Adeps Mag

Transcription

Adeps Mag
ADEPS
m a g a z i n e #1
Du jeu
aux Jeux !
STAGES
Nouvelle
formule !
BMX
Le vélo fun
en toute
liberté
Bouger, s’amuser, apprendre
www.adeps.be
so
m
éd
m
re
o
ai
it
VOTRE
NOUVEAU
MAGAZINE
Alain Laitat,
directeur général
m a g a z i n e
Le magazine Adeps est édité par
l’Adeps et proposé par la
Concept rédactionnel
Absolute Agency
Coordination rédactionnelle
Philippe Berkenbaum
Création et mise en page
Absolute Agency
Centres sportifs
Jean-Paul Goedert, Anastasia Malcourant,
Christian Peters, Michele Van Oosten
Promotion
Sylvie Buffin, Benjamin Stassen
Photographies
Adeps, Olivier Pirard, Shutterstock
Ont contribué
Philippe Berkenbaum,
Aurore Braconnier, Benjamin Gac,
Gilles Goetghebuer, Thibaut Hugé,
Catherine Portevin, Nicolas Ribaudo
2
ADEPS magazine
sommaire
L’ADEPS ET VOUS
Nafi Thiam
Reportage
26
Ma journée en stage Adeps
04
L’avenir de l’athlétisme belge
les sports nature
Orientation, raid bivouac, VTT
L’Adeps et vous
Bouger, s’amuser et apprendre,
notre tiercé gagnant
08
28
les sports nautiques
Voile, aviron, natation
31
PLEINS FEUX
SUR LE BMX
Glisse et rando
La montagne été comme hiver
La passion selon Arnaud Dubois
34
12
ÇA SE PASSE PRÈS
DE CHEZ VOUS
Un sport fun, exigeant et pour tous
14
Les Points verts
SPORT ET SANTÉ
36
Retrouvez-nous
sur www.adeps.be
N
ous rêvons tous, chacune et chacun d’entre nous,
d’épanouir nos talents, notre bien-être et nos liens
les un(e)s avec les autres. De nous réaliser.
Ce projet de vie, c’est aussi le nôtre, à l’Adeps.
Penser, agir et innover constituent notre quotidien. C’est notre
vocation de vous inviter à découvrir ou retrouver, mais surtout cultiver tout le potentiel qui n’attend que l’occasion de
s’exprimer en vous.
Loisir, détente, bien-être et (re)mise en forme ? Audace, persévérance et compétition ?
Dans tous les registres, pour tous les niveaux et pour tous les
âges, les centres Adeps proposent des stages de vacances,
des cycles sportifs pendant l’année et des séjours scolaires.
Toujours guidés par trois mots-clés :
• bouger, car modérée ou plus intensive, la pratique sportive
bien menée et bien vécue contribue à se maintenir en bonne
santé et à entretenir un bon moral !
• s ’amuser, car le plaisir doit guider la découverte et l’effort
librement consenti…
• apprendre, car c’est à tout âge et à tout moment que la vie
nous invite à nous accomplir.
De fait, c’est toute la vie que l’Adeps rêve de vous accompagner. Jusqu’à conduire certain(e)s d’entre vous jusqu’aux JO !
Mais avant tout, dans le respect de vos désirs et de votre
envie de progresser. Dans une perspective de bien-être personnel et d’harmonie sociale. Et dans un projet de vie à long
terme axé sur nos trois nouvelles filières : pour découvrir peu à
peu, choisir en son temps et progresser dans un ou plusieurs
sports ; pour les jeunes qui souhaitent retrouver le plaisir du
sport après l’avoir perdu de vue ; pour les familles, les adultes
et les seniors.
À l’Adeps, les stages, cycles et séjours sportifs sont conçus
pour que chacune et chacun puisse s’accomplir et s’épanouir.
Dans des sites agréables, où rivières et plans d’eau, forêts et
campagnes sont toujours proches. Où chaque nouveau bâtiment
s’intègre harmonieusement. Où vous pourrez, vos enfants et
vous, partager le plaisir du sport en toute sécurité grâce à des
équipements modernes et sûrs, grâce à un personnel diplômé,
compétent et motivé à l’idée de vous conseiller au mieux.
L’Adeps, c’est tout le sport, pour tout le monde, à tout moment...
et pendant toute la vie !
08
18
Editeur responsable
Alain Laitat, Directeur général D.G Sport
Du jeu
aux Jeux !
04
ADEPS
Bouger,
s’amuser,
apprendre
Un concept qui marche
Le bonheur est dans le sport
36
18
L’Adeps, c’est…
À VOUS DE JOUER
38
Questions pour un champion
65 sports à la portée de tous
20
écoles, espoirs
et moins valides
TOUT POUR LE SPORT
40
L’Adeps au service des athlètes de demain
les sports traditionnels
Grands travaux
Rugby, badminton, sauvetage, athlétisme
À la pointe des infrastructures sportives
22
42
Bouger, s’amuser, apprendre
3
s
ep u s
ad o
l’ t v
e
10 ans
Zachary,
REPORTAGE
Ma journée
en stage Adeps
Par Philippe Berkenbaum
Au centre sportif de la Forêt
de Soignes à Auderghem,
environ 400 enfants de tous
âges suivent chaque semaine
un stage Adeps pendant les
vacances d’été. Nous les avons
suivis sur le terrain… de sport.
M
Les plus petits sont bien sûr accueillis et
regroupés par leur moniteur ou monitrice,
comme ces bouts de chou de 3 à 5 ans
qui découvrent l’éveil à la motricité. Les
plus grands rejoignent directement les
vestiaires, où ils sont pris en charge par
leurs moniteurs respectifs. Basket, squash,
escalade, gymnastique, tennis de table,
sports collectifs, de raquette ou de combat,
sports nature, cirque et multisports… Il
y en a pour toutes les envies.
ercredi matin, dernière semaine d’août au Centre sporAPPRENDRE EN S’AMUSANT.
tif de la Forêt de Soignes à
Il fait encore frais sur la piste d’athlétisme,
Auderghem, en région bruxelmais la journée s’annonce radieuse. C’est
loise. Il n’est pas 9 heures, mais le hall de
là que s’entraînent Cato et Lucas, 11 ans.
l’immense bâtiment de verre, de béton et
Elle pratique le cross depuis toute petite,
d’acier a des allures de joyeuse fourmilière.
mais c’est son premier stage Adeps, en
Des enfants de tous âges embrassent
internat. Si elle a choisi l’athlétisme, c’est
leurs parents venus les déposer, se rasun peu par défaut : « J’aurais préféré faire
semblent un instant avant de s’éparpiller
du cirque, mais il ne restait que le basdans toutes les directions.
ket et l’athlé… » Elle ne
Shorts, baskets, trainings,
regrette cependant pas
« Le stage, c’est
t-shirts, raquettes… Pas
son choix : « J’aime tous
une remise en
de doute, ils s’apprêtent à
les sports et c’est génial
vivre une journée sportive.
de pouvoir en pratiquer pluforme après les
Ils savent où aller : c’est
sieurs, c’est très varié. Ce
vacances »
que je préfère ? La course,
leur troisième jour de
Lucas, 11 ans
évidemment ! »
stage et beaucoup sont
Lucas, sa marotte, c’est le
des habitués, qui en ont
déjà effectué d’autres cet été ou lors de
lancer du poids. Il a déjà les épaules de
précédentes vacances. Certains logent
l’emploi, un vrai petit costaud ! Lui aussi,
même sur place : « Ici, on accueille enil aime la variété. Il a eu largement l’occaviron 20 % de stagiaires en internat et
sion de toucher à tout : « Je fais plusieurs
80 % en externat pendant les vacances »,
stages Adeps chaque année depuis mes
précise Francisco Fernandes, directeur
5 ans, parce que mes parents travaillent
des centres d’Auderghem, Anderlecht
beaucoup. J’ai beaucoup de chance de
et Woluwe-Saint-Lambert. « Au total, les
pouvoir essayer autant de sports. En plus,
trois centres voient s’entraîner chaque
on s’amuse bien et on se fait plein d’amis. »
semaine près de 800 stagiaires en été,
Ce n’est pourtant pas un jeu : depuis deux
mais seul celui de la Forêt de Soignes
ans, Lucas s’est lui aussi inscrit dans un
propose l’hébergement. »
club pour approfondir l’athlétisme pendant
4
ADEPS magazine
PORTRAIT
JEAN-FRANÇOIS LEMAIRE
Moniteur occasionnel
d’athlétisme
ns
Cato, 11 a
ns
Lucas, 11 a
l’année. « Le stage, c’est une remise en
forme après les vacances », conclut-il.
Mais c’est bien là qu’il a attrapé le virus.
Des coups de bâtons résonnent soudain
sur un terre-plein entre la piste et le hall
omnisports. « En garde ! », crie le moniteur
Xavier et une quinzaine d’enfants de 9 à
12 ans exécutent un ballet de mouvements
gracieux en tenant fermement de longs bâtons qui s’entrechoquent. Zachary, 10 ans,
s’éclate. C’est la première fois que ce jeune
Amaytois vient ici en internat et il a choisi
d’apprendre l’aïkido et le karaté, fers de lance
des sports dits d’opposition. Il adore, mais
il aime encore plus les soirées à l’Adeps :
« On fait des jeux, des quizz musicaux et
même une grande course d’orientation.
L’ambiance est super, les moniteurs sont
très sympas, on forme un chouette groupe. »
À l’intérieur du hall, l’escalier en ciment
débouche sur les terrains de squash où
s’entraînent Alexane, Camille, Antoine et
Victor. Ils ont entre 12 et 17 ans, sont en
plein match tandis que leur moniteur est
parti s’occuper des plus jeunes. Ils n’ont
Bouger, s’amuser, apprendre
À 19 ans, Jean-François a
déjà 13 années de pratique
de l’athlétisme en club.
Il a commencé à 6 ans,
« pas à l’Adeps », préciset-il. N’empêche : il est très
heureux d’avoir rejoint
l’institution comme moniteur
occasionnel, en marge de ses
études d’éducation physique.
Il y anime des stages en
été et effectue quelques
remplacements pendant
l’année. Il a obtenu pour cela
un brevet de moniteur Adeps,
au terme d’une formation
spécifique. Ce qui lui plaît ?
Le contact avec les enfants et
l’opportunité de transmettre
sa passion. « On aborde le sport
de façon ludique, sans esprit de
compétition. Tout en apprenant
aux jeunes à se dépasser au
service du collectif. Le plus
gratifiant, c’est de mesurer la
progression de ceux qui ne se
débrouillaient pas trop bien en
début de stage. Ils obtiennent
des résultats qui les rendent
plus motivés, alors qu’ils ne
l’étaient pas au départ. »
5
s
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l’ t v
e
Ines,demi
12 ans et
TOI AUSSI, DEVIENS
MONITEUR ADEPS
PORTRAIT
CAROLINE NICOLAS
Chef d’activités
Régente en éducation physique
depuis 2008 et volleyeuse
en Nationale 2, Caroline a
commencé à travailler la
même année à l’Adeps comme
monitrice occasionnelle,
avant de passer à mi-temps.
Depuis trois ans, elle est
chef d’activités. À 27 ans, ses
responsabilités vont de la
gestion des autres moniteurs à
celle des plannings et des salles,
en passant par l’établissement
des grilles d’activités. Mais elle
n’a pas renoncé à enseigner ses
deux disciplines favorites : la
gym et le trampoline. « J’alterne
les casquettes en fonction
des besoins, j’aime les deux
fonctions, à la fois diriger et
encadrer. » Caroline doit aussi
gérer des problèmes moins
agréables, comme les blessures
des stagiaires – heureusement
rares – et les questions de
discipline. « À l’Adeps, les
enfants apprennent à respecter
des règles de vie. S’ils ne le
font pas, dans les cas extrêmes,
nous prenons des mesures
qui peuvent aller jusqu’au
renvoi. C’est évidemment
exceptionnel. »
6
Sarah, 12
ans
pas tous le même niveau, mais qu’importe :
« Ce qui nous plaît, résume Victor, c’est de
rencontrer des équipiers et de faire de l’exercice. Et le squash, c’est parfait pour ça ! ».
La porte du fond débouche sur un grand
terrain de basket, où un moniteur géant est
en pleine démonstration de tirs au panier.
Anton, 14 ans, récupère quelques minutes et
nous tient le même discours : « Je viens pour
apprendre un sport d’équipe et rencontrer
d’autres jeunes. Et j’en profite pour améliorer
mon français... puisque je suis flamand. »
APPRENDRE À SE DÉPASSER.
Le grand hall omnisports résonne de toutes
sortes de bruits, des cris d’enfants et
d’adultes mêlés, des rebonds de ballons,
des claquements de raquettes, des crissements de chaussures sur le parquet, des
chutes assourdies par les tatamis… Tout
au fond de la salle, Ines et Sarah sont bien
plus silencieuses, très concentrées. Sous
l’œil attentif de deux moniteurs chevronnés,
l’une assure l’autre pendant qu’elle gravit
le grand mur d’escalade.
Elles ont déjà plusieurs stages à leur actif :
l’une varie les plaisirs, l’autre en revient
toujours à la varappe. « J’aime grimper
tout en haut, en alternant les voies et les
niveaux de difficulté. Je me débrouille assez bien : je commence même à passer
ADEPS magazine
s
arah, 7 an
S
1 ans
Gauvain, 1
Floriane, 6
ans
Chaque année,
l’Adeps engage
de nombreux
moniteurs
pour encadrer les stages
de vacances et les élèves
en séjour scolaire sportif.
Leur mission ? Offrir un
véritable encadrement
sportif, de l’initiation au
perfectionnement, dans plus
de 65 disciplines proposées
dans les centres sportifs
de l’Adeps.
Tu as 18 ans
accomplis, tu possèdes un
titre en éducation physique
ou tu es déjà moniteur
sportif ? Tu souhaites
encadrer des jeunes en stage
ou en séjour scolaire sportif ?
Propose-nous ta candidature
sur www.monjob.adeps.be
les surplombs. C’est un sport qui vous les présenter tous ni d’évoquer tous les
apprend à vous surpasser », confie-t-elle sports qu’ils pratiquent avec tant d’entrain.
une fois redescendue en rappel. Non sans Beaucoup le feront d’ailleurs aussi pendant
reconnaître qu’elle a mal aux bras, mais ça l’année, dans le cadre des journées sportives
ne l’empêche pas de remonter, encore et
organisées par leur école ou des cycles
encore, en alternance avec son binôme.
sportifs, qui permettent aux enfants comme
Quelques mètres plus loin au pied du mur, aux adultes de pratiquer un sport dans un
entre les joueurs de tennis de table et les centre Adeps chaque semaine, même s’ils
volleyeuses, Gauvain se familiarise quant à
ne sont pas membres d’un club.
lui avec les disciplines circassiennes, dans Mais s’il fallait encore évoquer une discipline,
le cadre d’un stage de cirque.
comment ne pas céder le
Acrobatie, pyramide humaine, « Ce qui nous plaît, mot de la fin aux adorables
jonglerie, échasses, diabopetites gymnastes entraîlo… Et même le théâtre, afin c’est de rencontrer nées par Martina ? Floriane
que tout ce qu’il aura appris des équipiers et de et Sarah nous accueillent…
durant la semaine, avec les
faire de l’exercice » la tête en bas, alors qu’elles
autres ados, puisse déboueffectuent un magnifique
Victor, 14 ans
cher sur un véritable numéro.
« cochon pendu » sur des
Gauvain est mordu, son truc,
barres parallèles, dans une
c’est l’équilibre, avec les échasses et le diabo- salle équipée de tous les engins dont peut
lo. « Ça demande beaucoup de concentration
rêver un(e) amateur(trice) de gym. « Avant de
et d’adresse, mais on progresse assez vite », venir ici, je n’aurais jamais cru que j’arriverais
explique-t-il. D’autres activités sportives per- un jour à faire le poirier », dit la première. « Et
mettent aux enfants d’éviter de se lasser.
moi la roue », enchaîne la seconde.
