Santé de l`enfant et de l`adolescent - Conseil National de l`Ordre des
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Santé de l`enfant et de l`adolescent - Conseil National de l`Ordre des
Rapport adopté lors de la session du Conseil national de l’Ordre des médecins du 20 octobre 2011 Dr Isabelle BOHL SANTE DE L’ENFANT ET DE L’ADOLESCENT PRISES EN CHARGE Avec la Participation des Docteurs : Jean Marc Brasseur, René Luigi, Jean François Rault et François Wilmet 1 Table des matières I – Etat des lieux A/ De la bonne santé au Capital Santé 1/ La santé est un sujet d’actualité tant sur le plan national que sur le plan européen 2/ La santé définie par l’OMS 3/ Les droits de l’enfant en matière de santé 4/ Les rapports les plus récents 5- Le bilan INNOCENTI 2010 : des chiffres alarmants II – Une politique de santé pour l’enfant plus forte avec une nouvelle législation et une politique de prévention renforcée A/ Une législation française déjà ancienne pour la petite enfance B/ Une législation plus récente pour répondre aux nouveaux besoins de santé publique 1/ La vaccination 2/ La loi du 5 mars 2007 la protection de l’enfance 3/ La loi HPST du 21 juillet 2009 C/ La loi de Santé Publique 2004-2011 : des plans liés aux principaux déterminants de la santé : des objectifs chiffrés ambitieux 1/ La loi de santé publique 2004 2/ La loi de santé publique 2004-2011 a/ la périnatalité b/ l’enfant et l’adolescent 3/ Le Plan santé jeunes 2008-2010 4/ Les addictions : plans addictions 5/ Surpoids : le plan obésité 6/ Les maladies infectieuses 7/ Les vaccins III – Inflation des besoins de santé A/ Des tendances addictives de plus en plus précoces 1/ le cannabis 2/ l’alcool 3/ les jeux en ligne B/ Des enjeux de santé publique variables 1/ l’obésité 2/ vaccination en baisse 3/ IVG 4/ les suicides C/ Les facteurs environnementaux 1/ familiaux 2/ scolaires D/ Facteurs sociaux économiques 1/ précarité 2/ inégalités sociales de santé 2 IV – Les acteurs de santé et le cloisonnement décisionnel A/ Les structures administratives 1/ l’aide sociale à l’enfance 2/ la PMI 3/ le CAMP B/ Les Institutions 1/ la PMI 2/ les acteurs de l’enfance et de l’adolescent 3/ les actions des différentes institutions se chevauchent pour les mêmes activités 4/ les filières de dépistage-diagnostic-soins constituent un domaine complexe 5/ réseau de santé 6/ les professionnels de santé non médecins V – Les dossiers médicaux A/ Le carnet de santé B/ Les autres dossiers médicaux C/ Le dossier médical scolaire D/ Création d’un outil de coordination partagé : « DMP » de l’enfant et de l’adolescent 1/ le syndrome de la ceinture de sécurité ou l’éducation par l’exemple de l’enfant 2/ un « DMP portable » détenu par le patient lui-même VI – La démographie médicale A/ les pédiatres en activité régulière B/ les médecins généralistes en activité régulière C/ les médecins de PMI en activité régulière D/ Les médecins scolaires en activité régulière E/ Les médecins spécialistes en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent en activité régulière VII – Conclusions et propositions de la section Santé Publique et Démographie Médicale A/ Conclusions 1/ la bonne santé de l’enfant, préalable au capital santé de l’adulte 2/ les constats B/ Propositions de la section Santé Publique et Démographie Médicale 1/ prévention 2/ coordination 3/ information Bibliographie Annexe 1 : Fiches ARS 3 I - Etat des lieux La santé de l’enfant, problème majeur de Santé Publique, est sûrement un des enjeux des plus importants des années à venir. Les enfants représentent 23% de la population française et la préservation de leur capital santé conditionne la situation sanitaire, économique et sociale de demain. Première de la classe européenne pour sa natalité, avec 800 000 naissances, la France reste à la traîne sur le plan de la santé de l'enfant, 15ème sur les 26 pays les plus riches de l'OCDE. Durant la dernière décennie, plusieurs états des lieux ont attiré l'attention des Pouvoirs Publics sur la santé des enfants et des adolescents .Cet exposé n'a pas vocation à reprendre l'ensemble des rapports précédents mais d'étudier la situation que ce soit sur le plan législatif, démographique ou de l'évolution des déterminants de santé depuis le dernier grand rapport de Mme le Professeur Sommelet en 2007. L'OMS définie la santé comme un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consistant pas seulement à une absence de maladie ou d’invalidité. La médecine de l'enfant est donc abordée sur les plans somatique et psychosocial, individuel et collectif. Celle-ci nécessite donc : • Une prise en charge globale sur trois niveaux: préventif, curatif et médico-social. • Cette approche transversale est à envisager pour tous ses champs d'activité, ses acteurs et les lieux d'exercice pour une bonne appréhension de la santé de l'enfant. Le système socio-sanitaire français en matière de santé des enfants repose sur quatre piliers : • la Protection Maternelle et Infantile, • la Santé scolaire, • les médecins hospitaliers et libéraux. Le manque d'attractivité des deux premiers et les problèmes démographiques déséquilibrent la prise en charge des enfants et en particulier des adolescents. Cette prise en charge reste aujourd’hui principalement orientée vers les périodes dites de vulnérabilité : grossesse, naissance et petite enfance et, dans une moindre mesure, l’adolescence, à travers le prisme déformant des comportements à risques. La mise en place des ARS par la loi HPST du 21 juillet 2009 devrait être une réponse positive à cette indispensable approche transversale. Les déterminants de santé ont largement évolué en appréhendant, non plus la morbidité et la mortalité comme uniques indicateurs de santé, mais en prenant en compte tous les facteurs socio-économiques. Les besoins de santé sont donc multiples et divers, dépendants de l'environnement familial, économique et social. Ceci engage l'action de nombreux acteurs d'où le rôle incontournable et central des médecins dans la mise en place d’une politique de santé globale de l’enfant. L'investissement prénatal et périnatal doit être confirmé pour le petit enfant et poursuivi à l'adolescence pour préserver le capital santé d'adultes répondant à la définition de l'OMS « se sentir en bonne santé » et ce le plus longtemps possible ; 4 Le but de ce travail est double : • effectuer une synthèse en soulignant des besoins de santé en hausse avec certains acquis en matière de politique de santé publique, tout en mettant en exergue un déficit démographique médical encore aggravé et la persistance d'un défaut de coordination nationale entre les différents acteurs de santé. • élaborer des propositions visant à améliorer tout particulièrement la prévention pour maintenir le capital santé des enfants. Ne seront pas abordés de façon exhaustive tous les domaines de vulnérabilité de l'enfant (handicap, autisme, pathologies aigues ou chroniques) ni tous les plans de santé publique en relation avec ces affections. La problématique de ce dossier est plutôt de faire l'inventaire des actions préventives possibles pour préserver le capital santé des enfants et des adolescents. En tentant de répondre à 2 questions essentielles : • Qui va soigner nos enfants dans un contexte démographique défavorable? • Qui fait quoi? Quatre grands chapitres seront donc abordés : 1- La politique de santé pour l’enfance avec une nouvelle législation et une politique de prévention renforcée dans certains domaines. 2- Les besoins de santé galopants compte tenu de l’aggravation des déterminants médico-sociaux. 3- Les différents acteurs de santé, l’enchevêtrement des compétences et le cloisonnement décisionnel avec une mauvaise lisibilité du parcours de soins. 4- La démographie médicale qui paraît encore s'aggraver depuis 2007 alors que la natalité française est florissante. 5 A - De la bonne santé au capital santé 1- La santé de l'enfant est un sujet d'actualité tant sur le plan national que sur le plan européen : Un rapport de L'OMS en 2000 qualifiait le système de santé français comme le meilleur au monde en terme de performance globale et pourtant le rapport Innocenti de 2010 est moins optimiste concernant les enfants. *en France : -La périnatalité, même si des améliorations sont encore à envisager a connu des avancées notables avec la mise en place des différents plans de périnatalité et l'organisation de la protection maternelle et infantile. -Le déficit est tel qu'il a conduit la FCPE (Fédération des Conseils de Parents d'Elèves) de Seine St Denis (93) à envoyer le 26 septembre 2011 un appel à l'ONU, à l'OMS et à MSF(médecins sans frontières) pour obtenir une aide humanitaire dans les écoles, 30 postes pourvus sur 40 pour la rentrée 2011. -La Cour des Comptes vient de confirmer le déficit alarmant des médecins scolaires qui ne peuvent plus aujourd’hui répondre aux missions qui leurs sont confiées par les Ministères de l’Education Nationale et de la Santé. *en Europe : Le 29 septembre 2011 à Lisbonne (Portugal) s'est tenue la 9ème conférence du Conseil de l’Europe des ministres de la santé sur le thème « soins de santé adaptés aux enfants : construire un avenir sain pour et avec les enfants » Il est préconisé un suivi particulier pour les enfants en institution, séparés de leurs parents ou maltraités, sachant qu'un suivi médical rigoureux permet aux enfants valides ou handicapés de suivre une scolarité plus sereine. 2- La santé définie par l’OMS « La santé est un état de complet bien être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement à une absence de maladie ou d’invalidité » Avec la définition de l'O.M.S, la prévention et les soins ne sont pas les seuls moyens au service de la santé, il y a aussi : les lois, les règlements, les orientations politiques en matière d'environnement, aménagement du territoire... La santé de la population devient une responsabilité collective (Charte d'Ottawa de 1986). L’enfant doit être considéré comme un projet d’adulte et non comme un adulte en miniature et donc par définition vulnérable car en développement et incapable d’agir sur son environnement. C'est pourquoi les progrès scientifiques, compte-tenu de l’importance des mutations sociales et des problèmes économiques, ne permettent pas d’assurer pleinement cette définition de la santé. La précarité, la pauvreté (1 à 2 millions d’enfants pauvres, chiffres variant en fonction de la définition économique ou familiale) et le défaut de structure familiale de plus en plus fréquent, responsable d'un déficit délétère de l'autorité parentale, sont très pénalisants pour la bonne santé de l'enfant et feront l'objet d'un chapitre particulier. 6 3- Les droits de l’enfant en matière de santé a) Sur le plan international En 1986 : la charte dite d'Ottawa promulguée par l'Association Médicale Mondiale complète l'approche de la santé de l'OMS en particulier pour les populations les plus fragiles, notamment les enfants. Convention internationale des droits de l'enfant signée par les nations unies le 20 novembre 1989 et ratifiée par la France en 1990 (décret 90-917 du 8/10/90) énonce que « l'enfant a le droit de jouir du meilleur état de santé possible et de bénéficier des services médicaux qui lui sont nécessaires » b) En France : Une commission d'enquête sur l'état des droits de l'enfant, dont la santé, a été créée à l'Assemblée Nationale dès 1997. Le défenseur de l'enfant avait été mis en place par la loi du 6 mars 2000. Cette autorité indépendante dont le rôle est d'alerter les autorités sur les cas d'atteinte aux enfants a été supprimée pour laisser place au défenseur des droits (réunion du médiateur de la République, de la commission déontologique de la sécurité et du défenseur des enfants) depuis le 1er mai 2011, ce qui d’ailleurs a été lourdement critiqué. Lancé par l'UNICEF et l'association des Maires de France (AMF) en 2002, le réseau « ville amie des enfants » réunit, en 2011, plus de 200 villes françaises et un département (Seine-et-Marne). 4 Les rapports les plus récents De très nombreux rapports ont déjà alimenté cette réflexion : rapport de la Société Française de Santé Publique en 2002, de Mme le Pr Sommelet en 2007 et le dernier publié par l'INSERM en 2009 qui s’appuie sur des données et des recommandations issues de plusieurs expertises collectives publiées entre 2002 et 2007. En étudiant les conclusions de ces rapports, on relève déjà plusieurs constatations : • Une démographie médicale en baisse pour les professionnels de l'enfance • Un manque de transparence dans le partage des compétences • Un défaut de coordination entre les différents acteurs de santé (médecins généralistes, pédiatres, médecins de PMI et médecins scolaires) • Beaucoup d’objectifs chiffrés sans une prévention organisée au sein d’une consultation bien définie et programmée. 7 4- Le bilan INNOCENTI 2010 : des chiffres alarmants Un rapport est régulièrement publié par le centre de recherche de l’UNICEF tous les 3-4 ans à la suite de la Convention des droits de l’enfant signée en 1997 pour comparer les résultats des pays économiquement avancés pour garantir les droits de l’enfant. Il établit le tableau de classement des inégalités de bien-être entre les enfants des pays les plus riches de l'OCDE (26 pays) : La France n’est pas la meilleure élève en la matière et c’est la raison pour laquelle un effort pour nos enfants doit être fortement soutenu : Classement en fonction des déterminants du bien être des enfants de 0 à 18 ans : -matériel : 5 ème rang sur 25 pays ème -santé : 15 ème -réussite scolaire : 23 Conclusion: le capital santé de l'enfant, un potentiel à préserver dans un contexte de politique de santé global. 8 II - Une politique de santé pour l'enfant plus forte avec une nouvelle législation et une politique de prévention renforcée L’Etat et les collectivités territoriales sont très engagés dans de nombreux Plans et Programmes de santé publique mais de nombreuses interrogations subsistent car certains domaines n'ont pas progressé et même régressé. A - Une législation française déjà ancienne pour la petite enfance Le droit des enfants a été un des piliers fondateurs des politiques sociales en France y compris en matière de santé. Dès 1874, la loi Roussel relative à la protection des enfants de 1er âge a imposé la surveillance des enfants placés en nourrice et a instauré un suivi annuel des statistiques de la mortalité de ces enfants. L'organisation actuelle repose sur les ordonnances de 1945 qui créent un système public de santé préventif avec le service de protection maternelle et infantile (PMI) et le service de médecine scolaire : Un suivi régulier pour la petite enfance : Jusqu'à l'âge de six ans, un enfant bénéficie de visites médicales obligatoires remboursées à 100 % par l'Assurance maladie. Elles sont destinées à suivre sa croissance et sa santé, et à dépister rapidement d'éventuels problèmes médicaux nécessitant un traitement. Ceci implique 20 visites jusqu'à l'âge de 6 ans avec une visite scolaire à l'âge de 6 ans. Age de l’enfant ère 1 semaine 1er au 6e mois 9 mois 12 mois Entre 1 an et 2 ans À 2 ans Entre 2 ans et 6 ans Tableau récapitulatif des examens obligatoires de la naissance à six ans Examens Dans les huit jours qui suivent la naissance, un examen obligatoire qui donne lieu au premier certificat de santé. Six examens obligatoires (une fois par mois jusqu'à six mois). À neuf mois, un examen obligatoire qui donne lieu à un certificat de santé. À un an, un examen obligatoire. Deux examens obligatoires au cours de cette année Un examen obligatoire qui donne lieu au troisième certificat de santé. Huit examens obligatoires (deux fois par an jusqu'à l'âge de six ans). Il faut noter une prise en compte récente, dans la nouvelle Convention organisant les rapports entre les médecins libéraux et l'Assurance Maladie de juillet 2011, d'une visite supplémentaire remboursée à 100% entre la sortie de la maternité et le 28ème jour de vie et la prise en charge des consultations familiales en pédopsychiatrie. B - Une législation plus récente pour répondre aux nouveaux besoins de santé publique 1 La vaccination La politique de vaccination déjà ancienne a été modifiée par la loi de 2007 : Vaccinations obligatoires, ce que dit la Loi : Code de santé publique (extraits) "Article L3111-2 Modifié par Loi n°2007-293 du 5 mars 2007 - art. 37. JO 6 mars 2007 Les vaccinations antidiphtérique et antitétanique par l’anatoxine sont obligatoires, sauf contre-indication médicale reconnue ; elles doivent être pratiquées simultanément. Les personnes titulaires de l’autorité parentale ou qui ont la charge de la tutelle des mineurs sont tenues personnellement responsables de l’exécution de cette mesure, dont la justification doit être fournie lors de l’admission dans toute école, garderie, colonie de vacances ou autre collectivité d’enfants. Article R3111-2 : La vaccination antidiphtérique prévue à l’article L. 3111-1 est pratiquée avant l’âge de dix-huit mois. Article R3111-3 : La vaccination antipoliomyélitique prévue à l’article L. 3111-3 comporte une première vaccination, pratiquée 1 avant l’âge de dix-huit mois, et des rappels de vaccination terminés avant l’âge de treize ans. " 1 Source : Légifrance 9 2 Loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l'enfance Dans le but de mieux définir le terme « d'information préoccupante », d'en préciser les conditions de transmission par une coordination efficace des prérogatives et actions des différents partenaires, le CNOM a participé aux travaux des États Généraux de l'Enfance (EGE) au cours du premier semestre 2010. A cette occasion ont été rappelés les différents textes de loi permettant à chacun, et aux médecins en particulier, d'intervenir opportunément et efficacement dans le cadre de la protection de l'enfance. Le rapport des Docteurs Irène KAHN-BENSAUDE et Jean-Marie FAROUDJA du 08/10/2010 fait le point sur : le signalement la définition de l'information préoccupante le rôle de la cellule départementale de recueil et d'évaluation de l'information préoccupante (CRIP) le signalement, l'information préoccupante et le secret médical les références légales et réglementaires 3 La loi HPST du 21 juillet 2009 Votée pour améliorer l'accès aux soins et développer une politique globale de prévention, cette loi a pour but de rendre obligatoire l'égalité dans l'accès aux soins en général et favoriser plus particulièrement à l'amélioration de la santé des enfants avec réduction des inégalités sociales et territoriales. Même si l'enfance relève du département, certains articles de la loi s'appliquent à l'enfant et à l'adolescent : Article 2 : Concerne les domaines couverts par la politique de Santé Publique de l'adulte et de l'enfant : 1234- la surveillance et l’observation de l’état de santé de la population et de ses déterminants ; la lutte contre les épidémies ; la prévention des maladies, des traumatismes et des incapacités ; l’amélioration de l’état de santé de la population et de la qualité de vie des personnes malades, handicapées et des personnes indépendantes ; 5- l’information et l’éducation à la santé de la population ; Article 81 : Actions promouvant une alimentation équilibrée et l’activité sportive ainsi que la lutte contre les addictions Article 112: Prévention de l’obésité ou du surpoids D'autres articles facilitent la coordination entre les acteurs : Article 118 : Des financements subordonnés à la conclusion d’un contrat (CPOM) avec l’ARS (article 118 de la loi créant l’article L. 1435-3 du CSP) L’agence régionale de santé sera amenée à conclure, « avec la participation des collectivités territoriales », des contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens avec les réseaux de santé, les centres de santé, les pôles de santé et les maisons de santé. Le versement d’aides financières ou de subventions à ces services de santé est en effet subordonné dorénavant à la conclusion d’un tel contrat (Cf. plus haut : disposition relative au FIQCS). Un peu plus loin dans le texte, il est envisagé par ailleurs que l’ARS puisse également proposer aux maisons de santé comme aux autres services de santé et aux services médico-sociaux, d’adhérer à des « contrats ayant pour objet d’améliorer la qualité et la coordination des soins » - conformes à des contrats types nationaux - en contrepartie d’un financement relevant du FIQCS. Exemple de contrats locaux: « Les villes actives » du programme national nutrition santé 10 Articles 86-87-88 et 89 : Apport favorable sur l'élargissement des missions des professionnels de santé. Extension des compétences aux sages-femmes, infirmières et pharmaciens dans le suivi et la prescription des contraceptifs oraux. La mise en place des Agences Régionales de Santé permet une gestion transversale de la politique de santé Article 116 et 118 : En regroupant les différents services DRASS, DDASS et caisse d'assurance maladie, la création des ARS répond à une prise en charge globale et une approche transversale de la santé. Les ARS élaborent le Projet Régional de Santé, PRS, en relation avec la programmation nationale de santé. Le Projet régional de santé (PRS) définit les objectifs pluriannuels des actions que mène l'ARS. S'inscrivant dans les orientations de la politique nationale de santé, il est constitué d'un plan stratégique régional de santé(SRS), de schémas régionaux de mise en œuvre en matière de prévention(SRP), d'organisation des soins et d'organisation médico-sociale(SROMS), de programmes déclinant les modalités spécifiques d'application. Le PRS est arrêté par le Directeur de l'ARS après avis de la CRSA, des collectivités territoriales et du préfet de région. Chaque région tient compte de sa spécificité et met en place un PSRS, Plan Stratégique Régional, Le plan stratégique régional est décliné dans le cadre de trois schémas d'organisation régionaux : SRP: schéma régional de prévention SROS: schéma régional et interrégional d'organisation des soins SROMS: schéma régional d'organisation médico-social (personnes âgées dépendantes et personnes handicapées CRSA: Conférence Régionale de la Santé et de l'Autonomie. Plusieurs commissions spécialisées prennent en compte la santé des enfants et des adolescents .Organisme consultatif qui concourt par ses avis à la politique de la santé en Bretagne, la CRSA associe tous les acteurs de santé et promeut la participation citoyenne aux politiques de santé. Elle est composée de 95 représentants des collectivités territoriales, des usagers, des partenaires sociaux, des organismes de protection sociale, des acteurs de prévention et de promotion de la santé, des professionnels de santé ainsi que des établissements de santé et médicosociaux. La CRSA émet un avis sur le Plan Régional de Santé (PRS), évalue les conditions dans lesquelles sont appliqués et respectés les droits des malades et des usagers du système de santé. Deux commissions de coordination ont vocation à mettre en cohérence les politiques publiques avec la santé scolaire et universitaire ainsi qu'avec la PMI. Les domaines concernés sont : -la périnatalité et la petite enfance -la santé des jeunes tout particulièrement sur le plan mental (prévention des suicides) -les maladies chroniques 11 Session octobre 2011 - DB Conclusion : Les avancées de la loi HPST peuvent provoquer un recul paradoxal de la prise en charge de l'enfant : La régionalisation devait permettre la mise en place d'une politique de santé de proximité dans tous les domaines, médicaux, sanitaires et sociaux. En pratique elle aboutit à des inégalités entre les régions en fonction de leurs ressources et des choix politiques en matière de santé. (Annexe sur les différentes actions des ARS pour l'enfance) Le défaut d'attraction pour les professionnels de santé de certaines régions et la dégradation démographique de la médecine scolaire envisagés au chapitre démographie ne permet pas toujours la mise en place de cette loi ambitieuse pour l'accès aux soins de l'enfant. C - Loi de santé publique 2004-2011 : des plans liés aux principaux déterminants de la santé: des objectifs chiffrés ambitieux 1 La loi de santé publique de 2004 Mise en place par le Haut Conseil de Santé Publique, 100 objectifs liés aux déterminants de la santé ont été inscrits dans la loi avec la mise en place de 5 plans (cancer, comportement à risques, facteurs d'environnement, maladies chroniques et maladies rares). Seuls 56 objectifs ont été réalisés sur 100. Récemment évaluée, il est noté que l'enfant est peu présent (cinq objectifs dont deux objectifs de résultats de santé et trois d'activité/procédure) et si deux objectifs sont atteints (caries dentaires et traumatisme non intentionnel) trois objectifs sont non mesurables (traumatismes intentionnels, troubles du langage oral et écrit et les atteintes sensorielles). 2 La loi de santé publique 2004-2011 Les différents Plans de Santé Publique sont une réponse positive au rapport INNOCENTI qui préconise « une politique de prévention destinée à réduire l’incidence des comportements sanitaires contribuant le plus aux inégalités de santé comme l’obésité, la consommation du cannabis, de l’alcool et du tabac » A l'heure de la création des Agences Régionales de Santé, ces plans doivent conduire à l'élaboration des futurs projets régionaux de santé. Si les Plans de Santé Publique ne sont pas toujours spécifiquement liés à l'enfant, nombre d’entre eux englobent la prévention de la santé des plus jeunes. La santé publique de l’enfant en trois périodes : de 0 à 6 ans: Plan de périnatalité et petite enfance de 6 à 12 ans: Prévention dans le cadre de la médecine scolaire de 12 à 18ans: Plan santé des jeunes 16-25ans de 2008-2010 La première période a connu des avancées notables même si on peut encore l’améliorer avec les différents plans de périnatalité et la protection maternelle et infantile. La deuxième période, avec le déficit en médecins scolaires, et surtout la troisième, pas de véritable politique de santé de l’adolescent (pas de plan particulier pour les 12-16 ans), sont les « parents pauvres » de la santé de l’enfant. 