Ath Yanni aux couleurs de l`argent

Transcription

Ath Yanni aux couleurs de l`argent
DISPARITION DE LA PETITE NIHAL
MARCHE ET
GRÈVE DIMANCHE
À OUACIF
Jusqu’à hier, il n’y avait aucun indice,
aussi insignifiant soit-il, qui aurait pu
éclairer la lanterne des chercheurs.
Le Quotidien
Lire en page 4 l’article
de Aomar Mohellebi
Vendredi 29 - Samedi 30 Juillet 2016 n°4807 - Prix : Algérie 15 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
BOUALEM BESSAIH, MINISTRE D'ÉTAT, CONSEILLER SPÉCIAL ET RÉPRESENTANT
PERSONNEL DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, NOUS A QUITTÉS
L’HOMME AUX
MULTIPLES VOCATIONS
Ph :R. Boudina
Lire nos articles
en page 2 et 3
MESSAGE DE CONDOLÉANCES
DU PRÉSIDENT BOUTEFLIKA
«L’ALGÉRIE PLEURE L’UN
DE SES MEILLEURS FILS»
LA FÊTE DU BIJOU A COMMENCÉ JEUDI
Ath Yanni aux
couleurs de l’argent
Le nombre d’artisans bijoutiers qui y prennent
part est descendu jusqu’à 93.
Lire en page 24 l’article
de Aomar Mohellebi
HILLARY CLINTON AUX AMÉRICAINS
«Choisissez le bon côté de l’Histoire»
Elle est entrée dans l’Histoire jeudi à Philadelphie en devenant la
première femme investie par un grand parti dans la course à la
Maison-Blanche, et s’est posée en garante d’une Amérique optimiste
et ouverte face au populiste Donald Trump.
Lire en page 15
FIOFA 2016
LE WIHR D’OR AU FILM
ÉGYPTIEN NAWARA
C’est sous le signe de l’hommage à feu Ahmed Khan, célèbre
réalisateur égyptien qui vient de décéder, qu’a été placée la
cérémonie de clôture ayant primé les deux Algériens
Hassan Ferhani et Damien Ounouri.
Lire en page 21 l’article de notre envoyée spéciale à Oran, O. Hind
16 TÉLÉVISIONS ET 45 JOURNAUX ONT ÉTÉ FERMÉS
Les médias turcs
dans la tourmente
Et, pour faire bonne mesure, des mandats d’arrêt ont été lancés contre
42 journalistes soupçonnés de travailler contre le pouvoir en place.
Lire en page 17
L’Actualité
VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016
ENTERRÉ HIER À EL ALIA
BESSAIH S’EN VA
Ph : R. Boudina
PLUSIEURS PERSONNALITÉS nationales à l’image de Reda Malek, Mouloud Hamrouche, ses amis
et ses anciens collègues du Malg à leur tête, Ould Kablia, ont tenu à rendre un ultime hommage au défunt.
L’adieu au combattant, au diplomate, à l’artiste et à l’homme d’Etat
! MOHAMED BOUFATAH
I
ls étaient tous là. Ses compagnons, ses proches, des
responsables militaires et
civils, les membres du gouvernement, des personnalités politiques
et historiques, des représentants de
la société civile et des anonymes. Ils
ont accompagné l’ancien président
du
Conseil
constitutionnel,
Boualem Bessaih, à sa dernière
demeure. Le défunt, inhumé hier
au cimetière d’ El Alia à Alger, a
rendu l’âme jeudi dernier des suites
d’une longue maladie, à l’âge de
86 ans. Il a été nommé le 11 juin
dernier par le chef de l’Etat,
Abdelaziz Bouteflika, en tant que
ministre d’Etat, conseiller spécial
et représentant personnel du président de la République. Tous les
membres de l’actuel gouvernement
ainsi que des anciens ministres ont
assisté aux obsèques de l’ex-ministre des Affaires étrangères. Etaient
également présents le vice-ministre de la Défense nationale, chef
d’état-major de l’ANP, le général de
corps d’armée Ahmed Gaïd Salah,
le directeur général de la
Sûreté nationale, le général-major
Abdelghani Hamel ainsi que des
personnalités politiques et nationales. Le président de l’ APN, Larbi
Ould Khelifa, celui du Conseil de la
nation, Abdelkader Bensalah, le
président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, le ministre
d’Etat, directeur de cabinet à la
présidence de la République,
Ahmed Ouyahia, ont également
assisté à l’enterrement. On distinguait aux alentours du carré des
Martyrs des personnalités à l’image
de l’ex-chef du gouvernement,
Mouloud Hamrouche. Le secré-
taire général du FLN, Amar
Saâdani, celui du RND, mais aussi
les ex-patrons du FLN et du MSP, à
l’image de Abdelaziz Belkhadem et
Bouguerra Soltani ont été remarqués sur les lieux. Plusieurs
personnalités nationales à l’image
de Reda Malek, ses amis et anciens
collègues au Malg, à leur tête
l’ex-ministre de l’Intérieur, Ould
Kablia, et l’ex-ministre des
Moudjahidine, Saïd Abadou, ont
tenu à rendre un ultime hommage
au défunt.
Dans une oraison
funèbre, on a rappelé les qualités
du défunt et son dévouement dans
l’accomplissement de son devoir et
missions en tant qu’homme d’Etat.
Né en 1930 à El Bayadh, Boualem
Bessaih, homme politique et
homme de lettres, a occupé plusieurs postes politiques et diplomatiques. Le défunt était aussi l’auteur de plusieurs ouvrages littéraires et historiques notamment sur
l’Emir Abdelkader et du scénario
du film historique : Epopée du
Cheikh Bouamama. Il a au lendemain de l’independance en 1962
occupé les fonctions d’ambassadeur
Bensalah rend hommage au défunt
Le président du Conseil de la nation, Abdelkader
Bensalah a adressé, hier, un message de condoléances à la famille du défunt Boualem Bessaih,
dans lequel il a indiqué que l’Algérie avait perdu en
la personne du défunt « un homme d’Etat qui a voué
sa vie au service de sa Patrie ». « Dieu a voulu rappeler auprès de lui Boualem Bessaih et l’Algérie
perd en sa personne un nationaliste et un homme
d’Etat qui a voué sa vie au service de sa patrie », at-il écrit dans son message. Le défunt était « un
moudjahid de la première heure et a occupé les
hautes fonctions de ministre, d’ambassadeur, de
parlementaire (président de la commission des
Affaires étrangères au Conseil de la nation) et de
président du Conseil constitutionnel jusqu’à ce
qu’il soit nommé par le président de la République,
Conseiller spécial et Représentant personnel, en
guise de reconnaissance de ses compétences et de
son apport », lit-on dans le message. « Le défunt au
parcours riche, était un intellectuel qui s’est inspiré
dans ses précieux ouvrages, du combat de sa
nation, de sa culture et de son patrimoine. De par
ses qualités, le défunt mérite respect et considération. » « En cette douloureuse épreuve, je vous présente mes sincères condoléances les plus attristées et l’expression de ma profonde compassion,
priant le Tout-Puissant d’accueillir le défunt en Son
Vaste Paradis », a-t-il conclu.
dans plusieurs capitales européennes et arabes, dont Berne, Le
Vatican, Le Caire, Koweït City,
Rabat.Il est nommé ensuite secrétaire général du ministère des
Affaires étrangères, en 1971.
Quelques années plus tard, il
entre au gouvernement et occupe
plusieurs postes ministériels.
Il est nommé successivement
ministre de l’Information, ministre
des Postes et Télécommunications,
ministre de la Culture et enfin
ministre des Affaires étrangères en
1988. Boualem Bessaih a été
nommé lors du précédent remaniement ministériel, le 11 juin 2016
ministre d’État, Conseiller spécial
et
Représentant
personnel
du président de la République.
En 1997, il est nommé membre
du Conseil de la nation au titre du
tiers présidentiel, puis élu président de la Commission des Affaires
étrangères de ce Conseil.
Après avoir occupé le poste
d’ambassadeur auprès du Maroc, il
est nommé président du Conseil
constitutionnel en septembre 2005
par le président Bouteflika, poste
qu’il occupa jusqu’à mars 2012.
M. B.
MESSAGE DE CONDOLÉANCES DU PRÉSIDENT BOUTEFLIKA
«L’ALGÉRIE PLEURE L’UN DE SES MEILLEURS FILS»
L
e président de la République
Abdelaziz Bouteflika a affirmé hier,
dans un message de condoléances
adressé à la famille du défunt moudjahid
Boualem Bessaih qu’il était «un grand
homme à la hauteur des missions qu’il a
habilement assumées». «Nos voix ne peuvent que se taire face à la volonté d’Allah»,
a dit le président Bouteflika dans son message, ajoutant «que dire face à la perte de
mon cher ami et compagnon de lutte politique et diplomatique, le défunt ministre
d’Etat, conseiller spécial et représentant
personnel,
le
moudjahid
Boualem
Bessaih». Et de poursuivre: «que dire de
cette source jaillissante de sagesse et de
mesure, de littérature et d’art, de poésie et
de finesse, de diplomatie pondérée et de
politique avisée, d’expérience longue et
émérite, de fidélité en amitié et de loyauté
à la patrie, de vertus et de valeurs. Des
qualités qui ont fait sa grandeur, une grandeur à la hauteur des missions qu’il a habilement assumées dans toutes les fonctions qu’il a occupées avec mérite, aussi
bien en tant qu’ambassadeur de son pays,
que chef de sa diplomatie, président de
son Conseil constitutionnel, en somme un
homme d’Etat». «Je perds aujourd’hui un
ami cher dont les avis et les idées m’ont
éclairé et inspiré et un homme de lettres
qui m’a toujours fasciné par la finesse et la
pertinence de son style et les thèmes qu’il
choisissait en histoire et préfaçait dans le
domaine du cinéma en mettant en valeur
les hauts faits des symboles de la révolution algérienne à travers l’histoire», a
affirmé le chef de l’Etat. Et d’ajouter : «Si
moi je pleure toutes ses louables qualités,
l’Algérie pleure en lui l’un de ses meilleurs
fils, un homme reconnu pour la pertinence
de son opinion, la profondeur de sa pensée et la perspicacité de son esprit. Elle
pleure un fils loyal, un diplomate brillant et
un politique émérite qui a, de tout temps,
défendu avec force ses intérêts et avec
courage sa révolution et qui a porté haut
sa voix dans tous les fora et à partir de toutes les tribunes». «Par ces qualités, il
demeurera un exemple pour les générations et un modèle à suivre dans la fidélité
au serment», a soutenu le président
Bouteflika. «Aujourd’hui que s’éteint cet
esprit vivace, nous ne pouvons que nous
résigner devant la volonté d’Allah en le
priant d’accueillir le défunt en Son Vaste
Paradis», a écrit encore le président
Bouteflika. Et de poursuivre en évoquant
l’immense peine de sa famille, ses proches
et tous ses compagnons de lutte : «Je prie
Allah de leur accorder courage et consolation. Puissent-ils trouver réconfort aussi
bien dans le souvenir de ses hauts faits
que dans la foi que telle est la destinée de
toute âme», rappelant que «les patients
recevront leur récompense sans compter.
» «En cette douloureuse épreuve, j’adresse mes condoléances les plus attristées aux enfants du défunt, à sa famille, à
ses proches et à ses compagnons, priant
Allah Tout-Puissant, de l’accueillir en Son
Vaste Paradis, de les assister et de leur
prêter courage et consolation», a-t-il
ajouté. «...Et fais la bonne annonce aux
endurants qui disent, quand un malheur
les atteint : certes nous sommes à Allah et
c’est à Lui que nous retournons, ceux-là
reçoivent des bénédictions de leur
2
Seigneur ainsi que la Miséricorde, et ceuxlà sont les biens guidés», a conclu le président Bouteflika.
L’Actualité
VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016
BOUALEM BESSAIH, MINISTRE D'ÉTAT, CONSEILLER SPÉCIAL ET REPRÉSENTANT
PERSONNEL DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, NOUS A QUITTÉS
L'homme aux multiples vocations
IL A PRIS PART, en sa qualité de chef de la diplomatie algérienne à l’historique accord de Taif qui
avait mis un terme à la guerre du Liban.
! SAÏD BOUCETTA
Ph : R. Boudina
I
l était à la fois combattant,
homme d’Etat et grand diplomate. Boualem Bessaih est né
avec et pour l’Algérie, pourrait-on
dire. Jusqu’à son dernier souffle, il
était encore au service du pays.
Nommé par le président de la
République
ministre
d’Etat,
conseiller spécial et son représentant personnel, Boualem Bessaih
aura donc confirmé la confiance que
lui vouait Abdelaziz Bouteflika.
La confiance est certainement le
capital inestimable de cet homme
qui, en rejoignant l’Armée de libération nationale en 1957, a naturellement bénéficié de la confiance des
hommes les plus secrets de la révolution. Abdelhafid Boussouf dirigeait les services secrets de
l’Algérie combattante. Il était
entouré de cadres triés sur le volet.
Bessaih était l’un d’eux. Son apport
à la révolution, au même titre que
ses camarades, est tout à fait appréciable. Mais ce travail d’officier du
renseignement au service d’une des
plus grandes révolutions du XXe
siècle n’a pas «formaté» l’homme
pour autant. Sa participation dans
la lutte armée n’était certainement
pas une simple parenthèse dans sa
vie, mais l’homme ne voyait pas sa
vie dans l’armée. Il avait d’autres
projets. Lorsque au lendemain de
l’indépendance,
Houari
Boumediene lui avait proposé de
diriger les services secrets, il pensait offrir à l’officier qui avait fait
du bon travail à la tête de la section
du contre-espionnage de la base
Didouche à Tripoli, un poste à la
mesure de son talent. Bessaih
déclina l’offre, s’estimant sans
Le dernier hommage
doute plus utile à la nation dans un
poste civil. L’armée était une étape
importante pour le combat libérateur, mais ne constituait pas une fin
en soi pour l’homme. Il faut dire
qu’avant l’indépendance du pays,
Bessaih était membre du secrétariat général du Conseil national de
la Révolution algérienne de 1959 à
1962. Un profil de dirigeant militaire et politique qui ne correspondait pas aux aspirations du défunt.
Bessaih se voyait plus à même dans
la représentation diplomatique du
pays à l’étranger. Après l’indépendance, il est désigné à des postes
d’ambassadeur dans des capitales
qui réclamaient un sens aigu de la
négociation, mais également un
esprit de synthèse acquis lors de ses
longues années dans le contre-
espionnage.
Des
destinations
comme Berne, Le Vatican, Le Caire,
Koweït City et Rabat, témoignent
de l’épaisseur d’un homme qui a
préféré défendre les intérêts de son
pays que de défendre des choix politico-idéologiques face à une opposition déclarée ou pas.
Neuf années après l’indépendance, Boualem Bessaih est
nommé, en 1971, secrétaire général
du ministère des Affaires étrangères. Avec l’arrivée de Chadli à la
tête du pays, il met le pied dans le
plat et accepte de diriger plusieurs
départements ministériels. Il est,
ainsi, nommé successivement
ministre de l’Information, des
Postes et Télécommunications, de
l’Information, de la Culture et enfin
ministre des Affaires étrangères en
1988. Il prend part, en sa qualité
de chef de la diplomatie algérienne
à l’historique accord de Taif qui
avait mis un terme à la guerre du
Liban. Durant la décennie noire,
Bessaih ne déserte pas la scène
politique et on le retrouve, en
1997, membre du Conseil de la
nation au titre du tiers présidentiel. Il a présidé la Commission des
E
L’ DITORIAL
Louh, la justice
et les médias
L’ ARTISTE
IL AURA CEPENDANT laissé en héritage à l’Algérie un précieux butin
qui lui servira à reconstituer tout le puzzle de son identité.
! MOHAMED TOUATI
I
l aurait pu être un personnage de roman. Tant sa
vie a été exceptionnelle et son parcours fabuleux. Il
a été carrément romancier. Une facette peu
connue du grand public. Pour tisser lui-même la trame
de ses œuvres. Pour mieux coller à sa personnalité à ce
parcours hors du commun qui le caractérise et fait de
lui un homme exceptionnel comme seule l’Algérie révolutionnaire a su enfanter. Pour accéder à ce stade
suprême du dépassement de soi. Dans le but de faire
revenir sur scène certains grands hommes. Afin de les
faire connaître des jeunes générations. Une façon aussi
de convoquer l’Histoire pour que celle de l’Algérie ne
soit pas amputée d’une partie d’elle-même. Pour que
ses enfants qui n’ont à aucun moment hésité à faire
don d’eux-mêmes pour qu’elle soit libre, ne tombent
pas dans l’oubli. Ce fut le cas pour Cheikh Bouamama
une figure historique, un combattant hors pair reconnu
et personnage mystique algérien qui a dirigé la résistance contre le colonialisme français de 1881 à 1908.
Un film dont le scénario a été écrit par Boualem
Bessaih retrace l’épopée de ce chef de guerre sans peur
et sans reproche. Un film qui fut réalisé par le talentueux Benamar Bakhti avec dans le rôle de notre héros
un Athmane Ariouet époustouflant. Parmi ses œuvres
littéraires et historiques majeures il y a son dernier
ouvrage publié à l’occasion du 50e anniversaire de l’indépendance, L’Algérie belle et rebelle, de Jugurtha à
Novembre qui a été préfacé par le président de la
République Abdelaziz Bouteflika. Un livre dans lequel
il retrace la longue gestation de la nation algérienne.
Dans la douleur. Comme savent le faire les artistes
authentiques avec cette sensibilité à fleur de peau qui
les caractérise et cette envie chronique de vouloir brûler la vie par les deux bouts. Les mots choisis pour le
dire sont comme des tranches de vie qui déroulent le fil
sinueux de l’histoire de l’Algérie. Bessaih excelle dans
cet art. C’est de l’or en barre tout simplement. Cela
coule comme de l’eau de roche. Apprécions :
« Il coule dans ma veine un sang chaud de Berbère
phénicien
ou
romain
byzantin
hilalien
ma présence est antique, authentique est ma terre
je fus ce que j’étais, aujourd’hui algérien, » peut-on lire
en page 12 de ce bel ouvrage d’où est tiré ce quatrain
d’un poème intitulé. « Domination romaine ». Une
autre manière d’écrire l’Histoire tout en menant de
front une carrière bien remplie d’homme politique de
premier plan qui taquine la muse de facon remarquable. Une autre corde dans l’arc de notre artiste, méconnue du grand public. Bessaih est parti sans avoir eu le
temps de décocher une nouvelle flèche. Il aura cependant laissé en héritage à l’Algérie un précieux butin
qui lui servira à reconstituer tout le puzzle de son identité. Dans tous ses ouvrages s’entremêlent et s’entrechoquent la révolution, le combat, la résistance et la
poésie, dans une cohabitation déconcertante. Une sorte
d’alchimie qui donne à ce type de création un cachet
particulier qui porte la griffe de Bessaih.
M. T.
BIBLIOGRAHIE
Mohamed Belkheir, étendard interdit, édition
bilingue, Sindbad Paris, 1976 ; De l’émir
Abdelkader à l’imam Chamyl. Le héros des
Tchétchènes et du Caucase, 1re édit. Dahleb,
1997, 2e édit. ENAG, Alger, 2001 ; De Louis-Philipe
à Napoléon III. L’émir Abdelkader, vaincu mais
triomphant, SNED, Alger, 2002, édit. en langue
arabe, ANEP, Alger- El Farabi, Beyrouth, 2004 ; Au
bout de l’authenticité, la résistance par l’épée ou
la plume, ENAG, Alger, 2002 ; Abdellah Ben
Kerriou, poète de Laghouat et du Sahara, édition
bilingue, Publi-Sud, Paris, 2003. L’épopée du
Cheikh Bouamama, bande dessinée, avec
Masmoudi (Entreprise nationale du livre, Alger,
1986, 51 p) L’Algérie belle et rebelle: de Jugurtha
à Novembre: poèmes, Editions Anep 2004
3
Affaires étrangères du Sénat et
était à ce titre en charge de la
diplomatie parlementaire au
moment où l’Algérie vivait sa pire
expérience politico-sécuritaire et
avait besoin que sa voix soit entendue à l’étranger. Moins visible que
le ministre des Affaires étrangères
de l’époque Bessaih a œuvré dans
les coulisses, avec un certain succès, à convaincre beaucoup de partenaires de l’Algérie. Son travail à
la tête de la diplomatie parlementaire n’étant plus très nécessaire
après le retour de l’Algérie sur la
scène internationale, le président
Bouteflika lui confie la mission
diplomatique algérienne à Rabat.
Un poste qu’il avait déjà occupé et
son retour au Maroc était motivé
par des considérations stratégiques.
A 75 ans, Boualem Bessaih qui
a acquis beaucoup d’expérience et
de sagesse est nommé président du
Conseil constitutionnel en septembre 2005. un poste qu’il occupera
jusqu’à mars 2012.
Quatre années plus tard, le
11 juin dernier, à la faveur d’un
remaniement ministériel, Bessaih
retourne au gouvernement en qualité de ministre d’Etat, conseiller
spécial auprès du président de la
République, Représentant personnel du chef de l’État. Il est décédé
en fonction. L’histoire retiendra de
cet homme qu’il n’a jamais cessé
de se mettre au service de son
pays, jusqu’à son dernier souffle.
S. B.
! ZOUHIR MEBARKI
R
éhabilitation. Lors de l’installation, jeudi dernier, du président
de la cour et du procureur général d’Alger, le ministre de la
Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a appelé à « la création d’une presse spécialisée dans les domaines juridique et judiciaire ». Le but étant de « collaborer ensemble pour atteindre les
objectifs escomptés par les réformes initiées dans le secteur de la
justice ». Vaste programme. Le ministre a raison de parler de « création » car la presse spécialisée qu’il souhaite n’a jamais vraiment
existé dans notre pays. Et pour cause. Avant l’ouverture démocratique de 1989, la pensée unique n’autorisait pas ce genre journalistique. Certes, au début des années 1980, une rubrique dédiée à ce
genre d’informations a vu le jour dans la presse publique. L’initiative
s’est heurtée à diverses difficultés tant elle était considérée, à l’époque, comme une « tentative de diversion de l’opinion publique ».
L’attention du peuple ne devait absolument pas être détournée de « la
révolution socialiste ». Il est vrai que le succès de cette initiative
(comptes rendus des procès et couverture des délits et crimes)
auprès des lecteurs était phénoménal. Les Algériens découvraient
autre chose que le « tout va bien » servi quotidiennement par la pensée unique. Au sommet de l’Etat on a fini par y voir une « soupape de
sécurité ». D’ailleurs, la création, en 1985, du quotidien Horizons allait
dans ce sens. Il n’en demeure pas moins que « l’éclaircie » fut de
courte durée. Les rares journalistes (dont notre collègue et ami
Abdelatif Toualbia, le seul à avoir tenu bon dans cette spécialité et qui
connaît quelques ennuis de santé qu’il surmontera, nous l’espérons,
très vite) qui s’étaient lancés dans ce créneau subissaient plus que
des pressions pour jeter l’éponge. Par la suite et à sa naissance, la
presse privée connut quelques créations entièrement consacrées à
l’actualité judiciaire (pas juridique). Malheureusement, ces titres ont
versé dans le sensationnel avec ses dérives comme la diffamation et
l’atteinte à la vie privée. D’où leur disparition. La presse spécialisée
souhaitée par le ministre de la Justice reste donc à créer. Vu le déficit, la solution idoine, pour gagner du temps, est d’ouvrir un centre de
presse « réactif » au sein même du ministère de la Justice. Une structure où les journalistes accrédités pourront accéder à toutes les informations, « juridiques et judiciaires ». Et bénéficier des conseils et de
l’aide, en temps réel, de magistrats pour éviter les « dérapages ». Ce
qui sera profitable à la justice, aux médias, aux journalistes, aux
citoyens et, plus globalement, au pays. L’excellence viendra avec le
temps et un bon accompagnement!
