THESE_EL MAHFOUDI
Transcription
THESE_EL MAHFOUDI
UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES Rabat N° d’ordre : 2590 THÈSE DE DOCTORAT Présentée par EL MAHFOUDI Aicha Discipline : Chimie Spécialité : Matériaux et Environnement Etude thermodynamique de nouveaux matériaux pour soudures sans plomb : Sb-Sn-X (X=Co, Ni) Soutenue le 14 Juillet 2012 à 10h Devant le jury Président : A. ZRINEH, Professeur à la Faculté des Sciences, Rabat Maroc Examinateurs : R. LBIBB, Professeur à la Faculté des Sciences et Techniques de Beni-Mellal et Vice-Doyen de la Faculté Polydiscilplinaire de Beni-Mellal- Maroc M. MEKKAOUI, Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat- Agdal- Maroc B. OUAKI, Professeur à l’Ecole Nationale de l’Industrie Minérale- Rabat- Maroc S. EL HAJJAJI, Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat- Agdal- Maroc M. EL AZZOUZI, Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat- Agdal- Maroc A. SABBAR, Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat- Agdal- Maroc Faculté des Sciences, 4 Avenue Ibn Battouta B.P. 1014 RP, Rabat – Maroc Tel +212 (0) 5 37 77 18 34/35/38, Fax : +212 (0) 5 37 77 42 61, http://www.fsr.ac.ma Je dédie ce travail A MA TRES CHERE MAMAN Avant propos Le travail présenté dans ce mémoire a été réalisé au Laboratoire de Chimie-Physique Générale de la Faculté des Sciences de Rabat (Maroc) en collaboration avec l’Institut de Chimie Inorganique de l’Université de Vienne (Autriche) sous la direction de Pr. A. SABBAR et la Co-direction de Pr. M. EL AZZOUZI. J’ai eu la chance d’avoir été accompagnée tout au long de ces années par Monsieur A. SABBAR, Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat, à qui je dois beaucoup, qui m’a encadré, qui m’a soutenu, qui m’a aidé, qui m’a transmis son savoir, et qui m’a donné l’opportunité d’exercer mes recherches dans l’un des meilleurs laboratoires mondiaux et d’assister à plusieurs congrès nationaux et internationaux… Les mots me manquent pour exprimer ma gratitude pour tout ce qu’il m’a appris et tout ce qu’il a fait pour moi. Je le remercie infiniment pour sa patience, son dynamisme et l’échange scientifique avec lequel il m’a accompagné durant la rédaction de cette thèse, tout cela m’a permis d’avoir une nouvelle vue sur mes travaux. Je dois signaler aussi que je l’ai toujours considéré comme mon grand frère soit par ses conseils et son bon cœur, soit par son encouragement continu. Certaines de ses instructions étaient difficiles à suivre mais le temps m’a prouvé leur valeur et je lui suis vraiment très reconnaissante. Je le remercie profondément pour m’avoir appelé juste après le décès de son père pour continuer la rédaction du manuscrit malgré le chagrin qu’il endure. Je remercie très sincèrement Monsieur M. EL AZZOUZI, Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat pour son soutien et ses encouragements, ses conseils sans oublier son humour et son sourire qui me donne le courage de continuer. Ma gratitude s'adresse à Monsieur H. IPSER, Responsable du Laboratoire de Chimie des Matériaux à l’Institut de Chimie Inorganique de l’Université de Vienne pour m’avoir fait confiance et accueilli dans son Laboratoire au sein d’une équipe enthousiaste et passionnée. Un grand merci à son aimable épouse pour son soutien. Pour la partie pratique j’ai pu compter sur l’excellente expertise de Monsieur H. FLANDORFER, Professeur à l’Institut de Chimie Inorganique de l’Université de Vienne, qui d’ailleurs m’a transmis le virus, merci à lui pour son accueil chaleureux, sa grande disponibilité, ses précieux conseils et sa bonne humeur. Merci Pour les efforts réalisés afin que j’achève mon travail dans les meilleures conditions possibles. Merci également pour les nombreux échanges téléphoniques et électroniques après mon retour au Maroc. Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à Monsieur A. ZRINEH, qui m'a fait l'honneur de présider le jury de cette thèse. J’ai aussi été très honorée que Madame S. EL HAJJAJI et Monsieur M. MEKKAOUI Professeurs à la Faculté des Sciences de Rabat ; deux chimistes dont la carrière est impressionnante aient accepté de faire partie de mon jury. C’est également un très grand honneur d’avoir comme membre du jury Monsieur R. LBIBB, Professeur à la Faculté des Sciences et Techniques de Beni-Mellal et Vice-Doyen de la Faculté Polydiscilplinaire de Beni-Mellal, dont la gentillesse n’a d’égal que ses compétences et son savoir faire. Je tiens à remercier vivement Monsieur B. OUAKI, Professeur à l’Ecole Nationale d’Industrie Minérale de Rabat d’avoir accepté de juger ce travail malgré ses pré-occupations. Je suis très reconnaissante à Monsieur le Pr. M. MEKKAOUI et Monsieur le Pr. R. LBIBB d'avoir accepté le rôle de rapporteur. Les commentaires et les questions de ces personnalités scientifiques, tant sur la forme de cette thèse que sur son fond, ont contribué à améliorer de manière significative le document. Je réserve une reconnaissance particulière à une personne qui m’a toujours assisté, soutenu dès mes premiers pas à la faculté des Sciences, qui m’a poussé à aimer la chimie et à faire de mon mieux. Grâce à vous que j’ai débuté en tant que jeune chimiste et maintenant…. Vous étiez le père et le Professeur merci et encore merci Monsieur le A. SAOIABI Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat et Directeur du Laboratoire de Chimie Physique Générale. Un merci ne suffit pas pour une Maman qui était présente tout le temps, pleine d’amour et de tendresse, souffrant de ma souffrance, comblée de ma réussite. Je suis très heureuse d’avoir pu réaliser un de tes rêves : un docteur dans ta petite famille. Un grand merci à mon père pour son aide et son soutien permanents. Je ne sais pas si je dois remercier ou demander l’excuse à mon cher époux Hicham d’avoir supporté de vivre seul et loin, m’apportant soutien et courage tout au long de cette année. Merci pour ton soutien, ta patience et ton amour qui n’ont jamais failli. Permets-moi de t’offrir ce travail en gage de tout ce que nous avons à construire. Je ne pourrais jamais oublier le soutien et l’aide des personnes chères de ma nombreuse et merveilleuse famille : mes sœurs, leurs époux, mon frère et son épouse merci de m’avoir épaulé, encouragé et s’être inquiétés du bon déroulement de ma thèse. Vous m’avez apporté la confiance dont j’avais besoin merci et encore merci. Je pense également à Ma grand-mère qui m’a toujours soutenu avec ses prières. Je remercie très sincèrement Ma belle famille pour leur soutien et leur encouragement. A mon neveu Mohammed Saad qui malgré son petit âge a laissé une trace dans ce beau parcours qui je le souhaite fera sa fierté un jour. Une pensée spéciale et particulière, à Meryem qui a eu la gentillesse de m’aider à réaliser toutes les courbes du chapitre 4 de cette thèse, et qui m’a fait profiter de son expérience. Une pensée très affectueuse à Madame J. EL MENDILI pour sa sympathie et ses précieux conseils qu'elle m'a prodigués dans les quelques occasions où nous nous sommes rencontrés. Ces années de doctorat ont été l’occasion de nombreuses collaborations et rencontres avec des chercheurs, des doctorants et des professionnels étrangers qui ont enrichi mon travail d’une dimension humaine essentielle. Un « Vielen Danke » à l’ensemble des membres du Laboratoire de Chimie des Matériaux à l’Institut de Chimie Inorganique de l’Université de Vienne pour l’appui professionnel mais aussi personnel dont ils ont fait preuve tout au long de mes séjours à vienne : Je remercie en particulier ma chère amie et collègue la polonaise Barbara pour les bons moments partagés en Autriche et en pologne, Beatrice pour sa présence, son écoute et sa complicité quotidienne, Sigfried pour son aide dans ma 3ème publication, Grehinger pour sa précieuse aide informatique, le gentil doctorant indien Divo pour son aide au purification du bismuth, Michael pour son aide aux extrapolations des valeurs de l’enthalpie sans oublier Monsieur le Pr. Terzieff pour ses encouragements et pour les discussions culturelles enrichissantes que nous avons eus ensemble, sans oublier le sourire communicatif de la secrétaire Anna. Je souhaite exprimer mes plus grands remerciements aux deux familles Marocaines résidantes en Autriche ; Maria, son époux et leurs enfants, Hafida et son époux pour tous les moments partagés et pleins de vie sans oublier de remercier mon adorable amie tunisienne Dorra, grâce à elle j’ai pu élargir le cercle de mes connaissances en Autriche. Je souhaite exprimer aussi mes plus grands remerciements à mon « autre famille » mes amies que j'ai eu la chance d'avoir à mes côtés, qui m'ont soutenu tout au long de ces années Sanae, Btissam (betty), et Btissam (dolly), un merci à mes amis et camarades du Laboratoire de chimie physique général pour l’affectueuse amitié dont ils ont toujours fait preuve : les doctorants Karima, Habiba, Aziz et Adnane à qui je souhaite bonne chance. Un grand merci à tous mes collègues de la chambre d’artisanat des préfectures de Rabat Skhirat et témara qui m’ont épaulé de loin ou de près durant la rédaction de cette thèse, et particulièrement à Monsieur le Président M. BOULEHCEN pour ses encouragements. J’exprime mon immense gratitude à tous mes enseignants pour leurs efforts fournis durant toute la période d’études universitaires ainsi qu’à tout le personnel de la faculté des sciences de Rabat- Agdal. Je clos enfin mes remerciements à toutes les personnes que je n’ai pas pu citer ici et qui se reconnaîtront. Etude thermodynamique de nouveaux matériaux pour soudure sans plomb : Sb-Sn-X (X= Co, Ni) Rappels 1) Les compositions d’alliages sont toutes indiquées en fractions molaires. 2) L’unité de température utilisée pour le calcul des enthalpies est le Kelvin. Sur certains diagrammes directement tirés de la littérature certaines températures sont indiquées en °C. 3) Pour les courbes expérimentales Mixf(xi) et hi f(xi*), l’état standard est pris comme : métaux purs à l’état liquide. 4) Pour plus de simplicité, plusieurs abréviations ont été utilisées. Nous indiquons dans ce qui suit les significations de ces abréviations : CIM : Composé Intermétallique CALPHAD : Calculation of Phase diagrams BEI : Backscattered electron image DRX : Diffraction des rayons X MEB : Microscopie Electronique à Balayage, EPMA : Electron Probe Micro-Analysis MET : Microscopie Electronique par Transmission Cfc : Cubique à Faces Centrées DSC: Differencial Scanning Calorimetry ATD : Analyse Thermique Différentielle. Etude thermodynamique de nouveaux matériaux pour soudure sans plomb : Sb-Sn-X (X= Co, Ni) Sommaire Introduction Générale ............................................................................................................................ ..1 Chapitre I : Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) Introduction ............................................................................................................................................. 5 I. Les assemblages électroniques............................................................................................................. 6 I.1 Le procédé d’assemblage ................................................................................................................... 7 I.2 Fiabilité des assemblages électroniques ............................................................................................. 8 I.3 Utilisation du plomb dans les soudures.............................................................................................. 9 II. Développement des soudures sans plomb ........................................................................................ 11 II.1 Interdiction du plomb ..................................................................................................................... 11 II.2 Choix des alliages sans plomb ........................................................................................................ 11 III. Réactions chimiques à l’interface Soudure-Substrat ....................................................................... 12 III.1 Sn pur ............................................................................................................................................ 13 III.2 La soudure Sb-Sn .......................................................................................................................... 13 III.3 La soudure Sb-Sn/Ag .................................................................................................................... 18 III.3.1 Réactions à l’interface Sn/Ag ............................................................................................. 18 III.3.2 Réactions à l’interface Sn-Sb/Ag ....................................................................................... 20 III.4 La soudure Sb-Sn/Cu .................................................................................................................... 25 III.4.1 La réaction à l’interface Sn/Cu ........................................................................................... 25 III.4.2 La réaction à l’interface Sb-Sn/Cu ..................................................................................... 27 III.5 La soudure Sb-Sn/Ni ..................................................................................................................... 29 III.5.1 La réaction à l’interface Sn/Ni ........................................................................................... 29 III.5.2 La réaction à l’interface Sn-Sb/Ni ...................................................................................... 31 Conclusion ............................................................................................................................................. 35 Références Bibliographiques ................................................................................................................. 36 Etude thermodynamique de nouveaux matériaux pour soudure sans plomb : Sb-Sn-X (X= Co, Ni) Chapitre II : Revue bibliographique des alliages Sb-Sn-X (X=Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes Introduction ........................................................................................................................................... 40 I. Système ternaire Co-Sb-Sn ................................................................................................................ 41 I.1 Système limitrophe binaire Co-Sb ................................................................................................... 41 I.3 Système limitrophe binaire Sb-Sn.................................................................................................... 48 I.4 Système ternaire Co-Sb-Sn ............................................................................................................. 54 II. Système Ni-Sb-Sn ............................................................................................................................. 55 II.1 Système binaire Ni-Sb .................................................................................................................... 55 II.2 Système binaire Ni-Sn .................................................................................................................... 57 II.3 Système binaire Sb-Sn .................................................................................................................... 63 II.4 Système ternaire Ni-Sb-Sn ............................................................................................................. 63 Conclusion ............................................................................................................................................. 65 Références Bibliographiques ................................................................................................................. 66 Chapitre III : Méthodes et Techniques expérimentales Introduction ........................................................................................................................................... 71 I.La calorimétrie .................................................................................................................................... 72 I.1 Calorimètre Tian-Calvet haute température ..................................................................................... 73 I.1.1 Partie intérieure du Calorimètre : Four calorimétrique ......................................................... 74 I.1.2 Partie extérieure du Calorimètre : Introducteur automatique ................................................ 76 I.1.3 Système d’acquisition et de traitement des données ............................................................. 77 I.1.4 Etalonnage............................................................................................................................. 79 I.2 Calorimètre « Multi-HTC 96 Drop » très haute température ........................................................... 80 I.2.1 Partie intérieure du Calorimètre : Four calorimétrique ......................................................... 81 I.2.2 Partie extérieure du Calorimètre : Introducteur manuel ........................................................ 81 I.2.3 Système d’acquisition et de traitement des données ............................................................. 82 I.2.4 Etalonnage............................................................................................................................. 85 I.3 Détermination de l’enthalpie de formation ...................................................................................... 86 I.3.1 Différentes techniques de chute ............................................................................................ 86 Etude thermodynamique de nouveaux matériaux pour soudure sans plomb : Sb-Sn-X (X= Co, Ni) I.3.2 Calcul de l’enthalpie molaire partielle et intégrale ............................................................... 90 Conclusion ............................................................................................................................................. 92 Références Bibliographiques ................................................................................................................. 93 Chapitre IV : Résultats expérimentaux Introduction ........................................................................................................................................... 95 I. Système ternaire Co-Sb-Sn ................................................................................................................ 96 I.1 Système binaire Co-Sb ..................................................................................................................... 97 I.2 Système binaire Co-Sn ................................................................................................................... 100 I.3 Système ternaire Co-Sb-Sn ............................................................................................................ 103 I.3.1 Addition du Cobalt aux alliages SbxSn1-x ............................................................................ 104 I.3.2 Addition d’antimoine aux alliages CoxSn1-x ........................................................................ 107 I.3.3 Addition d’étain aux alliages CoxSb1-x ................................................................................ 110 I.3.4 Détermination des enthalpies aux points de recoupement entre les sections étudiées ........ 112 I.3.5 Détermination des paramètres d’interactions binaires et ternaires ...................................... 114 II. Système ternaire Ni-Sb-Sn ............................................................................................................. 120 II.1 Système binaire Ni-Sb .................................................................................................................. 120 II.2 Système ternaire Ni-Sb-Sn ........................................................................................................... 123 II.2.1 Addition du Nickel aux alliages SbxSnx-1 .......................................................................... 123 II.2.2 Addition d’antimoine aux alliages NixSn1-x ....................................................................... 128 II.2.3 Addition d’étain aux alliages NixSb1-x ............................................................................... 130 II.2.4 Détermination des enthalpies aux points d’intersection entre les sections étudiées .......... 132 II.2.5 Détermination des paramètres d’interactions binaires et ternaires .................................... 134 III. Etude calorimétrique du système binaire Co-Sn à différentes températures ................................. 139 III.1 Enthalpies molaires intégrales et partielles ................................................................................. 140 III.2 Détermination des paramètres d’interactions binaires ................................................................ 151 Références bibliographiques ............................................................................................................ ..153 Conclusion générale ......................................................................................................................... ..154 Annexe .............................................................................................................................................. ..157 Publications ....................................................................................................................................... ..161 Etude thermodynamique de nouveaux matériaux pour soudure sans plomb : Sb-Sn-X (X= Co, Ni) Introduction générale Introduction Générale Aujourd’hui les applications électroniques nécessitent des performances de plus en plus accrues en terme de vitesse de fonctionnement, de fiabilité ou encore de réduction des coûts. La réponse à ces attentes passe par l’intégration de composants de plus petites tailles et par des assemblages de plus en plus compacts faisant appel si possible à des matériaux à faible coûts. Mais deux challenges majeurs doivent être relevés par les concepteurs de dispositifs électriques avant d’envisager des développements. Le premier concerne la fiabilité des assemblages électroniques alors que le second concerne les impacts sur l’environnement. La fiabilité des assemblages électroniques est directement liée à l'appellation de soudage qui s'applique dès lors que deux pièces sont réunies de façon à ce que la continuité de la matière entre les deux éléments puisse assurer un lien électrique, thermique, et mécanique entre les composants et le circuit imprimé. Les joints de soudure représentent donc les zones de faiblesse des assemblages. L’augmentation de la taille des composants, le haut niveau d’intégration et le faible volume des cartes nécessitent des joints de soudure de très faible volume mais surtout de plus grandes résistances. Le second défi consiste à protéger l’environnement de l’impact indésirable lié à la production et au rejet des assemblages électroniques. En effet, ceux-ci contiennent une quantité importante du plomb qui permet certes d'avoir une température de fusion et donc de soudage plus basse, mais peut augmenter la résistivité, d'où perte de performance et surtout risque de dessoudage avec de gros moteurs. Actuellement, les professionnels de l'électronique cherchent à bannir le plomb (à partir du 1er Juillet 2006, le plomb a été interdit dans la soudure selon la directive Européenne 2002/95/CE du 27 janvier 2003). Si, pendant très longtemps, la soudure Pb-Sn a paru d’un emploi universel, il n’en est plus de même aujourd’hui ; les contraintes physiques, chimiques, économiques,……..imposées, conduisent à penser qu’il faudra mettre à la disposition des industriels un large éventail d’alliages de soudures. Dans ces conditions, une approche expérimentale classique pour trouver le matériau convenable n’a plus aucune chance d’aboutir rapidement. Partant de cette courte exposition, et après avoir analysé toutes ces contraintes, nous avons choisi d’aborder la recherche des propriétés physicochimiques de quelques alliages binaires et ternaires par une approche purement thermochimique. Notre laboratoire a participé à cet effort ce qui nous a poussé à fixer notre objectif sur la recherche d’une nouvelle soudure à base d’étain sans plomb. 2 Introduction Générale Ce choix nous a permis la réalisation de ce mémoire en quatre chapitres : Le premier chapitre est consacré à une étude bibliographique sur les assemblages électroniques et leurs procédés ainsi que les réactions interfaciales entre la soudure choisie (Sb-Sn) avec différents substrat Sn-Sb/X (X= Ag, Cu, Ni). Dans le deuxième chapitre, la méthode et la technique expérimentale utilisées au cours de ce travail seront décrites. Le troisième chapitre rassemble les données bibliographiques des diagrammes d’équilibre des phases et des propriétés thermodynamiques (particulièrement les données calorimétriques) des systèmes limitrophes des alliages ternaires étudiés Sb-Sn-X (Co, Ni). Enfin, le quatrième chapitre concerne le regroupement de nos résultats expérimentaux concernant les deux systèmes ternaires susceptibles d’être proposés comme soudure sans plomb, et ceux du système binaire Co-Sn à différentes températures. 3 Etude thermodynamique de nouveaux matériaux pour soudure sans plomb : Sb-Sn-X (X= Co, Ni) Chapitre I : Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) Introduction ............................................................................................................................................. 5 I. Les assemblages électroniques............................................................................................................. 6 I.1 Le procédé d’assemblage ............................................................................................................... 7 I.2 Fiabilité des assemblages électroniques ......................................................................................... 8 I.3 Utilisation du plomb dans les soudures .......................................................................................... 9 II. Développement des soudures sans plomb ........................................................................................ 11 II.1 Interdiction du plomb ................................................................................................................. 11 II.2 Choix des alliages sans plomb .................................................................................................... 11 III. Réactions chimiques à l’interface Soudure-Substrat ....................................................................... 12 III.1 Sn pur ........................................................................................................................................ 13 III.2 La soudure Sb-Sn ...................................................................................................................... 13 III.3 La soudure Sb-Sn/Ag ................................................................................................................ 18 III.3.1 Réactions à l’interface Sn/Ag ............................................................................................. 18 III.3.2 Réactions à l’interface Sn-Sb/Ag ....................................................................................... 20 III.4 La soudure Sb-Sn/Cu................................................................................................................. 25 III.4.1 La réaction à l’interface Sn/Cu ........................................................................................... 25 III.4.2 La réaction à l’interface Sb-Sn/Cu ..................................................................................... 27 III.5 La soudure Sb-Sn/Ni ................................................................................................................. 29 III.5.1 La réaction à l’interface Sn/Ni ........................................................................................... 29 III.5.2 La réaction à l’interface Sn-Sb/Ni ...................................................................................... 31 Conclusion ............................................................................................................................................. 35 Références Bibliographiques ................................................................................................................. 36 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) Introduction L’industrie électronique connait actuellement un développement considérable dans des domaines très variés : transport, aéronautique, télécommunication…etc. La course continue à la performance et à « toujours plus » de fonctions fait que ce développement s’est accompagné d’une évolution vers une miniaturisation et une intégration accrue des circuits électroniques. Cette miniaturisation répond à plusieurs conditions : - Diminution du prix de revient, - Croissance de la fiabilité, - Réponse aux exigences de plus en plus complexes des systèmes. Mais la conception de tels assemblages est actuellement limitée par un problème crucial de fiabilité des sous-systèmes électroniques du à l’intégrité des liaisons composants/circuit imprimé. En effet, la grande différence du coefficient de dilatation thermique entre les composants électroniques et le circuit imprimé génère des contraintes d’origine thermomécaniques dans les sous-systèmes lorsque ceux-ci sont soumis à des variations de température. Les joints de soudure, qui assurent les connexions mécaniques, électriques et thermiques entre les composants et le circuit imprimé, concentrent alors la majorité de ces contraintes de part leurs caractéristiques physiques et métallurgiques. Ils représentent ainsi la zone de faiblesse des sous-systèmes électroniques. Ceci a pour conséquence de limiter la taille des composants et le haut niveau d’intégration. Des alliages (binaires, ternaires et quaternaires) ont été développés dans l’objectif de limiter l’utilisation de la soudure classique Pb-Sn. Dans la première partie de ce chapitre, nous décrivons les assemblages électroniques et leurs procédés, et l’incitation au niveau mondial pour éliminer le plomb dans la formulation des métaux d’apport de soudage. Dans la deuxième partie de ce chapitre, nous nous intéresserons à l’étude bibliographique des réactions interfaciales entre la soudure Sb-Sn et différents substrat Ag, Cu, ou Ni. Pour cela, nous avons rassemblé les informations bibliographiques les plus récentes sur la soudure SbSn, puis celles concernant l’effet de l’addition d’un troisième métal, argent, cuivre ou nickel comme substrat. 5 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) I. Les assemblages électroniques Le soudage est une opération qui consiste à assembler des pièces métalliques, à l’aide d’un alliage d’apport à l’état liquide. Cet alliage d’apport présente une température de fusion inférieure à celle des pièces à réunir. La liaison alliage d’apport/pièces à assembler se fait par diffusion à l’interface, les pièces métalliques restant à l’état solide. Les assemblages électroniques sont constitués de composants électroniques et/ou de boîtiers contenant ces composants, reportés sur des circuits imprimés (fig. I.1a). Ces composants sont assemblés sur le circuit imprimé par des interconnexions soudées de différentes natures (Fig. I.1b). (a) (b) Figure I.1 : Technologie d’assemblage des composants électroniques Deux technologies d’assemblage sont utilisées industriellement : l’insertion des composants (composants piqués) et l’assemblage direct en surface (fig. I.2a et I.2b). Dans la première technologie, qui d’ailleurs est la plus ancienne, les broches des composants électroniques sont piquées dans le circuit imprimé alors que dans la seconde le boîtier est assemblé directement à la surface du circuit sur des pistes de report. Cette dernière technique devient prépondérante car elle permet le report de composants des deux côtés du circuit. 6 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) Figure I.2 : Technologie d’assemblage des composants électroniques : a) composant piqué ; b) composant monté en surface. Le joint de soudure assure, d’une part, la fixation mécanique du composant sur le circuit imprimé et d’autre part la connexion électrique entre les plots de connexion du composant et les zones de connexion correspondantes du circuit imprimé. Enfin, il assure un lien thermique en permettant un transfert de chaleur du composant vers le circuit imprimé. I.1 Le procédé d’assemblage Le processus de soudage se déroule en trois étapes (Fig. I.3) : Etape 1 : Montée à la température de fusion de la soudure, pendant laquelle le flux (mélange d’acides organiques et de solvant) joue son rôle d’activateur et l’alliage mouille les surfaces en présence. Etape 2 : Palier à la température de soudage. Etape 3 : Refroidissement. Figure I.3 : Profil de température du procédé de soudage. 7 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) Une vitesse contrôlée de montée en température est essentielle afin de ne pas détériorer les circuits par choc thermique et d’évaporer les espèces volatiles provenant du flux. Le temps de maintien et la température du palier de soudage sont des paramètres critiques. En effet, de ces valeurs dépendent la qualité du mouillage et ainsi la force de liaison entre le joint de soudure et les pièces à assembler. Enfin, la microstructure des joints de la soudure et par conséquent leurs propriétés mécaniques sont directement liées à la vitesse de refroidissement du joint [ 1 ]. I.2 Fiabilité des assemblages électroniques L’industrie électronique est actuellement confrontée à un problème de fiabilité des joints de soudure entraînant la défaillance des assemblages électroniques. Les origines de ces défaillances peuvent être multiples, mais les principaux paramètres auxquelles sont confrontés les joints de soudure, lors des conditions normales d’utilisation des assemblages électroniques, sont les fluctuations thermiques et à une moindre échelle les vibrations mécaniques. Ces fluctuations thermiques peuvent être d’origine interne, par exemple liées à l’échauffement cyclique des composants lors de cycles marche/arrêt, ou d’origine externe lors de variations de la température environnante (tableau I.1). Tableau I.1 : Gammes des températures et nombre de cycles par an dans les assemblages électroniques en fonction de leur domaine d’application [1]. Application Tmin (°C) Tmax (°C) Nombre de cycles (par an) Grand publique 0 60 365 Informatique 15 60 1460 Aéronautique -55 95 3000 Télécommunication -40 85 365 Automobile (Compartiment moteur) -55 150 300 Aérospatiale -40 85 8760 8 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) Or, la grande différence du coefficient de dilatation thermique qui existe entre les trois éléments constituant l’assemblage électronique, à savoir le composant, le joint de soudure et le circuit imprimé, entraîne l’apparition de contraintes cycliques d’origine thermomécanique lorsque l’assemblage est soumis à des variations de température. Le joint de soudure étant beaucoup plus ductile que le reste de l’assemblage, la majorité des contraintes générées vont se concentrer à l’intérieur de celui-ci (Fig. I.4). Figure I.4 : Représentation schématique d’un assemblage électronique lors d’une variation de température Ces contraintes de nature cyclique vont progressivement entraîner l’apparition de fissures dans le joint de soudure. Ces fissures vont ensuite se propager pour conduire à la rupture catastrophique du joint de soudure, avec ses conséquences dommageables tant sur le plan électrique que sur le plan mécanique. Il en résulte la défaillance de l’assemblage électronique. D’autres modes de défaillance peuvent cependant être observés. Ceux-ci sont liés : - A l’humidité : lorsque des fissures existent dans le joint de soudure, l’humidité va permettre à la corrosion de s’installer dans ces fissures ce qui aura tendance à les agrandir, - A la température : les températures élevées favorisent une fragilisation par croissance excessive d’intermétalliques à l’interface soudure/ circuit imprimé. - Aux vibrations mécaniques : les assemblages électroniques sont soumis à différentes formes de vibrations en environnement réel. Celles-ci sont susceptibles d’endommager les joints de soudure. I.3 Utilisation du plomb dans les soudures Les alliages d’apport utilisés pour le soudage sont choisis pour leurs propriétés physiques et chimiques : ils doivent être métallurgiquement compatibles avec les finitions des plots des connexions du composant et le circuit imprimé. Ils doivent également mouiller correctement les surfaces à souder, c’est-à-dire avoir une bonne adhérence avec ces surfaces, 9 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) et enfin avoir une viscosité adaptée aux méthodes de soudage industriel [2] Les alliages généralement retenus depuis des siècles sont basés sur le système étainplomb : - Alliage eutectique Sn-26Pb. - Alliage proche de l’eutectique Sn-28Pb. Ces alliages qui composent la soudure contiennent un élément très toxique: le Plomb. Son ingestion à faible dose entraîne des troubles neurologiques ou des malformations à la naissance. A haute dose, le plomb provoque un empoisonnement de l’organisme (saturnisme). S’il est vrai que le risque de polluer l’eau potable est faible pour une basse température d’utilisation, il est par contre beaucoup plus important en industrie microélectronique ou les fabricants manipulent les alliages à des températures élevées et en quantités importantes. Le plomb fait courir de nombreux dangers tant par sa mise en œuvre que lorsqu’il est rejeté avec des produits usagés. La répartition des principales utilisations du plomb est représentée sur la Figure I.5. Figure I.5 : Répartition des principales utilisations du plomb [2]. 10 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) II. Développement des soudures sans plomb II.1 Interdiction du plomb Depuis 1er juillet 2006, la directive européenne RoHS (Restriction of Hazardous Substances) a interdit le plomb ainsi que d’autres substances toxiques dans les équipements électroniques. Le remplacement du plomb dans les alliages de soudure en industrie microélectronique est devenu donc l’objet d’un enjeu économique et stratégique. Les premiers résultats issus des nombreux programmes de recherches (Lead Free Solder Project initié en 1992, Cost Action 531 depuis 2002, ELFNET (Eurpean Lead Free Soldering Network) depuis 2004…) laissent apparaître quelques candidats prometteurs pour le remplacement des soudages au plomb. II.2 Choix des alliages sans plomb Les alliages que nous devons sélectionner doivent obéir aux critères suivants : 1. Des alliages sans plomb ou autres métaux nocifs. 2. Des alliages d’apport à point de fusion compatible avec les procédés de report de composants existants, 3. Des alliages d’apport qui ne soient pas beaucoup plus coûteux que les alliages étain – plomb. 4. Des alliages d’apport présentant de meilleures propriétés mécaniques ou à défauts les mêmes que l’alliage étain-plomb. D’autre part, ces alliages doivent si possible être eutectiques et présenter une bonne fluidité. Ces alliages doivent présenter une température de liquidus suffisamment basse pour que ni les composants, ni les cartes imprimées ne soient endommagés lors du soudage. En pratique, cette température doit être inférieure à 220°C. Mais ils doivent également présenter une température de solidus suffisamment élevée pour que les joints ne perdent pas leur tenue mécanique lors de leur utilisation. Des joints peuvent être soumis à des températures allant jusqu’à 150°C dans certaines applications. L’intervalle de température liquidus / solidus, lorsqu’il ne s’agit pas d’alliages eutectiques, a également son importance. Ainsi un intervalle large peut entraîner, dans le cas d’un refroidissement rapide, des inhomogénéités de structure et de propriétés au sein de l’alliage. Des alliages eutectiques ou à intervalle étroit sont donc privilégiés. 