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1 INTRODUCTION --------- PRESENTATION GENERALE P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 2 P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 3 LE SITE NATUREL Région faiblement peuplée, la Champagne-Ardenne possède une armature urbaine composée de villes moyennes de tailles très différentes. Ce constat vaut particulièrement pour le sud-ouest de la région où les agglomérations les plus importantes sont Romilly-sur-Seine (16 783 habitants), Nogent-sur-Seine (5 967 habitants), Sézanne (5 585 habitants) et Montmirail (3 783 habitants). Cette relative faiblesse démographique n’est pour autant nullement représentative du dynamisme de ces petits centres urbains qui animent une région agricole figurant parmi les espaces les plus productifs d’Europe, possèdent un tissu industriel important et diversifié et offrent l’ensemble des services que sont en droit d’attendre les entreprises et la population. Sézanne ajoute à ces atouts son positionnement à 110 km de Paris sur un axe routier majeur entre l’Ile-de-France et les régions de l’Est ainsi que le charme unique de son site où se sont conjugués le talent des bâtisseurs et le génie de la nature. Sézanne est en effet née du contact entre le terroir du plateau briard formé par un sol humide et frais favorable au développement de la forêt et le terroir de la plaine de Champagne crayeuse dont les sols plus légers et bien drainés pouvaient être facilement cultivés. Les ressources complémentaires du revers du plateau, de la plaine et de la côte de l’Ile-de-France, la présence d’argiles et de sables purs utilisables dans l’industrie, l’exposition favorisant des climats locaux plus doux propices au développement de la vigne en ont fait le type même des sites attractifs particulièrement recherchés lors des premières implantations humaines. Son noyau historique s’est accroché à un replat de la côte de l’Ile-de-France à une altitude de 137 m au sein d’un ample amphithéâtre depuis la route de Broyes jusqu’à la route de Vindey. Le Grand Morin, de direction nord-sud, matérialise la limite communale avec Mœurs-Verdey. La commune de Sézanne possède un territoire relativement étendu de 2 282 ha qui s’organise en cinq parties : - un noyau urbain ancien délimité par les mails correspondant aux anciennes fortifications de la ville médiévale ; - une seconde zone urbanisée qui tend à s'étendre selon un axe nordouest/sud-est entre les coteaux viticoles et les grands axes de communication que sont la R.N. 4 et la R.D. 951 ; - une vaste plaine agricole dont les amples ondulations s'élèvent doucement jusqu'à une altitude d'environ 160 m ; - le front de la côte de l'Ile-de-France occupé principalement par le vignoble champenois ; - le revers du plateau briard dont l’altitude est comprise entre 200 et 210 m et qui conserve la trace de grands massifs forestiers. Bien positionnée dans le réseau des infrastructures routières, bénéficiant d'une activité économique diversifiée et offrant de réelles conditions d'attractivité dans les domaines des services, des loisirs, de la culture et de l'environnement, Sézanne peut valoriser ses atouts dans le cadre de l'aspiration croissante de la société à un développement qualitatif et durable. P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 4 LES TEMPS FORTS DE L’HISTOIRE P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 5 • Les origines de Sézanne : Les atouts du site de Sézanne ont retenu très tôt l'attention des hommes et les fouilles ont ainsi mis à jour des vestiges du paléolithique et du néolithique : haches, outils de pierre et bijoux. Si le peuplement du site semble plus clairsemé à l'époque gauloise, une agglomération gallo-romaine importante se développe au nord-est de la ville actuelle aux pieds des coteaux qui fournissent l'argile nécessaire aux tours des potiers. Cette première cité est ruinée par les invasions des IIIe et IVe siècles. Il est difficile d'assigner une étymologie au nom de Sézanne qui dériverait de Sétius, prénom masculin romain. En 1222, on le trouve orthographié "Sezenne", puis "Sedanne en Brye" en 1489. En 1553, la ville prend le nom de "Sézannes". DU MOYEN AGE A LA REVOLUTION • Le bas empire et les débuts du christianisme : La ville est reconstruite plus au sud sur son emplacement actuel mais connaît un développement limité jusqu'au Xe siècle. C'est avec la fondation du Monastère de Saint-Julien, en 1081, que la ville reprend de l'importance. Le Comte de Champagne, Thibault Ier, fait ensuite construire un château et des fortifications. Vers 1100, Thibault crée deux grandes foires, l'une de 8 jours à la SaintNicolas et l'autre de 15 jours à Pâques. C'est à cette époque que les moines de SaintJulien entreprennent de dériver une partie des eaux du Grand Morin pour fournir de l'eau aux habitants en quantité suffisante et développer les activités économiques. Le ruisseau des Auges fait ainsi tourner onze moulins utilisés pour moudre le seigle et le blé, pour fouler les draps, tanner les cuirs ou encore débiter le bois. Entre l'amont et l'aval, il y a 30 mètres de dénivellation, ce qui explique ce nombre important. S'ouvre alors une période de prospérité, due notamment à l'activité commerciale de la ville qui devient l'une des plus florissantes cités de Champagne et le reste jusqu'au milieu du XIIIe siècle. Cette prospérité se traduit notamment par l'extension de Sézanne avec trois faubourgs bâtis à l'extérieur des murailles, les faubourgs Gohier, Notre-Dame et de Broyes, ce dernier étant toutefois protégé par une enceinte secondaire. En 30 ans, trois églises sont construites : l'église NotreDame à l'extrémité sud de la rue Notre-Dame ; l'église Saint-Nicolas sur la partie sud-est du Champ-Benoist et Saint-Pierre près de l'actuel hôpital. Le milieu du XIIIe siècle est marqué par la reprise en main du pays par le pouvoir royal. En 1230, Thibault IV, accusé d'avoir empoisonné Louis VIII, fait incendier la ville, démolir le château et détruire les remparts pour éviter que la ville ne serve de point d’appui à ses ennemis. La ville est reconstruite en 1234 et bénéficie d'une charte communale en dédommagement de l'incendie. En 1240, la ville est à nouveau brûlée par les troupes de Saint-Louis afin de punir le Comte de Champagne qui s'était ligué avec d'autres seigneurs contre Blanche de Castille. En 1289, la ville est rattachée à la couronne royale ainsi que la Champagne suite au mariage de Jeanne de Navarre, fille du Comte de Champagne, avec Philippe le Bel. Les fortifications sont à nouveau reconstruites mais Sézanne se remet difficilement de ces coups du sort successifs. • La guerre de Cent Ans : P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 6 La guerre de Cent Ans, qui s'achève en 1475, se traduit par une succession de périodes désastreuses (pillages, jacqueries, famines, épidémies de peste noire), entrecoupées de rémissions. Cette guerre marque un coup d'arrêt brutal à la fortune de la ville, ruine les maisons et les monastères, dévaste les champs alentour et anéantit des villages environnants comme Fayel et Bricot-la-Ville. Après avoir longtemps résisté aux Anglais (bandes de mercenaires de toutes nationalités à la solde du roi d'Angleterre) grâce à ses fortifications, Sézanne est prise en 1424 après un siège de 80 jours et est en grande partie détruite. La paix revenue, Sézanne retrouve un peu de son aisance puis sa prospérité. L'industrie reprend son essor avec le travail du cuir, la fabrication et le commerce du drap. Les cultivateurs sont peu nombreux car la principale activité agricole est la culture de la vigne. • Sézanne du XVIe siècle à la Révolution : La première moitié du XVIe siècle est marquée par la montée de la Réforme. En 1528, on note la présence de plusieurs foyers protestants dans la région de Sézanne et à Sézanne même. Pendant les guerres de religion (1562-1598), les bandes armées des deux camps ravagent la région. En 1567, les soldats de Condé pillent la ville et dévastent les églises. En 1570, l'armée royale à la poursuite de Condé se livre à son tour à de nombreuses exactions. A ces massacres et destructions, s'ajoute encore l'insécurité due aux voleurs de grands chemins. A la fin des guerres de religion, la région de Sézanne est en proie à de grandes difficultés avec des champs en friches, un grand nombre de morts et d'édifices religieux ruinés. Puis, alors que Sézanne a retrouvé une certaine prospérité, la presque totalité des habitations est détruite par un gigantesque incendie le 20 mai 1632, jour de l'Ascension. Le feu prend accidentellement dans le faubourg de Broyes et en 48 heures, les maisons de la ville et des faubourgs sont incendiées. Ce désastre absolu vaut aux habitants la compassion et l'aide du Cardinal de Richelieu qui, passant quelques semaines après la catastrophe, s'émeut de la détresse des Sézannais. De retour près de Louis XIII, Richelieu fait prendre au roi des mesures pour aider à la reconstruction telles qu'exemptions d'impôts, organisation de quêtes, octroi de deux foires franches supplémentaires. En 1639, l’Hôtel Dieu, les remparts et les portes sont remis en état ou réédifiés. En 1711, sous le règne de Louis XIV, un incendie détruit 50 maisons dans le Faubourg Notre-Dame. En 1725, la Ville procède à de nombreux travaux d’embellissement à l’occasion du passage de Marie Leszczyńska rejoignant Louis XV à Paris. La fin du XVIIIe siècle, sous le règne de Louis XVI, voit la démolition des fortifications de Sézanne. Par arrêt de mars 1784, le roi reconnaît aux propriétaires la possession des parties des fortifications attenantes à leurs habitations. Le reste des fortifications est attribué à la municipalité qui fait combler les fossés et planter des ormes créant ainsi les mails. DE LA REVOLUTION AU MONDE CONTEMPORAIN • La secousse révolutionnaire : P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 7 La tourmente révolutionnaire épargne relativement les Sézannais et offre à la ville ses galons de district. En octobre 1789, Sézanne devient en effet l'un des six chefs-lieux de district du Département de la Marne, mais l'importance administrative de la ville en est fortement diminuée par la suppression du bailliage, du grenier à sel, etc. Le district de Sézanne compte alors douze cantons et cent vingt-cinq communes pour une population de 43 545 habitants. La vente des biens religieux, au profit du Trésor Public, s'effectue en 1791. Plusieurs édifices religieux sont reconvertis comme le couvent des Récollets (adjugé à la ville qui y transfère l'hôpital) et les bâtiments du Prieuré de SaintJulien, acquis par la ville pour y installer la municipalité et l'administration du district. D'autres sont détruits comme les églises Saint-Pierre et Notre-Dame. L’église Saint-Julien est démolie suite à un incendie en 1800. Seule, l'église SaintDenis subsiste pour l'exercice du culte. • Le Consulat et l'Empire : Le Consulat (1799-1804), avec la Constitution de l'an VIII, porte un coup fatal à Sézanne. De chef-lieu de district, la ville est reléguée au rang de chef-lieu de canton rattaché à Epernay avec laquelle elle n'avait eu jusqu'alors aucun rapport historique, géographique ou coutumier. L'Empire (1804-1815), ne marque réellement, mais durement Sézanne, que lors des deux campagnes de 1814 et 1815. Envahie par les cosaques dans la nuit du 5 au 6 février 1814, reprise par Napoléon le 9 février 1814, la ville est constamment pillée jusqu'à la défaite de Waterloo. • La Restauration et la Monarchie de juillet : En 1830-1831-1832, de nombreuses démarches sont conduites pour créer un 6e arrondissement dont Sézanne aurait été le chef-lieu, mais les troubles sociaux qui agitent la France à cette époque font ajourner cette décision. C'est en 1836, que Louis Berthiot fait l'acquisition du moulin de SaintHubert et y installe le premier atelier de fabrication de verres de lunettes, qui se développe pour devenir l'une des premières usines de surfaçage de verres ophtalmiques dans le monde. Cette usine est aujourd'hui le site industriel de BB GR pour sa production de verres semi-finis organiques. • La IIe République et le Second Empire : A la fin du règne de Louis Philippe, Sézanne compte un peu moins de 4 000 habitants. La majorité de la population est constituée de cultivateurs et vignerons habitant les faubourgs. La classe ouvrière, assez peu représentée, est occupée dans les petites entreprises industrielles : tuileries, poteries, tanneries et fabrique de lunettes. Les tuileries et briqueteries qui utilisent l'argile rouge de surface sont nombreuses et produisent 500 000 briques et tuiles par an. Complémentaires de l'industrie de la céramique et de la poterie, plusieurs fabriques de porcelaine ont également fonctionné à Sézanne. Le Second Empire est une période d’expansion et de réussites industrielles. C’est l’époque de la vulgarisation des premières machines agricoles. La propagation des idées et de l’art de vivre français, favorisent l’essor du commerce des vins mousseux de Champagne. Pour la région de Sézanne, le Second Empire est une période calme. Après la défaite de 1870, Sézanne est occupée par les Allemands qui cantonnent près de la gare dans des baraquements en bois qui sont ensuite P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 8 remplacés par des constructions en briques. Des régiments de cavalerie française s'y installent quelques mois plus tard. • La IIIe République : La fin du XIXe siècle voit l'arrivée du chemin de fer avec plusieurs lignes qui vont faire de Sézanne un nœud ferroviaire avec une gare de triage et quatre liaisons quotidiennes dans chacune des directions de Paris, Epernay, Vitry-leFrançois et Romilly-sur-Seine. Le début du XXe siècle est également marqué, comme dans nombre de communes françaises, par des travaux d'assainissement (construction d'égouts, couverture du ruisseau des Auges), d'embellissement (pavage des rues, mise en place de trottoirs et de l'éclairage public) et d'adduction d'eau. Bien que l'activité industrielle connaisse un certain développement avec notamment l'implantation d'une usine fabriquant des matériaux réfractaires, Sézanne reste principalement un centre agricole. Les foires et marchés, encore fréquents, se tiennent sur les places de la Halle, de la République et du ChampBenoist. L'activité viticole est en revanche durement touchée par le phylloxéra. • Les deux guerres mondiales : La Première Guerre épargne la ville de Sézanne qui évite de peu l'occupation car la ligne de front s'arrête à une dizaine de km à Esternay, sur le Petit Morin et à Mondement à côté des marais de Saint-Gond où un monument haut de 33 m commémore aujourd’hui la victoire de la Marne. Compte tenu de la violence des combats dans le département, Sézanne joue un rôle militaire important accueillant des troupes, des hôpitaux et des sièges d'états-majors. Avec le retour des démobilisés, la vie locale se réorganise. L'année 1925 est marquée par plusieurs événements : inauguration d'un monument aux morts de la guerre 1914-1918 implanté square de l'Hôtel de Ville, installation de l'électricité et incendie de l'usine de "bois durci" qui fabrique de nombreux objets usuels de style "Belle Epoque" très en vogue sur le marché parisien. Le 10 mai 1940, les abords de la gare et le carrefour de "Retortat" sont bombardés. A partir du 20 mai, des flots de réfugiés belges, ardennais puis rémois traversent la ville. Le 13 juin, des blindés allemands entrent dans Sézanne en partie évacuée. L'occupation allemande se passe sans trop de heurts. Les Allemands vont quitter Sézanne le 27 août 1944 poussés par les Américains qui bénéficient de l'appui des résistants locaux. • La IVe et la Ve Républiques : La localisation des constructions n'est pas le fruit du hasard et résulte d'abord de situations liées à la géographie et à l'histoire puis à l'application de documents de planification urbaine dans la période récente. Epargnée par les destructions des deux conflits mondiaux, Sézanne s'engage dans la période de croissance économique et démographique des "trente glorieuses" avec le tissu urbain construit au fil des siècles autour du noyau historique et le long des routes qui traversent la ville. Sézanne compte alors quatre grands quartiers avec le centre-ville et trois extensions en étoile : le Faubourg Notre-Dame au sud, le Faubourg Gohier au nord-ouest et le Faubourg de Broyes au nord-est. Le défi à relever est important puisqu'il s'agit de répondre aux nouveaux besoins d'infrastructures, d'équipements et de sites constructibles sans pour autant P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 9 détruire l'héritage du passé si heureusement préservé. Le premier plan d'urbanisme, le plan Bricet de 1943, est celui qui a le plus influencé le développement récent de Sézanne. Dans ses grandes lignes, le plan Bricet se préoccupe notamment : - de la restructuration du réseau de voiries avec la déviation de la R.N. 4, l'aménagement des accès à Sézanne et la création de nouvelles voies permettant un développement urbain notamment à l'ouest, au lieu-dit "les Petits Chiens" ; - de l'organisation de l'espace avec la localisation d'une zone industrielle, de zones d'habitat en particulier de part et d'autre du Faubourg Notre-Dame et d'une plaine pour les activités sportives au lieu-dit la "Fontaine du Vé" ; - du renforcement des équipements dans les domaines socioculturels et sanitaires. Pour répondre à la forte croissance démographique des années 1960, un nouveau plan d'urbanisme directeur est adopté en 1969, le plan Marcot. L'essentiel de la proposition s'organise autour du renforcement de l'ossature urbaine avec la création de nouvelles voies dont une "grande voie urbaine", d'une largeur d'emprise de 23 m, devant relier la R.D. 951 depuis l'échangeur avec la R.N. 4, traverser le faubourg de Broyes et desservir ensuite les terrains situés à l'est du Faubourg Notre-dame où l'essentiel du développement résidentiel était projeté. Quelques éléments de ce plan, non réalisé en totalité, sont visibles ou perceptibles dans le tissu de Sézanne dont une section de la grande voie urbaine, l'avenue Charles de Gaulle, et la préservation des perspectives paysagères. Si la Zone d'Aménagement Concerté (ZAC) Saint-Pierre a effectivement permis d'accueillir l'essentiel des nouvelles constructions, en revanche, le quartier du Faubourg de Broyes a été particulièrement menacé durant le temps d'application de ce plan. La pénétrante urbaine devant le traverser a eu pour conséquence de déprécier le bâti qui sera heureusement sauvé par la suite dans le cadre d'une Opération Programmée d'Amélioration de l'Habitat (OPAH) de 1979 à 1983. P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 10 Sézanne, le centre–ville en 1962 P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 11 CHAPITRE 1 --------- ANALYSE DE LA SITUATION EXISTANTE P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 12 1. 1. DEMOGRAPHIE Les évolutions de la population dans la plupart des régions de France métropolitaine ont mis en évidence la concentration des hommes et des activités autour des pôles urbains importants. Parallèlement, les villes petites et moyennes constituent des centres intermédiaires qui assurent la présence d'équipements et d'activités indispensables aux bassins de vie qui les entourent. Ce constat a conduit l'I.N.S.E.E. à distinguer entre l'espace à dominante urbaine comprenant les pôles urbains et les communes périurbaines, et l'espace à dominante rurale comprenant notamment les pôles ruraux qui sont des entités urbaines regroupant entre 2 000 et 5 000 emplois et dont le nombre d'emplois est supérieur ou égal au nombre d'actifs résidents. Ainsi, dans cette nouvelle partition de l'espace régional, Sézanne fait partie des 11 pôles ruraux que compte la Champagne-Ardenne. 1.1.1. EVOLUTION DE LA POPULATION a) Définition des périmètres d'analyse La ville de Sézanne est le chef-lieu du canton de Sézanne qui comprend 23 communes pour une population de 10 057 habitants (au recensement de 1999) et une superficie de 282,29 km2. Elle est la commune la plus peuplée du canton (5 585 habitants pour 22,82 km2) devant Pleurs et Gaye qui comptent respectivement 714 et 560 habitants. Les 20 autres communes se répartissent en 13 communes de 100 à 500 habitants et en 7 communes de moins de 100 habitants. Sézanne appartient à la zone d’emploi dite du "sud-ouest champenois". Le découpage du territoire en zones d'emploi s'appuie sur l'observation des déplacements domicile-travail. Une zone d'emploi est un espace à l'intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent, et dans lequel les établissements trouvent l'essentiel de la main-d'œuvre nécessaire pour occuper les emplois offerts. Au recensement de 1999, le "sud-ouest champenois" compte 73 156 habitants et regroupe : • 4 cantons du département de la Marne : - canton d’Anglure, 18 communes et 6 263 habitants ; - canton d’Esternay, 21 communes et 4 754 habitants ; - canton de Montmirail, 19 communes et 6 707 habitants ; - canton de Sézanne, 23 communes et 10 057 habitants. • 6 cantons du département de l’Aube : - canton de Marcilly-le-Hayer, 12 communes et 4 253 habitants ; - canton de Méry-sur-Seine, 12 communes et 4 895 habitants ; - canton de Nogent-sur-Seine, 16 communes et 11 171 habitants ; - canton de Villenauxe-la-Grande, 7 communes et 4 125 habitants ; - deux cantons de Romilly-sur-Seine, 12 communes et 20 641 habitants. P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 13 Dans les analyses suivantes, deux périmètres sont distingués : la "zone d’emploi de Sézanne", réduite aux quatre cantons de la Marne, et le "sud-ouest champenois" avec les six cantons de l’Aube. Par ailleurs, la Direction Régionale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle distingue un autre périmètre relevant des compétences de l’Agence locale pour l’emploi de Sézanne. Ce périmètre regroupe, en plus des communes de la "zone d’emploi de Sézanne", les communes des cantons de Montmort-Lucy et de Fère-Champenoise. Enfin, la Direction Régionale de l’Equipement a défini le périmètre du bassin d’habitat de Sézanne. Ce périmètre comprend la "zone d’emploi de Sézanne", le canton de Fère-Champenoise (sauf les communes de Haussimont, Lenharrée et Vassimont-et-Chapelaine), les communes de Bannay, Baye, CoizardJoches, Courjeonnet, Talus-Saint-Prix et Villevenard (canton de Montmort-Lucy) et la commune de Le Breuil (canton de Dormans). b) Dynamique démographique L’évolution démographique de Sézanne depuis 1962 peut être scindée en deux périodes avec une croissance au taux annuel de 1,2 % entre 1962 et 1975 suivie d'une période de décroissance, de 1975 à 1999, où la population baisse de 0,4 % par an. L’évolution démographique des autres communes du canton et celle de la zone d’emploi sont inverses, à l’exception de la période 1990-1999, où les autres communes du canton perdent 83 habitants. Selon les analyses de l’I.N.S.E.E., l’apport net de population entre 1975 et Evolution de la population sans double compte 30 000 27 000 24 000 21 000 18 000 15 000 12 000 9 000 6 000 3 000 0 1962 1968 Ville de Sézanne 1975 1982 Autres communes du canton 1990 1999 Zone d'emploi de Sézanne 1990 pour la zone d’emploi du "sud-ouest champenois" résulte principalement de ménages venant de la région parisienne soit environ 37 % des ménages. Beaucoup de ces nouveaux venus ont gardé leur emploi en Ile-de-France. Cette extension de la zone de résidence des actifs franciliens est favorisée par l’amélioration des P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 14 liaisons routières. Mais le moteur principal de cette déconcentration demeure le souhait d’habiter à la campagne plutôt qu’en ville pour bénéficier d'un meilleur cadre de vie. Ceci explique que Sézanne, commune urbaine et par ailleurs située à l’extrême est de la zone d’influence de l’Ile-de-France, ait peu bénéficié de ce mouvement migratoire. Depuis 1975, le solde net du mouvement migratoire (différence entre les arrivées et les départs de population au cours d'une période donnée) de Sézanne est négatif : - 335 habitants en 1975/1982, - 239 habitants en 1982/1990 et - 253 en 1990/1999. Alors que pour la "zone d’emploi de Sézanne", le solde net du mouvement migratoire est de + 135 habitants en 1975/1982, de + 635 habitants en 1982/1990 et de + 404 habitants en 1990/1999. Solde du mouvement migratoire 700 600 500 400 300 200 100 0 -100 -200 -300 -400 -500 -600 -700 -800 -900 -1 000 1962-1968 Ville de Sézanne 1968-1975 1975-1982 Autres communes du canton 1982-1990 1990-1999 Zone d'emploi de Sézanne Un autre phénomène qui explique la baisse de la population de Sézanne depuis 1975 est le mouvement naturel. En effet, entre 1968 et 1975, période de croissance démographique, le solde naturel (différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès au cours d'une période donnée) est proche de 500. Ce solde est tombé à 5 entre 1990 et 1999. Il est à noter que l’accroissement de la population dans la "zone d’emploi de Sézanne" depuis 1982 est dû essentiellement au solde positif du mouvement migratoire alors que le solde naturel est négatif dans les quatre cantons de la "zone d'emploi de Sézanne" (- 253). Dans ce contexte, Sézanne est l'une des rares communes à conserver un solde naturel légèrement positif (+ 5). P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 15 Naissances et décès à Sézanne 800 600 Naissances 400 Décès 200 0 1962-68 1968-75 1975-82 1982-90 1990-99 Cette baisse du solde naturel s'explique par un nombre de décès toujours en hausse et un nombre de naissances en baisse depuis la période 1968-1975. Toutefois, dans la période 1990-1999, le nombre de naissances a légèrement augmenté (692 contre 658 en 1982-1990). c) Structure par âge de la population L'évolution de la société française se caractérise par une diminution du nombre des jeunes, une augmentation des adultes et des personnes âgées. La Ville de Sézanne n'échappe pas à cette tendance lourde. En 1999, les plus de 60 ans représentent 26 % de la population totale contre 22 % en 1990 et 18 % en 1975. Entre 1990 et 1999, le nombre des 60 – 74 ans a augmenté de 15,5 % et celui des 75 ans ou plus de 11,3 %. Structure par âge de la population 2000 1800 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 0 1982 1990 1999 0 - 4 ans 5 - 9 ans 10 - 14 ans 15 - 19 ans 20 - 39 ans 40 - 59 ans 60 - 74 ans 75 ans ou + Chez les moins de 40 ans, qui représentent 50 % de la population totale de Sézanne, on constate entre 1990 et 1999 une baisse de 14 % pour les 20 – 39 ans et de 13 % pour les moins de 20 ans. Dans cette dernière tranche d’âge, la baisse du nombre des jeunes est surtout remarquée chez les 15 – 19 ans (- 32 %) et les moins de 5 ans (- 18 %). La baisse des 10 – 14 ans est moins importante (- 4 %) et la tranche des 5 – 9 ans a augmenté de 9 %. P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 16 Cette baisse du nombre des jeunes peut être expliquée par la baisse du taux de natalité constatée depuis 1968. Ce taux est passé de 17 pour mille pour la période 1975/1982 à 14 pour mille pour la période 1982/1990 puis à 13,4 pour mille entre 1990 et 1999. Variation de la population selon l’âge entre 1990 et 1999 Tranche d’âge Moins de 40 ans dont les moins de 15 ans 40 ans ou plus dont les 75 ans ou plus Ville de Sézanne Autres communes du canton de Sézanne Zone d'emploi de Sézanne - 13,8 % - 13,6 % - 8,1 % - 4,6 % - 2,68 % - 3,9 % 7,8 % 12,2 % 10,2 % 11,3 % - 5,5 % - 0,3 % Source : AUDC, d’après INSEE d) Structure des ménages Au recensement de 1999, la population de Sézanne se compose de : - population des ménages, 5 349 habitants ; - population des collectivités (maisons de retraite, foyer, communauté religieuse) 216 habitants dont 141 sont dans des maisons de retraite ; - population d’habitation mobile (gens du voyage, sans-abri), 23 habitants. Les 5 349 habitants des ménages représentent 2 341 ménages1 soit un nombre en augmentation de 2,4 % par rapport à 1990. Entre 1990 et 1999, on constate que deux groupes de ménages évoluent en sens opposé. Les ménages d’une ou deux personnes sont en hausse, avec + 22 % pour les ménages d’une personne et + 8 % pour les ménages de deux personnes. Les ménages de taille supérieure sont en baisse avec – 16 % pour les ménages de trois personnes, - 19 % pour les ménages de quatre personnes et – 9 % pour les ménages de cinq personnes ou plus. Compte tenu de cette évolution, les ménages d’une ou deux personnes représentent les deux tiers du total des ménages. Le tiers restant se répartit comme suit : 14 % pour les ménages de trois personnes, 12 % pour les ménages de quatre personnes, 5 % pour les ménages de cinq personnes et 2 % pour les ménages de six personnes ou plus. L’augmentation du nombre des petits ménages, combinée avec la baisse des grands ménages, a pour conséquence la réduction de la taille moyenne des ménages qui est passée de 3,1 en 1962 à 2,3 en 1999. Cette baisse est également constatée dans les autres communes du canton de Sézanne et dans la "zone d’emploi de Sézanne". La baisse du nombre de personnes par ménage est un phénomène de société lié à l’évolution des conditions et des modes de vie (décohabitation des jeunes, divorces, allongement de la durée de la vie). 1 La définition du ménage adoptée correspond au concept de "ménage-logement". On appelle ménage l’ensemble des occupants d’un même logement (occupé comme résidence principale), quels que soient les liens qui les unissent. Dans le recensement, le nombre de ménages est égal au nombre de résidences principales. P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 17 Evolution de la taille des ménages 3,30 3,20 3,10 3,00 2,90 2,80 2,70 2,60 2,50 2,40 2,30 2,20 1962 1968 Ville de Sézanne 1975 1982 Autres communes du canton 1990 1999 Zone d'emploi de Sézanne Répartition des ménages de Sézanne selon l’âge de la personne de référence 75 ans ou plus 13,8 % 15 - 24 ans 2,8 % 25 - 29 ans 8,6 % 60 - 74 ans 22,5 % 30 - 49 ans 37,2 % 50 - 59 ans 15,0 % e) Migrations selon le lieu de résidence L’une des causes du vieillissement de la population réside dans la faible mobilité des résidants. En 1999, 72 % de la population de Sézanne habitait dans la commune avant le 1er janvier 1990, dont 47 % des résidants n’ont pas changé de logement. Les 28 % de la population représentant les "nouveaux Sézannais" proviennent pour 14,5 % des autres communes du département, pour 3 % des trois autres départements de la région Champagne-Ardenne, pour 10 % des autres régions de France métropolitaine et le reste des DOM-TOM et de l’étranger. Si l'on considère les tranches d’âge, on constate que les "anciens Sézannais" sont en majorité des personnes relativement plus âgées : 57,4 % d’entre elles sont âgées de 40 ans ou plus. Cette proportion est encore plus élevée pour les personnes qui n’ont pas changé de logement soit 83 %. En ce qui concerne les nouveaux arrivants, 69 % d’entre eux sont âgés de moins de 40 ans. P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 18 Répartition par âge de la population selon la date d'installation à Sézanne 27,5 % 21,9 % 19,6 % 16,5 % 16,3 % 15,3 % 12,3 % 10,0 % 18,6 % 11,5 % 6,8 % 4,6 % 0-14 ans 15-24 ans 25-29 ans 30-39 ans Installation avant le 01/01/1990 40-59 ans 60-74 ans 11,3 % 8,0 % 75 ans / + Installation après le 01/01/1990 f) Revenus des foyers fiscaux Dans la ville de Sézanne, près de 52 % des foyers fiscaux ne sont pas imposés en 1996. Cette proportion était de 47,3 % en 1990. En ce qui concerne les revenus, l’écart entre les foyers imposés et non imposés est important : 127 000 F de moyenne pour les foyers imposés et 39 000 F pour les non imposés. Avant 1995, la moyenne des revenus des foyers imposés ne dépasse guère les 120 000 F. Ce seuil n’est franchi qu’en 1995, puis fait un bond en 1996. Par contre, le montant des impôts par foyer imposé baisse depuis 1990, puis se stabilise en 1996 et 1997. En ce qui concerne les foyers non imposés, leurs revenus sont en légère progression depuis 1990, à l’exception de 1994 et 1995. Evolution des revenus et des impôts des foyers fiscaux 130 120 110 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 1990 1991 Revenus des foyers imposés 1.2. 1992 1993 Impôts des foyers imposés 1994 1995 1996 Revenus des foyers non imposés ECONOMIE La zone d’emploi du "sud-ouest champenois" est la moins peuplée et la moins urbanisée des huit zones d'emploi de la région Champagne-Ardenne. P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 19 Cependant, avec 35 % des effectifs employés dans l’industrie, le "sud-ouest champenois" est l’une des zones les plus industrialisées de la région champardennaise. On peut distinguer une industrie traditionnelle d’implantation parfois ancienne, notamment à Romilly-sur-Seine, d’une industrie plus diversifiée et en développement autour de Sézanne, Nogent-sur-Seine et Montmirail. L’industrie textile, l'industrie manufacturière (matériel ferroviaire, fabrication de cycles…), l'industrie agroalimentaire (malterie, sucrerie, négoce…) et l'industrie extractive (exploitation des argiles plastiques) constituent les piliers du noyau industriel. D’autres entreprises ont contribué à la diversification de la production notamment dans l'optique de précision (BB GR à Sézanne), la parapharmacie (Johnson & Johnson S.A. à Sézanne), la fabrication de câbles (AxonCâble à Montmirail), la transformation des matières plastiques (Knauf Pia à Nogent) ou encore le découpage de matériaux avec des procédés de haute technologie (ATS à Sézanne). Plusieurs de ces entreprises ont une renommée et une dimension internationales. Dans cette zone à forte tradition industrielle et agricole, l’activité de services est le prolongement de l’activité de production. Ainsi, le "sud-ouest champenois" se caractérise par la faiblesse relative des services marchands ou non marchands qui occupent respectivement 14 % et 6,5 % des effectifs totaux contre 18 % et 10 % pour la région. Toutefois, au niveau du département de la Marne, le canton de Sézanne est celui qui offre le plus fort taux de commerces et de services aux ménages. 2 Les 20 premiers établissements de la zone d'emploi du "sud-ouest champenois" selon le critère du nombre d'emplois (situation au 1er janvier 1995) Entreprise Activité SNCF Cycleurope I t ti l EDF Doré Doré Industrie textile Effectif Commune Transports ferroviaires 670 Romilly-sur-Seine Fabrication de cycles 650 Romilly-sur-Seine Electricité 600 Nogent-sur-Seine 540 Fontaine-les-Grès Jacquemard et Fils Industrie textile 500 Romilly-sur-Seine Reliure Cartonnage Imprimerie, presse, édition 420 Marigny-le-Châtel BB GR Fabrique d'optique ophtalmique 410 Sézanne Aube Chaussettes Industrie textile 360 Romilly-sur-Seine Axon Câble Fabrique de matériel électrique 260 Montmirail Devanlay Industrie textile 260 Romilly-sur-Seine Bertrand Faure Fabrication de sièges 255 Nogent-sur-Seine Soufflet Agriculture Commerce de gros alimentaire 175 Nogent-sur-Seine IVB Champagne Industrie du verre 170 Montmirail Hôpital de Romilly Activités hospitalières 170 Romilly-sur-Seine Knauf Pia Transformation des matières plastiques 160 Nogent-sur-Seine Johnson & Johnson SA Industrie pharmaceutique 150 Sézanne Lafarge Refractories Production de matériaux industriels 140 Sézanne Tractel Fabrique de matériel de manutention 130 St-Hilaire-sous-Romilly 2 Les informations de cette section proviennent de Philippe BERTRAND, "Portrait de zone : Le Sud-Ouest champenois", dans INSEE Revue : Champagne-Ardenne, n° 1, 2e trimestre 1995, pp. 15-17. P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 20 Besnier Gaye Industrie agroalimentaire 120 Gaye Romidis – E. Leclerc Hypermarché 115 Romilly-sur-Seine 1.2.1. POPULATION ACTIVE a) Population active et taux d’activité Entre 1990 et 1999, la population active a baissé de 8,2 % alors que la population totale diminuait de 4,2 % dans la même période. Cette baisse a concerné particulièrement les actifs âgés de 20 à 39 ans (-14,3 %) alors que le nombre des actifs âgés de 40 à 59 ans a augmenté de 5,4 %. Ces deux tranches d’âges représentent 97 % de l’ensemble des actifs. Le reste des actifs se répartit de la manière suivante : 1,3 % pour les 15 - 19 ans et 1,7 % pour les 60 ans ou plus. Chez les hommes, la baisse du nombre des actifs est générale pour toutes les tranches d’âge alors que chez les femmes, on constate que le nombre des actives âgées de 40 à 59 ans a augmenté de 15 %. En dehors du mouvement migratoire qui peut influencer ces variations, cette hausse reflète un phénomène social. L’arrivée en grand nombre des femmes dans la vie active, constatée depuis 1982, n’est pas uniquement de nature économique (en tant que soutien budgétaire au ménage) et traduit aussi le souhait d’une plus grande autonomie dans la cellule familiale. Evolution de la population active selon le sexe et l'âge Hommes Femmes 900 900 800 800 700 700 600 600 500 500 400 400 300 300 200 200 100 100 0 0 15 -19 ans 20 - 39 ans 1990 40 - 59 ans 60 ans ou + 1999 15 -19 ans 20 - 39 ans 1990 40 - 59 ans 60 ans ou + 1999 En ce qui concerne le taux d’activité3, la variation est peu significative pour les actifs des deux sexes âgés de 20 à 59 ans avec 86,7 % en 1999 contre 85,5 % en 1990. Une analyse plus détaillée selon le sexe et l’âge montre une hausse du taux d’activité masculin chez les 20 - 39 ans qui passe de 91,8 % en 1990 à 94,7 % en 1999 et une baisse chez les 40 - 59 ans (91,7 % en 1999 contre 92,6 % en 1990). La tendance est inverse pour le taux d’activité féminin avec une baisse chez les 20 – 39 ans (81,5 % en 1999 contre 84,1 % en 1990) et une hausse chez les 40 - 59 ans (78,6 % en 1999 contre 72 % en 1990). Ces évolutions montrent que l’apport de la 3 Le taux d’activité est défini comme le pourcentage de personnes actives dans la population totale. Dans le cas d’un taux d’activité d’une classe d’âge, il s’agit du pourcentage des personnes actives dans cette classe d’âge. P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 21 population nouvelle, qui est généralement jeune, contribue à l’augmentation du taux d’activité chez les hommes âgés de 20 à 39 ans. Evolution du taux d'activité Hommes Femmes 95,0% 95,0% 90,0% 90,0% 85,0% 85,0% 80,0% 80,0% 75,0% 75,0% 70,0% 70,0% 20 - 39 ans 1990 40 - 59 ans 1999 20 - 39 ans 1990 40 - 59 ans 1999 b) Structure socioprofessionnelle Sur les 2 543 actifs recensés à Sézanne en 1999, 2 209 occupent un emploi, soit 87 %. La répartition des actifs selon la structure socioprofessionnelle (données de 1990)4 fait apparaître les spécificités suivantes : - une représentation des agriculteurs supérieure à la moyenne nationale (la dernière référence date de 1990 : 1,8 % en France) pour l'ensemble des aires considérées et notamment au niveau du canton et de la "zone d’emploi de Sézanne". Par rapport à 1982, on constate une progression de la part des agriculteurs à Sézanne alors que leur nombre tend à diminuer dans les autres aires ; - une prépondérance de la catégorie des ouvriers confirmant l'importance du secteur industriel et le caractère de "ville industrielle" de Sézanne au sein d'un pays de grande agriculture. Par rapport à 1982, la proportion d'ouvriers augmente pour l'ensemble des aires considérées. Par rapport à 1982, on constate que la représentation des cadres et celle des professions intermédiaires sont les seules à connaître une baisse avec respectivement – 27 % et – 1 %. Enfin, entre 1982 et 1990, le nombre des retraités a augmenté de 19 %, tandis que celui des sans activité professionnelle a baissé de 9 %. 4 Les données relatives à la structure socioprofessionnelle, issues du recensement général de la population de 1999, seront disponibles au deuxième semestre 2001. P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 22 Structure des actifs selon la catégorie socioprofessionnelle en 1990 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% Agriculteurs exploitants Artisans, commerçants et chefs d'entreprises Sézanne Cadres Autres communes du canton Professions intermédiaires Employés Ouvriers Zone d'emploi de Sézanne 1.2.2. SECTEURS D’ACTIVITES 1.2.2.1. Activité agricole La situation géographique de Sézanne, en limite de plusieurs terroirs, explique la diversité des valorisations agricoles (céréaliculture, cultures industrielles, oléoprotéagineux, sylviculture et viticulture) et l'importance économique de ce secteur qui génère des activités et des revenus pour d’autres secteurs en amont de la production agricole (fourniture d’intrants, machinisme, gestion…), en aval (transformation des productions, transport, négoce…) et en activités connexes (commerce, service…). Une partie de l'agriculture sézannaise est caractéristique de celle pratiquée en Champagne crayeuse. Cette région agricole a connu une remarquable mutation au cours des cinquante dernières années et figure aujourd'hui parmi les espaces agricoles les plus productifs d’Europe. La Brie champenoise, historiquement boisée, peut aujourd'hui être rattachée aux "territoires céréaliers". Grâce à la configuration géologique de son territoire, Sézanne bénéficie de la prestigieuse Appellation d'Origine Contrôlée Champagne. Présent dans plus de 160 pays, le vin de Champagne est sans conteste le plus prestigieux des ambassadeurs de la France à l'étranger et une puissante locomotive pour l'économie régionale. a) Structure foncière Avec près de 1 166 ha de terres cultivées, dont 191 ha de vignes, la vocation agricole de Sézanne demeure forte. La commune compte plus de 60 sièges d'exploitation dont la superficie, quelle que soit la localisation de ces terres (dans la commune ou ailleurs), représente 1 409 ha. Certains exploitants agricoles P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 23 complètent leurs surfaces sur les communes de Broyes, Saint-Rémy-sur-Broyes, Péas et Mœurs. La superficie moyenne mise en valeur par exploitant s'établit à 22,4 ha. Cette faible superficie moyenne, rapportée aux valeurs de la Brie ou de la Champagne crayeuse, s'explique par le morcellement important du vignoble avec 1 106 parcelles réparties entre 50 sièges d'exploitation. Le salariat agricole est peu développé et de nombreux chefs d'exploitation exercent une double activité professionnelle. La superficie en faire-valoir direct (exploitation par le propriétaire luimême) des exploitations agricoles est faible et représente environ un quart de la Surface Agricole Utile totale. Le fermage est le mode dominant avec près des trois quarts des surfaces en location. La situation est sensiblement identique dans le cas des exploitations viticoles où la superficie en faire-valoir direct est faible et représente environ 33 % de la Surface Agricole Utile totale. Le fermage est peu représenté avec 22,5 % de surfaces en location ; par contre le métayage est le mode dominant et concerne 44,5 % de cette même superficie. Cette situation s'explique par le fait que seuls les exploitants possédant les compétences techniques agréées par le Comité Interprofessionnel des Vins de Champagne peuvent exploiter la vigne. b) Système de production de l'agriculture Le système de culture est de type Champenois. Il se fonde sur les productions végétales et par tradition sur les céréales. Il se pratique par l'assolement pour conserver la fertilité du sol par succession et alternance des cultures sur un même terrain. La céréaliculture (blé, orge, maïs) représente environ 40 % des surfaces avec une part importante (un tiers de l’assolement) des cultures industrielles (betterave, luzerne, pomme de terre). Le reste des surfaces est occupé par les oléagineux (colza, tournesol) et les pois. Le remembrement, considéré comme le principal outil du progrès agricole, a eu lieu en 1951 et en 1995. Ce dernier recensement a entraîné une modification des limites communales à l'est et au sud-est du territoire. L'importance des cultures industrielles est à mettre en relation avec l’environnement agro-industriel (silos et magasins de vente et de réparation de matériel agricole à Sézanne, sucrerie de Connantre, féculerie d'Haussimont, usine de déshydratation de Pleurs). La culture et la déshydratation de la luzerne constituent l'une des spécificités de l'agriculture champenoise. Cette plante est bien adaptée aux caractéristiques des sols champenois qu'elle contribue à protéger de l'érosion et du lessivage et présente par ailleurs l'avantage d'exiger peu de temps. La saison tend à s'allonger par la déshydratation des pulpes de betteraves et d'autres récoltes comme le maïs, la pomme de terre, le pavot, les pépins et le marc de raisin. Bien que la commune appartienne à l'aire d'Appellation d'Origine Contrôlée fromagère "Brie de Meaux", l'élevage est très peu représenté à Sézanne. c) Agro-industrie Dans le "sud-ouest champenois", l’agriculture occupe encore 12 % de la population active. Cette forte présence de l’agriculture constitue la base de développement du secteur agroalimentaire et agro-industriel qui emploie P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 24 900 personnes et porte principalement sur le négoce des céréales, la malterie (Nogent-sur-Seine), la meunerie, la déshydratation de luzerne (Anglure, Marignyle-Châtel et Pleurs), la production fromagère (Gaye) et les sucreries (Connantre et Arcis-sur-Aube). La zone est ainsi exportatrice de céréales, de farine et de malt (85 % de la production de malt de Nogent est exportée). d) Viticulture Avec environ 31 000 ha plantés en Pinot noir, Pinot meunier et Chardonnay, les seuls cépages autorisés, le vignoble champenois est l'un des plus petits de France. La première délimitation de la zone d'appellation a eu lieu en 1908 et porte sur 15 000 hectares. C'est en 1927 qu'a eu lieu la délimitation définitive, en fonction de l'histoire viticole des communes, des lieux-dits et des parcelles. Bien que sa superficie se soit réduite au fil du temps, sa spécificité a été reconnue très tôt et la protection de son appellation d'origine fut la première à être acceptée. En 1887, le Syndicat des Grandes Marques de Champagne a obtenu la reconnaissance de la propriété du mot Champagne, exclusivement aux vins issus de la Champagne. L'Appellation d'Origine Contrôlée est régie par l'Institut National des Appellations d'Origine. Parallèlement à la délimitation de la zone, elle comporte 35 règles de qualité telles que : limitation à trois cépages, limitation du rendement à l'hectare et au pressurage, taille des vignes, hauteur, espacement et densité, vendange à la main, durée minimum de vieillissement, etc. Le Comité Interprofessionnel des Vins de Champagne est le gardien de cette réglementation stricte et de l'appellation. Les Coteaux du Sézannais, situés dans le prolongement de la Côte des Blancs, portent des vignes qui sont parmi les plus vieilles de la région. On en trouve en effet la trace dès l'époque gallo-romaine et l'essor de ce vignoble est favorisé par le développement du christianisme. Le vignoble actuel est cependant un vignoble jeune composé pour 65 % de vignes âgées de moins de 30 ans avec 60,1 % de Chardonnay, qui donne des raisins blancs, 22,6 % de Pinot meunier et 17,3 % de Pinot noir qui donnent des raisins noirs. Le vignoble s'étend sur 191 ha ce qui représente 14 % de la Surface Agricole Utile et 8,8 % de la superficie totale de Sézanne. Chaque année, au mois de septembre, les vendanges induisent un flux important de main d'œuvre et génèrent non seulement des activités et revenus aux secteurs amont et aval de la production viticole et aux activités connexes, mais également des problèmes pour l'accueil des saisonniers. Une grande partie de la production est achetée par le négoce qui apprécie le moelleux des raisins blancs. Les récoltants manipulants de Sézanne disposent de cinq pressoirs dont un vertical de moins de 4 000 kg et quatre horizontaux de plus de 4 000 kg. La production moyenne annuelle est de 41 000 bouteilles. 