DIRECTION DE LA COMMUNICATION ET DU PORTE

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DIRECTION DE LA COMMUNICATION ET DU PORTE
REPUBLIQUE FRANÇAISE
MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES
ET EUROPEENNES
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DIRECTION DE LA COMMUNICATION ET DU PORTE-PAROLAT
Sous-direction de la presse
POINT DE PRESSE DU 14 MARS 2012
Au point de presse de ce jour, le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères a fait
les déclarations et a répondu aux questions suivantes :
1 - Premier jugement de la Cour Pénale internationale - Déclaration de M. Alain Juppé, ministre
d’État, ministre des Affaires étrangères et européennes
La Cour pénale internationale a rendu ce matin son premier jugement à l’encontre de l’ancien
chef de milice congolais Thomas Lubanga.
À cette occasion, je tiens à réaffirmer l’attachement de la France au rôle et aux missions de la
Cour pénale internationale dont la création a constitué un progrès historique pour la
communauté internationale : pour la première fois, une juridiction permanente est chargée
d’assurer au niveau mondial que les crimes qui révoltent la conscience de l’humanité ne
resteront pas impunis.
La capacité de la Cour à rendre des décisions constitue la démonstration de son efficacité
dans la lutte contre l’impunité et la défense des droits des victimes. Son rôle est autant
dissuasif que répressif. Tous ceux qui peuvent être tentés par la folie du génocide ou du crime
contre l’humanité savent que rien ne pourra arrêter la justice. Et les victimes de tels crimes,
leurs familles ou leurs proches savent qu’il existe toujours un recours.
La France a activement contribué à la création de la Cour pénale internationale et fut l’un des
premiers États à en ratifier le statut. Elle continuera à agir inlassablement pour promouvoir son
universalisation et pour faciliter l’accomplissement de ses missions, si nécessaires et
essentielles aujourd’hui.
2 - Accident d’un autocar belge en Suisse - Message de condoléances de M. Alain Juppé à M.
Didier Reynders
Après le terrible accident d’un autocar belge en Suisse hier soir, le ministre d’État, M. Alain
Juppé, a adressé à M. Didier Reynders, Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères,
du Commerce extérieur et des Affaires européennes du Royaume de Belgique, la lettre
suivante :
«Monsieur le Vice-Premier Ministre,
C’est avec stupeur et une très grande émotion que j’ai appris le terrible accident d’autocar
dans lequel vingt-huit citoyens belges, dont vingt-deux enfants, ont perdu la vie sur une route
de Suisse.
Au nom du gouvernement français, je vous adresse mes très sincères condoléances pour ce
drame qui endeuille votre pays. Je vous serais reconnaissant de bien vouloir transmettre aussi
toute ma sympathie et ma profonde tristesse aux familles des victimes.
Veuillez accepter, Monsieur le Vice-Premier Ministre, l’assurance de ma haute considération.»
3 - Bureau international du travail - Réunion du ministre d’État avec M. Gilles de Robien et les
ambassadeurs au B.I.T. (14 mars)
Dans le cadre de la candidature de M. Gilles de Robien à la direction générale du Bureau
international du travail (B.I.T.) le ministre d’État réunira aujourd’hui autour du candidat français
les ambassadeurs des pays détenant une voix au conseil d’administration du B.I.T.
C’est en effet le Conseil d’administration, composé de 56 membres (28 gouvernements, 14
représentants des organisations syndicales et 14 représentants des organisations patronales),
qui élira le futur directeur général du B.I.T., le 28 mai à Genève.
M. de Robien est porteur d’un ambitieux projet pour l’Organisation internationale du travail
(O.I.T.), au service duquel il entend mettre toute son expérience, acquise au cours de sa vie
professionnelle, parlementaire, gouvernementale et diplomatique. Chargé par le président de la
République de coordonner le volet social du G20 sous présidence française, il a donné
l’impulsion et coordonné la première réunion des ministres du Travail et de l’Emploi du G20, et
son action a permis l’adoption par le sommet des chefs d’État et de gouvernement de
conclusions importantes pour promouvoir la dimension sociale de la mondialisation.
Délégué du gouvernement au Conseil d’administration de l’organisation depuis cinq ans et
ayant présidé sa Conférence générale en juin 2010, M. de Robien connaît bien l’O.I.T. Le
gouvernement est convaincu qu’il saura donner à cette Organisation unique, en raison de sa
structure tripartite, un nouvel élan pour répondre aux défis économiques et sociaux de notre
temps : une O.I.T. au service de la dimension sociale de la mondialisation; une O.I.T. à
l’expertise incontournable sur la scène internationale ; une O.I.T. gérée solidement et en toute
transparence ; une O.I.T. recentrée sur ses priorités normatives ; une O.I.T. moderne, ouverte
et au service de ses mandants tripartites.
Le gouvernement soutient pleinement ce projet volontariste et réaliste de M. de Robien pour
l’O.I.T. et appuie la campagne active qu’il mène auprès des membres d’une organisation à
laquelle notre pays porte un attachement particulier. Comme les huit autres candidats en lice,
M. de Robien sera entendu par le Conseil d’administration du B.I.T. le 30 mars prochain, avant
de poursuivre sa campagne qui le conduira, d’ici à l’élection du directeur général, à rendre
visite à tous les membres du Conseil d’administration du B.I.T.
