témoin privilégié d`un quart de siècle d`histoire
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témoin privilégié d`un quart de siècle d`histoire
É D RIA IT O L TÉMOIN PRIVILÉGIÉ D’UN QUART DE SIÈCLE D’HISTOIRE PAR RÉJEAN LEVESQUE Présentement directeur, développement corporatif et communications, à Tennis Québec, M. Levesque a collaboré à la rédaction de Tennis-mag pendant deux ans avant d’en devenir le directeur en 1992. L’ a n n é e 1 9 8 7 a é t é m a rq u é e p a r plusieurs événements qui me viennent en tête, outre mon mariage… il y a eu la naissance de Sydney Crosby, le décès de René Lévesque, la création du programme scolaire de la Fédération québécoise de tennis (Tennis Québec) et… le lancement du premier numéro de Tennis-mag grâce à la persévérance de son fondateur, Denis Côté. Vingt-huit ans et 99 numéros plus tard, Tennis-mag publie sa 100e édition régulière.1 a besoin d’un vrai stade de tennis. » Or, le rêve de Richard est devenu réalité six ans plus tard. De Brunet à Dussault… Mon retour en arrière dans les numéros 14 et 15 m’amène à me remémorer plusieurs personnes, certaines impliquées dans la rédaction, d’autres qui apparaissent tout simplement sur une photo. Plusieurs ont conservé un lien avec le tennis. Parmi celles-ci, il y a quelques rédacteurs de textes : Mathias Brunet, aujourd’hui chroniqueur sportif à La Presse (voir son texte en page 11), Christiane Bergevin, ancienne membre du conseil d'administration de Tennis Canada, L’année précédente, j’étais allé vice-présidente chez Desjardins travailler en Angleterre entre deux et l’une des personnalités que sessions universitaires. Cet été de j’ai interviewées en 2013, dans 1986, j’ai assisté à mon premier le cadre de la chronique « Jeu, tournoi de tennis professionnel manche et match… de la vie! », à vie : Wimbledon! Mon précieux André Binet qui aime bien encore billet me donnait accès au court nous rappeler qu’il a été le premier n o 1 du mythique All-England Canadien à détenir le badge or Club. J’y ai vu jouer les éventuelles d’arbitre, le badge or de jugechampionnes du double, Martina arbitre et le badge or d’arbitre en Navratilova et Pam Shriver. En chef de l’ATP, de la WTA et de la fin de journée, un spectateur m’a FIT (voir son texte en page 52), et gentiment donné son billet pour le finalement, Suzanne (Touchette) central. Ivan Lendl (finaliste) était Dussault. Suzanne a intensifié en vedette. Wow! À ce moment, son implication dans Tennis-mag jamais je n’aurais pu imaginer après que la Fédération québéSébastien Lareau (à gauche) et Sébastien LeBlanc n’était âgés respectivement que de 15 que moins de quatre ans plus tard, coise de tennis eût acquis le et 16 ans, mais ils constituaient déjà un duo redouté au niveau junior international. « Il se en février 1990, je joindrais les magazine en 1992 (édition n o complètent bien » disait Richard Legendre (au centre), directeur des Internationaux juniors rangs de la petite équipe2 de la 20). À titre de rédactrice en Interurbains Bell de Repentigny en 1989. Fédération québécoise de tennis. chef, elle aura été impliquée dans la parution du plus grand Vingt-cinq ans plus tard, je me suis nombre d’éditions de Tennis-mag. Sans replongé dans le passé en survolant les deux j’apprends le retour au Québec de Lareau3 et de elle, je ne crois pas que nous aurions été premiers numéros du Tennis-mag auxquels j’ai son entraîneur André Lemaire. Tennis Canada en mesure de célébrer notre 100 e édition collaboré, les éditions 14 et 15. n’ayant pas de service de communications à cette année. Montréal, je prends donc la décision d’organiser une conférence de presse. Six heures Stade Jarry et les Sébass… plus tard, j’accueille Lareau et Lemaire à leur Des coups fumants! o L’un de mes premiers articles publiés (n 14 descente d’avion à Dorval pour les conduire Les têtes d’affiche en juin 1990 sont, entre – Juin 1990) a été une entrevue avec Richard dans une salle de conférence où les attend une autres, Steffi Graf, Gabriela Sabatini et la Legendre, alors directeur des Internationaux de meute de journalistes. jeune Jennifer Capriati, 14 ans seulement. tennis du Canada à Montréal. Le titre? « Pour Tennis-mag annonce qu’elles seront toutes demeurer concurrentiel, le tournoi montréalais en vedette lors du Challenge Player’s ltée à la Photo : Courtoisie Normand Pichette/Journal de Montréal Dans l’édition suivante (n o 15 – Septembre 1990), mon interview avec les deux Sébass (Sébastien Lareau et Sébastien LeBlanc) m’a fait réaliser que j’ai été témoin d’un épisode important de l’histoire du tennis québécois et canadien, leurs victoires consécutives chez les juniors en double à Roland-Garros et à Wimbledon. Je me suis rappelé de la journée du lundi 9 juillet 1990. À mon arrivée au bureau, 8 N°100 Moments tristes et heureux Le meilleur joueur au Classement québécois Penn, Martin Laurendeau, ainsi qu’un jeune entraîneur de Repentigny, Sylvain Bruneau, sont également en vedette dans le magazine en 1990. Depuis quelques années déjà, Laurendeau et Bruneau sont respectivement capitaines des équipes canadiennes de la Coupe Davis et de la Coupe Fed. Ils ont mené leur équipe respective à des sommets encore inégalés pour le Canada. Depuis mes débuts en 1990, j’ai également été un témoin privilégié d’événements qui ont marqué notre histoire. Photo : Archives Tennis