Le harcèlement en milieu scolaire - Centre Local de Promotion de la

Transcription

Le harcèlement en milieu scolaire - Centre Local de Promotion de la
RETOUR DE FORMATION
Le harcèlement en
milieu scolaire
Bruno Humbeeck / CLPS Luxembourg
Journées des 4 et 18 novembre 2014
« Projet de prévention des violences visibles et invisibles
dans les cours de récréation » (Lahaye W., Humbeeck B. , Hardy F.,
Berger M. - Université de Mons - Service des sciences de la famille).
1
2
TABLE DES MATIERES
A.
Conférence du 4 novembre 2014 : Synthèse ..................................................................... 4
1.
L’enseignant et sa classe ............................................................................................. 4
2.
Fonctionnement des groupes sociaux .......................................................................... 4
3.
Fonctionnement d’un groupe en milieu scolaire .......................................................... 4
4.
Les trois types de harceleurs .........................................................................................5
5.
Le harcèlement ............................................................................................................5
6.
« Projet bien-être » ? .................................................................................................. 6
7.
Des outils pour réguler les espaces................................................................................ 7
8.
Des outils pour maîtriser son groupe classe ................................................................. 11
• La mise en place d’espaces de parole régulés .......................................................................... 11
• La maîtrise des espaces de parole régulés ............................................................................... 15
• Résultats de la mise en place des espaces de parole régulés .................................................. 15
9.
Un projet d’école ! ...................................................................................................... 16
B.
Matinée du 18 novembre 2014.........................................................................................17
C.
Outils pour aborder le harcèlement en milieu scolaire .................................................. 20
1.
Mieux comprendre le harcèlement ............................................................................ 20
Documents de référence ..................................................................................................... 20
Outils pédagogiques ............................................................................................................ 21
2.
Se mettre en projet..................................................................................................... 25
Base de données de projets .................................................................................................. 25
Outil méthodologique ..........................................................................................................26
3.
Outils complémentaires .............................................................................................26
Soutien à la non-violence .....................................................................................................26
Education aux médias ...........................................................................................................31
D. Ressources...................................................................................................................... 34
3
A. Conférence du 4 novembre 2014 : Synthèse
Avant-propos
La conférence du 4 novembre a été filmée, avec l’accord de Bruno Humbeeck. Grâce à la
vidéo, le CLPS Luxembourg a retranscrit l’entièreté de la conférence afin de disposer d’un
retour de cette matinée. Pour compléter certains éléments, nous nous sommes basés sur un
autre document « Prévention de la violence dans les cours de récréation », Humbeeck B., Hardy F
(sous la direction de Lahaye W.), Université de Mons - Service de Sciences de la Famille, 2013.
Le texte a ensuite été restructuré pour une meilleure lisibilité et compréhension des notions
abordées.
« Il n’y a plus d'école, ou de classe, où il n'existe pas de harcèlement.
Ce phénomène n’est pas plus fréquent qu’avant,
mais il prend des formes différentes. », Bruno Humbeeck.
1. L’enseignant et sa classe
On demande actuellement à l'enseignant de gérer le climat de classe. Il doit trouver les
moyens de mettre chaque enfant en situation d'apprendre. Son rôle éducatif est de se
mettre en position d'enseigner, c'est-à-dire d’avoir devant lui des enfants, ou des ados,
capables de recevoir ce qu'il dit. Ces enfants ne doivent donc pas être en situation de stress.
Ils devraient être détendus. Les enfants ne sont pas là pour subir les agressions des autres, et
pourtant les agressions sont présentes naturellement dans tous les groupes sociaux.
2. Fonctionnement des groupes sociaux
Tous les groupes humains fonctionnent de la même façon : rejeter pour constituer des sousgroupes. Cela se déroule en 2 phases :
1) L’euphorie communautaire (« Que c'est chouette d'être ensemble ! »),
2) Le délestage progressif des membres (« On serait quand même mieux si un
tel n'était pas là… »).
3. Fonctionnement d’un groupe en milieu scolaire
Dans toutes les classes, de la maternelle au secondaire, le phénomène de rejet se passe
automatiquement. En maternelle, ça prend la forme de bousculades, les enfants se
(re)poussent pour en mettre certains à distance. En primaire, il s'agit de rejet explicite, c'est4
à-dire : « On ne veut pas jouer avec toi parce que tu es laid, parce que tu as les cheveux
roux. » Et, malheureusement, les enfants bousculés en maternelle, sont ceux qui seront
exclus des jeux en primaire.
A ce phénomène de rejet s’ajoute le « surnommage », mécanisme d’atteinte au « socle
identitaire ».
Certains enfants vont donner des surnoms à d’autres « Charlotte aux pommes, pour
Charlotte ». L’enfant surnommé est touché et généralement il pleure, car cette atteinte
verbale lui enlève une part de son socle identitaire.
Le « surnommeur », lui, ne se rend absolument pas compte de ce qu'il fait. Il a juste un
charisme supplémentaire et en use pour faire rire.
Les rôles de harceleur/harcelé s’installent ainsi très vite…
4. Les trois types de harceleurs
1) Le harceleur dominant : il n'a pas conscience de ce qu’il fait, il fait rire. C'est le
type le plus répandu.
2) Le harceleur ancien harcelé : quelqu’un qui a été harcelé, multiplie la probabilité
de devenir harceleur.
Par exemple, lors des baptêmes estudiantins, on imagine que les étudiants ayant
mal vécu cette épreuve soient plus empathiques, qu'ils vont se modérer, vu qu'ils
connaissent la souffrance générée. Mais dans les faits, c'est l'inverse qui se
produit : ils sont encore pires que les autres !
3) Le harceleur suiveur : celui qui est dans la « petite cour » du harceleur, qui reste
dans son entourage proche et essaie d’en avoir les faveurs.
5. Le harcèlement
Définition juridique du harcèlement : conduite nocive, intentionnelle et répétitive.
Le harcèlement scolaire est une appellation générique (qui regroupe les notions de bullying,
de mobbing et de racket) pour désigner des comportements et/ou des attitudes agressives
mises en œuvre de manière répétitive par un ou plusieurs élèves, dans le but d’exclure ou
d’humilier l’un d’entre eux et/ou s’installer, par rapport à lui, dans un rapport systématique
de dominance.
• Le bullying : ce terme définit un ensemble de petites attaques répétées et d’assauts
incessants qui ont pour but de produire de l’agacement de celui qui le subit, tout en
réduisant la tension de celui qui émet le comportement.
• Le mobbing : il fait référence à la tendance, fréquemment observée dans les espèces
sociales, des membres les plus forts du groupe à agresser de manière continue ou à
rudoyer de manière répétée les sujets faibles au sein même de leur clan.
• Le racket : il désigne une stratégie acquisitive violente visant, en affirmant à partir
d’agressions répétées et/ou de menaces continues, une position de dominance, à
contraindre le sujet dominé à se déposséder de ce qui lui appartient ou à l’obliger à
payer un tribut en échange de sa sécurité.
5
Le harcèlement existe dans tous les milieux, mais selon des modalités différentes. Il peut
être plus physique ou plus verbal. Dans ce dernier cas, les enfants s’agressent sans se
toucher physiquement, ils agissent verbalement et souvent sous le couvert de l’humour.
Pour les enseignants, ce type de harcèlement est plus compliqué à appréhender.
Généralement, les enseignants vont laisser faire à ces enfants des choses normalement
inadmissibles car ils présentent de bons résultats scolaires, une grande fluidité verbale, …
L’entourage de ces enfants est d’ailleurs souvent sous leur charme, et il n’est pas rare de voir
autour d’eux toute une petite cour de spectateurs qui rigolent. Et donc qui agissent. Ils
intensifient de la sorte le mécanisme de dominance.
Quand un harceleur est puni, il éprouve un grand sentiment d’injustice, renforcé par son
groupe qui lui dit : « Tu t’es laissé faire ? ». Dans ce cas, il y a un risque qu’il déplace ailleurs
le harcèlement : le danger est qu’un enfant harcelé soit annihilé dans son espace classe, et
puis complètement anéanti par un élément devenu public sur les réseaux sociaux… C’est
pour cela que les enfants apprennent à se taire. Ils connaissent très bien ce mécanisme, ils
l’anticipent.
Par conséquent, dans les projets à mettre en place, on ne vise pas à punir le harceleur car il
n’éprouve pas le sentiment de faute, il sent juste que son comportement n’est pas adapté…
Le contexte d’hyper-parentalité (« par peur de ne pas en faire assez, on finit parfois par trop
en faire ») a un impact sur les enfants. En effet, les parents qui vont indiquer à leur enfant
qu’il est né pour être heureux et destiné à l’être toute sa vie, vont naturellement lui ôter la
possibilité d’être en colère, d’être triste, d’avoir peur,… Ces parents vont devancer les
déceptions de leur enfant. … L’enfant n’a par conséquent pas l’occasion d’explorer ses
émotions. Il est alors très peu sensible à ce que vit l’autre, et manifeste un déficit en
intelligence émotionnelle.
