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2-040929 28/09/04 10:53 Page 1 SPORT CULTURE , LNH: un conflit payant page 8 L’évidence même s’expose page 7 L’hebdomadaire des Étudiants en journalisme V O L u m e X i i I , N u m é r o 2 L e m e r c r e d i 2 9 s e p t e m b r e 2 0 0 4 Photo Louis-Charles Guillemette Salaires et chèques en blanc Déficits à l’IMPACT CAMPUS M a ï k a B e r n a tc he z [email protected] Cité universitaire — Pour une deuxième année l’IMPACT CAMPUS, le journal des étudiants et des étudiantes de l’Université Laval, affiche un déficit. Si le manque à gagner était de 115 674 $ en 2002-2003, selon la présidente du conseil d’administration, Rachel Mathieu, il est «officiellement de 30 000 $» pour l’année 2003-2004. D’ après Mme Mathieu, «le déficit de 20022003 a été engendré par une directrice générale qui a mal fait sa job», a-t-elle expliqué. «À l’époque, on avait une bonne santé financière. Cette directrice générale a ‘instauré’ des salaires aux employés et a effectué une mauvaise gestion... On a dû emprunter», a-t-elle ajouté. «Elle se faisait des chèques en blanc», a affirmé Olivier Amiot, ancien président du c.a. Une information qui a d’ailleurs été confirmée par plusieurs autres personnes, et ce, autant du côté de l’IMPACT CAMPUS que de la CADEUL. L’EXEMPLAIRE a d’ailleurs obtenu une copie des états financiers de l’IMPACT C AMPUS. Pour l’année 2002-2003, époque où Jennifer Anderson-Rainville était directrice, les états financiers confirment les propos de Mme Mathieu quant à la gestion de la directrice générale. Selon l’analyse de Jean-Marc Suret, directeur de l’École de comptabilité de l’Université Laval, l’IMPACT CAMPUS disposait d’un avoir net de 119 212 $ à la fin de 2002, mais puisque les résultats du bilan financier indiquent un déficit de 115 674 $ pour l’année 2002-2003, cet avoir devrait donc être réduit à 20 000 $ d’ici la fin 2004. «On a ici une entité qui vit clairement audessus de ses moyens», a ajouté M. Suret. Toujours selon M. Suret, pour cette année, aux 30 000 $ de déficit absorbé par la marge de crédit, il faut ajouter les comptes à payer aux fournisseurs et les frais encourus pour la publication du journal, ce qui porte le déficit total à la somme de 46 639.09 $. «C’est une dette. C’est de l’argent qu’ils vont devoir rembourser», a estimé M. Suret. Enquête interne à l’IMPACT Du côté de l’IMPACT, une enquête interne sur la gestion de Mme Anderson-Rainville a été menée l’an dernier et, selon Mme Mathieu, le dossier est présentement entre les mains d’un avocat. La direction de l’IMPACT CAMPUS a toutefois refusé de préciser quel avocat était en charge de ce dossier. Cependant, selon les informations recueillies au Palais de justice de Québec, aucune plainte n’a encore été déposée contre l’ex-directrice. Au moment de mettre sous presse, malgré de nombreuses démarches, il n’avait pas été possible de joindre Mme AndersonRainville. La CADEUL pointée du doigt Il semble cependant que les salaires versés ne constituent pas le seul facteur expliquant la situation précaire du journal. Interrogé à ce sujet, Alexandre Charrette, vice-président aux finances de la CADEUL, a admis que les cotisations des sessions d’hiver et d’été 2004 n’avaient pas été versées au journal. «On a réussi à être à zéro l’an dernier. On a fait des compressions dans l’impression et dans l’achat de matériel, mais comme la CADEUL ne paye pas, on manque d’argent», a affirmé Mme Mathieu, rappelant que ces cotisations représentent 10 % du budget du journal. D’après les calculs effectués par L’EXEMPLAIRE, en tenant compte que l’IMPACT reçoit 50 ¢ par étudiants de premier cycle par session et que le registraire a enregistré un total de 37 741 étudiants pour ces deux sessions, la CADEUL devrait la somme de 18 870,50 $ au journal étudiant. De plus, les cotisations pour la session en cours n’ont pas encore été versées, puisque la CADEUL n’a pas encore reçu l’argent perçu. M. Charrette conserve un bon espoir de régler le dossier. Selon lui, les négociations actuelles entre les deux parties gravitent autour des dates de versement et du fait que la CADEUL exige d’obtenir les états financiers du journal. La cotisation de la CADEUL représente une somme annuelle de 30 000 $ pour les coffres du journal, tandis que la page de publicité accordée en retour a une valeur de 20 000 $. Finalement, cela revient à dire que la CADEUL verse une somme de 10 000 $ seulement au journal étudiant, ce que déplore Mme Mathieu. «On n’a pas les pouvoirs légaux nous permettant de réclamer l’argent directement des étudiants. La CADEUL en profite pour avoir un pouvoir sur nous», a-t-elle constaté. Autre texte en page 2 2-040929 28/09/04 2 10:53 Page 2 U n i v e r s i t é Sexe ou chasteté ? Rémunération des employés d’IMPACT CAMPUS Une décision sera prise ce jeudi M a ïk a Be r n a t c h e z [email protected] Cité universitaire — La question des salaires versés aux officiers et aux responsables soulève également beaucoup de passions au sein de l’IMPACT CAMPUS. Le sujet sera d’ailleurs débattu lors de l’Assemblée générale spéciale qui se tiendra demain à 11h30 au pavillon Pollack. L Photo Marie-Anne Blackburn Alors que l’IMPACT traverse une période financière difficile, les opi- M a r i e - A n ne Blac kb ur n [email protected] Cité universitaire — Près de 95 % des membres de Campus pour le Christ de l’Université Laval croient que la vie sexuelle active est réservée à des couples stables et engagés l’un à l’autre par le mariage. Ainsi, les 65 filles et 35 garçons de cette association religieuse ont fait le choix d’être chaste. P our les membres de Campus pour le Christ, la chasteté représente plus que l’abstinence de relations sexuelles avant le mariage. C’est aussi des actions, des pensées et des propos sexuels qu’ils choisissent de ne pas tenir. «Bien sûr, ces pensées nous viennent souvent à l’esprit. Toutefois, on a le choix de les entretenir», a précisé Marie-France Lamarche, responsable de Campus pour le Christ. D’autres associations québécoises adhèrent à cette philosophie. Chasteté-Québec a recruté des centaines de membres qui, pour différentes raisons, ont aboli les relations sexuelles avant le mariage. Certains adoptent ce choix pour développer leur maîtrise de soi ou pour augmenter leur confiance personnelle. Michel Robillard, président et fondateur de Chasteté-Québec, a soutenu que «les plaisirs sexuels nous attirent et ils nous empêchent de voir d’une manière lucide les souffrances qui y sont associées». Les membres