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N° 99 juin-juillet-août 2011
Le Lien
Bulletin d’information de la Paroisse Protestante d’Illkirch
Paroisse Protestante d’Illkirch
Pasteur Jean-Marc Heintz
1, place du Temple 67400 Illkirch-Graffenstaden
03 88 66 12 60 [email protected]
"Le Cantique des cantiques IV" (1958)
Musée national Marc Chagall, Nice
Sur les ailes du désir...
MARC CHAGALL ET SA VISION DU COUPLE
Le couple humain est un des thèmes
favoris de Marc Chagall. Au musée
de Nice, il a réservé une salle à ses
cinq tableaux intitulés « le Cantique
des Cantiques », dont celui-ci qui
porte le numéro 4.
Ce chant de célébration de l’amour
qui unit l’homme et la femme, est
aussi interprété comme la relation
d’amour entre Dieu et son peuple. A
cause de son contenu érotique, ce
fut un des textes les plus
controversés de la Bible en milieu
chrétien et rarement lu, sinon un ou
deux passages, à l’occasion de
mariages. Par contre, il trouve une
place privilégiée dans le rituel juif,
puisqu’il est chanté toutes les
veilles de shabbat à la synagogue et
constitue un des axes principaux de
la grande fête de la délivrance
qu’est la Pâque.
Tous les tableaux du Cantique sont
dans ces tons chauds de roses et de
rouges. Chagall les a dédiés à sa
seconde épouse « A Vava, ma joie
et mon allégresse ». Le couple qui
chevauche ce Pégase ailé, c’est
David et Bethsabée. Cet amour qui
donne des ailes élève le couple audessus des platitudes de la vie
quotidienne,
au-dessus
des
contingences de la réalité. Les
amoureux sont hors du monde, sur
leur petit nuage, dit-on souvent, et
combien c’est vrai ! La figure du
cheval ailé symbolise la puissance
du désir charnel, mais ici, Chagall
veut aussi nous faire saisir sa vision
plus profonde du couple…Avezvous remarqué que l’arrière du
cheval et la traîne de la mariée
forment comme la chevelure
d’une comète, d’un astre céleste ?
C’est que Chagall ressentait très
fort l’idée que l’amour entre un
homme et une femme était aussi
le reflet dans notre monde de
l’alliance que Dieu avait conclue
avec la Création. L’alliance n’est
pas quelque chose qui vient se
surajouter à la Création, elle en
est la finalité profonde. La
relation Dieu-Etre humain, et la
relation Homme-Femme qui en
est l’image, est le sens même de
l’acte créateur, le sens de notre
vie !
Dans ce tableau, nous pouvons
ainsi comprendre la figure du
cheval ailé emportant le couple
avec toute la puissance de son
élan, comme la puissance de
l’amour créateur qui transcende
et façonne notre monde.
Rajoutons que pour Chagall, le
couple que Dieu créa à son image
implique l’égale dignité de tout
être
humain.
C’est
la
condamnation de toute relation
de possession et de domination.
En effet, la relation humaine ne
peut être créatrice d’Humanité
que dans la mesure où elle reste
consciente de sa source divine,
c'est-à-dire de l’amour créateur
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de Dieu et de son dessein
d’alliance.
Au fait, pourquoi le visage de
David est-il vert ? Il n’est tout
de même pas « vert de rage » ?
Non, bien sûr : il est « vert
d’émotion » et c’est selon un
dicton yiddish !
Eva Clapiès
Viens auprès de moi, mon bel
Viens avec moi déployer tes
ailes
Amour de ma vie, de ma chair
et de mon sang
Accompagne-moi dans ce
voyage vers le firmament
Par les grâces divines je t’ai
trouvé
Amant chéri que toujours
chérirai
Ensemble au-dessus de la mer
envolons-nous
Par-dessus la terre, par-dessus
tout
Soyons transportés vers
d’heureux jours
Soyons transportés par la force
notre Amour
(http://moji.over-blog.com/article3831203.html)
Editorial
Quel couple aujourd’hui?
Un nouveau journal?
" Il n'est pas bon pour l'homme d'être
seul. Je veux lui faire une aide qui lui
soit accordée. " (Genèse 2).
Au-delà de l’aspect “machiste” et
patriarcale qui est inhérent à
l’époque de la rédaction du texte, il
est intéressant de l’entendre en
hébreu: cette “aide” se dit “Ezer”.
