Nouveautés CD mars

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Nouveautés CD mars

NOUVEAUTES CD ADULTE
MARSMARS-AVRIL 2016
1.3 JAZZ
Red & black light / Ibrahim Maalouf.
Enregistré à Ivry sur Seine (France) avec Eric Legnini (Claviers), François Delporte
(Guitare) et Stephane Galland (Batterie), cet album est avant tout une envie de
dessiner avec simplicité l'importance et la nécessaire complexité des choses et des
personnes essentielles...
Code-barres : 0180685, Cote:
1.3 MAA.
1.4 SOUL/FUNK
Beauty behind the madness / The Weeknd.
L'Amérique s'est chauffée tout l'été au son d'une irrésistible chanson sous cocaïne,
Can't feel my face (« Je ne sens plus mon visage quand je suis avec toi et j'aime ça »).
Cette complainte sulfureuse au swing électro signe l'envol d'Abel Tesfaye, alias The
Weeknd, dont deux autres chansons planaient haut dans les charts, l'envoûtante
grandiloquence d'Earned it, composée pour la BO de Fifty Shades of grey, et
l'insupportable Love me harder, en duo avec la femme-enfant Ariana Grande. La carrière est lancée, on
n'échappe plus au falsetto fiévreux du jeune Canadien d'ascendance éthiopienne. Ceux qui l'ont découvert
quand il diffusait encore ses compositions vénéneuses sur le Net, comme s'il les expédiait de son lit défait,
auront sans doute la nostalgie du mystérieux crooner qui les égarait dans de vertigineux jeux de piste new
wave. Le visage qu'il cachait alors est aujourd'hui en pleine lumière. Le New York Times parle d'un nouveau
Michael Jackson (auquel il emprunte beaucoup), et l'intéressé, qui ne manque pas d'ambition, cite aussi R.
Kelly et Prince. Même si The Weeknd sait faire les concessions et les arrangements nécessaires à la gloire,
sa musique reste cernée d'ombres et de pièges. Dans les brumes porno d'Often, dans le ressac anxiogène
de Losers, sous les nuées de The Hills (où l'on croise Kate Bush), ses envolées érotico-romantiques se
chargent toujours de la promesse de grandes douleurs. (Laurent Rigoulet -Télérama No.3426 p.63 du
09/09/2015.)
1.4 WEE.
1.5 RAP,HIP HOP
Orgasmixtape, vol. 2 / Alkpote.
Du rap d’épicurien hardcore et jouissif. L’Orgasmixtape volume 2 n’a peut-être pas la
consistance de l’excellent premier volume sorti en 2014, mais qu’importe : Alkpote s’y
montre une fois de plus indispensable à un rap-game français en mal de fantaisie.
J’rappe en m’défoulant, j’utilise des flows déroutants et des mots dégoutants, annonce
L’Empereur de la crasserie sur 7e sens, et on n’est pas déçu à ce niveau-là, tant le
MC du 9-1 bastonne les beats signés DJ Weedim et Butter Bullets de ses punchlines
improbables.
Namedroppeur compulsif, celui que l’on nomme également Serge Gainzbeur fait rimer Lou Doillon et lourd
pilon, Franck Ribéry et le Franprix d’Evry ou Joséphine ange gardien et sale chien, mêlant allègrement la
pop culture franchouillarde avec ses marottes maison à base de spliffs, de vin rouge et de milf. Du rap
d’épicurien hardcore et jouissif, dont l’humour aux relents amers est à consommer à 1,5 degré. (Eric Vernay
- Inrockuptibles No.1034 p.86 du 23/09/2015.)
1.5 ALK.
Imani : vol.1 / Blackalicious.
Le célèbre duo californien est ici au sommet de sa forme musicale et fidèle à sa
réputation, difficilement acquise, d'être l'une des formations hip-hop les plus
progressives et avant-gardistes. En effet dans ce premier volume d'une trilogie, le
rappeur Gift of Gab débite ses jeux de mots subtils et décapants sur les mélodies
uniques du dj et producteur Chief Xcel, fruit d'un savant mélange d'instruments live et
de production.
1.5 BLA.
Mon coeur avait raison / Maître Gims.
Ce deuxième album studio présente les deux facettes de l'artiste à travers une pilule
bleue et une pilule rouge, en référence à Matrix. La pilule bleue comporte des
morceaux de pop urbaine, tandis que la pilule rouge fait la part belle à des titres rap.
1.5 MAI.
La Voix Lactée / Oxmo Puccino.
Après une parenthèse enchantée, Au pays d'Alice, aux côtés d'Ibrahim Maalouf, Oxmo
Puccino revient avec un album coréalisé avec Renaud Letang (Feist, Liane La Havas,
Gonzales...). Il surprend à nouveau et revisite les codes du hip-hop, réussissant le tour
de force de renouveler son écriture, plus directe mais toujours emplie de poésie et
d'humour. Tour à tour conteur, rappeur ou chanteur, l'icône du rap français n'a rien
perdu de son flow et de sa plume aiguisée. Synthèse parfaite d'un artiste ayant exploré
différents horizons musicaux et revenant à ses premières amours, on y retrouve la verve du Black
Desperado, le côté obscur de l'agent spécial Jonxmoke, la puissance du Black Jack Brel.
