site.
Dans les années quatre-vingt dix, compte
tenu des enjeux écologiques et touristiques afférent à l’étang des Salines, dans
le cadre de sa politique de développement durable, la ville de Sainte-Anne a
entrepris une réflexion pour l’aménagement de cet espace emblématique pour
la Martinique. Cette réflexion a mené au
projet de création d’une aire naturelle de
stationnement, de 500 places et de
4 hectares, à l’entrée des Salines avec
l’objectif de ne plus permettre l’accès des
voitures sur le site de façon à préserver
certaines espèces dont les tortues, notamment.
Après, une longue procédure d’expropriation, le Conservatoire du Littoral, en partenariat avec la ville de Sainte-Anne, a
acquis plus de 80 hectares de terres sis à
l’étang des Salines. Cette démarche a été
subordonnée à l’obtention d’un arrêté
préfectoral d’utilité publique, permettant
la mise en place d’une aire naturelle de
stationnement pour un meilleur usage du
site des Salines dans l’objectif de la
conservation d’une unité écologique.
Le site des Salines est une marque
identitaire forte pour la Martinique,
compte tenu de son niveau de fréquentation, par les touristes et les personnes
résidant en Martinique. L’acquisition faite
par le Conservatoire du Littoral est historique et symbolique, du fait que le site
des Salines est un miroir touristique pour
la Martinique.
Tourisme durable
Office de tourisme de Sainte-Anne
est en mai 1983 qu’un syndicat
d’initiative a vu le jour à SainteAnne, et a eu pour mission : l’accueil, l’information et l’animation.
L’arrivée de la nouvelle équipe municipale
en 1989, dirigée par le maire, Garcin
Malsa, avec des objectifs nouveaux, a mis
tout en œuvre pour que dès 1990, le syndicat d’initiative devienne office de tourisme une étoile en y ajoutant deux
missions supplémentaires : la promotion
et la commercialisation de produits touristiques.
Dans le cadre du Plan de Développement
Durable et Solidaire et de l’Agenda 21, le
tourisme a été repensé à Sainte-Anne afin
de sortir du tourisme classique au profit
du tourisme durable et solidaire. Ce qui
à valu à l’OTSA, la deuxième étoile en
octobre 2009.
C’
Sortir du tourisme classique : c’est sortir
du système qui dérive les espaces verts,
ravagent les espaces du littoral, détruit les
écosystèmes naturels, méprise les populations d’accueil et leurs cultures, engraisse ceux-la même qui font fonctionner
les hôtels, les compagnies de voyages et
de transports aux dépens des voyageurs
et des salariés du tourisme.
Parler de tourisme durable et solidaire nous
renvoie à une démarche de style nouveau
qui englobe des comportements, des manières d’être, des rapports à l’environnement totalement différents de ce que le
tourisme classique nous a imprégnés.
Entrer dans le tourisme durable et solidaire, c’est : protéger les écosystèmes,
ménager les espaces terrestre et maritime. C’est mettre l’accent sur l’échange
entre les cultures à travers des contacts
respectueux des diversités des uns et des
autres. C’est chercher à mieux répartir les
bénéfices entre les différents acteurs de
l’entreprise touristique afin de faire disparaître les frustrations.
En résumé le tourisme durable et solidaire
est tout à fait le contraire du tourisme
classique.
L’office de tourisme qui se doit dans l’obligation d’appliquer la politique touristique
de la ville compte énormément sur le
soutenu de la population et des acteurs
économiques afin de l’aider à mener à
bien les missions qui lui ont été confiées,
car dans sa politique de tourisme durable
et solidaire, Sainte-Anne doit rester le lieu
de rendez-vous par excellence de tous les
vacanciers de Martinique et d’ailleurs.
Le président de l’OTSA
Roland Gonzalve
[ N°1 • Juin 2011 ] Matjoukann
15
Dévlopé jodi pou dimen
Dévlopé jodi pou dimen
Ecologie... Ecologie...