Attention de ne pas supposer des mécanismes simples de causalité. Le harcèlement est
parfois aléatoire. Une mauvaise blague en début d’année et toute l’année, un ado est
stigmatisé comme le faiseur de vannes pourries…
Déséquilibre des forces, répétition, volonté de nuire et relation triangulaire harceleurharcelé-groupe des pairs constituent les composantes essentielles de la situation de
harcèlement.
6. « Projet bien-être » ?
L’école n’est pas un lieu de bien-être permanent parce que les enfants ne sont pas amenés à
vivre dans le bien-être permanent. Mais l’école est davantage un lieu où le mal-être va être
géré. L’enfant doit pouvoir y apprendre qui il est par rapport à une émotion et il doit pouvoir
la vivre.
Il est donc préférable de parler de « projet de prévention des violences visibles et invisibles,
scolaires et péri-scolaires ».
6
•
•
La violence visible concerne toutes les formes d’agressivité manifestes qui, en
portant atteinte aux personnes ou à leurs biens, menacent leur sentiment de sécurité
Exemples : coups, bagarres, insultes, vols.
La violence invisible désigne, par contre, toutes les formes d’agressivité implicite ou
symbolique qui visent l’exclusion, l’ostracisme ou le rejet et menacent le sujet dans
l’expression de ses besoins psychosociaux.
Exemples: bullying, mobbing, racket, harcèlement, cyberharcèlement.
La violence invisible est évidemment plus difficile à observer. Les recherches1
indiquent qu’elles touchent directement 15% des élèves du primaire (sous forme de
rejet) et plus de 20% de ceux du secondaire (sous forme de harcèlement). Ces
différentes formes de violence invisible sont par ailleurs en augmentation dans tous
les établissements scolaires et leur fréquence apparaît indépendante du niveau
socio-économique des élèves.
L’intitulé « projet bien-être » camoufle quelque chose de fondamental : l’école est un lieu de
« travail », un lieu où chacun est confronté à des manières d’être, de faire… qui ne sont pas
maîtrisées totalement (cfr fonctionnement du groupe humain) vu qu’elles sont inhérentes à
« la part de l’autre ».
Les enfants (et les parents) doivent accepter cette inconnue, mais ils ne seront capables de
le faire que si enseignants et équipe éducative démontrent qu’ils maîtrisent d’autres
éléments comme les violences visibles et invisibles.
Les parents doivent être confiants dans ce que l’école met en place pour gérer les émotions
des enfants.
Pour ce faire, il est important d’agir sur les lieux de souffrances :
1) En maternelle et en primaire, il s’agit principalement de la cour de récréation,
2) En secondaire, il s’agit davantage des couloirs et des espaces vacants.
Lorsque ces lieux sont maîtrisés, la souffrance est déjà atténuée.
La proposition est donc, dans un premier temps, de réguler les espaces.
Dans un second temps, il s’agira de permettre aux enseignants de retrouver la maîtrise de
leur groupe-classe.
7. Des outils pour réguler les espaces
Au sein d’une école, il existe plusieurs lieux qui peuvent être régulés : la cour de récréation,
les couloirs, les locaux. L’objectif étant ici de contrôler les violences visibles.
•
Des règles et non des normes
La règle sert à contrôler un espace donné. Elle désigne un principe de conduite et doit
nécessairement être explicite et précise. Elle est, ou pas, d’application puisqu’elle varie en
1
Brandibas G. et coll., 2006, Bellon J.P., 2010)
7
fonction des lieux. L’application d’une règle suppose de l’associer à une sanction
systématique.
La sanction marque un coup d’arrêt dans un comportement vécu comme inadmissible dans
l’espace concerné.
La norme définit un critère, un principe auquel se réfère tout jugement de valeur morale ou
éthique, la norme est généralement imprécise et floue. Elle varie en outre en fonction des
groupes sociaux au sein desquels elle se manifeste. La diffusion d’une norme suppose d’y
associer un espace de paroles.
Donc, pour réguler un espace, il faut des règles qui soient incontestables.
Les règles vont permettre aux enseignants de sortir des espaces incontrôlables que sont les
cours de récréation car elles servent à fixer les limites au-delà desquelles les comportements
ne pourront plus être contenus. Sans règle, pas de limites, pas de structure et sans structure
la cour de récré se mue en un espace anarchique au sein duquel les pulsions agressives de
l’enfant se manifestent de manière visible et invisible par des rapports de dominationsoumission.
Concrètement, les règles doivent pouvoir être répétées par l’enfant qui les transgresse. Il
peut alors concevoir et admettre la sanction qui y est associée. C’est la raison pour laquelle
les règles doivent nécessairement être précises.
Une autre de leur caractéristique réside dans le fait qu’elles portent exclusivement sur un
espace déterminé et apparaissent variables d’un lieu à l’autre. Dans cette optique, elles
servent davantage à réguler des espaces qu’à gérer les relations qui y ont cours.
Les normes, souvent plus floues, résistent aux sanctions, mais supposent généralement la
constitution d’un espace de parole, de médiation.
Dans la cour de récréation, l’enseignant doit gérer le conflit mais pas son contenu. Il
s’agit de séparer les enfants, les placer à des endroits différents (bancs de réflexion ou
autre), sans s’attarder sur qui a tort et qui a raison. L’enfant qui souffre d’un conflit en
reparle dans l’espace de parole régulé.
•
Séparer les espaces
La cour de récréation donne généralement l’impression aux enseignants, aux enfants et aux
parents d’être un lieu de violence. Ce sentiment est engendré par le fait que la cour contient
des enfants qui courent, des enfants qui marchent ou se tiennent immobiles et des enfants
qui jouent au ballon 2. S’y retrouvent généralement :
o
un groupe de footballeurs, qui débordent et ne sont jamais sur leur terrain. Ils
sont de 3 types :
 les sportifs (minorité),
 les gamers (ceux qui shottent dans le but le plus près d’eux),
2
Une idée fausse est de penser que dans une cour de récréation, 90% des enfants courent. Ils ne sont dans les
faits que 10 à 20%. La cour est un endroit où les enfants se ressourcent, conversent.
8
o
 les players (ceux qui shottent n’importent où),
un groupe d’enfants qui parlent.
Il est important de réguler ces différents groupes, en priorité les footballeurs.
L’idée est donc d’adapter la cour en réservant à chaque type d’activité un lieu à la fois
spécifiquement aménagé et clairement circonscrit.
Concrètement, il s’agit de diviser l’espace de récréation en 3 territoires respectivement
peints dans des couleurs différentes (vert, jaune, bleu). Pour les maternelles, un 4ème espace
est prévu.
La cour tricolore comporte ainsi 3 zones distinctes auxquelles correspondent des règles
spécifiques et faciles à comprendre pour les enfants. Cela permet ainsi à chacun de jouer
sans « encombrer » les autres ou « être gênés » par eux.
L’espace peut être réparti comme suit :
o Un espace vert strictement réservé à ceux qui veulent courir avec un ballon.
Cette zone est aménagée spécifiquement à cet effet (mini-buts, …).
L’enseignant intervient pour stimuler la pratique d’un jeu et/ou faire
appliquer les règles d’un sport.
o un espace jaune où les enfants peuvent courir, mais sans ballon. L’enseignant
intervient pour stimuler un jeu ou pour réguler les jeux de mouvements.
o un espace bleu où les enfants ne peuvent ni courir ni jouer au ballon, l’espace
le plus grand car il concerne la majorité des enfants. L’enseignant intervient
pour stimuler des jeux sans mouvement (cartes, jeux de société) ou pour
participer aux conversations des enfants.
Exemple de découpage d'une cours de récré en 3 zones
3
3
http://www.sciencesdelafamille.be/pr%C3%A9vention-de-la-violence-et-du-harc%C3%A8lement-scolaire/axe-1r%C3%A9gulation-des-cours-de-r%C3%A9cr%C3%A9ation/
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Ces 3 zones sont ainsi associées à 3 règles (« Tu peux courir avec ballon » / « Tu peux courir
sans ballon » / « Tu ne peux pas courir ») pour lesquelles une sanction incontestable et
systématique est prévue.
L’utilisation d’une carte jaune et d’une carte rouge peut être efficace pour faire respecter les
règles.
