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ETUDE SECTORIELLE RECHERCHE ACTIONS 24 novembre 2010 Europe 115.18 Energie 95.18 75.18 55.18 nov -07 av r-09 août-10 DJ St oxx Ener gie Rel. DJ St oxx Des opportunités pour jouer les déséquilibres mondiaux dans l’aval pétrolier Source : Natixis Analyste(s) Julien Laurent [email protected] Anne Pumir [email protected] Hager Bouali [email protected] (33 1) 58 55 05 38 (33 1) 58 55 05 20 (33 1) 58 55 05 29 A l’occasion d’une conférence thématique que nous organisons à Paris, nous dressons dans cette étude les effets de la crise sur l’industrie du raffinage et les différentiels de croissance entre les pays développés et pays en voie de développement. Après 4 années d’activité soutenue pour l’industrie du raffinage (« l’âge d’or »), 2009 a marqué un fort retournement avec un taux d’utilisation en baisse de 3,5 points dans le monde à 81,1%. La restructuration en Europe est enclenchée : les fermetures des raffineries de Teeside, Dunkerque, Reichstett, et la réduction de la capacité de celle de Gonfreville sont un début mais de nombreuses installations sont ouvertement à vendre. Par ailleurs, le marché est fragilisé par : la baisse de la demande américaine, qui absorbait jusqu’à présent le surplus européen, les objectifs d’incorporation de biocarburants, le renforcement des normes des produits, et l’application de quotas de CO2 dans une industrie où la concurrence est mondiale. Nous identifions deux tendances de fonds pour l’avenir : 1/ un besoin renforcé de capacités logistiques (terminaux et stockage) pour répondre à une hausse des flux inter-régionaux et aux spécificités des demandes locales (les sous-capacités de production de diesel en Europe par exemple) ; 2/ un besoin d’investissement pour mettre l’outil de raffinage aux nouveaux standards de production en termes de spécificités environnementales, avec notamment le craquage des résidus lourds en fond de cuve des navires. Ces tendances correspondent aux thématiques d’investissement de Rubis (Acheter ; Objectif 105 € vs 88 €) et Heurtey Petrochem (Acheter ; Objectif 30 €). Rubis, via son activité Terminaling, est un acteur incontournable de la logistique pétrolière comme l’ont mis en évidence les grèves des raffineries françaises des dernières semaines. Heurtey Petrochem, société spécialisée dans l’ingénierie-construction de fours de raffineries, accompagne la croissance des capacités des pays en voie de développement et l’adaptation nécessaire des installations existantes dans les pays développés. Equity Markets equity.natixis.com Accès Bloomberg NXSE Ce document est distribué aux Etats-Unis. Merci de lire attentivement l'avertissement en fin de document. Sociétés Opinion Cours Objectif Heurtey Petrochem Rubis Acheter Acheter 23,00 € 87,75 € 30,00 € 105,00 € Médiane EQUITY MARKETS BANQUE DE FINANCEMENT et D'INVESTISSEMENT / ÉPARGNE / SERVICES FINANCIERS SPÉCIALISÉS PE (x) VE/REX (x) VE/CA (x) 2010 2011 2010 2011 2010 2011 13,0 18,0 9,8 16,4 3,9 14,1 2,5 12,7 0,2 1,1 0,1 0,9 15,5 13,1 9,0 7,6 0,6 0,5 ETU DE SEC TOR IELL E Sommaire 1. Le ralentissement mondial déséquilibre l’industrie du raffinage 3 Une demande mondiale en baisse 3 Une offre mondiale qui pèse sur les taux d’utilisation 4 2. L’Europe : le maillon faible 6 Une demande atone 6 Tarissement de la demande américaine d’essence : la fin d’un débouché 6 Des contraintes environnementales croissantes 8 3. Une adaptation en cours 12 Les majors se restructurent 12 Les nouveaux entrants cherchent une place 13 4. Des acteurs bien positionnés pour les nouveaux besoins 15 Des investissements nécessaires pour adapter l’outil 15 Adapter la logistique à des flux en évolution 16 Rubis et Heurtey Petrochem bien positionnés sur ces thématiques 17 5. Annexe 18 6. Fiches valeurs 19 Heurtey Petrochem 21 Le tropisme des émergents 21 La technique nécessaire à l’adaptation du raffinage 23 L’IFP : plus qu’un actionnaire, un partenaire 25 Croissance des résultats : fruits d’une meilleure exécution 26 Objectif de cours de 30 € 28 Rubis 33 Un acteur conquérant dans un marché mature 33 Positionné sur des niches rentables en aval 35 Des opportunités de croissance à saisir 40 Objectif de cours de 105 € 42 Energie I2 ETU DE SEC TOR IELL E 1. Le ralentissement mondial déséquilibre l’industrie du raffinage La crise économique a fortement impacté le secteur du raffinage qui commençait à marquer des signes de redressement sur la période 2005/2008. Certains observateurs parlaient alors d’âge d’or. La baisse de la demande finale en produits distillés en 2009 s’est conjuguée à l’arrivée de nouvelles capacités qui ont déstabilisé l’équilibre de marché. Les taux d’utilisation des capacités sont en forte baisse et les surcapacités seront durables dans les pays de l’OCDE alors que les pays en voie de développement resteront importateurs compte tenu de la forte croissance de leur consommation. Une demande mondiale en baisse Entre 1987 et 2007, la consommation mondiale de pétrole a cru de 1,6% par an. 2008 a marqué une rupture de tendance avec une baisse de la consommation mondiale de brut de 0,7%, qui s’est amplifiée en 2009 pour atteindre -1,3%. Avec la reprise progressive de l’économie, l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) prévoit une progression de 2,5% en 2010 et 1,5% en 2011 mais cette croissance est concentrée sur la zone hors OCDE. La consommation des pays hors OCDE devient supérieure à celle des pays développés en 2013. Au cours des 20 dernières années, la consommation de pétrole dans les pays de l’OCDE a augmenté en moyenne de 0,5% par an alors que celle des pays hors OCDE progressait à un rythme annuel de 4,5%. Selon l’AIE, ce différentiel de croissance de la demande devrait se maintenir sur les 5 prochaines années avec une légère baisse dans les pays de l’OCDE (-0,29%/an en Amérique du Nord et -0,56% en Europe) alors que la demande des pays hors OCDE devrait passer de 39,3 Mb/j en 2009 à 48,2 Mbj en 2015, soit une progression moyenne de 3,5%/an. Ainsi, la demande des pays hors OCDE deviendra supérieure à celle des pays OCDE à partir de 2013. Graphique 1 : Prévision de croissance de demande de produits pétroliers Sources : Natixis d’après AIE Energie I3 ETU DE SEC TOR IELL E Chine : 45% de la croissance attendue de la demande mondiale. Notons la place prépondérante de la Chine dont la consommation est attendue en croissance annuelle moyenne de 5,5% sur les 5 prochaines années: à elle seule, la Chine représente ainsi près de 45% de la croissance attendue de la demande mondiale. Une offre mondiale qui pèse sur les taux d’utilisation Les capacités mondiales de raffinage ont augmenté de 2 Mb/j en 2009, soit 2,2% et le raffineur américain Valero estime qu’elles progresseront encore de 1,7 Mb/j en 2010 et 1,6 Mb/j en 2011. L’AIE estime qu’elles devraient augmenter de 9 Mb/j d’ici 2015, soit un TMVA de 1,6%, auquel la Chine contribue pour plus d’un tiers. Après 4 années d’activité soutenue après 2004 (taux d’utilisation de plus de 85% au niveau mondial contre 82,7% les quinze années précédentes), le taux d’utilisation des raffineries a été en net recul en 2009. Nous noterons notamment la baisse de 5 points des taux d’utilisation dans l’Union Européenne à 82,1%. D’une façon générale, le taux d’utilisation des capacités mondiales de raffinage a baissé de 3,5 points à 81,1% en 2009. Graphique 2 : Taux d’utilisation des raffineries depuis 1980 100 90 80 70 60 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 50 Amérique du Nord Moy en-Orient Reste de l'Asie Amérique du Sud Afrique Ex Union sov iétique Union Européenne Chine Total monde Sources : BP, Natixis L’utilisation des capacités de raffinage des anciens pays soviétiques reste très faible. Ces installations étant âgées et les capacités de conversion ne correspondant pas forcement aux normes des produits européens. Cependant, des projets de modernisation importants sont prévus. 6,8 Mb/j de surcapacités de raffinage en 2009. D’après les données du BP Statistical Review, les surcapacités de raffinage pouvaient être évaluées à 6,8 Mb/j en 2009 contre 3,5 Mb/j en 2008 et 2,3 Mb/j en 2007. Compte tenu de l’importance des frais fixes et des lourdes maintenances à réaliser sur les sites, nous considérons que le taux d’utilisation théorique d’une raffinerie pour assurer sa rentabilité dans des conditions techniques optimales est compris entre 85 et 95%. L’AIE estime que le taux d’utilisation mondial sera encore en recul à 78% en 2015. Les projections de Total montrent encore des surcapacités en Amérique du Nord et en Europe en 2015 tandis que la Chine et l’ex-URSS seront encore sous-capacitaires. Energie I4 ETU DE SEC TOR IELL E Graphique 3 : Capacités excédentaires de raffinage Source : Total Les surcapacités sont désormais similaires à celles constatées entre 1999 et 2002. Elles proviennent d’une dégradation des deux composantes de l’équilibre de marché : − Une baisse de la demande dans les pays occidentaux (-4,1% en Amérique du Nord en 2009 et -4,2% en Europe) qui n’est que partiellement compensée par la hausse de la consommation en Chine (+6,7%) et en Inde (+3,7%). − Une hausse des capacités de raffinage mondiales de 6,4% en 2009, notamment soutenue par des progressions de 10,5% en Chine et 19,5% en Inde (avec notamment la mise en service de la raffinerie de Jamnagar au S2 09 dont les capacités de 580 Mb/j sont essentiellement dédiées à l’exportation). Energie I5 ETU DE SEC TOR IELL E 2. L’Europe : le maillon faible En Europe, la demande de carburants est en baisse structurelle. La diésélisation du parc se poursuit et les Etats-Unis ne sont plus un débouché aussi important qu’auparavant pour les excédents européens d’essence. Par ailleurs, la hausse de l’incorporation de biocarburants limite encore la demande en carburants conventionnels. Les moyens de financement des opérateurs européens sont relativement limités alors que les exigences environnementales sur les produits sont renforcées. Une demande atone Europe : une consommation tendanciellement en baisse. La demande des pays membres de l’Union Européenne est en hausse annuelle moyenne de 0,12% sur les 20 dernières années, mais a baissé de 0,22% sur la dernière décennie. Elle a chuté de 5,8% en 2009, dont une baisse de plus de 8% pour le fioul. L’AIE estime qu’elle devrait baisser de 0,7% par an, passant de 15 Mb/j en 2009 à 13,9 Mb/j, en 2015. D’une façon générale, la demande des pays OCDE est tendanciellement en baisse, en raison d’un poids déclinant de l’industrie dans l’économie, des gains d’efficience, et d’un vieillissement de la population qui se traduit par une demande plus faible de déplacements. Graphique 4 : Evolution de la consommation européenne d’ici 2015 Demande européenne de produits en 2015e Essence 12% Croissance de la demande par produits entre 2009/2015e (en Kb/j) Kérosène 10% Naptha 8% Fioul 8% GPL Diesel 6% 33% Autres distillats Autres Essence GPL et naphta Autres Distillats Fioul Total (échelle droite) 12% 11% Source : Natixis d’après AIE Compte tenu des primes à la casse pour favoriser la reprise économique et de politiques fiscales incitatives à la poursuite de la diésélisation du parc de véhicules automobiles, la demande d’essence en Europe est attendue en baisse annuelle de 5% jusqu’en 2015 vs une légère progression de 0,6% pour le gasoil. Tarissement de la demande américaine d’essence : la fin d’un débouché Avec une hausse moyenne de sa demande au cours des 20 dernières années, les Etats-Unis représentent encore 22% de la consommation mondiale de brut en 2009, malgré une baisse de 4,9% en 2009. Energie I6 ETU DE SEC TOR IELL E Baisse de 13,7% des importations américaines d’essence en 2009. Le poids de l’essence dans le mix de consommation de l’Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada) atteindra 45% en 2015 contre 20% pour le gasoil et les autres distillats. Cependant, une part de la croissance de cette consommation est captée par des volumes d’éthanol, qui devrait correspondre à 15% de la consommation en 2015. Les Etats-Unis sont considérés historiquement comme un débouché naturel pour le surplus de production en provenance d’Europe, qui elle-même est en déficit de diesel. Ainsi, les importations totales d’essence des Etats-Unis ont chuté de 6,4% en 2008 et de 13,7% en 2009. Le poids des importations qui représentait plus de 12% de sa consommation entre 2005 et 2008 est descendu à 10,5% en 2009. Tableau 1 : Evolution des importations d’essence aux Etats-Unis En Kb/j 2004 2005 2006 2007 2008 Var. (%) 2009 Var. (%) Importations totales dont France dont Allemagne dont Italie dont Pays-Bas dont Norvège dont Russie dont Suède dont Royaume-Unis Consommation américaine 947 38 19 31 75 14 35 14 102 9 105 1 113 39 28 34 116 14 69 14 114 9 159 1 144 68 26 47 133 31 52 20 117 9 253 1 166 63 34 39 99 34 54 12 151 9 286 1 091 81 22 43 126 25 49 15 124 8 989 -6,4 28,6 -35,3 10,3 27,3 -26,5 -9,3 25,0 -17,9 -3,2 942 51 15 17 107 28 27 11 118 8 997 -13,7 -37,0 -31,8 -60,5 -15,1 12,0 -44,9 -26,7 -4,8 0,1 10,4 12,2 12,4 12,6 12,1 Importations totales en % de la consommation 10,5 Sources : Natixis d’après des données EIA Le « Energy Independence and Security Act » de 2007 (EISA) prévoit une réduction de 20% de la consommation nationale en 10 ans. L’administration américaine a fixé en avril dernier un objectif de 6,63 l pour 100 km (correspondant à 35,5 miles par gallon) en moyenne pour les véhicules particuliers et utilitaires légers d’ici 2016. Ce chiffre est à comparer à une estimation de 8,52 l pour 100 km actuellement, soit un gain d’efficience attendu de 22% en 5 ans. Graphique 5 : Indicateurs de demande d’essence aux Etats-Unis Sources : AIE et DoE (Nb : VMT : Vehicle-miles travelled) L’éthanol cannibalise l’essence. Par ailleurs, les Etats-Unis produisent déjà 0,5 Mb/j de biocarburants en 2009, dont plus de 90% d’éthanol. L’incorporation d’éthanol dans l’essence est aujourd’hui autorisée à hauteur de 10% et l’Agence de protection de l’environnement (EPA) vient de porter en octobre 2010 cette limite à 15% pour les véhicules construits après 2007. Energie I7 ETU DE SEC TOR IELL E Des contraintes environnementales croissantes Renforcement des spécifications des produits Les spécificités de produits distillés sont tendanciellement renforcées pour réduire non seulement les émissions de CO2 et ses conséquences au niveau du réchauffement climatique mondial, mais également la pollution au niveau locale liée aux particules rejetées après la combustion dans le moteur. Le fioul marin : la cible des renforcements de normes. Après les normes Euro 5 et Euro 6, nous considérons que les politiques environnementales des dix prochaines années devraient se concentrer sur les soutes marines (bunker fuel) qui restent aujourd’hui un débouché important pour les coupes les plus lourdes des raffineries. Le renforcement de ces spécificités nécessitera des investissements significatifs en conversion profondes pour craquer les résidus. L’Organisation Maritime Internationale (IMO), qui est une institution spécialisée des Nations Unies, a amendé en 1997 la convention dite « Marpol » qui régit la prévention de la pollution maritime. L’annexe VI de cette convention prévoit deux plafonds de teneur en souffre des fiouls de soute : − Pour la zone ECA (Emission Control Areas, qui couvre la mer Baltique, la mer du Nord, et une grande partie des côtes américaines et canadiennes) : un plafond de 1% à partir du 1er juillet 2010 (vs 1,5% précédemment), puis 0,1% à partir de 2015. − Pour le reste du monde : le plafond passera à 3,5% en 2012 (vs 4,5% actuellement) puis à 0,5% à partir de 2020. Graphique 6 : Evolution des spécificités des produits pétroliers (en particules par millions) Diesel et essence Fiouls de soute 50 000 100 45 000 40 000 80 35 000 30 000 50 50 20 000 15 000 30 15 2005 Diesel US Diesel et essence Europe 15 10 2010 10 000 10 000 5 000 Californie 2005 Essence US 2010 Zone ECA 2012 1 000 2015 2020 Reste du monde Source : Natixis La Californie a anticipé ces mesures en imposant aux bateaux approchant à moins de 24 miles nautiques de ses côtes une limite de 0,1% de teneur en souffre à partir de janvier 2012 contre une limite déjà restrictive de 1,5% aujourd’hui. Hausse de l’incorporation de biocarburants La directive européenne 2009/28/EC a pour objectif de porter à 10% le poids des énergies renouvelables dans le transport à horizon 2020. Cette directive pose au préalable que les biocarburants doivent générer au minimum une économie de 35% d’émissions de gaz à effet de Energie I8 ETU DE SEC TOR IELL E serre par rapport à l’énergie fossile et ce minimum sera porté à 50% en 2017, puis 60% en 2018. Cependant, ces limites sont difficilement atteignables si la productivité des terres agricoles ne change pas. En d’autres termes, des avancées technologiques (biocarburants de seconde ou troisième génération) seront nécessaires pour atteindre ces objectifs. Graphique 7 : Objectifs d’incorporation de biocarburants des pays Européens en vigueur en 2010 Source : Natixis d’après Neste Oil Biocarburants en France : la TGAP est fortement incitative pour les distributeurs. En France, les distributeurs de carburants sont soumis à la TGAP (Taxe Générale sur les Activités Polluantes). Cette taxe s’applique si les opérateurs n’atteignent pas les objectifs d’incorporation de biocarburants. Proportionnelle entre l’objectif fixé et le pourcentage réellement incorporé, elle est fortement incitative. La TGAP a représenté un total de plus de 80 M€ en 2008, 130 à 150 M€ en 2009, et devrait être supérieure à 400 M€ en 2010. La France ayant devancé la directive européenne, l’obligation d’incorporation est montée à 7% (sur pci - pouvoir calorifique inférieur) en 2010, aussi bien pour le biogazole que pour le bioéthanol en 2010, contre 6,25 % en 2009. Tableau 2 : Objectif et réalisation d’incorporation de biocarburants en France En % 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Objectif de taux d'incorporation (pci pouvoir calorifique inférieur) Réalisation 1,20 nd 1,75 1,76 3,50 3,57 5,75 5,71 6,25 6,04 7,00 na Source : DGEC Néanmoins, les volumes disponibles de biocarburants sont aujourd’hui insuffisants malgré une hausse annuelle moyenne de 53,5% depuis 2006 des volumes de biocarburants issus d’unités agrées en France. Energie I9 ETU DE SEC TOR IELL E Tableau 3 : Production de biocarburants en France En Kt 2006 2007 2008 2009 TMVA 2006/2009 (%) 807 146 94 567 1 567 189 232 1 146 2 675 215 375 2 085 2 919 407 417 2 095 53,5 40,7 64,3 54,6 Biocarburants dont ETBE dont éthanol dont EMAG (biodiesel) Source : DGEC La taxation des émissions de CO2 comme une épée de Damoclès Dans le cadre du protocole de Kyoto, l’Union Européenne, via un système de bourse de quotas de CO2 (EU ETS : European Union Emissions Trading Scheme), impose depuis 2005 un plafond d’émissions à environ 11 400 installations industrielles. Chaque année, ces quotas sont fixés par le plan national d’allocation de quotas dans lequel les raffineries représentent 8% des émissions en Europe en 2009. Aujourd’hui, ces derniers sont alloués gratuitement mais ils devraient devenir progressivement payants à partir de 2013. Cependant, compte tenu de la sensibilité à la concurrence internationale, le poids des quotas mis aux enchères reste incertain et a priori, une partie sera encore attribuée gratuitement sur la base de benchmark d’émissions de référence. Graphique 8 : Allocation des quotas d’émission de CO2 dans l’Union Européenne en 2009 Ciment 11% Métallurgie 10% Raffineries Combustion 8% (dont électricité) Céramique et 65% v erre Autres Papier et carton 2% 2% 2% Source : Commission européenne La fiscalité limite la visibilité nécessaire aux investissements. Compte tenu de la faible mobilité de l’outil industriel, les futurs investissements en Europe pâtissent en effet d’une visibilité altérée sur la fiscalité environnementale. La réglementation mise en place, notamment en Europe, implique une réduction des niveaux actuels de pollution locale (SO2, NOx, PM, CO, etc.) et globale (via les plans d’allocation des quotas de CO2) dans les raffineries. Cela implique la mise en œuvre accrue de techniques de réduction des émissions ou de technologies de captage de CO2. L’industrie pétrolière du raffinage et de la distribution est un employeur majeur dans l’Union Européenne qui occupe 600 000 personnes dont 100 000 dans des raffineries et 500 000 dans la logistique et le marketing. Le raffinage est un employeur important de personnes hautement qualifiés et disposant d’une expertise scientifique et technique forte. Dans ce sens, il n’est pas dans l’intérêt de l’Union d’imposer des contraintes trop fortes à ses raffineurs qui impacteraient une compétitivité déjà altérée face à la concurrence internationale. De plus, le secteur pétrochimique emploie plus de 778 000 personnes. Energie I 10 ETU DE SEC TOR IELL E Selon les données du cabinet Purvin & Gertz, les raffineurs européens ont investi en moyenne plus de 6 Md$/an au cours des 20 dernières années. Ces investissements ont notamment permis de réduire de 13% l’énergie autoconsommée dans le process de raffinage. Cette optimisation est notamment liée à l’usage étendu de la cogénération et des améliorations en matière de catalyse. Les émissions de souffre (SO2) par tonne de produit raffiné sont également en baisse régulière depuis 30 ans. Graphique 9 : Evolution de l’intensité énergétique et des émissions de souffre des raffineries européennes Sources : Livre Blanc du raffinage européen Graphique 10 : Cadre légal du raffinage en Europe Source : Livre blanc du raffinage en Europe Energie I 11 ETU DE SEC TOR IELL E 3. Une adaptation en cours Les raffineurs européens ont déjà annoncé des fermetures de site aux cours des deux dernières années mais de nombreuses installations sont ouvertement à vendre. Les raffineurs pure player, comme Petroplus, souffrent particulièrement d’un environnement dégradé. Les transactions dans le secteur permettent aux compagnies étrangères, notamment russes, de prendre des positions afin de sécuriser des débouchés pour leur production de brut. Les majors se restructurent Déjà 3 raffineries fermées en Europe. En Europe, l’ajustement commence à se faire par les fermetures déjà annoncées des raffineries de Teeside (R-U, 117 000 b/j), de Dunkerque (France, 137 000 b/j), de Reichstett (85 000 b/j), et la réduction des capacités de la raffinerie de Gonfreville en France (94 000 b/j). Par ailleurs, au vu du nombre de raffineries officiellement mise en vente, de nouvelles fermetures peuvent être envisagées faute de repreneurs dans cet environnement. En Europe, Total, qui a déjà réduit les capacités de la raffinerie de Gonfreville et fermé celle de Dunkerque, souhaite également se désengager de la raffinerie de Lindsay au Royaume-Uni, de son réseau de 480 stations-service et mettre fin à un accord de distribution auprès de 300 stations indépendantes opérant sous son logo dans ce pays. En France, Shell et BP ont déjà choisi de sortir du marché du raffinage : − Shell a vendu en 2008 ses raffineries de Petit Couronne (154 000 b/j) et Reichstett (85 000 b/j) pour un montant total de 785 M$ (y compris reprise de stocks), faisant alors ressortir une valorisation de 3 284 $ par baril de capacité de distillation. En 2007, le groupe avait déjà vendu à Basell, pour 700 M$, sa raffinerie (105 000 b/j) et ses activités chimiques situées à Berre-l'Etang. − BP a, dans un premier temps, en 2006, cédé pour 9 Md$ l’ensemble de ses activités pétrochimiques (dont la raffinerie de Lavera) au groupe chimique Ineos. Le groupe a ensuite cédé en 2010 son réseau de 416 stations-service pour un montant estimé à 180 M€ à la société israélienne Delek. Selon le cabinet JBC Energy, les capacités de raffinage non rentables en Europe s’élèveraient à 2,5 Mb/j d’ici 2013 et 3,1 Mb/j d’ici 2020 en raison de la baisse des exportations d’essence vers les Etats-Unis, et d’une concurrence accrue des importations de diesel en provenance de Russie et d’Asie. L’Europe sera donc le théâtre de restructurations majeures de son industrie du raffinage. Au delà des fermetures déjà annoncées, de nombreux sites sont en vente et il n’est pas certain qu’ils trouvent des repreneurs. Quoi qu’il en soit, les acheteurs potentiels sont en position de force et les prix relativement bas. Au lieu de fermer simplement les sites, les raffineries sont souvent transformées en terminaux afin d’éviter des coûts importants de démantèlement et de dépollution. Energie I 12 ETU DE SEC TOR IELL E Tableau 4 : Cessions ou fermetures de raffineries envisagées ou réalisées en Europe depuis 2008 Compagnies Raffineries Pays Total Lindsey Royaume-Uni Dunkerque France Gonfreville France Flessingue (45%) Pays Bas Petroplus RD Shell Capacité Evolution du statut (b/j) 221 000 En vente 137 000 Transformation en terminal 94 000 Fermeture d'une unité de distillation 147 000 Vendue en septembre 2009 Reichstett Teeside Royaume-Uni Gothenburg Suède Stanlow Royaume-Uni 233 000 En vente Hamburg Allemagne 110 000 En vente Heide Allemagne Petit Couronne France 154 000 Vendue en mars 2008 Reichstett France 85 000 Vendue en mars 2008 Ceska (13,3%) Berre France Chevron Pembroke Royaume-Uni ConocoPhillips 600 Lukoil 85 000 Transformation en terminal France République Tchèque Valeur Acquéreur (M$) 117 000 Transformation en terminal 85 000 Vendue fin octobre 2010 640 Keele Oy 91 000 En vente 195 000 Vendue en novembre 2009 Vendue en avril 2008 785 Petroplus Petroplus 125 Mero 700 LyondellBasell 210 000 En vente Wilhelmshaven Allemagne 260 000 En vente ou en transformation Ineos Grangemouth Royaume-Uni 200 000 Vente envisagée Murphy Oil Milford Haven Royaume-Uni 130 000 En vente PDVSA 50% JV Ruhr Oel (4 raffineries : Gelsenkirchen, Schwedt, Neustadt, Karlsruhe) Allemagne 1 020 000 Vendue en octobre 2010 1 600 Rosneft Sources : Sociétés, Natixis Les nouveaux entrants cherchent une place Le M&A sectoriel au cours des dernières années a fait apparaître de nouveaux acteurs intermédiaires spécialisés dans l’aval (Valero et Tesoro aux Etats-Unis, Petroplus en Europe) qui ont acquis des actifs « délaissés » par les grandes compagnies intégrées au profit d’investissements plus rentables dans l’amont. Les compagnies russes à la recherche de débouchés Les transactions sur des actifs européens offrent l’opportunité pour des sociétés étrangères d’entrer dans un marché de grande taille afin de sécuriser des débouchés pour leur production de brut. Ce mouvement est particulièrement remarquable pour les compagnies russes. Lukoil particulièrement présent. Lukoil a signé en 2008 un accord de JV avec ERG pour prendre une participation de 49% dans la raffinerie d’ISAB pour un montant de 1,3 Md€. Par ailleurs, Erg dispose d’une option de vente sur ses 51% dans cette JV, exerçable d’ici 2012. Les deux sociétés ont également annoncé une nouvelle collaboration en juillet 2010 pour développer des projets communs dans l’énergie éolienne. Lukoil a également acquis la participation de 45% cédée par Dow Chemical dans la raffinerie de Flessingue pour 725 M$. En 2009, la presse a rapporté l’intérêt de la société russe Lukoil (ainsi que la compagnie chinoise CNPC) pour l’activité raffinage de Repsol YPF ou pour le site de Whitegate (71 000 b/j) opéré par ConocoPhillips en Irlande. Energie I 13 ETU DE SEC TOR IELL E En mars 2009, Surguneftegas a racheté