Attractivité, compétences et emploi cadre en Limousin

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Attractivité, compétences et emploi cadre en Limousin
LES ÉTUDES DE L’EMPLOI CADRE
– ATTRACTIVITÉ,
COMPÉTENCES ET EMPLOI
CADRE EN LIMOUSIN–
N°
2013-68
SEPTEMBRE 2013
– Attractivité économique : atouts
et faiblesses du Limousin.
– L’emploi cadre au cœur des
mutations de la région.
– Cadres : quelles perspectives
pour 2013.
Dossiers attractivité régionale de l’Apec
D’une superficie parmi les plus modestes des régions
métropolitaines, le Limousin est également la 2e
région la moins peuplée de l’Hexagone. L’économie limousine s’appuie sur l’agriculture et un socle
industriel relativement diversifié (agroalimentaire,
électronique…). Des activités historiques, comme la
porcelaine ou le cuir, lui ont apporté une renommée
mondiale mais souffrent désormais de la concurrence. Les activités de services sont moins développées qu’ailleurs et les emplois liés à la sphère
publique occupent une place importante. Par ailleurs, la région est marquée par un contraste Est /
Ouest et Limoges, centre névralgique de la région,
concentre les emplois et fonctions stratégiques. Les
entreprises limousines du secteur privé emploient
19 000 cadres, soit moins de 1 % des cadres français. Les opportunités d’emploi pour les cadres se
situent essentiellement dans le bassin d’emploi de
Limoges.
–ATTRACTIVITÉ ÉCONOMIQUE : ATOUTS
ET FAIBLESSES DU LIMOUSIN–
–
UNE RÉGION CENTRALE MARQUÉE PAR UN
CONTRASTE EST / OUEST
–
1. Différence entre le nombre de
personnes qui sont venues habiter
dans la région au cours de l’année et
le nombre de personnes qui ont quitté
la région.
2. Différence entre le nombre de
naissances et le nombre de décès.
Le Limousin dispose d’une superficie parmi les plus
modestes des régions françaises (17 000 km2, 7e région
la plus petite de France métropolitaine). Situé sur les
contreforts du Massif central, le Limousin occupe une
place géographique centrale au sein de l’Hexagone en
étant bordé par cinq régions (Aquitaine, Poitou-Charentes, Centre, Auvergne et Midi-Pyrénées). La population et les activités limousines sont principalement
concentrées à l’ouest de la région, dans le département
de la Haute-Vienne où Limoges occupe une place prépondérante. Terre agricole par excellence, l’aspect rural
est particulièrement présent à l’Est. En raison de sa
situation géographique et topographique, le Limousin
s’est longtemps vu à l’écart des principaux axes de
communication vers Paris, Bordeaux et Lyon. L’autoroute A20, axe Nord/Sud reliant Paris à Toulouse, et
l’A89, axe transversal reliant Bordeaux à ClermontFerrand, ont permis de désenclaver la région. Néanmoins, ces voies de communication bénéficient principalement aux départements de la Haute-Vienne et de
la Corrèze, accentuant le déséquilibre entre l’Est et
l’Ouest. Sur le plan ferroviaire, Limoges est desservie
par la ligne Paris-Toulouse et le projet de ligne à grande
vitesse Limoges-Poitiers-La Rochelle pourrait encore
améliorer les axes de communication. La région est
également desservie par l’aéroport international de
Limoges-Bellegarde (35e rang national pour le trafic de
Source : Insee, recensement de la population, 2010. France métropolitaine
– Tableau 1–
Dynamisme démographique des régions françaises : place du Limousin
2
Population
en 2010
Corse
Taux de
variation annuel
moyen entre
1999 et 2010
(en %)
Classement
régional
dynamisme
démographique
309 693
1,6
1re
Languedoc-Roussillon
2 636 350
1,3
2e
Midi-Pyrénées
2 881 756
1,1
3e
1 171 763
0,4
12e
742 771
0,4
13e
2 548 065
0,4
14e
[…]
Franche-Comté
Limousin
Centre
APEC – ATTRACTIVITÉ, COMPÉTENCES ET EMPLOI CADRE EN LIMOUSIN
passagers). Un nouvel aéroport, Brive-Souillac, sur la
commune de Nespouls, en Corrèze, remplace celui de
Brive-La-Roche. Il permet d’accueillir de plus gros porteurs et de bénéficier d’un réseau de communication
plus favorable.