de la communauté religieuse mormone de Québec croient que la chasteté peut éviter Québec et Cité universitaire es états financiers de l’IMPACT CAMPUS pour l’année 20022003 démontre que 145 123 $ ont été dépensés en salaires et en avantages sociaux, montant jugé «énorme» par Jean-Marc Suret de l’École de comptabilité de l’UL. «L’année d’avant, il n’y avait pas de salaires. Tout le déficit encouru vient des salaires et des avantages sociaux», a expliqué M. Suret, qui a du même coup qualifié l’ensemble de l’exercice de «bizarre». d’indésirables conséquences comme l’avortement, les grossesses non désirées ou les maladies transmises sexuellement. Christian Holdaway, missionnaire mormon de l’Église de Jésus-Christ des Saints des derniers jours, a souligné que, pour lui, «la chasteté est imposée par la religion. C’est tout de même par choix personnel que j’adhère à cette philosophie». À l’opposé, Charlaine-Thérésa Beaudoin, sexologue et psychologue, a expliqué que «la sexualité d’un couple occupe environ 40 % de la relation. S’il y a absence de sexualité avant le mariage, comment peut-on connaître la compatibilité sexuelle avec son partenaire?» Le phénomène de la chasteté est plus répandu aux États-Unis. Un groupe important, Adolescent Family Life Act, compte plus de 2,5 millions de membres et reçoit d’importantes subventions gouvernementales afin de faire la promotion de son programme. Le président des États-Unis, George W. Bush, désire investir près de 135 M $ pour venir en aide aux mouvements de chasteté. nions divergent au sein même du conseil à savoir si, oui ou non, des salaires devraient être versés. Lors de la réunion du conseil d’administration tenue le 7 avril dernier, des taux horaires et un nombre d’heures de travail avaient été votés, avec «une majorité d’abstention», tel qu’inscrit au procès-verbal. Par exemple, un salaire horaire de 9,60 $ pour 25 heures par semaine a été accordé au directeur de l’IMPACT. Il faut dire qu’en raison des mauvais résultats de l’exercice financier 2003, les charges salariales ont été réduites de moitié l’an dernier, pour passer à 76 427.91 $. Un poste d’adjoint à la direction a même été aboli. De son côté, Rachel Mathieu est partagée. «Je ne pense pas qu’on doive abolir les salaires et en faire des bénévoles, mais étant donné la situation financière de l’IMPACT, on n’a pas les moyens», a-t-elle soulevé. Pour l’instant, les employés n’ont été payés qu’une semaine sur quatre, comme l’a admis Pascal Girard, rédacteur en chef de l’IMPACT, qui se dit en en faveur du maintien des salaires. «Si l’Assemblée générale décide qu’on conserve les salaires, ça va impliquer qu’on devra couper dans le nombre de pages et augmenter la publicité, ce qui va affecter la qualité du journal. On ne peut pas continuer avec les dépenses qu’on a», a conclu Mme Mathieu. Où sont passées les ristournes? COOP Zone de l’U.L. S a r a h Bé d a r d -Du b é [email protected] Cité universitaire — L’excédent des opérations de la coopérative Zone de l’Université Laval est de 371 561 $ pour 2003-2004. Cependant, le surplus d’argent n’a pas été redistribué aux membres. I l est interdit d’attribuer directement une ristourne aux 41 770 membres actifs, comme le règlement général le stipule. Ces derniers reçoivent donc un rabais à l’achat. Une partie du surplus est aussi versée à la réserve générale de la COOP pour aider à rembourser la dette de celle-ci. dernière, sations. L’année 20 000 $ ont été distribués en commandites à 65 groupes universitaires. «Cette année, nous aurons pour but d’être encore plus proactifs auprès de la communauté universitaire par des actions coopératives et en développant notre politique de commandites», a affirmé Émilie Robitaille, conseillère en coopération chez Zone Université Laval. La COOP vise donc entre 30 000 $ et 40 000 $ en redistribution de commandites. Zone a présenté son bilan financier à sa dernière Assemblée générale annuelle du 22 septembre dernier. Pour l’année scolaire 2003-2004, Zone Université Laval a obtenu un chiffre d’affaires de 22 880 804 M $ comparativement à 18 796 105 M $ pour 2002-2003. no C d a d L qu 20 l’ A fi vo tr re C re da M M p n L l M n l m l b t b P t L C «Je me demandais justement pourquoi, en tant que membre, je n’ai jamais reçu de ristourne», a constaté Dominique St-HilaireGravel, étudiante en géographie. «Je crois que nous recevons une ristourne dans les prix faits aux membres, mais j’ai toutefois l’impression d’avoir donné plus que j’ai reçu. La différence entre les prix membres et ceux des non-membres n’est pas très grande», a déploré Philippe Leblanc, étudiant membre de la COOP depuis cinq ans. La Coopérative de l’Université Laval est considérée comme le plus important promoteur de développement économique du campus. Elle offre aussi un support financier à certaines organi- J co Q D sa « fe D ap a ci de de Photo Sarah Bédard-Dubé L’E XEMPLAIRE , le mercredi 29 septembre 2004 ac ré co L ur dli. est on es a’a vé. été re, d, se es de va ns la lina a nne se en an ée mre té fm$ 04 2-040929 28/09/04 10:53 Page 3 Q u é b e c , Q c 3 Règlement parsemé d’embûches Conflit canado-américain du bois d’œuvre J u l i e G i l b ert [email protected] Canada — Le Canada risque de se retrouver encore devant les tribunaux dans une autre partie de bras de fer avec les États-Unis en ce qui concerne le conflit du bois d’œuvre. L uc Bouthier, professeur en politique forestière à l’Université Laval, a affirmé que la décision rendue le 31 août 2004 par le comité spécial de l’Accord de libre-échange des Amériques (ALÉNA) n’a pas mis fin au différend qui oppose les deux voisins. «Même si c’est la troisième fois que le comité spécial rendait une décision favorable au Canada, les Américains se considèrent toujours victimes d’injustices dans ce commerce», a commenté M. Bouthier. M ercredi dernier, la ville de Québec a participé pour la première fois à l’événement international En ville, sans ma voiture. La journée a cependant été marquée par d’importants embouteillages dans les rues de la Capitale en raison de la présence du Queen Mary II. La manifestation a cependant démontré des répercussions positives sur l'environnement. «Dans les rues fermées à la circulation, le laboratoire mobile du ministère de l'Environnement a constaté une baisse significative de la pollution, et notamment du gaz carbonique», a expliqué Jacques Perron, conseiller en communication de la Ville de Québec. (M.C.) Marc Boutin, du Conseil de l’industrie forestière du Québec, a expliqué que «les