L`équipe Sommaire

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L`équipe Sommaire
Sommaire
La lettre du commissaire................................................................... 4
Expo photos................................................................................................. 6
Raconter le pays au XXIe siècle........................................................13
Hommages.................................................................................................24
Littérature................................................................................................. 32
Le café de lecture....................................................................................51
Les ateliers d’écriture......................................................................... 52
Concerts.......................................................................................................57
L’équipe
Catalogue Alger/Aïn Taya
Commissaire général : Azeddine Guerfi
Responsables du programme littéraire : Sofiane Hadjadj
Rédaction et coordination du programme : Sofiane Hadjadj / Maya
Ouabadi
Responsables du programme « Raconter le pays au 21e siècle » :
Rachid Mokhtari / Fatima Benchaalal
Responsables du programme jenesse : Hayet Berkane
Rédaction et coordination du programme : Rachid Mokhtari
Responsables de l’expo « Métro d’Alger » : Khadija Chouit
et Mohamed Sari
Organisation et coordination des spectacles : Nourredine Nesrouche
Chargée de la communication : Zineb Merzouk
Attaché de presse : Djalil Ghoubali
Responsable commercial et de la logistique : Ali Farrah
Responsable administrative : Meriem Ghezali
ISBN 978-9931-9149-1-4
Dépot légal 3317-2014
Esplanade Riadh El Feth
3
1
2
4
2
2
2
5
2
2
2
2
Jardin d’Essais
16
15
6
14
7
17
17
8
13
12
Grande Poste
2
9
11
10
9
1 ESPACE FORMATIONS
11 UN MONDE DE CRÉATION
2 EXPOSANTSES
12 LOGES
3 PACE VIP
13 SCÈNE DE THÉÂTRE
4 COMMISSARIAT GÉNÉRAL
14 UN MONDE DE MARIONNETTES
5 RESTAURANT
6 UN MONDE DE CONTES
7 UN MONDE DE COULEURS
8 EXPO DESSIN D’ENFANTS
9 CAFÉTÉRIA
10 UN MONDE ECOLO
D’OMBRE
15 UN MONDE DE MANGAS
16 SALLE DE CONFERENCE
EXPOSITION PHOTOS
BIBLIOTHEQUE INTERNATIONALE
LITTERATURE & JEUNESSE
17 TÉRASSE
Haï El Badr
Escales littéraires
LA LETTRE DU COMMISSAIRE
fréquentées de la capitale, lieu de l’exposition « Ecrivains
du monde, monde d’écrivains » du photographe italien
Francesco Gattoni. Elle constitue une passerelle entre
le monde de la photo d’art et celui de la littérature.
Elle confirmera l’ouverture du Feliv à toutes les formes
d’expression pouvant amener le visiteur à s’ouvrir au monde
de la littérature. Une complémentarité entre l’univers de
la photo et celui des mots.
Azeddine
Guerfi
L
e Festival international de la littérature et du livre
de jeunesse qui se déroule cette année à Alger, à
Blida et à Boumerdes, est devenu, sans conteste,
un temps fort de la vie littéraire algérienne. Fort
du succès des éditions précédentes, notre souhait premier
est d’offrir à l’imaginaire, à ses livres, à ses auteurs, la
tribune qu’ils méritent, de faire découvrir des écrivains,
de susciter des rencontres, algériennes et mondiales.
S’il est encore nécessaire de le prouver, ces rencontres
montrent combien le livre ne nous éloigne pas du monde
mais qu’il en est une clé qui permet de le connaître, le
comprendre, en fructifier les liens fraternels, et, ainsi,
le dire autrement.
Au moment où tous les regards sont tournés vers le Brésil,
nation du foot et pays organisateur de la coupe du monde,
nous ne pouvions faire abstraction de cet événement. Tout
naturellement, la littérature brésilienne s’est retrouvée au
centre des rencontres et des débats de la septième édition
du Feliv, qui accueillera donc, en force, des auteurs venus
de ce pays aux côtés d’auteurs des quatre coins du monde
ayant marqué l’année littéraire mondiale. Un hommage
spécial sera rendu à Gabriel Garcia Marquez, l’immense
auteur colombien prix Nobel de littérature et ami de
l’Algérie, décédé cette année.
A l’heure où les communautés électroniques remplacent
les territoires idéologiques, quel sens a, pour un écrivain,
le fait de raconter son pays au 21e siècle, dans une ère
d’« une littérature-monde ». C’est par cette dimension
planétaire de la littérature qui en fructifie les imaginaires
et décloisonne les frontières que, cette année, le Feliv
a choisi un programme qui s’étale sur 3 jours, intitulé
« Raconter le pays au 21e siècle ». Il s’agit bien sûr de
l’Algérie racontée, dite, décrite, imaginée dans ses trois
langues : l’arabe, le tamazight et le français.
La reconduction du partenariat avec l’entreprise Métro
d’Alger, nous a permis et cela pour la première fois
d’exploiter les façades des quais des stations les plus
4
Le Feliv réserve comme à l’accoutumée la part belle
aux plus petits puisque, à l’instar du riche programme
littéraire, le volet Jeunesse voit la participation de nombreux
spécialistes nationaux et étrangers – conteurs, artistes
peintres, etc. – qui animeront des ateliers pédagogiques
et ludiques ; autant de belles occasions pour les enfants
d’apprendre et de s’amuser. Comme l’édition précédente,
ces ateliers feront des haltes dans les principales stations
du métro d’Alger. Une manière de consacrer le principe
de ce festival, celui d’aller au-devant de son public.
Des spectacles jeunesse de haute facture viendront aussi
amuser les plus jeunes, des contes musicaux du Burkina
Faso par Amadou qui nous emmène en Afrique, au
Spectacle d’ombres chinoises, en passant par le spectacle de
mimes d’artistes espagnols où la danse et le nouveau cirque
se conjuguent pour créer un code d’expression propre.
Cette édition du Feliv se veut également un rendez-vous
festif. Sa programmation estivale et nocturne propose
au public d’Alger, de Blida et de Boumerdès de clore
les journées dédiées à la littérature par des spectacles
musicaux et poétiques de renommée mondiale, donnés
par des artistes internationaux, passionnés de rythmes
et de poésie, ils cultivent un lien magique entre texte et
son : le maître du Oud mais aussi compositeur de jazz,
Rabih Abou-Khalil, l’artiste Mônica Passos chanteuse,
comédienne et auteur-compositeur brésilienne ; Rodolphe
Burger, auteur d’une création musicale ; Bruno Boudjelal,
photographe, qui nous narre la quête identitaire qu’il
mène depuis plus de vingt ans en Algérie à travers une
belle histoire tout en images ; Freeklane avec leur musique
algérienne et leur «Dziri Style» et en clôture, le concert
d’El Hadj Mohamed Tahar Fergani le doyen du malouf
constantinois.
Rendez-vous culturel et populaire, le Feliv l’est également
pour la chaîne du livre qui sera fortement présente dans les
espaces mis à la disposition des éditeurs algériens, lesquels
présenteront aux visiteurs le meilleur de la littérature
algérienne et universelle.
Telle est la vocation du Festival culturel international de la
littérature et du livre de jeunesse que nous voulons aussi
perspective d’avenir. Toute mon équipe et moi-même,
souhaitons à chacun un beau festival.
Par Azeddine Guerfi
Commissaire du Festival
5
Expo photos
Deux mondes,
un regard
C
ette année, le Feliv sera une passerelle entre le
monde de la photo d’art et celui de la littérature.
Il confirmera ainsi son ouverture à toutes les formes
d’expression pouvant amener le visiteur à s’ouvrir au
monde de la littérature.
« Ecrivains du monde, monde d’écrivains » est une
exposition de portraits d’écrivains, de Francesco Gattoni,
qui fait son chemin depuis l’année 2003.
Le choix de l’exposition par le commissariat du Feliv était
évident puisque ces portraits d’écrivains de tous horizons
si magnifiquement captés par l’œil de Francesco Gattoni
répondent à une désormais tradition dans l’organisation
du Feliv, celle de la recherche de la nouveauté et de tout
ce qui peut faire de l’événement une fenêtre sur le monde.
Une complémentarité (revendiquée par le photographe)
entre l’univers de la photo et celui des mots.
Cette exposition, composée de 50 portraits sera montée
sous chapiteau de manière à en faire une sorte de porte
d’entrée vers les espaces de débats et de rencontres. Elle
sera également déclinée dans le métro d’Alger.