Le psaume 121 (au verset 2) débute
par: “d’où vient mon secours”. On
traduit là “ezer” par secours. De là
à penser que le partenaire participe
au salut de l’autre...
Un petit mot d'explication concernant le
numéro précédent de notre bulletin. Nous
avons tenté une collaboration consistoriale (je
vous rappelle que cela touche Illkirch,
Graffenstaden et Plobsheim) où nous
avons mutualisé nos moyens et
fabriqué un numéro commun. Cet
essai avait pour objectif premier une
réalisation consistoriale. Il est vrai
aussi que le coût d'un tel numéro
revient trois fois moins cher en raison
du plus grand nombre d’exemplaires
imprimés (de 700 à 2500)!
Bien sûr, on ne trouve pas forcément
toutes les informations désirées, bien
sûr, il y a des pages qui ne concernent
pas directement notre paroisse mais
ouvrent vers les réalités paroissiales de
nos voisins et partenaires.
Ceci était un essai. Nous tenterons une
autre formule pour noël.
Il faudra bien, un jour, se décider si
nous tenons à un bulletin de notre
seule paroisse, mais le coût est très
lourd et dans ce cas, il est nécessaire
que vous vous abonniez... ou bien, à
un journal plus ouvert sur l'Eglise et
les paroisses environnantes, ce qui
inciterait éventuellement à plus de
collaboration....
La nouvelle mouture du Messager
(appelé maintenant “le Nouveau
Messager”) doit aussi nous interroger
sur notre éventuelle participation à ce projet
d’Eglise... On en rediscutera....
Le thème lancé pour “Protes’temps
forts” cette année porte sur les
relations entre générations et la vie
de famille.
Nous avons pensé aborder
(effleurer) la question du couple au
travers des nouvelles conjugalités
d’aujourd’hui.
De l’Union libre au mariage en
passant par le PACS, de la question
du couple en soi, de ses joies et de
ses contraintes, cette question
demeure
toujours
ouverte,
dynamique et parfois dérangeante
au fil du temps (si) rapide de notre
société.
JMH
JM Heintz
Abonnement....!
Afin de nous permettre de réaliser au mieux un bulletin au rythme de cinq numéros par an,
nous avons besoin de votre soutien financier!
Envoyer vos dons, comme une forme d’abonnement et en le précisant sur le chèque, d’un
montant de 10 euros.
Merci d’avance et n’hésitez pas à nous apporter vos remarques constructives pour améliorer
toujours et encore ce journal!
JMH
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Mariage, union libre, pacs . .
Se marier ……. mais où ?
tomber cela..….Reste les
musulmans, pense Pierre:
hélas, il n’est pas musulman,
et il se rend vite compte que
les conditions exigées sont
nombreuses : un musulman
peut épouser une juive ou une
chrétienne, mais non une
femme qui ne croit pas en
Dieu. Et si le fiancé ne l’est
pas, il doit se convertir à
l’Islam pour se marier. C’est
bon, on écarte cela…….
Déception pour les deux, qui
s’en remettent alors au
PACS,
formalité
qu’ils
trouvent beaucoup plus
simple : un contrat conclu
entre
deux
personnes
majeures, de sexe différent
ou
identique,
pour
organiser
leur
vie
commune, et dont la
dissolution peut se faire soit
à
la
demande
des
partenaires, soit par le
mariage.
Un casse-tête,
certes, pour Pierre et
Louise, pour qui le mariage
semble
compliqué
et
contraignant. Mais en ont-ils
vraiment mesuré la portée et
la finalité ?
Pierre et Louise veulent se
marier, mais où ?. Louise pense
au mariage protestant. Il est en
effet
l’un
des
domaines
privilégiés dans lequel se
‘’visibilise’’ l’articulation du
spirituel et du social : le ‘’oui ‘’
devant le maire est aussi le
‘’oui’’ devant Dieu ; il n’y a pas
de ‘‘oui’’ civil auquel viendrait
s’ajouter un ‘’oui’’ religieux et
réciproquement.
Et
Pierre
d’essayer de comprendre le
mariage catholique : l’Eglise
catholique considère le mariage
comme un sacrement, c’est à dire
un signe visible de la grâce de
Dieu. C’est un sacrement
administré par les conjoints euxmêmes, le célébrant en étant le
témoin. Le remariage d’une
personne divorcée déjà mariée à
l’église est impossible, mais,
dans certains cas très rares,
demander la dissolution du
premier mariage n’est pas exclu.
