Ath Yanni aux couleurs de l`argent
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Ath Yanni aux couleurs de l`argent
DISPARITION DE LA PETITE NIHAL MARCHE ET GRÈVE DIMANCHE À OUACIF Jusqu’à hier, il n’y avait aucun indice, aussi insignifiant soit-il, qui aurait pu éclairer la lanterne des chercheurs. Le Quotidien Lire en page 4 l’article de Aomar Mohellebi Vendredi 29 - Samedi 30 Juillet 2016 n°4807 - Prix : Algérie 15 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI BOUALEM BESSAIH, MINISTRE D'ÉTAT, CONSEILLER SPÉCIAL ET RÉPRESENTANT PERSONNEL DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, NOUS A QUITTÉS L’HOMME AUX MULTIPLES VOCATIONS Ph :R. Boudina Lire nos articles en page 2 et 3 MESSAGE DE CONDOLÉANCES DU PRÉSIDENT BOUTEFLIKA «L’ALGÉRIE PLEURE L’UN DE SES MEILLEURS FILS» LA FÊTE DU BIJOU A COMMENCÉ JEUDI Ath Yanni aux couleurs de l’argent Le nombre d’artisans bijoutiers qui y prennent part est descendu jusqu’à 93. Lire en page 24 l’article de Aomar Mohellebi HILLARY CLINTON AUX AMÉRICAINS «Choisissez le bon côté de l’Histoire» Elle est entrée dans l’Histoire jeudi à Philadelphie en devenant la première femme investie par un grand parti dans la course à la Maison-Blanche, et s’est posée en garante d’une Amérique optimiste et ouverte face au populiste Donald Trump. Lire en page 15 FIOFA 2016 LE WIHR D’OR AU FILM ÉGYPTIEN NAWARA C’est sous le signe de l’hommage à feu Ahmed Khan, célèbre réalisateur égyptien qui vient de décéder, qu’a été placée la cérémonie de clôture ayant primé les deux Algériens Hassan Ferhani et Damien Ounouri. Lire en page 21 l’article de notre envoyée spéciale à Oran, O. Hind 16 TÉLÉVISIONS ET 45 JOURNAUX ONT ÉTÉ FERMÉS Les médias turcs dans la tourmente Et, pour faire bonne mesure, des mandats d’arrêt ont été lancés contre 42 journalistes soupçonnés de travailler contre le pouvoir en place. Lire en page 17 L’Actualité VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016 ENTERRÉ HIER À EL ALIA BESSAIH S’EN VA Ph : R. Boudina PLUSIEURS PERSONNALITÉS nationales à l’image de Reda Malek, Mouloud Hamrouche, ses amis et ses anciens collègues du Malg à leur tête, Ould Kablia, ont tenu à rendre un ultime hommage au défunt. L’adieu au combattant, au diplomate, à l’artiste et à l’homme d’Etat ! MOHAMED BOUFATAH I ls étaient tous là. Ses compagnons, ses proches, des responsables militaires et civils, les membres du gouvernement, des personnalités politiques et historiques, des représentants de la société civile et des anonymes. Ils ont accompagné l’ancien président du Conseil constitutionnel, Boualem Bessaih, à sa dernière demeure. Le défunt, inhumé hier au cimetière d’ El Alia à Alger, a rendu l’âme jeudi dernier des suites d’une longue maladie, à l’âge de 86 ans. Il a été nommé le 11 juin dernier par le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, en tant que ministre d’Etat, conseiller spécial et représentant personnel du président de la République. Tous les membres de l’actuel gouvernement ainsi que des anciens ministres ont assisté aux obsèques de l’ex-ministre des Affaires étrangères. Etaient également présents le vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel ainsi que des personnalités politiques et nationales. Le président de l’ APN, Larbi Ould Khelifa, celui du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, le président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, le ministre d’Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, ont également assisté à l’enterrement. On distinguait aux alentours du carré des Martyrs des personnalités à l’image de l’ex-chef du gouvernement, Mouloud Hamrouche. Le secré- taire général du FLN, Amar Saâdani, celui du RND, mais aussi les ex-patrons du FLN et du MSP, à l’image de Abdelaziz Belkhadem et Bouguerra Soltani ont été remarqués sur les lieux. Plusieurs personnalités nationales à l’image de Reda Malek, ses amis et anciens collègues au Malg, à leur tête l’ex-ministre de l’Intérieur, Ould Kablia, et l’ex-ministre des Moudjahidine, Saïd Abadou, ont tenu à rendre un ultime hommage au défunt. Dans une oraison funèbre, on a rappelé les qualités du défunt et son dévouement dans l’accomplissement de son devoir et missions en tant qu’homme d’Etat. Né en 1930 à El Bayadh, Boualem Bessaih, homme politique et homme de lettres, a occupé plusieurs postes politiques et diplomatiques. Le défunt était aussi l’auteur de plusieurs ouvrages littéraires et historiques notamment sur l’Emir Abdelkader et du scénario du film historique : Epopée du Cheikh Bouamama. Il a au lendemain de l’independance en 1962 occupé les fonctions d’ambassadeur Bensalah rend hommage au défunt Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah a adressé, hier, un message de condoléances à la famille du défunt Boualem Bessaih, dans lequel il a indiqué que l’Algérie avait perdu en la personne du défunt « un homme d’Etat qui a voué sa vie au service de sa Patrie ». « Dieu a voulu rappeler auprès de lui Boualem Bessaih et l’Algérie perd en sa personne un nationaliste et un homme d’Etat qui a voué sa vie au service de sa patrie », at-il écrit dans son message. Le défunt était « un moudjahid de la première heure et a occupé les hautes fonctions de ministre, d’ambassadeur, de parlementaire (président de la commission des Affaires étrangères au Conseil de la nation) et de président du Conseil constitutionnel jusqu’à ce qu’il soit nommé par le président de la République, Conseiller spécial et Représentant personnel, en guise de reconnaissance de ses compétences et de son apport », lit-on dans le message. « Le défunt au parcours riche, était un intellectuel qui s’est inspiré dans ses précieux ouvrages, du combat de sa nation, de sa culture et de son patrimoine. De par ses qualités, le défunt mérite respect et considération. » « En cette douloureuse épreuve, je vous présente mes sincères condoléances les plus attristées et l’expression de ma profonde compassion, priant le Tout-Puissant d’accueillir le défunt en Son Vaste Paradis », a-t-il conclu. dans plusieurs capitales européennes et arabes, dont Berne, Le Vatican, Le Caire, Koweït City, Rabat.Il est nommé ensuite secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, en 1971. Quelques années plus tard, il entre au gouvernement et occupe plusieurs postes ministériels. Il est nommé successivement ministre de l’Information, ministre des Postes et Télécommunications, ministre de la Culture et enfin ministre des Affaires étrangères en 1988. Boualem Bessaih a été nommé lors du précédent remaniement ministériel, le 11 juin 2016 ministre d’État, Conseiller spécial et Représentant personnel du président de la République. En 1997, il est nommé membre du Conseil de la nation au titre du tiers présidentiel, puis élu président de la Commission des Affaires étrangères de ce Conseil. Après avoir occupé le poste d’ambassadeur auprès du Maroc, il est nommé président du Conseil constitutionnel en septembre 2005 par le président Bouteflika, poste qu’il occupa jusqu’à mars 2012. M. B. MESSAGE DE CONDOLÉANCES DU PRÉSIDENT BOUTEFLIKA «L’ALGÉRIE PLEURE L’UN DE SES MEILLEURS FILS» L e président de la République Abdelaziz Bouteflika a affirmé hier, dans un message de condoléances adressé à la famille du défunt moudjahid Boualem Bessaih qu’il était «un grand homme à la hauteur des missions qu’il a habilement assumées». «Nos voix ne peuvent que se taire face à la volonté d’Allah», a dit le président Bouteflika dans son message, ajoutant «que dire face à la perte de mon cher ami et compagnon de lutte politique et diplomatique, le défunt ministre d’Etat, conseiller spécial et représentant personnel, le moudjahid Boualem Bessaih». Et de poursuivre: «que dire de cette source jaillissante de sagesse et de mesure, de littérature et d’art, de poésie et de finesse, de diplomatie pondérée et de politique avisée, d’expérience longue et émérite, de fidélité en amitié et de loyauté à la patrie, de vertus et de valeurs. Des qualités qui ont fait sa grandeur, une grandeur à la hauteur des missions qu’il a habilement assumées dans toutes les fonctions qu’il a occupées avec mérite, aussi bien en tant qu’ambassadeur de son pays, que chef de sa diplomatie, président de son Conseil constitutionnel, en somme un homme d’Etat». «Je perds aujourd’hui un ami cher dont les avis et les idées m’ont éclairé et inspiré et un homme de lettres qui m’a toujours fasciné par la finesse et la pertinence de son style et les thèmes qu’il choisissait en histoire et préfaçait dans le domaine du cinéma en mettant en valeur les hauts faits des symboles de la révolution algérienne à travers l’histoire», a affirmé le chef de l’Etat. Et d’ajouter : «Si moi je pleure toutes ses louables qualités, l’Algérie pleure en lui l’un de ses meilleurs fils, un homme reconnu pour la pertinence de son opinion, la profondeur de sa pensée et la perspicacité de son esprit. Elle pleure un fils loyal, un diplomate brillant et un politique émérite qui a, de tout temps, défendu avec force ses intérêts et avec courage sa révolution et qui a porté haut sa voix dans tous les fora et à partir de toutes les tribunes». «Par ces qualités, il demeurera un exemple pour les générations et un modèle à suivre dans la fidélité au serment», a soutenu le président Bouteflika. «Aujourd’hui que s’éteint cet esprit vivace, nous ne pouvons que nous résigner devant la volonté d’Allah en le priant d’accueillir le défunt en Son Vaste Paradis», a écrit encore le président Bouteflika. Et de poursuivre en évoquant l’immense peine de sa famille, ses proches et tous ses compagnons de lutte : «Je prie Allah de leur accorder courage et consolation. Puissent-ils trouver réconfort aussi bien dans le souvenir de ses hauts faits que dans la foi que telle est la destinée de toute âme», rappelant que «les patients recevront leur récompense sans compter. » «En cette douloureuse épreuve, j’adresse mes condoléances les plus attristées aux enfants du défunt, à sa famille, à ses proches et à ses compagnons, priant Allah Tout-Puissant, de l’accueillir en Son Vaste Paradis, de les assister et de leur prêter courage et consolation», a-t-il ajouté. «...Et fais la bonne annonce aux endurants qui disent, quand un malheur les atteint : certes nous sommes à Allah et c’est à Lui que nous retournons, ceux-là reçoivent des bénédictions de leur 2 Seigneur ainsi que la Miséricorde, et ceuxlà sont les biens guidés», a conclu le président Bouteflika. L’Actualité VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016 BOUALEM BESSAIH, MINISTRE D'ÉTAT, CONSEILLER SPÉCIAL ET REPRÉSENTANT PERSONNEL DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, NOUS A QUITTÉS L'homme aux multiples vocations IL A PRIS PART, en sa qualité de chef de la diplomatie algérienne à l’historique accord de Taif qui avait mis un terme à la guerre du Liban. ! SAÏD BOUCETTA Ph : R. Boudina I l était à la fois combattant, homme d’Etat et grand diplomate. Boualem Bessaih est né avec et pour l’Algérie, pourrait-on dire. Jusqu’à son dernier souffle, il était encore au service du pays. Nommé par le président de la République ministre d’Etat, conseiller spécial et son représentant personnel, Boualem Bessaih aura donc confirmé la confiance que lui vouait Abdelaziz Bouteflika. La confiance est certainement le capital inestimable de cet homme qui, en rejoignant l’Armée de libération nationale en 1957, a naturellement bénéficié de la confiance des hommes les plus secrets de la révolution. Abdelhafid Boussouf dirigeait les services secrets de l’Algérie combattante. Il était entouré de cadres triés sur le volet. Bessaih était l’un d’eux. Son apport à la révolution, au même titre que ses camarades, est tout à fait appréciable. Mais ce travail d’officier du renseignement au service d’une des plus grandes révolutions du XXe siècle n’a pas «formaté» l’homme pour autant. Sa participation dans la lutte armée n’était certainement pas une simple parenthèse dans sa vie, mais l’homme ne voyait pas sa vie dans l’armée. Il avait d’autres projets. Lorsque au lendemain de l’indépendance, Houari Boumediene lui avait proposé de diriger les services secrets, il pensait offrir à l’officier qui avait fait du bon travail à la tête de la section du contre-espionnage de la base Didouche à Tripoli, un poste à la mesure de son talent. Bessaih déclina l’offre, s’estimant sans Le dernier hommage doute plus utile à la nation dans un poste civil. L’armée était une étape importante pour le combat libérateur, mais ne constituait pas une fin en soi pour l’homme. Il faut dire qu’avant l’indépendance du pays, Bessaih était membre du secrétariat général du Conseil national de la Révolution algérienne de 1959 à 1962. Un profil de dirigeant militaire et politique qui ne correspondait pas aux aspirations du défunt. Bessaih se voyait plus à même dans la représentation diplomatique du pays à l’étranger. Après l’indépendance, il est désigné à des postes d’ambassadeur dans des capitales qui réclamaient un sens aigu de la négociation, mais également un esprit de synthèse acquis lors de ses longues années dans le contre- espionnage. Des destinations comme Berne, Le Vatican, Le Caire, Koweït City et Rabat, témoignent de l’épaisseur d’un homme qui a préféré défendre les intérêts de son pays que de défendre des choix politico-idéologiques face à une opposition déclarée ou pas. Neuf années après l’indépendance, Boualem Bessaih est nommé, en 1971, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères. Avec l’arrivée de Chadli à la tête du pays, il met le pied dans le plat et accepte de diriger plusieurs départements ministériels. Il est, ainsi, nommé successivement ministre de l’Information, des Postes et Télécommunications, de l’Information, de la Culture et enfin ministre des Affaires étrangères en 1988. Il prend part, en sa qualité de chef de la diplomatie algérienne à l’historique accord de Taif qui avait mis un terme à la guerre du Liban. Durant la décennie noire, Bessaih ne déserte pas la scène politique et on le retrouve, en 1997, membre du Conseil de la nation au titre du tiers présidentiel. Il a présidé la Commission des E L’ DITORIAL Louh, la justice et les médias L’ ARTISTE IL AURA CEPENDANT laissé en héritage à l’Algérie un précieux butin qui lui servira à reconstituer tout le puzzle de son identité. ! MOHAMED TOUATI I l aurait pu être un personnage de roman. Tant sa vie a été exceptionnelle et son parcours fabuleux. Il a été carrément romancier. Une facette peu connue du grand public. Pour tisser lui-même la trame de ses œuvres. Pour mieux coller à sa personnalité à ce parcours hors du commun qui le caractérise et fait de lui un homme exceptionnel comme seule l’Algérie révolutionnaire a su enfanter. Pour accéder à ce stade suprême du dépassement de soi. Dans le but de faire revenir sur scène certains grands hommes. Afin de les faire connaître des jeunes générations. Une façon aussi de convoquer l’Histoire pour que celle de l’Algérie ne soit pas amputée d’une partie d’elle-même. Pour que ses enfants qui n’ont à aucun moment hésité à faire don d’eux-mêmes pour qu’elle soit libre, ne tombent pas dans l’oubli. Ce fut le cas pour Cheikh Bouamama une figure historique, un combattant hors pair reconnu et personnage mystique algérien qui a dirigé la résistance contre le colonialisme français de 1881 à 1908. Un film dont le scénario a été écrit par Boualem Bessaih retrace l’épopée de ce chef de guerre sans peur et sans reproche. Un film qui fut réalisé par le talentueux Benamar Bakhti avec dans le rôle de notre héros un Athmane Ariouet époustouflant. Parmi ses œuvres littéraires et historiques majeures il y a son dernier ouvrage publié à l’occasion du 50e anniversaire de l’indépendance, L’Algérie belle et rebelle, de Jugurtha à Novembre qui a été préfacé par le président de la République Abdelaziz Bouteflika. Un livre dans lequel il retrace la longue gestation de la nation algérienne. Dans la douleur. Comme savent le faire les artistes authentiques avec cette sensibilité à fleur de peau qui les caractérise et cette envie chronique de vouloir brûler la vie par les deux bouts. Les mots choisis pour le dire sont comme des tranches de vie qui déroulent le fil sinueux de l’histoire de l’Algérie. Bessaih excelle dans cet art. C’est de l’or en barre tout simplement. Cela coule comme de l’eau de roche. Apprécions : « Il coule dans ma veine un sang chaud de Berbère phénicien ou romain byzantin hilalien ma présence est antique, authentique est ma terre je fus ce que j’étais, aujourd’hui algérien, » peut-on lire en page 12 de ce bel ouvrage d’où est tiré ce quatrain d’un poème intitulé. « Domination romaine ». Une autre manière d’écrire l’Histoire tout en menant de front une carrière bien remplie d’homme politique de premier plan qui taquine la muse de facon remarquable. Une autre corde dans l’arc de notre artiste, méconnue du grand public. Bessaih est parti sans avoir eu le temps de décocher une nouvelle flèche. Il aura cependant laissé en héritage à l’Algérie un précieux butin qui lui servira à reconstituer tout le puzzle de son identité. Dans tous ses ouvrages s’entremêlent et s’entrechoquent la révolution, le combat, la résistance et la poésie, dans une cohabitation déconcertante. Une sorte d’alchimie qui donne à ce type de création un cachet particulier qui porte la griffe de Bessaih. M. T. BIBLIOGRAHIE Mohamed Belkheir, étendard interdit, édition bilingue, Sindbad Paris, 1976 ; De l’émir Abdelkader à l’imam Chamyl. Le héros des Tchétchènes et du Caucase, 1re édit. Dahleb, 1997, 2e édit. ENAG, Alger, 2001 ; De Louis-Philipe à Napoléon III. L’émir Abdelkader, vaincu mais triomphant, SNED, Alger, 2002, édit. en langue arabe, ANEP, Alger- El Farabi, Beyrouth, 2004 ; Au bout de l’authenticité, la résistance par l’épée ou la plume, ENAG, Alger, 2002 ; Abdellah Ben Kerriou, poète de Laghouat et du Sahara, édition bilingue, Publi-Sud, Paris, 2003. L’épopée du Cheikh Bouamama, bande dessinée, avec Masmoudi (Entreprise nationale du livre, Alger, 1986, 51 p) L’Algérie belle et rebelle: de Jugurtha à Novembre: poèmes, Editions Anep 2004 3 Affaires étrangères du Sénat et était à ce titre en charge de la diplomatie parlementaire au moment où l’Algérie vivait sa pire expérience politico-sécuritaire et avait besoin que sa voix soit entendue à l’étranger. Moins visible que le ministre des Affaires étrangères de l’époque Bessaih a œuvré dans les coulisses, avec un certain succès, à convaincre beaucoup de partenaires de l’Algérie. Son travail à la tête de la diplomatie parlementaire n’étant plus très nécessaire après le retour de l’Algérie sur la scène internationale, le président Bouteflika lui confie la mission diplomatique algérienne à Rabat. Un poste qu’il avait déjà occupé et son retour au Maroc était motivé par des considérations stratégiques. A 75 ans, Boualem Bessaih qui a acquis beaucoup d’expérience et de sagesse est nommé président du Conseil constitutionnel en septembre 2005. un poste qu’il occupera jusqu’à mars 2012. Quatre années plus tard, le 11 juin dernier, à la faveur d’un remaniement ministériel, Bessaih retourne au gouvernement en qualité de ministre d’Etat, conseiller spécial auprès du président de la République, Représentant personnel du chef de l’État. Il est décédé en fonction. L’histoire retiendra de cet homme qu’il n’a jamais cessé de se mettre au service de son pays, jusqu’à son dernier souffle. S. B. ! ZOUHIR MEBARKI R éhabilitation. Lors de l’installation, jeudi dernier, du président de la cour et du procureur général d’Alger, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a appelé à « la création d’une presse spécialisée dans les domaines juridique et judiciaire ». Le but étant de « collaborer ensemble pour atteindre les objectifs escomptés par les réformes initiées dans le secteur de la justice ». Vaste programme. Le ministre a raison de parler de « création » car la presse spécialisée qu’il souhaite n’a jamais vraiment existé dans notre pays. Et pour cause. Avant l’ouverture démocratique de 1989, la pensée unique n’autorisait pas ce genre journalistique. Certes, au début des années 1980, une rubrique dédiée à ce genre d’informations a vu le jour dans la presse publique. L’initiative s’est heurtée à diverses difficultés tant elle était considérée, à l’époque, comme une « tentative de diversion de l’opinion publique ». L’attention du peuple ne devait absolument pas être détournée de « la révolution socialiste ». Il est vrai que le succès de cette initiative (comptes rendus des procès et couverture des délits et crimes) auprès des lecteurs était phénoménal. Les Algériens découvraient autre chose que le « tout va bien » servi quotidiennement par la pensée unique. Au sommet de l’Etat on a fini par y voir une « soupape de sécurité ». D’ailleurs, la création, en 1985, du quotidien Horizons allait dans ce sens. Il n’en demeure pas moins que « l’éclaircie » fut de courte durée. Les rares journalistes (dont notre collègue et ami Abdelatif Toualbia, le seul à avoir tenu bon dans cette spécialité et qui connaît quelques ennuis de santé qu’il surmontera, nous l’espérons, très vite) qui s’étaient lancés dans ce créneau subissaient plus que des pressions pour jeter l’éponge. Par la suite et à sa naissance, la presse privée connut quelques créations entièrement consacrées à l’actualité judiciaire (pas juridique). Malheureusement, ces titres ont versé dans le sensationnel avec ses dérives comme la diffamation et l’atteinte à la vie privée. D’où leur disparition. La presse spécialisée souhaitée par le ministre de la Justice reste donc à créer. Vu le déficit, la solution idoine, pour gagner du temps, est d’ouvrir un centre de presse « réactif » au sein même du ministère de la Justice. Une structure où les journalistes accrédités pourront accéder à toutes les informations, « juridiques et judiciaires ». Et bénéficier des conseils et de l’aide, en temps réel, de magistrats pour éviter les « dérapages ». Ce qui sera profitable à la justice, aux médias, aux journalistes, aux citoyens et, plus globalement, au pays. L’excellence viendra avec le temps et un bon accompagnement! Z. M. L’Actualité 