Ifrane - Français

Transcription

Ifrane - Français
Jeudi 6 décembre 2012 - 1 € - Numéro 541 (14e année)
www.lejournaltoulousain.fr
al
T n
ERJour in
F
F Le usa
O c lo
ve o u
a
T
Le
TOULOUSAIN
Un autre accent pour l’info locale
Maroc de toujours
Ifrane,
une province aux
trésors
insoupçonnés
II SPECIAL IFRANE
Jeudi 6 décembre 2012 - N° 541 Le
www.lejournaltoulousain.fr TOULOUSAIN
IV-V
Le Maroc
La Force tranquille
du Maghreb…
VI
Ifrane
La petite Suisse du Maroc
Sommaire
VII
Ifrane
Une fréquentation
touristique
en hausse constante
VIII-IX
«Nous voulons faire d’Ifrane
une province pilote,
en matière de tourisme et
d’agriculture…»
(Sa Majesté le Roi Hassan II)
DR
XII
X-XI
Al Akhawayn
Une université so american !
Province d’Ifrane
Capitale sportive
XIII
Parc national d’Ifrane
Au cœur du tourisme vert
XIV
Le
TOULOUSAIN
GROUPE DE PRESSE
PREMIERE RÉPONSE
SIEGE SOCIAL :
2 rue d’Austerlitz (près Place Wilson),
31000 Toulouse
Tél. : 00 33 5 34 40 60 32
Fax : 00 33 5 34 40 69 31
jtoulousain@premiere‐reponse.com
Registre du commerce :
RCSB 414 832 089
N° Commission Paritaire :
0514 C 83361
ISSN : 1635‐35‐95
Dépôt légal à parution
Le + mensuel du Journal Toulousain
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION :
Marcial‐Gérald Layani
[email protected]
DOSSIER SPÉCIAL IFRANE :
Conseillère, Envoyée spéciale :
Ouafa Bouloualab
Rédaction et reportage photo :
Claire Manaud, André Gallego
Réalisation film : Pascal Jardel,
Picture First
3 Titres du Groupe Première Réponse
dirigé par Monsieur Marcial‐Gérald Layani
COORDINATION
DE LA REDACTION :
Thomas Simonian
REDACTION :
Claire Manaud,
Coralie Bombail, Marie‐Agnès Espa,
Claire Manaud, Ariane Riou,
Séverine Sarrat, Thomas Simonian
ONT COLLABORE A CE NUMERO :
Mehdi Djebbari, Alexandra Foissac,
Aurélie Renne, Jean‐Paul Réoule,
Stéphanie de Ballore
MAQUETTE :
Elsa Nardari, Céline Bissutil, Guillaume Bruel
STAGIAIRE : Pauline Gallego
PUBLICITE : Catherine Larcher
SERVICE COMMERCIAL :
Alexandre Vaquer, Florian Parissenti
COMMUNITY MANAGER/
MARKETING :Thomas Gilles
IMPRESSION EN U.E
Tirage Journal Toulousain : 22 000 ex./se‐
maine ‐ Diffusion Médiapost ‐ Tirage La li‐
berté d’entreprendre : 5 000 ex./semaine ‐
Diffusion Médiapost ‐ Audience mesurée
par
L’artisanat
dans son
ensemble
La Web TV
du Groupe
Première
Réponse
SPECIAL IFRANE III
Jeudi 6 décembre 2012 - N°541
TOULOUSAIN www.lejournaltoulousain.fr
Le
Editorial
Par Marcial-Gérald Layani
Directeur de la publication
Ifrane, la ville aux mille surprises…
S
i le Paradis pouvait être
situé sur Terre, probable‐
ment qu’il élirait “domi‐
cile” dans cette ville d’Ifrane, à
près de 2000m d’altitude, dans le
cœur du Moyen Atlas Marocain,
une région particulièrement at‐
trayante, aux potentialités tou‐
ristiques, des plus rares ; mais
pas seulement…
Ainsi, avec une identité architec‐
turale fortement inspirée des
villes de montagnes euro‐
péennes, elle se présente au
nouveau visiteur comme unique
et rare. Des immeubles aux toits
à forte pente, recouverts de
tuiles roses, des façades parées
de bois, de la neige en hiver et
même des pistes de ski recon‐
nues… Alors, ce n’est pas vrai‐
ment un hasard si, depuis
toujours, elle est baptisée par
tous ses amoureux : la “Petite
Suisse”. Un qualificatif qui lui
colle à la peau, même s’il n’est
pas l’attrait majeur de cette ville,
de cette région marocaine qui in‐
carne de fait un lieu de prédilec‐
tion pour celles et ceux qui sont
en recherche de bien‐être et de
paix intérieure… Mais surtout de
dimension humaine, comme un
défi à opposer à ce monde où
inéluctablement on voudrait
nous imposer que le virtuel se‐
rait, coûte que coûte, le chemin
à suivre pour garantir notre
mieux vivre. Comme un refus de
principe et quelque soit le do‐
maine abordé, sur tout ce qui
semble aller trop vite, sur tout ce
qui de près ou de loin n’est
concerné que par la démesure,
par les apparences. Oui, la qua‐
lité d’accueil, l’équilibre des offres
comme l’homogénéité d’ensem‐
ble qui sont proposées par la ville
d’Ifrane et sa région procurent
une “parenthèse d’évasion” uni‐
que qui lui confère une dimension
touristique et économique des
plus prisées.
Tout ici satisfait aux cercles de
qualité les plus sélectifs, les plus
exigeants et en tous domaines.
Paysages uniques et diversifiés,
aux lacs et cours d’eau abon‐
dants où se mêlent des forêts
protégées aux essences d’arbres
centenaires. Des richesses natu‐
relles qui en font un pôle touris‐
tique de prédilection. Non, ce
n’est pas un hasard, si la pré‐
Ici, tout est différent…
sence humaine dans la région
d’Ifrane remonte à la période
néolithique comme en témoi‐
gnent les grottes de Tizguite ou
les ruines archéologiques datées
de la Préhistoire. Oui, le Maroc
donne cette image d’un pays
chaud, aux couleurs vives qui
d’entrée de jeu, comme la publi‐
cité le soulignera, garantit l’éva‐
sion. Ifrane, c’est bien entendu
ce qui caractérise le Maroc des
autres destinations dans le
monde, mais aussi beaucoup
Ifrane, une ville à l’architecture européenne.
plus notamment par le climat
proposé, humide et tempéré.
Ainsi, la région jouit d’une
grande richesse naturelle grâce à
sa biodiversité faunique et floris‐
tique. La plus grande forêt de cè‐
dres au monde, fait partie de son
patrimoine. Le tout conforté par
tout un ensemble de gîtes à ca‐
ractère bio‐diversifié, comme le
Val d’Ifrane, les sources Vittel,
Dait Aoua, Dait Hachlaf, Dait
Ifrah ou encore Afourgah etc…
Au‐delà de paysages naturels qui
sont au rendez‐vous, la ville
d’Ifrane dispose aussi d’aména‐
gements urbains d’une qualité
exceptionnelle. Avec bon nombre
d’espaces arborés, des jardins
fleuris, des chemins aménagés…
Autant de gages de qualité qui
constituent une grande part de sa
beauté.
Sans oublier son atout majeur : la
Neige… Oui, on s’étonne qu’il
puisse neiger au Maroc ! Et pour‐
tant, la ville d’Ifrane se caractérise
justement par la présence de
neige en hiver et surtout la possi‐
bilité de skier dans deux stations
Michlifen et Jbel Habri, situées à
2000 mètres d’altitude.
