Magazine Code Sport Monaco n°23
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Magazine Code Sport Monaco n°23
juin SOU S LE HAU T PAT RON AG E DE S.A.S. LE P RI N CE ALBERT I I - juillet CECI LE GE LABALE, CLAU DE P OU G ET & L’AC ADEMI E I N T ERN AT I ON ALE D’ART S MART I AU X DE MONAC O, P RÉ S E N T E N T n°23 IMAGE : SHUTTERSTOCK - PROGRAMME SUSCEPTIBLE DE MODIFICATIONS FULL-CONTACT RE PREMIIEALE ! MOND ème ONS I T A V R RESE .net cfm w w w . ,mC a r r e f o u r, o u c o: ou Fna Monac S L E G AN 10 BEAUT Y 3 30 14 9 7 7 3 + KICKBOXING 9 CHAMPIONNATS DU MONDE ! VENDREDI 24 JUIN 2016 - 19H00 - STADE LOUIS II - MONACO GIORGIO & ARMEN PETROSYAN • ALLAZOV • BOUGHANEM • LIDON • DOUMBE • MEKSEN • SALVADOR • ARDISSONE TRIFONOV • DATSIEV • TOUSCH • JALOVI • GROSSI • FEDOSEEV • CASELLA • VIDOVIC • GUNNARSSON Code Sport Monaco • n°23 • juin - juillet 2016 3 code Le magazine de sport de la principauté monaco n°1 monaco Le magazine de sport de la principauté MARE NOSTRUM RÉPÉTITION GÉNÉRALE AVANT RIO IIIe MONTE CARLO FIGHTING MASTERS JETSURF LA NOUVELLE VAGUE AGENCE DU CAP D’ANTIBES Since 1925 CAP D’ANTIBES Très belle propriété d’une surface d’environ 340 m² sur un terrain de 1800 m² arboré et paysager avec piscine. Composée d’une entrée, une cuisine équipée avec coin repas, séjour et salle à manger avec cheminée et grand salon ouvrant sur la piscine. Suite parentale sur terrasse avec dressing, 4 chambres et 4 salles de bains/douche. Cave à vins, buanderie. Double garage. VERSANT OUEST - RARE Beautiful property of approx. 340 sqm living space on 1800 sqm landscaped garden with pool. Made up of an entrance, fitted kitchen with dining area, living room and dining room with fire place and large lounge room giving onto the pool. Master bedroom with terrace and dressing, 4 bedrooms and 4 shower/bath rooms. Wine cellar, laundry room. Double garage. 2ÈMES INTERNATIONAUX DE PADEL DE LA PRINCIPAUTÉ DE MONACO 3 950 000 € - Réf : ADC 619 CHAPITEAU DE FONTVIEILLE TENNIS PADEL SOLEIL - COMPLEXE DU DEVENS INFORMATIONS & RÉSERVATIONS : WWW.MONTECARLOPADELMASTER.COM 1000 + 135, Boulevard J.F Kennedy - 06160 Cap d’Antibes Tél (33) (0)4 93 61 36 41 - Fax (33) (0)4 93 67 45 72 26, Boulevard Maréchal Leclerc, Rond point de L’Illette, 06600 Antibes Tél (33) (0)4 92 93 60 60 Fax (33) (0)4 93 67 50 97 E-mail : [email protected] - www.agenceducapdantibes.com FIP FEDERACIÓN INTERNACIONAL DE PADEL PARTENAIRES OFFICIELS AGENCE DU CAP D’ANTIBES Since 1925 CAP D’ANTIBES Vue mer panoramique pour cette villa de 360m² sur un terrain de 1360m² avec piscine chauffée. Composée de : une entrée, un séjour, salle à manger avec cheminée, salon TV, une cuisine équipée, une chambre de maître avec salle de bains, 3 chambres supplémentaires avec salle de bains. Parking couvert et maison indépendante comprenant un séjour avec cheminée, une cuisine, 2 chambres et salle de douche. Appartement de gardien avec cuisine et salle de douche. VERSANT OUEST - FACE MER Panoramic sea view for this 360sqm villa on 1360sqm land with heated swimming pool. Made up of : an entrance, living room, dining room with fire place, TV room, fitted kitchen, one master bedroom with bathroom, 3 further bedrooms with bathroom. Covered car parking and independent house made up of a living room with fire place, kitchen, 2 bedrooms with shower room. Caretaker’s apartment with main room, kitchen and shower room. Réf : ADC 10036 (210) 135, Boulevard J.F Kennedy - 06160 Cap d’Antibes Tél (33) (0)4 93 61 36 41 - Fax (33) (0)4 93 67 45 72 26, Boulevard Maréchal Leclerc, Rond point de L’Illette, 06600 Antibes Tél (33) (0)4 92 93 60 60 Fax (33) (0)4 93 67 50 97 E-mail : [email protected] - www.agenceducapdantibes.com SOMMAIRE 16 26 DOSSIER GRAND PRIX MONTE-CARLO ROLEX MASTERS •HISTORIQUE, 10e ! •NADAL REMONTE SUR SON TRÔNE •LES VIEILLES DAMES EN ONT SOUS LE CAPOT •SERGE TORREILLES, KINÉ PARMI LES KINÉS •COMMISSAIRES, UNE HISTOIRE DE FORMATION •LA SEMAINE EN IMAGES •HAMILTON COIFFE RICCIARDO ! 32 44 70 BOXE FEMINA SPORTS MARE NOSTRUM •LE RETOUR DU NOBLE ART •UNE HISTOIRE DE FORMATION •MONACO AVANT RIO •L'AS MONACO, POURVOYEUR DE TALENTS •L'ACROBATIQUE, DISCIPLINE À PART •ROLAND TRABARIES, L'INTERVIEW •UN GALA RÉUSSI 10 PLEIN CADRE 50 ASM HALTÉROPHILIE 66 STEFANO COLETTI •LE SPORT EN IMAGES GRAND FORMAT •LA FORCE AU FÉMININ •LA NOUVELLE AVENTURE •CÉLIA GABBIANI, PORTRAIT MUSCLÉ 68 JUMPING 56 MONTE-CARLO FIGHTING MASTERS 75 CAHIER SPÉCIAL 14 FONDATION FLAUJAC •UN SOUTIEN SANS FAILLE POUR LES ATHLÈTES 38 VENTURI •NOUVEAU MODÈLE EN APPROCHE 40 JETSURF •FLAVIEN NEYERTZ, PORTRAIT D'UN HOMME PRESSÉ •UN 3e GALA À MONACO 60 JET SKI •UNE MONÉGASQUE EN ROUTE POUR LES "MONDES" •LE ROCA JET CLUB, DU LOISIR À LA COMPÉTITION 4 •NOUVELLE FORMULE •AS MONACO FOOTBALL C S PORT M Edito ODE O N AC O "The show must go on" 2016 ne déroge pas à la règle et à mesure que le farniente de l'été se fait ressentir, que les grillons se démènent pour nous pousser à la sieste, il ne faut pas faiblir. Car si la saison 2015/16 touche à son terme, nombreux sont les sportifs dont les grandes échéances commencent à peine. Et l'actualité sportive ne tarira pas cet été. Entre l'Euro de football que la France accueille (10 juin - 10 juillet) et les Jeux Olympiques qui se déroulent cette année à Rio (5 - 21 août), les fanas de l'effort auront de quoi lire dans les journaux et regarder devant leur poste de télévision. Certains en seront même les acteurs privilégiés, qu'ils soient footballeurs, coureurs, gymnastes, judokas ou pratiquants de tout autre discipline olympique de haut niveau. Des personnes qui porteront sans doute un lourd poids sur leurs épaules, mais qui n'en seront pas moins fiers d'afficher les couleurs de leur pays sur leur maillot. En ces temps où l'ambiance morose des derniers mois commence à peine à se dissiper, le sport devrait à nouveau être un vecteur de rassemblement, de joies, aussi de peines, mais surtout d'émotions. Et c'est bien là l'important.. Romain Chardan. CODE SPORT MONACO • Edité par SAM EDICOM "Le Roqueville" Bat C - 20 Bd Princesse Charlotte - 98000 MONACO Tél : (+377) 97 97 06 27 - Fax : (+377) 97 97 06 28 - [email protected] • Editeur & Directeur de la publication : Jean-Marc MORENO - [email protected] • Journalistes : Romain CHARDAN - [email protected] & Aurore TEODORO - [email protected] • Comité de rédaction : Sabine TOESCA, Marc TOESCA, Jean-Marc MORENO • Secrétaire de rédaction : Cathy MORENO [email protected] • Publicité : Jean-Marc MORENO [email protected] [email protected] • Graphisme, photogravure & illustrations : Anthony HOUAL • Impression : Groupe Riccobono • Reproduction, même partielle, interdite sans l'autorisation de CODE SPORT MONACO 6 Vous accompagner aux étapes clés de la vie de votre patrimoine et de votre entreprise. 23 bvd Princesse Charlotte - MC 98000 MONACO credit-agricole-monaco.com La Succursale du Crédit Agricole Provence Côte d’Azur à Monaco, 23 Boulevard Princesse Charlotte, MC 98000 MONACO, Inscrite au RCI de Monaco sous le n° 89S02490. Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel Provence Côte d’Azur société coopérative à capital variable, agréée en tant qu’établissement de crédit pour exercer son activité en France et à Monaco. Siège social situé Avenue Paul Arène - Les Négadis- 83300 DRAGUIGNAN. RCS DRAGUIGNAN 415 176 072. Société de courtage d’assurance immatriculée au Registre des Intermédiaires en Assurance sous le n° 07 005 753.» Photos ©Thinkstock Credit Agricole Provence Côte d’Azur Service Communication- 03/2016 - IP_CodeSport_230X280_COMAFF348 LE CLOS PRESTIGE Commanderie de Peyrassol Côtes de Provence www.peyrassol.com 83340 Flassans-sur-Issole +33 (0)4 94 69 71 02 L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC VEC MODÉRATION. © Photo : Jean-Louis Brun CUVÉE Bondissant, Passionnant, Renversant ! Genzeba Dibaba de retour sur la piste de son exploit ! STADE LOUIS II I MONACO Un an après son record du Monde sur 1500m, elle revient pour un nouveau défi sur 3000m. VENDREDI 15 JUILLET - 19:00 - INFOS-TICKETING +377 92 05 42 60 www.herculis.com IAAF DIAMOND LEAGUE APP AU PROGRAMME Stade Louis II - MONACO programme provisoire sous réserve de modifications 1000m Herculis : 37 courses ouvertes à tous en ouverture du Meeting 18:30 POIDS / SHOT PUT F/W 10 20:45 100m F/W 19:24 TRIPLE SAUT / TRIPLE JUMP F / W 20:55 3000m F/W 19:27 DISQUE / DISCUS THROW H/M 21:00 JAVELOT / JAVELIN F/W 19:45 PERCHE / POLE VAULT F/W 21:05 LONGUEUR / LONG JUMP H/M 20:05 400m HAIES / HURDLES F/W 21:10 110m HAIES / HURDLES H/M 20:10 HAUTEUR / HIGH JUMP H/M 21:20 800m F/W 20:15 800m H/M 21:35 200m H/M 20:25 400m H/M 21:45 3000m STEEPLE 20:35 1500m H/M 22:00 Spectacle pyromélodique H/M 10 10 TTriple riple Saut / TTriple Jump Longueur / Long Jump Disque / Discus Perche che / Pole Vault ault 10 Meeting International d’Athlétisme - MONACO Poids / Shot Put 10 Hauteur / High Jump Départ / Start 100m 25 Javelot Ja elot / Javelin velin Arrivée / Arrival 50 40 HONNEUR B1- 40 35 45 Kids Cup International Monaco Rugby L'ASM Rugby fête les minots L' AS Monaco Rugby a organisé son traditionnel tournoi au stade Louis-II pour ses jeunes licenciés. Véritable fête de fin de saison pour l'ensemble du club, ce sont toutes les catégories de jeunes qui étaient mises à l'honneur. Des moins de 6 ans aux moins de 16 et moins de 18, l'AS Monaco a pu présenter au moins une équipe par catégorie. Une fierté, une première et une victoire pour le club qui œuvre grandement au développement du rugby en Principauté. Ce sont en tout 32 équipes qui sont venues s'affronter sur l'habituelle pelouse des footballeurs. Plusieurs grands noms de l'ovalie étaient présents, à l'image de Dan Luger (ancien international anglais) et Yacouba Camara (international français qui évolue au Stade Toulousain), qui était d'ailleurs le parrain du tournoi, ainsi que Gareth Wittstock. Des présences qui ont attisé les sourires présents, que ce soit chez les enfants ou chez les éducateurs et organisateurs. 10 © Romain Chardan 360° Pole2Pole L'épopée fantastique de Mike Horn Un peu plus de trois ans après sa dernière expédition, Pangaea, du nom de son bateau de 35 m, c'est une nouvelle fois la Principauté qu'a choisi Mike Horn comme point de départ et d'arrivée de sa nouvelle expédition, Pole2Pole 360°. L'explorateur sud-africain a largué les amarres devant le quai du Yacht Club de Monaco. Au programme, une aventure de deux ans, qui le mènera jusqu'aux rives de la Namibie, la jungle de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les montagnes de l'Himalaya, sans oublier bien sûr les étendues glacées des deux pôles, qu'il traversera équipé en tout et pour tout d'une paire de ski, d'une voile de kite et de son traîneau de 200 kg. C'est une grande première pour l'Homme, mais certainement pas la dernière pour cet aventurier des temps modernes. 12 © Yacht Club de Monaco FONDATION FLAUJAC DE BELLES PERSPECTIVES POUR LES ATHLÈTES DE LA FONDATION FLAUJAC L'association "Fondation Flaujac" soutient plusieurs sportifs de la Principauté. Alors que les fins de saisons se multiplient à l'approche de l'été, mais que d'autres commencent, nous en avons profité pour brosser un tour d'horizon du parcours de ces futurs champions qui bénéficient d'un soutien primordial de la part de la Fondation Flaujac . Par Romain Chardan - Photos : Erika Tanaka, D.R. F ondée en 2012, la Fondation Cédric et Christophe Flaujac a deux vocations. D'un côté, "aider les enfants dans le besoin, les jeunes adultes défavorisés ou les orphelins en difficulté pour leur prêter secours et assistance." De l'autre, l'idée est de donner un coup de pouce pour le "développement scolaire, sportif, culturel et artistique d’enfants et de jeunes gens méritants dépourvus de moyens." Plusieurs ont déjà eu droit à ce coup de pouce de la Fondation et ils sont encore huit aujourd'hui à en bénéficier. Cédric et Christophe étaient tous deux mordus de sport automobile, entre autres, il est tout normal de retrouver un jeune pilote dans "l'écurie Flaujac". Le jeune Luca Bosco, 12 ans, et bien connu des pistes de kart de la région, continue sa progression. Parti en Italie en début d'année 2016, il avait une trentaine de courses à effectuer en parallèle de son année scolaire. Une décision qui est une réussite puisque le petit blondinet a intégré l'écurie italienne Baby Race. En course dans le circuit mondial WSK, il a également signé une belle 2e place lors du Trofeo 7 Laghi. Avec une participation au championnat italien ainsi qu'à diverses courses internationales qui doivent avoir lieu dans les prochains mois, le jeune garçon peut nourrir de belles ambitions pour la suite. Pour rester chez les plus jeunes, il est impossible de passer à côté du trio de gymnastique acrobatique composé de Eléonore Ré et des sœurs Chiara et Julia Galati. Suivies depuis 3 ans, les trois jeunes filles sont titulaires depuis 2 ans en équipe de France et ont dernièrement participé aux championnats du monde par âge en Chine (voir nos articles p. 44-49). Compétition au cours de laquelle elles se sont classées au 13e rang mondial. Clara Froget ASSOCIATION Lucas Catarina Eléonore Ré, Julia et Chiara Galati Kevin Marry Arnaud Alessandria Du côté de la petite balle jaune Le tennis est lui aussi bien présent à la Fondation Flaujac avec Lucas Catarina et Clara Froget. Galanterie oblige, la jeune fille aura la primeur sur Lucas. D'autant qu'elle a fait cette année son entrée sur les tournois professionnels avec quelques participations à certaines manifestations juniors. Clara a également effectué une tournée de 3 semaines la menant aux Antilles, Guadeloupe, Martinique, St-Martin, au cours de laquelle elle a acquis des points ITF afin d'entrer dans le classement professionnel mondial. La saison de Clara est pour le moment plus qu'encourageante pour la suite et ses ambitions d'un titre de championne de France des 16 ans devraient se concrétiser bientôt. Avant de peut-être intégrer l'équipe de France pour jouer les coupes d'Europe individuelles et par équipe cet été. Du côté de Lucas, l'année 2016 a pour l'instant été mitigée. Après avoir fait son entrée au classement ATP en mars 2015, Lucas est aujourd'hui 815e mondial. En délicatesse en début de saison sur les différents tournois disputés, il a sorti un très beau match pour sa deuxième participation au Monte-Carlo Rolex Masters (défaite en 3 sets face à Facundo Bagnis, 89e mondial). Cette année, il a également intégré l'équipe de coupe Davis de Monaco, bien que ce soit en qualité de remplaçant. Mais nul doute qu'il en incarne l'avenir. Creek). Autre sportif qui dévale des pistes, le jeune vététiste Kevin Marry, 18 ans tout juste. Encadré par l'équipe de France pour ses premières expériences internationales, il se montre très prometteur. Malgré une chute en coupe du monde à Lourdes qui l'a privé de quelques semaines de compétition (luxation de l'épaule), le jeune garçon est d'ores et déjà tourné vers la coupe de France qui se déroulera début juillet à Serre-Chevalier (du 1er au 3). Avant de repartir sur les routes pour d'autres manches de coupe du monde avec l'envie de mieux terminer que l'an dernier au niveau des classements. Tout cela semble donc encourageant quant à la suite des évènements et les mois à venir pourraient être porteurs de jolies surprises... Des surprises qui ne seraient possibles sans le soutien sans faille de la Fondation Flaujac à ses athlètes. A l'assaut des pistes Si l'on quitte les courts de tennis pour rejoindre les pistes de montagne, il est fort probable d'y croiser Arnaud Alessandria. Blessé en septembre, le descendeur monégasque n'a pu prendre part à la tournée américaine mais il s'est rattrapé en attaquant directement sur la coupe du monde de Val Gardena. Pour sa rentrée, il a signé une 54e place sur le super-G. Participant à 29 courses cette saison, il a notamment terminé 36e sur la descente de la coupe du monde de Chamonix, résultat dont il était assez content, tout comme pour sa 7e place sur les championnats de France. Pour la saison prochaine, il est d'ores et déjà qualifié pour les mondiaux de Saint-Moritz et espère obtenir son ticket pour le super-G et le combiné. Si sa forme actuelle se maintient, il se pourrait bien qu'il parte sur les coupes du monde nord-américaines (Lake Louise et Beaver 1415 Luca Bosco A TOUTE GRAND PRIX DE MONACO SPORT AUTO VITESSE Si le e-Prix n'a pu se tenir cette année, malgré la volonté des organisateurs, Monaco a accueilli son 10e Grand Prix historique et son 74e Grand Prix de Formule 1. Deux manifestations à la fois proches et très éloignées l'une de l'autre. Mais intrinsèquement liées du fait que les GP d'aujourd'hui tirent leur essence dans ceux d'antant. Avec des voitures qui ont été pilotées par les plus grands as du volant que l'histoire a connu, les aficionados de la F1 ont pu replonger dans leur enfance, leur adolescence ou toute autre période de leur vie. Côté F1, après le fiasco de Barcelone où les deux pilotes Mercedes s’étaient percutés dès le premier tour, la firme allemande a retrouvé le sourire avec la victoire de Lewis Hamilton. Grosse déception cependant pour Red Bull et Daniel Ricciardo qui aurait sans doute pu s’imposer sans une erreur de son Team dans les stands. Par Romain Chardan - Photos : Michaël Alesi, Julien Perez, Romain Chardan, Mercedes, Red Bull et Force India. 1617 X e GRA ND P RIX HISTO RIQUE DE M O N AC O VOYAGE DANS LE TEMPS Pour la dixième fois, le Grand Prix historique de Monaco a ouvert ses portes aux vieilles dames de la discipline. D'avant-guerre aux années 70, accompagnées de leurs gentlemen drivers, plus de deux cents engagés ont dévalé le long du circuit monégasque. A vant l'arrivée des Flèches d'argent et de leurs poursuivants, Monaco a pu retrouver ses amours d'antant. Des véhicules qui avaient participé aux éditions passées (voir pages 20-21) et qui faisaient cette année leur retour pour la 10e édition du Grand Prix historique. Mais avant de pouvoir s'amuser volant en main et pied au plancher, il fallait d'abord en passer par les contrôles d'usage. Une fois cet ultime test validé, les fous du volant pouvaient alors s'adonner à ce pour quoi ils étaient venus. Propriétaires ou simples locataires de voitures, tous étaient réunis par la même passion, celle de la monoplace. Avec l'envie d'en découdre, cela va sans dire. Car même s'il règne un esprit convivial et plus détendu que sur la Formule 1 d'aujourd'hui, l'esprit de compétition reste présent. Il n'y avait qu'à voir le visage des pilotes et la concentration qu'ils affichaient avant leurs départs. Seule la série A (voitures d'avant-guerre) n'avait pas de course, puisque une parade lui était réservée. Pour ce qui est des autres séries en revanche, l'objectif de victoire était bien réel. Dès les essais, le ton était donné. Drapeau rouge Il ne fallait d'ailleurs pas attendre longtemps pour voir le drapeau rouge s'agiter dans les mains des commissaires. Dès la première série, un petit accrochage avait lieu dans le virage du Fairmont. Cet épisode, sans gravité, donnait d'ailleurs lieu à une scène assez cocasse pour qui n'est pas habitué aux joutes de l'historique. Après que les commissaires soient intervenus pour dégager les véhicules et jeter du sable sur les dépôts d'huile occasionnés par l'accident, ce sont deux camions de nettoyage de la SMA qui faisaient leur entrée en piste afin de laver la portion de circuit concernée. L'autre spectacle se situait dans les paddocks, plus garnis que les tribunes, où les curieux titulaires d'un pass venaient observer ces vieilles voitures. Les choses sérieuses commencent Après un vendredi après-midi relativement tranquille, qui n'avait vu que 4 séries s'élancer sur le circuit, la journée du samedi allait ravir un public bien plus présent. Dès 8 h 30, les F1 datant d'avant 1961 prenaient donc possession des lieux, suivies de près par celles datant de 1966 à 1976 SPORT AUTO FABRICE PANTANI, LE VOLANT DANS LE SANG Fabrice Pantani est un passionné de sport automobile. Tombé dedans quand il était petit grâce à son papa pilote de rallye, il a pu réaliser son rêve cette année, au volant d'une F1 lors du Grand Prix historique. "Les essais se sont très bien passés, j'avais de supers sensations, c'est unique ce qu'on peut ressentir, c'était ma première à Monaco, chez moi, devant mes proches", explique Fabrice Pantani. Malheureusement, après de bons essais le samedi, les choses se sont gâtées le dimanche. "Une voiture était en train d'être enlevée de la route quand elle est tombée de la grue, la course s'est donc arrêtée une nouvelle fois. Et pour redémarrer la voiture plusieurs fois, il y a certaines manipulations à faire, choses que je ne pouvais réaliser sur le circuit." Résultat, le moteur a surchauffé et la voiture n'a pu redémarrer lors du nouveau départ. "C'était une vraie déception, mais je suis quand même content du weekend. Et je reviendrai dans deux ans, c'est sûr !" Le rendez-vous est pris. (découpées en deux séries). Le week-end aidant, les travées étaient de plus en plus remplies au fil de la journée et l'on se rendait rapidement compte que les spectateurs étaient venus en masse du Royaume-Uni. Pour ce faire, il suffisait de tendre l'oreille par-ci par-là pour entendre la langue de Shakespeare. Les F1 les plus récentes permettaient de voir des courses plus rapides, avec un bruit significatif du moteur traduisant des anciennes technologies. Côté paddocks et stands, pas de répit pour les mécaniciens qui s'affairaient à bichonner ces vieilles dames de la course afin que leur rendement soit optimal pour le lendemain. Show must go on Après un passage nuageux et légèrement pluvieux le samedi, le soleil était de retour le dimanche et semblait bien décidé à rester en place. Solide sur ses appuis, il illuminait les carrosseries des voitures et se reflétait parfaitement dans les visières des casques. Sur la piste, la bataille faisait rage à chaque série et le spectacle variait en fonction des années des voitures. Des scènes rares étaient rendues possibles, comme ces pilotes au casque ouvert et lunettes ancrées dessus que l'on pouvait voir se pencher dans leur baquet pour tourner un 1819 volant bien trop grand en rapport avec la taille de la voiture. Ou encore ces moments où, dans les paddocks ou dans les stands, les véhicules se plaçaient en file indienne, les moteurs vrombissaient à en percer les tympans les plus fragiles, laissant au passage échapper des odeurs que l'on ne sent plus sur les circuits d'aujourd'hui. De quoi faire un voyage dans le temps, auditif comme olfactif, même si les célébrations de victoire, elles, ne changent pas. Couronne de fleurs, champagne à profusion et sourires qui illuminent les visages des pilotes et de leur staff. Des vainqueurs au fort accent britannique, même si le local Alessandro Caffi a réussi à se hisser en tête de la série G. Et terminer ainsi le week-end en beauté. DANS LES PADDOCKS Sept séries étaient présentes sur la dixième