Notre environnement côtier
Une police au service de l’écologie
L’équipe de la police
de l’écologie.
e Centre de l’écologie de la ville de
Sainte-Anne a été créé en 2002, c’est
une action de l’Agenda Actions 21.
Après quelques mois d’existence, ce pôle
a mis en place la police de l’écologie dans
le but de réaliser des opérations concrètes
de sauvegarde, de gestion et de valorisation de l’ensemble du territoire.
Implantée dans les locaux du Credos à
l’espace Manville à Caritan, la Police de
l’écologie intervient sur des espaces naturels et urbains (bourg et quartiers) de la
commune de Sainte-Anne.
Les multiples missions de la police de
l’écologie sont les suivantes :
La police de l’écologie exerce en premier
lieu une veille écologie sur l’ensemble du
territoire saintannais en assurant un suivi
dans la gestion des déchets ménagers ce,
en partenariat avec d’autres acteurs
comme la CAESM et FISER.
Elle gère aussi les véhicules hors d’usage
(VHU), les batteries mais aussi les déchets
médicaux (déchets dangereux) qui eux
font l’objet d’une gestion spécifique. L’évacuation des VHU se fait avec le concours
des services de l’Etat et du Conseil Régional, alors que l’élimination des batteries s’organise avec la population.
S’agissant des déchets médicaux produits
par les personnes en automédication, la
L
16 Matjoukann
[ N°1 • Juin 2011 ]
mise en place de la collecte et du transport à un lieu de stockage est en cours.
La police de l’écologie contrôle l’état des
aménagements réalisés sur les sites naturels, accomplit des suivis scientifiques sur
les espèces et les milieux naturels en collaboration avec des professionnels, divers
partenaires associatifs et institutionnels.
Elle a également pour mission d’Informer
et de sensibiliser le public sous plusieurs
formes :
- soit par le biais d’expositions lors de différentes manifestations, en favorisant des
rencontres avec d’autres structures œuvrant dans le domaine de l’environnement,
- soit par l’éducation à l’environnement en
direction des établissements scolaires.
Dans un souci de connaissance des
risques naturels majeurs et de la culture
du risque, la police de l’écologie réactualise chaque année le Plan de sauvegarde
Communal (PSC) transmis à la préfecture
et réalise le Document d’Information
Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM) distribué à la population. Cela se
matérialise par des réunions d’informations avec les élus dans les quartiers et
par des exercices de simulations.
La police de l’écologie se trouve régulièrement confrontée à toutes formes de
pollutions sur la commune et contribue à
lutter contre ces dernières, en tentant de
trouver au mieux des solutions aux problèmes environnementaux. Comme pour
les autres communes, la ville de SainteAnne est exposée à la prolifération des
moustiques. La police de l’écologie aidée
des agents du service civique et du Conseil
Général travaille activement auprès de la
population pour assurer l’élimination des
gîtes à moustiques.
Au sein du service, on compte deux agents
qui sont Gardes du Littoral commissionnés
par le Ministre chargé de la protection de la
nature et assermentés auprès du Tribunal
de Grande Instance. Ils interviennent sur
l’ensemble des terrains du Conservatoire du
Littoral de Martinique. Ils opèrent des recherche d’infractions particulièrement sur
les 180 ha du Conservatoire du Littoral situé
sur la commune de Sainte-Anne. Très peu de
ces infractions font l’objet d’une procédure
judiciaire, car ces agents mettent l’accent
sur l’information et la sensibilisation du public rencontré lors de leurs tournées. D’ailleurs des activités pédagogiques, des
marches découvertes sont proposées au
grand public.
Par l’intermédiaire d’outils proposés par
TEMEUM et Rivage de France, ces gardes
du littoral sont des forces de propositions
pour la mise en place de moyens utiles à la
connaissance et à la vulgarisation des potentialités des lieux protégés.
