Sensi Seeds rencontre Rick Simpson

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Sensi Seeds rencontre Rick Simpson
https://sensiseeds.com/fr/blog/sensi-seeds-rencontre-rick-simpson/
by Scarlet Palmer on 17/08/2016
Sensi Seeds rencontre Rick Simpson
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Vidéo consultable sur le site .
Interview Rick Simpson a atteint la cybernotoriété parmi la communauté cannabique à la suite de la
diffusion de Run from the Cure sur You Tube en 2008, le documentaire qui a publicisé sa méthode
pour produire un concentré de cannabis pouvant, affirme-t-il, guérir les cancers et d’autres
maladies. Sensi Seeds l’a rencontré au cours de sa récente visite à Amsterdam.
La vidéo ci-dessus est un extrait de l’interview exclusive de Rick Simpson par Sensi Seeds. Restez
sur notre blog pour l’interview complète, bientôt en ligne !
Bonjour Rick Simpson, merci de nous rencontrer. Pour débuter, qui êtes-vous et comment les
gens ont-ils pu vous connaître ?
RS:
Je viens de la Nouvelle-Écosse, au Canada, et il y a plusieurs années, j’ai découvert les propriétés
thérapeutiques d’extraits pouvant être produits à partir du chanvre [sic], tout particulièrement des
variétés indica.
En réalité, je suis ici pour libérer le cannabis, surtout l’utilisation médicinale. Avant toute chose,
personne n’a le droit – en fait, personne n’a jamais eu le droit – d’interdire cette plante. Elle est
maintenant tellement nécessaire, il y a énormément de personnes souffrant de maladies aujourd’hui.
L’environnement dans lequel nous vivons affaiblit notre système immunitaire. Nous vivons dans un
monde empoisonné et ça empire tous les jours.
Le cannabis n’est pas seulement bénéfique à la santé, il peut aussi satisfaire nos besoins
énergétiques
Nous devons libérer cette plante parce que ce dont nous avons vraiment besoin, c’est d’une
économie basée sur le chanvre, plutôt que sur les combustibles fossiles, une absurdité de nos jours.
Le cannabis n’est pas seulement bon pour la santé, il peut satisfaire nos besoins énergétiques,
enrayer la famine et ramener les gens à la terre. Je crois qu’il pourrait mettre fin au chômage. Il
offre un futur à l’humanité. Nous pouvons rétablir cette planète, mais si nous continuons au rythme
actuel, je crois réellement que nous pourrions disparaître dans 10 à 15 ans puisque notre système
immunitaire est affaibli par notre environnement, et par pratiquement tout ce qu’il comprend. Si
votre système immunitaire est fragilisé, vous n’avez plus rien pour combattre.
S: Vous êtes à Amsterdam en ce moment. Je sais que vous étiez ici en 2009 pour la Cannabis
Cup où vous aviez reçu le prix du « Freedom Fighter of the Year », mais est-ce la première fois
que vous rencontrez la famille Dronkers ?
R: En 2009, après avoir terminé la Cannabis Cup, j’ai été à Vienne et j’y ai rencontré deux des fils
de Ben. Il n’y a pas vraiment eu de suite à ces rencontres. J’étais épuisé à l’époque, fatigué de tous
les voyages que j’avais faits. Mais ce fut très aimable de leur part de me fournir un appartement
pour cet événement. Selon ce que je vois, ils font du bon travail, alors je suis heureux de les
connaître.
Rick Simpson recevant le prix Koos Zwart pendant le Cannabis Liberation Day en 2016
S: Récemment, vous avez été l’invité d’honneur au Cannabis Liberation Day où vous avez
reçu le prix Koos Zwart (obtenu par Ben Dronkers l’an dernier) pour votre contribution à
l’activisme lié au cannabis. Pouvez-vous nous en parler un peu ?
R: J’ai trouvé l’événement formidable. Il y a souvent des gens étranges aux événements liés au
cannabis, mais lors de celui-ci, j’ai pu rencontrer plusieurs personnes qui sont vraiment sur la bonne
voie pour tenter de légaliser le cannabis, et qui le font de la bonne façon. J’étais donc plutôt emballé
de recevoir le prix et j’étais vraiment heureux d’assister à l’événement. La Cannabis Cup est comme
une grande fête, mais celui-ci était de nature plus sérieuse, j’en étais donc très satisfait.