1.5 OXM.
Summertime '06 / Vince Staples.
Une virée étouffante et sans concession sur les cendres encore chaudes du gangsta
rap. La pochette évoque Unknown Pleasures de Joy Division. On est certes loin de
Manchester, puisque Vince Staples a grandi à Long Beach, au milieu des gangs et de
la canicule californienne. Mais au-delà des similitudes entre l’artwork de son premier
(double) album et le classique de 1979, le rappeur de 22 ans partage avec les Anglais
un goût pour les atmosphères dark. On n’est pas là pour s’amuser : au post-punk
cafardeux imaginé par Ian Curtis répond le post-gangsta rap désenchanté de Staples. Près de trente ans
après la déflagration N.W.A, comment narrer l’impasse sociale des ghettos de L.A. sans barboter dans le
cliché usé, alors qu’on hume soi-même ce quotidien violent ? I’m a gangsta crip, fuck gangsta rap, résume le
MC sur Norf Norf. De ce tiraillement lucide, chevillé aux basses oppressantes de No I.D., émane la tension
de ce chaînon manquant entre Ice Cube et Earl Sweatshirt. (Eric Vernay - Inrockuptibles No.1031 p.86 du
02/09/2015.)
1.5 STA.
2. VARIETES INTERNATIONALES
We cut the night / AaRON.
L'histoire de la musique pop, ils ne sont pas si nombreux à y être parvenus. ? avoir
compris qu' il fallait oser. Tenter. Parier. Qu'il fallait se réinventer pour ne pas sombrer
dans une routine aussi confortable que détestable. Simon Buret et Olivier Coursier,
unis par une complicité sans nulle autre pareille près d'une décennie après leur
première rencontre, ont donc choisi de tout effacer. Pour mieux recommencer. We cut
the night annonce la couleur dès son titre : ce troisième album est un disque nocturne,
une oeuvre pour noctambules - réels, imaginaires, peu importe -, qui déambulent au gré de leurs
appétences. Ces dix chansons pourraient former la bande originale fantasmée de ces flâneries. Une bande
originale où l'électronique règne en maître, où des synthés vintage s'appuient sur des boîtes à rythmes d'un
autre siècle, où des arrangements classiques flirtent avec des accents rétro-futuristes.
2 AAR.
Cast in steel / A-Ha.
Après un premier come-back, le trio composé du chanteur Morten Harket, du claviériste
Magne Furuholmen et du guitariste Pal Waaktaar-Savoy avait pourtant clamé haut et
fort en 2010 qu'on ne les reverrait plus jamais ensemble. «Il y a plus de chances pour
qu'ABBA se reforme que nous», déclarait alors Magne Furuholmen. Cinq ans après,
A-ha est pourtant bien de retour. «Si on a encore des choses à dire, pourquoi ne pas
les dire? Si le groupe a d'autres choses à montrer, pourquoi ne pas le faire?», a expliqué Paul
Waaktaar-Savoy durant la conférence de presse. Quant à l'avenir, le chanteur Morten Harket a déclaré:
«Nous nous sommes mis d'accord pour nous réunir pendant une période bien définie, le temps d'un album
et d'une tournée. Nous avons l'opportunité d'écrire à nouveau chapitre pour A-ha.» Le temps de faire revivre
et prospérer leur marque? (Le Figaro - 26/03/15)
2 AHA.
Beach Music / Alex G.
A 22 ans, Alex Gianniscoli, natif de Philadelphie, présente son premier opus sur le label
Domino. Si les spectres d'Elliott Smith, Pavement ou encore Pinback planent au-dessus
de l'album c'est bien une musique moderne et personnelle que livre Alex G.
2 ALE.
The Names / Baio.
Au travers de neuf titres, le bassiste de Vampire Weekend a voulu revenir, en partie, à
la musique électronique qu'il avait tant apprécié en tant que DJ pendant ses années
d'études, mais aussi aller à la découverte de son propre style en tant qu'auteur et
interprète pour créer quelque chose de nouveau qui ne se range pas facilement dans
une catégorie précise.
2 BAI.
Brace the wave / Lou Barlow.
Après dix-sept ans à Los Angeles, Lou Barlow est revenu vivre dans le Massachusetts
de sa jeunesse, où il a composé et enregistré ce nouvel album, et c’est comme s’il avait
retrouvé sa chambre d’adolescent à l’identique, juste un peu mieux rangée. A la
différence de ses premiers disques à la fin des années 80, et d’une bonne partie de
ceux qui ont suivi, Brace the Wave ne sonne pas comme s’il avait été enregistré sur le
magnéto K7 de sa grand-mère peu soigneuse (à l’époque, on appelait ça la lo-fi, et
c’était bon). Il sonne même très bien. Mais sur le fond, l’écriture, la musique et l’urgence, Lou Barlow revient
à la source : cet album a été enregistré en une semaine, les chansons composées pendant la session de
studio et jouées (pour la plupart) sur un ukulélé trafiqué.