Francesco Gattoni,
un regard particulier
sur les écrivains.
qu’il faut protéger. ». De son côté, l’écrivain journaliste
espagnol, José Manuel Fajardo, dans un très beau texte
consacré au travail du photographe, nous en dit : « Ce
photographe romain né il y a cinquante ans, maigre,
au visage sérieux et concentré dans lequel on devine
toujours néanmoins un sourire caché, venu à Paris en
1979, en plein dans les "années de plomb", comme fût
connu l’épisode tragique de l’histoire italienne marqué
par la violence, a développé son travail journalistique
dans d’importants journaux aussi bien français (Le
Monde) qu’italiens (La Repubblica, La Stampa et Il
Corriere della Sera, entre autres). Un travail qui ne
s’est pas limité à la capture opportuniste d’images
d’actualité mais qui lui a plutôt servi de laboratoire
expérimental dans sa recherche incessante d’un regard
compatissant sur le monde, capable de fouiller sous la
dure croûte de la réalité. Le reportage et les portraits
ont peu à peu configuré le territoire de son travail
et pendant deux décennies, Gattoni a ainsi poli son
regard – cet outil immatériel que le photographe doit
apprendre à mouler comme s’il s’agissait d’un morceau
d’argile – jusqu’à trouver un style propre à lui et qu’on
ne peut pas manquer de reconnaître, celui qui naît de
son emplacement originel face au monde.
Dans un texte consacré à l’exposition de Francesco
Gattoni, la journaliste du monde Sophie Malexis décrypte
le regard si particulier de ce photographe. Elle en dit :
« Homme du sud, il fait de la lumière son alliée exigeante,
la capture, la module pour dessiner des lignes franches,
des perspectives, une architecture où prennent place
ses auteurs dans un cadre maîtrisé. (…). La réussite
du portrait se joue dans cet échange subtil entre le
photographe et l’écrivain, dans ce rapport étrange de
pouvoir, de résistance, d’accord tacite ou d’abandon qui
permet à l’opérateur de saisir chez “l’autre” une part de
secret. Par cette façon qu’il a de regarder les hommes,
Francesco Gattoni appartient à une espèce de prédateur
Le regard de Francesco Gattoni est un regard en clairobscur, plein d’ombres, jusqu’à obtenir une dualité
dramatique de lumière et de pénombre qui semble
réinventer ce qui n’est autre que le cœur même de
l’image : la lumière et son absence. Je me demande
souvent comment Gattoni réussit à se faufiler entre deux
sourires, entre deux clins d’œil, entre deux soupirs de
la personne qu’il portraiture, pour capturer ce moment
d’affaiblissement, cet instant d’introspection, cet éclat
de solitude ou de tristesse qui ponctuent toute existence,
même dans les moments heureux, et qui nous rappellent
les limites de notre condition. Un regard qui rappelle
ce que le grand écrivain argentin Julio Cortazar (un
autre de ces artistes privilégiés par le don d’un regard
unique) disait de lui-même : "Moi, je voyais les creux,
disons, l’espace qu’il y a entre deux chaises mais pas
les deux chaises". Une même attitude qui conduisit
l’écrivain vers la littérature fantastique et qui a conduit
8
9
le photographe vers un réalisme essentiel qui semble
parfois effleurer le métaphysique.
Mais ce qui m’étonne encore plus de Gattoni c’est qu’il
arrive à capturer ces moments sans qu’ils deviennent
pathétiques, en les enveloppant dans une tendresse
que vue de mon incrédulité, je ne peux qualifier que
de pieuse, dans le sens le plus civique et solidaire du
mot. Il y a une même, profonde et égalitaire intimité
dans ses portraits d’écrivains renommés et dans ceux
des habitants anonymes des banlieues de Paris ou des
villes de Cuba, qui exprime un respect infini envers le
portraituré, fondamental pour que le portrait devienne
révélation au lieu de larcin. La dramatisation de la
vie en clair-obscur que Gattoni portraiture est une
dramatisation sans bouffissure, sans sur-jeu, ni morale.
Pur pacte avec la vérité concrète, celle qui ne s’habille
pas de grands mots ni de gestes grandiloquents mais se
montre décharnée et auréolée de la terrible beauté qui
surgit de ce qui est vrai. »
‘‘ Homme du sud, il fait de la
lumière son alliée exigeante,
la capture, la module pour
dessiner des lignes franches, des
perspectives, une architecture où
prennent place ses auteurs dans
un cadre maîtrisé...’’
Sophie Malexis
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Raconter le pays
au XXIe siècle :
Raconter le pays
au XXIe siècle :
En Occident, un nouveau courant littéraire s’accapare
de la Guerre d’Algérie. C’est le fait de jeunes écrivains
français qui n’ont pas connu la guerre de leurs parents.
Ils interrogent dans l’exploration littéraire de leur pays,
un passé de guerre fait de traumatismes.
Des romans
et des hommes…
Conçus comme des œuvres de fiction humanistes et
modernes, ces romans disent l’Algérie non dans les
décombres du passé mais dans la dynamique du lien
méditerranéen d’aujourd’hui.
A l’heure où les communautés électroniques remplacent
les territoires idéologiques, quel sens a, pour un écrivain,
le fait de raconter son pays au XXIe siècle, dans une ère
d’ une littérature-monde.
Si la 7e édition du Feliv rend hommage à un écrivain
fauché à la fleur de l’âge, Mohamed Dorbhane, graphiste,
journaliste chroniqueur, c’est pace qu’il a su dire et
sentir le pays dans son roman posthume Les neuf jours de
l’inspecteur Salaheddine (Ed. Arak, Alger, 2011).
C’est par cette dimension planétaire de la littérature qui
en fructifie les imaginaires et décloisonne les frontières
que, cette année, le Feliv a choisi cet intitulé « Raconter
le pays au XXIe » siècle. Il s’agit bien sûr de l’Algérie
racontée, dite, décrite, imaginée dans ses trois langues :
l’arabe, tamazight et le français. Si les débats sur les
langues d’écriture semblent abscons aujourd’hui au profit
d’une recherche sur les mises en forme de l’esthétique
romanesque, en revanche, le rapport entre la littérature
et l’Histoire reste encore actuel. Deux rencontres sur
la littérature amazighe, réunissant des spécialistes
universitaires du Maghreb et de l’Occident, se penchent
sur l’évolution de la littérature amazighe, ses genres
et ses tendances ainsi que ses cadres institutionnels.
L’émergence d’une littérature écrite en amazighe
d’auteurs a suscité un marché éditorial en la création
de maisons d’édition spécialisées dans cette littérature
au Maghreb en général et en Algérie en particulier.
Raconter le pays au XXIe siècle réfère aussi à une jeune
littérature arabe (syrienne, libyenne, égyptienne à
l’heure des Révolutions. De jeunes auteurs, nés au début
des années 80 partageront leurs expériences d’écriture
(théâtrale en particulier), diront comment ils racontent
leur pays respectif à l’heure des grands bouleversements
politiques de l’espace social dans lequel ils créent. Les
manières de dire littérairement les pays arabes portentelles la marque de ces grands changements ? Comment
les vecteurs de l’identité, de la parole publique, les
référentiels, les symboliques travaillent le jeune roman
arabe actuel ?
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15
Brigitte
Benkemoun
Lionel
Salaün
(France)
B
rigitte Benkemoun est née à Oran en 1959. Elle
est journaliste et rédactrice en chef de l’émission
politique « Mots croises » présentée par Yves Calvi sur
France 2. Auparavant elle a été chef des informations
à France inter, rédactrice en chef de « Ripostes » avec
Serge Moati sur France 5 et longtemps journaliste à
Europe 1. La petite fille sur la photo. La guerre à hauteur
d’enfant publié chez Fayard en 2012 est son premier livre.
(France)
L
ionel Salaün est né en 1959 à Chambéry, où il vit.
Pour consacrer l’essentiel de son temps à l’écriture,
il a enchaîné les petits boulots - magasinier, fabricant
d’aquariums, pêcheur de sardines à Sète, ou encore
photographe. Homère, les classiques allemands, Steinbeck ou
encore Faulkner ont nourri son goût pour la littérature.
Son premier roman, Le retour de Jim Lamar (Editions
Liana Levi 2010), a été couronné par douze prix. Son
nouveau roman, Bel-Air (Editions Liana Levi), est paru
en septembre 2013.
Anne
Plantagenet
Abdelmadjid
Kaouah
(France)
A
nne Plantagenet est une romancière et une
traductrice française née à Joigny dans l’Yonne en
1972. Elle traduit son premier roman de l’espagnol en
1994 et publie son premier livre en 1998. Depuis, elle
n’a cessé d’écrire, de traduire et de publier, explorant
tous les genres. Nation Pigalle, roman, (Stock, 2011,
J’ai lu, 2014) ; Onze femmes, nouvelles, collectif, (J’ai lu,
2008) ; Marilyn Monroe, biographie, (Folio Biographies,
2007) Trois jours à Oran, roman, (Stock, 2014).
Stéphane
Chaumet
(Algérie)
A
bdelmadjid Kaouah est né en 1950 à Aïn Taya
(Alger) poète et journaliste algérien. Vit et travaille
à Toulouse. Il a notamment publié : Par quelle main retenir
le vent (Préface de Tahar Djaout 1981, Alger) ; Poésie
algérienne francophone contemporaine. Une anthologie. (éd.
Autres Temps, coll. Temps poétique, 2004, Marseille).
Prix- Sernet1995 des Journées internationales de poésie
de Rodez pour La Maison livide (préfacé par Serge Pey
avec une couverture du peintre Hamid Tibouchi (Ed.
Encres Vives, Toulouse).