Le travail en réseaux reste l’une de leurs
priorités. En effet les contacts pris avec les
autres corps de police permettent non seulement d’agir efficacement mais aussi d’être
mieux informé en matière de législation. Il
en est de même avec les autres services de
la ville, afin d’optimaliser et répondre aux
besoins des administrés et de la population
locale et extérieure.
De plus en plus, la police de l’écologie est
sollicitée par des directives européennes et
par des missions attribuées aux communes.
Néanmoins elle reste attachée à leurs prérogatives qui visent à concilier aménagement et développement économique,
touristique, social et solidaire, à promouvoir l’environnement les énergies renouvelables et a améliorer le cadre de vie de
la population.
Collecte des piles et batteries usagées :
Une démarche écoresponsable
Pourquoi collecter, trier et valoriser
les piles et les batteries usagées ?
L’objectif est de limiter l’extraction des
matières premières qui entrent dans la
composition des piles et des batteries
(fer, cuivre, nickel, zinc, cobalt, etc) dans
le milieu naturel.
Depuis 1991, les piles sont considérées
comme des déchets dangereux. A ce titre,
elles doivent faire l’objet d’une collecte
sélective car elles peuvent nuire à notre
environnement si elles ne sont pas correctement traitées en fin de vie.
Depuis 1999, il est interdit de rejeter les
piles et les batteries dans la nature.
Désormais, elles doivent être valorisées
ou éliminées dans des installations
appropriées.
La valorisation est un choix écoresponsable qui correspond parfaitement aux problématiques du développement durable.
ans le cadre de sa Charte de l’Environnement, la ville de SainteAnne a mis en place une collecte
de piles et de batteries usagées sur son
territoire. Pour cela, elle a souhaité associer les écoles qui par nature sont des
lieux d’éducation à cette action, menée
conjointement par la ville, l’association
Entreprises & Environnement et la société
SCRELEC Environnement.
D
L’action a permis de sensibiliser les scolaires sur les cinq étapes de la valorisation
(la collecte, le regroupement, le tri sélectif, le traitement, la valorisation), ainsi que
la préservation des matières premières.
A ce titre, chaque école a reçu un pack
école BATRIBOX comprenant : des bacs
de collecte, la prestation complète d’enlèvement et de traitement des piles et de
batteries collectées, des mini-batribox
pour chaque élève et un ensemble d’outils pédagogiques (affiches, DVD, dépliants).
L’objectif de cette démarche est d’amener
durablement la collecte auprès des
scolaires.
[ N°1 • Juin 2011 ] Matjoukann
17
Sonjé
Dosyé
Sauvegarde du patrimoine
Développement durable
L’ASSAUPASU
onscients des réalités et des problèmes que rencontre la population
saintannaise, un groupe de camarades met sur pied un groupe de travail
afin d’enrichir les connaissances de la population.
Cette dynamique s’est inscrite autour d’un
contexte politique tendu avec la fermeture de l’usine du Marin qui coïncide avec
l’ouverture du Club Med (1969-1970), la
grève des travailleurs du Club Med (19711972) et la mobilisation contre le projet
ASATHAMA en 1974.
Mais c’est surtout la mobilisation des 40
familles de Crève-Cœur menacées d’expulsion pour le projet de barrage situé au
pied du volcan éteint de Crève-cœur qui
va permettre le regroupement de militants autour de la sauvegarde du patrimoine du Sud.
C’est ainsi qu’est née l’Association pour
la Sauvegarde du Patrimoine du Sud
(ASSAUPASSU).
La mission première va consister à évaluer l’importance de l’environnement
naturel de notre Commune. Par le biais
C
des visites sur le terrain avec les anciens,
les échanges et des discussions avec la population, l’ASSAUPASSU met donc en place
des actions de vigilance sur le territoire.
C’est ainsi que l’ASSAUPASSU engage des
actions de mobilisation contre l’implantation d’un aéroport aux Salines, la monopolisation de 600 hectares pour la culture
de la banane sur les Salines Dillon et
Blondel et également contre le camping
sauvage.
