media kit 2014

Transcription

media kit 2014
media kit 2014 actualité
Programme de qualification en pharmacie de l’Université de Montréal
La première cohorte de diplômés bientôt prête
pour la pratique
Par Tinh-Man Luong, B. Pharm.
en 1993
20
ans
Exigeante et intensive, d’une durée
de douze mois, cette formation
constitue une mise à niveau et une
mise à jour des connaissances pour
pratiquer la pharmacie au Québec.
Pour plusieurs, ce fut le choc culturel. Ils ont dû s’adapter à un autre
système de santé, à une tout autre
façon de faire. Cinq pharmaciens
racontent leur expérience et leur
parcours de vie.
Avant d’arriver au Québec en
2003, Rana Khattar, syrienne d’origine, a été propriétaire de sa pharmacie pendant quatre ans et a
œuvré dans l’industrie pharmaceutique. Elle a opté pour le Canada
pour ses valeurs de liberté : une
décision qui prend tout son sens
aujourd’hui... Elle a d’abord travaillé pour une compagnie pharmaceutique, puis pour la Société
canadienne du cancer, tout en se
préparant pour l’examen du Bureau
des examinateurs en pharmacie du
Canada. Elle a finalement choisi de
s’inscrire au programme de QeP et
donc, de suivre des cours, démarche
« plus motivante » selon elle.
Pour cette pharmacienne mère de
trois enfants, une formation aussi
prenante fut un véritable défi. « Je ne
faisais rien d’autre qu’étudier; heureusement, toute la famille a contribué à ma réussite : ma grande fille
m’aidait à mémoriser certaines
notions et mon mari et mes filles se
sont occupés des tâches ménagères
et des repas; ils ont complètement
changé leurs habitudes de vie. » Le
plus grand obstacle, d’après elle, a été
de réapprendre le nom et les caractéristiques de tous les produits en
vente libre, qui ne sont pas les mêmes
Fondée
SUPPLÉMENT
31 à 37
culier de pratique. « J’ai été tellement impressionnée par les soins
pharmaceutiques que j’ai fait un
DESS dans ce domaine dès mon
arrivée. » Le QeP était toutefois la
voie à suivre pour elle puisqu’elle
pratiquait en milieu communautaire dans son pays. Elle a tout de
même perdu quelques plumes au
passage, se remémore-t-elle, ayant
connu quelques ennuis de santé. Sa
fille de 7 ans a, par ailleurs, beaucoup souffert de l’absence de sa
mère qui s’est donnée corps et âme
à ses études.
Son compatriote marocain,
Hicham El Modafar, vit lui aussi
au Québec depuis six ans. Il est
venu sur les conseils d’un cousin
pharmacien établi ici, qui lui avait
donné un avant-goût de la pratique québécoise. L’étudiant est
frappé par la collaboration qui
règne entre les différents acteurs
du domaine de la santé. « Au
Maroc, le contact avec le médecin
est minime; le patient doit aller
chercher l’information lui-même,
alors qu’ici il est au centre des
soins », raconte ce pharmacien
enthousiaste qui n’a cessé d’étudier
et pour qui exercer la pharmacie au
Québec sera bientôt une réalité.
Même son de cloche du côté de
Samah Laraki : « Au Maroc, on
appelle rarement les médecins.
Quand on le fait, ils ne veulent pas
changer les médicaments, sauf
peut-être en cas d’allergie... »
« Le dossier-patient facilite ce
processus de communication,
explique Rana Khattar. En Syrie,
c’est à chaque pharmacien de faire
l’effort de rassembler les informations sur les patients; le dossier
informatique est optionnel. »
PHOTO : TINH-MAN LUONG
Provenant de seize pays différents, trente pharmaciens ont
entamé, en septembre 2011, leur formation au sein du programme de qualification en pharmacie (QeP) de l’Université
de Montréal. Et ils sont enfin prêts du but. Après avoir complété les stages obligatoires du programme, de septembre à
décembre dernier, ils ont entamé en janvier le dernier droit,
le stage obligatoire de 600 heures de l’Ordre des pharmaciens
du Québec, qui se termine ce mois-ci. Ils pourront ensuite se
lancer en pratique active.
De gauche à droite: Hicham El Modafar, Corina Diana Luca Haiduc, Rana Khattar, Sandrine Amadori
et Samah Laraki.
« Le plus difficile, c’est de se reconditionner,
d’oublier nos automatismes et d’apprendre une façon de faire différente.
Il faut une grande capacité d’adaptation et d’écoute. »
qui, même si elle vit à Montréal
depuis dix ans, a néanmoins eu à
s’ajuster. « Il faut une bonne dose
d’humilité pour repartir à zéro »,
poursuit-elle. Ce qui ajoute à la difficulté de la pratique, selon elle, c’est
que le prix du médicament est un
facteur déterminant dans le choix
d’un produit au Québec; c’est moins
le cas en France.
Tous s’entendent pour dire que la
difficulté de joindre les médecins,
qui souvent travaillent à plusieurs
endroits distincts, leur pose un défi
majeur. « En Roumanie, le médecin
de famille est disponible à toute
heure, on peut l’appeler n’importe
quand », note Corina Diana Luca
Haiduc, Québécoise d’adoption
« En France, il existe de vieux produits utilisés depuis longtemps
au sujet desquels on n’a pas forcément des études bien claires,
mais on continue de les utiliser parce qu’ils fonctionnent.
C'est dans notre culture, dans nos habitudes. »
vol. 21 | no 9
novembre 2013
actualité
en Syrie et au Québec. « C’est comme
si je repartais à zéro; mes connaissances sont mises en veilleuse. À
chaque conseil, je me dis : “Qu’est-ce
que je donne pour une brûlure, pour
un rhume, etc. ?” » Mais, toujours
optimiste et ouverte d’esprit, elle
ajoute : « Cela me rajeunit ! »
Immigrée du Maroc, Samah
Laraki est au Québec depuis six
ans. Elle a opté pour un pays pacifique et surtout pour un type parti-
table ronde
Inauguration du Centre de recherche
du CHUM : 4 questions à
Jacques Turgeon
5
Une première au Québec :
Programme de résidence
spécialisée en pharmacie
6
Sondage auprès des employeurs :
qui paiera pour les nouveaux
services en pharmacie ?
10
Repartir à zéro, une leçon
d’humilité
Mais qu’est-ce qui est le plus ardu
lorsqu’on est confronté à un autre
système de santé et à une autre
façon de faire ? « Le plus difficile,
c’est de se reconditionner, d’oublier
nos automatismes et d’apprendre
une façon de faire différente. Il faut
une grande capacité d’adaptation
et d’écoute », affirme Sandrine
Amadori, pharmacienne française
depuis cinq ans. Elle a immigré
avec sa famille afin d’offrir un avenir meilleur à son fils, aujourd’hui
âgé de dix-huit ans. « Ici, s’étonnet-elle, il faut deviner le diagnostic
alors que dans mon pays il est toujours indiqué sur l’ordonnance ! »
Elle qui croyait qu’avec son expérience de seize années elle pourrait
exercer la pharmacie ici, elle a vite
saisi « la complexité des soins pharmaceutiques et l’importance du
rôle du pharmacien » en contexte
québécois. Sa seule crainte en ce qui
concerne la formation dispensée au
QeP : ne plus avoir autant la capacité de mémoriser qu’avant...
Troquer les « faux plis » pour
les « nouveaux plis »
Faut-il s’en étonner, certains « faux
plis » sont bien pris lorsqu’on est
pharmacien depuis si longtemps
dans son pays. « Je trouve intéressant de connaître la culture québécoise et ses croyances, mais c’est
difficile de tout changer de ce
qu’on a construit pendant une
vie », enchaîne Corina Diana Luca
Haiduc qui travaille depuis son
arrivée comme assistante technique en pharmacie, à l’instar de
60 % de ses condisciples. « D’ailleurs, je ne me déferai pas de tous
mes réflexes : par exemple, la phytothérapie, la médecine douce,
l’homéopathie, je vais continuer à
les recommander à ceux qui le
désirent. » La pharmacienne a
gardé un contact étroit avec son
pays d’origine en publiant régulièrement une chronique dans un
journal roumain, tout en étant
écrivain et peintre à ses heures.
Sandrine Amadori, quant à elle,
affirme que le système québécois
est avant tout evidence-based.
« En France, on tient compte
aussi de l’expérience qu’on a d’un
produit, explique-t-elle. Il existe de
vieux produits utilisés depuis
longtemps au sujet desquels on n’a
pas forcément des études bien
claires, mais on continue de les
utiliser parce qu’ils fonctionnent.
C’est entré dans notre culture,
dans nos habitudes. » Elle donne
l’exemple de la crème Biafine, utilisée comme cicatrisant pour les
brûlures. Elle se dit cependant
heureuse de pouvoir bientôt exercer sur deux continents. Hicham
El Modafar, lui, a plutôt développé
de « nouveaux plis », comme de
toujours commencer ses conseils
en proposant des mesures non
pharmacologiques !
L’entraide, planche de salut
Ce que ces pharmaciens ont apprécié par-dessus tout au QeP, c’est le
caractère multiculturel de la
cohorte. Ils utilisent volontiers
entre eux leur langue maternelle,
en plus de parler français et
anglais. Et ce qui, en effet, est
remarquable, c’est la solidarité du
groupe. On a rarement vu une
classe s’entraider et s’encourager
autant, que ce soit pour aider un
collègue au bord de l’épuisement
ou pour remonter le moral de celui
qui a reçu une mauvaise note et
qui songe à abandonner.
Ces pharmaciens se sont battus
contre vents et marées pour
atteindre leur objectif, eux pour
qui un retour aux études, souvent
après de nombreuses années de
pratique, n’était pas toujours aisément compatible avec les responsabilités familiales. Voilà un bel
exemple de courage, de persévérance et de détermination. Pour commenter cet article :
[email protected]
10 | l’actualité pharmaceutique | www.ProfessionSante.ca | avril 2013
La pharmacie communautaire
en mode survie ?
5 pharmaciens en discutent
LAP04_010-011 [Print].indd 10
13-03-28 11:45
18
Pour mieux comprendre
l’observance
Des étudiants
expérimentent la prise
de médicaments
Anne Pelletier-Germain,
B. Pharm., pharmacienne,
Formation et Éducation
grand public, Affaires et
Services professionnels chez
Familiprix.
Révision scientifique :
Karine Cloutier, professeure associée,
Université Laval, B. Pharm., M. Sc., Pharm. D.
L’utilisation des médicaments
en vente libre chez
la femme enceinte (2e partie)
13
Gestion pour tous
Quand un jeune pharmacien
demande 6 semaines
de vacances en été
Objectifs pédagogiques
✓ Connaître les principales conséquences
de certains problèmes pendant la
grossesse lorsqu’ils ne sont pas traités.
✓ Connaître les médicaments en vente
libre pouvant être utilisés pendant la
grossesse pour les indications
suivantes : douleur, diarrhée, reflux
gastro-œsophagien, constipation et
hémorroïdes.
✓ Conseiller et rassurer la femme enceinte
quant à l’utilisation de médicaments en
vente libre pendant la grossesse.
40
« Les ATP auraient besoin
de plus d’encadrement,
parce que je vois
des choses aberrantes
sur le plan de l’habillement,
des normes aseptiques
et de la confidentialité. »
TROUBLES
DU SPECTRE
DE L’AUTISME
Des enfants
médicamentés
inutilement ?
page 29
À LIRE EN PAGE 17
Publié grâce à une subvention sans restrictions de
Quels sont les avantages de traiter ou, au contraire, de ne pas débuter un médicament chez la femme enceinte ? Quel
REMPLACEMENT
Ouf !
impact le traitement choisi aura-t-il sur le développement du fœtus aux divers stades de la grossesse ? Autant de
questions auxquelles le pharmacien doit répondre quotidiennement lorsque vient le temps de conseiller une femme
EN BLOCS
DE
4H
C’EST LE TEMPS DE
enceinte. Faire un choix devient parfois difficile compte tenu du peu d’études menées chez les femmes enceintes et
de la crainte de nuire au développement du fœtus, au profit de la santé de la future mère. Cet article de formation
continue, qui fait suite à celui paru dans le numéro de décembre-janvier, se veut un outil pour le pharmacien afin
Le traitement de
la fibromyalgie
qu’il soit à l’aise de conseiller des médicaments en vente libre chez la femme enceinte.
www.ProfessionSante.ca | cahier de FC de L’actualité pharmaceutique | février 2013
LAP02_019-022 [Print].indd 19
19
SONGER AUX CONGÉS
D’HIVER.
13-01-29 13:34
droit et pratique
Paul Fernet, B. Pharm., LL.B.
actualité
Service discret, fiable et expérimenté
1 866 666.9889
www.rxjob.com
Vente de médicaments à des organisations
Mise à jour des conditions et des modalités
L’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) a publié récemment une mise à jour de son Bulletin d’informations professionnelles sur les conditions et modalités de vente des
médicaments à des organisations1. Il concerne particulièrement les pharmaciens communautaires. La dernière édition
remontait à 2009.
Par Éric Whittom, B. Pharm.
Des modifications ont été apportées, principalement pour la vente
de médicaments à des maisons
d’enseignement ou à un technicien
ambulancier.
Pour la vente de médicaments à
des maisons d’enseignement,
l’OPQ a aboli l’obligation d’acheter des médicaments selon une
liste qu’il devait approuver au
préalable. « C’est au pharmacien
embauché par la maison d’enseignement qu'il revient d'acheter
les médicaments dont il a besoin
pour l’enseignement, selon son
jugement professionnel. Il n’a pas à
être restreint par une liste comme
le prévoyait la version de 2009 »,
explique à L’actualité pharmaceutique Danielle Fagnan, directrice des services professionnels
à l’OPQ.
Pour la vente de médicaments à
des techniciens ambulanciers, une
nouvelle réglementation a été mise
en place. Seuls les établissements de
santé où pratique au moins un
pharmacien pourront fournir des
médicaments à des techniciens
ambulanciers.
Par ailleurs, des organisations ont
été ajoutées. La vente de médicaments est dorénavant permise à des
cliniques médicales spécialisées
privées (arthroplastie de la hanche
ou du genou, chirurgie de la cataracte) et à des ressources en toxicomanie ou en jeu pathologique.
Des précisions ont été ajoutées
pour la vente de stupéfiants à une
autre pharmacie ou à un établissement de santé, étant donné que
l’OPQ reçoit beaucoup de questions à ce sujet.
Pour la même raison, l’OPQ a
ajouté un chapitre sur la vente de
médicaments sous forme de
trousses, par exemple à des organisations sportives.
Vente en gros de médicaments
interdite
En tête de son bulletin, l’OPQ rappelle en caractère gras la principale
notion à retenir concernant la vente
de médicaments à des organisations, soit que « la vente en gros de
médicaments d’Annexe I, II, III par
un pharmacien est interdite au sens
de la Loi sur les aliments et drogues ».
Par la suite, l’OPQ explique le
contexte légal qui encadre la vente
de médicaments à des organisations
en citant différents extraits de la Loi
sur la pharmacie, du Code de déontologie des pharmaciens, du Règlement
sur les conditions et modalités de
vente des médicaments et du Règlement sur les aliments et drogues.
« Ces différents extraits indiquent
que le pharmacien ne peut pas jouer
un rôle de pourvoyeur pour permettre d’avoir accès aux médicaments. Le pharmacien exerce sa
profession telle que décrite à l’article 17 de la Loi sur la pharmacie,
notamment en surveillant la thérapie médicamenteuse de ses patients,
ce qui sous-entend un contrôle adéquat et une bonne distribution des
médicaments. »
Ce sont les mêmes obligations qui
s’appliquent lors de la vente individuelle des médicaments des
annexes F (sur ordonnance), II et III
(vente libre en pharmacie).
