Plan directeur communal

Transcription

Plan directeur communal
Commune de
Collonge-Bellerive
Plan directeur communal
Plan directeur des chemins pour piétons
Adopté par le Conseil municipal le 2 juillet 2013
Approuvé par le Conseil d'Etat le 17 septembre 2014
29 novembre 2012
Pour traiter: Marcos Weil
urbaplan genève
0850_PDCom_121129.docx-MW
la u s a n n e
fribourg
genève
av. de montchoisi 21
rue pierre-aeby 17
rue abraham-gevray 6
neuchâtel
rue du seyon 10
1006 lausanne
cp 87 - 1702 fribourg
cp 1722 - 1211 genève 1
cp 3211 - 2001 neuchâtel
t 021 619 90 90 f 021 619 90 99
t 026 322 26 01 f 026 323 11 88
t 022 716 33 66 f 022 716 33 60
t 032 729 89 89 f 032 729 89 80
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[email protected]
[email protected]
[email protected]
SOMMAIRE
1. INTRODUCTION
1.1
1.2
1.3
1.4
Enjeux de la révision du PDCom
Cadre légal
Déroulement
Structure du plan directeur
2. PORTRAIT DE LA COMMUNE
2.1
2.2
2.3
2.4
2.5
2.6
Contexte cantonal et régional
Contexte communal
Évolution démographique
Habitat
Emplois et activités
Équipements et services
3. SECTEUR DE COLLONGE
3.1 Village de Collonge
3.2 Bellerive et la Gabiule
4. VESENAZ - LA PALLANTERIE – LA CAPITE
4.1
4.2
4.3
4.4
Situation
Le village de Vésenaz
La Pallanterie
La Capite
7 7 8 9 10 15 15 19 27 28 29 31 35 35 45 49 49 55 63 68 5. LE HAMEAU DE SAINT-MAURICE
73 5.1 Options du PDCom 2000
5.2 Organisation spatiale
5.3 Mise en zone de hameaux
73 73 75 6. POLITIQUE DES MILIEUX NATURELS ET DE
L’AGRICULTURE
6.1 Les eaux (lac, cours d’eau, gestion des eaux de
surface)
6.2 Agriculture
6.3 Nature et Paysage
7. POLITIQUE DU PAYSAGE, DES SITES ET DU
PATRIMOINE
7.1
7.2
7.3
7.4
Stucture paysagère
Atlas du territoire genevois
Sites archéologiques
Inventaire fédéral des voies de communication
(IVS)
77 77 79 84 95 95 97 98 98 100 102 102 7.5 ICOMOS
7.6 Projet des 3 Nants
7.7 Un projet paysager
8. PLAN DIRECTEUR DES CHEMINS POUR PIÉTONS
8.1
8.2
8.3
8.4
Relations avec d’autres documents de planification
Enjeux généraux
Enjeux locaux
Instruments de mise en œuvre et priorités
9. POLITIQUE DE L’ENVIRONNEMENT
107 108 114 116 121 121 123 127 130 131 133 133 134 134 135 9.1 Nuisances sonores
9.2 Energie
9.3 Protection de l’air et du climat
9.4 Gestion des eaux météoriques
9.5 Gestion des déchets
9.6 Rayonnement non ionisant (RNI)
9.7 Hydrogéologie
9.8 Protection contre les accidents majeurs
9.9 Sites pollués
9.10 Protection des sols
10. RÉSEAUX DE DÉPLACEMENTS
10.1
10.2
10.3
10.4
10.5
10.6
10.7
107 137 Contexte et enjeux
Flux de déplacements et répartition modale
Réseau routier
Transports collectifs
Réseau cyclable
Stationnement
Plans de mobilité
137 139 143 154 163 168 172 11. SYNTHÈSE
175 12. PROGRAMME DE MISE EN ŒUVRE
181 Fiches de mesures
2-1 Adaptation des limites de zone
182
2-2 Politique foncière
184
3-1 Salle communale
186
3-2 Village de Collonge - traversée de localité
188
4-1 Développement de La Pallanterie – La Repentance
190
4-2 La Pallanterie : extension de la ZIAP et du centre sportif
192
6-1 Revitalisation du maillage vert
194
6-2 Promotion d’aménagements naturels sur le territoire communal
196
8-1 Cheminements piétonniers de Vésenaz
198
8-2 Cheminements piétonniers de Collonge
200
9-1 Gestion rationnelle de l’énergie
202
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1. INTRODUCTION
1.1 Enjeux de la révision du PDCom
Le PDCom de 1986, mis à jour en 2000, identifiait les nouvelles données
qui allaient affecter le développement communal (page 84 du PDCom de
2000) :
> l’implantation de la zone industrielle et artisanale et du centre Thomson
Reuters à La Pallanterie,
> la réalisation de la tranchée couverte de Vésenaz,
> la réalisation des PLQ situés dans le village de Vésenaz, représentant
environ 600 logements et 12 900 m2 d'activité à terme (y compris
Manor).
Ces données se rajoutent aux idées directrices énoncées dans le PDCom
de 1986 :
> maintenir l’agriculture et sauver la campagne,
> enclaver le village de Collonge dans les champs,
> protéger les villages et hameaux,
> densifier certaines parties de la zone 5,
> consolider Collonge dans son rôle de chef-lieu communal,
> consolider Vésenaz dans son rôle de centre d’échange régional.
Au travers de ces enjeux, il apparaît d’une part une volonté de préserver le
patrimoine naturel, paysager et agricole de la commune et d’autre part, de
développer l’habitat et les activités dans les zones urbanisées.
En 10 ans, la situation a évolué, justifiant la révision du PDCom. D’autres
problématiques sont apparues :
> le projet d’agglomération franco-valdo-genevois, qui prévoit d’importants
développements sur le territoire communal,
> le projet de traversée autoroutière du lac,
> de nombreux projets de développement sur Collonge qui interrogent les
options retenues en 2000.
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En effet,
> Le village de Collonge fait l’objet de nouveaux projets nécessitant une
réflexion approfondie sur sa morphologie et son développement.
> Le secteur de La Pallanterie est appelé à continuer son développement,
au travers de l’agrandissement de la zone artisanale, de la création de
nouveaux logements prévus dans le cadre du projet d’agglomération et
de la traversée du lac. Par ailleurs, un centre sportif intercommunal a
également été projeté, mais le projet est en suspens.
> La zone de villas doit être finement étudiée afin d’en déterminer les
potentiels de densification et identifier les secteurs qui doivent rester
peu bâtis. Cette problématique est particulièrement aiguë pour le
secteur compris entre le village de Vésenaz et La Pallanterie.
> Les transports et déplacements individuels, collectifs ainsi que les
mobilités douces nécessitent une réflexion dans le but de diminuer les
nuisances dues au trafic automobile et de créer des parcours sûrs et
confortables favorisant la pratique du vélo et de la marche.
> La commune doit par ailleurs procéder à l’établissement de son plan
directeur des chemins pour piétons, selon les exigences de la loi
cantonale sur les chemins pour piétons et les chemins de randonnée
pédestre, L 1 60.
1.2 Cadre légal
La modification de la LaLAT approuvée par le Grand Conseil le 29 novembre 2002 a donné un statut légal au plan directeur communal. Celuici est en effet adopté par le Conseil municipal sous la forme d'une résolution et approuvé par le Conseil d'Etat. Il lie ainsi les autorités entre elles.
La révision du plan directeur de Collonge-Bellerive, datant de 2000, s'inscrit dans la procédure définie par les nouvelles dispositions légales. Il doit
être conforme au plan directeur cantonal. Celui-ci définit les options de
niveau cantonal et laisse ainsi une certaine marge de manœuvre pour que
les communes puissent formuler leurs options de développement et
d'aménagement à l'intérieur du cadre cantonal. Une fois approuvé par le
Conseil d'Etat, le plan directeur communal engage également le canton.
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Le plan directeur cantonal étant actuellement en révision, sur la base des
études engagées dans le cadre du projet d’agglomération franco-valdogenevois, on se trouve dans une situation particulière où le plan directeur
communal anticipe certaines modifications du plan directeur cantonal.
Cette situation charnière constitue une opportunité pour la Commune de
se positionner par rapport aux développements prévus.
1.3 Déroulement
1.3.1 Phases d'étude
L'étude du plan directeur communal se déroule en quatre phases principales :
> Etablissement de l'avant-projet de plan directeur entre mai 2008 et
janvier 2010.
> Consultation des services cantonaux, des communes voisines et des
conseillers municipaux dès le mois de janvier 2011.
> Etablissement du projet de plan directeur et mise en consultation publique du 16 mai au 15 juin 2012.
> Adoption par le Conseil Municipal et approbation par le Conseil d'Etat.
Un atelier de réflexion avec la population a été organisé le 29 novembre
2008.
1.3.2 Groupe de travail
L'ensemble de la démarche a été suivie par la Commission du rPDCom
réunissant:
> Mme F. DE PLANTA, Conseillère administrative,
> M. S. NICOLLET, Président de la commission, Conseiller municipal,
> Mme N. BÉNÉ, Conseillère municipale,
> M. E. KISS-BORLASE, Conseiller municipal, puis
Mme Carole LAPAIRE
> Mme M.-C. THORENS, Conseillère municipale,
> M. C. BAUMANN, Conseiller municipal,
> M. M. BERTHIER, Conseiller municipal,
> M. E. CURTET, Conseiller municipal,
> M. R. DUPUIS, Conseiller municipal,
> M. P. VERMOT, responsable des services techniques communaux
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9
> M. M. WEIL, Urbaplan, mandataire.
Le bureau URBAPLAN, pilote de l'étude, s'est appuyé sur les compétences du bureau RR&A (M. Philippe GENTIZON) pour les aspects liés
aux déplacements et du bureau VIRIDIS (M. Christian MEISSER) pour les
aspects liés à l'agriculture et aux milieux naturels.
1.4 Structure du plan directeur
Le plan directeur est un instrument qui :
> fixe les buts à atteindre : les objectifs,
> trace une voie pour y parvenir : les principes et mesures d'aménagement,
> définit et coordonne les opérations et démarches à entreprendre : les
fiches de mesure (programme de mise en œuvre).
1.4.1 Politiques sectorielles
Le plan directeur communal (PDCom) participe à la définition des politiques publiques qui permettent d’orienter le développement communal,
dans les domaines de l’aménagement du territoire.
L’échelle pertinente du diagnostic et des propositions de certaines politiques publiques est variable. Les thèmes de l’habitat, de l’économie, de
l’emploi, des équipements et services sont traités dans le chapitre « portrait de la commune » (chapitre 2). Les thèmes des milieux naturels, de
l’agriculture, de l’environnement, du paysage et du patrimoine sont traités
à l’échelle communale dans des chapitres spécifiques (6, 7 et 9). De
même, les réseaux de déplacement font l’objet d’un chapitre thématique
(10).
Les autres politiques publiques sont abordées à une échelle plus localisée, par secteur. Les villages de Collonge et de Vésenaz, les hameaux de
Saint-Maurice et La Capite, ainsi que le secteur de La Pallanterie – La
Repentance font l’objet de chapitres spécifiques (3 à 5) dans lesquels
sont abordés les thèmes de l’urbanisation, des espaces publics et collectifs, des espaces verts, des potentiels à bâtir, des équipements, des services et du patrimoine.
10
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Les objectifs et principes d'aménagement des différentes politiques sont
définis dans les chapitres correspondants, basés sur un diagnostic résumé
et accompagnés d'informations complémentaires concernant la coordination ou la mise en oeuvre. Les plans et illustrations thématiques complètent chaque chapitre.
Le concept directeur (chapitre 11) constitue la synthèse graphique et
transversale des principales orientations définies dans le plan directeur
communal.
1.4.2 Programme de mise en œuvre
Le programme de mise en œuvre à la fin du document comprend 11
fiches sectorielles ou thématiques, résumant l'ensemble des mesures dans
un même secteur ou domaine. De plus, il définit les mesures prioritaires
que la commune devra engager à l'échelle communale et intercommunale
(chapitre 12).
Complétées par des informations de coordination et des informations de
détail, les fiches constituent un outil de gestion évolutif pour les responsables communaux. Elles devront ainsi être mises à jour et complétées au
fur et à mesure de l'avancement des projets.
1.4.3 Plan directeur des chemins pour piétons
Le plan directeur des chemins pour piétons selon la loi L 1 60 fait partie
intégrante du plan directeur communal (chapitre 8).
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11
14
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2. PORTRAIT DE LA COMMUNE
2.1 Contexte cantonal et régional
Située en périphérie de la ville, sur la rive orientale du petit lac, à michemin entre le centre-ville et la frontière, la commune de CollongeBellerive occupe une place privilégiée dans le canton. Par sa situation
entre un coteau en pente douce vers le lac et grâce à sa vocation historiquement agricole notamment au nord-est, et à la présence de nombreux
espaces verts et grands arbres, la commune jouit d’un panorama et d’une
qualité d’espaces exceptionnels.
Bien desservie par le réseau routier cantonal, elle est facilement accessible du centre-ville.
Situation géographique.
Cette situation avantageuse s’accompagne toutefois d’un certain nombre
d’inconvénients et de nuisances. Ainsi, les deux principaux axes qui traversent la commune du nord au sud supportent un trafic motorisé important. Ces routes créent des coupures dans les villages qu’elles traversent
et engendrent des nuisances et de l'insécurité pour les habitants.
De plus, la desserte en transports en commun (TC) reste peu performante.
Depuis la disparition du tramway sur la route d’Hermance, celle-ci est
assurée par des lignes de bus régionales (A, B, E et G). Le tissu de villas
très peu dense entre la ville et Vésenaz, puis Collonge ne permet pas, en
l’état, de ligne de TC à fréquence urbaine. En outre, ces lignes ne sont
pour la plupart pas transfrontalières (excepté la ligne G, prolongée jusqu'à
Topographie.
Veigy-Foncenex) et les TC de l’autre coté de la frontière ne sont que très
peu développés, ce qui occasionne un report modal massif sur les transports individuels motorisés (TIM).
Centres périphériques (Plan directeur cantonal - fiche 2.05)
Ce sont des localités d'une certaine importance, situées autour de l'agglomération
genevoise, bien reliées à l'actuel ou futur
réseau de transports collectifs performants
et susceptibles de développer un certain
équilibre entre habitants, emplois et services. Ils fonctionnent comme de petits
centres régionaux et offrent les services de
base à une population d'une certaine importance.
Dans la mesure où ces centralités sont bien
reliées par le réseau de transports collectifs,
en particulier par le chemin de fer régional,
il est préconisé d'encourager leur développement, aussi bien du point de vue de la
population que des activités économiques.
2.1.1 Le Plan Directeur Cantonal (PDCant)
Le PDCant de 2001, révisé en 2006, identifie le village de Vésenaz
comme centre périphérique (fiche 2.05, voir encadré), grâce à sa position
à la confluence de deux axes de transport routier et de TC importants et à
sa vocation de pôle commercial.
La commune joue également un rôle important par la présence de la zone
d’activités de La Pallanterie (une des seules zones d’activités sur la rive
gauche), de grands espaces agricoles (dont certaines surfaces sont identifiées pour l’agriculture spéciale, à l'est de la route de Thonon) et viticoles
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et d’une pénétrante de verdure reliant le village de Collonge aux rives du
lac.
La commune de Collonge-Bellerive offre donc une variété et une richesse
de situations qui bénéficient largement à l’ensemble de la population de
l’agglomération genevoise.
Plusieurs grands projets sont inscrits au PDCant sur le territoire de la
commune :
> La traversée de Vésenaz, dont les crédits de réalisation ont été confirmés lors d’une votation populaire en octobre 2009.
> La création d’un parc-relais (de plus de 100 places) à Vésenaz.
> La création ou le redéveloppement d’un grand équipement de loisirs au
port de Corsier et d’un autre à Rouelbeau (centre sportif intercommunal).
> L’éventuel classement de Saint-Maurice en zone de hameaux.
> Le tramway sur la route de Thonon.
16
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2.1.2 Le Projet d’agglomération franco-valdo-genevois (PAFVG)
Le projet d’agglomération ne constitue pas un document ayant une valeur
légale liant les autorités cantonale et communale. Toutefois, il va servir de
Périmètre stratégiques de développement habitat) (Projet d'agglomération francovaldo-genevois – cahier annexe n°3)
Quartiers moyennement à fortement denses
(min. 60 logements/ha) avec une offre de
haute qualité et variée à même de répondre
en grande partie aux objectifs d'accueil fixés
par le PAFVG et pour être une alternative
attractive par rapport à la maison individuelle. Il en résulte ainsi une densité
moyenne sur l'ensemble du périmètre.
Formes et types d'habitat variés avec une
densité humaine de 100 à 200 personnes/ha.
Urbanisation
différenciée:
proche de l'axe principal, immeubles hauts
avec mélange de fonctions, en limite de
quartier, uniquement habitat avec des
espaces libres en relation avec les espaces
non-bâtis.
Diversité des espaces libres (…).
Excellente accessibilité piétonne au TC.
Stationnement des voitures centralisé.
Stationnement des vélos organisé de manière à favoriser la sécurité et la rencontre
dans le quartier.
base à la révision du PDCant. A ce titre, il constitue une donnée qui doit
être prise en compte dans les réflexions au niveau communal.
Le projet d’agglomération prévoit à l’horizon 2030 :
+ 200 000 habitants (dont 50 % sur le canton de Genève et 50 % sur
France et district de Nyon).
+ 100 000 emplois (dont 70 % sur Genève et 30 % sur France et district
de Nyon).
Ces habitants et emplois sont répartis selon différents axes structurés par
les transports collectifs. Sur l'axe « Genève-Douvaine-Thonon », il est prévu l'accueil d'environ 45 000 habitants et 15 000 emplois (lignes directrices du Chablais).
En terme de construction de logements sur le canton de Genève, cela
représente un rythme d’environ 2 500 logements par an, soit un effort
bien supérieur à celui défini jusqu’à présent dans le plan directeur canto-
Centralités locales (Projet d'agglomération
franco-valdo-genevois – cahier annexe n°3)
Petites villes et villages fortement urbanisés
avec une taille suffisamment élevée pour
offrir aux habitants et villages voisins des
commerces et des services courants. Leur
vitalité permet de conserver l'identité des
régions et d'éviter un exode pour les besoins
utilitaires vers les plus grands centres et la
périphérie. Les centres locaux sont des
points d'appui importants pour la vie des
villages voisins.
Concentration des emplois tertiaires locaux
dans les centres. Zones artisanales en limite
de centre (emplois générés par la région)
avec politique foncière pour garantir des prix
modérés. Equipements publics proches des
centres.
nal (1 600 logements par an) et nettement plus important que ce qui
Extrait du PDCant 2000, révisé en 2006.
s’est réellement construit ces dernières années (moyenne de 1 300 logements par an sur la période 2000-2006).
Le projet d’agglomération 1, déposé à Berne en décembre 2007, s’est
poursuivi par des études sectorielles (PACA, lignes directrices) et thématiques. Les lignes directrices du Chablais identifient le secteur de La Pallanterie pour le développement de nouveaux logements pouvant à terme
accueillir environ 3 200 logements et 3 000 emplois. Le village de Vésenaz est conforté dans son rôle de centralité locale, (voir encadré) regrou-
Développement de l'habitat préférentiel de
moyenne à forte densité
pant emplois et services.
Importance de la « mobilité douce » pour
l'accès au centre et aux arrêts TC, vu les
faibles distances à parcourir.
En parallèle au PAFVG, le Grand Conseil a voté en 2008 un crédit
d'études portant sur le projet de traversée du lac. Les études en cours
envisagent une émergence du tunnel dans le secteur de La Pallanterie,
sans qu’une localisation précise ne soit encore définie. Ce qui représente
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des enjeux considérables tant au niveau des transports que du développement urbain pour le secteur Arve-Lac.
Extrait du projet d’agglomération franco-valdo-genevois et de sa légende, 2007.
2.1.3 Contexte intercommunal
La commune de Collonge-Bellerive partage ses limites avec les communes
de Corsier, Choulex, Meinier et Cologny.
Il existe un certain nombre de projets partagés entre Collonge-Bellerive et
les communes voisines :
> Le centre sportif intercommunal, sis à cheval sur les communes de
Collonge-Bellerive et de Meinier, et concernant 10 communes voisines
faisant partie du secteur Arve-Lac. Ce projet a fait l’objet d’une étude
de faisabilité en 2007-08 (Urbaplan + Frei&Stefani). Il a été mis en
suspens.
> Le développement de la zone artisanale et industrielle de La Pallanterie, à cheval sur Collonge-Bellerive et Meinier. Ce projet fait l’objet
d’une demande de renseignement (2010, Meier et Tanari).
> Le redéveloppement du port de Corsier, conjointement avec cette dernière, en vue de la création d’un port, à cheval sur le territoire des
deux communes et de la valorisation de cet espace.
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Illustration du projet de centre sportif intercommunal (urbaplan, Frei&Stefani, 2007)
> La création d'une crèche intercommunale à Vésenaz. Celle-ci, inaugurée en 2010, offre 88 places (dont 48 pour Collonge-Bellerive) et
constitue un projet conjoint des communes de Collonge-Bellerive,
Anières, Corsier et Hermance.
> Collonge-Bellerive est au centre d’un grand nombre d’enjeux dont les
implications dépassent largement les frontières de la commune. Ces
enjeux ont parfois des implications intercommunales, cantonales ou
régionales et leur horizon de réalisation va du court au long terme.
> Certains projets sont déjà en cours de réalisation, comme la tranchée
couverte de Vésenaz, alors que d’autres en sont encore aux études préliminaires, comme le projet de traversée du lac.
2.2 Contexte communal
Vue aérienne de la commune de Collonge-Bellerive (Lightmotif Blatt)
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La commune présente une surface de 613 ha, y compris les cours d’eau,
dont 175 (28.5 %) en surface agricole utile en 2009.
Zones (2009 en ha)
Zone à bâtir
commune
4
39.2
13%
6.4%
5
257.1
85.5%
42%
ZIA
4.5
1.5%
0.7%
Total zone à bâtir
300.8
100%
49.1%
Autres
Zone agricole
291.4
93.8%
47.7%
Zone de bois et forêts
12.1
3.9%
2%
Zone verte
6.1
1.97%
1%
Zone sportive
1.3
0.4%
0.2%
Total autres zones
310.9
100.0%
50.9%
Total
611.7
100.0%
Zones d’affectation
Les espaces de vie sont organisés d’une part autour de deux villages et
d’un hameau, ainsi qu’une partie du village de La Capite, à la limite
communale de Choulex et d’autre part, dans la zone de villas qui couvre
une grande partie de la surface communale, soit 257 ha (86 % de la zone
à bâtir et 42 % de la surface totale de la commune) en 2009.
On distingue les principales entités bâties :
Vésenaz : pôle commercial et résidentiel. C’est là que se concentrent les
principaux développements résidentiels et commerciaux. La population de
cette partie de la commune a augmenté de 80 % entre 1990 et 2003 et
de 21 % entre 2003 et 2008.
Principaux enjeux :
> La poursuite du développement au travers de la réalisation des PLQ et
de la densification de certaines zones.
> La création de liens de mobilité douce entre Vésenaz et le village de
Collonge, au nord-ouest, et le pôle de La Pallanterie vers le nord-est.
> L'amélioration de la desserte en transports collectifs régionale pour
permettre un report modal et décharger le réseau viaire en traversée du
village.
> La réalisation de la traversée de Vésenaz, qui permettra de recoudre en
partie le tissu villageois et de créer des espaces publics.
20
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Vésenaz, pôle commercial et résidentiel
> La mise en place d’un réseau d’espaces publics permettant de resouder
les différents quartiers qui se sont développés au gré d’opérations
ponctuelles, sans vision d’ensemble.
Collonge : pôle civique et résidentiel. Le village regroupe la majeure partie
des équipements publics de la commune (mairie, deux écoles, voirie,
centre de loisirs, etc.).
Principaux enjeux :
> Le potentiel de développement est moindre qu’à Vésenaz, mais il existe
des enjeux de requalification de certains secteurs (arrière-cours, terrains
agricoles dans le village) et de densification.
Collonge, pôle civique et résidentiel
> Les zones d’affectation ont été tracées sans référence au bâti ou au
parcellaire. Il en résulte des parcelles et des constructions à cheval sur
deux zones.
> La relocalisation de certains équipements communaux (voirie, salle
communale) permettant de mettre en valeur certains secteurs du village.
> Le réaménagement de l’espace public routier en traversée de localité en
vue de sécuriser les modes de déplacements doux, diminuer les
nuisances et mettre en valeur le tissu villageois.
> Un éventuel délestage du trafic du centre du village au moyen de la
réalisation d’une route d’évitement.
La Pallanterie : pôle d’activités et pôle urbain potentiel. Le secteur de La
Pallanterie abrite des activités depuis plusieurs décennies notamment les
minoteries.
La zone d'activités de La Pallanterie.
Principaux enjeux :
> Une des variantes du projet de traversée du lac (à l'étude) prévoit une
émergence dans les environs de La Pallanterie.
> Ce secteur est identifié comme périmètre stratégique de développement
dans le projet d’agglomération (projet d’un nouveau quartier mixte de
3 200 logements et 3 000 emplois).
> Extension de la zone d'activités (projet intercommunal Meinier –
Collonge-Bellerive).
> Extension du centre sportif intercommunal de Rouelbeau.
Saint-Maurice : hameau en zone agricole. Ce hameau n’a connu que très
peu d’évolutions ces dernières années. La majorité des bâtiments, autreLe hameau de Saint-Maurice.
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fois dévolus à l'activité agricole, sont aujourd'hui transformés en logements.
Principal enjeu :
> Autrefois hameau viticole, Saint Maurice est devenu majoritairement
résidentiel, ce qui incite à le classer en zone de hameaux.
Les zones de villas. Le reste du territoire urbanisé de la commune se divise en zones villas, parfois composées d’un tissu très serré de petites
parcelles, vers le sud ou de domaines plus importants, le long des rives du
lac.
La zone villas est presque entièrement bâtie et n’offre actuellement que
peu de possibilités de nouvelles constructions. Les développements se
font essentiellement par densification. Certaines parcelles libres ou peu
bâties présentent néanmoins des potentiels pour des opérations ponctuelles de construction ou reconstruction.
La zone de villas, près du carrefour des
Tattes.
Les enjeux :
> Définition de règles de développement (densification).
> Création de réseaux d'espaces publics.
> Amélioration de la perméabilité pour les mobilités douces.
La zone agricole. Elle confère historiquement à la commune son caractère
rural et son charme particulier. Le nord de la commune est encore majoritairement cultivé, soit en grandes cultures, soit en vergers ou en vignes. A
noter deux secteurs dévolus à l'agriculture spéciale (tunnels et serres) à La
Repentance et proche de La Pallanterie.
Les enjeux:
> Maintien d'une activité agricole viable.
> Gestion de la pression exercée par les activités de loisirs (équitation,
Vignes et grandes cultures, vers le chemin
de la Carna.
marche, cyclotourisme, etc.).
22
0850_PDCom_121129.docx
24
0850_PDCom_121129.docx
verso A3
26
0850_PDCom_121129.docx
2.3 Évolution démographique
L’analyse statistique et géographique des évolutions passées et prévisibles
permet d’affiner le portrait de la commune et de son développement.
6000
5000
4000
3000
2000
1000
2009
2000
1990
1980
1970
1960
1950
1940
1930
1920
0
1910
7 611
2011
7 507
Évolution de la population entre
1880 et 2011. Source : OCStat.
7000
1900
2010
8000
1890
840
810
950
1 149
1 204
1 450
1 430
1 854
2 267
3 365
4 342
4 995
6 306
7 480
1880
1880
1890
1900
1910
1920
1930
1940
1950
1960
1970
1980
1990
2000
2009
Évolution de la population. Source: OCStat.
La population communale a connu une augmentation soutenue depuis
l’après-guerre, avec le développement des transports motorisés et des
villas. Depuis les années 1960, la commune compte 1 000 habitants de
plus à chaque décennie. Le village de Collonge s’est légèrement agrandi,
notamment au travers de quelques immeubles locatifs, alors que la zone
villa qui entoure Vésenaz et se prolonge le long des rives du lac et en direction de La Pallanterie s’est étendue et densifiée, absorbant le gros des
nouveaux habitants. Ces dernières années, le village de Vésenaz s'est également beaucoup développé, par la réalisation de nombreux PLQ.
CollongeBellerive
1950
1960
1970
1980
1 854
2 267
3 365
4 342
+ 22%
+ 48%
+ 29%
Canton
202 918 259 234 331 599 349 040
+ 28%
+ 28%
+ 5%
Évolution démographique communale et cantonale.
1990
2000
2010
4 995
6 306
7 611
+ 15%
379 190
+ 12%
+ 26%
413 673
+ 9%
+ 20%
463 919
+ 12%
Depuis les années 1970, Collonge-Bellerive connaît un rythme de croissance de la population bien supérieur à celui du canton.
0850_PDCom_121129.docx
27
450%
400%
350%
300%
250%
CollongeBellerive
200%
Canton
150%
100%
50%
0%
1940
1950
1960
1970
1980
1990
2000
2008
Evolution des populations communale et cantonale. Source :OCStat
Le potentiel de nouveaux logements dans les zones existantes représente
environ 200 logements.
2.4 Habitat
Collonge-Bellerive n’a pas été touchée par les développements de grands
ensembles locatifs qui ont vu le jour dans le canton entre les années
villas
1950 et 1970. Les nouveaux logements réalisés depuis l’après-guerre
sont prioritairement des maisons unifamiliales. Depuis 1961, le rythme de
construction des villas est constant. On constate environ 25 nouvelles
villas par an en moyenne.
autres bâtiments
villas
total
% villas
avant 1947
122
300
422
1947 - 1960
22
133
155
1961 - 1980
90
499
589
1981 - 2000
57
501
558
2001 - 2007
38
163
201
Total
329
1 596
1 925
Constructions selon la date et le type de logements, source: OCStat
71.1%
85.8%
84.7%
89.8%
81.1%
82.9%
Toutefois la zone villa est maintenant presque entièrement construite et
les mesures de protection de la zone agricole rendent son extension très
difficile.
28
0850_PDCom_121129.docx
%
autres
habitations
%
Bât mixte
%
nonrésidentiel
%
CollongeBellerive
Canton
1 558
78.8%
22 544
49.2%
207
10.5%
123
6.2%
10 655
23.3%
6 582
14.4%
92
4.4%
6011
13.1%
1 978
45 792
total
Nombre de bâtiments en 2007 à
Collonge-Bellerive et dans le Canton, source OCStat.
2.5 Emplois et activités
Primaire*
Bellerive
Collonge
La Gabiule
Saint-Maurice
La Pallanterie
La Californie
Vésenaz - Lac
Vésenaz Village
Secondaire**
Tertiaire**
Total
Etablissements
Emplois
% emplois
Etablissements
Emplois
% emplois
Etablissements
Emplois
% emplois
Etablissements
Emplois
% emplois
1
4
1
3
4
5
1
6
24
4
12
16
26
1
6.5%
25.8%
4.3%
12.9%
17.2%
28.0%
1.1%
0
4
4
4
23
7
1
5
41
15
7
34
27
31
1.9%
15.4%
5.6%
2.6%
12.7%
10.1%
11.6%
0
6
17
16
406
117
16
13
387
21
50
733
132
208
0.5%
14.5%
0.8%
1.9%
27.5%
4.9%
7.8%
1
14
22
23
433
129
18
24
452
40
69
783
185
240
0.8%
14.9%
1.3%
2.3%
25.9%
6.1%
7.9%
2
0
4
0
4.3%
0.0%
9
78
29.2%
49
646
24.2%
60
728
24.0%
6
29
10.9%
7
508
16.8%
479 17.9%
13
2
Collonge58
267 8.8%
634
88.1%
713
21
93
3.5%
669
Bellerive
Répartition des emplois et des établissements, source: *RFE 2005, OFS/OCSTAT, **RFE 2008, OFS/OCSTAT
La Combe
3 029
L’analyse statistique des établissements et des emplois pour les secteurs
primaire, secondaire et tertiaire met en évidence les aspects suivants :
> en 2008, 3 029 emplois étaient offerts dans la commune par 713
établissements, dont :
- 88 % (2 669) dans le secteur tertiaire, 8.8 % (267) dans le secteur
secondaire et 3.5 % (93) dans le secteur primaire,
- 783 emplois dans le secteur de La Pallanterie (26 % de la commune),
- 240 emplois dans le secteur de Vésenaz-Lac (8 % de la commune),
- 508 emplois dans le secteur de la Combe (17 % de la commune),
- 452 emplois dans le secteur de Collonge (15 % de la commune),
- 728 emplois dans le secteur de Vésenaz-Village (24 % de la commune),
- 185 emplois dans le secteur de La Californie (6 % de la commune),
- Respectivement 40, 69 et 24 emplois dans les secteurs de la GaRépartition du nombre d’emplois par sous-secteur
statistique, source : OCStat 2005-2008.
biule, Saint-Maurice et Bellerive, soit environ 1 % de la commune
chacun.
La comparaison entre 2005 et 2008 fait apparaître les évolutions suivantes :
> Le nombre total d’emplois a progressé de 14 %, passant de 2 655 à
3 029.
> Le secteur de La Pallanterie progresse de 609 à 783 emplois (+ 28 %).
0850_PDCom_121129.docx
29
> Le secteur de Vésenaz-village a connu une évolution spectaculaire, passant de 373 à 728 emplois (+95 %)
> Le secteur de Saint-Maurice a plus que doublé le nombre d’emplois,
passant de 29 à 69.
> Les secteurs de La Californie et de Vésenaz-Lac ont perdu respectivement 30 % et 49 % de leurs emplois.
Entre 2001 et 2008, la croissance des emplois représente une augmentation de 60 %, passant de 1 889 à 3 029 emplois. Durant la même période, les habitants n’ont augmenté que de 14 %, passant de 6 514 à
7 480.
En guise de synthèse, on constate :
> Le ratio de 1 emploi pour 2.5 habitants, reflète la situation d’une
commune résidentielle.
> Il est toutefois à relever une évolution rapide du nombre d’emplois,
modifiant de manière significative le ratio habitants/emplois.
> Vésenaz-village et La Pallanterie sont les principaux pôles d’emplois de
la commune, regroupant à eux deux 50 % des emplois, avec une tendance à l’augmentation.
Ce constat débouche sur l'option de poursuivre le renforcement des possibilités d'accueil de nouveaux emplois sur la commune pour diversifier et
compléter l'économie locale et renforcer le rôle de la commune comme
centralité périphérique.
L'extension de la zone d'activités de La Pallanterie (voir chapitre 4.3, La
Pallanterie) répond ainsi à un objectif local, mais aussi régional. En effet,
les communes d'Arve-Lac ne disposent pratiquement pas de zones pouvant accueillir des activités.
30
0850_PDCom_121129.docx
2.6 Équipements et services
2.6.1 Équipements scolaires, de la petite enfance et parascolaires
En 2010, la commune compte deux établissements scolaires (Collonge et
Vésenaz), proposant un total de 32 classes dont 28 sont actuellement utilisées (réserve d'une classe à l'école primaire de Collonge et de 3 classes à
l'école de La Californie).
Les perspectives pour 20151 entrevoient entre 520 et 605 élèves, pour un
total variant entre 26 et 30.3 classes. Les équipements existants sont
donc suffisants pour absorber la demande future.
L'école élémentaire de Collonge.
Toutefois si la demande se révèle plus forte que prévue, la commune dispose d'une réserve foncière en zone à bâtir, à côté de l'école de Collonge
(terrain appartenant à la commune).
Les jardins d'enfants des Bacounis (Collonge) et des Boucaniers (Vésenaz)
et la nouvelle crèche intercommunale « L’île aux mômes » (Vésenaz) répondent à la demande pour la petite enfance. Il en est de même pour le
parascolaire. Les équipements actuels et celui en cours de construction
(restaurant scolaire) permettent de répondre de manière adéquate à la
demande.