Hatem
Hafez
(France)
S
téphane Chaumet est né en 1971 à Dunkerque. Il
a publié Au bonheur des voiles, chroniques syriennes (Le
Seuil, 2013), Même pour ne pas vaincre, roman (Le Seuil,
2011, traduit en espagnol (Ediciones Vaso Roto, Madrid
et Mexico, 2013 et adapté au théâtre par Elodie Chanut
en 2012.), et les livres de poésie dont Les cimetières engloutis
(Al Manar, 2013), La traversée de l’errance (La Cabra,
2010). Il a traduit plusieurs poètes latino-américains
et espagnols.
16
)Egypte(
H
atem Hafez est né en Egypte en 1974. Diplômé des
Beaux-Arts et titulaire d’un master en dramaturgie,
il est actuellement professeur au département dramaturgie
et critique théâtrale à l’Institut supérieur des arts et du
théâtre du Caire. Membre du comité pour le théâtre du
17
Conseil supérieur de la culture, il est l’auteur de plusieurs
ouvrages (essais et romans). Il collabore également à
plusieurs revues égyptiennes et arabes.
Hadjer
Kouidri
)Algérie(
H
adjer Kouidri est enseignante à l’Ecole supérieure de
journalisme. Originaire de Médéa, elle se découvre
très tôt une vocation pour l’écriture romanesque en
langue arabe. Son premier roman est paru en 2008
sous le titre Je m’appelle Ozendja. Son deuxième livre
Nawres Bacha (Ed. Anep) a été couronné en 2012 du 2e
prix Tayeb-Salih, du nom de l’écrivain soudanais qui
s’est éteint en 2009, considéré comme l’un des plus
grands écrivains arabes aux côtés de Taha Hussein et
Naguib Mahfouz.
Djamel
Ferhi
)Algérie(
D
jamel Ferhi est né en 1965 à Staouëli, à l’ouest
d’Alger. Actuellement, il travaille à Alger dans
le monde de la presse. Il publie son premier roman Le
bunker ou le requérant d’asile en Suisse (Ed. Chihab, 2011).
C’est un récit sur le quotidien tragique des demandeurs
d’asile parmi lesquels il a vécu dans les centres de transit
helvétiques. C’est l’un des rares écrits qui témoignent
de la vie quotidienne des jeunes exilés, originaires
du Maghreb, d’Afrique, du monde arabe et des pays
de l’Europe de l’est. L’auteur est sur d’autres projets
d’écriture…
Mustapha
El Adak
Youcef
Dris
)Algérie(
Y
oucef Dris est journaliste et écrivain algérien né à
Tizi Ouzou en 1945. Il a fait ses premiers pas dans
la presse en 1970 avec des nouvelles dans le journal
« El Moudjahid ». Il a été rédacteur en chef dans un
groupe de presse « Ouest Tribune » d’Oran. Parmi
ses écrits abordant divers genres, poèmes, biographie,
essai historique, c’est son roman historique Les amants
du Padovani publié aux éditions Dalimen (2004 et 2010)
qui le fait connaître sur la scène littéraire algérienne.
)Maroc(
M
ustapha El Adak est Professeur à l’université
d’Oujda (Maroc). Il est à la fois linguiste et
analyste littéraire. Il s’intéresse plus particulièrement à
l’étude des locutions figées dans la langue dans les textes
littéraires. Il est également l’un des rares spécialistes de
la littérature amazighe du Rif. Il est auteur de plusieurs
études sur la langue et la littérature rifaine. Il a coécrit
(avec Abdellah Bounfour et Amar Ameziane) l’Anthologie
de la poésie berbère traditionnelle (l’Harmattan, Paris, 2011).
Malek
Houd
)Algérie(
M
alek Houd est enseignant de langue amazighe à
Tazmalt (Béjaia). Poète, nouvelliste, auteur de
contes et traducteur en langue amazighe, il a notamment
publié Asiremyessaramen (poésie), Tamacahut n udraraberkan
(conte) (Ed. Beghdadi, 2004), un recueil de nouvelles
18
19
Timsirin n yiḍ (Tira Edition, Bgayet, 2012) et un recueil
de contes Timucuha d temɛayin (HCA, 2013). Il a traduit
en kabyle le poème de Smail At Djafar : Complainte des
mendiants arabes de la Qasbah et de la petite Yasmina tuée
par son père (Tira Edition, Bgayet, 2009).
Akli
Kebaïli
)Allemagne(
A
kli Kebaïli est docteur en sciences politiques. Il
exerce, en politologue, dans le service multiculturel
à Frankfort (Allemagne). Connu également sous le
pseudonyme d’Akli Azwawi, il est auteur de contes
pour enfants. Parmi ses publications : Imetti n BabIdurar
(l’Harmattan, Paris, 1998 ; l’Odyssée, Tizi-Ouzou,
2008), Lkuraj n tyazidt (l’Harmattan, Paris, 2004) et
Mraw n tmucuha i yides (Editions Achab, Tizi-Ouzou,
2009). Il a à son actif d’autres contes et autres textes
encore inédits.
Daniella
Merolla
)Pays-Bas(
D
aniella Merolla est Professeure au Département des
langues et des cultures africaines, à l’Université
de Leiden, Pays-Bas. Ses recherches portent sur les
productions littéraires orales africaines ainsi que sur les
littératures écrites dans les langues africaines (amazighe
entre autres) et européennes. Elle a publié de nombreuses
études sur la narration, l’espace littéraire et l’oralité au
Maghreb. Parmi ses ouvrages : De l’art de la narration
tamazight (berbère). Deux cents ans d’études : état des lieux
et perspectives, Éditions (Peeters, Paris / Louvain, 2006).
20
Nabila
Sadi
)Algérie(
N
abila Sadi est enseignante au Département de
Langue et Culture amazighes de l’Université
Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Elle a soutenu
en 2012 un Magistère sur la poétique de l’Identitaire
dans le roman de Salem Zenia : De l’espace comme signe
identitaire dans le roman kabyle. Cas de Tafrara de Salem
Zenia. Actuellement, elle mène une recherche dans le
cadre de son doctorat sur l’écriture romanesque kabyle.
Ses publications abordent la question de la poétique de
la nouvelle et du roman écrits en kabyle.
Mohand Akli
Salhi
)Algérie(
M
ohand Akli Salhi est enseignant au Département
de Langue et Culture amazighes de l’Université
Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Ses recherches
et publications portent sur la langue et la littérature
amazighe de Kabylie. Il est auteur de trois ouvrages
Etudes de littérature kabyle et Poésie traditionnelle féminine
de Kabylie. Types et textes (aux Editions ENAG, Alger,
2011) et Asegzawalamezzyan ntsekla [Petit dictionnaire de
littérature] (Ed. l’Odyssée, Tizi-Ouzou, 2012).
21
Programme
Journée du 17 - 6
16h – 17h
La littérature kabyle écrite pour enfants.
Cette table ronde s’interroge sur les genres de cette
littérature kabyle destinée à un public scolaire, ainsi
que sur ses pratiques de productions et de réception ?
Intervenants : Akli Kebaili (Allemagne) Malek Houd
( Algérie)
Modérateur : Mohand Akli Salhi
17h 30 – 19H
La littérature amazighe contemporaine.
Il sera question de la problématique de la création (en
termes de nouvelles écritures), des nouveaux genres
et de la situation institutionnelle de cette littérature.
Intervenants : El Adak Mustapha ( Maroc) Merolla
Daniella (Pays bas) Sadi Nabila (Algérie)
Modérateur : Salhi Mohand Akli (Algérie)
Journée du 18 - 6
16h – 17h
Hommage à Mohamed Dorbhan (1956 – 1996).
Son roman posthume Les neuf jours de l’inspecteur
Salaheddine (Ed. Arak, 2011), de veine katébienne, est
une plongée mouvementée dans l’Histoire ancienne et
contemporaine de l’Algérie.
Abdelmadjid Kaouah : journaliste et poète
Abdellah Dahou : éditeur
Participation : Groupe de lycéens du lycée Kateb
Yacine (Alger) en débat avec les intervenants.
Anne Plantagenet : Trois jours à Oran (Ed. Stock, 2014)
Brigitte Benkemoun : La petite fille sur la photo. La
guerre d’Algérie à hauteur d’enfant (Ed. Fayard, 2012)
Fadela M’Rabet : Une enfance singulière (Balland, 2003)
Youcef Dris : Les amants du Padovani (Ed. Dalimen,
2004 – 2010)
18h – 19h
Deux auteurs en dialogue avec les lycéens
du lycée Kateb Yacine d’Alger
Anne Plantagenet : pour son roman Trois jours à Oran (Ed. Stock, 2014)
Youcef Dris : Les amants du Padovani Modératrice : Mme Belaïd, directrice du groupe
scolaire Kateb Yacine (Alger)
Journée du 19 - 6
16 h – 17h 30
La guerre d’Algérie dans le roman
français actuel
Longtemps marquée par les deux guerres mondiales,
la littérature française s’investit de plus en plus dans
les guerres coloniales pour en dénoncer les mensonges
d’Etat et dire les profondes séquelles d’une génération
à une autre…
Stéphane Chaumet : Même pour ne pas vaincre…(Ed.