Ici la vie est plus saine… Ici on se
ressource… Ici on étudie mieux…
Ici on peut skier, en hiver…
Ici à Ifrane, le paradis n’est plus
très loin…
DR
La source Vittel à l’automne.
Ifrane en hiver.
IV SPECIAL IFRANE
Jeudi 6 décembre 2012 - N° 541 Le
www.lejournaltoulousain.fr TOULOUSAIN
LE MAROC
La Force tranquille du Maghreb…
O
n le comprendra, il n’est pas
facile de dévoiler ses senti‐
ments quand il s’agit de par‐
ler de son pays, surtout si la
demande émane d’un média étran‐
ger en quête de savoirs comme
d’interrogations sur ce qui fait notre
différence, nos forces, nos tradi‐
tions, la beauté de nos villes com‐
me de nos campagnes, sans cesses
renouvelées.
D’autant qu’il faut bien le recon‐
naître, depuis de très longs mois
l’actualité internationale a eu tout
loisir de se focaliser sur cette
Afrique du Nord qui n’en finit pas
de se remettre en question, de
nous proposer de nouveaux défis
à renouveler, avec toujours en pro‐
messe de tout faire pour éviter le
chaos. Alors que dans le même
temps, le Maroc donne l’exemple
d’une évolution dans la stabilité, à
tel point qu’on peut parler d’une
“exception marocaine”.
DR
La mosquée Mohammed VI à Casablanca.
Une manière d’être qui ne peut
s’expliquer que par l’exception
monarchique incarnée hier par feu
notre Roi Mohammed V, père de
l’indépendance, Compagnon de la
Libération, homme providentiel
qui le premier engagea notre pays
dans ce monde moderne qui à la
fois nous capte de savoir et en
L’exception
marocaine
Aujourd’hui, sur le plan de la géo‐
politique, dans la région, le Maroc
se présente comme la Nation
forte qui apporte l’équilibre entre
les pays de l’Euro Méditerranée et
les pays d’Afrique du nord comme
ceux de l’Afrique subsaharienne.
Oui, pour comprendre l’exception
marocaine, il faut ne jamais ou‐
blier qu’il est le pays clef du sud de
la Méditerranée car situé au cœur
des grands enjeux dans cette par‐
tie du monde.
Ce modèle de démocratie et de
développement s’impose sur le
plan international comme une ré‐
férence d’autant qu’il a été conso‐
lidé récemment par une révision
constitutionnelle profonde. Il est
la clef de voûte des nouvelles ré‐
DR
Mohammed VI.
même temps ne nous fait pas ou‐
blier nos traditions ancestrales.
Les fondations incontournables
d’un peuple fier de ses racines et
qui regarde avec sérénité vers
l’avenir, comme nous le rappellera
en son temps et bien souvent, feu
Sa Majesté le Roi Hassan II.
Oui, ce lien indéfectible avec la
monarchie de notre pays incarnée
aujourd’hui par Sa Majesté le Roi
Mohammed VI marque à son tour
l’histoire du Maroc de son em‐
preinte bien particulière tout en lui
donnant une image de premier
plan sur la scène internationale.
Oui, il est indéniable que le lien in‐
défectible qui unit notre monar‐
chie à son peuple est la grande
chance du Maroc. Oui Sa Majesté
le Roi Mohammed VI incarne tout
à la fois la jeunesse et la force
tranquille du pays.
Ouafa Bouloualab, envoyée spéciale.
Jeudi 6 décembre 2012 - N°541
TOULOUSAIN www.lejournaltoulousain.fr
Le
LE MAROC : la Force tranquille du Maghreb… (suite)
formes globales qui affirment et
consolident une conception géné‐
rale d’un modèle marocain de ré‐
gionalisation avancée, voulu par
son Roi et par le Peuple qui l’expri‐
mera à travers un référendum
constitutionnel. C’est la femme
qui en sort grandie par la volonté
exprimée de la voir participer
beaucoup plus à la gestion des af‐
faires régionales et même d’une
manière générale, l’encourager à
l’exercice des droits politiques,
comme les dispositions de la loi le
prévoient. Il en est de même pour
tout ce qui touche à la représenta‐
tion des organisations syndicales
et professionnelles. Avec des
avancées sociales qui, dans le
cadre de la rationalisation de l’ac‐
tion des composantes du paysage
institutionnel, restent garanties
aux moyens offerts par plusieurs
institutions, dont et au premier
chef, le Conseil Economique et So‐
cial.
La régionalisation,
l’atout d’avenir
du Maroc
Oui, l’ambition d’atteindre l’objec‐
tif ultime et incontournable de
consolider les fondements d’une
régionalisation marocaine à tra‐
vers tout le Royaume. Une régio‐
nalisation fondée sur une bonne
gouvernance propre à garantir
une nouvelle répartition équita‐
ble, non seulement des attribu‐
tions, mais aussi des moyens,
entre le centre décisionnaire et les
régions. Comme le rappellera, ré‐
cemment, sa Majesté le Roi,
«L’avenir de notre pays passe par
cette prise de conscience, incon‐
tournable, si d’aventure nous
avions la volonté, le souhait, l’es‐
poir de jouer dans la cour des très
grands».
Le Maroc a assurément réalisé
d’importants acquis nationaux,
mais la décennie prochaine grâce
à l’action résolument menée en fa‐
veur d’un concept renouvelé de
l’autorité, facilitera les réformes
décisives soutenues par la mise en
œuvre de grands chantiers no‐
tamment en matière de dévelop‐
pement.
Une démarche qui n’est pas nou‐
velle pour le royaume chérifien, qui
depuis de nombreuses années a
pris pleinement conscience de
l’ampleur des défis à relever, de la
légitimité des aspirations de sa po‐
pulation et de la nécessité de pré‐
server les acquis comme de
recherche permanente de qualité
en tous domaines. Le tout repo‐
sant sur des fondements qui font
l’unanimité nationale et prennent
leurs forces dans l’Islam en tant que
religion de l’Etat garant de la li‐
berté du culte, ainsi que la com‐
manderie des croyants, le régime
monarchique, l’unité nationale,
l’intégrité territoriale et le choix dé‐
mocratique. Autant de gages
d’équité comme de libertés indivi‐
duelles et collectives, de respect
des droits de l’Homme dans toutes
leurs dimensions, qu’elles soient
politique, économique, sociale, cul‐
turelle, voire environnementale et
a fortiori de développement.
Autant d’atouts qui font du Maroc
l’exception, le modèle à suivre
dans bien des domaines.
Ouafa Bouloualab
Envoyée spéciale
Confection de tapis à Azrou
SPECIAL IFRANE V
VI SPECIAL IFRANE
Jeudi 6 décembre 2012 - N° 541 Le
www.lejournaltoulousain.fr TOULOUSAIN
IFRANE
La petite Suisse du Maroc
Situées dans le Moyen Atlas central marocain, au cœur d’une immense forêt de 116000 hectares,
la ville d’Ifrane et sa province. De plus en plus prisée, cette destination qui allie détente et douceur de vivre
à une heure des villes impériales de Fès et Meknès, offre de nombreux atouts touristiques.
DR
S
on habitat typique et plus
globalement sa situation
géographique lui ont valu
d’être surnommée “la petite
Suisse du Maroc”. Ifrane, au cœur
du Moyen Atlas central marocain.
Près d’un siècle après sa décou‐
verte, cette commune de 13000
habitants (d’après le recensement
2011) est devenue une véritable
capitale écologique, sportive et
par voie de conséquence touris‐
tique. Grâce à sa douceur de vivre,
Ifrane attire chaque année des
voyageurs toujours plus nom‐
breux, en quête de repos, de dé‐
tente et de bien‐être.