L’OPQ décrit ensuite les conditions et modalités de vente des médicaments spécifiques aux différentes
organisations (voir le Tableau 1). Il
aborde aussi la vente de stupéfiants à
une autre pharmacie ou à un établissement de santé, la vente d’injection
d'adrénaline (Epipen, Twinject) et la
vente de médicaments sous forme
de trousses. Référence
1. OPQ. Bulletin d’informations professionnelles, no 167, décembre 2012.
www.opq.org/cms/Media/822_38_
fr-CA_0_BIP_167.pdf
Institutions ou organisations qui ne sont pas
des établissements de santé au sens
de la LSSSS1
CLSC, CH, centres de protection de l’enfance et de
la jeunesse, CHSLD, centres de réadaptation
Centres de détention, communautés religieuses,
entreprises de recherche clinique, cliniques santé-voyage,
résidences privées de personnes âgées,
cliniques médicales spécialisées, ressources en toxicomanie
ou en jeu pathologique, entreprises de techniciens
ambulanciers, maisons d’enseignement, navires ou
paquebots, organisations humanitaires
Envoi de publications canadiennes - ISSN 1195-2857 Convention de la poste-publication Nº 40070230
1200, avenue McGill College, bureau 800, Montréal (Québec) H3B 4G7
1. Loi sur les services de santé et les services sociaux
Légende : CLSC = centres locaux de services communautaires; CH = centres hospitaliers;
CHSLD = centres d'hébergement de soins de longue durée
L’Ordre s’exprime comme suit :
3 cas particuliers
Voici les conditions et modalités de vente de l’injection
d’adrénaline (Epipen ou Twinject), des médicaments sous forme de trousses
et des médicaments pour les navires ou les paquebots, telles que présentées par l’OPQ.
Injection d’adrénaline (Epipen, Twinject)
LAP11_001.indd 1
Il est possible de vendre un auto-injecteur d’adrénaline à la personne désignée notamment par une école, un paquebot, une entreprise forestière ou minière.
L’OPQ explique cette exception par l’article 2 de la Charte des droits et libertés de la personne du Québec qui oblige
tout individu à porter secours à une personne dont la vie est en péril.
Il ajoute qu’une réglementation québécoise permet l’administration d’adrénaline à une personne à l’aide d’un dispositif auto-injecteur (Epipen ou première dose du Twinject) lors d’une réaction allergique sévère de type anaphylactique.
Les obligations habituelles concernant les médicaments de l’Annexe II s’appliquent, notamment la création d’un
dossier patient au nom de la personne qui achète l’Epipen ou le Twinject en spécifiant la raison de l’achat.
Le pharmacien doit en plus vérifier auprès de cette personne si des procédures d’utilisation ont été mises en place,
notamment la formation des personnes mandatées pour administrer l’auto-injecteur d’adrénaline.
Médicaments sous forme de trousses
Il arrive que le responsable d’une organisation, par exemple d’un club sportif, demande à un pharmacien de lui préparer une trousse contenant des médicaments pour traiter certaines affections qui pourraient survenir lors d’un
séjour.
L’OPQ précise que les pharmaciens ne peuvent pas remettre à une organisation des médicaments sous forme
d’une trousse d’urgence. « En l’absence d’un médecin accompagnant le groupe, chaque individu doit quitter avec
sa propre trousse dans le respect du Règlement sur les conditions et modalités de vente des médicaments. »
Toutefois, si un médecin accompagne le groupe, ce dernier n’a qu’à présenter au pharmacien une réquisition pour
usage professionnel pour qu’il lui remette les médicaments demandés sous forme d’une trousse d’urgence, pourvu
qu’il assure un suivi de l’usage des médicaments.
Navires ou paquebots
«Un pharmacien ne peut vendre en gros des médicaments pour usage sur un navire ou un paquebot et doit respecter, notamment, l’article 17 de la Loi sur la pharmacie et le Règlement sur les conditions et modalités de vente des
médicaments. »
L’OPQ précise aussi qu’un pharmacien ne peut pas accepter une ordonnance d’un médecin exerçant sur un
navire, à moins que ce médecin ait obtenu une permission temporaire du Collège des médecins du Québec qui serait
valide uniquement pour l’équipage du navire lors de la prolongation d’un séjour, par exemple pour des réparations.
13-10-28 13:59
en voyage...
L'actualité pharmaceutique
Faites-nous parvenir votre photo
accompagnée d’une note indiquant le lieu où elle a été prise,
et nous la publierons !
Tokyo Rome Leningrad Barcelone
Vancouver Berlin Londre Madrid
Milan NewYork Bejing Kaboul
Kingston SanDiago Salzbourg
1
Envoyez votre photo par courriel à [email protected]
ou par la poste à L’actualité pharmaceutique,
1200, avenue McGill College, bureau 800, Montréal (Québec) H3B 4G7
1. Voici une photo prise au
Une nouvelle stratégie
publicitaire pour l’AQPP
L’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) a lancé le 6 mai une nouvelle campagne publicitaire afin de mieux faire comprendre aux Québécois les enjeux de la
pharmacie communautaire.
Par Christian Leduc
Sur son site Internet MonPharmacien.ca, remis à neuf pour l’occasion,
l’AQPP explique où va l’argent
lorsque les patients achètent un médicament et pourquoi les prix peuvent
varier d’une pharmacie à l’autre.
L’AQPP profite également de sa
nouvelle plateforme Web pour
expliquer aux Québécois ce que
signifiera l’entrée en vigueur des
nouvelles activités professionnelles
octroyées aux pharmaciens par la
loi 41.
Sur le site Internet, le président de
l’AQPP, Jean Thiffault, et les quatre
membres de l’équipe de communication publieront à l’occasion des
billets sur un blogue. Le deuxième
billet aborde notamment la question de la transparence des prix.
L’AQPP s’est aussi dotée d’un
compte Twitter.
De nouvelles vidéos
L'AQPP a mis en ligne deux vidéos,
disponibles en français et en anglais.
La première de ces vidéos est une
annonce de 50 secondes présentant
un pharmacien, Vincent, et montrant son expertise de pharmacien.
La deuxième vidéo, d'une durée de
près de deux minutes, montre Jean
Thiffault, qui explique la structure
du prix des médicaments en pharmacie communautaire.
Application iPhone et iPad
Par ailleurs, autre nouveauté,
l’AQPP a lancé le même jour une
application disponible sur les appareils mobiles de l’entreprise Apple
(iPad et iPhone). L’application per-
met à l’utilisateur de se créer un
profil et d’y inscrire les médicaments qu’il prend. L’utilisateur
peut ensuite créer des alertes pour
lui rappeler de prendre ses médicaments au bon moment.
Grâce à la géolocalisation des
appareils d’Apple, l’utilisateur peut
également savoir quelles sont les
pharmacies les plus proches du lieu
où il se trouve. Wrigley Field de Chicago,
demeure des Cubs, équipe du
baseball majeur. C'est le
deuxième plus vieux stade
toujours en opération (1914) après
le Fenway Park de Boston (1912).
C'est un endroit historique où
ça sent le baseball, un incontournable pour les vrais amateurs.
Sur la photo, Mélanie Proulx,
pharmacienne à la pharmacie
Louis-Philippe Kassar de
Sainte-Adèle, Louis-Philippe
Kassar, ainsi que leurs deux
enfants, Justin et Flavie.
2
8 | l’actualité pharmaceutique | www.ProfessionSante.ca | juin 2013
LAP06_008-009 [Print].indd 8
13-05-23 08:25
2. Catherine Côté, pharmacienne à
la Pharmacie Lépicier et Miousse
de l’Isle-Verte, dans le Bas-SaintLaurent, a partagé ses souvenirs
de voyage avec nous. Cette photo
a été prise à l’automne 2012 à
Rome, devant la célébrissime
fontaine de Trévi.
Tokyo Rome Leningrad Barcelone
Vancouver Berlin Londre Madrid
Milan NewYork Bejing Kaboul
Kingston SanDiago Salzbourg
3
3. Julien Dandurand-Beaudry,
pharmacien salarié à Saint-Rémi,
était à Venise en septembre
dernier. On le voit près
du célèbre Pont Rialto.
The pharmacist’s
journal
Meunier, tu dors,
ton moulin va trop vite…
Le 8 février dernier, l’Ordre des pharmaciens du Québec
(OPQ) émettait un communiqué à ses membres à propos des
programmes de fidélisation des fabricants. Cette position de
l’Ordre survenait dans le contexte de l’introduction sur le
marché de cartes-rabais permettant aux patients de recevoir, dans le cadre du régime d’assurance médicaments,
l’original d’un produit sans avoir à assumer personnellement le copaiement normalement exigible.
Réservations en ligne 24/7
TA B L E A U 1
Liste des organisations visées par le Bulletin d’informations professionnelles no 167
Établissements de santé au sens de la LSSSS1
Programmes de fidélisation des fabricants
38 | l’actualité pharmaceutique | www.ProfessionSante.ca | novembre 2013
LAP11_038-040 [Print].indd 38
13-10-28 10:19
Il importe de rappeler que rien
n'oblige les pharmaciens à participer aux programmes de fidélisation (copaiements) des fabricants
de médicaments dans le cadre de
leur pratique professionnelle.
S'ils le font, ils doivent cependant
tenir compte des conséquences
de ces programmes à l'égard de
leurs obligations déontologiques
et évaluer leur conformité à la
lumière, notamment des dispositions du Code de déontologie des
pharmaciens. Comme ces programmes diffèrent les uns des
autres, la plus grande prudence
est donc de mise.
L’Ordre rappelle plus loin la
controverse semée aux États-Unis
et les recours collectifs engendrés
par l’introduction de différents
programmes de fidélisation, pour
enfin proposer un test… en sept
questions, que devrait se poser le
pharmacien avant de participer à
de tels programmes !
« Depuis l'introduction
des récents
programmes de
fidélisation, aucun
communiqué, aucune
position de la Régie. »
Accepter ces cartes est-il
légal ou non ?
Pour certains, ces propos peuvent
sembler sibyllins, mais, pour qui
sait lire, ne craignons pas d’affirmer que l’Ordre est pour le moins
extrêmement réservé et voit d’un
œil plutôt défavorable ces stratégies
nécessitant la participation de ses
membres.
Mais pourquoi les pharmaciens
devraient-ils s’auto-administrer un
test comportant des analyses très
simples du genre « existe-t-il un
impact financier direct ou indirect
à l’égard d’un tiers payeur ou du
patient, en entraînant, par exemple,
une augmentation des coûts d’un
régime d’assurance ? »… Vous vous
voyez vous poser cette question
devant un patient présentant sa
carte «co-pay» dans une journée
normalement occupée ?
La question est pourtant claire :
est-il légal, oui ou non, d’accepter
les cartes de copaiements qui
défraient la différence qu’aurait à
payer le patient pour continuer de
recevoir le produit novateur ? Une
réponse en trois lettres n’est-elle
pas possible ?
Le prix de vente garanti
(PVG)
On ne peut blâmer l’OPQ de
nous proposer un test, test que
personne ne risque d’adopter sur
une base systématique. Le vrai problème est que… la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ)
est aux abonnés absents.
La R AMQ a pour mission
notamment d ’administrer le
régime d’assurance médicaments
et d’assurer le respect de la loi et de
la réglementation en découlant.
Or, depuis l’introduction de ces
récents programmes de fidélisation, aucun communiqué, aucune
position de la Régie quant à la
conformité des cartes de copaiements en regard du « prix de vente
garanti » (PVG) du fabricant et au
droit pour les pharmaciens d’accepter de telles cartes.
La définition du PVG est claire.
Le prix de vente garanti est celui
qu’un acheteur doit payer pour un
médicament. Il est diminué de la
valeur de toute réduction consentie par le fabricant sous forme de
rabais, de ristournes ou de primes,
et de la valeur de tout bien ou service accordé à un acheteur par le
fabricant à titre gratuit, à moins
qu’il ne s’agisse d’un avantage
autorisé conformément au Règlement sur les avantages autorisés
à un pharmacien.
(chapitre A-29.01, r. 1)
Le prix de vente garanti doit comprendre, en sus de la somme exigée comme prix, tout montant prélevé pour la mise en marché, le
service, la garantie, la commission, le transport ou la livraison et
tout montant prélevé à quelque
autre titre, à l’exception des frais
exigibles par le vendeur en raison
du non-respect par l’acheteur des
conditions de paiement prévues au
contrat de vente.
Évidemment, on peut argumenter que la remise prévue à la carte
« co-pay » n’est pas un avantage
versé à un acheteur de médica-
« Si les programmes de fidélisation sont acceptables, qu’on le dise
clairement et la concurrence s’ajustera en conséquence.
Mais cessons de refiler l’affaire à la déontologie professionnelle
en prenant les pharmaciens pour arbitres. »
ment… situation qui autrement
aurait été clairement illégale.
Mais heureusement pour nous, les
édits canoniques de Boniface VIII
datant du 3 mars 1299 sont parvenus jusqu’à nous : Il n’est point permis de faire indirectement ce que la
loi a défendu de faire de manière
directe !
Comment un fabricant qui effectue une remise systématique sur
son produit peut-il arguer respecter
son PVG ? C’est un grand mystère… qui se comprend parfaitement si on tient compte des réalités
des régimes d’assurance médicaments des autres provinces qui exigeront à leur tour un rabattement
du prix du médicament si le PVG
du Québec est diminué.
Résultat : remboursons directement tous les patients au lieu de
diminuer le prix de vente !
Pourtant, il y a presque deux ans,
ce que la RAMQ écrivait concernant le programme de la compagnie
Pfizer visait exactement le même
objectif (voir encadré ci-dessous).
Entre nous, verser la somme au
pharmacien ou donner la somme au
patient par le biais du médecin pour
qu’il la remette au pharmacien…
Il apparaît tout à fait normal dans
un système où la concurrence est
féroce que les acteurs du domaine
commercial pharmaceutique, qu’ils
INFOLETTRE RAMQ
4 juin 2010
Programme de la carte de continuité Lipitor
La Régie a été informée de la mise sur pied du programme de la carte
de continuité Lipitor par la compagnie pharmaceutique Pfizer en vue de
permettre aux patients de continuer à recevoir le médicament sans
coût d’acquisition additionnel par rapport au médicament générique.
Considérant cette pratique préoccupante, la Régie est intervenue
auprès de la compagnie pour lui demander de suspendre immédiatement ce programme afin d’en examiner de façon exhaustive les aspects
juridiques, fiscaux et concurrentiels.
Selon les renseignements fragmentaires dont dispose la Régie, cette
pratique pourrait avoir un impact sur la pérennité du Régime général
d’assurance médicaments qui repose sur une structure financière bien
déterminée et une prise en considération de la disponibilité des médicaments au meilleur coût possible, laquelle implique l’offre des médicaments génériques.
soient fabricants novateurs ou fabricants génériques, ou alors qu’ils
soient grossistes ou franchiseurs ou
chaînes ou bannières, cherchent à se
démarquer en faisant preuve d’ingéniosité. Offrir des programmes
novateurs auxquels la concurrence
n’a pas songé, c’est une question de
position dominante ou de survie
dans un marché très réglementé.
Ce qui est moins normal, c’est que
l’ensemble des administrés ne
puissent pas savoir à quoi s’en tenir, à
défaut d’indication par l’organisme
chargé d’assurer le respect des règles
du régime. Certains programmes de
« conformité » offerts par des grossistes sont « sous analyse » depuis
bientôt trois ans. Peut-on finir par
avoir une position claire ?
Loin ici de prétendre que la tâche
est simple. Les analyses sont parfois
complexes et les risques de débats
judiciaires longs et coûteux sont
certainement à considérer. Toutefois, l’incertitude quant à la portée
des règles du régime engendre parfois plus de difficultés qu’une décision erronée. Plusieurs seront d’avis
que le marché vit d’incessantes
détériorations.
Si les programmes de fidélisation
sont acceptables, qu’on le dise clairement et la concurrence s’ajustera
en conséquence. Mais cessons de
refiler l’affaire à la déontologie professionnelle en prenant les pharmaciens pour arbitres. Pour communiquer avec l’auteur
de cette chronique :
[email protected]
avril 2013 | www.ProfessionSante.ca | l’actualité pharmaceutique | 31
LAP04_030-031 [Print].indd 31
13-04-01 09:17
At a Glance
n
n
n
n
n
02
News on the evolution of the profession and the expanding scope of practice of pharmacists
Articles on all facets of the pharmacist’s profession, all practice areas combined
Practical stories on the pharmacist’s clinical role in managing minor ailments and pathologies
Inspiring reports on interdisciplinary care
P ractical continuing education lesson worth 1.5 continuing education unit, accredited by OPQ
(Québec Pharmacists College)
News/Clinical
actualité
clinique
Quelle en est
la physiopathologie ?
Turbulences dans le secteur des chaînes et bannières en pharmacie
Par Éric Whittom, B.Pharm.