–
UN CERTAIN DYNAMISME DÉMOGRAPHIQUE
MALGRÉ UNE POPULATION ÂGÉE
–
Avec 743 000 habitants, le Limousin est la 2e région
de métropole la moins peuplée après la Corse. La densité de population de la région est également très
faible (la 2e après la Corse, avec 44 habitants au km2
contre 115 en moyenne en France métropolitaine). Le
Limousin se situe toutefois à la 13e place pour le dynamisme démographique devant le Centre et derrière la
Franche-Comté (tableau 1), avec un gain annuel
moyen de 0,4 % entre 1999 et 2010 (contre +0,6 %
en France métropolitaine). Le département de la
Haute-Vienne marque, sur la même période, la plus
forte croissance démographique régionale (+0,6 %)
tandis que la Corrèze se situe dans la moyenne régionale et que la Creuse affiche un déficit démographique
(-0,1 %). La Creuse fait partie des neuf départements
français qui ont vu leur population décroître entre
1999 et 2010. La croissance démographique régionale
repose uniquement sur un solde migratoire1 positif
(+0,7 %) qui compense un solde naturel2 négatif
(-0,3 %). C’est la seule région française à présenter un
solde naturel négatif, ce qui s’explique par les caractéristiques de la population. Ainsi, le Limousin est la région métropolitaine qui compte, en proportion de sa
population, le moins de jeunes (moins de 25 ans) et
le plus de personnes âgées (60 ans et plus).
La moitié des Limousins réside en Haute-Vienne, département le plus peuplé de la région. Suivent la Corrèze (33 % de la population régionale) puis la Creuse
(17 %). Avec 139 000 habitants, Limoges, capitale
régionale, est la seule ville de plus de 100 000 habitants de la région et la 26e commune de France tandis
que Brive-la-Gaillarde (Corrèze) se positionne comme
la seconde ville de la région avec trois fois moins d’habitants (49 000). Suivent ensuite Guéret (Creuse) et
Tulle (Corrèze) qui avoisinent les 15 000 habitants.
–
UNE INDUSTRIE DIVERSIFIÉE ET UN
SECTEUR DES SERVICES PEU DÉVELOPPÉ
–
–
UNE R&D PEU DÉVELOPPÉE ET UNE
POPULATION MOYENNEMENT DIPLÔMÉE
–
Le Limousin est la 15e région la plus industrialisée de
France derrière le Poitou-Charentes et devant la Bretagne. L’industrie pèse ainsi pour 13,6 % dans la valeur ajoutée brute régionale, soit un peu plus qu’au
niveau national (12,6 %). 37 000 salariés travaillent
dans l’industrie limousine, soit 1 % des effectifs métropolitains. L’industrie limousine, de tradition manufacturière, repose sur une palette d’activités portées par
un tissu de petites et moyennes entreprises ponctué
par la présence de quelques établissements renommés.
La filière agroalimentaire constitue le 1er employeur
industriel de la région. Elle est à l’origine de quelques
fleurons nationaux comme Blédina (Brive-la-Gaillarde)
ou Madrange (Feytiat, Haute-Vienne). Cette filière repose sur des activités agricoles importantes. Même si
le secteur agricole ne pèse que 2,8 % de la valeur
ajoutée brute régionale (2,6 % en moyenne dans
l’Hexagone hors Île-de-France), la part du secteur dans
l’emploi régional y est deux fois plus importante qu’au
niveau national (5,3 % contre 2,4 % en France métropolitaine). Dans le département de la Creuse, elle atteint même 11,8 %. Le Limousin est notamment réputé
pour son élevage, surtout bovin.