38 milliards de DA cherchent preneurs ! WALID AÏT SAÏD Nos déchets ne vivent qu’une fois, pourtant on pourrait leur redonner vie, et cela en nous rapportant gros. Ce sont 38 milliards DA qui cherchent preneurs ! En effet, le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelkader Ouali, a révélé, jeudi dernier à Mascara, que le recyclage des déchets en Algérie est un marché estimé à 38 milliards de dinars ! Néanmoins, il a souligné le manque d’engouement des investisseurs pour ce domaine qu’il qualifie de « trésor inexploité ». « En plus de sa contribution à l’amélioration des conditions de vie des citoyens à travers l’élimination des déchets, l’investissement dans le secteur de l’environnement offre la possibilité de recyclage et de récupération de nombreux matériaux actuellement jetés dans la nature, tels que le fer, le plastique, l’aluminium et le papier. Des matériaux jusqu’à présent importés au prix fort », a-t-il soutenu. Il faut dire que le recyclage serait la solution anodine à notre pays qui croule sous les déchets. C’est une véritable marée qui va finir par nous noyer. Une wilaya sur deux risque d’être débordée par les ordures, et la gestion des déchets coûte de plus en plus cher. Depuis que le plastique a été introduit dans notre quotidien, notre environnement va mal. La notion de jetable a fait son apparition. Nos objets du quotidien sont utilisés pour une petite période avant de rejoindre la poubelle. Toutefois, ils peuvent être « sauvés » en étant recyclés. Ce dernier est un procédé de traitement des déchets et de réintroduction des matériaux qui en sont issus, dans un nouveau cycle de vie. L’un des exemples les plus connus illustrant ce procédé est celui de la fabrication de bouteilles en verre grâce aux bouteilles usagées. Le verre est recyclable à l’infini. Le recyclage a deux conséquences écologiques majeures : la réduction du volume des déchets, et donc de la limitation de la pollution qu’ils causeraient (certains matériaux mettent des décennies, voire des siècles à se dégrader) et la préservation des ressources naturelles, car la matière recyclée est utilisée à la place de celle qu’on aurait dû extraire. Néanmoins, pour pouvoir être recyclé, un matériau doit être collecté, trié puis stocké en bon état dans un conteneur approprié : le tri sélectif contribue à améliorer le processus. Cette culture est loin d’exister chez nous, où l’on continue de jeter nos poubelles par les fenêtres et nos détritus par terre. Une amère réalité que l’on peut changer en inculquant ces valeurs à partir de l’école ou la famille pour faire des écocitoyens. D’ailleurs, on n’a pas besoin d’attendre le développement de l’industrie du recyclage pour pouvoir le faire. On ne peut pas imaginer ce que l’on peut faire avec des objets que l’on destine à la poubelle. À la maison, au bureau, dans les transports, dans son jardin, le recyclage permet d’économiser de l’argent et faire un geste pour la nature. Désormais avec l’Internet, il suffit d’un petit clic pour trouver des sites qui montrent comment faire des créations et inventions à base d’objets recyclés. Alors n’hésitez plus, sautez le pas… W.A.S. TAYEB LOUH, MINISTRE DE LA JUSTICE, GARDE DES SCEAUX «Les magistrats sont maîtres de leurs décisions» LES NOUVEAUX MAGISTRATS ont été désignés pour faire bénéficier l’institution judiciaire de leur longue expérience. ! MADJID BERKANE T ous les moyens susceptibles d’aider à retrouver la fillette Nihal Si Mohand disparue récemment à Ouacif dans la wilaya de Tizi Ouzou seront mobilisés par les services en charge de cette question, a déclaré avant-hier Tayeb Louh, ministre de la Justice, garde des Sceaux, en marge de la cérémonie d’installation du nouveau président de la cour d’Alger Benharradj Mokhtar en remplacement de Abdi Benyounès et du nouveau procureur général auprès de la même cour Benkthir Aïssa en remplacement de Brahmi El Hachemi . Outre les services de sécurité qui ont ouvert une enquête approfondie, tous les médias publics, diffuseront et publieront des avis de recherche sur la petite Nihal, a-t-il ajouté. Profitant par ailleurs de cette occasion, le ministre, a indiqué lors de son intervention que l’objectif du récent mouvement dans le corps des magistrats initié par le président de la République, est de permettre aux nouvelles compétences de faire bénéficier l’institution judiciaire de leur longue expérience acquise dans le domaine, d’autant plus que le pays est en train de traverser une étape importante de son histoire avec l’adoption de la nouvelle Constitution. « L’Etat algérien qui dispose maintenant d’institutions solides dans tous les domaines a besoin d’une institution judiciaire performante et efficiente », a-t-il dit. Donnant du crédit à ses propos, Tayeb Louh, indique que l’institution judiciaire qui a introduit de nombreuses nouvelles lois et dispositions ces dernières années dans le sens de la consolidation de l’Etat de Ph : R. Boudina LE MARCHÉ DU RECYCLAGE DES DÉCHETS EN QUÊTE D’INVESTISSEURS VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016 «Tous les moyens seront mobilisés pour retrouver la fillette Nihal» droit, a procédé récemment à leur raffermissement par de nouveauxprojets de lois. Entre autres, la révision du cadre judiciaire de la réforme du tribunal pénal, du projet de loi de protection des informations personnelles et du projet de loi portant le droit à l’institution judiciaire de parvenir par tous les moyens aux informations dont elle a besoin. Louant en outre la modernisation de l’institution judiciaire, le ministre indique que cette dernière a informatisé tous ses ser-vices et actuellement tous les documents sont disponibles via le Net. «Aujourd’hui nous sommes arrivés à introduire et maîtriser la technique du procès à distance grâce au système de la vidéo que nous maîtrisons. Bientôt, nous introduirons les bracelets électroniques dans le contrôle », se félicite-t-il. Voulant répondre par ailleurs aux voix critiquant les lois de la Justice algérienne en disant qu’elles sont archaïques, le ministre de la justice, a souligné que les lois de la justice algériennes sont aussi inspirées des lois internationales, plus précisément des différentes conventions signées par l’Etat algérien. Réagissant aux critiques dont fait l’objet à chaque fois le corps des magistrats de la part de certains médias et hommes politiques, Louh, a signifié que les juges sont les seuls maîtres de leurs décisions et jugements « les jugements des magistrats sont inspirés à partir des lois de la République et de la Constitution ». « En respectant et en appliquant les lois de la République et de la Constitution dans leur travail, les juges établissent l’Etat de droit et de la justice», M. B. a-t-il conclu. DISPARITION DE LA PETITE NIHAL Marche et grève dimanche à Ouacif JUSQU’À HIER, il n’y avait aucun indice, aussi insignifiant soit-il, qui aurait pu éclairer la lanterne des chercheurs. ! AOMAR MOHELLEBI L es responsables de 27 comités de villages de la daïra de Ouacif, 40 km au sud du chef-llieu de la wilaya de Tizi Ouzou, ont tenu une réunion hier vendredi pour donner une suite à l’affaire de la petite Nihal, disparue depuis le 21 juillet dernier. Les participants ont proposé l’organisation de plusieurs actions dont une marche et une grève générale dimanche prochain dans toute cette région. Dimanche aussi, les citoyens sont appelés à prendre part à un rassemblement qui aura lieu à Larbâa, cheflieu de la daïra de Ouacif. Après quoi, les citoyens vont marcher du chef-lieu de daïra vers le village Ath Abdelwahab dans la commune d’Ath Toudert. Aussi, lors de la réunion d’hier, un appel a été lancé par les comités de village pour que les forces de l’ANP s’impliquent dans les opérations de recherche visant à retrouver Nihal. Disparu depuis le jeudi 21 juillet dernier, Nihal Si Mohand, âgée de quatre ans, reste encore introuvable en dépit d’une campagne de recherche gigantesque. En plus des centaines de citoyens mobilisés spontanément depuis le lendemain de cette disparition, il y a lieu de rappeler qu’un nombre important d’éléments de la Gendarmerie nationale ainsi que des maîtresnageurs sont quotidiennement en quête du moindre signe ou trace qui pourrait faciliter de retrouver le petit ange. Mais malheureusement, jusqu’à hier, il n’y avait aucun indice, aussi insignifiant soit-il, qui aurait pu éclairer la lanterne des chercheurs. L’énigme qui entoure cette affaire demeure entière, même si les déclarations faites par les parents de Nihal et certains proches laissent supposer qu’il pourrait éventuellement s’agir d’un enlèvement. Il s’agit là juste d’une lecture qui paraît plausible à défaut d’être une certi- tude. Si la fille avait été victime d’un accident de quelque nature que ce soit, les chercheurs déployés un peu partout dans toute la daïra de Ouacif auraient sans doute fini par tomber sur une trace, aussi infime soit-elle. C’est d’ailleurs l’absence de toute empreinte de la fille au sourire angélique (tel que toutes ses photos la montrent) qui laisse supposer que cette disparition serait un enlèvement. Mais les membres de la famille de Nihal, qui s’expriment régulièrement devant les journalistes, qui se sont dépêchés au village Ath Abdelwahab, dans la commune d’Ath Toudert, daïra d’Ath Ouacif, n’ont à aucun moment fait état d’un quelconque contact avec d’éventuels ravisseurs. Ils n’ont fait qu’exprimer leur désarroi indicible, leur affliction et leur peine devant un tel drame. Un drame auquel ont compati, comme un seul homme, tous les villages de la commune d’Ath Toudert et de toutes les communes environnantes. Tout a commencé jeudi 21 juillet à 11 h 15 min. Quand la mère de Nihal est revenue d’une fête de mariage familiale à laquelle elle avait été conviée alors que’elle habite, en compagnie de sa petite famille, à Oran, dans l’Ouest algérien. « Quand nous sommes revenus de la fête, nous sommes partis à la maison parentale, laissant à peine à quelques pas derrière nous les petites filles et gosses jouer devant la porte, c’était à peine pour quelques minutes, moins d’un quart d’heure. Quand je me suis rendu compte de l’absence de ma fille dans la maison, je suis sortie devant la maison et je n’ai pas trouvé de trace d’elle alors que les autres enfants étaient tous là », a raconté la mère de Nihal complètement abattue et les yeux cernés suite à tant de nuits blanches et de jours noirs. Depuis cet instant fatidique, Nihal son visage lumineux n’ont plus été revus, ni par aucun membre de sa famille ni par les habitants du village, pourtant paisible d’Ath Abdelwahab. 4 La brigade de gendarmerie de Aïn El Hammam est vite contactée par la famille de Nihal qui a déposé plainte de manière officielle. Aussitôt saisie et l’accord des parents de Nihal obtenu, les responsables de la brigade de gendarmerie de Aïn El Hammam ont mobilisé tous les moyens en leur possession pour retrouver la fillette. Tous les jours et toutes les nuits, les recherches, aussi bien dans les champs que dans les buissons et les forêts limitrophes ne se sont pas interrompues. A côté des services de la gendarmerie, les maîtres-nageurs ont aussi passé au peigne fin les lacs qui se trouvent dans la localité au cas où Nihal se serait noyée. Mais peine perdue, les six jours de recherches se sont avérés infructueux au grand malheur de toutes les personnes touchées, de près ou de loin, par cette tragédie inédite dans toute la wilaya de Tizi-Ouzou où on ne s’en est jamais pris à un enfant même durant les pires années de terrorisme. Malgré tout, les éléments de la compagnie de gendarmerie de Aïn El Hammam sont toujours sur le pied de guerre et les patrouilles importantes mobilisées sur le terrain maintiennent sans relâche les recherches car l’espoir de retrouver la fillette saine et sauve est toujours permis. Par ailleurs et pour mieux coordonner les recherches et afin de permettre à ces dernières d’être plus efficaces, une cellule de crise a été créée en milieu de semaine par les citoyens. Ladite cellule est coordonnée par le président de l’Assemblée populaire communale d’Ath Toudert. Depuis jeudi 21 juillet 2016, chaque jour qui se lève apporte une lueur d’espoir surtout aux membres de la famille de Nihal, à son père, sa mère et sa grand-mère, pour que la petite innocente réapparaisse pour mettre fin à ce long et pénible cauchemar dans lequel est plongé Ath Ouacif et ses enfants. En plus des inlassables recherches menées, les prières aussi viennent A. M. s’y ajouter pour que le pire soit évité. De Quoi j’me Mêle VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016 LE LABEL «BASSMA DJAZAÏRIA» A DU SUCCÈS LE FORUM des chefs d’entreprise (FCE) a attribué le label Origine Algérie Garantie (OAG), à 19 nouveaux produits issus de 10 entreprises nationales, une initiative visant à encourager la production nationale et réduire la facture des importations, a-t-on appris jeudi auprès de cette organisation patronale. Ce label, sous le générique Bassma Djazaïria (empreinte algérienne), une étiquette à mettre sur certains produits locaux, est attribué aux entreprises dont les produits répondent à des normes de qualité fixées par un cahier des charges mis au point par le FCE, en collaboration avec des bureaux d’études et d’audit indépendants. Les nouvelles entreprises sélectionnées par le comité de labellisation du Forum, présidé par Brahim Benabdeslem, vice-president du FCE, sont Gipâtes, Global Food, Grands Moulins du Sud, Biscofruits, Raja Food et Bellat (agroalimentaire), Slericlean et PPC Médical (industrie pharmaceutique), EJC construction (bâtiment) et Woroud (cosmétique), a précisé le FCE dans son communiqué. L’Italie va en Afrique pour dissuader les harraga LE GOUVERNEMENT italien et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont lancé jeudi dernier une campagne en Afrique pour sensibiliser les candidats à l’immigration par rapport aux dangers qu’ils peuvent rencontrer lors des traversées. La campagne «Aware Migrants» (Migrants conscients), dont le budget de 1,5 million d’euros a été fourni par le ministère italien, vise donc à faire passer le message via les réseaux sociaux, la télévision et la radio, dans une quinzaine de pays d’Afrique de l’Ouest et du Nord. Elle s’appuie essentiellement sur les témoignages de migrants recueillis par l’OIM en Italie, mais aussi le long du parcours au Niger, dans de courtes vidéos en plan serré. Il voulait transférer illicitement 395 000 euros « EL MEHRI » DE OUARGLA RETROUVE SON STANDING L’OPÉRATION de réhabilitation de l’établissement public hôtelier « El Mehri » à Ouargla, qui a pris fin dernièrement, a permis également de renforcer sa capacité d’accueil. Bénéficiant d’une enveloppe de plus de 261 millions DA, au titre du Fonds spécial de développement des régions du Sud (Fsdrs), cette opération a permis d’augmenter la capacité d’accueil de cette infrastructure hôtelière relevant de l’entreprise de gestion hôtelière « chaîne El-Aurassi », qui est passée d’une trentaine de chambres à 85 chambres actuellement (155 lits). Classé dans la catégorie trois étoiles, l’hôtel « ElMehri », implanté au cœur de la ville d’Ouargla, est une bâtisse présentant une architecture saharienne typique. LES ÉLÉMENTS du service régional de surveillance relevant de la direction régionale des douanes de Tébessa ont réussi à déjouer une tentative d’un importateur de transfert illicite de 395 785 euros par surfacturation des coûts, a-t-on appris jeudi auprès de cette direction. Selon la même source, l’importation de ce matériel (charpentes métalliques) par le poste de Bouchebka enfreint les dispositions des règlements sur le change et le mouvement des capitaux de et vers l’étranger. Une amende de 243 millions DA a été infligée au mis en cause et un dossier de litige a été établi, est-il noté. LES SCORPIONS FONT 800 VICTIMES À GHARDAÏA PAS MOINS de 813 personnes ont été victimes de piqûres de scorpion, dont une est décédée, depuis le début de l’année en cours, dans les différentes localités de la wilaya de Ghardaïa. Parmi les victimes, un jeune de 22 ans originaire de la commune de Guerrara est décédé après avoir été piqué par un scorpion en juin dernier puis soigné avec des méthodes thérapeutiques traditionnelles malgré la disponibilité d’antidote sérum (antiscorpionique) dans les différentes structures de santé de la wilaya. Dans le triste hit parade de ce phénomène, la commune de Guerrara est l’une des localités les plus touchées par les piqûres de scorpions avec 280 cas, suivie des communes de Ghardaïa (189), El-Ménéa (100), Bounoura (35), Berriane (61) et Métlili (39)… Le frigo fonctionnant sans électricité UN POTIER indien a inventé un réfrigérateur en argile fonctionnant sans électricité et 100% recyclable. L’inventeur, qui explique le procédé de fabrication dans une vidéo postée sur Facebook, utilise des matériaux du quotidien, mais a tout de même découvert le moyen d’exploiter les qualités naturelles de l’argile pour obtenir un appareil qui maintient en son for intérieur un niveau de fraîcheur autour de 15 à 20° en dessous de la température ambiante. Notre potier dit s’être fait inventeur après un tremblement de terre qui l’a ruiné. Cette invention est une aubaine dans un pays où 500 millions de personnes sont privées d’électricité et/ou ne peuvent s’offrir un tel appareil ménager. 27 CAS DE BRUCELLOSE À BORDJ BOU ARRÉRIDJ VINGT-SEPT cas de brucellose humaine ont été diagnostiqués depuis le début de l’année dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, a-t-on appris jeudi auprès de la direction de la santé. Ces cas, enregistrés dans 11 communes de la wilaya, ont été tous pris en charge à l’hôpital Lakhdar-Bouzidi du chef-lieu de wilaya, a assuré le chef du service prévention de cette direction, Amar Laârayeb, qui a imputé ces infections à la consommation de lait cru de bêtes malades. Les mesures préventives ont été aussitôt prises avec l’identification des vaches contaminées, et leur abattage et la mise sous contrôle vétérinaire pour deux mois des animaux suspects, a indiqué le même cadre. 5 L’Actualité ACCIDENTS DE LA ROUTE À BÉJAÏA Déjà 28 morts sur les routes VISITES SUR LE TERRAIN, RÉUNIONS DE TRAVAIL, PRÉPARATION DE LA RENTRÉE Des ministres au pas de charge FACE À UNE CONJONCTURE économique qui s’annonce de plus en plus difficile, le gouvernement ! AREZKI SLIMANI L’accident de la circulation, survenu mardi dernier sur le viaduc (pont) de Bordj Mira, commune de Taskriout, daïra de Darguina, à une centaine de mètres de l’entrée du tunnel de Kherrata, a fait deux morts et sept blessés, selon un communiqué de la Protection civile de Béjaïa, qui précise qu’il s’agit d’un carambolage entre un camion poids lourd (double pont), qui, après avoir apparemment perdu le contrôle de ses freins, est rentré en collision avec un fourgon de 12 places, trois véhicules légers et deux petites fourgonnettes. La force du choc s’est soldée par un bilan lourd fait de sept blessés ( un garçon de six ans et six hommes âgés entre 20 et 53 ans, dont deux ayant des plaies au crâne et trois en état de choc ) et malheureusement deux décédés sur place, passagers du fourgon, éjectés après l’impact avec le camion, vers le bas de oued Aghrioune, à une hauteur d’environ 70 mètres, il s’agit d’une femme de 32 ans et de son fils de 2 ans. Ces deux dernières victimes aggravent le bilan du premier semestre de l’année avec 28 victimes. Les secours composés de cinq ambulances, d’un VL de commandement, deux autres VL, quatre camions d’intervention et deux dépanneurs; 53 éléments dont six officiers ont été dépêchés pour porter secours aux victimes. Depuis le début de l’année jusqu’au 31 mai 2016, la Protection civile de Béjaïa a enregistré 22 accidents à l’intérieur du tunnel de Kherrata. Des accidents qui ont causé 24 blessés et un seul mort, indique encore le communiqué de la Protection civile. Depuis le début de l’année jusqu’au 26 juillet 2016, le nombre d’accidents de la circulation à travers tout le réseau routier et ferroviaire de la wilaya s’établit à quelque 1 012 accidents qui ont fait 1 228 blessés et 28 morts. Ce dernier accident mortel intervient juste la veille du lancement par la direction de la Protection civile de Béjaïa en partenariat avec les opérateurs économiques de la région d’ une campagne de sensibilisation contre les accidents de la circulation. Il s’agit, selon un communiqué de cette institution, de la pose de grandes affiches, invitant les usagers à une vigilance et aux respects du Code de la route, en fonction des causes directes de ces accidents, notamment la vitesse, le téléphone et le sommeil au volant, l’alcool, la fatigue, le dépassement dangereux et le mauvais comportement au volant en général. Les conséquences directes de ces mauvais comportements sont également mentionnées sur les affiches sous des slogans du genre « la vitesse engendre des orphelins, la vitesse engendre des handicapés, alors nous disons stop! ». La distribution des dépliants a débuté depuis jeudi à l’arrièreport de Béjaïa. Les Scouts musulmans de la commune de Tifra ont eu la charge d’expliquer aux conducteurs les objectifs de cette campagne de sensibilisation contre les accidents de la route. A. S. VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016 multiplie les annonces et les promesses. ! NADIA BENAKLI I ls carburent à fond. Les ministres investissent le terrain ces jours-cci. Ces derniers se livrent à une véritable course contre la montre. En prévision de leur départ en congé, prévu initialement à partir de ce lundi, ils accentuent la cadence de travail. En vue de ficeler les dossiers qui s’entassent sur leur bureau, les ministres ont intensifié leurs activités. Des visites sur le terrain et des réunions de travail sont annoncées au quotidien. Selon une source, c’est le branle-bas de combat au sein des départements ministériels. De la santé en passant par l’éducation, l’enseignement supérieur, les ressources en eau, l’agriculture, l’industrie, la jeunesse et des sports et même celui des moudjahine sont tous mobilisés. Certains ministres sacrifient même leur week-end pour évacuer toutes les tâches. Ces derniers n’ont pas le choix. «Nous sommes tenus d’examiner tous les dossiers d’actualité et de faire le point de situation au sein des secteurs concernés», nous a confié un membre du staff gouvernemental. Face à une conjoncture économique qui s’annonce de plus en plus difficile et devant un front social sous tension qui promet des représailles en septembre, le gouvernement s’agite dans tous les sens en multipliant les annonces et les promesses. Après le dernier lifting opéré récemment, l’équipe Sellal doit prouver ses compétences en matière de bonne gestion et sa capacité à trouver des solutions de crise. Certes, les dossiers à polémique tels que ceux de la retraite anticipée, les gardes communaux et les logements ont été ficelés, il n’en demeure pas moins que le front Pas de répit pour les membres du gouvernement social ne décolère pas. Ce qui complique davantage la tâche au gouvernement. C’est pourquoi justement il intensifie ses sorties sur le terrain sans arrêt en vue de sensibiliser davantage les responsables locaux sur la situation du pays et les défis à relever. Les ministres font d’une pierre deux coups. Tout en inspectant de près les projets, ils profitent pour faire passer le message aux responsables locaux sur la nouvelle démarche de l’Etat. Jeudi dernier, le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelkader Ouali, s’est rendu à Oran où il a annoncé, l’entrée en service de la station de dessalement de l’eau de mer d’El Macta (est de la wilaya d’Oran). Mercredi dernier, trois ministres étaient en visite d’inspection. Il s’agit entre autres de Nouria Benghebrit qui s’est rendue à Tizi Ouzou, du ministre de l’Agriculture qui a était à Annaba et celui de l’Habitat qui a effectué un visite à Alger. Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, a également achevé son périple en faisant le point de situation avec les commis de l’Etat. Le patron de l’intérieur a tenu lundi dernier la réunion des walis du Centre. M. Bedoui a appelé les collectivités locales à assumer un rôle beaucoup plus actif dans le développement national, à en être les véritables locomotives localement, conformément à la nouvelle stratégie économique. Le ministre de l’Intérieur a invité les responsables des collectivités locales à ne plus se contenter d’être de simples exécutants, mais de participer pleinement à la prise de décision et à l’élaboration de projets à haut rendement. Par ailleurs, il y a lieu de noter que la semaine écoulée a été très riche en événements. Le Conseil des ministres tenu mardi dernier a permis de débloquer de nombreux dossiers en suspens. La retraite anticipée, le modèle économique, la rentrée sociale, les postes interdits aux binationaux, sont autant de dossiers lourds préparés soigneusement par l’équipe Sellal. Celle-ci pourra enfin profiter des N. B. vacances à tête reposée. ABDESSLEM CHELGHAM EN VISITE À ANNABA L’AGRICULTURE SOUS LA LOUPE LE CHALLENGE CONSISTE à améliorer considérablement la production agricole et réduire drastiquement la facture des importations alimentaires. ! WAHIDA BAHRI T o u t en s a lu a nt les effo r t s c o n s ent is dans le domaine, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, a néanmoins estimé que le secteur de l’agriculture dans la wilaya d’Annaba est très en retard par rapport à d’autres wilayas. « Le secteur de l’agriculture est nettement en recul, voire même à la traîne comparativement à d’autres wilayas », a considéré Abdesslem Chelgham, lors de la visite de travail et d’inspection, effectuée, jeudi à Annaba. De ce fait, le commis de l’État a, tout au long du périple de sa visite, insisté sur la promotion de ce secteur névralgique à travers l’encouragement de l’investissement dans divers domaines relevant du secteur de l’agriculture. « Il est plus qu’impératif de penser à injecter des investissements massifs dans le secteur de l‘agriculture si on veut concrétiser le processus de diversification de l’économie nationale et faire face à la chute des prix des hydrocarbures », a tenu à rappeler le commis de l’Etat. Ce dernier qui, dans son périple s’est rendu à Oued Ziad et Oued El Aneb, dans la daïra de Berrahal où il a visité le complexe avicole Benmerabet-Ali, et l’unité de production d’huiles essentielles Aromest. Le ministre de l’Agriculture s’est aussi rendu à El Eulma, où il a inspecté « Souamaâ », une unité de transformation de tomate industrielle. Le responsable du département de l’agriculture a, signalons-le, été interpellé par les professionnels de ce secteur très en essor dans la région d’Annaba. Agriculteurs et transformateurs ont relevé les contraintes et les problèmes qui entravent le secteur, depuis l’agriculture de la tomate, jusqu’à sa transformation. Demandant plus d’aide et d’assistance de leur tutelle, les professionnels de la transformation de la tomate notamment, se sont estimés capables de produire du triplé de concentré de tomate. Selon eux, la prise en charge de leurs préoccupations, les aiderait à mettre fin à l’importation du triplé de concentré de tomate et atteindre l’autosuffisance et par conséquence réduire la facture d’importation de ce produit. Étonné de ne trouver qu’une seule unité de transformation de la tomate industrielle dans toute la wilaya d’Annaba, le ministre a, lors d’une rencontre avec les agriculteurs, promis de prendre en charge toutes leurs préoccupations. Par contre, inspectant la laiterie de l’Edough, Bouchouareb a mis l’accent sur la nécessité de développer la filière lait. Le ministre a mis en relief la facture d’importation. « Avec une production de trois milliards 300 millions de litres, il faut penser à réduire l’importation du lait en poudre », a lancé le ministre de l’Agriculture. Et d’ajouter : « Je ne veux plus entendre parler de lait en poudre. Vous ne savez pas ce que l’Etat perd en dollars, alors qu’on est capables de mieux faire. » Se rendant dans l’unité de répa- 6 ration et de carénage des bateaux de pêche, le ministre a affiché une grande satisfaction, louant de ce fait, les efforts consentis par les pouvoirs locaux, donnant ainsi un saut qualitatif à son secteur à Annaba. « Cela renseigne sur l’importance que donne l’Etat à cette wilaya, une importance traduite par les efforts du wali et tous les acteurs en charge de ce secteur », a estimé le ministre de l’Agriculture. Tout en insistant sur le développement des investissements agricoles massifs. Il s’adressera dans ce sens aux investisseurs potentiels, les invitant a contribuer un peu plus dans le travail et la valorisation des terres agricoles, notamment dans le Sud. « L’investissement est ouvert à tous, dans tous les domaines pour apporter un plus à l’économie agricole », devait préciser Bouchouareb. Un plus qui n’est autre qu’une plus-value réalisable avec la diversification de la production de l’agriculture. Une diversification qui passe, selon les recommandations du ministre de l’Agriculture, par la production des féculents, le coton et autres produits agricoles, faisant autrefois, la renommée de l’agriculture de la wilaya d’Annaba. Un statut qu’il faut impérativement reconquérir, à travers l’amélioration et la diversification de la production agricole. « Seul moyen pour réduire la facture des importations alimentaires », a estimé le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la W. B. Pêche, Abdesslem Chelgham. L’Actualité EN PRÉVISION DES FUTURES ÉCHÉANCES ÉLECTORALES Moussa Touati veut réorganiser son parti VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016 ABDELMALEK BOUDIAF, MINISTRE DE LA SANTÉ «Constantine sera un pôle africain» «IL FAUT ENCOURAGER la production nationale, subvenir aux besoins de la population pour atteindre l’objectif d’un pays sûr.» ! IKRAM GHIOUA Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a appelé hier, à Tlemcen, à organiser le parti, à respecter ses règlements internes et son programme politique, pour une bonne préparation des prochaines échéances électorales. Lors de l’ouverture de la huitième session du conseil national du parti, tenu à Tlemcen, Moussa Touati a souligné la nécessité de l’application des règlements et des recommandations du dernier congrès, qui appellent à la «restructuration de tous les bureaux locaux et ne donner l’opportunité de candidature qu’aux militants ayant fait preuve de militantisme continu, afin de barrer la route aux opportunistes voulant faire partie du FNA pour servir leurs propres intérêts». Le président du FNA a qualifié les contributions des adhérents de ressources pour le parti et un véritable moyen de connaître le nombre de militants et d’adhérents, et une mesure de leurs engagements envers le parti, tout en encourageant la distribution de cartes d’adhésion aux militants. Il a insisté, également, sur «la réactivation des textes juridiques du FNA et l’intensification des actions des militants et des cadres, au sein des différentes franges sociales pour faire passer le message du parti et persuader les gens de ses principes inspirés de la déclaration de Novembre 1954». A ce propos, Touati a souligné que sa formation politique «oeuvre toujours pour faire de cette déclaration, une plateforme nationale pour défendre l’unité du peuple algérien et les ressources du pays». Cette rencontre fait suite à un colloque régional des cadres et responsables du parti des wilayas de l’Ouest tenu jeudi dans la même ville. I nfatigable et déterminé, le ministre de la Santé Abdelmalek Boudiaf, est certainement, l’homme qui, a révolutionné le secteur de la santé, mais aux ambitions les plus incroyables ; il souhaite plus. En visite à Constantine jeudi dernier, le ministre avait déclaré, lors de la clôture du séminaire sur la Journée mondiale contre l’hépatite, qui a eu lieu à la salle de conférences de l’hôtel El Houcien, être très satisfait de l’évolution de l’Algérie dans le domaine de la santé et de la recherche scientifique, notamment en ce qui concerne la signature d’un mémorandum entre la direction générale des services de la santé et de la réforme hospitalière et le laboratoire pharmaceutique algérien spécialisé dans le développement, la commercialisation et la promotion de médicaments génériques, a savoir les laboratoire Beker pour l’accompagnement dans l’exécution du plan national hépatite. Ce laboratoire, comme rapporté, a permis l’enrichissement de l’arsenal thérapeutique algérien par des médicaments de dernière génération permettant le traitement des hépatites C en trois mois avec plus de 97% d’efficacité. Une fierté pour l’Algérie. A ce propos le ministre a affirmé le lancement d’une opération de dépistage de l’hépatite virale bientôt, dans le cadre des programmes de la santé au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Pour le ministre qui juge que l’Algérie a tous les moyens dans ce domaine, il est question cependant de rappeler à qui veut le comprendre que le pays a servi de cobaye pour certains laboratoires internationaux, avec malheureusement des complicités de l’intérieur. Le ministre n’hésitera pas à les qualifier de « vendus ». Il s’est également vu évoquer les autorisations de fabrication à tous les pays sauf l’Algérie d’où cette politique indispensable de décrocher son indépendance et son autosuffisance en matière de production des médicaments. Mais pour Abdelmalek Boudiaf, il n’est pas question de s’arrêter là. Il faut aller vers la fabrication d’autres médicaments. Pour lui la volonté y Boudiaf veut en finir avec le laisser-aller dans son secteur est, les compétences également il n’y a pas de raison pour freiner ce développement. Pour le ministre, l’Algérie est capable d’être un leader en la matière sur le continent africain et de faire de Constantine un pôle pharmaceutique, de santé en Afrique. Le ministre souligne : « Il faut encourager la production nationale, subvenir aux besoins de la population pour atteindre l’objectif d’un pays sûr.» Il a appelé également à aller vers le processus du partenariat et se diriger vers l’exportation. Par ailleurs, il souhaite la patience de la population. Evoquant un autre registre, le ministre a tenu à condamner les agressions dont font l’objet les médecins durant l’exercice de leurs fonctions, un phénomène qui a pris de l’ampleur, avertissant : « Il sera inacceptable de lever la main sur les blouses blanches, des mesures ont été prises dans ce sens.» Ajoutant : «Il faut m’aider dans ma mission, tout seul c’est impossible pour rendre à Constantine sa place méritée, pour moi c’est une nécessité.» Dans un point de presse organisé au CHU où a eu lieu l’inauguration du service de la maternité après une opération de réhabilitation, le ministre s’est rendu compte que ce service est devenu autre chose. «Une fierté pour le secteur de la santé et pour moi». Le service est doté de 500 lits, 123 sages-femmes, 202 médecins et 19 gynécologues. Soit mieux que celui d’Alger. Abordant d’autres thèmes pour répondre aux questions des journalistes, le ministre souligne à propos des cas de malaria diagnostiqués à Annaba. «Ce sont deux cas, il s’agit de deux ressortissants africains du Nigéria», assurant à ce même sujet, «que des mesures de sécurité ont été prises en ce qui concerne justement ces ressortissants qui seront obligés de subir des contrôles et des consultations. Ceux-là mêmes seront de toute façon reconduits aux frontières pour être rapatriés dans leurs pays». Le ministre avait lors de sa visite de travail contrôlé le centre pharmaceutique à la Nouvelle-Ville Ali Mendjeli, où il a constaté un retard considérable. Un centre censé être le plus grand en Afrique. A ce titre il a ordonné sa mise en service dans cinq mois au maximum soit d’ici le mois de décembre, n’acceptant plus aucun prétexte de retard. Le ministre a aussi inspecté le centre hospitalier à Djebel El Ouahche, un centre qui répond à une gestion très moderne sur la base d’un logiciel informatique numérique pour combattre la bureaucratie. Le ministre donnera carte blanche à la responsable chargée de la gestion informatique de ce centre, qui va faire l’objet d’un suivi. Le ministre ne crie pas victoire dans la mesure où beaucoup de choses restent à revoir et d’autres problèmes restent à résoudre. Mais il promit devant tous que tout sera mis sous la loupe. En marge de sa visite, le ministre a également soulevé la question de la construction d’un autre CHU à Constantine, un projet qui lui tient à cœur et pour lequel il avait travaillé durant son mandat de wali à Constantine. Néanmoins, le lot de terrain attribué à ce projet a été détourné. Aujourd’hui à la tête de la tutelle il insiste pour sa réalisation. Autre sujet abordé par le ministre, à savoir le complément du traitement du diabète lequel est toujours à l’étude, selon des indiscrétions, ce traitement complémentaire ne tardera pas à être commercialisé, on avance le mois d’octobre. Pour le ministre, la recherche n’est pas un exercice exclusif de professeurs ou de médecins. Cela pour mettre un terme aux nombreuses critiques dont a fait l’objet l’inventeur de ce complément de traitement. I. G. IL A ANNONCÉ LA CRÉATION D’UNE COMMISSION DE CONTRÔLE Ouali proche de ses infrastructures L’ALGÉRIE DISPOSE d’une disponibilité d’eau grâce au programme du président de la République doté de 50 milliards L de dollars, a souligné M. Ouali. e ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelkader Ouali a annoncé, jeudi dernier, à Oran, la création prochaine, au niveau des wilayas et des daïras du pays, de commissions de contrôle des infrastructures d’eau, dans le but de préserver cette ressource vitale. Dans une déclaration à l’APS en marge d’une visite de la station de dessalement de l’eau de mer d’El Macta à l’est d’Oran, où il a donné le coup d’envoi de la mise en service de cette infrastructure, le ministre a indiqué que ces commissions, qui seront composées de représentants du secteur des ressources en eau, seront chargées du contrôle des ouvrages hydriques (barrages, réservoirs, ...) et tout ce qui a une relation avec l’eau pour une meilleure exploitation de cette ressource. L’Algérie dispose d’une disponibilité d’eau grâce au programme du président de la République doté de 50 milliards de dollars, a souligné Abdelkader Ouali en rappelant que 31 barrages ont été réalisés dans le cadre de ce programme, neuf sont en cours pour être livrés en 2017 et 10 autres sont programmés, en plus de la concrétisation de 123 000 kilomètres de réseaux d’eau et plus de 130 000 réservoirs. Ces acquis nécessitent un accom- pagnement et une rationalisation de l’exploitation de l’eau, a-t-il ajouté. Le ministre a également fait part de mesures pour préserver l’eau, annonçant le lancement à partir de la wilaya de Mascara d’un nouveau mécanisme de contrôle du réseau d’eau dans toutes les grandes villes et autres du pays, en plus de la dotation de l’entreprise L’Algérienne des eaux (ADE) de véhicules et motocyles pour le contrôle. «Nous allons mettre un terme aux branchements illicites aux réseaux d’eau», a-t-il souligné en substance. Au sujet de la tarification, Abdelkader Ouali a déclaré «une augmenta- tion n’est pas à l’ordre du jour», tout en dévoilant qu’elle fait l’objet de réflexion. Dans le même sens, le ministre a fait remarquer qu’il y a une différence dans la tarification entre l’eau consommée par les ménages et celle exploitée par les grandes installations et l’industrie. Le ministre avait annoncé auparavant l’entrée en service de la station de dessalement de l’eau de mer d’El Macta (Oran) et suivi un rapport sur cette infrastructure d’une capacité de production de 500 000 m3 d’eau potable par jour pour alimenter un nombre de wilayas voisines. PASS INTERNET BY MOBILIS Mobilis, innove encore une fois et lance à partir du 27 juillet 2016 pour ses clients post-payés, de nouveaux pass Data 3G conçus spécialement afin de s’adapter à leur rythme de connexion aux meilleurs tarifs. En effet, cette nouvelle offre destinée aux OFFREZ-VOUS L’ILLIMITÉ À PARTIR DE 50 DA clients post payés est d’une grande flexibilité, allouant le choix entre différents pass Internet 3G au meilleur prix, renouvelable à l’issue ou pendant la durée de validité, à plusieurs reprises avec possibilité de cumul. L’accès aux dix (10) pass proposés par cette offre, qui constitue une passerelle vers les fonctions et les services internet devenue essentiels à nos abonnés, est très facile et se fait comme suit : - Souscription via message USSD en composant *900# - Souscription à travers l’interface 7 Web internet.mobilis.dz A travers cette nouvelle offre, Mobilis poursuit sa politique de promotion et d’innovation utiles en proposant à ses clients post payés des offres adaptées à leurs besoins. De ce fait, nous continuons à répondre aux exi- gences de nos chers abonnés. Découvrez votre nouveau menu internet 3G++ en composant *900#, restez connectés au meilleur réseau haut débit mobile. Mobilis, encore une raison d’être et de rester chez le N° 1. L’Actualité VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016 RELATIONS SINO-AFRICAINES ILS ONT ENTAMÉ HIER LEUR 3ÈME RENCONTRE Les écologistes d’Afrique du Nord à Alger Les travaux de la 3ème rencontre des partis verts d’Afrique du Nord ont débuté, hier à Alger, avec la participation de représentants du Maroc, de Libye, de Mauritanie et d’Egypte ainsi que de la coordinatrice générale de l’Organisation mondiale des partis verts, Keli Yen. Dans son allocution à cette occasion, le président du Parti algérien vert pour le développement (Pavd), Ali Amara a indiqué que cette rencontre « revêt une importance particulière, car intervenant entre deux évènements majeurs inscrits à l’agenda des activités environnementales, à savoir la Conférence internationale de Paris sur l’environnement et la conférence de Marrakech prévue en novembre prochain ». M. Amara a salué «l’appui des autorités algériennes à cette importante initiative » précisant que ce genre de rendez-vous permettait « de discuter de plusieurs thèmes, à l’instar de la sécurité alimentaire, du réchauffement climatique, des énergies renouvelables et du financement de l’économie verte » qui seront débattus lors des ateliers de cette rencontre. Mme Keli Yen a souligné que près de 90 partis verts activaient à travers le monde, précisant que son organisation oeuvre à assurer une coordination entre ces partis « en vue d’améliorer les conditions de vie des prochaines générations, de consacrer la démocratie et garantir le développement durable et la justice sociale ». La rencontre d’Alger « permettra d’approfondir le dialogue et la concertation entre les participants pour assurer une vie meilleure pour tous », a-t-elle dit. Le vice-président de la Fédération des Verts africains (Feva), Séré Adama a indiqué que cette rencontre « permettra de structurer les partis verts de l’Afrique du Nord, pour leur permettre de relever les défis, d’examiner différentes questions sociales et sécuritaires et sortir avec des recommandations qui soutiennent les activités des partis verts en Afrique et à travers le monde. IL DÉTENAIT 5 800 COMPRIMÉS PSYCHOTROPES Un dealer arrêté par la police Les éléments de la sûreté de la wilaya d’Oran ont arrêté dernièrement un individu en sa possession 5 800 comprimés psychotropes, a-t-on appris hier auprès de ces services. Lors de cette opération, réalisée par les éléments de la sûreté urbaine de Sidi Chahmi, dans le cadre de la lutte contre la criminalité, les policiers sont parvenus à arrêter cet individu âgé de 21 ans à bord d’un bus à destination de Sidi Chahmi où il devait se rendre à Haï Labioudh. D’autre part, les éléments de la sûreté urbaine d’Oran, sont parvenus à arrêter deux individus au boulevard colonel Ben Abderezzak, à bord d’un véhicule transportant plus de 400 bouteilles de boissons alcoolisées de diverses formes. Les deux individus ont été transférés au siège de la police pour compléter les procédures juridiques et la préparation d’un dossier pour leur présentation devant la justice. La Chine fait baver les Africains EN ANNONÇANT qu’elle va investir 60 milliards de dollars en Afrique, la Chine a réveillé plusieurs pays africains de leur silence. ! AMAR INGRACHEN L es relations sino-a africaines commencent à prendre