la participation de 21,2% d’OMV dans le capital du raffineur hongrois MOL pour 1,4 Md€. Cependant, les relations de ce nouvel actionnaire russe, tant avec le management de MOL qu’avec le gouvernement hongrois, restent très tendues. En octobre 2010, Rosneft a annoncé la signature d’un accord avec PDVSA pour acquérir sa participation de 50% dans la JV Ruhr Oel, formé avec BP. Cette participation est estimée à 1,6 Md$. La JV opère les raffineries et les complexes pétrochimiques associés de Gelsenkirchen, Schwedt, Neustadt, Karlsruhe qui sont situées en Allemagne. L’acquisition de cette participation permettra à Rosneft d’augmenter ses capacités de raffinage de 232 000 b/j (soit 6 900 $ par baril de capacité de raffinage). D’après la presse britannique, Gazprom serait également un éventuel acquéreur du réseau de plus de 480 stations-service de Total en Grande-Bretagne. Soulignons, enfin, la présence historique du fond souverain d'Abou Dhabi IPIC dans le capital de Cepsa et d’OMV mais ces participations ne semblent pas motivées par des accords privilégiés d’approvisionnements de brut en provenance des Emirats Arabes Unis. Le modèle du raffineur indépendant peu convaincant Un environnement difficile pour Petroplus. En Europe, Petroplus se positionne comme un pure player consolidateur de l’industrie. Son président depuis 2008, Thomas D. O'Malley, tente de répliquer son expérience américaine où il a notamment dirigé puis vendu les raffineurs Tosco (vendu à Phillips en 2001) et Premcor (vendu à Valero en 2005). La société souffre cependant d’un environnement dégradé et s’est résignée à transformer en terminaux ses raffineries de Teeside (R-U) et Reichstett Vendenheim (France) alors que cette dernière avait été achetée en 2008. La société se concentre désormais sur ses raffineries les plus complexes (Coryton, Ingolstadt, Cressier et BRC) dont les marges sont plus élevées. Energie I 14 ETU DE SEC TOR IELL E 4. Des acteurs bien positionnés pour les nouveaux besoins Ces tendances de fond du déséquilibre entre répartition géographique des capacités de raffinage et besoins locaux sont à l’origine des thématiques d’investissement sur Heurtey Petrochem (Acheter ; Objectif 30 €), et de Rubis (Acheter ; Objectif 105 € vs 88 €). La redéfinition en cours des équilibres régionaux du raffinage permet en effet d’identifier deux tendances de fonds : − Un besoin renforcé de capacités logistiques (terminaux et stockage) pour répondre à une hausse des flux inter-régionaux et aux spécificités des demandes locales (les sous-capacités de production de diesel en Europe par exemple). − Un besoin d’investissement pour mettre l’outil de raffinage aux nouveaux standards de production en termes de spécificités environnementales, avec notamment le craquage des résidus lourds en fond de cuve des navires. Des investissements nécessaires pour adapter l’outil Selon l’IFP, les investissements de fonds dans l’outil de raffinage mondial étaient en croissance modérée jusqu’à une reprise prononcée en 2007 (+9%) et 2008 (+8,6%). L’année 2009 était encore en croissance (de 5,3%) en raison de l’inertie liée à la durée des chantiers de construction et les investissements sont attendus stables en 2010 et 2011. Graphique 11 : Dépenses mondiales de l’industrie du raffinage (en Md$) 70 60 TMVA : + 2,8% 50 40 TMVA : + 4,7% 30 20 TMVA : + 2,6% 10 Inv estissements Maintenance 2011e 2010e 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000 1999 0 1998 Des investissements stabilisés à un niveau élevé. Cataly seurs et produits chimiques Sources : IFP d’après HPI Market Data Selon les prévisions du CERA, l’indice des coûts d’ingénierie et de construction dans l’aval pétrolier (raffinage et pétrochimie) s’est redressé de 4% au cours de 12 derniers mois. Il reste 3,7% inférieur à son pic de 2008, à 187 (à comparer à une base 100 en 2000). Il retranscrit, à la fois, une hausse des marges des ingénieristes, mais également une inflation des coûts des matières utilisées dans la construction, notamment l’acier. Le CERA souligne que l’activité est tirée par les pays en voie de développement comme la Chine, l’Inde et le Moyen-Orient, soutenue par une demande locale en hausse et des politiques Energie I 15 ETU DE SEC TOR IELL E gouvernementales qui favorisent les investissements, malgré la faiblesse actuelle des marges de raffinage, à l’inverse des pays développés. Graphique 12 : Indice CERA des coûts d’investissements en aval pétrolier (base 100 en 2000) S1 08 : 187 190 S2 10 : 180 170 150 S1 09 : 170 130 110 2000 : 100 90 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Sources : O&G journal d’après CERA Le raffineur indien Essar estime ainsi que le coût moyen de construction d’une nouvelle raffinerie (ou d’une unité supplémentaire sur un site existant) est d’environ 23 400 $ par baril de capacité de raffinage par jour. Selon nos estimations, les nouvelles raffineries « sœurs » de Jubail et Yambu (400 000 b/j de capacités), lancées par Saudi Aramco en 2009 et 2010, font apparaitre des coûts de remplacement plus faibles d’environ 14 000 $ par baril de capacité. Adapter la logistique à des flux en évolution La crise et la baisse générale des taux d’utilisation des raffineries ont redessiné les flux de produits. L’Amérique du Nord (incluant le Canada) reste structurellement importatrice d’essence en provenance d’Europe. Ainsi, ces flux, qui atteignaient 190 Kb/j en 2000, ont augmenté à plus de 730 Kb/j en 2007 et 2008, mais ils ont chuté de 19% à 590 Kb/j en 2009. Inversement, les flux d’importation en diesel des pays OCDE Européens restent en hausse de 19% en 2009 à 1 033 Kb/j. Ces flux sont principalement en provenance de Russie (590 kb/j soit 57% du total des importations de diesel) et d’Amérique du Nord (191 Kb/j soit 18% du total). Graphique 13 : Principaux flux commerciaux de produits raffinés Sources : Neste Oil d’après Wood Mackenzie Energie I 16 ETU DE SEC TOR IELL E Pays OCDE : substitution des importations par rapport à la production locale. Compte tenu des spécificités du mix de consommation des différentes zones (sous-capacités d’essence en Amérique du Nord et de diesel en Europe), les flux de produits raffinés resteront importants dans les prochaines années. Par ailleurs, certaines nouvelles raffineries du Moyen-Orient et d’Asie se positionnent clairement pour l’export et, compte tenu, de leurs faibles coûts de production. Elles devraient entrainer, dans une certaine mesure, une substitution des importations dans les pays de l’OCDE par rapport à la production locale. Rubis et Heurtey Petrochem bien positionnés sur ces thématiques Pour jouer les grands déséquilibres de l’aval pétrolier au niveau mondial. Dans ce contexte, Rubis et Heurtey Petrochem se positionnent comme des véhicules d’investissements de qualité pour jouer les grands déséquilibres de l’aval pétrolier au niveau mondial. − Rubis : une demande croissante d’actifs logistiques en Europe. Rubis se positionne sur 2 métiers : le stockage de produits liquides (49% du ROP 2010e) et la distribution de GPL et de produits pétroliers (51% du ROP 2010e). La société est un acteur incontournable de la logistique pétrolière (14% des importations françaises de produits pétroliers transitent par ses dépôts) par son activité de stockage-terminaling et pour ses services d’additivation de biocarburants. Son activité de distribution de GPL et de carburants se concentre sur des marchés de niches que la société acquiert auprès des grandes compagnies pour les redynamiser. − Heurtey Petrochem : un équipementier sollicité. Heurtey Petrochem est une société d’ingénierie-construction spécialisée dans les fours de raffinage, de pétrochimie, et d’hydrogène. Heurtey Petrochem accompagne la croissance des capacités des pays en voie de développement et l’adaptation nécessaire des installations existantes dans les pays développés. Energie I 17 ETU DE SEC TOR IELL E 5. Annexe Tableau 5 : Principaux projets d’augmentation ou de réduction des capacités de distillation dans le monde Country Project OECD North America Canada Shell Canada Ltd. - Montreal Canada Consumers' Cooperative refineries Ltd. - Regina Mexico PEMEX - Minititlan United States Marathon - Garyville United States Holly Corp. - Tusla United States ConocoPhillips - Wood River United States Motiva Enterprises LLC - Port Arthur United States Valero St Charles United States ConocoPhillips - Borger United States ConocoPhillips - Wood River OECD Europe France Total SA - Dunkirk France Total SA -Gonfreville France Petroplus- Reischtett Greece Motor Oil (Hellas) Corinth Ref. - Aghii Theodori Poland Grupa Lotos SA - Gdansk Spain Cia. Espanola de Petroles SA - Huela Spain Repsol YPF SA - Puertollano Spain Repsol YPF SA - Cartagena Murcia OECD Pacific Japan Cosmo Oil Co. Ltd. - Sakai Japan JX Holding - Oita Japan JX Holding - Negishi Japan JX Holding - Mizushima Japan Showa Shell/Toa Oil Co. Ltd. - Ohgimachi Factory New Zealand New Zealand Refining Co. Ltd. - Marsden Point South Korea S-Oil Corp. Onsan South Korea S-Oil Corp. Onsan Non-OECD Europe Bulgaria Likoil - Bourgas Romania Petrobrazi SA - Ploisti FSU Belarus P.O. Naftan refinery - Novopolostsk Russia Antipinsky Refinery - Antipinsky Russia Rosneft - Tuapse Russia Tatneft - Nizhnekamsk Russia Mari El refinery - Mari Republic Russia Antipinsky Refinery - Antipinsky China China CNPC - Quinzhou China Sinopec - Tianjin China Sinopec - Qilu China Dongming Petrochemical - Dongming China Sinopec - Qingdao China CNPC - Fushun China CNPC - Yinchuan China Sinopec - Zhanjiang Donxing China CNPC - Pengzhou China Sinopec - Maoming China Sinopec - Wuhan China CNPC/PDVSA - Jieyang China CNPC/Rosneft - Tiajin China CNPC - Huhhot Petchem Capacity (kbd) Start Year -130 30 150 180 -35 50 325 45 50 95 2010 2012 2010 2010 2010 2011 2012 2012 2013 2015 -141 2010 -94 2011 -85 2010 60 2010 90 2010/11 75 2010 30 2010 110 2012 30 -24 -70 -110 -120 35 50 50 2010 2010 2010 2010 2011 2010 2011 2011 50 50 2015 2012 60 50 140 140 54 70 2012 2010 2012 2012 2012 2013 200 200 50 60 50 110 100 66 200 90 60 400 200 70 2010 2010 2010 2010 2010 2011 2011 2011 2012 2012 2012 2013 2013 2013 Country Project China China China China China China Other Asia India India India India India India India India India Pakistan Vietnam Vietnam Latin America Brazil Brazil Brazil Brazil Brazil Colombia Colombia Costa Rica Jamaica Venezuela Middle East Iran Iran Iraq Iraq Iraq Iraq Israel Qatar Saudi Arabia Saudi Arabia Saudi Arabia UAE-Abu Dhabi Africa Algeria Algeria Angola Cameroon Chad Ghana Morocco Niger Sudan Sinopec - Yangzi Sinopec/KPC - Zhanjiang Sinochem - Quanzhou CNOOC/Shangdong Haihua - Haihua Sinopec - Zhenhai Sinopec - Caofeidian Capacity (kbd) 60 300 240 80 300 200 Start Year 2013 2014 2014 2014 2015 2015 Indian Oil Co. Ltd. - Panipat HPCL - Mumbai BPCL - Kochi Essar Oil - Vadinar Bharat Oman Co. Ltd. - Bina Indian Oil CO. Ltd. - Bina ONGC - Mangalore Indian Oil Co. Ltd. - Gujarat HPCL/MITTAL - Bathinda Byco Petroleum Pakistan Ltd. -Karachi Petro vietnam/KPC/Idemitsu - Nghi Son Vung Ro - Phu Yen 60 48 40 151 120 40 64 300 180 115 195 80 2010 2010 2010 2011 2011 2011 2012 2013 2014 2011 2014 2015 Petrobras - Paulina Petrobras (Clara Camarao) Petrobras - Abreu e Lima Petrobras- Comperj Petrobras - Maranhao ENAP - Cartagena ENAP - Barrancabermeja Recope/CNPC - Limon Petrojam Ltd. - Kingston PDV - Santa Ines 33 30 230 165 300 70 65 35 20 30 2010 2010 2013 2014 2015 2014 2014 2014 2013 2012 National Iranian Oil Co.- Arak National Iranian Oil Co.- Lavan Island SOMO- Daura Kurdistan Govn.- Erbil SOMO/TGE Addax -Taq Taq SOMO - Basra ORL - Haifa Qatar Petroleum - Ras Laffan 2 Saudi Aramco- Rabigh SATORP - Jubail Saudi Aramco -Yanbu Abu Dhabi National Oil Co. - Ruwais 2 80 21 70 20 20 70 60 146 50 400 400 417 2012 2013 2010 2010 2010 2011 2011 2015 2010 2014 2015 2014 Naftec SPA - Skikda Naftec SPA - Arzew Sonangol - Luanda SONARA - Cape Limboh CNPC - N'Djamena Tema Oil Refinery Co. Ltd. SAMIR - Mohammedia CNPC - Ganaram CNPC - Khartoum 32 2012 22 2012 35 2010 28 2014 20/30 2012/15 60 2011 40 2011 20 2012 50 2012 Sources : AIE, Natixis Energie I 18 ETU DE SEC TOR IELL E 6. Fiches valeurs Heurtey Petrochem 21 Le tropisme des émergents 21 La technique nécessaire à l’adaptation du raffinage 23 L’IFP : plus qu’un actionnaire, un partenaire 25 Croissance des résultats : fruits d’une meilleure exécution 26 Objectif de cours de 30 € 28 Rubis 33 Un acteur conquérant dans un marché mature 33 Positionné sur des niches rentables en aval 35 Des opportunités de croissance à saisir 40 Objectif de cours de 105 € 42 Energie I 19 ETU DE SEC TOR IELL E Energie I 20 ETU DE SEC TOR IELL E 24 novembre 2010 Equip. et services énergétiques 157. 2 France Acheter Heurtey Petrochem 137. 2 117. 2 97. 2 ALHPC.PA / ALHPC@FP 77. 2 57. 2 nov -07 j ui n-08 j anv -09 j ui l -09 f év r -10 août -10 Heur t ey Pet rochem Le tropisme des émergents Rel. DJ STOXX Small 200 Source : Natixis Cours 23/11/2010 Objectif Potentiel Performance Absolu 23,00 € 30,00 € 30,4% 1m 12 m 01/01 2,9% 23,7% 9,7% Secteur 0,7% -4,8% -7,0% DJS Small200 -0,6% 14,9% 12,7% Extrêmes 12 mois CAC MidSmall DJS Small200 23,90 € / 17,75 € 6742,7 168,7 Capitalisation boursière 75,1 M€ Flottant 0,0% Public 52,4% Volume Jour 108 k€ Analyste(s) Anne Pumir [email protected] Julien Laurent [email protected] Hager Bouali [email protected] Equity Markets Accès Bloomberg (33 1) 58 55 05 20 (33 1) 58 55 05 38 (33 1) 58 55 05 29 Heurtey Petrochem est une société d’ingénierie-construction spécialisée dans les fours de raffinage, de pétrochimie, et d’hydrogène. Elle accompagne la croissance des capacités des pays en voie de développement et l’adaptation nécessaire des installations existantes dans les pays développés. 