Seuil, 2011),
Lionel Salaün : Bel Air (Ed. Liana Levi, 2013),
Modérateur : Rachid Mokhtari
18h – 19h
Les jeunes écritures maghrébo-arabes :
Une identité en mutation ?
Ces différents genres réunissent trois écrivains autour
d’une histoire familiale confrontée à l’Histoire collective
de l’Algérie contemporaine.
Une nouvelle littérature émerge-t-elle du Maghreb et
des pays du monde arabe en ce XXIe siècle ? La jeune
génération de la scène littéraire maghrébine et arabe,
porteuse de questionnements neufs de la société en
pleine mutation : la sexualité, la liberté, le travail, la
justice, et plus largement sur l’identité maghrébine et
arabe aujourd’hui…
Hatem Hafez (Egypte) : La peur (Théâtre, 2013) Djamel Ferhi (Algérie) : Le bunker ou le requérant d’asile
en Suisse (roman, 2011)
Modératrice : Hadjer Kouidri
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17h – 18h
Roman, récit, enquête intime sur l’identité
hybride et son inscription mémorielle
Hommages
Garcia Marquez
Changer la vie
en mots
à sa mère qui a tant de bouches à nourrir. On l’appela
« Don Gabo ». Et c’est Gabo qu’il sera à tout jamais
appelé. Singulier, unique, et déjà haussé par ce nom
magique au rang de mythe. Et l’on sait, depuis Borges,
que le mythe est l’alpha et l’oméga de la littérature. De
livre en livre, Gabo créa son monde mythique, égaré en
mer des Caraïbes, le paradis terrestre de la désolation
et de la nostalgie.
Très tôt, Gabo s’est senti responsable des siens, c’està-dire des autres. Tous les êtres. D’abord journaliste,
reporter, chroniqueur de chiens écrasés. C’est le plus
beau métier du monde, dit-il, péremptoire, en évoquant
son apprentissage dans ses mémoires « Vivre pour
raconter ». Il commença par des nouvelles réunies sous le
titre de Yeux de chien bleu, et par un roman initiatique qui
parle de Feuilles dans la bourrasque. Suivent des récits
qui évoquent ces mythes qu’il déterre du fin fond des
Caraïbes et les façonne dans de merveilleuses histoires,
Les funérailles de la grande mémé, L’incroyable et triste
histoire de la candide Erendira et de sa grand-mère
diabolique, Récit du naufragé, Douze contes vagabonds…
Cent ans de solitude, roman publié en 1967, traduit
dans le monde entier, vendu à plus de trente millions
d’exemplaires a consacré son auteur, Gabriel Garcia
Marquez, et lui a donné une place de choix dans l’olympe
de la littérature universelle. Un oiseau rare, ce Gabriel
qui voit le jour en 1927, aîné de quinze enfants, frères
et sœurs, semés au gré de ses pérégrinations par un
géniteur télégraphiste et pharmacien ambulant. Déplumé
au départ, malingre, souffreteux, peu doué pour les
études –l’orthographe et le calcul sont ses bêtes noires–
mais il finit par récrire le dictionnaire, le livre « qui
contient tous les mots ». Il était le « Gabito », chétif et
chouchouté qui a l’oreille de la grand-mère, experte
jacassière en histoires de revenants, et du grand-père,
vétéran bavard de toutes les guerres civiles : on sait, par
les fictions à venir, ce qu’il advient de ces deux veines.
C’était un garçon généreux qui n’oubliera jamais, en
gagnant ses premiers salaires, d’en reverser l’essentiel
26
Mais Garcia Marquez était conscient, dès son plus jeune
âge, que le roman a ses titres de noblesse, qu’il a une
histoire qui remonte aux histoires bibliques, en passant
par l’épopée d’Homère, les contes des mille et une nuits,
le récit extravagant de Don Quichotte de Cervantès,
les écrivains réalistes du XIXe siècle, et bien sûr les
romanciers modernes, à commencer par Dostoïevski,
Proust, le nouveau roman Français, et bien sûr son
maitre à penser William Faulkner dont l’influence a
été telle qu’il voulait le détruire coûte que coûte pour
se sentir libéré de ses personnages qui n’ont cessé de le
hanter, au fil des ans. Les références littéraires de cette
œuvre singulière sont visibles et lisibles : Ulysse –qui
est autant d’Homère que de Joyce- Schéhérazade –cou
coupé toujours ajourné- , Jacob –luttant avec l’ange ou le
démon-, Don Quichotte, enfin –faisant sauter les chaînes
des galériens… Mais peut-on vraiment expliquer la
genèse et la formation de ses romans, Cent ans de solitude,
L’automne du patriarche, Chronique d’une mort annoncée,
ou L’amour au temps du choléra, même s’il en soulève les
masques, au fil des interviews et de ses mémoires, car
la création échappe forcément à son créateur.
On ne peut évoquer Marquez sans parler du hasard de
l’histoire qui l’a jeté en plein dans la guerre de libération
de notre pays, l’Algérie. Au début des années 60, lors
d’une rafle d’Algériens à Paris, Gabo à la moustache
et au faciès magrébin, a été embarqué dans un panier à
27
salade et a passé la nuit dans une cellule du commissariat
de police de Saint-Germain-des-près. Son identité de
colombien n’a été connue qu’au petit matin. Un ami lui
demanda s’il avait manifesté par amour pour l’Algérie, il
répondit : « J’aime l’Algérie, car je l’ai bien ressentie ».
Il dira plus tard, en 1982 : « La lutte algérienne pour
l’Indépendance est la seule de toutes les causes que j’ai
défendue pour laquelle j’ai fait de la prison ». Après
l’Indépendance, il fut l’hôte de l’Algérie à trois reprises
lors des commémorations de la fête du déclenchement du
1er novembre 54. Et c’est à l’aéroport d’Alger, en 1979,
qu’il a eu le déclic d’écrire son roman « Chronique d’une
mort annoncée ». Au salon d’honneur, il voit arriver
« un prince arabe portant la tunique immaculée de
son noble sang et un faucon dressé au poing ». C’était
Santiago Nasar, le principal personnage du roman cité,
publié dans une première édition en 1981 à un million
d’exemplaires, et distribué le même jour dans plusieurs
capitales du monde hispanique.
Garcia Marquez est celui qui fait, qui forge, qui pétrit
et tire du néant tout un monde inédit. Plus qu’aucun
autre artisan de la plume, sans cesser d’être un homme
ordinaire, il est le créateur d’un univers d’hommes et
de femmes aux destins faits de rêves les plus fous, de
nostalgies dévastatrices d’un monde révolu, mais aussi
de faits héroïques, de combats quotidiens et de résistance
pour que la vie soit vécue, puis racontée, dans toute sa
splendeur, sa beauté, sa laideur…
“B
EXTRAITS
ien des années plus tard, face au peloton d’exécution,
le colonel Auréliano Buendia devait se rappeler ce
lointain après-midi au cours duquel son père l’emmena
faire connaissance avec la glace. Macondo était alors
un village d’une vingtaine de maisons en glaise et en
roseaux, construites au bord d’une rivière dont les
eaux diaphanes roulaient sur un lit de pierres polies,
blanches, énormes comme des œufs préhistoriques. Le
monde était si récent que beaucoup de choses n’avaient
pas encore de nom et pour les mentionner, il fallait les
montrer du doigt. Tous les ans, au mois de mars, une
famille de gitans déguenillés plantait sa tente près du
village et, dans un grand tintamarre de fifres et de
tambourins, faisait part des nouvelles.
”
Extrait de Cent ans de solitude “L
e jour où il allait être abattu, Santiago Nasar s’était
levé à cinq heures et demie du matin pour attendre
le bateau sur lequel l’évêque arrivait. Il avait rêvé qu’il
traversait un bois de figuiers géants sur lequel tombait
une pluie fine, il fut heureux un instant dans ce rêve et,
à son réveil, il se sentit couvert de chiures d’oiseaux.
« Il rêvait toujours d’arbres », me dit Placida Linero,
sa mère, vingt-sept ans après en évoquant les menus
détails de ce lundi funeste. « Une semaine avant, il avait
rêvé se trouver seul dans un avion de papier d’étain qui
volait à travers les amandiers sans jamais se cogner aux
branches » ajouta-t-elle. Placida Linero jouissait d’une
réputation bien méritée d’interprète infaillible des
rêves d’autrui, à condition qu’on les lui racontât à jeun ;
pourtant, elle n’avait décelé aucun mauvais augure dans
les deux rêves de son fils, ni dans ceux qu’il lui avait
racontés chaque matin, les jours qui avaient précédé sa
mort, et dans lesquels des arbres apparaissaient.