édition du Grand Prix historique. D'avant-guerre aux années 70, petit tour d'horizon des différents modèles présents cette année. Série A Série A Voitures de Grand Prix d'avant-guerre Elles sont les plus anciennes qui étaient présentes sur le circuit. Celles aussi qui n'avaient pas de course, mais une parade. "C'est une décision principalement de sécurité car ce sont des voitures difficiles à conduire. Un pilote s'est éjecté à Ste-Dévote il y a quelques années, ce sont des voitures fragiles, donc on a préféré les faire défiler en parade pour raisons de sécurité", explique d'ailleurs Christophe Allgeyer, commissaire général adjoint du Grand Prix historique. Les véhicules présents dans cette série faisaient référence aux Grand Prix de Monaco datant d'avant-guerre. Pour l'anecdote, la pilote britannique Julia De Baldanza, qui roulait sur la Bugatti 35B, était au volant du premier modèle à avoir remporté le Grand Prix de Monaco en 1929. Série B Série B - Voitures de Grand Prix de F1 et F2 (avant 1961) Il est ici question de voitures ayant disputé les Grand Prix de Monaco entre 1948 et 1961, période marquée par la domination des véhicules à moteur avant. "A cette époque, les Formule 1 et Formule 2 courraient ensemble. Certaines F2, qui étaient moins cylindrées que les F1, étaient plus légères et pouvaient donc avoir de meilleures performances que les F1. Notamment à Monaco où ça tourne tout le temps", note Gery Mestre, président de la commission des voitures de collection. On y retrouvait de nombreuses Cooper-Bristol, Lotus, Maserati ou Gordini. Série C Série C - Voitures de sport à moteur avant (1952-1955) Il fut un temps, très court, où les monoplaces ont été remplacées par des voitures de sport. C'était en 1952, pour une petite édition. Des véhicules à moteur avant de plus de 2 litres, mais aussi de moins de 2 litres pour celles qui avaient pris part à la Coupe du Prince Rainier la veille du GP. L'occasion de trouver des voitures "entièrement carrossées", comme le précise Gery Mestre, avec des modèles comme la Jaguar C Type, l'Aston Martin DB3 ou la Frazer Nash Le Mans Replica (Mk1 ou 2). SPORT AUTO Série D - Formule junior (1958-1960) "Les Formule junior, c'est comme des petites F1, c'est marrant, elles font un beau bruit, c'est très spectaculaire. Les voitures ont toutes des formes différentes. Il y en avait beaucoup, donc on a fait deux courses dans cette série avec une finale le dimanche", détaille Gery Mestre. Dotées d'un moteur avant et de freins à tambours, ces petits bolides avaient notamment été mis en place pour permettre à de jeunes pilotes de glaner de l'expérience. Avec 48 engagés, cette série était la plus représentée sur la dixième édition du Grand Prix historique. Série D Série E Série F - Voitures de F1 (1966-1972) Cette série fait référence à la nouvelle formule du championnat de F1 avec l'arrivée des 3 litres de cylindrée. Cela marque donc l'autorisation des moteurs suralimentés mais aussi l'entrée en lice d'écuries qui vont marquer l'histoire de ce sport, à l'image de McLaren, qui avait débuté en F1 en 1966 avec Bruce McLaren, son fondateur, au volant de la monoplace. A noter que parmi les engagés se trouvait un pilote au volant d'une Lotus 49B, modèle sur lequel Graham Hill s'était imposé à deux reprises à Monaco (1968,1969). Série F Série G Série E - Voitures de F1 1 500 (1961-1965) Au début des années 60, la F1 interdisait la présence de compresseur et les cylindrées étaient limitées à 1 500 cm3 pour des raisons de sécurité. Grâce à la mise en place des moteurs à l'arrière des voitures, l'amélioration de la tenue de route des véhicules et des pneumatiques, les performances avaient fortement augmenté. Dans les voitures présentes au Grand Prix historique cette année, on pouvait retrouver des modèles de 4 ou 6 cylindres (classe 1) et de 8 ou 12 cylindres (classe 2), toutes construites entre 1961 et 1965. A l'exception de la Cooper T60, qui s'est imposée en 1962, les autres modèles vainqueurs étaient présents (Lotus 18, BRM P57 et BRM P261). Série G - Voitures de F1 (1973-1976) Pour l'ultime série de la dixième édition, les voitures sont dans la lignée de la série F. Mais ne vont que jusqu'en 1976, là encore pour raisons de sécurité, comme l'explique Christophe Allgeyer. "On est toujours en 3 litres, mais on s'est arrêté en 1976 pour ne pas prendre de voitures turbo et à effet de sol. Cela parce que les moteurs sont très compliqués à régler et avoir ce type de voitures peut être dangereux. Même si les pilotes sont très bons, ça reste des amateurs." 2021 L E CORP S DES C O MMISSAIRES COMMISSAIRE DE COURSE MODE D'EMPLOI Chaque année, on les repère au loin avec leur tenue orange. Appelés à intervenir lors d'incidents de courses, ce sont les commissaires de pistes de l'Automobile Club de Monaco. Et chaque année, de nouveaux sont formés à cet exercice particulier. I l ne faut pas avoir peur de se lever tôt quand on veut devenir commissaire. Un peu comme si on veut que l'avenir nous appartienne. Alors en ce samedi d'avril, direction le chapiteau de Fontvieille et tant pis si le soleil est encore au lit. On se réchauffe autour d'un café en arrivant, le temps de prendre nos marques et de se présenter au chef, Jean-Michel Matas, Commissaire général adjoint en charge des commissaires. Ils étaient 35 sur ce week-end de formation, de quoi encadrer efficacement la soixantaine de nouveaux aspirants, divisés en trois groupes pour le week-end. Briefing, vidéo, action Tout commence par un briefing au cours duquel les consignes pour la journée sont données, notamment la marche à suivre et le respect des grades. "Plus ils ont de barrettes, plus ils sont vieux", glisse avec malice Jean-Michel Matas à l'assemblée. Une assemblée divisée en trois groupes, dont un que nous avons suivi tout au long de la journée. Garçons et filles prêts à y aller, veste et casquette de l'ACM enfilées, il était temps de passer au premier atelier de la journée. Après la projection d'une vidéo et de quelques diapos, notre petit groupe se dirigeait vers le franchissement du rail. Un point qui peut sembler futile vu de l'extérieur, mais primordial pour les commissaires. Les positions de la main et du pied d'appuis sont importantes pour ne pas se rater et se retrouver à plat ventre sur le circuit. En insistant sur le fait de ne jamais quitter la piste des yeux, les formateurs en soulignent l'importance à leurs SPORT AUTO jeunes recrues. Certains l'oublient ou regardent dans le mauvais sens et gagnent de fait un tour supplémentaire, extincteur à l'épaule, pour ne pas oublier d'où viennent les voitures. La gazelle Après avoir réalisé plusieurs passages avec les différents matériels dont ils pourraient avoir besoin en intervention (cric, plateau, extincteur), les apprentis commissaires ont droit à un petit café avant l'exercice de la gazelle. Mais la gazelle, c'est quoi ? Tout simplement un parcours chronométré avec différents exercices à réaliser : passage du rail de sécurité, marcher sur des poutres, tirer un bac en fer entre des plots, porter un pneu, franchissement d'un mur, port de l'extincteur… Mais tous ces exercices, comment ont-ils été pensés ? Jean-Michel Matas a la réponse. "La formation évolue chaque année. Moi je suis rentré en 1972 et on a commencé la formation sur le terre-plein de Fontvieille depuis le début des années 80. A un moment on était à La Turbie. Là, ça fait 10 ans qu'on est ici. A l'origine, ces exercices correspondent à nos besoins : de l'intervention, des feux, de la signalétique et de la radio." A l'issue de chaque atelier, les aspirants récupèrent un coupon à leur nom, sur lequel un coup de tampon est mis. Mais pas seulement. Car cela sert aussi à leur évaluation. "Il y a des grilles de notation, en fonction de leur tenue, de leur esprit de responsabilité, d'obéissance au chef, parce que la sécurité est le maître-mot", précise Jean-Michel Matas. Des interventions qu'ils avaient également au programme, avec une voiture à mettre sur plateau et une autre à retourner et à attacher pour qu'une grue l'enlève. Le tout sous une pluie battante, de quoi corser un peu plus les exercices... L'épreuve du feu Après une matinée intense et un lot conséquent d'informations à retenir, les futurs commissaires avaient droit à une pause déjeuner bien méritée. D'autant qu'il leur fallait reprendre des forces en vue de l'après-midi. Deux ateliers les attendaient. D'un côté, l'apprentissage du maniement de l'extincteur. De l'autre, une intervention en équipe sur une voiture factice mais enflammée. Et dès la première étape, une fois les consignes d'intervention données, les premières difficultés 2223 arrivaient. Certains avaient du mal à dégoupiller les extincteurs à cause de leurs gants et devaient finir par les enlever pour éteindre les feux gérés par les pompiers. Venait ensuite l'intervention en équipe. Un atelier qui s'avérait aussi difficile pour les aspirants que drôle pour les observateurs. Drôle, car les pompiers avaient prévu quelques surprises. Alors que l'intervention ne doit se faire qu'en cas de flamme, de drapeau agité et d'ordre du chef de poste, nombreux sont ceux à être tombés dans le piège tendu par les soldats du feu. Intervenant trop vite, sans attendre les trois conditions, ils se faisaient souffler dans les bronches. De même que lorsque un pompier déguisé en aspirant se laisser tomber comme inconscient près de la voiture en flamme, afin de voir le temps de réaction de ses collègues. Un mal nécessaire pour leur apprendre que l'imprévu peut se cacher partout. Mais ces groupes de néophytes n'existeront pas dans la réalité. "On ne mettra pas 3 nouveaux dans une équipe, sauf gros problème, mais on essaie d'en mettre un par équipe et de les faire tourner l'année suivante sur d'autres postes. Il y a 42 postes d'intervention, plus la technique." Suite aux exercices du feu, les futurs commissaires devaient repasser par les précédents ateliers pour se perfectionner. Le lendemain, la formation aux drapeaux les attendait. De quoi obtenir un enseignement complet et porter eux aussi la combinaison, qu'elle soit orange ou noire... 7 4 e GRA ND PRIX DE F1 HAMILTON GOÛTE DE NOUVEAU À LA VICTOIRE ! Au bout d'un week-end qui a réservé son lot de surprises, Lewis Hamilton a remporté le Grand Prix de F1 de Monaco pour la seconde fois (la première était en 2008) devant Daniel Ricciardo. Nico Rosberg termine 7e d'une course marquée par de multiples accrochages et un départ pluvieux. I l fallait que cela tombe le dimanche. Alors que les trois premiers jours avaient connu un soleil radieux, rappelant que l'été n'était pas loin de poindre, la dernière journée du Grand Prix de Formule 1 de Monaco a été marquée par une pluie battante. Ce qui n'a pas empêché les pilotes d'assurer le spectacle et ce, dans les différentes catégories en lice. Dans une course sur laquelle les yeux du monde entier étaient rivés, c'est le Britannique Lewis Hamilton qui l'a emporté, clôturant ainsi quatre jours rythmés par les moteurs et les classiques nuits du Grand Prix. Car si la piste attire la majeure partie de l'attention des spectateurs et badauds qui déambulent le long du tracé de la Principauté, le GP de F1 est aussi l'occasion de profiter de la nuit monégasque. Mais aussi des animations pour tous, à l'image de la place d'Armes qui s'était transformée. Une équipe Red Bull était installée pour que les aficionados de la F1 puissent aller se tester au changement de pneus, tandis que les traditionnels ateliers pour les plus jeunes avaient pris place non loin de là. Les rues étaient elles aussi parées des couleurs des différentes écuries, stands et autres points de vente permettant à tout un chacun de repartir avec un souvenir de leur Team favorite. Retour à l'asphalte Mais l'important reste bien entendu ce qu'il se passait sur la piste. Car outre la F1, le Grand Prix de Monaco propose toujours une multitude de courses aux spectateurs. Des GP2 aux Formule Renault 2.0 series, en passant par la Porsche Mobil 1 Supercup ou la Révélation Renault Sport, il y avait de quoi observer sur le circuit. Après trois journées majoritairement consacrées aux essais libres et qualificatifs (à l'exception des GP2 qui ont effectué leurs courses 1 et 2 le vendredi et le samedi), les chanceux titulaires d'un billet pour dimanche ont eu droit à un sacré spectacle, grâce et à cause de la pluie. Dès l'entrée en lice des Porsche le matin, le ton était rapidement donné, puisque plusieurs accrochages, notamment dans le virage Ste-Dévote, ont eu lieu. De quoi donner pas mal de travail aux commissaires de l'Automobile Club de Monaco, qui n'allaient pas chômer de la journée et ainsi montrer tous les bénéfices de leur formation (voir p. 22-23). SPORT AUTO Ricciardo pleure, Hamilton tout sourire Après une nouvelle course spectaculaire et riche en accidents chez les Formule Renaults 2.0 series, ce sont les grands qui s'avançaient vers la piste. Plus rapide en qualification, comme sur tout le week-end, Daniel Ricciardo (Red Bull) était en pôle, suivi de Rosberg et Hamilton (Mercedes). Mais la pluie battante obligeait les officiels à décider d'un départ avec safety car. Au bout du 8e tour, la course pouvait réellement débuter et très vite, Ricciardo creusait l'écart avec le reste de ses adversaires. Seul en tête, il voyait Nico Rosberg et Lewis Hamilton batailler derrière lui, tandis que Kimi Raikkonen sortait rapidement. Ce 74e Grand Prix allait d'ailleurs se terminer avec 7 voitures de moins qu'au départ 2425 sur la ligne d'arrivée. Mais il a aussi été le théâtre de plusieurs batailles. Notamment celle entre Daniel Ricciardo et Lewis Hamilton. Et l'on peut légitimement penser que sans une erreur dans le camp Red Bull lors d'un changement de pneumatiques, l'Australien l'aurait sans doute emporté. Mais c'est finalement Hamilton, après avoir bien contenu Ricciardo, qui remontait sur la plus haute marche du podium, 8 ans après sa première victoire ici. Dans les autres batailles livrées sur le bitume monégasque, Fernando Alonso a signé une très belle performance avec sa 5e position, contenant Rosberg après leur changement de pneus. Mais le plus beau coup du week-end est sans nul doute la 3e place de Sergio Perez, de chez Force India Mercedes, qui confirme sa montée en puissance (dans les points sur 3 Grand Prix de suite). A noter également la belle remontée de Max Verstappen (Red Bull). Eliminé en Q1 pour avoir fini dans les rails de sécurité du virage de la piscine, le jeune (18 ans) Hollandais avait réussi à remonter à la 9e place (il était parti 20e) avant de se crasher à nouveau. A contrario, la 7e place finale de Nico Rosberg a été une grande déception. Mais quoi qu'il en soit, ce 74e Grand Prix aura tout de même permis d'assister à de beaux combats au volant malgré une piste piégeuse, notamment en début de course. MONTE-CARLO ROLEX MASTERS NADAL RUGIT TOUJOURS Pour sa 110e édition, le MonteCarlo Rolex Masters a réservé quelques surprises au public, comme aux observateurs. Retour sur une semaine où le soleil a tapé aussi fort que les coups droits de Rafael Nadal, de nouveau vainqueur sur le Rocher. Par Romain Chardan - Photos : Erika Tanaka L es pluies qui se sont abattues le samedi, jour de tirage au sort, sur la Principauté auraient pu être signe de mauvais augure. Et pourtant. Sous un soleil radieux, qui ne s'est éclipsé qu'un temps le dimanche de la finale, la semaine de tennis monégasque s'est déroulée sans accroc. Mais avec quelques surprises tout de même. A commencer par la sortie prématurée de Novak Djokovic, tenant du titre. Mais aussi les jeunes pousses du tennis mondial qui ont montré de belles choses pour l'avenir, se plaçant comme de sérieux candidats au top 10 dans les années à venir. Ou encore la belle semaine de Gaël Monfils, très solide et auteur d'une magnifique finale jouée et perdue face à Rafael Nadal. L'Espagnol a d'ailleurs montré qu'il avait retrouvé des forces et son tennis. Les jeunes en ordre de marche Chaque année, ils sont toujours quelques-uns à se montrer sur différents tournois, réussissant par-ci par-là une belle performance afin de faire parler d'eux. Eux, ce sont ces jeunes joueurs qui pointent le bout de leur raquette sur le circuit ATP. Alexander Zverev est sans doute l'un des plus talentueux. À 19 ans, l'Allemand d'origine russe a d'ailleurs laissé une très bonne impression sur la terre ocre du Monte-Carlo Country Club. Et ce, même si sa campagne s'est prématurément arrêtée face au "lucky loser", Marcel Granollers, repêché TENNIS Nicolas Mahut et Pierre-Hugues Herbert ont gagné leur 3e Masters 1000 consécutif à Monte-Carlo après Indian Wells et Miami. de dernière minute. Pour Dominic Thiem, déjà tombeur de Nadal en février dernier, la sortie est intervenue en huitième de finale, face à Nadal. Mais l'Autrichien a donné du fil à retordre au Majorquin, qui a d'ailleurs déclaré en marge du tournoi de Madrid qu'il le verrait comme un candidat au titre à Roland-Garros dans les 4-5 années à venir. Sacré compliment de la part de l'homme aux 9 couronnes parisiennes. Autre belle performance, celle de Lucas Pouille. Le Français, âgé de 22 ans, a atteint les huitièmes de finale où il a croisé la route de Jo-Wilfried Tsonga. Prometteur pour la suite tant il a montré de belles choses. Bilan mitigé pour le top 10 Si certains jeunes se sont montrés, quelques cadors ont vite disparu des radars. C'est notamment le cas de Novak Djokovic et Tomas Berdych. Les finalistes 2015 n'ont joué qu'un match et s'en sont allés. Tenant du titre, le Serbe était apparu en dedans, ratant la majorité de ses coups. Peu de personnes étaient inquiètes à son sujet après cette défaite et il leur a donné raison en remportant le Masters 1 000 de Madrid. Si Stan Wawrinka a atteint les quarts, il est totalement passé à côté de son match face à Rafael Nadal. Et sa sortie prématurée à Madrid au deuxième tour n'augure rien de bon pour la suite de la saison. Roger Federer s'est lui aussi arrêté en quart face à Tsonga, tout comme Milos Raonic qui n'a pas réussi à surmonter l'obstacle LES MONÉGASQUES AUX PORTES DU TABLEAU PRINCIPAL L'avantage de jouer sous les couleurs monégasques, c'est que l'on vous accorde généralement une wild card pour le MonteCarlo Rolex Masters. Mais il faut, pour cela, être professionnel et bien souvent défendre la Principauté en coupe Davis. Ils étaient 4 cette année, tous inscrits à la Fédération Monégasque de Tennis, à avoir pris part aux qualifications. Si Romain Arneodo et Luca Catarina se sont arrêtés d'entrée, Benjamin Balleret et Hygo Nys ont prolongé le plaisir le temps d'un match, échouant ainsi aux portes du tableau principal. Murray. Mais c'est réellement Rafael Nadal qui a fait une forte impression sur le tournoi monégasque. Sa finale face à Gaël Monfils a été d'une intensité folle et il a fait montre d'une capacité incroyable à prendre l'ascendant depuis le fond de court, comme à la grande époque. Capable de changer de tactique en cours de jeu pour se faciliter la vie, il a récupéré "sa" couronne, lui qui avait déjà remporté le tournoi à 8 reprises avant l'édition 2016. Les Français au rendez-vous Du côté des tricolores, le tournoi a dû laisser de bonnes impressions à Yannick Noah et Cédric Pioline, tous deux venus superviser les joueurs sélectionnables en coupe Davis. A l'exception 2627 de Richard Gasquet, tombé face à Pouille au deuxième tour, les autres Mousquetaires ont fait le job. Simon n'a rien pu faire face à Wawrinka en huitième de finale et Jo-Wilfried Tsonga et Gaël Monfils se sont disputés une place en finale. Mais la plus belle impression est celle qu'a laissé "la Monf". Avec un tableau avantageux du fait de la défaite prématurée de Novak Djokovic, le Parisien a surtout montré que le travail paie. Sérieux, moins expansif sur les courts qu'à son habitude, il s'est hissé jusqu'en finale où il a livré un match incroyable de qualité et d'intensité face à Rafael Nadal. Donné perdant sur un score sévère par certains avant le début du match, il a provoqué quelques volte-faces dans les pronostics de certains observateurs en cours de partie. SE R GE TORR EILLES "ON A UN RÔLE DE PRÉVENTION" Membre de la cellule médicale des Monte-Carlo Rolex Masters depuis plus de 20 ans, Serge Torreilles, kinésithérapeute, a vu passé bon nombre de joueurs entre ses mains. Fort d'expériences dans divers évènements sportifs, il s'épanouit entre les semaines passées à cent à l'heure avec les athlètes de haut niveau et son travail quotidien dans son cabinet. Texte et photos : Romain Chardan M onte-Carlo, RolandGarros, Flushing Meadows, Jeux Olympiques, Herculis, Jeux des Petits Etats d'Europe… Tous ces évènements sportifs ont un point commun, à savoir la participation de Serge Torreilles comme kinésithérapeute. Au sein de l'équipe médicale du tournoi de Monte-Carlo depuis 22 ans, il raconte le quotidien de ce groupe. Comment se passe la semaine pour la cellule médicale du MonteCarlo Rolex Masters ? Il y a deux entités. D'un côté, nous, en tant qu'équipe médicale proposée par l'organisation du tournoi ( la SMETT) et on est à la disposition de tous les joueurs. Ensuite il y a l'organisation de l'ATP, qui elle, fournit un à trois kinés. Ils sont les seuls habilités à intervenir sur les courts et les joueurs sont demandeurs de personnes qu'ils connaissent, qui tournent régulièrement sur le circuit. Ils ont des techniques que certains joueurs aiment bien. Eux, ils sont deux au début de la semaine, puis ils sont 3 et les deux derniers jours, il n'en reste qu'un. Mais nous, on reste les 4 kinés toute la semaine. On se répartit le travail. C'est-à-dire ? Nous, on est plus généralistes. On est tous ensemble dans la même pièce. On va faire un traitement de type massage, récupération, des étirements. Si c'est diagnostiqué par les médecins, on va amener un travail kinésithérapique à un joueur, jusqu'à un travail d'osthéo. On a un gros panel, mais malgré tout, on est là au départ pour répondre à une demande. De quelle manière vous répartissez-vous le travail ? C'est un peu en fonction des spécialités de chacun. Moi j'ai une formation d'osthéo en plus de ma TENNIS me dit qu'il a mal au coude, mais depuis deux semaines. Sur ce genre de choses, on est un peu court-circuité, mais on a fait tout ce qu'il fallait et le joueur en question a fait son meilleur match. On a un rôle de prévention. Si on nous fait confiance, c'est aussi parce qu'ils ont compris qu'on avait ce rôle et qu'on permettait de garder au plus haut de leur forme les joueurs qui arrivent vers la finale. On a une équipe stable car on a une grande confiance les uns par rapport aux autres. Quand on a une problématique qui arrive, on va l'exposer pour ensuite avoir la meilleure thérapie à disposition. Quelles sont les blessures les plus récurrentes ? De gauche à droite debouts : Christophe Boggetti (Kiné), Philippe Kuentz (Docteur), Patrick Coudert (Docteur), Michael Benchortane (Docteur), Jean-Pierre Bernard (Podologue), Serge Torreilles (Ostéopathe) De gauche à droite, accroupis : Christophe Almaleh (Kiné), Philippe Afriat (Docteur), Edouard Christelle (Kiné), Stéphane Collange (Informaticien). formation de kiné, mais on est amené à un peu tout faire. Christophe Almaleh est très pointu au niveau de la physiothérapie, donc c'est préférentiellement lui qui va utiliser certains en appareils, comme l'ultra-son, la Tecare Thérapie. On est tous plus ou moins là pour faire le boulot, parce qu'il y a des moments où il y a beaucoup de demandes. Quel est votre quotidien sur cette dizaine de jours ? Au début du tournoi, c'est un peu la foire d'empoigne, entre ceux qui jouent et vont jouer. Ceux qui vont jouer nous sollicitent d'entrée, et ceux qui jouent viennent après leur match. Dans leur cas, la priorité est donnée au vainqueur, en sachant qu'il y a des joueurs qui sont engagés en simple et en double. Il y a beaucoup de boulot dès le matin 10 heures et en fonction du déroulement des matches, ça peut aller jusqu'à 21 heures, voire plus tard si les matches finissent tardivement à cause de la météo ou autre. Vous êtes présents toute la journée tous ensemble ou il y a un roulement qui se fait ? On est tous présents dans le moment fort de la journée, de 14 à 18 heures jusqu'au jeudi. Parce qu'à partir de là, il y a des joueurs qui partent et on est alors moins sollicités. Mais jusqu'au jeudi, c'est très chargé. Comme notre équipe est très stable depuis des années, certains joueurs aiment rester sur Monaco pour s'entraîner et profiter des soins quelques jours durant après leur élimination. Y-a-t-il des joueurs qui reviennent chaque année et qui demandent spécifiquement un des kinés ? Oui on l'a aussi. Chaque kiné a les préférences de certains joueurs. Il y a le top 10 mondial qui, pour la plupart sauf exception, ont leur physio. Ce qui nous pose un peu problème. Parce que nous avons un rôle préventif. On voit les joueurs quand ils arrivent, on voit avec eux si ça va et on fait faire des examens si nécessaire. Mais avec le top 10, souvent, le joueur ne vient pas tout de suite nous voir parce qu'il fait son entraînement, part avec son physio faire son truc. Et on peut passer à travers d'un problème. Il y a quelques temps, un joueur vient avant sa demi-finale et 2829 A Monaco, c'est le premier tournoi sur terre battue. Les joueurs arrivent des USA, où ils ont joué sur dur, et, pour les meilleurs, ont très peu de temps d'adaptation, à savoir une semaine. Pour ceux qui sont un peu plus chanceux, ça peut monter à deux semaines. Mais c'est très très court dans le temps. Donc ça veut dire que les balles sont différentes, les appuis aussi. On a donc plein de petits problèmes de tendinite, notamment dans les bras. Sur les pieds également et on a d'ailleurs un podologue, Jean-Pierre Bernard, qui est extrêmement sollicité et qui a acquis un niveau de compétence unanimement reconnu sur le circuit. Des tensions, des contractures aussi. On essaye aussi d'être avant-gardiste, c'est Patrick Coudert (le responsable de la cellule médicale) qui a initié ça, donc aujourd'hui, on n'hésite pas. Quelles sont les différences entre sportifs professionnels et les personnes "lambda" pour un kiné ? Ça se situe dans l'approche du problème, parce que pour un sportif, il faut une réponse immédiate. Que ce soit dans le temps, il n'y a pas de samedi ou de dimanche, il faut essayer d'apporter une réponse immédiate et c'est aussi une compétition pour nous. L'autre challenge, c'est l'approche psychologique. Il faut être réservé et ne pas s'exclamer devant une problématique, parce que ça peut prendre des proportions démesurées, mais en même temps il faut pouvoir bien expliquer à l'athlète le pourquoi de la situation. Qu'est-ce qui vous plaît dans l'idée de participer à ces compétitions ? Le challenge, être amené à donner une réponse immédiate, à trouver rapidement quelque chose qui va donner une réponse positive à l'athlète. MONTE-CARLO ROLEX MASTERS LA SEMAINE EN IMAGES Le Monte-Carlo Rolex Masters est l'un des Masters 1 000 les plus appréciés du circuit, que ce soit par les joueurs ou les spectateurs. Une semaine qui donne aussi lieu a quelques moments cocaces. Et a l or s qu st-ce e ' u ,q Photos : Erika Tanaka 91,1 - 91,2 - 91,3… et voilà, 91,4 cm Arrêt au stand pour la raquet te de Gilles Simon. J'ai dit : personne ne tou che à mes bouteilles. La bosse du tenn is ? e ça fa it ? TENNIS Où est Charlie ? Attention Grigor, ta raquette est… ouverte. Atchoum ! Ah ok, une finale, c'est quand même autre chose. Y a d'la jo r, arc-en-cie 3031Soleil, chaleu ie. l, les organisateurs ava ient tout prévu. NOBLE ART LA BOXE A FAIT SON COME-BACK Depuis quelques années, la boxe a signé son retour en Principauté. Si les galas organisés par la Société des Bains de Mer ont contribué à ce retour, l'arrivée du duo Laurent Puons-Andrei Micallef à la tête de la Fédération Monégasque de Boxe et de l'AS Monaco boxe en est aussi une des principales raisons. Par Romain Chardan Photos : Johanna Prevet, Philippe Lombard et R.C. I l fut un temps où la boxe avait une place de choix à Monaco. Il faut pour cela retourner dans les années 70-80, époque au cours de laquelle de grands boxeurs étaient venus combattre à Monaco. Parmi eux, Carlos Monzon, Marvin Hagler et bien d'autres encore. Et puis le "noble art", comme est surnommée l'anglaise, a progressivement déserté la Principauté, n'y revenant qu'avec parcimonie. Jusqu'en mars 2013, date à laquelle la Société des Bains de Mer, avec le promoteur sud-africain Golden Gloves, a relancé la machine. Les réunions se sont ainsi multipliées, que ce soit au Sporting ou au Casino, mais aussi d'autres meetings, organisés par la Fédération Monégasque de Boxe et l'AS Monaco boxe. "C'est positif de voir cela, parce qu'on parle de retour de la boxe à Monaco. Ce qui veut dire qu'à part les organisations de gros évènements avec la SBM et un grand promoteur, il n'y en avait plus. Quand on est passé à la présidence de la Fédération en 2014, on s'est fixé l'objectif de relancer la boxe en Principauté," note Laurent Puons, président de la FMB. Organisation Mais avant de pouvoir lancer les grandes manœuvres, il a fallu un peu de temps pour que le nouveau bureau directeur prenne ses marques. D'autant qu'il y avait beaucoup de choses à remettre en place, comme l'explique le boss de la Fédération. "Il a fallu qu'on se mette au parfum de ce qu'il y a à faire, de comment fonctionne une fédération et on s'est rendu compte que la fédé n'en était pas réellement une. On a lancé un site, on a créé un règlement sur la boxe amateur et professionnelle, comme ce qui se fait dans toutes les fédérations. On veut être irréprochable. Il nous fallait mettre en place les règlements et commissions, c'était l'objectif premier, qui arrive à son terme", détaille Laurent Puons. Car s'il est un ancien boxeur, il n'avait, jusqu'à sa prise de fonction, jamais officié dans une fédération SPORT DE COMBAT Mohamed Kani, lui aussi professionnel, a également rejoint les rangs monégasques. "On fait attention à ce qu'on fait avec les boxeurs pros. Ils viennent à Monaco pour se licencier au club, parce qu'il y a des avantages à boxer à Monaco. On a des possibilités d'organiser régulièrement des réunions et aujourd'hui, les gens reviennent. On n'est pas prêt à prendre n'importe qui par contre, on fait très attention. Avoir des boxeurs attire des promoteurs pour venir faire des réunions à Monaco, et de fait la fédération encaisse aussi, donc c'est comme ça qu'on arrive à avoir une trésorerie. Nous on fournit la logistique, la salle, les arbitres, le plateau. Par contre les combats pros sont payés par des promoteurs." Et, toujours pour rester chez les pros, le président a quelques idées derrière la tête pour ses deux nouveaux poulains. "Quand on a signé avec Duhaupas et Kani, c'était stratégique. Notre but, c'est d'organiser une défense du titre de Duhaupas ici, mais ça devra se faire avec un sponsor. Kani, lui, a un potentiel énorme et il peut être champion d'Europe rapidement. D'où l'intérêt de le faire boxer ici. Jusqu'à maintenant, on a toujours eu des grands galas de boxe en faisant venir des internationaux. Là, on peut faire un championnat du monde avec un gars licencié à Monaco et à la FMB. Pareil avec Kani qui va devenir connu. Et dans le futur avec les boxeurs amateurs qu'on a aujourd'hui. Par contre, ce qu'on veut continuer à faire, ce sont nos réunions mixant amateurs et pros." Les amateurs en force Si les pros peuvent permettre d'organiser de grandes affiches, les amateurs licenciés à Monaco ne sont pas en reste. Car lors des Monaco sportive. Et comme l'objectif principal reste la relance de la boxe à Monaco, cet homme de défi n'a pas mis longtemps à mettre les petits plats dans les grands. Preuve en est avec la signature de Johann Duhaupas. L'apport des pros Ce boxeur professionnel français a intégré les rangs de la FMB et de l'ASM il y a quelques mois. S'il s'est fait connaître du grand public grâce à son combat contre Deontay Wilder, il a depuis combattu à Monaco puis glané le titre WBCSilver chez les lourds en avril dernier (par KO à la 6e reprise face au Finlandais Robert Helenius). 3233 Boxing Challenge mis en place jusqu'ici, ils représentent la grande partie des pugilistes qui montent sur le ring. Et dans les rangs de l'ASM boxe, une partie des compétiteurs se retrouve régulièrement en lice lors des galas organisés en Principauté. "On a 5 boxeurs capables de représenter Monaco, et compte tenu du fait que la boxe est un sport dur, j'estime que pour les récompenser, il faut de temps en temps les faire boxer à domicile. On ne peut pas demander à des gamins de s'entraîner tous les jours, de faire des sacrifices sur la nourriture, d'aller faire des tournois dans le nord de la France sans rien faire", explique Laurent Puons. D'autant qu'associer le club et les jeunes compétiteurs qui y sont licenciés permet également de faire venir un public local et de le fidéliser. "Sans le club, sans les boxeurs, les entraîneurs et la structure qu'il y a autour, on n'aurait pas relancé la boxe à Monaco. Là, on a déjà 5 boxeurs amateurs qui sont prêts à boxer et je me dois de les faire boxer", rappelle le président de la FMB. Et force est de constater que cela marche plutôt bien. Après un premier opus au Novotel, où les 250 places avaient été vendues, l'augmentation du public n'a depuis cessé de croître. De quoi motiver Laurent Puons et ses équipes à continuer sur leur lancée. "On peut la dynamiser, la développer encore. Les gens viennent et notre but est d'institutionnaliser la boxe." AS MONACO BOXE LA RELÈVE L'AS Monaco boxe connaît un certain renouveau depuis quelques temps et le doit en grande partie à son groupe compétition et ses encadrants. Une équipe qui permet au club de gagner en représentativité et qui aide au développement de la pratique. S i l'on pense tout de suite aux combattants quand on parle de l'AS Monaco Boxe, ils ne sont que la partie immergée de l'iceberg. Ceux que l'on voit le plus souvent car ils portent les couleurs du club dès lors qu'ils montent sur un ring. Pourtant, ils ne sont pas seuls à l'ASM Boxe. Comme l'explique le président du club, Andrei Micallef, "nous avons 160 licenciés, soit presque le double du nombre que l'on avait quand je suis arrivé à la présidence il y a 4 ans." Parmi ces 160 boxeurs, l'immense majorité pratique en loisir. Un groupe coaché par Hicham Mouden et qui, à l'exception des échanges de coups, fait tout à l'identique du groupe compétition. "L'entraînement les fait souffrir et les emmène très loin en matière de cardio, avec de la course, du sprint, de la corde à sauter, du sac et des petits assauts en bas du ring", détaille le président. Mais ces "assauts" sont contrôlés. Chaque licencié porte un casque, les coups ne sont pas appuyés et suivent une thématique donnée par le coach. Cependant, pour quelques-uns d'entre eux, la possibilité d'aller un peu plus loin leur est donnée une fois que les compétiteurs libèrent le ring. "Ils sont assez peu nombreux à le faire et c'est toujours sous la tutelle d'Hicham. Ils se font plaisir, tout en retenant quand même leurs coups", précise le père d'Hugo Micallef. Entraînements, stages et galas Retenir les coups, c'est ce que ne font pas réellement les membres de l'équipe compétition. SPORT DE COMBAT Car pour la dizaine de garçons qui composent ce groupe, les objectifs se situent sur les rings. Et nul besoin de préciser que tous ne visent qu'une chose, la victoire. Pour ce faire, ils sont encadrés par 3 entraîneurs, Juan Gonzalez, Thierry Guidice et Gilles Landais. "Cela fait un coach pour 4 boxeurs, donc on est presque sur de l'entraînement particulier pour chacun d'eux", précise Micallef père. Et à l'ASM, les séances sont un peu particulières, du fait du style de boxe mis en place à la salle. "L'entraînement d'un boxeur, ici en tout cas, c'est un mélange. Il y a la culture cubaine, qui est le fief de la boxe anglaise depuis 35 ans, grâce à Juan Gonzalez, qui est cubain et a changé beaucoup de choses à la salle. L'arrivée de Thierry Guidice, qui est un ancien pro et a été membre de l'équipe de France, a changé des choses aussi. Ils ont deux styles différents, mais arrivent bien à cohabiter. A Cuba, tout est dans l'extrême. Thierry, c'est le contraire, quelqu'un de plutôt réservé, tempéré. Et il y a Gilles Landais, qui est plus axé sur la préparation physique, même s'il s'occupe aussi de 3 boxeurs. Ce qui me fait plaisir dans cette salle, c'est qu'on a réussi à créer une vraie osmose entre les boxeurs, c'est une vraie équipe." Un esprit, mais aussi un lieu de vie où la joie et la bonne humeur transpirent des sourires affichés et des éclats de voix que l'on entend d'un bout à l'autre du stade à mesure que l'on se rapproche de la salle. Un tempérament qui colle bien au style insufflé aux boxeurs. Contrairement à l'Europe de l'Est, où la boxe est plus brutale, les dirigeants ont décidé d'avoir des jeunes qui boxent comme on peut le faire en Amérique du sud. "Ici, on se veut plus proche de l'Amérique latine, où la boxe est couplée à la danse", note Andrei Micallef. Résultats Quoi de mieux pour apprendre ce style que de se rendre dans le berceau de cette boxe spécifique ? C'est pour cela que dernièrement, deux jeunes de l'ASM, Hugo Micallef et Abdelelah Karroum, ont eu le loisir de s'envoler pour Cuba afin d'y effectuer un stage de quelques jours. "Quand on dit à un gamin qu'il part avec nous à Cuba, en Espagne ou ailleurs, il comprend que ce n'est pas le fruit du hasard et que ça vient le récompenser. Un déplacement à Cuba, c'est très coûteux, mais on investit sur eux et ça leur donne une expérience unique. C'était exceptionnel et ça a été une prise de conscience pour eux." Pas 3435 étonnant quand on sait que leur entraînement commençait à 6 heures du matin, à jeun, jusqu'à 8 heures, puis reprenait à 10 heures avec des sparrings (combats d'entraînement), mais à la sauce cubaine. "La différence entre ici et Cuba, c'est qu'ici, sur les sparrings, quand ils sonnent le copain, ils ne le finissent pas. Là-bas, ils finissent le job quoi qu'il arrive. Hugo c'est la 2e fois qu'il part. Ils ont boxé sur des parkings en plein air, en glissant sur le gravier, à la dure, sans casque. La boxe amateur implique que les combats, comme en entraînement, se fassent sur 3 rounds de 3 minutes. A Cuba, c'est du 4x4. Ils l'ont très bien fait au point que les boxeurs cubains ont parlé d'eux avec beaucoup de respect", raconte le président de l'ASM, également vice-président de la Fédération Monégasque de Boxe. Et le travail paie. Il suffit de jeter un œil à la saison réalisée par les boxeurs du club. Idriss Barkat, l'un des deux leaders du groupe, s'est incliné en demi-finale du championnat de France juniors, se classant ainsi 3e français. Sa récompense est venue avec un stage à Annecy avec l'équipe de France junior. Si Hugo n'a pu prendre part aux championnats de France, la Fédération Française lui ayant refusé sa participation car il avait défendu les couleurs de Monaco au championnat d'Europe, il s'est illustré lors des galas organisés, comme ses partenaires Lorenzo Fernandez, Abdelelah Karroum et plus récemment Sacha Di Lauro. De quoi voir venir pour l'avenir de l'ASM Boxe. MONACO BOXING CHALLENGE CARTON PLEIN POUR L'ASM Pour la quatrième fois en moins d'un an, la Fédération Monégasque de Boxe et l'AS Monaco Boxe ont organisé un gala de boxe à Monaco le 6 mai dernier. Une soirée au cours de laquelle tous les licenciés de l'ASM Boxe engagés ont remporté leur combat. A ux abords du Lycée Technique et Hôtelier de Monaco, il y avait une inhabituelle effervescence en ce vendredi soir. Alors que les pendulaires avaient déjà déserté la Principauté pour un week-end prolongé, nombreux étaient ceux qui faisaient les cent pas à l'entrée de l'établissement scolaire. Une dernière cigarette, un coup de fil ou un texto à envoyer et tout ce petit monde prenait les escaliers menant au gymnase. Car il était bien entendu interdit de fumer à l'intérieur, et l'absence de réseau rendait toute communication vers le monde extérieur quasi-impossible. Une bonne manière pour tous de rester concentré sur le ring, car c'est bel et bien là que le spectacle allait avoir lieu pour ce 4e Monaco Boxing Challenge. Malgré tout, alors que l'heure fatidique approchait à grands pas pour les premiers combattants, la salle n'était pas encore pleine. Mais qu'importe, l'essentiel était ailleurs. Surtout pour Abdelelah Karroum, dit "Abdou", qui avait la charge d'ouvrir le bal. SPORT DE COMBAT Face au voisin niçois, l'un des derniers à avoir rejoint l'écurie monégasque n'a pas mis longtemps à entrer dans son match. Et si l'opposition fut relativement équilibrée, c'est bien Karroum qui l'a emporté aux points. Un résultat annonciateur de la belle soirée vécue par l'AS Monaco. L'ambiance est ensuite montée d'un cran avec l'arrivée de Lorenzo Fernandez sur le ring. Le jeune asémiste faisait face à Charles Duffort, membre du BC Hyères. Venu avec ses supporters, le Varois a ainsi permis la tenue d'une double confrontation. D'un côté, les soutiens des deux jeunes garçons, qui donnaient de la voix pour leur poulain, de l'autre, les boxeurs sur le ring. Et des deux côtés, la bataille a fait rage. Chacun prenant le meilleur sur l'autre à un moment, mais sans réellement se détacher. Lorenzo profitait d'une pause pour haranguer la foule, comme s'il cherchait un soutien plus prononcé. Soutien qu'il trouva et qui le porta sans doute vers la victoire. Combats d'équipe Comme prévu, la suite était dédiée à l'opposition entre une sélection italienne et un groupe franco-monégasque. Deux boxeurs de l'ASM, trois Fréjusiens et deux Montpelliérains composaient le groupe local. Peu avant l'arrivée des deux équipes, c'est le Prince Albert II qui a fait son entrée dans la salle. Les hymnes ont ainsi été lancés en sa présence, et chantés par les sportifs, comme par une partie de la salle. Le Souverain a ainsi pu assister au premier combat de Sacha Di Lauro. Et le jeune homme a signé une première sortie de tout premier ordre. Rapide, puissant, il n'a laissé aucun répit à son adversaire le temps des deux rounds qu'il a disputé contre lui. Logiquement déclaré vainqueur, il a ainsi commencé sa carrière amateur de la plus belle des manières. Dans une soirée qui comptait pas moins de 10 combats amateurs et 3 professionnels, les spectateurs ont ainsi pu profiter de différents styles de boxe. Notamment celui tout en mouvement et très vif d'Idriss Barkat, l'une des pépites de l'AS Monaco. Récent 3e aux championnats de France, le jeune homme a fait montre de toute sa vivacité lors de son combat face à Daniele Giacobbe (super-légers). Jouant sur une allonge supérieure à celle de son adversaire et écoutant son coach qui s'époumonait à lui dire de rester mobile, Barkat a fait le boulot pour s'imposer et donner le point de la victoire à la sélection franco-monégasque. Le coup de foudre Restaient donc les combats professionnels. Mais avant eux, Hugo Micallef devait en passer par le ring. Le plus expérimenté des boxeurs asémistes (44 combats, 36v, 8d avant le gala) retrouvait une vieille connaissance en la personne d'Imed Ziani (BC Blagnac), qu'il avait affronté il y a déjà 2 ans. Et comme il y a 2 ans, c'est le sociétaire de l'AS Monaco boxe qui s'est imposé, non sans mal. Ce fut sans doute l'un des combats les plus disputés de la soirée, tant les deux garçons se sont rendus 3637 coup pour coup. La décision arbitrale n'était pas simple, mais après décompte des points, c'est bien celui qui vise les JO dans 4 ans qui était déclaré vainqueur. Dans la foulée, Sylvain Chapelle, déjà venu à Monaco, affrontait Soslan Tedeev, un Russe au palmarès impressionnant qui le plaçait dans la case du favori. Si la logique a finalement été respectée, Chapelle a tenu la dragée haute à son adversaire du soir qui n'a pas réellement l'habitude d'avoir besoin d'attendre la fin du dernier round pour connaître l'issue de son combat (12 combats, 12 victoires dont 10 par K.O. avant le gala). Dans la foulée, le géant russe Roslan Fayfer revenait à Monaco après son K.O. express du mois de février. Opposé ce coup-ci au Brésilien Gilberto Matheus Domingos, il a dû attendre la 2e reprise pour l'emporter (il avait gagné par K.O. dès le premier round lors du 3e Monaco Boxing Challenge). Encore une victoire éclair pour l'homme à la foudre dans les poings. Il était déjà presque minuit quand Mohamed Kani a fait son apparition sur le ring. L'un des deux boxeurs pros licenciés à l'ASM avait face à lui un sacré défi en la personne de Roman Seliverstov (Russie). Face à un adversaire plus expérimenté, Kani a livré un combat de très bonne qualité. Mobile, vif, bien sur ses gardes, il a su contrôler le Russe qui n'a que trop rarement trouvé la faille. Soutenu par sa famille, l'asémiste a réussi de bons enchaînements, montrant une boxe élégante au public qui ne s'y est pas trompé. Logiquement déclaré vainqueur par les juges, il continue ainsi son bonhomme de chemin sur le circuit pro. FORMULA-E LA VOITURE DE L'ANNÉE 3 EN APPROCHE Si la saison 2 n'est pas encore tout à fait terminée, les équipes de Venturi planchent depuis plusieurs mois déjà sur celle qui roulera lors de la 3e saison. Plongée au cœur des ateliers pour le développement de ce nouveau modèle. Texte et photos : Romain Chardan I l est aux alentours de 15 heures ce jeudi lorsque nous pénétrons dans les ateliers de Venturi. Cela ne fait que quelques jours que le E-Prix de Long Beach est terminé. Stéphane Sarrazin y a décroché une belle deuxième place, le premier podium du constructeur monégasque depuis qu'il participe à ce championnat automobile. Et si une bonne partie du personnel profite de quelques jours de congés, certains sont bien là, fidèles au poste. Notamment Louis-Marie Blondel, project manager, et Guillaume Damaville, chef mécanicien. Tous deux sont les hommes qui consacrent