Les composants électriques (Legrand, leader mondial
pour le matériel électrique, dont le siège est à Limoges), le papier carton (International Paper, à SaintJunien) et la mécanique (l’équipementier automobile
Borg Warner Automotive à Tulle, Renault Trucks à Limoges) constituent les autres secteurs majeurs.
D’autres activités, historiques, comme le cuir avec la
ganterie et la chaussure (Weston), la porcelaine (Bernardeaud, Haviland), la tapisserie d’art (Aubusson),
bénéficient d’une renommée mondiale même si, face
à une concurrence internationale accrue, leur poids est
désormais plus modeste.
Le secteur des services marchands représente 46,9 %
de la valeur ajoutée brute régionale, en deçà de la
moyenne des régions françaises hors Île-de-France
(50,7 %). Il rassemble 38,6 % des emplois, soit l’un
des taux les plus faibles de France. Par ailleurs, le poids
de l’emploi non-marchand est, après la Corse, le plus
élevé des régions métropolitaines avec 36 % de l’emploi régional, atteignant 39,3 % dans le département
de la Creuse.
Le Limousin ne consacre que 1 % de son PIB aux
dépenses en recherche & développement. La région
se positionne à la 18e place des régions métropolitaines sur ce plan. Constitué pour l’essentiel de PME
et de TPE et avec un nombre limité d’entreprises
d’envergure internationale, le tissu industriel du Limousin favorise peu l’implication du secteur privé
dans la R&D. Avec 88 brevets déposés en 2010, le
Limousin se situe d’ailleurs en fin de tableau des régions innovantes (21e place). Le Limousin dispose
toutefois d’instituts de recherche publique d’envergure, associés pour certains au CNRS, à l’Inra ou au
CEA : le Xlim (informatique, mathématiques, optique,
électronique…), l’Ipam (procédés appliqués aux matériaux) ou le Geist (génétique, immunité, santé…).
Par ailleurs, 19,6 % des Limousins de 15 ans et plus
et ayant terminé leurs études sont diplômés du supérieur, soit le 16e rang des régions françaises (tableau 2). La région comptabilise 21 000 étudiants
inscrits dans le supérieur en 2011-2012, notamment
au sein de la seule université de la région, située à
Limoges avec plusieurs antennes dont Brive-laGaillarde, Tulle ou encore Guéret. Elle propose des
formations spécifiques comme l’électronique, la photonique, les technologies micro-ondes. En outre,
quelques écoles d’ingénieurs et de spécialité maillent
le dispositif de formation : Ensil ou 3iL en informatique, Ensci pour la céramique industrielle, Ismib en
management des industries du bois...
Part (en %)
Classement
des régions
Île-de-France
35,9
1er
Rhône-Alpes
26,4
2e
Midi-Pyrénées
26,0
3e
Corse
19,7
15e
Limousin
19,6
16e
Poitou-Charentes
19,0
17e
[…]
APEC – ATTRACTIVITÉ, COMPÉTENCES ET EMPLOI CADRE EN LIMOUSIN
Source : Insee, recensement de la population, 2009.
– Tableau 2–
Part des diplômés du supérieur dans la population de 15 ans et plus ayant terminé
leurs études (par région) : place du Limousin
3
3. Pour l’Insee, une aire urbaine est
un ensemble de communes d’un seul
tenant constitué d’abord par une ville
pôle puis par des communes
périurbaines ou rurales dont au moins
40 % de la population ayant un
emploi travaille dans la ville ou des
communes attirées par celles-ci.
4. Les cadres des fonctions
métropolitaines (CFM) sont définis par
l’Insee comme les cadres et chefs
d’entreprises de plus de 10 salariés de
5 fonctions jugées stratégiques et à
contenu décisionnel élevé :
conception-recherche (ingénieurs,
chercheurs…), prestations
intellectuelles (avocats, architectes…),
commerce interentreprises (cadres
technico-commerciaux…), gestion
(cadres de la banque, finance,
ressources humaines), culture-loisirs
(journalistes, artistes…).
