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96 Par é.B. photos Editions Gestalten les éditions berlinoises gestalten, spécialisées dans l’édition de qualité consacrée à la culture contemporaine, au lifestyle et à la photographie, publient the Drive, custom cars anD their builDers, un très bel ouvrage dédié à la chose automobile modifiée, incluant hot rod et custom, mais pas que... I l assez rare de voir le hot rod et le custom reconnus comme une part entière de la culture et de l’histoire automobile, surtout de ce côté-ci de l’Atlantique. Les éditions Gestalten mettent fin à cet absence en publiant ce tout nouveau livre. Ces éditions sont nées en 1995 à Berlin, mais travaillent aujourd’hui dans des bureaux installés également à Londres, Tokyo ou New York et abordent de nombreux sujets de la culture contemporaine, à travers l’art, le design, et les cultures alternatives, comme dans ce livre, qu’ils produisent aujourd’hui après avoir abordé le domaine de la moto depuis quelques années au travers de leur livres The Ride, ou The Chopper. Dans The Drive, Custom Car and Their Builders, on détaille en photos, en histoires, en details, nombre de véhicules modifiés, de la Porsche vintage au Pro touring en passant par le hot rod, le custom, ou le lowrider. Un très beau parcours, mené par les auteurs Maximilian Funk et Robert Klanten, à travers le monde et ces univers automobiles, grâce à des photos de qualité, rendant ce voyage très agréable, et permettant de découvrir d’autres univers automobiles excitants, différents de ceux qui nous réunissent ici. Mais quand on se penche sur les pages traitant de notre sujet de prédilection, on y détaille des hot rods de chez Hollywood Hot Rods, on y parcourt la Race of Gentlemen, on visite le garage de Bobby Green, rencontre Gene Winfield, ou on lit des pages de qualités sur George Barris ou Ed “Big Daddy” Roth. Des véhicules cultes sont bien détaillés, des acteurs essentiels rencontrés, et au final, les différents domaines parcourus le sont avec un grand soin, en terme de sélection de véhicules, de contributeurs, de photographes ou de rédacteurs. L’ouvrage replace ainsi le hot rod et le custom, et plus généralement la modification automobile sur la carte de la culture automobile globale, et en démontre l’intérêt inévitable. Si l’éditeur est allemand, il place ce volume dans la logique mondiale, puisqu’il est distribué mondialement et rédigé en anglais, mais laisse la majorité de l’espace à la photo. Ce gros morceau de 400 pages, tout en couleur, réalisé avec soin, est un livre qui doit rejoindre votre bibliothèque comme celle des autres amateurs de la chose automobile, et ce pour les mêmes raisons : en plus de la qualité du traitement des sujets du hot rod et du custom, il élargit agréablement le champ de vision à d’autres domaines, et l’exercice fait le plus grand bien ! Il abat les frontières, géographiques et culturelles, et invite au voyage ! scannez le qr code ou rendez-vous sur https://youtu.be/y5RHq2ctMF4 Editeur: Gestalten - Format: 30 × 27 cm - 400 pages Pric conseillé: € 49,90 - ISBN: 978-3-89955-651-3 Vince & the Sun BopperS “Gone for Lovin’” (rhythm Bombs rds) C’est souvent souligné dans ces chroniques : un très bon groupe de rockabilly reste un très bon groupe, même quand il ne fait que des reprises, qui laissent souvent une marge d’interprétation intéressante, mais quand en plus, les morceaux d’un album sont des compositions, ça ne fait que rendre un disque encore plus intéressant. C’est le cas ici avec ce groupe italien venu de Sicile, et qui a rejoint les studios berlinois Lighting Recorders, où il a pu, très bien accompagné dans cette démarche par Ike Stoye (Ike and the Capers, Round Up Boys) et Axel Praefcke (Round Up Boys, Cherry Casino and the Rumblers, ect) enregistrer cet album d’un rockabilly classique, authentique et efficace. On obtient au final un bon (et beau, notez le travail de design graphique) disque, livré par le très actif label Rhythm Bombs Records sous la forme d’un CD dans une pochette cartonnée rappelant celle des vinyls. Personnellement, je retiens particulièrement “Devil Eyes”, le morceau titre “Gone for Lovin’” ou le dernier morceau du disque “You Gotta Be Mine”, mais l’album dans son ensemble a trouvé sa place dans ma discothèque, et il ne me reste qu’à vérifier si tout ça se tient sur scène, pour inscrire ce groupe dans la liste des bonnes surprises soutenues par Rhythm Bomb Records. étienne Butterlin The Walker Family Singers “Why Am I Treated So Bad” Alors que le rock'n'roll en était encore à ses premiers balbutiements, l’Amérique des années 50 voyait l'explosion d'un style musical extrêmement populaire, le gospel. Ne se limitant plus uniquement aux offices religieux, pléthore de groupes, plus ou moins connus, sillonnaient alors le pays de long en large et certain de ses représentants étaient de vrais stars. Délaissé au fil des années, principalement au profit de son évolution profane, la soul, ou de son alter ego à l'odeur plus sulfureuse, le blues, le gospel n'en a pas moins, dans ses formes les plus primitives, la même puissance et intensité. Coup de projecteur donc sur la Walker Family et leur “Why Am I Treated So Bad”, une lancinante complainte ; un a capella tout juste soutenu par quelques notes de guitare. C'est à Como, une petite communauté rurale du Mississippi, que Daptone Record, un label qui s'est forgé une belle réputation dans la découverte et le soutien d'artistes injustement ignorés (citons Sharon Jones et Charles Bradley), a repéré cette formation. Enregistrée le plus simplement du monde dans le salon de la maison familiale, il en résulte le LP Panola Country Spirit, un disque profond et émouvant. Pour la petite histoire, en leurs temps, à la fois Fred McDowell et Sam Cooke, séduits par les qualités vocales de Raymond Walker, le patriarche, avaient sollicité ce dernier pour les accompagner en tournées. Mais, estimant que chanter du blues plutôt que du gospel était contraire à ses convictions, il avait décliné la proposition ; refusant ainsi une plus large exposition. Il nous reste donc uniquement ces enregistrements dont “Why Am I Treated So Bad” en constitue l’ultime joyaux. Soulful ! Kobi d’hudson