Hyacinthe-Vincent à Dijon : l`éco-quartier modèle

Transcription

Hyacinthe-Vincent à Dijon : l`éco-quartier modèle
Dossier  Reportage
Hyacinthe-Vincent à Dijon :
l’éco-quartier modèle
Inauguré en septembre dernier,
l’éco‑quartier Hyacinthe-Vincent
à Dijon a été réalisé par le groupe
SNI. Présentation d’une opération
exemplaire suite à une cession de
foncier public par l’Etat.
R
entrée en fanfare pour le groupe
SNI ! Le 13 septembre dernier,
le Groupe a inauguré la livraison
des 190 premiers logements mixtes de l’éco-­
quartier Hyacinthe-Vincent à Dijon (Côte-d’Or).
Les premiers habitants ont emménagé cet été
dans ce nouveau quartier « vert » sans voitures,
où des maisons de ville avec jardins et terrasses
côtoient de petits immeubles, le tout à deux pas
d’un parc public et d’un espace boisé.
Issue de la reconversion d’un ancien site militaire
comprenant un hôpital, cette opération comptera
à terme 534 logements dont 50 % de logements
sociaux. Le rôle joué par le groupe SNI dans
cette reconquête urbaine d’envergure, a été celui
d’opérateur global. Il s’est occupé de tout de A
à Z. De l’achat du foncier à la revente îlot par îlot,
aux maîtres d’ouvrage (SCIC Habitat Bourgogne,
OPAC et promoteurs) en passant par sa conception. De par sa taille (36 720 m2 de SHON *) et sa
complexité (plus de 5 ans de travail), ce projet est
un des plus importants réalisés par le Groupe au
cours de ces dernières années. Devant les élus
locaux et les habitants présents le jour de l’inauguration, André Yché, président du directoire, a
déclaré : « Ce quartier exemplaire illustre la vision
du Groupe en matière d’habitat et de logements.
Notre mission est d’assurer la globalité du parcours résidentiel y compris sa réversibilité si
nécessaire par nos garanties conventionnelles
de rachat des logements ». Lui succédant à la
tribune, Pierre Pribetich, délégué à l’Urbanisme
de la ville de Dijon et 1er vice-président du Grand
Dijon, a indiqué être « fier de ce partenariat efficace » qui a donné lieu à un « travail coopératif et
collaboratif ». Ce quartier est « une nouvelle façon
de vivre la ville » a-t-il ajouté.
Triple mixité
L’histoire de ce vaste projet commence le
11 décembre 2006. Ce jour là, la SNI, l’Etat,
la ville de Dijon et l’agglomération dijonnaise
(Grand Dijon) signent une convention pour
reconvertir ce site militaire désaffecté, situé à
12
 n° 20  octobre 2012
e gauche à droite
D
derrière le ruban :
1re rangée : Pierre Bodineau,
président de SCIC Habitat
Bourgogne, Pierre Pribetich,
adjoint délégué à l’Urbanisme
de la ville de Dijon, André Yché,
président du directoire du groupe
SNI, Colette Popard, adjointe au
maire de la ville de Dijon
2e rangée : Joël Abbey, conseiller
général, Jean-Yves Pian,
conseiller municipal et conseiller
général pour le canton de
Dijon 8, Jean‑François Campion,
directeur de la SNI Nord-Est
l’est de la ville. En accord avec l’Etat et les collectivités locales, le groupe SNI devient alors le
propriétaire et l’aménageur de la totalité de la
charge foncière.
Dès sa genèse, cet éco-quartier est conçu
avec l’ambition d’une triple mixité. La première
concerne la mixité sociale. La moitié des logements appartient aux bailleurs sociaux (SCIC
Habitat Bourgogne, OPAC de Dijon). A lui seul,
le groupe SNI dispose de 190 logements dont
138 locatifs sociaux gérés par SCIC Habitat
Bourgogne et 52 locatifs intermédiaires intégrés dans le parc immobilier de la SNI NordEst. La deuxième mixité est générationnelle.
Dans ce quartier d’habitation, les petites surfaces sont volontairement plus nombreuses que
les grandes. Les studios, les deux et les trois
pièces répondent aux besoins actuels de logements car ils permettent d’accueillir des personnes âgées, des jeunes actifs et des familles
monoparentales dotés de budgets limités.
« Des militaires aux étudiants en passant par
les jeunes ménages et les retraités, les appartements proposés sont adaptés à tous les
profils », a précisé dans son discours inaugural Pierre Bodineau, président de SCIC Habitat
Bourgogne. Enfin, dernière spécificité : la mixité
de l’habitat et des usages. A Hyacinthe-Vincent,
on trouve de petits immeubles collectifs, des
logements superposés et des maisons de ville.
Prochainement, des commerces ouvriront leurs
portes ainsi que des services de proximité. A
l’instar de cet éco-quartier exemplaire, « il faut
adopter une approche globale de la mixité
capable de répondre aux besoins des populations », résume André Yché.
Priorité au développement
durable
Cette opération est également emblématique en
matière de développement durable. La démarche
volontariste a été adoptée dès les premiers coups
de pioche, en février 2008. L’ancien hôpital a
été déconstruit de façon sélective, les matériaux
ont été recyclés pour servir à l’aménagement
du site. Grâce à sa démarche Haute Qualité
Environnementale (HQE), ce programme a d’ailleurs été retenu dans le cadre de l’appel à expérimentation baptisé « VUD 2 Villa urbaine durable »
lancé à l’initiative du Plan Urbanisme Construction
Architecture (PUCA). Au programme : le respect
tout au long du chantier de l’éco-construction, de
l’éco-gestion, du confort et de la santé.
Aujourd’hui habité, ce quartier « vert » donne
la priorité aux circulations douces, il n’est pas
accessible aux voitures (sauf en sous-sol grâce
à un accès depuis les rues extérieures), il ne
compte que des bâtiments labellisés BBC et
même deux passifs. Pour la sobriété énergétique des constructions, les trois cabinets d’architectes locaux ayant dessiné les immeubles
du quartier ont utilisé des ossatures en bois, des
panneaux solaires, des chauffages collectifs à
condensation et ont procédé à une isolation des
bâtiments par l’extérieur. Cette réalisation fait
date et devrait servir de modèle pour les futurs
projets ou réalisations du Groupe.
*Surface Hors Oeuvre Nette
Le programme en chiffres
❱❱534 logements dont 190 appartenant
au groupe SNI.
❱❱663 parkings souterrains.
❱❱94,4 millions d’euros : c’est la somme
investie pour réaliser la transformation
de ce site. Le co-financement a été
assuré par le groupe SNI (35,4 %),
l’OPAC de Dijon (22,3 %) et par les
promoteurs (42,3 %).
❱❱20,7 millions d’euros : c’est le
coût des 138 logements locatifs de
SCIC Habitat Bourgogne.
❱❱13,14 millions d’euros : c’est le
coût des 52 logements locatifs libres
intermédiaires de la SNI Nord Est.
❱❱66 % des logements réalisés sont des
« petites » surfaces (du T1 au T3).
❱❱1 300 mètres carrés de commerces.
❱❱Les loyers mensuels des logements
locatifs sociaux financés en PLUS vont
de 305 euros pour un studio jusqu’à
620 euros pour un T5. Pour ceux
financés en PLAI, les valeurs locatives
mensuelles vont de 220 à 570 euros.
 n° 20  octobre 2012
13