Américains veulent maintenant recourir à une procédure extraordinaire qui s’attaque à la légitimité même du comité». Selon lui, c’est une action complètement désespérée. La décision ne sera pas finale avant le mois de mars 2005, a laissé entendre M. Bouthier. Malheureusement pour elles, les compagnies forestières canadiennes ne doivent pas espérer la fin de la guerre avec cette décision. M. Bouthier a affirmé que «les États-Unis reviendraient probablement à la charge avec une nouvelle action en justice». Rappelons que c’est déjà la quatrième fois en vingt ans que les deux pays s’affrontent sur le sujet. Selon M. Boutin, «la complexité du marché, l’immense demande de bois d’œuvre aux États-Unis et le lobbying très puissant de la Coalition de producteurs américains expliquent la virulence des actions américaines». Pour les dirigeants des industries forestières qui subissent les conséquences de ce conflit éternel, les réactions ont révélé une amertume résignée. «On nous promettait un système de libre-échange et aujourd’hui toutes les portes sont fermées», s’est écrié le directeur des ventes de la Scierie St-Elezar, M. Yvon Anctil, à propos du conflit. «Comme d’habitude, les États-Unis font ce qu’ils veulent; le libre-échange ne se fait qu’à sens unique», a renchéri M. Dennis Alain, propriétaire de Westan, une compagnie forestière. Depuis plus de 2 ans, les ÉtatsUnis ont imposé une taxe de 27 % sur les exportations de bois d’œuvre pour corriger ce qu’ils considèrent une injustice. Les Américains accusent le Canada de subventionner illégalement l’industrie forestière. Le Canada a contesté à plusieurs reprises devant des instances relevant de l’ALENA et de l’Organisation mondiale du commerce cette taxe qui empêche plusieurs industries forestières canadiennes d’exporter aux États-Unis. En ville, sans ma voiture et pour mon transatlantique Photo Marie Chappuis L’option citoyenne de Françoise David Parti de gauche au Québec C o l i n C a b a n ac de La f ré ge y re [email protected] Québec — Au terme de sa tournée du Québec, Françoise David n’a pas tout à fait terminé le chemin vers la concrétisation politique de l’Option citoyenne. «I Progressistes (UFP), à se joindre à cette Option citoyenne pour canaliser les forces progressistes québécoises. L’émergence de ce nouvel acteur politique ne semble pas réjouir le Parti vert, convié comme l’Union des Forces La représentante du Parti vert pour le Québec, Julie Baribeau, a exprimé ses doutes sur les ambitions de rapprochement d’Option citoyenne. «On voit ça comme un pas en arrière», a-t-elle dit à propos de la création de ce nouveau groupe. Mme Baribeau a particulièrement reproché à ce mouvement d’avoir soutenu le Bloc l y a de grands espoirs», a déclaré l’ancienne présidente de la Fédération des femmes du Québec, Françoise David. Elle respirait la confiance après son périple de 6 mois qui lui a permis de rencontrer 2 500 citoyens et d’en convaincre 800 de devenir membres de son alternative de la gauche pluriel. L’E XEMPLAIRE , le mercredi 29 septembre 2004 québécois et le NPD aux dernières élections fédérales, ainsi que l’UFP aux élections partielles de septembre, mais jamais le Parti vert. Par contre, Mme Baribeau a avoué qu’Option citoyenne endosse plusieurs «valeurs vertes». Elle s’est montrée ouverte au dialogue, allant jusqu’à recommander d’inviter des délégués d’Option citoyenne au congrès du Parti vert se déroulant les 1er, 2 et 3 octobre. L’Union des Forces Progressistes est beaucoup plus positive quant à la création d’un nouveau parti. Selon l’attaché de presse du parti, Éric Martin, l’approche de Françoise David est «très très crédible et essentielle pour la survie du Québec». possède un potentiel de persuasion certain, puisque «sa crédibilité est très grande parmi les femmes du Québec». L’Option citoyenne est, pour l’instant, un mouvement politique et non un parti autorisé. «Pour le devenir, il lui faudrait un minimum de 25 signatures supportant des candidats dans au moins 20 circonscriptions», comme l’a expliqué le relationniste de presse du Directeur général des élections, Clément Falardeau. Le Parti québécois a également signalé son désaccord avec la création d’une nouvelle faction. «Les forces de gauche devraient s’unir avec nous», a soutenu la présidente par intérim du PQ pour le comté des Chutes-de-laChaudière, Geneviève Dion. Un point de vue que partagent quelques étudiants en science politique de l’Université Laval, que L’EXEMPLAIRE a rencontré. Étant donné l’apparition encore récente du parti de Françoise David, il est encore trop tôt pour connaître la réaction des citoyens, selon l’adjointe à la titulaire de la Chaire d’étude Claire-Bonenfant sur la condition des femmes, Micheline Beauregard. Elle a néanmoins affirmé que Françoise David Aïsha Dioury est une de ceux-là. «J’aimerais qu’il y ait un seul parti», a-t-elle confié. «C’est une bonne nouvelle», a, au contraire, déclaré Élie Pelletier, estimant que cela risquerait certes de fragmenter l’électorat, mais permettrait de ramener plus de gens le jour où les partis de gauche se rassembleraient. Québec et Cité universitaire 2-040929 28/09/04 4 10:53 Page 4 É d i t o r i a l Une santé de fer... rouillée T out le monde ou presque se tourne un jour ou l’autre vers les aliments allégés pour espérer un quelconque changement «miracle». Malheureusement, entre les mentions en grosses lettres «50 % MOINS DE SEL» et «SANS SUCRE», les compagnies insèrent des petites subtilités impossibles à comprendre. Et on se fait avoir comme des caves. COMMENTAIRE Débarquement imminent restent malgré tout très caloriques, comme les chips. Il y a quatre ans, Alexandre Despatie, plongeur olympique commandité par McDonald’s, a expliqué aux médias pourquoi il ne mangeait pas souvent chez son principal commanditaire: «Je dois faire attention parce que je ne veux pas être malade». Récemment, McDonald’s a entrepris un virage santé dans le but de répondre aux exigences de sa clientèle. Une décision Un plat allégé donne une bonne conscience et qui permet de rétablir sa cote de popularité après déculpabilise devant les kilos en trop. Il y a un effet plusieurs années de disette. L’important pour les de mode: depuis plusieurs années, ce sont surtout les hommes de plus de cinquante ans et les femmes entre dirigeants, c’est de laisser croire à tout le monde qu’une salade Ranch au bacon est meilleure pour la trente et cinquante-cinq ans qui consomment le plus santé qu’un Big Mac! Par exemple, une salade césar d’aliments «légers». Le