Z. M.
L’Actualité
38 milliards
de DA cherchent
preneurs
! WALID AÏT SAÏD
Nos déchets ne vivent qu’une
fois, pourtant on pourrait leur
redonner vie, et cela en nous rapportant gros. Ce sont 38 milliards
DA qui cherchent preneurs ! En
effet, le ministre des Ressources
en eau et de l’Environnement,
Abdelkader Ouali, a révélé, jeudi
dernier à Mascara, que le recyclage des déchets en Algérie est
un marché estimé à 38 milliards
de dinars ! Néanmoins, il a souligné le manque d’engouement des
investisseurs pour ce domaine
qu’il qualifie de « trésor inexploité ». « En plus de sa contribution à l’amélioration des conditions de vie des citoyens à travers
l’élimination des déchets, l’investissement dans le secteur de l’environnement offre la possibilité
de recyclage et de récupération de
nombreux matériaux actuellement jetés dans la nature, tels
que le fer, le plastique, l’aluminium et le papier. Des matériaux
jusqu’à présent importés au prix
fort », a-t-il soutenu. Il faut dire
que le recyclage serait la solution
anodine à notre pays qui croule
sous les déchets. C’est une véritable marée qui va finir par nous
noyer. Une wilaya sur deux risque
d’être débordée par les ordures,
et la gestion des déchets coûte de
plus en plus cher. Depuis que le
plastique a été introduit dans
notre quotidien, notre environnement va mal. La notion de jetable
a fait son apparition. Nos objets
du quotidien sont utilisés pour
une petite période avant de
rejoindre la poubelle. Toutefois,
ils peuvent être « sauvés » en
étant recyclés. Ce dernier est un
procédé de traitement des
déchets et de réintroduction des
matériaux qui en sont issus, dans
un nouveau cycle de vie. L’un des
exemples les plus connus illustrant ce procédé est celui de la
fabrication de bouteilles en verre
grâce aux bouteilles usagées. Le
verre est recyclable à l’infini. Le
recyclage a deux conséquences
écologiques majeures : la réduction du volume des déchets, et
donc de la limitation de la pollution qu’ils causeraient (certains
matériaux mettent des décennies,
voire des siècles à se dégrader) et
la préservation des ressources
naturelles, car la matière recyclée
est utilisée à la place de celle
qu’on aurait dû extraire.
Néanmoins, pour pouvoir être
recyclé, un matériau doit être collecté, trié puis stocké en bon état
dans un conteneur approprié : le
tri sélectif contribue à améliorer
le processus. Cette culture est
loin d’exister chez nous, où l’on
continue de jeter nos poubelles
par les fenêtres et nos détritus
par terre. Une amère réalité que
l’on peut changer en inculquant
ces valeurs à partir de l’école ou
la famille pour faire des écocitoyens. D’ailleurs, on n’a pas
besoin d’attendre le développement de l’industrie du recyclage
pour pouvoir le faire. On ne peut
pas imaginer ce que l’on peut
faire avec des objets que l’on destine à la poubelle. À la maison, au
bureau, dans les transports, dans
son jardin, le recyclage permet
d’économiser de l’argent et faire
un geste pour la nature.
Désormais avec l’Internet, il suffit d’un petit clic pour trouver des
sites qui montrent comment
faire des créations et inventions à
base d’objets recyclés. Alors n’hésitez plus, sautez le pas…
W.A.S.
TAYEB LOUH, MINISTRE DE LA JUSTICE, GARDE DES SCEAUX
«Les magistrats sont maîtres de leurs décisions»
LES NOUVEAUX MAGISTRATS ont été désignés pour faire bénéficier l’institution judiciaire
de leur longue expérience.
! MADJID BERKANE
T
ous les moyens susceptibles
d’aider à retrouver la fillette
Nihal Si Mohand disparue
récemment à Ouacif dans la wilaya
de Tizi Ouzou seront mobilisés par
les services en charge de cette question, a déclaré avant-hier Tayeb
Louh, ministre de la Justice, garde
des Sceaux, en marge de la cérémonie d’installation du nouveau président de la cour d’Alger Benharradj
Mokhtar en remplacement de Abdi
Benyounès et du nouveau procureur général auprès de la même
cour Benkthir Aïssa en remplacement de Brahmi El Hachemi .
Outre les services de sécurité qui
ont ouvert une enquête approfondie, tous les médias publics, diffuseront et publieront des avis de
recherche sur la petite Nihal, a-t-il
ajouté. Profitant par ailleurs de
cette occasion, le ministre, a indiqué lors de son intervention que
l’objectif du récent mouvement
dans le corps des magistrats initié
par le président de la République,
est de permettre aux nouvelles
compétences de faire bénéficier
l’institution judiciaire de leur longue expérience acquise dans le
domaine, d’autant plus que le pays
est en train de traverser une étape
importante de son histoire avec l’adoption
de
la
nouvelle
Constitution. « L’Etat algérien qui
dispose maintenant d’institutions
solides dans tous les domaines a
besoin d’une institution judiciaire
performante et efficiente », a-t-il
dit. Donnant du crédit à ses propos,
Tayeb Louh, indique que l’institution judiciaire qui a introduit de
nombreuses nouvelles lois et dispositions ces dernières années dans le
sens de la consolidation de l’Etat de
Ph : R. Boudina
LE MARCHÉ
DU RECYCLAGE DES
DÉCHETS EN QUÊTE
D’INVESTISSEURS
VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016
«Tous les moyens seront mobilisés pour retrouver la fillette Nihal»
droit, a procédé récemment à leur
raffermissement par de nouveauxprojets de lois. Entre autres, la
révision du cadre judiciaire de la
réforme du tribunal pénal, du projet de loi de protection des informations personnelles et du projet de
loi portant le droit à l’institution
judiciaire de parvenir par tous les
moyens aux informations dont elle
a besoin.
Louant en outre la modernisation
de l’institution judiciaire, le ministre indique que cette dernière a
informatisé tous ses ser-vices et
actuellement tous les documents
sont disponibles via le Net.
«Aujourd’hui nous sommes arrivés
à introduire et maîtriser la technique du procès à distance grâce au
système de la vidéo que nous maîtrisons. Bientôt, nous introduirons
les bracelets électroniques dans le
contrôle », se félicite-t-il. Voulant
répondre par ailleurs aux voix critiquant les lois de la Justice algérienne en disant qu’elles sont
archaïques, le ministre de la justice, a souligné que les lois de la
justice algériennes sont aussi inspirées des lois internationales, plus
précisément
des
différentes
conventions signées par l’Etat algérien. Réagissant aux critiques dont
fait l’objet à chaque fois le corps
des magistrats de la part de certains médias et hommes politiques,
Louh, a signifié que les juges sont
les seuls maîtres de leurs décisions
et jugements « les jugements des
magistrats sont inspirés à partir
des lois de la République et de la
Constitution ». « En respectant et
en appliquant les lois de la
République et de la Constitution
dans leur travail, les juges établissent l’Etat de droit et de la justice»,
M. B.
a-t-il conclu.
DISPARITION DE LA PETITE NIHAL
Marche et grève dimanche à Ouacif
JUSQU’À HIER, il n’y avait aucun indice, aussi insignifiant soit-il, qui aurait pu éclairer
la lanterne des chercheurs.
! AOMAR MOHELLEBI
L
es responsables de 27 comités de villages
de la daïra de Ouacif, 40 km au sud du
chef-llieu de la wilaya de Tizi Ouzou, ont
tenu une réunion hier vendredi pour donner
une suite à l’affaire de la petite Nihal, disparue
depuis le 21 juillet dernier. Les participants ont
proposé l’organisation de plusieurs actions dont
une marche et une grève générale dimanche
prochain dans toute cette région. Dimanche
aussi, les citoyens sont appelés à prendre part à
un rassemblement qui aura lieu à Larbâa, cheflieu de la daïra de Ouacif.
Après quoi, les citoyens vont marcher du
chef-lieu de daïra vers le village Ath
Abdelwahab dans la commune d’Ath Toudert.
Aussi, lors de la réunion d’hier, un appel a été
lancé par les comités de village pour que les forces de l’ANP s’impliquent dans les opérations
de recherche visant à retrouver Nihal. Disparu
depuis le jeudi 21 juillet dernier, Nihal Si
Mohand, âgée de quatre ans, reste encore
introuvable en dépit d’une campagne de recherche gigantesque. En plus des centaines de
citoyens mobilisés spontanément depuis le lendemain de cette disparition, il y a lieu de rappeler qu’un nombre important d’éléments de la
Gendarmerie nationale ainsi que des maîtresnageurs sont quotidiennement en quête du
moindre signe ou trace qui pourrait faciliter de
retrouver le petit ange.
Mais malheureusement, jusqu’à hier, il n’y
avait aucun indice, aussi insignifiant soit-il, qui
aurait pu éclairer la lanterne des chercheurs.
L’énigme qui entoure cette affaire demeure
entière, même si les déclarations faites par les
parents de Nihal et certains proches laissent
supposer qu’il pourrait éventuellement s’agir
d’un enlèvement. Il s’agit là juste d’une lecture
qui paraît plausible à défaut d’être une certi-
tude. Si la fille avait été victime d’un accident
de quelque nature que ce soit, les chercheurs
déployés un peu partout dans toute la daïra de
Ouacif auraient sans doute fini par tomber sur
une trace, aussi infime soit-elle.
C’est d’ailleurs l’absence de toute empreinte
de la fille au sourire angélique (tel que toutes
ses photos la montrent) qui laisse supposer que
cette disparition serait un enlèvement. Mais les
membres de la famille de Nihal, qui s’expriment
régulièrement devant les journalistes, qui se
sont dépêchés au village Ath Abdelwahab, dans
la commune d’Ath Toudert, daïra d’Ath Ouacif,
n’ont à aucun moment fait état d’un quelconque contact avec d’éventuels ravisseurs. Ils
n’ont fait qu’exprimer leur désarroi indicible,
leur affliction et leur peine devant un tel drame.
Un drame auquel ont compati, comme un
seul homme, tous les villages de la commune
d’Ath Toudert et de toutes les communes environnantes. Tout a commencé jeudi 21 juillet à
11 h 15 min. Quand la mère de Nihal est revenue d’une fête de mariage familiale à laquelle
elle avait été conviée alors que’elle habite, en
compagnie de sa petite famille, à Oran, dans
l’Ouest algérien. « Quand nous sommes revenus
de la fête, nous sommes partis à la maison
parentale, laissant à peine à quelques pas derrière nous les petites filles et gosses jouer
devant la porte, c’était à peine pour quelques
minutes, moins d’un quart d’heure. Quand je
me suis rendu compte de l’absence de ma fille
dans la maison, je suis sortie devant la maison
et je n’ai pas trouvé de trace d’elle alors que les
autres enfants étaient tous là », a raconté la
mère de Nihal complètement abattue et les
yeux cernés suite à tant de nuits blanches et de
jours noirs.
Depuis cet instant fatidique, Nihal son
visage lumineux n’ont plus été revus, ni par
aucun membre de sa famille ni par les habitants
du village, pourtant paisible d’Ath Abdelwahab.
4
La brigade de gendarmerie de Aïn El Hammam
est vite contactée par la famille de Nihal qui a
déposé plainte de manière officielle. Aussitôt
saisie et l’accord des parents de Nihal obtenu,
les responsables de la brigade de gendarmerie
de Aïn El Hammam ont mobilisé tous les
moyens en leur possession pour retrouver la
fillette. Tous les jours et toutes les nuits, les
recherches, aussi bien dans les champs que
dans les buissons et les forêts limitrophes ne se
sont pas interrompues. A côté des services de la
gendarmerie, les maîtres-nageurs ont aussi
passé au peigne fin les lacs qui se trouvent dans
la localité au cas où Nihal se serait noyée. Mais
peine perdue, les six jours de recherches se sont
avérés infructueux au grand malheur de toutes
les personnes touchées, de près ou de loin, par
cette tragédie inédite dans toute la wilaya de
Tizi-Ouzou où on ne s’en est jamais pris à un
enfant même durant les pires années de terrorisme. Malgré tout, les éléments de la compagnie de gendarmerie de Aïn El Hammam sont
toujours sur le pied de guerre et les patrouilles
importantes mobilisées sur le terrain maintiennent sans relâche les recherches car l’espoir de
retrouver la fillette saine et sauve est toujours
permis. Par ailleurs et pour mieux coordonner
les recherches et afin de permettre à ces dernières d’être plus efficaces, une cellule de crise a
été créée en milieu de semaine par les citoyens.
Ladite cellule est coordonnée par le président
de l’Assemblée populaire communale d’Ath
Toudert.
Depuis jeudi 21 juillet 2016, chaque jour qui
se lève apporte une lueur d’espoir surtout aux
membres de la famille de Nihal, à son père, sa
mère et sa grand-mère, pour que la petite innocente réapparaisse pour mettre fin à ce long et
pénible cauchemar dans lequel est plongé Ath
Ouacif et ses enfants. En plus des inlassables
recherches menées, les prières aussi viennent
A. M.
s’y ajouter pour que le pire soit évité.
De Quoi j’me Mêle
VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016
LE LABEL «BASSMA DJAZAÏRIA» A DU SUCCÈS
LE FORUM des chefs d’entreprise
(FCE) a attribué le label Origine Algérie
Garantie (OAG), à 19 nouveaux
produits issus de 10 entreprises
nationales, une initiative visant à
encourager la production nationale et
réduire la facture des importations,
a-t-on appris jeudi auprès de cette
organisation patronale. Ce label, sous
le générique Bassma Djazaïria
(empreinte algérienne), une étiquette à
mettre sur certains produits locaux,
est attribué aux entreprises dont les
produits répondent à des normes de
qualité fixées par un cahier des
charges mis au point par le FCE, en
collaboration avec des bureaux
d’études et d’audit indépendants.
Les nouvelles entreprises
sélectionnées par le comité de
labellisation du Forum, présidé par
Brahim Benabdeslem, vice-president
du FCE, sont Gipâtes, Global Food,
Grands Moulins du Sud, Biscofruits,
Raja Food et Bellat (agroalimentaire),
Slericlean et PPC Médical (industrie
pharmaceutique), EJC construction
(bâtiment) et Woroud (cosmétique), a
précisé le FCE dans son communiqué.
L’Italie va en Afrique
pour dissuader
les harraga
LE GOUVERNEMENT italien et l’Organisation
internationale pour les migrations (OIM) ont lancé
jeudi dernier une campagne en Afrique pour
sensibiliser les candidats à l’immigration par
rapport aux dangers qu’ils peuvent rencontrer
lors des traversées. La campagne «Aware
Migrants» (Migrants conscients), dont le budget
de 1,5 million d’euros a été fourni par le ministère
italien, vise donc à faire passer le message via les
réseaux sociaux, la télévision et la radio, dans
une quinzaine de pays d’Afrique de l’Ouest et du
Nord. Elle s’appuie essentiellement sur les
témoignages de migrants recueillis par l’OIM en
Italie, mais aussi le long du parcours au Niger,
dans de courtes vidéos en plan serré.
Il voulait transférer
illicitement
395 000
euros
« EL MEHRI » DE OUARGLA
RETROUVE SON STANDING
L’OPÉRATION de
réhabilitation de
l’établissement public
hôtelier « El Mehri » à
Ouargla, qui a pris fin
dernièrement, a permis
également de renforcer sa
capacité d’accueil.
Bénéficiant d’une
enveloppe de plus de 261
millions DA, au titre du
Fonds spécial de
développement des
régions du Sud (Fsdrs),
cette opération a permis
d’augmenter la capacité
d’accueil de cette
infrastructure hôtelière
relevant de l’entreprise de
gestion hôtelière « chaîne
El-Aurassi », qui est
passée d’une trentaine de
chambres à 85 chambres
actuellement (155 lits).
Classé dans la catégorie
trois étoiles, l’hôtel « ElMehri », implanté au cœur
de la ville d’Ouargla, est
une bâtisse présentant
une architecture
saharienne typique.
LES ÉLÉMENTS du
service régional de
surveillance relevant de
la direction régionale
des douanes de
Tébessa ont réussi à
déjouer une tentative
d’un importateur de
transfert illicite de 395
785 euros par
surfacturation des coûts,
a-t-on appris jeudi
auprès de cette
direction. Selon la
même source,
l’importation de ce
matériel (charpentes
métalliques) par le poste
de Bouchebka enfreint
les dispositions des
règlements sur le
change et le mouvement
des capitaux de et vers
l’étranger. Une amende
de 243 millions DA a été
infligée au mis en cause
et un dossier de litige a
été établi, est-il noté.
LES SCORPIONS FONT 800 VICTIMES À GHARDAÏA
PAS MOINS de 813 personnes ont été
victimes de piqûres de scorpion, dont
une est décédée, depuis le début de
l’année en cours, dans les différentes
localités de la wilaya de Ghardaïa. Parmi
les victimes, un jeune de 22 ans
originaire de la commune de Guerrara est
décédé après avoir été piqué par un
scorpion en juin dernier puis soigné avec
des méthodes thérapeutiques
traditionnelles malgré la disponibilité
d’antidote sérum (antiscorpionique) dans
les différentes structures de santé de la
wilaya. Dans le triste hit parade de ce
phénomène, la commune de Guerrara est
l’une des localités les plus touchées par
les piqûres de scorpions avec 280 cas,
suivie des communes de Ghardaïa (189),
El-Ménéa (100), Bounoura (35), Berriane
(61) et Métlili (39)…
Le frigo
fonctionnant
sans
électricité
UN POTIER indien a
inventé un réfrigérateur en
argile fonctionnant sans
électricité et 100%
recyclable. L’inventeur, qui
explique le procédé de
fabrication dans une vidéo
postée sur Facebook, utilise
des matériaux du quotidien,
mais a tout de même
découvert le moyen
d’exploiter les qualités
naturelles de l’argile pour
obtenir un appareil qui
maintient en son for
intérieur un niveau de
fraîcheur autour de 15 à 20°
en dessous de la
température ambiante.
Notre potier dit s’être fait
inventeur après un
tremblement de terre qui l’a
ruiné. Cette invention est
une aubaine dans un pays
où 500 millions de
personnes sont privées
d’électricité et/ou ne
peuvent s’offrir un tel
appareil ménager.
27 CAS DE BRUCELLOSE
À BORDJ BOU ARRÉRIDJ
VINGT-SEPT cas de brucellose humaine
ont été diagnostiqués depuis le début de
l’année dans la wilaya de Bordj Bou
Arréridj, a-t-on appris jeudi auprès de la
direction de la santé. Ces cas,
enregistrés dans 11 communes de la
wilaya, ont été tous pris en charge à
l’hôpital Lakhdar-Bouzidi du chef-lieu de
wilaya, a assuré le chef du service
prévention de cette direction, Amar
Laârayeb, qui a imputé ces infections à la
consommation de lait cru de bêtes
malades. Les mesures préventives ont
été aussitôt prises avec l’identification
des vaches contaminées, et leur abattage
et la mise sous contrôle vétérinaire pour
deux mois des animaux suspects, a
indiqué le même cadre.
5
L’Actualité
ACCIDENTS DE
LA ROUTE À BÉJAÏA
Déjà 28 morts
sur les routes
VISITES SUR LE TERRAIN, RÉUNIONS DE TRAVAIL, PRÉPARATION DE LA RENTRÉE
Des ministres au pas de charge
FACE À UNE CONJONCTURE économique qui s’annonce de plus en plus difficile, le gouvernement
! AREZKI SLIMANI
L’accident de la circulation,
survenu mardi dernier sur le
viaduc (pont) de Bordj Mira,
commune de Taskriout, daïra de
Darguina, à une centaine de
mètres de l’entrée du tunnel de
Kherrata, a fait deux morts et
sept blessés, selon un communiqué de la Protection civile de
Béjaïa, qui précise qu’il s’agit
d’un carambolage entre un
camion poids lourd (double
pont), qui, après avoir apparemment perdu le contrôle de ses
freins, est rentré en collision
avec un fourgon de 12 places,
trois véhicules légers et deux
petites fourgonnettes. La force
du choc s’est soldée par un bilan
lourd fait de sept blessés ( un
garçon de six ans et six hommes
âgés entre 20 et 53 ans, dont
deux ayant des plaies au crâne
et trois en état de choc ) et malheureusement deux décédés sur
place, passagers du fourgon,
éjectés après l’impact avec le
camion, vers le bas de oued
Aghrioune, à une hauteur d’environ 70 mètres, il s’agit d’une
femme de 32 ans et de son fils de
2 ans. Ces deux dernières victimes aggravent le bilan du premier semestre de l’année avec
28 victimes. Les secours composés de cinq ambulances, d’un VL
de commandement, deux autres
VL, quatre camions d’intervention et deux dépanneurs; 53 éléments dont six officiers ont été
dépêchés pour porter secours
aux victimes. Depuis le début de
l’année jusqu’au 31 mai 2016, la
Protection civile de Béjaïa a
enregistré 22 accidents à l’intérieur du tunnel de Kherrata.
Des accidents qui ont causé
24 blessés et un seul mort,
indique encore le communiqué
de la Protection civile. Depuis le
début de l’année jusqu’au 26
juillet 2016, le nombre d’accidents de la circulation à travers
tout le réseau routier et ferroviaire de la wilaya s’établit à
quelque 1 012 accidents qui ont
fait 1 228 blessés et 28 morts. Ce
dernier accident mortel intervient juste la veille du lancement par la direction de la
Protection civile de Béjaïa en
partenariat avec les opérateurs
économiques de la région d’ une
campagne de sensibilisation
contre les accidents de la circulation.
Il s’agit, selon un communiqué de cette institution, de la
pose de grandes affiches, invitant les usagers à une vigilance
et aux respects du Code de la
route, en fonction des causes
directes de ces accidents, notamment la vitesse, le téléphone et
le sommeil au volant, l’alcool, la
fatigue, le dépassement dangereux et le mauvais comportement au volant en général. Les
conséquences directes de ces
mauvais comportements sont
également mentionnées sur les
affiches sous des slogans du
genre « la vitesse engendre des
orphelins, la vitesse engendre
des handicapés, alors nous disons stop! ».
La distribution des dépliants
a débuté depuis jeudi à l’arrièreport de Béjaïa. Les Scouts
musulmans de la commune de
Tifra ont eu la charge d’expliquer aux conducteurs les objectifs de cette campagne de sensibilisation contre les accidents de
la route.
A. S.
VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016
multiplie les annonces et les promesses.
! NADIA BENAKLI
I
ls carburent à fond. Les
ministres investissent le terrain ces jours-cci. Ces derniers
se livrent à une véritable course
contre la montre. En prévision de
leur départ en congé, prévu initialement à partir de ce lundi, ils
accentuent la cadence de travail.