Mais Ifrane est aussi le nom de
cette province qui s’étend sur une
superficie de 3573 m2. Jouissant
d’un climat méditerranéen, il peut
y faire très froid l’hiver et frais
l’été. Ce qui permet de pratiquer
des activités variées : le ski, la
pêche, la chasse, l’observation
d’une faune et d’une flore très di‐
verses, des randonnées pédestres,
équestres, ou… le farniente total.
Faisant partie de la région Meknes
Tafialet, la Province d’Ifrane ne
dispose pas moins de soixante res‐
sources touristiques. Parmi elles,
le Parc National d’Ifrane qui abrite
la plus grande forêt de cèdres du
Maroc, la source Vittel, la Vallée
des Roches, les lacs Dayet Aoua et
Ifrane en hiver.
Affenourir, la station de Piscicul‐
ture Ras El Maa, mais aussi la ville
d’Azrou, fief par excellence de l’ar‐
tisanat local.
Une forêt avec des animations pour tous.
Une région protégée pour toutes sortes
d’oiseaux.
Accéder
à Ifrane
La Province d’Ifrane, qui
se situe au carrefour des
routes menant vers les
Villes d’Elhajeb et Meknès, Khénifra, Errachidia,
et Fès, est accessible de
nombreuses manières :
Une région privilégiée en tous domaines et notamment sur le plan piscicole.
Par avion : Aéroport de
Fès Saiss et Aérodrome
d’Ifrane en cas de détention d’avion privé.
Par train : L’ONCF assure des liaisons quotidiennes vers les villes
avoisinantes d’Ifrane à
savoir Meknès et Fès (1
heure de trajet).
Par voiture : Ifrane est
desservie par des routes
nationales la reliant aux
villes limitrophes.
Région d’Ifrane avec la forêt des cèdres classée au Patrimoine Mondial.
L’architecture typique de la ville d’Ifrane.
SPECIAL IFRANE VII
Jeudi 6 décembre 2012 - N°541
TOULOUSAIN www.lejournaltoulousain.fr
Le
IFRANE
Une fréquentation touristique
en hausse constante
Depuis 2005, la fréquentation touristique d’Ifrane et de sa province ne cesse
de progresser. Une aubaine pour l’hôtellerie. En l’espace de six ans, le nombre
de nuitées dans la province d’Ifrane est passé de 65 174 à 114 432 en 2011,
«année de rupture marquée par une nouvelle dynamique» souligne Sbaai
Ilham, chef de service de la communication de la province.
De même, la capacité litière a elle aussi été multipliée par trois. Le résultat d’une
politique d’envergure nationale qui s’est traduite lors des assises du tourisme de
Marrakech, le 30 novembre 2010, par la signature sous la présidence de sa majesté
le roi Mohammed VI, d’une nouvelle stratégie touristique : “Vision 2020”. En re‐
cherche du parfait voyage aux sources de la culture, de l’histoire et du bien‐être,
les Marocains sont les premiers à venir visiter le Moyen Atlas, suivis des Français
et des Espagnols. En termes d’hébergements, les choix offerts sont multiples. Pré‐
sentation de trois lieux radicalement opposés : l’Hôtel Michlifen Ifrane Suites &
Spa, la Station Farah Inn hôtel et Resort Ifrane et le gîte Dayet Aoua (voir page XV).
HOTEL MICHLIFEN IFRANE SUITES & SPA
De nouvelles résidences
hôtelières
Au paradis des étoiles
Une coupole offerte par le Consortium Maroco‐Kowétien pour le Développement.
D
epuis mars 2011, la ville
d’Ifrane se dote de nou‐
velles résidences hôte‐
lières. Cet ensemble qui s’étend
sur quarante hectares a été initié
par le Consortium Maroco‐Kowé‐
tien pour le Développement. Sur
quarante hectares, chalets ou ap‐
partements sont proposés à la lo‐
cation (respectivement 500 et 400
dirhams la nuit) ou à la vente. «Gé‐
rées par la société Best Western, ces
résidences affichent complet en pé‐
riode estivale et pendant les va‐
cances scolaires. Les familles
marocaines qui viennent ici ne veu‐
lent pas descendre à l’hôtel. Elles
préfèrent résider en appartement
avec kitchenette» explique Me‐
ryam Oudaani, représentante de
la délégation provinciale du Tou‐
risme d’Ifrane. Des possibilités
d’hébergement de 720 lits en tout
avec en plus un camping, carava‐
ning international de 1000 empla‐
cements (4000 lits). A l’extérieur,
quatre piscines plein air, une autre
couverte, des courts de tennis, des
terrains de sport, un restaurant,
un amphithéâtre en cours d’achè‐
vement et des commerces dont
une supérette. Est également pré‐
vue la construction d’une piste de
ski artificielle. Sur la place centrale
de la station, une coupole offerte
par le CMKD.
DR
STATION FARAH INN HÔTEL ET RESORT IFRANE
R
ouvert en 2010, cet hôtel de‐
venu un superbe palace 5
étoiles, surplombe la ville
d’Ifrane, à 1650 mètres d’altitude.
Ici, les maîtres‐mots sont raffine‐
ment et confort dans une ambiance
feutrée où boiseries et tissus brodés
côtoient habilement la pierre. 72
chambres et suites, 3500 mètres
carrés de spa (dont un jacuzzi pou‐
vant accueillir douze personnes),
une salle omnisports de 2500 mè‐
tres carrés, deux piscines (inté‐
rieure, et extérieure), un grand
restaurant, un théâtre royal pou‐
vant recevoir jusqu’à 200 per‐
sonnes, différentes salles et salons
privatifs… font du Michlifen Ifrane
Suites & Spa, un vrai paradis des
étoiles. Il est également possible de
pratiquer des activités variées (ran‐
données pédestres ou équestres,
accro‐branches au domaine Michli‐
fen, quad, VTT, pédalo au lac Dayet
Aoua,…) au départ de l’hôtel ou de
partir visiter les sites majeurs de la
région.
DR
Le SPA…
L’une des nombreuses suites.
VIII SPECIAL IFRANE
Jeudi 6 décembre 2012 - N° 541 Le
www.lejournaltoulousain.fr TOULOUSAIN
«Nous voulons faire d’Ifra
en matière de tourism
Ainsi s’exprimera feu sa majesté le Roi Hassan II, lors de
Une volonté que les autorités marocaines s’attachen
Ifrane et sa Province
central et se distingue donc par
un relief montagneux.
… Et de géologie
Un peu d’Histoire…
Les origines de la ville d’Ifrane re‐
montent à l’ère néolithique. En
témoignent certaines grottes de
la Région qu’on trouve encore
notamment à Tizguite. En ber‐
bère, son nom signifie “grottes”,
mais d’autres l’ont dénommée
“Ourti” : traduction berbère du
mot “jardin” en raison de l’abon‐
dance de ses ressources en eau
et des pâturages fertiles. Plus
près de nous, c’est le 16 septem‐
bre 1929 que la ville d’Ifrane est
découverte par le Secrétaire Gé‐
néral du Protectorat Français, Ei‐
rick Labone, et érigée en centre
d’estivage pour les autorités co‐
loniales. Le 14 janvier 1947, le
centre d’Ifrane est élevé au rang
de Municipalité et plus de trente
ans plus tard, le 18 septembre
1979, la ville devient le siège de
la Province créée par Décision
Royale, Sa Majesté Hassan II.