problème, c’est que le terme au poulet contient à elle seule 16 grammes «léger» englobe en même temps une foule de gras (le quart de ce qu’on devrait cond’éléments nutritionnels, comme la quansommer dans une journée) et 1 140 miltité d’énergie, de calories, de matières Manger ligrammes de sodium (la moitié d’une grasses, de cholestérol, de sucre et de sodium. Les compagnies misent sur la sainement, journée!). Naturellement, la vinaigrette servie avec la salade n’est pas comptaréduction d’un seul de ces éléments pour c’est bilisée. Ce qui fait 18 grammes de gras et promouvoir leurs produits. Ainsi, un biscuit écouter 500 milligrammes de sel de plus… au chocolat peut être plus faible en sucre sa faim mais contenir autant de matières grasses. Il est certain que, bien utilisés, les aliEncore là, les produits sans sucre sont comments allégés ont leur place dans une aliposés de polyols, un produit sucré parfois mentation variée et équilibrée. Seulement, les gens plus calorique que le sucre consomment ces aliments dans l’espoir de pouvoir en manger plus. Ou encore, ils se font un petit souper Pour 99 % des gens, les aliments allégés ne veu«santé» après une journée hypercalorique. lent rien dire. Au moment d’acheter ces produits, il faudrait comparer les calories, mais aussi les proporIl n’est pas nécessaire de consommer systémations de glucides et de lipides, avec le produit tiquement des produits allégés pour avoir une alirégulier. Mais qui regarde le produit «réel» et le produit «amélioré» pour comparer chaque élément nutri- mentation équilibrée. En fait, la meilleure façon de manger sainement, c’est d’écouter sa faim. Évidemtionnel? Personne, ou presque! ment, un dîner sur le pouce ne permet pas au corps Les Américains sont les plus «gros» consomma- d’envoyer le signal de la satiété avant l’absorption de plusieurs calories superflues. Il faudrait réapprendre teurs de produits légers au monde. Pourtant, ils à manger, à savourer, à déguster… continuent de prendre du poids à une vitesse folle. Avec ce seul son de cloche, il est évident que les Les aliments allégés sont probablement sur le stratégies marketing des producteurs alimentaires marché pour y rester car la demande est forte -trop sont absurdes et déraisonnables. Il est facile de faire croire qu’un aliment portant la mention «sans forte- pour que les compagnies abandonnent leur petit jeu. Néanmoins, les gens se préoccupent de plus sucre» l’est réellement. La vérité, c’est qu’il est en plus de ce qui se retrouve dans leur assiette. Un composé de plus de gras pour compenser. Par jour, la supercherie aura assez duré. Ce jour-là, on ne exemple, le chocolat «light» est parfois plus se fera plus avoir comme des caves. calorique que le chocolat classique. Le sucre est remplacé… par des graisses! Allégé en sucre ne veut pas toujours dire allégé en calories. Il faut garder à l’esprit que certains produits allégés Julie Turbide L e jour J, sur les quais, la population, alertée par les médias, avait répondu en masse pour assister à l’arrivée du Queen Mary II. D’accord, il est gros. Le plus gros bateau de croisière au monde, magnifique, splendide, colossal. Tous les superlatifs ont été utilisés et usés pour tenter de le décrire. Qu’est-ce qui peut motiver tant de personnes à se déplacer pour assister à l’accostage d’un bateau de croisière, même s’il s’agit du plus gros bateau de croisière au monde? Peut-être que les Québécois y voyaient là un devoir civique après que l’annonce de l’arrivée du bateau par les médias ait sonné comme un appel à la mobilisation nationale. Il était du devoir des Québécois de venir accueillir les croisiéristes à leur arrivée. Ou bien peut-être que chacun voulait vérifier s’il était vraiment si gros que cela! Ou bien encore rêver devant cet édifice et admirer la toilette des dames qui en descendaient, mais là, certains allaient être déçus. En voyant la foule accueillir les passagers en chantant «Carnaval, Mardi Gras, Carnaval» et en brandissant les drapeaux québécois, on pouvait se demander si la scène à laquelle on assistait n’était pas le retour au pays des enfants de la nation partis au combat. Mais à bord, des septuagénaires américains, pour la plupart, regardant incrédules la scène qui se passait sous leurs yeux vivaient là leur heure de gloire. Sur le quai, chacun semblait chercher un proche, un visage familier parmi toutes les petites têtes blanches. Les visages restaient inconnus et les seuls échanges entre les Québécois et les croisiéristes étaient les salutations de la main. Le lendemain, ils se sont mêlés à la foule, toute aussi constante que la veille, touristes parmi les touristes, identifiables au moyen de leur collier. Quelquesuns sont partis pour Montréal, les autres sont descendus visiter les boutiques environnantes et les plus motivés se sont rendus jusqu’à la Haute-Ville en empruntant le funiculaire pour éviter les trop nombreuses marches. Les autres sont restés à bord pour profiter du luxe et du faste de leur joli bateau mais aussi pour éviter la foule de la ville qu’ils avaient eux-mêmes attirée par leur arrivée en fanfare. L tô Q p tr b A F te so m se D de d de ci ca sa si t- Alors, ceux qui ont profité le plus de cette journée ont peut-être été les Québécois parce qu’ils auront pu apprécier ce magnifique bateau et ils n’auront eu à supporter les désagréments qu’il provoque que le temps d’une journée. Les croisiéristes, eux, vivront la même foule lors de leurs prochaines escales car ce phénomène, même s’il est annoncé comme un événement exceptionnel par les médias, n’est pas spécifique à Québec. À chaque escale du Queen Mary II, ce sont des milliers de personnes qui se déplacent pour assister à son accostage. Alors, vraiment, non il ne fait pas bon être croisiériste sur le Queen Mary II. Estelle Defortescu L’équipe de L’EXEMPLAIRE J ournal école des étudiants en journalisme. Son contenu n’engage en rien la responsabilité du Département d’information et de communication. Fondateur: Jacques Guay; Éditeur: Jean-Claude Picard (4683); Adjoints à l’éditeur: Gilles Morin (5224) et Mario Fraser (8942); Rédactrice en chef: Maïka Bernatchez (8957); Secrétaire de rédaction: Sandra Lalancette (8956); Éditorialiste: Vincent Deslauriers (8952); Directrice des dossiers: Florence Elomo (8952); Chef maquettiste: Isabelle Chabot (8952); Directrice de la photographie: Estelle Defortescu (8957); Québec, Qc: Rémi Carrier et Louis-Charles Guillemette (8959); Université: Sylvain Rousseau et Anne-Marie Beaulieu (8958); Science et technologie: Isabelle Lapointe-Charest et Julie Turbide (8960); Culture: Alexia Caraës et Sophie Loiselle (8960); Sports: Jean-Philippe Bertrand et Kathleen Simpson (8956); Conception de la maquette typographique: Marco Dubé et François Baron du Studio Graphiskor; Dépôt légal: Bibliothèque Nationale du Québec, 1994; Imprimeur: Quebecor World, 470, 3e avenue, Centre Industriel, St-Romuald; Tirage: 1000 copies. 