En vue de ficeler les dossiers
qui s’entassent sur leur bureau,
les ministres ont intensifié leurs
activités. Des visites sur le terrain
et des réunions de travail sont
annoncées au quotidien. Selon
une source, c’est le branle-bas de
combat au sein des départements
ministériels. De la santé en passant par l’éducation, l’enseignement supérieur, les ressources en
eau, l’agriculture, l’industrie, la
jeunesse et des sports et même
celui des moudjahine sont tous
mobilisés. Certains ministres
sacrifient même leur week-end
pour évacuer toutes les tâches.
Ces derniers n’ont pas le choix.
«Nous sommes tenus d’examiner
tous les dossiers d’actualité et de
faire le point de situation au sein
des secteurs concernés», nous a
confié un membre du staff gouvernemental. Face à une conjoncture économique qui s’annonce de
plus en plus difficile et devant un
front social sous tension qui promet des représailles en septembre, le gouvernement s’agite dans
tous les sens en multipliant les
annonces et les promesses. Après
le dernier lifting opéré récemment, l’équipe Sellal doit prouver
ses compétences en matière de
bonne gestion et sa capacité à
trouver des solutions de crise.
Certes, les dossiers à polémique
tels que ceux de la retraite anticipée, les gardes communaux et les
logements ont été ficelés, il n’en
demeure pas moins que le front
Pas de répit pour les membres du gouvernement
social ne décolère pas. Ce qui complique davantage la tâche au gouvernement. C’est pourquoi justement il intensifie ses sorties sur le
terrain sans arrêt en vue de sensibiliser davantage les responsables
locaux sur la situation du pays et
les défis à relever. Les ministres
font d’une pierre deux coups.
Tout en inspectant de près les
projets, ils profitent pour faire
passer le message aux responsables locaux sur la nouvelle démarche de l’Etat. Jeudi dernier, le
ministre des Ressources en eau et
de l’Environnement, Abdelkader
Ouali, s’est rendu à Oran où il a
annoncé, l’entrée en service de la
station de dessalement de l’eau de
mer d’El Macta (est de la wilaya
d’Oran). Mercredi dernier, trois
ministres étaient en visite
d’inspection. Il s’agit entre autres
de Nouria Benghebrit qui s’est
rendue à Tizi Ouzou, du ministre
de l’Agriculture qui a était à
Annaba et celui de l’Habitat qui a
effectué un visite à Alger. Le
ministre de l’Intérieur et des
Collectivités locales, Nouredine
Bedoui, a également achevé son
périple en faisant le point de
situation avec les commis de
l’Etat. Le patron de l’intérieur a
tenu lundi dernier la réunion des
walis du Centre.
M. Bedoui a appelé les collectivités locales à assumer un rôle
beaucoup plus actif dans le développement national, à en être les
véritables locomotives localement, conformément à la nouvelle
stratégie économique.
Le ministre de l’Intérieur a
invité les responsables des collectivités locales à ne plus se contenter d’être de simples exécutants,
mais de participer pleinement à la
prise de décision et à l’élaboration
de projets à haut rendement. Par
ailleurs, il y a lieu de noter que la
semaine écoulée a été très riche
en événements. Le Conseil des
ministres tenu mardi dernier a
permis de débloquer de nombreux
dossiers en suspens. La retraite
anticipée, le modèle économique,
la rentrée sociale, les postes interdits aux binationaux, sont autant
de dossiers lourds préparés soigneusement par l’équipe Sellal.
Celle-ci pourra enfin profiter des
N. B.
vacances à tête reposée.
ABDESSLEM CHELGHAM EN VISITE À ANNABA
L’AGRICULTURE SOUS LA LOUPE
LE CHALLENGE CONSISTE à améliorer considérablement la production agricole et réduire
drastiquement la facture des importations alimentaires.
! WAHIDA BAHRI
T
o u t en s a lu a nt les effo r t s c o n s ent is
dans le domaine,
le ministre de
l’Agriculture, du Développement rural
et de la Pêche, a néanmoins estimé que le secteur de l’agriculture dans la wilaya d’Annaba
est très en retard par rapport à d’autres
wilayas. « Le secteur de l’agriculture est nettement en recul, voire même à la traîne comparativement à d’autres wilayas », a considéré
Abdesslem Chelgham, lors de la visite de travail et d’inspection, effectuée, jeudi à Annaba.
De ce fait, le commis de l’État a, tout au long
du périple de sa visite, insisté sur la promotion de ce secteur névralgique à travers l’encouragement de l’investissement dans divers
domaines relevant du secteur de l’agriculture.
« Il est plus qu’impératif de penser à injecter
des investissements massifs dans le secteur de
l‘agriculture si on veut concrétiser le processus de diversification de l’économie nationale
et faire face à la chute des prix des hydrocarbures », a tenu à rappeler le commis de l’Etat.
Ce dernier qui, dans son périple s’est rendu à
Oued Ziad et Oued El Aneb, dans la daïra de
Berrahal où il a visité le complexe avicole
Benmerabet-Ali, et l’unité de production
d’huiles essentielles Aromest.
Le ministre de l’Agriculture s’est aussi
rendu à El Eulma, où il a inspecté
« Souamaâ », une unité de transformation de
tomate industrielle.
Le responsable du département de l’agriculture a, signalons-le, été interpellé par les
professionnels de ce secteur très en essor dans
la région d’Annaba.
Agriculteurs et transformateurs ont relevé
les contraintes et les problèmes qui entravent
le secteur, depuis l’agriculture de la tomate,
jusqu’à sa transformation. Demandant plus
d’aide et d’assistance de leur tutelle, les professionnels de la transformation de la tomate
notamment, se sont estimés capables de produire du triplé de concentré de tomate. Selon
eux, la prise en charge de leurs préoccupations, les aiderait à mettre fin à l’importation
du triplé de concentré de tomate et atteindre
l’autosuffisance et par conséquence réduire la
facture d’importation de ce produit. Étonné de
ne trouver qu’une seule unité de transformation de la tomate industrielle dans toute la
wilaya d’Annaba, le ministre a, lors d’une rencontre avec les agriculteurs, promis de prendre
en charge toutes leurs préoccupations. Par
contre, inspectant la laiterie de l’Edough,
Bouchouareb a mis l’accent sur la nécessité de
développer la filière lait.
Le ministre a mis en relief la facture d’importation. « Avec une production de trois
milliards 300 millions de litres, il faut penser à
réduire l’importation du lait en poudre », a
lancé le ministre de l’Agriculture. Et d’ajouter : « Je ne veux plus entendre parler de lait
en poudre. Vous ne savez pas ce que l’Etat
perd en dollars, alors qu’on est capables de
mieux faire. » Se rendant dans l’unité de répa-
6
ration et de carénage des bateaux de pêche, le
ministre a affiché une grande satisfaction,
louant de ce fait, les efforts consentis par les
pouvoirs locaux, donnant ainsi un saut qualitatif à son secteur à Annaba. « Cela renseigne
sur l’importance que donne l’Etat à cette
wilaya, une importance traduite par les efforts
du wali et tous les acteurs en charge de ce secteur », a estimé le ministre de l’Agriculture.
Tout en insistant sur le développement des
investissements agricoles massifs. Il s’adressera dans ce sens aux investisseurs potentiels,
les invitant a contribuer un peu plus dans le
travail et la valorisation des terres agricoles,
notamment dans le Sud.
« L’investissement est ouvert à tous, dans
tous les domaines pour apporter un plus à l’économie
agricole
»,
devait
préciser
Bouchouareb. Un plus qui n’est autre qu’une
plus-value réalisable avec la diversification de
la production de l’agriculture.
Une diversification qui passe, selon les
recommandations
du
ministre
de
l’Agriculture, par la production des féculents,
le coton et autres produits agricoles, faisant
autrefois, la renommée de l’agriculture de la
wilaya d’Annaba.
Un statut qu’il faut impérativement reconquérir, à travers l’amélioration et la diversification de la production agricole. « Seul moyen
pour réduire la facture des importations alimentaires », a estimé le ministre de
l’Agriculture, du Développement rural et de la
W. B.
Pêche, Abdesslem Chelgham.
L’Actualité
EN PRÉVISION DES
FUTURES ÉCHÉANCES ÉLECTORALES
Moussa
Touati veut
réorganiser
son parti
VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016
ABDELMALEK BOUDIAF, MINISTRE DE LA SANTÉ
«Constantine sera un pôle africain»
«IL FAUT ENCOURAGER la production nationale, subvenir aux besoins de la population pour atteindre
l’objectif d’un pays sûr.»
! IKRAM GHIOUA
Le président du Front national algérien (FNA), Moussa
Touati,
a appelé hier, à
Tlemcen, à organiser le parti, à
respecter ses règlements internes et son programme politique,
pour une bonne préparation des
prochaines échéances électorales.
Lors de l’ouverture de la huitième session du conseil national du parti, tenu à Tlemcen,
Moussa Touati a souligné la
nécessité de l’application des
règlements et des recommandations du dernier congrès, qui
appellent à la «restructuration
de tous les bureaux locaux et ne
donner l’opportunité de candidature qu’aux militants ayant
fait preuve de militantisme
continu, afin de barrer la route
aux opportunistes voulant faire
partie du FNA pour servir leurs
propres intérêts».
Le président du FNA a qualifié les contributions des adhérents de ressources pour le parti
et un véritable moyen de
connaître le nombre de militants et d’adhérents, et une
mesure de leurs engagements
envers le parti, tout en encourageant la distribution de cartes
d’adhésion aux militants. Il a
insisté, également, sur «la réactivation des textes juridiques du
FNA et l’intensification des
actions des militants et des cadres, au sein des différentes franges sociales pour faire passer le
message du parti et persuader
les gens de ses principes inspirés de la déclaration de
Novembre 1954».
A ce propos, Touati a souligné que sa formation politique
«oeuvre toujours pour faire de
cette déclaration, une plateforme nationale pour défendre
l’unité du peuple algérien et les
ressources du pays».
Cette rencontre fait suite à
un colloque régional des cadres
et responsables du parti des
wilayas de l’Ouest tenu jeudi
dans la même ville.
I
nfatigable et déterminé, le
ministre
de
la
Santé
Abdelmalek
Boudiaf,
est
certainement, l’homme qui, a révolutionné le secteur de la santé, mais
aux ambitions les plus incroyables ;
il souhaite plus. En visite à
Constantine jeudi dernier, le ministre avait déclaré, lors de la clôture
du séminaire sur la Journée mondiale contre l’hépatite, qui a eu lieu
à la salle de conférences de l’hôtel
El Houcien, être très satisfait de l’évolution de l’Algérie dans le
domaine de la santé et de la recherche scientifique, notamment en ce
qui concerne la signature d’un
mémorandum entre la direction
générale des services de la santé et
de la réforme hospitalière et le laboratoire pharmaceutique algérien
spécialisé dans le développement, la
commercialisation et la promotion
de médicaments génériques, a
savoir les laboratoire Beker pour
l’accompagnement dans l’exécution
du plan national hépatite. Ce laboratoire, comme rapporté, a permis
l’enrichissement de l’arsenal thérapeutique algérien par des médicaments de dernière génération permettant le traitement des hépatites
C en trois mois avec plus de 97%
d’efficacité. Une fierté pour
l’Algérie. A ce propos le ministre a
affirmé le lancement d’une opération de dépistage de l’hépatite
virale bientôt, dans le cadre des
programmes de la santé au ministère de la Santé, de la Population et
de la Réforme hospitalière. Pour le
ministre qui juge que l’Algérie a
tous les moyens dans ce domaine, il
est question cependant de rappeler
à qui veut le comprendre que le
pays a servi de cobaye pour certains
laboratoires internationaux, avec
malheureusement des complicités
de l’intérieur. Le ministre n’hésitera pas à les qualifier de « vendus ». Il s’est également vu évoquer
les autorisations de fabrication à
tous les pays sauf l’Algérie d’où
cette politique indispensable de
décrocher son indépendance et son
autosuffisance en matière de production des médicaments. Mais
pour Abdelmalek Boudiaf, il n’est
pas question de s’arrêter là. Il faut
aller vers la fabrication d’autres
médicaments. Pour lui la volonté y
Boudiaf veut en finir
avec le laisser-aller
dans son secteur
est, les compétences également il
n’y a pas de raison pour freiner ce
développement. Pour le ministre,
l’Algérie est capable d’être un leader en la matière sur le continent
africain et de faire de Constantine
un pôle pharmaceutique, de santé
en Afrique. Le ministre souligne :
« Il faut encourager la production
nationale, subvenir aux besoins de
la population pour atteindre l’objectif d’un pays sûr.» Il a appelé également à aller vers le processus du
partenariat et se diriger vers l’exportation. Par ailleurs, il souhaite
la patience de la population.
Evoquant un autre registre, le
ministre a tenu à condamner les
agressions dont font l’objet les
médecins durant l’exercice de leurs
fonctions, un phénomène qui a pris
de l’ampleur, avertissant : « Il sera
inacceptable de lever la main sur les
blouses blanches, des mesures ont
été prises dans ce sens.» Ajoutant :
«Il faut m’aider dans ma mission,
tout seul c’est impossible pour rendre à Constantine sa place méritée,
pour moi c’est une nécessité.» Dans
un point de presse organisé au CHU
où a eu lieu l’inauguration du service de la maternité après une opération de réhabilitation, le ministre
s’est rendu compte que ce service
est devenu autre chose. «Une fierté
pour le secteur de la santé et pour
moi». Le service est doté de 500 lits,
123 sages-femmes, 202 médecins et
19 gynécologues. Soit mieux que
celui d’Alger. Abordant d’autres
thèmes pour répondre aux questions des journalistes, le ministre
souligne à propos des cas de malaria
diagnostiqués à Annaba. «Ce sont
deux cas, il s’agit de deux ressortissants africains du Nigéria», assurant à ce même sujet, «que des
mesures de sécurité ont été prises
en ce qui concerne justement ces
ressortissants qui seront obligés de
subir des contrôles et des consultations. Ceux-là mêmes seront de
toute façon reconduits aux frontières pour être rapatriés dans leurs
pays». Le ministre avait lors de sa
visite de travail contrôlé le centre
pharmaceutique à la Nouvelle-Ville
Ali Mendjeli, où il a constaté un
retard considérable. Un centre
censé être le plus grand en Afrique.
A ce titre il a ordonné sa mise en
service dans cinq mois au maximum
soit d’ici le mois de décembre, n’acceptant plus aucun prétexte de
retard. Le ministre a aussi inspecté
le centre hospitalier à Djebel El
Ouahche, un centre qui répond à
une gestion très moderne sur la
base d’un logiciel informatique
numérique pour combattre la
bureaucratie. Le ministre donnera
carte blanche à la responsable chargée de la gestion informatique de ce
centre, qui va faire l’objet d’un
suivi. Le ministre ne crie pas victoire dans la mesure où beaucoup
de choses restent à revoir et
d’autres problèmes restent à résoudre. Mais il promit devant tous que
tout sera mis sous la loupe. En
marge de sa visite, le ministre a
également soulevé la question de la
construction d’un autre CHU à
Constantine, un projet qui lui tient
à cœur et pour lequel il avait travaillé durant son mandat de wali à
Constantine. Néanmoins, le lot de
terrain attribué à ce projet a été
détourné. Aujourd’hui à la tête de
la tutelle il insiste pour sa réalisation. Autre sujet abordé par le
ministre, à savoir le complément du
traitement du diabète lequel est
toujours à l’étude, selon des indiscrétions, ce traitement complémentaire ne tardera pas à être commercialisé, on avance le mois d’octobre.
Pour le ministre, la recherche n’est
pas un exercice exclusif de professeurs ou de médecins. Cela pour
mettre un terme aux nombreuses
critiques dont a fait l’objet l’inventeur de ce complément de traitement.
I. G.
IL A ANNONCÉ LA CRÉATION D’UNE COMMISSION DE CONTRÔLE
Ouali proche de ses infrastructures
L’ALGÉRIE DISPOSE d’une disponibilité d’eau grâce au programme du président de la République doté de 50 milliards
L
de dollars, a souligné M. Ouali.
e ministre des Ressources en eau et de
l’Environnement, Abdelkader Ouali a
annoncé, jeudi dernier, à Oran, la
création prochaine, au niveau des wilayas et
des daïras du pays, de commissions de
contrôle des infrastructures d’eau, dans le
but de préserver cette ressource vitale. Dans
une déclaration à l’APS en marge d’une visite
de la station de dessalement de l’eau de mer
d’El Macta à l’est d’Oran, où il a donné le
coup d’envoi de la mise en service de cette
infrastructure, le ministre a indiqué que ces
commissions, qui seront composées de représentants du secteur des ressources en eau,
seront chargées du contrôle des ouvrages
hydriques (barrages, réservoirs, ...) et tout ce
qui a une relation avec l’eau pour une
meilleure exploitation de cette ressource.
L’Algérie dispose d’une disponibilité
d’eau grâce au programme du président de la
République doté de 50 milliards de dollars, a
souligné Abdelkader Ouali en rappelant que
31 barrages ont été réalisés dans le cadre de
ce programme, neuf sont en cours pour être
livrés en 2017 et 10 autres sont programmés,
en plus de la concrétisation de 123 000 kilomètres de réseaux d’eau et plus de 130 000
réservoirs. Ces acquis nécessitent un accom-
pagnement et une rationalisation de l’exploitation de l’eau, a-t-il ajouté.
Le ministre a également fait part de
mesures pour préserver l’eau, annonçant le
lancement à partir de la wilaya de Mascara
d’un nouveau mécanisme de contrôle du
réseau d’eau dans toutes les grandes villes et
autres du pays, en plus de la dotation de l’entreprise L’Algérienne des eaux (ADE) de
véhicules et motocyles pour le contrôle.
«Nous allons mettre un terme aux branchements illicites aux réseaux d’eau», a-t-il souligné en substance. Au sujet de la tarification,
Abdelkader Ouali a déclaré «une augmenta-
tion n’est pas à l’ordre du jour», tout en
dévoilant qu’elle fait l’objet de réflexion.
Dans le même sens, le ministre a fait remarquer qu’il y a une différence dans la tarification entre l’eau consommée par les ménages
et celle exploitée par les grandes installations
et l’industrie.
Le ministre avait annoncé auparavant
l’entrée en service de la station de dessalement de l’eau de mer d’El Macta (Oran) et
suivi un rapport sur cette infrastructure
d’une capacité de production de 500 000 m3
d’eau potable par jour pour alimenter un
nombre de wilayas voisines.
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L’Actualité
VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016
RELATIONS SINO-AFRICAINES
ILS ONT ENTAMÉ
HIER LEUR
3ÈME RENCONTRE
Les écologistes d’Afrique
du Nord à Alger
Les travaux de la 3ème rencontre
des partis verts d’Afrique du
Nord ont débuté, hier à Alger,
avec la participation de
représentants du Maroc, de
Libye, de Mauritanie et d’Egypte
ainsi que de la coordinatrice
générale de l’Organisation
mondiale des partis verts, Keli
Yen. Dans son allocution à cette
occasion, le président du Parti
algérien vert pour le
développement (Pavd), Ali
Amara a indiqué que cette
rencontre « revêt une
importance particulière, car
intervenant entre deux
évènements majeurs inscrits à
l’agenda des activités
environnementales, à savoir la
Conférence internationale de
Paris sur l’environnement et la
conférence de Marrakech prévue
en novembre prochain ».
M. Amara a salué «l’appui des
autorités algériennes à cette
importante initiative » précisant
que ce genre de rendez-vous
permettait « de discuter de
plusieurs thèmes, à l’instar de la
sécurité alimentaire, du
réchauffement climatique, des
énergies renouvelables et du
financement de l’économie
verte » qui seront débattus lors
des ateliers de cette rencontre.
Mme Keli Yen a souligné que
près de 90 partis verts activaient
à travers le monde, précisant que
son organisation oeuvre à
assurer une coordination entre
ces partis « en vue d’améliorer
les conditions de vie des
prochaines générations, de
consacrer la démocratie et
garantir le développement
durable et la justice sociale ».
La rencontre d’Alger « permettra
d’approfondir le dialogue et la
concertation entre les
participants pour assurer une vie
meilleure pour tous », a-t-elle
dit. Le vice-président de la
Fédération des Verts africains
(Feva), Séré Adama a indiqué
que cette rencontre « permettra
de structurer les partis verts de
l’Afrique du Nord, pour leur
permettre de relever les défis,
d’examiner différentes questions
sociales et sécuritaires et sortir
avec des recommandations qui
soutiennent les activités des
partis verts en Afrique et à
travers le monde.
IL DÉTENAIT 5 800
COMPRIMÉS
PSYCHOTROPES
Un dealer arrêté
par la police
Les éléments de la sûreté de la
wilaya d’Oran ont arrêté
dernièrement un individu en sa
possession 5 800 comprimés
psychotropes, a-t-on appris hier
auprès de ces services. Lors de
cette opération, réalisée par les
éléments de la sûreté urbaine de
Sidi Chahmi, dans le cadre de la
lutte contre la criminalité, les
policiers sont parvenus à arrêter
cet individu âgé de 21 ans à bord
d’un bus à destination de Sidi
Chahmi où il devait se rendre à
Haï Labioudh. D’autre part, les
éléments de la sûreté urbaine
d’Oran, sont parvenus à arrêter
deux individus au boulevard
colonel Ben Abderezzak, à bord
d’un véhicule transportant plus
de 400 bouteilles de boissons
alcoolisées de diverses formes.
Les deux individus ont été
transférés au siège de la police
pour compléter les procédures
juridiques et la préparation d’un
dossier pour leur présentation
devant la justice.
La Chine fait baver les Africains
EN ANNONÇANT qu’elle va investir 60 milliards de dollars en Afrique, la Chine a réveillé plusieurs
pays africains de leur silence.
! AMAR INGRACHEN
L
es relations sino-a
africaines
commencent à prendre de
l’ampleur,
la
Chine
s’apprêtant à investir 60 milliards
de dollars en Afrique, et, dans cette
situation, chacun des pays du
continent essaie de tirer la
couverture de son côté, notamment
en
captant
le
gros
des
investissements chinois dans la
région. Dans ce contexte, et en
prévision du sommet Chine-Afrique
qui se tiendra en décembre, le
ministre des Affaires maghrébines,
de l’Union africaine (UA) et de la
Ligue arabe, Abdelkader Messahel,
s’est rendu à Pékin pour prononcer
deux discours, l’ un au nom de la
région de l’Afrique du Nord qui,
pour précision, rassemble l’Algérie,
l’Egypte, la Libye, le Maroc, la
Mauritanie et la Tunisie. et le
second au nom de l’Algérie.
Dans le premier, M. Messahel a fait
savoir que la région de l’Afrique du
Nord veut plus d’efficacité et de
dynamisme dans la mise en oeuvre
des initiatives du dernier sommet du
Forum sur la coopération sinoafricaine, tenu à Johannesburg
(Afrique du Sud). « Cette rencontre
est pour nous une opportunité à
même d’intensifier la concertation
sur les voies et les moyens d’assurer
la concrétisation sur le terrain, des
différentes actions de notre
coopération multiforme, privilégiant
davantage
l’efficacité
et
le
dynamisme dans la mise en oeuvre
de nos projets
et programmes
arrêtés en commun », a souligné
M. Messahel dans le discours qu’il a
prononcé au nom de la région de
l’Afrique du Nord lors d’une session
plénière
de la réunion des
coordinateurs sur la mise en oeuvre
des actions de suivi du sommet de
Johannesburg du Forum sur la
coopération sino-africaine (Fcsa).