Lorsque le ballon sort du terrain, l’enfant peut aller le récupérer, mais en respectant les
différents espaces et les règles qui y sont mises en place (si l’enfant doit traverser l’espace
où on ne peut ni courir ni jouer au ballon, il s’y déplace en marchant, ballon sous le bras). Les
règles restent incontestables, sinon carte jaune. L’enfant doit alors nommer la règle
enfreinte.
Résultat : les footballeurs jouent enfin au foot, ils font de vrais matchs. De nouveaux jeux
réapparaissent dans l’espace où on peut courir et, dans l’espace calme, les enfants
reprennent goût à la lecture…
•
Intégrer du matériel adapté
Placer des bancs circulaires est un bon moyen d’éviter les enfants « spectateurs ». Dans un
espace où les bancs sont positionnés le long des murs, les enfants assis sont placés de
manière à regarder les enfants qui agissent, c’est-à-dire les dominants. Avec des bancs
circulaires, on met en place des échanges, de la conversation.
La cour devient alors gérable par les enseignants.
Au sujet des couloirs, la règle élémentaire devrait être « On ne court pas dans les couloirs ».
Concernant les locaux :
o Soit les enseignants viennent dans la classe des élèves et décident pour chaque
cours de la structuration de l’espace (bancs en ligne, en cercle…).
Dans ce cas, l’espace est « maîtrisé » par les élèves qui voient d’un mauvais œil,
l’enseignant qui demande une modification de la structuration de « leur »
espace… Donc généralement, ce système est plus chahuté…
o Soit les élèves bougent, se rendent dans les locaux prévus pour chaque cours où
l’espace est régulé par l’enseignant une fois pour toute, avec des règles qui sont
rappelées et qui supposent/imposent des punitions.
Dans ce second cas, l’espace est régulé avec des règles précises et des sanctions
équivoques, la violence dite visible est réduite de 55%. Ce système soulage
généralement les enseignants.
Pour les autres comportements, il est davantage question de les envisager sous forme de
normes et d’ouvrir dès lors des espaces de parole, strictement régulés en suivant les
principes de la médiation, qui permettent de stimuler l’intelligence émotionnelle et
collective du groupe.
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8. Des outils pour maîtriser son groupe classe
Offrir à chaque enfant, de la maternelle à la 6ème primaire, l’opportunité d’un moment de
parole au cours duquel il apprend à parler de ce qu’il vit et à gérer, sans violence, les conflits
dans lesquels il est impliqué. Il s’agit concrètement d’aider les élèves dès la maternelle à
identifier leurs émotions, à parler d’eux-mêmes.
La mise en place d’espaces de parole régulés
L’espace de parole n’est pas un espace qui s’ouvre dans la crise. C’est un espace mis en place
par l’école pour pouvoir gérer le climat de classe tout au long de l’année.
L’espace de parole va servir à démonter les mécanismes de harcèlement.
L’objectif de cette médiation par le groupe consiste à favoriser la résolution de la situation
conflictuelle et/ou problématique en s’appuyant sur les ressources du groupe. Il s’agit
concrètement de stimuler au sein du groupe-classe l’intelligence émotionnelle et collective
de chacun en favorisant l’expression des émotions et en cherchant, avec les autres élèves,
les solutions susceptibles d’y apporter une réponse adéquate.
L’enseignant rassemble les élèves autour de lui, de préférence en cercle, dans un espace où
il va les inviter à identifier les émotions dans lesquelles ils se trouvent au cours des
récréations. Chaque enfant choisit l’émoticône qui correspond le mieux à son état
émotionnel. Chaque séance dure généralement une quinzaine minutes. Cette démarche va
cultiver leur intelligence émotionnelle.
Les 5 émotions abordées sont la peur, la tristesse, la colère, le dégoût et la joie. Lorsqu’elles
se mélangent, elles donnent les états d’âme.
Par exemple : l’agacement est une déclinaison particulière de la colère ; le chagrin, c’est la
tristesse métabolisée en un objet sur lequel elle porte (chagrin d’amour ou un chagrin
d’école). Les enfants qui ont du chagrin sont en train d’avancer vers l’intelligence
émotionnelle…
L’émotion pure, c’est juste quelque chose qui est ressenti. Si je suis en colère, je ressens de
la colère.
Les 5 règles à suivre pour la mise en place d’un espace de dialogue régulé
1. Une émotion, ça se dit, ça ne se conteste pas. On ne contredit pas une émotion.
Celui qui parle ne peut être contesté dans ce qu’il vit et/ou dans l’effet que produit sur
lui-même ce qu’il est amené à vivre. Chacun est légitimé dans son droit d’éprouver un
état émotionnel. Il doit seulement veiller à l’exprimer d’une façon socialement
acceptable.
L’intérêt est d’autoriser les enfants à exprimer une émotion afin de le rendre capable
de dire, par exemple : « Je suis triste parce qu’on se moque de moi, parce que je suis
roux de cheveux. » / « Je suis en colère » / « Non, je ne veux pas faire d’exposé, je suis
11
timide, je n’ai pas envie de le faire »… Lorsque l’enfant parvient à exprimer son
émotion, il est légitimé dans cette émotion. Personne ne peut la contester. Le
marqueur somatique 4 (pleurs / crise de colère / rougissement…) n’a alors aucune
raison de se manifester, vu que l’émotion n’est ni contrariée, ni mal identifiée, ni mal
reconnue. Dès qu’un marqueur somatique est respecté, il devient inutile.
L’estime de soi-même remonte alors très fort.
2. C’est l’adulte et exclusivement l’adulte qui donne et reprend la parole.
L’enseignant commence par donner la parole aux enfants qui sont dans une émotion
difficile (tristesse, colère, peur) puis seulement à ceux qui ont une émotion positive. Il
leur demande de s’en expliquer « Explique-nous pourquoi tu es triste... en colère… ».
Ensuite, l’enseignant questionne le groupe « Que peut-on faire pour lui/elle ? ». Il peut
s’appuyer sur un bâton de parole, celui-ci ne garantit que la parole. L’adulte retire le
bâton de parole à l’enfant quand il estime qu’il a tout dit, éventuellement en lui
demandant au préalable, et le transmet ensuite à quelqu’un d’autre. Celui qui parle ne
peut être interrompu.
Cela permet de gérer l’espace de parole d’un point de vue adulte, ce dernier garde
ainsi le pouvoir.
Ce n’est pas la parole pour tous, mais la parole pour chacun. Donc pas à celui qui parle
le plus vite, le plus fort et avec la formule la plus percutante. Car dans ce cas, ce sont
de nouveau les « belles fluidités verbales » qui s’expriment et les autres qui
apprennent à se taire.
Il n’est pas possible de faire de l’écoute une règle, cependant « J’écoute si je veux,
mais je laisse parler chacun. » doit rester le mot d’ordre.
L’objectif est de mettre en place un espace de dialogue dans lequel on évite toute
discussion et évidemment, toute dispute.
Dialogue >< Discussion.
Dans un dialogue, on n’essaie pas de modifier le point de vue de l’autre.
Dans la discussion, on cherche à modifier le point de vue de l’autre.
Le principe, dans le cas du harcèlement, n’est pas de modifier les points de vue des uns
et des autres, ni celui du harceleur ni celui du harcelé.
3. On ne nomme pas, on n’accuse pas, on ne désigne pas.
Celui qui parle ne peut désigner personne d’autre que lui-même à travers ce qu’il dit et
donc chaque phrase doit commencer par « JE ».
4
L'hypothèse des "marqueurs somatiques" (d’Antonio Damasio) part du constat que deux mécanismes (agissant seuls ou
de manière combinée) sont à l'œuvre dans une prise de décision: la voie de la raison, qui utilise les connaissances et la
logique, et un mécanisme par lequel l'émotion rétrécit le champ de la décision, simplifiant la tâche de la raison.
Ces marqueurs sont issus de notre mémoire émotionnelle, qui crée peu à peu des catégories (joie, deuil ...) reliant l'image
d'objets ou d'événements avec des états corporels (somatiques) plaisants ou déplaisants.
12
Cette règle permet de gérer une difficulté vécue par un enfant et non à faire le procès
du harceleur. Il ne faut jamais demander à un enfant dominé de faire le procès d’un
enfant dominant car il n’en a ni l’envie ni la force. Souvent, cet enfant (dominé)
préférerait être copain avec l’enfant dominant et donc il va rechercher sa compagnie. Il
espère ainsi être accepté par lui et obtenir une place dans la classe.
4. C’est le groupe, et non l’enseignant, qui trouve la solution pour sortir du problème.
L’enseignant ne doit pas trouver seul les solutions, il doit interpeller sa classe : « Que
peut-on faire pour changer la situation ? ». Après avoir relevé les propositions et, le cas
échéant, exprimé les siennes, l’enseignant rappelle que la situation sera à nouveau
évoquée afin de vérifier son évolution lors de la prochaine séance. Le moment de la
séance suivante doit impérativement être fixé au terme de la rencontre.