Exigeant, et surtout, on ne peut
pas se remarier….. Le mariage
juif serait peut-être une solution,
s’exclament-ils en chœur ! Mais
ils ne sont pas juifs, ni leurs
parents, qui devraient être mariés
religieusement
(avec
pour
preuve, la présentation de leur
acte de mariage). De plus, les
témoins, des hommes seulement,
devraient aussi être juifs. Ben
alors, ce n’est pas pour
nous……Et si on faisait un
mariage orthodoxe, propose
Louise ? Impossible, lui répond
Pierre, car tu n’es pas baptisée !
En effet, dans l’église orthodoxe,
le mariage est impossible avec un
non-baptisé. Tu pourras te
remarier religieusement, mais en
effectuant, selon les rites, une
démarche de repentance (par
exemple, prier dans sept églises
différentes). Allons, laissons
C.Lacour
Petit rappel:
Pour l’organisation
d’une célébration de
mariage au Temple
d’Illkirch, il faut
prévoir de 3 à 6
mois...
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Nouvelles conjugalités...
Théologie et sexualité dans l’Antiquité romaine
Durant l’Antiquité, les Pères de
l’Eglise avaient cherché à
transformer les pratiques sexuelles
de leur temps.
Dans le monde romain, la sexualité
n’était pas frappée d’interdit en
tant que telle : toutes les pratiques
étaient admises, quel que soit l’âge
et le sexe…mais pas avec
n’importe qui ! La société romaine
était profondément inégalitaire ;
tout était permis à un citoyen,
homme libre, mais seulement à
l’égard de ceux et celles qui étaient
considérés comme ses inférieurs
(ainsi les esclaves, les prostituées).
La prostitution était très répandue
et, loin d’être condamnée, elle était
considérée comme un facteur de
stabilité sociale – là où les hommes
pouvaient épancher leurs désirs
sans restrictions.
Sans être l’égale de son mari,
l’épouse du citoyen libre (la
matrone) avait des droits,
Augustin d’Hipone
notamment celui de conserver les
privilèges liés à son rang, car la
cellule familiale devait être protégée :
pourquoi ? Parce qu’elle contribuait à
l’ordre social dans la cité. Voilà la seule
chose qui comptait pour un Romain.
Qu’en était-il alors de la sévère morale
stoïcienne qui préconisait la maîtrise du
corps ? On y voit volontiers l’origine de la
morale chrétienne en matière sexuelle. Or,
la finalité de la morale stoïcienne était
différente : en maîtrisant ses instincts, le
stoïcien visait à assujettir tout son
comportement à la raison. C’était une
philosophie destinée à une mince élite,
pas une conduite imposée à tous. A la base
Clément d’Alexandrie
il y avait l’idée qu’il était simplement
dangereux de se laisser dévorer par ses
instincts pour soi-même et pour le bien de la cité.
Les Pères de l’Eglise partaient d’un tout autre
point de vue, théologique et non pas
philosophique : selon eux, l’activité sexuelle est
une conséquence du péché originel et a donc
partie liée avec le diable. La force des instincts
entraîne l’homme vers la perdition et la mort. On
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combat la prostitution de
toutes ses forces et on exalte
la virginité qui symbolise le
refus de pactiser avec le
mal. Le mariage n’est qu’un
pis aller, une concession
voulue par Dieu en raison de
la faiblesse humaine qu’il
faut encadrer. L’activité
sexuelle durant le mariage
reste une chose honteuse
liée au péché et ne trouve de
justification que par le désir
de procréer. Nul intérêt
majeur pour l’amour et la
tendresse entre les époux.
Les Pères de l’Eglise n’ont
pas critiqué la société
romaine parce qu’elle était
inégalitaire ; le seul type
d’égalité
qu’ils
préconisaient était l’égalité
devant le droit de lutter
contre le diable, dont la
sexualité était une des armes
les plus puissantes.
E. Clapies
La vrai aventure de vie n'est pas de fuir
l'engagement mais de l'oser. Libre n'est pas
celui qui refuse de s'engager.
Libre est sans doute celui qui ayant regardé
en face la nature de l'amour - ses abîmes,
ses passages à vide et ses jubilations, se
met en marche, décidé à en vivre coûte que
coûte l'odyssée, à n'en refuser ni les
naufrages ni le sacre, prêt à perdre plus qu'il
ne croyait posséder et prêt à gagner pour
finir ce qui n'est coté à aucune bourse:
la promesse tenue, l'engagement honoré dans
la traversée sans feintes d'une vie d'homme.