11 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) D’autres caractéristiques sont également requises : - Un bon mouillage de l’alliage sur les matériaux communément utilisés dans l’électronique (Cu, Au, Ni, …) sans utilisation de flux hautement agressifs, - Une bonne résistance à l’oxydation et à la corrosion, - Des possibilités d’approvisionnement suffisantes de ses éléments de base afin de répondre à la demande industrielle, - Un coût compatible avec le marché de l’électronique. -Les alliages à base d’étain sont privilégiés car l’étain interagit avec de nombreux métaux en formant des liaisons métallurgiques fortes. Le rôle du joint de soudure étant d’assurer une liaison forte entre deux surfaces. Parmi ces alliages à base d’étain, ceux contenant du cadmium, du thallium ou du mercure sont exclus de part leur toxicité intrinsèque même s’ils présentent de nombreuses propriétés intéressantes. -Les alliages contenant du lithium ou du sodium sont exclus du fait de la réactivité trop importante de ces éléments. -Les alliages contenant des terres-rares sont également exclus compte tenu de la disponibilité réduite de ces éléments. -Enfin les alliages contenant du magnésium sont quant à eux écartés en raison de la volatilité du magnésium et du fait que sa vapeur est hautement agressive pour la plupart des autres matériaux. Les systèmes binaires étudiés comme candidats potentiels au remplacement du système étain- plomb sont eutectiques : Sn-Bi, Sn-Zn, Sn-Sb, Sn-In, Sn-Au, Sn-Ag et Sn-Cu. Par ailleurs des alliages ternaires et même quaternaires ont été développés sur la base de combinaisons entre ces différents systèmes binaires. Sur la base des différentes études réalisées, plusieurs systèmes Sn-Zn-In, Sn-Zn-Sb, Sn-Ag-Cu, Sn-Ag-Bi, Sn-Ag-In, Sn-Bi-In et Sn-Bi-Sb ont été récemment présentés [2]. III. Réactions chimiques à l’interface Soudure-Substrat Une meilleure compréhension de la fiabilité de la soudure est conditionnée par un contrôle des réactions chimiques se produisant à l’interface entre la soudure et le substrat (dont les matériaux de base sont généralement Ag, Cu, Ni et Au. Ces réactions conduisent généralement à la formation des composés intermétalliques (CIM). Ces composés formés sont 12 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) généralement à base d’étain considéré comme l’élément majeur pour les soudures sans plomb (plus de 90% en Sn). Ceci suggère donc que les caractéristiques physiques, chimiques et mécaniques de la soudure sans plomb sont fortement influencées par les propriétés de l’étain pur. III.1 Sn pur L’élément de base d’un alliage pour soudure demeure l’étain, qui a un point de fusion relativement bas, 231°C, et possède une grande capacité à mouiller et à s’étaler sur une large gamme de substrats. L’étain à l’état solide existe sous deux formes à structures cristallographiques différentes : l’étain blanc (étain-, stable à la température ambiante avec la structure cristallographique quadratique centrée, et l’étain gris (étain-, cubique à faces centrées avec occupation d’un site tétraédrique sur deux par les atomes d’étain, thermodynamiquement stable au-dessous de 13°C. La transformation étain- étain-quiporte le nom de «maladie de l’étain » ou « lèpre de l’étain » a lieu à des températures inférieures à 13°C, et conduit à une augmentation importante du volume ce qui entraine des fractures dans la structure de l’étain. Par conséquent, cette transformation constitue un problème pour les applications s’effectuant à des températures extrêmement basses. Lorsque l’étain- est exposé à des cycles thermiques répétés, une déformation plastique et d'éventuelles fissures peuvent se produire. Cet effet est observé pendant les faibles cycles thermiques allant de 30 à 75°C [3]. Ainsi, une fatigue thermique pourrait être provoquée dans l’étain ou dans les phases riches en étain des alliages pour soudure, sans toutefois qu’une pression mécanique externe soit imposée. Ceci laisse comprendre que l’utilisation de l’étain seul comme soudure est très limitée. L’addition, à l’étain, d’autres éléments a été reportée comme étant efficace pour réduire, voire éliminer cette transformation de phase, et par conséquent éviter le problème associé à la maladie de l’étain. En s’accordant aux travaux de Lewis [4], l’addition de quantités supérieures à 0.5 at.% en Sb, ou à 0,1 at.% en Bi est efficace pour l’élimination de ce phénomène. Le mécanisme permettant cette élimination demeure cependant inconnu. III.2 La soudure Sb-Sn [ 5,6,7,8,9,10 et 11], Le diagramme d’équilibre des phases du système Sb-Sn a été étudié depuis les années 70 par plusieurs chercheurs [5-11]. Tous ces auteurs ont montré que le diagramme des phases comporte les phases suivantes : la phase liquide, une phase riche en étain (Sn) (où la 13 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) solubilité maximale de l’antimoine est xSb = 0,095) à 250°C, une phase intermétallique Sb2Sn3, entre 242 et 324°C à xSb = 0,4, une solution solide stable dans le domaine de compositions 0,395 <xSn< 0,570 et une phase (Sb) riche en antimoine où la solubilité maximale de l’étain est xSn = 0,125 à 425°C (Fig. I.5). Figure I.5 : diagramme d’équilibre des phases du système Sb-Sn [5]. En 1997, Vassiliev et al. [12] ont montré par des mesures de force électromotrice (f.e.m) et de diffraction des rayons X, la présence de quatre phases supplémentaires : β (SbSn), β’ (Sb13Sn12), β’’ (Sb3Sn2) et β’’’ (Sb2Sn) (Fig. I.6). 14 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) Figure I.6 : Diagramme d’équilibre des phases du système Sb-Sn selon Vassiliev et al. [12]. Le système Sb-Sn a une composition péritectique Sn-4,9Sb et une température péritectique relativement plus élevée (245°C) que celle de Pb-Sn (183°C). Cet alliage ne peut donc être un bon candidat pour remplacer la soudure eutectique Pb-Sn. Cependant, Sb0,049Sn0,951 peut remplacer les soudures riches en plomb telles que Pb0,916Sn0,084, Pb0,838Sn0,162 et Pb0,696Sn0,304 qui fondent à une température voisine de 280°C. Dans le cadre de développement de nouveaux matériaux pour soudures sans plomb, Mathew et al. [13] ont montré que les alliages Sb-Sn ont des propriétés mécaniques supérieures à celles des alliages Pb-Sn. Cependant des études réalisées par Kerr et chawla [14], en 2004, ont montré que la microstructure des alliages Sb-Sn est largement différente de celle des alliages Pb-Sn. Ces auteurs [14] ont reporté qu’une microstructure lamellaire est souvent obtenue pour Pb-Sn, tandis que dans le cas des alliages Sb-Sn, un composé intermétallique SbSn précipite à l’intérieur de la phase βSn., ce qui conduit à une réduction de la qualité et la fiabilité de la soudure. En 2009, El Daly et al [15] ont réalisé des études microstructurales et thermiques de l’alliage péritéctique Sn-4,9Sb. En utilisant la diffraction des rayons X et la DSC respectivement, ces auteurs ont montré que cet alliage est essentiellement composé de deux phases ; βSn et le composé intermétallique SbSn (Fig. I.7 et I.8). 15 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) Figure I.7 : La diffraction des rayons X de l’alliage Sn-4,9 Sb. Figure I.8 : Cliché micrographique de l’alliage Sn-4.9 Sb. 16 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) Les résultats d’analyse DSC (Fig. I.9) ont montré que les températures du solidus et du liquidus de cet alliage péritectique sont respectivement 240 et 248 °C. Figure I.9 : Thermogramme DSC de l’alliage peritectique Sn-4,9 Sb. Très récemment, en 2011, Kagisiz et al. [16] ont réalisé des mesures de conductivité thermique du composé solide Sb2Sn3 (Sn-41,1Sb) et du composé solide SbSn (Sn-7,8Sb) en fonction de la température. Ces résultats ont été comparés à ceux reportés antérieurement, en 1970, pour l’antimoine pur [17] et l’étain pur [18] (Fig. I.10). Les valeurs reportées expérimentalement par ces auteurs sont 35 W/m. K pour Sb2Sn3 et 45 W/m. K pour SbSn à la température peritectique 245°C. Figure I.10 : Conductivité thermique du composé solide Sb2Sn3 et péritectique SbSn. 17 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) Novakovic et al. [19], en 2011, ont déterminé expérimentalement la tension de surface de quelques alliages liquides Sb-Sn entre 900 et 1100K en comparaison avec les valeurs de Sb pur [20] et Sn pur [21]. Les résultats relatifs à ces auteurs montrent que la tension de surface varie linéairement avec la température (Fig. I.11). Figure I.11 : Tension de surface de quelques alliages Sb-Sn à différentes températures. La soudure Sb0,049Sn0,951 offre une bonne résistance et est également utilisée comme un moyen de protection contre la corrosion des plaques d’acier et assure une bonne conduction électrique [22]. La présence des couches de composés intermétalliques Sb2Sn3 et SbSn, favorise la formation des composés intermétalliques à l’interface soudure/substrat (Cu et Ni) pour assurer une bonne liaison métallurgique [23]. III.3 La soudure Sb-Sn/Ag Dans la plupart des cas, lorsqu’on utilise une soudure riche en étain sur un substrat en argent, les composés intermétalliques qui se forment à l’interface substrat /soudure sont à base d’argent et d’étain. Une bonne connaissance des réactions à l’interface Sn/Ag nous semble être essentielle. III.3.1 Réactions à l’interface Sn/Ag L’argent est largement utilisé dans les industries électroniques, grâce à ses excellentes propriétés mécaniques et thermiques. Le système Ag-Sn est caractérisé par une composition eutectique de 96,2 at.% en Sn à une température de 221°C, et deux composés intermétalliques ξ (Ag4Sn) et ε (Ag3Sn) (Fig. I.12). 18 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) La solubilité maximale d’étain dans l’argent est 11,5 at.% en Sn à 724°C [24]. Figure I.12 : Diagramme d’équilibre des phases du système Ag-Sn [24].25 26 27 Durant le processus du soudage, la dissolution de l’Argent (substrat) dans Sn liquide se fait rapidement. Lorsque la soudure (Sn) devient saturée en argent à l’interface Ag/Sn liquide d’une manière plus ou moins uniforme, des composés intermétalliques commencent à se former. Avant 1980, plusieurs études [25-27] ont montré que le seul composé intermétallique observé à l’interface est Ag3Sn de structure orthorhombique. Des études plus récentes réalisées par Chen et al [28], Laurila et al. [29] et Gon et al. [30] ont confirmé l’existence d’un seul composé intermétallique Ag3Sn à l’interface Sn/Ag. Bien que le diagramme d’équilibre des phases du système Ag-Sn (Fig. I.12) montre deux CIMs Ag3Sn et Ag4Sn, l’absence du composé Ag4Sn à l’interface Sn/Ag est probablement due selon ces auteurs [28-30] à des difficultés de nucléation. 19 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) III.3.2 Réactions à l’interface Sn-Sb/Ag Plusieurs recherches récentes ont concerné les réactions à l’interface Sn-Sb/Ag, à différentes températures et à différentes compositions, en se basant sur les réactions à l’interface Sn/Ag. Lee et al. [31] ont étudié la réaction à l’interface Sn-2,9Sb/Ag, Sn-4,9Sb/Ag, et Sn6,8Sb/Ag à 260°C en fonction du temps. Les résultats micrographiques sur BEI ont montré la formation d’une couche fine du composé intermétallique Ag3Sn entre le substrat (Ag) et la soudure Sb-Sn pour les différentes compositions (Fig. I.13a-13c). La figure I.13d montre que l’épaisseur de la couche Ag3Sn augmente en passant de 30 min à 180 min à la même température pour la soudure Sn-4,9Sb. Figure I.13 : Clichés micrographiques après un temps de réaction de 30 min à 260°C à l’interface (a) Sn– 4,9 Sb/Ag (b) Sn–2,9 Sb/Ag (c) Sn–6,8 Sb/Ag, et à 260°C après un temps de réaction de 180 min de l’interface (d) Sn–4,9 Sb/Ag. 20 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) A différents temps de réaction, Lee et al. [31] ont montré que l’épaisseur moyenne de la couche du composé intermétallique pour les trois composés étudiés Sn-2,9 Sb/Ag, Sn-4,9 Sb/Ag, et Sn-6,8 Sb/Ag augmente de façon linéaire avec le temps (Fig. I.14). Figure I.14 : Epaisseur de Ag3Sn en fonction du temps de la réaction à l’interface Sn-Sb/Ag à 260°C. Lin et al. [32], en 2008, ont étudié les interfaces Sn-4,9 Sb/Ag, Sn-24,5 Sb/Ag, et Sn39,4 Sb à 400°C après un temps de réaction de 60min. Les clichés micrographiques I.15a, I.15c et I.15e montrent un parfait accord avec les résultats antérieures, et que la seule phase qui se forme à l’interface Sn-XSb/Ag est bien Ag3Sn (ε). Les figures I.15b, I.15d et I.15f correspondants à l’agrandissement des micrographes I.15a, I.15c et I.15e respectivement montrent clairement que la phase (Sn) est présente dans la soudure liquide. Ces auteurs ont noté la présence d’une seconde phase SbSn uniquement dans le cas des compositions Sn-24,5 Sb et Sn-39,4 Sb (Fig. I.15d et I.15f). 21 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) Figure I.15 : Clichés micrographiques à 400°C après un temps de réaction de 60 min des interfaces (a) Sn-4,9 Sb/Ag (c) Sn-24,5 Sb/Ag; (e) Sn-39,4 Sb/Ag. Agrandissement des micrographies à 400°C après un temps de réaction de 60 min des interfaces (b) Sn-4,9 Sb/Ag (d) Sn-24,5 Sb/Ag; (f) Sn-39,4 Sb/Ag. 22 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) D’autre part les mêmes résultats ont été obtenus par ces auteurs, en baissant la température expérimentale à 150°C et en augmentant le temps de la réaction à 21 jours (Fig. I.16). Figure I.16 : Clichés micrographiques de Sn-Sb/Ag à différentes teneur en Sb à 150°C pendant un temps de réaction de 21 jours (a) Sn-4,9 Sb/Ag (b) Sn-24,5 Sb/Ag; (c) Sn-39,4 Sb/Ag. Chen et al. [33] ont également étudié l’interface Sn-5Sb/Ag à 200°C pendant 15 jours ; et l’interface Sn-10Sb/Ag à la même température pendant 4 jours. Un seul composé intermétallique a été formé (Ag3Sn). D’autre part, ces auteurs ont noté la présence d’un composé Sn3Sb2 dans la soudure pour les deux alliages étudiés (Fig. I.17). 23 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) Figure I.17 : Clichés micrographiques des réactions interfaciales à 200°C (a) Sn-5Sb/Ag pendant 15 jours (b) Sn-10Sb/Ag pendant 4 jours. En gardant la Température constante à 200°C et en faisant varier le temps de la réaction, Chen et al. [33] ont reporté une croissance remarquable de l’épaisseur de la couche du composé intermétallique Ag3Sn à l’interface avec le temps de la réaction (Fig. I.18). Figure I.18 : Epaisseur de Ag3Sn en fonction du temps de la réaction à l’interface Sn-Sb/Ag à 200°C. 24 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) Les analyses EPMA présentées par Lee et al. [31], Lin et al. [32] et Chen et al. [33] ont révélé que le composé intermétallique Ag3Sn était le seul composé formé à l’interface soudure/substrat. Ces auteurs ont également reporté que l’épaisseur de la couche Ag3Sn diminue lorsque la teneur de la soudure en Sb augmente. Très récemment en 2011, El-Daly et al. [34] ont reporté que l’addition d’une faible quantité d’argent à la soudure Sn-4,9 Sb améliore ses propriétés mécaniques. III.4 La soudure Sb-Sn/Cu III.4.1 La réaction à l’interface Sn/Cu Le cuivre est le métal conducteur le plus couramment utilisé en contact avec les soudures grâce à ses bonnes caractéristiques de soudage. Le système Cu-Sn est caractérisé par une série de réactions péritectiques dans la région riche en cuivre et plusieurs phases intermédiaires existent dans ce système [24] (fig. I.19). Figure I.19 : Diagramme d’équilibre des phases du système binaire Cu-Sn [24]. 25 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) La réaction interfaciale avec une soudure fondue à base d’étain devrait normalement aboutir à la formation des couches Cu3Sn () et Cu6Sn5 () à une température expérimentale inférieure à 350°C [35,36]. En général, aux températures typiques du processus de soudage, au-dessous de 260°C, Cu6Sn5 () est la première phase qui se forme à l’interface Sn/Cu. La première étape de la réaction est la dissolution du cuivre dans la soudure liquide, jusqu’à ce que la soudure devienne saturée en cuivre à l’interface Cu/Sn. Lorsque le cuivre vient en contact avec l’étain fondu, il commence à s’y dissoudre rapidement [25,26]. Initialement, la dissolution est un processus non-équilibré et, localement, une très haute concentration de cuivre peut être réalisée au voisinage proche de l’interface Cu/liquide. Cependant, la composition du liquide à l’interface tend à passer immédiatement à l’état métastable, parce que les atomes en excès de cuivre vont se déposer à la surface du cuivre. Néanmoins, comme il y a une grande force motrice pour la réaction chimique entre les atomes de Cu et Sn à la composition métastable, les cristaux de Cu6Sn5 peuvent se former très rapidement par nucléation hétérogène et croissent à l’interface Cu/liquide [37]. Cette formation rapide de Cu6Sn5 a été observée expérimentalement par R.Gagliano et al. [38]. L’épaisseur finale et la morphologie des couches de réaction sont déterminées essentiellement par la vitesse de dissolution de Cu dans le liquide et la réaction chimique entre l’étain et le cuivre, et en second lieu, par la diffusion du cuivre dans l’étain liquide. Thermodynamiquement (Fig. I.19), il doit y avoir aussi la formation d’une couche de Cu3Sn entre le cuivre et Cu6Sn5. Cette couche a été observée expérimentalement, même pour un court temps de soudage [39]. Cependant, l’épaisseur de la couche de Cu3Sn est beaucoup plus fine que celle de Cu6Sn5: sa formation nécessite souvent un temps de contact plus important. Durant le processus de soudage, l’alliage pour soudure réagit avec le substrat pour former des composés intermétalliques qui sont désirables pour réaliser un bon lien métallurgique. Ces composés jouent un rôle capital dans la fiabilité des joints de soudure dans l’industrie microélectronique puisqu’ils assurent la continuité électronique, thermique et mécanique des assemblages électroniques [29,40]. La formation des couches de composés intermétalliques fines, continues et uniformes entre la soudure et le substrat, est donc une condition essentielle pour la réalisation d’un bon point de soudure. Cependant, à cause de leur nature fragile et leur tendance à générer des défauts structuraux, les couches de composés intermétalliques très épaisses, formées à l’interface soudure/substrat, peuvent dégrader l’intégrité de l’interface conduisant aussi à une faible fiabilité des appareils électroniques [29]. 26 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) Donc la microstructure de la soudure et la taille de ces composés intermétalliques peuvent être à l’origine de la fragilité mécanique de la soudure. En augmentant le temps de vieillissement de la soudure, des fractures apparaissent dans différents endroits de la soudure [41,42]. Toutefois, si la température est proche de la température ambiante, la transformation ne se produit pas dans un délai raisonnable, en raison des contraintes cinétiques. III.4.2 La réaction à l’interface Sb-Sn/Cu En 2008, Chen et al. [33] ont étudié les réactions interfaciales de Sn-5Sb/Cu et Sn10Sb/Cu à 250°C à différent temps de réaction. Ces auteurs ont reporté la formation d’une couche fine du composé intermétallique Cu3Sn adjacente au substrat de cuivre contenant 1,2 at.% en Sb, et une autre couche de Cu6Sn5 contenant 0,6 at.% en Sb (Fig. I.20). Figure I.20 :(a) Cliché micrographique de l’interface Sn-5Sb/Cu à 250°C pendant 3 heures. (b) Cliché micrographique de l’interface Sn-10Sb/Cu à 250°C pendant 2 heures.434445 Toutefois, pour des durées ne dépassant pas 30 min, ces auteurs n’ont reporté que la formation du Cu6Sn5. En fixant la température et en variant le temps de la réaction, Chen et al. [33] ont montré que l’épaisseur des couches Cu3Sn et Cu6Sn5 augmente linéairement avec le temps de 27 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) la réaction (Fig. I.21), cette observation est en bon accord avec des résultats antérieurs [43-45] à l’interface Sn-Sb/Cu, et similaire aux réactions produites à l’interface Sn/Cu [46]. Figure I.21 : Epaisseur de Cu3Sn en fonction du temps de la réaction à l’interface Sn-Sb/Cu à 250°C. Très récemment, en 2011, Sebo et al. [47] ont réalisé une série des études sur la microstructure à l’interface Sn-5Sb/Cu à 350°C pour un temps de réaction de 30 min. Leurs résultats montrent également l’existence des 2 composés intermétalliques Cu3Sn et Cu6Sn5, et deux autres phases Sn(Sb) et SbSn localisées dans la soudure (Fig. I.22). Les différentes compositions sont présentées dans le tableau I.2. Figure I.22 : Microstructure à l’interface entre le substrat de Cu et la soudure Sn-5Sb à 350°C pendant 30 min. 28 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) Tableau I.2 : Compositions des différentes phases à l’interface Sn-5Sb/Cu à 350°C. Points Cu Sn Sb A1 78,8 18,4 2,8 A2 75,8 22,5 1,9 A3 46,7 46,6 6,7 A4 52,7 45,8 1,5 A5 54.0 40,8 5,2 A6 48,6 46,7 4,7 A7 4,3 84,0 11,7 A8 75,7 20,5 3,7 L’épaisseur de la couche de Cu3Sn à l’interface entre le substrat de cuivre et la soudure Sn-5Sb est de 3,61± 0,08 µm. En utilisant d’autres soudures contenant 1,8 et 3,7 at.% en Cu (tableau I.3), Sebo et al. [47] ont reporté une diminution de l’épaisseur du Cu3Sn en augmentant la teneur en Cu dans la soudure, ceci est expliqué par une lente dissolution de la soudure Sn-Sb dans le substrat de cuivre. Tableau I.3 : Epaisseur moyenne de Cu3Sn à différentes interfaces Soudure at.% en Cu dans Epaisseur de la couche la soudure Cu3Sn en µm Sn-5Sb 0 3,61±0,08 90,8Sn-7,4Sb 1.8 3,50±0,08 76Sn-20,2Sb 3.7 2,83±0,08 III.5 La soudure Sb-Sn/Ni III.5.1 La réaction à l’interface Sn/Ni Le nickel et les alliages à base du nickel sont souvent considérés comme une excellente alternative aux substrats à base de cuivre. La vitesse de dissolution du nickel dans les soudures à base d’étain est très lente à la température de soudage, et par conséquent des couches intermétalliques très fines sont généralement observées entre le nickel et les soudures à base d’étain [48,49] 29 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) Le diagramme des phases du système binaire Ni-Sn (Fig. I.23) [50] montre trois composés intermétalliques Ni3Sn, Ni3Sn2 et Ni3Sn4. Figure I.23 : Diagramme d’équilibre des phases du système Ni–Sn [50] En général, la réaction à l’interface Sn/Ni commence par la dissolution du nickel dans l’étain liquide. Cette réaction chimique aboutit à la formation de Ni3Sn4. La dissolution du nickel est essentiellement arrêtée après la formation de Ni3Sn4. Ensuite, nous assistons à la diffusion de l’étain à travers la couche du composé intermétallique Ni3Sn4, ce qui conduit à la formation des deux autres composés, Ni3Sn2 et Ni3Sn, dont la cinétique est considérablement très lente. Le composé intermétallique Ni3Sn semble avoir des difficultés à se former à l’interface Sn/Ni [29]. [51,52,53,54,55,56,57,58,59] Plusieurs études [51-59] ont reporté que généralement seul Ni3Sn4 est présent dans la réaction entre les soudures à base d’étain et le substrat en nickel. L’absence des deux autres CIMs est probablement dû à leur difficulté de nucléation. Depuis les années 80, plusieurs études des réactions interfaciales ont été reportées dans le système Sn/Ni à différentes températures. Kang et Ramachandran [60] ont montré à température élevée la formation du composé Ni3Sn4 et une éventuelle présence du composé Ni3Sn2. 30 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) Oh [61], étudiant la réaction interfaciale entre l’étain solide et le nickel à 200°C, indique que seul Ni3Sn4 se forme après un long recuit de 918h. Il a ensuite suggéré que Ni est l’espèce prédominante qui diffuse pour former les CIMs (Ni3Sn et Ni3Sn2), plus tard des études sur la solidification isotherme de l’interface Ni/Sn ont été effectuées par Bader et al [62] dans l’intervalle des températures 240-400°C. Ces chercheurs ont suggéré que Ni3Sn4 se forme rapidement dés le début de la réaction interfaciale. Après recuit à 240°C et de 7 secondes seulement, une grande quantité de Ni3Sn4 s’est formée pour atteindre un maximum après deux minutes. Après 60 minutes, la totalité de la couche d’étain (8,6µm) a été transformée en Ni3Sn4. La même étude a été réalisée par Gur et Bamberger [63] à des températures entre 235 et 500°C. Par microscopie (MEB), ces auteurs ont observé que, pendant la solidification, Ni3Sn4 était la seule phase intermétallique formée. Cependant, des études microstructurales détaillées ont révélé qu’une couche de Ni3Sn existait aussi à l’interface. En 2007, Sasaki et al. [64] se sont basés sur le principe de la vitesse maximale de dégradation de l’énergie libre totale d’un système, pour déterminer théoriquement l’ordre de formation des composés intermétalliques entre l’étain pur et le nickel comme substrat. La première phase formée selon ce modèle pour le couple Sn/Ni est Ni3Sn4 suivie de Ni3Sn2 puis de Ni3Sn. III.5.2 La réaction à l’interface Sn-Sb/Ni Si plusieurs études ont été réalisées sur les réactions interfaciales des soudures Sn-Sb sur des substrats tels que Ag et Cu, il n’en est pas de même pour des substrats à base du Ni. La seule étude réalisée pour ce dernier substrat est due à Chen et Chen [65] en 2011. Ces auteurs ont réalisé une étude approfondie sur les réactions à l’interface Sn-4,9 Sb/Ni et Sn-9,7 Sb/Ni à différentes températures 270, 320, 400 et 500°C. Par micrographie BEI de l’interface Sn-4,9 Sb/Ni à 270°C pendant 1 h, Chen et Chen [65] ont montré l’existence d’une seule phase à l’interface (Fig. I.24a), comprenant 57,2 at.% (Sn + Sb) et 42,8 at.% Ni. Cette phase correspond bien au composé intermétallique Ni3Sn4 avec une solubilité très faible de Sb (2,4at.% en Sb). Son épaisseur est approximativement 3 µm. En fixant la température et en augmentant le temps de réaction à 25h, la même phase Ni3Sn4 se forme à l’interface Sn-4,9 Sb/Ni et une autre phase Sn3Sb2 dans la soudure de composition Sn–41,7 at.% Sb–0,6 at. % Ni (Fig. I.24b). En augmentant la teneur en Sb (Sn9,7 Sb) et la température à 320°C, le CIM formé à l’interface est similaire à celui formé à 31 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) 270°C (Fig. I.24c) dans l’alliage Sn-4,9 Sb, pour conclure et dire qu’aux faibles températures (270 et 320°C) le seul composé intermétallique formé à l’interface Sn-4,9 Sb/Ni et Sn-9,7 Sb/Ni est Ni3Sn4. (a) (b) (c) Figure I.24 :(a) Cliché micrographique de l’interface Sn-4,9 Sb/Ni à 270°C pendant 1 h. (b) Cliché micrographique de l’interface Sn-4,9 Sb/Ni à 270°C pendant 25 h. (c) Cliché micrographique de l’interface Sn-9,7 Sb/Ni à 320°C pendant 25 h. 32 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) Ces auteurs [65] ont reporté qu’à une température de 400°C et un temps de réaction de 25 heures (Fig. I.25c, et I.25d), les trois composés Ni3Sn4, Ni3Sn2 et Ni3Sn sont présents à l’interface. Les mêmes résultats ont été trouvés à la température de 500°C. (a) (b) (c) (d) Figure I.25 :(a) Cliché micrographique de l’interface Sn-4,9 Sb/Ni à 400°C pendant 1 h. (b) Cliché micrographique de l’interface Sn-9,7 Sb/Ni à 400°C pendant 1 h. (c) Cliché micrographique de l’interface Sn-4,9 Sb/Ni à 400°C pendant 25 h. (d) Cliché micrographique de l’interface Sn-9,7 Sb/Ni à 400°C pendant 25 h. Les résultats expérimentaux des réactions interfaciales de Sn-Sb/Ni réalisés par Chen et Chen [65] ont été en bon accord avec ceux présentés par Bader et al. [62] à l’interface Sn/Ni. Toutefois, ces auteurs [65] ont étudié la microstructure des CIM Ni3(Sn, Sb)4 en comparaison avec celle du composé Ni3Sn4 (Fig. I.26). Leurs résultats ont montré que le 33 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) premier composé a une structure hexagonale alors que le deuxième composé est de structure cubique à face centré. Figure I.26 : (a) Structure cristalline des grains de Ni3(Sn,Sb)4 dans Sn-4,9 Sb/Ni. (b) Structure cristalline des grains de Ni3Sn4 dans Sn/Ni. L’épaisseur de la couche fine du composé intermétallique Ni3Sn4 formé à l’interface Sn4,9 Sb/Ni et à Sn-9,7 Sb/Ni à une température et temps de réaction fixes augmente en fonction de la teneur en Sb (Fig. I.27). (a) (b) Figure I. 27 : (a) Epaisseur du CIM à l’interface Sn-5Sb/Ni. (b) Epaisseur du CIM à l’interface Sn-10Sb/Ni. 34 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) Conclusion L’étude bibliographique attribuée dans ce chapitre a été consacrée aux assemblages électroniques en répondant aux exigences de fiabilité, de vitesse et du coût, afin d’assurer une bonne continuité mécanique, thermique et électrique entre le substrat et la soudure. Cette dernière contient comme élément de base l’étain vue ses caractéristiques physico-chimiques. Durant le processus de soudage, l’alliage utilisé comme soudure Sb-Sn réagit avec le substrat pour former des couches de composés intermétalliques continues et uniformes à l’interface Soudure/ substrat. D’après les études réalisées sur les substrats d’Argent un seul composé intermétallique a été formé à l’interface quelque soit la température et le temps de la réaction. En utilisant un substrat de Cuivre, plusieurs chercheurs ont montré la formation de Cu6Sn5 dans un court temps de réaction. En augmentant le temps de la réaction, le composé Cu3Sn commence à se former entre le substrat de Cu et Cu6Sn5. La réaction interfaciale avec la soudure Sb-Sn et le substrat de Nickel a aboutit à la formation d’un seul composé intermétallique Ni3Sn4 à T < 400°C et à la formation des autres CIMs à T ≥ 400°C dans l’ordre SnSb (soudure) / Ni3Sn4/ Ni3Sn2 / Ni3Sn / Ni (substrat). 35 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) Références Bibliographiques [1] Olivier Fouassier, Thèse de doctorat, Université de Bordeaux I, Septembre 2001 [2] Norchene JEMAI, Thèse de doctorat, Université Toulouse III – INSA, Février 2010. [3] C. Lea, A Scientific Guide to Surface Mount Technology, Electrochemical Publications Ltd., (1988) 378. [4] W. R. Lewis, Notes on Soldering, Tin Research Institute, (1961) 66. [5] M.Hansen,K.anderko, Constitution of binary alloys, McGraw-Hill Book Company, New York, (1958) 1175. [6] B.Predel, W.Schwermann, J.Inst.Met. 99 (1971) 169. [7] B.Joensson, J.Agren, Mater.Sci.Technol. 2 (1986) 913. [8] T.B.Massalski, P.R.Subramanian, H.Okamoto, L.Kacprzak,2nd Eddition Binary Alloy Phase Diagrams, Vols.1-3, ASM, International Materials Park, OH (1990) 2018. [9] H.Okamoto, J.Phase Equilib, 19 (3) (1998) 292. [10] A.Kroupa, A.Vizdal, Defect Diffus. Forum 263 (2007) 99. [11]S.W.Chen, C.C.Chen, W.Gierlotka, A.R.Zi, P.Y.Chen, H.J.Wu, J.Electron Mater.37 (7) (2008) 292. [12] V.Vassiliev, M.Lelaurain, J.Hertz, Journal of alloys and compounds 247 (1997) 223. [13] M.Mathew, H.Yang, S.Movva, K.Murty, Metall.Mater.Trans.36A (2005) 99. [14] M.Kerr, N.Chawla, JOM 65 (2004) 50. [15] A.A.El-Daly, Y.Swilem, A.E.Hammad, Journal of alloys and compounds 471(2009) 98. [16] Y.Kaygisiz, Y.Ocak, S.Aksoez, K.Keslioglu, N.Marasli, Thermochimica Acta 520 (2011) 25. [17] Y.S.Touloukian, R.W.Powell, C.Y.Ho, P.G.Klemens, Thermal Conductivity Metallic Elements and Alloys, the TPRC Data Series , vol 1 IFI/Plenum, New York, Washington, (1970) 10. [18] Y.S.Touloukian, R.W.Powell, C.Y.Ho, P.G.Klemens, Thermal Conductivity Metallic Elements and Alloys, the TPRC Data Series , vol 1 IFI/Plenum, New York, Washington (1970) 389. [19] R.Novakovic, D.Giuranno, E.Ricci, S.Delsante, D.Li, G.Borzone, Surface Science 605 (2011) 248. [20] I.Lauermann, F.Sauerwald, Z.Metallkde 55 (1964) 605. 36 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) [21] R.Nowak, N.Sobczak, T.Lanata, E.Ricci, B.Korpala, Transactions of the Foundry Research Institute, Krakow 5. (2009) 1899. [22] A. Sabbar, Thèse de doctrat, Université Mohammed V - Agdal- Rabat- Maroc 2001. [23] Yu.Plevachuk, W.Hoyer, I.Kaban, M.Koehler, R.Novakovic, J.Mater.Sci.45 (2010) 2051. [24] T.Massalski, Binary Alloy Phase Diagrams, ASM, 1996. [25] C. Thwaites. Trans.Inst.Met .finishing43 (1965) 143. [26] W. Bader. Welding J. 48 (12) (1969) 551. [27] W. Bader. In precedong of the conference on physical Metallurgy, Metal Joining, St. Louis MO, Octobre 16-17, TMS/AIME, Warredale USA 1980. [28] C.M.Chen, S.W.Chen, J.Electron. Mater. 28 (1999) 902. [29] T.Laurila, V.Vuorinen, J.K.Kivilahti. Materials Science and Engineering R49b (2005) 60. [30] J.Gon, C.Liu, P.P.Conway,V.V.Siberschmidt, Mater.Sci.Eng.A427 (2006) 60. [31] C.Lee, C.Y.Lin, Y.W.Yen, Journal of Alloys and Compounds 458 (2008) 436. [32] C.Y.Lin, C.Lee, X.Liu, Y.W.Yen. Intermetallics 16 (2008) 230. [33] S.W.Chen, A.R.Zen, P.Y.Chen, H.J.W, Y.K.Chen, C.H.Wang, Materials Chemistery and Physics 111 (2008) 17. [34] A.A.El-Daly, A.E.Hammad, Mater.Sci.Eng A527 (2010) 5212. [35] C.T.Heycock, F.H.Neville, Phil. Trans. R.Sci. London Ser. A 202 (1904) 1. [36] G.V.Raynor, Annoted Equilibrium Diagram Series, No 2. The Institute of Metals, London, 1944. [37] J.K.kivilahti, K.Kulojarvi, in R.K.Mahidhara (Ed), Proceeding of the TMS Annual Meeting on Design and Reliability of Solders and Solder Interconnections, Orlando, FL, USA, February 9-13, (1997) 377. [38] R.Gagliano, G.Ghosh, M.Fine, J.Electr.Mater.31 (11) (2002) 1195. [39] T.Chiu, K.Zeng, R.Stierman, D.Edwards, K.Ano, in Proceedings of the Electronics Components and Technology Conference, 2004. [40] M. Abtew, G. Selvaduray, Materials Science and Engineering 27 (2000) 95. [41] F. Bartels, J.W. Morris, J. Electron. Mater. 23 (1994) 787. [42] D. Yao, J.K. Shang, IEEE Trans. Compon. Hybrids Manuf. Technol. B 19 (1996) 157. [43] J.W.Jang, P.G.Kim, K.N.Tu, M.Lee, Journal of Materials Research 14 (10) (1999) . [44] Y.Takaku, X.J.Liu, I.Ohnuma, R.Kainuma, K.Ishida, Materials Transactions 45 (3) (2004) 646. 37 Formation et évolution des composés intermétalliques à l’interface Soudure (Sb-Sn)/ Substrat (Ag, Cu et Ni) [45] C.Lee, C.Y.Lin, Y.W.Yen, S.W.Chen, Intermetallics 15 (8)(2007) 1027. [46] L.H.Su, Y.W.Yen, S.W.Chen, Metallurgical and Materials Transactions B vol. 28B (1997) 927. [47] P. Sebo, P. Švec, D. Janičkovič, E. Illeková, Yu. Plevachuk, Materials Science and Engineering: A, Volume 528, Issue 18, (2011) 5955. [48] G. Ghosh, J. Appl. Phys. 88 (2000), 6887. [49] J.W. Jang, D.R. Frear, T.Y. Lee, K.N. Tu, J. Appl. Phys. 88 (2000), 6359. [50] Z.Mei, H. Vander Plas, J. Gleason, J. Baker, “Reliability of low temperature solder”, 124th TMS annual meeting, Las Vegas, Feb. 12-16, 1995. [51] K.N. Tu, K.Zeng, Mater. Sci. Eng. R 34 (2001), 1. [52] S.K. Kang, R.S. Rai, S. Purushothaman, J. Electron. Mater. 25, (1996), 1113. [53] S. .W. Chen, C.M. Chen, W.C. Liu, J. Electron. Mater. 27 (1998), 1193. [54] C.M. Chen, S.W. Chen, Acta Mater. 50 (2002), 2461. [55] J.-I Lee, S.-W. Chen, H.-Y. Chang, C.-M. Chen, J. Electron. Mater.32,(2003), 3. [56] J.H.Kim, S.W. Jeong, H.D. Kim, H.M. Lee, J. Electron. Mater. 32 (2003), 1228. [57] M. He, W.H. Lau, G. Qi, Chen, Thin Solid Films 462-463 (2004), 376. [58] H.F. Hsu, S.W. Chen, Acta Mater. 52 (2004), 2541. [59] A.Sharif, Y.C. Chan, M.N. Islam, M.J. Rizvi, J.Alloys Compd. 388 (2005), 75. [60] S.K. Kang , V. Ramachandran, Scripta Mater. 14, (1980), 421. [61] M. Oh, Doctoral Dissertation, Lehigh University, 1994. [62] S. Bader, W. Gust, H. Hieber, Acta Metall. Mater 43 (1) (1995), 329. [63] D. Gur, M. Bamberger, Acta Mater. 46 (14) (1998), 4917. [64] T. Sasaki, M.Tanaka, Y. Ohno, Materials Letters 61 (2007), 2093. [65] Y.T.Chen, C.C.Chen Journal of Taiwan Institute of Chemical Engineers (2011). 38 Etude thermodynamique de nouveaux matériaux pour soudure sans plomb : Sb-Sn-X (X= Co, Ni) Chapitre II : Revue bibliographique des alliages Sb-Sn-X (X=Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes Introduction .............................................................................................................................. 40 I. Système ternaire Co-Sb-Sn ................................................................................................... 41 I.1 Système limitrophe binaire Co-Sb .................................................................................. 41 I.3 Système limitrophe binaire Sb-Sn .................................................................................. 48 I.4 Système ternaire Co-Sb-Sn ............................................................................................ 54 II. Système Ni-Sb-Sn................................................................................................................ 55 II.1 Système binaire Ni-Sb ................................................................................................... 55 II.2 Système binaire Ni-Sn ................................................................................................... 57 II.3 Système binaire Sb-Sn ................................................................................................... 63 II.4 Système ternaire Ni-Sb-Sn ............................................................................................ 63 Conclusion ................................................................................................................................ 65 Références Bibliographiques.................................................................................................... 66 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes Introduction L’objectif fondamental de la science des matériaux est de contrôler les propriétés physiques, mécaniques et chimiques d'un matériau. Pour ce faire, il faut d’abord comprendre les interrelations entre les matières premières et leur composition chimique, les conditions de traitement, la microstructure (au sens large) ainsi que les propriétés du matériau final. Durant le traitement, ou bien pendant l'utilisation, la plupart des matériaux sont soumis à une ou plusieurs réactions hétérogènes, ou plutôt à des transformations des phases. Ceci est particulièrement évident dans le traitement de fonte où le matériau est complètement ou partiellement fondu puis solidifié. Pour bien comprendre ces interrelations entre la composition chimique, les conditions du traitement et la microstructure, on revient aux diagrammes de phase qui sont généralement disponibles pour les systèmes binaires, et les systèmes ternaires dans une certaine mesure et très rarement pour les systèmes d'ordre supérieur. En combinant les connaissances sur le diagramme des phases relatives à plusieurs coefficients tels que la température de fusion, la température de transformation, et la solubilité, ainsi que les propriétés thermodynamiques telles que l’enthalpie intégrale et partielle du mélange, l’énergie potentielle de la f.e.m, et la capacité de la chaleur. Toutefois, l’étude d’un système ternaire nécessite la connaissance du diagramme des phases et les propriétés thermodynamique (enthalpie de formation) des systèmes limitrophes. 40 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes I. Système ternaire Co-Sb-Sn L’étude de ce système ternaire nécessite celle des systèmes binaires limitrophes Co-Sb, Co-Sn et Sb-Sn. I.1 Système limitrophe binaire Co-Sb I.1.1 Diagramme d’équilibre des phases [1,2,3,4,5 ,6,7,8,9 ,10,11,12]. Plusieurs études expérimentales ont été réalisées sur le système binaire Co-Sb [1-11]. Ce système comporte 8 phases : Liquide, αCo, εCo, Sb solide, βCoSb, γCoSb2, γ’CoSb2, et δ CoSb3. En 2008, Zhang et al. [12] ont calculé les quatre réactions invariantes, la solubilité de Sb dans αCo et la ligne de liquidus. Leurs résultats ont été en bon accord avec les études expérimentales antérieures (Fig. II.1). Figure II.1 : Diagramme d’équilibre des phases du système Co-Sb calculé [12], et comparé aux résultats expérimentaux [1-6, 9-11]. Les études les plus récentes reviennent à Zhang et al. [13]. Ces auteurs ont calculé le diagramme d’équilibre des phases de ce système, en reportant des nouvelles phases ηCoSb3 quatre γ CoSb (Fig. II.2). 41 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes Figure II.2 : Diagramme d’équilibre des phases du système Co-Sb calculé [13]. I.1.2 Propriétés thermodynamiques Depuis les années 70, le système Co-Sb a été l’un des candidats des soudures sans plomb, grâce à ses propriétés physicochimiques et ses caractères thermoélectriques et magnétiques [14]. Ivanov et al. [15] ont réalisé une série de mesures sur un domaine de composition relatif à la phase liquide à 1327°C (Fig. II.3), pour déterminer l’enthalpie intégrale et partielle de ce système. 42 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes 0 Ivanov et al. [15] à 1327°C mixH°(J/mol) -2000 -4000 -6000 -8000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xCo Figure II.3 : Enthalpie de mélange des alliages Co-Sb liquides mesurées par Ivanov et al. [15]. Les enthalpies intégrales du mélange sont exothermiques dans tout le domaine des compositions, et présentent un minimum de -6,3 ±0,6 KJ/mol à 50at % en Co. Un effet également exothermique de l’enthalpie de formation des alliages solides Co-Sb a été présenté par B.Predel et W.Voglebein [16]. I.2 système limitrophe binaire Co-Sn I.2.1 Diagramme d’équilibre des phases [17,18,19, 20, 21 22] Depuis 1908, le diagramme d’équilibre des phases du système binaire Co-Sn a fait l’objet de plusieurs études [17-22]. En 1991, Ishida et Nishizawa [23] ont calculé ce diagramme d’équilibre des phases. Leurs résultats ont été comparés aux résultats antérieurs [17-22] (Fig. II.4). 43 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes Figure II. 4: Diagramme d’équilibre des phases du système Co-Sn calculé [23], et comparé aux résultats expérimentaux [17-22]. En 1992, Cömert et Pratt [24] ont réalisé une étude de ce système entre 0 et 60 at.% en Sn, par analyse thermique et DRX, en déterminant les phases αCo3Sn2 et βCo3Sn2. Plus tard, Lang et Jeitschko [25] ont reporté la formation de deux nouvelles phases αCoSn3 et βCoSn3 dans la région riche en Sn. En 2004, Jiang et al. [26] ont calculé le diagramme d’équilibre des phases du système Co-Sn. Ces auteurs ont reporté que dans la région riche en Co, leurs résultats sont très similaires à ceux présentés par Ishida et Nishizawa [23]. Dans la région riche en Sn, ces auteurs ont également reporté l’existence de deux composés αCoSn3 et βCoSn3 présentés antérieurement par Lang et jeitschko [25]. Les derniers résultats sur ce système reviennent à Vassiliev et Lilova. [27] qui ont calculé le diagramme d’équilibre des phases (Fig. II.5). 44 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes Figure II.5 : Diagramme d’équilibre des phases du Co–Sn calculé [27] en comparaison aux résultats expérimentaux [17-21, 24, 25]. Les résultats de ces auteurs sont en bon accord avec plusieurs études expérimentales et calculées [17-21, 24, 25]. I.2.2 Propriétés thermodynamiques Plusieurs études calorimétriques ont été réalisées sur le système Co-Sn dès 1937, dans le but de déterminer les enthalpies de formation. Koerber et Oelsen [28] ont présenté dans la région riche en Sn et à 1500°C des valeurs positives de l’enthalpie du mélange caractérisé par un maximum égal à ~ 1800 J/mol à 20 at. % en Co, alors que dans la région riche en Co les valeurs de l’enthalpie de mélange sont exothermiques avec un minimum de ~ -3000 J/mol à 75 at. % en Co. Par contre Esin et al. [29] ont reporté à 1577°C des valeurs positives de l’enthalpie dans l’intervalle 0 < xSn < 0,75 avec un maximum égal à ~ 4000 J/mol à 50 at.