LES CHAMPS ELYSEES Joe Dassin Je m`baladais

Transcription

LES CHAMPS ELYSEES Joe Dassin Je m`baladais
LA MONTAGNE Jean Ferrat
LA JAVA DE BROADWAY Michel Sardou
CENDRILLON TELEPHONE
Ils quittent un à un le pays pour s’en aller gagner leur vie
Loin de la terre où ils sont nés.
Depuis longtemps, ils en rêvaient, de la ville et de ses secrets
Du formica et du ciné.
Les vieux ça n’était pas original quand ils s’essuyaient machinals
D’un revers de manche les lèvres.
Mais ils savaient tous à propos, tuer la caille ou le perdreau
Et manger la tomme de chèvre.
Quand on fait la java le sam’di à Brodway, ça swingu’ comm’ à Meudon
On s’défonc’ on y va, pas besoin d’Beaujolais quand on a du Bourbon
C’est peut-être pas la vraie de vraie, la java de Broadway
Oui, mais c’est celle qui plaît
Cendrillon pour ses vingt ans est la plus jolie des enfants
Son bel amant, le prince charmant, la prend sur son cheval blanc
Elle oublie le temps dans son palais d’argent
Pour ne pas voir qu’un nouveau jour se lève
Elle ferme les yeux et dans ses rêves
Quand on est fin bourré, on se tire des bordées sur la 42éme
On rigole et on danse comme à Saint Paul de Vence jusqu’à la 50éme
C’est peut-être pas la vraie de vraie, la java de Broadway
Oui mais c’est celle qui plaît
Pourtant, que la montagne est belle, comment peut-on s’imaginer.
En voyant un vol d’hirondelles que l’automne vient d’arriver.
Quand on fait la java le sam’di à Broadway, y’a des chiens dans les bars
Quand arrivent les nanas, quand on est au complet, on décerne les oscars
C’est peut-être pas la vraie de vraie, la java de Broadway
Oui mais c’est celle qui plaît
Avec leurs mains dessus leurs têtes, ils avaient monté des murettes
Jusqu’au sommet de la colline.
Qu’importent les jours, les années, ils avaient tous l’âme bien née
Noueuse comme un pied de vigne.
Les vignes, elles courent dans la forêt, le vin ne sera plus tiré.
C’était une horrible piquette
Mais il faisait des centenaires à ne plus que savoir en faire
S’il ne vous tournait pas la tête.
Quand on fait la java le sam’di à Broadway, on dort sur les trottoirs
Quand on nous sort de là, c’est à coups de balai, à grands coups d’arrosoir
Et on ne sait plus à midi si l’on est à Clichy
Ou en Californie
Elle est teintée de blues et de jazz et de rock, c’est une java quand même
Quand on est 10 ou 12, quand les verres s’entrechoquent
On n’voit plus les problèmes
C’est peut-être pas la vraie de vraie, la java de Broadway
Oui mais c’est celle qui plaît
Quand on fait la java le sam’di à Brodway, ça swingu’ comm’ à Meudon
On s’défonc’ on y va, pas besoin d’Beaujolais quand on a du Bourbon
C’est peut-être pas la vraie de vraie, la java de Brodway
Oui, mais c’est celle qui plaît
Jolie petite histoire
Cendrillon pour ses trente ans est la plus triste des mamans
Son bel amant a foutu l’camp avec la belle au bois dormant
Elle a vu cent chevaux blancs loin d’elle emmener ses enfants
Elle commence à boire, à traîner dans les bars
Emmitouflée dans son cafard
Maintenant elle fait le trottoir
Dix ans de cette vie ont suffi à la changer en junkee
Et dans un sommeil infini, Cendrillon voit finir sa vie
Les lumières dansent, dans l’ambulance
Et elle tue sa dernière chance
Tout ça n’a plus d’importance
LES CHAMPS ELYSEES Joe Dassin
Je m’baladais sur l’avenue, le cœur ouvert à l’inconnu.
J’avais envie de dire bonjour à n’importe qui
N’importe qui et ce fut toi, je t’ai dit n’importe quoi,
Il suffisait de te parler, pour t’apprivoiser.
Aux Champs-Élysées, aux Champs-Élysées
Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit,
Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Élysées
Tu m’as dit «J’ai rendez-vous dans un sous-sol avec des fous,
Qui vivent la guitare à la main, du soir au matin».