S: Pensez-vous que vous reviendrez ?
R: Oh oui ! J’en serais heureux.
S: Vous travailliez sur Run from the Cure 2 : Run to the Cure. Il y a eu une plate-forme web de
socio-financement qui a été complétée avec succès et la bande-annonce est sortie en 2014.
Pouvez-vous nous en parler un peu ? Est-ce que ce projet va toujours de l’avant ? Quand
pouvons-nous espérer le voir ?
R: J’aimerais pouvoir vous le dire. Je reçois tout le temps des courriels me demandant des nouvelles
de Run from the Cure 2. Je suis impliqué, bien sûr, et en fait, plus du quart de l’argent qui a été
obtenu vient directement de ma poche, de la vente de livres. Alors l’idée était que Christian Laurette
[le directeur et producteur de Run from the Cure et de la suite prévue – NDLR] devait terminer le
documentaire et le sortir dès que possible. Mais au cours des deux dernières années, je n’ai pas
réussi à communiquer avec lui. Alors je ne sais pas s’il a été menacé… la société peut nous réserver
bien des surprises pour ralentir les choses. Je pense que Christian a fait un travail remarquable avec
Run from the Cure, l’original, alors je ne sais vraiment pas ce qui s’est passé ici. Mon but a toujours
été de transmettre le plus d’information possible, mais dans le cas de Run from the Cure 2, je ne sais
vraiment pas ce qui se passe.
La prise de conscience de Rick Simpson
Il y a aussi d’autres documentaires qui sont présentement en préparation. Nous avons beaucoup
tourné en Inde quand j’y étais l’an dernier. Ce devait être Rick Simpson’s Wake Up Call. Ce n’est
pas encore sorti. Il y a un autre homme aux Etats-Unis ayant travaillé sur d’importants
documentaires ; il est intéressé.
Ce que je recommande à la plupart des gens, la meilleure chose que vous puissiez faire, est d’arrêter
de lire les journaux et de regarder la télévision. J’ai éteint ma télévision en 2003 et j’ai commencé à
regarder des documentaires : c’est de cette façon que nous recevons une vraie éducation sur le
monde dans lequel nous vivons. Ce n’est pas tout ce qu’il y a dans Internet qui est vrai, vous devez
juger par vous-même et trouver votre propre vérité. Mais croyez-moi, je pense que ces
documentaires sont une bonne éducation pour quiconque.
S: Pouvez-vous nous parler de votre première prise de conscience par rapport au cannabis ?
R: Nous avons commencé à entendre parler du cannabis dans les années 60. Lorsque j’avais environ
20 ans, tous mes amis avaient commencé à fumer du cannabis. Mais évidemment, j’étais beaucoup
plus malin qu’eux et j’ai continué avec l’alcool. J’avais environ 35 ans quand j’ai finalement
commencé à fumer du cannabis et que j’ai arrêté de boire de l’alcool. Ce fut une expérience très
positive parce que le cannabis aide à cesser de boire de l’alcool. Je n’avais jamais considéré le
cannabis comme étant une plante médicinale, je n’y avais jamais vraiment pensé, jusqu’à ce que
survienne mon accident. J’ai eu cette grave blessure à la tête en 1997 et je me suis retrouvé avec un
syndrome post-commotionnel.
Les médecins m’ont donné toutes sortes de médicaments qui n’ont fait que du mal, ils ont aggravé
mon état. Environ un an après ma blessure, j’écoutais un épisode de The Nature of Things avec le Dr
David Suzuki intitulé Reefer Madness 2. Il montrait tous ces patients atteints de graves maladies
fumant du cannabis, et ça les aidait beaucoup. À cette époque, je n’avais même pas de cannabis,
alors je suis sorti et j’en ai obtenu d’un ami. Je l’ai fumé et j’ai réalisé que ça m’apportait plus que
tout ce que les médecins me donnaient.