« Jongler, c’est sympa, mais on ne tient pas Quand on leur demande ce qui leur a donné
très longtemps. »
envie de s’inscrire à ce stage pendant leurs
vacances, au lieu de rester jouer à la maiLE SPORT, C’EST DU PLAISIR.
son, elles n’ont qu’un mot, c’est : le plaisir !
Ce ne sont là que quelques-uns des près
« Depuis qu’on a découvert l’Adeps, on trouve
de 400 enfants inscrits en stage à la Forêt ça gai de faire du sport. » Et leurs copines
de Soignes cette semaine, impossible de d’ajouter, en chœur : « Oui, nous aussi ! »
Bouger, s’amuser, apprendre
PORTRAIT
Martina
MARTINA GUTIERREZ
Monitrice de gymnastique
Professeur de yoga, de
gymnastique, de trampoline
en clubs, formatrice en
médecine alternative et en
massages, Martina est devenue
monitrice Adeps voici 5 ans.
Elle y enseigne surtout la gym
artistique. « J’aime partager
mon expérience avec les
enfants, qu’il s’agisse des plus
petits lors de stages découverte
ou des plus grands en stages
PROgression », explique la
jeune femme. « On ne vise
pas la performance, mais la
maîtrise du corps, de l’engin,
de l’équilibre simultané entre
le bas et le haut du corps.
Confrontés à l’appréhension,
les enfants apprennent à
avoir confiance en eux, en
leurs capacités. Ils peuvent
évoluer très vite dans chaque
exercice. » Pour aider les
stagiaires à progresser, Martina
accorde une part importante
à l’observation. « Au début, je
leur demande de faire quelque
chose de spontané avec un
engin. Cela me permet de voir
ce que je peux mettre en place
pour les aider à appréhender
leur corps autrement. »
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L’ADEPS ET VOUS
Bouger,
s’amuser et
apprendre,
notre tiercé
gagnant
Par Philippe Berkenbaum
Stimuler la découverte et la pratique du sport pour tous, encourager les jeunes à persévérer dans la
discipline sportive de leur choix,
allier le plaisir à la progression
sans viser la performance à tout
prix : tels sont les objectifs que
poursuit le nouveau projet pédagogique de l’Adeps. Le coup
d’envoi est donné.
Comment ? En organisant des stages de
vacances dans ses 18 centres sportifs, en
proposant des activités sportives toute l’année
pour les écoles et le grand public jeune, adulte
et senior, en soutenant financièrement les clubs
’Adeps, un nom que trois générations
et les fédérations ainsi que les élites et espoirs
de Wallons et Bruxellois connaissent
sportifs de la Fédération Wallonie-Bruxelles, y
bien, pour y avoir éprouvé - et rencompris les athlètes moins
forcé, le plus souvalides.
vent - leur condition physique
« Bouger, s’amuser
Pour ne citer que quelques
ou celle de leurs enfants.
et apprendre » :
chiffres récents, l’Adeps a
Voici plus de 50 ans que
organisé en 2014 quelque
l’Administration de l’Éducles trois verbes dont
et 105.000
tion Physique et des Sports
l’articulation résume 42.000 nuitées
journées de stages pendant
s’implique sans relâche en
le mieux notre
les vacances et accueilli près
Belgique francophone dans
de 115.000 participants aux
la promotion du sport par une
philosophie et notre
activités organisées pour
pratique épanouissante. Telle
nouveau projet
les écoles. Quant aux Points
est sa vocation : rendre acverts (lire page 36), ils ont
cessibles les sports les plus
proposé 850 rendez-vous qui ont attiré plus de
divers (plus de 65 aujourd’hui) au plus grand
450.000 participants. Tout cela à une époque
nombre, sans discrimination et dans les meiloù, on ne cesse de le répéter, les enfants sont
leures conditions.
L
8
ADEPS magazine
globalement moins actifs, plus sédentaires et
en moins bonne forme physique qu’il y a 20 ans
ou 30 ans, avant l’avènement de l’internet et
des jeux vidéos. Qui dit mieux ?
LE SPORT POUR TOUS. L’Adeps ne
connaîtrait pas cette notoriété ni ses activités
un tel engouement si elle ne se montrait pas
capable de progresser avec son temps. C’est
un challenge permanent tant les goûts du
public évoluent, l’attrait pour le sport change
d’année en année, de nouvelles disciplines
apparaissent, certaines font le buzz, d’autres
passent de mode… Surtout, les connaissances
techniques et scientifiques relatives à la
pratique du sport et à ses effets sur la santé
physique et mentale ont fait, ces dernières
décennies, de tels bonds en avant que même
les sauteurs auraient du mal à les suivre.
Pas question de se laisser distancer par cette
évolution rapide. C’est la raison pour laquelle
l’Administration générale du Sport – l’autre
l’adeps en 2014
105
mille
journées de stages
115
mille
participants aux
activités scolaires
Bouger, s’amuser, apprendre
nom de l’Adeps – a choisi de remettre une
nouvelle fois son projet sur le métier. Non pour
des adaptations cosmétiques, mais pour le
repenser en profondeur. « L’Adeps dans son
ensemble avait déjà, voici quelques années,
entamé un long travail de réflexion avec quarante des fédérations sportives agréées »,
explique Christian Peters, directeur des centres
sportifs Adeps. « Il s’était concrétisé par une
nouvelle note d’orientation de la politique de
l’Adeps pour assurer de meilleures synergies
entre ses divers services et ces fédérations.
C’est l’un des trois piliers du nouveau projet
pédagogique des centres Adeps. »
Le second pilier, ce sont les fondements mêmes
de la DG Sport, son socle de base, à savoir :
ses missions et objectifs. Ils sont clairement
réaffirmés. Rendre le sport accessible à tous,
c’est permettre à chacun de pratiquer les disciplines sportives les plus variées avec le matériel
adapté, dans un nombre de lieux suffisant
pour garantir la proximité, au prix le plus bas
possible et avec la pédagogie la plus appropriée.
Trois autres objectifs sont prioritaires, souligne
Christian Peters : la promotion de la santé par le
sport, le rôle socio-éducatif de l’encadrement
Adeps (vie en collectivité, respect des règles,
des autres et de l’arbitre) et la pérennisation
de la pratique sportive. « L’idéal serait qu’en
quittant le stage ou le séjour scolaire, chaque
enfant ait envie de s’inscrire dans un club »,
poursuit le directeur des centres. « Ou, au
moins, de revenir en stage. »
Approche par le jeu. Reste que
les enfants qui font du sport sont à mille lieues
de ces préoccupations d’adultes. Pour eux, ce
qui compte avant tout, c’est le plaisir qu’ils en
tirent. « S’ils s’ennuient pendant un stage, ils
ne reviendront pas », assume Christian Peters.
Il ne s’agit pas seulement d’amusement. Le
plaisir passe aussi par le fait de rencontrer
d’autres jeunes et de se faire des camarades,
par le sentiment d’appartenance à une équipe
ou un groupe uni et, bien sûr, par la progression :
quoi de plus gratifiant que de se sentir évoluer,
de renforcer ses capacités et sa confiance en
soi, d’améliorer ses résultats dans un cadre
où l’on se sent encouragé et non stigmatisé
au moindre échec ?
«Bouger, s’amuser et apprendre » : tel est
le leitmotiv de l’Adeps, les trois verbes dont
l’articulation résume le mieux sa philosophie
et son nouveau projet. Bouger, on l’a dit, parce
9
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e
QUEL SPORT À PARTIR DE QUEL ÂGE ?
ENTRETIEN
Une filière
« PRO » comme
PROgression
Michèle Van Oosten est attachée
à la direction des centres sportifs
Adeps. Elle nous éclaire sur la
nouvelle filière PROgression
Par Philippe Berkenbaum
le pass
PROgression :
comment ça
marche ?
Je progresse, à mon rythme,
du PASS PROgression à la 3e
ou 5e étoile, selon le sport de
mon choix.
Pour chaque étape, je suis
capable de réaliser :
le(s) critère(s) socioéducatif(s)
les 4 critères techniques
sportifs de la discipline
choisie
EXEMPLE : LA NATATION
Pour obtenir le PASS
PROgression (Je découvre le
milieu aquatique)
De 3 à 5 ans
éveil à la motricité
Dès 6 ans
découverte des grandes
familles de sports (athlétisme,
sports nautiques, sports
collectifs, sports de raquettes…)
et des sports à maturité
précoce
(gymnastique et natation)
Dès 9 ans
initiation dans toutes les
disciplines et initiation
PROgressive dans
11 disciplines à partir de
2015 : athlétisme, badminton,
basket, escalade, gymnastique
artistique, hockey, natation,
planche à voile, tennis de table,
voile, et VTT
que la pratique du sport est un outil majeur de
promotion de la santé, qui contribue à réduire
l’incidence de pathologies comme les maladies
cardio-vasculaires ou l’obésité et permet de
développer les muscles et le sens de l’équilibre.
S’amuser, pour que l’enfant, même s’il n’a pas
choisi spontanément de s’inscrire à un stage,
y trouve assez de plaisir pour avoir envie de
revenir. Les moniteurs Adeps sont aujourd’hui
formés à enseigner leur discipline de façon
ludique, en s’appuyant sur des techniques
éprouvées d’approche par le jeu.
Apprendre, enfin, c’est l’aspect fondamental :
l’enfant se sent grandir s’il progresse dans ce
qu’il entreprend. Il apprend des techniques,
des tactiques, des règles qui stimulent et
renforcent ses capacités cognitives (perception, analyse, réflexion, mémoire, etc.)
et lui permettent d’améliorer ses résultats.
Et c’est ici qu’intervient le troisième pilier sur
lequel repose le nouveau projet de l’Adeps :
on n’apprend pas n’importe quoi n’importe
comment à n’importe quel âge.
DÉVELOPPEMENT DE L’ATHLÈTE
À LONG TERME. Christian Peters : « Nous
Plus d’ informations
concernant notre nouveau
projet pédagogique sur
www.adeps.be
10
adhérons totalement au concept canadien
de Développement à long terme de l’athlète
(DLTA) qui vise à stimuler la pratique du sport
tout au long de la vie, en respectant les âges
d’acquisition des habiletés motrices de base
et en privilégiant l’approche multidisciplinaire
plutôt que la spécialisation trop précoce. »
ADEPS magazine
L’Adeps propose donc des activités adaptées
à chaque âge. L’éveil à la motricité entre 3 et
5 ans, des stages « découverte » de 6 ans
à 17 ans, l’initiation à partir de 9 ans (sauf
pour certains sports dits à maturité précoce,
comme la gymnastique ou la natation), ainsi
que des activités sportives ciblées pour les
ados, les adultes et les seniors.
Par découverte, il faut entendre multidisciplinarité : ce sont les stages multisports qui peuvent
(ou non) être groupés avec les sciences, ou
qui combinent l’apprentissage de plusieurs
disciplines au sein d’une même famille de
sports : gymnastique, sports de raquettes, d’opposition, collectifs… Sous les labels Zap’Sport
et Zap’Aventure, des stages spécifiques visent
aussi à lutter contre le décrochage sportif chez
les adolescents.
Quant à l’initiation, elle s’appuie désormais sur
une nouvelle filière qui sera progressivement
étendue à tous les sports proposés par l’Adeps :
c’est la filière PROgression (lire l’article ci-contre).
Elle vise à stimuler la progression des sportifs,
jeunes et moins jeunes, dans une discipline
choisie. Le système est basé sur des étoiles qui
marquent, sur une échelle de 1 à 5, le niveau
atteint au fil des stages par le participant dans
la pratique de son sport. Sans qu’il s’agisse de
performance, mais bien de capacité à satisfaire
un certain nombre de critères d’évaluation techniques et socio-éducatifs déterminés. Parce
que le sport doit rester un plaisir… et que la
progression en fait partie.
À qui s’adresse cette nouvelle filière et comment y accède-t-on ?
Les stages PROgression s’adressent à tous les
enfants qui souhaitent se perfectionner dans
un sport de leur choix, qu’ils l’aient découvert
à l’Adeps ou non. Pour accéder à cette nouvelle
catégorie de stages, ils doivent posséder le
niveau technique nécessaire, validé par l’obtention d’un brevet baptisé PASS PROgression.
Celui-ci s’obtient en réussissant des tests de
niveau à l’issue d’un stage PASS PROgression
dans la discipline concernée. Il sera également
accessible dans le cadre des séjours scolaires
et des cycles sportifs.
demande un certain nombre d’adaptations,
nous avons commencé cette année avec
11 premiers sports. Il s’agit de la natation,
de l’athlétisme, du badminton, du basket, de
l’escalade, de la gymnastique artistique, du
hockey, de la voile et de la planche à voile,
du VTT et du tennis de table.
Comment les choses se passent-elles une
fois entré dans la filière ?
La progression est indiquée par un système d’étoiles, de 1 à 3 ou 5 étoiles selon
les disciplines. À l’issue de chaque stage,
le stagiaire est évalué selon les critères qui
correspondent à son niveau et, une fois atS’agit-il de niveaux de performances ?
teint le maximum, il est jugé apte à aborder
la compétition s’il le souhaite. Les critères
Non, absolument pas. Ce sont plutôt des critères
sont de plus en plus exigeants, mais se side capacité, qui sont au nombre de 5 : il faut
« être capable de » satisfaire à
tuent toujours sur le terrain
certaines exigences socio-éducades capacités, à la fois techIl s’agit « d’ être
tives et techniques. En natation,
niques et socio-éducatives.
capable de »
En la matière, ils portent sur
par exemple, le PASS PROgression
les questions d’habillement et
s’intitule « Je découvre le milieu
satisfaire
aquatique » et demande à l’ende propreté pour le PASS PRO,
à certaines
de politesse et de ponctualité
fant de se montrer capable d’être
en tenue sportive, correcte et
exigences socio- pour la 1re étoile, d’humilité
et de solidarité pour la 2e, de
propre, de ranger ses vêtements
éducatives
et
respect et d’assistance au
et son matériel, de se soucier de
techniques
la propreté des lieux… Voilà pour
moniteur pour la 3e, de fairplay et d’inclination à l’effort
les critères socio-éducatifs. Du
point de vue technique, l’enfant doit pouvoir
pour le 4e et enfin, d’arbitrage pour le 5e. Le
sportif ne doit pas seulement être un bon
notamment se déplacer en petite profondeur,
praticien, mais aussi une belle personne. Ses
aller chercher un objet au fond, s’asseoir au
fond de l’eau et se propulser avec les jambes,
résultats sont indiqués dans un carnet qui le
suit tout au long de son apprentissage. Bien
entre deux planches, la tête dans l’eau.
entendu, tous nos moniteurs sont formés à
Cette filière est-elle accessible dans toutes
cette évaluation et le degré d’exigence est
le même dans tous nos centres sportifs.
les disciplines proposées par l’Adeps ?
À terme, oui, mais comme sa mise en place
Bouger, s’amuser, apprendre
CRITÈRES
SOCIO-ÉDUCATIFS
Je suis capable :
d’être en tenue sportive,
correcte et propre
de ranger mes vêtements
d’être attentif à la
propreté des lieux
d’utiliser les poubelles
disponibles
et de veiller au
rangement de mon
matériel.
CRITÈRES TECHNIQUES
Je suis capable de :
me déplacer en petite
profondeur debout dans
tous les sens et toutes les
directions
passer au-dessus et en
dessous d’obstacles en
position verticale et
d’aller chercher un objet
au fond
m’agenouiller ou
m’asseoir au fond et d’y
rester
me propulser avec les
jambes sur le dos, le
ventre et le côté, en
mettant la tête dans l’eau,
le tout exécuté entre
deux planches (ou autres
objets flottants).
