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media kit 2014 actualité Programme de qualification en pharmacie de l’Université de Montréal La première cohorte de diplômés bientôt prête pour la pratique Par Tinh-Man Luong, B. Pharm. en 1993 20 ans Exigeante et intensive, d’une durée de douze mois, cette formation constitue une mise à niveau et une mise à jour des connaissances pour pratiquer la pharmacie au Québec. Pour plusieurs, ce fut le choc culturel. Ils ont dû s’adapter à un autre système de santé, à une tout autre façon de faire. Cinq pharmaciens racontent leur expérience et leur parcours de vie. Avant d’arriver au Québec en 2003, Rana Khattar, syrienne d’origine, a été propriétaire de sa pharmacie pendant quatre ans et a œuvré dans l’industrie pharmaceutique. Elle a opté pour le Canada pour ses valeurs de liberté : une décision qui prend tout son sens aujourd’hui... Elle a d’abord travaillé pour une compagnie pharmaceutique, puis pour la Société canadienne du cancer, tout en se préparant pour l’examen du Bureau des examinateurs en pharmacie du Canada. Elle a finalement choisi de s’inscrire au programme de QeP et donc, de suivre des cours, démarche « plus motivante » selon elle. Pour cette pharmacienne mère de trois enfants, une formation aussi prenante fut un véritable défi. « Je ne faisais rien d’autre qu’étudier; heureusement, toute la famille a contribué à ma réussite : ma grande fille m’aidait à mémoriser certaines notions et mon mari et mes filles se sont occupés des tâches ménagères et des repas; ils ont complètement changé leurs habitudes de vie. » Le plus grand obstacle, d’après elle, a été de réapprendre le nom et les caractéristiques de tous les produits en vente libre, qui ne sont pas les mêmes Fondée SUPPLÉMENT 31 à 37 culier de pratique. « J’ai été tellement impressionnée par les soins pharmaceutiques que j’ai fait un DESS dans ce domaine dès mon arrivée. » Le QeP était toutefois la voie à suivre pour elle puisqu’elle pratiquait en milieu communautaire dans son pays. Elle a tout de même perdu quelques plumes au passage, se remémore-t-elle, ayant connu quelques ennuis de santé. Sa fille de 7 ans a, par ailleurs, beaucoup souffert de l’absence de sa mère qui s’est donnée corps et âme à ses études. Son compatriote marocain, Hicham El Modafar, vit lui aussi au Québec depuis six ans. Il est venu sur les conseils d’un cousin pharmacien établi ici, qui lui avait donné un avant-goût de la pratique québécoise. L’étudiant est frappé par la collaboration qui règne entre les différents acteurs du domaine de la santé. « Au Maroc, le contact avec le médecin est minime; le patient doit aller chercher l’information lui-même, alors qu’ici il est au centre des soins », raconte ce pharmacien enthousiaste qui n’a cessé d’étudier et pour qui exercer la pharmacie au Québec sera bientôt une réalité. Même son de cloche du côté de Samah Laraki : « Au Maroc, on appelle rarement les médecins. Quand on le fait, ils ne veulent pas changer les médicaments, sauf peut-être en cas d’allergie... » « Le dossier-patient facilite ce processus de communication, explique Rana Khattar. En Syrie, c’est à chaque pharmacien de faire l’effort de rassembler les informations sur les patients; le dossier informatique est optionnel. » PHOTO : TINH-MAN LUONG Provenant de seize pays différents, trente pharmaciens ont entamé, en septembre 2011, leur formation au sein du programme de qualification en pharmacie (QeP) de l’Université de Montréal. Et ils sont enfin prêts du but. Après avoir complété les stages obligatoires du programme, de septembre à décembre dernier, ils ont entamé en janvier le dernier droit, le stage obligatoire de 600 heures de l’Ordre des pharmaciens du Québec, qui se termine ce mois-ci. Ils pourront ensuite se lancer en pratique active. De gauche à droite: Hicham El Modafar, Corina Diana Luca Haiduc, Rana Khattar, Sandrine Amadori et Samah Laraki. « Le plus difficile, c’est de se reconditionner, d’oublier nos automatismes et d’apprendre une façon de faire différente. Il faut une grande capacité d’adaptation et d’écoute. » qui, même si elle vit à Montréal depuis dix ans, a néanmoins eu à s’ajuster. « Il faut une bonne dose d’humilité pour repartir à zéro », poursuit-elle. Ce qui ajoute à la difficulté de la pratique, selon elle, c’est que le prix du médicament est un facteur déterminant dans le choix d’un produit au Québec; c’est moins le cas en France. Tous s’entendent pour dire que la difficulté de joindre les médecins, qui souvent travaillent à plusieurs endroits distincts, leur pose un défi majeur. « En Roumanie, le médecin de famille est disponible à toute heure, on peut l’appeler n’importe quand », note Corina Diana Luca Haiduc, Québécoise d’adoption « En France, il existe de vieux produits utilisés depuis longtemps au sujet desquels on n’a pas forcément des études bien claires, mais on continue de les utiliser parce qu’ils fonctionnent. C'est dans notre culture, dans nos habitudes. » vol. 21 | no 9 novembre 2013 actualité en Syrie et au Québec. « C’est comme si je repartais à zéro; mes connaissances sont mises en veilleuse. À chaque conseil, je me dis : “Qu’est-ce que je donne pour une brûlure, pour un rhume, etc. ?” » Mais, toujours optimiste et ouverte d’esprit, elle ajoute : « Cela me rajeunit ! » Immigrée du Maroc, Samah Laraki est au Québec depuis six ans. Elle a opté pour un pays pacifique et surtout pour un type parti- table ronde Inauguration du Centre de recherche du CHUM : 4 questions à Jacques Turgeon 5 Une première au Québec : Programme de résidence spécialisée en pharmacie 6 Sondage auprès des employeurs : qui paiera pour les nouveaux services en pharmacie ? 10 Repartir à zéro, une leçon d’humilité Mais qu’est-ce qui est le plus ardu lorsqu’on est confronté à un autre système de santé et à une autre façon de faire ? « Le plus difficile, c’est de se reconditionner, d’oublier nos automatismes et d’apprendre une façon de faire différente. Il faut une grande capacité d’adaptation et d’écoute », affirme Sandrine Amadori, pharmacienne française depuis cinq ans. Elle a immigré avec sa famille afin d’offrir un avenir meilleur à son fils, aujourd’hui âgé de dix-huit ans. « Ici, s’étonnet-elle, il faut deviner le diagnostic alors que dans mon pays il est toujours indiqué sur l’ordonnance ! » Elle qui croyait qu’avec son expérience de seize années elle pourrait exercer la pharmacie ici, elle a vite saisi « la complexité des soins pharmaceutiques et l’importance du rôle du pharmacien » en contexte québécois. Sa seule crainte en ce qui concerne la formation dispensée au QeP : ne plus avoir autant la capacité de mémoriser qu’avant... Troquer les « faux plis » pour les « nouveaux plis » Faut-il s’en étonner, certains « faux plis » sont bien pris lorsqu’on est pharmacien depuis si longtemps dans son pays. « Je trouve intéressant de connaître la culture québécoise et ses croyances, mais c’est difficile de tout changer de ce qu’on a construit pendant une vie », enchaîne Corina Diana Luca Haiduc qui travaille depuis son arrivée comme assistante technique en pharmacie, à l’instar de 60 % de ses condisciples. « D’ailleurs, je ne me déferai pas de tous mes réflexes : par exemple, la phytothérapie, la médecine douce, l’homéopathie, je vais continuer à les recommander à ceux qui le désirent. » La pharmacienne a gardé un contact étroit avec son pays d’origine en publiant régulièrement une chronique dans un journal roumain, tout en étant écrivain et peintre à ses heures. Sandrine Amadori, quant à elle, affirme que le système québécois est avant tout evidence-based. « En France, on tient compte aussi de l’expérience qu’on a d’un produit, explique-t-elle. Il existe de vieux produits utilisés depuis longtemps au sujet desquels on n’a pas forcément des études bien claires, mais on continue de les utiliser parce qu’ils fonctionnent. C’est entré dans notre culture, dans nos habitudes. » Elle donne l’exemple de la crème Biafine, utilisée comme cicatrisant pour les brûlures. Elle se dit cependant heureuse de pouvoir bientôt exercer sur deux continents. Hicham El Modafar, lui, a plutôt développé de « nouveaux plis », comme de toujours commencer ses conseils en proposant des mesures non pharmacologiques ! L’entraide, planche de salut Ce que ces pharmaciens ont apprécié par-dessus tout au QeP, c’est le caractère multiculturel de la cohorte. Ils utilisent volontiers entre eux leur langue maternelle, en plus de parler français et anglais. Et ce qui, en effet, est remarquable, c’est la solidarité du groupe. On a rarement vu une classe s’entraider et s’encourager autant, que ce soit pour aider un collègue au bord de l’épuisement ou pour remonter le moral de celui qui a reçu une mauvaise note et qui songe à abandonner. Ces pharmaciens se sont battus contre vents et marées pour atteindre leur objectif, eux pour qui un retour aux études, souvent après de nombreuses années de pratique, n’était pas toujours aisément compatible avec les responsabilités familiales. Voilà un bel exemple de courage, de persévérance et de détermination. Pour commenter cet article : [email protected] 10 | l’actualité pharmaceutique | www.ProfessionSante.ca | avril 2013 La pharmacie communautaire en mode survie ? 5 pharmaciens en discutent LAP04_010-011 [Print].indd 10 13-03-28 11:45 18 Pour mieux comprendre l’observance Des étudiants expérimentent la prise de médicaments Anne Pelletier-Germain, B. Pharm., pharmacienne, Formation et Éducation grand public, Affaires et Services professionnels chez Familiprix. Révision scientifique : Karine Cloutier, professeure associée, Université Laval, B. Pharm., M. Sc., Pharm. D. L’utilisation des médicaments en vente libre chez la femme enceinte (2e partie) 13 Gestion pour tous Quand un jeune pharmacien demande 6 semaines de vacances en été Objectifs pédagogiques ✓ Connaître les principales conséquences de certains problèmes pendant la grossesse lorsqu’ils ne sont pas traités. ✓ Connaître les médicaments en vente libre pouvant être utilisés pendant la grossesse pour les indications suivantes : douleur, diarrhée, reflux gastro-œsophagien, constipation et hémorroïdes. ✓ Conseiller et rassurer la femme enceinte quant à l’utilisation de médicaments en vente libre pendant la grossesse. 40 « Les ATP auraient besoin de plus d’encadrement, parce que je vois des choses aberrantes sur le plan de l’habillement, des normes aseptiques et de la confidentialité. » TROUBLES DU SPECTRE DE L’AUTISME Des enfants médicamentés inutilement ? page 29 À LIRE EN PAGE 17 Publié grâce à une subvention sans restrictions de Quels sont les avantages de traiter ou, au contraire, de ne pas débuter un médicament chez la femme enceinte ? Quel REMPLACEMENT Ouf ! impact le traitement choisi aura-t-il sur le développement du fœtus aux divers stades de la grossesse ? Autant de questions auxquelles le pharmacien doit répondre quotidiennement lorsque vient le temps de conseiller une femme EN BLOCS DE 4H C’EST LE TEMPS DE enceinte. Faire un choix devient parfois difficile compte tenu du peu d’études menées chez les femmes enceintes et de la crainte de nuire au développement du fœtus, au profit de la santé de la future mère. Cet article de formation continue, qui fait suite à celui paru dans le numéro de décembre-janvier, se veut un outil pour le pharmacien afin Le traitement de la fibromyalgie qu’il soit à l’aise de conseiller des médicaments en vente libre chez la femme enceinte. www.ProfessionSante.ca | cahier de FC de L’actualité pharmaceutique | février 2013 LAP02_019-022 [Print].indd 19 19 SONGER AUX CONGÉS D’HIVER. 13-01-29 13:34 droit et pratique Paul Fernet, B. Pharm., LL.B. actualité Service discret, fiable et expérimenté 1 866 666.9889 www.rxjob.com Vente de médicaments à des organisations Mise à jour des conditions et des modalités L’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) a publié récemment une mise à jour de son Bulletin d’informations professionnelles sur les conditions et modalités de vente des médicaments à des organisations1. Il concerne particulièrement les pharmaciens communautaires. La dernière édition remontait à 2009. Par Éric Whittom, B. Pharm. Des modifications ont été apportées, principalement pour la vente de médicaments à des maisons d’enseignement ou à un technicien ambulancier. Pour la vente de médicaments à des maisons d’enseignement, l’OPQ a aboli l’obligation d’acheter des médicaments selon une liste qu’il devait approuver au préalable. « C’est au pharmacien embauché par la maison d’enseignement qu'il revient d'acheter les médicaments dont il a besoin pour l’enseignement, selon son jugement professionnel. Il n’a pas à être restreint par une liste comme le prévoyait la version de 2009 », explique à L’actualité pharmaceutique Danielle Fagnan, directrice des services professionnels à l’OPQ. Pour la vente de médicaments à des techniciens ambulanciers, une nouvelle réglementation a été mise en place. Seuls les établissements de santé où pratique au moins un pharmacien pourront fournir des médicaments à des techniciens ambulanciers. Par ailleurs, des organisations ont été ajoutées. La vente de médicaments est dorénavant permise à des cliniques médicales spécialisées privées (arthroplastie de la hanche ou du genou, chirurgie de la cataracte) et à des ressources en toxicomanie ou en jeu pathologique. Des précisions ont été ajoutées pour la vente de stupéfiants à une autre pharmacie ou à un établissement de santé, étant donné que l’OPQ reçoit beaucoup de questions à ce sujet. Pour la même raison, l’OPQ a ajouté un chapitre sur la vente de médicaments sous forme de trousses, par exemple à des organisations sportives. Vente en gros de médicaments interdite En tête de son bulletin, l’OPQ rappelle en caractère gras la principale notion à retenir concernant la vente de médicaments à des organisations, soit que « la vente en gros de médicaments d’Annexe I, II, III par un pharmacien est interdite au sens de la Loi sur les aliments et drogues ». Par la suite, l’OPQ explique le contexte légal qui encadre la vente de médicaments à des organisations en citant différents extraits de la Loi sur la pharmacie, du Code de déontologie des pharmaciens, du Règlement sur les conditions et modalités de vente des médicaments et du Règlement sur les aliments et drogues. « Ces différents extraits indiquent que le pharmacien ne peut pas jouer un rôle de pourvoyeur pour permettre d’avoir accès aux médicaments. Le pharmacien exerce sa profession telle que décrite à l’article 17 de la Loi sur la pharmacie, notamment en surveillant la thérapie médicamenteuse de ses patients, ce qui sous-entend un contrôle adéquat et une bonne distribution des médicaments. » Ce sont les mêmes obligations qui s’appliquent lors de la vente individuelle des médicaments des annexes F (sur ordonnance), II et III (vente libre en pharmacie). L’OPQ décrit ensuite les conditions et modalités de vente des médicaments spécifiques aux différentes organisations (voir le Tableau 1). Il aborde aussi la vente de stupéfiants à une autre pharmacie ou à un établissement de santé, la vente d’injection d'adrénaline (Epipen, Twinject) et la vente de médicaments sous forme de trousses. Référence 1. OPQ. Bulletin d’informations professionnelles, no 167, décembre 2012. www.opq.org/cms/Media/822_38_ fr-CA_0_BIP_167.pdf Institutions ou organisations qui ne sont pas des établissements de santé au sens de la LSSSS1 CLSC, CH, centres de protection de l’enfance et de la jeunesse, CHSLD, centres de réadaptation Centres de détention, communautés religieuses, entreprises de recherche clinique, cliniques santé-voyage, résidences privées de personnes âgées, cliniques médicales spécialisées, ressources en toxicomanie ou en jeu pathologique, entreprises de techniciens ambulanciers, maisons d’enseignement, navires ou paquebots, organisations humanitaires Envoi de publications canadiennes - ISSN 1195-2857 Convention de la poste-publication Nº 40070230 1200, avenue McGill College, bureau 800, Montréal (Québec) H3B 4G7 1. Loi sur les services de santé et les services sociaux Légende : CLSC = centres locaux de services communautaires; CH = centres hospitaliers; CHSLD = centres d'hébergement de soins de longue durée L’Ordre s’exprime comme suit : 3 cas particuliers Voici les conditions et modalités de vente de l’injection d’adrénaline (Epipen ou Twinject), des médicaments sous forme de trousses et des médicaments pour les navires ou les paquebots, telles que présentées par l’OPQ. Injection d’adrénaline (Epipen, Twinject) LAP11_001.indd 1 Il est possible de vendre un auto-injecteur d’adrénaline à la personne désignée notamment par une école, un paquebot, une entreprise forestière ou minière. L’OPQ explique cette exception par l’article 2 de la Charte des droits et libertés de la personne du Québec qui oblige tout individu à porter secours à une personne dont la vie est en péril. Il ajoute qu’une réglementation québécoise permet l’administration d’adrénaline à une personne à l’aide d’un dispositif auto-injecteur (Epipen ou première dose du Twinject) lors d’une réaction allergique sévère de type anaphylactique. Les obligations habituelles concernant les médicaments de l’Annexe II s’appliquent, notamment la création d’un dossier patient au nom de la personne qui achète l’Epipen ou le Twinject en spécifiant la raison de l’achat. Le pharmacien doit en plus vérifier auprès de cette personne si des procédures d’utilisation ont été mises en place, notamment la formation des personnes mandatées pour administrer l’auto-injecteur d’adrénaline. Médicaments sous forme de trousses Il arrive que le responsable d’une organisation, par exemple d’un club sportif, demande à un pharmacien de lui préparer une trousse contenant des médicaments pour traiter certaines affections qui pourraient survenir lors d’un séjour. L’OPQ précise que les pharmaciens ne peuvent pas remettre à une organisation des médicaments sous forme d’une trousse d’urgence. « En l’absence d’un médecin accompagnant le groupe, chaque individu doit quitter avec sa propre trousse dans le respect du Règlement sur les conditions et modalités de vente des médicaments. » Toutefois, si un médecin accompagne le groupe, ce dernier n’a qu’à présenter au pharmacien une réquisition pour usage professionnel pour qu’il lui remette les médicaments demandés sous forme d’une trousse d’urgence, pourvu qu’il assure un suivi de l’usage des médicaments. Navires ou paquebots «Un pharmacien ne peut vendre en gros des médicaments pour usage sur un navire ou un paquebot et doit respecter, notamment, l’article 17 de la Loi sur la pharmacie et le Règlement sur les conditions et modalités de vente des médicaments. » L’OPQ précise aussi qu’un pharmacien ne peut pas accepter une ordonnance d’un médecin exerçant sur un navire, à moins que ce médecin ait obtenu une permission temporaire du Collège des médecins du Québec qui serait valide uniquement pour l’équipage du navire lors de la prolongation d’un séjour, par exemple pour des réparations. 13-10-28 13:59 en voyage... L'actualité pharmaceutique Faites-nous parvenir votre photo accompagnée d’une note indiquant le lieu où elle a été prise, et nous la publierons ! Tokyo Rome Leningrad Barcelone Vancouver Berlin Londre Madrid Milan NewYork Bejing Kaboul Kingston SanDiago Salzbourg 1 Envoyez votre photo par courriel à [email protected] ou par la poste à L’actualité pharmaceutique, 1200, avenue McGill College, bureau 800, Montréal (Québec) H3B 4G7 1. Voici une photo prise au Une nouvelle stratégie publicitaire pour l’AQPP L’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) a lancé le 6 mai une nouvelle campagne publicitaire afin de mieux faire comprendre aux Québécois les enjeux de la pharmacie communautaire. Par Christian Leduc Sur son site Internet MonPharmacien.ca, remis à neuf pour l’occasion, l’AQPP explique où va l’argent lorsque les patients achètent un médicament et pourquoi les prix peuvent varier d’une pharmacie à l’autre. L’AQPP profite également de sa nouvelle plateforme Web pour expliquer aux Québécois ce que signifiera l’entrée en vigueur des nouvelles activités professionnelles octroyées aux pharmaciens par la loi 41. Sur le site Internet, le président de l’AQPP, Jean Thiffault, et les quatre membres de l’équipe de communication publieront à l’occasion des billets sur un blogue. Le deuxième billet aborde notamment la question de la transparence des prix. L’AQPP s’est aussi dotée d’un compte Twitter. De nouvelles vidéos L'AQPP a mis en ligne deux vidéos, disponibles en français et en anglais. La première de ces vidéos est une annonce de 50 secondes présentant un pharmacien, Vincent, et montrant son expertise de pharmacien. La deuxième vidéo, d'une durée de près de deux minutes, montre Jean Thiffault, qui explique la structure du prix des médicaments en pharmacie communautaire. Application iPhone et iPad Par ailleurs, autre nouveauté, l’AQPP a lancé le même jour une application disponible sur les appareils mobiles de l’entreprise Apple (iPad et iPhone). L’application per- met à l’utilisateur de se créer un profil et d’y inscrire les médicaments qu’il prend. L’utilisateur peut ensuite créer des alertes pour lui rappeler de prendre ses médicaments au bon moment. Grâce à la géolocalisation des appareils d’Apple, l’utilisateur peut également savoir quelles sont les pharmacies les plus proches du lieu où il se trouve. Wrigley Field de Chicago, demeure des Cubs, équipe du baseball majeur. C'est le deuxième plus vieux stade toujours en opération (1914) après le Fenway Park de Boston (1912). C'est un endroit historique où ça sent le baseball, un incontournable pour les vrais amateurs. Sur la photo, Mélanie Proulx, pharmacienne à la pharmacie Louis-Philippe Kassar de Sainte-Adèle, Louis-Philippe Kassar, ainsi que leurs deux enfants, Justin et Flavie. 2 8 | l’actualité pharmaceutique | www.ProfessionSante.ca | juin 2013 LAP06_008-009 [Print].indd 8 13-05-23 08:25 2. Catherine Côté, pharmacienne à la Pharmacie Lépicier et Miousse de l’Isle-Verte, dans le Bas-SaintLaurent, a partagé ses souvenirs de voyage avec nous. Cette photo a été prise à l’automne 2012 à Rome, devant la célébrissime fontaine de Trévi. Tokyo Rome Leningrad Barcelone Vancouver Berlin Londre Madrid Milan NewYork Bejing Kaboul Kingston SanDiago Salzbourg 3 3. Julien Dandurand-Beaudry, pharmacien salarié à Saint-Rémi, était à Venise en septembre dernier. On le voit près du célèbre Pont Rialto. The pharmacist’s journal Meunier, tu dors, ton moulin va trop vite… Le 8 février dernier, l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) émettait un communiqué à ses membres à propos des programmes de fidélisation des fabricants. Cette position de l’Ordre survenait dans le contexte de l’introduction sur le marché de cartes-rabais permettant aux patients de recevoir, dans le cadre du régime d’assurance médicaments, l’original d’un produit sans avoir à assumer personnellement le copaiement normalement exigible. Réservations en ligne 24/7 TA B L E A U 1 Liste des organisations visées par le Bulletin d’informations professionnelles no 167 Établissements de santé au sens de la LSSSS1 Programmes de fidélisation des fabricants 38 | l’actualité pharmaceutique | www.ProfessionSante.ca | novembre 2013 LAP11_038-040 [Print].indd 38 13-10-28 10:19 Il importe de rappeler que rien n'oblige les pharmaciens à participer aux programmes de fidélisation (copaiements) des fabricants de médicaments dans le cadre de leur pratique professionnelle. S'ils le font, ils doivent cependant tenir compte des conséquences de ces programmes à l'égard de leurs obligations déontologiques et évaluer leur conformité à la lumière, notamment des dispositions du Code de déontologie des pharmaciens. Comme ces programmes diffèrent les uns des autres, la plus grande prudence est donc de mise. L’Ordre rappelle plus loin la controverse semée aux États-Unis et les recours collectifs engendrés par l’introduction de différents programmes de fidélisation, pour enfin proposer un test… en sept questions, que devrait se poser le pharmacien avant de participer à de tels programmes ! « Depuis l'introduction des récents programmes de fidélisation, aucun communiqué, aucune position de la Régie. » Accepter ces cartes est-il légal ou non ? Pour certains, ces propos peuvent sembler sibyllins, mais, pour qui sait lire, ne craignons pas d’affirmer que l’Ordre est pour le moins extrêmement réservé et voit d’un œil plutôt défavorable ces stratégies nécessitant la participation de ses membres. Mais pourquoi les pharmaciens devraient-ils s’auto-administrer un test comportant des analyses très simples du genre « existe-t-il un impact financier direct ou indirect à l’égard d’un tiers payeur ou du patient, en entraînant, par exemple, une augmentation des coûts d’un régime d’assurance ? »… Vous vous voyez vous poser cette question devant un patient présentant sa carte «co-pay» dans une journée normalement occupée ? La question est pourtant claire : est-il légal, oui ou non, d’accepter les cartes de copaiements qui défraient la différence qu’aurait à payer le patient pour continuer de recevoir le produit novateur ? Une réponse en trois lettres n’est-elle pas possible ? Le prix de vente garanti (PVG) On ne peut blâmer l’OPQ de nous proposer un test, test que personne ne risque d’adopter sur une base systématique. Le vrai problème est que… la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) est aux abonnés absents. La R AMQ a pour mission notamment d ’administrer le régime d’assurance médicaments et d’assurer le respect de la loi et de la réglementation en découlant. Or, depuis l’introduction de ces récents programmes de fidélisation, aucun communiqué, aucune position de la Régie quant à la conformité des cartes de copaiements en regard du « prix de vente garanti » (PVG) du fabricant et au droit pour les pharmaciens d’accepter de telles cartes. La définition du PVG est claire. Le prix de vente garanti est celui qu’un acheteur doit payer pour un médicament. Il est diminué de la valeur de toute réduction consentie par le fabricant sous forme de rabais, de ristournes ou de primes, et de la valeur de tout bien ou service accordé à un acheteur par le fabricant à titre gratuit, à moins qu’il ne s’agisse d’un avantage autorisé conformément au Règlement sur les avantages autorisés à un pharmacien. (chapitre A-29.01, r. 1) Le prix de vente garanti doit comprendre, en sus de la somme exigée comme prix, tout montant prélevé pour la mise en marché, le service, la garantie, la commission, le transport ou la livraison et tout montant prélevé à quelque autre titre, à l’exception des frais exigibles par le vendeur en raison du non-respect par l’acheteur des conditions de paiement prévues au contrat de vente. Évidemment, on peut argumenter que la remise prévue à la carte « co-pay » n’est pas un avantage versé à un acheteur de médica- « Si les programmes de fidélisation sont acceptables, qu’on le dise clairement et la concurrence s’ajustera en conséquence. Mais cessons de refiler l’affaire à la déontologie professionnelle en prenant les pharmaciens pour arbitres. » ment… situation qui autrement aurait été clairement illégale. Mais heureusement pour nous, les édits canoniques de Boniface VIII datant du 3 mars 1299 sont parvenus jusqu’à nous : Il n’est point permis de faire indirectement ce que la loi a défendu de faire de manière directe ! Comment un fabricant qui effectue une remise systématique sur son produit peut-il arguer respecter son PVG ? C’est un grand mystère… qui se comprend parfaitement si on tient compte des réalités des régimes d’assurance médicaments des autres provinces qui exigeront à leur tour un rabattement du prix du médicament si le PVG du Québec est diminué. Résultat : remboursons directement tous les patients au lieu de diminuer le prix de vente ! Pourtant, il y a presque deux ans, ce que la RAMQ écrivait concernant le programme de la compagnie Pfizer visait exactement le même objectif (voir encadré ci-dessous). Entre nous, verser la somme au pharmacien ou donner la somme au patient par le biais du médecin pour qu’il la remette au pharmacien… Il apparaît tout à fait normal dans un système où la concurrence est féroce que les acteurs du domaine commercial pharmaceutique, qu’ils INFOLETTRE RAMQ 4 juin 2010 Programme de la carte de continuité Lipitor La Régie a été informée de la mise sur pied du programme de la carte de continuité Lipitor par la