La commune abrite également le C.O. de Bois-Caran et l’Ecole privée « La
Passerelle » (Vésenaz).
2.6.2 Équipements culturels et de loisirs
Les activités associatives, culturelles et sportives de la commune sont
principalement réparties entre les villages de Collonge et de Vésenaz avec
de nombreux équipements communaux (le tennis club de CollongeBellerive TCCB, récemment agrandi et modernisé, la salle communale,
l'Epicentre, la ferme de Saint-Maurice, etc.).
L'Epicentre, au chemin de Mancy.
1
Prévisions et perspectives scolaires. GIEED, février 2006.
0850_PDCom_121129.docx
31
La commune dispose d’un grand nombre d’associations autour de nombreuses pratiques sportives (judo, karaté, gymnastique, foot, aviron, pétanque, basket-ball, équitation, tennis, yachting, etc.), culturelles (chœur,
ciné-club, musique, théâtre, fanfare, danse et cours divers) ou d’intérêts
communs (aînés, samaritains, scouts, etc.).
La salle communale dans le village de Collonge est actuellement insuffisante pour répondre aux besoins de la commune, un nouvel équipement
doit être programmé.
Voir chapitre 3.1 Village de Collonge.
2.6.3 Établissements socio-médicaux, services pour personnes âgées et
pour personnes handicapées
La commune fait partie du secteur socio-sanitaire de la Campagne Rive
Gauche et est rattachée au Centre d’Action Sociale (CAS) situé au chemin
du Vieux-Vésenaz.
La commune compte deux EMS sur son territoire. La résidence du Léman
(60 lits) et la résidence de la Forêt (110 lits). Selon le plan directeur EMS
2010, le secteur Campagne Rive Gauche affiche un excédant de plus de
100 lits. Le secteur voisin des Trois Chêne affiche lui aussi un léger excédent, contrairement au secteur des Eaux-Vives qui affiche un déficit.
La loi régissant les EMS est actuellement en cours de modification et le
plan directeur qui en découle sera modifié en conséquence. Toutefois, il
est important de noter que, selon le plan actuel et malgré la surabondance
de lits dans la commune, le Canton a identifié 4 sites possibles dans les 5
ans, sur la commune de Collonge-Bellerive, pour l’implantation de nouveaux EMS. Ces sites sont des potentiels et il n'existe pour l'instant au-
Centre de la Combe.
cune étude concrète à leur sujet.
La commune abrite également :
> l’Hôpital de Bellerive (anciennement CESCO - Centre de soins continus) qui accueille des personnes d’âge adulte dont l’état de santé nécessite des soins continus et/ou palliatifs.
> le centre de la Combe, Etablissement public d’intégration (EPI) pour
personnes handicapées mentales. Ce dernier regroupe des logements
32
0850_PDCom_121129.docx
Centre de Mancy.
(environ 90 occupants) et des ateliers de développement personnel ou
de production artisanale attirant environ une trentaine de participants.
> le site de Mancy qui regroupe cinq établissements de jour (la Chênaie,
Bellerive, Lac, Amandiers et le Foyer).
> Le foyer des écureuils Doret et Guéry.
Tous ces établissements publics dépendent de l’Etat de Genève. Ils sont
regroupés autour ou à proximité du village de Collonge. L’aménagement,
notamment des cheminements pour piétons et cycles doit tenir compte de
ces personnes ayant une mobilité réduite ou des difficultés à se déplacer
pour intégrer ces derniers à la vie de la commune.
Voir chapitre 8, plan directeur des chemins pour piétons.
2.6.4 Divers
La commune souhaite se doter d’un réseau de fibre optique.
0850_PDCom_121129.docx
33
3. SECTEUR DE COLLONGE
3.1 Village de Collonge
3.1.1 Options du PDCom 2000
> Agrandir le parc Rivollet. Cette option n’est pas reconduite.
> Classer en zone d’utilité publique le quadrilatère « centre de voirie ».
Cette option a déjà donné lieu à une modification de zone.
> Conserver les limites de la localité. Un certain nombre de secteurs
nécessitent une mise en conformité des constructions actuellement en
zone agricole. Des agrandissements ponctuels sont envisageables dans
le cadre de projets actuellement à l'étude.
> Extension limitée de la zone 4B. Cette option est reconduite.
> Réserver la possibilité d’un évitement routier par l’est. Cette option est
réévaluée sur la base d'une vision élargie.
> Envisager une utilisation annuelle des terrains de tennis. Cette option
s'est concrétisée par la construction de la halle couverte et d’une bulle.
3.1.2 Organisation spatiale
Le village de Collonge constitue un village-rue le long de la route
d’Hermance. Le tissu bâti est caractéristique de cette organisation : absence d’alignement des façades principales, un espace de transition entre
la façade et la rue qui se décline en courettes, jardinets ou plus récemment en places de stationnement.
L’espace rue se caractérise également par la présence de murets ou de
Le noyau historique de Collonge
haies, notamment dans les développements plus récents d’ensembles
locatifs ou de villas, au nord du village. Ces obstacles visuels modifient
considérablement la perception de l'espace, cours et jardins étant cachés
et ne participant plus à la définition de l'espace public.
L'urbanisation récente n'a ainsi pas toujours été dans la continuité des
caractéristiques spatiales et urbanistiques du tissu d'origine (blocs
d’habitations, second front bâti, villas au milieu d’un jardin ceinturé de
haies, etc.).
Bien que le tissu de villas, notamment le long des rives du lac, soit inin-
Ensemble locatif des années 60. Chemin du
Pré-d'Orsat
terrompu depuis la limite avec la ville de Genève jusqu’à Bellerive et Collonge, une couronne rurale a été plus ou moins préservée autour du village
de Collonge. Le noyau ancien du village a également conservé de grandes
qualités urbanistiques pouvant être valorisées par une diminution de la
pression exercée par l'automobile.
0850_PDCom_121129.docx
35
Figure 10 : coupe illustrant la position de Collonge au milieu d'un coteau plongeant vers le lac
L’inventaire fédéral ISOS2 et le recensement architectural du Canton de
Genève mettent en évidence la qualité d’un certain nombre d’éléments
ayant valeur de patrimoine pour lesquels des objectifs de protection sont
proposés. Cet inventaire n’est pas contraignant et a uniquement valeur
d’information.
L’inventaire ISOS met notamment en évidence les qualités historiques et
architecturales du noyau villageois, justifiant un objectif de sauvegarde
« A » correspondant à la sauvegarde intégrale de toutes les constructions
Entrée sud du village
Inscription à l'inventaire (art. 9, LPMNS)
Les immeubles inscrits à l'inventaire doivent
être maintenus et leurs éléments dignes
d'intérêt préservés.
Toute personne qui envisage d'exécuter des
travaux sur un immeuble porté à l'inventaire
doit annoncer son intention en temps utile à
l'autorité compétente.
Classement (art. 15, LPMNS)
L'immeuble classé ne peut, sans autorisation du Conseil d'Etat, être démoli, faire
l'objet de transformations importantes ou
d'un changement dans sa destination.
Patrimoine bâti de Collonge.
et espaces libres et à la suppression de toutes les causes de perturbation.
Les immeubles ayant une valeur de recensement de 1 ou 2 sont susceptibles d'être classés. Les immeubles ayant une valeur de 3 et 4+ sont
susceptibles d'être inscrits à l'inventaire.
2
ISOS: inventaire fédéral des sites construits de Suisse.
36
0850_PDCom_121129.docx
De même, la qualité de l’ensemble situé à l’entrée sud du village, de part
et d’autre de la route d’Hermance justifie lui aussi un objectif de sauvegarde « A ».
Un objet est classé selon les articles 10 et suivants de la loi sur la protection des monuments, de la nature et des sites du 4 juin 1976 (L 4.1), à
savoir l’église Saint-Léger.
De nombreux autres bâtiments sont inscrits au recensement architectural
Eglise Saint-Léger, monument classé.
du canton, notamment la mairie, sise dans l’ancienne ferme Rivollet,
l’ancienne école datant du début du 20e siècle, ainsi qu’un certain
nombre de constructions villageoises et l’espace qui les entoure (par
exemple au chemin du Notaire).
Le village est entouré par un écrin de verdure. Celui-ci est composé du
parc Rivollet et des campagnes cultivées présentes à l’est et à l’ouest du
village. Au sud et à l'ouest, la zone agricole est toutefois passablement
occupée par des constructions.
Cette couronne verte renforce l'unité architecturale du village, le séparant
de la zone de villas qui occupe les rives du lac. Elle offre également des
dégagements et des vues intéressantes sur et depuis le village, notam-
Vue vers Collonge et au loin, le Jura
ment vers le Salève et, par-delà le lac, sur le Jura.
A l’ouest du village une pénétrante de verdure inscrite au plan directeur
cantonal relie la rive du lac au plateau agricole. Cette pénétrante a un rôle
majoritairement paysager, elle traverse des champs cultivés et des zones
bâties. Quoique très arborisée, on n’y constate pas de mouvement de
grande faune. Son rôle biologique n’est pas prépondérant. Voir chapitre 6.
Objectifs
Pénétrante verte du PDCant
> Préserver un écrin de verdure autour du village.
> Eviter l’implantation de constructions créant des obstacles dans les
percées visuelles.
La route d'Hermance est l'élément structurant du village. Elle assume des
rôles multiples de route à grand trafic (liaison entre le Chablais et Genève)
et d'espace public villageois (commerces, services).
0850_PDCom_121129.docx
37
Aujourd'hui la fonction de transit est très importante et prétérite les fonctions sociales. La typologie de la route aux abords du village (courbes
larges, pistes cyclables des deux cotés, bonne visibilité, etc.) et l'absence
d'éléments signalétiques marquant clairement les entrées du village ont
pour effet que la vitesse, actuellement limitée à 40 km/h, n'est pas respectée. Ce n'est qu'aux abords du chemin du Château-de-Bellerive que le
rétrécissement de l'espace entre les façades, le changement de typologie
du bâti et la présence d'un radar induisent une réduction de la vitesse.
La route d'Hermance, au centre du village
3.1.3 Projets de développement
Potentiels de développement
Le village est en grande partie en zone 4B protégée, mais il compte également une zone de développement 4B (école), une petite zone de développement 4B protégée et une zone de villas, au nord, le long de la route
d'Hermance. Voir plan d'affectation, chapitre 2.
La zone à bâtir du village recèle encore quelques potentiels de dévelop-
Périmètre du projet dans le secteur « Curtet ».
pement à court ou moyen terme ainsi qu’un grand secteur qui peut être
considéré comme potentiel à long, voire très long terme.
Les deux principaux secteurs pouvant accueillir des constructions dans le
cadre des affectations en vigueur sont des propriétés privées:
> Secteur situé au nord de l'immeuble de la poste (secteur « Curtet »).
> Secteur situé à l’entrée sud du village, chemin de Blémant.
Périmètre du projet au sud du village.
A noter également la partie de la parcelle n° 8117 jouxtant la nouvelle
école. La parcelle est en zone de développement 4B et constitue une réserve à long terme pour un éventuel agrandissement de l’école.
Au nord-est du village, une grande zone entre la route d’Hermance et le
chemin du Pré-d’Orsat est en zone 4B protégée, mais ne comporte que
des villas. De par la densité des constructions, sur de petites parcelles, ce
secteur n’a qu’une mutabilité très faible à court ou moyen terme. Il peut
être considéré comme une réserve pour des développements à long terme.
38
0850_PDCom_121129.docx
Zone 4BP occupée par des villas.
La zone de villa entre le village et le lac comporte également quelques
parcelles non bâties ou pouvant être densifiées en respectant un IUS de
0,2, conformément au plan de protection des rives du lac.
Au total, ce sont potentiellement 105 à 110 logements qui pourraient être
réalisés dans le périmètre du village, dont:
> 65 sur les parcelles Curtet.
> 32 à l'entrée sud du village.
> 5 à 10 dans la zone de villas.
Les limites des zones autour du village ont été tracées de manière arbitraire, plusieurs constructions étant à cheval sur deux ou trois zones. De
plus, beaucoup de constructions (villas, Hôpital de Bellerive, C.O. BoisCaran, etc.) sont en zone agricole.
Le plan directeur propose plusieurs modifications des limites de zones
pour mettre en conformité les constructions existantes et permettre la
réalisation des projets en cours d'étude autour du village.
Voir fiche de mesures 3-1
Le périmètre « Curtet »
Un programme comprenant trois immeubles totalisant 65 logements et un
grand espace public central est projeté sur les parcelles 4 103, 4 104, 6
529 et 7 952, au nord de l’immeuble de la poste. La réalisation de ce
projet nécessitera la correction des limites des zones (le secteur est à
cheval sur les zones 4BP, 5 et agricole).
Les enjeux et conditions :
> Insertion dans le tissu villageois (cour, ouvertures sur l'espace agricole).
Plan masse du projet.
> Création d'un espace public accessible, ouvert sur la route d'Hermance
et d'une réserve en vue de la création d'un cheminement en limite de
champs à l’est, entre le centre du village et l’Hôpital de Bellerive. En
cas de renoncement à l’établissement d’un PLQ, les éléments liés au
programme et taxes d’équipement ainsi qu’aux servitudes de passage
feront l’objet d’une formalisation dans un document ad hoc.
0850_PDCom_121129.docx
39
Le secteur sud, entrée du village
Ce secteur comprend un front bâti historique ainsi que de grands espaces
arrières, typiques des villages-rue. Un projet a été établi en vue de développer ces espaces et d’y implanter des constructions. Ce projet a fait
l’objet d’une demande de renseignement auprès des services de l'Etat et a
reçu un préavis négatif. Ce projet n’est pas prioritaire pour la commune,
mais elle le soutient, car il permettrait de réaliser des logements, tout en
respectant la structure bâtie villageoise. Par ailleurs, l’emprise sur la zone
Chemin de Blémant
agricole est minime.
Les enjeux et conditions :
> Respect de la structure villageoise.
> Conservation de percées visuelles de et vers les espaces agricoles ouverts.
Le parc Rivollet
Le parc Rivollet est un espace public central regroupant plusieurs équipements publics dont le nouveau groupe scolaire, la mairie et le tennis.
Actuellement, il est bordé au nord et au sud par des grandes parcelles
privées, aménagées en jardins ou cultivées.
Certains cheminements existants entre le parc et la route d'Hermance
sont situés sur des parcelles privées. Aucune servitude légale n'existe pour
les soutenir, leur pérennité dépend de la bonne volonté des propriétaires;
comme ces chemins sont d'intérêt public, des servitudes sont à négocier.
Voir chapitre 9, plan directeur des chemins pour piétons et fiche de mesures 9-1 et 9-2.
Contrairement à l’option figurant dans le PDCom de 2000, la Commune
ne reconduit pas l’objectif d’agrandissement du parc Rivollet. Il est proposé que les parcelles en zone agricole (mais occupées par des villas et des
jardins) soient plutôt affectées à la zone de développement 4B, permettant ainsi la création de nouveaux logements.
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Le parc Rivollet et le tennis-club
Les grandes parcelles de villas en zone agricole
De nombreuses constructions sont en zone agricole. La commune souhaite
procéder à leur mise en conformité.
Certaines grandes parcelles, proches des chemins de Contamines-SousCherre et de la Gabiule, sont partiellement occupées par des constructions
(villas) et bénéficient d'une couverture végétale exceptionnelle.
Villas en zone agricole sur de grandes
parcelles arborées, chemin de Contamines-Sous-Cherre
Afin de tenir compte d’une part du fait que ces villas et jardins n’ont pas
leur place en zone agricole, et d’autre part, de la qualité du site et de la
végétation, la commune propose d’affecter ces parcelles en zone de villas,
en accompagnant ce classement par un plan de site permettant un développement modéré et des mesures de protection.
Voir fiche de mesures 2-1.
Salle communale
La Commune a besoin d’une nouvelle installation polyvalente pour y accueillir les manifestations communales, concerts, rassemblements, etc.
Actuelle salle communale, située derrière
l'ancienne école.
Variantes d’implantation possible de nouveaux équipements
Plusieurs variantes d'implantation de cet équipement ont été évaluées en
tenant compte des critères suivants:
> L'accessibilité. Le nouvel emplacement doit être facilement accessible
depuis les grands axes de transports collectifs et éviter la traversée ou
le stationnement dans des zones résidentielles.
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> Bruit et voisinage. La nouvelle salle doit être située à l'écart des zones
résidentielles de façon à éviter les nuisances (notamment sonores)
pour le voisinage.
> Stationnement. L'emplacement retenu doit permettre de trouver des
solutions de stationnement temporaire adéquates lors des grandes manifestations.
> Paysage. Le projet doit s'accompagner d'un programme paysager pour
sa bonne intégration, entre le village et la couronne verte.
> Situation par rapport à Vésenaz. Vésenaz et Collonge sont les deux
principaux pôles de population de la commune. Le nouvel équipement
doit être positionné entre ces deux entités, pour rationaliser au mieux
les déplacements et éviter la traversée du village.
Deux localisations propices à l'implantation d'un équipement communal
ont été identifiées. Les lieux-dits « Sur Caran » et « Blémant ».
> Lieu-dit « Sur Caran ». Parcelle enclavée entre La Combe, la route de
d’Hermance et le chemin de Bois-Caran. La parcelle permet la réalisation d'une salle et d’un parking dans un grand espace vert accessible
(parc, verger etc.). Des cheminements piétons entre le parc Rivollet, La
Combe et le C.O. Bois-Caran ainsi que la mise en valeur de l'espace
public au carrefour de la route d'Hermance et du chemin du Port-deBellerive pourraient accompagner le projet de construction. La parcelle
Lieu-dit « Sur-Caran »
permet par ailleurs, de réserver la possibilité d’autres équipements ou
installations d’intérêt public.
> Lieu-dit « Blémant » Sur une parcelle de taille plus modeste cette
variante permettrait la réalisation d'une salle et d'un parking aux dimensions similaires, avec un parc et une esplanade. L'aménagement
du chemin de Blémant en itinéraire piétonnier serait également envisagé, ainsi que d'autres continuités entre l'Epicentre et le parc Rivolet,
via le carrefour de la route d'Hermance pourraient être mises en valeur.
Le lieu dit « Sur-Caran », plus spacieux et mieux situé, semble plus indiqué pour recevoir le projet de salle communale. Le lieu-dit « Blémant »
est retenu comme localisation potentielle pour l'implantation future d'un
autre équipement communal. La nature exacte de cet équipement dépendra des besoins futurs de la commune.
Voir fiche de mesures 3-1, salle communale.
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Lieu-dit « Blémant »
Centre de voirie
Le centre de voirie, situé au chemin du Pré-d’Orsat, est insuffisant par
rapport aux besoins de la Commune. L'objectif est de réaliser un nouveau
centre de voirie, situé hors du centre du village, pour des raisons fonctionnelles et de nuisances.
Trois sites potentiels d’implantation ont été identifiés :
> La parcelle 668 au lieu-dit « Blémant », proche du cimetière de
Actuel centre de voirie.
Collonge.
> Le site de La Pallanterie : localisation appropriée compte tenu du caractère et gabarit des constructions existantes. De plus, La Pallanterie est
reliée à deux des trois routes principales de la commune, la route de
Thonon et la route de La-Capite. La commune doit donc constituer les
réserves foncières nécessaires à cette réalisation.
> Le secteur de villas au lieu-dit Cherre (secteur 12 de la fiche 2-1). De
même que pour La Pallanterie, la commune devra constituer les réserves
foncières nécessaires pour l’implantation du centre de voirie.
Voir fiche de mesures 2-2, politique foncière.
3.1.4 Traversée du village et route d'évitement
Depuis une trentaine d’années, la commune de Collonge-Bellerive envisage la réalisation d’une route d’évitement du village de Collonge. En
effet, la route d’Hermance coupe ce dernier en deux et les charges de
trafic importantes (environ 14 500 véhicules par jour, estimés en 2003)
et en constante augmentation, engendrent des problèmes de sécurité et
des nuisances importantes.
Le tracé de cette route a fait l’objet de plusieurs avant-projets. Le dernier
en date réserve un tracé à l'est, au travers de la zone agricole.
Le canton considère qu'un tel projet est d'intérêt strictement communal et
doit donc être intégralement financé par la commune. Le projet n'est donc
inscrit ni dans le PDCant, ni dans le PAFVG car il ne s’intègre pas dans
une vision globale. En résolvant localement le problème (réel) du trafic à
travers le village, le risque est grand de ne faire que repousser et aggraver
les problèmes à l'amont et à l'aval.
Projet de contournement de Collonge. Département des travaux publics, 1975
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Afin de répondre au problème du trafic en traversée de Collonge, le plan
directeur propose de combiner plusieurs approches :
> Inscription d'un contournement dans un réseau régional : création
d’une liaison entre la route d’Hermance et la route de Thonon afin
d’orienter le trafic de transit sur cette dernière et ainsi mieux tirer parti
de la tranchée couverte de Vésenaz. Voir chapitre 10, réseaux de déplacements.
> Actions à la source pour diminuer le trafic pendulaire (amélioration des
transports collectifs). Voir chapitre 10, réseaux de déplacements
> Aménagement des espaces publics en traversée de localité pour améliorer le confort et la sécurité des habitants. Voir fiche de mesures 3-2,
traversée du village.
L’opportunité et la faisabilité de cette nouvelle liaison sont à examiner
dans un cadre élargi. Cette hypothèse, qui permettrait de décharger la
traversée de Collonge, devrait être étudiée avec les autres projets de développement qui vont avoir d’importants impacts sur les réseaux de mobilité, notamment le Grand projet Pallanterie, le futur P+R, la traversée autoroutière du lac, l’extension de la zone d’activités de la Pallanterie, etc.
3.1.5 Options du schéma directeur du village
> Requalification et renforcement de l'espace-rue villageois
- Diminuer le trafic de transit et la vitesse des véhicules.
- Valoriser un espace public central.
> Réalisation de nouveaux équipements et espaces publics
- Construire une nouvelle salle polyvalente.
- Déplacer et agrandir le centre de voirie.
- Inscrire les nouveaux équipements dans une approche paysagère de
l'environnement villageois.
> Amélioration des liaisons piétonnes
- Pérenniser les chemins publics sur terrain privé en négociant les servitudes nécessaires.
- Créer un cheminement continu et adapté à tous entre les équipements
au sud, le village, l’Hôpital de Bellerive et la plage de la Savonnière.
- Assurer les continuités entre les chemins du village, les promenades
en zone agricole et les chemins de randonnée pédestre du canton.
> Développement mesuré du logement et des activités
- Réaliser les deux projets de construction (« Curtet » et Collonge-Sud).
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Nouvelle liaison entre la route d’Hermance et la
route de Thonon, tracé indicatif
- Soutenir les commerces, notamment au travers de la création d'un espace public accessible et convivial.
> Mise en conformité des terrains bâtis en zone agricole
Voir fiche de mesure 2-1, adaptation des limites de zone.
3.2 Bellerive et la Gabiule
Ces deux secteurs sont partagés entre la zone de villas et les zones de
verdure, de bois et forêts et agricole, ainsi qu'une partie de zone 4BP
(Port de Corsier). Voir plan d'affectation, chapitre 2.
La zone de villas est largement comprise dans le périmètre de protection
des rives du lac, lequel limite l’IUS à un maximum de 0,2 pour les nouvelles constructions. Pour les secteurs non compris dans ce périmètre, le
La zone de villas de la Gabiule.
plan directeur recommande un respect strict et sans dérogation de l'IUS
de 0,2 maximum. Cette position se justifie par :
> L'éloignement de ces secteurs par rapport aux axes de transports en
commun, aux commerces et aux services.
> La faible capacité du réseau viaire (chemin du Milieu, chemin ArmandDufaux).
> La grande qualité paysagère du site (grands domaines, arborisation
importante).
3.2.1 Le projet du port de Corsier
La commune a récemment acquis les terrains du chantier naval en vue du
réaménagement du port, conjointement avec la commune de Corsier.
Ce projet est actuellement à l'étude (cahier des charges en préparation
pour une étude intercommunale en vue de réaliser un port de 100 à 150
places). Il porte sur l'amélioration des équipements publics, une prise en
compte des spécificités paysagères et des éléments bâtis, des mesures de
modération du trafic, etc.
Il nécessite une étroite collaboration entre les communes, mais également
avec les propriétaires privés et les services de l'Etat.
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4. VESENAZ - LA PALLANTERIE – LA CAPITE
4.1 Situation
La route de Thonon est l'axe routier structurant entre La Pallanterie et
Vésenaz. Cette fonction se double d'une fonction importante de transit
pour les frontaliers se rendant au centre de Genève.
Le secteur comporte deux pôles importants:
> Vésenaz. Centre historique où se concentrent logements à moyenne
densité et activités commerciales (services, grandes surfaces, etc.). Ce
pôle connaît actuellement un développement soutenu.
Le secteur Vésenaz - La Pallanterie – LaCapite
> La Pallanterie. Ce pôle d'activités plus récent s'est développé autour
du carrefour des routes de Thonon et de La Capite. On y retrouve essentiellement des activités artisanales, administratives, et quelques
commerces.
Ces deux pôles sont complétés par un troisième, La Capite. Cet ancien
village-rue de taille modeste ne connaît qu'un développement très modeste.
Les trois entités sont reliées par la zone de villas et forment une continui-
La zone de villas de La Californie
té bâtie sur tout le sud de la commune, jusqu'à La Pallanterie et Mancy.
4.1.1 Développement régional
Le PDCant et le PAFVG envisagent tous deux une consolidation du pôle de
Vésenaz (« centre périphérique » dans le PDCant, et « centralité locale »
dans le PAFVG). De même le PAFVG entrevoit la possibilité d'un développement important à La Pallanterie, identifiée comme périmètre stratégique de développement.
Vésenaz constitue déjà une centralité et la poursuite de son développement est en partie planifiée (PLQ approuvés sur tous les terrains libres).
Tout développement supplémentaire nécessiterait des déclassements de
terrains.
Les lignes directrices (LD) du Chablais confirment les options retenues
dans le PAFVG. Les communes de Collonge-Bellerive, et environs devraient accueillir 7 000 habitants et 3 000 emplois supplémentaires à
l’horizon 2030.
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L’étude a identifié les enjeux suivants :
> l’intégration urbaine,
> la préservation des vues sur le paysage,
> l’intermodalité, liée à l’arrivée de la traversée du lac dans le secteur de
La Pallanterie.
Deux hypothèses sont développées pour répondre aux enjeux. L’une privilégie un développement de part et d’autre de la route de Thonon. L’autre
envisage un développement sur le coteau entre le village de Collonge et La
Pallanterie, autour du chemin du Petray sur lequel viendrait s’implanter
un tram ou bus à haut niveau de service (BHNS).
La Commune prend acte du très important effort qui lui est demandé en
matière de développement, puisqu’il s’agit de pratiquement doubler la
population communale en l’espace de 20 ans. Consciente de ses responsabilités, la Commune admet un certain développement, dont le rythme,
l’importance et les conditions d’aménagement restent à préciser. En
l’état, la Commune rejette les deux hypothèses et privilégie une autre
localisation du développement que celles retenues par les Lignes directrices. Ces dernières portent en effet une atteinte au paysage, notamment
à l’environnement proche du village de Collonge et du hameau de StMaurice.
La Commune propose un développement intercommunal du nouveau quartier, localisé dans le secteur de La Repentance. Ce site répond en effet
mieux aux objectifs communaux :
> Maintien d’un « ruban vert » entre Vésenaz et La Pallanterie (option du
PDCom 2000, reconduite).
> Maintien d’un espace ouvert autour de Collonge et de St-Maurice.
> Préservation d’un cœur vert au centre de la commune, espace qui met
en relation des différentes parties urbanisées du territoire.
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Ruban vert entre Vésenaz et La Pallanterie
(PCDom 2000)
Un « cœur vert », reliant les villages et hameaux
Cette localisation présente également l’avantage d’impliquer une démarche intercommunale : le secteur de La Repentance est en effet à cheval sur 3 communes : Collonge-Bellerive, Meinier et Corsier. Il s’agit ainsi
d’équilibrer l’effort entre les communes d’Arve-Lac.
Voir fiche de mesures 4-1
Zone de villas
Compte tenu de l’important effort consenti en matière de développement
urbain sur Vésenaz et La Pallanterie – La Repentance, la Commune entend préserver la zone villas d’une trop forte densification. La Commune
entend donc reconduire les principes appliqués ces dernières années, soit
un indice maximum de 0.25. Un indice plus élevé ne sera admis qu’à
titre exceptionnel et dans des conditions particulières : grande parcelle,
projet exemplaire ou au titre de compensation pour des mesures
d’aménagement telles que par exemple, l’élargissement de la route de
Thonon.
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Cette position se justifie d’autant plus au regard des très importants développements résidentiels prévus par le Grand projet Pallanterie. La commune estime nécessaire de préserver des zones résidentielles peu densifiées, qui constituent une des caractéristiques historiques de l’offre en
logements sur son territoire.
En vertu de l'article 11A §2 de la LaLAT, tout terrain peu ou pas bâti et
d'une surface de plus de 5 000 m2, doit faire l'objet d'un examen en vue
d'évaluer l'intérêt d'une densification par changement de zone. La zone de
villas entre La Pallanterie et Vésenaz comprend quelques terrains qui
répondent à ce critère. Dans l'examen des projets qui lui seront soumis, la
commune sera particulièrement attentive aux points suivants: préservation
d'une végétation de qualité, accès et desserte suffisants, possibilité de
négocier des servitudes de passage ou des cessions au domaine public,
etc.
Le développement d’un nouveau quartier dans le secteur de La Repentance rend indispensable la réalisation d’un transport collectif en site
propre sur la Route de Thonon entre le village de Vésenaz et La Repentance. Un tel aménagement, qui incombe au canton (réseau routier cantonal), constitue une condition préalable à tout déclassement des terrains
en vue d’un développement urbain.
Afin de ne pas hypothéquer la réalisation d’un site propre, Commune et
Canton seront attentifs à éviter une fragmentation du parcellaire trop importante en bordure de voie, compliquant ainsi les négociations avec les
propriétaires en vue de la cession des terrains au domaine public.
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Déclassement de la zone agricole
Dans le cadre de la consultation technique du plan directeur communal,
l’Office de l’urbanisme a proposé à la commune de prévoir le déclassement d’un secteur le long de la route de la Capite et inventorié comme
parcelle agricole enclavée.
La Commune entend maintenir ce terrain en zone agricole. En effet, un
déclassement ne pourrait être fait qu’en faveur d’une zone à forte densité.
Cela créerait un nouveau quartier détaché du centre de Vésenaz, branché
sur la route de la Capite, axe mal desservi par les transports publics. Par
ailleurs, compte tenu de l’importance des déclassements prévus par le
Grand projet Pallanterie, le maintien de surfaces en zone agricole est souhaitable. Enfin, il est à relever que le projet de plan directeur cantonal,
soumis à la consultation publique en 2011, ne prévoit pas un tel déclassement et fixe des conditions très restrictives pour des extensions urbaines en zone agricole.
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4.2 Le village de Vésenaz
4.2.1 Options du PDCom 2000
> Réaliser la tranchée couverte du village. Cette option est reconduite.
> Développement résidentiel. L’option de réaliser le solde des PLQ existants avant d’en créer de nouveaux reste d’actualité. Près du quart des
potentiels de ces PLQ est encore à réaliser.
> Maintenir une césure entre Vésenaz et La Capite. Cette option n'a pas
été suivie, la « césure verte » étant construite.
> Rechercher la survie du petit commerce. Cette option est reconduite.
> Diversifier les activités. Cette option s'est concrétisée par l’élaboration
d’un nouveau programme pour le bâtiment de l’ancienne Migros. Ce
dernier est occupé par un espace municipal et une surface commerciale. De plus, une grande surface et des logements ont été construits
un peu plus au sud sur la route de Thonon.
> Créer une rue résidentielle. Cette option est reconduite.
> Etudier le problème du stationnement. Cette option est toujours
d’actualité, parallèlement aux problèmes de circulation automobile
dans le village et autour des nouvelles grandes surfaces à fort potentiel
d'attraction. Un parking de 200 places a été réalisé.
> Protéger les abords de la maison forte. Cette option est reconduite.
Ces options sont à mettre en relation avec celles du PAFVG, qui considère
Vésenaz comme une centralité locale du « groupe b », à savoir: « centre
proche de Genève en prolongement des axes forts de transports collectifs
radiaux. Eviter les pôles d'emplois à forte densité vu l'absence de réseau
TC de niveau suffisant (fréquences, ramifications). Développement de
l'habitat de moyenne densité, éviter la faible densité proche des arrêts
TC3 ».
4.2.2 Organisation spatiale
A l’origine, Vésenaz formait un village-rue, le long d’un ancien chemin
menant de Genève à Hermance via Cologny (actuels chemins du VieuxChemin du Vieux-Vésenaz
Vésenaz et du Petray).
3
Source: PAFVG, cahier annexe n°3, décembre 2007
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Depuis le début du 20e siècle, le développement constant de villas,
d’abord en tant que résidences secondaires estivales, puis comme résidences principales à rattrapé puis englobé le hameau d’alors.
En outre, la construction de la route cantonale en prolongement du quai
de Cologny, au nord de l’ancien village a considérablement déplacé le
centre de gravité de Vésenaz.
Le recensement ISOS identifie le village de Vésenaz comme mi rural, mi
urbain, dans une situation largement construite. Le village a perdu de
l'importance lors de la construction de la nouvelle route cantonale, au
nord. Le périmètre de l’ancien village, peu lisible et ayant été très touché
par des développements récents, mérite tout de même un objectif de sauvegarde B, c’est-à-dire « la sauvegarde du mélange homogène d’époques
différentes, d’un grand intérêt historico-architectural ».
Village de Vésenaz, cadastre Napoléon,
1812
La maison forte de Vésenaz
Patrimoine bâti de Vésenaz
On y retrouve un objet classé, la maison forte et plusieurs autres ayant
une valeur de 3 ou 4+ au recensement architectural (l’ancienne école,
quelques immeubles anciens).
Les nouveaux développements de Vésenaz
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Aujourd’hui le village constitue un pôle urbain. Les développements de
villas, et plus récemment d’immeubles locatifs contribuent à modifier la
structure de l'agglomération.
Ces nouveaux développements comportent notamment de grandes surfaces commerciales (Migros, Manor, Coop) qui confirment le rôle de Vésenaz comme pôle de commerce et d’activités pour la région Arve-Lac.
Le village de Vésenaz (sous-secteurs statistiques Vésenaz-village et Vésenaz-lac, voir image ci-contre) compte actuellement 2 384 habitants (juillet 2010) et 838 emplois (2005). Ces chiffres sont en forte augmentation
depuis les années 1990 (989 habitants et 341 emplois).
Le développement du village s'est essentiellement effectué vers le nord et
l'est du noyau ancien, l'ouest et le sud étant protégés (plan de protection
des rives du lac, coteaux protégés). Ce développement se concrétise par
Sous-secteurs statistiques de la commune
de nombreux PLQ, conçus sans vision d'ensemble. Il en résulte une juxtaposition d'opérations sans axes structurants ou espaces publics significatifs. La continuité des réseaux de mobilité douce et des espaces publics
n'est pas optimale.
Aujourd'hui, les seuls potentiels subsistants sont constitués par le solde
des PLQ légalisés, ce qui représente environ 150 logements et entre
1 000 et 1 500 m2 de surface brute de plancher pour des activités.
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Les PLQ légalisés à Vésenaz.
Vésenaz est coupé en deux par la route de Thonon et le carrefour avec la
route d’Hermance. Le trafic y est dense toute la journée et des bouchons
se forment aux heures de pointe. La traversée souterraine du village contribuera à la diminution du trafic en surface. La tranchée permettra de
retrouver une continuité d'espace public et une mise en relation des chemins du Vieux-Vésenaz avec les espaces publics créés autour des commerces. Cette continuité servira de lien entre le centre historique et les
nouveaux développements. Voir chapitre 10, réseaux de déplacements.