Suivront ensuite cinq
étapes successives, chacune
proposant des critères socioéducatifs et techniques
de difficulté croissante,
permettant de décrocher
jusqu’à 5 étoiles…
11
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BMX
ARNAUD DUBOIS
EN BREF
Né le 2 mai 1986 à
Verviers
Habite à Pepinster
Mesure 1m82
Affilié au BMX Club
de Soumagne
Premier Belge
à représenter la
Belgique en BMX au
JO, à Londres en 2012
(quart-de-finaliste)
Dix-huit fois
champion de
Belgique, six fois chez
les élites
BMX
La passion
selon Arnaud
Dubois
Par Thibaut Hugé
Premier Belge à représenter
la Belgique sur un BMX aux
Jeux Olympiques, il y a deux
ans à Londres, le pilote liégeois
s’investit pleinement dans le
développement de sa discipline en Fédération Wallonie-Bruxelles via l’Adeps.
12
À
six ans, Arnaud Dubois découvrait,
les yeux émerveillés, le BMX sur
la piste de Soumagne. Vingt-deux
années plus tard, le résident de
Pepinster transmet sa passion toujours intacte
aux stagiaires et moniteurs de l’Adeps curieux de
s’initier à cette discipline qui allie le fun, l’adresse
et la sécurité. Entre les deux, le pilote liégeois
connut une longue carrière au plus haut niveau,
ponctuée par une participation aux JO de Londres
en 2012. Il restera d’ailleurs à jamais le premier
Belge à avoir représenté le drapeau tricolore
lors d’une olympiade, ce sport devenu phare
ADEPS magazine
« J’avais un projet : rester dans le
milieu du BMX pour transmettre
ma passion aux jeunes »
n’ayant rejoint le cercle restreint des disciplines
olympiques qu’en 2008.
Arnaud Dubois n’affiche que 28 printemps au
compteur, il aurait donc pu continuer encore
quelques années à accumuler les trophées avec,
en point d’orgue, une seconde participation aux
Jeux Olympiques, ceux de Rio en 2016 cette
fois. À l’automne 2013, le multiple champion de
Belgique tourna cependant le dos à la compétition.
« Il est très difficile de rester au sommet et cela
demande beaucoup d’entraînement et de sacrifices, comme le fait de devoir passer huit à neuf
mois par an à l’étranger pour pouvoir bénéficier
des meilleures conditions d’entraînement »,
explique l’ancien champion. « Par ailleurs, j’ai
dépassé la moyenne d’âge des compétiteurs et
je souhaitais que davantage de jeunes puissent
s’initier au BMX. Après une longue réflexion, j’ai
pris la décision d’arrêter. »
LE SOUTIEN DE L’ADEPS. Le virus,
lui, est resté. « J’avais un projet : rester dans
Trois fois champion
d’Europe
Sous contrat sportif
de haut niveau à
l’Adeps de 2006 à
2013
Détenteur du brevet
Adeps niveau 2
Coordinateur du
projet BMX à l’Adeps
4
Nombre de
clubs de BMX
actuellement
recensés en
Fédération
WallonieBruxelles
le milieu du BMX pour développer mon sport en
Fédération Wallonie-Bruxelles et transmettre ma
passion aux jeunes, qui manquaient clairement
de possibilités pour s’initier à cette discipline.
Si ça bouge dans le bon sens depuis plusieurs
années, notamment suite à ma présence à
Londres, je voulais que le déploiement de ma
discipline se réalise encore plus vite. D’où l’envie
d’y participer personnellement. »
Sous contrat d’élite sportive à l’Adeps depuis
2006, Arnaud Dubois trouve un écho favorable
auprès de son employeur. L’Adeps y décèle en
effet l’opportunité de proposer une nouvelle
discipline à son jeune public, tout en offrant une
reconversion à Arnaud Dubois dans l’esprit du
concept « Projet de Vie », qui consiste à aider
les sportifs reconnus à concilier leur carrière
sportive et leur projet d’études, de formation
ou d’emploi (lire l’article ci-contre).
« Tout au long de ma carrière, j’ai toujours été
soutenu par l’Adeps », reconnaît-il. « Sans cela,
je n’aurais jamais pu réaliser le parcours qui fut
le mien, car il est tout simplement impensable
de pouvoir vivre du BMX en Belgique. Et donc,
de s’y consacrer pleinement. Après avoir réussi
mes secondaires générales, j’ai eu la possibilité
de devenir professionnel et je n’ai pas poursuivi
mes études. Mais en concertation avec le Service
Projet de Vie, nous avons étudié les possibilités
de formations qui s’offraient à moi. Aujourd’hui,
je suis diplômé en relations publiques tout en
possédant les brevets Adeps nécessaires. »
TRANSMETTRE LE FLAMBEAU. Et
les projets ne manquent pas ! Outre la mise sur
pied d’une piste Adeps à la Baraque Fraiture,
Arnaud Dubois transmet au quotidien sa longue
expérience du BMX à la jeune génération. Au
travers de stages durant les vacances scolaires,
comme ce fut le cas l’été dernier, mais aussi par
des initiations dans les écoles ou lors d’événements organisés par l’Adeps. Pas question pour
le porte-drapeau belge de la discipline de ranger
au placard un BMX qui lui a tant apporté jusqu’ici.
S’il ne roule plus – ou très rarement – en compétition, son vélo est toujours dans son coffre
lorsqu’il prend sa voiture. « J’aime ce que je fais
actuellement et je n’imagine pas faire autre chose.
Le BMX, c’est un mode de vie et ça restera à
jamais en moi. Je veux continuer à participer
au développement de ce sport en Belgique et,
pourquoi pas, avoir la chance de transmettre le
flambeau à mon successeur belge sur la scène
internationale. Et si certains souhaitent développer une infrastructure dédiée au BMX, je tiens
à leur dire qu’ils sont les bienvenus. »
UN PROJET DE VIE POUR RÉUSSIR
SA RECONVERSION
La vie d’un athlète de haut
niveau n’est pas toujours
un long fleuve tranquille.
Loin des clichés véhiculés
par les meilleurs footballeurs aux salaires
mirobolants, la grande majorité des sportifs
d’élite voient l’aspect financier comme un frein
au développement de leurs performances.
Or, une carrière au plus haut niveau, cela ne
dure souvent que quelques années. Vient alors
rapidement le temps de la reconversion.
C’est là qu’intervient l’Adeps, en permettant à
certains et selon des critères précis d’obtenir un
statut particulier : espoir sportif, sportif de haut
niveau ou encore partenaire d’entraînement.
Ceux qui en bénéficient obtiennent, selon
les cas, un soutien financier ou des facilités,
notamment au niveau de l’aménagement des
horaires scolaires. Le Service Projet de Vie
de l’Adeps a, quant à lui, pour objectif d’aider
ces sportifs reconnus à ne plus devoir faire
un choix cruel entre leur projet sportif et leur
projet d’études, de formation ou d’emploi.
Bref, à limiter au maximum les embûches
extra-sportives afin de permettre aux meilleurs
éléments de se concentrer sur leur pratique
sportive et d’exprimer toutes leurs qualités
dans leur discipline. Mais aussi, à plus long
terme, de faciliter l’insertion professionnelle
une fois la carrière de haut niveau terminée,
grâce aux possibilités de formations offertes en
cours de carrière.
Bouger, s’amuser, apprendre
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Du sportif débutant au confirmé, tout le monde
peut rapidement prendre du plaisir sur un BMX.
BMX
un sport
fun,
exigeant
et pour
tous
EXPLOSIVITÉ
Les courses – la « race »
dans le jargon – de BMX
sont des efforts de courte
durée, d’une quarantaine
de secondes environ. Le
vainqueur est souvent
celui qui démarre le mieux.
VITESSE
Le premier en bas de la
piste a gagné. Dès lors, pas
question de tergiverser. Le
pilote qui a une bonne vitesse de pointe et qui négocie au mieux les virages et
obstacles aura de grandes
chances de s’imposer.
Par Thibaut Hugé
Un vélo, un équipement et quelques
conseils pratiques d’Arnaud Dubois, et
voilà les enfants dès l’âge de huit ans prêts
pour de premières sensations fortes sur
un BMX.
L
e BMX a le vent en poupe en
Belgique. Cette discipline à l’image
jeune et fun a d’ailleurs fait son
entrée cette année à l’Adeps. Sport
complet venu des États-Unis et qui offre rapidement de fortes sensations, le BMX se
pratique sur des vélos légers et de petite
taille, sans dérailleur et munis de roues de
vingt pouces, ce qui les rend particulièrement
maniables et attractifs pour les jeunes dès
l’âge de huit ans. Sécurisé lorsqu’il est pratiqué avec un casque, voire un équipement
de protection proche de celui d’un pilote de
motocross, il peut déjà se pratiquer sur un
espace dégagé comme une place publique
où ses adeptes rencontreront quelques
obstacles adaptés.
Mais pour la compétition, une piste de 200
à 400 mètres, comportant de nombreuses
14
Les 5 qualités
d’un bon
pilote de BMX
PRIX DES BMX ET
DES ÉQUIPEMENTS
190 €
1300 €
On peut commencer
à s’équiper
correctement à
partir de 400 €
(vélo et accessoires
de sécurité).
L’Adeps met tout
le matériel à la
disposition de ses
stagiaires.
+
+
à partir de 400 €
ADEPS magazine
bosses qui nécessitent une grande maîtrise
technique, est nécessaire. Le but du jeu étant
d’être le premier concurrent à franchir la ligne
d’arrivée au terme du parcours.
Au-delà de l’aspect purement sportif, le BMX
est une discipline qui requiert à la fois de
l’explosivité et de l’endurance et, il s’avère
également un style de vie pour beaucoup de
pratiquants dans la mesure où, au-delà de
la performance, nature, amitié et sensations
fortes sont souvent intimement liées.
en distille auprès des écoles primaires qui le
demandent.
« Nous sommes dans la première année de
pratique du BMX à l’Adeps et les premiers
stages ou initiations dans les écoles fonctionnent déjà très bien. L’idée est désormais
de former les moniteurs afin qu’ils puissent
avoir de l’autonomie dans leur pratique et
intègrent la discipline dans le cadre de stages
omnisports, par exemple. »
FORMER LES MONITEURS. « Le BMX
En fin connaisseur, Arnaud Dubois distille ses
conseils et insiste sur la souplesse à avoir dans
les bras et les jambes au moment de franchir
les simples, doubles, voire les triples bosses
disposées sur la place des Sports, devant le
centre sportif du Blocry à Louvain-la-Neuve.
« C’est exigeant pour les cuisses et le dos »,
glisse l’un des moniteurs présents à cette
formation. Le travail de base, sur une surface
plane, consiste en des exercices d’équilibre, de
maniabilité ou de sauts, voire même de glissades
sur des parcours simples à monter et à modifier.
s’adresse à tous, mais c’est surtout auprès
d’un public jeune que la discipline trouve
écho », témoigne le multiple champion de
Belgique Arnaud Dubois qui, malgré l’arrêt
de sa carrière au plus haut niveau, n’a rien
perdu de ses qualités une fois son vélo enfourché. À Louvain-la-Neuve, début septembre, le
Liégeois en a d’ailleurs fait la démonstration
auprès des moniteurs de l’Adeps. Ceux-ci
participaient à des séances d’initiation telles
que le coordinateur du projet BMX à l’Adeps
BON POUR LA ROUTE ET LA VILLE.
EQUILIBRE
Sauts, virages serrés et vélo
extrêmement maniable, il
s’agit de maîtriser son vélo
à la perfection pour prendre
le dessus sur la concurrence. D’autant que savoir
bien jouer des coudes,
notamment dans le premier
virage, est indispensable
pour ne pas se faire distancer.
SOUPLESSE
Le BMX n’est pas un
concours de saut en
longueur ou de figures. Dès
lors, il s’agit de négocier
au mieux les nombreux
obstacles. Et pour franchir
des « whoops », une série
de bosses très rapprochées,
il s’agit d’avoir une bonne
dose de souplesse dans les
jambes et les bras.
VISION
Comme en course automobile, négocier au mieux
ses trajectoires permet de
gagner un temps précieux.
Mieux vaut donc avoir une
bonne vision de la piste et
de ses adversaires.
Bouger, s’amuser, apprendre
TÉMOIGNAGE
CHRISTOPHE BECKERS
Chef d’activités au Centre de
Conseil du Sport du Hainaut
Est – Charleroi
Pourquoi avoir choisi
d’assister à la formation
donnée par Arnaud Dubois à
Louvain-la-Neuve ?
« J’avais envie de découvrir
une nouvelle discipline,
car les enfants souhaitent
autre chose que le seul VTT.
En tant que papa, j’ai pu
prendre conscience que la
présence d’Arnaud Dubois
aux Jeux Olympiques avait
eu un impact sur les enfants
et qu’une réelle demande
existait envers le BMX. »
Est-ce un sport facile à
appréhender pour le novice ?
« Cela demande d’abord une
bonne maîtrise du vélo ainsi
qu’une connaissance des
techniques de base, qui ne
sont pas les mêmes qu’en
VTT, un sport qui m’est plus
familier. Si le BMX dégage
une image à la fois jeune
et fun, la discipline est
cependant très physique, très
complète. »
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« Ce type d’exercices, que l’on effectue également avec les jeunes lors des stages, fait
partie de l’apprentissage et de la connaissance
du vélo. Si on le maîtrise, on sera à l’aise dessus et on pourra tout faire par la suite. Cette
maîtrise est également utile pour l’enfant qui
circule sur la route ou en ville. » Cette aisance,
Arnaud Dubois la possède assurément. Ce
qui peut sembler insurmontable au commun
des mortels est devenu un jeu d’enfant pour
l’ex-champion. Qui l’a notamment prouvé en
terminant son initiation par un saut au-dessus
de... cinq de ses stagiaires du jour allongés
à même le sol. « Pas de panique, je l’ai déjà
fait avec quinze personnes... » S’il a tourné le dos à la compétition, Arnaud Dubois prouve à
ses stagiaires qu’il n’a rien perdu de son assurance sur un vélo.
Christian
Peters
Directeur des Centres
sportifs Adeps
L’Adeps, depuis 2014, a décidé de faire rentrer le
BMX dans son offre sportive. Pourquoi ce choix ?
« À l’Adeps, nous croyons au BMX comme pratique sportive. Bouger, s’amuser et apprendre
sont nos trois mots d’ordre et cette discipline
rentre parfaitement dans ce cadre. Qui plus
est, la disponibilité d’Arnaud Dubois après sa
carrière de sportif de haut niveau était une aubaine pour nous. Nous souhaitions valoriser ses
compétences pour mettre le BMX en avant, tout
en accompagnant ce sportif qui est un parfait
exemple de notre concept de Projet de Vie. »
KEEP MOVING
BIENTÔT UNE PISTE ADEPS À LA BARAQUE DE FRAITURE
Quatre pistes officielles et autant de clubs de BMX sont actuellement recensés
en Fédération Wallonie-Bruxelles : à Soumagne, Blegny, Habay et Quaregnon.
Trop peu au goût d’Arnaud Dubois, dont le projet présenté à l’Adeps après sa
carrière de sportif de haut niveau prévoyait le développement de nouvelles
pistes au sud du pays. Un cinquième site sortira bientôt de terre à la Baraque
Fraiture, en parallèle à un projet proposant deux circuits de descente en VTT.
« Ce centre VTT/BMX sera une première infrastructure du genre pour l’Adeps »,
indique Arnaud Dubois. « C’est très important à mes yeux, car c’est cela qui
fait encore défaut pour le développement du sport chez nous. Ce centre sera à
destination de tous, c’est-à-dire que la piste sera homologuée pour recevoir des
compétitions internationales tandis que le site sera équipé pour accueillir les
initiations données aux débutants. » D’autres sites pourront encore voir le jour,
souligne l’ancien champion. « L’appel est lancé : tous les centres qui souhaitent
développer une infrastructure sont les bienvenus. »
© 2014 The Coca-Cola Company. “Aquarius” is a registered trademark of The Coca-Cola Company.
E.R./V.U.: Coca-Cola Services sa/nv– Stephen Moorhouse – Chaussée de Mons 1424 Bergensesteenweg – 1070 Bruxelles / Brussel. Num d’entreprise / Ondernemingsnummer: BE0462525791
3 QUESTIONS À…
Bouger, s’amuser, apprendre
Le BMX permet d’attirer un nouveau public ?