M. Abdelkader Messahel a
également exprimé le soutien des
pays de la région de l’Afrique du Nord
aux initiatives de Johannesburg. « Je
voudrais exprimer le soutien de nos
pays aux importantes initiatives
annoncées par le président de la
République populaire de Chine à
Johannesburg, qui consistent, entre
Quand la Chine fait frissonner l’Afrique
autres, au lancement de 10
programmes, couvrant plusieurs
domaines, destinés au renforcement
de la coopération sino-africaine pour
les trois années à venir», a-t-il
déclaré. « Nous saluons à cet effet
l’annonce faite par le président de la
République populaire de Chine de
dégager une enveloppe financière de
60 milliards de dollars pour la mise
en oeuvre des engagements du
sommet de Johannesburg », a-t-il
ajouté, avant de préciser : « Nous
sommes
persuadés
que
ces
programmes seront de nature à
ouvrir de nouveaux horizons à notre
coopération, de même qu’ils
permettront de renforcer
les
échanges dans les domaines
traditionnels entre l’Afrique et la
Chine ».
Par ailleurs, parlant de l’Algérie, M.
Messahel a déployé un talent
d’orateur pour donner de l’Algérie la
plus belle image qui soit. En effet, il a
rappelé qu’elle « ne ménagera aucun
effort dans le cadre de ce Forum de
coopération pour contribuer à la
consolidation
des jalons de ce
partenariat mutuellement bénéfique
qui constitue, désormais,
le
réceptacle
des
initiatives
de
promotion des relations sinoafricaines et de renforcement des
échanges entre nos peuples et nos
gouvernements.» Rappelant ensuite
les liens qui unissent les deux pays,
M. Messahel a indiqué qu’avec la
Chine, l’Algérie entretenait, bien
avant son accession à l’indépendance,
des liens d’amitié, de coopération, de
solidarité, de confiance et de respect
mutuels », a rappelé M. Messahel.
« Ces relations n’ont cessé de se
renforcer au fil des ans, elles
connaissent, depuis l’arrivée au
pouvoir du président Abdelaziz
Bouteflika,
une
progression
remarquable illustrée par la
densification des échanges de visites
de haut niveau, l’intensification de la
concertation sur les questions
régionales
et
internationales
d’intérêt
commun
et
l’essor
remarquable
des
échanges
commerciaux », a-t-il affirmé encore
avant de préciser que « la visite en
Chine en novembre 2006 du
président Bouteflika, a contribué à
imprimer à ces relations une forte
impulsion et à leur conférer un
caractère de partenariat stratégique
qui s’est vite haussé en février 2014
au rang de partenariat stratégique
global couvrant tous les domaines :
politique, économique, scientifique
et culturel ainsi que les consultations
sur
les
grandes
questions
internationales
».
Abdelkader
Messahel a ajouté en outre que
l’Algérie se félicite de l’inscription du
projet du « Port du Centre », un
mégaprojet maritime, parmi les
projets prioritaires à réaliser dans les
deux années à venir comme l’avait
annoncé le ministre des Affaires
étrangères Wang Yi lors de la récente
réunion ministérielle de Doha, et ce,
dans le cadre de l’initiative lancée en
2013 par le président chinois Xi
Jinping, de la ceinture économique de
la route de la soie et la route de la
soie maritime du XXIe siècle ». « Nous
souhaitons vivement que ce projet
emblématique et à portée régionale
puisse être concrétisé avec notre
partenaire chinois le plus tôt
possible », a-t-il conclu.Mais dans ce
bal, l’Algérie, malgré son poids
géopolitique et ses relations
historiques avec la Chine, n’est pas la
seule candidate à la coopération avec
l’Empire du Milieu. Tous les pays
africains, depuis les plus pauvres
jusqu’aux plus nantis, sont en course.
A. I.
CRISE ÉCONOMIQUE
Bedoui joue la carte des collectivités locales
LE MINISTRE de l’Intérieur ne veut plus que les collectivités locales soient des entités
budgétivores, mais au contraire créatrices de richesse…
! WALID AÏT SAÏD
C
’est un secret de Polichinelle que de dire
que la mauvaise gestion règne au niveau
des collectivités locales. Malgré les fortes
potentialités dont elles disposent, beaucoup sont
des communes budgétivores. Elles attendent
tranquillement un renflouement de leurs caisses
de la part de la tutelle qui dépensait sans compter. Mais ça c’était avant ! Désormais, tous les
indicateurs financiers et économiques sont au
rouge. L’Etat ne peut donc plus faire le pompier.
Il cherche désespérément des niches où il peut
« gratter » de l’argent ! On se demande où trouver les ressources financières pour des dépenses
supplémentaires en ces moments de crise aiguë.
Le ministre de l’Intérieur, Nouredine Bedoui
veut dans ce sens changer la donne en faisant de
ces collectivités locales des entités créatrices de
richesse. Il ne cesse de parcourir le pays à la rencontre des responsables locaux pour les mettre
devant leurs responsabilités. Remontrances et
avertissements sont de mise. La dernière sortie
en date a eu lieu, jeudi dernier, à Mostaganem. A
partir de cette wilaya côtière du pays, Bedoui a
exhorté les collectivités locales à relever le défi
économique et à mieux exploiter les atouts touristiques et naturels créateurs de richesse. Le
timing et le choix de Mostaganem ne sont pas
anodins du fait que cette wilaya aux potentialités
touristiques indéniables souffre de l’anarchie.
Elle n’arrive pas à profiter de ce que lui a
offert Dame nature. Mais elle n’est pas un cas
isolé. C’est ce qui a poussé Bedoui a insister sur
la nécessité d’exploiter le moindre mètre carré et
tous les espaces dont les camps de vacances
comme ressource pour renflouer les caisses des
communes. Le ministre a souligné qu’il y a des
hors-la-loi qui tentent de s’emparer des espaces
qui sont un bien des citoyens algériens, affirmant qu’un travail sérieux se fait suivant les
directives du président de la République,
M. Abdelaziz Bouteflika et en application des
instructions du gouvernement visant à concrétiser une nouvelle vision de l’économie et du déve-
9
loppement. Dans ce sens, il a appelé « à relever le
défi pour montrer à tous ceux qui doutent des
capacités de l’élu, le génie du gestionnaire algérien à concrétiser les ambitions et les défis économiques ».
Il enchaîne : « Un pays comme l’Algérie qui
dispose de ressources et de compétences ne peut
pas souffrir de crise financière. Le ministre a
assuré que l’occasion est propice, partant des
investissements dans le cadre du programme du
président de la République qui ont permis de
réaliser des routes, des barrages et des logements. D’autre part, il a fait savoir que 30 propositions en matière d’investissements faites
lors de la rencontre avec les walis seront soumises au gouvernement pour adoption. En outre, le
ministre a assuré que la situation sécuritaire en
Algérie est « très bonne ».
L’Algérie dispose donc de tous les ingrédients
pour pouvoir sortir rapidement la tête de l’eau. Il
faut maintenant trouver la bonne recette et
les…bons cuisiniers !
W. A. S.
S ports
JEUX OLYMPIQUES 2016
ECHOS
DE RIO
!
Tasfaout
L’ancien attaquant et capitaine de la sélection nationale
Abdelhafidh Tasfaout effectue
son second déplacement au
Brésil en deux ans en tant qu’entraîneur adjoint d’une sélection
nationale. Après une première
participation au Mondial 2014
comme adjoint du sélectionneur
Vahid Halilhodzic, le meilleur
buteur des Verts de tous les
temps est à Rio de Janeiro
comme assistant du sélectionneur de l’équipe des U23 ans
Pierre André Schurmann, à l’occasion des Jeux olympiques
2016. Tasfaout espère réaliser
avec les olympiques la même
performance obtenue lors de la
Coupe du monde avec une qualification historique au second
tour de la compétition.
!
Besbès
L’entraîneur national d’haltérophilie Azzedine Besbès va
participer pour la quatrième
fois de son histoire aux Jeux
olympiques dont trois comme
athlète. Les trois premières
présences remontent aux JO
1988 à Séoul, 1992 à Barcelone
et 1996 à Atlanta. «C’est une
grande fierté pour moi d’être
de nouveau présent à ce grand
rendez-vous sportif. J’espère
conduire mes deux jeunes athlètes Walid Bidani (+100 kg) et
Fatma Zohra Hireche (75 kg) à
réaliser de bonnes performances. »
!
Presse
La presse algérienne n’a pas
fait le déplacement en grand
nombre à Rio de Janeiro
puisque seul l’agence Algérie
presse service (APS), les quotidiens El Watan et Le Temps
d’Algérie ont dépêché des
envoyés spéciaux pour couvrir
cet événement sportif olympique. Outre ces trois organes
de la presse écrite, on enregistre
la présence de la télévision algérienne (ETP) et les trois radios
(Chaînes 1, 2 et 3). D’autres
journalistes algériens accrédités
par le Comité international olympique ont renoncé à faire le
déplacement au Brésil.
!
Judo
Les judokas algériens qualifiés aux Jeux olympiques de
Rio de Janeiro sont attendus
le 2 août prochain au village
olympique. Ils sont actuellement en stage commun à Sao
Polo entamé le 18 juillet dernier. Le président de la
Fédération algérienne de judo,
Messaoud Mati, compte se
rendre à Sao Polo pour avoir
des nouvelles de ses athlètes.
Le judo algérien sera représenté aux Jeux olympiques de
Rio par cinq athlètes dont la
porte-drapeau de la délégation
algérienne Asselah Sonia
(+78). Les quatre autres judokas sont :
Zourdani
Houd
(-66),
Benamadi Abderrahmane
(-90 kg), Bouyacoub Lyès
(-100
kg)
et
Tayeb
Mohamed Amine (+100 kg).
!
Kerbadj
Le président de la Ligue de
football professionnel (LFP)
Mahfoud Kerbadj s’est déplacé à
Rio de Janeiro comme chef de la
délégation de football. Il veillera
de près au bon séjour des
coéquipiers
de
Baghdad
Bounedjah qui retrouveront le
tournoi olympique après 36 ans
d’absence. La première et dernière participation algérienne au
tournoi olympique de football
remonte à 1980 à Moscou.
VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016
NOMBRE DE SPORTIFS REPÊCHÉS POUR RIO
Le flou persiste autour des athlètes russes
Selon le dernier recensement de l’AFP hier en fin de matinée, 111 sportifs russes seulement sont
d’ores et déjà identifiés comme officiellement exclus des jeux de Rio. Soit près d’un tiers de la
délégation russe initialement envisagée.
A
une semaine des jeux de
Rio, le flou perdure
autour du nombre de
sportifs russes qui seront bien
au Brésil, épargnés par le filet
antidopage du CIO, alors qu’on
attend toujours les réponses de
deux grosses Fédérations, la
gymnastique et la boxe.
Initialement prévue à 387 personnes par le Comité olympique
russe (ROC) la semaine dernière, la délégation russe qui
devrait défiler dans le stade
Maracana le 5 août s’est depuis
réduite à « 273 dans 30 disciplines », a affirmé avant-hier le
ministre russe des Sports, Vitali
Moutko. Hier matin, dans un
dernier décompte, celui-ci a cité
le nombre de 272, en assurant
que « la décision finale serait
prise demain samedi ». Selon le
dernier recensement de l’AFP
hier en fin de matinée, 111
sportifs russes seulement sont
d’ores et déjà identifiés comme
officiellement exclus des jeux de
Rio. Soit près d’un tiers de la
délégation russe initialement
envisagée. Les trois derniers
sportifs russes identifiés comme
ne pouvant pas participer aux
Jeux l’ont été jeudi: il s’agit de
trois cyclistes dopés par le
passé, Olga Zabelinskaya, Ilnur
Zakarin, vainqueur d’une étape
du Tour de France cet été, et
Sergey Shilov. Trois autres, des
cyclistes dont l’identité n’a pas
été dévoilée par l’Union cycliste
internationale (UCI), devraient
l’être incessamment sous peu.
Ils sont mentionnés dans le rapport McLaren du 18 juillet qui a
détaillé le système de dopage
d’Etat russe.
Sportifs propres
Les sportifs russes qui n’ont pas
été écartés des jeux ont commencé à arriver à Rio. « Nous
pouvons assurer que seuls des
sportifs propres sont arrivés ici
aujourd’hui », a martelé jeudi
soir Yuri Butnev, porte-parole
Plusieurs champions olympiques russes rateront le rendez-vous brésilien
du Comité olympique russe
(ROC), à sa descente de l’avion
à Rio, avec le gros des troupes
russes repêchées pour les JO.
« Gardez l’esprit combatif et ne
faites pas attention aux éventuelles insinuations et provocations », leur avait conseillé
avant le départ à Moscou le président du ROC, Alexandre
Joukov. Scandale de dopage
d’Etat ou pas, ces sportifs ont
été accueillis par plusieurs de
leurs compatriotes à l’aéroport
international de Rio. « Nous
devons les soutenir deux fois
plus à cause de cette histoire,
notre équipe doit être plus
forte », a témoigné Anatoly
Saving. Dimanche, le CIO avait
chargé les fédérations internationales de statuer sur l’éligibilité des sportifs russes en vertu
de trois critères: ne pas avoir
été sanctionné pour dopage par
le passé, ne pas être mentionné
dans le rapport McLaren et
pouvoir présenter des tests
antidopage négatifs et crédibles, c’est-à-dire effectués hors
de Russie.
Taper fort
Si certaines fédérations ont
appliqué ces critères à la lettre,
comme l’athlétisme (67 sur 68
exclus par l’IAAF) ou l’aviron
(22 sur 28 virés par la Fina),
d’autres ont été moins coopératives. Et certaines n’avaient
toujours pas répondu vendredi,
comme la gymnastique ou la
boxe, deux sports où la Russie
est particulièrement puissante.
« Il fallait taper fort. On a tapé
fort, mais cela fait des dégâts,
parce que l’on ne peut absolument pas dire que les rameurs
inéligibles
sont
dopés.
Absolument pas », a expliqué le
président de la Fédération
JUDO
Laïd Hamouche représente
l’arbitrage algérien à Rio
Le juge Laid Hamouche représentera l’arbitrage algérien lors
des compétitions de judo des
Jeux olympiques 2016 à Rio de
Janeiro (5-21 août), a indiqué
avant-hier la Fédération algérienne (FAJ) sur son site. « Pour
la première fois dans l’histoire
des Jeux olympiques, un arbitre
de judo algérien, officiera à Rio
de Janeiro », se félicite la FAJ.
« En cette heureuse circonstances, le président de la fédération,
les membres du bureau fédéral,
les cadres techniques et l’ensemble de la famille du judo lui souhaitent bon courage, espérant le
voir diriger au moins une
finale », a écrit l’instance fédérale. Hamouche Laid (54 ans)
est un référée FIJ « A », psycho-
logue de formation, cadre supérieur à l’Entreprise nationale de
navigation aérienne, ceinture
noire 4e Dan, entraîneur de judo
1er degré. Il a investi le monde du
judo en rejoignant l’ex-MPA (MC
Alger, actuellement) en 1977 et
cela jusqu’en 1993. Après avoir
mis un terme à sa carrière d’athlète, il s’est lancé dans l’arbitrage en 1995. L’Algérie sera
représentée à Rio par cinq athlètes: Abderrahmane Benamadi
(-90 kg), Lyès Bouyakoub
(-100 kg), Houd Zourdani
(-66 kg), Mohamed Amine Tayeb
(+100 kg) et Sonia Asselah
(+78 kg). Le tournoi de judo des
JO-2016 se déroulera à la salle
« Carioca Arena2 » entre le 6 et
le 12 août.
11
internationale d’aviron, le
Français
Jean-Christophe
Rolland. «Il y a des fédérations
qui n’ont pas mis le curseur au
même endroit. Je ne crie pas
victoire, mais on a pris nos
responsabilités, peut-être plus
que d’autres fédérations.»
Définitivement privés des JO,
les athlètes russes ont tenté de
faire bonne figure en se
retrouvant pour un meeting
jeudi soir à Moscou.
«Nous avions besoin de montrer que nous avons de bons
résultats, que nous aurions été
bons au niveau international »,
explique aux journalistes la
lanceuse de disque Yekaterina
Strokova. « Il fallait qu’on le
dise ». « Bien entendu, cette
compétition ne remplacera
jamais les Jeux olympiques »,
regrettait pour sa part la spécialiste du 400 m haies Vera
Rudakova.
PRIMES AUX JO 2016
L’Ouzbékistan offre 800 000
euros pour une médaille d’or
Le gouvernement d’Ouzbékistan donnera 800 000 euros
pour une médaille d’or décrochée par un de ses athlètes
engagés aux Jeux olympiques 2016, prévus du 5 au 21 août
à Rio de Janeiro, a rapporté la presse locale avant-hier. Une
médaille aux Jeux olympiques est souvent synonyme de
consécration sportive. C’est aussi l’assurance de percevoir
une prime conséquente pour les athlètes. L’Ouzbékistan,
qui comptait un seul champion olympique à Londres, est le
pays qui offrira la prime la plus conséquente, avec 800 000
euros pour une médaille d’or. A titre de comparaison, selon
Capital, un titre olympique rapportera 22 000 euros à un
Américain, 15 000 euros à un Allemand, et 50 000 euros à un
Français. De son côté, le Royaume-Uni n’offrira aucune
prime de médaille pour ses athlètes qui pourront toujours
tenter de revendre leurs breloques sur le marché de l’occasion. Les médailles d’or brésiliennes et leurs 6 grammes d’or
pour un poids total de 500 grammes sont estimés à 480
euros, mais selon leur valeur symbolique, les prix peuvent
enfler. La médaille d’or du boxeur ukrainien Vladimir
Klitschko aux jeux d’Atlanta (1996) avait par exemple
trouvé preneur à 900 000 euros.
S ports
ASO Chlef
Un second test
amical aujourd’hui
face au CABBA
Pour sa première sortie
en match amical durant
cette intersaison, l’ASO
Chlef a concédé le match
nul (1-1) avant-hier contre
l’équipe de MC Saïda.
Lors de ce premier test
amical, le coach chélifien
Ifticène a fait tourner son
effectif pour avoir une
idée générale sur l’état de
forme physique et
technique de chaque
élément de son groupe
après plus de 20 jours de
travail chargé, consacré
essentiellement au volet
physique.
Le staff technique, à sa
tête Ifticène, a mentionné
les points positifs et
négatifs décelés lors de
cette joute amicale.
Malgré le score nul, les
Chélifiens n’ont pas été
ridicules puisqu’il
s’agissait du tout premier
test. Après ce match
disputé contre les Saïdis,
les camarades de la
nouvelle recrue Melika
disputeront leur
deuxième match amical
qui sera le dernier durant
ce regroupement à
Tikdja, contre le CABBA.
Ce match sera un
nouveau test pour les
partenaires de Messaoud
et qui permettra au staff
technique de l’ASO de
juger ces joueurs.
Ce match, prévu cet
après-midi, bouclera ainsi
ce premier stage de
préparation qui c’est
déroulé sur les hauteurs
de Tikjda.
Le stage, qui a duré
quinze jours, a été
concluant.
En effet, il a permis au
coach Ifticène d’axer son
travail essentiellement
sur le volet physique.
Un deuxième stage de
préparation est prévu à
partir du10 août prochain
à Aïn Drahem en Tunisie.
Un stage qui sera
consacré au travail
technique et tactique.
E.B. D.
FC LORIENT
Mesloub sur
le départ
Auteur d’une deuxième
saison en Ligue 1
remarquée, l’international
algérien du FC Lorient
Walid Mesloub (30 ans)
ne sera peut-être bientôt
plus un joueur lorientais.
Les discussions pour
une prolongation du
milieu de terrain du FCL,
sous contrat avec les
Merlus jusqu’en 2017,
n’ont en effet pas abouti,
et il pourrait donc quitter
la Bretagne lors de ce
mercato estival d’après
nos informations.
VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016
LIGUE 2 MOBILIS
APRÈS LA PUBLICATION DU CALENDRIER DE LA SAISON 2016-2017
Le CRB Aïn Fakroun officiellement maintenu
Une véritable mascarade grandeur nature, et tellement « flagrante », qui prouve
malheureusement aujourd’hui toute l’opacité qui entoure sans cesse notre sport-roi national.
! Bachir BOUTEBINA
E
n publiant sur son site en
date du 27 juillet 2016, le
nouveau calendrier saison
2016-2017, relatif au championnat
professionnel de Ligue 2 Mobilis, et
dans lequel lors de la 1ère journée le
CRB Aïn Fakroun sera l’hôte du
Paradou AC, tandis que l’AS
Khroub accueillera de son côté le
nouveau promu, en l’occurrence le
WA Boufarik, il est donc très clair
que l’affaire CRBAF-ASK a finalement été entérinée par la LFP au
profit des gars d’Aïn Fakroun.
Ainsi, la dernière décision prise par
le TAS, de débouter la Ligue en
charge du championnat professionnel, qui avait pour rappel, décidé de
faire rétrograder le CRB Aïn
Fakroun, met fin à une affaire des
plus sordides de plus. Une véritable
mascarade grandeur nature, et tellement « flagrante », qui prouve
malheureusement
aujourd’hui
toute l’opacité qui entoure sans
cesse notre sport-roi national.
Malgré le fait que les accusations
reprochées au CRB Aïn Fakroun
aient été confirmés par des images
qui parlaient d’elles mêmes, le TAS
a donné raison au CRBAF. Pis
encore, ce même tribunal a de la
sorte totalement « approuvé » à son
nouveau, tout ce qui va à l’encontre
du respect de l’éthique sportive.
Pourtant, au lendemain de la décision prise par le TAS en faveur du
CRB Aïn Fakroun, le président de la
LFP Mahfoud Kerbadj, avait réagi
en déclarant devant les médias, que
le tribunal ne pouvait pas se permettre de donner de leçons en la
matière, ni à la Ligue qu’il préside,
encore moins à la FAF. Or, le communiqué publié par la LFP, en date
du 27-07-2016, mentionne bien
l’annulation de la rétrogradation du
club d’Aïn Fakroun en division inférieure. Le tribunal sportif arbitral,
déjuge ainsi une structure dont la
décision prise conjointement avec la
FAF, avait pourtant fait l’unanimité. Pour cause, il s’agissait bel et
bien d’un match totalement
« faussé » par des éléments que
Le président Kerbadj
a finalement bouclé ce dossier
épineux suite à la décision du TAS
réprimande la loi du sport. Lors du
match CRB Aïn Fakroun-AS
Khroub il y a bel et bien eu ce jourlà une véritable mascarade de football. Malheureusement, comme
notre ballon rond national est très
coutumier de longue date de scandales en tous genres, il est clair que
cette affaire CRBAF-ASK vient s’ajouter aujourd’hui à une longue
liste noire qui ne fait que s’allonger
au quotidien.