Les chemins du Vieux-Vésenaz et des Rayes connaissent également une
circulation automobile dense (9 500 véhicules/jour à la hauteur du carrefour de la route de Thonon, TJOM 2003). De nouveaux aménagements et
une réduction de la vitesse sont nécessaires pour rendre à cet espace sa
fonction première d'espace de rencontre villageois et créer des itinéraires
piétons reliant les diverses centralités (commerciales, historique, civiques)
du village.
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Le village de Vésenaz ne compte que peu d’espaces collectifs ouverts. Les
principaux étant un petit parc avec une place de jeux au chemin des
Rayes, une placette devant le cimetière et les préaux des deux écoles.
Cependant des espaces publics ou semi-publics sont actuellement prévus
ou réalisés dans les nombreux PLQ en cours dans le village. Le village est
ainsi sous-équipé par rapport au développement qu’il a connu. Dès lors, il
importe de saisir chaque opportunité pour augmenter les espaces publics,
de les mettre en réseau et de les connecter avec les itinéraires piétons et
Le parc de Vésenaz
les centralités villageoises.
Voir fiche de mesures 8-1.
Certains autres espaces sont potentiellement valorisables en tant
qu’espace collectif, notamment l’actuel terrain de football de La Californie. Cet équipement, situé sur un terrain appartenant à la commune, se
trouve au cœur de la zone villa du même nom.
L’objectif communal est, à terme, de relocaliser ce terrain au centre sportif intercommunal de Rouelbeau et de réserver une partie de cet espace
Le terrain de football de La Californie
pour la création d'un espace et/ou d'un équipement
accessible à tous
(parascolaire, parc, etc.).
4.2.3 Options du schéma directeur de Vésenaz
> Mettre en réseau les espaces publics:
- Diminution du trafic et de la vitesse des véhicules sur les chemins des
Rayes et du Vieux-Vésenaz (zone 30 ou de rencontre).
- Valorisation de l'espace-rue du chemin du Vieux-Vésenaz et des
places, en lien avec la construction de la traversée souterraine de
Vésenaz.
- Utilisation du toit du parking des Rayes en tant qu’espace multiusages.
- Intégration des espaces extérieurs de la Passerelle et de la nouvelle
crèche au réseau des espaces publics et collectifs.
> Améliorer les liaisons piétonnes :
- Pérennisation des chemins publics sur terrain privé en négociant les
servitudes nécessaires.
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- Création d'un cheminement en boucle, signalisé et comportant des
aménagements ponctuels (bancs, espaces de repos, etc.) reliant les
espaces verts et les centralités commerciales.
- Amélioration de la perméabilité de la zone de villas pour les mobilités
douces, par la création de cheminements piétonniers.
> Développement :
- Conditionner les dérogations à l’indice en zone 5 à des projets de qua-
lité offrant des plus values en termes d’espaces publics.
- Anticiper les réservations nécessaires pour la réalisation d’un site
propre pour les transports collectifs sur la route de Thonon.
Vue aérienne de Vésenaz (Lightmotif Blatt)
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4.3 La Pallanterie
4.3.1 Options du PDCom 2000
> Agrandir le périmètre actuel de la zone d’activités. Cette option est
reconduite.
> Envisager l’implantation d’activités commerciales et tertiaires. Cette
option s'est concrétisée, des activités de ce type sont déjà présentes
sur le site.
> Eviter l’implantation de logements. Cette option est reconduite, la
commune n'envisage pas l'implantation de logements à La Pallanterie.
> Développer un système de transports collectifs « taxi-bus ». Cette option s'est concrétisée, sa pérennité est toutefois en discussion.
> Diminuer l’impact visuel du silo de La Pallanterie. Cette option semble
difficilement réalisable.
La Pallanterie en 1830, atlas Mayer.
4.3.2 Organisation spatiale
L’urbanisation du site de La Pallanterie est relativement récente (début du
20e siècle). C’est à partir de 1860 que La Pallanterie commence à trouver
son organisation actuelle, par la réalisation de la nouvelle route cantonale,
reliant la ville à Vésenaz par le bord du lac. Depuis Vésenaz, la route continue jusqu’au croisement avec la route de La-Capite. L’étang qui se trouvait jusque-là à cet endroit est comblé. A ce carrefour s’édifiera, des décennies plus tard, le site de La Pallanterie.
Dès les années 1930, on constate l’implantation d’un certain nombre
d’entreprises sur le site (dont les minoteries et une ferme), toujours en
zone agricole. Pendant la grande majorité du 20e siècle, La Pallanterie
présentera la même physionomie. Ce n’est que dans les années 1990 que
le site sera profondément modifié par l’implantation du siège de l’agence
La Pallanterie en 1936, plan d’ensemble.
Thomson Reuters, puis par le développement d’une zone d’activités.
La Pallanterie ne compte aucun élément classé ou ayant une valeur de
recensement.
La Pallanterie se situe au cœur d'une grande zone cultivée, à l'extrémité
nord du secteur bâti Vésenaz - Pallanterie - Capite. Elle est proche des
hameaux de l'Essert (Meinier) et de Saint-Maurice.
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Le secteur s'est construit sur une ancienne zone marécageuse dont le
passé est presque entièrement effacé. Toutefois, certains éléments naturels d'importance subsistent. Notamment le chemin des Prés-Galland,
reliant le petit bosquet du chemin de la Dame, en face de la ferme de
Saint-Maurice au bois situé entre le manège de Genève et la route de
Thonon.
Ce chemin est classé dans l'inventaire des voies de communication historiques de Suisse (IVS) comme chemin d'importance nationale, avec beaucoup de substance. D'autres tronçons sont reportés à cet inventaire. Voir
Le bâtiment des minoteries de La Pallanterie
carte du patrimoine.
A noter également le projet agro-écologique des 3 Nants en cours de réalisation, dans lequel l'intégration paysagère de la zone artisanale est abordée. Voir chapitre 6, milieux naturels et agriculture.
La zone d'activités intercommunale de La Pallanterie a été créée en 1996
(1995 pour la zone de développement 4B où se situe le siège de l'agence
Thomson Reuters) et elle s'étend partiellement sur la commune de Meiner.
Le chemin des Prés-Galland
Elle compte actuellement 100 habitants et 780 emplois sur le territoire
de Collonge-Bellerive (26 % du total des emplois de la commune), dont
envrion 450 pour l'agence Thomson Reuters. Les terrains de la zone d'activités sont presque entièrement occupés, il ne reste plus de parcelles
libres.
Le type d'activité qu'on y retrouve est principalement tertiaire (Thomson
Reuters) et secondaire (entreprises d'électricité, de sanitaire, garages,
etc.) avec quelques commerces, ouverts après les premières réalisations
de la zone artisanale: un restaurant, un établissement de restauration
rapide, une boulangerie rattachée aux minoteries et une station-service.
Ces commerces sont isolés et entièrement dépendants de l’utilisation de
la voiture. Toutefois, ils subviennent aux besoins des employés du secteur.
Le triangle sis entre la route de La-Capite, la route de Thonon et le manège de Genève souffre d’une organisation spatiale très diffuse. Les espaces interstitiels entre les bâtiments sont traités de façon uniforme et
seules quelques flèches au sol tentent de diriger la circulation, entre les
64
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La Pallanterie, au premier plan le siège de
l'agence Thomson Reuters
piétons, les zones de stationnement pour les voitures ou les camions des
minoteries et les cycles.
4.3.3 Projets de développement
Extension de la zone industrielle et artisanale de La Pallanterie (ZIAP)
Les
communes
de
Collonge-Bellerive
et
de
Meinier
souhaitent
l’agrandissement de la zone industrielle et artisanale de La Pallanterie
(ZIAP). Cette option avait fait l’objet d’une réserve du Conseil d’Etat lors
de l’approbation du plan directeur de Meinier. Dans le cadre des études
menées à la suite du projet d’agglomération n° 1, ces terrains ont été
inscrits dans l’inventaire des zones d’activités à réaliser.
L'espace autour de La Pallanterie est difficilement lisible
La ZIAP occupe 33 ha et est gérée par une Fondation intercommunale,
créée en 1997. La zone abrite en 2009, près de 800 emplois sur
l’ensemble des deux communes. Toutes les surfaces disponibles ont rapidement été commercialisées et depuis 2004, la Fondation n’est plus en
mesure de répondre aux sollicitations qu’elle reçoit régulièrement de la
part d’entreprises recherchant des terrains ou des locaux. Par ailleurs,
plusieurs entreprises installées dans la ZIAP souhaiteraient pouvoir
s’agrandir.
La ZIAP actuelle, route de Compois
Selon les données du projet d’agglomération, la surface de l’extension
serait d’environ 44 000 m2, dont environ 20 000 m2 sur le territoire de
Collonge-Bellerive. Avec un IUS de 1 et à raison de 60 m2/emploi, le potentiel de la zone serait d’environ 740 emplois.
Cette extension de la ZIAP se justifie par le fait que ce type d'activités
artisanales est très peu présent dans le secteur Arve-Lac. Elles répondent
à un besoin réel d'activités « de proximité » (entretien de machines agricoles ou de bateaux, entreprises du bâtiment, etc.). Preuve en est le succès de la zone et les nombreuses demandes pour lesquelles la Fondation
est sollicitée.
Les deux communes ont déposé en 2010 une demande de renseignement
La ZIAP et l’extension prévue.
en vue d’engager la procédure de modification de zone.
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65
Localisations et potentiels d’accueil d’activités selon le projet d’agglomération franco-valdogenevois. Le déséquilibre entre rive droite et rive gauche est patent
Par ailleurs, des synergies peuvent être développées avec le projet de
centre sportif intercommunal (CSI), notamment au niveau des liaisons de
mobilité douce, de la qualité spatiale, du stationnement ou des services
(restaurants).
Centre de voirie
La commune souhaite également tirer profit de l'extension de la zone en
vue de réserver la possibilité d’y réaliser un nouveau centre de voirie. Celui-ci est actuellement trop petit et situé au cœur du village de Collonge,
ce qui n'est pas idéal par rapport au trafic des camions. Deux autres options de localisation sont étudiées dans le secteur de Collonge (Cherre et
Blémant).
Voir fiche de mesures 2-2, politique foncière.
Centre sportif intercommunal
Les 10 communes d’Arve-Lac ont envisagé la réalisation d’un centre sportif intercommunal sur le site de Rouelbeau. Celui-ci comprenait d'une part
une extension des installations sportives de Rouelbeau (terrains de tennis,
66
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L’avant-projet de Centre sportif intercommunal
Arve-Lac, actuellement en suspens (urbaplan,
Frei&Stefani, 2007)
de football, buvette, parking et place de jeu) et d'autre part des nouveaux
bâtiments (piscine, salle omnisports, restaurant), implantés le long de la
route de Thonon, au nord de la ZIAP. Ce projet est actuellement en suspens. La réserve pour cet équipement est toutefois partiellement maintenue. En effet, avec les développements envisagés par le Grand projet Pallanterie, les communes devront répondre aux besoins induits par les nouveaux habitants. Des synergies seront à envisager en termes de stationnement entre la zone d'activité et le centre sportif.
Centre sportif de Rouelbeau et terrains prévus pour son extension
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67
4.3.4 Options d'aménagement
> Extension de la zone d’activités
- Collaboration avec la commune de Meinier.
> Agrandissement du centre sportif de Rouelbeau sous la forme d’un
centre sportif intercommunal
> Réaménagement du carrefour de La Pallanterie et des espaces publics
- Mise à profit des divers projets de développement du secteur (extension de la ZIAP, centre sportif intercommunal, développements en lien
avec le PAFVG).
- Création des trottoirs et des liaisons cyclables continues.
- Traitement paysager de la route de Compois et des abords de la ZIAP
et du CSI.
Voir fiche de mesures 4-2.
4.4 La Capite
4.4.1 Options du PDCom 2000
> Conserver et protéger le caractère du village. Cette option est reconduite.
> Maintenir une césure verte entre Vésenaz et La Capite. Cette option n'a
pas été suivie, la césure verte s'étant urbanisée.
> Eviter de nouvelles opérations importantes autour du village. Cette
option est reconduite, le potentiel légal n'offre de fait plus de possibilité de développement.
> Limiter la vitesse dans la localité. Cette option est reconduite.
4.4.2 Organisation spatiale
La Capite, à cheval sur les communes de Collonge-Bellerive et Choulex,
La Capite, plan d’ensemble de 1935
s’est développée en village-rue des deux cotés de la principale route reliant Genève à Thonon, avant la création du nouvel axe par le bord du lac.
De dimension modeste, La Capite a atteint sa taille actuelle vers le milieu
du 19e siècle. Depuis elle a été peu à peu rattrapée par l’urbanisation
s’étendant autour de Vésenaz. Aujourd’hui le tissu bâti constitué de villas
est continu entre les deux villages.
Le village-rue de La-Capite
68
0850_PDCom_121129.docx
Le recensement ISOS attribue à l’ensemble un objectif de sauvegarde B,
« sauvegarde de la structure historique et de l’alignement existant sur
route ».
On y trouve également, plusieurs objets ayant une valeur de 3 ou 4+ au
recensement architectural. Ce sont d'anciennes fermes ou des maisons
villageoises.
Patrimoine bâti de La Capite
Le cœur de La Capite est resté pratiquement inchangé (mis à part la construction de quelques immeubles locatifs, au milieu du 20e siècle) et
même si les qualités spatiales du site sont très diminuées à cause de
l’emprise de la route, il n’en reste pas moins que La Capite recèle une
grande qualité architecturale et de nombreux éléments stylistiques typiques des 18e et 19e siècles.
À la fin du siècle dernier, la structure du hameau a été profondément
modifiée par la construction d’un centre pour personnes âgées dont le
volume et le gabarit sont sans commune mesure avec le reste du bâti.
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69
La Capite compte actuellement environ 320 habitants (dont environ 200
sur Collonge-Bellerive) et un très petit nombre d'emplois (quelques commerces et services).
Coupe illustrant la position de La Capite au sommet d'un coteau surplombant Vésenaz et le lac
La Capite se situe à la limite ouest du périmètre d'urbanisation qui englobe Vésenaz et La Pallanterie. Le coteau descendant vers le lac est majoritairement bâti.
Les cours arrière des bâtiments s’ouvraient autrefois sur les vignes qui
recouvraient le coteau. Dans la partie sud de La Capite, ces espaces se
prolongent encore partiellement sur la zone agricole (commune de Choulex), malgré un « mur » de villas contiguës récentes obstruant en partie
cette continuité. Au nord, ils sont ceints par les chemins des Rayes et de
Eléments paysagers et dégagement sur le
lac
Plumaget.
Sur le territoire de Collonge-Bellerive, il ne reste que très peu d’espaces
libres de construction, toutefois, des arbres centenaires et des bosquets
de grande qualité sont présents dans les jardins privés et donnent au site
son cachet particulier.
A noter également le site protégé du signal de Bonvard, entre les chemins
des Bossonailles et des Crêts-de-La-Capite, dont une parcelle appartient à
la commune de Choulex et les autres soit à des privés, soit à un Etat
étranger (Fédération de Malaisie). Ce site fut classé en 1939 pour son
coteau caractéristique, et son panorama de qualité.
Aujourd’hui, un trafic important emprunte la route de La-Capite (entre
9 000 et 9 500 véhicules par jour, estimés en 2003). L’emprise de la
route, avec du stationnement en alternance des deux cotés a fait disparaître tous les espaces intermédiaires devant les maisons.
70
0850_PDCom_121129.docx
Le site classé du Signal de Bonvard, source,
SITG
Cette route doit faire l'objet d'aménagements prévus dans le cadre du
programme d'assainissement du bruit routier du canton. Cette notion est à
prendre en compte dans tout projet visant le réaménagement de la route
de La-Capite.
La Capite ne compte qu'un seul équipement sportif, situé bien en dehors
du hameau, le long de la route de La-Capite, à mi-chemin de La PallanteL'espace-rue, entièrement dévolu à la voiture
rie. Celui-ci est situé en zone agricole.
Le terrain a récemment été rénové et aménagé. L'investissement a été
important et doit être amorti. Malgré cela, sa situation en zone agricole
est à titre précaire.
4.4.3 Objectifs et principes d'aménagement
> Modérer la vitesse en traversée de La Capite
> Mettre en valeur l'espace-rue villageois
> Relocaliser le terrain de football de La Capite
- A terme, relocaliser le terrain au CSR, pour rationaliser l’utilisation
Le terrain de football de la Capite, à la
limite de la zone de villas.
des équipements, l’entretien et le stationnement.
- Restituer le terrain à l'agriculture.
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71
72
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5. LE HAMEAU DE SAINT-MAURICE
5.1 Options du PDCom 2000
> Réserver une zone de parking temporaire à proximité de la ferme de
Saint-Maurice. Cette option est reconduite.
> Maîtriser l’aménagement du domaine de Saint-Maurice. Cette option
est reconduite.
> Renoncer à établir une étude de hameau. Cette option n'est pas reconduite.
5.2 Organisation spatiale
Le développement du hameau s’est effectué à l’écart des voies de communication et le hameau n'a que très peu changé au cours des deux derniers siècles.
L'inventaire ISOS identifie le hameau comme une entité au caractère rural
bien affirmé. Sa structure ne s’est pratiquement pas modifiée depuis ses
origines, lorsqu’il était largement consacré à la culture de la vigne. Il met
également en évidence les qualités historiques et architecturales du hameau, justifiant un objectif de sauvegarde A, correspondant à la sauvegarde intégrale de toutes les constructions et espaces libres et à la suppression de toutes les causes de perturbation.
Saint-Maurice, cadastre Napoléon, 1812
Ancienne ferme, au chemin de la Dame
Patrimoine bâti de Saint-Maurice
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73
Le hameau est situé en zone agricole et est entouré de terres cultivées. A
l’arrière des constructions, les jardins se prolongent sur les champs. Il n’y
a pas de limite entre les terres agricoles, les prés, vergers et potagers et
les arrière-cours. Ces espaces sont caractéristiques de ce type de hameau
et il est important de les sauvegarder.
De plus, quelques beaux arbres ponctuent les jardins et renforcent le caractère vert de Saint-Maurice.
Dégagement sur le lac et le Jura
En 2009, le hameau compte 243 habitants et 29 emplois (en 2005),
répartis dans 11 établissements, majoritairement dans les secteurs primaire et secondaire.
Il ne reste que peu de bâtiments affectés aux activités agricoles ou artisanales. Un important transfert s’est effectué du secteur primaire vers
l’habitation. La grande majorité des constructions agricoles a été transformée en logements et seules quelques villas ont été construites ces
dernières décennies.
Les cours arrière se prolongent sur la zone
cultivée
Affectation des bâtiments (source : SITG)
74
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Le hameau s’est développé le long du chemin Prudent-Balland, au carrefour avec le chemin de Saint-Maurice et le chemin de la Dame. Les rues
composent la majorité de l’espace public, avec un petit parc et une fontaine publique situés au carrefour. A noter encore la présence non loin,
sur le chemin de la Dame de la ferme de Saint-Maurice et de son parc.
Actuellement la placette est utilisée en partie pour du stationnement (petit parking) et en partie comme espace public. On retrouve souvent des
Stationnement sauvage à Saint-Maurice.
véhicules stationnant sur l'esplanade. La commune a élaboré un projet de
réaménagement pour éviter le stationnement sauvage sur le seul espace
public que compte Saint-Maurice.
Le hameau ne compte qu'un équipement municipal à proximité. A savoir
la ferme de Saint-Maurice. Cet équipement génère un trafic automobile
important lors des manifestations qui y ont lieu et le problème du stationnement est récurrent lors de l’utilisation du site. Il est important de rechercher des terrains pouvant accueillir du stationnement temporaire lors
des manifestations.
Il pourrait s'agir de:
> trouver des accords avec les agriculteurs exploitants les champs
environnants,
> réserver une bande pour du stationnement temporaire le long du chemin
La zone de hameaux (LaLat, sec. 3 art. 22)
de la Dame.
La zone de hameaux définit :
> Les mesures propres à sauvegarder le
caractère architectural et l'échelle du hameau, ainsi que le site environnant.
> Les conditions relatives aux constructions,
transformations et installations à propos
notamment de leur destination, de leur
implantation, de leur gabarit et de leur
volume.
5.3 Mise en zone de hameaux
La grande majorité des bâtiments du hameau est, soit des villas construites au cours des 19e et 20e siècles, soit d’anciennes constructions
agricoles transformées en logements. Il ne subsiste que quelques hangars
> Les limites de cette zone selon un périmètre tracé au plus près des constructions
existantes, soit à 6 mètres des façades,
sauf situation particulière résultant d'éléments naturels ou construits
ou ateliers qui pourraient encore être transformés en logement.
Les zones de hameaux sont des zones spéciales au sens de l'article 18 de la loi fédérale, vouées à la protection des hameaux. La
délivrance d'une autorisation de construire
est subordonnée à l'adoption d'un plan de
site, dont la procédure se déroule en principe simultanément à celle relative à la
création de cette zone de hameau.
agricole d'être transformés pour d’autres usages, sans détériorer la qualité
La zone de hameaux permet aux bâtiments qui ont perdu leur vocation
du site.
La commune est favorable à la création d'une zone de hameaux afin de
mettre en conformité les constructions existantes et de faciliter leur trans-
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75
formation tout en préservant les caractéristiques spatiales et architecturales de l'ensemble.
Périmètre indicatif de plan de site à l’intérieur duquel la zone de hameaux sera définie
76
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6.
POLITIQUE DES MILIEUX NATURELS ET DE
L’AGRICULTURE
6.1 Les eaux (lac, cours d’eau, gestion des eaux de surface)
La Commune de Collonge-Bellerive borde le lac Léman sur 4.1 km. La
carte hydrogéologique du canton met en évidence la présence d’une
nappe superficielle peu épaisse le long du lac. Cet espace est classé
comme secteur Ao de protection des eaux superficielles (en vertu des Loi
et ordonnance fédérales sur la protection des eaux).
Outre l’importance de l’interface lacustre et de la beine qui s’étend audelà des rives, la Commune compte également trois petits affluents qui
rejoignent le lac : le Nant de Fossaz, le Nant du Nantet et le Nant de
Cherre. Ce sont des ruisseaux non piscicoles (selon l’inventaire piscicole
du canton de Genève, DIAE, 2003). Ils font l’objet d’une étude
approfondie dans le cadre du plan général d’évacuation des eaux (PGEE),
actuellement en cours. Le diagnostic de la situation existante a été
réalisé (2008) et le concept d’évacuation des eaux sera établi durant
l’année 2009. Dans le cadre du diagnostic, un rapport d’état des cours
d’eau a été réalisé (G3Eaux, 2008).
Le Nant de Cherre et le Nant de Fossaz prennent leur source sur la
commune et s’écoulent uniquement sur des parcelles privées. Le Nant de
Cherre traverse une zone villas (580 m, dont 332 m à l’état naturel et
246 m stabilisé) avant d’être canalisé au niveau du chemin ArmandDufaux jusqu’au Léman (146 m). Le Nant de Fossaz coule sous terre sur
un linéaire de 110 m, puis à ciel ouvert sur 275 m (dont 203 m dans un
lit naturel) à travers une zone villas, avant de rejoindre le lac. Le ruisseau
de la Contamine est un ruisseau communal d’une longueur de 280 m,
dont seulement 60 m environ à ciel ouvert, fait la limite avec la
commune de Cologny. Ces cours d’eau sont alimentés par les eaux de
ruissellement de leur bassin versant respectif, ainsi que par le réseau des
eaux pluviales et localement par des points de rejet privés qui bordent
leur linéaire à ciel ouvert.
Le Nant du Nantet n’a pas été traité dans le cadre du PGEE (il n’est légalement considéré comme un cours d’eau que depuis 2010). Il prend sa
source sur la commune en bordure d’une zone villas, qu’il traverse ensuite pour se jeter dans le lac au niveau de la plage de la Savonnière. Il
est sous terre sur 353 m et à ciel ouvert sur 425 m pour une longueur
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77
totale de 778m. Un projet de renaturation est en cours dans sa partie
aval (Plage de la Savonnière).
Selon le PGEE, le Nant de Cherre présente des problèmes permanents de
qualité d’eau. Quatre points de rejets polluants ont été identifiés (réseau
d’assainissement déficient). S’agissant du Nant de Fossaz, un seul point
de rejet polluant a été relevé. Ce cours présente une qualité d’eau satisfaisante, mais se dégrade en automne (apport des ruissellements et ac
cumulation de feuilles). Les étapes suivantes du PGEE (définition des
mesures et mise en œuvre) devraient permettre d’améliorer la situation
du Nant de Cherre.
Cours d’eau et protection des eaux (source : Viridis)
Dans l’optique d’un renforcement du maillage « vert » et « bleu », la renaturation du Nant4 serait très positive. Cette intervention permettrait de
4
La renaturation pourrait comprendre la mise à ciel ouvert du tronçon sous tuyau du Nant
de Cherre traversant la zone villas, le réaménagement des tronçons fortement stabilisés et
l’entretien et le renouvellement du cordon boisé.
78
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restaurer localement des milieux favorables à la faune et la flore, ainsi
que de reconnecter la partie amont du ruisseau avec le lac. Toutefois, le
Nant se trouvant entièrement sur terrain privé (tout comme le Nant de
Fossaz) et la Commune n’ayant pas la charge de son entretien ni la maîtrise foncière du lit et des berges, des actions de revitalisation paraissent
peu envisageables, à moins d’une volonté conjointe des propriétaires
fonciers et de la Commune.
Mesures – Eaux
> Poursuite du PGEE : élaboration du concept d’évacuation puis mise en
œuvre des mesures – Exécution : Commune, canton
6.2 Agriculture
6.2.1 Utilisation de la zone agricole
En 2008, près de la moitié (48 %) du territoire communal est en zone
agricole, soit 291.4 ha. La surface agricole occupe quant à elle 227 ha,
soit le 78% qui sont occupés par : 84 ha de viticulture et arboriculture
fruitière (29%), 131 de terres arables (45%) et 12 ha de prairies et pâturages (4%). Le solde de la zone agricole (22 %) est essentiellement occupé par des hameaux (espaces résidentiels aujourd’hui) et des équipements publics, et dans une moindre mesure par des habitations et constructions rattachées aux exploitations. La figure présente l’utilisation de
la zone agricole (source : SITG).
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79
La zone agricole spéciale (Plan directeur
cantonal - fiche 3.01).
Cette mesure permet d’éviter la dissémination des constructions et installations pour
la production hors-sol sur l’ensemble de la
zone agricole, ce qui aurait un impact très
négatif sur le paysage.
Le canton de Genève ayant un secteur
maraîcher et horticole particulièrement
développé, la définition de périmètres pour
l’agriculture non tributaire du sol est effectuée avant tout dans la perspective de
l’implantation de nouvelles serres. La délimitation de secteurs de la zone agricole pour
les cultures sous abri et pour les élevages
industriels identifiés sur le schéma directeur
cantonal comprend les grands secteurs
maraîchers ou horticoles du canton.
6.2.2 Zone agricole spéciale
Certains secteurs de la zone agricole de la commune sont identifiés dans
le plan directeur cantonal comme zone agricole spéciale (fiche 3.01, voir
encadré) : le secteur de La Repentance et un secteur vers La Pallanterie,
le long de la route de La-Capite. Ces zones permettent l'édification de
serres pour les cultures hors-sol excédant ce qui peut être admis en zone
agricole traditionnelle.
Ces deux secteurs entrent en conflit avec les options de développement :
le secteur le long de la route de La-Capite est en partie destiné à
80
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La démarche suivie se base donc sur les
critères agricoles et paysagers suivants :
> identification des communes qui ont une
tradition maraîchère ou horticole;
> existence de serres;
> topographie : les plaines sont plus propices que les secteurs vallonnés;
> valeurs paysagères et naturelles : exclusion de secteurs dont la qualité paysagère
ou la valeur naturelle est reconnue.
Elle tient également compte des projets
inscrits dans le plan directeur cantonal,
notamment :
> urbanisation;
> aménagement de pénétrantes de verdure.
l’extension de la zone d’activités. Quant au secteur de La Repentance, il
constitue le site identifié pour un développement urbain.
6.2.3 Exploitations agricoles
Le secteur primaire (agriculture) est historiquement très important dans
cette commune qui est restée très rurale jusqu’à la seconde moitié du
20e siècle. Cependant s’il a connu une expansion entre les années 1980
et 2000, le nombre d’emplois et d’exploitations a reculé, en même temps
que la surface agricole utile (cultivée) entre 2000 et 2005.
En 2005, il y avait 12 exploitants agricoles « importants »5 basés sur la
Commune. Ce chiffre n’a que peu varié depuis 1980 (entre 8 et 12 exploitations). Le nombre d’emplois (y compris ceux générés par
l’horticulture) est alors de 47.
1980
1985
1990
1996
Exploitations
21
20
16
16
Emplois
59
60
49
107
Evolution des exploitations et emplois agricoles sur la commune, source
2000
16
102
OCStat
2005
13
47
1980
1985
1990
Surface agricole
utile
202.74
223.92
226.56
Total
613
613
613
%
33.1%
36.5%
37.0%
Evolution de la surface agricole utile, source OCStat
1996
2000
2005
254.67
613
41.5%
255.09
613
41.6%
174.93
613
28.5%
Les domaines d’activités sont variés, comprenant des exploitations mixtes
(notamment grandes cultures et vigne) et plusieurs entreprises plus spécialisées (viticulture, horticulture, floriculture et maraîchage). Cette diversité explique le nombre relativement élevé d’exploitations. Celles ne
cultivant pas ou peu de terres ouvertes sont généralement plus petites,
comme le confirment les statistiques : En 2005, seules 4 exploitations
totalisent plus de 20 hectares, dont une avoisine 40 hectares. La surface
moyenne des exploitations basées sur la Commune est de 14.6 ha.
5
Exploitant(e)s pour lesquel(le)s l’agriculture est l’activité professionnelle principale. A
noter que les statistiques des exploitations ne se rapportent pas aux surfaces communales, mais aux surfaces utilisées par les exploitants dont le centre d’exploitation est à
Collonge-Bellerive.
0850_PDCom_121129.docx
81
La culture de la vigne occupe 10 % des surfaces des exploitations, contre
75.5 % de grandes cultures et 5 % de prairies et pâturages. Les autres
cultures (horticulture, floriculture, maraîchage) couvrent 9.5 % des terres
exploitées. La production de viande ou de lait n’a plus cours sur la Commune.
Constructions agricoles
Zones agricoles spéciales
Vignes
Plusieurs exploitations pratiquent la vente directe, en particulier pour le
vin, les fleurs et les produits de l’horticulture.
Actuellement, certaines exploitations sont gérées par des chefs de culture
ou sont reprises par d’autres entreprises extérieures à la Commune. A
82
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l’instar de la tendance récente, les concentrations vont très vraisemblablement se poursuivre et le nombre d’exploitations encore gérées par des
familles d’agriculteurs de la Commune va encore se réduire.
L’évolution de la Commune, en particulier depuis deux décennies, entraîne logiquement quelques contraintes nouvelles pour la plupart des
exploitants. La croissance de la population résidentielle et des activités
de plein air, le développement du trafic de transit ou encore la multiplication d’aménagements routiers obligent à une certaine adaptation lors
des travaux agricoles. En outre, l’augmentation du nombre de promeneurs
(et de chiens) dans l’espace agricole peut potentiellement entraîner des
dommages ponctuels aux cultures (cette problématique étant semble-t-il
limitée à Collonge-Bellerive).
Ainsi, dans un tel contexte général, les exploitants sont souvent intéressés de pouvoir mieux communiquer avec les habitants et les usagers de
l’espace agricole. La Commune peut y jouer un rôle, en contribuant à la
diffusion d’informations et en promouvant les exploitations locales.
La collaboration avec les exploitants agricoles pourra également
s’intensifier en cas de développement d’un programme visant la conservation du paysage, en particulier pour l’entretien et le renouvellement du
maillage vert.
Mesures – Agriculture
> Définir avec les exploitants quels sont les besoins en termes
d’information et de communication vis-à-vis des habitants et des usagers de l’espace agricole (par exemple : panneaux d’information ; pages
internet, promenade didactique, fêtes et manifestations).
> Contribuer à la réalisation des mesures identifiées au point précédent.
> Elaborer avec les exploitants et les propriétaires fonciers un programme
d’entretien et de renouvellement du maillage vert. Voir fiche de mesure
6-1.
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83
6.3 Nature et Paysage
6.3.1 Insertion du territoire communal dans la région Arve & Lac
Une analyse à différentes échelles permet d’évaluer les valeurs paysagères et naturelles ainsi que les fonctions des espaces agricoles et arborés de la commune.
A l’échelle régionale, le Plan vert-bleu a été développé par l’Etat (Direction Générale de la nature et du paysage) pour orienter la planification en
matière d’aménagement du territoire. Il est une déclinaison du Réseau
Ecologique National (REN, lui-même intégré à la Conception « Paysage
Suisse », approuvée en 1997 par le Conseil Fédéral).
Ce plan d’application cantonal et transfrontalier identifie les espaces
prioritaires à maintenir, à renforcer, à revitaliser et à maintenir/remettre
en réseau. Il distingue les espaces boisés (continuum vert), les cours
d’eau et milieux humides (continuum bleu) et les milieux agricoles extensifs (continuum agricole extensif).
Considérant la situation de la commune - à l’interface entre la zone suburbaine et la campagne et en bordure du lac - on relève que son territoire ne contribue pas de manière majeure au réseau écologique régional.
La commune comporte toutefois des espaces importants pour la faune :
des « zones nodales » (zones où la biodiversité est la plus élevée) situées
le long des Nants (Nant de Fossaz et Nant de Cherre) et du Léman (réserve de la Pointe-à-la-Bise), des « zones d’extension » (milieux naturels
ou extensifs connectés à ces zones nodales), et des « zones complémentaires ».
Dans le cadre du projet d’agglomération, des mesures paysagères cadre
pour le développement de l’agglomération à l’horizon 2030 ont été définies. Selon le schéma d’agglomération, les principales composantes naturelles et paysagères à conserver sont le lac et le fond territorial agricole. A
l’échelle de la Commune, les mesures paysagères prévues concernent :
l’aménagement ou le développement de nouvelles césures vertes au nord
du territoire et la requalification de l’espace rue (végétalisation) et des
84
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infrastructures le long de la route de Thonon. La zone industrielle de La
Pallanterie est classée en tant que « lieu de frottement » entre les options
« urbanisation-mobilité »
et
les
impératifs
de
la
protection
de
l’environnement et du paysage.
Au niveau du plan directeur cantonal, on relève qu’une pénétrante de
verdure est identifiée au nord de la commune. Elle relie le lac (Savonnière) à la zone agricole à l’est. Cette pénétrante est reprise dans le
schéma d’agglomération précité. D’une manière générale, les politiques
d’aménagement du Canton et de la Commune doivent garantir la fonctionnalité de cette pénétrante et plus largement assurer la conservation
de larges couloirs agricoles entre « l’arrière- pays », les coteaux et le lac,
tant au sud qu’au nord de Saint-Maurice.
Enfin, on note que le plan directeur cantonal répertorie également les
couloirs de déplacement de la grande faune. Aucun ne traverse la Commune, en raison de l’absence de grands bois et des limites naturelles et
anthropiques (lac, urbanisation).
Extrait du plan vert-bleu, région « Arve - Lac »
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85
6.3.2 Contexte communal
Continuums
A l’échelle de la Commune, les continuums « vert » et « agricole extensif » du plan vert-bleu mettent en évidence les espaces prioritaires pour
la nature).