compagnie pharmaceutique Pfizer en vue de permettre aux patients de continuer à recevoir le médicament sans coût d’acquisition additionnel par rapport au médicament générique. Considérant cette pratique préoccupante, la Régie est intervenue auprès de la compagnie pour lui demander de suspendre immédiatement ce programme afin d’en examiner de façon exhaustive les aspects juridiques, fiscaux et concurrentiels. Selon les renseignements fragmentaires dont dispose la Régie, cette pratique pourrait avoir un impact sur la pérennité du Régime général d’assurance médicaments qui repose sur une structure financière bien déterminée et une prise en considération de la disponibilité des médicaments au meilleur coût possible, laquelle implique l’offre des médicaments génériques. soient fabricants novateurs ou fabricants génériques, ou alors qu’ils soient grossistes ou franchiseurs ou chaînes ou bannières, cherchent à se démarquer en faisant preuve d’ingéniosité. Offrir des programmes novateurs auxquels la concurrence n’a pas songé, c’est une question de position dominante ou de survie dans un marché très réglementé. Ce qui est moins normal, c’est que l’ensemble des administrés ne puissent pas savoir à quoi s’en tenir, à défaut d’indication par l’organisme chargé d’assurer le respect des règles du régime. Certains programmes de « conformité » offerts par des grossistes sont « sous analyse » depuis bientôt trois ans. Peut-on finir par avoir une position claire ? Loin ici de prétendre que la tâche est simple. Les analyses sont parfois complexes et les risques de débats judiciaires longs et coûteux sont certainement à considérer. Toutefois, l’incertitude quant à la portée des règles du régime engendre parfois plus de difficultés qu’une décision erronée. Plusieurs seront d’avis que le marché vit d’incessantes détériorations. Si les programmes de fidélisation sont acceptables, qu’on le dise clairement et la concurrence s’ajustera en conséquence. Mais cessons de refiler l’affaire à la déontologie professionnelle en prenant les pharmaciens pour arbitres. Pour communiquer avec l’auteur de cette chronique : [email protected] avril 2013 | www.ProfessionSante.ca | l’actualité pharmaceutique | 31 LAP04_030-031 [Print].indd 31 13-04-01 09:17 At a Glance n n n n n 02 News on the evolution of the profession and the expanding scope of practice of pharmacists Articles on all facets of the pharmacist’s profession, all practice areas combined Practical stories on the pharmacist’s clinical role in managing minor ailments and pathologies Inspiring reports on interdisciplinary care P ractical continuing education lesson worth 1.5 continuing education unit, accredited by OPQ (Québec Pharmacists College) News/Clinical actualité clinique Quelle en est la physiopathologie ? Turbulences dans le secteur des chaînes et bannières en pharmacie Par Éric Whittom, B.Pharm. « Cette union stratégique améliorera le positionnement concurrentiel des [deux] entreprises dans un paysage commercial en pleine évolution, créant ainsi de nouvelles possibilités de croissance pour les actionnaires, plus et de meilleurs choix pour les consommateurs, et plus de commodités […] », affirment les deux entreprises dans un communiqué émis conjointement. Shoppers Drug Mart et Pharmaprix conserveront leur appellation commerciale respective pour les 1242 établis- sements à travers le Canada. Soulignons aussi que certains pharmaciens propriétaires exploitent leur pharmacie dans certains supermarchés Loblaws, Provigo et Maxi & Cie sous la bannière CENTRESanté. L'entreprise demeure discrète sur l’avenir de cette bannière. Shoppers Drug Mart et Pharmaprix fonctionneront dans une division distincte de Loblaw avec la même équipe de gestion que continuera de diriger Domenic Pilla, président et chef de la direction de Shoppers Drug Mart. Toutefois, ils élargiront leur gamme de produits pour y inclure des produits de la marque privée de Loblaw (le Choix du Président) et des aliments de commodité. Les deux entreprises prévoient des synergies annuelles de coût de l’ordre de 300 millions dès la troisième année d’intégration. « Ces synergies ne sont pas dépendantes des fermetures de magasins », précisent les deux entreprises. Les revenus combinés des deux entreprises ont totalisé plus de 42 milliards en 2012. Le modèle américain prend de l’ampleur au Canada, constate Guy-Marie Papillon Le pharmacien à la retraite Guy-Marie Papillon n’est pas surpris que l’épicier Loblaw ait acquis la chaîne de pharmacies Shoppers Drug Mart (Pharmaprix au Québec). À son avis, c’est le modèle américain qui prend de l’ampleur au Canada. Par Éric Whittom, B. Pharm. Soulignons aussi que Sobeys a annoncé en juin l’acquisition de 199 pharmacies Safeway et que le grossiste McMahon, une filiale de Metro, exploitera 18 pharmacies sous la bannière Brunet dans les magasins québécois de Target. « Dans mon livre à moi, ça fait vingt ans que la machine est partie, dit-il dans une entrevue accordée à L’actualité pharmaceutique. Aux États-Unis, toutes les grandes chaînes d’alimentation (Publix, Winn-Dixie, etc.) et tous les géants du commerce de détail (Walmart, Costco, Target) ont une pharmacie à l’intérieur de leurs magasins. Aujourd’hui, une pharmacie indépendante aux États-Unis, c’est une rareté. En raison de sa population restreinte, le Canada n’a pas le choix de suivre l’exemple de son voisin américain. » Rappelons que Guy-Marie Papillon a fondé et dirigé la bannière Essaim, qui a compté jusqu’à 206 pharmacies sous cette enseigne au début des années 2000. Il a aussi assumé la direction du grossiste McMahon-Essaim qui a été vendu à l’épicier Metro en 1986. Durant sa carrière qui couvre quatre decennies (1963-2003), il a possédé jusqu’à 16 pharmacies, notamment à Montréal et sur la Rive-Sud. Une façon d’accroître la valeur de Loblaw Cet ancien homme d’affaires voit une occasion pour Loblaw d’accroître substantiellement ses profits avec le secteur lucratif de la pharmacie et d’augmenter ainsi la valeur de la compagnie. « Les produits santé et beauté vendus en pharmacie, c’est bien plus profitable que de vendre une livre de beurre. C’est 50 % pour les cosmétiques par rapport à moins de 5 % pour les produits alimentaires. » À son avis, Loblaw aura un meilleur pouvoir de négociation avec ses fournisseurs en raison de son important volume d’achat. Il souligne aussi que Loblaw tirera des profits supplémentaires de la vente de ses produits de marques privées (Choix du Président, PC, etc.) dans les 1242 magasins Shoppers Drug Mart et Pharmaprix. Il prévoit également que Loblaw récupérera des ventes perdues au détriment des pharmacies. « Quand on regarde les produits dans les circulaires des chaînes et des bannières en pharmacie pour attirer des clients (papier hygiénique, papiers-mouchoirs, produits ménagers, etc.), ce n’est pas de la pharmacie, mais de l’épicerie. » Enfin, il fait remarquer que dans le reste du Canada, Loblaw aura droit aux profits sur les produits pharmaceutiques qui est un mar- ché en forte croissance, malgré la baisse du prix des médicaments génériques au Canada. « Les marges de profit sont beaucoup plus élevées avec les prescriptions qu’avec les produits vendus en épicerie. » Moins de profits pour les pharmaciens propriétaires québécois Au Québec, il croit que les pharmaciens propriétaires devront éventuellement se contenter uniquement des profits sur les ordonnances et les médicaments en vente libre. « Les géants de l’alimentation et du commerce de détail vont placer le maximum de produits non réglementés à l’extérieur des murs de la pharmacie (section boutique), gardant ainsi le profit sur la vente de ces produits. » Il croit aussi que d’ici une dizaine d’années, les pharmaciens perdront leur droit de propriété exclusif d’une pharmacie avec l’importance que les géants de l’alimentation et du commerce du détail prendront dans le secteur de la pharmacie. « La pression économique sera tellement forte que le Québec ne pourra plus résister. » D’ailleurs, il ne serait pas surpris que l’un d’entre eux conteste devant les tribunaux cette clause de la Loi sur la pharmacie. Une stratégie pour concurrencer les géants Loblaw se porte acquéreur de Shoppers Drug Mart pour obtenir de meilleurs prix auprès de ses fournisseurs et mieux concurrencer les géants américains Walmart, Costco, et Target, croit François Pouliot. En entrevue à L'actualité pharmaceutique, le chroniqueur du journal Les Affaires rappelle que Walmart a décidé d’accroître son offre alimentaire en tenant davantage de produits périssables sur les tablettes de ses magasins et que Target vendra aussi des produits alimentaires. « L’offre alimentaire va augmenter mais il n’y a pas plus de consommateurs. Quand la demande ne suit pas, les prix tombent. Les épiciers désirant préserver leur rentabilité demanderont de meilleurs prix à leurs fournisseurs, ce qu'ils pourront obtenir en leur achetant davantage de volume », dit François Pouliot. « Et pour augmenter leur volume, les épiciers doivent aller se chercher un partenaire. Avec Shoppers Drug Mart, Loblaw peut augmenter le volume de plusieurs produits vendus dans la section boutique de la pharmacie. » Il n’est pas certain que Shoppers Drug Mart ait obtenu un si grand avantage sur son plus grand concurrent au Québec, le Groupe Jean Coutu (PJC), en ce qui a trait aux produits vendus dans la partie boutique, observe-t-il. « Jean Coutu Le traitement de l’anaphylaxie durant la grossesse ou l’allaitement Antihistaminiques-H1 (oral comme cétirizine, IV comme diphenhydramine) En préambule, Josianne Malo souligne l’importance de considérer les conséquences d’une anaphylaxie maternelle pour l’embryon ou le fœtus. « Certains symptômes de l’anaphylaxie chez la mère peuvent compromettre le bien-être de l’embryon ou du fœtus, notamment les symptômes respiratoires comme la bronchoconstriction et les symptômes cardiovasculaires comme l’hypotension et la tachycardie. Quand on parle du traitement de l’anaphylaxie, il ne faut donc pas perdre de vue que cette condition impose un risque sur la grossesse. Par conséquent, on ne regarde pas uniquement les risques potentiels du traitement sur la grossesse. » diminuent les démangeaisons et l’urticaire résiduelles, mais ne sont pas un traitement d’urgence de l’anaphylaxie Grossesse Possibilité d’utilisation selon les mêmes considérations que dans la population en général. « Avec la diphenhydramine (Benadryl), l’hydroxyzine (Atarax), la cétirizine (Reactine) et la loratadine (Claritin), nous avons des milliers de mères traitées durant leur grossesse et l’ensemble des données n’est pas en faveur d’une augmentation du risque d’anomalies congénitales », dit-elle. TRAITEMENT D’URGENCE Épinéphrine (adrénaline) Quant à Familiprix, il croit que cette bannière demeurera indépendante, puisque ses pharmacies membres sont de plus petites superficies et qu’elles sont situées davantage dans des villages.Rappelons qu’en 2003 Familiprix avait tenté de fusionner Essaim avec Uniprix, mais la transaction avait finalement échoué après plusieurs mois de négociations. Lorsque Guy-Marie Papillon a quitté Essaim, on a assisté à la création du Groupe PharmEssor (bannières Proxim et ProxiMed), en 2004. Il était issu de la fusion des bannières Essaim, Santé Services et Obonsoins. En 2008, le grossiste McKesson Canada a fait l’acquisition du Groupe PharmEssor. détient environ la moitié du marché de la pharmacie au Québec. L’achat de Shoppers Drug Mart par Loblaw est peut-être plus dommageable pour les dépanneurs. » Bien que l’épicier Metro souhaite acquérir le Groupe Jean Coutu, il ne croit pas que cette transaction se concrétisera. « Monsieur Coutu ne veut pas vendre. Il voit son réseau en concurrence avec Pharmaprix et les autres bannières. On voit aussi qu’il a comme stratégie d’utiliser son réseau de pharmacies pour obtenir de la croissance. » Il donne l’exemple de Pro Doc, propriété du Groupe Jean Coutu, et du Groupe Médicus, entreprise d'orthèses et de prothèses dans laquelle PJC détient une participation de 50 %. Il souligne aussi que le Groupe Jean Coutu a annoncé en mai un investissement pour la construction d'un nouveau siège social et d'un nouveau centre de distribution à Varennes. « C’est une indication assez forte qu’il ne veut pas vendre », croit François Pouliot. É.W. Josianne Malo, pharmacienne La pharmacienne a aussi mentionné qu’il n’existait pas de lignes directrices spécifiques pour le traitement de l’anaphylaxie durant la grossesse ou l’allaitement. « Selon les données disponibles, je considère que la femme enceinte ou allaitante peut être traitée sensiblement de la même façon que la population générale. C’est le message-clé à retenir », dit-elle. Il n'existe pas de lignes directrices spécifiques pour traiter l'anaphylaxie durant la grossesse ou l'allaitement. Ces femmes sont traitées de la même façon que la population générale. Pour commenter cet article : [email protected] 13-08-23 10:56 Les dernières lignes directrices publiées par l’ACR (American College of Rheumatology) en 2010 ont changé la façon de poser le diagnostic. Les critères utilisés auparavant reposaient sur des points douloureux précis et sur la présence de symptômes cliniques. Ces critères étaient peu applicables en pratique et souvent mal utilisés. Ils ont été remplacés par des critères plus faciles à appliquer (tableau I). Ces lignes directrices de l’ACR recommandent d’évaluer, à l’aide d’un algorithme, la répartition de la douleur et la gravité des symptômes3. Le diagnostic de fibromyalgie n’est pas un diagnostic d’exclusion, le patient pouvant présenter de la fibromyalgie et, en même temps, souffrir d’un problème inflammatoire, comme l’arthrite rhumatoïde1. Le tableau II liste plusieurs diagnostics différentiels de la fibromyalgie. Les recommandations antérieures portaient sur le recours en spécialité, la tendance actuelle est plutôt de traiter en première ligne avec une équipe multidisciplinaire2. MÉDICAMENTS ADJUVANTS Par Éric Whittom, B. Pharm. – Guy-Marie Papillon D’autres changements à venir Bien que Metro se soit associé à Target, Guy Marie Papillon pense que le désir de Metro d’acheter le Groupe Jean Coutu se concrétisera éventuellement, de sorte que Metro puisse continuer à concurrencer Loblaw et Sobeys. « Metro et Jean Coutu ont en commun leur répartition et leur succès principalement au Québec. » À son avis, McKesson Canada, qui possède les bannières Proxim et ProxiMed, pourrait aussi acquérir le Groupe Uniprix, dont il est le grossiste. Toutefois, il voit un problème dans certaines villes où une pharmacie sous la bannière Proxim est située non loin d’une pharmacie sous la bannière Uniprix. Comment pose-t-on l e diagnostic ? Existe-t-il des particularités concernant le traitement d’une réaction anaphylactique qui surviendrait durant la grossesse ou l’allaitement ? Josianne Malo, pharmacienne au CHU Sainte-Justine en néonatalogie et au Centre IMAGe (Information sur les médicaments en allaitement et grossesse), répond à cette question. « Aujourd’hui, une pharmacie indépendante aux États-Unis, c’est une rareté. En raison de sa population restreinte, le Canada n’a pas le choix de suivre l’exemple de son voisin américain. » septembre 2013 | www.ProfessionSante.ca | l’actualité pharmaceutique | 9 LAP08_009 [Print].indd 9 Bien que la présence de différentes anomalies sensorielles explique la fibromyalgie, la nature exacte de sa physiopathologie reste à déterminer. Plusieurs théories sont proposées, dont une prédisposition génétique et la présence de facteurs déclenchants. La figure 1 illustre la compréhension actuelle de la fibromyalgie. Allergies sévères Loblaw acquiert Shoppers Drug Mart pour 12,4 milliards Loblaw et Shoppers Drug Mart ont annoncé le 15 juillet avoir conclu un accord selon lequel l’épicier Loblaw (Loblaws, Maxi, Maxi & Cie, Provigo) achètera la chaîne de pharmacies Shoppers Drug Mart (Pharmaprix au Québec) pour la somme de 12,4 milliards. Accredited CE Médicament de premier choix dans le traitement de l’anaphylaxie diminue l’œdème des muqueuses et soulage l’obstruction des voies aériennes; augmente la pression sanguine et prévient ou soulage l’hypotension et le choc; diminue l’urticaire. Grossesse Médicament de choix comme dans la population en général (avoir à portée de main deux doses d’épinéphrine de 0,3 mg pour injection IM dans la cuisse). « Les effets pharmacologiques de l’épinéphrine (vasoconstriction, effets inotropes et chronotropes positifs, bronchodilatation) tentent de restaurer une hémodynamie et une oxygénation, ce qui sera bénéfique pour le bien-être de la mère et de l’embryon ou du foetus. Par conséquent, l’épinéphrine peut être administrée à la femme enceinte », indique la pharmacienne. Concernant les données d’innocuité durant la grossesse, elle précise notamment que « l’utilisation de l’épinéphrine chez les animaux (rongeurs) à des doses plus élevées que chez l’humain n’a pas été associée à des effets tératogènes ». Elle ajoute que chez les animaux, certaines données démontrent que l’épinéphrine peut compromettre le bien-être fœtal (vasoconstriction utérine, diminution de la perfusion utéro-placentaire, retard de croissance intra-utérine, asphyxie foetale). « Sauf que dans les modèles animaux, les mères ne sont pas en état de choc, ce qui est une grande limite de ces études. » Certaines données chez l’humain sont rassurantes. « Dans deux études de surveillance totalisant 224 femmes enceintes traitées au premier trimestre et 615 autres traitées peu importe le trimestre de la grossesse, le risque d’anomalies congénitales majeures est comparable à celui de la population en général, qui est de 2 à 3 %. » Josianne Malo ajoute cependant que « d’autres données chez l’humain sont moins rassurantes, mais [qu’]elles ne contre-indiquent pas l’usage de l’épinéphrine ». « Des notifications de cas d’anaphylaxie durant la grossesse pour lesquelles l’épinéphrine a été administrée montrent que les issues maternelles sont généralement favorables, mais que les nouveaunés sont à risque de complications, par exemple des anomalies neurologiques, une naissance prématurée et un décès. Dans ces cas, la sévérité de la condition maternelle peut probablement expliquer l’association avec les issues néonatales défavorables. » Allaitement Compatible «Nous n’avons pas de données sur le passage de l’épinéphrine dans le lait maternel. Toutefois, sa demi-vie d’élimination est courte et elle est faiblement absorbée par la bouche. Par conséquent, même si de l’épinéphrine passait dans le lait, il y aurait une faible quantité absorbée par le nourrisson. Son utilisation est donc compatible avec l’allaitement. » Allaitement Compatible « La diphenhydramine est un choix compatible avec l’allaitement si on veut utiliser un antihistaminiqueH1 de première génération, car le passage dans le lait maternel est faible, explique-t-elle. L’enfant qui est allaité exclusivement par une mère qui prend ce médicament ne recevra que 0,3 % de la dose pédiatrique. Cependant, entre 10 et 23 % des enfants allaités peuvent présenter des effets indésirables bénins et non spécifiques à la diphenhydramine comme l’irritabilité, la sédation, la diarrhée ou un sommeil diminué. » Pour ce qui est des antihistaminiques-H1 de deuxième génération, elle indique que « le passage dans le lait maternel est faible pour la loratadine et qu’il est probablement faible pour la fexofénadine (Allegra) parce que son précurseur, la terfénadine (Seldane – retiré du marché), avait un passage faible dans le lait maternel ». Pour ce qui est de la cétirizine et de la desloratadine (Aerius), Josianne Malo dit qu’il n’y pas de données sur leur passage dans le lait maternel. « Comme les antihistaminiques-H1 de deuxième génération sont des médicaments bien tolérés dans la population en général, ils peuvent tous être utilisés durant l’allaitement. » Par Philippe De Grandpré, pharmacien, Pharmacie Chartier et Parolin, Berthierville, propriétaire de Philippe De Grandpré, Pharmacien inc. Antihistaminiques-H2 (ranitidine) Les agents de cette classe offrent un petit effet additif lorsqu’ils sont utilisés en combinaison avec un antihistaminiques-H1 pour diminuer la perméabilité vasculaire, les bouffées vasomotrices et l’hypotension. Révision scientifique : Josée Ricard, B. Pharm., M. Sc., M.B.A., pharmacienne au Centre hospitalier de l’Université Laval (CHUL), à Québec. Grossesse Possibilité d’utilisation selon les mêmes considérations que dans la population en général. « Avec la ranitidine (Zantac), nous avons plus de 1500 femmes traitées au premier trimestre de leur grossesse sans que nous ayons vu d’augmentation du risque d’anomalies congénitales, qui est dans la population en général de 2 à 3 % à la naissance pour les malformations majeures. C’est donc l’antihistaminique-H2 de premier recours durant la grossesse », souligne-t-elle. Le traitement de la fibromyalgie La fibromyalgie est une pathologie fréquente dans la pratique du pharmacien. Ce syndrome est souvent difficile à gérer en raison de la variété des symptômes présents et des différences cliniques importantes entre les patients. Cette maladie fait toujours l’objet de plusieurs préjugés. Plusieurs patients ont l’impression d’être incompris ou de ne pas être pris au sérieux. Le défi pour le pharmacien est de trouver le juste équilibre entre le soulagement de la douleur et des symptômes, et l’apparition d’effets indésirables pouvant être liés à la médication. Les patients présentent la plupart du temps d’autres comorbidités qui complexifient encore plus la tâche du pharmacien. Figure 1 Hypothèse expliquant la physiopathologie de la fibromyalgie* Objectifs pédagogiques Mme Tanguay, 47 ans, se présente à votre pharmacie dont elle est cliente depuis plus d’une dizaine d’années. Elle signale une douleur généralisée et un sommeil difficile à cause de ses douleurs. Elle se plaint de fatigue constante. Elle a cessé de travailler depuis trois mois. Son médecin a diagnostiqué une fibromyalgie il y a six ans. ✓ Comprendre la physiopathologie de la fibromyalgie. ✓ Évaluer la douleur et les impacts fonctionnels de la maladie. ✓ Connaître les traitements pharmacologiques et non pharmacologiques Allaitement Compatible « Le passage de la ranitidine dans le lait maternel peut être élevé, dit-elle. Le nourrisson pourrait recevoir jusqu’à 20 % d’une dose que l’on donnerait à un nouveau-né. Par contre, nous avons un bon recul clinique en pédiatrie, en néonatalogie et en allaitement. Par conséquent, nous pouvons dire que la ranitidine est compatible avec l’allaitement. » Prédisposition génétique Dysfonctionnement neuroendocrinien Dysfonctionnement de la neurotransmission Dysfonctionnement neurosensitif Agonistes ß2-adrénergiques (salbutamol) Événements déclencheurs (stresseur, douleur, accident, etc.) diminuent la sibilance, la toux, et l’essoufflement ne diminuent pas l’obstruction des voies respiratoires supérieures ne sont pas un traitement d’urgence de l’anaphylaxie Symptômes cliniques * (Adaptation de Update on Fibromyalgia Syndrome) 2,5,9,10,11 Grossesse Possibilité d’utilisation selon les mêmes considérations que dans la population en général. « Plusieurs milliers de mères ont été traitées avec le salbutamol (Ventolin) durant leur grossesse sans preuve d’une augmentation du risque d’anomalies congénitales, dit la pharmacienne. Nous avons un grand recul clinique avec l’utilisation du salbutamol, parce que c’est le traitement de premier recours de l’asthme durant la grossesse. » Définition de la fibromyalgie La fibromyalgie est un syndrome qui se caractérise par une douleur chronique diffuse, étendue et persistante. La douleur est le principal symptôme, mais certainement pas le seul. La douleur associée à la fibromyalgie se distingue par la présence d’hyperalgésie, d’allodynie et de douleurs référées, le tout étant probablement dû à un processus de sensibilisation centrale4. Les symptômes associés les plus fréquents sont la fatigue, les troubles du sommeil, les problèmes cognitifs, les problèmes d’humeur, une hypersensibilité aux stimuli environnementaux et parfois aussi l’anxiété. Les patients peuvent par ailleurs mentionner un manque d’énergie, des troubles de concentration, d’attention et de mémorisation1,2,4. Publié grâce à une subvention sans restrictions de Allaitement Compatible « Nous ne connaissons pas quelle quantité de salbutamol passe dans le lait maternel, précise Josianne Malo. Par contre, quand la mère Dossier clinique Des symptômes somatiques accompagnent souvent le tableau clinique, comme le syndrome de fatigue chronique, la cystite interstitielle, le syndrome du côlon irritable et les douleurs temporomandibulaires1,2,4,5. Épidémiologie La prévalence de la fibromyalgie oscille entre 0,7 % et 3,3 % de la population des pays occidentaux1. Aux États-Unis et au Canada, on estime qu’elle concerne 2 à 4 % de la population4,6,7. La fibromyalgie se manifeste chez quatre à sept fois plus de femmes que d’hommes4,7,8. Les symptômes apparaissent habituellement entre 20 et 55 ans. Elle serait aussi plus fréquente chez les personnes au statut socioéconomique précaire7. LAP05_026-027 [Print].indd 26 13-04-22 14:17 Plusieurs facteurs de risque viennent augmenter les possibilités de souffrir de fibromyalgie. La composante génétique est un facteur de risque important. La prévalence de la maladie augmente d’ailleurs chez les membres d‘une famille où une personne souffre de fibromyalgie. Plusieurs polymorphismes génétiques ont été étudiés, principalement ceux affectant le transport ou le métabolisme des monoamines (sérotonine, dopamine et catécholamines). Les études génétiques sont peu concluantes jusqu’ici1. Plusieurs facteurs de risque sont aussi associés à l’environnement. De plus, les traumas physiques, les douleurs myofasciales, la détresse psychologique, les traumatismes émotionnels et les maladies aiguës, comme les infections, ont tous été associés à une augmentation du risque de souffrir de fibromyalgie1,4. On note aussi une prévalence plus élevée chez les patients ayant été agressés physiquement, psychologiquement ou sexuellement1,4. Un milieu de travail stressant est un autre facteur de risque à avoir été décelé. Le surpoids et l’obésité, principalement lorsqu’ils sont liés à un faible niveau d’activités physiques, semblent augmenter la prévalence de la maladie1,4. Dans son dossier figurent les informations suivantes : Habitudes de vie : non fumeuse, alcool à l’occasion, un grand café le matin Allergies/intolérances : aucune allergie connue, intolérance au Lyrica, somnolence importante ⦁ Venlafaxine XR 150 mg, 1 co die am (régulier) à cette dose depuis 6 mois ⦁ Cyclobenzaprine 10 mg, 1 co die hs (régulier), débutée en 2010 ⦁ Amitriptyline 25 mg, 1 co die hs (régulier), débutée en 2009 ⦁ Célécoxib 200 mg, 1 co bid cc (régulier), débuté en 2007 ⦁ Pantoprazole 40 mg, 1 co die am (régulier), débuté peu de temps après le célécoxib ⦁ Témazépam 30 mg 1 co die hs, débuté en 2008 ⦁ Acétaminophène 500 mg 2 co qid prn (n‘en prend pas) ⦁ Dicyclomine 10 mg 1 co qid prn (n‘en prend pas) ⦁ Imodium à l’occasion pour ses diarrhées associées à son côlon irritable ⦁ Elle prend un analgésique topique sous forme de gel de menthol régulièrement. ⦁ Elle ne prend pas de produits naturels. Évolution temporelle Il n’existe aucun traitement curatif pour la fibromyalgie à ce jour1,2. Les traitements actuels ne font qu’atténuer la douleur et différents autres symptômes. Habituellement, ils les stabilisent durant l’année suivant le diagnostic si les médicaments sont bien pris. À long terme, les données semblent indiquer une amélioration globale de la santé2,4. Mme Tanguay est d’un tempérament nerveux. Elle pose beaucoup de questions, particulièrement sur les effets secondaires de ses médicaments. Elle présente aussi des symptômes de côlon irritable de type diarrhée. Elle n’a noté aucune amélioration de sa douleur depuis l’ajout de venlafaxine. Pire encore, elle vous dit avoir plus de difficulté à dormir parce qu’un inconfort dans ses jambes la dérange et qu’elle doit constamment les bouger. Elle est fatiguée le jour et dort peu la nuit. Elle veut savoir si le médicament est la cause du problème ou si ce dernier constitue un autre symptôme de sa fibromyalgie www.ProfessionSante.ca | cahier de FC de L’actualité pharmaceutique | novembre 2013 26 | l’actualité pharmaceutique | www.ProfessionSante.ca | mai 2013 Facteurs de risque LAP11_023-026 [Print].indd 23 Prise en charge optimale Les lignes directrices actuelles suggèrent une prise en charge de la fibromyalgie en première ligne par le médecin de famille et une équipe multidisciplinaire2. L’apport d’un thérapeute physique et d’un psychologue est également conseillé. Les approches pharmacologiques devraient être combinées aux approches phy24 23 13-10-25 11:05 Columns Cas clinique Vous avez revu la médication avec Mme Tremblay et évalué que l’inconfort dans ses jambes étaient probablement un effet secondaire de la médication. La patiente reçoit plusieurs médicaments ayant un effet sérotoninergique. Puisqu’elle ne retire aucun bénéfice de la venlafaxine, celle-ci a été cessée progressivement avec l’accord du médecin. Vous la revoyez aujourd’hui. Son inconfort dans les jambes a diminué, mais elle dort toujours aussi mal et n’a pas d’énergie dans la journée. Elle vous demande de lui suggérer un médicament pour traiter son insomnie. Elle souhaite aussi éliminer certains produits de son profil, car elle ne note aucune amélioration pour l’ensemble de ses symptômes avec le régime médicamenteux actuel. Que faites-vous ? siques et psychologiques. Certaines études rapportent que les mesures non pharmacologiques semblent plus efficaces que les mesures pharmacologiques pour le traitement de la douleur et l’amélioration de la qualité de vie1,2,4. Traitement non pharmacologique Exercice et physiothérapie L’activité physique aérobique a montré une amélioration modeste de la douleur, une réduction de la fatigue, une amélioration de l’humeur et de la forme physique, mais elle n’a pas réglé les problèmes de sommeil2,4. Les autres types d’exercice (musculation, étirements) présentent moins de preuves d’efficacité pour le traitement de la fibromyalgie, mais ils sont encouragés dans une perspective de santé globale2,4,12. Tableau I Les critères diagnostiques de l’American College of Rheumatology concernant la fibromyalgie (adaptation française par l’auteur)2,3 □ Épaule gauche □ Épaule droite □ Bras gauche □ Bras droit □ Avant-bras gauche □ Avant-bras droit □ Poitrine □ Abdomen □ Mâchoire gauche □ Mâchoire droite □ Hanche gauche □ Hanche droite □ Haut de la jambe gauche □ Haut de la jambe droite □ Bas de la jambe gauche □ Bas de la jambe droite □ Bas du dos □ Haut du dos □ Cou □ Aucune douleur à aucun de ces endroits ÉCHELLE DE GRAVITÉ DES SYMPTÔMES En utilisant l’échelle suivante, indiquez pour chaque donnée le niveau de gravité atteint au cours de la dernière semaine en cochant la case appropriée 0 : pas de problème 1 : problème léger, généralement léger ou intermittent 2 : problème modéré, considérable, présent souvent et/ou de façon modérée 3 : problème grave, continuel, perturbant la vie quotidienne ⦁ Fatigue : ⦁ Difficulté ⦁ Sommeil à se concentrer ou trouble de mémoire : non réparateur : □0 □1 □2 □3 □0 □1 □2 □3 □0 □1 □2 □3 LE PATIENT PRÉSENTE-T-IL DES SYMPTÔMES SOMATIQUES ? 