On retrouve ici ce qu’on a toujours adoré chez Lou Barlow, ce qui fait son style (aussi connu sous le nom de
loobiecore) : une voix étonnamment inchangée, à la fois à la fois intime et impatiente, du hardcore joué en
solo acoustique, des chansons comme de denses confidences. Pas de batterie, mais le coeur de Lou Barlow
qui pulse. [...] Les Inrocks 04/09/15.
2 BAR.
Depression cherry / Beach House.
Ce cinquième album du duo marque un retour à la simplicité, avec des chansons
structurées autour d'une mélodie et de quelques instruments, la batterie jouant un rôle
beaucoup moins important que sur les précédents Bloom ou Teen dream. Depression
cherry est sans doute le plus bruyant et le plus agressif de leurs albums mettant un
point d'orgue à standardiser leur contenu et prônant avant tout une liberté totale
d'expression.
2 BEA.
In the company of imaginary friends / Birdpen.
Formé en 2003 à Southampton, le duo sort une poignée d'EP's dans la foulée et un
premier album en 2009 intitulé On/off/safety/danger qui avait été comparé à
Radiohead. Ils enchainent en 2012 avec Global lows mais ils sont surtout membres
actifs d'Archive, groupe anglais internationalement connu et reputé, à effectif
changeant et empruntant autant au trip-hop, au rock et à l'électro. Sur ce disque ils
élargissent leurs horizons et intègrent plus d'expérimentations, avec des sons rappelant
l'espace et apportent une touche cinématique à leur rock épique.
2 BIR.
Heartache city / CocoRosie.
Seulement deux ans après Tales of a grass widow, sortie sur City Slang, Cocorosie est
de retour avec un sixième album qui sort sur leur propre label, Lost Girl Records.
Enregistré et écrit dans leur ferme du Sud de la France, le duo américain, composé
des soeurs Bianca et Sierra Casady, confirme sur cet opus, un virage vers une pop-folk
moins débridée qu'à ses débuts. Mixé en Argentine par Nicolas Kalwill, les deux
soeurs, concoctent ici ses dix chansons incroyables et mystiques, élaborées avec un
équipement minimal et l'habituelle utilisation de jouets et d'instruments anciens.
2 COC.
Dodge and burn / The Dead Weather.
The Dead Weather, troisième album après Horehound (2009) et Sea Of Cowards
(2010), et c'est toujours peu ou prou la même formule : les riffs de guitare saturent
l'ambiance, la batterie s'affole, la moiteur du sud des Etats-Unis s'installe... Et la voix
d'Allison Mosshart, la chanteuse des Kills habituellement, entre plainte et feulement,
relève le tout. Pas de surprise donc, mais pourquoi s'en plaindre. Les quatre
membres de ce "supergroupe", comme on dit, alliage des Kills donc, des Raconteurs
(Jack Lawrence) et des Queens of the Stone Age (Dean Fertita), aiment avant tout le rock qui tache, qui
déborde, qui fait secouer la tête. A la manoeuvre, le prolifique Jack White - ex-White Stripes et Raconteurs,
avant de partir en solo - dont on ne compte plus les collaborations aujourd'hui, lui dont la voix apparaît par
moments sur ce disque. Dodge and Burn transpire le rock, et plus particulièrement Nashville où il a été
enregistré, par tous ses pores. Alors oui, il n'y a pas de surprise, il n'y aura pas de concerts non plus ; The
Dead Weather se contente de faire parler ses guitares, et c'est bien là son meilleur argument... (Yann
Bertrand mardi 22 septembre 2015 - France Info)
2 DEA.
Eyes wide, tongue tied / The Fratellis.
Après la sortie de leur précédent opus le trio a passé un an à tourner de par le monde.
Fin 2014, ils s'exilent à L.A. en compagnie de Tony Hoffer (M83, Depeche Mode, Belle
& Sebastian) pour travailler sur leur quatrième disque. Avec lui, ils se sentent libérés.
Ils ont à nouveau le sentiment de jouer uniquement pour le plaisir, comme c'était le cas
par le passé. Et en quatre semaines seulement, l'album était écrit et enregistré. Avec
Hoffer disent-ils, ils explorent des directions et des possibilités auxquelles ils n'auraient
jamais pensé d'eux même. On retrouve donc ici l'énergie, le plaisir, la verve de leurs débuts. On y distingue
le soleil et l'esprit de Los Angeles (où il a été donc enregistré), avec quelques références évidentes au rock
californien des années 70, au rockabilly et à l'americana. Cet album trouve ses racines à la fois en Californie
et en Écosse.
2 FRA.
Angels & ghosts / Dave Gahan.
Angel & ghosts marque une évolution par rapport à leur premier album avec des titres
plus expressifs et plus puissants. Les auditeurs peuvent s'attendre à une atmosphère
sombre avec des sonorités mélancoliques et des éléments piochés du gospel et du
blues, le tout ajouté à la précision et la beauté du travail de Dave et de Soulsavers qui
est désormais leur marque de fabrique. La voix puissante et poignante de Dave Gahan
nous touche comme jamais et nous emporte dans des paysages composés avec soin
et précision.