A lors je t’ai accompagnée, on a chanté, on a dansé
Et l’on n’a même pas pensé à s’embrasser
Dans les prisons de Nantes
Y’avait un prisonnier.
Si je reviens à Nantes
Oui je l’épouserai
Je chante pour les belles
Surtout celle du geôlier
Dès qu’il fut sur les rives
Il se prit à chanter
Le prisonnier alerte
Dans la Loire a sauté
La fille était jeunette
Les pieds lui a déliés
Mais s’il faut qu’on me pende
Déliez moi les pieds
On dit de vous en ville
Que vous serez pendu
Un jour il lui demande
Oui que dit on de moué
Hier soir deux inconnus et ce matin sur l’avenue,
Deux amoureux tout étourdis par la longue nuit.
Et de l’Étoile à la Concorde, un orchestre à mille cordes,
Tous les oiseaux du point du jour, chantent l’amour
Personne ne le vint vouer
Que la fille du geôlier
Dans les prisons de Nantes, lan digidigidan, lan digidigidigidan
Dans les prisons de Nantes, y’avait un prisonnier, y’avait un
prisonnier.
DANS LES PRISONS DE NANTES
Deux chèvres et puis quelques moutons, une année bonne et l’autre non
Et sans vacances et sans sortie.
Les filles veulent aller au bal, il n’y a rien de plus normal
Que de vouloir vivre sa vie.
Leur vie, ils seront flic ou fonctionnaire, de quoi attendre sans s’en faire
Que l’heure de la retraite sonne.
Il faut savoir ce que l’on aime, et rentré dans son HLM
Manger du poulet aux hormones.
Elle part
Jolie petite histoire
LES LIONNES Yannick Noah
MON AMANT DE SAINT JEAN
MISTRAL GAGNANT Renaud Séchan
Porte l’eau, porte la vie
Du ciel à ton seau le jour et la nuit
C’est de l’or entre tes mains
Chaque jour qui passe fait la terre plus lasse
Porte l’eau, porte-là bien
Surtout fais attention, ne renverse rien
Fais l’effort, tu le sais bien
Chaque jour qui passe fait la terre plus lasse
Je ne sais pourquoi j’allais danser
A Saint-Jean au musette
Mais il a suffi d’un seul baiser
Pour que mon cœur soit prisonnier.
Ah... m’asseoir sur un banc cinq minutes avec toi
Et regarder les gens tant qu’il y en a
Te parler du bon temps qu’est mort ou qui r’viendra
En serrant dans ma main tes p’tits doigts
Pis donner à bouffer à des pigeons idiots
Leur filer des coups d’pied pour de faux
Et entendre ton rire qui lézarde les murs
Qui sait surtout guérir mes blessures
Te raconter un peu comment j’étais, mino
Les bombecs fabuleux
Qu’on piquait chez l’marchand, Car en sac et Mintho
Caramels à un franc
Et les Mistral gagnants
Ma liberté, longtemps, je t’ai gardée
Comme une perle rare
Ma liberté, c’est toi qui m’as aidée
A larguer les amarres
Pour aller n’importe où, pour aller jusqu’au bout
Des chemins de fortune
Pour cueillir en rêvant, une rose des vents
Sur un rayon de lune
MA LIBERTE Georges Moustaki
Laissez parler les p’tits papiers
A l’occasion, papier chiffon
Puiss’nt-ils un soir, papier buvard
Vous consoler.
Laissez brûler les p’tits papiers
Papier de riz ou d’Arménie
Qu’un soir ils puissent, papier maïs
Vous réchauffer.
Machin, machine, papier machine
Faut pas s’ leurrer, papier doré
Celui qu’y touche, papier tue-mouche
Est moitié fou.
C’est pas brillant, papier d’argent
C’est pas donné, papier monnaie
Ou l’on en meurt, papier à fleurs
Ou l’on s’en fout.
DERNIER REFRAIN
Comment ne pas perdre la tête
Serrée par des bras audacieux
Car l’on croit toujours aux doux mots d’amour
Quand ils sont dits avec les yeux.
Moi, qui l’aimais tant
Mon bel amour mon amant de Saint-Jean
Il ne m’aime plus, c’est du passé, n’en parlons plus
Il ne m’aime plus, c’est du passé, n’en parlons plus
Un peu d’amour, papier velours
Et d’esthétique, papier musique
C’est du chagrin, papier dessin
Avant longtemps.