« Oui, car la discipline possède une image fun et
jeune. C’est très important pour nous, même si
nous sommes attentifs à développer la pratique
sportive tout au long de la vie. »
Arnaud Dubois, tout au long de sa carrière, a
connu de nombreuses chutes, qui l’ont parfois
longtemps éloigné des pistes. Comment faitesvous rimer BMX et sécurité à l’Adeps ?
« Il existe une fiche de pratique sportive sécurisée pour chacune des disciplines que nous
proposons. Chaque moniteur est sensibilisé et
reçoit cette fiche de consignes pour lui permettre
d’éviter au maximum les accidents. Il en va évidemment de même pour le BMX. La sécurité est
un aspect essentiel des activités sportives que
nous organisons à l’Adeps. »
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t é
or nt
sp sa
et
UNE GRILLE DE PROGRESSION POUR
APPRENDRE À COURIR
SANTÉ
« Cette année, je fais du sport ! » Chaque année,
on est nombreux à prendre ce genre de bonnes
résolutions. Et nombreux aussi à ne pas les
tenir. Qu’est-ce qui cloche ? Souvent l’erreur
réside dans une mauvaise programmation
des efforts. On débute les entrainements trop
vite, trop fort. Or le secret d’un programme
réussi réside précisément dans la progressivité.
À chaque séance, on doit terminer avec la
sensation d’avoir bien travaillé, mais de n’être
pas complètement rassasié. Pour vous y aider,
l’Adeps a conçu une grille de progression à
l’attention des coureurs débutants, qui balise
très précisément les différentes étapes de
cette reprise en mains. Cette grille prévoit
25 contrats d’entraînement qui vous aident
à progresser pour arriver à courir durant
25 minutes.
Le bonheur est
dans le sport
Par Gilles Goetghebuer et Aurore Braconnier
neurotransmetteurs que sont l’adrénaline,
la noradrénaline et la dopamine. Produites
par le système nerveux central ou par les
glandes surrénales, ces trois substances
sont larguées en masse chaque fois que l’on
doit faire face à des contraintes physiques
importantes : fatigue, froid, blessure… Dans
le sport, ces « hormones du stress », comme
on les surnomme parfois, sont forcément très
e sport sollicite le cœur, les muscles,
prégnantes et peuvent induire des changeles os… Mais pas seulement ! Il
ments comportementaux spectaculaires.
change aussi notre façon de penser.
Dans l’action, on est beaucoup plus expansif
Les témoignages divergent sur l’état
qu’à l’accoutumée. On rit, on pleure, on se
mental dans lequel on se trouve pendant et
congratule, on s’engueule. Toutes choses
même après une grosse session d’entraîneque l’on manifeste d’ordinaire de façon
ment. Mais tous s’accordent pour évoquer le
moins ostentatoire. Cette libération d’horcalme, la sérénité, le bonheur. « C’est un très
mones pourrait-elle être aussi responsable
beau moment, le seul où je sens que mon corps
du runner’s high ? C’est possible, mais les
se dissocie de ma personnalité », explique
catécholamines exercent leur pouvoir sur
le coureur grec Yiannis Kouros, une légende
tellement d’organes différents que les spédans le monde de l’ultra-endurance. « L’un est
cialistes hésitent à les relier au seul plaisir.
épuisé, l’autre ravi. »
Au début des années 80, la
Cette expérience presque médécouverte d’endorphines nataphysique tranche un peu « C’est un très beau turelles est venue rebattre les
avec le sens de l’expression
moment, le seul où cartes : ces molécules ont un
­anglo-saxonne « runner’s high »
effet analgésique et euphorije sens que mon
qui évoque plutôt l’ivresse semsant. On pensait donc détenir
blable à celle que procure la corps se dissocie de l’explication. Puis une expéconsommation d’alcool. Les
ma personnalité » rience vint semer le trouble.
symptômes divergent maniLa prise d’un composé appelé
festement selon les personnes.
naloxone qui bloque l’action
Certains parlent aussi d’une perception tronquée
des endorphines dans le cerveau ne suffit
de l’environnement, une sensibilité à fleur de
pas à détourner un sportif de sa passion... Il
peau, une imagination plus vive qu’à l’accouexiste donc d’autres voies d’action.
tumée, une diminution de l’état d’alerte, une
Depuis les années 2000, une nouvelle classe
disparition des douleurs chroniques et – c’est
d’hormones polarise toutes les attentions :
le plus fréquent – d’une forme d’apaisement
les endocannabinoïdes. On a découvert que
mêlée d’estime de soi qui s’étend sur quelques
notre organisme était capable de produire des
heures, quelques jours dans le meilleur des cas.
molécules que l’on trouve également à des
doses concentrées dans des végétaux comme
L’ACTION NOUS REND PLUS EXle cannabis. Or, la production naturelle d’enPANSIFS. On pensait au début que l’imdocannabinoïdes s’emballe à l’effort… Enfin,
pact cérébral de l’exercice était causé par
l’explication ? Pas si vite : d’autres molécules
participent sûrement encore à ces réactions.
la surproduction des catécholamines, ces
Les sportifs assidus le savent bien : après
un effort physique important, on éprouve
une forme de bonheur, parfois même d’euphorie que les Anglo-Saxons désignent
par l’expression « runner’s high », l’ivresse
du coureur en français.
L
18
ADEPS magazine
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sur le site www.adeps.be
Le sport comme
antidépresseur
Le sport favorise la
mise en production de
sécrétions cérébrales
qui améliorent
l’humeur
Bouger, s’amuser, apprendre
Et toutes n’ont peut-être pas été identifiées. Or
il en va de notre équilibre mental comme de la
gastronomie : un ingrédient manque à l’appel et
la saveur générale du plat s’en trouve affectée.
LA COURSE À PIED COMME THÉRAPIE. Si le runner’s high n’a pas encore
livré tous ses secrets, une chose est sûre : rien
n’empêche de se servir du sport pour redonner
plus de piment à l’existence. Notamment dans
les épisodes sombres de la vie où l’esprit se
laisse gagner par la lassitude, le dépit, la tristesse ou carrément la dépression. Se mettre
à la course à pied, par exemple, constitue un
excellent antidote aux idées noires. Certes, il
faut faire preuve de patience pour percevoir
les premiers symptômes. Cela peut prendre
quelques jours ou quelques semaines, mais
l’effet est indéniable.
À long terme, c’est clair, le sport favorise la
mise en production de sécrétions cérébrales
qui améliorent l’humeur. Et pas seulement l’humeur ! De plus en plus souvent, on le prescrit
en support de thérapies contre l’Alzheimer, le
Parkinson, la sclérose en plaques et d’autres
pathologies nerveuses. Saviez-vous qu’il existe
désormais des « running therapists » aux ÉtatsUnis ou des « Lauftherapeuts » en Allemagne,
qui soignent ces maladies par la course à pied...
Simple, mais il fallait y penser !
19
n
s
s
u er
vo u
à jo
de
st
ue
Q
P
our faire du sport, il faut respecter certaines règles. Par exemple, au foot, on
ne peut pas prendre la balle en mains
et, au basket, on ne peut pas shooter
dedans. Tout le monde sait cela ! Mais savez-vous
ce qu’il faut – ou pas – manger lorsqu’on fait du
sport ? Répondez par « vrai » ou « faux ».
1 Il vaut mieux éviter de prendre un
repas dans les deux ou trois heures
qui précèdent un effort comme,
par exemple, un match de football.
Pourquoi ? Parce que, pendant l’effort, tout le sang du corps est dirigé
vers les muscles. Il ne reste rien pour
le tube digestif. La digestion se retrouve donc bloquée. S’il reste des
aliments dans l’estomac ou dans les
intestins, on peut se sentir gêné et
parfois même on aura mal au ventre.
Les champions préfèrent éviter cela.
2 Les champions
ne mangent jamais
juste après l’effort.
Faux.
1 Les champions
ne mangent jamais
juste avant l’effort.
Vrai.
20
EXPLICATIONS AUX RÉPONSES A
3 Les champions
boivent beaucoup
pendant l’effort.
Vrai.
T BEAUONS BOIVEN
3 L
ES CHAMPI
NT L’EFFORT.
COUP PENDA
UANGENT BEA
4 LES CHAMPIONS M
NT L’EFFORT.
COUP PENDA
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JAMA IS DE SU
RÉPONSES A
4 Les champions
mangent beaucoup
pendant l’effort.
Faux.
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ION S NE M A
E S CH A MP
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E AVANT L’EF
JAMA IS JUST
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NE M A NGEN
2 LE S CH A MPION S
T.
R
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E APRÈS L’EF
JAMA IS JUST
ADEPS magazine
4 la sueur remplace
l’eau je grâce perdue à
5 aux apporte le sucre
l’énergie de muscles
5 Les champions
ne mangent jamais
de sucre. Faux.
QUIZ A
3 la mi-temps merci pas
non à choucroute de
2 Après l’effort, le sang qui se trouvait dans les muscles est redistribué
dans l’organisme et l’on peut manger
sans aucun problème. C’est même
conseillé. Car le corps doit refaire
ses réserves perdues à l’effort. Pour
cela, il attend qu’on lui apporte de la
nourriture. Les spécialistes disent
que le corps ouvre des « fenêtres métaboliques ». Prendre une collation
une heure ou deux après la fin d’un
gros effort, c’est tout à fait conseillé !
3 Quand on fait du sport, on a
chaud. Et quand on a chaud, on
transpire. Toutes les gouttes de
sueur qui ruissèlent sur notre peau
ou qui s’évaporent nous font perdre
de l’eau. Il faut beaucoup boire pour
la remplacer. En général, on conseille
de boire quelques gorgées toutes
les demi-heures.
www.berghen.be
4 Dans la plupart des sports, on
ne mange rien du tout. Lorsque les
efforts durent plusieurs heures, on
peut faire un peu de grignotage. Les
cyclistes, par exemple, recevront des
barres d’aliments énergétiques dans
leur musette. Les joueurs de tennis
prennent parfois une banane. Mais
ils ne mangent jamais beaucoup et
toujours des aliments très faciles
à digérer.
5 Le sucre est très important pour
donner de l’énergie au muscle. On
en trouve presque partout. Dans les
friandises et les confiseries, bien sûr,
mais également dans le pain, les biscuits, les fruits, les pommes de terre,
le riz, les pâtes. Les sportifs mangent
beaucoup de ces aliments pour ne
jamais tomber en panne de carburants.
LES BONS
ÉQUIPEMENTS
FONT LES BELLES
RANDONNÉES.
RÉPONSES B
1 J’arrête de manger deux
heures avant l’effort.
Tout le monde a compris ?
Pour le savoir, on vous propose
un deuxième petit jeu. Voici cinq
phrases bizarres où les mots ont été
mélangés. Qui pourra les remettre
dans le bon ordre ?
2 fini est collations
quand le moment des
c’est le sport
2 Le moment des collations c’est quand le sport
est fini.
u n ch a mp i o n
3 Non merci pas de choucroute à la mi-temps.
LA PHRASE
À L’ENVERS
1 manger l’effort
j’arrête heures de avant
deux
4 Je remplace la sueur
perdue grâce à l’eau.
POUR
5 Le sucre apporte de
l’énergie aux muscles.
io
QUIZ B
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To e
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rugby
Badminton
Centre sportif
La Woluwe
Centre sportif
Le Blanc Gravier
Adresse : page 39
Points forts :
Adresse : page 39
Points forts :
Plus de 30 disciplines
sportives en intérieur
et extérieur dans l’une
des infrastructures les
plus complètes du pays
Spécialités :
Sports de ballon, de
raquettes et de combat. Nouvelles
disciplines :
tir à l’arc et
rugby
BADMINTON
L’athlétisme en salle,
escalade, sports de
ballon et de combat,
sport en famille le
dimanche matin…
Spécialités :
Un
volant
à l’école
Les sports de raquettes,
en particulier le
badminton
Par Thibaut Hugé
La mise sur pied de nombreux pôles de
mini-badminton permet à des milliers
de jeunes de 6 à 9 ans de découvrir les
bases d’un sport très accessible.
Le tremplin
du rugby belge
P
Par Benjamin Gac
Créé en 1999, le centre de formation de la Ligue francophone
accueille 38 stagiaires cette saison au centre sportif du Blanc
Gravier.
A
u premier regard, les 38 jeunes
gaillards sont assez impressionnants. Épaules larges et regard
droit, ces rugbymen de talent,
tous âgés de 16 à 18 ans, sont les heureux
élus du centre de formation de la Ligue francophone de rugby cette saison. Ce programme
de sport-études en internat a pris ses racines
en 2010 au centre sportif Adeps du Blanc
Gravier, sur les hauteurs de Liège. « C’est le
lieu parfait, car il réunit les infrastructures
sportives, l’hébergement et les écoles dans
une même zone », détaille Philippe Ernst,
directeur technique de la Ligue.
« Les semaines des stagiaires sont chargées.
Ils s’entraînent une dizaine d’heures au rugby
du lundi au jeudi. Le vendredi, ils retournent
22
dans leurs clubs avec lesquels ils disputent
encore un match le week-end. » Du rugby
quasi 7 jours sur 7 : il faut être passionné.
« Nous avons un système de détection,
mais avant l’entrée au centre de formation,
les aspirants participent aussi à un stage de
trois jours, assez intensif, qui nous permet de
voir quelles sont leurs ressources mentales
et comment ils se comportent en groupe. »
La LFBR s’est donné plusieurs objectifs.
« Première condition, réussir à l’école : en
cas d’échec, on ne peut pas rester. Nous
proposons aussi un projet de vie plus global. On forme des joueurs, mais aussi des
hommes et des citoyens. Et il y a l’aspect
sportif : nous sommes contents des résultats,
puisque 90% des joueurs passés par notre
filière intègrent nos équipes nationales. »
Julien Berger ne dira pas le contraire : à 24 ans,
le joueur belge découvre cette saison la Pro A
française avec son club de La Rochelle. « Mon
passage au centre de formation reste un superbe souvenir, évoque le demi de mêlée. Il m’a
permis de progresser beaucoup plus vite. »
Sans cela, il n’en serait sans doute pas là.
ADEPS magazine
LE RUGBY À VII
RÊVE DES JO
Parmi les habitués des terrains du Blanc
Gravier, on retrouve aussi l’équipe nationale des moins de 19 ans de rugby à VII.
« Cette génération a décroché la 2e place
européenne des moins de 18 ans », souligne Laurent Otten, président de la Ligue
francophone. « Ce n’est pas un hasard : dans
toutes les catégories, nos résultats dépassent
largement nos attentes. » Dans le rugby à
VII, plus spectaculaire et plus rythmé que
le jeu à XV, la Belgique a remporté une médaille d’argent aux Championnats du Monde
universitaires 2014 et en seniors, elle est
passée de la 25e à la 6e place mondiale. « Nous
pouvons même rêver d’une place aux Jeux
de Rio, en 2016 », observe Nicolas Le Roux,
entraîneur de l’équipe nationale.
lus de 10.000 sportifs pratiquent le
première, deuxième et troisième primaires ont
badminton en club au sein de la Ligue
désormais l’opportunité d’un premier contact
francophone belge (LFBB). Mais le poavec le volant à la sortie des classes, souvent au
tentiel de cette discipline très accessible
sein de leur école. « La volonté est de proposer
est bien plus grand. La France l’a bien compris : en
des activités très ludiques et faciles à mettre
cinq ans, elle est parvenue à faire du badminton
en place, pour permettre aux jeunes d’acquérir
le sport le plus pratiqué dans ses écoles.
les bonnes bases techniques de la discipline »,
Souhaitant à la fois élargir et
souligne Françoise Kaiser,
rajeunir la base de sa pyramide
vice-présidente du club de
Ensemble, les
sportive, la LFBB a décidé de
badminton de Verviers et
suivre la même voie, avec le partenaires ont lancé courroie de transmission
soutien du ministre des Sports. le mini-badminton en entre les écoles et l’Adeps.