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Elle attend le rapport préliminaire que le Comité de transition remettra le 30 septembre prochain au ministre des Affaires municipales, Jean-Marc Fournier. Le Comité de transition présentera les modalités des villes qui sont viables. «J’ai rencontré le ministre avec les deux conseillers municipaux, Daniel Dupuis et Marcel Coriveau, afin de m’assurer que les citoyens des deux municipalités retrouveront des villes stables. Il faut que les citoyens soient un peu patients car on ne peut pas refusionner sans même que le Comité de transition ait terminé ses travaux», at-elle recommandé. Mme Hamel doit aussi assurer le partage des actifs et passifs des deux villes ainsi que la préparation des élections de novem- Courtoisie Assemblée nationale Selon Daniel Dupuis «T out le monde ne se réjouit pas de ces deux uniques défusions», a commenté Daniel Dupuis, conseiller municipal à l’Ancienne-Lorette. Lors d’une entrevue accordée à L’EXEMPLAIRE, M. Dupuis a expliqué que son ancienne municipalité se trouvait isolée. Le résultat du référendum a conduit à l’enclavement de l’Ancienne-Lorette ainsi qu’à un manque de ressources financières. «L’obstacle de l’isolement empêchera tout développement car, tout en étant autonome, la ville fait toujours partie de l’agglomération», a-t-il indiqué. u 04 L r e i s s Do c e E l o m o florenc 5 es référendums sur les défusions sont terminés. Dès l’annonce des résultats, des voix discordantes se sont faites entendre au sein de la population de Saint-Augustin et de l’Ancienne-Lorette pour demander une refusion avec Québec. Photo Florence Elomo En effet, il estime qu’au moins 50 % du budget de l’Ancienne-Lorette ira à Québec, qui gérera entre autres la police, les pompiers et le développement économique. Seuls les travaux d’aménagements, comme le déneigement et l’entretien des routes, incomberont à sa ville. «Si toutes les villes avaient défusionné, il y aurait des avantages à s’unir. Ce qui a été nuisible à la campagne référendaire, c’est l’afflux de discours et le manque d’actions des maires. Il y avait plus d’émotions que de faits concrets», a-t-il ironisé. L’E XEMPLAIRE , le mercredi 29 septembre 2004 bre 2005. Pour cause, une perte de 30 % de la population est à prévoir pour l’arrondissement Laurentien. Une réorganisation majeure du travail et des ressources humaines est à refaire. À ce sujet, M. Dupuis, dont le souhait est de revenir avec Québec, a précisé qu’il demanderait au ministre Fournier de devancer les élections de novembre 2005 en mai. «Avec l’appui de la population, j’ai l’intention de former un parti politique pour demander à changer la date du scrutin même si les habitants de l’Ancienne-Lorette devront payer le Comité de transition pour rien en fin de compte», a-til déclaré. Il a de plus renchéri qu’avec un référendum, il n’y aurait pas de réaménagement des structures municipales sans consulter la population. Les défusions dans le reste du Canada E n 1997, la ville de Toronto a fusionné, de force, avec six autres municipalités. Par cette fusion, la mégalopole compte actuellement plus de 2,5 millions d’habitants. Mais le mariage ne s’est pas fait sans entraîner des pertes de postes ainsi qu’un déficit budgétaire atteignant les 1,3 milliards de dollars. En 2002, les villes de Dieppe et de Riverview ont refusé de fusionner avec Moncton. Les maires des deux municipalités, MM. Yvon Lapierre et Bruce Fitch, ont estimé que cette alliance mettrait en cause l’avenir économique de leur localité. D’ailleurs, 97 % des habitants de Dieppe étaient opposés à ce changement, selon M. Lapierre. Courtoisie Comité de transition En attendant les élections... P armi les autres mécontents de ces défusions, on trouve certains habitants de SaintAugustin, regroupés autour de leur représentante Suzanne Delisle. Une source proche de celle-ci, préférant garder l’anonymat, a dénoncé cette situation. Elle a expliqué au journal qu’il y avait eu trop d’information et de désinformation. «Les gens prennent conscience que le financement de ces défusions est trop élevé. SaintAugustin était prête à refusionner dès le lendemain des élections. Vu qu’une forte majorité de personnes veut revenir dans Québec, un référendum n’est pas à exclure», s’est-elle exprimé. Le maire de Saint-Augustin, Marcel Corriveau, ne semble pas partager cet avis. Il a expliqué à L’EXEMPLAIRE que l’initiative de Mme Delisle n’était pas possible car celle-ci souhaiterait rattacher son quartier à Québec. «Si les localités commençaient à fonctionner par Courtoisie Comité de transition Jacques O’Bready Courtoisie SRC quartier et non plus par ville, alors une municipalité comme SainteFoy, qui a dit OUI à la défusion mais a obtenu moins de 35 % de votes nécessaire pour défusionner, finirait par demander la même chose», a-t-il souligné. Transfert de responsabilités Le Comité de transition, présidé par Jacques O’Bready, s’est mis au travail dès le mois de juillet dernier pour élaborer le transfert des compétences aux deux nouvelles municipalités. Contacter par téléphone, M. O’Bready a expliqué que ce comité avait pour mission de permettre aux deux villes d’être indépendantes de Québec dès le 1er janvier 2006, date de la clôture des travaux. «Nous faisons actuellement des réunions de travail, mais il n’y aura pas de bilan de celles-ci avant la fin novembre», a-t-il ajouté. En effet, le président du comité et ses collègues ont pour principal mandat de réorganiser l’espace territorial des municipalités et le transfert du personnel administratif. Québec et Cité universitaire 2-040929 28/09/04 10:53 Page 6 S 6 c i e n c e e t t e c h n o l o g i e Dix ans de tranquilité Détecteurs à pile au lithium pour la prévention des incendies Kim M o r isse t t e [email protected] Québec — Les détecteurs de fumée à pile régulière seront bientôt obligatoirement remplacés par les détecteurs électriques ou à pile au lithium. «L es gens oublient constamment de changer leur pile. Cette loi va sauver des vies», a expliqué Hélène Chouinard, agente d’information à la Régie du bâtiment. Un système électrique fonctionne