”
Extrait de Chronique d’une mort annoncée 28
29
Hommage à
Mohamed Dorbhane
Né le 19 septembre 1956 à Zéralda, au sein d’une
nombreuse fratrie dont il est l’aîné, Mohamed Dorbhan
fait ses études primaires dans cette ville, puis entre au
lycée Emir Abdelkader où il obtient son baccalauréat
en 1975. Ses dons pour le dessin se révèlent très tôt
à travers des portraits et des caricatures par lesquels,
d’ailleurs, il illustrera par un humour mordant les grèves
estudiantines d’Alger en ce milieu des années 1970. Il
s’inscrit ensuite en licence d’interprétariat à l’université
d’Alger. Parallèlement à ses activités de volontariat
étudiant, il collabore au journal de l’UNJA, « L’unité »
en tant que caricaturiste et graphiste, grâce à son ami
Abdellah Dahou (l’éditeur de son roman vingt-deux
ans plus tard) et à son directeur de l’époque, le poète
Abdelmadjid Kaouah (le préfacier du roman).
En 1980, appelé sous les drapeaux, il est appelé, dans ce
cadre, à partager le quotidien tragique des sinistrés d’El
Asnam durement touchés par un séisme ravageur. Après
un court passage au ministère de la Protection civile, il
intègre le collectif de l’hebdomadaire Algérie-Actualité
avec lequel il vit une grande aventure journalistique, en
tant que caricaturiste, chroniqueur télé, puis reporter.
Pendant les dures années du terrorisme, il continue à
exercer son métier, parfois sous divers pseudonymes,
dont le fameux Tewfiq Dahmani, et ses chroniques
décapantes du « Soir d’Algérie ». La mort le surprend
le 11 février 1996 lors de l’attentat de la Maison de la
presse Tahar Djaout. Mohamed Dorbhan a laissé un
roman: Les neuf jours de l’inspecteur Salaheddine (Ed. Arak,
2011) et une somme de travaux artistiques et littéraires
inédits dont le public a pu avoir un aperçu au cours de
l’exposition hommage qui lui a été consacrée en 2006
à la librairie Espace Noûn…
30
31
littérature
La littérature
au feliv
Comme chaque année, le Feliv accueillera des auteurs
venus des quatre coins du monde, avec au programme
en 2014 – coupe du monde oblige – un focus sur la
littérature brésilienne !
En juin, le monde entier aura les yeux rivés sur le
Brésil, nation de foot et pays organisateur de la coupe
du monde, une bien belle occasion de s’intéresser aussi
aux auteurs brésiliens. Invités en nombre pour cette 7e
édition du festival, ils dialogueront et débattront avec
les auteurs algériens (Anouar Benmalek, Yahia Belaskri)
entre autres du rapport football-littérature.
En plus des Brésiliens Rogério Pereira, Paula Anacaona
et Rodrigo Ciriaco, le Feliv 2014 verra la participation
d’auteurs ayant marqués l’année littéraire.
Avec notamment, Faiza Guène, Cloé Korman et Sarah
Haidar qui se demanderont comment échapper aux
idées reçues en littérature, mais aussi Hélène Gaudy qui
débattra de la question de la ville avec Samir Toumi,
sans oublier Hajar Bali et Randa El Kolli qui évoqueront
la spécificité du passage de l’écriture théâtrale à la
fiction littéraire.
ABDELOUAHAB
AISSAOUI
(Algérie)
N
é en 1985.Abdelouahab Aissaoui est Ingénieur
d’État en électrotechnique. Il est l’auteur d’un
roman intitulé Cinéma Jacob (1° prix du président de la
république, 2012) et du recueil de nouvelles Les champs
des saules.
MOHAMED
ALLAOUA
(Algérie)
N
é en 1983. Mohamed Allaoua est titulaire d’une
licence en lettres arabes et travaille en tant que
journaliste à la radio internationale algérienne, section
arabe. Il a publié un recueil de nouvelles Six yeux dans les
ténèbres (2009) et un roman Dans une autre version (2013).
PAULA
ANACAONA
Alors qu'Abdelkader Djemai s’intéressera à l’écriture
littéraire de l’histoire, Jean Bofane (Congo) et Bios
Diallo (Mauritanie) se demanderont comment écrire
après la guerre ou dans le contexte d’une mondialisation
pour le moins violente.
Par ailleurs, des auteurs venus d’Égypte, de Tunisie et du
Liban parmi lesquels : Sami Dhibi, Mona Prince, Issam
Ayad, Mekki Hammami ou bien encore Al Hamdy Batran
débattront également de questions contemporaines telles
que le rôle des revues numériques dans la diffusion de la
littérature ou bien encore du rapport texte littéraire et
actualité. Des auteurs algériens de la même génération
leur donneront la réplique (Allaoua Hadji, Bachir Mefti,
Djamel Ferhi, Najet Dahmoune, Abdelouahab Aissaoui,
Kenza Mébarki, Nassima Bouloufa, etc.)
(France-Brésil)
N
ée en 1976. Paula Anacaona est traductrice. En
2009, elle décide de fonder les éditions Anacaona
avec le désir de faire connaitre la littérature brésilienne
marginale. Parmi les auteurs qu’elle publie : Ferres,
Ana Paula Maia. Les éditions Anacaona ont également
publié de nombreux recueils de nouvelles, notamment
Je suis une Favela (2010), Je suis toujours Favela (2013) et
Le football au Brésil (2014).
Enfin, un hommage inédit sera rendu à Gabriel Garcia
Marquez, le prix Nobel de littérature décédé au
printemps 2014. Trois écrivains algériens majeurs, Rachid
Boudjedra, Amin Zaoui et Djilali Khellas témoigneront de
l’importance de l’œuvre de l’immense auteur colombien.
34
35
ISSAM
AYAD
YAHIA
BELASKRI
(Liban)
(Algérie)
N
é en 1955. Issam Ayyad a collaboré au film
documentaire Le sud du palestinien Nazar Hassen
(2008) et au film australien Lost Interest (2008). Il a
également publié des recueils de poésie et un essai sur
la sagesse, la religion et la politique.
HAJAR
BALI
N
é en 1952. Yahia Belaskri suit des études en sociologie
et s’installe en France en 1988, il travaillera en
tant que journaliste à RFI, entre autres. Il est l’auteur
de nouvelles, de plusieurs ouvrages dont trois romans
parus aux éditions Vents d’ailleurs, Le bus dans la ville
(2008), Si tu cherches la pluie, elle vient d’en haut (2010,
Prix Ouest France/ Étonnants Voyageurs 2011) et Une
longue nuit d’absence (2012). Son dernier livre : Haïti en
lettres et images vient de paraitre aux éd. Magellan et
Cie, avec des photos de Francesco Gattoni.
(Algérie)
ANOUAR
BENMALEK
N
ée en 1961. Hajar Bali vit à Alger où elle est
professeur de mathématiques à l’Université de
Bab Ezzouar. Dramaturge, elle est l’auteur de Rêve et vol
d’oiseau, un recueil de pièces théâtrales (Barzakh, 2009)
et de Trop tard, un recueil de nouvelles (Barzakh, 2014).
HAMDYEL
BATRAN
(Égypte)
)Algérie(
N
é en 1956. Mathématicien de formation, Anouar
Benmalek vit aujourd’hui en France où il enseigne
à l’université Paris-sud. Il est l’auteur de nombreux
romans, notamment Ludmila (ENAL, 1986), L’enfant
du peuple ancien (Pauvert, 2000) et le récit Tu ne mourras
plus demain (Fayard, 2011). Il a également participé à
l’ouvrage collectif Les enfants de la balle (Lattès, 2010).
N
é en 1950. Hamdy El Batran est chroniqueur,
romancier et membre de l’union des écrivains
d’Égypte. Il est l’auteur de recueils de nouvelles et de
romans parmi lesquels Assassinat d’une ville silencieuse,
mémoires oubliées.
GALLOULI
BEN SAAD
)Algérie(
N
é en 1965. Gallouli Ben Saad est nouvelliste et
critique littéraire. Il est également Membre du
comité de rédaction de la revue « Djill » (Liban) et de
la revue culturelle électronique « Massareb ». il est
l’auteur du recueil de nouvelles Sultana et la tempête
(2009), et de l’essais de critique littéraire La stratégie
de la lecture : imaginaire, identité et différence dans la fiction
et la critique (2013).
36
37
IN KOLI JEAN
BOFANE
RODRIGO
CIRIACO
)Congo(
(Brésil)
N
é en 1954. Jean Bofane est installé en Belgique
depuis 1993. Il est l’auteur de livres jeunesses et
de romans, notamment Pourquoi le lion n’est plus le roi des
animaux (Gallimard jeunesse, 1996), Bibi, et les canards
(2000), Mathématiques congolaises (Actes sud, 2008) et
Congo Inc. Le Testament de Bismarck (Actes sud, 2014).
N
é en 1981. Rodrigo Ciriaco est professeur en
école publique et auteur de nombreuses nouvelles
publiées dans différents recueils parmi lesquels : Je suis
Favela (Anacaona, 2011), Je suis toujours Favela, (Anacaona,
2014) et Le football au Brésil (Anacaona, 2014).