Ensemble, les partenaires ont
L’engouement est grand.
lancé le mini-badminton en Fédération Wallonie- « Les enfants arrivaient généBruxelles
Fédération Wallonie-Bruxelles,
ralement tard sur un terrain de
à destination des enfants de 6 à
badminton, via un copain ou
9 ans – sachant que de son côté, l’Adeps réserve
la famille. Le mini-badminton permet d’anticiper
sa filière badminton aux enfants d’au moins
en allant chercher dans les écoles les jeunes
9 ans, dans le respect des habiletés motrices.
potentiellement intéressés par la discipline et,
Depuis septembre 2013, pas moins de 80 pôles
qui sait, de les amener vers un club », détaille
de mini-badminton ont ainsi vu le jour grâce à
Vincent Moraine, ex-série A et double champion
un partenariat réussi entre les clubs, les comde Belgique Interclubs.
munes et les écoles. « C’est le double de l’objectif
Aujourd’hui, cet entraîneur à la LFBB propose du
fixé pour septembre 2015 », se félicite Adrien
mini-badminton à la fois au sein du club Negundo
Druart, coordinateur du pôle mini-badminton
Sport à Tournai et, avec le soutien de la commune,
pour la LFBB.
à la salle communale de Pecq. « En un an, j’ai pu
m’apercevoir que les enfants, pour peu qu’on leur
ACQUÉRIR LES BONNES BASES.
propose du matériel et des situations adaptés,
Avec des règles et du matériel adaptés à leur
progressent exceptionnellement vite. » Et le
âge et à leur motricité, des milliers de jeunes de
plaisir est au rendez-vous.
Bouger, s’amuser, apprendre
TERRAIN
SimpleDouble
Dimensions
(unités en mètre)
6,10
0,76
3,96
1,98
Filet=
1,55 (H)
13,40
2,59
0,46
VOLANT
Plumes ou Nylon
16
plumes
Rapide
Medium
Lent
seulement pour
les volants en Nylon
RUGBY
23
athlétisme
Centre sportif
Lès Deûs Oûtes
Centre sportif
La Fraineuse
Adresse : page 39
Points forts :
SAUVETAGE
EN EAUX VIVES
Adresse : page 39
Points forts :
Un cadre forestier et un
ravel qui favorisent de
nombreuses activités
nature
Infrastructures de haut
niveau pour les sports
en salle et de plein air
Spécialités :
L’athlétisme, les
stages de plongée sous-marine et
de défi
Aventure
Un somptueux cadre
naturel pour la pratique
des sports nature et de
plein air
Sauve
qui peut
Spécialités :
Kayak et stages
Aventure,
stages Sport
en famille
ATHLÉTISME
Philouroux
Par Benjamin Gac
Le sauvetage sportif mêle secourisme,
course, nage et kayak de vitesse. Il se
pratique en mer, mais aussi à l’intérieur du pays, dans plusieurs centres
sportifs Adeps.
Sur la trace
de nos champions
GROS PLAN :
PIERRE-ANTOINE
BALHAN
Nat. :Belge
Âge : 22 ans
Taille : 1,81 m
Poids : 72 kg
Par Thibaut Hugé
L
e sauvetage, ce n’est pas seulement
réservé aux séries télés ou aux plages.
« C’est aussi un sport très complet »,
précise Noémie Thibaut, championne de
Belgique de kayak de vitesse, une sous-discipline
du sauvetage. « Il y a notamment de la course,
du kayak et de la nage. » Il faut distinguer deux
types d’épreuves, dans l’eau et hors de l’eau.
« Tout ce qui concerne la course, en compétition,
se pratique sur le sable. Pour les championnats de
Belgique, nous faisons des sprints de 90 mètres
sur la plage, mais aussi du “beach-flags” : cette
épreuve consiste à se retourner pour aller chercher
le plus vite possible l’un des drapeaux situés
15 mètres plus loin. Il faut répéter plusieurs fois
rapidement de gros efforts... »
Quand il s’agit de se jeter à l’eau, les sauveteurs varient encore les plaisirs. « Nous avons
des distances de 400 m de nage classique,
mais aussi de 60 mètres à parcourir avec des
planches de sauvetage. Le troisième volet,
c’est le “surfski”, à savoir du kayak de vitesse.
On parcourt 800 m et il faut se montrer très
réactif. Qu’il s’agisse de la nage ou du kayak,
on doit aussi réfléchir et s’adapter : la mer et
un lac, c’est très différent. »
Chaque année, le Mémorial Van Damme
rassemble près de 50.000 spectateurs
au stade Roi Baudouin. Preuve que les
stars de l’athlétisme font rêver. On peut
aussi les croiser dans certains centres
sportifs Adeps.
Au côté fun,
le sauvetage allie
un aspect très concret :
il peut
permettre
de sauver
des vies
SAUVER DES VIES. Car le sauvetage
sportif ne se pratique pas seulement à la côte.
Les sauveteurs peuvent notamment s’entraîner
au centre sportif d’Engreux. « On y dispose d’un
très beau plan d’eau, le lac de Nisramont »,
24
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sauvetage
ADEPS magazine
explique Michel Masson, directeur du centre.
« Lors des stages, nous proposons aussi du
remorquage de mannequin à la piscine de
Bastogne. » Ces activités peu communes attirent la curiosité des gens. « C’est une discipline
très récente en Belgique. C’est original, nouveau
et l’on sent un vrai intérêt. Voilà pourquoi le
sauvetage a été intégré à plusieurs centres
Adeps. Nos stages ont beaucoup de succès :
l’an dernier, ils étaient complets. »
Mieux vaut avoir un peu d’énergie en réserve.
« Après une journée de compétition, on est fatigué, c’est éprouvant », sourit Noémie, qui le
pratique depuis son plus jeune âge. « C’est un
sport qui impose des efforts très variés et des
façons de prendre son souffle qui le sont tout autant. Mais ça ne l’empêche pas d’être accessible.
Avec un peu d’entraînement, on peut très vite
s’amuser lors des stages, puis en compétition. »
À ce côté fun, le sauvetage allie un aspect très
concret : il peut permettre de sauver des vies.
Peu de sports ont cet atout...
D
haut niveau ont besoin », appuie Nadine Michaux,
directrice du centre. Dont une piste au revêtement
particulièrement souple, récemment rénovée. Et
un environnement remarquable et tranquille, au
cœur d’une verdure omniprésente.
TOUT CE DONT UN SPORTIF PEUT RÊVER. « Surtout, il y a toutes les facilités dont un
sportif peut rêver », poursuit-elle. Une salle de
es milliers d’heures d’entraînement
musculation d’excellente qualité, un sauna et un
se cachent derrière les performances
jacuzzi qui facilitent la récupération... Et si la météo
des champions. Les meilleurs athlètes
fait la grimace, les différents halls permettent de
se replier à l’intérieur. Le tout au cœur d’une des
francophones n’y coupent pas. Ils sont
d’ailleurs nombreux à être passés
plus belles régions des Ardennes,
par les centres sportifs de l’Adeps,
offrant tout le loisir de s’entraîner dans
Tout cela n’est les bois et autour du lac voisins, lors
qui cultivent volontiers la graine
pas réservé à
de champion, ou à y séjourner réde sorties à pied, à vélo ou en VTT.
gulièrement. Le centre sportif de
Tout cela n’est pas réservé à l’élite
l’élite sportive
Spa-La Fraineuse, par exemple, en
sportive. Le centre accueille aussi
a vu s’entraîner beaucoup.
d’autres disciplines comme le basket
Olivia Borlée et ses frères ont couru sur sa piste
ou le foot et le site de La Fraineuse est ouvert à
dans leur prime jeunesse. Aujourd’hui, des athtous. Grâce aux stages Adeps pendant les valètes comme Nafissatou Thiam (lire son portrait
cances, aux séjours sportifs pour le scolaire et
par ailleurs) ou l’enfant du pays et spécialiste du
aux cycles sportifs tout au long de l’année, des
800 m Pierre-Antoine Balhan y viennent souvent.
centaines de jeunes et moins jeunes ont tout le
Sans parler des nombreux espoirs et élites sportifs
loisir de venir courir sur les traces de leurs chamemmenés par la Fédération francophone (LBFA).
pions. Ils profitent d’installations qui seront encore
Des infrastructures sportives et d’hébergement
améliorées avec la fin de travaux d’extension
de qualité offrent à nos champions les conditions
d’ici le printemps 2015. Et ils peuvent bien sûr
idéales pour s’entraîner, au pied du château classé
s’initier à toutes les disciplines de l’athlétisme et
bordant la piste de La Fraineuse. Un décor idylde beaucoup d’autres sports. Et, qui sait, atteindre
lique. « Ils trouvent ici tout ce dont les athlètes de
progressivement les sommets ?
Bouger, s’amuser, apprendre
DISCIPLINES
400 m, 800 m indoor,
800 m
MEILLEURES PERFS
400 m — 48”16
800 m indoor — 49”78
800 m — 1’46”60
25
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athlétisme
L’HEPTATHLON
Centre sportif
La Mosane
Adresse : page 39
Points forts :
1er JOUR
Si elle gagne sa vie avec
l’athlétisme, c’est surtout
grâce à son contrat de sportive
professionnelle à l’Adeps.
100 mètres haies
Situé au cœur de la
vallée de la Meuse,
il permet diverses
activités sportives en
pleine nature
Spécialités :
L’escalade en falaise,
les stages d’équitation
et aventure
Saut en hauteur
NAFI THIAM
Lancer du poids
l’avenir
de l’athlétisme
belge
Par Benjamin Gac
200 m
À seulement 20 ans, la Namuroise est l’une des sportives belges
les plus populaires. Nafissatou a
travaillé dur pour vivre son rêve
et devenir une sportive professionnelle sous contrat à l’Adeps.
N
afissatou Thiam affiche un sourire resplendissant, aussi heureuse qu’émue. Nous sommes le
15 août 2014 sur la piste de Zurich.
À quelques jours de ses 20 ans, l’athlète belge
vient de s’offrir un cadeau inoubliable : une
médaille de bronze aux Championnats d’Europe
d’heptathlon, alors qu’elle était la plus jeune
participante de la compétition.
Aujourd’hui, celle que tout le monde appelle Nafi
est déjà une locomotive de l’athlétisme belge, au
même titre que les frères Borlée. « J’avoue que
je vois encore tout ça comme un rêve », nous
confie la Namuroise. « Jusqu’en 2013, je voyais
juste l’athlétisme comme une passion. J’étais
encore fort jeune. Dans les compétitions juniors,
26
c’était un peu comme si je côtoyais des enfants.
C’est en participant à des championnats seniors
que je me suis dit : ça y est, je veux en vivre. »
Si elle gagne sa vie avec l’athlétisme, c’est grâce
aux sponsors, mais surtout à son contrat de
sportive professionnelle à l’Adeps. « Le jour où
j’ai signé ce contrat, tout est devenu concret. Je
réalise la chance que j’ai et ça me donne envie
de travailler plus encore. Il faut justifier ce statut.
Pour le moment, tout va bien pour moi, mais je
sais que je connaîtrai aussi des moments difficiles. C’est pour ça que je poursuis des études
universitaires en géographie, à Liège. »
MES SACRIFICES EN VALAIENT
LA PEINE. L’étudiante a un emploi du temps
chargé. C’est dans ses gênes : elle a toujours
eu la bougeotte. Plus jeune, elle a pratiqué de
très nombreux sports. « Je faisais beaucoup de
stages Adeps. J’ai pratiqué la voile, le badminton, le judo... J’ai aussi joué au basket en club,
avec mon petit frère. J’adorais l’ambiance dans
l’équipe. » À l’âge de 12 ans, la jeune sportive
s’est finalement concentrée sur l’athlé. « Cela
a toujours été mon sport préféré. Ce que j’aime,
c’est sa diversité. »
ADEPS magazine
NAFI THIAM EN 3 EXPLOITS
200 mètres
« MAMAN M’A
DEMANDÉ : TU VEUX
FAIRE DE L’ATHLÉ ? »
La réussite d’un jeune talent est
pratiquement impossible sans un
bon encadrement. Dans le cas de Nafi
Thiam, deux personnes ont joué un
rôle essentiel : son entraîneur, Roger
Lespagnard, et sa maman. « Roger
m’entraîne depuis déjà six ans. On
n’est pas toujours d’accord, mais
j’arrive parfois à le faire changer
d’avis... même s’il a souvent raison »,
sourit Nafi. « Quant à maman, c’est
elle qui m’a demandé, quand j’avais
7 ans, si je voulais faire de l’athlétisme.
Elle était seule avec quatre enfants,
elle faisait le trajet entre Namur et
Bruxelles tous les jours et se démenait
pour nous conduire à gauche et à
droite... en train. D’ailleurs, pour
ne pas s’ennuyer pendant mes
entraînements, elle s’est elle-même
inscrite au club d’athlétisme. »
2e JOUR
Saut en longueur
Lancer du javelot
800 mètres
800 m
« Jusqu’en 2013, je voyais juste
l’athlétisme comme une passion.
J’étais encore fort jeune »
Une diversité bien présente dans sa discipline d’excellence : l’heptathlon, qui combine les épreuves
du 100 mètres haies, du saut en hauteur, du lancer
du poids, du 200 mètres, du saut en longueur,
du lancer du javelot et du 800 mètres. Cette discipline complète est forcément très exigeante.
Pour atteindre les sommets, Nafi Thiam a dû faire
des sacrifices.
« Quand j’étais en cinquième secondaire, j’allais
d’abord à l’école à Namur, puis je prenais le train
jusqu’à Liège, puis je revenais chez moi à Rhisnes.
Je faisais mes devoirs dans le train et comme je
rentrais tard, je mangeais souvent seule. À cet
âge-là, on a aussi envie de voir ses amis et pour
moi, ce n’était souvent pas possible. Ce rythme
a duré deux ans. Parfois, j’en avais marre. Mais je
ne regrette rien : tous ces sacrifices en valaient
largement la peine. » Les efforts de Nafissatou
ont payé. Elle semble même promise, un jour, à
décrocher une médaille olympique. Mais elle ne
le dira pas : elle est bien trop modeste pour cela.
« Aux Jeux de Rio, en 2016, je n’aurai que 21 ans.
Cela reste très jeune par rapport aux autres filles.
Je ne vais pas trop me mettre la pression ! Je serai
probablement mieux placée aux Jeux de 2020,
voire de 2024. » L’avenir lui appartient...
Bouger, s’amuser, apprendre
3 février 2013 : nouveau record du
monde junior de l’heptathlon en salle,
avec 4.558 points. Hélas, le record
n’est pas validé, car le contrôle, qui
aurait dû être fait le soir même, n’est
réalisé que le lendemain. « Un record
du monde, c’est une fois dans une vie.
J’étais aux anges. Quand j’ai appris
qu’il ne serait pas homologué pour des
erreurs commises par des personnes
extérieures, j’ai été dégoûtée. Cette
mésaventure a changé ma vision des
choses. Je suis devenue d’un coup
plus adulte. »
19 juillet 2013 : médaille d’or aux
Championnats d’Europe juniors à
Rieti, en battant le record de Belgique.
« C’était un vrai objectif de gagner et
j’avais une certaine pression. Quand
j’ai obtenu cette médaille, ça m’a
fait un bien fou : comme une bouée
de sauvetage après le douloureux
épisode du record. »
15 août 2014 : médaille de bronze
aux Championnats d’Europe seniors
à Zurich. « Je m’y étais rendue sans
stress. J’avais eu quelques blessures
durant ma préparation et je ne savais
pas quel niveau je pourrais atteindre.
Au final, tout s’est bien passé. Cette
troisième place était inattendue et
reste un superbe souvenir. »
27
Raid-bivouac
Centre sportif Le Liry
Centre sportif L’Hydrion
COURSE D’ORIENTATION
La carte
au trésor
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Course
d’orientation
Adresse : page 39
Points forts :
Un environnement
exceptionnel qui a
permis au centre de
développer les sports liés
à la forêt et à la rivière
Spécialités :
Course d’orientation,
kayak et VTT, classes
vertes
Adresse : page 39
Points forts :
Une piscine de 50 x
16 m en plein air et
chauffée à 26°, une très
large palettes d’activités
sportives et culturelles
Spécialités :
Natation, plongée
sous-marine, rallyes
pédestres
Par Benjamin Gac
En course d’orientation, la carte est un objet
essentiel. Apprendre à la lire tout en courant, c’est un art qui s’apprend notamment
à l’Adeps. Découverte d’un sport nature qui
met tous les sens en éveil.