Par ailleurs, face à la dégradation des sites
à moyen et long terme, l’association
organise de nombreuses manifestations
de sensibilisation de grande ampleur
telles que le nettoyage de Carême, les
opérations “sables propres”.
Selon les anciens, le combat pour la sauvegarde des familles de Crève-Cœur contre
le barrage afin de préserver leurs habitations restera à jamais dans les mémoires.
Forts de toutes ces mobilisations, l’ASSAUPASSU rencontre le Comité de Défense des Mangroves et Zones Humides
de Rivière-Salée et se crée alors l’ASSAUPAMAR (Association pour la Sauvegarde
Bokantaj gwoup politik
du Patrimoine Martiniquais) qui par ses
mobilisations marquera toute une génération de son empreinte tant au niveau
politique qu’au niveau juridique.
En, 1976, à la demande des habitants de
Crève-Cœur, les militants de l’ASSUPASSU, “qualifiés de maoïstes”, se présente aux élections municipales de 1977,
qui voient là un moyen d’occuper un
espace de souveraineté.
Après trois tentatives, le groupe mené par
Garcin Malsa remporte les élections à
Sainte-Anne en 1989 et devient le premier Maire-conseiller général écologiste
de France.
Sitôt élu à la tête de la municipalité, le
nouveau maire ordonne d’ouvrir le bras
de l’Etang des Salines du côté de la Table
du Diable qui fut comblé par les consorts
De gentil et lodéon dans l’unique but
d’assécher l’étang des Salines afin de l’acL’étang des Salines
quérir et le partager.
Xxxx
xxxxx x’xxxxx,
Ce premier acte
a contribué
à faire renaixx xxxxxxx
xxxxx.
tre cet espace de vie qui aujourd’hui par
l’action de la municipalité, bénéficie du
label site RAMSAR.
Ville de Sainte-Anne :
Berceau du développement durable
et solidaire
a ville de Sainte-Anne a bâti toute
sa politique et son mode de gestion durant 22 ans sur le développement durable et solidaire, reposant
sur cinq piliers solides.
Il est établi par tous que la ville de
Sainte-Anne, qui a eu l’audace de lancer
un Agenda 21 complété d’une charte de
l’environnement, est pionnière dans le
développement durable et solidaire. Depuis plusieurs années elle fait part de
son expérience à d’autres communes de
Martinique, de Guadeloupe, de la Caraïbe
et même de France. Au moment où la
démarche du développement durable et
solidaire est devenue incontournable sur
toutes les latitudes, les élus municipaux
de Sainte-Anne ont décidé de faire le
point après 22 ans de gestion durable
sur leur parcours.
A travers les 5 pôles de fonctionnalité
présentés, quelques réalisations vous
sont offertes. Parmi elles, la réhabilitation de l’étang des Salines, qui sera reconnu par l’ONU Site Ramsar, mérite
un zoom particulier, car elle symbolise
l’ensemble du combat écologique depuis 1974.De surcroît c’est un haut lieu
culturel du fait que l’étang est intégré
dans un territoire marqué par la présence amérindienne.A lui seul l’Etang
des Salines autour duquel se développe une agriculture maraichère,
basée sur la culture du melon.
L
1) Pôles de fonctionnalité sociale et de
démocratie participative
Bokantaj gwoup politik
Forums Intergénération des quartiers
Espace de transmission du savoir, et de
lutte contre les conflits intergénérationnels.
Comités de pilotage
Lieux de rencontre de différents partenaires pour la mise en place de chaque
action de l’Agenda 21 en prenant
compte les propositions de chacun en
fonction de sa pertinence, exemple
18 Matjoukann
[ N°1 • Juin 2011 ]
même de la démocratie participative.
l’énergie photovoltaïque ou éolienne.