0 = aucun symptôme 1 = quelques symptômes 2 = un nombre modéré de symptômes 3 = beaucoup de symptômes Les opiacés Psychothérapie Exemples de symptômes somatiques (liste non exhaustive) • Douleur musculaire • Syndrome du côlon irritable • Fatigue, manque d’énergie • Faiblesse musculaire • Maux de tête • Douleur, crampes à l’abdomen • Engourdissements, picotements • Étourdissements • Insomnie • Dépression • Constipation ou diarrhée Les patients qui sont bien renseignés sur la maladie et ont acquis des aptitudes pour gérer leur pathologie ont habituellement une meilleure qualité de vie4. Médecines alternatives La plupart des approches complémentaires n’ont pas été bien évaluées et la documentation scientifique est souvent de qualité discutable. L’acupuncture pourrait avoir une certaine efficacité, mais seulement à court terme4. Les autres approches n’ont pas été prouvées scientifiquement. La massothérapie est fréquemment employée par les patients, et c’est une approche valable, mais les preuves scientifiques de son efficacité sont toujours manquantes4. Les cliniciens doivent être ouverts aux approches complémentaires tout en expliquant les limites scientifiques actuelles2. De plus, les patients doivent être conscientisés sur le fait que le coût de certains traitements est souvent exorbitant et que certaines personnes peuvent profiter de leur détresse pour s’enrichir en leur proposant des méthodes miracles. Acétaminophène et AINS L’acétaminophène n’a jamais été formellement étudié pour le traitement de la fibromyalgie2. Malgré l’absence de données, plusieurs lignes directrices le recommandent en première ligne de traitement pour la douleur2. L’acétaminophène présente peu d’effets secondaires et il est généralement sécuritaire lorsqu’employé à long terme. Une attention particulière est accordée aux personnes prenant de l’acétaminophène de façon régulière, car elles sont plus à risque d’hépatotoxicité, principalement en raison de la consommation d’associations médicamenteuses en vente libre, comme les produits pour le rhume. Des attentes réalistes envers l’acétaminophène pour le traitement de la douleur liée à la fibromyalgie doivent être précisées, ce médicament étant efficace pour les douleurs légères ou modérées. Les AINS sont aussi utilisés pour le soulagement de la douleur. Leur utilité dans le traitement de la fibromyalgie n’a toutefois pas été démontrée2. Tout comme l’acétaminophène, ils peuvent être utiles pour traiter des douleurs autres que celles causées par la fibromyalgie. Les AINS doivent être utilisés avec prudence en raison de leur toxicité gastro-intestinale, rénale et cardiovasculaire. Ils devraient être employés à court terme à la plus petite dose efficace possible2. ÉVALUATION DU WPI ET DE L’ÉCHELLE SS WPI : veuillez indiquer chaque partie de votre corps où vous avez ressenti de la douleur au cours des sept derniers jours. Mettez un X dans la case appropriée si vous avez ressenti de la douleur. Assurez-vous de bien noter le côté gauche et le côté droit. La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) vise des bénéfices à long terme, ces bénéfices augmentant avec la fréquence de la thérapie4. La TCC aide les patients à mieux gérer leurs symptômes, à prendre plus facilement le contrôle de la situation et à améliorer le fonctionnement général2. La psychothérapie combinée à un programme d’activité physique permet aussi d’obtenir de meilleurs résultats à long terme. Différentes approches peuvent être utilisées, entre autres, la distraction par imagerie mentale, l’hypnose avec suggestion d’analgésie et la méditation2. Information sur la maladie et acquisition d’habiletés à gérer la douleur efficacité intéressante en réduisant la douleur et en améliorant le sommeil1,2,4,5,8,10. Toutefois, une panoplie d’autres traitements peuvent être utilisés, dont les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), l’acétaminophène, les opiacés, les cannabinoïdes, les antipsychotiques et certains autres médicaments. CRITÈRES Un patient remplit les critères diagnostiques de la fibromyalgie si les trois conditions suivantes sont réunies : 1. Index des douleurs généralisées, Widespread Pain Index (WPI) ≥ 7 et échelle de gravité des symptômes (Symptom Severity Scale) (SS) ≥ 5, ou WPI 3-6 et échelle SS ≥ 9; 2. Les symptômes sont présents à un niveau similaire depuis au moins trois mois; 3. Le patient n’a pas d’autre désordre qui pourrait expliquer autrement la douleur. • Nausée • Nervosité/anxiété • Douleur thoracique • Vision embrouillée • Bouche sèche • Démangeaisons • Wheezing, ou sifflement respiratoire • Maladie de Raynaud • Tintement dans les oreilles • Vomissements • Brûlures d’estomac • Ulcères buccaux • Changement dans la perception du goût Traitement pharmacologique Le but du traitement pharmacologique est d’atténuer la douleur et de soulager les symptômes associés à la maladie2. Les médicaments utilisés en fibromyalgie ont une efficacité limitée et le choix du traitement devrait être fait en tenant compte des préférences du patient, de ses symptômes, de ses comorbidités, des interactions médicamenteuses, du risque d’effets indésirables et du coût du traitement2,5,8,10. Le critère le plus important est cependant l’acceptation du traitement par le patient. Le tableau III (disponible dans la version en ligne de cet article) résume les principaux traitements proposés. Il est possible qu’un seul médicament ne parvienne pas à traiter tous les symptômes. Dans ce cas, une association médicamenteuse peut être avantageuse13. Le tableau IV présente les combinaisons médicamenteuses étudiées ou rapportées dans la littérature médicale. Peu d’études ont évalué ces associations et il s’agit principalement d’associations basées sur des mécanismes d’action complémentaires et sur l’absence d’interactions médicamenteuses importantes13. Aucune étude mentionnant la combinaison de trois médicaments ou plus n’a • Convulsions • Yeux secs • Souffle court • Perte d’appétit • Rash cutané • Sensibilité au soleil • Perte de cheveux • Ecchymoses fréquentes • Fréquence urinaire accrue • Spasmes urinaires • Miction douloureuse été recensée, bien que cette façon de faire soit courante dans les faits. Il faut se rappeler que plus on combine de traitements, plus on augmente les risques d’interactions médicamenteuses ou d’effets secondaires. Chaque médicament doit être débuté à faible dose et ajusté progressivement pour améliorer la tolérance2. Habituellement, l’ajustement s’effectue plus lentement que ce que l’on recommande dans les études. Les patients fibromyalgiques sont très sensibles aux effets secondaires. Le pharmacien doit les rassurer et les encourager à persister dans leur médication. Les effets thérapeutiques prennent plus de temps à s’installer, alors que les effets secondaires sont souvent présents dès le début du traitement. Les traitements présentant les meilleures preuves d’efficacité sont les gabapentinoïdes, soit la gabapentine et la prégabaline, et certains antidépresseurs, principalement les antidépresseurs tricycliques (ATC) et les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la noradrénaline (ISRN)1,2,4,5,8,10. Il est à noter cependant que seules la prégabaline et la duloxétine bénéficient de l’indication officielle de Santé Canada. La cyclobenzaprine présente aussi une Le tramadol est le seul opiacé ayant fait l’objet d’une étude en fibromyalgie et qui ait démontré un impact positif sur la douleur et la qualité de vie2,10. Malgré cela, jusqu’à 30 % des patients fibromyalgiques utilisent des opiacés de toutes sortes2. Selon un sondage Internet réalisé auprès des patients, les opiacés sont perçus comme procurant le meilleur soulagement des symptômes2. Mais ils sont associés à plusieurs problèmes, dont l’abus de substances, et ils ne sont pas recommandés dans le traitement de la fibromyalgie selon plusieurs lignes directrices, car leur efficacité n’a pas été démontrée dans les études cliniques14. D’ailleurs, une étude rapporte que les patients fibromyalgiques prenant des opiacés ont un statut fonctionnel et occupationnel inférieur à ceux qui n’en prennent pas15. Il est possible que le statut fonctionnel de ces patients soit inférieur au départ, mais les opiacés ne semblent pas améliorer les résultats thérapeutiques. Les individus à qui l’on prescrit un opiacé doivent être soigneusement choisis (douleur réfractaire aux autres traitements d’intensité modérée à importante) et bénéficier d’un suivi serré2. Pour plus d’informations sur l’usage optimal des opiacés, le lecteur est invité à se référer aux lignes directrices canadiennes sur l’utilisation efficace et sécuritaire des opiacés en consultant l’adresse suivante : nationalpaincentre. mcmaster.ca/opioid/ Dans l’éventualité où l’usage d’un opiacé est envisagé, il est préférable de commencer par un opiacé de faible puissance. Le tramadol et le tapentadol sont recommandés dans les lignes directrices canadiennes sur le traitement de la fibromyalgie pour soulager une douleur modérée à intense ne répondant pas à d’autres modalités thérapeutiques et avant l’utilisation d’opiacés plus puissants2. Le tramadol, en plus de son action sur les récepteurs opioïdes, a aussi un effet inhibiteur sur le recaptage de la sérotonine et de la nora- drénaline. Ces divers types d’actions pourraient expliquer une partie de l’effet produit en activant les voies descendantes (CIDN). Bien que ces mécanismes semblent intéressants pour cette pathologie, une seule étude clinique en a évalué l’efficacité en association avec l’acétaminophène. Il s’agit d’un essai de courte durée (91 jours) utilisant notamment des échelles visuelles analogues pour noter la douleur16. De par sa métabolisation au CYP 2D6 et au 3A4, le tramadol a une capacité métabolique pouvant varier considérablement d’un individu à l’autre et affecter la réponse thérapeutique, sans compter les multiples interactions médicamenteuses potentielles. Quant au tapentadol, agent opiacé ayant aussi une action noradrénergique, il pourrait être utile dans le traitement de la fibromyalgie2. Cependant, les données probantes dans le contexte de fibromyalgie semblent encore moins étayées que pour la molécule précédente. Le tapentadol est métabolisé en un composé inactif par glucuronidation hépatique2. Il ne présente donc pas d’interaction avec les cytochromes, ce qui peut être intéressant chez un patient polymédicamenté. L’utilisation d’opiacés puissants n’est pas encouragée, mais c’est une réalité de la pratique puisque le tramadol et le tapentadol ne sont pas remboursés par la RAMQ2,14. Les patients utilisant des opiacés à long terme doivent montrer une amélioration de la douleur et de la fonctionnalité2. Il ne faut jamais oublier de surveiller l’apparition d’effets secondaires ou de comportements aberrants par rapport à la médication2. Les cannabinoïdes Les cannabinoïdes ont été peu étudiés en fibromyalgie. Selon une étude menée chez 40 sujets, le nabilone soulage la douleur et améliore le statut fonctionnel et l’anxiété par rapport au placebo2,7. D’autres études ont indiqué une amélioration du sommeil équivalente à celle de l’amitriptyline, mais avec plus d’effets secondaires dans le groupe nabilone. Le nabilone peut être tenté chez un patient fibromyalgique spécialement si celui-ci présente un trouble du sommeil important2. Les antidépresseurs Les antidépresseurs ont montré un effet positif sur la douleur associée à la fibromyalgie en influant sur le CIDN, par une augmentation de la transmission sérotoninergique et noradrénergique. Cet effet est indépendant de l’effet sur Exemples de diagnostics différentiels de la fibromyalgie Dysfonctionnement au niveau adrénergique (ou dysautonomie) Anémie Maladie de la moelle osseuse Syndrome de la fatigue chronique Syndromes fonctionnels (suppression immunitaire virale, déséquilibres endocriniens) Hypothyroïdie Maladie de Lyme Maladies psychiatriques (dépression, anxiété, syndrome de stress post-traumatique) Sclérose en plaques Maladies auto-immunes inflammatoires (arthrite rhumatoïde, spondylite ankylosante, etc.) Troubles du sommeil Douleur associée à une hernie discale Infection systémique Déficience en vitamines ou minéraux (vitamines B, magnésium) Douleur liée à l’arthrose facettaire ou douleur au niveau sacro-iliaque Douleur myofasciale Médicaments (statine, inhibiteur de l’aromatase, bisphosphonate) l’humeur2. Les données de deux méta-analyses sur les antidépresseurs rapportent un effet favorable sur la douleur, les troubles du sommeil, la fatigue et le bien-être général chez les patients fibromyalgiques2. Les antidépresseurs tricycliques (ATC) sont utilisés depuis longtemps pour traiter la fibromyalgie. Les doses sont habituellement plus faibles que pour le traitement de la dépression. L’amitriptyline est l’antidépresseur le plus étudié de cette famille médicamenteuse. Le traitement est habituellement débuté à raison de 10 mg au coucher et la dose est augmentée entre 25 et 100 mg8. Le principal effet de l’amitriptyline est d’améliorer le sommeil; elle améliore aussi la douleur, la fatigue et la perception globale2,8,10. La nortriptyline peut être utilisée en cas d’intolérance à l’amitriptyline, les doses étant les mêmes2. Les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS) ont aussi été étudiés; la plupart montrent des effets positifs sur la douleur, la fatigue, la dépression, le sommeil et la qualité de vie. Seul le citalopram n’a pas entraîné une amélioration dans ces études2,8,10. Il faut noter que leur effet thérapeutique était plus faible qu’avec les ATC2. Les ISRN ont aussi révélé une certaine efficacité dans le traitement de la fibromyalgie. La duloxétine montre une amélioration dans le traitement de la douleur et du fonctionnement à des doses de 60 à 120 mg par jour1,2. La duloxétine est habituellement bien tolérée, ce qui est un avantage, comparativement aux ATC. La venlafaxine a aussi été étudiée dans le traitement de la fibromyalgie. La première étude était ouverte, portait sur 15 sujets fibromyalgiques et a révélé qu’elle améliorait la douleur et la fonctionnalité17-18. D’autres études ont confirmé l’efficacité de la venlafaxine. Lorsque l’on présente le traitement au patient non atteint de dépression, il est important de lui mentionner qu’il s’agit d’un traitement contre la douleur et non contre la dépression, et ce, afin de favoriser l’observance. Les antidépresseurs devraient être présentés comme des modulateurs de la douleur2. Les relaxants musculaires La cyclobenzaprine, un relaxant musculaire dont la structure chimique est similaire à celle des ATC, a aussi montré des bienfaits modérés quant à la perception globale1,2,8. Les doses utilisées dans certaines études cliniques étaient de 1 à 4 mg au coucher; d’autres études utilisaient plutôt des doses de 10 mg, 1 à 4 fois par jour. Avec ce médicament, on note une amélioration du sommeil, de la fatigue et de la dépression2,8. Il est bon de savoir qu’au Canada la cyclobenzaprine est offerte à la dose de 10 mg. Suite à la page 26 Tableau IV Associations médicamenteuses étudiées en fibromyalgie ou combinant un traitement approuvé par la FDA2,13 Association Commentaire Cyclobenzaprine 10 mg hs + fluoxétine 20 mg die ou ISRS Association étudiée • Amélioration de la douleur et de la raideur plus importante dans le groupe « association » que dans les groupes recevant un seul des deux médicaments. • Pas de comparateur placebo. • Il semble logique de croire que l’association avec tout ISRS pourrait fonctionner. Cependant, le citalopram n’aurait montré aucune amélioration des symptômes de la FM dans une étude. Amitriptyline 25 mg die + fluoxétine 20 mg die ou ISRS Association étudiée • L’amélioration de la douleur, du sommeil et de la réponse globale meilleure dans le groupe « association » que dans les groupes recevant un seul des deux médicaments ou le placebo. • Il semble logique de croire que l‘association avec tout ISRS pourrait fonctionner. Cependant, le citalopram n’aurait montré aucune amélioration des symptômes de la FM dans une étude. Prégabaline + quétiapine ou trazodone Deux études non contrôlées • Le soulagement de la douleur était meilleur dans les groupes où l’on a combiné la prégabaline à la quétiapine ou au trazodone. • Au début de l’étude, les patients recevaient déjà de la quétiapine ou du trazodone, la prégabaline étant un traitement d’ajout. Prégabaline + duloxétine • Mécanisme d’action complémentaire qui soulage les divers symptômes de la fibromyalgie. • La gabapentine pourrait remplacer la prégabaline dans cette association. Prégabaline + amitriptyline • Mécanisme d’action complémentaire qui soulage les divers symptômes de la fibromyalgie • La gabapentine pourrait remplacer la prégabaline dans cette association. cahier de FC de L’actualité pharmaceutique | novembre 2013 | www.ProfessionSante.ca LAP11_023-026 [Print].indd 24 Tableau II Adaptation de Fibromyalgia : Diagnosing and managing a complex syndrome 2,5 www.ProfessionSante.ca | cahier de FC de L’actualité pharmaceutique | novembre 2013 13-10-25 11:06 LAP11_023-026 [Print].indd 25 25 13-10-25 11:07 Careers & professions Nathalie Archambault, B. Pharm., M. Sc. Révision : Cynthia Vachon, B. Pharm., M. Sc. nouvelles indications d Cambia Cialis Lilly Le tadalafil est maintenant aussi indiqué pour le traitement des signes et des symptômes de l’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) avec ou sans dysfonction érectile (DÉ). Le mécanisme par lequel le tadalafil réduit les symptômes d’HBP n’a pas été clairement établi. L’effet de l’inhibition de la PDE5 sur les concentrations de GMPc dans les corps caverneux et les artères pulmonaires est également observé au niveau des muscles lisses de la prostate, de la vessie et de leur irrigation sanguine. Le relâchement des vaisseaux engendre une augmentation de la perfusion sanguine, ce qui pourrait réduire les symptômes d’HBP. Par ailleurs, le relâchement des muscles lisses du stroma de la prostate et de la vessie pourrait s’ajouter aux effets vasculaires, sans entraver la vidange de la vessie. La dose recommandée de Cialis dans le traitement de l’HBP et de la DÉ/HBP est de 5 mg par jour, avec ou sans nourriture. Le tadalafil doit être administré à peu près à la même heure tous les jours. Aucun ajustement posologique n’est nécessaire pour le tadalafil en administration uniquotidienne chez les patients atteints d’insuffisance Tribute Pharmaceuticals rénale ou hépatique légère ou modérée. Toutefois, il n’est pas recommandé dans les cas d’insuffisance rénale ou hépatique grave. Rappelons que l’association de tadalafil et de dérivés nitrés est contre-indiquée étant donné le risque d’hypotension pouvant mettre la vie du patient en danger. De plus, le tadalafil étant principalement métabolisé par le CYP3A4, il est donc important d’être à l’affût des interactions médicamenteuses potentielles. Toutefois, aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients qui utilisent le tadalafil pour administration uniquotidienne et qui reçoivent un inhibiteur de la protéase (p. ex., le ritonavir) ou un autre puissant inhibiteur du CYP3A4. Par contre, la dose peut être diminuée à 2,5 mg par jour chez ces patients, selon leur tolérance au traitement. De plus, aucun ajustement posologique n’est nécessaire lorsque le Cialis pour administration uniquotidienne est utilisé avec des alphabloquants. Toutefois, cette association n’est pas recommandée puisque l’efficacité de leur administration concomitante dans le traitement de l’HBP n’a pas été évaluée au cours d’études cliniques pertinentes. Le Cambia est une nouvelle formulation de diclofénac potassique offerte en poudre pour solution orale. Il est indiqué dans le traitement ponctuel des crises migraineuses avec ou sans aura chez l’adulte. Le Cambia n’est pas destiné au traitement prophylactique de la migraine ni au traitement de la migraine hémiplégique, basilaire ou ophtalmoplégique. L’efficacité et l’innocuité du produit n’ont pas été évaluées dans le cadre du traitement de la céphalée de Horton. De plus, les contre-indications et précautions usuelles associées aux AINS s’appliquent également au Cambia (p. ex., patients présentant un risque accru d’événements indésirables cardiovasculaires et/ou gastro-intestinaux). Par ailleurs, le Cambia n’est pas recommandé chez les patients âgés de 65 ans ou plus et est contre-indiqué chez les enfants puisqu’il n’a pas été étudié chez ces populations. La poudre de diclofénac potassique est offerte dans des sachets à dose unique de 50 mg qu’on doit dissoudre dans 30 à 60 mL d’eau. Il ne faut pas utiliser un autre liquide que l’eau. Par la suite, il faut bien mélanger et s’assurer que la poudre soit complèt g changement de nom de produit retrait du marché canadien Pour communiquer avec l’auteur de cette chronique : [email protected] 24 | l’actualité pharmaceutique | www.ProfessionSante.ca | février 2013 A committed editorial board n Guylaine Bertrand, B. Pharm., Professional practice coordinator, OPQ n Christine Larivière, B. Pharm., Consultant pharmacist, Montréal n Sandra Lussier, B. Pharm., Community pharmacist and consultant, Montréal n Chantal Morissette, B. Pharm., Community pharmacist, Trois-Rivières n Jacques Nadeau, B. Pharm., M.B.A., Community pharmacist, Montréal n Josée Ricard, B. Pharm., M. Sc., M.B.A., Pharmacist at Laval University Hospital Center (CHUQ) n Geneviève Tirman, B. Pharm., Community pharmacist, Québec, Teacher at Laval University, Faculty of Pharmacy n Marc Vallée, B. Pharm., M. Sc., Chief hospital pharmacist, Sherbrooke University Hospital Center (CHUS) Our Popular Columns 03 Médicaments d’ordonnance médicaments d'ordonnance Nathalie Archambault, B. Pharm., M. Sc. Révision : Cynthia Vachon, B. Pharm., M. Sc. nouvelles indications Cialis Droit et pratique Lilly droit et pratique Programmes de fidélisation des fabricants Meunier, tu dors, ton moulin va trop vite… A lawyer specialized in pharmaceutical practice and former President of the Ordre des pharmaciens du Québec, Paul Fernet boldly tackles the major issues of practice in light of the ethical principles and laws regulating themprofession. Le 8 février dernier, l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) émettait un communiqué à ses membres à propos des programmes de fidélisation des fabricants. Cette position de l’Ordre survenait dans le contexte de l’introduction sur le marché de cartes-rabais permettant aux patients de recevoir, dans le cadre du régime d’assurance médicaments, l’original d’un produit sans avoir à assumer personnellement le copaiement normalement exigible. a paro e est à vous L’Ordre s’exprime comme suit : m carte «co-pay» dans une journée normalement occupée ? La question est pourtant claire : est-il légal, oui ou non, d’accepter les cartes de copaiements qui défraient la différence qu’aurait à payer le patient pour continuer de recevoir le produit novateur ? Une réponse en trois lettres n’est-elle pas possible ? Il importe de rappeler que rien n'oblige les pharmaciens à participer aux programmes de fidélisation (copaiements) des fabricants de médicaments dans le cadre de leur pratique professionnelle. S'ils le font, ils doivent cependant tenir compte des conséquences de ces programmes à l'égard de leurs obligations déontologiques et évaluer leur conformité à la lumière, notamment des dispositions du Code de déontologie des pharmaciens. Comme ces programmes diffèrent les uns des autres, la plus grande prudence est donc de mise. mise en garde Prolia Le Cambia est une nouvelle formulation de diclofénac potassique offerte en poudre pour solution orale. Il est indiqué dans le traitement ponctuel des crises migraineuses avec ou sans aura chez l’adulte. Le Cambia n’est pas destiné au traitement prophylactique de la migraine ni au traitement de la migraine hémiplégique, basilaire ou ophtalmoplégique. L’efficacité et l’innocuité du produit n’ont pas été évaluées dans le cadre du traitement de la céphalée de Horton. De plus, les contre-indications et précautions usuelles associées aux AINS s’appliquent également au Cambia (p. ex., patients présentant un risque accru d’événements indésirables cardiovasculaires et/ou gastro-intestinaux). Par ailleurs, le Cambia n’est pas recommandé chez les patients âgés de 65 ans ou plus et est contre-indiqué chez les enfants puisqu’il n’a pas été étudié chez ces populations. La poudre de diclofénac potassique est offerte dans des sachets à dose unique de 50 mg qu’on doit dissoudre dans 30 à 60 mL d’eau. Il ne faut pas utiliser un autre liquide que l’eau. Par la suite, il faut bien mélanger et s’assurer que la poudre soit complètement dissoute avant de boire le mélange qui doit être administré immédiatement après sa reconstitution. L’administration du Cambia avec des aliments peut retarder l’absorption totale du médicament et un repas riche en matières grasses pourrait en diminuer la Cmax. Par contre, l’ingestion d’aliments pourrait réduire le risque d’effets indésirables gastro-intestinaux. Le diclofénac potassique n’est recommandé que dans le cadre d’une administration ponctuelle. Les études cliniques n’ont pas évalué l’effet d’une seconde dose si la dose initiale s’avérait inefficace. De plus, l’innocuité du traitement de plus d’une crise migraineuse au cours d’une période de 30 jours n’a pas été étudiée. Par ailleurs, le Cambia n’est pas interchangeable avec les autres préparations de diclofénac en raison de différences dans leur biodisponibilité respective. Le Cambia pourrait être une option de traitement intéressante pour les patients migraineux en raison