dorique, ionique ou corinthien

une histoire de style
dorique, ionique ou corinthien
D
Chapiteau de l’église de Cassan retaillé dans le style corinthien (feuilles d’acanthe)
ans l’église romane du prieuré de ap. J.-C.) et de l’hôtel d’Assézat, à Toulouse
Cassan, sur la commune de Roujan, (XVIème s.) figurent les trois styles. A toi de
la plupart des chapiteaux des colonnes les retrouver sur la photographie de la page 5.
ont été retaillés au XVIIIème siècle dans le
style corinthien inspiré de l’Antiquité.
Pour la décoration de leurs colonnes, les
Grecs anciens utilisaient les styles dorique,
ionique et corinthien. En t’aidant de la fiche de présentation, sauras-tu les retrouver
dans les photographies des pages 3 et 4 ?
Dans chaque carré blanc, indique la lettre
D, I ou C selon qu’il s’agit de colonnes doriques, ioniques ou corinthiennes.
Sur la façade du Colisée de Rome (70/80
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vailhan conception g. beugnon / illustrations steen © CREDD
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La colonne
La colonne ionique
Au VIème siècle av. J.-C., l’ordre ionique est
En architecture, une colonne est un pilier introduit en Grèce depuis l’Asie. La colonne
utilisé pour soutenir un bâtiment. Elle ionique, plus effilée que la colonne dorique,
est composée d’une base, d’un fût et d’un repose sur une base circulaire moulurée. Le
chapiteau.
chapiteau est orné de volutes.
Les Grecs de l’Antiquité ont développé trois La colonne corinthienne
styles de colonne distincts, soigneusement
À la fin du Vème siècle av. J.-C., l’ordre
proportionnés : le dorique, l’ionique et le
corinthien est introduit comme une variante
corinthien.
de l’ordre ionique. Le fût est plus fin et le
La colonne dorique
chapiteau sculpté prend plus ou moins la
ème
Née au VII siècle av. J.-C., la colonne forme d’une cloche inversée, décorée de
dorique est la plus simple des trois. Elle n’a volutes et de feuilles d’acanthe.
pas de base. Le fût décoré de cannelures se
rétrécit jusqu’au chapiteau qui se compose
A. Dorique
principalement d’une dalle carrée posée sur
B. Ionique
un disque de pierre.
C. Corinthien
A
B
C
chapiteau
canelure
volute
fût
feuille
d’acanthe
base
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vailhan © CREDD ACp16
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Temple de Poséidon, Cap Sounion, Grèce (-444/-440)4
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Temple de Poséidon, Cap Sounion, Grèce (-444/-440)
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Temple de Poséidon, Cap Sounion, Grèce (-444/-440)
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Temple de Poséidon, Cap Sounion, Grèce (-444/-440)
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Temple de Poséidon, Cap Sounion, Grèce (-444/-440)
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Temple de Poséidon, Cap Sounion, Grèce (-444/-440)
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le coin des ENSEIGNANTS
Connaissances, capacités et attitudes
• Connaître un vocabulaire juste et précis
• Manifester sa compréhension de textes variés
Socle commun de connaissances et de compétences - juillet 2006
Chapiteau corinthien en calcaire
Musée départemental Arles antique
• Lire seul des textes du patrimoine, lire seul et comprendre une consigne
• Histoire des arts : architecture antique, architecture religieuse
Programme du cycle des approfondissements - juin 2008
Correction
Dorique : 1, 6, 7, 12, 15
Ionique : 4, 8, 9, 13
Corinthien : 2, 3, 5, 10, 11, 14, 16
Dorique
12. Parthénon, Athènes, Grèce (Vème s. av. J.-C.)
Temple de la déesse Athéna construit sur l’acropole d’Athènes entre -447 et -432, le Parthénon est considéré
comme le modèle achevé du temple dorique. Commandité par Périclès, le sculpteur Phidias en dirigea les
travaux.
1. Temple de Poséidon, Cap Sounion, Grèce (Vème s. av. J.-C.)
Bâti au milieu du Vème s. av. J.-C. sur un rocher surplombant la mer, le temple de Poséidon possède des
colonnes doriques dont les cannelures, moins nombreuses que d’habitude, ont été étudiées pour résister à
l’action de l’air salin. La Cap Sounion est, selon la légende, le lieu d’où Egée se serait jeté à la mer en voyant
arriver au loin le bateau de son fils Thésée arborant de grandes voiles noires.
15. Temple de Ségeste, Sicile, Italie (Vème s. av. J.-C.)
Datant du Vème s. av. J.-C., le temple de Ségeste présente la particularité de n’être doté que d’une base, de 36
colonnes doriques et d’un fronton. L’absence de toiture, de tracé de cella et d’information sur la divinité à
laquelle il était dédié conduisent les archéologues vers différentes hypothèses quant à la nature de l’édifice :
est-ce un temple grec inachevé ou un lieu de culte indigène à ciel ouvert, inspiré de l’art des colonisateurs ?
6. Théâtre de Marcellus, Rome, Italie (VIer s. av. J.-C.)
Erigé sur la partie sud du Champ de Mars par César et terminé par Auguste, le théâtre de Marcellus pouvait
contenir jusqu’à 15 000 spectateurs. L’édifice subsiste en grande partie car il a été utilisé comme palais au
Moyen Âge.