La Province d’Ifrane se distingue
par la richesse de ses ressources
en eau. Ces dernières sont éva‐
luées à quelque 700 millions de
mètres cubes répartis en eaux su‐
perficielles (300m3) et souter‐
raines (400m3). Du fait de la
nature géologique du terrain, près
de 70% de ce potentiel alimente
les bassins de Saiss et de Beht et
contribue à y développer des ri‐
chesses agronomiques. Les 30%
restants sont utilisés pour l’eau
potable et l’irrigation. Par ailleurs,
il existe deux barrages collinaires
et quinze lacs artificiels d’une ca‐
pacité totale de 6.6 millions de
mètres cubes destinés essentiel‐
lement à l’irrigation, l’abreuve‐
ment du cheptel, la pisciculture et
la pêche sportive. (Source : Centre
Régional d’Investissement, Mek‐
nès – Tafilalet Province d’Ifrane).
Une architecture surprenante
C
e qui surprend en autres le
visiteur, c’est l’architecture
qui prévaut au cœur de la
ville d’Ifrane. En effet, «par pur
sentiment de nostalgie» affirment
les locaux, ses maisons sont d’ins‐
piration française : normande, al‐
sacienne, bretonne, provençale…
Remarquables par leurs pignons
triangulaires très épurés, habillés
par des toitures à 55°, ou leurs fa‐
çades à colombages, elles sont re‐
couvertes de tuiles rouges. Le
style “Chalet” est aussi très pré‐
sent. Une architecture inattendue
et respectueuse des origines mé‐
diévales.
Neige en hiver,
fraîcheur l’été
La Province d'Ifrane jouit d'un cli‐
mat méditerranéen. La différence
d'altitude et l'exposition entraî‐
nent des variations climatiques
entre la montagne et la plaine
avec un étagement bioclimatique
humide et semi‐aride. L’hiver,
bien que parfois rigoureux, offre
des paysages magnifiques sous la
neige. L’été, c’est la fraîcheur qui
domine. La température peut
ainsi varier de ‐24° à +37°, selon
les enregistrements effectués ces
dix dernières années. Les précipi‐
tations annuelles varient entre
350 (S.O) et 1100 mm (N.E).
… De géographie
La population
La Province d'Ifrane s'étend sur
une superficie de 3573m2 et fait
partie de la région Meknes Tafi‐
lalet. Son territoire est entière‐
ment situé dans le moyen Atlas
Selon les dernières estimations
2011, la population de la Pro‐
vince se monte à 155 000 habi‐
tants, ils sont 13000 à résider
dans la ville même d’Ifrane.
Bibliothèque de la faculté Al Akhawayn d’Ifrane.
Le Lion d’Ifrane
E
n haute saison, il faut faire la
queue pour le photographier.
Majestueux, puissant, impo‐
sant, le célèbre Lion d’Ifrane trône
dans le centre‐ville à proximité d’un
jardin public depuis 1926 ; date à la‐
quelle le Français Henri Jean Mo‐
Le lion de l’Atlas, symbole de la ville.
reau (professeur de dessin au lycée
Gouraud de Rabat) l’a sculpté dans
une roche vive naturelle qui se trou‐
vait sur place et qui d’après les té‐
moignages, avait déjà les allures du
mammifère. Un tel record de noto‐
riété a d’ailleurs fait naître une
anecdote : «On a l’habitude de dire
que si chaque personne posant de‐
vant le lion laissait 1 dirham, Ifrane
serait la province la plus riche du
Maroc.» explique Sbaai Ilham, chef
de service de la communication,
Province d’Ifrane.
SPECIAL IFRANE IX
Jeudi 6 décembre 2012 - N°541
TOULOUSAIN www.lejournaltoulousain.fr
Le
ane une province pilote,
me et d’agriculture…»
la création de la province d’Ifrane le 18 septembre 1979.
nt à mettre en œuvre depuis près de trente‐cinq ans.
Notre Dame des Cèdres
e
L’église Notre Dame des Cèdres
d’Ifrane a été construite en 1939 par
le Marseillais Paul Tournon. Cet ar‐
chitecte a réalisé une douzaine
d’édifices religieux au Maroc et en
France, comme il a été également
Maître d’œuvre de la cathédrale
“Sacré Cœur” à Casablanca et
“Notre Dame d’Océan” à Rabat.
Aujourd’hui à l’abandon, l’édifice
qui se situe en plein centre‐ville, de‐
vrait selon nos informations, être
réhabilité en bibliothèque.
L’AGRICULTURE
IFRANE EN FÊTE
Quelques festivals d’été
DR
Entre production fruitière
et animale
A
Un festival majeur autour de l’astronomie.
Tout au long de l’année, de nombreux festivals égayent Ifrane et sa pro‐
vince. A commencer par le marathon international des cèdres Trail
d’Ifrane qui a lieu en juin. Cet événement sportif se découpe en quatre
étapes sur une altitude variant entre 1600m et 2100m et un parcours
traversant bois de cèdre, montagnes, pistes et routes goudronnées. En
juillet, l’université Al Akhawayn organise un festival autour de l’astro‐
nomie pour découvrir entre autres, la beauté du ciel du Moyen Atlas.
S’y retrouvent dans une ambiance conviviale, curieux, passionnés, as‐
tronomes professionnels et amateurs. En août, place au festival natio‐
nal des jeux sportifs traditionnels mis en place par le Ministère de la
Jeunesse et des Sports en partenariat avec la Province. Objectif : dé‐
couvrir ou redécouvrir ces jeux pratiqués dans les différentes régions
du Royaume.
vec le tourisme et l’artisa‐
nat, l’agriculture est un des
principaux secteurs écono‐
miques qui font vivre ce territoire.
La production fruitière (essentiel‐
lement, pommes, poires, pêches,
cerises et prunes) moyenne an‐
nuelle est estimée à près de 37000
tonnes. La production animale est
elle aussi importante. Le cheptel
d’environ 750000 têtes est com‐
posé surtout d’ovins, puis de bo‐
vins et de caprins. L’élevage des
ovins avec la prédominance de la
race «Timahdite» constitue la
principale ressource économique
de la population rurale. Ces der‐
nières années, la province devait
développer l’agro‐sylvo‐pastoral
avec notamment la valorisation
des produits de terroir (viande,
fromagerie label Timahdite, ce‐
rise, pomme, pêche…), le déve‐
loppement de l’aviculture, de la
cuniculiculture et l’apiculture, l’en‐
couragement des agriculteurs à
l’écotourisme et au tourisme rural.
La superficie agricole utile de la
Province d’Ifrane s’élève à plus de
80 000 hectares.
X SPECIAL IFRANE
Jeudi 6 décembre 2012 - N° 541 Le
www.lejournaltoulousain.fr TOULOUSAIN
AL AKHAWAYN
Une université
Fondée par les rois Hassan II et Abdallah bin Abdel‐Aziz d'Arabie Saoudite,
elle se donne pour ambition d'être “ouverte sur le monde”. Calquée sur le modèle américain,
I
l est de coutume de dire que ses
années fac sont les meilleures.
Abdelouhab Taoufiq peut en té‐
moigner. Entre 1998 et 2003, il
étudie sur les bancs de l'Université
Al Akhawayn. Aujourd'hui, il en est
le responsable de la communica‐
tion et des relations publiques.
«J'ai décidé de revenir ici parce que
travailler dans un tel cadre, c'est
exceptionnel» affirme‐t‐il.