une grande partie de leur temps au développement de la voiture de la saison 3. Mais pas que. "Je travaille essentiellement sur le développement du véhicule de la saison 3, mais je participe également sur la voiture qui roule cette saison. Quand il y a les étapes du championnat, je suis sur place, dès lors que le planning me le permet et je travaille sur la partie châssis afin d'analyser et améliorer le comportement de la voiture. Être sur place permet également de comprendre le véhicule en lui-même, mais aussi les contraintes du pilote et des mécaniciens", note Louis-Marie Blondel. De son côté, Guillaume Damaville, qui est à la fois mécanicien de course et de développement, est de tous les déplacements. "Sur les meetings, je suis responsable des voitures de Mike Conway (le deuxième pilote de Venturi) alors qu'à l'atelier, je suis en charge de tout ce qui est montage, que ce soit sur ce véhicule qu'on développe ou sur d'autres projets qu'on a pu faire avant. Mon rôle est de monter et de dire si c'est faisable ou non quand les projets arrivent." Innovations et développement Si le planning est, pour les profanes, essentiellement rythmé par le calendrier sportif, la réalité est en fait tout autre. Car parallèlement aux courses et au travail que cela implique, les équipes de Venturi Formula-E Team planchent sur la voiture de la saison 3 dans le même temps. Une mission qui a débuté peu de temps après le lancement de ce deuxième championnat électrique. "C'est un SPORT AUTO du véhicule actuel et de la concurrence. Pour nous, l'évolution sera grande l'année prochaine, mais pour monsieur tout le monde, ce ne sera pas forcément visible", détaille le Project Manager. Une élaboration complexe programme de développement assez particulier parce que c'est très court. En juillet/août, on fait les tests collectifs et fin août, les voitures partent pour la première manche. Suite à ça, on commence tout de suite à travailler sur le véhicule de la saison d'après parce qu'il doit être homologué par la FIA au 1er juin. On a donc très peu de temps pour le développer", explique Louis-Marie Blondel. Un programme court donc, mais aussi rendu complexe par les différentes règles de la Formula-E. Les constructeurs ne peuvent pas toucher aux composants qu'ils veulent, un cahier des charges de développement ayant été mis en place afin que les voitures évoluent au fil des saisons et que chacun puisse avancer au même rythme. "On cherche à améliorer le véhicule de la saison 2. La première étape consistait à l'analyse "Ne pas pouvoir toucher à tout est une contrainte, mais aussi un avantage, parce que cela nous permet d'approfondir les sujets, de rentrer dans les détails des seuls composants sur lesquels on a le droit de travailler." Après avoir réalisé la partie des simulations, qui permettent "de voir l'impact sur le rendement de la voiture et qui nous guide sur les choix que nous avons faits aujourd'hui", l'apport de Guillaume Damaville est tout aussi important que les idées sorties de la tête des ingénieurs. Car c'est lui qui est là pour définir s'il est possible ou non d'utiliser et d'intégrer les pièces pensées par les locataires du 11e étage du Gildo Pastor Center. "On a 11 étages qui nous séparent mais on est amené à se voir souvent. On discute de la faisabilité des choses et on essaye de voir ensuite si c'est faisable ou pas", précise le chef mécano. Autre point important pris en compte par les ingénieurs, le ressenti pilote. "On travaille sur la partie châssis du véhicule, qui va vraiment avoir un impact important sur le comportement de la voiture. Le ressenti du pilote est important notamment sur ce point. On travaille 3839 aussi énormément en courses avec eux là-dessus", rappelle Louis-Marie Blondel. "Globalement en saison 2, on a le pack batterie fixé au châssis du véhicule, et derrière ce pack, on a plusieurs composants : une cloche moteur, qui est une enveloppe autour du moteur qui est en magnésium, la boite de vitesses est sur cet ensemble, on vient fixer les triangles de suspensions sur lesquels il y a les roues. Nous, on travaille sur cet assemblage là pour avoir quelque chose de plus rigide afin d'améliorer le comportement du véhicule. Plus on a un châssis rigide, meilleur est le ressenti pilote et mieux on arrive à gérer la voiture". Et dès lors que l'on essaie de savoir quelles sont les améliorations apportées pour la saison prochaine, c'est avec un petit sourire en coin que le Project Manager nous explique cordialement qu'il ne peut le révéler. Après avoir passé une première étape avec le crash test FIA, qui leur a permis de continuer le développement de la voiture de la saison 3, les équipes de Venturi ont poursuivi afin de présenter un véhicule qui passera les derniers tests en juin. JETSURF CHAMPION DU MONDE ET BUSINESS-MAN A 28 ans, Flavien Neyertz est double champion du monde de Jetsurf et dirige la société Luxury Water Toys. Une réussite qu'il doit à ses passions conjuguées pour les sports extrêmes et le business. Par Romain Chardan - Photos : D.R. et R.C. MOTONAUTISME nous voir le fasse par envie, un peu comme pour un club semi-privé." En rejoignant le bureau qui fera office de salle d'interview, il nous a fallu traverser un long couloir où la décoration permet d'entrer dans l'univers de ce jeune chef d'entreprise de 28 ans. Un entretien à cent à l'heure, comme la double vie qu'il mène. Option business Originaire de Biot, Flavien Neyertz a su très tôt qu'il se tournerait vers le commerce. "Mon père m'a toujours laissé le choix de ce que je voulais faire, mais j'ai toujours fait du business depuis petit. En général, on a ça dans le sang. C'était naturel pour moi de faire du commerce et j'ai eu la chance d'acquérir de l'expérience en faisant mes stages d'été avec mon père." Après un baccalauréat option sciences économiques et sociales, le jeune homme décide de partir faire ses études à quelques kilomètres de chez lui et met son premier pied en Principauté en intégrant l'International University of Monaco. "C'était séduisant sur l'ouverture internationale et les programmes proposés." Parlant couramment trois langues (Français, Anglais et Italien), et ayant des bases dans deux autres (Espagnol et Russe), Flavien part terminer sa formation à l'école de commerce de Sophia-Antipolis, au Skema. Entre temps, il navigue depuis petit dans le milieu du yachting grâce à la société de son papa, dans laquelle il fait plusieurs stages. Parallèlement à cela, l'étudiant en commerce s'accomplit également comme sportif, non sans y laisser quelques plumes. L e ciel gris avait pris position et s'était solidement installé au-dessus de la Principauté. Le vent avait même décidé de l'accompagner. Pas réellement un temps pour aller tester le surf à moteur dans la baie monégasque. Nous avions donc rendez-vous avec Flavien Neyertz dans son showroom de 180m 2 situé sur le boulevard Rainier-III. Surprise, en arrivant, absence totale d'enseigne. A se demander si nous ne nous étions pas trompés de rue. Un coup de fil plus tard et une porte s'ouvre. "C'est par là", nous dit Flavien. "On a décidé de se cacher un peu car on veut que les gens qui viennent 4041 "Chercher l'adrénaline" Car depuis l'enfance, Flavien baigne dans une ambiance sportive. Le papa, un fou de motocross, adepte des sorties entre amis et de courses régionales, initie rapidement son fiston au pilotage. "J'étais très porté sur le 2 roues au départ, mais je me suis rapidement tourné vers d'autres pratiques, notamment le skateboard, sport auquel je me suis mis énormément, peutêtre trop d'ailleurs", nous glisse-t-il avant de rire. La raison ? Les multiples fractures occasionnées par sa planche à roulettes et les chutes qui en découlaient. "C'est la glisse, l'adrénaline, des amis qui en font, je regardais les Xgames qui étaient en plein essor à cette époque, je me levais la nuit pour les regarder en live sur ESPN, mes idoles étaient des mecs comme Bob Burnquist, Tony Hawk et je voulais faire la même chose. A Biot, on avait un énorme jardin avec une très grande terrasse couverte. L'hiver, je la vidais complètement et je m'étais bâti un énorme skatepark indoor où je passais 4 heures par soir dedans. Je me suis tout cassé. J'ai eu une prothèse au pied à cause de ça, plusieurs fractures à la cheville, une triple opération au coude... Quand ça commence à avoir un impact sur la vie quotidienne et scolaire, les parents serrent la vis et disent qu'il va falloir trouver une autre alternative. Et les sports aquatiques en étaient la bonne." Jet à bras, wakeboard, tout y passe. Car comme toujours, Flavien Neyertz ne sait pas faire les choses à moitié. Et quand la passion est là, il en faut beaucoup pour l'arrêter. Comme il voulait toujours s'améliorer, l'été devenait une nouvelle école, avec des stages d'un mois, notamment au lac du Bourget (Savoie), où il pouvait faire jusqu'à 4 heures de wakeboard par jour. De quoi obtenir un sacré niveau sur l'eau. Mais ce n'était visiblement pas assez pour le Biotois. Et, par le biais du hasard, il aperçoit un jour un homme qui avance sur un surf motorisé. Le début d'une aventure. Lui, c'est un ingénieur tchèque (Martin Sula) spécialisé dans le développement des moteurs de Formule 1 qui avait décidé de se fabriquer une planche de surf motorisée pour son propre plaisir. Et qui, comme l'explique Flavien, n'était pas motivé à l'idée de le commercialiser. "Je ne connaissais pas son nom, j'avais juste vu un logo sur un moteur, donc j'ai envoyé des dizaines de mails. Il ne parlait pas anglais et un jour il m'a simplement répondu "Not interested". Il m'a fallu 2 ans pour le convaincre, en lui envoyant des business-plans où je lui montrais le potentiel de marché, l'évolution des idées que j'avais à cette époque." Deux années de négociations pour enfin lancer la machine. Et c'est à Monaco que l'aventure a commencé. "Il est venu, on a emmené deux planches au Monaco Yacht Show, où on avait déjà un stand, et on a pu les vendre tout de suite. Ça a permis d'avoir un tremplin, et je me suis dit que j'allais créer une société dédiée à ce type d'engins, parce que vendre des bateaux, ce n'est pas vendre des surfs. Et vendre des surfs, ce n'est pas vendre des surfs motorisés non plus." Business plan Parallèlement au lancement de la société, il fallait aussi développer la machine. Un travail qui a pris du temps, poussant même Flavien à se rendre tous les week-ends en République "Je l'ai croisé par chance, c'est ce qu'on appelle la chance de la vie. Je l'ai vu passer sur un lac avec son surf motorisé, j'étais déjà à fond là-dedans." Luxury water toys Tchèque (où l'usine de production sera finalement installée). Pendant un an, il allait tester les amélioration faites en semaine pour voir sur quels axes il fallait orienter le travail afin que la machine soit la plus fiable et autonome possible. Et toutes les galères rencontrées au fil des semaines, mois, années lui ont donné l'expérience nécessaire pour optimiser ses projets. C'est alors qu'en 2012-2013 la société Luxury Water Toys voit le jour à Monaco. "J'ai choisi d'installer la société à Monaco parce qu'il y a la clientèle qui répond aux produits et aux services qu'on propose et qu'il y a un certain lien et un attachement entre Monaco et les sports nautiques. Et nous proposons des sports nautiques et mécaniques. J'ai eu la chance d'apprendre l'industrie du yachting, ce qui m'a bien aidé MOTONAUTISME pour arriver avec un nouveau secteur d'activité dans une industrie existante, ce qui m'a permis de gagner du temps au départ. On est parti avec une évolution et une croissance énormes parce qu'on a alimenté un marché qui était prêt et on l'a alimenté de la bonne manière." Seul au départ, ils sont aujourd'hui entre 6 et 10 à l'année, les effectifs pouvant monter jusqu'à 50 en saison. Parce que la société ne se contente pas de vendre, elle apprend également et peut se muer en club. "Il y a des schools et des clubs. Les schools, c'est ouvert à tous, pour venir découvrir le Jetsurf à la demi-heure, à l'heure, et ensuite prendre des forfaits sur 10 leçons, sur une saison, etc. Les clubs sont plus destinés aux propriétaires de Jetsurf." Des propriétaires qui deviennent chaque année un peu plus nombreux et certains s'essayent à la compétition, tout comme Flavien Neyertz. Champion du monde En tant que fou de sport, il était inconcevable pour lui de ne pas tenter de devenir l'un des tous meilleurs de sa nouvelle discipline. Pratiquant forcené, il se rend vite compte qu'il est nécessaire de mettre en place une fédération afin de réglementer la pratique. C'est ainsi que la Fédération Internationale de Surf à Moteur voit le jour en 2013. Et dans la foulée le championnat du monde est créé. "On a fait un world tour avec 32 participants en 2013, il y avait un écart entre le 1er et le 32e, mais on avait déjà un noyau de 15-20 personnes avec un niveau très correct et il y avait de la bataille. La 2e année le niveau a triplé et ça ne fait qu'avancer." Double champion du monde en 2013/14 et 2014/15, Flavien n'a cependant pu défendre son titre l'an dernier car trop pris par sa société. Mais il compte bien retourner se mêler à la bataille, même s'il a dû faire l'impasse sur la première manche au Mexique pour cette saison. Un point qui pourrait lui porter préjudice tant le niveau et le nombre de Jetsurfeurs à augmenté. "Au championnat du monde, il n'y a que 32 places tous les ans. Les 16 premiers de chaque 4243 saison sont pré-qualifiés pour la saison d'après. Cette année ils étaient 240 pour 16 places. Ce sont des gens qui pensent avoir le temps, le niveau et le budget pour se qualifier. C'est énormément de voyages car il y a 6 étapes qui se déroulent sur 3 continents. Les 10 premiers du championnat, la Fédération et l'usine payent leur voyage, mais il y en a 22 qui aimeraient être dans ces 10 et sont à leurs frais." Fournisseur de la quasi-totalité des engagés, qui courent sur des machines spéciales, Flavien Neyertz s'est solidement installé dans le paysage du surf à moteur, que ce soit par sa société ou ses performances sportives. Avec 12 clubs en Méditerranée et 15 en tout au niveau mondial, la pratique se développe à une bonne allure. Et lorsqu'il est question d'avenir, le jeune homme n'est pas en rade d'idées. Des bateaux qu'il commence à commercialiser, au développement du Jetsurf, en attendant de trouver de nouvelles inspirations, nul doute que tout n'est encore qu'à son commencement. FÉMINA SPORTS LES GYMS CONNAISSENT LA MUSIQUE ! Les gyms de Fémina Sports ont brillé lors des championnats du monde par âge à Putian en mars dernier. L'occasion de revenir sur les praticables du Vallon Sainte Dévote. Par Aurore Teodoro – Photos : Erika Tanaka, Femina Sports, Alex Barbero et Aurore Teodoro. GYMNASTIQUE Kimberly. Mais attention, les qualités physiques ne font pas tout, tempère la coach. "Il faut aussi la mentalité. Comme en piano ou dans les autres disciplines artistiques, il y a le don, mais il faut aussi aimer s'impliquer". Répéter ses gammes D ans l'immense salle d'entraînement du neuvième étage du Vallon Sainte Dévote ce mercredi-là, les jeunes gymnastes répétaient inlassablement leurs mouvements, peaufinant des gestes déjà mille fois reproduits, guidés par Kimberly Arnulf et Rémi Chal Debeauvais, leurs entraîneurs. Une véritable recherche de la perfection, pour les générations de jeunes athlètes qui se succèdent depuis des années sur ces praticables. Le succès du club de gymnastique féminine, présidé depuis près de 20 ans par Jean-Claude Terlizzi, ne s'est jamais démenti, puisqu'aujourd'hui, ce sont 547 membres qui arpentent chaque année les praticables. "Nous avons plusieurs sections", rappelle Jean-Claude Terlizzi. "On commence par la baby gym dès 2 ans, puis l'école de gymnastique dès 6 ans, pour ceux qui débutent. Ensuite, les jeunes peuvent faire de la gymnastique artistique ou acrobatique, en compétition ou en loisirs. Sans oublier les cours de fitness - 150 adhérents - qui viennent s'entraîner le midi ou le soir". L'artistique, solfège de la gymnastique Historiquement rattaché à l'Etoile de Monaco, dont il s'est séparé peu après la première Guerre Mondiale, Fémina Sports possède un passé intimement lié à la gymnastique artistique, encore aujourd'hui la seule discipline olympique. Ce n'est qu'il y a une dizaine d'années avec l'essor mondial de l'acrobatique - l'"acro" pour les intimes - que cette nouvelle discipline fait à son tour son apparition en Principauté. Et désormais, les trois entraîneurs professionnels, assistés d'une quinzaine de vacataires, jonglent équitablement entre ces deux pratiques, si différentes mais liées à bien des égards. De fausses jumelles en quelque sorte. "La gym artistique, c'est la base, le solfège. Les bases du sol vont servir à la gym acrobatique", rappelle Kimberly Arnulf, manager de Fémina Sports. "Mais la gymnastique artistique, c'est quatre agrées – le saut de cheval, les barres asymétriques, la poutre et le sol". Les "acros", elles, évoluent en équipe et multiplient les enchaînements d'acrobaties sur un thème musical. (Voir notre article p. 48-49). Notons que si l'artistique est le solfège, dans les deux disciplines, l'entraînement, lui, en est "la clé de voûte. Au plus on s'entraîne, meilleur on est", souligne la coach. Et sans surprise, au plus tôt on commence, "au mieux, les bases sont acquises. Après, il n'y a plus qu'à progresser, et pour cela, notre rôle est de les motiver et de les encadrer". Pour détecter les futurs talents, tout se joue dès l'école de gym. "Nous avons un test que l'on fait depuis plus de 25 ans, qui nous permet de noter les qualités des enfants par rapport à leur vitesse, souplesse, leur aptitude à faire face à la peur, leur dynamisme… Une fois ce test réalisé, on va proposer aux familles de passer à deux entraînements par semaine. Et ensuite, si cela plaît à l'enfant, on lui proposera plus", explique 4445 D'ailleurs, au sein de Fémina Sports, la gym se pratique aussi bien en loisirs qu'en compétition. Et pour ceux qui souhaitent s'orienter vers la compétition, cela peut commencer tôt, dès 6 ans, "en circuit éducatif" en artistique et en "découverte" pour l'acrobatique, avec les bases essentielles. Puis, les jeunes gyms évolueront ensuite, avec l'âge et les entraînements, vers des mouvements de plus en plus complexes et une certaine liberté qui leur permettront de s'exprimer. "Un peu comme en musique, on répète d'abord les gammes. Les bases doivent d'abord être bien faites pour pouvoir ensuite sortir des éléments difficiles sans danger", souligne Marc Lopez, directeur technique de Femina Sports, que l'on retrouvait ce mercredi-là, près du trampoline avec ses benjamines. Aujourd'hui, le club compte une soixantaine de gyms de 6 à 18 ans en compétition, dont une trentaine, entre la sixième et la terminale, qui évoluent en horaires aménagés. "Ce sont des filles qui s'entraînent en moyenne quatre à cinq fois par semaine", explique leur coach. "Cela varie selon les périodes entre 13 et 23 heures d'entrainement, en période de stage ". Et tout ce travail paie. Depuis de nombreuses années, le club évolue en division nationale 1, en artistique, l'antichambre du Top 12, l'élite de la discipline. Et la section acrobatique n'est pas en reste avec de nombreuses formations au niveau fédéral ou national. On retrouve régulièrement tout ce beau monde dans les compétitions nationales ou internationales. Notons d'ailleurs que deux trios féminins se sont illustrés lors des championnats du monde par catégorie d'âge à Putian en Chine en mars, en ramenant une treizième place ex-aequo. Les Monégasques Eva Arnulf, Pénélope Fresko et Emma Levaillant et les Françaises, en sélection nationale, Eléonore Ré, Julia et Chiara Galati signent là le meilleur résultat à ce jour pour le club dans cette compétition et s'approchent de l'élite mondiale dans leur catégorie d'âge. Des juges internationaux en devenir Si la discipline peut se pratiquer jusque tard, les gyms quittent souvent la compétition au passage à l'âge adulte. "Elles arrêtent souvent à 18 ans malheureusement", note la manager. "Elles ont des ambitions professionnelles importantes après. Elles ont du mal à concilier leur activité d'équipe qui demande pas mal d'entraînement à des horaires spécifiques avec leurs études universitaires". Cette année d'ailleurs, trois des gyms qui ont participé aux championnats du monde, Chiara, Julia et Eva, quitteront la compétition. Elles feront en septembre prochain leur rentrée en 1ere S, une section qui ne se concilie pas avec les horaires aménagés. "Ce sera trop compliqué pour poursuivre à un niveau élevé. On pourrait continuer en bas niveau, mais ça ne nous intéresse pas", s'accordent les trois camarades de classe, qui désormais s'entraîneront pour le plaisir et les démonstrations. Car, pour autant, les gyms ne quittent pas la grande famille de Femina Sports. Très liées sur les praticables comme dans le quotidien, "les anciennes sont très présentes au club", souligne Kimberly Arnulf, certaines se GYMNASTIQUE LA SECTION CIRQUE MET LES PETITS PLATS DANS LES GRANDS "Ce n'est pas tout à fait une section, c'est plutôt un groupe de démonstration", précise Kimberly Arnulf. "Nos gymnastes, artistique et/ ou acrobatique, qui font des tournois internationaux, sont également très attirées par le côté spectacle. Et nous avons pas mal de demandes de démonstrations". Après s'être illustrées l'an dernier lors de la New Génération, les gyms de Fémina Sports enchaînent les rendez-vous cette année : un spectacle de dix minutes en plein air lors du tournoi de qualification olympique de rugby à 7 les 18 et 19 juin prochains au stade Louis-II, une démonstration en juillet à Nice Acropolis pour le congrès du Zonta International, sans oublier leur préparation pour l'émission La France a un incroyable talent. "Cela fait plusieurs fois qu'ils me contactent. Ils avaient vu notre travail au cirque en 2012, ils savent qu'on a des filles en équipe de France. Et cette fois-ci, cela tombe dans un creux. Nous n'avons pas d'échéances internationales avant les prochains championnats d'Europe en octobre 2017", souligne la coach. Depuis quelques semaines, les filles s'entraînent donc avec acharnement pour produire une vidéo de démonstration de deux minutes, la première étape du casting de l'émission. "C'est nouveau pour nous, on n'a pas l'habitude de travailler avec la télévision. Il faut qu'on s'adapte à cela rapidement. Mais quand on s'engage, on s'engage à fond" souligne leur entraîneur, qui se lance "sans pression de réussite, mais avec celle de bien représenter ce qu'on est". Tout un programme ! leur arc puisque Carine et Ilona passeront l'an prochain l'examen de juge international pour en devenir les premiers représentants de la Principauté, en ce qui concerne Charlotte, ce sera dans deux ans. Un point essentiel pour la manager générale qui les a formées en ce sens. "Ça sert aussi dans la préparation. Nous, entraîneurs, nous