Laissez glisser, papier glacé
Les sentiments, papier collant
Ca impressionne, papier carbone
Mais c’est du vent.
Refrain 1 puis Refrain 2
Refrain 2
C’est l’espoir qui revient
C’est la vie qu’elles ramènent yeah yeah yeah
Dans leurs seaux bien pleins
Fatiguées mais toujours sereines yeah yeah yeah
De la terre et des hommes
Elles sont les gardiennes yeah yeah yeah
Oui tu sais les lionnes sont vraiment, vraiment des reines yeah yeah yeah
Laissez parler les p’tits papiers
A l’occasion, papier chiffon
Puiss’nt-ils un soir, papier buvard
Vous consoler.
Laissez brûler les p’tits papiers
Papier de riz ou d’Arménie
Qu’un soir ils puissent, papier maïs
Vous réchauffer.
Mais hélas à Saint-Jean comm’ ailleurs
Un serment n’est qu’un leurre
J’étais folle de croir’ au bonheur
Et de vouloir garder son cœur.
LES P’TITS PAPIERS Gainsbourg
Porte l’eau, porte la vie
Tu dois courber le dos pour un peu de pluie
C’est de l’or entre tes mains
Chaque jour qui passe fait la terre plus lasse
Ah... marcher sous la pluie cinq minutes avec toi et regarder la vie tant qu’y en a
Te raconter la Terre en te bouffant des yeux et parler de ta mère un p’tit peu
Et sauter dans les flaques pour la faire râler, bousiller nos godasses et s’marrer
Et entendre ton rire comme on entend la mer, s’arrêter, repartir en arrière
Te raconter surtout les carambars d’antan et les coco-boërs
Et les vrais roudoudous qui nous coupaient les lèvres et nous niquaient les dents
Et les Mistral gagnants
Ah... m’asseoir sur un banc cinq minutes avec toi et regarder le soleil qui s’en va
Te parler du bon temps qu’est mort et je m’en fous
Te dire que les méchants, c’est pas nous
Que si moi je suis barge, ce n’est que de tes yeux car ils ont l’avantage d’être deux
Et entendre ton rire s’envoler aussi haut que s’envolent les cris des oiseaux
Te raconter enfin qu’il faut aimer la vie et l’aimer même si
Le temps est assassin et emporte avec lui les rires des enfants
Et les Mistral gagnants
Et les Mistral gagnants.
Ma liberté, pourtant, je t’ai quittée
Une nuit de décembre
J’ai déserté les chemins écartés
Que nous suivions ensemble
Lorsque, sans me méfier, les pieds et poings liés
Je me suis laissé faire
Et je t’ai trahi pour une prison d’amour
Et sa belle geôlière.
Et je t’ai trahi pour une prison d’amour
Et sa belle geôlière.
Sans plus réfléchir je lui donnais
Le meilleur de mon être
Beau parleur, chaque fois qu’il mentait
Je le savais mais je l’aimais.
Ma liberté, tu as su désarmer
Toutes mes habitudes
Ma liberté, toi qui m’a fait aimer
Même la solitude
Toi, qui m’as fait sourire, quand je voyais finir
Une belle aventure
Toi, qui m’as protégé quand j’allais me cacher
Pour soigner mes blessures
Refrain 1
Mais tu sais les lionnes
Sont vraiment des reines Yeah yeah yeah
Leur amour elles donnent
Et plus jamais ne le reprennent Yeah yeah yeah
Le soleil les assomme
Fait monter leur peine Yeah yeah yeah
Oui tu sais les lionnes
Sont vraiment, vraiment des reines
Ma liberté, devant tes volontés
Mon âme était soumise
Ma liberté, je t’avais tout donné
Ma dernière chemise
Et combien j’ai souffert pour pouvoir satisfaire
Toutes tes exigences
J’ai changé de pays, j’ai perdu mes amis
Pour gagner ta confiance
REFRAIN 1
Comment ne pas perdre la tête
Serrée par des bras audacieux
Car l’on croit toujours aux doux mots d’amour
Quand ils sont dits avec les yeux.
Moi, qui l’aimais tant
Je le trouvais le plus beau de Saint Jean
Je restais grisée sans volonté sous ses baisers.