RAID-BIVOUAC
La grande aventure
L
a carte est sous nos yeux. On peut la
tenir à une main. Elle est très détaillée et comporte toute une série de
symboles. Des ronds, des triangles,
des lignes droites et courbes. Elle comprend
aussi 20 numéros. « Le nageur a besoin d’une
piscine, le hockeyeur d’un terrain de jeu. Nous
avons besoin de cartes d’orientation ! », résume
Jean-Noël Debehogne, conseiller technique de
la Fédération régionale des Sports d’Orientation.
Ce passionné pratique ce sport depuis 1972.
« Ce sont les orienteurs eux-mêmes qui
l’élaborent. Une seule carte peut nécessiter
jusqu’à 100 heures de travail ! Grâce à cela, la
course d’orientation est très bien développée
en Belgique et tous les centres Adeps situés
en zones boisées proposent des parcours. »
Encore faut-il savoir la déchiffrer. « On n’est pas
dans un jogging balisé. D’un point à l’autre, le
concurrent doit lui-même chercher son chemin.
Voilà pourquoi nous conseillons de faire la
première course avec un initié. Mais on comprend très vite le principe ! »
C’est dans cet esprit d’entraide que sont organisés les stages Adeps. « Nous y accueillons
à la fois des stagiaires qui découvrent la discipline et d’autres déjà habitués à l’orientation,
explique Vinciane Mulpas, chef d’activités au
centre sportif d’Engreux et entraîneuse de
jeunes à la Fédération. Une partie du programme
est commune, ce qui permet aux habitués de
partager leur savoir-faire avec les débutants.
S’agissant d’un sport technique et complet,
cette dynamique collective est importante. »
28
Par Benjamin Gac
DES COURSES
EN VILLE AUSSI
80
%
La course d’orientation se pratique dès 7 ans
et propose des parcours adaptés, que chacun
peut parcourir à son rythme. « Le débutant va
surtout marcher. Il va se tromper, il va chercher. Le compétiteur de haut niveau, lui, ne
s’arrêtera pas de courir. Les meilleurs font
12 kilomètres en 1h15. C’est très rapide, car
il faut trouver son chemin à travers tout et en
dépit du relief. Lire sa carte en courant, c’est
tout un métier ! »
ADEPS magazine
des courses
d’orientation ont lieu
dans les bois. Mais il
en existe aussi dans
les parcs urbains et
même dans les villes :
c’est ce qu’on appelle
des « sprints urbains».
Jean-Noël Debehogne :
« On organise même
des courses au cœur
de Bruxelles. Avec un
poste de contrôle au
pied du Manneken Pis,
un autre au milieu de la
place Royale... Une autre
façon de découvrir la
ville. »
Kayak, VTT, randonnées, parcours-corde : les ados qui participent aux stages de raid-bivouac
goûtent à tout durant cinq jours.
Tout en apprenant à vivre ensemble et à camper en pleine
nature.
Ç
a, c’est du sport ! Le raid-bivouac
fait partie de la vague des nouveaux
stages proposés par l’Adeps. Et ils fonctionnent très bien : la plupart affichent
même complet. Ce défi d’une semaine destiné
aux adolescents a l’avantage d’en offrir pour
tous les goûts. Chaque jour, le groupe voyage
d’un endroit à un autre avec presque à chaque
fois un moyen de locomotion différent.
« Nous faisons du VTT, du kayak, de la randonnée, des parcours-corde et aussi de l’initiation
à la course d’orientation », explique Angélique
De Koninck, monitrice de stage raid-bivouac.
« Sur l’ensemble des cinq jours, on fait plus
de 100 kilomètres, tous moyens de transport
confondus. Pourtant, le soir, les stagiaires ne
semblent pas trop fatigués. Et ils adorent tous
cette grande aventure. »
Mais ce qui fait le succès du raid-bivouac, ce
n’est pas seulement sa diversité, c’est aussi
LE RAID EN QUELQUES
CHIFFRES
100
3
24 24
5
kilomètres
moyens de transports
h/
jours
Bouger, s’amuser, apprendre
le fait qu’on dépasse largement le cadre du
stage sportif classique. « Chaque jour, nous
dormons sous tente à un endroit différent.
Nous vivons donc ensemble 24 heures sur 24
et c’est une formidable expérience humaine.
Les liens se tissent très vite et beaucoup de
stagiaires se font de nouveaux amis. On les
sent très soudés en fin de semaine et ils sont
nombreux à échanger leurs coordonnées pour
se revoir », sourit Angélique.
AUTOUR DU FEU DE CAMP. Installer
un campement de fortune sur un nouvel emplacement tous les soirs demande forcément une
certaine logistique. « Les stagiaires ne doivent
pas porter leurs affaires pendant la journée : on
les apporte sur le lieu du bivouac. On essaie
d’arriver sur place vers 16h, car nous devons
encore monter les tentes tous ensemble et
installer le camp. On ne doit pas non plus être
trop chargé. On demande donc aux jeunes de
prendre des sacs de 10 à 13 kilos maximum.
On apprend aussi à prendre soin du matériel
et à faire attention à l’autre. »
Chaque soir, après l’effort, il y a une récompense bien méritée : les jeunes du bivouac
s’installent autour d’un grand feu. « Les filles
aiment chanter, mais les garçons pas trop... On
essaie alors de varier et on fait aussi des jeux
de rôle et des blind-tests. Ce sont vraiment de
super moments. »
29
Voile
Centre sportif
Le Grand Large
VTT
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VTT
Centre sportif
Le Cierneau
Adresse : page 39
Points forts :
Un plan d’eau de 45 ha
Une infrastructure
sportive complète
pour un éventail
d’activités sportives
particulièrement
diversifié
Spécialités :
VTT, sports nautiques,
stages Sport Aventure
Adresse : page 39
Points forts :
Le plus vaste plan
d’eau de Belgique
Un cadre idéal pour
la pratique de tous les
sports nautiques
Spécialités :
Planche à voile et voile
sur tous les types de
dériveurs jusqu’au
catamaran,
canoë, kayak,
beachvolley
La course
aux étoiles
QUELQUES
NŒUDS MARINS
Par Thibaut Hugé
La mise en place de la filière PROgression révolutionne l’apprentissage du vélo tout terrain à
l’Adeps.
Nœud de chaise
Q
ui n’a jamais entendu parler des célèbres étoiles délivrées par l’école
de ski française ? C’est sur une
base comparable que l’Adeps a
établi sa filière PROgression et, notamment,
revu son programme de stages VTT (entre
autres sports, comme on le lira pages 8 à
11). Par le passé, les stages se différenciaient entre séjours découverte, initiation
ou perfectionnement, avec des groupes pas
toujours très homogènes. Désormais, ceux
qui le souhaitent peuvent emprunter un véritable ascenseur vers les sommets avec la
perspective de participer à des stages en
compagnie d’anciens professionnels des
deux roues, issus du tout terrain ou de la route.
« Notre philosophie vise à tirer nos stagiaires
et le VTT vers le haut », explique John Dubois,
chef d’activités au centre Adeps de Péronnes,
où le VTT tient le haut du pavé durant la période
estivale (comme à Spa, Loverval ou Chiny).
« Plutôt que de proposer des sorties rando-VTT,
nous voulons offrir un apprentissage plus global
et poussé d’une discipline où il y a beaucoup
à intégrer afin de bien maîtriser son vélo et
d’éviter les accidents. »
UNE MASTER CLASS EN 2016. Aux
premiers coups de pédale au sein de stages
PassPROgression peut ensuite s’ajouter, selon
les compétences et les envies de chacun, une
course aux étoiles, qui sont au nombre de trois.
Chacune est délivrée après avoir prouvé ses
acquis sur différents points : comportement,
endurance, technique, mécanique... « Au sommet de la pyramide, une Master Class devrait
voir le jour dès 2016. Elle concerne ceux qui
30
VOILE
Noeud de 8
à l’eau dès
le premier jour
Noeud plat
Par Benjamin Gac
Quentin
Bertholet
27 ans
3 saisons de cyclo-cross
dans l’équipe WallonieBruxelles
Son objectif
au sein de l’ADEPS :
partager son
expérience et
motiver les
stagiaires
ADEPS magazine
ont le niveau pour faire de la compétition. Soit,
à titre d’exemple, environ 15 % des stagiaires
qui passent par Péronnes », souligne John
Dubois, du haut de ses 20 ans de pratique.
Un ultime échelon où l’on retrouvera au sein
de l’encadrement, parmi d’autres sportifs de
renom, Quentin Bertholet, qui vient de pendre
son vélo au clou à 27 ans, après trois saisons
dans l’équipe cycliste Wallonie-Bruxelles.
« C’est important de partager mon expérience
du vélo et de transmettre les trucs et souvenirs que j’ai accumulés durant ma carrière.
Et surtout, de faire aimer aux plus jeunes ce
sport fantastique, qu’il soit pratiqué sur route
ou en tout terrain », détaille celui qui brilla
aussi souvent en cyclo-cross. « Quand j’ai
débarqué en équipe nationale de cyclo-cross,
la présence d’athlètes de référence m’a donné
un sacré coup de motivation supplémentaire.
Si, à mon niveau, je pouvais faire de même
avec les jeunes, ce serait fantastique. » La voile est un sport technique, mais
accessible : lors d’une semaine d’initiation, les stagiaires naviguent dès les
premières heures et sont autonomes sur
un bateau après seulement cinq jours.
L
e talkie-walkie résonne : « Prochain
départ à 10h43 ! » On s’agite sur le
site du centre Adeps du Cierneau, à
Froidchapelle, au bord des Lacs de l’Eau
d’Heure, le plus large point d’eau de Belgique. Et
l’un des plus fréquentés : pour la voile, le centre
dispose de plus de 100 bateaux. Aujourd’hui,
c’est jour de régate. Pour de nombreux pratiquants, c’est enfin le moment de se lancer dans
le bain de la compétition, après tant d’heures
passées à s’entraîner. Les participants à cette
première course ont derrière eux deux ou trois
semaines de stage. Alors que le vent souffle
fort, ils font preuve d’une belle assurance pour
des adolescents.
Il n’y a pas de secret : pour apprendre à naviguer, il
faut se jeter à l’eau et c’est ce qu’encouragent les
moniteurs Adeps. « Au début d’un stage d’initiation, on apprend la terminologie, les consignes et
les nœuds. Puis, dès la première matinée, on met
déjà le stagiaire sur un parcours », explique Anne
Dulier, monitrice et chef d’activités au Cierneau.
« Dans un premier temps, les enfants se rendent
compte que le bateau a un peu le dessus. Ils vont
devoir surmonter des difficultés et le premier
stage de cinq jours sert à cela. À la fin de cette
première semaine, ils sont autonomes et c’est
une première victoire. »
Ces navigateurs en herbe auront aussi appris deux
choses essentielles. La première, c’est le fair-play.
« Il est impératif de s’entraider. Quand on peut
donner un coup de main à quelqu’un qui a chaviré,
on le fait. C’est ce qui fait l’esprit marin, l’esprit du
sport nautique. » La seconde, c’est la sécurité. Voilà
pourquoi il y a un moniteur pour six stagiaires, en
plus de moniteurs exclusivement en charge de la
sécurité. « Le site est très grand et certains enfants
se sentent plus en sécurité sur des plans d’eau
plus petits, comme à Péronnes ou à Seneffe. Mais
il n’y a pas plus de risque. L’apprentissage se fait
de la même manière partout. » Avec enthousiasme
et le vent dans la voile.
Bouger, s’amuser, apprendre
STAGES
POUR ADULTES
Nouveauté en 2015 :
des stages d’initiation
destinés aux adultes.
« Auparavant, ils étaient
dans des groupes avec
les ados. Il y aura désormais une programmation spécifique pour
eux », explique Anne Dulier. « Entre 18 et 25 ans,
les adultes ont les mêmes
dispositions que les adolescents pour apprendre
la voile, la planche ou
le catamaran. Les personnes de plus de 25 ans
sont souvent moins impulsives. Notre rôle, c’est
qu’ils évitent de se poser
trop de questions pour
réussir à apprendre à
naviguer. Et ça se passe
très bien. »
31
Centre sportif
Le Blocry
Centre sportif et
nautique La Marlette
AVIRON
Adresse : page 39
Points forts :
L’une des
infrastructures
sportives les plus
complètes d’Europe
On y pratique plus de
30 disciplines
Spécialités :
Gymnastique, natation,
escalade, sports de
ballon, de raquettes, de
combat
Adresse : page 39
Points forts :
Qualité de l’accueil
pour les sportifs de tous
niveaux
Grand nombre d’activités
nautiques et terrestres
Spécialités :
Aviron (seul centre
Adeps à le proposer),
kayak, voile et planche
à voile
Un sport
complet
au grand
air
NATATION
Comme
un poisson
dans l’eau
Par Benjamin Gac
Bruno Lewuillon, 22 fois champion de
Belgique, détaille les nombreux atouts
de l’aviron, une discipline nautique qui
se pratique seul ou en équipe.
L
’aviron n’est pas un sport très connu
chez nous. Pour mieux comprendre
les secrets de cette discipline, nous
avons interrogé Bruno Lewuillon. Ce
sexagénaire a un solide palmarès derrière lui : il
a été sacré champion de Belgique à 22 reprises,
il a terminé 4e du championnat du monde indoor
et avec son frère Alain (4e aux JO de Séoul), il
a même traversé l’Atlantique à la rame. Voici,
selon lui, les principaux atouts de ce sport
nautique enseigné par l’Adeps.
UN SPORT AU GRAND AIR. « Si la saison des compétitions dure de mars à octobre,
l’aviron se pratique toute l’année. Sauf quand
le point d’eau est gelé, évidemment ! On a la
chance d’avoir un cadre idéal : Seneffe dispose
du plus bel endroit de Belgique pour pratiquer
l’aviron, car le canal est à l’abri du vent et il présente de longues lignes droites, ce qui évite de
devoir se retourner trop souvent, le rameur étant
installé dos à la direction du bateau. L’endroit est
tellement réputé que nous recevons même des
étrangers, comme récemment des Canadiens
ou l’équipe olympique norvégienne. »
UN SPORT DE SENSATIONS. « C’est un
sport sur l’eau, mais aussi un sport de glisse avec
les sensations de vitesse qui l’accompagnent.
Un équipage à huit parcourt 2.000 mètres en
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Natation
Aviron
5 minutes 30, soit du 22 kilomètres/heure. À
la force des bras, c’est très rapide ! »
UN SPORT COMPLET. « L’aviron est
certainement l’une des disciplines les plus
complètes. Il fait travailler presque tous les
muscles du corps. Ceux qui pratiquent l’aviron
à un haut niveau s’entraînent quatre heures
par jour. Pour les autres, c’est chacun son
rythme. C’est un sport qui demande aussi
un gros effort de concentration. Une étude
a même montré que parmi tous les athlètes
des derniers Jeux Olympiques, les rameurs
avaient le QI le plus élevé ! »
Par Thibaut Hugé
UN SPORT COMPLET
L’aviron fait partie des sports
qui font travailler pratiquement
tous les muscles du corps.
En voici un petit panel :
FACE
Grand
pectoral
connaître que les débuts en aviron ne sont
pas simples. Mais une fois que l’on a acquis les
premiers gestes, on se débrouille vite. Ce qui
est intéressant dans cette discipline technique,
c’est que l’on peut toujours progresser et qu’elle
peut être pratiquée à tout âge. »
UN SPORT D’ÉQUIPE. « L’aviron peut se
pratiquer seul, mais aussi à deux, quatre ou huit.