Situation : Une petite fille toute seule, dans la cour de récréation, pleure parce que
personne ne veut jouer avec elle.
Que fait l’enseignant ? Il essaye plusieurs choses…
•
« Viens jouer avec madame ! »
•
« Tu aimerais jouer avec quelqu’un qui pleure, toi ? » « Arrête de pleurer et tu
auras des copines. »
Ces 2 propositions amènent un mécanisme dangereux qui suppose que le problème
vient de celui qui le vit.
C’est le même phénomène qui se produit lorsque des enfants victimes de harcèlement
sont envoyés chez le psychologue : ils sont pathologisés. Cela sous-entend « Il y a un
problème dans ton comportement qui fait que… » Alors que ce n’est pas le cas !
Ce sont les enfants qui sont encore capables d’identifier le sujet de leur souffrance, et
qui ne désespèrent pas, qui pleurent. Ils font encore appel aux adultes. Par contre,
lorsque l’enfant pense que, même en faisant appel aux adultes, ceux-ci ne peuvent
gérer la situation, que leurs solutions sont inefficaces, alors la désespérance s’installe.
La désespérance, c’est quand on n’ose plus faire appel aux gens qui ont essayé
quelque chose qui n’a pas réussi.
Le désespoir, c’est « Qu’est ce qui va m’arriver ? Je ne m’en sortirai jamais. »
Face à un enfant qui pleure, il est important de signaler d’une part qu’il a le droit de
pleurer, et d’autre part, que l’enseignant n’est pas un magicien. D’où l’importance du
travail collectif… Car souvent, dans ces situations, un phénomène paradoxal se
manifeste : d’une part, l’empathie diminue individuellement, d’autre part, elle
augmente collectivement. Simplement parce que chacun redoute que cela lui arrive
aussi («Je comprends ce qu’il vit, et je ne veux pas le vivre moi-même.»). Et donc une
mobilisation se crée à l’intérieur de la classe pour venir en aide aux autres.
Certains diront : «Oui, elle peut venir jouer avec nous». Les spectateurs sortent de leur
position de spectateurs passifs. Souvent, les spectateurs souffrent aussi de la situation
13
de harcèlement car lorsque celle-ci se termine de manière tragique, le traumatisme est
réparti dans toute la classe.
Nous sommes équipés globalement à …
• 50% pour faire preuve d’agressivité, d’absence d’empathie et d’égoïsme
pour préserver l’individu,
• 50% d’altruisme, d’attention aux autres et d’empathie pour préserver
l’espèce.
En fonction du milieu culturel, nous sommes plus ou moins empathiques… Mais ces 50
derniers % peuvent être stimulés, développés ! Dans les cas où la solidarité et
l’empathie collective ne se manifestent pas tout de suite (plutôt rare), des techniques
de médiation sont alors utilisées. Une de celles-ci est de faire appel aux ressources du
groupe. Elle suppose de se taire, en général durant 30 secondes… Si pendant ces
trente secondes, l’enseignant intervient (« Moi, je me demande si on ne devrait pas…
»), l’idée que le groupe pourrait se mobiliser est alors anéantie. Les enfants vont donc
renoncer à leur capacité de se mobiliser. Par contre, si l’enseignant n’intervient pas,
ces trente secondes-là vont mobiliser. Le silence va commencer à poser problème au
groupe et celui-ci va générer des débuts de solution.
Si rien ne se passe, l’enseignant revient alors à la séance suivante avec sa parole « Je
suis triste ou je suis en colère parce qu’on n’a pas encore trouvé de solution». Le
groupe prend alors en considération non plus l’émotion de l’enfant, mais l’émotion de
l’enseignant. On constate alors très souvent une mobilisation… des petites filles…
Effectivement, les femmes sont généralement davantage empathiques que les
hommes car chez les petites filles, on a stimulé l’empathie très tôt en leur offrant des
poupées. Ce qui induit l’injonction « Occupe-toi des autres !», alors qu’on offrira une
grue ou un camion à un garçon induisant de la sorte « Construis pour posséder ! ».
5. L’espace de parole est régulier, constant et permanent.
Cela signifie que l’espace de parole n’est pas mis en place uniquement dans la crise.
Son rythme varie d’un enseignant à l’autre, chacun l’organisant selon son rythme.
Il est important d’être en accord avec les règles en vigueur dans l’espace de parole et
de s’y tenir. Ces règles permettent à l’enseignant de gérer les deux types d’intelligence
sous-exploitées à l’école en ce moment: l’intelligence émotionnelle et l’intelligence
collective.
L’intelligence collective est faible, elle n’est pas toujours la plus productive, mais elle
est surtout sous-exploitée. Lors d’un brainstorming, si l’enseignant demande
« Cherchez une solution», des tas de propositions impossibles vont surgir. Par contre,
ce qui marche très bien, c’est l’intelligence individuelle mise en commun : «Chacun va
réfléchir au problème de son côté, et ensuite vous mettez en commun vos ressources
collectives.»
14
La maîtrise des espaces de parole régulés
Quand un espace de parole régulé est mis en place au sein de l’école, il en devient une des
structures essentielles. Par conséquent, lorsqu’un adolescent dit à un autre « Tu as dit ça à
l’espace de parole régulé. La prochaine fois que tu dis un truc pareil, je te casse la tête. », il
faut intervenir car cette attitude met réellement en péril une des structures de l’école. La
sanction préconisée est le renvoi pour trois jours.
Lorsqu’il faut sanctionner un élève de la sorte, les parents acceptent la sanction. Car celle-ci
tombe parce que la structure a été mise en péril. Ce qui est moins aisé dans le cas où on
sanctionne un enfant pour harcèlement … Car généralement, les parents ont des difficultés à
accepter : vous faites un procès aux enfants, les parents vous font un procès aussi.
Résultats de la mise en place des espaces de parole régulés
En proposant aux enfants des espaces de parole dans lesquels des solutions existent, on
arrive à sortir du désespoir et de la désespérance. Et il y a un certain nombre de situations
résiduelles sur lesquelles l’école, et ses différents partenaires (dont le parent), peuvent
concentrer une attention particulière. Cependant le parent ne peut rester à l’intérieur du
champ scolaire au risque de vouloir le gérer lui-même. Quand ces projets sont expliqués aux
parents, ils sont soulagés. En conséquence, ils réduisent la pression mise sur l’école parce
qu’ils ont confiance dans le dispositif.
En mettant en place ce type de projet, la violence invisible a diminué de 87% à 95%, selon la
méthode utilisée.
La violence résiduelle, est quant à elle gérée par le partenaire de l’école, le CPMS ou l’AMO,
ou les deux. Eux vont se concentrer sur des situations problématiques qui ne peuvent pas
être gérées dans l’espace de parole régulé, parce que l’enfant a parfois une problématique
spécifique d’intégration scolaire.
Quand ce type de projet est mis en place en début d’année, la probabilité d’apparition des
conduites de harcèlement, ou de violence visible ou invisible, y compris le cyberharcèlement diminuent.
Le cyber-harcèlement s’apparente à une forme de cyberviolence caractérisée par sa
répétition et sa durée. Cette dernière désigne toute forme d’utilisation de l’espace
numérique qui (par l’humiliation, la menace, l’insulte, la rumeur, l’utilisation de textos
agressifs ou à connotation sexuelle ou la diffusion publique d’images intimes) est de nature à
porter atteinte au sujet qui en est victime.
Le cyber-harcèlement apparaît le plus souvent comme une forme de caisse de résonance qui
amplifie les effets du harcèlement.
15
9. Un projet d’école !
Tout le monde doit participer à l’instauration des nouvelles règles, y compris les équipes
extra-scolaires (garderie…). Si ce n’est pas le cas, cela doit être explicite. Mais les règles
doivent être précises, simplifiées, claires et faciles à gérer pour que tout le monde puisse les
faire respecter de la même façon. Il est donc important de ne pas mélanger des règles et des
normes !
Ce n’est pas aux parents de décider des règles à appliquer à l’école. Mais il faut leur
expliquer le projet. Pour qu’un parent soit partenaire, il faut qu’il soit à sa juste place, pas
dans l’école.
Les groupes de parole régulés doivent être mis en place dans toutes les classes.
16
B. Matinée du 18 novembre 2014
L’objectif de cette matinée était de travailler en « intelligence collective » pour mettre en
place des projets globaux dans les écoles désireuses.
Dans un premier temps, quelques échanges et réflexions ont favorisé la reprise de contacts :
•
Comment impliquer les différents acteurs dans un projet d’amélioration du climat
scolaire, émanant de la direction ?