% en Co, et dans la région riche en Sn les valeurs sont négatives avec un minimum de ~ -1000 J/mol de l’enthalpie à 90 at.% en Sn (Fig. II.6). Les résultats présentés par ces deux groupes de recherches [28,29] sont très différents. 45 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes Figure II.6 : Enthalpie de formation des alliages liquide Co-Sn [29] à 1577°C. En 1971 Eremenko et al . [30] ont déduit l’enthalpie de mélange à 1300°C à partir des mesures des activités de l’étain dans les alliages Co-Sn (La méthode de la cellule de Knudsen) pour vérifier les résultats présentés par Koerber et Oelsen [28]. Eremenko et al. [30] ont démontré un comportement aussi exothermique de l’enthalpie molaire de mélange dans la partie riche en Co, caractérisée par un minimum de -3000 J/mol à 70 at.% en Co, et un comportement endothermique dans la région riche en Sn avec un maximum vers 1400 J/mol à 15 at.% en Co. Les résultats présentés par Eremenko et al. [30] sont en parfait accord avec ceux de Koerber et Oelsen [28]. Plus tard, Lueck et al. [31] ont mesuré aussi l’enthalpie de mélange à différente température 1398, 1402, 1486, 1507, et 1550°C. Leurs résultats montrent une dépendance significative entre la température et l’enthalpie du mélange ΔùixH (Fig. II.7). 46 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes Figure II.7 : Enthalpies du mélange des alliages liquides Co-Sn mesurées à différentes températures [31]. L’enthalpie présente un comportement endothermique pour les températures 1486, 1507 et 1550°C avec un maximum de 1964, 2400 et 3214 J/mol respectivement à 60 at.% en Sn, tandis que pour les températures 1398 et 1402°C l’enthalpie du mélange est légèrement exothermique entre 40 et 60at at.% en Sn et endothermique à 0 < xSn < 0,4 et 0,6 < xSn < 1. Les résultats expérimentaux les plus récents reviennent à Vassilev et al. [32], en utilisant la calorimétrie de chute directe dans le domaine des compositions 0 < xCo < 0,1 à 718 et 747°C. Ces auteurs ont reporté des valeurs exothermiques avec un minimum vers -2000 J/mol à environs xSn = 0,9 correspondant à la limite du domaine liquide (Voir diagramme d’équilibre des phases Co-Sn). Des résultats calculés de l’enthalpie du mélange des alliages Co-Sn ont été publiés par Jiang et al. [26] en 2004. Les valeurs calculées ont été comparées à celles présentées expérimentalement par Koerber et Oelsen [28] et Lueck et al. [31] (Fig. II.8). 47 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes Figure II. 8 : Enthalpies molaires intégrales du mélange des alliages liquides Co-Sn calculées à différentes températures [26], et comparées aux résultats expérimentaux [28, 31]. Les résultats calculés par Jiang et al. [26] sont très proches de ceux reportés expérimentalement par Lueck et al. [31], mais très différents de ceux de Koerber et Oelsen [28] à 1500°C. I.3 Système limitrophe binaire Sb-Sn I.3.1 Diagramme d’équilibre des phases [33, 34, 35, 36, 37,38, 39], Le diagramme d’équilibre des phases du système Sb-Sn a été étudié depuis les années 50 par plusieurs chercheurs [33-38] (Fig. II.9). Tous ces auteurs ont montré que le diagramme des phases comporte les phases suivantes : la phase liquide, une phase riche en étain (Sn) où la solubilité maximale de l’antimoine est xSb = 0,095 à 250°C, une phase intermétallique Sb2Sn3 stable entre 242 et 324°C, à xSb=0,4, une solution solide stable dans le domaine de compositions 0,39 <xSn< 0,57 et enfin une phase (Sb) riche en antimoine où la solubilité maximale de l’étain est xSn = 0,125 à 425°C. 48 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes Figure II. 9: Diagramme d’équilibre des phases du système Sb-Sn [33]. En 1997, Vassiliev et al. [39] ont montré par des mesures de force électromotrice (f.e.m) et de diffraction des rayons X, la présence de quatre phases supplémentaires : SbSn (β’), Sb13Sn12 (β’’), Sb3Sn2 (β’’’) et Sb2Sn (β’’’’) (Fig. II.10). Figure II.10 : Diagramme d’équilibre des phases du système Sb-Sn présenté par Vassiliev et al. [40]. 49 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes Récemment Chen et al. [40] ont calculé le diagramme d’équilibre des phases (Fig. II.11). Figure II.11 : Diagramme d’équilibre des phases du système Sb-Sn [39]. Les résultats de ces auteurs ont été présenté quelques différences par rapport aux études antérieures [33-38] : • Le domaine de stabilité de la phase βSbSn est plus réduit à faibles températures. • La phase Sb2Sn3 est stable entre 0 et 324°C à 57at.% en Sn. I.3.2 Propriétés thermodynamiques Plusieurs mesures calorimétriques de l’enthalpie du mélange de l’alliage Sb-Sn liquide sont disponibles dans la littérature. Les premières études remontent au début des années trente, lorsque Kawakami [41] a publié des valeurs négatives de l’enthalpie intégrale du mélange à 800°C sur l’intervalle des compositions 0,242 ≤ xSb ≤ 0,811. Frantik et Macdonal [42] ont présenté à 632°C et dans tout le domaine des compositions des enthalpies moins exothermiques que celles repotées par Kawakami [41]. Plus tard Kleppa [43] et Wittig et gehring [44] ont déterminé les enthalpies du mélange respectivement à 450°C et 700°C. Leurs résultats sont très similaires, caractérisés par un minimum de – 1500 J/mol à 49 at.% en Sb (Fig. II.12). 50 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes Figure II. 12: Enthalpies molaires du mélange des alliages liquides Sb-Sn [44] comparées aux résultats expérimentaux antérieurs [41-43]. Dans l’intervalle des températures 510 - 834°C; Sommer et al. [45] ont mesuré l’enthalpie du mélange du système liquide Sb-Sn. Ces résultats montrent une légère dépendance significative entre la température et l’enthalpie du mélange (Fig. II.13). 51 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes Figure II. 13: Enthalpies du mélange des alliages liquides Sb-Sn mesurées à différentes température [45]. En 1993, Azzaoui et al. [46] ont présenté un effet exothermique de l’enthalpie; caractérisé par un minimum de – 1600 J/mol et de – 1400 J/mol respectivement à 619°C et à 640°C (Fig. II.14). Figure II. 14: Enthalpies du mélange du système Sb-Sn mesurées à 640°C et à 619°C [46]. 52 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes Plus tard , Vassiliev et al. [40] ont déduit les enthalpies du mélange du système liquide Sb-Sn à 527°C à partir de la méthode de la force électromotrice. En utilisant le modèle de la solution régulière, Chen et al. [47] ont étudié la dépendance entre la température et l’enthalpie du mélange. La Figure ci-dessous montre une comparaison entre les valeurs expérimentales [43, 45, 46] et celles calculées par Hultgreen et al. [48] . Figure II. 15 : Enthalpies intégrales du mélange des alliages liquides Sb-Sn calculées [48] et comparées aux résultats expérimentaux [43, 45, 46]. Les études les plus récentes reviennent à Chen et al. [49] en 2012. Ces auteurs ont déterminé les paramètres d’interactions liquides de l’énergie de Gibbs du système binaire SbSn. Leurs valeurs de l’enthalpie molaire intégrale présentent un minimum de -1384 J/mol à 50 at. % en Sb à 0 K (Fig. II.16). 0 -200 mixH°(J/mol) -400 courbe calculée [49] -600 -800 -1000 -1200 -1400 -1600 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xSb Figure II.16 : Enthalpies du mélange du système liquide Sb-Sn calculé [49]. 53 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes I.4 Système ternaire Co-Sb-Sn A notre connaissance, aucune étude thermodynamique calorimétrique directe n’a été réalisée jusqu’à présent sur le système ternaire Co-Sb-Sn. Pour cette raison, nous avons effectué une série des mesures calorimétriques sur ce système à 1000°C. 54 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes II. Système Ni-Sb-Sn L’étude de ce système ternaire nécessite celle des systèmes binaires limitrophes Ni-Sb, Ni-Sn et Sb-Sn. II.1 Système binaire Ni-Sb [50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70,71 72 73] II.1.1 Diagramme d’équilibre des phases Depuis 1906, plusieurs auteurs ont reporté des études sur le diagramme d’équilibre des phases du système binaires Ni-Sb [50-73] et plusieurs phases en été identifiées : αNi, δNi3Sb, βNi3Sb, γNiSb, ξNi4Sb5, δNi3Sb, θNi7Sb3, ξNiSb2, et εSb. Deux réactions eutectiques ont été identifiées par Leubolt et al. [69]. Une des deux points eutectiques est situé dans le domaine 0,18 < xSn < 0,2 à une température égale à 1099°C [53 et 57]. [50] Récemment, en 2008, la plupart des résultats expérimentaux ont été compilés par Zhang et al. [74] (Fig. II.17). Figure II.17 : Diagramme d’équilibre des phases du système Ni-Sb optimisé [74 ] et comparé aux résultats expérimentaux. La solubilité maximale de Sb dans Ni a été déterminée par Shibata [53] à xsb ≤ 0,1 et à 1099°C alors que la solubilité de Ni dans Sb est négligeable par rapport à celle présenté par 55 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes Feschotte et Lorin [70]. La solubilité de Ni dans Sb reportée par ces auteurs [70] est de l’ordre de 0,2 at. % en Ni à 500°C, et la solubilité de Sb dans Ni est de 9 at. % en Sb à 900°C. Très récemment, en 2011, Minić et al. [75] ont calculé le diagramme d’équilibre des phases du système Ni-Sb. Ces auteurs l’ont considéré comme un système binaire complexe puisqu’il présente plusieurs composés intermétalliques (Fig. II.18). Figure II.18 : Diagramme d’équilibre des phases du système Ni-Sb calculé [75]. II.1.2 Propriétés thermodynamiques Plusieurs études ont été réalisées sur les enthalpies de formation, et les activités des alliages solides Ni-Sb. Aucune étude calorimétrique directe n’a été reportée sur les alliages liquides de ce système. Récemment, Zhang et al. [74] ont estimé les paramètres d’interactions de l’enthalpie libre de la phase liquide en utilisant la méthode CALPHAD. A partir de ces paramètres ces auteurs [74] ont déduit l’expression de l’enthalpie de formation. 56 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes 0 -4000 courbe calculée [74]. mixH°(J/mol) -8000 -12000 -16000 -20000 -24000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xNi Figure II.19 : Enthalpies du mélange des alliages liquides Ni-Sb calculés [74]. Les valeurs calculées de l’enthalpie présentent un minimum de -18500 J/mol à 54 at. % en Ni à 0 K (Figure II.19). D’autres évaluations thermodynamiques ont été publiées par Cao et al. [76]. Leurs résultats montrent un effet plus exothermique de l’enthalpie de formation, avec un minimum de -33000 J/mol. II.2 Système binaire Ni-Sn II.2.1 Diagramme d’équilibre des phases [77,78,79,80,81 ,82] Le liquidus du système Ni-Sn a été déterminé par plusieurs chercheurs [77-82] en utilisant des différentes méthodes d’analyses : Analyse thermique, Examens métallographique, et DRX. Les dernières investigations ont montré la présence de trois composés intermétalliques Ni3Sn, Ni3Sn2 [77, 78 et 83 ], et NiSn [77, 78, 83 et 84]. Voss [78] et Mikula et thomassen [80] ont montré la présence d’un 4ème composé intermétallique Ni4Sn. Cette phase a été remplacée par une phase riche en Sn et Ni3Sn4 [80, 81, 85-87]. 86 et 87]. Le diagramme d’équilibre des phases a été calculé par Ghosh [88]. Cet auteur a pu identifier deux formes du composé intermétallique Ni3Sn ( η- Ni3Sn stable entre 850 et 874°C et λ- Ni3Sn stable à T < 977°C) , deux formes du composé intermétallique Ni3Sn2 ( η- Ni3Sn2 stable dans un intervalle de température 600 - 1267°C, et λ-Ni3Sn2 stable à T < 600°C) , et une seule forme du composé intermétallique Ni3Sn4 (Fig. II. 20). 57 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes Figure II. 20 : Diagramme d’équilibre des phases calculé [88] et comparé aux résultats expérimentaux [77- 81, 89 et 90]. Les résultats expérimentaux sont en bon accord avec ceux calculés par Ghosh [88]. Le système Ni-Sn est caractérisé par la présence de trois points eutectiques dont les réactions et les coordonnées sont : L ↔ Ni3Sn4 + Sn ; T= 231°C et xSn = 0.996 ; [75, 77, 80] L ↔ ηNi3Sn + ηNi3Sn2 ; T= 1130°C et xSn =0.187 ; L ↔ Ni+ ηNi3Sn ; [79] T= 1160°C et xSn = 0.26 ; [78, 79] A partir de la méthode CALPHAD et les données expérimentales et calculées, Liu et al. [91] ont confirmé les résultats antérieurs (Fig. II.21). 58 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes Figure II.21 : Diagramme d’équilibre des phases du système Ni-Sn calculé [91] et comparé aux résultats expérimentaux [80, 81]. Les derniers résultats expérimentaux publiés, en 2007, par Ipser et al. [92] sont en bon accord avec les résultats antérieurs. Ces auteurs [92] ont confirmé la présence de trois composés intermétalliques Ni3Sn (1189°C), Ni3Sn2 (1280°C) et Ni3Sn4 (se formant par réaction péritéctique à 798°C). II.2.2 Propriétés thermodynamiques Plusieurs études sur les enthalpies partielles et intégrales des alliages liquides Ni-Sn ont été déterminées par calorimétrie. Tous les résultats expérimentaux reportés avant 1970 ont été compilés par Hultgren et al. [48]. Plus tard, d’autres mesures ont été publiées par Pool et al. [93] à 1307°C. Les valeurs de l’enthalpie du mélange sont exothermiques et caractérisées par un minimum de -20500 J/mol à 60at.% en Ni. En 1988, Lück et al. [94] ont présenté, à 1502, 1429, et 1387°C, des valeurs de l’enthalpie moins exothermiques que celles reportées par Pool et al. [94] (Fig. II. 22), notamment pour les températures presque voisines (1307 et 1387°C). 59 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes Figure II. 22: Enthalpies du mélange du système liquide Ni-Sn mesurées à différentes températures [94] et comparées aux résultats expérimentaux à 1307°C [93]. Haddad et al. [95] ont mesuré les enthalpies intégrales du mélange dans l’intervalle de température 594 - 1306 °C et dans le domaine des compositions 0 < xNi < 0,8. Les Figures II.23a et II.23b Illustrent le comportement exothermique des enthalpies du mélange. 60 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes (a) (b) Figure II. 23 : Enthalpies intégrales du mélange des alliages liquides Ni-Sn mesurées [95]. (a) T> 1200°C, (b) T< 1200°C. Récemment, Flandorfer et al. [96] ont mesuré à différentes températures (1100, 1250 et 1500°C) les enthalpies intégrales des alliages liquides Ni-Sn en utilisant la méthode calorimétrique de la chute directe. Les valeurs reportées par ces auteurs sont également exothermiques et présentent un minimum à environ -20000 J/mol à 60 at.% en Ni. Aucune dépendance n’a été observée entre MixH et la température (Fig. II.24). 61 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes Figure II. 24: Enthalpies intégrales du mélange du système Ni-Sn mesurées à différentes températures [96]. Des évaluations thermodynamiques du système binaire Ni-Sn ont été reportées par Nash et al. [97], Ghosh [88], Miettinen [98], et récemment par Liu et al. [99]. Ces derniers auteurs [99] ont comparé leurs résultats calculés à ceux reportés expérimentalement [93-95] (Fig. II.25). Figure II. 25: Comparaison entre les enthalpies du mélange des alliages liquide Ni-Sn calculées [99] et mesurées [93-95]. 62 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes Très récemment, en 2010, Glibin et al. [100] ont calculé l’enthalpie du mélange des alliages liquide Ni-Sn à 1307 ° C. La comparaison avec quelques résultats expérimentaux [48, 93-96] est illustrée dans la Figure II.26. Figure II. 26 : Enthalpie intégrale du mélange des alliages Ni-Sn liquides : valeurs mesurées [48, 93-96] et calculées [100]. Généralement, un bon accord a été obtenu entre les données expérimentales et celles calculées. II.3 Système binaire Sb-Sn (Voir paragraphe I.3) II.4 Système ternaire Ni-Sb-Sn II.4.1 Diagramme d’équilibre des phases En 2002, Grytsiv et al. [101] ont étudié le diagramme d’équilibre des phases du système ternaire Ni-Sb-Sn. Ces auteurs ont reporté l’existence d’une phase ternaire de formule Ni4Sb12-xSnx occupant un large domaine d’homogénéité. II.4.2 Propriétés thermodynamiques Les seules études réalisées du système ternaire Ni-Sb-Sn reviennent à Mishra et al. [102] en 2012. Ces auteurs ont estimé les enthalpies du mélange partielles de Sb dans les alliages liquides Ni-Sb-Sn à partir de l’activité de Sb dans les alliages Ni-Sb-Sn en utilisant la méthode « isopiestique» selon deux sections : Ni3Sn-Sb et Ni3Sn2-Sb à 900°C. 63 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes Les enthalpies partielles de Sb dans les alliages liquides Ni-Sb-Sn sont positives et diminuent en fonction de la composition de Sb (Fig. II.27). (a) (b) Figure II. 27 :Enthalpies partielles de Sb dans les alliages Ni-Sb-Sn selon les sections (a) Ni3Sn-Sb , (b) Ni3Sn2-Sb [102] . 64 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes Conclusion L’étude des diagrammes d’équilibre des phases et les propriétés thermodynamiques pour chacun des systèmes impliqués dans l’étude des alliages ternaires Co-Sb-Sn et Ni-Sb-Sn conduit aux conclusions suivantes : • L’ensemble des diagrammes d’équilibre des systèmes binaires peuvent être acceptés avec une bonne certitude et les variations des fonctions d’état mixH°, h° sont connues avec suffisamment de précision pour être mise sous expression analytique. • Pour le système ternaire Ni-Sb-Sn, une seule étude très récente a été publiée, en présentant une contradiction par rapport à notre résultat, alors que pour le système ternaire Co-Sb-Sn, aucune donnée expérimentale ne semble disponible. 65 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes Références Bibliographiques [1 ] K.Lewkonja, Z.Anorg.Chem.59 (1908) 305. [2 ] K.Lossew, Zhur.Russ, Fiz.- Khim. Obshchestva.43 (1911) 375. [3 ] W.Geller, Arch. Eisenhuettenwes.13 (1939) 263. [4] P.Feschotte, D. Lorin, J. Less-Common Met. 155 (1989) 255. [5 ] G,Hanninger, H.Ipser, P.Terzieff, K.L.Komarek. J.Less-Common Met. 166 (1990) 103. [6 ] U. Haschimoto, J . Japan. Inst. Met. 1 (1937) 177. [7] N.V. Ageew, E.S. Makarow, Izvest. Akad. Nauk SSSR (Khim.) (1943) 87. [8] L.D.Dudkin, N.K.Abrikosov, Zh. Neorgan. Khim. 1 (1956) 2096. [9] K.Ishida,M.Hasebe, N.Ohnishi, T.Nishizawa. J. Less-Common Met.114 (1985) 361. [10] W.Koester, E.Wagner, Z.Metallkd.29 (1937) 230. [11] A. Kjekshus,T. Rakka , ACTA Chem.Scand.A 31 (1977) 517. [12] Y.Zhang, C.Li, Z.Du,T.Geng. Computer coupling of Phase Diagrams and Thermochemistry 32 (2008) 56. [13] Y.Zhang, C.Li, Z.Du, C. Guo, J.-C. Tedenac .Computer Coupling of Phase Diagrams and Thermochemistry 33 (2009) 405. [14] L. Chapon,D. Ravot, J-C. Tedenac. J.All.Comp,282,No 1, (1999) 58. [15] M. I. Ivanov, J.-C. Tedenac, M. V. Bulanova, V. V. Berezutskii, Powder Metallurgy and Metal Ceramics, Vol. 46, No 5-6, (2007) 285. [16] B.Predel, W.Voglebein. Therm.Acta,24,No.1, (1978) 155. [17]K.Lewkonja. Z. Anorg. Allg. Chem. 59 (1908) 294. [18]S.F.Zemczuzny, S.W. Belynsky. Z. Anorg. Allg. Chem. 59 (1908) 364. [19] U.Hashimoto. J. Japan. Inst. Met. 2 (1938) 67. [20] N.M.Matveyva, S.V. Nikitina, S. B. Zezin. IZV . Akad . Nauk SSSR Met.5 ( 1968) 194. [21] J.B. Darby, D.B. Jugle. Trans. Metall. Soc. AIME 245 (1969) 2515. [22] H.Cömert. J.N. Pratt. Thermochim. Acta 84 (1985) 273. [23] K.Ishida, T.Nishizawa. J. Phase Equilib, 12 (1991) 88. [24] H.Cömert. J.N. Pratt. Metall. Trans. A 23 (1992) 2401. [25] A.Lang, W.Jeitschko. Z. Metallkde 87 (1996) (10) 759. [26] M.Jiang, J.Sato, I.Ohnuma, R.Kainuma, K.Ishida. Computer coupling of phase Diagrams and Thermochemistry 28 (2004) 213. [27] G.P.Vassilev, K.I. Lilova. Archives of Metallurgy and Materials, Vol. 51 (3) (2006) 365. 66 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes [28] F. Korber, W. Oelsen. Mitt. Kaiser-Wilhelm-Inst. Eisenforsch. Duesseldorf, 19 (1937) 209. [29] Y.O.Esin, M.G. Valishev, V. M. Baev, P.V. Gel’d. Russian Journal of Physical Chemistry , 51(10) (1977) 2524. [30]V.N. Eremenko, G.M. Lukashenko, V.L. Pritula. Russian Journal of Physical Chemistry, 45(8) (1971) 1131. [31] R. Lueck, J. Tomiska, B. Predel. Zeitschrift Fur Metallkunde, 82 (H.12) (1991) 944. [32] G.P. Vassilev, K.I. Lilova. J.C. Gachon. Intermetallics, 15(9) (2007) 1156. [33] M.Hansen, K.anderko, Constitution of binary alloys, McGraw-Hill Book Company, New York (1958) 1175. [34] B.Predel, W.Schwermann. J.Inst.Met. 99 (1971) 169. [35] B.Joensson. J.Agren, Mater.Sci.Technol. 2 (1986) 913. [36] T.B.Massalski, P.R.Subramanian, H.Okamoto, L.Kacprzak(eds.),2nd Eddition Binary Alloy Phase Diagrams, , ASM, International Materials Park, OH Vols.1-3 (1990) 2018. [37] H.Okamoto. J.Phase Equilib, 19 (3) (1998) 292. [38] A.Kroupa, A.Vizdal. Defect Diffus. Forum 263 (2007) 99. [39] V.Vassiliev, M.Lelaurain, J.Hertz. Journal of alloys and compounds 247 (1997) 223. [40] S.W.Chen, C.C.Chen, W.Gierlotka, A.R.Zi, P.Y.Chen, H.J.Wu. J.Electron Mater.37 (7) (2008) . [41] M. Kawakami. Science Reports of the Tohoku Imperial University, Series 1: Mathematics, Physics, Chemistry, 19 (1930) 521. [42] R.O. Frantik, H.J. Mcdonald. T Electrochem Soc, 88 (1945) 243. [43] O.J. Kleppa. J Phys Chem-Us, 60 (1956) 842-846. [44] F.E. Wittig, E. Gehring. Berich Bunsen Gesell, 71 (1967) 372. [45] F. Sommer, R. Luck, N. Rupfbolz, B. Predel. Mater Res Bull, 18 (1983) 621. [46] M. Azzaoui, M. Notin. J. Hertz. Z Metallkd, 84 (1993) 545. [47] S.W. Chen, C.C. Chen, W. Gierlotka, A.R. Zi, P.Y. Chen, H.J. Wu. J Electron Mater, 37 (2008) 992. [48] R. Hultgren, P.D. Desai, D.T. Hawkins, M. Gleiser, K.K. Kelly. American Soc. for Metals, Metals Park, Ohio, 1973. [49] S.W. Chen, A.R. Zi, W. Gierlotka, C.F. Yang, C.H. W, S.K Lin. C.M. Hsua . Materials Chemistry and Physics 132 (2012) 703. [50] K.Lossew. Z.Anorg. Chem. 49 (1906) 58. 67 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes [51] N.A.Puschin, Zhur.Russ, Fiz.-Khim. Obshchestva. 39 (1970) 528. [52] E.Vigouroux. Comp. Rend. 147 (1908) 976. [53] N.Shibata. Nippon Kinzoku Gakkai-Shi.3 (1939) 237. [54] A.Osawa, N.Shibata. Nippon Kinzoku Gakkai-Shi. 4 (1940) 362. [55] N.Shibata. Nippon Kinzoku Gakkai-Shi. 5 (1941) 41. [56] V.Marian. Ann. Phys. 7 (1937) 459. [57] V.N.Eremenko, G.I. Kruchinina. Tr. Inst. Chernoi Met. Akad. Nauk Ukr. SSR5 (1951) 110. [58] R.P. Elliott. McGraw-Hill, New York, 1965, pp 671. [59] L.A. Panteleimonov,A.Y. Khanna,I.G. Sokolova, T.I . Fedoseeva, Vestn.Mosk. Univ., Khim., Ser. II 19 (5) (1964) 69. [60] F.A.Shunk. McGraw-Hill,New York,1969,553. [61] K.Ishida,M. Hasebe, N. Ohnishi, T.Nishizawa. J. Less-Common Met. 114 (1985) 361. [62] J.Naud, D.Parijs. Mater. Res. Bull. 11 (1972) 301. [63] S. Heinrich, H.U.Rexer, K. Schubert. J.Less-Common Met. 60 (1978) 65. [64] M.E.Bakkouri, M.Dirand. J.Less-Common Met. 124 (1986) 1. [65] E.S.Makarov, Izvest.Sektora. Fiz-Khim. Anal. 16 (1943) 149. [66] L.D.Dudkin, N.K.Abrikosov. Zh.Neorg.Khim. 2 (1957) 362. [67] A. Kjekshus,K.P. Walseth. Acta Chem. Scand. 23 (1969) 2621. [68] T. chen, J.C. Mikkelsen, G.B. Charlan. J.Cryt.Growth 43 (1978) 5. [69] R.Leubolt, H. Ipser, P.Terzieff, K.L. Komarek. Z. Anorg. Allg. Chem.533 (1986) 205. [70] P. Feschotte, D. Lorin. J. Less-Common Met. 155 (1989) 255. [71] Y.Z.Huang, W.X.Yuan, Z.Y.Qiao. Chinese J.Rar.Mat. 28 (1974) 996. [72] A.Kjekshus, T.Rakke, A.F.Andresen. Acta Chem. Scand A. 28 (4) (1974). [73] A.Kjekshus, T.Rakke. Acta.Chem.Scand A. 31 (1977) 517. [74] Y. Zhang, C Li, Z. Du, C. Guo. Computer Coupling Phase Diagrams and Thermohemistry 32 (2008) 378. [75] D. Minić, D. Manasijević, V. Ćosovic, A. Todorović, I. Dervišević, D. Živković, J. Ðokić. CALPHAD: Computer Coupling of Phase Diagrams and Thermochemistry 35 (2011) 308. [76] Z.M. Cao, Y. Takaku, I. Ohnuma, R. Kainuma, H.M. Zhu, K. Ishida. Rare Metals, 27 (2008) 384. [77] a- H. Gautier. Bull. Soc Encour Ind Natl 1(1896) 1313. 68 Revue bibliographique des alliages ternaires Sb-Sn-X (X= Co, Ni) et leurs systèmes binaires limitrophes b- MG. Charpy. Bull Soc Encour Ind Natl 2(1897) 384. c- ML. Guillet. Rev Met 4(1907) 535. [78] Voss G. Z Anorg Chem 57 (1908) 35. [79]D. Hanson, E.S. Sandford, H. Stevens. J Inst Met 55(1934) 117. [80] W. Mikula , L. Thomassen. Trans AIME, Inst Metal Div 124 (1937)111. [81] T. Heumann. Z Metallkd 35 (1943) 206. [82] C.T. Heycock, F.H. Neville. J Chem Soc 57(1890) 378. [83] E. Vigouroux : Comp. Rend. Acad. Sci. 1907 vol 144, pp 639, 712, 1351, 246, 429. [84] I.Oftedal. Z . Phys . Chem . vol 132 (1928) 208. [85] H . Nowotny, K. Schubert. Naturwissenschaften, vol 32 (1944) 76. [86] H . Nowotny, K. Schubert. Z. Metallkd. vol 37 (1946) 23. [87] O. Nial. Svesk Keisk Tidskrift, vol 59 (1947) 172. [88] G.GHOSH. Metallurgical and materials transactions A,30A,(june 1999) 1481. [89] E. R.Jette, E. Fetz. Metallwirt. Wiss. Technol 14 (1935)165. [90] C. Djega- Mariadassou : Ann.Chim (Paris) 5 (1970) 497. [91]H.S. Liu, J. Wang , Z.P. Jin. CALPHAD 28(4) (2005) 363. [92] H.Ipser, H.Flandorfer, C.Luef, C.Schmetterer. J. Mater. Sci : Electron. 18 (2007) 3. [93] M.J. Pool. I. Arpshofn. B. Predel, et E. Schuhheiss. Z. Metallkz.. 70 (1979) 656. [94] R. Lück, J. Tomiska, B. Predel. Z. Metallkde 79 (1988) 345. [95] R. Haddad, M. Gaune Escard, J.P. Bros, A. Ranninger-Havlicek, E. Hayer, K.L. Komarek. J. Alloys Comp. 247 (1997) 82. [96] H. Flandorfer, C. Luef, U. Saeed. J Non-Cryst Solids, 354 (2008) 2953. [97] P. Nash, H. Choo, R.B. Schwarz. J Mater Sci, 33 (1998) 4929. [98] J. Miettinen. CALPHAD, 27 (2003) 309. [99] H.S. Liu, J. Wang, Z.P. Jin. CALPHAD. 28 (2004) 363. [100] V.P. Glibin, T.N. Vorobyova, B.V. Kuznetsov. Thermochim Acta, 507-08 (2010) 35. [101] A. Grytsiv, P. Rogl, St. Berger, Ch. Paul, H. Michor, E. Bauer, G. Hilscher, C. Godart, P. Knoll, M. Musso, W. Lottermoser, A. Saccone, R. Ferro, T. Roisnel and H. Noel, A novel . J. Phys. Condens. Matter 14 (2002) 7071. [102] R. Mishra, A. Kroupa, P. Terzieff, H. Ipser. Thermochimica Acta, 536, 20 May 2012, 68. 69 Etude thermodynamique de nouveaux matériaux pour soudure sans plomb : Sb-Sn-X (X= Co, Ni) Chapitre III : Méthodes et Techniques expérimentales Introduction ................................................................................................................... 71 I.La calorimétrie ............................................................................................................ 72 I.1 Calorimètre Tian-Calvet haute température ........................................................ 73 I.1.1 Partie intérieure du Calorimètre : Four calorimétrique ................................ 74 I.1.2 Partie extérieure du Calorimètre : Introducteur automatique ....................... 76 I.1.3 Système d’acquisition et de traitement des données .................................... 77 I.1.4 Etalonnage .................................................................................................... 79 I.2 Calorimètre « Multi-HTC 96 Drop » très haute température .............................. 80 I.2.1 Partie intérieure du Calorimètre : Four calorimétrique ................................ 81 I.2.2 Partie extérieure du Calorimètre : Introducteur manuel ............................... 81 I.2.3 Système d’acquisition et de traitement des données .................................... 82 I.2.4 Etalonnage .................................................................................................... 85 I.3 Détermination de l’enthalpie de formation.......................................................... 86 I.3.1 Différentes techniques de chute.................................................................... 86 I.3.2 Calcul de l’enthalpie molaire partielle et intégrale ...................................... 90 Conclusion .................................................................................................................... 92 Références bibliographiques ......................................................................................... 93 Méthodes et techniques expérimentales Introduction La calorimétrie est l’étude thermodynamique destinée à mesurer la chaleur échangée de façon endothermique ou exothermique et à donner accès aux énergies de transformation et de combinaison des corps. Les grandeurs thermodynamiques obtenues par mesure directe sont l’enthalpie, la chaleur spécifique et la capacité calorifique qui permettent d’accéder à d’autres valeurs comme l’entropie et l’énergie interne. Un calorimètre est essentiellement constitué par une enceinte expérimentale dans laquelle se produisent les phénomènes thermiques à mesurer. En général, cette enceinte est placée dans une cavité dont la paroi est à température constante ou réglable à volonté. La paroi du récipient calorimétrique constitue l’enceinte interne et la paroi de la cavité dans laquelle il est logé, l’enceinte externe. Suivant la quantité de chaleur échangée entre les deux enceintes, on distingue principalement trois types d’appareils: les calorimètres adiabatiques, les calorimètres isothermes et les calorimètres à conduction. Les applications de la calorimétrie sont extrêmement variées: La détermination des constantes d’équilibre, des chaleurs d’hydratation, de dilution, de réaction et de combustion. L’étude des changements de phases bidimensionnels, caractérisation des micropores, évaluation des aires spécifiques. La mesure des capacités calorifiques, des enthalpies de fusion et de vaporisation. L’étude des interactions liquide-solide, gaz-solide, interactions donnant lieu à une transformation de l’échantillon, études d’adsorption. Il est évident que la connaissance de la variation de l’enthalpie de formation fH et de l’enthalpie libre de formation fG d’un alliage en fonction de la fraction molaire et de la température respectivement fH = f(xA, xB,…,T) et fG = f(xA, xB,…T) contribue à la connaissance du diagramme d’équilibre des phases. Mais il faut aussi remarquer que dans le domaine de la thermodynamique métallurgique la détermination de la fonction fG n’est pas toujours aussi facile que celle de fH. 71 Méthodes et techniques expérimentales I.La calorimétrie La calorimétrie est la voie étudiée pour appréhender les variations de l’enthalpie de mélange : en effet, dans la plus grande majorité des cas, les mesures calorimétriques s’effectuent à pression constante et conduisent directement aux variations d’enthalpie (Qp = H). Cette méthode sera utilisée pour l’étude des systèmes binaires et ternaires dont nous avons déterminé les enthalpies de mélange. Ces mêmes déterminations calorimétriques isothermes nous donnent des points du diagramme d’équilibre des phases. En effet, comme l’illustre la Figure III.1, les enthalpies de mélange mixH = f(x) mesurées aux températures expérimentales T peuvent présenter un ou plusieurs points singuliers correspondant aux traversés du liquidus. Figure III.1 : (a) Diagramme d’équilibre des phases présentant un point eutectique E. (b) Enthalpie de mélange mixHm=f(xB) Le principe de la calorimétrie a été formulé en 1922 par A. Tian [1]. Après un nombre considérable de modifications apportées tant dans le principe que dans la fabrication par Calvet et al. [2] le microcalorimètre Tian-Calvet est devenu un appareil commercial très utilisé. De nombreux ouvrages et publications le décrivent d’une manière détaillée [3-5]. [3,45 72 Méthodes et techniques expérimentales Toutefois ce n’est que vers 1960 que ce type d’appareil a pu être adapté aux mesures à haute température. 6, Il existe trois types de microcalorimètres suivant leurs domaines d’utilisation en fonction de la température : 25 < T (/ ºC) < 200 : microcalorimètre à température ambiante. 200 < T (/ ºC) < 1100 : microcalorimètre à haute température. 1100 < T (/ ºC) < 2100 : microcalorimètre à très haute température. Ces calorimètres ne diffèrent que par la conception des piles calorimétriques ou fluxmètres et la nature des matériaux constitutifs. Les appareils utilisés pour ce travail ont un microcalorimètre Tian-Calvet haute température et un microcalorimètre Multi-HTC 96 très haute température. I.1 Calorimètre Tian-Calvet haute température Pendant très longtemps, les mesures des enthalpies de formation des alliages ont été effectuées manuellement : aux additions successives de petits morceaux du métal au bain liquide, correspondaient l’enregistrement d’une succession d’effets thermiques dont les valeurs, une fois déterminées, permettaient d’obtenir l’enthalpie de formation de l’alliage. En pratique, chaque effet thermique se traduit par un pic dont la surface, proportionnelle à l’effet thermique, est déterminée par planimétrie. Cet ensemble d’opérations, longues et fastidieuses, est aujourd’hui remplacé par un traitement automatique. La généralisation de l’emploi des micro-ordinateurs a permis une automatisation complète de ce type d’expérience. Hayer et al. [6] ont, d’une part, construit et mis au point un introducteur d’échantillons, d’autre part, établi un programme d’acquisition et de traitement des données pour le calorimètre Calvet type haute température. Leurs programmes d’acquisition et de traitement des données ont été modifiés au début de l’année 1994 par Herault [7] et puis par Flandorfer et al. [8]. Le calorimètre Tian-calvet (Haute température) est constitué de deux parties ; une partie intérieure qui contient un four calorimétrique et une partie extérieure contenant un introducteur automatique et un tube en quartz. 73 Méthodes et techniques expérimentales I.1.1 Partie intérieure du Calorimètre : Four calorimétrique Le four calorimétrique englobe la partie intérieure du calorimètre où s’effectue la formation des alliages. Ce four est entouré par une carrosserie en acier pour empêcher l’échange de la chaleur avec le milieu extérieur. La Figure III.2 montre une coupe verticale de cette partie du calorimètre. Figure III.2 : Coupe verticale de l’ensemble du four calorimétrique Le four calorimétrique comporte deux cellules ; chacune constituée par un tube d’alumine à fond plat, entouré par des anneaux d’alumine supportant les thermocouples montés en série (Fig. III.3 – G). Ces thermocouples sont constitués de bandes de platine et de platine rhodié à 10% (en masse) soudées alternativement (Fig. III.3 – F), pour former un ruban continu qui est, ensuite, bobiné sur chaque anneau de manière à ce que toutes les soudures internes soient en contact avec la cellule expérimentale et toutes les soudures externes soient plaquées contre le bloc d’alumine. Les deux piles sont montées en opposition, ce qui évite les perturbations d’origine externe. 74 Méthodes et techniques expérimentales Figure III.3 : Disposition des thermocouples dans le microcalorimètre Tian-Calvet. La régularisation et la programmation du four sont assurées par un dispositif électronique commandé par une sonde en platine (100 à 0 ºC). L’enceinte isolante est entourée par une carrosserie en acier. Le calorimètre Tian- Calvet ainsi décrit peut être considéré comme un calorimètre à conduction : le flux de chaleur issu de la cellule expérimentale agit sur les thermocouples et le débit thermique dQ/dt est mesuré. La force électromotrice produite par une pile thermoélectrique constituée de n thermocouples montés en série et ayant chacun un pouvoir thermoélectrique ε est proportionnel à la différence des températures de l’enceinte interne (Ti) et de l’enceinte externe (Te) selon la réaction : E = n ε (Ti-Te) Si une deuxième pile identique est montée en opposition avec la première, la f.e.m résultante est indépendante de la température de l’enceinte externe : E = n ε (Ti1-Ti2) Pour des expériences de courte durée, il n’est donc pas nécessaire d’obtenir l’isothermie de l’enceinte externe, il suffit d’assurer, sur celle-ci, à chaque instant la même distribution des températures ; ceci est obtenu par la présence des enceintes réfractaires comprises entre le bloc calorimétrique et la paroi isolante du four. 75 Méthodes et techniques expérimentales I.1.2 Partie extérieure du Calorimètre : Introducteur automatique L’introducteur illustré dans la Figure III.4a est situé à l’extrémité supérieure du tube contenant le creuset expérimental (Fig. III.4b). (a) (b) Figure III.4 : (a) Introducteur du calorimètre Tian-Calvet. (b) Tube en quartz contenant le creuset en graphite. L’introducteur (Fig. III.5a) est essentiellement constitué de deux plateaux circulaires horizontaux (Fig. III.5b) à la périphérie desquels sont suspendues des petites nacelles. Ces nacelles, au nombre de trente (15 par plateau), sont maintenues en position verticale, ouverture vers le haut, par appui sur la paroi métallique latérale (Fig. III.5c). Ces deux plateaux sont disposés dans une enceinte cylindrique étanche en aluminium (hauteur 150mm, diamètre 150mm). La circulation d’un fluide à température constante dans un serpentin en cuivre assure la régulation thermique de cette enceinte. Une sonde de platine, en étroit contact avec la paroi du cylindre, permet de contrôler sa température et donc la température des échantillons avant la chute. Un moteur électrique est couplé au double plateau horizontal. Sur commande du micro-ordinateur, le moteur entraîne une rotation d’un quinzième de tour du plateau. A cet instant une des nacelles, exactement positionnée dans l’axe du creuset, se retourne et laisse tomber l’échantillon dans le bain du calorimètre via l’entonnoir et le tube de chute (Fig. III.5d). 76 Méthodes et techniques expérimentales (a) (c) (b) (d) Figure III.5: (a) L’introducteur. (b) Les plateaux circulaires. (c) La mise en place des plateaux circulaires dans l’introducteur (d) La tournée des plateaux circulaires. Ce montage permet donc l’introduction successive à température constante (T) et sous atmosphère contrôlée (argon purifié) de trente échantillons (métal ou alumine-α) préalablement nettoyés et pesés avec précision. I.1.3 Système d’acquisition et de traitement des données La chaleur mise en jeu dans le creuset expérimental lors d’une expérience est détectée par les thermocouples du capteur. Ils délivrent une force électromotrice variable en fonction du temps E = f(t). L’enregistrement E =f(t), appelé "thermogramme″ (Fig. III.6) présente trois parties distinctes : 77 Méthodes et techniques expérimentales Figure III.6 : Thermogramme E=f(t) *ab : est la ligne de base à l’état initial, aucune réaction n’étant produite dans le creuset, donc E est constante. *bcd : délimite l’aire correspondant à l’effet thermique dégagé dans la cellule laboratoire. Une bonne évaluation de cette aire est donc primordiale dans ce genre d’expérience. *de : ligne horizontale indique la fin de l’effet thermique, le creuset laboratoire atteint de nouveau la température du calorimètre. L’aire de ce thermogramme, proportionnelle à l’effet thermique, est évaluée au moyen d’un système d’intégration automatique dont le principe consiste à relever, à des intervalles de temps réguliers (toutes les 20 secondes par exemple), les f.e.m délivrées par la pile. Avant d’être transmises au convertisseur analogique digital, ces forces sont amplifiées électroniquement. Ces informations sont stockées puis traitées en fin d’expérience par un micro-ordinateur qui effectue l’intégration de la courbe et fournit directement l’aire des thermogrammes. Le programme de calcul utilisé tient compte des dérivés possibles de la ligne de base. 78 Méthodes et techniques expérimentales Figure III.7 : Formation des alliages binaires Co-Sn préparés au cours de ce travail ; les cinq derniers thermogrammes (à droite) correspondent à la chute d’alumine pour étalonnage. La Figure III.7 illustre un exemple tiré d’une expérience réalisée au laboratoire lors de la formation d’une série d’alliages Co-Sn. Les vingt premiers thermogrammes correspondent aux chutes de morceaux de Cobalt. Les cinq derniers thermogrammes correspondent aux additions de cinq échantillons d’alumine-α pour déterminer la constante d’étalonnage k du calorimètre. I.1.4 Etalonnage L’étalonnage primaire en calorimétrie s’obtient par effet Joule. Il peut être réalisé suivant deux processus : - soit en développant une puissance thermique constante dans la cellule laboratoire pendant un temps relativement long, - soit en créant un effet thermique dans la cellule laboratoire pendant un temps très court. Il est aussi possible d’utiliser un étalonnage dit secondaire, qui est réalisé par la production, dans la cellule laboratoire, de quantités de chaleur bien déterminées, par exemple par des chutes de masses d’un corps pur, de capacité calorifique connue avec précision, tel que l’alumine-α. 79 Méthodes et techniques expérimentales Nous avons utilisé le second type d’étalonnage car il développe un effet thermique dans des conditions identiques à celui produit lors de nos mesures, de plus il est d’une mise en œuvre aisée. A la suite de chaque chute de métal dans le creuset expérimental, la quantité de chaleur mise en jeu à pression constante est : Qp = k.S Où k est appelé la constante d’étalonnage du calorimètre et S est la surface enregistrée lors de l’effet thermique due à la chute. La constante d’étalonnage est déterminée en mesurant l’aire des thermogrammes obtenus lors de l’introduction, à la fin de chaque expérience, de 5 ou 6 chutes d’alumine-α recommandée et fournie par « National Institute of Standards and Thecnology (NIST) » [9]. Une des conditions primordiales est que l’étalonnage soit réalisé dans les mêmes conditions que l’expérience (même géométrie de la cellule, même flux gazeux…). La constante d’étalonnage est obtenue à l’aide de la relation : T K Qp / S (m / M ) C p,m( Al2O3 ,s ) dT / S T Avec : Qp : effet thermique enregistré, S : surface enregistrée lors de l’effet thermique, M : masse molaire de l’alumine, m : masse de l’échantillon d’alumine chuté, T°: température ambiante, T : température expérimentale. I.2 Calorimètre « Multi-HTC 96 Drop » très haute température Le calorimètre très haute température Multi-HTC 96 Drop est particulièrement utilisé à des températures dépassant 1000°C pour déterminer la chaleur spécifique de matériaux très divers, la chaleur de dissolution de métaux dans des bains métalliques (formations d'alliages) et l'oxyde existant dans les bains d'oxydes (formation d'oxydes complexes). Le calorimètre MHTC 96 Drop est composé de deux parties: Partie intérieure : une armoire intégrant un four très haute température et un contrôleur d’atmosphère. 