de son début d’action rapide. Toutefois, le coût est supérieur à celui d’autres préparations d’AINS génériques. Amgen, en collaboration avec Santé Canada, informe les professionnels de la santé et la population au sujet de nouveaux renseignements quant au risque de fractures atypiques du fémur associées à l’utilisation du denosumab. Le Prolia est indiqué dans le traitement des femmes ménopausées atteintes d’ostéoporose qui sont à risque élevé de fractures, ce dernier étant défini par des antécédents de fractures ostéoporotiques ou la présence de multiples facteurs de risque de fractures, ou chez qui d’autres traitements contre l’ostéoporose ont échoué ou n’ont pas été tolérés. Le Prolia réduit l’incidence des fractures vertébrales, non vertébrales et de la hanche chez cette population. Les fractures atypiques du fémur surviennent dans la région sous-trochantérienne ou diaphysaire proximale. Elles peuvent être bilatérales. Ce type de fracture est rapporté à la suite d’un traumatisme mineur ou même de façon spontanée. À ce jour, aucun cas confirmé de ce type de fracture n’a été associé à Prolia au Canada. Par contre, Amgen a décidé d’évaluer ce risque dans le cadre d’essais cliniques ou après la commercialisation du produit. Ainsi, des cas de fractures atypiques du fémur ont été confirmés chez des patientes recevant le denosumab dans l’étude de prolongation ouverte toujours en cours de l’essai pivot de phase III sur les fractures dans l’ostéoporose postménopausique (FREEDOM). Ces cas sont survenus très rarement, puisqu’on a relevé moins d’un cas par 10 000 patientes sur une période représentant 31 266 années-sujets d’exposition à Prolia dans des études sur la perte osseuse. Bien que la survenue de fracture atypique du fémur soit rare, les professionnels de la santé devraient aviser leurs patientes de signaler toute douleur nouvelle ou inhabituelle à la cuisse, à la hanche ou à l’aine. La section Mises en garde et précautions de la monographie de Prolia a été mise à jour afin d’ajouter de nouveaux renseignements au sujet de ce type de fractures. Tribute Pharmaceuticals Le tadalafil est maintenant aussi indiqué pour le traitement des signes et des symptômes de l’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) avec ou sans dysfonction érectile (DÉ). Le mécanisme par lequel le tadalafil réduit les symptômes d’HBP n’a pas été clairement établi. L’effet de l’inhibition de la PDE5 sur les concentrations de GMPc dans les corps caverneux et les artères pulmonaires est également observé au niveau des muscles lisses de la prostate, de la vessie et de leur irrigation sanguine. Le relâchement des vaisseaux engendre une augmentation de la perfusion sanguine, ce qui pourrait réduire les symptômes d’HBP. Par ailleurs, le relâchement des muscles lisses du stroma de la prostate et de la vessie pourrait s’ajouter aux effets vasculaires, sans entraver la vidange de la vessie. La dose recommandée de Cialis dans le traitement de l’HBP et de la DÉ/HBP est de 5 mg par jour, avec ou sans nourriture. Le tadalafil doit être administré à peu près à la même heure tous les jours. Aucun ajustement posologique n’est nécessaire pour le tadalafil en administration uniquotidienne chez les patients atteints d’insuffisance Paul Fernet, B. Pharm., LL.B. nouveau produit Cambia rénale ou hépatique légère ou modérée. Toutefois, il n’est pas recommandé dans les cas d’insuffisance rénale ou hépatique grave. Rappelons que l’association de tadalafil et de dérivés nitrés est contre-indiquée étant donné le risque d’hypotension pouvant mettre la vie du patient en danger. De plus, le tadalafil étant principalement métabolisé par le CYP3A4, il est donc important d’être à l’affût des interactions médicamenteuses potentielles. Toutefois, aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients qui utilisent le tadalafil pour administration uniquotidienne et qui reçoivent un inhibiteur de la protéase (p. ex., le ritonavir) ou un autre puissant inhibiteur du CYP3A4. Par contre, la dose peut être diminuée à 2,5 mg par jour chez ces patients, selon leur tolérance au traitement. De plus, aucun ajustement posologique n’est nécessaire lorsque le Cialis pour administration uniquotidienne est utilisé avec des alphabloquants. Toutefois, cette association n’est pas recommandée puisque l’efficacité de leur administration concomitante dans le traitement de l’HBP n’a pas été évaluée au cours d’études cliniques pertinentes. m Amgen Que pensez-vous de l’humour dans les publicités de chaînes et bannières? C m m m m m « Depuis l'introduction des récents programmes de fidélisation, aucun communiqué, aucune position de la Régie. » A Le prix de vente garanti est celui qu’un acheteur doit payer pour un médicament. Il est diminué de la valeur de toute réduction consentie par le fabricant sous forme de rabais, de ristournes ou de primes, et de la valeur de tout bien ou service accordé à un acheteur par le fabricant à titre gratuit, à moins qu’il ne s’agisse d’un avantage autorisé conformément au Règlement sur les avantages autorisés à un pharmacien. (chapitre A-29.01, r. 1) m m m m 4 juin 2010 Programme de la carte de continuité Lipitor La Régie a été informée de la mise sur pied du programme de la carte de continuité Lipitor par la compagnie pharmaceutique Pfizer en vue de permettre aux patients de continuer à recevoir le médicament sans coût d’acquisition additionnel par rapport au médicament générique. Considérant cette pratique préoccupante, la Régie est intervenue auprès de la compagnie pour lui demander de suspendre immédiatement ce programme afin d’en examiner de façon exhaustive les aspects juridiques, fiscaux et concurrentiels. Selon les renseignements fragmentaires dont dispose la Régie, cette pratique pourrait avoir un impact sur la pérennité du Régime général d’assurance médicaments qui repose sur une structure financière bien déterminée et une prise en considération de la disponibilité des médicaments au meilleur coût possible, laquelle implique l’offre des médicaments génériques. U Évidemment, on peut argumenter que la remise prévue à la carte « co-pay » n’est pas un avantage versé à un acheteur de médica- m du prix du médicament si le PVG du Québec est diminué. Résultat : remboursons directement tous les patients au lieu de diminuer le prix de vente ! Pourtant, il y a presque deux ans, ce que la RAMQ écrivait concernant le programme de la compagnie Pfizer visait exactement le même objectif (voir encadré ci-dessous). Entre nous, verser la somme au pharmacien ou donner la somme au patient par le biais du médecin pour qu’il la remette au pharmacien… Il apparaît tout à fait normal dans un système où la concurrence est féroce que les acteurs du domaine commercial pharmaceutique, qu’ils INFOLETTRE RAMQ Le prix de vente garanti doit comprendre, en sus de la somme exigée comme prix, tout montant prélevé pour la mise en marché, le service, la garantie, la commission, le transport ou la livraison et tout montant prélevé à quelque autre titre, à l’exception des frais exigibles par le vendeur en raison du non-respect par l’acheteur des conditions de paiement prévues au contrat de vente. m m « Si les programmes de fidélisation sont acceptables, qu’on le dise clairement et la concurrence s’ajustera en conséquence. Mais cessons de refiler l’affaire à la déontologie professionnelle en prenant les pharmaciens pour arbitres. » ment… situation qui autrement aurait été clairement illégale. Mais heureusement pour nous, les édits canoniques de Boniface VIII datant du 3 mars 1299 sont parvenus jusqu’à nous : Il n’est point permis de faire indirectement ce que la loi a défendu de faire de manière directe ! Comment un fabricant qui effectue une remise systématique sur son produit peut-il arguer respecter son PVG ? C’est un grand mystère… qui se comprend parfaitement si on tient compte des réalités des régimes d’assurance médicaments des autres provinces qui exigeront à leur tour un rabattement La définition du PVG est claire. Accepter ces cartes est-il légal ou non ? Pour certains, ces propos peuvent sembler sibyllins, mais, pour qui sait lire, ne craignons pas d’affirmer que l’Ordre est pour le moins extrêmement réservé et voit d’un œil plutôt défavorable ces stratégies nécessitant la participation de ses membres. Mais pourquoi les pharmaciens devraient-ils s’auto-administrer un test comportant des analyses très simples du genre « existe-t-il un impact financier direct ou indirect à l’égard d’un tiers payeur ou du patient, en entraînant, par exemple, une augmentation des coûts d’un régime d’assurance ? »… Vous vous voyez vous poser cette question devant un patient présentant sa Q C m Le prix de vente garanti (PVG) On ne peut blâmer l’OPQ de nous proposer un test, test que personne ne risque d’adopter sur une base systématique. Le vrai problème est que… la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) est aux abonnés absents. La R AMQ a pour mission notamment d ’administrer le régime d’assurance médicaments et d’assurer le respect de la loi et de la réglementation en découlant. Or, depuis l’introduction de ces récents programmes de fidélisation, aucun communiqué, aucune position de la Régie quant à la conformité des cartes de copaiements en regard du « prix de vente garanti » (PVG) du fabricant et au droit pour les pharmaciens d’accepter de telles cartes. L’Ordre rappelle plus loin la controverse semée aux États-Unis et les recours collectifs engendrés par l’introduction de différents programmes de fidélisation, pour enfin proposer un test… en sept questions, que devrait se poser le pharmacien avant de participer à de tels programmes ! C m m m m m m M m La toute première étape consiste à dégager du temps pharmacien et à mettre sous contrôle vos processus opérationnels actuels. C’est l’objet de cette chronique. L’arrivée des nouvelles activités professionnelles suppose l’ajout obligatoire d’une septième étape à valeur ajoutée dans le processus, soit la documentation. La répartition des tâches et la description des postes de travail devront probablement être repensés. 1 2 3 U m D Accueil, collecte de données et triage Analysez objectivement la charge de travail à l’aide d’un indicateur reconnu (8 à 10 ordonnances/heure par personne, calculé heure par heure, et en tenant compte de votre ratio de nouvelles ordonnances/renouvellements/ piluliers). Prévoir l’ajout de personnel au besoin. Revoyez les horaires selon les besoins des clients et non pas seulement selon la disponibilité de vos employés. Les statistiques de vente/heure et les transactions de la caisse vous permettent de constater où sont vos pics d’achalandage. Identifiez et éliminez toute tâche effectuée par un pharmacien qui ne représente pas une valeur ajoutée professionnelle (caisse, comptage, entrée des données, problèmes d’as- PHARMACIEN 4 mm surance, gestion des changements de piluliers, répondre au téléphone, prendre des commandes, etc.). Identifiez toute tâche pouvant être effectuée ailleurs qu’au laboratoire (monnaie, dépôts, photocopies, envoi de télécopies pour la clientèle, gestion des remboursements, loterie, Dans ce numéro de L’actualité pharmaceutique Répondez en ligne à www.Professionsante.ca 1,0 m UFC Approuvée pour D E Formation continue 5 6 7 Les soins de la peau quotidiens sous la loupe Par Michael Boivin, B. Sc. Pharm 8 m m Leçon publiée grâce à une subvention à visée éducative de : m 9 Les clients en pharmacie se procurent un bien sous la forme d’un médicament. Ce bien étant relativement le même partout, on ne peut guère s’étonner de leur réaction de surprise lorsqu’ils constatent que le montant affiché sur la facture peut différer d’une pharmacie à une autre pour un même médicament. Comment s’y prendre pour expliquer ces variations de prix ? Voici quelques idées. AQ m J’allais rendre visite à une amie Quand le patient achète un médimalade. Sucre à la crème dans une cament dans une pharmacie, il a main, tourtière dans une autre, peut-être l’impression d’acheter PRÉSENTÉ PAR j’étais fin prête à lui remonter le uniquement un produit. Pourtant, moral. Après m’avoir remerciée la partie service a un poids de plus pour ces plats cuisinés maison, en plus grand puisque le médicaelle me demande si elle peut ment est un bien très complexe. « abuser » de ma présence et me Pour être utilisé adéquatement, il poser quelques questions « de doit s’accompagner de conseils. La pharmacie ». portion relative du service est donc Cela me fait toujours plaisir d’ai- de plus en plus grande en raison de der des amies, alors bien sûr, j’ac- la complexité des dossiers et des cepte. Elle s’absente quelques médicaments. Certains médicaminutes et revient avec plusieurs ments ont des modes de conservareçus de différentes pharmacies et tion ou d’utilisation qui nécessitent me demande de lui expliquer pour- des explications et des intervenquoi elle a payé moins cher dans tions de la part du pharmacien. De une pharmacie et plus cher dans plus, dans bien des cas, le pharmaune autre, pour le même produit. cien prendra beaucoup de temps pour expliquer à un patient pourLa pharmacie, entreprise de quoi il ne doit pas prendre de médiservices ou de biens ? caments mais plutôt aller consulter La valeur du service du pharmacien un médecin. et son expertise est toujours « cachée » dans la vente d’un bien. Expliquer un prix Comme les honoraires du pharma- Pour expliquer un prix, il faut amecien font partie intégrante du profit ner le patient à voir les autres élérelié à la vente du médicament, il est ments inclus dans ce prix. Ce qui difficile pour le patient qui se n’est pas facile, surtout s’il s’agit penche sur sa facture de distinguer d ’un médicament connu du la partie service de la partie produit, patient. J’ai donc demandé à mon ce qu’il fait pourtant facilement amie de m’expliquer pourquoi elle pour d’autres types d’entreprises de va parfois dans une pharmacie et parfois dans une autre. Elle m’exservice. Pour communiquer avec l’auteur de cette chronique : [email protected] C m m la parole est à vous M Rencontrez l’équipe technique 10 Rencontrez le personnel tech- 11 12 13 nique pour les informer sur les nouvelles activités permises au pharmacien à compter du 3 septembre 2013 et faites un remue-méninges d’idées. Déterminez quel sera leur rôle dans ces nouvelles activités. Débutez dès maintenant l'amélioration du processus de collecte d’information à l’accueil. Identifiez une ou deux ATP expérimentées et particulièrement habiles en communication interpersonnelle à qui vous attribuerez la responsabilité de faire le triage des patients à l’accueil et de gérer leurs attentes au besoin. Les attentes des patients sont élevées, cet aspect est donc critique. M Rencontrez l’équipe professionnelle 14 Planifiez une rencontre afin de M Q m définir les modes de fonctionnement que vous jugerez les plus performants et qui sont considérés comme de la valeur ajoutée pour vos clients. Idéalement, cette rencontre aura lieu une fois que la majorité de vos pharmaciens aura suivi la formation réglementaire de l’Ordre des pharmaciens du Québec. Par exemple, allezvous privilégier la prise de rendez-vous ou non ? Comment 15 allez-vous organiser les plages horaires sans rendez-vous, ou encore distinguer les activités que vous souhaitez réaliser « sur-le-champ » de celles qui vont nécessiter plus de temps, et donc qui seront reportées à un moment ultérieur convenu avec le client ? Comment allez-vous standardiser la documentation des dossiers patients ? Conscientisez tous les pharmaciens de votre équipe à l’importance de confier toutes les tâches techniques aux ATP. Revoyez les méthodes de travail au besoin. Réévaluez aussi le partage des tâches entre pharmaciens et ATP, et entre pharmaciens lorsque deux d’entre eux travaillent ensemble. es pér pét es de Cé ne Pén c ne This friendly column Marie-Pascale Beaulieu Pharmacienne propriétaire Saint-Léonard « Je n’écoute pas beaucoup la télé et je n’ai pas vu toutes les publicités des chaînes et bannières. Par contre, j’ai entendu parler de la controverse autour d’une publicité de Familiprix qui a été qualifiée d’homophobe. Du coup, je suis allée voir la publicité en question et je dois avouer que cela ne m’a pas dérangée. Peut-être que je n’ai pas été choquée parce que je l’ai vue après que le scandale a éclaté. Je trouve que c’est bon qu’il y ait un peu d’humour dans notre milieu qui est plutôt sérieux. Cela ne me dérange pas du tout qu’on utilise l’humour dans les publicités sur les pharmacies. Que ce soit sérieux ou humoristique, une publicité peut être bonne. Cela dépend surtout du traitement qui lui est réservé. Avec l’humour, les gens sont plus portés à écouter car ils aiment rire. C’est accrocheur. Mais il y aussi des annonces sérieuses qui sont très bonnes. Avec ou sans humour, une publicité peut être bonne ou mauvaise. Cela dépend du concept. » Isabelle Renaud Pharmacienne Québec « L’humour dans les publicités sur les pharmacies ne me dérange pas. Cela attire l’attention des clients. Les bannières veulent se faire remarquer et c’est le moyen qu’elles utilisent pour le faire. J’avoue que cela ne fait pas très professionnel, mais le but est atteint car les gens trouvent cela drôle. Ce genre de publicité a plus d’intérêt pour les chaînes et bannières que pour la profession de pharmacien comme telle. Les publicités d’Uniprix montrent un peu plus les services que nous offrons que celles de Familiprix. Mais honnêtement, je ne trouve pas ces publicités très utiles. Les gens ne font pas leur choix en fonction de la bannière. La plupart du temps, ils vont à la pharmacie qui est la plus près de chez eux. » Véronique Tremblay Pharmacienne propriétaire Jonquière Prix d’acquisition de la pharmacie Frais de transport et de livraison Choix de la bannière ou de la franchise Coût du loyer Qualité des équipements utilisés Environnent concurrentiel Pertes en raison de médicaments périmés ou de bris Pertes liées au crédit (certains pharmaciens font un crédit aux clients) Coût du prêt et des intérêts de la marge de crédit Location ou achat de certains équipements (p. ex., informatique, automatisation) Le prix des médicaments, un sujet sensible Le prix des médicaments est un sujet qui continuera d’être sensible. D’une part, les assureurs font pression pour un meilleur contrôle des coûts afin de maintenir la viabilité des régimes. Le gouvernement doit contrôler ses dépenses. Les compagnies pharmaceutiques veulent conserver leurs parts de marché. Et les patients ont une certaine capacité à payer, qui peut être limitée. Le pharmacien, quant à lui, se trouve au centre de tous ces groupes d’intérêts et c’est à lui qu’on demande d’expliquer les prix de médicaments dont il ne contrôle pas le coût d’acquisition. Le défi pour les pharmaciens consistera à démontrer de façon plus tangible à quoi correspond la partie service dans le montant facturé pour les médicaments et ce que comprennent exactement les honoraires du pharmacien. Pour ce faire, différents éléments peuvent être pris en considération. Des exemples ? L’interprétation du protocole d’une ordonnance collective estelle incluse ? L’initiation d’une ordonnance collective est-elle incluse ? La remise de reçus pour fins d’impôt est-elle comprise ? Qu’en est-il de la transmission de profils de médicaments, des demandes de renouvellement, de la prolongation d’ordonnance ? Le montant demandé inclut-il une, deux ou même trois tentatives de livraison ? Sur quelle distance ? L'encadré ci-contre dresse une liste d'autres facteurs pouvant justifier les prix demandés aux patients. Utiliser l’expertise du pharmacien dans le contrôle des coûts L’expertise du pharmacien est indéniable et, dans bien des cas, une utilisation plus grande de cette expertise aiderait à diminuer les coûts liés aux médicaments. D’ailleurs, pour revenir à mon amie, le pharmacien aura peut-être prévenu une grossesse non désirée et les frais potentiels liés à une interruption de grossesse. Il a peut-être évité une réhospitalisation attribuable à une mauvaise utilisation des médicaments. Enfin, le pharmacien connaît le coût des médicaments et l’ensemble des médicaments disponibles. Il peut offrir des solutions moins dispendieuses et éviter ou soigner des effets indésirables. Le pharmacien est une solution ! Pour communiquer avec l’auteur de cette chronique : [email protected] mai 2013 | www.ProfessionSante.ca | l’actualité pharmaceutique | 53 m Quel beau défi à relever ! Quelle belle confiance accordée, tant par la population, le corps médical, que par le Législateur! Certains diront que ce n’est pas encore assez. Je vois plutôt la lumière qui filtre au travers du mur érigé historiquement entre deux groupes de professionnels qui ne peuvent logiquement que travailler main dans la main pour le bien des patients. Une première pierre retirée qui permettra, j’en suis certaine, de prouver et de documenter l’importance du rôle de pharmacien dans les soins de première ligne. Oui, le défi est d’envergure. Oui, nous pouvons faire la différence. m « L’humour ne me dérange pas. Je ne regarde pas beaucoup la télévision, mais j’ai vu quelques publicités de Familiprix et je les trouve amusantes. Une des annonces de la série a suscité de la controverse mais je ne l’ai pas vue. Par contre, les publicités sur les pharmacies ne mettent pas toujours en valeur notre profession et les services offerts par le pharmacien. Souvent, elles servent davantage l’intérêt des bannières. Celles de Familiprix montrent quand même que nous avons un côté humain, que nous avons de l’empathie. Toutefois, je ne pense pas que ces annonces aient un impact concret. Les gens vont aller dans une pharmacie où ils sont bien servis et où ils sentent qu’ils sont bien écoutés. Les annonces font parler et attirent l’attention, certes, mais le client choisit sa pharmacie en fonction du service, de la proximité et, il ne faut pas se le cacher, des prix. » U m Gina Masson Pharmacienne Saint-Michel « L’humour nous faire rire un peu et le rire, c’est bon pour la santé ! Je n’ai pas vu toutes les publicités télévisées pour les chaînes et bannières. J’en ai vu quelques-unes que je n’ai pas trouvées super. Il me semble que Familiprix en avait de meilleures avant. Mais je ne sais pas si les gens y portent une grande attention. Certaines sont mieux faites que d’autres. Quoi qu’il en soit, je n’ai pas l’impression que l’usage de l’humour enlève du sérieux à notre profession. De ne soit plus nécessaire d’administrer des suppléments au nourrisson (qualité des preuves II-1)3. » « Il faut envisager d’administrer 2000 UI de vitamine D tous les jours aux femmes enceintes et qui allaitent, surtout pendant les mois d’hiver, afin de maintenir la suffisance en vitamine D. Il faut vérifier l’efficacité et les effets secondaires éventuels de cette posologie au moyen d’ajustements périodiques du 25(OH)D et du calcium (catégorie de recommandation A)3. » m m m m « Plusieurs études ont laissé entendre la nécessité d’un apport plus élevé de vitamine D pendant la grossesse. » m Pour communiquer avec l’auteur de cette chronique : [email protected] m m m 13-07-11 08:37 D toute façon, je n’ai pas l’impression que les gens s’associent à une bannière plutôt qu’à une autre. Une personne n’ira pas chez Uniprix parce qu’elle a aimé l’annonce. Personnellement, cela ne m’inciterait pas à faire 12 km pour aller dans une succursale Uniprix. Ce La dose de vitamine D des multivitamines prénatales est habituellement trop basse. Dans certains cas, elle n’atteint même pas la recommandation de l’Institut de médecine (IOM) américain et de Santé Canada, qui est de 600 UI par jour. Et ce 600 UI est déjà faible par rapport aux dosages des récentes publications. De même, plusieurs organisations, comme la Société d’endocrinologie, recommandent 2000 UI par jour pour favoriser l’atteinte du taux sanguin de réfé- U Que pensez-vous de l’humour dans les publicités de chaînes et bannières? « C’est bon qu’il y ait de la diversité dans les publicités. Il faut qu’il y ait des publicités sérieuses, qui montrent le professionnalisme du pharmacien, et d’autres plus rigolotes, qui attirent l’attention. Il ne serait pas souhaitable que toutes les publicités qui concernent les pharmacies soient humoristiques, mais si elles étaient toutes sérieuses, ce serait ennuyant aussi. C’est sûr que l’humour est un procédé plus risqué qui peut donner lieu à des publicités qui s’avèrent, au final, ne pas être drôles. D’où l’importance de ne pas tout miser là-dessus. Je suis quand même très ouverte à l’utilisation de l’humour pour promouvoir nos services. Quand c’est bien reçu, cela peut amener les gens à parler de la pharmacie. Je pense notamment aux publicités « Haha ! », il y a quelques années, dont tout le monde parlait. » Facteurs moins visibles Avec le changement de paradigme à propos de la vitamine D – on sait maintenant que son rôle ne se limite pas à la santé osseuse et à l’absorption du calcium –, il est normal que plusieurs chercheurs s’intéressent à l’effet de la vitamine D et à son dosage chez la population qui a le plus à souffrir d’une carence, c’est-à-dire la femme enceinte et le nourrisson. sur les éléments permettant à un patient de bien comprendre les différences de prix et de décider en équipe des explications à communiquer à celui-ci. Il s’agit là de questions pertinentes des patients et, parfois, il s’agit tout simplement d’une erreur pouvant être corrigée (p. ex., avoir omis de mettre un code RAMQ). LAP05_052-0533 [Print].indd 53 Cette tribune vous donne l’occasion de lire le point de vue de pharmaciens et de pharmaciennes de tous les coins du Québec sur une variété de sujets d’intérêt pour la profession. Au hasard des rencontres téléphoniques, voici leurs réponses. Propos recueillis par Frédérique David Des doses de 2000 à 4000 UI seraient souhaitables tout en étant sécuritaires m 13-07-05 7:00 AM LAP07_024 [Print].indd 24 Facteurs visibles Formation et expertise des employés Niveau et qualité des interventions faites par l’équipe de pharmaciens Outils de suivi et de prise en charge développés par l’équipe Disponibilité du personnel Service de magistrale et/ou de hotte stérile Gamme de produits offerts (avoir en inventaire certains produits peut coûter cher) Consultations privées avec le pharmacien Consultations à domicile Mesure de la tension artérielle Conférences à des groupes de patients Emplacement de la pharmacie et trame commerciale des environs Heures d’ouverture étendues Certains services connexes dispensés (infirmière, nutritionniste, etc.) m Paiement Voici une liste non exhaustive de facteurs susceptibles d’expliquer les différences de prix. Certains sont visibles par le client, d’autres sont invisibles ou ne peuvent pas être nécessairement communiqués aux patients : « Il est nécessaire de faire une réflexion sur les éléments permettant à un patient de bien comprendre les différences de prix et de décider en équipe des explications à communiquer à celui-ci. » plique qu’elle aime bien le pharmacien Jolicoeur. Elle dit qu’il est toujours de bonne humeur, prend le temps de lui parler à chaque renouvellement, il sait même son nom. Elle me dit qu’à une occasion, alors qu’elle s’était présentée à la pharmacie plusieurs jours en retard pour le renouvellement de son contraceptif, le pharmacien s’était assuré qu’elle ne courait pas un risque de grossesse involontaire. Lorsqu’elle est sortie de l’hôpital cette semaine, ce même pharmacien s’est déplacé jusque chez elle pour venir chercher sa prescription et lui a ensuite fait livrer ses médicaments. Il a pris le temps de l’appeler pour lui expliquer chacun de ses médicaments. Il l’a même rappelée pour voir si tout allait bien. Elle a vraiment l’impression qu’il est le meilleur des pharmaciens. Mais cette pharmacie est fermée le dimanche, ce qui l’amène à devoir aller dans une autre pharmacie. Différents facteurs peuvent expliquer les différences de prix et il est nécessaire d’être en mesure de les expliquer. On ne doit pas tenter d’éviter cette question en répondant que le prix est fixé par le propriétaire ou par le gouvernement. Par exemple, un comptable expliquera que ses tarifs sont plus élevés en raison de la vérification particulière faite par un fiscaliste ou par le haut niveau d’excellence et d’expérience des comptables qu’il embauche. Un avocat expliquera ses tarifs par le nombre de causes qu’il a gagnées et par sa renommée. En pharmacie, nous devons être en mesure d’expliquer nos tarifs. Il est nécessaire de faire une réflexion Documentation 24 | l’actualité pharmaceutique | www.ProfessionSante.ca | juillet-août 2013 Galderma_SkinCare_fteaser.indd 1 features the opinions of pharmacists collected through telephone surveys on various topics of interest for the profession. Expliquer au patient pourquoi le montant sur la facture peut varier d’une pharmacie à l’autre Vitamine D chez la femme enceinte m etc.) et relocalisez-les afin de libérer du temps pour les employés du laboratoire. Optimisez le fonctionnement aux piluliers afin de dégager du temps pharmacien et de tirer parti au maximum du temps des assistants techniques en pharmacie (ATP). Ne produisez pas trop de piluliers à l’avance (maximum de deux); uniformisez et standardisez ces processus. Formez les ATP afin qu’elles soient autonomes et qu’elles ne requièrent pas le pharmacien pour les tâches techniques. Commencez dès maintenant à intégrer les demandes de conseils au comptoir dans la chaîne de travail. Lorsqu’un client se présente au comptoir pour une consultation, placer sa demande dans la zone de demande de travail du pharmacien. Invitez le client à s’asseoir dans l’aire d’attente. Commencez dès maintenant à trier les appels téléphoniques en provenance des clients. Lorsqu’un client demande un conseil au téléphone, l’ATP prend le message, permettant au pharmacien de rappeler dès que la charge de travail de clients au comptoir aura diminué. Mettez en place la délégation de la vérification contenantcontenu (DVCC) pour les piluliers dès que possible afin de dégager du temps pharmacien. m Consultation Vérification Caissier ou ATP ATP 4.