 Importance d’impliquer les équipes extra-scolaires (garderie…) dès la
naissance du projet
 Pour favoriser l’adhésion des élèves, il peut être intéressant de leur demander
de dessiner des plans de la cour de récréation, en précisant toujours que la
décision finale sera prise par la direction.
•
Qu’en est-il du montant des formations comme celles organisées par l’Université de
Paix, Graines de médiateurs, Nicolas Roubaux…
 http://www.universitedepaix.org/actions-jeunesse/le-projet-dans-les-classes
 http://www.universitedepaix.org/actions-jeunesse/harcelement-a-lecoleprevenir-et-intervenir
•
Importance des groupes de gestion de parole et de la régulation des espaces,
principalement la cour de récréation
 Créer différents espaces:
1. Espace calme où les enfants peuvent parler, lire
2. Espace Football avec des goals de petites dimensions pour canaliser
les shots des enfants
3. Espace intermédiaire où les enfants qui ne veulent pas faire de foot
peuvent malgré tout jouer au ballon
 Ces espaces sont régis par des règles simples et utilisent une symbolique des
couleurs très claire
•
Besoin de rassurer les parents
 Par l’organisation de conférences
•
Comment avancer dans le projet ?
 Possibilité d’intervision avec Bruno Humbeeck, programmer des évaluations…
17
•
Qu’en est-il de la Commission d’accrochage scolaire ?
 Le décrochage scolaire représente souvent un des symptômes du
harcèlement, il peut donc être utile de s’adresser à
Service d'accrochage scolaire en province de Luxembourg :
Service "Emergence" Carrefour ASBL
Rue des mélèzes, 2
6800 LIBRAMONT
tél./Fax: 061/23.32.07
Mail :[email protected]
Personne de contact : Thierry Colard
Site : www.emergenceaccueil.be
•
Qu’en est-il de la Circulaire enseignement au sujet du tabagisme en milieu
scolaire ?
Le décret relatif à la prévention du tabagisme et l’interdiction de fumer à
l’école a été adopté par le Parlement de la Communauté française le 2 mai
2006.
Pour rappel, il est interdit de fumer dans les locaux fréquentés par les élèves (que
ceux-ci y soient présents ou non) ainsi que dans tous les lieux ouverts situés dans
l’enceinte de l’établissement ou en dehors de celle-ci et qui en dépendent. Les
directions peuvent, si elles le souhaitent, étendre cette interdiction à d’autres lieux et
activités via leur Règlement d’ordre intérieur
Outre l’interdiction, ce nouveau décret prévoit également des sanctions pour les
élèves qui ne respecteraient pas celle-ci. Ces derniers se voient ainsi appliquer les
sanctions prévues en vertu des articles 86 et 94 du décret du 24 juillet 1997
définissant « les missions prioritaires de l’enseignement fondamental et de
l’enseignement secondaire et organisant les structures propres à les atteindre ».
Conformément aux travaux parlementaires relatifs à ce Décret, le Gouvernement a
souhaité que les sanctions relatives à l’interdiction de fumer puissent revêtir un
caractère pédagogique.
Pour plus d’infos, voir la circulaire sur les liens :
http://www.enseignement.be/hosting/circulaires/upload/docs/1691_200606271502
29.pdf
http://www.enseignement.be/index.php?page=24466
Dans un second temps, chacun a réfléchi individuellement à ses espaces, a envisagé
théoriquement ce qui pourrait être mis en place pour pouvoir agir concrètement plus tard.
18
Les problèmes rencontrés par les participants touchaient principalement :
• Le travail autour des espaces régulés et dans les espaces de paroles
• Pour le corps enseignant des CEFA, le harcèlement en milieu professionnel
• Le harcèlement lié aux nouvelles technologies (smartphones, réseaux sociaux…) et
son étendue dans la sphère privée
• Les « jeux de pouvoir » entre ados
• La mise sur pied d’un projet de lutte contre la violence pour toute une école dans la
continuité et non plus faire uniquement des actions ponctuelles
• L’évaluation des actions mises en place
• Le soutien des professeurs de manière efficace
• l’autonomie et la responsabilisation des enfants et de leurs comportements.
Plusieurs besoins ont été soulignés :
• Besoin de projets pilotes globaux soutenus et évalués
• Besoin de travailler ensemble (SAJ, travailleurs sociaux, corps enseignant), surtout
pour la recherche de moyens
• Besoin de plus d’éducateurs spécialisés en tant que ressources au sein de l’école
• Besoin de travailler en cohérence sur un même territoire, sur les mêmes niveaux
(fondamental, secondaire,…)
• Besoin d’activateur de réseau, principalement pour soutenir le partenariat.
Preneurs d’un projet pilote global :
1. ITELA
Centre PMS FWB Arlon :
N.Martin, A.Goedert, A.Marcha
[email protected]
063/221976
Equipe pour les primaires : D.Dedecker, S.Sepulchre, M.Loiseau
063/220247
2. [email protected]
3. [email protected]
Expériences partagées
1. Certains ont régulé la cour de récré, principalement l’espace football, avec le
professeur de gymnastique.
Résultat : les enfants sont plus occupés et donc, il y a moins de violence.
2. Système de pinces à linge pour réguler les vas-et-viens vers les toilettes pendant le
temps de midi et les récrés.
Résultat : les enfants restent moins longtemps aux toilettes et cela favorise la
responsabilisation et l’autonomie des enfants.
19
C. Outils pour aborder le harcèlement en milieu scolaire
1. Mieux comprendre le harcèlement
Documents de référence
http://www.sciencesdelafamille.be/prévention-de-la-violence-et-duharcèlement-scolaire/
http://www.sciencesdelafamille.be/prévention-de-la-violence-et-duharcèlement-scolaire/axe-1-régulation-des-cours-de-récréation/
http://www.sciencesdelafamille.be/prévention-de-la-violence-et-duharcèlement-scolaire/axe-2-harcèlement-et-médiation-scolaire/
http://www.sciencesdelafamille.be/prévention-de-la-violence-et-duharcèlement-scolaire/vidéos-didactiques-complémentaires/
http://www.sciencesdelafamille.be/prévention-de-la-violence-et-duharcèlement-scolaire/brochures-à-télécharger/
http://www.yapaka.be/texte/le-harcelement-un-conflit-contemporain-pascomme-les-autres
Ce site présente quelques repères pour comprendre le harcèlement et
propose quelques vidéos d’initiatives mises en place.
http://www.lacode.be/IMG/pdf/Analyse_HarcelementEcole_Final.pdf
http://www.agircontreleharcelementalecole.gouv.fr/
20
http://www.universitedepaix.org/comprendre-les-violences-al%E2%80%99ecole
« Le harcèlement à l’école : croisons nos regards »
Type de document : Colloque participatif
http://www.enseignement.be/index.php?page=27002&navi=3608&ran
k_page=27002
http://www.enseignement.be/index.php?page=23673&act=search&mo
ts=harcèlement
Ce site dédié aux enseignants et professionnels du milieu scolaire
propose
de
nombreuses
ressources
documentaires
(vidéo/conférences/bibliographie) et une série de services-appui.
Vidéo « Les claques »
Vidéo « Les rumeurs »
Vidéo « Les injures »
http://www.agircontreleharcelementalecole.gouv.fr/videos/le-film-lesclaques/
http://www.agircontreleharcelementalecole.gouv.fr/videos/le-film-lesrumeurs/
http://www.agircontreleharcelementalecole.gouv.fr/videos/le-film-lesinjures/
Outils pédagogiques
« Prévenir le harcèlement à l'école - guide de formation »
Type de document : Livre
Résumé : Dans ce guide qui s'adresse autant aux élèves qu'aux
enseignants, vous trouverez des études de cas, des fiches d'animation et
des exemples d'approches étrangères qui pourront vous aider à animer des
séances sur la question du harcèlement.
Auteurs : Jean-Pierre Bellon + Bertrand Gardette
« Sandwich Garni »
Type de document : Coffret pédagogique
Résumé : Un jeu permettant de travailler les préjugés, d’apprendre à
mieux vivre avec les autres et de considérer chacun avec respect, même si
on est différent.
15 % des élèves du secondaire seraient victimes de brimades ou de
persécutions. A peine, 1/3 n'aurait jamais vécu le harcèlement. A l'instar
des programmes "Clefs pour la Jeunesse", celui-ci est avant tout préventif
et ludique. Destiné aux 14-19 ans, il aidera l'enseignant en classe dans la
mise en œuvre de pistes éducatives multi-thématiques : exclusion,
diversité, harcèlement, différence, racisme, intolérance en classe. Les
différences inévitables? Sources de difficultés (à surmonter) et
d'enrichissement mutuel.