7. Lincoln Memorial, Washington, Etats-Unis (1915/1921)
Construit de 1915 à 1921 en l’honneur du président Abraham Lincoln, le Lincoln Memorial ressemble à
un temple grec dorique dont les 36 colonnes représentent chacun des 36 états de l’union au moment de
la mort de Lincoln. C’est là que Martin Luther King prononça son célèbre discours I have a dream, le 28
août 1963.
Ionique
9. Erechthéion, Athènes, Grèce (Vème s. av. J.-C.)
Ancien temple grec d’ordre ionique situé sur l’Acropole d’Athènes, au nord du Parthénon, l’Erechthéion est
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le dernier monument érigé sur l’Acropole avant la fin du Ve siècle av. J.-C. Il est célèbre pour son portique
des Caryatides où six statues de jeunes filles drapées servent de colonnes supportant l’entablement.
8. Temple de Garni, Arménie (77)
Construit sous le roi Tiridate Ier en 77, le temple païen de Garni est un bon exemple de l’ordre ionique
romain. Consacré à Mihr, le Dieu du Soleil dans la mythologie arménienne, il s’est écroulé en 1679 à la
suite d’un séisme et sera restauré dans les années 1970 en utilisant l’énorme quantité de ruines demeurés
sur place.
13. Capitole de Richmond, Virginie, Etats-Unis (1785-1792)
Conçu par Thomas Jefferson et construit entre 1785 et 1796, le Capitole de Richmond imite la Maison
Carrée de Nîmes où les colonnes ioniques remplacent les colonnes doriques.
4. Petit Palais, Paris, France (1900)
Construit à l’occasion de l’Exposition universelle de 1900 par l’architecte Charles Girault, le Petit Palais est
un musée des beaux-arts. Des colonnades ioniques ornent la face principale et le péristyle semi-circulaire
de la cour intérieure.
Corinthien
16. Olympion, Athènes, Grèce (VIème s. av. J.-C./135)
L’Olympion, ou temple de Zeus olympien, est situé au pied de l’Acropole d’Athènes. Commencé à l’époque
classique, sa construction, plusieurs fois abandonnée, fut terminée sur ordre de l’empereur Hadrien en 135.
Il reste aujourd’hui 15 des 104 colonnes corinthiennes de l’édifice.
5. Chapiteau de l’Acropole, Athènes, Grèce
L’Acropole d’Athènes est un plateau rocheux élevé au centre d’Athènes. Sous la Grèce antique, elle fait
office de vaste sanctuaire où plusieurs temples (Parthénon, Propylées, temple d’Athéna « la victorieuse »,
Érechthéion…) sont voués au culte de la déesse Athéna et de nombreux autres dieux de la Mythologie
grecque. Elle est le lieu symbolique de la naissance de la première grande démocratie de l’humanité au Vème
s. av. J.-C. par l’homme d’Etat Périclès.
11. Panthéon, Rome, Italie (118-125)
Construit entre 118 et 125 sous le règne de l’empereur Hadrien, le Panthéon de Rome est à l’origine le
temple de toutes les divinités de la religion antique, transformé en église chrétienne au VIIème siècle. C’est
le plus grand monument du monde antique gréco-romain qui nous soit parvenu pratiquement intact du
fait qu’il n’a cessé d’être utilisé depuis sa construction.
10. Maison Carrée, Nîmes, France (Ier s. av. J.-C.)
Temple romain construit en -16 et -12, la Maison Carrée est devenue une église au Moyen-Âge puis un
musée des arts antiques aujourd’hui, situé dans le centre de Nîmes. Son architecture est inspirée de celle du
temple d’Apollon à Rome. Il est entouré par des colonnes élancées aux chapiteaux corinthiens.
14. Palais du Louvre, Paris, France (XIIème s.-XXème s.)
Ancien prieuré royal situé sur la rive droite de la Seine, le palais du Louvre est aujourd’hui l’un des plus
riches musées d’art du monde. Sa construction qui s’étend sur près d’un millénaire est indissociable de
l’histoire de Paris.
2. Eglise de la Madeleine, Paris, France (1763-1842)
Construite à Paris entre la fin du XVIIIème siècle et le début du XIXème siècle, l’église de la Madeleine
constitue une parfaite illustration du style architectural néoclassique. Les changements politiques de
l’époque en firent modifier à plusieurs reprises la destination et les plans. Conçu par Napoléon Ier comme
un temple à la gloire de sa Grande Armée, le bâtiment faillit être transformé en 1837 en gare ferroviaire, la
première de Paris, avant de devenir une église en 1845.
3. Panthéon, Paris, France (1764-1793)
Monument de style néo-classique construit au XVIIIème siècle sur la montagne Sainte-Geneviève, au cœur
du quartier latin, le Panthéon de Paris était à l’origine une église destinée à abriter la châsse de sainte
Geneviève. Il a maintenant vocation à accueillir les cendres de grands personnages ayant marqué l’histoire
de France (Voltaire, Hugo, Zola, Jaurès, Jean Moulin, Malraux…). La façade principale est décorée d’un
portique aux colonnes corinthiennes, surmonté d’un fronton triangulaire réalisé par David d’Angers.
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