12 Session octobre 2011 - DB a) La périnatalité : Le nourrisson relève d'une politique de santé déjà ancienne (réseau de périnatalité, organisation des soins relativement codifiée, visites obligatoires et relative bonne coordination des acteurs) et bénéficie d'une organisation sanitaire bien structurée. Les plans de périnatalité ne sont pas envisagés dans ce rapport car la périnatalité a bénéficié de plans successifs depuis plusieurs années qui ont conduit à une amélioration des indicateurs de santé concernant la morbidité et la mortalité infantiles, jusqu’en 2008. La mortalité infantile a été divisée par trois en trente ans. Elle a, en revanche, augmenté entre 2008 et 2009, ème ème au 14 rang passant de 3,6 à 3,7 décès pour 1000 naissances. Ce qui nous vaut de passer du 5 européen. La politique de santé néonatale n'est pas parfaite, loin s'en faut, mais a au moins l'avantage d'être un domaine dôté depuis des décennies d'indicateurs de résultats qui permettent à la fois de suivre les objectifs et d'effectuer des comparaisons : o PERISTAT, programme européen permettant l'utilisation d'indicateurs de santé comparables au niveau européen. o La création de la commission nationale de la naissance auprès du ministre chargé de la santé lors du plan périnatalité 2005-2007 permet une coordination des actions pour la réalisation des objectifs des santé publique et leur évaluation. Les plans successifs ont visé à la sécurisation de la grossesse et de l'accouchement : • D'une part à travers les examens prénataux, la préparation à l'accouchement, le congé prénatal et les visites du nouveau-né • D'autre part par la création de réseau de soins gradués et coordonnés 2006 : 3 axes : • Réseau ville hôpital • Extension du rôle des centres périnataux de proximité(CPP) • Amélioration de la communication et partage d'information autour de la protection maternelle et infantile. Deux études de santé publique de grande envergure devraient permettre d'aborder la santé de l'enfant dans sa globalité : L'étude ELFE, première étude longitudinale française sur le suivi de 20000 enfants de 0 à 20 ans, va permettre de répondre à la question fondamentale « comment grandissent nos enfants ?». Tous les facteurs familiaux, sociaux et culturels seront étudiés avec le retentissement sur le développement physique et psychique de l'enfant (344 maternité à partir d'avril 2011) par l'INED (Institut National Démographique) et l'INSERM (Institut National pour la Santé et la Recherche Médicale). o o EPIPAGE 2 : Etude épidémiologique sur les petits âges gestationnels : effet de l'organisation des soins et des pratiques médicales sur la santé et le développement des enfants prématurés ère (INSERM) (1 étude en 1997 sur mortalité et handicap) Nous pouvons conclure que la périnatalité est un domaine de santé publique qui a fait des progrès importants en matière d'évaluation et de prévention. 13 Session octobre 2011 - DB b) L'enfant et l'adolescent : La période 6 -12 ans est généralement décrite comme « calme » sur le plan psychologique alors même que certains problèmes de santé sont souvent méconnus : Cette période des apprentissages en l'absence de suivi, en particulier dans un milieu défavorable, peut conduire à l’échec scolaire et préparer un « terrain » propice à des conduites addictives. La place des médecins scolaires et du personnel scolaire est essentielle et doit être repensée. La période 12-18ans : L'adolescence, période à haut risque de conduite addictive et de violence, est peu médicalisée avec un contact médical réduit : Le plus souvent il s'agit de consultations pour maladies infectieuses en médecine générale, pour un traitement de l'acné chez le dermatologue ou d'une demande de contraception en gynécologie. 3 Plan santé jeunes 2008-2010 Le plan est structuré autour de quatre axes : • • • • 4 Lutter contre les comportements à risque : action sur la législation et la publicité. Répondre aux besoins des jeunes les plus vulnérables: développement des maisons des adolescents. Développer les activités physiques et sportives : passage de 3 à 4 heures d'activité sportive à l'école. Permettre aux jeunes de devenir acteurs de leur santé : consultation remboursée à 100% par la Caisse d'Assurance Maladie une fois par an et passeport pour la santé remis à partir de 16ans. Addictions: plan addictions 2007-2011 : des objectifs ambitieux Dans la loi de Santé Publique d’Août 2004, les usages nocifs de substances addictives et leurs conséquences sanitaires sont positionnés selon un axe « alcool, tabac, drogues illicites » très clair, resté globalement pertinent. C'est pourquoi, les objectifs proposés par le plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies 2008-2011 sur le thème des addictions visent à diminuer les consommations des différents produits et non plus à endiguer la hausse des consommations en ciblant plus particulièrement les populations les plus démunies et à réduire la morbidité associée à la consommation d’alcool et de substances psychoactives, avec, pour ces dernières, une nécessaire amélioration de la prise en charge: poursuivre la réduction du tabagisme dans la population générale, en ciblant tout particulièrement les adolescents, les femmes enceintes et les milieux défavorisés. • • • réduire de 20%, en 5 ans, la prévalence du tabagisme (occasionnel ou régulier) chez les 15-18 ans et retarder l’âge à l’initiation tabagique en réduisant de 20%, en 5 ans, la prévalence de l’expérimentation tabagique avant 15 ans. réduire la consommation d’alcool dans la population générale, en particulier chez les adolescents et les femmes enceintes. réduire de 10% en 5 ans la consommation d’alcool pur par habitant de plus de 15 ans - chez les adolescents, réduire de 20 % en 5 ans la prévalence des ivresses répétées. - chez les femmes enceintes réduire de 50% en 5 ans la consommation d’alcool ; étudier la faisabilité d’un système de surveillance multi source du syndrome d’alcoolisation fœtale. Il est important de noter que la problématique des jeux d'argent a été intégrée dans ce plan par le ministère de la santé. 14 Session octobre 2011 - DB 5 Surpoids : le plan obésité Chez les moins de 18 ans, la prévalence du surpoids et de l’obésité augmente de 3 % en 1965 à 18 % en 2006. Ce problème de santé publique serait responsable de 10 à 13 % des décès en Europe selon l'Organisation Mondiale de la Santé. Après évaluation du programme national nutrition santé 1, un PNNS2 2006-2010 a été élaboré : Les deux PNNS successifs ont eu pour cible un problème majeur de santé publique et rassemblent tous les professionnels de santé autour de la prévention primaire (outils et méthodes de communication), secondaire (dépistage) et tertiaire (prise en charge, si possible dans le cadre de réseaux spécifiques). Néanmoins le PNNS 2 retient le même objectif quantifié de réduction de la prévalence du surpoids que le premier (moins 20 %). En raison de l’importance des moyens mis en place, on saisit la complexité de ce problème et le rôle majeur que doivent jouer les professionnels de santé de l’enfant et de l’adolescent, qui seront les premiers impliqués dans l’organisation de la prévention. Objectifs : • Chez les enfants et adolescents de 3 à 17 ans issus de milieux défavorisés, diminuer de 15 % la prévalence du surpoids et de l’’obésité. La conception du PNNS2 prend en considération les pistes d’amélioration que la mission a identifiées en matière : • de hiérarchisation des priorités ; • d'articulation entre ce programme et les autres plans. Lutter contre la sédentarité des enfants et des adolescents • • atteindre au moins 50% d’enfants et adolescents de 3 à 17 ans ayant une activité physique d’intensité élevée trois fois par semaine pendant au moins une heure. diminuer de 10% le temps moyen journalier passé par les enfants et les adolescents de 3 à 17 ans devant un écran. Agir sur la nutrition • • • améliorer les pratiques alimentaires et les apports nutritionnels en augmentant la consommation de fruits et légumes. réduire la prévalence des pathologies nutritionnelles. réduire la prévalence des troubles des conduites alimentaires chez les adolescents. REMARQUE: un dommage collatéral des plans de lutte contre l'obésité est l'augmentation possible de l'anorexie mentale. L'obsession de la minceur augmente à mesure que se multiplie les messages de prévention contre l’obésité : • 1999: 12,2 % • 2006: 14,9 % de filleS de 13 à 17 ans L'anorexie est la première cause de maladie psychiatrique et conduit à 10% de taux global de mortalité (AFDAS-TCA, association française pour les approches spécialisées des troubles du comportement alimentaire). La HAS faisait part en juin 2010 de l'insuffisante prise en compte de cette pathologie. 15 Session octobre 2011 - DB 6 Maladies infectieuses Réduire l’incidence des infections sexuellement transmissibles : • • • 7 Cibler plus particulièrement les personnes ayant des comportements à risque. Obtenir, en 5 ans, plus de 80 % d’utilisation du préservatif lors des rapports avec un nouveau partenaire. Améliorer en 5 ans la proportion de personnes ayant réalisé un test de dépistage du VIH avant l’arrêt du préservatif, au cours de la dernière année. Les vaccins Atteindre un très haut niveau de couverture vaccinale (CV) chez les enfants âgés de 24 mois pour l’ensemble des valences recommandées. Exemple : • • • • • chez les enfants âgés de 24 mois, atteindre, en 5 ans une CV de 95% pour l’injection du 1er rappel des vaccins diphtérique, tétanique, coquelucheux et 10 poliomyélitique. chez les enfants âgés de 24 mois atteindre, en 5 ans, une CV de 95% pour les 3 injections de la primo vaccination et le premier rappel par le vaccin de l’Haemophilus influenzae b. chez les enfants âgés de 24 mois, atteindre, en 5 ans, une CV de 90% pour les 3 injections initiales (primo vaccination et rappel) par le vaccin antipneumococcique conjugué heptavalent. ère chez les enfants âgés de 24 mois, atteindre, en 5 ans, une CV de 95% pour la 1 injection de la vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. chez les enfants âgés de 24 mois, atteindre, en 5 ans, une CV de 80% pour la 2ème injection de la vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. Sous-objectif général: atteindre un très haut niveau de couverture vaccinale (CV) chez les adolescents pour l’ensemble des valences recommandées. • • chez les adolescents âgés de 15 ans, atteindre, en 5 ans, une CV de 95% pour les vaccinations complètes (avec les rappels prescrits à cet âge) contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomyélite, la rougeole, les oreillons, la rubéole. chez les jeunes filles âgées de 15 ans, atteindre, en 5 ans, une CV de 60% pour la vaccination contre les papillomavirus. Conclusion: Un seul Plan santé jeunes spécifique sur 11 plans concernant la santé générale des populations et trois grands absents des plans de santé publique : le suicide, l'IVG et la contraception, font des adolescents les parents pauvres des plans de santé publique. Les adolescents ne sont pris en compte dans le cadre de consultations spécifiques qu'à partir de 16 ans, laissant un « vide »de suivi médical préventif entre 12 et 16 ans. La Commission Nationale de la Naissance et de l'Enfant (CNNEA) aurait pu être élargie aux adolescents et être renommée commission nationale de la naissance, des enfants et des adolescents pour une réflexion sur ce sujet. 16 Session octobre 2011 - DB III - Inflation des besoins de santé Les besoins de santé de l'enfant et de l'adolescent sont caractérisés par leur diversité : affections somatiques, aiguës et chroniques, congénitales ou acquises, responsables d'éventuels handicaps et de difficultés ultérieures d'insertion socio-familiale et professionnelle. Les soins primaires pour les moins de 16 ans en forte augmentation: nouvelle enquête HBSC (Health Behaviour in School Age Children) en 2010 : Le projet "Health Behaviour in School-aged Children" est une enquête internationale et quadriennale sur la santé et les comportements de santé des élèves âgés de 11 à 15 ans. Cette étude, à laquelle participent actuellement 41 régions ou pays, pour la plupart européens, est placée sous l'égide de l’OMS. A - Des tendances addictives de plus en plus précoces 1 Le cannabis Le baromètre santé 2010 indique les chiffres suivant pour le cannabis : • 1/4 des adolescents de 17 ans (20% de fille et 30% de garçons) déclarent avoir consommé du cannabis au cours du dernier mois. • 24% au moins trois fois • 71% des consommateurs sont quotidiens. Il est important de noter une augmentation de la consommation dès 14 ans alors que pour la tranche d'âge supérieure, à 17 ans, on note un léger infléchissement 42% en 2010 pour 47% en 2000. La consommation en France est une des plus ème ème place pour le nombre de primo consommateurs et la 3 place pour élevée d’Europe avec la 5 une ou plusieurs fois par mois L’émergence d'une population plus jeune pour les drogues « dures » (cocaïne, héroïne …) qui échappe au système sanitaire classique avec un accroissement en milieu festifs et plus particulièrement « techno » 2 L'alcool Publiés en 2008, les chiffres pour la consommation d'alcool sont alarmants avec 59% de première expérience à 11ans, pour 8% pour le tabac. Cette substance psycho active est la plus consommée : 11% des 17 ans ont une consommation régulière au moins les week-end. Le plus alarmant est la modification du rapport à l’alcool avec de nouveau comportement type « binge drinking » (alcoolisation maximale en un minimum de temps) ce qui conduit à une augmentation de 50% d'hospitalisation des moins de 15 ans entre 2004 et 2007 (compte rendu de l'association alcool assistance) 3 Les jeux en ligne Le recul est encore insuffisant depuis la légalisation des jeux en ligne en France (2010) pour juger des conséquences sanitaires d'un tel phénomène mais la connaissance du taux d'addiction aux jeux réels laisse penser que cela posera un problème de santé publique dans le futur. L’'expertise de l'Inserm constate qu'il est impossible de connaître le nombre de « joueurs pathologiques » en France mais annonce des chiffres inquiétants pour d'autres pays.(recommandations INSERM 2010) Il en est de même pour les jeux vidéo. 17 Session octobre 2011 - DB B - Des enjeux de santé publique variables 1 L'obésité 1/6 des enfants en 2000 sont obèses (enjeu traité au chapitre précarité) 2 La vaccination en baisse L'exemple de la rougeole est révélateur d'une baisse inquiétante de la vaccination alors que les Pouvoirs Publics s'inquiètent d'une résurgence de la rougeole en France avec 3400 nouveaux cas détectés sur les trois premiers mois de l'année 2011 (Panorama du médecin-24/03/2011). La Direction Générale de la Santé comptabilise 41% d'enfant vaccinés à l'âge de 2 ans et 44% pour les 6 ans pour 2 doses de vaccins ROR (rubéole, oreillon, rougeole) nécessaires à une bonne immunisation. Ceci serait dû à une nouvelle défiance des français vis à vis de la vaccination et à un rôle grandissant des dérives sectaires et des pratiques non conventionnelles. 3 Les interruptions volontaires de grossesses : IVG Si le nombre global des IVG s'est stabilisé autour de 209.000 par an entre 2008 et 2009 en France, les taux d'IVG restent nettement plus élevés que dans la plupart des pays de l’Europe de l’Ouest. C'est un rapport de l'Inspection Générale des Affaires Sociales datant de 2009 qui a remis l'IVG au centre de toutes les préoccupations. Entre 2002 et 2009, il y aurait eu une augmentation de 22% du nombre d'IVG chez les mineures. 13500 en 2009 contre 11000 en 2002. Le chiffre est surprenant car depuis 2001, une loi prévoit un créneau de deux heures par an consacré à la sexualité dès la classe de 6ème. L'IVG est anonyme et gratuite pour les mineures, la pilule du lendemain est anonyme et gratuite pour les mineures mais la pilule contraceptive ne l'est pas. Un plan permet aux jeunes filles de bénéficier de la pilule gratuitement et anonymement en Alsace avec un nombre d'IVG en diminution depuis des années dans la région. (Pr Nisand) La généralisation de la loi pourrait limiter le nombre d'IVG "précoces". L'information et l'éducation sont les meilleures réponses à ces chiffres alarmants. - Pass contraception : S’il n'existe pas de plan d'action spécifique pour les jeunes en matière de contraception (stratégie 2007-2009 de la Direction Générale de la Santé pour la femme adulte), un pass-contraception a été crée. Ce pass comprend des coupons remis aux jeunes par l'infirmière de l'établissement scolaire. Ces tickets leur permettent ensuite de se rendre chez les professionnels de santé (juin 2010). Ces coupons seront valables pour des consultations chez le médecin, des prises de sang et des analyses médicales, ainsi que pour la délivrance "de tous contraceptifs" pour une durée de trois à six mois. Le professionnel de santé se fera rembourser par la région. 18 Session octobre 2011 - DB 4 Les suicides Les chiffres sont alarmants : chaque année en France, 20 % des lycéens songent au suicide au moins une fois, 5 à 8 % font une tentative de suicide et entre 600 et 800 jeunes de 14 à 24 ans en meurent. Tous les troubles psychopathologiques rajeunissent. En 2009, 37 suicides d'enfants de moins de 14 ans ont été répertoriés en France métropolitaine. ème Entre 15 et 24 ans, les suicides sont la 2 cause de décès après les accidents de la route La prise en charge précoce de la dépression chez les jeunes, en sachant éviter les médications, pourrait éviter de nombreux drames. C - Les facteurs environnementaux 1 Familiaux o Érosion de l'autorité éducative des parents : Les parents sont les premiers garants de la santé et du bien-être de leurs enfants, mais les mutations récentes de la société,(travail des mères, individualisme, éclatement des familles et précarisation) imposent de les soutenir dans l’apprentissage d'un rôle méconnu et souvent mal compris. o La maltraitance : La maltraitance des enfants n'est pas un phénomène marginal mais un réel problème de santé publique, (10% en moyenne dans plusieurs pays à haut revenu). Selon plusieurs études de cohortes, elle est statistiquement liée à l'existence de nombreux problèmes à l'âge adulte: somatiques, psychologiques, cognitifs et d'insertion sociale. La maltraitance est dans la grande majorité des cas le fait des parents et traverse toutes les classes sociales. Les enfants peu gratifiants pour le narcissisme des parents sont des candidats « rêvés » à un mauvais traitement : enfant prématuré, handicapés ou présentant des troubles du comportement. Les relais parentaux ont été crées pour accueillir les enfants quand les parents traversent une difficulté provisoire ou périodique. Ce dispositif de prévention est une alternative à l'ASE (aide sociale à l'enfance). 2 Scolaires Le logiciel de signalement SIVIS (système d'information et de vigilance sur la sécurité scolaire) a rapporté, il est vrai, une légère baisse des incidents graves entre 2008 et 2009 (respectivement 11,6 et 10,5 incidents pour 1000 élèves) dans son enquête de 2010. La violence est souvent l'apanage des garçons en zone d'éducation prioritaire. Les violences scolaires doivent être prises en compte pour la prise en charge de la santé des jeunes. Il est toujours bon de rappeler que l'école possède un double rôle de protection et de prévention : • Un programme d'éducation à la santé et à la citoyenneté figure dans chaque école. Celui-ci comporte des actions de prévention des conduites addictives, d'éducation à la sexualité ou d'éducation nutritionnelle. • Un programme de lutte contre les violences en milieu scolaire 19 Session octobre 2011 - DB D - Facteurs sociaux économiques 1 Précarité La notion de précarité, c’est la fragilité, l’instabilité des situations. La notion de précarité englobe celle de pauvreté qui est directement liée à l’insuffisance de ressources (niveau de vie inférieur à 60% du niveau de vie médian) (ONPES : Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale) • • • Prés d’un enfant de l’Union Européenne sur 5 est pauvre Un enfant français a un risque de pauvreté de 8% L’enfant sans frère, ni sœur a un risque de pauvreté < 6% Un enfant qui en a au moins deux a un risque qui atteint 20% L’activité et le type du ménage jouent un rôle important Plus de 3 enfants sur 4 vivant dans une famille monoparentale, où le parent ne travaille pas ou seulement à temps partiel, est pauvre. Précarité : impact sur la santé Quels chiffres parlant : • Saturnisme : - 0,11% enfants de 1/6 ans avec surreprésentation des enfants bénéficiant de la CMUC : 16,8% - Nord des Hauts de Seine : 1,88% ont un taux de plombémie supérieur à la normale dès la naissance (en rapport avec une intoxication de la mère) • Surpoids, obésité : - Surpoids : en ZEP 26% ---- hors ZEP 19% - Obésité : en ZEP 7% --- hors ZEP 3% • Santé bucco-dentaire : - Caries non soignées : en ZEP 16% --- hors ZEP 7% • Accidentologie : -La pathologie accidentelle liée aux logements dégradés montre une surmortalité des enfants en milieu précaire : -Brulure par bassine d’eau chaude (absence d’eau courante) -Défenestration -Intoxication par le monoxyde de carbone -Incendie Grossesse chez les femmes de moins de 20 ans : - La précarité économique et sociale est un facteur important de non suivi pendant la grossesse : - Il est multiplié par 7 en l’absence de couverture sociale - Il est multiplié par 6 en cas de monoparentalité Chez ces femmes sous ou insuffisamment suivies -le risque de prématurité est multiplié par 4,4 -le risque d’avoir un enfant < 2,500g est multiplié par 2,3 -un an après la naissance 1/3 des enfants étaient abandonnés, placés ou gardés par d’autres personnes que les parents. • 20 Session octobre 2011 - DB • Santé psychoaffective Enfance : Du fait de sa vulnérabilité, le mal être des parents et de la société où il vit se traduira par un mal être de l’enfant. Certaines études tendent à montrer que vivre dans un milieu douloureux change la fixation de la SEROTONINE (médiateur de l’activité du système nerveux central) au niveau du cerveau. Cette carence sensorielle « circuite » mal le cerveau et retentira sur le devenir de l’enfant, d’où l’importance d’une stabilité affective dés la naissance. Sur 67500 signalements à l’ODAS (Observatoire Décentralisé de l’Action Sociale) : - 17% sont motivés par un risque sur la santé physique - 6% par un risque psychique - 38% des enfants en risque et 27% des enfants maltraités vivent avec un seul parent. Adolescence : • Le mal être psychologique Les plaintes somatiques en sont une expression : sur une liste proposée de six, 20% de jeunes en connaissent souvent plus de 3 • Le sentiment de solitude : beaucoup ne parlent à personne de leurs problèmes • Les idées suicidaires touchent prés d’1/4 des jeunes dont 6,5% ont fait une tentative au moins • L’absentéisme scolaire touche 46% des adolescents de 11 à 19ans • Le vol privé (parents) ou public (magasin) : 17% des adolescents de 11 à 19 ans ont volé au moins une fois • Le vol s’ajoute à d’autres prises de risques : tabac, alcool, drogue : globalement à 15 ans un adolescent sur deux ne consomme ni alcool, ni tabac, ni drogue et 7% consomment les 3 produits. • les violences subies concernent 17% des jeunes. 15% sont physiques, 4% sexuelles et 2% sont des deux types. • La mortalité des jeunes français de 14 à 25 ans est une des plus élevée d’Europe due à 73% aux accidents et aux suicides. En 1993, 6000 jeunes ont perdu la vie, dont 3000 par accident et 1000 par suicide, avec une surmortalité masculine pour l’une et l’autre cause. Ce constat, qui concerne l’ensemble de la population des jeunes de 11 à 18 ans, est aggravé pour les jeunes défavorisés, en particulier lorsqu’ils sont déscolarisés, et porte essentiellement sur les violences subies et agies. - Les violences envers soi : 15% ont fait une tentative de suicide : 18% chez les filles et 12% chez les garçons. - Les violences subies : 1 sur 3 en a eu l’expérience. Il est essentiel de souligner le rôle majeur de la variable réussite/ échec scolaire. L’échec scolaire va conduire à la marginalisation avec ses conséquences sur le bien être psychologique et probablement sur la santé à venir. Cela conforte l’importance d’une politique de santé scolaire impliquant tous les personnels et pas uniquement les médecins et les infirmiers (ères). 