« Cette union stratégique améliorera le positionnement concurrentiel des [deux] entreprises dans
un paysage commercial en pleine évolution, créant ainsi de nouvelles possibilités de croissance
pour les actionnaires, plus et de meilleurs choix pour les consommateurs, et plus de commodités
[…] », affirment les deux entreprises dans un communiqué émis conjointement. Shoppers Drug
Mart et Pharmaprix conserveront leur appellation commerciale respective pour les 1242 établis-
sements à travers le Canada. Soulignons aussi que certains pharmaciens propriétaires exploitent
leur pharmacie dans certains supermarchés Loblaws, Provigo et Maxi & Cie sous la bannière
CENTRESanté. L'entreprise demeure discrète sur l’avenir de cette bannière.
Shoppers Drug Mart et Pharmaprix fonctionneront dans une division distincte de Loblaw
avec la même équipe de gestion que continuera de diriger Domenic Pilla, président et chef
de la direction de Shoppers Drug Mart. Toutefois, ils élargiront leur gamme de produits
pour y inclure des produits de la marque privée de Loblaw (le Choix du Président) et des
aliments de commodité.
Les deux entreprises prévoient des synergies annuelles de coût de l’ordre de 300 millions dès
la troisième année d’intégration. « Ces synergies ne sont pas dépendantes des fermetures de
magasins », précisent les deux entreprises. Les revenus combinés des deux entreprises ont
totalisé plus de 42 milliards en 2012. 
Le modèle américain prend
de l’ampleur au Canada,
constate Guy-Marie Papillon
Le pharmacien à la retraite Guy-Marie Papillon n’est pas surpris que l’épicier Loblaw ait acquis
la chaîne de pharmacies Shoppers Drug Mart (Pharmaprix au Québec). À son avis, c’est le
modèle américain qui prend de l’ampleur au Canada.
Par Éric Whittom, B. Pharm.
Soulignons aussi que Sobeys a
annoncé en juin l’acquisition de
199 pharmacies Safeway et que le
grossiste McMahon, une filiale de
Metro, exploitera 18 pharmacies
sous la bannière Brunet dans les
magasins québécois de Target.
« Dans mon livre à moi, ça fait
vingt ans que la machine est partie,
dit-il dans une entrevue accordée à
L’actualité pharmaceutique. Aux
États-Unis, toutes les grandes
chaînes d’alimentation (Publix,
Winn-Dixie, etc.) et tous les géants
du commerce de détail (Walmart,
Costco, Target) ont une pharmacie
à l’intérieur de leurs magasins.
Aujourd’hui, une pharmacie indépendante aux États-Unis, c’est une
rareté. En raison de sa population
restreinte, le Canada n’a pas le choix
de suivre l’exemple de son voisin
américain. »
Rappelons que Guy-Marie
Papillon a fondé et dirigé la bannière Essaim, qui a compté jusqu’à
206 pharmacies sous cette enseigne
au début des années 2000. Il a aussi
assumé la direction du grossiste
McMahon-Essaim qui a été vendu
à l’épicier Metro en 1986. Durant sa
carrière qui couvre quatre decennies (1963-2003), il a possédé
jusqu’à 16 pharmacies, notamment
à Montréal et sur la Rive-Sud.
Une façon d’accroître
la valeur de Loblaw
Cet ancien homme d’affaires voit une
occasion pour Loblaw d’accroître
substantiellement ses profits avec le
secteur lucratif de la pharmacie et
d’augmenter ainsi la valeur de la compagnie. « Les produits santé et beauté
vendus en pharmacie, c’est bien plus
profitable que de vendre une livre de
beurre. C’est 50 % pour les cosmétiques par rapport à moins de 5 %
pour les produits alimentaires. »
À son avis, Loblaw aura un meilleur pouvoir de négociation avec
ses fournisseurs en raison de son
important volume d’achat. Il souligne aussi que Loblaw tirera des
profits supplémentaires de la vente
de ses produits de marques privées
(Choix du Président, PC, etc.) dans
les 1242 magasins Shoppers Drug
Mart et Pharmaprix.
Il prévoit également que Loblaw
récupérera des ventes perdues au
détriment des pharmacies. « Quand
on regarde les produits dans les circulaires des chaînes et des bannières
en pharmacie pour attirer des clients
(papier hygiénique, papiers-mouchoirs, produits ménagers, etc.), ce
n’est pas de la pharmacie, mais de
l’épicerie. »
Enfin, il fait remarquer que dans
le reste du Canada, Loblaw aura
droit aux profits sur les produits
pharmaceutiques qui est un mar-
ché en forte croissance, malgré la
baisse du prix des médicaments
génériques au Canada. « Les
marges de profit sont beaucoup
plus élevées avec les prescriptions
qu’avec les produits vendus en épicerie. »
Moins de profits pour les
pharmaciens propriétaires
québécois
Au Québec, il croit que les pharmaciens propriétaires devront
éventuellement se contenter uniquement des profits sur les ordonnances et les médicaments en
vente libre. « Les géants de l’alimentation et du commerce de
détail vont placer le maximum de
produits non réglementés à l’extérieur des murs de la pharmacie
(section boutique), gardant ainsi le
profit sur la vente de ces produits. »
Il croit aussi que d’ici une dizaine
d’années, les pharmaciens perdront leur droit de propriété
exclusif d’une pharmacie avec l’importance que les géants de l’alimentation et du commerce du
détail prendront dans le secteur de
la pharmacie. « La pression économique sera tellement forte que le
Québec ne pourra plus résister. »
D’ailleurs, il ne serait pas surpris
que l’un d’entre eux conteste
devant les tribunaux cette clause de
la Loi sur la pharmacie.
Une stratégie pour concurrencer les géants
Loblaw se porte acquéreur de Shoppers Drug Mart pour obtenir de meilleurs prix auprès de ses fournisseurs et mieux concurrencer les
géants américains Walmart, Costco,
et Target, croit François Pouliot. En
entrevue à L'actualité pharmaceutique, le chroniqueur du journal Les
Affaires rappelle que Walmart a
décidé d’accroître son offre alimentaire en tenant davantage de produits périssables sur les tablettes de
ses magasins et que Target vendra
aussi des produits alimentaires.
« L’offre alimentaire va augmenter
mais il n’y a pas plus de consommateurs. Quand la demande ne suit
pas, les prix tombent. Les épiciers
désirant préserver leur rentabilité
demanderont de meilleurs prix à
leurs fournisseurs, ce qu'ils pourront obtenir en leur achetant davantage de volume », dit François Pouliot.
« Et pour augmenter leur volume, les
épiciers doivent aller se chercher un
partenaire. Avec Shoppers Drug
Mart, Loblaw peut augmenter le
volume de plusieurs produits vendus
dans la section boutique de la pharmacie. » Il n’est pas certain que
Shoppers Drug Mart ait obtenu un si
grand avantage sur son plus grand
concurrent au Québec, le Groupe
Jean Coutu (PJC), en ce qui a trait
aux produits vendus dans la partie
boutique, observe-t-il. « Jean Coutu
Le traitement de l’anaphylaxie
durant la grossesse ou l’allaitement
Antihistaminiques-H1 (oral
comme cétirizine, IV comme
diphenhydramine)
En préambule, Josianne Malo souligne l’importance de considérer les
conséquences d’une anaphylaxie
maternelle pour l’embryon ou le
fœtus. « Certains symptômes de
l’anaphylaxie chez la mère peuvent
compromettre le bien-être de l’embryon ou du fœtus, notamment les
symptômes respiratoires comme la
bronchoconstriction et les symptômes cardiovasculaires comme
l’hypotension et la tachycardie.
Quand on parle du traitement de
l’anaphylaxie, il ne faut donc pas
perdre de vue que cette condition
impose un risque sur la grossesse.
Par conséquent, on ne regarde pas
uniquement les risques potentiels du
traitement sur la grossesse. »
diminuent les démangeaisons
et l’urticaire résiduelles, mais ne
sont pas un traitement d’urgence de l’anaphylaxie
Grossesse
Possibilité d’utilisation selon les
mêmes considérations que dans la
population en général.
« Avec la diphenhydramine
(Benadryl), l’hydroxyzine (Atarax),
la cétirizine (Reactine) et la loratadine (Claritin), nous avons des milliers de mères traitées durant leur
grossesse et l’ensemble des données
n’est pas en faveur d’une augmentation du risque d’anomalies congénitales », dit-elle.
TRAITEMENT D’URGENCE
Épinéphrine (adrénaline)
Quant à Familiprix, il croit que
cette bannière demeurera indépendante, puisque ses pharmacies
membres sont de plus petites
superficies et qu’elles sont situées
davantage dans des villages.Rappelons qu’en 2003 Familiprix avait
tenté de fusionner Essaim avec
Uniprix, mais la transaction avait
finalement échoué après plusieurs
mois de négociations.
Lorsque Guy-Marie Papillon a
quitté Essaim, on a assisté à la création du Groupe PharmEssor (bannières Proxim et ProxiMed), en
2004. Il était issu de la fusion des
bannières Essaim, Santé Services
et Obonsoins. En 2008, le grossiste
McKesson Canada a fait l’acquisition du Groupe PharmEssor. 
détient environ la moitié du marché
de la pharmacie au Québec. L’achat
de Shoppers Drug Mart par Loblaw
est peut-être plus dommageable
pour les dépanneurs. »
Bien que l’épicier Metro souhaite
acquérir le Groupe Jean Coutu, il ne
croit pas que cette transaction se
concrétisera. « Monsieur Coutu ne
veut pas vendre. Il voit son réseau en
concurrence avec Pharmaprix et les
autres bannières. On voit aussi qu’il a
comme stratégie d’utiliser son réseau
de pharmacies pour obtenir de la
croissance. » Il donne l’exemple de
Pro Doc, propriété du Groupe Jean
Coutu, et du Groupe Médicus, entreprise d'orthèses et de prothèses dans
laquelle PJC détient une participation
de 50 %.
Il souligne aussi que le Groupe
Jean Coutu a annoncé en mai un
investissement pour la construction
d'un nouveau siège social et d'un
nouveau centre de distribution à
Varennes. « C’est une indication
assez forte qu’il ne veut pas vendre »,
croit François Pouliot. É.W.
Josianne Malo, pharmacienne
La pharmacienne a aussi mentionné qu’il n’existait pas de lignes
directrices spécifiques pour le traitement de l’anaphylaxie durant la
grossesse ou l’allaitement. « Selon
les données disponibles, je considère que la femme enceinte ou allaitante peut être traitée sensiblement
de la même façon que la population
générale. C’est le message-clé à
retenir », dit-elle.
Il n'existe pas de
lignes directrices
spécifiques pour traiter
l'anaphylaxie durant
la grossesse ou
l'allaitement. Ces
femmes sont traitées de
la même façon que la
population générale.
Pour commenter cet article :
[email protected]
13-08-23 10:56
Les dernières lignes directrices publiées par
l’ACR (American College of Rheumatology) en
2010 ont changé la façon de poser le diagnostic. Les critères utilisés auparavant reposaient
sur des points douloureux précis et sur la présence de symptômes cliniques. Ces critères
étaient peu applicables en pratique et souvent
mal utilisés. Ils ont été remplacés par des critères plus faciles à appliquer (tableau I). Ces
lignes directrices de l’ACR recommandent
d’évaluer, à l’aide d’un algorithme, la répartition
de la douleur et la gravité des symptômes3. Le
diagnostic de fibromyalgie n’est pas un diagnostic d’exclusion, le patient pouvant présenter de la fibromyalgie et, en même temps, souffrir d’un problème inflammatoire, comme l’arthrite rhumatoïde1. Le tableau II liste plusieurs
diagnostics différentiels de la fibromyalgie. Les
recommandations antérieures portaient sur le
recours en spécialité, la tendance actuelle est
plutôt de traiter en première ligne avec une
équipe multidisciplinaire2.
MÉDICAMENTS ADJUVANTS
Par Éric Whittom, B. Pharm.
– Guy-Marie Papillon
D’autres changements à venir
Bien que Metro se soit associé à Target, Guy Marie Papillon pense que le
désir de Metro d’acheter le Groupe
Jean Coutu se concrétisera éventuellement, de sorte que Metro puisse
continuer à concurrencer Loblaw et
Sobeys. « Metro et Jean Coutu ont
en commun leur répartition et leur
succès principalement au Québec. »
À son avis, McKesson Canada,
qui possède les bannières Proxim
et ProxiMed, pourrait aussi
acquérir le Groupe Uniprix, dont
il est le grossiste. Toutefois, il voit
un problème dans certaines villes
où une pharmacie sous la bannière Proxim est située non loin
d’une pharmacie sous la bannière
Uniprix.
Comment pose-t-on l
e diagnostic ?
Existe-t-il des particularités concernant le traitement d’une réaction anaphylactique qui surviendrait durant la grossesse ou l’allaitement ?
Josianne Malo, pharmacienne au CHU Sainte-Justine en néonatalogie et au Centre IMAGe (Information sur les médicaments en allaitement et grossesse),
répond à cette question.
« Aujourd’hui, une pharmacie indépendante
aux États-Unis, c’est une rareté. En raison de sa
population restreinte, le Canada n’a pas le choix
de suivre l’exemple de son voisin américain. »
septembre 2013 | www.ProfessionSante.ca | l’actualité pharmaceutique | 9
LAP08_009 [Print].indd 9
Bien que la présence de différentes anomalies
sensorielles explique la fibromyalgie, la nature
exacte de sa physiopathologie reste à déterminer. Plusieurs théories sont proposées, dont une
prédisposition génétique et la présence de facteurs déclenchants. La figure 1 illustre la compréhension actuelle de la fibromyalgie.
Allergies sévères
Loblaw acquiert Shoppers Drug Mart pour 12,4 milliards
Loblaw et Shoppers Drug Mart ont annoncé le 15 juillet avoir conclu un accord
selon lequel l’épicier Loblaw (Loblaws, Maxi, Maxi & Cie, Provigo) achètera
la chaîne de pharmacies Shoppers Drug Mart (Pharmaprix au Québec) pour
la somme de 12,4 milliards.
Accredited CE
Médicament de premier choix
dans le traitement de l’anaphylaxie
diminue l’œdème des
muqueuses et soulage l’obstruction des voies aériennes;
augmente la pression sanguine
et prévient ou soulage l’hypotension et le choc;
diminue l’urticaire.
Grossesse
Médicament de choix comme dans
la population en général (avoir à
portée de main deux doses d’épinéphrine de 0,3 mg pour injection
IM dans la cuisse).
« Les effets pharmacologiques de
l’épinéphrine (vasoconstriction,
effets inotropes et chronotropes
positifs, bronchodilatation) tentent
de restaurer une hémodynamie et
une oxygénation, ce qui sera bénéfique pour le bien-être de la mère et
de l’embryon ou du foetus. Par
conséquent, l’épinéphrine peut être
administrée à la femme enceinte »,
indique la pharmacienne.
Concernant les données d’innocuité durant la grossesse, elle précise notamment que « l’utilisation
de l’épinéphrine chez les animaux
(rongeurs) à des doses plus élevées
que chez l’humain n’a pas été associée à des effets tératogènes ».
Elle ajoute que chez les animaux,
certaines données démontrent que
l’épinéphrine peut compromettre
le bien-être fœtal (vasoconstriction
utérine, diminution de la perfusion utéro-placentaire, retard de
croissance intra-utérine, asphyxie
foetale). « Sauf que dans les modèles
animaux, les mères ne sont pas en
état de choc, ce qui est une grande
limite de ces études. »
Certaines données chez l’humain
sont rassurantes. « Dans deux
études de surveillance totalisant
224 femmes enceintes traitées au
premier trimestre et 615 autres traitées peu importe le trimestre de la
grossesse, le risque d’anomalies
congénitales majeures est comparable à celui de la population en
général, qui est de 2 à 3 %. »
Josianne Malo ajoute cependant
que « d’autres données chez l’humain sont moins rassurantes, mais
[qu’]elles ne contre-indiquent pas
l’usage de l’épinéphrine ».