2 GAH.
Slow gum / Fraser A. Gorman.
Ce jeune musicien australien se place en digne héritier de la tradition folk-rock
américaine des 50's et 60's tout en lui apportant une touche de modernité.
2 GOR.
Delirium / Ellie Goulding.
Définitivement pop et produit par les plus grands, ce troisième album annonce encore
une nouvelle étape dans la carrière d'Ellie et confirme totalement son statut de pop star
internationale.
2 GOU.
Hollow meadows / Richard Hawley.
Enregistré à Sheffield, le fief du crooner, ce huitième album voit le retour de Richard
Hawley à l'écriture classique, sophistiquée et aux arrangements subtils qui lui ont valu
l'adoration et le respect du public en premier lieu. Méditant sur des thèmes comme le
vieillissement ou la fragilité des relations humaines, cet opus dévoile un côté sombre
mais aussi mélancolique et romantique, se rapprochant de ses premiers essais. Cet
album a bénéficié de la collaboration de pointures de la folk anglaise comme Martin Simpson ou Norma
Waterson, et d'un vieil ami, Jarvis Cocker (Pulp).
2 HAW.
Have you in my wilderness / Julia Holter.
Ce quatrième album de l'américaine, enregistré dans sa ville de Los Angeles et produit
par Cole Greif-Neill, est non seulement le plus personnel de la jeune californienne
mais aussi le plus intime du point de vue des sonorités, pour un résultat saisissant.
L'artiste signe un disque vif et lumineux riche en textures, d'une beauté simplement
fascinante et toujours énigmatique, quelque part entre Kate Bush, Agnes Obel et Björk.
2 HOL.
Times / Hyphen Hyphen.
Premier album pour ces quatre jeunes français signés sur le label Parlophone. Comme
ils le confessent eux même, ils sont de leur génération : celle qui s'est nourrie grâce à la
technologie de tout ce que les décennies musicales précédentes avaient à proposer.
2 HYP.
Zanaka / Jain.
Suivant son père à travers ses déplacements professionnels la musicienne a grandi
entre l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient et telle est sa musique, voyageant entre pop,
électro, reggae et soul.
2 JAI.
Anthems for doomed youth / The Libertines.
Ce troisième album du groupe a été produit par Jake Gosling et enregistré aux Karma
Sound Studios en Thaïlande.
2 LIB.
Shadows / Lilly Wood and the Prick.
Revenir sur le devant de la scène après avoir connu un tel succès international - celui
de leur titre Prayer in C - est toujours un pari à relever. Le duo a donc continué
d'arpenter inlassablement les routes du monde, à la recherche d'inspirations. Celles
des Etats-Unis lors de leur tournée américaine, celles du Mali dans le cadre d'une
résidence hors du temps, celles de l'Angleterre avec le réalisateur artistique Dave
Okumu (The Invisible, Jessie Ware). Celle, enfin, des artistes Pierre & Gilles (photographes et peintres,
célèbres notamment pour leur collaboration avec Etienne Daho ou encore Stromae) qui offrent au groupe
une pochette d'album aussi chamarrée que décalée.
2 LIL.
Marks to prove it / The Maccabees.
Les chansons, franches et puissantes, ont bénéficié de l'expérience acquise par le
groupe sur les précédents albums et reflètent la confiance des Maccabees en
eux-mêmes.
2 MAC.
Corpo inferno / Mansfield Tya.
Avec Corpo inferno, inédit et savant mélange de chanson française moderne, de
musique baroque, et d'habillages électroniques, le duo prouve, si seulement c'était
encore nécessaire, qu'il est bien en tête de file des formations les plus passionnantes
et brillantes de l'époque. Renverser la table, brouiller les cartes, briser les codes,
refuser la facilité, sans artificialité mais avec beaucoup d'âme, de créativité, et un brin
de provocation. Rien ni personne ne ressemble à Mansfield Tya. Rien ne lui fait peur.
Rien ni personne ne l'arrêtera.
2 MAN.
Timeline / Mild High Club.
Le jazzman américain Alexander Brettin aka Mild High Club sort son premier album
sur Circle Star Records, la nouvelle empreinte de Stones Throw Records. Brettin a
commencé à travailler sur l'album dès 2012. Dans un esprit DIY, à l'aide de son
Macbook, d'un logiciel d'instruments, d'un enregistreur 4 pistes Fostex, d'une guitare
électrique, d'une basse, d'un clavier et d'une boîte à rythme, il a produit dix pop songs
avec une pincée de jazz et des influences venues du psychédélisme des années 60.
2 MIL.
Highspeeds / Elliott Moss.
Jeune prodige de 21 ans, l'américain est à la fois auteur, producteur et multi
instrumentiste. Inspiré par des grands noms tels que David Byrne ou encore Damon
Albarn, Elliot a pu roder la version live de cet opus en tant que première partie de Cold
War Kids aux Etats-Unis et au Canada. Highspeeds est un premier album qui atteste
de la maturité de son auteur et dont la charge émotive coupe le souffle. On y découvre
un artiste qui navigue sans effort entre le jazz, l'électro et les musiques ambient, créant
ainsi de formidables paysages sonores. Les douze titres superposent les thèmes de l'espoir et de la perte
sur des rythmes puissants et répétitifs pendant que la voix céleste de Moss porte fermement le tout.