80 Méthodes et techniques expérimentales Partie extérieure : un introducteur manuel des échantillons. I.2.1 Partie intérieure du Calorimètre : Four calorimétrique Le four calorimétrique repose sur la technologie du résisteur en graphite, qui procure la sécurité et la reproductibilité des manipulations à très haute température. Il couvre une gamme de température allant jusqu’à 2100°C, avec une régulation adaptée aux différentes plages de températures. Il s’agit d’un four cylindrique suspendu à la partie supérieure de l’armoire et contenant un tube d’alumine étanche traversant le four au centre de l’élément chauffant, pour assurer l’introduction directe des échantillons dans le bain liquide dans le creuset, et permettre l’isolation entre l’atmosphère du four et celle de la chambre d’expérimentation et l’évacuation du gaz de balayage de la chambre d’analyse. Le tube d’alumine contient 2 creusets disposés l'un sous l'autre, liés par un capteur calorimétrique de type symétrique. Le creuset inférieur, dit de référence, reçoit une masse de matériau inerte pour compenser la capacité calorifique de l'échantillon contenu dans le creuset supérieur, creuset de mesure. Les creusets de références sont disponibles en trois versions : Un plot simulant un creuset vide Un plot simulant un creuset mi-plein Un plot simulant un creuset plein Une thermopile est composée de 28+28 thermocouples connectées en série, et répartis sur le fond et sur toute la surface latérale des creusets (de mesure et de référence) pour assurer une bonne sensibilité, quel que soit le remplissage du creuset de mesure. Ces thermocouples sont constitués de bandes de platine et de platine rhodié à 10% et à 30% (en masse). Le tableau III.1.illustre les thermocouples utilisés pour chaque gamme de température de mesure. Tableau III.1 : Caractéristiques du calorimètre MHTC96 Drop (thermocouple, creuset…) T °ambiante /1300°C Type S Taille max d'échantillon Nature du creuset Volume Diamètre Hauteur (μl) (mm) (mm) PtRh10% 5000 13,5 35 T °ambiante /1500°C Type B Alumine MHTC 96 Drop Thermocouple 5700 14,5 35 I.2.2 Partie extérieure du Calorimètre : Introducteur manuel Le calorimètre à chute « MHTC 96 Drop » est équipé d’un introducteur multiéchantillons de 23 creusets cylindriques en alumine (diamètre 13 mm, hauteur 40mm, volume 5,3 cm3) (Fig. III.8), sous atmosphère contrôlée permettant un balayage des différents 81 Méthodes et techniques expérimentales gaz (argon et hélium purifiés) pendant l’expérience pour protéger l’échantillon de l’oxydation. On introduit entre 18 et 20 pièces du métal solide et le reste des nacelles contient l’alumine-α comme matériau de référence, préalablement nettoyés et pesés avec précision. Figure III.8 : Introducteur du calorimètre Multi-HTC96 Drop. Chaque échantillon doit avoir un diamètre compris entre 1 mm et 5 mm. Les fragments d’échantillons sont chargés dans un barillet étanche communiquant avec le creuset via le tube de chute, par déclenche à volonté de chaque fragment en tournant manuellement le bouton moleté dans le sens des aiguilles d’une montre. I.2.3 Système d’acquisition et de traitement des données Le calorimètre MHTC 96 Drop contient un contrôleur nommé CS32 composé de plusieurs cartes d’acquisition et d’amplification, dont la fonction est de gérer : La programmation et la régulation du four à travers le module de puissance selon les séquences définies par l’opérateur. Les circuits à gaz (8 électrovannes programmables) en option. 82 Méthodes et techniques expérimentales L’amplification des signaux analogiques. L’acquisition et la digitalisation des signaux. Avant le démarrage de l’expérience, il est nécessaire de préparer le cycle de programmation, supporté par l’échantillon. Le logiciel utilisé propose un tableau de saisie des séquences pour réaliser les chauffages et les refroidissements ainsi que les périodes à température constante [10]. En pratique, il y a un assemblage de deux types de séquences : 1. La séquence rampe, où on fournit la température initiale et la température finale en °C, ainsi que la vitesse de programmation pendant cette rampe. 2. La séquence isotherme, où on fournit la température de palier en °C et la durée du palier en seconde. La Figure III.9 illustre, à titre d’exemple, une fenêtre descriptive d’une séquence pour une commande de commutation automatique des gaz et une programmation de réchauffement et refroidissement du calorimètre. Électrovanne Figure III.9 : Exemple de cycle d’analyse thermique durant le chauffage de l’échantillon. Ce cycle d’analyse thermique consiste à chauffer l’échantillon en continu puis à refroidir le four afin de tester le nouvel échantillon ou de reprendre une seconde chauffe sur le même échantillon. Ce cycle thermique présente quatre paliers : Un palier isotherme à une température de départ dite de sécurité de 20°C pour la protection du capteur de l’échantillon et du creuset afin d’obtenir une bonne stabilité 83 Méthodes et techniques expérimentales thermique dans le four et une bonne stabilité du signal avant le début du chauffage, pendant au moins 300 secondes. Une rampe de la température initiale à la température finale de l’essai à une vitesse de programmation choisie. Un palier isotherme à la température finale pendant 300 secondes. Une rampe de refroidissement pour revenir à la température de départ. Le thermogramme E=f (t) enregistré à la suite de chaque chute dépend de la masse d’échantillon placé dans le creuset de mesure. Ce thermogramme présente trois parties distinctes : * La ligne de base à l’état initial, aucune réaction n’a été produite dans le creuset ; E est constante. * L’aire correspondant à l’effet thermique dégagé dans la cellule laboratoire. * La ligne horizontale indique la fin de l’effet thermique, le creuset laboratoire atteint de nouveau la température du calorimètre. L’aire de ce thermogramme, proportionnelle à l’effet thermique, est évaluée manuellement dont le principe consiste à relever, à des intervalles de temps réguliers, les f.e.m délivrées par la pile. Ces thermogrammes sont stockés puis traitées en fin d’expérience en traçant des tangentes délimitant l’air correspondant à l’effet thermique. 84 Méthodes et techniques expérimentales Figure III.10 : Thermogramme E=f(t) La Figure III.10 illustre un exemple tiré d’une expérience réalisée au laboratoire après une chute d’une masse de Sn solide sur un bain liquide du Co lors de la formation d’une série d’alliages Co-Sn. I.2.4 Etalonnage Il permet d’étalonner le capteur afin de transformer le signal électrique S (en microvolt) en puissance thermique P (en milliwatt). La chaleur liée à l’effet thermique peut être liée à la variation de masse qui a réellement produit une réaction lors de la transformation. On détermine alors le coefficient d’étalonnage k tel que : S = k. P Ce coefficient d’étalonnage k dépend de plusieurs paramètres : La forme et la masse de l’échantillon. Les caractéristiques du capteur. La température d’expérimentation. Les caractéristiques du creuset. La nature et le débit du gaz de balayage. 85 Méthodes et techniques expérimentales En principe l’étalonnage du calorimètre très haute température MHTC96 Drop est identique à celle décrite au paragraphe précédent du calorimètre haute température de Type Tian-Calvet. I.3 Détermination de l’enthalpie de formation Par définition, une variation d’enthalpie correspond à la quantité de chaleur mise en jeu à pression constante lors d’une réaction (H = Qp). Rappelons qu’en thermodynamique, l’état de référence est caractérisé par : la pression pº = 105 Pascale = 1bar. La température T (exprimée en Kelvins). I.3.1 Différentes techniques de chute Dans ce qui suit, nous indiquerons le principe de la détermination de l’enthalpie de formation d’un alliage ternaire puis nous citerons quelques méthodes utilisées pour la détermination des enthalpies de formation et enfin, nous décrirons le principe adopté pour ce travail. A la température expérimentale constante T et sous la pression de référence pº, la formation d’un alliage liquide ternaire peut être symbolisée par : nAA(l) + nBB(l) + nCC(l) ↔ A(xA)B(xB)C(xC),l dans laquelle nA, nB, nC et xA, xB, xC sont respectivement les nombres de moles et les fractions molaires des trois constituants A, B et C a l’état liquide, avec xA=nA/(nA+nB+nC), xB=nB/(nA+nB+nC) et xC=nC/(nA+nB+nC). A cette réaction correspond la variation d’enthalpie : mixH°m = nA(H°m,A – H*A) + nB(H°m,B – H*B) + nC(H°m,C – H*C) Dans laquelle H°m,i (i = A, B, C) est l’enthalpie molaire du constituant i dans le mélange ternaire liquide ABC sous la pression p° et H*i étant l’enthalpie molaire du constituant i pur liquide dans l’état de référence. Mais, en pratique, rares sont les cas où il est possible de réaliser, dans l’enceinte expérimentale, le mélange des métaux purs liquide à la température T. 86 Méthodes et techniques expérimentales Le choix de la méthode expérimentale est, en fait, lié aux caractéristiques physicochimiques des corps simples et des alliages. Les méthodes de synthèse des alliages dans une cellule calorimétrique sont nombreuses : injection [11,12], bris d’ampoule [13,14], creuset basculant [15], élévation de la température de poudres métalliques intimement mêlées et compressées [16], chute directe [17], ou indirecte [18]. Dans la plupart des cas, la synthèse de l’alliage liquide a lieu par addition d’un des constituant solide (à la température ambiante T°) au bain liquide (maintenu à la température expérimentale T) constitué soit du métal, soit d’un alliage : c’est la méthode de « la chute directe ». Il faut alors tenir compte de la variation d’enthalpie du métal ajouté passant de T° à T. dans ce qui suit, nous donnerons une description de la méthode de la chute directe ainsi qu’une rapide description des méthodes de chute indirecte et du bris d’ampoule qui ont été quelques fois employées. a) Chute directe Décrite par Kubaschewski et al. [17], la méthode de chute directe ou « drop method » est d’une mise en œuvre très aisée: elle consiste, dans le cas simple de formation d’un binaire A-B, à faire tomber le métal A de température T° à l’état solide dans un bain liquide de métal B à la température expérimentale T : aA (s) + bB(l) → AaBb(l) (l) : liquide et (s) : solide Dans ces conditions expérimentales, la chaleur Qp développée doit être corrigée pour atteindre l’enthalpie de formation recherchée comme nous l’avons vu précédemment. En effet, cette chaleur est la somme de : ● L’effet thermique nécessaire à l’échauffement de l’échantillon de métal A passant de T° à Tfus,A : Tfus, A T ° C ° p,m( A,s ) dT ● L’effet thermique nécessaire à la fusion de A, fusH°A ● L’effet thermique correspondant à son passage de Tfus,A à la température expérimentale T T: T C ° p ,m( A,l ) dT fus, A ● L’effet thermique recherché correspondant à l’enthalpie de formation de l’alliage fmixH°. 87 Méthodes et techniques expérimentales Qp Tfus, A T° C ° p,m( A,s ) dT fus H °A + T Tfus, A C ° p ,m( A,l ) dT mix H ° C°p,m(A,s) et C°p,m(A,l) sont respectivement les capacités calorifiques, à pression constante, du métal A ajouté à l’état solide et liquide. Les trois premiers termes sont donc des termes correctifs qu’il est en général possible de calculer à partir des tables thermodynamiques. Si le dernier terme ∆mixHº, qui seul nous intéresse, ne représente qu’une faible fraction de l’énergie globale mise en jeu lors de ce processus et si, de plus, les capacités calorifiques à l’état liquide ainsi que la chaleur latente de fusion de constituant chutant ne sont pas connues avec une précision suffisante, la valeur de ∆mixHº obtenue se trouve entachée d`une erreur importante. Pour palier en partie à cet inconvénient, il est possible de mesurer lors d’une expérience annexe les trois premiers termes du second membre de l’équation ci-dessus en effectuant, dans des conditions expérimentales identiques, la chute du constituant A dans A liquide. Dans le cas de la chute directe, le montage calorimétrique (la partie introduite dans le calorimètre) est constitué d’un creuset laboratoire C (Fig. III.11a) en graphite reposant sur un support S également en graphite placé au fond de la cellule t1 en quartz. Le creuset C contient le métal pur ou une fraction de l’alliage liquide (AxABxB par exemple, dans le cas de formation d’un alliage ternaire). Pénétrant dans la partie supérieure de C, un tube t3 guide depuis l’extérieur la chute d’un échantillon du métal solide ajouté. Figure III.11a : Schéma du montage de la chute directe. L’enthalpie de formation d’un alliage liquide est rarement très élevée sauf pour quelques systèmes montrant un transfert électronique important. Ceci implique que le terme 88 Méthodes et techniques expérimentales enthalpie correctif correspondant à l’échauffement et à la fusion du composant ajouté est souvent de l’ordre de grandeur ou même supérieure à l’effet thermique recherché. Dans ce cas l’incertitude sur l’enthalpie de formation de l’alliage est grande et perd ainsi une bonne part de sa signification. Cet argument a conduit de nombreux chercheurs à tenter d’éliminer ou amoindrir ce terme en ajoutant au bain liquide AB le métal C, soit à l’état liquide, soit à une température aussi voisine que possible de la température expérimentale. Pour ce faire deux montages ont été utilisés pour l’étude des alliages, celui de la chute indirecte, et celui du bris d’ampoule. b) Chute indirecte Figure III.11b : Schéma du montage de la chute indirecte. La Figure III.11b montre, dans le cas de la formation d’un alliage ternaire A-B-C, une cellule calorimétrique comportant le creuset expérimental contenant l’alliage liquide AxABxB et surmonté d’un entonnoir F qui arrête dans sa chute le métal C et lui permet ainsi de se mettre en équilibre à la température expérimentale T. L’ouverture de l’orifice de l’entonnoir se fait en soulevant la tige t3 ce qui provoque l’addition de C au mélange. Un tel système permet d’une part d’éliminer partiellement ou totalement une grande partie de l’effet thermique tout en conservant la possibilité de faire un grand nombre d’additions successives. Le seul inconvénient est que si la température de l’entonnoir est supérieure à Tfus,c, le métal liquide peut adhérer aux parois. 89 Méthodes et techniques expérimentales c) Bris d’ampoule La Figure III.11c correspond à la méthode du bris d’ampoule. Le métal ajouté est placé dans une ampoule A très fragile (en pyrex ou en quartz) et la synthèse s’effectue quand l’ampoule est écrasée dans le bain liquide. Cette méthode ne permet qu’une seule mesure de l’enthalpie de mélange et nécessite de connaître l’effet thermique (très faible) du bris de l’ampoule. Cette méthode, dans laquelle le terme correctif est complètement annulé, présente un avantage supplémentaire : la tige de verre- ou de quartz- permet d’homogénéiser l’alliage final, par agitation. Figure III.11c : Schéma du montage du bris d’ampoule La méthode de la chute directe ; très employée en raison de sa simplicité, qui est adoptée pour ce travail. I.3.2 Calcul de l’enthalpie molaire partielle et intégrale Le principe que nous avons suivi pour la détermination des enthalpies de formation ∆mixHºm et des enthalpies partielles hºi du métal ajouté I est le suivant : Dans le cas de formation d’un alliage ternaire A-B-C par addition de C à l’alliage binaire AxABxB l’équation (1) peut alors s’écrire : AxABxB(1),T +ncC(s),Tº ↔ Ax’ABx’BCx’C(1),T Pour la chute nº1 de nc, 1 moles de C dans le bain de AxABxB liquide, l’effet thermique correspond à : Qp,1 = k S1 = nC,1 [Hm,C(1),T - Hm,C(s),Tº] + ∆r,1Hº 90 Méthodes et techniques expérimentales Où : k : la constante d’étalonnage du calorimètre. S1 : la surface détermine, créée par la première introduction de C. nC,1 : le nombre de mole du métal C ajouté. [Hm,C(1),T - Hm,C(s),Tº] = ∆chHº : est l’accroissement d’enthalpie occasionnée par le passage d’une mole de C de la température ambiante T° (état solide) à la température expérimentale T (état liquide). Ce terme, qui fait intervenir les capacités calorifiques molaires de C à l’état solide et liquide ainsi que son enthalpie de fusion est calculé a partir des polynômes de Dinsdale [19]. ∆r,1Hº : est l’enthalpie de réaction correspondant à l’addition de nC,1 moles de C liquides à l’alliage binaire liquide AxABxB. Ce qui permet d’atteindre l’enthalpie molaire de formation de l’alliage ternaire : ∆mixHº = [∆mixHºbin + ∆r,lHº]/(nA +nB + nC,l) = [∆mixHºbin + (kS1 – nC,l∆chHº)]/(nA +nB + nC,l) (∆mixHºbin étant l’enthalpie de formation (non molaire) de l’alliage binaire AxABxB). Pour la chute nº2 de nc,1 moles de C Qp,2 = k S2 = nC,2 [H*m,C(1),T - H*m,C(s),Tº] + ∆r,2Hº et ∆mixHº = [∆mixHºbin + ∆r,lHº + ∆r,2Hº]/(nA +nB + nC,1 + nC,2) = [∆mixHºbin + (kS1 + kS2) – ∆chHº(nC,l + nC,2)]/(nA +nB + nC,l+ nC,2) Pour la chute nºi de nc,i moles de C Qp,i = k Si = nC,i [H*m,C(1),T - H*m,C(s),Tº] + ∆r,iHº n=i et mix H º m = [ mix H º bin + r,n H º]/(n A + n B + n=1 n=i n C,n ) n=1 n=i n=i n=i n=1 n=1 n=1 = [ mix H º bin + k Sn ch H º n C,n ]/(n A + n B + n C,n ) Les chutes successives du métal C permettent donc d’obtenir la variation de l’enthalpie molaire de formation de l’alliage ternaire liquide à xA/xB= Cte. De la même manière, nous pouvons mesurer les enthalpies molaires partielles hº. si la quantité introduite de C est suffisamment petite pour que l’on puisse considérer en première hypothèse 91 Méthodes et techniques expérimentales que la composition de l’alliage ne varie pas (ou qu’elle est de l’ordre de 1/100), l’enthalpie molaire partielle de C, hºC, à la suite de chaque chute nC,i moles C est : hº C,i = r ,i H º nC ,i Pour une fraction molaire moyenne : x [kSi nC ,i ch H º] nC ,i ( xi1 xi ) 2 La même méthode nous permet d’atteindre les enthalpies molaires de formation et les enthalpies molaires partielles d’alliages quaternaires, quinaires… Conclusion Une idée d’ensemble des techniques à mettre en œuvre pour obtenir un diagramme d’équilibre des phases d’un alliage métallique ou bien quelques propriétés thermodynamiques. Les deux techniques calorimétriques décrites ci-dessus ont été utilisés aux calculs relatifs aux enthalpies de formation en fonction de la température. 92 Méthodes et techniques expérimentales Références Bibliographiques [1 ] A. Tian a) C.R.Soc.Bilo, 87(1922) 869. b) Bull.Soc.Chim.Fr, (1923) 1421. c) C.R.Acad.Sci.Fr, 178 (1922) 705. [2] E. Calvet, H. Prat a) “Microcalorimétrie”, Paris, Masson Ed. (1955). b) “Récents progrès en calorimétrie”, Paris Dunod Ed. (1958). [3] “Les développements récents de la microcalorimétrie et de la thermogenèse”, Marseille (1965). Colloques internationaux du C.N.R.S., n°156, Paris (1966). [4] “Thermochimie”, Marseille (1971). Colloques internationaux du C.N.R.S., n°201, (1972). [5] J. P. Bros Can. J. Chem. 66 (1988) 824. [6] E.Hayer, F.Gehringer, M.Ganne-Escard, J.P.Bros J.C.A.T, 18 (1987) 317. [7] E. Herault, “Acquisition de signaux de bas niveau”, rapport de DESSI.C.C.I (1994). [8] H. Flandorfer, F. Gerhinger, E. Hayer, Thermochim. Acta 382, 77 (2002). [9] National Institute of Standards and Technology (NIST), U.S.Department of Commerce, Washington D.C. USA. [10] Scientific and industrial equipment-SETARAM. Manuel d’utilisation. [11] J. P. Dubes, R. Kechavarzr, H. Tachoire Termochim. Acta, 79 (1984) 15. [12] R. Castanet, J. P. Bros, M. Laffite J. Chem. Phys., (1968) 1536. [13] F. E. Wittig, F. Hubert Z. Electrochem., 60 (1956) 1181. [14] M. Gaune-Escard, J. P. Bros, Y. Doucet C. R. Acad. Sci. Fr. (1970). [15] O. J. Kleppa, K. C. Hong J.Chem. Physi., 78 (1976) 1478. [16] R. Capeli, R. Ferro, A. Borsese, Thermochim. Acta, 10 (1974) 13. [17] O. Kubaschewski, C. B. Alcock, “Metallurgical Thermochemistry”, 5th ed. Pergamon Press, Oxford, New York, Paris (1979). [18] M. Gambino, J. P. Bros, J. Chem. Thermodynamics, 7 (1975) 443. [19] A.T.Dinsdale CALPHAD.15 (4) (1991) 317. 93 Etude thermodynamique de nouveaux matériaux pour soudure sans plomb : Sb-Sn-X (X= Co, Ni) Chapitre IV : Résultats expérimentaux Introduction ........................................................................................................................................... 95 I. Système ternaire Co-Sb-Sn ................................................................................................................ 96 I.1 Système binaire Co-Sb ................................................................................................................ 97 I.2 Système binaire Co-Sn .............................................................................................................. 100 I.3 Système ternaire Co-Sb-Sn ....................................................................................................... 103 I.3.1 Addition du Cobalt aux alliages SbxSn1-x .......................................................................... 104 I.3.2 Addition d’antimoine aux alliages CoxSn1-x ...................................................................... 107 I.3.3 Addition d’étain aux alliages CoxSb1-x .............................................................................. 110 I.3.4 Détermination des enthalpies aux points de recoupement entre les sections étudiées....... 112 I.3.5 Détermination des paramètres d’interactions binaires et ternaires .................................... 114 II. Système ternaire Ni-Sb-Sn ............................................................................................................. 120 II.1 Système binaire Ni-Sb ............................................................................................................. 120 II.2 Système ternaire Ni-Sb-Sn ....................................................................................................... 123 II.2.1 Addition du Nickel aux alliages SbxSnx-1 ......................................................................... 123 II.2.2 Addition d’antimoine aux alliages NixSn1-x...................................................................... 128 II.2.3 Addition d’étain aux alliages NixSb1-x .............................................................................. 130 II.2.4 Détermination des enthalpies aux points d’intersection entre les sections étudiées ......... 132 II.2.5 Détermination des paramètres d’interactions binaires et ternaires ................................... 134 III. Etude calorimétrique du système binaire Co-Sn à différentes températures ................................. 139 III.1 Enthalpies molaires intégrales et partielles ............................................................................. 140 III.2 Détermination des paramètres d’interactions binaires ............................................................ 151 Références Bibliographiques………………………………………………………………………....153 Résultats expérimentaux Introduction Par calorimétrie, les enthalpies molaires partielles (h) et intégrales (mixH) des systèmes ternaires Co-Sb-Sn et Ni-Sb-Sn ont été déterminées à 1000°C et sur un large domaine de composition. La méthode utilisée est celle de la synthèse de l’alliage liquide dans la cellule laboratoire du calorimètre : méthode de la chute directe (chapitre II). Pour atteindre expérimentalement les enthalpies partielles et intégrales des alliages ternaires Co-Sb-Sn et Ni-Sb-Sn, nous avons tout d’abord étudié par calorimétrie les systèmes binaires de base : Co-Sn, Co-Sb, Ni-Sb, pour lesquels les résultats antérieurs présentent des divergences (cas de Co-Sn), une seule mesure calorimétrique directe (cas de Co-Sb) ou bien aucune mesure antérieure n’a été réalisé (cas de Ni-Sb). Pour les deux systèmes binaires NiSn, et Sb-Sn, nous avons utilisé les résultats publiés récemment par Falndorfer et al. [1] (Cas de Ni-Sn) et ceux reportés par sommer et al. [2] (Cas de Sb-Sn). Les quatre métaux utilisés pour l’étude de nos deux systèmes Sb-Sn-X (X = Co, Ni) possèdent des propriétés physiques et des caractéristiques techniques mentionnées dans le tableau IV.1 : Tableau IV.1 : Quelques propriétés physico-chimiques des métaux Co, Ni, Sb et Sn. Métal Numéro atomique Masse atomique (g/mol) Electronégativité Température de fusion (°C) Température de vaporisation (°C) Pureté Co Ni Sb Sn 27 28 51 50 58,93 58,69 121,76 118,71 1,88 1,91 2,05 3,10 1495 1455 631 232 2927 2913 1587 2602 99,99 99,99 99,99 99,99 95 Résultats expérimentaux I. Système ternaire Co-Sb-Sn Les mesures calorimétriques ont été portées dans un microcalorimètre type Tian-Calvet (SETARAM, Lyon, France), comportant deux thermopiles de plus de 200 thermocouples (platine/platine rhodié), enserrées dans un bloc d’alumine, lui-même placé dans un four cylindrique en briques réfractaires maintenant deux résistances de chauffage en Kanthal. Ce calorimètre a été équipé de l’introducteur automatique d’échantillons et du système de contrôle et d’évaluation des résultats [3]. Pour prévenir l’oxydation, toutes les mesures ont été portées sous flux d’Argon (approximativement 30cm3/min) de grande pureté. A la fin de chaque série de mesure le calorimètre est calibré par quatre ou cinq chutes (entre 30 et 50mg chacune) de monocristaux d’alumine - (l2O3) standard NIST [4]. Les mesures calorimétriques ont été effectuées par chutes successives du troisième métal C (Co, Sb ou Sn), à la température ambiante T° (état solide), dans le creuset laboratoire contenant l’alliage binaire A-B (Sb-Sn, Co-Sn ou Co-Sb) respectivement, à la température expérimentale de 1000°C (état liquide), de rapport xA/xB connu : AxABxB(liq,T) + nCC(sol,T°) Ax’AB x’BCx’C(liq,T) L’intervalle de temps entre les chutes individuelles est de 40 minutes et l’acquisition du flux de chaleur était ~ 0.5 secondes. Les signales obtenus ont été enregistrés et intégrés. L’enthalpie mesurée (flux de chaleur intégré à pression constante) est calculée à partir de la relation suivante : Qp = nC [HC(1),T - HC(s),Tº] + ∆rH Où nc est le nombre de moles de l’élement C chuté. Hc(l), T est l’enthalpie molaire de l’élément C liquide à la température expérimentale T (en K) Hc(s),Tº est l’enthalpie molaire de l’élément C solide à température de la chute T°(Température ambiante). Hc(l),T – Hc(s),T° est calculé en utilisant le polynôme de Dinsdale pour les données thermodynamiques de l’élément pur [5] (Annexe). rH est l’enthalpie de réaction correspondant à la réaction de nC avec l’alliage contenu dans le creuset expérimental. 96 Résultats expérimentaux En raison des petites masses ajoutées de C, l’enthalpie partielle peut être exprimée comme suit : hc rH /nc Après chaque expérience, les échantillons d’alliages synthétisés ont été pesés et leurs masses comparées à celles de la somme des métaux introduits dans la cellule laboratoire. La même procédure sera utilisée pour l’étude calorimétrique de tous les systèmes étudiés. Le calcul des enthalpies molaires intégrales du système ternaire nécessite la connaissance des valeurs des enthalpies de formation mixH des systèmes binaires de départ Co-Sb, Co-Sn, et Sb-Sn. I.1 Système binaire Co-Sb Chutes de Co sur Sb Les échantillons ont été préparés à partir de petites plaques de Co (99.999%), et de baguettes de Sb (99.998%). Avant son utilisation, l’antimoine est purifié par filtration du métal liquide sous vide dans des tubes en quartz et le Cobalt est utilisé sans traitement de purification préalable. Les enthalpies du mélange du système Co-Sb sont déterminées à 1000°C, par addition des petites pièces (11-13mg) de Co pur sur Sb fondu, initialement mis dans le creuset (environ 1g). Rappelons qu’au cours du présent travail, toutes les pesées ont été effectuées à l’aide d’une microbalance SARTORIUS avec une précision de 0.0001mg. Les résultats de l’enthalpie molaire intégrale mixH et partielle hCo sont rassemblés dans le tableau IV.2 et illustrés dans les figures IV.1 et IV.2. 97 Résultats expérimentaux Tableau IV.2 : Enthalpies molaires intégrales mixH et partielles hCo des alliages liquides Co-Sb par chutes de Co sur Sb à 1000°C. Mole chuté n(Co) (mmol) Effet thermique Q (J) Enthalpies partielles x*Co hCo at.% (Jmol-1) Enthalpies integrales xCo mixH at.% (J/mol) Quantité de départ dans le creuset: n(Sb) = 8,6089 mmol 0,1890 0,1962 0,1971 0,1987 0,2009 0,2092 0,2173 0,2184 0,2194 0,2232 0,2260 0,2308 0,2313 0,2317 0,2332 0,2359 0,2362 0,2404 0,2419 0,2447 0,2460 0,2477 0,2509 0,2554 0,2653 15942,1 16971,2 17524,7 16182,7 19237,4 17465,7 20391,6 18681,5 23404,7 20652,6 21346,8 19838,9 20306,3 19895,3 19020,7 18530,6 20734,0 21403,1 19218,1 18062,3 21023,8 19452,8 17734,6 22034,2 19958,5 0,0107 0,0322 0,0531 0,0733 0,0928 0,1120 0,1311 0,1498 0,1678 0,1852 0,2021 0,2187 0,2347 0,2502 0,2650 0,2795 0,2934 0,3070 0,3202 0,3330 0,3454 0,3575 0,3692 0,3807 0,3921 -36607,3 -35578,3 -35024,7 -36366,7 -33312,0 -35083,7 -32157,8 -33868,0 -29144,7 -31896,8 -31202,6 -32710,5 -32243,1 -32654,2 -33528,7 -34018,9 -31815,4 -31146,4 -33331,4 -34487,1 -31525,6 -33096,7 -34814,8 -30515,2 -32590,9 0,0215 0,0428 0,0634 0,0832 0,1024 0,1215 0,1406 0,1589 0,1766 0,1938 0,2105 0,2269 0,2426 0,2577 0,2724 0,2866 0,3003 0,3137 0,3267 0,3393 0,3516 0,3634 0,3750 0,3864 0,3978 -786,218 -1545,21 -2263,33 -2984,93 -3620,07 -4291,75 -4896,24 -5514,3 -6010,15 -6551,35 -7062,21 -7593,88 -8095,4 -8586,09 -9077,77 -9565,28 -9992,47 -10397,9 -10831,8 -11275,9 -11651,1 -12043,8 -12458,7 -12787,3 -13154,8 x(Co)* = (x(Co)n + x(Co)n+1)/2 98 Résultats expérimentaux 0 -2000 mixH(J/mol) -4000 -6000 -8000 -10000 Cassure -12000 -14000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xCo Figure IV.1 : Enthalpies molaires intégrales des alliages liquides du système Co-Sb mesurées à 1000°C. 0 -5000 -10000 hCo (J/mol) -15000 -20000 -25000 -30000 -35000 -40000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 * x Co Figure IV.2 : Enthalpies molaires partielles hCo dans les alliages liquides Co-Sb à 1000°C. La figure IV.1 rassemble les résultats expérimentaux de l’enthalpie molaire de formation des alliages binaires liquides Co-Sb (par chute de Co sur un bain liquide de Sb) à 1000°C. La température expérimentale choisie pour ces mesures a permis d’explorer un domaine liquide 0< xCo <0.28 ou les valeurs de l’enthalpie sont exothermiques. Un point de cassure a été illustré dans la figure IV.1 à 28 at.% en Co correspondant à l’apparition d’une phase solide : Ce point appartient donc à la surface liquidus du système CoSb. 99 Résultats expérimentaux Une comparaison entre les résultats présentés par Ivanov et al. [6] à 1327°C et nos résultats à 1000°C (Fig. IV.3) montre que nos valeurs sont plus exothermiques. 0 -2000 -4000 mixH (J/mol) -6000 -8000 -10000 -12000 -14000 Ivanov et al.[7] à 1327°C Nos résultats expérimentaux à 1000°C -16000 -18000 -20000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xCo Figure IV.3 : Enthalpies molaires intégrales des alliages liquides Co–Sb à 1000°C en comparaison avec les résultats d’Ivanov et al. [6]. Les résultats obtenus des alliages binaires Co-Sb seront utilisés pour le calcul des enthalpies molaires intégrales des alliages ternaires Co-Sb-Sn. I.2 Système binaire Co-Sn Chutes de Co sur Sn Les échantillons ont été préparés à partir de petites pièces de Co (99.999%), et de morceaux de Sn (99.998%). Co et Sn sont utilisés sans traitement de purification préalable. Les enthalpies du mélange du système Co-Sn ont été déterminées à 1000°C, par addition des petites pièces (30-40mg) de Co pur dans le bain liquide de Sn, initialement mis dans le creuset (environ 2,5 g). Les résultats de mixH et hCo en fonction de xCo et x*Co respectivement sont rassemblés dans le tableau IV.3 et illustrés dans les figures IV.4 et IV.5. 100 Résultats expérimentaux Tableau IV.3 : Enthalpies molaires intégrales mixH et partielles hCo des alliages liquides Co-Sn par chutes de Co sur Sn à 1000°C. Mole chuté n(Co) (mmol) Effet thermique Q (J) Enthalpies partielles x*Co hCo at.% (Jmol-1) Enthalpies integrales xCo mixH at.% (J/mol) Quantité de départ dans le creuset: n(Sn) = 21,0679 mmol 0,5103 0,5106 0,5461 0,5747 0,5808 0,5829 0,5934 0,6262 0,6267 0,6394 0,6629 0,6699 0,6839 0,7024 0,7043 0,7115 0,7206 0,7210 0,7272 0,7732 0,7753 0,7812 0,8037 0,8196 0,8269 38071 38990 38847 39241 39145 39441 39642 39907 40151 38988 38838 34499 32801 30168 27567 25751 26456 26561 27283 26108 26413 26719 26742 27859 26974 0,0118 0,0349 0,0577 0,0808 0,1034 0,1250 0,1459 0,1665 0,1866 0,2060 0,2251 0,2436 0,2615 0,2791 0,2960 0,3123 0,3280 0,3431 0,3576 0,3719 0,3861 0,3997 0,4130 0,4260 0,4386 -14479 -13560 -13702 -13308 -13404 -13108 -12907 -12642 -12399 -13561 -13711 -18050 -19748 -22381 -24983 -26799 -26093 -25989 -25267 -26442 -26137 -25830 -25807 -24691 -25575 0,0236 0,0462 0,0692 0,0923 0,1144 0,1356 0,1562 0,1768 0,1965 0,2156 0,2345 0,2527 0,2704 0,2877 0,3043 0,3203 0,3357 0,3505 0,3647 0,3792 0,3931 0,4064 0,4196 0,4324 0,4447 -342 -648 -963 -1269 -1565 -1841 -2104 -2362 -2602 -2863 -3124 -3479 -3864 -4304 -4785 -5290 -5763 -6212 -6630 -7081 -7507 -7910 -8307 -8668 -9037 x(Co)* = (x(Co)n + x(Co)n+1)/2. 101 Résultats expérimentaux 0 -2000 Cassure mixH (J/mol) -4000 -6000 -8000 -10000 -12000 -14000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xCo Figure IV.4 : Enthalpies molaires intégrales des alliages liquides du système Co-Sn mesurées à 1000°C. 0 -5000 h Co(J/mol)) -10000 -15000 -20000 -25000 -30000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 x*Co Figure IV.5 : Enthalpies molaires partielles hCo dans les alliages liquides Co-Sn à 1000°C. Les enthalpies molaires de formation mix H des alliages binaires liquides Co-Sn à 1000°C sont exothermiques. Les figures IV.4 et IV.5 montrent une cassure à environs 25 at.% en Co correspondant à l’apparition d’une nouvelle phase solide. Un bon accord a été obtenu entre nos résultats et la ligne liquidus représentée sur le diagramme d’équilibre des phases de ce système (Chapitre III). 102 Résultats expérimentaux Les résultats obtenus des alliages binaires Co-Sn seront utilisés pour le calcul des enthalpies molaires intégrales des alliages ternaires Co-Sb-Sn. I.3 Système ternaire Co-Sb-Sn L’étude calorimétrique de ce système ternaire a été réalisée à 1000°C, et sous une atmosphère contrôlée d’argon. Les enthalpies partielles et intégrales du mélange des alliages liquides Co-Sb-Sn ont été déterminées selon cinq isoplèthes (Fig. IV.6) en ajoutant : - Co aux alliages SbxSn1-x avec xSb/xSn = 0,74/0,26 (Section A), 0,48/0,52 (Section B) et 0,25/0,75 (Section C) ; - Sb aux alliages CoxSn1-x avec xCo/xSn = 0,18/0,82 (Section D) ; - Sn aux alliages CoxSb1-x avec xCo/xSb = 0,15/0,85 (Section E). Figure IV.6 : Triangle de Gibbs du système ternaire Co-Sb-Sn comportant les différentes sections étudiées (A, B, C, D et E) à 1000°C. Les échantillons ont été préparés à partir des petites plaques de Co (99,999%), des morceaux de Sn (99,999%) et des baguettes de Sb (99,998%). L’antimoine est purifié par filtration du métal liquide sous vide dans des tubes en quartz. Co et Sn ont été utilisés sans traitement de purification préalable. 103 Résultats expérimentaux I.3.1 Addition du Cobalt aux alliages SbxSn1-x Pour cette étude, les sections choisies sont définies par les rapports suivant : - Section A : xSb/xSn= 0,74/0,26 ; 0,0344 < xCo < 0,5362 ; - Section B : xSb/xSn= 0,48/0,52 ; 0,0252 < xCo < 0,4575 ; - Section C : xSb/xSn= 0,25/0,75 ; 0,0303 < xCo < 0,5475. Les données expérimentales de ces sections mesurées sont regroupées dans le tableau IV.4 et illustrées dans les figures IV.7 et IV.8 contenant des informations sur les mesures exactes, quantités initiales, quantités ajoutées et le flux de chaleur ainsi que les enthalpies du mélange intégrale et partielle des alliages Co-Sb-Sn. Tableau IV.4 : Enthalpies molaires intégrales mixH et partielles hCo des alliages Co-Sb-Sn par addition du Co aux alliages SbxSn1-x à 1000°C. Mole chuté ni (mmol) Effet thermique Q (J) Enthalpies partielles xi* at% hi (J/mol) Enthalpies intégrales xCo at% xSb at% mixH (J/mol) Section A xSb/xSn= 0,74/0.26; i = Co; Quantité de départ dans le creuset : nSb = 8,1911 mmol; nSn = 2,9204 mmol 0 0,3955 0,4123 0,4232 0,4274 0,4530 0,4609 0,4724 0,4792 0,4799 0,4811 0,4812 0,4846 0,5027 0,5091 0,5215 0,5299 0,5332 0,5446 0,5750 0,5785 0,5834 0,5933 0,6013 0,6466 0,6778 21495 22548 24984 24994 25277 26166 24466 23011 19319 18318 17053 18861 21101 18745 18734 20414 19071 21845 20899 20517 19984 30447 24324 32795 22999 0 0,0172 0,0511 0,0838 0,1148 0,1448 0,1738 0,2015 0,2279 0,2528 0,2762 0,2982 0,3190 0,3390 0,3583 0,3768 0,3947 0,4117 0,4280 0,4441 0,4596 0,4745 0,4887 0,5024 0,5159 0,5295 -31081 -30027 -27591 -27581 -27298 -26410 -28110 -29565 -33257 -34257 -35522 -33715 -31474 -33830 -33842 -32161 -33505 -30730 -31677 -32058 -32591 -22128 -28251 -19780 -29576 0 0,0344 0,0678 0,0997 0,1299 0,1597 0,1880 0,2151 0,2408 0,2649 0,2876 0,3089 0,3291 0,3489 0,3677 0,3860 0,4034 0,4200 0,4361 0,4520 0,4672 0,4817 0,4957 0,5091 0,5227 0,5362 0,7372 0,7118 0,6872 0,6636 0,6414 0,6195 0,5986 0,5786 0,5597 0,5419 0,5252 0,5095 0,4946 0,4800 0,4661 0,4527 0,4398 0,4275 0,4157 0,4039 0,3927 0,3820 0,3718 0,3619 0,3518 0,3419 -974 -2009 -2978 -3822 -4617 -5394 -6102 -6837 -7581 -8396 -9194 -9982 -10676 -11289 -11942 -12573 -13130 -13697 -14168 -14665 -15147 -15622 -15797 -16128 -16229 -16607 104 Résultats expérimentaux Section B xSb/xSn=0,48/0,52; i = Co; Quantité de départ dans le creuset : nSb = 8,5209 mmol; nSn = 9,0809 mmol 0 0.4545 0.4761 0.4895 0.4988 0.5135 0.5305 0.5315 0.5460 0.5485 0.5569 0.5690 0.5824 0.5870 0.5932 0.6114 0.6121 0.6134 0.6393 0.6419 0.6562 0.6620 0.6884 0.7208 0.7260 0.7966 27957 27844 27930 29014 29345 30737 31001 30895 31004 27992 26822 24505 20844 21503 20482 22848 22388 22779 20186 22921 22112 22832 21483 23788 24531 0 0,0126 0,0377 0,0624 0,0865 0,1099 0,1327 0,1549 0,1762 0,1967 0,2165 0,2357 0,2543 0,2723 0,2896 0,3065 0,3228 0,3384 0,3536 0,3685 0,3829 0,3968 0,4104 0,4240 0,4373 0,4507 -24618 -24731 -24645 -23561 -23230 -21838 -21574 -21680 -21572 -24583 -25753 -28071 -31731 -31072 -32094 -29727 -30188 -29797 -32389 -29654 -30463 -29743 -31092 -28787 -28044 0 0,0252 0,0502 0,0747 0,0983 0,1214 0,1441 0,1656 0,1867 0,2068 0,2262 0,2451 0,2635 0,2811 0,2981 0,3149 0,3308 0,3460 0,3612 0,3758 0,3900 0,4036 0,4172 0,4308 0,4439 0,4575 0,4841 0,4719 0,4598 0,4480 0,4365 0,4253 0,4143 0,4039 0,3937 0,3840 0,3746 0,3654 0,3565 0,3480 0,3398 0,3317 0,3240 0,3166 0,3092 0,3022 0,2953 0,2887 0,2821 0,2755 0,2692 0,2626 -1320 -1907 -2493 -3063 -3587 -4090 -4548 -4977 -5398 -5798 -6258 -6734 -7254 -7840 -8390 -8954 -9437 -9910 -10372 -10873 -11300 -11730 -12140 -12582 -12954 -13324 Section C xSb/xSn=0,25/0,75; i = Co; Quantité de départ dans le creuset : nSb = 2,7486 mmol; nSn = 8,1840 mmol 0 0.3419 0.3913 0.4332 0.4540 0.4596 0.4742 0.4943 0.5017 0.5018 0.5060 0.5209 0.5224 0.5246 0.5311 0.5322 0.5329 0.5528 0.5596 0.5674 0.5818 0.5828 0.6408 0.6641 31838 32091 33755 33776 34371 35901 36129 33626 28742 25324 22516 21653 26036 23526 23718 25712 24592 24727 24419 25680 26341 26886 31189 0 0,0152 0,0466 0,0796 0,1127 0,1445 0,1746 0,2037 0,2316 0,2578 0,2823 0,3057 0,3280 0,3489 0,3688 0,3876 0,4053 0,4224 0,4389 0,4546 0,4698 0,4844 0,4988 0,5134 -20738 -20484 -18821 -18799 -18204 -16674 -16446 -18949 -23833 -27251 -30059 -30923 -26540 -29049 -28857 -26863 -27983 -27849 -28156 -26895 -26234 -25690 -21386 0 0,0303 0,0629 0,0964 0,1291 0,1598 0,1894 0,2180 0,2451 0,2704 0,2942 0,3172 0,3388 0,3591 0,3785 0,3967 0,4140 0,4308 0,4469 0,4624 0,4773 0,4915 0,5062 0,5206 0,2514 0,2438 0,2356 0,2272 0,2190 0,2112 0,2038 0,1966 0,1898 0,1834 0,1774 0,1717 0,1662 0,1611 0,1563 0,1517 0,1473 0,1431 0,1390 0,1352 0,1314 0,1278 0,1241 0,1205 -1039 -1636 -2269 -2861 -3438 -3959 -4406 -4832 -5321 -5941 -6637 -7399 -8142 -8708 -9322 -9896 -10381 -10887 -11367 -11836 -12255 -12634 -13012 -13255 105 Résultats expérimentaux 0.6687 0.6863 26314 26416 0,5274 0,5409 -26261 -26160 0,5342 0,5475 0,1171 0,1138 -13626 -13982 xi* = (xi n + xi n+1)/2 0 xSb/xSn = 0,74/0,26 (Section A) xSb/xSn = 0,48/0,52 (Section B) xSb/xSn = 0,25/0,75 (Section C) Cassure -2000 mixH (J/mol) -4000 -6000 -8000 -10000 -12000 -14000 -16000 -18000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xCo Figure IV.7 : Enthalpies molaires intégrales des alliages liquides Co-Sb-Sn à 1000°C par chutes de Co aux alliages SbxSn1-x. Les valeurs de l’enthalpie molaire intégrale des alliages liquides Co-Sb-Sn des sections A, B et C (Fig. IV.7) sont toutes exothermiques et décroissantes en fonction du Co ajouté. Toutefois, en comparant les trois sections nous constatons que plus la fraction molaire est riche en Sb, plus les valeurs de l’enthalpie deviennent plus exothermiques. Les courbes représentatives des enthalpies molaires intégrales des trois sections montrent une cassure à environ 25 at.% en Co, correspondant à l’apparition d’une nouvelle phase solide. Une bonne cohérence a été obtenue entre les résultats des enthalpies intégrales et partielles (fig. IV.8). 106 Résultats expérimentaux 0 Section A Section B Section C -5000 h Co(J/mol)) -10000 -15000 -20000 -25000 -30000 -35000 -40000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 x*Co Figure IV.8 : Enthalpies molaires partielles hCo dans les alliages liquides Co-Sb-Sn à 1000°C : des sections A, B, et C. Les courbes hCo= f(x*Co) montrant que, comme dans le cas des cassures mixH= f(xCo), que plus on se déplace de la section C vers la section A ( C.à.d que la quantité de Sb augmente ), les valeurs de l’enthalpies partielles deviennent plus exothermique dans l’intervalle des compositions 0 < x*Co < 0,25 correspondant au domaine monophasé liquide. I.3.2 Addition d’antimoine aux alliages CoxSn1-x L’étude de la section D choisie est définie par le rapport xCo/xSn = 0,18/0,82. Les résultats mixH= f (xSb) et h= f (x*Sb) sont rassemblés dans le tableau IV.5 et représentés dans les figures IV.9 et IV.10. 