NAJET
DAHMOUNE
RACHID
BOUDJEDRA
(Algérie)
)Algérie(
N
é en 1941. Rachid Boudjedra a étudié la philosophie
et les mathématiques. A partir de 1972, il se
consacre à l’écriture. Poète, scénariste et romancier,
il est l’auteur d’une œuvre considérable, traduite dans
trente-quatre pays. Son dernier roman Printemps a été
publié aux éditions Barzakh (2014).
N
ée en 1973. Elle écrit sous le pseudonyme de Nardine
Damone. Licenciée en histoire / géographie, elle
travaille dans le domaine de l’éducation. Elle a publié le
roman de Zahra Zaâtar Vie d’une femme et d’un pays (2013).
SAMIR
DARWISH
(Égypte)
Nassima
Bouloufa
N
é en 1960. Samir Said Mohamed Darwich est poète
et romancier. Il est aussi titulaire d’un diplôme
universitaire en sciences commerciales et rédacteur en
chef de la revue Ethakafa El Djadida.
(Algérie)
N
é en 1972. Nassima Bouloufa est titulaire d’une
licence en langue et littérature arabe. Elle est
journaliste à la télévision algérienne et auteur d’entre
autres : L’autre obstacle et Un baiser dangereux.
38
39
BIOS
DIALLO
RANDA
EL-KOLLI
(Mauritanie)
(Algérie)
N
é en 1966. Bios Diallo est chercheur, journaliste et
écrivain, il a notamment publié, Les pleurs de l’arc-enciel (L’Harmattan, 2002), Les os de la terre (L’Harmattan,
2009) et Unevie de Sébile (L’Harmattan, 2010). Il travaille
aujourd’hui au ministère de la Culture, de la Jeunesse
et des Sports à Nouakchott.
N
ée en 1983. Randa EL Koli habite à Sétif où elle
est enseignante au département de traduction de
l’université, elle est aussi présidente de la coopérative
artistique et culturelle « Perséphone ». En 2013 elle
publie Comme une carpe, une trilogie théâtrale parue
aux éditions Apic.
SAMI
DHIBI
HÉLÈNE
GAUDY
(Tunisie)
(France)
N
é en 1982. Sami Edhibi est titulaire d’un magister
en science culturelle, il prépare actuellement
un doctorat dans la même spécialité et travaille au
ministère de la culture à Tunis. Il a par ailleurs publié
des recueils de poésie et un essai sous le titre De la critique
de l’orientalisme à la création d’un courant de l’occidentalisme :
Approche critique de « L’orientalisme » d’Edward Said et de
« L’introduction à la pensée de l’occidentalisme » de Hassen
Hanafi (2013).
ABDELKADER
DJEMAI
N
ée en 1979. Hélène Gaudy a étudié à l’École
supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. Elle
a publié des ouvrages pour la jeunesse, des livres d’art
et trois romans Vues sur la mer (2006), Si rien ne bouge
(Le Rouergue, 2009) et Plein hiver (Actes Sud, 2014).
Elle est membre du collectif « Inculte » et vit à Paris.
FAÏZA
GUENE
(France-Algérie)
N
(Algérie)
N
é en 1948. Après un court passage dans
l’enseignement, Abdelkader Djemai devient
journaliste et collabore à différents périodiques algériens.
En 1993, il s’installe en France. Il est l’auteur de romans,
de nouvelles, de contes et de pièces de théâtre. Parmi
eux Mémoire de nègre (ENAL, 1991), Camping (Seuil,
2002), Zorah sur la terrasse. Matisse à Tanger, (Seuil, 2010)
et La dernière nuit de l’Émir (Seuil, 2012).
40
ée en 1985. Son premier roman, Kif kif demain
(Hachette) a été le grand succès de l’année 2004
et a été traduit dans 26 langues. Elle a ensuite écrit trois
romans Du rêve pour les oufs (Hachette, 2006), Les Gens
du Balto (Hachette, 2008) et Un homme, ça ne pleure pas
(Fayard, 2014).
41
SARAH
HAIDAR
KENZA
MÉBARKI
(Algérie)
(Algérie)
N
ée en 1987. Sarah Haidar est journaliste au quotidien
« Algérie News ». Elle a publié trois romans en
langue arabe dont le premier, Zanadeka ou Apostats, a reçu
le prix Apulée, en 2000. En 2013, elle publie chez Apic
Virgule en trombe, son premier roman en langue française.
N
ée en 1983. Kenza Mebarki est poétesse et
dramaturge. Titulaire d’une licence en sciences
de l’information, elle travaille en tant que journaliste
et a déjà publié un recueil de poésie Obsession à la couleur
de mon visage (2013, prix du président de la république)
MEKKI
HAMMAMI
ROGERIO
PEREIRA
(Tunisie)
(Brésil)
N
é en 1977. Mekki Hammami est poète et chercheur
en littérature et civilisation. Il est Agrégé en
langue et littérature arabes et prépare actuellement
un doctorat avec pour thème de thèse La poésie arabe
moderne. Il a publié un recueil de poésies L’or de la solitude
et des poèmes pour enfants Le royaume des petites choses.
N
é en 1973. Rogerio Pereira habite à Curitiba ou
il a fondé en 2000 le journal Rascunho, qui est
aujourd’hui l’une des principales publications sur la
littérature au Brésil. Il est également directeur de la
Bibliothèque Publique du Parana et vient de lancer son
premier roman au Brésil.
CLOÉ
KORMAN
MONA
PRINCE
(France)
(Égypte)
N
ée en 1983. Après des études en littérature anglosaxonne et en histoire des arts et du cinéma, Cloé
Korman s’installe à New-York durant deux ans. De
retour en France elle publie son premier roman Les
hommes-couleurs (Seuil, 2009), pour lequel elle obtient
le prix du livre Inter en 2010. Son second roman Les
saisons de Louveplaine a paru aux éditions du Seuil en 2014.
42
N
ée en 1970. Mona Prince est docteur en littérature
anglaise. Nouvelliste, romancière et traductrice,
elle est également enseignante universitaire, elle est
l’auteur du roman Trois valises pour le voyage et du recueil
de nouvelles Le dernier morceau d’argile entre autres.
43
SAMIR
TOUMI
DJILALI
KHELLAS
)Algérie(
)Algérie(
N
é en 1968. Samir Toumi est Ingénieur de l’École
Nationale Polytechnique d’Alger et Ingénieur
Spécialiste de l’École Supérieure des Mines de Nancy.
En 2004, il fonde à Alger une entreprise de Conseil en
Ressources Humaines, qu’il dirige encore aujourd’hui.
Son premier roman Alger, le cri a paru en 2013 aux
éditions Barzakh.
N
é en 1952. Djilali Khellas est romancier et
chroniqueur à El Watan et El Khabar. Il est l’auteur
en français de Une mer sans mouettes (Roman), L’automne
du potentat (nouvelle), et Plus beau que l’ébène (chroniques
littéraires), et en arabe : Des mouettes dans le crépuscule,
Une odeur de chien et Fleurs des temps sauvages.
BACHIR
MEFTI
)Algérie(
N
é en 1969. Bachir Mefti est journaliste et écrivain.
Il a fait ses études à l’institut de langue et littérature
arabe de la faculté d’Alger. Il est l’auteur d’entre autres
L’archipel des mouches (2000), La poupée de feu et Les fantômes
de la ville assassinée.
AMIN
ZAOUI
)ALGERIE(
N
é en 1956. Amin Zaoui a été enseignant de
littérature puis a dirigé le Palais des arts et de
la Culture d’Oran. De 2003 à 2008 il a été directeur
général de la bibliothèque nationale d’Algérie.
Écrivain bilingue, Amin Zaoui est l’auteur de nombreux
romans traduits dans une dizaine de langues dont Sommeil
du mimosa (Le Serpent à plumes, 1998), et le dernier juif
de Tamentit (Barzakh, 2013).
44
45
la poésie pour se mettre à la fiction. Quelles sont donc
les causes de cet « abandon » de la poésie au profit du
roman ? Les thèmes romanesques captivent-ils les lecteurs
plus que ne le font ceux de la poésie ?
• Samir Darwish / Issam Ayyad / Kenza Mébarki
Modération : Fatima Benchaalal
Programme
JEUDI 12 JUIN
VENDREDI 13 JUIN
16H30
Le rôle du texte littéraire dans
la création de l’actualité et son
évolution
Le texte littéraire se charge-t-il de retranscrire l’actualité
avec éloge, devenant ainsi un simple instrument de
propagande ? Se contente-t-il d’en dénoncer les méfaits ?
Ou bien participe-t-il à la créer ou à l’accompagner au
plus près ?
• Mona Prince / Hamdy Al batran / Sami Adhibi
Modération : Fatima Benchaalal
JEUDI 12 JUIN
18H00
Hommage à Gabriel Garcia Marquez
Pour rendre hommage à ce grand nom de la littérature
disparu il y a peu, trois écrivains algériens : Rachid
Boudjedra, Djilali Khellas et Amin Zaoui. Accompagnés
de Hamid Abdelkader, ils évoqueront l’œuvre du prix
Nobel de littérature et son influence sur leur travail.