2008 a été pour Heurtey une année de transformation : le groupe a acheté son principal concurrent, Petro-Chem Development, pour 25 M€. La même année, il a crée une JV avec son partenaire roumain Beta pour accéder à des capacités de fabrication à faibles coûts. Toujours en 2008, l’Institut Français du pétrole a pris une participation de 35% (portée à 38,8% depuis) au capital du groupe et collabore depuis sur des projets de Recherche et Développement de technologies de rupture dans l’hydrogène et l’environnement. Le directeur général, nommé en février 2010, est issu de l’IFP. Après une phase de « digestion » de ces opérations en 2009, dans un marché ralenti, nous prévoyons une amélioration de 50 pb de la marge opérationnelle en 2010 (à 4,2%) grâce à une structuration de l’activité et un renforcement des équipes de management qui permettent une optimisation de l’exécution. Le management a guidé sur un chiffre d’affaires 2010 supérieur à 225 M€. Le carnet de commandes de 288 M€ au 30 septembre 2010 est en hausse annuelle de 4%, avec une exposition toujours importante à l’Inde et à l’Asie (51% du CA sur 9 mois 2010). Notre objectif de cours de 30 € est basé sur un PE moyen 2010/11 de 15x. Il ressort proche du cours d’entrée de l’IFP en juillet 2008 (à 31,5 €). La valorisation actuelle à moins de 10x (PE 11) nous semble attractive. Heurtey Petrochem est un véhicule de croissance dont les marges sont en redressement grâce à une amélioration de l’exécution. Le besoin d’équipement des pays émergents et le renforcement des contraintes environnementales dans le raffinage sont des éléments de fond qui soutiennent les perspectives. Nous attendons une hausse de 37% du BPA en 2010, 33% en 2011, et 25% en 2012. equity.natixis.com NXSE Ce document est distribué aux Etats-Unis. Merci de lire attentivement l'avertissement en fin de document. Chiffre d'affaires (M€) 200,1 RNpg publié (M€) 2,8 BPA corrigé (€) 1,29 Var. BPA PE VE/REX P/CF Rdt Net (%) -16,9 (x) - (x) - (x) - (%) - 2010e 228,5 4,2 1,77 37,1 13,0 3,9 10,3 1,8 2011e 246,8 6,2 2,35 32,7 9,8 2,5 8,8 2,6 2012e 276,4 8,1 2,93 24,7 7,8 1,4 6,4 3,4 Clôture au 31/12 2009 Energie I 21 ETU DE SEC TOR IELL E Profil de la société Evénements récents Heurtey Petrochem est une société d'ingénierie (Engineering Procurement Construction) positionnée sur le marché de niche des fours de l'industrie pétrolière, essentiellement destinés aux raffineries et à la pétrochimie. Le groupe dispose d'une expertise de plus de 50 ans dans la construction de fours de raffinerie (transformant le brut en essences, gazoles ou bitumes par procédés de craquage ou hydrocraquage). Il propose à ses clients des contrats clef en main et des services de maintenance et de modernisation. En juillet 2006, le groupe s'est introduit en Bourse sur l'Alternext d'Euronext Paris. En mars 2008, le rachat de Petrochem aux EtatsUnis lui a permis de doubler de taille. Le résultat opérationnel S1 10 est ressorti en hausse de 23% à 4,7 M€ grâce à une bonne exécution et un bon niveau de charge des équipes, notamment pour la filiale américaine qui avait souffert en 2009. La marge opérationnelle ressort ainsi à 4,0% contre 3,7% en 2009. Le RNpg retraité ressort en hausse de 45% à 2,9 M€ malgré un taux d’impôt ponctuellement élevé de 38%. Le bilan reste solide avec une position de trésorerie nette de 12,5 M€, dont environ 15 M€ d’avance clients. Le carnet de commandes de 288 M€ à fin septembre a été renforcé par 51 M€ de nouveaux contrats signés post-clôture du S1. Entre 105 et 115 M€ de ces commandes devraient s’écouler au S2 10. A terme (probablement en 2011), une association avec un partenaire local est prévue en Chine pour entrer sur ce marché majeur de l’aval. La société restera cependant vigilante sur la préservation de son savoir-faire technique. Chiffre d'affaires 10e Evolution du Backlog en M€ 293 193 143 265 278 293 288 2008 2009 T1 10 T2 10 T3 10 215 243 Pétrochimie 35% 280 113 93 Raffinage 65% 43 -7 2006 2007 Opportunités / Forces Risques / Faiblesses • Rachat • Concentration des risques sur un nombre limité de • • Sensibilité dollar : 75% du CA en dollar après • • • de Petrochem : complémentarité géographique, risque d’intégration limité. Renouvellement des fours : nouvelles normes environnementales et usure accélérée des raffineries. Bonne visibilité avec un backlog de 288 M€ à fin septembre 2010. Démarrage des traitements de soute via le P2R : un relais de croissance. IFP : 38,8% du capital, prend la présidence en 2010. Répartition de l'actionnariat Public IFP Management et salariés Actions 52,4% 38,8% 8,8% contrats étant donné la taille du groupe. rachat de Petrochem. • Sensibilité à l’évolution des marges de raffinage et aux constructions futures. Agenda Votes 52,4% 38,8% 8,8% Energie I 22 ETU DE SEC TOR IELL E La technique nécessaire à l’adaptation du raffinage Un positionnement de niche Heurtey Petrochem occupe une position concurrentielle de pure player sur le marché de niche de l’ingénierie-construction de fours à destination de l’industrie du raffinage, de la pétrochimie, et de la production d’hydrogène. L’environnement concurrentiel se structure autour de trois types d’acteurs : − Les grands groupes intégrés d’ingénierie comme Foster Wheeler, Technip (filiale KTI), et CB&I (filiale Lummus) dont la taille des branches dédiées aux fours pour l’aval pétrolier est similaire à celle d’Heurtey. Cependant, ces groupes se concentrent essentiellement sur des contrats de taille importante (supérieures à 50 M$). − Les sociétés spécialisées d’une taille similaire à celle d’Heurtey Petrochem comme les sociétés italiennes ITT et Kirchner, le coréen JNK Heaters, et l’anglais Boustead. − Des très petites sociétés qui n’interviennent qu’au niveau local (en Russie et en Inde). D’une façon générale, la pression concurrentielle est encore forte, notamment du fait des deux dernières catégories. Heurtey Petrochem s’est fortement renforcé en 2008 avec l’acquisition de son concurrent américain PCD (et de son implantation coréenne), qui comptait alors 300 personnes et générait un chiffre d’affaires de 87 M€. L’implantation coréenne et les accords de coopération avec Daelim Engineering ouvrent les portes du marché d’Asie orientale tandis que l’implantation américaine possède une expertise renforcée dans le traitement des charges lourdes (« delayed coking »), notamment pour le développement de sables asphaltiques au Canada. Fin 2007, la société s’est installée en Roumanie via un accord de coopération avec la société Beta. Cette implantation lui donne accès à l’intégralité d’un bureau d’étude important (30 ingénieurs spécialisés dans l’ingénierie de détails) et une coentreprise dédiée à la fabrication d’équipements. Cet atelier (plus de 300 personnes) était très faiblement chargé fin 2009 mais la visibilité du plan de charge pour 2011 est satisfaisante. Cette capacité interne de fabrication couvre environ un tiers de l’activité totale d’Heurtey Petrochem, le reste étant sous-traité. Objectif BRIC Les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) représentent le moteur de la croissance des capacités de raffinage dans le monde et les marchés du futur pour Heurtey Petrochem. L’Asie notamment est en forte accélération sur les trois premiers trimestres 2010 et représente 51% de l’activité totale de la société contre 40% sur l’ensemble de 2009. L’Inde comme pilier Pour s’approcher des zones de croissance de nouvelles capacités de raffinage et abaisser sa base de coûts, la société a ouvert, dès 2005, un bureau (d’études et commercial). Ce bureau s’est fortement développé et compte désormais 120 personnes. Le raffineur indien Essar souligne que, sur les 3,2 Mb/j de capacités de raffinage en Inde, 46% ont plus de 40 ans. Afin de renouveler l’outil de raffinage, les projets en cours représentent 0,9 Mb/j de Energie I 23 ETU DE SEC TOR IELL E nouvelles capacités mais le mouvement devrait se prolonger dans une économie en forte croissance. Graphique 14 : Parc existant et projets d’expansion de capacités de raffinage pour le marché domestique indien (en barils/jour) Age des capacités de raffinage en Inde IOC 1901 2 000 HPCL 1954 46% des capacités 15 000 BPCL 1955 33 000 HPCL 1957 21 000 IOC 1962 Expansion de capacités de raffinage en Inde de raffinage en Inde ont + de 40 ans 22 000 IOC 1964 3 000 IOC 1965 16 000 BPCL/ KOCHI 38 000 MRPL/CPCL 1969 IOC, Paradip 2012 21 000 IOC 1974 RPL Bongaigaon 1979 IOC 1996 27 000 IOC 1998 62 000 CPCL, Chennai 2010 Reliance 1999 90 000 8 000 21 000 BPCL, Bina 2010 123 000 Kochi, Cohin 2010 1 000 EOL 2007 82 000 IOC, Panipat 2010 33 000 ONGC 2001 185 000 EOL, Vadinar 2011 3 000 BPCL /NRL 1999 62 000 HPCL, Bhatinda 2011 7 000 MRPL/ONGC 1996 41 000 MRPL, Mangalore 2012 16 000 MRPL/CPCL 1993 308 000 CPCL, Chennai 2012 26 000 38 000 41 000 0 Reliance 2009 100 000 200 000 300 000 74 000 HPCL 2009 2 000 HPCL 2009 7 000 IOC 2009 0 20 000 40 000 60 000 80 000 100 000 Source : Natixis d’après Essar Le volume d’activité d’Heurtey en Inde dans les 2 ou 3 prochaines années est attendu proche de celui de 2009, dans une fourchette de 50 à 100 M€ avec des débouchés tirés non seulement du raffinage mais également de la pétrochimie et des engrais. Premières concrétisations en Russie Heurtey Petrochem a ouvert un bureau commercial en Russie (Saint-Pétersbourg) en 2008 comptant déjà une quinzaine de personnes qui répondent aux appels d’offres et sélectionnent des sous-traitants locaux. Ce développement s’est concrétisé en septembre dernier par la signature d‘un premier contrat symbolique de 5 M€ avec la société d’ingénierie russe Komplekt Servis pour la fourniture d’un four de distillation sous vide et d’une unité de récupération de chaleur pour la raffinerie de Khabarovsk, opérée par Alliance Oil Company. L’exécution, qui s’étalera sur 12 mois, sera essentiellement réalisée en Russie. La Russie sera un marché très important compte tenu de la nécessité de moderniser l’outil de raffinage et d’une volonté politique de passer ces capacités aux normes Euro 4 et 5 afin de mieux valoriser la production de brut du pays. Une JV en Arabie Saoudite Fin 2009, la société a lancé une joint-venture saoudienne avec la société d’ingénierie et de construction métallique Zamil basée à Damman. Cet accord répond au besoin de contenu local pour la maintenance et l’upgrade d’installations existantes de la compagnie nationale Saudi Aramco. Energie I 24 ETU DE SEC TOR IELL E Un premier contrat de 10,1 M$ a été signé, en juin 2010, portant sur la livraison pour juillet 2011 d’un four et de trois unités de chaleur rayonnante par convection. Notons que les appels d’offres spécifiques aux fours pour la nouvelle raffinerie de Yanbu devraient être lancés au T1 11. Des ambitions en Chine à court terme, au Brésil ensuite La société envisage dans les prochains mois de s’implanter directement en Chine. Ce marché est relativement opaque mais sa taille devrait être similaire à celle de l’Inde. Pour le pénétrer, le management cherche à s’associer à un partenaire local qui lui ouvrira des pistes commerciales et maitrisera les démarches administratives. A une échéance plus lointaine, un développement au Brésil sera envisagé. La compagnie nationale Petrobras a publié un plan d’investissement de 224 Md$ sur 2010/2014 dont 74 Md$ uniquement dans le raffinage afin de répondre à la forte augmentation de la demande locale et 5 Md$ dans la pétrochimie. Graphique 15 : Perspectives de marché et principaux prospects sur la période fin 2010 à 2012 Pays EUROPE - Faiblesse du marché à court terme liée à la restructuration de l’industrie du Raffinage - Marchés de Moder nisation - 1 gros projet en Turquie AMERIQUES - Faiblesse du marché traditionnel à court terme aux USA/Canada - Redémarrage marché des pétroles non conventionnels au Canada - Nombreuses opportunités en Amérique Latine : Venezuela, Brésil, Pérou… RUSSIE Très nombreux projets d’extension de capacité et/ou modernisation sur la période 2011-2014 Russie Russie Russie Russie Russie Opérateur Perm Nizhni Tagil Novokuibyshevsk Komsomolsk Achinsky Russie nd Russie Rosneft Russie OJSC Russie TNK-BP Ukraine Pao Ukrtatnafta Bielorussie JSC Naftan Kazakhstan Nefteckhim Pr ibor Ouzbékistan Uz-Kor G as Chemical MOYEN -ORIENT - Grands pr ojets strat égiques dans le raffinage et la Pétrochimie : Arabie Saoudite, Q atar, Koweït, EAU - Retour progressif de l’Irak Opérateur AFRIQUE - Projets importants en Afrique septentrionale: Egypte, Algérie - Opportunités nombreuses à moyen terme: Nigéria, Angola, Afrique du Sud Raffineries Lukoil UMG /GJSC Rosneft Rosneft Rosneft ASIE/OCEANIE Mar ché très dynamique tiré par la croissance des consommations: Inde? Inde, Asie Asie du du Sud-Est Salavat Tuapse Moscou Ryazan Ukrtatnafta Novopolotsk nd Achalak Raffin eries Tata Chemicals Babrala Uttar Pradesh BRPL Bongaigon IOCL Digboi Matix F er tilizers Durgapur IOCL Bar oda CPCL Chennai Chennai Petrochemical Manali NOCL BPCL IOCL/BPCL HPCL BPCL Kr ibhco Reliance IFFCO CFCL Welspun Maxsteel Cuddalore Kochi Bombay Bombay Bombay Hazira Jamnagar Kalol Gadepan Vikram Ispat Source : Heurtey Petrochem, Natixis L’IFP : plus qu’un actionnaire, un partenaire En juillet 2008, l’IFP a pris une participation de 35% (portée à 38,8% depuis) en achetant des blocs auprès des actionnaires historiques d’Heurtey Petrochem. La transaction s’est faite au prix de 31,5 €/titre (IPO en juin 2006 à 14,3 €), niveau qui n’a jamais été atteint depuis, le titre ayant souffert de la crise financière de 2008 et du ralentissement du marché en 2009. L’entrée de l’IFP, outre qu’elle stabilise la structure du capital, donne également lieu à une