#ONSEILLERLESPATIENTSSURLECHOIXDEPRODUITSNETTOYANTS ETHYDRATANTSADAPTÏSÌLEURPEAU La parole est à vous Isabelle Tremblay, B. Pharm., M.B.A. Prix d’un bien et d’un service Meda Valeant La compagnie Meda Valeant annonce sa décision d’arrêter la distribution de l’Onsolis au Canada. Cette pellicule à dissolution buccale de fentanyl est indiquée pour le soulagement des accès douloureux transitoires chez les patients adultes atteints de cancer qui reçoivent déjà et tolèrent une opiothérapie pour soulager la douleur de base persistante causée par ce cancer. La compagnie justifie sa décision par la difficulté à garantir un approvisionnement continu du produit sur le marché canadien. L’Onsolis pourra être servi en pharmacie jusqu’à l’épuisement des stocks. gestion pour tous afin de mettre en c m Préparation m Gratuit! L E Ç O N Entrée de données 3.$ISCUTERDELIMPORTANCEDESSOINSDELAPEAUQUOTIDIENS C m Consultez les 10 catégories en vigueur l’apothicaire m 2.#ONNAÔTRELAPHYSIOPATHOLOGIEETLESTRAITEMENTSDELAPEAUSENSIBLE DELACNÏVULGAIREDUPSORIASISETDELECZÏMA m C retrait du marché canadien Onsolis de cœur et d’action Jean-Yves Dionne, B. Pharm. m 1.%XPLIQUERLERÙLEDESDIFFÏRENTESCOUCHESDELAPEAU m m PHARMACIENS de reconnaissance m m Évaluez les processus actuels de votre laboratoire M m C m m à la santé des patients et à la profession ? Christiane Mayer, B. Pharm., certifiée Lean Master Dans tout projet d’amélioration continue, le volet planification devrait occuper au moins 50 % du temps requis par le projet. Nous vous proposons ici des actions à mettre en œuvre en vue de la mise en application des nouvelles activités du pharmacien le 3 septembre prochain. Après avoir réussi cette leçon, les pharmaciens pourront : m m Le dabigatran change de nom. Le Pradax s’appellera désormais Pradaxa au Canada. Le dabigatran est déjà connu sous le nom de Pradaxa dans plusieurs pays dont les États-Unis. Ce changement de nom est justifié par la confusion potentielle entre Pradax et Plavix. Boehringer Ingelheim, sanofi-aventis et Bristol-Myers Squibb, en collaboration avec Santé Canada, ont d’ailleurs émis des avis en novembre 2011 visant à mettre en garde les patients et les professionnels de la santé concernant ce risque. Entre janvier et novembre 2011, 5 cas de confusion entre les noms de Pradax et de Plavix ont été signalés à Santé Canada, y compris un cas ayant entraîné une hémorragie à la suite d’une intervention chirurgicale. Les deux noms ont été confondus à la fois verbalement et par écrit en raison de leurs similitudes sur les plans de l’orthographe, de la phonétique, de la teneur et de l’indication pour des troubles cardiovasculaires. On recommandait alors l’utilisation des noms génériques afin de contribuer à réduire ces risques de confusion. Les patients devraient également être encouragés à mentionner à leur professionnel de la santé la raison pour laquelle ils reçoivent leur médicament, ce qui contribuerait aussi à réduire les risques d’erreur. m mm Loi 41 m en vigueur 15 astuces pour vous préparer à l’entrée T des nouvelles activitésmprofessionnelles Juillet-août 2013 No DEDOSSIER##%00)0s6ALIDEJUSQUAUAOßT m m U 13-04-01 09:17 U Boehringer Ingelheim C m mm m m m U m m changement de nom de produit Pradaxa et par leur contribution remarquable 24 | l’actualité pharmaceutique | www.ProfessionSante.ca | février 2013 pharmacie lean C m m atteints d’une maladie hépatique associée à une coagulopathie et à un risque d’hémorragie d’importance clinique. De plus, l’apixaban n’est pas recommandé dans les cas d’insuffisance hépatique grave et la prudence s’impose dans les cas d’insuffisance hépatique légère à modérée (Child Pugh A ou B). Toutefois, aucune modification posologique n’est recommandée dans ces circonstances. Les patients dont les enzymes hépatiques sont élevées (ALT/AST > 2 x LSN) ou dont la bilirubine totale est ≥ 1,5 x LSN ont été exclus des études cliniques. La prudence s’impose. Il est également contre-indiqué d’utiliser l’apixaban de façon concomitante avec un inhibiteur puissant du CYP3A4 et de la P-gp (p. ex., kétoconazole, itraconazole, voriconazole, posaconazole et ritonavir). De plus, la prudence s’impose lorsqu’un inducteur puissant du CYP3A4 et de la P-gp (p. ex. rifampine, phénytoïne, carbamazépine, phénobarbital ou millepertuis) est utilisé de façon concomitante avec l’Éliquis étant donné que cette association peut entraîner une réduction d’environ 50 % de l’exposition à l’apixaban. On devrait généralement éviter de les associer. L’efficacité et l’innocuité de l’apixaban n’ont pas été étudiées chez les patients ayant une prothèse valvulaire cardiaque ni chez ceux atteints d’une maladie cardiaque rhumatismale hémodynamiquement significative, spécialement la sténose mitrale. L’emploi de l’Eliquis dans ces circonstances n’est donc pas recommandé. qui se démarquent par leur pratique m A workflow expert m specialized in the m Leanm C method, pharmacist Christiane m mm m m H Mayer educates readers to the M basic concepts m of work C chain efficiency in the lab. m m m L’apixaban est maintenant aussi indiqué pour la prévention de l’accident vasculaire cérébral et de l’embolie systémique chez les patients atteints de fibrillation auriculaire. La posologie recommandée est de 5 mg, deux fois par jour avec ou sans nourriture. Les patients qui ont au moins deux des caractéristiques suivantes : créatinine sérique ≥ 133 µmol/L, ≥ 80 ans, poids ≤ 60 kg, devraient recevoir une dose réduite de 2,5 mg, deux fois par jour étant donné qu’ils sont plus à risque de saignement. Par ailleurs, avant de débuter un traitement avec l’apixaban, la clairance à la créatinine devrait être estimée chez tous les patients et être réévaluée régulièrement au moins une fois par année durant le traitement et spécialement lors de circonstances pouvant laisser présager une diminution de la fonction rénale. La détérioration de la fonction rénale pourrait nécessiter un ajustement posologique et même l’arrêt de l’apixaban. Aucun ajustement posologique n’est nécessaire dans les cas d’insuffisance rénale légère à modérée ni chez ceux dont la Clcr varie entre 25 et 30 mL/min. Par contre, aucune recommandation posologique ne peut être émise concernant les patients dont la Clcr varie entre 15 et 24 mL/min étant donné que les données cliniques sont très limitées chez cette population. De plus, l’Eliquis n’est pas recommandé chez les patients dont la Clcr est inférieure à 15 mL/min ni chez ceux qui sont dialysés. Par ailleurs, rappelons que l’Eliquis est contre-indiqué chez les patients m Pour communiquer avec l’auteur de cette chronique : [email protected] m A D Pharmacie Lean m m Q m C Bristol-Myers Squibb / Pfizer avril 2013 | www.ProfessionSante.ca | l’actualité pharmaceutique | 31 LAP04_030-031 [Print].indd 31 m m Eliquis soient fabricants novateurs ou fabricants génériques, ou alors qu’ils soient grossistes ou franchiseurs ou chaînes ou bannières, cherchent à se démarquer en faisant preuve d’ingéniosité. Offrir des programmes novateurs auxquels la concurrence n’a pas songé, c’est une question de position dominante ou de survie dans un marché très réglementé. Ce qui est moins normal, c’est que l’ensemble des administrés ne puissent pas savoir à quoi s’en tenir, à défaut d’indication par l’organisme chargé d’assurer le respect des règles du régime. Certains programmes de « conformité » offerts par des grossistes sont « sous analyse » depuis bientôt trois ans. Peut-on finir par avoir une position claire ? Loin ici de prétendre que la tâche est simple. Les analyses sont parfois complexes et les risques de débats judiciaires longs et coûteux sont certainement à considérer. Toutefois, l’incertitude quant à la portée des règles du régime engendre parfois plus de difficultés qu’une décision erronée. Plusieurs seront d’avis que le marché vit d’incessantes détériorations. Si les programmes de fidélisation sont acceptables, qu’on le dise clairement et la concurrence s’ajustera en conséquence. Mais cessons de refiler l’affaire à la déontologie professionnelle en prenant les pharmaciens pour arbitres. VousNathalie connaissez Pharmacist Archambault informs her peers des collègues about recently marketed products, including contraindications, adverse effects and drug interactions. m’ont pas vraiment plu. Je n’ai pas aimé l’emploi de l’humour pour présenter notre profession. Cela enlève de la crédibilité. Excusez l’expression, mais cela fait « quétaine ». Les publicités de l’AQPP sont belles. Proxim fait aussi d’assez belles publicités, orientées sur rence, soit 75 nmol/l1. Ces nouvelles recommandations sont basées sur le taux sanguin optimal de référence qui est de 75 nmol/l à 150 nmol/l (30 ng/ml à 60 ng/ml)1,2. Le seuil utilisé par l'IOM était de 50 nmol/l (20 ng/ml). Le 30 janvier 2013, la Société canadienne de pédiatrie a publié un document de principe intitulé Les suppléments de vitamine D : Recommandations pour les mères et leur nourrisson au Canada (disponible sur son site internet, cps.ca/fr/documents/position/vita mine-d). Les pédiatres y recommandent une dose de 2000 à 4000 UI pour la femme enceinte ou allaitante et de 400 UI pour les nourrissons. En voici deu x extraits : « Plusieurs études ont laissé entendre la nécessité d’un apport plus élevé de vitamine D pendant la grossesse. Une dose de 4000 UI/ jour assurait à la mère une suffisance en vitamine D et augmentait également le taux de vitamine D dans le lait maternel, au point qu’il wCarence N N La carence en vitamine D chez les femmes enceintes du Canada est beaucoup plus fréquente que l’on pense. Par exemple, Newhook et collaborateurs ont trouvé que 80 % des femmes du Grand Nord n’atteignent pas le taux sanguin de 75 nmol/l et 42 % n’atteignent même pas le taux de 50 nmol/l. Malgré le manque de soleil du Grand Nord, ses habitants sont les plus grands mangeurs de poissons gras, les meilleures sources de vitamine D dans l’alimentation2. Cette situation de carence est similaire dans plusieurs pays comme le Royaume Uni, la Nouvelle-Zélande et même l’Inde, où le soleil ne fait certainement pas défaut4. Un taux de vitamine D trop bas est associé à un plus grand risque de diabète de grossesse (OR 1,49; IC 95 % : 1,18 à 1,89), de pré-éclampsie (1,79; 1,25 à 2,58) et de petits poids à la naissance (1,85; 1,52 à 2,26). De plus, les femmes ayant un taux trop faible sont plus à risque de développer une vaginite bactérienne5. Gestion pour tous M mÉtudes cliniques chez la femme enceinte C C M Dans une étude clinique, 161 femmes enceintes ont reçu soit 2000 UI, soit 4000 UI de vitamine D par jour. Le taux sanguin de vitamine D 25(OH) est passé de 56,75 nmol/l (+/- 24,25) à 90,5 nmol/l (+/- 37,5) pour le groupe 2000 UI et à 94,75 nmol/l (+/- 33,75) pour le groupe 4000 UI. La différence entre les deux groupes n’a pas été significative (P < 0,01). Aucun effet secondaire n’a été rapporté en lien avec la prise du supplément. Le taux de vitamine D ombilical était de 55,25 nmol/l (+/- 25,75) dans le groupe 2000 UI et 67,5 (+/- 33,25) pour le groupe 4000 UI (P = 0,024). Les auteurs concluent que la supplémentation maternelle avec 2000 et 4000 UI de vitamine D par jour améliore le taux de vitamine D chez la mère et le nouveau-né. Les réductions notées des infections, du travail prématuré et des naissances prématurées sont intéressantes, mais une étude plus importante est nécessaire pour les valider6. Dans une autre étude, 350 femmes enceintes ont reçu 400, 2000 ou 4000 UI par jour à partir des semaines 12 à 16, et ce jusqu’à l’accouchement. Les auteurs n’ont pas observé de différence des marqueurs d’innocuité mesurés (calcium sérique, créatinine, phosphore et rapport calcium/créatinine urinaire). L’analyse des effets secondaires par le DSMC (Data and Safety Monitoring Committee) montre qu’ils n’étaient pas en lien avec la vitamine D. À 4000 UI, 83,9 % des femmes ont atteint un taux sanguin ≥ 80 nmol/l. Trois femmes ont dépassé le seuil maximal de 200 nmol/l, mais tous les paramètres sont restés dans les limites normales. Aucune femme n’a atteint le niveau de l’hypervitaminose (375 nmol/l). Les auteurs concluent que les apports quotidiens suggérés par l’IOM devraient être augmentés à 4000 UI par jour, m mm M peu importe la race, pour favoriser l’atteinte d’un statut nutritionnel et hormonal optimal de vitamine D pour la durée de la grossesse7. Les études montrent donc que la vitamine D est très sécuritaire à des doses de 4000 UI par jour, même durant la grossesse. Comme la carence en vitamine D est généralisée dans plusieurs pays, il est important de recommander des suppléments de vitamine D à la femme enceinte pour éviter les effets néfastes de la carence sur la femme enceinte et le bébé à naître. Dans le prochain numéro, nous verrons les résultats des études chez la femme qui allaite et le nouveau-né. Pour communiquer avec l’auteur : [email protected] www.jydionne.ca Références 1. 2. 3 4. 5. 6. 7. Holick MF, Binkley NC, Bischoff-Ferrari HA, Gordon CM, Hanley DA, Heaney RP, Murad MH, Weaver CM; Endocrine Society. Evaluation, treatment, and prevention of vitamin D deficiency: an Endocrine Society clinical practice guideline. J Clin Endocrinol Metab. 2011 Jul;96(7):1911-30. doi: 10.1210/jc.2011-0385. PubMed PMID: 21646368. Newhook LA, Sloka S, Grant M, Randell E, Kovacs CS, Twells LK. Vitamin D insufficiency common in newborns, children and pregnant women living in Newfoundland and Labrador, Canada. Matern Child Nutr. 2009 Apr;5(2):186-91. doi: 10.1111/j.1740-8709.2008.00157.x. PubMed PMID: 19292753. Godel JC. Les suppléments de vitamine D : Recommandations pour les mères et leur nourrisson au Canada. Paediatr Child Health 2007;12(7):591-8. (disponible à http://www.cps.ca/fr/ documents/position/vitamine-d mis à jour: 30 janvier 2013) Dawodu A, Akinbi H. Vitamin D nutrition in pregnancy: current opinion. Int J Womens Health. 2013 Jun 24;5:333-43. doi: 10.2147/IJWH.S34032. 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Erratum in: J Bone Miner Res. 2011 Dec; 26(12):3001. PubMed PMID: 21706518; PubMed Central PMCID: PMC3183324. que les gens cherchent, c’est le bon service qu’on peut leur donner. Si on s’efforce de donner un bon service aux personnes qui entrent dans notre pharmacie, elles ne seront pas intéressées à aller chez Uniprix ou Familiprix parce que leur annonce est drôle ! » Jacques Bouchard Pharmacien propriétaire Bedford « Les publicités humoristiques attirent l’attention, mais je trouve que cela ne fait pas très professionnel. Les annonces que j’ai vues ne Isabelle Tremblay takes a humour-filled and practical glance at management issues in community pharmacy, such as human resources, team work, customer service, and compensation and value of pharmacy services. octobre 2013 | www.ProfessionSante.ca | l’actualité pharmaceutique | 35 LAP10_035 [Print].indd 35 « Les gens vont aller dans une pharmacie où ils sont bien servis et où ils sentent qu’ils sont bien écoutés. Les annonces font parler et attirent l’attention, certes, mais le client choisit sa pharmacie en fonction du service, de la proximité et, il ne faut pas se le cacher, des prix. » 13-04-22 13:47 13-09-26 15:21 L’apothicaire les services professionnels. Mais les annonces de Familiprix ou d’Uniprix ne me plaisent pas. C’est sûr que cela attire l’attention. C’est ce que veulent les publicistes. Mais il y a certainement moyen de faire autre chose. Je ne suis pas expert en publicité, mais je trouve que nous devrions avoir des messages un peu plus sérieux. Notre rôle est important. Nous ne sommes pas des clowns ! » Claude Garceau Pharmacien propriétaire Grand-Mère Pharmacist and consulting expert in natural health products, Jean-Yves Dionne makes it his duty to provide pharmacists with thoroughly researched and fact-based information about NHPs. les péripéties de Céline Pénicilline Charité bien ordonnée Cél ne Pén c ll ne Au pied de la lettre Com c S p 34 | l’actualité pharmaceutique | www.ProfessionSante.ca | mars 2013 LAP03_034 [Print].indd 34 34 m www 13-02-27 08:31 m Plus n Le L en / Le Facu ta re n Lactua té pharmaceut que en voyage Don t m ss our b oggers on Profess onSanté ca Continuing Education 04 Peer reviewed interdisciplinary CE availability Specifically designed and developed for pharmacists, L’actualité pharmaceutique continuing education program is written and reviewed by pharmacists, under the guidance of the Continuing Education Committee comprised of 3 pharmacists who have developed over the years a remarkable expertise as CE providers. The CE articles are accredited by the Ordre des pharmaciens du Québec, who provide 1.5 CE unit per lesson to pharmacists who answer the questionnaire successfully. Team work and communication are words that are forever part of pharmacist’s vocabulary. L’actualité pharmaceutique CE Committee not only promotes collaboration amongst pharmacists but also with other healthcare professionals. Physicians, nurses and nutritionists are regularly invited to endorse and sign CE articles for L’actualité pharmaceutique. Our readers can find all CE articles published in L’actualité pharmaceutique on Professionsanté.ca in the CE section “Ma FC en ligne”. They can read the articles and take the test right then and there. Once the questionnaire has been completed, the results are systematically shared with the pharmacists. If they have failed to obtain the passing mark, they immediately have the opportunity to take the test for a second time. At the end of the process, the answers are available with explanations supporting them. 1.5 Multiplatform content Readers can archive, file or print the entire content of the publication. They can also access it on Professionsanté.ca, in a dedicated section. UFC BY OPQ Par Lysanne Martel, B. Pharm., D.E.S.S, pharmacienne à la pharmacie Dominique Bond, Québec. The main themes n Support of prescription drug therapies n OTC Drugs n Vitamins, minerals and natural health products n Minor treatments and conditions in the context of Law 41 n Patients tests and devices sold in pharmacies Révision scientifique : Frédéric Poitras, B. Pharm., chargé d’enseignement, Faculté de pharmacie, Université Laval. Objectifs pédagogiques ✓ Compléter les connaissances générales du pharmacien au sujet des méthodes de détection de l’ovulation et de la période fertile. ✓ Outiller le pharmacien pour l’aider à conseiller adéquatement ses patientes désirant tomber enceintes. ✓ Présenter au pharmacien des méthodes de détection de l’ovulation disponibles dans Internet et susceptibles d’être utilisées par ses patientes. Méthodes de détection de l’ovulation (1re partie) Lesquelles devrions-nous recommander à nos patientes ? Depuis quelques années, le désir d’avoir des enfants est de plus en plus fort au Québec. Malheureusement, ce beau projet n’est pas toujours facile à réaliser. En effet, on estime que jusqu’à un couple sur six1 pourrait connaître des difficultés à concevoir. Bien qu’un couple ne soit considéré comme infertile que s’il y a absence de grossesse après un an de rapports sexuels non protégés2, la plupart d’entre eux n’attendront pas aussi longtemps avant d’entreprendre des démarches pour augmenter leurs chances de procréer. Quelques études3,4 réalisées auprès de couples ayant eu des difficultés à concevoir ont révélé que nombreuses sont les femmes qui évaluent de façon erronée leur date d’ovulation. Elles ne planifient donc pas leurs relations sexuelles non protégées au bon moment. Cette non-coïncidence entre la période fertile et les relations non protégées constituerait, selon plusieurs auteurs2,3,5, la principale cause d’échec à concevoir chez de nombreux couples. Le pharmacien, à titre de professionnel de la santé de première ligne, est couramment consulté par des patientes désirant tomber enceintes. Il a la possibilité de revoir avec elles les principes de base du cycle menstruel et de leur présenter les diverses méthodes pouvant être employées pour détecter leur période fertile. Par ses conseils, il peut éviter bien des inquiétudes à ses patientes et possiblement diminuer les délais de conception. Le but du présent article (publié en deux parties) est d’outiller le pharmacien pour procéder à une telle démarche. Principes de base du cycle de reproduction chez la femme6 Afin de bien comprendre comment et quand employer les diverses méthodes de détection de l’ovulation, il importe de revoir certaines caractéristiques du cycle de reproduction chez la femme. D’abord, rappelons que les principales hormones impliquées sont sécrétées à trois niveaux. D’abord, l’hypothalamus libère de la gonadolibérine (GnRH) qui, à son tour, stimule la production de l’hormone folliculostimulante (FSH) et de l’hormone lutéinisante (LH) par l’adénohypophyse. Elles favoriseront à leur tour la sécrétion d’œstrogènes et de progestérone par les follicules ovariens en formation. De façon générale, une augmentation des taux circulants d’œstrogènes et de progestérone entraîne une diminution de la libération des taux de GnRH, de FSH et de LH par rétroinhibition. Le cycle de la reproduction se divise en quatre phases distinctes : la phase menstruelle, la phase préovulatoire, l’ovulation et la phase postovulatoire. Phase menstruelle Publié grâce à une subvention sans restrictions de Cette phase correspond au début du cycle de la reproduction. On note une chute initiale des concentrations sériques d’œstrogènes et de progestérone, responsable du déclenchement des menstruations. Il se produit alors une levée de la rétroinhibition sur l’hypothalamus et l’adénohypophyse, puis une augmentation des taux de FSH et de LH. Cette augmentation des taux de FSH favorise la croissance des follicules ovariques dont un deviendra dominant. Phase préovulatoire ou folliculaire Le follicule ovarique devenu dominant sécrète maintenant des œstrogènes, ce qui exerce une rétroinhibition dans l’adénohypophyse, qui abaisse les taux de FSH et de LH. Le cas de M.R. Mme M. R. vient vous voir. Elle est heureuse de vous apprendre qu’elle et son conjoint attendent un petit garçon. Elle en est à 17 semaines de grossesse. Depuis quelques jours, elle a une douleur dans le bas du dos. Ayant de l’AdvilMD à la maison, elle veut savoir si elle peut en prendre. Actuellement, elle applique du MyoflexMD et utilise de la chaleur, mais ce n’est pas suffisant pour bien la soulager. Elle n’a pas d’allergie et ne prend aucun médicament mis à part du PregvitMD. Douleurs Cette phase correspond à la phase proliférative au niveau de l’endomètre, qui se régénère sous l’effet de l’augmentation progressive des œstrogènes. Ovulation Le follicule ovarique dominant a terminé sa maturation et sécrète de plus en plus d’œstrogènes. L’atteinte de concentrations plus élevées en œstrogènes stimule la sécrétion de LH de façon directe, au niveau de l’adénohypophyse, et indirecte, par une augmentation de la sécrétion de GnRH au niveau de l’hypothalamus. Cette augmentation rapide et importante des concentrations sériques de LH rompt le follicule ovarique et libère l’ovule. Ce dernier est maintenant prêt à être fécondé : c’est l’ovulation. Le follicule rompu devient un corps hémorragique qui, sous l’effet de la LH, deviendra le corps jaune. Phase postovulatoire ou sécrétoire ou lutéale Cette phase est la dernière du cycle. Le corps jaune, formé tout juste après l’ovulation, sécrète maintenant des œstrogènes et de la progestérone. Ces deux hormones favorisent la prolifération et la maturation de la couche fonctionnelle de l’endomètre et le prépare à recevoir un ovule fécondé. Elles exercent aussi une rétroinhibition au niveau de l’adénohypophyse et de l’hypothalamus, ce qui entraîne une diminution des concentrations de FSH et de LH. En l’absence de grossesse, le corps jaune dégénère après environ 14 jours. Il en résulte une chute abrupte des concentrations d’œstrogènes et de progestérone : il y a alors menstruation, et un autre cycle commence. Pour qu’il y ait fécondation, un spermatozoïde vivant doit rencontrer un ovule, vivant lui aussi. La durée de vie d’un spermatozoïde varie, selon www.ProfessionSante.ca | cahier de FC de L’actualité pharmaceutique | septembre 2013 LAP08_021-024 [Print].indd 21 21 13-08-23 11:00 Les analgésiques sont parmi les 10 classes de médicaments les plus utilisées pendant la grossesse1. En effet, environ trois femmes enceintes sur quatre présentent de la douleur : maux de tête, douleur musculo-squelettique ou à l’aine1. Les principes d’utilisation des médicaments pendant la grossesse sont également applicables pour les analgésiques : il ne faut pas exposer un fœtus à un traitement non efficace (d’où l’importance d’utiliser la dose efficace) et il importe d’évaluer l’impact d’une pathologie non traitée, comparativement à l’instauration d’un traitement. Ainsi, il faut garder en tête que le sous-traitement de la douleur chez la femme enceinte, par peur de provoquer des malformations chez le fœtus, est bien souvent plus néfaste que le risque potentiel généré par le traitement2. En effet, une prise en charge inadéquate de la douleur peut engendrer un alitement forcé, des nausées, des vomissements, des problèmes psychologiques, de l’insomnie, etc2. Somme toute, le recours à des mesures non pharmacologiques, comme la relaxation, les massages, un programme d’activité physique adapté et l’application de froid ou de chaleur, peut d’abord être expérimenté3. Si ces mesures n’apportent pas un soulagement satisfaisant, un antidouleur devra être débuté. L’acétaminophène constitue l’analgésique et l’antipyrétique de premier recours à chaque trimestre, puisque nous disposons de nombreuses données sur son utilisation pendant la grossesse1,3,-7. Il n’a pas été associé à une augmentation du risque d’anomalies congénitales ni de complications3,6,8. La dose recommandée est la même que celle suggérée dans la population générale, soit 500 à 1000 mg toutes les quatre à six heures, pour un maximum de 4 g par jour3. Toutefois, la clairance de l’acétaminophène augmente au cours de la grossesse, probablement à cause du niveau d’œstrogènes qui s’accroît lui aussi9. Ainsi, à partir du deuxième trimestre, en tenant compte du profil de la patiente, il pourrait être approprié de suggérer une dose de 1000 mg toutes les quatre à six heures (maximum de 4 g par jour)9,10. L’impact de l’utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sur les issues de la grossesse dépend de deux facteurs : la durée d’utilisation et le stade de la grossesse11. Rappelons que c’est l’inhibition de la synthèse des prostaglandines qui explique le mécanisme d’action des AINS. Ces dernières ont un rôle à jouer dans la libération de l’ovule lors de l’ovulation et dans l’implantation de l’embryon au niveau de l’endomètre une fois l’ovule fécondé6,11. On évitera donc d’utiliser des antiinflammatoires en période périconceptionnelle, particulièrement