• Rachid Boudjedra / Djilali Khellas / Amin Zaoui
Modération : Hamid Abdelkader
18H00
Rencontre Amin Zaoui / Bachir Mefti
Rencontre entre deux écrivains algériens majeurs de
la nouvelle génération, Amin Zaoui et Bachir Mefti.
• Amin Zaoui / Bachir Mefti
Modération : Fatima Benchaalal
SAMEDI 14 JUIN
16H30
Football et littérature
Les deux disciplines se rejoignent à quelques occasions,
souvent heureuses…
Le Brésil et l’Algérie ont en commun un engouement
tout particulier pour le football, nombreux sont les
écrivains qui ont commis des textes évoquant le ballon
rond : Yahia Belaskri, Anouar Benmalek, Rodrigo Ciriaco
et Rogerio Pereira nous en parlent.
• Rodrigo Ciriaco / Rogerio Pereira / Paula Anacaona
/ Yahia Belaskri / Anouar Benmalek
Modération : Abdallah Benadouda
VENDREDI 13
16H30
Lecteurs de roman, lecteurs
de poésie : présent et perspective
On disait jadis que la poésie est la chronique des arabes.
Pendant longtemps, on a cru en effet que la poésie était
le genre préféré des lecteurs alors que les critiques
d’aujourd’hui affirment sans ambages que le roman l’a
largement détrôné. Certains poètes ont même déserté
46
47
SAMEDI 14 JUIN
LUNDI 16 JUIN
18H00
16H30
La guerre et après
Les revues éléctroniques
et leurs apports à la diffusion
du texte littéraire
Comment écrire après la guerre qui se termine tout
juste ou qui est loin derrière ?
Écrire au présent, raconter la Mauritanie, l’Algérie ou
le Congo d’aujourd’hui en dépassant la grande Histoire,
tel est le souci de ces trois écrivains.
• Jean Bofane / Yahia Belaskri / Bios Diallo
Modération : Sofiane Hadjadj
DIMANCHE 15 JUIN
16H30
L’écriture (littéraire) de l’histoire
Comment évoquer l’Histoire de manière littéraire ?
C’est la question que se posera Abdelkader Djemai qui
s'est intéressé dans son dernier ouvrage au personnage
de l'Émir Abd el-Kader.
• Abdelkader Djemai
Modération : Catherine Pont-Humbert
DIMANCHE 15 JUIN
18H00
Le théâtre et la littérature
Hajar Bali et Randa el Kolli ont en commun la passion
du théâtre, genre dans lequel elles se sont toutes deux
illustrées. Mais alors que la première vient de publier
son premier recueil de nouvelles, la seconde prépare
un roman…
• Hajar Bali / Randa EL Kolli
Modération : Rachida Moncef
48
Jadis, les revues et les journaux en papier ont contribué à
la diffusion du texte littéraire, à travers notamment des
suppléments et des pages spéciales. Ils ont même devancé
les éditeurs dans la vulgarisation des textes littéraires
et la découverte de nouveaux talents. Aujourd’hui,
la technologie offre un autre support de publication :
l’électronique. A quel point ces nouvelles technologies
ont-elles servi à diffuser la littérature ?
• Gallouli Ben Saad / Najet Dahmoune / Abdelouahab
Aissaoui
Modération : Nasreddine Haddid
LUNDI 16 JUIN
18h00
La littérature au-delà des clichés
Difficile d’évoquer certains sujets en littérature sans
tomber dans la caricature et les idées reçues. Cloé
Korman (Les saisons de Louveplaine), Faiza Guene (Un
homme, ça ne pleure pas) et Sarah Haidar (Virgule en trombe)
font pourtant le pari fou de nous raconter l’émigration,
les banlieues, la religion sans céder à la tentation du
cliché et sans craindre la subversion.
• Cloé Korman / Faiza Guène / Sarah Haidar
Modération : Rachida Moncef
49
VENDREDI 20 JUIN
16H30
La ville rêvée
Aussi important que les personnages ou l’intrigue, la
description du lieu constitue un élément clé de toute
narration. Élément que Samir Toumi (Alger, le cri) et
Hélène Gaudy (Plein hiver) maitrisent tout à fait puisqu’ils
mettent l’un et l’autre la ville au cœur de leurs récits
respectifs.
• Hélèné Gaudy / Samir Toumi
Modération : Omar Zelig
Aspects du changement dans la
littérature de ce nouveau millénaire :
contenu, style, langue et thèmes.
Le Café de lecture
Pour sa 7e édition le Feliv s’offre un nouvel espace
et une nouvelle activité : Le café de lecture.
Les visiteurs seront en effet invités cette année
à déguster leur café en assistant à des séances de
lecture assurées par les auteurs invités !
Dans un lieu spécialement aménagé pour
l’événement, des écrivains venus du monde
entier vous feront entendre leurs voix et par là
même découvrir des extraits de leurs œuvres.
Tous les jours à 19 h 30.
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Notre siècle est celui de la technologie par excellence,
celui qui révolutionne les mentalités et les rapports aux
choses, tant au plan local, qu’international. Jusqu’à
quel point la littérature a pu exploiter ces nouvelles
potentialités ?
• Walid Soliman / Allaoua Hadji / Makki Hammami
/ Nassima Bouloufa
Modération : Bachir Mefti
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Les ateliers
d’écriture
Abdelkader Djemaï
C
ette année, le Feliv reconduit l’atelier d’écriture en
français et organise un atelier d’écriture en arabe.
Ces deux ateliers, tournés vers les techniques d’écriture
en littérature (roman, récit, nouvelle), répondent à un
besoin concret de jeunes passionnés pour qui l’écriture
dépasse le simple hobby. Les participants à ces ateliers
sont en effet choisis parmi celles et ceux qui ont déjà
une certaine expérience dans l’écriture, qu’ils aient
publié ou non, et qui ont un projet d’écriture en cours.
Les deux animateurs des ateliers, Abdelkader Djemai
pour le français, et Walid Soliman pour l’arabe (voir
bios), envisagent en effet de travailler concrètement
avec les participants sur leurs projets afin de donner au
contenu théorique des ateliers tout son sens.
Au regard de l’enthousiasme des participants à l’atelier
des éditions précédentes du Feliv, l’utilité de ce genre
de formation n’est plus à démontrer. Le challenge étant
maintenant de donner aux ateliers d’écriture des contenus
de plus en plus pointus d’où le choix d’animateurs
qui, non seulement sont des écrivains reconnus, mais
qui possèdent une démarche formatrice généreuse et
professionnelle.
Abdelkader Djemaï est né en 1948
à Oran, et vit en France depuis
1993. Son œuvre est prolifique et
son talent reconnu par la critique,
notamment avec Camping (Seuil,
2002) pour lequel il a reçu le prix Amerigo-Vespucci.
On lui doit également Nez sur la vitre (2004), Gare du
Nord (2009), Zorah sur la terrasse (2010), et La Dernière
nuit de l’Emir (2011), tous parus aux Editions du Seuil.
Il participe à des animations et ateliers dans les
établissements scolaires de Mâcon (dans le cadre du
« Temps des Livres »), de Limoges, de Nancy, de Paris…,
et à l’étranger. Il collabore également auprès du Centre
National du Livre pour les ateliers d’écriture « L’Ami
littéraire ».
Walid Soliman
Né le 11 avril 1975 à Tunis, est un
essayiste, traducteur et écrivain
tunisien. Il suit ses études
secondaires au sein du collège
Sadik i. Suite à des études
universitaires en langue et lettres anglaises, il obtient
une maîtrise en traduction de l’Institut supérieur de
langues de Tunis (Université de Tunis I).
Soliman est considéré comme l’une des figures de
la littérature tunisienne contemporaine grâce à ses
traductions de nombreux auteurs (Jorge Luis Borges,
Charles Baudelaire, Gabriel García Márquez, André
Breton, Mario Vargas Llosa, etc.). Outre ses traductions
vers l’arabe, Soliman a traduit plusieurs poètes tunisiens
et arabes vers le français et l’anglais.
Il est par ailleurs un ancien président de l’Association
tunisienne pour la promotion de la critique
cinématographique et a eu plusieurs contributions au
sein de la presse culturelle en Tunisie et sur le plan
international (Al-Quds Al-Arabi, Akhbar Al-Adab,
Jeune Afrique, etc.).
Actuellement, il est rédacteur en chef du magazine
culturel en ligne « Dedalus Magazine » dont il est le
fondateur. Il anime régulièrement des ateliers d’écriture
en Tunisie et à l’étranger.
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Atelier
« comment écrire
pour les enfants »
Cet atelier se propose d’aborder la spécificité du récit pour
la jeunesse. Il se déroule en deux sessions indépendantes
de quatre séances chacune,
La première session sera principalement consacrée à
sensibiliser les participants aux particularités et aux
contraintes de l’écriture pour la jeunesse : écrit-on
pour les enfants ou en état d’enfance ? Pourquoi faut-il
parler et écrire aux enfants comme des adultes ? Quelles
sont les contraintes de cette écriture? Comment faire
se rencontrer l’imaginaire de l’adulte qui écrit et celui
de l’enfant qui lit ? Comment éditer un livre jeunesse,
quelle est la différence entre fiction et conte?