L'histoire de l'Université Al Akha‐
wayn (qui signifie “des deux
frères”), remonte à 1990. A cette
époque, le roi Hassan II a l'ambi‐
tion de construire un établisse‐
ment calqué sur le modèle
américain. Mais alors que les de‐
vises manquent pour réaliser un
tel projet, un navire iranien vient
s’échouer sur les côtes maro‐
caines, provoquant un déballas‐
tage. Pour aider au nettoyage, le
roi Abdallah bin Abdel‐Aziz d'Ara‐
bie Saoudite signe au roi Hassan II,
un chèque de 50 millions de dol‐
lars. Une dotation qui finalement
sera utilisée pour créer l’université
car entre‐temps le vent ayant fait
son œuvre, va balayer les nappes
de pétrole. Fondée par Décret
Royal en 1993, l'Université Al
Akhawayn est inaugurée en 1995.
Une bibliothèque de 400 000 ouvrages.
“Live, Learn, Explore”.
Sa philosophie comme sa mission
fondamentale ou son “strategy
plan” : être ouverte sur le monde,
sur les marchés internationaux,
selon la volonté du roi Hassan II. Et
presque deux décennies après sa
création, cette institution d’ensei‐
gnement supérieur s'affiche
comme un exemple à suivre.
«Notre système de gestion est au‐
tonome» explique Abdelouhab
Taoufiq, «tant sur le plan financier
qu'administratif, que ce soit au ni‐
veau des professeurs ou du choix
des cours».
L’Université “des deux frères”.
«Live, Learn, Explore»
1.800 étudiants marocains y sont
inscrits actuellement dont cent
onze étrangers. Mais avant, il a
fallu montrer sa détermination et
accepter l'adage “Live, Learn, Ex‐
plore” (Vis, Apprends, Explore)
que l'établissement met en
exergue. Chaque candidat à l'ins‐
cription, après une première étude
de son dossier scolaire, doit en‐
suite passer un test d'admission
général et un entretien avec le
corps enseignant. Sur ce campus
verdoyant de quinze hectares, les
langues se délient essentiellement
en arabe mais aussi en anglais car
tous les cours sont donnés dans la
langue de Shakespeare, même si
ces jeunes sont initiés aussi le
temps de leur cursus, notamment
au français.
Au programme : la préparation de
diplômes en science et ingénierie,
relations internationales, marke‐
ting, sciences humaines, sociales
et politiques, diplomatie, commu‐
nication, informatique, manage‐
ment, finance, biotechnologie...
Voulant rester fidèle à son enga‐
gement, l'Université Al Akhawayn
qui s’enorgueillit de 2700 lauréats
à ce jour, s'associe à de nombreux
partenaires extérieurs dans le
cadre de programmes d'échange
avec des homologues américains,
autraliens, japonais, coréens, mais
aussi européens, italiens, espa‐
gnols ou anglais. La France elle,
est quasiment absente de ses cou‐
Un modèle réduit inspiré de la mosquée Koutoubia de Marrakech.
SPECIAL IFRANE XI
Jeudi 6 décembre 2012 - N°541
TOULOUSAIN www.lejournaltoulousain.fr
Le
so american !
l'Université Al Akhawayn d'Ifrane est inaugurée en 1995. Unique en son genre au Maroc,
ses 1800 étudiants et 135 professeurs évoluent dans un confortable cadre de vie.
Welcome to Al Akhawayn University Ifrane.
loirs si ce n'est une collaboration
avec Science Po Paris.
Les étudiants sont en moyenne
seize par classe avec des résultats
fièrement dévoilés : «85% trou‐
vent un travail dans les six mois
qui suivent l'obtention de leur di‐
plôme. D'autres le décrochent
même avant» assure Abdelouhab
Taoufiq, tout en désignant des of‐
fres d'emploi régulièrement affi‐
chées à leur attention.
400 000 ouvrages
Le cadre de vie dans ce vrai “petit
village” situé au cœur d'une forêt
de chênes de 75 hectares, n'est
certainement pas étranger à cette
réussite. Sur le campus même :
Trois restaurants, un bureau de
poste, une laverie, et une mos‐
quée dont l’architecture en mo‐
dèle réduit est inspirée de la
mosquée Koutoubia de Marra‐
kech. Pour son responsable com‐
munication, «cette université est la
plus confortable du Maroc. C'est un
lieu pour étudier, vivre et finale‐
ment réussir sa carrière. Elle est
unique.»
L'université abrite près de quarante clubs et associations.
A l'intérieur des murs, la biblio‐
thèque Mohammed VI. Inaugurée
par le roi en personne en 2004, elle
dispose de 400.000 ouvrages, nu‐
mériques pour l'essentiel (90 000
en version papier). Et des infra‐
structures derni ar la banque ma‐
rocaine du commerce extérieur en
2000. Les transactions s'y font en
temps réel même si l'argent lui,
reste évidemment virtuel. «A la fin
de la journée, les étudiants com‐
parent leurs réalisations avec ce
qui se passe sur le marché mon‐
dial» poursuit Abdelouhab Taou‐
fiq. Autre exemple : cette salle
informatique cette fois, ouverte
24h/24, le campus étant dans son
intégralité sous wi‐fi. Ou cet am‐
phithéâtre de 250 places dotés de
caméras fixes et d'une régie qui
permettent aux étudiants de sui‐
vre cérémonies (l'Orchestre Phi‐
larmonique du Maroc entre autres
s'y est produit) et autres retrans‐
missions
télévisées
(trente
chaînes disponibles) depuis leur
chambre...
En cas de problème de santé, ils
sont reçus à l'infirmerie par trois
médecins et quatre infirmières.
Un complexe sportif
Car venant des quatre coins du
pays, ces jeunes résident sur place
dans leur grande majorité. Chacun
a son studio ou sa chambre single
ou double avec connexion inter‐
net. Les professeurs également
habitent sur le campus, en particu‐
lier les “internationaux” origi‐
naires des Etats‐Unis ou du
Canada. «C'est aussi une façon
pour eux de s'adapter à cet environ‐
nement» confie Abdelouhab Taou‐
fiq, «sachant que dans le système
anglo‐saxon, il n'y a pas de dis‐
tance entre professeurs et étu‐
diants. Ils sont obligés de se voir et
discuter au minimum deux heures
par jour».
Même chose avec le sport qui fait
partie intégrale de cette éduca‐
tion. La faculté met ainsi à dispo‐
sition un complexe avec trois
courts de tennis, une salle de fit‐
ness, un gymnasium, un terrain de
football et une piscine olympique
couverte. Toujours côté loisirs, les
étudiants ont la possibilité de faire
du théâtre, d'organiser des
concerts, de visionner des films...
L'université abrite en outre près de
quarante clubs et associations.
«Chacun dispose d'un budget de
4.000 dirhams (400 euros, ndlr) par
semestre qu'il doit gérer» précise
Abdelouhab Taoufiq, «Ensuite, les
étudiants doivent rendre compte de
leurs activités. C'est un plus sur leur
CV»
2500 étudiants
d’ici deux ans
Reste que cet enseignement a un
coût : Les frais de scolarité (qui
toutefois englobent tous les ser‐
vices disponibles sur le campus) se
montent à 10.000 euros l'année
(ou 5.000 euros par semestre). Et
pour faciliter l’entrée à des étu‐
diants “méritants”, quasiment
30% d’entre eux sont bénéficiaires
de bourses.
Quant au plan stratégique d’édu‐
cation 2010‐2014 qui définit les
priorités de l’université, il doit lui
permettre de renforcer son posi‐
tionnement parmi les meilleures
institutions académiques. Parmi
elles, l’augmentation des effectifs
étudiants. Dans les prochains
mois, l’établissement va en effet
poursuivre son ascension avec no‐
tamment la construction de nou‐
veaux bâtiments. Objectif : pouvoir
accueillir un total de 2500 étudiants
d’ici deux ans.