2 MOS.
Sun coming down / Ought.
Les canadiens sont de retour avec un deuxième album faisant suite à More than any
other day, premier effort salué par la critique. Après avoir tourné une majeure partie de
l'année 2014, le groupe a passé l'hiver à composer et écrire ce projet pour enfin
l'enregistrer au printemps au studio Hotel2Tango à Montréal aux côtés de Radwan
Moumneh (Suuns, Matana Roberts, Jerusalem in my Heart). Cet opus confirme le talent
de ce jeune groupe prometteur servant un post punk majestueux, dans l'esprit DIY.
2 OUG.
Nyanza / Owiny Sigoma Band.
Pour ce trosième chapitre qui sort sur Brownswood Recordings, label de Gilles
Peterson, le groupe a voyagé dans la province de Nyanza au Kenya, lieu de naissance
des deux fondateurs, Joseph Nyamungu et Charles Owoko. Le groupe est en
constante évolution, voyageant pour chaque nouvel album, prenant des risques pour
se renouveller sans cesse. La formation comprend ici le maître Nyatiti Joseph
Nyamungu et le percussioniste Charles Owoko, tous deux originaires du Kenya ainsi
que Tom Skinner (batterie), Jesse Hackett (chant/synthé) et Louis Hackett (basse). Cet opus leur permet de
revenir aux sources, racontant leur propre histoire ainsi que celle de leur passage au Kenya. De Nairobi too
hot, qui parle de fuir la ville pour la campagne africaine jusqu'aux sons hypnotiques Nyatiti de Owour won
gembe et le féroce Changaa attack, le disque se décline en chapitre comme dans un roman mélangeant une
production moderne (avec des sons parfois électroniques) avec des sonorités traditionnelles.
2 OWI.
Let it glow / Rover.
Après plus de 200 dates, et un premier album disque d'or, Rover est de retour. Voix
aérienne et silhouette à la carrure colossale, ses chansons résonnent de manière
intemporelle et universelle. Ce deuxième disque est gorgé de chansons cristallines ou
rocailleuses, il parle de nouveau chapitre. Rover écrit la nuit, souvent, et enregistre sur
bandes. Il a réalisé l'album lui-même, l'a enregistré dans un studio breton, Kerwax,
avec des amplis aux lampes capricieuses, des instruments qui sonnent différemment
selon la météo ou l'heure de la journée. Let it glow est un disque non pas de son époque mais pour son
époque. C'est Bowie, Lennon et tous ceux qu'on voudra bien retrouver. Et sa musique, très vite, écrase les
facilités. Est-elle pop, est-elle rock ? On ne sait pas et à vrai dire, on s'en moque !
2 ROV.
Green lanes / Ultimate Painting.
Echappés d’autres formations respectables, les Britanniques Jack Cooper (Mazes) et
James Hoare (Veronica Falls) ont formé Ultimate Painting, un nouveau groupe à
guitares au pays de la reine d’Angleterre. Leurs riffs, pourtant, empruntent moins aux
Beatles qu’au Velvet Underground ou à Pavement. Guitares sinueuses, voix en retrait,
production volontairement bricolée : Ultimate Painting agence douze chansons
faussement anodines, capables au contraire de beaucoup avec peu, et dont la richesse mélodique devrait
percer coeurs et oreilles des fans de Real Estate ou Teenage Fanclub. Des vraies chansons romantiques de
poche, des petits hymnes parfaits (Break the Chain, Sweet Chris), pour, en somme, un disque épatant.
(Johanna Seban les Inrockuptibles No.1031).
2 ULT.
You're the waves / Maïa Vidal.
Regorgeant de ces envolées mélodiques dont elle a le secret, la musicienne américaine
propose la son album le plus abouti. Un opus de pop électronique, brillamment produit
par Maïa elle-même, co-produit par Giuliano Cobelli, et mixé par le suédois de
Brooklyn, Van Rivers (Fever Ray, Glasser, Matthew Dear).
2 VID.
Ropewalk / The View.
Le groupe de Dundee a entreprit ce cinquième album avec une démarche différente et
inédite. Entouré d'un nouveau management, l'équipe composée de Falconer, Webster,
du guitariste Pete Reilly et du batteur Steve Morrison décide de faire les choses plus
en profondeur et aussi de laisser les rennes à un producteur. Ils s'enferment donc
pendant trois semaines à Cloud Hills Studio à Hambourg avec Albert Hammond Jr et
Gus Oberg (collaborateur des Strokes) pour enregistrer Ropewalk.
2 VIE.
B'lieve I'm goin down... / Kurt Vile.
Ce sixième album oscille ainsi entre du picking magnifique, de radieuses envolées au
piano et des sonorités plus country. Une nouvelle fois, la magie opère et on ne se lasse
guère de ce voyage rêveur et psychédélique signé par l'un des plus grands songwriters
américains de notre époque.
2 VIL.
Shores / We Are Match.