Extraits du livre de Christiane Singer
''Eloge du mariage,
de l'engagement et autres folies'' - Edition
Albin Michel
Conjugalités nouvelles??
PACS
Union libre
Ce mois d’avril, les médias ont « couvert » (jusqu’à
n’en plus pouvoir) le mariage de William et Kate.
Force est de constater par le nombre de téléspectateurs
qui n’ont rien manqué, que le mariage fait encore rêver.
Surtout lorsqu’il s’agit de belle robe, de carrosse, de
prince charmant, le conte de fée reste ancré dans la
mémoire des adultes comme des enfants.
Ce qui m’a surprise est la modernité de ce couple et en
particulier le fait que les fiancés ont vécu en union libre
durant 10 ans avant de convoler. Ce choix d’une union
sans contrainte, est de plus
en plus fréquent chez les
jeunes couples et les
mariages de plus en plus
tardifs. L’âge moyen au
premier mariage a augmenté
en
2009,
comme
régulièrement depuis 35 ans,
et ce, aussi bien pour les
époux que pour les épouses.
En dix ans, il a progressé de
deux ans et atteint 31,7 ans
pour les hommes et 29,8 ans
pour les femmes.
Le concubinage est défini
comme « l’union de fait, caractérisée par une vie
commune présentant un caractère de stabilité et de
continuité entre deux personnes de sexe différent ou de
même sexe qui vivent en couple » (article 515.8 Code
civil). Union libre, libre alliance où la place de la
femme n’est plus seulement dans le gynécée mais bien
dans la société, où elle travaille et affirme son
indépendance par une autonomie financière et un plan
de carrière.
Au total, il y a deux ans, on comptait deux
mariages célébrés pour un Pacs conclu, on en
compte cette année quatre pour trois Pacs. Le
Pacte Civil de Solidarité est « un contrat conclu
par deux personnes physiques majeures, de sexe
différent ou de même sexe, pour organiser leur
vie commune » (art. 515.1. C.C). Plus encadré
juridiquement que l’union libre, il apparaît pour
de nombreux couples comme une alternative à
l’engagement plus important qu’est le mariage.
Le mariage est encore
perçu comme un rite et
le Pacs devient une
manière
d’affirmer
une distance vis-à-vis
de la religion. Si le
mariage n’a que des
buts
pratiques
financiers
(impôts,
aide
mutuelle
et
solidarité de dettes)
alors de nombreux
couples se tournent
vers
le
Pacs.
Cependant il est clair
que lorsqu’il s’agit de filiation, le mariage
devient prépondérant puisque le Pacs ne permet
pas, par exemple, l’adoption. Reconnaissant tous
les couples, le Pacs pose ensuite la question de la
parentalité surtout dans le cas de couple
homosexuel.
E.D.
E. Dysli
BIBLE ET HOMOSEXUALITé
Le Pacs soulève évidemment la
question des couples homosexuels et
de la position de notre église à leur
égard. La commission Ethique de la
Fédération Protestante propose en
1994 une réflexion sur le sujet. La
bible semble à ce sujet sévère voire
intransigeante mais il faut en
comprendre les mobiles et le sens. »
Le message central du lévitique dit
qu’on ne peut vivre de façon
véritablement humaine (« sainte » et
« pure ») qu’en reconnaissant la
nécessité d’établir et de respecter un
certain nombre de distinctions et de
limites. Ainsi l’homosexualité estelle à la fois un symptôme et un
symbole, parmi tant d’autres, du
refus de la différence et de la limite
qui nous caractérisent tous, enfants
d’Adam et d’Eve. Qui niera que le
Christ aujourd’hui encore est là où
on l’attend le moins. Et la création
dans son ensemble (homosexualité
comprise) n’est-elle pas au bénéfice,
et dans l’attente de la rédemption ?
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Dans notre société, il a fallu
attendre 1990 pour que
l’homosexualité soit rayée de
la liste des maladies mentales.
L’homosexualité n’est pas un
choix mais une réalité de l’être
inscrit dès sa naissance. Il
s’agit alors d’accepter une
différence
originelle
et
fondamentale qui traverse
jusqu’au plus intime des corps
et des manières d’être.
E.D.
Conjugalités... éthique...