1.2.2.2. Etablissements et entreprises P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 25 Depuis le 1er janvier 1996, le nombre d’établissements inscrits dans le registre SIRENE® a augmenté de 12,1 %. Cette augmentation est due à la forte progression du nombre d’établissements du secteur de l’agriculture (+ 137 %) et des services collectifs, sociaux et personnels (+ 47 %). Dans les autres secteurs, ce nombre reste relativement stable à l’exception d’une baisse dans le secteur du commerce (- 9,4 %). Nombre d'entreprises / établissements par activités économiques Services collectifs, sociaux et personnels Santé et action sociale Education Administration publique Immobilier, location et services aux entreprises Activités financières Transports et communications Hôtels et restaurants Commerce, réparation automobile et d'articles domestiques Construction Production et distribution d'électricité, de gaz et d'eau Industrie manufacturière Industrie extractive 1996 1997 1998 1999 Agriculture, chasse, sylviculture 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Au 1er janvier 1999, sur les 454 établissements présents sur le territoire de Sézanne, deux emploient plus de 250 salariés et trois emploient entre 100 et 199 salariés. Il existe une forte proportion d’établissements qui n’emploient aucun salarié (40,5 %). Les établissements qui emploient entre 1 et 19 salariés représentent 47,6 % du total. Les cinq établissements qui emploient plus de 100 salariés relèvent de l’industrie manufacturière (3 établissements), du commerce (1 établissement) et de la santé et l’action sociale (1 établissement). P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 26 Nombre d'entreprises / établissements selon l'effectif salarié 100 salariés ou plus 20 à 99 salariés 10 à 19 salariés 1996 1997 1998 1999 3 à 9 salariés 1 ou 2 salariés Aucun salarié Inconnu 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 Plusieurs entreprises ou établissements de Sézanne font partie de groupes industriels d'envergure mondiale ou se distinguent par leur maîtrise de procédés de haute technologie. On peut notamment citer : - Lafarge Refractories : première de son secteur (bétons réfractaires) sur le marché français et implantée mondialement (fabrication, vente, licenciés). Ses principaux marchés sont la sidérurgie, la fonderie, la verrerie, la chimie, l'incinération et la cimenterie ; - BB GR : groupe né de la fusion de deux sociétés françaises d'optique oculaire, BB et GR. Il est le deuxième fabricant français et l'un des cinq premiers européens avec une représentation dans 70 pays ; - Johnson & Johnson : société américaine présente dans de nombreux pays. L'usine de Sézanne est spécialisée dans la fabrication d'articles d'hygiène ; - Action Technologique Sézannaise (groupe AGS) : entreprise spécialisée dans la découpe des métaux par électroérosion, laser de puissance et jet d'eau abrasif. Ce savoir-faire est utilisé dans de nombreux domaines tels que recherche pétrolière, aéronautique, automobile, matériel ferroviaire, bâtiment, décoration… 1.2.2.3. Emploi et chômage a) Caractéristiques des emplois 89 % des actifs ayant un emploi sont des salariés (les non salariés comprennent les indépendants, les employeurs et les aides familiaux). La proportion des salariés est plus faible chez les hommes (87 %) que chez les femmes (91 %). Pour les salariés, on peut distinguer ceux qui occupent des emplois stables (contrat à durée indéterminée et titulaires de la fonction publique) et ceux qui P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 27 occupent des emplois dits précaires (apprentis sous contrat, salariés placés par une agence d’intérim, contrat à durée déterminée, emplois aidés et stages rémunérés). Les salariés occupant un emploi stable représentent 82,5 % dont 16,2 % de titulaires de la fonction publique. Les salariés occupant un emploi précaire travaillent en majorité sous contrat à durée déterminée (9,3 %) et en emploi aidé (3,6 %). En ce qui concerne le temps de travail, on constate que 86 % des actifs ayant un emploi travaillent à temps complet (ou à plein temps). Ce pourcentage est plus élevé chez les hommes (95 %) que chez les femmes (75 %). Répartition des actifs ayant un emploi selon le statut d'occupation 571 CDI 727 167 150 Titulaire fonction pub. 82 101 CDD Stage rémunéré 13 7 Hommes Femmes 39 32 Emploi aidé Intérim 5 Apprenti sous contrat 5 38 22 b) Chômage La "zone d’emploi de Sézanne" a subi des pertes d’emplois entre 1975 et 1982 (- 0,4 %). Cette baisse du nombre d’emplois a été constatée dans le secteur secondaire (- 3 %) alors que le secteur tertiaire connaissait une hausse de 2,5 % et que le nombre d’emplois dans le secteur primaire restait stable. Elle a bénéficié entre 1982 et 1990 de créations d’emplois plus importantes que les disparitions enregistrées sur la période antérieure. Cette augmentation (+ 1,4 %), est constatée dans les secteurs secondaire et tertiaire (respectivement 1,3 % et 4 %) alors que le secteur primaire enregistre une baisse du nombre d’emplois de - 3,8 %. Cette hausse du nombre d’emplois (+ 6,9 %) est constatée seulement dans les communes urbaines de la zone d'emploi. A la fin du 2e trimestre 1999, la ville de Sézanne comptait 187 demandeurs d’emploi. Ce nombre représente une baisse de 35 % par rapport au 1er trimestre 1996. Cette tendance à la baisse du nombre de chômeurs est constatée dans tous les types de chômage avec une réduction significative du chômage de longue durée. P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 28 Evolution du nombre des demandeurs d'emploi par année et trimestre 300 250 200 150 100 50 0 96-T1 96-T2 96-T3 96-T4 97-T1 97-T2 97-T3 97-T4 98-T1 98-T2 98-T3 98-T4 99-T1 99-T2 TOTAL - 25 ans 1er emploi + 50 ans Femmes Chômeurs longue durée 1.3. LOGEMENT 1.3.1. EVOLUTION DU PARC DE LOGEMENTS Au recensement de 1999, les résidences principales représentent 87,4 % de l’ensemble du parc. Le reste du parc est réparti en 3,2 % de résidences secondaires ou logements occasionnels et 9,4 % de logements vacants. La période 1990-1999 est caractérisée par une très forte augmentation du nombre de logements vacants (+ 61,5 %), alors que ceux-ci étaient en baisse dans la période 1982/1990 (- 21,1 %). Toutefois, ces logements vacants correspondent généralement à des logements anciens sans conditions de confort (58,5 % d’entre eux ont été construits avant 1915) ou situés au-dessus de rez-de-chaussée commerciaux et ne disposant pas d’accès indépendant. Par ailleurs, une partie de ces logements correspond à des appartements qui ne sont plus loués car situés dans un bâtiment qui pourrait être démoli. Evolution du parc de logements à Sézanne 1982 P.O.S. de Sézanne 1990 1999 Variation en % Rapport de Présentation 29 Résidences principales 1975-82 1982-90 1990-99 2 227 2 287 2 344 8,26 % 2,69 % 2,49 % Résid. secondaires / logts occasionnels 69 81 86 16,95 % 17,39 % 6,17 % Logements vacants 199 157 253 3,65 % - 21,11 % 61,15 % 2 495 2 523 2 683 8,10 % 1,12 % 6,34 % Total Source : AUDC, d’après INSEE L’analyse de l’évolution des constructions autorisées permet de suivre la dynamique du logement dans la commune. La prudence est de mise dans l’interprétation des données dans la mesure où les constructions autorisées ne correspondent pas toujours aux constructions effectivement réalisées. En effet, une partie des permis de construire déposés ne donne jamais lieu à une construction. Si l'on considère le nombre de logements autorisés depuis 1990, on observe plusieurs phases : - une accélération du rythme de la construction en 1994 et 1995 due en grande partie à l'aménagement de la Z.A.C. Saint-Pierre qui constitue la zone opérationnelle où s'est concentrée la majeure partie des opérations des sociétés H.L.M. Sur un total de 746 logements, 282 ont été réalisés par l'O.P.A.C. Marne dont 232 logements collectifs et 255 par la S.A. H.L.M. "le Toit Champenois" dont 202 logements collectifs ; - une baisse du rythme de la construction en 1996 et 1997 correspondant à un contexte économique moins favorable et à un positionnement de l'offre ne répondant pas suffisamment à la demande de logements individuels ; - une reprise du rythme de la construction à partir de 1998 marquée par l'achèvement de la Z.A.C. Saint-Pierre suivie d'une nouvelle baisse qui peut s'expliquer par la raréfaction de l'offre en l'absence de terrains constructibles. Le tableau suivant apporte également des renseignements d’une part sur les maîtres d’ouvrage avec le rôle prépondérant des opérateurs du logement social et d’autre part sur les types de logements avec une forte proportion de logements individuels. Logements autorisés à Sézanne depuis 1990 Année et type de logement Nombre de logts Constructeur Particulier HLM Privé Destination Autres Occupat. Personn. Location Vente 1990 Individuel Collectif Total 5 5 5 5 5 5 Individuel Collectif Total 6 6 6 6 6 6 Individuel 5 5 5 1991 1992 P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 30 Collectif Total 5 5 Individuel Collectif Total 4 3 7 3 3 3 3 Individuel Collectif Total 56 6 56 Individuel Collectif Total 24 26 50 6 Individuel Collectif Total 11 11 11 11 11 11 Individuel Collectif Total 11 5 16 11 11 5 5 Individuel Collectif Total 34 11 12 34 11 12 Individuel Collectif Total 11 11 11 11 11 11 Individuel Collectif Total 156 34 190 64 5 1993 1 4 1 4 3 3 50 41 15 6 50 41 15 6 18 6 18 6 18 1994 1995 18 26 26 26 26 1996 1997 11 11 5 5 11 17 17 11 17 17 1998 1999 Cumul 1990-99 64 80 8 88 1 26 27 11 106 11 106 50 8 58 26 26 Source : AUDC, d’après DRE - Champagne-Ardenne 1.3.2. CARACTERISTIQUES DU PARC DE LOGEMENTS Le caractère historique du centre et des faubourgs de Sézanne est une réalité que traduit l'analyse du parc de logements selon la période de construction. Ainsi, 40,5 % des logements ont été construits avant 1949. Le reste se répartit comme suit : 15,5 % de logements construits entre 1949 et 1967, 31,1 % construits entre 1968 et 1981 et 12,9 % construits en 1982 ou après. Le parc se caractérise ensuite par l'importance du logement locatif social (608 logements au 1er janvier 1997) qui représente près de 27 % du parc des résidences principales soit une valeur proche de celle du département (où le parc locatif social des grandes agglomérations est important) et supérieure à la moyenne nationale (17,6 %). Plus de 80 % du parc locatif social sont composés d'immeubles de 10 logements ou plus construits en majorité entre 1968 et 1981. P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 31 Caractéristiques du parc de logements à Sézanne Avant 1915 Ensemble Total 1915 -1948 1949 -1967 1968 -1974 1975 -1981 1982 -1989 1990 ou après Total 894 193 416 431 403 177 169 2 683 700 24 19 151 171 4 3 15 385 2 4 25 376 3 10 42 378 6 3 16 169 2 0 6 162 4 0 3 2 341 45 39 258 Immeuble d'un seul logement Total 637 Résidences principales Logements occasionnels Résidences secondaires Logements vacants 161 270 210 175 148 139 1 740 526 8 16 87 145 2 3 11 247 1 4 18 204 1 1 4 169 0 2 4 143 1 0 4 139 0 0 0 1 573 13 26 128 Immeuble de 2 à 9 logements Total 247 32 126 32 5 17 14 473 26 2 0 4 119 1 0 6 32 0 0 0 5 0 0 0 15 1 0 1 8 4 0 2 370 24 2 77 0 20 189 223 12 16 470 0 0 0 0 19 0 0 1 140 2 9 38 204 6 1 12 11 0 0 1 15 0 0 1 398 8 11 53 Résidences principales Logements occasionnels Résidences secondaires Logements vacants Résidences principales Logements occasionnels Résidences secondaires Logements vacants 165 16 2 64 Immeuble de 10 logements ou plus Total 10 Résidences principales Logements occasionnels Résidences secondaires Logements vacants 9 0 1 0 Source : AUDC, d’après INSEE Le parc des résidences principales est composé à 65 % de maisons individuelles et à 32 % de logements collectifs. Une résidence principale sur trois est un logement collectif et un ménage sur deux est propriétaire de son logement. Les résidences principales comportent généralement de grands logements. Ainsi, 59 % des résidences principales possèdent au moins quatre pièces d’habitation et les cinq pièces ou plus représentent 32 % du parc. L'ancienneté du parc se traduit par un déficit d'équipements de confort dans une proportion notable de logements. Caractéristiques des résidences principales Collectif 31,8% Maison individuelle 64,9% Autres 3,3% P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 32 Locataire HLM 24% Locataire secteur privé 21% Logé gratuitement 4% Propriétaire 51% 5 pièces 19,3% 6 pièces ou + 12,5% 4 pièces 29,0% 1 pièce 3,5% 3 pièces 25,0% 2 pièces 10,7% 1.3.3. ESTIMATION DES BESOINS EN LOGEMENT La demande en logement résulte de l’apparition de nouveaux ménages liée à l’évolution de trois critères : - des critères démographiques comme le mouvement des générations et de la structure par âge, les mouvements migratoires… ; - des critères socioculturels avec surtout la formation de nouveaux ménages résultant de l’éclatement des ménages… ; - des critères économiques liés au marché de l’emploi et du logement. La satisfaction des besoins en logement résulte de la combinaison de plusieurs variables : - la démographie tenant compte notamment de la tendance lourde à l’accroissement du nombre de ménages et au vieillissement de la population ; - l’obligation de compenser les désaffectations nettes du parc (solde des disparitions-apparitions) ; - la nécessité d’assurer la fluidité du marché, autrement dit de conserver un certain pourcentage de logements vacants. Le taux d’accroissement annuel du nombre des ménages a baissé sensiblement entre les deux périodes intercensitaires 1975/1982 et 1982/1990, passant de 1,14 % à 0,33 %. Toutefois, ce taux semble se stabiliser autour de 0,3 % durant la période 1990/1999. Cette tendance à la stabilité est la conséquence d’une part de la baisse un peu moindre du nombre de personnes par ménage dans la période 1982/1999 par rapport à la période 1975/1982 et d’autre part de la croissance de l'activité économique au cours de la dernière décennie. P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 33 En effet, selon les chiffres de l’Assedic, le nombre d’emplois a augmenté de 15 % entre 1982 et 1995 et la situation du chômage s'est améliorée significativement. Cette bonne situation économique s’est poursuivie au cours des années suivantes. Selon l’ANPE locale, le nombre d’emplois créés entre 1993 et 1999 à Sézanne avoisine 400 ce qui représente une proportion importante rapportée à la population active de Sézanne. Par ailleurs, l'accroissement de la demande résulte aussi d'une modification dans la répartition spatiale des habitants avec une tendance au retour de certaines populations des communes périphériques vers Sézanne. Ces personnes sont attirées par la qualité de vie, de services et d'équipements que propose la ville. Ainsi, le lycée professionnel de Sézanne, sans équivalent dans les villes voisines de taille comparable, est un facteur d'attractivité résidentielle important y compris pour les salariés travaillant à l'extérieur de la commune. Par ailleurs, Sézanne attire de plus en plus de ménages retraités quittant les communes rurales voisines. Si cette situation d’accroissement du nombre de ménages persiste dans les années à venir, Sézanne continuera à accueillir plus de ménages qu’elle n’en verra partir. Ce phénomène se traduit par une pression sur le marché du logement d'autant plus forte que la production de logement par le secteur privé est très faible. Au-delà des variables liées à la démographie et à l'économie, le troisième paramètre à prendre en compte concerne le renouvellement du parc. Il s’agit des logements à construire pour remplacer ceux qui disparaissent soit par vétusté, démolition ou par changement du statut d’occupation. D’après les résultats des recensements de 1990 et de 1999, le nombre de logements construits pour le renouvellement est estimé à 37 logements, soit en moyenne 4 logements par an, c’est-à-dire un taux de renouvellement de 0,16 %. Cette estimation tient compte des conséquences de la politique de réhabilitation des logements anciens. Si cette politique de renouvellement urbain se poursuit, et en tenant compte du fort pourcentage de logements anciens, on peut supposer que ce taux peut encore augmenter. Tenant compte de ces différents paramètres, la Ville de Sézanne a contacté la Direction Départementale de l'Equipement et les bailleurs sociaux afin d'établir une programmation des actions sur le logement autour des principes suivants : - répondre à la demande et éviter une tension du marché en l'absence d'offre du secteur privé et de foncier viabilisé ; - proposer un ensemble d'offres complémentaires s'articulant autour du locatif et de l'accession à la propriété sur des parcelles de tailles adaptées à la variété des besoins ; - tenir compte du vieillissement de la population qui va engendrer une demande que les structures existantes ne pourront absorber ou satisfaire. 1.4. EQUIPEMENTS STRUCTURANTS P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 34 1.4.1. EQUIPEMENTS D'INFRASTRUCTURES 1.4.1.1. Infrastructures routières a) Situation régionale La région Champagne-Ardenne doit à sa position géographique un rôle important dans la dynamique des échanges nationaux et internationaux. La région est structurée par un réseau autoroutier de 460 km organisé autour de deux axes est-ouest (A. 4 Paris - Strasbourg et A. 5 Paris - Troyes - Chaumont) et de deux axes nord-sud (A. 26 Calais - Dijon et A. 31 Luxembourg - Dijon). Ce réseau autoroutier est complété par 1 220 km de routes nationales dont 400 km de grandes liaisons d'aménagement du territoire et 80 km pour les liaisons assurant la continuité du réseau autoroutier. Au sein de la région Champagne-Ardenne, la Marne bénéficie d'une position de carrefour entre la façade Atlantique, l'Ile-de-France et l'Allemagne rhénane et est aussi l'un des points de passage traditionnels entre le nord-ouest européen et le sillon rhodanien. b) Réseau communal Sézanne est desservie par un axe est/ouest qui constitue un lien majeur avec la région parisienne et par plusieurs liaisons nord/sud qui irriguent le sudouest marnais. De plus, la proximité des autoroutes A. 4 et A. 26 permet une liaison rapide et sûre vers les grandes agglomérations de Champagne-Ardenne et un accès au réseau autoroutier européen. La commune est desservie : - par la R.N. 4 qui établit la liaison entre Paris et Phalsbourg via Nancy. La R.N. 4 est l'une des plus importantes infrastructures entre le Bassin parisien et l'Est de la France. A l'échelon national et européen, la R.N. 4 figure en tant que Grande Liaison d'Aménagement du Territoire (GLAT) au schéma directeur routier national et se greffe au réseau routier et autoroutier vers l'Allemagne et la Suisse. A l'échelon régional, elle relie de façon privilégiée la région parisienne avec les régions Champagne-Ardenne, Lorraine et Alsace concurremment avec l'autoroute A. 4 et la R.N. 3. Au niveau départemental, la R.N. 4 assure les liaisons interurbaines entre Esternay, Sézanne et Fère-Champenoise et constitue un axe structurant vis-à-vis de l'économie agro-industrielle entre Sézanne et Vitry-le-François (sucrerie de Connantre, féculerie d'Haussimont…) et vis-à-vis des échanges est/ouest de l'Europort-Vatry. Du point de vue de l'aménagement du territoire, la modernisation de cet itinéraire répond à plusieurs impératifs avec d'une part la résorption de points noirs pour la sécurité et d'autre part une plus grande ouverture du sud-ouest marnais vers la région parisienne P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 35 - pouvant rendre encore plus plausible le développement économique et résidentiel en provenance de l'Ile-de-France. En dehors des sections R.N. 104 / Vaudoy-en-Brie et Paris-Toul ainsi que d'aménagements ponctuels dont la déviation de Sézanne qui sont à 2 x 2 voies, la R.N. 4 comporte encore de nombreuses sections peu adaptées aux caractéristiques et à l'importance du trafic notamment dans la perspective du développement de l'Europort-Vatry. La charge de trafic (13 740 véhicules/j en 1998 entre Sézanne et FèreChampenoise dont 32 % de poids lourds les jours ouvrables), son augmentation constante et l'existence de nombreuses intersections fortement accidentogènes ont conduit à la décision d'un aménagement à 2 x 2 voies avec statut de route express (route avec carrefours dénivelés, sans accès riverains, chaussées séparées par un terre-plein central, bandes d'arrêt d'urgence et qui peut être interdite à certaines catégories d'usagers et de véhicules). par la R.D. 951 de Nogent-sur-Seine à Epernay qui permet d'atteindre Reims par la R.N. 51 ; par la R.D. 373 de Montmirail à Méry-sur-Seine et Troyes par la R.N. 19 ; par la R.D. 39 de Sézanne à Bergères-les-Vertus (accès à la R.D. 933) ; par la R.D. 53 de Sézanne à la R.N. 77 (Arcis-sur-Aube) par la R.D. 71. P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 36 P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 37 1.4.1.2. Infrastructures ferroviaires a) Situation régionale L'infrastructure régionale comprend un réseau grandes lignes, un réseau de trains express régionaux (T.E.R.) desservant les principales agglomérations et un réseau marchandises. L'ensemble totalise 973 km de voies dont 397 électrifiées. L'offre ferroviaire est compétitive sur les axes est/ouest tels que Paris/Strasbourg et Paris/Metz/Luxembourg (desservant Epernay, Châlons-enChampagne et Vitry-le-François) ainsi que Lille/Thionville et Paris/Bâle mais plus limitée sur l'axe nord/sud (Nancy/Dijon et Reims/Châlons /Vitry-leFrançois/Chaumont/Langres/Culmont-Chalindrey/Dijon). L'arrivée du T.G.V. Est en 2006 renouvellera profondément cette offre. A partir de la gare d'interconnexion de Bezannes, à côté de Reims, la Champagne sera reliée au réseau des T.G.V. Nord, Atlantique et Méditerranée sans passer par Paris. b) Réseau communal Le sud-ouest marnais est à l'écart des grands axes de transit est/ouest et nord/sud qui traversent la Champagne-Ardenne. Sézanne n'est desservie que par des antennes de desserte fret qui étaient à l'origine des voies destinées au transport de voyageurs. Il s'agit des lignes 21 et 22 qui relient Oiry, Vertus, FèreChampenoise, Esternay et Anglure. Faiblement équipées et à cantonnement manuel, ces voies sont limitées à 40 ou 60 km/h ce qui réduit fortement leur capacité. A Sézanne, l'infrastructure ferroviaire est exploitée par la Compagnie des Chemins de Fer et Transports Automobiles (C.F.T.A.), filiale du groupe Vivendi depuis avril 1991. La voie ferrée est utilisée uniquement pour l'acheminement de fret agricole à la commande (céréales, amendements…) dans le triangle Fère-Champenoise/Sézanne/Anglure. Environ 400 mouvements de trains par an sont enregistrés à Sézanne mais l'organisation du réseau induit que les 3/4 des mouvements sont des locomotives seules. Suite à la suppression des trains de voyageurs, la S.N.C.F. a mis en place un service de cars au départ de la gare et du centre-ville de Sézanne. Ces cars desservent Paris-Est via Château-Thierry à raison de deux liaisons journalières du lundi au vendredi et d'une liaison le samedi. Les Courriers de l'Aube assurent également des dessertes par cars entre Romilly-sur-Seine et Epernay avec un arrêt au centre-ville de Sézanne du lundi au vendredi en période scolaire et le lundi en période de vacances Par ailleurs, grâce à une association, un chemin de fer touristique circule une partie de l'année sur une portion de l'ancienne ligne 21 Gretz/Vitry-leFrançois qui traverse la forêt de la Traconne. 1.4.1.3. Analyse des déplacements La répartition des actifs ayant un emploi et résidant à Sézanne selon le lieu de travail est la suivante : P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 38 - 74,6 % des actifs travaillent à Sézanne ; - 19,1 % travaillent dans les autres communes du département de la Marne ; - 2,7 % des actifs travaillent dans la région Champagne-Ardenne hors département de la Marne ; - 3,6 % travaillent hors de la région Champagne-Ardenne. Quel que soit le lieu de travail considéré, la voiture particulière reste le moyen de transport le plus utilisé. Ainsi, 55 % des actifs occupant un emploi à Sézanne utilisent leur voiture. Les caractéristiques du tissu urbain, avec d'une part un centre-ville concentrant la majeure partie des services et représentant un pôle d'emploi important et d'autre part un pôle d'activités et de services situé au sud de la commune impliquent un niveau important de migrations alternantes domiciletravail. Le stationnement en centre-ville ne connaît globalement pas de dysfonctionnements quantitatifs mais tend à devenir envahissant au détriment de la qualité de certains espaces publics comme les mails. 94,8% Mode de déplacement selon le lieu de travail 82,5% Sézanne Champagne-Ardenne (hors Sézanne) Pas de transport Marche à pied Deux-roues Voiture particulière Transports en commun 5,0% 1,7% 5,1% 5,0% 0,0% 0,2% 1,3% 1,9% 5,6% 6,3% 1,2% 0,0% 0,4% 8,1% 26,0% 55,0% Autres cas Plusieurs modes de transport Les déplacements piétons, qui représentent l'accessibilité rapprochée et constituent le fondement de l'animation urbaine, entrent à hauteur de 26 % dans les modes de transport utilisés. La Ville de Sézanne présente de nombreux atouts pour la marche avec notamment la qualité du centre-ville formant un réseau de rues à l'échelle du piéton. Enfin, on peut noter que près de 6 % des actifs déclarent utiliser un deuxroues. Bien adapté à la majorité des déplacements (plus de 40 % des trajets en voiture font moins de 2 km), ce mode de transport a perdu sa place dans les liaisons domicile-travail en partie à cause de l'absence d'aménagements sûrs et adéquats pour la circulation et le stationnement des deux-roues. P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 39 En ce qui concerne les actifs qui travaillent hors de la région, on peut constater une proportion appréciable (5 %) de personnes utilisant le transport en commun. La marque de l'automobile dans les déplacements se traduit par une augmentation du niveau d'équipement des ménages de Sézanne en voitures particulières. On constate un développement significatif du taux de motorisation et plus encore du niveau de bimotorisation. Ainsi, entre 1990 et 1999, le nombre de ménages ne possédant aucune voiture a baissé de 7,3 % alors que le nombre de ceux qui en possèdent deux ou plus croît d'environ 46 %. Equipement des ménages en voitures particulières 58,40% 53,70% 25,0% 23,70% 22,6% 16,60% Pas de voiture 1 voiture 2 voitures ou plus 1990 1999 1.4.2. EQUIPEMENTS DE SUPERSTRUCTURES 1.4.2.1. Enseignement et formation a) Enseignement primaire La commune de Sézanne possède quatre écoles maternelles et trois écoles élémentaires. Ces équipements disposent d'une capacité d'accueil suffisante y compris dans l'hypothèse d'un accroissement modéré de la population. Depuis 1996, la Ville a engagé la remise aux normes de sécurité des écoles maternelles et primaires. Effectif 2000/2001 des établissements de l'enseignement primaire Etablissement Nombre de classes Nombre d'élèves Ecole maternelle des Limonières 2 45 Ecole maternelle du quartier Saint-Pierre 4 108 Ecole maternelle du Centre 3 73 P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 40 Ecole maternelle privée Saint-Denis 4 99 Ecole primaire des Limonières 5 101 Ecole primaire du Centre 10 266 Ecole primaire privée Saint-Denis 7 146 TOTAL 35 838 b) Enseignement secondaire La commune de Sézanne possède un ensemble d'établissements regroupés sur le site de la "Cité Scolaire de la Fontaine du Vé" qui comprend trois établissements de formation initiale : un collège, un lycée d’enseignement général, un lycée d'enseignement professionnel, et un Gréta, centre de formation continue. L'aire de recrutement de ces équipements, en particulier des lycées qui possèdent un internat, s'étend jusqu'aux départements voisins. Malgré sa petite taille, le lycée d’enseignement général a de grandes ambitions, en particulier celle d’obtenir chaque année des résultats aux examens supérieurs à la moyenne nationale. Le lycée d'enseignement professionnel prépare aux C.A.P. "conduite de machines", "automatisation et menuiserie", aux B.E.P. "maintenance", "électrotechnique", "carrières sanitaires et sociales", "comptabilitésecrétariat" et au Bac Pro "E.I.E.". En 2000/2001, l’effectif de la cité scolaire est réparti de la façon suivante : - 247 élèves pour le lycée d'enseignement professionnel ; - 320 élèves pour le lycée d’enseignement général ; - 669 élèves pour le collège. Ainsi, environ 1 300 élèves sont accueillis chaque année par l’établissement qui a été construit en 1964. Les locaux ayant mal vieilli, une importante opération de reconstruction est en cours et s’achèvera pour la rentrée scolaire 2002/2003. c) Scolarisation et niveau de formation La quasi-totalité des jeunes de 5 à 15 ans est scolarisée (99 %). Pour les jeunes des autres tranches d’âge, ce taux est de 52 % pour les 3 ans, 88 % pour les 4 ans, 96 % pour les 16 - 18 ans et 30 % pour les 19 - 24 ans. Scolarisation selon l’âge Tranches d’âge 3 ans 4 ans 5 ans 6 ans 7-11 ans 12-15 ans 16-18 ans P.O.S. de Sézanne Total 62 57 77 83 350 284 188 Total 32 50 74 80 346 283 181 dont scolarisés dans deux communes différentes dans la même même même commune autres cas département région 32 50 74 78 343 1 1 2 273 6 7 3 139 27 41 1 Rapport de Présentation 41 19-24 ans 25 ans ou plus 337 3 988 102 29 34 17 50 6 55 6 13 6 Source : AUDC, d’après recensements - INSEE Répartition de la population de 15 ans ou plus selon le niveau de formation Niveau supérieur BAC + 2 92 106 Hommes 88 215 190 BAC - Brevet professionnel 400 CAP - BEP BEPC 599 208 107 599 CEP 369 639 Aucun diplôme En cours d'études Femmes 114 532 180 145 En ce qui concerne le niveau de formation, 21 % des personnes âgées de 15 ans ou plus ont une formation de niveau CEP, 29 % une formation de niveau BEPC, CAP et BEP, 8,8 % de niveau Bac ou Bac Pro et 8,8 % de niveau BAC + 2 ou un diplôme supérieur. 7 % d’entre elles poursuivent des études et 25,6 % ne possèdent aucun diplôme. 1.4.2.2. Commerce et artisanat Le tissu commercial est bien représenté et diversifié à Sézanne, ce qui s'explique par la taille de la commune, son statut de centre de services pour ses habitants et ceux des communes rurales voisines, et par la qualité de son cadre de vie attractif pour les commerçants et la clientèle. Tous les types de commerce sont présents à Sézanne, de la grande distribution au commerce de détail en passant par les services aux particuliers ou les services tertiaires ayant vitrine sur rue : - un hypermarché et deux supermarchés proposent plus de 5 100 m2 de surface de vente et couvrent les besoins en commerces multiples ; - les commerces alimentaires présentent tous les produits de base et l'on remarque également l'existence de commerces de détail alimentaire sur éventaires et marchés ; - les commerces d'équipement de la personne (habillement, chaussures, bijoux, …) et d'équipement de la maison (meubles, électroménager, bricolage …) sont proportionnellement équivalents en nombre, ce qui est l'indice d'un tissu commercial sain ; P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 42 - les commerces relevant de la catégorie "santé-beauté-hygiène" comprennent les pharmacies, les parfumeries et magasins d'optique. Ceux de la catégorie "culture-loisirs-sports" offrent toute la gamme des articles de sports, papeterie, livres, journaux… ; - dans le secteur auto-moto, sont également représentés avec une large diversité les commerces de vente de véhicules automobiles ou de cycles et leurs équipements, les ateliers de réparation, d'entretien et les distributeurs de carburant ; Nombre de commerces par secteurs d'activités 9% 2% 11% grande distribution commerces alimentaires 8% 20% équipement de la personne équipement de la maison santé-beauté-hygiène 8% culture-sports-loisirs auto-moto 5% hôtels-cafés-restaurants services aux particuliers 17% 9% services tertiaires 11% - les hôtels-cafés-restaurants proposent une gamme d'hébergement et de restauration bien adaptée aux besoins des habitants et des personnes en déplacement : hôtels avec restaurants, restauration traditionnelle, restauration rapide et débits de boisson. C'est le deuxième secteur le plus représenté à Sézanne en nombre d'établissements ; - les services aux particuliers sont les plus nombreux essentiellement parce qu'ils regroupent un nombre étendu de branches : réparations diverses, laboratoires d'analyses médicales, blanchisseries, coiffeurs, jusqu'aux pompes funèbres… ; - les services tertiaires ayant vitrine sur rue sont constitués par les banques (d'affaires, mutualistes) et assurances. L'artisanat est également bien implanté à Sézanne notamment dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics. 1.4.2.3. Santé et action sociale a) Etablissements et personnels de santé P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 43 En 1164, le Comte Henri le libéral fonde l'Hôtel-Dieu de Sézanne. Après la Révolution, la municipalité déménage cet établissement pour l'installer sur le site actuel qui correspond à l'ancien Couvent des Récollets. A l'origine, l'établissement possédait une maternité qui fut fermée en 1975. En revanche, la modernisation de l'équipement se traduit par la création d'une Unité de Soins Normalisée en 1977 puis par la construction d'une maison de retraite d'une capacité de 95 lits dont 50 de cure médicale en 1986. Suite aux réformes hospitalières, le service de Chirurgie est fermé en juillet 1997 aboutissant à un accroissement du nombre de lits en Médecine et en Soins de Longue Durée. Les 188 lits du Centre Hospitalier de Sézanne, répartis dans des bâtiments récents, comprennent les services suivants : - médecine et soins de suite : 28 lits ; - soins de longue durée : 65 lits ; - maison de retraite : 95 lits ; - l'accueil des urgences, qui est assuré 24h/24h avec la présence d'une antenne du S.M.U.R. ; - les consultations externes avec différentes spécialités. Les professions médicales et paramédicales sont bien représentées : - 9 médecins généralistes et 21 médecins spécialistes à temps partiel ; - 7 dentistes et 1 orthodontiste ; - 3 infirmières et un centre de soins des Sœurs du Bon Secours ; - 2 podologues ; - 1 sage-femme ; - 4 masseurs kinésithérapeutes ; - 3 pharmacies et 2 laboratoires d'analyses médicales ; - 2 ambulanciers. b) Services d'action sociale Les différents services proposés sont particulièrement complets et illustrent le rôle essentiel de Sézanne pour l'ensemble des populations de son bassin de vie : • Services de la petite enfance : - 1 crèche familiale agréée pour 35 enfants de 0 à 3 ans ; - 1 maison de la petite enfance comprenant 1 crèche collective agréée pour 10 enfants de 0 à 3 ans ; - 1 halte garderie agréée pour 10 enfants de 0 à 6 ans. • Services de l'enfance : - accueil périscolaire le matin avant la classe et le soir après les cours pour les enfants de 3 à 12 ans ; - club du mercredi pour les enfants de 3 à 12 ans ; - centre de loisirs pendant toutes les vacances scolaires pour les enfants de 4 à 12 ans ; - encadrement des enfants déjeunant à la cantine scolaire pour les enfants de 4 à 12 ans ; P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 44 - local "ados" ouvert aux jeunes de 13 à 18 ans (et plus si salariés à Sézanne). • Services pour les personnes âgées : - aides ménagères : 13 personnes ont aidé 145 personnes en 1999 et ont ainsi effectué 15 400 heures à domicile ; - service de repas à domicile : il fonctionne chaque jour de l'année et a servi 7 841 repas en 1999 ; - maisons de retraite : 95 lits à l'hôpital et 96 lits au foyer Françoise de Sales Aviat ; - services de soins infirmiers à domicile : 43 lits répartis sur 6 cantons. Par ailleurs, une réflexion doit être engagée en 2001 pour la construction d'une résidence pour le troisième âge, composée de petits logements pour des personnes autonomes, seules ou en couple, sans structure médicale, mais en centre-ville et avec ascenseur. • Activités d'insertion : - 1 association intermédiaire : la "SEVE" ; - 1 association d'insertion : "PISTE" (6 permanents et 30 personnes en insertion) ; - 1 entreprise d'insertion : "PSC Services" (9 employés). • Accueil des gens du voyage : La commune met à la disposition des gens du voyage un terrain d'accueil, dont l'agrandissement est envisagé, équipé de sanitaires avec douches chaudes et branchements électriques d'une capacité de 12 places. D'autre part, avant et pendant la période des vendanges, la ville utilise et entretient un terrain appartenant à l'Etat, qui peut recevoir environ 200 caravanes. Dans le cadre du plan départemental pour l'accueil des gens du voyage, et en application des dispositions de la loi du 5 juillet 2000, une étude doit être engagée au niveau intercommunal pour créer de petites unités d'accueil. 1.4.2.4. Sports et loisirs La commune de Sézanne fait preuve d'un dynamisme certain dans le domaine sportif avec notamment : - 1 salle omnisports (handball, basket, volley, tennis de table, escrime, escalade, arts martiaux, danse, etc.) ; - 1 piscine couverte de type "caneton" qui fonctionne 10 mois sur 12 et une piscine de plein air avec bassin de 50 m, toboggan hélicoïdal de 30 m ouverte en juillet et août ; - 6 terrains de football et 1 terrain de rugby ; - 4 courts de tennis en plein air et 1 couvert ; - 1 stade d'athlétisme et 1 plateau sportif ; - 1 parcours de santé ; - 1 aéro-club. Créé en 1950 et ouvert à la circulation aérienne publique en 1985, l'aéroclub de Sézanne/Saint-Rémy dispose d'un club-house, d'un atelier et d'une petite aérogare dotée de tous les services nécessaires à l'activité aéronautique et à l'accueil des visiteurs. Il P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 45 dispose d'une école de pilotage et permet la pratique du vol moteur, du planeur et de l'ULM. Il effectue des vols d'initiation et prépare au brevet de pilote privé. Plus de 30 activités sportives et de loisirs peuvent ainsi être pratiquées à Sézanne au sein de clubs et d'associations dont certains (natation, athlétisme, football, judo, basket) comptent plusieurs centaines d'adhérents. Des manifestations importantes sont organisées chaque année : tournoi de pétanque, challenge d'escrime, meeting de natation, fête aérienne… Enfin, la richesse et la diversité de l'environnement offrent l'occasion de pratiques sportives et de loisirs au contact de la nature (randonnées pédestre, cycliste et équestre, baignade, chasse, pêche, découverte de la nature…). 1.4.2.5. Culture et tourisme a) Activités culturelles Les équipements culturels sont également bien représentés et leur renommée s'étend très largement au-delà de la commune. Le dernier en date de ces équipements est le cinéma "le Séz'art". Construit par la Ville, il a été inauguré le 11 décembre 1998 en présence de N. GARCIA et J.J. ANNAUD. Le "Séz'art" comprend deux salles disposant de tous les perfectionnements techniques, notamment le son numérique, l'une de 220 places avec un écran de 11,5 m et l'autre de 99 places avec un écran de 9 m qui est classée "art et essai". Ouvert toute l'année, sept jours sur sept, il a enregistré 50 000 entrées en 1999. Le centre culturel, l'Ancien Collège, est l'autre équipement phare de Sézanne. Il accueille plusieurs activités : - la bibliothèque municipale dont l'agrandissement est prévu pour favoriser l'accès à la lecture des jeunes et très jeunes enfants et proposer un espace multimédia ; - deux salles d'exposition qui reçoivent de nombreux artistes chaque année (peintres, photographes, sculpteurs…) ; - des salles d'activités pour le club de bridge, les cours de l'école de musique et les associations à vocation musicale. Près d'une vingtaine d'associations permettent aux habitants de s'initier ou de s'adonner à différentes activités et notamment au chant, à la musique, au bridge, aux échecs, à la découverte de la nature et du patrimoine. La Ville de Sézanne et plusieurs associations dont l'Office de Tourisme organisent également diverses manifestations culturelles et de loisirs : - concerts et séances de cinéma gratuits et en plein air de fin juin à fin août ; - festivals de musique baroque et de jazz ; - expositions à l'Ancien Collège ; - festivités durant les fêtes de fin d'année avec décorations, illuminations, reconstitution d'échoppes dans les contreforts de l'Eglise Saint-Denis et diverses animations ; - concours de peinture "peindre Sézanne" le deuxième samedi de juin ; P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 46 - spectacle le "souffle du vent" mis en place par l'Office de Tourisme à l'été 2000. Enfin, au titre des liens culturels, Sézanne entretient, par l'intermédiaire d'associations, des relations d'échange et de coopération avec la ville allemande de Malsch, la ville anglaise d'Holbeach et celle de Podor au Sénégal. b) Activités touristiques Le tourisme vert reposant sur la pratique de loisirs de plein air et sur la découverte historique, culturelle et gastronomique, Sézanne offre un réel intérêt pour la clientèle touristique des régions à haute densité démographique et économique de l'Ile-de-France et du nord-ouest de l'Europe dans le cadre de courts séjours en Champagne-Ardenne. Située au centre de la route touristique du Champagne, Sézanne est une ville étape connue pour ses mails ombragés, ses vestiges des anciens remparts, ses monuments, ses belles maisons et ses ruelles pittoresques comme la rue Cognefort, la rue des Teinturiers, la ruelle aux Chats et la cour Bichot. Parmi les nombreuses occasions de découvertes à proximité de Sézanne on peut notamment relever : - la forêt de la Traconne. D'une superficie de près de 4 000 ha, elle est traversée de nombreux chemins convergeant vers une vaste clairière, l'Etoile, marquée d'une colonne de grès gris surmontée d'une croix de fer forgé, érigée en 1726 ; - depuis 1993, de juin à septembre, un chemin de fer touristique permet de joindre Sézanne à Esternay en empruntant une portion de l'ancienne ligne Gretz/Vitry-le-François qui traverse la forêt de la Traconne ; - le marais de Saint-Gond, vaste tourbière alcaline d'une superficie de 3 700 ha qui constitue un site naturel majeur en Champagne-Ardenne ; - le vignoble et les communes des Coteaux du Sézannais et de la Côte des Blancs. Le tourisme n'existe que s'il se conjugue avec l'accueil, que ce soit en terme d'hébergement, de restauration ou d'information. De ce point de vue, la commune possède une infrastructure lui permettant de tirer parti de l'atout économique que représente le tourisme : - l'Office de Tourisme deux étoiles participe à l'organisation des animations initiées par la Ville ou par des associations, organise des visites accompagnées de Sézanne et propose des sorties d'une journée à travers la région Champagne-Ardenne ; - d'octobre 1998 à septembre 1999, 8 156 visiteurs se sont rendus à l'Office de Tourisme de Sézanne et sa région ; - 2 hôtels d'une capacité de 27 chambres ; - 3 chambres d'hôte pour 6 personnes ; - 7 restaurants d'une capacité de 460 couverts ; - 1 camping municipal 2 étoiles de 80 places faisant partie d'un complexe de loisirs avec la piscine de plein air, les courts de tennis et le parcours de santé des pâtis de Sézanne. P.O.S. de Sézanne Rapport de Présentation 49 CHAPITRE 2 --------- ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DU SITE ET DE L'ENVIRONNEMENT P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 50 P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 51 2.1. MILIEU PHYSIQUE 2.1.1. GEOLOGIE L'une des principales caractéristiques géologiques de l'ensemble du Bassin parisien est la disposition en auréoles concentriques de la plupart des grandes formations. La bordure orientale de chacune d'elles est généralement modelée par une ligne de côtes ou cuestas. La commune de Sézanne est ainsi localisée sur la côte de l'Ile-de-France, célèbre par le vignoble champenois, en limite des formations tertiaires de la Brie et de la Champagne crayeuse. Il existe une bonne corrélation entre le relief de la commune et les unités géologiques. De la nature des formations géologiques découlent également la nature des sols et le modelé du paysage. Trois unités géologiques peuvent être distinguées : la plaine crayeuse de la Champagne centrale, la côte de l'Ile-de-France et le plateau de la Brie champenoise. 2.1.1.1. La plaine crayeuse de Champagne • La craie du Campanien-Santonien : La craie est localisée à l’est et au sud de la cuesta de l'Ile-de-France où elle est souvent masquée par des éboulis de pentes et des alluvions anciennes. Cette roche sédimentaire s’est formée il y a 65 millions d'années, dans une mer peu profonde (600 m) et chaude suite à l'empilement de tests (enveloppes calcaires) de micro-organismes planctoniques, les coccolithes. Au cours des temps géologiques récents et en particulier à la suite des différentes périodes glaciaires du quaternaire, le substratum crayeux a subi une érosion fluviatile et glaciaire qui a façonné le relief actuel. Ce dernier se présente sous la forme d'une plaine basse avec des vallées peu profondes et des collines peu élevées. Les flancs "est" des collines sont en pente douce tandis que les flancs "ouest" sont plus abrupts. • Les alluvions : Les vallées sont occupées par des dépôts de matériaux arrachés aux bassins versants : - les alluvions anciennes sont importantes et recouvrent la craie ; - les alluvions modernes couvrent les fonds de vallées occupés par le ruisseau des Auges. Elles peuvent être composées d’un mélange de sables et cailloutis (grave) ou d'éléments empruntés à la craie (groize). • Les travertins de Sézanne : Sous son faciès classique des travertins de Sézanne, le Thanétien (fin de P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 52 l'ère secondaire) est limité au seul affleurement de "la Montagne des Grottes" au nord-est de Sézanne. Les travertins (nom dérivé de "Tiburtino" actuelle "Tivoli" près de Rome) sont des roches sédimentaires calcaires d'origine biochimique, à aspect concrétionné, plus ou moins vacuolaire et jaunâtre. Les travertins se seraient formés dans un cours d'eau peu profond qui se jetait dans le lac de Rilly (plaine de Reims). Le cours d'eau, ralenti par un barrage de végétaux, s'est étalé parmi ces débris et ses eaux chargées en carbonate ont déposé sur ces derniers des concrétions épaisses ayant entouré les tiges, feuilles et petits animaux que l'on retrouve aujourd'hui pétrifiés sous forme de fossiles. Cette roche est bien connue des géologues du monde entier pour ses fossiles lacustres et continentaux d'affinités tropicales (cf. photo ci-dessus) qui peuvent comprendre des empreintes de Fougères, de Noyers, de Tilleuls, de Magnolias… On a également signalé la présence du Simoedosaurus, un reptile typique de l’Eocène inférieur. 2.1.1.2. La cuesta tertiaire de l'Ile-de-France Ce relief au profil escarpé dominant la plaine crayeuse de près d'une centaine de mètres est constitué de diverses formations géologiques. La base de la cuesta est développée dans la craie du Campanien alors que le sommet est constitué par diverses formations affleurantes. • Les argiles et sables argileux de l’Yprésien : D’une profondeur de 8 à 10 m, ces argiles plastiques ont fait l’objet d’une exploitation active pour la fabrication de briques réfractaires et de céramique. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 53 P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 54 Ces argiles, généralement de couleurs grises, bleues ou violettes, correspondent à des dépôts fluviatiles. Localement, elles peuvent contenir des galets et sables grossiers que l’on retrouve en abondance dans les éboulis au pied de la cuesta et qui recouvrent le contact entre l’Yprésien et la craie. • Les calcaires de Saint-Ouen : Ces calcaires du Bartonien peuvent être légèrement silicifiés et sont plutôt blancs à jaunâtres et grumeleux. On y trouve quelques empreintes de Limnées et Cyclostomes. • Dépôts de pentes et éboulis : Les éboulis sont importants au pied de la cuesta où l’Yprésien est éboulé sur la craie et a pu être entraîné très loin. Ces éboulis sont essentiellement formés de grès et silex et peuvent être localement mélangés à de l’argile de décalcification de la craie. 2.1.1.3. Le plateau de la Brie champenoise Le plateau briard, qui culmine ici à 208 mètres, est caractérisé par des formations tertiaires dont l'épaisseur est estimée entre 40 et 50 m et qui reposent sur une puissante masse crayeuse. Le plateau possède une ossature constituée par la meulière du Sannoisien et est recouvert de limons. • Les limons : Ils sont généralement à tendance argileuse et sont localisés au nordouest de la commune. • La meulière de Brie : Les meulières sont des accidents siliceux dans des calcaires ou des marnes lacustres, en masses irrégulières. La silice proviendrait de l'altération pédologique des niveaux argileux lors de périodes d'assèchement (silicification climatique). Le faciès "meulière de Brie" est représenté par des blocs parfois très gros de meulière, empâtés dans une argile de décalcification jaune ou rouge. Souvent on ne peut observer que le stade ultime de la décalcification représenté par des silex dont les dimensions sont parfois impressionnantes. 2.1.2. PEDOLOGIE a) Introduction Le sol, partie superficielle de la terre, constitue "l'épiderme" de celle-ci. Il résulte de l'altération de la roche mère sous-jacente, de la décomposition de la matière organique animale et végétale et de la recombinaison de ces deux types de substances. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 55 Les sols se composent de couches successives appelées horizons. On distingue trois grands types d'horizons, nommés A, B et C. Horizons A ou éluvial C'est l'horizon le plus superficiel. Il est riche en matière organique et Sol au sens strict, subit un effet de lessivage : la matière organique migre vers l'horizon B ou humus sous l'action de l'eau. B ou illuvial Altérite C'est la couche d'accumulation. La matière minérale domine, elle provient de l'altération de la roche mère (horizon C) sous l'action des racines, des invertébrés et du climat. C ou roche-mère Les sols constituent le support privilégié des productions agricoles en restituant aux végétaux l'eau et les éléments nécessaires à leur croissance sous forme de matière organique et de sels minéraux. Milieux vivants, les sols occupent une place importante dans les chaînes alimentaires grâce à une microfaune très particulière et encore méconnue. Ils jouent également un rôle essentiel dans la protection contre les pollutions en épurant l’eau des matières azotées et des pollutions organiques. Ce sont des milieux fragiles, sensibles aux diverses agressions résultant de l'activité humaine (déforestation, irrigation excessive, apport de produits phytosanitaires…). b) Les différents types de sols La variété des affleurements géologiques à Sézanne, particulièrement sur les pentes de la cuesta, a donné naissance à une grande diversité de sols. • Sols peu évolués d’apport alluvial : Ils se sont formés sur les alluvions récentes dans les fonds de vallée et occupent une superficie restreinte. Selon la nature des alluvions, on en distingue deux types : - sol peu évolué d’apport alluvial calcaire développé dans des alluvions crayeuses de la vallée des Auges. Sa texture le rend très sensible à la sécheresse ; - sol peu évolué d’apport alluvial non calcaire. Sa texture est argileuse et il est localisé dans la vallée du ru de "Sans-Souci". P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 56 • Sols peu évolués d’apport colluvial : Ils se sont développés dans des accumulations de matériaux d’érosion et sont localisés dans les thalwegs et les bas de pentes. On en distingue trois types : - sol peu évolué d’apport colluvial limoneux ou limono-argileux ; - sol peu évolué d’apport colluvial calcaire ; - sol peu évolué d’apport colluvial hydromorphe localisé dans les fonds faiblement drainés où l’eau circule mal. • Rendzines : Les rendzines sont des sols calcimagnésiques typiques des substrats crayeux. Ce sont des sols peu profonds à fort horizon humifère, à fragments et cailloux de calcaire et riches en carbonate de calcium. Ils ont un bon pouvoir de rétention de l'eau due à la porosité de la craie. • Sols bruns calcaires : Il se distinguent des rendzines par une profondeur plus grande, une coloration plus marquée et une teneur en calcaire actif un peu moins élevée. Aux produits d’altération de la craie, se sont ajoutés des matériaux provenant des assises tertiaires donnant un sol plus équilibré, avec des argiles et de couleur plus foncée. Ces sols se sont développés soit dans les produits d’altération de la craie soit dans les matériaux de recouvrement provenant des assises tertiaires reposant sur la craie. Le sol brun calcaire développé sur les produits sableux ou sabloargileux reposant sur la craie à faible profondeur est représentatif des sols favorables au vignoble. • Sols apparentés aux sols bruns calciques : Ce sont des sols voisins des sols bruns calcaires formés à partir d’une roche mère faiblement calcaire (marne, argile). Leur teneur en carbonate est beaucoup plus faible. Le sol brun calcique formé sur une épaisseur de produits de pente plus importante que le sol brun calcaire est également typique du vignoble. • Sols bruns : Ce sont des sols caractéristiques des climats modérés, à humus peu épais et modérément basique. Ils se développent sur des roches mères variées de type argiles ou sables. Ils accueillent généralement de très belles forêts. Profil type d’un sol brun A. Humus P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 57 B. Riche en argile ... ... poupées de lœss C. Marne • Sols lessivés : Ces sols se sont formés sur les limons éoliens du plateau de la Brie champenoise. Ils sont généralement hydromorphes et localement riches en argiles. • Sols hydromorphes : Ce sont des sols engorgés d’eau, propices au développement d’une flore typique des zones humides. Ils sont représentés sur les landes des pâtis de Sézanne. c) Exploitation du sol et valeur agronomique La valeur agronomique des sols peut être appréciée d’après l’ensemble de leurs caractéristiques physico-chimiques et de l’expérience acquise concernant leur aptitude aux diverses productions végétales en tenant compte des conditions climatiques. • Sols peu évolués d’apport alluvial : De bonne fertilité naturelle, leur utilisation agricole est rendue difficile par la présence d’eau à faible profondeur. La meilleure utilisation possible reste la prairie. • Sols peu évolués d’apport colluvial : Ce sont des sols très propices à l’agriculture. Ils sont généralement bien drainés, de bonne texture et de grande fertilité naturelle. • Sols sur craie (rendzines et sols bruns calcaires) : Ces sols, naturellement assez pauvres, ont de gros besoins de fertilisation. De plus, leur couleur claire ralentit le réchauffement nécessaire aux végétaux. Néanmoins, ils possèdent de réelles qualités qui ont autrefois pallié leur P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 58 pauvreté et assurent aujourd'hui leur opulence : - la légèreté qui facilite le travail du sol sans gros effort de traction ; - la perméabilité qui offre le double avantage d’un ressuyage rapide et d’une excellente réserve hydrique due à la structure microporeuse de la craie qui lui permet de stocker l'eau et de la restituer aux plantes par capillarité ascendante sous la demande du couvert végétal. • Sols apparentés aux sols bruns calciques : Mis à part les sols bruns calciques sur marnes, souvent engorgés d’eau et difficiles à travailler, ce sont de bons sols pour la culture de la vigne une fois amendés en calcaire. Quand la teneur en argile est importante il faut néanmoins prêter attention à l’imperméabilisation due au tassement provoqué par le passage répété des engins agricoles. • Sols bruns : Ce sont des sols souvent lourds, engorgés d’eau et pauvres chimiquement. Ils conviennent bien aux couverts forestiers ou localement à la prairie. • Sols lessivés et hydromorphes : Ces sols ont une hydromorphie peu compatible avec une agriculture de qualité. En revanche, du point de vue de la biodiversité, ils accueillent un couvert végétal typique dont la représentation tend à se raréfier. En tenant compte des considérations d'ordre pédologique et de leurs incidences agronomiques, on adopte le classement suivant : TYPE DE SOL Sols peu évolués d'apport alluvial Sols peu évolués d'apport colluvial Rendzines Sols bruns calcaires Sols apparentés aux sols bruns calciques Sols bruns Sols lessivés Sols hydromorphes P.O.S. de Sézanne Valeur agronomique Faible Très bonne Moyenne Très bonne à moyenne Très bonne à faible Faible Moyenne Très faible Rapport de présentation 59 P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 60 2.1.3. HYDROGEOLOGIE La nature des roches constituant le sous-sol de Sézannne, et particulièrement les différences de perméabilité, se traduit par l'existence de deux unités hydrographiques. Les eaux n’ont pas le même comportement au niveau du plateau tertiaire de la Brie champenoise à l’ouest et au nord-ouest, et dans la plaine crayeuse à l’est et au sud. 2.1.3.1. Eaux superficielles Sur le plateau tertiaire, l'ancienne exploitation des argiles a donné naissance à de nombreux petits plans d'eau dont la surface peut varier de quelques dizaines de m2 à quelques ares et la profondeur de quelques dizaines de cm à plus d'un mètre (pâtis de Sézanne, forêt de "Larigot" et plateau de "Sans-Souci"). Les marnes et calcaires de Saint-Ouen abritent également quelques mares ("Allées de Frécul"). Dans la plaine crayeuse, les eaux s’infiltrent dans la roche et sont retenues localement par des niveaux plus marneux et à plus grande profondeur par la craie marneuse du Turonien. Les eaux peuvent entrer dans une zone d’attraction qui draine les eaux percolées vers la vallée des Auges orientée nord-ouest/sud-est. a) Le Grand Morin Dans sa partie orientale, le plateau de la Brie est entaillé par la vallée du Grand Morin selon un axe nord-est/sud-ouest. Le Grand Morin prend sa source à Lachy à environ 5 km au nord. La rivière matérialise la limite communale entre Sézanne et Mœurs-Verdey puis bifurque vers l'ouest avant d'entrer dans le département de la Seine-et-Marne où elle conflue avec la Marne à Sainte-Livière après un parcours d'environ 80 km. Bien qu'elle ne fasse partie du territoire communal que sur un très court linéaire d'environ 500 mètres, cette rivière joue un rôle important dans l'hydrographie de Sézanne car une partie de ses eaux est dérivée pour alimenter le ruisseau des Auges. A hauteur de Sézanne, la pente naturelle moyenne du Grand Morin est de 2,8 % et la largeur de son lit majeur est de 250 à 300 m alors que celle de la rivière est de 2 à 3 m. Le Grand Morin coule sur un substrat essentiellement composé de cailloux et graviers avec des zones de limons et de sables. Les vitesses d'écoulement sont variées avec une alternance de zones rapides et de zones plus calmes. Les berges sont constituées de matériaux naturels stables avec une végétation rivulaire arborée plus ou moins continue. Le régime hydraulique du Grand Morin est irrégulier avec 2 à 3 crues annuelles, qui peuvent être importantes et brutales, et des étiages marqués. Ce type de régime est à mettre en relation avec la nature imperméable du sol. De P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 61 plus, le ruissellement est très important sur le bassin versant. Les eaux sont systématiquement chargées en matières en suspension lors des épisodes pluvieux. Malgré les modifications de l'occupation du lit majeur ces dix dernières années, en particulier le développement des cultures intensives, les caractères physico-chimiques sont restés stables et l'eau est de bonne qualité (1A à 1B). La qualité de l'habitat piscicole est correcte et le peuplement est typiquement salmonicole avec la présence des espèces accompagnatrices de la Truite fario (chabot, loche franche) laquelle est cependant peu représentée. En effet, les peuplements sont fortement influencés par la présence d'espèces habituellement représentatives des cours d'eau de 2e catégorie (cyprinidés et carnassiers) et qui proviennent d'étangs voisins. b) Le ruisseau des Auges Le ruisseau des Auges relie la vallée du Grand Morin à la vallée de l’Aube. Long de 21 km de la prise d’eau sur le Grand Morin à la confluence avec la Superbe, il traverse une partie de Sézanne approximativement d’est en ouest, à contre pendage des couches géologiques, avant de bifurquer vers le sud-est du territoire. Il s’agit d’un cours d’eau artificiel créé par les moines de Saint-Julien au XIIe siècle pour alimenter Sézanne en eau par dérivation partielle du Grand Morin à Mœurs-Verdey. Le vannage d'alimentation des Auges, situé au lieu-dit "la Ferme du Pont", est manœuvré selon les besoins. En période hivernale, cet ouvrage est fermé afin d'éviter les inondations des caves dans la ville de Sézanne. Le ruisseau est également alimenté par un bassin versant rural d'une superficie de 160 ha composé de prairies, de terres cultivées et de bois. Il reçoit également les apports du bassin versant urbain de Sézanne par l'intermédiaire du réseau d'eaux pluviales. Dans la traversée de Sézanne, le système hydrographique des Auges est complexe. Tantôt busé, tantôt à ciel ouvert, il traverse de nombreuses propriétés privées passant parfois sous des bâtiments. Au cœur de la ville et dans le Faubourg de Broyes, quelques ouvrages témoignent encore des nombreux sites d’exploitation de l’énergie hydraulique. Trois tracés différents peuvent être identifiés : - un premier tronçon régulé par un vannage prend naissance à l'aval des établissements BB GR., en direction du Faubourg de Broyes. Ce bras, dit du "Gohier" puis de "la Fontaine du Vé", contourne le centre-ville par le nord, traverse le quartier de Broyes et rejoint le tracé commun au niveau de l'avenue Charles de Gaulle après l'hôpital. Ce bras est busé dans la traversée de la Cité scolaire, du stade et de l'hôpital ; - un deuxième bras traverse le centre-ville par les ruelles du Ru (section à ciel ouvert) puis par les rues Naret Chenuat, de l'Hôtel de Ville et de Châlons (section busée). Sujette à des pertes qui provoquaient l'inondation de caves riveraines, cette section est P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 62 maintenue à sec de la rue de l'Hôtel de Ville jusqu'à la place de la Liberté ; - pour cette raison, un troisième bras contrôlé par un vannage reprend les eaux à partir de la rue de l'Hôtel de Ville puis chemine sous les mails des Cordeliers et des Religieuses et la rue des Récollets pour rejoindre le ruisseau de la "Fontaine du Vé" au niveau de l'avenue Charles de Gaulle. Le ru des Auges à l'amont de l'hôpital Du point de vue qualitatif, les cultures intensives sur l’ensemble du bassin versant ainsi que les apports d’eau pouvant véhiculer des pollutions par lessivage des sols ou défauts de sélectivité dans les réseaux d'assainissement, induisent une qualité de l’eau médiocre impropre à la vie piscicole dans la traversée de Sézanne et l’aval immédiat (en théorie cours d’eau salmonicole). L’excès de substances nutritives (azote et phosphore) provoque la prolifération d’algues filamenteuses contribuant à colmater le lit de la rivière. Le tableau ci-dessous donne les classes de qualité mesurées sur le ruisseau des Auges. Localisation des mesures (de l'amont vers l'aval) Mœurs-Verdey Paramètre déclassant Chichey Paramètre déclassant 1 Classe de qualité (campagne 1987) 1A 3 NTK1 2 ? 3 ? 1A 3 NTK, P2 1A 1A - Azote Kjeldahl P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 63 Pleurs Paramètre déclassant 1B NH4+ 1A - HC DCO3 1B P 2.1.3.2. Eaux souterraines A l'exception de certains secteurs sans grand aquifère individualisé, le Bassin parisien est globalement bien pourvu en eaux souterraines. Deux grands systèmes encadrent la commune avec d'une part la nappe de Champagne ou nappe de la craie et la nappe des calcaires de Champigny à l'ouest. a) Caractéristiques des aquifères Le plateau de la Brie est caractérisé par des formations tertiaires épaisses de plusieurs dizaines de mètres reposant sur la craie. La position des niveaux perméables conditionne l'hydrogéologie. Quelques captages exploitent la nappe des argiles et calcaires de la Brie. Souvent superficielle et de faible débit, cette ressource est de bonne qualité mais très vulnérable. Les captages d'eau du plateau briard font le plus souvent appel à la ressource en eau des calcaires de Champigny et de Saint-Ouen qui est soit subaffleurante soit plus profonde. Localement, la karstification de ces calcaires peut provoquer une turbidité de l'eau. Par ailleurs, cette ressource subit une dégradation qualitative due à la pollution par les nitrates et les produits phytosanitaires. La nappe de la craie fournit la majeure partie des volumes exploités pour l'alimentation en eau des communes de la Champagne crayeuse. La craie est un matériau aquifère dont le comportement hydrodynamique est particulier. Elle est le siège de phénomènes d'infiltration et de circulation de l'eau qui s'expliquent par la microporosité très élevée de la roche et sa fissuration. Les débits spécifiques sont importants dans les vallées, où la craie est généralement fissurée, et diminuent significativement sous les coteaux et en profondeur (la productivité des ouvrages devient en général négligeable audelà de 60 à 80 m). Ainsi, si la ressource en eau est globalement importante, sa répartition géographique n'est pas homogène. 2 3 Phosphore total Demande Chimique en Oxygène P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 64 P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 65 P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 66 Ces résultats satisfaisants en terme de quantité sont à tempérer en terme de qualité compte tenu de la sensibilité de la nappe de la craie aux pollutions par les nitrates et les produits phytosanitaires. b) Alimentation de la commune Sézanne est alimentée en eau par deux captages qui exploitent la ressource de la nappe de la craie : - le forage de "Saint-Rémy" ; - les deux forages de "la Fontaine du Vé". Ces captages ont fait l'objet de deux déclarations d'utilité publique assurant leur protection réglementaire. L'eau de l'aquifère crayeux est moyennement minéralisée. L'élément le plus important est le calcium (Ca compris entre 70 et 80 mg/l). Le pH varie entre 7,7 et 7,9. Les modifications de l'équilibre chimique concernent les nitrates, avec toutefois une tendance à l'amélioration de la situation, et les teneurs en produits phytosanitaires de la famille des triazines qui sont ponctuellement proches du seuil de 0,1 μg/l fixé par les normes européennes. Ces constats préoccupants ont conduit le Conseil général de la Marne à réaliser des recherches en eau dans un secteur couvrant 29 communes de la région de Sézanne et s'étendant sur la Brie orientale et la partie occidentale de la Champagne crayeuse. Les forages d'essai, réalisés en 1998, ont permis de localiser des ressources de bonne qualité dans l'aquifère de la craie en vallée du Grand Morin dans un secteur où la totalité des formations tertiaires est entaillée par la rivière. En l'absence de ces formations, la craie, recouverte par les alluvions de la rivière, permet l'obtention de débits importants dans des conditions favorables à la dénitrification naturelle. 2.1.4. CLIMAT L'étude des facteurs climatiques locaux permet d'évaluer leurs interférences avec certaines nuisances pouvant être provoquées par les activités économiques telles qu'émission de bruits et de poussières. a) Typologie climatique La Champagne, située entre l'Ile-de-France et les Vosges, constitue une région intermédiaire soumise à la fois aux influences climatiques maritimes et continentales, où celles-ci se contrarient. Cette situation de contact implique que l'altitude et l'exposition peuvent jouer un rôle tant au niveau des températures que des précipitations. Ainsi, le rebord du plateau briard joue le rôle de foyer de condensation pour les précipitations. Ce climat tempéré semi-océanique à influences continentales est caractérisé par les saisons suivantes : - un printemps souvent frais avec des gelées de rayonnement par P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 67 temps clair et moins pluvieux que la moyenne ; - un été relativement long, assez chaud avec des dominantes de belles journées en début et fin de saison mais avec des orages assez nombreux ; - un automne marqué par une recrudescence de chutes de pluie, de brumes et de brouillards associés à une température douce ; - un hiver alternant des périodes douces et humides avec des vents de secteur ouest et des périodes froides et brumeuses parfois très rigoureuses avec des vents de secteurs nord/nord-est. b) Température et pluviométrie Les composantes climatiques du milieu ont été appréhendées à partir des relevés de la station d'Esternay (commune située à l'ouest de Sézanne, altitude : 185 m). Sur la période 1994-1999, la pluviosité est en moyenne de 751 mm. Le mois de mars est le plus sec avec 43,1 mm de précipitations. Globalement, les variations de température et de précipitation sont relativement faibles durant l'année. La température moyenne annuelle est de 10,4 °C avec une température moyenne mensuelle des mois d'hiver ne descendant pas en dessous de 0 °C. Le nombre moyen annuel de jours de gel avoisine 70 mais la période de risque potentiel pour le vignoble dépasse 180 jours et peut se manifester même lorsque la saison printanière est bien entamée. La blancheur du sol de craie accroît le déficit des échanges thermiques nocturnes entre le sol et l'atmosphère par ciel clair et favorise les chutes de température au petit matin. Cependant, les statistiques montrent que le vignoble de Sézanne semble relativement moins exposé avec un nombre moyen de gelées graves inférieur à celui constaté dans les autres communes viticoles de la région d'Epernay, de Reims et de la vallée de la Marne. Moyenne mensuelle 1994-1999 des températures et précipitations Température min. (°C) Température max. (°C) Température moy. (°C) Précipitations (mm) J F M A M J J A S O N D Année 0,5 1,2 2,5 4,0 7,9 10,3 12,2 12,7 9,8 7,2 2,7 1,1 6,0 5,6 7,8 11,1 14,0 18,7 21,7 24,8 25,5 20,2 15,4 8,6 5,6 14,9 3,0 4,5 6,8 9,0 13,3 16,0 18,5 19,1 15,0 11,3 5,6 3,3 10,4 71,0 64,4 43,1 63,6 54,4 56,5 49,6 51,2 69,6 73,7 69,8 85,0 751,9 P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 68 Le diagramme ci-dessous révèle l'existence d'une saison "sèche" de juin à septembre où le total moyen des températures est supérieur au total moyen des précipitations. Sur sols crayeux, ce déficit de précipitations est en partie comblé par les remontées d'eau par capillarité. Synthèse pluviothermique 1994-1999 25 90 80 70 60 15 50 40 10 30 20 5 Précipitations (mm) Températures (°C) 20 10 0 0 Janv. Fev. Mars Avril Mai Juin Températures (°C) Juil. Août Sept. Oct. Nov. Dec. Précipitations (mm) c) Insolation et rayonnement Les données relatives à l'ensoleillement proviennent de la station de Courcy (commune située au nord de Reims, altitude : 91 m). L'insolation correspond au temps d'ensoleillement d'un lieu et le rayonnement à la mesure au sol des radiations émises par le soleil. Ces deux phénomènes associés sont indispensables à la vie. En moyenne, la durée d'ensoleillement est de 1 693 heures. Les mois les plus ensoleillés sont mai, juin et juillet. Durant la période 1980-1999, le rayonnement moyen mensuel a été de 33 308 Joules/cm2 avec un maximum de 60 711 Joules/cm2 en juillet et un minimum de 7 069 Joules/cm2 en décembre. d) Régime des vents La rose des vents, en provenance de la station météorologique de Courcy, renseigne sur l'aptitude à la propagation des bruits et poussières potentielles des activités. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 69 Vit 2à4 5à8 >8 Dir m/s m/s m/s 02 2,4 1,2 0,1 3,6 04 2,1 0,7 0,1 2,9 06 2,1 0,6 + 2,8 08 2,6 0,9 0,1 3,5 10 2,7 0,9 + 3,7 12 1,7 0,6 + 2,3 14 1,5 0,8 + 2,3 16 3,1 1,6 0,2 5,4 18 3,5 1,6 0,2 5,4 20 3,1 1,9 0,3 5,3 22 3,7 4,0 1,0 8,7 24 3,7 4,3 1,1 9,0 26 2,8 2,4 0,6 5,9 28 2,1 1,5 0,3 3,8 30 2,6 1,2 0,2 4,0 32 3,3 1,4 0,1 4,8 34 3,1 1,5 0,1 4,7 36 2,9 1,3 0,1 4,3 49,0 28,5 4,3 81,8 Total Fréquences moyennes des directions du vent en % par groupe de vitesse : 2-4 m/s, 5-8 m/s, sup. à 8 m/s. Type de données : valeurs trihoraires de 00 à 21 heures. Fréquence des vents inférieurs à 2 m/s : 18,2 %. Les vents dominants, en fréquence et en intensité, sont de secteurs ouest/sud-ouest (anticyclone des Açores). Le deuxième secteur est représenté par les vents de nord-ouest (dépression d'Islande). Les vents en provenance de l'est ou du nord-est sont associés à l'anticyclone de Sibérie. 2.2. OCCUPATION DES SOLS ET ECOSYSTEMES Du fait de sa situation au contact de deux régions naturelles aux contrastes bien marqués, la commune de Sézanne offre une assez grande diversité de biotopes. Si les espaces considérés comme les moins rentables ont été relativement préservés des interventions humaines, les milieux à fort enjeu économique de la Champagne crayeuse et de la zone d'Appellation d'Origine Contrôlée "Champagne" ont perdu leur authenticité à mesure que les actions de transformation de l'homme se sont additionnées et que sa capacité à modifier son environnement a augmenté. Sézanne est concernée par deux zones inscrites dans l'inventaire Z.N.I.E.F.F. (Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique) de P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 70 Champagne-Ardenne. Il s'agit de la Z.N.I.E.F.F. de type I n° SFF 00720 dite "Landes des pâtis de Sézanne" d'une superficie de 44 ha et une infime partie de la Z.N.I.E.F.F. de type I n° SFF 00719 dite "Landes dans les bois et pâtis de Vindey". Une Z.N.I.E.F.F. est une zone de superficie variable dont la valeur biologique élevée est due à la présence d'espèces animales et végétales et/ou à l'existence de groupements végétaux remarquables. L'existence d'une Z.N.I.E.F.F. n'entraîne pas l'application d'une réglementation spécifique mais traduit la qualité biologique d'un espace naturel et a pour but de favoriser une politique de conservation et de gestion. Les landes et mares de Sézanne figurent également avec les pâtis de Vindey dans la liste des sites proposés par le département de la Marne au titre de la Directive européenne dite "Habitats" du 21 mai 1992 (inventaire "Natura 2000" - site n° 23). La commune de Sézanne abrite trois grands ensembles d'écosystèmes : - les écosystèmes naturels, - les écosystèmes agricoles, - l'écosystème urbain. 2.2.1. LES ECOSYSTEMES NATURELS a) Les espaces boisés Les forêts et bois représentent plus de 400 ha soit environ 18 % de la superficie du territoire communal (moyenne départementale 16 %). Par ailleurs, la forêt de Sézanne est située au nord-est de la forêt de la Traconne d'une superficie de 3 700 ha. Trois principaux types de boisements peuvent être distingués : - les chênaies-hêtraies : elles sont localisées au sud du territoire communal sur des sols neutres ou peu acides ; - les frênaies-érablières : elles sont localisées au nord-ouest de la commune ("Bois du Parc") et surplombent les coteaux viticoles. Rare en Champagne, le châtaignier pousse sur ces sols acides mais n'atteint cependant pas la haute taille qui le caractérise dans d'autres régions. Ces bois de feuillus constituent un écrin fondamental pour la faune avec de nombreux oiseaux forestiers (Pic noir, Pic épeiche, Pic vert et autres passereaux insectivores), plusieurs espèces de Chauves-souris qui trouvent leur gîte dans les arbres creux et des mammifères comme le Sanglier, le Chevreuil, le Chat sauvage, la Martre, le Renard et l'Ecureuil. Ils peuvent également abriter la Vipère péliade dont Sézanne est l'un des derniers refuges en Brie champenoise. - les boisements sur sols calcaires : ils sont localisés au nord-est de P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 71 la commune aux lieux-dits "Larigot", "la Montagne des Grottes", "la Montagne de Beurre" et "la Montagne de la Justice". Ces boisements ont une dynamique naturelle marquée et sont constitués de Pin sylvestre, d'Erable, et de Charme associés à un étage arbustif important composé d'Eglantier, de Cornouiller sanguin, de Noisetier et de Cerisier de Sainte-Lucie. Localement, on remarque une importante population de Genêt à balai. Ces bois et notamment la forêt de "Larigot", riche de nombreuses clairières, possèdent une flore remarquable avec diverses orchidées comme l'Ophrys mouche, l'Ophrys abeille, l'Orchis pourpre, l'Orchis verdâtre et de nombreuses Listères à feuilles ovales. La forêt de "Larigot" abrite également une plante caractéristique des sols calcaires et protégée au niveau régional : la Pyrole moyenne. La forêt est une association complexe dans laquelle les sols, le climat, la flore, la faune et l'homme contribuent à maintenir un équilibre fragile hérité de pratiques sylvicoles parfois anciennes. Elle doit donc être entretenue pour que les espèces qui se sont adaptées à ses caractéristiques puissent assurer leur survie. De ce point de vue, les lisières et clairières constituent des lieux de grande richesse biologique où prospèrent des espèces rares ou caractéristiques appréciant les espaces dégagés et ensoleillés et s'ajoutant aux espèces de la forêt. b) Les landes et pâtis Les landes des pâtis de Sézanne et de Vindey correspondent à d'anciennes clairières pâturées ouvertes au sein de la forêt et caractéristiques de l'économie agro-sylvo-pastorale de la Brie champenoise jusqu'au début du XXe siècle. Le site, compris dans la forêt communale de Sézanne, est aujourd'hui valorisé des fins récréatives. Un parcours de santé ainsi qu'un sentier de découverte botanique ont d'ailleurs été aménagés par la commune avec la participation de l'Office National des Forêts et l'association PISTE. Reboisés en grande partie avec du Pin sylvestre et plus localement avec divers feuillus (Bouleau, Aulne, Chêne…), les pâtis concentrent une végétation adaptée aux sols très acides avec de nombreuses espèces des climats océaniques. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 72 P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 73 La lande à Callune et à Genêt est accompagnée de fruticées à Genévrier et de landes à Molinie en bordure de très nombreuses mares peu profondes dues à l'exploitation de l'argile. De nombreux groupements aquatiques à Potamot, Jonc et Massette se développent dans ces mares. Mares dans les pâtis de Sézanne Les pâtis de Sézanne abritent une flore et une faune très caractéristiques avec de nombreuses espèces rares. Selon les relevés effectués par le Conservatoire du Patrimoine Naturel de Champagne-Ardenne et le Centre d'Initiation à la Nature de l'Etoile, parmi les 84 espèces végétales recensées sur le site, 37 sont considérées comme rares dans la partie orientale du Bassin parisien dont 17 très rares et 5 sont protégées sur l'ensemble du territoire national (Saule rampant, Flûteau fausse renoncule, le Plantain d'eau à feuilles de graminée, la Pilulaire et le Jonc des marécages cités dans l'inventaire Z.N.I.E.F.F. de 1984 n'ont pas été observés en 1997). Les données sur la faune montrent également une grande richesse au niveau de l'avifaune avec de nombreuses espèces protégées et une population d'amphibiens et de reptiles protégés sur l'ensemble du territoire national et notamment la Grenouille de Lessona, le Triton crêté et le Triton palmé. Pour assurer la pérennité du site, la commune a conclu une convention de gestion avec le Conservatoire du Patrimoine Naturel de ChampagneArdenne dont les objectifs sont : - d'assurer la conservation de la flore typique des sols acides ; P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 74 P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 75 P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 76 - de conserver, restaurer et créer des milieux favorables à la flore et à la faune (mares, clairières) ; - de maintenir l'intégrité paysagère du site ; - d'informer le public sur la valeur du site et les altérations pouvant résulter de certaines pratiques non respectueuses des lieux (dépôts de déchets, feux, prélèvements d'espèces, piétinement répété…). c) Les zones humides A Sézanne, les anciens sites d’extraction d’argile plastique, ont permis la formation de zones humides. Il est intéressant de souligner que des sites exploités par l’homme peuvent offrir, si la remise en état est bien effectuée, des milieux à fort potentiel écologique. Ces espaces particuliers sont représentés sur le territoire de la commune par : - les pâtis de Sézanne où l'on dénombre près de 90 mares ; - les "Allées de Frécul" avec un ensemble de petites mares creusées dans la forêt. Ces mares abritent une grande diversité d’espèces animales et végétales quelquefois rares et protégées. On y trouve ainsi de nombreux amphibiens et libellules, et une plante insectivore peu fréquente, l’Utriculaire commune. Vivant dans des milieux pauvres (eau faiblement minéralisée), l'Utriculaire enrichit son alimentation en capturant de minuscules proies animales grâce à ses feuilles immergées munies de petites outres à clapet qui permettent l'aspiration des proies ; - les étangs de "Sans-Souci" dont la plus grande superficie est propice à l’accueil d'oiseaux recherchant l'eau ou la végétation des rives. Ce site abrite également une station à Orchis maculata, une orchidée appréciant les zones humides et une station à Pyrole moyenne qui figure sur la liste des plantes protégées de Champagne-Ardenne ; - les étangs et mares des anciennes carrières de la forêt de "Larigot" qui sont un exemple réussi d’aménagement d'un ancien site d'extraction. Le lieu offre une grande diversité d’habitats (clairières, bois, mares aux contours sinueux et aux pentes douces), ce qui permet l’accueil de nombreuses espèces végétales et animales ; L'intérêt des zones humides est triple : - hydrologique : les zones humides participent à l’équilibre hydrodynamique des eaux souterraines et superficielles en régulant le régime des eaux. Elles assurent également le renouvellement qualitatif des eaux par leur capacité d’autoépuration (oxydation de la matière organique, dénitrification...) ; - biologique : véritables pépinières d'espèces, les zones humides sont le siège d’une productivité végétale et animale bien P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 77 supérieure à celle des autres milieux. Cette zone de transition entre terre et eau constitue un système aux potentialités multiples : celles du milieu aquatique et celles du milieu terrestre auxquelles s'ajoutent des caractéristiques nouvelles issues de l'interaction entre ces deux éléments. On y trouve ainsi de nombreux groupements végétaux, plusieurs milliers d’espèces d’invertébrés, de riches populations d'insectes, de nombreuses espèces de poissons et d'amphibiens et une grande diversité d’oiseaux tant pour les espèces nicheuses que pour les espèces hivernantes ; - socio-économique : les zones humides représentent une ressource économique directe en fournissant des biens matériels tels que l’eau indispensable à la population, à l’agriculture et aux activités économiques ou encore des lieux de loisirs (forêts de "Larigot" et de "Sans-Souci", pâtis de Sézanne). Elles ont également un rôle indirect difficilement chiffrable en régulant le microclimat et en enrichissant le patrimoine paysager qui constitue un facteur déterminant de l’attractivité d'une commune. 2.2.2. LES ECOSYSTEMES AGRICOLES a) Les espaces de culture intensive L'espace agricole, le plus important en superficie, est très artificialisé. Les champs représentent un milieu pauvre où seule une flore spontanée et résistante aux herbicides persiste au niveau des bordures. La majorité des plantes représentatives des terres cultivées est communément répandue : Vulpin, Armoise, Chénopode... Cependant, peuvent apparaître de façon fugace des plantes des moissons devenues rares comme le Bleuet des champs, le Miroir de Vénus, l'Adonis goutte de sang... Du fait des méthodes modernes d'agriculture, la faune y trouve des conditions difficiles de survie en particulier dans la plaine champenoise (manque d'abris et de ressources alimentaires). Quelques espèces spécialisées et peu exigeantes réussissent à y survivre comme l'Alouette des champs, la Perdrix grise et le Lièvre. En revanche, les espèces autrefois caractéristiques des grands espaces champenois comme l'Oedicnème criard et l'Outarde canepetière ont disparu. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 78 P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 79 P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 80 Les bandes herbeuses le long des chemins d'exploitation sont une ressource importante pour la petite faune des grandes cultures (insectes et petits rongeurs). La multiplication de ces derniers fait des espaces cultivés des secteurs de chasse pour quelques rapaces (Busards Saint-Martin et cendré) mais leur situation en tant que nicheur reste précaire. Des mammifères comme le Renard et le Chevreuil peuvent y effectuer de brèves recherches alimentaires. La biodiversité de ces espaces tend à s'accroître de façon significative dès lors qu'un élément diversificateur, comme les lisières d'espaces forestiers, permet de pallier le manque de refuges et de nourriture. b) Le vignoble et les vergers Le vignoble représente l’artificialisation la plus accomplie de la nature. L'utilisation intense des produits phytosanitaires y élimine les plantes concurrentes et éloigne l’ensemble des insectes qu’il s’agisse ou non de parasites. Toutefois, quelques chemins et talus subsistent, abritant une végétation spontanée, résistante et spécialisée. L'avifaune y est essentiellement représentée par des ubiquistes comme l'Etourneau sansonnet qui sait tirer profit des grappes que le contingentement des récoltes oblige à laisser sur place. Les vergers et jardins constituent également une forme d'exploitation plus ou moins intensive. La diversité des interventions humaines modèle des formes variées de végétation et permet une richesse faunistique certaine notamment pour les petits herbivores et rongeurs qui y trouvent une nourriture diversifiée et un couvert végétal dense offrant une certaine sécurité vis-à-vis des prédateurs. L'abondance des petits invertébrés (Limace, Escargot, Ver,...) est exploitée par les petits insectivores terrestres comme le Hérisson et la Musaraigne. De même, ces sites peuvent servir de "garde-manger" aux Chauves-souris. La fréquentation par les carnivores comme la Fouine et le Renard est plus aléatoire et dépend des surfaces disponibles et de la tranquillité nocturne. 2.2.3. L’ECOSYSTEME URBAIN Il est composé d'espaces essentiellement différenciés par l’ancienneté des constructions et leur architecture ainsi que par l'extension des espaces verts dont la flore conditionne la présence d'espèces animales. a) Le centre historique Il correspond au cœur de Sézanne délimité par les mails et aux secteurs les plus denses des faubourgs. L’occupation des sols y est importante et les plantations, limitées à quelques jardins privés et aux alignements d'arbres, sont généralement constituées d'espèces ornementales. La flore des "vieux murs", la seule réellement adaptée à un environnement bâti, revêt donc une grande importance. En effet, les murs en P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 81 matériaux traditionnels comme la meulière, présentent de nombreuses petites fissures dans lesquelles une flore (Corydale jaune, Diplotaxis des murailles, Poivre des murailles, Ruine de Rome...) et une faune (insectes et invertébrés parmi lesquelles différentes araignées) spécifiques trouvent leur subsistance. Les "vieux murs" constituent réellement un habitat particulier et de ce point de vue, l'ensemble des mails possède un fort intérêt écologique. L'avifaune est représentée par des espèces technophiles c'est-à-dire d'oiseaux qui se sont adaptés aux constructions humaines en abandonnant leur habitat d'origine (grotte, falaise, arbre creux). Une quinzaine d'oiseaux sont représentés dans le tissu ancien. Les populations les plus fortes concernent les ubiquistes comme le Moineau domestique, la Tourterelle turque ou l'Etourneau sansonnet qui savent se contenter de peu pour la nidification (mobilier urbain pour le Moineau). Certaines espèces comme l'Hirondelle rustique et l'Hirondelle de fenêtre tendent à être moins représentées. Les causes de ce déclin sont liées à la disparition des sites de nidification lorsque les travaux de rénovation limitent les accès aux combles des bâtiments ainsi qu'aux altérations du milieu naturel (disparition des zones de chasse, utilisation d'insecticides...). Parmi les autres représentants de la faune, hormis les espèces communes commensales de l'homme (Rat, Souris), on note la présence de Chauves-souris et du Faucon crécerelle nichant dans le clocher de l’église SaintDenis. Les habitats naturels des Chauves-souris sont souterrains (grottes et anfractuosités) ou arboricoles (arbres creux et décollements d’écorces). Les Chauves-souris ont appris à coloniser l’habitat humain et on les trouve dans les greniers, toitures et combles. Toutes les espèces de Chauves-souris sont protégées de manière stricte au niveau national et européen. Depuis les années 1950, près de 90 % de la population européenne de Chauves-souris a disparu en raison de la destruction de leurs gîtes et de l’utilisation des pesticides. b) L’espace pavillonnaire ancien Ces constructions ont pour particularité de présenter des surfaces notables de jardins avec une végétation bigarrée (fleurs et herbes, buissons, grands arbres). La faune y est donc elle aussi plus diversifiée. Aux espèces déjà présentes dans le centre ancien, viennent s'ajouter des espèces plus exigeantes quant à la qualité du couvert végétal (fréquentant habituellement les lisières et les espaces semi-ouverts). L'Ecureuil peut profiter des grands arbres qui lui ap- P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 82 P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 83 Cultures intensives Le vignoble : écosystème hyper-artificialisé La flore des vieux murs : Poivre des murailles portent un effet sécurisant (possibilité de retraite en cas de rencontre avec un P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 84 prédateur). Le Lérot est dans le même cas, mais il profite également de la bonne représentation des arbres à fruits et s'installe à demeure dans diverses cavités naturelles (arbres) ou artificielles (nichoir, dépendance, cabane de jardin, etc.). Le Hérisson et la Musaraigne musette tirent profit des plates-bandes herbacées ou des haies arbustives pour se dissimuler pendant les déplacements. Les tas de bois ou de pierres sont utilisés pour le gîte. L'existence de clôtures trop hermétiques limite toutefois fortement la dissémination de ces espèces dans des zones pourtant favorables. Les autres facteurs limitants sont la circulation automobile pour les Hérissons, et les Chats domestiques qui sont des prédateurs importants. c) Les espaces pavillonnaires et logements collectifs récents Ils sont de plus faible qualité biologique malgré des surfaces d'espaces verts collectifs plus importantes notamment en périphérie des immeubles. La végétation y est peu diversifiée et composée essentiellement d'espèces exotiques ou ornementales (Thuya, Cupressus,…). Le choix de ces espèces n'est pas critiquable pour des implantations esthétiques ponctuelles, mais leur trop grande utilisation et l'absence d'ossature végétale à base d'essences locales contribuent à la pauvreté biologique de ces quartiers. Enfin, la forte densité et "l'imperméabilité" des clôtures des lotissements contrarient ou suppriment les possibilités de déplacement et de dissémination d'animaux terrestres utiles dans les jardins (Hérisson, Musaraigne, Orvet). L'avifaune est composée d'oiseaux qui s'accommodent du peu de variété de la végétation pour se nourrir ou pour se reproduire comme l'Accenteur mouchet. Le Merle noir y est omniprésent et les nombreux arbustes à baies, tels que les Pyracanthas favorisent sa survie hivernale d'où une densité très forte de ces oiseaux comparativement à la campagne environnante. d) Les périphéries des zones urbaines Les abords des bâtiments à usage commercial, industriel, sportif et de loisirs sont généralement entourés d'espaces ouverts aménagés et parfois de terrains en friche dans l'attente d'un futur aménagement. L'avifaune qui fréquente ces zones est principalement composée d'ubiquistes urbains mais peut également être visitée par des oiseaux représentatifs des milieux naturels environnants. L'existence de friches favorise le développement spontané d'une flore diversifiée. Les petits herbivores et rongeurs y trouvent une nourriture variée et un couvert végétal dense permettant une certaine sécurité vis-à-vis des prédateurs. L'abondance des petits invertébrés (Limace, Escargot, Ver,...) est exploitée par les petits insectivores terrestres (Hérisson, Musaraigne). e) Les talus à orchidées La France abrite environ 150 espèces d’orchidées. Contrairement à leurs cousines tropicales, ces orchidées vivent à même le sol et mènent une existence P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 85 quasi clandestine. A Sézanne, plusieurs talus routiers constituent ainsi des sites de première importance et abritent des plantes rares et protégées. La particularité des orchidées est d’avoir un système de fécondation hautement spécialisé. La fleur d’orchidée mime en effet la forme et l’odeur de la femelle d’un seul et unique insecte (par exemple l’Ophrys mouche n’attire que les mâles d'une espèce de Drosophile). De plus, la germination des graines nécessite la présence dans le sol d'un champignon très particulier qui va les nourrir. Ainsi, entre l’énergie dépensée pour attirer l'insecte pollinisateur spécifique et la faible probabilité que les graines rencontrent le "champignon nourrice", on comprend pourquoi les orchidées sont très rares. L’habitat des orchidées est le plus souvent limité à de minuscules sites auxquels on donne le nom de "station". Ces stations à orchidées sont localisées : - autour et sur le terrain du poste électrique, au niveau de l’échangeur entre la R.N. 4 et la R.D. 53 où l’on trouve de nombreuses Orchis bouc ; - sur les talus longeant la R.D. 53 et au niveau de la coopérative agricole où l'on peut observer des Ophrys abeille ; - le long de la R.D. 39 de chaque côté du cimetière, où l'on trouve des Orchis homme pendu et Orchis bouc ; - sur les talus le long de la R.D. 339 où poussent des Orchis pourpre, des Listères à feuilles ovales, des Orchis bouc et des Céphalentères ; - à proximité des talus de la voie ferrée où poussent des Ophrys bourdon et des Helléborines rouge. En plus de ces stations localisées, Sézanne abrite de nombreuses espèces d'Orchidées inféodées aux landes et zones humides dans les sites des pâtis de Sézanne et de Vindey, dans la forêt de "Larigot" et aux abords des anciennes carrières au lieu dit "Sans-Souci". 2.2.4. BILAN DE L'ANALYSE Du point de vue floristique et faunistique, le territoire de Sézanne présente une nette différenciation de la variété entre le plateau briard, où la présence de zones humides (anciennes carrières et mares sur sol argileux) associées à des massifs boisés favorise une grande diversité d'espèces, et la plaine crayeuse de Champagne où les sites les plus intéressants sont contraints à des boisements relictuels de superficie limitée. La diversité biologique est donc inégalement répartie, avec un fort contraste entre plaine et vignoble, où les modèles de valorisation et d'occupation de l'espace sont simplifiés et répétitifs, et les espaces forestiers qui portent en héritage des pratiques agricoles ayant contribué à créer une diversité de milieux. Sur ces sols plus ingrats, les interventions humaines (exploitation de l'argile, ouverture de clairières) ont permis la formation de sites de grande P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 86 diversité biologique. Hors des secteurs où la standardisation a conduit à la raréfaction des espèces, la flore est diversifiée en espèces et groupements végétaux. La situation de transition biogéographique du territoire communal favorise le voisinage d'espèces continentales et océaniques, voire de quelques espèces montagnardes témoignant d'un passé plus froid. De nombreuses espèces sont protégées au niveau régional et au niveau national notamment la flore des zones humides et les orchidées. Localement, l'avifaune peut être particulièrement riche. Son abondance et sa diversité traduisent alors parfaitement la qualité des milieux rencontrés. Parmi ces milieux, les pâtis de Sézanne constituent un site naturel de grande qualité devenu rare au niveau régional. Au-delà de la nécessaire protection juridique de ce patrimoine, l'existence d'une protection conventionnelle par le biais du Conservatoire du Patrimoine Naturel de Champagne-Ardenne montre tout l'intérêt d'une gestion et d'un suivi des espaces les plus sensibles. A partir de ce constat, il apparaît important de protéger les zones les plus riches et les plus sensibles au sein d'un écosystème cultural particulièrement artificialisé. 2.3. ANALYSE PAYSAGERE 2.3.1. CARACTERISTIQUES PAYSAGERES Les paysages de Sézanne sont très représentatifs de la structure géomorphologique de la commune positionnée à la limite de deux grandes régions naturelles. La partie Est, appartenant à la plaine crayeuse de Champagne, se caractérise par un paysage ouvert fortement marqué par l'empreinte de l'agriculture alors que le plateau de la Brie champenoise, à l'ouest, présente un paysage moins unitaire avec alternance de forêts et d'étendues cultivées. Un élément paysager fort, la côte de l’Ile-de-France, assure la transition entre ces deux grandes entités en dessinant un vaste amphithéâtre. La diversité des paysages résulte également de l'équilibre dynamique entre paysage de grandes cultures, vignoble prestigieux, forêt et harmonie du tissu urbain. 