Milieux « naturels » terrestres et maillage vert
La commune de Collonge-Bellerive abrite encore une diversité significative de milieux naturels et semi-naturels, reliques d’un passé où son territoire était moins urbanisé et à vocation principalement agricole. En particulier, on peut relever :
> Les petits massifs forestiers et les cordons boisés des cours d’eau ;
> Les haies arborées, allées et alignements de chênes, témoins d’un réExtrait du plan vert-bleu, continuum vert
(plan sans échelle)
seau bocager séculaire ;
> Certains parcs et jardins privés richement arborés, qui selon leur entretien peuvent constituer un espace favorable à la faune et à la flore ;
Plus largement, des petites structures extensives existent dans la zone
agricole et contribuent à la valeur paysagère et écologique de la Commune. On trouve notamment quelques haies arbustives (essences indigènes), des arbres isolés et des vergers à haute ou moyenne tige. De plus,
des surfaces de compensation écologiques mises en place par les exploitants agricoles (prairies extensives, pâturages, jachères) complètent efficacement la mosaïque.
Considérés globalement, ces éléments composent le maillage vert. Sa
cartographie, complémentaire à l’identification des continuums, apporte
une lecture plus fine et plus orientée sur le paysage. La figure illustre le
maillage de la Commune. La permanence d’un réseau bocager (essentiellement composé par des haies et alignements de chênes) est encore localement perceptible. La partie nord présente encore des cordons et alignements remarquables.
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Extrait du plan vert-bleu, continuum agricole extensif (en plus foncé, les surfaces
nodales, essentiellement composées des
surfaces de compensation écologiques)
(plan sans échelle)
Les principales structures qui composent ce maillage sont décrites ciaprès (forêt, haies et alignements), en mettant en évidence leurs caractéristiques naturelles et paysagères.
Forêt
Selon les lois cantonales et fédérales, toute forêt existante est protégée. A
Collonge-Bellerive, les surfaces forestières ne représentent que 2.5 % du
Chêne au chemin de la Gentille (IVS GE
101.2.1)
territoire, composées de chênaie à gouet plus ou moins atypique (selon le
niveau de conservation). Elles constituent néanmoins des unités intéressantes pour la faune. Ces petits massifs sont contenus dans les zones
résidentielles et composent parfois le « fond du jardin » de propriétés
privées. Cette situation explique que la nature forestière soit localement
dégradée et que des cas de « défrichements insidieux » soient relevés.
Le canton a établi un plan directeur forestier, qui définit les orientations
cantonales en matière de gestion forestière. Ce document précise les
fonctions prioritaires des massifs et donne des principes de gestion. Sur
la Commune, la majeure partie des massifs s’est vu attribuée la fonction
« nature ».
Les objectifs à viser pour les administrations cantonales et communales
sont la conservation et la régénération des surfaces forestières, ainsi que
la limitation des défrichements insidieux. Une démarche de gestion
Haies arborées en bordure est de Collonge
commune (administrations précitées et propriétaires privés) doit augmenter l’efficience des actions, notamment en termes de coût et de résultats.
Structures linéaires arborées et voies historiques
Les structures linéaires composées d’essences indigènes, telles les haies
vives (arbustives), les alignements d’arbres et les haies arborées représentent plusieurs km linéaires. Ces éléments sont les témoins du bocage qui
caractérisait la zone agricole, il y a encore quelques décennies.
Les arbres décrits comme remarquables lors du relevé dendrologique de
1976 se situent en majorité sur le domaine privé. Peu de haies vives sont
présentes en limite de parcelles agricoles.
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87
Des alignements historiques possédant une grande qualité paysagère et
patrimoniale sont présents aux abords du village de Collonge-Bellerive et
le long de certains chemins agricoles (voies historiques). L'inventaire des
voies de communication historiques de la Suisse (IVS) précise le tracé
des voies historiques, leur passé, leur état (notamment la substance historique encore présente) et leur importance (locale, régionale ou nationale). Il définit les bases de la conservation, de l'entretien et de l'usage
des objets à protéger (voir chapitre 8.5).
Maillage vert
88
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En comparant la «carte Siegfried» (carte établie à la fin du XIX e siècle)
à la situation actuelle, on constate que le long de plusieurs voies historiques les alignements d’arbres ont, pour l’essentiel, disparu. Ces
voies sont notamment : le ch. de Contamines-sous-Cherre, le ch. de la
Gabiule, le ch. de la Dame, le ch. de St.-Maurice, le ch. des Foulis, le
ch. de la Gorge, le ch. du Pré-d’Orsat, le ch. de Mancy, le ch. des
Champs-de-la Grange, le ch. des Crêts de La-Capite.
On relève toutefois que des renouvellements et des travaux d’entretien
ont localement été réalisés, notamment le long des chemins de Blémant
et de la Plantée-du-Chêne (interventions de la Commune) ou plus conséquemment dans la Campagne de Séchant (projet commun du Fonds
Suisse pour le Paysage, de l’Etat de Genève, des Communes de CollongeBellerive et de Corsier et du propriétaire foncier, 2007-2009).
A plus large échelle, aucun autre projet de renouvellement n’est prévu sur
la Commune. Toutefois, au vu du caractère vieillissant de nombreux alignements, des mesures d’entretien et de renouvellement seraient nécessaires pour conserver la valeur paysagère et patrimoniale de ces ensembles. La fiche 6-1 traite de cet aspect.
Parc et jardins
Avec une surface représentant presque 46 % de la surface communale,
la zone villa couvre une surface importante de la Commune. Elle a de ce
fait un potentiel important pour la faune et la flore indigène. Dans la
frange ouest de la Commune, la densité des parcs et des jardins richement arborés est importante. Ces surfaces sont les plus accueillantes
pour la faune sauvage, en raison du cloisonnement moindre (grandes
parcelles), de l’arborisation ancienne et de l’entretien parfois plus extensif des pelouses.
Vergers de fruitiers haute tige
Le Direction Générale de la Nature et du Paysage (DGNP, Etat de Genève) a réalisé en 2007-2008 sur le canton le recensement des vergers
traditionnels (composés d’arbres fruitiers à haute tige) en zone rurale. La
Commune n’en abrite que peu : il subsiste quelques surfaces relictuelles
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autour du village de Collonge et du hameau de Saint-Maurice. La majorité
des fruitiers à haute tige sont sénescents ou dépérissants.
Rive et beine lacustres
La réserve naturelle de la Pointe-à-la-Bise abrite plusieurs milieux humides, dont une cariçaie et la dernière roselière lacustre de valeur du
canton de Genève. Elle représente un des rares rivages naturels du PetitLac. Elle joue un rôle important dans la conservation de la flore et de la
faune aquatique, en permettant à des espèces rares et/ou menacées d’y
accomplir une partie ou la totalité de leur cycle (voir la partie Faune et
flore).
Ce site est inscrit comme site d’importance nationale pour la reproduction des batraciens (Obat) et est inclus dans une réserve d’oiseaux d’eau
et de migrateurs d’importance nationale (OROEM, cf. ci-après).
Les travaux de renaturation réalisés en 1998 ont permis de la « rajeunir »
et ainsi d’augmenter sa capacité d’accueil pour la faune. A présent, elle
fait l’objet d’un entretien de routine et d’interventions ponctuelles qui
découlent du plan de gestion élaboré pour le site (GREN, 2004).
Excepté la Pointe-à-la-Bise et quelques rares plages de galets, il n’y a
plus de rives naturelles sur le territoire communal. L’espace lacustre n’en
demeure pas moins très riche, tant pour les macrophytes (plantes aquatiques faussement appelées « algues »), la faune piscicole et les oiseaux
d’eau. Toute la frange lacustre de Collonge-Bellerive est d’ailleurs inscrite
à l’Ordonnance sur les réserves d’oiseaux d’eau et de migrateurs
d’importance internationale et nationale (OROEM, objet Port NoirHermance, n°118).
Mesures – Nature et Paysage
> Revitaliser le maillage vert de la Commune : développement d’un projet
à l’échelle communale (par étapes et par secteurs, en définissant des
priorités), visant l’entretien, le renouvellement et le rajeunissement des
structures arborées et arbustives existantes, ainsi que la reconstitution
d’alignements et de haies disparues. Le cas échéant, évaluer les oppor-
90
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Rive artificielle et parc arboré
tunités de développer un réseau agro-environnemental. - Intervenants :
privés, exploitants, Commune, Canton, Fondations. Voir fiche de mesures 6-1.
> Encourager les initiatives locales en faveur de la biodiversité, en particulier dans les zones résidentielles. Favoriser l’information. - Intervenants : privés, Commune, Canton.
> A la Pointe-à-la-Bise, soutenir les activités de gestion du milieu naturel
et d’éducation. - Intervenants : Pro Natura, Commune, Canton.
Périmètres protégés sur le plan national
6.3.3 Faune et flore
Ce chapitre présente la situation de groupes d’espèces représentatifs et
précise les espèces menacées, lorsque leur présence à Collonge-Bellerive
est documentée.
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a) Mammifères
La commune abrite 9 espèces de chauve-souris (sur les 23 du canton,
dont plus de la moitié sont très menacées en Suisse (source : centre de
coordination ouest pour l’étude et la protection des chauves-souris,
C. Schönbächler).
La situation du territoire communal - absence de grands massifs boisés,
cloisonnement de l’espace - ne permet pas la présence permanente de la
grande faune (sanglier, chevreuil). Le lièvre est présent dans la zone agricole. Des espèces peu ou moyennement exigeantes - écureuil roux, hérisson, renard - sont présentes, notamment dans les zones résidentielles.
b) Avifaune
La commune de Collonge-Bellerive présente une avifaune diversifiée,
avec 61 espèces nicheuses (Atlas de oiseaux nicheurs du canton de Genève, 2003).
Le site de la Pointe-à-la-Bise permet la nidification de plusieurs espèces
exigeantes, dont le Blongios nain (inscrit sur la liste rouge suisse). La
réserve et toute la frange lacustre ont une importance élevée pour les
oiseaux d’eau hivernants. Plusieurs milliers de canards y stationnent et
s’y nourrissent, dont des espèces menacées en Europe comme la Nette
rousse et le Fuligule nyroca. Outre les hivernants, les rives naturelles de
la Pointe-à-la-Bise joue un rôle important comme site d’escale pour les
oiseaux migrateurs (petits échassiers, passereaux), qui s’y arrêtent au
printemps et en automne.
Les grandes propriétés et les haies de chênes abritent notamment le
Rougequeue à front blanc et le Rossignol philomèle, deux espèces sensibles qui font partie du Programme de conservation des oiseaux en
Suisse (comprenant 50 espèces prioritaires et piloté par la Station ornithologique suisse et l’ASPO/BirdLife Suisse).
c) Amphibiens
Comme pour les autres groupes, la Pointe-à-la-Bise représente le site le
plus important pour les amphibiens sur la commune. Il héberge cinq
92
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espèces sur les dix présentes sur le canton. Mais sa faible surface et son
isolement pourraient provoquer la diminution à moyen terme des populations présentes. D’autres sites plus réduits (la Chênée et la Gabiule),
abritent des petits étangs qui représentent des relais pour ce groupe.
d) Reptiles
Selon la base de données du centre suisse de cartographie de la faune
(CSCF), le Lézard des murailles est présent sur la commune. La présence
d’orvets dans les jardins les plus naturels de la zone villas est probable
(mais absence de données récentes). Selon le plan de gestion de la
Pointe-à-la-Bise (GREN, 2004), la Tortue de Floride et la Cistude
d’Europe seraient également présentes (3 observations en 2002-2003).
e) Poissons
Selon le plan de gestion de la Pointe-à-la-Bise (GREN, 2004) la pêche
électrique réalisée en septembre 2002 dans la lagune de la Pointe-à-laBise et les observations directes faites au printemps 2003 met en évidence la présence de 8 espèces de poissons. Les eaux lémaniques sur
territoire de la Commune doivent, selon les saisons, hébergés la totalité
des espèces du Petit-Lac.
f) Invertébrés
Selon les données du CSCF, aucune espèce de rhopalocères (papillons
diurnes), d’orthoptères (sauterelles et criquets) ou d’odonates (libellules)
menacée au niveau national n’est présente sur la Commune. Concernant
les odonates, 19 espèces ont été relevées, toutes à la Pointe-à-la-Bise. La
présence du grand capricorne (coléoptère figurant sur la liste rouge
suisse) est attestée sur des vieux chênes (présence de galeries). Le lucane cerf-volant, également menacé au niveau national, pourrait également se maintenir dans des alignements de vieux chênes.
g) Flore
Les travaux d’inventaire liés à la liste rouge du canton de Genève ont
permis de mettre en évidence la flore menacée du canton. Sur la commune de Collonge-Bellerive, 9 espèces sont en danger critique (8 de mi-
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93
lieux terrestres (milieux messicoles et prairiaux) et 1 de milieux humides),
18 espèces en danger, dont 7 de milieux terrestres et 11 de milieux humides, et 14 espèces vulnérables (dont 10 terrestres et 4 aquatiques)
(Centre du réseau suisse de floristique, CRSF, 2008).
La flore menacée est donc essentiellement liée aux milieux humides (16
espèces à la Pointe-à-la-Bise) et aux milieux extensifs agricoles (25 espèces). Ces milieux font l’objet d’un suivi et de mesures de gestion par la
DGNP.
Mesures - Faune et flore
> Intégrer des mesures spécifiques pour la faune dans les mesures précédemment développées pour la section « Nature et Paysage ». - Intervenants : privés, Commune, Canton, Associations.
> Soutenir les projets spécifiques de protection de la flore. - Intervenants : privés, Commune, Canton, Associations.
94
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7.
POLITIQUE DU PAYSAGE, DES SITES ET DU
PATRIMOINE
Le terme de paysage se prête à de multiples interprétations : les oppositions entre les visions naturalistes et culturelles, les débats concernant
son caractère objectif ou subjectif, etc. reflètent la complexité et la richesse d'une notion qui traite aussi bien des espaces vus que vécus, bâtis
que non bâtis, hérités que projetés.
Dans le cadre du plan directeur communal, le paysage n'est pas abordé en
tant que domaine particulier, mais comme une démarche transversale. En
effet, que ce soit au travers d'un aménagement routier, de la réalisation
d'un équipement ou du développement d'un quartier, la dimension paysagère doit faire partie de la démarche de projet. Dans cette perspective, il
s'agit moins de contraindre que de convaincre. Les chapitres suivants
mettent ainsi en évidence les richesses paysagères et patrimoniales que
l'on trouve sur la commune et qui doivent alimenter la réflexion lors de
chaque projet.
7.1 Stucture paysagère
Les éléments caractéristiques de la structure paysagère de la commune
définissent les principaux enjeux :
La topographie générale est caractérisée par plusieurs petits crêts, parallèles au lac, au nord-est de la commune, un plateau où se situe Collonge
et un coteau en pente douce plongeant vers le lac. La grande majorité de
la zone de villa se situe sur ce coteau, du lac à La Capite et jusqu'à Collonge. Avec des vues sur le lac et le Jura, bien que la densité de
Vue du chemin de la Savonnière.
l’arborisation des propriétés limite souvent les points de vue. La relation
avec le paysage lointain constitue néanmoins une valeur paysagère et à ce
titre les vues encore existantes devraient être préservées.
Le territoire communal, en dehors des localités, se divise en deux grandes
entités : la zone de villas et les terres cultivées.
Les villas, qu’elles soient en zone 5 ou en zone agricole sont souvent en-
Vue de la route de Thonon.
tourées d’un jardin planté. Et même si les espèces exotiques prisées pour
leur croissance rapide ou leur valeur ornementale ont souvent remplacé
les espèces indigènes, à la pousse plus lente mais au port plus majestueux, il subsiste de très beaux spécimens disséminés sur le territoire.
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95
En outre les haies vives et les bosquets qui ponctuent les parcelles des
villas, toutes espèces confondues représentent une qualité paysagère indéniable.
Topographie communale, source : SITG
Les terres cultivées représentent en 2005 environ 30 % de la surface
totale de la commune. Les grands champs et les vergers, outre leur valeur
paysagère intrinsèque, offrent au promeneur des dégagements visuels très
intéressants sur le lac, le Salève et le Jura.
96
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7.2 Atlas du territoire genevois
En superposant le cadastre napoléonien (1806-1818) sur le plan d'en
semble actuel, cet atlas permet de mettre en évidence les éléments permanents et persistants6 du territoire.
La carte ci-après met ainsi en évidence la permanence de nombreux tracés de routes et chemins, du tissu bâti villageois et du parcellaire agricole
dans la partie est du territoire.
Extrait de l'atlas du territoire genevois, La
Pallanterie
Il apparaît également que tout le secteur nord-est du territoire (entre le
hameau de Saint-Maurice et le lieu-dit de La Repentance) était en grande
partie recouverte de hutins (ancienne forme culturale associant vignes,
vergers et culture de céréales). La reconstitution de telles formes d'exploitation agricole constituerait un intéressant témoignage du paysage d'autrefois.
Atlas du territoire genevois, CRR-IAUG
6
La permanence se réfère au caractère invariable d'un élément qui se retrouve de manière
identique aux deux époques. La persistance introduit l'idée d'un changementtransformation, avec des éléments du tissu qui se sont substitués à d'autres, tout en gardant la même position sur le terrain.
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97
7.3 Sites archéologiques
Le territoire communal comprend deux sites archéologiques fouillés ou
partiellement fouillés, l’église Saint-Léger, à Collonge (Co 01) et le site de
l’ancienne abbaye cistercienne de Bellerive, au chemin du Milieu 39B (Co
04). La commune compte encore 4 sites connus, dont :
> Deux stations lacustres à la Pointe-à-la-Bise et à Bellerive (Co 02, Co
03).
> Un drain romain au chemin du Pré-d’Orsat (Co 08).
> Un établissement gallo-romain au lieu dit « sur la villa », chemin de
Blémant (Co 09).
et 4 sites présumés :
> Eglise Saint-Maurice et nécropole au lieu-dit « le Cimetière » (Co 05).
> L’ancien village de Petit-Cherre, situé à l’angle de la route d’Hermance
et du côté impair du chemin de la Savonnière. (Co 06).
> Des sépultures et une dalle en molasse au 45 de la route de Thonon (Co
07).
> Le tracé supposé de la voie romaine de la rive gauche (Co 10).
Par ailleurs des objets isolés ont été trouvés : trésor monétaire à Vésenaz
(Co 12) et squelette à Sous-Caran (Co 13).
7.4 Inventaire fédéral des voies de communication (IVS)
L’inventaire fédéral des voies de communication historiques de la Suisse
(IVS) est établi en application de l'article 5 de la loi fédérale sur la protection de la nature et du paysage (LPN). L'IVS distingue trois niveaux hiérarchiques d'importance de la voie (nationale, régionale et locale) et trois
degrés de préservation des traces historiques, dépendant également
d’éléments tels que murs, végétation, bornes, croix, etc. (sans substance,
avec substance et avec beaucoup de substance).
Allée de charmes au chemin de la Gabiule (IVS
306.02) et allée de chênes le long du chemin de
Les objets répertoriés à l’IVS sont :
Blémant (IVS GE 310.0.2).
> Les chemins des Prés-Galland (GE 6.3.6) et de Séchant (GE 6.3.7),
inscrits comme voie d’importance nationale avec beaucoup de subs-
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tance7. Le premier est bordé de haies et d’une allée de chênes multicentenaires. Le second est bordé par un cordon boisé formé par un alignement de chênes.
> Le chemin du Château-de-Bellerive (GE 12.2.3), inscrit comme voie
d’importance nationale avec substance.
> Les chemins de la Gorge (GE 203.1) et de la Gentille (GE 101.2.1),
inscrits comme voie d’importance régionale avec substance.
> Les chemins de la Gabiule (GE 306.0.2), de Blemant (GE 310.02) des
Le chemin de Séchant
Foulis (GE 342.02), inscrits comme voie d’importance locale avec substance.
La commune de Collonge-Bellerive se positionne historiquement comme
important point de passage entre Genève et Thonon. Dès le Moyen-Age, le
chemin transitant par Ruth, le centre de Vésenaz et Saint-Maurice était
un important trait d’union entre Genève et le Chablais. Dès la fin du 18e
siècle, un second tracé, la route du Chablais, puis route du Simplon (actuelles route de La-Capite puis de Thonon) vient renforcer cette liaison.
Ces deux itinéraires, plus la route du bord du lac, construite dès 1860,
ont une importance nationale, même si les exigences du transit moderne
les ont vidées de leur substance historique.
La route d’Hermance et certains tracés perpendiculaires au lac, dont le
chemin de Saint-Maurice ou la route de Compois ont également une importance historique régionale.
Certaines parties de ces tracés ont su garder leur substance historique,
comme le chemin de Séchant, partie de la première route reliant Thonon
à Genève. Ce chemin a perdu toute son importance en tant que lieu de
passage (trafic agricole seul autorisé), au profit des routes de Thonon et
d’Hermance, mais grâce à sa haie de beaux arbres et à son revêtement
naturel, son cachet ancien est resté intact.
7
La substance d’une voie est définie par la persistance d’éléments historiques liés au
tracé : murs de pierre, alignements d’arbres, haies, revêtements, bornes, etc.
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99
7.5 ICOMOS
L'ICOMOS (International Council on Monuments and Sites) est une organisation non gouvernementale, présente dans de nombreux pays, se consacrant « à la conservation et à la protection des monuments, des ensembles
et
des
sites
du
patrimoine
culturel »
(www.international.icomos.org). Le groupe de travail « jardins historiques »
de la section suisse de l'ICOMOS travaille à un « inventaire détaillé ainsi
qu'à l'étude scientifique de l'histoire de l'art des jardins. Le recensement
fournit aux instances concernées les bases qui leur permettent de développer une politique de protection des jardins et des parcs historiques ».
Les jardins recensés sur le territoire communal figurent sur la carte ciaprès.
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7.6 Projet des 3 Nants
Un concept d’évolution paysagère pour la région de Meinier (« Projet des
3 Nants ») a été établi en 2002 par l’AGCETA et le bureau In Situ Vivo.
Une partie des aménagements paysagers envisagés touche également le
territoire de Collonge-Bellerive, notamment dans le secteur de la zone
industrielle et artisanale de La Pallanterie. Le projet repose sur
l’intégration de 6 grandes thématiques que sont la nature, le paysage, le
patrimoine, l’agriculture, les loisirs et l’information.
Extrait du projet des 3 nants : arborisation existante et future. Source : In Situ Vivo / AgriGenève
7.7 Un projet paysager
Le projet paysager synthétise une multitude de mesures d'aménagement
définies dans les différents chapitres du plan directeur. Il permet d'inscrire toutes ces approches sectorielles dans un concept qui assure la cohérence de l'ensemble.
Il peut être décliné au travers de ses diverses composantes:
> La structure bocagère a été largement supprimée dans les grandes aires
d'exploitation agricole. Il s'agit de reconstituer cette structure et de
l'intégrer à un réseau agro-paysager.
102
Alignement d’arbres au chemin de Blémant
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> On y compte également de très nombreux alignements de vieux arbres
(chênes) d’une grande valeur paysagère et patrimoniale (vestiges et
témoins du passé). Les enjeux consistent d’une part à assurer leur
pérennité (prévoir leur remplacement) et d’autre part à compléter les
alignements et à les intégrer dans les réseaux de promenades.
> De nombreux arbres isolés constituent de véritables monuments qui sont
autant des repères spatiaux et temporels. Ils méritent d'être identifiés et
protégés.
> La mise en valeur des espaces publics villageois (places, parcs) et
notamment des traversées de localité (séquences d’approche, centre
villageois) constitue également un objectif communal.
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8. PLAN DIRECTEUR DES CHEMINS POUR PIÉTONS
L'élaboration du plan directeur des chemins pour piétons découle de la loi
fédérale sur les chemins pour piétons et les chemins de randonnée pédestre, L 1 60. Il fait partie intégrante du plan directeur communal.
Le plan directeur des chemins pour piétons doit indiquer les exigences
spécifiques en faveur des piétons dans les différents domaines qui traitent
de l'aménagement urbain : circulations, urbanisme, aménagement des
espaces publics et paysage.
Il définit des objectifs en faveur des piétons, desquels découlent des principes d'aménagement qui concernent ces différents domaines.
La mise en œuvre des principes d'aménagement se fait au travers d'études
sectorielles qui permettent de préciser les mesures d'aménagement. Ainsi,
le rôle du plan directeur est avant tout d'identifier les problèmes et les
déficits de liaisons. Les solutions et les détails étant abordés au niveau
des projets particuliers.
Dans cet esprit, le plan directeur doit être considéré comme un document
évolutif. Les mesures qui sont décrites ne sont ni exhaustives, ni définitives. A l'occasion d'études sectorielles, de nouveaux besoins peuvent
surgir ou être précisés.
8.1 Relations avec d’autres documents de planification
Plan directeur routier
Il définit la hiérarchie du réseau en distinguant le réseau primaire, le réseau secondaire et le réseau de quartier. Le plan directeur des chemins
pour piétons est conforme à ce document.
Plan directeur chemins de randonnée pédestre
Conformément à la législation fédérale, le canton de Genève a approuvé le
15 décembre 2001 un plan directeur des chemins de randonnée pédestre. Le département de l’intérieur et de la mobilité (DIM) est compétant pour le maintien, l'accessibilité et le développement du réseau des
chemins. Il a chargé la direction générale de la nature et du paysage
(DGNP) d'entretenir et de baliser le réseau selon les directives fédérales.
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L'inscription d'un chemin dans le plan directeur a pour effet de contraindre les autorités à garantir son accès au public.
Chemins de randonnée pédestre définis par le canton:
> n° 25: Vésenaz, Pressy, Cologny,
> n° 25a: Pressy, Rouelbeau,
> n° 26: Vésenaz, Saint-Maurice, Corsier-Port,
> n° 26a: Corsier, Les Bouchilles,
> n° 27: Choulex, La Pallanterie.
PLQ approuvés et études d’aménagement
De nombreux PLQ dans le village de Vésenaz prévoient des servitudes de
passage. Celles-ci ont été reportées dans la fiche de mesures 8-1, Itinéraires piétonniers à Vésenaz.
Chemins de randonnée pédestre.
Plans directeurs des communes voisines
Les plans directeurs de Cologny (approuvé par le Conseil d'Etat le 11 février 2004), de Meinier (approuvé par le Conseil d'Etat le 10 janvier
2007) et de Corsier ont été consultés afin de s’assurer de la continuité
des réseaux planifiés. Cette continuité concerne essentiellement les itinéraires de randonnée pédestre.
8.2 Enjeux généraux
La planification d'un réseau piétonnier relève :
> du paradoxe parce que le piéton est multiple, ses motivations diverses
et qu'il utilise tous les espaces à disposition pour se déplacer selon ses
besoins : raccourcis périlleux ou détours bucoliques. La liberté qu'offre
la marche à pied est précisément celle du choix du parcours, improvisé,
détourné ou réfléchi ;
> de l'évidence parce que sur le terrain on ne peut que constater la multiplication des entraves de toutes natures : clôtures, routes à grand trafic,
dénivellations, etc. sont autant d'éléments qui tendent à rendre le territoire de plus en plus imperméable aux déplacements à pied ;
108
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> de la nécessité car, d'une part, les piétons sont particulièrement vulnérables dans le trafic et, d'autre part, la marche à pied est un mode de
déplacement totalement respectueux de l'environnement et favorable à
la santé.
Ce triple constat détermine les principales options du plan directeur, soit
la mise en place d'un réseau piétonnier qui réponde aux critères de sécurité, de continuité et de confort.
8.2.1 La sécurité
Parce qu'ils sont l'espace privilégié des enfants et des personnes âgées
notamment, les cheminements piétonniers doivent répondre à un haut
degré de sécurité que ce soit au niveau des aménagements eux-mêmes
(par exemple, visibilité aux traversées piétonnes) ou au niveau de l'usage
de l'espace public en général (empêcher le stationnement sauvage sur les
trottoirs, abaisser les vitesses à certains carrefours ou sur des tronçons,
etc.).
La sécurité des piétons est primordiale.
L'amélioration de la sécurité est une tâche continue à mener sur l'ensemble du réseau, quel que soit le niveau hiérarchique de la voie.
La sécurité et le confort des piétons sont fortement dépendants des mesures de circulation. Cette réalité est ainsi traduite dans la loi (L 1 60)8
qui dans son article 16, précise : « Les plans adoptés en vertu de la présente loi seront pris en compte par le département de justice et police et
des transports pour l'établissement de mesures concernant la circulation,
notamment en matière de modération du trafic ».
La sécurité doit être assurée partout. Mais elle est particulièrement importante à proximité des écoles et des homes pour personnes âgées (populations fortement exposées aux risques) et sur les axes principaux (milieux
souvent hostiles aux piétons et pourtant fortement fréquentés pour rejoindre les arrêts de transports collectifs, par exemple).
Visibilité avec ou sans avancée de trottoir,
source: Les voies urbaines, cahier TEA n°8.
8
Loi sur l’application de la loi fédérale sur les chemins pour piétons et les chemins de
randonnée pédestre (LaLCPR).
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109
Il existe sur la commune 4 lignes de Pédibus, 2 à Collonge et 2 à Vésenaz. Ce réseau permet d'améliorer la sécurité des enfants sur le chemin
de l'école.
Le présent volet traite particulièrement de la sécurité liée au trafic automobile, car il s'agit de la principale cause d'accidents impliquant les piétons et de plus, ce sont souvent des accidents graves.
Objectifs
> Améliorer la sécurité des piétons sur tous les axes routiers.
> Sécuriser tout particulièrement les traversées des routes principales.
> Modérer la vitesse des véhicules.
> Renforcer la sécurité des enfants sur le chemin de l’école.
Temps de parcours à pied, estimé.
Principes d’aménagement
> Traversées piétonnes du réseau primaire et secondaire : avec refuges
ou zones surélevées.
> Traversées piétonnes du réseau de quartier : selon les cas, refuge,
avancées de trottoir (notamment lorsqu'il y a du stationnement le long
de la rue), trottoir continu, surélévation, etc. A l'intérieur des zones 30,
les traversées piétonnes ne sont en principe pas marquées. Dans ces
cas, des dispositifs particuliers doivent éventuellement être mis en
place pour garantir la sécurité des piétons aux endroits critiques.
> Eclairage des traversées piétonnes : elles doivent être éclairées selon
les directives de l'Association suisse pour l'éclairage (SLG).
> Refuges : largeur minimum de 2 mètres afin de permettre à une personne avec une poussette ou une chaise roulante d'être à l'abri.
> Trottoirs : le réseau primaire et secondaire devrait être équipé de trottoirs des deux côtés. Quant au réseau de quartier, selon l'aménagement, on peut envisager 1, 2 ou pas de trottoir (mixité complète, par
exemple dans le cas de rues résidentielles ou zones de rencontre).
> Dimensions : La largeur minimum des trottoirs devrait être de 1.50
mètres. A proximité des écoles ou sur les parcours proches des grands
générateurs de déplacement des piétons, une largeur supérieure peut
s'avérer indispensable.
> Amélioration de la visibilité piétons-automobilistes.
110
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> Modération des vitesses : mise en place des dispositifs permettant de
diminuer la vitesse en fonction des situations particulières (zone 30 et
de rencontre, mesures d’aménagement).
> Arrêts de transports collectifs : les trottoirs doivent être suffisamment
larges pour que les passagers en attente ne débordent pas sur la
chaussée.
8.2.2 La continuité
La notion de réseau implique celle de continuité consistant à interconnec
ter différents cheminements pour former un maillage irriguant l'ensemble
du territoire. Le réseau comprend donc les sentiers, les trottoirs, les
places (de jeux, de parking), les jardins, les cours d'école les passages
piétons, etc. qui constituent chacun le maillon d'un parcours (utilitaire,
quotidien, de délassement, etc.).
La continuité des itinéraires est primordiale
pour une accessibilité fine de l'ensemble du
territoire
La continuité des parcours est à rechercher principalement au travers des
opérations d'urbanisation qui permettront de créer de nouveaux cheminements et par la suppression des obstacles à la marche à pied. Dans les
quartiers de villas qui sont particulièrement étanches, il importe de saisir
les opportunités de nouvelles constructions pour négocier les servitudes
de passage qui progressivement permettront de créer de nouvelles liaisons
piétonnes.
Ces améliorations se concrétisent par des compléments à certains tronçons et la création de nouvelles liaisons. La réalisation de ces cheminements se fera en partie au travers des PLQ planifiés ou à planifier, notamment à Vésenaz ou Collonge et par la négociation de servitudes de
passage, soit lors de projets de construction, soit avec les propriétaires
fonciers et les agriculteurs. Une coordination étroite entre Canton et
Commune est indispensable.
Chemin piéton à l’Hôpital de Bellerive. Ce
chemin n'est pas relié à un réseau d'itinéraires piétonniers
Actuellement le réseau piétonnier de la commune souffre d'un certain
morcellement, en particulier dans les liaisons perpendiculaires au lac. Les
itinéraires sont souvent discontinus.
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111
Objectifs
> Assurer la continuité du réseau et une bonne intégration de tout le
territoire.
> Densifier le réseau de chemins ouverts au public pour éviter les détours.
Principes d’aménagement
> Aménagement de nouveaux chemins pour piétons.
> Négociation de servitudes de passage pour la réalisation de tronçons
Cheminement à travers champs à créer,
aux Contamines. Entre le chemin de
Contamines-Sous-Cherre et le chemin du
Milieu
sur terrains privés.
> Inscription de servitudes de passage dans le cadre d’opérations
d’urbanisation (PLQ ou densification sectorielle). Dans les zones de
développement, la loi (L 1 60) indique que la réalisation et l'entretien
des chemins incombent, en principe, aux propriétaires.
> Etablissement, si nécessaire, de plans localisés de chemin pédestre.
8.2.3 Le confort
Outre la sécurité, le confort des chemins piétonniers constitue également
un facteur important pour favoriser la marche. Or, le confort tient souvent
à des détails qui généralement échappent aux circuits traditionnels de
décision.
La notion de confort se décline en effet au travers de multiples éléments
qui peuvent apparaître comme de petits détails, mais qui se révèlent déterminants dans la pratique et l'usage des cheminements : abaissements
Les cheminements piétons doivent présenter un certain confort pour tous les usagers
de trottoirs devant les passages piétons, mains courantes le long des
rampes ou d'escaliers, éclairage suffisant, revêtement qui ne devient pas
impraticable à la première pluie, trottoirs "désencombrés" de tout ce qui
fait obstacle, bancs pour se reposer, etc. Toutes ces mesures permettent
de rendre plus agréable la pratique de la marche.
Tous les piétons sont concernés par l'amélioration du confort des cheminements. Toutefois, les personnes âgées et à mobilité réduite ainsi que les
enfants sont particulièrement sensibles à ces aspects qui peuvent constituer plus facilement une entrave au déplacement. C'est pourquoi les principes développés tiennent tout particulièrement compte des besoins de
ces catégories de personnes.
Extrait des « Directives pour les voies piétonnes adaptées au handicapés »
.
112
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Le confort est une notion à la fois objective et subjective : objective par
rapport aux attentes de certains usagers quant à l’aisance de leurs déplacements et subjective par rapport à la qualité spatiale, environnementale
et paysagère des itinéraires.
Bancs publics
Selon une étude réalisée par la ville de
Londres, parmi les personnes souffrant
d'une "incapacité" (disability) mais parfaitement en mesure de marcher, le 30% ne
peut pas effectuer plus que 50 m sans
s'arrêter ou sentir des douleurs à cause
de la station verticale du corps et le 20%
entre 50 et 200 m. Cette étude arrive à la
conclusion que, dans les zones à forte
densité piétonne, il devrait y avoir un
banc tous les 50 m. (Inclusive Mobility,
Department For Transport, London, September 2003).