« Des notifications de cas d’anaphylaxie durant la grossesse pour
lesquelles l’épinéphrine a été administrée montrent que les issues
maternelles sont généralement
favorables, mais que les nouveaunés sont à risque de complications,
par exemple des anomalies neurologiques, une naissance prématurée et un décès. Dans ces cas, la
sévérité de la condition maternelle
peut probablement expliquer l’association avec les issues néonatales
défavorables. »
Allaitement
Compatible
«Nous n’avons pas de données sur le
passage de l’épinéphrine dans le lait
maternel. Toutefois, sa demi-vie
d’élimination est courte et elle est
faiblement absorbée par la bouche.
Par conséquent, même si de l’épinéphrine passait dans le lait, il y
aurait une faible quantité absorbée
par le nourrisson. Son utilisation
est donc compatible avec l’allaitement. »
Allaitement
Compatible
« La diphenhydramine est un choix
compatible avec l’allaitement si on
veut utiliser un antihistaminiqueH1 de première génération, car le
passage dans le lait maternel est
faible, explique-t-elle. L’enfant qui
est allaité exclusivement par une
mère qui prend ce médicament ne
recevra que 0,3 % de la dose pédiatrique. Cependant, entre 10 et 23 %
des enfants allaités peuvent présenter des effets indésirables bénins et
non spécifiques à la diphenhydramine comme l’irritabilité, la sédation, la diarrhée ou un sommeil
diminué. »
Pour ce qui est des antihistaminiques-H1 de deuxième génération,
elle indique que « le passage dans le
lait maternel est faible pour la loratadine et qu’il est probablement
faible pour la fexofénadine (Allegra)
parce que son précurseur, la terfénadine (Seldane – retiré du marché),
avait un passage faible dans le lait
maternel ».
Pour ce qui est de la cétirizine et
de la desloratadine (Aerius),
Josianne Malo dit qu’il n’y pas de
données sur leur passage dans le lait
maternel. « Comme les antihistaminiques-H1 de deuxième génération sont des médicaments bien
tolérés dans la population en général, ils peuvent tous être utilisés
durant l’allaitement. »
Par Philippe De Grandpré,
pharmacien, Pharmacie
Chartier et Parolin,
Berthierville, propriétaire
de Philippe De Grandpré,
Pharmacien inc.
Antihistaminiques-H2
(ranitidine)
Les agents de cette classe offrent
un petit effet additif lorsqu’ils
sont utilisés en combinaison
avec un antihistaminiques-H1
pour diminuer la perméabilité
vasculaire, les bouffées vasomotrices et l’hypotension.
Révision scientifique :
Josée Ricard, B. Pharm., M. Sc., M.B.A.,
pharmacienne au Centre hospitalier de l’Université
Laval (CHUL), à Québec.
Grossesse
Possibilité d’utilisation selon les
mêmes considérations que dans la
population en général.
« Avec la ranitidine (Zantac), nous
avons plus de 1500 femmes traitées
au premier trimestre de leur grossesse sans que nous ayons vu d’augmentation du risque d’anomalies
congénitales, qui est dans la population en général de 2 à 3 % à la naissance pour les malformations
majeures. C’est donc l’antihistaminique-H2 de premier recours durant
la grossesse », souligne-t-elle.
Le traitement de la fibromyalgie
La fibromyalgie est une pathologie fréquente dans la pratique du pharmacien. Ce syndrome est souvent difficile à gérer en raison de la
variété des symptômes présents et des différences cliniques importantes entre les patients. Cette maladie fait toujours l’objet de plusieurs
préjugés. Plusieurs patients ont l’impression d’être incompris ou de ne pas être pris au sérieux. Le défi pour le pharmacien est de trouver le
juste équilibre entre le soulagement de la douleur et des symptômes, et l’apparition d’effets indésirables pouvant être liés à la médication.
Les patients présentent la plupart du temps d’autres comorbidités qui complexifient encore plus la tâche du pharmacien.
Figure 1
Hypothèse expliquant la physiopathologie de la fibromyalgie*
Objectifs pédagogiques
Mme Tanguay, 47 ans, se présente à
votre pharmacie dont elle est cliente
depuis plus d’une dizaine d’années. Elle
signale une douleur généralisée et un
sommeil difficile à cause de ses douleurs.
Elle se plaint de fatigue constante. Elle a
cessé de travailler depuis trois mois. Son
médecin a diagnostiqué une fibromyalgie
il y a six ans.
✓ Comprendre la physiopathologie
de la fibromyalgie.
✓ Évaluer la douleur et les impacts
fonctionnels de la maladie.
✓ Connaître les traitements pharmacologiques et non pharmacologiques
Allaitement
Compatible
« Le passage de la ranitidine dans le
lait maternel peut être élevé, dit-elle.
Le nourrisson pourrait recevoir
jusqu’à 20 % d’une dose que l’on
donnerait à un nouveau-né. Par
contre, nous avons un bon recul clinique en pédiatrie, en néonatalogie
et en allaitement. Par conséquent,
nous pouvons dire que la ranitidine
est compatible avec l’allaitement. »
Prédisposition génétique
Dysfonctionnement
neuroendocrinien
Dysfonctionnement
de la neurotransmission
Dysfonctionnement
neurosensitif
Agonistes ß2-adrénergiques
(salbutamol)
Événements
déclencheurs
(stresseur, douleur,
accident, etc.)
diminuent la sibilance, la toux,
et l’essoufflement
ne diminuent pas l’obstruction
des voies respiratoires supérieures
ne sont pas un traitement d’urgence de l’anaphylaxie
Symptômes cliniques
* (Adaptation de Update on Fibromyalgia Syndrome) 2,5,9,10,11
Grossesse
Possibilité d’utilisation selon les
mêmes considérations que dans la
population en général.
« Plusieurs milliers de mères ont
été traitées avec le salbutamol
(Ventolin) durant leur grossesse
sans preuve d’une augmentation du
risque d’anomalies congénitales,
dit la pharmacienne. Nous avons
un grand recul clinique avec l’utilisation du salbutamol, parce que
c’est le traitement de premier
recours de l’asthme durant la
grossesse. »
Définition de la fibromyalgie
La fibromyalgie est un syndrome qui se caractérise par une douleur chronique diffuse, étendue et persistante. La douleur est le principal
symptôme, mais certainement pas le seul. La
douleur associée à la fibromyalgie se distingue
par la présence d’hyperalgésie, d’allodynie et
de douleurs référées, le tout étant probablement dû à un processus de sensibilisation
centrale4. Les symptômes associés les plus
fréquents sont la fatigue, les troubles du sommeil, les problèmes cognitifs, les problèmes
d’humeur, une hypersensibilité aux stimuli
environnementaux et parfois aussi l’anxiété.
Les patients peuvent par ailleurs mentionner
un manque d’énergie, des troubles de concentration, d’attention et de mémorisation1,2,4.
Publié grâce à une subvention sans restrictions de
Allaitement
Compatible
« Nous ne connaissons pas quelle
quantité de salbutamol passe dans
le lait maternel, précise Josianne
Malo. Par contre, quand la mère
Dossier
clinique
Des symptômes somatiques accompagnent
souvent le tableau clinique, comme le syndrome de fatigue chronique, la cystite interstitielle, le syndrome du côlon irritable et les
douleurs temporomandibulaires1,2,4,5.
Épidémiologie
La prévalence de la fibromyalgie oscille entre
0,7 % et 3,3 % de la population des pays occidentaux1. Aux États-Unis et au Canada, on
estime qu’elle concerne 2 à 4 % de la population4,6,7. La fibromyalgie se manifeste chez
quatre à sept fois plus de femmes que
d’hommes4,7,8. Les symptômes apparaissent
habituellement entre 20 et 55 ans. Elle serait
aussi plus fréquente chez les personnes au
statut socioéconomique précaire7.
LAP05_026-027 [Print].indd 26
13-04-22 14:17
Plusieurs facteurs de risque viennent augmenter les possibilités de souffrir de fibromyalgie.
La composante génétique est un facteur de
risque important. La prévalence de la maladie
augmente d’ailleurs chez les membres d‘une
famille où une personne souffre de fibromyalgie.
Plusieurs polymorphismes génétiques ont été
étudiés, principalement ceux affectant le transport ou le métabolisme des monoamines (sérotonine, dopamine et catécholamines). Les
études génétiques sont peu concluantes
jusqu’ici1.
Plusieurs facteurs de risque sont aussi
associés à l’environnement. De plus, les traumas physiques, les douleurs myofasciales, la
détresse psychologique, les traumatismes émotionnels et les maladies aiguës, comme les
infections, ont tous été associés à une augmentation du risque de souffrir de fibromyalgie1,4.
On note aussi une prévalence plus élevée chez
les patients ayant été agressés physiquement,
psychologiquement ou sexuellement1,4. Un
milieu de travail stressant est un autre facteur
de risque à avoir été décelé. Le surpoids et l’obésité, principalement lorsqu’ils sont liés à un
faible niveau d’activités physiques, semblent
augmenter la prévalence de la maladie1,4.
Dans son dossier figurent les informations
suivantes :
Habitudes de vie : non fumeuse, alcool à
l’occasion, un grand café le matin
Allergies/intolérances : aucune allergie
connue, intolérance au Lyrica, somnolence
importante
⦁ Venlafaxine XR 150 mg, 1 co die am
(régulier) à cette dose depuis 6 mois
⦁ Cyclobenzaprine 10 mg, 1 co die hs
(régulier), débutée en 2010
⦁ Amitriptyline 25 mg, 1 co die hs
(régulier), débutée en 2009
⦁ Célécoxib 200 mg, 1 co bid cc
(régulier), débuté en 2007
⦁ Pantoprazole 40 mg, 1 co die am
(régulier), débuté peu de temps après
le célécoxib
⦁ Témazépam 30 mg 1 co die hs, débuté
en 2008
⦁ Acétaminophène 500 mg 2 co qid prn
(n‘en prend pas)
⦁ Dicyclomine 10 mg 1 co qid prn
(n‘en prend pas)
⦁ Imodium à l’occasion pour ses diarrhées associées à son côlon irritable
⦁ Elle prend un analgésique topique
sous forme de gel de menthol
régulièrement.
⦁ Elle ne prend pas de produits naturels.
Évolution temporelle
Il n’existe aucun traitement curatif pour la fibromyalgie à ce jour1,2. Les traitements actuels ne
font qu’atténuer la douleur et différents autres
symptômes. Habituellement, ils les stabilisent
durant l’année suivant le diagnostic si les médicaments sont bien pris. À long terme, les données semblent indiquer une amélioration globale de la santé2,4.
Mme Tanguay est d’un tempérament nerveux. Elle pose beaucoup de questions,
particulièrement sur les effets secondaires
de ses médicaments. Elle présente aussi
des symptômes de côlon irritable de type
diarrhée. Elle n’a noté aucune amélioration de sa douleur depuis l’ajout de venlafaxine. Pire encore, elle vous dit avoir plus
de difficulté à dormir parce qu’un inconfort dans ses jambes la dérange et qu’elle
doit constamment les bouger. Elle est
fatiguée le jour et dort peu la nuit. Elle
veut savoir si le médicament est la cause
du problème ou si ce dernier constitue un
autre symptôme de sa fibromyalgie
www.ProfessionSante.ca | cahier de FC de L’actualité pharmaceutique | novembre 2013
26 | l’actualité pharmaceutique | www.ProfessionSante.ca | mai 2013
Facteurs de risque
LAP11_023-026 [Print].indd 23
Prise en charge optimale
Les lignes directrices actuelles suggèrent une
prise en charge de la fibromyalgie en première
ligne par le médecin de famille et une équipe
multidisciplinaire2. L’apport d’un thérapeute
physique et d’un psychologue est également
conseillé. Les approches pharmacologiques
devraient être combinées aux approches phy24
23
13-10-25 11:05
Columns
Cas clinique
Vous avez revu la médication avec
Mme Tremblay et évalué que l’inconfort
dans ses jambes étaient probablement
un effet secondaire de la médication.
La patiente reçoit plusieurs médicaments ayant un effet sérotoninergique.
Puisqu’elle ne retire aucun bénéfice de la
venlafaxine, celle-ci a été cessée progressivement avec l’accord du médecin. Vous
la revoyez aujourd’hui. Son inconfort
dans les jambes a diminué, mais elle dort
toujours aussi mal et n’a pas d’énergie
dans la journée. Elle vous demande de
lui suggérer un médicament pour traiter
son insomnie. Elle souhaite aussi éliminer certains produits de son profil, car
elle ne note aucune amélioration pour
l’ensemble de ses symptômes avec le
régime médicamenteux actuel.
Que faites-vous ?
siques et psychologiques. Certaines études rapportent que les mesures non pharmacologiques
semblent plus efficaces que les mesures pharmacologiques pour le traitement de la douleur
et l’amélioration de la qualité de vie1,2,4.
Traitement non pharmacologique
Exercice et physiothérapie
L’activité physique aérobique a montré une
amélioration modeste de la douleur, une réduction de la fatigue, une amélioration de l’humeur
et de la forme physique, mais elle n’a pas réglé
les problèmes de sommeil2,4. Les autres types
d’exercice (musculation, étirements) présentent
moins de preuves d’efficacité pour le traitement
de la fibromyalgie, mais ils sont encouragés
dans une perspective de santé globale2,4,12.
Tableau I
Les critères diagnostiques de l’American College of Rheumatology
concernant la fibromyalgie (adaptation française par l’auteur)2,3
□ Épaule gauche
□ Épaule droite
□ Bras gauche
□ Bras droit
□ Avant-bras gauche
□ Avant-bras droit
□ Poitrine
□ Abdomen
□ Mâchoire gauche
□ Mâchoire droite
□ Hanche gauche
□ Hanche droite
□ Haut de la jambe gauche
□ Haut de la jambe droite
□ Bas de la jambe gauche
□ Bas de la jambe droite
□ Bas du dos
□ Haut du dos
□ Cou
□ Aucune douleur à aucun de ces endroits
ÉCHELLE DE GRAVITÉ DES SYMPTÔMES
En utilisant l’échelle suivante, indiquez pour chaque donnée le niveau de gravité
atteint au cours de la dernière semaine en cochant la case appropriée
0 : pas de problème
1 : problème léger, généralement léger ou intermittent
2 : problème modéré, considérable, présent souvent et/ou de façon modérée
3 : problème grave, continuel, perturbant la vie quotidienne
⦁ Fatigue :
⦁ Difficulté
⦁ Sommeil
à se concentrer ou trouble de mémoire :
non réparateur :
□0 □1 □2 □3
□0 □1 □2 □3
□0 □1 □2 □3
LE PATIENT PRÉSENTE-T-IL DES SYMPTÔMES SOMATIQUES ?
0 = aucun symptôme
1 = quelques symptômes
2 = un nombre modéré de symptômes
3 = beaucoup de symptômes
Les opiacés
Psychothérapie
Exemples de symptômes somatiques (liste non exhaustive)
• Douleur musculaire
• Syndrome du côlon
irritable
• Fatigue, manque
d’énergie
• Faiblesse musculaire
• Maux de tête
• Douleur, crampes à
l’abdomen
• Engourdissements,
picotements
• Étourdissements
• Insomnie
• Dépression
• Constipation ou
diarrhée
Les patients qui sont bien renseignés sur la
maladie et ont acquis des aptitudes pour gérer
leur pathologie ont habituellement une meilleure qualité de vie4.
Médecines alternatives
La plupart des approches complémentaires
n’ont pas été bien évaluées et la documentation
scientifique est souvent de qualité discutable.
L’acupuncture pourrait avoir une certaine efficacité, mais seulement à court terme4. Les
autres approches n’ont pas été prouvées scientifiquement. La massothérapie est fréquemment employée par les patients, et c’est une
approche valable, mais les preuves scientifiques de son efficacité sont toujours manquantes4. Les cliniciens doivent être ouverts aux
approches complémentaires tout en expliquant
les limites scientifiques actuelles2. De plus, les
patients doivent être conscientisés sur le fait
que le coût de certains traitements est souvent
exorbitant et que certaines personnes peuvent
profiter de leur détresse pour s’enrichir en leur
proposant des méthodes miracles.
Acétaminophène et AINS
L’acétaminophène n’a jamais été formellement
étudié pour le traitement de la fibromyalgie2.
Malgré l’absence de données, plusieurs lignes
directrices le recommandent en première ligne
de traitement pour la douleur2. L’acétaminophène
présente peu d’effets secondaires et il est généralement sécuritaire lorsqu’employé à long
terme. Une attention particulière est accordée
aux personnes prenant de l’acétaminophène de
façon régulière, car elles sont plus à risque
d’hépatotoxicité, principalement en raison de la
consommation d’associations médicamenteuses en vente libre, comme les produits pour le
rhume. Des attentes réalistes envers l’acétaminophène pour le traitement de la douleur liée à la
fibromyalgie doivent être précisées, ce médicament étant efficace pour les douleurs légères ou
modérées.