–
DEUX PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ PORTÉS
PAR LE LIMOUSIN
–
–
LIMOGES, CENTRE NÉVRALGIQUE
DE LA RÉGION
–
Le Limousin porte deux pôles de compétitivité, tous
deux basés à Limoges. Le premier, Elopsys, associe les
entreprises et les organismes de recherche dans le domaine des hautes technologies micro-ondes, photonique, réseaux sécurisés et design d’interface. La région
Midi-Pyrénées est également associée à ce pôle. Plusieurs centres de recherche et entreprises (Legrand, Thalès, Photonis...) y collaborent. Le second, le Pôle Européen de la Céramique (PEC), est également un pôle
interrégional (Centre, Midi-Pyrénées). Ses spécialités
sont les arts de la table, l’habitat, l’énergie, la santé
(prothèse médicale), l’électronique et l’optoélectronique.
Le Limousin est également impliqué dans trois autres
pôles de compétitivité qui sont pilotés par d’autres régions. Le premier, ViaMéca (Auvergne et Rhône-Alpes),
est axé sur les activités de la mécanique, des matériaux
et de la conception, appliquées notamment aux véhicules et machines. Le second, Cancer-Bio-Santé (MidiPyrénées) vise la lutte contre le cancer. Le dernier,
Sciences et systèmes de l’énergie électrique (S2E2,
Centre), est spécialisé dans la microélectronique de puissance : piles à combustibles, convertisseurs, domotique,
immotique (gestion informatisée des immeubles).
En 2011, 113 établissements limousins étaient impliqués
dans les pôles de compétitivité, représentant 6 100 salariés dont 500 cadres.
Avec 283 000 habitants, l’aire urbaine3 de Limoges est
la plus importante de la région. Elle est le siège de
grandes enseignes de l’agroalimentaire (Madrange, La
laiterie des Fayes). Elle accueille également le leader
mondial des équipements électriques pour le BTP (Legrand). De plus, à travers l’industrie de la chaussure
(Weston) et la porcelaine haut de gamme (Bernardaud,
Haviland), la capitale du feu s’inscrit dans le paysage
de l’industrie du luxe. La Technopole Ester rassemble
également un vivier d’activités scientifiques et industrielles qui intègre des centres de recherche, des entreprises de pointe et les pôles de compétitivité de la région. L’agglomération limougeaude s’affiche résolument
comme le centre névralgique de la région et comme le
3e pôle de la grande région européenne du Sud-Ouest
(regroupant Aquitaine, Midi-Pyrénées et Limousin),
après Toulouse et Bordeaux.
En termes d’emplois stratégiques, l’aire urbaine de Limoges regroupe 7 300 cadres des fonctions métropolitaines4 (tableau 3), c’est-à-dire des cadres et chefs
d’entreprises dans des fonctions à forte valeur ajoutée
(conception, recherche, prestations intellectuelles,
culture, gestion…). Elle occupe la 34e place des aires
urbaines françaises pour le nombre de CFM, au même
niveau que Besançon ou Poitiers. Elle ne se situe toutefois qu’à la 50e place quant à la part des CFM dans
l’emploi total (6,2 %), loin derrière Bordeaux (10 %) ou
Toulouse (14,5 %). •
– Tableau 3–
Cadres des fonctions métropolitaines (CFM) dans les aires urbaines de plus de 50 000 emplois
Nombre de CFM
en 2009
Part dans l'emploi
total (en %)
Classement selon
le nombre
Classement
selon la part
Paris
1 111 934
19,3
1re
1re
Lyon
118 700
12,3
2e
4e
80 481
14,5
e
3
2e
Besançon
7 308
7,0
33e
31e
Limoges
7 268
6,2
34e
50e
Poitiers
7 237
6,6
35
42e
Toulouse
[…]
4
APEC – ATTRACTIVITÉ, COMPÉTENCES ET EMPLOI CADRE EN LIMOUSIN
e
Source : Insee, recensement de la population, 2009.