toujours, sauf lors d’une panne de courant et la pile au lithium, quant à elle, a une durée de vie de dix ans. «Dix ans de tranquilité, ça vaut la peine!», s’est exclamée Mme Chouinard. Photo Renaud Philippe Les réseaux sans fil permettent de naviguer sur le net n’importe où. Le ministère de la Sécurité publique n’a pas voulu élaborer sur le projet de loi sous prétexte qu’il n’a pas encore été rendu public. Cependant, des données du ministère montrent qu’en 2002, 45 % des incendies mortels avaient lieu à des endroits où le système ne fonctionnait pas. systématiquement ces nouveaux avertisseurs de fumée. Selon lui, c’est à la population «d’être à son affaire». «Ce n’est pas bien compliqué. Il faut seulement changer la pile deux fois par année aux changements d’heures. Je ne veux pas payer pour l’inattention des autres», a-t-il protesté. Gilles Carle, Chef de division à Chaque ménage sera responsable la prévention au Service d’in- du remplacement de ses détecteurs cendie de la Ville de de fumée et le service Québec, s’est dit d’inspection des municiheureux qu’une loi à cet palités devra s’assurer Le projet effet voie le jour. que les changements sont de loi «Chaque année, on fait effectués partout. des tournées dans les entrera résidences pour s’asSi tout va comme prévu, en vigueur surer du bon fonctionc’est en automne 2005 en 2005 nement des détecteurs et que la loi entrera en chaque année, au moins vigueur, obligeant les la moitié sont résidences et les comdéfectueux.» merces à faire les changements nécessaires pour être conformes à la François Paré, propriétaire de réglementation. Les avertisseurs trois résidences dont une à Québec, électriques sont déjà obligatoires ne voit pas la nécessité d’obliger dans les nouvelles constructions. Sécurité des réseaux sans fil Opinions partagées en bref R e n a u d P hilip pe [email protected] Québec — Toujours à la recherche de nouveaux défis, l’industrie d’Internet s’attaque depuis quelques années au mode de transmissions sans fil. Toutefois, les opinions divergent à propos de la sécurité de ces réseaux hertziens sans fil. H uu Tuê Huynh, professeur titulaire au Département de génie électrique et génie informatique à l'Université Laval, a parlé de «problèmes majeurs de sécurité à résoudre». Selon lui, un des dangers relié à ce type de réseau est que n'importe quel pirate peut pénétrer dans un réseau sans fil. «Il n'existe aucun moyen pour détecter les intrus», a-t-il expliqué. Jean-Paul Galarneau, porte-parole de Vidéotron, n'est pas du même avis. «Le réseau sans fil devient aussi sécuritaire que le réseau avec fils s'il est adéquatement configuré par l'usager», a-t-il précisé. «Laisser la configuration par défaut, c'est comme laisser les clés dans la serrure», a-t-il poursuivi. La mise en place d'un réseau sans fil urbain permet de naviguer partout à l'intérieur de la région desservie. Implantés dans certains États américains, ces réseaux n'existent pas partout au Québec, au grand désarroi de certains observateurs. Selon Pierre Gaumond, ana- Québec et Cité universitaire lyste de l'informatique au Département de génie électrique et génie informatique à l'UL, «un réseau sans fil mettrait la province à l'avant-garde de la technologie». L'UL dispose d'un réseau sans fil dans les pavillons Vachon et Pouliot. «C'est merveilleux d'avoir gratuitement la possibilité de se connecter partout et en tout temps», a confié Philippe Beauchamp, étudiant en génie électrique. Selon Thomas Lépine, étudiant en génie géologique, «peu importe où l'on étudie, on a tout ce qu'il nous faut sous la main». L'avenir des réseaux sans fil n'est toutefois pas garanti en raison de la constante augmentation des données et des besoins croissants des utilisateurs. Les compagnies investissent beaucoup dans la recherche des fibres optiques, qui offrent un rendement supérieur à celui du réseau sans fil. «La guerre est déclarée et l'optique devrait prendre le dessus d'ici 20 ans», a conclu M. Huynh. Photo Josianne Perreault Médicaments périmés Gare aux pharmacies résidentielles J o sia n n e P e r r e a u lt [email protected] Québec — Pour prévenir le danger de consommer des médicaments périmés, le ministre de la Santé Philippe Couillard a démaré la campagne de prévention pour le nettoyage des pharmacies à la maison. L es Québécois qui prévoient se débarrasser de ces médicaments ne devraient pas les jeter dans la poubelle. «Un enfant pourrait tomber dessus et les manger», a expliqué Mihn-Hau Pham Nguyen, pharmacienne. Il est d’ailleurs recommandé de les apporter aux pharmaciens pour une question de sécurité. Certaines rumeurs circulent à l'effet que les médicaments périmés sont envoyés dans les pays du tiersmonde. Une fausse légende qu’a dénoncé Pierre-Maxime Bélanger, pharmacologue, pharmacien et professeur titulaire à la Faculté de pharmacie à l'Université Laval. «Quand on a un médicament, surtout une prescription, c'est pour une personne spécifique qui a suivi un examen médical. Si tu envoies cela partout dans le monde, l'utilisation risque d'être moins contrôlée», a-t-il affirmé. M. Bélanger a rappelé qu' il y a beaucoup de cas d'intoxications accidentelles. Néanmoins, il est impossible de connaître le nombre de gens intoxiqués par l'ingestion de médicaments périmés d'après Anne Letarte, du centre anti-poison. Nouvelle étude sur l’hépatite B M m Q tr g e n d « un co ce ve dé am to su ch tio m U ne nouvelle étude, publiée dans le magazine NEUROLOGY, affirme l’existence d’un lien de causalité entre le vaccin contre l’hépatite B et le développement de la sclérose en plaque. L’équipe du Dr Hernan, de l’École de la Santé publique d’Harvard, a observé une hausse de 4,3 % des cas de sclérose en plaques dans les trois années suivant l’injection du vaccin. Toutefois, cette étude va à l’encontre des études précédentes, qui n’ont trouvé aucun lien entre les deux. La pollution et les animaux L a pollution provoquerait le dérèglement des systèmes de reproduction et de l'hyperactivité chez les animaux, selon deux articles publiés dans le magazine ANIMAL BEHAVIOUR. Ces dommages seraient causés par les métaux lourds et les pesticides. François Caron, directeur de la Direction du développement de la faune à Québec, a affirmé que «c'est une avancée très importante. Ce sont des connaissances qu'il ne faut pas ignorer». (E.L.) L’E XEMPLAIRE , le mercredi 29 septembre 2004 L 2-040929 28/09/04 10:53 Page 7 C Expérience pour tous Exposition À l’Évidence ux ui, on mla ux ux es le rs ce ier nt u, 05 en es mts la rs es