Formation
professionnelle
La piscine olympique.
Outre l’Université Al Akhawayn, trois autres
établissements complètent le volet formation
de la province d’Ifrane : le centre de formation
des cadres de l’administration pénitentiaire,
l’école de police, ainsi que l’Institut Supérieur
de Technologie Appliquée d’Ifrane, présent aussi
dans la commune d’Azrou.
XII SPECIAL IFRANE
Jeudi 6 décembre 2012 - N° 541 Le
www.lejournaltoulousain.fr TOULOUSAIN
PROVINCE D’IFRANE
Capitale sportive
DR
G
râce à son climat et à sa si‐
tuation géographique en
haute altitude, il est possi‐
ble de pratiquer dans la Province
des disciplines sportives très va‐
riées. De nombreuses compéti‐
tions d'envergure nationale y sont
d’ailleurs organisées comme le
Marathon des cèdres, le Festival
des Jeux Sportifs Traditionnels, ou
encore la Coupe du Maroc de Tir
aux pigeons. La politique sportive
de la Province est très incitative
grâce notamment aux infrastruc‐
tures existantes : deux Complexes
(dont un réalisé en 1990 à l’occa‐
sion de l’ouverture de la 4e édition
des jeux mondiaux de la paix),
deux salles couvertes, une tren‐
taine d’écoles de sports, quinze
salles privées, deux terrains de
football (à Ifrane et Azrou)… Mais
aussi l’Académie internationale
d’athlétisme en cours d’achève‐
ment, trois ans après la pose de la
première pierre par sa Majesté le
Roi Mohammed VI. Visite.
L’Académie
internationale
Mohammed VI
d’Athlétisme
Les Marocains comptent dans
leurs rangs de nombreux athlètes
Hicham El Guerrouj le symbole de tout un
peuple.
aux palmarès impressionnants.
Gabriela Szabo, Nezha Bidouane,
Hicham El Guerrouj, Salah Hissou,
Abderrahim Goumri, Jaouad Gha‐
rib, Rachid Ramzi, Abdelkader
Mouaziz ou encore Abderrahime
Bouramdane, Abdelaati Iguider et
Brahim Boulami ont tous fait la
fierté du Royaume lors de Jeux
Olympiques ou de championnats
du monde. Destination de choix
pour ces sportifs quand il s’agit de
leur entraînement et de leur pré‐
paration mentale, la ville d’Ifrane
vient précisément de se doter de
l’Académie Internationale Mo‐
hammed VI d’Athlétisme. Avec ses
13500 m² de surface, sur un terrain
de quatre hectares, cette struc‐
ture doit accueillir très prochaine‐
ment des athlètes internationaux
de haut niveau. Dotée d’équipe‐
ments derniers cris en matière no‐
tamment d’acoustique, de clima‐
tisation et de sécurité, l’ensemble
L’entrée majestueuse de l’Académie Internationale d’Athlétisme.
comporte 102 chambres juniors et
54 chambres seniors et tout l’en‐
tourage indispensable à la «bonne
santé» de l’athlète, depuis sa pré‐
paration jusqu’à sa phase de récu‐
pération : Salle de gym, stade
destiné aux entraînements, sauna,
hammam, infirmerie, pharmacie,
restaurant… Coût de l’opération :
120 millions de dirhams (12 mil‐
lions d’euros) après qu’une
convention a été signée entre les
ministères de l'Intérieur, de l'Eco‐
nomie et des Finances, de l'Equi‐
pement et du Transport, de la
Jeunesse et des Sports, le Fonds
Hassan II pour le développement
économique et social et la Fédéra‐
tion royale marocaine d'athlé‐
tisme. Mais l’Académie internatio‐
nale Mohammed VI d’Athlétisme
s’inscrit aussi dans le cadre d’un
projet encore plus vaste : en pleine
négociation avec le gouverne‐
ment, la Cité sportive (qui com‐
prend en outre la construction
d’un lycée), doit sur une superficie
de 32 hectares accueillir tous les
amateurs de sport.
SPECIAL IFRANE XIII
Jeudi 6 décembre 2012 - N°541
TOULOUSAIN www.lejournaltoulousain.fr
Le
PARC NATIONAL D’IFRANE
Au cœur du tourisme vert
Site prisé pour sa diversité autant faunistique que floristique, le parc national d’Ifrane s’étend sur 125000 hectares.
Il abrite la plus grande forêt de cèdres du Maroc. Tour d’horizon de certains de ses passages obligés.
«
C
her visiteur, ne laisse que
les traces de tes pas, l’es‐
pace d’une rencontre, ne
prends rien, ne donne rien, car la
vie est précieuse. N’emporte que
des souvenirs.» Ce “code de
conduite” rappelle les droits et les
devoirs du public qui s’apprête à
entrer dans le parc national
d’Ifrane. Ce site naturel qui
s’étend sur une superficie de
125000 hectares, dispose d’une ri‐
chesse animale, floristique, et vé‐
gétale incroyable. Pour preuve, il
abrite sur 50 000 hectares, la plus
grande forêt de cèdres du Maroc
et du monde, considérée d’ail‐
leurs comme patrimoine mondial
par l’Unesco. A quinze kilomètres
d’Ifrane, le Cèdre Gouraud, le plus
vieux de la race Cedrus Atlantica
en est un spécimen remarquable.
Agé de plus de neuf siècles, cet
arbre d’une hauteur de 42 mètres
et d’une circonférence à sa base
de neuf mètres, fait partie du cir‐
cuit touristique à l’intérieur du
parc.
L’Ecomusée d’Azrou
Autre espèce importante : le
chêne vert qui lui, couvre 38% de
la surface. Tout un écosystème
qui se retrouve en miniature à
l’Ecomusée d’Azrou où une halte
s’impose avant de partir à la
conquête du parc national
d’Ifrane. Ce lieu permet de décou‐
vrir toute la biodiversité de la ré‐
gion au travers de panneaux,
maquettes et photos illustratifs.
«Le taux d’endémisme est très
élevé dans la région puisque nous
recensons 250 de ces espèces. Pour
vous donner un exemple, 75% des
papillons du royaume se trouvent
ici» explique Rachid Rhafouri, ad‐
ministrateur du parc national
d’Ifrane. Le singe Magot fait lui
aussi partie du panorama, où il vit
en totale liberté sans craindre la
proximité des touristes.
LAC AFFENOURIR
VALLÉE DES ROCHES
Idéal pour le “birdwatching”
Du Néolithique à nos jours
Il a été l’un des premiers sites clas‐
sés : Ramsar en 1980 (pour la pro‐
tection des oiseaux migrateurs),
SIBE (Site d’Intérêt Biologique et
Ecologique) en 1996 et Zone natu‐
relle protégée pour la Faune en
2007. Le lac Affenourir s’étend sur
125 hectares à 1800 mètres d’alti‐
tude à 26 kilomètres de la ville
d’Azrou. Trente‐et‐une espèces
avifaunes aquatiques de mon‐
tagne y vivent dont le tadorne, la
foulque ou le grèbe à cou noir. Un
recensement de ces oiseaux est
réalisé deux fois par an. «Ils sont
d’excellents bio‐indicateurs de
l’état de santé du site» fait remar‐
quer Abderrahim Derrou, Direc‐
teur du Parc National d’Ifrane. Au
bord du lac, cet observatoire (voir
photo) permet à tous de faire du
“birdwatching” en toute quiétude
au milieu de cette immensité sau‐
vage.