La corruption et la violence dans
nos stades de football font bon
ménage devant des responsables
qui ont perdu tout crédit. Pour
preuve, depuis l’instauration en
juin 2010 d’un championnat professionnel avec deux Ligues qui
réunissent 32 équipes, on ne
compte plus les dérives dans lesquelles ne cesse plus de « s’engouffrer » notre sport-roi national. Pour
preuve encore, l’affaire du transfert
du gardien de but Salhi, l’actuel
keeper des Verts U23, de l’ASO
Chlef vers le CR Belouizdad, prouve
de manière incontestable tout le
flou qui entoure ce cas dans lequel
la Commission de la résolution des
litiges (CRL), a déjà tranché en
faveur du Chabab, quand bien
même le TAS algérien déboutera
ladite Chambre des résolutions relevant de la ligue. A travers l’affaire
CRBAF-ASK, il est surtout utile de
rappeler que lors de son accession
en Ligue 2, le club d’Aïn Fakroun ne
possédait pas encore à l’époque un
stade conforme au cahier des char-
ges, et avait été contraint d’évoluer
sur le stade voisin Demène-Debbih
d’Aïn M’lila. Le même scénario s’est
répété la saison écoulée, pour l’OM
Arzew qui a dû s’expatrier pour les
mêmes raisons, vers celui de
Bouakeul d’Oran, avant de rétrograder en DNA Ouest. Le championnat dit professionnel continue
d’accumuler échec sur échec, à tous
les niveaux de sa gestion, tant il est
vrai que les litiges, et recours en
tous genres battent des records.
Pendant que Mahfoud Kerbadj a
conduit au Brésil la délégation de
l’EN des U23, les contentieux sans
fin s’accumulent de partout au
niveau des différentes commissions,
et autres TAS.
B. B.
LIGUE 1 MOBILIS
FIN DU MERCATO D’ÉTÉ AVANT-HIER SOIR
Record de transferts pour le RC Relizane
En dépit des difficultés financières énormes auxquelles sont confrontées les formations de
l’élite, certaines se sont montrées très actives sur le marché des transferts, déboursant des
sommes faramineuses.
L
a période du mercato d’été de la Ligue 1
Mobilis, clôturée dans la nuit de jeudi à
vendredi à minuit avec plus de 160 transferts effectués, a permis à des clubs de réaliser
une véritable purge, alors que d’autres ont opté
pour la stabilité, à 21 jours du coup d’envoi de la
compétition. En dépit des difficultés financières
énormes auxquelles sont confrontées les formations de l’élite, certaines se sont montrées très
actives sur le marché des transferts, déboursant
des sommes faramineuses.
Le nombre des transactions effectuées dans
ce sens a confirmé l’instabilité qui marque les
clubs algériens depuis plusieurs saisons, selon les
observateurs. La palme d’or revient au RC
Relizane, au CS Constantine et au nouveau
promu le CA Batna, dont les effectifs ont connu
un véritable remue-ménage avec 16 engagés
pour le RCR et 13 pour les deux formations de
l’Est. Toutefois, le RC Relizane pourrait voir son
opération de recrutement rejetée en bloc suite à
la décision prise par la commission de discipline
de la Ligue de football professionnel (LFP) de lui
interdire le recrutement pour « non-paiement de
salaires de joueurs ». La formation de l’Ouest,
qui s’est vu infliger aussi une défalcation de trois
points, a le droit de faire appel de cette décision.
L’USM El-Harrach, qui a engagé 12 joueurs, est
également interdite de recrutement mais la commission de discipline de la LFP a accordé au club
un délai de 20 jours pour assainir sa situation
financière sous peine d’une défalcation de trois
points.
Le NA Hussein-Dey, le MC Oran et le DRB
Tadjenanet suivent de près avec 12 joueurs
recrutés pour chacune de ces formations. L’ES
Sétif, considérée comme l’un des plus gros budgets de la Ligue 1, est restée fidèle à ses traditions durant chaque été avec pas moins de 9
joueurs recrutés. Disqualifié de l’actuelle Ligue
des champions d’Afrique, l’Aigle Noir n’a pas
motivé ses dirigeants à opter pour la stabilité en
engageant ces joueurs et en libérant 11 dont le
capitaine Mourad Delhoum, parti au MCO. La JS
Kabylie et le MC Alger ont décidé à leur tour de
faire le grand ménage en recrutant 10 nouveaux
joueurs chacun, comme ce fut le cas d’ailleurs à
la veille du précédent exercice. La JS Saoura,
12
vice-championne d’Algérie, a engagé sept joueurs
pour en libérer trois seulement, avec en ligne de
mire une participation historique à la prochaine
édition de la Ligue des champions. Le CR
Belouizdad reste sans doute le club le plus stable
de la Ligue 1 au cours de ces dernières saisons.
Pour ce mercato estival, sa direction a recruté
cinq éléments seulement.
Le Chabab qui a terminé la saison 2015-2016
au pied du podium, a opté pour la stabilité en
gardant notamment l’ossature de son effectif. Le
club de Laâquiba a frappé un bon coup lors des
dernières heures du marché des transferts en
s’offrant le gardien international olympique
Abdelkader Salhi en provenance de l’ASO Chlef
pour deux saisons. Les deux autres promus,
l’USM Bel-Abbès et l’Olympique Médéa, n’ont
pas été très actifs sur le marché comparativement au CAB en engageant respectivement huit
et sept éléments. Côté départs, c’est le CSC qui a
fait forte impression en se passant des services
de pas moins de 14 éléments, tout comme l’USM
Alger. Suivent le MCO et le NAHD avec 13 et 12
joueurs libérés respectivement.
S ports
VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016
JEUX OLYMPIQUES 2016
EUROPA LEAGUE
Début raté pour
Feghouli et Benzia
Les résultats ont été décevants
pour les joueurs algériens
engagés au 3ème tour de
l’Europa League avant-hier soir.
En Slovénie, Sofiane Feghouli a
concédé une défaite avec West
Ham face au modeste club de
Domzale (2-1). Les locaux ont
ouvert le score par Matic Crnic
sur penalty (11e) avant que les
Anglais n’égalisent dans le
foulée, également sur penalty
(18e) par Mark Noble. En
seconde période, Crnic récidive
en offrant la victoire aux siens
(49e). L’entraîneur croate de
West Ham Slaven Bilic compte
ainsi sur les services de
Feghouli en vue de la saison
2016-2017 de la Premier
League, dont le coup d’envoi
sera donné le 13 août prochain.
Le joueur algérien s’est mis à
l’évidence lors de la période
préparatoire de West Ham,
prenant part notamment à tous
les matchs amicaux des
Hammers, avec à la clé un but
inscrit face aux Allemands de
Karlsruhe (division 2). West
Ham aura une occasion de
refaire son retard face au NK
Domzale le jeudi 4 août à
l’occasion de la seconde
manche. De son côté Yassine
Benzia, remplaçant au coup
d’envoi, a effectué son entrée
en jeu dès la 25ème après la
blessure d’un coéquipier.
Résultat nul pour Lille (1-1) qui
devra renverser la vapeur au
match retour en Azerbaïdjan
face à Qabal.
OLYMPIQUE LYON
Aulas annonce
le départ imminent
de Ghezzal
Le bras de fer continue entre
l’attaquant algérien Rachid
Ghezzal et le président de
l’Olympique Lyonnais. Pour le
moment, l’ailier rhodanien ne
veut pas prolonger aux
conditions proposées par son
club formateur, tandis que JeanMichel Aulas assure qu’il ne
peut pas aller plus haut pour un
joueur qui n’a connu que six
bon mois. L’entourage de
l’international algérien est
visiblement trop gourmand
selon le président lyonnais, et
cela risque de mal se terminer.
Décidé à le placer sur la liste
des transferts tant qu’il ne
prolongera pas, JMA a fait
savoir sur Twitter que Ghezzal
pouvait donc très bientôt quitter
l’OL. « Un transfert ? Pour
Rachid c’est imminent car il n’a
pas accepté nos propositions.
Donc ses agents, ou ceux qui
font office de, ont sûrement des
offres », a balancé le président
lyonnais, un brin provocateur
puisqu’il a déjà donné le fond
de sa pensée à ce sujet par le
passé, à savoir que son joueur
n’avait selon lui pas vraiment de
propositions sérieuses venant
d’autres clubs. Par ailleurs, et
selon une information du
journaliste du Foot Mercato,
Khaled Karouri, l’international
algérien Rachid Ghezzal est
écarté de la rencontre amicale
face au Benfica prévue demain.
Il sera ainsi renvoyé en CFA
selon cette source qui explique
par ailleurs que Bruno Genesio,
l’entraîneur de l’OL, a glissé
une confidence en conférence
de presse : « On a un sujet en
suspens, c’est Rachid
Ghezzal». Tout porte à croire
que le Président Aulas est en
train de mettre ses menaces à
exécution.
PREMIERS ENTRAÎNEMENTS DE L’EN U23 À RIO
La bande à Schürmann dans le bain
Arrivés à Rio de Janeiro dans la nuit du mercredi à jeudi, les joueurs de la sélection nationale
olympique de football se sont entraînés pour la première fois avant-hier à 18h (heure locale) sur
le terrain annexe du stade olympique de Rio.
! SAÏD MEKKI
Q
uant au programme
d’hier, le staff technique a préparé des
entraînements en salle avec
deux groupes distincts : le premier entamera son travail à
11h et le second à 11h30 (heure
locale). Aux JO 2016, l’Algérie
évoluera dans le groupe « D »
avec l’Argentine, le Honduras
et le Portugal.
Les Verts entreront en lice
le 4 août face aux Honduriens à
Rio de Janeiro. Il est utile de
rappeler qu’avant le départ
vers Rio, les joueurs du coach
suisse
Pierre-André
Schürmann,
ont
clôturé
dimanche dernier un stage
effectué en Espagne, au cours
duquel ils ont disputé deux
matchs amicaux contre l’équipe réserve du FC Valence
(1-1) et devant le FC Grenade
(0-0). Et justement avant d’aller en terre ibérique les Verts
ont disputé deux matchs amicaux aussi contre l’Irak
(défaite 3-2, victoire 2-0) au
stade Mustapha-Tchaker de
Blida.Evoquant le dernier
stage des U23, le coach
Schürmann indique que « le
stage d’Espagne nous a permis
de tirer les bonnes et les mauvaises choses que je préfère
garder pour moi. Je suis
content de notre préparation,
en attendant d’aborder les choses sérieuses ». Question effectif, le sélectionneur de l’EN
U23 a retenu 18 joueurs
comme le stipule la réglementation des JO parmi lesquels
figurent trois joueurs évoluant
à l’étranger à savoir : Haris
Belkebla (FC Tours), Baghdad
Bounedjah (Al Sadd) et Rachid
Aït Athmane (Sporting Gijon).
Evoquant ce groupe «D» des
JO 2016, le technicien helvète
précise que « nous allons gérer
la compétition match par
match et ne pas se focaliser
uniquement sur le premier
match du Honduras ».
De son côté, le milieu de terrain Haris Belkebla a affirmé
que « nous allons tenter de
réussir nos débuts face au
Les Olympiques algériens à quelques jours du match face au Honduras
Honduras. C’est très important de commencer par un bon
résultat, cela va nous faciliter
le reste de la compétition. Ce
serait bien de gagner dès le
premier match ». Outre le
Honduras, l’Algérie affrontera
dans le groupe «D» l’Argentine
le 7 août à Rio et le Portugal, le
10 août à Belo Horizonte. Il
faut savoir que la sélection
olympique a effectué mercredi
dernier en fin de journée le
déplacement à Rio à bord d’un
avion spécial en compagnie du
reste de la délégation algérienne devant participer aux
JO 2016. Enfin, il est important de noter que la FAF a bien
indiqué sur son site qu’ « à
l’instar de tous les athlètes
algériens des autres disciplines
(les joueurs de l’Equipe nationale) ont été installés au
village olympique dans le quartier de Recreio de Bandeirantes
à Rio. Les conditions de séjour
sont très satisfaisantes et les
joueurs algériens n’ont pas
tardé à enfiler leur tenue de
travail pour entamer la dernière ligne droite avant le premier match des Jeux face au
Honduras », a conclu l’instance
fédérale algérienne.
S. M.
BELKEBLA, ATTAQUANT DE L’EN U23
«Battre le Honduras d’entrée est très important»
Le milieu international olympique Haris
Belkebla a relevé l’importance de gagner le premier match du tournoi de football des JO de Rio
le 4 août face au Honduras, pour pouvoir continuer la compétition en toute sérénité. « Nous
allons tenter de réussir nos débuts face au
Honduras. C’est très important de commencer
par un bon résultat, cela va nous faciliter le reste
de la compétition. Ce serait bien de gagner dès le
premier match », a affirmé le sociétaire du FC
Tours, rencontré à Sidi Moussa. « Il n’y aura pas
forcément une équipe plus faible que les autres.
Nous devons prendre les trois adversaires sur le
même pied d’égalité », a-t-il ajouté. Appelé à
SON TRANSFERT SERAIT BOUCLÉ
À 44 MILLIONS D’EUROS
Mahrez bientôt à Arsenal
L’avenir de la pépite algérienne
Riyad Mahrez, à Leicester City, est
toujours aussi incertain. En effet,
même si son entraîneur italien et
ses dirigeants veulent le garder, il
pourrait prendre la direction
d’Arsenal qui fait le forcing pour le
convaincre. Dans le viseur du FC
Barcelone, mais surtout d’Arsenal,
Riyad Mahrez pourrait quitter
Leicester cet été. Son entraîneur,
Claudio Ranieri, ne veut pas qu’il
parte, et il le fait savoir : « Je pense,
j’espère qu’il va rester avec nous
parce que c’est très important pour
nous, comme pour lui. » Mais le discours d’Arsenal aurait, semble-t-il,
convaincu celui qui a été élu
meilleur joueur de Premier League
la saison dernière. En effet, selon
une source proche du joueur, il
devrait signer avec le vice champion
d’Angleterre dans les prochains
jours. Arsenal débourserait 37
millions de livres sterling, soit près
de 44 millions d’euros. Toujours
selon cette même source, Mahrez
aurait conclu un accord avec
Arsenal, et il ne resterait plus que
quelques détails à régler. Leicester
pourrait donc perdre un deuxième
élément très important puisque
N’Golo Kanté a déjà quitté le club
pour rejoindre Chelsea.
13
juger le volet préparatoire de ce rendez-vous
olympique, Belkebla l’a qualifié de « réussi ».
« Nous sommes à la veille d’un rendez-vous
important que nous avons préparé dans les
meilleures conditions. Nous nous sommes
entraînés très dur et nous allons continuer à bosser jusqu’au premier match face au Honduras ».
Et d’enchaîner sur un registre purement personnel : « J’ai eu une bonne intégration au sein du
groupe, les joueurs m’ont facilité la tâche. Ils
m’ont vite mis dans le bain. Il y a un bon groupe
et ça vit très bien (...) Je ne me considère pas
comme un titulaire. C’est le collectif qu’il faut
prendre en considération », a-t-il conclu.
SPORTING LISBONNE
L’agent de Slimani affirme
avoir trois propositions
Alors qu’il avait été mis en cause avant-h
hier, par le
journal A Bola qui évoquait une peine de l’attaquant
algérien du Sporting Lisbonne Islam Slimanu, déçu du
rendement de son agent Luca Bascherini, l’Italien a
répliqué hier indiquant que son client dispose de trois
belles offres. L’agent dont la dernière opération a été
de placer Nani à Valence, a confirmé au journal Record,
que l’international algérien dispose de trois belles offres. Il a déclaré que « le joueur est prêt a répondre à ces
offres et relever un nouveau défi ». Selon le journal,
deux propositions sont de l’ordre de 20 millions d’euros, tandis qu’une troisième et de 15 millions+ 5
millions selon des objectifs. Le Sporting, lui, attend une
offre à hauteur de l’ancienne clause de résiliation qui
était de 30 millions et qui a expiré le 15 juin.
S ports
VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016
LIGUE DES CHAMPIONS D’AFRIQUE
CHAMPIONNAT
DES CLUBS
DE TAEKWONDO
Bourifa au rendezvous d’Amman
L’Algérie prend part à la
14e édition du
Championnat international
des clubs de taekwondo
qui se tient dans la capitale
jordanienne, Amman du 29
au 31 juillet avec la
participation de 16 pays.
L’Algérie est représentée
au rendez-vous d’Amman
par l’athlète Bourifa
Mohamed Amine (-80kg)
aux côtés de 470 athlètes
issus de 41 clubs de
Grande Bretagne, Taïwan,
Indonésie, Maroc, Nigeria,
Egypte, Liban, Qatar,
Emirats arabes unis,
Koweït, Bahreïn, Palestine,
Malaisie, Arabie saoudite et
la Jordanie. Le président
du comité d’organisation,
Ahmed Izzet a déclaré que
le club Djabal Amman (club
organisateur) qui a
décroché la 2e place après
la Thaïlande lors de la
précédente édition au
Vietnam, a introduit l’année
dernière, une demande
officielle pour organiser ce
championnat 2016. La
Jordanie abrite pour la
première fois ces joutes
auxquels participent un
grand nombre d’athlètes
des deux sexes et de tout
âge, a-t-il précisé, ajoutant
que la compétition se
basera sur le système de
score électronique DaeDo.
COPA LIBERTADORES
L’Atlético Nacional
colombien remporte
l’édition 2016
Le club colombien de
l’Atlético Nacional a
remporté mercredi dernier
à Medellin la Copa
Libertadores pour la
deuxième fois de son
histoire après sa victoire
en finale (retour) devant les
Equatoriens
d’Independiente del Valle
1-0 (1-1 à l’aller).
C’est l’attaquant Miguel
Borja, qui a rejoint
récemment les rangs de
l’Atlético, qui inscrit le but
de la victoire dès la
neuvième minute. Lors de
la finale aller jouée le 21
juillet, les deux équipes
avaient fait match nul (1-1).
Ce sacre permet à
l’Atlético de se qualifier
pour la Coupe du monde
des clubs.
Qualification assurée et suspense relancé
Le vainqueur de la plus prestigieuse compétition de clubs d’Afrique représentera le continent
à la Coupe du monde des clubs de la FIFA, en décembre prochain, au Japon.
C
lub le plus titré de l’histoire de la compétition,
Al Ahly était dos au mur
après n’avoir décroché qu’un
seul point lors de ses trois premiers matchs de la phase de
groupes de la Ligue des champions de la CAF.
Les Diables Rouges peuvent
cependant toujours rêver d’un
neuvième sacre grâce à leur victoire 1-0 au Maroc face au
Wydad de Casablanca, leader
d’un groupe A désormais totalement relancé.
Le vainqueur de la plus prestigieuse compétition de clubs
d’Afrique représentera le continent à la Coupe du Monde des
Clubs de la FIFA, en décembre
prochain, au Japon.
Zesco United peut toujours
espérer devenir le premier club
zambien à se hisser dans le dernier carré de la Ligue des
champions après son match nul
1-1 sur le terrain de l’ASEC
Mimosas, dans l’autre rencontre du Groupe A.
La pression était sur les
épaules des Ivoiriens, battus 3-1
à l’aller à Ndola. Ils ont
d’ailleurs sollicité à de nombreuses reprises le gardien de
but de Zesco, Jacob Banda, qui
n’a rien pu faire, à 15 minutes
de la fin du temps réglementaire, lorsque Nabi Koné a
repris un coup franc de Yannick
Zakri.
Les Zambiens n’ont pas
baissé les bras pour autant et
leurs efforts ont été récompensés, quelques minutes plus tard,
avec l’égalisation de Jackson
Mwanza, suite à un mauvais
renvoi de la défense adverse.
Les Diables Rouges peuvent
toujours rêver d’un neuvième
sacre grâce à leur victoire 1-0
face au Wydad
de Casablanca
Zesco compte désormais sept
points, soit trois de plus que
l’ASEC. Zesco partage la tête du
Groupe A avec le Wydad de
Casablanca, qui a raté l’occasion de se qualifier pour les
demi-finales en s’inclinant 1-0 à
domicile face à Al Ahly. Déjà
affaiblis par les départs de leur
prodige Ramadan Sobhi à Stoke
City et de leur buteur gabonais
Malick Evouna à Tianjin Teda,
les Égyptiens ont en plus vu
sortir sur blessures leurs
milieux de terrain Amr ElSulaya et Bassem Ali, ainsi que
le défenseur Ahmed Hegazy.
Les hommes de Martin Jol
ont cependant fait front pour
inscrire au retour des vestiaires
le seul but de la rencontre, sur
une tête du défenseur Ramy
Rabia, qui permet à son équipe
de revenir dans la course, avec
quatre points.
Dans le Groupe B, Mamelodi
Sundowns, avec neuf points, est
d’ores et déjà assuré de disputer
pour la deuxième fois de son
histoire les demi-finales de la
compétition après avoir aligné
un troisième succès consécutif,
face à Zamalek (1-0).
Dominateurs,
les
SudAfricains auraient pu prendre
l’avantage en première mitemps, mais Ahmed ElShenawy veillait sur sa ligne.
Le gardien égyptien a finalement été battu, à 10 minutes du
coup de sifflet final, par l’un de
ses propres défenseurs, Ali
Gabr, sur un centre à ras de
terre de Percy Tau.
L’entraîneur des Sundowns,
Pitso Mosimane, était forcément ravi de la performance de
ses joueurs : «Nous aurions pu
marquer davantage, mais nous
avons surtout profité du match.
C’est aussi bon parfois de se
faire plaisir, de mettre le pied
sur le ballon et de dominer.
Nous avons ce que nous voulions».
Malgré
cette
défaite,
Zamalek reste bien placé pour
rejoindre les Sundowns dans le
dernier carré.
Les Chevaliers Blancs, qui
comptent trois points, n’ont
besoin que d’un nul, à domicile,
lors de la prochaine journée,
face aux Nigérians d’Enyimba,
toujours bredouilles après deux
matches.
SCANDALES FINANCIERS AUTOUR DE LA FIFA
Fatma Samoura veut réparer les dommages
La nouvelle SG se réjouit, par ailleurs, de la réforme des statuts de la FIFA visant à « promouvoir
la représentation des femmes à des postes de responsabilité ».
L
a nouvelle secrétaire générale de la
Fédération internationale de football, la Sénégalaise Fatma Samoura,
a dit vouloir « réparer les dommages causés
par les scandales financiers » ayant éclaboussé l’instance mondiale. « Je rejoins la
FIFA à un moment de grandes turbulences.
Les dommages causés à la réputation de
la FIFA par tous les scandales financiers
doivent être réparés », a-t-elle déclaré hier
dans le magazine « FIFA 1904 ». L’exreprésentante du Programme des Nations
unies pour le développement (Pnud) au
Nigeria estime aussi indispensable de « restaurer la confiance entre les responsables
de la FIFA et son personnel, car le person-
nel a été choqué de découvrir dans la presse
les énormes salaires et bonus versés aux
précédents hauts responsables de la FIFA »,
dirigée désormais par l’Italo-Suisse Gianni
Infantino. « En plus, je dois restaurer la
confiance
de
nos
partenaires
commerciaux », a ajouté Mme Samoura,
nommée en mai dernier. La nouvelle SG se
réjouit, par ailleurs, de la réforme des statuts de la FIFA visant à « promouvoir la
représentation des femmes à des postes de
responsabilité ».
« Je regarderai personnellement avec
beaucoup plus d’attention les candidatures
de femmes à des postes élevés à la FIFA et
je soutiendrai leurs candidatures pour mon-
trer que nous mettons en application ce que
nous disons », dit-elle encore.