107 Résultats expérimentaux Tableau IV.5 : Enthalpies molaires intégrales mixH et partielles hSb des alliages Co-Sb-Sn par addition de Sb aux alliages CoxSn1-x à 1000°C. Mole chuté ni (mmol) Effet thermique Q (J) Enthalpies partielles xi* at% hi (J/mol) Enthalpies intégrales xCo at% xSb at% mixH (J/mol) Section D xCo/xSn=0,18/0,82; i = Sb; Quantité de départ dans le creuset : nCo = 1,5833 mmol; nSn = 7,1116mmol 0 0.3158 0.3438 0.3446 0.3979 0.4630 0.4677 0.5221 0.5467 0.6028 0.6036 0.6190 0.6325 0.6367 0.6564 0.6567 0.6960 0.7112 0.7597 0.8088 0.8193 0.8610 0.9272 1.1087 1.1820 1.1881 35134 37451 38339 37798 39112 39252 40082 41188 41729 41997 42608 43126 43937 44112 43993 44826 45061 45245 45454 44995 45240 45090 46197 45658 45930 0 0,0175 0,0528 0,0870 0,1212 0,1577 0,1941 0,2294 0,2642 0,2983 0,3309 0,3609 0,3890 0,4151 0,4395 0,4623 0,4838 0,5045 0,5244 0,5440 0,5627 0,5804 0,5977 0,6157 0,6342 0,6516 -13030 -10713 -9825 -10366 -9052 -8912 -8082 -6976 -6435 -6168 -5556 -5038 -4227 -4052 -4171 -3338 -3103 -2919 -2711 -3170 -2925 -3074 -1967 -2506 -2234 0,1821 0,1757 0,1693 0,1632 0,1568 0,1499 0,1436 0,1371 0,1309 0,1247 0,1190 0,1137 0,1088 0,1042 0,0999 0,0959 0,0921 0,0884 0,0848 0,0813 0,0780 0,0748 0,0717 0,0683 0,0649 0,0619 0 0,0350 0,0705 0,1035 0,1389 0,1766 0,2115 0,2472 0,2812 0,3153 0,3464 0,3754 0,4026 0,4276 0,4513 0,4732 0,4945 0,5146 0,5343 0,5536 0,5717 0,5891 0,6063 0,6252 0,6433 0,6599 -2324 -2699 -2994 -3236 -3517 -3760 -3979 -4164 -4291 -4393 -4474 -4522 -4544 -4531 -4511 -4497 -4451 -4397 -4337 -4269 -4225 -4172 -4126 -4023 -3949 -3870 xi* = (xi n + xi n+1)/2 108 Résultats expérimentaux 0 mixH (J/mol) -1000 -2000 -3000 -4000 -5000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xSb Figure IV.9 : Enthalpies molaires intégrales des alliages liquides Co-Sb-Sn à 1000°C par chutes de Sb aux alliages CoxSn1-x 0 -2000 hSb (J/mol) -4000 -6000 -8000 -10000 -12000 -14000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 * x Sb Figure IV.10 : Enthalpies molaires partielles hSb dans les alliages liquides Co-Sb-Sn à 1000°C. Les enthalpies de formations obtenues par chute d’antimoine pur sur les alliages CoxSn1-x sont exothermiques dans tout le domaine des compositions étudié (Fig. IV.9), et présentent un minimum de -4600 J/mol à environ 40 at.% en Sb. Les résultats obtenus montrent que tous les alliages ternaires obtenus le long de cette section sont liquides dans tout 109 Résultats expérimentaux le domaine des compositions exploré 0 <xSb< 0,66. Les enthalpies partielles (Fig. IV.10) sont également exothermiques et croissent en fonction de Sb ajouté. I.3.3 Addition d’étain aux alliages CoxSb1-x L’étude de l’enthalpie du mélange intégrale a été effectuée le long de la section E, définie par le rapport xCo/xSb = 0,15/0,85. Les résultats mixH= f (xSn) et h= f (x*Sn) sont rassemblés dans le tableau IV.6 et représentés dans les figures IV.11 et IV.12. Tableau IV.6 : Enthalpies molaires intégrales mixH et partielles hSn des alliages Co-Sb-Sn par addition de Sn aux alliages CoxSb1-x à 1000°C. Mole chuté ni (mmol) Effet thermique Q (J) Enthalpies partielles xi* at. % hi (J/mol) Enthalpies intégrales xCo at% xSb at. % mixH (J/mol) Section E xCo/xSb=0,15/0,85; i = Sn; Quantité de départ dans le creuset : nCo = 1.2102 mmol; nSb = 6.6881 mmol 0 0.2938 0.3278 0.3393 0.3429 0.3447 0.3578 0.3593 0.3884 0.3910 0.3947 0.4030 0.4061 0.4151 0.4262 0.4280 0.4436 0.4476 0.4698 0.5101 0.5155 0.5179 0.5315 0.5452 0.5622 0.5713 33166 30148 32997 34450 31929 32191 24402 32450 34771 28778 32629 33448 31213 31516 32175 34298 34104 34002 30126 31225 35758 33527 40532 33278 30674 0 0,0179 0,0544 0,0907 0,1251 0,1572 0,1876 0,2165 0,2445 0,2717 0,2971 0,3212 0,3440 0,3657 0,3864 0,4061 0,4249 0,4430 0,4605 0,4779 0,4950 0,5112 0,5266 0,5414 0,5556 0,5694 -1758 -4776 -1927 -473 -2994 -2732 -10522 -2474 -152 -6145 -2295 -1475 -3711 -3407 -2748 -625 -820 -921 -4798 -3699 834 -1396 5608 -1646 -4250 0,1532 0,1477 0,1420 0,1366 0,1315 0,1268 0,1222 0,1179 0,1136 0,1096 0,1058 0,1022 0,0988 0,0956 0,0925 0,0895 0,0867 0,0840 0,0813 0,0786 0,0761 0,0737 0,0714 0,0692 0,0670 0,0650 0,8468 0,8164 0,7850 0,7549 0,7268 0,7006 0,6752 0,6516 0,6278 0,6056 0,5847 0,5648 0,5461 0,5282 0,5110 0,4948 0,4791 0,4642 0,4495 0,4346 0,4206 0,4073 0,3945 0,3822 0,3703 0,3590 -5334 -5206 -5189 -5064 -4893 -4825 -4749 -4705 -4624 -4466 -4524 -4448 -4349 -4328 -4298 -4249 -4134 -4031 -3933 -3962 -3953 -3802 -3727 -3658 -3596 -3616 xi* = (xi n + xi n+1)/2 110 Résultats expérimentaux 0 mixH (J/mol) -1000 -2000 -3000 -4000 -5000 -6000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xSn Figure IV.11 : Enthalpies molaires intégrales des alliages liquides Co-Sb-Sn à 1000°C par chutes de Sn aux alliages CoxSb1-x Les enthalpies molaires intégrales (Fig. IV.11) obtenues par chute de Sn sur les alliages Co0.15Sb0.85 sont toutes exothermiques dans tout le domaine exploré (0 < xSn < 0,58) et augmentent en fonction de la composition de l’étain ajouté. La valeur minimale -5334J/mol correspond à l’enthalpie molaire intégrale du système binaire de départ Co0.15Sb0.85. Tous les alliages ternaires obtenus sont liquides dans tout le domaine étudié. 40000 30000 20000 hSn (J/mol) 10000 0 -10000 -20000 -30000 -40000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 * x Sn Figure IV.12 : Enthalpies molaires partielles hSn dans les alliages liquides Co-Sb-Sn à 1000°C. 111 Résultats expérimentaux Les enthalpies partielles de Sn (Fig. IV.12) prennent la valeur presque nulle tout au long du domaine des compositions. Ceci pourrait indiquer un comportement du mélange presque idéal pour l’addition de Sn aux alliages CoxSb1-x. Ce phénomène a été également observé au laboratoire lors de l’addition de Sn aux alliages InxZn1-x [7] (Etude du système ternaire In-Sn-Zn). I.3.4 Détermination des enthalpies aux points de recoupement entre les sections étudiées Les points de recoupement, dits aussi point d’intersection, permettent de juger de la cohérence de nos résultats calorimétriques. En effet, un point d’intersection correspond à la formation de deux alliages ternaires de même composition, obtenus par exemple soit par addition du cobalt à un alliage binaire Sb-Sn liquide soit par addition d’antimoine à un alliage binaire Co-Sn liquide (Fig. IV.13). Ces deux alliages doivent avoir les mêmes valeurs de l’enthalpie de formation quelques soit le système binaire de départ. Figure IV.13 : Triangle de Gibbs du système ternaire Co-Sb-Sn comportant des sections A, B, C, D et E, et les points d’intersections a, b , c, d et e entre les différentes sections. 112 Résultats expérimentaux Tableau IV.7 : Comparaison des enthalpies de mélange aux points d’intersections entre les valeurs obtenues par addition du Co, par addition de Sb et par addition de Sn. Point d’Intersection Enthalpies intégrales en J/mol Addition du Co Addition de Sb Addition de Sn Différence a(A,E) -4600 -4750 150 b(D,E) -4500 -4650 150 c(B,D) -3800 d(B,E) -3200 e(C,D) -3800 -4550 750 -4100 -3760 900 40 Le tableau IV.7, rassemblant les valeurs expérimentales relatives aux cinq points de recoupement, montre que la différence entre les valeurs mesurées selon deux sections n’est pas très différente. Cette différence atteint un maximum 900J/mol entre les valeurs mesurées. Les résultats de l’enthalpie de formation mixH= f(x) nous donne quelques fois des informations sur le diagramme d’équilibre des phases. En effet, les enthalpies du mélange mesurées aux températures expérimentales T peuvent présenter un ou plusieurs points singuliers correspondant aux traversés du liquidus, ce que nous avons déjà indiqué par « Cassure » dans les figures IV.1, IV.4 et IV.7. Figure IV.14 : la ligne du liquidus du systéme Co-Sb-Sn déduite à partir des mesures calorimétriques. 113 Résultats expérimentaux La ligne du liquidus tracée dans la figure ci dessus a été déduite des deux valeurs extrémales des liquidus des deux systèmes binaires Co-Sb (28 at.% en Co à 1000°C (Fig. IV.1)) et Co-Sn (25 at.% en Co à 1000°C (Fig. IV.4)) et celles des sections A, B et C (Fig. IV.7). Les valeurs utilisées pour les binaires Co-Sb et Co-Sn correspondent à des valeurs expérimentales réalisées au cours de ce travail. I.3.5 Détermination des paramètres d’interactions binaires et ternaires Les données expérimentales des alliages binaires (Co-Sb, Co-Sn et Sb-Sn) et ternaires Co-Sb-Sn ont été extrapolées selon les équations polynomiales de Redlich-Kister proposée par Ansara et Dupin [8] et de Redlich-Kister-Muggianu [9] respectivement. Cette dernière tient compte en plus des paramètres d’interaction ternaires : ν mix H x i x j ν LH i, j(x i x j ) x i x j x k i j i ν ( 0) H H H M i,j,k x i (1)M i,j,k x j ( 2)M i,j,k xk Où i et j prennent les valeurs 1, 2 et 3 pour les éléments Co, Sb et Sn respectivement. Lij(ν) (ν = 0, 1, 2…) sont les paramètres d’interaction pour les constituants binaires. Le dernier terme représente l’enthalpie du mélange additionnelle due aux interactions ternaires où MA,B,C(α) (α = 0,1,2) sont les paramètres d’interaction ternaires d’excès. Comme les systèmes Co-Sb et Co-Sn montrent une courbe enthalpique presque régulière avec un seul extremum, il est donc suffisant pour une parfaite extrapolation d’utiliser uniquement les paramètres 0L et 1L. L’estimation des paramètres d’interaction du système limitrophe Sb-Sn a été réalisée en se basant sur les valeurs reportées par Sommer et al. [2]. 114 Résultats expérimentaux Les paramètres d’interaction binaires Lij(ν) et ternaires MCo,Sb,Sn(α) sont présentés dans le tableau IV.8. Tableau IV.8 : Paramètres d’interaction binaires et ternaires du système liquide Co-Sb-Sn. Système Paramètre d’interaction (J/mol) 0 Co-Sb L= -50706 L= -13831 Référence [Notre travail] 1 0 Co-Sn L= -20746 L= -8087 [Notre travail] 1 0 Sb-Sn L= -5269.4 L = 507.4 Sommer et al. [2] 1 Co-Sb-Sn 0 M= 293415 M= -43213 2 M= -63791 [Notre travail] 1 A l’aide de ces résultats et en utilisant la relation de Redlich-Kister-Muggianu [9], nous avons pu exprimer l’enthalpie de formation du ternaire Co-Sb-Sn à 1000°C et dans tous le domaine des compositions selon l’équation suivante : Les résultats expérimentaux et extrapolés, en utilisant l’équation polynomiale cidessus sont rassemblés dans les figures IV.15 - IV.19. 115 Résultats expérimentaux 0 -2000 mixH (J/mol) -4000 -6000 -8000 -10000 -12000 -14000 xSb/xSn = 0,74/0,26 courbe extrapolée à 1000°C -16000 -18000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xCo Figure IV.15 : Enthalpies molaires intégrales des alliages liquides Co-Sb-Sn à 1000°C par chute de Co aux alliages SbxSn1-x. 0 -2000 mixH (J/mol) -4000 -6000 -8000 -10000 -12000 -14000 xSb/xSn = 0,48/0,52 courbe extrapolée à 1000°C -16000 -18000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xCo Figure VI.16 : Enthalpies molaires intégrales des alliages liquides Co-Sb-Sn à 1000°C par chute de Co aux alliages SbxSn1-x. 116 Résultats expérimentaux 0 -2000 mixH (J/mol) -4000 -6000 -8000 -10000 -12000 -14000 xSb/xSn = 0,25/0,75 courbe extrapolée à 1000°C -16000 -18000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xCo Figure VI.17 : Enthalpies molaires intégrales des alliages liquides Co-Sb-Sn à 1000°C par chute de Co aux alliages SbxSn1-x. 0 mixH (J/mol) xCo/xSn = 0,18/0,82 courbe extrapolée à 1000°C -2000 -4000 -6000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xSb Figure IV.18 : Enthalpies molaires intégrales des alliages liquides Co-Sb-Sn mesurée à 1000°C par chute de Sb aux alliages CoxSn1-x. 117 Résultats expérimentaux 0 xCo/xSb = 0,15/0,85 courbe extrapolée à 1000°C mixH°(J/mol) -1000 -2000 -3000 -4000 -5000 -6000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xSn Figure VI.19 : Enthalpies molaires intégrales des alliages liquides Co-Sb-Sn mesurées à 1000°C par chute de Sn aux alliages CoxSb1-x. Finalement, l’équation polynpomiale de mixH a été utilisée pour calculer les enthalpies de mélange des alliages liquides Co-Sb-Sn à 1000°C à travers tout le domaine des compositions. Les résultats obtenus de l’enthalpie sont présentés sous forme d’un diagramme iso-enthalpique (Fig. IV. 20) et dans un espace tridimensionnel (Fig. IV.21). Figure IV.20 : Diagramme isoenthalpique du système ternaire Co-Sb-Sn à 1000°C (J/mol). 118 Résultats expérimentaux Figure IV.21 : Projection des valeurs de mixH du système ternaire Co-Sb-Sn liquide à 1000°C dans un espace tridimensionnel. Généralement, l’enthalpie du mélange est exothermique dans tout le domaine des compositions, et présente un minimum de -12000J/mol dans la région Co-Sb. 119 Résultats expérimentaux II. Système ternaire Ni-Sb-Sn Cette partie rassemble les résultats expérimentaux obtenus du système ternaire Ni-SbSn, et traite les enthalpies de formation des alliages binaires et ternaires obtenues par voie calorimétrique, en suivant la même procédure que celle adoptée par le système ternaire CoSb-Sn. Les échantillons ont été préparés à partir des petites plaques de Ni (99,999%), des morceaux de Sn (99,999%) et des baguettes de Sb (99,998%). L’antimoine est purifié par filtration du métal liquide sous vide dans des tubes en quartz. Ni et Sn ont été utilisés sans traitement de purification préalable. Pour l’étude de ce système ternaire, nos mesures ont été réalisées par chute de Ni, Sb et Sn dans les alliages binaires Sb-Sn, Ni-Sn et Ni-Sb respectivement. L’intervalle de temps entre les chutes individuelles était de 40 minutes et l’acquisition du flux de chaleur était ~ 0.5 secondes. Les signales obtenus ont été enregistrés et intégrés. L’enthalpie mesurée (flux de chaleur intégré à pression constante) est calculée de la même manière que celle utilisée pour le système Co-Sb-Sn. Dans un premier temps et dans l’objectif de réaliser une étude thermodynamique sur le système ternaire Ni-Sb-Sn, il est nécessaire d’étudier les systèmes binaires limitrophes Ni-Sb, Sb-Sn, et Ni-Sn. Au cours de ce travail, le seul système mesuré est Ni-Sb (ou aucune étude antérieure n’a été réalisée). II.1 Système binaire Ni-Sb Chutes de Ni sur Sb Aucune étude directe n’a été faite pour la détermination des enthalpies du mélange et partielles des alliages liquides Ni-Sb. Pour cette raison nous avons effectué une série des mesures calorimétriques en chutant de Nickel sur l’antimoine à 1000°C sous une atmosphère contrôlée d’argon. Les enthalpies du mélange du système Ni-Sb ont été déterminées à 1000°C, par addition des petites pièces (25-50mg) de Ni pur dans le bain liquide de Sb, initialement mis dans le creuset (environ 2,7 g). Les résultats de mixH et hNi sont regroupés dans le tableau IV-9 et illustrés dans les figures IV.22 et IV.23. 120 Résultats expérimentaux Tableau IV.9 : Enthalpies molaires intégrales mixH° et partielles hNi des alliages liquides Ni-Sb par chutes de Ni sur Sb à 1000°C. Mole chuté n(Co) (mmol) Effet thermique Q (J) Enthalpies partielles x*Ni hNi at.% (Jmol-1) Enthalpies integrales xNi mixH at.% (Jmol-1) Quantité de départ dans le creuset: n(Sb) = 22,4903 mmol 0,4204 0,4457 0,4614 0,4783 0,5039 0,5095 0,5368 0,5444 0,5614 0,5657 0,5824 0,6171 0,6319 0,6488 0,6659 0,6795 0,7032 0,7197 0,7369 0,7717 0,7902 0,8119 0,8173 0,8389 -752 -2677 -2836 -3345 -3685 -3102 -4593 -2119 -3717 -2169 -3753 -3727 -3425 -3404 -4809 -5433 -10594 -8455 -11360 -13099 -12841 -13769 -18137 -14092 0,0092 0,0277 0,0465 0,0653 0,0842 0,1029 0,1216 0,1401 0,1583 0,1761 0,1936 0,2111 0,2285 0,2457 0,2626 0,2792 0,2956 0,3117 0,3274 0,3432 0,3589 0,3741 0,3888 0,4032 -49142 -53359 -53499 -54345 -54665 -53440 -55909 -51245 -53973 -51187 -53796 -53392 -52772 -52598 -54574 -55348 -62417 -59099 -62769 -64326 -63603 -64311 -69544 -64747 0,0183 0,0371 0,0559 0,0747 0,0937 0,1122 0,1309 0,1492 0,1673 0,1849 0,2022 0,2199 0,2372 0,2543 0,2710 0,2874 0,3037 0,3196 0,3352 0,3512 0,3666 0,3816 0,3961 0,4103 -902 -1906 -2911 -3933 -4975 -5965 -7019 -7950 -8930 -9821 -10757 -11700 -12612 -13506 -14429 -15349 -16419 -17393 -18429 -19525 -20561 -21594 -22709 -23693 xNi* = (xNi n + xNi n+1)/2 121 Résultats expérimentaux 0 mixH (J/mol) -5000 -10000 Cassure -15000 -20000 -25000 -30000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xNi Figure IV.22 : Enthalpies molaires intégrales des alliages liquides du système Ni-Sb à 1000°C obtenues expérimentalement et extrapolées. 0 -10000 h Ni(J/mol) -20000 -30000 -40000 -50000 -60000 -70000 -80000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 * x Ni Figure IV.23 : Enthalpies molaires partielles hNi dans les alliages liquides Ni-Sb à 1000°C. Les résultats illustrés sur la figure IV.22 montrant que les enthalpies molaires intégrales sont exothermiques dans tout le domaine des compositions étudié, et présentent une cassure vers 28 at.% en Ni. Cette cassure indique l’apparition de la phase solide. Une bonne cohérence a été obtenue entre les résultats des enthalpies intégrales et partielles (Fig. IV.23). Les résultats expérimentaux de ce binaire seront utilisés pour déterminer les enthalpies du mélange des alliages ternaires Ni-Sb-Sn obtenues par chutes de Sn sur les alliages NixSb1-x. 122 Résultats expérimentaux II.2 Système ternaire Ni-Sb-Sn Une étude calorimétrique a été réalisée à 1000°C et sous une atmosphère contrôlée sur cinq isoplèthes (Fig. IV.24) représentant les sections A, B, et C (chute de Ni sur les alliages SbxSnx-1), la section D (chute de Sb sur les alliages NixSnx-1) et la section E (chute de Sn sur les alliages NixSbx-1). Figure IV.24 : Triangle de Gibbs du système ternaire Ni-Sb-Sn comportant les différentes sections étudiées à 1000°C. II.2.1 Addition du Nickel aux alliages SbxSnx-1 Cette étude a été réalisée sur trois sections en ajoutant Ni aux alliages SbxSn1-x avec - xSb/xSn = 0,73/0,27 ; Section A - xSb/xSn = 0,49/0,51 ; Section B - xSb/xSn = 0,27/0,73 ; Section C Les enthalpies molaires intégrales des alliages de départ SbxSn1-x ont été estimées à partir des résultats expérimentaux de sommer et al. [2]. Les données expérimentales de ces sections mesurées du système Ni-Sb-Sn sont regroupées dans le tableau IV.10 contenant des informations sur les mesures exactes, quantités initiales, quantités ajoutées et le flux de chaleur ainsi que les enthalpies du mélange intégrale et partielle des alliages Ni-Sb-Sn. 123 Résultats expérimentaux Tableau IV.10 : Enthalpies molaires intégrales MixH et partielles h°Ni des alliages ternaires Ni-Sb-Sn par addition de Ni aux alliages SbxSn1-x à 1000°C. Mole chuté ni (mmol) Effet thermique Q (J) Enthalpies partielles x*i at.% hi (J/mol) Enthalpies intégrales xNi at.% xSb at.% mixH (J/mol) Section A xSb/xSn= 0,73/0,27; i = Ni; Quantité de départ dans le creuset : nSb = 8,1911 mmol; nSn = 2,9202 mmol 0,0000 0,3510 0,3899 0,4210 0,4620 0,5046 0,5380 0,5476 0,5522 0,5613 0,5687 0,5740 0,5770 0,5783 0,5853 0,6058 0,6088 0,6424 0,6454 0,6475 0,6541 - 0 - -4943 -4768 -4815 -4666 -4204 -4125 -3353 -2405 -4177 -14913 -9515 -18704 -20265 -7001 -10537 -7515 -8544 -4128 -1364 -1128 0,0153 0,0464 0,0783 0,1108 0,1437 0,1767 0,2084 0,2381 0,2661 0,2924 0,3172 0,3404 0,3622 0,3828 0,4025 0,4213 0,4395 0,4571 0,4736 0,4793 -52318 -52144 -52191 -52041 -51579 -51501 -50729 -49780 -51553 -62288 -56890 -66080 -67640 -54376 -57912 -54891 -55919 -51504 -48739 -48503 0 0,0305 0,0623 0,0944 0,1271 0,1603 0,1930 0,2238 0,2525 0,2796 0,3052 0,3292 0,3517 0,3728 0,3928 0,4122 0,4304 0,4485 0,4656 0,4817 0,4970 0,7291 0,7068 0,6836 0,6602 0,6364 0,6122 0,5883 0,5659 0,5450 0,5252 0,5066 0,4891 0,4727 0,4573 0,4471 0,4286 0,4152 0,4020 0,3896 0,3779 0,3667 -944 -2512 -4140 -5783 -7456 -9133 -10783 -12306 -13693 -15066 -16740 -18127 -19736 -21294 -22349 -23485 -24462 -25461 -26267 -26943 -27580 Section B xSb/xSn=0,49/0,51; i = Ni; Quantité de départ dans le creuset : nSb = 3,6994 mmol; nSn = 3,8718 mmol 0 0,3785 0,4253 0,4452 0,4765 0,5125 0,5177 0,5262 0,5305 0,5356 0,5495 0 ,5539 0,5615 0,5624 0,5716 0,5821 0,5836 0,5856 - 0 - -2344 -2865 -1726 -2131 -1207 -782 -2503 4 -4398 -9678 -1627 10212 221 -890 6361 5308 6609 0,0238 0,0718 0,1188 0,1636 0,2069 0,2475 0,2846 0,3186 0,3498 0,3788 0,4057 0,4306 0,4537 0,4752 0,4954 0,5142 0,5318 -49719 -50240 -49102 -49507 -48582 -48157 -49878 -47372 -51773 -57054 -49002 -37163 -47154 -48266 -41014 -42068 -40767 0 0,0476 0,0960 0,1416 0,1856 0,2282 0,2669 0,3024 0,3349 0,3648 0,3928 0,4186 0,4426 0,4648 0,4856 0,5052 0,5233 0,5403 0,4886 0,4654 0,4417 0,4194 0,3979 0,3771 0,3582 0,3409 0,3250 0,3104 0,2967 0,2841 0,2723 0,2615 0,2514 0,2418 0,2329 0,2246 -1371 -3673 -6038 -8212 -10328 -12327 -14123 -15857 -17325 -18873 -20556 -21765 -22402 -23386 -24352 -24986 -25614 -26152 124 Résultats expérimentaux 0,5913 0,6023 0,6177 0,6329 0,6592 0,7070 0,7154 0,7398 11586 20815 19391 24265 30156 30880 30758 31147 0,5482 0,5638 0,5786 0,5928 0,6064 0,6199 0,6330 0,6455 -35790 -26560 -27985 -23110 -17219 -16496 -16618 -16229 0,5562 0,5713 0,5858 0,5997 0,6132 0,6267 0,6394 0,6517 0,2168 0,2094 0,2024 0,1956 0,1890 0,1824 0,1762 0,1702 -26486 -26489 -26540 -26425 -26115 -25779 -25467 -25153 Section C xSb/xSn=0,27/0,73; i = Ni; Quantité de départ dans le creuset : nSb = 3,0178 mmol; nSn = 8,3060 mmol 0 0,3241 0,3295 0,3692 0,3905 0,3965 0,4045 0,4377 0,4854 0,4999 0,5092 0,5216 0,5338 0,5353 0,5632 0,5645 0,5706 0,5957 0,6032 0,6033 0,6181 0,6284 0,6424 0,6504 0,6701 0,7097 - 0 - -1330 -1980 -1502 -1541 -1084 -567 -541 -731 -382 -443 2158 7324 8372 14012 7644 12459 11723 11677 12071 12677 12183 13147 13513 16954 21073 0,0139 0,0412 0,0687 0,0969 0,1244 0,1507 0,1767 0,2033 0,2300 0,2556 0,2800 0,3033 0,3255 0,3469 0,3675 0,3869 0,4056 0,4238 0,4409 0,4573 0,4730 0,4882 0,5027 0,5167 0,5305 -48705 -49355 -48877 -48916 -48459 -47942 -47916 -48107 -47758 -47818 -45217 -40051 -39004 -33364 -39731 -34916 -35652 -35698 -35304 -34699 -35193 -34228 -33862 -30421 -26303 0 0,0278 0,0546 0,0828 0,1110 0,1378 0,1636 0,1897 0,2169 0,2431 0,2680 0,2919 0,3148 0,3363 0,3575 0,3774 0,3964 0,4149 0,4326 0,4493 0,4653 0,4807 0,4956 0,5098 0,5236 0,5374 0,2665 0,2591 0,2520 0,2444 0,2369 0,2298 0,2229 0,2159 0,2087 0,2017 0,1951 0,1887 0,1826 0,1769 0,1712 0,1659 0,1609 0,1559 0,1512 0,1468 0,1425 0,1384 0,1344 0,1306 0,1270 0,1233 -1019 -2346 -3639 -4991 -6338 -7609 -8815 -10039 -11317 -12535 -13696 -14724 -15542 -16278 -16824 -17535 -18064 -18605 -19122 -19597 -20037 -20474 -20868 -21233 -21492 -21632 xi* = (xi n + xi n+1)/2 125 Résultats expérimentaux 0 xSb/xSn = 0,73/0,27 (Section A) mixH (J/mol) -5000 -10000 Cassure -15000 -20000 -25000 -30000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xNi (a) 0 xSb/xSn = 0,49/0,51 (Section B) mixH (J/mol) -5000 -10000 Cassure -15000 -20000 -25000 -30000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xNi (b) 0 xSb/xSn = 0,27/0,73 (Section C) mixH (J/mol) -5000 -10000 Cassure -15000 -20000 -25000 -30000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xNi (c) Figure IV.25 : Enthalpies molaires intégrales des alliages liquides Ni-Sb-Sn à 1000°C par chute de Ni aux alliages SbxSn1-x : (a) Section A (b) Section B (c) Section C. 126 Résultats expérimentaux 0 Section A -10000 h Ni(J/mol) -20000 -30000 -40000 -50000 -60000 -70000 -80000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 * x Ni (a) 0 Section B -10000 h Ni(J/mol) -20000 -30000 -40000 -50000 -60000 -70000 -80000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 * x Ni (b) 0 Section C -10000 h Ni(J/mol) -20000 -30000 -40000 -50000 -60000 -70000 -80000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 * x Ni (c) Figure IV.26 : Enthalpies molaires partielles hNi dans les alliages liquides Ni-Sb-Sn à 1000°C: (a) Section A, (b) Section B, et (c) Section C. 127 Résultats expérimentaux Les résultats de l’enthalpie molaire intégrale des alliages liquides Ni-Sb-Sn obtenus lors des chutes de Ni pur aux alliages liquides SbxSn1-x sont décroissants et exothermiques dans tout le domaine des compositions étudié (Fig. IV.25). Une cassure à environ 30at.% en Ni, correspond à l’apparition d’une nouvelle phase solide. Une bonne cohérence a été obtenue entre les résultats des enthalpies intégrales et partielles (Fig. IV.26). II.2.2 Addition d’antimoine aux alliages NixSn1-x La section choisie est définie par le rapport xNi/xSn = 0,21/0,79. Les résultats mixH= f (xSb) et h= f (x*Sb) sont rassemblés dans le tableau IV.11 et représentés dans les figures IV.27 et IV.28. Tableau IV.11 : Enthalpies molaires intégrales MixH et partielles hSb des alliages Ni-Sb-Sn par addition de Sb aux alliages NixSn1-x à 1000°C. Mole chuté ni (mmol) Effet thermique Q (J) Enthalpies partielles xi* at.% hi (J/mol) Enthalpies intégrales xNi at.% xSb at.% mixH (J/mol) Section D xNi/xSn=0,21/0,79; i = Sb; Quantité de départ dans le creuset : nNi = 1,8363 mmol; nSn = 6,7864mmol 0 0,2363 0,2432 0,2658 0,2760 0,2913 0,2998 0,4016 0,4105 0,4503 0,4675 0,4748 0,5365 0,5387 0,5535 0,5921 0,6260 0,6295 0,6326 0,6832 0,7047 0,7405 0,8573 0,9244 0,9818 0,9976 39790 38146 39545 40024 40939 41799 43708 43452 43629 42471 44065 43687 43777 44316 45363 45191 45369 44205 45130 45000 46603 46116 46129 46166 46955 0 0,0133 0,0397 0,0661 0,0927 0,1190 0,1448 0,1735 0,2044 0,2348 0,2647 0,2931 0,3212 0,3488 0,3745 0,3995 0,4239 0,4471 0,4686 0,4893 0,5094 0,5288 0,5485 0,5686 0,5882 0,6068 -8335 -9978 -8580 -8100 -7186 -6325 -4416 -4672 -4495 -5653 -4059 -4437 -4347 -3808 -2761 -2933 -2756 -3919 -2994 -3124 -1521 -2008 -1995 -1958 -1169 0,2130 0,2073 0,2017 0,1960 0,1904 0,1848 0,1794 0,1726 0,1662 0,1597 0,1535 0,1476 0,1415 0,1359 0,1305 0,1253 0,1201 0,1154 0,1110 0,1066 0,1024 0,0983 0,0940 0,0898 0,0856 0,0818 0 0,0267 0,0527 0,0796 0,1059 0,1321 0,1575 0,1894 0,2195 0,2500 0,2793 0,3068 0,3355 0,3620 0,3871 0,4119 0,4359 0,4582 0,4790 0,4996 0,5193 0,5383 0,5586 0,5785 0,5978 0,6157 -9592 -9558 -9570 -9542 -9500 -9432 -9341 -9156 -8989 -8813 -8689 -8513 -8344 -8185 -8013 -7801 -7601 -7410 -7276 -7106 -6950 -6735 -6527 -6323 -6123 -5902 xi* = (xi n + xi n+1)/2 128 Résultats expérimentaux 0 mixH (J/mol) -2000 -4000 -6000 -8000 -10000 -12000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xSb Figure IV.27 : Enthalpies molaires intégrales des alliages liquides Ni-Sb-Sn à 1000°C par chutes de Sb aux alliages NixSn1-x. 0 -2000 h Sb(J/mol) -4000 -6000 -8000 -10000 -12000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 x*Sb Figure IV.28 : Enthalpies molaires partielles hSb dans les alliages liquides Ni-Sb-Sn à 1000°C. Les enthalpies de formations obtenues par chute d’antimoine pur sur les alliages NixSn1-x sont croissantes et exothermiques dans tout le domaine des compositions expérimental. La valeur minimale de -9592J/mol correspond à l’enthalpie molaire intégrale du système binaire de départ Ni0.21Sn0.79. Les résultats obtenus montrent que tous les alliages 129 Résultats expérimentaux ternaires obtenus le long de cette section sont liquides dans tout le domaine des compositions expérimental 0 < xSb <0,60 (Fig. IV.27). II.2.3 Addition d’étain aux alliages NixSb1-x Cette étude a été effectuée le long de la section E définie par le rapport xNi/xSb = 0,15/0,85. Les résultats mixH= f (xSn) et h= f (x*Sn) sont regroupés dans le tableau IV.12 et représentés dans les figures IV.29 et IV.30. Tableau IV.12 : Enthalpies molaires de formation mixH et partielles hSn des alliages Ni-Sb-Sn par addition de Sn aux alliages NixSb1-x à 1000°C. Mole chuté ni (mmol) Effet thermique Q (J) Enthalpies partielles xi* at.% hi (J/mol) Enthalpies intégrales xNi at.% xSb at.% mixH (J/mol) Section E xCo/xSn=0,21/0,79; i = Sn; Quantité de départ dans le creuset : nCo = 1,7516 mmol; nSn = 6,5539mmol 0 0,2241 0,2328 0,2363 0,2544 0,2567 0,2643 0,2655 0,2688 0,2766 0,2820 0,2900 0,2971 0,3165 0,3229 0,3426 0,3461 0,3656 0,3906 0,4009 0,4099 0,4237 0,4544 0,5369 0,5542 0,5769 27826 28244 29557 31162 32159 30891 29768 31683 30934 31068 33185 30894 29909 32922 31740 32629 32669 32473 31475 33803 32767 32462 33965 34494 33087 0 0,0131 0,0392 0,0646 0,0897 0,1145 0,1384 0,1615 0,1835 0,2048 0,2255 0,2456 0,2652 0,2846 0,3038 0,3227 0,3412 0,3593 0,3774 0,3953 0,4127 0,4295 0,4462 0,4639 0,4821 0,4997 -7165 -6746 -5433 -3829 -2832 -4100 -5223 -3308 -4057 -3923 -1806 -4097 -5082 -2069 -3251 -2362 -2322 -2518 -3516 -1188 -2224 -2529 -1026 -496 -1904 0,2109 0,2054 0,1999 0,1946 0,1893 0,1842 0,1792 0,1745 0,1699 0,1655 0,1612 0,1570 0,1529 0,1488 0,1448 0,1408 0,1370 0,1332 0,1294 0,1257 0,1221 0,1186 0,1150 0,1111 0,1073 0,1037 0,7891 0,7684 0,7480 0,7283 0,7083 0,6892 0,6705 0,6528 0,6358 0,6192 0,6031 0,5874 0,5722 0,5568 0,5419 0,5270 0,5127 0,4985 0,4841 0,4702 0,4567 0,4436 0,4304 0,4157 0,4016 0,3879 -11287 -11179 -11061 -10913 -10718 -10505 -10332 -10197 -10017 -9862 -9708 -9502 -9362 -9247 -9055 -8895 -8718 -8541 -8367 -8227 -8026 -7860 -7701 -7473 -7236 -7054 xi* = (xi n + xi n+1)/2 130 Résultats expérimentaux 0 mixH (J/mol) -2000 -4000 -6000 -8000 -10000 -12000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xSn Figure IV.29 : Enthalpies molaires intégrales des alliages liquides Ni-Sb-Sn à 1000°C par chutes de Sn aux alliages binaires NixSb1-x 0 -2000 hSn(J/mol) -4000 -6000 -8000 -10000 -12000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 x*Sn Figure IV.30 : Enthalpies molaires partielles hSn dans les alliages liquides Ni-Sb-Sn à 1000°C. Les résultats obtenus par chute de Sn sur les alliages NixSb1-x sont similaires à ceux obtenus par chute de Sb sur les alliages NixSn1-x L’enthalpie molaire intégrale varie linéairement dans le domaine des compositions expérimental. Cette enthalpie a une valeur minimale plus de -11287J/mol correspondant à l’alliage binaire de départ Ni0,21Sb0,79 déduite de notre propre travail expérimental. Aucune 131 Résultats expérimentaux phase solide n’a été observée expérimentalement dans l’intervalle des compositions étudié 0 < xSn < 0,51 (Fig. IV.29). II.2.4 Détermination des enthalpies aux points d’intersection entre les sections étudiées La figure IV.31 illustre les points d’intersection, permettant de juger la cohérence des résultats expérimentaux. Figure IV.31 : Triangle de Gibbs du système ternaire Ni-Sb-Sn comportant les points d’intersections entre les sections A, B, C, D et E 132 Résultats expérimentaux Tableau IV.13 : comparaison des enthalpies du mélange aux points d’intersections entre les valeurs obtenues par addition du Ni, par addition de Sb et par addition de Sn. Point d’Intersection Enthalpies intégrales en J/mol Addition du Ni a(A,E) Addition de Sb Addition de Sn Différence -1000 300 -7850 250 -7700 300 -9700 -7600 b(D,E) c(B,E) -7400 d(B,D) -7400 -7600 200 e(C,D) -9200 -9100 100 Le tableau IV.13 regroupant les valeurs expérimentales des points d’intersection, montre que les valeurs mesurées des enthalpies molaires intégrales selon deux sections sont similaires. La différence maximale entre les valeurs mesurées de deux sections est de 300 J/mol. Les résultats de l’enthalpie de formation mixH= f(x) nous a permis de déduire la ligne liquidus de ce système ternaire. Cete ligne tracée dans la figure IV.32 a été déduite des deux valeurs extrémale de liquidus des deux systèmes binaires Ni-Sb (28 at.% en Ni à 1000°C (Fig. IV.22)) et Ni-Sn (28 at.% en Ni à 1000°C) et celles des sections A, B et C (Fig. IV.25). Figure IV.32: la ligne du liquidus du système Ni-Sb-Sn déduite à partir des mesures calorimétriques à 1000°C. 133 Résultats expérimentaux II.2.5 Détermination des paramètres d’interactions binaires et ternaires Les données expérimentales des alliages binaires (Ni-Sb, Ni-Sn et Sb-Sn) et ternaires Ni-Sb-Sn ont été extrapolées selon l’équation polynomiale de Redlich-Kister proposé par Ansara et Dupin [8] et l’équation Redlich-Kister-Muggianu [9] utilisée auparavant au calcul du système ternaire Co-Sb-Sn. Les paramètres d’interaction binaires Lij(ν) et ternaires MNi,Sb,Sn(α) sont mentionnés dans le tableau IV.14. Comme le système Ni-Sb montre une courbe enthalpique presque régulière avec un seul extremum, il est suffisant d’utiliser uniquement les paramètres 0L et 1L pour une parfaite extrapolation. L’estimation des paramètres d’interaction du système limitrophe Sb-Sn et NiSn a été réalisée en se basant sur les valeurs expérimentales présentées par Sommer et al. [2] et Flandorfer et al. [1] respectivement. Tableau IV.14 : Paramètres d’interaction binaires et ternaires du système liquide Ni-Sb-Sn. Système Ni-Sb Paramètre d’interaction (J/mol) 0 L= -92215 1 L= -42187 0 Ni-Sn L= -78327 L= -36751 Référence [Notre travail] Flandorfer et al. [1] 1 0 Sb-Sn L= -5477 L = 488 2 L =2265 Sommer et al. [2] 0 [Notre travail] 1 Ni-Sb-Sn M= 179673 M= 19609 2 M= 31215 1 A l’aide de ces résultats et en utilisant la relation de Redlich-Kister-Muggianu [9], nous avons pu exprimer l’enthalpie de formation du système ternaire Ni-Sb-Sn à 1000°C dans tout le domaine des compositions selon l’équation suivante : Les résultats expérimentaux et extrapolés, en utilisant l’équation polynomiale cidessus sont rassemblés dans les figures IV.33 - IV.37. 134 Résultats expérimentaux 0 xSb/xSn = 0,73/0,27 courbe extrapolée à 1000°C mixH (J/mol) -5000 -10000 -15000 -20000 -25000 -30000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xNi Figure IV.33: Enthalpies molaires intégrales des alliages liquides Ni-Sb-Sn à 1000°C par chute de Ni aux alliages SbxSn1-x. 0 xSb/xSn = 0,49/0,51 courbe extrapolée à 1000°C mixH (J/mol) -5000 -10000 -15000 -20000 -25000 -30000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xNi Figure IV.34: Enthalpies molaires intégrales des alliages liquides Ni-Sb-Sn à 1000°C par chute de Ni aux alliages SbxSn1-x. 135 Résultats expérimentaux 0 xSb/xSn = 0,27/0,73 courbe extrapolée à 1000°C mixH (J/mol) -5000 -10000 -15000 -20000 -25000 -30000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xNi Figure IV.35: Enthalpies molaires intégrales des alliages liquides Ni-Sb-Sn à 1000°C par chute de Ni aux alliages SbxSn1-x. 0 xNi/xSn = 0,21/0,79 courbe extrapolée à 1000°C mixH (J/mol) -2000 -4000 -6000 -8000 -10000 -12000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xSb Figure IV.36: Enthalpies molaires intégrales des alliages liquides Ni-Sb-Sn à 1000°C par chute de Sb aux alliages NixSn1-x. 136 Résultats expérimentaux 0 xNi/xSb = 0,15/0,85 courbe extrapolée à 1000°C mixH (J/mol) -2000 -4000 -6000 -8000 -10000 -12000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xSn Figure IV.37: Enthalpies molaires intégrales des alliages liquides Ni-Sb-Sn à 1000°C par chute de Sn aux alliages NixSb1-x. Tous les résultats des enthalpies molaires intégrales sont représentés sous forme d’un diagramme iso-enthalpique (Fig. IV.38) et dans un espace tridimensionnel (Fig. IV.39). Figure IV.38 : Courbes iso-enthalpique du système ternaire Ni-Sb-Sn à 1000°C (J/mol). 137 Résultats expérimentaux Figure IV.39 : Projection des valeurs de mixH du système ternaire Ni-Sb-Sn liquide à 1000°C dans un espace tridimensionnel. Généralement, l’enthalpie du mélange est exothermique dans tout le domaine des compositions, et devient plus négatives en ajoutant Ni. La valeur maximale correspond à environs -25000 J/mol, plus exothermique que celle obtenue pour le système Co-Sb-Sn (~ -12000 J/mol) 138 Résultats expérimentaux III. Etude calorimétrique du système binaire Co-Sn à différentes températures Le but de ce travail est de compléter et de clarifier quelques données thermodynamiques du système Co-Sn étudiées antérieurement par plusieurs auteurs. Les enthalpies molaires intégrales et partielles des alliages binaires Co-Sn ont été mesurées dans un large domaine de températures de 900 à 1300°C en utilisant le microcalorimètre type Tian-Calvet haute température (pour les mesures effectuées à 900 et 1000°C) et un microcalorimètre type MHTC 96 Drop (pour les mesures réalisées à 1200 et 1300°C). A la fin de chaque série de mesure les deux calorimètres ont été calibré par quatre ou cinq chutes (entre 30 et 50 mg chacune) du l2O3 standard NIST [4]. Les mesures calorimétriques ont été effectuées par chutes successives des petites pièces du Cobalt à la température ambiante T°, dans le creuset laboratoire contenant le bain liquide de Sn à la température expérimentale de 1000°C: AxA + Bx’B(liq,T) Ax’AB x’B (liq,T) L’enthalpie mesurée (flux de chaleur intégré à pression constante) est calculée à partir de la même relation utilisée auparavant pour le calcul des enthalpies des systèmes ternaires Co-Sb-Sn et Ni-Sb-Sn. Qp = nB [HB(1),T - HB(s),Tº] + ∆rH Où nB est le nombre de moles de l’élement B chuté. HB(l), T est l’enthalpie molaire de l’élément B liquide à la température expérimentale T (en K) HB(s),Tº est l’enthalpie molaire de l’élément B solide à température de la chute T°(Température ambiante). HB(l),T – HB(s),T° est calculé en utilisant le polynôme de Dinsdale pour les données thermodynamiques de l’élément pur [5] (Annexe). rH est l’enthalpie de réaction correspondant à la réaction de nB avec l’alliage contenu dans le creuset expérimental. En raison des petites masses ajoutées de B, l’enthalpie partielle peut être exprimée comme suit : hB rH /nB 139 Résultats expérimentaux III.1 Enthalpies molaires intégrales et partielles Dans le but d’avoir une idée sur une éventuelle dépendance de la température et de comparer nos résultats expérimentaux avec le diagramme d’équilibre des phases Co-Sn, une série des mesures a été réalisée dans le domaine des compositions allant jusqu’à 60 at. % en Co, sous une atmosphère contrôlée d’argon et à différentes températures. Les échantillons ont été préparés à partir des petites plaques de Co (99,999%), et des morceaux de Sn (99,998%). Co et Sn sont utilisés sans traitement de purification préalable. Les résultats de mixH et hCo sont regroupés dans le tableau IV.15. Tableau IV.15 : Enthalpies molaires intégrales mixH et partielles hCo des alliages liquides Co-Sn par chute de Co sur Sn à différentes températures. xCo at.% Enthalpies Intégrales Effet thermique mixH (J) (J/mol) x*Co at.