2.3.1.1. La Champagne crayeuse Environ un tiers du territoire de Sézanne est concerné par le paysage particulier de la Champagne crayeuse. C'est essentiellement à la nature de son sol que ce terroir doit son individualité. La friabilité de la craie a en effet P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 87 déterminé une topographie "molle", constituée de collines peu élevées, comme "la Montagne de la Justice" et "la Montagne des Grottes", séparées par des vallées sèches. Le paysage de la Champagne crayeuse est depuis longtemps un paysage ouvert. Dès l’époque gallo-romaine, les forêts et savarts typiques des paysages sur craie sont remplacés par les cultures. La nudité caractéristique du paysage a toutefois pris des allures différentes selon le recul plus ou moins marqué des boisements. La dernière (r)évolution, marquée par une rationalisation de l'espace sans équivalent par son ampleur, a achevé de donner à la Champagne crayeuse son aspect actuel d’uniformité que l'agriculture moderne accentue. Le terme de paysage n'est pas volontiers utilisé pour qualifier cette grande plaine crayeuse. Effectivement, ce territoire ne présente pas les caractères paysagers généralement appréciés avec des alternances de pleins et de vides qui rythment le déplacement. L'espace semble ici totalement domestiqué par l'homme au point de devenir un outil de travail et non plus un lieu de promenade et de découverte. Admiré ou mésestimé, ce paysage ne laisse personne indifférent. Chacun s'accorde à en reconnaître l'originalité caractérisée par de vastes espaces rigoureusement ordonnancés et quelques boisements qui font figure d'événements. • Les espaces cultivés : Le paysage de la plaine est résolument investi par l'agriculture et son dépouillement confine à l'abstraction. Cette uniformisation et cette rationalisation du paysage par l'agriculture se traduisent dans la trame très régulière du parcellaire et le réseau des chemins d'exploitation. La succession des champs et de leurs aplats aux couleurs très pures dessine un vaste damier dont les contrastes sont rehaussés par la lumière incomparable des sols de craie. Ce vaste damier se pare de textures variées au gré des saisons climatiques et agronomiques. Selon le dessin des champs et leurs textures, les différentes cultures épousent les ondulations naturelles du La Champagne crayeuse P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 88 Le bois de "la Montagne de la Justice" : surface arborée au sein de la plaine crayeuse Perspective sur la côte de l'Ile-de-France depuis la R.D. 39 terrain, les accentuent ou les réduisent. Vers l'est, les espaces ne sont pas fermés et la vue peut porter très loin avec un rapport équilibré entre ciel et terre propre aux paysages de faible amplitude. La confrontation des couleurs du sol avec celles du ciel amplifie l'impression de pureté et d'immensité de ce paysage. Vers l'ouest, l’horizon est barré par la masse sombre de la côte de l'Ile-de-France dont la lecture marque nettement la transition vers la Brie champenoise. • Les surfaces arborées : Dans ce contexte de grand paysage marqué par l'horizontalité, l'élément vertical prend une dimension particulière. Eléments rares de ce paysage dédié à l’agriculture moderne, les derniers boisements prennent ainsi valeur d’exception. Trois espaces boisés remarquables ponctuent la plaine : "la Montagne des Grottes", "la Montagne de Beurre" et "la Montagne de la Justice". Ce dernier P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 89 boisement a un fort impact visuel depuis la R.N. 4. Il marque la fin d'un espace à forte unité et l'entrée dans un paysage beaucoup plus diversifié. La route nationale, qui n'a pas encore le statut de voie express dans cette partie du territoire, épouse bien les ondulations du relief et brise la monotonie de la plaine par des alignements de grands arbres. 2.3.1.2. La Brie champenoise Cette unité paysagère est délimitée à l'ouest par la vallée du Grand Morin et vient s'arrêter à l'est sur le sommet de la côte de l’Ile-de-France. La Brie champenoise, historiquement région de bois et d'élevage, tend aujourd'hui à se rapprocher des paysages "céréaliers". Toutefois, le défrichement n'y a pas atteint la même ampleur qu'en Champagne crayeuse et l'horizon est toujours fermé par des boisements de feuillus qui rappellent le passé forestier du plateau briard. Selon la nature du sol, qui peut être plus ou moins propice à la mise en culture et selon la topographie plus ou moins accentuée du plateau, la forêt tend à compartimenter l'espace et à animer l'horizon. Lorsque la topographie s’affaiblit, aux lieux-dits "Sans-Souci", "Frécul" et "la Lune", le paysage de grande culture reprend ses droits entre le ruban forestier de la vallée du Grand Morin à l'ouest et le couronnement boisé du sommet de la côte de l’Ile-deFrance à l'est. La présence de grosses fermes isolées, typiques de la Brie, introduit des éléments de diversification et d'animation qui tendent à adoucir l'espace de la grande culture. Au sud-ouest, la nature du sol est plus favorable à la forêt et le relief est plus vif. Ces caractéristiques déterminent un paysage aux ambiances encore plus diversifiées. Ainsi, le cours amont du ruisseau des Auges avec son environnement de prairies et les pâtis de Sézanne constituent des sites hauts en P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 90 P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 91 P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 92 couleurs. Cette diversité d'ambiances paysagères crée des repères et donne le sens de l'intimité indispensable aux différentes activités sociales proches de la nature. 2.3.1.3. La côte de l’Ile-de-France La côte de l’Ile-de-France, constitue le trait d'union entre la plaine crayeuse de Champagne et la Brie champenoise. Le front de côte, sinueux et finement découpé, forme un vaste amphithéâtre qui s'appuie sur la route de Broyes au nord-est et la route de Vindey au sud-ouest. Le front de côte présente un profil très marqué avec un dénivelé de près de 100 m exposé au soleil levant. La côte de l’Ile-de-France est le domaine exclusif de deux paysages étroitement associés, la forêt et le vignoble champenois. • La frange forestière : Elle souligne la partie supérieure de la cuesta tantôt en tant qu'espace individualisé (lieu-dit "les Renards") tantôt en tant que partie intégrante de massifs forestiers (Bois du Parc au nord et Bois Guillaume au sud). Comprise entre ciel et vigne, cette frange forestière permet, de par sa teinte sombre, la lecture lointaine de la cuesta. A l'échelle de Sézanne, cette frange boisée représente l'un des éléments les plus marquants dans le paysage de la commune. Elle constitue en effet un écrin de verdure et de nature pour la ville nichée au pied de la cuesta. • Le vignoble : Le paysage de versant de la cuesta favorise l’exposition de la vigne. Bien que le vignoble soit ancien, puisqu'il trouve son origine à l'époque galloromaine, sa dernière mutation paysagère est récente et date du début du XXe siècle avec le passage de la culture en foule à la culture en lignes. Les anciennes méthodes de reproduction de la vigne par marcottage donnaient au vignoble une apparence de désordre. Avec les plants greffés et les piquets équipés de fils en remplacement des traditionnels échalas, se développent la culture en lignes et la mécanisation des travaux viticoles. La stricte discipline des rangées de ceps et le soin apporté à la vigne lors de nombreuses interventions humaines (préparation du sol, opérations de taille, vendange...) ne sont pas sans rappeler l'ordre rigoureux et l'entretien minutieux des grands jardins. Si l'impératif est avant tout d'ordre économique, le dessin régulier des coteaux par un parcellaire multiple et par le réseau des chemins offre au regard une esthétique soignée visible en de nombreux points de la commune et parfois même directement depuis les quartiers d'habitation. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 93 La frange forestière de la côte de l'Ile-de-France Le vignoble des Coteaux du Sézannais Perspective depuis la R.D. 39 Au-delà de cette esthétique, le paysage de la vigne est également un P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 94 paysage culturel exprimant la prospérité économique et le renom d'un territoire délimité par la nature, les sols, le climat et le savoir-faire des hommes. 2.3.1.4. Les éléments ponctuels • Les points de vue : La situation de la commune en position de carrefour routier et les caractéristiques du relief, notamment le front de la cuesta, sont l'occasion de nombreux points de vue sur le site de Sézanne. La lecture du paysage depuis la R.D. 951 permet ainsi de découvrir la ville dans son environnement naturel avec le vignoble en premier plan et les masses boisées de la cuesta en arrière plan. Ce véritable panorama permet d'embrasser la totalité du site urbain et naturel de Sézanne. La R.D. 39 offre également de remarquables perspectives plongeantes sur le quartier de Broyes et l'Eglise Saint-Denis. La déviation de la R.N. 4, dont le profil échappe davantage au relief naturel, laisse entrevoir aux touristes de passage des vues sur l'environnement naturel de Sézanne et le paysage des coteaux ainsi que sur le paysage urbain et le centre ancien souligné par le mail des Cordeliers. • Les éléments de verticalité : La situation de Sézanne sur un replat du front de côte favorise la perception des éléments bâtis depuis les axes environnants. Dans ce contexte, tout élément vertical revêt une dimension particulière et devient le point d’accroche et l’élément de référence. Ainsi, l'église Saint-Denis prend dans ce paysage une grande importance. A l'arrivée sur Sézanne par la R.N. 4, l'église est le premier signal que l’on voit. La grande hauteur du clocher, la couleur sombre des pierres et les dimensions imposantes de l'édifice le rendent particulièrement visible. Cette élévation hautement symbolique de l'église au-dessus du bâti du centre ancien, voulue par ses concepteurs, est relativement préservée et nul élément perturbateur ne vient troubler, dans l'environnement immédiat, l'harmonie et les proportions de ce paysage qui constitue un site en lui-même. Les autres constructions qui se détachent sur l'horizon sont essentiellement situées dans la partie Sud de la commune avec notamment le silo implanté à l'intérieur de l'angle formé par les R.D. 53 et 951. La sortie Est de Sézanne par la R.N. 4 est fortement marquée par le poste électrique. Ce site à l'esthétique austère se distingue dans ce paysage d'entrée de ville par l'absence de tout aménagement paysager d'accompagnement même de faible hauteur compte tenu des contraintes propres aux lignes électriques. • Les anciennes carrières : Les sites d’extraction de matériaux de carrière sont nombreux sur le territoire communal. Les argiles et les sables très purs utilisés pour la fabrication de matériaux de construction et de produits réfractaires sont à P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 95 l'origine de plans d'eau de tailles très variables. Ces paysages "circonstanciels" témoignent de l'importance du site dans l'origine et le développement de Sézanne et rappellent qu'il n'existe pas de paysage sans histoire ni mémoire. La présence de nombreuses petites mares aux eaux sombres contribue ainsi largement à l'originalité paysagère des pâtis de Sézanne. C'est également l'existence de petits étangs entourés d'une riche végétation aquatique qui donne sa richesse au site de Larigot. Plus récente et beaucoup plus importante en superficie, la carrière au lieu-dit "Sans-Souci" possède un potentiel paysager très intéressant et en devenir constitué de grands étangs entourés de roselières et de boisements de qualité sur les rives ouest. • Le ruisseau des Auges : L'existence même de ce petit cours d'eau est intimement liée à l'histoire de Sézanne. Elle exprime le génie inventif et la maîtrise technique des habitants qui ont ainsi entrepris, dès le XIIe siècle, une vaste action d'aménagement du territoire. Le site de Sézanne présente en effet de nombreux atouts pour ses premiers habitants mais avec toutefois une contrainte majeure au développement liée à l'absence de cours d'eau. En dépit de sa petite taille, son impact paysager est loin d'être négligeable notamment à l'amont et à l'aval de Sézanne lorsqu'un mince ruban végétal souligne ses rives. Ainsi, le cours sinueux de la rivière aux lieux-dits "l'Ormelot" et "le Petit Etang" apporte un élément de respiration au sein du tissu industriel délimité par les R.D. 373 et 951. Au cœur de Sézanne, l'impact paysager du ruisseau demeure important dans les sections où les berges conservent un aspect naturel comme dans le Nord-Est de la commune, de la rue d'Epernay jusqu'à l'hôpital. Au sein d'un tissu urbain à l'apparence très minérale, la présence de l'eau vive et l'existence d'une végétation spécifique contribuent à enrichir et à diversifier le paysage. 2.3.2. CARACTERISTIQUES MORPHOLOGIQUES 2.3.2.1. Assise territoriale de la commune Située à un carrefour naturel, au contact de deux grandes régions administratives, Sézanne est un pôle urbain attractif. En tant que principale ville du sud-ouest marnais, elle remplit des fonctions de centre urbain, P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 96 P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 97 P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 98 convivial et solidaire, en tirant parti de son patrimoine et de son rôle dans l'éducation, la culture et l'action sociale. En tant que pôle économique, la commune a su créer, en pays de grande agriculture, un tissu industriel et commercial autonome et dynamique dont le développement a bénéficié de bonnes conditions d'accessibilité. On peut dire des limites communales qu'elles sont circulaires et qu'elles abritent la ville de Sézanne en leur centre sur un site bien exposé et à l'abri des intempéries. La partition générale du territoire, héritée de l'économie agricole, se répartit entre les terres du plateau autrefois exploitées pour le bois et l'élevage, le front de la cuesta, domaine de la forêt et de la vigne, et les terres de plaine. Outre le relief de la cuesta, ce sont les déviations des principales voies de communication, en particulier la R.N. 4, qui ont contribué à définir les limites de la zone urbaine et à séparer assez nettement la ville de son environnement agricole. Au sein de la zone bâtie, la lecture des différentes fonctions urbaines est aisée. Autour du noyau historique délimité par les mails et des faubourgs construits le long des principaux axes routiers, trois secteurs d'habitat se sont développés : le long de l'ancienne route de Paris et de la rue des Moulins au nord-ouest, au lieu-dit "les Petits Chiens" à l'ouest, et dans le quartier SaintPierre à l'est. Les grands équipements éducatifs et sportifs sont localisés au nord au lieu-dit "la Fontaine du Vé" alors que les activités industrielles se sont développées principalement au sud-est de part et d'autre de la R.D. 373 aux lieux-dits "la Croix-Rouge" et "le Petit Etang" et au sud de la R.D. 53. 2.3.2.2. Hiérarchie de la trame viaire Sézanne est un carrefour important de grandes voies de communication. Un réseau de voies dont les fonctions et les structures sont différentes, traverse et irrigue le territoire communal. Cette structuration du territoire par l'armature du réseau routier, qui implique une forte sensibilité en entrée de ville et de larges perspectives paysagères, est l'une des caractéristiques majeures du paysage de Sézanne. • Le réseau national : La R.N. 4 supporte un important trafic de transit (voitures particulières et poids lourds) et ses caractéristiques paysagères, notamment dans la section à 2 x 2 voies, appartiennent au vocabulaire autoroutier que ce soit au niveau de la géométrie des chaussées, du traitement des talus ou encore des accès au moyen de carrefours dénivelés. L'exigence principale étant la sécurité des usagers, cet univers fonctionnel est peu propice à la flânerie, et l'arrêt impromptu pour profiter d'un point de vue sur le paysage y est inenvisageable et d'ailleurs interdit. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 99 L'église Saint-Denis : un élément de verticalité Le réseau départemental : la R.D. 951 Le réseau viaire interne : Faubourg de Broyes L'impact de cette voie dans le paysage est important à plusieurs titres : P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 100 - les emprises de la chaussée, de ses trois échangeurs et des rétablissements latéraux de circulation déterminent une large et nette coupure uniquement franchissable aux points prévus à cet effet ; - la large courbe du tracé, semblant encercler la commune, a fortement contraint son développement ; - les protections paysagères prévues au plan d'urbanisme directeur et confirmées par le plan d'occupation des sols ont assuré l'inconstructibilité d'un large environnement de part et d'autre de la voie. Outre la préservation des habitants par rapport aux nuisances de la circulation, cette disposition a permis de préserver les abords et les perspectives sur le centre ancien anticipant ainsi sur les préoccupations de la loi du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l'environnement. • Le réseau départemental : Les R.D. 373 et 951 assurent aussi bien des trafics de transit que des trafics d'échange et les flux de circulation y sont également importants. Ces deux voies rayonnent vers le centre ancien et sont un facteur important de desserte de Sézanne. Quatre autres voies départementales, la R.D. 53, 339, 453 et 39 assurent principalement les trafics d'échange entre Sézanne et les communes voisines. Leur inscription dans le paysage se fait en douceur avec des tracés qui épousent le relief et offrent de larges vues sur Sézanne et la côte de l'Ile-de-France. On y passe d'un aménagement de rase campagne à une organisation urbaine au vocabulaire habituel : éclairage public et autres ouvrages techniques, bas-côtés plantés ou trottoirs aménagés, accès aux parcelles privées, installations de supports publicitaires et de pré-enseignes… • Le réseau interne : Dans le tissu urbain de Sézanne, le réseau des voies est dense. L'une des caractéristiques majeures de la trame viaire est le partage en deux réseaux : un réseau concentrique et un réseau rayonnant. - Le réseau concentrique : de forme ovalisante, il délimite le centre historique et matérialise le tracé des anciennes fortifications. Ces voies plantées d'un double alignement d'arbres font la particularité et le renom de Sézanne qui est souvent appelée la "Cité des mails". Elles offrent l'avantage de dissocier nettement, voire d'isoler (mails des Cordeliers et des Religieuses) les circulations piétonnes des circulations automobiles. - Le réseau rayonnant : lorsqu'elles pénètrent dans le tissu urbain, les voies du réseau départemental changent de dénomination et abandonnent les attributs classiques de la route pour acquérir ceux de la rue. Ainsi les quatre voies principales d'accès au centre ancien deviennent rue Notre-Dame, rue de Broyes, rue d'Epernay et rue de Paris pour se rejoindre au cœur de Sézanne au pied de P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 101 l'Eglise Saint-Denis, place de la République. Le traitement très urbain de ces voies, notamment à l'approche de la place de la République, contribue incontestablement au charme de la cité. Sur ce réseau de voies primaires viennent se greffer des places, placettes, rues, ruelles et impasses qui font la qualité de l'espace public. 2.3.2.3. Organisation structurelle et caractéristiques patrimoniales et architecturales des îlots urbains La ville de Sézanne se décompose en plusieurs entités urbaines ou quartiers qui se différencient par les caractéristiques du bâti et des espaces publics et par les fonctions exercées qui peuvent être multiples ou au contraire spécifiques. On distingue ainsi trois secteurs d'habitat avec le centre ancien, les faubourgs et les extensions récentes et trois secteurs à usage d'activités spécifiques. a) Le centre ancien La morphologie de la partie la plus ancienne de Sézanne garde les traces de l'époque de sa formation, elle-même conditionnée par les caractéristiques du site. Son organisation en tissu urbain dense et groupé autour de l'église Saint-Denis donne l’impression que la ville est blottie au pied de la cuesta à l'intérieur des mails qui rappellent le souvenir de l'enceinte fortifiée. Cette enceinte, haute de 8 mètres et flanquée de tours rondes ou carrées, était percée de quatre portes : la "porte Gohier", à l'extrémité de la rue L. Jolly, la "porte Notre-Dame", à l'extrémité de la rue Bouvier-Sassot, la "porte de la Juiverie", à l'extrémité de la rue de la Juiverie et la "porte de Broyes", à l'extrémité de la rue de la Halle. A côté de ces portes équipées de ponts-levis, deux poternes permettaient le passage des piétons : la "poterne de la Gardielle ou Saint-Nicolas", à l'extrémité de la rue du Capitaine Faucon et la "poterne Monjardin ou du Pied de Cane" à l'extrémité de la rue de l'Hôtel de Ville. Outre les mails, des traces de ces constructions défensives sont encore visibles comme l'une des tours défendant "la poterne du Pied de Cane" et l'une des tours défendant la "porte de la Juiverie". Le centre ancien est caractérisé par un parcellaire étroit, une occupation du sol très dense et un bâti composé de maisons accolées dont les orientations variées rappellent la nécessité de tirer parti d'un espace limité et d'une assiette foncière plus ou moins plane. Les maisons forment de petits îlots séparés par des placettes, des rues et des ruelles parfois très étroites. La complexité des formes urbaines s'explique par la variété des espaces et leur imbrication. Les constructions anciennes sont exclusivement représentatives de la Brie en ce qui concerne les matériaux employés et plus largement de l'Ouest champenois avec des toitures qui ont conservé les fortes pentes des couvertures P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 102 en chaume. Après l'incendie de 1632, les matériaux de construction ont largement fait appel aux roches de la Brie champenoise telles que la meulière et ponctuellement le grès ainsi qu'aux limons, sables et argiles du plateau briard et de la cuesta pour la fabrication des tuiles plates, de briques et d'enduits. La brique est utilisée pour le décor en façade avec un souci de composition rarement égalé dans d'autres communes de la Brie champenoise. La brique est ainsi employée pour l'encadrement des ouvertures, en chaînages d'angle ou verticaux, en bandeaux et corniches et pour les cheminées qui sont souvent de dimensions imposantes. L'opposition harmonieuse des couleurs entre la brique et l'enduit et parfois la meulière ou le grès en soubassement marque l'identité du bâti de Sézanne. L'ensemble présente une variété de couleurs et de tons plutôt soutenus avec des saturations moyennes et une luminosité assez faible. Les maisons aux volumes élancés s'élèvent sur deux ou trois niveaux pleins et un niveau avec combles éclairé par des lucarnes. Les toitures sont couvertes de tuiles plates et sont à deux versants simples ou à quatre eaux avec des demi-croupes en pignon. Les baies sont plus hautes que larges et de nombreux volets persiennés en bois rythment les façades. b) Les faubourgs L'existence de voies de communication reliant Sézanne aux autres villes du département a permis le développement d'une structure urbaine appuyée sur ce réseau de voies primaires. Après la ville intra-muros, le Faubourg de Broyes, le Faubourg Gohier et le Faubourg Notre-Dame sont les trois quartiers les plus anciens. L'homogénéité de ces quartiers anciens a été relativement bien préservée et en particulier celle du Faubourg Notre-Dame dont l'artère principale constitue l'épine dorsale du commerce traditionnel de Sézanne. En revanche, le percement du Faubourg Gohier par la rue Parisot-Dufour et par la rue de Paris a été néfaste à l’unité du quartier. Le Faubourg de Broyes a également été menacé pendant l'application du plan Marcot qui s'est traduit par la dégradation des constructions concernées ou proches du tracé de la "pénétrante urbaine" devant relier la route d'Epernay à la route de FèreChampenoise. Dans ces quartiers, l'emprise au sol des constructions représente moins de 50 % de la surface au sol. Cette faible occupation se traduit par des îlots au périmètre assez important et des cœurs d'îlots pouvant comporter de grandes superficies en jardin notamment dans le Faubourg de Broyes où l'emprise au sol des constructions est de 20 %. Le parcellaire est généralement étroit avec des profondeurs parfois importantes en particulier dans le Faubourg Notre-Dame. Le bâti présente globalement des caractéristiques identiques à celles du centre ancien avec toutefois des dimensions généralement moindres et un décor des façades plus simple en raison du statut social des premiers habitants des faubourgs : ouvriers, artisans, exploitants agricoles… Les bâtiments sont jointifs sur la rue et comprennent généralement un ou deux niveaux pleins et des P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 103 combles. Les lucarnes interrompant la pente du toit sont nombreuses ainsi que les cheminées. Une partie du bâti est composée d'anciens corps de fermes. L'implantation des fermes repose sur le besoin d'espace lié à l'activité maraîchère, agricole ou viticole. Les dispositions initiales des bâtiments correspondent à des plans types d'organisation avec le corps de logis installé sur rue et un porche desservant une cour intérieure entourée par le reste des bâtiments d'exploitation agricole. Cette typologie donne tout son sens à l'organisation des espaces bâtis et non bâtis. Dans ce cas, la distribution fédère l'institution et instaure par là même une hiérarchie spatiale de qualité. Les entrées charretières et piétonnes de ces fermes participent à la composition de la façade grâce à l'emploi de la brique en décor. c) Les extensions récentes A cette typologie de base, sont venus se greffer des quartiers à l’organisation contemporaine, où l'occupation dominante est l’habitat individuel avec toutefois plusieurs îlots de logement collectif. La trame viaire et le parcellaire y sont plus réguliers que dans les parties les plus anciennes de la commune. On ne citera que quelques-uns de ces quartiers pour marquer les différences de morphologie. • Au sud-ouest : les Raimbaults, les Petits Chiens et les Sablons : Ces quartiers sont représentatifs de l'habitat pavillonnaire. L’urbanisation s'est faite parallèlement aux coteaux viticoles. Le vignoble entre d'ailleurs en contact direct avec l'habitat et devient lieu de promenade. Cette proximité ainsi que la présence de vergers et de jardins aux lieux-dits "les Sacs à Vin" et au sud des "Raimbaults" compensent l'absence d'espaces publics propres au quartier. Le centre ancien : la place de la Halle P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 104 Le centre ancien : la place de la République Le Faubourg de Broyes : la rue de Châlons Les constructions sont, dans la grande majorité des cas, implantées au centre des parcelles ou accolées sur l'une des limites. La densité d'occupation est faible et laisse une large part aux jardins d'agrément. Les habitations sont à un ou deux niveaux avec des façades peu diversifiées réalisées en béton ou en parpaings recouverts d’enduits. Il y a peu d’architectures d’accompagnement et peu de jeux de matériaux. Les toitures ont des pentes moins importantes que celles des constructions anciennes et sont le plus souvent couvertes de tuiles mécaniques. L’ensemble présente une variété de couleurs et de tons plutôt clairs nettement plus perceptibles dans le paysage que les tons ocres de la partie ancienne de Sézanne. • Au nord-ouest : la Cité Saint-Hubert, la Résidence des Moulins, le Clos Martin, la Résidence des Belles Dames et la Résidence de Vauchamps : Le premier quartier, réalisé à l'initiative de l'entreprise BB GR, se distingue par son implantation contre le talus du lieu-dit "le Paradis" et la plus grande ancienneté de ses constructions. La "Résidence des Moulins" est un P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 105 lotissement de 35 pavillons construits au début des années 1970 avec une composition urbaine spécifique, liée en grande partie à un relief marqué, caractérisée par l'implantation des constructions en retrait des limites séparatives et un fort recul par rapport aux voies pour les nombreuses parcelles d'angle. Les trois derniers quartiers sont des zones d'habitat représentatives de trois types de tissu urbain avec des logements en bande, des maisons jumelées et des pavillons individuels. La logique d'implantation du bâti n'est pas organisée par rapport à la rue mais en fonction de la parcelle, ce qui dégage des vues portant alternativement sur les façades et les pignons des maisons. Les parcelles sont souvent plus régulières mais aussi plus réduites en surface et la trame viaire s'y organise parfois sous forme de rues se retournant sur ellesmêmes et de placettes en impasse. • A l'est : la Z.A.C. Saint-Pierre : C’est la zone d’extension d’habitat la plus récente et la plus importante avec 746 logements dont 58 % de logements collectifs. Réalisée dans le cadre d'une procédure de zone d'aménagement concerté disposant de son propre plan d'aménagement de zone, elle témoigne d’une volonté d’organisation fonctionnelle et d’homogénéité dans la typologie de l’habitat, la distribution des voies d'accès et de desserte, la réalisation des espaces verts publics et l'implantation des équipements publics. Cette Z.A.C., composée pour partie d'habitat pavillonnaire individuel, est organisée autour d'une zone d’habitat collectif de hauteur R+3 à R+4. Les bâtiments étant construits sur un point haut de la commune, le regard porte au loin sur le centre ancien. Elle comporte des espaces verts largement dégagés et bien entretenus. Le Faubourg de Broyes : rue d'Epernay P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 106 Les extensions récentes : lieu-dit "les Petits Chiens" Les extensions récentes : lieu-dit "les Sablons" La Z.A.C. Saint-Pierre depuis le chemin rural dit des "Vieux-Fossés" P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 107 Les secteurs d'activités : BB GR Les secteurs d'activités : la zone industrielle : lieu-dit "la Croix Rouge" d) Les secteurs d'activités A côté du centre et des faubourgs caractérisés par une mixité des fonctions associant habitat, commerces, services et équipements publics, plusieurs quartiers se distinguent par des fonctions spécifiques et dont l'origine résulte d'une volonté récente et collective d'aménager l'espace selon des critères fonctionnels. Entre ces situations opposées, des îlots de superficie importante et d'origine ancienne, contribuent à équilibrer les fonctions urbaines. L'hôpital de Sézanne et le site industriel de BB GR sont représentatifs de cette dernière typologie. • L'hôpital et le site de BB GR : Ces deux îlots sont situés pratiquement à la même latitude : l'un à l'ouest, le site de BB GR et l'autre, l'hôpital de Sézanne, à l'est. Tous deux marquent fortement de leur empreinte le tissu urbain environnant. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 108 L'hôpital, implanté sur une vaste parcelle enclose de hauts murs, réunit sur le même site des éléments du patrimoine historique de Sézanne, des constructions récentes et un espace boisé qui l'isole visuellement de la Z.A.C. Saint-Pierre. Le site de BB GR, réparti sur deux îlots séparés par des voies, se caractérise par des bâtiments aux formes très géométriques et à l'architecture plutôt massive que renforce encore la teinte claire des peintures et revêtements extérieurs. Niché dans un petit repli de la cuesta entre la "Résidence des Moulins" et le site de BB GR, le stade Saint-Hubert apporte au quartier un élément de diversité et de transition vers la nature toute proche. • La zone d'équipements éducatifs et sportifs de "la Fontaine du Vé" : Située au nord entre la R.N. 4 et le mail des Cordeliers, cette plaine est entièrement occupée par le stade, la piscine couverte et la cité scolaire. Le stade offre la vision d'un espace vert complètement dégagé ce qui permet de protéger les perspectives vers le centre ancien de Sézanne et de mettre en valeur le noyau historique dominé par l'église Saint-Denis. Cet espace libre tranche avec la densité des constructions de la cité scolaire. La rénovation de cette cité permettra d'améliorer la fonctionnalité et l'esthétique des bâtiments. • La zone industrielle : Située au sud-est, cette vaste zone est composée d'un secteur essentiellement occupé par des activités industrielles au lieu-dit "la CroixRouge", d'un secteur accueillant des activités commerciales, artisanales et de services au lieu-dit "le Petit Etang" et enfin d'un secteur partiellement aménagé et en cours de commercialisation, "l'Ormelot". Cette zone d'activités est irriguée par les R.D. 373, 53 et 951 et conserve l'atout d'une desserte ferroviaire. Un traitement global et cohérent de qualité, reflet de l'identité et du dynamisme de Sézanne, a déjà été mis en œuvre dans le secteur de "la CroixRouge". De grandes industries fortes consommatrices d'espace se sont implantées et ont consenti un réel effort d'intégration paysagère des constructions grâce au traitement végétal des marges de recul le long de la R.D. 373. L'aménagement paysager du rond-point dit de "Retortat" et des abords de la R.D. 373, avec une bande engazonnée et plantée d'arbres d'un côté et une allée piétonne séparée de la route par une bande engazonnée de l'autre côté, donne une image soignée et attractive en entrée de ville. L'aménagement du secteur de "l'Ormelot" doit contribuer à relier le tissu industriel établi le long de la R.D. 53 et celui développé de part et d'autre de la R.D. 373. La présence du ruisseau des Auges et d'un bras annexe, associée à une végétation des rives parfois importante, constitue un atout paysager à préserver et à mettre en valeur. 2.3.2.4. Composition des espaces publics a) Les mails P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 109 Les mails ont été créés de 1784 à 1786 à l'emplacement des fortifications de Sézanne. Le terme de "mails" désigne à l’origine un instrument de jeu, le maillet, puis un jeu, le mail, pratiqué sous le couvert des alignements qui bordent les chemins et allées. Il devient ensuite le lieu du jeu en même temps qu’il définit une forme paysagère correspondant à ses règles. Les mails sont peut-être les premiers projets végétaux conçus et réalisés pour le divertissement des habitants des villes. Aujourd'hui, le mail est un espace géométrique planté de lignes régulières dont la surface, hormis les troncs, est entièrement dégagée. Ces avenues plantées d'arbres aux essences et aux ports différents, mêlant feuillus et résineux, forment une ceinture verte délimitant le centre historique et participent au pittoresque de la ville et à la qualité du cadre de vie. Les mails constituent un lieu de promenade ombragé de première importance ainsi qu'un lieu privilégié de découverte du patrimoine et de l'environnement de Sézanne notamment depuis les mails des Cordeliers et des Religieuses. Isolés de la circulation, ces deux mails ont échappé à la pression automobile et au besoin de stationnement qui tend à devenir envahissant au niveau des mails de Marseille, de Provence, du Mont-Blanc et surtout des Acacias. b) La place du Champ-Benoist C'est le second espace public de grande importance au centre de Sézanne après les mails. Située au sud du mail du Mont-Blanc, cette place constitue un espace de vacuité au cœur de Sézanne et le lieu privilégié des grands rassemblements de population et des événements festifs qui peuvent tirer parti de sa forme quasi rectangulaire, de sa superficie (un peu plus de 1,1 ha) et de son accessibilité. Elle est fermée sur l'un de ses côtés par un alignement de bâtiments scolaires plus récents que le bâti traditionnel mais d'aspect identique dans les hauteurs, la modénature et les percements. Les plantations de la place participent à la composition et à l'esthétique d'ensemble et déterminent des espaces cohérents propices aux différents usages. 2.3.3. BILAN DE L’ANALYSE PAYSAGERE Les paysages de Sézanne traduisent une prédisposition naturelle du territoire à une valorisation socio-économique diversifiée, gage d'un fonctionnement dynamique et d'animation. L'ensemble des facteurs géographiques et historiques a contribué à singulariser la physionomie de Sézanne et à en faire un ensemble urbain homogène qui compte les constructions les plus représentatives de la Brie champenoise et présente un rapport avec son environnement naturel empreint d'harmonie. Avec la diversité des paysages naturels, liée à la variété des sols et des expositions, c'est avant tout l'intégration du tissu urbain aux caractéristiques géomorphologiques du site qui fait l'attrait de la cité et la distingue des autres villes de Champagne où la transformation du paysage agraire s'est accompagnée d'une perte des repères, des échelles et des transitions entre P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 110 espace construit et espace libre. Cette qualité des espaces et des ambiances paysagères contribue pour une large part à l'attractivité de la commune et constitue également un facteur déterminant de bonne intégration sociale. Les atouts paysagers de Sézanne et notamment la richesse et le bon état de préservation du patrimoine bâti, la qualité des espaces publics et l'existence d'un environnement forestier idéalement réparti sur le pourtour de la côte de l'Ile-de-France impliquent donc un traitement soigné du tissu urbain, la conservation des espaces boisés ainsi que la prise en compte des perspectives et des vues à souligner ou à protéger. 2.4. AUTRES ELEMENTS DU PATRIMOINE La qualité du paysage de Sézanne résulte de la conjugaison harmonieuse entre un patrimoine bâti de qualité, un monument classé qui constitue un point d'attraction visuelle majeur et un environnement naturel qui joue le rôle d'écrin mettant en valeur ce joyau médiéval. Le mail de Provence P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 111 La place du Champ-Benoist Le mail des Cordeliers 2.4.1. SITES ET MONUMENTS Selon la convention pour la sauvegarde du patrimoine architectural européen de Grenade du 3 octobre 1985 approuvée par la loi 86-1298 du 23 décembre 1986, le patrimoine architectural comprend : - les monuments, c'est-à-dire toutes les réalisations particulièrement remarquables en raison de leur intérêt historique, archéologique, artistique, scientifique, social ou technique, y compris les installations ou les éléments décoratifs faisant partie intégrante de ces réalisations ; - les ensembles architecturaux correspondant aux groupements homogènes de constructions urbaines ou rurales remarquables par leur intérêt historique, archéologique, artistique, scientifique, social ou technique et suffisamment cohérents pour faire l'objet P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 112 d'une délimitation topographique ; - les sites qui sont des œuvres combinées de l'homme et de la nature, partiellement construites et constituant des espaces suffisamment caractéristiques et homogènes pour faire l'objet d'une délimitation topographique, remarquables par leur intérêt historique, archéologique, artistique, scientifique, social ou technique. a) Monuments historiques classés ou inscrits en application de la loi du 31 décembre 1913 Conséquence directe d'une histoire riche en événements, Sézanne possède un patrimoine diversifié. Parmi les fleurons de ce patrimoine on peut notamment citer les monuments suivants. • L'église Saint-Denis : Saint-Julien a été la première église de Sézanne. Elle dépend du couvent Saint-Julien dont les moines bénédictins se sont installés à Sézanne en 1081 et est réservée à l'usage des religieux. C'est à la demande de la population qu'est construite la partie paroissiale placée sous le vocable de Saint-Denis. Très abîmée par l'incendie de 1632, l'église Saint-Julien s'effondre en partie en 1800 et est démolie. La construction de Saint-Denis débute en 1521 et s'étale sur près de 60 ans. En 1547, on achève les voûtes. Les vitraux ont été posés de 1547 à 1550 et la tour en façade, qui domine la ville de ses 42,60 m, est terminée en 1582. De style gothique flamboyant avec sa tour de style Renaissance, elle est longue de 34 m et large de 23 m avec une hauteur sous voûte de 18,50 m. A l'extérieur, outre sa tour carrée de grès taillé, on remarque les échoppes qui se nichent entre les piliers de la place de la République, le portail de l'entrée principale sur la place du Puits Doré et le portail sud donnant sur la place de la République et sur lequel est représentée la vie de Saint-Denis. • La Halle : Construite sur le modèle des pavillons de Baltard, elle est érigée en 1892 grâce à un don du Docteur Huguier, médecin d'origine Sézannaise. Elle accueille désormais des manifestations culturelles et commerciales. • Le Cadran solaire : Réalisé en 1783, il occupe pratiquement tout un mur d'une belle maison bourgeoise située rue de la Juiverie non loin de la Halle et comporte cette épître d'Horace : "A quelqu'heure que les dieux t'envoient le bonheur, reçois-le avec gratitude". • La chapelle de l'hôpital : L'incendie de 1632 ayant causé de grands dommages au couvent des Récollets, le frère Luc, élève de Poussin et peintre du Roi, fut envoyé à Sézanne pour sauver l'édifice d'un désastre complet. Entre 1672 et 1675, le peintre P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 113 séjourne à de nombreuses reprises à Sézanne et participe à la remise en état et à l'agrandissement du couvent. Il ne se contente pas de veiller à la seule ornementation picturale et agit également en architecte-décorateur en donnant les plans de la nouvelle chapelle et de son maître-autel. Plusieurs de ces monuments sont classés ou inscrits au titre de la loi du 31.12.1913 : - l'église Saint-Denis (monument classé en date du 11 février 1911), - le Puits Doré devant le portail ouest de l'église Saint-Denis (monument classé en date du 11 mars 1911), - les façades et toitures du 3, place du Champ-Benoist (monument inscrit en date du 9 octobre 1979), - la Halle, particulièrement les façades, couvertures et l'ensemble de l'ossature métallique (monument inscrit en date du 20 mai 1988). b) Les sites classés ou inscrits en application de la loi du 2 mai 1930 Sézanne possède également plusieurs sites classés ou inscrits au titre de la loi du 2 mai 1930 : • Les mails (site classé en date du 13 avril 1943) : Les mails de Sézanne s'étendent à l'emplacement des anciens remparts et fossés détruits et comblés après la Révolution. Tout à la fois écrin, limite et élément de liaison, les mails confortent l'identité et la perception du centre historique. Monument historique : la Halle P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 114 Monument historique : l'église Saint-Denis Site classé : les mails de Sézanne Chaque mail possède un nom emprunté à l'histoire locale. Le mail des Cordeliers doit son nom au Couvent des Cordeliers (c'est-à-dire des Franciscains) créé en 1224 sur le Champ-Benoist puis autorisé une trentaine d'années plus tard à se rapprocher de la ville en contrebas des remparts. Le mail des Religieuses doit son nom au couvent de bénédictines de l'Abbaye Royale de Notre-Dame des Bois de Sézanne installé en 1629 à l'emplacement de l'actuel Centre des Impôts. Les mails de Marseille, de Provence et du MontBlanc tirent leurs noms des lieux d'origine de délégations de gardes nationaux envoyées à Sézanne pendant la période révolutionnaire. L'origine du nom du mail des Acacias n'est en revanche pas établie. • Le centre ancien (site inscrit en date du 20 mai 1983) : Au XVIIe siècle, le bâti sézannais est essentiellement fait de maisons en pans de bois et torchis couvertes de chaumes. Après l'incendie de 1632, la P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 115 reconstruction met à profit les ressources en argile et les matériaux fabriqués par les tuileries et briqueteries. Epargnée par les deux guerres mondiales, Sézanne conserve son plan du Moyen-Age et la quasi totalité de son habitat des XVIIe et XVIIIe siècles. Cette unité de construction du centre reflète aujourd'hui son originalité et n'engendre aucune monotonie grâce au charme des ruelles, à la convivialité des espaces publics et au décor des façades. Le choix du périmètre pour l'inscription sur l'inventaire des sites du département comportait deux variantes. La première englobait la totalité du centre avec les extensions du XIXe siècle (Faubourgs de Broyes, Gohier et NotreDame). La seconde proposition ne retenait que les limites du centre historique s'appuyant sur les anciens remparts et la place du Champ-Benoist. Ce dernier périmètre, d'une superficie d'environ 15 ha, fut retenu par la Ville de Sézanne car l'objectif majeur de la protection du site était de montrer la cohérence et l'unité de la ville "intra-muros". 2.4.2. PATRIMOINE ARCHEOLOGIQUE a) Intérêt du patrimoine archéologique Sont considérés comme éléments du patrimoine archéologique tous les vestiges, biens et autres traces de l'existence de l'humanité dans le passé, dont à la fois : - la sauvegarde et l'étude permettent de retracer le développement de l'histoire de l'humanité et de sa relation avec l'environnement naturel ; - les principaux moyens d'information sont constitués par des fouilles ou des découvertes, ainsi que par d'autres méthodes de recherche concernant l'humanité et son environnement. L'archéologie s'attache à reconstituer l'histoire de l'humanité, des origines à nos jours, à partir des vestiges qui en subsistent. Elle est fondée sur l'étude des traces laissées dans le sol par les occupations humaines successives et dont l'accumulation peut traduire des siècles, voire des millénaires. Si les documents écrits conservés dans les dépôts d'archives se multiplient à partir du XIVe siècle et permettent une approche historique relativement satisfaisante, en revanche ils sont pratiquement absents pour les siècles antérieurs pour lesquels les vestiges archéologiques constituent la seule source d'information. Or, ces vestiges sont directement menacés par les travaux d'aménagement de toutes natures affectant le sous-sol et, en particulier, les constructions comportant des fondations profondes, les affouillements, les extractions de matériaux, etc. b) Localisation des sites archéologiques P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 116 Le territoire de la commune de Sézanne est riche en vestiges archéologiques de toutes époques. Six sites archéologiques ont été localisés mais il convient de rappeler que la "carte archéologique" est par nature un document incomplet et évolutif : - de l’âge du Bronze, au lieu-dit de "Retortat" ; - du néolithique, au lieu-dit "le Plateau de Sans-Souci" ; - de la protohistoire, au lieu-dit "l'Ormelot" ; - du gallo-romain, au lieu-dit "les Grands Moignants" ; - du Moyen-Age dans le centre historique et au lieu-dit "la Ferme de Sans-Souci". 2.5. RISQUES ET NUISANCES Au-delà de la nécessaire prise en compte des ressources naturelles et des paysages, les préoccupations du Plan d’Occupation des Sols en matière d’environnement concernent également la prévention des risques naturels pouvant résulter de l'aléa de glissement de terrain ainsi que les risques et nuisances résultant de l’exercice d’activités humaines. 