Première femme à occuper la fonction de
secrétaire générale, Mme Samoura a succédé au Français Jérôme Valcke, suspendu
puis licencié par la FIFA notamment pour
son implication présumée dans un trafic de
billets lors du Mondial-2014 au Brésil.
L’instance mondiale est secouée depuis
mai 2015 par un vaste scandale de corruption qui a poussé le précédent président, le
Suisse Joseph Sepp Blatter, à la démission
avant d’être suspendu six ans notamment
pour un paiement controversé de deux
millions de francs suisses au Français
Michel Platini.
ALLEMAGNE
I
Schweinsteiger annonce sa retraite internationale
l faisait partie des meubles. Depuis
2004, il était sur quasiment toutes
les photos de match de l’Allemagne.
Mais après 12 ans de bons et loyaux
services, le milieu de terrain et capitaine
de la Nationalmannschaft Bastian
Schweinsteiger a annoncé ce 29 juillet
2016 son désir de mettre un terme à sa
carrière internationale.
Quelques jours avant son 32ème
anniversaire, le joueur de Manchester
United a fait part de sa décision à son
sélectionneur Joachim Löw avant de la
rendre publique via un communiqué
publié sur son compte Twitter.
La dernière de ses 120 sélections aura
donc été la demi-finale de l’Euro 2016
perdue face à la France (0-2). « Jogi Löw
sait ce que cet EURO en France représentait pour moi, et que je voulais à tout
prix remporter un titre que l’Allemagne
attend depuis 1996.
Malheureusement, ce n’est pas arrivé
et je dois l’accepter », a-t-il expliqué.
Mais l’ancien joueur du Bayern Munich
peut se retourner avec fierté sur son
parcours avec sa sélection, dont le point
d’orgue a été la victoire en Coupe du
monde de la FIFA, Brésil 2014.
International depuis 2004, celui qui
avait débuté attaquant avant de reculer
progressivement sur le terrain était l’un
des joueurs emblématiques d’une génération talentueuse qui a longtemps frôlé
les sommets, avec deux troisièmes places
aux Coupes du monde 2006 à domicile et
14
2010 en Afrique du Sud, une finale à
l’Euro 2008, et une demi-finale lors de
l’édition 2012. Schweinsteiger a finalement effacé toutes ces déceptions en battant l’Argentine (1-0 a.p.) en finale de
Brésil 2014.
Après les départs de Philipp Lahm,
Miroslav Klose et Per Mertesacker au
lendemain du sacre mondial, c’est au
tour d’un autre joueur-clé de
l’Allemagne de quitter la scène mondiale.
Internationale
VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016
HILLARY CLINTON AUX AMÉRICAINS
LUTTE CONTRE
BOKO HARAM
L’ONU appelle à une
meilleure coordination
Le Conseil de sécurité de l’ONU
a appelé jeudi à mieux
coordonner la coopération
militaire entre les Etats de
l’Afrique de l’Ouest et du Sahel
pour lutter contre le groupe
terroriste Boko Haram. Dans
une déclaration diffusée par sa
présidence, le conseil de sécurité
a « condamné vigoureusement »
toutes les attaques perpétrées
par le groupe terroriste Boko
Haram, notamment dans le
bassin du lac Tchad, ainsi qu’au
Mali, en Côte d’Ivoire, au
Burkina Faso et dans le Sahel.
Le Conseil a toutefois pris note
des progrès réalisés dans la
mise en place de la Force
multinationale mixte (FMM) et
a exhorté les Etats membres qui
participent à cette force à
« améliorer la coopération et la
coordination militaire dans la
région », à « refuser de donner
refuge à Boko Haram », à
« faciliter le rétablissement de
l’état de droit » dans les zones
reprises au groupe terroriste et
à « permettre l’accès
humanitaire ». Sur ce dernier
point, le Conseil a exprimé à
nouveau sa grave inquiétude
face à « la situation
humanitaire désastreuse
provoquée par les activités de
Boko Haram dans la région du
bassin du lac Tchad ». A cet
égard, il a appelé la
communauté internationale à
« appuyer immédiatement
l’apport d’une aide humanitaire
urgente » aux populations les
plus touchées par la crise au
Cameroun, au Niger, au Nigeria
et au Tchad, y compris en
répondant à l’appel en faveur de
la région du bassin du lac Tchad
lancé par les Nations unies.
ATTAQUE D’UN
CONVOI HUMANITAIRE
L’ONU suspend les
missions d’aide au
nord du Nigeria
Le Fonds des Nations Unies
pour l’enfance (Unicef) a
déclaré jeudi que les Nations
unies avaient temporairement
suspendu les missions d’aide
humanitaire dans le nord-est
du Nigeria après qu’un convoi
humanitaire a été attaqué par
des assaillants inconnus. Le
convoi a été attaqué alors qu’il
se déplaçait entre Bama et
Maiduguri (dans l’Etat de
Borno) pour distribuer des
ressources d’aide humanitaire
dans cette zone où les conflits
ont provoqué une grave crise
alimentaire, a précisé l’Unicef
dans un communiqué. « Ce
n’est pas seulement une
attaque contre des travailleurs
humanitaires, mais aussi
contre les peuples qui ont de
grand besoin de l’assistance
et des aides apportées par ces
travailleurs », a condamné
l’Unicef. Mercredi, le
secrétaire général adjoint de
l’ONU aux affaires
humanitaires Stephen O’Brien
a signalé que les violences
perpétrées par Boko Haram
engendrent de graves crises
humanitaires au Nigeria ainsi
que dans les pays voisins. Ces
derniers mois, le
gouvernement nigérian a lancé
plusieurs opérations militaires
afin d’éliminer la menace
terroriste dans l’Etat de Borno,
bastion du groupe extrémiste
de Boko Haram.
«Choisissez le bon côté de l’Histoire»
ELLE EST entrée dans l’Histoire jeudi à Philadelphie en devenant la première femme investie par un grand parti dans la
course à la Maison-Blanche, et s’est posée en garante d’une Amérique optimiste et ouverte face au populiste Donald Trump.
D
ans une mer de drapeaux
américains, précédée à la
tribune par un général et un
arc-en-ciel d’Américains de toutes
origines et toutes religions, Hillary
Clinton, 68 ans, a fait plus que
reprendre le flambeau du Parti
démocrate: c’est en défenderesse de
la Constitution et des valeurs américaines qu’elle s’est érigée jeudi soir.
Et elle a exhorté ses compatriotes à
ne pas céder au message populiste de
son rival républicain pour le scrutin
de novembre. « C’est avec humilité,
détermination et une confiance sans
limites dans la promesse de
l’Amérique que j’accepte votre nomination pour la présidence des EtatsUnis », a-t-elle déclaré, en clôture de
la convention qui l’avait adoubée
mardi, sept semaines après la fin des
primaires. Dans son discours de près
d’une heure, devant près de 5 000
délégués et des milliers d’invités et
de journalistes, elle a prévenu les
Américains séduits par le verbe martial de son adversaire que l’élection
de novembre serait une « heure de
vérité ». Comme Barack Obama la
veille, elle a affirmé que l’alternative
n’était pas entre droite et gauche,
mais entre deux Amériques, l’une de
peur et de rejet, l’autre confiante et
solidaire. Elle ne s’est d’ailleurs pas
appesantie sur le programme démocrate, sachant que l’impréparation
n’est pas ce que les électeurs lui
reprochent. Elle a glissé sur son rôle
de pionnière et la longueur de son
CV. Les mots les plus importants de
son discours étaient « plus forts
ensemble », le slogan de sa campagne. La félicitant sur Twitter,
Barack Obama a promis de lui céder
son compte sur le réseau social.
Donald Trump n’est apparu dans
Sanders, leur lançant:
« Je vous ai entendus ».
Et l’héritière désignée
de Barack Obama a
admis que les électeurs
« en colère, voire
furieux » des problèmes
économiques
persistants avaient... raison.
« Nous ne vous avons
pas assez bien montré
que nous comprenons
vos épreuves, et que
nous
allons
vous
aider », a-t-elle dit.
Promettant que l’emploi et la hausse des
salaires serait sa « mission principale » elle
devait concrétiser dès
hier cet engagement
par une tournée en
Pennsylvanie et dans
l’Ohio, épicentre de la
désindustrialisation,
avec son colistier Tim
La démocrate Hillary Clinton officiellement investie, devenant la première
Kaine. C’est l’électorat
femme américaine candidate à la présidence du pays
blanc et ouvrier de
confronté à une crise réelle. Un
son discours que comme un fairecette région que convoite également
homme que vous pouvez appâter
valoir de la crédibilité de son parDonald Trump. Stephen Miller,
avec un tweet n’est pas un homme
cours et de la sincérité de ses convicconseiller du républicain, a critiqué
auquel vous pouvez confier des
tions. Elle a cité Franklin Roosevelt
l’Amérique « imaginaire » d’Hillary
armes nucléaires », a-t-elle lancé.
et John F. Kennedy et évoqué son
Clinton, affirmant qu’en étaient
Mais elle est redevenue solennelle
éducation au début des Trente gloexclus « les gens qui ont perdu leur
pour décrier des promesses creuses
rieuses pour dénoncer un candidat
emploi à cause des accords commerdu républicain, assimilé à ces « petits
sans ancrage dans la tradition améciaux des Clinton ». Et le scandale de
hommes gouvernés par la peur et
ricaine. « La triste vérité est qu’il n’y
son adresse mail privée utilisée pour
l’orgueil ». « L’Amérique est grande,
a pas d’autre Donald Trump. Il est
des messages officiels alors qu’elle
car l’Amérique est bonne », a déclaré
vraiment comme ça », a lâché Hillary
était secrétaire d’Etat n’a pas
Hillary Clinton. « Assez d’intoléClinton. Depuis juin, la candidate a
arrangé les choses. Mais seuls
rance et de grandiloquence. Donald
pris ses marques pour critiquer, avec
quelques
délégués
fidèles
à
Trump n’offre aucun vrai changeforce sarcasmes, le milliardaire new« Bernie » ont manifesté leur rejet
ment ». Le texte de Mme Clinton
yorkais. Elle prend plaisir à rappeler
par des protestations silencieuses,
n’était pas sans autocritique. Elle a
les faillites de ses casinos et à souliavec des pancartes, ou par des cris
convenu avoir besoin des partisans
gner sa susceptibilité supposée.
sporadiques vite couverts par ceux
de son ex-rival des primaires Bernie
« Imaginez-le dans le bureau ovale
des partisans d’Hillary Clinton.
MALGRÉ LES ATTENTATS EN ALLEMAGNE
Merkel maintient son cap sur les réfugiés
IL Y A PRÈS D’UN AN, alors que des dizaines de milliers de migrants se pressaient aux portes de l’Allemagne, la chancelière
A
allemande avait tenté de rassurer son pays avec une phrase restée dans les annales: « Nous y arriverons! ».
ngela Merkel a défendu avec fermeté jeudi
sa politique d’accueil des réfugiés en dépit
des critiques redoublées dont elle fait l’objet suite aux attentats qui ont ébranlé le pays et ont
été commis par des demandeurs d’asile. Ses détracteurs y voient aujourd’hui la preuve de son échec,
mais Mme Merkel l’a réitérée à Berlin lors d’une
conférence de presse convoquée au beau milieu de
ses vacances du fait du choc créé dans le pays. « Je
suis aujourd’hui comme hier convaincue que nous
allons arriver à mener à bien cette épreuve historique », a-t-elle insisté, « nous allons y arriver et
nous avons déjà réussi beaucoup ». « Les terroristes veulent remettre en cause notre disposition à
accueillir des gens en détresse, nous nous y opposons fermement », a-t-elle lancé. « Les gens ont
peur » suites aux récents attentats ou attaques,
mais « la peur ne peut servir de fondement pour
l’action politique », a-t-elle souligné. « Le principe
fondamental selon lequel un pays comme
l’Allemagne ne peut renoncer à sa responsabilité
humanitaire, mais au contraire doit l’assumer, est
valable ». Dans le même temps, elle a annoncé un
renforcement des effectifs de police, promis de faci-
liter l’expulsion de réfugiés enfreignant la loi, de
mieux déceler la radicalisation islamiste chez les
demandeurs d’asile et évoqué la possibilité pour
l’armée allemande d’assumer des fonctions de
police en cas de gros attentats. Une chose qui
appartient au quotidien de pays comme la France
ou la Belgique, mais qui constituerait un grand
changement pour l’Allemagne, où les compétences
des militaires sont très encadrées depuis la période
nazie. La chancelière se trouve sous intense pression depuis que deux attentats, revendiqués par
l’organisation Etat islamique (EI), ont été commis
en une semaine en Bavière (sud) par des demandeurs d’asile: dimanche dernier, près d’un festival
de musique à Ansbach et le 18 juillet dans un train
à Wurtzbourg. En outre, un jeune forcené a tué
neuf personnes à Munich le 22 juillet, dans un acte
sans lien avec l’islamisme toutefois. Les responsables conservateurs de Bavière (CSU) ont repris
leur offensive contre Angela Merkel, après l’avoir
mise en sourdine du fait de la baisse du nombre
d’arrivées de réfugiés: elles tournent actuellement
au rythme de 100 par jour, après plus d’un million
de migrants en 2015. « Le terrorisme islamiste est
arrivé en Allemagne », a tonné le président de la
CSU, Horst Seehofer, « Nous attendons de manière
urgente que l’Etat fédéral et l’Europe agissent », a
renchéri jeudi son ministre bavarois de l’Intérieur,
Joachim Herrmann, «nous avons besoin de sécurité, de transparence, de droit et d’ordre pour ce
qui concerne les réfugiés en Allemagne ».
Angela Merkel joue gros à quelques semaines
d’élections régionales en forme de test, en particulier sur ses propres terres dans le Mecklembourg
(nord-est), où son parti est talonné dans les sondage par la droite populiste, et à un peu plus d’un
an des élections législatives. « Il semble que le coup
de folie meurtrier (de Munich) et les deux attentats
commis en l’espace d’une semaine aient un impact
psychologique similaire aux agressions de la SaintSylvestre à Cologne », met en garde jeudi le quotidien de centre-gauche Süddeutsche Zeitung. La
chancelière était parvenue ces dernières semaines
à regagner une partie du terrain perdu. Mais désormais, « le risque existe que cela se répercute pleinement sur la politique suivie sur les réfugiés »,
indique Martin Emmer, professeur à l’université
FU de Berlin.
CONFLIT DU YÉMEN
Le pouvoir décrète la fin des pourparlers avec les rebelles
L
e gouvernement yéménite a
décrété jeudi la fin des pourparlers de paix pour protester
contre la création par les rebelles et
leurs alliés d’un « Conseil
supérieur » pour gouverner le pays
en guerre. « Les négociations sont
totalement terminées », a déclaré
Abdallah al-Olaimi, numéro deux du
cabinet présidentiel et membre de la
délégation engagée dans les difficiles
pourparlers depuis avril à Koweït
sous l’égide de l’ONU. Ceux-ci n’ont
enregistré aucun progrès. « Nous
avons participé et fait preuve de
patience pour le bien de notre peuple
et nous mettons fin aux négociations
dans son intérêt », a écrit M. Olaimi
sur Twitter. Le Yémen est en proie
au chaos depuis l’entrée en septem-
bre 2014 dans la capitale Sanaa des
rebelles Houthis, accusés par
l’Arabie saoudite voisine et alliée du
pouvoir de liens avec l’Iran. Les
rebelles contrôlent encore Sanaa et
une bonne partie du nord, malgré
l’intervention militaire d’une coalition dirigée par l’Arabie saoudite
pour les repousser. A Riyadh, le gouvernement du président Abed Rabbo
Mansour Hadi a affirmé que les
rebelles avaient « donné le coup de
grâce » aux pourparlers, selon l’agence Saba. L’annonce du pouvoir
est intervenue après que les rebelles
ont fait état de la formation d’un
« Conseil supérieur » de 10 membres
pour gouverner le Yémen, selon un
communiqué publié par une agence
de presse rebelle. Les Houthis et le
15
parti du Congrès populaire général
(CPG) de l’ex-président Ali Abdallah
Saleh sont tombés d’accord pour former ce conseil. « L’objectif est de rassembler les efforts en vue de faire face
à l’agression menée par l’Arabie saoudite et ses alliés ». Le rôle du conseil
sera de « gérer les affaires publiques
au niveau politique, militaire, économique, administratif, social et en
matière de sécurité ». Le médiateur
de l’ONU, Ismaïl Ould Cheikh
Ahmed, a estimé que cette mesure
« contrevient » à l’engagement des
rebelles dans le processus de paix et
« représente une grave violation » de
la résolution 2216 du Conseil de
sécurité de l’ONU pour la paix au
Yémen. Dans une première réaction
du pouvoir, le ministre des Affaires
étrangères Abdel Malak al-Makhlafi
avait condamné « ce nouveau coup
(d’Etat) contre la légitimité de la
Constitution » et tenu « l’alliance
Houthis/Saleh pour responsable de
l’échec des pourparlers ». Les rebelles ont « manqué une occasion de
faire la paix (...) Ils ont tenu à faire
échouer les négociations », a-t-il dit.
En février 2015, les rebelles avaient
créé une « Haute commission révolutionnaire » pour gérer le pays
après avoir annoncé la dissolution
du gouvernement et du Parlement.
Le pouvoir du président Hadi estime
être la seule autorité légitime capable de diriger la période de transition. Mais les rebelles insistent pour
former un gouvernement d’unité
nationale.
Internationale
POUR FINANCER
LA PAM
Le Niger
appelle à
l’aide
VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016
ILS LEUR ONT LANCÉ UN AVERTISSEMENT CLAIR
LES CORSES MENACENT DAESH
LES CORSES DEMANDENT à l’Etat de fermer les lieux de culte musulman constituant
Le Niger, un des pays le plus
pauvre au monde, a lancé hier
un appel pour la « mobilisation »
de fonds en faveur du
Programme alimentaire mondial
(PAM), qui risque de suspendre
son assistance humanitaire au
pays, en raison d’un manque de
financement. « Je lance au nom
du gouvernement » du Niger
« un appel à mobiliser plus de
ressources » au profit du PAM,
afin de « permettre la
poursuite » de ses activités, a
plaidé hier devant les partenaires
étrangers au développement du
pays Bazoum Mohamed, le
ministre nigérien de l’Intérieur.
Le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) est
financé par les contributions des
gouvernements, du secteur privé,
d’autres organisations et des particuliers.
Les interventions du PAM ont
permis entre « janvier et juin
2016 », de prévenir et de prendre en charge « plus de 800 000
personnes » souffrant de « malnutrition aiguë » et de nourrir
« 200 000 élèves dans 1 250 écoles à cantines », a énuméré le
ministre, assurant l’intérim du
chef du gouvernement, Brigi
Rafini. Mais, « force est malheureusement de noter que le PAM
fait face à des difficultés de
financement qui plombent son
fonctionnement et menacent
gravement la poursuite de toutes
(ses) activités », a relevé Bazoum
Mohamed. « Conséquemment,
tous les acquis laborieusement
obtenus (...) risquent d’être
durablement remis en cause »,
s’est-il alarmé. Jeudi, le PAM a
annoncé qu’il risquait de suspendre dès septembre son assistance
humanitaire à des milliers de
nourrissons souffrant de malnutrition et aux cantines de nombreuses écoles au Niger, en raison d’un manque de financement. « Nos ressources se sont
épuisées et si nous n’avons pas
de contributions immédiates,
nous serons dans l’impossibilité,
d’ici début septembre, de continuer notre assistance aux
enfants malnutris (...), aux écoles
à cantines » et de cesser « les
activités de développement
rural », a expliqué, cité par
l’AFP, Vigno Hounkanli, le
porte-parole du bureau du PAM
à Niamey. « Nous avons déjà
réduit les rations alimentaires
aux populations démunies »,
a-t-il ajouté. Le PAM dit avoir
besoin de 21,4 millions de dollars
(19,4 millions d’euros) pour
assister les populations du Niger
« les plus vulnérables», de «septembre à décembre ».
Au Niger, pays aride, le taux des
enfants atteints de malnutrition
a déjà atteint 15%, soit le « seuil
d’urgence » fixé par
l’Organisation mondiale de la
santé (OMS). Les écoles équipées
d’une cantine permettent de
rehausser le très faible taux de
scolarisation des enfants, surtout
en zone nomade.
des foyers d’influence salafiste.
! ALI TIRICHINE
L
e Flnc menace le groupe terroriste Daesh. Dans un communiqué diffusé par Corse
matin, les nationalistes mettent en
garde les islamistes en cas d’attaque sur l’île. Le Flnc promet une
réponse «sans aucun état d’âme ».
« La lutte de Libération nationale n’est pas terminée.» C’est par
ces mots que commence le dernier
communiqué du Flnc. Et cette foisci, il ne s’adresse pas à l’Etat français, mais à Daesh. Le groupe clandestin menace les terroristes de
représailles en cas d’attentat sur le
sol corse. Le mouvement clandestin
nationaliste corse du Flnc du 22
octobre a averti les « islamistes
radicaux de Corse » que toute
attaque de leur part déclencherait
« une réponse déterminée, sans
aucun état d’âme ».
Dans ce texte transmis à Corse
Matin, le groupe, qui avait annoncé
en juin sa démilitarisation, adresse
aussi un message à l’Etat français,
qui aurait, si un drame devait se
produire, une part importante de
responsabilité car il connaît les
salafistes en Corse. Précisant qu’ils
seraient au nombre de huit, le Flnc
ajoute savoir avec certitude que l’un
des imams de Corse serait un indicateur de police.
Les nationalistes assurent aussi,
sans plus de précision, avoir permis
au mois de juin de déjouer un attentat sur le territoire dans un lieu fréquenté par le public.
La volonté des salafistes
consiste à mettre en place la politique de Daesh et « nous nous y
sommes préparés », poursuit le
« Si l’Etat islamique
revendiquait des actions
sur notre sol, nous ne
pourrons vaincre qu’ensemble », poursuit le
Flnc. Enfin, les militants du 22-Octobre
dénoncent la responsabilité de la France dans
la situation au MoyenOrient. « Il faudra que la
France cesse sa propension à intervenir militairement et vouloir donner des leçons de démocratie à la terre entière
si elle veut éviter que les
conflits qu’elle sème à
travers le monde ne
reviennent comme un
boomerang sur son sol. »
Appelant enfin à la vigilance et au calme face à
la barbarie, le Flnc souligne ne pas être le
refuge des frustrés
d’une lutte raciale ou
xénophobe et dénonce
Le FLNC défie Daesh et part en guerre contre le groupe jihadiste
les idéologies fascisantes
qui
alimentent
les
texte. « Votre philosophie moyenâ- important. En sommeil depuis
esprits fragiles et les réseaux
geuse ne nous effraie pas.
quelque temps, le mouvement
L’amalgame n’existe que dans
nationaliste affirme endosser désor- sociaux. Les présidents nationalisl’esprit des faibles et le peuple corse mais un rôle de sentinelle afin de tes de l’exécutif de la Collectivité
est fort (...) de choix politiques diffi- veiller aux intérêts de la Corse, sou- territoriale de Corse et celui de l’asciles qui ne nous ont jamais fait bas- ligne la presse française, dont BFM semblée, Gilles Simeoni et JeanGuy Talamoni, ont soumis à
culer comme vous dans la
TV.