coopération entre les deux entités sur la recherche et développement concentrée sur des Energie I 25 ETU DE SEC TOR IELL E « technologies de rupture », notamment sur la filière hydrogène. Cette recherche ne donnera pas de concrétisation importante avant 5 ans. Nous noterons qu’Heurtey a obtenu, pour la première fois, un contrat pour une unité d’hydrogène complète pour la raffinerie NIS, opérée par Gazpromneft en Serbie (pour 79 M€). La construction de fours d’hydrogène se développe pour représenter désormais 30% du CA 2010e. Cette activité est mieux margée en raison d’une forte technicité et d’un nombre plus réduit d’acteurs. La demande de ces fours est soutenue par le renforcement des contraintes environnementales. En effet, l’abaissement de la teneur en souffre des produits raffinés passe par un procédé de désulfuration à l’hydrogène. Il s’agit d’une réaction catalytique qui s’opère à une pression élevée de 30 à 60 bars et une température de 300 à 400 degrés. Ce procédé est incontournable pour toute raffinerie moderne. L’actionnaire de référence vient également renforcer l’offre commerciale d’Heurtey Petrochem, notamment du fait de la notoriété de l’organisme public dans les compagnies nationales. Axens, la filiale de l’IFP spécialisée dans les licences de procédés de raffinage, est également un atout commercial. L’IFP a également contribué au renforcement de la structure managériale : Dominique Henri, issu de l’IFP a été nommé directeur général en février 2010. Croissance exécution des résultats : fruits d’une meilleure Un carnet de commandes de 288 M€ La baisse brutale de la demande dans le courant de 2008 et la crise financière de l’automne ont conduit à retarder l’ensemble des projets aval dans le monde, voire à en annuler certains (aux EtatsUnis et dans la pétrochimie notamment). Les groupes pétroliers ont souhaité aussi par ces retards, bénéficier de la baisse des coûts matières afin de réduire les budgets de construction d’au moins 20%. Depuis, la visibilité s’est améliorée, notamment sur des taux de croissance de demande de produits pétroliers encore forts dans les pays émergents. Par ailleurs, la société a bénéficié du renforcement d’activités liées à l’hydrogène qui ont, en outre, un effet relutif sur les marges. Tableau 6 : Evolution du carnet de commandes En M€ 2006 2007 2008 T1 09 T2 09 T3 09 T4 09 T1 10 T2 10 T3 10 Carnet En mois de CA (x) Book to bill (x) dont raffinage (%) dont hydrogène (%) dont pétrochimie (%) 113 16,7 215 21,0 1,8 280 14,5 0,9 50 28 22 278 19,0 1,0 59 24 17 276 13,6 1,0 61 26 13 277 16,3 1,0 49 24 27 265 18,1 0,7 32 28 40 278 14,9 1,2 44 36 20 293 16,6 1,2 57 29 14 288 16,0 0,9 58 26 16 Source : Heurtey Petrochem Le management a annoncé que 105 à 115 M€ du carnet de commandes devaient être livrés au S2 10 (le chiffre d’affaires T3 10 s’est élevé à 55,5 M€). L’échéancier du carnet fait apparaître de nombreuses livraisons au S2 11. Energie I 26 ETU DE SEC TOR IELL E Tableau 7 : Principaux contrats en carnet Livraison Zone Montant (M€e) Description Date de signature juil-10 Grèce 60 4 fours de raffinage et 1 four d'hydrogène pour la raffinerie d'Hellenic Petroleum à Elefsis 04/11/08 janv-11 Corée 27 1 four d'hydrogène pour Hyundai Oil Bank 25/03/09 juin-11 à août-11 Mexique 26 Total de 5 fours sur plusieurs raffineries 24/06/10 juil-11 Arabie Saoudite 1 four et 3 unités de chaleur (en JV avec Zamil) 30/06/10 2 fours d'éthylène pour la raffinerie Total de Gonfreville 24/09/09 juil-11 France août-11 Emirats Arabes Unis sept-11 à janv-12 Serbie oct-11 nov-11 9 45 9 5 fours pour Takreer 30/06/10 79 2 fours de raffinage et 1 unité complète de production d'hydrogène pour la raffinerie de Pancevo 23/12/09 Inde 21 5 fours pour l'usine pétrochimique de Mangalore opérée par ONGC 10/06/10 Inde 25 2 fours "delayed coker" pour la raffinerie de Paradip 09/02/10 déc-11 Corée 29 5 fours de raffinage pour S. Oil corporation 25/03/09 janv-12 Emirats Arabes Unis 44 Extension de la raffinerie de Ruwais attribuée par GS Engineering 21/07/10 Sources : Heurtey Petrochem, Natixis Le momentum commercial reste bien orienté avec, notamment, un redémarrage attendu en 2011 de la pétrochimie après une période relativement calme. Le développement du projet P2R (Petroleum Residue Recycling), conçu pour traiter les dépôts de fonds de cuve des navires par un processus de distillation, est en retard par rapport aux plans initiaux. Cette offre commerciale permet de répondre à une directive européenne du 27/12/2002 qui incite les ports à s’équiper en installations de traitement de déchets. Le P2R, qui est en lui-même une mini-raffinerie d’une capacité d’environ 20 000 t/an, peut, en effet, être installé directement dans un entrepôt portuaire grâce à une emprise au sol limitée. Ses coûts opérationnels sont très faibles car le procédé est énergétiquement autosuffisant et les matières premières gratuites. Pour un coût d’investissement initial de 6 à 12 M€, ce procédé permet un retour sur investissement rapide. Ce projet innovant, dont une unité pilote a été testée avec succès à Malte, devrait voir une première concrétisation commerciale dans les 24 prochains mois. Il devrait dégager des niveaux de marges nettement supérieurs à ceux du groupe compte tenu de l’absence de concurrence. La seule alternative dont disposent les ports aujourd’hui est d’envoyer les résidus vers les raffineries ou les cimenteries. Une organisation plus structurée Après son arrivée à la présidence en 2009 (suite à l’entrée de l’IFP), Monsieur Henri s’est attaché à renforcer les structures managériales par un meilleur staffing pour la supervision des chantiers, et également des équipes commerciales pour négocier les variations orders. Le pricing des offres commerciales est plus structuré avec notamment l’introduction d’une méthode de coûts réduits qui intègre mieux les frais de structure et notamment les coûts de sous-activité. Un directeur financier a également été nommé en début d’année 2010. 2010 est, en ce sens, une année d’exécution de contrats signés en 2008/09 dans des conditions de marché difficiles mais la marge en amélioration laisse augurer des relais de profitabilité dans les deux prochaines années. Lors de la publication des résultats S1 10 (en hausse de 23% à 4,7 M€ avec une marge opérationnelle de 4,0%) le management a indiqué le chiffre d’affaires 2010 devrait être supérieur à 225 M€ et que la marge opérationnelle dépassera celle de 2009 (3,7%). L’exécution du contrat de modernisation de la raffinerie Total de Gonfreville est satisfaisante. La société a livré à Singapour au S1 10 l’ensemble des 7 fours pour son client Exxonmobil. Mitsui est Energie I 27 ETU DE SEC TOR IELL E en charge de la finition de l’ensemble des autres unités du site et la mise en service finale, attendue au S1 11, devrait permettre alors à Heurtey de reconnaitre une marge additionnelle. Après une année 2009 très difficile, l’activité de la filiale américaine PCD est en forte reprise avec la signature d’environ 40 M€ de nouveaux contrats (Mexique, Indonésie, Australie, Corée et Moyen Orient) qui doit se concrétiser par une hausse de la marge en 2011/12. En effet, PCD ne couvre historiquement pas la supervision du montage, qui est une partie critique pour le risque d’exécution et faiblement rémunérée. Pour cette raison, les marges de PCD étaient ainsi historiquement de 5 à 8%. Aussi, après 3,7% de marge opérationnelle en 2009, nous attendons une marge de 4,2% en 2010, puis 4,9% en 2011 et 5,1% en 2012. Au final, cette amélioration de marge contribuera à une croissance de 37% du BPA en 2010, de 33% en 2011, et de 25% en 2012. Tableau 8 : Compte de résultat simplifié En K€ Chiffre d'affaires Variation (%) dont Raffinage dont Petrochimie dont Hydrogène EBIT Marge opérationnelle (%) RNpg BPA dilué (€) Variation (%) 2006 2007 2008 2009 2010e 2011e 2012e 81 316 122 637 51 91 978 26 980 3 679 232 237 89 127 730 69 671 34 836 200 141 -14 92 065 42 030 66 047 228 500 14 114 250 45 700 68 550 246 780 8 123 390 49 356 74 034 276 394 12 138 197 55 279 82 918 4 696 3,83 3 075 1,01 100 8 474 3,65 4 103 1,56 53 7 394 3,69 2 756 1,29 -17 9 582 4,19 4 219 1,77 37 12 088 4,90 6 169 2,35 33 14 220 5,15 8 119 2,93 25 53 669 27 647 Nd 2 950 3,63 1 454 0,51 Sources : Heurtey Petrochem, Natixis Objectif de cours de 30 € Une croissance régulière à un prix attractif Heurtey Petrochem est un véhicule de croissance dont les marges bénéficieront d’une structuration de l’activité, avec un renforcement des équipes de management, qui optimisera l’exécution. Le besoin d’équipement des pays émergents et le renforcement des contraintes environnementales dans le raffinage sont des éléments de fond qui soutiennent les perspectives. Le titre se traite avec un PE 11 inférieur à 10x qui apparait attractif. La société a, en effet, un bon track record de croissance du BPA (moyenne de 37% sur les 4 dernières années) et nous attendons encore une hausse moyenne annuelle de 31% sur 2009/2012. Energie I 28 ETU DE SEC TOR IELL E Graphique 16 : PE forward 12 mois historiques 35 30 25 20 15 10 PE échantillon de serv ices pétroliers Natix is sept.-10 mai-10 janv.-10 sept.-09 mai-09 janv.-09 sept.-08 mai-08 janv.-08 sept.-07 mai-07 janv.-07 sept.-06 mai-06 janv.-06 5 PE Heurtey Sources : Factset, Natixis Forte décote par rapport aux comparables Notre objectif de cours de 30 € est basé sur un PE moyen 2010/11 de 15x. Il ressort proche du cours d’entrée de l’IFP (35% du capital à 31,5 €) en juillet 2008. Cette transaction en haut de cycle faisait ressortir alors des multiples de PE de 18x 2009e et 16x 2010e. Compte tenu d’une structure bilancielle sans dette et de la variation positive du BFR que nous attendons, les multiples basés sur la valeur d’entreprise soulignent la sous-valorisation d’Heurtey. Tableau 9 : Tableau de comparaisons boursières En x Acergy (NOK) SBM Offshore (€) Saipem (€) Technip (€) Petrofac (p) Heurtey (€) Moyenne Cours 22/11/2010 129,70 15,75 32,05 60,55 1 460,00 22,95 PE VE/REX VE/EBE 2010e 19,8 15,4 17,6 16,7 18,8 12,9 2011e 19,2 11,3 16,0 14,6 16,1 9,7 2012e 16,3 11,0 11,6 11,9 14,0 7,8 2010e 10,2 14,9 12,6 8,3 14,2 7,2 2011e 9,2 12,5 12,0 7,3 11,3 3,6 2012e 8,1 11,8 9,4 6,8 9,9 2,7 2010e 7,6 7,7 9,1 6,6 12,1 4,3 2011e 6,9 6,6 8,2 5,7 10,1 2,3 2012e 6,2 6,4 6,7 5,4 9,0 1,8 16,9 14,5 12,1 11,2 9,3 8,1 7,9 6,6 5,9 Source : Natixis La visibilité du carnet de commandes de 288 M€ (16 mois d’activité) soutient nos prévisions de croissance annuelle de 30% des résultats jusqu’en 2012. Les nombreuses attributions de contrats attendues alimenteront le news flow. Le bilan reste solide avec une position de trésorerie nette de 12,5 M€ au S1 10, dont environ 15 M€ d’avance clients. Energie I 29 ETU DE SEC TOR IELL E Eléments financiers 31/12 Heurtey Petrochem Décomposition par activité (M€) 2008 2009 2010e 2011e 2012e Chiffre d'affaires Raffinage Pétrochimie 232,2 151,0 81,3 200,1 130,1 70,0 228,5 148,5 80,0 246,8 160,4 86,4 0,0 0,0 0,0 TMVA 09/12 2008 2009 2010e 2011e 2012e TMVA 09/12 Chiffre d'affaires Variation 232,2 89,4% 200,1 -13,8% 228,5 14,2% 246,8 8,0% 276,4 12,0% 11,4% Excédent brut d'exploitation Variation 13,6 95,7% 13,1 -3,9% 15,9 21,6% 18,9 18,9% 21,4 13,4% 17,9% Résultat d'exploitation publié Variation Résultat d'exploitation corrigé Variation Marge d'exploitation 8,5 80,5% 8,5 80,5% 3,6% 7,4 -12,7% 7,4 -12,7% 3,7% 9,6 29,6% 9,6 29,6% 4,2% 12,1 26,2% 12,1 26,2% 4,9% 14,2 17,6% 14,2 17,6% 5,1% 24,4% -1,4 7,1 0,0 -1,8 1,0 0,0 -0,2 -1,0 6,4 -0,2 -1,7 1,5 0,0 -0,3 -0,4 9,2 0,0 -3,0 1,6 0,0 -0,3 -0,5 11,6 0,0 -3,4 1,6 0,0 -0,4 -0,2 14,0 0,0 -3,8 1,6 0,0 -0,5 4,1 33,4% 5,1 64,8% 2,8 -32,8% 4,2 -17,3% 4,2 53,1% 5,8 38,1% 6,2 46,2% 7,8 33,3% 8,1 31,6% 9,7 25,0% 2008 2009 2010e 2011e 2012e TMVA 09/12 8,0 -5,2 -9,9 -7,1 -19,6 -1,2 0,0 1,8 -26,1 -6,7 -23,7% 6,5 -2,7 24,2 28,0 -4,4 -1,6 0,0 2,9 24,8 -31,5 -111,7% 8,5 -3,7 2,7 7,5 -3,7 -1,6 0,0 3,7 5,9 -37,4 -120,1% 10,8 -3,7 1,7 8,8 -3,7 -1,4 0,0 3,7 7,5 -44,9 -123,3% 13,0 -3,7 2,8 12,1 -3,7 -2,0 0,0 3,7 10,1 -55,0 -127,9% 25,9% 10,9% Compte de résultat (M€) Résultat financier net Résultat courant avant impôt Résultat exceptionnel Impôt sur les sociétés Amt. / dep. survaleurs Résultat des SME Intérêts minoritaires Résultat net des activités cédées Résultat net part du groupe Variation RNPG corrigé Variation Tableau de financement (M€) MBA Investissements nets Diminution (Augmentation) du BFR Cash-flow disponible Investissements financiers Distribution Augmentation de capital Produits de cessions Divers Augmentation (Diminution) de la trésorerie Endettement net Gearing 24,4% 29,9% 43,4% 32,1% Energie -24,3% 7,4% I 30 ETU DE SEC TOR IELL E Bilan simplifié (M€) 2008 2009 2010e 2011e 2012e TMVA 09/12 Immobilisations nettes Immobilisations financières BFR Actif net des activités cédées Fonds propres ensemble dont part du groupe Provisions Endettement net 36,8 2,6 -15,4 28,1 27,0 2,6 -6,7 40,4 0,0 16,9 28,2 27,1 2,4 -31,5 40,2 0,0 -21,9 31,2 29,7 24,6 -37,4 39,7 0,0 -23,6 36,4 34,6 24,6 -44,9 39,0 0,0 -26,5 43,0 40,7 24,6 -55,0 -1,2% 15,1% Données par action (€) 2008 2009 2010e 2011e 2012e TMVA 09/12 3,0 3,4 1,29 1,56 0,00 -2,11 0,50 38,7% 8,36 3,0 3,4 0,87 1,29 0,00 8,33 0,50 57,5% 8,40 3,3 3,4 1,29 1,77 0,00 2,23 0,42 32,3% 9,28 3,3 3,4 1,89 2,35 1,00 2,62 0,60 32,0% 10,83 3,3 3,4 2,49 2,93 2,00 3,61 0,79 31,8% 12,81 2,4% 0,0% 42,0% 31,4% ns -24,3% 16,5% TMVA 09/12 Nombre de titres à la cote (millions) Nombre de titres dilué (millions) BPA publié BPA corrigé Survaleur Cash-flow Dividende net Taux de distribution Fonds propres 2008 2009 2010e 2011e 2012e Rex (% du CA) Rex corrigé (% du CA) Taux d'imposition apparent Marge nette 3,6% 3,6% -25,4% 1,8% 3,7% 3,7% -27,7% 1,5% 4,2% 4,2% -33,0% 2,0% 4,9% 4,9% -29,0% 2,7% 5,1% 5,1% -27,0% 3,1% Rentabilité des fonds propres Rentabilité capitaux investis Capitaux investis (M€) Couverture des frais financiers (x) Endettement net/EBE (x) Gearing BFR (% du CA) Survaleur (% des fonds propres) Investissements nets (% du CA) 15,2% 39,5% 21 6,0 -0,5 -23,7% -6,6% -2,2% 10,2% 12,9% 57 7,4 -2,4 -111,7% 8,4% -1,4% 14,2% 52,3% 18 26,2 -2,4 -120,1% -9,6% -1,6% 17,9% 75,2% 16 23,0 -2,4 -123,3% -9,6% -1,5% 20,0% 113,2% 13 70,5 -2,6 -127,9% -9,6% -1,4% Ratios boursiers 2010e 2011e 2012e VE/CA (x) VE/EBE (x) VE/Rex corrigé (x) Cours/Fonds propres (x) Cours/Cash-flow (x) PE corrigé PE publié Rdt Net Free cash flow yield (%) 0,2 2,4 3,9 2,5 10,3 13,0 17,8 1,8% 10,0% 0,1 1,6 2,5 2,1 8,8 9,8 12,2 2,6% 11,7% 0,1 0,9 1,4 1,8 6,4 7,8 9,3 3,4% 16,1% Ratios financiers 15,1% Energie -39,7% I 31 ETU DE SEC TOR IELL E Energie I 32 ETU DE SEC TOR IELL E 24 novembre 2010 Aval pétrolier 161. 