de l’ampleur, la Chine s’apprêtant à investir 60 milliards de dollars en Afrique, et, dans cette situation, chacun des pays du continent essaie de tirer la couverture de son côté, notamment en captant le gros des investissements chinois dans la région. Dans ce contexte, et en prévision du sommet Chine-Afrique qui se tiendra en décembre, le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine (UA) et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, s’est rendu à Pékin pour prononcer deux discours, l’ un au nom de la région de l’Afrique du Nord qui, pour précision, rassemble l’Algérie, l’Egypte, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie. et le second au nom de l’Algérie. Dans le premier, M. Messahel a fait savoir que la région de l’Afrique du Nord veut plus d’efficacité et de dynamisme dans la mise en oeuvre des initiatives du dernier sommet du Forum sur la coopération sinoafricaine, tenu à Johannesburg (Afrique du Sud). « Cette rencontre est pour nous une opportunité à même d’intensifier la concertation sur les voies et les moyens d’assurer la concrétisation sur le terrain, des différentes actions de notre coopération multiforme, privilégiant davantage l’efficacité et le dynamisme dans la mise en oeuvre de nos projets et programmes arrêtés en commun », a souligné M. Messahel dans le discours qu’il a prononcé au nom de la région de l’Afrique du Nord lors d’une session plénière de la réunion des coordinateurs sur la mise en oeuvre des actions de suivi du sommet de Johannesburg du Forum sur la coopération sino-africaine (Fcsa). M. Abdelkader Messahel a également exprimé le soutien des pays de la région de l’Afrique du Nord aux initiatives de Johannesburg. « Je voudrais exprimer le soutien de nos pays aux importantes initiatives annoncées par le président de la République populaire de Chine à Johannesburg, qui consistent, entre Quand la Chine fait frissonner l’Afrique autres, au lancement de 10 programmes, couvrant plusieurs domaines, destinés au renforcement de la coopération sino-africaine pour les trois années à venir», a-t-il déclaré. « Nous saluons à cet effet l’annonce faite par le président de la République populaire de Chine de dégager une enveloppe financière de 60 milliards de dollars pour la mise en oeuvre des engagements du sommet de Johannesburg », a-t-il ajouté, avant de préciser : « Nous sommes persuadés que ces programmes seront de nature à ouvrir de nouveaux horizons à notre coopération, de même qu’ils permettront de renforcer les échanges dans les domaines traditionnels entre l’Afrique et la Chine ». Par ailleurs, parlant de l’Algérie, M. Messahel a déployé un talent d’orateur pour donner de l’Algérie la plus belle image qui soit. En effet, il a rappelé qu’elle « ne ménagera aucun effort dans le cadre de ce Forum de coopération pour contribuer à la consolidation des jalons de ce partenariat mutuellement bénéfique qui constitue, désormais, le réceptacle des initiatives de promotion des relations sinoafricaines et de renforcement des échanges entre nos peuples et nos gouvernements.» Rappelant ensuite les liens qui unissent les deux pays, M. Messahel a indiqué qu’avec la Chine, l’Algérie entretenait, bien avant son accession à l’indépendance, des liens d’amitié, de coopération, de solidarité, de confiance et de respect mutuels », a rappelé M. Messahel. « Ces relations n’ont cessé de se renforcer au fil des ans, elles connaissent, depuis l’arrivée au pouvoir du président Abdelaziz Bouteflika, une progression remarquable illustrée par la densification des échanges de visites de haut niveau, l’intensification de la concertation sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun et l’essor remarquable des échanges commerciaux », a-t-il affirmé encore avant de préciser que « la visite en Chine en novembre 2006 du président Bouteflika, a contribué à imprimer à ces relations une forte impulsion et à leur conférer un caractère de partenariat stratégique qui s’est vite haussé en février 2014 au rang de partenariat stratégique global couvrant tous les domaines : politique, économique, scientifique et culturel ainsi que les consultations sur les grandes questions internationales ». Abdelkader Messahel a ajouté en outre que l’Algérie se félicite de l’inscription du projet du « Port du Centre », un mégaprojet maritime, parmi les projets prioritaires à réaliser dans les deux années à venir comme l’avait annoncé le ministre des Affaires étrangères Wang Yi lors de la récente réunion ministérielle de Doha, et ce, dans le cadre de l’initiative lancée en 2013 par le président chinois Xi Jinping, de la ceinture économique de la route de la soie et la route de la soie maritime du XXIe siècle ». « Nous souhaitons vivement que ce projet emblématique et à portée régionale puisse être concrétisé avec notre partenaire chinois le plus tôt possible », a-t-il conclu.Mais dans ce bal, l’Algérie, malgré son poids géopolitique et ses relations historiques avec la Chine, n’est pas la seule candidate à la coopération avec l’Empire du Milieu. Tous les pays africains, depuis les plus pauvres jusqu’aux plus nantis, sont en course. A. I. CRISE ÉCONOMIQUE Bedoui joue la carte des collectivités locales LE MINISTRE de l’Intérieur ne veut plus que les collectivités locales soient des entités budgétivores, mais au contraire créatrices de richesse… ! WALID AÏT SAÏD C ’est un secret de Polichinelle que de dire que la mauvaise gestion règne au niveau des collectivités locales. Malgré les fortes potentialités dont elles disposent, beaucoup sont des communes budgétivores. Elles attendent tranquillement un renflouement de leurs caisses de la part de la tutelle qui dépensait sans compter. Mais ça c’était avant ! Désormais, tous les indicateurs financiers et économiques sont au rouge. L’Etat ne peut donc plus faire le pompier. Il cherche désespérément des niches où il peut « gratter » de l’argent ! On se demande où trouver les ressources financières pour des dépenses supplémentaires en ces moments de crise aiguë. Le ministre de l’Intérieur, Nouredine Bedoui veut dans ce sens changer la donne en faisant de ces collectivités locales des entités créatrices de richesse. Il ne cesse de parcourir le pays à la rencontre des responsables locaux pour les mettre devant leurs responsabilités. Remontrances et avertissements sont de mise. La dernière sortie en date a eu lieu, jeudi dernier, à Mostaganem. A partir de cette wilaya côtière du pays, Bedoui a exhorté les collectivités locales à relever le défi économique et à mieux exploiter les atouts touristiques et naturels créateurs de richesse. Le timing et le choix de Mostaganem ne sont pas anodins du fait que cette wilaya aux potentialités touristiques indéniables souffre de l’anarchie. Elle n’arrive pas à profiter de ce que lui a offert Dame nature. Mais elle n’est pas un cas isolé. C’est ce qui a poussé Bedoui a insister sur la nécessité d’exploiter le moindre mètre carré et tous les espaces dont les camps de vacances comme ressource pour renflouer les caisses des communes. Le ministre a souligné qu’il y a des hors-la-loi qui tentent de s’emparer des espaces qui sont un bien des citoyens algériens, affirmant qu’un travail sérieux se fait suivant les directives du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika et en application des instructions du gouvernement visant à concrétiser une nouvelle vision de l’économie et du déve- 9 loppement. Dans ce sens, il a appelé « à relever le défi pour montrer à tous ceux qui doutent des capacités de l’élu, le génie du gestionnaire algérien à concrétiser les ambitions et les défis économiques ». Il enchaîne : « Un pays comme l’Algérie qui dispose de ressources et de compétences ne peut pas souffrir de crise financière. Le ministre a assuré que l’occasion est propice, partant des investissements dans le cadre du programme du président de la République qui ont permis de réaliser des routes, des barrages et des logements. D’autre part, il a fait savoir que 30 propositions en matière d’investissements faites lors de la rencontre avec les walis seront soumises au gouvernement pour adoption. En outre, le ministre a assuré que la situation sécuritaire en Algérie est « très bonne ». L’Algérie dispose donc de tous les ingrédients pour pouvoir sortir rapidement la tête de l’eau. Il faut maintenant trouver la bonne recette et les…bons cuisiniers ! W. A. S. S ports JEUX OLYMPIQUES 2016 ECHOS DE RIO ! Tasfaout L’ancien attaquant et capitaine de la sélection nationale Abdelhafidh Tasfaout effectue son second déplacement au Brésil en deux ans en tant qu’entraîneur adjoint d’une sélection nationale. Après une première participation au Mondial 2014 comme adjoint du sélectionneur Vahid Halilhodzic, le meilleur buteur des Verts de tous les temps est à Rio de Janeiro comme assistant du sélectionneur de l’équipe des U23 ans Pierre André Schurmann, à l’occasion des Jeux olympiques 2016. Tasfaout espère réaliser avec les olympiques la même performance obtenue lors de la Coupe du monde avec une qualification historique au second tour de la compétition. ! Besbès L’entraîneur national d’haltérophilie Azzedine Besbès va participer pour la quatrième fois de son histoire aux Jeux olympiques dont trois comme athlète. Les trois premières présences remontent aux JO 1988 à Séoul, 1992 à Barcelone et 1996 à Atlanta. «C’est une grande fierté pour moi d’être de nouveau présent à ce grand rendez-vous sportif. J’espère conduire mes deux jeunes athlètes Walid Bidani (+100 kg) et Fatma Zohra Hireche (75 kg) à réaliser de bonnes performances. » ! Presse La presse algérienne n’a pas fait le déplacement en grand nombre à Rio de Janeiro puisque seul l’agence Algérie presse service (APS), les quotidiens El Watan et Le Temps d’Algérie ont dépêché des envoyés spéciaux pour couvrir cet événement sportif olympique. Outre ces trois organes de la presse écrite, on enregistre la présence de la télévision algérienne (ETP) et les trois radios (Chaînes 1, 2 et 3). D’autres journalistes algériens accrédités par le Comité international olympique ont renoncé à faire le déplacement au Brésil. ! Judo Les judokas algériens qualifiés aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro sont attendus le 2 août prochain au village olympique. Ils sont actuellement en stage commun à Sao Polo entamé le 18 juillet dernier. Le président de la Fédération algérienne de judo, Messaoud Mati, compte se rendre à Sao Polo pour avoir des nouvelles de ses athlètes. Le judo algérien sera représenté aux Jeux olympiques de Rio par cinq athlètes dont la porte-drapeau de la délégation algérienne Asselah Sonia (+78). Les quatre autres judokas sont : Zourdani Houd (-66), Benamadi Abderrahmane (-90 kg), Bouyacoub Lyès (-100 kg) et Tayeb Mohamed Amine (+100 kg). ! Kerbadj Le président de la Ligue de football professionnel (LFP) Mahfoud Kerbadj s’est déplacé à Rio de Janeiro comme chef de la délégation de football. Il veillera de près au bon séjour des coéquipiers de Baghdad Bounedjah qui retrouveront le tournoi olympique après 36 ans d’absence. La première et dernière participation algérienne au tournoi olympique de football remonte à 1980 à Moscou. VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016 NOMBRE DE SPORTIFS REPÊCHÉS POUR RIO Le flou persiste autour des athlètes russes Selon le dernier recensement de l’AFP hier en fin de matinée, 111 sportifs russes seulement sont d’ores et déjà identifiés comme officiellement exclus des jeux de Rio. Soit près d’un tiers de la délégation russe initialement envisagée. A une semaine des jeux de Rio, le flou perdure autour du nombre de sportifs russes qui seront bien au Brésil, épargnés par le filet antidopage du CIO, alors qu’on attend toujours les réponses de deux grosses Fédérations, la gymnastique et la boxe. Initialement prévue à 387 personnes par le Comité olympique russe (ROC) la semaine dernière, la délégation russe qui devrait défiler dans le stade Maracana le 5 août s’est depuis réduite à « 273 dans 30 disciplines », a affirmé avant-hier le ministre russe des Sports, Vitali Moutko. Hier matin, dans un dernier décompte, celui-ci a cité le nombre de 272, en assurant que « la décision finale serait prise demain samedi ». Selon le dernier recensement de l’AFP hier en fin de matinée, 111 sportifs russes seulement sont d’ores et déjà identifiés comme officiellement exclus des jeux de Rio. Soit près d’un tiers de la délégation russe initialement envisagée. Les trois derniers sportifs russes identifiés comme ne pouvant pas participer aux Jeux l’ont été jeudi: il s’agit de trois cyclistes dopés par le passé, Olga Zabelinskaya, Ilnur Zakarin, vainqueur d’une étape du Tour de France cet été, et Sergey Shilov. Trois autres, des cyclistes dont l’identité n’a pas été dévoilée par l’Union cycliste internationale (UCI), devraient l’être incessamment sous peu. Ils sont mentionnés dans le rapport McLaren du 18 juillet qui a détaillé le système de dopage d’Etat russe. Sportifs propres Les sportifs russes qui n’ont pas été écartés des jeux ont commencé à arriver à Rio. « Nous pouvons assurer que seuls des sportifs propres sont arrivés ici aujourd’hui », a martelé jeudi soir Yuri Butnev, porte-parole Plusieurs champions olympiques russes rateront le rendez-vous brésilien du Comité olympique russe (ROC), à sa descente de l’avion à Rio, avec le gros des troupes russes repêchées pour les JO. « Gardez l’esprit combatif et ne faites pas attention aux éventuelles insinuations et provocations », leur avait conseillé avant le départ à Moscou le président du ROC, Alexandre Joukov. Scandale de dopage d’Etat ou pas, ces sportifs ont été accueillis par plusieurs de leurs compatriotes à l’aéroport international de Rio. « Nous devons les soutenir deux fois plus à cause de cette histoire, notre équipe doit être plus forte », a témoigné Anatoly Saving. Dimanche, le CIO avait chargé les fédérations internationales de statuer sur l’éligibilité des sportifs russes en vertu de trois critères: ne pas avoir été sanctionné pour dopage par le passé, ne pas être mentionné dans le rapport McLaren et pouvoir présenter des tests antidopage négatifs et crédibles, c’est-à-dire effectués hors de Russie. Taper fort Si certaines fédérations ont appliqué ces critères à la lettre, comme l’athlétisme (67 sur 68 exclus par l’IAAF) ou l’aviron (22 sur 28 virés par la Fina), d’autres ont été moins coopératives. Et certaines n’avaient toujours pas répondu vendredi, comme la gymnastique ou la boxe, deux sports où la Russie est particulièrement puissante. « Il fallait taper fort. On a tapé fort, mais cela fait des dégâts, parce que l’on ne peut absolument pas dire que les rameurs inéligibles sont dopés. Absolument pas », a expliqué le président de la Fédération JUDO Laïd Hamouche représente l’arbitrage algérien à Rio Le juge Laid Hamouche représentera l’arbitrage algérien lors des compétitions de judo des Jeux olympiques 2016 à Rio de Janeiro (5-21 août), a indiqué avant-hier la Fédération algérienne (FAJ) sur son site. « Pour la première fois dans l’histoire des Jeux olympiques, un arbitre de judo algérien, officiera à Rio de Janeiro », se félicite la FAJ. « En cette heureuse circonstances, le président de la fédération, les membres du bureau fédéral, les cadres techniques et l’ensemble de la famille du judo lui souhaitent bon courage, espérant le voir diriger au moins une finale », a écrit l’instance fédérale. Hamouche Laid (54 ans) est un référée FIJ « A », psycho- logue de formation, cadre supérieur à l’Entreprise nationale de navigation aérienne, ceinture noire 4e Dan, entraîneur de judo 1er degré. Il a investi le monde du judo en rejoignant l’ex-MPA (MC Alger, actuellement) en 1977 et cela jusqu’en 1993. Après avoir mis un terme à sa carrière d’athlète, il s’est lancé dans l’arbitrage en 1995. L’Algérie sera représentée à Rio par cinq athlètes: Abderrahmane Benamadi (-90 kg), Lyès Bouyakoub (-100 kg), Houd Zourdani (-66 kg), Mohamed Amine Tayeb (+100 kg) et Sonia Asselah (+78 kg). Le tournoi de judo des JO-2016 se déroulera à la salle « Carioca Arena2 » entre le 6 et le 12 août. 11 internationale d’aviron, le Français Jean-Christophe Rolland. «Il y a des fédérations qui n’ont pas mis le curseur au même endroit. Je ne crie pas victoire, mais on a pris nos responsabilités, peut-être plus que d’autres fédérations.» Définitivement privés des JO, les athlètes russes ont tenté de faire bonne figure en se retrouvant pour un meeting jeudi soir à Moscou. «Nous avions besoin de montrer que nous avons de bons résultats, que nous aurions été bons au niveau international », explique aux journalistes la lanceuse de disque Yekaterina Strokova. « Il fallait qu’on le dise ». « Bien entendu, cette compétition ne remplacera jamais les Jeux olympiques », regrettait pour sa part la spécialiste du 400 m haies Vera Rudakova. PRIMES AUX JO 2016 L’Ouzbékistan offre 800 000 euros pour une médaille d’or Le gouvernement d’Ouzbékistan donnera 800 000 euros pour une médaille d’or décrochée par un de ses athlètes engagés aux Jeux olympiques 2016, prévus du 5 au 21 août à Rio de Janeiro, a rapporté la presse locale avant-hier. Une médaille aux Jeux olympiques est souvent synonyme de consécration sportive. C’est aussi l’assurance de percevoir une prime conséquente pour les athlètes. L’Ouzbékistan, qui comptait un seul champion olympique à Londres, est le pays qui offrira la prime la plus conséquente, avec 800 000 euros pour une médaille d’or. A titre de comparaison, selon Capital, un titre olympique rapportera 22 000 euros à un Américain, 15 000 euros à un Allemand, et 50 000 euros à un Français. De son côté, le Royaume-Uni n’offrira aucune prime de médaille pour ses athlètes qui pourront toujours tenter de revendre leurs breloques sur le marché de l’occasion. Les médailles d’or brésiliennes et leurs 6 grammes d’or pour un poids total de 500 grammes sont estimés à 480 euros, mais selon leur valeur symbolique, les prix peuvent enfler. La médaille d’or du boxeur ukrainien Vladimir Klitschko aux jeux d’Atlanta (1996) avait par exemple trouvé preneur à 900 000 euros. S ports ASO Chlef Un second test amical aujourd’hui face au CABBA Pour sa première sortie en match amical durant cette intersaison, l’ASO Chlef a concédé le match nul (1-1) avant-hier contre l’équipe de MC Saïda. Lors de ce premier test amical, le coach chélifien Ifticène a fait tourner son effectif pour avoir une idée générale sur l’état de forme physique et technique de chaque élément de son groupe après plus de 20 jours de travail chargé, consacré essentiellement au volet physique. Le staff technique, à sa tête Ifticène, a mentionné les points positifs et négatifs décelés lors de cette joute amicale. Malgré le score nul, les Chélifiens n’ont pas été ridicules puisqu’il s’agissait du tout premier test. Après ce match disputé contre les Saïdis, les camarades de la nouvelle recrue Melika disputeront leur deuxième match amical qui sera le dernier durant ce regroupement à Tikdja, contre le CABBA. Ce match sera un nouveau test pour les partenaires de Messaoud et qui permettra au staff technique de l’ASO de juger ces joueurs. Ce match, prévu cet après-midi, bouclera ainsi ce premier stage de préparation qui c’est déroulé sur les hauteurs de Tikjda. Le stage, qui a duré quinze jours, a été concluant. En effet, il a permis au coach Ifticène d’axer son travail essentiellement sur le volet physique. Un deuxième stage de préparation est prévu à partir du10 août prochain à Aïn Drahem en Tunisie. Un stage qui sera consacré au travail technique et tactique. E.B. D. FC LORIENT Mesloub sur le départ Auteur d’une deuxième saison en Ligue 1 remarquée, l’international algérien du FC Lorient Walid Mesloub (30 ans) ne sera peut-être bientôt plus un joueur lorientais. Les discussions pour une prolongation du milieu de terrain du FCL, sous contrat avec les Merlus jusqu’en 2017, n’ont en effet pas abouti, et il pourrait donc quitter la Bretagne lors de ce mercato estival d’après nos informations. VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016 LIGUE 2 MOBILIS APRÈS LA PUBLICATION DU CALENDRIER DE LA SAISON 2016-2017 Le CRB Aïn Fakroun officiellement maintenu Une véritable mascarade grandeur nature, et tellement « flagrante », qui prouve malheureusement aujourd’hui toute l’opacité qui entoure sans cesse notre sport-roi national. ! Bachir BOUTEBINA E n publiant sur son site en date du 27 juillet 2016, le nouveau calendrier saison 2016-2017, relatif au championnat professionnel de Ligue 2 Mobilis, et dans lequel lors de la 1ère journée le CRB Aïn Fakroun sera l’hôte du Paradou AC, tandis que l’AS Khroub accueillera de son côté le nouveau promu, en l’occurrence le WA Boufarik, il est donc très clair que l’affaire CRBAF-ASK a finalement été entérinée par la LFP au profit des gars d’Aïn Fakroun. Ainsi, la dernière décision prise par le TAS, de débouter la Ligue en charge du championnat professionnel, qui avait pour rappel, décidé de faire rétrograder le CRB Aïn Fakroun, met fin à une affaire des plus sordides de plus. Une véritable mascarade grandeur nature, et tellement « flagrante », qui prouve malheureusement aujourd’hui toute l’opacité qui entoure sans cesse notre sport-roi national. Malgré le fait que les accusations reprochées au CRB Aïn Fakroun aient été confirmés par des images qui parlaient d’elles mêmes, le TAS a donné raison au CRBAF. Pis encore, ce même tribunal a de la sorte totalement « approuvé » à son nouveau, tout ce qui va à l’encontre du respect de l’éthique sportive. Pourtant, au lendemain de la décision prise par le TAS en faveur du CRB Aïn Fakroun, le président de la LFP Mahfoud Kerbadj, avait réagi en déclarant devant les médias, que le tribunal ne pouvait pas se permettre de donner de leçons en la matière, ni à la Ligue qu’il préside, encore moins à la FAF. Or, le communiqué publié par la LFP, en date du 27-07-2016, mentionne bien l’annulation de la rétrogradation du club d’Aïn Fakroun en division inférieure. Le tribunal sportif arbitral, déjuge ainsi une structure dont la décision prise conjointement avec la FAF, avait pourtant fait l’unanimité. Pour cause, il