Québec fin juillet. Player’s, du Maurier… Qui pourrait encore imaginer en 2015 que des marques de cigarettes soient associées au sport, au tennis? Personne évidemment! Mais sans elles, est-ce que les premiers Internationaux de tennis du Canada, présentés à Montréal en 1980, seraient devenus la Coupe Rogers qui détient le record mondial d’assistance pour un tournoi d’une semaine, et ce, tant chez les hommes que chez les femmes? Le rêve de Richard Legendre s’est concrétisé par 16 terrains intérieurs, dont quatre en terre battue au deuxième étage du Stade Uniprix (une première mondiale), 12 courts extérieurs, deux avec des estrades permanentes, un centre national d’entraînement, dont sont issus deux Top 10 mondiaux (Raonic et Bouchard)! Sur une note plus heureuse, il y a aussi eu la naissance de nombreux tournois internationaux disputés en sol québécois, dont le Challenger de Granby et le Challenge Bell de Québec (Coupe Banque Nationale). Sans oublier évidemment, les succès historiques d’Aleksandra Wozniak, première Québécoise à atteindre le Top 25, puis ceux d’Eugenie Bouchard qui aura fait tourner toutes les têtes en 2014. Photo : Courtoisie Une photo d’Eugène Lapierre, alors qu’il était directeur technique à la Fédération, me fait penser à deux choses : il a été l’un des instigateurs du programme de minitennis scolaire au Québec, lancé en 1987, et son nom est associé à celui de Legendre. Successivement, les deux amis auront contribué au succès indéniable du tournoi montréalais et à la qualité de ses installations. Un autre nom, celui de Claude Savard, vice-président, partenariats corporatifs, à Tennis Canada, me vient en tête. Claude est le grand artisan du financement de la Coupe depuis plus de deux décennies. « Tu restes à l’extérieur. C’est ma conférence de presse et non la tienne. » J’étais présent à quelques mètres de cet échange en juillet 1995 alors que Greg Rusedski, le joueur québécois le mieux classé de l’histoire sur le Circuit ATP, s’adressait à son père Tom. C’était tout juste avant de débuter la conférence de presse où il a tenté maladroitement de défendre les raisons qui l’avaient poussé à porter les couleurs de l’Angleterre après s’être hissé dans le Top 50 mondial. Greg Rusedski, alors dans le Top 25. Longévité et destinées s’entrecoupent. Une photo et un texte concernant l’actuel directeur général de Tennis Québec, Jean-François Manibal, me font également sourire. Dans l’édition 14 (Juin 1990), on y souligne ses dix ans comme employé à la Fédération… En janvier dernier, il y fêtait ses 35 ans de passion! En fait, plus je tourne les pages des éditions 14 et 15, plus je constate les liens qui unissent les différents membres de la petite famille du tennis québécois. En septembre 1990, l’homme d’affaires Jean Perron4 devient le premier président de la Fondation des amis du tennis. Sébastien LeBlanc n’a que 16 ans lorsqu’il est en vedette sur la couverture de cette même édition (en compagnie de Sébastien Lareau). Vingt-cinq ans se sont écoulés depuis et c’est LeBlanc qui dirige, à 41 ans, les destinées de la Fondation. À cette liste s’ajoute Sylvie Giroux, maintenant directrice du développement des athlètes à Tennis Québec. Sur une photo, on la voit en compagnie de jeunes espoirs de l’époque : Jocelyn Robichaud, maintenant entraîneur au Centre national de tennis, Dorota Wozniak, la sœur aînée d’Aleksandra, et Cristina Popescu qui est devenue la première Québécoise à remporter les Internationaux de tennis junior à Repentigny. Depuis le lancement de Tennis-mag en 1987, plusieurs personnes ont joué un rôle important dans le développement de notre sport. En feuilletant les anciennes éditions du magazine, elles y sont présentes pour la plupart, que se soit Réjean Genois, François Godbout, Maurice Leclerc, Jean-Guy Fugère, Andrée Martin, Rolland Godin, Stéphane Bonneau, Jean Garceau ou Hélène Pelletier. Réjean Levesque - 1986 – Court no 1 à Wimbledon Perpétuer notre histoire Depuis le tout premier numéro que Denis Côté a concocté dans son appartement de la rue Henri-Julien à Montréal, le tennis québécois, canadien et international nous a fait vivre des moments inoubliables. Tennis Québec lui a succédé afin de poursuivre cette couverture de l’actualité tennistique empreinte d’émotions. Les 100 éditions du magazine de tennis le plus réputé du Canada constituent de véritables archives qui perpétuent les souvenirs de notre histoire riche en rebondissements. 1 Outre les 100 éditions régulières de Tennis-mag, trois éditions spéciales de fin d’année ont également été publiées en 1994, 1995 et 1996. 2 En 1990, la permanence de la Fédération québécoise de tennis était composée de Nancy Bélanger, secrétaire, Andrée Martin, responsable de la haute performance (aujourd'hui retraitée et membre du conseil d’administration de Tennis Canada), Eugène Lapierre alors directeur technique (actuel directeur de la Coupe Rogers à Montréal) et Jean-François Manibal, déjà directeur général. 3 En 2000, Sébastien Lareau est à nouveau passé à l’histoire en remportant l’or en compagnie de Daniel Nestor lors des Jeux olympiques de Sydney en Australie. 4 Pour la première sortie de la chronique « Jeu, manche et match… de la vie! » publiée en août 2013, Jean Perron m’a accordé l’entrevue qui m’a le plus touché dans ma carrière. Il est décédé des suites d’un cancer en 2014. N°100 9