Réalisé par : Clefs pour la Jeunesse
21
« Racket non ! »
Type de document : Livre
Résumé : Le but de ce petit livre illustré est de prévenir le racket, et
surtout de parler lorsqu'on est victime d'intimidation, menace ou
chantage. Il permet aussi d'apprendre à l'enfant à s'affirmer.
Auteurs : Stéphanie Duval - Manu Boisteau
« Halte aux tyrans »
Type de document : Livre
Résumé : Un livre à l'usage des enfants pour les aider à affronter les
enfants qui harcèlent les autres.
Réalisé par : Editions du Signe
« L'enfant, ni loup, ni agneau - comment en finir avec les persécutions
à l'école »
Type de document : Livre
Résumé : Conseils aux parents, enseignants et directions, concernant les
brimades : les comprendre pour mieux les éviter et mieux accompagner.
Informations utiles, adresses et numéros de téléphone de diverses
institutions qui s'occupent d'éducation en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Auteur : G. Deboutte
« Le carnet »
Type de document : DVD
Résumé : Court-métrage de 5 minutes réalisé par des jeunes; outil de
prévention sur le thème des différentes formes de violences invisibles (par
ex : quolibets en classe, etc...)
Réalisé par : AMO Média.Jeunes Asbl
« Protection de l'enfance, suivez Arthur »
Type de document : Cd-Rom
Résumé : Un Cd-Rom éducatif et ludique, conçu par des professionnels de
l'enfance, spécialistes de la maltraitance ou de la protection sur Internet.
Avec Arthur, les enfants comprennent leurs droits; ils apprennent
comment éviter de se mettre dans une situation à risques et comment
réagir en cas de maltraitance, ils découvrent comment se protéger
lorsqu'ils utilisent Internet.
Réalisé par : Enfance et Partage
« Je, tu, il m'embête »
Type de document : Livre
Résumé : Petite histoire humoristique où les différents animaux d'une
classe s'embêtent mutuellement jusqu'à ce que le professeur intervienne
Auteur : Michel van Zeveren
22
« Faites le mur ! »
Type de document : Coffret pédagogique
Résumé : Une animation de prévention autour de l'enfance (fin
d'enseignement primaire) et des réseaux sociaux : à travers un jeu, les
élèves sont confrontés à diverses situations et problématiques. Ils seront
amenés à prendre des décisions collectives, dont les effets seront visibles
sur le mur de la maquette d'école. Le parallèle avec les réseaux sociaux est
mis en avant à la fin de l'animation, pour faire réaliser les similitudes entre
ce qui vient de se jouer et les réseaux sur internet.
Réalisé par : AMO TCC Accueil asbl
« Prêt pour la vie »
Type de document : Coffret pédagogique
Résumé : Le carnet et le guide pédagogique qui l’accompagne développent
16 leçons sur le thème de la communication bienveillante, consciente
appelée aussi Communication Non Violente selon le processus de Marshall
Rosenberg. Destiné aux jeunes de 11 à 14 ans, "Prêt pour la vie" propose
16 thèmes à vivre en groupe, en classe. La démarche proposée est
interactive et ludique.
Réalisé par : ACNV-BF asbl Communication Non Violente
« Le profil dont vous êtes les héros »
Type de document : Document téléchargeable
Résumé : Projet de prévention sur le thème des réseaux sociaux, à
destination d'un public d'élèves du 2ème et 3ème degré du secondaire.
Réalisé par : AMO TCC Accueil asbl
« No Hate - Ce qui vous regarde... Un outil pédagogique contre le
discours de haine en ligne »
Type de document : Coffret pédagogique
Résumé : S'appuyant sur différentes productions audiovisuelles, cet outil
s'adresse à tous les professionnels de l'éducation. Il se compose d'un DVD
et d'un ouvrage destinés à sensibiliser le jeune public à la problématique
de la haine en ligne et du cyber-harcèlement.
Réalisé par : Loupiote asbl
« Intimidation, harcèlement - ce qu'il faut savoir pour réagir »
Type de document : Livre
Résumé : Cet ouvrage a été conçu pour aider à mieux comprendre les
situations problématiques d'intimidation et de harcèlement, pour y
résister, les dénoncer et y mettre fin. Il traite des causes, des dangers de la
cyberintimidation, des impacts à court et à long terme, des
comportements de la victime, du harceleur et des témoins, et des moyens
de prévention et d'intervention.
Réalisé par : Editions de l'Hôpital Sainte-Justine - Centre hospitalier
universitaire mère-enfant
23
« Construire la non-violence - Les besoins fondamentaux de l'enfant
de 2,5 ans à 12 ans »
Type de document : Livre
Résumé : Ce livre répond à des questions que se posent de plus en plus
fréquemment les parents, les enseignants, les éducateurs, sur les causes
principales de la violence et en quoi les besoins fondamentaux de l'enfant
sont liés à la non-violence. En quoi nos pratiques répondent-elles à la
construction de ces besoins ? Des idées d'activités, des démarches à
mettre en œuvre, des pistes y sont développées et illustrées par de
nombreux exemples réalistes, concrets et pratiques.
Auteurs : Suzanne Heughebaert + Mireille Maricq
« Harcèlement et cyberharcèlement à l'école - Une souffrance scolaire
2.0 »
Type de document : Livre
Résumé : Cet ouvrage, proposé aux enseignants, formateurs, animateurs,
éducateurs et parents, associe étroitement la réflexion théorique et le
souci de l'instrumentation pratique. Les différentes formes de harcèlement
y sont présentées et analysées minutieusement. En annexes, un exemple
de plan de prévention du harcèlement adopté par un lycée et un extrait
d'un règlement intérieur.
Auteurs : Jean-Pierre Bellon + Bertrand Gardette
« Assistance écoles : Guide pratique relatif à la prévention et la
gestion des violences en milieu scolaire »
Type de document : Document téléchargeable
Résumé
:
Guide
téléchargeable
sur
le
site
www.enseignement.be/assistanceecoles/ dont l'objectif est d'orienter et
informer les professionnels de l'enseignement confrontés à la violence en
milieu scolaire. Outil pratique qui comprend des dispositifs de prévention
et d'intervention + une présentation des services d'aide auxquels
l'établissement scolaire peut faire appel. Il contient aussi les obligations
légales et administratives en lien avec les faits.
Réalisé par : Fédération Wallonie-Bruxelles
« Assistance écoles - Dépliant pour les membres du personnel de
l'enseignement - numéro vert 0800/20410 »
Type de document : Dépliant
Résumé : Le numéro vert est une ligne d'information pour faire face à la
violence et aux événements d'exception : ligne gratuite, accessible en
semaine (de 8h30 à 17h) , dans le respect de l'anonymat. Son objectif est
d'écouter, conseiller et orienter les membres du personnel de
l'enseignement qui sont victimes ou témoins de situations de violence.
L'affiche du numéro vert 0800/20410 ainsi que ce dépliant sont
disponibles sur demande, en envoyant un courriel à l'adresse :
[email protected]
Réalisé par : Fédération Wallonie-Bruxelles
24
« Ecrans@plat »
Type de document : Coffret pédagogique
Résumé : Programme d'éducation aux images et plus largement aux TIC qui
s'adresse aux enfants de 3 à 18 ans et qui peut être implémenté dans le
cadre scolaire et extra scolaire. Sa logique transversale permet une
approche sur plusieurs années. Un outil pour aborder les
cyberconsommations, explorer les représentations, échanger autour de
celles-ci, susciter une réflexion critique.
Réalisé par : Fonds des Affections Respiratoires
« WediActivists - téléchargez votre antivirus contre le discours de
haine en ligne »
Type de document : Coffret pédagogique
Résumé : Outil pédagogique proposé à toute personne désirant aborder la
question du discours de haine en ligne auprès des jeunes. Les objectifs sont
de : sensibiliser les jeunes au droit à la liberté d'expression et à ses limites,
au poids des mots et à leurs impacts ; mener les jeunes à être solidaires
face aux situations discriminantes qui ne les concernent pas directement ;
développer leur mobilisation citoyenne en ligne et hors ligne.
« L'éducation émotionnelle de la maternelle au lycée - 200 activités
pédagogiques et ludiques »
Type de document : Livre
Résumé : Certaines aptitudes, telles que le savoir-être, le vivre ensemble,
la gestion des émotions, la confiance, l'autonomie, la créativité, ne sont
pas transmises aux enfants, que ce soit à l'école ou à la maison et c'est un
réel manque à combler. Voici un guide pratique qui offre une approche
complète et cohérente de cet apprentissage : les enseignants et parents y
trouveront des solutions simples et efficaces pour favoriser la réussite et
l'épanouissement des enfants.