2.5.1. RISQUES DE GLISSEMENT DE TERRAIN Quel que soit le phénomène naturel considéré, le risque se définit comme le résultat du croisement d'un aléa et d'une vulnérabilité. L'aléa correspond au phénomène naturel caractérisé par son intensité et la vulnérabilité correspond à la sensibilité socio-économique de l'occupation des sols. Les glissements de terrain correspondent au déplacement d'une masse de terrains meubles ou rocheux au long d'une surface de rupture. Dans le cas de glissements "rotationnels", qui peuvent être observés dans la région, la surface de glissement est plus ou moins circulaire. Le mouvement se caractérise en général par l'existence d'une zone de départ nette et par un bourrelet frontal plus ou moins marqué. Ces désordres, qui se manifestent dans les terrains superficiels (0-10 mètres de profondeur), supposent une certaine intervention de l'eau qui, le long du plan de rupture, humecte des roches imperméables et plastiques, ce qui rend cette surface glissante. Lors d'un phénomène de glissement de terrain, les volumes de matériaux mis en jeu sont extrêmement variables. La vitesse de déplacement de la masse glissée est généralement lente (quelques centimètres à quelques décimètres par an), avec des accélérations liées le plus souvent aux mauvaises conditions météorologiques. En phase de glissement proprement dite, les vitesses peuvent atteindre plusieurs dizaines de mètres par jour. Le glissement de terrain est un mouvement naturel qui permet de P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 117 rétablir un équilibre sur un versant. Ainsi, l'érosion de la côte de l'Ile-de-France se traduit naturellement par des glissements de terrain qui naissent sur le haut de la cuesta où affleurent des calcaires, argiles et marnes d'âge tertiaire. La commune de Sézanne comporte des secteurs qui recoupent les zones géologiques tertiaires susceptibles de glisser en raison de l'alternance de couches sablo-marneuses et de calcaire dur diaclasé. Plusieurs paramètres sont essentiels au déclenchement d'un glissement de terrain : - La pente des versants : l'attraction terrestre exercée sur les roches étant le moteur principal des glissements, plus la pente est forte et plus l'aléa de glissement est intense. Or il est fréquent de trouver des pentes fortes dans le vignoble champenois. - La propension des roches à glisser : la granulométrie, la teneur en argile des roches, la présence ou non d'argiles gonflantes confèrent aux roches une aptitude plus ou moins grande à se désolidariser ou à fluer. Ainsi, la craie est une roche relativement cohérente et perméable donc peu disposée à être affectée par les glissements de terrain. Par contre les argiles et marnes sont toutes des roches de faible cohésion et de forte imperméabilité et donc très sensibles au glissement de terrain. De plus, ces roches sont surplombées par les argiles à meulière qui fournissent, à partir P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 118 P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 119 P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 120 des bords du plateau, une partie des blocs et de la matrice des coulées. - L'action des eaux souterraines : tous les mouvements de terrain sont liés à la présence d'eau (écoulement de nappes d'eau souterraines sur le versant). Si le moteur de ce mouvement est toujours la pesanteur, l'eau joue un rôle important par mise en pression de roche mal cimentée et gonflement de certaines argiles aptes à capter l'eau. - Les conditions climatiques : l'accumulation de circonstances particulières, notamment de périodes de sécheresse, qui favorisent la formation de fentes de dessiccation, suivies de précipitations intenses, est un facteur déclenchant. - Les activités humaines : l'intensification de la culture du vignoble peut constituer un facteur aggravant lorsqu'il y a intervention de gros engins de chantier qui modifient les conditions naturelles originelles (défrichement d'espaces boisés en haut de versant, modification de la valeur des pentes, organisation individuelle du drainage favorisant le ruissellement, apports de terre qui remettent en pression les nappes…). C'est dans ce contexte que le Bureau de Recherches Géologiques et Minières a entrepris de cartographier en 1992 l'aléa de glissement de terrain dans la Marne selon quatre classes : faible, modéré, fort, très fort. La détermination du niveau de l'aléa résulte de la combinaison de plusieurs critères, dont le classement des roches selon leur susceptibilité croissante au glissement, la multiplication de la pente des versants par la susceptibilité des terrains au glissement, et la multiplication de ce résultat par deux dans les zones d'émergence potentielle de sources. La cartographie de cet aléa met en évidence la soumission du vignoble sézannais à l'aléa de glissement de terrain notamment dans la partie sud-ouest du territoire communal. Toutefois, l'aléa très fort ne concerne que 4,25 ha soit moins de 0,2 % de la superficie du territoire communal et aucune zone bâtie n'est exposée à ce niveau d'aléa. 2.5.2. RISQUES TECHNOLOGIQUES La loi du 19 juillet 1976 relative aux installations classées pour la protection de l'environnement et son décret d'application modifié du 21 septembre 1977 organisent le contrôle de l'Etat sur toutes les installations pouvant engendrer des pollutions, des dangers ou des inconvénients pour l'environnement. Par installations classées, on entend : les usines, ateliers, dépôts, chantiers, carrières ainsi que toutes les installations fixes exploitées ou détenues par une personne physique ou morale, publique ou privée, qui peuvent être sources de nuisances ou de risques pour la santé, la sécurité, la salubrité publique, la commodité du voisinage, ainsi que pour l'agriculture, P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 121 l'environnement, la protection de la nature et la conservation des patrimoines. Ces installations sont définies dans une nomenclature établie par décret en Conseil d'Etat. Cette nomenclature détermine les installations qui relèvent des procédures de déclaration ou d'autorisation selon la gravité des dangers et inconvénients qu'elles présentent. L'autorisation ou la déclaration et le permis de construire sont accordés en vertu de législations distinctes. L'article R. 421-3-2 du code de l'urbanisme prévoit cependant une coordination entre les deux procédures pour limiter le risque que l'une des deux autorisations soit accordée et l'autre refusée. Au titre de la législation sur les installations classées pour la protection de l'environnement, 40 installations sont classées à Sézanne dont 33 sont soumises à déclaration et 7 à autorisation. 2.5.3. SOURCES DE NUISANCES Les nuisances de toutes sortes sont le corollaire du développement urbain. Cependant, même si certaines paraissent inévitables, la qualité de vie des citoyens et l'attractivité de la commune passent par la maîtrise et la gestion de ces nuisances. 2.5.3.1. Nuisances sonores Le bruit est l'une des premières nuisances ressenties par les habitants des zones urbaines qui supportent ainsi la contrepartie du nombre et de l'importance des infrastructures routières. Pour l'individu, les conséquences sur la santé du bruit dû aux infrastructures peuvent se manifester par des effets physiologiques (modification des rythmes cardiaques et respiratoires) qui permettent de caractériser le bruit comme un facteur de stress. En milieu urbain, les sources de bruit peuvent être nombreuses. Les principales sont liées aux transports terrestres et aux activités économiques. Elles peuvent occasionner une gêne permanente. D'autres sources telles que l'entretien de la voirie et des espaces publics, les équipements sportifs et scolaires, les manifestations publiques (sportives, culturelles, fêtes foraines…) peuvent provoquer des désagréments ponctuels. Enfin, les activités des ménages (jardinage, bricolage…) constituent un facteur de bruit non négligeable. La commune de Sézanne est riveraine d'un grand axe routier particulièrement bruyant, la R.N. 4. Des comptages effectués sur la R.N. 4 dans les deux sens en 1998 entre Sézanne et Fère-Champenoise donnent 13 740 véhicules/j dont 32 % de poids lourds. Toutefois, cet axe est pour partie réalisé en déblai et peu de constructions ont été autorisées à proximité de l'ouvrage en application des différents plans d'urbanisme. La R.D. 951, qui délimite les zones d'activités de la commune au sud-est, supportait en 1998 un trafic de 4 395 véhicules/j dont près de 15 % de poids lourds. La commune de Sézanne est également traversée par quatre routes P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 122 départementales. Dans sa section comprise entre le carrefour de "Retortat" et la gare S.N.C.F., c'est-à-dire en plein cœur de la zone d'activités, la R.D. 373 a un trafic proche de 5 000 véhicules/j (4 673 véhicules/j en 1998 dont 10 % de poids lourds). La R.D. 53, qui dessert un tissu plus urbain, approche les 3 000 véhicules/j. Les nuisances sonores dues aux infrastructures routières sont liées notamment au nombre et à la vitesse de circulation des véhicules dont les poids lourds. Par ailleurs, la géométrie des voies (pente, profil en travers, largeur de chaussée, carrefours...), les caractéristiques du tissu urbain environnant (densité et hauteur des bâtiments, tissu ouvert ou fermé...), la circulation (fluide ou pulsée) sont autant de facteurs pouvant intensifier ces nuisances acoustiques. 2.5.3.2. Pollution atmosphérique a) Origine des pollutions et effets sur la santé et l'environnement Un adulte respire en moyenne un volume de 20 m3 par jour et inhale donc 15 000 fois par jour un mélange gazeux de composition variable et plus ou moins chargé de polluants. La pollution atmosphérique peut être définie comme tout changement de la composition chimique de l'atmosphère susceptible d'entraîner une gêne ou un effet nocif sur l'homme et l'environnement. Certaines pollutions ont une origine naturelle (éruption volcanique...) mais la dégradation de la qualité de l'air résulte en majorité des activités humaines. Sept principaux polluants sont notamment mesurés par les organismes chargés du suivi de la qualité de l'air : - Le dioxyde de soufre (SO2), résulte essentiellement de la combustion des énergies fossiles (charbon, fioul, gazole...) et de procédés industriels. C'est un gaz irritant des voies respiratoires qui contribue également au phénomène des pluies acides. - Les particules en suspension proviennent d'activités industrielles (sidérurgie, cimenterie, manutention de pondéreux...) et de la circulation automobile qui est responsable des "particules fines". Ces dernières peuvent avoir des propriétés cancérigènes. - Les oxydes d'azote (NOX). Le monoxyde d'azote (NO) et le dioxyde d'azote (NO2) sont principalement émis par les véhicules (60 %) et les installations de combustion. C'est un gaz très irritant des voies respiratoires chez les personnes sensibles et les enfants. Il contribue au phénomène des pluies acides et à la formation d'ozone troposphérique (dans les basses couches de l'atmosphère). - Les composés organiques volatils (COV) proviennent de la circulation, des procédés industriels mais aussi des zones cultivées et du milieu naturel. Les effets sur la santé vont de l'irritation jusqu'à des implications dans certains cancers (notamment le benzène). Ils jouent également un rôle dans la P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 123 formation d'ozone. - L'ozone (O3) est un polluant secondaire qui résulte de la transformation photochimique de certains polluants primaires (NOX et COV) sous l'action des rayonnements ultraviolets. Cette pollution augmente régulièrement depuis le début du XXe siècle avec des pointes de plus en plus fréquentes en été et dans les zones urbaines et périurbaines. L'ozone peut provoquer une altération pulmonaire et des irritations oculaires. Elle a également un effet néfaste sur la végétation. - Le monoxyde de carbone (CO) provient de la combustion incomplète des combustibles et carburants. Il se fixe à la place de l'oxygène sur l'hémoglobine du sang affectant ainsi le système nerveux et cardio-vasculaire. - Le plomb a été employé pendant longtemps comme agent antidétonant dans les essences. Ce toxique neurologique est en régression avec l'utilisation croissante de l'essence sans plomb. D'autres métaux lourds (cadmium, mercure...) peuvent également être véhiculés par l'atmosphère ainsi que certains pesticides employés dans l'agriculture. b) Surveillance de la qualité de l'air Depuis 1980, la qualité de l'air ambiant fait l'objet d'une réglementation au niveau de la communauté européenne. Par ailleurs, la loi du 30 décembre 1996 sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie organise la surveillance de la qualité de l'air avec le concours des collectivités territoriales. Un dispositif de surveillance doit être mis en place au 1er janvier 2000 sur l'ensemble du territoire national. Pour atteindre cet objectif, la loi a instauré un système de planification de la qualité de l'air organisé autour des Plans de Protection de l'Atmosphère (obligatoires pour les agglomérations de plus de 250 000 habitants), des Plans de Déplacements Urbains (obligatoires dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants) et du Plan Régional pour la Qualité de l'Air (P.R.Q.A.). Etabli pour une durée de cinq ans par une commission présidée par le préfet de région, le P.R.Q.A. s'appuie sur un inventaire des émissions polluantes et une évaluation de la qualité de l'air pour fixer des orientations visant à prévenir et à réduire la pollution atmosphérique. Les orientations du P.R.Q.A. de Champagne-Ardenne, en cours de validation, porteront notamment sur la surveillance de la qualité de l'air, la maîtrise de la pollution atmosphérique due aux sources fixes d'origine agricole, industrielle, tertiaire ou domestique et la maîtrise de la pollution due aux moyens de transport. En Champagne-Ardenne, la qualité de l'air est surveillée par l'Association ATMO Champagne-Ardenne constituée à partir de l'Association Rémoise pour la Surveillance de la Qualité de l'Air. Deux agglomérations sont surveillées par des stations de mesure : Reims et Troyes. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 124 La région Champagne-Ardenne présente, compte tenu de ses caractéristiques démographiques et économiques, des émissions polluantes situées en dessous des moyennes nationales. Toutefois, ce bilan doit être nuancé à une échelle géographique plus fine où les émissions dues à la circulation peuvent être importantes. Dans le cadre des études conduites pour l'élaboration du P.R.Q.A., des mesures du dioxyde d'azote (le NO2 est un bon indicateur de la pollution d'origine automobile) ont été réalisées de janvier à mars 2000 et de juin à août 2000 dans le centre-ville de Sézanne au moyen d'échantillonneurs passifs installés dans la cour de la mairie. Ces mesures ont montré une concentration moyenne de 23 μg/m3 durant la saison hivernale (période de fonctionnement des appareils de chauffage) et de 11 μg /m3 durant l'été. Concentrations de dioxyde d'azote mesurées au centre de Sézanne en μg/m3 Campagne hiver Du 13/01 au 27/01/2000 Du 27/01 au 10/02/2000 Du 10/02 au 24/02/2000 Du 24/02 au 02/03/2000 Moyenne hiver Campagne été 28 26 22 17 23 Du 21/06 au 06/07/2000 Du 06/07 au 20/07/2000 Du 20/07 au 03/08/2000 Du 03/08 au 17/08/2000 Moyenne été 10 9 12 11 11 Source : ATMO Champagne-Ardenne Sous réserve d'expertises complémentaires, ces premières données montrent un niveau de pollution relativement faible par rapport aux seuils définis par le décret du 6 mai 1998 qui fixe comme objectif de qualité une moyenne de 53,8 μg/m3. 2.5.4. TRAITEMENT DES DECHETS ET ASSAINISSEMENT 2.5.4.1. Gestion des déchets a) Contexte réglementaire En 30 ans, le volume de déchets produit par habitant a augmenté de 60 % et en l'an 2000 un Français jette plus d'un kg de déchets par jour. Or, plus de 50 % de ces déchets sont potentiellement recyclables et peuvent connaître une nouvelle existence réduisant ainsi la consommation de matières premières et d'énergies non renouvelables. L'organisation de la collecte et de l'élimination des déchets ménagers et assimilés est définie par la loi du 15 juillet 1975. En application de ce texte, "Toute personne qui produit ou détient des déchets doit en assurer l'élimination sans préjudice pour l'environnement". La loi du 13 juillet 1992 est venue préciser et renforcer la loi du 15 juillet P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 125 1975 avec les objectifs suivants : - réduire la production et la nocivité des déchets ; - valoriser les déchets par réemploi, recyclage des matériaux réutilisables ou production d'énergie ; - organiser le transport des déchets et en limiter les distances ; - mettre en place des plans départementaux d'élimination des déchets ménagers et assimilés ; - n'autoriser le stockage dans les centres d'enfouissement technique (CET) que des déchets dits "ultimes" à compter du 1er juillet 2002. Le décret du 18 novembre 1996 définit les objectifs de valorisation des Composition d'une poubelle (source ADEME) Plastiques 9% Verres 10% Papiers & Cartons 24% Autres composants 8% Textiles 2% Métaux 4% Eléments fins (-de 20mm) 24% Matières fermentescibles 19% matériaux d'emballages ménagers à atteindre dès le 30 juin 2001 : - valoriser 50 % au minimum et 65 % au maximum du poids des déchets d'emballage ; - recycler 25 % au minimum et 45 % au maximum du poids de l'ensemble des matériaux avec un minimum de 15 % en poids pour chaque matériau d'emballage. b) Les gisements de déchets Les déchets sont répartis en deux grandes catégories : - les ordures ménagères (OM) et assimilées (ordures ménagères, déchets de jardinage, de bricolage, encombrants et déchets produits par la collectivité) qui doivent êtres collectées et éliminées par les communes et leurs groupements ; - les déchets industriels banals (DIB) produits dans le cadre d'activités économiques privées. Leurs producteurs en sont légalement responsables. Toutefois, les déchets industriels banals sont assimilables aux déchets ménagers et peuvent être pris en charge par les collectivités locales sans sujétions techniques P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 126 particulières et dans la limite de 1 100 litres hebdomadaires par entreprise. En 1996, 550 000 tonnes de déchets ménagers et assimilés ont été produites dans le département de la Marne dont 210 000 tonnes d'ordures ménagères (OM) et 340 000 tonnes de déchets industriels banals (DIB). Les objectifs du plan départemental d'élimination des déchets ménagers et assimilés de la Marne arrêté par le préfet le 18 juin 1996 sont les suivants pour l'horizon 2002 : Objectifs du plan départemental d'élimination des déchets ménagers et assimilés Mise en décharge Incinération Recyclage matière Compostage Epandage OM DIB TOTAL (en tonnes) ----115 000 59 000 36 000 ----- ----135 000 121 000 19 000 67 000 20 000 250 000 180 000 55 000 67 000 Source : Conseil général de la Marne Ces objectifs reposent sur la mise en place d'une collecte sélective des déchets, de filières de valorisation matière, énergétique et organique et d'équipements tels que centres de transfert et de tri, déchetteries, centres de traitement et décharges de classe 2. c) Organisation de la collecte et du traitement à Sézanne La compétence relative à la collecte et au traitement des ordures ménagères et autres déchets assimilables a été transférée au District des Coteaux Sézannais. Ce transfert de compétences a permis l'harmonisation des collectes. Le District a également décidé de mettre en place une collecte sélective multimatériaux des déchets dès la fin de l'année 1997. Cette collecte porte sur le verre, les corps creux (flaconnages plastiques, emballages ménagers en métal, briques alimentaires) et les corps plats (papiers, cartonnettes, journaux, revues et magazines). Faisant l'objet de collectes spécifiques en porte-à-porte, ces produits sont acheminés jusqu'à un centre de tri situé à Saint-Julien-les-Villas dans l'Aube, où les matériaux sont isolés par catégorie. Ce dispositif est complété par cinq points d'apport volontaire regroupant 3 conteneurs où les habitants peuvent déposer chacun des trois flux et par une déchetterie équipée de 7 bennes (gravats, ferrailles, déchets verts, encombrants…) et d'une armoire pour recevoir les déchets ménagers spéciaux (peintures, solvants, batteries…). Le ramassage des "monstres" est effectué au porte-à-porte deux fois par an. Les ordures ménagères restantes (papiers gras, épluchures, restes alimentaires…) continuent à être collectées au porte-à-porte deux fois par semaine. Ces ordures sont acheminées vers les centres d'enfouissement technique de classe 2 de La Chapelle-Monthodon pour la plus grande partie et accessoirement à Pargny-lès-Reims. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 127 2.5.4.2. Assainissement En application de la loi sur l'eau du 3 janvier 1992, les communes sont responsables de la mise en œuvre de systèmes d'assainissement. La loi dispose que les communes sont tenues de prendre les dispositions nécessaires d'ici 2005. Pour atteindre cet objectif, les collectivités doivent notamment améliorer le niveau de traitement des systèmes d'assainissement collectif existants et l'efficacité des réseaux de collecte de façon à obtenir un traitement régulier et un niveau de rejet acceptable par le milieu naturel récepteur. Elles doivent également assurer ou organiser le contrôle et l'entretien des dispositifs d'assainissement autonome. L'assainissement est une compétence du District des Coteaux Sézannais avec fiscalité propre et budget autonome. • Collecte : Le réseau de type séparatif dessert toute la partie agglomérée de la commune et totalise une longueur de 26 km pour le réseau des eaux usées et 18 km pour le réseau des eaux pluviales. Les eaux pluviales sont rejetées dans le ruisseau des Auges partiellement canalisé. Un diagnostic du réseau réalisé en 1998 a mis en évidence plusieurs anomalies : - l'apport d'eaux claires parasites dans le réseau des eaux usées provenant du drainage de la nappe, du raccordement de sources et de drains de caves. Ces apports entraînent des à-coups hydrauliques à la station d'épuration ; - des défauts de sélectivité sur certains branchements qui se traduisent par des apports d'eaux pluviales au réseau d'eaux usées et par quelques rejets d'eaux usées vers le ruisseau des Auges. • Traitement : La station d'épuration des eaux usées est localisée dans la zone industrielle de Sézanne, au sud-est de la commune en bordure du ruisseau des Auges. Elle est constituée de trois tranches mises en service en 1972, 1978 et 1996 et est dimensionnée pour une capacité théorique de 10 000 équivalentshabitants et un niveau de rejet eNK2, NGL2, PT1. Depuis 1996, la station d'épuration est aux normes européennes (la première en Champagne-Ardenne), et son fonctionnement fait l'objet de la procédure "qualité" Aquex, en coopération avec l'Agence de l'Eau. Le procédé épuratoire est de type biologique à aération prolongée. Elle reçoit les effluents à traiter par deux collecteurs principaux, un collecteur ancien dit "des Abattoirs" provenant du nord de la commune et un second plus récent qui dessert le sud, l'ouest et la zone industrielle. Le réseau est équipé de quatre postes de relèvement dont trois sont situés au nord de la commune. Les boues produites par la station sont valorisées dans le milieu agricole. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 128 P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 131 CHAPITRE 3 --------- JUSTIFICATION DES DISPOSITIONS DU P.O.S. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 132 P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 133 3.1. 3.1.1. PRISE EN COMPTE DES REGLES SUPRACOMMUNALES COMPATIBILITE D'URBANISME AVEC LES LOIS D'AMENAGEMENT ET Parmi les lois et prescriptions d'aménagement et d'urbanisme, les dispositions suivantes de l'article L. 121-10 du code de l'urbanisme s'appliquent au territoire communal de Sézanne : "Les documents d'urbanisme déterminent les conditions permettant, d'une part, de limiter l'utilisation de l'espace, de préserver les activités agricoles, de protéger les espaces forestiers, les sites et paysages naturels ou urbains, de prévenir les risques naturels prévisibles et les risques technologiques et, d'autre part, de prévoir suffisamment d'espaces constructibles pour les activités économiques et d'intérêt général, ainsi que pour la satisfaction des besoins présents et futurs en matière d'habitat. Les dispositions du présent article valent loi d'aménagement et d'urbanisme au sens de l'article L .111-1-1 du présent code". Ces dispositions sont prises en compte par le P.O.S. révisé : - le P.O.S. prévoit les dispositions nécessaires à la préservation de l'agriculture et de ses différentes filières ; - le P.O.S. définit un équilibre entre habitat et activités économiques en prévoyant des zones à usage d'habitat pour les besoins futurs en matière de développement résidentiel ainsi que des zones à usage d'activités ; - le P.O.S. protège la majeure partie des espaces forestiers notamment par l'institution d’espaces boisés classés à conserver ; - le P.O.S. protège la qualité des sites naturels et urbains ainsi que celle des paysages notamment par leur classement en zone ND ; - le P.O.S. contribue à la protection du patrimoine archéologique ; - le P.O.S. intègre la prévention des risques naturels et technologiques. A la suite de ces indications, il y a lieu d'affirmer que le plan d'occupation des sols de la Ville de Sézanne est compatible avec l'article L. 121-10 du code de l'urbanisme. 3.1.2. RESPECT DES SERVITUDES D'UTILITE PUBLIQUE ET MISE EN ŒUVRE DES PROJETS D'INTERET GENERAL Conformément aux dispositions de l'article L. 123-1 du code de l'urbanisme, les plans d'occupation des sols doivent respecter les servitudes d'utilité publique ainsi que les dispositions nécessaires à la mise en œuvre des projets d'intérêt général. La liste exhaustive des servitudes d'utilité publique et les plans correspondants sont annexés au P.O.S. de Sézanne. Sur le territoire communal P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 134 s'appliquent : - des servitudes de protection des bois et forêts (A1) ; - des servitudes de protection des monuments historiques (AC1) ; - des servitudes de protection des sites et monuments naturels, classés et inscrits (AC2) ; - des servitudes de protection des eaux potables et minérales (AS1) ; - des servitudes attachées à l'alignement des voies (EL7) ; - des servitudes relatives aux voies express et aux déviations d'agglomérations (EL11) ; - des servitudes relatives à la construction et à l'exploitation de pipelines par la TRAPIL (I1bis) ; - des servitudes relatives à l'établissement des canalisations de transport et de distribution de gaz (I3) ; - des servitudes relatives à l'établissement des canalisations électriques (I4) ; - des servitudes relatives aux transmissions radioélectriques (PT2) ; - des servitudes relatives aux réseaux de télécommunications (PT3) ; - des servitudes relatives aux chemins de fer (T1) ; - des servitudes relatives aux circulations aériennes (T5) ; - des servitudes relatives aux zones de dégagement concernant des installations particulières (T7). Un titre exclusif de recherche d'hydrocarbures liquides ou gazeux couvre le territoire de Sézanne. Il s'agit du permis dit de "Val-des-Marais" d'une superficie de 841 km2 accordé pour une durée de 5 ans à la société Coparex international par arrêté ministériel du 15 février 1999. A l'intérieur de ce périmètre minier, s'appliquent les dispositions des articles 71 à 73 du code minier. Aucun projet d'intérêt général au sens des articles L. 121-12 et R. 121-13 du code de l'urbanisme ne concerne le territoire de Sézanne. 3.1.3. PRISE EN COMPTE DE LA LOI D'ORIENTATION POUR LA VILLE (L.O.V.) La Loi d'Orientation pour la Ville (L.O.V.) du 13 juillet 1991 énonce quatre objectifs pour inverser les tendances au cloisonnement de l'espace urbain suivant les catégories et les origines sociales : - favoriser une répartition plus équilibrée de l'habitat social, à l'échelle des agglomérations et des quartiers ; - préserver l'habitat et particulièrement l'habitat social dans les centres et quartiers anciens, pour éviter le rejet des populations les moins favorisées des centres-villes vers la périphérie ; - réintégrer les grands ensembles dans la ville et renforcer la participation des habitants à la gestion de leur cadre de vie ; - donner aux villes les moyens d'une politique foncière et dégager davantage de terrains constructibles. La L.O.V instaure donc un "droit à la ville" en matière de logement, P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 135 d'emploi, de services et de cadre de vie. En un même lieu, doivent se réaliser la coexistence des diverses catégories sociales et se développer toutes les fonctions urbaines. Le rôle du plan d'occupation des sols est de permettre une croissance justement répartie dans le temps et dans l'espace de la population et des activités économiques, et de prévoir les équipements et infrastructures nécessaires. Ce développement doit tenir compte de l'évolution des tissus urbains existants pour éviter que de nouveaux espaces ne se développent alors que d'anciens sont abandonnés au risque de concentrer les phénomènes d'exclusion spatiale et sociale. La planification urbaine n'est certes pas le seul outil pour lutter contre ces phénomènes mais elle peut y contribuer en garantissant la mixité des espaces. Les objectifs préconisés dans la loi d'orientation pour la ville, mixité des fonctions urbaines et mixité sociale, sont des réalités que le P.O.S. développe et entérine à travers les objectifs suivants : - la recherche d'un juste équilibre entre développement résidentiel et développement économique ; - la mise en valeur de terrains proches de la ville afin de tirer parti des équipements existants, de renforcer la cohésion des quartiers et de limiter l'étalement urbain ; - la recherche d'une pluralité des fonctions en zone urbaine où le règlement autorise les constructions aussi bien à usage d'habitat, d'activités, de bureaux, que les constructions à caractère commercial, artisanal ou de services ; - l'évolution et le renouvellement du tissu bâti en tenant compte des nécessités d'agrandissement ou de modernisation des constructions existantes. Le plan d'occupation des sols prévoit également des dispositions pour l'accueil des gens du voyage. La loi du 31 mai 1990 modifiée par la loi du 5 juillet 2000 fait obligation aux communes de plus de 5 000 habitants d'assurer cet accueil par la réservation de terrains spécialement aménagés à cet effet en tenant compte du schéma départemental pour l'accueil des gens du voyage. Dans le département de la Marne, ce schéma a reçu l'approbation conjointe du préfet et du président du Conseil général le 23 janvier 1995. La commune de Sézanne dispose d'un site d'accueil pour les semi-sédentaires dont l'agrandissement est prévu et loue un terrain pour les grands rassemblements. Une réflexion est conduite pour l'accueil des itinérants (court séjour et moyen séjour). 3.2. PARTI D’AMENAGEMENT DU P.O.S. Le plan d’occupation des sols délimite des zones urbaines, à urbaniser ou naturelles et détermine l’affectation de ces zones selon l’usage principal qui doit en P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 136 être fait (habitat, activité économique…) ou selon la nature des activités dominantes qui peuvent y être exercées (zone agricole, artisanale…). Pour chacune de ces zones, le P.O.S. édicte un ensemble de dispositions réglementaires qui régit le droit de construire. Les règles d’urbanisme sont des prescriptions relatives : - à l’occupation des sols ; - à la voirie et à la desserte par les réseaux ; - aux caractéristiques des terrains ; - à l’implantation des bâtiments ; - à l’emprise au sol des constructions, à leur hauteur et à leur aspect extérieur ; - au stationnement et aux espaces verts ; - à la densité des constructions. Dans ce cadre, le P.O.S. organise le développement de la commune, détermine les zones d’urbanisation future, les emplacements réservés aux voies, ouvrages publics, installations d’intérêt général, et organise la protection des espaces boisés. 3.2.1. PARTI D’AMENAGEMENT DU P.O.S. APPROUVE LE 15 JUIN 1984 Le parti d'aménagement du P.O.S. approuvé s’articule autour des objectifs suivants : - la poursuite de l’équipement et de l’aménagement du tissu urbain particulièrement en centre-ville en respectant la qualité du bâti ; - la répartition équilibrée des zones d'extension comprenant un vaste secteur permettant d'assurer le développement économique et des sites de développement résidentiel de petite taille répartis sur l'ensemble de la commune en continuité de la trame urbaine ; - la préservation des espaces publics urbains ; - la préservation des vues et perspectives paysagères ; - le renforcement des atouts touristiques avec la création d'un plan d'eau et d'équipements légers ; - la préservation de l'espace agricole et viticole. 3.2.2. PARTI D’AMENAGEMENT DU P.O.S. MODIFIE LE 26 JUIN 1990 Le parti d’aménagement du P.O.S. modifié de Sézanne s’articule autour des objectifs suivants : - la création d'un secteur de zone IINA (b) destiné à l'aménagement d'une zone d'activités au lieu-dit "le Petit Etang" ; - la prise en compte des risques technologiques ; - la mise à jour de la liste des emplacements réservés et des servitudes d'alignement. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 137 3.2.3. PARTI D’AMENAGEMENT DU P.O.S. MODIFIE LE 22 MAI 1995 Le parti d’aménagement du P.O.S. modifié de Sézanne s’articule autour des objectifs suivants : - l'adaptation du zonage INA aux évolutions urbaines au niveau de la Z.A.C. Saint-Pierre, aux lieux-dits "l'Hôpital", "Saint-Fiacre" et le "Faubourg Notre-Dame" ; - la mise à jour de la liste des emplacements réservés ; - la modification du règlement de la zone ND. 3.2.4. PARTI D’AMENAGEMENT DU P.O.S. MIS A JOUR LE 30 DECEMBRE 1995 Le parti d’aménagement du P.O.S. mis à jour de Sézanne prend en compte la déclaration d'utilité publique de la mise à 2 x 2 voies de la section ouest de la déviation de la R.N. 4 à Sézanne incluant la réalisation d'un échangeur Paris/Sézanne. 3.2.5. PARTI D’AMENAGEMENT DU P.O.S. REVISE La mise en révision du Plan d'Occupation des Sols de Sézanne, décidée à l'initiative de la commune par délibération du 19 février 1998, était rendue nécessaire par la nature des changements envisagés. Les études et réunions de travail avec les élus, les services de l’Etat et les personnes publiques associées ont permis de préciser le parti d’aménagement du P.O.S. révisé autour des objectifs suivants : - le développement résidentiel suite à l'achèvement de la Z.A.C. SaintPierre avec l'ouverture à l'urbanisation d'une partie de la zone IIINA au lieu-dit le "Paradis" et la modification du règlement d'urbanisme de la zone INA permettant notamment l'urbanisation de la zone INA de "l'Hôpital" ; - la prise en compte des dispositions de l'article L. 111.1-4 visant à promouvoir un urbanisme de qualité le long des routes classées à grande circulation ; - la préservation de l'espace naturel et des paysages ; - la préservation du patrimoine archéologique ; - la prise en compte des risques naturels et technologiques ; - l'actualisation des dispositions du rapport de présentation ; - l'actualisation des dispositions du règlement d'urbanisme. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 138 3.2.6. PARTI D’AMÉNAGEMENT DU POS MODIFIÉ EN 2006 Le parti d’aménagement du P.O.S. modifié de Sézanne s’articule autour des objectifs suivants : - le développement résidentiel avec l’adaptation du zonage IIINA et IINA(b) pour permettre l’ouverture à l’urbanisation du secteur du "Bas des Tuileries" ; - l'accueil des gens du voyage avec la création du secteur de zone UD(v) ; - l’adaptation du zonage INA aux évolutions urbaines : suppression et reclassement en zone UD des secteurs de zone INA(a), INA(f) et INA(p) ; - l'intégration au bâti ancien des nouveaux dispositifs de communication (antennes, paraboles), de confort (climatisation) et de diversification des énergies (capteurs solaires) ; - la protection du patrimoine par l'interdiction du "blanc pur" pour les façades ; - la mise à jour des limites des secteurs affectés par le bruit ; - la mise à jour des fonds de plan des plans de zonage ; - la modification du règlement d’urbanisme de certaines zones sur des points particuliers tels que les dispositions générales, la desserte par les réseaux, l’implantation des constructions, leur hauteur et leur aspect extérieur ; - l’annexion au règlement d'urbanisme du nuancier communal déterminant les couleurs de façades autorisées. 3.2.7. PARTI D’AMÉNAGEMENT DU POS MIS EN REVISION SIMPLIFIEE EN 2007 Le parti d’aménagement du P.O.S. révisé de Sézanne s’articule autour des objectifs suivants : - le développement économique avec la création d’un secteur UE(p) pour permettre l’ouverture à l’urbanisation du secteur des "Petits Prés" ; - la prise en compte des dispositions de l'article L. 111.1-4 visant à promouvoir un urbanisme de qualité le long des routes classées à grande circulation ; - l'actualisation des dispositions du rapport de présentation ; - l'actualisation des dispositions du règlement d'urbanisme. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 139 3.3. PRISE EN COMPTE DE L'ENVIRONNEMENT En application de l'article 2 de la loi relative à la protection de la nature du 10 juillet 1976, "les documents d'urbanisme doivent respecter les préoccupations d'environnement". Cette obligation s'est traduite par une étude de l'état initial de l'environnement transcrite dans le rapport de présentation. Cette étude ne se limite pas au milieu naturel (sol-eau-faune-flore). Elle porte également sur les éléments du patrimoine urbain et naturel (archéologique, historique et paysager), la sécurité (risques technologiques et naturels) et le cadre de vie (nuisances acoustiques et pollution atmosphérique). L'objectif de protection de l'environnement et de mise en valeur du cadre de vie se traduit dans le P.O.S. par : - la protection des milieux naturels ; - la protection et la mise en valeur des paysages ; - la protection du patrimoine historique et archéologique ; - l'institution de mesures de protection vis-à-vis des risques et des sources de nuisances. 3.3.1. PROTECTION ET MISE EN VALEUR DES MILIEUX NATURELS La loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature dispose que les documents d'urbanisme doivent prendre en compte les préoccupations d'environnement telles que "la protection et la préservation des espaces naturels et des paysages, la préservation des espèces animales et végétales, le maintien des équilibres biologiques auxquels ils participent et la protection des ressources naturelles contre toutes les causes de dégradation qui les menacent". L'analyse de l'état initial de l'environnement permet d'établir une hiérarchie des habitats naturels de la commune qui met en évidence les zones les plus intéressantes du point de vue écologique. Le P.O.S. peut, grâce à plusieurs outils juridiques, favoriser la préservation de ces milieux naturels. Cependant, chacun étant à même de contribuer à leur conservation, des recommandations à l'usage des particuliers sont formulées afin d'optimiser et de valoriser les capacités d'accueil de la faune et de la flore. 3.3.1.1. Intérêt des habitats représentés Plusieurs habitats naturels présents sur le territoire de la commune de Sézanne sont peu répandus et offrent des potentialités très exceptionnelles pour la faune et la flore. Au-delà de cette richesse, l'intérêt des milieux naturels résulte également de la localisation et de la répartition des habitats au sein du territoire communal. Ainsi, la présence de continuités naturelles et de milieux relais permettant le déplacement et la diffusion de la flore et de la faune sont des facteurs importants dont il est tenu compte dans le classement suivant. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 140 a) Les landes des pâtis de Sézanne La valeur patrimoniale des pâtis de Sézanne résulte d'une part de l'existence d'habitats raréfiés au niveau national et européen et d'autre part de la diversité de la flore et de la faune, dont de nombreuses espèces sont protégées au niveau régional, national et européen. Par ailleurs, les pâtis de Sézanne sont situés à proximité immédiate d'une autre Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de type I, la Z.N.I.E.F.F. des pâtis de Vindey. Cet ensemble de 108 hectares, situé entre deux autres grands secteurs naturels classés en Z.N.I.E.F.F. de type II : le massif forestier de la Traconne au sud-ouest et les marais de Saint-Gond au nord-est, figure également parmi les sites proposés par le département de la Marne au titre du réseau "Natura 2000" (site n° 23). Les menaces pouvant peser sur ce site sont de deux ordres : - la tendance naturelle du milieu à se refermer et à évoluer vers un stade forestier (cf. schéma ci-dessus). En effet, ces milieux présentent leur plus grande originalité dans les secteurs à végétation basse et la plantation d'arbres ainsi que la dynamique naturelle vers le reboisement conduisent à une moindre diversité biologique ; - les impacts négatifs résultant de la fréquentation humaine lorsque celleci s'accompagne de pratiques non respectueuses du site telles que le passage d'engins motorisés en dehors des chemins, le feu ou les dépôts sauvages de déchets. Ces différents aspects font l'objet d'une surveillance dans le cadre d'une gestion conservatrice assurée par le Conservatoire Régional du Patrimoine Naturel de Champagne-Ardenne. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 141 b) Les étangs et mares des "Allées de Frécul", de la forêt de "Larigot" et du plateau de "Sans-Souci" Les espèces les plus originales et les plus sensibles fréquentent ces endroits qui figurent en tête des espaces naturels les plus fragiles. Ces différentes zones humides sont représentatives de milieux de tailles et d'états d'entretien différents. Le site des étangs et mares de la forêt de "Larigot" (cf. photo ci-contre) est d'une richesse biologique importante. L’entretien régulier par le propriétaire (fauchage des clairières et des chemins), qui a pour effet de limiter l'embroussaillement par les végétaux ligneux et de préserver l'éclairement des mares, est la cause principale de cette richesse. Les mares des "Allées de Frécul" ont un potentiel écologique important. On y trouve des espèces caractéristiques des mares aux eaux acides pauvres en éléments nutritifs et notamment de nombreuses Utriculaires communes. Toutefois, ce potentiel est en cours de dégradation car certaines mares sont encombrées de branches mortes et d'autres sont en cours de comblement naturel par dépôt de matières organiques (formation de vases liée à la chute des feuilles - cf. schéma page 142). Les étangs du plateau de "Sans-Souci" ont pour particularité d’être de taille conséquente. S'agissant d'un site d'extraction récemment exploité, sa capacité à attirer et à fixer une faune et une flore diversifiées dépend pour une large part des conditions de sa remise en état. Il convient de favoriser le développement d'une mosaïque de milieux par l'aménagement judicieux des plans d'eau (variations dans la forme et le profil des berges) et l'emploi d'essences locales variées pour les plantations. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 142 Les Allées de Frécul c) Les espaces boisés L'intérêt des boisements de Sézanne tient à leur superficie relativement importante comparativement à la situation des communes de Champagne crayeuse, à leur répartition équilibrée sur le territoire permettant d'assurer des continuités biologiques et à leur diversité au niveau des expositions et des types de sols. Le bon niveau de conservation des boisements s'explique par plusieurs types de protection qui ont leur fondement dans le code forestier et le code de l'urbanisme. Les boisements sur sols calcaires aux lieux-dits "la Montagne de la Justice" et "la Montagne des Grottes" possèdent une flore remarquable constituée entre autres de nombreuses orchidées. Par ailleurs, le bois de "la Montagne des Grottes" constitue un site géologique unique correspondant à l'affleurement des travertins de Sézanne. d) Les talus à orchidées Les talus bordant les infrastructures routières et ferroviaires de Sézanne abritent une flore remarquable d'orchidées qui sont des plantes rares et protégées. Bien que l’article 3 de la loi du 10 juillet 1976 énonce clairement que "la destruction, la coupe, la mutilation, l’arrachage, la cueillette, l’enlèvement des végétaux protégés par la loi ou de leurs fructifications, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur vente ou leur achat, sont interdits", les orchidées sont menacées par les travaux suivants : P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 143 P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 144 - le fauchage trop précoce qui empêche la dissémination des graines et le renouvellement des orchidées ou pire encore le désherbage chimique qui conduit à la destruction des stations ; - l'aménagement des talus ou leur plantation. Les orchidées sont essentiellement des plantes de pelouse et ont besoin d'une forte luminosité. Elles ne peuvent pas prospérer à l'ombre des arbres et arbustes. e) Les mails En plus de leur importance paysagère, l'ensemble des mails présente un réel intérêt écologique en abritant une flore rustique liée à la présence de murs anciens. Bien adapté à l'environnement urbain, cet écosystème peut disparaître lors des travaux de réfection et d'embellissement. La reprise des murs avec des matériaux à l'identique, par ailleurs souhaitable dans un site classé, est une condition essentielle de la survie de cette flore spécialisée qu’il serait intéressant de faire découvrir aux habitants. 3.3.1.2. Mesures de préservation inscrites dans le P.O.S. Les choix qui ont prévalu en matière de protection de l'environnement, prévus par le P.O.S. approuvé et précisés ou renforcés dans le cadre de la révision, sont transcrits dans les plans de zonage et le règlement d'urbanisme du P.O.S. par les prescriptions suivantes. • Le classement des espaces sensibles en zone naturelle ND : Ces zones naturelles concernent des espaces protégés en raison de la qualité des sites, des milieux naturels, des perspectives paysagères, de la richesse du sous-sol et/ou de l'existence de risques dans les secteurs d'aléa de glissement de terrain. Elles recouvrent donc des milieux très divers dont certains, les pâtis de Sézanne et le boisement de "la Montagne de la Justice", sont exceptionnels : - des espaces naturels : la Z.N.I.E.F.F. des pâtis de Sézanne, la forêt de "Larigot", les bois de la "Montagne des Grottes", de "la Montagne de la Justice", les ourlets boisés de la côte de l'Ile-de-France et de la limite ouest du territoire ; - des zones de protection des ressources naturelles : périmètre rapproché de protection du captage d'eau potable de "la Fontaine du Vé" et périmètre éloigné de protection du captage d'eau potable de "Saint-Rémy" ; - des perspectives paysagères le long de certaines sections de la déviation de la R.N. 4 ainsi que les cônes de vision depuis les R.D. 951 et 39 ; - le site géologique des travertins de Sézanne au lieu-dit "la Montagne des Grottes". P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 145 • La protection des espaces boisés : Les espaces boisés, qu'ils soient forestiers ou urbains, remplissent des fonctions primordiales : - ils sont le support d'activités biologiques indispensables et sont essentiels pour le maintien des écosystèmes ; - ils remplissent un rôle social en offrant aux habitants des lieux de détente et d'observation de la nature ; - ils contribuent à l'aménagement urbain en organisant la perception des volumes, en mettant en valeur ou au contraire en masquant les lieux. Les arbres créent des repères, donnent le sens de l'intimité et favorisent l'appropriation des espaces. A Sézanne, ils jouent également un rôle important dans la prévention des glissements de terrain au niveau du sommet de la côte de l'Ile-de-France en drainant l'eau du sous-sol et en maintenant les couches superficielles du sol grâce à leurs racines. Dans le cadre de la révision du P.O.S., un recensement des espaces boisés significatifs a été effectué afin de compléter le classement du P.O.S. approuvé. Conformément aux dispositions des articles L. 130-1 et R. 130-1 et suivants du code de l'urbanisme, le P.O.S. de Sézanne prévoit le classement des espaces boisés du territoire. Ces espaces boisés classés à conserver figurent dans les plans de zonage et concernent principalement les boisements de la frange forestière de la côte de l'Ilede-France, ceux du plateau briard et de la plaine crayeuse. En milieu urbain, les alignements d'arbres des mails, de la place du Champ-Benoist, le jardin de l'hôpital, le boisement situé rue Salvador Allende et la ripisylve du ruisseau des Auges au lieu-dit "le Petit Etang" sont également classés. L'ensemble de ces espaces boisés classés représente une superficie arrondie à 446 ha. • Le classement de ces espaces boisés a pour effet : - de soumettre à autorisation préalable toute coupe ou abattage d'arbres ; - d'entraîner le rejet de plein droit de toute demande d'autorisation de défrichement. Le terme défrichement désigne l'opération qui a pour effet de détruire l'état boisé d'un terrain et de mettre fin à sa destination forestière ; - d'interdire tout changement d'affectation ou tout mode d'occupation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection ou la création des boisements. Par ailleurs, le patrimoine forestier appartenant à la commune de Sézanne, d'une contenance d'environ 60 hectares, est protégé au titre du code forestier. Les bois et forêts appartenant aux personnes morales publiques sont en effet soumis à un régime spécifique, le régime forestier, qui les oppose aux bois et forêts appartenant aux particuliers (code forestier, articles L. 111-1, L. 141-1 et L. 161-1). L'expression "forêt soumise" désigne l'ensemble des bois, forêts et terrains P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 146 à boiser soumis au régime forestier par opposition aux forêts privées. La distinction entre ces deux types de forêts s'accompagne d'une distinction des responsables de l'exploitation : l'Office National des Forêts pour les forêts soumises et les particuliers pour les forêts privées, sauf dessaisissement volontaire de ceux-ci. Les principaux traits du régime forestier concernent le mode de culture et l'exploitation, soumis à un plan d'aménagement, la vente des coupes, l'aliénation des forêts domaniales ainsi que leur protection par une servitude d'utilité publique. Le plan d'aménagement doit prendre en compte les préoccupations suivantes : - écologique en assurant la préservation des équilibres biologiques ; - économique en assurant les besoins de la nation en bois ; - sociale en facilitant l'accueil du public. La forêt communale de Sézanne, très morcelée, est concernée par un plan d'aménagement élaboré par l'O.N.F. d'une durée de 20 ans (1989 – 2008). • La protection de la ressource eau : La loi sur l'eau du 3 janvier 1992 rappelle la nécessité d'une gestion équilibrée de la ressource en eau. Pour satisfaire les exigences de l'alimentation en eau potable, la protection contre les inondations et la valorisation des milieux aquatiques tout en assurant le développement économique, la loi a instauré les Schémas Directeurs d'Aménagement et de Gestion des Eaux (S.D.A.G.E.). Le S.D.A.G.E du bassin Seine-Normandie, approuvé le 20 septembre 1996, définit trois grands objectifs : - la mise en œuvre d'une gestion globale, concertée et solidaire de l'eau ; - la préservation et la valorisation des milieux aquatiques ; - l'amélioration des connaissances et la sensibilisation aux enjeux de l'eau. Pour l'unité hydrogéographique dite du "Petit et du Grand Morin", les objectifs sont plus précisément les suivants : L'amélioration de la ressource en eau potable au niveau quantitatif et qualitatif par : - la mise en place et le suivi des procédures de protection des captages ; - la conservation de massifs boisés en bordure des rivières pour limiter les risques de pollution et protéger les ressources existantes et potentielles ; - la recherche des ressources en eau nécessaires à l'alimentation future. L'amélioration de l'assainissement par : - la réduction des pollutions urbaines de temps de pluie ; - l'amélioration du niveau de collecte des eaux usées ; - l'amélioration de la fiabilité et du niveau de traitement des ouvrages d'épuration. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 147 La lutte contre les inondations par : - l'entretien des rivières ; - la protection des zones humides ; - la maîtrise du ruissellement. Le P.O.S. de Sézanne contribue à la préservation des eaux superficielles et souterraines au titre des dispositions suivantes : - La préservation des espaces boisés et des zones humides. - La protection du ruisseau des Auges et de ses annexes (ruisseaux du "Gohier" et de "la Fontaine du Vé", "Fausse Rivière") par l'institution d'une bande inconstructible de part et d'autre des berges soit 15 m à compter de l'axe du ruisseau en zone rurale et dans les zones d'activités du "Petit Etang" et de "l'Ormelot" et 10 m en zone urbaine pour les sections à ciel ouvert. Une marge inconstructible de 15 m est également prévue le long des berges du Grand Morin. - Cette disposition doit permettre la préservation de la ripisylve compte tenu de son rôle dans la stabilisation des berges, la régulation des débits du cours d'eau, l'auto-épuration de l'eau, l'accueil et le nourrissage de la faune. En zone urbaine, cette mesure assure la conservation d'une zone d'expansion du cours d'eau et contribue à garantir les constructions nouvelles contre le risque de débordement. - La limitation de l'accès au réseau des eaux pluviales dans les zones où les caractéristiques des terrains permettent de réinfiltrer les eaux pluviales sur la parcelle même. Les articles 9 (emprise au sol) et 13 (espaces libres et plantations) ont pour objectifs, outre la composition urbaine et l'aménagement paysager des parcelles, de préserver le maintien de surfaces libres non imperméabilisées de façon à limiter le ruissellement des eaux superficielles et à permettre leur infiltration dans le sol. 3.3.1.3. Recommandations aux particuliers pour une prise en compte de l'environnement • L'espace urbanisé : Conservation de l'existant : - préservation ponctuelle des stations de plantes des vieux murs lorsqu'il n'y a pas d'incidences sur la tenue de l'ouvrage et réfection des murs avec les mêmes matériaux ; - conservation des grands et vieux arbres y compris ceux comportant des cavités tant qu'ils ne menacent pas la sécurité des biens et des personnes ; - protection des sites d'hivernage et d'estivage des Chauves-souris (combles, greniers, caves, arbres creux, ...). Orientations de gestion des espaces collectifs : - dans les lotissements, maintien d'un tissu urbain suffisamment lâche P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 148 - pour permettre l'existence d'un réseau conséquent d'espaces verts (dont des jardins) à travers les lotissements ; plantations d'alignement dans les rues suffisamment larges (dont des essences rustiques) ; amélioration des biotopes existants dans les espaces verts et jardins publics par : l'introduction d'un certain pourcentage d'essences rustiques dans les plantations d'arbres et d'arbustes (40 à 50 %), l'utilisation de plantes vivaces et rustiques à floraison importante et/ou mellifère, la pratique de la gestion différenciée des espaces verts (diversité des rythmes et des modes d'intervention pour la fauche, la taille et l'entretien). Aménagements spécifiques pour la faune : - préservation, lors la rénovation de vieux bâtiments, et prise en compte dans l'architecture des bâtiments neufs de petites ouvertures favorables à la nidification des oiseaux ou à l'abri des Chauves-souris dans les bardages, sous les rebords de toits… ; - amélioration des possibilités de circulation de la petite faune terrestre en rendant les clôtures semi-perméables par des petites ouvertures à ras du sol (par exemple une ouverture de H 10 cm x L 15 cm pour 5 m de clôture). • Boisements du plateau de la Brie champenoise : Outre les opérations régulières d'entretien de la forêt, l'attention doit porter particulièrement sur les mares forestières qui sont menacées de comblement lorsqu'elles sont trop ombragées. L'élagage des arbres surplombant les mares favorise un meilleur ensoleillement et diminue les chutes de feuilles et de branches dans le plan d'eau. Lors des opérations d'abattage, il convient d'éviter les chutes d'arbres dans les mares ainsi que le piétinement de leurs rives. Dans les secteurs en cours de comblement, un enlèvement des branches voire un curage des boues doit être envisagé. La meilleure période pour procéder à ces interventions se situe au début de l'hiver pour bénéficier des faibles hauteurs d'eau et limiter les perturbations du milieu. Un curage par phases successives portant sur un tiers des mares avec une rotation pour les plus petites ou le tiers de la surface pour les plus vastes, permet de limiter les impacts de l'opération. Les boues de curage doivent impérativement être exportées loin de la mare et en aucun cas entassées sur les rives pour éviter la colonisation par des plantes rudérales sans intérêt. • Boisements de la plaine crayeuse de Champagne : Un entretien des lisières et des clairières avec une végétation étagée peut favoriser une biodiversité plus grande. En cas de renouvellement ou création de boisements, il convient d'éviter les plantations monospécifiques. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 149 • Les cultures : L'uniformisation des modes de culture est à l'origine de la "pauvreté" biologique des grands espaces cultivés. La restauration des capacités biologiques passe par la combinaison de différents aménagements pour reconstituer un réseau diversifié et suffisamment dense de petits habitats complémentaires (maintien ou aménagement de bandes-abris permanentes herbeuses, plantation de haies arbustives, de bosquets et d'arbres isolés). 3.3.2. PROTECTION ET MISE EN VALEUR DES PAYSAGES Les P.O.S. doivent prendre en compte la préservation de la qualité des paysages et la maîtrise de leur évolution. La protection des paysages concerne aussi bien les paysages naturels que les paysages urbains et leur environnement naturel d'accompagnement. L'enjeu consiste à respecter les équilibres actuels tout en permettant les évolutions raisonnées de la commune. Au niveau du paysage, certaines zones sont plus sensibles que d'autres. Il s'agit en général de zones de contact entre deux types de paysage ou entre deux éléments de paysage. Ces entités ayant un équilibre paysager fragile, il importe donc d'identifier ici des secteurs justifiant une protection ou une mise en valeur. 3.3.2.1. Secteurs nécessitant une protection a) Le centre ancien L'objectif est de conserver le remarquable état du centre historique et de mettre en valeur l'unité de ses constructions sans pour autant bloquer l'urbanisation du cœur de ville qui accueille une multiplicité de fonctions : habitat, activités et équipements groupés autour de l'église Saint-Denis. La protection proposée vise à garder au centre les caractéristiques du tissu urbain et la volumétrie des constructions et en particulier : - le respect de la trame viaire et de la diversité des espaces publics. Afin d'éviter la banalisation du paysage urbain du centre ancien et d'assurer la pérennité du patrimoine bâti, le P.O.S. a notamment supprimé les plans d'alignement sauf sur six points bien précis ; - le respect de la continuité du bâti et la sauvegarde des murs anciens ; - la limitation de la hauteur des constructions ; - la protection des détails architecturaux tels que les décors de façade en brique, le respect du principe de verticalité des ouvertures, la pente des toits, les matériaux traditionnels de construction… Cette protection de l'intérêt paysager du centre historique concerne également les espaces publics avec la place du Champ-Benoist et les mails. Les mails participent à l'image même de Sézanne et constituent un patrimoine dont les fonctions urbaines et sociales sont unanimement appréciées des habitants et des visiteurs. Pour éviter toute densification abusive, la création de tout nouvel accès automobile est interdite le long des mails des Religieuses, de Marseille, de P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 150 Provence, du Mont-Blanc, des Cordeliers et des Acacias. b) Les faubourgs L'intérêt paysager du bâti des faubourgs est lié au système d'organisation des bâtiments sur la parcelle, à la typologie et à l'architecture des constructions. En cas de rénovation, les travaux doivent être réalisés dans un souci de conservation des caractères locaux et de la spécificité des matériaux. Ainsi doit-on s'efforcer d'utiliser des composants (encadrement des ouvertures, linteaux, chaînage d'angle, blocs appareillés, lucarnes, …) et des techniques ou des matériaux traditionnels (meulière, brique, tuiles plates, enduit à la chaux, volets ou persiennes en bois peint, …), pour réhabiliter aussi bien les éléments de modénature de l'architecture que les façades ou les toitures. Toute adjonction ou agrandissement doit s'inspirer des échelles et des gabarits d'origine et s'inscrire dans l'enveloppe générale du bâtiment sans en altérer les caractères dominants. Tout percement d'ouverture gagnera de la même façon à respecter les formes, les proportions et les matériaux de l'ensemble. Il importe également de préserver les portes charretières et de conserver la continuité du bâti. La cohérence urbanistique et architecturale de ces îlots conduit à recommander d'éviter la juxtaposition sur une même parcelle des constructions traditionnelles et de pavillons standardisés. L'enjeu consiste à renverser l'échelle de valeurs qui a prévalu ces dernières années et qui donnait la première place à l'habitat moderne au détriment de l'habitat traditionnel. c) Les cônes de vision Les perspectives paysagères du site de Sézanne nécessitent une protection forte pour interdire toute construction pouvant défigurer définitivement la qualité du paysage. Ces protections concernent les perspectives suivantes : - le panorama sur les coteaux viticoles et sur la Ville de Sézanne depuis la R.D. 951 venant d'Epernay juste après le lieu-dit "les Allées de Frécul" ; - la perspective sur le Faubourg de Broyes dominé par l'église SaintDenis depuis la R.D. 39 ; - les vues depuis la déviation de la R.N. 4 tant en direction du centre de Sézanne que des coteaux viticoles et de l'ourlet forestier de la cuesta. Au sud de la déviation et à l'exception de la Z.A.C. Saint-Pierre, les terrains compris entre la zone urbanisée et la déviation sont classés en espace naturel ND et pour partie en INC. Le cône de vision vers le mail des Cordeliers et l'église Saint-Denis, au lieu-dit "la Fontaine du Vé", est protégé par une limitation stricte de la constructibilité et de la hauteur des bâtiments. Cette protection permet réciproquement de bénéficier d'un large panorama sur la cuesta et le vignoble depuis le mail des Cordeliers. Au nord de la déviation, l'espace naturel est partagé entre zone P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 151 agricole (INC et ND) et zone viticole (IINC) avec une constructibilité réduite. Deux marges de recul des constructions complètent les dispositions du règlement d'urbanisme soit 100 m à compter de la limite du domaine public de la R.N. 4 pour les terrains situés à l'ouest de l'échangeur R.N. 4/R.D. 373 et 50 m à compter de la limite du domaine public de la R.N. 4 pour les terrains compris entre les deux échangeurs de la R.D. 951. Par ailleurs, en interdisant la construction, ces marges de recul préservent également la faisabilité de nouveaux aménagements routiers (déviation de Mœurs-Verdey et voie latérale nord à la R.N. 4 entre les deux échangeurs de la R.D. 951). d) Les espaces boisés Selon les canons habituels de l'esthétique des beaux paysages, le principal élément d'identification du paysage est l'arbre. Au-delà de l'attrait visuel de la forêt rythmé par les saisons, l'arbre est un élément primordial dans tout écosystème et ses fonctions régulatrices sont essentielles à l'équilibre du milieu naturel. Ainsi, l'ourlet forestier de la côte de l'Ile-de-France contribue grandement à l'attrait du site de Sézanne et assure également une protection contre les glissements de terrain. La forêt est aussi une mémoire du territoire et de ses valorisations lorsque le bois représentait une ressource importante de l'économie locale. La protection de cette richesse collective doit donc être comprise comme le souci de rechercher un équilibre entre les différents usages du territoire. Elle permet aussi de tirer parti d'un atout dans le contexte d'une exigence croissante de qualité du cadre de vie et de développement durable. Les boisements de Sézanne, remarquables par leur diversité et leur répartition au sein du territoire, sont protégés par le zonage ND et le classement en espace boisé à conserver. 3.3.2.2. Secteurs nécessitant une mise en valeur En terme de perception des paysages, les entrées de ville représentent un enjeu important. Il s'agit non seulement des lieux de transition entre l'espace rural et le milieu urbain mais également des signes distinctifs de la commune et des premières images offertes au visiteur. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 152 Perspective sur Sézanne depuis la R.D. 951 Perspective sur la frange forestière de la côte de l'Ile-deFrance depuis le mail des Cordeliers Vue sur l'église Saint-Denis depuis le stade de la Fontaine du Vé P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 153 Pour éviter que la logique fonctionnelle ne prévale systématiquement sur le souci d'intégration du front bâti dans les quartiers d'entrées de ville, la loi du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l'environnement, a intégré dans le code de l'urbanisme l'article L. 111.1-4 qui dispose qu'en dehors des espaces urbanisés des communes, les constructions ou installations sont interdites dans une bande de 75 m de part et d'autre de l'axe des routes classées à grande circulation et de 100 m le long des routes express. Cette obligation est levée dès lors que les règles contenues dans le P.O.S. sont justifiées par un projet urbain global dans les domaines de la réduction des nuisances, de la sécurité, de la qualité de l'urbanisme et des paysages. Ce type de réflexion préalable implique une diversité d'interventions combinant le respect des caractéristiques initiales du site qui doivent être conservées (plantations, topographie) et la maîtrise d'un équilibre entre espaces paysagers, voiries, stationnements et constructions. a) La zone IINA au lieu-dit "l'Ormelot" Située au sud-est de Sézanne et desservie par la R.D. 951 qui est classée route à grande circulation, cette zone d'activités future constitue une entrée de ville au sens de l'article L. 111.1-4 du code de l'urbanisme. La question de l'aménagement de cette entrée de ville est abordée de manière détaillée dans un projet urbain joint en annexe du P.O.S. La stratégie de développement de la zone de "l'Ormelot" a fait l'objet d'une concertation avec le département de la Marne, gestionnaire de la voie, afin d'aboutir à des propositions concrètes au niveau de la sécurité des accès. Le parti d'aménagement s'attache à renforcer les qualités paysagères du site en s'appuyant d'une part sur l'environnement naturel marqué par le cours du ruisseau des Auges et les plantations qui le bordent et en proposant d'autre part un développement raisonné de la zone. La réflexion paysagère a consisté à prendre en compte, par effet de "zoom", les différentes échelles : - les perceptions depuis les espaces environnants et les axes de communication ; - les contours de l'opération pour assurer la transition entre l'espace agricole et la zone d'activités au lieu-dit "le Petit Etang" ; - la hiérarchisation des voies de desserte intégrant l'effet de vitrine avec une recherche de qualité du bâti, la maîtrise de la signalétique, l'identification des différents espaces et de leurs fonctions ; - l'amélioration de l'intégration paysagère des constructions en préservant les perspectives les plus intéressantes, en recherchant la création de contrastes et en organisant la perception des volumes. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 154 La zone IINA au lieu-dit "l'Ormelot" b) La zone UD au lieu-dit le "Paradis" Située au nord-ouest de la commune à proximité de l'échangeur R.N. 4/R.D. 373, cette zone d'habitat surplombe la cité. Environnée de verdure, elle est aujourd’hui viabilisée en vue d’accueillir un quartier résidentiel dans le cadre d’une procédure de lotissement. Proche de la R.D. 373 qui est classée route à grande circulation, la zone dite du "Paradis" constitue une entrée de ville au sens de l'article L. 111.1-4 du code de l'urbanisme. En l'espèce, le parti d'aménagement retenu consiste à maintenir la règle d'inconstructibilité de 75 m comptés à partir de l'axe de la route départementale afin d'une part de préserver la perspective sur le centre historique de Sézanne et d'autre part d'éloigner au maximum les habitations des nuisances liées à la circulation. Ce parti d'aménagement se traduit par l'extension du zonage ND qui protège la perspective comprise entre la R.D. 373 et le chemin rural dit de l'ancienne route de Paris. L’urbanisation de la zone UD du "Paradis" a permis la création d’un nouveau pôle d’habitat en tirant parti d'un environnement de qualité (prairies, bosquets, jardins et vergers) et des équipements de desserte. La topographie et l’environnement du site ont conduit à retenir les orientations d’aménagement suivantes : - la desserte de la zone par une voie principale branchée sur le carrefour giratoire de la R.D. 373 et la limitation des voiries secondaires pour modérer le flux de circulation à l'intérieur de la zone ; - l'intégration paysagère des constructions respectant l’organisation des lignes de pente ; - la réservation d'un ou plusieurs cheminements piétons assurant les liaisons vers les quartiers voisins et les équipements publics proches (stade Saint-Hubert, piscine de plein air) ; - la prise en compte des caractéristiques de l'environnement végétal P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 155 dans le traitement des espaces libres permettant d'une part de souligner les points symboliques tels que desserte et accès principaux, lignes principales de relief, et d'autre part de ménager des lieux de respiration où s'opère la rupture d'échelle entre le domaine naturel et l'espace résidentiel. c) La zone INA (t) au lieu-dit "le Bas des Tuileries" Située au nord-ouest de la commune à proximité de l'échangeur R.N. 4/R.D. 373, cette zone d'extension est dédiée principalement à l’habitat. Elle s'inscrit dans un environnement naturel marqué et constituera à terme le premier point de vue sur Sézanne en venant de Paris. Ce positionnement implique donc une mise en valeur particulièrement soignée au niveau de l'architecture des bâtiments, de l'aménagement des espaces libres, de l'organisation du stationnement ainsi qu'une réflexion sur l'organisation des accès. Proche de la R.N. 4, classée route express, cette zone constitue une entrée de ville au sens de l'article L. 111.1-4 du code de l'urbanisme. En l'espèce, le parti d'aménagement retenu consiste à maintenir provisoirement la règle d'inconstructibilité de 100 m comptés à partir de l'axe de la route nationale. L’urbanisation de la zone INA "le Bas des Tuileries" doit permettre la création d’un secteur d’habitat situé dans un cadre verdoyant et à proximité des voies de desserte. Les caractéristiques de la topographie et de l’environnement aboutissent à la définition des orientations d’aménagement suivantes : - la gestion des contraintes hydrographiques : le secteur est situé au point bas d’un bassin versant et d’un vignoble, l’aménagement devra prendre en compte la maîtrise des écoulements et des ruissellements et limiter l'imperméabilisation des sols ; - l’intégration paysagère des constructions respectant l’organisation des lignes de pente ; - la mise en place d’une desserte optimale impliquant le raccordement au giratoire de la R.D. 373 ; - l’implantation éventuelle de commerces de proximité accessibles à pieds par les campeurs ; - la réservation d’un ou plusieurs cheminements piétons assurant les liaisons vers les quartiers voisins et les équipements publics proches. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 156 3.3.3. PRESERVATION DU PATRIMOINE HISTORIQUE ET ARCHEOLOGIQUE 3.3.3.1. Patrimoine historique • Monuments classés et inscrits : Les monuments classés ou inscrits à l'inventaire des monuments historiques font l'objet d'un périmètre de protection de 500 m dans lequel tout immeuble nu ou bâti visible depuis le monument protégé ou visible en même temps que lui est frappé de la servitude dite des "abords". Lorsqu'un immeuble est situé dans le champ de visibilité d'un monument classé ou inscrit, il ne peut faire l'objet, tant de la part des propriétaires privés que des collectivités et établissements publics, d'aucune construction nouvelle, transformation ou modification de nature à en affecter l'aspect, sans une autorisation préalable. Ainsi tous les travaux sur ces immeubles sont soumis à l'accord de l'Architecte des Bâtiments de France. De même, les démolitions sont soumises à l'obtention d'un permis de démolir qui ne peut être délivré qu'après avis favorable de l'Architecte des Bâtiments de France. Les périmètres de 500 m liés aux quatre monuments historiques classés ou inscrits couvrent la majeure partie du centre ancien. Toutefois, certains quartiers possédant un patrimoine bâti de qualité ne sont pas couverts et d'autres sont partiellement couverts alors que les constructions présentent les mêmes qualités à l'extérieur du périmètre. Aussi, pour préserver l'esthétique générale du site de Sézanne et assurer la conservation du patrimoine historique, le P.O.S. révisé étend l'obligation du permis de démolir à l'ensemble des zones U et INA en application de l'article L. 123.1-7 du code de l'urbanisme. • Sites classés et inscrits : L'article 12 de la loi du 2 mai 1930 soumet tous les travaux ayant pour effet de détruire ou de modifier l'état ou l'aspect des sites ou monuments naturels classés à autorisation préalable prise par le ministre compétent après avis de la commission départementale des sites. Par ailleurs, toute publicité y est interdite en application de l'article 4 de la loi du 29 décembre 1979. Le régime des travaux est organisé dans des conditions différentes dans les sites inscrits. L'inscription entraîne l'obligation pour les intéressés (propriétaires, locataires, services publics) de ne pas procéder à des travaux autres que ceux d'entretien normal sans avoir avisé, quatre mois à l'avance, l'administration de leur intention. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 157 3.3.3.2. Patrimoine archéologique La loi du 27 septembre 1941 a conféré à l'Etat le pouvoir de décider de l'exécution de fouilles et d'en contrôler la réalisation. Au niveau régional, cette mission de l'Etat est remplie par le Service Régional de l'Archéologie qui dépend de la Direction Régionale des Affaires Culturelles. Conformément au décret du 5 février 1986 relatif à la prise en compte de la protection du patrimoine dans certaines procédures d'urbanisme, le Service Régional de l'Archéologie demande que lui soient communiqués pour avis au titre de l'article R. 111-3-2 du code de l'urbanisme : - pour les zones particulièrement sensibles, tous les dossiers de demande d'autorisation de lotir, de permis de construire, de permis de démolir et d'installations et travaux divers affectant le sous-sol de la commune ; - pour les autres secteurs, les dossiers de demande de travaux affectant le sous-sol sur une surface de 500 m2 et plus. Il est également souhaitable de consulter le Service Régional de l'Archéologie sur les projets soumis à étude d'impact et/ou enquête publique afin qu'il puisse prévoir les interventions nécessaires en amont des travaux. L'article R. 111-3-2 du code de l'urbanisme prévoit que "le permis de construire peut être refusé ou n'être accordé que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales si les constructions sont de nature, par leur localisation, à compromettre la conservation ou la mise en valeur d'un site ou de vestiges archéologiques". Saisi d'une demande, le Service Régional de l'Archéologie indique les éventualités de découvertes qui peuvent affecter les terrains en cause et les mesures de sauvetage qui s'imposent avant toute construction. Il peut aussi faire évaluer les dépenses susceptibles d'être entraînées par une telle intervention. Par ailleurs, il est utile de rappeler les textes législatifs pris pour la protection et la conservation du patrimoine archéologique : - loi du 15 juillet 1980 (articles 322-1 et 322-2 du nouveau code pénal) relative à la protection des collections publiques contre les actes de malveillance dont la destruction ou la détérioration de vestiges archéologiques ; - loi du 18 décembre 1989 relative à l'utilisation des détecteurs de métaux. Le P.O.S. révisé prend en compte la préservation du patrimoine archéologique de la commune. Six sites archéologiques sont localisés sur les plans de zonage dans le cadre d'un secteur de zone à l'intérieur duquel s'applique l'article R. 111-3-2 du code de l'urbanisme. La Direction Régionale des Affaires Culturelles rappelle que cette représentation cartographique exprime l'état actuel des connaissances et que de nouvelles découvertes sont envisageables sur d'autres parties du territoire communal. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 158 3.3.4. MESURES DE PROTECTION CONTRE LES RISQUES ET NUISANCES 3.3.4.1. Prévention des risques naturels L'aléa de glissement de terrain concerne la majeure partie du vignoble établi sur la côte de l'Ile-de-France. Ce type de phénomène est constant sur ces versants depuis les périodes froides du Quaternaire. Toutefois, les aménagements actuels du vignoble champenois se font le plus souvent dans des secteurs sensibles à l'aléa de glissement de terrain. En l'état actuel de précision des données cartographiques de l'aléa de glissement de terrain et en l'absence de risque majeur lié à l'occupation du sol, les dispositions du P.O.S. sont essentiellement de nature informative. Elles ont notamment pour but de rappeler la nécessité d'une connaissance préalable et précise de la stabilité des versants avant de procéder à des travaux modifiant les caractéristiques du milieu. Afin de préserver l'équilibre des terrains, les aménageurs et utilisateurs du sol ou du sous-sol doivent notamment prévoir : - des confortements particuliers ou des drainages afin de réduire la teneur en eau des terrains susceptibles de glisser si le terrain à modifier est situé dans une zone d'aléa très fort ; - des précautions pour ne pas favoriser l'infiltration des eaux si le terrain à modifier est en amont d'une zone d'aléa très fort ; - des confortements pour contenir les terres en cas de fouilles (terrassements, fondations, etc.) si le terrain à modifier est en aval immédiat d'une zone d'aléa très fort. D'une manière générale, la protection par le biais du P.O.S. de l'ourlet forestier de la cuesta est un facteur important dans la gestion du risque. En effet, les arbres exportent beaucoup d'eau souterraine et ont une action stabilisatrice en opérant un drainage naturel. De plus, l'enracinement complète l'action stabilisatrice pour les terrains superficiels. Aux arguments esthétiques et écologiques en faveur du maintien des boisements, s'ajoutent ainsi des critères économiques car les techniques de génie écologique sont moins coûteuses que les techniques lourdes de stabilisation faisant appel au génie civil. 3.3.4.2. Prévention des risques technologiques Le P.O.S. intègre les périmètres d’éloignement d'installations classées pour la protection de l'environnement (I.C.P.E.) en tant que secteurs de zone (x) à l'intérieur desquels il doit être fait application des dispositions de l'arrêté préfectoral autorisant l'installation ou de tout texte le complétant (document n° 11 joint en annexe). Une telle disposition concerne les installations de la coopérative agricole de Sézanne. Par ailleurs, la loi du 19 juillet 1976 réglementant les I.C.P.E. prévoit une exception au principe général de non-rétroactivité. Les installations exploitées P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 159 antérieurement à l'entrée en vigueur de la loi et répondant aux critères de la nomenclature doivent se faire connaître des services de la Direction Régionale de l'Industrie de la Recherche et de l'Environnement (D.R.I.R.E.) qui peuvent exiger des mesures de protection. Bien que cette formalité ne soit pas sanctionnée par les textes, les établissements C.S.G.V. s'y sont conformés par deux déclarations en 1986 et en 1993. Par arrêté ministériel, (article 4 de l'arrêté type n° 357 septies relatif aux dépôts de produits agro-pharmaceutiques), la D.R.I.R.E. a imposé à l'entreprise un périmètre de protection de 40 m qui est reporté dans les documents graphiques du P.O.S. Pour ce qui concerne les possibilités d'implantation des installations classées pour la protection de l'environnement dans les différentes zones du plan d'occupation des sols, celles-ci résultent de l'analyse des fonctions dominantes de chacune des zones et des occupations et utilisations du sol que l'on entend privilégier. • UA : Cette zone, qui correspond au centre historique de Sézanne, a pour vocation de recevoir de l’habitat ainsi que les commerces et activités de services qui font l’attrait d’un centre-ville. Cette spécificité conduit à autoriser les installations classées soumises à déclaration sous réserve qu'elles ne nuisent pas à la sécurité et à la tranquillité du voisinage. • UB et UD : Ces zones étant principalement destinées à l’habitat, n'y sont admises que les installations classées soumises à déclaration, sous réserve qu'elles ne nuisent pas à la sécurité et à la tranquillité du voisinage. • UC : Cette zone correspondant aux faubourgs a pour vocation de recevoir de l’habitat ainsi que des activités économiques (artisanat, commerce, agriculture…). La difficulté de codifier les types d'activités admissibles en zone d'habitat ainsi que la nécessité de préserver l'existence d'activités diversifiées ont conduit à admettre les installations classées qu'elles soient soumises à déclaration ou à autorisation sous réserve qu'elles ne nuisent pas à la sécurité et à la tranquillité du voisinage. • UE : Cette zone étant dédiée aux activités économiques, y sont admises les installations classées, quel que soit leur régime, à l'exception des carrières et sous réserve, d'une part de ne pas nuire à la sécurité et à la tranquillité du voisinage, et d'autre part, de ne pas grever les terrains constructibles voisins de l'unité foncière d'implantation de la servitude d'éloignement prévue par la réglementation des installations classées. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 160 • UF : Cette zone étant dédiée aux équipements sportifs et de loisirs, n'y sont admises que les installations classées soumises à déclaration, sous réserve qu'elles ne nuisent pas à la sécurité et à la tranquillité du voisinage. • INA : Cette zone étant principalement destinée à l’habitat, n'y sont admises que les installations classées soumises à déclaration, sous réserve qu'elles ne nuisent pas à la sécurité et à la tranquillité du voisinage. • IINA : Cette zone étant dédiée aux activités économiques, les installations classées, à l'exception des carrières, y sont admises avec des dispositions spécifiques au secteur de zone (i) : l'implantation ou l'extension des installations classées, quel que soit leur régime, est autorisée sous réserve, d'une part, de ne pas nuire à la sécurité et à la tranquillité du voisinage, et d'autre part, de ne pas grever les terrains constructibles voisins de l'unité foncière d'implantation de la servitude d'éloignement prévue par la réglementation des installations classées. • INC : Cette zone étant dédiée aux activités agricoles, n'y sont admises que les installations classées liées aux activités autorisées dans la zone, quel que soit leur régime et sous réserve de ne pas nuire à la sécurité et à la tranquillité du voisinage. Toutefois, l'implantation des silos est interdite dans le secteur de zone INC (s). Les carrières sont autorisées à condition que le terrain soit rendu compatible avec une remise en culture à l'issue de l'exploitation. • IINC : Cette zone correspondant à la zone d'Appellation d'Origine Contrôlée (A.O.C.) "Champagne", aucune installation classée pour la protection de l'environnement n'y est autorisée. • ND : Cette zone étant protégée en raison de la qualité du paysage du point de vue esthétique et écologique, aucune installation classée n'y est autorisée. 3.3.4.3. Prévention des nuisances acoustiques Les moyens juridiques de lutte contre le bruit sont définis par la loi du 31 décembre 1992 qui synthétise l'ensemble des mesures applicables en matière de bruit en un seul texte. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 161 Cette loi impose la prise en compte des infrastructures bruyantes dans l'urbanisme et la construction des bâtiments. Elle renforce les pouvoirs des maires et des préfets ainsi que les sanctions pénales et administratives. Ces actions s'inscrivent à plusieurs niveaux : - à l'échelon national, il existe des dispositions spéciales pour telle ou telle source particulière de bruit ; - à l'échelon départemental, le préfet est chargé d'élaborer un classement sonore des infrastructures (autoroutières, routières et ferroviaires) indiquant les secteurs affectés par le bruit, les niveaux sonores à prendre en compte et les isolements de façades requis ; - à l'échelon communal, les maires peuvent prévenir ou sanctionner toute atteinte à la tranquillité des habitants dans le cadre de leurs pouvoirs de police. Les nuisances sonores liées aux grandes infrastructures et aux activités économiques sont prises en compte dans le P.O.S. qui met en œuvre les moyens d'action suivants : - localisation des zones de développement économique au sud du territoire communal de façon à limiter les nuisances vis-à-vis des quartiers d'habitation ; - éloignement des zones d'habitat futures par rapport à la déviation de la R.N. 4 et à la R.D. 373 ; report aux plans de zonage des voies bruyantes le long desquelles les bâtiments d'habitation à construire sont soumis à des conditions d'isolation définies par l'arrêté préfectoral de classement sonore du 24 juillet 2001 (document n° 11 en annexe). Cette disposition concerne la R.N. 4 dans une bande de 250 m de part et d'autre de la voie, la R.D. 373 dans une bande de 30 m de part et d’autre de la voie, la R.D. 951 dans une bande de 30 m de part et d’autre de la voie dans une première section puis de 100 m dans une seconde section. 3.3.4.4. Prévention de la pollution atmosphérique La compétence réglementaire des collectivités locales est limitée en ce domaine. Toutefois, les communes et leurs groupements peuvent avoir une action importante dans le domaine de la qualité de l'air : - au titre des pouvoirs de police du maire (article L. 2212-2 du code général des collectivités territoriales) ; - au titre de l'organisation des déplacements dans le cadre de la maîtrise des flux de véhicules et d'un meilleur partage entre modes de transport ; - au titre de l'aménagement du territoire. Les dispositions du P.O.S. relatives à la localisation des zones d'activités, à la préservation des espaces naturels et des espaces boisés, au contrôle des densités urbaines ainsi que les marges de recul par rapport aux grands axes de circulation sont porteuses d'incidences sur la qualité de l'air. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 162 3.3.5. BILAN DES IMPACTS SUR L'ENVIRONNEMENT DES DISPOSITIONS DU P.O.S. ET DES MESURES ENVISAGEES POUR SUPPRIMER OU COMPENSER LES IMPACTS NEGATIFS En fonction des objectifs poursuivis, plusieurs projets inscrits au P.O.S. sont susceptibles d'avoir des répercussions sur l'environnement et notamment : - l'implantation de nouvelles zones d'habitat (INA) ; - le développement des activités économiques (IINA). 3.3.5.1. Impacts sur le milieu physique et le milieu naturel a) Milieu physique • Impacts : Le relief général de la commune et la nature des sols sont compatibles avec les opérations projetées notamment au niveau des zones d'urbanisation future. Aucune zone d'extension urbaine n'est prévue dans un secteur d'aléa très fort de glissement de terrain. Les développements urbains prévus impliquent une imperméabilisation du sol liée aux bâtiments, voiries et aires de stationnement mais ils ne compromettent pas la préservation de la qualité des eaux superficielles et souterraines. La zone d'Appellation d'Origine Contrôlée "Champagne" est soumise à l'aléa de glissement de terrain. • Mesures compensatoires : Les espaces boisés de la côte de l'Ile-de-France sont classés à conserver pour limiter les effets du ruissellement sur les versants. Dans les secteurs les plus exposés du vignoble, il est recommandé de procéder à une expertise préalable du sol avant de procéder à des travaux modifiant les caractéristiques du milieu. Pour limiter l'incidence des surfaces imperméabilisées, le plan d'occupation des sols prévoit dans la mesure du possible l'infiltration des eaux pluviales au niveau de la parcelle et contrôle la densité des constructions. b) Milieu naturel • Impacts : Les milieux naturels concernés par les projets d'urbanisation touchent des espaces valorisés par l'agriculture et situés en limite des zones urbaines. Les impacts sur la faune et la flore seront donc faibles et ne modifieront pas l'équilibre et la représentation régionale des espèces répertoriées. Aucun des projets d'extension envisagés n'entraîne de réduction des espaces boisés. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 163 • Mesures compensatoires : Le P.O.S. prévoit les dispositions nécessaires à la protection des milieux naturels les plus intéressants par le zonage ND et la protection des espaces boisés. Les impacts de l'urbanisation sur le ruisseau des Auges sont limités par l'institution d'une marge de reculement des constructions le long des berges du cours d'eau et de ses annexes hydrauliques. 3.3.5.2. Impacts sur le milieu socio-économique a) Habitat • Impacts : Le principal impact sur les milieux humains concerne l'arrivée d'une population supplémentaire induite par la création de nouveaux logements. Le tissu urbain et social ne devrait pas être perturbé par les options d'aménagement retenues : - les zones d'habitat prévues doivent offrir un potentiel de développement résidentiel en rapport avec les objectifs de développement économique de Sézanne en répondant à l'attente des différentes catégories de salariés pour des logements bien situés dans le tissu urbain sézannais ; - les zones d'habitat prévues doivent tirer parti des infrastructures existantes et permettre une répartition géographique équilibrée au sein des différents secteurs urbains de Sézanne. La mise en valeur de terrains situés en contiguïté du tissu urbain permet également de renforcer la cohésion des quartiers ; - les développements envisagés sont compatibles avec le niveau d'équipement de la commune et contribueront à maintenir les conditions de bon fonctionnement des équipements publics et privés. • Mesures compensatoires : Les opérations seront étalées dans le temps et réparties dans l'espace pour ne pas déséquilibrer le tissu social et urbain. Il est en effet impossible d'envisager un remplissage soudain et brutal des zones INA. Les constructions seront réalisées dans une palette de variété pour assurer une large représentation des différentes catégories socioprofessionnelles et des générations. Dans certaines opérations comme le "Domaine des Saules", la Ville de Sézanne s'est donnée pour missions de faciliter l'accès de familles à revenus modestes à des logements de qualité et de proposer des pavillons adaptés aux personnes âgées ou à mobilité réduite. Ces missions sont indispensables pour donner un sens concret au droit à un logement décent et s'avèrent difficiles en raison des équilibres financiers souvent précaires du secteur. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 164 b) Activité économique • Impacts : Les activités humaines tant résidentielles qu'économiques consomment de plus en plus d'espace. Le tissu urbain et social ne devrait pas être perturbé par les options d'aménagement retenues : - les zones d'activités prévues doivent tirer parti de la position géographique de Sézanne dans le réseau des infrastructures ; - l'installation d'entreprises a pour objectif de créer des emplois supplémentaires et nécessaires. La création de nouveaux emplois doit notamment contribuer à l'amélioration du solde migratoire en incitant les jeunes à ne pas quitter la commune et en attirant de nouvelles populations. • Mesures compensatoires : Les zones réservées au développement des activités économiques sont éloignées des zones d'habitat existantes et futures lorsque ce voisinage risque de susciter des contraintes pour l'exercice des activités et des nuisances pour les habitants. comme la zone INA (t) au lieu-dit "le Bas des Tuileries", il s'agit au contraire de favoriser la mixité des fonctions urbaines en répartissant les commerces de proximité au sein d'un important secteur d'habitat. L'aménagement de ces zones est phasé dans le temps et dans l'espace afin d'assurer l'adéquation des investissements aux besoins des entreprises. Les options d'aménagement retenues prennent en compte les critères fonctionnels ainsi que les préoccupations d'insertion dans l'environnement au niveau des paysages et de la préservation des éléments naturels comme le ruisseau des Auges. c) Activité agricole • Impacts : Les zones urbanisées ou à urbaniser ont un impact relativement limité sur les différentes filières agricoles. Les zones INA des "Raimbaults", des "Nonottes" et du "Domaine des Saules" correspondent à des terrains interstitiels qui ne sont plus valorisés par l'activité agricole. Les zones INA au lieu-dit le "Paradis", IINA (b) et IIINA au lieu-dit "le Bas des Tuileries" et IINA au lieu-dit "l'Ormelot" représentent une superficie de 69 ha. Aucun développement urbain n'est prévu dans la zone d'Appellation d'Origine Contrôlée "Champagne" qui est matérialisée et protégée par un zonage IINC. • Mesures compensatoires : Les mesures pour corriger la consommation de l'espace agricole peuvent être de différentes natures : - le rétablissement des chemins d'exploitation et la création de chemins de désenclavement latéraux permettent de limiter les perturbations des flux agricoles. Compte tenu du caractère privé de ces chemins, P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 165 - toute opération d'achat ou de rétablissement, de même que tout usage à des fins autres que l'exploitation agricole nécessite l'accord exprès de l'association foncière de remembrement puis celui de la commission départementale d'aménagement foncier qui statue sur la proposition acceptée par cette association ; une acquisition par phases a pour effet de répartir dans le temps la consommation de l'espace ; une acquisition par phases a pour effet de répartir dans le temps la consommation de l'espace ; des échanges peuvent être réalisés entre les agriculteurs et la collectivité locale ; la constitution de réserves foncières permet d'organiser des compensations en surface. d) Circulation et réseaux • Impacts : Les différents réseaux (eau potable, assainissement) ont une capacité suffisante et des travaux sont envisagés afin d'une part d'améliorer les performances du réseau des eaux usées (réduction des apport d'eaux claires) et d'autre part de renforcer localement la capacité du réseau des eaux pluviales. La réalisation des nouveaux projets d'habitat induira un accroissement modéré de la circulation. La répartition géographique des nouvelles zones d'habitat ainsi que le choix de sites proches du centre-ville comme le "Domaine des Saules" permettent d'éviter la concentration des flux de circulation et de limiter l'usage de la voiture. Les flux de circulation engendrés par les zones d'activités ne devraient pas entraîner de perturbations au sein du secteur urbain dans la mesure où ces zones disposent d'accès spécifiques comme le carrefour de Retortat. • Mesures compensatoires : Pour limiter les apports d'eaux pluviales dus aux constructions nouvelles, le plan d'occupation des sols prévoit dans la mesure du possible l'infiltration des eaux pluviales au niveau de la parcelle ou leur retour vers le milieu naturel dans le cadre des dispositions prévues par la loi sur l'eau. Les nuisances liées à la circulation pourront être réduites par la conception de voiries permettant d'une part de limiter la vitesse et d'autre part de favoriser un meilleur partage de la voirie entre automobiles et piétons. Le P.O.S. prévoit des dispositions permettant d'améliorer la desserte des zones d'activités et d’habitat existantes et projetées. Des emplacements réservés sont institués pour améliorer certaines voiries ou pour assurer la desserte des opérations nouvelles. Le problème du stationnement concerne tous les habitants. Il peut être résolu par les dispositions réglementaires prévues par le P.O.S., mais il dépend aussi de la décision de chacun d'utiliser les espaces prévus à cet effet. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 166 e) Gêne sonore et pollution atmosphérique • Impacts : L'accroissement des circulations et le développement de nouvelles activités économiques peuvent engendrer des nuisances sonores en bordure des principales voiries et des émissions polluantes dans l'atmosphère. La propagation de ces nuisances est étroitement liée aux phénomènes météorologiques. Les vents d'Ouest sont des vents ascendants qui élèvent les particules en suspension vers les couches d'air éloignées du sol alors que les vents d'Est ont tendance à rabattre la pollution vers le sol. • Mesures compensatoires : Le P.O.S. limite la constructibilité des terrains en bordure des grands axes de circulation en particulier au sud de la déviation de la R.N. 4 par l'institution de marges de recul. Par ailleurs, la procédure de classement sonore des infrastructures bruyantes permet d'assurer l'information des riverains sur les mesures à prendre en matière d'isolement acoustique des constructions par rapport aux bruits de l'espace extérieur. Les zones d'activités économiques les plus importantes sont dans la mesure du possible éloignées des zones d'habitat. 3.3.5.3. Impacts sur le paysage et le patrimoine a) Patrimoine • Impacts : Pour ce qui est des sites connus et reportés aux plans de zonage, certaines zones d'extension concernent des sites archéologiques (zone de "l'Ormelot"). Il existe vraisemblablement une assez grande sensibilité archéologique du territoire communal. Aucun des projets envisagés ne porte atteinte à la conservation des monuments et sites classés ou inscrits. Le site géologique des travertins de Sézanne, au lieu-dit "la Montagne des Grottes", est protégé par un zonage ND. • Mesures compensatoires : En ce qui concerne le patrimoine archéologique, elles impliquent la consultation du Service Régional de l'Archéologie qui définit, en partenariat avec le maître d'ouvrage, les dispositions à prendre préalablement aux travaux et constructions envisagés. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 167 b) Paysage • Impacts : Les perspectives paysagères depuis la R.N. 4 et les R.D. 951 et 39 sont protégées par le zonage ND. Aucun des projets d'extension envisagés ne compromet la conservation des espaces boisés. • Mesures compensatoires : Une attention particulière sera portée à la qualité du traitement paysager à plusieurs niveaux : - l'extension des zones d'habitat par l'urbanisation des zones INA et IINA doit prendre en compte les lignes de force du paysage afin d'affirmer l'identité de chacune des zones et d'assurer les transitions avec les quartiers voisins ; - afin de tenir compte de l'importance des situations d'entrées de ville, le traitement des voiries et des espaces libres doit s'inscrire dans un projet urbain global car la persistance de l'image de marque de ces zones en dépend. L'aménagement de la zone IINA de "l'Ormelot" est étudié dans le cadre d'une étude spécifique jointe en annexe ; - la protection du patrimoine bâti est renforcée par l'application de la procédure de permis de démolir à l'ensemble des zones U et INA du P.O.S. ; - afin d'assurer la qualité du paysage urbain et de son environnement, le règlement du P.O.S. prévoit des dispositions permettant de limiter l'impact visuel des réseaux câblés et des paraboles, de limiter la densité et la hauteur des constructions et de réglementer leur aspect extérieur dont les espaces verts. En matière de plantations, ces dispositions réglementaires sont complétées par une annexe comportant des conseils en matière de choix des essences végétales, de conduite et d'entretien des plantations. 3.3.5.4. Mesures destinées à compenser les inconvénients temporaires Les désagréments liés aux travaux sont en grande partie inévitables. Par contre, il faut veiller à : - limiter les perturbations dans les réseaux divers ; - assurer la sécurité des usagers de la voirie et du personnel de chantier ; - éloigner la circulation des poids lourds des zones d'habitat ; - assurer une surveillance permanente des travaux. Pour restreindre au maximum la durée de la souhaitable qu'une concertation entre les différents permettant de définir un calendrier des travaux, de simultanément, de donner la priorité à certains travaux P.O.S. de Sézanne gêne occasionnée, il est intervenants s'établisse réaliser certains travaux par rapport à d'autres et Rapport de présentation 168 de limiter les périodes d'attente entre les phases. En complément de ces mesures et pour limiter les principaux effets négatifs, une politique d'information est nécessaire. Les habitants, les riverains, les commerçants, les usagers de la voirie doivent connaître les raisons des travaux, leurs incidences et la durée approximative des gênes. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 169 CHAPITRE 4 --------- ZONAGE ET REGLEMENT D'URBANISME P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 170 P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 171 4.1. DESCRIPTION DES ZONES 4.1.1. P.O.S. APPROUVE LE 15 JUIN 1984 4.1.1.1. Zones urbaines Les zones urbanisées ou zones "U" sont desservies par la voirie et les réseaux ou sont susceptibles de l'être à court terme. Certaines sont spécialisées comme les zones industrielles ou les zones destinées aux équipements éducatifs et sportifs alors que d'autres ont des fonctions diversifiées et associent habitat, commerces et services. Les secteurs de zone permettent de traiter un point spécifique du règlement d'urbanisme tel que hauteur, emprise au sol, implantation des constructions sans qu'il soit nécessaire de créer une nouvelle zone. • Zone UA : Elle correspond au centre ancien délimité par les mails ainsi que la place du Champ-Benoist et les constructions qui la bordent. Elle est caractérisée par un patrimoine bâti, dont des monuments historiques classés et inscrits, remarquablement préservé et représentatif de l'architecture de la Brie champenoise. L'attrait des constructions datant des XVIIe et XVIIIe siècles est renforcé par l'environnement paysager du site classé des mails. Pour assurer la protection et la mise en valeur de ce paysage urbain, le règlement est adapté aux caractéristiques du tissu bâti ancien (implantation à l’alignement des voies, front bâti continu, hauteur définie en nombre de niveaux et non en mètres). Le long des mails, la création de tout nouvel accès automobile est interdite. • Zone UB : Elle couvre les terrains correspondant aux opérations d'habitat collectif, en dehors de celles réalisées dans le cadre du plan d'aménagement de zone de la Z.A.C. Saint-Pierre. • Zone UC : C’est une zone proche du noyau central qui comprend les quartiers anciens construits au XIXe siècle : Faubourgs Notre-Dame, de Broyes et Gohier. Le bâti présente de nombreuses similitudes avec celui du centre et notamment la continuité minérale. Comme le centre-ville, c'est une zone multifonctionnelle ouverte à l'habitat, aux commerces et aux services. Elle comporte également des sièges d'exploitation agricole ou viticole. Le règlement P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 172 favorise le maintien de ces activités sur place à l'exception toutefois des bâtiments de stockage qui ont vocation à s'installer en zone industrielle. Elle comprend un secteur (a) correspondant au Faubourg Notre-Dame où les constructions peuvent être plus hautes que dans le reste de la zone UC. • Zone UD : C’est une zone à caractère essentiellement résidentiel d'habitat individuel qui correspond à l'extension récente de la ville de Sézanne. Le règlement est adapté à un urbanisme pavillonnaire, c'est-à-dire à un habitat discontinu, aéré et édifié en recul par rapport à l’alignement des voies. En complément de l'habitat, le règlement autorise également les activités compatibles avec le caractère résidentiel. • Zone UE : C’est une zone d'activités multiples destinée à recevoir des établissements industriels, commerciaux, artisanaux ou de services. Elle comprend un secteur (p) correspondant à la zone d’activités des Petits Prés à l’intérieur de laquelle s’appliquent des prescriptions d’urbanisme spécifiques en « entrée de ville » conformément à l’article L. 111-1-4 du CU. • Zone UF : Bien que certains équipements sportifs et de loisirs soient compris dans d'autres zones, ce zonage spécifique affirme la vocation ludique de certains espaces comme le site du camping municipal ou le stade Saint-Hubert qui sont proches de zones naturelles protégées. 4.1.1.2. Zones d’extension Le P.O.S. de Sézanne délimite des zones NA destinées à l’urbanisation future. Ces zones sont constructibles sous réserve d'être desservies par les réseaux. Elles ne peuvent pas être urbanisées au "coup par coup" mais uniquement dans le cadre d'opérations d'ensemble telles que zone d’aménagement concerté (Z.A.C.), lotissement ou avec la création d'une Association Foncière Urbaine (A.F.U.). Comme dans les zones urbaines, des secteurs de zone permettent de traiter un point spécifique du règlement d'urbanisme. Trois types de zones d'extension ont été prévus : • Zone INA : C’est une zone d'extension de l'habitat correspondant à différents secteurs répartis dans Sézanne : l'extension de la Z.A.C. Saint-Pierre sur 15 ha, "les Nonottes", "les Raimbaults" et "l'Hôpital". Ces trois derniers secteurs ont fait l'objet d'une étude préalable réalisée par une équipe d'architectes en 1982 (C. Raulet et K. Vernel). Ces études avaient permis de définir un schéma P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 173 d'organisation avec des prescriptions réglementaires traduites dans des secteurs de zone. - secteur INA (a) des "Nonottes" : le parti d'aménagement privilégie une faible densité (32 parcelles d'une superficie moyenne de 600 m2) et inclut des emplacements réservés pour élargissement de voirie et création d'une desserte piétonne ; Le secteur INA des "Nonottes" - secteur INA (b) des "Raimbaults" : le parti d'aménagement envisage deux schémas se différenciant par la desserte et la superficie moyenne des parcelles (environ 55 parcelles de 450 à 600 m2). Le premier schéma crée une voie nouvelle est-ouest en supprimant une habitation et garde l'essentiel du chemin de la Grosse Montagne en voie piétonne. Son avantage est de desservir les parcelles situées au nord par une voie nouvelle et non plus par des voies privées débouchant rue des Limonières. Le second schéma utilise l'emprise du chemin de la Grosse Montagne comme voie primaire. Cette solution évite la disparition de la parcelle construite mais la desserte des "Clos" est moins satisfaisante et le linéaire de voirie secondaire est plus important. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 174 le secteur INA des "Raimbaults" - secteurs INA (c), (d) et (e) de "l'Hôpital" : le parti d'aménagement envisage la réalisation d'environ 90 logements dont les caractéristiques tiennent compte de la topographie. Le secteur (c), correspondant à la partie basse de la zone, devait recevoir un habitat reproduisant les formes urbaines du Faubourg de Broyes avec notamment implantation des constructions à l'alignement des voies et en mitoyenneté sur au moins une limite séparative de propriété. Le secteur (d), correspondant à la partie haute de la zone, prévoyait un habitat plus aéré propre à préserver les vues sur la ville ancienne depuis le chemin rural dit "des Vieux-Fossés". Enfin, le secteur (e), correspondant à la partie centrale, devait permettre la construction d'un front bâti continu de part et d'autre du ruisseau des Auges d'où un principe de mitoyenneté sur les limites séparatives de propriété. Le P.O.S. approuvé prévoit également deux petites zones INA en cœur d'îlot au sein d'une zone UC entre les rues Saint-Fiacre et Abraham et un secteur de zone (f) avenue du Général de Gaulle au lieu-dit les "Récollets". • Zone IINA : C’est une zone d'extension destinée à recevoir des établissements industriels, artisanaux et commerciaux. L'habitat y est donc limité à P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 175 l'amélioration des constructions existantes et au gardiennage. Cette zone comprend également les emprises de la S.N.C.F. et comporte un secteur (a) réservé à l'accueil d'activités commerciales en façade de la R.N. 4. • Zone IIINA : C’est une zone d'extension à long terme qui fait office de réserve foncière. 4.1.1.3. Zones naturelles protégées Les zones NC correspondent à des espaces de richesses naturelles à protéger en raison de la valeur agricole des terres. Le règlement différencie deux types de zones agricoles, INC et IINC, pour tenir compte de la spécificité des coteaux viticoles. Les zones ND couvrent les parties du territoire à forte sensibilité écologique et paysagère. Comme les précédentes, elles comportent des secteurs de zone permettant de traiter un point spécifique du règlement d'urbanisme. • Zone INC : Elle est destinée à protéger les espaces agricoles de la Champagne crayeuse et de la Brie champenoise. Toutefois, la constructibilité n'y est pas limitée aux seules constructions liées à l’activité agricole. Elle inclut également les équipements et services utiles aux personnes en déplacement le long de la R.N. 4 (hôtellerie, restauration, stations-service) ainsi que l’ouverture et l’exploitation des carrières. Elle comporte trois secteurs de zone : - un secteur (a) limitant la hauteur des constructions dans un rayon de 1000 m autour de la tour hertzienne de France Télécom ; - un secteur (c) interdisant toute construction ou installation pour protéger les captages d'eau potable alimentant Sézanne ; - un secteur (s) destiné à assurer l'insertion paysagère des constructions à caractère agricole au nord-est de Sézanne. • Zone IINC : C’est une zone qui assure la protection de la zone d'Appellation d'Origine Contrôlée "Champagne". Par ailleurs, ces terrains font partie intégrante du site paysager de la côte de l'Ile-de-France qui doit être protégé pour ne pas être défiguré par des constructions. Les constructions, même liées à la viticulture, y sont donc généralement interdites excepté dans un secteur (a) qui permet l'implantation de loges viticoles sur trois terrains où l'impact paysager est moindre et dans un secteur (x) dans lequel sont autorisés les abris de jardin. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 176 • Zone ND : C’est une zone destinée à protéger les cônes de vue depuis la R.D. 951 venant d'Epernay, depuis la R.D. 39 venant de Broyes ainsi que les perspectives paysagères de part et d'autre de la déviation de la R.N. 4. Elle recouvre également les massifs boisés importants et notamment l'ourlet forestier de la cuesta. Par ailleurs, la zone ND aux lieux-dits "les Rouges-Monts et "les Nonottes" traduit la volonté de ne plus continuer à urbaniser ce secteur insuffisamment desservi et difficilement accessible. Elle comprend un secteur (a) qui correspond à un projet de plan d'eau, d'une superficie d'environ 30 ha, situé au sud-ouest sur les communes de Sézanne et Mœurs-Verdey. Le règlement prévoit la possibilité d'implanter des équipements légers de loisirs et sportifs à ses abords. Cette réalisation serait de nature à renforcer l'attractivité de Sézanne et des communes voisines dans le domaine des loisirs pour les habitants et les touristes. 4.1.2. P.O.S. MODIFIE LE 26 JUIN 1990 • Création d'un secteur IINA (b) : Le P.O.S. introduit une distinction dans la zone IINA (zone d'activités future) pour les implantations par rapport aux voies (article IINA 6). Un secteur de zone (b) réservé aux activités artisanales rapporte la distance d'implantation des constructions par rapport aux voies à 5 m. • Création d'un secteur de zone UE (x) et IINA (x) : Cette modification prend en compte l'existence de risques technologiques correspondant au périmètre d'éloignement autour des silos de la coopérative agricole de la région de Sézanne. Des restrictions ou des interdictions au droit de construire peuvent y être décidées conformément aux dispositions de l'article R. 111-2 du code de l'urbanisme. • Mise à jour de la liste des emplacements réservés : Les emplacements réservés n° D 1 (espace vert et terrain de jeux du quartier Saint-Pierre), n° A 1 (rue de Verdun) et n° A 20 (élargissement du chemin de Barbonne) sont supprimés suite à la réalisation des travaux. • Suppression d'un plan d'alignement rue de Verdun : Ce plan d'alignement, n'ayant pas d'existence juridique, est supprimé des planches graphiques. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 177 4.1.3. P.O.S. MODIFIE LE 22 MAI 1995 • Mise à jour de la Z.A.C. Saint-Pierre : Le P.A.Z. approuvé le 1er juillet 1994 prévoit l'inclusion de la totalité de la zone INA au lieu-dit "Régina" dans son nouveau périmètre. Ainsi augmentée de 17 ha, la superficie de la Z.A.C. Saint-Pierre totalise 28 ha. • Suppression du tracé de la Z.A.D. du Petit Etang : Avec l'entrée en vigueur de la loi n° 87-887 du 17 juillet 1987, la commune a demandé au Préfet la suppression de la Zone d'Aménagement Différé de Broyes par délibération du 1er juillet 1988 suite à la réhabilitation du quartier. Cette Z.A.D. a été supprimée par arrêté préfectoral en date du 22 août 1988. La Z.A.D. du Petit Etang – la Maladrerie n'a pas été reconduite et est devenue caduque à compter du 6 mai 1994. Le droit de préemption urbain institué par délibération du 1er juillet 1988 remplace cette procédure et l'élargit dans ses effets à l'ensemble des zones U, NA et à la Z.A.C. Saint-Pierre. • Mise à jour de la liste des emplacements réservés : Les emplacements réservés n° A 10 (sente des Sablons) et n° B 3 (extension des bâtiments des services municipaux) sont supprimés suite à la réalisation des travaux et l'emplacement réservé n° A 15 (voie nouvelle rue Saint-Fiacre) est abandonné. • Classement en zone UC de la zone INA Saint-Fiacre : La difficulté d'aménager cet espace compte tenu notamment de la multiplicité des parcelles a conduit à l'abandon du projet. Le classement en zone UC s'explique par l'existence d'équipements immédiats (voirie et réseaux). • Classement en zone UC d'une partie de la zone INA de l'Hôpital : Les propriétés bâties situées en bordure de la rue des Récollets sont soustraites de la zone INA et reclassées en zone UC ainsi qu'une parcelle indispensable au maintien d'une activité économique. • Classement en zone UD de la zone INA du Faubourg Notre-Dame : Le classement de ces terrains en zone UD fait suite à l'aménagement des terrains. Deux parcelles communales demeurées libres, et qui font le lien avec la Z.A.C. Saint-Pierre, sont classées en zone ND afin de créer un espace vert d'une superficie de 1 ha 30. • Modification du règlement de la zone ND : Cette modification est destinée à permettre l'extension des équipements sportifs et de loisirs au lieu-dit de "la Fontaine du Vé" tout en préservant les perspectives sur le centre ancien. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 178 4.1.4. P.O.S. MIS A JOUR LE 30 NOVEMBRE 1995 • Approbation de la D.U.P. du 31 août 1995 relative à la mise à 2 x 2 voies de la R.N. 4 : Le projet consiste en un doublement de la section de la R.N. 4 sur un tronçon de 1,3 km à l'extrémité ouest de la déviation de Sézanne et en la réalisation d'un échangeur au niveau du carrefour avec la R.D. 373. La mise à jour du plan d'occupation des sols porte d'une part sur l'extension de la zone de bruit liée à la déviation de la R.N. 4 et d'autre part sur les règlements des zones ND, INC et IIINA qui sont modifiés afin d'autoriser les "affouillements et exhaussements des sols". Un emplacement réservé n° A 5 est également créé. 4.1.5. P.O.S. APPLIQUE PAR ANTICIPATION LE 24 MARS 2000 Le P.O.S. de Sézanne a été mis en révision par délibération du 19 février 1998. Conformément aux dispositions du code de l'urbanisme, le P.O.S. approuvé reste en vigueur durant la révision jusqu'à ce que la délibération approuvant le nouveau plan devienne exécutoire. Toutefois, les dispositions d'un P.O.S. en cours de révision peuvent faire l'objet d'une application par anticipation à condition d'avoir fait l'objet d'études suffisamment avancées, d'avoir été élaborées en association avec les personnes publiques associées à la révision du P.O.S. et d'avoir été adoptées par délibération du conseil municipal. L'application par anticipation des dispositions d'un P.O.S. s'achève dès que le P.O.S. révisé est opposable. Les nouvelles dispositions sont alors opposables sans limitation dans le temps et rendent caduques les dispositions appliquées par anticipation. Les dispositions du P.O.S. appliquées par anticipation à l'approbation de la révision ont été prises pour répondre à la demande en logement après l'achèvement de la Z.A.C. Saint-Pierre. En l'absence d'offre privée et de foncier viabilisé, le parti d'aménagement retenu consiste à actualiser le règlement de la zone INA dans son ensemble et à modifier les dispositions applicables aux parcelles situées près de l'hôpital entre la rue des Récollets et la rue de Châlons. Le parti d'aménagement de cette zone, qui prend l'appellation du "Domaine des Saules", reste fondé sur les principes définis par le P.O.S. approuvé mais est modifié pour tenir compte du ruisseau des Auges et permettre la réalisation de logements en rapport avec la demande notamment du point de vue qualitatif. A cet effet, deux secteurs de zone (s) et (s') sont institués en lieu et place des secteurs (c), (d) et (e) : P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 179 • Création d'un secteur (s) : Les caractéristiques propres au bassin versant urbain du ruisseau des Auges peuvent occasionner des pointes de débit élevées lors de forts épisodes pluvieux. Dans de telles circonstances, la capacité hydraulique de la section "busée" du ruisseau (sous l'hôpital) peut s'avérer insuffisante et entraîner un risque de débordement dans la partie basse de la zone INA soit en dessous de la cote 123,80 m NGF. Pour tenir compte de ce risque et préserver le caractère naturel des berges du ruisseau, un secteur de zone (s) est délimité sur la partie basse de la zone INA avec les prescriptions d'urbanisme suivantes : - Article 2 : interdiction des sous-sols habitables ou utilisables en garage. - Article 6 : institution d'une marge de recul de 10 m à compter de l'axe du ruisseau des Auges. - Article 11 : implantation de la dalle du rez-de-chaussée à la cote 124 m NGF. • Création d'un secteur (s') : La topographie de la zone INA et sa position par rapport au centre-ville lui confèrent une sensibilité paysagère avec des vues sur le cœur historique de la cité et le clocher de l'église Saint-Denis, notamment depuis le chemin rural dit "des Vieux-Fossés". Afin de préserver ces vues, un secteur de zone (s') est institué sur la partie haute de la zone INA avec la prescription d'urbanisme suivante : - Article 10 : limitation de la hauteur des constructions au faîtage à la cote 140 m NGF. • Autres modifications applicables à l'ensemble de la zone INA : - Article 2 : les constructions à usage d'exploitation agricole, commercial, artisanal et industriel sont interdites. - Article 3 : pour être constructible, une parcelle doit avoir un accès d'au moins 4 m à une voie d'au moins 6 m de largeur de plateforme. Lorsqu'une voie dessert plus de 4 logements, sa largeur de plateforme est au minimum de 8 m. - Article 4 : les eaux pluviales doivent être réinfiltrées sur la parcelle sauf impossibilité technique. Les réseaux câblés doivent être enterrés lorsque des intérêts esthétiques, écologiques ou historiques l'exigent. - Article 6 : les constructions doivent être implantées à l'alignement ou en recul de 5 m minimum par rapport aux voies. - Article 9 : harmonisation de l'emprise au sol des constructions à 50 % de la superficie de l'unité foncière dans les deux secteurs (s) et (s'). P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 180 - Article 10 : modification de la hauteur des constructions comptée à l'égout des toits à 7 m excepté pour les constructions à usage d'habitat collectif (9 m), les équipements collectifs (11 m) et les dépendances (2,50 m). - Article 11 : les toitures doivent être constituées de zinc patiné, d'ardoises naturelles et de tuiles excepté les tuiles noires ou ardoisées. Le bois laissé naturel est interdit. Les volets, menuiseries et autres bois apparents doivent être peints ou lazurés suivant les teintes du nuancier communal visible en mairie. La réglementation des clôtures dissocie les clôtures réalisées à l'alignement des voies de celles situées sur les limites séparatives. La hauteur des clôtures ne peut toutefois dépasser 1,60 m. Les palplanches et les matériaux plastiques sont interdits. - Article 12 : actualisation des normes de stationnement. Selon la nature et l’affectation des immeubles, le nombre minimal de places de stationnement à réaliser pour l’opération projetée doit répondre à des normes se référant à la Surface Hors Oeuvre Nette (S.H.O.N.) des constructions à réaliser. - Article 13 : les parcelles doivent être agrémentées de verdure et plantées d'arbres à raison d'un arbre minimum pour 100 m2 de terrain non bâti. 4.1.6. P.O.S. REVISE 4.1.6.1. Zonage a) Modifications internes Le tableau ci-dessous présente chaque zone avec sa destination principale et indique les modifications issues de la révision : ZONE UA UB UC P.O.S. de Sézanne DESTINATION MODIFICATIONS ISSUES DE LA REVISION Centre historique destiné à l’habitat ainsi • Institution d’un secteur de zone ( ) qu'aux commerces et services. correspondant à un site archéologique à l’intérieur duquel il est fait application de l’article R.111-3.2 du code de l’urbanisme. _________ Zone d'habitat collectif. Zone contiguë au centre historique • Institution d’un secteur de zone ( Rapport de présentation ) 181 UD UE UF INA IINA P.O.S. de Sézanne correspondant à un site archéologique à correspondant aux faubourgs et destinée à l’intérieur duquel il est fait application de l’habitat ainsi qu'aux commerces, l’article R.111-3.2 du code de l’urbanisme. services, à l'artisanat et aux exploitations agricoles et viticoles. Zone destinée principalement à l’habitat • Nouvelle délimitation de la zone UD. individuel. • Institution d’un secteur de zone (c) de protection des captages d’eau potable au lieu-dit "la Fontaine du Vé". • Institution d’un secteur de zone (e) correspondant à l’hôpital et à la cité scolaire et comportant des prescriptions d’urbanisme particulières notamment pour l’implantation des constructions. • Institution d’un secteur de zone (m) au lieudit le "Faubourg de la gare" comportant une réglementation spécifique des constructions à usage commercial. Zone destinée aux activités industrielles, • Nouvelle délimitation de la zone UE. artisanales, commerciales et de services. • Institution d’un secteur de zone (h), rue Haute, soumis à des prescriptions d’urbanisme particulières d’implantation et d’emprise au sol des constructions. _________ Zone destinée aux activités de loisirs. Zone insuffisamment ou non équipée destinée à l’habitat individuel. Zone insuffisamment ou non équipée destinée aux activités industrielles, artisanales et commerciales. • Nouvelle délimitation de la zone INA. • Changement de dénomination du secteur de zone (a) en secteur (g) pour la zone INA dite des "Nonottes". • Changement de dénomination du secteur de zone (b) en secteur (d) pour la zone INA dite des "Raimbaults". • Changement de dénomination du secteur de zone (c) et d'une partie du secteur (e) en secteur de zone (f) pour la zone dite du "Domaine des Saules". • Changement de dénomination du secteur de zone (d) et d'une partie du secteur (e) en secteur de zone (a) pour la zone dite du "Domaine des Saules". • Nouvelle délimitation de la zone IINA. • Changement de dénomination du secteur de zone (a) en secteur de zone (b) au lieu-dit "le Bas des Tuileries". • Institution d’un secteur de zone (i) aux lieuxdits "le Faubourg de la Gare" et dans la zone d'activités dite de "l'Ormelot", réglementant l'implantation des installations classées générant un périmètre d’éloignement. • Institution d’un secteur de zone (o) dans la zone d'activités dite de "l'Ormelot", à l’intérieur duquel s’appliquent des prescriptions d’urbanisme particulières notamment pour l’implantation et l’aspect des Rapport de présentation 182 constructions. • Institution d’un secteur de zone ( ) correspondant à un site archéologique à l’intérieur duquel il est fait application de l’article R.111-3.2 du code de l’urbanisme. IIINA INC Zone naturelle destinée à l’urbanisation future à long terme. Zone protégée réservée aux activités agricoles. IINC Zone protégée réservée aux activités viticoles. ND Zone protégée présentant des intérêts écologiques et paysagers. Elle recouvre également les parties du territoire communal soumises à l'aléa de glissement de terrain. • Nouvelle délimitation de la zone IIINA. • Nouvelle délimitation de la zone INC. • Institution d’un secteur de zone ( ) correspondant à un site archéologique à l’intérieur duquel il est fait application de l’article R.111-3.2 du code de l’urbanisme. • Suppression du secteur de zone (c) autour du captage de Saint-Rémy. • Institution d’un secteur de zone (s) à l’intérieur duquel les silos sont interdits. • Institution d’un secteur de zone (x) correspondant au périmètre d'éloignement de la coopérative agricole de Sézanne. • Changement de dénomination du secteur de zone (a), autorisant les loges viticoles, en secteur de zone (v). • Institution d’un secteur de zone (c) de protection des captages d’eau potable au lieu-dit de "la Fontaine du Vé". • Changement de dénomination du secteur de zone (x), autorisant les abris de jardin, en secteur de zone (j). • Nouvelle délimitation de la zone ND. • Institution d’un secteur de zone ( ) correspondant à un site archéologique à l’intérieur duquel il est fait application de l’article R.111-3.2 du code de l’urbanisme. • Changement de dénomination du secteur de zone (a), le long du C.V. 7 en secteur de zone (l). • Institution d’un secteur de zone (c) de protection des captages d’eau potable de Saint-Rémy. • Institution d’un secteur de zone (t), au lieudit "la Montagne des Grottes" destiné à la protection du site géologique des travertins de Sézanne. Les changements de dénomination des secteurs de zone ont été retenus pour harmoniser leur signification quel que soit le zonage considéré. Ainsi, tous les secteurs (a) renvoient à des dispositions particulières en matière de hauteur des constructions alors que les secteurs (c) et (x) concernent respectivement la protection des captages d'eau potable et les limitations au droit de construire à proximité de certaines installations classées. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 183 Pour ne pas alourdir la lecture des plans de zonage, les secteurs de zone relatifs aux voies bruyantes ( ) et aux sites archéologiques ( ) sont représentés par un motif graphique et non par une lettre. b) Changements d'affectation • Zones urbaines à usage d’habitat individuel : - adaptations mineures : la numérisation des documents graphiques du plan d'occupation des sols a permis l'ajustement précis du zonage au parcellaire. Il s'agit de modifications de détail des limites de la zone UC qui n'ont pas d'incidences sur la constructibilité des quelques parcelles concernées et qui évitent les inconvénients liés au classement d'un même terrain en deux zones différentes ; - extension de la zone UC, au niveau du "Domaine des Saules", par incorporation d'une parcelle initialement zonée INA (e) ; - extension de la zone UD au lieu-dit le "Faubourg Notre-Dame" par incorporation d'une parcelle improprement zonée ND ; - extension de la zone UD le long de la route dite de FèreChampenoise consécutivement à la suppression de la zone UE au nord de la route. Cette modification de zonage tient compte du tissu résidentiel environnant de la Z.A.C. Saint-Pierre ; - extension de la zone UD le long de l'avenue Charles de Gaulle consécutivement à la suppression de la zone INA (f) située à l'angle de l'avenue Charles de Gaulle et de la rue des Lys. Cette modification de zonage tient compte de l'existence des voies et réseaux divers ; - extension de la zone UD au lieu-dit "les Fourneaux" destinée à l'agrandissement de l'aire d'accueil des gens du voyage ; - extension de la zone UD au lieu-dit le "Paradis" consécutivement à l'ouverture à l'urbanisation de la zone IIINA ; - suppression de la zone UD, au lieu-dit "le Petit Etang" et classement des terrains en zone UE tenant compte des acquisitions foncières et des aménagements réalisés. • Zones urbaines à usage d'activités économiques : - création d'une zone UE, au lieu-dit "le Petit Etang" tenant compte de la viabilisation des terrains ; - extension de la zone UE, au sud de la route dite de FèreChampenoise, tenant compte de la viabilisation des terrains ; - réduction de la zone UE, au nord de la route dite de FèreChampenoise, consécutivement au classement des terrains en P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 184 zone UD. • Zones d’extension à long terme : - modification de la zone IIINA, au lieu-dit "le Paradis", en zone INA et pour partie en UD, INC (s) et ND. • Zones d’extension à court/moyen terme à usage d’habitat : - création d'une zone INA, au lieu-dit "le Paradis" ; - suppression de la zone INA (f), avenue Charles de Gaulle, compte tenu de la faible superficie de la zone et de la desserte par les réseaux ; - extension de la zone INA, au lieu-dit "les Nonottes", par incorporation d'une parcelle improprement zonée IINC. • Zones d’extension à court/moyen terme à usage d’activités économiques : - suppression de la zone IINA (b), au lieu-dit "le Petit Etang", et classement en zone UE compte tenu de la viabilisation des terrains. • Zones naturelles INC : - création d'une zone INC (s), au lieu-dit le "Faubourg SaintHubert", consécutivement à l'ouverture à l'urbanisation de la zone IIINA au lieu-dit "le Paradis". Cette disposition tient compte de la topographie du site et permet de préserver des espaces de jardin au sein de la zone urbaine ; - réduction de la zone INC, au lieu-dit "la Montagne de la Justice", consécutivement au classement d'un espace boisé en zone ND ; - réduction de la zone INC (s), au lieu-dit "la Montagne des Grottes", consécutivement au classement du site géologique des travertins en zone ND (t) ; - réduction de la zone INC (s), au lieu-dit "Larigot", consécutivement au classement de cet espace d'intérêt écologique en zone ND ; - réduction de la zone INC (a), au lieu-dit "Sans-Souci", consécutivement au classement d'anciennes carrières en zone ND ; réduction de la zone INC, au lieu-dit "les Fourneaux", consécutivement à l'extension de la zone UD ; - suppression du secteur de zone INC (c) destiné à la protection du captage d'eau potable de "Saint-Rémy", consécutivement à son classement en zone ND (c). • Zones naturelles IINC : - réduction de la zone IINC, au lieu-dit "le Haut des Nonottes" par le transfert d'une parcelle en zone INA contiguë. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 185 • Zones naturelles ND : - réduction de la zone ND, au lieu-dit "le Faubourg Notre-Dame", par le transfert d'une parcelle en zone UD adjacente ; - création d'un secteur de zone ND (c), autour des captages d'eau potable de "Saint-Rémy" et de "la Fontaine du Vé" ; - création d'une zone ND au lieu-dit "Sans-Souci" afin de protéger des zones humides ; - extension de la zone ND, au lieu-dit "Larigot" afin de protéger des zones humides ; - création d'une zone ND (t) au lieu-dit "la Montagne des Grottes" afin de protéger le site géologique des travertins de Sézanne ; - création d'une zone ND au lieu-dit "la Montagne de la Justice" dans un intérêt écologique et paysager ; - extension de la zone ND au lieu-dit "les Voies de Mœurs" le long de la R.D. 373 afin de protéger les perspectives paysagères sur le centre historique. • Espaces Boisés Classés à conserver : - déclassement d’espaces boisés aux lieux-dits "les Montagnes de Verdey", "les Allées de Frécul", "la Gardielle", "Harang" et "les Riches-Roses". Le déclassement d'espaces boisés aux lieux-dits "les Allées de Frécul" correspond aux secteurs comportant des plans d'eau afin de permettre l'entretien de ces zones humides conformément aux recommandations formulées au chapitre III, - classement ou complément de classement en espace boisé à conserver des boisements situés aux lieux-dits "la Montagne de la Justice", "la Montagne de Beurre", "la Montagne des Grottes", la forêt de "Larigot", "le Pré aux Vaches", "la Carrière", "Sans-Souci", "les Grandes Tuileries" et "le Petit Etang", - classement en espace boisé à conserver des boisements plantés au lieu-dit "les Orgevaux" au titre des mesures compensatoires liées aux travaux de réaménagement de l'intersection du chemin rural dit "des Belles Dames" et du sentier rural de "la Sablonnière". Par lieux-dits cadastraux, on peut mesurer l'évolution suivante des superficies d'espaces boisés classés (E.B.C.) en application des articles L. 130-1 et suivants du code de l'urbanisme. Lieu-dit E.B.C. au P.OS. approuvé en 1984 E.B.C. déclassés au P.O.S. révisé 5 ha 69 a 3 ha 60 a 0 0 E.B.C. classés au P.O.S. révisé Plaine crayeuse La Montagne des Grottes Allondre P.O.S. de Sézanne 65 a 0 Rapport de présentation 186 La Montagne de Beurre La Montagne de la Justice Sous-total 0 4 ha 34 a 13 ha 63 a 0 0 0 30 a 41 a 1 ha 36 a 9 ha 22 a 2 ha 19 a -3a 0 4a 18 ha 39 a 36 ha 73 a - 27 a 7 ha 85 a 43 ha 50 a 9 ha 57 a 51 a 22 ha 33 a 66 ha 52 a 140 ha 13 a 29 a 0 0 0 0 - 4 ha 10 a 0 - 29 a 0 25 ha 94 a 1 ha 44 a 0 1 ha 16 a 0 0 10 ha 51 a -2a 28 ha 80 a 6 ha 87 a 377 ha 17 a 0 0 - 4 ha 71 a Côte de l'Ile de France Les Orgevaux Sans-Souci Les Montagnes de Verdey / Le Pré aux Vaches Les Paradis Foret de Larigot Les Grandes Tuileries L'Etang de Verdey Les Allées de Frécul Les Poitrines / Les Noyers Harang Les Riches Roses / Les Renards Le Chêne / Le Fief Les Côtes de Frécul Sous-total 0 0 0 54 ha 82 a Espace Urbain Le Petit Etang Rue S. Allende L'Hôpital Le Champ-Benoist Les Mails Sous-total TOTAL 0 12 a 85 a 41 a 1 ha 51 a 2 ha 89 a 0 0 0 0 0 0 393 ha 69 a - 4 ha 71 a TOTAL GENERAL 53 a 0 0 0 0 53 a 56 ha 71 a 445 ha 69 a 4.1.6.2. Règlement d’urbanisme Conformément aux objectifs fixés pour la révision, le règlement d’urbanisme a été repris globalement pour en faire un document adapté aux évolutions des textes et de la jurisprudence, plus facilement applicable et plus apte à permettre l’évolution du tissu urbain sans quitter les lignes directrices fondatrices du document approuvé. a) Mise en conformité avec les évolutions législatives, réglementaires et jurisprudentielles - institution d’un secteur de zone ( ) correspondant aux sites archéologiques à l’intérieur desquels il est fait application des dispositions de l’article R. 111.3-2 du code de l’urbanisme ; - institution d'un secteur de zone (x), rue de Retortat autour des établissements C.S.G.V., correspondant au périmètre de protection d’installations classées pour la protection de l’environnement ; P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 187 - rappel des procédures applicables aux clôtures et aux travaux et installations divers ; - prise en compte des affouillements et exhaussements des sols aux occupations du sol admises ou interdites ; - prise en compte des dépôts visés à l'article R. 442-2 du code de l'urbanisme aux occupations du sol admises ou interdites ; - introduction des annexes et dépendances aux occupations du sol admises ; - introduction des carrières à la nomenclature des installations classées. b) Modifications du règlement applicables à plusieurs types de zones Permis de démolir :Les démolitions sont soumises au permis de démolir dans toutes les zones U et dans la zone d'extension INA. • Equipements collectifs : Les constructions à usage d'équipements collectifs comportent notamment les équipements socioculturels, sanitaires, scolaires et sportifs. • Activités agricoles et viticoles dans les zones UC et UD : Les constructions à usage agricole ou viticole sont autorisées sous réserve qu'elles ne créent ou n'aggravent pas des nuisances incompatibles avec une zone d'habitat. • Réglementation des constructions à usage professionnel dans les zones d’activités UE et IINA : Les constructions à usage d'habitat professionnel doivent être intégrées dans le volume du bâtiment à usage d'activités. Cette disposition est destinée à éviter le mitage à moyen terme des zones d'activités en cas de revente des constructions et les conflits de voisinage préjudiciables au bon fonctionnement de ces zones. • Raccordement des constructions au réseau des eaux pluviales : A l'exception des zones UA et UB, les eaux pluviales doivent être infiltrées dans le sol au niveau de la parcelle ou dirigées vers le milieu naturel conformément à la réglementation en vigueur. Des autorisations de raccordement à l'égout des eaux pluviales peuvent être délivrées en cas d'impossibilité technique. • Enfouissement des réseaux câblés : En règle générale, les réseaux câblés doivent être enterrés. Dans la mesure du possible, les antennes et les paraboles ne doivent pas être visibles de l'espace public. Dans les zones U, les réseaux installés sur les façades sont admis à condition que l'insertion soit discrète et harmonieuse. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 188 • Implantation des constructions au nord de la R.N. 4 : Le règlement des zones INC, IINC et ND prévoit une marge de recul de 50 m comptés à partir de la limite du domaine public de la R.N. 4. A l'ouest de l'échangeur R.N. 4/R.D. 373, cette marge est portée à 100 m. • Implantation des constructions de part et d’autre du ruisseau des Auges et du Grand Morin : Le long du ruisseau des Auges et de ses annexes : ruisseau du Gohier, ruisseau de la Fontaine du Vé et Fausse Rivière ainsi que le long du Grand Morin, les constructions nouvelles doivent être implantées à une distance minimum de : - 10 m à compter de l’axe du cours d'eau dans les zones U et INA. Cette disposition concerne les ruisseaux des Auges, du Gohier et de la Fontaine du Vé dans les sections à ciel ouvert, - 15 m à compter de l’axe du cours d'eau dans la zone IINA et dans les zones INC et ND. Cette disposition concerne les ruisseaux des Auges et la Fausse Rivière ainsi que le Grand Morin. • Implantation des ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics : Leur implantation est soumise aux mêmes règles que les autres constructions. Toutefois, au vu de leur faible emprise et des impératifs techniques qui leur sont liés, l'implantation de ces ouvrages est libre dans les cas suivants : - dans toutes les zones, pour l'implantation de plusieurs de ces ouvrages sur une même propriété (articles 8) ; - dans toutes les zones, lorsqu'un coefficient d'emprise au sol est prévu (articles 9) ; - en zone IINA, lorsque des superficies minimales de terrain sont prévues (article 5). • Implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur une même propriété : Dans les zones destinées à l’habitat (UA, UB, UC, UD et INA), une distance d’au moins 6 m est exigée entre deux constructions à usage d’habitation non contiguës et comportant des ouvertures. Cette distance est réduite de moitié pour les constructions en vis-à-vis ne comportant pas d’ouvertures. L'implantation des autres constructions est libre. Dans les zones d’activités, une distance d’au moins 6 m est exigée entre deux constructions excepté : - dans le secteur UE (h) où cette distance est réduite à 3 m ; - dans la zone UF où la distance est de 4 m ; - dans la zone IINA où la distance peut être réduite de moitié pour P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 189 les constructions à usage de services implantées en vis-à-vis et ne comportant pas d’ouvertures. Dans les zones naturelles INC, IINC et ND, la distance entre deux constructions non contiguës doit être au moins égale à 6 m. • Hauteur des constructions : Les équipements collectifs peuvent atteindre une hauteur de 11 m à l’égout des toits qui peut être dépassée en cas d'impératif technique. • Aspect extérieur des constructions : L'article 11 a été précisé pour faciliter les possibilités d'évolution du tissu urbain et pour adapter le règlement aux nouveaux matériaux et techniques de construction. Les coloris des revêtements extérieurs pour les volets, menuiseries, autres bois apparents et ferronneries doivent être conformes aux teintes du nuancier communal. La technique de l'enduit lisse n'est obligatoire que pour la réhabilitation des constructions anciennes pour lesquelles les dimensions des façades et la présence de parements en brique permettent d'atténuer les différences de teintes lors des reprises. Dans le cas de transformation des constructions existantes, la conservation des parements en brique est imposée. Afin d'améliorer leur intégration, le P.O.S. réglemente les dimensions et le positionnement des châssis de toits dans les zones UA, UC et UD. Les matériaux de couverture autorisés sont spécifiés pour les zones UA, UB, UC, UD et INA. Les pentes de toit sont harmonisées dans les zones UA et UC. Les pentes de toit définies dans les zones UA, UC, UD, INA et INC ne s'appliquent pas aux vérandas. Concernant les clôtures, le P.O.S. interdit, excepté dans la zone UF, de laisser à nu des matériaux destinés à être recouverts d’un parement ou d'un enduit (tels que parpaings de béton, briques creuses…). L'utilisation de palplanches et de matériaux plastiques est interdite dans les zones UA, UB, UC, UD et INA. Dans les zones UF et INC, les clôtures réalisées en limites séparatives sont réglementées. Cette disposition permet, dans des zones "vertes", d'assurer un aménagement visuellement cohérent. • Le stationnement : La croissance du parc automobile a dépassé toutes les prévisions. Cela se traduit à la fois par l'augmentation de la circulation et par l'augmentation des besoins en places de stationnement. Une attention particulière a été apportée à la rédaction de cet article avec la définition de normes viables et raisonnables en fonction de chaque type P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 190 d’occupation du sol dans les zones UD, UE, INA, IINA et INC. Selon la nature et l’affectation des immeubles, le nombre minimal de places de stationnement à réaliser pour l’opération projetée doit répondre à des normes se référant à la Surface Hors Oeuvre Nette (S.H.O.N.) des constructions à réaliser. Toutefois, en application des dispositions de l’article L. 123.2-1 du code de l’urbanisme modifié par la loi du 29 juillet 1998 relative à la lutte contre les exclusions, il ne peut être exigé plus d’une aire de stationnement par logement lors de la construction de logements locatifs financés avec un prêt aidé par l’Etat. Dans les zones UA et UC, les dispositions de l'article 12 sont complétées pour tenir compte des besoins de stationnement induits par les programmes de réhabilitation. • Les plantations : Un document annexé préconise les essences végétales les mieux adaptées au sol et au climat local. c) Principales modifications du règlement spécifiques à chaque type de zone • Réglementation spécifique à la zone UA : - Article 6 : la possibilité d'implanter les constructions avec un recul minimum de 5 m sous réserve d'assurer la continuité minérale à l’alignement par un mur plein est supprimée. Les constructions doivent s'implanter à l'alignement des voies. - Article 7 : l'implantation des constructions sur une limite séparative est possible si la largeur de la parcelle excède 12 m et non plus si la parcelle le permet. Au-delà de la profondeur de 35 m, les constructions peuvent s'implanter sur une limite séparative si leur hauteur ne dépasse pas 6 m et non plus 4 m. • Réglementation spécifique à la zone UB : - Articles 6 et 7 : les saillies des immeubles sont autorisées pour les constructions existantes à usage d’habitat collectif. Cette disposition est destinée à permettre l’évolution du bâti collectif dans le cadre d’opérations de réhabilitation et ne peut être considérée comme permettant aux constructions nouvelles de déroger aux marges d’implantation. • Réglementation spécifique à la zone UC : - Article 6 : le long de la rue Virgo Maria, les constructions peuvent s’implanter soit à l’alignement soit en recul. L’extension des constructions déjà implantées à moins de 5 m de l’alignement est autorisée à la condition de ne pas dépasser le point du bâtiment existant le plus proche de la voie. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 191 - Article 7 : l'implantation des constructions sur une limite séparative est possible si la largeur de la parcelle excède 12 m et non plus si la parcelle le permet. Au-delà de la profondeur de 35 m, les constructions peuvent s'implanter sur une limite séparative si leur hauteur ne dépasse pas 6 m et non plus 4 m. L'alinéa autorisant la réduction du recul par rapport aux limites séparatives dans le cadre d’un règlement particulier à une opération d’habitat groupé et pour les équipements collectifs est supprimé. - Article 10 : les activités traditionnelles admises dans la zone telles que l'artisanat et les exploitations agricoles tendent à nécessiter des constructions de plus en plus hautes peu adaptées à la morphologie du bâti des faubourgs qui présente des caractéristiques et une qualité très proches de celles du centreville. En conséquence, la hauteur de l'ensemble des bâtiments à usage d'activités est limitée à 7 m à l’égout des toits à l'exception du secteur (a) où la hauteur est de 10 m. • Réglementation spécifique à la zone UD : - Article 2 : les silos agricoles sont interdits. Dans le secteur (m), la création de constructions à usage commercial est interdite. Seule l'extension des bâtiments à usage commercial est autorisée dans la limite de 50% de la Surface Hors Oeuvre Nette existante. Cette disposition est destinée à limiter l'accroissement de la circulation automobile au carrefour des avenues Jean-Jaurès et de la Résistance où convergent déjà de nombreux flux liés à l'activité économique et commerciale. - Article 6 : des dispositions spécifiques sont introduites pour les équipements destinés à recevoir du public pour tenir compte des impératifs techniques ou fonctionnels liés à la sécurité publique et pour favoriser une certaine innovation architecturale. L’extension d'une construction à usage d'habitation déjà implantée à moins de 5 m de l'alignement est autorisée à la condition de ne pas dépasser le point du bâtiment existant le plus proche de la voie. - Article 7 : la bande de 35 m autorisant l'implantation sur une ou plusieurs limites séparatives est réduite à 20 m. L'alinéa autorisant la réduction du recul par rapport aux limites séparatives dans le cadre d’un règlement particulier à une opération d’habitat groupé est supprimé. Dans le secteur (e), les constructions peuvent s’implanter soit sur l’une des limites séparatives latérales soit en recul par rapport à P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 192 ces limites sans contrainte de profondeur par rapport à l'alignement. - Article 10 : la hauteur des constructions à usage artisanal, agricole et viticole est ramenée de 10 m à 7 m. - Article 13 : les parcelles doivent être agrémentées de verdure et plantées d’arbres à raison d’un arbre minimum pour 100 m2 de terrain non bâti. • Réglementation spécifique à la zone UE : - Article 1 : les constructions à usage hôtelier, de restauration et d'entrepôt ainsi que les installations provisoires sont autorisées. L'implantation ou l'extension des installations classées est autorisée sous réserve de ne pas grever les terrains constructibles voisins de l'unité foncière d'implantation de la servitude d'éloignement prévue par la réglementation de ces installations. - Article 5 : les dimensions des terrains devant accueillir des installations classées engendrant un périmètre d'éloignement doivent permettre l'inscription dudit périmètre sans contraintes d'inconstructibilité pour les parcelles voisines. - Articles 6 et 7 : l’extension des constructions déjà implantées à moins de 5 m de l’alignement ou de la limite séparative est autorisée à la condition de ne pas dépasser le point du bâtiment existant le plus proche de la voie ou de la limite. Les installations classées engendrant un périmètre d'éloignement doivent respecter des reculs par rapport aux voies et aux limites séparatives conformes aux dispositions du P.O.S. et à la distance d'éloignement prévue par l'acte d'autorisation. - Article 9 : l’emprise au sol est portée à 75 % dans le secteur (h) au lieu de 60 % dans le reste de la zone. - Article 10 : la hauteur maximale des constructions est globalisée à 10 m et ne tient plus compte de la distinction entre usage d'habitation et autres usages. - Article 11 : les surfaces de stockage doivent être dissimulées par des clôtures appropriées ou par les bâtiments eux-mêmes. Les caractéristiques des dispositifs de clôture, hauteur et matériaux, sont réglementées. • Réglementation spécifique à la zone UF : - Article 1 : les parcs d’attractions, les garages collectifs de caravanes et les habitations légères de loisirs ne sont plus autorisés. - Article 7 : les constructions doivent respecter un prospect de 3 m par rapport aux limites séparatives. Toutefois, les bâtiments dont la longueur n'excède pas 20 m et la hauteur 4 m peuvent s'implanter sur une limite séparative. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 193 - Article 8 : cet article, non réglementé dans le P.O.S. approuvé, précise que la distance entre deux constructions non contiguës doit être au moins égale à 4 m. • Réglementation spécifique à la zone INA : Les dispositions applicables à la zone INA sont celles décrites aux pages 185 et 186 auxquelles s'ajoutent les deux dispositions suivantes. - Article 6 : institution d'une marge de recul exceptionnelle de 75 m par rapport à l'axe de la R.D. 373 et de ses bretelles d'accès suite à l'ouverture à l'urbanisation de la zone IIINA au lieu-dit le "Paradis". - Article 10 : la hauteur des constructions à usage d'habitat est portée de 6 m à 7 m dans les secteurs (d) et (g). • Réglementation spécifique à la zone IINA : - Article 1 : les constructions à usage hôtelier et de restauration ainsi que les installations provisoires sont autorisées. Dans le secteur (i), l'implantation ou l'extension des installations classées est autorisée sous réserve de ne pas grever les terrains constructibles voisins de l'unité foncière d'implantation de la servitude d'éloignement prévue par la réglementation de ces installations. - Article 5 : les parcelles doivent avoir une superficie minimale de 4 000 m2 pour être constructibles à l'exception du secteur (b) où aucune superficie minimale n'est fixée. Dans le secteur (i), les dimensions des terrains devant accueillir des installations classées engendrant un périmètre d'éloignement doivent permettre l'inscription dudit périmètre sans contraintes d'inconstructibilité pour les parcelles voisines. - Article 6 : en l'attente d'un projet urbain "d'entrées de ville", les constructions doivent observer un recul de 100 m par rapport à l'axe de la R.N. 4. Dans le secteur (i), les installations classées engendrant un périmètre d'éloignement doivent respecter un recul par rapport aux voies conforme aux dispositions du P.O.S. et au moins égal à la distance d'éloignement prévue par l'acte d'autorisation. Dans le secteur (o), les bâtiments à usage d’activités doivent avoir leur façade principale parallèle ou perpendiculaire aux voies suivant le plan de composition renseigné page 42 de l'annexe "Entrées de ville". - Article 7 : les constructions peuvent s'implanter sur une limite séparative lorsque des mesures sont prises pour éviter la propagation des incendies excepté dans le secteur (o). P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 194 - - - - Dans le secteur (i), les installations classées engendrant un périmètre d'éloignement doivent respecter un recul par rapport aux limites séparatives conforme aux dispositions du P.O.S. et au moins égal à la distance d'éloignement prévue par l'acte d'autorisation. Article 8 : cet article, non réglementé dans le P.O.S. approuvé, précise que la distance entre deux constructions non contiguës doit être au moins égale à 6 m. Cette distance peut être réduite de moitié pour les constructions à usage de services implantées en vis-à-vis et ne comportant pas d’ouvertures. Article 11 : dans le secteur (o), les bâtiments principaux peuvent être réalisés en ossature externe. Les autres constructions doivent être traitées en ossature interne. Les surfaces de stockage doivent être dissimulées par des clôtures appropriées ou par les bâtiments eux-mêmes. Les caractéristiques des dispositifs de clôture, hauteur et matériaux, sont réglementées. Article 12 : dans le secteur (o), les aires de stationnement à l'aire libre doivent être implantées par petites unités de 8 places maximum. Article 13 : dans le secteur (o), 10 % au moins de la surface de la parcelle doivent être aménagés en espace vert. • Réglementation spécifique à la zone IIINA : - Article 1 : les constructions admises sont limitées aux équipements publics, à l'extension des constructions existantes, à la reconstruction à l'identique des constructions après sinistre et aux ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics. Le renvoi aux dispositions des articles 3 à 13 de la zone UF est supprimé. Les dispositions des articles 3, 5 et des articles 8 à 15 de la zone IIINA reprennent les articles correspondant de la zone UF. - Article 4 : cet article reprend les dispositions de l'article UF 4 excepté l'alinéa relatif aux activités grosses consommatrices d'eau potable. - Article 6 : les constructions et les ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics doivent être implantés à un recul minimum de 5 m. - Article 7 : la distance de tout point du bâtiment le plus proche de la limite séparative doit être supérieure ou égale à la moitié de la hauteur de celui-ci avec un minimum de 3 m. Les ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics sont soumis aux mêmes règles d'implantation. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 195 • Réglementation spécifique à la zone INC : - Article 1 : suppression des dispositions relatives au secteur (c). Les travaux, installations et constructions nécessaires à la recherche et à l'exploitation des hydrocarbures liquides ou gazeux, ainsi que les installations classées liées seulement à leur exploitation, sont autorisés. - Article 2 : interdiction des silos dans le secteur (s). - Article 6 : l’extension des constructions déjà implantées dans les marges de recul est autorisée à la condition de ne pas dépasser le point du bâtiment existant le plus proche de la voie. - Article 7 : ce nouvel article encadre désormais plus strictement l'implantation des constructions par rapport aux limites séparatives. Il dispose que la distance comptée horizontalement de tout point du bâtiment le plus proche de la limite séparative doit être supérieure ou égale à la moitié de la hauteur de celui-ci, sans pouvoir être inférieure à 3 m. Il prévoit également que les constructions destinées au stockage du matériel agricole, des récoltes ou des animaux peuvent être implantées en limite séparative à condition que leur hauteur n'excède pas 10 m à l'égout des toits et 20 m de longueur sur une seule limite séparative. - Article 10 : suppression de la norme de hauteur relative aux silos dans le secteur (s) tenant compte de leur interdiction dans ce secteur. • Réglementation spécifique à la zone IINC : - Article 1 : dans le secteur (c), ne sont autorisés que les constructions et installations nécessaires à l'exploitation de la ressource en eau et les ouvrages techniques liés au captage des eaux. - Article 6 : les constructions doivent respecter un recul minimum de 5 m à compter de la limite des voies. - Article 7 : les constructions doivent être implantées à un minimum de 3 m des limites séparatives. - Article 13 : cet article n'est plus réglementé. • Réglementation spécifique à la zone ND : - Article 1 : la reconstruction après sinistre des bâtiments existants à l’identique est autorisée à condition de respecter l’implantation, la hauteur et les toitures des édifices précédents. Dans le secteur (c), ne sont autorisés que les constructions et installations nécessaires à l'exploitation de la ressource en eau et les ouvrages techniques liés au captage des eaux. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 196 - - - Dans le secteur (t), ne sont autorisés que les ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics. Article 6 : les constructions doivent être implantées à un recul minimum de 5 m à partir de la limite des voies. L'extension des constructions déjà implantées dans la marge de recul est autorisée à condition de ne pas dépasser le point du bâtiment existant le plus proche de la voie. Article 7 : en cas d'implantation en retrait des limites séparatives, les constructions doivent respecter un prospect minimum de 3 m. Article 10 : dans le secteur (l), la hauteur maximum des constructions est limitée à 3,50 m au faîtage tandis qu'elle est limitée à 11 m à l'égout des toits pour les équipements publics. Article 11 : la pente des toits ne doit pas être supérieure à 20 °. 4.1.6.3. Emplacements réservés L’inscription d’un emplacement réservé dans le plan d’occupation des sols permet à une collectivité (commune, groupement de communes, département, région, Etat), un établissement public ou un service public, de préserver la meilleure localisation possible pour une installation d’intérêt général. Afin d’éviter que les terrains ainsi réservés ne fassent l’objet d’une utilisation incompatible avec leur destination future et pour garantir leur disponibilité dans les meilleures conditions, ils sont soumis à une servitude d’urbanisme particulière qui consiste en une quasi-inconstructibilité. La contrepartie de cette limitation au droit d’utiliser ou d’occuper le sol est la possibilité offerte au propriétaire de mettre la collectivité ou le service public bénéficiaire de la réserve en demeure d’acquérir le bien. Le plan d’occupation des sols révisé a modifié ou supprimé certains emplacements réservés : - l'emplacement réservé n° A 2, allée Saint-Brisson, destiné à l’aménagement d'un parc de stationnement public est supprimé , - l'emplacement réservé n° A 3, chemin rural dit du Bas Gentillot, est supprimé et remplacé par l'emplacement réservé n° C 1 destiné à l'extension du cimetière et à la création d'un parc de stationnement ; - l'emplacement réservé n° A 4, rue des Moulins, est supprimé en raison du réaménagement de la voirie ; - l'emplacement réservé n° A 5 destiné à la mise à 2 x 2 voies de la section ouest de la déviation de la R.N. 4 est supprimé suite à la réalisation de l'opération ; - l'emplacement réservé n° A 6, sente du Paradis, destiné à P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 197 - - - l’aménagement d’un équipement communal est supprimé ; l'emplacement réservé n° A 7, rue des Maraîchers, est supprimé ; les emplacements réservés n° A 8 et A 9, anciennement rue Neuve, destinés à l’élargissement de la rue de la Paix sont maintenus et prennent respectivement les n° A 1 et A 2 ; l'emplacement réservé n° A 11 destiné au désenclavement de la zone INA dite du "Domaine des Saules" est abandonné ; l'emplacement réservé n° A 12 prévu pour l'élargissement de la ruelle et de la sente rurale des Nonottes est maintenu et prend le n° A 4 ; l'emplacement réservé n° A 13 concernant le pan coupé rue de la Paix est supprimé ; l'emplacement réservé n° A 14 est supprimé ; l'emplacement réservé n° A 16 destiné à desservir la zone INA dite des "Raimbaults" est maintenu et prend le n° A 5 ; l’emplacement réservé n° A 17 destiné à élargir le chemin de la Grosse Montagne est supprimé ; l'emplacement réservé n° A 18 destiné à desservir la zone INA dite des "Raimbaults" est maintenu et prend le n° A 7 ; l’emplacement réservé n° A 19 destiné à l'aménagement du carrefour du chemin rural de Sézanne à Vertus est abandonné ; l'emplacement réservé n° A 21 destiné à la prolongation de la sente rurale des Nonottes est conservé et prend le n° A 3. Le plan d’occupation des sols de Sézanne révisé institue de nouveaux emplacements réservés pour les équipements suivants : - création d'un emplacement réservé n° A 7 d’une emprise de 6 m, rue des Limonières, pour la desserte de la zone INA dite des "Raimbaults" ; - création d'un emplacement réservé n° A 8 d'une emprise de 6 m pour l'élargissement du chemin rural dit du "Petit Etang" ; - création d'un emplacement réservé n° B 3 d'une emprise de 6 m pour la réalisation d'un chemin piétonnier et l'installation de canalisations devant desservir la zone INA dite du "Paradis" ; - création d'un emplacement réservé n° B 4, au lieu-dit "les Fourneaux", pour l'extension du terrain d'accueil des gens du voyage. Les emplacements réservés n° B 1 et B 2 sont maintenus dans leur destination et leur numérotation. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 198 4.1.7. P.O.S. MODIFIE EN 2003 4.1.7.1. Zonage • Création d'un secteur INA (p) : La zone d'extension à usage d'habitat INA située entre la R.D. 373 et le chemin rural dit "des Grandes Tuileries" au lieu-dit "Le Paradis" constitue une entrée de ville au sens de l’article L.111.1-4 du code de l'urbanisme compte tenu du classement en route à grande circulation de la R.D. 373. Cet article institue une marge de recul inconstructible de 75 m pour les routes classées à grande circulation. Cette prescription est levée car la commune a mené une réflexion globale sur l'aménagement de cette entrée de ville prenant en compte les questions liées à la desserte des nouvelles zones d'urbanisation, à la sécurité des circulations, à la réduction des nuisances et à l'intégration architecturale et paysagère des constructions et aménagements projetés. La traduction du nouveau parti d'aménagement issu du projet urbain nécessite de dissocier cette zone des trois autres zones INA du P.O.S. qui ne sont pas concernées par une situation en "entrée de ville". Un secteur de zone (p) spécifique à l'ensemble de la zone INA dite du "Paradis" est institué. 4.1.7.2. Règlement d’urbanisme a) Principales modifications du règlement spécifiques à chaque type de zone • Réglementation spécifique à la zone UA : - Article 11 : les volets roulants sont interdits. • Réglementation spécifique à la zone UC : - Article 6 : l’obligation de s’implanter au ras de l’alignement le long de certaines voies ne s’applique plus aux extensions de constructions. • Réglementation spécifique à la zone UF : - Article 7 : les constructions peuvent s'implanter en recul des limites séparatives mais aussi sur une ou plusieurs limites séparatives et ce, désormais, sans conditions particulières de longueur ou de hauteur de construction. L’extension des constructions déjà implantées à moins de 3 m des P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 199 limites séparatives est autorisée à la condition de ne pas dépasser le point du bâtiment existant le plus proche de la voie. - Article 8 : la distance minimale de 4 m entre deux constructions non contiguës ne s'applique désormais que lorsque des impératifs de sécurité l'exigent. - Article 10 : cet article n'est plus réglementé, la condition de 4 m de hauteur ayant été supprimée à l'article 7. • Réglementation spécifique à la zone INA : Le règlement d'urbanisme de la zone INA est modifié afin d'incorporer de nouvelles dispositions liées au projet urbain du secteur de zone INA(p). Ces prescriptions d'urbanisme particulières à la zone INA(p) sont : - Article 2 : l'interdiction des aires de stockage, dépôts et déchets. - Article 3 : l’interdiction de créer des accès individuels à la R.D.373. - Article 6 : la suppression de la marge de recul exceptionnelle de 75 m par rapport à l'axe de la R.D. 373 et de ses bretelles d’accès. L’obligation d’implanter, comme figuré au plan de zonage n°3.1 par les constructions soit dans une marge comprise entre 5 et 20 m par rapport à l'alignement des voies, soit dans une marge comprise de l'alignement à 20 m par rapport à l'alignement des voies. La possibilité pour les dépendances d’être implantées au-delà de ces bandes constructibles excepté dans une marge de 10 m autour du giratoire comme figuré au plan de zonage n°3.1 par . - Article 10 : une hauteur maximale des constructions de 4,50 m à l'égout des toits comptée à partir du niveau moyen du sol. Pour les dépendances, la hauteur maximale est de 2,50 m. - Article 11 : l’obligation d’avoir la façade principale des constructions à usage d'habitation orientée vers la voie de desserte. La pente des toits des constructions doit être comprise entre 40° et 45° à l'exception des vérandas et des auvents. Pour les dépendances, la pente de toits doit être comprise entre 30° et 45°. La possibilité de recourir à des murs pleins pour constituer des clôtures sur rue, à condition de ne pas dépasser 1,60 m de hauteur. - Article 12 : trois aires de stationnement public doivent être réalisées dans le cadre d’une opération d’aménagement d’ensemble. - Article 13 : le long du giratoire, création d'un merlon faisant office de dispositif anti-bruit d'une hauteur de 4 m et d'une profondeur de 25 m. Ce dispositif doit également être engazonné. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 200 Un alignement d’arbres de haute tige de part et d'autre de la voirie primaire doit être réalisé. Le règlement d’urbanisme INA est également rectifié sur plusieurs points indépendants de l’étude entrée de ville. - Article 3 : la disposition imposant une largeur de plate-forme des voies nouvelles d’au moins 8 m pour la desserte de 4 logements et plus est supprimée. Cette disposition est trop contraignante et non viable pour la réalisation d’un petit collectif de 4 logements. - Article 10 : il est précisé que dans les secteurs (d) et (g), la hauteur des dépendances est de 2,50 m au maximum. • Réglementation spécifique à la zone IINA : - Article 4 : dans le secteur (o), toute construction ou installation doit obligatoirement être raccordée au réseau public existant. En cas d'impossibilité de raccordement, elle doit être pourvue d'un système d'assainissement individuel réglementaire. - Article 5 : la suppression de l’obligation d’une superficie minimale de 4 000 m2 pour rendre constructible un terrain. - Article 6 : l'extension des constructions déjà implantées dans les marges de recul (5 ou 10 m) est autorisée aux deux conditions suivantes : - ne pas dépasser le point du bâtiment existant le plus proche de la voie, - ne pas excéder 50 % de l'emprise totale des bâtiments construits sur la parcelle. Dans le secteur (o), les bâtiments à usage d’activités doivent avoir leur façade principale parallèle ou perpendiculaire aux voies suivant le plan de composition renseigné page 42 de l'annexe "Entrées de ville". Une exception est possible en cas d'impératif fonctionnel lié à l'activité ou à la configuration du terrain. b) Modifications du règlement applicables à plusieurs types de zones • Aspect extérieur des constructions : - Afin d'améliorer leur intégration, le P.O.S. réglemente les volets roulants dans les zones UC et UD. - Les matériaux de couverture autorisés et leurs caractéristiques sont précisés pour les zones UA, UC, UD et UE. - L'installation de capteurs vitrés, de panneaux photovoltaïques ou de tout autre installation permettant de capter l'énergie solaire est réglementé dans les zones UA, UC, UD ,UE et INA. - Les pentes de toit définies dans les zones UA, UC, UD, INA et INC ne s'appliquent pas aux vérandas ni aux auvents. Les pentes de toit définies dans les zones UA, UC, UD et INA à l’exception du P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 201 secteur INA (p) peuvent être minorées jusqu’à une pente de 18°, en fonction d'impératifs techniques ou fonctionnels et sous réserve d'une bonne insertion dans l'environnement, pour les constructions à usage d'équipement collectif notamment socioculturel, sanitaire, scolaire ou sportif… 4.1.7.3. Emplacements réservés Le plan d’occupation des sols a modifié ou supprimé certains emplacements réservés : - l'emplacement réservé n° A 4 prévu pour l'élargissement de la ruelle des Nonottes est modifié suite à l’acquisition d’une partie des terrains et à une nouvelle délimitation du tracé de l’élargissement de la voirie. - l’emplacement réservé n° A 8 pour l'élargissement du chemin rural dit du "Petit Etang"est supprimé, la commune ayant acquis les terrains, - l’emplacement réservé n°A 9 prévu pour l’élargissement de la R.N. 4 prend le n°A 8. 4.1.8. P.O.S. MODIFIE EN 2006 4.1.8.1. Zonage • Création d'un secteur INA (t) : Pour faire face à une forte demande en logements, la ville de Sézanne a décidé d’ouvrir à l’urbanisation la zone d’extension IIINA dite du Bas des Tuileries, à l'ouest de l'espace urbain sézannais, et de lui rattacher le secteur de zone IINA(b). Au P.O.S. révisé en 2001, la zone IIINA est une zone naturelle non équipée, destinée à une urbanisation future mais non constructible et la zone IINA(b) est une zone réservée à des activités en façade de la R.N. 4. Il s’agit d’assurer sur ces secteurs l’accueil de nouvelles populations en créant un secteur de zone INA(t) permettant l'accueil éventuel de services de proximité. La traduction du nouveau parti d’aménagement issu du projet urbain nécessite de dissocier cette zone des autres zones INA du P.O.S. qui n'envisagent pas l’accueil de commerces. Un secteur de zone (t) correspondant à l’ensemble de la zone IIINA du P.O.S. et au secteur de zone IINA(b) dite du « Bas des Tuileries » est institué. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 202 • Création de trois secteurs de zone UD : UD(a), UD(f) et UD(p) : Le secteur de zone INA(p) dit du « Paradis » et les secteurs de zone INA(a) et INA(f) correspondant au "Domaine des Saules" sont aujourd’hui urbanisés. Le classement en zone naturelle de ces secteurs ne se justifie plus et doit être remplacé par un zonage tenant compte de l'urbanisation existante et de ses caractéristiques. En l'espèce, le zonage le plus approprié au tissu pavillonnaire est le zonage UD. La traduction du parti d’aménagement nécessite toutefois de maintenir les différents secteurs existants afin de conserver les spécificités de chacun : - UD(a) à l’intérieur duquel la règle de hauteur est précisée par une cote rapportée au système NGF ; - UD(f) à l’intérieur duquel les sous-sols habitables ou utilisables en garage sont interdits ; - UD(p) à l’intérieur duquel des prescriptions particulières relatives à l’implantation, à la hauteur et à l’aspect des constructions s’appliquent. • Création du secteur de zone UD(v) : La ville de Sézanne souhaite rénover son aire d'accueil des gens du voyage. Le secteur de zone UD(v) destiné à recevoir exclusivement l'aire d'accueil des gens du voyage et les équipements nécessaires à son fonctionnement est ainsi créé au sud du territoire communal. • Modification des secteurs affectés par le bruit : L’arrêté préfectoral du 16 juillet 2004 réglementant le bruit aux abords du tracé des routes départementales est venu modifier les secteurs de bruit existants au P.O.S.. Les R.D. 373 et R.D. 951 font aujourd’hui l’objet d’un classement instituant des secteurs de bruit dans différentes zones du P.O.S.. Le plan de zonage prend en compte les secteurs de ces voies affectés par le bruit. 4.1.8.2. Règlement d'urbanisme a) Suppression de la zone IIINA La création du secteur de zone INA(t) entraîne la disparition de la zone IIINA au règlement. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 203 b) Principales modifications du règlement spécifiques à chaque type de zone • Réglementation spécifique à la zone UA - Article 7 : les modalités de calcul de la hauteur ont été précisées afin de permettre une meilleur application de la disposition : les constructions peuvent être implantées sur les limites séparatives aboutissant aux voies que si leur hauteur au faîtage ne dépasse pas 6 mètres. D’autres modifications sont intervenues au règlement d’urbanisme de la zone UA : - Article 11 : la surface des installations permettant de capter l'énergie solaire est limitée à 12 m2. • Réglementation spécifique à la zone UC - Article 11 : Les installations permettant de capter l'énergie solaire sont autorisées uniquement au niveau du sol ou sur des vérandas, auvents, annexes ou dépendances non visibles depuis l'espace public. Toutefois, la surface de ces installations est limitée à 12 m2. • Réglementation spécifique à la zone UD Le règlement d’urbanisme de la zone UD est modifié afin d’incorporer les nouvelles dispositions liées à la création des secteurs de zone UD(a), UD(f), UD(p) et UD(v). Les prescriptions particulières au secteur de zone UD(a) sont : - Caractère de la zone : incorporation du secteur de zone UD(a) ; - Article 10 : le faîtage des constructions ne doit pas dépasser la cote 140 NGF. Les prescriptions particulières au secteur de zone UD(f) sont : - Caractère de la zone : incorporation du secteur de zone UD(f) ; - Article 2 : les sous-sols habitables ou utilisables en garage sont interdits ; - Article 11 : la dalle du rez-de-chaussée ne doit pas être en dessous de la cote 124 NGF. Les prescriptions particulières au secteur de zone UD(p) sont : - Caractère de la zone : incorporation du secteur de zone UD(p) ; - Article 2 : les aires de stockage, dépôts et déchets sont interdits ; - Article 3 : aucun accès individuel à la R.D. 373 ne peut être créé à partir de cette zone ; - Article 6 : les constructions doivent être implantées : - soit dans une marge comprise entre 5 et 25 m par rapport à l'alignement des voies, P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 204 - - - - - soit dans une marge comprise de l'alignement à 25 m par rapport à l'alignement des voies. Article 10 : la hauteur maximale des constructions, comptée à partir du niveau moyen du sol jusqu’à l’égout des toits, est de 4,50 m. Pour les dépendances, la hauteur maximale est de 2,50 m. Article 11 : la façade principale des constructions à usage d'habitation doit être orientée vers la voie de desserte. Les toits des constructions, à l'exception des vérandas et des auvents, doivent avoir une pente comprise entre 40° et 45°. Pour les dépendances, la pente de toits doit être comprise entre 30° et 45°. Article 12 : il doit également être aménagé trois aires de stationnement public dans le cadre d’une opération d’aménagement d’ensemble. Article 13 : un merlon situé au droit du giratoire faisant office de dispositif anti-bruit d'une hauteur de 4 m et d'une profondeur de 25 m doit être végétalisé. Il se matérialisera par un alignement d'arbres de haute tige de part et d'autre de la voirie primaire. Les prescriptions particulières au secteur UD(v) sont : - Caractère de la zone : incorporation du secteur de zone UD(v) ; - Article 1 : seuls sont admis les aires d'accueil des gens du voyage et les équipements nécessaires à leur fonctionnement. D’autres modifications sont intervenues au règlement d’urbanisme de la zone UD : - Article 11 : les prescriptions relatives aux châssis des toits s’appliquent désormais à l’ensemble de la zone. Les installations permettant de capter l’énergie solaire sont autorisées uniquement au niveau du sol ou sur des vérandas, auvents, annexes ou dépendances non visibles depuis l'espace public. La hauteur maximale d'implantation de ces équipements, comptée à partir du niveau moyen du sol dans le cas d'une implantation sur vérandas, auvents, annexes et dépendances est portée à 8 mètres. Toutefois, la surface de ces installations est limitée à 12 m2. • Réglementation spécifique à la zone UE - Article 11 : Les clôtures doivent être doublées ou non d'une haie vive. - Article 13 : L'obligation d'engazonner la bande minimale de 5 mètres de largeur entre l'alignement et la construction est levée. L'alignement doit être marquée par une haie vive. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 205 • Réglementation spécifique à la zone INA Le règlement d’urbanisme de la zone INA prend en compte la suppression des secteurs de zone INA(a), INA(f) et INA(p). Les prescriptions relatives à ces secteurs sont ainsi supprimées : - Caractère de la zone : suppression des secteurs de zone (a), (f) et (p) ; - Article 2 : suppression des prescriptions applicables au secteur de zone (f) et (p) ; - Article 3 : suppression des prescriptions applicables au secteur de zone (p) ; - Article 6 : suppression des prescriptions applicables au secteur de zone (p) ; - Article 10 : suppression des prescriptions applicables au secteur de zone (a) et (p) ; - Article 11 : suppression des prescriptions applicables au secteur de zone (f) et (p) ; - Article 12 : suppression des prescriptions applicables au secteur de zone (p) ; - Article 13 : suppression des prescriptions applicables au secteur de zone (p) ; Le règlement d’urbanisme de la zone INA est modifié afin d’incorporer les nouvelles dispositions liées à la création du secteur de zone INA(t). Ces prescriptions particulières à la zone INA(t) sont : - Caractère de la zone : intégration du secteur de zone (t) à l’intérieur duquel les commerces de proximité sont autorisés. - Article 1 : l’autorisation d’implanter des commerces de proximité. - Article 6 : les constructions doivent s’implanter à un minimum de 100 mètres de l’axe du terre-plein central de la R.N. 4 ou de l’axe des bretelles d’accès. • Réglementation spécifique à la zone IINA - Caractère de la zone, article 1, article 6 et article 10 : suppression des prescriptions applicables au secteur de zone IINA(b). c) Modifications applicables à plusieurs types de zones • Article 4 : desserte par les réseaux - La desserte par les réseaux des constructions et installations artisanales, agricoles et viticoles sont précisées dans les zones UC, UD et UE. En outre, en zone UC et UD, la desserte des constructions et installations industrielles n'est plus réglementée P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 206 puisque les constructions et installations industrielles n'y sont pas autorisées. • Article 6 : Implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques - La référence au ruisseau du Gohier est supprimée en zones UC et UD car il n'existe pas. • Article 11 : Aspect extérieur des constructions - En zones UA et UC, les caractéristiques des fenêtres sont précisées. - En zones INC, IINC, ND, le bois laissé naturel est désormais interdit. Les volets, menuiseries et autres bois apparents doivent être peints ou lazurés suivant les teintes du nuancier communal annexé au règlement du P.O.S. et visible en mairie. - Concernant la toiture des vérandas, les matériaux de couverture autorisés pour les vérandas sont précisés pour les zones UA, UC, UD et INA. - Les matériaux de couverture autorisés pour la réfection et l'extension des bâtiments à usage agricole ou à usage d’activités artisanales sont précisés pour les zones UC et UD. - Les pentes de toit minimales des abris de jardin, des dépendances et des garages de surface limitées sont précisées pour les zones UA, UC, UD et INA. - Les murs bahut des clôtures à l'alignement peuvent atteindre désormais 1 m de haut dans les zones UB, UD, INC et INA. En zone UE, cela concerne l'ensemble des clôtures. • Secteurs affectés par le bruit L’arrêté préfectoral du 16 juillet 2004 réglementant le bruit aux abords du tracé des routes départementales est venu modifier les secteurs de bruit existants au P.O.S. Les contraintes liées à ces secteurs ont été reportés dans les zones concernées. Ainsi, dans le règlement des zones UA, UB, UC, UD, UE, INC et IINAI, il a été précisé que les bâtiments d’habitation, les bâtiments d‘enseignement, les bâtiments de santé, de soins et d’action sociale, ainsi que les bâtiments d’hébergement à caractère touristique à construire dans les secteurs affectés par le bruit sont soumis aux normes d’isolation acoustique définis par la réglementation en vigueur. 4.1.8.3. Annexion du nuancier Le règlement de l'ensemble des zones renvoie aux dispositions d'un nuancier visible en mairie. Pour faciliter l'application de ce document et conforter son P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 207 caractère réglementaire, le nuancier est annexé au règlement en complément du document grand format visible en mairie. 4.1.9. P.O.S. MIS EN REVISION SIMPLIFIEE EN 2007 4.1.9.1. Zonage • Création d'un secteur UE(p) : Afin de pouvoir aménager une zone d’activités économique, la commune de Sézanne a décidé d’ouvrir à l’urbanisation le secteur INC localisé en entrée de ville au lieu-dit « les Petits Prés » et situé en bordure de la RD. 951 et de la RD. 373. Au P.O.S. révisé en 2001, la zone INC est une zone à vocation agricole. La forte demande en terrains à vocation économique que connaît la commune depuis plusieurs années tend à ne plus trouver de réponse puisque les zones définies dans le POS sont quasiment toutes remplies. Il s’agit donc de maintenir le dynamisme économique local en dégageant du foncier qui permettra à la commune d’anticiper l’accueil de nouvelles entreprises. Enfin, la zone d'extension à usage d'activité située entre la R.D. 373 et la R.D. 951 au lieu-dit "Les Petits Prés" constitue une entrée de ville au sens de l’article L.111.1-4 du code de l'urbanisme compte tenu du classement en route à grande circulation de ces deux RD. Cet article institue une marge de recul inconstructible de 75 m pour les routes classées à grande circulation. Cette prescription est levée car la commune a mené une réflexion globale sur l'aménagement de cette entrée de ville prenant en compte les questions liées à la desserte des nouvelles zones d'urbanisation, à la sécurité des circulations, à la réduction des nuisances et à l'intégration architecturale et paysagère des constructions et aménagements projetés. La traduction du nouveau parti d’aménagement issu du projet urbain nécessite donc de dissocier cette zone de la zone UE du P.O.S. qui n’est pas concernée par une situation en « entrée de ville » Un secteur de zone (p) spécifique à l’ensemble de la zone dite « des Petits Prés » est institué. Enfin, le plan de zonage identifie par la trame (- - -) les secteurs les voies affectées par des marges de recul qui sont liées à des prescriptions d’urbanisme spécifiques en « entrée de ville ». P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 208 4.1.9.2. Règlement d'urbanisme • Réglementation spécifique à la zone UE(p) - Caractère de la zone : incorporation du secteur de zone UE(p) ; - Article 3 : aucun accès individuel à la RD. 373 et à la RD. 951 ne peut être créé à partir de cette zone pour des raisons de sécurité liées, en particulier, à l’importance du trafic ; - Article 4 : seul les dispositifs individuels d’infiltration (puisard) sont autorisés pour récupérer les eaux de pluie puisque le réseau d’eau pluviale n’équipe pas la zone. - Article 6 : le long des RD. 373 et RD. 951, les constructions doivent respecter les reculs figurés par (- - -) sur le plan de zonage 3.2 afin de laisser suffisamment d’espace pour les espaces verts et les plantations obligatoires ; - Article 8 : Dans le secteur (p), pour les constructions à usage de service, la distance de 6 m imposée entre deux constructions non contiguës peut-être réduite de moitié pour les constructions en vis-à-vis ne comportant pas d’ouverture ce qui ne procure pas de gêne, ni de nuisance. - Article 9 : L’emprise au sol des constructions ne doit pas excéder 65 % de la superficie de l’unité foncière considérée. Cette emprise se justifie par la volonté de permettre l’installation d’entreprises qui n’ont pas besoin de grandes parcelles pour le fonctionnement de leur activité (dont stockage extérieur). Cela peut aussi favoriser l’installation des (très) petites entreprises qui cherchent souvent des locaux avec un foncier limité. - Article 11 : 7) le ton des revêtements extérieurs, des menuiseries et des ferronneries sera choisi sur le nuancier communal (annexé au présent règlement et visible en mairie) et complété par une nouvelle liste de couleur spécifique au secteur de zone et donc moins contraignante que le nuancier de base réservé aux zones d’habitat. 8) et 9) : les prescriptions ne s’appliquent pas au secteur (p) puisque les logements doivent être intégrés au volume du bâtiment d’activité qui, le plus souvent, ne peuvent pas être couverts de tuiles ou d’ardoise. Les capteurs photovoltaïques doivent pouvoir être implantés librement sachant qu’ils sont très souvent installés sur les toits. Néanmoins, les toitures constituées de matériaux ondulés (dont les plaques de fibro-ciment, les tôles…) sont interdites car inesthétiques. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 209 - Article 12 : pour les locaux à usage industriel ou artisanal du secteur (p), il est imposé la réalisation de 1 place par tranche de 80m2 de SHON (et non plus à partir de 300 m2 de SHON) car toute entreprise quelle que soit sa taille doit prendre en compte le stationnement dès le premier employé. Quant aux commerces, les mêmes principes s’appliquent sauf qu’ils devront prévoir 1 place par tranche de 25 m2 de SHON (et non plus à partir de 300 m2 de SHON) puisqu’ils reçoivent une clientèle bien plus importante que celle des industriels et des artisans. De plus, le stationnement est interdit sur le domaine public donc il faut prévoir du stationnement pour les visiteurs, les livraisons… - Article 13 : Dans le secteur (p), le long des RD. 373 et 951, les marges de recul fixées à l’article 6 devront également être végétalisées tout comme le sont les marges de recul par rapport aux voies interne de desserte. Enfin, le long des RD. 373, 951 et le point information, une bande de 3m densément plantée comptée à partir de la limite de zone UE(p) devra être créée afin de dissimuler les constructions situées en arrière et ainsi favoriser leur intégration dans le paysage. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 210 P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 211 CHAPITRE 5 --------- SUPERFICIE DES DIFFERENTS TYPES DE ZONES P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 212 P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 213 5.1 LES ZONES ET LEURS SUPERFICIES LES ZONES URBAINES ZON E Centre ancien Ville ancienne délimitée par les mails et place du Champ-Benoist UA Habitat collectif Zone au lieu-dit "les Sablons" UB Zone à l'angle de la rue A. Briand et de l'avenue de la Résistance UB Zone avenue Charles de Gaulle UB Faubourg mêlant habitat, commerces et services Zone au lieu-dit "Faubourg Gohier" et rue Haute UC Zone au lieu-dit "Faubourg de Broyes" UC Zone au lieu-dit "Faubourg Notre-Dame" UC dont secteur de bâti plus élevé Habitat individuel Zone de l'Hôpital et du "Faubourg Notre-Dame" UD dont secteur destiné aux équipements collectifs Zone à l'angle de la R.D. 53 et de l'avenue Charles de Gaulle UD Zone au lieu-dit "Faubourg de la Gare" UD dont secteur réglementant les constructions à usage commercial Zone aux lieux-dits "Faubourg de Vindey" et "les Petits Chiens" UD Zone de part et d'autre de l'allée Saint-Brisson UD Zone de la rue de la Paix UD Zone au lieu-dit "les Rouges Monts" UD Zone au lieu-dit "les Belles Dames" et rue des Moulins UD dont secteur de protection du captage d'eau de la Fontaine du Vé dont secteur destiné aux équipements collectifs dont secteurs cumulant les deux types de prescriptions Zone d’habitation au lieu-dit "le Domaine des Saules" UD dont secteur de protection des perspectives paysagères dont secteur d'interdiction des sous-sols Zone d’habitation au lieu-dit le "Paradis" UD dont secteur soumis à des prescriptions d'urbanisme particulières Zone destinée à l'accueil de l'aire d'accueil des gens du voyage UD dont secteur exclusivement réservé à l'aire d'accueil des gens du voyage Z.A.C. à usage d'habitat du quartier Saint-Pierre ZAC Activités économiques Zone le long de la R.D. 53 UE dont secteur de protection au titre des risques technologiques Zone au lieu-dit "les Petits Prés" UE dont secteur soumis à des prescriptions d'urbanisme particulières Zone aux lieux-dits "la Croix Rouge" et le "Faubourg de Vindey" UE dont secteur de protection au titre des risques technologiques Zone au lieu-dit la rue des Moulins UE dont secteur soumis à des prescriptions d'urbanisme particulières Activités sportives et de loisirs Zone du camping municipal UF Zone de part et d'autre du chemin rural dit de "Saint-Hubert" UF TOTAL P.O.S. de Sézanne Superficie en ha Secteur de zone Superficie en ha 18,64 0,64 2,22 0,43 9,89 13,99 17,45 UCa 7,81 UDe 3,52 UDm 6,71 UDc UDe UDce 1,99 4,54 1,68 UDa UDf 1,98 1,79 UDp 5,96 UDv 1,12 UEx 4,01 UEp 9 UEx 0,77 UEh 2,71 14,67 0,44 6,71 24,10 1,51 0,35 0,70 26,35 3,77 5,96 1,12 30,37 10,78 12,21 48,49 2,71 5,53 2,49 261,52 54,45 Rapport de présentation 214 LES ZONES D’EXTENSION Zone d’habitation au lieu-dit "les Nonottes" dont secteur soumis à des prescriptions d'urbanisme particulières Zone d’habitation au lieu-dit "les Raimbaults" dont secteur soumis à des prescriptions d'urbanisme particulières Zone d'extension future au lieu-dit "le Bas des Tuileries" dont secteur soumis à des prescriptions d'urbanisme particulières Zone d’activités aux lieux-dits "le Faubourg de la Gare" et "l'Ormelot" dont secteur réglementant l'implantation des installations classées dont secteur soumis à des prescriptions d'urbanisme particulières dont secteur de protection au titre des risques technologiques dont secteur cumulant ces prescriptions TOTAL INA 3,06 INA 4,66 INA 15,90 IINA 35,90 INAg 3,06 INAd 4,66 INAt 15,90 IINAi IINAio IINAiox IINAiox 13,01 22,54 0,35 0,35 59,87 INCs INCx 176,78 0,66 INCa 100,41 INCs 1,52 IINCj 3,32 IINCc IINCv 8,71 0,41 NDc 6,35 NDc 12,19 NDc 21,74 NDt 6,78 59,52 LES ZONES NATURELLES Zone agricole protégée Zone aux lieux-dits "les Poitrines" et "la Guette" Zone aux lieux-dits "la Motte" et "les Chialoux" Zone du lieu-dit "Retortat" jusqu'au lieu-dit "les Hauts Chanats" dont secteur d'interdiction des silos dont secteur de protection au titre des risques technologiques Zone du lieu-dit "les Grandes Tuileries" jusqu'au lieu-dit "les Pentes" dont secteur de limitation de la hauteur des constructions Zone du lieu-dit "Faubourg Saint-Hubert" dont secteur d'interdiction des silos Zone viticole protégée Zone du lieu-dit "les Bonnes Vinées" jusqu'au lieu-dit "les Brûlis" Zone du lieu-dit "Mongevreux" jusqu'au lieu-dit "le Haut des Nonottes" dont secteur autorisant les abris de jardins Zone du lieu-dit "les Orgevaux" jusqu'au lieu-dit "les Millières" dont secteur de protection du captage d'eau de la Fontaine du Vé dont secteur autorisant les loges viticoles Zone au lieu-dit "Gentillot" Zone au lieu-dit "Groseilles" Zone au lieu-dit "la Voie Blanche" Zone naturelle protégée Zone au lieu-dit "Quartier Saint-Pierre Ouest" Zone au nord de la R.N. 4 dont secteur de protection du captage d'eau de la Fontaine du Vé Zone au sud de la R.N. 4 dont secteur de protection du captage d'eau de la Fontaine du Vé Zone au lieu-dit "les Rouges Monts" Zone au lieu-dit "la Carrière" Zone au lieu-dit "la Croix Barrée" dont secteur de protection du captage d'eau de Saint-Rémy Zone au lieu-dit "la Montagne de la Justice" Zone au lieu-dit "la Montagne des Grottes" dont secteur de protection du site géologique des travertins Zone au lieu-dit "la Limonière" jusqu'au lieu-dit le "Paradis" dont secteur d'implantation d'une base de loisirs TOTAL SUPERFICIE TOTALE ARRONDIE DU TERRITOIRE DE SEZANNE P.O.S. de Sézanne INC INC INC 43,07 52,98 640,68 INC 343,51 INC 1,52 IINC IINC 45,91 36,89 IINC 102,87 IINC IINC IINC 23,68 6,16 8,93 ND ND 1,33 224,68 ND 83,05 ND ND ND 4,23 29,44 21,74 ND ND 4,75 6,78 ND 269,62 NDl 1 951,82 47,23 386,10 2 282 Rapport de présentation 215 5.2 EVOLUTION GENERALE DE LA SURFACE DES ZONES (en hectares) 5.2.1 CONSTAT P.O.S. approuvé le 15/06/1984 P.O.S. révisé * 2001 Evolution Evolution Evolution 1984* ** 1984-2001 2001-2007 * 2001 en valeur en % en valeur ZONES URBAINES Centre ancien UA 18 ha 64 a 18 ha 64 a 0 0 0 Habitat collectif UB 3 ha 29 a 3 ha 29 a 0 0 0 Faubourgs d'habitations et services UC 37 ha 36 a 41 ha 33 a 3 ha 97 a 10,63 0 Habitat individuel UD 72 ha 48 a 85 ha 68 a 13 ha 20 a 18,21 0 Activités économiques UE 60 ha 58 a 74 ha 19 a 13 ha 61 a 22,47 9 ha Equipements sportifs UF 8 ha 02 a 8 ha 02 a 0 0 0 ZAC 14 ha 30 ha 37 a 16 ha 37 a 116,93 0 214 ha 37 a 261 ha 52 a 47 ha 15 a 21,99 9 ha Z.A.C. Saint-Pierre TOTAL ZONES D'EXTENSION Activités économiques IINA 52 ha 62 a 35 ha 90 a - 16 ha 72 a - 31,77 0 Habitation INA 32 ha 23 ha 62 a - 8 ha 38 a - 26,19 0 84 ha 62 a 59 ha 52 a - 25 ha 10 a - 23,32 0 TOTAL ZONES NATURELLES Zone agricole INC 1 151 ha 49 a 1 090 ha 76 a - 60 ha 73 a - 5,28 - 9 ha Zone viticole IINC 224 ha 44 a 224 ha 44 a 0 0 0 ND 583 ha 94 a 645 ha 62 a 61 ha 68 a 10,56 0 1 959 ha 87 a 1 960 ha 82 a 95 a 0,05 1951 ha 82 a 2 282 ha 2 282 ha 0 0 0 Zone naturelle TOTAL SUPERFICIE TOTALE ARRONDIE * Après modification de 2005 ** Après révision simplifiée de 2007 P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 216 5.2.2 ORIGINE DES PRINCIPALES EVOLUTIONS • Pour les zones urbaines : La progression des surfaces urbanisées prend en compte l'urbanisation et l'équipement progressif des zones d'urbanisation future. Cette augmentation traduit une redistribution logique de surfaces vers les zones urbaines d'habitat UD après urbanisation de zones d'extension INA. • Pour les zones d'extension : La zone d'extension IIINA a bien rempli son rôle de réserve foncière à long terme. La modification issue de la révision résulte de la création d'une zone d'habitat à moyen ou court terme au lieu-dit le "Bas des Tuileries". Les évolutions de la surface cumulée des zones d’habitat UD, des zones d'extension de l'habitat INA et de la zone IINA s'expliquent par plusieurs modifications : le reclassement en zone urbaine des secteurs d'habitation du « Paradis » et du « Domaine des Saules » ; - la création d'une zone INA au lieu-dit le "Bas des Tuileries". • Pour les zones naturelles : Aucune surface classée en zone naturelle au P.O.S. approuvé n'a fait l'objet d'un classement en zone urbaine ou en zone d'extension au P.O.S. révisé. Toutefois, une redistribution des surfaces a été opérée au niveau des zones INC et ND pour tenir compte des enjeux liés à la protection de l'environnement. Ces mouvements ne concernent pas la zone viticole IINC qui n'a pas évolué en raison de la forte spécificité de cet espace classé en Appellation d'Origine Contrôlée "Champagne" à l'exception toutefois d'une parcelle improprement zonée IINC. L'évolution significative du total de la surface des zones ND, soit 10 %, est due précisément à un renforcement de la protection des sites écologiques remarquables de Sézanne comme les anciennes carrières au lieu-dit "SansSouci", le site géologique des travertins de Sézanne au lieu-dit "la Montagne des Grottes", la forêt de "Larigot" ou encore les boisements de " la Montagne de la Justice". Cette évolution relève en outre de la prise en compte d'impératifs de santé publique comme l'illustre le renforcement de la protection du captage d'eau potable de Saint-Rémy par la création d'une zone ND (c). P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 217 Répartition par types d'occupation du sol 3% 11% 48% 28% 10% Zone urbaine Zone d'extension Zone INC 5.3 5.3.1. Zone IINC Zone ND EVOLUTION DES ESPACES BOISES CLASSES CONSTAT Par secteur géographique, on peut mesurer l'évolution suivante : Espaces boisés "classés à Espaces boisés "classés à Espaces boisés "classés à conserver" au P.O.S. conserver" déclassés au conserver" au P.O.S. approuvé en 1984 P.O.S. révisé révisé Plaine crayeuse 13 ha 63 a 0 1 ha 36 a 377 ha 17 a - 4 ha 71 a 54 ha 82 a 2 ha 89 a 0 53 a Côte de l'Ile-de-France Espace urbain TOTAL (arrondi) 394 ha - 5 ha TOTAL GENERAL (arrondi) 5.3.2. 57 ha 446 ha ANALYSE L'augmentation des surfaces boisées classées au P.O.S. révisé est due essentiellement au classement de boisements de la cuesta tertiaire. Si la superficie d'espaces boisés classés à conserver dans la partie du territoire relevant de la plaine crayeuse de Champagne paraît plus faible, elle recouvre cependant la totalité des boisements de ce secteur. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation 218 D'une manière générale, cette progression des surfaces boisées classées à protéger est représentative de la volonté d'assurer la protection des milieux naturels de Sézanne et la préservation de l'originalité paysagère du site. En complément de ce rôle écologique et paysager, les boisements jouent également un rôle essentiel dans la protection contre les glissements de terrain. P.O.S. de Sézanne Rapport de présentation