s’agissait bel et bien d’un match totalement « faussé » par des éléments que Le président Kerbadj a finalement bouclé ce dossier épineux suite à la décision du TAS réprimande la loi du sport. Lors du match CRB Aïn Fakroun-AS Khroub il y a bel et bien eu ce jourlà une véritable mascarade de football. Malheureusement, comme notre ballon rond national est très coutumier de longue date de scandales en tous genres, il est clair que cette affaire CRBAF-ASK vient s’ajouter aujourd’hui à une longue liste noire qui ne fait que s’allonger au quotidien. La corruption et la violence dans nos stades de football font bon ménage devant des responsables qui ont perdu tout crédit. Pour preuve, depuis l’instauration en juin 2010 d’un championnat professionnel avec deux Ligues qui réunissent 32 équipes, on ne compte plus les dérives dans lesquelles ne cesse plus de « s’engouffrer » notre sport-roi national. Pour preuve encore, l’affaire du transfert du gardien de but Salhi, l’actuel keeper des Verts U23, de l’ASO Chlef vers le CR Belouizdad, prouve de manière incontestable tout le flou qui entoure ce cas dans lequel la Commission de la résolution des litiges (CRL), a déjà tranché en faveur du Chabab, quand bien même le TAS algérien déboutera ladite Chambre des résolutions relevant de la ligue. A travers l’affaire CRBAF-ASK, il est surtout utile de rappeler que lors de son accession en Ligue 2, le club d’Aïn Fakroun ne possédait pas encore à l’époque un stade conforme au cahier des char- ges, et avait été contraint d’évoluer sur le stade voisin Demène-Debbih d’Aïn M’lila. Le même scénario s’est répété la saison écoulée, pour l’OM Arzew qui a dû s’expatrier pour les mêmes raisons, vers celui de Bouakeul d’Oran, avant de rétrograder en DNA Ouest. Le championnat dit professionnel continue d’accumuler échec sur échec, à tous les niveaux de sa gestion, tant il est vrai que les litiges, et recours en tous genres battent des records. Pendant que Mahfoud Kerbadj a conduit au Brésil la délégation de l’EN des U23, les contentieux sans fin s’accumulent de partout au niveau des différentes commissions, et autres TAS. B. B. LIGUE 1 MOBILIS FIN DU MERCATO D’ÉTÉ AVANT-HIER SOIR Record de transferts pour le RC Relizane En dépit des difficultés financières énormes auxquelles sont confrontées les formations de l’élite, certaines se sont montrées très actives sur le marché des transferts, déboursant des sommes faramineuses. L a période du mercato d’été de la Ligue 1 Mobilis, clôturée dans la nuit de jeudi à vendredi à minuit avec plus de 160 transferts effectués, a permis à des clubs de réaliser une véritable purge, alors que d’autres ont opté pour la stabilité, à 21 jours du coup d’envoi de la compétition. En dépit des difficultés financières énormes auxquelles sont confrontées les formations de l’élite, certaines se sont montrées très actives sur le marché des transferts, déboursant des sommes faramineuses. Le nombre des transactions effectuées dans ce sens a confirmé l’instabilité qui marque les clubs algériens depuis plusieurs saisons, selon les observateurs. La palme d’or revient au RC Relizane, au CS Constantine et au nouveau promu le CA Batna, dont les effectifs ont connu un véritable remue-ménage avec 16 engagés pour le RCR et 13 pour les deux formations de l’Est. Toutefois, le RC Relizane pourrait voir son opération de recrutement rejetée en bloc suite à la décision prise par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) de lui interdire le recrutement pour « non-paiement de salaires de joueurs ». La formation de l’Ouest, qui s’est vu infliger aussi une défalcation de trois points, a le droit de faire appel de cette décision. L’USM El-Harrach, qui a engagé 12 joueurs, est également interdite de recrutement mais la commission de discipline de la LFP a accordé au club un délai de 20 jours pour assainir sa situation financière sous peine d’une défalcation de trois points. Le NA Hussein-Dey, le MC Oran et le DRB Tadjenanet suivent de près avec 12 joueurs recrutés pour chacune de ces formations. L’ES Sétif, considérée comme l’un des plus gros budgets de la Ligue 1, est restée fidèle à ses traditions durant chaque été avec pas moins de 9 joueurs recrutés. Disqualifié de l’actuelle Ligue des champions d’Afrique, l’Aigle Noir n’a pas motivé ses dirigeants à opter pour la stabilité en engageant ces joueurs et en libérant 11 dont le capitaine Mourad Delhoum, parti au MCO. La JS Kabylie et le MC Alger ont décidé à leur tour de faire le grand ménage en recrutant 10 nouveaux joueurs chacun, comme ce fut le cas d’ailleurs à la veille du précédent exercice. La JS Saoura, 12 vice-championne d’Algérie, a engagé sept joueurs pour en libérer trois seulement, avec en ligne de mire une participation historique à la prochaine édition de la Ligue des champions. Le CR Belouizdad reste sans doute le club le plus stable de la Ligue 1 au cours de ces dernières saisons. Pour ce mercato estival, sa direction a recruté cinq éléments seulement. Le Chabab qui a terminé la saison 2015-2016 au pied du podium, a opté pour la stabilité en gardant notamment l’ossature de son effectif. Le club de Laâquiba a frappé un bon coup lors des dernières heures du marché des transferts en s’offrant le gardien international olympique Abdelkader Salhi en provenance de l’ASO Chlef pour deux saisons. Les deux autres promus, l’USM Bel-Abbès et l’Olympique Médéa, n’ont pas été très actifs sur le marché comparativement au CAB en engageant respectivement huit et sept éléments. Côté départs, c’est le CSC qui a fait forte impression en se passant des services de pas moins de 14 éléments, tout comme l’USM Alger. Suivent le MCO et le NAHD avec 13 et 12 joueurs libérés respectivement. S ports VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016 JEUX OLYMPIQUES 2016 EUROPA LEAGUE Début raté pour Feghouli et Benzia Les résultats ont été décevants pour les joueurs algériens engagés au 3ème tour de l’Europa League avant-hier soir. En Slovénie, Sofiane Feghouli a concédé une défaite avec West Ham face au modeste club de Domzale (2-1). Les locaux ont ouvert le score par Matic Crnic sur penalty (11e) avant que les Anglais n’égalisent dans le foulée, également sur penalty (18e) par Mark Noble. En seconde période, Crnic récidive en offrant la victoire aux siens (49e). L’entraîneur croate de West Ham Slaven Bilic compte ainsi sur les services de Feghouli en vue de la saison 2016-2017 de la Premier League, dont le coup d’envoi sera donné le 13 août prochain. Le joueur algérien s’est mis à l’évidence lors de la période préparatoire de West Ham, prenant part notamment à tous les matchs amicaux des Hammers, avec à la clé un but inscrit face aux Allemands de Karlsruhe (division 2). West Ham aura une occasion de refaire son retard face au NK Domzale le jeudi 4 août à l’occasion de la seconde manche. De son côté Yassine Benzia, remplaçant au coup d’envoi, a effectué son entrée en jeu dès la 25ème après la blessure d’un coéquipier. Résultat nul pour Lille (1-1) qui devra renverser la vapeur au match retour en Azerbaïdjan face à Qabal. OLYMPIQUE LYON Aulas annonce le départ imminent de Ghezzal Le bras de fer continue entre l’attaquant algérien Rachid Ghezzal et le président de l’Olympique Lyonnais. Pour le moment, l’ailier rhodanien ne veut pas prolonger aux conditions proposées par son club formateur, tandis que JeanMichel Aulas assure qu’il ne peut pas aller plus haut pour un joueur qui n’a connu que six bon mois. L’entourage de l’international algérien est visiblement trop gourmand selon le président lyonnais, et cela risque de mal se terminer. Décidé à le placer sur la liste des transferts tant qu’il ne prolongera pas, JMA a fait savoir sur Twitter que Ghezzal pouvait donc très bientôt quitter l’OL. « Un transfert ? Pour Rachid c’est imminent car il n’a pas accepté nos propositions. Donc ses agents, ou ceux qui font office de, ont sûrement des offres », a balancé le président lyonnais, un brin provocateur puisqu’il a déjà donné le fond de sa pensée à ce sujet par le passé, à savoir que son joueur n’avait selon lui pas vraiment de propositions sérieuses venant d’autres clubs. Par ailleurs, et selon une information du journaliste du Foot Mercato, Khaled Karouri, l’international algérien Rachid Ghezzal est écarté de la rencontre amicale face au Benfica prévue demain. Il sera ainsi renvoyé en CFA selon cette source qui explique par ailleurs que Bruno Genesio, l’entraîneur de l’OL, a glissé une confidence en conférence de presse : « On a un sujet en suspens, c’est Rachid Ghezzal». Tout porte à croire que le Président Aulas est en train de mettre ses menaces à exécution. PREMIERS ENTRAÎNEMENTS DE L’EN U23 À RIO La bande à Schürmann dans le bain Arrivés à Rio de Janeiro dans la nuit du mercredi à jeudi, les joueurs de la sélection nationale olympique de football se sont entraînés pour la première fois avant-hier à 18h (heure locale) sur le terrain annexe du stade olympique de Rio. ! SAÏD MEKKI Q uant au programme d’hier, le staff technique a préparé des entraînements en salle avec deux groupes distincts : le premier entamera son travail à 11h et le second à 11h30 (heure locale). Aux JO 2016, l’Algérie évoluera dans le groupe « D » avec l’Argentine, le Honduras et le Portugal. Les Verts entreront en lice le 4 août face aux Honduriens à Rio de Janeiro. Il est utile de rappeler qu’avant le départ vers Rio, les joueurs du coach suisse Pierre-André Schürmann, ont clôturé dimanche dernier un stage effectué en Espagne, au cours duquel ils ont disputé deux matchs amicaux contre l’équipe réserve du FC Valence (1-1) et devant le FC Grenade (0-0). Et justement avant d’aller en terre ibérique les Verts ont disputé deux matchs amicaux aussi contre l’Irak (défaite 3-2, victoire 2-0) au stade Mustapha-Tchaker de Blida.Evoquant le dernier stage des U23, le coach Schürmann indique que « le stage d’Espagne nous a permis de tirer les bonnes et les mauvaises choses que je préfère garder pour moi. Je suis content de notre préparation, en attendant d’aborder les choses sérieuses ». Question effectif, le sélectionneur de l’EN U23 a retenu 18 joueurs comme le stipule la réglementation des JO parmi lesquels figurent trois joueurs évoluant à l’étranger à savoir : Haris Belkebla (FC Tours), Baghdad Bounedjah (Al Sadd) et Rachid Aït Athmane (Sporting Gijon). Evoquant ce groupe «D» des JO 2016, le technicien helvète précise que « nous allons gérer la compétition match par match et ne pas se focaliser uniquement sur le premier match du Honduras ». De son côté, le milieu de terrain Haris Belkebla a affirmé que « nous allons tenter de réussir nos débuts face au Les Olympiques algériens à quelques jours du match face au Honduras Honduras. C’est très important de commencer par un bon résultat, cela va nous faciliter le reste de la compétition. Ce serait bien de gagner dès le premier match ». Outre le Honduras, l’Algérie affrontera dans le groupe «D» l’Argentine le 7 août à Rio et le Portugal, le 10 août à Belo Horizonte. Il faut savoir que la sélection olympique a effectué mercredi dernier en fin de journée le déplacement à Rio à bord d’un avion spécial en compagnie du reste de la délégation algérienne devant participer aux JO 2016. Enfin, il est important de noter que la FAF a bien indiqué sur son site qu’ « à l’instar de tous les athlètes algériens des autres disciplines (les joueurs de l’Equipe nationale) ont été installés au village olympique dans le quartier de Recreio de Bandeirantes à Rio. Les conditions de séjour sont très satisfaisantes et les joueurs algériens n’ont pas tardé à enfiler leur tenue de travail pour entamer la dernière ligne droite avant le premier match des Jeux face au Honduras », a conclu l’instance fédérale algérienne. S. M. BELKEBLA, ATTAQUANT DE L’EN U23 «Battre le Honduras d’entrée est très important» Le milieu international olympique Haris Belkebla a relevé l’importance de gagner le premier match du tournoi de football des JO de Rio le 4 août face au Honduras, pour pouvoir continuer la compétition en toute sérénité. « Nous allons tenter de réussir nos débuts face au Honduras. C’est très important de commencer par un bon résultat, cela va nous faciliter le reste de la compétition. Ce serait bien de gagner dès le premier match », a affirmé le sociétaire du FC Tours, rencontré à Sidi Moussa. « Il n’y aura pas forcément une équipe plus faible que les autres. Nous devons prendre les trois adversaires sur le même pied d’égalité », a-t-il ajouté. Appelé à SON TRANSFERT SERAIT BOUCLÉ À 44 MILLIONS D’EUROS Mahrez bientôt à Arsenal L’avenir de la pépite algérienne Riyad Mahrez, à Leicester City, est toujours aussi incertain. En effet, même si son entraîneur italien et ses dirigeants veulent le garder, il pourrait prendre la direction d’Arsenal qui fait le forcing pour le convaincre. Dans le viseur du FC Barcelone, mais surtout d’Arsenal, Riyad Mahrez pourrait quitter Leicester cet été. Son entraîneur, Claudio Ranieri, ne veut pas qu’il parte, et il le fait savoir : « Je pense, j’espère qu’il va rester avec nous parce que c’est très important pour nous, comme pour lui. » Mais le discours d’Arsenal aurait, semble-t-il, convaincu celui qui a été élu meilleur joueur de Premier League la saison dernière. En effet, selon une source proche du joueur, il devrait signer avec le vice champion d’Angleterre dans les prochains jours. Arsenal débourserait 37 millions de livres sterling, soit près de 44 millions d’euros. Toujours selon cette même source, Mahrez aurait conclu un accord avec Arsenal, et il ne resterait plus que quelques détails à régler. Leicester pourrait donc perdre un deuxième élément très important puisque N’Golo Kanté a déjà quitté le club pour rejoindre Chelsea. 13 juger le volet préparatoire de ce rendez-vous olympique, Belkebla l’a qualifié de « réussi ». « Nous sommes à la veille d’un rendez-vous important que nous avons préparé dans les meilleures conditions. Nous nous sommes entraînés très dur et nous allons continuer à bosser jusqu’au premier match face au Honduras ». Et d’enchaîner sur un registre purement personnel : « J’ai eu une bonne intégration au sein du groupe, les joueurs m’ont facilité la tâche. Ils m’ont vite mis dans le bain. Il y a un bon groupe et ça vit très bien (...) Je ne me considère pas comme un titulaire. C’est le collectif qu’il faut prendre en considération », a-t-il conclu. SPORTING LISBONNE L’agent de Slimani affirme avoir trois propositions Alors qu’il avait été mis en cause avant-h hier, par le journal A Bola qui évoquait une peine de l’attaquant algérien du Sporting Lisbonne Islam Slimanu, déçu du rendement de son agent Luca Bascherini, l’Italien a répliqué hier indiquant que son client dispose de trois belles offres. L’agent dont la dernière opération a été de placer Nani à Valence, a confirmé au journal Record, que l’international algérien dispose de trois belles offres. Il a déclaré que « le joueur est prêt a répondre à ces offres et relever un nouveau défi ». Selon le journal, deux propositions sont de l’ordre de 20 millions d’euros, tandis qu’une troisième et de 15 millions+ 5 millions selon des objectifs. Le Sporting, lui, attend une offre à hauteur de l’ancienne clause de résiliation qui était de 30 millions et qui a expiré le 15 juin. S ports VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016 LIGUE DES CHAMPIONS D’AFRIQUE CHAMPIONNAT DES CLUBS DE TAEKWONDO Bourifa au rendezvous d’Amman L’Algérie prend part à la 14e édition du Championnat international des clubs de taekwondo qui se tient dans la capitale jordanienne, Amman du 29 au 31 juillet avec la participation de 16 pays. L’Algérie est représentée au rendez-vous d’Amman par l’athlète Bourifa Mohamed Amine (-80kg) aux côtés de 470 athlètes issus de 41 clubs de Grande Bretagne, Taïwan, Indonésie, Maroc, Nigeria, Egypte, Liban, Qatar, Emirats arabes unis, Koweït, Bahreïn, Palestine, Malaisie, Arabie saoudite et la Jordanie. Le président du comité d’organisation, Ahmed Izzet a déclaré que le club Djabal Amman (club organisateur) qui a décroché la 2e place après la Thaïlande lors de la précédente édition au Vietnam, a introduit l’année dernière, une demande officielle pour organiser ce championnat 2016. La Jordanie abrite pour la première fois ces joutes auxquels participent un grand nombre d’athlètes des deux sexes et de tout âge, a-t-il précisé, ajoutant que la compétition se basera sur le système de score électronique DaeDo. COPA LIBERTADORES L’Atlético Nacional colombien remporte l’édition 2016 Le club colombien de l’Atlético Nacional a remporté mercredi dernier à Medellin la Copa Libertadores pour la deuxième fois de son histoire après sa victoire en finale (retour) devant les Equatoriens d’Independiente del Valle 1-0 (1-1 à l’aller). C’est l’attaquant Miguel Borja, qui a rejoint récemment les rangs de l’Atlético, qui inscrit le but de la victoire dès la neuvième minute. Lors de la finale aller jouée le 21 juillet, les deux équipes avaient fait match nul (1-1). Ce sacre permet à l’Atlético de se qualifier pour la Coupe du monde des clubs. Qualification assurée et suspense relancé Le vainqueur de la plus prestigieuse compétition de clubs d’Afrique représentera le continent à la Coupe du monde des clubs de la FIFA, en décembre prochain, au Japon. C lub le plus titré de l’histoire de la compétition, Al Ahly était dos au mur après n’avoir décroché qu’un seul point lors de ses trois premiers matchs de la phase de groupes de la Ligue des champions de la CAF. Les Diables Rouges peuvent cependant toujours rêver d’un neuvième sacre grâce à leur victoire 1-0 au Maroc face au Wydad de Casablanca, leader d’un groupe A désormais totalement relancé. Le vainqueur de la plus prestigieuse compétition de clubs d’Afrique représentera le continent à la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, en décembre prochain, au Japon. Zesco United peut toujours espérer devenir le premier club zambien à se hisser dans le dernier carré de la Ligue des champions après son match nul 1-1 sur le terrain de l’ASEC Mimosas, dans l’autre rencontre du Groupe A. La pression était sur les épaules des Ivoiriens, battus 3-1 à l’aller à Ndola. Ils ont d’ailleurs sollicité à de nombreuses reprises le gardien de but de Zesco, Jacob Banda, qui n’a rien pu faire, à 15 minutes de la fin du temps réglementaire, lorsque Nabi Koné a repris un coup franc de Yannick Zakri. Les Zambiens n’ont pas baissé les bras pour autant et leurs efforts ont été récompensés, quelques minutes plus tard, avec l’égalisation de Jackson Mwanza, suite à un mauvais renvoi de la défense adverse. Les Diables Rouges peuvent toujours rêver d’un neuvième sacre grâce à leur victoire 1-0 face au Wydad de Casablanca Zesco compte désormais sept points, soit trois de plus que l’ASEC. Zesco partage la tête du Groupe A avec le Wydad de Casablanca, qui a raté l’occasion de se qualifier pour les demi-finales en s’inclinant 1-0 à domicile face à Al Ahly. Déjà affaiblis par les départs de leur prodige Ramadan Sobhi à Stoke City et de leur buteur gabonais Malick Evouna à Tianjin Teda, les Égyptiens ont en plus vu sortir sur blessures leurs milieux de terrain Amr ElSulaya et Bassem Ali, ainsi que le défenseur Ahmed Hegazy. Les hommes de Martin Jol ont cependant fait front pour inscrire au retour des vestiaires le seul but de la rencontre, sur une tête du défenseur Ramy Rabia, qui permet à son équipe de revenir dans la course, avec quatre points. Dans le Groupe B, Mamelodi Sundowns, avec neuf points, est d’ores et déjà assuré de disputer pour la deuxième fois de son histoire les demi-finales de la compétition après avoir aligné un troisième succès consécutif, face à Zamalek (1-0). Dominateurs, les SudAfricains auraient pu prendre l’avantage en première mitemps, mais Ahmed ElShenawy veillait sur sa ligne. Le gardien égyptien a finalement été battu, à 10 minutes du coup de sifflet final, par l’un de ses propres défenseurs, Ali Gabr, sur un centre à ras de terre de Percy Tau. L’entraîneur des Sundowns, Pitso Mosimane, était forcément ravi de la performance de ses joueurs : «Nous aurions pu marquer davantage, mais nous avons surtout profité du match. C’est aussi bon parfois de se faire plaisir, de mettre le pied sur le ballon et de dominer. Nous avons ce que nous voulions». Malgré cette défaite, Zamalek reste bien placé pour rejoindre les Sundowns dans le dernier carré. Les Chevaliers Blancs, qui comptent trois points, n’ont besoin que d’un nul, à domicile, lors de la prochaine journée, face aux Nigérians d’Enyimba, toujours bredouilles après deux matches. SCANDALES FINANCIERS AUTOUR DE LA FIFA Fatma Samoura veut réparer les dommages La nouvelle SG se réjouit, par ailleurs, de la réforme des statuts de la FIFA visant à « promouvoir la représentation des femmes à des postes de responsabilité ». L a nouvelle secrétaire générale de la Fédération internationale de football, la Sénégalaise Fatma Samoura, a dit vouloir « réparer les dommages causés par les scandales financiers » ayant éclaboussé l’instance mondiale. « Je rejoins la FIFA à un moment de grandes turbulences. Les dommages causés à la réputation de la FIFA par tous les scandales financiers doivent être réparés », a-t-elle déclaré hier dans le magazine « FIFA 1904 ». L’exreprésentante du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) au Nigeria estime aussi indispensable de « restaurer la confiance entre les responsables de la FIFA et son personnel, car le person- nel a été choqué de découvrir dans la presse les énormes salaires et bonus versés aux précédents hauts responsables de la FIFA », dirigée désormais par l’Italo-Suisse Gianni Infantino. « En plus, je dois restaurer la confiance de nos partenaires commerciaux », a ajouté Mme Samoura, nommée en mai dernier. La nouvelle SG se réjouit, par ailleurs, de la réforme des statuts de la FIFA visant à « promouvoir la représentation des femmes à des postes de responsabilité ». « Je regarderai personnellement avec beaucoup plus d’attention les candidatures de femmes à des postes élevés à la FIFA et je soutiendrai leurs candidatures pour mon- trer que nous mettons en application