Village de l’écologie et des alternatives
Le seul festival biannuel martiniquais,
entièrement dédié au développement
durable sous toutes ses formes. A cette
occasion est choisie une thématique à
partir de laquelle se font des échanges
de pratiques. Espace d’échange entre
producteurs et visiteurs pour trouver
ensemble des pistes alternatives.
Référendum d’initiative populaire
Réalisé en avril 2010 il est le premier
référendum communal réussi en Martinique, tant dans la participation que
dans l’expression des urnes.
Création de l’association Sud inclusion 21
Association luttant contre l’exclusion
sociale, par le biais de l’activité professionnelle. S’attache à impliquer les acteurs de l’association dans la démarche
de l’Agenda 21.
Mise en place d’un programme d’habitat durable pour les particuliers, selon
les critères du développement durable.
Car en tout temps l’homme a toujours
eu deux priorités de vie : se nourrir et
se loger. L’habitat durable fait le lyannaj
du traditionnel et de l’innovation : maison créole parasismique intégrant la réserve d’eau, le jardin biologique et
Restructuration des sections sportives
Avec la création du Cap 110, la ville de
Sainte-Anne a mutualisé le sport en
s’attachant à faire le lien entre le sport,
le social et la santé.
2) Pôle de fonctionnalité culturelle et
identitaire
Réhabilitation des friches industrielles (Ex : Val d’or, Crève-cœur )
Véritables vestiges mémoriels et historiques, ces monuments, à notre sens,
sont les témoins matériels et immatériels du passé.
Campagne de fouilles archéologiques
Autour des ruines de Val d’or, CrèveCœur, mais aussi sur les Salines, haut
lieu d’habitations amérindiennes.
[ N°1 • Juin 2011 ] Matjoukann
19
Dosyé (suite)
Développement durable
Préservation de la savane de pétrification
Formation géologique rarissime et territoire amérindien.
velopper la production locale et renforcer le lien social comme le préconise
l’Economie sociale et solidaire.
Matjoukann
L’existence du Matjoukann comme manifestation mettant en exergue les caractéristiques des quartiers et des
profondeurs du pays Martinique.
Création de la notion de Tourisme Durable et Solidaire
S’appuyant sur la valorisation des ressources endogènes et de la protection
de l’environnement. C’est tout simplement un tourisme graduel et concerté,
antithèse du tourisme de masse créé
autrefois pour les pays du tiers-monde.
Création de TV Moun Matinik
Première télé locale privée, avec des
programmes entièrement basés sur le
pays Martinique et le bassin caribéen.
L’échec apparent de son implantation a
tout de même ouvert la voie à de nouvelles chaînes locales.
Le drapeau (hérité de l’OJAM)
Emblème identitaire du pays Martinique,
aux couleurs de l’Insurrection du Sud.
Le Prix de la Créolité
Prix récompensant un individu pour sa
création artistique et culturelle dans un
ou plusieurs domaines, et sa contribution
dans l’épanouissement de notre culture
identitaire martiniquaise ou caribéenne.
L’affirmation du créole lors des
conseils municipaux comme langue
S’illustrant par la rédaction des délibérations, et de procès verbaux, dans
notre langue créole. Démonstration est
ainsi faite, que le créole, la langue martiniquaise doit être comme le français,
ou l’anglais une langue coutumière des
administrations, des institutions et des
ambassades.
La création du concours du Jardin
Créole
Démonstration est faite que l’aspect
culturel est aussi important que les caractéristiques culturales dans l’implantation et le fonctionnement du jardin
créole. Ajustement de certaines espèces au milieu du jardin des plantes
médicinales, par rapport aux cultures vivrières par exemple, soit la notion de
cultures associées.
3) Pole de Fonctionnalité Economique
Une économie basée préférentiellement sur la production et le développement des petites et moyennes structures
d’activités économiques. C’est une
manière de matérialiser la Solidarité, dé-
20 Matjoukann
[ N°1 • Juin 2011 ]
L’élevage bovin, caprin et ovin
Il est fait en mariant le traditionnel à
l’innovation et en respectant les équilibres écologiques. Reconnu comme
l’une des meilleures productions d’élevage, qui bénéficie d’un héritage en
passe d’être labélisé : Pré-salé.