Accueil dans l’Eglise
A la suite d’un questionnaire proposé dans toutes
les paroisses au sujet de l’homosexualité, un
groupe de pasteurs a fait une synthèse en 2004.
Une personne ne se réduit pas à un signe
particulier (maladie, handicap, sexualité).
Chacun est invité à vivre pour soi et pour les
autres l’amour de Dieu pour l’humanité et
l’Eglise a le devoir d’accueillir même et surtout
ceux qui sont rejetés. Cet accueil s’accompagne
parfois d’une demande de discrétion par
opposition à un exhibitionnisme à « gay-pride ».
Cependant cette discrétion demandée s’applique
à chacun. Il ne serait pas judicieux de créer des
paroisses ghettos, réservées aux homosexuels.
Honnêtement cet accueil n’est pas facile surtout
vis-à-vis des couples homosexuels car
individuellement un certain malaise peut être
éprouver. Il faut aussi un accueil inconditionnel
de ceux que la présence des homosexuels gène. Il
serait
judicieux
qu’une
démarche
d’accompagnement réponde aux questions et aux
inquiétudes des paroissiens à l’aide de personnes
ressources spécialisées (pastorale conjugale par
exemple). Le pari de l’Eglise est que tous vivent
parce que tous aiment le Christ
E.D.
News...news...entendre...voir...comprendre...
Début avril, le Bouclier, à Strasbourg, accueillait une journée
d’étude consacrée à la bénédiction de couples homosexuels avec
le professeur Gérard Siegwalt.
Voilà deux ans que dix étudiants, pasteurs ou simples croyants,
issus majoritairement de l’Église réformée de France (ERF), se
réunissent tous les deux mois. C’est à l’occasion d’une rencontre
du Carrefour de chrétiens inclusifs (CCI), mouvement au service
des « exclus » dans l’Église, qu’ils décident de réfléchir à la
question de la bénédiction des couples homosexuels.
Partant d’un travail de la Communion protestante luthéroréformée (CPLR, voir encadré), affirmant qu’il n’était pas
opportun de proposer une bénédiction qui engagerait la
confusion entre homosexuels et hétérosexuels, le groupe
a estimé qu’il y avait là une opportunité pour débattre.
Étudiant la notion de couple dans la Bible, les différentes formes
de bénédictions d’union et pratiques ecclésiales
existantes en Europe, ils ont rédigé une proposition de liturgie,
présentée samedi dernier au public ainsi qu’au regard critique de
quelques analystes.
(Extraits d’un article de Réforme, n°3412, du 14 avril 2011)
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Fidélité: Vertu ou contrainte?
Nos sociétés modernes ont investi le lien
matrimonial
avec
le
sentiment
amoureux. C’est évidemment une bonne
chose. Pourtant, un sentiment est
toujours aléatoire et sujet à des
variations, à des inconstances.
Peut-on encore parler de fidélité? Est-ce
devenu tellement une prison que
nombre
de
couples
hésitent
maritalement. Un frein insupportable au
bonheur?
Si tel devait être le cas, il est préférable
de modifier au plus vite sa situation de
crainte de causer encore plus de
souffrances inutiles.
La fidélité fait partie du choix d’aimer.
Aimer, c’est oser, risquer, se donner et
donc aussi renoncer à d’autres relations
possibles...
La fidélité n’est pas une règle mais un
cadre de confiance sur lequel on peut se
reposer et qui permet aux deux
partenaires de toujours se sentir
reconnus malgré les aléas des humeurs
et des situations parfois difficiles de la
vie quotidienne.
La fidélité s’ancre dans la durée.
Le temps qui passe est une chance qui
affermit l’espérance. Ce temps qui
s’écoule et érode n’est pas une
“épreuve” mais un enrichissement par la
multitude d’expériences qu’il apporte.
La fidélité est un risque.
Elle n’a jamais été une “assurance tout
risque” mais pousse à renouveler son
engagement jour après jour.
On ne maîtrise ni le temps, ni les
événements, cela fait partie de notre
fragilité humaine qui nous rappelle que
nous ne serons jamais des dieux. La
fidélité
est
d’abord
humaine,
pleinement. La fidélité humaine sera
toujours fragile. Seule celle de Dieu
dépasse notre entendement. Mais nous
sommes d’abord et surtout (souvent?)
des êtres humains.
JMH
Paroisse: activités en images
Journée Mondiale de Prière
des femmes, le 4 mars
dernier.