% Enthalpies Partielles hCo (J/mol) TM = 1300°C; 1ère mesure Quantité de départ dans le creuset n(Sn) = 7,413 mmol 0,0503 0,0987 0,1441 0,1890 0,2296 0,2671 0,3011 0,3328 0,3627 0,3902 0,4164 0,4406 0,4629 0,4861 0,5093 0,5330 0,5547 0,5745 0,5943 57659 58133 58089 57645 56793 57028 58102 57288 57737 57646 55890 56445 58007 57990 57116 57224 58995 57218 57824 -279 -522 -753 -1006 -1276 -1514 -1680 -1872 -2033 -2184 -2404 -2585 -2689 -2798 -2946 -3092 -3143 -3270 -3367 0,0252 0,0745 0,1214 0,1666 0,2093 0,2483 0,2841 0,3170 0,3478 0,3764 0,4033 0,4285 0,4517 0,4745 0,4977 0,5211 0,5438 0,5646 0,5844 -5539 -5065 -5109 -5552 -6405 -6170 -5096 -5909 -5461 -5552 -7307 -6753 -5191 -5207 -6081 -5974 -4203 -5980 -5374 TM = 1300°C; 2ème mesure Quantité de départ dans le creuset n(Sn) = 7,417 mmol 0,0517 0,1039 0,1514 0,1955 0,2357 57935 57317 57613 56842 57169 -272 -581 -846 -1132 -1377 0,0258 0,0778 0,1277 0,1735 0,2156 -5263 -5880 -5584 -6356 -6029 140 Résultats expérimentaux 0,2732 0,3095 0,3427 0,3740 0,4028 0,4296 0,4544 0,4779 0,5020 0,5240 0,5457 0,5661 0,5867 0,6056 57235 56956 57170 57203 56933 57965 57424 57250 58497 57449 57288 57476 57543 57374 -1602 -1834 -2035 -2224 -2410 -2537 -2677 -2818 -2905 -3031 -3162 -3277 -3390 -3501 0,2545 0,2913 0,3261 0,3583 0,3884 0,4162 0,4420 0,4661 0,4899 0,5130 0,5349 0,5559 0,5764 0,5961 -5962 -6241 -6028 -5995 -6265 -5233 -5774 -5947 -4700 -5749 -5910 -5722 -5655 -5824 TM = 1200°C; 1ère mesure Quantité de départ dans le creuset n(Sn) = 7,413 mmol 0,0528 0,1007 0,1476 0,1916 0,2362 0,2775 0,3157 0,3534 0,3884 0,4199 0,4486 0,4747 0,4990 0,5214 0,5427 0,5640 0,5838 0,6023 0,6202 52251 51817 50850 51683 53145 51584 50897 52186 52060 54310 51578 52773 53183 52971 50614 53475 51978 52628 54395 -384 -755 -1168 -1513 -1781 -2115 -2459 -2729 -2985 -3100 -3340 -3502 -3634 -3764 -3994 -4090 -4247 -4365 -4400 0,0264 0,0768 0,1242 0,1696 0,2139 0,2568 0,2966 0,3345 0,3709 0,4041 0,4342 0,4617 0,4869 0,5102 0,5320 0,5533 0,5739 0,5930 0,6113 -7278 -7712 -8679 -7847 -6385 -7945 -8633 -7344 -7470 -5219 -7951 -6756 -6347 -6558 -8915 -6054 -7551 -6901 -5134 TM = 1200°C; 2ème mesure Quantité de départ dans le creuset n(Sn) = 7,497 mmol 0,0545 0,1073 0,1552 0,1983 0,2379 0,2754 0,3098 0,3414 0,3725 0,4040 0,4332 0,4615 0,4894 50767 51322 50918 50896 51648 51476 51434 51655 50971 51810 52296 53615 54195 -478 -910 -1322 -1696 -2001 -2299 -2574 -2817 -3088 -3320 -3512 -3632 -3720 0,0273 0,0809 0,1313 0,1767 0,2181 0,2567 0,2926 0,3256 0,3570 0,3883 0,4186 0,4473 0,4755 -8762 -8207 -8611 -8633 -7881 -8053 -8095 -7874 -8559 -7720 -7233 -5914 -5334 141 Résultats expérimentaux 0,5148 0,5386 0,5602 0,5804 0,5996 0,6189 51723 54137 52672 54296 51622 53332 -3923 -3995 -4129 -4180 -4351 -4440 0,5021 0,5267 0,5494 0,5703 0,5900 0,6093 -7807 -5392 -6858 -5234 -7907 -6197 TM = 1000°C; 1ère mesure Quantité de départ dans le creuset n(Sn) = 21,0679 mmol 0,0236 0,0462 0,0692 0,0923 0,1144 0,1356 0,1562 0,1768 0,1965 0,2156 0,2345 0,2527 0,2704 0,2877 0,3043 0,3203 0,3357 0,3505 0,3647 0,3792 0,3931 0,4064 0,4196 0,4324 0,4447 38071 38990 38847 39241 39145 39441 39642 39907 40151 38988 38838 34499 32801 30168 27567 25751 26456 26561 27283 26108 26413 26719 26742 27859 26974 -342 -648 -963 -1269 -1565 -1841 -2104 -2362 -2602 -2863 -3124 -3479 -3864 -4304 -4785 -5290 -5763 -6212 -6630 -7081 -7507 -7910 -8307 -8668 -9037 0,0118 0,0349 0,0577 0,0808 0,1034 0,1250 0,1459 0,1665 0,1866 0,2060 0,2251 0,2436 0,2615 0,2791 0,2960 0,3123 0,3280 0,3431 0,3576 0,3719 0,3861 0,3997 0,4130 0,4260 0,4386 -14479 -13560 -13702 -13308 -13404 -13108 -12907 -12642 -12399 -13561 -13711 -18050 -19748 -22381 -24983 -26799 -26093 -25989 -25267 -26442 -26137 -25830 -25807 -24691 -25575 TM = 1000°C; 2ème mesure Quantité de départ dans le creuset n(Sn) = 21,3158 mmol 0,0235 0,0479 0,0712 0,0934 0,1155 0,1370 0,1579 0,1786 0,1988 0,2185 0,2376 0,2563 0,2741 0,2912 0,3079 39433 40403 40611 40163 41195 41031 41524 41694 41763 38170 36079 35937 31785 29855 29254 -308 -604 -881 -1156 -1405 -1651 -1878 -2099 -2312 -2608 -2948 -3282 -3702 -4150 -4599 0,0117 0,0357 0,0595 0,0823 0,1044 0,1263 0,1475 0,1683 0,1887 0,2086 0,2280 0,2469 0,2652 0,2827 0,2995 -13117 -12146 -11939 -12386 -11355 -11518 -11025 -10855 -10786 -14380 -16471 -16612 -20764 -22694 -23296 142 Résultats expérimentaux 0,3239 0,3397 0,3549 0,3696 0,3836 0,3971 0,4102 0,4229 0,4355 0,4475 27064 27228 27681 28316 27128 27745 25481 27765 28295 27485 -5082 -5556 -6001 -6414 -6838 -7231 -7664 -8032 -8385 -8742 0,3159 0,3318 0,3473 0,3622 0,3766 0,3903 0,4037 0,4166 0,4292 0,4415 -25486 -25322 -24868 -24234 -25421 -24804 -27069 -24784 -24255 -25064 TM = 900°C; 1ère mesure Quantité de départ dans le creuset n(Sn) = 21,2417 mmol 0,0232 0,0456 0,0679 0,0921 0,1152 0,1374 0,1592 0,1803 0,2007 0,2205 0,2393 0,2576 0,2756 0,2934 0,3105 0,3269 0,3426 0,3578 0,3725 0,3865 0,4001 0,4131 0,4256 0,4377 0,4495 30809 30989 31118 31478 29878 28150 30240 25283 23811 21548 22202 22721 21583 23391 23432 23143 21390 22070 23272 22709 22599 23775 23207 24257 25141 -427 -835 -1238 -1667 -2116 -2591 -3006 -3531 -4076 -4658 -5199 -5711 -6242 -6725 -7186 -7634 -8104 -8544 -8942 -9336 -9718 -10059 -10398 -10706 -10985 0,0116 0,0344 0,0568 0,0800 0,1036 0,1263 0,1483 0,1697 0,1905 0,2106 0,2299 0,2484 0,2666 0,2845 0,3020 0,3187 0,3347 0,3502 0,3651 0,3795 0,3933 0,4066 0,4193 0,4317 0,4436 -18405 -18225 -18097 -17736 -19337 -21064 -18974 -23931 -25403 -27666 -27012 -26493 -27632 -25823 -25782 -26071 -27824 -27145 -25942 -26505 -26615 -25439 -26007 -24957 -24073 TM = 900°C; 2ème mesure Quantité de départ dans le creuset n(Sn) = 21,0598 mmol 0,0248 0,0491 0,0726 0,0960 0,1196 0,1399 0,1613 0,1819 0,2021 0,2214 0,2406 30855 31037 31367 31499 29973 31451 25036 24017 23028 21595 22937 -455 -897 -1315 -1730 -2188 -2545 -3085 -3626 -4184 -4750 -5284 0,0124 0,0369 0,0608 0,0843 0,1078 0,1298 0,1506 0,1716 0,1920 0,2117 0,2310 -18360 -18177 -17848 -17716 -19241 -17764 -24179 -25198 -26186 -27619 -26277 143 Résultats expérimentaux 0,2592 0,2770 0,2939 0,3103 0,3262 0,3418 0,3568 0,3711 0,3849 0,3986 0,4117 0,4244 0,4368 0,4486 20298 22117 21648 22882 23715 22211 23239 22367 23224 23325 22882 22368 24208 23514 -5861 -6370 -6867 -7320 -7737 -8185 -8589 -8996 -9369 -9737 -10098 -10460 -10772 -11086 0,2499 0,2681 0,2854 0,3021 0,3183 0,3340 0,3493 0,3639 0,3780 0,3918 0,4052 0,4181 0,4306 0,4427 -28916 -27097 -27567 -26332 -25500 -27004 -25976 -26847 -25991 -25890 -26332 -26846 -25006 -25701 XCo* = (xCo n + xCo n+1)/2 144 Résultats expérimentaux 0 -2000 mixH(J/mol) -4000 ère 1 mesure ème 2 mesure -6000 -8000 -10000 -12000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xCo Figure IV.40 : Enthalpies molaires intégrales des alliages liquides du système Co-Sn à 1300°C. 0 -5000 h Co(J/mol) -10000 -15000 ère 1 mesure ème 2 mesure -20000 -25000 -30000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 * x Co Figure IV.41 : Enthalpies molaires partielles hCo dans les alliages Co-Sn à 1300°C. 145 Résultats expérimentaux 0 -2000 mixH(J/mol) -4000 ère -6000 1 mesure ème 2 mesure -8000 -10000 -12000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xCo Figure IV.42 : Enthalpies molaires intégrales des alliages liquides du système Co-Sn à 1200°C. 0 -5000 h Co(J/mol) -10000 -15000 -20000 ère -25000 1 mesure ème 2 mesure -30000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 * x Co Figure IV.43 : Enthalpies molaires partielles hCo dans les alliages Co-Sn à 1200°C. 146 Résultats expérimentaux 0 Cassure -2000 mixH(J/mol) -4000 -6000 -8000 -10000 ère 1 mesure ème 2 mesure -12000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xCo Figure IV.44 : Enthalpies molaires intégrales des alliages liquides du système Co-Sn à 1000°C. 0 -5000 ère h Co(J/mol) -10000 1 mesure ème 2 mesure -15000 -20000 -25000 -30000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 * x Co Figure IV.45 : Enthalpies molaires partielles hCo dans les alliages Co-Sn à 1000°C. 147 Résultats expérimentaux 0 -2000 mixH°(J/mol) Cassure -4000 -6000 -8000 ère 1 mesure ème 2 mesure -10000 -12000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xCo Figure IV.46 : Enthalpies molaires intégrales des alliages liquides du système Co-Sn à 900°C. 0 -5000 h Co(J/mol) -10000 ère 1 mesure ème 2 mesure -15000 -20000 -25000 -30000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 x 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 * Co Figure IV.47 : Enthalpies molaires partielles hCo dans les alliages Co-Sn à 900°C. Les enthalpies molaires intégrales des alliages Co-Sn illustrées dans les figures IV.40IV-47 sont exothermiques aux températures étudiées. Pour les températures 1300°C et 1200°C tous les alliages Co-Sn sont liquides dans le domaine des compositions étudié tandis qu’aux 1000 et 900°C une cassure a été observée vers 24 at.% et 20 at.% en Co respectivement. Cette cassure correspond à l’apparition d’une nouvelle phase solide. Les enthalpies partielles obtenues à 1300 et 1200°C sont similaires et constantes dans tout le domaine des compositions exploré. Cependant, celles correspondant à 1000 et 900°C présentent une allure très différentes que celles obtenues pour les températures élevées. 148 Résultats expérimentaux Les valeurs des enthalpies partielles à 900 et 1000°C sont constantes dans le domaine de composition 0 < xCo < 0,2 puis décroissent pour atteindre une valeur constante à ~ -27000 J/mol (à 900°C) et ~ -26000 J/mol (à 1000°C). Ces valeurs correspondent à l’enthalpie de cristallisation du cobalt pur à la température expérimentale (Fig. IV.48 et Fig. IV.49). 0 -2000 -4000 -6000 1000°C mixH (J/mol) -8000 -10000 900°C -12000 -14000 -16000 -18000 -20000 -22000 -24000 Enthalpie de cristallisation du Co à 1000°C Enthalpie de cristallisation du Co à 900°C -26000 -28000 ~ -26000J/mol ~ -27000J/mol -30000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xCo Figure IV.48 : Détermination graphique de l’enthalpie de recristallisation du Co à partir de la courbe des enthalpies intégrales du système Co-Sn à 900 et 1000°C. 149 Résultats expérimentaux 0 -5000 ère h Co(J/mol) -10000 1 mesure ème 2 mesure -15000 -20000 - 26000 J/mol -25000 -30000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 * x Co (a) 0 -5000 h Co(J/mol) -10000 ère 1 mesure ème 2 mesure -15000 -20000 -25000 27000 J/mol -30000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 x 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 * Co (b) Figure IV.49 : Détermination graphique de l’enthalpie de cristallisation du Co à partir de la courbe des enthalpies partielles du système Co-Sn (a) à 1000°C (b) à 900°C. Une bonne cohérence a été obtenue avec les courbes des enthalpies partielles hCo = f(x*Co). 150 Résultats expérimentaux III.2 Détermination des paramètres d’interactions binaires Les données expérimentales des alliages binaires Co-Sn ont été extrapolées selon l’équation polynomiale Redlich-Kister [8] Où i et j prennent les valeurs 1 et 2 relatives aux deux éléments selon l’ordre alphabétique (Co et Sn). Lij(ν) (ν = 0, 1, 2…) sont les paramètres d’interaction pour les constituants binaires (Tableau IV.16) Tableau IV.16 : Paramètres d’interaction binaires du system Co-Sn. Paramètres d’interactions (ν) LCo,Sn (ν) LCo,Sn (ν) LCo,Sn (ν) LCo,Sn T [°C] 1300°C 1200°C 1000°C 900°C ν,α J/mol 0 -11124 1 -6570 0 -14613 1 -7233 0 -20746 1 -8087 0 -32900 1 -15281 151 Résultats expérimentaux 0 -2000 -4000 mixH (J/mol) -6000 -8000 -10000 1300°C 1200°C 1000°C 900°C Extrapolation à 1300°C Extrapolation à 1200°C Extrapolation à 1000°C Extrapolation à 900°C -12000 -14000 -16000 -18000 -20000 0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 xCo Figure IV.50 : Enthalpies molaires intégrales des alliages liquides Co-Sn à différentes températures par chute de Co aux alliages CoxSn1-x et extrapolées. Nous pourrons conclure à partir de ces mesures, une dépendance entre la température et l’enthalpie molaire intégrale pour le système Co-Sn. Les courbes extrapolées présentent un minimum de -3000, -3900, -5400 et -8600 J/mol pour les températures 1300, 1200, 1000 et 900°C respectivement à environs la même composition xCo = 0,6. 152 Résultats expérimentaux Références Bibliographiques [1] H. Flandorfer, C. Luef, U. Saeed, J Non-Cryst Solids, 354 (2008) 2953. [2] F. Sommer, R. Luck, N. Rupfbolz, B. Predel, , Mater Res Bull, 18 (1983) 621. [3] H.Flandorfer, F.Gehringer, E.Hayer, Thermochimica Acta 382 (2002) 77. [4] National Institute of Standards and Technology (NIST), U.S.Department of Commerce, Washington D.C., USA [5] A. T. Dinsdale, CALPHAD. 15 (4) (1991) 317. [6] M. I. Ivanov, J.-C. Tedenac, M. V. Bulanova and V. V. Berezutskii, Powder Metallurgy and Metal Ceramics,Vol. 46, No 5-6,2007. 285. [7] A. Sabbar, thèse de doctrat, Université Mohammed V - Agdal- Rabat- Maroc 2001. [8] I. Ansara, N. Dupin: Cost 507 thermo chemical database for light metal alloys (European Commission DG X11, Luxembourg, 1998) 1. [9] Muggianu YM, Gambino M, Bros JP. J Chim Phys PCB 72 (1975) 83. 153 Etude thermodynamique de nouveaux matériaux pour soudure sans plomb : Sb-Sn-X (X= Co, Ni) Conclusion générale Conclusion Générale L’un des principaux objectifs de la microélectronique est d’augmenter la densité d’intégration et la capacité de production tout en miniaturisant le système, en le produisant au plus faible coût. Depuis quelques années, le respect de l’environnement et l’élimination des produits toxiques des systèmes électroniques ont été mis en avant, de nombreuses recherches se sont mises en œuvre afin de définir les procédés technologiques permettant de trouver un compromis entre ces différentes exigences. A partir d’alliage binaire, des éléments « dopants » peuvent également être introduits dans les alliages pour former des ternaires et viennent compléter la famille des alliages pouvant remplacer SnPb. Des interactions d’ordre métallurgique (réactions) ou une évolution de la microstructure en relation avec une augmentation de température constituent la base de ces alliages. Dans ce cadre, notre objectif a été de développer ces alliages métalliques pouvant servir de matériaux de soudure basse température, en représentant d’une part, les résultats thermochimiques obtenus expérimentalement, et d’autre part, l’implication de ces résultats dans la recherche de telles soudures. Pour les différents systèmes ternaires Co-Sb-Sn et Ni-Sb-Sn et leurs systèmes binaires limitrophes (particulièrement Co-Sb, Co-Sn et Ni-Sb), nous avons tout d’abord déterminé leurs enthalpies de formation à l’état liquide. Cette étude nous a conduits aux constatations suivantes : - Les enthalpies de formation des systèmes Co-Sb-Sn et Ni-Sb-Sn sont généralement exothermiques dans tout le domaine des compositions étudié. Cette étude nous a permis de proposer une expression analytique et la ligne liquidus des deux systèmes étudiés à 1000°C. - L’étude réalisée sur le système binaire Co-Sn à différentes températures montre que la température est dépend de l’enthalpie. D’autre part, le choix de l’utilisation des alliages binaires Sb-Sn n’était pas au hasard, puisque ces derniers offrent une bonne résistance et une meilleure protection contre la corrosion des plaques d’acier, comme ils peuvent assurer une bonne conduction électrique. L’ajout d’un troisième métal (Co ou bien Ni) aux alliages Sb-Sn montre une légère différence de l’enthalpie de formation, cette différence peut être expliqué par la dissolution lente du Nickel dans la soudure Sb-Sn par rapport à celle du Cobalt. Ce travail n’est donc qu’une étape, certes longue, sur le chemin de l’étude thermodynamique des soudures basse température. Cette recherche devra donc être poursuivie 155 Conclusion Générale d’un examen microstructural des alliages synthétisés en calorimétrie et d’un calcul des enthalpies à titre de comparaison aux résultats expérimentaux, en utilisant les relations d’interpolation « Miggiannu, Kohler et Toop ». 156 Etude thermodynamique de nouveaux matériaux pour soudure sans plomb : Sb-Sn-X (X= Co, Ni) Annexe Annexe Détermination de HDinsdale = Hm,i (liquide), Texp - Hm,i (solide), T du métal ajouté selon les équations de Dinsdale - L’expression de l’enthalpie du métal chuté (état solide et liquide) - Contribution magnétique de l’enthalpie Avec τ =Texp/ Tcritique et B0 moment magnétique. h (τ) donnée par l’expression suivante : Avec Avec p, La fraction magnétique maximale de l’enthalpie absorbée à la température critique, dépend de la structure, dans notre cas p= 0,28 et D=2,342456517. 158 Annexe Co • Pour 298,15 < T < 1768 (l’état solide) • Pour 298,15 < T < 1768 (l’état liquide) Avec Tc=1369 et B0=1,35. Ni • Pour 298,15 < T < 1728 (l’état solide) • Pour 298,15 < T < 1728 (l’état liquide) Avec Tc=633 et B0=0,52. Sb • Pour 298,15 < T < 903,78 (l’état solide) • Pour 903,78 < T < 2000 (l’état liquide) Sn • Pour 250 < T < 505,078 (l’état solide) • Pour 800 < T < 3000 (l’état liquide) 159 Annexe Détermination de la constante d’étalonnage k du calorimètre L’étalonnage du calorimètre s’effectue, dans les conditions expérimentales des manipulations, par chutes de 5 ou 6 morceaux d’alumine-α (de masse connues) à la fin de chaque série de mesures. Rappelons que lors de la chute, dans le creuset laboratoire, d’un morceau d’alumineα, l’effet thermique enregistré correspond à son échauffement de la température ambiante T° à la température expérimentale T : Nous présentons, à titre d’exemple, dans le tableau ci-dessous, une série d’essais du système binaire Co-Sn à 900°C. Avec H*m,Al2O3(l),T - H*m,Al2O3(s),T = 100154,3 J/mol à 900°C. M=101,96g /mol Masse d’alumine-α Surface S Qp K (g) μV.s mJ mJ/μV.s 39,7825 78183,62 39077,96 0,4998 41,3784 81119,8 40645,6 0,5011 44,6819 87910,08 43890,6 0,4993 45,7464 89633,74 44936,24 0,5013 48,0787 94025,07 47227,24 0,5023 Km=50076 160 Etude thermodynamique de nouveaux matériaux pour soudure sans plomb : Sb-Sn-X (X= Co, Ni) Publications Intermetallics 23 (2012) 128e133 Contents lists available at SciVerse ScienceDirect Intermetallics journal homepage: www.elsevier.com/locate/intermet Enthalpies of mixing of liquid systems for lead free soldering: CoeSbeSn A. Elmahfoudi a, b, A. Sabbar a, H. Flandorfer b, * a b Faculté des Sciences, Université Mohammed V-Agdal, Laboratoire de Chimie Physique Générale, Av. Ibn Batouta, B.P. 1014, Rabat, Morocco University of Vienna, Department of Inorganic Chemistry / Materials Chemistry, Währinger Str. 42, A-1090 Wien, Austria a r t i c l e i n f o a b s t r a c t Article history: Received 7 November 2011 Received in revised form 27 December 2011 Accepted 28 December 2011 Available online 21 January 2012 The partial and integral enthalpy of mixing of molten ternary CoeSbeSn alloys was determined performing high temperature drop calorimetry in a large compositional range at 1273 K. Measurements have been done along five sections, xSb/xSn z 1:1, xSb/xSn z 1:3, xSb/xSn z 3:1, xCo/xSn z 1:4, and xCo/xSb z 1:5. Additionally, binary alloys of the constituent systems CoeSb and CoeSn were investigated at the same temperature. All the binary data were evaluated by means of a standard RedlicheKister polynomial fit whereas ternary data were fitted on the basis of an extended RedlicheKistereMuggianu model for substitutional solutions. An iso-enthalpy plot of the ternary system was constructed. In addition, the extrapolation Model of Toop was applied and compared to our data. Ó 2011 Elsevier Ltd. All rights reserved. Keywords: A. Ternary alloy systems B. Thermodynamic and thermochemical properties F. Calorimetry 1. Introduction At the first of July 2006, the ROHS Directive of the European Union (“Directive on the Restriction of the Use of Certain Hazardous Substances in Electrical and Electronic Equipment 2002/95/EC”) [1] has come into force. Due to this directive the use of lead is prohibited in electronic products, however, with a number of exemptions due to reliability issues [2]. Similar regulations are active or impending in various other parts of the world. Over the last decade, due to this global demand for Pb-free soldering, many alloy candidates for replacement of hitherto used PbeSn solders have been developed. Among all Pb-free solders, Sn-based alloys are most widely used in electronics. Sn is a rather easily available, inexpensive and nontoxic low melting element that forms alloys and compounds with many metals of importance in electronic applications. While for low temperature soft soldering suitable materials have been found, e.g. SneAgeCu and SneCueNi, no convenient alloy has so far been found for high-temperature soft soldering (melting temperature 230 C). At the moment SneZn, SneSb and SneAu containing solders are promising candidates, while Cu, Co and Ni may be used as additions and as contact materials as well. In general, systems of the type solder þ substrate are characterized by huge differences in the melting points of the pure components. The * Corresponding author. E-mail address: hans.fl[email protected] (H. Flandorfer). 0966-9795/$ e see front matter Ó 2011 Elsevier Ltd. All rights reserved. doi:10.1016/j.intermet.2011.12.023 high melting areas cannot be investigated experimentally at the temperatures relevant for soldering, i.e. 200e300 C, because diffusion is slow and thermodynamic equilibrium will not be reached in reasonable time. Furthermore, multiple component systems of four or more metals cannot be explored with experimental methods only. Therefore a combination of experiments and thermodynamic modeling is needed. Methods like CALPHAD strongly depend on experimental data, especially on thermochemical information like Gibbs energy or enthalpy. Thus the subject of the present study is the experimental investigation of the enthalpy of mixing of liquid alloys in the ternary CoeSbeSn system. It will complete the investigation of a serial of three ternary systems where CueSbeSn [3] and NieSbeSn [4] have been already published yet. 2. Bibliography 2.1. The CoeSb binary system Ivanov et al. [5] have measured the enthalpy of mixing of liquid CoeSb alloys by isoperibolic calorimetry at 1600 K and, for Co-rich alloys only, at 1800 K. The values presented show a generally exothermic effect with a minimum of 6270 J/mol at approx. 50 at.% Co. The minimum corresponds to the formation of the congruently melting compound CoSb. A thermodynamic assessment was published by Zhang et al. [6] giving the interaction parameters in order to calculate DGE of the liquid phase. Using A. Elmahfoudi et al. / Intermetallics 23 (2012) 128e133 these parameters at 0 K gives mainly endothermic values with a maximum of w4400 J/mol at approx. 25 at.% Co. 2.2. The CoeSn binary system Several authors have determined mixing enthalpies in the CoSn system. Starting with Koerber and Oelsen [7] who found positive enthalpy of mixing with a maximum of w1800 J/mol at 20 at.% Co in the Sn-rich part and negative values with a minimum of about 3000 J/mol at 75 at.% Co in the Co-rich part at 1773 K. In contrary, Esin et al. [8] reported from calorimetric measurements at 1850 K positive enthalpy of mixing up to 75 at.% Sn with a maximum w 4000 J/mol at 50 at.% Co and negative values in the Sn-rich part with a minimum equal to 1000 J/mol at 90 at.% Sn. However, there is no information to reference states given in this paper. Applying a Knudsen cell method Eremenko et al. [9] have measured activities of tin in CoeSn at 1573 K, calculated the excess Gibbs energy of mixing and could confirm the trend of enthalpy data measured by Koerber and Oelsen [7]; their result are characterized by an exoergonic minimum of the enthalpy of mixing equal to 3000 J/mol at 70 at. % Co and the endergonic maximum at 15 at.% Co around 1400 J/mol. Later in 1991, Lueck et al. [10] have measured the enthalpy of mixing at five different temperatures (1671, 1675, 1759, 1780, and 1823 K), and have found a significant temperature dependence of DmixH and general endothermic behavior above 1675 K. Below this temperature they found an Mshaped DmixH versus concentration curve with slightly negative values at approx. 40e60 at.% Co. The most recent experimental determination of the mixing enthalpy of liquid alloys has been done by Vassilev et al. [11] performing drop calorimetry from 0 to 10 at.% Co at 991 and 1020 K. They got generally exothermic values with a minimum of approx. 2000 J/mol at the liquidus limit of 8 at. % Co. 2.3. The SbeSn binary system Several calorimetric investigations of the enthalpy of mixing of liquid SbeSn alloys can be found in the literature. In 1930, Kawakami [12] was the first to measure it at 1073 K. Later the binary system was investigated by Frankit and Mcdonald [13] at 805 K, Kleppa [14] at 723 K, Wittig and Gehring [15] at 973 K, Sommer et al. [16] in the temperature range from 783 K to 1107 K, and Azzaoui et al. [17] at 892 K (0.5 xSn 1) and at 913 K (0 xSn 0.5) to conclude finally that all the experimental results agree to satisfaction. EMF methods were applied to derive the corresponding DmixH values by Vassiliev et al. [18] at 800 K. Very recently Chen et al. [19] described the liquid phase in the SbeSn system using a regular solution model assuming temperature independent heat of mixing. The calculated values are in good agreement with the experimental data reported by Wittig et al. [15], Sommer et al. [16] and Azzaoui et al. [17]. 129 was performed using LabView and HiQ software as described by Flandorfer et al. [20]. To prevent oxidation all measurements were conducted under Ar flow (99.999%, purified from O2, approx. 30 ml/ min). At the end of each series the calorimeter was calibrated by five or six drops (between 30 and 50 mg each) of NIST standard aAl2O3 (National Institute of Standards and Technology, Gaithersburg, MD). The samples were prepared from cobalt sheet (99.99%), tin rod (99.99%), and antimony shots (99.999%). Antimony was further purified by filtering the liquid metal under vacuum through quartz glass wool. The solid oxide film on the liquid antimony remained at the glass wool. Samples of pure metals Co, Sb, or Sn, respectively, at ambient temperature were dropped into a bath of Sb, Sn or binary alloy SbeSn, CoeSn or CoeSb, respectively, of chosen starting composition at furnace temperature of 1273 K. All measurements were carried out using a graphite crucible (Bi ¼ 9 mm, height ¼ 90 mm) which was heated at 1273 K for 10 min before using it to remove surface impurities. The enthalpy of mixing was determined for CoeSb and CoeSn as well as for the following composition cross-sections in the ternary CoeSbeSn: xSb/xSn z 3:1, xSb/xSn z 1:1, xSb/xSn z 1:3, xCo/ xSn z 1:4, and xCo/xSb z 1:5 at 1273 K; see Fig. 1. The interval time between individual drops was usually 40 min and the heat flow acquisition interval was w0.5 s. Obtained signals were recorded, integrated and quantified applying the calorimeter constant evaluated by calibration. The measured enthalpy (integrated heat flow at constant pressure) is: h i DHdrop ¼ ni $ HiðlÞ;FT HiðsÞ;DT þ DHreaction (1) ni is the number of moles of the dropped element i, FT ¼ furnace temp., and DT ¼ drop temp. Hi(l),FT Hi(s),DT was calculated using the polynomials for the thermodynamic data of pure elements in the SGTE data base [21]. For the respective temperatures FT and DT, the average of the values for each drop of a run was taken because their scattering was low enough do not influence the accuracy of the method. Because of the rather small masses added, the partial enthalpy Dmix Hi can be considered as: 2.4. The CoeSbeSn ternary system To the best knowledge of the authors no data for the enthalpy of mixing of liquid alloys in the CoeSbeSn ternary system are available from literature. 3. Experimental procedure The calorimetric measurements were carried out in a Calvettype twin calorimeter with two thermopiles with more than 200 thermocouples each, wire wound resistance furnace, and an automatic drop device for up to 30 drops. Control and data evaluation Fig. 1. Measured sections (A,B,C,D,E) and alloy compositions in the ternary CoeSbeSn system (intersections aee indicated, see Table 3), the liquidus limit is marked by the dashed line. 130 A. Elmahfoudi et al. / Intermetallics 23 (2012) 128e133 Dmix Hi zDHreaction =ni (2) The estimated experimental error is approximately 250 J/mol, also depending on the concentration of the material dropped. 4. Results and discussion 4.1. Experimental results Because of ambiguous literature data for CoeSb and especially for CoeSn measurements have been performed by dropping pure solid Co into liquid Sb or Sn, respectively, at 1273 K. The results can be seen in Table 1 and Fig. 2. Values within the shadowed fields in Table 1 are from beyond the liquidus limit. Our measurements confirm the generally exothermic enthalpy of mixing for CoeSb found by Ivanov et al. [5]. However, the minimum of 13000 J/ mol is much lower. This could be caused by the lower temperature of 1273 C compared to 1600 K in Ref. [5]. Additionally, it is not clear if the authors accounted for the rather strong enthalpy of ferro-/ paramagnetic transition (w8500 J/mol, according to [21]). Our results for CoeSn show as well an exothermic behavior over the entire concentration range. The minimum is at approx. 55 at% Sn and 5000 J/mol. Table 1 Partial and integral molar enthalpies of mixing of liquid CoeSb and CoeSn alloys at 1273 K; standard states: pure liquid metals. Dropped mole Drop enthalpy Partial enthalpy n(i) [mmol] DHdrop [J] x(i)b Dmix Hi Integral enthalpya x(i) [J/mol] CoeSb; i ¼ Co 0.1890 0.1962 0.1971 0.1987 0.2009 0.2092 0.2173 0.2184 0.2194 0.2232 0.2260 DmixH [J/mol] 15,774 16,792 17,340 16,012 19,034 17,281 20,176 18,484 23,158 20,435 21,122 Starting amount: n(Sb) 0.0107 28,254 0.0322 27,236 0.0531 26,688 0.0733 28,016 0.0928 24,994 0.1120 26,747 0.1311 23,852 0.1498 25,544 0.1678 20,870 0.1852 23,593 0.2021 22,907 ¼ 8.6089 mmol 0.0215 790 0.0428 1553 0.0634 2275 0.0832 3000 0.1024 3639 0.1215 4314 0.1406 4923 0.1589 5544 0.1766 6045 0.1938 6590 0.2105 7104 CoeSn; i ¼ Co; 1. run 0.5103 38,071 0.5106 38,990 0.5461 38,847 0.5747 39,241 0.5808 39,145 0.5829 39,441 39,642 0.5934 0.6262 39,907 0.6267 40,151 0.6394 38,988 0.6629 38,838 Starting amount: n(Sn) 0.0118 14,479 0.0349 13,560 0.0577 13,702 0.0808 13,308 0.1034 13,404 0.1250 13,108 0.1459 12,908 0.1665 12,642 0.1866 12,399 0.2060 13,561 0.2251 13,711 ¼ 21.0679 0.0236 0.0462 0.0692 0.0923 0.1144 0.1356 0.1562 0.1768 0.1965 0.2156 0.2345 mmol 342 648 963 1269 1565 1841 2104 2362 2602 2863 3124 CoeSn; i ¼ Co; 2. run 0.5129 39,433 0.5599 40,403 0.5606 40,611 0.5616 40,163 0.5878 41,195 0.6021 41,031 0.6131 41,524 0.6378 41,694 0.6539 41,763 0.6688 38,170 Starting amount: n(Sn) 0.0117 13,117 0.0357 12,146 0.0595 11,939 0.0823 12,386 0.1044 11,355 0.1263 11,518 0.1475 11,025 0.1683 10,855 0.1887 10,786 0.2086 14,380 ¼ 21.3158 0.0235 0.0479 0.0712 0.0934 0.1155 0.1370 0.1579 0.1786 0.1988 0.2185 mmol 308 604 881 1156 1405 1651 1878 2099 2312 2608 a b Per mole of binary mixture. Average of xi before and after the drop. Fig. 2. Integral molar enthalpies of mixing of binary CoeSb and CoeSn alloys at 1273 K; reference states: pure liquid metals. The partial and integral molar enthalpy of mixing of ternary CoeSbeSn alloys was obtained in five separate experiments along the cross sections xSb/xSn z 3:1 (section A), xSb/xSn z 1:1 (section B), xSb/xSn z 1:3 (section C), xCo/xSn z 4:1(section D), and xCo/ xSb z 5:1 (section E), at a constant temperature of 1273 K; the results are listed in Table 2. The starting values of DmixH for the binary systems were calculated based on our own results and on literature data for SbeSn [16]; see Table 3. In sections A, B and C a clear kink in the DmixH versus xCo curves could be observed at 20, 21 and 24 at.% Co, respectively. This indicates the formation of a solid phase and thus denotes the liquidus limit at 1273 K. The respective points have been added to Fig. 1, together with our data from the binary systems CoeSb (21 at.% Co) and CoeSn (25 at.% Co). They are in good agreement with the current versions of the phase diagrams given in Massalski’s compilation [22]. The resulting liquidus isotherm for 1273 K is shown as dashed line in Fig. 1. Fig. 3 shows as an example the integral molar enthalpy of mixing along section A dropping pure Co into liquid Sb0.74 Sn0.26, whereas only values for the fully liquid state were plotted. The values quickly become more negative by adding Co as it was expected regarding the constituent binary Co-systems. The situation is very similar for sections B and C, however, the values are less exothermic in section B and again less in section C. This reflects the less exothermic enthalpy of mixing in CoeSn compared to CoeSb. Section D, shown in Fig. 4 was measured dropping pure Sb into bath of liquid Co0.18Sn0.82. The system was fully liquid over the entire experimental range up to 66 at. % Sb. DmixH becomes slightly more exothermic starting from the binary CoeSn and passes a minimum of approx. 4600 J/mol at w40 at.% Sb. Section E was gained dropping pure Sn into liquid Co0.15Sb0.85. The integral molar enthalpy of mixing increases almost linearly from the binary starting value of 5334 J/mol. Accordingly, the partial values are rather constant and scatter around 2000 J/mol. Again, no formation of a solid phase could be observed until the experimental limit of 58 at.% Sn. A valuable check of the quality of our experimental data is the agreement of values from different sections close to the intersection points within the five concentrational sections (see Table 4 and Fig. 1). The maximum deviation is w900 J/mol at intersection d(B,E), however, it is much less in all other cases and the average deviation is approx. 300 J/mol. Considering the estimated experimental error of 250 J/mol the deviation is hardly significant. Nevertheless, systematic errors arriving e.g. from incomplete mixing reactions cannot be fully excluded. A. Elmahfoudi et al. / Intermetallics 23 (2012) 128e133 Table 2 Partial and integral enthalpies of mixing of CoeSbeSn alloys, 1273 K; standard states: pure liquid metals. dropped mole Drop enthalpy Partial enthalpy Integral enthalpya ni [mmol] DHDrop [J] xib Dmix Hi xCo xSb DmixH [J/mol] [J/mol] Sect. A: xSb/xSn z 3:1; i ¼ Co; starting amounts: nSb ¼ 8.1911 mmol; nSn ¼ 2.9204 mmol 0 e 0 e 0 0.7372 974 0.3955 21,495 0.0172 31,081 0.0344 0.7118 2009 0.4123 22,548 0.0511 30,027 0.0678 0.6872 2978 0.4232 24,984 0.0838 27,591 0.0997 0.6636 3822 0.4274 24,994 0.1148 27,581 0.1299 0.6414 4617 0.4530 25,277 0.1448 27,298 0.1597 0.6195 5394 0.4609 26,166 0.1738 26,410 0.1880 0.5986 6102 0.4724 24,466 0.2015 28,110 0.2151 0.5786 6837 0.4792 23,011 0.2279 29,565 0.2408 0.5597 7581 0.4799 19,319 0.2528 33,257 0.2649 0.5419 8396 0.4811 18,318 0.2762 34,257 0.2876 0.5252 9194 0.4812 17,053 0.2982 35,522 0.3089 0.5095 9982 0.4846 18,861 0.3190 33,715 0.3291 0.4946 10,676 0.5027 21,101 0.3390 31,474 0.3489 0.4800 11,289 0.5091 18,745 0.3583 33,830 0.3677 0.4661 11,942 0.5215 18,734 0.3768 33,842 0.3860 0.4527 12,573 0.5299 20,414 0.3947 32,161 0.4034 0.4398 13,130 0.5332 19,071 0.4117 33,505 0.4200 0.4275 13,697 0.5446 21,845 0.4280 30,730 0.4361 0.4157 14,168 0.5750 20,899 0.4441 31,677 0.4520 0.4039 14,665 20,517 0.4596 32,058 0.4672 0.3927 15,147 0.5785 0.5834 19,984 0.4745 32,591 0.4817 0.3820 15,622 0.5933 30,447 0.4887 22,128 0.4957 0.3718 15,797 0.6013 24,324 0.5024 28,251 0.5091 0.3619 16,128 0.6466 32,795 0.5159 19,780 0.5227 0.3518 16,229 0.6778 22,999 0.5295 29,576 0.5362 0.3419 16,607 Sect. B: xSb/xSn z 1:1; i ¼ Co; starting amounts: nSb ¼ 8.5209 mmol; nSn ¼ 9.0809 mmol 0 e 0 e 0 0.4841 1320 0.4545 27,957 0.0126 24,618 0.0252 0.4719 1907 0.4761 27,844 0.0377 24,731 0.0502 0.4598 2493 0.4895 27,930 0.0624 24,645 0.0747 0.4480 3063 0.4988 29,014 0.0865 23,561 0.0983 0.4365 3587 0.5135 29,345 0.1099 23,230 0.1214 0.4253 4090 0.5305 30,737 0.1327 21,838 0.1441 0.4143 4548 0.5315 31,001 0.1549 21,574 0.1656 0.4039 4977 0.5460 30,895 0.1762 21,680 0.1867 0.3937 5398 0.5485 31,004 0.1967 21,572 0.2068 0.3840 5798 0.5569 27,992 0.2165 24,583 0.2262 0.3746 6258 0.5690 26,822 0.2357 25,753 0.2451 0.3654 6734 0.5824 24,505 0.2543 28,071 0.2635 0.3565 7254 0.5870 20,844 0.2723 31,731 0.2811 0.3480 7840 0.5932 21,503 0.2896 31,072 0.2981 0.3398 8390 0.6114 20,482 0.3065 32,094 0.3149 0.3317 8954 0.6121 22,848 0.3228 29,727 0.3308 0.3240 9437 0.6134 22,388 0.3384 30,188 0.3460 0.3166 9910 0.6393 22,779 0.3536 29,797 0.3612 0.3092 10372 0.6419 20,186 0.3685 32,389 0.3758 0.3022 10873 22,921 0.3829 29,654 0.3900 0.2953 11300 0.6562 0.6620 22,112 0.3968 30,463 0.4036 0.2887 11730 0.6884 22,832 0.4104 29,743 0.4172 0.2821 12140 0.7208 21,483 0.4240 31,092 0.4308 0.2755 12582 0.7260 23,788 0.4373 28,787 0.4439 0.2692 12954 0.7966 24,531 0.4507 28,044 0.4575 0.2626 13324 Sect. C: xSb/xSn z 1:3; i ¼ Co; starting amounts: nSb ¼ 2.7486 mmol; nSn ¼ 8.1840 mmol 0 e 0 e 0 0.2514 1039 0.3419 31,838 0.0152 20,738 0.0303 0.2438 1636 0.3913 32,091 0.0466 20,484 0.0629 0.2356 2269 0.4332 33,755 0.0796 18,821 0.0964 0.2272 2861 0.4540 33,776 0.1127 18,799 0.1291 0.2190 3438 0.4596 34,371 0.1445 18,204 0.1598 0.2112 3959 0.4742 35,901 0.1746 16,674 0.1894 0.2038 4406 0.4943 36,129 0.2037 16,446 0.2180 0.1966 4832 0.5017 33,626 0.2316 18,949 0.2451 0.1898 5321 0.5018 28,742 0.2578 23,833 0.2704 0.1834 5941 0.5060 25,324 0.2823 27,251 0.2942 0.1774 6637 0.5209 22,516 0.3057 30,059 0.3172 0.1717 7399 0.5224 21,653 0.3280 30,923 0.3388 0.1662 8142 131 Table 2 (continued ) dropped mole Drop enthalpy Partial enthalpy Integral enthalpya ni [mmol] DHDrop [J] xib Dmix Hi xCo xSb DmixH [J/mol] [J/mol] 0.5246 26,036 0.3489 26,540 0.3591 0.1611 8708 0.5311 23,526 0.3688 29,049 0.3785 0.1563 9322 0.5322 23,718 0.3876 28,857 0.3967 0.1517 9896 0.5329 25,712 0.4053 26,863 0.4140 0.1473 10,381 0.5528 24,592 0.4224 27,983 0.4308 0.1431 10,887 0.5596 24,727 0.4389 27,849 0.4469 0.1390 11,367 0.5674 24,419 0.4546 28,156 0.4624 0.1352 11,836 0.5818 25,680 0.4698 26,895 0.4773 0.1314 12,255 0.5828 26,341 0.4844 26,234 0.4915 0.1278 12,634 0.6408 26,886 0.4988 25,690 0.5062 0.1241 13,012 0.6641 31,189 0.5134 21,386 0.5206 0.1205 13,255 0.6687 26,314 0.5274 26,261 0.5342 0.1171 13,626 0.6863 26,416 0.5409 26,160 0.5475 0.1138 13,982 Sect. D: xCo/xSn z 1:4; i ¼ Sb; starting amounts: nCo ¼ 1.5833 mmol; nSn ¼ 7.1116 mmol 0 e 0 e 0.1821 0 2324 0.3158 35,134 0.0175 13,030 0.1757 0.0350 2699 0.3438 37,451 0.0528 10,713 0.1693 0.0705 2994 0.3446 38,339 0.0870 9825 0.1632 0.1035 3236 0.3979 37,798 0.1212 10,366 0.1568 0.1389 3517 0.4630 39,112 0.1577 9052 0.1499 0.1766 3760 0.4677 39,252 0.1941 8912 0.1436 0.2115 3979 0.5221 40,082 0.2294 8082 0.1371 0.2472 4164 0.5467 41,188 0.2642 6976 0.1309 0.2812 4291 0.6028 41,729 0.2983 6435 0.1247 0.3153 4393 0.6036 41,997 0.3309 6168 0.1190 0.3464 4474 0.6190 42,608 0.3609 5556 0.1137 0.3754 4522 0.6325 43,126 0.3890 5038 0.1088 0.4026 4544 0.6367 43,937 0.4151 4227 0.1042 0.4276 4531 0.6564 44,112 0.4395 4052 0.0999 0.4513 4511 0.6567 43,993 0.4623 4171 0.0959 0.4732 4497 0.6960 44,826 0.4838 3338 0.0921 0.4945 4451 0.7112 45,061 0.5045 3103 0.0884 0.5146 4397 0.7597 45,245 0.5244 2919 0.0848 0.5343 4337 0.8088 45,454 0.5440 2711 0.0813 0.5536 4269 44,995 0.5627 3170 0.0780 0.5717 4225 0.8193 0.8610 45,240 0.5804 2925 0.0748 0.5891 4172 0.9272 45,090 0.5977 3074 0.0717 0.6063 4126 1.1087 46,197 0.6157 1967 0.0683 0.6252 4023 1.1820 45,658 0.6342 2506 0.0649 0.6433 3949 1.1881 45,930 0.6516 2234 0.0619 0.6599 3870 Sect. E: xCo/xSb z 1:5; i ¼ Sn; starting amounts: nCo ¼ 1.2102 mmol; nSb ¼ 6.6881 mmol 0 e 0 e 0.1532 0.8468 5334 0.2938 33,166 0.0179 1758 0.1477 0.8164 5206 0.3278 30,148 0.0544 4776 0.1420 0.7850 5189 0.3393 32,997 0.0907 1927 0.1366 0.7549 5064 0.3429 34,450 0.1251 473 0.1315 0.7268 4893 0.3447 31,929 0.1572 2994 0.1268 0.7006 4825 0.3578 32,191 0.1876 2732 0.1222 0.6752 4749 0.3593 24,402 0.2165 10522 0.1179 0.6516 4705 0.3884 32,450 0.2445 2474 0.1136 0.6278 4624 0.3910 34,771 0.2717 152 0.1096 0.6056 4466 0.3947 28,778 0.2971 6145 0.1058 0.5847 4524 0.4030 32,629 0.3212 2295 0.1022 0.5648 4448 0.4061 33,448 0.3440 1475 0.0988 0.5461 4349 0.4151 31,213 0.3657 3711 0.0956 0.5282 4328 0.4262 31,516 0.3864 3407 0.0925 0.5110 4298 0.4280 32,175 0.4061 2748 0.0895 0.4948 4249 0.4436 34,298 0.4249 625 0.0867 0.4791 4134 0.4476 34,104 0.4430 820 0.0840 0.4642 4031 0.4698 34,002 0.4605 921 0.0813 0.4495 3933 0.5101 30,126 0.4779 4798 0.0786 0.4346 3962 31,225 0.4950 3699 0.0761 0.4206 3953 0.5155 0.5179 35,758 0.5112 834 0.0737 0.4073 3802 0.5315 33,527 0.5266 1396 0.0714 0.3945 3727 0.5452 40,532 0.5414 5608 0.0692 0.3822 3658 0.5622 33,278 0.5556 1646 0.0670 0.3703 3596 0.5713 30,674 0.5694 4250 0.0650 0.3590 3616 a b Per mole of mixture. Average value before and after the drop. 132 A. Elmahfoudi et al. / Intermetallics 23 (2012) 128e133 Table 3 Binary and ternary interaction parameters for CoeSbeSn at 1273 K. System Reference Interaction Parameters (J/mol) CoeSb [this work] 0 L ¼ 50706 L ¼ 13831 L ¼ 20746 1 L ¼ 8087 0 L ¼ 5269.4 1 L ¼ 507.4 0 M ¼ 293415 1 M ¼ 43213 2 M ¼ 63791 1 CoeSn [this work] SbeSn [16] CoeSbeSn [this work] 0 4.2. Binary and ternary modeling The experimental results of the binary systems CoeSb and CoeSn were described by a least square fit to the well-known RedlicheKister polynomial [23] for substitutional solutions which is given by the following equation: Dmix H ¼ XX i " xi xj X n j>i n LH x x n j i;j i # (3) where i,j, are equal to element 1 and 2 according to the alphabetical order (Co; Sb and Co; Sn, respectively) and v ¼ 0,1,2,3., etc. up to the maximal necessary power, which was 1 in both cases. The resulting interaction parameters are listed in Table 3. The experimental results of the ternary system CoeSbeSn could be described by a least square fit according to the RedlicheKistereMuggianu [24] polynomial which is given by the following equation, Dmix H ¼ " XX xi xj X Fig. 4. Integral molar enthalpies of mixing of liquid CoeSbeSn alloys along the section xCo/xSn z 1:4 at 1273 K; reference states: pure liquid metals. Table 4 Values of the integral enthalpy of mixing at the intersection points a, b, c, d and e; see also Fig. 1. Intersection Co drops a(A,E) b(D,E) c(B,D) d(B,E) e(C,D) a # n LH x x n þ x x x j i j k i;j i Integral enthalpy of mixing in J/mola 4600 4500 3800 3200 3800 Sb drops Sn drops 4750 4650 4550 4100 3760 Values rounded. where i,j,k are equal to 1,2,3 for the element Co, Sb and Sn. The binary parameters vLi,j (v ¼ 0,1,2.) as well as the excess ternary interaction parameters Mi,j,k, obtained from the experimental enthalpies of mixing from the present investigation, are listed in Table 3. The calculated values along the cross sections A, D, and E are presented in Figs. 3e5. There is generally a satisfying agreement to the experimental values. This is also the case for sections B and C which are not presented here because they are very similar to section A. In addition, we have calculated DmixH for the ternary system without ternary interaction terms in Eq. 4. In case of sections A (see Fig. 3) B and C the experimental values can still be well described. However, for sections D and E there is a significant deviation toward less exothermic mixing enthalpy. However, this does not necessarily mean that a real ternary interaction takes place in the liquid mixture. More likely the extrapolation model according to Muggianu is not the best choice for this system. The fact having two very similar constituents (CoeSb and CoeSn) and the much less exothermic SbeSn as the third one implies that the asymmetric Toop model [25] could be more suitable. Therefore DmixH according to the extrapolation Fig. 3. Integral molar enthalpies of mixing of liquid CoeSbeSn alloys along the section xSb/xSn z 1:3 at 1273 K; reference states: pure liquid metals. Fig. 5. Integral molar enthalpies of mixing of liquid CoeSbeSn alloys along the section xCo/xSb z 1:5 at 1273 K; reference states: pure liquid metals. i j>i n ð1Þ H ð0Þ M H M i;j;k xj þ ð2Þ M H i;j;k xi þ i;j;k xk (4) A. Elmahfoudi et al. / Intermetallics 23 (2012) 128e133 Fig. 6. Isoenthalpy curves of liquid CoeSbeSn alloys at 1273 K; reference states: pure liquid metals, numbers given in J/mol. model of Toop was additionally plotted in Figs. 3e5. Generally, the values are less exothermic compared to the Muggianu extrapolation model. For the addition of Co to binary SbeSn alloys the deviation is very small. In case of sections D and E also the Toop model fails to satisfyingly reproduce the experimental values. Finally, the values calculated for the entire system including ternary interaction are presented as an iso-enthalpy plot in Fig. 6. The enthalpy of mixing is generally exothermic with a minimum of approx. 13000 J/mol in the binary CoeSb system. Data beyond the liquidus limit (compare to Fig. 1) have to be considered as mixing enthalpy of the metastable liquid. Acknowledgments The financial support by the Austrian Science Fund (FWF) through project No. P21507-N19 is gratefully acknowledged. This work is as well a contribution to COST Action MP0602 on “Advanced Solder Materials for High Temperature Application” (HISOLD). References [1] Directive 2002/95/EC of the European Parliament and of the Council of 27 January 2003 on the restriction of the use of certain hazardous substances in electrical and electronic equipment (RHS). Off J Eur Union 2003;L37:19e23. 