2 Inégalités sociales de santé Les inégalités sociales de santé sont la traduction de l’influence des catégories socioprofessionnelles sur la santé. Les disparités dans ce domaine n’existent pas seulement entre les populations en situation de précarité et les autres, mais traversent tout le continuum social. • Mortalité périnatale (1984-1989) : -7,1% pour les enfants de cadres -10,2% pour les enfants d’ouvriers et employés -11,7% pour les enfants d’ouvriers non qualifiés Ces différences sociales existent pour toutes les principales causes de décès et persistent lorsqu’il se 21 Session octobre 2011 - DB produit une chute brutale de la mortalité jusqu’à des taux très faibles, comme cela s’est passé pour la mort subite du nourrisson. • • Surpoids : -11,5% chez les enfants de cadres -19,9% chez les enfants d’ouvriers Obésité : -1,3% chez les enfants de cadres -7,3% chez les enfants d’ouvriers non qualifiés • 2 dents cariées non soignées -3% chez les enfants de cadres -15% chez les enfants d’ouvriers • Ces différences s’accentuent avec l’âge ème l’obésité augmente de façon linéaire selon la catégorie -Adolescents en classe de 3 socioprofessionnelle avec un écart de 1 à 10 entre les enfants de cadre (0,7%) et ceux d’ouvriers non qualifiés (7,4%) Les origines des Inégalités Sociales de Santé (ISS) sont multifactorielles et complexes. Elles sont le produit des inégalités d’existences construites dès l’enfance. Source : ARS, les inégalités sociales de santé, sous la direction de Bernard Basset, inpes, 2008 Elles ont un impact sur l’espérance de vie des enfants, mais aussi sur celle des adultes : Espérance de vie sans incapacité d’un homme de 35 ans : - Cadres supérieurs : 34 ans - Ouvriers : 24 ans Conclusion : L’enfance et l’adolescence sont la période initiale d’un long processus somatique, psychique, culturel et social. C’est le moment où se construit un « capital-santé » dont dépendra la santé ultérieure de chaque individu. La bonne santé de la jeunesse détermine la santé de la population de demain et constitue l’une des principales richesses d’un pays. Toute politique de santé doit se penser à l’échelle d’une génération avec pour objectif la préservation de ce capital-santé. La précarité n’est que la partie émergée des inégalités sociales de santé. L’équité de santé ne peut être instaurée qu’en agissant aussi sur les déterminants sociaux de la santé La prise en charge de la santé de l’enfant et de l’adolescent doit être globale et inclure, aux côtés du somatique et du psychoaffectif, le social. « Réduire les inégalités de santé est un impératif éthique. L’injustice sociale tue à grande échelle » 2 2 Commission des déterminants sociaux de l’OMS. Genève. OMS 2008 22 Session octobre 2011 - DB IV- les acteurs de santé et le cloisonnement décisionnel Des objectifs de Santé Publique ambitieux, des besoins de santé en hausse et de multiples acteurs de santé posent la question de l'organisation des soins : Comment assurer la continuité des soins de la naissance à l'âge adulte ? A – Les structures administratives Le premier recours est essentiellement traité par le généraliste ou le pédiatre de ville, ce dernier ayant plus d’impact dans la toute petite enfance (0-2ans) et bien sûr lorsque le nouveau-né est « à risque ». • • • • A partir de 2 ans jusqu’à l’adolescence, c’est plutôt le généraliste qui est sollicité. Le médecin de PMI gère plus la protection de l’enfance, et pratique l’éducation pour la santé. Le pédiatre hospitalier a un rôle particulier pour l’enfant malade : Il a recours aux consultations spécialisées, exerce son talent dans la protection de l’enfant, son éducation pour sa santé, ou thérapeutique. Les médecins scolaires, secondés par des infirmières scolaires ont un rôle de détection de problème liés à l’enfant dans le cadre familial. Ils sont également chargés d’actions collectives de promotion de la santé. C’est surtout en préadolescence et adolescence que le rôle du médecin scolaire est intéressant. Eu égard les travaux de démographie médicale de notre Institution (cf : chapitre 5 du rapport), on peut s’inquiéter de la prise en charge de l’enfant pour sa santé. 1 Aide Sociale à l’Enfance : ASE La protection de l’enfance c’est « prévenir les dangers auquel un mineur peut être exposé et les difficultés auxquelles les parents peuvent être confrontés dans l’exercice de l’éducation. » « Rapide historique : Les œuvres religieuses se sont toujours occupées d’enfants abandonnés. Depuis 1793, leur prise en charge est une obligation nationale. La loi du 24/07/1889 – crée la possibilité de « déchéance parentale ». En 1958 apparaît « la protection judiciaire » et « la protection administratives ». La loi du 5 mars 2007 renforce la prévention par les « informations préoccupantes » qui sont transmises aux départements et les « signalements » qui sont transmis à l’autorité judiciaire. Le rôle des associations, dans le processus de protection est très important, par rapport à ce que fait l’Etat et il y a 3 fois plus de mesures judiciaires qu’administratives. » Les ASE c’est 300.000 enfants – 5 milliards d’euros, apportent 3 types d’aides : • Les soutiens directs aux familles • Les mesures éducatives en milieu ouvert AEMO • Les placements des enfants hors de leur famille Elles ont de nombreuses structures à leur disposition. La pauvreté des familles est la principale cause de prise en charge par les ASE, mais aussi les carences éducatives, les difficultés psychiques des parents, les conflits familiaux, l’alcoolisme ou les toxicomanies parentales, la maltraitance, l’absentéisme scolaire, ou le troubles du comportement. Actuellement les ASE sont parfois décriées quant à l’administration et le traitement de leur action. Les renseignements fournis peuvent être de qualité médiocre ; les affirmations ont souvent un caractère psychologique, sans autres précisions. Il est difficile de savoir s’il y a eu une évaluation pluridisciplinaire. Les signalements faits par l’Éducation Nationale sont souvent peu explicités et sont confiés aux départements qui doivent procéder à l’évaluation. Tout ceci entraîne malheureusement des séparations trop tardives, ou des excès manifestes dans la séparation des frères et sœurs d’une même fratrie. 23 Session octobre 2011 - DB 2 La Protection Maternelle et Infantile Le service est dirigé par un médecin, aidé par un personnel qualifié, médical, paramédical social et psychologique. Il organise les consultations pour les femmes enceintes et les enfants de moins de six ans. Suivi prénatal : consultations préventives et actions de prévention médico-sociale, qui peut ème mois de grossesse. également être effectué à domicile. Un entretien psychosocial est prévu au 4 Suivi Post natal : actions médico-sociales de prévention à la demande et avec l’accord des parents, en liaison avec le médecin traitant ou les services hospitaliers. La visite par une puéricultrice a pour but de conseiller et d’orienter les parents. De façon plus poussée, la PMI peut déclencher un accompagnement social Les actions envers l’enfant : -Consultations et prévention médico-sociale de l’enfant de moins de 6 ans, avec un bilan de santé vers 3- 4ans. -Des actions plus particulières, à la demande ou avec l’accord des parents, en liaison avec le médecin traitant ou les services hospitaliers -Tout cela dans le but d’un dépistage des troubles d’ordre physique, psychologique ou sensoriel Autres actions de la PMI : -Organisation de l’agrément des assistants maternels et familiaux -Contrôle des établissements de la petite enfance 3 Le CAMP - Centre d’Accompagnement Médico-social Précoce Le CAMP a pour mission le dépistage, le diagnostic, le traitement et la rééducation des jeunes enfants handicapés, avant leur entrée à l’école : • Recherche des potentialités • Aide à l’acquisition de leur autonomie • Développement de leur capacité de communication B - Les institutions 1 La PMI la PMI créée en 1945, à l'action préventive, indépendante du parcours de soin entraîne une dichotomie médicale avec deux médecines, l'une préventive, l'autre curative 2 Les acteurs de l’enfance et de l’adolescence Il existe de nombreux acquis en politique de santé ,que ce soit pour la vaccination, le dépistage néonatal, la PMI ou la protection de l'enfance mais on note l'absence de coordination entre les acteurs de l'enfance et de l'adolescence et ce malgré les conclusions des différents rapports : -PMI -aide sociale à l'enfance -secteur pédopsychiatrie -acteurs des handicaps de l'enfant CAMPS/RASED -santé scolaire -auteur de l'information et de l'éducation pour la santé INPES 24 Session octobre 2011 - DB Au niveau administratif : Les ARS : n’ont a priori, pas encore de ligne spécifique s’occupant particulièrement de l’enfant. On peut imaginer, à terme qu’un développement se fasse dans ce sens, mais les ARS sont encore très jeunes … ! Les Conseils Régionaux : ils sont surtout impliqués, et certains très impliqués, au niveau de l’adolescence ceci tient sans doute au fait que les CR s’occupent des lycées. Ce sont surtout les Conseils Généraux des départements qui s’occupent de l’enfance et de la famille, avec de très grosses disparités d’un département à l’autre (sans doute à cause de l’image politique des élus). On peut souligner les actions du département : - ASE - PMI et Vaccination et Planification - Adoption - CAMPS et dépistages des handicaps Au niveau local, dépendant des mairies : CCAS : Centre Communal d’Action Sociale Le CCAS est un établissement public communal qui intervient dans les domaines de l’aide sociale légale et facultative, ainsi que dans les actions et activités sociales. Sa compétence s’exerce sur le territoire de la commune à laquelle il appartient. Il est d’ailleurs rattaché à la collectivité territoriale, mais garde tout de même une certaine autonomie de gestion. Son rôle au niveau des familles aboutit à une aide également à l'enfance APU : Agent de Prévention Urbaine loi emploi jeunes dans l’objectif d’apporter des réponses nouvelles et adaptées à ces difficultés, la médiation sociale repose sur des interventions de proximité basées sur l’écoute, le dialogue, la négociation et l’accompagnement, en amont et en complément des métiers traditionnels, en particulier ceux du travail social et de la prévention de la délinquance. 3 Les actions des différentes institutions se chevauchent pour les mêmes activités -École maternelle et PMI pour la santé scolaire -De même entre les collèges et lycées avec les centre de planification familiale 4 Les filières de dépistage-diagnostic-soins constituent un domaine complexe La continuité de la prise en charge des enfants dépistés doit être facilitée par le carnet de santé qui doit rester le support privilégié. On peut donc souligner la mauvaise lisibilité des parcours de soins et une politique de santé fractionnée entre la politique nationale et la politique décentralisée faite en fonction de la politique locale. Effet de doublon entre l'action du conseil général et le milieu associatif 5 Réseau de santé : l'exemple du réseau ANAIS Le réseau de santé ANAIS (association pour la promotion de la santé) propose aux parents et aux professionnels de santé libéraux un support logistique leur permettant d'assurer en ambulatoire l'accompagnement et les soins des enfants en situation de handicap de 0 à 18 ans.(trouble du développement moteur et psychomoteur, déficience intellectuel, troubles sévère des apprentissage scolaire. L'évaluation de ce nouveau mode de prise en charge en libéral de l'enfant en situation de handicap ayant été positive, depuis janvier 2009 ,ce réseau est financé avec la participation du conseil général de l'Isère. 25 Session octobre 2011 - DB 6 Les professionnels de santé non médecins: Parallèlement à la surveillance du développement physique, psychologique et cognitif et du dépistage des troubles sensoriels, des apprentissages du comportement et de l'adaptation scolaire doivent être entrepris. Les sages femmes de PMI ou non, les infirmières scolaires ont un rôle fondamental à jouer aux côtés des médecins du fait de leur plus grande disponibilité et donc présence auprès des enfants. Elles appréhenderont mieux la qualité de l'environnement socio-familial et l'exposition éventuelle à des agents environnementaux nuisibles. La promotion de la santé met à contribution les professionnels de santé, les parents, le milieu scolaire et l'environnement social. 26 Session octobre 2011 - DB V - LES DOSSIERS MEDICAUX A - Le carnet de santé Le carnet de santé est un document qui contient les éléments d'information médicale nécessaires au suivi de la santé de l'enfant jusqu'à ses 16 ans. C'est également un support de dialogue entre les professionnels de santé et les familles, délivrant des repères sur le développement de l'enfant et de l'adolescent, des conseils aux parents et des messages de prévention Il est délivré gratuitement par l'officier d'état civil au moment de la déclaration de naissance de l'enfant ou à défaut, par les services de la protection maternelle et infantile (PMI). Confidentialité du contenu : • Les données personnelles qui y sont inscrites sont confidentielles et couvertes par le secret professionnel. Dans le cas où le carnet doit être confié à l'enfant ou à un accompagnateur, il est conseillé de le faire sous enveloppe fermée, portant la mention "secret médical" La consultation du carnet de santé de l'enfant est soumise à l'accord de ses parents. Elle est réservée aux professionnels de santé dans le cadre de soins ou d'actes de prévention qu'ils lui délivrent. Présenté systématiquement au médecin, ce document lui permet de prendre connaissance des renseignements qui y figurent et d'y consigner ses propres indications et constatations. Le professionnel qui inscrit une information dans le carnet est tenu de s'identifier par le cachet de son cabinet et par sa signature. B - Les autres dossiers médicaux Chaque médecin référent, médecins généraliste ou pédiatre, possède son propre dossier médical en dehors du carnet de santé. De même les dossiers hospitaliers ,par définition sont archivés à l'hôpital. Le carnet de santé de l'enfant censé être remis et rempli à chaque visite peut ne pas être complet du fait de la disparité des consultations. Après 16 ans, sa présentation n'est plus obligatoire ,la question de la continuité du suivi médical se pose donc. C - Le dossier médical scolaire Ce dossier est ouvert par le médecin scolaire lors de la consultation en grande section de maternelle. Il est archivé au rectorat et non consultable ,sauf demande particulière des parents .Une fiche de liaison peut être transmise au médecin référent. REMARQUE : De la naissance à la majorité, l'enfant possède, finalement, plusieurs dossiers qui mériteraient d'être centralisés. 27 Session octobre 2011 - DB D – Création d’un outil de coordination partagé : « DMP de l’enfant et de l’adolescent » 1 Le syndrome de la ceinture de sécurité ou l’éducation par l’exemple de l’enfant Rappelez-vous il y a une vingtaine d’années. Savez-vous comment une majorité d’adultes ont pris l’habitude de mettre leur ceinture de sécurité en voiture quand la loi l’a imposée : eh bien par leurs enfants qui, éduqués à l’école, ont donné l’exemple à leurs parents en montant en voiture. Quel rapport avec une réflexion sur les moyens à utiliser pour avoir un outil de synthèse communiqué aux professionnels de santé par les familles et ou l’enfant : eh bien nous allons revenir au fameux DMP proche de l’Arlésienne et qui semble avoir de grosses difficultés au démarrage liées à de multiples causes dont surtout les nombreuses interrogations du corps médical. Car comment faire évoluer le carnet de santé, le Passeport du mineur ou unique afin qu’il puisse être consultable par tous les acteurs de santé qui seront en contact avec l’enfant ? (médecin traitant, spécialistes d’organes, médecin scolaire, du sport, de PMI, infirmières scolaires, kiné, pharmaciens, orthophonistes…). Comment avoir un outil consultable à la minute qui regroupe toutes les informations ? Comment permettre à tous les professionnels de santé d’indiquer les événements médicaux, les examens et traitements pertinents prescrits, regroupés sur un même dossier ? Et bien, la clé, sans jeu de mot, pourrait certes être cette fameuse clé USB transmise à chaque consultation par la famille ou l’enfant en âge regroupant tous les événements médicaux de celui-ci, avec les risques de perte, d’oublis ou de difficultés techniques de lecture. Non, on peut arguer facilement qu’une consultation sur un site sécurisé utilisant la carte CPS du professionnel de santé avec la carte vitale de l’enfant (ou de son parent) permettra une vue globale de l’état de santé de l’enfant, chacun pouvant y adjoindre son information et en permettant éventuellement un masquage de certaines informations qui seront autorisées par la famille ou l’enfant mineur selon la nécessité médicale. Dans ce DMP New Age, on pourrait regrouper, cloisonner, diverses informations : les vaccinations, le suivi sportif, les pathologies lourdes, … ; on peut imaginer des séquences d’information sur la prévention, la contraception, les conduites addictives consultables sur le Net, que l’enfant – adolescent pourra avoir par l’intermédiaire de son dossier informatisé. Car, comme nous le disions en préambule, c’est souvent les enfants qui montrent la voie aux adultes et peut être que la mise en place en priorité d’un DMP aux enfants permettra qu’il soit institué et l’habitude faisant qu’il rentrera progressivement dans le quotidien de tous car l’enfance sait ce qu’elle veut, elle veut sortir de l’enfance (J. Cocteau). 2 Un DMP portable détenu par le patient lui-même La clé USB représente un support amovible et résistant qui permet de stocker un grand nombre de données. Après avoir enregistré une première fois le DPM du patient, le médecin peut le mettre à jour chaque fois que nécessaire. Il suffit alors au patient d’avoir sa clé USB sur lui lors des consultations ou à l’hôpital. C’est lui qui décide de présenter, ou non, son DMP aux professionnels de santé. Un DMP économique ; Ce procédé, initialement introduit dans la loi dite « loi Fourcade », est particulièrement simple et économique. Il permet de s’affranchir de la problématique du stockage des données personnelles chez un hébergeur. Le patient étant le garant de son propre DMP, il n’y a aucun risque que les données soient utilisées par d’autres corps de métiers. Approuvé par le Conseil constitutionnel, le DMP sur clé USB va faire l’objet d’une expérimentation. 28 Session octobre 2011 - DB VI - LA DEMOGRAPHIE MEDICALE On ne saurait appréhender la santé de l’enfant et de l’adolescent sans prendre en compte l’élément incontournable qui est la problématique de la démographie médicale et plus particulièrement celle des médecins : généralistes, pédiatres, PMI, scolaires, pédopsychiatres. Le contexte d’une démographie médicale alarmante et d’une répartition territoriale inégale figurant dans ce rapport a été repris dans le récent rapport de la cour des comptes sur la médecine scolaire. Dans un contexte de santé publique qui leur est défavorable, on est amené à se poser la question de l’équité relative à l’accessibilité aux soins des enfants et adolescents et de leur suivi médico-social indispensable. Pédiatres Médecins généralistes Médecins PMI Médecins scolaires Médecins spécialistes en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent 29 A - Pédiatres en activité régulière er Au 1 janvier 2011, le tableau de l’Ordre recense 6 767 médecins spécialistes en pédiatrie en er activité régulière ; soit 0,6% de plus qu’au 1 janvier 2010. 92% des pédiatres exercent en activité régulière. I – Les effectifs en activité régulière Tableau n°1 : Effectifs, densité et part des 55 ans en plus en activité régulière Départements Régions Bas Rhin Haut Rhin Alsace Dordogne Gironde Landes Lot et Garonne Pyrénées Atlantiques Aquitaine Allier Cantal Haute Loire Puy-de-Dôme Auvergne Calvados Manche Orne Basse-Normandie Côte d'Or Nièvre Saône et Loire Yonne Bourgogne Côtes d'Armor Finistère Ille et Vilaine Morbihan Bretagne Cher Eure et Loir Indre Indre et Loire Loir et Cher Loiret Centre Ardennes Aube Haute-Marne Marne Champagne-Ardenne Corse du Sud Haute Corse Corse Doubs Haute-Saône Jura Territoire de Belfort Franche-Comté Eure Seine Maritime Haute-Normandie Essonne Hauts de Seine Seine et Marne Seine Saint Denis Val d'oise Val de Marne Ville de Paris Yvelines Ile-de-France Aude Gard Hérault Lozère Pyrénées Orientales Languedoc-Roussillon Corrèze Creuse Haute Vienne Limousin Hommes Femmes Total Densité 58 28 86 3 51 8 8 17 87 8 2 3 25 38 36 10 5 51 21 4 16 5 46 14 24 27 12 77 5 12 2 29 11 17 76 7 8 6 21 42 3 2 5 19 4 3 1 27 8 39 47 32 79 48 67 48 64 228 50 616 10 21 51 2 13 77 28 105 15 95 9 5 39 163 8 3 4 46 61 49 16 12 77 32 6 19 10 67 27 57 75 39 198 7 12 3 69 6 34 131 6 8 4 39 57 5 6 11 39 8 11 9 67 8 82 90 71 209 67 96 65 156 541 127 1332 14 32 84 2 26 135 56 191 18 146 17 13 56 250 16 5 7 71 99 85 26 17 128 53 10 35 15 113 41 81 102 51 275 12 24 5 98 17 51 207 13 16 10 60 99 8 8 16 58 12 14 10 94 16 121 137 103 288 115 163 113 220 769 177 ## 24 53 135 4 39 12,2 7,4 10,2 4,3 10,1 4,4 3,8 8,4 7,7 4,5 3,2 3,0 11,0 7,2 12,2 5,0 5,6 8,5 9,9 4,4 6,1 4,2 6,7 6,8 8,8 10,3 7,0 8,5 3,7 5,5 2,1 16,3 5,0 7,6 8,0 4,4 5,2 5,2 10,3 7,2 5,6 4,9 5,2 10,8 4,9 5,2 6,9 7,8 2,7 9,5 7,3 8,4 18,4 8,7 10,7 9,6 16,6 34,4 12,4 16,5 6,7 7,5 13,0 4,9 %>=55 ans Lib+mixte 29% 21% 27% 11% 17% 24% 31% 27% 20% 19% 20% 14% 21% 20% 19% 15% 18% 18% 11% 10% 17% 20% 14% 24% 19% 23% 29% 23% 33% 33% 40% 20% 29% 24% 25% 15% 13% 40% 15% 17% 50% 25% 38% 12% 25% 29% 40% 19% 44% 14% 18% 29% 25% 36% 25% 30% 18% 16% 35% 23% 38% 30% 16% 0% 97 4 2 11 17 158 8 4 17 29 255 12 6 28 46 8,7 9,7 4,8 4,7 7,3 6,0 28% 23% 8% 33% 25% 22% Départements Régions Meurthe et Moselle Meuse Moselle Vosges Lorraine Ariège Aveyron Gers Haute Garonne Hautes Pyrénées Lot Tarn Tarn et Garonne Midi-Pyrénées Nord Pas-de-Calais Nord-Pas-de-Calais Loire Atlantique Maine et Loire Mayenne Sarthe Vendée Pays-de-la-Loire Aisne Oise Somme Picardie Charente Charente Maritime Deux-Sèvres Vienne Poitou-Charentes Alpes Maritimes Alpes-Hte-Provence Bouches du Rhône Hautes-Alpes Var Vaucluse PACA Ain Ardèche Drôme Haute Savoie Isère Loire Rhône Savoie Rhône-Alpes France métropolitaine Hommes Femmes Total Densité 40 5 45 12 102 3 6 6 61 11 1 11 4 103 97 40 137 25 25 3 16 8 77 21 34 21 76 4 16 0 17 37 47 5 98 3 47 21 221 14 7 12 15 29 27 86 10 200 2265 73 5 36 17 131 4 5 3 115 8 5 16 10 166 189 53 242 93 46 5 22 11 177 26 30 38 94 9 24 15 26 74 88 3 194 8 45 28 366 13 11 34 41 84 42 183 27 435 4231 113 10 81 29 233 7 11 9 176 19 6 27 14 269 286 93 379 118 71 8 38 19 254 47 64 59 170 13 40 15 43 111 135 8 292 11 92 49 587 27 18 46 56 113 69 269 37 635 ## 15,2 5,0 7,6 7,4 9,7 4,5 3,8 4,7 14,2 8,0 3,3 7,0 5,8 9,2 11,0 6,3 9,3 9,1 8,9 2,6 6,6 3,0 7,0 8,5 7,8 10,2 8,7 3,6 6,4 4,0 9,9 6,1 12,3 4,9 14,7 7,9 9,0 8,9 11,8 4,5 5,6 9,3 7,6 9,3 9,1 15,6 8,8 10,1 10,2 %>=55 ans Lib+mixte 25% 10% 27% 41% 27% 29% 45% 33% 27% 21% 0% 30% 43% 28% 15% 14% 15% 14% 17% 38% 26% 21% 18% 15% 31% 14% 21% 15% 23% 20% 21% 21% 27% 38% 22% 27% 35% 43% 27% 30% 28% 26% 27% 20% 23% 17% 32% 22% 22% Guadeloupe Guyane Martinique Mayotte Réunion DOM 27 6 16 7 45 101 18 4 20 3 58 103 45 10 36 10 103 204 11,2 4,3 9,0 5,4 12,5 10,0 20% 0% 25% 10% 17% 18% Pacifique Sud Polynésie Française Saint-Pierre-et-Miquelon Wallis-et-Futuna TOM DOM/TOM 7 8 0 0 15 116 9 13 0 0 22 125 16 21 0 0 37 241 6,5 8,1 0,0 0,0 7,0 9,4 13% 19% 0% 0% 16% 18% Total Métropole+Dom+Tom 2381 4356 6737 10,2 22% Liste Spéciale LISTE SPECIALE Total Général 13 13 2394 17 17 4373 30 30 6767 10,2 17% 17% 22% 30 Graphique n°1: Pyramide des âges Hommes 54 ans 35% >=65 ans 60-64 ans 194 124 607 548 494 55-59 ans 764 673 449 50-54 ans 282 45-49 ans 497 181 40-44 ans <40 ans Femmes 48 ans 65% 598 246 1110 Graphique n°2: Nouveaux inscrits entre 2000 et 2010 Hommes Femmes 211 163 153 142 171 153 149 131 130 133 131 86 70 49 2000 2001 53 2002 51 2003 56 43 2004 46 41 2007 2008 33 2005 2006 2009 60 2010 31 Carte n°1: Répartition des médecins spécialistes en pédiatrie en activité libérale et mixte par tranche d’âge La répartition des médecins spécialistes en pédiatrie en activité libérale et mixte âgés de moins de 40 ans La répartition des médecins spécialistes en pédiatrie en activité libérale et mixte âgés de 55 ans et plus Nord-Pas-de-Calais Nord-Pas-de-Calais Basse Normandie Picardie Haute Normandie Ile-de-France Basse Normandie Champagne Ardenne Lorraine Pays-de la-Loire Centre Champagne Ardenne Lorraine Alsace Bretagne Pays-de la-Loire Franche Comte Bourgogne Picardie Ile-de-France Alsace Bretagne Haute Normandie Centre Bourgogne Franche Comte Poitou Charentes Poitou Charentes Limousin Limousin Auvergne Auvergne Rhone-Alpes Rhone-Alpes Aquitaine Aquitaine Midi Pyrenees Midi Pyrenees PACA Languedoc Roussillon PACA Languedoc Roussillon Corse Corse Part des 55 ans et plus Part des moins de 40 ans Aucun (48) <moyenne (31) >=moyenne (17) Aucun (33) < moyenne (38) Moyenne (12%) (6) > moyenne (19) Minimum : 1% Maximum : 13% (Alpes-de-Haute-Provence) Source : CNOM 2011 Auteur : CNOM, G. Le Breton-Lerouvillois, 2011 Minimum : 8% (Corrèze) Maximum : 50% (Corse du Sud) Source : CNOM 2011 Auteur : CNOM, G. Le Breton-Lerouvillois, 2011 Carte n°2: La répartition des médecins spécialistes en pédiatrie et la population générale à l’échelle des bassins de vie Répartition des médecins spécialistes en pédiatrie en activité régulière à l'échelle des bassins de vie Nord-Pas de-Calais Ile-de-France Picardie Haute-Normandie Basse-Normandie Champagne Ardenne Ile-de-France Lorraine Alsace Bretagne Pays-de la-Loire Centre Bourgogne Franche Comte Poitou Charentes Auvergne Rhone-Alpes Aquitaine PACA Midi-Pyrenees Monaco Languedoc Roussillon Andorre 1 Point = 1 pédiatre Corse Bassins de vie ruraux (1691) Bassins de vie urbains (524) Source : CNOM 2011 Auteur : CNOM, G. Le Breton-Lerouvillois, 2011 Limousin Tableau n°2: Modes d’exercice en pédiatrie Hommes Femmes Total Libéral 667 998 1665 Mixte 441 457 898 Salarié 1283 2918 4201 Sans 3 0 3 Total 2394 4373 6767 32 II – Variation des effectifs II.1 – Tous modes d’activité er er Entre le 1 janvier 2007 et le 1 janvier 2011, les effectifs des médecins spécialistes en pédiatrie en activité régulière ont augmenté de 4,7%. Activité régulière 1er janvier 2007 1er janvier 2008 1er janvier 2009 1er janvier 2010 1er janvier 2011 Effectifs 6 464 6 551 6 575 6 725 6 767 +4,7% II.2 – En activité libérale « exclusive » er er Entre le 1 janvier 2007 et le 1 janvier 2011, les effectifs des médecins spécialistes en pédiatrie en activité libérale « exclusive » ont diminué de 1,7%. Activité régulière 1er janvier 2007 1er janvier 2008 1er janvier 2009 1er janvier 2010 1er janvier 2011 Effectifs 1 693 1 780 1 773 1 701 1 665 -1,7% 33 III – Les pédiatres libéraux er Au 1 janvier 2011, le tableau de l’ordre recense 1 665 médecins spécialistes en pédiatrie exerçant leur activité en secteur libéral exclusif ; soit une baisse de 2,1% en un an. Agés en moyenne de 54,8 ans, les pédiatres libéraux sont représentés à 60% par les femmes. Les pédiatres libéraux âgés de moins de 40 ans représentent 6% des effectifs tandis que les confrères âgés de 55 ans et plus représentent 57% des effectifs. La question du renouvellement des générations se pose de la même manière que l’accès aux soins de ville en pédiatrie. Graphique 3: Pyramide des âges des pédiatres libéraux en activité régulière >=65 ans 60-64 ans 55-59 ans 50-54 ans 45-49 ans 40-44 ans <40 ans Hommes 77 58 ans 40% Femmes 43 53 ans 224 60% 196 166 242 120 213 43 115 23 14 109 80 Graphique 4: Variation des effectifs libéraux à l’échelle régionale 34 Carte 3: Répartition des enfants de moins de 15 ans et les pédiatres libéraux à l’échelle des bassins de vie Répartition des pédiatres libéraux et des enfants de moins de 15 ans à l'échelle des bassins de vie Nord-Pas de-Calais Ile-de-France Picardie Haute Normandie Basse Normandie Champagne Ardenne Lorraine Ile-de-France Alsace Bretagne Pays-de-la-Loire Centre Bourgogne Franche-Comte Poitou-Charentes Auvergne Limousin Rhone-Alpes Aquitaine Midi-Pyrenees PACA Languedoc Roussillon Nombre d'enfant de moins de 15 ans à l'échelle des bassins de vie Monaco Andorre Corse < moyenne (2041) >= moyenne (174) 1 Point = 1 pédiatre libéral Source : CNOM 2011 Auteur : CNOM, G. Le Breton-Lerouvillois, 2011 Carte 4: La densité des pédiatres libéraux à l’échelle des bassins de vie Densité des pédiatres libéraux pour 5 000 enfants de moins de 15 ans à l'échelle des bassins de vie Nord-Pas de-Calais Picardie Haute Normandie Basse Normandie Champagne Ardenne Lorraine Ile-de-France Alsace Bretagne Pays-de-la-Loire Centre Bourgogne Franche-Comte Poitou-Charentes Limousin Auvergne Rhone-Alpes Aquitaine Midi-Pyrenees PACA Languedoc Roussillon Densité Aucun pédiatre (1693) Densité faible (309) Densité moyenne (48) Densité forte (165) Monaco Andorre Corse Minimum : 0,09 pédiatre pour 5 000 enfants de moins de 15 ans Maximum : 10,23 pédiatres pour 5 000 enfants de moins de 15 ans Source : CNOM 2011 Auteur : CNOM, G. Le Breton-Lerouvillois, 2011 35 B - Médecins Généralistes en activité régulière er Au 1 janvier 2011, le tableau de l’Ordre recense 93 394 médecins généralistes en activité er régulière ; soit 1% de moins qu’au 1 janvier 2010. 