Auteur : Michel Claeys Bouuaert
2. Se mettre en projet
Base de données de projets
http://www.projetspartages.be
« Ecole où il fait bon vivre »
« Vivre la cour de récréation autrement »
« Prévention de la violence dans les cours de récréation – recherche
action de l’Université de Mons »
« Projet amélioration du climat scolaire à Incourt »
« Projet d’amélioration du climat scolaire à l’école d’enseignement
spécialisé de type 3 (troubles du comportement et/ou de la
personnalité) »
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Outil méthodologique
« Méthodologie de projet : fiches pratiques - Comment passer de
l'idée à l'action »
Type de document : outil lié au montage de projet, sous forme de fiches
simples, pragmatiques.
Résumé : Dans leur pratique quotidienne, des opérateurs de terrain sont
confrontés à ces questions dans le cadre du montage ou de
l’accompagnement de projet. Si les idées sont nombreuses et
intéressantes, leur mise en œuvre se heurte souvent à des obstacles
méthodologiques, administratifs ou financiers.
Réalisé par : Le Pôle de ressources ville et développement social, la
Fédération des centres sociaux et socioculturels du Val d’Oise, le Centre de
services aux associations (Saint-Prix) et la Direction départementale de la
jeunesse et des sports.
3. Outils complémentaires
Soutien à la non-violence
« Apprendre à vivre ensemble »
Type de document : Dossier pédagogique
Résumé : Manuel pédagogique destiné aux professionnels de l'éducation
et de l'insertion, son objectif est d'amener des pistes de réflexion
transversales et de proposer des supports pratiques pour travailler la
question du mieux vivre ensemble. Comprend également un livret CD avec
des histoires et des chansons.
Réalisé par : Laisse Ton Empreinte Editions
« Potes et despotes »
Type de document : Coffret pédagogique
Résumé : Cet outil peut être utilisé dans le cadre d'une classe, d'un foyer
de jeunes, d'un camp de vacances. Objectifs : faire prendre conscience de
l'importance de se parler sans s'insulter, de négocier, de donner son avis,
de s'autoriser à exprimer ce que l'on ressent lorsqu'on nous agresse et
faire réfléchir à ce qu'est une réelle amitié.
Réalisé par : ADIJ 22
26
« Pour une éducation à la non-violence »
Type de document : Livre
Résumé : Face à la violence des enfants, que faire? Appréhendé comme
source d'énergie et facteur de changement, le conflit peut être transformé
plutôt que de disparaître ou se résoudre. Il génère de la confiance en soi,
autorise la confiance en l'autre et, graduellement, en l'inconnu. La
perspective pédagogique se concrétise par une série d'activités pratiques
pour enfants de 8 à 12 ans. Celles-ci intègrent la tête, le corps et l'affectif
en combinant histoires, jeux, chants et moments de partage.
Auteur : Jeanne Gerber
« Graines de médiateurs - Médiateurs en herbe »
Type de document : Livre
Résumé : Cet ouvrage s'adresse aux animateurs, éducateurs, formateurs,
enseignants, les parents, peut-être aussi, à la recherche d'un mode de
gestion positive des conflits.
Le lecteur se voit proposer de nouvelles manières de communiquer, de
négocier, de construire des projets communs; en fait, il est convié à
réinventer la rencontre avec l'autre, avec les autres, avec lui-même
également.
Réalisé par : Université de paix
« Violence non »
Type de document : Livre
Résumé : Il y a la violence des mots, des coups,... Il y a la violence que l'on
reçoit, et celle que l'on fait subir aux autres ou encore celle que l'on
retourne contre soi-même et qui nous rend triste. Conseils pour faire face
et la contrôler en respectant les lois qui permettent de mieux vivre
ensemble.
Edité par : Bayard Jeunesse
Auteurs : Dominique de Saint Mars et Serge Bloch
« Hé Cool »
Type de document : Jeux
Résumé : A chacun, jeune comme adulte, de s'exprimer sur des situations
proches du vécu et du contexte scolaires et de débattre des modes de
réactions possibles. Chaque situation amenant à identifier les compétences
qui y sont liées.
Réalisé par : AJMO asbl
« Jeux coopératifs pour bâtir la paix » - 2ème édition
Type de document : Livre
Résumé : Cet ouvrage propose de pratiquer la coopération en s'amusant. Il
regroupe 300 jeux et sports sans perdants ni gagnants. Leur but est de
développer la confiance en soi, le respect de l'autre, la cohésion du groupe
et la solidarité.
Réalisé par : Université de Paix
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« Des mots à dessein - parcours civique »
Type de document : Dossier pédagogique
Résumé : Un outil pédagogique pour apprendre à vivre ensemble, partager
des intentions, exprimer sa pensée, ses émotions et nommer ses
comportements.
Réalisé par : CRDP de Haute-Normandie
« Bien s'entendre pour apprendre »
Type de document : Livre
Résumé : Réduire les conflits, la violence et accroître la coopération, à
destination d'enfants du préscolaire au 3ème cycle (primaire).
Outil pratique dont les consignes simples et concises facilitent la mise sur
pied des activités. Le matériel reproductible est inclus dans ce livre.
Réalisé par : Les Editions de la Chenelière
« Graines d'Amour »
Type de document : Coffret pédagogique
Résumé : Les parents ont toujours fait de leur mieux pour comprendre
leurs enfants, même lorsque ceux-ci se mettent à parler en chinois, de
(quant à) leurs exigences...
Les enfants, depuis la nuit des temps, ont compris qu'il est bien compliqué
de décoder les attentes de leurs parents.
Pourtant chaque partie s'applique afin de se comprendre et de faire
germer et croître ces "graines d'amour", tellement indispensables à la
communication.
Même s'il est ludique, ce jeu de cartes extraordinaire permettra aux
parents et aux enfants d'accorder leur violon, de se découvrir, et d'aborder
des sujets parfois tabous, tellement utiles à la connaissance de chacun.
Le jeu "Graines d'amour" devrait trouver sa place au sein de toutes les
familles qui souhaitent parler vrai et écouter les joies et les peines de
chacun de ses membres.
Auteurs : Corinne Détraz, Tanja Romano, Dominique Grelot
« Une valise pleine d'émotions »
Type de document : Coffret pédagogique
Résumé : Une valise pleine d’émotions est un outil pédagogique qui
permet d’aborder les émotions de manière ludique.
Destiné aux enfants entre 2 et 7 ans, ce set éducatif aide apprendre à
connaître et exprimer à soi-même et aux autres les 4 sentiments de base :
tristesse, joie, colère, peur.
Le matériel riche et varié de la valise, ainsi que les suggestions
pédagogiques accompagnent l’apprentissage de différentes manières : par
la parole, par la lecture, par le jeu avec les masques, les marionnettes, la
musique, etc.
Editions : CEGO Concepteurs : Kog Marina, Moons Julia, Depondt Luk
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« Pistes de vie, pour encourager l'estime de soi et le respect de
l'autre »
Type de document : Coffret pédagogique
Résumé : Mallette qui contient un ensemble de moyens pédagogiques
pour apprendre à se connaître soi-même et s'apprécier, identifier et gérer
ses émotions, écouter l'autre et accepter les différences, expérimenter
différentes possibilités de résolution de conflits, prévenir les violences.
Réalisé par : Fédération Nationale Couples et Familles
« Graines de médiateurs II (2) - Accompagner les enfants dans
l'apprentissage de la gestion positive des conflits »
Type de document : Livre
Résumé : Guide pratique avec plus de 60 fiches d'activités. Facilement
utilisable, il s'adresse à toute personne ayant en charge un groupe de
jeunes de 6 à 12 ans. Il contient notamment des éclairages sur les thèmes :
vivre ensemble, comprendre, communiquer et agir.
Réalisé par : Université de Paix
« Hopla bien dans ta peau »
Type de document : Coffret pédagogique
Résumé : Du matériel varié pour stimuler le développement émotionnel du
petit enfant (planches à raconter, masques, petites figurines en carton,
planches actives et de situation, un jeu de dominos, un jeu de bingo, une
girouette).
Réalisé par : CEGO Publishers
« Le langage des émotions »
Type de document : Jeux
Résumé : Un jeu de 60 cartes à jouer pour partir à la découverte du panel
de nos émotions. Pour petits et grands, garçons et filles, sages et moins
sages. Chaque émotion est présentée au travers d'un personnage
délibérément asexué. Tant le corps que le visage s'expriment.
Réalisé par : Fédération des centres pluralistes de planning familial
« Belfedar : coopérer ou mourir ... de rire »
Type de document : Jeux
Résumé : En famille ou entre amis, à l'école ou lors d'animations
extrascolaires, ce jeu est un projet de l'Université de Paix, en partenariat
avec la Fondation Evens. Un jeu pour apprendre à coopérer en s'amusant,
prévenir la violence et gérer les conflits autrement ...