Les AINS sont aussi utilisés pour le soulagement de la douleur. Leur utilité dans le traitement
de la fibromyalgie n’a toutefois pas été démontrée2. Tout comme l’acétaminophène, ils peuvent
être utiles pour traiter des douleurs autres que
celles causées par la fibromyalgie. Les AINS
doivent être utilisés avec prudence en raison de
leur toxicité gastro-intestinale, rénale et cardiovasculaire. Ils devraient être employés à court
terme à la plus petite dose efficace possible2.
ÉVALUATION DU WPI ET DE L’ÉCHELLE SS
WPI : veuillez indiquer chaque partie de votre corps où vous avez ressenti de
la douleur au cours des sept derniers jours. Mettez un X dans la case appropriée
si vous avez ressenti de la douleur. Assurez-vous de bien noter le côté gauche
et le côté droit.
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC)
vise des bénéfices à long terme, ces bénéfices
augmentant avec la fréquence de la thérapie4.
La TCC aide les patients à mieux gérer leurs
symptômes, à prendre plus facilement le
contrôle de la situation et à améliorer le fonctionnement général2. La psychothérapie combinée à un programme d’activité physique permet
aussi d’obtenir de meilleurs résultats à long
terme. Différentes approches peuvent être utilisées, entre autres, la distraction par imagerie
mentale, l’hypnose avec suggestion d’analgésie
et la méditation2.
Information sur la maladie et
acquisition d’habiletés à gérer
la douleur
efficacité intéressante en réduisant la douleur et
en améliorant le sommeil1,2,4,5,8,10. Toutefois, une
panoplie d’autres traitements peuvent être utilisés, dont les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), l’acétaminophène, les opiacés, les
cannabinoïdes, les antipsychotiques et certains
autres médicaments.
CRITÈRES
Un patient remplit les critères diagnostiques de la fibromyalgie si les trois conditions suivantes sont réunies :
1. Index des douleurs généralisées, Widespread Pain Index (WPI) ≥ 7 et échelle de
gravité des symptômes (Symptom Severity Scale) (SS) ≥ 5, ou WPI 3-6 et
échelle SS ≥ 9;
2. Les symptômes sont présents à un niveau similaire depuis au moins trois mois;
3. Le patient n’a pas d’autre désordre qui pourrait expliquer autrement la douleur.
• Nausée
• Nervosité/anxiété
• Douleur thoracique
• Vision embrouillée
• Bouche sèche
• Démangeaisons
• Wheezing, ou sifflement
respiratoire
• Maladie de Raynaud
• Tintement dans les
oreilles
• Vomissements
• Brûlures d’estomac
• Ulcères buccaux
• Changement dans la
perception du goût
Traitement pharmacologique
Le but du traitement pharmacologique est d’atténuer la douleur et de soulager les symptômes
associés à la maladie2. Les médicaments utilisés en fibromyalgie ont une efficacité limitée et
le choix du traitement devrait être fait en tenant
compte des préférences du patient, de ses symptômes, de ses comorbidités, des interactions
médicamenteuses, du risque d’effets indésirables et du coût du traitement2,5,8,10. Le critère
le plus important est cependant l’acceptation du
traitement par le patient. Le tableau III (disponible dans la version en ligne de cet article)
résume les principaux traitements proposés.
Il est possible qu’un seul médicament ne parvienne pas à traiter tous les symptômes. Dans ce
cas, une association médicamenteuse peut être
avantageuse13. Le tableau IV présente les combinaisons médicamenteuses étudiées ou rapportées dans la littérature médicale. Peu
d’études ont évalué ces associations et il s’agit
principalement d’associations basées sur des
mécanismes d’action complémentaires et sur
l’absence d’interactions médicamenteuses
importantes13. Aucune étude mentionnant la
combinaison de trois médicaments ou plus n’a
• Convulsions
• Yeux secs
• Souffle court
• Perte d’appétit
• Rash cutané
• Sensibilité au soleil
• Perte de cheveux
• Ecchymoses fréquentes
• Fréquence urinaire
accrue
• Spasmes urinaires
• Miction douloureuse
été recensée, bien que cette façon de faire soit
courante dans les faits. Il faut se rappeler que
plus on combine de traitements, plus on augmente les risques d’interactions médicamenteuses ou d’effets secondaires.
Chaque médicament doit être débuté à faible
dose et ajusté progressivement pour améliorer la
tolérance2. Habituellement, l’ajustement s’effectue plus lentement que ce que l’on recommande
dans les études. Les patients fibromyalgiques
sont très sensibles aux effets secondaires. Le
pharmacien doit les rassurer et les encourager à
persister dans leur médication. Les effets thérapeutiques prennent plus de temps à s’installer,
alors que les effets secondaires sont souvent
présents dès le début du traitement.
Les traitements présentant les meilleures
preuves d’efficacité sont les gabapentinoïdes,
soit la gabapentine et la prégabaline, et certains antidépresseurs, principalement les
antidépresseurs tricycliques (ATC) et les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la noradrénaline (ISRN)1,2,4,5,8,10. Il est à noter cependant
que seules la prégabaline et la duloxétine
bénéficient de l’indication officielle de Santé
Canada. La cyclobenzaprine présente aussi une
Le tramadol est le seul opiacé ayant fait l’objet
d’une étude en fibromyalgie et qui ait démontré
un impact positif sur la douleur et la qualité de
vie2,10. Malgré cela, jusqu’à 30 % des patients
fibromyalgiques utilisent des opiacés de toutes
sortes2. Selon un sondage Internet réalisé
auprès des patients, les opiacés sont perçus
comme procurant le meilleur soulagement des
symptômes2. Mais ils sont associés à plusieurs
problèmes, dont l’abus de substances, et ils ne
sont pas recommandés dans le traitement de
la fibromyalgie selon plusieurs lignes directrices, car leur efficacité n’a pas été démontrée
dans les études cliniques14. D’ailleurs, une
étude rapporte que les patients fibromyalgiques prenant des opiacés ont un statut fonctionnel et occupationnel inférieur à ceux qui
n’en prennent pas15. Il est possible que le statut fonctionnel de ces patients soit inférieur au
départ, mais les opiacés ne semblent pas améliorer les résultats thérapeutiques. Les individus à qui l’on prescrit un opiacé doivent être
soigneusement choisis (douleur réfractaire aux
autres traitements d’intensité modérée à
importante) et bénéficier d’un suivi serré2. Pour
plus d’informations sur l’usage optimal des
opiacés, le lecteur est invité à se référer aux
lignes directrices canadiennes sur l’utilisation
efficace et sécuritaire des opiacés en consultant l’adresse suivante : nationalpaincentre.
mcmaster.ca/opioid/
Dans l’éventualité où l’usage d’un opiacé est
envisagé, il est préférable de commencer par un
opiacé de faible puissance. Le tramadol et le
tapentadol sont recommandés dans les lignes
directrices canadiennes sur le traitement de la
fibromyalgie pour soulager une douleur modérée
à intense ne répondant pas à d’autres modalités
thérapeutiques et avant l’utilisation d’opiacés
plus puissants2.
Le tramadol, en plus de son action sur les
récepteurs opioïdes, a aussi un effet inhibiteur
sur le recaptage de la sérotonine et de la nora-
drénaline. Ces divers types d’actions pourraient
expliquer une partie de l’effet produit en activant
les voies descendantes (CIDN). Bien que ces
mécanismes semblent intéressants pour cette
pathologie, une seule étude clinique en a évalué
l’efficacité en association avec l’acétaminophène. Il s’agit d’un essai de courte durée
(91 jours) utilisant notamment des échelles
visuelles analogues pour noter la douleur16. De
par sa métabolisation au CYP 2D6 et au 3A4, le
tramadol a une capacité métabolique pouvant
varier considérablement d’un individu à l’autre
et affecter la réponse thérapeutique, sans compter les multiples interactions médicamenteuses
potentielles.
Quant au tapentadol, agent opiacé ayant
aussi une action noradrénergique, il pourrait être
utile dans le traitement de la fibromyalgie2.
Cependant, les données probantes dans le
contexte de fibromyalgie semblent encore moins
étayées que pour la molécule précédente. Le
tapentadol est métabolisé en un composé inactif
par glucuronidation hépatique2. Il ne présente
donc pas d’interaction avec les cytochromes, ce
qui peut être intéressant chez un patient polymédicamenté.
L’utilisation d’opiacés puissants n’est pas
encouragée, mais c’est une réalité de la pratique
puisque le tramadol et le tapentadol ne sont pas
remboursés par la RAMQ2,14. Les patients utilisant
des opiacés à long terme doivent montrer une
amélioration de la douleur et de la fonctionnalité2.
Il ne faut jamais oublier de surveiller l’apparition
d’effets secondaires ou de comportements aberrants par rapport à la médication2.
Les cannabinoïdes
Les cannabinoïdes ont été peu étudiés en fibromyalgie. Selon une étude menée chez 40 sujets,
le nabilone soulage la douleur et améliore le statut fonctionnel et l’anxiété par rapport au placebo2,7. D’autres études ont indiqué une amélioration du sommeil équivalente à celle de l’amitriptyline, mais avec plus d’effets secondaires
dans le groupe nabilone. Le nabilone peut être
tenté chez un patient fibromyalgique spécialement si celui-ci présente un trouble du sommeil
important2.
Les antidépresseurs
Les antidépresseurs ont montré un effet positif
sur la douleur associée à la fibromyalgie en
influant sur le CIDN, par une augmentation de la
transmission sérotoninergique et noradrénergique. Cet effet est indépendant de l’effet sur
Exemples de diagnostics différentiels de la fibromyalgie
Dysfonctionnement au niveau adrénergique (ou dysautonomie)
Anémie
Maladie de la moelle osseuse
Syndrome de la fatigue chronique
Syndromes fonctionnels (suppression immunitaire virale, déséquilibres endocriniens)
Hypothyroïdie
Maladie de Lyme
Maladies psychiatriques (dépression, anxiété, syndrome de stress post-traumatique)
Sclérose en plaques
Maladies auto-immunes inflammatoires (arthrite rhumatoïde, spondylite ankylosante, etc.)
Troubles du sommeil
Douleur associée à une hernie discale
Infection systémique
Déficience en vitamines ou minéraux (vitamines B, magnésium)
Douleur liée à l’arthrose facettaire ou douleur au niveau sacro-iliaque
Douleur myofasciale
Médicaments (statine, inhibiteur de l’aromatase, bisphosphonate)
l’humeur2. Les données de deux méta-analyses
sur les antidépresseurs rapportent un effet favorable sur la douleur, les troubles du sommeil, la
fatigue et le bien-être général chez les patients
fibromyalgiques2.
Les antidépresseurs tricycliques (ATC) sont
utilisés depuis longtemps pour traiter la fibromyalgie. Les doses sont habituellement plus
faibles que pour le traitement de la dépression.
L’amitriptyline est l’antidépresseur le plus étudié
de cette famille médicamenteuse. Le traitement
est habituellement débuté à raison de
10 mg au coucher et la dose est augmentée
entre 25 et 100 mg8. Le principal effet de
l’amitriptyline est d’améliorer le sommeil; elle
améliore aussi la douleur, la fatigue et la perception globale2,8,10. La nortriptyline peut être utilisée en cas d’intolérance à l’amitriptyline, les
doses étant les mêmes2.
Les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la
sérotonine (ISRS) ont aussi été étudiés; la plupart montrent des effets positifs sur la douleur,
la fatigue, la dépression, le sommeil et la qualité
de vie. Seul le citalopram n’a pas entraîné une
amélioration dans ces études2,8,10. Il faut noter
que leur effet thérapeutique était plus faible
qu’avec les ATC2.
Les ISRN ont aussi révélé une certaine efficacité dans le traitement de la fibromyalgie. La
duloxétine montre une amélioration dans le traitement de la douleur et du fonctionnement à des
doses de 60 à 120 mg par jour1,2. La duloxétine
est habituellement bien tolérée, ce qui est un
avantage, comparativement aux ATC. La venlafaxine a aussi été étudiée dans le traitement de
la fibromyalgie. La première étude était ouverte,
portait sur 15 sujets fibromyalgiques et a révélé
qu’elle améliorait la douleur et la fonctionnalité17-18. D’autres études ont confirmé l’efficacité
de la venlafaxine.
Lorsque l’on présente le traitement au patient
non atteint de dépression, il est important de lui
mentionner qu’il s’agit d’un traitement contre la
douleur et non contre la dépression, et ce, afin de
favoriser l’observance. Les antidépresseurs
devraient être présentés comme des modulateurs de la douleur2.
Les relaxants musculaires
La cyclobenzaprine, un relaxant musculaire dont
la structure chimique est similaire à celle des
ATC, a aussi montré des bienfaits modérés quant
à la perception globale1,2,8. Les doses utilisées
dans certaines études cliniques étaient de 1 à
4 mg au coucher; d’autres études utilisaient plutôt des doses de 10 mg, 1 à 4 fois par jour. Avec
ce médicament, on note une amélioration du
sommeil, de la fatigue et de la dépression2,8. Il
est bon de savoir qu’au Canada la cyclobenzaprine est offerte à la dose de 10 mg.
Suite à la page 26 Tableau IV
Associations médicamenteuses étudiées en fibromyalgie ou combinant un traitement
approuvé par la FDA2,13
Association
Commentaire
Cyclobenzaprine 10 mg hs
+
fluoxétine 20 mg die ou ISRS
Association étudiée
• Amélioration de la douleur et de la raideur plus importante dans le groupe « association »
que dans les groupes recevant un seul des deux médicaments.
• Pas de comparateur placebo.
• Il semble logique de croire que l’association avec tout ISRS pourrait fonctionner.
Cependant, le citalopram n’aurait montré aucune amélioration des symptômes de la FM
dans une étude.
Amitriptyline 25 mg die
+
fluoxétine 20 mg die ou ISRS
Association étudiée
• L’amélioration de la douleur, du sommeil et de la réponse globale meilleure dans le groupe
« association » que dans les groupes recevant un seul des deux médicaments ou
le placebo.
• Il semble logique de croire que l‘association avec tout ISRS pourrait fonctionner.
Cependant, le citalopram n’aurait montré aucune amélioration des symptômes de la FM
dans une étude.
Prégabaline + quétiapine ou trazodone
Deux études non contrôlées
• Le soulagement de la douleur était meilleur dans les groupes où l’on a combiné la prégabaline à la quétiapine ou au trazodone.
• Au début de l’étude, les patients recevaient déjà de la quétiapine ou du trazodone, la prégabaline étant un traitement d’ajout.
Prégabaline + duloxétine
• Mécanisme d’action complémentaire qui soulage les divers symptômes de la fibromyalgie.
• La gabapentine pourrait remplacer la prégabaline dans cette association.
Prégabaline + amitriptyline
• Mécanisme d’action complémentaire qui soulage les divers symptômes de la fibromyalgie
• La gabapentine pourrait remplacer la prégabaline dans cette association.
cahier de FC de L’actualité pharmaceutique | novembre 2013 | www.ProfessionSante.ca
LAP11_023-026 [Print].indd 24
Tableau II
Adaptation de
Fibromyalgia : Diagnosing and managing a complex syndrome 2,5
www.ProfessionSante.ca | cahier de FC de L’actualité pharmaceutique | novembre 2013
13-10-25 11:06
LAP11_023-026 [Print].indd 25
25
13-10-25 11:07
Careers & professions
Nathalie Archambault,
B. Pharm., M. Sc.
Révision : Cynthia Vachon, B. Pharm., M. Sc.
nouvelles indications
d
Cambia
Cialis
Lilly
Le tadalafil est maintenant aussi indiqué pour le traitement des signes et
des symptômes de l’hyperplasie
bénigne de la prostate (HBP) avec ou
sans dysfonction érectile (DÉ).
Le mécanisme par lequel le tadalafil
réduit les symptômes d’HBP n’a pas
été clairement établi. L’effet de l’inhibition de la PDE5 sur les concentrations de GMPc dans les corps caverneux et les artères pulmonaires est
également observé au niveau des
muscles lisses de la prostate, de la
vessie et de leur irrigation sanguine.