73% des médecins généralistes exercent en activité régulière. I – Les effectifs en activité régulière Tableau °3: Effectifs, densité et part des 55 ans en plus en activité régulière Départements Régions Bas Rhin Haut Rhin Alsace Dordogne Gironde Landes Lot et Garonne Pyrénées Atlantiques Aquitaine Allier Cantal Haute Loire Puy-de-Dôme Auvergne Calvados Manche Orne Basse-Normandie Côte d'Or Nièvre Saône et Loire Yonne Bourgogne Côtes d'Armor Finistère Ille et Vilaine Morbihan Bretagne Cher Eure et Loir Indre Indre et Loire Loir et Cher Loiret Centre Ardennes Aube Haute-Marne Marne Champagne-Ardenne Corse du Sud Haute Corse Corse Doubs Haute-Saône Jura Territoire de Belfort Franche-Comté Eure Seine Maritime Haute-Normandie Essonne Hauts de Seine Seine et Marne Seine Saint Denis Val d'Oise Val de Marne Ville de Paris Yvelines Ile-de-France Aude Gard Hérault Lozère Pyrénées Orientales Languedoc-Roussillon Corrèze Creuse Haute Vienne Limousin Hommes Femmes Total Densité 1032 651 1683 383 1400 352 290 644 3069 279 154 193 510 1136 589 404 231 1224 446 179 431 287 1343 494 788 768 572 2622 231 308 184 529 268 469 1989 283 218 170 495 1166 151 163 314 502 214 223 113 1052 391 1023 1414 838 1185 891 1028 790 926 2584 924 9166 351 642 987 58 476 2514 230 119 365 714 632 372 1004 182 971 225 115 396 1889 194 80 96 432 802 404 240 117 761 340 83 239 155 817 298 548 593 419 1858 108 169 85 320 147 278 1107 114 125 82 305 626 76 65 141 354 98 141 87 680 204 692 896 670 1202 545 743 589 762 2441 803 7755 173 400 796 43 260 1672 121 63 290 474 1664 1023 2687 565 2371 577 405 1040 4958 473 234 289 942 1938 993 644 348 1985 786 262 670 442 2160 792 1336 1361 991 4480 339 477 269 849 415 747 3096 397 343 252 800 1792 227 228 455 856 312 364 200 1732 595 1715 2310 1508 2387 1436 1771 1379 1688 5025 1727 16921 524 1042 1783 101 736 4186 351 182 655 1188 150 134,5 144 133,9 163,5 149,4 119,9 155,6 152 133,9 151,1 125,7 145,9 140 143 125 115,2 131 146,8 114,8 116,9 125 128 131,5 145 137,1 135,2 138 105,3 109,6 112,4 141,5 123,1 111,7 119 135,6 110,8 130,3 137,9 130 158,3 138,4 148 159,2 126,8 134,2 137,6 144 100,3 134,6 124 123,4 152,4 108,4 116,6 116,7 127,6 225 120,6 143 146,2 146,8 171,8 124,6 163,5 159 139,6 141,3 171,3 156 %>=55 ans Lib+mixte 31% 33% 32% 37% 31% 32% 40% 31% 33% 36% 32% 31% 30% 32% 29% 31% 40% 32% 28% 37% 34% 37% 33% 34% 30% 30% 32% 31% 36% 32% 38% 27% 40% 37% 34% 36% 30% 33% 29% 31% 32% 35% 33% 29% 35% 32% 34% 31% 37% 32% 33% 32% 26% 34% 30% 31% 28% 28% 34% 29% 36% 40% 28% 39% 51% 32% 34% 49% 39% 31% Départements Régions Meurthe et Moselle Meuse Moselle Vosges Lorraine Ariège Aveyron Gers Haute Garonne Hautes Pyrénées Lot Tarn Tarn et Garonne Midi-Pyrénées Nord Pas-de-Calais Nord-Pas-de-Calais Loire Atlantique Maine et Loire Mayenne Sarthe Vendée Pays-de-la-Loire Aisne Oise Somme Picardie Charente Charente Maritime Deux-Sèvres Vienne Poitou-Charentes Alpes Maritimes Alpes-Hte-Provence Bouches du Rhône Hautes-Alpes Var Vaucluse PACA Ain Ardèche Drôme Haute Savoie Isère Loire Rhône Savoie Rhône-Alpes France métropolitaine Hommes Femmes Total Densité 676 175 896 313 2060 162 247 160 1072 271 158 331 201 2602 2499 1330 3829 1016 615 214 429 482 2756 419 563 553 1535 304 591 304 373 1572 1156 167 2044 161 1003 521 5052 401 255 403 601 952 613 1458 394 5077 53889 467 63 442 187 1159 85 140 107 859 141 101 211 112 1756 1333 630 1963 795 432 116 203 278 1824 192 378 334 904 162 341 197 257 957 684 106 1435 130 522 326 3203 231 130 261 433 835 505 1350 291 4036 36284 1143 238 1338 500 3219 247 387 267 1931 412 259 542 313 4358 3832 1960 5792 1811 1047 330 632 760 4580 611 941 887 2439 466 932 501 630 2529 1840 273 3479 291 1525 847 8255 632 385 664 1034 1787 1118 2808 685 9113 90173 153,9 118,7 125,8 127 134 158,8 134,6 138,7 155,7 173,5 144,4 141,3 129,1 149 147 131,8 142 140,3 131,1 105,4 110 119,5 127 110,4 114,9 152,7 125 127,9 148 133 144,5 140 167,4 167,6 174,6 208,6 149,7 153,7 166 105,6 119,8 134,8 140,1 147,1 147,1 163,2 162,3 145 142 %>=55 ans Lib+mixte 25% 45% 30% 54% 27% 33% 35% 48% 29% 40% 39% 32% 76% 31% 27% 37% 27% 26% 30% 37% 39% 58% 29% 38% 31% 36% 28% 41% 35% 31% 40% 35% 33% 78% 31% 37% 37% 70% 31% 29% 37% 36% 31% 28% 30% 21% 67% 25% 30% Guadeloupe Guyane Martinique Mayotte Réunion DOM 313 188 256 713 52 1522 201 81 203 344 37 866 514 269 459 1057 89 2388 128,3 116,7 115,1 47,7 128,7 117 27% 16% 33% 18% 29% 27% Pacifique Sud Polynésie Française Saint-Pierre-et-Miquelon Wallis-et-Futuna TOM DOM/TOM 215 178 14 4 411 1933 79 74 2 0 155 1021 294 252 16 4 566 2954 119,7 97 262,3 29,8 108 115 20% 22% 0% 0% 20% 26% Total Métropole+Dom+Tom 55822 37305 93127 141 30% Liste Spéciale LISTE SPECIALE Total Général 158 158 55980 109 109 37414 267 267 93394 141 21% 21% 30% 36 Graphique n°5: Pyramide des âges 60-64 ans Hommes 54 ans 60% 13028 55-59 ans 12999 >=65 ans 2814 Femmes 49 ans 40% 609 3861 6271 8017 11459 50-54 ans 6785 45-49 ans 6737 4237 40-44 ans 5107 4658 <40 ans 6812 Graphique n°6: Nouveaux inscrits entre 2000 et 2010 1223 1162 Hommes 1189 1096 1065 1091 1086 1049 1062 Femmes 1046 958 939 798 774 974 894 719 712 684 608 628 487 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 37 Carte n°5: Médecins généralistes en activité libérale et mixte par tranche d’âge La répartition des médecins généralistes en activité libérale et mixte âgés de moins de 40 ans La répartition des médecins généralistes en activité libérale et mixte âgés de 55 ans et plus Nord-Pas-de-Calais Basse Normandie Nord-Pas-de-Calais Picardie Haute Normandie Ile-de-France Basse Normandie Champagne Ardenne Lorraine Alsace Bretagne Pays-de la-Loire Haute Normandie Centre Ile-de-France Bretagne Champagne Ardenne Lorraine Alsace Centre Pays-de la-Loire Franche Comte Bourgogne Picardie Bourgogne Franche Comte Poitou Charentes Poitou Charentes Limousin Auvergne Limousin Auvergne Rhone-Alpes Rhone-Alpes Aquitaine Aquitaine Midi Pyrenees PACA PACA Midi Pyrenees Languedoc Roussillon Languedoc Roussillon Corse Corse Part des moins de 40 ans < moyenne (46) Moyenne (6%) (16) > moyenne (34) Part des 55 ans et plus Minimum : 2% (Haute-Marne, Orne) Maximum : 19% (Savoie) < moyenne (49) Moyenne (36%) (28) > moyenne (19) Source : CNOM 2011 Auteur : CNOM, G. Le Breton-Lerouvillois, 2011 Minimum : 21% (Rhône) Maximum : 78% (Alpes-de-Haute-Provence) Source : CNOM 2011 Auteur : CNOM, G. Le Breton-Lerouvillois, 2011 Carte n°6: Médecins généralistes à l’échelle des bassins de vie Répartition des médecins généralistes en activité régulière à l'échelle des bassins de vie Nord-Pas de-Calais Ile-de-France Picardie Haute-Normandie Basse-Normandie Champagne Ardenne Ile-de-France Lorraine Alsace Bretagne Centre Pays-de la-Loire Bourgogne Franche Comte Poitou Charentes Auvergne Rhone-Alpes Aquitaine PACA Midi-Pyrenees 1 Point = 1 médecin généraliste Monaco Languedoc Roussillon Andorre Corse Bassins de vie ruraux (1691) Bassins de vie urbains (524) Source : CNOM 2011 Auteur : CNOM, G. Le Breton-Lerouvillois, 2011 Limousin Tableau n°4: Modes d’exercice en médecine générale Hommes Femmes Total Libéral 38336 16800 55136 Mixte 4656 1948 6604 Salarié 12930 18638 31568 Sans 18 16 34 Divers 40 12 52 Total 55980 37414 93394 38 II – Variation des effectifs II.1 – Tous modes d’activité er er Entre le 1 janvier 2007 et le 1 activité régulière ont diminué de 3,6%. Activité régulière 1er janvier 2007 1er janvier 2008 1er janvier 2009 1er janvier 2010 1er janvier 2011 janvier 2011, les effectifs des médecins généralistes en Effectifs 96 889 99 029 94 909 94 281 93 394 -3,6% II.2 – En activité libérale « exclusive » er er Entre le 1 janvier 2007 et le 1 janvier 2011, les effectifs des médecins généralistes en activité libérale « exclusive » ont diminué de 5,6%. Activité régulière 1er janvier 2007 1er janvier 2008 1er janvier 2009 1er janvier 2010 1er janvier 2011 Effectifs 58 428 60 620 56 957 56 174 55 136 -5,6% 39 III – Les médecins généralistes libéraux er Au 1 janvier 2011, le tableau de l’Ordre recense 55 136 médecins généralistes exerçant en secteur libéral exclusif ; soit une baisse de 1,8% en un an. Agés en moyenne de 52,6 ans, les médecins généralistes libéraux sont représentées à 69,5% par les hommes. Les médecins généralistes libéraux âgés de moins de 40 ans représentent 9,3% des effectifs tandis que les confrères âgés de 55 ans et plus représentent 48% des effectifs. Graphique 7: Pyramide des âges des médecins généralistes libéraux en activité régulière Hommes >=65 ans 1904 54 ans 69% 60-64 ans 55-59 ans Femmes 223 49 ans 9560 9569 50-54 ans 31% 1674 2834 7930 3864 45-49 ans 4335 3046 40-44 ans 2629 <40 ans 2409 2426 2733 -1% -1% -1% -1% -1% Rhône-Alpes Provence-Alpes Côte d'Azur Poitou-Charentes Picardie Pays-de-la-Loire Nord-Pas-de-Calais Midi-Pyrénées Lorraine Limousin Languedoc-Roussillon Ile-de-France 0% Haute-Normandie Franche-Comté Corse Champagne-Ardenne Centre Bretagne Bourgogne Basse-Normandie Auvergne Aquitaine Alsace Graphique 8: Variation des effectifs libéraux à l’échelle régionale -1% -1% -2% -2% -2% -2% -2% -2% -2% -2% -2% -2% -3% -3% -3% -3% n-1 Moyenne = -2% 40 Carte 7: Répartition des enfants de moins de 15 ans et les médecins généralistes libéraux à l’échelle des bassins de vie Répartition des médecins généralistes libéraux et des enfants de moins de 15 ans à l'échelle des bassins de vie Nord-Pas de-Calais Ile-de-France Picardie Haute Normandie Basse Normandie Champagne Ardenne Lorraine Ile-de-France Alsace Bretagne Pays-de-la-Loire Centre Bourgogne Franche-Comte Poitou-Charentes Limousin Auvergne Rhone-Alpes Aquitaine Midi-Pyrenees PACA Monaco Languedoc Roussillon Nombre d'enfant de moins de 15 ans à l'échelle des bassins de vie Andorre Corse < moyenne (2041) >= moyenne (174) 1 Point = 1 MG libéral Source : CNOM 2011 Auteur : CNOM, G. Le Breton-Lerouvillois, 2011 Carte 8: La densité des médecins généralistes libéraux à l’échelle des bassins de vie Densité des médecins généralistes libéraux pour 10 000 habitants à l'échelle des bassins de vie Nord-Pas de-Calais Picardie Haute Normandie Lorraine Basse Normandie Champagne Ardenne Ile-de-France Alsace Bretagne Pays-de la-Loire Centre Bourgogne Franche-Comte Poitou Charentes Limousin Auvergne Rhone-Alpes Aquitaine PACA Midi-Pyrenees Languedoc Roussillon Densité Aucun médecin généraliste (4) Densité faible (1216) Densité moyenne (116) Densité forte (879) Corse Moyenne : 8 MG/10 000 habitants Minimum : 0,97/10 000 habitants Maximum : 59,8/10 000 habitants Source : CNOM 2011 Auteur : CNOM, G. Le Breton-Lerouvillois, 2011 41 C - Médecins PMI en activité régulière I.1 – Généralités er Au 1 janvier 2011, le tableau de l’ordre recense 2 264 médecins de PMI dont 76,2% d’entre eux sont qualifiés en médecine générale. Alors que les médecins de PMI sont âgés en moyenne de 52,3 ans, les femmes représentent 93,7% des effectifs. Graphique n°9: Pyramide des âges des médecins de PMI >=65 ans Hommes 60-64 ans 6,3% 11 55 ans 52 ans 40 388 55-59 ans 32 50-54 ans 30 93,7% 510 45-49 ans 9 40-44 ans 9 <40 ans Femmes 55 11 479 283 195 212 I.2 – Modes d’exercice 100% des médecins de PMI exercent leur activité en tant que médecins salariés d’une structure associative, d’un service déconcentré de l’Etat, d’un conseil général… Les médecins de PMI sont majoritairement des médecins spécialisés en médecine générale. La spécialité de pédiatrie arrive en seconde position (16,7%) et la spécialité de santé publique occupe le troisième rang (4%). 42 I.3 – Répartition I.3.1 - Régionale Presque un tiers des médecins de PMI exerce leur activité en région Ile-de-France. La région Rhône-Alpes arrive en seconde position et la région PACA occupe le troisième rang. Carte n°9: Répartition régionale des médecins PMI Répartition régionale des médecins de PMI inscrits au tableau de l'ordre en activité régulière Nord-Pas de-Calais Haute Normandie Picardie Champagne Ardenne Basse Normandie Lorraine Ile-de-France Alsace Bretagne Pays-de-la-Loire Centre Bourgogne Franche Comte Poitou Charentes Limousin Auvergne Rhone-Alpes Aquitaine Midi Pyrenees Effectifs par classe Inférieure à la moyenne (7) Moyenne (11) Supérieure à la moyenne (4) PACA Languedoc Roussillon Corse Moyenne : 99 médecins PMI Minimum : 10 (Corse) Maximum : 625 (Ile-de-France) Source : CNOM 2011 Auteur : CNOM, G. Le Breton-Lerouvillois, 2011 43 I.3.2 - Départementale Par définition, le service de Protection Maternelle et Infantile (PMI) est un service du département. « Le service de PMI est chargé d’assurer la protection sanitaire de la famille et de l’enfant. Il organise notamment des consultations et des actions de prévention médico-sociale en 3 faveur des femmes enceintes et des enfants de moins de 6 ans » . L’analyse de la démographie des médecins de PMI à l’échelle départementale met en exergue de fortes disparités. Alors que le département de la Seine-Saint-Denis compte 150 médecins de PMI sur son territoire ; le département de la Lozère est couvert par un seul et unique médecin de PMI. Carte n°10: Répartition départementale des médecins PMI Répartition départementale des médecins de PMI inscrits en activité régulière au tableau de l'Ordre Nord-Pas de-Calais Picardie Basse Normandie Haute Normandie Champagne Ardenne Ile-de France Lorraine Bretagne Alsace Pays-de la-Loire Centre Bourgogne Franche Comte Poitou Charentes Limousin Auvergne Rhone Alpes Aquitaine Midi-Pyrenees PACA Languedoc Roussillon Corse Effectifs par classe 1 médecin de PMI (1) Inférieure à la moyenne (55) Moyenne (21) Supérieure à la moyenne (19) 3 Moyenne : 23 médecins PMI/département Minimum : 1 (Lozère) Maximum : 150 (Seine-Saint-Denis) Source : CNOM 2011 Auteur : CNOM, G. Le Breton-Lerouvillois, 2011 Définition reprise sur le site internet du service-public.fr 44 I.4 – Le solde des entrées er Entre le 1 janvier et le 31 décembre 2010, le tableau de l’ordre a enregistré 8 premières inscriptions de médecins de PMI. Alors que la France n’a jamais compté autant de jeunes enfants, les effectifs de médecins de PMI ne cessent de chuter. En trente ans, les nouveaux inscrits ont baissé de 92%. Graphique n°10: Les nouveaux inscrits entre 1980 et 2010 106 101 101 92 92 98 93 89 86 80 84 82 75 74 62 56 55 55 51 43 41 40 44 45 40 37 39 34 27 20 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000 1999 1998 1997 1996 1995 1994 1993 1992 1991 1990 1989 1988 1987 1986 1985 1984 1983 1982 1981 1980 8 Conclusion La médecine de PMI est une médecine qui se conjugue au féminin et qui vieillit. Cette spécialité se désertifie d’année en année malgré une augmentation de la natalité en France et des besoins des populations locales de plus en plus jeunes (vaccinations, pathologies mentales…). Il suffit d’aller sur les sites internet de recrutement pour se rendre compte que pas un département de la France est épargné par cette désertification médicale d’une profession en voie de disparition. 45 D - Médecins Scolaires en activité régulière I.1 – Généralités er Au 1 janvier 2011, le tableau de l’ordre recense 1 918 médecins scolaires dont 89,5% d’entre eux sont qualifiés en médecine générale. Alors que les médecins scolaires sont âgés en moyenne de 53,5 ans, les femmes représentent 93,1% des effectifs. Graphique n°11: Pyramide des âges des médecins scolaires >=65 ans Hommes 60-64 ans 6,9% 11 56 ans 55-59 ans 50-54 ans Femmes 46 53 ans 36 93,1% 345 36 465 24 45-49 ans 11 40-44 ans 10 <40 ans 4 438 289 132 71 II.2 – Modes d’exercice 100% des médecins de scolaires exercent leur activité en tant que médecins salariés ; 50% dans une inspection académique. 46 II.3 – Répartition II.3.1 - Régionale Un quart des médecins scolaires exerce leur activité en région Ile-de-France. La région Rhône-Alpes arrive en seconde position et la région PACA occupe le troisième rang. Carte n°11: Répartition régionale des médecins scolaires Répartition régionale des médecins scolaires inscrits au tableau de l'ordre en activité régulière Nord-Pas de-Calais Haute Normandie Picardie Champagne Ardenne Basse Normandie Lorraine Ile-de-France Alsace Bretagne Centre Pays-de-la-Loire Bourgogne Franche Comte Poitou Charentes Limousin Auvergne Rhone-Alpes Aquitaine Midi Pyrenees Effectifs par classe Inférieure à la moyenne (7) Moyenne (11) Supérieure à la moyenne (4) PACA Languedoc Roussillon Corse Moyenne : 83 médecins scolaires Minimum : 9 (Corse) Maximum : 441 (Ile-de-France) Source : CNOM 2011 Auteur : CNOM, G. Le Breton-Lerouvillois, 2011 47 II.3.2 - Départementale En moyenne, on dénombre 2,3 médecins scolaires pour 15 000 enfants à l’échelle départementale. Un tiers des départements se situe dans la fourchette faible de la densité. Il s’agit de départements dont la démographie médicale est désertifiante. Carte n°12: Densités départementales des médecins scolaires Densités départementales des médecins scolaires pour 15 000 enfants Nord-Pas de-Calais Picardie Basse Normandie Haute Normandie Champagne Ardenne Ile-de France Lorraine Alsace Bretagne Pays-de la-Loire Centre Bourgogne Franche Comte Poitou Charentes Limousin Auvergne Rhone Alpes Aquitaine PACA Midi-Pyrenees Languedoc Roussillon Corse Densité pour 15 000 enfants Densité faible (35) Densité moyenne (31) Densité forte (30) Moyenne : 2,3 médecins scolaires pour 15 000 enfants Minimum : 0,8/15 000 (Ardèche, Indre) Maximum : 5,04/15 000 (Paris) Source : CNOM 2011 Auteur : CNOM, G. Le Breton-Lerouvillois, 2011 48 II.4 – Le solde des entrées er Entre le 1 janvier et le 31 décembre 2010, le tableau de l’ordre a enregistré 3 premières inscriptions de médecins scolaires. En trente ans, les nouveaux inscrits ont baissé de 97%. Graphique n°12 : Les nouveaux inscrits entre 1980 et 2010 107 99 94 90 87 83 85 78 72 72 67 60 62 62 65 51 50 40 31 26 17 4 3 2010 14 2009 14 2004 2003 2002 2001 2000 1999 1998 1997 1996 1995 1994 1993 1992 1991 1990 1989 1988 1987 1986 1985 1984 1983 1982 1981 1980 22 2008 25 18 2007 33 2006 41 2005 56 49 E - Psychiatres de l’enfant et de l’adolescent en activité régulière er Au 1 janvier 2011, le tableau de l’Ordre recense 885 médecins spécialistes en psychiatrie de er l’enfant et de l’adolescent en activité régulière ; soit 7,9% de moins qu’au 1 janvier 2010. I – Les effectifs en activité régulière Tableau°5 : Effectifs, densité et part des 55 ans en plus en activité régulière Départements Régions Bas Rhin Haut Rhin Alsace Dordogne Gironde Landes Lot et Garonne Pyrénées Atlantiques Aquitaine Allier Cantal Haute Loire Puy-de-Dôme Auvergne Calvados Manche Orne Basse-Normandie Côte d'Or Nièvre Saône et Loire Yonne Bourgogne Côtes d'Armor Finistère Ille et Vilaine Morbihan Bretagne Cher Eure et Loir Indre Indre et Loire Loir et Cher Loiret Centre Ardennes Aube Haute-Marne Marne Champagne-Ardenne Corse du Sud Haute Corse Corse Doubs Haute-Saône Jura Territoire de Belfort Franche-Comté Eure Seine Maritime Haute-Normandie Essonne Hauts de Seine Seine et Marne Seine Saint Denis Val d'Oise Val de Marne Ville de Paris Yvelines Ile-de-France Aude Gard Hérault Lozère Pyrénées Orientales Languedoc-Roussillon Corrèze Creuse Haute Vienne Limousin Hommes Femmes 6 2 8 3 27 3 4 7 44 0 0 3 1 4 1 1 0 2 1 2 1 5 9 2 1 7 0 10 1 0 1 6 1 3 12 4 5 4 2 15 0 0 0 0 0 0 1 1 1 5 6 5 12 5 8 8 2 19 12 71 6 7 9 0 3 25 2 0 2 4 8 2 10 3 26 5 8 6 48 0 0 2 0 2 7 1 0 8 2 0 2 4 8 2 0 8 1 11 0 3 1 3 1 5 13 1 3 1 1 6 1 1 2 0 2 0 0 2 3 8 11 16 14 13 11 14 2 38 16 124 3 10 15 1 1 30 3 0 7 10 Total Densité 14 4 18 6 53 8 12 13 92 0 0 5 1 6 8 2 0 10 3 2 3 9 17 4 1 15 1 21 1 3 2 9 2 8 25 5 8 5 3 21 1 1 2 0 2 0 1 3 4 13 17 21 26 18 19 22 4 57 28 195 9 17 24 1 4 55 5 0 9 14 1,3 0,5 1,0 1,4 3,7 2,1 3,6 1,9 2,8 0,0 0,0 2,2 0,2 0,4 1,2 0,4 0,0 0,7 0,6 0,9 0,5 2,5 1,0 0,7 0,1 1,5 0,1 0,6 0,3 0,7 0,8 1,5 0,6 1,2 1,0 1,7 2,6 2,6 0,5 1,5 0,7 0,6 0,6 0,0 0,8 0,0 0,7 0,2 0,7 1,0 0,9 1,7 1,7 1,4 1,3 1,9 0,3 2,6 2,0 1,7 2,5 2,4 2,3 1,2 0,9 2,1 2,0 0,0 2,4 1,8 %>=55 ans Lib+mixte 43% 50% 44% 50% 49% 25% 50% 38% 46% 0% 0% 20% 0% 17% 13% 0% 0% 10% 0% 0% 0% 33% 18% 75% 0% 40% 0% 43% 100% 67% 0% 33% 0% 38% 36% 40% 50% 0% 0% 29% 100% 0% 50% 0% 0% 0% 0% 0% 25% 54% 47% 14% 35% 39% 32% 36% 25% 39% 46% 35% 56% 24% 46% 0% 50% 40% 20% 0% 22% 21% Départements Régions Meurthe et Moselle Meuse Moselle Vosges Lorraine Ariège Aveyron Gers Haute Garonne Hautes Pyrénées Lot Tarn Tarn et Garonne Midi-Pyrénées Nord Pas-de-Calais Nord-Pas-de-Calais Loire Atlantique Maine et Loire Mayenne Sarthe Vendée Pays-de-la-Loire Aisne Oise Somme Picardie Charente Charente Maritime Deux-Sèvres Vienne Poitou-Charentes Alpes Maritimes Alpes-Hte-Provence Bouches du Rhône Hautes-Alpes Var Vaucluse PACA Ain Ardèche Drôme Haute Savoie Isère Loire Rhône Savoie Rhône-Alpes France métropolitaine Hommes Femmes Total Densité 6 0 15 3 24 0 4 1 9 2 0 1 1 18 10 5 15 2 5 2 2 1 12 3 9 1 13 3 6 4 0 13 6 0 27 3 8 3 47 2 3 6 4 5 8 23 2 53 406 8 0 7 2 17 1 4 3 7 2 2 2 1 22 8 2 10 4 3 1 2 3 13 2 3 0 5 5 4 3 2 14 7 2 26 0 6 5 46 1 2 3 5 13 2 21 1 48 460 14 0 22 5 41 1 8 4 16 4 2 3 2 40 18 7 25 6 8 3 4 4 25 5 12 1 18 8 10 7 2 27 13 2 53 3 14 8 93 3 5 9 9 18 10 44 3 101 866 1,9 0,0 2,1 1,3 1,7 0,6 2,8 2,1 1,3 1,7 1,1 0,8 0,8 1,4 0,7 0,5 0,6 0,5 1,0 1,0 0,7 0,6 0,7 0,9 1,5 0,2 0,9 2,2 1,6 1,9 0,5 1,5 1,2 1,2 2,7 2,2 1,4 1,5 1,9 0,5 1,6 1,8 1,2 1,5 1,3 2,6 0,7 1,6 1,4 %>=55 ans Lib+mixte 21% 0% 27% 100% 34% 0% 50% 25% 56% 25% 50% 33% 50% 45% 17% 0% 12% 17% 50% 33% 50% 0% 32% 20% 25% 0% 22% 25% 40% 29% 0% 30% 54% 0% 55% 0% 43% 25% 47% 0% 40% 33% 0% 44% 20% 45% 33% 36% 37% Guadeloupe Guyane Martinique Mayotte Réunion DOM 2 0 5 0 4 11 1 0 0 0 3 4 3 0 5 0 7 15 0,7 0,0 1,3 0,0 0,9 0,7 0% 0% 0% 0% 0% 0% Pacifique Sud Polynésie Française Saint-Pierre-et-Miquelon Wallis-et-Futuna TOM DOM/TOM 1 0 0 0 1 12 0 1 0 0 1 5 1 1 0 0 2 17 0,4 0,4 0,0 0,0 0,4 0,7 0% 0% 0% 0% 0% 0% Total Métropole+Dom+Tom 418 465 883 1,3 36% Liste Spéciale LISTE SPECIALE Total Général 1 1 419 1 1 466 2 2 885 1,3 0% 0% 36% 50 Graphique n°13: Pyramide des âges des médecins spécialistes en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent 60-64 ans Hommes 59 ans 47% 159 55-59 ans 157 >=65 ans 45 Femmes 57 ans 53% 137 25 191 80 51 50-54 ans 45-49 ans 3 40-44 ans 3 1 <40 ans 6 12 15 Graphique n°14: Nouveaux inscrits entre 2000 et 2010 13 Femmes Hommes 6 4 3 3 2 3 2 1 0 2001 0 2002 3 2 1 2000 3 2003 1 0 2004 2005 1 0 2006 2007 1 0 2008 2009 0 2010 51 Carte n°13: Médecins spécialistes en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent en activité libérale et mixte par tranche d’âge La répartition des médecins spécialistes en psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent en activité libérale et mixte âgés de 55 ans et plus La répartition des médecins spécialistes en psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent en activité libérale et mixte âgés de moins de 40 ans Nord-Pas-de-Calais Nord-Pas-de-Calais Basse Normandie Picardie Haute Normandie Ile-de-France Basse Normandie Champagne Ardenne Lorraine Alsace Bretagne Pays-de la-Loire Centre Picardie Ile-de-France Bretagne Pays-de la-Loire Franche Comte Bourgogne Haute Normandie Champagne Ardenne Lorraine Alsace Centre Bourgogne Franche Comte Poitou Charentes Poitou Charentes Limousin Auvergne Limousin Auvergne Rhone-Alpes Rhone-Alpes Aquitaine Aquitaine Midi Pyrenees Midi Pyrenees PACA Languedoc Roussillon PACA Languedoc Roussillon Corse Corse Part des 55 ans et plus Part des moins de 40 ans Aucun < moyenne Moyenne (40%) > moyenne 100% Aucun Source : CNOM 2011 Auteur : CNOM, G. Le Breton-Lerouvillois, 2011 (31) (29) (14) (19) (3) Minimum : 13% (Calvados) Maximum : 100% (Cher, Corse du Sud, Vosges) Source : CNOM 2011 Auteur : CNOM, G. Le Breton-Lerouvillois, 2011 Carte n°14: Médecins spécialistes en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’échelle des bassins de vie Répartition des médecins spécialistes en psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent en activité régulière à l'échelle des bassins de vie Nord-Pas de-Calais Ile-de-France Picardie Haute-Normandie Basse-Normandie Champagne Ardenne Ile-de-France Lorraine Alsace Bretagne Centre Pays-de la-Loire Bourgogne Franche Comte Poitou Charentes Auvergne Rhone-Alpes Aquitaine PACA Midi-Pyrenees Monaco Languedoc Roussillon Andorre Corse 1 Point = 1 psychiatre de l'enfant et de l'adolescent Bassins de vie ruraux (1691) Bassins de vie urbains (524) Source : CNOM 2011 Auteur : CNOM, G. Le Breton-Lerouvillois, 2011 Limousin Tableau n°6: Modes d’exercice en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent Hommes Femmes Total Libéral 107 115 222 Mixte 83 65 148 Salarié 228 285 513 Sans 1 1 2 Total 419 466 885 52 II – Les psychiatres libéraux de l’enfant et de l’adolescent er Au 1 janvier 2011, le tableau de l’Ordre recense 222 médecins spécialistes en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent exerçant en secteur libéral exclusif ; soit une baisse de 7,9% en un an. Agés en moyenne de 59 ans, les psychiatres de l’enfant et de l’adolescent sont représentés à 52% par les femmes. Graphique n°15: Pyramide des âges des psychiatres libéraux de l’enfant et de l’adolescent Hommes >=65 ans 4 59 ans 58 ans 48% 60-64 ans 55-59 ans Femmes 6 41 52% 36 49 50 50-54 ans 13 23 45-49 ans 40-44 ans <40 ans Graphique n°16: Variation des effectifs libéraux à l’échelle régionale 11% Pays-de-la-Loire Picardie -4% -11% Rhône-Alpes 0% Poitou-Charentes 0% Nord-Pas-de-Calais Midi-Pyrénées Lorraine Ile-de-France Limousin -20% -25% 0% Provence-Alpes Côte d'Azur -29% -13% Languedoc-Roussillon -20% Haute-Normandie Corse 0% Champagne-Ardenne Centre 0% Bretagne 0% Bourgogne -5% 0% Basse-Normandie -10% Aquitaine Alsace 6% -4% -100% n-1 Moyenne 53 Carte n°15: Répartition des enfants de moins de 15 ans et les psychiatres libéraux enf/ado à l’échelle des bassins de vie Répartition des psychiatres enf/ado et des enfants de moins de 15 ans à l'échelle des bassins de vie Nord-Pas de-Calais Ile-de-France Picardie Haute Normandie Basse Normandie Champagne Ardenne Lorraine Ile-de-France Alsace Bretagne Pays-de-la-Loire Centre Bourgogne Franche-Comte Poitou-Charentes Limousin Auvergne Rhone-Alpes Aquitaine Midi-Pyrenees PACA Monaco Languedoc Roussillon Nombre d'enfant de moins de 15 ans à l'échelle des bassins de vie Andorre Corse < moyenne (2041) >= moyenne (174) 1 Point = 1 psychiatre libéral enf/ado Source : CNOM 2011 Auteur : CNOM, G. Le Breton-Lerouvillois, 2011 Carte n°16: Densité des psychiatres libéraux enf/ado à l’échelle des bassins de vie Densité des psychiatres libéraux enf/ado pour 5 000 enfants de moins de 15 ans à l'échelle des bassins de vie Nord-Pas de-Calais Picardie Haute Normandie Basse Normandie Champagne Ardenne Lorraine Ile-de-France Alsace Bretagne Pays-de-la-Loire Centre Bourgogne Franche-Comte Poitou-Charentes Limousin Auvergne Rhone-Alpes Aquitaine Midi-Pyrenees PACA Languedoc Roussillon Densité Pas de psychiatre enf/ado (2086) Densité faible (77) Densité moyenne (19) Densité forte (33) Monaco Andorre Corse Moyenne : 0,7 psy/5 000 enf/ado Minimum : 0,08/5 000 enf/ado Maximum : 5,04/5 000 enf/ado Source : CNOM 2011 Auteur : CNOM, G. Le Breton-Lerouvillois, 2011 54 VII – Conclusions et propositions de la section Santé Publique et Démographie Médicale A – Conclusion A l'heure de l'élaboration d'une nouvelle stratégie quinquennale de politique de santé pour la période 2011-2015, il est utile de positionner la prise en charge de la santé de l'enfant et de l'adolescent comme préalable incontournable à toute politique de santé de l'adulte. 