Sous surveillance Ce qu’il reste de nous au Clap Régine Zéphir Québec — Fouilles minutieuses des spectateurs et détecteurs de métaux: caméras et appareils enregistreurs de tous types sont confisqués à l’entrée de la salle du Clap; conditions sine qua non pour voir Ce qu’il reste de nous, documentaire sur la situation au Tibet filmé à l’insu des autorités chinoises. Photo Marie Chappuis Au gré de sa visite, le visiteur peut s’allonger sur des matelas représentant des silhouettes. M a r i e C h a p pu is [email protected] Québec — L’exposition À l’Évidence, présentée au mail centre-ville de Saint-Roch jusqu’au 10 octobre, a vu le jour grâce à l’initiative de trois étudiantes en histoire de l’art et en muséologie de l’Université Laval. Une démarche originale pour une exposition qui regroupe les œuvres d’une dizaine de jeunes artistes de la région. «N ous voulions acquérir une expérience concrète tout en offrant une vitrine aux jeunes artistes québécois», a lancé l’une des organisatrices, Stéphanie Corriveau, lors du vernissage de l’exposition. Le projet, démarré en juin dernier, était ambitieux. Il s’agissait de passer toutes les étapes nécessaires à la mise sur pied d’une exposition temporaire: choix d’un thème et des œuvres, location d’une salle, publicité et, bien sûr, montage de l’exposition. Opération réussie. L’exposition a été lancée et permet à dix jeunes artistes d’exposer leurs œuvres en dehors du cadre universitaire. Une première pour la plupart d’entre eux. Peinture, sculpture, photographie, vidéo: toutes les facettes de l’art contemporain y sont présentées. «Cela décrit très bien ce que font les jeunes artistes de Québec. On espère plus d’endroits comme ça», a souligné Annie Lalancette, une étudiante en art visuel venue assister au vernissage. Sur place, les visiteurs sont amenés à se promener dans la salle d’exposition afin de découvrir, sous un jour différent, les objets qu’ils utilisent dans la vie quotidienne: assiette, frigo ou encore cuillère. Il s’agit de «faire ressortir la poésie des objets qui nous entourent et de détruire les évidences meublant nos vies», a expliqué Stéphanie Corriveau. Durant l’exposition, le visiteur devient acteur de l’événement. Selon Florence Leblanc, l’une des artistes, «c’est au spectateur de faire vivre l’œuvre en se déplaçant». Les visiteurs présents lors du vernissage ont apprécié cette démarche. «C’est agréable de prendre le temps de s’arrêter, de voir plus loin», a déclaré Lisette Morin à L’EXEMPLAIRE. L es réalisateurs, François Prévost et Hugo Latulippe, ne veulent pas que «les images des Tibétains du film se rendent sur un bureau de Beijing (Pékin) et que le gouvernement chinois cherche ces gens pour les punir», a expliqué M. Prévost lors d’une discussion suivant la projection du film, jeudi dernier au Cinéma Le Clap. D’ailleurs, pour l’instant, il n’est pas prévu que le film soit disponible en vidéocassette ou en DVD, ou diffusé à la télévision. Dans ce documentaire, filmé à l’aide de petites caméras cachées, Kalsang Dolma, une Tibétaine réfugiée au Québec, retourne dans son pays pour y livrer un message filmé du Dalaï-lama où ce dernier encourage son peuple à résister pacifiquement. «Pendant que le monde est occupé à autre chose, la Chine fait une guerre d’usure à l’espoir», s’insurge-t-elle, en voix off dans le film. «Comme individu, on peut essayer, par nos actions, d’avoir un rayonnement. Tu mets ton doigt dans un lac et la petite vague s’en va jusqu’aux rives même si elle est très petite», a noté François Prévost. Les recettes de la soirée de jeudi au Clap seront d’ailleurs entièrement versées au Comité CanadaTibet qui cherche à sensibiliser la population canadienne et le gouvernement à la situation des Tibétains. «Nous voulons établir un bureau professionnel comme Amnistie Internationale ou Greenpeace», a affirmé le porteparole du comité, Tenzin Dargyan. Le documentaire semble avoir atteint sa cible et avoir touché le public. «C’est très émouvant, comme à chaque fois qu’une grande cause est défendue dans un film. On aimerait en faire plus», a confié Tanguy Palavert, un spectateur. Ce qu’il reste de nous sera à l’affiche au cinéma Le Clap jusqu’au 30 septembre. Les Feluettes séduisent toujours L o u is P e lle t ie r -F illio n [email protected] Québec — L’histoire d’amour continue entre Les Feluettes de Michel Marc Bouchard et le public québécois. Quelques centaines de spectateurs ravis l’ont confirmé lors de la première représentation de la pièce en ouverture de la saison 2004-2005 du théâtre de la Bordée. L’ assistance a salué le travail des comédiens et du metteur en scène Frédéric Dubois par de nombreux «Bravo!» et une longue ovation debout. èoes és AL 04 7 [email protected] ée ne ce le le en n, ue se en es n. nes, re nt es ur de ue te. ne u l t u r e Courtoisie Daniel Tremblay (Théâtre de la Bordée) Frédérick Bouffard et Benoît McGinnis dans les rôles de Simon Doucet et du Comte Vallier de Tilly, les jeunes amants des Feluettes. L’E XEMPLAIRE , le mercredi 29 septembre 2004 «C’est une bonne histoire», a soutenu Jack Robitaille, qui joue dans la pièce et qui, à titre de directeur artistique l’an dernier, a choisi d’inclure Les Feluettes au programme de la saison. Selon lui, c’est également l’universalité du thème central qui rejoint l’auditoire, année après année. «Qu’on soit grand ou petit, riche ou pauvre, gros ou maigre, tout le monde a besoin d’amour.» Certaines considérations d’ordre commercial ont également pesé dans sa décision. «On voulait offrir une valeur sûre à nos specta- teurs», a expliqué M. Robitaille, en mentionnant que le potentiel de vente d’un «classique» comme celui de M. Bouchard n’est plus un secret. Jean-Philippe Joubert, qui assistait à la représentation, a mis en scène la même pièce le printemps dernier pour la troupe de théâtre Les Treize de l’Université Laval. Il a trouvé l’adaptation de M. Dubois «très intéressante», en mentionnant cependant que la qualité du scénario facilite les choses. «Ça paraît drôle à dire, mais selon mon expérience, la pièce est tellement bien écrite que ça la rend relativement facile à monter.» Le sujet abordé est toutefois assez délicat. Jusqu’au 16 octobre, on rejouera cette histoire d’amour entre deux jeunes garçons, Vallier et Simon, située dans le Roberval de 1912. Le fil de l’histoire se retrouve cependant 40 ans plus tard, alors que Monseigneur Bilodeau rend visite en prison à Simon Doucet, l’un des deux jeunes tourtereaux devenu vieux. Celui-ci a monté un spectacle avec ses