133 [2] Puttlitz KJ, Galyon GT. Impact of the ROHS Directive on high-performance electronic systems e part II: key reliability issues preventing the implementation of lead-free solders. J Mater Sci Mater El 2007;18:347e65. [3] Jendrzejczyk-Handzlik D, Rechchach M, Gierlotka W, Ipser H, Flandorfer H. Enthalpies of mixing of liquid systems for lead-free soldering: CueSbeSn system. Thermochim Acta 2011;512:217e24. [4] Elmahfoudi A, Fürtauer S, Sabbar A, Flandorfer H. Enthalpy of mixing of liquid systems for lead free soldering: NieSbeSn system, Thermochim Acta, in press. [5] Ivanov MI, Tedenac JC, Bulanova MV, Berezutskii VV. Thermal chemistry and short-range order in CoeSb melts. Powder Metall Met Cþ 2007;46: 285e90. [6] Zhang YB, Li CR, Du ZM, Geng T. The thermodynamic assessment of the CoeSb system. Calphad 2008;32:56e63. [7] Korber F, Oelsen W. Thermochemistry of alloys. III. The heats of formation of the binary alloys ironeantimony, cobalteantimony, nickeleantimony, cobaltetin, nickeletin, copperetin and copperezinc for the cast state, Mitteilungen aus dem Kaiser-Wilhelm-Institut fuer Eisenforschung zu Duesseldorf, 19; 1937; 209e219. [8] Esin YO, Valishev MG, Baev VM, Geld PV. Interatomic interaction energy and ordering in liquid alloys of cobalt with tin. Zh Fiz Khimþ 1977;51:2524e8. [9] Eremenko VN, Lukashen Gm, Pritula VL. Thermodynamic properties of liquid tin alloys with iron, cobalt, and nickel. Russ J Phys Chem USSR 1971;45: 1131e3. [10] Luck R, Tomiska J, Predel B. Determination of the mixing enthalpy of liquid cobaltetin alloys by high-temperature calorimetry. Z Metallkd 1991;82: 944e9. [11] Vassilev GP, Lilova KI, Gachon JC. Calorimetric and phase diagram studies of the CoeSn system. Intermetallics 2007;15:1156e62. [12] Kawakami M. The heat of mixing in molten metals, Science Reports of the Tohoku Imperial University. In: Series 1: Mathematics, Physics, Chemistry, vol. 19; 1930. 521e549. [13] Frantik RO, Mcdonald HJ. A thermodynamic study of the tineantimony system. Trans Electrochem Soc 1945;88:243e51. [14] Kleppa OJ. A calorimetric investigation of some binary and ternary liquid alloys rich in tin. J Phys Chem US 1956;60:842e6. [15] Wittig FE, Gehring E. Die mischungswärmen des antimons mit B-metallen: III. Die systeme mit zinn und blei, ber. Bunsen-Gesell. Physik Chem 1967;71: 372e5. [16] Sommer F, Luck R, Rupfbolz N, Predel B. Chemical short-range order in liquid SbeSn alloys proved with the aid of the dependence of the mixing enthalpies on temperature. Mater Res Bull 1983;18:621e9. [17] Azzaoui M, Notin M, Hertz J. Ternary experimental excess functions by means of high-order polynomials e enthalpy of mixing of liquid PbeSneSb alloys. Z Metallkd 1993;84:545e51. [18] Vassiliev V, Lelaurain M, Hertz J. A new proposal for the binary (Sn, Sb) phase diagram and its thermodynamic properties based on a new emf study. J Alloys Compd 1997;247:223e33. [19] Chen SW, Chen CC, Gierlotka W, Zi AR, Chen PY, Wu HJ. Phase equilibria of the SneSb binary system. J Electron Mater 2008;37:992e1002. [20] Flandorfer H, Gehringer F, Hayer E. Individual solutions for control and data acquisition with the PC. Thermochim Acta 2002;382:77e87. [21] Dinsdale AT. SGTE data for pure elements. Calphad 1991;15:317e425. [22] Massalski TB, Okamoto H, ASM International. Binary alloy phase diagrams. 2nd ed.; 1990. [23] Redlich O, Kister AT. Algebraic representation of thermodynamic properties and the classification of solutions. Ind Eng Chem 1948;40:345e8. [24] Muggianu YM, Gambino M, Bros JP. Enthalpies of formation of liquid alloys bismuthegalliumetin at 723 K e choice of an analytical representation of integral and partial thermodynamic functions of mixing for this ternarysystem. J Chim Phys PCB 1975;72:83e8. [25] Toop GW. Predicting ternary activities using binary data. T Metall Soc AIME 1965;233:850e5. Thermochimica Acta 534 (2012) 33–40 Contents lists available at SciVerse ScienceDirect Thermochimica Acta journal homepage: www.elsevier.com/locate/tca Enthalpy of mixing of liquid systems for lead free soldering: Ni–Sb–Sn system A. Elmahfoudi a,b , S. Fürtauer b , A. Sabbar a , H. Flandorfer b,∗ a b Faculté des Sciences, Université Mohammed V-Agdal, Laboratoire de Chimie Physique Générale, Av. Ibn Batouta, B.P. 1014, Rabat, Morocco University of Vienna, Department of Inorganic Chemistry/Materials Chemistry, Währinger Str. 42, A-1090 Wien, Austria a r t i c l e i n f o Article history: Received 29 July 2011 Received in revised form 9 January 2012 Accepted 31 January 2012 Available online 9 February 2012 Keywords: Calorimetry Liquid alloys Lead free solders Ni–Sb–Sn a b s t r a c t The partial and integral enthalpies of mixing of liquid ternary Ni–Sb–Sn alloys were determined along five sections xSb /xSn = 3:1, xSb /xSn = 1:1, xSb /xSn = 1:3, xNi /xSn = 1:4, and xNi /xSb = 1:4 at 1000 ◦ C in a large compositional range using drop calorimetry techniques. The mixing enthalpy of Ni–Sb alloys was determined at the same temperature and described by a Redlich–Kister polynomial. The other binary data were carefully evaluated from literature values. Our measured ternary data were fitted on the basis of an extended Redlich–Kister–Muggianu model for substitutional solutions. Additionally, a comparison of these results to the extrapolation model of Toop is given. The entire ternary system shows exothermic values of mix H ranging from approx. −1300 J/mol, the minimum in the Sb–Sn binary system down to approx. −24,500 J/mol towards Ni–Sb. No significant ternary interaction could be deduced from our data. © 2012 Elsevier B.V. All rights reserved. 1. Introduction At the first of July 2006, the ROHS Directive of the European Union (“Directive on the Restriction of the Use of Certain Hazardous Substances in Electrical and Electronic Equipment 2002/95/EC” [1]) has come into force. Due to this directive the use of lead is prohibited in electronic products, however, with a number of exemptions due to reliability issues [2]. Similar regulations are active or impending in various other parts of the world. Over the last decade, due to this global demand for Pb-free soldering, many alloy candidates for replacement of hitherto used Pb–Sn solders have been developed. Among all Pb-free solders, Sn-based alloys are most widely used in electronics. Sn is a rather easily available, inexpensive and nontoxic low melting element that forms alloys and compounds with many metals of importance in electronic applications. While for low temperature soft soldering suitable materials have been found, e.g. Sn–Ag–Cu and Sn–Cu–Ni, no convenient alloy has so far been found for high-temperature soft soldering (melting temperature ≥230 ◦ C). At the moment Sn–Zn, Sn–Sb and Sn–Au containing solders are promising candidates, while Cu and Ni may be used as additions and as contact materials as well. In general, systems of the type solder + substrate are characterized by huge differences in the melting points of the pure components. The high melting areas cannot be investigated experimentally at the temperatures relevant for soldering, i.e. 200–300 ◦ C, because diffusion ∗ Corresponding author. Fax: +43 1 4277 9529. E-mail address: hans.fl[email protected] (H. Flandorfer). 0040-6031/$ – see front matter © 2012 Elsevier B.V. All rights reserved. doi:10.1016/j.tca.2012.01.024 is slow and thermodynamic equilibrium will not be reached in reasonable time. Furthermore, multiple component systems of four or more metals cannot be explored with experimental methods only. Therefore a combination of experiments and thermodynamic modeling is needed. Methods like CALPHAD strongly depend on experimental data, especially on thermochemical information like Gibbs energy or enthalpy. Thus the subject of the present study is the experimental investigation of the enthalpy of mixing of liquid alloys in the ternary Ni–Sb–Sn system. 2. Literature review In the literature we have found a number of results of calorimetric measurements in the binary systems Ni–Sb, Ni–Sn and Sb–Sn at various temperatures. They are summarized as follows: 2.1. The Ni–Sb binary system Several authors have measured enthalpies of formation, activities and related data of solid Ni–Sb alloys, but no data are available for the liquid Ni–Sb system. Zhang et.al. [3] have presented a brief literature review and they have estimated the interaction parameters v L of the Gibbs Energy for the liquid phase using the CALPHAD method. The calculated enthalpy values for T = 0 K yield to a curve with a minimum at 54 at.% Ni and mix H = −18,500 J/mol. Another thermodynamic assessment was published by Cao et al. [4] showing much more negative values of down to −33,000 J/mol for mix H. However, this calculation was based on a misinterpretation of experimental values of Korber and Oelson [5]. The final state of the Ni–Sb mixture was solid and thus the given enthalpies of 34 A. Elmahfoudi et al. / Thermochimica Acta 534 (2012) 33–40 Hultgren’s compilation [6] could not be reproduced by any of the experimental investigations. 2.3. The Sb–Sn binary system: Several calorimetric investigations of the enthalpy of mixing of liquid Sb–Sn alloys can be found in the literature. In 1930, Kawakami [16] was the first to measure it at 800 ◦ C. Later the binary system was investigated by Kleppa [17] at 450 ◦ C, and Wittig and Gehring [18] at 700 ◦ C. All these data have been incorporated to the compilation of Hultgren et al. [6]. Later Sommer et al. [19] determined the enthalpy of mixing of liquid alloys in the temperature range from 510 ◦ C to 835 ◦ C, and Azzaoui et al. [20] at 619 ◦ C (0.5 ≤ xSn ≤ 1) and at 640 ◦ C (0 ≤ xSn ≤ 0.5) to conclude finally that all the experimental results agree to satisfaction. A small but significant temperature dependence of mix H and the formation of two associates, SbSn and SbSn2 , was postulated by Sommer et al. [19]. EMF methods were applied to derive the corresponding mix H values by Frantik and Mcdonald [21] and Vassiliev et al. [22]. Very recently Chen et al. [23] described the liquid phase in the Sb–Sn system using a regular solution model assuming temperature independent heat of mixing. The calculated values are in good agreement with the experimental data reported by Wittig et al. [18], Sommer et al. [19] and Azzaoui et al. [20]. A comparison of the experimental literature data including calculated values based on a least square fit of data given by Sommer et al. [19] for 835 ◦ C is shown in Fig. 1b 2.4. The Ni–Sb–Sn ternary system To the best knowledge of the authors no data for the enthalpy of mixing of liquid alloys in the Ni–Sb–Sn ternary system are available from literature. Fig. 1. (a) Literature information to the enthalpy of mixing of liquid Ni–Sn alloys. (b) Literature information to the enthalpy of mixing of liquid Sb–Sn alloys. formation refer to solid alloys and compounds. Considering the rather high enthalpy of formation of solid Ni–Sb compounds the enthalpy of mixing should be less exotherm. 2.2. The Ni–Sn binary system The partial and integral enthalpy of mixing as well as limiting partial enthalpy of Ni in Sn has been investigated several times by calorimetric methods. The results published until 1970 are compiled in Hultgren et al. [6]. Later on, further measurements have been published by Pool et al. at 1307 ◦ C [7], by Luck et al. [8] at 1502, 1429, and at 1387 ◦ C and in the range of 594–1306 ◦ C by Haddad et al. [9]. Recently Flandorfer et al. [10] has measured the partial and integral enthalpy of mixing at 1100, 1250 and 1500 ◦ C using drop calorimetry methods. No significant temperature dependence of mix H could be observed within this temperature range. Thermodynamic assessments for the binary system were published by Nash et al. [11], Ghosh [12], Miettinen [13], and Liu et al. [14]. Very recently Glibin et al. [15] have calculated the enthalpy of mixing of liquid Ni–Sn alloys at 1307 ◦ C and compared their results with some experimental data. Generally, a good agreement with experimental data was obtained. A comparison of the experimental literature data including the calculated values given by Glibin et al. [15] is shown in Fig. 1a. The results of Pool et al. [7], Haddad et al. [9], Flandorfer et al. [10] and Glibin et al. [15] agree very well. The data of Luck et al. [8] are in the same range but scatter much more. The kink towards less exothermic values at 0.2 ≤ xNi ≤ 0.6 reported in 3. Experimental procedure The calorimetric measurements were carried out in a Calvettype twin calorimeter with two thermopiles with more than 200 thermocouples each, wire wound resistance furnace, and an automatic drop device for up to 30 drops. Control and data evaluation was performed using LabView and HiQ software as described by Flandorfer et al. [24]. To prevent oxidation all measurements were conducted under Ar flow (99.999% Ar, approx. 30 ml/min). At the end of each series the calorimeter was calibrated by five drops (between 30 and 50 mg each) of NIST standard ␣-Al2 O3 (National Institute of Standards and Technology, Gaithersburg, MD). The samples were prepared from nickel wire (99.99%), tin rod (99.99%), and antimony shots (99.999%). Antimony was further purified by filtering the liquid metal under vacuum through quartz glass wool. Samples of pure metals (Ni, Sb, or Sn) at ambient temperature were dropped into a bath of Sb or binary alloy Sb–Sn, Ni–Sn or Ni–Sb, respectively, of chosen starting composition at furnace temperature of 1000 ◦ C. All measurements were carried out using a graphite crucible (∅i = 9 mm, height = 90 mm) which was heated at 1000 ◦ C for 10 min before using it to remove surface impurities. The enthalpy of mixing was determined for Ni–Sb and for the following composition cross-sections in the ternary: xSb /xSn = 3:1, xSb /xSn = 1:1, xSb /xSn = 1:3, xNi /xSn = 1:4, and xNi /xSb = 1:4 at 1000 ◦ C. The interval time between individual drops was usually 40 min and the heat flow acquisition interval was ∼0.5 s. Obtained signals were recorded, integrated and quantified applying the calorimeter constant evaluated by calibration. The measured enthalpy (integrated heat flow at constant pressure) is: Hdrop = ni .[Hi(l),FT − Hi(s),DT ] + Hreaction (1) A. Elmahfoudi et al. / Thermochimica Acta 534 (2012) 33–40 35 Table 1 Binary and ternary interaction parameters in Ni–Sb–Sn. System Reference Interaction Parameters (J/mol) Ni–Sb Ni–Sn Sb–Sn Ni–Sb–Sn This work [10] [19] This work 0 1 L = −92,215 L = −42,187 1 L = −78,327 L = −36,751 0 L = −5477 1 L = 488 2 L = 2265 0 M = 179,6731 M = 19,6092 M = 31,215 0 where ni is the number of moles of the dropped element i, FT = furnace temp., and DT = drop temperature. Hi(l),FT − Hi(s),DT was calculated using the polynomials for the thermodynamic data of pure elements in the SGTE data base [25]; SGTE Unary Database version v5.0 – 2 June 2009. For the respective temperatures FT and DT, the average of the values for each drop of a run was taken because their scattering was low enough do not influence the accuracy of the method. Because of the rather small masses added, the partial enthalpy mix H̄i can be considered as: Hreaction mix H̄i ≈ ni (2) The integral enthalpy of mixing was calculated by summarizing the respective reaction enthalpies and division by the total molar amount of substance: mix H = i Hreaction;i ncrucible + Fig. 2. Integral molar enthalpies of mixing of liquid Ni–Sb alloys at 1000 ◦ C; standard states: pure liquid metals. (3) ndrop;i i The respective binary starting value for the sections in the ternary system was calculated from the information listed in Table 1. Random errors as well as systematic errors of calorimetry depend on the construction of the calorimeter, calibration procedure, signal integration and “chemical errors”, e.g. incomplete reactions or impurities. Considering many calibration measurements done by dropping NIST standard sapphire, the standard deviation can be estimated to be less than ±1% for the HT-1000. The systematic errors are mainly caused by parasitic heat flows, base line problems at signal integration and dropping and mixing problems. One can estimate that the overall error is ±250 J/mol. well discussed. Moreover, there is a good agreement with most of the literature data. The experimental data for the investigated sections (see Fig. 3) in the systems Ni–Sb–Sn are collected in Table 2b. This Table contains all the necessary information like calibration factor k, starting amounts, added amounts, and the corresponding heat effects, as well as the calculated partial and integral enthalpies of mixing of the liquid alloys. The course of the integral enthalpies of mixing along section A (pure Ni dropped into liquid Sb0.74 Sn0.26 ) is shown in Fig. 4a. It starts at a slightly exothermic value in the Sb–Sn binary and quickly becomes more negative. The extrapolation of the experimental values (see chapter 3.2) leads to a minimum of approx. −20,000 J/mol at xNi = 0.54. The other two sections starting from Sb0.5 Sn0.5 and Sb025 Sn0.75 , respectively, show a very similar behavior where the minimum is slightly shifted to higher Ni contents; see Fig. 4b. This reflects the quite similar mixing behavior of Sb and Sn with Ni. The minima between 55 and 59 at.% Ni indicates the compound forming tendency leading to the respective most stable intermetallics NiSb and Ni3 Sn2 in the two binary systems. Both compounds exhibit the AsNi structure type and a significant homogeneity range. 4. Results and discussion 4.1. Experimental results Because of the lack of literature data for Ni–Sb measurements have been performed by dropping pure solid Ni into liquid Sb at 1000 ◦ C. The results can be seen in Table 2a and Fig. 2. The total mass loss of Sb was close to 12%. Under the assumption that only Sb has evaporated, the mass loss was introduced into our calculations. A least square fit according to the well-known Redlich–Kister polynomial [26] and an extrapolation to pure Ni resulted in the curve shown in Fig. 2. There is a general exothermic behavior with a minimum at approx. 55 at.% Ni and −24,500 J/mol. In addition, we have calculated mix H at 0 K from the GE data given in the assessment of Zhang et al. [3] for Ni–Sb. Considering that no experimental mix H data have been available for the assessment the agreement is highly satisfying. Our data fit has been used to calculate the binary starting values for the respective ternary section E; see Fig. 3. For Ni–Sn (section D) we calculated the binary data from Flandorfer et al. [10] because these data have been determined under same conditions in our laboratory and well agree with most of literature values. The experimental data of Sommer et al. [19] have been chosen in order to determine the binary mix H values for Sb–Sn (sections A–C). This work appeared to be very comprehensive and Fig. 3. Measured sections (A, B,. . .E) and alloy compositions in the ternary Ni–Sb–Sn system at 1000 ◦ C (intersections indicated according to Tables 2a and 2b); the estimated liquidus limit is marked by the dashed line. 36 A. Elmahfoudi et al. / Thermochimica Acta 534 (2012) 33–40 Table 2a Partial and integral molar enthalpies of mixing of liquid Ni–Sb alloys at 1000 ◦ C; standard states: pure liquid metals. Dropped mole Drop enthalpy Partial enthalpy n(Ni) [mmol] Hdrop [J] x(Ni)** Integral enthalpy* mix H̄ni [J/mol] Starting amount: n(Sb) = 22.4903 mmol, calibration: 5 pieces NIST-sapphire, k = 0.7927 ± 0.0020 J/(V s) −2273 0.0092 −52759 0.4204 −2677 0.0277 −53359 0.4457 −2836 0.0465 −53499 0.4614 −3345 0.0653 −54345 0.4783 −3685 0.0842 −54665 0.5039 −3102 0.1029 −53440 0.5095 0.5368 −4593 0.1216 −55909 0.5444 −2119 0.1401 −51245 0.5614 −3717 0.1583 −53973 0.5657 −2169 0.1761 −51187 0.5824 −3753 0.1936 −53796 −3727 0.2111 −53392 0.6171 −3425 0.2285 −52772 0.6319 −3404 0.2457 −52598 0.6488 −4809 0.2626 −54574 0.6659 −5433 0.2792 −55348 0.6795 0.7032 −10594 0.2956 −62417 −8455 0.3117 −59099 0.7197 −11360 0.3274 −62769 0.7369 −13099 0.3432 −64326 0.7717 −12841 0.3589 −63603 0.7902 −13769 0.3741 −64311 0.8119 −18137 0.3888 −69544 0.8173 0.8389 −14592 0.4032 −64747 * ** x(Ni) mix H [J/mol] 0.0183 0.0371 0.0559 0.0747 0.0937 0.1122 0.1309 0.1492 0.1673 0.1849 0.2022 0.2199 0.2372 0.2543 0.2710 0.2874 0.3037 0.3196 0.3352 0.3512 0.3666 0.3816 0.3961 0.4103 −968 −1906 −2911 −3933 −4975 −5965 −7019 −7950 −8930 −9821 −10757 −11700 −12612 −13506 −14429 −15349 −16419 −17393 −18429 −19525 −20561 −21594 −22709 −23693 Per mole of binary mixture. Average of xNi before and after the drop. Fig. 4. (a) Integral molar enthalpies of mixing of liquid Ni–Sb–Sn alloys at 1000 ◦ C for the section xSb /xSn = 3:1; standard states: pure liquid metals. (b) Integral molar enthalpies of mixing of liquid Ni–Sb–Sn alloys at 1000 ◦ C for the sections xSb /xSn = 3:1, 1:1 and 1:3; standard states: pure liquid metals. (c) Integral molar enthalpies of mixing of liquid Ni–Sb–Sn alloys at 1000 ◦ C for the section xNi /xSn = 1:4; standard states: pure liquid metals. (d) Integral molar enthalpies of mixing of liquid Ni–Sb–Sn alloys at 1000 ◦ C for the section xNi /xSb = 1:4; standards states: pure liquid metals. A. Elmahfoudi et al. / Thermochimica Acta 534 (2012) 33–40 37 Table 2b Partial and integral enthalpies of mixing of liquid Ni–Sb–Sn alloys, 1000 ◦ C; standard states: liquid pure components. Mole dropped Drop enthalpy Partial enthalpy ni [mmol] HDrop [J] xi * Integral enthalpy mix H̄i [J/mol] xNi xSb Section A: xSb /xSn = 3:1; i = Ni; starting amounts: nSb = 8.1283 mmol; nSn = 3.0208 mmol, calibration: 5 pieces of NIST-sapphire, k = 0.6097 ± 35 J/(V s) – 0 – 0 0.7291 0.0000 0.3510 −4943 0.0153 −52318 0.0305 0.7068 −4768 0.0464 −52144 0.0623 0.6836 0.3899 −4815 0.0783 −52191 0.0944 0.6602 0.4210 −4666 0.1108 −52041 0.1271 0.6364 0.4620 −4204 0.1437 −51579 0.1603 0.6122 0.5046 −4125 0.1767 −51501 0.1930 0.5883 0.5380 0.5476 −3353 0.2084 −50729 0.2238 0.5659 0.5522 −2405 0.2381 −49780 0.2525 0.5450 0.5613 −4177 0.2661 −51553 0.2796 0.5252 −14913 0.2924 −62288 0.3052 0.5066 0.5687 −9515 0.3172 −56890 0.3292 0.4891 0.5740 −18704 0.3404 −66080 0.3517 0.4727 0.5770 −20265 0.3622 −67640 0.3728 0.4573 0.5783 −7001 0.3828 −54376 0.3928 0.4427 0.5853 −10537 0.4025 −57912 0.4122 0.4286 0.6058 −7515 0.4213 −54891 0.4304 0.4152 0.6088 −8544 0.4395 −55919 0.4485 0.4020 0.6424 0.6454 −4128 0.4571 −51504 0.4656 0.3896 −1364 0.4736 −48739 0.4817 0.3779 0.6475 −1128 0.4893 −48503 0.4970 0.3667 0.6541 Section B: xSb /xSn = 1:1; i = Ni; starting amounts: nSb = 3.6994 mmol; nSn = 3.8718 mmol, calibration: 5 pieces of NIST-sapphire, k = 0.6201 ± 35 J/(V s) 0.4886 0 – 0 – 0 0.3785 −2344 0.0238 −49719 0.0476 0.4654 −2865 0.0718 −50240 0.0960 0.4417 0.4253 0.4452 −1726 0.1188 −49102 0.1416 0.4194 −2131 0.1636 −49507 0.1856 0.3979 0.4765 −1207 0.2069 −48582 0.2282 0.3771 0.5125 0.5177 −782 0.2475 −48157 0.2669 0.3582 −2503 0.2846 −49878 0.3024 0.3409 0.5262 4 0.3186 −47372 0.3349 0.3250 0.5305 −4398 0.3498 −51773 0.3648 0.3104 0.5356 0.5495 −9678 0.3788 −57054 0.3928 0.2967 −1627 0.4057 −49002 0.4186 0.2841 0.5539 10212 0.4306 −37163 0.4426 0.2723 0.5615 0.5624 221 0.4537 −47154 0.4648 0.2615 −890 0.4752 −48266 0.4856 0.2514 0.5716 0.5821 6361 0.4954 −41014 0.5052 0.2418 5308 0.5142 −42068 0.5233 0.2329 0.5836 6609 0.5318 −40767 0.5403 0.2246 0.5856 0.5913 11586 0.5482 −35790 0.5562 0.2168 0.6023 20815 0.5638 −26560 0.5713 0.2094 0.6177 19391 0.5786 −27985 0.5858 0.2024 0.6329 24265 0.5928 −23110 0.5997 0.1956 30156 0.6064 −17219 0.6132 0.1890 0.6592 30880 0.6199 −16496 0.6267 0.1824 0.7070 30758 0.6330 −16618 0.6394 0.1762 0.7154 0.7398 31147 0.6455 −16229 0.6517 0.1702 Section C: xSb /xSn = 1:3; i = Ni; starting amounts: nSb = 3.0178 mmol; nSn = 8.3060 mmol, calibration: 5 pieces of NIST-sapphire, k = 0.6128 ± 97 J/(V s) – 0 – 0 0.2665 0 −1330 0.0139 −48705 0.0278 0.2591 0.3241 −1980 0.0412 −49355 0.0546 0.2520 0.3295 −1502 0.0687 −48877 0.0828 0.2444 0.3692 −1541 0.0969 −48916 0.1110 0.2369 0.3905 −1084 0.1244 −48459 0.1378 0.2298 0.3965 −567 0.1507 −47942 0.1636 0.2229 0.4045 −541 0.1767 −47916 0.1897 0.2159 0.4377 −731 0.2033 −48107 0.2169 0.2087 0.4854 −382 0.2300 −47758 0.2431 0.2017 0.4999 −443 0.2556 −47818 0.2680 0.1951 0.5092 2158 0.2800 −45217 0.2919 0.1887 0.5216 7324 0.3033 −40051 0.3148 0.1826 0.5338 8372 0.3255 −39004 0.3363 0.1769 0.5353 14012 0.3469 −33364 0.3575 0.1712 0.5632 0.5645 7644 0.3675 −39731 0.3774 0.1659 12459 0.3869 −34916 0.3964 0.1609 0.5706 11723 0.4056 −35652 0.4149 0.1559 0.5957 11677 0.4238 −35698 0.4326 0.1512 0.6032 12071 0.4409 −35304 0.4493 0.1468 0.6033 0.6181 12677 0.4573 −34699 0.4653 0.1425 12183 0.4730 −35193 0.4807 0.1384 0.6284 13147 0.4882 −34228 0.4956 0.1344 0.6424 13513 0.5027 −33862 0.5098 0.1306 0.6504 mix H [J/mol] −944 −2512 −4140 −5783 −7456 −9133 −10783 −12306 −13693 −15066 −16740 −18127 −19736 −21294 −22349 −23485 −24462 −25461 −26267 −26943 −27580 −1371 −3673 −6038 −8212 −10328 −12327 −14123 −15857 −17325 −18873 −20556 −21765 −22402 −23386 −24352 −24986 −25614 −26152 −26486 −26489 −26540 −26425 −26115 −25779 −25467 −25153 −1019 −2346 −3639 −4991 −6338 −7609 −8815 −10039 −11317 −12535 −13696 −14724 −15542 −16278 −16824 −17535 −18064 −18605 −19122 −19597 −20037 −20474 −20868 −21233 38 A. Elmahfoudi et al. / Thermochimica Acta 534 (2012) 33–40 Table 2b (Continued) Mole dropped Drop enthalpy ni [mmol] HDrop [J] Partial enthalpy xi * Integral enthalpy mix H̄i [J/mol] xNi xSb 0.6701 16954 0.5167 −30421 0.5236 0.1270 21073 0.5305 −26303 0.5374 0.1233 0.7097 Section D: xNi /xSn = 1:4; i = Sb; starting amounts: nNi = 1.8363 mmol; nSn = 6.7864 mmol, calibration: 5 pieces of NIST-sapphire, k = 0.6287 ± 44 J/(V s) 0 – 0 – 0.2130 0 39790 0.0133 −8335 0.2073 0.0267 0.2363 38146 0.0397 −9978 0.2017 0.0527 0.2432 39545 0.0661 −8580 0.1960 0.0796 0.2658 40024 0.0927 −8100 0.1904 0.1059 0.2760 40939 0.1190 −7186 0.1848 0.1321 0.2913 0.2998 41799 0.1448 −6325 0.1794 0.1575 0.4016 43708 0.1735 −4416 0.1726 0.1894 0.4105 43452 0.2044 −4672 0.1662 0.2195 43629 0.2348 −4495 0.1597 0.2500 0.4503 42471 0.2647 −5653 0.1535 0.2793 0.4675 44065 0.2931 −4059 0.1476 0.3068 0.4748 43687 0.3212 −4437 0.1415 0.3355 0.5365 43777 0.3488 −4347 0.1359 0.3620 0.5387 44316 0.3745 −3808 0.1305 0.3871 0.5535 45363 0.3995 −2761 0.1253 0.4119 0.5921 45191 0.4239 −2933 0.1201 0.4359 0.6260 0.6295 45369 0.4471 −2756 0.1154 0.4582 44205 0.4686 −3919 0.1110 0.4790 0.6326 45130 0.4893 −2994 0.1066 0.4996 0.6832 45000 0.5094 −3124 0.1024 0.5193 0.7047 46603 0.5288 −1521 0.0983 0.5383 0.7405 0.8573 46116 0.5485 −2008 0.0940 0.5586 46129 0.5686 −1995 0.0898 0.5785 0.9244 0.9818 46166 0.5882 −1958 0.0856 0.5978 46955 0.6068 −1169 0.0818 0.6157 0.9976 Section E: xNi /xSb = 1:4; i = Sn; starting amounts: nNi = 1.7516 mmol; nSb = 6.5539 mmol, calibration: 5 pieces of NIST-sapphire, k = 0.6294 ± 81 J/(V s) 0 – 0 – 0.2109 0.7891 27826 0.0131 −7165 0.2054 0.7684 0.2241 28244 0.0392 −6746 0.1999 0.7480 0.2328 29557 0.0646 −5433 0.1946 0.7283 0.2363 0.2544 31162 0.0897 −3829 0.1893 0.7083 32159 0.1145 −2832 0.1842 0.6892 0.2567 30891 0.1384 −4100 0.1792 0.6705 0.2643 0.2655 29768 0.1615 −5223 0.1745 0.6528 31683 0.1835 −3308 0.1699 0.6358 0.2688 0.2766 30934 0.2048 −4057 0.1655 0.6192 31068 0.2255 −3923 0.1612 0.6031 0.2820 33185 0.2456 −1806 0.1570 0.5874 0.2900 0.2971 30894 0.2652 −4097 0.1529 0.5722 0.3165 29909 0.2846 −5082 0.1488 0.5568 0.3229 32922 0.3038 −2069 0.1448 0.5419 0.3426 31740 0.3227 −3251 0.1408 0.5270 32629 0.3412 −2362 0.1370 0.5127 0.3461 32669 0.3593 −2322 0.1332 0.4985 0.3656 32473 0.3774 −2518 0.1294 0.4841 0.3906 0.4009 31475 0.3953 −3516 0.1257 0.4702 33803 0.4127 −1188 0.1221 0.4567 0.4099 32767 0.4295 −2224 0.1186 0.4436 0.4237 32462 0.4462 −2529 0.1150 0.4304 0.4544 33965 0.4639 −1026 0.1111 0.4157 0.5369 34494 0.4821 −496 0.1073 0.4016 0.5542 33087 0.4997 −1904 0.1037 0.3879 0.5769 * mix H [J/mol] −21492 −21632 –9592 −9558 −9570 −9542 −9500 −9432 −9341 −9156 −8989 −8813 −8689 −8513 −8344 −8185 −8013 −7801 −7601 −7410 −7276 −7106 −6950 −6735 −6527 −6323 −6123 −5902 −11287 −11179 −11061 −10913 −10718 −10505 −10332 −10197 −10017 −9862 −9708 −9502 −9362 −9247 −9055 −8895 −8718 −8541 −8367 −8227 −8026 −7860 −7701 −7473 −7236 −7054 Average value before and after the drop. The formation of a solid phase during dropping of Ni to liquid Sb–Sn alloys was clearly indicated by a jump of the partial enthalpies and a corresponding kink in the integral enthalpy curve. Accordingly, the points on the 1000 ◦ C liquidus isotherm derived for the three ternary sections have been added to the Gibbs triangle shown in Fig. 3. Section D (pure Sb dropped into liquid Ni0.21 Sn0.78 ), and section E (pure Sn dropped into liquid Ni0.2 Sn0.8 ) are shown in Fig. 4c and d, respectively. Enthalpy curves start at rather strong exothermic values in the binary systems Ni–Sn or Ni–Sb and become less negative towards Sb–Sn. For both sections the alloy in the crucible has been fully liquid throughout the entire run; see also Fig. 3. In Table 3, the integral enthalpy values from the both respective sections (see Fig. 3) at the cross sections a, b, c, d and e are compared. The agreement is generally very good; the maximum deviation of 300 J/mol is within the random error of ±250 J/mol. Thus we can exclude a serious systematic error by the method we used. 4.2. Ternary modeling The experimental results were described by a least square fit to the Redlich–Kister–Muggianu polynomial which is given by the A. Elmahfoudi et al. / Thermochimica Acta 534 (2012) 33–40 Table 3 Estimated experimental values of the integral enthalpy of mixing at the intersection points a, b, c, d and e. Intersection Integral enthalpy of mixing [J/mol] Ni drops Sn drops −9700 a(A,E) b(D,E) c(B,E) d(B,D) e(C,D) −10,000 −7850 −7700 −7600 −7400 −7400 −9200 −7600 −9100 following equation: mix H = Sb drops i j>i + xi xj xk xi xj (0) v LH x − x v i j i,j v H Mi,j,k xi H H + (1) Mi,j,k xj + (2) Mi,j,k xk 39 values without ternary interactions. However, it does not necessarily mean that a real ternary interaction takes place in the liquid mixture. More likely the extrapolation model according to Muggianu is not the best choice for this system. The fact having two very similar constituents (Ni–Sb and Ni–Sn) and the much less exothermic Sb–Sn as the third one implies that the asymmetric Toop model [27] could be more suitable. Therefore mix H according to the extrapolation model of Toop was additionally plotted in Fig. 4a, c, and d. Generally, the values are less exothermic compared to the Muggianu model. In case of sections D and E they fit to the experimental values slightly better but not as good as the values calculated with ternary interactions. Interestingly, Grytsiv et al. [28] reported the occurrence of a real ternary compound in the Ni–Sb–Sn system at ∼25 at.% Ni and 42–58 at.% Sb. However, it exists only at temperatures lower than 500 ◦ C and does not melt congruently. Overall, a ternary interaction for the formation of the liquid Ni–Sb–Sn cannot be deduced from our data. (4) where i, j, k are equal to 1, 2, 3 for the element Ni, Sb and Sn respectively. The binary parameters v Li,j (v = 0,1,2. . .) were determined from literature as given in Table 1. The excess ternary interaction parameters ˛ Mi,j,k (˛ = 1, 2 and 3) were obtained from the experimental enthalpies of mixing of the present work. The results for the ternary interaction parameters ˛ Mi,j,k (˛ = 1, 2 and 3) are as well shown in Table 1. They are generally positive and thus effect a shift to less exothermic values compared to the pure extrapolation of binary data according to Muggianu. Finally the above equation was used to calculate the enthalpy of mixing of liquid Ni–Sb–Sn at 1000 ◦ C for the entire composition range. The result is presented as an iso-enthalpy plot which is shown in Fig. 5. It is noteworthy that the data outside of the fully liquid region at 1000 ◦ C (shaded field) have to be considered as extrapolated values for metastable liquid alloys. The integral enthalpy of mixing for the entire ternary system is exothermic and becomes less negative with decreasing Ni-content. The course of mix H along the measured sections A, B, C, D and E was calculated with and without ternary interaction (see Eq. (4)) and added to Fig. 4a, c, and d for sections A, D, and E. It can be seen that in case of sections D (Sb drops) and E (Sn drops) there is a significant deviation to the experimental 5. Conclusion Based on very accurate and reproducible experimental data gained by drop calorimetry along five cross sections the enthalpy of mixing of liquid Ni–Sb–Sn alloys could be described. Additionally, we present the first experimental data for the enthalpy of mixing of liquid Ni–Sb alloys. The enthalpy values at the intersections of the cross sections show only rather small deviations. Thus we can conclude that our method is reliable and the binary starting values are consistent. Our data will be helpful to improve thermodynamic optimizations of the liquid phase of the Ni–Sb–Sn system which is important for several technical applications, e.g. lead-free soldering. Acknowledgments The experimental work at the University of Vienna was supported by the FWF (Austrian Research Foundation) under the Project No. P21507-N19. It is also a contribution to the European COST Action MP 0602 “Advanced Solder Materials for HighTemperature Application” which was initiated in 2007. The authors thank Mag. M. Marker for his help designing some of the figures. References Fig. 5. Isoenthalpy curves of liquid Ni–Sb–Sn alloys at 1000 ◦ C; standard states: pure liquid metals; metastable liquid region is indicated by shadowed field. [1] Directive 2002/95/EC of the European Parliament and of the Council of 27 January 2003 on the restriction of the use of certain hazardous substances in electrical and electronic equipment (RHS), Official Journal of the European Union, L37 (2003) 19–23. [2] K.J. Puttlitz, G.T. Galyon, Impact of the ROHS directive on high-performance electronic systems. Part II. Key reliability issues preventing the implementation of lead-free solders, J. Mater. Sci.: Mater. Electron. 18 (2007) 347–365. [3] Y. Zhang, C. Li, Z. Du, C. Guo, A thermodynamic assessment of Ni–Sb system, CALPHAD: Comput. Coupling Phase Diagrams Thermochem. 32 (2008) 378–388. [4] Z.M. Cao, Y. Takaku, I. Ohnuma, R. Kainuma, H.M. Zhu, K. Ishida, Thermodynamic assessment of the Ni–Sb binary system, Rare Met. 27 (2008) 384–392. [5] F. Korber, W. Oelsen, The formation energy of binary alloys of Fe–Sb, Co–Sb, Ni–Sb, Co–Sn, Ni–Sn, Cu–Sn and Cu–Zn, Mitt. Kaiser Wilhelm Inst. Eisenforsch., XIX, 1937, pp. 209–219. [6] R. Hultgren, P.D., Desai, D.T. Hawkins, M. Gleiser, K.K. Kelly, Selected Values of the Thermodynamic Properties of Binary Alloys, American Society for Metals, Metals Park, Ohio, 1973. [7] M.J. Pool, I. Arpshofen, B. Predel, S. Schultheiss, Determination of mixing enthalpies of liquid alloys in the Cu–Ni–Sn ternary-system using a setaram high-temperature calorimeter, Z. Metallkd. 70 (1979) 656–659. [8] R. Luck, J. Tomiska, B. Predel, Calorimetric determination of the enthalpy of mixing of liquid nickel–tin alloys as a function of temperature, Z. Metallkd. 79 (1988) 345–349. [9] R. Haddad, M. Gaune-Escard, J.P. Bros, A. Ranninger-Havlicek, E. Hayer, K.L. Komarek, Thermodynamics of nickel–tin liquid alloys, J. Alloys Compd. 247 (1997) 82–92. [10] H. Flandorfer, C. Luef, U. Saeed, On the temperature dependence of the enthalpies of mixing in liquid binary (Ag, Cu, Ni)–Sn alloys, J. Non-Cryst. Solids 354 (2008) 2953–2972. 40 A. Elmahfoudi et al. / Thermochimica Acta 534 (2012) 33–40 [11] P. Nash, H. Choo, R.B. Schwarz, Thermodynamic calculation of phase equilibria in the Ti–Co and Ni–Sn systems, J. Mater. Sci. 33 (1998) 4929–4936. [12] G. Ghosh, Thermodynamic modeling of the nickel–lead–tin system, Metall. Mater. Trans. A 30 (1999) 1481–1494. [13] J. Miettinen, Thermodynamic description of the Cu–Ni–Sn system at the Cu–Ni side, CALPHAD 27 (2003) 309–318. [14] H.S. Liu, J. Wang, Z.P. Jin, Thermodynamic optimization of the Ni–Sn binary system, CALPHAD 28 (2004) 363–370. [15] V.P. Glibin, T.N. Vorobyova, B.V. Kuznetsov, New thermodynamic assessment of nickel–tin solid and liquid alloys, Thermochim. Acta 507-08 (2010) 35–44. [16] M. Kawakami, The heat of mixing in molten metals, Science Reports of the Tohoku Imperial University, Series 1: Mathematics, Physics, Chemistry, vol. 19, 1930, pp. 521-549. [17] O.J. Kleppa, A calorimetric investigation of some binary and ternary liquid alloys rich in tin, J. Phys. Chem. 60 (1956) 842–846. [18] F.E. Wittig, E. Gehring, Die Mischungswärmen des Antimons mit B-Metallen. III. Die Systeme mit Zinn und Blei, Ber. Bunsen Ges. 71 (1967) 372–376. [19] F. Sommer, R. Luck, N. Rupfbolz, B. Predel, Chemical short-range order in liquid Sb–Sn alloys proved with the aid of the dependence of the mixing enthalpies on temperature, Mater. Res. Bull. 18 (1983) 621–629. [20] M. Azzaoui, M. Notin, J. Hertz, Ternary experimental excess functions by means of high-order polynomials – enthalpy of mixing of liquid Pb – Sn – Sb alloys, Z. Metallkd. 84 (1993) 545–551. [21] R.O. Frantik, H.J. Mcdonald, A thermodynamic study of the tin–antimony system, Trans. Electrochem. Soc. 88 (1945) 243–251. [22] V. Vassiliev, M. Lelaurain, J. Hertz, A new proposal for the binary (Sn,Sb) phase diagram and its thermodynamic properties based on a new emf study, J. Alloys Compd. 247 (1997) 223–233. [23] S.W. Chen, C.C. Chen, W. Gierlotka, A.R. Zi, P.Y. Chen, H.J. Wu, Phase equilibria of the Sn–Sb binary system, J. Electron. Mater. 37 (2008) 992–1002. [24] H. Flandorfer, F. Gehringer, E. Hayer, Individual solutions for control and data acquisition with the PC, Thermochim. Acta 382 (2002) 77–87. [25] A.T. Dinsdale, SGTE data for pure elements, CALPHAD 15 (1991) 317–425. [26] O. Redlich, A.T. Kister, Algebraic representation of thermodynamic properties and the classification of solutions, Ind. Eng. Chem. 40 (1948) 345–348. [27] G.W. Toop, Predicting ternary activities using binary data, Trans. Metall. Soc. AIME 233 (1965) 850–855. [28] A. Grytsiv, P. Rogl, S. Berger, C. Paul, H. Michor, E. Bauer, G. Hilscher, C. Godart, P. Knoll, M. Musso, W. Lottermoser, A. Saccone, R. Ferro, T. Roisnel, H. Noel, A novel skutterudite phase in the Ni–Sb–Sn system: phase equilibria and physical properties, J. Phys.: Condens. Mater. 14 (2002) 7071–7090. J. Chem. Thermodynamics 43 (2011) 1612–1622 Contents lists available at ScienceDirect J. Chem. Thermodynamics journal homepage: www.elsevier.com/locate/jct Enthalpies of mixing of liquid systems for lead free soldering: Al–Cu–Sn system Hans Flandorfer a,⇑, Meryem Rechchach a,b, A. Elmahfoudi a,b, László Bencze c, Arkadij Popovič d, Herbert Ipser a a University of Vienna, Department of Inorganic Chemistry/Materials Chemistry, Waehringer Str. 42, A-1090 Wien, Austria Faculté des Sciences, Université Mohammed V, Laboratoire de Chimie Physique Générale, Av. Ibn Batouta, B.P. 1014, Rabat, Morocco c Eötvös Loránd University, Dept. of Physical Chemistry, Pázmány Péter sétány 1/A, H-1117 Budapest, Hungary d Jožef Štefan Institute, Jamova 39, SI-1000 Ljubljana, Slovenia b a r t i c l e i n f o Article history: Received 28 February 2011 Received in revised form 6 May 2011 Accepted 16 May 2011 Available online 23 May 2011 Keywords: Calorimetry Al–Cu–Sn Lead-free solder Enthalpy of mixing a b s t r a c t The present work refers to high-temperature drop calorimetric measurements on liquid Al–Cu, Al–Sn, and Al–Cu–Sn alloys. The binary systems have been investigated at 973 K, up to 40 at.% Cu in case of Al–Cu, and over the entire concentrational range in case of Al–Sn. Measurements in the ternary Al– Cu–Sn system were performed along the following cross-sections: xAl/xCu = 1:1, xAl/xSn = 1:1, xCu/ xSn = 7:3, xCu/xSn = 1:1, and xCu/xSn = 3:7 at 1273 K. Experimental data were used to find ternary interaction parameters by applying the Redlich–Kister–Muggianu model for substitutional solutions, and a full set of parameters describing the concentration dependence of the enthalpy of mixing was derived. From these, the isoenthalpy curves were constructed for 1273 K. The ternary system shows an exothermic enthalpy minimum of approx. 18,000 J/mol in the Al–Cu binary and a maximum of approx. 4000 J/ mol in the Al–Sn binary system. The Al–Cu–Sn system is characterized by considerable repulsive ternary interactions as shown by the positive ternary interaction parameters. Ó 2011 Elsevier Ltd. All rights reserved. 1. Introduction Since soft solders with lead had to be replaced by new materials which are safe for the environment the search for lead-free solders has started in Europe several years ago. Whereas several suitable replacements have been developed for low temperature soft soldering there is still a lack of lead-free solders applicable at higher temperatures {240 to 350- °C}. Among the potential new materials are systems based on Cu–Sn alloys, whereas Cu is also a frequently used contact material. Al is under discussion as an additive in order to enhance the melting temperature of the solder. Moreover, Al electrodes with thin layers of Cu and Ni appear as contact materials in electronic soldering. To obtain the necessary knowledge on phase diagram and melting behavior of Al–Cu–Sn alloys, new experimental data are needed. Thermochemical measurements make an invaluable contribution to the understanding and calculation of phase equilibria, interfacial reactions and diffusion processes. Recently, thermodynamic data of Al–Cu–Sn from Knudsen effusion Mass Spectrometry (KEMS) have been published by Bencze et al. [1]. The aim of this work is a direct determination of the enthalpy of mixing of the liquid alloys and the comparison of these data to those derived from the KEMS measurements. In the literature one can find a number of results of calorimetric ⇑ Corresponding author. E-mail address: hans.fl[email protected] (H. Flandorfer). 