Dans ces cas-là, on doit se mettre au service
de l’équipe, on ne peut pas jouer la vedette. Ce
n’est pas comme dans certains sports où l’on
touche le ballon chacun son tour. Ici, c’est tous
ensemble et l’effort est gratuit. »
ADEPS magazine
Trapèze
Triceps
Biceps
Lombaires
Abdominaux
Quadriceps
Se sentir à l’aise dans un bassin avant d’apprendre à
pratiquer des longueurs, une philosophie d’apprentissage de plus en plus appliquée dans les écoles de
natation. Et soutenue par l’Adeps.
DOS
Deltoïdes
UN SPORT TECHNIQUE. « Il faut re-
UN MILIEU INCONNU POUR L’ENFANT.
Grands
fessiers
Ischios
Mollets et
soléaires
A
ppréhender l’eau dans ses trois dimensions avant d’apprendre à nager.
Cette philosophie d’apprentissage se
répand comme une traînée de poudre
dans les bassins. Avec, au cœur du concept, la
notion de plaisir.
Plus question ici de contraindre l’enfant – ou
l’adulte – à plonger seul dans l’eau jusqu’à ce
qu’il parvienne, à bout de souffle et après avoir
bu plusieurs fois la tasse, à réaliser une première
longueur qui ne lui laissera pas que de bons souvenirs. Ce qui importe avant tout, c’est qu’il soit à
l’aise dans un milieu qu’il découvre. Le reste suivra
progressivement et naturellement.
« Il ne s’agit plus d’apprendre directement la
natation, mais plutôt le bien-être dans l’eau »,
indique Majo Brankart, chef d’activités au centre
sportif Adeps du Blanc Gravier. « À partir de là
peut venir se greffer l’apprentissage des nages
sur une base solide. »
Avant
6 ou
7 ans,
un jeune veut avant
tout jouer, pas faire
des longueurs.
À Louvain-la-Neuve, l’école de natation Les
Rainettes applique cette philosophie au quotidien. « L’eau constitue un milieu inconnu pour
l’enfant. Pour lui permettre d’évoluer dans sa façon
de l’apprivoiser, nous utilisons par exemple des
planches et d’autres éléments en mousse »,
détaille Véronique Brisy, responsable de l’école.
« Avant 6 ou 7 ans, un jeune veut avant tout jouer,
pas faire des longueurs. Cette nouvelle logique
d’apprentissage progressif rencontre son souhait
tout en lui inculquant ce dont il a besoin pour être
à l’aise dans l’eau. Pour nous, c’est le fondement.
Il n’est pas souhaitable d’apprendre la brasse, le
crawl ou le dos avant de se sentir dans son élément.
Le reste viendra plus facilement par la suite. »
Différentes étapes sont possibles, en fonction de
l’âge, notamment. Les enfants peuvent découvrir
l’eau au toucher en s’appuyant sur des comptines,
par exemple, ou réaliser un « combat de coqs » à
l’aide de planches. Ensuite, ils pourront éprouver
l’immersion en réalisant un puzzle au bord du
bassin dont les pièces sont éparpillées sous l’eau.
Les exercices sont multiples et évolutifs, pour
s’adapter aux désirs de l’enfant. Petit à petit, ils le
poussent à effectuer de premiers déplacements.
« Les enfants sont maîtres de leur apprentissage »,
insiste Majo Brankart. Au bout du compte, ils seront
mieux armés pour se jeter définitivement à l’eau,
dans une optique de loisir… ou de compétition.
Bouger, s’amuser, apprendre
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Glisse et rando
LES ARCS
2 SAISONS
Randonnée,
rafting,
VTT,
escalade,
orientation,
kayak,
hydrospeed,...
GLISSE ET RANDO
La montagne
été comme hiver
Ski alpin,
ski hors-piste,
snowboard,...
Par Benjamin Gac
Comme de nombreux stagiaires, l’ancienne
médaillée olympique belge de natation
Ingrid Lempereur est tombée sous le
charme des randonnées à la montagne,
grâce à deux séjours aux Arcs.
C
«
’est l’aventure, dans un endroit
rêvé et au sein d’une nature
préservée. » Daniel Hanquet
ne manque pas de qualificatifs pour décrire ses nombreux séjours à la
montagne, au centre sportif Adeps Les Arcs en
Montagne, où ce Brabançon est désormais chef
d’activités. Il faut dire que l’endroit, situé dans la
célèbre station française de Haute Tarentaise,
a tout pour plaire aux amateurs de sport en
quête de dépaysement.
On pense évidemment aux sports de glisse en
hiver : ski alpin, snowboard, etc. Mais l’été offre
encore plus de possibilités de séjours sportifs,
avec d’innombrables formules de stages non
seulement pour les jeunes, mais aussi pour
les publics adultes et seniors. La randonnée,
pour un premier contact en douceur jusqu’à
34
une pratique intensive, tient le haut du pavé.
Avec l’opportunité de vivre l’expérience d’une
ou plusieurs nuitées en refuge de haute montagne, selon la formule choisie.
Autour de ces balades au grand air de la
montagne viennent se greffer plein d’autres
activités : bien-être (gym douce, aquagym,
stretching, relaxation...), yoga (pour débutants et confirmés) et multisports (rafting,
VTT, escalade, orientation…). Seul, en famille
ou entre amis, il y en a pour tous les profils et
tous les goûts.
REMÈDE ANTI-STRESS. « Le dépaysement est total ! », confirme, enthousiaste,
l’ancienne championne olympique Ingrid
Lempereur. Elle fut la première Belge à décrocher une médaille olympique en natation. C’était
en 1984, à Los Angeles. Depuis cette époque,
elle a quitté les bassins pour devenir adepte
des séjours en montagne. « Par deux fois, je
me suis déjà rendue aux Arcs. La première pour
un séjour bien-être, avec notamment une nuit
en refuge. La seconde pour un séjour trek, soit
une semaine complète au sein du parc de la
Vanoise, avec des nuits en refuge. C’est sûr, il
y aura une troisième fois... »
ADEPS magazine
Aucun doute : l’Arlonaise, qui doit jongler au quotidien entre ses activités professionnelles et son
rôle de maman d’une famille nombreuse, est
tombée sous le charme des Arcs et de la région.
Ainsi que des moments chaleureux passés en
refuge après une longue journée bottines aux
pieds sur les sentiers de randonnée.
« Quand je me sens dépassée par le stress de la
vie quotidienne, je repense à tous ces moments
passés aux Arcs. Ces séjours vous permettent
réellement de sortir de votre quotidien. J’oublie
tout, c’est comme si j’appuyais sur le bouton pause
dans ma vie ! Qui plus est, on apprend à y connaître
les gens de manière plus vraie et cela permet
de prendre du recul par rapport à notre manière
de fonctionner, en nous contentant des seules
choses dont nous avons réellement besoin. »
SÉJOURS CLÉS SUR PORTE. Et pas
besoin d’emmener dans son sac un passé olympique. Encadré par des guides de haute montagne
et des moniteurs compétents, chacun trouvera
son bonheur en fonction de ses capacités sportives, de son âge ou de sa motivation. Enfant, ado,
adulte ou senior, qu’il s’y rende seul, en famille,
en groupe ou en club.
« Par crainte de la montagne ou par manque d’opportunité, beaucoup ne découvrent ce type de randonnée que sur le tard. Le plus souvent, les adultes
que je côtoie regrettent de ne pas avoir franchi le
pas beaucoup plus tôt », ajoute Daniel Hanquet,
qui se rend aux Arcs depuis plus de vingt ans.
« Car la montagne, c’est la vie en pleine nature
avec à la fois la tranquillité, la découverte, des
paysages à couper le souffle et des sentiers
magnifiques, des animaux en abondance et des
nuits étoilées. Tout en profitant, dans le cadre
des séjours proposés par l’Adeps, d’un système
clé sur porte avec guides qualifiés qui devrait
rassurer les plus timorés. »
DES STAGES DE SKI HORS-PISTE
Le ski hors-piste n’a généralement pas bonne presse, car il est associé à la notion de danger.
Le centre sportif des Arcs en Montagne contredit cette idée. On peut y vivre une semaine
complète de stage de glisse, ski ou snowboard, en dehors des pistes balisées. Et ce, dans
des conditions de sécurité maximales. « Plutôt que de laisser les gens faire n’importe quoi,
des moniteurs spécialisés de l’UCPA (ndlr : le cousin français de l’Adeps) encadrent tous
les séjours hivernaux au centre Adeps et offrent un accompagnement et un équipement
adaptés à ce type d’activité », commente Jean-Paul Goedert, responsable du centre des
Arcs. L’offre existe depuis longtemps et rencontre toujours un franc succès, à l’instar
d’ailleurs de toutes les activités proposées sur le site en hiver. « Il faut évidemment que les
conditions pour la pratique du hors-piste soient bonnes. Et cela s’adresse à des sportifs en
quête de nouvelles sensations qui ont déjà un niveau correct. »
Bouger, s’amuser, apprendre
ACCESSIBLE AU PLUS GRAND
NOMBRE
Hors de prix, les vacances à la
montagne ? L’Adeps parvient à casser
ce cliché en proposant, été comme
hiver, des séjours tout compris à
des tarifs imbattables, tant pour
les adultes que pour les enfants, les
familles ou les groupes (écoles, clubs,
fédérations...). « Notre volonté, en tant
que service public, est de proposer
des offres de qualité au plus grand
nombre, indique Jean-Paul Goedert.
Quitte à susciter de la méfiance chez
certains qui n’osent pas croire que
l’on puisse offrir de la qualité à un
tel prix. C’est pourtant vrai ! » Outre
les randonnées en été et la glisse en
hiver, il est aussi possible de profiter
des infrastructures (terrain de tennis,
piscine, terrain multisports...) et, selon
le type de séjour choisi, de découvrir
d’autres disciplines, allant des
activités de relaxation comme le yoga
à l’escalade ou au rafting.
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Points verts
Infos ?
LES POINTS VERTS
Un concept
qui marche
Par Nicolas Ribaudo
Les bonnes vieilles marches
Adeps abordent leur 42e édition. Elles génèrent toujours
une formidable dynamique
entre des centaines de groupements organisateurs et des
milliers de participants.
L
orsqu’en 1972, le service Sport
pour Tous lance son opération
« Les sentiers Adeps de marche » rebaptisés Points verts depuis -,
le programme compte 75 rendez-vous.
Aujourd’hui, le calendrier en contient plus
de 900. Tous les dimanches et jours fériés,
des marches Adeps sont organisées en
Wallonie et à Bruxelles. Des centaines de
groupements attirent des milliers de participants. Ces organisateurs sont variés : clubs
sportifs, syndicats d’initiative, associations
de parents, sociétés folkloriques...
Anne-Marie Verhoeven, qui a géré les Points
verts pendant quarante ans, explique pourquoi les gens rêvent encore du caractère
éphémère et original d’une bonne marche:
« À l’heure où tout est de plus en plus codifié, paramétré, mesuré et calculé, flécher
temporairement un parcours loin des sentiers battus, c’est faire preuve de recherche
perpétuelle. Choisir, en fonction de l’instant
et des saisons, la traversée d’une prairie, le
passage sur un layon forestier ou l’étroitesse
d’une ruelle, c’est démontrer son sens de
l’innovation et son amour pour un environnement et sa région. Je crois aux pouvoirs de
la création et de l’imagination, à la richesse
dans la variété des paysages et des terroirs,
aux regards multiples portés sur une cité,
un hameau, un village…»
ADEPS magazine
il est malaisé de dresser le profil type du
randonneur Adeps. Tout comme il reste
difficile de préciser le nombre exact de
participants.
Anna Oger, l’actuelle responsable des Points
verts, précise : « Les données relatives à la
fréquentation sont communiquées par les
organisateurs à l’issue de chaque marche
sur la base d’un rapport d’activités. Certains
ne renseignent pas toujours le nombre de
participants sur les différents circuits et l’on
estime à 10 % la proportion de marcheurs
qui ne passent pas par le secrétariat. »
Des milliers de marcheurs
anonymes participent aux
Points verts
Toutes les marches ne se déroulent pas
dans les bois. Certaines ont pour cadre
des centres urbains ou industriels, mais
elles poursuivent toutes le même but :
offrir un regard sur le patrimoine paysager,
culinaire et culturel.
Pour ce qui est de l’âge moyen, les chiffres
se basent sur les affiliations. En 2011,
année du renouvellement des cartes de
membres pour cinq ans, les Points verts ont
enregistré 10.365 inscriptions. La tranche
d’âge la plus représentée est celle des 5059 ans avec 25 %, suivie par les 60-69 avec
23 % et les quadras avec 15 %. Les femmes
sont plus nombreuses que les hommes.
Mais l’on ne peut être catégorique : cette
carte est facultative et n’est pas nécessaire pour prendre le départ d’un Point vert.
Certains marchent régulièrement, d’autres
très occasionnellement, par exemple pour
accompagner des amis.
La participation dépend aussi fortement
de la météo. Anna Oger : « En janvier 2013,
avec un hiver rude, la marche d’Erpent a
rassemblé 437 personnes. En 2014, elles
étaient presque trois fois plus nombreuses.
Le temps clément de la première partie
de l’année nous a valu une fréquentation
exceptionnelle. »
UN PUBLIC FAMILIAL. Des milliers de marcheurs anonymes participent
aux Points verts. Comme l’heure de départ
est libre entre 9 et 18 h, ils se présentent
généralement en petits groupes. Le public est plutôt familial : les Points verts
rassemblent les générations et gomment
les inégalités sociales, mais même si l’on
Organiser un Point vert ne s’improvise pas,
même si l’Adeps coordonne le calendrier,
met du matériel à la disposition des comités, prend en charge l’assurance des
marcheurs et intervient financièrement à
hauteur de 50 euros. Pour que les participants ne soient pas livrés à eux-mêmes, les
Le calendrier contient
plus de 900 rendez-vous
Points verts
36
Adeps Sport pour tous/
Points verts
Anna Oger :
081/83 03 89
[email protected]
Facebook :
possède certaines données statistiques,
Points verts Adeps
UNE ORGANISATION POINTUE.
Retrouvez toutes les dates
2015 des rendez-vous
Points verts dans notre
brochure disponible au
secrétariat de chaque
Point Vert.
SUR LE TERRAIN
Jean-Luc, dirigeant
d’un club de marche :
« Notre programme
est basé sur les Points
verts, qui sont des
organisations bien
structurées. Les
membres de mon club
se rendent en groupe
aux Points verts des
autres comités ayant
participé à notre
activité. C’est une sorte
d’échange. Les Points
verts permettent de se
promener et ils aident
à la découverte d’une
province, d’une région
ou d’un village. Bouger
permet d’évacuer le
stress. Marcher seul,
c’est se ressourcer.
Marcher en famille
ou entre amis, c’est
un moment privilégié
pour parler ensemble et
nouer le dialogue. »
comités organisateurs doivent s’investir :
demander les autorisations à la commune,
alerter le département Nature et Forêts,
flécher les trois circuits obligatoires (5,
10 et 20 km), dessiner un plan, louer une
salle, prévoir des points de ravitaillement,
assurer un secrétariat de 9 à 18 heures…
« En général, tout se passe bien. Le seul
problème, c’est l’enlèvement du fléchage.
Même si le matériel est biodégradable, les
organisateurs sont censés ne rien laisser sur le parcours », conclut Anna Oger.
« En 2013, deux exclusions seulement
ont été prononcées par l’Adeps. Pour assurer un bon service, nous comptons sur
la collaboration de nos délégués. Ceux-ci
remettent un rapport complet sur le déroulement de l’organisation. Ils s’assurent
que toutes les démarches administratives
ont été effectuées, que le secrétariat gère
bien son travail et que les indications sur
les circuits sont claires. Et comme le public
est familial, ils vérifient aussi que les prix
pratiqués sont démocratiques. »
Bouger, s’amuser, apprendre
Plus d’informations
concernant les Points verts
sur www.adeps.be
37
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de
Centre sportif
La Ferme du Château
Adresse : page 39
Points forts :
Un large programme
d’activités sportives
au cœur d’un vaste
domaine boisé
Spécialités :
Escrime, frisbee,
roller, hockey, crosse
canadienne…
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L’ADEPS, CE SONT…
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65 sports à
la portée de tous
Par Philippe Berkenbaum
Les 18 centres sportifs de l’Adeps
vous accueillent toute l’année pour
vous initier ou vous perfectionner
dans pas moins de 65 disciplines
sportives. Seul, en groupe ou en
famille.