Le programme d’accès à la marijuana
Au Canada, nous avons un programme d’accès à la marijuana et j’ai pensé pouvoir obtenir une
prescription auprès d’un médecin. Chaque médecin à qui je m’adressais me disait la même chose :
« c’est encore à l’étude », « ce n’est pas bon pour les poumons ». Je croyais au système médical,
vous voyez, puisque j’y ai travaillé pendant 25 ans. Je suis un ingénieur, je ne suis pas un médecin,
mais j’ai travaillé dans un hôpital. Je croyais donc en ce qu’ils faisaient. Mais dès 1999, ces
médicaments ont commencé à me rendre suicidaire. Un jour, désespéré, j’ai été voir le médecin et je
lui ai demandé : « Que penseriez-vous si au lieu du fumer du cannabis, je produisais une huile
essentielle de cannabis et que je l’ingérais ? » Le médecin a hésité, puis il a dit : « Eh bien, ce serait
une façon beaucoup plus médicinale de l’utiliser. »
Mais ils ne voulaient toujours pas me donner une prescription. À ce moment-là, je faisais pousser
du cannabis, j’ai donc produit mon propre extrait. J’ai honte de le dire, mais j’avais peur de le
prendre. Connaissant les effets des indica, je savais que ce serait très sédatif. Comme je produisais
un concentré, je ne savais pas quels seraient les autres effets, alors j’en avais un peu peur. Près de
trois ans plus tard, à la fin de 2001, le médecin m’a fait venir à son bureau et m’a dit : « Nous ne
pouvons pas faire davantage pour vous, nous vous avons donné tout ce que nous avions, vous devez
maintenant vous en remettre à vous-mêmes. » Encore une fois, j’ai demandé une prescription ;
encore une fois, elle m’a été refusée. J’étais vraiment dans une position où je n’avais aucun choix.
J’ai commencé par prendre de petites doses le soir, environ une heure avant d’aller au lit, et j’ai
ensuite augmenté la dose pour constater que mon extrait me permettait de profiter du sommeil et du
repos dont j’avais besoin. Je n’avais pas eu de bonnes nuits en cinq ans. Mes pensées se sont
éclaircies, ma pression sanguine est revenue sous contrôle et l’arthrite dans mes genoux a guéri. J’ai
retrouvé un poids santé ; j’ai perdu 30, 40 livres. C’était tout simplement incroyable de constater
tout ça. Les gens autour de moi le voyaient aussi. L’amélioration était très spectaculaire.
Rick Simpson, activiste canadien pour le cannabis
Trois lésions cutanées – mais pourquoi aurais-je le cancer?
À la fin de 2002, j’ai consulté mon médecin parce que je souffrais de trois lésions : une près de l’œil
sur le côté du nez, une sur la joue et une autre sur le torse. Je les avais depuis les années 90, et
comme elles ne guérissaient pas, je craignais un cancer de la peau. Le médecin les a examinées, et
s’est déclaré plus inquiet de la lésion près de mon œil. Il a dit que nous la retirerions en premier,
puis que nous nous occuperions des deux autres plus tard. J’ai subi la chirurgie et environ une
semaine plus tard, j’ai pris un miroir grossissant pour inspecter la cicatrice, et j’ai constaté qu’elle
était infectée. Malheureusement, c’est courant dans les hôpitaux de nos jours. C’était assez grave.
À ce moment précis, je me suis souvenu d’une étude qui avait été diffusée sur une station de radio
locale autour de 1975, laquelle déclarait que le THC, l’ingrédient actif du cannabis, avait le pouvoir
de détruire les cellules cancéreuses. J’ai alors pensé « ça alors, ce ne peut pas être vrai », parce que
j’ingérais les extraits depuis environ un an et si c’était vrai, pourquoi aurais-je le cancer ?
Rick Simpson a presque renoncé à essayer l’huile
Ça me désole de le dire, mais j’ai presque renoncé à l’essayer. Mais j’ai pensé : « Enfin, j’ai ces
lésions de toute façon », alors j’ai appliqué une goutte d’huile sur celles sur ma joue et mon torse, et
j’ai mis un pansement sur chacune. Quiconque affecté d’un carcinome basocellulaire connaît la
sensation d’avoir des échardes dans la zone touchée, comme des échardes de bois. C’est toujours
irrité, habituellement gonflé ou ça saigne un peu, et c’est généralement une lésion ouverte. Dès que
j’ai appliqué l’extrait, j’ai immédiatement remarqué que la sensation d’écharde était partie. Je n’ai
rien ressenti d’autre. J’ai donc laissé les pansements en place.