La prise en compte des usagers à mobilité réduite est un critère déterminant dans la notion de confort. Pour ceux-ci, le confort se traduit par des
chemins dégagés de tout obstacle pouvant provoquer une gêne sur le parcours. Il s’agit des barrières architecturales obstruant le passage ou le
réduisant à moins de 1.20 m. (largeur minimum pour le croisement entre
piéton et fauteuil roulant), du mobilier urbain placé au milieu du trottoir,
des parcours chaotiques imposant des détours, du revêtement de sol mal
entretenu, etc.
Pour les personnes âgées, la présence de bancs le long des parcours est
indispensable. Les personnes âgées se déplacent plus fréquemment à
pied que la moyenne de la population. A partir de 75 ans environ, moment où elles entrent dans une période dite de « fragilisation », un aménagement urbain inhospitalier peut représenter un frein à leur mobilité.
La qualité des itinéraires est aussi un critère important, lié au plaisir
d’emprunter tel ou tel parcours. Ainsi, les aspects paysagers d’un itinéraire sont à prendre en compte pour agrémenter les cheminements piétons. Il s’agit de:
- la qualité environnementale,
- la présence ou non d’éléments naturels,
- les dégagements visuels,
- la richesse spatiale des séquences successives, etc.
Dès lors, le confort des parcours piétonniers est à envisager au travers de
mesures
d’améliorations
ponctuelles
ainsi
qu’au
travers
de
l’embellissement général des itinéraires pratiqués par les piétons.
Le confort des personnes à mobilité réduite
est à prendre en compte.
Objectifs
> Améliorer le confort du réseau piétonnier pour l'ensemble des usagers.
> Rendre les itinéraires piétons attractifs afin de favoriser la marche à
pied.
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113
Principes d’aménagement
> Dimensions : la largeur du trottoir doit être suffisante (1.50 m. minimum) pour permettre la cohabitation entre tous les usagers.
> Revêtements : prévoir si nécessaire des matériaux de surface non glissants ainsi qu’un traitement unifié par séquence de manière à obtenir
une lecture claire de l’espace.
> Mobilier urbain : implanter les éléments de mobilier urbain en dehors
des flux piétonniers, notamment aux abords des principaux lieux de
convergence (arrêt TPG, écoles, commerces, etc.).
> Obstacles : supprimer les obstacles architecturaux, notamment pour
les accès aux équipements publics.
> Entretien : assurer un suivi régulier de l’entretien des trottoirs et autres
cheminements pour une satisfaction optimale des usagers.
> Passages piétons et carrefours : des abaissements de trottoir doivent
être aménagés aux passages piétons et carrefours.
> Application des directives pour les voies piétonnes adaptées aux handicapés9 lors de la réalisation ou l’amélioration des cheminements piétonniers: revêtements adaptés, pentes, guidage sonore ou optique,
lieux pour se reposer, etc.
> Paysage : privilégier les parcours offrant des perspectives visuelles
variées ainsi qu’une qualité paysagère attractive.
> Bancs publics : L'importance des lieux pour s'asseoir est souvent négligée en dehors des espaces qui ont clairement une fonction de place
ou de jardin. Ils jouent pourtant un rôle essentiel qui est de permettre
un usage plus domestique de l'espace public. Permettre au passant de
s'arrêter, de se reposer.
8.3 Enjeux locaux
> Réaménagement de la route de Thonon. Entre Vésenaz et La Pallanterie,
la situation des piétons est totalement insatisfaisante (trottoir que d’un
seul côté). Le tronçon hors périmètre de la tranchée de Vésenaz, fait
l’objet d’un projet d’aménagement avec bandes cyclables et trottoirs. Il
combine également les mesures destinées à l’assainissement du bruit
routier. La réalisation par le canton devrait intervenir à court terme.
9
114
Directives pour les voies piétonnes adaptées aux handicapés. Centre suisse pour la
construction adaptée aux handicapés.
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> Réaménagement des espaces publics de Vésenaz. Le développement de
Vésenaz s’est fait au travers de nombreux PLQ. La juxtaposition de ces
différentes opérations n’a pas permis de créer un espace public à
l’échelle de ce nouveau quartier. Pour pallier à cette situation, le plan
directeur des chemins pour piétons préconise trois types de mesures :
- le réaménagement du chemin du Vieux-Vésenaz et des espaces adjacents. La présence de commerces et le caractère patrimonial des lieux
constituent un potentiel pour faire de cette rue un espace public majeur, offrant non seulement plus de confort et de sécurité aux piétons,
mais aussi renforçant l’attractivité des commerces et services bordiers.
- le décloisonnement des différentes opérations immobilières, par la
mise en place d’un réseau de cheminements piétonniers permettant
d’assurer la perméabilité au travers des quartiers : servitudes de passage à négocier et compléments de chemins à aménager pour interconnecter le réseau.
- l’aménagement de parcours de promenade en boucle, aménagés
(bancs) reliant les habitations, les commerces, les équipements et espaces publics.
Voir fiche de mesures 8-1
> Réaménagement de la traversée de Collonge. La route d’Hermance en
traversée de localité présente un caractère essentiellement routier. Les
piétons ne bénéficient que d’espaces résiduels (trottoirs étroits, pas
toujours continus). Un réaménagement complet de l’espace-rue est
souhaitable pour donner une autre image du village et pour améliorer
le confort des piétons.
Voir fiche de mesures 3-2
> Le « chemin de la plage » (de Collonge au lac). Afin de mettre en réseau les divers équipements présents autour du village (Epicentre,
Cycle d'Orientation, parc Rivollet, Ecoles, Hôpital de Bellerive, plage
de la Savonnière), un itinéraire balisé et ponctué d'espaces de détente
et de repos (bancs) est proposé.
Voir fiche de mesures 8-2
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115
> Perméabilité dans la zone de villas. Cette zone est caractérisée par de
nombreux chemins en impasse, obligeant les piétons à faire de grands
détours et à cheminer le long des routes à fort trafic. Le plan directeur
des chemins pour piétons identifie les liaisons à négocier sous forme de
servitudes afin de permettre un décloisonnement de la zone.
Voir fiches de mesures 8-1, 8-2
> Parcours de promenade. La commune offre un paysage rural de grande
qualité. Le plan directeur des chemins pour piétons identifie un réseau
d’itinéraires de promenade permettant de nombreuses balades. Des servitudes sont à négocier pour permettre la continuité de certains parcours, ainsi que parfois l’aménagement de nouveaux chemins en bordure de champs. Ce réseau de promenades s’appuie sur les traces des
chemins IVS et est coordonné avec les mesures agro-paysagères visant à
reconstituer des haies, cordons boisés ou alignements d’arbres, typiques
du paysage de bocage d’autrefois.
Ce réseau de promenades pourrait également être accompagné de panneaux d’information sur le patrimoine naturel et paysager de la commune, ainsi que sur les comportements à adopter vis-à-vis des exploitants (respect des champs cultivés et des surfaces de compensation
écologique, chiens, déchets, etc.).
8.4 Instruments de mise en œuvre et priorités
Instruments de droit public
La loi cantonale contient diverses dispositions qu'il convient de relever.
Sur la base d'un plan directeur des chemins pour piétons approuvé par le
canton, une commune peut :
> Elaborer un plan localisé de chemin pédestre. Celui-ci permet une déclaration d'utilité publique permettant d'ouvrir une procédure d'expropriation en vue de la réalisation d'un cheminement ou d'un tronçon
manquant.
> Exiger qu'en zone de développement les chemins soient réalisés et entretenus par les privés.
116
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Cheminements piétonniers au bord des
cours d’eau
La création ou le maintien de cheminements aux abords des cours d’eau ne doit
impliquer, dans l’immédiat ou à terme, ni
renforcements des berges préjudiciables à
la morphologie du cours d’eau, ni la mise
en place de mesures d’accompagnement
(clôtures, etc.) dans son espace de bon
fonctionnement écologique.
Par ailleurs, toute création ou remaniement
de surface imperméable (piste cyclable,
cheminement piétonnier, etc.), dont les
eaux pluviales sont collectées pour évacuation, doit faire l’objet d’une gestion quantitative et des eaux pluviales en fonction de
la sensibilité du milieu récepteur (LEaux
art. 7, al. 2).
> Inclure dans son plan, des mesures liées à la circulation (zones 30,
modération de la circulation, etc.). Dès lors, la DGM10 devra tenir
compte de ces mesures dans toute sa planification.
En outre, lors de l’élaboration de nouveaux plans localisés de quartier
(PLQ) ou plans de site, le plan directeur des chemins pour piétons devra
être appliqué de manière à prévoir les cheminements au travers des parcelles concernées (servitudes ou cessions).
Instruments de droit privé
Des servitudes entre la commune et des propriétaires privés peuvent être
établies en tout temps pour autoriser le passage public sur des chemins
privés.
8.4.1 Coordination intercommunale
La coordination intercommunale est un facteur essentiel pour l'amélioration des réseaux piétonniers. A ce titre, la collaboration avec les communes d'Arve-Lac est particulièrement importante pour assurer la continuité des réseaux de promenade.
8.4.2 Hiérarchie des mesures, priorités
Les mesures prévues dans le plan directeur des chemins pour piétons sont
de nature très diverses : elles vont par exemple de l'abaissement de trottoir au réaménagement complet d’une route.
Leur mise en œuvre peut dans certains cas être menée de manière autonome, alors que dans d'autres cas, c'est uniquement dans le cadre de
projets plus importants que la réalisation pourra être finalisée.
Il n'est dès lors pas aisé de hiérarchiser les mesures. Il importe surtout de
saisir chaque opportunité pour appliquer les principes préconisés par le
plan directeur des chemins pour piétons. Dans cette optique, chaque PLQ
ou projet d'aménagement ou de construction devra être examiné par rapport aux objectifs définis dans le présent plan directeur.
10
DGM : Direction générale de la mobilité
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117
8.4.3 Information et sensibilisation
L'amélioration du réseau piétonnier nécessite différentes mesures d'aménagement. Celles-ci ne sont toutefois pas toujours suffisantes, car le comportement des automobilistes constitue un facteur essentiel pour la sécurité et le confort des piétons. C'est pourquoi, des campagnes d'information
et de sensibilisation sont nécessaires.
Différents groupes-cibles spécifiques peuvent être identifiés :
> Parents d'élèves : accompagnement non motorisé des enfants à l'école;
comportement adéquat devant les écoles; développement du réseau
Pédibus.
> Ecoliers : parcours de découverte (sentier-nature, sentier didactique).
> Résidents des quartiers en zone 30: le respect des zones 30 dépend
en grande partie de l'adhésion de la population concernée. Il est donc
indispensable qu'une large information et participation soit organisée
préalablement à la mise en place de ces mesures.
> Commerçants : respect des trottoirs lors des livraisons.
> Employés et actifs sur la commune : possibilités et facilités de déplacements à pied.
> Automobilistes : encourager une conduite calme; éviter le stationnement sauvage sur les trottoirs, etc.
> Population en général : importance de la marche à pied pour la santé,
itinéraires de promenade au travers de la commune. Pour induire un
changement de comportement, il est nécessaire d'inscrire les aménagements réalisés dans le cadre de véritables stratégies de promotion de
la marche à pied. Dans cet esprit, les recommandations suivantes
constituent des pistes à explorer :
- agir sur plusieurs fronts : aménager la rue en faveur du piéton, communiquer (tant vers l’extérieur : la population, que vers l’intérieur :
l’administration, par exemple par la publication de cartes, dépliants,
etc.), informer (valoriser les exemples réussis), associer d’autres partenaires à la démarche (entreprises, associations de quartier), etc.;
- mettre en avant le côté positif de la marche (liberté, simplicité, confort, santé, etc.);
- agir sur la jeune génération, par exemple via l’éducation scolaire;
- baliser des itinéraires de découverte;
- animer l'espace public (concours, fêtes, etc.).
118
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Arrêt Pédibus, chemin des Rayes à Vésenaz
9. POLITIQUE DE L’ENVIRONNEMENT
9.1 Nuisances sonores
9.1.1 Situation / Diagnostic
L’ordonnance sur la protection contre le
bruit fixe 4 degrés de sensibilité (DS) :
> DS I dans les zones qui requièrent une
protection accrue contre le bruit ;
> DS II dans les zones où aucune entreprise gênante n’est autorisée (notamment zones d’habitation) ;
> DS III dans les zones où sont admises
les entreprises moyennement gênantes
(zones mixtes, zones agricoles) ;
> DS IV dans les zones où sont admises
des entreprises fortement gênantes
(zones industrielles).
Pour chacun des degrés de sensibilité,
l’OPB exprime en décibels (dBA) 3 niveaux d’évaluation différents pour les
périodes diurnes et nocturnes :
> les valeurs de planification (VP) qui
fixent les objectifs à respecter pour les
installations et équipements nouveaux ;
> les valeurs limites d’immission (VLI) qui
déterminent ce qui est au maximum
admissible pour l’existant ;
> les valeurs d’alarme (VA) qui déterminent l’urgence des mesures à prendre.
Degrés de sensibilité au bruit
Les nuisances sonores générées par le trafic routier sont réglées par
l'Ordonnance fédérale sur la protection contre le bruit routier (OPB), qui
définit des valeurs limites d'exposition (valeurs de planification [VP],
d'immission [VLI] et d'alarme [VA]), en fonction des degrés de sensibilité :
DS II pour les zones résidentielles et DS III pour les zones mixtes. Le plan
cantonal d'attribution des degrés de sensibilité a attribué les DS pour
Collonge-Bellerive le 28 novembre 2007.
D'une manière générale, la totalité de la zone villa est en DS II exceptions
faites de « couloirs » le long des routes d'Hermance, de Thonon et de LaCapite, où la zone de villa a été déclassée en DS III compte tenu du niveau de nuisance.
Le DS III est attribué aux locaux sensibles au bruit situés en zone agricole
(Hôpital de Bellerive, C.O. Bois-Caran, la Combe, etc.).
Seuls la zone sportive du parc Rivollet et les terrains du chantier naval,
proches de Corsier sont en DS III.
DS II
DS III
VP
55
60
VLI
60
65
VA
70
70
Valeurs limites d’exposition au bruit routier
(jour)
Plan d’attribution des degrés de sensibilité, adopté le 28.11.2007
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121
Bruit routier et assainissement
Le cadastre du bruit du trafic automobile indique le niveau sonore actuel
sur les façades des immeubles le long des routes cantonales et communales. Il met notamment en évidence un dépassement des valeurs Lr
[60dB(A)] correspondant à la valeur limite d'immission (VLI) de jour pour
le degré de sensibilité II, sur de nombreuses façades situées le long de la
route de Thonon, dans le village de Vésenaz et au hameau de La Repentance, ainsi que sur la route d’Hermance, à Collonge et sur la route de LaCadastre du bruit diurne, en dB(A) carrefour
de Vésenaz, source SITG.
Capite, à La Capite.
Le 28 mars 2003, le Grand Conseil a lancé un programme d'assainissement des routes nationales et cantonales étalé sur 11 ans (crédit d'investissement de 85 millions de francs), définissant des priorités d'intervention selon l'importance des dépassements des valeurs limites et le nombre
de personnes touchées. La loi 8644 du 25 octobre 2001 prévoit l'assainissement des tronçons de route, quartiers ou ensembles de bâtiments
touchés par les nuisances sonores. Le programme d'assainissement a
démarré en 2004.
Sur le territoire communal, seules les routes d'Hermance, de La-Capite de
Thonon sont concernées par ce programme cantonal d'assainissement.
Pour les autres tronçons où il y a dépassement des VLI, l'assainissement
incombe à la commune (délai 2018).
Le plan des mesures d'assainissement du bruit selon OPB article 19, réalisé en août 1998, indique qu'aucune route communale ne connaît de
dépassement des valeurs légales.
Objectifs
> Poursuivre la réduction des nuisances sonores.
> Protéger la population exposée aux nuisances sonores.
9.1.2 Principes et mesures d’aménagement
Modération de la circulation
La diminution des vitesses de circulation et une conduite calme permettent de réduire le bruit d'environ 2 à 3 dB. Le passage de 50 km/h à 30
km/h dans une rue équivaut à une diminution de 40 % de la valeur ini-
122
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tiale du bruit. La mise en place de zones à vitesse limitée (zone 30, zone
de rencontre) peut donc grandement contribuer à l’amélioration du cadre
de vie des villages. Il faut toutefois que ces zones soient bien aménagées
afin que l’automobiliste adapte effectivement sa vitesse et son mode de
conduite.
Revêtements phono-absorbants
L'utilisation de revêtements phono-absorbants, dont l’efficacité en milieu
urbain et dans un contexte de vitesses moyennes et basses commence à
être mieux connue, devrait être favorisée. Leur efficacité en ville est estimée à quelque 2 à 4 dB (selon l'état initial du revêtement) ce qui offre
un « apport » complémentaire non négligeable au gain obtenu par la réduction des charges de trafic et à la modération des vitesses.
Isolation des bâtiments
Lorsque les mesures prises à la source et sur le chemin de propagation ne
sont pas assez efficaces, il peut s'avérer indispensable d'isoler les bâtiments par des mesures constructives ou des transformations (fenêtres
anti-bruit, isolation des murs extérieurs, etc).
9.2 Energie
Un concept énergétique territorial à l’échelle de la commune a été élaboré
dans le cadre de la révision du présent plan directeur communal. Ce concept a permis d’établir un état des lieux énergétique du territoire, de relever les principaux enjeux, les pistes de développement à privilégier, et
d’identifier des leviers d’action concrets pouvant être mis en œuvre par la
commune.
Etat des lieux énergétique
La commune bénéficie d’une bonne disponibilité en énergies renouvelables locales (voir tableau page suivante).
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123
Synthèse des ressources renouvelables et locales
La structure des consommations actuelles est la suivante : électricité
29%, énergie thermique 53%, carburants 18%.
Concernant l’énergie thermique, l’approvisionnement est actuellement
assuré à 97 % par des énergies fossiles (mazout 53%, gaz 44%) ; les 3%
restants proviennent du solaire et de la géothermie. La production de
chauffage et d’eau chaude est essentiellement assurée par des chaudières
traditionnelles.
Le projet de plan directeur cantonal prévoit la réalisation de 3 200 nouveaux logements et 3 000 nouveaux emplois dans le secteur de la Pallanterie (à cheval sur les communes de Collonge-Bellerive, Meinier et Corsier) d’ici 2030. Avec ce développement, les besoins énergétiques sur le
territoire devraient augmenter d’environ 80 % (avec une diminution des
besoins énergétiques par habitant du fait de la politique énergétique fédérale et cantonale).
124
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Enjeux énergétiques
Au vu de ces constats, d’une manière générale sur la commune, les orientations énergétiques à privilégier sont les suivantes :
> Electricité : réduire les consommations, encourager les installations de
solaire
photovoltaïque,
favoriser
un
approvisionnement
en
éco-
électricité.
> Energie thermique : diminuer les besoins en chauffage haute température et favoriser le chauffage basse température (chauffage au sol) qui
peut être alimenté par des énergies renouvelables, favoriser le recours
aux énergies renouvelables locales.
> Nouvelles constructions : encourager les développements exemplaires
en matière d’énergie, viser le standard de très haute performance énergétique.
Sur la base des spécificités du territoire, plusieurs secteurs énergétiques
ont été identifiés :
> Les localités (Collonge, Vésenaz, La Capite)
Secteurs denses très contraints ; dépendance aux énergies fossiles importante.
La
priorité
est
l’assainissement
de
l’existant.
Les
opérations
d’assainissement doivent être autant que possible l’occasion d’intégrer les
énergies renouvelables.
> Les zones de villas et de hameaux
Zones peu contraintes ; dépendance aux énergies fossiles actuellement
forte.
Ces zones doivent faire l’objet d’une restructuration progressive de
l’approvisionnement énergétique. Les ressources conventionnelles doivent
progressivement être remplacées par les ressources renouvelables locales :
solaire, géothermie, chaleur ambiante, bois. Les villas les plus anciennes
doivent faire l’objet d’assainissements.
> La Pallanterie
Zone encore peu contrainte, qui devrait connaître un développement (extension de la zone d’activités et des équipements sportifs. Les projets
devront se faire de manière exemplaire en terme énergétique.
La valorisation des potentiels rejets thermiques des activités doit être
planifiée et optimisée. L’exploitation d’un champ de sonde géothermique
permettant une alimentation combinée en chaleur et en froid pourrait être
envisagée. De même, la possibilité d’exploiter une centrale chaleur-force
(production combinée de chaleur et d’électricité) pourrait être étudiée.
0850_PDCom_121129.docx
125
> La Repentance
Zone proposée par la commune pour accueillir le développement urbain
prévu par le projet de plan directeur cantonal; secteur peu bâti qui présente donc une marge de manœuvre importante.
Ce quartier doit se développer de manière exemplaire en matière
d’énergie. Comme le territoire le permet, l’objectif recherché pourra être
celui d’un quartier à énergie positive (en combinant par exemple solaire et
géothermie). L’idée est de développer un « quartier durable ».
Leviers d’action concrets
Les projets suivants peuvent être initiés par la commune et conduire à un
meilleur approvisionnement énergétique. De plus, une politique énergétique volontariste et ambitieuse peut avoir un rayonnement positif sur le
reste du territoire et le comportement des habitants.
> Création d’un réseau de chauffage à distance (CAD)
A envisager dans les localités.
Etudier la pertinence de la création d’un tel réseau, en analysant les besoins et les bâtiments concernés, l’infrastructure à mettre en place, et les
investissements correspondants.
Vésenaz et Collonge comptent plusieurs bâtiments communaux qui pourraient être les premiers raccordés.
> Utilisation de l’eau du lac
Création d’un réseau de distribution d’eau du lac permettant d’alimenter
des besoins de chaleur (pompes à chaleur) et de rafraîchissement.
A envisager à Vésenaz, éventuellement en collaboration avec Cologny.
Etudier la pertinence de la création d’un tel réseau, en analysant les besoins et les bâtiments concernés, l’infrastructure à mettre en place, et les
investissements correspondants.
> Création d’un quartier durable
Dans le cadre du développement d’un nouveau quartier à la Repentance.
Initier le projet en intégrant tous les aspects du développement durable
dans la réflexion, et notamment l’aspect énergétique. Viser la création
d’un quartier à énergie positive.
Voir fiche de mesures 9-1
126
0850_PDCom_121129.docx
9.3 Protection de l’air et du climat
9.3.1 Situation / Diagnostic
Depuis 1984 la population en Suisse se
déplace davantage et plus longtemps. Le
choix du moyen de transport n'a pratiquement pas changé : le transport individuel
motorisé (voiture, moto, cyclomoteur) approche le 70 % des distances journalières
parcourues et le 44 % du temps de déplacement, contre 19 % et 18 % pour les
transports collectifs, ainsi que 6 % et 7 %
pour le trafic non motorisé (marche, bicyclette). A cela, il convient d'ajouter un taux
moyen d'occupation des voitures qui reste
très bas (1.59 personnes/véhicule).
A Genève, le service cantonal de protection
de l‘air a calculé en 2005 que le trafic
routier est responsable de 57 % des émissions d’oxydes d’azote (NOX), les industries
de 11 %, les chauffages de 18 % et
l’aéroport de 14 %. Quant aux COV (composés organiques volatiles), les industries sont
responsables de 88 % des émissions, le
trafic de 11 %, et l’aéroport de 1 %.
La protection de l’air est une tâche complexe de compétence essentiellement cantonale. Cependant, la commune peut et doit contribuer à la mise
en œuvre du plan de mesures OPair 2003-2010 approuvé par le Conseil
d'Etat le 2 avril 2003 et révisé en 2008 (approuvé le 23 juillet 2008) en
s'engageant à prendre en compte les impacts environnementaux au niveau
des objectifs, des projets et des investissements.
La Suisse s'est engagée pour une réduction des émissions de CO2 de
10 % à l'horizon 2010, avec 1990 comme année de référence. Dans ce
domaine, les deux principaux leviers sont:
> la maîtrise du CO2 avec une diminution pour tous les émetteurs: moins
15 % pour les combustibles et moins 8 % pour les carburants ;
> le passage aux énergies renouvelables (énergie solaire, pompes à chaleur, chauffage à bois).
La protection du climat dépend essentiellement de mesures liées à la
réduction des gaz à effet de serre (naturels ou synthétiques) ainsi que de
la diminution des substances appauvrissant la couche d’ozone. Les principaux gaz à effet de serre sont le dioxyde de carbone (CO2 dont la source
principale est la combustion des énergies fossiles : moteurs, chauffages)
et le méthane (dont la source principale est l’agriculture).
A Genève, les sources d'émission des composés polluants qu'on retrouve
dans l'air sont constituées en majeure partie par le trafic routier, et dans
une moindre mesure, par l'activité industrielle, les chauffages et le trafic
aérien. Les mesures touchant à la mobilité sont dès lors extrêmement
importantes pour diminuer la pollution de l'air.
Selon les données fournies par le Service de protection de l’air (courrier
du 1er mars 2012), la mesure de la qualité de l’air à Collonge-Bellerive
donne les résultats suivants :
0850_PDCom_121129.docx
127
Données
Sources d’information
Valeurs limites selon OPair :
Type
NO2 : 30 µg/m3
Réseau de capteurs passifs
Simulation CadaGE(vs 1.35,
24.12.11) sur le centre du village
Station ROPAG d’Anières (celle-ci
se trouve à 3.2 km au N-NE de la
commune. Les données sont donc
indicatives)
Logiciel CadaGE (vs 1.35,
24.12.11) sur la commune
Logiciel CadaGE (vs 1.35,
24.12.11) sur la commune
Logiciel CadaGE (vs 1.35,
24.12.11) sur la commune
Logiciel CadaGE (vs 1.35,
24.12.11) sur la commune
Immissions de NO2
Moyenne annuelle 2010
18 – 24 µg/m3
Immissions de NO2
Moyenne annuelle 2010
23 µg/m3
Immissions de NO2
Moyenne annuelle 2010
Immisions PM10
Moyenne annuelle 2010
Immissions O3, état 2010,
dépassements 120 µg/m3
Emissions annuelles 2010
- trafic
- chauffage
- hors route
- totales
Emissions annuelles 2010
- trafic
- chauffage
- hors route
- nature
- totales
Emissions annuelles 2010
issues de l’abrasion
- trafic
- hors route
- totales
Emissions annuelles 2010
issues de la combustion
- trafic
- chauffage
- hors route
- totales
O3 : un seul dépassement annuel de
16 µg/m3
17 µg/m3
nombre
214
CO2
7'838 t/an
19'816 t/an
2'119 t/an
29'773 t/an
NOx
17.73 t/an
7.20 t/an
14.92 t/an
0.55 t/an
40.40 t/an
PM10
1.16 t/an
6.56 t/an
7.72 t/an
PM10
0.66
0.23
0.48
1.37
Données sur la qualité de l’air, source: SPair.- DSPE – Etat de Genève
Il reste important de veiller au maintien de la bonne qualité de l’air en
agissant sur les principales sources et en mettant tout en œuvre pour limiter les émissions.
128
PM 10 : 20 µg/m3
0850_PDCom_121129.docx
t/an
t/an
t/an
t/an
la moyenne horaire de 120 µg/m3
Objectif
Contribuer à l’assainissement de la qualité de l’air en :
> limitant les besoins en énergie fossile,
> réduisant les émissions de CO2,
> mettant en œuvre les plans de mesures OPair.
Principes d'actions
La problématique de la protection de l'air est étroitement liée aux déplacements. Les principes liés à ces domaines (chaîne des déplacements,
mobilités douces, urbanisme de proximité, etc.) sont traités dans le chapitre 10 (réseaux de déplacements).
Le plan de mesures OPair détaille un certain nombre d'actions relayées au
niveau communal:
> Encourager les mobilités douces et améliorer les cheminements piétonniers et le réseau cyclable (mesure n°7 Plan de mesures OPair).
0850_PDCom_121129.docx
129
> Promotion du transfert modal vers les TC (mesure n° 5 Plan de mesures OPair).
> Modération de la circulation motorisée dans les villages (mesure n°1
Plan de mesures OPair).
9.3.2 Émissions lumineuses
La politique fédérale en la matière est en pleine évolution. Les recommandations sur les émissions lumineuses adressées aux communes sont :
limiter à la source, vérifier les besoins, canaliser la lumière, orienter correctement le faisceau, sélectionner l’intensité et la qualité de la lumière,
moduler la durée de l’éclairage.
Une réduction des émissions lumineuses produit de la valeur ajoutée multifactorielle : gain économique, écologique et esthétique. En effet, moins
d’émissions lumineuses implique moins de coûts énergétiques. De plus,
l’impact des émissions lumineuses sur la faune et la flore est démontré.
Une réflexion peut notamment être menée sur l’éclairage public et en
particulier celui des terrains de sport.
Le 26 janvier 2009, la commune de Collonge-Bellerive a voté un crédit
important pour le remplacement des sources lumineuses peu efficaces au
Indice de dépense d'énergie thermique
(IDE) pour l'habitation.
profit de lampes économiques de dernière génération.
9.4 Gestion des eaux météoriques
Le développement de l’urbanisation a pour conséquence une imperméabilisation du sol. Celle-ci a des répercussions négatives :
> la nappe phréatique n’est plus suffisamment réalimentée car la collecte des eaux pluviales empêche leur infiltration dans le sol,
> les cours d’eau récepteurs peuvent être affectés (érosion, crues, etc.),
> un dimensionnement des exutoires toujours plus grand est rendu nécessaire pour absorber les périodes de crue (débits de pointe).
Objectif
> Favoriser les mesures d'aménagement limitant l'évacuation des eaux
météoriques dans le réseau des canalisations.
130
0850_PDCom_121129.docx
Stationnement avec revêtement perméable,
Montréal (QC)
Principes d’aménagement
Dès le début de toute étude d’aménagement ayant des incidences sur la
perméabilité du sol, la question de la gestion des eaux météoriques doit
être prise en compte. En fonction des caractéristiques locales (situation
par rapport aux exutoires, géologie), les principes d’aménagement suivants
seront favorisés :
> Diminuer l’importance des surfaces imperméables :
- places de stationnement avec revêtements perméables,
> Retenir l’eau avant qu’elle n’atteigne le réseau :
- toitures jardins,
- bassin de rétention en eau (permanents) tels que biotopes de quartier,
- bassin de rétention temporaire (parking, place de jeu ou de sports
inondable épisodiquement, dépression du terrain, etc.).
> Infiltrer l'eau dans le sol avant qu’elle n’atteigne le réseau, lorsque les
conditions géologiques le permettent :
- infiltration décentralisée des eaux de toiture,
- infiltration des eaux de voirie.
Le plan de gestion de l'évacuation des eaux (PGEE) actuellement en cours
Biotope, quartier Rieselfeld, Freiburg-amBrisgau (D)
d'étude déterminera plus précisément les mesures à prendre.
9.5 Gestion des déchets
9.5.1 Situation / Diagnostic
Concept de l'aménagement cantonal
Objectif 5.16 : Diminuer à la source la
quantité de déchets produits.
Moyens :
- Par l'utilisation de biens à longue durée de
vie et pauvres en polluants;
- Par l'utilisation de procédés de fabrication
générant peu de déchets;
- Par la réduction des emballages.
Objectif 5.17 : Favoriser le recyclage des
déchets.
Moyens :
Augmenter les quantités de déchets recyclés:
- Par la collecte sélective des déchets ménagers et les déchets industriels valorisables;
- Par le tri des déchets de chantier directement sur les chantiers;
- Par l'encouragement de leur réutilisation.
La classification des déchets distingue les déchets urbains (ordures ménagères, déchets encombrants, déchets collectés sélectivement) des
autres types de déchets (déchets agricoles, ou industriels, de chantier ou
matériaux d'excavation, boues d'épurations, déchets spéciaux, …).
Le plan cantonal de gestion des déchets (PGD 2009-2012) comprend
trois axes stratégiques :
> la diminution des déchets à la source (connaissance, sensibilisation,
production),
> la valorisation (collecte et recyclage),
> l'élimination (transport et traitement).
L'objectif cantonal fixé dans le PGD 2009-2012 est d'atteindre un taux
de recyclage de 50 % de l'ensemble des déchets urbains (collectes pu-
0850_PDCom_121129.docx
131
bliques et privées) et 60 % des déchets urbains des entreprises (issus de
collectes privées).
La commune de Collonge-Bellerive enregistrait en 2009 un taux de recyclage de 56 %. Ce qui est largement supérieur au taux réel de recyclage
du canton (43 % en 2007) et de la Confédération (50 % en 2006). Le
taux est en augmentation constante depuis 2004 (alors de 46.9 %).
La commune dispose de 2 points de collecte, un au chemin des Rayes 8,
à Vésenaz, devant le parking communal et l'autre au centre de voirie de
Collonge, au 14 chemin du Pré-d'Orsat.
Objectifs
> Poursuivre l'effort en vue de diminuer la quantité de déchets par leur
valorisation et leur recyclage.
> Poursuivre la promotion du tri des déchets à la source.
Campagnes de sensibilisation
L'expérience montre que des campagnes de sensibilisation régulières sont
indispensables pour induire une modification des comportements. De
plus, compte tenu du renouvellement de la population, un effort continu
doit être fourni pour toucher le maximum de personnes.
> Promotion du tri des déchets à la source, notamment auprès des entreprises.
> Organisation de campagnes d'information et de sensibilisation.
Points de collecte sélective des déchets ménagers dans les quartiers.
Plus la densité des points de collecte est importante, plus le taux de recyclage augmente.
> Aménagement de points de collecte sélective des déchets ménagers
dans les quartiers.
132
0850_PDCom_121129.docx
Point de collecte des déchets, chemin des
Rayes, Vésenaz
9.6 Rayonnement non ionisant (RNI)
La protection contre les rayonnements non ionisants est définie dans
l'ordonnance fédérale sur la protection contre le rayonnement non ionisant
du 1er février 2000 (ORNI) qui fixe des valeurs limites en la matière.
Au niveau cantonal, la base légale est le règlement sur la protection
contre le rayonnement non ionisant des installations stationnaires (K 1
70.07) du 16 octobre 1999.
Les antennes de téléphonie mobile sont la seule source de RNI sur le
territoire communal. Elles sont au nombre de 8, dont deux à Vésenaz,
deux à Collonge, deux à La Pallanterie, une à La Combe et une à la Gabiule.
Les valeurs fixées dans l'ORNI sont actuellement partout respectées.
La marge de manœuvre de la commune est faible dans la mesure où les
autorisations de construire sont de compétence cantonale et doivent respecter les valeurs de l'ORNI. Seul le critère de l’intégration paysagère
peut être mis en avant par les autorités communales pour formuler un
préavis négatif.
Principe de mise en œuvre
Appliquer le principe de précaution concernant l'implantation de nouvelles antennes de téléphonie mobile et, le cas échéant, rechercher des
emplacements compatibles avec la protection de la population et du paysage.
9.7 Hydrogéologie
Secteur de protection des eaux souterraines
La commune est en partie située dans les secteurs de protection Ao (destiné à protéger la qualité des eaux superficielles)
Différentes nappes d’eau se situent en partie sur le territoire communal.
Pour tout projet d’aménagement ou de construction, une consultation du
service compétant est nécessaire.
0850_PDCom_121129.docx
133
9.8 Protection contre les accidents majeurs
L'OPAM (ordonnance sur la protection contre les accidents majeurs), entrée en vigueur le 1er avril 1991, a pour but de "protéger la population et
l'environnement des graves dommages résultant d'accidents majeurs" (art.
1-1). L'ordonnance s'applique autant aux entreprises qu'aux voies de
communication sur lesquelles des matières dangereuses sont transportées.
Sur le territoire de la commune, seules les routes d'Hermance et de Thonon sont soumises à l'OPAM, cependant la structure du trafic (essentiellement trafic de pendulaires se rendant à leur lieu de travail) et l'absence
de trafic de matières dangereuses en font des axes peu critiques du point
de vue des accidents majeurs.