ce que nous disons », dit-elle encore. Première femme à occuper la fonction de secrétaire générale, Mme Samoura a succédé au Français Jérôme Valcke, suspendu puis licencié par la FIFA notamment pour son implication présumée dans un trafic de billets lors du Mondial-2014 au Brésil. L’instance mondiale est secouée depuis mai 2015 par un vaste scandale de corruption qui a poussé le précédent président, le Suisse Joseph Sepp Blatter, à la démission avant d’être suspendu six ans notamment pour un paiement controversé de deux millions de francs suisses au Français Michel Platini. ALLEMAGNE I Schweinsteiger annonce sa retraite internationale l faisait partie des meubles. Depuis 2004, il était sur quasiment toutes les photos de match de l’Allemagne. Mais après 12 ans de bons et loyaux services, le milieu de terrain et capitaine de la Nationalmannschaft Bastian Schweinsteiger a annoncé ce 29 juillet 2016 son désir de mettre un terme à sa carrière internationale. Quelques jours avant son 32ème anniversaire, le joueur de Manchester United a fait part de sa décision à son sélectionneur Joachim Löw avant de la rendre publique via un communiqué publié sur son compte Twitter. La dernière de ses 120 sélections aura donc été la demi-finale de l’Euro 2016 perdue face à la France (0-2). « Jogi Löw sait ce que cet EURO en France représentait pour moi, et que je voulais à tout prix remporter un titre que l’Allemagne attend depuis 1996. Malheureusement, ce n’est pas arrivé et je dois l’accepter », a-t-il expliqué. Mais l’ancien joueur du Bayern Munich peut se retourner avec fierté sur son parcours avec sa sélection, dont le point d’orgue a été la victoire en Coupe du monde de la FIFA, Brésil 2014. International depuis 2004, celui qui avait débuté attaquant avant de reculer progressivement sur le terrain était l’un des joueurs emblématiques d’une génération talentueuse qui a longtemps frôlé les sommets, avec deux troisièmes places aux Coupes du monde 2006 à domicile et 14 2010 en Afrique du Sud, une finale à l’Euro 2008, et une demi-finale lors de l’édition 2012. Schweinsteiger a finalement effacé toutes ces déceptions en battant l’Argentine (1-0 a.p.) en finale de Brésil 2014. Après les départs de Philipp Lahm, Miroslav Klose et Per Mertesacker au lendemain du sacre mondial, c’est au tour d’un autre joueur-clé de l’Allemagne de quitter la scène mondiale. Internationale VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016 HILLARY CLINTON AUX AMÉRICAINS LUTTE CONTRE BOKO HARAM L’ONU appelle à une meilleure coordination Le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé jeudi à mieux coordonner la coopération militaire entre les Etats de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel pour lutter contre le groupe terroriste Boko Haram. Dans une déclaration diffusée par sa présidence, le conseil de sécurité a « condamné vigoureusement » toutes les attaques perpétrées par le groupe terroriste Boko Haram, notamment dans le bassin du lac Tchad, ainsi qu’au Mali, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et dans le Sahel. Le Conseil a toutefois pris note des progrès réalisés dans la mise en place de la Force multinationale mixte (FMM) et a exhorté les Etats membres qui participent à cette force à « améliorer la coopération et la coordination militaire dans la région », à « refuser de donner refuge à Boko Haram », à « faciliter le rétablissement de l’état de droit » dans les zones reprises au groupe terroriste et à « permettre l’accès humanitaire ». Sur ce dernier point, le Conseil a exprimé à nouveau sa grave inquiétude face à « la situation humanitaire désastreuse provoquée par les activités de Boko Haram dans la région du bassin du lac Tchad ». A cet égard, il a appelé la communauté internationale à « appuyer immédiatement l’apport d’une aide humanitaire urgente » aux populations les plus touchées par la crise au Cameroun, au Niger, au Nigeria et au Tchad, y compris en répondant à l’appel en faveur de la région du bassin du lac Tchad lancé par les Nations unies. ATTAQUE D’UN CONVOI HUMANITAIRE L’ONU suspend les missions d’aide au nord du Nigeria Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) a déclaré jeudi que les Nations unies avaient temporairement suspendu les missions d’aide humanitaire dans le nord-est du Nigeria après qu’un convoi humanitaire a été attaqué par des assaillants inconnus. Le convoi a été attaqué alors qu’il se déplaçait entre Bama et Maiduguri (dans l’Etat de Borno) pour distribuer des ressources d’aide humanitaire dans cette zone où les conflits ont provoqué une grave crise alimentaire, a précisé l’Unicef dans un communiqué. « Ce n’est pas seulement une attaque contre des travailleurs humanitaires, mais aussi contre les peuples qui ont de grand besoin de l’assistance et des aides apportées par ces travailleurs », a condamné l’Unicef. Mercredi, le secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires Stephen O’Brien a signalé que les violences perpétrées par Boko Haram engendrent de graves crises humanitaires au Nigeria ainsi que dans les pays voisins. Ces derniers mois, le gouvernement nigérian a lancé plusieurs opérations militaires afin d’éliminer la menace terroriste dans l’Etat de Borno, bastion du groupe extrémiste de Boko Haram. «Choisissez le bon côté de l’Histoire» ELLE EST entrée dans l’Histoire jeudi à Philadelphie en devenant la première femme investie par un grand parti dans la course à la Maison-Blanche, et s’est posée en garante d’une Amérique optimiste et ouverte face au populiste Donald Trump. D ans une mer de drapeaux américains, précédée à la tribune par un général et un arc-en-ciel d’Américains de toutes origines et toutes religions, Hillary Clinton, 68 ans, a fait plus que reprendre le flambeau du Parti démocrate: c’est en défenderesse de la Constitution et des valeurs américaines qu’elle s’est érigée jeudi soir. Et elle a exhorté ses compatriotes à ne pas céder au message populiste de son rival républicain pour le scrutin de novembre. « C’est avec humilité, détermination et une confiance sans limites dans la promesse de l’Amérique que j’accepte votre nomination pour la présidence des EtatsUnis », a-t-elle déclaré, en clôture de la convention qui l’avait adoubée mardi, sept semaines après la fin des primaires. Dans son discours de près d’une heure, devant près de 5 000 délégués et des milliers d’invités et de journalistes, elle a prévenu les Américains séduits par le verbe martial de son adversaire que l’élection de novembre serait une « heure de vérité ». Comme Barack Obama la veille, elle a affirmé que l’alternative n’était pas entre droite et gauche, mais entre deux Amériques, l’une de peur et de rejet, l’autre confiante et solidaire. Elle ne s’est d’ailleurs pas appesantie sur le programme démocrate, sachant que l’impréparation n’est pas ce que les électeurs lui reprochent. Elle a glissé sur son rôle de pionnière et la longueur de son CV. Les mots les plus importants de son discours étaient « plus forts ensemble », le slogan de sa campagne. La félicitant sur Twitter, Barack Obama a promis de lui céder son compte sur le réseau social. Donald Trump n’est apparu dans Sanders, leur lançant: « Je vous ai entendus ». Et l’héritière désignée de Barack Obama a admis que les électeurs « en colère, voire furieux » des problèmes économiques persistants avaient... raison. « Nous ne vous avons pas assez bien montré que nous comprenons vos épreuves, et que nous allons vous aider », a-t-elle dit. Promettant que l’emploi et la hausse des salaires serait sa « mission principale » elle devait concrétiser dès hier cet engagement par une tournée en Pennsylvanie et dans l’Ohio, épicentre de la désindustrialisation, avec son colistier Tim La démocrate Hillary Clinton officiellement investie, devenant la première Kaine. C’est l’électorat femme américaine candidate à la présidence du pays blanc et ouvrier de confronté à une crise réelle. Un son discours que comme un fairecette région que convoite également homme que vous pouvez appâter valoir de la crédibilité de son parDonald Trump. Stephen Miller, avec un tweet n’est pas un homme cours et de la sincérité de ses convicconseiller du républicain, a critiqué auquel vous pouvez confier des tions. Elle a cité Franklin Roosevelt l’Amérique « imaginaire » d’Hillary armes nucléaires », a-t-elle lancé. et John F. Kennedy et évoqué son Clinton, affirmant qu’en étaient Mais elle est redevenue solennelle éducation au début des Trente gloexclus « les gens qui ont perdu leur pour décrier des promesses creuses rieuses pour dénoncer un candidat emploi à cause des accords commerdu républicain, assimilé à ces « petits sans ancrage dans la tradition améciaux des Clinton ». Et le scandale de hommes gouvernés par la peur et ricaine. « La triste vérité est qu’il n’y son adresse mail privée utilisée pour l’orgueil ». « L’Amérique est grande, a pas d’autre Donald Trump. Il est des messages officiels alors qu’elle car l’Amérique est bonne », a déclaré vraiment comme ça », a lâché Hillary était secrétaire d’Etat n’a pas Hillary Clinton. « Assez d’intoléClinton. Depuis juin, la candidate a arrangé les choses. Mais seuls rance et de grandiloquence. Donald pris ses marques pour critiquer, avec quelques délégués fidèles à Trump n’offre aucun vrai changeforce sarcasmes, le milliardaire new« Bernie » ont manifesté leur rejet ment ». Le texte de Mme Clinton yorkais. Elle prend plaisir à rappeler par des protestations silencieuses, n’était pas sans autocritique. Elle a les faillites de ses casinos et à souliavec des pancartes, ou par des cris convenu avoir besoin des partisans gner sa susceptibilité supposée. sporadiques vite couverts par ceux de son ex-rival des primaires Bernie « Imaginez-le dans le bureau ovale des partisans d’Hillary Clinton. MALGRÉ LES ATTENTATS EN ALLEMAGNE Merkel maintient son cap sur les réfugiés IL Y A PRÈS D’UN AN, alors que des dizaines de milliers de migrants se pressaient aux portes de l’Allemagne, la chancelière A allemande avait tenté de rassurer son pays avec une phrase restée dans les annales: « Nous y arriverons! ». ngela Merkel a défendu avec fermeté jeudi sa politique d’accueil des réfugiés en dépit des critiques redoublées dont elle fait l’objet suite aux attentats qui ont ébranlé le pays et ont été commis par des demandeurs d’asile. Ses détracteurs y voient aujourd’hui la preuve de son échec, mais Mme Merkel l’a réitérée à Berlin lors d’une conférence de presse convoquée au beau milieu de ses vacances du fait du choc créé dans le pays. « Je suis aujourd’hui comme hier convaincue que nous allons arriver à mener à bien cette épreuve historique », a-t-elle insisté, « nous allons y arriver et nous avons déjà réussi beaucoup ». « Les terroristes veulent remettre en cause notre disposition à accueillir des gens en détresse, nous nous y opposons fermement », a-t-elle lancé. « Les gens ont peur » suites aux récents attentats ou attaques, mais « la peur ne peut servir de fondement pour l’action politique », a-t-elle souligné. « Le principe fondamental selon lequel un pays comme l’Allemagne ne peut renoncer à sa responsabilité humanitaire, mais au contraire doit l’assumer, est valable ». Dans le même temps, elle a annoncé un renforcement des effectifs de police, promis de faci- liter l’expulsion de réfugiés enfreignant la loi, de mieux déceler la radicalisation islamiste chez les demandeurs d’asile et évoqué la possibilité pour l’armée allemande d’assumer des fonctions de police en cas de gros attentats. Une chose qui appartient au quotidien de pays comme la France ou la Belgique, mais qui constituerait un grand changement pour l’Allemagne, où les compétences des militaires sont très encadrées depuis la période nazie. La chancelière se trouve sous intense pression depuis que deux attentats, revendiqués par l’organisation Etat islamique (EI), ont été commis en une semaine en Bavière (sud) par des demandeurs d’asile: dimanche dernier, près d’un festival de musique à Ansbach et le 18 juillet dans un train à Wurtzbourg. En outre, un jeune forcené a tué neuf personnes à Munich le 22 juillet, dans un acte sans lien avec l’islamisme toutefois. Les responsables conservateurs de Bavière (CSU) ont repris leur offensive contre Angela Merkel, après l’avoir mise en sourdine du fait de la baisse du nombre d’arrivées de réfugiés: elles tournent actuellement au rythme de 100 par jour, après plus d’un million de migrants en 2015. « Le terrorisme islamiste est arrivé en Allemagne », a tonné le président de la CSU, Horst Seehofer, « Nous attendons de manière urgente que l’Etat fédéral et l’Europe agissent », a renchéri jeudi son ministre bavarois de l’Intérieur, Joachim Herrmann, «nous avons besoin de sécurité, de transparence, de droit et d’ordre pour ce qui concerne les réfugiés en Allemagne ». Angela Merkel joue gros à quelques semaines d’élections régionales en forme de test, en particulier sur ses propres terres dans le Mecklembourg (nord-est), où son parti est talonné dans les sondage par la droite populiste, et à un peu plus d’un an des élections législatives. « Il semble que le coup de folie meurtrier (de Munich) et les deux attentats commis en l’espace d’une semaine aient un impact psychologique similaire aux agressions de la SaintSylvestre à Cologne », met en garde jeudi le quotidien de centre-gauche Süddeutsche Zeitung. La chancelière était parvenue ces dernières semaines à regagner une partie du terrain perdu. Mais désormais, « le risque existe que cela se répercute pleinement sur la politique suivie sur les réfugiés », indique Martin Emmer, professeur à l’université FU de Berlin. CONFLIT DU YÉMEN Le pouvoir décrète la fin des pourparlers avec les rebelles L e gouvernement yéménite a décrété jeudi la fin des pourparlers de paix pour protester contre la création par les rebelles et leurs alliés d’un « Conseil supérieur » pour gouverner le pays en guerre. « Les négociations sont totalement terminées », a déclaré Abdallah al-Olaimi, numéro deux du cabinet présidentiel et membre de la délégation engagée dans les difficiles pourparlers depuis avril à Koweït sous l’égide de l’ONU. Ceux-ci n’ont enregistré aucun progrès. « Nous avons participé et fait preuve de patience pour le bien de notre peuple et nous mettons fin aux négociations dans son intérêt », a écrit M. Olaimi sur Twitter. Le Yémen est en proie au chaos depuis l’entrée en septem- bre 2014 dans la capitale Sanaa des rebelles Houthis, accusés par l’Arabie saoudite voisine et alliée du pouvoir de liens avec l’Iran. Les rebelles contrôlent encore Sanaa et une bonne partie du nord, malgré l’intervention militaire d’une coalition dirigée par l’Arabie saoudite pour les repousser. A Riyadh, le gouvernement du président Abed Rabbo Mansour Hadi a affirmé que les rebelles avaient « donné le coup de grâce » aux pourparlers, selon l’agence Saba. L’annonce du pouvoir est intervenue après que les rebelles ont fait état de la formation d’un « Conseil supérieur » de 10 membres pour gouverner le Yémen, selon un communiqué publié par une agence de presse rebelle. Les Houthis et le 15 parti du Congrès populaire général (CPG) de l’ex-président Ali Abdallah Saleh sont tombés d’accord pour former ce conseil. « L’objectif est de rassembler les efforts en vue de faire face à l’agression menée par l’Arabie saoudite et ses alliés ». Le rôle du conseil sera de « gérer les affaires publiques au niveau politique, militaire, économique, administratif, social et en matière de sécurité ». Le médiateur de l’ONU, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, a estimé que cette mesure « contrevient » à l’engagement des rebelles dans le processus de paix et « représente une grave violation » de la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l’ONU pour la paix au Yémen. Dans une première réaction du pouvoir, le ministre des Affaires étrangères Abdel Malak al-Makhlafi avait condamné « ce nouveau coup (d’Etat) contre la légitimité de la Constitution » et tenu « l’alliance Houthis/Saleh pour responsable de l’échec des pourparlers ». Les rebelles ont « manqué une occasion de faire la paix (...) Ils ont tenu à faire échouer les négociations », a-t-il dit. En février 2015, les rebelles avaient créé une « Haute commission révolutionnaire » pour gérer le pays après avoir annoncé la dissolution du gouvernement et du Parlement. Le pouvoir du président Hadi estime être la seule autorité légitime capable de diriger la période de transition. Mais les rebelles insistent pour former un gouvernement d’unité nationale. Internationale POUR FINANCER LA PAM Le Niger appelle à l’aide VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016 ILS LEUR ONT LANCÉ UN AVERTISSEMENT CLAIR LES CORSES MENACENT DAESH LES CORSES DEMANDENT à l’Etat de fermer les lieux de culte musulman constituant Le Niger, un des pays le plus pauvre au monde, a lancé hier un appel pour la « mobilisation » de fonds en faveur du Programme alimentaire mondial (PAM), qui risque de suspendre son assistance humanitaire au pays, en raison d’un manque de financement. « Je lance au nom du gouvernement » du Niger « un appel à mobiliser plus de ressources » au profit du PAM, afin de « permettre la poursuite » de ses activités, a plaidé hier devant les partenaires étrangers au développement du pays Bazoum Mohamed, le ministre nigérien de l’Intérieur. Le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) est financé par les contributions des gouvernements, du secteur privé, d’autres organisations et des particuliers. Les interventions du PAM ont permis entre « janvier et juin 2016 », de prévenir et de prendre en charge « plus de 800 000 personnes » souffrant de « malnutrition aiguë » et de nourrir « 200 000 élèves dans 1 250 écoles à cantines », a énuméré le ministre, assurant l’intérim du chef du gouvernement, Brigi Rafini. Mais, « force est malheureusement de noter que le PAM fait face à des difficultés de financement qui plombent son fonctionnement et menacent gravement la poursuite de toutes (ses) activités », a relevé Bazoum Mohamed. « Conséquemment, tous les acquis laborieusement obtenus (...) risquent d’être durablement remis en cause », s’est-il alarmé. Jeudi, le PAM a annoncé qu’il risquait de suspendre dès septembre son assistance humanitaire à des milliers de nourrissons souffrant de malnutrition et aux cantines de nombreuses écoles au Niger, en raison d’un manque de financement. « Nos ressources se sont épuisées et si nous n’avons pas de contributions immédiates, nous serons dans l’impossibilité, d’ici début septembre, de continuer notre assistance aux enfants malnutris (...), aux écoles à cantines » et de cesser « les activités de développement rural », a expliqué, cité par l’AFP, Vigno Hounkanli, le porte-parole du bureau du PAM à Niamey. « Nous avons déjà réduit les rations alimentaires aux populations démunies », a-t-il ajouté. Le PAM dit avoir besoin de 21,4 millions de dollars (19,4 millions d’euros) pour assister les populations du Niger « les plus vulnérables», de «septembre à décembre ». Au Niger, pays aride, le taux des enfants atteints de malnutrition a déjà atteint 15%, soit le « seuil d’urgence » fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les écoles équipées d’une cantine permettent de rehausser le très faible taux de scolarisation des enfants, surtout en zone nomade. des foyers d’influence salafiste. ! ALI TIRICHINE L e Flnc menace le groupe terroriste Daesh. Dans un communiqué diffusé par Corse matin, les nationalistes mettent en garde les islamistes en cas d’attaque sur l’île. Le Flnc promet une réponse «sans aucun état d’âme ». « La lutte de Libération nationale n’est pas terminée.» C’est par ces mots que commence le dernier communiqué du Flnc. Et cette foisci, il ne s’adresse pas à l’Etat français, mais à Daesh. Le groupe clandestin menace les terroristes de représailles en cas d’attentat sur le sol corse. Le mouvement clandestin nationaliste corse du Flnc du 22 octobre a averti les « islamistes radicaux de Corse » que toute attaque de leur part déclencherait « une réponse déterminée, sans aucun état d’âme ». Dans ce texte transmis à Corse Matin, le groupe, qui avait annoncé en juin sa démilitarisation, adresse aussi un message à l’Etat français, qui aurait, si un drame devait se produire, une part importante de responsabilité car il connaît les salafistes en Corse. Précisant qu’ils seraient au nombre de huit, le Flnc ajoute savoir avec certitude que l’un des imams de Corse serait un indicateur de police. Les nationalistes assurent aussi, sans plus de précision, avoir permis au mois de juin de déjouer un attentat sur le territoire dans un lieu fréquenté par le public. La volonté des salafistes consiste à mettre en place la politique de Daesh et « nous nous y sommes préparés », poursuit le « Si l’Etat islamique revendiquait des actions sur notre sol, nous ne pourrons vaincre qu’ensemble », poursuit le Flnc. Enfin, les militants du 22-Octobre dénoncent la responsabilité de la France dans la situation au MoyenOrient. « Il faudra que la France cesse sa propension à intervenir militairement et vouloir donner des leçons de démocratie à la terre entière si elle veut éviter que les conflits qu’elle sème à travers le monde ne reviennent comme un boomerang sur son sol. » Appelant enfin à la vigilance et au calme face à la barbarie, le Flnc souligne ne pas être le refuge des frustrés d’une lutte raciale ou xénophobe et dénonce Le FLNC défie Daesh et part en guerre contre le groupe jihadiste les idéologies fascisantes qui alimentent les texte. « Votre philosophie moyenâ- important. En sommeil depuis esprits fragiles et les réseaux geuse ne nous effraie pas. quelque temps, le mouvement L’amalgame n’existe que dans nationaliste affirme endosser désor- sociaux. Les présidents nationalisl’esprit des faibles et le peuple corse mais un rôle de sentinelle afin de tes de l’exécutif de la Collectivité est fort (...) de choix politiques diffi- veiller aux intérêts de la Corse, sou- territoriale de Corse et celui de l’asciles qui ne nous ont jamais fait bas- ligne la presse française, dont BFM semblée, Gilles Simeoni