Assemblée une résolution demanbarbarie », lance le groupe clandesS’adressant, plus généralement
dant à l’Etat de fermer les lieux de
tin à l’adresse des radicaux.
aux musulmans de Corse, le Front
culte musulman constituant des
« Sachez que toute attaque contre les appelle aussi à prendre position
foyers d’influence salafiste, d’expulnotre peuple connaîtrait de notre en dénonçant l’islamisme radical. Il
ser les animateurs fondamentalispart une réponse déterminée sans leur demande notamment de signates de ces lieux et de renforcer la
aucun état d’âme », ajoute encore le ler les dérives chez des jeunes déssécurité sur les sites de grande fréFlnc.
œuvrés tentés par la radicalisation
quentation.
Le Flnc n’a jamais déposé les
et de ne pas afficher de signes reliA.T.
armes et garde un arsenal de guerre gieux ostentatoires.
PRÊTRE ÉGORGÉ EN FRANCE
L’exécutif reconnaît un «échec» de la justice
L’EXÉCUTIF FRANÇAIS a pour la première fois reconnu hier un « échec » de la justice après le meurtre
d’un prêtre, au moment où les accusations de laxisme pleuvent sur le gouvernement socialiste
confronté à des attentats sans précédent.
M
ême si la critique ne vise pas directement le gouvernement, cet aveu
contraste avec la réaction du pouvoir
après la tuerie de Nice le 14 juillet (84 morts),
qui s’était refusé à reconnaître la moindre faille
dans le dispositif de sécurité en dépit des vives
critiques de la droite. Manuel Valls estime dans
un entretien au quotidien Le Monde que la décision de la justice antiterroriste, confirmée en
appel, de libérer en mars l’un des deux
assaillants de l’église de Saint-Etienne-deRouvray (nord-ouest) est « un échec, il faut le
reconnaître ». « Cela doit conduire les magistrats à avoir une approche différente, dossier
par dossier, compte tenu des pratiques de dissimulation très poussées des jihadistes », estimet-il. Il affirme néanmoins qu’il ne sera pas
« celui qui, au mépris de tout équilibre des pouvoirs, tomberait dans la facilité de rendre ces
juges responsables de cet acte de terrorisme ».
L’un des deux assaillants de l’église, le Français
Adel Kermiche, 19 ans, avait été incarcéré pendant une dizaine de mois dans l’attente d’être
jugé pour avoir tenté à deux reprises l’an dernier de se rendre en Syrie. Il était sorti de prison en mars, assigné à résidence avec un bracelet électronique; le parquet avait fait appel en
vain de sa mise en liberté conditionnelle. Ces
informations ont provoqué un tollé au sein de la
droite et l’extrême droite, où plusieurs voix ont
appelé à la démission de M. Valls et du ministre
de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. « Est-ce que
tout a été fait? Est-ce que nous avons pris conscience du phénomène? Je réponds oui », a réagi
le chef du gouvernement. L’autre auteur de l’attaque contre l’église mardi, au cours de laquelle
un prêtre de 86 ans a été égorgé, était pour sa
part fiché pour radicalisation depuis le 29 juin,
après avoir tenté de rejoindre la Syrie via la
Turquie. Abdel Malik Petitjean, 19 ans, apparaît
en outre en train de proférer des menaces
contre la France dans une vidéo diffusée par un
organe de propagande de l’organisation Etat
islamique (EI), l’agence Amaq, a révélé jeudi le
centre américain de surveillance de sites jihadistes Site. Par ailleurs, un demandeur d’asile
syrien a été placé en garde à vue dans le cadre
de cette affaire, selon une source proche de l’enquête. Deux autres personnes étaient toujours
en garde à vue hier, tandis que deux ont été relâchées. Les attentats en juillet ont fait éclater
l’union politique, à quelques mois de primaires
avant la présidentielle d’avril 2017. Réagissant
à l’aveu d’ « échec », Florian Philippot, l’un des
responsables du parti d’extrême droite Front
National, a jugé que « normalement quand on
est responsable politique on en tire les conséquences en présentant sa démission ».
Demandant à l’opposition « d’être digne et
respectueuse », Manuel Valls a accusé le chef du
parti de droite Les Républicains (LR), Nicolas
Sarkozy, de « perdre ses nerfs ». Ce dernier avait
estimé cette semaine que la gauche était « tétanisée » par « la violence et la barbarie ». Après
la série d’attentats jihadistes qui ont ébranlé un
pays déjà meurtri par deux attentats en 2015
(147 morts en janvier et novembre), le Premier
ministre s’est par ailleurs dit favorable à une
interdiction du financement étranger des mosquées. Il a aussi souhaité « inventer une nouvelle relation » avec l’islam de France et que les
imams soient formés en France et « pas
ailleurs ». A l’issue d’une rencontre cette
semaine entre le président François Hollande
et les représentants des cultes, le recteur de la
grande mosquée de Paris Dalil Boubakeur avait
lui-même suggéré « une certaine réforme dans
les institutions » de l’islam. Pour tenter d’endiguer l’idéologie jihadiste, les autorités ont fermé
ces derniers mois plusieurs mosquées considérées comme salafistes.
LUTTE CONTRE LE TERRORISME EN LIBYE
L
Un quartier de Benghazi repris aux jihadistes
es forces des autorités libyennes non
reconnues ont repris jeudi aux jihadistes un quartier de Benghazi, la
deuxième ville de Libye, après trois jours de
combats qui ont fait six morts dans leurs
rangs, selon une source militaire. « Nous
avons pris le contrôle total d’al-Gawarcha
mercredi et nous avons renforcé nos positions dans (ce quartier) », a déclaré jeudi, cité
par l’AFP Khalifa al-Obeidi, chef du centre
de presse du commandement général de
l’Armée nationale libyenne (ANL). « Nous
poursuivons à présent les terroristes qui se
sont retranchés à un kilomètres à l’est (...)
d’al-Gawarcha dans les bâtiments du Centre
des sourds-muets », a précisé M. al-Obeidi.
« Nous savons qu’il y a des commandants (du
groupe jihadistes) à l’intérieur du centre »,
a-t-il ajouté. Les forces loyales au général
Haftar ont perdu six officiers lors de cette
offensive lancée mardi pour reprendre ce
quartier situé dans la banlieue ouest de
Benghazi. Quatre d’entre eux, membres des
Forces spéciales, ont été tués dans l’explosion d’une mine antipersonnel. Au bout de
trois jours de combats, les forces sous le com-
mandement du général controversé Khalifa
Haftar, chef proclamé de l’ANL, sont entrées
dans le quartier d’al-Gawarcha où est apparu
pour la première fois début 2013 le groupe
jihadiste libyen Ansar al-Charia et d’autres
groupes dont le groupe jihadiste radical Etat
islamique (EI). Mercredi soir, le centre de
presse du commandement de l’ANL avait
annoncé « le contrôle du barrage de sécurité
à 10 km à l’ouest du centre de Benghazi »
dans ce quartier où aucun politique, militaire, journaliste ou organisation de la
société civile ne pouvait entrer. Les forces du
16
général Haftar combattent depuis plus de
deux ans à Benghazi (1 000 km à l’est de
Tripoli) des groupes islamistes dont l’EI, également combattue par les forces pro-GNA
dans son fief de Syrte (450 km à l’est de
Tripoli). Depuis la chute du régime de
Maâmar El Gueddafi en 2011, la Libye est
livrée aux milices armées et minée par des
luttes de pouvoir et des violences qui ont
favorisé la montée en puissance des jihadistes de l’EI. « Nous leur avons asséné un coup
dur. C’est une grande victoire », a indiqué alObeidi.
Internationale
VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016
AL ASSAD PROMET L’AMNISTIE ET MOSCOU OUVRE DES COULOIRS HUMANITAIRES À ALEP
DAVID ALI SONBOLY
HAISSAIT LES ARABES
ET LES TURCS
Le tueur de Munich
était un admirateur
forcené d’Hitler
Le profil du tueur de Munich
commence petit à petit à se préciser.
Une semaine après la fusillade dans
un centre commercial de la ville, qui
a fait 9 morts et 35 blessés, de
nouvelles révélations sur le passé du
jeune Germano-Iranien de 18 ans,
ont été dévoilées par la presse
allemande. D’après le Frankfurter
Allgemeine Zeitung (FAZ), le jeune
homme avait déjà clamé sa haine
des Turcs et manifesté une étrange
fierté à être né le 20 avril, date
anniversaire de la naissance
d’…Adolf Hitler. Le jeune homme,
qui s’est donné la mort après sa
tuerie, considérait aussi que ses
origines allemande et iranienne
faisaient de lui un «Aryen»,
avançant la croyance selon laquelle
la «race aryenne» viendrait d’Iran.
Il nourrissait, toujours selon des
sources proches de l’enquête
interrogées par des médias
allemands, une haine à l’égard des
Arabes et des Turcs.
A priori, les enquêteurs ont surtout
retenu l’ instabilité psychologique
du tueur, considérant que David Ali
Sonboly n’avait pas spécifiquement
choisi ses victimes. «Il n’y a ici rien
contre les étrangers», avait ainsi
assuré le chef de la police de
Munich deux jours après la
fusillade. Les enquêteurs continuent
encore de vérifier les premières
conclusions. Un de leurs axiomes
porte sur le fait que sept de ses
victimes étaient musulmanes, et
toutes étaient issues de populations
immigrées. Au moins trois d’entre
elles avaient des origines turques,
trois étaient Albanais du Kosovo.
Deux jours après la fusillade, la
police de Munich avait indiqué que
le jeune homme, qui n’est pas
impliqué dans les cercles d’extrême
droite de sa ville, avait préparé son
geste «depuis un an», s’inspirant
notamment de la tuerie perpétrée
par Anders Behring Breivik, qui
avait tué 77 personnes en Norvège
il y a cinq ans. Il avait également
été influencé par une précédente
crise de folie meurtrière en
Allemagne: à Winnenden (sudouest), en mars 2009, lorsqu’ un
jeune homme de 17 ans avait tué 15
personnes dans son ancien collège,
avant de se suicider. «Les premières
observations aboutissent à la
conclusion qu’il s’est intéressé à cet
acte» en allant visiter la ville et y
prendre des photos il y a un an «et
qu’il a planifié ensuite son propre
acte» de tuerie, avait précisé le chef
de la police. Les photos, datées, ont
été retrouvées sur son appareil
photo.
La rébellion dénonce des «couloirs de la mort»
ALEP VIT TOUJOURS une séparation de fait entre la zone ouest contrôlée par les forces gouvernementales
et la zone est où sévissent les groupes rebelles dont le Front Al Nosra, devenu Jabhat Fateh al Cham.
! CHAABANE BENSACI
L
’annonce est intervenue en
diapason, jeudi, par le
président Bachar al-A
Assad qui
a décrété une amnistie pour tous les
rebelles déposant les armes, et par la
Russie qui lance une «opération
humanitaire de grande ampleur» en
créant des couloirs humanitaires à
Alep, où les combats font toujours
rage. « Toute personne portant les
armes (...) et étant recherchée par la
justice (...) est exemptée de la totalité
de la peine si elle se rend et dépose
les armes dans les trois mois suivant
la date de publication de ce décret»,
indique le texte de la Présidence
reproduit par l’agence Sana. Dans ce
décret, le président syrien exempte
de sanction toute personne ayant
libéré, sans contrepartie, un otage
qu’il détenait parallèlement à tous
les rebelles qui déposent les armes
dans les trois mois suivant la date de
publication. L’objectif de cette
mansuétude est bien sûr d’accélérer
la reprise complète de la ville
stratégique d’Alep où les factions
rebelles résistent depuis des mois
aux coups de boutoir de l’armée
syrienne. La chute de l’ancienne
capitale économique maintes fois
donnée comme imminente est
désormais la préoccupation majeure
du gouvernement qui cherche le
moyen d’en finir avec la rébellion
pour concentrer tous les efforts sur
l’organisation terroriste autoproclamée « Etat islamique » qui a
mené mercredi une attaque
sanglante à Qamichli, faisant 52
morts et 140 blessés. Moscou
apporte sa pierre à la stratégie en
évoquant
«
une
opération
humanitaire de grande ampleur »,
permettant aux rebelles concentrés
à Alep de déposer les armes et aux
civils de bénéficier de l’aide
acheminée par les organisations
humanitaires ainsi que celles de
l’ONU. La Russie démontre avec cet
effet d’annonce qu’elle a entendu les
appels incessants non seulement de
l’ONU elle-même mais également de
la communauté internationale et des
ONG présentes sur le terrain. Il faut
souligner qu’aucun convoi d’aide
internationale n’a pu accéder à Alep
depuis le 7 juillet dernier. Mais la
prudence reste de mise puisque la
proposition russe mentionne un
quatrième couloir, spécialement
réservé au passage sécurisé des
« Le secrétaire d’Etat va se rendre à
Paris. Là-bas, il rencontrera le
président Abbas pour discuter des
perspectives qui pourraient conduire
à une solution à deux Etats », a
déclaré le porte-parole du
département d’Etat John Kirby.
M. Kerry pourrait également
rencontrer d’autres dirigeants pour
des discussions bilatérales, même si
la diplomatie américaine n’a donné
aucune précision à ce sujet pour le
moment. « Le secrétaire d’Etat
n’essaie pas de pousser des
avancées selon un calendrier
précis », a ajouté M. Kirby. « Mais
c’est un dossier sur lequel il s’est
concentré depuis qu’il a pris ses
fonctions et il le suivra tant qu’il sera
en poste (...)». Le processus de paix
israélo-palestinien est totalement
gelé depuis deux ans et l’espoir
d’une relance avant la fin de la
présidence de Barack Obama quasi
inexistant. Toutefois, le 3 juin à
Paris, une trentaine de représentants
de pays arabes et occidentaux, de
l’ONU et de l’Union européenne,
s’étaient réunis pour soutenir une
initiative française visant à organiser
une conférence internationale avec
les Israéliens et les Palestiniens d’ici
la fin de l’année.
rebelles armés dont un certain
nombre serait en fait constitué de
mercenaires que l’armée exhorte
depuis deux jours à chasser de la
ville pour assurer la réconciliation
nationale. Pour l’heure, Alep vit
toujours une séparation de fait entre
la zone ouest contrôlée par les forces
gouvernementales et la zone est où
sévissent les groupes rebelles dont le
Front Al Nosra, branche syrienne
d’El Qaïda. Or voilà que Jabhat alNosra a annoncé la rupture de ses
liens avec le réseau jihadiste au nom
duquel elle combattait en Syrie
depuis 2013, dans une vidéo dans
laquelle est apparu, pour la première
fois, son chef Abou Mohammad alJolani. Dans un enregistrement
diffusé jeudi par la chaîne qatarie alJazeera, al-Jolani a également
annoncé que son groupe avait
changé de nom et s’appelait
désormais Jabhat Fateh al-Cham.
Aussitôt, la Maison-Blanche et le
département d’Etat américain ont
rétorqué que, pour les Etats-Unis,
cette décision n’avait aucun impact
sur leur vision de la scène syrienne
où le groupe Al Nosra demeure «une
organisation terroriste». Voire. Les
pays arabes du Golfe, membres de la
coalition
internationale,
ne
partagent pas ladite vision et
accordent leur soutien sans réserves
à plusieurs groupes islamistes dont
l’extrémisme n’a rien à envier à celui
d’Al Nosra. Et ce sont ces groupes
qui composaient la délégation de
l’opposition syrienne durant les
pourparlers de Genève, en avril et
mai derniers. Par ailleurs, ces
groupes ont réagi aussitôt après la
double initiative de Damas et
Moscou pour mettre en garde les
civils présents dans la zone qu’ils
contrôlent, les menaçant de
représailles en cas de tentatives
d’utilisation
des
couloirs
humanitaires pour déserter Alep.
Cet avertissement trouve son
pendant dans la réaction de certains
pays membres de la coalition,
comme la France que la Syrie et la
Russie n’apportent pas là « une
réponse crédible », mettant en doute
la sincérité des intentions des deux
pays alliés face à la rébellion et à
Daesh. En tout état de cause, les
habitants d’Alep sont donc restés
terrés chez eux hier, assumant les
bombardements qui se poursuivent
et les menaces d’exactions des
groupes rebelles déterminés à jouer
L’EI exécute 24 civils à Boueir près de Minbej
Les jihadistes du groupe État islamique (EI) ont assassiné 24 civils après leur prise
d’un village près de Minbej, une localité du nord de la Syrie théâtre de combats avec
une alliance kurdo-arabe, a indiqué hier l’Observatoire syrien des droits de l’homme
(OSDH, basé en Grande- Bretagne). « L’EI a exécuté au moins 24 civils durant les
dernières 24 heures après s’être emparé jeudi du village de Boueir, à 10 km au nordouest de Minbej, après des combats avec les Forces démocratiques syrienne (FDS) »,
selon l’OSDH. Cette attaque surprise a permis à l’EI de s’emparer d’au moins trois
autres localités au nord de Minbej après le retrait des FDS, qui regroupent des
combattants kurdes et arabes soutenus par la coalition internationale anti-jihadistes
menée par les États-Unis. L’offensive pour la conquête de Minbej, une ville de la
province d’Alep aux mains des jihadistes depuis 2014, a débuté le 31 mai. Après avoir
assiégé la ville, les FDS sont parvenus à entrer fin juin dans un secteur de Minbej
malgré une résistance acharnée de l’EI qui a utilisé des kamikazes et des voitures
piégées pour freiner leur avancée. Avant d’être assiégée, Minbej servait aux jihadistes
de principal carrefour d’approvisionnement de la frontière turque vers Raqqa, leur
capitale de facto en Syrie située plus à l’est.
16 TÉLÉVISIONS ET 45 JOURNAUX ONT ÉTÉ FERMÉS
Les médias turcs dans la tourmente
PROCESSUS DE PAIX
Rencontre KerryAbbas à Paris
Damas et Moscou ouvrent des couloirs humanitaires
leur va-tout dans cette partie
devenue de jour en jour ultime et
dont la conclusion pourrait leur être
fatale. 250 000 personnes sont
encore assiégées dans la zone nordest de la ville qui a connu depuis la
mi-juillet une nette recrudescence
des raids aériens conjugués de
l’aviation syrienne et russe, au point
que la situation est devenue
suffisamment alarmante pour
nécessiter la création des trois
couloirs pour « les civils pris en
otages par les terroristes et les
combattants souhaitant déposer les
armes » ainsi que d’un quatrième
couloir sur la route du Castello
réservé au « passage en sécurité des
combattants armés » selon le
ministre russe de la Défense, Sergueï
Chorgou. L’ONU, relayée par
plusieurs organisations des droits de
l’homme
dont
Amnesty
International est montée au créneau
pour contester la validité de
l’initiative russo-syrienne avant de
se rétracter, proposant in fine de
prendre le contrôle des couloirs
humanitaires à Alep (Syrie), afin de
permettre à quelque 250 000 civils
de fuir cette ville assiégée. «Nous
accueillons toute initiative visant à
aider les populations civiles dans les
conflits (...) en particulier en Syrie
(...) et nous sommes en principe et en
pratique favorables aux couloirs
humanitaires dans les circonstances
qui permettent de protéger les
civils», a ainsi déclaré Staffan de
Mistura, envoyé spécial de l’ONU
pour la Syrie, au cours d’un point de
presse à Genève. Mais entre les
déclarations de bonne volonté et les
réalités du terrain, le chemin est
encore ardu et la confiance fort
relative…
C. B.
ET, POUR FAIRE bonne mesure, des mandats d’arrêt ont été lancés contre 42 journalistes soupçonnés
D’
de travailler contre le pouvoir en place.
après les communiqués des autorités
turques elles-m
mêmes, le coup d’Etat raté
a provoqué la mort de 270 personnes
(179 civils, 62 policiers, cinq soldats et 24 putschistes) tandis que la riposte gouvernementale se poursuit sans relâche, ciblant tous les milieux soupçonnés d’avoir pactisé de près comme de loin avec les
putschistes. Le tout dernier communiqué du ministère turc de l’Intérieur parlait de 15 846 personnes
en garde à vue, soit 10 012 soldats, 2 901 policiers et
2 167 juges et procureurs. Parmi ces personnes,
plus de 8 000 (5 266 soldats, 1 019 policiers et 1 684
juges et procureurs) sont en détention préventive,
en attente de leur procès. Parallèlement à ces poursuites judiciaires, 51 322 fonctionnaires ont été
démis de leurs fonctions, dont 42 767, exerçaient
dans le secteur de l’éducation. Le gouvernement a
également réclamé la démission de pas moins de 1
600 doyens d’universités publiques ou privées, tandis que près de 21 000 personnes du secteur éducatif privé devraient voir leurs licences révoquées. Par
ailleurs, 149 généraux et amiraux -parmi lesquels
87 hauts gradés de l’armée de terre, 30 de l’armée
de l’air et 32 de la marine- ont été chassés de l’armée et près de 180 généraux placés en garde à vue
alors que 151 autres sont toujours en détention préventive. Evidemment, le secteur des médias n’a
guère été épargné par les foudres d’Erdogan. A titre
d’exemple, les autorités turques ont d’ores et déjà
procédé à la fermeture de 16 stations de télévision,
23 stations de radio, 45 journaux, trois agences de
presse, 15 magazines et 29 maisons d’édition. Et,
pour faire bonne mesure, des mandats d’arrêt ont
été lancés contre 42 journalistes soupçonnés de travailler contre le pouvoir en place. Vingt-et-un autres
placés en garde à vue ont été traduits devant un tribunal d’Istanbul, d’après Anadolu. Selon toute
vraisemblance, il ne s’agit là que d’une étape avant
la grande lessive promise par le régime Erdogan qui
en escompte une mise au pas définitive de toute
opposition dans un secteur particulièrement sensible. Cette purge de l’après-coup d’Etat en Turquie
s’est en outre étendue hier au monde des affaires,
avec la mise en garde à vue de trois industriels de
premier plan, dans le cadre des enquêtes sur les
réseaux du prédicateur Fethullah Gülen.
Le remaniement radical de l’armée turque a été
complété par l’annonce de changements au sein du
haut commandement, à l’issue d’une réunion du
Conseil militaire suprême à Ankara. Le porte-parole
de la présidence, Ibrahim Kalin, a annoncé jeudi que
le vice-chef d’état-major, le général Yasar Guler,
allait prendre la tête de la gendarmerie et que le
commandant de la 1ère armée, le général Umit
Dundar, assumerait les fonctions de chef d’étatmajor adjoint. Le chef d’état-major, le général
17
Hulusi Akar - pris en otage par les mutins pendant
la tentative de putsch du 15 juillet - est confirmé à
son poste, de même que les chefs des armées de
terre, de l’air et de la marine, a ajouté M. Kalin. Des
promotions rapides ont eu lieu pour combler le vide
créé dans la hiérarchie de l’armée turque, la
deuxième la plus importante de l’Otan. 99 colonels
ont été promus au rang de général ou amiral et 47
généraux et amiraux immédiatement mis en
retraite. Le haut commandement militaire était
reçu hier par le président Recep Tayyip Erdogan,
selon les télévisions. La purge des gulenistes présumés depuis le putsch raté a massivement touché
l’armée, les médias, la justice et l’éducation. Le prédicateur septuagénaire Fethullah Gülen a démenti
tout rôle dans le coup d’Etat avorté, depuis son exil
américain. Mustafa Boydak, le président du conglomérat familial Boydak Holding company, a été
arrêté par les forces de sécurité à Kayseri, dans le
centre de la Turquie, en même temps que deux dirigeants de son groupe, a annoncé Anadolu. Ces arrestations sont apparemment les premières dans les
milieux économiques en Turquie. Mustafa Boydak
préside la Chambre de commerce de Kayseri, une
ville qui fait partie des « Tigres d’Anatolie » et
connaît un développement fulgurant depuis l’accession d’Erdogan au pouvoir.