6 France Acheter Rubis 141. 6 121. 6 101. 6 RUBF.PA / RUI@FP 81. 6 61. 6 nov -07 j ui n-08 j anv -09 j ui l -09 f év r -10 août -10 Rubis Un acteur conquérant dans un marché mature Rel. DJ STOXX Small 200 Source : Natixis Cours 23/11/2010 Objectif Potentiel Performance Absolu 87,75 € 105,00 € 19,7% 1m 12 m 01/01 12,6% 40,1% 42,2% Secteur 0,7% -4,8% -7,0% DJS Small200 -0,6% 14,9% 12,7% Extrêmes 12 mois CAC MidSmall DJS Small200 88,92 € / 57,10 € 6742,7 168,7 Capitalisation boursière 1,1 Md€ Flottant 83,0% Halisol 6,0% Volume Jour 4 M€ Analyste(s) Julien Laurent [email protected] Hager Bouali [email protected] Anne Pumir [email protected] Equity Markets Accès Bloomberg (33 1) 58 55 05 38 (33 1) 58 55 05 29 (33 1) 58 55 05 20 equity.natixis.com NXSE Ce document est distribué aux Etats-Unis. Merci de lire attentivement l'avertissement en fin de document. Activité Stockage-Terminaling : la logistique pétrolière. Avec ses 10 dépôts stratégiquement positionnés sur les routes empruntées par les flux physiques de produits pétroliers en France, et ses 2 nouveaux terminaux dans les hubs logistiques d’Anvers et Rotterdam, Rubis se présente comme un acteur de niche sur les flux de produits pétroliers et chimiques dans des marchés en déséquilibre. Rubis assure, par ailleurs, des tâches d’additivation de biocarburant pour le compte de ses clients, principalement des grandes surfaces. Activité de distribution d’énergie : des niches rentables dans l’aval. Historiquement présent en France dans la distribution de GPL (butane-propane), la société s’est fortement développée dans le reste de l’Europe, l’Afrique, et surtout les Caraïbes en reprenant des actifs dans des niches délaissées par les grandes compagnies pétrolières. Rubis vient, en effet, d’annoncer l’acquisition pour 300 M$, des actifs de Chevron dans 13 pays de la zone Caraïbes, qui fera plus que doubler sa taille après leur intégration prévue entre le T1 11 et le T3 11. Pour financer ses lourds investissements externes et organiques en 2010, la société envisage, dans les prochaines semaines, une augmentation de capital d’environ 130 M€ (~1/3 des investissements totaux). L’intégration des dernières acquisitions ainsi que cette opération de marché dans notre modèle fait ressortir une relution de 5% en 2012. Cette levée de fonds permettra de saisir d'autres opportunités dans un environnement en restructuration bien que le management ait annoncé qu'il prendra, en 2011, le temps de digérer les dernières acquisitions. Au final, en tenant compte d’une augmentation de capital, nous révisons nous BPA en hausse de 3,1% en 2010, en baisse de 4% en 2011, et en hausse de 4,1% en 2012. Après prise en compte de l’émission de capital à venir et de l’effet relutif de l’intégration des actifs de Chevron en année pleine en 2012 (~5%), nous relevons notre objectif de cours à 105 € (vs 88 €), basé sur un DCF et des comparables boursiers. Au cours des 10 dernières années, la progression annuelle du dividende est en moyenne de 8,9%, accompagnant ainsi la croissance des BPA. Nous attendons un dividende de 2,9 € au titre de 2010, faisant ressortir un rendement de 3,3%. Chiffre d'affaires (M€) 951,9 RNpg publié (M€) 47,2 BPA corrigé (€) 4,49 Var. BPA PE VE/REX P/CF Rdt Net (%) 9,0 (x) - (x) - (x) - (%) - 2010e 1 201,8 56,8 4,87 8,4 18,0 14,1 10,9 3,3 2011e 1 712,0 72,1 5,34 9,6 16,4 12,7 10,3 3,5 2012e 2 184,2 84,2 6,23 16,8 14,1 10,9 8,5 3,6 Clôture au 31/12 2009 Energie I 33 ETU DE SEC TOR IELL E Profil de la société Evénements récents Rubis est une société industrielle positionnée sur deux activités : la distribution de GPL (51% du résultat d’exploitation) et le stockage de produits liquides industriels (49% du résultat d’exploitation). La part de marché de Rubis dans la distribution de GPL en France est estimée à 4,7% alors que ce marché est concentré entre 4 grands distributeurs (Butagaz 28%, Antargaz 23%, TotalGaz 24%, et Primagaz 19%). La société s’est développée sur ce marché à l’international (Maroc, Madagascar, Sénégal, Caraïbes, Afrique du Sud) pour toucher des zones plus dynamiques qui réduisent, par ailleurs, la sensibilité des résultats aux variations climatiques. Dans le stockage en France, elle est un acteur actif dans un marché en concentration (33% de PdM dans sa zone de chalandise). La société développe cette division de façon organique en construisant un nouveau site à Rotterdam et un autre à Anvers en partenariat avec Mitsui (mise en service 2011e). Rubis a réalisé, au T4 10, de multiples acquisitions dont celles des activités avales de Chevron dans les Caraïbes (pour 300 M$) qui lui permet de doubler sa taille dans la distribution. Une augmentation de capital est envisagée. Le ROC S1 10 était en hausse de 8% a 49 M€. La contribution de la distribution GPL, en baisse de 3% à 29 M€, a été pénalisée par la hausse des coûts d'approvisionnement, qui pèse notamment sur la contribution en Europe. Cette baisse est plus que compensée par la très bonne progression de 29% de la contribution du Terminaling à 24 M€. Cette activité est tirée par la hausse des flux en France (+10%) et par la montée en puissance du terminal de Rotterdam. Au final, le RNpg est en hausse de 7% après retraitement de divers éléments non récurrents dont un badwill de 9 M€ sur l'acquisition des 50% de BP dans Frangaz (distribution GPL sous marque de distributeurs). Le management prévoit une croissance des résultats 2010 dans le haut d'une fourchette de 5% à 10%. Chiffre d'affaires 10e Résultat d'exploitation corrigé 10e (M€) Rubis Terminal 22% 50 50 48 Rubis Energie Rubis Terminal 40 30 20 10 Rubis Energie 78% 0 -10 -6 Elimination Opportunités / Forces Risques / Faiblesses • La solidité des cash-flows générés par le stockage. • Augmentation de capital attendue. • Le déploiement international réduit l'exposition au • Risque de pincement de marge de distribution en risque climatique. • Forte croissance du GPL carburant en France et Allemagne. • Bon track record en M&A dans un secteur aval en restructuration. Répartition de l'actionnariat Halisol Orfim Dassault Flottant Actions 6,0% 5,6% 5,4% 83,0% cas de rebond violent du prix du brut. • Renégociation de la marge de la raffinerie SARA. • Maturité du marché du GPL en Europe. • Perturbations du marché français dues aux grèves au T4 10. Agenda Votes 6,0% 5,6% 5,4% 83,0% 10/02/2011 16/03/2011 09/06/2011 CA T4 10 Résultats 2010 AG Energie I 34 ETU DE SEC TOR IELL E Positionné sur des niches rentables en aval Rubis est présent dans deux métiers de l’aval pétrolier : le stockage de produits liquides (49% du ROP 2010e) et la distribution de GPL et de produits pétroliers (51% du ROP 2010e). Stockage : la logistique d’importation de diesel et d’incorporation de biocarburants Avec ses 10 dépôts stratégiquement positionnés sur les routes empruntées par les flux physiques de produits pétroliers en France, Rubis propose ses services de location à une clientèle essentiellement composée de grandes surfaces, de raffineurs-distributeurs, et de traders physiques. La société dispose ainsi des actifs logistiques incontournables pour permettre l’équilibre du marché alors que la France est structurellement importatrice de diesel et exportatrice d’essence. En 2009, la société a vu ainsi transiter par ses installations 14% des importations de carburants en France (près de 30% pour le diesel). Les exigences en matière de sécurité représentent une forte barrière à l’entrée dans ce métier et le nombre de dépôts a baissé de plus de 30% depuis 2000 (mais dans le même temps, la taille unitaire de chaque dépôt a augmenté de 40%). En effet, depuis l’accident AZF à Toulouse en 2001, la réglementation a été renforcée pour limiter les risques industriels et certains dépôts sont passés du seuil « Seveso bas » à « Seveso haut ». Face aux investissements alors nécessaires, certains opérateurs ont dû réduire leurs capacités, les réaffecter vers des produits moins dangereux, ou les démonter. Alors que cette activité était historiquement concentrée sur la France, Rubis met en service deux terminaux dans le hub logistique européen d’ARA (Anvers, Rotterdam, Amsterdam) : − Le nouveau terminal de Rotterdam a commencé à mettre des capacités en service en mai 2008. Ses capacités étaient de 82 000 m³ en 2009 et des travaux ont été lancés pour une seconde tranche qui les portera à 178 000 m³ en 2012. L’investissement total dans ces capacités est estimé à 130 M€. − Le terminal chimique d’Anvers doit entrer en service avant la fin de l’année. La première phase (57 000 m³ de bacs chimiques en 2010 et 14 000 m³ de gaz début 2011) représente un investissement de 100 M€ (partagé à 50/50 avec le partenaire Mitsui) et un premier contrat de 10 ans démarrant le 1er janvier 2011 couvre déjà tous les coûts de la première année d’exploitation. L’objectif final (étalé sur 5 à 10 ans) est de porter les capacités de ce terminal à 400 000 m³. Le management considère que ces installations bénéficieront pleinement du développement des capacités de production d’éthylène en Asie et au Moyen-Orient dans des usines dont les coûts de production seront particulièrement faibles. Ainsi, les sociétés chimiques européennes, arbitrant leurs coûts d’approvisionnement, devraient réduire leurs capacités de production internes et augmenter leurs approvisionnements par importation. Energie I 35 ETU DE SEC TOR IELL E Tableau 10 : Tableau des capacités des terminaux à fin 2009 En m³ Brest Dunkerque Corse Rouen Salaise Strasbourg Saint-Priest Village Neuf Villeneuve-la-Garenne Rotterdam Total Produits pétroliers 130 000 258 000 35 000 373 000 Engrais Oléagineux et mélasses 17 000 10 000 130 000 1 969 000 180 000 23 000 180 à 250 000 40 000 30 000 19 000 31 000 72 000 274 000 220 000 Total 130 000 485 000 35 000 693 000 19 000 346 000 98 000 64 000 17 000 82 000 24 000 315 000 98 000 64 000 1 345 000 Produits chimiques Sources : Rubis, Natixis Les contrats, souvent pluriannuels, sont généralement structurés sur une réservation d’une capacité de stockage accompagnée d’un forfait de rotations à l’année (nombre d’entrées-sorties de produits). Les centrales d’achats des grandes surfaces sont les principaux clients de cette branche d’activité, suivies des raffineurs, des industriels de la chimie et de l’agroalimentaire, et des traders physiques de commodités. Soulignons également la montée en puissance de la mélasse (résidu du raffinage du sucre), utilisée comme base pour la fabrication de biocarburants. Le développement de cette filière entraine également l’augmentation des services d’additivation offerts par Rubis qui gère le mélange de biocarburants dans le carburant conventionnel pour le compte de ses clients afin de les mettre aux normes françaises. Ce métier est, bien sûr, très capitalistique et nous considérons qu’il dégage un ROCE d’environ 15% à 20%. Ainsi, en tenant compte d’un impôt de 33%, un investissement de 100 M€ dégage un EBIT de 10 à 13 M€. Compte tenu des investissements réalisés dans les nouveaux terminaux et de l’augmentation rampante de capacités (1 à 2% par an d’extensions de capacités), nous prévoyons une hausse de 4% des capacités en 2011 et 2012. La montée en puissance des nouveaux terminaux devrait être visible en année pleine en 2012. Compte tenu de son positionnement et de ses fortes parts de marché régionales, nous estimons que les hausses annuelles de prix passées aux clients sont deux à trois fois supérieures à l’inflation. Surtout, les nouvelles capacités dans la chimie sont relutives pour la marge moyenne. L’impact des grèves en France en octobre dernier, qui ont touché les 12 raffineries domestiques, a montré l’importance de l’outil logistique pour palier l’absence de raffinage domestique. Cependant, les sorties de dépôts ont également été perturbées. Nous attendons une croissance de 27% de la contribution de l’activité en 2010, 2% en 2011, puis 5% en 2012. Energie I 36 ETU DE SEC TOR IELL E Tableau 11 : Contribution de Rubis Terminal En M€ 2006 2007 2008 2009 2010e 2011e 2012e Capacités attribuées (000 m³) Croissance (%) Produits pétroliers Produits chimiques Engrais Oléagineux et mélasse Chiffre d'affaires prestations de stockage Croissance (%) Chiffre d'affaires Négoce Chiffre d'affaires total Rubis Terminal EBITDA EBIT Croissance (%) Marge d'EBIT (uniquement sur CA prestations) (%) 1 652 0,8 1 147 102 199 204 62 5,9 120 37 33 26 24 42 1 699 2,8 1 168 116 200 215 68 9,8 98 40 36 27 3,8 40 1 900 11,8 1 310 130 240 220 78 14,7 220 298 45 35 27,6 44 1 920 1,1 1 310 130 240 240 87 11,9 102 189 50 38 8,9 43 2 057 7,1 1 370 190 250 248 100 14,3 160 260 61 48 27,0 48 2 134 3,7 1 425 200 250 260 106 5,8 160 266 65 49 2,1 46 2 214 3,7 1 482 209 250 273 112 5,8 160 272 68 52 5,1 46 Sources : Rubis, estimations Natixis