Quatre jours plus tard, je me souviens m’être regardé dans le miroir alors que j’enlevais les
pansements, et j’ai été simplement stupéfait de constater que c’était complètement cicatrisé et que
ma peau était seulement un peu rose. Celle sur mon torse était pareille. J’ai alors expliqué ce que
j’avais fait à des amis et des voisins en déclarant : « je pense que cet extrait de cannabis a guéri mes
cancers ». Évidemment, tout le monde a ri de moi ! « Oui, oui, Rick, la marijuana guérit le cancer,
tu sais que tu es fou ». Environ sept semaines plus tard, la lésion qui avait été enlevée par une
chirurgie est revenue en force. Je l’ai observée se développer et s’enfler, et j’ai ressenti de nouveau
la sensation d’échardes.
S: Les médecins ont-ils effectué une biopsie lorsqu’ils l’ont retirée ?
R: Oui, ils ont effectué une biopsie [de la lésion sur son nez – NDLR].
S: Et les deux autres ?
R: Elles étaient toutes pareilles : la même sensation, la même apparence. Celle-là est revenue, alors
j’ai simplement pris une goutte d’huile, je l’ai mise sur la zone touchée, j’ai mis un pansement que
j’ai laissé pendant quatre jours. Quand j’ai enlevé le pansement, elle s’était complètement cicatrisée.
C’était il y a bien au-delà de 13 ans, et je n’ai jamais eu à traiter ces zones à nouveau.
J’ai été au bureau de mon médecin quelques jours plus tard pour obtenir une copie du rapport
pathologique et il y était clairement inscrit : carcinome basocellulaire. La femme du médecin était la
réceptionniste et elle savait que j’avais plusieurs fois demandé des prescriptions de cannabis. Je lui
ai dit que j’aimerais revenir en soirée pour discuter avec le médecin de ce sur quoi je travaillais.
Elle m’a regardé et a demandé : « De quoi s’agit-il ? » J’ai répondu que le cancer qui avait été retiré
était revenu sept semaines plus tard, et que je l’avais guéri, de même que les deux autres, avec de
l’huile de chanvre [sic].
« J’ingérais déjà les extraits, je savais donc qu’il n’y avait aucun danger… »
C’est à ce moment-là que j’ai entrepris de distribuer les extraits à des gens. Au départ, c’était pour
des problèmes de peau, tels que le psoriasis, le cancer de la peau, les brûlures au troisième degré ;
ces types de lésions se guérissent à merveille avec l’extrait. Peu de temps après, j’ai commencé à en
donner aux gens pour traiter des cancers internes, pensant que si ça guérissait le cancer à l’extérieur,
ça pouvait peut-être aussi être efficace pour les cancers internes. Et comme j’ingérais déjà les
extraits, je savais qu’il n’y avait aucun danger… À partir de là, ça a explosé. Les résultats étaient
étonnants, et ils en parlaient à leurs amis et voisins, et de plus en plus de personnes venaient me
voir.
Le concentré de cannabis qui a guéri le cancer de la peau de Rick Simpson, tel qu’il l’affirme
S: Pouvez-vous nous dire ce que vous prévoyez faire prochainement ?
R: Je retournerai à Zagreb jeudi, mais j’espère aller en Espagne ou au Portugal au cours des deux ou
trois prochaines semaines. Certains de ces pays sont maintenant beaucoup plus ouverts, même
davantage qu’ici, aux Pays-Bas. Derrière des portes closes, vous pouvez cultiver un certain nombre
de plants de cannabis, alors j’aimerais y aller et parfaire ces extraits pour atteindre un le plus haut
niveau médicinal. C’est mon but, parfaire le médicament et diminuer le prix.
Voilà le problème avec le marché noir. D’où provient-il ? C’est la faute des gouvernements. Le
cannabis a été cultivé pendant des milliers d’années en tant que culture agricole sans
réglementation, rien. Alors pourquoi avons-nous maintenant besoin d’une réglementation ? La
simple vérité est que s’il était légal de cultiver du cannabis adéquatement, vous pourriez aller
acheter un kilo de buds médicinaux de grande qualité pour dix dollars. C’est une culture agricole
qui n’est pas différente du maïs ou de toute autre culture. Nous avons besoin de liberté, et ce que
j’ai toujours dit est que lorsque nous libèrerons le cannabis, nous nous libèrerons nous-mêmes.

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