Après un premier EP en 2013, le groupe sort son premier album. Les cinq membres ont
grandi avec des disques qui les faisaient voyager sur place. Aujourd'hui, eux aussi
veulent transporter l'auditeur, l'emmener ailleurs, l'interroger, le malmener parfois. Leur
pop alternative puise son inspiration dans le réalisme magique des livres de Jorge Luis
Borges et des tableaux de Marc Chagall. Le fantastique croise l'émotion, et chaque
morceau pop raconte sa propre histoire, met en scène son propre personnage.
Quelque part entre mélancolie et espérance, doté de pistes up-tempo comme de titres plus pensifs, le
groupe refuse de tomber dans la facilité tout en défendant une pop simple et efficace.
2 WEA.
Silver globe / Jane Weaver.
Injustement oublié lors de sa sortie en fin d’année dernière, The Silver Globe, sixième
album de Jane Weaver (ex-Kill Laura et Misty Dixon), bénéficie d’une réédition
augmentée d’un deuxième disque, The Amber Light. Si ce dernier s’inscrit à part
entière dans la discographie de la Mancunienne en raison d’un processus
délibérément expressionniste, c’est bien l’album original qui suscite de somptueux
vertiges.
A défaut de changer de cap, Jane Weaver emprunte ici des itinéraires inédits, explorant de nouveaux
horizons pour flirter davantage avec un folk psychédélique et un krautrock joliment ludique. En découlent
des morceaux aux reliefs intenses, parfaitement équilibrés entre sophistication et spontanéité, et possédant
chacun une couleur propre, souvent profonde et nuancée.
Au sein de ce frémissant paysage sonore, peaufiné aux côtés de riches et inventifs mélodistes (David
Holmes, BC Camplight, Thom Furse ou encore Andy Votel, patron de Finders Keeprs), Don’t Take My Soul
est la pièce qui accomplit le plus merveilleusement sa tâche : elle frise l’excellence avec cette pop aérienne
et évanescente dans laquelle se fondent chant hypnotique, arrangements hallucinés et autres effets de
réverbération.(Maxime Delcourt - Inrockuptibles No.1033)
2 WEA.
All yours / Widowspeak.
1 leurs débuts en 2010, Widowspeak a connu de nombreux changements : line-up,
environnement... Après le départ de leur batteur (également fondateur du groupe),
Molly et Robert ont décidé de rester un duo depuis 2012. Pour cet album, ils ont pris
leur temps. Se focalisant sur d'autres choses que la musique, ils ont écrit tranquillement
en partageant mélodies et textes. L'écriture est venue naturellement, sans aucune
vision globale, les paroles sont sans fioriture, uniquement basées sur le thème du mouvement.
2 WID.
2.5 HARD ROCK
Meliora / Ghost.
La plupart de ceux qui ont pris la peine surmonter leurs peurs et leurs préjugés en
écoutant la musique de ce groupe hors du commun, ne sont toujours pas au bout de
leurs surprises... Car emmenés par Papa Emeritus troisième du nom, les nameless
ghouls sont parés pour délivrer à la face du monde leurs mélodies sataniques tels de
puissants psaumes sacrés...
2.5 GHO.
Hollywood Vampires / Hollywood Vampires.
C'est en 1969, sur les escaliers du Rainbow bar & grill club du Sunset Trip, que les
Hollywood Vampires sont nés. "Pour rejoindre le club, il suffisait d'être celui qui boit
plus vite que les autres" raconte Alice Cooper, l'un des membres fondateurs des
Vampires.
En 2012, Alice Cooper et son ami Johnny Depp se retrouvent et
décident de faire renaître l'esprit du groupe. Un environnement dans lequel les grands
artistes peuvent se retrouver et jouer ensemble. Alice et Johnny ont été rejoints par
Joe Perry (Aerosmith), un ami de longue date du duo, par le producteur Bob Ezrin et un groupe incroyable
composé de Perry Farrell, Dave Grohl, Sir Paul McCartney, Joe Walsh, Slash, Robbie Krieger, Zak Starkey,
Brian Johnson (AC/DC) et Kip Winger.
2.5 HOL.
The Book of souls / Iron Maiden.
Cinq ans après The final frontier, le groupe légendaire du hard anglais est de retour
avec un seizième album studio depuis leur premier disque éponyme en 1980.
2.5 IRO.
3. MUSIQUE CLASSIQUE
Giovincello / Edgar Moreau.
A 15 ans, le violoncelliste remporte le Prix du jeune soliste au Concours Rostropovitch,
et à 17 ans, le deuxième prix du Concours International Tchaïkovski. En 2013, il signe
un contrat d'exclusivité chez Erato, et son premier enregistrement paraît en 2014.
Révélation soliste instrumental de l'année aux Victoires de la musique classique 2013,
il est Soliste instrumental de l'année lors de l'édition 2015. Depuis, Edgar continue de
rafler tous les prix et est devenu le chouchou des médias, tant par son talent
exceptionnel que par sa jeunesse rayonnante. Aujourd'hui parait un florilège de concertos pour violoncelle
réunissant les tubes (le concerto de Haydn ou ceux de Vivaldi) et une première mondiale : le concerto de
Carlo Graziano, compositeur contemporain de Haydn, dont vous devez absolument écouter le mouvement
lent !