PRO… GRESSER
Tout au long de l’année scolaire et pendant les vacances, l’Adeps propose un large éventail d’activités
sportives pour les enfants, les ados, les adultes,
les moins valides et les écoles. Dix-sept centres
sportifs en Wallonie et à Bruxelles et celui des Arcs,
dans les Alpes françaises, organisent le « Sport en
vacances », à savoir plus de 1.200 stages dans
pas moins de 65 disciplines sportives différentes
pour les jeunes de 3 à 18 ans, les familles et les
seniors, en internat ou en externat.
Comme vous l’avez lu en pages 8 à 11, de nouvelles
filières seront mises en place à partir de 2015
pour favoriser l’apprentissage progressif dans le
respect du développement naturel des enfants,
pour encourager les ados à retrouver le plaisir du
sport après l’avoir perdu ou pour les adultes et
seniors soucieux de garder la forme et le bien-être.
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Les 18 centres
sportifs de l’adeps
POUR TOUS LES GOÛTS
LES 15 STAGES
LES PLUS PRATIQUÉS
EN 2013
1.Multisports
2. Éveil à la motricité
3. Sports collectifs
4.Athlétisme
5.Badminton
6.Natation
7.Gymnastique
8. Sports de raquettes
9.Zap’Sport
10. Danse moderne
11. Multisports et sciences
12. Gymnastique artistique
13.Escalade
14. Sports nature
15.Football
ADEPS magazine
Des stages Sport et sciences ou expression corporelle invitent aussi les jeunes à combiner chaque
jour, pendant une semaine, 3 heures de sport avec
des activités culturelles ou scientifiques. Des
stages Zap’Sport et Zap’Aventure (nature, aventure,
multisports-ados) s’adressent aux adolescents
et jeunes adultes tentés par le sport, mais qui
n’en pratiquent pas ou plus régulièrement. Et
pour les enfants moins valides, les stages Handi
spécial sport proposent des activités sportives
stimulantes adaptées à leurs handicaps.
PAS SEULEMENT PENDANT
LES VACANCES
Mais l’Adeps n’organise pas seulement des stages
pendant les vacances. Toute l’année durant, ses
centres sportifs urbains accueillent tous ceux,
quel que soit leur âge, qui souhaitent entretenir leur condition physique en suivant un ou
plusieurs cycles sportifs, une ou plusieurs fois
par semaine. Quant aux écoles, elles ont accès
pendant l’année à différentes formules allant
de la journée au séjour sportif d’une semaine,
pour permettre aux élèves de découvrir un ou
plusieurs sports qu’ils n’ont pas l’occasion de
pratiquer dans leur école.
1
Anderlecht
Rue des Grives, 53
1070 Anderlecht
Tél : 02 672 93 30
[email protected]
www.adeps.be/anderlecht
2
Forêt de Soignes
Chaussée de Wavre, 2057
1160 Auderghem
Tél : 02 672 93 30
[email protected]
www.adeps.be/auderghem
3
La Woluwe
Avenue Mounier, 87
1200 Woluwe-Saint-Lambert
Tél : 02 672 93 30
[email protected]
www.adeps.be/woluwe
4
Le Blocry
Place des Sports, 3
1348 Louvain-la-Neuve
Tél : 010 45 10 41
[email protected]
www.adeps.be/lln
5
Le Cierneau
Site des lacs de l’Eau d’Heure
Rue de Cierneau, 4
6440 Froidchapelle
Tél : 071 64 10 10
[email protected]
www.adeps.be/froidchapelle
6
La Sapinette
9
Le Grand Large
Avenue du Lac, 56
7640 Péronnes
Tél : 069 44 20 70
[email protected]
www.adeps.be/peronnes
10
La Mosane
La Ferme du Château
Allée du Stade, 3
5100 Jambes
Tél : 081 32 23 50
[email protected]
www.adeps.be/jambes
La Marlette
Domaine de l’Université
Allée des Sports P63
4000 Liège
Tél : 04 366 39 38
[email protected]
www.adeps.be/liege
Allée des Sports, 12
6280 Loverval
Tél : 071 60 11 60
[email protected]
www.adeps.be/loverval
7
8
Avenue de la Sapinette, 3
7000 Mons
Tél : 065 31 11 48
[email protected]
www.adeps.be/mons
Rue de la Marlette, 3
7180 Seneffe
Tél : 064 54 90 89
[email protected]
www.adeps.be/seneffe
11
Le Blanc Gravier
Bouger, s’amuser, apprendre
12
Le Bois Saint-Jean
Allée du Bol d’Air, 13
4031 Angleur
Tél : 04 366 39 38
[email protected]
www.adeps.be/liege
13
17
Le Lac
Rue Chéravoie, 2
6840 Neufchâteau
Tél : 061 27 79 01
[email protected]
www.adeps.be/neufchateau
L’Hydrion
Bourg-Saint-Maurice
France
c/o Adeps Bruxelles
Tél : 02 413 28 22 ou 34 22
[email protected]
www.adeps.be/arcs
Rue de l’Hydrion, 108
6700 Arlon
Tél : 063 24 29 50
[email protected]
www.adeps.be/arlon
15
Lès Deûs Oûtes
La Fraineuse
Avenue Amédée Hesse, 41A
4900 Spa
Tél : 087 77 25 88
[email protected]
www.adeps.be/spa
14
16
6663 Engreux
Tél : 061 28 87 73
adeps.engreux@ cfwb.be
www.adeps.be/engreux
18
Les Arcs
Le Liry
Rue du Liry, 21
6810 Chiny
Tél : 061 32 06 90
[email protected]
www.adeps.be/chiny
39
Adresse : page 39
Points forts :
Un complexe très
polyvalent dans un
cadre verdoyant, au
bord d’un plan d’eau de
42 hectares
Spécialités :
Stages nautiques, voile,
gymnastique et tennis
ECOLES, ESPOIRS
ET MOINS VALIDES
L’Adeps accueille
également
les Hautes Écoles
« Je ne pourrais pas vivre
sans la gym que j’ai
commencée vers 3 ou 4 ans »
Chloé Leblicq
2015 : les Jeux Olympiques de la Jeunesse
européenne. Sans l’Adeps, estime-t-elle, elle
n’aurait jamais pu assouvir sa passion à un
tel niveau : « Je ne pourrais pas vivre sans la
gym que j’ai commencée vers 3 ou 4 ans, en
club. Je m’entraîne une trentaine d’heures par
semaine. L’Adeps nous offre des installations
idéales et tout l’encadrement nécessaire avec
un médecin, une diététicienne, un kiné, une
masseuse, etc. Et on reste entre gymnastes,
c’est la seule façon d’être parmi les meilleurs. »
C’est qu’elle a de l’ambition, Chloé. Son objectif ? Les Jeux Olympiques, bien sûr. « Ceux de
2020, parce que je serai encore trop jeune
pour Rio en 2016. »
L’Adeps au
service des
athlètes
de demain
Par Philippe Berkenbaum
UNE CHANCE POUR
LES MOINS VALIDES
L’Adeps ne propose pas seulement des stages sportifs
pendant les congés scolaires et des cycles sportifs
tout au long de l’année. La DG Sport met aussi son
énergie, ses centres et ses moyens au service de
publics spécifiques comme les écoles, les espoirs
sportifs et les moins valides. Témoignages.
DES ESPOIRS TIRÉS
VERS LE HAUT
À L’ÉCOLE DU SPORT
ET DE LA DÉCOUVERTE
En mi-temps pédagogique, en journée ou en
séjour sportif, les écoles sont toujours les
bienvenues dans les centres sportifs Adeps,
qui leur proposent toute l’année scolaire un
ensemble d’activités adaptées à l’âge et au
niveau des élèves.
L’Adeps accueille également les Hautes Écoles.
Au cours de leur formation, les futurs professeurs d’éducation physique du primaire et
du secondaire ont eux aussi l’occasion de se
familiariser avec l’Adeps, comme l’explique
Véronique Brisy, ancienne nageuse de compétition et professeur à la Haute école libre
mosane (Helmo).
« En début d’année, nos étudiants de 1re et 2e
passent 15 jours en externat au centre sportif
du Sart-Tilman à Liège. Nous y recherchons
des spécialités que nos propres enseignants
n’ont pas, comme la course d’orientation, le
VTT, le kayak, etc. L’objectif est de remettre
les étudiants en condition physique tout en
bénéficiant du cadre optimal de l’Adeps. Ils ont
l’occasion de découvrir tout ce que proposent
les centres sportifs où ils seront peut-être
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de
Centre sportif
La Sapinette
amenés, en tant que futurs enseignants dans
une école, à emmener leurs propres élèves lors
de journées ou de séjours sportifs. »
Pour les 2e et 3e années, une seconde approche
a lieu en janvier au centre Blocry de Louvain-laNeuve, cette fois en internat. « L’infrastructure
très développée du complexe permet aux étudiants de découvrir des disciplines comme
la gymnastique acrobatique, le trampoline
ou l’escalade. »
Ces séjours donnent aussi aux futurs profs
l’opportunité de se faire connaître et, pourquoi
pas, de poser leur candidature pour devenir
eux-mêmes moniteurs occasionnels (lire en
page 4 à 7) pendant les congés scolaires. Voire
plus, si affinités : « certains préféreront peutêtre entamer leur carrière à l’Adeps plutôt que
dans l’enseignement, ou la partager entre les
deux. « L’Adeps offre de nombreux débouchés
professionnels », confirme Véronique Brisy.
Et beaucoup ont le profil de l’emploi.
ADEPS magazine
« Je suis sous contrat
Adeps depuis 2011 et ça
a changé ma vie »
Marc Ledoux
Attentive aux besoins et aux exigences des
fédérations sportives, des clubs et des athlètes de haut niveau, l’Adeps leur propose un
accueil privilégié dans certains de ses centres.
La jeune Chloé Leblicq en fait actuellement
l’expérience : à 13 ans, elle accomplit sa
4e saison en tant qu’espoir sportif au Centre
de Haut Niveau dédié à la gymnastique de la
Sapinette, à Mons.
À la Fédération francophone, Julien Payen est
son entraineur : « Les meilleurs gymnastes
s’entraînent ensemble au centre Adeps de
Mons, qui a été réaménagé pour pouvoir nous
accueillir à l’année. Une vingtaine de jeunes
y vivent du dimanche soir au vendredi. Plus
ceux qui suivent des études supérieures, mais
continuent à s’entraîner ici. »
En fonction de leur âge (qui peut varier selon les disciplines, la gym étant un sport dit
à maturité précoce) et de leur palmarès, les
jeunes athlètes bénéficient d’un statut qui
autorise les aménagements scolaires adaptés :
aspirant, espoir sportif, espoir international…
« Il s’agit d’un véritable ‘projet de vie’ qui leur
permet d’allier le sport et l’école », précise
Julien Payen.
Entrée au centre dès ses 9 ans, Chloé s’apprête
à décrocher le statut d’espoir international
et prépare activement sa première grande
compétition européenne, qui aura lieu en juillet
Bouger, s’amuser, apprendre
Depuis 5 ans, le sport adapté et le handisport
sont eux aussi à l’honneur à l’Adeps, qui propose
des stages adaptés aux jeunes en situation de
handicap mental, moteur, sensoriel ou physique. Jusqu’au plus haut niveau, puisque la
Fédération Wallonie-Bruxelles soutient des
athlètes paralympiques dans plusieurs disciplines. Marc Ledoux, champion hémiplégique
de tennis de table, est l’un d’entre eux.
« Je suis sous contrat Adeps depuis 2011 et
ça a changé ma vie. Avant, je travaillais dans
une entreprise et je devais concilier mon travail, mes entrainements et la compétition.
Aujourd’hui, je bénéficie des moyens et de
tout l’encadrement nécessaires pour pouvoir
me consacrer entièrement à la pratique de
mon sport. Une reconnaissance qui permet de
promouvoir le handisport et de donner espoir
à tous les jeunes derrière nous. »
Bien sûr, il faut que les résultats suivent, les
exigences sont très élevées. Marc Ledoux
marche sur les traces de son père, ancien
champion, coach de l’équipe nationale paralympique, malheureusement décédé juste
après les Jeux de Pékin, en 2008. Il aura tout de
même vu son fils collectionner les médailles,
en simple ou en double, à Athènes en 2004
ou lors de différents championnats d’Europe
et du monde.
Ironie du sort, c’est aux mondiaux de… Pékin,
en septembre dernier, que Marc vient de décrocher la médaille de bronze qui l’autorise à
renouveler son contrat pour l’année prochaine.
« Une façon de conjurer le sort », sourit-il,
heureux. À 28 ans, l’Adeps offre au pongiste
l’opportunité de poursuivre sa belle revanche
sur la vie.
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de
Centre sportif Le Lac
Adresse : page 39
Points forts :
Un lac artificiel de 6 ha
La plus grande
infrastructure
permanente de Wallonie
pour le beach-volley et
site d’accueil de la finale
du Rhéto Trophée
Spécialités :
Stages de vol à voile,
activités aventure,
sports en salle,
parcours de chasse
GRANDS TRAVAUX
à la pointe des
infrastructures
sportives
Par Nicolas Ribaudo
L’Adeps investit dans ses centres sportifs pour qu’ils restent à la pointe. La
preuve, par l’exemple, à Neufchâteau.
Déjà fortement modernisé, le Centre Le
Lac proposera des infrastructures encore
plus performantes après 2015.
L
e centre Adeps Le Lac à Neufchâteau est connu
pour accueillir la finale du Rhéto Trophée, une
épreuve de sport et d’aventure réservée aux
élèves de dernière année de l’enseignement
secondaire. Le fait de pouvoir mettre sur pied cette manifestation, qui rassemble 120 équipes de 6 membres,
en dit long sur les capacités d’accueil du site.
« Les premières installations dataient de 1981 et devenaient obsolètes quand la décision a été prise d’entamer
un grand travail de modernisation », évoque Michel Andris,
le directeur du centre. « La première phase des travaux
visait à fournir une nouvelle infrastructure d’hébergement et à rénover le complexe sportif, notamment la salle
dotée d’un parquet aux normes nationales et la piscine.
Cette première phase a nécessité près de deux ans de
travaux, pour lesquels l’Adeps a débloqué un budget de
42
6 millions d’euros. Depuis janvier 2014, le centre possède
ainsi une vaste partie technique qui compte notamment
100 logements, un restaurant de 140 places, des salles
de réunion. »
UN TOUT NOUVEAU COMPLEXE. Une deuxième
phase vise à construire un tout nouveau complexe intégrant une salle dédiée au basket dotée d’un parquet
aux normes nationales, deux terrains d’entrainement et
une salle vouée au tennis qui bénéficie d’un revêtement
polysport pour permettre la pratique d’autres sports. Ce hall
sportif sera construit par la Ville de Neufchâteau à partir
de 2015. L’Adeps a d’ores et déjà signé une convention
d’utilisation avec le propriétaire du bâtiment, la Régie
Communale Autonome de Neufchâteau. Le coût de ces
nouvelles installations est estimé à 2,5 millions d’euros.
Si l’éventail des activités sportives intérieures (éveil à la
motricité, gymnastique hébertisme, natation…) s’élargit,
l’Adeps n’oublie pas que le centre est implanté dans un
cadre enchanteur. Au potentiel d’activités extérieures déjà
important (kayak, rafting, VTT, course d’orientation, etc.),
s’en ajouteront d’autres comme le tir à l’arc sur cibles et
postures différentes. De nouveaux investissements sont
donc prévisibles. Le centre Le Lac devient peu à peu une
figure de proue du sport au cœur de l’Ardenne ! ADEPS magazine
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Avantages au 01/01/2015 - sous réserve d’approbation de l’OCM. . Seuls les statuts sont légalement opposables.

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