Réalisé par : Université de Paix
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« La roue des émotions (pour les petits) »
Type de document : roue cartonnée
Résumé : Un outil pour vous aider à conscientiser ce que vous ressentez,
mettre des mots sur les émotions qui correspondent, et surtout exprimer
le ou les besoins. La roue des émotions peut être utilisée à la maison, à
l'école, en cabinet avec des professionnels...
Réalisé par : L'Autrement dit
« 50 activités pour apprendre à vivre ensemble »
Type de document : Livre
Résumé : Ce livre original et concret est destiné à aider à la construction de
la personnalité et à l'apprentissage de la citoyenneté dès la maternelle.
Auteur : Sylvia Dorance
« L'arc-en-ciel des sentiments »
Type de document : Livre
Résumé : Pour aborder, avec les enfants, le thème des sentiments et de
l'expression des émotions : livre d'activités avec fiches à photocopier, qui
contient également un DVD racontant une histoire, sous forme de dessin
animé. Outil basé sur la communication non violente selon Marshall B.
Rosenberg.
Auteur : Vilma Costetti
« Au cœur des émotions de l'enfant. »
Type de document : Livre
Résumé : Un livre pour aller vers davantage d'harmonie familiale. Les
parents sont souvent démunis devant l'intensité des émotions de leur
enfant. Ils cherchent volontiers à les calmer, à faire taire les cris, les pleurs,
l'expression de l'émoi. Or l'émotion a un sens, une intention. Elle est
guérissante. Ce livre très concret tire ses exemples du quotidien, aide les
parents à comprendre la peur, la colère, la joie, la tristesse et le besoin de
l'enfant d'exprimer ces sentiments. Tout cela pour mieux l'accompagner
vers l'autonomie et vers davantage d'harmonie familiale.
Auteur : Isabelle Filliozat
« Les petites (et les grandes) émotions de la vie »
Type de document : Livre
Résumé : Livre illustré pour enfants où chaque page décrit une émotion, au
fil des événements quotidiens et des rencontres, pour les apprivoiser en
leur donnant un nom.
Auteur : Montse Gisbert
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« Contes et couleurs - 20 contes pour exprimer et comprendre les
émotions »
Type de document : Livre
Résumé : Ce livre propose vingt contes illustrés et ludiques qui permettent
à l’enfant de faire des liens avec sa propre vie. Ces histoires, touchant le
quotidien des petits comme des grands, invitent à la réflexion en
empruntant le chemin de la créativité. Les activités proposées en
prolongement des contes sont des aides pour aller plus loin dans la
réflexion, qu’elle soit philosophique, émotionnelle ou culturelle (famille,
amitié, école...). Des pistes de questionnement sont fournies, ainsi que la
plupart des réponses attendues pour faciliter au mieux le travail des
pédagogues. De plus, avec sa grande variété d’activités (bricolage, jeux,
questions) ce livre permet d’explorer toutes les conditions pour favoriser
une meilleure communication.
Auteur : Marie-Alice Compté
Education aux médias
« Educaunet »
Type de document : Coffret pédagogique
Résumé : Educaunet ? Programme d'éducation aux médias ! Objectif de
la valise pédagogique : apprendre aux enfants et ados à naviguer en
toute responsabilité sur Internet. A contrario d'une proposition de
systèmes de filtrage tenant le risque à distance, Educaunet propose une
vingtaine d'activités en faisant le pari de former des jeunes autonomes,
critiques et responsables, capables d'apprécier la richesse du média
Internet et, dans le même temps, d'en percevoir avec justesse les
dangers - réels ou supposés.
Réalisé par : Média Animation
« Les mineurs sur le NET : risques virtuels, ou réels ? »
Type de document : Actes
Résumé : Lancée en 2005, la campagne Safer Internet Belgium enregistre
ses premiers résultats, lesquels ont fait l'objet d'une communication, le 31
mai 2006, à l'occasion de la journée européenne dédiée à un Internet plus
sûr.
Ces actes reprennent les conclusions de diverses études scientifiques
concernant les jeunes et Internet et mettent en commun les expertises.
Réalisé par : CRIOC - Centre de Recherche et d'Information des
Organisations de Consommateurs - Coordinateur de la plate-forme SAFER
INTERNET BELGIUM
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« La Cyberdépendance »
Type de document : Livre
Résumé : Le but B-PROMES, CLPS de Bruxelles - UCL-RESO
(coordination/diffusion) proposent une Série de Recueils documentaires
contenant des infos récentes en français, d'origine belge ou européenne,
sur un thème actuel de santé. Chaque Recueil rassemble données, projets,
informations, références, sites Internet,... relatifs à une question de
promotion de la santé, laquelle est sélectionnée selon le niveau des
sollicitations enregistrées par les centres de documentation en éducation
et promotion de la santé.
Réalisé par : UCL - RESO - Service documentaire RESOdoc
« Les réseaux sociaux, parlons-en ! »
Type de document : DVD
Résumé : Un outil pédagogique, facilitateur de débat, consacré à l'usage
des réseaux sociaux, composé d'un DVD et de fiches d'animations qui
aident à la mise en œuvre. Huit capsules thématiques donnent la parole
aux jeunes, aux parents, aux enseignants et à quelques spécialistes de la
question qui viennent enrichir et ouvrir la réflexion.
Réalisé par : AMO Oxyjeune
« Les usages problématiques d'Internet et des jeux vidéo »
Type de document : Dossier
Résumé : Synthèse, regard critique et recommandations.
Ce travail, financé par la Région Wallonne, est le fruit d'un partenariat
entre l'IWSM, le centre de documentation de l'asbl NADJA et le groupe de
recherche interdisciplinaire communication et Internet (GRICI) des Facultés
de Namur.
Réalisé par : Institut Wallon pour la Santé Mentale asbl
Auteurs : Pascal Minotte et Jean-Yves Donnay
« Facebook - un ami qui vous veut du bien »
Type de document : Brochure
Résumé : L'usage des réseaux sociaux sur Internet serait-il bon pour la
santé et le bien-être puisque favorisant l'extension de son cercle d'amis ?
Que sont ces réseaux qui semblent inquiéter bon nombre d'adultes ?
Réalisé par : Question Santé Asbl
« Afficher son identité, protéger sa vie privée »
Type de document : Livre
Résumé : Les nouvelles technologies de la communication ont-elles
modifié les frontières de l'intime et du public ? Confrontation de plusieurs
approches.
Réalisé par : Editions Feuilles Familiales asbl
Auteur : Couples et familles asbl
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« Qui a peur du grand méchant web »
Type de document : Livre
Résumé : Ce livre prend le contre-pied d'une culture de la peur et de
l'addiction trop souvent associée à Internet et aux réseaux sociaux. La
problématique des TICS rejoint des préoccupations plus globales
d'éducation de l'enfant aux "risques", voire à l'apprentissage de la vie.
Réalisé par : Yapaka - Fédération Wallonie-Bruxelles - Coordination de
l'aide aux victimes de maltraitance
Auteur : Pascal Minotte
« L'enfant face aux médias, quelle responsabilité sociale et
familiale? »
Type de document : Livre
Résumé : Les auteurs abordent les thèmes "Enfance et violence: le miroir
des médias" ainsi que "Télévision, socialisation, subjectivation : le rôle du
troisième parent".
Réalisé par : Yapaka - Fédération Wallonie-Bruxelles - Coordination de
l'aide aux victimes de maltraitance
Auteur : Ottavi Dominique
« Des dinosaures au pays du Net »
Type de document : Livre
Résumé : L'auteur entraîne le lecteur dans un voyage fantastique en
territoires virtuels. La révolution technologique modifie radicalement
notre rapport au monde et notre construction identitaire.
Réalisé par : Yapaka - Fédération Wallonie-Bruxelles - Coordination de
l'aide aux victimes de maltraitance
Auteur : Pascale Gustin
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D. Ressources
http://www.sciencesdelafamille.be
 Bruno Humbeeck : 0498/86.83.16.
[email protected]
 Frédéric Hardy : 0479/54.23.24.
[email protected]
[email protected]
http://violence.sacopar.be/docs/Repertoireacteurs%20prevention.pdf
http://www.yapaka.be
http://www.lacode.be
http://www.universitedepaix.org
http://www.clps-lux.be
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Dossier réalisé par le CLPS Luxembourg, sur base de la conférence et du
document « Prévention de la violence dans les cours de récréation »,
Humbeeck B., Hardy F. (sous la direction de Lahaye W.), Université de
Mons - Service de Sciences de la Famille, 2013.
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