3.0643 MOR.
Complete guitar music / Joaquin Turina.
Intégrale de l'œuvre pour guitare de Joaquin Turina (1882-1949) interprétée par Jan
Depreter.
3 TUR 11.
4.MUSIQUES ELECTRONIQUES
LateNightTales / Nils Frahm.
Basé à Berlin, il mélange la musique classique et la musique électronique à travers une
approche originale de l'utilisation de ses instruments (grand piano, piano d'étude,
synthétiseur Juno 60, piano électrique Fender Rhodes, Taurus). En parallèle de son
travail en solo, il a également collaboré avec des artistes tels que Anne Müller, Olafur
Arnalds, F.S. Blumm mais aussi Luke Abbott (Border Community) et Chris Clark
(Warp). Son album Spaces sorti en 2013 sur Erased Tapes le consacre comme une référence lorsqu'il s'agit
de mélanger musique classique, contemporaine et électronique. On le retrouve aux manettes de la
désormais célèbre série des LateNightTales juste après Jon Hopkins.
4.0 FRA.
Knockin' boots / Julio Bashmore.
Après avoir bousculé les dancefloors du monde entier avec des tubes tels que Au
seve, Husk et surtout Battle for middle you, le producteur originaire de Bristol s'est
imposé en quelques années comme le porte drapeau de la house made in UK !
4 BAS.
5. MUSIQUES FONCTIONNELLES
Je n'aime pas Noël, mais en musique j'aime bien !
Adossé à la ligne à succès Je n'aime pas... , avec ce qu'il faut de petite ironie visuelle,
ce programme autour de Noël, aux choix musicaux résolument populaires dans tous
ses sous-segments (classique, jazz, pop), vise un public adulte non cloisonné et va
au-delà des chants traditionnels et/ou de circonstance. De très grands noms s'y
côtoient dans les deux premiers CDs, et un troisième disque de répertoire purement
classique inspiré par Noël, en grande partie instrumental, élargit le spectre musical. La conciliation entre les
musiques est facilitée par le thème. CD1 : les plus belles voix pop et jazz chantent Noël (Elvis Presley,
Franck Sinatra, Harry Belafonte, Tony Bennett, Julie Andrews, Aretha Franklin, Christine Aguilera, Whitney
Houston... ), CD2 : les trois ténors chantent Noël (Luciano Pavarotti, Placido Domingo, José Carreras), CD3
: Noëls classiques (les plus belles œuvres autour de Noël du grand répertoire classique).
5.33 JAI.
8. VARIETES FRANCOPHONES
Aqua toffana / Anastasia Rauch.
Une touche de Jazz, un brin de bossa, du swing... Si l’univers d’Anastasia est épuré, il
n’en est pas moins riche.
La voix de la chanteuse fait mouche, touchante, elle nous emmène dans son univers
intimiste. On tient là un feu bouillonnant, une personnalité qui en impose.
Merveilleuse petite tâche de son, sa musique et sa gouaille s'unissent pour offrir une
musique évocatrice, une simplicité, des mots et une poésie en couleur instantanée.
8 ANA.
Cap Waller / Bertrand Belin.
Bertrand Belin est un maître-chanteur et maître-guitariste, qui a fait école et aurait pu
déposer des brevets. Il a un style et des obsessions profondes, mais aussi la volonté de
rester en mouvement, de ne jamais stagner dans une formule. Cap Waller (son
cinquième album), c'est un nouvel horizon pour lui, où il réinvente sa musique en
saillies de guitares acérées et sensuelles, brûlantes, lancées comme des éclairs
hypnotiques. Cap Waller n'existe sur aucune carte. Mais on peut imaginer que le breton Belin a longé la côte
vers le Sud, jusqu'à une Afrique imaginaire, vers ces confins où le désert rencontre l'Atlantique. Un album
doré, solaire, chaloupé, dont les chansons visent la danse et l'amour, la pulsation du pied qui bat le rythme,
ou celle du cœur ému.
8 BEL.
L'Homme qui marche / Etienne Daho.
Parue en 1998, la compilation Singles proposait une première rétrospective de la
carrière d'Etienne Daho. 17 ans plus tard, L'homme qui marche opère une mise à jour
exhaustive avec une sélection de 36 titres remasterisés, des premiers singles aux
extraits du récent Les chansons de l'innocence retrouvée, son dernier album studio
platiné, paru en 2013. Deux titres inédits sont inclus dans l'homme qui marche : La
ville, un single produit par Etienne Daho en 1988 pour le regretté Daniel Darc, enfin
disponible dans sa version duo et Paris sens interdits, composé en 1989 par Arthur Baker et qui scelle en
2015 la rencontre au sommet entre Etienne Daho, le réalisateur Johnny Hostile (Savages) et Tony Visconti,
l'artisan des plus grands albums de David Bowie, à l'occasion d'un nouveau mix.
8 DAH.
Ici le jour : a tout enseveli / Feu! Chatterton.