Aire urbaine
–L’EMPLOI CADRE AU CŒUR
DES MUTATIONS DE LA RÉGION–
–
283 000 ACTIFS EN EMPLOI ET UN TAUX
DE CHÔMAGE PARMI LES PLUS BAS
–
Pour l’ensemble des secteurs d’activité (y compris le
secteur public), le Limousin compte 283 000 actifs
en emploi (dont 87 % de salariés). Les emplois sont
majoritairement concentrés dans la zone d’emploi5
de Limoges (51 %) puis se répartissent principalement sur celles de Brive-la-Gaillarde (19 %), Guéret
(15 %) et Tulle (11 %). La 5e et dernière zone d’emploi de la région (Ussel) ne regroupe que 4 % des
emplois.
Le taux de chômage du Limousin a augmenté de 0,8
point entre le 4e trimestre 2011 et le 4e trimestre
2012, pour atteindre 9,5 %. Ce taux est de 0,6 point
inférieur à la moyenne métropolitaine (10,1 %). Depuis plusieurs années, le taux de chômage en Limousin est parmi les plus bas des régions françaises mais
les emplois restent peu qualifiés. Ce faible taux de
chômage est aussi le corollaire d’un faible dynamisme démographique de la population active
(vieillissement de la population, tendance des jeunes
actifs à quitter le Limousin). Par ailleurs, le taux de
chômage varie selon les zones d’emploi. Celle de Tulle
(Corrèze) connaît un faible taux de chômage (6,7 %
fin 2012) tandis que le chômage atteignait à la
même période 10,4 % à Guéret (Creuse). La zone
d’emploi de Limoges se situait quant à elle à 9,9 %
et celle d’Ussel (Corrèze) à 8,6 %. Globalement, le
département de la Creuse connaissait le plus fort
taux de chômage de la région fin 2012 (10,4 %)
tandis que le département de la Corrèze enregistrait
un taux de chômage en dessous de la moyenne régionale (8,5 %). La Haute-Vienne se situait à 9,9 %.
–
UN FAIBLE TAUX D’ENCADREMENT
–
Le taux d’encadrement dans le Limousin (13 %) est
parmi les plus faibles de l’Hexagone (15 % en
moyenne hors Île-de-France). La région se situe très
loin derrière les régions locomotives pour l’emploi
cadre : Île-de-France (25 %), Midi-Pyrénées (19 %),
Rhône-Alpes (18 %). Seule l’Auvergne (12 %) a un
taux d’encadrement plus faible que le Limousin. Les
entreprises du secteur privé implantées en Limousin
emploient 19 370 cadres, ce qui place la région à la
dernière place des régions françaises pour le nombre
de cadres (hors Corse et régions d’outre-mer). Ainsi,
0,7 % des cadres français travaillent dans le Limousin (tableau 4).
5. Pour l’Insee, une zone d’emploi
constitue un espace géographique à
l’intérieur duquel la plupart des actifs
résident et travaillent, et dans lequel
les entreprises peuvent trouver
l’essentiel de la main d’œuvre
nécessaire pour occuper les emplois
offerts.
– Tableau 4–
Effectifs cadres du secteur privé : place du Limousin
Nombre de cadres
à fin 2012
Taux
d'encadrement
Classement en
nombre de cadres
Part de la région
sur l'ensemble des
effectifs cadres
Île-de-France
1 017 470
25 %
1re
35,1 %
Rhône-Alpes
311 110
18 %
2
10,7 %
PACA et Corse
215 430
17 %
e
3
7,4 %
Franche-Comté
36 590
13 %
19e
1,3 %
Auvergne
36 410
Limousin
19 370
e
12 %
e
20
1,3 %
13 %
21e
0,7 %
Source : Apec, 2013.