0021-9614/$ - see front matter Ó 2011 Elsevier Ltd. All rights reserved. doi:10.1016/j.jct.2011.05.021 measurements in the binary systems Al–Cu, Al–Sn, and Cu–Sn, at various temperatures. They are summarized as follows: 1.1. Al–Cu system Thermodynamic data for the binary system have been collected by Hultgren et al. [2] and Predel [3]. The data given for the integral enthalpy of mixing of liquid alloys are based on the work of Yazawa and Itagaki [4], who performed direct mixing calorimetry xCu = 0.11 to 0.90, at 1375 K. The minimum of the enthalpy was reported to be 10,200 J/mol at xCu = 0.62. In Hultgren et al. [2] it was mentioned that there are two other experimental works available which give much more exothermic values [5,6], with a minimum at approx. 23,000 J/mol at 1473 K and 20,000 J/mol at 1373 K, respectively. Later experiments from four different sources have been reviewed and assessed by Witusiewicz et al. [7]. These data are very consistent and show a minimum of approx. 17,500 J/ mol at xCu = 0.62. A thermodynamic assessment for the Al–Cu system was published by Ansara et al. [8], reproducing the values given by Witusiewicz et al. [7]. 1.2. Al–Sn system This binary constituent system clearly shows endothermic mixing behavior of liquid alloys. Various experimental data have been collected and assessed by Hultgren et al. [2]. DH shows a maximum 1613 H. Flandorfer et al. / J. Chem. Thermodynamics 43 (2011) 1612–1622 of approx. 4100 J/mol at xSn = 0.43. The direct reaction calorimetry done by Kawakami [5] at 1073 K for xSn = 0.20 to 0.76 resulted in a maximum of DH of approx. 6520 J/mol at xSn = 0.4. A study of Schmiedl and Stofko [9] yielded even more endothermic values with a maximum of approx. 7200 J/mol at xSn = 0.4. However, this value is based on an extrapolation of experimental values from a vapor pressure method for xSn = 0 to 0.3. A thermodynamic assessment for the Al–Sn system was published by Ansara et al. [8], reproducing the values given in Hultgren et al. [2]. 1.3. Cu–Sn system The heat of mixing in the liquid binary Cu–Sn system was determined by several authors. Experimental values have been published by Kleppa et al. [10], Takeuchi et al. [11], Itagaki and Yazawa [4], Iguchi et al. [12], Pool et al. [13], and Lee et al. [14] measured DmixH at 723, 1363, 1373, 1393, 1440, and 997 K, respectively. Hultgren et al. summarized selected values of the integral enthalpies of mixing. Gierlotka et al. [15] used a substitutional solution model to describe the liquid phase. By comparing the data of Itagaki and Yazawa [4] at 1373 K and Lee et al. [14] at 997 K, they suggested a temperature dependence of the enthalpy of mixing for liquid Cu–Sn alloys. Moreover, Flandorfer et al. [16] measured the enthalpy of mixing of liquid Cu–Sn alloys at (773, 973, 1173, 1373, and 1523) K. The results were described by the Redlich– Kister model and also using an association model. The temperature dependence supposed by several authors before could be confirmed. As far as the ternary Al–Cu–Sn system is concerned, there are only two thermodynamic studies by Bencze et al. [1] and Miettinen [17]. Bencze et al. [1] performed KEMS on the liquid ternary system whereas the latter author did a thermodynamic optimization of the copper-rich part of Al–Cu–Sn. 2. Experimental procedure A Calvet-type twin micro-calorimeter HT 1000 (Setaram, Lyon, France) with two thermopiles consisting of more than 200 thermocouples each, a wire wound resistance furnace and an automatic drop device for up to 30 drops was used. Control of the entire equipment and data evaluation is performed with LabView and HiQ as described by Flandorfer et al. [18]. The measurements were performed under Ar-flow (approximately 30 ml/min). At the end of each series the calorimeter was calibrated by five additions (approximately 40 mg each) of NIST standard a-Al2O3 (National Institute of Standards and Technology, Gaithersburg, MD). Drop calorimetry in the binary systems Al–Cu and Al–Sn at 973 K. Pieces of Cu have been added to pure liquid Al or Al–Cu alloys up to approx. 40 at.% Cu where the formation of solid (ephase) occurs. Three runs have been performed to check the reproducibility. Pieces of Sn have been added to pure liquid Al or Al–Sn alloys up to approx. 60 at% Sn and vice versa, Al to liquid Sn or Al– Sn alloys in the same way. Three runs have been performed in Al– Sn at all. In the ternary Al–Cu–Sn system heats of mixing have been measured along the five cross-sections xAl/xCu = 1:1, xAl/xSn = 1:1, xCu/xSn = 7:3, xCu/xSn = 1:1, and xCu/xSn = 3:7 at 1273 K, see also figure 1. Each section was measured twice in order to check the reproducibility. Starting materials for all experiments were Al rod (99.999%; PuratronicÒ, Alfa Aesar), Cu wire (99.98+%; Alfa Aesar), and Sn rod (99.9985%; Alfa Aesar). Al was surface cleaned by grinding, the Cu wire was treated under flowing H2 at 250 °C for 2 h to remove oxide layers and Sn was used without further purification. Samples of pure metals (Al, Cu, or Sn) were introduced into a bath of liquid Al, Sn or binary alloys (Al–Cu, Al–Sn, or Cu–Sn) of chosen starting compositions (see figure 1). All measurements FIGURE 1. Sections chosen for drop calorimetric measurements in the ternary Al– Cu–Sn system performed at 1273 K; concentrations given in mole fractions. were carried out in a graphite crucible (Øi = 9 mm, h = 90 mm) which was heated at 973 K for 10 min before using it to remove surface impurities. The furnace temperature was set at (973 or 1273) K, respectively. The time interval between individual drops was usually 40 min. The obtained signals were recorded and integrated. The measured enthalpy (integrated heat flow at constant pressure) is DHdrop ¼ ni ðHm;i;T M Hm;i;T D Þ þ DHReaction ; ð1Þ where ni is the number of moles of the added sample, Hm denotes molar enthalpies, TD is the drop temperature, and TM is the calorimeter temperature of the respective measurement in K. The molar enthalpy difference ðHm;i;T M Hm;i;T DÞ Þ was calculated using the SGTE database [19]. Because of the relatively small masses added, the partial enthalpies can be directly given as i ¼ DHReaction;i =ni : Dmix H ð2Þ The integral enthalpy of mixing was calculated by summarizing the respective reaction enthalpies and division by the total molar amount of substance Dmix H ¼ X , DHReaction;i i ncrucible þ X ! ndrop;i : ð3Þ i Random errors as well as systematic errors of calorimetry depend on the construction of the calorimeter, calibration procedure, signal integration and ‘‘chemical errors’’, e.g. incomplete reactions or impurities. Considering many calibration measurements done by dropping NIST standard sapphire, the standard deviation can be estimated to be less than ±1% for the HT-1000. The systematic errors are mainly caused by parasitic heat flows, base line problems at signal integration and dropping and mixing problems. One can estimate that the overall error is ±150 J/mol. 3. Results and discussion 3.1. Experimental results The enthalpy of mixing of liquid alloys of Al–Cu and Al–Sn has been measured because of somewhat ambiguous literature data as described in the introduction. The drop enthalpy (DHdrop), the partial ðDmix Hi Þ and integral molar enthalpy of mixing (DmixH) of 1614 H. Flandorfer et al. / J. Chem. Thermodynamics 43 (2011) 1612–1622 TABLE 1 Partial and integral molar enthalpies of mixing of liquid Al–Cu and Al–Sn alloys at 700 °C; standard states: pure liquid components. Dropped mole, n(i)/mmol Drop enthalpy, DHdrop/J Integral enthalpya Partial enthalpy b x(i) i /(J/mol) Dmix H x(i) DmixH/(J/mol) 0.525 0.554 0.655 0.657 0.676 0.677 0.700 0.741 Al–Cu; i = Cu; 1st run 4978 5006 5736 5988 6524 7034 7422 7290 0.0214 0.0637 0.0645 0.1494 0.1887 0.2250 0.2589 0.2911 36,050 36,078 36,808 37,060 37,596 38,106 38,494 38,362 Starting amount: n(Al) = 11.6987 mmol 0.043 1549 0.084 3044 0.129 4693 0.170 6202 0.208 7638 0.242 8974 0.275 10,253 0.307 11,488 0.605 0.811 0.828 0.856 0.871 0.899 0.908 0.938 0.954 Al–Cu; i = Cu; 2nd run 4517 5538 6077 6731 7487 7491 7848 7892 7283 0.0249 0.0796 0.0814 0.1873 0.1280 0.2764 0.3152 0.3508 0.3836 35,589 36,610 37,149 37,803 38,559 38,563 38,919 38,964 38,355 Starting amount: n(Al) = 11.5394 mmol 0.0498 1774 0.1093 3955 0.1628 5949 0.2118 7811 0.2561 9539 0.2968 11,128 0.3337 12,585 0.3679 13,940 0.3993 15,153 0.591 0.606 0.648 0.675 0.698 0.721 0.723 0.751 0.837 0.850 Al–Cu; i = Cu; 3th run 5408 5863 6905 11,294 6747 7172 7617 7214 7808 5727 0.0242 0.0710 0.1154 0.1579 0.1979 0.2354 0.2701 0.3025 0.3342 0.3649 36,480 36,935 37,977 42,366 37,819 38,244 38,689 38,286 38,880 36,799 Starting amount: n(Al) = 11.6005 mmol 0.0485 1769 0.0935 3434 0.1373 5100 0.1785 6882 0.2172 8338 0.2535 9727 0.2867 11,015 0.3182 12,218 0.3502 13,468 0.3797 14,529 0.4221 0.4641 0.4905 0.5287 0.5986 0.6211 0.6526 0.7485 0.9464 0.9511 0.9664 0.9970 1.0135 1.0398 1.0758 1.1070 1.1479 1.1940 1.2348 1.2374 1.2584 1.3373 1.3810 1.5283 1.6035 Al–Sn; i = Al; 1st run 42,999 42,198 40,872 40,352 39,200 38,486 37,979 37,138 36,470 35,651 35,032 33,488 34,161 33,725 33,368 33,382 33,021 32,612 32,426 32,503 32,245 32,017 31,848 31,795 31,716 0.0545 0.1080 0.1583 0.2065 0.2549 0.2992 0.3404 0.3821 0.4278 0.4674 0.5024 0.5340 0.5622 0.5879 0.6114 0.6330 0.6529 0.6715 0.6888 0.7043 0.7186 0.7324 0.7453 0.7581 0.7703 706 1354 1888 2370 2784 3120 3403 3636 3843 3965 4032 3994 4002 3983 3945 3912 3861 3791 3717 3654 3584 3505 3423 3339 3255 Starting amount: n(Sn) = 7.3196 mmol 0.0273 0.0813 0.1331 0.1824 0.2307 0.2770 0.3198 0.3613 0.4049 0.4476 0.4849 0.5182 0.5481 0.5750 0.5996 0.6222 0.6430 0.6622 0.6802 0.6966 0.7115 0.7255 0.7388 0.7517 0.7642 12,954 12,153 10,826 10,306 9155 8441 7934 7093 6425 5606 4987 3442 4116 3680 3323 3337 2976 2567 2381 2457 2200 1972 1802 1750 1670 0.3948 0.4328 0.5492 0.5647 0.6163 0.6251 0.6418 0.6516 0.7068 0.7208 0.7320 0.7509 0.7769 0.7990 Al–Sn; i = Al; 2nd run 42,330 41,297 41,319 40,218 39,436 37,832 37,684 36,588 36,367 35,410 35,267 34,730 34,484 34,140 0.0506 0.1005 0.1568 0.2077 0.2568 0.3006 0.3406 0.3768 0.4118 0.4436 0.4726 0.4994 0.5244 0.5476 622 1181 1812 2317 2755 3052 3314 3491 3650 3743 3820 3864 3893 3903 Starting amount: n(Sn) = 7.4041 mmol 0.0253 0.0756 0.1287 0.1823 0.2323 0.2787 0.3206 0.3587 0.3943 0.4277 0.4581 0.4860 0.5119 0.5360 12,285 11,252 11,274 10,173 9391 7787 7639 6543 6322 5365 5222 4685 4438 4095 1615 H. Flandorfer et al. / J. Chem. Thermodynamics 43 (2011) 1612–1622 TABLE 1 (continued) Dropped mole, n(i)/mmol Drop enthalpy, DHdrop/J b i /(J/mol) Dmix H x(i) a b Integral enthalpya Partial enthalpy x(i) 0.8229 0.8527 0.8829 0.8894 0.9617 0.9926 1.0142 1.1751 1.3727 1.5813 1.7953 33,788 33,444 33,209 33,101 32,738 32,640 32,426 32,299 32,152 32,058 31,792 0.5693 0.5896 0.6088 0.6263 0.6436 0.6599 0.6750 0.6910 0.7077 0.7249 0.7421 3895 3871 3838 3803 3752 3699 3640 3572 3493 3406 3302 0.5584 0.5794 0.5992 0.6175 0.6350 0.6518 0.6674 0.6830 0.6993 0.7163 0.7335 0.2457 0.2734 0.2960 0.2999 0.3131 0.3247 0.3415 0.3730 0.4443 0.4528 0.4925 0.5096 0.5449 0.5620 0.5875 0.5987 0.5998 0.6259 0.6265 0.6607 0.6744 0.7110 0.7748 0.7942 0.7994 Al–Sn; i = Sn 49,838 46,650 43,275 41,053 39,068 38,433 36,419 35,573 34,692 33,956 33,154 32,476 31,867 31,663 30,932 30,752 29,767 29,484 29,597 29,092 28,906 28,807 28,347 28,373 27,746 0.0282 0.0577 0.0877 0.1163 0.1442 0.1714 0.1981 0.2255 0.2557 0.2841 0.3127 0.3400 0.3669 0.3924 0.4169 0.4400 0.4613 0.4820 0.5011 0.5197 0.5374 0.5547 0.5721 0.5886 0.6040 660 1255 1752 2155 2487 2789 3022 3232 3428 3586 3712 3805 3872 3927 3951 3966 3943 3910 3883 3838 3788 3736 3665 3599 3515 Starting amount: n(Al) = 8.4759 mmol 0.0141 0.0429 0.0727 0.1020 0.1302 0.1578 0.1847 0.2118 0.2406 0.2699 0.2984 0.3264 0.3534 0.3796 0.4047 0.4285 0.4507 0.4716 0.4915 0.5104 0.5286 0.5461 0.5634 0.5804 0.5963 DmixH/(J/mol) 3743 3399 3164 3056 2693 2595 2381 2254 2106 2013 1747 23,423 20,234 16,859 14,638 12,653 12,018 10,004 9158 8277 7541 6739 6061 5452 5248 4517 4337 3352 3069 3182 2677 2491 2392 1932 1958 1331 Per mole of binary mixture. Average of xi before and after the drop. FIGURE 2. Measured integral enthalpy of mixing in Al–Cu at 973 K with fitted curve and comparison to Hultgren et al. [2] and Witusiewicz et al. [7]. liquid alloys obtained in three separate experiments for Al–Cu and three experiments in Al–Sn at a constant temperature of 973 K are given in table 1. It also provides information to the number of moles of pure metals dropped into the liquid alloys. The lower experimental temperature compared to the ternary system (1273 K, see below) was chosen in order to avoid evaporation of Al. No indica- FIGURE 3. Measured integral enthalpy of mixing in Al–Sn at 973 K with fitted curve and comparison to Hultgren et al. [2]. tion for significant temperature dependence of both systems was found in literature. Figure 2 shows the experimental enthalpy of mixing of Al–Cu together with the fitted curve and literature values. Obviously, the values given in the compilation of Hultgren et al. [2], which 1616 H. Flandorfer et al. / J. Chem. Thermodynamics 43 (2011) 1612–1622 TABLE 2 Partial and integral enthalpies of mixing of liquid Al–Cu–Sn alloys, 1273 K; standard states: liquid pure components. Mole dropped, ni/mmol Drop enthalpy, DHSignal/J Partial enthalpy xi a Integral enthalpy xCu DmixH/(J/mol) 0 0.3402 0.3445 0.3453 0.3503 0.3554 0.3656 0.3721 0.3910 0.4077 0.4164 0.4166 0.4262 0.4331 0.4497 0.4533 0.4587 0.4718 0.4722 0.5143 0.5172 0.5210 0.5222 0.5223 0.5271 0.5422 xAl/xCu = 1:1; 1st run; i = Sn; starting amounts: nAl = 4.5494 mmol; nCu = 4.5370 mmol 0 0.5007 80,107 0.0180 45,129 0.4826 70,640 0.0531 35,663 0.4656 62,708 0.0859 27,730 0.4497 59,367 0.1168 24,389 0.4347 56,330 0.1461 21,352 0.4204 54,179 0.1741 19,202 0.4066 51,309 0.2009 16,332 0.3936 50,067 0.2268 15,089 0.3807 48,738 0.2522 13,760 0.3681 47,815 0.2768 12,837 0.3561 47,829 0.3000 12,851 0.3449 44,271 0.3220 9293 0.3341 43,960 0.3430 8982 0.3238 44,879 0.3633 9901 0.3137 41,705 0.3829 6727 0.3042 41,781 0.4014 6803 0.2952 42,938 0.4192 7960 0.2864 43,173 0.4362 8195 0.2781 40,776 0.4529 5798 0.2697 40,156 0.4694 5178 0.2616 40,965 0.4850 5987 0.2540 40,568 0.4998 5590 0.2468 39,840 0.5138 4862 0.2400 39,832 0.5271 4854 0.2335 39,029 0.5399 4051 0.2272 0.4993 0.4813 0.4643 0.4485 0.4335 0.4192 0.4055 0.3925 0.3796 0.3671 0.3551 0.3439 0.3332 0.3229 0.3129 0.3034 0.2944 0.2856 0.2774 0.2689 0.2609 0.2533 0.2462 0.2394 0.2329 0.2266 16,640 14,411 12,645 11,267 10,073 9041 8118 7332 6598 5926 5315 4741 4302 3892 3465 3156 2859 2538 2228 1983 1770 1545 1343 1172 1009 872 0 0.3449 0.3640 0.3824 0.3824 0.4017 0.4322 0.4337 0.4448 0.4493 0.4632 0.4750 0.4795 0.4882 0.4885 0.4909 0.4953 0.4978 0.4995 0.5024 0.5185 0.5191 0.5246 0.5307 0.5328 xAl/xCu = 1:1; 2nd run; i = Sn; starting amounts: nAl = 4.5216 mmol; nCu = 4.5321 mmol 0 0.4994 87,964 0.0183 52,986 0.4811 67,467 0.0547 32,489 0.4632 55,105 0.0893 20,127 0.4465 55,105 0.1222 20,127 0.4303 61,136 0.1543 26,158 0.4144 62,839 0.1860 27,861 0.3986 53,927 0.2165 18,949 0.3839 39,203 0.2452 4225 0.3700 57,546 0.2723 22,568 0.3569 48,470 0.2981 13,492 0.3443 48,800 0.3227 13,822 0.3322 46,088 0.3460 11,110 0.3209 46,800 0.3681 11,822 0.3102 39,734 0.3890 4756 0.3001 44,373 0.4085 9395 0.2907 46,244 0.4270 11,266 0.2817 47,136 0.4444 12,158 0.2732 42,666 0.4609 7688 0.2652 45,010 0.4765 10,032 0.2576 32,722 0.4915 2256 0.2502 39,216 0.5059 4238 0.2432 38,115 0.5196 3137 0.2366 33,660 0.5327 1318 0.2302 40,929 0.5452 5951 0.2241 0.5006 0.4822 0.4642 0.4475 0.4313 0.4154 0.3996 0.3848 0.3708 0.3577 0.3451 0.3330 0.3217 0.3109 0.3008 0.2913 0.2824 0.2739 0.2658 0.2582 0.2508 0.2438 0.2371 0.2307 0.2246 16,669 14,113 12,376 11,171 10,032 8699 7306 6339 5955 4943 4293 3661 3158 2656 2416 2043 1633 1218 957 642 689 551 450 473 304 0 0.3748 0.4175 0.4205 0.4560 0.4768 0.4798 0.4814 0.5004 0.5096 0.5262 0.5361 0.5418 0.5448 0.5733 0.5790 0.5865 0.5996 xAl/xSn = 1:1; 1st run; i = Cu; starting amounts: nAl = 2.5944 mmol; nSn = 2.5999 mmol 0 0.4995 19,431 0.0337 20,544 0.4659 18,922 0.0998 21,053 0.4334 19,083 0.1608 20,892 0.4049 19,702 0.2162 20,273 0.3780 19,624 0.2677 20,351 0.3535 20,583 0.3140 19,392 0.3318 21,674 0.3550 18,301 0.3125 21,085 0.3921 18,890 0.2948 22,199 0.4260 17,776 0.2786 22,761 0.4571 17,214 0.2637 22,519 0.4856 17,456 0.2501 23,409 0.5117 16,566 0.2377 23,935 0.5354 16,040 0.2264 24,292 0.5576 15,683 0.2156 24,656 0.5783 15,319 0.2057 25,365 0.5973 14,610 0.1966 25,176 0.6150 14,799 0.1880 0 0.0673 0.1324 0.1893 0.2432 0.2923 0.3358 0.3743 0.4098 0.4421 0.4720 0.4993 0.5241 0.5468 0.5683 0.5882 0.6065 0.6236 4081 2424 787 655 2099 3335 4387 5261 6049 6773 7399 7928 8413 8806 9208 9586 9881 10,154 Dmix Hi /(J/mol) xAl 1617 H. Flandorfer et al. / J. Chem. Thermodynamics 43 (2011) 1612–1622 TABLE 2 (continued) Mole dropped, ni/mmol Drop enthalpy, DHSignal/J Partial enthalpy Integral enthalpy x ia Dmix Hi /(J/mol) xAl xCu DmixH/(J/mol) 0.6316 0.6471 0.6614 14,044 13,380 12,963 0.1800 0.1726 0.1656 0.6396 0.6545 0.6684 10,396 10,612 10,773 0.6156 0.6200 0.6295 25,931 26,595 27,012 0 0.4081 0.4228 0.4351 0.4362 0.4690 0.4795 0.4918 0.4960 0.4998 0.5026 0.5031 0.5130 0.5280 0.5384 0.5642 0.5774 0.5829 0.5876 0.5881 0.6026 0.6051 0.6155 0.6630 0.7234 xAl/xSn = 1:1; 2nd run; i = Cu; starting amounts: nAl = 2.5977 mmol; nSn = 2.5962 mmol 0 0.5001 19,744 0.0364 20,231 0.4637 19,195 0.1054 20,780 0.4312 19,343 0.1669 20,632 0.4021 19,169 0.2214 20,806 0.3767 19,435 0.2708 20,540 0.3527 19,655 0.3163 20,320 0.3311 19,998 0.3574 19,977 0.3116 20,225 0.3945 19,750 0.2941 20,927 0.4277 19,048 0.2784 21,584 0.4577 18,391 0.2641 21,926 0.4847 18,049 0.2513 22,359 0.5095 17,616 0.2394 22,726 0.5324 17,249 0.2283 23,622 0.5539 16,353 0.2180 23,227 0.5740 16,748 0.2081 24,280 0.5931 15,695 0.1989 24,469 0.6108 15,506 0.1904 24,757 0.6271 15,218 0.1826 25,450 0.6422 14,525 0.1753 25,932 0.6563 14,043 0.1685 26,420 0.6695 13,555 0.1621 27,035 0.6819 12,940 0.1561 27,544 0.6939 12,431 0.1501 28,539 0.7059 11,436 0.1441 0 0.0728 0.1379 0.1960 0.2468 0.2948 0.3379 0.3770 0.4119 0.4434 0.4719 0.4976 0.5213 0.5435 0.5642 0.5839 0.6023 0.6193 0.6350 0.6495 0.6632 0.6759 0.6879 0.6998 0.7119 4083 2312 691 745 2014 3194 4241 5169 5988 6687 7285 7809 8273 8689 9036 9384 9663 9913 10,132 10,306 10,452 10,569 10,657 10,725 10,754 0 0.8695 0.8736 0.8776 0.8784 0.9240 0.9347 0.9521 0.9936 1.0159 1.0177 1.0600 1.0629 1.0952 1.1019 1.1412 1.1708 1.2575 1.3342 1.3361 1.3569 1.3884 1.4280 1.4503 1.4540 xCu/xSn = 7:3; 1st run; i = Al; starting amounts: nCu = 6.0794 mmol; nSn = 2.6138 mmol 0 0 11,651 0.0455 28,009 0.0909 17,490 0.1290 22,170 0.1670 22,565 0.1993 17,095 0.2316 26,707 0.2593 12,953 0.2870 29,983 0.3121 9677 0.3372 32,632 0.3593 7028 0.3813 34,443 0.4009 5217 0.4206 35,766 0.4386 3894 0.4566 36,757 0.4728 2903 0.4890 37,343 0.5034 2317 0.5179 37,883 0.5312 1777 0.5446 38,099 0.5566 1561 0.5686 38,262 0.5798 1398 0.5909 38,692 0.6010 968 0.6110 38,369 0.6205 1291 0.6299 39,031 0.6387 629 0.6475 39,050 0.6561 610 0.6646 39,256 0.6728 404 0.6810 39,358 0.6885 302 0.6959 39,452 0.7028 208 0.7097 39,500 0.7161 160 0.7226 39,629 0.7286 31 0.7347 39,507 0.7403 153 0.7459 39,629 0.7511 31 0.7563 0.6993 0.6357 0.5825 0.5373 0.4986 0.4635 0.4327 0.4052 0.3800 0.3573 0.3372 0.3185 0.3017 0.2861 0.2720 0.2588 0.2465 0.2345 0.2231 0.2126 0.2030 0.1940 0.1856 0.1777 0.1704 4079 6255 7587 8324 8658 8730 8617 8401 8121 7809 7499 7182 6885 6602 6324 6080 5821 5568 5316 5081 4860 4652 4451 4269 4096 0 0.7942 0.7998 0.8091 0.8202 0.8346 0.8943 0.9347 0.9773 1.0188 1.0329 1.0500 1.0785 1.0974 1.1059 1.1078 xCu/xSn = 7:3; 2nd run; i = Al; starting amounts: nCu = 6.0751 mmol; nSn = 2.6175 mmol 0 0 11,333 0.0419 28,327 0.0837 16,953 0.1193 22,707 0.1550 21,520 0.1858 18,140 0.2166 25,397 0.2435 14,263 0.2705 28,712 0.2944 10,948 0.3183 31,481 0.3406 8179 0.3629 33,693 0.3834 5967 0.4038 35,323 0.4225 4337 0.4412 36,261 0.4584 3399 0.4756 37,023 0.4910 2637 0.5063 37,612 0.5202 2048 0.5341 38,064 0.5469 1596 0.5596 38,190 0.5712 1470 0.5828 38,464 0.5933 1196 0.6038 38,782 0.6133 878 0.6229 0.6989 0.6404 0.5906 0.5475 0.5098 0.4765 0.4452 0.4167 0.3905 0.3665 0.3450 0.3256 0.3078 0.2916 0.2769 0.2636 4071 6102 7393 8176 8595 8749 8712 8536 8272 7973 7660 7344 7030 6737 6458 6189 (continued on next page) 1618 H. Flandorfer et al. / J. Chem. Thermodynamics 43 (2011) 1612–1622 TABLE 2 (continued) Mole dropped, ni/mmol Drop enthalpy, DHSignal/J Partial enthalpy x ia 0.6316 0.6487 0.6650 0.6802 0.6942 0.7074 0.7199 0.7319 0.7432 0.7540 Integral enthalpy Dmix Hi /(J/mol) xAl xCu 0.6403 0.6572 0.6729 0.6875 0.7010 0.7138 0.7260 0.7377 0.7486 0.7594 0.2514 0.2396 0.2286 0.2184 0.2090 0.2000 0.1915 0.1833 0.1757 0.1682 DmixH/(J/mol) 5944 5694 5458 5237 5029 4825 4633 4449 4275 4101 1.1152 1.1904 1.2219 1.2379 1.2549 1.3027 1.3572 1.4165 1.4362 1.5462 38,794 39,035 39,092 39,180 39,234 39,392 39,311 39,330 39,407 39,451 0 0.7472 0.7750 0.7805 0.8191 0.8454 0.8554 0.8754 0.8832 0.8980 0.8995 0.9125 0.9229 0.9462 0.9684 0.9807 1.0589 1.1089 1.1360 1.1515 1.1860 1.2219 1.2334 1.2842 1.3024 1.3413 xCu/xSn = 1:1; 1st run; i = Al; starting amounts: nCu = 2.5180 mmol; nSn = 2.5261 mmol 0 0 26,538 0.0645 13,122 0.1290 30,169 0.1804 9491 0.2318 33,470 0.2726 6190 0.3134 35,914 0.3479 3746 0.3823 37,415 0.4113 2245 0.4402 38,327 0.4645 1333 0.4888 38,790 0.5096 870 0.5304 39,075 0.5483 585 0.5661 39,214 0.5817 446 0.5972 39,331 0.6107 329 0.6242 39,304 0.6362 356 0.6481 39,463 0.6588 197 0.6694 39,343 0.6791 317 0.6887 39,674 0.6975 14 0.7063 39,476 0.7142 184 0.7221 39,679 0.7298 19 0.7375 39,654 0.7446 6 0.7518 39,550 0.7584 110 0.7649 39,517 0.7709 143 0.7769 39,669 0.7825 9 0.7880 39,470 0.7932 190 0.7984 39,754 0.8031 94 0.8078 39,652 0.8123 8 0.8168 39,751 0.8209 91 0.8251 39,697 0.8290 37 0.8329 0.4992 0.4348 0.3835 0.3427 0.3084 0.2794 0.2552 0.2344 0.2166 0.2011 0.1876 0.1757 0.1650 0.1554 0.1466 0.1387 0.1311 0.1239 0.1174 0.1114 0.1058 0.1007 0.0959 0.0915 0.0873 0.0834 2149 3565 4264 4469 4396 4195 3947 3696 3459 3243 3048 2877 2715 2575 2429 2307 2179 2061 1957 1865 1771 1694 1610 1535 1462 1395 0 0.7557 0.7928 0.8213 0.8350 0.8610 0.8724 0.9121 0.9418 0.9440 0.9621 0.9996 1.0125 1.0344 1.0570 1.0922 1.1575 1.1604 1.2149 1.2305 1.2527 1.2853 1.2972 1.3068 1.3187 1.3324 xCu/xSn = 1:1; 2nd run; i = Al; starting amounts: nCu = 2.5275 mmol; nSn = 2.5303 mmol 0 0 26,064 0.0650 13,596 0.1300 29,824 0.1822 9836 0.2344 33,695 0.2767 5965 0.3191 35,966 0.3535 3694 0.3879 37,102 0.4168 2558 0.4456 38,044 0.4698 1616 0.4940 38,459 0.5152 1201 0.5363 39,916 0.5548 256 0.5732 38,830 0.5889 830 0.6047 37,901 0.6185 1759 0.6323 38,083 0.6448 1577 0.6572 38,441 0.6682 1219 0.6792 39,247 0.6891 413 0.6990 39,606 0.7079 54 0.7168 38,507 0.7250 1153 0.7331 39,512 0.7408 148 0.7485 39,232 0.7553 428 0.7622 39,743 0.7686 83 0.7751 38,793 0.7809 867 0.7867 40,245 0.7921 585 0.7974 39,837 0.8024 177 0.8073 39,267 0.8119 393 0.8164 39,759 0.8206 99 0.8247 39,196 0.8286 464 0.8324 39,885 0.8359 225 0.8395 0.4997 0.4348 0.3826 0.3403 0.3059 0.2770 0.2528 0.2317 0.2133 0.1976 0.1837 0.1713 0.1603 0.1504 0.1415 0.1334 0.1257 0.1188 0.1124 0.1066 0.1012 0.0963 0.0917 0.0876 0.0838 0.0802 2155 3642 4385 4560 4473 4292 4058 3819 3495 3299 3191 3082 2962 2805 2642 2557 2418 2309 2180 2112 1977 1871 1802 1716 1661 1581 0 0.7568 0.7794 0.7846 0.8246 0.8254 0.8372 xCu/xSn = 3:7; 1st run; i = Al; starting amounts: nCu = 1.1057 mmol; nSn = 2.5669 mmol 0 0 37,539 0.0854 2121 0.1709 38,865 0.2329 795 0.2949 39,855 0.3411 195 0.3872 40,113 0.4243 453 0.4613 40,824 0.4904 1164 0.5195 40,284 0.5432 624 0.5669 0.3011 0.2496 0.2123 0.1845 0.1622 0.1447 0.1304 432 721 732 611 482 304 213 866 625 568 480 426 268 349 330 253 209 1619 H. Flandorfer et al. / J. Chem. Thermodynamics 43 (2011) 1612–1622 TABLE 2 (continued) Mole dropped, ni/mmol Drop enthalpy, DHSignal/J Partial enthalpy x ia a 0.5865 0.6241 0.6574 0.6858 0.7101 0.7314 0.7499 0.7664 0.7813 0.7947 0.8066 0.8177 0.8278 0.8370 0.8454 0.8530 0.8600 0.8665 0.8727 Integral enthalpy Dmix Hi /(J/mol) 567 430 197 462 329 311 540 175 712 725 32 809 364 663 543 140 287 421 443 xAl xCu 0.6061 0.6421 0.6728 0.6988 0.7215 0.7413 0.7585 0.7742 0.7884 0.8009 0.8124 0.8229 0.8327 0.8414 0.8493 0.8566 0.8634 0.8696 0.8757 0.1186 0.1077 0.0985 0.0907 0.0839 0.0779 0.0727 0.0680 0.0637 0.0599 0.0565 0.0533 0.0504 0.0478 0.0454 0.0432 0.0411 0.0392 0.0374 142 90 65 97 65 38 0 12 56 95 88 129 142 169 187 185 190 201 212 0.2978 0.2476 0.2117 0.1835 0.1612 0.1433 0.1283 0.1160 0.1055 0.0967 0.0890 0.0822 0.0762 0.0710 0.0662 0.0619 0.0582 0.0547 0.0516 0.0488 0.0463 0.0439 0.0417 0.0396 0.0377 0.0359 414 827 919 855 745 633 552 486 449 411 313 263 214 165 142 123 133 111 79 80 55 15 17 9 35 135 0.8428 0.9384 0.9614 0.9696 0.9922 1.0088 1.0155 1.0581 1.0896 1.0900 1.1274 1.1686 1.2030 1.2064 1.2227 1.2371 1.2642 1.2946 1.3698 40,227 40,090 39,857 39,198 39,989 39,971 40,200 39,835 40,372 40,385 39,628 40,469 40,024 40,323 40,203 39,800 39,947 40,081 40,103 0 0.7394 0.7427 0.7891 0.8169 0.8421 0.8825 0.8954 0.9366 0.9369 0.9688 1.0044 1.0389 1.0511 1.1085 1.1260 1.1348 1.1815 1.1860 1.1971 1.2294 1.2850 1.2998 1.3594 1.3947 1.4087 xCu/xSn = 3:7; 2nd run; i = Al; starting amounts: nCu = 1.0854 mmol; nSn = 2.5594 mmol 0 0 36,800 0.0843 2860 0.1687 38,194 0.2289 1466 0.2891 39,224 0.3365 436 0.3839 39,712 0.4213 52 0.4587 39,922 0.4887 262 0.5188 39,803 0.5439 143 0.5690 39,800 0.5897 140 0.6103 39,574 0.6280 86 0.6458 39,664 0.6606 4 0.6753 40,485 0.6882 825 0.7011 40,005 0.7125 345 0.7239 40,075 0.7339 415 0.7440 40,156 0.7528 496 0.7616 39,834 0.7697 174 0.7777 39,812 0.7849 152 0.7920 39,375 0.7983 285 0.8047 39,893 0.8105 233 0.8163 40,110 0.8215 450 0.8267 39,580 0.8313 80 0.8360 40,049 0.8403 389 0.8446 40,952 0.8486 1292 0.8527 39,724 0.8563 64 0.8600 39,514 0.8635 146 0.8670 40,204 0.8702 544 0.8734 41,837 0.8764 2177 0.8793 DmixH/(J/mol) Average value before and after the drop. are based on calorimetric experiments done by Itagaki and Yazawa [4] are much less exotherm than values from our experiments and all other literature data. Figure 3 shows the experimental enthalpy of mixing of Al–Sn together with the fitted curve and literature values. We have measured over the entire concentration range with an overlap along 40 at.% 6 xAl 6 60 at.%. The rather consistent literature values and the asymmetry of the enthalpy of mixing curve (with a maximum of approx. 4000 J/mol at 60 at.% Al) could be nicely reproduced. In the same way, the experimental results for the ternary system Al–Cu–Sn obtained in 10 separate measurements are given in table 2. The starting values of DmixH for the binary systems, necessary for the evaluation of the measurements, were taken from this work and literature, see table 3. All measured alloy concentrations correspond to the liquid state of the ternary system at 1273 K. In figures 4 to 8 experimental data for all five section xAl/ xCu = 1:1 (figure 4), xAl/xSn = 1:1 (figure 5), xCu/xSn = 7:3 (figure 6), xCu/xSn = 1:1 (figure 7), and xCu/xSn = 3:7 (figure 8) are shown together with calculated values (see section 3.2). The experimental results of the two runs for each section are in very good agreement to each other, indicating satisfying reproducibility of the measurements. A further proof of the quality of our data is the good agreement of values from different experiments close to the intersection points of the five concentrational sections (see table 4 and figure 1). The maximum deviation is 500 J/mol, however, it goes down to 50 J/mol and the average deviation is approx. 200 J/mol. Considering the estimated error of ±150 J/mol the deviation is insignificant and a chemical systematic error can be thus excluded. 3.2. Binary and ternary modeling The experimental results of the binary systems Al + Cu and Al + Sn were described by a least square fit to the well-known Redlich–Kister polynomial [20] for substitutional solutions which is given by the following equation: Dmix H ¼ XX i j>i " xi xj X m # m H m Li;j ðxi xj Þ ; ð4Þ 1620 H. Flandorfer et al. / J. Chem. Thermodynamics 43 (2011) 1612–1622 TABLE 3 Binary and ternary interaction parameters in liquid Al–Cu–Sn system. Calorimetry (this work) System Al–Cu Al–Sn Temperature/K 973 973 KEMS [1] Literature Interaction parameters/(J/mol) Temperature/K Literature Interaction parameters/(J/mol) This work 0 H LAl;Cu 1 H LAl;Cu ¼ 68334 Various temp. [8] 0 H LAl;Sn 1 H LAl;Sn ¼ 15809 Various temp. [8] Various temp. [22] 1273 [1] 0 H LAl;Cu ¼ 66622 1 H LAl;Cu ¼ 46800 2 H LAl;Cu ¼ 2812 0 H LAl;Sn ¼ 16329:85 1 H LAl;Sn ¼ 4111:97 2 H LAl;Sn ¼ 1765:43 0 H LCu;Sn ¼ 9002:8 1 H LCu;Sn ¼ 20100:4 2 H LCu;Sn ¼ 10528:4 ð0Þ H LAl;Cu;Sn ¼ 29253 ð1Þ H LAl;Cu;Sn ¼ 165408 ð2Þ H LAl;Cu;Sn ¼ 96707 This work Cu–Sn 1273 [16] Al–Cu–Sn 1273 This work ¼ 39088 ¼ 3691 0 H LCu;Sn ¼ 8620 1 H LCu;Sn ¼ 21735 2 H LCu;Sn ¼ 13125 ð0Þ H LAl;Cu;Sn ¼ 48744 ð1Þ H LAl;Cu;Sn ¼ 156862 ð2Þ H LAl;Cu;Sn ¼ 5207 FIGURE 4. Integral molar enthalpies of mixing of liquid Al–Cu–Sn alloys at 1273 K for the section xAl/xCu = 1:1; standard states: pure liquid metals; solid line: calculation with ternary interaction; dashed line: calculation without ternary interaction. FIGURE 6. Integral molar enthalpies of mixing of liquid Al–Cu–Sn alloys at 1273 K for the section xCu/xSn = 7:3; standard states: pure liquid metals; solid line: calculation with ternary interaction; dashed line: calculation without ternary interaction. FIGURE 5. Integral molar enthalpies of mixing of liquid Al–Cu–Sn alloys at 1273 K for the section xAl/xSn = 1:1; standard states: pure liquid metals; solid line: calculation with ternary interaction; dashed line: calculation without ternary interaction. FIGURE 7. Integral molar enthalpies of mixing of liquid Al–Cu–Sn alloys at 1273 K for the section xCu/xSn = 1:1; standard states: pure liquid metals; solid line: calculation with ternary interaction; dashed line: calculation without ternary interaction. 1621 H. Flandorfer et al. / J. Chem. Thermodynamics 43 (2011) 1612–1622 FIGURE 8. Integral molar enthalpies of mixing of liquid Al–Cu–Sn alloys at 1273 K for the section xCu/xSn = 3:7; standard states: pure liquid metals; solid line: calculation with ternary interaction; dashed line: calculation without ternary interaction. FIGURE 10. The measured integral molar enthalpies of mixing data derived from KEMS vs. the corresponding calorimetric data at 1273 K. Dmix H ¼ XX i j>i þ xi xj xk " xi xj X m ð0Þ H Li;j;k xi # m H Li;j ðxi xj Þ m þ ð1Þ LHi;j;k xj þ ð2Þ LHi;j;k xk ; ð5Þ where i, j, k are equal to 1, 2, 3 for the element Al, Cu, and Sn and v = 0, 1, 2, 3, . . . , etc. up to the maximal necessary power. The bin- FIGURE 9. Iso-enthalpy curves of liquid Al–Cu–Sn alloys at 1273 K; standard states: pure liquid metals. Values in the Cu-corner refer to metastable liquid alloys; all concentrations given in mole fractions. where i, j, are equal to element 1 and 2 according to the alphabetical order (Al; Cu and Al; Sn, respectively) and v = 0, 1, 2, 3, . . . , etc. up to the maximal necessary power. The experimental results of the ternary systems Al–Cu–Sn were described by a least square fit to the Redlich–Kister–Muggianu polynomial [21] which is given by the following equation: ary parameters m Li;j were determined from experimental enthalpies of mixing from this work (Al–Cu and Al–Sn) and literature (Cu–Sn [16]); see also table 3. The three ternary parameters LH i;j;k were obtained from the experimental enthalpies of mixing from the present investigation. The parameters LH i;j;k represent the additional mixing enthalpy due to ternary interactions. All binary and ternary interaction parameters are listed in table 3. An isenthalpic plot based on this calculation is shown in figure 9. The ternary system shows an exothermic enthalpy minimum of approx. 18,000 J/mol in the Al–Cu binary and a maximum of approx. 4000 J/mol in the Al–Sn binary system. Alloys at the very Cu-rich corner are not fully liquid at 1273 K and the plotted values have to be considered as an extrapolation to the metastable state. The calculated values for the enthalpy of mixing in the liquid Al–Cu–Sn system along the sections measured are shown in figures 2 to 6 as solid lines, together with the experimental results. The calculated values based on the Redlich–Kister–Muggianu polynomial are in excellent agreement with the measured values for all sections. The dashed lines indicate calculated values neglecting the terms for ternary interactions in equation (5). For all section, these values fit much worse to our experiments and are generally too low (more exothermic or less endothermic) in comparison to the experiment. As a conclusion we suppose that in the Al–Cu– Sn system additional, repulsive ternary interaction occur if ternary TABLE 4 Values of the integral enthalpy of mixing at the intersection points. Integral enthalpy of mixing in J/mola Concentration a xAl xCu xSn Al/Cu = 1:1 0.41 0.22 0.33 0.40 0.22 0.41 0.55 0.33 0.20 0.22 0.18 0.23 0.34 0.40 0.56 8700 Rounded to 50 J/mol. 4300 450 Al/Sn = 1:1 8800 4250 650 Cu/Sn = 7:3 Cu/Sn = 1:1 Cu/Sn = 3:7 8400 8300 4500 700 650 1622 H. Flandorfer et al. / J. Chem. Thermodynamics 43 (2011) 1612–1622 liquid alloys are formed. This is as well indicated by the three positive ternary interaction parameters; see table 3. 3.3. Comparison to data obtained from KEMS measurements The enthalpies of mixing data, obtained in this work, were compared to those obtained by Bencze et al. [1]. The authors of this paper investigated 31 compositions (41 samples) of the Al–Cu–Sn system in the liquid region {1273 to 1473 K} by KEMS. They presented data on excess Gibbs free energy, ternary LG-parameters, activities, activity coefficients, partial equilibrium vapor pressures as well as partial and integral molar excess Gibbs Energy and fitted their data also to the Redlich–Kister–Muggianu model [20], i.e. in the form of equation (6), similar to equation (5): E G ¼ XX i j>i þ xi xj xk " xi xj X m ð0Þ G Li;j;k xi # m G m Li;j ðxi xj Þ þ ð1Þ LGi;j;k xj þ ð2Þ LGi;j;k xk ; ð6Þ also the fitted calorimetric data are plotted against the KEMS data. One can see that the correlation is excellent in both cases but it is even better with the fitted calorimetric data. When comparing the calorimetric enthalpy of mixing data to those obtained by KEMS it should be noted that KEMS determines these data using the 2nd or 3rd law thermodynamic methods, i.e., not directly. Therefore the uncertainty of the KEMS must be higher. The estimated uncertainty of the enthalpy data by KEMS is (1 to 2) kJ/mol. Acknowledgements The experimental work at the University of Vienna was supported by the FWF (Austrian Research Foundation) under the Project No. P21507-N19. It is also a contribution to the European COST Action MP 0602 ‘‘Advanced Solder Materials for High-Temperature Application’’ which was initiated in 2007. References E where G denotes the integral molar excess Gibbs energy. The excess Gibbs energy binary ðv LGi;j ) and ternary ðð0 or 1 or 2Þ LGi;j;k Þ Lparameters certainly differ from the corresponding enthalpy type ð0 or 1 or 2Þ H LH-parameters ðv LH Li;j;k ) present in equation (5). i;j and Though reference [1] did not present the excess enthalpy and entropy data of liquid Al–Cu–Sn alloy, all the excess or mixing data (both partial and integral) of these quantities can be evaluated from the reported ternary GE(T) functions where the various LG(T) terms include the temperature dependence. The binary and ternary LG(T) parameters present in equation (6) are given in the form of LG = A + B + C T ln(T) in reference [1]. Therefore, using the wellknown Gibbs–Helmholtz equation for the evaluation of HE(T) from GE(T), the following relationships can be obtained: LHi;j ¼ Ai;j C i;j T and LHi;j;k ¼ Ai;j;k C i;j;k T: ð7Þ It follows from equation (7) that LH is equal to A if C = 0, i.e. the enthalpy data do not depend on temperature if all the corresponding C parameters in the polynomial are equal to 0. This holds (i.e. all C = 0) for the binary Al–Sn data [2,8], for the binary Al–Cu [8] and for the binary Cu–Sn [22]. Nevertheless, according to Flandorfer et al. [16], some of the C-parameters of the binary Cu–Sn system must depend on temperature causing temperature dependence of the integral excess enthalpy. Similarly, the ternary LH-parameters must also depend on temperature according to both this work and reference [1]. The comparison of the ternary LH-parameters obtained in this work and evaluated from the LG(T)-functions of reference [1] can be seen in table 3 at 1273 K. The last three columns include the data of reference [1]. The agreement between the calorimetric and KEMS enthalpy of mixing data can be seen in figure 10 where both the directly measured calorimetric data and [1] L. Bencze, R. Milacic, R. Jacimovic, D. Zigon, L. Matyas, A. Popovic, Int. J. Mass Spectrom. 289 (2010) 11–29. [2] R. Hultgren, Selected Values of the Thermodynamic Properties of Binary Alloys, American Society for Metals, Metal Park, OH, 1973. [3] B. Predel, Ac–Au Au–Zr, Springer-Verlag, Berlin, 1991. [4] K. Itagaki, A. Yazawa, Trans. Jpn. Inst. Met. 16 (1975) 679–686. [5] M. Kawakami, Sci. Rep. Tohoku Imp. Univ. Ser. 1 (19) (1930) 521–549. [6] W. Oelsen, W. Middel, Mitt. Kaiser-Wilhelm-Inst. Eisenforsch. Duesseldorf 19 (1937) 1–26. [7] V.T. Witusiewicz, U. Hecht, S.G. Fries, S. Rex, J. Alloys Compd. 385 (2004) 133– 143. [8] I. Ansara, A.T. Dinsdale, M.H. Rand, Definition of thermochemical and thermophysical properties to provide a database for the development of new light alloys, Cost 507, Off. Publ., Luxembourg, 1998. [9] J. Schmiedl, M. Stofko, Hutn. Listy 28 (1973) 728–733. [10] O.J. Kleppa, J. Phys. Chem. 60 (1956) 852–858. [11] S. Takeuchi, O. Uemura, S. Ikeda, Science Reports of the Research Institutes Tohoku University Series a-Physics Chemistry and Metallurgy 25 (1974) 41– 55. [12] Y. Iguchi, H. Shimoji, S. Banya, T. Fuwa, Tetsu To Hagane 63 (1977) 275–284. [13] M.J. Pool, B. Predel, E. Schultheiss, Thermochim. Acta 28 (1979) 349–358. [14] J.J. Lee, B.J. Kim, W.S. Min, J. Alloys Compd. 202 (1993) 237–242. [15] W. Gierlotka, S.W. Chen, S.K. Lin, J. Mater. Res. 22 (2007) 3158–3165. [16] H. Flandorfer, C. Luef, U. Saeed, J. Non-Cryst. Solids 354 (2008) 2953–2972. [17] J. Miettinen, Metall. Mater. Trans. A – Phys. Metall. Mater. Sci. 33 (2002) 1639– 1648. [18] H. Flandorfer, F. Gehringer, E. Hayer, Thermochim. Acta 382 (2002) 77–87. [19] A.T. Dinsdale, Calphad – Comput. Coupling Phase Diagrams Thermochem. 15 (1991) 317–425. [20] O. Redlich, A.T. Kister, Ind. Eng. Chem. 40 (1948) 345–348. [21] Y.M. Muggianu, M. Gambino, J.P. Bros, Journal de Chimie Physique et de Physico-Chimie Biologique 72 (1975) 83–88. [22] A.T. Dinsdale, A. Watson, A. Kroupa, J. Vrestal, A. Zemanova, J. Vizdal, ÓCOST Office, ISBN 978-80-86292-28-1. or COST 531 Thermodynamic Database v. 2.0 1, 2008. JCT 11/86 THESE DE DOCTORAT PRENOM ET NOM : Aicha EL MAHFOUDI DISIPLINE : Chimie SPECIALITE : Matériaux et Environnement ________________________________________________________________________ Etude thermodynamique de nouveaux matériaux pour soudures sans plomb : Sb-Sn-X (X=Co, Ni) ___________________________________________________________________________ Résumé L’alliage eutectique (ou proche eutectique) du système binaire Pb-Sn a été utilisé pendant très longtemps comme soudure en industrie microélectronique grâce à ses bonnes propriétés physiques, mécaniques et chimiques. Cependant, à cause de la toxicité du plomb, plusieurs recherches ont été effectuées pour mettre au point de nouveaux matériaux sans plomb. Récemment, les alliages à base de Sb-Sn ont été identifiés comme matériaux candidat grâce à leurs stabilité microstructurale et leurs bonnes propriétés mécaniques. Dans ce travail, les enthalpies partielles et intégrales des alliages liquides ternaires Co-Sb-Sn et Ni-Sb-Sn ont été déterminées par calorimétrie de chute à 1000°C. Une expression analytique de l’enthalpie de formation et la ligne liquidus ont été proposés pour les deux systèmes étudiés. D’autre part, une série de mesures calorimétriques a été réalisée sur le système binaire limitrophe Co-Sn à plusieurs températures. Mots clés : Soudure sans plomb, Calorimétrie, Enthalpie partielle, Enthalpie intégrale, haute température, Co-Sb-Sn, Ni-Sb-Sn. Abstarct Eutectic or near eutectic Pb-Sn has been used for a long time as solder in microelectronic due to its good physical, mechanical and chemical properties . However, because of the toxicity of Lead, several researches were carried out to develop a new Pb-free solder materials. Recently, the Sb-Sn alloys have been developed as candidates for replacement due to its microstructural stability and good mechanical properties. For this work, the partial and integral enthalpies of mixing of molten ternary Co-Sb-Sn and Ni-Sb-Sn alloys were determined performing high temperature drop calorimetry in a large compositional range at 1000°C. An analytic expression for enthalpy of formation and liquidus line were proposed for both systems. On the other hand, calorimetric measurements were realized for Co-Sn binary system at several temperatures. Key words: Lead free solders, Calorimetry, Partial enthalpy, Integral enthalpy, high temperature, Co-Sb-Sn, Ni-Sb-Sn. Faculté des Sciences, 4 Avenue Ibn Battouta B.P. 1014 RP, Rabat – Maroc Tel +212 (0) 5 37 77 18 34/35/38, Fax : +212 (0) 5 37 77 42 61, http://www.fsr.ac.ma