s’il y a une histoire d’infertilité1,3,6,7,11. Notons ici que l’utilisation d’aspirine à des doses antiplaquettaires (80 à 100 mg par jour) n’est pas associée à ce risque1,3,7. Au cours du premier trimestre, la prise d’AINS durant plus d’une semaine a été associée à une augmenta20 tion du risque d’avortement spontané3,6,7,11. Toutefois, ce risque semble moindre lors d’une prise occasionnelle3,11. De plus, certaines études ont rapporté un risque augmenté de malformations cardiaques à la suite de l’utilisation d’AINS au premier trimestre3,7,11-13. Ce risque n’a pas été confirmé par d’autres études3. Néanmoins, bien que le risque qui leur est associé soit probablement faible, il est préférable d’éviter l'emploi d'un AINS au cours du premier trimestre. On peut toutefois rassurer une patiente qui aurait pris une dose d’AINS pendant cette période3,6,11. À partir du deuxième trimestre, les AINS peuvent être pris à court terme. Une prise prolongée (plus de cinq jours consécutifs) devrait en effet être évitée, car elle pourrait affecter la fonction rénale du fœtus et entraîner un oligohydramnios (diminution du liquide amniotique)3,11. À partir de la 28e semaine de grossesse, le recours à des AINS est contre-indiqué, car ils peuvent causer une toxicité rénale fœtale, une fermeture prématurée du canal artériel ou une hémorragie intracrânienne chez le fœtus6,7,11,13. Quant à l’aspirine, la prise de doses égales ou inférieures à 150 mg par jour tout au long de la grossesse n’a pas été associée à une augmentation du risque de malformations3,7,11. Pour ce qui est des doses supérieures à 150 mg par jour, il faut appliquer les mêmes précautions que lors de l’utilisation des autres AINS3,7,13. Certains produits (ExcedrinMD, Tylenol ultra efficaceMD) utilisés pour soulager la douleur et offerts en vente libre contiennent de la caféine en petite quantité (65 mg par comprimé). La consommation de caféine n’a pas été associée à une augmentation du risque de base de malformations3,14. Malgré tout, Santé-Canada recommande aux femmes en âge de procréer une consommation maximale quotidienne de 300 mg15. Afin de respecter cette recommandation, il importe de tenir compte de la consommation de caféine de la patiente au moment de lui conseiller ce type de produit3. Plusieurs données provenant d’études épidémiologiques (dont plus de 7000 expositions au premier trimestre) n’ont démontré aucune association entre la prise de codéine pendant la grossesse et une augmentation des anomalies congénitales6.7.11. Il faut toutefois faire attention lorsque ce produit est utilisé en fin de grossesse, car des syndromes de sevrage chez des nouveau-nés ont déjà été rapportés, même à dose usuelle3,6,7,11,13. Il est donc préférable d’éviter un usage prolongé près de l’accouchement. Puisque la codéine disponible en annexe II est combinée avec de l’acétaminophène et de la caféine, il faut s’assurer de ne pas dépasser les doses maximales recommandées de chacun des principes actifs, en tenant compte des autres médicaments pris par la future mère. De plus, l‘usage de codéine dans un contexte de médicament en vente libre ne devrait porter que sur une courte période (quelques jours) et n‘être envisagé que lorsque les autres options n’ont pas fonctionné ou sont contre-indiquées. Bien que les données actuelles ne démontrent pas d’association entre l’utilisation des relaxants musculaires en vente libre (orphénadrine et méthocarbamol) et l’augmentation du risque de malformations, celles-ci ne sont pas suffisamment nombreuses pour justifier leur emploi3,7. Le salicylate de triéthanolamine 10 % (Myoflex), en raison de sa faible absorption systémique et des données d’innocuité disponibles, constitue l’analgésique topique de premier recours à chaque trimestre3. Il peut être utilisé seul ou en association avec un produit par voie orale. Il est important d’éviter de masser fortement et de façon prolongée l’endroit à trai- ter et de ne pas appliquer simultanément une source de chaleur, afin de minimiser l’absorption du produit6,16. L’information disponible concernant les autres analgésiques topiques (menthol, camphre, diclofénac, capsaïcine, eucalyptus) est insuffisante pour justifier leur utilisation3,7. Quant au salicylate de méthyle (BengayMD, Tiger BalmMD, Antiphlogistine Rub A-535 Extra-FortMD, etc.), son absorption plus élevée que celle du salicylate de triéthanolamine en fait un agent moins intéressant3. Une exposition occasionnelle aux premier et deuxième trimestres ne semble toutefois pas problématique, mais au troisième trimestre, elle n’est pas recommandée compte tenu de l’absorption plus grande du produit et du risque de fermeture du canal artériel3. Le cas de M.R. (suite) Vous suggérez à M. R. de prendre de l’acétaminophène à raison de 1 g toutes les 4 à 6 heures au besoin (maximum de 4 g par jour). Vous lui mentionnez que l’Advil peut être utilisé de manière sporadique jusqu’à la 28e semaine de grossesse, pour un maximum de cinq jours consécutifs. Elle peut également utiliser du Myoflex en application locale quatre fois par jour. Vous lui signalez qu’à la suite de l’application de Myoflex, elle ne devrait pas appliquer de chaleur ni masser fortement et de manière prolongée la région traitée, puisque cela pourrait augmenter l’absorption du produit. Diarrhée Il est difficile de connaître exactement la prévalence de la diarrhée chez la femme enceinte, car il n’existe aucune étude à ce sujet17. Les causes de la diarrhée chez la femme enceinte ne diffèrent pas de celles de la population générale. Rappelons que, dans de rares cas, elle peut être le signe d’un travail préterme18. Généralement, l’impact de la diarrhée sur l’issue de la grossesse est minime, bien qu’elle diminue considérablement la qualité de vie de la patiente et puisse nuire au maintien des activités de la vie quotidienne18. Cependant, une diarrhée non traitée ou chronique augmente le risque de déshydratation, pouvant mener à une hypoperfusion placentaire et déclencher le travail préterme18. Il est donc primordial de déterminer la cause de la diarrhée chez une femme enceinte et de prendre en charge cette dernière, par exemple en introduisant rapidement une solution de réhydratation afin d’éviter les complications telles que la déshydratation17,18. Si, malgré cette solution, la diarrhée ne répond pas favorablement dans les 24 à 96 heures, si la température corporelle est de plus de 38,3 oC ou s’il y a présence de sang dans les selles, il faut adresser la patiente à son médecin17,18. L’introduction d’une solution de réhydratation constitue la pierre angulaire du traitement de la diarrhée17. Les molécules de choix dans le traitement de la diarrhée chez la femme enceinte sont l’attapulgite (KaopectateMD) et le psyllium (MetamucilMD)17,18,19. L’attapulgite est un agent absorbant qui ne diminue pas la perte hydrique, mais permet de produire des selles plus consistantes17. Puisque son absorption systémique est nulle, son utilisation occasionnelle en cours de grossesse pour le traitement de la diarrhée légère à modérée est considérée comme sécuritaire18,19. Le psyllium, quant à lui, absorbe l’eau des selles, leur donnant une consistance plus solide18. Il doit cependant être pris avec une faible quantité de liquide. Il peut être utilisé à chaque trimestre, puisque son absorption systémique est également nulle20,21. Le lopéramide, dont l’absorption orale est très faible (environ 0,3 %), constitue la deuxième ligne de traitement (compte tenu de ses effets indésirables) et peut être utilisé à la dose usuelle sur de courtes périodes17,18,19. Le salicylate de bismuth n’est pas recommandé pendant la grossesse compte tenu du faible risque d’absorption de la portion salicylate (voir section sur la douleur) 17,19. Les probiotiques sont rarement absorbés systémiquement chez des personnes en bonne santé et les données disponibles actuellement n’ont pas démontré un effet néfaste sur le fœtus ou l’issue de la grossesse18,22. L’utilisation d’un probiotique pendant la grossesse peut donc être recommandée, mais il faut préconiser les sources alimentaires18. Reflux gastro-œsophagien Le reflux gastro-œsophagien (RGO) est un problème fréquent qui touche 40 % à 80 % des femmes enceintes à un moment ou à un autre de la grossesse23. Bien que ce reflux soit d’origine multifactorielle, le principal facteur responsable est une diminution de la pression du sphincter œsophagien inférieur, occasionnée par l’augmentation des hormones sexuelles féminines, principalement la progestérone23,24. Contrairement à la croyance populaire, les facteurs mécaniques, tels que l’augmentation de la pression abdominale provoquée par la prise de poids au troisième trimestre, ne jouent qu’un petit rôle dans l’apparition des symptômes de RGO23,25. La présentation clinique du RGO chez la femme enceinte est la même que celle dans la population générale23,26. Ce reflux peut apparaître à chaque trimestre et il se résout généralement durant le post-partum. Bien que les complications sérieuses associées au RGO pendant la grossesse soient rares, il n’en demeure pas moins que cette pathologie diminue considérablement la qualité de vie des femmes qui en sont atteintes23,25,26. Le RGO chez la femme enceinte doit être traité selon un algorithme de traitement par étapes, dont la base est l’application de mesures non pharmacologiques (élever la tête du lit de 10 à 15 cm, prendre des repas légers et fréquents, éviter le chocolat, la menthe, le café et les repas gras et épicés, ne pas manger dans les trois heures précédant le coucher, etc.)23,24,26. Chez les femmes ayant des symptômes légers, la modification du style de vie et des habitudes alimentaires est souvent suffisante24,26. Si les symptômes persistent malgré les mesures non pharmacologiques ou en présence de symptômes d’intensité modérée à élevée, il peut être nécessaire d’avoir recours à un traitement pharmacologique en vue d’un soulagement23,24,26. L’acide alginique et les antiacides à base de calcium, d’aluminium ou de magnésium constituent les agents de premier recours, compte tenu de leur efficacité et de leur faible absorption par voie orale23,24,26. Puisque ces derniers peuvent interférer avec l’absorption des multivitamines périnatales et du fer, il est important de conseiller à la patiente de ne pas les prendre au même moment23,24. Les antiacides à base de calcium constituent un choix intéressant, car ils favorisent la formation osseuse de la mère et de son fœtus, mais ils préviennent également la pré-éclampsie24,26. Il est important de ne pas dépasser l’apport maximal quotidien de carbonate de calcium (2,5 g par jour) afin d’éviter le développement de calculs rénaux ou un syndrome de Burnett, aussi connu sous le nom de « syndrome des buveurs de lait » (syndrome caractérisé par une hypercalcémie, une alcalose métabolique et une insuffisance rénale causées par une consommation importante et prolongée de lait et/ou d’antiacides)1,19,26,27. Les antiacides contenant du bicarbonate de sodium sont à proscrire pendant la grossesse, car ils peuvent précipiter une alcalose métabolique et une surcharge liquidienne chez la mère et le fœtus19,23,24,26. Si, malgré l’utilisation d’un antiacide et l’application de mesures non pharmacologiques, les symptômes de RGO ne se résorbent pas, l’introduction de ranitidine peut alors être envisagée, car elle n’a pas été associée à une augmentation du risque de complication25. De plus, une étude clinique chez la femme enceinte a démontré que la dose efficace de ranitidine est de 150 mg deux fois par jour24. Il existe peu d’études sur la prise de famotidine pendant la grossesse et bien que les quelques données disponibles n’aient pas révélé une toxicité fœtale ou un effet tératogène, elles sont insuffisantes pour permettre de recommander son utilisation chez une femme enceinte7,23-26. Constipation On estime qu’environ 40 % des femmes enceintes souffriront de constipation à un moment ou à un autre de la grossesse21. De plus, la majorité des femmes qui souffraient déjà de constipation avant de tomber enceintes verront bien souvent leurs symptômes s’amplifier pendant la grossesse23. L’étiologie de la constipation chez la femme enceinte est multifactorielle : augmentation du temps de transit gastro-intestinal, diminution de l’activité physique, prise de suppléments de fer et de calcium, régime pauvre en liquides et en fibres alimentaires, compression du côlon par l’utérus et présence d’hémorroïdes, etc. 17,20,21 La constipation, bien qu’elle nuise à la qualité de vie de la patiente, n’a pas été associée à des complications graves chez la femme enceinte et le fœtus20. Le traitement de premier recours de la constipation chez cette dernière, tout comme dans la population générale, demeure l’application de mesures non pharmacologiques, telles que l’augmentation de l’apport quotidien de fibres et de liquides, ainsi que la régularisation de l’horaire des selles16,20,21. L’exercice physique, léger à modéré, devrait également être recommandé de façon régulière, sauf s’il y a des restrictions pour des raisons médicales16,20,21. Lorsque les mesures non pharmacologiques ne sont pas suffisantes, il faut envisager l’usage de laxatifs, plus particulièrement ceux qui sont faiblement absorbés et disposent d’un bon profil d’innocuité20,28. Les agents de masse, comme le psyllium (Metamucil), le polycarbophile de calcium (Mégafibres Prodiem en capletMD), la méthycellulose (Mégafibres Prodiem en poudreMD) et la gomme de guar (Bénéfibre comprimés croquablesMD), constituent les agents de première intention à chaque trimestre16,20,21. Étant donné qu’ils favorisent la formation de fécalome chez les patientes alitées, il est préférable de les éviter chez ces dernières16,20,28. Les émollients (docusate de sodium ou de calcium) sont également des agents de premiers recours, bien que leur efficacité soit incertaine16,17,20,28. Les suppositoires de glycérine, le lactulose, le polyéthylène glycol avec électrolytes (ColyteMD, GolytelyMD) et polyéthylène glycol 3350 (Lax-a-DayMD, PEG 3350, PegalaxMD, RelaxaMD, RestoralaxMD), parce qu’ils sont faiblement absorbés, peuvent aussi être cahier de FC de L’actualité pharmaceutique | février 2013 | www.ProfessionSante.ca « Les principes d’utilisation des médicaments pendant la grossesse sont également applicables pour les analgésiques : il ne faut pas exposer un fœtus à un traitement non efficace et il importe d’évaluer l’impact d’une pathologie non traitée, comparativement à l’instauration d’un traitement. » Tableau I Agents de premier et deuxième recours dans le traitement de la douleur, de la diarrhée, du RGO, de la constipation et des hémorroïdes chez la femme enceinte3,4,16,18,20,24,26 Indication Premier recours Deuxième recours Douleur • Acétaminophène • Salicylate de triéthanolamine 10 % (pas en • Ibuprofène sur une courte période (< 5 jours) au cours du 2e trimestre. Contre-indiqué à partir de la 28e semaine. • Codéine (pour une courte durée. À éviter près de l’accouchement) Diarrhée • Solutions de réhydratation • Attapulgite • Psyllium • Lopéramide RGO • Antiacides à base de calcium, magnésium, • Ranitidine Constipation Si patiente ambulatoire : • Agents de masse (psyllium, polycarbophile de calcium, gomme de guar) même temps que la chaleur) aluminium • Acide alginique • Compresses d’hamamélis • Onguent de sulfate ou d’oxyde de zinc utilisés lorsque les agents de masse sont contre-indiqués ou inefficaces16,17. Les laxatifs stimulants (bisacodyl, sennosides, cascara sagrada), bien qu’ils représentent la dernière ligne de traitement en raison de leurs effets indésirables, semblent une solution de rechange acceptable et sécuritaire pour les patientes qui n’ont pas répondu aux agents de masse ou aux laxatifs osmotiques17. Contrairement à la croyance populaire, ces derniers n’entraînent pas de contractions utérines16. L’utilisation de laxatifs stimulants devrait cependant être occasionnelle16,17,21. Quant à l’huile minérale, elle ne constitue pas un agent de choix pendant la grossesse, car elle peut nuire à l’absorption des vitamines liposolubles, comme la vitamine K, et être à l’origine d’une hypoprothrombinémie et d’hémorragies chez le fœtus16,17,20,21,23. Enfin, certains laxatifs ne devraient pas être utilisés pendant la grossesse : l’huile de ricin, qui peut déclencher des contractions utérines et favoriser le passage du méconium dans le liquide amniotique pouvant être aspiré par le fœtus, et les salins hyperosmotiques (hydroxyde de magnésium [Lait de magnésie], sulfate de magnésium [sel d’EspomMD], citrate de magnésium [CitroMagMD], phosphate de sodium [Fleet PhosphosodaMD]), qui peuvent provoquer une rétention hydrosodée chez la mère16,17,20,21,23,28. Hémorroïdes On estime que 25 % à 35 % des femmes enceintes auront des hémorroïdes pendant la grossesse29. Bien souvent, le saignement, la douleur et le prurit, symptômes de la présence d’hémorroïdes, apparaissent pour la première fois pendant la grossesse17. Les principaux facteurs responsables de l’apparition des hémorroïdes sont la constipation, l’expansion de l’utérus causant une hausse de la pression intra- abdominale, l’augmentation du volume sanguin responsable d’un engorgement et d’une dilatation veineuse, et les variations hormonales perturbant le transit intestinal17,20,30. Bien qu’elles soient souvent sans conséquence sur la grossesse, les hémorroïdes diminuent considérablement la qualité de vie de la future mère. Tout comme dans la population en général, le traitement de base demeure les mesures non pharmacologiques : bien s’hydrater, ne pas retarder l’envie d’aller à la selle, prendre des bains de siège pendant 15 à 20 minutes trois à quatre fois par jour, éviter de forcer, augmenter l’apport quotidien en fibres, etc.20,29 La plupart du temps, ces mesures seront suffisantes pour enrayer le problème29. Lorsque ces mesures ne sont pas suffisamment efficaces, des mesures pharmacologiques peuvent être tentées20,29. En présence de constipation, on introduira d’abord un laxatif (voir section sur la constipation)16,20,29. De même, l’acétaminophène pourra être suggéré afin de soulager la douleur (voir section sur la douleur)17,20. L’innocuité de la plupart des agents utilisés dans les préparations topiques en vente libre pour le traitement des hémorroïdes n’a pas été étudiée pendant la grossesse29. Étant donné que l’absorption systémique de la majorité d’entre eux est limitée lorsque la muqueuse n'est pas altérée et qu’il n’y a pas de saignement, leur utilisation durant de courtes périodes (7 à 10 jours) ne semble pas problématique20,29. Notons toutefois que ces produits contiennent souvent une association de principes actifs (anesthésiques, anti-inflammatoires, corticostéroïdes) qui ne procure qu’un soulagement temporaire20,29. De plus, au moment de choisir une forme pharmaceutique, il serait préférable d’éviter les suppositoires, qui vont au-delà de la région ano-rectale que l’on désire traiter, au profit des formulations en crème ou en onguent, plus efficaces et plus faciles à utiliser13,20. Les 13-01-29 13:35 LAP02_019-022 [Print].indd 21 Members of the Continuing Education Committee Guylaine Bertrand, B. Pharm., Professional practice coordinator, OPQ n Josée Ricard, B. Pharm., M. Sc., M.B.A., Pharmacist at Laval University Hospital Center (CHUQ) • Onguent de sulfate ou d’oxyde de zinc + hydrocortisone 0,5 % • Onguent d’oxyde de zinc contenant de la pramoxine 1 % RGO : reflux gastro-œsophagien compresses d’hamamélis (compresses TucksMD) et la pommade d’oxyde ou de sulfate de zinc, associée ou non à de l’hydrocortisone 0,5 %, peuvent être utilisées sur de courtes périodes16,17,20,30. La pramoxine (Anusol PlusMD) est l’anesthésique topique de choix parmi ceux offerts en vente libre, car elle est moins sensibilisante et moins toxique si absorbée7,17,20,29. Sa durée d’utilisation ne devrait toutefois pas dépasser cinq à sept jours, afin d’éviter une réaction de sensibilisation ou la dissimulation d’une pathologie plus grave20,29,30. Il n’existe pas de données quant à l’utilisation de la lanoline et du menthol chez la femme enceinte7,20. Ces derniers ont été associés à des risques d’allergie (lanoline) et d’hypersensibilité (menthol)20. Malgré ces risques, une utilisation à court terme est probablement sécuritaire. D’autres agents utilisés dans les préparations topiques sont toutefois déconseillés pendant la grossesse : le bismuth, en raison du manque de preuve d’efficacité et du risque d’absorption systémique de la portion salicylate, ainsi que l’allantoïne et le résorcinol, pour lesquels il n’existe pas de données pendant la grossesse20. En raison de leur contenu en vitamine A, l’huile de foie de morue et l’huile de foie de requin (Préparation HMD) ne devraient pas être recommandées16,20. Conclusion La grossesse, bien qu’elle soit une période heureuse dans la vie d’une femme, peut s’accompagner de divers problèmes de santé qui, bien souvent, subsisteront jusqu’a l’accouchement. Afin de soulager la patiente enceinte et, ainsi, d’améliorer sa qualité de vie, le pharmacien, professionnel de la santé le plus facilement accessible, doit être en mesure de la conseiller et de la rassurer sur l’utilisation de médicaments disponibles sans ordonnance, lorsque les données le permettent. (Tableau I) ❰ www.ProfessionSante.ca | cahier de FC de L’actualité pharmaceutique | février 2013 LAP02_019-022 [Print].indd 20 n • Lactulose • PEG • Sennosides Si patiente alitée : • Docusate de sodium ou de calcium Hémorroïdes n Geneviève Tirman, B. Pharm., Community pharmacist, Québec, Teacher at Laval University, Faculty of Pharmacy 21 13-01-29 13:35 Key Facts About Our Readers Québec has almost 8,400 pharmacists, 65,4% women and 34,6% men2. 15 time/day Community pharmacists are consulted about OTC medications1 $928/capita In Québec The average per capita spent on prescription drugs in Québec, financed by the public or private sector3. You need to be a pharmacist to own a drugstore. 81% 80% The majority of pharmacists believe that NHP’s are a viable treatment option for some patients1. 1,795 There are 1,795 community pharmacies (private practice) in Québec. of pharmacists want more information on OTC drugs. Knowledge of a product is the first factor that may influence its recommentation1. The power of combined Print & Digital reach Total gross contacts: 22,522 en 1993 20 ans SUPPLÉMENT Fondée 8,400 05 31 à 37 vol. 21 | no 9 novembre 2013 n actualité Print circulation: 8,322 table ronde Inauguration du Centre de recherche du CHUM : 4 questions à Jacques Turgeon 5 Des étudiants expérimentent la prise de médicaments 13 ProfessionSanté.ca eNewsletter distribution: 14,200 n Circulation 3. National Health Expenditure Database, 2012, Canadian Institute for Health Information; Population, Statistics Canada. 4. AAM, March 2013 Gestion pour tous Quand un jeune pharmacien demande 6 semaines de vacances en été 40 « Les ATP auraient besoin de plus d’encadrement, parce que je vois des choses aberrantes sur le plan de l’habillement, des normes aseptiques et de la confidentialité. » Le traitement de la fibromyalgie 10 La pharmacie communautaire en mode survie ? 5 pharmaciens en discutent 18 Des enfants médicamentés inutilement ? page 29 REMPLACEMENT EN BLOCS DE 4H C’EST LE TEMPS DE SONGER AUX CONGÉS D’HIVER. Service discret, fiable et expérimenté 1 866 666.9889 www.rxjob.com Réservations en ligne 24/7 LAP11_001.indd 1 13-10-28 13:53 Hospital pharmacists 1,416 17% 4,221 51% L’actualité pharmaceutique and Drugstore Canada. Sondage auprès des employeurs : qui paiera pour les nouveaux services en pharmacie ? Ouf ! Total qualified circulation4 2. 2012-2013 OPQ Annual Report. 6 TROUBLES DU SPECTRE DE L’AUTISME À LIRE EN PAGE 17 8,322 1. 2013 Survey on OTC Counselling and Recommendations, Une première au Québec : Programme de résidence spécialisée en pharmacie Pour mieux comprendre l’observance 646 8% 1,850 22% 189 2% Other allieds of the field Government, industry, universities and consultant pharmacists Owner pharmacists Community pharmacists Turn-key Solutions 06 Our guarantee Knowledgeable, experienced project management and experienced team of scientific editors and graphic designers. Audience segmentation available. DIABÈTE DE TYPE 2 ÉTUDE DE CAS M É N O PAUS E L Rx PUBLICITÉ JUIN 2012 Q&A A unique PAAB approved marketing option that allows manufacturers to answer pharmacists most frequently asked questions about their brand. Print and online bundled solution for maximum timely reach and exposure. es médicaments antidiabétiques standards sont assez efficaces pour abaisser la glycémie, mais ils sont tous associés à des effets indésirables et à des risques. La metformine est un excellent médicament de première intention, mais jusqu’à 30 % des utilisateurs subissent des effets gastro-intestinaux. Le glyburide, une sulfonylurée, est associé à un risque d’hypoglycémie excédentaire de 39 %. Le risque d’hypoglycémie est similaire avec les nouvelles sulfonylurées et les glinides, bien que moins prononcé. Les thiazolidinediones (TZD) sont des agents hypoglycémiants très efficaces qui ne provoquent pas d’hypoglycémie, mais ils sont associés à un risque accru d’insuffisance cardiaque et de fractures. Récemment, des doutes quant à un lien potentiel avec la maladie cardiaque (en ce qui concerne la rosiglitazone) et avec le cancer de la vessie (en ce qui concerne la pioglitazone) ont entraîné une nette réduction de l’utilisation de cette classe de médicaments. Le diabète lui-même est associé à un gain de poids et de nombreux médicaments antidiabétiques (notamment les sulfonylurées, les TZD et l’insuline) exacerbent cette tendance. Le gain de poids favorise la résistance à l’insuline, ce qui peut à son tour entraîner une hypertension résistante au traitement et une aggravation de la dyslipidémie, de même qu’une progression du diabète de type 2. Les traitements basés sur les incrétines s’attaquent au double défi que sont l’hypoglycémie et le gain de poids tout en assurant une capacité à abaisser la glycémie comparable à celle de la plupart des autres agents. À PROPOS DE NOUVEAU Quel a été le profil de tolérabilité de GELNIQUEMC ? GELNIQUEMC a démontré un excellent profil de tolérabilité. Une très faible incidence d’effets secondaires anticholinergiques s !DÏMONTRÏUNETRÒSFAIBLEINCIDENCEDE BOUCHESÒCHE1 s !DÏMONTRÏUNETRÒSFAIBLEINCIDENCEDE constipation1 s !UCUNEFFETINDÏSIRABLEGRAVELIÏAUTRAITEMENT n’a été rapporté1 Effets indésirables anticholinergiques (* 1 % pour GELNIQUEMC) liés au traitement durant l’étude à double insu1,2‡ GELNIQUEMC Quelle est la posologie de GELNIQUEMC ? GELNIQUEMC est fourni sous forme de sachets pratiques à dose unitaire de 1 g. Le contenu d’un sachet de GELNIQUEMC—1 g de gel DOSÏÌMGDECHLORUREDOXYBUTYNINE DOITÐTRE appliqué une fois par jour1. GELNIQUEMCESTFOURNIENCARTONSDESACHETS Comment doit-on appliquer GELNIQUEMC ? GELNIQUEMCDOITÐTREAPPLIQUÏUNEFOISPARJOURSUR LAPEAUSÒCHEETNONLÏSÏEDUHAUTDESBRASOUDES épaules, de l’abdomen ou des cuisses1. GELNIQUEMC est un gel clair et incolore qui ne laisse aucun résidu. NOUVEAU GELNIQUEMC : Le premier et seul gel transdermique pour le traitement de la vessie hyperactive*. Qu’est-ce que GELNIQUEMC ? Pr GELNIQUEMC (gel de chlorure d’oxybutynine à 10 %) est un antispasmodique et anticholinergique indiqué pour1 : s LETRAITEMENTDELAVESSIEHYPERACTIVEACCOMPA gnée de symptômes d’incontinence urinaire par impériosité, de miction impérieuse et de mictions fréquentes. Quel est le mode d’action de GELNIQUEMC ? L’oxybutynine agit en tant qu’antagoniste compétitif de l’acétylcholine des récepteurs muscariniques postganglionnaires, ce qui entraîne le relâchement DUMUSCLELISSEDELAVESSIE$ESÏTUDESDECYSTOMÏ TRIEONTMONTRÏQUECHEZLESPERSONNESQUISOUF frent d’affections caractérisées par des contractions INVOLONTAIRESDUDÏTRUSORLOXYBUTYNINEACCROÔTLA CAPACITÏMAXIMALEURINAIREDELAVESSIEETAUGMENTE LEVOLUMEPRODUITPARLAPREMIÒRECONTRACTIONDU détrusor. L’oxybutynine diminue ainsi la miction impérieuse et la fréquence des épisodes à la fois DINCONTINENCEETDEMICTIONVOLONTAIRE1. Quelle efficacité a démontrée GELNIQUEMC dans le traitement de la vessie hyperactive ? GELNIQUEMC a significativement réduit les épisodes d’incontinence par rapport au placebo1,2‡ !PRÒSSEMAINES'%,.)15%MC : s ARÏDUITLENOMBREMOYENDÏPISODESQUOTIDIENS DINCONTINENCEPVSPLACEBO s ARÏDUITLAFRÏQUENCEMOYENNEDESMICTIONS QUOTIDIENNESPVSPLACEBO s AAUGMENTÏLEVOLUMEMOYENDURINEPAR MICTIONPVSPLACEBO GELNIQUEMC a significativement réduit les épisodes d’incontinence par rapport au placebo GELNIQUEMC a eu un effet bénéfique significatif sur les domaines de la qualité de vie suivants : s DÏPLACEMENTS s ACTIVITÏPHYSIQUE s VIESOCIALE s BIENÐTREÏMOTIONNEL tel que mesuré à l’aide des questionnaires IIQ et KHQ1§ Variation moyenne par rapport à leur valeur initiale du score total au questionnaire d’évaluation de l’impact de l’incontinence (IIQ) et des scores aux sous-échelles d’évaluation à la semaine 12 (selon le report en aval de la dernière observation/LOCF) s !DÏMONTRÏUNEFAIBLEINCIDENCEDECÏPHALÏES (GELNIQUEMCPLACEBOP. Une très faible incidence de réactions cutanées : Réactions cutanées liées au traitement (* 1 % avec GELNIQUEMC) dans l’étude à double insu1,2‡ Zones d’application de GELNIQUEMC s 4AUXDOBSERVANCETHÏRAPEUTIQUEÏLEVÏ GELNIQUEMCVSPLACEBO s ,EFAIBLETAUXDABANDONENRAISONDEFFETSINDÏ SIRABLESLIÏSAUTRAITEMENTÏTAITLEMÐMEQUEPOUR le placebo (1,8 %, 1,8 %) Y a-t-il des interactions médicamenteuses avec GELNIQUEMC ? ,ESPATIENTSDOIVENTÐTREPRÏVENUSQUELALCOOLPEUT accentuer la somnolence causée par des agents anticholinergiques comme l’oxybutynine1. ,ESANTICHOLINERGIQUESPEUVENTMODIlERLABSORP tion de certains médicaments administrés de façon concomitante du fait de leurs effets sur la motilité GASTROINTESTINALE1. L’emploi concomitant du chlorure d’oxybutynine et d’autres anticholinergiques peut augmenter LAFRÏQUENCEOULINTENSITÏDESEFFETSPHARMACO logiques des anticholinergiques tels que la SÏCHERESSEBUCCALELACONSTIPATIONLAVISIONmOUE et autres1. Quel est le profil pharmacocinétique de GELNIQUEMC ? s %STABSORBÏDIRECTEMENTÌTRAVERSLAPEAUPOUR atteindre la circulation sanguine1†. s ³VITELEMÏTABOLISMEDEPREMIERPASSAGEGASTRO intestinal et hépatique1†. s 2ÏDUITLAFORMATIONDUMÏTABOLITE.DÏSÏTHY LOXYBUTYNINE.