Distribution : une acquisition structurante aux Caraïbes Doublement des volumes commercialisés Rubis a fortement augmenté sa couverture géographique dans le métier de la distribution de GPL. En 2009, elle a commercialisé 0,8 Mt/m³ de produits dont 0,45 Mt de GPL. Par rapport à sa base européenne (marché mature qui représente encore 60% des volumes), l’exposition aux Caraïbes réduit le risque climatique (insensibilité au froid de l’hiver) et l’expansion en Afrique permet d’accéder à des marchés en croissance. Cette répartition sera complètement remise en cause par l’acquisition qui vient d’être annoncée des actifs de distribution de Chevron au Caraïbes, qui va porter à plus de 2 Mt/m³ les volumes distribués annuellement. Rubis vient, en effet, d’annoncer la reprise, pour 300 M$ (dont 75 M$ de reprise de BFR), d’actifs couvrant la distribution (174 stations), la logistique (10 terminaux et des dépôts/centres emplisseurs locaux), et le négoce. L’activité couvre 13 pays dont 9 formant l’arc des Caraïbes (Antigua, la Barbade, la Dominique, Grenade, la Guyane, St Kitts & Nevis, Ste Lucie, St Vincent et les Grenadines, Trinidad et Tobago), 3 en Amérique centrale (Belize, Costa Rica, Nicaragua), et les 3 départements français de Guadeloupe, Guyane, et Martinique. Dans chaque pays, Rubis occupera ainsi des positions fortes de numéro 1 ou 2 avec des parts de marché entre 14 et 35%. Ces actifs ont généré, en 2009, un chiffre d’affaires de près de 580 M$ (445 M€), un EBITDA de 30 M€ et un RN de 18 M€. La finalisation de l’opération (qui porte sur 3 lots) devrait s’étaler du T1 11 au T3 11. Energie I 37 ETU DE SEC TOR IELL E Graphique 17 : Implantations de Rubis Energie Acquisition Chevron Volumes: 1 200 Kt (174 stations) - DOMTOM français - îles de l’arc des Caraïbes - Belize, Costa Rica, et Nicaragua - 11,5% dans la raffinerie SARA Europe Volumes: 500 Kt/m³ (70 stations) - France continentale et Corse, Allemagne, Bulgarie, Espagne, République Tchèque, Suisse, îles anglo-normandes Caraïbes périmètre actuel Volumes: 250 Kt/m³ (80 stations) - DOMTOM français - Bermudes - 24% dans la raffinerie SARA Afrique Volumes: 180 Kt/m³ - Maroc, Sénégal, Madagascar, Afrique du Sud, Botswana, Lesotho, Swaziland Sources : Rubis, Natixis Incertitude sur le redémarrage du GPL carburant en France La France métropolitaine représente environ 20% du total des volumes commercialisés par Rubis. Dans ce marché en baisse moyenne annuelle de 3% sur les dix dernières années mais avec un politique commerciale active, la part de marché de Rubis s’améliore régulièrement et atteint 5%. Sa position est importante sur le GPLc (GPLcarburant) avec une part de marché de 20% mais ces volumes restent marginaux à l’échelle du groupe à environ 20 000 t/an. La consommation de GPL carburant n’a cessé de baisser à partir de 2000. Elle était à nouveau en recul de 10,5% en 2009 à 99 000 t et la part du GPL carburant dans la consommation nationale de GPL n’est plus que de 4,3% (vs 4,8% en 2008). Cependant, la tendance s’est fortement inversée avec une hausse du marché de 20% en septembre 2010 liée à l’évolution rapide du parc. Le CFBP (Comité français du butane et du propane) estime qu’à fin 2010 le parc de véhicules GPLc, qui a également bénéficié des effets de la prime à la casse, sera de 170 000 unités, soit une hausse de 40% par rapport à fin 2009. La suppression, à compter du 1er janvier 2011, du “super bonus” de 2 000 € en France sur les véhicules GPLc émettant moins de 140 g/km de CO2 a été évoquée par la presse. Ce dispositif, instauré par la loi de finance 2008, tablait sur équilibre entre les dépenses du bonus (y compris GPL, GNV et hybride) et les recettes du malus. Or, le système a accumulé des déficits de 214 M€ en 2008 et 500 M€ en 2009. Tableau 12 : Evolution des volumes de GPL consommés en France En Kt 1980 1990 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 GPL dont GPL carburant 3 219 16 2 797 50 3 178 217 3 096 210 2 982 188 2 818 166 2 876 151 2 720 139 2 563 130 2 450 118 2 460 111 2 295 99 Energie I 38 Source : CPDP ETU DE SEC TOR IELL E En attendant le timing définitif de finalisation de l’acquisition des actifs de Chevron, nous l’intégrons à partir de mi-2011. Nous attendons ainsi une croissance de 161% des volumes en 2011 et de 61% en 2012. La régulation des marges de la raffinerie SARA n’est plus appliquée depuis les troubles sociaux aux Antilles françaises de début 2009. Le gouvernement français continue, à ce stade, de payer (avec du retard) aux opérateurs le manque à gagner. Nous n’attendons pas d’évolution significative de la rentabilité de cet actif (16 000 b/j, détenu à 35,5% par Rubis après la transaction Chevron) lorsque le nouveau système de marges administrées sera promulgué. Après une phase de lancement plus longue que prévu, la contribution de Frangaz (spécialisée dans le GPL sous marque de distributeurs, volumes en hausse de 60% en 2009) deviendra positive cette année et soutiendra le ROP à l’avenir. Au final, nous attendons une hausse de 11% de l’EBIT en 2010, puis un rebond de 49% en 2011 et 21% en 2012. Tableau 13 : Contribution de Rubis Energie En M€ 2006 2007 2008 2009 2010e 2011e 2012e Prix du Brent ($) Prix CIF du butane Europe du Nord ($/T) Variation (%) Volumes de GPL distribués (tonnes) Variation (%) Volumes de produits pétroliers distribués (m³) Variation (%) Chiffre d'affaires EBITDA EBIT Variation (%) 65,6 525,1 72,6 629,7 20 302 000 36 228 000 14 686 51 32 36 97,5 746,1 18 381 000 26 265 000 16 895 60 43 31 61,6 471,1 -37 450 000 18 360 000 36 763 70 45 7 78,1 597,6 27 408 935 -9 374 400 4 942 75 50 11 80,0 612,2 2 558 868 37 978 144 161 1 446 104 75 49 85,0 650,5 6 585 910 5 1 578 144 61 1 912 127 91 21 221 905 0 200 000 ns 550 nd 24 Sources : Rubis, estimations Natixis 12% de croissance moyenne annuelle sur 2009/2012e La croissance du résultat opérationnel sera obérée par le financement, qu’il s’agisse d’une hausse des intérêts liées à la dette et de la dilution liée à l’augmentation de capital que nous attendons dans les prochaines semaines à 130 M€ avec l’hypothèse d’une décote de 20% sur le cours de Bourse actuel. Le taux d’imposition moyen du groupe devrait diminuer compte tenu d’un taux d’environ 20% sur le périmètre acquis aux Caraïbes. Au final et en ajustant également nos prévisions opérationnelles, nous avons ajusté nos BPA en hausse de 3,1% en 2010, en baisse de 4,0% en 2011, et en hausse de 4,1% en 2012. Nous attendons des croissances de 8% en 2010 (guidance : 5% à 10%), 10% en 2011, et 17% en 2012, soit une croissance annuelle moyenne de 12% sur trois ans. Nos estimations sont relativement en ligne avec celles du consensus. Energie I 39 ETU DE SEC TOR IELL E Tableau 14 : Prévisions de résultats En M€ Estimations Natixis 2010e EBITDA 2011e Consensus IBES Var. (%) 2012e 2010e 2010/09 2011/10 2012/11 2011e Var. (%) 2012e 2010/09 2011/10 2012/11 129 162 189 16 25 17 131 170 188 17 30 11 Résultat opérationnel 92 119 134 21 29 13 92 107 126 20 16 18 RNpg corrigé 57 72 85 20 27 17 57 76 85 21 33 12 4,87 5,35 6,26 8 10 17 4,77 5,95 6,67 6 25 12 BPA (€) Sources : Natixis, consensus IBES Des opportunités de croissance à saisir Dans un environnement aval en restructuration, Rubis se positionne comme un repreneur d’actifs délaissés par les grandes compagnies sur des marchés de niche. Pour cela, son gearing de 36% au S1 10 (qui correspond à 1,7x l’EBITDA) laisse une marge de manœuvre importante à un moment ou la concurrence de la part des fonds de LBO est moins drastique. Pour financer ses dernières acquisitions, Rubis peut mobiliser plusieurs leviers de financement : − Une ligne de capital a été mise en place en janvier 2010 qui permet des augmentations de capital successives jusqu’à 10% du capital social (1,08 M d’actions), à un prix de souscription en décote de 8% par rapport au cours moyen pondéré des 3 jours de Bourse précédant chaque émission. Ainsi, environ 15 M€ de fonds propres ont été levés au S1 10 via ce système, représentant près d’un quart du maximum envisageable. − Des lignes de crédit bancaire sont disponibles pour environ 200 M€. − Une augmentation de capital d’environ 130 M€ est prévue dans les prochaines semaines. Cette opération devrait se faire avec attribution de droits préférentiels de souscription et, selon nous, une décote d’environ 20% sur le cours de Bourse, soit environ 16% de nouvelles actions à émettre. Nous l’avons intégrée en année pleine en 2011 dans nos estimations. Au final, compte tenu des opérations en cours ou prévues, nous n’attendons pas de détérioration du niveau d’endettement avec un gearing inférieur à 40% en 2011 et un ratio de Dette nette / EBITDA de 2,0x. La société pourra ainsi poursuivre sa stratégie d’acquisitions mais le management envisage une pause de quelques mois afin de « digérer » le changement important de périmètre du groupe. Tableau 15 : Tableau de financement simplifié En M€ Cash-flow opérationnel (y compris BFR) Investissements Free cash-flows Acquisitions Dette nette Gearing (%) Dette nette / EBITDA (x) 2006 2007 2008 2009 2010e 2011e 2012e 54 -43 11 -54 82 24 1,3 55 -63 -7 -60 93 22 1,2 47 -99 -52 -32 175 38 1,8 91 -89 2 -4 181 36 1,6 84 -92 -8 -50 247 41 1,9 110 -71 39 -225 322 38 2,0 139 -65 74 0 275 28 1,5 Sources : Rubis, Natixis Le management est discipliné dans ses choix d’acquisition et retient habituellement trois critères de sélection des dossiers d’acquisition dans la distribution : Energie I 40 ETU DE SEC TOR IELL E − Une prise de part de marché significative. − Un accès aux infrastructures logistiques d’importation pour ne pas avoir à dépendre d’un tiers pour assurer ses approvisionnements. − Des marchés de niches avec des positions laissant peu de place pour un nouvel entrant et avec des marges régulées ou administrées dans des conditions satisfaisantes. Les îles correspondant particulièrement à ce critère. Un gearing de 50% représente un seuil à partir duquel la société considère que sa marge de manœuvre financière pour lancer de nouvelles acquisitions devient limitée. En termes de valorisation, il se limite généralement à un multiple VE/EBITDA de 7x. Tableau 16 : Acquisitions réalisées par Rubis depuis avril 1998 Date Acquisition Investissement (M€) Avr-98 50% d'IPEM 24,5 Sept-99 50% restants d'IPEM Déc-99 Autogas Meridionale Nov-00 Rachat des minoritaires (38,7%) dans CPA Mars-01 Lancement de la distribution de GPL à Madagascar et construction d'un terminal de réception de 4 800 m³ Oct-01 Propetrol (6 dépôts pour 250 000 m³) Janv-03 Juin-03 Reprise d'un dépôt de 35 000 m³ à Brest et acquisition d'un fond de commerce de 40 points de vente de GPL carburant Fond de commerce GPL de Shell au Sénégal Nov-03 Acquisition de 75 000 m³ de capacités de stockage 32 12 23e Nc 10,3 Nc Nc 3 Avr-05 Rachat des minoritaires (34%) dans Vitogaz 34,1 Nov-05 Activités de Shell aux Antilles et Guyane 107 Févr-06 Partenariat avec BP dans 104 points de distribution de GPL carburant Juil-06 Activités de distribution de Shell aux Bermudes 32 Mars-07 Actifs de distribution de GPL de Shell en Bulgarie, Suisse, République Tchèque, Allemagne, et Espagne 45 Juin-08 Activités de distribution de Shell dans les îles anglo-normandes 25 Juin-08 Activités de distribution de GPL de Total en Espagne 7.5 Juil-08 Janv-10 Activité d'avitaillement en carburant aviation de Shell dans les aéroports internationaux des Antilles et de la Guyane Françaises Actifs avals (stations, GPL, et dépôts) de Shell et Total 15 Févr-10 50% de BP dans la JV Frangaz de distribution de GPL marque distributeur 10 Oct-10 Activité de distribution de GPL de Shell en Afrique Australe (Afrique du Sud, Botswana, Lesotho, Swaziland) 50 Oct-10 Activités de distribution de GPL en bouteille du groupe Linde en Suisse 15 Nov-10 Activités de distribution de GPL de BP en Espagne Nov-10 Activités aval de Chevron aux Caraïbes Nc 5 25 225 Sources : Société, estimations Natixis Energie I 41 ETU DE SEC TOR IELL E Objectif de cours de 105 € Après prise en compte de l’augmentation de capital à venir (130 M€) et de l’effet relutif de l’intégration des actifs de Chevron en année pleine en 2012 (~5%), nous ajustons notre objectif de cours à 105 € (vs 88 €), basé sur un DCF et des comparables boursiers. Une croissance régulière à un prix attractif Rubis se traite actuellement sur un PE à 12 mois, selon le consensus, de 15x. Ce chiffre est à comparer à une moyenne sur 10 ans de 13x avec un point haut de 20x en 2005/06 (période de l’acquisition structurante des actifs de Shell aux Caraïbes pour 107 M€) et un point bas à 9x fin2008. Notons qu’en 10 ans, la société a délivré une croissance régulière de son BPA avec un taux moyen annuel de 9,8%. Le PE actuel ne nous semble pas exagéré compte tenu de la croissance soutenue que nous attendons en 2012 avec l’effet d’intégration en année pleine des nouveaux actifs. Graphique 18 : Evolution des BPA et PE forward historique 7.0 23 x 6.0 21 x 19 x 5.0 17 x 4.0 15 x 3.0 13 x 2.0 11 x 1.0 9x 0.0 7x janv-00 janv-01 janv-02 janv-03 janv-04 janv-05 janv-06 janv-07 janv-08 janv-09 janv-10 BPA 12 mois (échelle gauche en €) PE forward 12 mois (échelle droite) Sources : Fatset, Natixis DCF : 102 € Nous retenons un CMPC de 7,62% basé sur un taux sans risque de 2,71%, un prime de marché de 6,46% et un bêta de 0,9 cohérent avec le profil récurrent de l’activité et sa diversification (Reuters indique un bêta plus agressif de 0,65 et de 0,62 pour Bloomberg). Notre estimation tient compte d’un ratio d’endettement de 18,9% post opération de marché. Nous avons, en effet, intégré une augmentation de capital de 130 M€ avec une décote de 20% sur le cours actuelle qui conduit à émettre 1,8 M de nouvelles actions, ainsi que