1 La bonne santé de l'enfant, préalable au capital santé de l'adulte Si la prévention pour préserver le capital santé d'un futur adulte commence dès la conception(qualité indispensable et effective de la prise en charge de la périnatalogie),il apparaît plus que nécessaire de surveiller la santé de nos adolescents qui peuvent détruire ce capital très rapidement à un moment où l'on a tendance à baisser la garde de la prise en charge. L'inflation des déterminants de la santé des enfants et en particulier des adolescents dans un contexte économique difficile sont des facteurs pénalisants pour toute prévention chez l'adulte. Cela ne peut que nous inciter à insister sur deux points : *la politique de santé de l'enfant ,en général, est un enjeu majeur de santé publique pour ne pas hypothéquer l'avenir. *la politique de santé de l'adolescent ,en particulier ,doit envisager une action indispensable en amont d'une politique de santé publique de l'adulte : 2 Les constats *positifs : -une politique de santé pour la périnatalité déjà ancienne -la prise en compte du capital santé et la mise en place de la loi HPST avec la création des ARS doivent permettre une prise en charge globale et adaptée de la santé des enfants et des adolescents. *négatifs : Il peut-être opportun de pallier à certains déséquilibres : Entre la prise en charge justifiée de la petite enfance et l'absence d'obligation de soins des adolescents: • pas de visite médicale obligatoire après l'âge de six ans • peu de suivi scolaire • peu de consultation chez le médecin référent Entre les actions de santé des différentes régions du fait des ARS: • nécessaire uniformisation des actions selon une directive nationale même s' il existe des disparités régionales. Entre les différents bassins de vie sur le plan démographique. 55 B - les propositions de la section santé publique : Le contexte économique actuel ne permet pas des solutions pourvoyeuses de dépenses, il est donc indispensable de savoir appliquer les réglementations existantes et de faire « fructifier » ou valoriser chaque occasion de consultation. 1 Prévention -Rôle fondamental du médecin :chaque consultation pour l'enfant ou l'adolescent: une chance pour la prévention L'enfant et surtout le jeune adolescent paraît le grand oublié du système de santé en ce qui concerne la consultation médicale. Même dans un contexte démographique défavorable, le médecin doit rester au centre des préoccupations de santé de l'enfant. -Les adolescents ont rarement l'occasion de consulter un médecin en dehors de la contraception, des infections saisonnières ou des problèmes dermatologiques (acné). La prise en charge préventive médicale devrait rester prioritaire pour toutes ces consultations (information et dépistage). -Le plan national nutrition santé 2 et le plan santé des jeunes 2008-2010 préconisent de développer les activités physiques et sportives. Peut-être serait-il plus qu'utile de rendre le certificat médical d'aptitude au sport obligatoire et de convertir la consultation effectuée à l'occasion de sa rédaction en une véritable consultation de prévention pour l'enfant ou l'adolescent. -Revaloriser le statut du médecin scolaire est une urgence de Santé Publique pour l'enfant et surtout l'adolescent. La hausse des IVG chez les mineurs, des suicides chez les plus jeunes, des risques addictifs dés la sixième sont les indicateurs d'alertes et l'école doit mettre en place une chaîne de vigilance autour de ces enfants. Le manque d'infirmières et de médecins scolaires ne permet pas un repérage suffisant des troubles de l'enfant liés à un défaut de développement affectif et à un manque d''adaptation à l'environnement social (action nécessaire à la possible limitation des violences à l'école)ce qui est fort dommageable pour ces futurs adultes. Certains préconisent l'extension de la PMI jusqu'à l'âge de 12 ans ou la prise en charge à 100 % pour les familles les plus modestes ou des transferts des compétences. Une visite obligatoire remboursée à 100% entre 12 et 14 ans comme cela est préconisé pour le dépistage des pathologies bucco dentaire pourrait aider à la préservation du capital santé de cette population. La consultation pour les jeunes de 16 à 25 ans avec la remise conjointe de la carte vitale et d'un « passeport pour la santé « paraît trop tardives compte tenu du rajeunissement des populations à risques (addiction, suicide et IVG) 56 2 Coordination : Quels outils de coordination ? Pour faciliter la mise en place de la coordination des soins, nous pouvons proposer la création du DMP (dossier médical personnel) dès la naissance ce qui permettrait de coordonner les soins entre les différents acteurs, médecins généralistes, pédiatres, médecins de PMI et scolaires, hospitaliers et libéraux, professionnels médico-sociaux. Le séjour en maternité est un moment privilégié pour informer et sensibiliser les parents à l'intérêt du DMP et surtout un temps suffisant et nécessaire à sa création. Le DMP à la naissance permettrait de préserver un rôle prépondérant aux médecins, véritables chefs d'orchestre dans ce dédale de lois, plans et structures dédiés à l'enfant. La section propose que dans la région pilote où sera mis en place le DMP sur clé USB, celui-ci intègre dans ses essais les enfants dés la naissance. 3 Information -Appliquer les réglementations utiles à la prévention comme l'information sexuelle à l'école, les collèges et les lycées (loi 2001-588 du 4/07/2001) -Débuter l'éducation à la santé dés le plus jeune âge (primaire) pour les risques sanitaires des addictions. -L'éducation en milieu scolaire est le préalable à toute éducation thérapeutique chez l'adulte Les inégalités de santé persistent malgré les nouvelles dispositions législatives (loi HPST et loi de santé publique) et s'aggravent avec la précarité. Prévention, coordination et information peuvent participer à réduire ces inégalités socioéconomiques pour une meilleure santé de l'enfant et de l'adolescent ,et donc de l'adulte au sein d'une politique de santé qui maintient un rôle incontournable pour les médecins. 57 BIBLIOGRAPHIE Les textes internationaux 1) Charte dite d’Ottawa – « les droits de l’enfant » – 1986. 2) Convention Internationale des Droits de l’enfant – 20 Novembre 1989 – Nations Unies. (ratifiée par la France par le Décret 90-917 du 8 Octobre 1990). Les textes nationaux 3) Loi du 6 Mars 2000 instituant le Défenseur de l’enfant / loi organique n°2011-333 et la loi ordinaire n°2011-334 du 29 mars 2011, le Défenseur des droits succède au Médiateur de la République, au Défenseur des enfants, à la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE) et à la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) à compter du 1er mai 2011. 4) Loi Roussel du 23 Décembre 1874 relative à la protection des enfants du 1 âge. 5) Ordonnances d’Octobre 1945. 6) Loi 5 Mars 2007 réformant la protection de l’enfance. 7) Loi HPST 29 juillet 2009 (notamment art. 2, 81, 112 et 118). 8) Lois sur la politique de Santé Publique 2004 – 2011. 9) Loi 4 Juillet 2001 : Enseignement sur la sexualité dans les collèges et lycées (art. L 312-16 du Code de l’éducation). er Les plans nationaux 10) Plans nationaux de Santé Publique (Novembre 2009). Périnatalité PERISTAT. Commission nationale de la naissance DGS. 11) Plan Sécurisation de la grossesse et de l’accouchement. Création d’un réseau de soins gradués et coordonnés. Programme National Nutrition Santé 2001 – 2005. 12) Plan Santé jeunes - Février 2008 et PNNS 2 – 2006/2010. Les études et rapports 13) Commission d’enquête sur l’état des droits de l’enfant en France. Rapport n°871 du 5 Mai 1998. Assemblée Nationale. 14) Société Française de Santé Publique : « Pour une politique de santé de l’enfant et de l’adolescent (15 Janvier 2008). 15) Mme le professeur Sommelet « L’enfant et l’adolescent : un enjeu de société, une priorité du système de santé » - 28 Octobre 2006. 58 16) INSERM – Juin 2009. 17) Bilan INNOCENTI - Centre recherche de l’Unicef - 2010. 18) Rapport IGAS sur l’IVG et la contraception – Octobre 2009. 19) Etude ELFE : Etude longitudinale française auprès de l’enfance (Etude sur depuis 2011). 20) EPIPAGE - 2 (1997, la 1 ) : Etude INSERM. 21) Mission sur la contraception et l’avortement des jeunes filles confiée au Pr Nisand par la Secrétaire d’Etat à la jeunesse Mme Jeannette Bougrab - 2011 22) Unicef et Association des Maires de France depuis 2002 – Ville Amie des enfants : « promouvoir des actions facilitant l’insertion des enfants et des jeunes dans la vie de la cité ». 23) Médecine et enfance : « la santé des enfants en situation de précarité, les inégalités sociales de santé » - J. Cheymol et M. Berthier – Mars 2005 24) INPES : « ARS : les inégalités sociales de santé » - B. Basset – 2008 25) La défenseure des enfants : « précarité et protection des droits des enfants » - 2010 26) Haut Comité de la santé publique : « la progression de la précarité en France » - Février 1998 27) DREES : « niveau de vie et pauvreté des enfants en Europe » Aude Lapinte – Février 2003 (bulletin n° 28) 28) INSERM : « santé des enfants et des adolescents : propositions pour la préserver » - 2 édition 2009 29) INSERM : « santé de l’enfant : propositions pour un meilleur suivi » - 2009 30) Rapport de la Cour des Comptes : Evaluation de la médecine scolaire – Octobre 2011 20 ans débutant ère ème Les enquêtes et travaux du Conseil National de l’Ordre des Médecins 31) « La protection de l’enfance : signalement et information préoccupante » Mme le Dr Irène Kahn Bensaude / M. le Dr Faroudja – CNOM - 8 Octobre 2010 32) « Quelques réflexions sur le plan de psychiatrie et de santé mentale » Mme le Dr Irène Kahn Bensaude – CNOM – Mai 2007 33) Saisine des Agences Régionales de Santé sur les actions menées dans le cadre de la mise en place du programme national de santé 2011. 34) Entretien avec Mme le Professeur Sommelet 2011. 35) Travaux de démographie médicale (Extraction au 1 Janvier 2011). 36) Prise de contact des auteurs du rapport avec les institutions régionales et collectivités territoriales – 2011. er 59 Annexes 1 : Fiches ARS 60 LES ACTIONS ARS Les régions en fiche Le Plan Stratégique Régional de Santé (PSRS) est la première composante du Projet Régional de Santé (PRS) institué par la loi « Hôpital, Patients, Santé et Territoires » (HPST) du 21 juillet 2009. Le PSRS participe à l’approche résolument novatrice du PRS. Les principes qui guident l’Agence Régionale de Santé (ARS) dans l’exercice de ses missions orientent son élaboration, comme pour le PRS dans son ensemble. En quoi le projet régional de santé, dans lequel entre le plan stratégique régional de santé, est-il novateur ? La loi HPST indique que « le Projet Régional de Santé définit les objectifs pluriannuels des actions que mène l’ARS dans ses domaines de compétences, ainsi que les mesures tendant à les atteindre ; il s’inscrit dans les orientations de la politique nationale de santé et se conforme aux dispositions financières prévues dans les lois de finances et les lois de financement de la Sécurité Sociale » (art. L.1434-1 du CSP) L’élaboration et la mise en œuvre du PRS traduisent la nouvelle structuration du pilotage régional de la santé. Au cadre incomplet et cloisonné de régulation existant antérieurement, la loi HPST substitue un cadre élargi et transversal, le Projet Régional de Santé, commun à tous les acteurs de la santé, de la prévention, et du secteur médico-social et à tous les niveaux territoriaux (régional et local). 61 Région Alsace Diminuer la prévalence et l’incidence des pathologies qui ont l’impact le plus fort sur la mortalité évitable en Alsace et réduite les comportements à risque Diminuer la prévalence du surpoids et de l’obésité des enfants et des adolescents Si globalement, grâce notamment à la mise en œuvre du Programme National Nutrition Santé (PNNS), la prévalence du surpoids et de l’ obésité se stabilise chez les enfants de cinq à six ans au niveau national comme en Alsace, l’évolution est moins favorable parmi les populations ayant le degré d’instruction ou le niveau de revenus les plus faibles. Des habitudes alimentaires défavorables et une moindre pratique d’activité physique de loisir, qui favorisent le surpoids et l’obésité, justifient le développement d’une politique appropriée en direction de ces populations. A défaut, une amélioration de la situation de la population générale s’accompagnerait d’un creusement des inégalités sociales de santé. Périmètre de la priorité d’action L’action de prévention du surpoids et de l’obésité s’orientera prioritairement vers les enfants et les adolescents (jusqu’à 17 ans) : - Le surpoids à la naissance est un facteur associé au risque d’obésité de l’enfant dans certaines études, La précocité du rebond d’adiposité (avant l’âge de cinq ans) est un signe d’alerte constamment associé au risque d’obésité de l’enfant, Les habitudes alimentaires s’acquièrent dès la petite enfance ; l’éducation des parents et la correction des éventuelles erreurs doivent donc se faire très tôt, avant que celles-ci ne s’installent durablement, La probabilité qu’un enfant obèse le reste à l’âge adulte varie de 20 à 50 % avant la puberté et de 50 à 70 % après la puberté, il est donc nettement plus efficace de dépister et de traiter le surpoids et l’obésité avant la puberté. Face à l’ampleur et à la complexité du phénomène, les recommandations en matière de prévention de l’obésité soulignent l’importance de développer une approche globale, large et interdisciplinaire, prenant en compte de façon concertée le caractère multifactoriel des comportements. Pour lutter contre les inégalités sociales de santé en termes d’alimentation et d’activité physique, il importe de renforcer la promotion de la santé dans la région en matière de nutrition et d’activité physique : d’une part, en adaptant les stratégies d’interventions aux populations concernées, en privilégiant l’approche territoriale et communautaire, d’autre part, par l’implication et la formation des acteurs locaux à ces problématiques. La mise en œuvre de cette approche globale doit enfin être étroitement liée à l’organisation d’une réponse coordonnée et graduée sur les différents territoires. Une part importante des actions ne ressort pas strictement du champ de compétence de l’agence et appelle des politiques coordonnées de l’Etat, de l’assurance maladie et des collectivités locales notamment. 62 Perspectives d’action Objectif stratégique n° 1 : Développer l’activité physique chez l’enfant et l’adolescent - Favoriser l’exercice physique par un environnement adapté, Informer et éduquer les parents, les enfants et les adolescents aux bienfaits de l’activité physique sur la santé, Objectif stratégique n° 2 : Faire évoluer les comportements alimentaires des enfants et des adolescents - Former les professionnels concernés par l’alimentation des enfants et des adolescents, Adapter l’offre alimentaire aux recommandations nutritionnelles, Modifier les comportements des parents, des enfants et des adolescents en matière d’alimentation, Poursuivre l’amélioration de la qualité nutritionnelle des produits issus de la filière agroalimentaire, Objectif stratégique n° 3 : Développer l’allaitement maternel - Améliorer l’information auprès des femmes et de l’entourage vis-à-vis de l’allaitement maternel, Développer des actions de soutien à l’allaitement maternel, Promouvoir un environnement favorable à l’allaitement maternel, Objectif stratégique n° 4 : Renforcer le dépistage précoce et développer la prise en charge coordonnée des enfants et adolescents en surpoids ou obèses - En milieu scolaire, renforcer et étendre le dépistage des enfants en surpoids ou obèses ; assurer un continuum entre le dépistage et la prise en charge par la médecine de ville ou les structures spécialisées, En médecine de ville, former les professionnels de santé au dépistage, au suivi et à l’orientation des enfants et des adolescents en surpoids, Organiser sur chacun des territoires de santé une prise en charge pluridisciplinaire ambulatoire au plus près des enfants et des adolescents dépistés et permettant de les inscrire dans un réseau de prise ne charge structuré, Organiser sur tous les territoires de santé une offre d’éducation thérapeutique pour les enfants et les adolescents obèses. Suivi de la priorité d’action Indicateur 1 : Evolution de la prévalence du surpoids et de l’obésité mesurée parmi les enfants âgés de cinq à six ans à l’entrée en cours préparatoire, Indicateur 2 : Evolution des proportions de jeunes âgés de 11, 13 et 15 ans déclarant réaliser au moins 60 minutes d’activité physique par jour au moins cinq jours par semaine (y compris le weekend), Indicateur 3 : Nombre d’établissements de la région couverts par le programme « Comportement alimentaire des adolescents : le pari de la santé » (CAAPS), Indicateur 4 : Evolution du taux d’allaitement maternel à la sortie des maternités et à trois mois après la sortie, Indicateur 5 : Evolution de la proportion d’enfants en surpoids ou obèses pris en charges dans les réseaux de santé (et/ou dans les programmes d’ETP autorisés). Prévenir les conduites à risque chez les jeunes Les principaux phénomènes émergents en matière de conduites à risque sont : 63 - les rencontres festives (skins party) donnant lieu à des comportements extrêmes en termes de consommations de substances psycho-actives et de pratiques sexuelles ; - les pratiques d’alcoolisation massive et rapide (binge drinking) ; (le « binge drinking » est un mode de consommation excessif de grandes quantités de boissons alcoolisées sur une courte période de temps, par épisodes ponctuels ou répétés) - les conduites sexuelles précoces et/ou non protégées ; - l’expérimentation précoce de l’héroïne ; - les violences dirigées contre soi ou les autres par le biais notamment de « jeux » dangereux ou dans le cadre des pratiques du sport ; - un rajeunissement de la population qui s’auto-inflige des blessures ; - un usage de produits dopants en dehors du cadre du sport de haut niveau. Périmètre de la priorité d’action La priorité cible les jeunes de 12 à 25 ans qu’ils soient scolarisés, étudiants, en milieu de travail, en insertion ou, pour certains, en errance. Il a été décidé de ne pas cibler les publics prioritaires à l’intérieur de cette tranche d’âge dans la mesure où les conduites à risque touchent les jeunes, quel que soit leur milieu socio-économique d’origine. Elle porte plus spécifiquement sur les conduites addictives, avec ou sans produits, les conduites dopantes, les risques liés aux comportements sexuels (grossesse non désirée, infection à VIH, hépatites) et les conduites suicidaires. Les conduites à risque sont généralement des « conduites d’essai » qui font partie intégrante du parcours du jeune et traduisent une recherche de ses propres limites. Mais les conduites à risques peuvent aussi devenir l’expression d’une souffrance et sont à mettre en lien avec : - des facteurs individuels (dépression, agressions subies, isolement, orientation sexuelle …), - des facteurs familiaux (carences affectives ou éducatives, violences intrafamiliales, absence de cadre de vis structurant, rejet lié à l’orientation sexuelle du jeune …), - des facteurs sociétaux (ruptures scolaires, absence de diplôme qualifiant, précarité, manque d’offre de soins, de loisirs, de transports …). Perspectives d’action Objectif stratégique n° 1 : Améliorer la connaissance et l’observation partagée du phénomène des conduites à risque La connaissance des conduites à risque est a améliorer, malgré les outils déjà à disposition (Baromètre Santé Jeunes, Escapad (en partenariat avec la Direction du service national (DSN), l’enquête déclarative Escapad consiste en un questionnaire à l’ensemble des jeunes présents lors d’une Journée d’appel de préparation à la défense (JAPD), HBSC (Health Behaviour in School-Age Children : étude menée sur la santé des jeunes de 11-15 ans par l’OMS tous les 4 ans dans 41 pays)) - Identifier l’impact des trajectoires de vie et de l’environnement sur l’émergence des conduites à risque, Evaluer l’ampleur, à l’échelle de la région, des phénomènes émergents en matière de conduites à risque, Repérer les ressources mobilisables par territoire, évaluer et mutualiser les dispositifs, les initiatives et les actions menés en matière de prévention des conduites à risque. Objectif stratégique n° 2 : Inscrire les actions de prévention des conduites à risque dans une logique plus globale de promotion de la santé - Renforcer les compétences des acteurs de première ligne des différents champs intervenant auprès des jeunes en matière de prévention des conduites à risque, Renforcer la participation des jeunes à l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des actions de prévention des conduites à risque, Faire évoluer les stratégies d’intervention en privilégiant le développement des compétences psychosociales des jeunes (le développement des compétences psychosociales, c’est le renforcement des capacités des jeunes à adopter des comportements positifs face à leur santé et à leur bien-être et à se protéger notamment contre les conduites à risque (prendre 64 - des décisions, résoudre des problèmes, apprendre à communiquer, développer l’estime de soi, gérer son stress et ses émotions, développer une pensée créative et un esprit critique …) Soutenir les parents pour les amener à conserver leur place d’adulte référent et à proposer un cadre structurant à leurs enfants leur évitant de s’inscrire dans des conduites à risque, Promouvoir une approche intersectorielle permettant d’agir sur l’ensemble des déterminants de santé. Objectif stratégique n° 3 : Favoriser l’accès des jeunes et/ou de leurs parents aux ressources en matière de prévention des conduites à risque - Recenser l’ensemble des lieux ressources existant par territoire et les faire connaître des jeunes et de leurs parents, Réduite les inégalités sociales et territoriales d’accès à ces lieux ressources. Objectif stratégique n° 4 : Renforcer la réduction des risques dans la continuité de la prévention des conduites à risque - Accompagner les événements festifs pour permettre aux jeunes qui y participent de connaître, de maîtriser et de gérer les risques liés aux conduites à risque, Inscrire la réduction des risques dans les pratiques de tous les intervenants accueillant des jeunes. Objectif stratégique n° 5 : Faciliter le repérage des conduites d’excès et la continuité de prise en charge des jeunes qui s’y livrent - - - Former les professionnels de première ligne intervenant auprès des jeunes au repérage précoce et au recueil de l’expression des difficultés, des signes et des comportements traduisant un mal être et/ou une souffrance psychique des jeunes pouvant favoriser leur inscription dans des conduites à risque, Assurer un partage de l’information et une continuité de prise en charge entre dispositifs de prévention des conduites à risque, dispositifs de réduction des risques, dispositifs d’accompagnement et de soins par un décloisonnement interprofessionnel et interinstitutionnel, Organiser la prise en charge en soins des jeunes se mettant en danger (consommation importante de substances psycho-actives, coma éthylique, tentative de suicide …). Suivi de la priorité d’action Indicateur 1 : Nombre de rencontres, de colloques, de journées organisées visant au partage et à la mutualisation des données locales produites sur les conduites à risque chez les jeunes, Indicateur 2 : Evolution de la proportion de projets portant sur les conduites à risque chez les jeunes financés par l’ARS, Indicateur 3 : Nombre d’acteurs de première ligne intervenant auprès de jeunes ayant bénéficié de temps de formation renforçant les compétences sur la prévention des conduites à risque, Indicateur 4 : Evolution du nombre de structures de prévention et de prise en charge des conduites à risque ayant développé des dispositifs permettant d’aller à la rencontre des jeunes sur les territoires isolés suivants : zones de proximité de Guebwiller, de Saint-Louis, de Thann, de Wissembourg et de Molsheim/Schirmeck, Indicateur 5 : Nombre de soirées festives déclarées auprès de la préfecture ayant bénéficié d’une action de réduction des risques. 