$%/1*. s !PRÒSLADMINISTRATIONDELADERNIÒREDOSEDE GELNIQUEMC à l’état d’équilibre, l’oxybutynine et LA.DÏSÏTHYLOXYBUTYNINE$%/MÏTABOLITEACTIF ont présenté une élimination biphasique où la concentration plasmatique a commencé à baisser HEURESAPRÒSLADMINISTRATION1. s !DÏMONTRÏQUILPRODUITDESCONCENTRATIONS plasmatiques stables1†. Produit des concentrations plasmatiques moyennes stables sur 24 heures lorsqu’il est appliqué sur l’abdomen, les bras ou les épaules, ou les cuisses (n=39, hommes et femmes en bonne santé)1*. Rappels importants concernant l’application1 s /NDOITCHANGERDEPOINTDAPPLICATIONCHAQUE JOURAlNQUELEGELNESOITPASAPPLIQUÏAUMÐME endroit plusieurs jours de suite. s '%,.)15%MCNEDOITPASÐTREAPPLIQUÏSURUNE peau fraîchement rasée ou sur des régions cutanées eczémateuses, séborrhéiques ou psoriasiques. s )LFAUTÏVITERDEPRENDREUNBAINDENAGERDESE doucher et de faire de l’exercice dans l’heure qui suit l’application. Une douche prise au bout d’une heure n’a aucun effet sur l’exposition systémique globale à l’oxybutynine. s 5NÏCRANSOLAIREÌBASENONHUILEUSEPEUTÐTRE APPLIQUÏENCONCOMITANCEMINUTESAVANTOU APRÒSUNEAPPLICATIONDE'%,.)15%MC. s #OMMELEGELCONTIENTDELALCOOLILFAUTÏVITERDE FUMERETDELEXPOSERÌUNEmAMMENUE Que se passe-t-il si un patient oublie une dose ? Un traitement quotidien par GELNIQUEMCESTRECOM MANDÏPOURENTRETENIRUNECONCENTRATIONSAN guine thérapeutique d’oxybutynine. En cas d’oubli occasionnel du traitement quotidien, le patient doit reprendre le traitement à la dose quotidienne recommandée d’un sachet le lendemain1. Quels conseils les médecins peuvent-ils donner aux personnes qui utilisent GELNIQUEMC ? Expliquer pourquoi on utilise GELNIQUEMC : GELNIQUEMC s’utilise pour soulager les symptômes DEVESSIEHYPERACTIVEQUISEMANIFESTENTNOTAM ment par un besoin fréquent et impérieux d’uriner, accompagné ou non de pertes d’urine1. Expliquer quel est le mode d’action de GELNIQUEMC : GELNIQUEMC agit sur des points particuliers des nerfs de LAVESSIECEQUIENTRAÔNEUNRELÊCHEMENTDESMUS CLESDELAVESSIEQUICESSENTALORSDESECONTRACTER ,AVESSIEAINSIRELÊCHÏEPEUTCONTENIRDAVANTAGE d’urine, ce qui permet d’attendre plus longtemps AVANTDAVOIRBESOINDURINER)LSEPEUTQUONNAIT PLUSBESOINDURINERAUSSISOUVENTOUAVECUNEAUSSI GRANDEURGENCEETQUONÏVACUEDONCLURINEEN quantité plus importante lorsqu’on urine1. Rappeler quelle est la façon correcte d’appliquer GELNIQUEMC1 : s '%,.)15%MCNEDOITÐTREAPPLIQUÏQUESURLA peau. s ,ESZONESDAPPLICATIONSONTLABDOMENLE HAUTDESBRASOULESÏPAULESETLESCUISSESIL faut changer de zone d’application à chaque administration. s '%,.)15%MCNEDOITPASÐTREAPPLIQUÏSURUNE peau fraîchement rasée, ni sur des endroits de la peau qui présentent des rougeurs, ni sur d’autres parties du corps où l’application du produit n’est PASAPPROUVÏE s .EPASAPPLIQUER'%,.)15%MC sur les endroits de la peau qui ont été traités par des huiles, des lotions ou des poudres, car cela est susceptible de modifier la quantité d’oxybutynine absorbée à TRAVERSLAPEAU s '%,.)15%MCPEUTÐTREUTILISÏAVECUNÏCRAN solaire à base non huileuse, mais ce dernier doit ÐTREAPPLIQUÏMINUTESAVANTOUAPRÒSUNE application de GELNIQUEMC. s /NDOITÏVITERDIMMERGERLAZONEDAPPLICATION dans l’eau—prendre un bain, nager, se doucher, faire de l’exercice—dans l’heure qui suit l’application. s ,AZONEDAPPLICATIONPEUTÐTRERECOUVERTEDUN VÐTEMENTDÒSQUELEGELESTSEC L’importance de la glycémie postprandiale Dans le diabète de type 2, les cellules bêta du pancréas perdent leur capacité de sécréter suffisamment d’insuline pour maintenir l’euglycémie. La première phase de la sécrétion d’insuline, qui se produit en réponse à la prise d’un repas, est celle qui est la plus nettement réduite et la seconde poussée d’insuline est également anormale. Le diabète de type 2 tend également à neutraliser la baisse normale de la libération de glucagon après les repas. Ces processus combinés entraînent l’hyperglycémie postprandiale. Pourquoi cela est-il important ? La glycémie à jeun et la glycémie postprandiale contribuent à l’hémoglobine glyquée (HbA1c ), qui permet de déterminer la concentration de glucose dans le sang à long terme et qui constitue un marqueur du risque de complication du diabète. Quand le taux d’HbA1c d’un patient se rapproche de la valeur cible, la contribution relative de la glycémie postprandiale au taux d’HbA 1c augmente. Si le taux d’HbA1c se situe entre 7 % et Mises en garde et précautions GELNIQUEMCESTCONTREINDIQUÏCHEZLESPATIENTS qui souffrent de rétention urinaire ou gastrique, de myasthénie ou d’un glaucome à angle fermé non contrôlé, ainsi que chez les patients à risque POURCESAFFECTIONS)LESTÏGALEMENTCONTREINDIQUÏ chez les patients qui présentent des réactions DHYPERSENSIBILITÏGRAVESCONNUESÌ'%,.)15%MC, à l’oxybutynine ou à l’un des ingrédients de GELNIQUEMC1. L’effet de GELNIQUEMC chez les patients atteints d’insuffisance hépatique ou rénale n’a pas été testé1. 5NDÒMEDE1UINCKEAYANTNÏCESSITÏUNEHOS pitalisation et un traitement médical d’urgence a été OBSERVÏAPRÒSLADMINISTRATIONDELAPREMIÒREDOSE DOXYBUTYNINEPARVOIEORALEOUDESDOSESSUIVANTES %NCASDDÒMEDE1UINCKELADMINISTRATIONDES PRODUITSÌBASEDOXYBUTYNINEDEVRAÐTREINTERROM pue et un traitement adapté rapidement instauré1. GELNIQUEMCDOITÐTREADMINISTRÏAVECPRÏCAUTION AUXPERSONNESQUISOUFFRENTDETROUBLESGASTRO intestinaux obstructifs du fait du risque de rétention gastrique1. Comme d’autres anticholinergiques, GELNIQUEMC ESTSUSCEPTIBLEDEDIMINUERLAMOTILITÏGASTRO INTESTINALEETDOITÐTREUTILISÏAVECPRUDENCEEN cas d’affections telles que la colite ulcéreuse ou l’atonie intestinale. GELNIQUEMCDOITÐTREADMI NISTRÏAVECPRÏCAUTIONAUXPATIENTSQUISOUFFRENTDE REmUXGASTROSOPHAGIENOUÌCEUXQUIPRENNENT en concomitance d’autres médicaments (tels que les bisphosphonates) susceptibles de causer ou d’accentuer une œsophagite1. GELNIQUEMCDOITÐTREADMINISTRÏAVECPRÏCAUTION AUXPATIENTSPRÏSENTANTUNEOBSTRUCTIONCLINIQUE MENTSIGNIlCATIVEDESVOIESURINAIRESENRAISONDU risque de rétention urinaire1. L’innocuité et l’efficacité de GELNIQUEMC chez les patients pédiatriques ()18 ans) n’ont pas été établies1. Veuillez consulter la monographie du produit pour des renseignements complets sur les mises en garde, les précautions, les effets indésirables, la posologie et la sélection des patients. PUBLICATION RENDUE POSSIBLE GRÂCE À UNE SUBVENTION DE NOVO NORDISK CANADA 2 0 1 3 ProfildePatient Éprouvé depuis p us de 25 ans. Informez-vous. Préparez-vous. EpiPenMD : Facile à utiliser quand il le faut. ! GELNIQUE est une marque de commerce de Watson Pharmaceuticals, Inc. Watson Pharma Company, -ISSISSAUGA/NTARIO Références: L’anaphylaxie est imprévisible. La gravité des réactions antérieures ne permet pas de prédire la gravité des réactions futures1. s 4OUTEPERSONNEQUIADÏJÌÏTÏVICTIMEDUNE RÏACTIONALLERGIQUEnMÐMEBÏNIGNEnPEUTÐTRE ÌRISQUEDUNERÏACTIONALLERGIQUEGRAVE1,2. s 5NPATIENTPEUTAVOIRUNERÏACTIONBÏNIGNE ÌUNCERTAINMOMENTETUNERÏACTIONGRAVE LAFOISSUIVANTEETVICEVERSA1,3. s )LSEPEUTQUUNEPERSONNENERESSENTEPAS TOUJOURSLESMÐMESSYMPTÙMESnPAREXEMPLE ELLEPEUTAVOIRDELURTICAIRELORSDUNERÏACTION ETDESVOMISSEMENTSLORSDELASUIVANTE1,4. ,% 1. Monographie de produit de Gelnique, avril 2011. 2. Staskin DR et coll. Efficacy and PATIENT safety of oxybutynin chloride topical gel for overactive bladder: a randomized, doubleblind, placebo controlled, multicenter study. J Urol, 2009;181:1764-72. )NSTRUCTIONSFACILESÌLIRE 4UBEFACILEÌSAISIR Près de 1,3 million de Canadiens présentant des allergies alimentaires sont à risque d’une réaction allergique grave – votre patient est-il l’un d’eux5 ? 0ROTECTIONINTÏGRÏECONTRE LAIGUILLE ,ECOUVREAIGUILLEORANGECONTRASTEAVEC LEBOUCHONDESÏCURITÏBLEUCEQUI FACILITELORIENTATIONDELAUTOINJECTEUR‡ Déclencheurs et symptômes d’une réaction allergique grave1,3 ! Après l’administration, les patients devraient avoir immédiatement recours aux soins d’un médecin ou se rendre à la salle d’urgence la plus proche. Pendant les 48 heures suivantes, ils doivent également s’assurer de demeurer à proximité d’un établissement de santé ou d’un endroit d’où ils peuvent composer le 911. Les auto-injecteurs EpiPenMD et EpiPenMD Jr sont conçus pour une administration intramusculaire dans la partie antérolatérale de la cuisse, ÌTRAVERSLES VÐTEMENTSSINÏCESSAIRE Ne pas injecter dans la fesse1. Songez à la possibilité de rédiger des ordonnances additionnelles pour vos patients à risque afin qu’ils puissent garder un auto-injecteur EpiPenMD à chacun des endroits qu’ils fréquentent régulièrement, tels que : s DANSLEURSACOULEUR s AUTRAVAIL POCHETTE%PI0ENMD s ÌLÏCOLE s ÌLAMAISON s ÌLAGARDERIE s AUCHALETOUÌLA s AUCAMP RÏSIDENCESECONDAIRE s AUGYM FA ONÌCEQUELESUTILISATEURSDALTONIENSPUISSENTLESDISTINGUERFACILEMENT Injection intramusculaire en deux étapes faciles. 2ETIREZLAUTOINJECTEUR%PI0ENMDDUTUBEDERANGE MENTETSUIVEZLESDEUXÏTAPESFACILESSUIVANTES s 4ENEZLAUTOINJECTEURFERME MENTLEBOUTORANGEPOINTANT 1 VERSLEBAS sEnlevez le bouchon de sécurité bleu en le tirant tout droit. Ne le pliez pas et ne le tordez pas. s Avec un mouvement de balancement, poussez fermement le bout orange dans le milieu du côté extérieur de la cuisse jusqu’à ce que vous entendiez un « clic ». 2 † Certains de ces symptômes peuvent être mortels. L’auto-injecteur EpiPenMD n’est pas indiqué pour prévenir la mortalité associée à l’anaphylaxie. s 2ETENEZLAUTOINJECTEURSUR ! Aidez vos patients à risque à être prêts. Les sujets à haut risque – ou les parents ou les personnes qui s’occupent d’eux – doivent garder de l’épinéphine injectable avec eux en tout temps1. LACUISSEPENDANTPLUSIEURS SECONDES 0ROTECTIONINTÏGRÏECONTRELAIGUILLE s ,ECOUVREAIGUILLEORANGESÏTENDAUTOMA TIQUEMENTPOURCOUVRIRLAIGUILLEDINJECTION QUAND%PI0ENMDESTRETIRÏAlNDASSURER QUELAIGUILLENESTJAMAISEXPOSÏE Quand faut-il utiliser l’autoinjecteur EpiPenMD. ,AUTOINJECTEUR%PI0ENMDDOITÐTREUTILISÏ DÒSles premiers signesDETOUTERÏACTION LIÏEÌUNCONTACTCONNUOUSOUP ONNÏAVEC UNALLERGÒNE1 s ,ESDÏCÒSATTRIBUABLESÌLANAPHYLAXIE SONTASSOCIÏSAUFAITQUELÏPINÏPHRINE NAPASÏTÏUTILISÏEOUQUESONUTILISATION AÏTÏRETARDÏE1,4§ §%PI0ENMDNESTPASINDIQUÏPOURLAPRÏVENTIONDESDÏCÒS ASSOCIÏSÌLANAPHYLAXIE L’éducation et la formation de patient est essentielle. s ,ESPATIENTSETLESPERSONNESQUISEN OCCUPENTDOIVENTÐTREINFORMÏSDES CIRCONSTANCESDANSLESQUELLESLAUTO INJECTEUR%PI0ENMDDOITÐTREUTILISÏÐTRE CONSCIENTSQUELANAPHYLAXIEESTIM PRÏVISIBLEAPPRENDREÌRECONNAÔTRELES SYMPTÙMESETSAVOIRQUILESTIMPORTANT DETRAITERRAPIDEMENT s ,AUTOINJECTEUR%PI0ENMDESTFACILEÌ UTILISERMAISILDOITÐTREUTILISÏCORRECTE MENT)LESTRECOMANDÏAUXMÏDECINS DEFAIREUNEDÏMONSTRATIONDELA TECHNIQUEDUTILISATION s )LESTTRÒSIMPORTANTQUELESPATIENTS SASSURENTDEREMPLACERLEURSAUTO INJECTEURS%PI0ENMDAVANTLADATEDE PÏREMPTION Ressources à l’intention des consommateurs Pour mieux vous informer sur les réactions allergiques graves et sur l’EpiPenMD, visitez notre site grand public EpiPen.ca. 6OUSYTROUVEREZLESRESSOURCESETLESOUTILS SUIVANTS s #OMMANDEZVOTRETROUSSEDEDÏPART %PI0ENMD. s )NSCRIVEZVOUSAUSERVICEDERAPPELDES DATESDEPÏREMPTION s )NSCRIVEZVOUSPOURRECEVOIRLESBULLETINS %PI0ENMD. s &AITESLETESTINTERACTIFSURLESRISQUES DALLERGIESGRAVES s 2EGARDEZLAVIDÏOMONTRANTCOMMENT UTILISERLAUTOINJECTEUR%PI0ENMD An accredited practical continuing education day to help equip community pharmacists to counsel patients on common self-care and wellness topics. Various sponsorship opportunities available. Includes web posting for 3 months on ProfessionSanté.ca/ CanadianHealthcareNetwork.ca, plus print and online promotion. Ask your account manager for more details • Vox populi : traVail et études ,% PATIENT Le pédiatre de Robert lui a prescrit un auto-injecteur EpiPenMD et l’a envoyé consulter un allergologue, qui a diagnostiqué une grave allergie aux arachides. ,AMÒREDE2OBERT*ULIEAMAINTENANT PLUSIEURSAUTOINJECTEURS%PI0ENMDÌPORTÏE Digital Student Career Guide Renseignements importants relatifs à la sécurité ,ESAUTOINJECTEURS%PI0ENMDET%PI0ENMD*RSONTIN DIQUÏSPOURLETRAITEMENTDURGENCEDESRÏACTIONS ANAPHYLACTIQUESCHEZLESPATIENTSQUIPRÏSENTENT DESRISQUESACCRUSDANAPHYLAXIEINCLUANTLES PERSONNESAYANTDESANTÏCÏDENTSENMATIÒREDE RÏACTIONSANAPHYLACTIQUES)LSSONTCON USPOUR UNEAUTOADMINISTRATIONIMMÏDIATEPOURLETRAITE MENTDURGENCEDERÏACTIONSALLERGIQUESGRAVESDE TYPE)INCLUANTLANAPHYLAXIEASSOCIÏEAUXALIMENTS AUXPIQßRESETAUXMORSURESDINSECTESAUXMÏDICA MENTSAULATEXETÌDAUTRESALLERGÒNESAINSIQUE LANAPHYLAXIEIDIOPATHIQUEOUCAUSÏEPARLEXERCICE ,ECHOIXDELACONCENTRATIONPERTINENTEESTDÏTER MINÏENFONCTIONDUPOIDSDUPATIENT)LNEXISTE AUCUNECONTREINDICATIONABSOLUEÌLUTILISATION DÏPINÏPHRINEENCASDERÏACTIONALLERGIQUE POTENTIELLEMENTMORTELLE,UTILISATIONDÏPINÏPHRINE DOITÐTREÏVITÏECHEZLESPATIENTSATTEINTSDECHOC CARDIOGÒNETRAUMATIQUEOUHÏMORRAGIQUEDE DILATATIONCARDIAQUEOUDARTÏRIOSCLÏROSECÏRÏBRALE ,UTILISATIONDÏPINÏPHRINEDOITÐTREÏVITÏECHEZLES PATIENTSAYANTUNEATTEINTECÏRÏBRALEORGANIQUEOU SOUFFRANTDEGLAUCOMEÌANGLEFERMÏ,ÏPINÏPHRINE DOITÐTREADMINISTRÏEAVECPRUDENCEAUXPERSONNES ÊGÏESOUATTEINTESDHYPERTHYROÕDIEAUXFEMMES ENCEINTESETAUXPERSONNESSOUFFRANTDEMALADIES CARDIOVASCULAIRESOUDEDIABÒTE,ESEFFETSINDÏSI RABLESDELÏPINÏPHRINECOMPRENNENTANXIÏTÏPAS SAGÒREETMODÏRÏESENSATIONSDHYPERSTIMULATION APPRÏHENSIONAGITATIONTREMBLEMENTSFAIBLESSE MANQUEDESTABILITÏÏTOURDISSEMENTSTRANSPIRATION TACHYCARDIEPALPITATIONSPÊLEURNAUSÏESETVOMIS SEMENTSMAUXDETÐTEAINSIQUEDIFlCULTÏSRESPIRA TOIRES,ESAUTOINJECTEURS%PI0ENMDET%PI0ENMD*R SONTCON USPOURSERVIRUNIQUEMENTÌDESlNSDE SOUTIENTHÏRAPEUTIQUEDURGENCEETNONPASENTANT QUETRAITEMENTDESUBSTITUTIONOUDEREMPLACEMENT DESSOINSMÏDICAUXOUHOSPITALIERSULTÏRIEURSILSNE SONTPASNONPLUSCON USPOURREMPLACERLESTHÏRA PIESDHYPOSENSIBILISATIONAUVENINDINSECTE 0lZER#ANADAINC+IRKLAND1UÏBEC(*-s .UMÏROSANSFRAIS%0)0%.s %PI0ENMDET%PI0ENMD*RSONTDESMARQUESDÏPOSÏESDE -YLAN)NCDONTLALICENCEEXCLUSIVEAÏTÏACCORDÏE Ì$EY0HARMA,0DE.APA#ALIFORNIE³TATS5NIS SOCIÏTÏAFlLIÏEENPROPRIÏTÏEXCLUSIVESOUSTITULAIRE 0lZER#ANADAINC+IRKLAND1UÏBEC(*- Références %PI0ENMDET%PI0ENMD*R2ENSEIGNEMENTSPOSOLOGIQUES$EY0HARMA,0MARS0UMPHREY23(,ESSONSFORMANAGEMENT OFANAPHYLAXISFROMASTUDYOFFATALREACTIONSClin Exp Allergy3ANTÏ#ANADA2ÏACTIONSALLERGIQUESSÏVÒRES !CCESSIBLESURLESITEWWWHCSCGCCAHLVSIYHVSVMEDALLERGENGPHPCONSULTÏENMARS!LLEN-"INKLEY+#HAD:ETCOLL !NAPHYLAXISIN3CHOOLS/THER3ETTINGS!CONSENSUSSTATEMENT/TTAWA/NTARIO3OCIÏTÏCANADIENNEDALLERGIEETDIMMUNOLOGIE CLINIQUE 3ANTÏ #ANADA 2EGULATORY )MPACT !NALYSIS 3TATEMENT 0ROJECT %NHANCED ,ABELLING FOR &OOD !LLERGEN AND 'LUTEN 3OURCES AND !DDED 3ULPHITES FÏVRIER !CCESSIBLE SUR LE SITE HTTPWWWHCSCGCCAFNANLABELETIQUETALLERGEN PROJECT??RIAS?EEIRENGPHP?NMARS Veuillez consulter le résumé des renseignements posologiques en page Ce Profil de Patient est publié par Les Éditions Rogers Limitée, 1200, avenue McGill College, bureau 800, Montréal (Québec) H3B 4G7. Tél. : 514 843-2569, Téléc. : 514 843-2183. Ce Profil de Patient ne peut être reproduit, en tout ou en partie, sans l’autorisation écrite de l’éditeur. © 2012 OTC/NHP Symposium • DEMAIN%LLEENTRANSPORTEUNAVECELLE ENPERMANENCEELLEENALAISSÏUNÌ LINlRMIÒREDELÏCOLEETELLEAMONTRÏÌ LAGARDIENNEOáESTRANGÏLAUTOINJECTEUR %PI0ENMDDESECOURS2OBERTSAITQUILDOIT TOUJOURSDEMANDERSILYADESARACHIDES DANSTOUSLESALIMENTSQUILVAMANGERQUI NONTPASÏTÏPRÏPARÏSPARSAMAMAN Patient Profiler is a PAAB-approved advertising feature that focuses on what pharmacists need to know to better understand and care for patients who may benefit from your brand. It addresses common issues and questions that patients have about therapy, and suggests ways in which pharmacists can help better educate their patients. Epipen Phys PP_FDPS.indd 2-3 • Gérer son temps Gérer ses finances 05",)#)4³s/#4/"2% ‡,EBOUCHONDESÏCURITÏBLEUETLECOUVREAIGUILLEORANGEONTÏTÏCON USDE Fiche d'évaluation du patient 12-05-28 2:06 PM Conseils pour éviter les allergies alimentaires ✓ 4OUJOURSVÏRIlERLESÏTIQUETTESDES PRODUITSETÐTRECONSCIENTQUE CERTAINSINGRÏDIENTSPEUVENTPORTER UNAUTRENOM ✓ 3ESOUVENIRQUECERTAINSALIMENTS PEUVENTCONTENIRDESINGRÏDIENTS CACHÏS ✓ 1UANDVOUSALLEZAURESTAURANT SIGNALEZAUSERVEURQUEVOUSAVEZ DESALLERGIESALIMENTAIRESGRAVES ETDEMANDEZLUISILÏTABLISSEMENT PRENDDESPRÏCAUTIONSÌCESUJET ✓ 3IVOUSÐTESINVITÏÌDÔNERPRÏVENEZ VOTREHÙTEQUEVOUSAVEZDES ALLERGIESALIMENTAIRESGRAVESET DEMANDEZLUILALISTEDESINGRÏDIENTS OULESEMBALLAGESDESALIMENTS UTILISÏSPOURPRÏPARERLEREPAS ✓!URESTAURANTSOYEZCONSCIENT QUELANOURRITUREPEUTAVOIRÏTÏ PRÏPARÏEÌLAIDEDUSTENSILESOU DAPPAREILSAYANTÏTÏENCONTACT AVECLEDÏCLENCHEURDEVOSALLERGIES L’auto-injecteur EpiPenMD a été conçu pour être convivial. ,ESAUTOINJECTEURS%PI0ENMDET%PI0ENMD*RSONTCON US POURÐTRECOMPACTSETFACILESÌTRANSPORTERAlNDE PROCURERUNTRAITEMENTDURGENCELORSQUELESSOINS MÏDICAUXNESONTPASIMMÏDIATEMENTDISPONIBLES1. carrière de l’étudiant 2 0 1 3 Guide carrière de l’étudiant Patient fictif. N’est pas nécessairement représentatif de la population générale. patient profiler ◆ 1 12-12-06 12:25 ,%POINT DE VUE DU MÉDECIN Guide Mieux gérer son temps Le risque d’hypoglycémie est similaire avec les nouvelles sulfonylurées et les glinides, bien que moins prononcé. Les thiazolidinediones (TZD) sont des aotentiel avec la maladie cardiaque (en ce qui concerne la rosiglitazone) et avec le cancer de la vessie (en ce qui concerne la pioglitazone) ont ette classe de médicaments. Le diabète lui-même est associé à un gain de poids et de nombreux médicaments antidiabétiques (notamment les sulfonylurées, les TZD et l’insulines traitements basécrétines s’attaquent au double défi que sont l’hypoglycémie et le gain de poids tout en assurant une capacité à abaisse Dans le diabète de type 2, les cellules bêta du pancréas perdent leur capacité de sécréter suffisamment d’insuline pour maintenir l’euglycémie. poussée d’insuline est également anormale. Le diabète de type 2 tend également à n entraînent l’hyperglycémie postprandiale.à jeun et la glycémie postprandiale contribuent à l’hémogl Nous saglycémie postprandiale en stimulant la libération d’insuline par les cellules bêta du pancréas et en réduisant la quantité le retardement de la vidange gastrique, sont appelés « effet incrétine ». Les traitements basés sur les incrétines s’appuient sur ce phénomène. une sulfonylurée. Récemment, la sitagliptine, la saxagliptine et l’exénatide ont été approuvés pour être AC_fakefrench.indd 1 ,IMPORTANCECLINIQUECOMPARATIVENAPASÏTÏÏTABLIE † L’importance clinique n’a pas été établie. p $ONNÏESPROVENANTDUNEÏTUDEDESEMAINESRANDOMISÏE ÌDOUBLEINSUCONTRÙLÏEPARPLACEBOENGROUPESPARALLÒLES RÏALISÏEAUPRÒSDEPATIENTSDEANSOUPLUSQUI souffraient d’incontinence urinaire par impériosité. e1UESTIONNAIREÏVALUANTLIMPACTDELINCONTINENCEET questionnaire de King sur l’état de santé. ,EJEUNE2OBERT SIXANSSEST PLAINTDEDÏMANGEAISONSDANSLA BOUCHEENVIRONUNEHEUREAPRÒS Veuillez consulter le résumé des AVOIRMANGÏDESBISCUITSCHEZUN renseignements posologiques en page AMI3AMAMAN*ULIESESTSOUVENUE QUEQUELQUESSEMAINESPLUSTÙT SONlLSLUIAVAITDÏJÌDITQUILRES SENTAITQUELQUECHOSEDEBIZARRE DANSSABOUCHEAPRÒSAVOIRMANGÏ UNMORCEAUDESANDWICHAUBEURRE DARACHIDE,ADÏMANGEAISONNA Ce Q&R est publié par Les Éditions Rogers Limitée, 1200, avenue McGill College, bureau 800, Montréal (Québec) H3B 4G7. Tél. : 514 843-2569, PASSEMBLÏBEAUCOUPDÏRANGER Téléc. : 514 843-2183. Ce Q&R ne peut être reproduit, en tout ou en partie, sans l’autorisation écrite de l’éditeur. © 2012 2OBERTETELLENAPASDURÏTRÒS LONGTEMPS*ULIEANÏANMOINSPRIS UNRENDEZVOUSCHEZLEPÏDIATREDE 2OBERTMAISELLESEDEMANDESIELLE NESINQUIÒTEPASPOURRIEN Gelnique_F_Tabloid.indd 1 LES MÉDICAMENTS ANTIDIABÉTIQUES S TA N DA R D S pour abaisser la glycémie, mais ils son t tous associés à des ef fets indésirables et à des risques. La metformine est un excellent médicament de première intention, mais jusqu’à 30 % des utilisateurs subissent des effets gastro-intestinaux. Le glyburide, une sulfonylurée, est associé à un risque d’hypoglycémie excédentaire de 39 %. 8 %, le fait de viser à la fois la glycémie postprandiale et la glycémie à jeun est plus susceptible de ramener ce taux dans les valeurs cibles que la réduction de la seule glycémie à jeun. Nous savons que le glucose administré par voie orale entraîne une meilleure réponse insulinique que le glucose administré par voie intraveineuse. Cela est dû au fait que l’ingestion de glucose (p. ex., lors d’un repas) déclenche la libération de deux importantes hormones intestinales dans la circulation sanguine : le GIP (glucose-dependent insulinotropic polypeptide) et le GLP-1 (glucagon-like polypeptide 1). Ces composés, appelés incrétines, aident à abaisser la glycémie postprandiale en stimulant la libération d’insuline par les cellules bêta du pancréas et en réduisant la quantité de glucagon sécrétée par les cellules alpha pancréatiques. Ces propriétés, ainsi que le retardement de la vidange gastrique, sont appelés « effet incrétine ». Les traitements basés sur les incrétines s’appuient sur ce phénomène. une sulfonylurée. Récemment, la sitagliptine, la saxagliptine et l’exénatide ont été approuvés pour être Therapeutic Focus An editorial report aimed at expanding community and hospital pharmacists’ knowledge about a particular disease or condition. La prévalence du diabète augmente un peu partout dans le monde. Cette tendance est en partie due à l’augmentation du taux d’obésité et en partie à des critères diagnostiques plus inclusifs. Ce diagnostic « qui ratisse plus large » est apparu parce qu’on sait qu’une détection précoce peut être utile. Si un léger diabète est traité comme « un petit problème de sucre plutôt que comme une maladie sérieuse, les gens ont tendance à ne rien changer à leur mode de vie. La mesure de la glycémie à jeun fait maintenant partie de l’investigation de routine. Les médecins doivent être particulièrement vigilants en demandant ces tests pour des personnes provenant de groupes ethniques à haut risque (p. ex., originaires d’Asie du Sud), des personnes en surpoids ou obèses et des personnes présentant des facteurs de risque de syndrome métabolique. 12-10-04 2:25 PM This digital publication provides smart tips on financial planning, preparing for job interviews, and wisdom from successful pharmacists who have carved out innovative careers in the profession. Pharmaciens de cŒur et d’action Established since 1999, the Pharmaciens de cœur et d’action aim to highlight the passion and dynamism of Québec pharmacists whose practice has made a difference. Various sponsorship opportunities available. Extend your reach Extend your custom project with English translation in Pharmacy Practice +, and additional reach to physicians with L’actualité médicale and The Medical Post. My ce online FC Février 2012 Canada’s only print and online accredited ce program 07 Approuvée pour Répondez en ligne à www.professionsante.ca L e ç o n 1,5 d e Formation continue UFC No de dossier : #1065-2011-347-I-P. Valide jusqu’au 8 novembre 2014. Le Conseil canadien de l’éducation permanente en pharmacie et l’Ordre des pharmaciens du Québec ont accordé 1,5 unité de FC à cette leçon. Objectifs d’apprentissage Après avoir suivi la présente leçon, les pharmaciens seront en mesure de : 1. Parler de la prévalence de l’hypertension au Canada. 2. Réfléchir aux lignes directrices de 2011 du PECH pour la prévention et la prise en charge de l’hypertension. 3. Comprendre les avantages d’un traitement d’association dans la prise en charge de l’hypertension. 4. Discuter des options de médicaments d’association à doses fixes dans le traitement de l’hypertension. 5. Utiliser des stratégies pour maximiser l’adhésion à un traitement antihypertenseur. Sujet Maximiser les avantages du traitement de l’hypertension : accent sur le traitement d’association Dre Marlene F. Shehata, R. Ph., B. Sc. Pharm, M. Sc. Med, PC, Ph. D. L’auteure et les experts réviseurs de cette leçon de FC n’ont aucun conflit d’intérêts réel ou potentiel à signaler par rapport au commanditaire. Instructions Étiologie Selon son étiologie, l’hypertension est classée en hypertension essentielle ou secondaire. L’hypertension essentielle représente environ 95 % des cas et n’est parfois attribuée à aucune cause évidente. L’hypertension secondaire est une maladie potentiellement guérissable qui affecte environ 5 % des patients hypertendus présentant un problème médical préexistant. Cette leçon va se concentrer sur la prise en charge de l’hypertension essentielle, conformément aux lignes directrices de 2011 du Programme éducatif canadien sur l’hypertension (PECH 2011, accessibles sur le site www.hypertension.ca). 1. Après avoir lu attentivement la présente leçon, étudiez chaque question et choisissez la réponse qui vous semble exacte. Répondez en ligne sur www.professionsante.ca. 2. Une note de 70 % est nécessaire pour réussir (7 sur 10). Si vous obtenez la note de passage, vos UFC seront transmises à l’autorité provinciale compétente. (Remarque : dans certaines provinces, les pharmaciens doivent eux-mêmes informer l’autorité compétente. Non traitée, l’hypertension est un des principaux facteurs de risque d’accident vasculaire cérébral, de cardiopathie ischémique, de néphropathie et d’insuffisance cardiaque. Plus d’un Canadien sur cinq souffre d’hypertension et environ 17 % vivent avec une hypertension non diagnostiquée : la véritable prévalence de la maladie est donc probablement plus élevée1. Selon l’Agence de la santé publique du Canada, plus de quatre millions d’ordonnances de médicaments antihypertenseurs sont rédigées tous les mois, ce qui représente une forte proportion des dépenses de santé de notre pays1 et fait de l’hypertension la maladie qui nécessite le plus de traitements médicamenteux au Canada. Cette leçon de FC est publiée par le Groupe santé des Éditions Rogers, One Mount Pleasant Rd., Toronto (Ontario) M4Y 2Y5. Tél. : 416 764-3916 – Téléc.: 416 764-3931. Cette leçon de FC ne peut être reproduite, en tout ou en partie, sans l’autorisation écrite préalable de l’éditeur. Diagnostic2 L’hypertension est une élévation persistante de la pression artérielle (PA) au-dessus de 140/90 mm Hg. Le diagnostic s’appuie sur plusieurs mesures (habituellement trois mesures indépendantes) effectuées à des jours différents sur une période donnée. Les cibles tensionnelles mesurées au cabinet du médecin, à domicile et en ambulatoire (MAPA) figurent au tableau 1. Traitement Une stratégie antihypertensive efficace vise à atteindre les cibles tensionnelles et, ultimement, une réduction du risque cardiovasculaire. Selon le PECH 2011, les modifications du mode de vie représentent le traitement de première ligne. Quand les modifications du mode Leçon offerte grâce à une subvention à visée éducative de Boehringer Ingelheim (Canada) Ltée The Rogers Healthcare Continuing Education Program is the leading national Pharmacy CE program in print and online, reaching over 60,000 pharmacists, technicians and pharmacy students across Canada. Each CE lesson is CCCEP and OPQ accredited and is designed to educate pharmacists on the very latest information on key disease areas and Rx or OTC products. With over 20 years of experience in CE development, Rogers Healthcare provides turnkey development, promotion and distribution of your CE lesson based on the topic of your choice. 