le prix des nouvelles acquisitions. Energie I 42 ETU DE SEC TOR IELL E Tableau 17 : Détail du calcul du CMPC En % Taux sans risque Prime de risque du marché Bêta Coût des fonds propres Coût moyen de la dette Taux d’impôt Coût net de la dette Dette nette / (capi. boursière + dette nette) Coût moyen pondéré du capital 2,71 6,46 0,9 8,52 5,20 28 3,74 18,92 7,62 Source : Natixis Notre modèle intègre un taux de croissance à l’infini de 1,8% conforme aux prévisions à long terme de l’Agence Internationale de l’Energie. Nous retenons, par ailleurs, un taux d’impôt de 28% et faisons converger les investissements et les amortissements à long terme. Notre valorisation ressort à 102 € par action. Tableau 18 : Modèle de valorisation par DCF En M€ EBITDA Croissance de l'EBITDA (%) EBIT Impôt théorique sur EBIT NOPAT Dot. amort & provisions Var de BFR Investissements industriels Cash-flow opérationnel Cash-flows actualisés Somme des cash-flows actualisés Taux de croissance à l'infini (%) Valeur terminale actualisée Total Intérêts minoritaires Dette nette fin 2009 (post-opérations) Actifs financiers Valorisation Nombre de titres (M) Valorisation par action (€) 2009 2010e 2011e 2012e 2013e 2014e 2015e 112 15 76 22 55 34 4 -89 4 0 129 16 92 26 66 37 -9 -92 2 2 388 1,80 1 241 162 25 119 34 85 43 -5 -71 52 48 189 17 134 38 96 55 0 -65 86 73 195 3 138 39 99 56 -1 -30 124 98 201 3 143 40 102 57 -1 -30 128 94 205 2 145 41 104 58 -1 -58 103 70 1 630 -14 -276 30 1 369 13,51 102 Source : Natixis Comparables boursier : 107 € Nous ne faisons pas de valorisation distincte pour chaque division car leurs contributions dans le mix de Rubis sont quasiment équilibrées (51% dans la distribution et 49% dans le stockage) et les multiples de valorisation de ces activités n’apparaissent pas fondamentalement éloignés. Les multiples par action sont moins favorables au groupe en raison de sa structure financière qui n’utilise pas à plein l’effet de levier tiré d’un financement par dette (poids de la dette souvent 2 à 3 fois plus lourd pour les autres sociétés). Energie I 43 ETU DE SEC TOR IELL E En effaçant la décote moyenne de 18% de Rubis par rapport aux multiples des comparables, notre valorisation ressort à 107 €. Tableau 19 : Comparaisons boursières En x Stockage et logistique Vopak Enbridge Magellan Midstream Sunoco Logistics Partners Distribution de GPL AmeriGas Partners Suburban Propane Partners Energy Transfer Multiples moyens des comparables Rubis Prime / Décote (%) Capi. 22/11/10 (M$) 10e 11e 12e 10e 12e 10e 11e 12e 10e 11e 6 150 21 493 6 299 2 646 16,3 21,0 19,6 14,7 14,3 19,9 18,4 14,5 12,5 18,0 17,3 13,9 10,9 9,9 7,2 14,3 11,6 10,8 16,1 14,4 13,5 11,0 9,9 9,4 15,2 22,0 20,3 13,3 13,8 17,4 18,3 12,0 12,7 16,7 16,8 11,4 10,6 9,4 10,7 10,0 16,4 15,3 12,8 12,4 2 694 15,4 14,8 16,1 1 929 14,8 14,5 13,6 9 864 40,3 19,6 18,6 20,3 16,6 15,7 1 438 18,0 16,4 14,1 -11 -1 -11 10,0 9,7 9,8 11,0 10,7 10,3 10,7 9,2 8,3 12,0 10,8 9,9 10,0 8,0 5,6 -17 -26 -43 13,5 12,9 14,5 16,0 14,0 -12 12,4 12,5 12,0 14,1 10,9 -23 12,4 12,5 12,0 13,5 9,6 -29 11,1 12,2 14,9 12,7 10,9 -14 35,16 56,79 55,71 79,56 € C$ $ $ 47,52 $ 54,98 $ 51,18 $ 87,58 € PE VE/EBE P/CF Cours 11e VE/REX 10,7 11,8 12,8 11,8 10,3 -13 Sources : Natixis, consensus IBES Le rendement en soutien La société assure historiquement un taux de distribution de plus de 60% de ses résultats. Elle laisse habituellement à ses actionnaires l’option de recevoir le paiement de leur dividende en actions nouvelles. Cette option, généralement exercée par plus de deux tiers des actionnaires, renforce chaque année les fonds propres de la société. Au cours des 10 dernières années, la croissance annuelle du dividende est en moyenne de 8,9%, accompagnant ainsi la croissance des BPA. Nous attendons un dividende de 2,90 € au titre de 2010, faisant ressortir un rendement de 3,3%. Energie I 44 ETU DE SEC TOR IELL E Eléments financiers 31/12 Décomposition par activité (M€) Chiffre d'affaires Rubis Energie Rubis Terminal Résultat d'exploitation corrigé Rubis Energie Rubis Terminal Elimination Marge d'exploitation corrigée Rubis Energie Rubis Terminal Rubis 2008 2009 2010e 2011e 2012e TMVA 09/12 1 192,3 894,4 297,9 72,1 42,6 34,7 -5,2 6,0% 4,8% 11,6% 952,7 763,3 189,4 76,5 45,4 37,8 -6,7 8,0% 5,9% 20,0% 1 201,8 942,0 259,9 92,3 50,3 48,0 -6,0 7,7% 5,3% 18,5% 1 712,0 1 446,4 265,6 118,8 74,8 49,0 -5,0 6,9% 5,2% 18,4% 2 184,2 1 912,5 271,7 134,4 90,9 51,5 -8,0 6,2% 4,8% 19,0% 31,9% 35,8% 12,8% 20,7% 26,0% 10,9% -6,1% 2008 2009 2010e 2011e 2012e TMVA 09/12 1 192,3 40,0% 951,9 -20,2% 1 201,8 26,3% 1 712,0 42,4% 2 184,2 27,6% 31,9% Excédent brut d'exploitation Variation 97,5 22,1% 111,8 14,7% 129,3 15,7% 162,1 25,3% 189,2 16,7% 19,2% Résultat d'exploitation publié Variation Résultat d'exploitation corrigé Variation Marge d'exploitation 72,1 34,3% 72,1 34,3% 6,0% 76,5 6,1% 76,5 6,1% 8,0% 92,3 20,7% 92,3 20,7% 7,7% 118,8 28,7% 118,8 28,7% 6,9% 134,4 13,1% 134,4 13,1% 6,2% 20,7% -8,6 63,5 0,0 -18,5 0,0 -2,3 -6,9 69,6 0,0 -19,7 0,0 -2,7 -10,7 81,6 0,0 -22,9 0,0 -2,0 -17,1 101,8 0,0 -27,7 0,0 -2,0 -17,9 116,5 0,0 -30,3 0,0 -2,0 42,7 13,8% 42,7 13,8% 47,2 10,6% 47,2 10,6% 56,8 20,3% 56,8 20,3% 72,1 26,9% 72,1 26,9% 84,2 16,8% 84,2 16,8% 2008 2009 2010e 2011e 2012e TMVA 09/12 71,0 -99,2 -23,8 -52,0 -32,2 -26,6 18,5 0,9 9,4 -81,9 174,9 38,2% 87,0 -88,6 3,6 2,1 -3,9 -29,5 21,7 0,8 2,8 -6,2 181,1 35,8% 93,8 -92,0 -9,4 -7,7 -50,0 -30,0 12,0 0,0 10,0 -65,6 246,7 40,6% 115,4 -71,0 -5,0 39,4 -225,0 -33,8 133,0 0,0 11,3 -75,2 321,9 37,8% 139,0 -65,0 0,0 74,0 0,0 -41,2 0,0 0,0 13,7 46,5 275,4 28,1% 16,9% -9,8% Compte de résultat (M€) Chiffre d'affaires Variation Résultat financier net Résultat courant avant impôt Résultat exceptionnel Impôt sur les sociétés Amt. / dep. survaleurs Résultat des SME Intérêts minoritaires Résultat net des activités cédées Résultat net part du groupe Variation RNPG corrigé Variation Tableau de financement (M€) MBA Investissements nets Diminution (Augmentation) du BFR Cash-flow disponible Investissements financiers Distribution Augmentation de capital Produits de cessions Divers Augmentation (Diminution) de la trésorerie Endettement net Gearing 20,7% 18,7% 21,3% 21,3% Energie ns 11,7% I 45 ETU DE SEC TOR IELL E Bilan simplifié (M€) 2008 2009 2010e 2011e 2012e TMVA 09/12 Immobilisations nettes Immobilisations financières BFR Actif net des activités cédées Fonds propres ensemble dont part du groupe Provisions Endettement net 661,3 34,1 -41,7 457,7 443,5 21,2 174,9 716,4 35,6 -33,2 505,3 490,9 20,3 181,1 736,4 35,6 -42,6 608,1 591,6 21,3 246,7 756,4 35,6 -47,6 851,0 832,5 22,3 321,9 776,4 35,6 -47,6 980,3 959,9 23,3 275,4 2,7% 24,7% Données par action (€) 2008 2009 2010e 2011e 2012e TMVA 09/12 10,3 10,4 4,12 4,12 0,00 6,85 2,65 64,3% 42,80 10,8 10,5 4,49 4,49 0,00 8,28 2,85 63,4% 46,70 12,0 11,7 4,87 4,87 0,00 8,04 2,90 59,5% 50,74 12,0 13,5 5,34 5,34 0,00 8,54 3,05 57,2% 61,62 12,0 13,5 6,23 6,23 0,00 10,29 3,15 50,6% 71,05 3,5% 8,7% 11,5% 11,5% ns 7,5% 3,4% TMVA 09/12 Nombre de titres à la cote (millions) Nombre de titres dilué (millions) BPA publié BPA corrigé Survaleur Cash-flow Dividende net Taux de distribution Fonds propres 2008 2009 2010e 2011e 2012e Rex (% du CA) Rex corrigé (% du CA) Taux d'imposition apparent Marge nette 6,0% 6,0% -29,2% 3,8% 8,0% 8,0% -28,4% 5,2% 7,7% 7,7% -28,0% 4,9% 6,9% 6,9% -27,2% 4,3% 6,2% 6,2% -26,0% 3,9% Rentabilité des fonds propres Rentabilité capitaux investis Capitaux investis (M€) Couverture des frais financiers (x) Endettement net/EBE (x) Gearing BFR (% du CA) Survaleur (% des fonds propres) Investissements nets (% du CA) 9,6% 8,2% 620 8,4 1,8 38,2% -3,5% -8,3% 9,6% 8,0% 683 11,1 1,6 35,8% -3,5% -9,3% 9,6% 9,6% 694 8,6 1,9 40,6% -3,5% -7,7% 8,7% 12,2% 709 7,0 2,0 37,8% -2,8% -4,1% 8,8% 13,6% 729 7,5 1,5 28,1% -2,2% -3,0% Ratios boursiers 2010e 2011e 2012e VE/CA (x) VE/EBE (x) VE/Rex corrigé (x) Cours/Fonds propres (x) Cours/Cash-flow (x) PE corrigé PE publié Rdt Net Free cash flow yield (%) 1,1 10,0 14,1 1,7 10,9 18,0 18,0 3,3% -0,7% 0,9 9,3 12,7 1,4 10,3 16,4 16,4 3,5% 3,7% 0,7 7,7 10,9 1,2 8,5 14,1 14,1 3,6% 7,0% Ratios financiers 15,0% Energie 2,2% I 46 ETU DE SEC TOR IELL E Heurtey Petrochem : Natixis et/ou ses filiales est/sont apporteur(s) de liquidité ou teneur(s) de marché et a/ont conclu un contrat de liquidité sur un (des) instrument(s) financier(s) de l’émetteur. * voir méthodologie appliquée aux recommandations boursières avant le 01/05/2010 précisée dans le disclaimer ci-après Ce document peut évoquer des méthodes d’évaluation dont les définitions résumées sont les suivantes : 1/ Méthode des comparaisons boursières : les multiples de valorisation de la société évaluée sont comparés à ceux d'un échantillon de sociétés du même secteur d'activité, ou d'un profil financier similaire. La moyenne de l'échantillon établit une référence de valorisation, à laquelle l'analyste ajoute le cas échéant des décotes ou des primes résultant de sa perception des caractéristiques spécifiques de la société évaluée (statut juridique, perspectives de croissance, niveau de rentabilité...). 2/ Méthode de l’ANR : l'Actif Net Réévalué est une évaluation de la valeur de marché des actifs au bilan d'une société par la méthode qui apparaît la plus pertinente à l'analyste. 3/ Méthode de la somme des parties : la somme des parties consiste à valoriser séparément les activités d'une société sur la base de méthodes appropriées à chacune de ces activités puis à les additionner. 4/ Méthode des DCF : la méthode des cash-flows actualisés consiste à déterminer la valeur actuelle des liquidités qu'une société dégagera dans le futur. Les projections de cash-flows sont établies par l'analyste en fonction de ses hypothèses et de sa modélisation. Le taux d'actualisation utilisé est le coût moyen pondéré du capital, qui représente le coût de la dette de l'entreprise et le coût théorique des capitaux propres estimés par l'analyste, pondérés par le poids de chacune de ces deux composantes dans le financement de la société. 5/ Méthode des multiples de transactions : la méthode consiste à appliquer à la société évaluée les multiples observés dans des transactions déjà réalisées sur des sociétés comparables. 6/ Méthode de l’actualisation des dividendes : la méthode consiste à établir la valeur actualisée des dividendes qui seront perçus par l'actionnaire d'une société, à partir d'une projection des dividendes réalisée par l'analyste et d'un taux d'actualisation jugé pertinent (généralement le coût théorique des fonds propres). 7/ Méthode de l’EVA : la méthode "Economic Value Added" consiste à déterminer le surcroît annuel de rentabilité dégagé par une société sur ses actifs par rapport à son coût du capital (écart également appelé "création de valeur"). Ce surcroît de rentabilité est ensuite actualisé pour les années à venir avec un taux correspondant au coût moyen pondéré du capital, et le résultat obtenu est ajouté à l'actif net comptable. * Jusqu’au 30/04/2010, les recommandations de Natixis portaient sur les 6 prochains mois et étaient définies comme suit : Acheter Potentiel de hausse supérieure à 15% par rapport au marché assorti d’une grande qualité des fondamentaux. Renforcer Potentiel de hausse de 0 à 15% avec un niveau de risque élevé Alléger Potentiel de baisse de 0 à 15% Vendre Potentiel de baisse supérieure à 15% et/ou avec des risques très élevés sur les fondamentaux industriels et financiers. A compter du 1/05/2010, les recommandations de Natixis portent sur les 6 prochains mois et sont définies comme suit : Acheter Potentiel de hausse supérieure à 10%. Neutre Potentiel compris entre 10% et -10% Alléger Potentiel de baisse supérieure à -10% et/ou de risques élevés sur les fondamentaux industriels et financiers. Au 24/11/2010, les recommandations de Natixis ainsi que la part, par rapport à l'échantillon de valeurs suivies, des émetteurs pour lesquels sa maison mère Natixis a fourni des services d'investissement sur les 12 derniers mois se répartissent comme suit : Valeurs suivies Valeurs Corporate Acheter Neutre Alléger 46,53% 30,06% 14,74% 1,45% 1,16% 0,00% Les cours de référence sont basés sur les cours de clôture. Ce document d’informations s’adresse exclusivement à une clientèle de professionnels ou d’investisseurs qualifiés. Il vous est communiqué à titre d’information et ne peut être divulgué à un tiers sans le consentement préalable de Natixis. Il ne constitue ni une offre ni une invitation à acheter ou à souscrire des instruments financiers. Les informations contenues dans ce document proviennent de sources publiques soigneusement sélectionnées. 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Natixis Paris Natixis Adresse des bureaux Adresse postale New York Francfort 30 avenue Pierre Mendès France 47 quai d’Austerlitz BP 4 1345 Avenue of the Americas Im Trutz Frankfurt 55 75013 Paris 75013 Paris 75060 Paris Cedex 02 New York, NY 10105 D-60322 Frankfurt France France France USA Allemagne Société anonyme à Conseil d’administration Member of the NASD and SIPC au capital de 4 653 020 308,80 € Chris Thompson Sarah Schmitz 542 044 524 RCS Paris Tel. Tel. (49 69) 971 53 312 (1 212) 698-3400 [email protected] [email protected] Directeur du bureau d'Etudes Sixte de Gastines Tel. (33 1) 58 55 06 87 Londres [email protected] Natixis London Branch LTD Cannon Bridge House Responsable Vente Actions 25 Dowgate Hill Europe Continentale Londres EC4R 2YA Philippe Denoyelle Royaume-Uni Tel. (33 1) 58 55 05 91 [email protected] Chris Thompson Tel. Responsable Vente Actions UK Chris Thompson Tel. (1 212) 698-3400 [email protected] Responsable Sales trading Christian Nucci Tel. 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