65 Région Aquitaine Il n’y a pas de programme dédié aux enfants et aux adolescents. Financement : • Un réseau régional de périnatalité/ petite enfance • Programme de nutrition Mise en place d’une politique de promotion de la santé affective et sexuelle des collégiens de la Gironde. Mise en place d’une enquête sur les IVG chez les personnes mineures. Promotion de la vaccination contre la rougeole, du vaccin ROR, ainsi que l’appropriation de la politique vaccinale par les populations auxquelles elles sont destinées : enfants, adolescents, professionnels de la petite enfance, sont les objectifs de la semaine européenne de la vaccination en Aquitaine. Nous réfléchissons à une politique conjointe de prévention et de prise en charge du VIH chez l’enfant entre Comité de coordination régionale de lutte contre l’infection au VIH, hôpital des enfants et réseau régional de périnatalité, après le départ à la retraite du praticien qui assume cette charge. 66 Région Auvergne Eduquer à la santé dès le plus jeune âge L’éducation pour la santé a pour objectif de donner à chacun et aux différents groupes de population les ressources nécessaires au développent de leur potentiel santé ; elle constitue un des outils de la prévention et participe à la promotion de la santé. Il est attendu de l’éducation pour la santé qu’elle contribue à la réduction des inégalités sociales de santé ainsi qu’à la réduction de la morbi-mortalité évitable. Ses thèmes de prédilection sont connus et varient peu au cours du temps même si leur poids relatif peut être modulé selon les groupes de la population définis en fonction de divers critères : âge, sexe, exposition à des risques particuliers. La principale nouveauté est l’émergence de l’éducation thérapeutique, forme d’éducation pour la santé bénéficiant d’un fondement légal et réglementaire depuis l’adoption de la loi HPST et la parution des textes réglementaires l’organisant d’août 2010. Données du problème Partant du constat que la morbi-mortalité évitable en Auvergne concerne d’abord les hommes et résulte principalement des problèmes de santé suivants : pathologies psychiatriques, maladies cardioneurovasculaires, maladies respiratoires, addictions, obésité, diabète, cancers, il apparait que les thèmes à retenir en éducation pour la santé concernent en priorité : • • • • • • La santé mentale, dont la prévention du suicide, Les addictions, notamment tabagisme et alcoolisme, L’équilibre alimentaire, y compris la dénutrition, la lutte contre la sédentarité, Les signes d’alerte, Les gestes de premier secours. Il convient de ne pas ignorer les risques émergents ou ré-émergents : risques sanitaires liés à l’environnement et maladies transmissibles. Face à ses défis, l’éducation pour la santé souffre elle-même de divers maux : • Mobilisation inégale de professionnels de disciplines diverses (santé publique, sciences biomédicales, sociologie, anthropologie, psychologie, sciences de l’éducation …), appartenant à des institutions variées (protection sociale, collectivités territoriales, services de l’Etat, éducation nationale, associations généralistes ou thématiques …), exerçant dans des lieux aussi différents qu’un établissement scolaire, une entreprise, un quartier, un établissement pénitentiaire, un cabinet médical, un foyer d’hébergement …, • Professionnalisation inégale, • Méthodes d’intervention mal adaptées aux particularités des publics à atteindre, • Retour sur investissement décalé dans le temps et difficile à établir dans une relation linéaire « cause-effet », • Fluctuation des financements, • Remise en cause des fondements (responsabilité individuelle et/ou responsabilité collective, creusement des inégalités, questionnement éthique). En Auvergne, l’offre de services en éduction pour la santé a été en constante évolution et ces dernières années ont été marquées par des efforts dans trois directions : • La professionnalisation des équipes qui s’est accompagnée d’une augmentation du nombre des associations qualifiées selon les thématiques traitées et pérennes sous forme de conventions pluriannuelles d’objectifs, • Un essai de territorialisation des prestations avec la création de postes de coordonnateurs territoriaux de santé en 2009, 67 • Un accompagnement de collectivités territoriales, notamment par leur participation au cofinancement des postes de coordonnateurs et par une incitation à s’inscrire dans la démarche « ville active PNNS » ou ville « OMS ». Le noyau dur de cette offre de service est constitué par cinq types d’acteurs : • Les associations du réseau de l’éducation pour la santé qui se structurent en instances régionales d’éducation pour la santé en 2011, • Les 4 ANPAA (association nationale de prévention de l’alcoolisme et des addictions), • Une trentaine d’associations (Etre et savoir, Sécurité solaire …), • Les services de prévention des organismes de protection sociale, • Les associations gestionnaires des dépistages organisés des cancers, • Les structures habilitées pour la vaccination, la lutte conte les infections sexuellement transmissibles et la tuberculose. Ces structures restent pour la plupart fragiles avec des équipes peu étoffées, fortement dépendantes des fluctuations budgétaires malgré un essai de stabilisation des financements via la signature de contrat pluriannuel de 3 ans avec certaines d’entre elles. Par ailleurs, leurs interventions ne couvrent pas l’ensemble des thèmes, ni la totalité des territoires auvergnats. Enfin, l’éducation thérapeutique, dans sa forme achevée telle que définie par la Haute autorité en santé (HAS), reste insuffisamment développée ; elle est principalement exercée au sein des réseaux consacrés à des problèmes spécifiques (réseau diabète, réseau addictions) ou de services hospitaliers sans véritable lien avec le secteur ambulatoire alors même que la personne malade chronique vit d’abord et principalement à domicile. Les réponses sont de trois sortes : La prévention des comportements à risque pour le capital santé de chacun par les actions d’éducation pour la santé. Nombre de ces pathologies relèvent des mêmes facteurs de risque : alimentation trop riche en sel, sucre, graisses, sédentarité, surpoids et obésité qui entrainent à court terme l’apparition d’un diabète, lequel sera à l’origine d’atteinte du système vasculaire avec altération de tous les organes, addictions, en particulier alcoolo-tabagique, stress. Les réponses « Réduire les facteurs de risques majeurs de mortalité et de morbidité évitables » Les objectifs généraux et leur déclinaison en objectifs spécifiques Objectif Général n°1 : Promouvoir l’adoption de comportements favorables à la santé Déclinaison spécifique : Accompagner le développement d’actions d’éducation pour la santé sur les 5 principaux risques En limitant autant que possible l’exposition de la population aux facteurs de risque modifiables, à savoir les risques liés aux comportements de santé, les risques sanitaires liés à l’environnement y compris au travail, les risques liés aux conditions socio-économiques : • Par des actions d’éducation pour la santé, aux contenus et aux modalités d’interventions adaptées aux différents âges de la vie et aux différents groupes de la population. Les principaux thèmes concernent : - les addictions (tabac-alcool tout particulièrement), - l’alimentation et la lutte contre la sédentarité (cf. PNNS 3), - les pathologies infectieuses (VIH, Hépatite, …), - les signes d’alertes, - l’apprentissage des gestes qui sauvent. 68 • Par des actions de prévention des risques sanitaires liés à l’environnement (cf. PRSE), tout particulièrement la qualité de l’air intérieur et extérieur et les expositions professionnelles aux substances cancérigènes (cf. PST). Exemples d’indicateurs : Evolution du nombre des actions, Couverture territoriale, thématiques, Populations atteintes / populations à atteindre, Pertinence des actions, en s’appuyant sur les diagnostics territoriaux. Déclinaison spécifique : Privilégier le développement des programmes d’éducation pour la santé par groupes spécifiques de population • Par l’inscription d’actions de promotion de la santé dans les programmes territoriaux de santé, entre autres dans les contrats de cohésion sociale, qu’ils concernent ou non des zones urbaines sensibles (ZUS) (cf. PRAPS – profils de territoires). Objectif Général n°2 : Améliorer l’efficience des interventions en éducation pour la santé Déclinaison spécifique : Mutualiser les compétences et renforcer les coopérations Des efforts restent à faire, en particulier : des thèmes d’intervention exploités par plusieurs et des thèmes oubliés, des zones sans intervention. Il s’agit de poursuivre et renforcer la contractualisation pluriannuelle avec des structures dédiées à l’éducation pour la santé en veillant à définir les thèmes et territoires d’intervention pour éviter les doublons. Objectif Général n°3 : Développer la promotion de la santé Déclinaison spécifique : Ancrer les pratiques préventives et organiser les articulations entre les acteurs Il s’agit de développer les partenariats avec les acteurs impliqués dans les domaines de la promotionéducation pour la santé, qu’ils relèvent de l’éducation nationale et des autres service de l’Etat, des collectivités territoriales, des organismes de protection sociale, pour assurer la complémentarité des actions et l’optimisation de l’utilisation des crédits d’intervention dans le respect des compétences de chacun. Articulations avec les autres politiques Compte tenu des populations à atteindre, des articulations sont à créer avec l’ensemble des acteurs en région et plus particulièrement l’éducation nationale, la DIRECCTE, les conseils généraux. Exemples d’indicateurs : Nombre de contrats locaux de santé signés sur des territoires prioritaires urbains ou ruraux. Référence aux plans nationaux Plan national nutrition santé Plan national santé environnement Plan gouvernemental de lutte contre les drogues et toxicomanies Plan de santé des jeunes. 69 Région Basse-Normandie Périnatalité, petite enfance - Les troubles neuropsychiques et sensoriels des jeunes enfants, L’accès à la santé des enfants et notamment des populations fragilisées, Libre choix et accompagnement de la grossesse. Objectif : . Améliorer la précocité des diagnostics des troubles neurologiques, psychiques, neuro-psychiques et sensoriels chez l’enfant de moins de 5, 6 ans, . Améliorer la qualité de vie et l’insertion des enfants atteints de troubles sensoriels ne relevant pas du handicap notamment les troubles du langage et des acquisitions, . Améliorer le recours aux soins pour les enfants des personnes en situation de précarité, . Faire en sorte que tous les enfants accueillis en structures sociales et médico-sociales bénéficient d’un bilan global de santé à la fois somatique et psychique, . Réduire les conséquences psychiques délétères liées au recours à l’IVG, . Améliorer l’état de santé de l’enfant en diminuant le nombre de naissances prématurées, les malformations et autres troubles évitables, . Diminuer les complications médico-psycho-sociales de la grossesse et du post partum. Santé Mentale et Mal-être - Le mal-être et les troubles psycho-sociaux des enfants et adolescents, Les consommations excessives d’alcool, Les souffrances psychiques. Objectif : . Réduire les comportements à risque chez les enfants adolescents et jeunes adultes (6-25 ans), . Réduire les souffrances psychiques et les morts par suicide chez les enfants, adolescents et jeunes adultes (6-18 ans), . Réduire les consommations d’alcool à risque chez les plus de 15 ans notamment pour les populations en situation de précarité, . Réduire les souffrances psychiques chez les plus de 18 ans, . Réduire les morts par suicide chez les plus de 18 ans. 70 Région Bourgogne • Intégration en milieu scolaire des enfants malades ou handicapés • PMI et protection de l’enfance 71 Région Champagne-Ardenne Périnatalité – Petite enfance • • • • Promotion et accompagnement de la maîtrise par chaque femme (mineure, majeure et/ou en situation de vulnérabilité) ou chaque couple, de son projet et non projet de grossesse. Adaptation de la prévention et de la prise en charge des grossesses à risque médical et/ou social pour réduire les risques maternels et infantiles Optimisation et adéquation de la prise en charge médicale, paramédicale et sociale des femmes et des nouveau-nés pour préserver et préparer le capital santé de la mère, de l’enfant et de la famille. Accompagnement de l’enfant et de son entourage pour un état optimal de bien-être physique, mental et social. Santé mentale, addictions, santé des jeunes • • • Prévention, repérage et prise en charge précoce de la souffrance psychique, des conduites addictives et des troubles psychiatriques Promotion d’un dispositif de soins accessible, gradué et territorialisé Décloisonnement et coordination effective entre les acteurs intervenant dans le champ de la santé mentale, des addictions et de la santé des jeunes Périnatalité / Petite enfance Domaine d’action stratégique Priorité Périnatalité / Petite enfance Promotion et accompagnement de la maîtrise par chaque femme (mineure, majeure et/ou en situation de vulnérabilité) ou chaque couple, de son projet ou non projet de grossesse Objectifs spécifiques - Accentuer les actions de communication et de prévention autour de l’éducation affective, à la sexualité et à la santé en matière de reproduction - Renforcer l’accompagnement de la grossesse - Faciliter l’accès à la contraception - Faciliter l’accès à l’IVG, notamment l’IVG médicamenteuse, en prenant en compte son impact psychologique. Sensibiliser et former les médecins, notamment libéraux, aux questions relatives à l’IVG. Domaine d’action stratégique Priorité Périnatalité / Petite enfance Adaptation de la prévention et de la prise en charge des grossesses à risques médical et/ou social pour réduire les risques maternels et infantiles Objectifs spécifiques - Promouvoir le partage de l’information à travers le réseau périnatal et des outils communs (dossiers partagés, échanges de pratiques) : * Pour décloisonner et faciliter la coordination des personnels intervenant dans le cadre de la grossesse (en particulier pour les femmes enceintes en situation de précarité), * Pour favoriser l’implication des professionnels au sein du réseau périnatal de ChampagneArdenne -Dépister, diagnostiquer et orienter les grossesses à risque médical et/ou social ; offrir une prise en charge médicale, paramédicale et sociale la plus adaptée dans le parcours de la femme enceinte, en s’appuyant notamment sur des centres d’expertise et de recours. Cibler en particulier les femmes isolées en les informant des différents dispositifs de suivi de la grossesse. 72 Domaine d’action stratégique Priorité Périnatalité / Petite enfance Optimisation et adéquation de la prise en charge médicale, paramédicale et sociale des femmes et des nouveau-nés pour préserver et préparer le capital santé de la mère, de l’enfant et de la famille Objectifs spécifiques - Faire naître et prendre en charge l’enfant dans le niveau de soin adapté et conforter la politique régionale de dépistage néonataux. - Sensibiliser les professionnels et les parturientes sur le recours raisonné et médicalement justifié à la césarienne. Assurer le suivi des mères et des nouveau-nés après la sortie de la maternité (en particulier lors d’une sortie précoce) en garantissant un relais identifié, notamment sur ces thématiques : allaitement, alimentation, santé mentale, suivi gynécologique et obstétrical (contraception), maladies chroniques, addictions, accompagnement social, aide à la parentalité, violences intrafamiliales. - Organiser le réseau d’aval de suivi des enfants « vulnérables » Domaine d’action stratégique Périnatalité / Petite enfance Accompagnement de l’enfant et de son entourage pour un état optimal de bien-être physique, mental et social Priorité Objectifs spécifiques - Assurer le dépistage : * de la souffrance psychique de l’enfant, des troubles des conduites et des comportements, * des troubles de développement à des âges déterminants (2 ans, 3-4ans), ème * des troubles spécifiques d’apprentissage à destination de tous les enfants à partir de la 6 année. - Après le dépistage, assurer le diagnostic et prendre en charge les enfants, en lien avec les centres de référence, et coordonner leur suivi médical, paramédical éducatif et social. Santé mentale, addictions, santé des jeunes Domaine d’action stratégique Périnatalité / Petite enfance Prévention, repérage et prise en charge précoce de la Priorité souffrance psychique, des conduites addictives et des troubles psychiatriques Objectifs spécifiques - Promouvoir des programmes de renforcement des facteurs de protection contre la souffrance psychique et les conduites addictives en population générale. - Renforcer et pérenniser les programmes de prévention primaire et de repérage précoce : * de la souffrance psychique et des troubles mentaux à tous les âges de la vie, * des conduites addictives en direction des populations vulnérables. - Former les professionnels non spécialisés à la prévention, au repérage et à l’accompagnement des usagers et de leur famille vers les dispositifs d’évaluation et de soins adaptés. Domaine d’action stratégique Priorité Périnatalité / Petite enfance Promotion d’un dispositif de soins accessible, gradué et territorialisé Objectifs spécifiques - Décrire et faire connaître l’offre de prise en charge territoriale en santé mentale et dans le champ des addictions. - Développer les structures de soins adaptées aux besoins des usagers du territoire, notamment des populations vulnérables. - Organiser le dispositif de soins en évaluant les besoins en centres d’expertise et en définissant clairement leurs missions et leur articulation avec les centres de proximité. 73 Région CORSE Interruption volontaire de grossesse La Corse présente le taux d’IVG pour 1000 femmes mineures le plus élevé parmi les régions de France métropolitaine (17,9 pour 1000 contre 12,3 pour 1000 au niveau national). 74 Région Haute-Normandie Périnatalité, petite enfance Deux situations restent encore incomplètement résolues : la sécurité périnatale et les grossesses non désirées. Le renforcement des actions dans ces deux axes est en conséquence nécessaire. • Renforcer la sécurité périnatale par un suivi personnalisé et adapté de la grossesse. • Prévenir, prendre en charge et accompagner les grossesses non désirées, notamment en partenariat avec l’éducation nationale. Santé Mentale • La prévention des troubles psychiques pour l’ensemble de la population : - En améliorant la gestion des risques psychosociaux à tous les âges de la vie par une sensibilisation et une mobilisation des acteurs institutionnels et associatifs concernés, - En développant les actions d’information et de formation à la santé mentale des acteurs de première ligne dans une perspective de travail en partenariat, - En favorisant l’écoute des jeunes et des familles dans une logique de proximité. • L’organisation du dispositif de soins et médico-social pour les personnes souffrant de troubles psychiques. Addictions 75 Région Languedoc-Roussillon Comportement favorable à la santé : Mettre en place précocement une politique de promotion de la santé Enfants • Prévention de l’obésité infantile et des troubles des comportements alimentaires Chez les enfants âgés de près de 6 ans, la surcharge pondérale atteint 13,9 % contre 12,1 % en moyenne nationale et l’obésité 4 % contre 3,1 % au niveau national. La tendance régionale est peu favorable : alors même que la courbe nationale est à la baisse, ces taux se stabilisent en Languedoc Roussillon, liés en partie à la précarité. L’ARS, avec l’appui de la commission régionale Nutrition santé, souhaite élaborer un programme reposant sur des actions territorialisées et démarrant dès la recommandation de l’allaitement maternel. Elle entend s’engager dans une démarche de sensibilisation au côté de plusieurs acteurs déjà fortement impliqués (municipalités, via les contrats locaux de santé, Education nationale et médecins généralistes). Seront ciblés à la fois le surpoids et l’obésité. Les principes suivants prévalent dans l’action menée par l’ARS : - toujours associer les parents dans les actions, - cibler particulièrement les zones de grande précarité et notamment les CUCS, - lutter contre la sédentarité, - articuler les actions avec les objectifs généraux du programme national pour l’alimentation (DRAAF) pour permettre l’accès de tous et notamment les plus jeunes à une alimentation de qualité et à l’amélioration des connaissances et de l’information sur l’alimentation. • Vaccinations : atteindre et maintenir une bonne couverture vaccinale chez les enfants Le contexte régional est globalement insatisfaisant sur la couverture vaccinale. - Vaccination DTPolio inférieure à 90 % dans certains territoires alors que c’est une vaccination obligatoire, - La sous vaccination BCG en prévention de la méningite et de la miliaire tuberculeuse est un risque considérable pour des populations très précarisées ou à vulnérabilité particulière (Roms, migrants …), - Le taux de couverture vaccinale ROR des enfants âgés de 2 ans en 2006 est de 84 %. Cette valeur est inférieure de 5 points à celle observée au niveau national (89 %), elle-même en deçà des recommandations vaccinales (95 %), - Parallèlement, les taux de couverture vaccinale ROR laissent notamment circuler le virus de la rougeole, favorisant l’apparition de foyers épidémiques, comme cela a été constaté récemment dans plusieurs départements de la région. C’est la raison pour laquelle l’ARS propose de cibler la couverture vaccinale des enfants de 24 mois contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. Cette action passe par une sensibilisation des médecins libéraux, avec le soutien de l’assurance Maladie, mais également des PMI et de l’Education nationale. En matière de vaccination et compte tenu - Du contexte global régional évoqué plus haut, - De l’impact de ce sujet sur les inégalités de santé, - Du rôle de la vaccination en prévention de la maladie chronique (infections virales), ce focus particulier sur le ROR n’est pas exclusif d’une approche globale de promotion de l’ensemble des vaccinations à risque ou exposés, en lien avec l’Education nationale, la médecine du travail, le Conseil régional et les Conseils Généraux. Adolescents et jeunes adultes La santé des adolescents et jeunes adultes fera l’objet d’un focus particulier de l’ARS car elle a été 76 soulignée très régulièrement lors de la concertation et qu’elle est de toute évidence une préoccupation partagée par de nombreux partenaires de l’ARS (conseil régional, DRJSCS, conseils généraux). D’une façon plus générale, le « mal être » et les difficultés d’accès à la santé de cette population en font une priorité pour une approche globale de promotion de la santé (santé mentale, éducation à la sexualité, accessibilité) qui sera mise en œuvre de façon coordonnée et territorialisée. • Prévention des risques addictions Sur le thème des addictions, l’enquête auprès des maires est confirmée par des données objectives : non seulement la région se situe en mauvaise position comparativement aux autres régions pour la consommation de substances psycho-actives (alcool, tabac, cannabis) mais cette consommation chez les jeunes de 17 ans est supérieure à la moyenne nationale voire très supérieure pour la consommation de cannabis. Autres faits préoccupants dans la région : - La féminisation des jeunes générations d’usagers. Par ailleurs, les femmes enceintes constituent une population particulière au sein des populations vulnérables, tant du point de vue de la femme que de l’enfant à naître. - L’usage plus précoce (âge scolaire) dans certains territoires de produits illicites opiacés, cocaïne, LSD ou équivalents, mais aussi l’usage banalisé du cannabis y compris au travail ou à l’école. - Sur certains territoires, usage d’amphétamines et métamphétamines, retour des pratiques d’injection, dégâts psychiques et physiques, ruptures sociales … y compris chez des jeunes, questionnant les professionnels sur la réduction des risques et les modes de prise en charge. - La place importante de l’alcool en poly consommation ou en usage seul, sous forme d’ivresse répétée ou de « binge drinking ». - La place importante du tabac et la féminisation de son usage. - Le contexte régional de pauvreté, précarité croissantes, d’insécurité des jeunes vis-à-vis de leur situation familiale, de leur avenir social, la mutation de leur environnement sont très certainement à prendre en compte, l’insécurité étant un facteur reconnu de conduites addictives. - Le contexte de la forte croissance régionale d’utilisation de produits dopants chez des jeunes sportifs. Parcours en santé mentale : Eviter les ruptures de parcours chez les adolescents et les jeunes Au niveau régional, les situations inégalitaires de l’offre territoriale en santé mentale sont repérées, la situation préoccupante de certaines populations (adolescents, détenus, personnes âgées) clairement identifiées. Concernant les adolescents et jeunes adultes, les tensions sur la gestion des situations de crise et des urgences ainsi que les articulations à améliorer entre les prises en charge sanitaires et médicosociales sont pointées de façon récurrente par les familles et les professionnels. La question de la continuité des prises en charge concerne à la fois - Les prises en charge multiples interrompues par des ruptures successives, la mise en échec de tout dispositif thérapeutique, - Les modalités de relais pour favoriser l’accès à des dispositifs adaptés : CMP, alternatives à l’hospitalisation, ateliers de réadaptation, - La transition sociale et médico-sociale. Ces situations méritent des actions particulières de l’ARS qui peuvent se coordonner avec celles déjà mises en œuvre par ses partenaires tels que le conseil général, la PJJ, la DRJSCS. Ces actions pourraient trouver des applications concrètes dans : - La prévention puis la gestion de la crise (urgences, suicides), - Le suivi : accès aux consultations spécialisées (délais et articulation entre professionnels de santé dont médecins généralistes), - La prise en charge coordonnée entre sanitaire et médico-social, - Le développement des aides au maintien à domicile (SAMSAH) et à la socialisation (GEM). 