Célébration
oecuménique sur la base
d’une proposition des églises
du Chili.
Fête des Missions,
20 mars: Repas
libanais
et
conférence-débat
sur les églises en
Orient avec le
pasteur
Thomas
Wild de l’ACO
(Action Chrétienne
en Orient)
“Heure musicale” du 10
avril. Concert par la
chorale avec Christophe
Ambos
à
l’orgue
entrecoupé de textes
méditatifs. Présentation
musicale de l’influence
de la Réforme sur la
musique du XVI° siècle à
nos jours.
Camp février au Trouchy avec les catéchumènes du consistoire.
Travail sur les textes bibliques sous la surveillance de “Bibelman” (le pasteur Jean-Matthieu
Thallinger).
Plus de photos sur le site de la paroisse: http://protestant.illkirch.free.fr
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Paroisse
D’un stage à un autre...
Hanitra a poursuivi son vicariat commencé
à Plobsheim, depuis septembre chez nous
jusque fin mars.
Pierre vient en “observation” pendant 20
jours. C’est un mini-stage de découverte de
la réalité quotidienne du pasteur. Il se situe
au début des années de théologie pour
permettre à l’éventuel candidat au ministère
de se faire une petite idée de la
vie “trépidante” des pasteurs...
Gilles accomplira à partir de la
rentrée son vicariat de 18
mois, chez nous.
Hanitra Ratsimanampoka part vers de nouveaux Cieux...
Un immense merci à Hanitra qui nous a accompagnés avec sa chaleur
humaine, son rire (!) et sa bonne humeur depuis octobre dernier. Merci
pour son engagement et sa disponibilité joyeuse!
Depuis avril, elle finit sa formation au Service de la Catéchèse et sera
envoyée en “autonomie” dans une paroisse (Metz?) à la rentrée. Elle
suivra encore le groupe de jeunes du consistoire jusqu’à l’été et animera
le culte de l’ascension au temple.
Tous nos voeux l’accompagnent pour la suite de son ministère!
Pierre THIERRY, stagiaire en “observation” du 6 au 26 juin
Je suis un joueur devant l'Éternel (j'ai en permanence dans mon sac un jeu
d'échecs et un jeu de Go, ainsi qu'un paquet de cartes...) et un assoifé de
savoir. Je suis né avec un clavier dans le berceau et suis naturellement
devenu informaticien, non sans avoir fait un bref et infructueux détour par
la médecine, qui m'a d'ailleurs amené (à moins que ce ne soit l'inverse) à
pratiquer le secourisme pendant une demi-douzaine d'années. Étant très
académique dans l'âme, lorsqu'un renouveau d'intérêt pour la lecture de la
Bible m'a amené à me poser de nombreuses questions sur ma spiritualité, je
suis tout naturellement allé m'inscrire à la Faculté de Théologie Protestante,
où j'ai trouvé des réponses fort intéressantes à mes interrogations
personnelles, sous la forme d'encore plus de questions, tout aussi
stimulantes. Moi qui ai un goût prononcé pour les langues, je me régale
desormais de grec ancien et d'hébreu...
Gilles Agbenokoudji, vicaire
à partir de septembre
Je suis depuis 6 ans catéchète dans certaines écoles
primaires de Strasbourg , et membre du CP de la paroisse
protestante de la Meinau. De juin à fin août je serai dans le
consistoire de Dettwiller comme suffragant. Je suis marié
et nous avons trois enfants : Maxime, Mawuli et Lise. Je
suis né à Lomé (Togo) et ma femme, Anita est de Climbach.
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News et divers...
Grande fête de paroisse le
dimanche 26 juin!
Barbecue... Animations diverses... Bonne
humeur!
Inscrivez-vous au secrétariat ou auprès du
pasteur.
Barbecue de l’été, le 26 août!
Bonne humeur garantie!
Ne pas oublier de s’inscrire.
Le groupe de jeunes
Nous irons à Europapark le samedi 25 juin.
Contactez le pasteur ou Hanitra pour de plus
amples renseignements.
Pentecôte
Culte de confirmation.
Nouveaux confirmands: Florian Gottsman, Adeline
Suss, Benjamin Heintz, Eve Montandon, Lilian Gross,
Alexis Roche, Victoria Steinhart
Le catéchisme, pourquoi faire ?
