Présent en Europe avec 14 établissements, Four Seasons est
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Présent en Europe avec 14 établissements, Four Seasons est
100 HÔTELS DE CONFÉRENCES 100 CONFERENCE HOTELS Cap à l’est Présent en Europe avec 14 établissements, Four Seasons est leader dans plusieurs capitales. Tour d’horizon du groupe et des différentes tendances de l’industrie hôtelière de luxe avec Jean-Pierre Soutric, vice-président Corporate and Travel Industry Sales Europe de Four Seasons. DIPLÔMÉ EN GESTION, finance et marketing, Jean-Pierre Soutric débute sa carrière chez Pullman. Entré dans le groupe Intercontinental en 1983, il est nommé directeur régional Sales and Marketing pour les hôtels France et Méditerranée. En 1997, il rejoint Four Seasons France et prend en 2007 la direction Corporate and Travel Industry Sales Europe. Il en devient vice-président en 2011. La téléconférence ne remplace pas les séminaires. » Quels hôtels ont le plus de succès ? Centre-ville ou campagne ? J.-P. S. : « Un retrait à la campagne s’accompagne souvent d’un accès difficile. Sans aéroport international ou gare, on est fichu ! Mais la destination dépend aussi du produit de l’entreprise. Si elle distribue de l’huile d’olive, elle ne va pas réunir ces partenaires en Scandinavie ! » Observez-vous une baisse d’organisation des réunions dans les pays européens qui souffrent le plus de la crise ? J.-P. S. : « J’ai envie de dire oui, mais en réalité c’est non ! Voyez la Les hôtels Four Seasons en Europe proposent des salles de réunions. Quelle ville est la plus sollicitée ? Jean-Pierre Soutric : « Le choix se fait en fonction de la capacité Grèce. Le tourisme est l’un des seuls secteurs qui fonctionne. Pour des réunions, Lisbonne et l’Espagne sont toujours très demandées. La seule destination à vraiment souffrir est le Moyen-Orient. À l’inverse, Dublin propose une tarification très intéressante, car adaptée à la crise. Les meeting planers le savent et ils arrivent à mieux négocier. » d’accueil, mais aussi du climat. Une météo clémente est très importante pour les séminaires, car elle aide à se motiver et à convaincre. Des destinations comme la Provence ou la Turquie ont souvent la cote. Budapest, Prague et l’Europe centrale en règle générale marchent aussi très bien, car vous pouvez y bloquer beaucoup de chambres en basse saison. » Y a-t-il des difficultés à s’implanter dans certains pays ? J.-P. S. : « Oui. Aux Pays baltes, par exemple, l’infrastructure n’est Paris, Berlin, Londres ne sont plus les capitales de conférences ? J.-P. S. : « Si, car ce sont des places financières géographiquement pas encore assez développée et peu de gens savent qu’il y a des endroits charmants avec des centres historiques comme à Riga. Pour ouvrir un Four Seasons, il faut être sûr de pouvoir assurer son développement. Varsovie n’est pas une destination riche en tourisme. En Pologne, c’est plutôt Cracovie et, surtout, en Russie, Saint-Pétersbourg. » faciles d’accès. C’est important si la conférence se joue sur deux jours, lorsque les participants n’ont pas de temps à perdre. » On constate beaucoup d’ouvertures d’hôtels haut de gamme avec des espaces de réunion importants. Paradoxe de la crise ? J.-P. S. : « Les hôtels sont pensés dix ans à l’avance. Les études de Vous avez deux hôtels à Istanbul où beaucoup de chaînes d’hôtellerie s’installent. La demande suit-elle l’offre ? J.-P. S. : « Les réunions dans nos hôtels à Istanbul sont toutes des réu- marchés ont été conçues en 2005, donc bien avant la crise. Les salles de conférences y sont un complément. Le premier objectif des hôtels est d’accueillir des vacanciers. » nions haut de gamme : lancements de produit ou voyages de presse. S’agissant de la concurrence, nous sommes à Istanbul depuis 15 ans. C’est toujours plus facile d’être le leader que le challenger. » Il y a plus d’ouvertures d’hôtels de luxe que de 3-étoiles. Les entreprises cherchent-t-elles plus les adresses prestigieuses ? J.-P. S. : « Le client ne va pas chercher des étoiles, mais un service. Or Est-ce difficile de monter un congrès, un séminaire en Turquie ? J.-P. S : « Pas du tout. Il y a de grands professionnels à Instanbul. C’est dans un hôtel 3-étoiles, le service est réduit. C’est l’efficacité qui compte pour le client pas le décor. Pendant des séminaires, il n’est plus question de longs repas : la tendance est au déjeuner de travail froid. Et ça permet d’éviter les somnolences de l’après-midi ! Mais il est toujours important de se réunir. Les hommes et les femmes en ont besoin. COMMERCE INTERNATIONAL une immense métropole et son histoire de 3 000 ans est une véritable valeur ajoutée. Le Four Seasons de Sultanahmet se trouve tout près de la Mosquée bleue, de Topkapi et du Grand Bazar. Il faut absolument sortir le soir, c’est là qu’on découvre vraiment la ville ! » • 54 N°81 - JANVIER 2012