77 DOMAINE THEMATIQUE OBJECTIFS PRIORITAIRE N°2 POPULATION OPERATIONNELS Enfants Prévenir l’obésité infantile (011 ans), notamment par l’éducation critique à la consommation. Repérer et accompagner les enfants en surpoids. LEVIERS Bilan en école maternelle moyenne section, primaire et secondaire. Coordination des politiques publiques. Apport de la commission régionale, nutrition santé. Actions de proximité, CLS Comportements favorables à la santé : mettre en place précocement une politique de promotion de la santé Adolescents et jeunes adultes Jeunes femmes PARTENAIRES REFERENCE LIBELLE INDICATEUR Conseil général Santé scolaire ORES Jeunesse et sport DRAAF Autres collectivités territoriales : villes Epode Assurance maladie Associations CPOM PNNS PNA Prévalence de l’obésité et du surpoids parmi les enfants de grande section de maternelle (niveau d’observation national) et en MS (niveau d’observation départemental) Taux de couverture vaccinale des enfants de 24 mois contre la rougeole, les oreillons et de la rubéole. Vaccinations : atteindre et maintenir une bonne couverture vaccinale du ROR et de la coqueluche chez les enfants. Bilan scolaire (PMI, Santé scolaire ORES), centres de vaccination publique. Communication Formation professionnels de santé Conseils généraux Santé scolaire Assurance maladie Secteur libéral et hospitalier Centre de vaccination CPOM Développer le repérage et la prise en charge précoce des usages à risque dans le domaine des addictions Points d’écoute jeunes, Réseaux ado Education nationale SIUMPS DRJSCS Conseil Régional MILDT Plan Santé Scolaire IVG : Améliorer l’accès à la contraception pour les publics éloignés des services de droit commun. Développement de dispositifs expérimentaux polyvalents dans les milieux non urbains pour assurer le cas échéant la confidentialité, centre de planification en milieu urbain (public ciblé) PEAJ Centre d’IVG CG PMI Planning familial Assurance maladie Plan santé Scolaire Taux des grossesses non désirées en particulier chez les mineures et les < 25 ans Accompagner et améliorer les délais de prises en charge Accès à l’entretien pré et post IVG en milieu non urbain : PEAJ Formation : professionnels, relais Plan santé Scolaire Taux d’IVG en particulier chez les mineures et les < 25 ans Tabac : développer un programme spécifiquement orienté vers la prévention du tabagisme féminin (relation avec le cancer du poumon) Information : annuaires Ressources locales Amélioration accès Méthadone Secteur libéral et hospitalier 78 DOMAINE THEMATIQUE OBJECTIFS PRIORITAIRE N°3 POPULATION OPERATIONNELS Chez les adolescents et jeunes adultes en • Améliorant la prévention et la gestion des crises Eviter les ruptures de parcours en santé mentale • Suivi après tentative de suicide (diminution des délais d’accès à une consultation) LEVIERS PARTENAIRES Pratiques coordonnées entre professionnels (réseaux, référents de parcours) et entre institutions. Pratique globale de promotion de la santé des jeunes. PJJ DRJSC, DDI Conseil Général Conseil régional Education nationale Université REFERENCE LIBELLE INDICATEUR • Organisant une meilleure articulation des structures sanitaires et médico-sociales 79 Région Limousin Périnatalité et petite enfance Définition du champ d’intervention Le champ de cette thématique « périnatalité et petite enfance » s’étend du diagnostic de la grossesse à la fin de la scolarité en cours préparatoire afin de prendre en compte l’apprentissage du langage écrit. C’est l’apprentissage du CP qui permet d’évaluer les potentialités réelles d’un enfant et ses capacités d’intégration scolaire. Données régionales ORS Périnatalité : • 7300 naissances domiciliées, un faible taux de natalité mais également un faible taux de fécondité • Un taux de mortalité infantile plus faible qu’au niveau national (2,7 vs 4,5) ère er • Une plus faible proportion de femmes mal suivies (1 consultation après le 1 trimestre, moins de 3 échos) • Un recours à la préparation à l’accouchement identique au niveau national en Haute-Vienne et Corrèze, sensiblement plus faible en Creuse (accessibilité géographique) • Un dispositif d’EPP très rapidement monté en puissance ciblant prioritairement des femmes présentant une vulnérabilité, en particulier psychosociale. • Des indicateurs périnataux proches de la moyenne (taux de prématurés un peu élevé en Creuse). Davantage de transferts post-nataux dans ce département. • Un allaitement à la naissance proche du niveau, sauf en Creuse (en particulier à l’Est) Petite enfance : • A 5-8ans : 10% des enfants en surcharge pondérale (dont 3% obèses) : chiffres en baisse et plus faibles qu’au niveau national • Un suivi dentaire a priori plutôt satisfaisant (sans relation avec le PIB et la densité en dentiste) • Sensibilisation moins d’enfants portant des lunettes (prévalence ? dépistage ?) • Couverture vaccinale (Rougeole) du même ordre qu’au niveau national à 5-6ans. Hétérogénéité interdépartementale à 4ans 80 Région Lorraine Périnatalité La périnatalité est une thématique très transversale qui implique l’articulation avec d’autres politiques de santé (Protection Maternelle Infantile, Santé Scolaire …). Elle nécessite une approche généraliste, globale, socio-médicale, des problématiques, en tenant compte du développement de l’enfant. L’évaluation de ce plan périnatal montre sur le plan national : • Des avancées significatives en termes de sécurité et qualité de la prise en charge : la mise aux normes des maternités, la graduation de l’offre, le partage d’expérience, l’harmonisation des pratiques professionnelles, la rationalisation des transferts, • Des avancées dans une moindre mesure concernant : le développement d’outil (carnet de maternité), du soutien psychologique, l’entretien prénatal individuel précoce (EPI), la labellisation d’un état d’esprit (« plus d’humanité »), des modes de prise en charge diversifiés et plus conformes aux attentes des couples, • Des avancées imitées concernant : les prises en charge médico-sociales, le renforcement du travail en réseau (ville, hôpital, PMI, acteurs associatifs), l’articulation des interventions des différents acteurs. Principaux points d’amélioration mis en exergue : • Difficultés pour évaluer les besoins chez la mère et l’enfant, du fait du caractère très morcelé des données, • Sécurisation de la prise en charge et fonctionnement de certaines maternités rendu difficile par la pénurie de professionnels spécialisés (gynéco obstétriciens, anesthésistes réanimations, pédiatres, …), • Analyse et coordination des transferts à étendre aux transferts entre maternités de type I et II, • Amélioration du taux de césariennes en Lorraine, proche du taux moyen national par une interrogation des acteurs sur leurs pratiques, • Démarche d’accompagnement globale en prénatal insuffisamment développée et structurée (entretien ème mois EPI, addictions, promotion de l’allaitement, situation de précarité, …), prénatal individuel du 4 • Prévention des addictions, une question encore bien présente, • La sortie de la maternité doit être mieux encadrée, • Sur certains territoires en proximité, l’accès à des compétences gynécologiques et pédiatriques est particulièrement déficitaire, • La démarche d’accompagnement globale en postnatal, insuffisamment coordonnée entre tous les acteurs amenés à intervenir dans les différents domaines (prévention, soin, médico-social), • Un accès à l’IVG qui répond globalement à la demande, mais qui reste perfectible. Néanmoins, la prévention des grossesses non désirées, telle que prévue dans la loi 2001, doit être mise en œuvre. Santé de l’enfant et de l’adolescent La convention internationale des Droits de l’Enfant, signée par les Nations Unies le 20 novembre 1989 et ratifiée par la France en 1990, définit l’enfant « comme tout être humain âgé de moins de 18 ans, sauf si la majorité est atteinte plus tôt en raison de la législation qui lui est applicable ». Comme chez l’adulte, la santé de l’enfant ne peut se réduire à une absence de maladies. Les facteurs socioenvironnementaux sont essentiels à prendre en compte en tant que déterminants de santé. Par ailleurs, l’enjeu est d’assurer à l’adulte de demain un développement et un épanouissement harmonieux en s’appuyant sur les mesures de prévention, de suivi et d’accompagnement. La place des parents est déterminante dans le soin et la prévention. Dès lors leur accompagnement par les professionnels est constitutif des soins de santé destinés à l’enfant. Dans ce contexte, la prise en compte de la santé de l’enfant rend indispensable une coordination de tous les acteurs au contact des familles et des enfants. La méthodologie d’élaboration du volet concerne un public et non une thématique et revêt, de fait, un caractère transversal devant être mis en exergue. Du fait de l’organisation régionale retenue, plusieurs volets du SROS offre de soins, le SROS prévention et le SRO médico-social traitent une partie du parcours de ce public qui fait donc l’objet de travaux dispersés. 81 Principaux points d’amélioration mis en exergue : • Des données nombreuses autour de la santé de l’enfant, mais morcelées, • Des besoins en proximité en lien avec : - Une augmentation des troubles du développement et du comportement chez le petit enfant , difficilement évaluable quantitativement faute d’un recueil organisé de données, - Des disparités sur la santé de l’enfant selon les territoires avec une prégnance de déterminants socio environnementaux encore plus forte que chez l’adulte qui s’inscrit dès le début de la vie et se traduit dès l’âge de 4 ans par une disparité des résultats dans les bilans des écoles maternelles, - La nécessité d’un dépistage et d’une évaluation précise le plus précocement possible, pour tout petit lorrain qu’il est ou non des facteurs de risques, sans oublier le dépistage des troubles sensoriels générateurs de troubles de l’apprentissage (cf SROSM), • Les acteurs nombreux, provenant de secteurs variés (hospitaliers, libéraux, social …) et déjà impliqués localement dans la prise en compte de l’enfant, insuffisamment coordonnés autour des familles et de la santé de l’enfant, • Des difficultés d’accès à des compétences pédiatriques sur certains territoires qui s’accentueront compte tenu des perspectives démographiques inquiétantes chez les pédiatres, les médecins généralistes, les pédopsychiatres, • Une filière de prise en charge des urgences insuffisamment structurée, • Une filière de prise en charge médicale perfectible, notamment dans certains domaines : obésité et surcharge pondérale, éducation thérapeutique dans la prise en charge des maladies chroniques, situations de souffrance en cas de violences familiales. D’autres domaines sont traités dans d’autres volets du SROS PRS, • Une filière de prie en charge de la chirurgie de l’enfant insuffisamment structurée, • Des spécificités chez l’adolescent et le pré-adolescent : - des besoins au regard de situations de mal-être, - une prégnance plus forte des troubles du comportement et de la violence, - des besoins croissants en matière de conseil et d’éducation à la sexualité et au respect de l’autre, - la prévention des conduites addictives. 82 Région Nord-Pas-de-Calais Enjeux Axe 1 - Favoriser le développement des compétences psychosociales Axe 2 - Favoriser l’acquisition des apprentissages fondamentaux Deux pré-requis : Il s’agit de mettre en place des situations où les jeunes se sentent appréciés et de veiller à ce que les actions soient menées par un professionnel interne ou externe, formé à l’écoute, en soutien des intervenants qui animent les actions. Objectifs Objectifs général 10.1 : Etayer les repères éducatifs des parents • Accidents domestiques • Caries dentaires Former les professionnels pour favoriser la mise en place de comportements ajustés (mettre en réseau des pluri professionnels par une formation action pour une réponse cohérente aux besoins). Objectif général 10.2 : Permettre aux jeunes de mieux se connaître et d’être acteurs de leur santé physique et psychique • Vie affective et sexuelle • Grossesses adolescentes Mettre en œuvre des séances pour développer chez les jeunes des comportements responsables dans la vie affective et sexuelle dont la contraception, grossesse, IVG, IST (lien avec la thématique VIH) Objectifs général 10.3 : Améliorer le dépistage des déficits auditifs et visuels et réduire le nombre d’enfants dépistés présentant un déficit sans suivi 83 Région Océan Indien S’agissant de la santé des enfants et des adolescents, l’importance des enjeux afférents à cette thématique au sein de l’Océan Indien tient à l’identité singulière des deux îles en termes démographiques et de fécondité. Les populations de la Réunion et de Mayotte sont en effet des populations très jeunes (37% de moins de 20 ans à la Réunion et 54% à Mayotte pour une moyenne nationale de 25%) et leur fécondité reste très dynamique (2,44 enfants par femme à la Réunion, 5 enfants par femme en 2007 à Mayotte contre 1,98 au niveau national). Compte tenu de ces spécificités et de la multiplicité des problématiques en découlant, des orientations en matière de santé des enfants et des adolescents ont fait l’objet d’une attention toute particulière dans le cadre du plan stratégique de santé. Dans le domaine « périnatalité et petite enfance » d’une part, une priorité a été retenue. Elle porte sur la prévention du capital santé des enfants et s’articule autour de cinq objectifs généraux. • Le premier objectif concerne la réduction de la morbidité et la mortalité infantile. Il s’agit dans ce cadre d’organiser le suivi régional des enfants présentant à la naissance un risque de handicap et de réduire la mortalité infantile inévitable. Plus spécifiquement à Mayotte, l’objectif est de mettre en place un dispositif de dépistage des déficiences et également de réduire la prévalence de la malnutrition quantitative et qualitative. • La réduction des incapacités liées aux troubles sensoriels est la seconde orientation retenue. Elle s’inscrit dans le cadre d’une meilleure structuration de l’offre de prise en charge diagnostique et thérapeutique de l’enfant. • La troisième démarche consiste à prioriser un meilleur dépistage et une prise en charge adaptée des enfants atteints de troubles du langage et des apprentissages. Elle vise à permettre le repérage et le dépistage précoce des troubles du langage et des apprentissages dés le premier recours et s’appuie sur une organisation de l’offre graduée de prise en charge des enfants dépistés en lien avec les professionnels de santé libéraux. • La quatrième priorité porte sur la diminution de la prévalence de l’obésité et du surpoids chez les jeunes enfants. Dans cette perspective, les orientations retenues se fondent sur une systématisation du dépistage en école maternelle par la protection maternelle et infantile et la médecine scolaire, la poursuite des efforts de structuration en matière d’offre graduée de prise en charge des enfants dépistés en collaboration avec les professionnels de santé, le renforcement des actions de prévention ainsi que la mise en place d’indicateurs régionaux d’évaluation des actions. • Le cinquième objectif vise à faire progresser la couverture vaccinale vis-à-vis de la rougeole à la Réunion de 76% à 80% et le taux de couverture vaccinale à Mayotte de 40% à 80%. La stratégie envisagée s’appuie sur une meilleure sensibilisation tant des professionnels de santé sur le respect du calendrier vaccinal que des familles sur l’intérêt de la vaccination. Par ailleurs, dans le domaine de la « santé mentale », le plan stratégique de santé a retenu deux priorités dont la déclinaison en objectifs spécifiques touchera plus particulièrement les enfants et les adolescents. • La première priorité porte la promotion de la santé mentale et la prévention des conduites à risques pour laquelle il est envisagé de structurer et de coordonner l’offre de prévention auprès du jeune public. • La deuxième action concerne la prise en charge des patients souffrant de troubles mentaux ou de publics spécifiques. Dans ce cadre, les objectifs spécifiques s’organisent autour du développement d’une offre en pédo-psychiatrie à Mayotte et la facilitation de l’accès aux soins des enfants et des adolescents en difficultés aux structures dédiées. Périnatalité et Petite Enfance Problématique : La mise en œuvre de la politique de santé en matière de périnatalité et de petite enfance implique une coordination transversale de tous les acteurs intervenant dans la prévention, les soins et le médico-social et notamment les collectivités territoriales, l’Education Nationale, l’Assurance Maladie mais aussi, la population générale représentée par les associations et les usagers. La place des professionnels de santé libéraux étant prépondérante. A La Réunion et à Mayotte, les domaines périnataux et de la santé des jeunes enfants sont des enjeux porteurs de notre avenir. Si à La Réunion, la démarche s’inscrit plutôt dans une amélioration de la qualité ; à Mayotte, il s’agit de privilégier avant tout la sécurité sanitaire de la mère et de l’enfant. 84 Priorités et objectifs Priorités Objectifs Généraux Permettre aux femmes et aux hommes de maitriser leur fécondité. La maitrise pour chaque femme ou chaque couple de son projet d’enfant. Améliorer la santé maternelle. La maitrise pour chaque femme ou chaque couple de son projet d’enfant. Accompagner les femmes et les couples. Réduire la morbidité et la mortalité infantiles. Réduire les incapacités liées aux troubles sensoriels. Dépister et prendre en charge les troubles du langage et des apprentissages. Le capital santé des enfants. Diminuer la prévalence de l’obésité et du surpoids chez les jeunes enfants. Faire progresser la couver-ture vaccinale vis-à-vis de la rougeole à La Réunion de 76 % à 80 % et le taux de couverture vaccinale à Mayotte de 40 % à 80 %. L’observation en santé. Instaurer un système d’informations en périnatalité. Objectifs spécifiques Développer l’information sur la sexualité et l‘accès à la contraception et prévenir la survenue de grossesses précoces. Faciliter l’accès à l’assistance médicale à la procréation aux couples demandeurs. Faciliter l’accès au diagnostic prénatal. Réduire la mortalité maternelle évitable en impliquant les professionnels de santé libéraux à La Réunion et à Mayotte, assurer le suivi des femmes enceintes le plus précocement possible afin de dépister les situations à risque. Impulser la démarche qualité dans le suivi prénatal, y compris en soins de ville et avec une mobilisation communautaire. Réduire la fréquence des césariennes pour les grossesses à bas risque. Personnaliser le suivi de chaque femme enceinte. Informer et accompagner les femmes qui ont choisi d’allaiter. Anticiper la sortie de maternité et structurer le suivi post-natal. Améliorer l’accueil des femmes enceintes en situation de vulnérabilité psychosociale Prendre en charge les grossesses précoces. Organiser le suivi régional des enfants présentant à la naissance un risque de handicap. Réduire la mortalité infantile évitable. A Mayotte, mettre en place un dispositif de dépistage des déficiences. A Mayotte, réduire la prévalence de la malnutrition. Développer le dépistage de la surdité permanente néonatale. Structurer l’offre de prise en charge diagnostique et thérapeutique. Savoir repérer et dépister précocement les troubles du langage et des apprentissages dès le premier recours. Organiser une offre graduée de prise en charge des enfants dépistés en lien avec les professionnels de santé libéraux. Informer et former les professionnels de santé de premier recours. Systématiser le dépistage en école maternelle par la protection maternelle et infantile et la médecine scolaire. Poursuivre l’organisation d’une offre graduée de prise en charge des enfants dépistés. Renforcer les actions de prévention. Mettre en place les indicateurs régionaux d’évaluation des actions. Sensibiliser les professionnels de santé sur le respect du calendrier vaccinal. Sensibiliser et informer les familles sur l’intérêt de la vaccination. Définir des indicateurs de suivi et d’évalua-tion en périnatalité et petite enfance pour l’Océan Indien. Mettre en place pour Mayotte et conforter à La Réunion un recueil épidémiologique en périnatalité, y compris pour les soins de ville. 85 Santé mentale, y compris les addictions et la santé des jeunes Problématique : A La Réunion et à Mayotte, des inégalités de l’offre en santé mentale sont repérées et la situation de certaines populations (jeunes enfants, adolescents, détenus et personnes âgées) identifiée. Les enjeux pour les populations se situent dans l’accès à des dispositifs adaptés, la continuité des prises en charge et la transition entre les secteurs sanitaires, sociaux et médico-sociaux. Priorités et objectifs Priorités Promotion de la santé mentale et prévention des conduites à risques. Objectifs généraux Promouvoir la santé mentale. Renforcer les mesures de prévention des conduites à risque. Améliorer la prise en charge des patients. Prise en charge des patients souffrant de troubles mentaux ou de publics spécifiques. Développer la réhabilitation psychosociale. Consolider l’offre de prise en charge des patients en difficultés avec les addictions. Consolider l’offre de prise en charge des patients en difficultés avec les addictions. Prise en charge des patients souffrant de troubles mentaux ou de publics spécifiques Faciliter le recours aux soins des publics spécifiques. Objectifs spécifiques Promouvoir la bien-traitance à domicile. Promouvoir la bien-traitance au travail. Agir sur les déterminants de santé. Structurer et coordonner l’offre de pré-vention auprès du public jeune. Améliorer la formation des acteurs de prévention. Développer le repérage précoce des troubles psychiques. Faciliter le recours aux soins psychiatri-ques. Consolider le dispositif de soins psychiatriques à La Réunion. Développer l’offre de soins en psychiatrie générale et créer une offre en pédo-psychiatrie à Mayotte. Améliorer la prise en charge des maladies difficiles. Prendre en charge les morbidités soma-tiques associées et les problématiques liées aux conduites addictives. Systématiser l’accès à une offre graduée de soins de réhabilitation psychosociale. Renforcer la coopération avec les médecins traitants. Développer l’alliance et l’éducation thérapeutiques. Développer l’offre de prise en charge résidentielle dans le secteur médico-social communautés thérapeutiques, centres de soins d’accompagnement et de préven-tion en addictologie avec hébergement, équipes mobiles intervenant dans les structures d’hébergement social. Renforcer l’articulation avec la psychiatrie. Améliorer la prise en charge de la toxicomanie. Développer l’offre de soins pour les addictions sans substance. Favoriser l’accès aux soins des enfants et des adolescents en difficultés aux structures dédiées. Favoriser l’accès aux soins des victimes de violences. Développer la prise en charge des auteurs de violences graves nécessitant des soins. Améliorer la prise en charge de la santé mentale des détenus. Développer la prise en charge des malades psychiatriques vieillissants. 86 Région Outre Mer Déclinaison régionale des programmes nationaux : - Obésité 2010-2013 Nutrition Santé Education santé 2011-2015 Les objectifs : - Identification des ressources médicales et non médicales pour la prévention et la prise en charge, Organisation de la chaine de soins, Information au public, Définition d’indicateurs spécifiques en épidémiologie. Continuer à assurer le financement des centres de vaccinations (gratuité) pour les enfants de plus de 6 ans. 87 Région Pays de la Loire AXE 1 : Etre acteur de sa santé OBJECTIF N°1 : Permettre à chaque personne d’être acteur de sa santé en mobilisant ses ressources personnelles. Orientation stratégique de rattachement : La personne au cœur des préoccupations du système de santé – Être acteur de sa santé. AXE 2 : Une politique de prévention de proximité organisée en fonction des risques régionaux prioritaires OBJECTIF N°1 : Cibler les actions de prévention sur les priorités régionales en agissant auprès des populations à des périodes clés de leur vie. Orientation stratégique de rattachement : La maitrise des risques en santé – La prévention et la promotion de la santé intégrées dans tous les champs de l’action sanitaire et sociale. OBJECTIF N°2 : Améliorer la couverture vaccinale de la population ligérienne. Orientations stratégiques de rattachement : La maitrise des risques en santé – La prévention et la promotion de la santé intégrées dans tous les champs de l’action sanitaire et sociale. La proximité organisée – Une coordination des acteurs pour des parcours efficients. LEVIERS Eléments de contexte favorables à la mise en œuvre de l’objectif (portage national, contexte local, …) : - récentes épidémies de rougeole en Pays de la Loire, - recentralisation des actions de vaccination (loi du 13 août 2004). Outils/moyens à la disposition de l’ARS pour atteindre l’objectif : - commission de coordination des politiques publiques dans les domaines de la prévention, de la santé scolaire, de la santé au travail et de la protection maternelle et infantile, er - organisation du 1 recours et mise en place de maisons de santé pluri-professionnelles, - semaine européenne de la vaccination relayée au niveau de la région. FREINS - représentations par rapport à la vaccination. 