Après un premier EP autoproduit et récompensé par de nombreux prix, les cinq
musiciens se sont exilés en Suède pour accoucher d'un album riche, envoûtant,
complexe, alliant post-rock et musiques électroniques sur des textes littéraires
évoquant la poésie française comme le roman noir américain.
8 FEU.
Vertigone / Arman Méliès.
D'Arman Méliès, on connaissait le folk astral des premiers disques, les miniatures
cinématographiques, la poésie surréaliste, et les relectures post-punk du dernier album
en date, AM IV. A l'évidence, il faudra désormais compter avec lui sur le terrain de
l'indie-rock épique et impétueux, avec ce disque sanguin, lyrique et ombrageux.
8 MEL.
Big band / Eddy Mitchell.
Classieux et cuivré, classique et contemporain, voilà comment on pourrait qualifier ce
disque d'Eddy Mitchell, crooner à vif entre swing et romance. C'est au mythique Studio
Capitol à Los Angeles qu'il a enregistré accompagné de son alter égo Pierre
Papadiamandis et de la crème de la crème des musiciens américains dirigés par
l'arrangeur Rob Mounsey.
8 MIT.
Pain-Noir / Pain-Noir.
Pain-Noir a rejoint cette génération de musiciens français imprégnés de musique
anglo-saxonne, mais qui ont su s'affranchir de leurs références, sans les renier. Des
instruments acoustiques joués avec des gants de soie. Des mélodies en spirales
ascendantes. Une production comme tombe la neige, qui ourle la musique en silence
et en douceur.
8 PAI.
Sur la route / Zaz.
En août 2014, elle a achevé une grande tournée passant par les cinq continents, se
produisant, chaque fois, à guichet fermé. Ce CD ainsi que le DVD nous font découvrir
les coulisses de cette tournée mondiale et triomphale de 93 concerts.
8 ZAZ.
Encore heureux / Zazie.
Ce neuvième album studio dont les textes et mélodies, signés Zazie, sont à la fois
poétiques et ludiques, a été composé de Santorin à Paris, en passant par la
Provence, l'Islande et la Bretagne, avec Philippe Paradis et la musicienne-productrice
Edith Fambuena (Alain Bashung, La Grande Sophie).
8 ZAZ.
9.MUSIQUE DU MONDE
Home / Anoushka Shankar.
Plus encore que par sa fibre crossover, c'est quand Anoushka Shankar retourne à la
tradition pure du raga indien que l'ascendance paternelle (Ravi Shankar) est la plus
évidente. La patte Shankar, c'est cette façon de rentrer sans tarder dans le vif du sujet,
cette science du rythme, précis et soutenu. Dans les deux raga développés ici, courts
mais brillants, le jeu de sitar, paré de couleurs orchestrales aguicheuses, est dense,
ramassé. On peut en apprécier toute la fougue en la comparant à la délicatesse d'un
Balaram Pathak (1923-1991), dont Ocora réédite l'enregistrement paru en 1987 (1). Ce sitariste de la
génération de son père a également un style bien à lui : des accords en apesanteur et des harmoniques,
rares dans la musique modale hindoustanie, d'une grande douceur. En quelques effleurements de cordes,
les mélodies s'envolent et s'évaporent, infiniment poétiques. (Anne Berthod - Télérama n°3424)
9.38 SHA.
Musiques nomades / Naag Na Geet.
Cet enregistrement est un pèlerinage au coeur des traditions régionales du Népal. Le
royaume artistique subtil des troubadours Gandharbas nous amène jusqu'à la source
de l'héritage culturel des anciens royaumes himalayens.
9.39 NAA.
Reste la lumière / Angélique Ionatos.
Guitariste et chanteuse grecque hors pair, Angélique Ionatos, forte de 40 ans de
carrière et à l'origine de près d'une vingtaine d'albums, revient avec un album qui
s'annonce comme l'une de ses oeuvres les plus abouties. Comme à son habitude, elle
sera accompagnée de plusieurs musiciens. On notera la présence de Gaspar Claus
(violoncelle) et Cesar Stroscio (bandonéon) dont les interventions accentuent la force
évocatrice du disque. On y retrouvera aussi Katerina Fotinaki, avec qui elle a déjà collaborée à plusieurs
reprises (Anatoli, Comme un jardin la nuit...). La voix d'Angélique Ionatos incarne une volonté de
mouvement. Elle témoigne en filigrane d'un discours politique porté par la vision d'une Grèce sous pression.
Son engagement est celui de l'ouverture, de l'acceptation des angoisses pour mieux les combattre,
notamment par la transmission de sa culture natale.
9.56 ION.
Amzer / Alan Stivell.
C'est d'abord seul dans son studio, puis avec quelques compagnons de route, qu'Alan
Stivell a concocté ce bel hommage au temps, inspiré par le rythme des saisons et la
poésie. La profonde sérénité qui s'en dégage est portée par un "sound design" où
voix, cordes, flûtes et percussions sont au service d'une musique contemplative, entre
avant-folk et approche électronique innovante. Passé immémorial et modernité se
rejoignent dans ce temps qui passe, an amzer.
9.69 STI.

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