avons une vision technique. Les juges en ont peut-être une moins approfondie mais ils ont une vision critique très différente" souligne la manageur, qui travaille déjà avec un juge français une fois par semaine. "Mais avoir un juge monégasque, c'est encore mieux !" Un atout pour faire entendre la voix de la Principauté à travers le monde. Mais aussi pour lui apporter "ce dixième du cœur". retrouvent au fitness. D'autres, un peu comme des "marraines", viennent régulièrement observer les progrès de leurs protégées ou se lancent à leur tour dans l'encadrement des plus jeunes. A l'image d'Elodie Mont-Roches, 22 ans, étudiante en STAPS, qui continue aujourd'hui les compétitions tout en entraînant les benjamines en binôme avec Marc Lopez et ambitionne de devenir entraîneur au sein de ce club où elle évolue depuis des années. Notons également que trois anciennes gyms, Charlotte Azenza, Karine Rico et Ilona Chiabault, sont en passe d'ajouter une corde à 4647 FÉMINA SPORTS AU SOMMET DE LA PYRAMIDE Créée il y a maintenant sept ans, la section acrobatique compte désormais près de 80 gymnastes. Retour sur une pratique qui tente de se faire sa place parmi les disciplines olympiques. D ans la famille de la gymnastique, on demande l'acrobatique ! Et ses jeunes athlètes qui, durant quelques minutes, réalisent d'impressionnantes pyramides défiant les lois de la gravité. Sans grande surprise, celle que l'on surnommait jusqu'à récemment "acrosport" prend ses racines dans le cirque et les figures en "main à main" de ses acrobates. Mais ce n'est qu'au milieu du siècle dernier, en Europe de l'Est, que la discipline moderne se développe avant de prendre une ampleur internationale, concrétisée par la création d'une fédération internationale dans les années 70. Sport d'équipe Exit les agrès ! Barres asymétriques, poutres et autre trampolines restent la panacée de la discipline olympique. Oublié également le passage en solo devant les juges. La gymnastique acrobatique, c'est avant tout "un sport d'équipe ", rappelle Kimberly Arnulf, "qui se pratique en duo - féminin, masculin ou mixte -, en trio féminin et même en quatuor chez les hommes." Et sur les praticables, c'est une véritable chorégraphie, élaborée en harmonie avec un thème musical, que nous proposent les gyms. Une démonstration de souplesse, d'agilité et d'esprit d'équipe, qui allie aussi bien des éléments au sol et de l'acrobatie. Ces fameuses pyramides. Celles-ci, d'ailleurs, sont divisées en deux catégories : les statiques dans lesquelles les coéquipières, en contact permanent, "doivent maintenir la position pendant trois secondes" et les dynamiques qui voient les voltigeuses GYMNASTIQUE "sauter pour descendre", ce qui permet notamment la réalisation de pirouettes aériennes. Et ce sont ces deux catégories que l'on retrouve d'ailleurs dans les compétitions. Si les petites, jusqu'à 11 ans, doivent réaliser un programme combiné, les plus grandes, elles, réalisent les deux mouvements, avant d'enchaîner un dynamique, un statique et un combiné une fois arrivées en Elite. Des passages de 2 minutes à 2 minutes 30, durant lesquelles un jury qui évaluera chacun de leur mouvement, selon trois critères de notation : "l’exécution, la difficulté et l'artistique", souligne la coach. Quand les groupes se font et se défont Aujourd'hui, la section compte près de 80 gyms, âgés de 6 à 18 ans, répartis au sein des groupes entre les postes de voltigeurs et de porteurs. Car l'avantage de l'acro, c'est que cette "discipline s'adapte généralement à tous les gabarits", rappelle Kimberly Arnulf, qui dispatche les gyms selon leur poids et leur tailles. "Une voltigeuse sera plutôt petite, alors qu'une porteuse peut être grande et puissante. Chacune trouve sa place à travers l'équipe". Mais attention, rien n'est figé dans le temps. Et l'évolution physique de ces jeunes gyms contraint souvent leurs entraîneurs à revoir leur copie. "Les équipes se font et se défont par rapport au poids et à la taille", souligne leur coach, qui a tout récemment été confrontée à cette situation. "Une voltigeuse, d'un des trios en préparation pour les championnats du monde a beaucoup grandi en l'espace de quatre-cinq mois, elle a pris environ huit centimètres. Les grandes ne suivaient plus et la voltigeuse ne se sentait pas en sécurité". Et quand un trio se défait en cours d'année, c'est un peu un casse-tête chinois pour la manager de Fémina Sports qui doit "défaire plein d'autres trios pour recomposer des équipes". Mais cette évolution peut aussi avoir ses avantages. Puisqu'un petit gabarit, jusque-là voltigeuse, peut également évoluer à l'adolescence et s'orienter plutôt au sol vers un poste de semi-porteuse ou porteuse. "Et plus elle aura d'expérience en tant que voltigeuse, meilleure porteuse elle sera parce qu'elle va connaître des sensations, des finalités, avoir une perception plus fine", explique Kimberly. Les J.O. dans le viseur Depuis sa création, le club envoie régulièrement des gyms dans les plus grandes compétitions internationales : championnat d'Europe, championnats du monde par catégorie d'âge… Mais si la discipline bénéficie aujourd'hui d'une visibilité internationale, elle ne figure pas encore sur la liste des Jeux Olympiques. Mais les représentants de cette pratique à travers le monde s'activent d'ores et déjà en ce sens. Un point qui pourrait être positif pour les gyms de la Principauté, car s'il s'avère difficile de percer en gymnastique artistique en raison du nombre de pratiquants de cette discipline olympique, Monaco 4849 pourrait bien avoir toutes ses chances en ce qui concerne l'acrobatique. "Nous faisons partie des pays qui sont à la construction de ce sport. Et quand il passera olympique Monaco sera sur les rangs", avance la manager de Fémina Sports. Des rumeurs évoquent déjà une possibilité pour les duos mixtes. "Ca ressemble au duo mixte du patinage artistique de l'hiver, qui deviendrait le duo mixte de l'été". Cela tombe bien puisque la jeune génération de Fémina Sports - Elie/Sara et Diego/Ariana - s'entraîne d'ores et déjà sur ses praticables. "Nous on commence avec les mixtes. Mais le chemin est très long", tempère Kimberly Arnulf. ASM HALTÉROPHILIE DES FÉMININES AU TOP L'AS Monaco Haltérophilie dispose d'une équipe féminine hyper compétitive. Avec de très bons résultats cette année, et notamment une qualification en individuel pour les championnats de France pour l'une d'elles, ce groupe a de quoi voir venir. Par Romain Chardan - Photos : Erika Tanaka et DR. Q ui a dit que l'haltérophilie n'était qu'un sport d'hommes ? S'il est vrai qu'à une certaine époque cette affirmation pouvait se vérifier, la donne a changé depuis quelques années. "Ça devient de plus en plus commun chez les femmes", note Jean Canestrier, le coach de l'AS Monaco haltérophilie. "Les premiers championnats du monde se sont déroulés en 1989 en Floride et les premiers Jeux Olympiques en 2000 à Sidney, donc cela se démocratise de plus en plus." Pour preuve, au sein de l'ASM, deux groupes compétition se distinguent. Un de garçons, mais aussi un de demoiselles. "Il y en a huit en tout et on en prend cinq pour la compétition, donc ça tourne un peu quand une ne peut pas se libérer à cause du travail ou des études. Il faut savoir qu'une équipe est toujours composée de quatre filles quand on se rend sur une compétition", précise l'entraîneur. Elles s'appellent donc Célia, Jennyfer, Hélène, Céline, Priscilla, Mirja, Lucia ou Elodie et ont toutes pour point commun de venir soulever de la fonte dans les entrailles du stade Louis-II. Mais une bonne partie d'entre elles font également du crossfit. Crossfit, élément fédérateur C'est d'ailleurs grâce à ça, notamment, qu'elles ont rallié les rangs de l'ASM, sous l'impulsion de Célia Gabbiani. "Célia, qui vient du crossfit Menton, me les a pratiquement toutes emmenées, sauf Céline Radeau, qui tient une box de Crossfit à Roquebrune-Cap-Martin. Le groupe s'est formé il y a peu, ça va faire la deuxième saison, elles sont toutes venues pour progresser sur les gestes purement d'haltérophilie (arraché et épaulé-jeté) qui se font en crossfit", raconte Jean Canestrier. Cette double pratique offre des avantages et des inconvénients au coach. Si leur motivation est quasi inébranlable, il faut aussi HALTÉROPHILIE tendance à ne pas s'écouter et y aller. A chaque fois, chaque entraînement doit être à fond chez les gens du crossfit. Nous, ce n'est pas ça, il y a des moments à fond, d'autres plus tranquilles. Leur inculquer ça, c'est assez difficile. Après ce sont des battantes, ce qui est caractéristique du crossfit. La motivation y est, le dépassement de soi y est, la sur-confiance en soi aussi." Motivation et réussite arriver à les canaliser, tant les deux disciplines sont opposées. Cependant, conscientes du déficit technique qui était le leur, ces jeunes femmes se montrent assidues et très réceptives lors des entraînements, même si elles ne peuvent pas forcément toutes le suivre en même temps. "Elles viennent en moyenne trois fois par semaine. Je leur fais un programme adapté à leur entraînement de crossfit. Comme il y a encore beaucoup de technique à avoir sur les deux mouvements de compétition, on s'axe uniquement sur ces deux exercices. Elles viennent ici pour faire l'arraché et l'épaulé-jeté (voir encadré), parce qu'elles ne peuvent pas le faire à 100% à leur box. Il faut aussi parfois les freiner, parce qu'elles ont En terme de motivation, ce petit groupe de copines n'est pas en reste. Notamment en ce qui concerne leur perfectionnement technique, comme elles le confirment une à une. "J'aime bien la précision dans le mouvement", précise Jennyfer, suivie par Hélène qui souligne l'importance du coach, "il a la patience et peut nous répéter 1 000 fois la même chose, nous regarder et nous corriger." Pour Lucia et Priscilla, qui aiment l'idée "de se mettre dans le rouge, d'aller au-delà de nos limites", l'haltérophilie leur a donc permis d'améliorer leurs performances en crossfit. Mais aussi de glaner quelques titres sous les couleurs de l'ASM et de représenter le club à l'international. "Elles sont championnes régionales cette année", annonce fièrement leur entraîneur. "Dans la saison, il faut compter, en France, quatre tours par équipe et à peu près autant en individuel. Et il faut ajouter à cela deux compétitions internationales, une à Tramelan (Suisse), qui se fait en début de saison, fin octobre, et le Tournoi Des Petits États, qu'on a disputé cette année à Chypre. La saison est dorénavant terminée et les objectifs ont été atteints et toutes mes athlètes sont classées. Il y en a deux en inter-région, une en région, une en Nationale 2 et Célia qui est en International B (la 3e division internationale)." La jeune fille est d'ailleurs qualifiée pour la finale des France Elite, début juin. "Je pense que le podium sera difficile à cause du crossfit. Elle va finir ses compétitions mi-mai (en crossfit) et il lui restera 2 semaines pour se préparer. Mais elle peut viser le top 5." De quoi clôturer la saison de l'ASM haltérophilie en beauté pour ce groupe féminin. LEXIQUE Crossfit : Méthode de conditionnement physique qui combine force athlétique, haltérophilie, gymnastique et sports d'endurance. Box : Salle d'entraînement pour le crossfit. Arraché : La barre est soulevée bras tendus au-dessus de la tête en un seul mouvement très dynamique. Épaulé-jeté : La barre est soulevée bras tendus au-dessus de la tête en deux fois. 5051 HALTÉROPHILIE CÉLIA GABBIANI LA FORCE DE L'ÉLÉGANCE Ancienne nageuse, Célia Gabbiani partage aujourd'hui son temps libre entre ses entraînements de crossfit à Menton et d'haltérophilie dans la section éponyme de l'AS Monaco. Motivée, la jeune fille s'est battue pour continuer dans cette aventure débutée il y 4 ans. I l suffit de passer faire un tour sur les réseaux sociaux et de taper son nom pour se rendre rapidement compte de la renommée atteinte par Célia Gabbiani dans le milieu du crossfit. Avec près de 15 000 fans sur sa page Facebook, la jeune femme se fait un nom dans ce monde qu'elle a découvert il y a 4 ans, au détour d'une leçon de conduite. "Lorsque je passais mon permis, j'étais arrivée dans la région quelques mois auparavant et le père de mon moniteur d'autoécole était l'entraîneur du Menton Crossfit, qui était, à l'époque, la 9e box française à ouvrir. J'ai essayé et j'ai beaucoup aimé", nous glisse-t-elle. Pourtant, rien ne la prédestinait réellement à se tourner vers cette discipline sportive venue des Etats-Unis. Nageuse et maquilleuse Originaire de Marmande, dans le Lot-et-Garonne, la petite Célia s'est rapidement tournée vers le sport, même si pour débuter, elle n'a pas forcément choisi sa discipline. "Je ne me souviens pas trop comment ça a commencé, mais je sais que ma sœur voulait nager et j'y suis allée avec elle. Au final, elle a arrêté mais j'ai continué." Après avoir débuté la natation à l'âge de 10 ans, les premières compétitions arrivent vite pour la jeune fille qui, déjà, n'envisage pas le sport autrement. "Dès mes 13 ans j'ai commencé les compétitions et je voulais toujours progresser. Nager pour nager ne m'intéresse pas, moi ce que je voulais, c'était la compétition." Déterminée, son départ pour Toulouse à 19 ans ne l'empêche pas de continuer, bien au contraire. Car dans le même temps, où elle passe un CAP d'esthétique, ce petit bout de femme d'à peine 1,57m passe également son diplôme de maître-nageur. Métier qu'elle exerce aujourd'hui, au Monte-Carlo Beach. La vie toulousaine ne dure pas et au bout de 3 années passées dans la ville rose, c'est un nouveau départ qui s'offre à la jeune fille. "Après l'obtention de mon diplôme, j'ai postulé de partout, de la côte Atlantique à la Côte d'Azur. Et c'est la mairie de Monaco qui m'a appelée." Monaco, de la natation au crossfit En arrivant dans la région, la jeune fille prend rapidement ses marques et se plaît. "J'aime bien le changement et je me suis plu assez vite ici. Après mon premier boulot saisonnier, je suis donc restée, je me suis fait de nouveaux amis. Et puis j'ai rencontré le crossfit." Dit comme cela, on pourrait penser que la découverte de cette pratique a chamboulé la vie de Célia. Mais c'est bel et bien le cas. "En natation on faisait souvent de la préparation physique générale et ça me plaisait bien. Ma première séance de crossfit était assez simple, mais ça m'a quand même traumatisé", nous lâche-t-elle dans un éclat de rire. Dès lors, il faut mixer entre le crossfit et la natation. Mais très vite, l'un va prendre le dessus sur l'autre, de façon très naturelle. "Je stagnais 5253 depuis 4 ans, je n'arrivais plus à améliorer mes chronos et je voyais que j'arrivais à quelque chose en crossfit donc j'ai quitté la natation. Il faut être ultra rigoureux. Je nageais 5-6 fois par semaine, 5 km par jour, ça prenait beaucoup de temps et ce n'était pas très drôle. J'ai essayé de mixer les deux au départ, mais ce n'était pas compatible du tout. Je devenais trop lourde, du coup j'ai amélioré mes chronos en sprint grâce au crossfit mais en entraînement je ne tenais plus. Et faire du crossfit, mettre des vêtements, parler, être tout le temps pomponnée, j'aimais bien." Car il est vrai que si l'on prête un minimum attention à la jeune fille, on remarque rapidement qu'il y a toujours une touche de féminité sur elle, même si elle est en train de soulever une barre chargée de plusieurs kilos. Un nouveau monde En rentrant dans le milieu du crossfit, Célia Gabbiani a sans doute trouvé ce qui lui manquait jusqu'alors. Une discipline sportive qui lui permette de s'épanouir pleinement, où l'échange fait partie intégrante des entraînements comme des compétitions. "Ça m'a fait du bien de trouver cette convivialité dans ce sport", confie Célia, "c'est comme une petite famille, c'est très ouvert." Une famille où on aime se faire mal, car les entraînements sont hyper intenses. Et très diversifiés, tant les épreuves en compétition peuvent demander des efforts très divers. "Il y a de la gymnastique avec des anneaux, de la marche sur les mains, des pompes en poirier, du cardio, du rameur, de l'asso-bike, de la course à pied et de la force, des haltères, des kettlebells (boules de poids avec une poignée)." Preuve de son attachement à sa nouvelle "famille", Célia porte une kettlebell en pendentif. Et rapidement, le crossfit s'est accompagné de l'haltérophilie. Au départ, c'est un besoin plus qu'une réelle envie qui a poussé la Marmandaise à passer les portes de la salle de l'AS Monaco haltérophilie. "J'ai commencé le crossfit en 2012 et j'ai fait ma première compétition au bout de 3 mois. On a vite vu que mes points faibles étaient sur l'haltérophilie. Depuis que je m'y suis mise, j'ai tout explosé. Avant, j'arrivais tout juste à me qualifier sur des Throwdowns, qui sont des compétitions ouvertes en Europe. J'arrivais à être dans la limite ou alors j'étais repêchée. Maintenant que je fais de l'haltéro, c'est différent. En Italie j'ai fait 3e, à Chypre 4e, en Grèce 2e. La compétition de référence est en juin à Paris." Et d'après Célia, ses débuts se sont bien passés, même si la technique n'était pas optimale. "Au début, il regardait ce qu'on savait faire mais il nous modifiait presque tout (rire). On savait mettre une barre sur nos épaules mais il y avait plein de choses qui n'allaient pas donc Jean (Canestrier, l'entraîneur de l'ASM haltérophilie) nous a modifié tout ça et petit à petit, comme la technique changeait, automatiquement, on pouvait soulever plus lourd, ce qu'on a pu répercuter sur le crossfit. Naturellement on devenait plus fort." Changements et acceptation Allier crossfit et haltérophilie devait forcément avoir un impact sur le corps de Célia. Des changements qu'elle a vu apparaître assez vite d'ailleurs. "J'ai commencé le crossfit en novembre 2012. En un an, j'ai vu les changements. Je n'ai jamais été trop enrobée, grassouillette. Donc au bout de deux mois, je voyais déjà les trapèzes arriver, la ligne des pecs et un peu les abdos. Au bout d'un an, j'avais vraiment les trapèzes, même les poignets, j'avais augmenté le cran de ma montre et j'ai aussi pris une taille de t-shirt et de pantalon. Je ne porte plus de jean parce que je prends beaucoup des cuisses, du coup je vois que je tiens vraiment de mon père (rires)." Si son nouveau corps plaît à la demoiselle, il a fallu un peu plus de temps à certains de ses proches pour l'accepter. Un point qui aurait pu lui faire abandonner le crossfit. "Quand je commençais à changer physiquement, j'ai pensé à arrêter, mais pas pour moi, seulement parce que les gens commençaient à me dire que j'étais trop musclée, etc. Mais depuis que j'ai 10 ans, je ne réussis vraiment que dans le sport. J'aimais le crossfit, je voyais que ça marchait et, même si les gens autour de moi voyaient mon corps changer, je me suis dit allez je me sacrifie, j'y vais. Je préfère avoir un corps de crossfit qu'une nana qui fait de l'endurance ou autre. Je ne vois pas pourquoi une fille musclée ne pourrait pas être féminine (rires). J'ai toujours été un minimum apprêtée, très coquette. Même quand je nageais, j'allais me recoiffer entre deux courses." Épanouie dans son sport, les gens qui l'entourent acceptent eux aussi plus facilement les choses, jusqu'à la féliciter pour ses résultats. Car il faut dire que depuis ses débuts, la jeune fille ne cesse d'aller toujours plus loin. Avec un objectif dans un coin de sa tête, aller aux "Regionals". "C'est 54 une étape, il y a les opens, tout le monde les fait, tous niveaux, et les 35-40 premières filles européennes peuvent s'affronter entre elles. Et les 3-4 premières de cette manche partiront aux championnats du monde. Juste prendre part à cette étape qualificative des mondes, ce serait le paradis. Je me suis étonnée cette année, parce que j'ai fini 79e européenne sans être sérieuse aux qualifications. J'ai encore beaucoup à apprendre donc j'espère que l'an prochain, ça va le faire. Je me donne 2 ans. Si je n'y arrive pas, peut-être que je changerai de sport. Je veux voir jusqu'où je peux aller." Aujourd'hui suivie par des milliers de personnes, sponsorisée et régulièrement sollicitée pour des photos et autres autographes sur les compétitions, Célia continue de grimper dans sa nouvelle discipline. Jusqu'à en atteindre les sommets ? IIIe MONTE-CARLO FIGHTING MASTERS ÇA VA COGNER ! Pour la troisième fois, les Monte-Carlo Fighting Masters reviennent à Monaco le 24 juin prochain. Au programme, 9 combats pour autant de championnats du monde. De quoi assister à du grand spectacle en matière de K1 rules et full contact. Par Romain Chardan - Photos : Les Infos du Fight, Team Jalovi, MCFM, Peace and Sport. D es étoiles vont pleuvoir sur Monaco au mois de juin, mais pas forcément celles auxquelles on s'attendrait. Car ces étoiles ont tendance à laisser une trace de leur passage. En effet, au soir du 24 juin, ce sont 18 des meilleurs combattants du monde en boxe pieds-poings qui vont venir s'affronter dans l'antre du stade Louis-II. Pas de répit sur le ring donc, ni en dehors, car les spectateurs devraient en prendre plein les yeux. Pour la 3e fois en Principauté, les Monte-Carlo Fighting Masters font leur retour. Organisée par l'Académie Internationale d'Arts Martiaux de Monaco, Cécile Gelabale et Claude Pouget, cette soirée va reprendre le concept établi lors des deux premiers opus. "On ne change pas une équipe qui gagne", glisse Claude Pouget, directeur général de la manifestation. "Le concept reste le même et va être amplifié d'un cran au-dessus puisqu'on reste toujours dans ce caractère de première mondiale", explique le directeur technique de l'Académie Internationale d'Arts Martiaux de Monaco. Car pour la première fois, ce sont 9 championnats du monde qui vont se dérouler en une même soirée. "Les Monte-Carlo Fighting Masters ne présentent que des championnats du monde avec la participation des meilleurs combattants de la planète. Au-delà du sport et du spectacle de qualité, l'évènement promeut les hautes valeurs éthiques, ce qui est essentiel et en phase avec l’action sportive de la Principauté", précise le responsable de l'évènement. Un show avant le show Et comme la recette a déjà bien marché lors des deux premières éditions (2013 et 2014), le déroulé des opérations devrait rester dans la veine de ce qui a déjà été fait. A commencer par ce qui va précéder ce grand gala de K1 rules et full contact. Si la soirée a lieu le vendredi soir, la pesée, elle, aura lieu en public le jeudi à 19 heures, sur la terrasse du Café de Paris. "La pesée est un beau spectacle qui permet de faire monter en puissance la soirée. La Société des Bains de Mer est un des fleurons de la Principauté, notamment en terme de spectacle et la soirée sera un spectacle. Donc, que rêver de mieux que la place du Casino pour concentrer deux évènements majeurs et périphériques à SPORT DE COMBAT WAKO ET WAKO PRO la soirée que sont la conférence de presse et la pesée !" Si le show "dépendra de chaque athlète", pour la pesée, Claude Pouget affirme que "c'est toujours un moment privilégié dans des sports dits de boxe que d'assister à ces étapes où il y a toujours une rencontre psychologique et cela augure de ce qui aura lieu le lendemain". De quoi faire monter tranquillement la pression avant qu'une avalanche de coups ne s'abatte sur le ring placé au cœur de la salle Gaston Médecin. Du lourd Car, qu'on se le dise, le spectacle devrait être au rendez-vous compte tenu du pedigree des boxeurs qui seront présents le 24 juin. "Chacun des combats pourrait être l'affiche d'une réunion", annonce d'ailleurs Claude Pouget. Des poids mouches aux poids lourds, tout un panel de catégories de poids seront présentes sur cette soirée. L'essentiel des combats se dérouleront en K1 rules (voir encadré), mais un combat de full contact est également au programme. Les oppositions en K1 se feront le temps de 5 rounds de 3 minutes tandis que celle de full contact se passera sur 12 rounds de 2 minutes. Et pour choisir les boxeurs qui s'affronteront, Claude Pouget nous dévoile sa méthode. "Notre objectif a été l’excellence sportive. Nous avons donc choisi de proposer à la WAKO PRO (voir encadré) de présenter certaines catégories. Le champion en titre WAKO PRO a été sollicité, par cet organisme mondial, pour mettre sa ceinture en jeu 5657 La "WAKO PRO World Association of Kickboxing Organizations", a été créée en 1991, par M. Ennio Falsoni, Président de la WAKO à cette période, pour assurer à l’élite des combattants sportifs de Kick-Boxing de la WAKO, créée en 1976, un développement promotionnel de leur carrière de Kick-Boxing. La WAKO et la WAKO PRO étaient alors les deux faces de la même pièce. En 2006, la WAKO PRO a été officiellement séparée de la WAKO pour permettre à cette dernière de devenir la fédération mondiale amateur de référence, reconnue par SportAccord International Federations Union. La WAKO rassemble 118 nations affiliées présentes sur les 5 continents. LES DISCIPLINES Kick-boxing : Discipline sportive de combat alliant l’utilisation des pieds et des poings. Les techniques de poings sont reprises de la boxe anglaise et les techniques de jambes sont issues des arts martiaux. Les coups peuvent être portés sur les côtés, la face de la tête et du corps. K-1 rules : La définition est similaire à celle du kick-boxing. Sont autorisés en plus les low-kick, c’est-à-dire les coups de pied bas, ainsi que le coup de poing retourné. La saisie de moins de 5 secondes au niveau du cou est autorisée dans l’unique but de donner un coup de genou direct, qui peut également être donné sans saisie. Full contact : La définition est sensiblement la même que pour le K-1, mais les low-kick, les saisies et coups de genou ne sont pas autorisés. Les coups de pied sont portés au-dessus de la ceinture. face au challenger sélectionné du ranking ou intégré dans celui-ci au regard de ses performances exceptionnelles et requises pour disputer le titre de champion du monde WAKO PRO." Et parmi les boxeurs présents, on note la présence de grands noms de ces disciplines. Alors que Giorgio Petrosyan devait être présent, le boxeur italien d'origine arménienne a finalement dû déclarer forfait. A sa place, c'est un ancien adversaire de Buakaw, tout comme lui d'ailleurs, qui va venir boxer en Principauté. Enriko Khel, un Allemand de 24 ans, déjà détenteur de plusieurs titres mondiaux, va affronter le champion du monde de K1 rules WAKO PRO 2015, le Biélorusse Chingiz Allazov (23 ans). Dans ce combat de poids super-welter (-69,1 kg), Khel part comme l'outsider, étant moins expériementé que son adversaire et comptant plus de défaites. Armen Petrosyan, petit frère de Giorgio, combattra bel et bien le 24 juin et sera opposé au Belge Youssef Boughanem. Boxeur assez différent de son frère, Armen est présenté comme adepte des combats durs et sera opposé à un garçon qui a très vite fait le choix de partir en Thaïlande pour apprendre aux côtés des plus grands. Une opposition de styles qui risque de faire des étincelles. La France très représentée Parmi les boxeurs présents, on note la présence de nombreux combattants français (7). Dont Fedoseev, détenteur de la ceinture et d'un palmarès étourdissant (127 victoires sur 147 combats). De son côté, Cédric Tousch viendra chercher son premier titre en WAKO PRO face à l'Italien Gabriele Casella, surnommé "Le Magnifique". Deux Niçois en lice certains font partie des tous meilleurs de leur catégorie. Notamment Yohan Lidon, surnommé le "Bûcheron", qui fera face au "Prédateur" Datsi Datsiev. Multiple champion du monde, le Français devra batailler ferme face au détenteur du titre qui sera donc remis en jeu ce 24 juin. Autre frenchy présent, Dylan Salvador. Jeune (23 ans), le Lyonnais revient pour la deuxième fois à Monaco et sera opposé au Kirghize Aleksei Et parmi ces Français, on trouve également deux boxeurs de la région, avec les Niçois Jérôme Ardissonne et Grégory Grossi. "C'est un évènement d'envergure mondiale qui implique des athlètes de très haut niveau, internationaux, avec huit nationalités représentées (Français, Italiens, Kirghize, Serbes, Russes, Suédois, Belge, Biélorusse). Ils sont parmi les plus prestigieux combattants de la planète. Il y avait localement deux athlètes qui avaient leur place pour être dans un tel plateau et ce sont ces deux Niçois. Nous sommes très heureux qu'ils fassent partie de ce plateau, à savoir Jérôme Ardissonne, qui a aussi une famille très renommée dans le full contact, qui est l'emblématique triple champion du monde et aura un challenge important avec un sacré monstre, le russe Trifonov, triple champion du monde et titulaire de 308 combats pour 273 victoires. L'autre Niçois, qui fait partie de l'excellence sportive de la Côte d'Azur, surnommé "le Sphynx", est Grégory Grossi, champion d'Europe en titre et qui va s'attaquer au titre mondial dans la catégorie des lourd-légers", détaille Claude Pouget. De quoi rameuter les SPORT DE COMBAT LES ASSOCIATIONS Peace and Sport est une organisation qui promeut le sport comme un outil pour la paix. L'ensemble des fonds levés à l'occasion des 3es Monte-Carlo Fighting Masters serviront à financer l'organisation des Jeux de l'Amitié des Grands Lacs d'Afrique, réunissant durant 3 jours, 300 jeunes venant du Burundi, du Rwanda et de la RD Congo. A noter également que l'opération WhiteCard, lancée par Peace and Sport, sera mise à l'honneur lors de la soirée. Amitié sans frontières Internationale est une organisation non-gouvernementale avec statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations Unies. Elle a pour objectif, de soutenir les actions humanitaires sur le thème défini et proposé annuellement par l’Assemblée Générale des Nations Unies. L’ensemble des fonds levés à l’occasion des 3es Monte-Carlo Fighting Masters contribuera à soutenir les deux projets de 2016, définis par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, à savoir porter secours aux enfants syriens parqués dans des camps de réfugiés en Jordanie et à la création d’un centre d’accueil sur l’île de Lampedusa en Italie destiné aux migrants jetés à l’eau par les bateaux gangsters. foules, notamment lorsque l'on connaît la forte popularité d'un Jérôme Ardissonne et son implication dans le milieu sportif azuréen. Des femmes au programme Grande nouveauté cette année, un combat féminin a été mis au programme. "Comme on reste dans l'excellence, le combat féminin le sera aussi puisqu'on a l'icône française, Anissa Meksen, surnommée la Buakaw Française, qui est titulaire de 90 combats pour 87 victoires et 10 titres de championne du monde. On ne pouvait pas envisager un évènement de cette qualité sans la solliciter. Elle challengera la championne du monde WAKO PRO en titre, Therese Gunnarsson (Suède)", annonce le directeur de l'évènement. Et malgré son statut de challenger, la Française est annoncée comme favorite par les spécialistes de la discipline, notamment grâce à une année 2015 qui l'a vue se positionner comme la leader de sa catégorie, en France comme au niveau mondial. Déjà détentrice de plusieurs titres, Anissa Meksen pourrait donc frapper un grand coup en cas de victoire. et Amitié sans Frontières Internationale (voir encadré). Dix pourcent des recettes de la billetterie seront partagés entre ces deux organismes humanitaires. Notre évènement doit permettre de remettre huit mille euros à chacune de ces associations qui les consacreront à des actions caritatives", précise Claude Pouget. Rendez-vous donc le 24 juin à partir de 19 heures à la salle Gaston Médecin pour découvrir cette troisième édition des Monte-Carlo Fighting Masters. Du spectacle au profit de la bonne cause Avec ce panel de combattants, tous les observateurs s'accordent pour dire que le spectacle sera inexorablement au rendez-vous. Mais la soirée ne sera pas exclusivement tournée vers des combats que tous espèrent de grande facture. Si plusieurs animations devraient avoir lieu dans la soirée, "c'est un show qui a été pensé pour les amateurs de kickboxing, mais aussi pour les néophytes", l'aspect caritatif sera lui aussi très présent, comme l'explique Claude Pouget. "Placés Sous le Haut Patronage du Prince Albert II, les Monte-Carlo Fighting Masters ont le partenariat de deux associations monégasques : Peace and Sport, l'organisation pour la paix par le sport 5859 LISA CAUSSIN-BATTAGLIA CŒUR DE BATTANTE Lisa Caussin-Battaglia est du genre à avoir un emploi du temps assez chargé. A même pas 22 ans, la jeune fille s'attaque aux championnats du monde de jet à bras. Soutenue, entre autres, par le Comité Olympique Monégasque dans cette aventure, l'étudiante en philosophie n'a pas peur de voir loin. Par Romain Chardan - Photos : Roca Jet Club JET SKI première année de licence à la fac." En trouvant des moyens mnémotechniques pour apprendre, les choses ont évolué et les résultats ont suivi. Mais c'est aussi grâce à une sacré volonté qu'elle a réussi à aller au bout de ses envies et qu'elle s'est ouvert les portes de nouvelles choses, autant culturellement que sportivement. Force de caractère Face à ce genre d'obstacles, d'aucuns se seraient découragés ou auraient nourri une certaine rancœur. Mais ce n'est pas le cas de la blondinette qui, à force d'efforts, a su montrer aux gens qu'elle U ne chevelure dorée, un petit sourire et une vitesse d'élocution qui friserait parfois l'excès de vitesse. Lisa Caussin-Battaglia ne s'arrête jamais et cela se sent dès lors que l'on prend un moment avec elle. Et difficile d'en trouver un tant son emploi du temps peut s'avérer chargé. Entre ses cours et ses examens à la faculté de Lettres, Arts et Sciences Humaines de Nice, où elle est en Master de Philosophie, ses répétitions au théâtre ou ses séances de musique, peu de créneaux restent libres. D'autant que les rares moments d'accalmie sont dédiés au sport et au jet ski. Car l'étudiante de 21 ans, 22 en octobre, a désormais le statut d'athlète de haut niveau. Et pour cause, elle s'attaque cette année au championnat du monde de jet à bras. Une nouvelle aventure pour elle, qui a été rendue possible par ses performances ainsi que le soutien de la Principauté, par l'intermédiaire du Comité Olympique Monégasque et de l'Education nationale, de la jeunesse et des sports. Une compétition qu'elle aborde avec stress et ambition, mais devant laquelle elle ne reculera pas. Un peu comme pour tout ce qu'elle a pu entreprendre ces dernières années. Difficile apprentissage Née à Monaco, la jeune fille n'a quasiment jamais quitté la Principauté. En dehors d'une escapade parisienne le temps d'une année scolaire, Lisa a toujours vécu en terre princière, chez elle. Pourtant, tout n'a pas été rose au cours de ses premières années. La faute à des difficultés au niveau scolaire, aussi fou que cela puisse paraître quand on voit où elle en est aujourd'hui. "J'ai eu un bac littéraire avant d'entrer à la fac, mais ma scolarité a été très dure parce que je suis une PAI, une élève en situation de handicap. Je suis dyslexique, dysgraphique et dysorthographique. Quand j'étais petite, on me prenait pour une attardée et certains de mes professeurs pensaient que je n'irais même pas au collège." Difficile donc d'évoluer sereinement dans l'univers scolaire. Mais après avoir fait des tests qui ont révélé ces problèmes, les résultats ont également décelé qu'elle était "précoce, donc l'un compensait l'autre", précise Lisa. Pour combattre ces difficultés, elle est donc passée par des séances d'orthophonie des années durant. Si les soucis ne sont pas forcément réglés aujourd'hui, elle compense autrement, notamment grâce à des activités annexes, comme le théâtre, découvert avec sa maman. "Pour la lecture, grâce au théâtre et ma mère qui m'y a amené parce qu'elle en faisait, j'ai commencé à lire et à m'exprimer correctement, avec une ponctuation orale, ce que je ne faisais pas avant. Ça m'a permis de comprendre la syntaxe et plein de choses dans la langue française. Pour l'orthographe, j'ai eu un déclic, c'est devenu comme un jeu en 6061 était bel et bien capable de réussir tout ce qu'elle décidait d'entreprendre. "J'avais des problèmes partout, et au final j'arrive jusqu'en Master 1 de Philo. Il faut savoir écrire, argumenter, tenir un plan, alors qu'avant j'étais bordélique au possible. Parfois je suis très dispersée, je le vois en jet aussi. Tu me dis une chose, je l'applique de suite, tu me dis une deuxième chose, je l'applique aussi, mais j'oublie la première. Donc je vais réussir à être forte rapidement, mais évoluer est compliqué. On pourrait croire que je vais aller plus vite, mais au final je vais plus doucement. En violon c'est pareil. Dans tous les domaines, c'est pareil." Tout cela aurait pu la décourager de se lancer dans de longues études, lui faire envisager un métier différent pour l'avenir ou la tenir éloignée de certaines disciplines. Mais non. Après le théâtre, c'est la musique qui vient s'ajouter à la liste de ses activités. Et qu'importe si le doute s'installe au départ. " Je n'ai jamais eu confiance en moi, que ce soit à l'école, en musique, au théâtre ou en jet. Mais je me bats." De trois bouées aux championnats du monde Une battante, voilà qui définirait bien Lisa Caussin-Battaglia. Une personne qui une fois décidée ne lâche pas le morceau tant que l'objectif n'est pas atteint. Une motivation qui devrait la conduire au professorat dans les années à venir, afin de réaliser un de ses premiers rêves. "C'est un peu une revanche, mais c'est avant tout une passion. Je me suis toujours dit que j'aimerais créer une école pour les élèves en situation de handicap, une façon d'aborder le programme de manière complètement différente de ce qui se fait. Et si j'ai abandonné cette idée, je me dis qu'être prof et pouvoir faire apprécier une matière peut être un beau challenge, notamment la philosophie." Et Lisa a d'autres échéances en approche, mais sur un autre terrain. Car 2016 va la voir s'aligner sur le départ des différentes étapes du championnat du monde de jet à bras en GP1. Une discipline qu'elle pratique depuis quelques années seulement. Hyperactive depuis petite, elle a toujours aimé le sport. Après des années à s'exercer aux arts du cirque, elle découvre le jet ski grâce au Pass'port Culture. Et y retourne pour une semaine de pilotage sur jet à bras à quelques encablures de la reprise des cours. Le coup de foudre est immédiat avec cette nouvelle pratique. Même si, encore une fois, tout n'a pas été simple. "J'ai toujours été dynamique parce que j'aime bouger, mais si tu me demandais de faire de l'endurance, au bout de 100m j'étais en train d'agoniser. Et en jet au début c'était ça. Mais je ne tenais pas parce que je respirais mal 62 et que je fatiguais vite. En mer, on s'entraînait, je faisais 3 virages et je m'asseyais dans le baquet pour reprendre mon souffle, j'étais obligée d'enlever le casque pour le reprendre." D'autant que ses problèmes d'asthme n'arrangent pas les choses. Mais encore une fois, Lisa s'accroche et fait ses preuves. Motivée, impliquée, elle gagne le droit de participer aux compétitions avec le Roca Jet Club. Au départ sur un jet à bras fixe, pour qu'elle s'habitue à la débauche d'énergie nécessaire, puis sur un "classique". "Lors de ma première compétition, j'avais collé des oreilles pour signaler aux autres que j'étais débutante, que c'était ma première course et qu'il ne fallait pas trop venir au contact." Si les oreilles sont restées, les performances n'ont pas tardé à arriver. Pour sa première saison, elle termine à la 7e place sur 25 pilotes. Plutôt pas mal pour un début. Et tout s'est ensuite enchaîné très vite. En 2015, elle a terminé championne du Grand Sud, l'une des deux grandes compétitions régionales et s'est classée 2e sur une coupe du monde à Doncaster. De quoi laisser naître de nouvelles ambitions, avec sa participation cette année aux championnats du monde. Une compétition qui l'emmènera en Chine, à Dubaï, mais aussi en Europe, à commencer par l'Italie début juin. Avec un titre à la clé ? Difficile, mais pas forcément hors de portée. JETSURF JETSKI SEABOB JETPACK TENDER TOY YOUR ABSOLUTE WATERSPORTS PROVIDER Exclusive products, VIP training and customized services L U X U R Y W A T E R T O Y S . E U I N F O @ L U X U R Y W A T E R T O Y S . E U +377 977 732 69 SARL LUXURYWATERTOYS - 29 BOULEVARD RAINIER III - 98000 MC MONACO EXCLUSIVE DISTRIBUTOR 63 ROCA JET CLUB LE JET SKI POUR TOUS Le Roca Jet Club abrite les fanas de jet ski depuis plus de 20 ans en Principauté. Du loisir à la compétition, en passant par l'école de pilotage ou les évènements associatifs, chacun peut y trouver son compte. M onaco est bien connu pour être un pays où le sport occupe une grande place. Et ce, quelles que soient les disciplines. Bien souvent représenté sur la scène internationale, le sport monégasque a trouvé une nouvelle ambassadrice avec Lisa CaussinBattaglia (voir pages 60-62), qui s'attaque cette année aux championnats du monde de jet à bras. De quoi mettre un peu plus en lumière le jet ski et le Roca Jet Club de Monaco. Avec plus de 70 membres à l'année, les riders aquatiques monégasques forment une petite communauté bien connue des amateurs de motonautisme. Créée en 1992, cette association a connu plusieurs maisons depuis sa fondation. La faute à quelques déménagements mais surtout à des coups de mer qui ont souvent endommagé, voir détruit, ses installations. Mais il en faut plus pour décourager le bureau. Un groupe de personnes motivées qui font tout pour que la pratique s'ouvre à tous, à commencer par les enfants. Ecole de pilotage et enfants de Frankie Il a donc fallu attendre quelques années avant de voir des mômes monter ces bécanes des mers. Une idée qui est venue aux membres du groupe qui voyaient leur moyenne d'âge monter de plus en plus au fil des ans, comme l'explique Michel Torre, pilote et entraîneur au club. "On était les premiers, on commençait à vieillir et les membres qui arrivaient avaient notre âge, donc on a décidé de lancer une école de pilotage pour avoir des jeunes. On a commencé avec l'Education Nationale, avec le Pass'port culture, qui se passait sur un jet classique. Mais les jeunes nous voyaient partir en jet à bras et voulaient essayer, en faire aussi, donc on a lancé l'école de pilotage. C'était aux alentours de 2010-2011." Et si au départ les petits gars se montraient motivés à l'idée d'aller rider sur l'eau et se frotter aux cadors du littoral azuréen, peu se sont accrochés. A l'inverse des filles. "On a eu quelque filles et beaucoup de garçons, tous étaient motivés pour la compétition, et au final, ce sont les filles qui sont restées. On leur a montré la compétition en les emmenant avec nous un week-end, mais il n'y a que les filles qui ont continué. On ne veut pas leur offrir la compétition, avec le jet et JET SKI Michel Torre. Car pour la technique, rien ne vaut un parcours parsemé de bouées. Problème, dès lors que le coach emmène Lisa pour ses entraînements en mer, pas possible d'installer des bouées. Il faut donc au pilote monégasque faire le lièvre. "Quand on s'entraîne en mer, je me mets devant et elle suit ma trajectoire, donc c'est bien parce qu'on est très entraînés quand il y a de la mer. Mais c'est moins bon sur le plan technique. Par contre, quand on arrive sur des lacs, c'est plus compliqué." Problème, dans ce genre de moments, difficile pour le coach de se rendre compte des défauts de pilotage de son élève. "Comme il m'est difficile de l'essence comme ça. On veut que les jeunes qui souhaitent entrer en compétition nous donnent un coup de main en contre-partie, que ce soit sur certains déplacements ou lors des journées porte-ouvertes, sur la journée qu'on organise avec Les enfants de Frankie. On voulait qu'ils s'investissent et qu'on ne soit pas à leur disposition." Car si le club propose une partie loisir, la compétition reste présente, même s'ils ne sont plus très nombreux à s'y engager. Championnats de France et du Monde "On a commencé à tourner avec 3-4 pilotes, et cette année on est trois. Certains sont partis faire des études, d'autres on dû arrêter. Il y a Jean-Paul Levy qui fait de l'endurance et qui a été champion du monde amateur à une époque. La sœur de Lisa a commencé à s'entraîner l'an dernier, elle a fait un podium sur la dernière course de la saison, et là, elle a le bac, donc pour l'instant on est un peu dans le doute, mais cette année on est vraiment 3, à savoir Jean-Paul, Lisa et moi." Un groupe restreint donc, mais qui porte les couleurs du Roca Jet Club à l'international, en compétition comme en entraînement. Si Lisa va participer cette année aux championnats du monde, grâce notamment au soutien du Comité Olympique Monégasque et celui de l'Education Nationale de la Jeunesse et des Sports, le gros de la saison se disputera sur les côtes françaises. Mais la préparation n'a pas été facile, faute de lieu d'entraînement adéquat. "C'est difficile de s'entraîner, on n'a plus de mise à l'eau avec les travaux et l'hiver, c'est dur d'aller en mer. On doit faire des kilomètres pour aller sur des lacs et s'entraîner avec des bouées", constate 6465 tout voir vu que je suis devant, je rate certains points. Par exemple, je ne me suis rendu compte que l'an dernier qu'elle tenait l'accélérateur avec deux doigts !" Pas de quoi les décourager cependant. Car au-delà des entraînements et des compétitions, il faut aussi assurer la vie du club. Un club endeuillé par la perte de ses locaux suite à un coup de mer. Et comme les travaux de reconstruction prennent du temps, les troupes du Roca Jet Club ont une idée pour que tout puisse fonctionner correctement cet été. "On va demander des préfabriqués devant la capitainerie parce que les travaux ont pris du retard. Ça nous permettra de maintenir le club en vie." Et c'est tout le mal qu'on leur souhaite. STEFANO COLETTI EN ROUTE POUR DE NOUVELLES AVENTURES Engagé en endurance cette année