et JeanGuy Talamoni, ont soumis à culer comme vous dans la TV. Assemblée une résolution demanbarbarie », lance le groupe clandesS’adressant, plus généralement dant à l’Etat de fermer les lieux de tin à l’adresse des radicaux. aux musulmans de Corse, le Front culte musulman constituant des « Sachez que toute attaque contre les appelle aussi à prendre position foyers d’influence salafiste, d’expulnotre peuple connaîtrait de notre en dénonçant l’islamisme radical. Il ser les animateurs fondamentalispart une réponse déterminée sans leur demande notamment de signates de ces lieux et de renforcer la aucun état d’âme », ajoute encore le ler les dérives chez des jeunes déssécurité sur les sites de grande fréFlnc. œuvrés tentés par la radicalisation quentation. Le Flnc n’a jamais déposé les et de ne pas afficher de signes reliA.T. armes et garde un arsenal de guerre gieux ostentatoires. PRÊTRE ÉGORGÉ EN FRANCE L’exécutif reconnaît un «échec» de la justice L’EXÉCUTIF FRANÇAIS a pour la première fois reconnu hier un « échec » de la justice après le meurtre d’un prêtre, au moment où les accusations de laxisme pleuvent sur le gouvernement socialiste confronté à des attentats sans précédent. M ême si la critique ne vise pas directement le gouvernement, cet aveu contraste avec la réaction du pouvoir après la tuerie de Nice le 14 juillet (84 morts), qui s’était refusé à reconnaître la moindre faille dans le dispositif de sécurité en dépit des vives critiques de la droite. Manuel Valls estime dans un entretien au quotidien Le Monde que la décision de la justice antiterroriste, confirmée en appel, de libérer en mars l’un des deux assaillants de l’église de Saint-Etienne-deRouvray (nord-ouest) est « un échec, il faut le reconnaître ». « Cela doit conduire les magistrats à avoir une approche différente, dossier par dossier, compte tenu des pratiques de dissimulation très poussées des jihadistes », estimet-il. Il affirme néanmoins qu’il ne sera pas « celui qui, au mépris de tout équilibre des pouvoirs, tomberait dans la facilité de rendre ces juges responsables de cet acte de terrorisme ». L’un des deux assaillants de l’église, le Français Adel Kermiche, 19 ans, avait été incarcéré pendant une dizaine de mois dans l’attente d’être jugé pour avoir tenté à deux reprises l’an dernier de se rendre en Syrie. Il était sorti de prison en mars, assigné à résidence avec un bracelet électronique; le parquet avait fait appel en vain de sa mise en liberté conditionnelle. Ces informations ont provoqué un tollé au sein de la droite et l’extrême droite, où plusieurs voix ont appelé à la démission de M. Valls et du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. « Est-ce que tout a été fait? Est-ce que nous avons pris conscience du phénomène? Je réponds oui », a réagi le chef du gouvernement. L’autre auteur de l’attaque contre l’église mardi, au cours de laquelle un prêtre de 86 ans a été égorgé, était pour sa part fiché pour radicalisation depuis le 29 juin, après avoir tenté de rejoindre la Syrie via la Turquie. Abdel Malik Petitjean, 19 ans, apparaît en outre en train de proférer des menaces contre la France dans une vidéo diffusée par un organe de propagande de l’organisation Etat islamique (EI), l’agence Amaq, a révélé jeudi le centre américain de surveillance de sites jihadistes Site. Par ailleurs, un demandeur d’asile syrien a été placé en garde à vue dans le cadre de cette affaire, selon une source proche de l’enquête. Deux autres personnes étaient toujours en garde à vue hier, tandis que deux ont été relâchées. Les attentats en juillet ont fait éclater l’union politique, à quelques mois de primaires avant la présidentielle d’avril 2017. Réagissant à l’aveu d’ « échec », Florian Philippot, l’un des responsables du parti d’extrême droite Front National, a jugé que « normalement quand on est responsable politique on en tire les conséquences en présentant sa démission ». Demandant à l’opposition « d’être digne et respectueuse », Manuel Valls a accusé le chef du parti de droite Les Républicains (LR), Nicolas Sarkozy, de « perdre ses nerfs ». Ce dernier avait estimé cette semaine que la gauche était « tétanisée » par « la violence et la barbarie ». Après la série d’attentats jihadistes qui ont ébranlé un pays déjà meurtri par deux attentats en 2015 (147 morts en janvier et novembre), le Premier ministre s’est par ailleurs dit favorable à une interdiction du financement étranger des mosquées. Il a aussi souhaité « inventer une nouvelle relation » avec l’islam de France et que les imams soient formés en France et « pas ailleurs ». A l’issue d’une rencontre cette semaine entre le président François Hollande et les représentants des cultes, le recteur de la grande mosquée de Paris Dalil Boubakeur avait lui-même suggéré « une certaine réforme dans les institutions » de l’islam. Pour tenter d’endiguer l’idéologie jihadiste, les autorités ont fermé ces derniers mois plusieurs mosquées considérées comme salafistes. LUTTE CONTRE LE TERRORISME EN LIBYE L Un quartier de Benghazi repris aux jihadistes es forces des autorités libyennes non reconnues ont repris jeudi aux jihadistes un quartier de Benghazi, la deuxième ville de Libye, après trois jours de combats qui ont fait six morts dans leurs rangs, selon une source militaire. « Nous avons pris le contrôle total d’al-Gawarcha mercredi et nous avons renforcé nos positions dans (ce quartier) », a déclaré jeudi, cité par l’AFP Khalifa al-Obeidi, chef du centre de presse du commandement général de l’Armée nationale libyenne (ANL). « Nous poursuivons à présent les terroristes qui se sont retranchés à un kilomètres à l’est (...) d’al-Gawarcha dans les bâtiments du Centre des sourds-muets », a précisé M. al-Obeidi. « Nous savons qu’il y a des commandants (du groupe jihadistes) à l’intérieur du centre », a-t-il ajouté. Les forces loyales au général Haftar ont perdu six officiers lors de cette offensive lancée mardi pour reprendre ce quartier situé dans la banlieue ouest de Benghazi. Quatre d’entre eux, membres des Forces spéciales, ont été tués dans l’explosion d’une mine antipersonnel. Au bout de trois jours de combats, les forces sous le com- mandement du général controversé Khalifa Haftar, chef proclamé de l’ANL, sont entrées dans le quartier d’al-Gawarcha où est apparu pour la première fois début 2013 le groupe jihadiste libyen Ansar al-Charia et d’autres groupes dont le groupe jihadiste radical Etat islamique (EI). Mercredi soir, le centre de presse du commandement de l’ANL avait annoncé « le contrôle du barrage de sécurité à 10 km à l’ouest du centre de Benghazi » dans ce quartier où aucun politique, militaire, journaliste ou organisation de la société civile ne pouvait entrer. Les forces du 16 général Haftar combattent depuis plus de deux ans à Benghazi (1 000 km à l’est de Tripoli) des groupes islamistes dont l’EI, également combattue par les forces pro-GNA dans son fief de Syrte (450 km à l’est de Tripoli). Depuis la chute du régime de Maâmar El Gueddafi en 2011, la Libye est livrée aux milices armées et minée par des luttes de pouvoir et des violences qui ont favorisé la montée en puissance des jihadistes de l’EI. « Nous leur avons asséné un coup dur. C’est une grande victoire », a indiqué alObeidi. Internationale VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016 AL ASSAD PROMET L’AMNISTIE ET MOSCOU OUVRE DES COULOIRS HUMANITAIRES À ALEP DAVID ALI SONBOLY HAISSAIT LES ARABES ET LES TURCS Le tueur de Munich était un admirateur forcené d’Hitler Le profil du tueur de Munich commence petit à petit à se préciser. Une semaine après la fusillade dans un centre commercial de la ville, qui a fait 9 morts et 35 blessés, de nouvelles révélations sur le passé du jeune Germano-Iranien de 18 ans, ont été dévoilées par la presse allemande. D’après le Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), le jeune homme avait déjà clamé sa haine des Turcs et manifesté une étrange fierté à être né le 20 avril, date anniversaire de la naissance d’…Adolf Hitler. Le jeune homme, qui s’est donné la mort après sa tuerie, considérait aussi que ses origines allemande et iranienne faisaient de lui un «Aryen», avançant la croyance selon laquelle la «race aryenne» viendrait d’Iran. Il nourrissait, toujours selon des sources proches de l’enquête interrogées par des médias allemands, une haine à l’égard des Arabes et des Turcs. A priori, les enquêteurs ont surtout retenu l’ instabilité psychologique du tueur, considérant que David Ali Sonboly n’avait pas spécifiquement choisi ses victimes. «Il n’y a ici rien contre les étrangers», avait ainsi assuré le chef de la police de Munich deux jours après la fusillade. Les enquêteurs continuent encore de vérifier les premières conclusions. Un de leurs axiomes porte sur le fait que sept de ses victimes étaient musulmanes, et toutes étaient issues de populations immigrées. Au moins trois d’entre elles avaient des origines turques, trois étaient Albanais du Kosovo. Deux jours après la fusillade, la police de Munich avait indiqué que le jeune homme, qui n’est pas impliqué dans les cercles d’extrême droite de sa ville, avait préparé son geste «depuis un an», s’inspirant notamment de la tuerie perpétrée par Anders Behring Breivik, qui avait tué 77 personnes en Norvège il y a cinq ans. Il avait également été influencé par une précédente crise de folie meurtrière en Allemagne: à Winnenden (sudouest), en mars 2009, lorsqu’ un jeune homme de 17 ans avait tué 15 personnes dans son ancien collège, avant de se suicider. «Les premières observations aboutissent à la conclusion qu’il s’est intéressé à cet acte» en allant visiter la ville et y prendre des photos il y a un an «et qu’il a planifié ensuite son propre acte» de tuerie, avait précisé le chef de la police. Les photos, datées, ont été retrouvées sur son appareil photo. La rébellion dénonce des «couloirs de la mort» ALEP VIT TOUJOURS une séparation de fait entre la zone ouest contrôlée par les forces gouvernementales et la zone est où sévissent les groupes rebelles dont le Front Al Nosra, devenu Jabhat Fateh al Cham. ! CHAABANE BENSACI L ’annonce est intervenue en diapason, jeudi, par le président Bachar al-A Assad qui a décrété une amnistie pour tous les rebelles déposant les armes, et par la Russie qui lance une «opération humanitaire de grande ampleur» en créant des couloirs humanitaires à Alep, où les combats font toujours rage. « Toute personne portant les armes (...) et étant recherchée par la justice (...) est exemptée de la totalité de la peine si elle se rend et dépose les armes dans les trois mois suivant la date de publication de ce décret», indique le texte de la Présidence reproduit par l’agence Sana. Dans ce décret, le président syrien exempte de sanction toute personne ayant libéré, sans contrepartie, un otage qu’il détenait parallèlement à tous les rebelles qui déposent les armes dans les trois mois suivant la date de publication. L’objectif de cette mansuétude est bien sûr d’accélérer la reprise complète de la ville stratégique d’Alep où les factions rebelles résistent depuis des mois aux coups de boutoir de l’armée syrienne. La chute de l’ancienne capitale économique maintes fois donnée comme imminente est désormais la préoccupation majeure du gouvernement qui cherche le moyen d’en finir avec la rébellion pour concentrer tous les efforts sur l’organisation terroriste autoproclamée « Etat islamique » qui a mené mercredi une attaque sanglante à Qamichli, faisant 52 morts et 140 blessés. Moscou apporte sa pierre à la stratégie en évoquant « une opération humanitaire de grande ampleur », permettant aux rebelles concentrés à Alep de déposer les armes et aux civils de bénéficier de l’aide acheminée par les organisations humanitaires ainsi que celles de l’ONU. La Russie démontre avec cet effet d’annonce qu’elle a entendu les appels incessants non seulement de l’ONU elle-même mais également de la communauté internationale et des ONG présentes sur le terrain. Il faut souligner qu’aucun convoi d’aide internationale n’a pu accéder à Alep depuis le 7 juillet dernier. Mais la prudence reste de mise puisque la proposition russe mentionne un quatrième couloir, spécialement réservé au passage sécurisé des « Le secrétaire d’Etat va se rendre à Paris. Là-bas, il rencontrera le président Abbas pour discuter des perspectives qui pourraient conduire à une solution à deux Etats », a déclaré le porte-parole du département d’Etat John Kirby. M. Kerry pourrait également rencontrer d’autres dirigeants pour des discussions bilatérales, même si la diplomatie américaine n’a donné aucune précision à ce sujet pour le moment. « Le secrétaire d’Etat n’essaie pas de pousser des avancées selon un calendrier précis », a ajouté M. Kirby. « Mais c’est un dossier sur lequel il s’est concentré depuis qu’il a pris ses fonctions et il le suivra tant qu’il sera en poste (...)». Le processus de paix israélo-palestinien est totalement gelé depuis deux ans et l’espoir d’une relance avant la fin de la présidence de Barack Obama quasi inexistant. Toutefois, le 3 juin à Paris, une trentaine de représentants de pays arabes et occidentaux, de l’ONU et de l’Union européenne, s’étaient réunis pour soutenir une initiative française visant à organiser une conférence internationale avec les Israéliens et les Palestiniens d’ici la fin de l’année. rebelles armés dont un certain nombre serait en fait constitué de mercenaires que l’armée exhorte depuis deux jours à chasser de la ville pour assurer la réconciliation nationale. Pour l’heure, Alep vit toujours une séparation de fait entre la zone ouest contrôlée par les forces gouvernementales et la zone est où sévissent les groupes rebelles dont le Front Al Nosra, branche syrienne d’El Qaïda. Or voilà que Jabhat alNosra a annoncé la rupture de ses liens avec le réseau jihadiste au nom duquel elle combattait en Syrie depuis 2013, dans une vidéo dans laquelle est apparu, pour la première fois, son chef Abou Mohammad alJolani. Dans un enregistrement diffusé jeudi par la chaîne qatarie alJazeera, al-Jolani a également annoncé que son groupe avait changé de nom et s’appelait désormais Jabhat Fateh al-Cham. Aussitôt, la Maison-Blanche et le département d’Etat américain ont rétorqué que, pour les Etats-Unis, cette décision n’avait aucun impact sur leur vision de la scène syrienne où le groupe Al Nosra demeure «une organisation terroriste». Voire. Les pays arabes du Golfe, membres de la coalition internationale, ne partagent pas ladite vision et accordent leur soutien sans réserves à plusieurs groupes islamistes dont l’extrémisme n’a rien à envier à celui d’Al Nosra. Et ce sont ces groupes qui composaient la délégation de l’opposition syrienne durant les pourparlers de Genève, en avril et mai derniers. Par ailleurs, ces groupes ont réagi aussitôt après la double initiative de Damas et Moscou pour mettre en garde les civils présents dans la zone qu’ils contrôlent, les menaçant de représailles en cas de tentatives d’utilisation des couloirs humanitaires pour déserter Alep. Cet avertissement trouve son pendant dans la réaction de certains pays membres de la coalition, comme la France que la Syrie et la Russie n’apportent pas là « une réponse crédible », mettant en doute la sincérité des intentions des deux pays alliés face à la rébellion et à Daesh. En tout état de cause, les habitants d’Alep sont donc restés terrés chez eux hier, assumant les bombardements qui se poursuivent et les menaces d’exactions des groupes rebelles déterminés à jouer L’EI exécute 24 civils à Boueir près de Minbej Les jihadistes du groupe État islamique (EI) ont assassiné 24 civils après leur prise d’un village près de Minbej, une localité du nord de la Syrie théâtre de combats avec une alliance kurdo-arabe, a indiqué hier l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH, basé en Grande- Bretagne). « L’EI a exécuté au moins 24 civils durant les dernières 24 heures après s’être emparé jeudi du village de Boueir, à 10 km au nordouest de Minbej, après des combats avec les Forces démocratiques syrienne (FDS) », selon l’OSDH. Cette attaque surprise a permis à l’EI de s’emparer d’au moins trois autres localités au nord de Minbej après le retrait des FDS, qui regroupent des combattants kurdes et arabes soutenus par la coalition internationale anti-jihadistes menée par les États-Unis. L’offensive pour la conquête de Minbej, une ville de la province d’Alep aux mains des jihadistes depuis 2014, a débuté le 31 mai. Après avoir assiégé la ville, les FDS sont parvenus à entrer fin juin dans un secteur de Minbej malgré une résistance acharnée de l’EI qui a utilisé des kamikazes et des voitures piégées pour freiner leur avancée. Avant d’être assiégée, Minbej servait aux jihadistes de principal carrefour d’approvisionnement de la frontière turque vers Raqqa, leur capitale de facto en Syrie située plus à l’est. 16 TÉLÉVISIONS ET 45 JOURNAUX ONT ÉTÉ FERMÉS Les médias turcs dans la tourmente PROCESSUS DE PAIX Rencontre KerryAbbas à Paris Damas et Moscou ouvrent des couloirs humanitaires leur va-tout dans cette partie devenue de jour en jour ultime et dont la conclusion pourrait leur être fatale. 250 000 personnes sont encore assiégées dans la zone nordest de la ville qui a connu depuis la mi-juillet une nette recrudescence des raids aériens conjugués de l’aviation syrienne et russe, au point que la situation est devenue suffisamment alarmante pour nécessiter la création des trois couloirs pour « les civils pris en otages par les terroristes et les combattants souhaitant déposer les armes » ainsi que d’un quatrième couloir sur la route du Castello réservé au « passage en sécurité des combattants armés » selon le ministre russe de la Défense, Sergueï Chorgou. L’ONU, relayée par plusieurs organisations des droits de l’homme dont Amnesty International est montée au créneau pour contester la validité de l’initiative russo-syrienne avant de se rétracter, proposant in fine de prendre le contrôle des couloirs humanitaires à Alep (Syrie), afin de permettre à quelque 250 000 civils de fuir cette ville assiégée. «Nous accueillons toute initiative visant à aider les populations civiles dans les conflits (...) en particulier en Syrie (...) et nous sommes en principe et en pratique favorables aux couloirs humanitaires dans les circonstances qui permettent de protéger les civils», a ainsi déclaré Staffan de Mistura, envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, au cours d’un point de presse à Genève. Mais entre les déclarations de bonne volonté et les réalités du terrain, le chemin est encore ardu et la confiance fort relative… C. B. ET, POUR FAIRE bonne mesure, des mandats d’arrêt ont été lancés contre 42 journalistes soupçonnés D’ de travailler contre le pouvoir en place. après les communiqués des autorités turques elles-m mêmes, le coup d’Etat raté a provoqué la mort de 270 personnes (179 civils, 62 policiers, cinq soldats et 24 putschistes) tandis que la riposte gouvernementale se poursuit sans relâche, ciblant tous les milieux soupçonnés d’avoir pactisé de près comme de loin avec les putschistes. Le tout dernier communiqué du ministère turc de l’Intérieur parlait de 15 846 personnes en garde à vue, soit 10 012 soldats, 2 901 policiers et 2 167 juges et procureurs. Parmi ces personnes, plus de 8 000 (5 266 soldats, 1 019 policiers et 1 684 juges et procureurs) sont en détention préventive, en attente de leur procès. Parallèlement à ces poursuites judiciaires, 51 322 fonctionnaires ont été démis de leurs fonctions, dont 42 767, exerçaient dans le secteur de l’éducation. Le gouvernement a également réclamé la démission de pas moins de 1 600 doyens d’universités publiques ou privées, tandis que près de 21 000 personnes du secteur éducatif privé devraient voir leurs licences révoquées. Par ailleurs, 149 généraux et amiraux -parmi lesquels 87 hauts gradés de l’armée de terre, 30 de l’armée de l’air et 32 de la marine- ont été chassés de l’armée et près de 180 généraux placés en garde à vue alors que 151 autres sont toujours en détention préventive. Evidemment, le secteur des médias n’a guère été épargné par les foudres d’Erdogan. A titre d’exemple, les autorités turques ont d’ores et déjà procédé à la fermeture de 16 stations de télévision, 23 stations de radio, 45 journaux, trois agences de presse, 15 magazines et 29 maisons d’édition. Et, pour faire bonne mesure, des mandats d’arrêt ont été lancés contre 42 journalistes soupçonnés de travailler contre le pouvoir en place. Vingt-et-un autres placés en garde à vue ont été traduits devant un tribunal d’Istanbul, d’après Anadolu. Selon toute vraisemblance, il ne s’agit là que d’une étape avant la grande lessive promise par le régime Erdogan qui en escompte une mise au pas définitive de toute opposition dans un secteur particulièrement sensible. Cette purge de l’après-coup d’Etat en Turquie s’est en outre étendue hier au monde des affaires, avec la mise en garde à vue de trois industriels de premier plan, dans le cadre des enquêtes sur les réseaux du prédicateur Fethullah Gülen. Le remaniement radical de l’armée turque a été complété par l’annonce de changements au sein du haut commandement, à l’issue d’une réunion du Conseil militaire suprême à Ankara. Le porte-parole de la présidence, Ibrahim Kalin, a annoncé jeudi que le vice-chef d’état-major, le général Yasar Guler, allait prendre la tête de la gendarmerie et que le commandant de la 1ère armée, le général Umit Dundar, assumerait les fonctions de chef d’étatmajor adjoint. Le chef d’état-major, le général 17 Hulusi Akar - pris en otage par les mutins pendant la tentative de putsch du 15 juillet - est confirmé à son poste, de même que les chefs des armées de terre, de l’air et de la marine, a ajouté M. Kalin. Des promotions rapides ont eu lieu pour combler le vide créé dans la hiérarchie de l’armée turque, la deuxième la plus importante de l’Otan. 99 colonels ont été promus au rang de général ou amiral et 47 généraux et amiraux immédiatement mis en retraite. Le haut commandement militaire était reçu hier par le président Recep Tayyip Erdogan, selon les télévisions. La