4 - Entretien de M. Jean Leonetti avec son homologue allemand, M. Michael Link (Antibes, 15
mars)
Le ministre chargé des Affaires européennes, M. Jean Leonetti, s’entretiendra avec son
homologue allemand, M. Michael Link, à Antibes, le 15 mars, dans le cadre de la préparation du
50e anniversaire du traité de l’Élysée (22 janvier 2013).
Le 22 janvier 1963, le chancelier Konrad Adenauer et le général de Gaulle signaient le traité
pour la coopération franco-allemande, entré dans l’histoire sous le nom de «Traité de l’Élysée».
Cet accord, qui a scellé la réconciliation franco-allemande, demeure la référence fondamentale
du partenariat entre nos deux pays.
Dans la perspective de ce cinquantième anniversaire, les deux ministres, également
secrétaires généraux pour la coopération franco-allemande, ont reçu mandat, lors du 14ème
Conseil des ministres franco-allemands (6 février 2012), de préparer une année consacrée à
l’amitié franco-allemande, qui aura notamment vocation à mobiliser les jeunes générations tout
au long de l’année scolaire.
La période de célébrations connaîtra principalement trois temps forts :
- à Ludwigsburg, le 22 septembre, à l’occasion de la célébration du 50e anniversaire du
discours du général de Gaulle à la jeunesse allemande dans cette ville ;
- à Berlin, le 22 janvier 2013, date-anniversaire de la signature du Traité de l’Élysée ;
- à Paris, le 5 juillet 2013, lors du 50ème anniversaire de la création de l’Office franco-allemand
pour la jeunesse.
5 - Sahara
Q - Un 9ème round de pourparlers informels sur le Sahara s’est achevé hier à New York, sans
grand progrès, selon Christopher Ross.
La France soutient le plan d’autonomie marocain et souhaitait que le Printemps arabe pousse à
la solution. Le Polisario reste figé dans des attitudes dignes de la guerre froide et reste
insensible à la nouvelle donne au Maghreb. Deux prochains rounds sont prévus, dont un en
juin, en Europe. Êtes-vous optimistes ?
R - La France, membre du Groupe des amis du Sahara occidental, soutient la poursuite des
négociations et des pourparlers informels tenus sous les auspices des Nations unies.
C’est ce processus qui, en maintenant le dialogue entre les parties, peut contribuer à une
avancée substantielle sur le plan politique.
Elle appuie l’action du Secrétaire général des Nations unies et de son envoyé personnel, M.
Christopher Ross, pour que les parties parviennent à une solution politique réaliste, juste et
durable à la question du Sahara occidental conformément à la résolution 1979 du Conseil de
sécurité du 27 avril 2011.
Comme l’a rappelé le ministre d’État lundi à New York, nous considérons que le plan
d’autonomie marocain, est aujourd’hui la seule proposition réaliste sur la table, constitue la
base sérieuse et crédible d’une solution. La persistance du statu quo n’est dans l’intérêt de
personne.
6 - Syrie
Q - Est-ce que vous avez des détails sur la visite de l’émissaire chinois et qu’est ce que vous
attendez de cette visite sur la Syrie?
R - M. Zhang Ming, ministre assistant des Affaires étrangères de la République populaire de
Chine, sera reçu aujourd’hui par le conseiller diplomatique du président de la République et
demain par le directeur de Cabinet du ministre d’État et le directeur politique du ministère des
Affaires étrangères et européennes.
La France accueille avec intérêt ce représentant du gouvernement chinois. Cette rencontre
sera l’occasion d’un échange de vues approfondi sur la crise syrienne. Nous prendrons
connaissance des propositions chinoises et nous rappellerons la position de la France que le
ministre a rappelée avant-hier à New York :
- l’urgence d’une solution humanitaire ;
- l’urgence de la cessation de la répression ;
- l’urgence d’une solution politique telle que définie par le plan de la Ligue arabe et entériné par
l’Assemblée générale des Nations unies ;
- l’appui à l’action de l’envoyé spécial conjoint du Secrétaire général des Nations unies et de la
Ligue arabe, M. Kofi Annan.
Q - Avez-vous des informations sur la réponse de Bachar al-Assad aux propositions de Kofi
Annan pour une solution à la crise syrienne?
R - Nous comprenons que M. Kofi Annan, qui a le plein soutien de la France, doit s’exprimer
aujourd’hui sur ce sujet.
Q - Quelles informations avez-vous pu recueillir sur la présence ou non de l’ex-ministre de la
Défense, Moustapha Tlass en France ?
R - Comme je l’ai déjà indiqué, je n’ai pas d’information à ce sujet.
7 - Arabie Saoudite
Q - Quelle est votre réaction face au risque de condamnation à mort de M. Hamza Kashgari ?
R - La France a, dès le 13 février, exprimé sa préoccupation au sujet de la situation de M.
Hamza Kashgari.
Avec nos partenaires européens et par l’intermédiaire de notre ambassade, nous avons
entrepris plusieurs démarches auprès des autorités saoudiennes, pour des motifs
humanitaires et au titre de la liberté d’expression et de conscience.
Nous espérons une issue favorable et nous suivons attentivement la situation de M. Kashgari./.

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