Le relâchement des vaisseaux
engendre une augmentation de la
perfusion sanguine, ce qui pourrait
réduire les symptômes d’HBP. Par ailleurs, le relâchement des muscles
lisses du stroma de la prostate et de la
vessie pourrait s’ajouter aux effets
vasculaires, sans entraver la vidange
de la vessie.
La dose recommandée de Cialis
dans le traitement de l’HBP et de la
DÉ/HBP est de 5 mg par jour, avec ou
sans nourriture. Le tadalafil doit être
administré à peu près à la même
heure tous les jours.
Aucun ajustement posologique
n’est nécessaire pour le tadalafil en
administration uniquotidienne chez
les patients atteints d’insuffisance
Tribute Pharmaceuticals
rénale ou hépatique légère ou modérée. Toutefois, il n’est pas recommandé dans les cas d’insuffisance
rénale ou hépatique grave.
Rappelons que l’association de
tadalafil et de dérivés nitrés est
contre-indiquée étant donné le
risque d’hypotension pouvant mettre
la vie du patient en danger. De plus,
le tadalafil étant principalement
métabolisé par le CYP3A4, il est donc
important d’être à l’affût des interactions médicamenteuses potentielles.
Toutefois, aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les
patients qui utilisent le tadalafil pour
administration uniquotidienne et qui
reçoivent un inhibiteur de la protéase (p. ex., le ritonavir) ou un autre
puissant inhibiteur du CYP3A4. Par
contre, la dose peut être diminuée à
2,5 mg par jour chez ces patients,
selon leur tolérance au traitement.
De plus, aucun ajustement posologique n’est nécessaire lorsque le
Cialis pour administration uniquotidienne est utilisé avec des alphabloquants. Toutefois, cette association n’est pas recommandée puisque
l’efficacité de leur administration
concomitante dans le traitement de
l’HBP n’a pas été évaluée au cours
d’études cliniques pertinentes. Le Cambia est une nouvelle formulation de diclofénac potassique offerte en
poudre pour solution orale. Il est indiqué dans le traitement ponctuel des
crises migraineuses avec ou sans aura chez l’adulte. Le Cambia n’est pas
destiné au traitement prophylactique de la migraine ni au traitement de la
migraine hémiplégique, basilaire ou ophtalmoplégique. L’efficacité et l’innocuité du produit n’ont pas été évaluées dans le cadre du traitement de la
céphalée de Horton. De plus, les contre-indications et précautions usuelles
associées aux AINS s’appliquent également au Cambia (p. ex., patients
présentant un risque accru d’événements indésirables cardiovasculaires
et/ou gastro-intestinaux). Par ailleurs, le Cambia n’est pas recommandé
chez les patients âgés de 65 ans ou plus et est contre-indiqué chez les
enfants puisqu’il n’a pas été étudié chez ces populations.
La poudre de diclofénac potassique est offerte dans des sachets à dose
unique de 50 mg qu’on doit dissoudre dans 30 à 60 mL d’eau. Il ne faut pas
utiliser un autre liquide que l’eau. Par la suite, il faut bien mélanger et
s’assurer que la poudre soit complèt
g
changement de nom de produit
retrait du marché canadien
Pour communiquer avec l’auteur
de cette chronique :
[email protected]
24 | l’actualité pharmaceutique | www.ProfessionSante.ca | février 2013
A committed editorial board
n
Guylaine Bertrand, B. Pharm.,
Professional practice coordinator, OPQ
n
Christine Larivière, B. Pharm.,
Consultant pharmacist, Montréal
n
Sandra Lussier, B. Pharm.,
Community pharmacist and consultant,
Montréal
n
Chantal Morissette, B. Pharm.,
Community pharmacist,
Trois-Rivières
n
Jacques Nadeau, B. Pharm., M.B.A.,
Community pharmacist,
Montréal
n
Josée Ricard, B. Pharm., M. Sc., M.B.A.,
Pharmacist at Laval University Hospital Center
(CHUQ)
n
Geneviève Tirman, B. Pharm.,
Community pharmacist, Québec,
Teacher at Laval University,
Faculty of Pharmacy
n
Marc Vallée, B. Pharm., M. Sc.,
Chief hospital pharmacist,
Sherbrooke University Hospital Center
(CHUS)
Our Popular Columns
03
Médicaments d’ordonnance
médicaments d'ordonnance
Nathalie Archambault,
B. Pharm., M. Sc.
Révision : Cynthia Vachon, B. Pharm., M. Sc.
nouvelles indications
Cialis
Droit et pratique
Lilly
droit et pratique
Programmes de fidélisation des fabricants
Meunier, tu dors,
ton moulin va trop vite…
A lawyer specialized in
pharmaceutical practice and
former President of the Ordre des
pharmaciens du Québec,
Paul Fernet boldly tackles the
major issues of practice in light of
the ethical principles and laws
regulating themprofession.
Le 8 février dernier, l’Ordre des pharmaciens du Québec
(OPQ) émettait un communiqué à ses membres à propos des
programmes de fidélisation des fabricants. Cette position de
l’Ordre survenait dans le contexte de l’introduction sur le
marché de cartes-rabais permettant aux patients de recevoir, dans le cadre du régime d’assurance médicaments,
l’original d’un produit sans avoir à assumer personnellement le copaiement normalement exigible.
a paro e est à vous
L’Ordre s’exprime comme suit :
m
carte «co-pay» dans une journée
normalement occupée ?
La question est pourtant claire :
est-il légal, oui ou non, d’accepter
les cartes de copaiements qui
défraient la différence qu’aurait à
payer le patient pour continuer de
recevoir le produit novateur ? Une
réponse en trois lettres n’est-elle
pas possible ?
Il importe de rappeler que rien
n'oblige les pharmaciens à participer aux programmes de fidélisation (copaiements) des fabricants
de médicaments dans le cadre de
leur pratique professionnelle.
S'ils le font, ils doivent cependant
tenir compte des conséquences
de ces programmes à l'égard de
leurs obligations déontologiques
et évaluer leur conformité à la
lumière, notamment des dispositions du Code de déontologie des
pharmaciens. Comme ces programmes diffèrent les uns des
autres, la plus grande prudence
est donc de mise.
mise en garde
Prolia
Le Cambia est une nouvelle formulation de diclofénac potassique offerte en
poudre pour solution orale. Il est indiqué dans le traitement ponctuel des
crises migraineuses avec ou sans aura chez l’adulte. Le Cambia n’est pas
destiné au traitement prophylactique de la migraine ni au traitement de la
migraine hémiplégique, basilaire ou ophtalmoplégique. L’efficacité et l’innocuité du produit n’ont pas été évaluées dans le cadre du traitement de la
céphalée de Horton. De plus, les contre-indications et précautions usuelles
associées aux AINS s’appliquent également au Cambia (p. ex., patients
présentant un risque accru d’événements indésirables cardiovasculaires
et/ou gastro-intestinaux). Par ailleurs, le Cambia n’est pas recommandé
chez les patients âgés de 65 ans ou plus et est contre-indiqué chez les
enfants puisqu’il n’a pas été étudié chez ces populations.
La poudre de diclofénac potassique est offerte dans des sachets à dose
unique de 50 mg qu’on doit dissoudre dans 30 à 60 mL d’eau. Il ne faut pas
utiliser un autre liquide que l’eau. Par la suite, il faut bien mélanger et
s’assurer que la poudre soit complètement dissoute avant de boire le
mélange qui doit être administré immédiatement après sa reconstitution.
L’administration du Cambia avec des aliments peut retarder l’absorption
totale du médicament et un repas riche en matières grasses pourrait en
diminuer la Cmax. Par contre, l’ingestion d’aliments pourrait réduire le risque
d’effets indésirables gastro-intestinaux.
Le diclofénac potassique n’est recommandé que dans le cadre d’une
administration ponctuelle. Les études cliniques n’ont pas évalué l’effet
d’une seconde dose si la dose initiale s’avérait inefficace. De plus, l’innocuité du traitement de plus d’une crise migraineuse au cours d’une période
de 30 jours n’a pas été étudiée.
Par ailleurs, le Cambia n’est pas interchangeable avec les autres préparations de diclofénac en raison de différences dans leur biodisponibilité
respective. Le Cambia pourrait être une option de traitement intéressante
pour les patients migraineux en raison de son début d’action rapide.
Toutefois, le coût est supérieur à celui d’autres préparations d’AINS
génériques. Amgen, en collaboration avec
Santé Canada, informe les professionnels de la santé et la
population au sujet de nouveaux
renseignements quant au risque
de fractures atypiques du fémur
associées à l’utilisation du denosumab. Le Prolia est indiqué
dans le traitement des femmes
ménopausées atteintes d’ostéoporose qui sont à risque élevé de
fractures, ce dernier étant défini
par des antécédents de fractures
ostéoporotiques ou la présence
de multiples facteurs de risque
de fractures, ou chez qui d’autres
traitements contre l’ostéoporose
ont échoué ou n’ont pas été tolérés. Le Prolia réduit l’incidence
des fractures vertébrales, non
vertébrales et de la hanche chez
cette population.
Les fractures atypiques du
fémur surviennent dans la
région sous-trochantérienne ou
diaphysaire proximale. Elles
peuvent être bilatérales. Ce type
de fracture est rapporté à la suite
d’un traumatisme mineur ou
même de façon spontanée.
À ce jour, aucun cas confirmé
de ce type de fracture n’a été
associé à Prolia au Canada. Par
contre, Amgen a décidé d’évaluer ce risque dans le cadre d’essais cliniques ou après la commercialisation du produit.
Ainsi, des cas de fractures atypiques du fémur ont été confirmés chez des patientes recevant
le denosumab dans l’étude de
prolongation ouverte toujours
en cours de l’essai pivot de
phase III sur les fractures dans
l’ostéoporose postménopausique (FREEDOM). Ces cas
sont survenus très rarement,
puisqu’on a relevé moins d’un
cas par 10 000 patientes sur
une période représentant
31 266 années-sujets d’exposition
à Prolia dans des études sur la
perte osseuse.
Bien que la survenue de fracture atypique du fémur soit rare,
les professionnels de la santé
devraient aviser leurs patientes
de signaler toute douleur nouvelle ou inhabituelle à la cuisse, à
la hanche ou à l’aine. La section
Mises en garde et précautions de
la monographie de Prolia a été
mise à jour afin d’ajouter de
nouveaux renseignements au
sujet de ce type de fractures. Tribute Pharmaceuticals
Le tadalafil est maintenant aussi indiqué pour le traitement des signes et
des symptômes de l’hyperplasie
bénigne de la prostate (HBP) avec ou
sans dysfonction érectile (DÉ).
Le mécanisme par lequel le tadalafil
réduit les symptômes d’HBP n’a pas
été clairement établi. L’effet de l’inhibition de la PDE5 sur les concentrations de GMPc dans les corps caverneux et les artères pulmonaires est
également observé au niveau des
muscles lisses de la prostate, de la
vessie et de leur irrigation sanguine.
Le relâchement des vaisseaux
engendre une augmentation de la
perfusion sanguine, ce qui pourrait
réduire les symptômes d’HBP. Par ailleurs, le relâchement des muscles
lisses du stroma de la prostate et de la
vessie pourrait s’ajouter aux effets
vasculaires, sans entraver la vidange
de la vessie.
La dose recommandée de Cialis
dans le traitement de l’HBP et de la
DÉ/HBP est de 5 mg par jour, avec ou
sans nourriture. Le tadalafil doit être
administré à peu près à la même
heure tous les jours.
Aucun ajustement posologique
n’est nécessaire pour le tadalafil en
administration uniquotidienne chez
les patients atteints d’insuffisance
Paul Fernet, B. Pharm., LL.B.
nouveau produit
Cambia
rénale ou hépatique légère ou modérée. Toutefois, il n’est pas recommandé dans les cas d’insuffisance
rénale ou hépatique grave.
Rappelons que l’association de
tadalafil et de dérivés nitrés est
contre-indiquée étant donné le
risque d’hypotension pouvant mettre
la vie du patient en danger. De plus,
le tadalafil étant principalement
métabolisé par le CYP3A4, il est donc
important d’être à l’affût des interactions médicamenteuses potentielles.
Toutefois, aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les
patients qui utilisent le tadalafil pour
administration uniquotidienne et qui
reçoivent un inhibiteur de la protéase (p. ex., le ritonavir) ou un autre
puissant inhibiteur du CYP3A4. Par
contre, la dose peut être diminuée à
2,5 mg par jour chez ces patients,
selon leur tolérance au traitement.
De plus, aucun ajustement posologique n’est nécessaire lorsque le
Cialis pour administration uniquotidienne est utilisé avec des alphabloquants. Toutefois, cette association n’est pas recommandée puisque
l’efficacité de leur administration
concomitante dans le traitement de
l’HBP n’a pas été évaluée au cours
d’études cliniques pertinentes. m
Amgen
Que pensez-vous de l’humour
dans les publicités de chaînes et bannières?
C
m
m
m
m
m
« Depuis l'introduction
des récents
programmes de
fidélisation, aucun
communiqué, aucune
position de la Régie. »
A
Le prix de vente garanti est celui
qu’un acheteur doit payer pour un
médicament. Il est diminué de la
valeur de toute réduction consentie par le fabricant sous forme de
rabais, de ristournes ou de primes,
et de la valeur de tout bien ou service accordé à un acheteur par le
fabricant à titre gratuit, à moins
qu’il ne s’agisse d’un avantage
autorisé conformément au Règlement sur les avantages autorisés
à un pharmacien.
(chapitre A-29.01, r. 1)
m
m
m
m
4 juin 2010
Programme de la carte de continuité Lipitor
La Régie a été informée de la mise sur pied du programme de la carte
de continuité Lipitor par la compagnie pharmaceutique Pfizer en vue de
permettre aux patients de continuer à recevoir le médicament sans
coût d’acquisition additionnel par rapport au médicament générique.
Considérant cette pratique préoccupante, la Régie est intervenue
auprès de la compagnie pour lui demander de suspendre immédiatement ce programme afin d’en examiner de façon exhaustive les aspects
juridiques, fiscaux et concurrentiels.
Selon les renseignements fragmentaires dont dispose la Régie, cette
pratique pourrait avoir un impact sur la pérennité du Régime général
d’assurance médicaments qui repose sur une structure financière bien
déterminée et une prise en considération de la disponibilité des médicaments au meilleur coût possible, laquelle implique l’offre des médicaments génériques.
U
Évidemment, on peut argumenter que la remise prévue à la carte
« co-pay » n’est pas un avantage
versé à un acheteur de médica-
m
du prix du médicament si le PVG
du Québec est diminué.
Résultat : remboursons directement tous les patients au lieu de
diminuer le prix de vente !
Pourtant, il y a presque deux ans,
ce que la RAMQ écrivait concernant le programme de la compagnie
Pfizer visait exactement le même
objectif (voir encadré ci-dessous).
Entre nous, verser la somme au
pharmacien ou donner la somme au
patient par le biais du médecin pour
qu’il la remette au pharmacien…
Il apparaît tout à fait normal dans
un système où la concurrence est
féroce que les acteurs du domaine
commercial pharmaceutique, qu’ils
INFOLETTRE RAMQ
Le prix de vente garanti doit comprendre, en sus de la somme exigée comme prix, tout montant prélevé pour la mise en marché, le
service, la garantie, la commission, le transport ou la livraison et
tout montant prélevé à quelque
autre titre, à l’exception des frais
exigibles par le vendeur en raison
du non-respect par l’acheteur des
conditions de paiement prévues au
contrat de vente.
m
m
« Si les programmes de fidélisation sont acceptables, qu’on le dise
clairement et la concurrence s’ajustera en conséquence.
Mais cessons de refiler l’affaire à la déontologie professionnelle
en prenant les pharmaciens pour arbitres. »
ment… situation qui autrement
aurait été clairement illégale.
Mais heureusement pour nous, les
édits canoniques de Boniface VIII
datant du 3 mars 1299 sont parvenus jusqu’à nous : Il n’est point permis de faire indirectement ce que la
loi a défendu de faire de manière
directe !
Comment un fabricant qui effectue une remise systématique sur
son produit peut-il arguer respecter
son PVG ? C’est un grand mystère… qui se comprend parfaitement si on tient compte des réalités
des régimes d’assurance médicaments des autres provinces qui exigeront à leur tour un rabattement
La définition du PVG est claire.