[…]
APEC – ATTRACTIVITÉ, COMPÉTENCES ET EMPLOI CADRE EN LIMOUSIN
5
–
UNE PROGRESSION DE L’EMPLOI CADRE
–
Entre fin 2010 et fin 2012, les effectifs de cadres du
privé ont, selon l’Apec, progressé de 3,4 % dans la
région alors que les effectifs salariés du secteur marchand enregistraient, au global sur la même période,
une baisse de 1,8 % selon l’Insee. Les effectifs salariés ont davantage été impactés par la crise et ont
fortement baissé depuis 2008 (-8 000 salariés entre
fin 2007 et fin 2012). En revanche, si les effectifs
cadres ont souffert de la crise de 2008-2009, marquant un repli puis une destruction d’emplois en
2009, ils ont enregistré depuis une hausse continue.
En 2012, 330 nouveaux postes de cadres ont été
comptabilisés dans la région. Les créations nettes de
postes de cadres ont ainsi dépassé leur niveau
d’avant crise (200 en 2007).
–
LES PARTICULARITÉS DE L’EMPLOI CADRE
EN LIMOUSIN : LA PRÉDOMINANCE DE
LIMOGES
–
Selon l’Insee, près des deux tiers (60 %) de la population cadre du Limousin (secteurs privé et public
confondus) travaillent dans la zone d’emploi de Limoges (carte 1). 17 % travaillent dans celle de
Brive-la-Gaillarde (dans la partie limousine de cette
zone d’emploi qui s’étend sur la région Midi-Pyrénées). Le reste de la population cadre se répartit sur
les trois autres zones d’emploi que sont Guéret
(12 %), Tulle (8 %) et enfin Ussel (3 %).
Les offres d’emploi pour des postes de cadres publiées sur le site de l’Apec en 2012 par des entreprises
implantées dans le Limousin soulignent l’importance
du département de la Haute-Vienne pour le développement économique de la région. Les postes de
cadres en Haute-Vienne représentent en effet 54 %
des offres limousines publiées par l’Apec, contre
39 % pour la Corrèze et seulement 7 % pour la
Creuse. Elles attestent également certaines spécificités sectorielles de la région. Ainsi, les offres liées à la
fonction commercial-marketing y sont surreprésentées (48 % des offres régionales, contre 26 % à
l’échelle nationale). •
– Carte 1–
Nombre d’emplois de cadres par zone d’emploi en 2009 (secteurs privé et public)
Nombre d'emplois
de cadres en 2009
Guéret
Limoges
19 000
5 500
Ussel
Brive-laGaillarde
(partie
limousine)
6
APEC – ATTRACTIVITÉ, COMPÉTENCES ET EMPLOI CADRE EN LIMOUSIN
Tulle
Source : Insee, recensement de la population 2009, Cartographie Apec.
Réalisé avec Philcarto : http://philcarto.free.fr
1 000
–CADRES : QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013–
–
DES PERSPECTIVES 2013 MITIGÉES
–
Pour 2013, les entreprises établies dans la région du
Limousin affichent un certain optimisme. 10 % d’entre
elles envisagent une croissance de leurs effectifs de
cadres (8 % au niveau national) alors que 5 % envisagent une réduction (contre 6 % pour l’ensemble des
régions). Toutefois, les prévisions globales de recrutements de cadres en 2013 pour les entreprises implantées dans le Limousin sont plus mitigées. Entre 610 et
760 cadres pourraient en effet être recrutés par les
entreprises du Limousin en 2013 (figure 1). Cela correspondrait à une progression de 5 % par rapport à
2012 pour les perspectives les plus favorables, mais à
une baisse de 15 % pour la fourchette basse.