avec l'écurie SMP Racing, Stefano Coletti explore donc une nouvelle voie dans le sport automobile. Ambitieux, le jeune homme se voit d'ailleurs y rester un bout de temps. Par Romain Chardan - Photos : Julien Perez et AdrenalMedia.com. C hez les Coletti, on demande aujourd'hui le petit frère. Stefano de son prénom. On délaisse donc les pistes enneigées d'Alexandra, qui a d'ores et déjà repris la préparation pour sa prochaine saison, pour rejoindre celles couvertes d'asphalte que va arpenter Stefano. De retour en Europe après une saison aux EtatsUnis où il a évolué en Indy Car, c'est désormais les championnats d'endurance qui l'attendent. Une nouvelle étape dans sa carrière, même s'il aurait bien aimé prolonger le rêve américain. "Tout s'est fait sur un coup de fil après la saison d'Indy Car, qui ne s'est malheureusement pas très bien passée, surtout au niveau de la stratégie. Il y a 2-3 courses que j'aurais pu gagner et en étant un première année, ça peut changer la carrière plus tard, ça te fait un nom. Mais en ne faisant rien… Donc on s'est retrouvé au point de départ. J'avais une possibilité au Japon, où j'ai fait des tests, mais c'était compliqué. Avec mon manager on s'est alors dit pourquoi pas la LMP2. Des teams m'avaient contacté, j'ai eu plusieurs propositions et un jour je me baladais SPORT AUTO dans Monaco, sur l'avenue Princesse Grace, et je vois SMP Racing. On les a appelés, on a discuté et ils ont très vite manifesté un grand intérêt envers moi et j'ai signé avec eux. Ils ont les bureaux à Monaco mais l'atelier et les voitures sont au Luc", raconte Stefano. Cohabitation et partage Un coup de fil a donc permis au Monégasque de trouver un nouveau volant pour la saison 2016. Mais, contrairement à ce qu'il a pu connaître par rapport aux autres Silver* et ça marche fort. Avoir un bon équilibre entre les trois pilotes est un gros plus", précise Stefano. Rapides lors des essais, les trois pilotes ont ainsi été départagés sur leurs temps. Et c'est Stefano Coletti qui aura le rôle du pilote Gold cette année, laissant les places de Silver aux deux autres. Un rôle qu'il assume mais qui ne l'empêchera pas pour autant de partager ses impressions sur la voiture avec ses coéquipiers, bien au contraire. "Je n'ai jamais été le pilote qui cache les choses parce que je me suis toujours dit que si je donne un coup de main à mon coéquipier, un jour il pourrait me rendre la pareille. Là c'est différent, parce que tu roules, tu sors de la voiture et tu vas leur dire exactement ce que t'as fait, ce qu'ils peuvent faire pour s'améliorer, tu les regardes , tu vas au simulateur avec eux, parce que quand tu gagnes, tu gagnes à trois.J'ai deux coéquipiers géniaux, il y a une très bonne entente, on a plus ou moins tous les trois le même style de pilotage". qui a beaucoup de moyens et qui les met de son côté pour que ça se passe bien. Ils ont fait une super voiture, qui est la BR01 et qui marche très bien. Je pense qu'avec eux, j'ai vraiment un futur dans une carrière de sport professionnel en auto. J'avais eu pas mal de proposition, mais je pense que SMP est l'endroit où je peux avoir le plus grand avenir". Si l'envie est là, Stefano sait cependant que son avenir dépendra aussi et surtout de ses résultats. "SMP est une entité qui te permet d'avoir une longue carrière. Après, ça ne tient qu'à moi, il me faudra des résultats". *Gold et Silver sont deux catégories pour différencier les pilotes et leurs temps de roulages en course. Le Gold est numéro 1 et est celui qui a un temps maximum sur route. Les Silver eux ont un temps minimal à effectuer. Une option d'avenir jusqu'à aujourd'hui, l'ancien du GP2 va devoir partager son baquet avec deux autres pilotes. Car dans la catégorie LMP2, et en endurance de manière générale, une voiture a plusieurs conducteurs. Pour l'accompagner chez SMP sur cette BR01, le numéro 19 des adhérents de l'Automobile Club de Monaco peut compter sur deux garçons d'expérience. "Julian Leal a roulé avec moi en GP2 pendant 4 ans. Andreas Wirth, je ne le connaissais pas et j'ai été surpris parce qu'il n'avait pas fait de monoplace pendant un moment mais il a rapidement pris le rythme Après une première course intéressante aux 4 heures de Silverstone, où l'équipe SMP a signé une belle deuxième place, la saison semble donc partir sur de bons rails pour Coletti. Une bonne chose, d'autant que le jeune homme s'autorise à voir sur le long terme dans cette nouvelle étape. S'il n'a pour l'instant signé qu'un contrat d'un an, il sait tout de même que l'endurance peut être une solution d'avenir. "Je pense que l'endurance, et le championnat en LMP2, c'est l'alternative à la monoplace. Parce qu'après la monoplace, soit tu fais ça, soit tu fais du GT. La LMP2, ça se conduit comme une monoplace, tu as juste la tête de couverte parce que tu as une cellule, mais en terme de feeling, ça ressemble beaucoup à des monoplaces, c'est un beau championnat qui monte. Cette année on aura 16 voitures au départ, donc 16 équipages, ça fait beaucoup. Ça m'a toujours attiré. Avec SMP, c'est une équipe 6667 LE CALENDRIER 2016 Silverstone 16 avril (Angleterre) - 2e Imola 15 mai (Italie) - 4e Red Bull Ring 17 juillet (Autriche) Le Castellet 28 août (France) SPA-Francorchamps 25 septembre (Belgique) Estoril 23 octobre (Portugal) JUMPING INTERNATIONAL DE MONACO DU NEUF POUR LE JUMPING Le Jumping revient cette année, mais avec de nouvelles dates (24-26 juin). Surtout, exit le jeudi et bonjour le dimanche, avec notamment une compétition par équipe intégrée à cette manifestation équestre. Par Romain Chardan - Photos : Stefano Grasso / LGCT A près les ballets automobiles du mois de mai, c'est un autre genre de spectacle qui prendra à nouveau place sur le port Hercule. Plateaux ensablés, obstacles, fers, tous les ingrédients du monde équestre feront leur retour à la fin juin pour l'édition 2016 du Jumping international de Monaco. Mais cette année, plusieurs nouveautés vont faire leur apparition. Que ce soit sur la tenue de l'évènement ou les compétitions qui vont y être proposées, les spectateurs ne devraient pas être déçus. Habituellement organisé sur le jeudi, vendredi et samedi, le Jumping va se décaler de 24 heures cette année. Il commencera donc le 24 juin pour se clôturer le 26 juin. Un dimanche. Une première pour le Jumping qui devait habituellement se terminer le samedi soir à l'issue du Grand Prix du Prince de Monaco. La raison ? L'instauration d'une compétition par équipe qui aura lieu le dimanche. "On était sur jeudi-vendredi-samedi, et là cette année on passe sur vendredisamedi-dimanche. On maintient le Grand Prix du Prince le samedi soir, ça ne change pas. On enlève les épreuves du jeudi et on en met le dimanche. Celles du jeudi étaient préparatoires pour celles du week-end, donc là on va attaquer directement sur les choses sérieuses avec les épreuves qualificatives le vendredi, le samedi le Grand Prix, et la Global Champions League le dimanche. C'est une nouvelle compétition qui a lieu sur les 12 étapes du Global Champions Tour avec 12 équipes qui se disputent cette épreuve à chaque tour", explique Alyzée Porée, chef de projet sur le Jumping. "Ligue des Champions" équestre C'est la grosse nouveauté de l'édition 2016 donc, une compétition par équipe. Le Global Champions Tour (GCT) étant composé de 12 étapes, dont Monaco, la Global Champions League (CGL) compte donc 12 équipes, chacune représentant l'une des étapes du GCT. "Chacune des équipes est composée de 4 cavaliers, ou de 5, si l'un d'eux a moins de 25 ans et tous sont professionnels. L'épreuve se déroule à 1,50m - 1,55m. Sur chaque étape, il n'y a que 2 représentants de chaque SPORT ÉQUESTRE équipe. C'est une épreuve en 2 manches. Chaque cavalier a un passage à faire. Les huit meilleures équipes sont qualifiées pour la 2e manche. C'est une épreuve assez particulière parce que ce n'est pas un Grand Prix très solennel, les cavaliers ont des polos d'équipe, avec des sponsors. Ça aura lieu le dimanche midi", précise Alyzée Porée. Un nouveau format pour la Pro-Am Si cavaliers et spectateurs entreront donc directement dans le vif du sujet le vendredi, l'essentiel du programme ne se détournera que peu de ses habitudes. Le samedi restera donc dévoué, entre autres, au Grand Prix du Prince de Monaco (voir programme en encadré), la fameuse Pro-Am Cup aura lieu le vendredi. Mais cette dernière va connaitre cette année une petite modification par rapport au format qu'elle arborait les années passées. Alors qu'un professionnel et un amateur étaient liés en équipe le temps d'un passage chacun, il se pourrait bien que les pros restent à terre pour la mouture 2016 de la Pro-Am, comme nous le dévoile Alyzée Porée. "On réfléchit à faire des équipes de deux amateurs qui seraient coachées par un cavalier pro. Il n'y aurait plus le professionnel à cheval mais il serait sur la piste pour commenter et donner des conseils en live." De quoi rendre encore un peu plus vivante une compétition qui ne s'efface jamais face à un obstacle. LE PROGRAMME 2016 Vendredi 24 juin 8 heures •Compétition 1,15m/1,20m - 2 phases •À la suite Compétition 1,25m/1,30m 2 phases. •À la suite Compétition 1,40m/1,45m 2 phases. 15h15 •CSI5 *1,45m Prix Fédération Equestre de la Principauté de Monaco. Compétition comptant pour le classement Longines. •Qualification pour le Grand Prix. 18h15 CSI5 * 1,50/1,55m Prix Massimo Dutti Compétition comptant pour le classement Longines. Table A - contre la montre avec barrage. 21h30 Longines Pro-Am Cup Monaco. Samedi 25 juin 8h45 •Grand Prix 1,15/1,20m - Table A - avec saut •À la suite Grand Prix 1,25/1,30m - Table A avec saut. •À la suite Grand Prix 1,40/1,45m - Table A avec saut. 16h00 •CSI5* 1,45/1,50m Prix Casino de MonteCarlo. Compétition comptant pour le classement Longines. •Barême A au chrono avec barrage. •18h30 •CSI5* 1,60m Longines Global Champions Tour Prix du Prince de Monaco. Compétition comptant pour le classement du Longines Global Champions Tour et le classement Longines. •Barême A - 2 manches - avec barrage. •1er manche à 18 h 30 - 2e manche à 21 h 15. Dimanche 26 juin 8 heures Compétition 1,15/1,20m - Barême A au chrono •À la suite Compétition 1,25/1,30m - Barême A au chrono. 12h30 •Global Champions League : Compétition par équipe. •Manche 1 : 12 h 30 - 13 h 30 / Manche 2 : 14 h 15 - 15 heures. 15 h 45 Compétition 1,40/1,15m - Barême A au chrono. Ici, une partie de l'équipe monégasque de la Global Champion's League. 6869 MARE NOSTRUM À VOS MARQUES NAGEZ ! Rendez-vous incontournable de la natation mondiale, le Meeting International de Monaco reprend ses quartiers au Stade Louis-II les 4 et 5 juin. L'occasion pour beaucoup de peaufiner leur préparation à la veille des grandes échéances sportives. par Aurore Teodoro – Photos : Erika Tanaka, Romain Chardan, Arena, Aurore Teodoro. NATATION tournoi de vitesse, créé en 1993 alors que les 50 mètres faisaient leur apparition au programme des compétitions internationales. L'AS Monaco à l'attaque Cette année encore, une trentaine de nageurs, des benjamins aux séniors, qui "se confrontent au niveau Nationale 2 et plus" et qui sont "dans une logique sportive avérée, avec des entraînements réguliers", défendront à domicile les couleurs de la Principauté. "C'est l'occasion une fois par an de voir les meilleurs nageurs mondiaux, de les côtoyer autour du bassin, dans la ligne d'eau, de D ébut juin, chaque année, le rituel est le même. L'été s'apprête à pointer officiellement le bout de son nez, mais c'est une pluie de champions qui s'abat pendant deux jours sur la piscine du stade Louis-II à l'occasion du Meeting International de Natation. Alexander Popov, Ian Thorpe, Ryan Lochte, Camille Muffat, Alain Bernard ou cette année Camille Lacourt, Charlotte Bonnet, Paul Biedermann, Chad Le Clos, Kirsty Coventry, Katinka Hosszu, tous ont un jour arpenté ces lignes d'eau. Il faut dire que le Meeting International de Monaco, qui fête cette année sa 34e édition - la 22e sous la bannière du Mare Nostrum – ne pouvait pas mieux tomber dans le cycle de préparation des nageurs. Alors que la saison bat son plein, l'épreuve monégasque s'est imposée comme une étape incontournable avant les grands rendezvous internationaux de l'été. Derniers réglages, peaufinage de la préparation, entraînements en conditions réelles… chacun y trouve généralement son compte. Un circuit, trois rendez-vous L'an dernier, à l'aube des championnats du monde de Kazan, le Meeting de Monaco avait d'ailleurs réuni plus de 300 nageurs venus des quatre coins du monde : Japon, Australie, EtatsUnis, Afrique du Sud, Pays-Bas… Cette année, ils seront plus de 250, de 35 nationalités différentes. "La natation mondiale est friande de ce type de meetings", confirme Michel Pou, l'entraîneur général de l'AS Monaco Natation. "C'est une étape importante parce que c'est une confrontation de niveau international, répétée sur l'ensemble des trois meetings du Mare Nostrum, et qui donne la possibilité, ce qui est rare dans la natation, de s'entraîner à partir de la compétition". Car ne l'oublions pas, depuis 1994, le meeting monégasque s'inscrit dans le circuit du Mare Nostrum, qui mène les nageurs de la Principauté jusqu'à Barcelone en passant par Canet-en-Roussillon, le tout sur une petite dizaine de jours seulement. Et si la "formule est économiquement intéressante" pour ceux qui viennent en Europe, elle propose avant tout aux nageurs l'opportunité de répéter plusieurs fois la même course sur un laps de temps très court, et ainsi de travailler sur la gestion d'efforts intenses et d'optimisation de la récupération. "Cela offre autre chose en terme de qualité de préparation. C'est un enchaînement qui est particulier, pas simple à vivre pour les nageurs, mais qui leur apprend quelque chose", souligne Michel Pou. D'autant qu'à chaque course, sa spécificité. Si Barcelone est un rendez-vous privilégié des nageurs espagnols, Canet offre une ambiance plus familiale, plutôt axée sur le demi-fond. A Monaco prévaut le "prestige" et surtout son 7071 pouvoir les observer, en tirer des enseignements sur leur façon de nager, sur l'aspect technique, la préparation à sec, sur ce qui se passe autour, sur la rigueur de ces gens-là…", rappelle leur coach. "C'est une chance et une joie, parce qu'en plus, cela se passe devant leurs parents qui viennent les observer". Mais au-delà même d'une démonstration à domicile, c'est dans cette même logique de préparation que s'inscrivent les asémistes, pour qui la saison est également loin d'être terminée. "Il y a trois gros cycles : un jusqu'à fin décembre, un jusqu'en avril et un troisième estival", explique leur entraîneur. "Il existe une logique de progressivité tout au long de l'année et au sein de chaque cycle : on part des qualités générales pour aller vers des qualités plus spécifiques recherchées en fin de cycle." Avec, en conclusion, de belles échéances : championnats de France et championnat N2 en petit bassin en fin d'année, un championnat N1 élite en mars… Les rendez-vous de l'été dans le viseur A l'image de leurs aînés, le meeting interviendra peu de temps après la reprise du troisième cycle. Les asémistes devraient alors être "bien cassés normalement ! Mais ils ont envie d'être présents, donc ils auront deux-trois jours, peut-être une semaine, de récupération. Non seulement pour le Mare Nostrum, mais surtout pour le cycle de travail qui vient après, qui sera lui plus intense", souligne Michel Pou, puisque cette période de récupération devrait leur permettre d'optimiser les évolutions acquises tout au long du cycle. "Bizarrement, les courses du Mare Nostrum ont des intensités qu'ils vont connaître après, à l'entraînement. Dans le cycle qui suit, plutôt que dans celui qui précède". Au bord du bassin, tous partiront avec des objectifs bien précis en tête. Notamment les championnats de France pour les minimes et les cadets et plus. Pour les benjamins, ce sera la finale du Natathlon qui se déroulera début juillet à Béthune et réunira les 136 meilleurs nageurs de cette catégorie d'âge. "C'est l'occasion pour les trois-quatre qui pourront représenter l'ASM à la finale nationale de pouvoir s'aguerrir sur des distances en grand bassin, et de démystifier les compétitions en grand bassin, qu'ils n'ont pas encore vécus". Un sacré plongeon dans le grand bain. NATATION MARE NOSTRUM ROLAND TRABARIES L'HOMME DE L'OMBRE Coordinateur du meeting international de natation, Roland Trabaries en connaît les moindres rouages. Il revient sur ce rendez-vous devenu incontournable pour la natation mondiale. A rrivé en 2002 pour un remplacement, cet enseignant n'a plus jamais quitté la Principauté. Rapidement repéré par Christian Canavesio, l'ancien commissaire général, avec qui il évolua jusqu'en 2010, Roland Trabaries en a repris le flambeau en 2011, en tant que coordinateur. Depuis, ce passionné de natation, "dans le chlore jusqu'au cou depuis très longtemps", porte la double casquette d'éducateur et d'organisateur. Avec toujours la même passion. Depuis 14 ans, vous avez sans doute vu le meeting évoluer ? En 2002, on en était déjà à la 20e édition. C'était un événement qui était déjà bien mûr. Mais j'ai vu l'évolution de la natation ces quatorze dernières années, puisqu'elle a tendance à se professionnaliser. Et l'avantage de ce meeting, c'est qu'on a toujours eu les meilleurs nageurs du monde sur chaque période, sur chaque saison : Popov, Biondi, Alain Bernard qui venait en tant que voisin, Inge De Bruijn… On a aussi cette chance de fonctionner avec Canet-en-Roussillon et Barcelone, les deux autres rendez-vous du circuit Mare Nostrum, créé il y a 22 ans. Les nageurs choisissent de nager à un, deux ou aux trois meetings. Mais en tout cas, nous sommes devenus un nom et une date références. D'autant qu'en termes de dates, vous êtes idéalement placés… Le début du mois de juin est une des périodes clés dans la préparation. On fonctionne en olympiades, par cycle de quatre ans, un championnat du monde tous les deux ans, une année olympique et une année "vierge", où il n'y a ni l'un ni l'autre. Et c'est presque l'année la plus riche, car du coup, les grosses délégations viennent chez nous faire des circuits, des camps d'entraînement avec beaucoup de nageurs, un peu plus qu'à l'accoutumée, donc c'est très intéressant. Mais chaque année est intéressante. 7273 Avez-vous un souvenir en particulier qui vous a marqué ? Hasard ou pas, je dirai la dernière année de Monsieur Canavesio en 2010. L'organisation se déroulait une année "vierge", et on a eu un plateau exceptionnel. Nous avions organisé une conférence de presse. On n'avait pas moins de sept ou huit champions olympiques sur la même estrade ce jour-là. C'était digne d'un championnat du monde ou des J.O. C'était exceptionnel, un week-end de rêve. Et on avait tous à cœur de faire quelque chose de très beau pour le départ de Christian Canavesio. Moi, je savais que c'était un peu le passage de relais. Cette édition a été particulièrement émouvante. Et du côté des nageurs ? Il y en a un qui est assez emblématique ici, c'est Alexander Popov. C'est un grand monsieur, un gentleman. Dans la même lignée, il y a Alain Bernard. En plus d'être des sportifs, ce sont des êtres humains riches. En quoi consiste le rôle de coordinateur ? Il faut mettre en relation les nageurs et les entraîneurs qui sont demandeurs avec une offre qui correspond. Nous, on leur offre un bassin olympique avec une organisation la mieux huilée possible pour se rapprocher des standards internationaux. Tout cela représente beaucoup de sous-dossiers : l'hébergement, qui est le plus gros, et un point d'achoppement aussi, en termes de disponibilité et de tarif, bien au-dessus de la moyenne. Mais nous travaillons avec les hôtels, ils ont l'habitude. Le transport est également un point important, parce qu'une fois sur place il faut faire au mieux pour les véhiculer. La restauration… Le travail du coordinateur, c'est de s'occuper de tout cela. Et aussi de la recherche de sponsors. C'est important, même si on est un sport qui reste encore à la marge. transport, pour nous tout est identique. La difficulté qu'on peut rencontrer, c'est lorsque les Jeux Olympiques, comme cette année, se passent sur un continent différent. Il est plus difficile d'attirer une délégation comme les USA, l'Australie, des nations phares en natation. Ils vont difficilement faire une compétition début juin en Europe, repartir chez eux pour ensuite aller à Rio. En termes de déplacement, on aura peutêtre un peu moins de participants qui viendront Combien êtes-vous à la logistique ? De manière permanente, pendant longtemps, nous étions deux, Stéphanie Cabioch, déléguée du meeting, et moi-même. Depuis l'année dernière, Guillaume Dazun, de la fédération, nous aide à mi-temps et est venu me suppléer. Je commence tout doucement à la rentrée de septembre, puis beaucoup plus sérieusement dès janvier. Ensuite à quelques encablures du meeting, des bénévoles viennent progressivement nous aider, jusqu'à 10-20 personnes sur les deux semaines précédant l'évènement. Jusqu'au jour J, où on se retrouve à plus de 40, avec quasiment que des bénévoles. On retrouve également les petits de l'ASM au bord du bassin… C'est une tradition qui existe depuis la création du meeting ! Les petits défilent lors de la cérémonie d'ouverture, avec les drapeaux qui représentent toutes les nations participantes. On les retrouve ensuite pendant le tournoi de vitesse de 50m. Il faut des bras, et surtout des jambes, pour ramener toutes les affaires de l'autre côté du bassin. Et ils sont ravis ! Ils sont en proximité directe avec les champions, ils remplissent leur cahier d'autographes, ils leur piquent leurs bonnets de bain… Cette année olympique change quelque chose pour le meeting ? En termes d'organisation pure, cela ne change pas grand-chose pour nous. L'offre reste la même. L'hébergement, la restauration, le 74 des quatre coins du monde. Mais peut-être qu'on aura plus d'Européens, donc ça va s'équilibrer. L'Europe restant un des bastions phares de la natation. Cette année, nous allons avoir pas mal d'équipes de jeunes. On aura notamment la sélection junior de l'équipe de France, la relève des champions français. C'est un peu différent en termes de spectacle ou d'affiches. Mais en termes de qualité, on aura quand même du répondant dans l'eau. AS MONACO football GAMBARDELLA LA PASSE DE QUATRE SAISON 2015/2016 L'HEURE DU BILAN À DÉCOUVRIR AUSSI… AS MONACO Academy AS MONACO FOOTBALL STORE LE PUBLIC À LA RENCONTRE DES JOUEURS, EN ATTENDANT LA NOUVELLE COLLECTION. VILLAS APARTMENTS MANSIONS ESTATES M iche l D omberg er +33(0)6 80 86 20 2 9 w w w. p r i n c e s s e - i m m o b i l i e r. c o m U19 LA BELLE ÉPOPÉE Les U19 de Frédéric Barilaro ont remporté la coupe Gambardella face à Lens le 21 mai dernier. Retour sur l'épopée de cette génération bourrée de talents. Par Romain Chardan - Photos : Stéphane Senaux / AS Monaco L ' AS Monaco et la coupe