LAC DAYET AOUA
“Ici, on se rafraîchit”
Très apprécié par les amateurs de
nature en quête de quiétude, le lac
Dayet Aoua se situe à 17 kilomètres
seulement de la ville d’Ifrane. D’une
superficie de 12 hectares, et ouvert
au public en permanence, il est l’un
des lacs les plus fréquentés, par des
milliers de personnes, surtout en pé‐
riode estivale. «Ici on se rafraîchit» di‐
sent les Marocains. Alimenté par les
eaux de ruissellement et la fonte des
neiges, il permet la pratique d’activi‐
tés comme le pédalo par exemple.
Peu profond, il abrite de nom‐
breuses espèces aquatiques comme
le brochet, la perche ou le sandre.
Mais une partie du lac Dayet Aoua
sert aussi de réserve protégée pour
oiseaux et apparentés : canard sou‐
chet, foulque, sarcelles…
SOURCE VITTEL
Site classé
Un havre de paix à seulement trois
kilomètres d’Ifrane. Il faut d’abord
longer un magnifique parc om‐
bragé, sorte de jardin à étages,
avant d’arriver à la Source Vittel.
Remarquable au premier coup
d’œil : son eau vert émeraude.
Idéal pour la détente, pique‐nique
et barbecues, les promenades pé‐
destres ou équestres, à l’instar des
cascades de la vierge (à 7kms
d’Ifrane) le site est classé d’Intérêt
Biologique et Ecologique (SIBE).
«Avec le lac Dayet Aoua, cet en‐
droit est l’un des plus fréquentés
par les touristes marocains qui
viennent là surtout le week‐end»
explique Meriam Oudaani, repré‐
sentante de la délégation provin‐
ciale du Tourisme d’Ifrane.
Pour se rendre à proximité (le site
est assez loin de la route), un guide
et un 4X4 sont indispensables. Si‐
tuée sur la route de Michlifen à cinq
kilomètres d’Ifrane, la Vallée des
Roches s’étend sur dix hectares.
D’après les géologues, ces pierres
calcaires rosées, façonnées par
l’érosion éolienne et laissant des
formes particulières de sculptures
naturelles entremêlées aux chênes
verts, dateraient du Néolithique.
Sur ces aires de pâturage, transitent
bergers et populations nomades
mais la Vallée des Roches est aussi
un habitat pour chauve‐souris.
XIV SPECIAL IFRANE
Jeudi 6 décembre 2012 - N° 541 Le
www.lejournaltoulousain.fr TOULOUSAIN
COMMUNE D’AZROU
L’artisanat dans son ensemble
Objets décoratifs, tapis, produits du terroir…
L’Ensemble artisanal d’Azrou est un carrefour de production et d’exposition d’articles artisanaux. Découverte.
A
zrou, à quelques encablures
d’Ifrane. Cette commune
dont le nom signifie “le ro‐
cher” en amazigh (berbère) séduit
aussi les visiteurs par son charme,
au carrefour de l’Histoire et de la
culture. Entre autres curiosités, le
rocher d’Akchmir, la place Moha‐
med V, la Medina, la Mosquée En‐
nour ou encore l’Ensemble arti‐
sanal. Ce local du Groupe d’Intérêt
Economique, constitue un carre‐
four de production et d’exposition
d’articles artisanaux fabriqués par
les artisans locaux et des produits
de terroirs produits par les asso‐
ciations et coopératives de la Pro‐
vince. Construit à la fin des années
cinquante, il a été réhabilité en
2011 pour huit millions de di‐
rhams. «Il est important pour l’Etat
marocain de valoriser l’artisanat»
déclare Houssine Khamkhoumi,
directeur de l’Ensemble artisanal.
Plusieurs ateliers le composent :
un premier propose des plantes
aromatiques et médicinales, des
confitures, du miel, du couscous…
«La manière de collecter, de traiter
ces produits, de les empaqueter est
artisanale. La production en petite
quantité aussi.» poursuit Houssine
Khamkhoumi. Dans cette autre
échoppe, deux hommes s’adon‐
nent à la vannerie. Ce savoir‐faire
serait en voie de disparition. Hous‐
sine Khamkhoumi évoque leur his‐
toire : «Ces messieurs sont les seuls
à pratiquer ce métier dans la ville.
Avant de s’installer dans cet En‐
semble, ils travaillaient dans la rue,
au bord d’une rivière, dans des
conditions très sévères. On les a ra‐
menés ici dans un climat favorable
pour que perdure leur métier.» Plus
loin, un atelier de pierres fossili‐
sées et de gypses, «abondantes
dans la province du Midelt (à l’ins‐
tar de la province d’Ifrane, la pro‐
vince du Midelt appartient à la
région Meknès‐Tafilalet, ndlr)» ex‐
plique Moulay Abdellah Lahrizi,
guide de montagne et Président
de l’Association des guides de la
Province d’Ifrane. De même, ces
babouches dont les motifs bien
particuliers appartiennent spécifi‐
quement à la commune d’Azrou.
Tout comme ces superbes tapis
confectionnés de mains de maî‐
tres par des femmes. Exception‐
nellement, il nous a été possible
de les photographier. «C’est la
meilleure coopérative de la Pro‐
vince spécialisée dans le tissage
traditionnel du Moyen Atlas. C’est
ici que l’on en produit le plus» as‐
sure Houssine Khamkhoumi.
Quant à leur prix, «il dépend de la
grandeur et du genre du tapis,
comme le Hanbel ou le Marmou‐
cha» ajoute le directeur de l’En‐
semble.
Il n’existe pas de statistiques offi‐
cielles quant au nombre d’artisans
marocains. Ils sont toutefois esti‐
més entre deux et deux millions et
demi : «Dans chaque maison ma‐
rocaine il y a des artisans ! Ils sont
notre identité» explique Moulay
Abdellah Lahrizi. Dans un proche
avenir, l’Ensemble artisanal d’Az‐
rou doit se doter d’un café, d’une
salle d’exposition et de vente des
produits ainsi qu’un gift shop.
Mais aussi…
De la sculpture sur bois et du fer forgé
Sculpture sur bois
Les ressources forestières ont permis aux artisans de se spécialiser
dans le travail du bois. C’est d’ailleurs à Azrou qu’a été créé le premier
atelier de sculpture, on utilise le cèdre, l’acajou et le noyer.
Le fer forgé
Cet art délicat d‘ornementation, de fils de fer entrelacés, fleurit par‐
tout au Moyen Atlas. Originalité et dextérité se conjuguent dans l’art
du fer par un subtil jeu d’équilibre entre fer et mosaïque. Résultat :
des tables et des consoles à géométrie variable qui trouvent naturel‐
lement leur place dans tout jardin ou intérieur.
STATION RAS-EL-MA
De l’œuf à la truite
Créée en 1957, la station Ras‐El‐Ma produit deux espèces de salmonidés : la truite fario et arc‐en‐ciel. Objectif : repeupler
plans d’eau artificiels et rivières pour les besoins de la pêche sportive et sensibiliser le grand public à la protection de la biodiversité.
A
mi‐chemin entre Ifrane et
Azrou, à 1550 mètres d’alti‐
tude, la rivière Ras‐El‐Ma.
Depuis plus de cinquante ans, son
eau douce est valorisée par une
station de salmoniculture réputée.