88 RESULTATS ATTENDUS A 5 ANS Meilleur taux de couverture vaccinale chez les enfants, Meilleure accessibilité de la vaccination auprès des publics fragiles, Meilleure articulation entre les centres de vaccination et les professionnels de santé, Articulation systématique veille-alerte-prévention. INDICATEURS - Taux de couverture vaccinale des enfants de 24 mois contre la rougeole, les oreillons et la rubéole, - Taux de vaccination antigrippale (personnels, résidents) en établissements médico-sociaux et en ambulatoire chez les populations cibles, - Nombre de professionnels de santé ayant bénéficié d’actions de centres de vaccination, - Nombre de maladies infectieuses à prévention vaccinale déclarées, -… PROGRAMME DE MISE EN ŒUVRE PTS, programme de travail de la commission de coordination des politiques publiques. 89 Région Picardie Santé des enfants Le taux de mortalité infantile est de 3,87 pour 1000 naissances vivantes contre 3,52 au niveau de la France hexagonale sur la période 2005-2008, la Picardie se situe au dessus de la moyenne nationale. Les territoires de santé Aisne Sud et Oise Est se situent en-dessous de la moyenne nationale alors que les trois autres sont au-dessus de 4 ‰. La mortalité des 1 - 4 ans et des 5 - 9 ans ne présente pas de différence avec le niveau national. Dans les deux classes d’âge, les décès par causes extérieures de traumatisme et d’empoisonnement représentent entre 20 % et 30 %. ème jour, 7 % des enfants sont nés en 2008 Pour les enfants prématurés, d’après les certificats de santé du 8 avant 37 semaines d’aménorrhée et 1 % avant 33 semaines, sans différence avec le niveau national. Les enfants pesant moins de 2,5 kg à la naissance sont également de l’ordre de 7 %. Quant à l’allaitement maternel, il concerne près de la moitié des nouveau-nés avec des écarts allant du simple au double selon les zones géographiques (de moins de 30 % à plus de 60 %). 90 Région Poitou Charente De la périnatalité à l’adolescence Ce domaine est articulé avec les questions de handicap de l’enfant et prioritairement des risques sanitaires dont les maladies infectieuses et les questions de santé mentale. Il est fondamental pour lutter efficacement contre les inégalités de santé, et pour une action efficace sur les principaux déterminants à l’origine des comportements et des états de santé observés ensuite chez les jeunes et les adultes. Il s’étend de la prévention anténatale jusqu’à la fin de l’adolescence. 5 priorités : • La prévention chez les hommes et les femmes en âge de procréer. • Le suivi de la maternité et la préparation à la naissance. • Le suivi sanitaire et médico-social adapté à la situation de l’enfant, de l’adolescent et de sa famille, particulièrement pendant les 8 premières années de vie de l’enfant. • L’accompagnement, les soins et la scolarisation des mineurs présentant des troubles de la conduite et du comportement. • L’éducation à la santé chez les enfants et les adolescents. L’objectif stratégique : Agir sur les principaux déterminants à l’origine des comportements et des états de santé observés chez les jeunes et les adultes, et construire ou consolider les dispositifs indispensables pour lutter contre les inégalités en santé. La protection maternelle et infantile Les missions dévolues aux conseils généraux au titre de la protection maternelle et infantile PMI sont les suivantes : - l’envoi des carnets de maternité et de santé de l’enfant et le traitement des données des avis de grossesse, de naissance et des trois certificats de santé de l’enfant ; - l’accompagnement autour de la grossesse, du séjour à la maternité et de la femme allaitante ; - les consultations médicales et les vaccinations gratuites pour les enfants de moins de 6 ans ; - les visites à domicile par les sages-femmes pour les femmes enceintes et par les puéricultrices en postnatal ; - les séances de préparation à la naissance par les sages-femmes ; - les actions d’intervenants sociaux et familiaux pour aider les parents en difficultés ; - les bilans de santé des enfants de 4 ans en lien avec la santé scolaire ainsi que les projets d’accueil individualisés ; - la prévention et la protection de l’enfance en lien avec les services départementaux compétents ; - les activités des centres de planification et d’éducation familiale (consultations médicales pour la contraception, entretiens sur la sexualité et l’éducation familiale, entretien de conseil conjugal et familial, entretien pré et post IVG) ; - l’organisation de l’accueil collectif (conditions d’ouverture, de suivi et de contrôle) et individuel (agrément, formation, suivie et contrôle des assistants maternels) des jeunes enfants. La promotion de santé en faveur des élèves Les services santé de l’Education nationale sont composés de médecins, d’infirmiers et de secrétaires. Ils font partie intégrante de l’équipe éducative et interviennent au cours de la scolarité des élèves par des actions de prévention et d’éducation à la santé à titre individuel ou collectif. La mission de promotion de la santé en faveur des élèves a pour objectif essentiel de veiller à leur bien-être, de contribuer à leur réussite et de les accompagner dans la construction de leur personnalité. Un bilan médical obligatoire est prévu en grande section de maternelle au cours de la sixième année de l’enfant. Les infirmiers assurent un premier ème dépistage et un suivi à l’école élémentaire, prioritairement en CE1 et en 6 . Les médecins effectuent, en outre, les examens médicaux à la demande : enfants en difficultés, atteints de pathologies chroniques (asthme, diabète, allergies alimentaires, etc), enfants en situation de handicap, examen médical en fin de 3ème pour les jeunes s’orientant dans l’enseignement professionnel, examen médical pour l’avis d’aptitude à travailler sur machines dangereuses, examens pour les enfants et adolescents présentant des troubles du 91 comportement ou en état de souffrance psychique. Ils participent aux équipes éducatives afin de faciliter la scolarisation des jeunes dans un esprit de santé communautaire. Ils assurent des formations dans les domaines de la santé auprès des enseignants et des équipes éducatives. Ils peuvent intervenir en urgence dans les situations d’enfant en danger, de crise suicidaire, de maladie transmissible (méningites…) ou d’évènement grave. Les médecins et infirmiers impulsent ou s’inscrivent dans des projets d’éducation à la santé impliquant les élèves, le corps enseignant mais également des partenaires extérieurs à l’Education nationale, dans le cadre des comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC). Enfin, ils participent à des actions de recherche épidémiologique. Contraception et IVG Concernant la contraception et la contraception d’urgence : • Promouvoir les méthodes de contraception de longue durée, en particulier le stérilet, • Mieux gérer les situations d’urgence engendrées par un échec ou défaut de contraception en encourant la délivrance anticipée de la contraception de rattrapage. Concernant l’information, l’éducation et la communication sur la sexualité : • Intensifier l’effort d’information et l’éducation à la sexualité en direction des jeunes, • Intégrer un volet information et prévention en matière de santé sexuelle et reproductive dans les actions et lieux qui reçoivent des jeunes ou des populations en situation de vulnérabilité. Le diabète et l’obésité Au niveau national, l’enquête du cycle triennal menée auprès des enfants en dernière année de maternelle lors de l‘année scolaire 2005-2006 recueille des informations sur l’état de santé et le recours aux soins ou à la prévention des enfants âgées de cinq ou six ans. La prévalence du surpoids et de l’obésité est moins élevée chez les enfants dont le père est cadre par rapport aux enfants d’ouvriers, reflétant des différences habitudes de vie (alimentation, sédentarité) déjà marquées cet âge. Le surpoids (y compris obésité) a reculé, passant de 14,4 % (dont 3,4 % d’obésité) en 1999-2000 à 12,1 % (dont 3,1 % d’obésité) en 2005-2006. Cette baisse a été moins forte pour les enfants scolarisés en ZEP que pour les autres, ce qui a conduit à un creusement des inégalités sociales. Les disparités sont aussi géographiques, avec des prévalences de surpoids nettement plus élevées dans les régions proches de la méditerranée ainsi que celles les plus au nord et à l’est de la France. La région Poitou-Charentes fait partie des régions dont la surcharge pondérale à 6 ans est supérieure à la moyenne nationale (12,8 % contre 12,1 %). Des inégalités sociales apparaissent aussi dès l’âge de 6 ans en matière de santé bucco-dentaire et de repérage précoce des troubles sensoriels. Les vaccinations Les vaccinations sont essentiellement réalisées par des médecins en exercice libéral, généralistes et pédiatres. Ainsi, en 2007 et 2008, les vaccinations contre la rougeole des moins de deux ans réalisées en milieu l’ont été à 70 % par des médecins généralistes et à 30 % par des pédiatres. D’autres lieux de vaccinations existent en Poitou-Charentes. Il s’agit notamment des services de protection maternelle et infantile des quatre départements, ainsi que des centres de vaccination, de Charente Maritime et de la Vienne, offrant un accès gratuit à la vaccination. En Charente, des séances publiques de vaccination ont également lieu une fois par mois dans certains centres médico-sociaux ainsi qu’au centre de prévention de la Charente ; Les municipalités de Poitiers, La Rochelle et Angoulême organisent également des séances de vaccination. Par ailleurs, chaque département compte un centre de lutte contre la tuberculose : au centre hospitalier de Niort pour les Deux-Sèvres, au sein du centre de prévention des maladies respiratoires du centre hospitalier universitaire de Poitiers, au centre de prévente de la Charente à Angoulême et au conseil général de Charente-Maritime. Enfin, la région compte quatre centres de vaccinations internationales et antiamariles (fièvre jaune), rattachés à des services hospitaliers à Niort et Poitiers, ou gérés par le conseil général de la Charente et la ville de La Rochelle. Le centre de vaccination antirabique curative de la région est localisé au centre hospitalier universitaire de Poitiers, complété par trois antennes aux centres hospitaliers de La Rochelle, Niort et Angoulême. Parmi les maladies à prévention vaccinale, il conviendra d’identifier : - les maladies à déclaration obligatoire, - les maladies saisonnières : grippe, - les autres maladies hors Déclaration Obligatoire : coqueluche, pneumocoque, oreillons, rubéole. 92 Région Provence Alpes Côte d’Azur Périnatalité et Petite Enfance Promouvoir l’égalité de santé, dès les premiers âges de la vie. Le domaine de la périnatalité recouvre les prises en charge de la grossesse, de la naissance, de la période néonatale (0-28 jours), de l’assistance médicale à la procréation, du diagnostic prénatal et des interruptions volontaires de grossesse. Il concerne plus généralement les couples en âge de procréer. Le domaine de la petite enfance concerne, outre les enfants de 6 à 6 ans, les parents et futurs parents. C’est prioritairement en faveur des populations vulnérables que des actions seront développées, notamment dans le cadre du PRAPS (programme régional d’accès à la prévention et aux soins des plus démunis). Il s’agit d’une part de poursuivre les objectifs qui ont été engagés par la mise en œuvre des plans nationaux précédents mais, également de développer les prises en charges dans une vision globale des parcours de santé des femmes et des enfants, tout en favorisant l’émergence d’actions visant à réduite les inégalités d’accès. Les interventions dans ces domaines imposent un partenariat étroit avec les Conseils Généraux (service de PMI, CAMSP) et l’Education Nationale (santé scolaire). Elles s’appuieront également sur les réseaux régionaux de périnatalité dont l’une des premières missions est de participer à l’organisation de l’offre de santé du domaine. Objectifs : 1/ Améliorer la connaissance pour mieux cibler et évaluer les actions Renforcer la connaissance épidémiologique sur le développement des enfants et particulièrement des nouveaux nés vulnérables en lien avec les données du suivi de grossesse. Il existe peu d’information sur le devenir des nouveaux nés à risques et plus précisément sur les causes et les conséquences à moyen et long terme de la prématurité. Par ailleurs, les systèmes d’information ne permettent pas actuellement de manière automatique de lier la mère à son enfant. Il convient de promouvoir les initiatives permettant l’amélioration des connaissances dans ce domaine afin d’optimiser l’organisation et la qualité d’offre permettant la prise en charge et le suivi de cette population. Préciser le profil et le parcours des femmes ayant recours à l’IVG, au niveau territorial, par l’exploitation des informations produites et par des enquêtes spécifiques. 2/ Réduire les inégalités territoriales de santé Améliorer l’adéquation de l’offre aux besoins de sécurité et de proximité pour la mère et l’enfant. Il s’agit de favoriser l’individualisation des niveaux de prises en charge au seine des maternités et les coopérations entre maternités de différents niveaux de manière à adapter l’offre aux besoins réels de la population et à optimiser les ressources existantes. 3/ Rendre effectif le droit à la santé et autonomie Améliorer, pour les populations vulnérables, les modalités d’accès affectives des femmes : - à la promotion de la santé et à l’éducation à la santé, - au suivi de la grossesse, à l’AMP, à la contraception et à l’IVG et mieux cibler l’offre de prévention. Renforcer et coordonner les offres de prévention et de dépistage précoce en direction de la petite enfance, en lien avec les PMI, les CAMSP et la santé scolaire, concernant notamment : - le surpoids et l’obésité, - les troubles sensoriels (audition, vision), - les troubles du langage, - les troubles envahissants du développement, - les vaccinations. 93 4/ Mettre en place un parcours coordonné de santé et d’accompagnement, en respectant le libre choix des personnes Promouvoir la mise en place de filières de prise en charge autour de chaque maternité. Promouvoir la coopération des acteurs en amont et en aval de la naissance par la mise en place de filières autour des maternités afin de garantir un suivi en pré et post natal sécurisé et de qualité. Améliorer l’organisation du repérage précoce, de la prise en charge et du suivi des nouveaux nés à risques en favorisant la coordination des acteurs. La population des nouveaux nés à risques recouvre à minima la population des grands prématurés et des enfants présentant une pathologie lourde en période néonatal et/ou une hospitalisation prolongée ainsi que les enfants présentant un risque particulier sur le plan psychique ou somatique. Il convient de renforcer l’offre tant sanitaire (libérale et en établissement) que médico-sociale, mais également de favoriser la coordination entre les différents segments de cette offre en particulier pour éviter les ruptures de prises en charge à certains âges clés. Promouvoir, en lien avec les centres de références hospitaliers, des filières de prises en charge pour les troubles et maladies chroniques de l’enfance. 5/ Améliorer la qualité de l’offre de santé Renforcer l’élaboration et la diffusion des référentiels de bonnes pratiques de suivi des grossesses et de suivi des enfants. Il s’agit de favoriser l’élaboration et la diffusion de référentiels partagés en validés entre les acteurs en matière de prise en charge mais également d’information et d’accompagnement des femmes et des familles. Santé mentale et addictions Mieux soigner et accompagner les personnes. En Paca, l’enquête Santé mentale en population générale (DRASS Paca), publiée en 2009, permet d’avoir une estimation des problèmes de santé mentale ressentis et exprimés. Un tiers des personnes de 18 ans et plus de la région présenterait actuellement au moins un trouble de santé mentale (hors risque suicidaire et problèmes d’insomnie), soit environ 1 245 000 personnes. Cette prévalence est légèrement supérieure à la moyenne métropolitaine qui avoisine 32 %. Parmi les maladies mentales, les psychoses chroniques et les névroses graves sont à l’origine d’altérations importantes de la qualité de vie à la fois pour le malade et pour son entourage. Leurs répercussions économiques sont considérables, tant par le poids des prises en charge que par leurs conséquences sur le travail et la vie sociale. L’intrication des troubles de la santé mentale avec les facteurs économiques et sociaux est forte : les troubles sont plus fréquents parmi les personnes inactives, les habitants de quartiers modestes, les ménages en situation de précarité et encore plus chez les personnes en situation de grande exclusion. Avec environ 1000 suicides par an, le suicide est une problématique saillante en Paca. Si l’on note une légère sous-mortalité par suicide chez les hommes par rapport à la France, on relève davantage de tentatives de suicide chez les femmes. Surtout, on observe dernièrement une stabilisation des taux de suicide, alors qu’ils baissaient depuis une vingtaine d’années en Paca. En matière de recours aux soins, ce sont paradoxalement les jeunes qui recourent le moins aux soins alors que la majorité des troubles apparaissent à l’adolescence ou au début de l’âge adulte : on observe une fréquence de troubles anxieux maximale chez les jeunes adultes. Les troubles ne sont pas toujours initialement bien repérés par les professionnels du premier recours et les usagers ont eux-mêmes des difficultés à se repérer dans le système de soins, ce qui peut induire des parcours de soins chaotiques. Sur un autre plan, la représentation de ces troubles dans la population reste péjorative. Les objectifs dans ce domaine concernent la santé mentale dont la psychiatrie et les addictions. 94 Objectifs : 1/ Améliorer la connaissance Développer et promouvoir les études épidémiologiques et les dispositifs de connaissance en santé mentale en lien avec les travaux existants. - Evaluer l’impact des actions de prévention du suicide et de la récidive, - Evaluer l’efficience des actions de formation en direction des professionnels de santé de premier recours dont les médecins généralistes au repérage et à la prise en charge de la souffrance psychique dont les troubles dépressifs et les risques suicidaires, pour les reconduite ou les réorienter. - Améliorer le recueil d’informations sur les hospitalisations en psychiatrie. 2/ Réduire les inégalités territoriales de santé Développer au niveau territorial des actions de sensibilisation du grand public sur les troubles de la santé mentale, les maladies mentales et leur prise en charge. Développer des actions pour la prévention, le repérage et le premier accueil des adolescents présentant des troubles psychiatriques ou du comportement, accessibles dans tous les territoires. 3/ Rendre effectif le droit à la santé et à l’autonomie Améliorer l’information des professionnels de santé de premier recours et sensibiliser les médecins généralistes à la prévention, au repérage et à la prise en charge de la souffrance psychique, notamment les troubles dépressifs et les risques suicidaires. Promouvoir des actions pour favoriser le repérage de la souffrance psychique chez les personnes en situation de précarité par les travailleurs sociaux et leur orientation vers les soins. Repérer et soutenir les réseaux et actions les plus efficients en prévention et récidive du suicide. Développer la prévention des risques psycho-sociaux en milieu de travail, en lien avec les principaux acteurs : DIRECCTE, CARSAT, ACT Méditerranée … 4/ Mettre en place un parcours coordonné de santé et d’accompagnement en respectant le libre choix des personnes. 95 Région Rhône Alpes Orientation 1 : Choisir librement l’arrivée d’un enfant • Priorité : Faciliter l’accès à l’éducation à la sexualité et à la contraception, l’IVG et aux techniques d’assistance à la procréation. Orientation 2 : Améliorer l’espérance de vie en bonne santé du jeune enfant • Priorité ; Renforcer le dépistage précoce et la prise en charge des troubles physiques, psychologiques, sensoriels et de l’apprentissage. Orientation 3 : Développer chez l’enfant et l’adolescent les capacités à faire des choix favorables à leur santé et à leur bien-être • Priorité : Promouvoir des habitudes de vie favorables à la santé et à l’insertion sociale chez les adolescents et participer à la prévention du décrochage scolaire. Périnatalité et petite enfance Périmètre Orientation Priorité Indicateurs Synthèse des principaux constats • Malgré une large diffusion des méthodes contraceptives depuis 40 ans, le nombre d’IVG ne diminue pas, notamment chez les adolescentes, dont les grossesses précoces seraient souvent en lien avec l’échec scolaire (INSERM 2002). • Inégalités territoriales concernant l’accès à l’IVG entre les 12 et 14 semaines. • Persistance d’une inégalité d’accès à la contraception du lendemain sans ordonnance (Norvelo). • Difficultés d’accès à une méthode de contraception adaptée à chaque femme et jeune fille (72 % des IVG sont réalisées chez des femmes qui étaient sous contraception). Ce domaine englobe les prises en charge sanitaires et médico-sociales autour de la grossesse et de la naissance, les activités de néo-natalité et de réanimation néonatale, l’activité d’assistance médicale et la procréation et de diagnostic prénatal, la prise en charge des IVG. La petite enfance couvre les premières années de la vie soit de 0 à 6 ans. Choisir librement l’arrivée d’un enfant. • Faciliter l’accès l’éducation, à la sexualité et à la contraception à l’IVG et aux techniques d’assistance à la procréation. • Part des femmes sous contraception ayant recours à l’IVG. • Délais moyens de prise en charge clinique et biologique pour le recours à une procréation médicalement assistée. Synthèse des principaux enjeux • Difficultés des femmes à maitriser leur procréation. • Un enjeu de coordination à mener avec : - Gynécologues, - Médecins généralistes, - Protection Maternelle et Infantile (Centres de planification), - Santé scolaire. 96 Orientation Priorité Indicateurs Synthèse des principaux constats • Les femmes conçoivent des enfants de plus en plus tard induisant plus d’infertilités liées à l’âge et plus de recours au diagnostic prénatal et à l’AMP. • En termes de prématurité induite, la PMA représente 2 % des naissances, mais 20 % des naissances de moins de 33 semaines. • Les nouvelles formes de vie familiale, divorces, séparations, familles monoparentales peuvent perturber le lien attendu parent-enfant et générer des problèmes psychopathologiques ultérieurs chez l’enfant et l’adolescent. • Inégalité territoriale pour l’accès aux structures spécialisées dans la prise en charge du handicap (accès aux CAMSP) entrainant des retards dans les prises en charge. • Déficit de travail en réseau intégrant le médico-social. • Des pratiques ou usages (alcool, tabac, drogue …) qui ont des effets néfastes sur la santé de l’enfant. Améliorer l’espérance de vie en bonne santé du jeune enfant. • Renforcer le dépistage précoce et la prise en charge des troubles physiques, psychologiques, sensoriels et de l’apprentissage en les intégrant dans une prise en charge en réseau en lien avec les centres d’action médico-sociale précoce (CAMSP) afin de faciliter l’accès aux services spécialisés et aux acteurs de droit commun. • Prévalence du handicap chez l’enfant. • Pourcentage des enfants dépistés ayant bénéficié d’une consultation spécialisée après le dépistage. • Nombre d’enfants ayant bénéficié d’un dépistage des troubles visuels avant 6 ans. • Nombre d’enfants ayant bénéficié d’un dépistage des troubles auditifs avant 4 ans. • Nombre de consultations dans les unités d’évaluation et de diagnostic autisme de la région par an. Synthèse des principaux enjeux • Réduire les situations à risque de handicap, notamment chez les enfants nés prématurément. • Prendre en compte toute la dimension affective dans le processus de la naissance et du développement de l’enfant : elle représente un déter-minant important de prévention, de maltraitance et de psychopathologie infantile et adolescente. Un soutien précoce et de qualité à la parentalité en améliorant l’environnement psycho-logique et social des parents et de l’enfant est un enjeu majeur de santé publique. • Un enjeu de coordination à mener avec la PMI et avec les collectivités locales engagées dans des actions relevant de ce champ. Santé Mentale Orientation Priorité Indicateurs Développer chez l’enfant et l’adolescent les capacités à faire des choix favorables à leur santé et à leur bien-être. • Promouvoir des habitudes de vie favorable à la santé et à l’insertion sociale chez les adolescents et participer à la prévention du décrochage scolaire. • Nombre de programmes coordonnés de dépistage des signes de souffrance psychique des enfants et adolescents par territoire de santé. • Taux d’inadaptation dans les Instituts Thérapeutiques Educatifs et Pédago-giques (ITEP). 97 Synthèse des principaux constats • La précocité de repérage des signes de souffrance psychologique et leur prise en charge permet d’améliorer l’espérance de vie en bonne santé. • La petite enfance, l’adolescence, l’entrée en université, l’entrée dans la vie professionnelle sont des âges charnières. • Cette priorité nécessite une action coordonnée d’acteurs des politiques publiques. Synthèse des principaux enjeux • Promouvoir des habitudes de vie favorables à la santé et l’insertion sociale (alimentation, activité physique, prévention des addictions, éducation sexuelle). • Prévenir la violence à l’école. • Prévenir l’entrée dans les soins. • Enjeu de coordination à mener avec d’autres éducation nationale, acteurs publics : municipalités à travers, notamment les ateliers santé-ville (ASM). 98