–
DES PROJETS DE RECRUTEMENT
CONCENTRÉS EN HAUTE-VIENNE,
PRINCIPALEMENT À LIMOGES
–
Les projets de recrutement des entreprises pour 2013
recueillis par Pôle emploi pour son enquête sur les
besoins en main-d’œuvre (BMO) démontrent la prédominance de la Haute-Vienne, et surtout de Li-
– Figure 1–
Recrutements de cadres pour la région Limousin
(entreprises du secteur privé)
1 000
800
700
710
700
710
730
720
600
610
550
400
760
480
540
440
200
0
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Source : Apec, 2013
moges, pour les embauches de profils qualifiés (tableau 5). Ainsi, parmi les trois métiers cadres qui
représentent le plus de projets de recrutement pour
2013, les deux tiers concernent le bassin d’emploi6
de Limoges. Il concentre tout particulièrement les
projets d’embauche d’ingénieurs et cadres d’études
en informatique (la totalité des projets régionaux
pour ce métier concernent le bassin d’emploi limougeaud). •
6. Les bassins d’emploi
correspondent, pour Pôle emploi, à
une zone géographique définie par
des critères de distance des
demandeurs d’emploi à leur agence
locale Pôle emploi.
– Tableau 5–
Les 3 métiers de cadres représentant le plus de projets de recrutement en 2013 en région Limousin
% bassin
d’emploi de
Limoges
Cadres administratifs, comptables et financiers (hors juristes)
80
48 %
Ingénieurs et cadres technico-commerciaux
55
67 %
Ingénieurs et cadres d'études, R et D en informatique, chefs de projets informatiques
48
100 %
APEC – ATTRACTIVITÉ, COMPÉTENCES ET EMPLOI CADRE EN LIMOUSIN
Source : Pôle emploi,
enquête BMO, 2013.
Nombre de projets
de recrutement
7
– MÉTHODOLOGIE–
2013
05
Ce dossier a été réalisé à partir de recherches documentaires et d’analyses spécifiques réalisées par l’Apec. Pour des raisons de lisibilité, les sources précises de
chaque donnée indiquée n’ont pas été systématiquement signalées. La grande
NOVEMBRE
majorité des
informations indiquées proviennent des données officielles publiées
par l’Insee. Les données démographiques sont systématiquement issues de données Insee (recensement). De même, les données liées au nombre d’emplois dans
la région, et en particulier à l’emploi salarié, sont fournies essentiellement par
l’Insee, notamment à partir du dispositif Estel (estimations d’emploi localisées).
Enfin, les publications régionales de l’Insee ont été systématiquement consultées.
SEPTEMBRE 2013
Autres sources utilisées :
– Apec, Offres d’emploi 2012.
– Apec, Perspectives de l’emploi cadre, édition 2013.
– Eurostat, Dépenses de R&D par région en 2009.
– Ministère du redressement productif, Tableau de bord des pôles de compétitivité,
édition 2012.
– Pôle emploi, Enquête Besoins en main-d’œuvre, 2013.
– Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, Strater, diagnostic
Limousin - Poitou-Charentes, 2011.
– Draaf du Limousin, Panorama IAA 2012.
– Communauté d’agglomération Limoges Métropole, Nos atouts pour votre réussite.
– Site de la région Limousin, Economie, Transports.
Cette étude a été réalisée par le département études
et recherche de l’Apec.
Pilotage de l’étude : Gaël Bouron.
Analyse et rédaction : Caroline Legrand, Christophe
Lenzi, Carole Rogel.
Maquette : Daniel Le Henry.
Direction de l’étude : Maïmouna Fossorier.
Direction du département : Pierre Lamblin.
ASSOCIATION POUR L’EMPLOI DES CADRES
51 BOULEVARD BRUNE – 75689 PARIS CEDEX 14
CENTRE DE RELATIONS CLIENTS
0810 805 805*
DU LUNDI AU VENDREDI DE 9H À 19H
© Apec, 2013
Cet ouvrage a été créé à l’initiative de l’Apec, Association
pour l’emploi des cadres, régie par la loi du 1er juillet 1901,
et publié sous sa direction et en son nom. Il s’agit d’une œuvre
collective, l’Apec en a la qualité d’auteur.
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L’Apec a été créée en 1966 et est administrée par les
partenaires sociaux (MEDEF, CGPME, UPA, CFDT Cadres,
CFE-CGC, FO-Cadres, UGICA-CFTC, UGICT-CGT).

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