Gambardella ont une belle histoire ensemble. Déjà trois fois vainqueur, le club a rajouté une 4e victoire le 21 mai face à Lens (3-0). De quoi montrer un peu plus que sa formation est toujours de bonne facture. Ce qu'a d'ailleurs rappelé le vice-président, Vadim Vasilyev, sur le site du club, déclarant qu'il était "très heureux pour les joueurs et Frédéric Barilaro, auteurs d'un très beau parcours. C'est aussi le succès de toutes les équipes de l'Academy qui réussissent une excellente saison. La formation a toujours fait partie de l'ADN de l'AS Monaco et est plus que jamais un pilier de notre projet sportif." Pour Frédéric Barilaro, l'entraîneur de ces jeunes, "Ce n'est que du bonheur... Les joueurs la voulaient depuis le début cette coupe Gambardella. Ils avaient ce rêve et ils l'ont réalisé. Je suis très content pour eux, pour le staff qui travaille au quotidien avec eux. Ils sont tous méritants. On peut être fier de notre parcours." Retour sur cette campagne 2016. Au commencement A l'image de la coupe de France, la Gambardella débute elle aussi en janvier, une semaine après le retour des vacances. Pas forcément l'idéal, mais il faut en passer par là pour aller au bout, comme l'explique leur entraîneur, Frédéric Barilaro. "On attaque par le 64e de finale, c'est toujours le match piège par excellence. Parce que tu as une semaine de préparation, donc le tirage est 01 toujours important, c'est bien d'essayer de ne pas tomber sur une équipe du même niveau. Et il y a des équipes amateurs où on peut tomber sur des matches difficiles, ce qui nous est arrivé avec Rodez, une équipe solide, un match au cours duquel on a failli passer à la trappe et qu'on gagne aux pénaltys. Et pour aller au bout, il faut toujours en passer par un match au cours duquel on l'emporte aux tirs au but." Un match piège dont se sont bien sortis les jeunes du club, d'autant qu'à cause de multiples blessures, l'effectif était complété par trois U17. Tout réside-t-il donc dans la préparation ? Pas forcément à en croire le coach. "On ne prépare pas trop, parce que la Gambardella, c'est une compétition à part, c'est quelque chose qui leur appartient, c'est à eux. On voit si on a des valeurs collectives et tu les vois si on avance dans la compétition." L'épisode clermontois Une victoire aux tirs au but peut-elle apporter ce supplément d'âme à des joueurs âgés de 18 à 19 ans. C'est possible, mais le groupe s'est réellement soudé lors des 32es de finale, face à Clermont. Une équipe qui faisait partie de leur poule en championnat et que les asémistes avaient joué une semaine avant seulement. "Ils viennent chez nous en championnat avec une équipe différente, on gagne 3-0, mais on savait que ce ne serait pas pareil en coupe. Ils reviennent donc la semaine d'après avec une toute autre équipe. Il y a toujours des choses qui se passent dans ces matches-là. Au bout de 10 minutes Badiashile, notre gardien, se fait expulser et on joue 80 minutes à 10. C'est là qu'on a vraiment commencé à montrer des valeurs collectives. Même à 10 on a eu la maîtrise du jeu et on est récompensé en marquant sur corner à 5 minutes de la fin", détaille Barilaro. En 16 es, c'est le club de Béziers qui tente de faire barrage."C'est le tour le plus facile qu'on ait eu à jouer", annonce Frédéric Barilaro. "On est allé à Béziers, contre une équipe de Ligue et l'objectif était la qualification, rien d'autre. Au coup d'envoi, on a vu ce que l'équipe allait nous proposer. Ils étaient à 5 derrière, 4 au milieu, 1 attaquant et pratiquaient un marquage individuel. On a eu un temps d'adaptation et on marque au bout de 25 minutes. Ils égalisent sur leur seule occasion sur coup de pied arrêté peu de temps après, mais on ne s'est pas affolé, on a réussi à reprendre l'avantage avant la mi-temps." Malgré un certain déchet dans la finition en deuxième mi-temps, l'AS Monaco s'impose en marquant en fin de partie. "On a fait le boulot sur ce match", conclut le coach. Les choses sérieuses commencent Barilaro insiste d'ailleurs sur le fait qu'il n'a pas fixé d'objectif à ses jeunes, car cette coupe leur appartient. "Il y a des aléas dans la compétition donc il faut des valeurs collectives pour aller loin et les surmonter. Le premier match remporté aux pénaltys, le deuxième avec l'expulsion au bout de 10 minutes, tout ça créé des liens forts et une dynamique", explique l'entraîneur. Les 1/8es de finale marquent un tournant dans la compétition. Fred Barilaro sait l'importance AS Spécial O MONAC Dernier carré de recevoir et ne se soucie guère de l'adversaire. Quoi qu'il arrive, ce serait d'un bon niveau. Non, sa préoccupation se situe sur le terrain. Il veut recevoir et connaît l'importance de jouer à domicile. Le tirage au sort l'a entendu et l'AS Monaco recevait donc Metz pour les 1/8es. "On est tombé sur une équipe très forte athlétiquement, qui d'entrée de match nous a agressé. Ils sont venus chez nous, se sont créés 2-3 situations, mais Badiashile a été présent. On est revenu dans le match, ça s'est équilibré, on a posé un peu plus le ballon et les situations se sont créées. Mais à 20 minutes de la fin, il y a un accrochage dans la surface. Un défenseur de chez eux et Badiashile se font expulser. Manu (Mifsud, le gardien remplaçant) rentre à nouveau et sur le corner on part en contre, Cardona le mène sur 50 mètres balle au pied, frappe sur le gardien et Thormin suit et marque. On arrive ensuite à tenir le résultat et ce but nous a donné encore plus de confiance." mi-temps, j'avais dit à mes garçons qu'il faudrait bien défendre, être en bloc, parce qu'ils auraient sans doute une réaction et que c'était à nous de bien défendre et qu'on aurait des situations. On a connu un début de 2e mi-temps un peu plus difficile, ils ont eu 2-3 occasions, ils frappent la barre et auraient pu revenir. Mais à un quart d'heure de la fin, on marque le 3e et on termine tranquillement. L'entame de ce match avait vraiment été bonne, avec de l'intensité, de la maîtrise dans le jeu et ces deux buts." Le graal se rapproche Suite à la victoire face à Metz, ce sont les Normands de Caen qui se présentaient sur la route des Rouges et Blancs. Une équipe au "potentiel offensif important", note Frédéric Barilaro. Et son équipe a fait forte impression, notamment en début de match. "On fait 30 premières minutes superbes, avec une entame parfaite. On mène 2-0 au bout de 20 minutes. En deuxième 0203 Un adversaire inattendu pouvait donc empêcher l'AS Monaco de s'inviter à la table des finalistes. Car dans le quart opposant Lyon à Brest, ce sont les Bretons qui l'ont emporté (2-0). Et là, le match devait se jouer sur terrain neutre. "Brest avait fait l'exploit de sortir Lyon, à Lyon, au tour précédent. J'avais vu les images et j'avais noté que c'était une équipe qui défendait bien, qui faisait déjouer l'adversaire, avec un bloc équipe, beaucoup de densité au milieu et derrière, qui savait rester disciplinée. Donc on savait qu'il faudrait être patient dans le jeu et surtout ne pas prendre de but pour ne pas être mené au score. On a eu une première mi-temps avec une bonne maîtrise et une bonne patience dans le jeu. On marque quand il faut, à 2 minutes de la mi-temps. On a Kylian Mbappé avec nous sur ce match et c'est lui qui débloque la situation suite à un bel échange avec Thormin. En seconde période, on savait qu'ils allaient se livrer un peu plus et qu'on aurait de la place en contre. C'est une équipe avec une grosse densité athlétique, en bloc, mais où il commençait à y avoir des espaces, ça manquait de vitesse derrière. Ils ont commencé à vouloir ressortir plus vite parce qu'ils étaient menés. On a profité des contres et on met le 2e comme cela. C'est un match qu'on a bien maîtrisé dans l'ensemble." Un match à l'issue duquel le club s'est envolé pour la finale face au RC Lens et une quatrième victoire dans cette compétition, grâce notamment à un doublé et une passe décisive de Kylian Mbappé. A S MONACO F O OTBALL STO RE NOUVELLE GAMME La boutique de l'AS Monaco s'apprête à proposer une toute nouvelle gamme de produits. Mais plus qu'un simple magasin, l'espace des Jardins d'Apolline se veut encore et toujours un lieu de rencontre entre le club et ses supporters. D epuis son lancement à l'été 2014, l'AS Monaco Football Store a vu un flux de population important franchir ses portes. Et ce, que ce soit pour aller y faire un tour, s'offrir des produits du club ou participer aux opérations de l'AS Monaco. Car au-delà de l'aspect mercantile, cet écrin est également destiné à servir de lien entre les supporters et le club. Que ce soit par le biais de séances de dédicaces ou de présentation des nouvelles recrues, mais aussi lors d'évènements particuliers, comme cela a encore été le cas récemment. Le temps d'une fin d'après-midi, les aficionados de l'AS Monaco ont eu le plaisir de découvrir une nouvelle équipe dans la boutique. Quatre joueurs avaient en effet troqué le complet maillot / short / chaussettes / crampons pour revêtir le costume de vendeur à la boutique. Expérience Et chacun a commencé avec un rôle bien défini, non sans en passer par une petite formation, comme l'explique Frédéric Mattei, le manager de l'établissement. "On avait 4 joueurs, qui ont véritablement joué le jeu, et c'était ce qu'on recherchait, faire en sorte que les joueurs prennent la place des vendeurs et que les clients puissent avoir une expérience privilégiée. On a un peu formé les joueurs, ça a duré un petit 1/4 d'heure, notamment sur le flocage, parce que la technique n'est pas forcément évidente quand on ne la connaît pas. Très rapidement ils se sont pris au jeu et ont su maîtriser les postes qu'on leur a donné." Parmi eux, Vagner Love, qui a rapidement pris ses marques derrière le poste de flocage. S'il "s'est fait plaisir", d'après Mattei, AS Spécial l'international brésilien a tout de même avoué à la caméra du club qu'il lui était plus facile de marquer des buts. En compagnie d'Adama Traoré, Guido Carrillo et de Farès Bahlouli, le buteur asémiste a, comme ses partenaires, tourné sur les différents postes de la boutique. Le plus prisé étant sans doute celui de la borne Fifa où de petits tournois se jouaient. Mais joueurs comme supporters ont pu vivre un moment de partage, avec dédicaces et selfies à la clé pour nombre d'entre eux. "Les joueurs ont été très positifs. A partir du moment où ils ont compris la logique de ce type d'évènement, ils se sont mis dans la peau des vendeurs et étaient enchantés. Ils nous ont remerciés à l'issue de la journée et ont eux aussi vécu un moment extraordinaire", précise Frédéric Mattei. Nouvelle collection Outre les évènements organisés dans cet espace, les supporters vont aussi avoir le plaisir de découvrir une toute nouvelle collection dans le courant du mois de juin. Si la gamme Nike n'arrivera qu'en juillet, tous les produits O MONAC étiquetés "lifestyle" feront leur apparition à l'orée de l'été, comme le détaille le responsable de l'établissement. "La collection a été repensée sur la qualité du produit. Un produit très bien pensé dans le détail, par exemple, un bouton personnalisé sur un polo, un col de propreté personnalisé. On a vraiment travaillé sur le design et la finition, en jouant avec le logo et le nom du club. On essaye surtout de se positionner par rapport aux désirs des consommateurs pour tenter d'apporter ce que les gens attendent. On se rend compte qu'aujourd'hui les gens sont prêts à dépenser un peu plus pour un produit plus fini, avec de plus belles finitions, plus de détails." Et dans cet esprit, plusieurs nouveautés sont aussi à prévoir. Notamment une nouvelle gamme de casquettes, qui, si l'on croit Frédéric Mattei, devrait faire fureur. "Des casquettes très travaillées au niveau du design, qui sont pour les supporters mais aussi pour les touristes, l'idée étant de développer une gamme à l'image de ce qu'on voit avec les casquettes New York Yankees, sans pour autant reprendre la même chose. C'est un nouveau projet qui verra le jour dans le mois de juin, un modèle avec différents coloris." A cela, il faudra ajouter toute une nouvelle collection d'accessoires, allant de la montre aux écouteurs en passant par des décorations de consoles de jeux. Mais aussi du côté des bancs de l'école. "La gamme scolaire sera réelle, stylo, agenda, un set avec règle, gomme, taille crayon.. Pas mal d'enfants devraient démarrer l'année scolaire avec des fournitures de l'AS Monaco." 0405 Maillot Pour ce qui est des nouveaux jeux de maillots, il faudra patienter jusqu'en juillet. Car à l'inverse de nombreux clubs de Ligue 1 qui ont étrenné leurs futures tuniques lors de la dernière journée de championnat, l'AS Monaco ne dévoilera ses maillots domicile et extérieur qu'à partir de la mi-juillet. "Il y aura le maillot domicile au départ et on présentera la gamme training Nike en même temps. L'extérieur devrait être lancé une quinzaine de jours plus tard. Il devrait aussi avoir un gros succès, car on reste dans une logique de concept innovant. Comme pour le domicile, avec Nike, qui a réussi à nous présenter un visuel avec de vraies différences dans le détail, car la diagonale ne bouge pas. Et le but du jeu est d'apporter des détails qui vont faire la différence. On a décidé de présenter le maillot après l'Euro, en accord avec Nike." Il faudra donc encore un peu de patience pour découvrir la prochaine tunique asémiste... B I L AN DE S A I SO N 3 ET C'EST TOUT ! e Troisième de Ligue 1 pour la deuxième saison d'affilée, l'AS Monaco a réalisé une saison correcte en championnat. Mais le bilan global est terni par les parcours en coupes et un classement final qui aurait pu être meilleur compte tenu de l'avance que le club avait sur Lyon. C'est donc le 3e tour prémilinaire pour la Ligue des Champions qui attend les asémistes. Par Romain Chardan - Photos : Stéphane Senaux / AS Monaco européen (Kondogbia, Abdennour, même si ce dernier jouissait déjà d'une belle côte), plusieurs joueurs titulaires et cadres de l'équipe de la saison 2014/15 ont mis les voiles contre un gros chèque. Ce qui a permis au club d'investir massivement dans la foulée, misant sur de jeunes joueurs en devenir. Mais la mayonnaise n'a pas réellement pris. Certains départs, comme ceux d'Abdennour ou Anthony Martial, n'ont pas été compensés dans l'immédiat. D'autres, comme pour Kurzawa, ont vu un grand nom arriver (Coentrao), mais cela ne s'est pas ressenti sur les performances de l'équipe. Il y a eu quelques erreurs de casting, comme l'Italien Stephan El Shaarawy, qui n'a jamais réussi à s'adapter, mais qui a su rebondir de fort belle manière à l'AS Roma, ou Mario Pasalic (prêté par Chelsea), qui malgré des débuts encourageants s'est V oilà, c'est fini"... La Ligue 1 version 2015/16 a baissé son rideau sur une saison dominée de la tête et des épaules par le Paris-Saint-Germain, souverain incontesté du royaume de France. L'AS Monaco a terminé son championnat en troisième position. Mais elle aurait pu faire mieux, puisqu'elle comptait 9 points d'avance sur l'OL au soir de la 25e journée. Reste que l'AS Monaco signe un troisième podium consécutif et devrait à nouveau jouer une coupe d'Europe l'an prochain. Malgré cela, l'exercice 2015/16 laisse comme un arrière-goût négatif, et ce pour plusieurs points. Un mercato en demi-teinte A Monaco, l'été est souvent source d'ivresses en tout genre. Niveau football, on avait été habitué ces dernières années à des recrutements spectaculaires. Et que ce soit en qualité comme en quantité. L'été dernier a d'ailleurs souligné le savoir-faire monégasque en matière de ventes. Qu'ils soient de purs produits de la formation (Kurzawa, Carrasco) ou révélés suite au parcours Spécial rapidement éteint. D'autres, qui auraient pu être importants, ont souffert de blessures, à l'image de Adama Traoré ou Ivan Cavaleiro. Beaucoup de jeunes du club ont aussi été prêtés, comme Valère Germain qui a réussi une superbe saison sous le maillot de l'OGC Nice (14 buts et 6 passes décisives en 38 matches), ou Jessy Pi qui a tout de même bien figuré au milieu du naufrage troyen. Globalement, le mercato monégasque, cru 2015, n'a pas été une franche réussite. A une réelle exception, celle de Thomas Lemar. L'ancien Caennais a été la vraie bonne surprise de l'été. Intéressant dans le jeu comme sur coups de pieds arrêtés, le milieu polyvalent a également soigné ses statistiques avec 5 buts et 4 passes décisives en 26 matches de L1. Dommage de ne pas l'avoir vu plus souvent sur le terrain… Il faudra revoir plus régulièrement ce jeune homme, à moins qu'il ne s'envole dès cet été puisqu'il se dit que le club dispose de plusieurs offres le concernant. ACO AS MON année, la défense monégasque a pris l'eau. De toutes parts. Avec 50 buts encaissés en L1 contre 26 l'an dernier, ce chiffre se suffit à lui-même pour illustrer les problèmes défensifs rencontrés par le club. Si Danijel Subasic a connu une petite période de moins bien en cours de saison et a vu sa réussite de l'an dernier le délaisser Une défense sans défense C'était le gros point fort de l'an dernier. Et cette 0607 par moments, il n'a pas franchement été aidé par sa défense. Alors que l'AS Monaco pouvait ressembler à une forteresse imprenable dans sa version 2014/15, sa mouture 2015/16 a rapidement donné des signes d'inquiétudes. Notamment après le départ de Layvin Kurzawa fin août. En perdant le côté gauche de sa défense (Abdennour dans l'axe et Kurzawa sur l'aile), l'AS Monaco s'est tiré une balle dans le pied. Car elle perdait un combattant hors pair avec l'international tunisien et un contre-attaquant de premier ordre avec son latéral. L'arrivée de Coentrao pour le remplacer pouvait redonner le sourire aux supporters, mais le Portugais n'a jamais réellement convaincu. Arrivé à court de forme, il n'a pas été d'un grand apport pour son coach. Souvent blessé, parfois utilisé en position d'ailier (où il a été le meilleur), l'ancien du Benfica Lisbonne n'aura pas marqué le Louis-II. Tout comme Elderson Echiejile qui a multiplié les erreurs sur la saison. Pour preuve, Leonardo Jardim a parfois préféré aligner Andrea Raggi à gauche plutôt que le Super Eagle. Mais l'axe défensif a lui aussi été fébrile. Si Ricardo Carvalho impressionne par sa longévité, il a pu se retrouver à la peine face à des équipes rapides. Sa science du placement ne faisant pas tout, le "papy" de la défense monégasque n'est pas exempt de tous reproches, et il a vécu une saison compliquée. Même chose pour Andrea Raggi qui s'est encore souligné par sa combativité mais a manqué de régularité, même s'il est vrai qu'il a été trimballé à tous les postes de la défense en fonction des blessures et suspensions. Wallace n'offre que très peu de garanties de son côté. Seul joueur à avoir réalisé une nouvelle saison pleine, Fabinho. Le latéral droit, aussi utilisé en milieu défensif, s'est montré irréprochable sur son côté. A noter également sa belle réussite sur les pénaltys où il a signé un 6/6. Une défense montrée du doigt, mais qui doit aussi cela à un jeu défensif global moins performant que l'an dernier. Car ne l'oublions pas, en football, le premier défenseur reste l'avant-centre... Une attaque orpheline Si on se base sur un point purement statistique, l'AS Monaco a marqué plus de buts que l'an dernier. C'est un fait (57 contre 51). Et si cela n'est pas un gage de spectacle supplémentaire sur les prés, ce chiffre ne traduit pas non plus l'arrivée d'un buteur. Car c'est Bernardo Silva qui est le meilleur scoreur de la maison asémiste cette saison (7 buts). Le départ d'Anthony Martial, qui devait mener l'attaque cette saison, n'était pas prévu, il est donc logique que le club n'ait pas eu le temps de le remplacer. Guido Carrillo et Lacina Traoré étaient appelés à se partager le travail et Ivan Cavaleiro pouvait aussi dépanner à ce poste puisqu'il l'occupe avec la sélection espoirs du Portugal, comme l'a souvent rappelé le coach. Mais aucun n'a convaincu. Carrillo découvrait l'Europe pour la première fois et l'on peut mettre cela sur une adaptation compliquée à un championnat et un mode de vie qui diffèrent de l'Argentine. Précieux pour son jeu de tête, il n'a cependant pas assez apporté. De son côté, Lacina Traoré a suscité et suscitera encore de nombreuses interrogations. Avec 3 buts en 19 matches, son profil atypique n'a pas convaincu. Arrivé au club en 2014 puis prêté dans la foulée, son histoire asémiste a aussi été marquée par de nombreuses blessures. L'arrivée à l'hiver de Vagner Love devait dynamiser une attaque en berne. Capable de se créer pas mal d'occasions, le Brésilien n'en convertit pas autant qu'il le souhaiterait. Si ses 4 buts en 12 matches sont encourageants pour la suite, on attend logiquement plus d'un garçon de cette expérience. La bonne surprise est une nouvelle fois venue de la formation avec l'éclosion de Kylian Mbappé. Rapide, adroit face aux buts, le jeune homme (qui a également remporté la Gambardella cette saison), a joué 11 matches (1 but, 1 passé décisive). Une belle promesse pour l'avenir. Les coupes, gros point noir de la saison Que ce soit sur les coupes nationales ou en Ligue Europa, le bilan de l'AS Monaco est plus que négatif. Reversée dans l'ancienne C3 après 08 son élimination face à Valence lors de l'ultime tour de qualification pour la phase de poules de la Ligue des Champions, l'ASM avait la place pour au moins sortir de son groupe et atteindre les 1/16es de finale. Si Tottenham faisait figure de favori, le club princier pointait logiquement comme le prétendant à la deuxième place. Mais c'est finalement Anderlecht qui a vu les 1/16es, Monaco terminant 3e. Une seule victoire en six matches ne pouvait leur laisser espérer mieux. Et lors de la "finale" face à Tottenham, où une victoire aurait pu leur permettre une qualification, les Monégasques ont pris l'eau (4-1). Sur la scène hexagonale, ce n'est guère mieux. Sorti d'entrée et sans gloire par Bordeaux en coupe de la Ligue (1/8e de finale, 3-0), le club à la diagonale a chuté contre Sochaux en coupe de France (1/8e de finale, 2-1). Des éliminations précoces qui n'ont permis au club de pouvoir jouer un titre, ni de pouvoir exposer ses jeunes sur la scène européenne. Mais l'AS Monaco pourra retenter sa chance dès la saison prochaine. A condition bien sûr de passer le 3e tour préliminaire, au moins, et pourquoi pas les barrages, afin d'intégrer la Ligue des Champions. AGENCE DU CAP D’ANTIBES Since 1925 CAP D’ANTIBES Très belle propriété d’une surface d’environ 340 m² sur un terrain de 1800 m² arboré et paysager avec piscine. Composée d’une entrée, une cuisine équipée avec coin repas, séjour et salle à manger avec cheminée et grand salon ouvrant sur la piscine. Suite parentale sur terrasse avec dressing, 4 chambres et 4 salles de bains/douche. Cave à vins, buanderie. Double garage. VERSANT OUEST - RARE Beautiful property of approx. 340 sqm living space on 1800 sqm landscaped garden with pool. 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