Accepter ces cartes est-il
légal ou non ?
Pour certains, ces propos peuvent
sembler sibyllins, mais, pour qui
sait lire, ne craignons pas d’affirmer que l’Ordre est pour le moins
extrêmement réservé et voit d’un
œil plutôt défavorable ces stratégies
nécessitant la participation de ses
membres.
Mais pourquoi les pharmaciens
devraient-ils s’auto-administrer un
test comportant des analyses très
simples du genre « existe-t-il un
impact financier direct ou indirect
à l’égard d’un tiers payeur ou du
patient, en entraînant, par exemple,
une augmentation des coûts d’un
régime d’assurance ? »… Vous vous
voyez vous poser cette question
devant un patient présentant sa
Q
C
m
Le prix de vente garanti
(PVG)
On ne peut blâmer l’OPQ de
nous proposer un test, test que
personne ne risque d’adopter sur
une base systématique. Le vrai problème est que… la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ)
est aux abonnés absents.
La R AMQ a pour mission
notamment d ’administrer le
régime d’assurance médicaments
et d’assurer le respect de la loi et de
la réglementation en découlant.
Or, depuis l’introduction de ces
récents programmes de fidélisation, aucun communiqué, aucune
position de la Régie quant à la
conformité des cartes de copaiements en regard du « prix de vente
garanti » (PVG) du fabricant et au
droit pour les pharmaciens d’accepter de telles cartes.
L’Ordre rappelle plus loin la
controverse semée aux États-Unis
et les recours collectifs engendrés
par l’introduction de différents
programmes de fidélisation, pour
enfin proposer un test… en sept
questions, que devrait se poser le
pharmacien avant de participer à
de tels programmes !
C
m
m
m
m
m
m
M
m
La toute première étape consiste à
dégager du temps pharmacien et à
mettre sous contrôle vos processus
opérationnels actuels. C’est l’objet
de cette chronique.
L’arrivée des nouvelles activités
professionnelles suppose l’ajout
obligatoire d’une septième étape à
valeur ajoutée dans le processus,
soit la documentation. La répartition des tâches et la description des
postes de travail devront probablement être repensés.
1
2
3
U
m
D
Accueil,
collecte de
données et
triage
Analysez objectivement la
charge de travail à l’aide
d’un indicateur reconnu (8 à
10 ordonnances/heure par
personne, calculé heure par
heure, et en tenant compte de
votre ratio de nouvelles ordonnances/renouvellements/
piluliers). Prévoir l’ajout de
personnel au besoin.
Revoyez les horaires selon les
besoins des clients et non pas
seulement selon la disponibilité de vos employés. Les statistiques de vente/heure et les
transactions de la caisse vous
permettent de constater où
sont vos pics d’achalandage.
Identifiez et éliminez toute
tâche effectuée par un pharmacien qui ne représente pas
une valeur ajoutée professionnelle (caisse, comptage, entrée
des données, problèmes d’as-
PHARMACIEN
4
mm
surance, gestion des changements de piluliers, répondre
au téléphone, prendre des
commandes, etc.).
Identifiez toute tâche pouvant
être effectuée ailleurs qu’au
laboratoire (monnaie, dépôts,
photocopies, envoi de télécopies pour la clientèle, gestion
des remboursements, loterie,
Dans ce numéro de
L’actualité pharmaceutique
Répondez en ligne à www.Professionsante.ca
1,0
m
UFC
Approuvée pour
D E
Formation continue
5
6
7
Les soins de la peau quotidiens
sous la loupe
Par Michael Boivin, B. Sc. Pharm
8
m
m
Leçon publiée grâce à une subvention à visée éducative de :
m
9
Les clients en pharmacie se procurent un bien sous la forme
d’un médicament. Ce bien étant relativement le même partout,
on ne peut guère s’étonner de leur réaction de surprise
lorsqu’ils constatent que le montant affiché sur la facture peut
différer d’une pharmacie à une autre pour un même médicament. Comment s’y prendre pour expliquer ces variations de
prix ? Voici quelques idées.
AQ
m
J’allais rendre visite à une amie
Quand le patient achète un médimalade. Sucre à la crème dans une cament dans une pharmacie, il a
main, tourtière dans une autre, peut-être l’impression d’acheter
PRÉSENTÉ
PAR
j’étais fin prête à lui remonter
le uniquement
un produit. Pourtant,
moral. Après m’avoir remerciée la partie service a un poids de plus
pour ces plats cuisinés maison, en plus grand puisque le médicaelle me demande si elle peut ment est un bien très complexe.
« abuser » de ma présence et me Pour être utilisé adéquatement, il
poser quelques questions « de doit s’accompagner de conseils. La
pharmacie ».
portion relative du service est donc
Cela me fait toujours plaisir d’ai- de plus en plus grande en raison de
der des amies, alors bien sûr, j’ac- la complexité des dossiers et des
cepte. Elle s’absente quelques médicaments. Certains médicaminutes et revient avec plusieurs ments ont des modes de conservareçus de différentes pharmacies et tion ou d’utilisation qui nécessitent
me demande de lui expliquer pour- des explications et des intervenquoi elle a payé moins cher dans tions de la part du pharmacien. De
une pharmacie et plus cher dans plus, dans bien des cas, le pharmaune autre, pour le même produit.
cien prendra beaucoup de temps
pour expliquer à un patient pourLa pharmacie, entreprise de
quoi il ne doit pas prendre de médiservices ou de biens ?
caments mais plutôt aller consulter
La valeur du service du pharmacien un médecin.
et son expertise est toujours
« cachée » dans la vente d’un bien. Expliquer un prix
Comme les honoraires du pharma- Pour expliquer un prix, il faut amecien font partie intégrante du profit ner le patient à voir les autres élérelié à la vente du médicament, il est ments inclus dans ce prix. Ce qui
difficile pour le patient qui se n’est pas facile, surtout s’il s’agit
penche sur sa facture de distinguer d ’un médicament connu du
la partie service de la partie produit, patient. J’ai donc demandé à mon
ce qu’il fait pourtant facilement amie de m’expliquer pourquoi elle
pour d’autres types d’entreprises de va parfois dans une pharmacie et
parfois dans une autre. Elle m’exservice.
Pour communiquer avec l’auteur
de cette chronique :
[email protected]
C
m
m
la parole est à vous
M
Rencontrez l’équipe
technique
10 Rencontrez le personnel tech-
11
12
13
nique pour les informer sur les
nouvelles activités permises au
pharmacien à compter du
3 septembre 2013 et faites un
remue-méninges d’idées.
Déterminez quel sera leur rôle
dans ces nouvelles activités.
Débutez dès maintenant
l'amélioration du processus
de collecte d’information à
l’accueil.
Identifiez une ou deux ATP
expérimentées et particulièrement habiles en communication interpersonnelle à qui
vous attribuerez la responsabilité de faire le triage des patients
à l’accueil et de gérer leurs
attentes au besoin. Les attentes
des patients sont élevées, cet
aspect est donc critique.
M
Rencontrez l’équipe
professionnelle
14 Planifiez une rencontre afin de
M
Q
m
définir les modes de fonctionnement que vous jugerez les
plus performants et qui sont
considérés comme de la valeur
ajoutée pour vos clients. Idéalement, cette rencontre aura lieu
une fois que la majorité de vos
pharmaciens aura suivi la formation réglementaire de
l’Ordre des pharmaciens du
Québec. Par exemple, allezvous privilégier la prise de rendez-vous ou non ? Comment
15
allez-vous organiser les plages
horaires sans rendez-vous, ou
encore distinguer les activités
que vous souhaitez réaliser
« sur-le-champ » de celles qui
vont nécessiter plus de temps, et
donc qui seront reportées à un
moment ultérieur convenu avec
le client ? Comment allez-vous
standardiser la documentation
des dossiers patients ?
Conscientisez tous les pharmaciens de votre équipe à l’importance de confier toutes les tâches
techniques aux ATP. Revoyez
les méthodes de travail au
besoin. Réévaluez aussi le partage des tâches entre pharmaciens et ATP, et entre pharmaciens lorsque deux d’entre eux
travaillent ensemble.
es pér
pét es de Cé ne Pén c ne
This friendly column
Marie-Pascale Beaulieu
Pharmacienne propriétaire
Saint-Léonard
« Je n’écoute pas beaucoup la télé et
je n’ai pas vu toutes les publicités
des chaînes et bannières. Par
contre, j’ai entendu parler de la
controverse autour d’une publicité
de Familiprix qui a été qualifiée
d’homophobe. Du coup, je suis
allée voir la publicité en question
et je dois avouer que cela ne m’a
pas dérangée. Peut-être que je n’ai
pas été choquée parce que je l’ai
vue après que le scandale a éclaté.
Je trouve que c’est bon qu’il y ait un
peu d’humour dans notre milieu
qui est plutôt sérieux. Cela ne me
dérange pas du tout qu’on utilise
l’humour dans les publicités sur
les pharmacies. Que ce soit sérieux
ou humoristique, une publicité
peut être bonne. Cela dépend surtout du traitement qui lui est
réservé. Avec l’humour, les gens
sont plus portés à écouter car ils
aiment rire. C’est accrocheur. Mais
il y aussi des annonces sérieuses
qui sont très bonnes. Avec ou sans
humour, une publicité peut être
bonne ou mauvaise. Cela dépend
du concept. »
Isabelle Renaud
Pharmacienne
Québec
« L’humour dans les publicités sur
les pharmacies ne me dérange pas.
Cela attire l’attention des clients.
Les bannières veulent se faire
remarquer et c’est le moyen qu’elles
utilisent pour le faire. J’avoue que
cela ne fait pas très professionnel,
mais le but est atteint car les gens
trouvent cela drôle. Ce genre de
publicité a plus d’intérêt pour les
chaînes et bannières que pour la
profession de pharmacien comme
telle. Les publicités d’Uniprix
montrent un peu plus les services
que nous offrons que celles de
Familiprix. Mais honnêtement, je
ne trouve pas ces publicités très
utiles. Les gens ne font pas leur
choix en fonction de la bannière.
La plupart du temps, ils vont à la
pharmacie qui est la plus près de
chez eux. »
Véronique Tremblay
Pharmacienne propriétaire
Jonquière
Prix d’acquisition de la pharmacie
Frais de transport et de livraison
Choix de la bannière ou de la franchise
Coût du loyer
Qualité des équipements utilisés
Environnent concurrentiel
Pertes en raison de médicaments périmés ou de bris
Pertes liées au crédit (certains pharmaciens font un crédit aux clients)
Coût du prêt et des intérêts de la marge de crédit
Location ou achat de certains équipements (p. ex., informatique,
automatisation)
Le prix des médicaments,
un sujet sensible
Le prix des médicaments est un
sujet qui continuera d’être sensible.
D’une part, les assureurs font pression pour un meilleur contrôle des
coûts afin de maintenir la viabilité
des régimes. Le gouvernement doit
contrôler ses dépenses. Les compagnies pharmaceutiques veulent
conserver leurs parts de marché. Et
les patients ont une certaine capacité à payer, qui peut être limitée.
Le pharmacien, quant à lui, se
trouve au centre de tous ces
groupes d’intérêts et c’est à lui
qu’on demande d’expliquer les prix
de médicaments dont il ne contrôle
pas le coût d’acquisition.
Le défi pour les pharmaciens
consistera à démontrer de façon
plus tangible à quoi correspond la
partie service dans le montant facturé pour les médicaments et ce
que comprennent exactement les
honoraires du pharmacien. Pour
ce faire, différents éléments
peuvent être pris en considération.
Des exemples ?
L’interprétation du protocole
d’une ordonnance collective estelle incluse ?
L’initiation d’une ordonnance
collective est-elle incluse ?
La remise de reçus pour fins
d’impôt est-elle comprise ?
Qu’en est-il de la transmission
de profils de médicaments, des
demandes de renouvellement,
de la prolongation d’ordonnance ?
Le montant demandé inclut-il
une, deux ou même trois tentatives de livraison ?
Sur quelle distance ?
L'encadré ci-contre dresse une
liste d'autres facteurs pouvant justifier les prix demandés aux patients.
Utiliser l’expertise du
pharmacien dans le contrôle
des coûts
L’expertise du pharmacien est
indéniable et, dans bien des cas,
une utilisation plus grande de cette
expertise aiderait à diminuer les
coûts liés aux médicaments. D’ailleurs, pour revenir à mon amie, le
pharmacien aura peut-être prévenu une grossesse non désirée et
les frais potentiels liés à une interruption de grossesse. Il a peut-être
évité une réhospitalisation attribuable à une mauvaise utilisation
des médicaments. Enfin, le pharmacien connaît le coût des médicaments et l’ensemble des médicaments disponibles. Il peut offrir
des solutions moins dispendieuses
et éviter ou soigner des effets indésirables. Le pharmacien est une
solution ! Pour communiquer avec l’auteur
de cette chronique :
[email protected]
mai 2013 | www.ProfessionSante.ca | l’actualité pharmaceutique | 53
m
Quel beau défi à relever ! Quelle belle
confiance accordée, tant par la population, le corps médical, que par le
Législateur! Certains diront que ce
n’est pas encore assez. Je vois plutôt la
lumière qui filtre au travers du mur
érigé historiquement entre deux
groupes de professionnels qui ne
peuvent logiquement que travailler
main dans la main pour le bien des
patients. Une première pierre retirée
qui permettra, j’en suis certaine, de
prouver et de documenter l’importance du rôle de pharmacien dans les
soins de première ligne.
Oui, le défi est d’envergure. Oui,
nous pouvons faire la différence. m
« L’humour ne me dérange pas. Je
ne regarde pas beaucoup la télévision, mais j’ai vu quelques publicités de Familiprix et je les trouve
amusantes. Une des annonces de
la série a suscité de la controverse
mais je ne l’ai pas vue. Par contre,
les publicités sur les pharmacies ne
mettent pas toujours en valeur
notre profession et les services
offerts par le pharmacien. Souvent, elles servent davantage l’intérêt des bannières. Celles de Familiprix montrent quand même que
nous avons un côté humain, que
nous avons de l’empathie. Toutefois, je ne pense pas que ces
annonces aient un impact concret.
Les gens vont aller dans une pharmacie où ils sont bien servis et où
ils sentent qu’ils sont bien écoutés.
Les annonces font parler et attirent
l’attention, certes, mais le client
choisit sa pharmacie en fonction
du service, de la proximité et, il ne
faut pas se le cacher, des prix. »
U
m
Gina Masson
Pharmacienne
Saint-Michel
« L’humour nous faire rire un peu
et le rire, c’est bon pour la santé ! Je
n’ai pas vu toutes les publicités
télévisées pour les chaînes et bannières. J’en ai vu quelques-unes
que je n’ai pas trouvées super. Il me
semble que Familiprix en avait de
meilleures avant. Mais je ne sais
pas si les gens y portent une grande
attention. Certaines sont mieux
faites que d’autres. Quoi qu’il en
soit, je n’ai pas l’impression que
l’usage de l’humour enlève du
sérieux à notre profession. De
ne soit plus nécessaire d’administrer des suppléments au nourrisson
(qualité des preuves II-1)3. »
« Il faut envisager d’administrer
2000 UI de vitamine D tous les
jours aux femmes enceintes et qui
allaitent, surtout pendant les mois
d’hiver, afin de maintenir la suffisance en vitamine D. Il faut vérifier
l’efficacité et les effets secondaires
éventuels de cette posologie au
moyen d’ajustements périodiques
du 25(OH)D et du calcium (catégorie de recommandation A)3. »
m
m
m
m
« Plusieurs études ont laissé entendre
la nécessité d’un apport plus élevé de vitamine D
pendant la grossesse. »
m
Pour communiquer avec l’auteur
de cette chronique :
[email protected]
m
m
m
13-07-11 08:37
D
toute façon, je n’ai pas l’impression
que les gens s’associent à une bannière plutôt qu’à une autre. Une
personne n’ira pas chez Uniprix
parce qu’elle a aimé l’annonce.
Personnellement, cela ne m’inciterait pas à faire 12 km pour aller
dans une succursale Uniprix. Ce
La dose de vitamine D des multivitamines prénatales est habituellement trop basse. Dans certains cas,
elle n’atteint même pas la recommandation de l’Institut de médecine (IOM) américain et de Santé
Canada, qui est de 600 UI par jour.