Il n'y a aucune entreprise soumise à l'OPAM sur le territoire de la commune. Par contre, une entreprise soumise à l’OPAM (Cercle des agriculteurs) est implantée sur Meinier à proximité de la limite communale à La
Pallanterie. Son rayon d’influence en terme de dommages potentiels pourrait déborder sur le territoire de Collonge-Bellerive. Cette problématique
sera examinée dans le cadre de projets plus concrets liés au développement du secteur de la Pallanterie.
Enfin, un gazoduc traverse le territoire communal. Il passe par le secteur
de la Gabiule, de Cherre, puis longe la route de Thonon, entre la Pallanterie et la Repentance. Les risques liés à cette installation seront examinés
dans le cadre des études liées au Grand projet Pallanterie.
9.9 Sites pollués
Situation / Diagnostic
L'ordonnance fédérale du 26 août 1998 sur l'assainissement des sites
pollués (OSites) impose aux cantons d'établir un cadastre des sites pollués. Celui-ci est public depuis le 1er juin 2004.
Le cadastre indique les sites qui, sur la base d'un recensement et d'une
évaluation, ont été identifiés comme sites potentiellement pollués. Ceuxci ne nécessitent un assainissement que si des atteintes nuisibles ou in-
134
0850_PDCom_121129.docx
commodantes ont été engendrées sur l'environnement ou si un danger
concret existe. Si tel est le cas, le site est alors considéré comme un site
contaminé et son assainissement est obligatoire.
Sur le territoire de la commune, le cadastre recense 8 potentialités de
pollution qui doivent faire l'objet d'investigations afin de déterminer le
degré de pollution.
La carte ci-après indique les parcelles identifiées sur le cadastre des sites
pollués.
9.10 Protection des sols
La commune dispose d’importantes surfaces agricoles, viticoles, forestières et naturelles pour lesquelles il importe de protéger le sol.
Selon le GESDEC11, on entend par protection des sols, la protection :
>
contre leur imperméabilisation, en assurant une utilisation mesurée du
sol, notamment lors de projets liés à l'aménagement du territoire ou à
des constructions et
>
contre les modifications apportées à leur constitution naturelle en maintenant, voire améliorant, la fertilité des sols naturels.
Toute planification territoriale découlant du PDCom devra contenir un
concept de protection des sols défini en coordination avec le secteur de
protection des sols du GESDEC.
Une réflexion devra être menée à l’échelle communale afin que les matériaux terreux et d’excavation résultants des divers projets en cours ou à
venir soient utilisés de manière la plus rationnelle possible (par exemple :
valorisation sur le périmètre communal afin de limiter la mise en décharge
et/ou le transport de ces matériaux sur de longues distances). Les matériaux terreux propres excédentaires doivent être mis à disposition de
l’agriculture en priorité (voir le projet ECOMAT GE12).
La problématique de la protection des sols constitue un enjeu particulier
pour le Grand projet Pallanterie, compte tenu de l’importance du développement envisagé.
11
12
Service de géologie, sols et déchets (http://etat.geneve.ch/dt/geologie/accueil.html)
www.ge.ch/ecomat
0850_PDCom_121129.docx
135
10. RÉSEAUX DE DÉPLACEMENTS
10.1 Contexte et enjeux
10.1.1 Position de la commune dans le territoire
Du point de vue des déplacements, les grandes caractéristiques de la
commune de Collonge-Bellerive peuvent se résumer comme suit :
> une localisation suburbaine, sans continuité avec l'agglomération dense, et de ce fait hors du périmètre de desserte urbaine des transports
collectifs,
> un territoire communal traversé par deux axes routiers de liaison avec
la France voisine (dont, en particulier, l'axe reliant Thonon - Evian à
Genève),
> une triple polarisation, rayonnant bien au-delà du territoire communal :
le village de Collonge, qui accueille certains équipements publics
communaux mais aussi des équipements cantonaux (dont le C.O. de
Bois-Caran et l’Hôpital de Bellerive, Vésenaz, qui concentre une riche
Collonge-Bellerive dans le territoire
offre commerciale et de services dont le bassin de chalandise dépasse
très largement la commune, ainsi que des équipements publics, La
Pallanterie
où
se
sont
implantées
plusieurs
entreprises
(dont
l’extension de la zone est prévue) et où devraient se regrouper des
équipements sportifs de dimension intercommunale. Dans une
moindre mesure, on peut citer également les rives du lac qui attirent
aussi une population non locale. Enfin, l'urbanisation envisagée du
secteur de La Repentance pourrait créer une quatrième polarité dans la
commune.
10.1.2 Mobilité 2020 - Objectifs cantonaux
Les études prospectives menées par la Direction générale de la mobilité
(DGM) sur la mobilité à l'horizon 202013 laissent entrevoir des augmentations importantes du trafic, malgré une amélioration de l'offre en transports collectifs à l'échelle du Canton.
Afin de contenir l'augmentation du trafic individuel, le nombre de déplaHeure de pointe à la Jonction, source
www.lematin.ch.
cements en transports collectifs devra fortement augmenter au cours des
années à venir, en particulier en couronne d'agglomération où les transports collectifs ont encore une influence modeste.
13
Chemin des Rayes, Vésenaz
Source : Evolution prévisible du trafic routier, République et Canton de Genève, 2005
0850_PDCom_121129.docx
137
10.1.3 Chaîne de déplacements
Pour parvenir à une croissance significative des déplacements en transports collectifs, il ne s'agit pas seulement d'accroître la capacité de l'offre,
mais encore et surtout d'agir sur l'ensemble des facteurs susceptibles de
favoriser une utilisation accrue des transports collectifs. Ceci implique
une action à toutes les étapes de la chaîne de déplacements, depuis le
lieu d'origine jusqu'au lieu de destination finale.
Les différents outils de la planification
cantonale
Une meilleure accessibilité aux arrêts de transports collectifs sur le territoire communal ou encore une amélioration de la qualité des transbordements aux points de correspondance sont deux aspects de l'offre en transports collectifs qui doivent être abordés à l'échelle communale, et ont tout
autant d'importance qu'une amélioration des fréquences et des temps de
parcours pour développer le recours aux transports collectifs.
10.1.4 Rôle de la commune en matière de déplacements
De nombreuses actions, complémentaires les unes des autres, peuvent
être menées au niveau communal. On citera notamment les domaines
suivants :
> l'aménagement du territoire : localisation d'équipements et de services,
> l'urbanisme de proximité : développement des réseaux piétonniers et
cyclables, mise en valeur des espaces publics (notamment par
l’aménagement de parkings permettant de libérer les rues des voitures
stationnées), équipements et accès des immeubles favorisant les mobilités douces (parc à vélos, cheminements piétons, ...),
> les transports collectifs : prise en compte des éléments communaux et
intercommunaux du Plan directeur des Transports Publics, localisation
et confort des arrêts de transports collectifs, amélioration de l'accès piéton / cyclable / automobile aux transports collectifs,
> la circulation : gestion et aménagement des espaces routiers favorisant
la cohabitation des modes de déplacement,
Le Plan Directeur Cantonal (2001 - 2015)
est un document de référence qui définit les
grandes orientations et les conditions de
mise en oeuvre de la politique d'aménagement du territoire à l'échelle du canton.
Le Projet d'Agglomération franco-valdogenevois (2007 - 2030) est un document de
référence recensant l'ensemble des projets
d'infrastructure ayant un intérêt pour l'agglomération, dans le but notamment de
bénéficier d'un financement partiel de la
Confédération.
Le Plan Directeur du Réseau Routier (20112014) est un outil de planification quadriennal qui détermine l'évolution de la
gestion de la circulation routière dans le
canton.
Le Plan Directeur des Transports Publics
(2011 - 2014) est un outil de planification
quadriennal présentant les intentions du
Conseil d'Etat en matière de transports
collectifs.
Le Plan Quinquennal (2012 - 2016) des
aménagements cyclables cantonaux est un
outil de planification recensant l'ensemble
des aménagements envisagés en faveur des
cyclistes sur les routes cantonales.
Le Plan Directeur des Mobilités Douces
(2011), est un outil de planification définissant les stratégies et les aménagements à
prévoir pour les piétons et les cyclistes à
l'échelle cantonale.
Le Plan Directeur du Stationnement (2010),
est un outil de planification définissant les
stratégies à adopter pour tout ce qui a trait
au stationnement à l'échelle cantonale.
> l'information et la sensibilisation : information du public sur les solutions de déplacement offertes.
138
0850_PDCom_121129.docx
Cette réalisation permettra tout à la fois de
compléter le bouclement autoroutier, de
désengorger le contournement ouest et de
desservir un secteur (environs du plateau de
Jussy) qui accède actuellement difficilement
au réseau autoroutier. Compte tenu des
délais nécessaires à sa réalisation, du fait
que son caractère autoroutier relève des
routes nationales et de son impact sur le
développement de l’agglomération au-delà
de 2030, cet ouvrage n’appartient pas au
Projet d’agglomération. Des études transfrontalières seront poursuivies pour définir le
tracé, les fonctionnalités et le dimensionnement de l’ouvrage, ainsi que les mesures
d’accompagnement à mettre en oeuvre pour
permettre un développement garantissant la
préservation des sites, du paysage et de
10.2 Flux de déplacements et répartition modale
10.2.1 Actifs résidant dans la commune
Destination des personnes actives résidant à
Collonge-Bellerive, source: OFS.
TIM:
transport
Moyen de transport des personnes actives
résidant à Collonge-Bellerive, source: OFS,
2000.
individuel
motorisé
TC:
transport collectif
Origine, destination et répartition modale des personnes actives résidant et/ou travaillant à CollongeBellerive, source:OFS, 2000.
Sur 2 80514 actifs résidant à Collonge-Bellerive, seuls 20 % travaillent
dans la commune même. Une nette majorité (55 % des actifs) travaille en
ville de Genève, et la presque totalité (97 %) dans le canton de Genève.
En moyenne, 70 % des déplacements pendulaires sont effectués en
transport individuel motorisé (TIM : voiture ou deux-roues motorisé), 15 %
en transports collectifs (TC), et 15 % avec les mobilités douces (marche,
vélo).
Concernant les actifs travaillant en Ville de Genève, moins d'un quart se
rend au travail en transports collectifs et plus de trois quarts en voiture ou
deux-roues motorisé.
14
Source : Office Fédéral de la Statistique - Recensements fédéraux de la population (état 2000)
0850_PDCom_121129.docx
139
Concernant les actifs vivant et travaillant dans la commune de CollongeBellerive, 2/3 se déplacent à pied ou en vélo, ou n'ont pas de déplacement à effectuer, tandis que 30 % se déplacent en voiture ou deux-roues
motorisé.
10.2.2 Actifs travaillant dans la commune
On compte 2 189 actifs travaillant dans la commune de CollongeBellerive. Le quart de ces actifs est domicilié dans la commune même,
22 % viennent de la ville de Genève, 33 % du reste du canton, et 16 %
de France voisine.
Origine des personnes actives travaillant à
Collonge-Bellerive, source: OFS 2000.
En moyenne, 61 % des pendulaires (résidant en Suisse uniquement15) se
rendent à leur lieu de travail à Collonge-Bellerive en voiture, contre seulement 15 % en transports collectifs.
Concernant les actifs domiciliés en Ville de Genève, près de 2/3 se rendent à Collonge-Bellerive en voiture, contre 1/3 en transports collectifs.
La part des TC tombe logiquement à 12 % pour les personnes résidant
Moyen de transport des personnes actives
travaillant à Collonge-Bellerive, source:OFS
2000.
dans les autres communes du Canton.
15
140
Les données du microrecensement n'indiquent pas le moyen de transport des pendulaires originaires de France
0850_PDCom_121129.docx
10.2.3 Déplacements scolaires
Destination des personnes scolarisées
résidant à Collonge-Bellerive, source :
OFS, 2000.
TIM: transport individuel motorisé
TC: transport collectif
Origine des personnes scolarisées étudiant à
Collonge-Bellerive, source : OFS, 2000.
Origine, destination et répartition
modale des personnes scolarisées résidant et/ou
étudiant à Collonge-Bellerive, source: OFS, 2000.
Moyen de transport des personnes scolarisées résidant à Collonge-Bellerive, source :
OFS, 2000.
Moyen de transport des personnes scolarisées étudiant à Collonge-Bellerice, source :
OFS, 2000.
On dénombre en 2000 (date du dernier recensement fédéral de la population) 1 204 personnes en formation (écoliers, étudiants) domiciliées à
Collonge-Bellerive, dont la moitié suit une formation dans la commune
même. Par ailleurs, 504 étudiants et écoliers non-résidents étudient à
Collonge-Bellerive (C.O. Bois-Caran essentiellement).
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141
Les personnes en formation ont globalement plus recours aux transports
collectifs que les personnes actives occupées, indépendamment de leur
lieu de domicile ou d'études.
Concernant les déplacements scolaires effectués au sein de la commune,
la part modale des TC est logiquement assez basse (12 %), en revanche la
part modale de la voiture est remarquablement élevée (47 %).
10.2.4 Diagnostic - synthèse
Plus de la moitié des actifs résidant à Collonge-Bellerive travaille en Ville
de Genève. C'est un contexte a priori très favorable aux transports collectifs. Or, sur les 1 500 actifs travaillant en Ville de Genève, plus de 1 000
ont malgré tout recours à leur voiture. Si l'on y ajoute les pendulaires fai
sant le chemin dans le sens inverse et les scolaires, ce sont plus de 1 600
personnes qui pendulent quotidiennement en voiture entre la commune et
Genève, ce qui correspond à un trafic de l'ordre de 2 60016 véhicules/jour.
Il est évident qu'une bonne partie d'entre elles serait susceptible de se
reporter sur les transports collectifs, d'autant plus si l'offre est améliorée
en fréquence et en capacité.
Plus de 300 scolaires résidant et étudiant dans la commune même sont
amenés en voiture à leur lieu d'études. Au vu des distances généralement
faibles à parcourir entre logement et école au sein de la commune, le
développement des circuits Pédibus, ainsi qu'une amélioration systématique des cheminements piétons et cyclistes vers les écoles, permettraient
de réduire sensiblement le trafic de dépose aux abords des écoles.
10.2.5 Objectifs
> Favoriser le report modal vers les transports collectifs en particulier pour les
déplacements en direction/provenance de Genève.
> Favoriser le recours à la marche et au vélo pour les déplacements du
quotidien sur la commune, notamment par la sécurisation des trajets.
16
142
On considère en moyenne 1.8 déplacements par pendulaire par jour ouvrable (1.9 pour
les scolaires), avec un taux d'occupation de 1.11 personne par véhicule (1.26 pour les
scolaires), selon le microrecensement 2005 des transports
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Vésenaz, principal point de passage de et vers
la ville de Genève.
10.3 Réseau routier
10.3.1 Structure du réseau
Hiérarchie du réseau routier, source : plan directeur du réseau routier
2011-2014, République et canton de Genève.
Trafic journalier moyen des jours ouvrables - état 2009, source: plan directeur du réseau routier. République et canton de Genève.
La route d'Hermance et la route de Thonon, qui se rejoignent au niveau de
Vésenaz, sont les deux axes routiers principaux desservant la commune de
Collonge-Bellerive. Le nouveau plan directeur du réseau routier 20112014 a introduit plusieurs modifications par rapport à celui de 2007 : les
routes d’Hermance et de La-Capite ont été déclassées du réseau primaire
en réseau secondaire. Le chemin du Vieux-Vésenaz a été déclassé du réseau secondaire en réseau de quartier. Par contre, le chemin de StMaurice a été surclassé, du réseau de quartier en réseau secondaire.
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143
Charges de trafic aux frontières entre 2000 et 2005, source : Projet d'agglomération
franco-valdo-genevois, fond de plan: maps.live.com.
Si la route de Thonon reste l'axe le plus chargé de la commune, la route
Hiérarchie du réseau routier (loi sur les
d'Hermance a connu une forte augmentation du trafic et désormais les
routes L 1 10 du 24 juin 1967)
deux axes absorbent chacun quotidiennement de l'ordre de 14 à 16 000
véhicules par jour (données 2009) à la hauteur de Vésenaz. La structure
Le réseau routier primaire a pour fonction
d’assurer des échanges fluides entre les
de leur trafic reste cependant très différente :
différents secteurs de l’agglomération, ainsi
> le trafic de la route d'Hermance est essentiellement local (accès à
qu’entre l’agglomération et le territoire qui
Genève depuis Collonge, Corsier, Anières, Hermance), avec une proportion de trafic frontalier de moins d'un tiers (4 400 véhicules/jour à la
l’entoure.
Le réseau routier secondaire a pour fonction
douane d'Hermance) mais dont la croissance a été particulièrement
d’assurer des échanges, notamment entre les
forte ces dernières années (+ 44 % entre 2000 et 2005 à la douane
différents quartiers.
d'Hermance),
> à l'inverse sur la route de Thonon, le trafic se compose très majoritairement de transit transfrontalier (18 500 véhicules/jour aux douanes
d'Anières et Veigy) ; ce trafic frontalier est également en croissance
(+ 16 % entre 2000 et 2005).
144
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Le réseau routier de quartier a pour fonction
de desservir les habitants et les activités.
La route de Compois est relativement chargée, avec de l'ordre de
8 700 véhicules/jour, dont une part probablement non négligeable de
trafic frontalier (7 700 véhicules/jour aux douanes de Gy, Monniaz et
Renfile, dont une partie rejoint certainement la route de Thonon).
On observe aussi un trafic assez important sur le chemin des Rayes
(9 600 véhicules/jour), qui est un élément du réseau routier secondaire17.
On peut noter également un trafic important sur les traversées de StMaurice (6 700 véhicules/jour) et de La Capite (7 100 véhicules/jour).
Traversée de Saint-Maurice.
Evolution du trafic 2000-2020, source: Evolution possible du trafic routier, République et
Canton de Genève, 2005.
17
Tel que défini par le plan de hiérarchie du réseau routier 2011
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145
Sur le reste du réseau routier de la commune, le trafic reste faible à modéré.
Les prévisions de trafic établies par le Canton pour la période 2000-2020
laissent entrevoir une augmentation globale de +40 % à +67 % du trafic
sur le secteur « Lac Rive Gauche »18, dont +56 % à +113 % pour le trafic
transitant à travers le secteur (trafic frontalier essentiellement). La commune de Collonge-Bellerive est fortement concernée par ces perspectives
d'évolution. Sans amélioration significative de l'offre en transports collectifs, cette évolution se traduira en effet par une pression particulièrement
forte du trafic sur les traversées de Collonge et de Vésenaz et sur l'accessibilité de la zone d'activités de La Pallanterie.
10.3.2 Projets routiers
Dans ce contexte d'accroissement rapide de la mobilité, plusieurs projets
d'infrastructure routière sont prévus ou évoqués sur le territoire communal
de Collonge-Bellerive. Bien que les échéances et niveaux d'avancement
soient très variables, ces projets sont en forte interaction et doivent être
appréhendés dans une stratégie d'ensemble cohérente.
Traversée de Vésenaz
Pour atténuer les nuisances du trafic à Vésenaz, une tranchée couverte est
réaliséee sur la route de Thonon en traversée du village. Le complément
du financement du projet a été approuvé par votation lors d'un référen
dum fin 2009. Le chantier a débuté en 2010 et la mise en service est
prévue pour 2014.
Cette tranchée couverte absorbera l'essentiel du trafic provenant de la
route de Thonon. Ainsi à l'amont du carrefour avec la route d'Hermance ne
subsisteront plus qu'un faible trafic local (riverains), les transports collectifs et les mobilités douces.
En revanche, le trafic provenant de la route d'Hermance transitera toujours en surface à Vésenaz. Ainsi, au carrefour avec la route d'Hermance
et à l'aval de celui-ci sur la route de Thonon, les charges de trafic resteront élevées. Sur ce secteur, la tranchée couverte apportera donc essen-
18
146
Communes de Cologny, Collonge-Bellerive, Corsier, Anières, Hermance, Vandoeuvres,
Choulex, Meinier
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Projet de réaménagement du carrefour de
Vésenaz, suite aux travaux de la tranchée,
source: Bâti 3D.
tiellement un gain de fluidité et de sécurité et une amélioration de l'accessibilité locale, sauf dans l'éventualité d'un report du trafic de la route
d'Hermance vers la route de Thonon.
Contournement de Collonge (1975)
Une réservation avait été inscrite en vue d'un éventuel contournement
routier du village. Le tracé réservé reliait la route d'Hermance de part et
d'autre du village, à l'est à travers la zone agricole (voir schéma au chapitre 3).
L'opportunité de ce projet, qui ne figure pas dans la planification cantonale ni dans le Projet d'agglomération, n’est pas démontrée. En effet, le
contournement de Collonge et la tranchée couverte de Vésenaz offrent
chacun une réponse partielle à la problématique du trafic de transit dans
les deux centralités communales : la tranchée couverte déleste Vésenaz de
l'essentiel du trafic de la route de Thonon mais y maintient en surface le
trafic de la route d'Hermance ; le contournement soulage la traversée de
Collonge mais pas celle de Vésenaz.
Nouvelle liaison entre la route d’Hermance et la route de Thonon
Dès lors, en lieu et place du contournement de Collonge, il est judicieux
d'examiner l'opportunité et la faisabilité d'une liaison nouvelle reliant la
route d'Hermance au nord de Collonge, à la route de Thonon au nord de
Vésenaz. Cette liaison permettrait de rabattre une partie du trafic de la
route d'Hermance vers la tranchée couverte de Vésenaz (donc de renforcer
les bénéfices de cette dernière) et de délester en même temps les traversées de Collonge, de Vésenaz et de St-Maurice.
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147
Nouvelle liaison entre la route d’Hermance et la route de Thonon, tracé indicatif
En l'état des charges, la capacité de la tranchée couverte de Vésenaz
semble suffisante pour absorber en sus une partie du trafic venant de la
route d'Hermance. Ce sont les carrefours amont qui resteront déterminants du point de vue de la capacité. Ceux-ci fonctionnent actuellement
de manière insatisfaisante (en particulier celui de La Pallanterie) et devront être repensés, dans une stratégie plus large de régulation et de canalisation du trafic sur l'ensemble des voiries du secteur, en tenant
compte également des transports collectifs aujourd'hui piégés dans la
congestion du trafic aux heures de pointe et des intentions du projet d'ag-
148
0850_PDCom_121129.docx
glomération franco-valdo-genevois de développer de nouveaux logements
dans ce secteur.
Traversée du lac
Le projet de traversée du lac (Projet d'agglomération
franco-valdo-geneovois,
dé-
cembre 2007).
« Mise en service entre 1993 et 1997,
l’autoroute de contournement ouest de
Genève forme, avec l’autoroute A40 (pied du
Salève), l’ossature routière majeure de la
région. Ce dispositif de ceinture sera prochainement alimenté par l’A41 au sud, puis
par la route express du Chablais. Pour assurer la mobilité à long terme, le Canton de
Genève souhaite réaliser un ouvrage de
traversée autoroutière du lac, entre le Vengeron (rive droite) et la Pointe-à-la-Bise (rive
gauche), avec un prolongement jusqu’à la
future voie express au nord d’Annemasse.
Cette réalisation permettra tout à la fois de
compléter le bouclement autoroutier, de
désengorger le contournement ouest et de
desservir un secteur (environs du plateau de
Jussy) qui accède actuellement difficilement
au réseau autoroutier. Compte tenu des
délais nécessaires à sa réalisation, du fait
que son caractère autoroutier relève des
routes nationales et de son impact sur le
développement de l’agglomération au-delà
de 2030, cet ouvrage n’appartient pas au
Projet d’agglomération. Des études transfrontalières seront poursuivies pour définir le
tracé, les fonctionnalités et le dimensionnement de l’ouvrage, ainsi que les mesures
d’accompagnement à mettre en oeuvre pour
permettre un développement garantissant la
préservation des sites, du paysage et de
l’environnement."
Sur mandat du Grand Conseil, le canton a mené une étude approfondie du
projet, visant en particulier à confirmer la fonction de l'ouvrage et à identifier le tracé préférentiel de la traversée du lac et de ses prolongements.
Ce que l'on peut en retenir, pour ce qui concerne potentiellement Collonge-Bellerive, c'est :
> l'abandon des projets de petite ou moyenne traversée à caractère urbain au profit d'une grande traversée de type autoroutière, dont le tracé
est donc fortement susceptible de toucher le territoire communal,
> un tracé sur la rive gauche qui s'inscrit dans une logique de bouclement autoroutier, donc avec un prolongement en direction du réseau
autoroutier existant à l'est de l'agglomération (raccordement envisagé a
priori à la route Blanche),
> une jonction entre cette liaison autoroutière et la route de Thonon (localisation à préciser, probablement sur le territoire communal),
> une infrastructure de hiérarchie supérieure dont l'ampleur des répercussions pose forcément la question de l'extension de l'agglomération
dans ce secteur,
> un projet qui n'est pas envisagé avant 2030, donc bien au-delà de
l'horizon du plan directeur communal, mais dont l'impact potentiel sur
la commune est tel qu'on ne peut pas l'ignorer.
Compte tenu de son caractère autoroutier, ce projet relève désormais des
routes nationales et sa planification est aujourd'hui menée par l'Office
Fédéral des Routes. Celui-ci a engagé une étude visant à réévaluer l'opportunité et la fonction de ce projet dans le cadre plus général du développement du système autoroutier de la région franco-valdo-genevoise et,
le cas échéant, à confirmer la variante de tracé la plus appropriée pour la
traversée du lac et pour son raccordement au système autoroutier existant.
Les résultats de cette étude sont attendus pour 2012.
Interaction des projets : définir une stratégie coordonnée
Il ne relève évidemment pas du plan directeur communal de coordonner
ces différents projets dont les enjeux dépassent l'échelle communale.
Pour autant, il est indispensable que l'on précise rapidement les scénarios
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149
potentiels afin de veiller, dans la mesure des possibilités, à la compatibilité des politiques menées à l'échelon communal.
Nécessité d'une coordination stratégique sur le secteur est de la commune
A cet effet, il y a lieu d'engager rapidement une démarche de coordination
stratégique des différents projets touchant le secteur est de la commune.
Du point de vue de la mobilité, les enjeux liés aux divers projets peuvent
être résumés comme suit :
> la jonction d'accès à la traversée autoroutière du lac (à localiser) devra
permettre un accrochage optimal à la route de Thonon (entre autres,
minimiser les nuisances pour les riverains et les risques de congestion
du trafic sur le réseau local), et un rabattement naturel et aisé sur les
transports collectifs (P+R et pôle d'échanges à localiser de préférence
à l'aval de la jonction) ;
> la nouvelle liaison routière préconisée en évitement du village de Collonge et du hameau de St-Maurice, dont le tracé est à définir, devra
permettre au trafic de la route d'Hermance de rejoindre la tranchée
couverte de Vésenaz (route de Thonon), mais aussi de rejoindre à
terme la jonction d'accès à la traversée autoroutière du lac ;
150
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> les développements routiers doivent intégrer l'objectif de réaliser à
terme un axe de transports collectifs urbain performant en site propre
sur la route de Thonon, entre La Pallanterie/La Repentance, Vésenaz et
le centre-ville de Genève ;
> il y a lieu de réserver également un site optimal pour l'aménagement
d'un pôle d'échanges (interface entre les lignes de bus régionales desservant le Chablais et l'axe de transport collectif urbain en site propre
projeté en direction de Genève), ainsi que d'une offre P+R conséquente permettant de capter les populations de France voisine et du
Chablais accédant par la route de Thonon et par la route d'Hermance
(donc à situer à l'aval de la liaison de raccordement de la route d'Hermance à la route de Thonon) et de capter aussi à terme le trafic lié à la
traversée autoroutière du lac (donc à situer également à l'aval de la
jonction autoroutière projetée) ;
> par ailleurs dans le cadre du Projet d'agglomération, ce secteur est
appelé à accueillir un fort développement de l'habitat. Si l'on veut limiter le trafic automobile généré par cette population nouvelle, il faut lui
offrir des services de proximité et accorder un soin particulier aux liaisons douces vers les centralités existantes (Vésenaz, Collonge, Pallanterie) ; ces nouvelles habitations devront bien sûr être desservies par
des transports collectifs performants en direction de Genève ; enfin, il
y aura lieu d'anticiper les nuisances de la jonction autoroutière projetée ;
> l'extension de la zone d'activités existante ainsi que des équipements
sportifs doit évidemment préserver les possibilités de développement
des diverses infrastructures susmentionnées ; l'accueil de nouveaux
emplois dans ce secteur ne devrait être envisagé qu'en coordination
avec une amélioration de l'offre et de la performance des transports
collectifs ; un plan de mobilité de site (cf. chapitre 10.7) est également à considérer pour améliorer et pérenniser les conditions de déplacements dans ce secteur.
Objectifs
> Surseoir à la réserve du tracé du contournement de Collonge et étudier
en lieu et place, l'opportunité et la faisabilité d'une liaison rabattant la
route d'Hermance (au nord de Collonge) sur la route de Thonon (à
l'amont de la tranchée couverte), visant à délester simultanément les
traversées de Collonge, de Vésenaz et de St-Maurice, à mieux valoriser
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le potentiel de délestage de la tranchée couverte de Vésenaz et à accéder à terme à la jonction projetée sur la traversée autoroutière du lac.
> Engager sans délai une démarche de coordination stratégique des différents projets touchant le secteur est de la commune : traversée autoroutière du lac et jonction, nouvelle liaison routière entre la route
d'Hermance et la route de Thonon, axe de transports collectifs urbain
en site propre, pôle d'échanges et offre P+R, développement de l'habitat, extension des zones d'activités et sportives. En particulier, préciser
les sites et emprises à réserver pour les nouvelles infrastructures sur le
territoire communal et les communes voisines.
> A court terme, repenser la gestion et l'aménagement des principaux
carrefours de la route de Thonon en améliorant les conditions de circulation des transports collectifs (voies réservées et priorités) et des mobilités douces.
10.3.3 Modération, espaces publics
Diagnostic
On peut distinguer deux types de problématiques sur la commune de Collonge-Bellerive :
> les tronçons routiers en traversée de village ou hameau supportant un
trafic soutenu (principalement Vésenaz, Collonge, St-Maurice, Pallan
terie) : leur aménagement doit assurer une bonne sécurisation des différents usagers et contribuer au respect effectif des limitations de vitesses. Il doit être aussi l'occasion d'améliorer la qualité fonctionnelle
et paysagère de ces espaces de vie et de mettre en valeur le patrimoine
Traversée de Vésenaz.
bâti.
> l'important réseau de desserte (zones résidentielles) : le trafic y est
sensiblement plus faible, mais les conditions offertes aux usagers les
plus fragiles (piétons, cyclistes) sont parfois très précaires (p. ex. nombreux chemins étroits sans trottoirs dans la partie ouest de la commune). Il s'agit ici de favoriser une circulation à vitesse modérée et des
conditions de cohabitation acceptables, plus particulièrement pour les
piétons.
152
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Espaces routiers à traiter
Objectifs
> Mettre en adéquation l'aménagement et la fonction multimodale et
sociale des espaces routiers.
> Sécuriser les tronçons routiers problématiques.
> Faciliter l'utilisation des mobilités douces par une gestion et un aménagement du réseau optimisant leur confort et leur sécurité.
> Création de parkings permettant de libérer les rues du stationnement
des voitures.
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10.4 Transports collectifs
10.4.1 Desserte actuelle
Réseau de transports collectifs, situation actuelle, source : www.tpg.ch, 2010
a) Lignes et services existants
La commune est desservie par quatre lignes de bus régionales, une ligne
nocturne et un service Proxibus :
> la ligne A relie le centre de Genève (Rive) à Gy-Eglise et CorsingeVillage ; elle passe par la route de La-Capite, le long de la limite communale sud-est de la commune ;
154
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> la ligne B circule en boucle, dans un seul sens ; elle relie La Capite,
Vésenaz et La Pallanterie et rejoint ensuite le Foyer d'Anières,
> la ligne E relie le centre de Genève (Rive) à Hermance, en passant par
la route d'Hermance ; elle dessert les villages de Collonge et de Vésenaz,
> la ligne G suit le même chemin que la ligne E entre Rive et Vésenaz,
puis rejoint l'itinéraire de la ligne B, par la route de Thonon. Elle dessert également le hameau de St-Maurice sur 6 courses par jour, uniquement en direction du centre-ville ; elle est occasionnellement prolongée aux heures de pointe au-delà de la frontière à Veigy-Foncenex,
> la ligne Noctambus N6 suit le tracé de la ligne E ; elle offre une possibilité de retour depuis le centre-ville de Genève les vendredis et samedis soirs, après la fin du service du réseau classique,
> l'ensemble de la commune faisant partie de la zone est du service
Proxibus de desserte « porte à porte » ; il s'agissait d'un service fonctionnant de 6h à minuit et permettant, sur réservation téléphonique,
de disposer d'un véhicule pour effectuer un trajet entre n'importe
quelles adresses à l'intérieur de la zone (dans la mesure où cette liaison n'est pas disponible avec les lignes à l'horaire) ; il permettait également d'accéder, hors de la zone est, aux terminus de la ligne 9 (Petit
Bel-Air) et du tramway (Moillesullaz) moyennant un supplément de
CHF 3.- .Cette prestation a été suspendue par le Canton au 1er janvier
2011.
b) Temps de parcours
2010
2014
Cadence maximum en heure
Nombre de courses par jour
Cadence maximum en heure
de pointe
(tous sens confondus)
de pointe
A
20
69
15
B
45
24
20
E
10
109
< 10
G
15
70
< 15
Ligne
Synthèse2007-2008,
des niveaux source:tpg
de desserte
Synthèse des niveaux de desserte et de la fréquentation
Les temps de parcours des transports collectifs (à l'horaire) apparaissent
légèrement moins performants que les temps en voiture (en trafic fluide),
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155
pour les relations de et vers Genève. Les temps de parcours en voiture
restent cependant très indicatifs, ne prenant en compte ni la congestion,
ni le temps éventuel passé à rechercher une place de stationnement.
Les transports collectifs disposent de voies réservées à l'approche de Genève, leur permettant d'éviter en bonne partie la congestion du trafic aux
heures de pointe. Une voie réservée sur la route de Thonon entre La Pallanterie et La Repentance est prévue pour 2011.
c) Fréquentation
Fréquentation journalière (2008) par tronçon et lignes de bus, source : tpg
Avec en moyenne 2 450 voyageurs par jour ouvrable, tous sens confondus, entre Vésenaz et la Gabiule, la route d'Hermance (ligne E, soit 94
bus par jour ouvrable) est l'axe de transports collectifs le plus chargé de la
commune.
156
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Avec en moyenne 1 450 voyageurs par jour entre Vésenaz et La Pallanterie, la route de Thonon est le second axe de transports collectifs bénéficiant d'une bonne fréquentation sur la commune, principalement grâce à
la ligne G (65 bus par jour ouvrable). A noter que dans le sens Vésenaz ->
Pallanterie, la ligne B « double » l'offre de la ligne G, ce qui semble apprécié (environ 80 voyageurs/jour dans ce sens sur la ligne B) et montre
l'existence d'une clientèle « intracommunale » utilisant les transports collectifs pour des trajets entre Vésenaz et Pallanterie.
Hors de ces deux axes, l'utilisation des transports collectifs est faible sur
la commune :
> Les arrêts situés à l'amont de La Pallanterie (« Repentance », « La
Dame », « St-Maurice ») sont très peu utilisés (moins de 50 montées
cumulées par jour au total sur ces trois arrêts).
> En particulier, les 6 courses quotidiennes desservant St-Maurice (détour occasionnel de la ligne G, uniquement en direction de Genève) ne
génèrent que 2 voyageurs par jour. Cette desserte, qui constitue un détour pénalisant pour de nombreux autres usagers (en particulier la
clientèle frontalière) doit être reconsidérée, d'autant plus que les
quelques clients concernés restent desservis (arrêts sur la route de
Thonon à moins de 500m)
> Dans les secteurs où la ligne B ne double pas la ligne G (VésenazEglise, Californie), on compte moins de 5 montées par jour. Ceci s'explique par le fait que la ligne ne poursuit pas jusqu'à Genève et qu'elle
circule en boucle à sens unique à une fréquence modeste.