En effet, environ dix‐huit mille vi‐
siteurs s’y sont pressés sur les
seuls mois de juillet et août der‐
niers. Spécialisée dans le repeu‐
plement des plans d’eau artificiels
et des rivières de moyenne et
haute altitudes, la station Ras‐El‐
Ma produit la truite fario, espèce
autochtone et la truite arc‐en‐ciel,
introduite d’Amérique du Nord au
Maroc dans les années vingt. «Le
Moyen Atlas a les conditions clima‐
tiques favorables à la croissance de
ces salmonidés» indique Laadel
Nezha, ingénieur responsable de
la station. Les étapes de l’élevage
(depuis l’obtention des alevins
jusqu’au grossissement) sont dé‐
clinées dans une salle d’exposition
où le public peut trouver toutes
sortes d’informations sur les diffé‐
rentes techniques de pisciculture.
«La station joue un rôle très impor‐
tant dans la sensibilisation à la pro‐
tection de la biodiversité, mais
contribue aussi à l’éducation à l’en‐
vironnement.» explique Laadel
Nezha. La promotion de la pêche
sportive, loisir populaire régle‐
menté et encouragé, fait égale‐
ment partie de la mission de la
station Ras‐El‐Ma. «On a introduit
ces espèces dans le cadre de la di‐
versification des produits de la
pêche.» poursuit L. Nezha. En
2012, la station Ras‐El‐Ma qui dé‐
pend du Centre National d’Hydro‐
biologie et de Pisciculture d’Azrou
relevant du Haut‐Commissariat
aux Eaux et Forêts et à la lutte
Contre la Désertification a produit
2.4 millions d’alevins.
SPECIAL IFRANE XV
Jeudi 6 décembre 2012 - N°541
TOULOUSAIN www.lejournaltoulousain.fr
Le
A VINGT KILOMÈTRES D'IFRANE...
Le gîte Dayet Aoua
Ouvert toute l'année, le gîte Dayet Aoua est l'un des tout premiers à avoir été “classé première catégorie”.
D'une capacité réduite de cinq chambres, ce lieu inspiré de ses équivalents français,
accueille surtout des visiteurs étrangers mais aussi des artistes, des écrivains. Rencontre avec son propriétaire
Abdelhamid Ghandi, décorateur de formation, qui veut redonner ses lettres de noblesse à l'espace rural.
S
itué à un kilomètre du lac du
même nom, le gîte Dayet
Aoua. Comme dans nos ré‐
gions françaises, ce mode d'hé‐
bergement se développe ici aussi.
«On peut en dénombrer une quin‐
zaine classés dont trois en première
catégorie c'est‐à‐dire tout confort,
la deuxième étant la catégorie
moyenne, et autant de non clas‐
sés» précise Meriam Oudaani, re‐
présentante de la délégation
provinciale du Tourisme d’Ifrane.
C'est son facétieux et heureux
propriétaire, Abdelhamid Ghandi,
qui organise la visite. Ex‐décora‐
teur de formation, il s'est lancé
dans l'aventure pour dit‐il, «parti‐
ciper au développement du monde
rural malheureusement un peu ou‐
blié de tous». Ayant vécu deux ans
en France, A. Ghandi s'est d'ailleurs
inspiré des modèles hexagonaux du
genre : «Avant de commencer, je me
suis renseigné auprès des Gîtes de
France» explique‐t‐il. Ouvert toute
l'année, le gîte Dayet Aoua a une
capacité réduite de cinq chambres
et dix‐sept lits : «Je reçois ici des
écrivains, des chanteurs, de nom‐
breux étrangers qui veulent se repo‐
ser, se ressourcer, pour parfois
mieux travailler aussi ! Des classes
vertes également et de grosses so‐
ciétés qui ont des patates !» plai‐
sante A. Ghandi. Car en affaires, le
rire fait partie des murs : «Il faut
savoir déstresser le client grâce à
l'humour. Comme ça, il revient !»
poursuit A. Ghandi. Savoir recevoir
aussi. Outre le gîte et le couvert
(gastronomie “amazigh” berbère),
les visiteurs ont entre autres la
possibilité de louer des VTT ou de
partir en randonnées équestres.
Cinq personnes travaillent au gîte,
«même des femmes !» ironise son
propriétaire qui pour le cas où,
«cela ne marcherait pas», s'est
aménagé une porte de sortie en
cultivant deux hectares de
pommes attenant. Mais Abdelha‐
mid Ghandi reste serein : «Au‐
jourd'hui, je commence à être vieux.
Je suis dans tous les guides touris‐
tiques. J'ai de la chance.» assure‐t‐
il, avant de servir le traditionnel
thé à la menthe. Un délice…
Abdelhamid Ghandi.
Le
TOULOUSAIN
Un autre accent pour l’info locale
Maroc de toujours
Ifrane, une province aux trésors insoupçonnés
Azrou
DR
LA STATION DE SKI
MICHLIFEN
Un havre de paix au cœur de la cédraie
G
râce à son climat et à sa
situation géographique
en haute altitude, la
Province d’Ifrane propose aux
amateurs de glisse une station
de sports d’hiver unique, Mich‐
lifen, située à 2000m d’altitude
et à 17 kilomètres d’Ifrane aux
attraits qui ont peu à envier à
nos références européennes.
Dans ce domaine skiable au
cœur d’un décor de rêve, les
pistes se fondent dans une na‐
ture épargnée qui a conservé
toute son authenticité d’antan.
Ici tout est fait pour s’adonner
à sa discipline sportive favo‐
rite : le ski sous toutes ses
formes. Mais sans oublier de
goûter au plaisir du mieux vivre
naturel qui, ici et plus qu’ail‐
leurs, confirme ce label indiscu‐
table attribué depuis toujours,
en bien des domaines au
Maroc. Ainsi c’est dans une am‐
biance toute méridionale que
la station nous propose ses
deux pistes équipées de télé‐
skis et praticables de décembre
à février : une pour débutants
de 232m de long et 60m de dé‐
nivelé et une deuxième pour
amateurs de glisse de 450m de
long et 190m de dénivelé. Im‐
planté au cœur de la cédraie,
l’endroit offre un paysage ma‐
gnifique, avec en outre, les
monts vestiges de cratères
d’anciens volcans. Oui, à l’ins‐
tar de ses modèles européens,
la station de ski de Michlifen, a
su combiner harmonieuse‐
ment la nécessité d’équipe‐
ments
indispensables
à
favoriser son expansion et sa
reconnaissance, tout en propo‐
sant des secteurs de glisse
aménagés pour tous, enfants,
adultes et pratiquants émé‐
rites. Outre Michlifen, la Pro‐
vince compte deux autres
stations : celles de Jbel Hebri et
Habri.
Ifrane Palace Resort
and Spa
Prochainement, l’hôtel
de grand standing…
Ainsi, au bas des pistes de
Michlifen, sur les infrastruc‐
tures de l’ancien hôtel Aghlias,
à la situation géographique
comme au renom des plus pri‐
sés, un nouveau complexe hô‐
telier, digne des plus grands
palaces, ouvrira ses portes pro‐
chainement. Ainsi l’Ifrane Pa‐
lace
Resort
and
Spa,
transformé en un cinq étoiles,
proposera selon nos informa‐
tions, 15 suites et 27 chambres
des plus luxueuses, deux res‐
taurants panoramiques, à la
gastronomie des plus raffinées,
un spa, une piscine... L’am‐
biance y sera “hyper cosy”
d’après les propriétaires qui
laissent toutefois planer un cer‐
tain suspens au‐dessus de leur
immense et somptueux projet.
Un vaste havre de paix et de
détente y attend les futurs
skieurs et autres !
L’ouverture de l’Ifrane Palace
Resort and Spa est annoncée
pour 2013.
A suivre…
Dossier ifrane - supplément au Journal Toulousain N°541 - 6 décembre 2012 - www.lejournaltoulousain.fr

Documents pareils