purge des gulenistes présumés depuis le putsch raté a massivement touché l’armée, les médias, la justice et l’éducation. Le prédicateur septuagénaire Fethullah Gülen a démenti tout rôle dans le coup d’Etat avorté, depuis son exil américain. Mustafa Boydak, le président du conglomérat familial Boydak Holding company, a été arrêté par les forces de sécurité à Kayseri, dans le centre de la Turquie, en même temps que deux dirigeants de son groupe, a annoncé Anadolu. Ces arrestations sont apparemment les premières dans les milieux économiques en Turquie. Mustafa Boydak préside la Chambre de commerce de Kayseri, une ville qui fait partie des « Tigres d’Anatolie » et connaît un développement fulgurant depuis l’accession d’Erdogan au pouvoir. C. B. Culture VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016 FIOFA 2016 Le Wihr d’or au film égyptien Nawara C’EST SOUS LE SIGNE de l’hommage à feu Ahmed Khan, célèbre réalisateur égyptien qui vient de décéder, qu’a été placée la cérémonie de clôture ayant primé les deux Algériens Hassan Ferhani et Damien Ounouri. DE NOTRE ENVOYÉE À ORAN ! O. HIND SPÉCIALE L e rideau est tombé sur la 9ème édition du Festival international d’Oran du film arabe avec l’attribution de deux prix à l’Algérie. Tout d’abord à Fi Rassi un rond-point, Wihr d’or ou Grand Prix du documentaire et le court métrage Kindil El Bahr de Damien Ounouri, Prix spécial du jury. Dans son discours de remerciements, Hassan Ferhani aura une pensée pour tous ceux qui ont travaillé à son film, notamment Djamel Kerkar ainsi que sa productrice jusqu’à ses amis comme l’acteur Khaled Benaïssa ou encore les membres de l’association Chrysalide avec laquelle il a commencé à faire du cinéma, mais aussi les acteurs de son film, avec une pensée spéciale pour feu Hasni. Pour sa part, Damien Ounouri dira plus tard en recevant son prix : « Je suis ému car c’est la première fois que mon film est montré en Algérie. C’est toujours un vrai combat de faire des films. Notre prix ça été le public oranais qui est venu voir notre film, nous a encouragé et en est sorti ému. Ma fierté personnelle est que Merzak Allouache ait apprécié notre film. » Merzak Allouache qu’il qualifiera de « patron du cinéma algérien » tout en lui déclarant : « Cela fait 40 ans que tu fais des films, que tu nous montres la voie. On dirait que tu es plus jeune que nous ! ». Et de renchérir : « Quant à nous, je pense qu’il y a une bonne dynamique qui s’enclenche. Pour faire des films à la hauteur de notre imaginaire, il faudrait avoir le soutien de l’Etat. Je souhaite qu’il y ait davantage de transparence et de communication avec notre ministère de la Culture pour qu’on puisse travailler ensemble à faire rejaillir notre cinéma algérien et au-delà de nos frontières. Finalement, peut-être que dans le cinéma entre nous et dans nos institutions, il man- La réalisatrice égyptienne de Nawara, Hala Khalil querait juste quelque peu d’amour. Il en faut un peu plus. » S’agissant de la catégorie du court métrage, le président Rachid Benallal fera remarquer que « l’écran ne ment pas. A travers le récit, le silence, le savoir technique compte autant que le talent et l’imagination. Ce sont ces critères qui ont déterminé le choix du jury ». Et d’annoncer le nom du film Ghasra du Tunisien Djamil Nejdajr, Mention spéciale, tandis que le Grand Prix court métrage est revenu à l’Egyptien Hichal El Bendari avec son film Chaud et sec en été. Mourad Bencheikh, président du jury documentaire, a tout d’abord avancé quelques recommandations avant de citer les noms des lauréats. Et d’estimer : « Nous demandons au comité de sélection du film documentaire de prendre plus en considération le format documentaire, encore un peu plus que ce qu’il a fait au courant de cette édition, et ce, que ce soit au plan de la forme que de la langue. On souhaiterait donner plus de chance au documentaire à tra- vers la répartition horaire des projections. ». Aussi, le Prix spécial du jury est revenu à Jamais on a été des enfants de Mahmoud Souleimane. Ce dernier dédicacera son film « aux peuples arabes qui croient en la liberté et la culture ». De ce fait, il rendra hommage à Ahmed Zaki qu’il avait croisé sur un plateau de tournage avant qu’il ne fasse des études de cinéma. Un prix dédié aussi à Ahmed Khan « à son âme et son amour du cinéma, car il constitue la raison pour une grande partie de mon amour pour le cinéma ». Mourad Bencheikh justifiera aussi le prix du Wihr d’or à Fi rassi un rond-point en ces termes : « Pour la clarté de sa vision cinématographique illustrée à travers un esthétisme de qualité que le réalisateur a su choisir et utiliser pour lui et dans son espace. » Pour Mohamed Malas, réalisateur syrien et président du jury, le résultat des délibérations a été approuvé à l’unanimité. Un Prix Mention spéciale a été attribué au film irakien Le silence du berger. Le réalisateur Raâd Meshatat dira en ce sens : « La Syrie et l’Irak font face aux crimes tous les jours. Le cinéma contribue en partie à l’éveil. C’est une force et une énergie pour combattre la violence dans nos pays. » Il réitérera sa détermination à faire des films et à poursuivre le chemin et se hisser grâce à sa culture. Le Prix du jury est revenue au film marocain A mile in my shoes. « C’est mon 13ème Prix, c’est une responsabilité car c’est mon premier travail en tant que long métrage », a-t-il avoué. Le Wihr du meilleur scénario est revenu au Syrien Joud Saïd pour En attendant l’automne. Le Prix de la meilleure actrice a été décerné à Mouna Shalaby pour son rôle dans le beau film égyptien Nawara, tandis que le Prix du meilleur rôle masculin a été attribué à Alan Saâda pour son rôle dans le film libanais Kteer kbir. Le Wihr d’or du meilleur film est revenu également au film égyptien Nawara. Emue les yeux embués, Hala Khalil dédiera son trophée à feu Ahmed Khan décédé pendant la tenue du Festival international d’Oran du film arabe à l’âge de 74 ans. Et de confier : « Quand j’ai participé au Festival du film arabe de Dubaï, Ahmed Khan était présent aussi avec un film, dans la même section et pour moi c’était un grand honneur de figurer au même titre dans la compétition. Ma récompense était déjà celle-ci. J’invite tout le monde dans la salle, notamment ceux qui n’ont pas encore vu les films d’Ahmed Khan à le faire. Je dirai que la leçon la plus importante qu’il m’a léguée aura été l’amour du cinéma, plus que l’amour de la vie, bien que pour Ahmed Khan c’est la même chose. Mais il ne suffit pas d’aimer le cinéma, la meilleure preuve est d’en faire. Pour preuve, il a tenu à faire des films jusqu’au dernier jour de sa mort, alors qu’il préparait un nouveau film. » Enfin, le Prix du meilleur réalisateur a été décerné à Lotfi Bouchouchi pour son long métrage Le Puits. Absent, le réalisateur Lotfi Bouchouchi a écrit une lettre que sa comédienne a lue mercredi soir devant la vaste assistance du théâtre en plein air HasniChekroun, dans laquelle il fait état de ses vœux quant à la nécessité d’instaurer « une volonté politique pour développer le cinéma, faire revenir le public dans les salles et en les multipliant, avoir de bons producteurs, des techniciens, une économie, des réglementations… Gardons le cap ! ». Il est bon de noter par ailleurs que cette cérémonie de clôture a été l’occasion de rendre hommage à Merzak Allouache, dont une rétrospective de ses films figurait au programme, mais aussi au directeur de l’Onci, Ben Torki et Mohamed Salah Aka conseiller national général du Mérite national. En outre, Amir Abada, directeur du Festival du film d’Alexandrie a honoré le président de la République au nom des artistes. O. H. UN ATELIER DE TRADUCTION S’OUVRIRA DEMAIN À ALGER Les textes fondamentaux de l’Etat en tamazight LA CONSTITUTION de février 2016 déjà disponible sur support papier et en cahier numérique multimédias sur les sites Web du HCA et de l’APS. U n atelier sur la traduction vers le tamazight des textes fondamentaux de l’Etat algérien sera organisé par le Haut Commissariat à l’amazighité (HCA) demain à Alger, indique un communiqué du HCA. Cet atelier, qui aura lieu au siège de l’APS (Algérie presse service), s’inscrit dans le prolongement d’une première étape consacrée à la traduction vers tamazight de la Constitution de février 2016 déjà disponible sur support papier et en cahier numérique multimédias sur les sites Web du HCA et de l’APS. Il sera question, lors de cet atelier, d’une lecture de validation permettant l’entame des enregistrements sonores de trois documents fondamentaux : la Constitution de 2016, la Déclaration du 1er Novembre 1954 et la Plate-forme du Congrès de la Soummam du 20 Août 1956. L’objectif de la traduction de ces textes « une contribution à l’application concrète des dispositions de la Constitution révisée en février 2016 et vise à conforter l’éveil patriotique, la cohésion sociale et culturelle dans toutes ses expressions », note le communiqué du HCA. La Constitution amendée en février 2016 est disponible depuis le mois de mai dernier en version amazighe sous les formats papier et numérique, grâce à la traduction assurée par le HCA. Cette version déclinée en caractères latins est mise en ligne sur les sites Web du HCA et de l’agence Algérie presse service (http://www.aps.dz) dans sa rubrique « Les cahiers de l’APS ». Sur 45 pages, Tamendawt (Constitution en tamazight), le document traduit reprend les 218 articles, répartis sur quatre titres et 11 chapitres du texte fondamental de l’Etat adopté en février dernier par les deux chambres du Parlement. La Constitution amendée stipule dans son article 4 que tamazight est également langue nationale et officielle et que l’Etat œuvre à sa promotion et à son développement dans toutes ses variétés linguistiques en usage sur le territoire national. Dans le sillage de la promotion de tamazight, l’APS a lancé en mai 2015, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, un site Web d’informations générales multimédia en langue tamazight, décliné dans trois caractères 21 (arabe, tifinagh et latin). L’introduction des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans le processus de promotion de tamazight, s’est concrétisée par le lancement par le HCA, en avril 2015, de l’application Azul pour l’apprentissage de tamazight. Plusieurs travaux ont été effectués dans le domaine de la traduction dont le président du HCA, El Hachemi Assad en fait un grande priorité. C’est dans ce sens qu’ a été élaboré, par exemple, un glossaire spécifique au domaine des affaires sociales en langue amazighe par le Haut Commissariat à l’amazighité et la Caisse nationale des assurances sociales au profit des cellules d’accueil et d’orientation des agences de la Cnas. sur internet http://www.lexpressiondz.com LA FÊTE DU BIJOU A COMMENCÉ JEUDI Ath Yanni aux couleurs de l’argent DERNIÈRE HEURE HOUDA FERAOUN AU TCHAD LE NOMBRE D’ARTISANS bijoutiers qui y prennent part est descendu jusqu’à 93. ! AOMAR MOHELLEBI C ent-d dix artisans, venus des wilayas de Tamanrasset, Sidi Bel Abbès, Alger, Oran, Constantine, Béjaïa, Bouira et Tizi Ouzou, exposent à la fête du bijou d’Ath Yanni qui a démarré jeudi et se poursuivra jusqu’au 5 août. Comme chaque année en pareille période, la fête du bijou est de retour dans la localité d’Ath Yanni, une occasion pour des milliers d’Algériens de visiter ou de revisiter une région au panorama paradisiaque, l’une des plus belles du pays. A chaque fois qu’on met les pieds dans la région d’Ath Yanni après avoir arpenté les chemins qui montent en longeant le barrage de Takhoukht, on est ébloui par tant de verdure et par ce majestueux Djurdjura, qui a l’air de scruter minutieusement chacun des visiteurs, pour lui souhaiter ensuite la bienvenue avec la fameuse main du Juif, dont on ne sait presque rien sur l’origine de la dénomination. Au-delà de ce rendez-vous avec un art en pleine perte de vitesse depuis une vingtaine d’années, c’est l’occasion de renouer avec une région belle et une population des plus généreuses et des plus accueillantes. Pour cette nouvelle édition, qui ne se tient que grâce à l’abnégation des organisateurs dont l’Assemblée populaire communale, le nombre d’artisans bijoutiers qui y prennent part est descendu jusqu’à 93. Dans un ultime geste de résistance contre l’extinction de cet art et métier, les 93 participants ont exposé leurs produits au niveau du collège Larbi-Meziani. La fête du bijou d’Ath Yanni est aussi une occasion pour les artisans d’autres genres de promouvoir leurs activités. Cette année, les visiteurs de la fête d’Ath Yanni pourront aussi découvrir des produits comme le tapis, la vannerie, la sculpture, l’habit traditionnel et la poterie traditionnelle... Ces produits peuvent être achetés au niveau de la maison des jeunes d’Ath Yanni, autre espace dédié à cette fête annuelle. Cette dernière est toujours saisie par tous les responsables concernés par l’artisanat qui tirent la sonnette d’alarme quant à la menace qui pèse sérieusement sur la fabrication du bijou traditionnel. La raison, comme ont tenu à le rappeler les participants depuis jeudi, est la pénurie qui frappe de plein fouet la matière première sur le marché national. Le président de l’association des artisans bijoutiers d’Ath Yanni et le maire de la localité ont tous deux alerté les responsables nationaux concernés De l’argent qui vaut de l’or jeudi dernier afin que des mesures soient prises dans la perspective de sauver cet artisanat et, du coup, cette fête annuelle qui permet de faire sortir Ath Yanni de sa léthargie. « Au rythme où vont les choses, beaucoup d’artisans vont mettre fin à leur activité et la fête du bijou risque d’être compromise dans les années à venir », a déploré le représentant des artisans. La crise a commencé à affecter cette activité au début des années 1990 avant de s’exacerber ces 15 dernières années. Le nombre d’artisans est ainsi passé de 560 pendant les années quatre-vingt-dix à 150 actuellement. Pour se maintenir, les artisans qui résistent sont obligés d’avoir recours au marché de l’informel, en payant pas moins de 130 000 DA le kilogramme. C’est d’ailleurs la cherté de la matière première et son indisponibilité qui expliquent la cherté des produits finis, tels ceux exposés depuis jeudi à la fête. Au train où vont les choses, même la fête du bijou risque de disparaître de la scène culturelle, a averti le maire de la localité. Si elle se tient toujours, a expliqué le même responsable, c’est juste par la force que donne la volonté de ne pas laisser tomber cet art légué par les anciens. Il s’agit d’un patrimoine et le préserver est plus qu’un devoir, a plaidé le maire. Les problèmes des artisans persistent depuis des décennies. En guise de réponse, les responsables concernés ont droit chaque année à des promesses, que des promesses. C’est le cas d’ailleurs de la promesse faite par l’ancien ministre concernant la réalisation imminente d’un musée et d’une maison de l’artisanat à Ath Yanni. Une promesse et puis rien... Et avec l’austérité et la crise financière, les deux projets en question sont compromis. La fête du bijou demeure malgré tout la seule bouffée d’oxygène qui reste aux artisans. Ces derniers profitent de cet événement qui dure à peine une semaine, pour tenter de vendre leurs marchandises fabriquées tout au long de l’année. A. M. ORGANISATION D’UN RÉFÉRENDUM D’AUTODÉTERMINATION AU SAHARA OCCIDENTAL MOHAMMED VI AU PIED DU MUR SELON DES RAPPORTS onusiens, la Minurso n’a pas encore repris ses activités en dépit de l’expiration L’ étau se resserre autour du Maroc dont l’isolement international se fait sentir de plus en plus après l’appel de l’UA à la nécessité pour le peuple sahraoui de jouir pleinement de ses droits légitimes, et voilà que le Conseil de sécurité vient d’appeler, à son tour, à la nécessaire reprise des négociations entre Rabat et le Front Polisario afin de parvenir à l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Le Conseil de sécurité a appelé, il y a deux jours, à la reprise des négociations entre le Front Polisario et le Maroc. Les membres du CS ont été unanimes quant à l’impérative relance des négociations directes entre les parties en conflit afin de parvenir à une solution politique qui pourvoit au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Le dernier sommet de l’UA (17-18 juillet à Kigali) a été une occasion pour l’organisation continentale de réaffirmer sa position immuable vis-à-vis de la cause sahraouie appelant à l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Pour ce faire, le Conseil de sécurité a mis l’accent sur la nécessité de permettre à la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) des délais fixés à Rabat à cet égard. d’accomplir pleinement ses missions et de reprendre ses activités dans les plus brefs délais. « Nous sommes prêts à répondre positivement à la demande du secrétaire général et de son envoyé spécial (pour la relance des négociations) mais Christopher Ross nous a fait part des difficultés qu’il éprouvait à obtenir la coopération du Maroc pour la relance du processus des négociations », avait déclaré mercredi dernier le représentant sahraoui auprès de l’ONU, Ahmed Boukhari. Le royaume va-t-il plier ? Le Maroc s’est conformé à la résolution du Conseil de sécurité concernant le retour de la Minurso dans les territoires sahraouis occupés, alors qu’il avait auparavant affirmé que sa décision était « souveraine et irréversible ». Les Nations unies avaient annoncé, la semaine écoulée, le retour du premier groupe de la composante civile de la Minurso à Laâyoune occupée dans l’attente d’une reprise progressive de ses activités. Cependant le Conseil de sécurité n’était pas parvenu lors de sa dernière réunion à fixer une date pour le retour du reste du personnel de la mission. Selon des rapports onusiens, la Minurso n’a pas encore repris ses activités en dépit de l’expiration des délais fixés à Rabat à cet égard. Le ministre d’Etat et conseiller à la présidence de la République sahraouie, El Béchir Mustapha, a souligné que la politique de retour par groupe de la composante de la Minurso auquel recourt le Maroc, est contraire à la décision du Conseil de sécurité. «La mission n’a pas encore atteint la fonctionnalité complète», a fait constater le président du Conseil de sécurité de l’ONU tout en assurant que le Conseil de sécurité allait continuer à suivre l’évolution de ce dossier. Les déclarations de Koro Bessho interviennent dans le sillage de celles du secrétaire d’Etat-adjoint américain. «Notre souhait est que les deux parties (Maroc et Front Polisario) s’engagent dans un dialogue avec une bonne foi pour que les choses puissent avancer vers la résolution de ce conflit», a indiqué Antony Blinken, dans un entretien accordé à l’APS, à l’issue de sa visite en Algérie. «Nous sommes pour le retour de l’équipe de la Minurso...», a signalé le numéro deux de la diplomatie américaine. Une position qui augure d’un carton rouge pour le roi du Maroc. Rappelons que le Maroc avait expulsé en mars dernier 75 membres de la composante civile de la Minurso en réaction aux déclarations du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon lors de sa tournée dans les camps de réfugiés sahraouis, dans lesquelles il avait qualifié la situation au Sahara occidental d’ « occupation ». La ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, HoudaImane Feraoun, prend part les 29 et 30 juillet en cours à N’djamena (Tchad), à la réunion ministérielle sur le projet stratégique de la dorsale transsaharienne à la fibre optique, indique un communiqué de son département ministériel. «Cet ambitieux projet de connexion de l’Afrique, devant relier l’Algérie, le Niger, le Nigeria et le Tchad, grâce au financement partiel de la Banque africaine de développement (BAD), permettra de renforcer la liaison Alger-Zender-Abuja, lancée par le président de la République en 2002 dans le cadre du Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (Nepad)», a-t-on précisé. «Les efforts déployés par le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication pour concrétiser ce projet, tendent à garantir la démocratisation de la connexion Internet dans les pays africains enclavés et à renforcer les liens historiques entre l’Algérie et ses partenaires», a-t-on souligné. 14 CRIMINELS PARMI LES PLUS RECHERCHÉS D’EUROPE ARRÊTÉS Les forces de police européennes ont arrêté ces six derniers mois 14 criminels parmi les plus recherchés d’Europe, a indiqué hier, l’Office européen des polices. Parmi ceux récemment placés en détention, se trouvent le Belge Salah Abdeslam, suspect-clé des attaques de Paris du 13 novembre qui ont fait 130 morts, et Ibrahim Abrini, frère de Mohamed Abrini, un autre Belge impliqué dans les attentats de Paris et de Bruxelles. En février, le gourou roumain du yoga Gregorian Bivolaru, 64 ans, a été interpellé à Paris grâce aux renseignements reçus via la plate-forme. La justice française a ordonné son extradition en juin vers la Roumanie où il est accusé d’exploitation de mineurs entre 2002 et 2004. Parmi les personnes les plus recherchées en Europe figuraient aussi un Belge localisé au Gabon, un Polonais découvert à Malte et un Suédois interpellé en Grande-Bretagne. Poursuivi notamment pour double homicide, le patron italien de la maffia Ernesto Fazzalari, 46 ans, a été arrêté fin juin au sud de l’Italie, après vingt années de cavale. Sur la liste initiale de 45 noms, 28 individus sont toujours recherchés. CONDOLÉANCES M. Ahmed Fattani, directeur, ainsi que l’ensemble du personnel du journal L’Expression, très peinés par le décès de Boualem Bessaih, ministre d'Etat, conseiller spécial et représentant personnel du président de la République, présentent leurs condoléances les plus attristées à sa famille et l’assurent, en cette douloureuse épreuve, de leur profonde compassion. Puisse Dieu le Tout-Puissant accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde et l’accueillir en Son Vaste Paradis. « A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons. » RECRUTE Correcteur professionnel S’adresser au journal à la Maison de la presse de Kouba à partir de 10h.