Pourtant le long de la route de La-Capite, la ligne A est relativement
chargée (environ 750 voyageurs par jour dans le bus), et les arrêts Capite et ch. des Princes sont relativement sollicités.
Cette très faible fréquentation de la ligne B confirme qu'en l'état actuel elle n'intéresse que quelques voyageurs « captifs » (voyageurs
n'ayant pas d'autre moyen de transport). La fonction et l'offre de cette
ligne méritent d'être redéfinis.
> Avec en moyenne 20 utilisateurs par jour pour tout le secteur est, le
service de Proxibus apparaît étonnamment peu utilisé. Il est souhaitable d'analyser les raisons d'une demande aussi modeste (information
à la population ? disponibilité du service et délai d'attente ? fiabilité du
service ? etc.) et, le cas échéant, d'ajuster le service pour mieux répondre aux attentes.
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157
Une comparaison des données de fréquentation actuelles (2008) avec
celles de 1998 (Cf. plan de charge du réseau de transports collectifs figurant dans le précédent Plan directeur communal) montre une forte augmentation sur la commune de Collonge-Bellerive. En particulier, le tronçon Vésenaz-Pallanterie s'est fortement développé, avec un quasi triplement des charges. Seule exception notable, l'arrêt Bois-Caran, où la fréquentation a été divisée par 2, a priori suite à la redéfinition des périmètres
scolaires.
10.4.2 Développements planifiés
Le Plan Directeur des Transports Publics 2011 - 2014 définit les projets
et développements de l'offre de transports collectifs attendus sur cette
période (sous condition d'approbation du Conseil d'Etat dans le cadre du
contrat de prestations).
Pour ce qui concerne Collonge-Bellerive, les évolutions suivantes sont
attendues :
> ligne A : modification du tracé de la ligne entre La Capite et Meinier,
avec un parcours de base passant via La Californie et La Pallanterie (et
le maintien de quelques courses uniquement sur l'itinéraire passant
par Carre-d'Amont et Corsinge), amélioration des fréquences (15' en
heure de pointe),
> ligne B : modification significative du tracé de la ligne (devenant bidirectionnelle et fusionnant avec l'actuelle ligne 34), assurant le parcours suivant : Chevrens - Maisons Neuves - St-Maurice - Pallanterie Vésenaz - La Capite - Bonvard - Choulex - La Seymaz - gare de ChêneBourg - Sous-Moulin - Veyrier ; amélioration des fréquences (20' en
heure de pointe),
> ligne E : amélioration des fréquences (<10' en heure de pointe),
> ligne G : création d'une voie bus sur la route de Thonon en direction de
Genève entre la route de La-Repentance et le giratoire de La Pallanterie, modification du tracé de la ligne (suppression de la desserte de StMaurice, prolongement systématique jusqu'à l'arrêt Crevy dès la création d'un P+R à cet arrêt), amélioration des fréquences (15' en heure
de pointe),
> Proxibus : suppression du service Proxibus pour les secteurs est et sud.
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10.4.3 Autres développements souhaitables
Proposition de développement du réseau
Objectifs
> Défendre un renforcement sensible de la cadence et des conditions de
confort sur les lignes E et G.
> Soutenir un prolongement systématisé de la ligne G au-delà de la frontière et un parcours direct performant (desserte du village de Corsier
par la ligne B).
> Assurer l'intégration urbaine des arrêts et interfaces de transports collectifs (localisation, confort d'aménagement, abris, cheminements
d'accès).
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159
> À court terme sur la route de Thonon, appuyer la réalisation de voies
réservées aux transports collectifs (avec priorités aux carrefours), en
particulier à l'amont de La Pallanterie ainsi que de la future tranchée
de Vésenaz.
> À plus long terme sur la route de Thonon, défendre en lien avec le fort
développement envisagé de l'habitat et de l'emploi sur la commune, la
réalisation d'un axe de transports collectifs urbain performant (a priori
: bus urbain ou trolleybus en site propre) entre La Pallanterie/La Repentance, Vésenaz et le centre-ville de Genève, ainsi que la création
d'un pôle d'échanges et d'une offre P+R.
Principes et mesures d'accompagnement
L'amélioration de l'offre de transports collectifs est de la compétence du
Canton. L'élaboration du plan directeur communal est donc l'occasion de
renforcer le dialogue concernant les améliorations qu'il est souhaitable
d'inscrire dans la planification cantonale et de s'assurer d'une bonne
coordination entre les actions cantonales et communales.
A court terme, plusieurs améliorations se justifient :
> Suite à l'engagement de méga-bus (autobus à double articulation), la
ligne E est actuellement exploitée à une fréquence sensiblement inférieure à celle qui prévalait il y a plus de 10 ans ! Un rehaussement significatif de sa cadence est indispensable à plusieurs titres. D'une
part, la fréquentation de cette ligne reste élevée et les véhicules sont
bondés en périodes de pointe ; par ailleurs, sur un axe où la population, plutôt aisée, n'est que très rarement « captive » des transports
collectifs (plus de la moitié des ménages des communes périurbaines
genevoises possèdent au moins deux voitures, contre moins d'un quart
pour les communes de la 1re couronne suburbaine), les conditions de
confort sont un critère important pour la crédibilité du transport collectif et le choix de ce mode de transport ; enfin, le trafic sur la route
d'Hermance a très fortement augmenté ces dernières années. Ce trafic
est composé majoritairement de personnes résidant le long du couloir
desservi par la ligne E, autrement dit l'amélioration de la ligne E reste
le meilleur moyen de contenir l'explosion du trafic sur cet axe et de
soulager entre autres les traversées de Collonge et de Vésenaz. C'est
aussi un moyen de préserver la vitesse commerciale.
> Une amélioration significative des cadences et de la performance de la
ligne G est également souhaitable à plusieurs niveaux : renforcer l'ac-
160
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cessibilité de La Pallanterie, d'autant plus indispensable au vu des
forts développements envisagés dans ce secteur ; rechercher une fréquence combinée avec la ligne E mieux cadencée entre Vésenaz et
Rive ; améliorer les temps de parcours en renonçant à la desserte de
Corsier par cette ligne (en assurant par exemple sa desserte par la
ligne B) ; améliorer et fiabiliser la vitesse commerciale sur la route de
Thonon par l'aménagement de voies réservées et de priorités aux carrefours entre Vésenaz et La Pallanterie ; ces deux dernières améliorations
sont importantes si l'on veut renforcer l'attrait de la ligne pour les frontaliers.
A plus long terme, le Plan directeur cantonal mentionne l'éventualité d'un
tramway desservant la commune par la route de Thonon, cependant il faut
être conscient que cette idée ne résiste pas à un examen sommaire et n'a
pas lieu d'être prise en considération dans la planification communale :
un tramway est un moyen de transport de haute capacité dont le coût
élevé (à l'investissement mais aussi à l'exploitation) se justifie seulement
à partir de densités de l'ordre de 10 000 habitants+emplois par km de
ligne. Si de telles densités peuvent s'imaginer à terme à Vésenaz ou à La
Pallanterie/La Repentance, elles ne sont évidemment pas concevables sur
les 4 km qui séparent Vésenaz des Eaux-Vives. De plus, le tracé longeant
le lac sur ce tronçon, sa zone d'influence est d'emblée réduite de moitié.
A titre de comparaison, on peut noter (Cf. figure) que la distance entre La
Pallanterie et Rive est équivalente à la distance entre le CERN et Cornavin. Sur cette distance, le TCMC dessert de grands quartiers urbains (Servette, Vieusseux, Crozet, Avanchets, Meyrin-Cité), ainsi que de grandes
concentrations d'activités et d'emplois (Cornavin, Servette, Bouchet,
Balexert, Blandonnet - Cointrin, ZODIM - ZIRIAN, Hôpital de la Tour ZIMEYSA, CERN). Le potentiel y est donc sans rapport d'échelle avec ce qui
peut être imaginé à moyen ou long terme en direction de CollongeBellerive.
Ceci étant, le fort développement de l'habitat et de l'emploi envisagé sur
la commune dans le cadre du Projet d'agglomération doit pouvoir s'accompagner d'une extension du réseau de transports collectifs urbains à ce
secteur de l'agglomération, avec un niveau de performance élevé. Une
option à explorer serait la réalisation d'un axe véritablement en site propre
desservi par le réseau urbain de bus voire de trolleybus (BHNS – bus à
haut niveau de service). Cet axe serait aménagé (espace public), équipé
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161
(arrêts) et géré (priorités aux carrefours) de manière similaire aux axes de
tramway, de sorte à offrir un haut niveau de service. Un tel axe urbain
devra bien sûr s'accompagner de l'aménagement d'un pôle d'échanges
offrant des conditions optimales de rabattement du réseau régional sur le
réseau urbain, ainsi que d'une offre P+R conséquente.
Distances CERN - Cornavin et Pallanterie - Rive.
On rappellera pour finir que la commune elle-même a un rôle non négligeable à jouer pour améliorer l'attrait des transports collectifs. En particulier, les interventions suivantes sont du ressort de la planification communale :
> Amélioration de l'accessibilité piétonne et cyclable des arrêts TPG :
cheminements directs et confortables, parcs à vélos et à motos
sécurisés, etc.
> Aménagement confortable, sécurisé et abrité des interfaces (Vésenaz,
Pallanterie, Capite) et des arrêts.
> Urbanisation valorisant l'accessibilité offerte par les transports collectifs
(localiser l'implantation des projets de forte densité et des activités de
services à bonne proximité des arrêts existants) et tenant compte des
cheminements à développer pour l'accès aux arrêts de transports
collectifs (servitudes, participation au financement, ...).
> Communication ciblée (habitants, entreprises, visiteurs) en vue de
mieux faire connaître les solutions de mobilité disponibles sur la
commune (lignes, abonnements, etc.).
162
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10.5 Réseau cyclable
Diagnostic / Situation
La commune de Collonge-Bellerive se situe à la périphérie de la ville de
Genève, à environ 30 minutes en vélo du centre ville (à la vitesse
moyenne de 15 à 20 km/h). Elle est parcourue par plusieurs itinéraires
recommandés (voir carte cyclable ville et canton de Genève).
La plupart des routes de la commune sont des dessertes à faible trafic ne
nécessitant pas ou peu d’aménagements spécifiques pour les cyclistes.
Par contre, le réseau primaire et secondaire (route de Thonon, Route
d'Hermance, route de La-Capite et chemin des Rayes) doit être équipé en
faveur des cyclistes ou accompagné d’itinéraires alternatifs pour des raisons de sécurité et de continuité des parcours.
Actuellement, plusieurs aménagements cyclables ont été réalisés par le
canton:
> Route de Thonon. Aménagement bidirectionnel au sud de Vésenaz en
direction du centre ville.
> Route d'Hermance. Deux tronçons bidirectionnels réalisés, le premier
entre La Combe et le village de Collonge, le deuxième entre Collonge et
le croisement de la route du Lac (Corsier).
> Route de La-Capite. Au sud de La Capite, en direction de Cologny et
Pistes cyclables sur la route d'Hermance.
au nord, jusqu'au carrefour de La Pallanterie.
> Route de Compois. Depuis le débouché de sur la route de La-Capite,
en direction de Corsinge et Jussy.
L'offre en parcs à vélos est aujourd'hui relativement lacunaire. L'aménagement d'installations de parcage à domicile (immeubles) et à destination
(principaux arrêts TPG, équipements publics, commerces et services,
grandes entreprises, etc.) est essentiel au développement du vélo et la
commune joue un rôle déterminant à cet effet.
Une promotion active du vélo auprès des principaux usagers potentiels
(scolaires, personnel des entreprises, déplacements quotidiens, etc.) et
une stratégie d'information/communication est également à développer au
niveau de la commune.
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Objectifs
> Poursuivre le développement d’un réseau cyclable communal attrayant,
s'inscrivant dans un réseau d'agglomération cohérent.
> Aménager des places de parcage en suffisance, au domicile et à destination (commerces, équipements, lieux de travail).
> Promouvoir activement le vélo, soutenir les initiatives en faveur du vélo,
informer régulièrement des itinéraires existants.
Structure du réseau
Le réseau cyclable peut être subdivisé en trois composantes :
> Les itinéraires situés le long des axes de trafic principaux, qui s'inscrivent dans un réseau à l'échelle de l'agglomération et dont la portée dépasse le cadre communal. Leur aménagement est prioritaire et doit être
planifié en concertation avec le canton et les communes voisines. Il
s’agit à la fois d’itinéraires fonctionnels et de cyclotourisme.
> Les itinéraires situés en dehors des axes de trafic principaux, qui s'inscrivent également dans un cadre intercommunal.
> Les itinéraires de proximité, qui sont des interconnexions entre les
grands itinéraires et des liaisons locales. Sur ces itinéraires, la mixité
entre les piétons et les vélos est en général admise.
Aménagements
Sur le territoire communal, deux grands axes doivent être aménagés en
priorité:
> la route de Thonon, entre Vésenaz et La Pallanterie d'une part et au
nord de La Pallanterie d'autre part,
> la route d'Hermance, entre le village de Vésenaz et C.O. Bois-Caran (La
Combe),
S’agissant de routes cantonales, l’aménagement de ces axes incombe au
canton. Le plan quinquennal (2012-2016) des aménagements cyclables
cantonaux prévoit plusieurs interventions sans indiquer d'horizon de réalisation. Les aménagements dans le village de Vésenaz (routes de Thonon
et d'Hermance) sont dépendants de la réalisation de la tranchée couverte.
164
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Plusieurs traversées dangereuses sur les grands axes doivent être facilitées
et sécurisées par des aménagements spécifiques (carrefours de La Pallanterie, carrefour des Tattes, entrée sud du village de Collonge, carrefour de
Vésenaz).
Les traversées de villages de Collonge et de La Capite sont à étudier afin
de modérer les vitesses et mettre en valeur les espaces publics.
En dehors de ces grands itinéraires, il existe plusieurs liaisons complémentaires, intéressantes à l'échelon de la commune et dans le réseau de
promenades qui méritent éventuellement des aménagements ponctuels.
Ces liaisons mettent en relation divers éléments importants au niveau
communal, comme les principaux équipements, les accès au lac ou les
arrêts TPG majeurs.
A noter que les « aménagements » prennent des formes diverses dont le
choix dépend des caractéristiques du lieu et de la pression du trafic :
> pistes/bandes cyclables sur les axes à fort trafic,
> sécurisation des traversées et autres points de conflits avec le trafic,
> aménagements favorisant une bonne cohabitation avec le trafic dans les
rues modérées,
> itinéraires de promenade à l'écart du trafic,
> cheminement en mixité avec les piétons, dans certaines conditions.
> etc.
Parcage
L'offre de parcage doit être développée principalement :
> A proximité des immeubles d'habitation. L'aménagement de parcs à
vélos sécurisés et couverts, d'accès aisés (de plain-pied) et en nombre
suffisant à proximité des entrées d'immeubles est une exigence à inscrire dans les réglementations des PLQ. Parallèlement, des mesures
d'incitation sont à envisager pour l'aménagement de parcs à vélos au
pied des immeubles existants.
> A proximité des grands générateurs de déplacements tels que les arrêts
TPG, les équipements publics (écoles, administration, ...), les équipements commerciaux (alimentation, poste, ...), les grandes entreprises
(pendulaires et visiteurs), …
Exemples d'abri pour vélos
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165
Promotion du vélo
Plusieurs types d'actions peuvent être envisagées pour promouvoir le vélo :
> Actions auprès des administrations et des entreprises : mise à disposition de vélos de service, encouragement à la pratique du vélo pour le
personnel, mise en avant des atouts du vélo pour l'entreprise (économies
sur les voitures de services, réduction des surfaces dévolues au stationnement automobile, meilleure santé du personnel, ...).
> Information régulière et ciblée (réalisations nouvelles, possibilités offertes, diffusion de la carte cyclable de la ville et du canton, ...), consultation des usagers.
> Mise à profit des événements (Journée « En ville sans ma voiture », Semaine de la mobilité, Journée du vélo, etc.) pour mettre en avant les efforts de la commune en faveur du vélo.
> Actions communales (par exemple, subventionner les vélos électriques,
bourse aux vélos, ...).
166
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10.6 Stationnement
10.6.1 Normes applicables
La DGM applique une norme de dimensionnement de l'offre de stationnement plus restrictive que les normes VSS19 « classiques ». Le Canton
est découpé en huit zones pour lesquelles le ratio de places autorisées
diffère, en fonction de la proximité au centre-ville (zone la plus restrictive)
et du type de stationnement (logement ou activités).
Le territoire de Collonge-Bellerive se situe dans la zone la moins restrictive
du canton. Il n'y a ainsi pas de limitation pour les activités, et le ratio est
de 1.6 cases habitants par 100m2 de SBP.
L'absence de restriction du nombre de places pour les activités revêt une
grande importance pour le secteur de La Pallanterie. En effet, en l'absence de normes de stationnement restrictives, et avec une offre en transports collectifs limitée et des aménagements piétons et cyclables peu
attractifs, il y a de fortes probabilités que le développement envisagé de la
zone d'activités engendre de fortes charges de trafic supplémentaires (et
une croissance proportionnelle des nuisances).
10.6.2 Gestion du stationnement public
A Vésenaz en particulier, mais aussi à La Pallanterie (et dans une moindre
mesure dans le village de Collonge ou sur les rives du lac), le développe
ment des activités et des commerces conduit à une forte pression sur le
stationnement public.
Dans ces centralités, il n'est plus approprié de laisser un accès libre et
illimité aux places de stationnement publiques mises à disposition sur rue
ou en ouvrage, si l'on veut préserver l'accessibilité des clients, visiteurs et
professionnels. Cependant, si l'on veut éviter des situations contreproductives (p. ex. clients des commerces stationnant dans un quartier
d'habitation voisin où le stationnement n'est pas réglementé), toute restriction en matière de stationnement doit s'inscrire dans une vision globale cohérente. Et elle ne peut évidemment s'envisager sans un contrôle
régulier.
En première approche, la stratégie à développer pourrait être la suivante :
19
168
VSS: Union suisse des professionnels de la route
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Stationnement de l'agence Thomson Reuters (privé).
> A Vésenaz : généralisation du stationnement à durée limitée (p. ex.
parcage autorisé jusqu'à 4h, avec disque de stationnement20) sur l'ensemble des rues du village (sur un rayon de 200-300 m) ainsi que
dans les parkings ; proposer éventuellement des places à très courte
durée (30 minutes) à proximité de commerces ou services à forte affluence21 ;
> Dans les villages (Collonge, Vésenaz, La Capite), envisager la réalisation de parkings destinés aux résidents qui n’ont pas de possibilité de
réaliser des places de stationnement sur leur terrain.
> À La Pallanterie : adopter une gestion similaire (parcage avec disque
de stationnement limité) sur l'ensemble des places publiques du site,
ainsi que pour les installations de stationnement du futur centre sportif22 ;
> Sur les rives du lac, à proximité des espaces de loisirs : adopter également une gestion similaire des places dans le cas où les parkings mis
à disposition des visiteurs subiraient une utilisation détournée par les
riverains ;
> Une réglementation similaire peut être envisagée également à Collonge
pour les parkings visiteurs des grands équipements publics (Hôpital de
Bellerive, C.O. Bois Caran, etc.) ;
> Sur l'ensemble de la commune, veiller à une bonne signalisation des
parkings afin d'atténuer le trafic de recherche de place dans les quartiers alentours.
10.6.3 Parkings d'échange (P+R)
Les parkings d'échange ont pour but de permettre aux populations ne
bénéficiant pas d'une desserte en transports collectifs à proximité de leur
domicile d'avoir néanmoins accès au réseau en s'y rabattant en voiture. En
ce sens, ces installations concernent peu les populations résidant sur le
canton de Genève, où la quasi totalité des zones d'habitation est desservie
à moins de 300 m, mais sont une solution précieuse pour les populations
frontalières.
20
21
22
Un recours étendu à la zone bleue (durée de stationnement limitée à 1h), avec ou sans
macaron, est inapproprié hors de l'agglomération urbaine dense.forte. Le stationnement
avec horodateur suppose de mettre en place une structure de collecte et d'entretien, qui
ne se justifie que pour un nombre de places conséquent.
Dans le parking des Rayes, la première heure est gratuite.
Fort risque d'utilisation détournée par les pendulaires en cas de stationnement libre et
illimité.
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Actuellement, sur ce secteur de l'agglomération, ce sont le P+R de Genève-Plage et accessoirement celui de Frontenex (actuellement 29 places
mais un projet de 300 places est prévu) qui permettent de se rabattre sur
le réseau urbain des TPG. Ces P+R situés à l'aval de Collonge-Bellerive
n'ont évidemment pas d'influence sur le trafic transitant à travers la commune.
A l'amont de la commune, le prolongement de la ligne G à Veigy-Foncenex
offre l'opportunité aux frontaliers de laisser leur véhicule avant le passage
de la douane. Actuellement, quelques-uns le font de manière informelle,
et les collectivités françaises envisagent la mise à disposition de places
aménagées et signalées. Ceci étant, l'offre de la ligne G reste pour l'instant peu attrayante, en fréquence (quelques prolongements transfrontaliers, en heures de pointe) comme en temps de parcours (bus englué dans
le trafic, en particulier à La Pallanterie et à Vésenaz). Cette solution P+R
n'aura véritablement d'attrait qu'avec un prolongement systématisé et plus
fréquent de la ligne G à Veigy-Foncenex, et à condition que le bus ne subisse plus la congestion du trafic à Collonge-Bellerive (aménagement de
voies réservées à l'approche des carrefours critiques).
En l'état actuel de la structure du réseau routier et du réseau de transports collectifs, une offre P+R sur la commune elle-même ne présente pas
grand intérêt (bonnes conditions de circulation automobile à l'amont et à
l'aval de la commune). Tout au plus pourrait-on, en cas de saturation du
parking de Genève-Plage, envisager une mise à profit des parkings existants au sud de Vésenaz (quota de places dans les parkings Manor et/ou
Coop) qui bénéficient de la desserte cumulée des lignes E et G.
Le PDCa de 2006 prévoit d'étudier l'implantation d'un P+R de 100 places
ou plus à Vésenaz. Le village ne comporte pas d'espace suffisant pour un
tel équipement. Il pourrait être envisagé à La Pallanterie, en lien avec le
projet de centre sportif intercommunal (CSI).
Au niveau communal, il y a surtout lieu de développer le Bike+Ride, afin
de permettre aux habitants les plus éloignés des lignes de transports collectifs de s'y rabattre efficacement. Ceci suppose l'aménagement de parcs
à vélos sécurisés à proximité des arrêts de transports collectifs, mais aussi
l'amélioration des cheminements cyclables d'accès (sécurisation, perméabilisation du tissu bâti).
170
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A plus long terme, dans l'optique de la réalisation d'un axe de transport
collectif urbain performant jusqu'à La Pallanterie/La Repentance, il y aura
lieu de réserver un site optimal pour l'aménagement d'un pôle d'échanges
et d'une offre P+R conséquente. Ce site devra permettre de capter les
populations de France voisine et du Chablais accédant par la route de
Thonon et par la route d'Hermance, il serait donc à situer à l'aval de la
liaison routière préconisée pour raccorder la route d'Hermance à la route
de Thonon. A terme, il devrait être aussi en mesure de capter le trafic lié à
la traversée autoroutière du lac et devrait donc être situé également à
l'aval de la jonction autoroutière projetée.
10.6.4 Dépose scolaire
Le trafic lié à la dépose scolaire est généralement source d'insécurité voire
de dysfonctionnements. La priorité en la matière doit être de développer
les solutions Pédibus, ce qui nécessite généralement une mise en adéquation de l'aménagement des parcours empruntés. Au besoin, une meilleure
organisation des espaces de dépose peut améliorer la sécurité.
10.6.5 Objectifs
> Favoriser le stationnement à durée limitée dans les centralités communales (Vésenaz et Pallanterie en particulier) afin de préserver l'accessibilité des clients, visiteurs et professionnels.
> Soutenir le développement d'une offre P+R attrayante à VeigyFoncenex (desserte transfrontalière améliorée de la ligne G, aménagement de voies bus sur les tronçons congestionnés à Collonge-Bellerive).
> Développer le Bike+Ride sur la commune pour améliorer l'accès aux
transports collectifs.
> Développer l'offre Pédibus pour limiter le trafic de dépose scolaire.
> Réserver la possibilité d'aménager à terme un pôle d'échanges et une
offre P+R conséquente en lien avec les projets d'axe de transport collectif urbain performant et de traversée autoroutière du lac.
> Créer des parkings en suffisance pour les habitants et les employés.
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10.7 Plans de mobilité
Vésenaz et La Pallanterie constituent les principaux sites où se développent les activités sur la commune. Celles-ci génèrent un important volume
de déplacements. Les nombreux projets et développements sur ces deux
sites ont un impact sensible sur les circulations et l'accessibilité, qu'il est
nécessaire d'appréhender dans une démarche concertée.
10.7.1 Plan de mobilité d'entreprise (PME)
Le Plan de mobilité d'entreprise est un instrument visant à identifier les
besoins de mobilité spécifiques du personnel (déplacements domiciletravail et déplacements professionnels) et des clients-visiteurs d'une entreprise, et à développer des solutions ciblées permettant principalement
de rationaliser les besoins de déplacements, de favoriser l'utilisation de
modes de déplacement autres que la voiture et de limiter les besoins en
stationnement.
Pour l'instant à Genève, il s'agit d'une démarche volontaire. Le PME est
souvent un moyen de confirmer et négocier les besoins en stationnement
lorsqu'une entreprise considère que ceux-ci sont supérieurs aux normes
appliquées par le canton.
Compte tenu des moyens qu'il mobilise, pour son élaboration puis sa mise
en oeuvre, le PME s'adresse avant tout à des entreprises de taille importante (dépassant 50-100 employés). Or, sur les deux sites évoqués, la
part de petites et moyennes entreprises est loin d'être négligeable et leurs
effets cumulés sur la mobilité ne sont pas à ignorer.
10.7.2 Plan de mobilité de site (PMS)
Pour le site de La Pallanterie, voire éventuellement sur des périmètres
définis à Vésenaz, le Plan de mobilité de site (ou Plan de mobilité interentreprises) peut être une réponse plus appropriée que des PME individuels.
Un PMS porte sur un périmètre déterminé, à l'intérieur duquel l'ensemble
des entreprises sont impliquées et s'engagent. Une démarche interentreprises favorise les synergies dans le développement des solutions,
172
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Répartition des emplois dans la commune et
principaux générateurs de trafic
elle permet également de développer des opérations plus ambitieuses et
de faciliter la coordination avec les interventions relevant du canton ou de
la commune.
Méthodologiquement, l'approche PMS est similaire à celle d'un PME :
> elle suppose une forte implication des entreprises. La désignation d'un
interlocuteur unique habilité à représenter les entreprises est donc une
condition préalable ;
> elle nécessite également un dialogue permanent avec l'ensemble du
personnel, condition de base pour l'efficacité des solutions mises en
oeuvre ; cette communication "transversale" peut d'ailleurs être l'occasion de rapprochements ouvrant la voie à des collaborations dépassant
le cadre des problèmes de mobilité.
A la différence du PME, le PMS permet la mise en place de solutions
dépassant le strict cadre d'une entreprise. Ce changement d'échelle ouvre
la voie à une contribution plus conséquente des collectivités publiques
pour l'amélioration des conditions cadres.
On citera comme pistes à explorer, parmi les solutions qui peuvent être
imaginées dans le cadre d'un Plan de mobilité de site :
> une offre de vélos en « libre service » ;
> un développement du covoiturage (susceptible d'intéresser notamment
les pendulaires frontaliers), coordonné à l'échelle du site pour en augmenter le potentiel ;
> le développement coordonné d'un réseau de cheminements piétons et
cyclables confortable ;
> la réalisation d'une partie de l'offre de stationnement sous forme d'installations communes, dont l'affectation aux diverses entreprises pourra
s'ajuster en fonction de l'évolution des besoins de chacune d'elles ;
> l'utilisation multiple des installations de stationnement (p. ex. parking
Figure 59: brochures éditées par les
cantons de Genève et de Vaud
du futur centre sportif utilisé en synergie avec d'autres besoins sur le
site) ;
> etc.
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10.7.3 Objectifs
> Elaborer, d'entente avec la Fondation de La Pallanterie, la commune
de Meinier et le canton, un Plan de mobilité pour l'ensemble du site de
La Pallanterie, en préalable à un développement accru des activités
sur le site.
> Engager un dialogue avec les commerces et entreprises à Vésenaz, en
vue d'une gestion de la mobilité plus rationnelle, éventuellement au
travers de Plan de mobilité de site.
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11. SYNTHÈSE
Le plan directeur peut être résumé au travers des objectifs-cadres et projets figurant ci-dessous :
Village de Collonge
> Préserver le caractère de village-rue entouré par un écrin de verdure.
> Réaménager la traversée de localité : mise en valeur de l’espace public
et amélioration des conditions de déplacement pour les mobilités
douces.
> Corriger les limites de zones afin de permettre des développements mesurés et de mettre en conformité les constructions existantes en zone
agricole.
> Conditionner la mise en zone des grands terrains occupés par des villas,
mais en zone agricole, par l’établissement d’un plan de site.
> Déplacer le centre de voirie.
> Réserver les terrains à l’entrée sud de Collonge pour la réalisation
d’équipements publics, notamment une salle communale.
Village de Vésenaz
> Aménager les espaces publics (notamment le chemin du Vieux-Vésenaz)
et les mettre en réseau.
> Réaménager la route de Thonon en faveur des mobilités douces et des
transports publics, à la suite de la réalisation de la tranchée couverte.
> Préserver la zone villas d’une trop forte densification. Reconduire les
principes appliqués ces dernières années, soit un indice de 0.25. Un
indice plus élevé ne sera admis qu’à titre exceptionnel et dans des conditions particulières.
> Réserver une partie du terrain de La Californie pour un équipement
public et déplacer le terrain de football dans le futur centre sportif intercommunal.
> Améliorer les conditions de déplacement pour les mobilités douces :
trottoirs, bandes cyclables, passages piétonniers au travers des zones
villas, etc.
La Capite
> Modérer la vitesse en traversée du village et mettre en valeur les espaces publics.
> A terme, relocaliser le terrain de football dans le futur centre sportif
intercommunal de La Pallanterie.
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La Pallanterie
> Agrandir la zone d’activités en coordination avec Meinier.
> Développer le centre sportif en collaboration avec Meinier.
> Acquérir les terrains nécessaires à ces extensions.
> Réserver un emplacement pour une éventuelle relocalisation du centre
de voirie.
Nouveaux développements
> Privilégier un développement intercommunal dans le secteur de La Repentance.
> Collaborer étroitement avec le canton et les communes voisines pour
définir la localisation, le nombre de logements, ainsi que les conditions
et étapes de développement.
> Etablir une coordination stratégique des nombreux projets dans le secteur : développement résidentiel, extension ZIAP et centre sportif, P+R,
voies bus, sortie autoroutière de la traversée du lac.
Saint-Maurice
> Mettre en zone de hameaux.
Les zones de villas
> Pour des raisons paysagères et d’éloignement des transports collectifs,
limiter l’indice à 0.2 pour les secteurs proche du lac (périmètre de protection des rives), et les secteurs de Bellerive, de la Gabiule, et le coteau au-dessus de La- Capite.
> Envisager la mise en zone, moyennant plan de site, des ensembles de
villas situées en zone agricole et présentant un intérêt du point de vue
paysager.
Port de Corsier
> Développer le port de Corsier en collaboration avec la commune de
Corsier.
Paysage et milieux naturels
> Entretenir et compléter le réseau de haies et d’alignements d’arbres,
caractéristique du paysage de bocage.
> Mettre en place un réseau de promenades, s’appuyant sur les valeurs
naturelles, paysagères et patrimoniales du site.
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Améliorer le fonctionnement du territoire, gérer la mobilité
> Compléter la réalisation de la tranchée couverte de Vésenaz.
> Etudier une liaison entre la route d’Hermance (au nord de Collonge) et
la route de Thonon, permettant de délester Collonge, St-Maurice et
Vésenaz.
> Mettre en place un réseau continu et sécurisé de mobilités douces
(piétons-vélos). Aménager en suffisance des places de stationnement
pour les vélos, dans les immeubles collectifs et à destination.
> Suivre attentivement les études portant sur la traversée du lac. Exiger
du canton une étroite collaboration.
> Améliorer les transports collectifs : cadence et conditions de confort des
lignes E et G ; prolongement de la ligne G au-delà de la frontière,
transformation de ligne B en une ligne suburbaine régulière menant au
centre-ville.
> Promouvoir l’établissement d’un plan de mobilité pour le site de La
Pallanterie.
Préserver et valoriser l'environnement, gérer les ressources naturelles
> Préserver les valeurs écologiques, paysagères et patrimoniales du
territoire communal.
> Contribuer à l'assainissement de l'air.
> Réduire les besoins en énergie.
> Promouvoir l'utilisation d'énergies renouvelables.
> Promouvoir des constructions à faible consommation énergétique (par
ex. label Minergie).
> Promouvoir la valorisation et le recyclage des déchets.
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178
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12. PROGRAMME DE MISE EN ŒUVRE
Le programme de mise en œuvre est composé de 10 fiches de mesures
qui récapitulent les démarches à entreprendre par la commune, soit par
thèmes, soit par secteur. Afin que ce programme soit réellement opérationnel, un lien devra être établi entre planification territoriale et planification financière.
Fiches de mesures
2-1 Adaptation des limites de zones
2-2 Politique foncière
3-1 Salle communale
3-2 Village de Collonge - traversée de localité
4-1 Développement de La Pallanterie – La Repentance
4-2 La Pallanterie – extension de la ZIAP et du centre sportif
6-1 Revitalisation du maillage vert
6-2 Promotion d’aménagements naturels sur le territoire communal
8-1 Cheminements piétonniers de Vésenaz (PDCP)
8-2 Cheminements piétonniers de Collonge (PDCP)
9-1 Gestion rationnelle de l’énergie
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181
FICHE DE MESURES 2-1
Adaptation des limites de zones
182
ILLUSTRATION
Collonge-Bellerive • Plan directeur communal • Programme de mise en œuvre
FICHE DE MESURES 2-1
Date de mise à jour : 22.11.2012
Adaptation des limites de zones
Mettre en conformité des constructions existantes en zone agricole.
EXPLICATIONS DANS LE PLAN DIRECTEUR
Chapitres : 2, 3
MESURES LIEES
Fiches 2-2, 3-1
INSTANCES CONCERNEES
Initiative : CA
Réalisation
Partenaires :
CA-CM
DU, OPS, DGNP, DGA,
Propriétaires privés
propriétaires
CONTEXTE
Certaines constructions, autour du village de Collonge ou proche des zones villas, sont en zone agricole ou à cheval sur
deux ou même trois zones. Par ailleurs, la limite des zones du village suit un découpage arbitraire ne s'appuyant ni sur le
parcellaire, ni sur des éléments paysagers.
DEMARCHES
> Mise en conformité de terrains privés : démarche à faire par les privés avec l’appui de la commune. Dans certains cas,
ce sera l'occasion de négocier une cession de terrain ou l'inscription de servitudes de passage, par exemple.
> Déclassement de terrains pour des projets communaux. Dans ce cas, la commune prend l'initiative d'engager les études
et démarches selon articles 13A à 16 de la Loi d'application de la loi fédérale sur l'aménagement du territoire (LaLAT).