camarades de cellule afin de reconstituer les événements de 1912 et forcer l’homme religieux à expliquer le dénouement d’un drame dont il est le seul à posséder la clé. «Ce n’est pas une pièce militante», a cependant estimé M. Joubert. Il a d’ailleurs ajouté qu’il est loin d’être nécessaire de partager l’orientation sexuelle des deux jeunes personnages pour l’apprécier. «La pièce possède une certaine puissance qui pousse les gens à s’identifier aux personnages», a-t-il mentionné. Bien que le thème de l’homosexualité soit très présent, la pièce aborde en deux heures plusieurs autres sujets importants dans la société québécoise de l’époque comme la religion, les classes sociales, la justice et la famille. Québec et Cité universitaire 2-040929 28/09/04 10:53 Page 8 8 Spo rts Opération séduction Hockey junior et senior de Québec S ylvia n e L o r d [email protected] Québec — Les équipes de hockey junior et senior de Québec mettent à profit le conflit de la Ligue nationale de hockey (LNH). Elles misent fort sur Josh Hennessy des Remparts et Donald Brashear du Radio X pour séduire les amateurs de hockey. L ucie Cloutier, directrice des communications et du marketing chez les Remparts de Québec, a confirmé concentrer sa promotion sur le capitaine de l’équipe Josh Hennessy. «De nouveaux joueurs étrangers seront également mis en évidence. Nous avons repêché cette année deux hockeyeurs russes et un américain», a-t-elle spécifié. Photo Estelle Defortescu Les Remparts ont misé sur le virage familial pour attirer les amateurs de hockey à leur match d’ouverture contre les Saguenéens, vendredi dernier. L’arrivée de Donald Brashear au sein du Radio X de Québec risque d’attirer bien des spectateurs. Claude Lussier, directeur des ventes pour le Radio X, a fait valoir que «la venue de joueurs professionnels augmentera certainement le calibre de la Ligue de hockey nord-américaine (LHNA), qui est comparable à celui de la United Play du côté américain. Mais on ne doit pas seulement axer la promotion sur des gros noms de la ligue professionnelle. Une telle publicité comporte des risques élevés. Lorsque le conflit dans la Ligue nationale de hockey se terminera, ceux-ci quitteront sans doute notre organisation. L’équipe doit rester debout après leur départ». Un conflit profitable Toujours selon M. Lussier, le lockout profitera grandement à la LHNA. «C’est l’occasion idéale de nous mettre sur la carte et de faire découvrir notre produit. Nous offrons un spectacle intéressant qui marie rapidité et robustesse. Les amateurs de hockey pourront profiter d’un Deux nouveaux centres aquatiques excellent rapport qualité-prix», a-t-il souligné. Rappelons que toutes les rencontres de l’équipe senior de Québec sont diffusées à CKNU. TQS a également acheté les droits de diffusion de trois matchs. Mme Cloutier a affirmé que dans le cas des Remparts, le lock-out n’aura pas vraiment d’impacts sur la campagne de promotion qui est déjà bien entamée. «Les gens de Québec sont attachés à leur équipe.» Selon Jean-Sébastien Montminy, directeur des ventes des Remparts, le virage familial remporte un gros succès. Les billets sont désormais gratuits pour les jeunes de moins de 16 ans. «Mais il est trop tôt pour juger de l’impact du lock-out du conflit», a-t-il noté. Les effets du lock-out sur les joueurs varient d’une ligue à l’autre. Christian Caron, entraîneur adjoint des Remparts, a précisé que l’ambiance au sein de l’équipe reste la même. «Ils ont l’habitude des bonnes foules», a-t-il précisé. Projets au Peps et au parc Victoria R a y m o n d P oir ie r [email protected] Québec — Selon leur organisateur respectif, les deux projets d’infrastructures aquatiques à Québec, au parc Victoria et au Peps de l’Université Laval, ne sont pas en concurrence. Ils répondent à des besoins précis du milieu. Gilles D’Ambroise, elon René Saillant, architecte 2006. et chargé du développement directeur du Service des activités sportives de du projet du parc l’Université, a indiqué Victoria, «l’idéal serait qu’un bassin de natad’avoir les deux centres». «L’idéal tion, un centre d’enClaude Désy, coordonnaserait traînement ainsi qu’une teur adjoint aux activités d’avoir clinique de santé d’excellence du Service les deux sportive sont à l’ordre des activités sportives de du jour. M. D’Ambroise l’Université Laval, a jugé centres» a justifié ces projets par que ce sont des idées le haut niveau d’afflucomplémentaires, car «il ence au Peps. Il a estimé que près manque d’eau à Québec». de 250 000 personnes par année Le Peps se verra peut-être doté fréquentent la piscine, et ce, de nouvelles infrastructures d’ici seulement pour les bains libres. S L’E Du côté de la Ville, on parle d’un centre aquatique dans le parc Victoria, près de l’école WilbrodBherer. Selon M. Saillant, les nouveaux bassins permettraient la tenue de compétitions sportives de haut niveau, chose impossible à Québec. «L’Université Laval n’a pas les installations, ce n’est pas une piscine publique, c’est un lieu très difficile à louer pour trois jours consécutifs. Il y a un manque d’installations à Québec», a-t-il souligné. Au parc Victoria, il est question d’ajouter une piscine de 50m, deux bassins pour enfants, un de plongée sous-marine et un autre de plongeon. Le tout serait ouvert au public. M. Saillant a aussi évoqué la possibilité d’une rampe de lancement de canots qui serait reliée à la rivière Saint-Charles, tout près. Le coût de l’ensemble est évalué à 38 M $. L’échéancier est plus difficile à déterminer. «Nous espérons que ce serait pour 2008», a-t-il confié. Photo Kathleen Simpson Le Peps serait doté d’un nouveau bassin d’entraînement. X E M P L A I R E parle en bref Tennis et natation populaires cet été B ien que pour une deuxième année consécutive le soccer demeure le sport en vedette des jeunes de Québec, le tennis et la natation gagnent du terrain. Le tennis a été l'un des sports préféré des jeunes cet été, avec 54 inscriptions, 20 de plus que l'année dernière, selon les chiffres du centre Brûlart de l'arrondissement Sillery-Ste-Foy. De plus, environ 135 jeunes ont sauté à l'eau au cours de la saison estivale 2004, par rapport à 109 en 2003. Finalement, environ 3 000 jeunes des arrondissements La Cité, Des Rivières et Limoilou se sont inscrits au soccer en 2004, a souligné Bernard Normand, technicien en organisation communautaire à l'ancienne Ville de Québec.(S.D-B.) Chaque mercredi entre 11h30 et 12h30 Envoyez vos commentaires à [email protected] Suivez la diffusion des matchs du R&O www.chyz.qc.ca