Le catéchisme concerne directement des ados en collège, pour
l’instant sur deux ans. Dans cette période difficile qu’est
l’adolescence, le catéchisme posera des jalons pour
l’épanouissement de chacun et ouvrira une perspective chrétienne
de l’existence. A travers la découverte de l’Eglise (et des églises !),
de la foi en Christ mort et ressuscité, le catéchisme tentera de
présenter l’articulation entre évangile et vie quotidienne (des jeunes
et des moins jeunes...).
Inscrivez au plus vite vos enfants!!!
Cours de Religion
Il est indispensable de suivre
les cours de religion au
collège qui complètent
d’une autre manière le
catéchisme! Insistez auprès
des chefs d’établissement!
Wanted!
On recrute!
Si vous avez un peu de
temps à consacrer à la
paroisse... Nous recherchons
des
participants
enthousiastes (!) pour:
. Ménage (temple et salle)
. Jardinage
. Bricolage
. Ouvroir
. Chorale
. Animation Ecole du
Dimanche
. Autres animations...
Bienvenue à bord!
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Divers
Grande journée pour les 6-12 ans, le 2 juin
Nous nous retrouverons avec les professeurs de religion des écoles élémentaires d’IllkirchGraffenstaden pour un grand jeu autour de l’histoire de Noé.
La journée débute à 10h et se terminera vers 16h.
Apporter son pique-nique
Un goûter sera ofert à tous les enfants et leurs parents
à 15h30.
Lieu: Foyer Protestant, Sous les Platanes.
Sortie paroissiale du 21
mai
Nous étions nombreux pour
arpenter
les
sentiers
du
Soultzerkopf!
Une visite aux puits de pétrole de
Lobsan, un repas plantureux et la
journée s’est terminée en poésie à
Sessenheim autour de Goethe.
Un
immense
merci
aux
organisateurs!
D’autres photos sur le site de la
paroisse!
SONT ENTRES DANS LA PAIX DE DIEU
Baptême
Emelyne Lipp a été accueillie au
baptême, à Plobsheim, le 1er mai.
Patrick Wolf, 59 ans, le 10 mars 2011
Emile Donner, 89 ans, le 4 avril 2011
François Hinkel, 90 ans, le 7 avril 2011
Alice Koehl née Nussbaum, 76 ans, le 14 avril 2011
Liselotte Baumann née Geyer, 89 ans, le 5 mai 2011
Charles Fuger, 91 ans, le 17 mai 2011
Nous pensons à tous ceux qui sont touchés par le deuil.
Le secrétariat paroissial est ouvert le mardi et le vendredi matin de 8h à 12h
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AGENDA
JUIN 2011
Je 2 :
PAROISSIAL
Di 12 :
Ma 14 :
Di 19 :
Je 23 :
Di 26 :
Me 29 :
10 h Culte de l'Ascension
Journée pour les enfants du primaire (au Foyer Protestant de
Graffenstaden)
10 h 15 Culte à la Niederbourg
20 h Conseil Presbytéral
14 h Ouvroir – Bricolage
20 h Chorale
10 h Culte de Pentecôte – Confirmations – Ste Cène
10 h 30 Culte à la Niederbourg
10 h Culte
20 h Étude biblique (Marc)
10 h Culte suivi d'un barbecue; Fête paroissiale
20 h Étude biblique (fin du cycle sur la Réforme)
JUILLET 2011
Di 3 :
Di 10 :
Di 17 :
Di 24 :
Di 31 :
10 h Culte avec Sainte Cène
10 h Culte
10 h Culte
10 h Culte
10 h Culte
AOUT 2011
Di 7 :
Di 14 :
Di 21 :
Ve 26 :
Di 28 :
10 h Culte avec Sainte Cène
10 h Culte
10 h Culte
19 h Barbecue
10 h Culte
Di 5 :
Lu 6 :
Ma 7:
SEPTEMBRE 2011
Di 4 :
10 h Culte avec Sainte Cène
Lu 5 :
20 h Conseil Presbytéral
Di 11 :
10 h Culte
Ma 13 :
10 h 30 Culte à la Niederbourg
Sa 17 et Di 18 : Journée du patrimoine (visite guidée: samedi de 9h à 12h,
et dimanche de 14h à 17h)
Di 18 :
10 h Culte de rentrée
Di 25 :
10 h Culte
La paroisse sur Internet : http://protestant.illkirch.free.fr
Adresse mail : [email protected]
mail du pasteur: [email protected]