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Online posting at CanadianHealthcareNetwork.ca and ProfessionSanté.ca * Average circulation and user statistics as of August 2012 **ABC Audit March, 2013 Ask your account manager about our English only, French only or regional CE lesson options ALSO AVAILABLE CE PRESENTATION SLIDES To present your lesson at a live workshop or webinar? n n WEBINAR CE WORKSHOPS Have your CE lesson presented in a live webinar. CE SURVEYS Include a pre and post-lesson research survey to CE participants to test their knowledge before and after your lesson is taken. n Online 07 professions, 2 languages, 1 online-community. 4 Welcome to Canada’s Premier Gated Website for Healthcare Professionals. With over 900,000 page views and 75,000 unique visitors each month and 101,000 registrants, ProfessionSante.ca/CanadianHealthcareNetwork.ca is the leading healthcare professional media site in Canada and online home to L’actualité pharmaceutique and Québec Pharmacie. Check us out today for our colourful bloggers, CE lessons, news about the profession, Ask the expert section, and popular comic strip Céline Pénicilline. Pharmacist Web traffic 603,000 pages views/month* 26,100 unique visitors/month* 61,550 registrants/month* New eCME New A unique new eCME/learning offering, launching spring 2014. Ask your acount manager for information Patient-Point-of-Care adherence. Ipad app sponsorship. Ask for demo! 3% Advertising opportunities CONTEXTUAL AD PROGRAMS EMAIL ADVERTISING nKeyword Targeting neDirect n neNewsflash Specialty eNewsletters neNewsletter EDUCATIONAL PROGRAMS CUSTOM n CME new for 2014! nWebinars n BANNER ADS MOBILE & INTERACTIVE nROS nMobile n nQuizzes Site Takeover nClassifieds 4% 37% Branded Profile Page ‘microsites’ 56% Nurses Healthcare managers Physicians Pharmacists nPOV * Google analytics 2013. 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JanuaryOctober 2013 Average 2014 Editorial Calendar 08 SUPPLÉMENT mamans & bébés Nous avons réuni pour vous une série d’articles cliniques portant sur la grossesse, les premiers mois de vie avec bébé et la petite enfance. actualité Fondée Remise des prix Pharmaciens de cœur et d’action Une soirée au musée Grévin 25 à 30 Des solutions informatiques à la hauteur ? actualité actualité clinique La Loi 41 et l’enjeu des analyses de laboratoire Aide médicale à mourir : ce que propose l’OPQ Empoisonnements : les bons produits de charbon activé à garder en inventaire 6 10 33 PSF-Canada en Ouganda Des festivités en préparation 19 Le ministre exigera-t-il une facturation détaillée ? « Un professionnel de la santé ne peut pas corriger une information qu’un patient considère erronée dans son dossier [du DSQ]. » n 19 93 actualiténational actualité médicaments Des chez ? en vente les omnipraticiens et Comment patients de vos 13 Lean a-t-il Le patient raison une bonne ? d’attendre Pharmacie de fer de Mathieu 28 Le prix, ! bien plus chiffre qu’un 29 28 président des Consultants Vigilance Santé, une compagnie de Repentigny qui développe des outils informatiques destinés aux professionnels de la santé. Raymond Chevalier estime que les changements apportés par la loi 41 s’inscriront dans cette mouvance et qu’ils ne représenteront pas un défi particulier pour les fabricants de logiciels de gestion d’officine ou sa propre équipe. « Nous aurons à mettre à jour nos bases de connaissances et nous pourrions développer des formulaires ou des outils pour permettre de la saisie de données, mais ce sont Giroux page 6 : AGENCE Traitements vendus inadéquats en pharmacie collectives: Répertoire le MSSS d’ordonnancesselon « Imminant », ique Athlète olymp et futur pharmacien La discipline Empoisonnements 8 pas surprenant « Il ne seraitvoir de nouvelles de lancer sociétés indiennes sur le marché leurs produits canadien. » pharmaceutiqueLIRE EN PAGE 4 ENT REMPLACEM Ouf ! À EN BLOCS 4H DE LES OCCASIONS TOUTES BONNES. SONT en vente Médicaments femme chez la enceinte libre Service discret, fiable et expérimenté 666.9889 1 866 24/7 en ligne www.rxjob.com e (2 partie) Réservations Nº 40070230 de la poste-publication Convention 4G7 1195-2857 (Québec) H3B - ISSN canadiennes 800, Montréal bureau de publications College, Envoi McGill avenue 1200, ou sur Profession Santé page 9 À LIRE EN PAGE 15 (2e partie) — Jean-Sébastien Besner 1 800 363.7816 poste 205 De la créativité, du cœur, des valeurs. Raymond Chevalier, président des Consultants Vigilance Santé Simon Labbé, président de XD3 Solutions teront des pharmaciens qu’ils détaillent davantage leurs interventions dans les dossiers de leurs patients et qu’ils communiquent de façon standardisée avec les médecins. Comme les nouvelles activités devront être rémunérées, de nouvelles réclamations devront être établies du côté du régime d’assurance médicaments public et des régimes privés. Les fabricants de trois logiciels de gestion d’officine — Telus Santé, Groupe Jean Coutu et XD3 Solutions — sont tous d’avis que leurs solutions informatiques seront fin prêtes lorsque les nouvelles activités commenceront à être déployées dans les pharmacies communautaires. Le défi pour ces entreprises sera de respecter un échéancier qui s’annonce serré, puisque les lignes directrices de l’OPQ et du CMQ ne sont pas encore connues et que les honoraires des pharmaciens devront être négociés par la suite. de main des pharmaciens le plus d’informations cliniques possible pour les aider dans les décisions qu’ils doivent prendre. » « La loi 41 représente une excellente nouvelle pour le système de santé québécois puisque les pharmaciens pourront jouer un plus grand rôle dans la prise en charge des patients », souligne de son côté Paul Lepage, président de Telus Santé, qui offre des solutions informatiques à environ 1300 pharmacies du Québec. « Pour soutenir les pharmaciens dans ce rôle, nous devons entre autres leur fournir des outils de communication efficaces pour les mettre en lien avec les médecins, mais aussi avec les patients et les assureurs. » À cet égard, Paul Lepage mise beaucoup sur l’interopérabilité des différents logiciels de Telus Santé. En plus de ses solutions de gestion d’officine, Telus a en effet acquis, en octobre 2012, l’entreprise québécoise KinLogix, fournisseur de l’une des principales plateformes de dossiers médicaux électroniques destinées aux médecins. Telus conçoit également d’autres solutions destinées aux patients ou aux compagnies d’assurances. « Dans une optique de collaboration, il est crucial d’informatiser les médecins québécois, qui ont du retard par rapport à leurs collègues du reste du Canada, ajoute Paul Lepage. La gestion du changement Aide à la décision « Le fait de devoir nous ajuster rapidement est l’une des forces de notre entreprise, note Simon Labbé, président de XD3 Solutions, dont les différentes solutions informatiques sont présentement utilisées dans environ 150 pharmacies. Comme pour tous les changements liés à la pharmacie, notre approche de la loi 41 consistera à mettre à portée « Un instant!!! Laissez-moi vous prouver le contraire. » [email protected] Envoi de publications canadiennes - ISSN 1195-2857 Convention de la poste-publication Nº 40070230 1200, avenue McGill College, bureau 800, Montréal (Québec) H3B 4G7 Issue La grenade gestion | no 1 vol. 21 2013 février est à vouserreurs auprès ? 38 équipe La parolegérez-vousdanslesvotre Méthodes de détection de l'ovulation LAP10_001_A.indd 1 l’apothicaire 27 20 ans Les fabricants de trois logiciels de gestion d’officine – Telus Santé, Groupe Jean Coutu et XD3 Solutions – sont d’avis que leurs solutions informatiques seront fin prêtes lorsque les nouvelles activités commenceront à être déployées dans les pharmacies communautaires. Le comité conjoint de l’OPQ et du CMQ travaille ce printemps à élaborer le cadre de référence réglementaire dans lequel les pharmaciens pourront exercer leurs nouvelles activités professionnelles, qui incluent notamment la prolongation de certaines ordonnances, l’initiation de thérapies médicamenteuses pour certaines conditions mineures ainsi que la prescription et l’interprétation d’analyses de laboratoire. Sur le plan clinique, ces nouvelles activités professionnelles nécessi- PHOTO 13 400e anniversaire de l’arrivée de Louis Hébert Fondée e La pharmacienne Nathalie Chenel raconte Par Christian Leduc Diane Lamarre, présidente de l’Ordre des pharmaciens du Québec Paul Lepage, président de Telus Santé Même si les fabricants de logiciels d’officine devront adapter en partie leurs solutions à la nouvelle réalité de la loi 41, la présidente de l’OPQ, Diane Lamarre, souligne qu’il revient surtout aux pharmaciens de mieux utiliser les outils déjà à leur disposition. reste un défi important, mais il s’amoindrit avec les années. » Au Groupe Jean Coutu, on se veut assez discret. La vice-présidente aux communications, Hélène Bisson, indique que le logiciel de gestion d’officine de la chaîne dispose de plusieurs nouveautés qui permettront aux pharmaciens de bien implanter les activités liées à la loi 41, mais que d’autres ajouts seront apportés en cours d’année. Pas une révolution À l’origine, les logiciels de gestion d’officine servaient principalement à gérer les réclamations faites par les pharmaciens auprès des assureurs. « Les fonctionnalités cliniques se sont ajoutées progressivement avec l’arrivée, à titre d’exemple, des opinions pharmaceutiques, analyse le pharmacien Raymond Chevalier, des changements qui peuvent se faire rapidement. » À l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP), on suit de près l’évolution des logiciels de gestion d’officine dans le cadre de la loi 41, mais le syndicat professionnel n’est pas à l’étape de prendre position dans ce dossier. « L’AQPP n’est pas indifférente face au sujet et elle compte travailler en collaboration avec l’OPQ et les autres partenaires lorsque le temps sera venu », indique Vincent Forcier, directeur des affaires publiques. L’Association des bannières et des chaînes de pharmacies du Québec (ABCPQ) suit aussi le dossier, mais ne veut pas interférer dans les décisions ou les demandes que pourraient faire chaque bannière ou chaque chaîne par rapport à son fournisseur de logiciels. L’ABCPQ travaille cependant à un autre projet d’envergure : un site Web sécurisé pour aider les pharmaciens à comprendre les aspects cliniques des nouvelles activités permises par la loi 41. Ce site Web devrait être fonctionnel autour du mois de mai. Un défi aussi… pour les pharmaciens Même si les fabricants de logiciels d’officine devront adapter en partie leurs solutions à la nouvelle réalité de la loi 41, la présidente de l’OPQ, Diane Lamarre, souligne qu’il revient surtout aux pharmaciens de mieux utiliser les outils déjà à leur disposition. « Cette exigence n’est pas seulement nécessaire dans le cadre des nouvelles activités qui seront permises par la loi 41, mais aussi dans le cadre plus large des nouveaux standards de pratique développés dans les dernières années par l’OPQ », explique Diane Lamarre. À ce titre, la présidente de l’OPQ rappelle que l’avocat Jean-Pierre Ménard, spécialiste dans la représentation de victimes d’erreurs médicales, avait souligné l’importance de bien documenter le dossier des patients lors du Rendez-vous annuel de l’OPQ, en juin 2012. L’avocat avait alors expliqué que les pharmaciens ont une « obligation de moyens », mais pas une « obligation de résultats » par rapport aux soins et aux services pharmaceutiques qu’ils prodiguent à leurs patients. « Documentez ce que vous dites, ce que vous faites et ce que les autres vous disent. Si vous avez tenté de joindre le médecin plusieurs fois, écrivez-le dans le dossier », avait-il déclaré. Dans cette optique de faciliter la collaboration entre les pharmaciens et les médecins dans le cadre de la loi 41, l’OPQ et le CMQ ont élaboré un formulaire de communication standardisé. Ce formulaire pourrait être intégré aux différentes solutions informatiques employées par les pharmaciens, indique Diane Lamarre. Elle ajoute également que le comité de veille de l’OPQ sur les nouvelles pratiques liées au développement technologique publiera, au cours des prochains mois, un rapport pour donner des indications sur ce que devrait contenir un logiciel de gestion d’officine afin de permettre aux pharmaciens de respecter les nouveaux standards de pratique. LAP03_014-015 [Print].indd 14 Plus de 200 des 1788 pharmacies communautaires québécoises sont aujourd’hui branchées au Dossier Santé Québec (DSQ), rapporte le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). Lors de la séance du mardi 12 février, à l’Assemblée nationale, portant sur l’étude des crédits budgétaires 2013-2014 du MSSS, la sous-ministre associée Lise Verreault a fait état des plus récents développements du projet de 563 millions de dollars. Selon elle, 201 pharmacies communautaires étaient connectées au DSQ en date du 11 février et il sera possible d’en brancher une cinquantaine de plus chaque mois. Jusqu’à présent, le DSQ a été déployé dans des pharmacies communautaires des régions de la Capitale-Nationale, de Lanaudière, de l’Estrie et, plus récemment, de Montréal. Le MSSS compte toutefois déployer plus rapidement le DSQ dans les autres régions à compter du printemps. Lise Verreault a souligné que le MSSS a accumulé beaucoup de retard avec le déploiement du DSQ dans les pharmacies à cause de moyens de pression de l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP). Dans le cadre du renouvellement de son entente avec le MSSS pour la rémunération des pharmaciens propriétaires, l’AQPP avait en effet demandé à ses membres de refuser que leurs pharmacies soient branchées au DSQ. Le MSSS et l’AQPP sont parvenus à s’entendre en septembre 2012. C.L. Lise Verreault, sous-ministre associée du MSSS Réviseurs scientifiques : Caroline Robitaille, B. Pharm., M. Sc, Ph.D. (cand.), Faculté de pharmacie, Université de Montréal, École de santé publique, Faculté de médecine, Université de Montréal,et Guylaine Bertrand, pharmacienne, coordonnatrice de pratique professionnelle, Ordre des pharmaciens du Québec. Objectifs pédagogiques ✓ Reconnaître les interventions du 68 % pharmacien en santé publique dans sa pratique clinique quotidienne; ✓ Illustrer les trois grands axes d’intervention suivants pour optimiser le continuum de soins préventifs d’un patient : • Axe 1 : Le pharmacien et son patient, des gestes de prévention • Axe 2 : La pharmacie, un environnement propice à des gestes de prévention • Axe 3 : Le pharmacien et son réseau local de services, une pratique collaborative ✓ Proposer une démarche systématique pour la mise en place de soins préventifs auprès de sa clientèle et de la population de son territoire. des méningococcies invasives chez les adolescents au Canada ont été causées par le méningocoque du sérogroupe B en 2006 1,† Ne tournez pas le dos aux statistiques. Le méningocoque du sérogroupe B touche les enfants de tous les âges, particulièrement les nourrissons de moins d’un an, les enfants de 1 à 4 ans et les adolescents de 15 à 19 ans1. Novartis Pharma Canada inc. s’est engagéeà mener des travaux de recherche sur la méningococcie causée par le méningocoque du sérogroupe B. La loi 41 et la santé publique De tout temps, les pharmaciens ont été appelés à contribuer aux efforts de santé publique. Dans les médias, on se rappellera les débats entourant le retrait des produits du tabac dans les pharmacies dans les années 1990 et l’entrée en vigueur, en 1998, d’une loi interdisant la vente des cigarettes en pharmacie1. Plus récemment, on a entendu, ou lu, certains points de vue de pharmaciens en faveur du retrait en pharmacie des croustilles et des boissons gazeuses2. Sur le plan historique, la contribution des pharmaciens à la santé publique est liée principalement à la gestion des produits immunisants et à la distribution de médicaments pour faciliter l’accès aux traitements préventifs pour certaines populations vulnérables, par exemple les patients souffrant de tuberculose ou de maladies transmises sexuellement. À l’heure actuelle, d’autres activités de santé publique ont vu le jour en pharmacie, soit la prescription de la contraception orale d’urgence (COU) et la mise en place d’ordonnances collectives régionales pour la cessation tabagique, la prévention du syndrome du tube neural et la prévention des nausées chez les femmes enceintes. Ces activités illustrent l’avancée des pratiques cliniques préventives du pharmacien, passant de la simple distribution de médicaments à l’intégration de soins pharmaceutiques préventifs de pointe dans le Réseau local de services (RLS). En effet, le pharmacien y occupe une place stratégique, assurant le lien entre le système de soins de santé et la communauté. Son potentiel d’impact au sein de sa communauté comme professionnel de la santé de première ligne est alors significatif. Vous faites donc déjà de la santé publique dans votre pharmacie. Avec l’entrée en vigueur de la loi 41, vous pourrez même en faire plus ! Vous désirez augmenter votre offre de soins pharmaceutiques préventifs pour votre communauté ? Pour mieux savoir quoi faire et, surtout, comment le faire, prenez quelques minutes pour lire la formation ci-dessous. Bien 13-02-28 14:21 Le cas de Mlle Cou ❶ Contraception orale d’urgence : répondre à la demande et plus Une jeune étudiante universitaire, Mlle Cou, se présente à la pharmacie et vous demande la « pilule du lendemain ». Elle est en bonne santé de façon générale, ne présente aucune allergie et ne prend aucune médication régulière. Vous l’invitez à passer à votre cabinet de consultation. Quels sont les éléments à prendre en considération dans votre prise en charge de cette patiente ? March February 10March 17 AprilMarch 11April 14 MayApril 15May 20 JuneMay 20 June 23 July/August July 2August 5 SeptemberAugust 5 September 8 October September 9 October 14 November October 6 November 10 December/ November 11December 15 January 2015 ◾ ◾ ◾ ◾ ◾ ◾ ◾ ◾ ◾ ◾ ◾ ◾ ◾ ◾ ◾ ◾ ◾ ◾ UNE FORTE INCIDENCE DES ALLERGIES CHEZ LE JEUNE ENFANT Sur ces trois années, son équipe a répertorié 1171 réactions allergiques alimentaires. Si 28 % des enfants n’ont pas fait de réactions allergiques, 19 % en en ont fait une et 53 % en ont fait plus d’une. La part de réactions classées comme graves, avec des symptômes tels que le gonflement dans la gorge, une difficulté à respirer, une chute soudaine de pression artérielle, des vertiges ou des évanouissements, était de 11 %. La quasi-totalité de ces réactions graves ont été causées par l’ingestion de l’allergène (plutôt que son inhalation ou un contact cutané). UNE PRISE EN CHARGE SOUVENT DÉFAILLANTE Seules 30 % des réactions graves ont été traitées avec l’épinéphrine. Dans près de la moitié (47,7 %) des cas où il n’y a pas eu injection du médicament, les soignants n’ont pas reconnu la gravité de la situation. Dans 23 % des cas, le médicament n’était pas disponible. Dans certains cas (12, 3 %), c’est la peur qui a empêché le soignant d’agir. «Il est très important que les professionnels de l’enfance aient un auto-injecteur d’épinéphrine à proximité», rappelle le Dr Dan Atkins, co-auteur et professeur de pédiatrie à la NJH. Dans 89 % des cas, les réactions ont été causées par une ingestion accidentelle, liée à une erreur de lecture. Environ la moitié des aliments allergéniques ont été fournis par des personnes autres que les parents. Le Dr David Fleischer souligne donc la nécessité de prévoir, en collectivités ou en établissements de santé des repas sans danger pour les enfants allergiques. • Allergic Reactions to Foods in PreschoolAged Children in a Prospective Observational Food Allergy Study. PEDIATRICS Vol. 130 No. 1 July 1, 2012 pp. e25 -e32 (doi: 10.1542/peds.2011-1762). Quelles sont les particularités du traitement pharmacologique de l’anaphylaxie chez un enfant de moins de deux ans ? Pascal Bédard, pharmacien à l’unité de pédiatrie générale du CHU Sainte-Justine, répond à cette question. Notez que cet article porte sur le traitement d’urgence recommandé en communauté après qu’un diagnostic d’allergie sévère a été établi. « En première ligne de traitement d’une anaphylaxie chez le tout jeune enfant, comme chez l’adulte, on utilise toujours l’épinéphrine, le seul médicament qui peut Le pharmacien ouvrir les voies respiratoires et prévenir ou renverser le choc cardiovasculaire », indique Pascal Bédard, du Centre hospitalier universitaire Pascal Bédard. Les antihistaminiques de première généra- Sainte-Justine et de tion (diphenhydramine) devraient être utili- la pharmacie Lord et Montigny de Rawdon. sés uniquement pour soulager les démangeaisons et l’urticaire, « puisqu’ils n’ont pas d’effets sur les symptômes respiratoires et cardiaques », précise-t-il. La dose pédiatrique d’épinéphrine à administrer est de 0,01 mg/kg (dose maximale totale de 0,5 mg), par la voie intramusculaire, dans la partie antérolatérale de la cuisse (voir référence en fin d’article). Au besoin, on Suite à la page 32 novembre 2013 | www.ProfessionSante.ca | l’actualité pharmaceutique | 31 LAP11_031-037 [Print].indd 31 Dans ses activités quotidiennes, lors de sa prestation de soins pharmaceutiques, le pharmacien intègre de manière ponctuelle des activités de santé publique qui comprennent des services de soins préventifs. Ces services peuvent correspondre autant à de la prévention qu’à une promotion de la santé. Ainsi, le pharmacien peut agir autant sur la minimisation du risque de développer la maladie que sur la création de conditions favorables à la santé (par exemple, en offrant de l’information éducative sur des sujets d’intérêt ou en collaborant avec les autres acteurs du RLS pour améliorer la santé de la communauté). Le RLS www.ProfessionSante.ca | cahier de FC de L’actualité pharmaceutique | mars 2013 13-01-31 7:03 PM mars 2013 | www.ProfessionSante.ca | l’actualité pharmaceutique | 15 LAP03_014-015 [Print].indd 15 MISE EN CONTEXTE Un des effets attendus de la loi 41 est une opportunité accrue d’offrir à votre communauté de nouveaux soins préventifs en pharmacie. Avant d’instaurer ces nouveaux services en pharmacie, il est opportun de survoler l’ensemble des activités liées à la santé publique actuellement disponibles en pharmacie. sensibilisé. informé. préparé. Référence : 1. Une déclaration d’un comité consultatif (DCC), Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) : Mise à jour des recommandations concernant la méningococcie et le vaccin conjugué contre le méningocoque. RMTC, avril 2009, vol. 35, (DCC-3) :1-40. 13-10-28 11:30 LAP03_017-020 [Print].indd 17 Type 2 diabetes and adherence to treatment Hot to treat dyslipidemias Les choix des pharmaciens dans 64 catégories de produits 17 13-02-28 13:27 Space + material closeMAILEditorial*CE February January 7 February 10 Traiter l’anaphylaxie chez l’enfant de moins de deux ans PAR ÉRIC WHITTOM, B. PHARM. Plus de 70 % des enfants d’âge préscolaire qui présentent des allergies alimentaires font une réaction significative au cours de leurs trois premières années de vie, indique une étude publiée en 2012 dans la revue Pediatrics. Or, dans 70 % des cas de réactions graves voire mortelles, les soignants n’administrent pas l’épinéphrine de manière appropriée, signalent les chercheurs. Pendant trois ans, le Dr David Fleischer, auteur principal et professeur de pédiatrie à la National Jewish Health (NJH), a suivi 512 enfants âgés de trois à quinze mois présentant une allergie alimentaire afin de documenter l’ensemble de leurs réactions. Les petits et grands gestes qui font une différence Le pharmacien et les activités de santé publique Publié grâce à une subvention sans restrictions de Soyez † Chez les adolescents de 15 à 19 ans, 21 des 31 cas de méningococcie invasive ont été causés par le sérogroupe B. BEX_8594_Awareness_Ads_pers_Act Pharm_F03.indd 1 13-03-01 14:22 ALLERGIES ALIMENTAIRES CHEZ LE PETIT ENFANT est prise en charge Par Michelle Normandeau, B. Pharm, M.Sc., Direction de santé publique de l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, Faculté de pharmacie Université de Montréal (mnormand@santepub_mtl.qc.ca) Pour commenter cet article : [email protected] 14 | l’actualité pharmaceutique | www.ProfessionSante.ca | mars 2013 13-09-30 14:19 ENQUÊTE ANNUELLE SUR LES MVL Seule une réaction allergique grave sur trois Des nouvelles du DSQ Si les travaux du comité conjoint de l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) et du Collège des médecins du Québec (CMQ) se déroulent comme prévu, les pharmaciens pourront réaliser, dès cet été, certaines des nouvelles activités cliniques qui leur ont été conférées par la loi 41. Disposeront-ils à ce moment de tous les outils informatiques dont ils ont besoin ? Les fabricants des solutions informatiques destinées aux pharmacies communautaires affirment qu’ils seront prêts à temps. CSC FILM la parole est à vous Que pensez-vous du programme passerelle qui permettra de convertir le B. Pharm. en Pharm. D. ? 42 actualité Loi 41 et standards de pratique Informez-vous sur vos enjeux de pharmacien dans L'actualité pharmaceutique ILLUSTRATION : EDWARD MCGOWAN, COLAGENE.COM en 1993 20 ans vol. 21 | no 8 octobre 2013 LAP05_033-049.indd 33 13-04-25 16:29 Supplements & reports Calcium Independent pharmacists Baby formulas Oral anticoagulants Medication shortage Vaginal athrophy Cranial traumas A social and historial glance at depression Glaucoma Private payers and reimbursment: multiple challenges 10 ways to improve the appropriate use of medication Pharmacists and house calls 2014 Survey on OTC # 1 recommandations Standards and practice Law 41 The placebo Laxatives Marijuana for medical purposes 2014 Pharmaciens de Cœur et d’Action winners Future prospects for technical assistants in pharmacy Vaccination Pharmacy Chains & Banners Chronic diseases & nutrition realistic impact Urinary tract infectionsTop 10 OTC categories Blood products OTC potential Law 41: Assesment. After one year abuse in application Drug addiction. The reductionMountain sickness of the damaging effect * Dates and themes subject to change. “L’actualité pharmaceutique is more than a journal. It’s a meeting place. It’s an opportunity to learn about the major issues in the pharmaceutical profession. It’s a hub for pharmacists...” — Isabelle Tremblay, Pharmacist, Saguenay 2014 Advertising Rates*(Gross) 09 Display rates include 4 colour charge (B&W: decrease by $1,274 gross). DPSTab. + 2/5TabloidDPSMagazine 1/2 Tab. 2/5 Tab. 1/3 Tab. 1/2 Mag. 1/4 Tab. TabloidTab. Vert.MagazineHor. Vert.Hor.Hor.Hor. 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Publisher reserves the right to crop 3/16” to allow for variation of trim size. n For templates and other sizes, visit https://addirect.sendmyad.com A Double tabloid page Bleed A110-13/16 16-5/8 + A2 10-13/16 16-5/8 B Full tabloid + 2/5 Bleed B1 + B2 10-13/16 4-3/4 16-5/8 16-5/8 C Full tabloid + 1/5 Fond perdu C1 + C2 10-13/16 2-1/2 16-5/8 16-5/8 D 1/2 tabloid vertical 5-1/2 16 E 2/5 tabloid vertical 1/3 tabloid vertical 3-7/8 16 F 1/5 tabloid vertical 1-7/8 16 G 1/2 tabloid horizontal 10 8 H 1/3 tabloid horizontal 10 5-1/2 I 1/4 tabloid horizontal 10 4 po J Double magazine page 15-3/4 10-3/4 K Magazine page + 1/2 K1 + K2 7-7/8 4-5/16 10-3/4 10-3/4 2/3 magazine vertical 5-13/16 10-3/4 M 1/2 magazine horizontal 7-7/8 5 N 1/2 magazine vertical 1/3 magazine vertical 3-7/8 10-3/4 1/4 magazine vertical 3-7/8 5-3/8 L O 3/4 magazine vertical *Standard unit size in inches Mechanical Specifications 11 For full page advertisers Storing of the physical material Contract and copy regulations nAllow 1/8” bleed on all four sides The publisher reserves the right to destroy all physical material supplied if not requested within 3 months from the last time of use. n of full page ad (if applicable) n Single page ad size including bleed measures 11-1/16” W x 16-7/8” D nDouble page ad size including bleed measures 21-7/8” W x 16-7/8” D Type safety All type matter of illustration material not intended to bleed to be kept 3/8” from publication trim. 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