La diversification agricole
Qui s’illustre par une volonté d'étendre
les cultures vivrières (manioc, patate
douce) et fruitières (mangue, pomme
cannelle) pour accompagner les cultures maraîchères dominées par le
melon.
Il y a dans le même temps une reprise
prochaine de la culture de la canne à
sucre.
Réhabilitation des marais salants
Envisagé pour la production de sel.
Artisanat et pêche
Installation d’une zone de cantonnement et amélioration des aménagements portant sur le Cap-Chevalier et
du bourg de Sainte-Anne
4) Pole de Fonctionnalité de Préservation et Valorisation des Ecosystèmes
L’Etang des Salines
Grâce aux luttes et à la détermination,
aujourd’hui labélisé site RAMSAR.
- La Protection des mangroves.
- Valorisation des massifs calcaires.
- Réserve ornithologique.
- Protection du littoral.
- Protection des eaux de baignade.
- Réhabilitation des mares.
- Amélioration des sols, et absence de
la molécule “Chlordécone”.
- Utilisation régulée des pesticides doux.
Assainissement
Renforcement de la station d’épuration
de Belfond par l’implantation sous
l’égide du SICSM d’une station d’épuration de haute technologie appelée à
desservir les communes de Marin et
Sainte-Anne. Ce qui renforcera la qualité des eaux usées rejetées dans le
milieu naturel. A l’instar de ce qui existe
autour du littoral de la Pointe-Marin,
Bourg, Caritan, des Salines, où les eaux
de baignade sont d’excellente qualité.
5) Pôle de fonctionnalité : coopération
La ville de Sainte-Anne est consciente
de sa place dans la Caraïbe et de l’importance d’entretenir les liens. Elle est à
l’initiative, avec la ville de Bouillante de
Guadeloupe, de la création de La Fédération des “Collectivités Créolophones
de la Caraïbe” crée en octobre 2010,
regroupant plusieurs pays créolophones
du bassin caribéen.
Aujourd’hui, et ce depuis plus de dix
ans, la ville de Sainte-Anne est jumelée
avec plusieurs autres villes de la Caraïbe, de France, et d’Afrique : Soufrière
(Sainte-Lucie), La plaine (Dominique).
- Pinard Del Rio (Cuba), Limbé (Haïti),
Gorée (Sénégal), Bouillante (Guadeloupe), L’île Saint-Denis (France).
La coopération est l’axe par lequel l’esprit de l’Agenda 21 et le développement durable et solidaire arrive à
mutualiser avec les autres et internationaliser les expériences Saintannaises.
En conclusion, tout ce qui a été réalisé
durant 22 ans à Sainte-Anne, ne relève
pas d’un mystère. Il s’agit d’une
conception de gestion qui tient à assurer, à travers la transmission, le passé
bien pensé, le présent innové, tout en
laissant la possibilité aux générations
futures d’assumer leur bien-être.
Liméro itil...
• Hôtel de Ville - 0596 76 73 06
Ouvert les lundi et jeudi de 7h30 à 13h et 15h à 18h
les mardi, mercredi et vendredi de 7h30 à 13h
le samedi de 8h à 12h
• Service Patrimoine - 0596 76 89 85
• Centre de l'Ecologie - 0596 76 28 68
• Police municipale - 0596 76 72 41
• Office Municipal de la Culture et des Loisirs (OMCL) - 0596 76 95 51
• Office de Tourisme (OTSA) - 0596 76 73 45
• Centre de Recherche Développement Omnisport (CREDOS)
0596 76 98 30
• Camping municipal - 0596 76 72 79
• Poste de Secours de la Pointe-Marin - 0596 76 74 27

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