C. B.
Culture
VENDREDI 29 - SAMEDI 30 JUILLET 2016
FIOFA 2016
Le Wihr d’or au film égyptien Nawara
C’EST SOUS LE SIGNE de l’hommage à feu Ahmed Khan, célèbre réalisateur égyptien qui vient de décéder, qu’a été placée
la cérémonie de clôture ayant primé les deux Algériens Hassan Ferhani et Damien Ounouri.
DE NOTRE ENVOYÉE
À ORAN
! O. HIND
SPÉCIALE
L
e rideau est tombé sur la
9ème édition du Festival
international d’Oran du
film arabe avec l’attribution de
deux prix à l’Algérie. Tout d’abord à Fi Rassi un rond-point,
Wihr d’or ou Grand Prix du
documentaire et le court
métrage Kindil El Bahr de
Damien Ounouri, Prix spécial
du jury. Dans son discours
de remerciements, Hassan
Ferhani aura une pensée pour
tous ceux qui ont travaillé à son
film,
notamment
Djamel
Kerkar ainsi que sa productrice
jusqu’à ses amis comme l’acteur Khaled Benaïssa ou encore
les membres de l’association
Chrysalide avec laquelle il a
commencé à faire du cinéma,
mais aussi les acteurs de son
film, avec une pensée spéciale
pour feu Hasni. Pour sa part,
Damien Ounouri dira plus tard
en recevant son prix : « Je suis
ému car c’est la première fois
que mon film est montré en
Algérie. C’est toujours un vrai
combat de faire des films.
Notre prix ça été le public
oranais qui est venu voir notre
film, nous a encouragé et en est
sorti ému. Ma fierté personnelle est que Merzak Allouache
ait apprécié notre film. »
Merzak Allouache qu’il qualifiera de « patron du cinéma
algérien » tout en lui déclarant :
« Cela fait 40 ans que tu fais des
films, que tu nous montres la
voie. On dirait que tu es plus
jeune que nous ! ». Et de renchérir : « Quant à nous, je pense
qu’il y a une bonne dynamique
qui s’enclenche.
Pour faire des films à la hauteur de notre imaginaire, il faudrait avoir le soutien de l’Etat.
Je souhaite qu’il y ait davantage de transparence et de communication avec notre ministère de la Culture pour qu’on
puisse travailler ensemble à
faire rejaillir notre cinéma algérien et au-delà de nos frontières. Finalement, peut-être que
dans le cinéma entre nous et
dans nos institutions, il man-
La réalisatrice égyptienne de Nawara, Hala Khalil
querait juste quelque peu d’amour. Il en faut un peu plus. »
S’agissant de la catégorie du
court métrage, le président
Rachid Benallal fera remarquer
que « l’écran ne ment pas. A
travers le récit, le silence, le
savoir technique compte autant
que le talent et l’imagination.
Ce sont ces critères qui ont
déterminé le choix du jury ». Et
d’annoncer le nom du film
Ghasra du Tunisien Djamil
Nejdajr, Mention spéciale, tandis que le Grand Prix court
métrage est revenu à l’Egyptien
Hichal El Bendari avec son film
Chaud et sec en été. Mourad
Bencheikh, président du jury
documentaire, a tout d’abord
avancé quelques recommandations avant de citer les noms
des lauréats. Et d’estimer :
« Nous demandons au comité de
sélection du film documentaire
de prendre plus en considération le format documentaire,
encore un peu plus que ce qu’il
a fait au courant de cette édition, et ce, que ce soit au plan
de la forme que de la langue. On
souhaiterait donner plus de
chance au documentaire à tra-
vers la répartition horaire des
projections. ». Aussi, le Prix
spécial du jury est revenu à
Jamais on a été des enfants de
Mahmoud Souleimane. Ce dernier dédicacera son film « aux
peuples arabes qui croient en la
liberté et la culture ».
De ce fait, il rendra hommage à Ahmed Zaki qu’il avait
croisé sur un plateau de tournage avant qu’il ne fasse des
études de cinéma.
Un prix dédié aussi à Ahmed
Khan « à son âme et son amour
du cinéma, car il constitue la
raison pour une grande partie
de mon amour pour le cinéma ».
Mourad Bencheikh justifiera
aussi le prix du Wihr d’or à Fi
rassi un rond-point en ces termes : « Pour la clarté de sa
vision cinématographique illustrée à travers un esthétisme de
qualité que le réalisateur a su
choisir et utiliser pour lui et
dans son espace. » Pour
Mohamed Malas, réalisateur
syrien et président du jury, le
résultat des délibérations a été
approuvé à l’unanimité.
Un Prix Mention spéciale a
été attribué au film irakien Le
silence du berger. Le réalisateur
Raâd Meshatat dira en ce
sens : « La Syrie et l’Irak font
face aux crimes tous les jours.
Le cinéma contribue en partie à
l’éveil. C’est une force et une
énergie pour combattre la violence dans nos pays. » Il réitérera sa détermination à faire
des films et à poursuivre le chemin et se hisser grâce à sa culture. Le Prix du jury est revenue au film marocain A mile in
my shoes. « C’est mon 13ème
Prix, c’est une responsabilité
car c’est mon premier travail en
tant que long métrage », a-t-il
avoué.
Le Wihr du meilleur scénario est revenu au Syrien Joud
Saïd pour En attendant l’automne.
Le Prix de la meilleure
actrice a été décerné à Mouna
Shalaby pour son rôle dans le
beau film égyptien Nawara,
tandis que le Prix du meilleur
rôle masculin a été attribué à
Alan Saâda pour son rôle dans
le film libanais Kteer kbir. Le
Wihr d’or du meilleur film est
revenu également au film égyptien Nawara. Emue les yeux
embués, Hala Khalil dédiera
son trophée à feu Ahmed Khan
décédé pendant la tenue du
Festival international d’Oran
du film arabe à l’âge de 74 ans.
Et de confier : « Quand j’ai participé au Festival du film arabe
de Dubaï, Ahmed Khan était
présent aussi avec un film, dans
la même section et pour moi c’était un grand honneur de figurer au même titre dans la compétition. Ma récompense était
déjà celle-ci. J’invite tout le
monde dans la salle, notamment ceux qui n’ont pas encore
vu les films d’Ahmed Khan à le
faire. Je dirai que la leçon la
plus importante qu’il m’a
léguée aura été l’amour du
cinéma, plus que l’amour de la
vie, bien que pour Ahmed Khan
c’est la même chose. Mais il ne
suffit pas d’aimer le cinéma, la
meilleure preuve est d’en faire.
Pour preuve, il a tenu à faire
des films jusqu’au dernier jour
de sa mort, alors qu’il préparait
un nouveau film. »
Enfin, le Prix du meilleur
réalisateur a été décerné à Lotfi
Bouchouchi pour son long
métrage Le Puits. Absent, le
réalisateur Lotfi Bouchouchi a
écrit une lettre que sa comédienne a lue mercredi soir
devant la vaste assistance du
théâtre en plein air HasniChekroun, dans laquelle il fait
état de ses vœux quant à la
nécessité d’instaurer « une
volonté politique pour développer le cinéma, faire revenir le
public dans les salles et en les
multipliant, avoir de bons producteurs, des techniciens, une
économie, des réglementations… Gardons le cap ! ». Il est
bon de noter par ailleurs que
cette cérémonie de clôture a été
l’occasion de rendre hommage à
Merzak Allouache, dont une
rétrospective de ses films figurait au programme, mais aussi
au directeur de l’Onci, Ben
Torki et Mohamed Salah Aka
conseiller national général du
Mérite national. En outre, Amir
Abada, directeur du Festival du
film d’Alexandrie a honoré le
président de la République au
nom des artistes.
O. H.
UN ATELIER DE TRADUCTION S’OUVRIRA DEMAIN À ALGER
Les textes fondamentaux de l’Etat en tamazight
LA CONSTITUTION de février 2016 déjà disponible sur support papier et en cahier numérique multimédias sur les sites Web du HCA et de l’APS.
U
n atelier sur la traduction vers le
tamazight des textes fondamentaux de l’Etat algérien sera
organisé par le Haut Commissariat à l’amazighité (HCA) demain à Alger,
indique un communiqué du HCA. Cet
atelier, qui aura lieu au siège de l’APS
(Algérie presse service), s’inscrit dans le
prolongement d’une première étape
consacrée à la traduction vers tamazight
de la Constitution de février 2016 déjà
disponible sur support papier et en
cahier numérique multimédias sur les
sites Web du HCA et de l’APS. Il sera
question, lors de cet atelier, d’une lecture de validation permettant l’entame
des enregistrements sonores de trois
documents
fondamentaux
:
la
Constitution de 2016, la Déclaration du
1er Novembre 1954 et la Plate-forme du
Congrès de la Soummam du 20 Août
1956. L’objectif de la traduction de ces
textes « une contribution à l’application
concrète des dispositions de la
Constitution révisée en février 2016 et
vise à conforter l’éveil patriotique, la
cohésion sociale et culturelle dans toutes
ses expressions », note le communiqué
du HCA. La Constitution amendée en
février 2016 est disponible depuis le
mois de mai dernier en version amazighe sous les formats papier et numérique, grâce à la traduction assurée par
le HCA. Cette version déclinée en caractères latins est mise en ligne sur les sites
Web du HCA et de l’agence Algérie
presse service (http://www.aps.dz) dans
sa rubrique « Les cahiers de l’APS ». Sur
45 pages, Tamendawt (Constitution en
tamazight), le document traduit reprend
les 218 articles, répartis sur quatre
titres et 11 chapitres du texte fondamental de l’Etat adopté en février dernier par les deux chambres du
Parlement. La Constitution amendée
stipule dans son article 4 que tamazight
est également langue nationale et officielle et que l’Etat œuvre à sa promotion
et à son développement dans toutes ses
variétés linguistiques en usage sur le
territoire national.
Dans le sillage de la promotion de
tamazight, l’APS a lancé en mai 2015, à
l’occasion de la Journée mondiale de la
liberté de la presse, un site Web d’informations générales multimédia en langue
tamazight, décliné dans trois caractères
21
(arabe, tifinagh et latin). L’introduction
des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans le processus de promotion de tamazight, s’est
concrétisée par le lancement par le HCA,
en avril 2015, de l’application Azul pour
l’apprentissage de tamazight.
Plusieurs travaux ont été effectués
dans le domaine de la traduction dont le
président du HCA, El Hachemi Assad en
fait un grande priorité.
C’est dans ce sens qu’ a été élaboré,
par exemple, un glossaire spécifique au
domaine des affaires sociales en langue
amazighe par le Haut Commissariat à
l’amazighité et la Caisse nationale des
assurances sociales au profit des cellules
d’accueil et d’orientation des agences de
la Cnas.
sur internet http://www.lexpressiondz.com
LA FÊTE DU BIJOU A COMMENCÉ JEUDI
Ath Yanni aux couleurs de l’argent
DERNIÈRE
HEURE
HOUDA FERAOUN AU TCHAD
LE NOMBRE D’ARTISANS bijoutiers qui y prennent part est descendu jusqu’à 93.
! AOMAR MOHELLEBI
C
ent-d
dix artisans, venus des wilayas de
Tamanrasset, Sidi Bel Abbès, Alger, Oran,
Constantine, Béjaïa, Bouira et Tizi Ouzou,
exposent à la fête du bijou d’Ath Yanni qui a
démarré jeudi et se poursuivra jusqu’au 5 août.
Comme chaque année en pareille période, la
fête du bijou est de retour dans la localité d’Ath
Yanni, une occasion pour des milliers d’Algériens
de visiter ou de revisiter une région au panorama
paradisiaque, l’une des plus belles du pays. A
chaque fois qu’on met les pieds dans la région
d’Ath Yanni après avoir arpenté les chemins qui
montent en longeant le barrage de Takhoukht, on
est ébloui par tant de verdure et par ce majestueux Djurdjura, qui a l’air de scruter minutieusement chacun des visiteurs, pour lui souhaiter
ensuite la bienvenue avec la fameuse main du
Juif, dont on ne sait presque rien sur l’origine de
la dénomination. Au-delà de ce rendez-vous avec
un art en pleine perte de vitesse depuis une vingtaine d’années, c’est l’occasion de renouer avec
une région belle et une population des plus généreuses et des plus accueillantes.
Pour cette nouvelle édition, qui ne se tient que
grâce à l’abnégation des organisateurs dont
l’Assemblée populaire communale, le nombre
d’artisans bijoutiers qui y prennent part est descendu jusqu’à 93. Dans un ultime geste de résistance contre l’extinction de cet art et métier, les 93
participants ont exposé leurs produits au niveau
du collège Larbi-Meziani. La fête du bijou d’Ath
Yanni est aussi une occasion pour les artisans
d’autres genres de promouvoir leurs activités.
Cette année, les visiteurs de la fête d’Ath Yanni
pourront aussi découvrir des produits comme le
tapis, la vannerie, la sculpture, l’habit traditionnel et la poterie traditionnelle...
Ces produits peuvent être achetés au niveau de
la maison des jeunes d’Ath Yanni, autre espace
dédié à cette fête annuelle. Cette dernière est toujours saisie par tous les responsables concernés
par l’artisanat qui tirent la sonnette d’alarme
quant à la menace qui pèse sérieusement sur la
fabrication du bijou traditionnel.
La raison, comme ont tenu à le rappeler les
participants depuis jeudi, est la pénurie qui frappe
de plein fouet la matière première sur le marché
national.
Le président de l’association des artisans bijoutiers d’Ath Yanni et le maire de la localité ont tous
deux alerté les responsables nationaux concernés
De l’argent qui vaut de l’or
jeudi dernier afin que des mesures soient prises
dans la perspective de sauver cet artisanat et, du
coup, cette fête annuelle qui permet de faire sortir
Ath Yanni de sa léthargie. « Au rythme où vont les
choses, beaucoup d’artisans vont mettre fin à leur
activité et la fête du bijou risque d’être compromise dans les années à venir », a déploré le représentant des artisans.
La crise a commencé à affecter cette activité au
début des années 1990 avant de s’exacerber ces 15
dernières années.
Le nombre d’artisans est ainsi passé de 560
pendant les années quatre-vingt-dix à 150 actuellement. Pour se maintenir, les artisans qui résistent sont obligés d’avoir recours au marché de
l’informel, en payant pas moins de 130 000 DA le
kilogramme. C’est d’ailleurs la cherté de la
matière première et son indisponibilité qui expliquent la cherté des produits finis, tels ceux exposés depuis jeudi à la fête. Au train où vont les choses, même la fête du bijou risque de disparaître de
la scène culturelle, a averti le maire de la localité.
Si elle se tient toujours, a expliqué le même
responsable, c’est juste par la force que donne la
volonté de ne pas laisser tomber cet art légué par
les anciens. Il s’agit d’un patrimoine et le préserver est plus qu’un devoir, a plaidé le maire.
Les problèmes des artisans persistent depuis
des décennies. En guise de réponse, les responsables concernés ont droit chaque année à des promesses, que des promesses. C’est le cas d’ailleurs
de la promesse faite par l’ancien ministre concernant la réalisation imminente d’un musée et
d’une maison de l’artisanat à Ath Yanni. Une promesse et puis rien... Et avec l’austérité et la crise
financière, les deux projets en question sont compromis. La fête du bijou demeure malgré tout la
seule bouffée d’oxygène qui reste aux artisans.
Ces derniers profitent de cet événement qui dure
à peine une semaine, pour tenter de vendre leurs
marchandises fabriquées tout au long de l’année.
A. M.
ORGANISATION D’UN RÉFÉRENDUM D’AUTODÉTERMINATION AU SAHARA OCCIDENTAL
MOHAMMED VI AU PIED DU MUR
SELON DES RAPPORTS onusiens, la Minurso n’a pas encore repris ses activités en dépit de l’expiration
L’
étau se resserre autour du
Maroc dont l’isolement
international se fait sentir
de plus en plus après l’appel de l’UA
à la nécessité pour le peuple sahraoui de jouir pleinement de ses
droits légitimes, et voilà que le
Conseil de sécurité vient d’appeler, à
son tour, à la nécessaire reprise
des négociations entre Rabat et
le Front Polisario afin de parvenir à
l’organisation d’un référendum
d’autodétermination du peuple sahraoui. Le Conseil de sécurité a
appelé, il y a deux jours, à la reprise
des négociations entre le Front
Polisario et le Maroc. Les membres
du CS ont été unanimes quant à
l’impérative relance des négociations directes entre les parties en
conflit afin de parvenir à une solution politique qui pourvoit au droit
du peuple sahraoui à l’autodétermination. Le dernier sommet de l’UA
(17-18 juillet à Kigali) a été une occasion pour l’organisation continentale de réaffirmer sa position
immuable vis-à-vis de la cause sahraouie appelant à l’organisation
d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Pour ce
faire, le Conseil de sécurité a mis
l’accent sur la nécessité de permettre à la Mission des Nations unies
pour l’organisation d’un référendum
au Sahara occidental (Minurso)
des délais fixés à Rabat à cet égard.
d’accomplir pleinement ses missions
et de reprendre ses activités dans les
plus brefs délais. « Nous sommes
prêts à répondre positivement à la
demande du secrétaire général et de
son envoyé spécial (pour la relance
des négociations) mais Christopher
Ross nous a fait part des difficultés
qu’il éprouvait à obtenir la coopération du Maroc pour la relance du
processus des négociations », avait
déclaré mercredi dernier le représentant sahraoui auprès de l’ONU,
Ahmed Boukhari. Le royaume va-t-il
plier ? Le Maroc s’est conformé à la
résolution du Conseil de sécurité
concernant le retour de la Minurso
dans les territoires sahraouis occupés, alors qu’il avait auparavant
affirmé que sa décision était « souveraine et irréversible ». Les Nations
unies avaient annoncé, la semaine
écoulée, le retour du premier groupe
de la composante civile de la
Minurso à Laâyoune occupée dans
l’attente d’une reprise progressive
de ses activités. Cependant le
Conseil de sécurité n’était pas parvenu lors de sa dernière réunion à
fixer une date pour le retour du reste
du personnel de la mission. Selon
des rapports onusiens, la Minurso
n’a pas encore repris ses activités en
dépit de l’expiration des délais fixés
à Rabat à cet égard. Le ministre
d’Etat et conseiller à la présidence
de la République sahraouie, El
Béchir Mustapha, a souligné que la
politique de retour par groupe de la
composante de la Minurso auquel
recourt le Maroc, est contraire à la
décision du Conseil de sécurité. «La
mission n’a pas encore atteint la
fonctionnalité complète», a fait constater le président du Conseil de
sécurité de l’ONU tout en assurant
que le Conseil de sécurité allait
continuer à suivre l’évolution de ce
dossier. Les déclarations de Koro
Bessho interviennent dans le sillage
de celles du secrétaire d’Etat-adjoint
américain. «Notre souhait est que
les deux parties (Maroc et Front
Polisario) s’engagent dans un dialogue avec une bonne foi pour que les
choses puissent avancer vers la résolution de ce conflit», a indiqué
Antony Blinken, dans un entretien
accordé à l’APS, à l’issue de sa visite
en Algérie. «Nous sommes pour le
retour de l’équipe de la Minurso...»,
a signalé le numéro deux de la diplomatie américaine. Une position qui
augure d’un carton rouge pour le roi
du Maroc. Rappelons que le Maroc
avait expulsé en mars dernier 75
membres de la composante civile de
la Minurso en réaction aux déclarations du secrétaire général de l’ONU
Ban Ki-moon lors de sa tournée dans
les camps de réfugiés sahraouis,
dans lesquelles il avait qualifié la
situation au Sahara occidental
d’ « occupation ».
La ministre de la Poste et des
Technologies de l’information et
de la communication, HoudaImane Feraoun, prend part les 29
et 30 juillet en cours à N’djamena
(Tchad), à la réunion ministérielle
sur le projet stratégique de la
dorsale transsaharienne à la fibre
optique, indique un communiqué
de son département ministériel.
«Cet ambitieux projet de
connexion de l’Afrique, devant
relier l’Algérie, le Niger, le Nigeria
et
le
Tchad,
grâce
au
financement partiel de la Banque
africaine de développement
(BAD), permettra de renforcer la
liaison
Alger-Zender-Abuja,
lancée par le président de la
République en 2002 dans le
cadre du Nouveau partenariat
pour le développement en
Afrique (Nepad)», a-t-on précisé.
«Les efforts déployés par le
ministère de la Poste et des
Technologies de l’information et
de la communication pour
concrétiser ce projet, tendent à
garantir la démocratisation de la
connexion Internet dans les pays
africains enclavés et à renforcer
les liens historiques entre l’Algérie
et ses partenaires», a-t-on
souligné.
14 CRIMINELS PARMI LES PLUS
RECHERCHÉS D’EUROPE ARRÊTÉS
Les forces de police européennes ont arrêté ces six derniers mois 14 criminels parmi
les plus recherchés d’Europe,
a indiqué hier, l’Office européen des polices. Parmi ceux
récemment placés en détention, se trouvent le Belge
Salah Abdeslam, suspect-clé
des attaques de Paris du 13
novembre qui ont fait 130
morts, et Ibrahim Abrini, frère
de Mohamed Abrini, un autre
Belge impliqué dans les attentats de Paris et de Bruxelles.
En février, le gourou roumain
du yoga Gregorian Bivolaru,
64 ans, a été interpellé à Paris
grâce aux renseignements
reçus via la plate-forme. La
justice française a ordonné
son extradition en juin vers la
Roumanie où il est accusé
d’exploitation de mineurs
entre 2002 et 2004. Parmi les
personnes les plus recherchées en Europe figuraient
aussi un Belge localisé au
Gabon, un Polonais découvert
à Malte et un Suédois interpellé en Grande-Bretagne.
Poursuivi notamment pour
double homicide, le patron italien de la maffia Ernesto
Fazzalari, 46 ans, a été arrêté
fin juin au sud de l’Italie, après
vingt années de cavale. Sur la
liste initiale de 45 noms,
28 individus sont toujours
recherchés.
CONDOLÉANCES
M. Ahmed Fattani, directeur, ainsi que l’ensemble du
personnel du journal L’Expression, très peinés par le décès
de Boualem Bessaih, ministre d'Etat, conseiller spécial et
représentant personnel du président de la République,
présentent leurs condoléances les plus attristées à sa famille
et l’assurent, en cette douloureuse épreuve, de leur profonde
compassion.
Puisse Dieu le Tout-Puissant accorder au défunt Sa Sainte
Miséricorde et l’accueillir en Son Vaste Paradis.
« A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons. »
RECRUTE
Correcteur
professionnel
S’adresser au journal
à la Maison de la presse
de Kouba à partir de 10h.

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