La deuxième session a pour objectif d’approfondir les
techniques d’écriture. Le travail sera consacré aux
ressorts narratifs, tout particulièrement aux techniques
de construction de personnage, comment faire une
intrigue, quel univers camper, quel dénouement inventer.
Mohamed Kacimi
Mohamed Kacimi est un écrivain (poète, romancier,
dramaturge et essayiste) algérien né le 1er janvier 1955
à El Hamel en Algérie.
Dramaturge, il publie 1962, évocation de l’Algérie (1998)
qui remportera le prix Lugano du Théâtre. Suivra un
récit-théâtre en 1994, Les Confessions d’Abraham.
En 2001, il élabore L’Encyclopédie du monde arabe et,
en 2005, il reçoit le prix SACD (Société des Auteurs et
Compositeurs Dramatiques) de la francophonie.
Parmi ses livres jeunesse, on retrouve L’Encyclopédie
du monde arabe , Il était une fois le monde, La Reine
de Saba, Bouqala, etc.
Il est actuellement délégué général d’Écritures
vagabondes, association organisant des résidences
d’écritures internationales.
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Concerts
Entre les mots
et les sons
C
inq rencontres au programme avec des artistes
passionnés de rythmes et de poésie, cultivant
un lien étroit entre texte et musique, cinq
estimables opportunités pour un public qui sait
naviguer entre les mots et les sons.
&
Bruno Boudjelal
Rodolphe Burger
Création
Jeudi 12 juin
20 h 30
D
ans une première partie du spectacle, sur une
création musicale jouée en live par Rodolphe
Burger, avec Hakim Hamadouche au oud, Bruno
Boudjelal raconte une histoire en images : celle
de la quête identitaire qu’il mène depuis plus de vingt
ans en Algérie. Un montage de photographies, vidéos et
films super 8 mêlera visages et paysages, travaux passés
et récents réalisés en Algérie et à Marseille, où l’artiste a
séjourné en résidence durant l’été 2013. Dans la seconde
partie, Burger rend hommage au poète palestinien
Mahmoud Darwich, en déclamant musicalement le
poème « S’envolent les colombes ». La pièce prolonge
l’interprétation d’un texte : Le Cantique des cantiques
dans une sensualité identique, une célébration de l’amour
sur une musique statique, irréelle, planante, magnifique.
Burger met ses machines, son rock lettré et contemplatif
au service de la poésie arabe contemporaine.
Rodolphe Burger
Que ce soit au sein de Kat Onoma, en solo ou dans
les différents projets qu’il initie, Rodolphe Burger est
un artiste en mouvement. Guitariste, compositeur et
chanteur, mais également producteur, il a mis en sons
les projets les plus aventureux d’Alain Bashung, de
Françoise Hardy, ou de Jacques Higelin. Nombreuses
sont ses collaborations avec notamment Yves Dormoy,
Ben Sidran, Erik Marchand, Erik Truffaz, mais aussi
les écrivains Olivier Cadiot ou Pierre Alferi.
Bruno Boudjelal
C’est lors de son premier voyage en Algérie en 1993 que
Bruno Boudjelal s’essaie à la photographie. Et tandis que
les violences font rage, lui mitraille instinctivement, sans
prendre le temps de cadrer. Une première expérience qui
orientera sa technique future. A son retour en France,
Bruno Boudjelal devient photographe professionnel
mais garde un ancrage fort en Algérie et dans le reste
de l’Afrique.
Une création conçue en partenariat avec le MUCEM
Coproduction Agence VU et Maison de la Musique
de Nanterre. Avec le soutien de l’ambassade de France à Alger.
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Monica Passos
La diva felinienne
Samedi 14
20 h 30
M
ônica Passos est une chanteuse, comédienne
et auteur-compositeur brésilienne, née à
São Paulo en 1956 et installée en France
depuis 1980.
Qualifiée par Jazz Magazine comme « tout simplement
l’une des plus belle voix d’aujourd’hui », cette Diva
félinienne, pythie baroque et exubérante, femme de
coeur à la générosité débordante, poétesse de l’instant
présent, charismatique en diable, incandescente, est à
n’en pas douter, un personnage hors norme. Éminemment
instinctive, grande improvisatrice devant l’éternel,
donc toujours juste et en phase avec son public, cette
joyeuse madone possède le don inné de transformer toute
interprétation en un moment magique et bouleversant.
Cette concentration de qualités, elle la doit à son
pedigree qui la destinait à la comedie avant qu’elle
ne se réoriente vers la chanson, mêlant Bossa Nova et
traditions populaires brésiliennes, tout en composant
certaines de ses chansons en français.
Car Mônica Passos, lauréate d’un Django d’or en 2005,
appartient à cette race trop rare de chanteuses chez qui
la voix semble sortir du tréfonds de l’âme, chargée de
mille émotions, d’histoires, de souvenirs de voyage
et d’amours perdues, pour se confier à nous, nous
dire l’intime de la souffrance et de la joie. Un concert
de Mônica Passos est donc à proprement parler un
événement, c’est-à-dire quelque chose de radicalement
inédit qui saisit et emporte l’auditeur sur le champ.
Crédit photo : Céline Poutas
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Rabih Abou Khalil
Mardi 17
20 h 30
R
abih Abou Khalil est un maître du raffinement.
Depuis son « éclosion » en Allemagne, pays
d’adoption, ce libanais virtuose du Oud a
réussi à créer un univers de fusion en constante
métamorphose.
Se moquant de la classification de sa musique, Rabih
travaille avec des musiciens classiques, s’inspire de sa
culture moyen-orientale et puise dans la liberté du jazz
pour improviser.
Pour lui, le cosmopolitisme est une nécessité pour
dépasser les frontières et les limites. « La beauté des
cultures, c’est à la fois leurs différences et la tolérance
pour se laisser inspirer, pénétrer par différentes
influences. C’est quoi le jazz, si ce n’est la rencontre
de plusieurs cultures ? » s’interroge-t-il. Du haut d’une
carrière riche et exemplaire, il continue à donner du
sens « esthétique » et à décrire le monde comme un
chroniqueur, faute de pouvoir le changer. Son écriture
nourrit de surréalisme est superposée à des recherches
dynamiques qui permettent cette fluidité étonnante
dans une musique à mi-chemin entre la tradition et
la modernité. Son génie de chercheur lui a permis de
croiser les chemins de virtuoses comme lui à l’instar
de Joachim, Vincent Courtois, Charlie Mariano, Kenny
Wheeler, ou encore Ramesh Shotham. Son dernier opus,
« Banker’s Banquet » est un voyage musical dans le monde
culinaire. Du raffinement, toujours du raffinement !
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Freeklane
Mercredi 18
20 h 30
C
e groupe porté par une voix exceptionnelle,
celle de Chamsedine Abbacha aura fait le pari
de la richesse rythmique. Ce premier album est
un voyage dans la polyrythmie algérienne. On y
danse sur des airs berbères, du moghrabi, du gnawi ;
les paroles ne sont pas en reste puisqu’il y est question
à la fois d’amour et de maux sociaux. L’audience de ce
groupe sur Internet est une preuve supplémentaire de
la réussite de cette génération.
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Mohamed Tahar
et Salim Fergani
Une saga du Malouf
Vendredi 20
20 h 30
R
éunir sur la même scène deux légendes de l’école
arabo-andalouse du Malouf est un moment rare
et d’une grande facture artistique. Le concert de
hadj Mohamed Tahar Fergani et son fils Salim,
est sans doute l’un des temps forts du Feliv ». La famille
Fergani règne sur le Malouf depuis un siècle. Le grand
père de Salim, Hamou, chantait dans des orchestres
fréquentés aussi par les maîtres Raymon Leyris, Cheikh
H’souna, Cheikh Toumi et Maâmar Berrachi. C’est dans
cette grande famille que va naître l’étoile de Mohamed
Tahar, lequel va rendre célèbre le Malouf dans le monde
entier. Aujourd’hui âgé de 86 ans, El hadj comme on
l’appelle, a porté très loin, avec sa voix unique et son
style inimitable, ce patrimoine musical menacé de
disparition.
Son fils Salim, est le dernier d’une lignée de musiciens
constantinois très célèbres en Algérie et dans le monde
entier. Il a évolué dans la proximité du père en tant que
luthiste professionnel dans l’orchestre familial, tout
en s’affirmant en parallèle en qualité de chanteur–
interprète dans sa propre formation qu’il dirige depuis
le début des années 1980, jusqu’à nos jours. Grâce à une
interprétation authentique des textes, son talent très
estimé au jeu du luth et son timbre vocal exceptionnel,
Salim Fergani incarne, aujourd’hui, le continuité de la
tradition du luth Constantinois et le dépositaire de ce
patrimoine musical. Le malouf, en tant que musique
savante, a trouvé en lui un ambassadeur érudit. Il se
consacre pleinement à cet art qui est d’abord sa passion
et continue à sillonner le monde en messager d’amour,
de paix et de rapprochement des cultures.
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