Périmètres concernés:
1 Hôpital de Bellerive : mise en conformité des constructions en zone agricole : zone 4B destinée à de l'équipement
public
2 Terrains de l'EPSE La Combe et du C.O. Bois-Caran : idem
3 Villas au carrefour des chemins de Contamines-Sous-Cherre et du Château-de-Bellerive : mise en zone 5 afin de
permettre la réalisation de logements
4 Villas au sud du parc Rivollet : mise en conformité en zone 5
5 Terrain bâti au ch. Château-de-Bellerive : mise en conformité en zone 5
6. Villas au chemin de Mancy : mise en conformité en zone 5
7 Villas en zone de bois et forêts : mise en conformité en zone 5
8 Sud de la parcelle de l'ancienne école : correction de limite en zone 4BP
9 Parties d'immeubles en zone agricole, au lieu-dit « Les Clos » : correction de limite en zone 4BP
10 Manège de Genève : à affecter en zone sportive
14 Parcelles occupées par des constructions et des jardins en zone agricole, bordant le parc Rivollet. Il est proposé la
création d’une zone de développement 4B pour permettre la réalisation de logements. Compte tenu de la proximité
du parc public, la Commune prendra l’initiative d’engager les procédures de déclassement et d’établissement de PLQ
d’initiative communale. Dans ce cadre, une étroite collaboration avec les propriétaires privés sera mise en place pour
permettre la réalisation de logements et d’espaces publics.
15 Projet de salle communale, à affecter en zone 4B destinée à de l'équipement public.
17 Secteur des Tattes : à affecter en zone 5 pour mettre en conformité les constructions existantes
Tous ces périmètres portent sur la mise en conformité de petites parcelles bâties.
Certaines parcelles, actuellement en zone agricole mais où des villas existent, présentent des qualités paysagères et
naturelles exceptionnelles. Dans un souci de cohérence et d’égalité de traitement, la commune souhaite également mettre
ces constructions en conformité, moyennant l'élaboration d'un plan de site visant d'une part à conserver la haute qualité
paysagère de ces parcelles (protection de l'arborisation, des vues, …) et d'autre part à éviter d'octroyer des droits à bâtir
trop importants dans un périmètre à dominante naturelle. Ces parcelles sont incluses dans la pénétrante de verdure
identifiée au plan directeur cantonal.
Périmètres concernés:
11 Villas au carrefour des chemins de Contamines-Sous-Cherre et de la Savonnière, à affecter en zone 5 avec mesures
spéciales de protection (plan de site).
12 Villas dans le secteur de Cherre, à affecter en zone 5 avec mesures spéciales de protection (plan de site) et réserve
destinée à de l’équipement public.
Dans le cadre des études de PLQ en cours à Collonge (projets nord et sud du village), un changement de zone est
nécessaire:
13 Parcelles nord du village: le périmètre à l'étude est actuellement à cheval sur la zone 4BP, la zone 5 et la zone
agricole, à affecter en zone 4B.
13 Parcelles sud du village: le périmètre prévu pour ce projet est en partie en zone 4BP et en partie en zone agricole, à
affecter en zone de développement 4B.
Zone de hameaux
Hameau de Saint-Maurice : à affecter en zone de hameaux.
ETAT D'AVANCEMENT DES PROJETS ET PROCEDURES
Intention
COORDINATION AVEC D'AUTRES PLANIFICATIONS / REFERENCES
183
FICHE DE MESURES 2-2
Politique foncière
184
ILLUSTRATION
Collonge-Bellerive • Plan directeur communal • Programme de mise en œuvre
FICHE DE MESURES 2-2
Date de mise à jour : 22.11.2012
Politique foncière
Mettre en place une politique d'acquisition de terrains en vue de réalisations communales.
EXPLICATIONS DANS LE PLAN DIRECTEUR
INSTANCES CONCERNEES
Chapitres : 3, 4
Initiative : CA-CM
Partenaires :
DU, privés
MESURES LIEES
Réalisation
Commune
Fiches 2-1, 3-1
CONTEXTE
Pour répondre aux besoins identifiés dans le cadre du plan directeur communal, la commune devra
disposer de terrains pour y implanter les équipements qu'elle souhaite réaliser.
DEMARCHES
> Analyse des besoins à court moyen et long terme en équipements et espaces publics (salle communale,
voirie, équipements sportifs, parcs, parascolaire, cimetières, …).
> Identification des terrains susceptibles d'être acquis (emplacement, niveau d'équipement, zonage,
occupation, culture, superficie, prix, …).
> Négociations avec les propriétaires.
> Analyse de la situation des agriculteurs concernés et recherche de solutions avec eux afin d'assurer la
pérennité des exploitations.
BESOINS IDENTIFIES
Salle communale (entre Collonge et Vésenaz)
> Les terrains identifiés pour l'implantation (parcelles 8 219, 8 220 et 8 221) sont en zone agricole.
> Ces terrains sont en mains privées, des contacts avec les propriétaires sont à prendre une fois qu'un
programme aura été élaboré pour le ou les équipements qui y seront localisés.
Centre de voirie et réserve pour équipement (entre Collonge et Vésenaz, ou sur le site de La Pallanterie)
> Plusieurs options ont été retenues: proche de Collonge, sur la parcelle 668 (au lieu-dit « Blémant »,
proche du cimetière de Collonge) soit à La Pallanterie, soit dans le secteur de « Cherre ».
> La parcelle 668 est en mains privées, en zone agricole et cultivée. Elle est retenue comme réserve
potentielle pour de futurs équipements communaux, dont la nature et le programme seront définis en
temps voulu.
> La seconde option dépend du projet d'agrandissement de la zone d'activité. Si cette option est retenue
et que ce projet se réalise, la commune devra réserver du terrain en vue d'équipements, soit en
acquérant du terrain, soit en obtenant des cessions au travers de plans directeurs de zone de
développement artisanal et industriel.
Développement urbain (La Repentance)
> Afin de permettre la réalisation des équipements publics liés au développement d’un nouveau quartier
mixte à La Repentance, la Commune devra s’assurer d’une maîtrise foncière, soit par acquisition, soit
par cession. Dans ce cadre la commune souhaite pouvoir bénéficier de l'application de l'article 65 de
droit foncier rural (LDFR) permettant aux collectivités publiques d'acquérir des terrains en zone agricole
lorsque cela est « nécessaire à l'exécution d'une tâche d'utilité publique prévue conformément aux
plans du droit de l'aménagement du territoire ».
ETAT D'AVANCEMENT DES PROJETS ET PROCEDURES
Intentions
COORDINATION AVEC D'AUTRES PLANIFICATIONS / REFERENCES
185
FICHE DE MESURES 3-1
Salle communale
186
ILLUSTRATION
Collonge-Bellerive • Plan directeur communal • Programme de mise en œuvre
01
FICHE DE MESURES 3-1
Date de mise à jour : 22.11.2012
Salle communale
Réaliser une nouvelle salle communale et l'accompagner d'un traitement paysager.
EXPLICATIONS DANS LE PLAN DIRECTEUR
INSTANCES CONCERNEES
Chapitre : 3
Initiative : CA
Réalisation
Partenaires
Commune
Propriétaires privés,
agriculteurs, OU, DGNP,
DGA
MESURES LIEES
Fiches n° 2-1; 2-2
CONTEXTE
La commune a besoin d'une nouvelle salle communale pour accueillir des manifestations de toutes
sortes. Cette salle doit se situer entre Collonge et Vésenaz et ne pas être trop proche des zones
résidentielles (nuisances).
DEMARCHES
La commune procédera à l'élaboration d'un programme définissant:
> la capacité et le nombre de salles comprises dans le bâtiment,
> le dimensionnement et la disposition des stationnements (voitures, vélos, livraisons),
> les accès et la gestion des circulations (TC, TIM, MD),
> le traitement des espaces extérieurs (parc, place, espace agricole communal).
Le détail de l'implantation et du dimensionnement du bâtiment, de l'aménagement des espaces
extérieurs est à régler au travers d'un concours d'architecture à organiser par la commune.
SITE RETENU: « SUR-CARAN »
Le terrain retenu pour cette variante représente environ 5 000 m2. La dimension précise de l’emprise,
sa forme et sa localisation devront être définis plus précisément dans le cadre des études ultérieures
(étude de faisabilité pour calibrer le programme, concours, etc.). Ces terrains pourraient accueillir :
> la salle polyvalente et son stationnement,
> un espace de place publique faisant le lien entre la salle et le village.
ETAT D'AVANCEMENT DES PROJETS ET PROCEDURES
Intention
COORDINATION AVEC D'AUTRES PLANIFICATIONS / REFERENCES
187
FICHE DE MESURES 3-2
Village de Collonge - Traversée de localité
Illustrations à titre indicatif
188
ILLUSTRATIONS
Collonge-Bellerive • Plan directeur communal • Programme de mise en œuvre
FICHE DE MESURES 3-2
Date de mise à jour : 22.11.2012
Village de Collonge - Traversée de localité
Mise en valeur des espaces publics en traversée de localité, modération de la vitesse du trafic, sécurisation
des parcours piétonniers et cyclables, diminution des nuisances de bruit et de pollution.
EXPLICATIONS DANS LE PLAN DIRECTEUR
INSTANCES CONCERNEES
Chapitres : 3; 8
Initiative : CA
MESURES LIEES
Fiches n°
Réalisation
DGC et SABR en
Partenaires
DGM, OU, SABR, OPS; collaboration avec la
commune.
riverains, propriétaires.
CONTEXTE ET PRINCIPES
La route d'Hermance présente aux abords du village un aménagement qui favorise les vitesses des véhicules
(route large, trottoirs et pistes cyclables bidirectionnels, bonne visibilité). Les entrées du village ne sont pas
bien identifiées (surtout au nord, ou l'aménagement de type très routier pénètre au travers de la zone de villas
jusqu'au centre historique). La circulation se fait au détriment du cadre de vie villageois. Par ailleurs, la route
d'Hermance doit faire l’objet d’un assainissement du bruit routier.
Trois tronçons prioritaires d'intervention ont été identifiés. Les principes d'aménagement sont:
Entrée sud (carrefour route d'Hermance - chemin de Mancy - chemin du Port-de-Bellerive)
> Plateau légèrement surélevé et traitement uniforme du revêtement.
> Traversée piétonne avec îlot à l'arrière des arrêts de bus.
> Mise en valeur des espaces publics latéraux: revêtement, mobilier, éclairage, fontaine, …
> Alignement d'arbres marquant la transition entre l'espace agricole et le village.
Centre (carrefour route d'Hermance - chemin du Pré-d'Orsat - chemin du Château-de-Bellerive)
> Plateau légèrement surélevé et traitement uniforme du revêtement.
> Arrêt de bus déplacé au nord.
> Aménagement d'une place publique.
> Réduction de la largeur de la chaussée.
Entrée nord (141-147 Rte d’Hermance)
> Élargissement de l'espace public et continuité jusqu'à la poste.
> Alignement d'arbres.
DEMARCHES
Commune :
> Prendre l’initiative de constituer un groupe de travail avec les services cantonaux concernés en vue
d’établir un cahier des charges des études à engager (programme de travail, calendrier d’étude et de
réalisation, financement).
> Engager l’étude d’aménagement sur la base des esquisses déjà établies.
> Étudier en priorité les tronçons concernés par des projets de construction.
> Mettre en œuvre l’aménagement des tronçons prioritaires.
> Coordination des aménagements avec les projets de construction.
> Négociation avec les propriétaires
ETAT D'AVANCEMENT DES PROJETS ET PROCEDURES
Esquisses d’aménagement, 1/500. Urbaplan, décembre 2008.
COORDINATION AVEC D'AUTRES PLANIFICATIONS / REFERENCES
Assainissement du bruit routier
Projet 141-147 Rte d’Hermance, Collonge-Sud
Nouvelles mesures de circulation en lien avec le chantier de la tranchée de Vésenaz. Site propre pour les bus.
189
FICHE DE MESURES 4-1
Développement de La Pallanterie – La Repentance
190
ILLUSTRATION
Collonge-Bellerive • Plan directeur communal • Programme de mise en œuvre
FICHE DE MESURES 4-1
Date de mise à jour : 22.11.2012
Développement de La Pallanterie – La Repentance
Accueillir le développement prévu par le PAFVG dans le secteur de La Pallanterie – La Repentance.
EXPLICATIONS DANS LE PLAN DIRECTEUR
Chapitre : 4.1
MESURES LIEES
Fiche : 2-1, 2-2, 4-2
INSTANCES CONCERNEES
Initiative : DU
conjointement avec les
communes de CollongeBellerive, Corsier et
Meinier
Partenaires
DU, propriétaires.
Réalisation
Déclassement : Grand
Conseil
Développement du projet:
communes et DU
conjointement
CONTEXTE
Le projet d’agglomération franco-valdo-genevois prévoit un important développement sur la Commune de CollongeBellerive, à La Pallanterie. La Commune souhaite orienter ce développement de la manière suivante : une partie des
emplois sera localisée dans l’extension de la zone d’activités de La Pallanterie, le solde doit être inclus dans le
futur quartier, afin d’assurer une mixité de celui-ci.
Conditions-cadre préalables
> Amélioration de la desserte en transports collectifs par la création d’un site propre sur la route de Thonon. Cette
amélioration constitue une condition préalable incontournable à des nouveaux développements.
> Maîtrise foncière publique des terrains permettant le contrôle du développement et la réalisation des
équipements publics. Dans cette optique, la commune doit d’ores et déjà pouvoir bénéficier de l’application de
l’article 65 du droit foncier rural (LDFR), permettant aux collectivités publiques d’acquérir des terrains en zone
agricole lorsque cela « est nécessaire à l’exécution d’une tâche d’utilité publique prévue conformément aux plans
du droit de l’aménagement du territoire ».
> Développement par étapes et en coordination avec les communes de Meinier et Corsier.
> Etablissement d’une planification directrice (plan directeur de quartier ou autre) et définition des étapes.
> Etroite collaboration entre l’Etat et les communes concernées tout au long du processus.
> Etablissement d’une planification stratégique permettant de coordonner l’ensemble des développements prévus :
extension de zone d’activités de La Pallanterie, extension urbaine, extension du Centre sportif intercommunal,
zone de hameaux de St-Maurice, échangeur autoroutier en lien avec la traversée du lac, nouvelle liaison entre la
route d’Hermance et la route de Thonon, pôle d’échange et P+R.
> Compte-tenu de l’importance du développement envisagé, des qualités paysagères du site, du nombre de projets
environnants, de la proximité de sites sensibles (hameau de St-Maurice, hameau d’Essert, village de Meinier,
village de Corsier), il est recommandé de procéder par un concours d’urbanisme, de manière à disposer d’un
éventail de solutions et d’une qualité d’aménagement. Le périmètre du concours devrait être suffisamment grand
pour englober les projets dans le secteur de La Pallanterie. Il s’agit en effet d’obtenir une conception d’ensemble
pour le secteur et non une juxtaposition d’opérations.
Principes d’aménagement
> Mixité fonctionnelle (logements / activités / équipements / services) et sociale (diversité des types de logement).
> Mise en œuvre des principes d’un « écoquartier » : démarche participative, mixité sociale, haute performance
énergétique, gestion de l’eau, valorisation du potentiel de déplacements par transports collectifs et mobilité
douce, etc.
> Liaisons fonctionnelles performantes en mobilité douce avec les autres quartiers.
> Maintien de dégagements visuels en direction du lac.
ETAT D'AVANCEMENT DES PROJETS ET PROCEDURES
Grand projet en cours d’étude.
COORDINATION AVEC D'AUTRES PLANIFICATIONS / REFERENCES
Projet d’agglomération franco-valdo-genevois
Aménagement de la route de Thonon / Tranchée couverte de Vésenaz
Traversée du lac, dont une des sorties est envisagée dans le secteur de La Pallanterie
Extensions de la zone d’activités de La Pallanterie et du centre sportif
Zone de hameaux de St-Maurice
Évitement du village de Collonge (hypothèse d’un nouvel axe entre la route d’Hermance et la route de Thonon)
191
FICHE DE MESURES 4-2
ILLUSTRATIONS
La Pallanterie : extension de la ZIAP et du centre sportif
Terrains de sport de Rouelbeau et schéma directeur d’extension de la zone d’activités (photo : maps.live.com ;
Tanari Architectes et Urbanistes – Meier + associés, architectes SA)
Vue aérienne sur la zone industrielle et artisanale de La Pallanterie
192
Collonge-Bellerive • Plan directeur communal • Programme de mise en œuvre
FICHE DE MESURES 4-2
Date de mise à jour : 22.11.2012
La Pallanterie : extension de la ZIAP et du centre sportif
Répondre aux besoins d’équipements et d’installations sportives de manière intercommunale.
Répondre au déficit de zones d’activités sur la rive gauche.
EXPLICATIONS DANS LE PLAN DIRECTEUR
INSTANCES CONCERNEES
Chapitre : 4.3.3
Initiative : CA
MESURES LIEES
Fiche : 2-2
Partenaires
Communes d’Arve-Lac
Commune de Meinier
Réalisation
Communes
Fondation de La Pallanterie
DEMARCHES
Centre sportif intercommunal
Une étude de faisabilité menée en 2007 a permis de confirmer les besoins actuels, définir un programme et
un site. Un avant-projet a été illustré et les coûts de réalisation et d’exploitation ont été estimés. Le projet est
actuellement en suspens. La Commune de Collonge-Bellerive souhaite néanmoins maintenir partiellement ces
réserves dans le plan directeur, compte tenu des importants développements urbains envisagés avec le Grand
projet Pallanterie.
Extension de la zone d’activités
L’extension de la zone d’activités fait actuellement l’objet d’une étude de faisabilté, pilotée par les communes
de Meinier et de Collonge-Bellerive. Elle est également prévue dans le projet d’agglomération franco-valdogenevois. L’extension envisagée par les communes porte sur les terrains situés au sud-ouest de la zone
actuelle, entre la route de La-Capite et le centre sportif de Rouelbeau.
Ces deux projets doivent être coordonnés avec le l’extension urbaine dans le secteur de La Repentance, ainsi
qu’avec le projet de traversée du lac, la réalisation d’un P+R et l’amélioration des conditions de circulation
des transports collectifs site propre sur la route de Thonon).
En fonction de l’avancement de l’étude sur la traversée du lac et la localisation de son débouché dans le
secteur, l’opération d’extension de la zone d’activités pourrait être engagée avant les autres développements.
ETAT D'AVANCEMENT DES PROJETS ET PROCEDURES
Étude de faisabilité pour un complexe sportif intercommunal, Urbaplan, Frei&Stefani, avril 2008.
Étude pour l’extension de la zone d’activités (Meier et Tanari) : DR déposée.
Étude sur la traversée du lac (en cours).
Grand projet Pallanterie : en cours.
COORDINATION AVEC D'AUTRES PLANIFICATIONS
> Projet d’agglomération franco-valdo-genevois : extension de la zone d’activités ; projet stratégique de
développement pour le logement
>
>
>
>
>
Lignes directrices du Chablais / Projet d’agglomération franco-valdo-genevois
Traversée du lac et éventuel accrochage à La Pallanterie
P+R
Amélioration des conditions de progression des bus (site propre sur la rte de Thonon)
Aménagements cyclables sur la route de Thonon (canton)
193
FICHE DE MESURES 6-1
ILLUSTRATIONS
Revitalisation du maillage vert
Esquisse indicative des interventions possibles pour entretenir et renouveler le maillage vert.
194
Collonge-Bellerive • Plan directeur communal • Programme de mise en œuvre
FICHE DE MESURES 6-1
Date de mise à jour : 22.11.2012
Revitalisation du maillage vert
Conserver et développer le maillage vert de la commune (structures arborées et arborescentes), en privilégiant
à la fois les valeurs paysagères, patrimoniales, agricoles et écologiques.
EXPLICATIONS DANS LE PLAN DIRECTEUR
INSTANCES CONCERNEES
Chapitre : 6, 8
Initiative : CA
MESURES LIEES
Partenaires
Propriétaires fonciers,
exploitants agricoles,
DGNP, associations, DGA
Fiche : 8-1, 8-2
Réalisation
Commune
Propriétaires fonciers
Exploitants agricoles
PRINCIPES
Le programme de conservation du maillage vert doit se concevoir en partenariat avec les propriétaires
fonciers, les exploitants agricoles et l’État. Il est basé sur une implication volontaire et doit favoriser une
dynamique participative. Chaque partenaire doit y trouver des avantages, notamment dans les domaines de la
sécurité, de la conservation du paysage et des coûts (aide technique et financière des collectivités).
Le programme ne doit pas avoir d’incidences négatives sur la fonction de production de la zone agricole. Au
contraire, il serait souhaitable qu’il génère une dynamique propre à renforcer les échanges entre exploitants
agricoles et citoyens. Ce renforcement peut se concrétiser notamment à travers des interactions plus fortes
(vente directe, visites) et une meilleure information (par exemple concernant les responsabilités des uns et
des autres dans la zone agricole, les activités agricoles, les valeurs patrimoniales (voies historiques) et
naturelles existantes).
DEMARCHES
Concept général
> Diagnostic préliminaire de la situation actuelle, précisant le type de structures existantes et les mesures
nécessaires.
> Définition des priorités d’intervention (idéalement par une planification par secteurs, mais une certaine
souplesse permettant de répondre aux opportunités sera souhaitable), contacts préliminaires avec certains
partenaires potentiels, évaluation préliminaire des coûts.
Projets concrets (à répéter s’il en existe plusieurs)
> Développement d’un projet, précisant les objectifs, les mesures, les coûts, les responsabilités des
partenaires impliqués. Étape impliquant une forte concertation avec les partenaires (projet nécessitant
une participation volontaire).
> Validation du projet par les partenaires : Commune, propriétaires, exploitants agricoles.
> Validation du projet par la DGNP et évaluation du soutien financier et des conditions.
> Recherche de fonds, notamment auprès du Fonds Suisse pour le Paysage, la Confédération (voies
historiques) et d’autres institutions.
Réalisation (à répéter pour chaque projet)
> Description détaillée des travaux à réaliser
> Appel d’offres auprès d’entreprises, adjudication
> Exécution des travaux
> Suivi et contrôle des plantations (3 ans)
Selon ses spécificités, le projet peut être intégré dans un projet de « réseau agro-environnemental » (cadre
fixé par une directive cantonale).
COÛTS INDICATIFS DE CERTAINES INTERVENTIONS
> Revitalisation de cordon arboré: 7 500.- pour 100 mètres linéaires (ml).
> Entretien des haies vives et des lisières : 5 000.- pour 100 ml.
> Plantation de haies arbustives et entretien sur 3 ans : 5 000.- pour 100 ml.
> Plantation de 10 chênes et entretien sur 3 ans: 15 000.ETAT D'AVANCEMENT DES PROJETS ET PROCEDURES
Intention
COORDINATION AVEC D'AUTRES PLANIFICATIONS
> Projet de revitalisation du bocage d’Evordes sur les communes de Bardonnex et de Troinex (2005-2009)
> Projet de revitalisation du domaine du Séchant (Campagne Gauthier) à Corsier et Collonge-Bellerive
(2007-2009)
> Synergies possibles avec les communes voisines de Corsier, Anières et Hermance, notamment en cas de
développement d’un projet de réseau « agro-environnemental ».
195
FICHE DE MESURES 6-2
ILLUSTRATIONS
Promotion d’aménagements naturels sur le territoire communal
Charte des Jardins : logo et extraits
Illustration tirée du site Nature & Économie, montrant le potentiel d’aménagements naturels autour des entreprises
196
Collonge-Bellerive • Plan directeur communal • Programme de mise en œuvre
FICHE DE MESURES 6-2
Date de mise à jour : 03.03.2012
Promotion d’aménagements naturels sur le territoire communal
Favoriser des aménagements naturels à l’intérieur du tissu bâti.
EXPLICATIONS DANS LE PLAN DIRECTEUR
INSTANCES CONCERNEES
Chapitre : 6.3
Initiative : CA, CM
MESURES LIEES
Partenaires
Propriétaires fonciers,
entreprises, associations de
quartier, DGNP
Fiche : 6-1
Réalisation
Commune
Propriétaires fonciers
Entreprises
PRINCIPES
Mesures concernant l’ensemble de la commune, mais en particulier les espaces verts des secteurs bâtis, en
complémentarité de la revitalisation du maillage vert (fiche 6-1). Les parcs et jardins représentent une
surface cumulée importante et tissent un réseau dense au sein de la zone villas. Ils peuvent ainsi jouer un
rôle important pour la conservation de la nature, notamment à travers trois démarches esquissées ci-dessous.
DEMARCHES
Promotion de la charte des jardins
La charte des jardins - ou des démarches analogues - encourage les particuliers à gérer et entretenir leur
jardin selon des principes qui favorisent la nature. De telles approches méritent également d’être développées
sur les espaces publics communaux.
Le particulier peut entreprendre une démarche individuelle, ou être partie prenante d’un projet plus large, à
l’échelle d’un quartier par exemple. Plus le périmètre concerné est important, plus l’effet sera bénéfique, en
particulier pour la faune locale. La commune peut jouer un rôle important d’information, voire d’appui et de
promotion des projets (animation, financement). www.energie-environnement.ch/maison/jardin/charte-desjardins
Revitalisation des nants et des rives du lac
Quatre nants s’écoulent sur le territoire communal, principalement dans la zone villas. Certains tronçons sont
enterrés ou très contraints (espaces limités, pression des activités humaines). Des remises à ciel ouvert et/ou
des renaturation seraient très profitables sur le plan biologique. De même, des renaturations des rives du lac,
notamment en reconstituant des grèves à caractère naturel, sont à promouvoir.
Les projets sont à développer avec tous les acteurs concernés, à travers une approche participative et
concertée. La commune promeut les projets, à l’instar de celui de la Savonnière, en cours de réalisation.
Promotion du label Nature & Économie
Le label Nature & Économie vise à favoriser la nature dans les zones industrielles et artisanales, dans une
logique similaire à la charte des jardins. La ZIA de la Pallanterie et d’autres entités plus réduites mériteraient
de s’inscrire dans une démarche de ce type. La commune peut jouer un rôle important d’information, voire
d’appui et de promotion des projets. www.naturundwirtschaft.ch/_franz/index.php
ETAT D'AVANCEMENT DES PROJETS ET PROCEDURES
Renaturation en cours de la partie avale du Nant du Nantet (plage de la Savonnière).
COORDINATION AVEC D'AUTRES PLANIFICATIONS
Synergies possibles avec les communes de Cologny pour la renaturation de Nant de Contamine et avec la
commune de Meinier pour la promotion du label Nature & Économie dans la zone industrielle de la
Pallanterie.
197
FICHE DE MESURES 8-1
Cheminements piétonniers de Vésenaz (plan directeur des chemins pour piétons)
198
ILLUSTRATION
Collonge-Bellerive • Plan directeur communal • Programme de mise en œuvre
FICHE DE MESURES 8-1
Date de mise à jour : 22.11.2012
Cheminements piétonniers de Vésenaz (plan directeur des chemins pour piétons)
Réaménager les espaces publics principaux du village et développer les itinéraires piétons.
EXPLICATIONS DANS LE PLAN DIRECTEUR
INSTANCES CONCERNEES
Chapitres : 8.4
Initiative : CA
MESURES LIEES
Fiches n° 6-1 ; 8-2
Partenaires
DU, DGM, propriétaires,
Réalisation
Routes cantonales : Canton
Routes communales:
Commune
CONTEXTE
En parallèle à la problématique de l'assainissement du bruit routier sur les routes cantonales qui traversent
Vésenaz (routes de Thonon et d'Hermance), des aménagements pour assurer la sécurité des piétons des deux
cotés de ces axes doivent être réalisés à court terme. Un projet visant à la création d'itinéraires cyclables et
piétons sécurisés sur la route de Thonon est en cours d'élaboration. Ce projet nécessite un léger élargissement
de l'emprise actuelle de la route.
A plus long terme, avec le projet de tranchée couverte de Vésenaz, des aménagements de surface plus
conséquents sont prévus:
> Aménagement de trottoirs larges des deux cotés de la route,
> Mise en place de bandes cyclables,
> Arborisation et traitement paysager de l'espace public,
> Traversées sécurisées, principalement au carrefour des routes de Thonon et d'Hermance.
DEMARCHES
Valorisation du chemin du Vieux-Vésenaz
> Engagement d'une étude de mise en valeur de l'espace public du centre historique du village.
Chemin de promenade villageois
> Mise en place d'un tracé sûr et confortable donnant aux habitants du village un itinéraire de promenade
« en boucle » reliant les principaux équipements, les espaces publics et les commerces du village. Celui-ci
sera doté d'une signalisation et d'une identité (thème, mobilier, …) propres. Éventuellement développer des
aspects ludiques ou de découverte (historique, patrimoniale, …).
> Aménagement d'espaces de repos à intervalles réguliers, pour répondre aux besoins de toutes les
populations (parents avec enfants en bas âge, personnes âgées) et faciliter l'appropriation du lieu par la
population.
> Mise à disposition des citoyens d'une information concernant ce cheminement (dépliants, affiches dans les
lieux publics, ...).
Servitudes à négocier
> La commune devra approcher un certain nombre de propriétaires pour négocier des servitudes de passage
sur leur terrain.
> Ces servitudes permettront de compléter les réseaux piétonniers et d'assurer que les tracés inscrits dans les
PLQ soient légalisés et réalisés.
Perméabilités piétonnes dans la zone de villas
> La commune veillera à ce que des servitudes ou des accords soient négociés avec les propriétaires,
notamment lors de projet de construction ou de développement, dans le but de décloisonner la zone de
villas et d'offrir des alternatives à la route pour les mobilités douces.
> Le tracé exact de ces nouvelles liaisons dépendra des opportunités foncières et des projets privés.
ETAT D'AVANCEMENT DES PROJETS ET PROCEDURES
COORDINATION AVEC D'AUTRES PLANIFICATIONS / REFERENCES
Aménagements cyclables sur les routes cantonales
Tranchée couverte
Plusieurs PLQ en cours de réalisation (28 399, 28 500A, 28 569, 28 597, 29 103A, 29 388).
199
FICHE DE MESURES 8-2
Cheminements piétonniers de Collonge (plan directeur des chemins pour piétons)
200
ILLUSTRATION
Collonge-Bellerive • Plan directeur communal • Programme de mise en œuvre
FICHE DE MESURES 8-2
Date de mise à jour : 22.11.2012
Cheminements piétonniers de Collonge (plan directeur des chemins pour piétons)
Réaménager la rue du village et développer les itinéraires piétons.
EXPLICATIONS DANS LE PLAN
DIRECTEUR
Chapitres : 8.4
MESURES LIEES
Fiches n° 6-1 ; 8-1
INSTANCES CONCERNEES
Initiative : CA
Réalisation
Partenaires
Route cantonale: Canton
DU, DGM,
Routes communales:
propriétaires, exploitants
Commune
CONTEXTE
En parallèle à la problématique de l'assainissement du bruit routier sur la route d'Hermance (route
cantonale), des aménagements pour assurer la sécurité et le confort des piétons doivent être
réalisés à court terme. Ces aménagements doivent contribuer à affirmer le caractère villageois de la
rue afin de permettre l'appropriation de l'espace par les habitants et d'inciter les automobilistes à
réduire leur vitesse.
A plus long terme, avec les projets de tranchée couverte de Vésenaz et de rabattement du trafic de
transit sur la route de Thonon, un déclassement de la route et des aménagements de surface plus
conséquents sont envisageables.
DEMARCHES
Chemin de la plage
> Mise en place d'un tracé sûr et confortable donnant aux habitants du village des itinéraires de
promenade « en boucle » reliant les principaux équipements, les espaces publics et les
commerces du village, ainsi qu'un tracé continu de Collonge à la plage de la Savonnière. Ceux-ci
seront dotés d'une signalisation et d'une identité (thème, mobilier, …) propres. Éventuellement
développer des aspects ludiques ou de découverte (historique, patrimoniale, …).
> Aménagement d'espaces de repos à intervalles réguliers, pour répondre aux besoins de toutes les
populations (parents avec enfants en bas âge, personnes âgées) et faciliter l'appropriation du lieu
par la population.
> Négociation de servitudes entre l’Hôpital de Bellerive et le centre du village, entre la zone agricole
et les villas pour réaliser une boucle de promenade.
> Élargissement des trottoirs existants sur les chemins de Contamines-Sous-Cherre et de la
Savonnière pour assurer un parcours sécurisé et confortable.
> Mise à disposition des citoyens d'une information concernant ce cheminement (dépliants, affiches
dans les lieux publics, ...).
Servitudes à négocier
> La commune devra approcher un certain nombre de propriétaires et d'exploitants agricoles pour
négocier des servitudes de passage sur leur terrain.
> Ces servitudes permettront de compléter les réseaux piétonniers, de créer des perméabilités
piétonnes au travers de la zone agricole et d'offrir des alternatives à la route pour les mobilités
douces.
ETAT D'AVANCEMENT DES PROJETS ET PROCEDURES
- Collonge-Sud et le projet 141-147 Rte d’Hermance : Demande de renseignements.
COORDINATION AVEC D'AUTRES PLANIFICATIONS / REFERENCES
Projet Collonge-Sud
Projet 141-147 Rte d’Hermance
Nouvelle salle communale
Tranchée couverte de Vésenaz
Revitalisation du maillage vert
201
FICHE DE MESURES 9-1
Gestion de l'énergie
202
ILLUSTRATIONS
Collonge-Bellerive • Plan directeur communal • Programme de mise en œuvre
FICHE DE MESURES 9-1
Date de mise à jour : 22.11.2012
Gestion rationnelle de l'énergie
Limiter les besoins en énergie fossile et favoriser l’utilisation d’énergies renouvelables. Contribuer à
l’assainissement de la qualité de l’air et à la protection du climat.
EXPLICATIONS DANS LE PLAN DIRECTEUR
INSTANCES CONCERNEES
Chapitre : 7.2.2
Initiative : CA
MESURES LIEES
Fiche :
Partenaires
ScanE, SIG
Propriétaires, promoteurs
privés et entreprises.
Réalisation
CA
Propriétaires, promoteurs
privés et entreprises
CONTEXTE
Le concept énergétique territorial a permis d’établir un état des lieux énergétiques du territoire et d’identifier
des pistes de développement à mettre en œuvre pour assurer un développement énergétique de la commune
respectueux de l’environnement et cohérent avec la politique énergétique fédérale et cantonale.
DEMARCHES
> Mettre en place une politique énergétique communale intégrant des objectifs quantitatifs, sur la base des
évaluations réalisées dans le concept énergétique territorial.
> Mettre sur pied un programme d’actions pour la mise en œuvre concrète de la politique énergétique et la
réalisation des objectifs.
> Promouvoir les standards de très haute performance énergétique pour les nouveaux bâtiments (exemple :
Minergie-P).
> Inciter à l’assainissement des bâtiments existants
- Informer les habitants
- Profiter de la présentation des clichés de la thermographie aérienne pour sensibiliser les propriétaires à la
qualité de leur habitation et aux déperditions thermiques.
> Encourager le recours aux énergies renouvelables
- Informer les habitants sur les ressources disponibles localement (solaire, géothermie, chaleur ambiante)
- Distribuer des listes d’entreprises spécialisées
- Communiquer (éventuellement organiser des visites) sur les réalisations exemplaires sur la commune (ou
le canton)
- Informer sur les subventions disponibles
> Exploiter les bâtiments communaux de manière exemplaire, notamment :
- Réaliser le suivi des consommations énergétiques des bâtiments communaux
- Choisir un approvisionnement en éco-électricité
- Réaliser des audits énergétiques pour identifier les priorités d’assainissement
- Mettre à disposition des toitures pour l’exploitation d’installations solaires
> Selon les possibilités financières de la commune, réaliser des études de faisabilité pour :
- La création d’un réseau CAD
- L’utilisation de l’eau du lac
> Dès le choix du site pour le nouveau quartier (Repentance) arrêté, initier le processus de création d’un
« quartier durable ».
ETAT D'AVANCEMENT DES PROJETS ET PROCEDURES
COORDINATION AVEC D'AUTRES PLANIFICATIONS / REFERENCES
Grand projet Pallanterie
203

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