Et ce 600 UI est déjà faible par rapport aux dosages des récentes
publications. De même, plusieurs
organisations, comme la Société
d’endocrinologie, recommandent
2000 UI par jour pour favoriser
l’atteinte du taux sanguin de réfé-
U
Que pensez-vous de l’humour
dans les publicités de chaînes et bannières?
« C’est bon qu’il y ait de la diversité
dans les publicités. Il faut qu’il y ait
des publicités sérieuses, qui
montrent le professionnalisme du
pharmacien, et d’autres plus
rigolotes, qui attirent l’attention. Il
ne serait pas souhaitable que
toutes les publicités qui concernent
les pharmacies soient humoristiques, mais si elles étaient toutes
sérieuses, ce serait ennuyant aussi.
C’est sûr que l’humour est un procédé plus risqué qui peut donner
lieu à des publicités qui s’avèrent,
au final, ne pas être drôles. D’où
l’importance de ne pas tout miser
là-dessus. Je suis quand même très
ouverte à l’utilisation de l’humour
pour promouvoir nos services.
Quand c’est bien reçu, cela peut
amener les gens à parler de la
pharmacie. Je pense notamment
aux publicités « Haha ! », il y a
quelques années, dont tout le
monde parlait. »
Facteurs moins visibles
Avec le changement de paradigme à propos de la vitamine D – on sait maintenant que son rôle
ne se limite pas à la santé osseuse et à l’absorption du calcium –, il est normal que plusieurs
chercheurs s’intéressent à l’effet de la vitamine D et à son dosage chez la population qui a le
plus à souffrir d’une carence, c’est-à-dire la femme enceinte et le nourrisson.
sur les éléments permettant à un
patient de bien comprendre les différences de prix et de décider en
équipe des explications à communiquer à celui-ci. Il s’agit là de questions pertinentes des patients et,
parfois, il s’agit tout simplement
d’une erreur pouvant être corrigée
(p. ex., avoir omis de mettre un
code RAMQ).
LAP05_052-0533 [Print].indd 53
Cette tribune vous donne l’occasion de lire le point de vue de pharmaciens et de pharmaciennes de tous les coins du Québec
sur une variété de sujets d’intérêt pour la profession. Au hasard des rencontres téléphoniques, voici leurs réponses.
Propos recueillis par Frédérique David
Des doses de 2000 à 4000 UI seraient
souhaitables tout en étant sécuritaires
m
13-07-05 7:00 AM
LAP07_024 [Print].indd 24
Facteurs visibles
Formation et expertise des employés
Niveau et qualité des interventions faites par l’équipe de pharmaciens
Outils de suivi et de prise en charge développés par l’équipe
Disponibilité du personnel
Service de magistrale et/ou de hotte stérile
Gamme de produits offerts (avoir en inventaire certains produits peut
coûter cher)
Consultations privées avec le pharmacien
Consultations à domicile
Mesure de la tension artérielle
Conférences à des groupes de patients
Emplacement de la pharmacie et trame commerciale des environs
Heures d’ouverture étendues
Certains services connexes dispensés (infirmière, nutritionniste, etc.)
m
Paiement
Voici une liste non exhaustive de facteurs susceptibles d’expliquer
les différences de prix. Certains sont visibles par le client, d’autres sont
invisibles ou ne peuvent pas être nécessairement communiqués
aux patients :
« Il est nécessaire de faire une réflexion sur les éléments permettant
à un patient de bien comprendre les différences de prix et de décider en
équipe des explications à communiquer à celui-ci. »
plique qu’elle aime bien le pharmacien Jolicoeur. Elle dit qu’il est toujours de bonne humeur, prend le
temps de lui parler à chaque renouvellement, il sait même son nom.
Elle me dit qu’à une occasion, alors
qu’elle s’était présentée à la pharmacie plusieurs jours en retard
pour le renouvellement de son
contraceptif, le pharmacien s’était
assuré qu’elle ne courait pas un
risque de grossesse involontaire.
Lorsqu’elle est sortie de l’hôpital
cette semaine, ce même pharmacien s’est déplacé jusque chez elle
pour venir chercher sa prescription
et lui a ensuite fait livrer ses médicaments. Il a pris le temps de l’appeler pour lui expliquer chacun de
ses médicaments. Il l’a même rappelée pour voir si tout allait bien.
Elle a vraiment l’impression qu’il
est le meilleur des pharmaciens.
Mais cette pharmacie est fermée le
dimanche, ce qui l’amène à devoir
aller dans une autre pharmacie.
Différents facteurs peuvent expliquer les différences de prix et il est
nécessaire d’être en mesure de les
expliquer. On ne doit pas tenter
d’éviter cette question en répondant que le prix est fixé par le propriétaire ou par le gouvernement.
Par exemple, un comptable expliquera que ses tarifs sont plus élevés
en raison de la vérification particulière faite par un fiscaliste ou par
le haut niveau d’excellence et d’expérience des comptables qu’il
embauche. Un avocat expliquera
ses tarifs par le nombre de causes
qu’il a gagnées et par sa renommée.
En pharmacie, nous devons être en
mesure d’expliquer nos tarifs. Il est
nécessaire de faire une réflexion
Documentation
24 | l’actualité pharmaceutique | www.ProfessionSante.ca | juillet-août 2013
Galderma_SkinCare_fteaser.indd 1
features the opinions
of pharmacists
collected through
telephone surveys on
various topics of
interest for the
profession.
Expliquer au patient pourquoi le montant sur la facture
peut varier d’une pharmacie à l’autre
Vitamine D chez la femme enceinte
m
etc.) et relocalisez-les afin de
libérer du temps pour les
employés du laboratoire.
Optimisez le fonctionnement
aux piluliers afin de dégager
du temps pharmacien et de
tirer parti au maximum du
temps des assistants techniques en pharmacie (ATP).
Ne produisez pas trop de piluliers à l’avance (maximum de
deux); uniformisez et standardisez ces processus.
Formez les ATP afin qu’elles
soient autonomes et qu’elles ne
requièrent pas le pharmacien
pour les tâches techniques.
Commencez dès maintenant à
intégrer les demandes de
conseils au comptoir dans la
chaîne de travail. Lorsqu’un
client se présente au comptoir
pour une consultation, placer
sa demande dans la zone de
demande de travail du pharmacien. Invitez le client à s’asseoir dans l’aire d’attente.
Commencez dès maintenant
à trier les appels téléphoniques en provenance des
clients. Lorsqu’un client
demande un conseil au téléphone, l’ATP prend le message, permettant au pharmacien de rappeler dès que la
charge de travail de clients au
comptoir aura diminué.
Mettez en place la délégation
de la vérification contenantcontenu (DVCC) pour les
piluliers dès que possible afin
de dégager du temps pharmacien.
m
Consultation
Vérification
Caissier ou
ATP
ATP
4.#ONSEILLERLESPATIENTSSURLECHOIXDEPRODUITSNETTOYANTS
ETHYDRATANTSADAPTÏSÌLEURPEAU
La parole
est à vous
Isabelle Tremblay, B. Pharm., M.B.A.
Prix d’un bien et d’un service
Meda Valeant
La compagnie Meda Valeant annonce sa décision d’arrêter la distribution de l’Onsolis au Canada. Cette pellicule à dissolution buccale de
fentanyl est indiquée pour le soulagement des accès douloureux transitoires chez les patients adultes atteints de cancer qui reçoivent déjà et
tolèrent une opiothérapie pour soulager la douleur de base persistante
causée par ce cancer. La compagnie justifie sa décision par la difficulté
à garantir un approvisionnement continu du produit sur le marché
canadien. L’Onsolis pourra être servi en pharmacie jusqu’à l’épuisement des stocks. gestion pour tous
afin de mettre en c
m
Préparation
m
Gratuit!
L E Ç O N
Entrée
de données
3.$ISCUTERDELIMPORTANCEDESSOINSDELAPEAUQUOTIDIENS
C
m
Consultez les 10 catégories en vigueur
l’apothicaire
m
2.#ONNAÔTRELAPHYSIOPATHOLOGIEETLESTRAITEMENTSDELAPEAUSENSIBLE
DELACNÏVULGAIREDUPSORIASISETDELECZÏMA
m
C
retrait du marché canadien
Onsolis
de cœur et d’action
Jean-Yves Dionne, B. Pharm.
m
1.%XPLIQUERLERÙLEDESDIFFÏRENTESCOUCHESDELAPEAU
m
m
PHARMACIENS
de reconnaissance
m
m
Évaluez les processus
actuels de votre
laboratoire
M
m
C
m
m
à la santé des patients et à la profession ?
Christiane Mayer, B. Pharm., certifiée Lean Master
Dans tout projet d’amélioration continue, le volet planification devrait occuper au moins 50 % du temps requis par le projet. Nous vous proposons ici des actions
à mettre en œuvre en vue de la mise en application des nouvelles activités du pharmacien le 3 septembre prochain.
Après avoir réussi cette leçon, les pharmaciens pourront :
m
m
Le dabigatran change de nom. Le Pradax s’appellera désormais Pradaxa
au Canada. Le dabigatran est déjà connu sous le nom de Pradaxa dans
plusieurs pays dont les États-Unis. Ce changement de nom est justifié
par la confusion potentielle entre Pradax et Plavix. Boehringer Ingelheim, sanofi-aventis et Bristol-Myers Squibb, en collaboration avec
Santé Canada, ont d’ailleurs émis des avis en novembre 2011 visant à
mettre en garde les patients et les professionnels de la santé concernant
ce risque. Entre janvier et novembre 2011, 5 cas de confusion entre les
noms de Pradax et de Plavix ont été signalés à Santé Canada, y compris
un cas ayant entraîné une hémorragie à la suite d’une intervention
chirurgicale. Les deux noms ont été confondus à la fois verbalement et
par écrit en raison de leurs similitudes sur les plans de l’orthographe,
de la phonétique, de la teneur et de l’indication pour des troubles
cardiovasculaires. On recommandait alors l’utilisation des noms
génériques afin de contribuer à réduire ces risques de confusion. Les
patients devraient également être encouragés à mentionner à leur
professionnel de la santé la raison pour laquelle ils reçoivent leur
médicament, ce qui contribuerait aussi à réduire les risques d’erreur. m
mm
Loi 41
m en vigueur
15 astuces pour vous préparer à l’entrée
T
des nouvelles activitésmprofessionnelles
Juillet-août 2013
No DEDOSSIER##%00)0s6ALIDEJUSQUAUAOßT
m
m
U
13-04-01 09:17
U
Boehringer Ingelheim
C
m
mm
m
m
m
U
m
m
changement de nom de produit
Pradaxa
et par leur contribution remarquable
24 | l’actualité pharmaceutique | www.ProfessionSante.ca | février 2013
pharmacie lean
C
m
m
atteints d’une maladie hépatique
associée à une coagulopathie et à un
risque d’hémorragie d’importance clinique. De plus, l’apixaban n’est pas
recommandé dans les cas d’insuffisance hépatique grave et la prudence s’impose dans les cas d’insuffisance hépatique légère à modérée
(Child Pugh A ou B). Toutefois,
aucune modification posologique
n’est recommandée dans ces circonstances. Les patients dont les
enzymes hépatiques sont élevées
(ALT/AST > 2 x LSN) ou dont la bilirubine totale est ≥ 1,5 x LSN ont été
exclus des études cliniques. La prudence s’impose.
Il est également contre-indiqué
d’utiliser l’apixaban de façon concomitante avec un inhibiteur puissant du
CYP3A4 et de la P-gp (p. ex., kétoconazole, itraconazole, voriconazole,
posaconazole et ritonavir). De plus, la
prudence s’impose lorsqu’un inducteur puissant du CYP3A4 et de la P-gp
(p. ex. rifampine, phénytoïne, carbamazépine, phénobarbital ou millepertuis) est utilisé de façon concomitante
avec l’Éliquis étant donné que cette
association peut entraîner une réduction d’environ 50 % de l’exposition à
l’apixaban. On devrait généralement
éviter de les associer.
L’efficacité et l’innocuité de l’apixaban n’ont pas été étudiées chez les
patients ayant une prothèse valvulaire
cardiaque ni chez ceux atteints d’une
maladie cardiaque rhumatismale
hémodynamiquement significative,
spécialement la sténose mitrale. L’emploi de l’Eliquis dans ces circonstances
n’est donc pas recommandé. qui se démarquent par leur pratique
m
A workflow expert
m
specialized in the
m Leanm
C
method,
pharmacist
Christiane
m
mm
m
m
H
Mayer educates readers to
the
M basic concepts
m of work
C
chain efficiency in the lab.
m
m
m
L’apixaban est maintenant aussi indiqué pour la prévention de l’accident
vasculaire cérébral et de l’embolie
systémique chez les patients atteints
de fibrillation auriculaire.
La posologie recommandée est
de 5 mg, deux fois par jour avec ou
sans nourriture. Les patients qui
ont au moins deux des caractéristiques suivantes : créatinine sérique
≥ 133 µmol/L, ≥ 80 ans, poids ≤ 60 kg,
devraient recevoir une dose réduite
de 2,5 mg, deux fois par jour étant
donné qu’ils sont plus à risque de saignement. Par ailleurs, avant de débuter un traitement avec l’apixaban, la
clairance à la créatinine devrait être
estimée chez tous les patients et être
réévaluée régulièrement au moins
une fois par année durant le traitement et spécialement lors de circonstances pouvant laisser présager une
diminution de la fonction rénale. La
détérioration de la fonction rénale
pourrait nécessiter un ajustement
posologique et même l’arrêt de
l’apixaban. Aucun ajustement posologique n’est nécessaire dans les cas
d’insuffisance rénale légère à modérée ni chez ceux dont la Clcr varie
entre 25 et 30 mL/min. Par contre,
aucune recommandation posologique
ne peut être émise concernant les
patients dont la Clcr varie entre 15 et
24 mL/min étant donné que les données cliniques sont très limitées chez
cette population. De plus, l’Eliquis n’est
pas recommandé chez les patients
dont la Clcr est inférieure à 15 mL/min
ni chez ceux qui sont dialysés.
Par ailleurs, rappelons que l’Eliquis
est contre-indiqué chez les patients
m
Pour communiquer avec l’auteur
de cette chronique :
[email protected]
m
A
D
Pharmacie
Lean
m
m
Q
m
C
Bristol-Myers Squibb / Pfizer
avril 2013 | www.ProfessionSante.ca | l’actualité pharmaceutique | 31
LAP04_030-031 [Print].indd 31
m
m
Eliquis
soient fabricants novateurs ou fabricants génériques, ou alors qu’ils
soient grossistes ou franchiseurs ou
chaînes ou bannières, cherchent à se
démarquer en faisant preuve d’ingéniosité. Offrir des programmes
novateurs auxquels la concurrence
n’a pas songé, c’est une question de
position dominante ou de survie
dans un marché très réglementé.
Ce qui est moins normal, c’est que
l’ensemble des administrés ne
puissent pas savoir à quoi s’en tenir, à
défaut d’indication par l’organisme
chargé d’assurer le respect des règles
du régime. Certains programmes de
« conformité » offerts par des grossistes sont « sous analyse » depuis
bientôt trois ans. Peut-on finir par
avoir une position claire ?
Loin ici de prétendre que la tâche
est simple. Les analyses sont parfois
complexes et les risques de débats
judiciaires longs et coûteux sont
certainement à considérer. Toutefois, l’incertitude quant à la portée
des règles du régime engendre parfois plus de difficultés qu’une décision erronée. Plusieurs seront d’avis
que le marché vit d’incessantes
détériorations.
Si les programmes de fidélisation
sont acceptables, qu’on le dise clairement et la concurrence s’ajustera
en conséquence. Mais cessons de
refiler l’affaire à la déontologie professionnelle en prenant les pharmaciens pour arbitres. VousNathalie
connaissez
Pharmacist
Archambault informs her peers
des collègues
about recently marketed products, including
contraindications, adverse effects
and drug interactions.
m’ont pas vraiment plu. Je n’ai pas
aimé l’emploi de l’humour pour
présenter notre profession. Cela
enlève de la crédibilité. Excusez
l’expression, mais cela fait « quétaine ». Les publicités de l’AQPP
sont belles. Proxim fait aussi d’assez belles publicités, orientées sur
rence, soit 75 nmol/l1. Ces nouvelles
recommandations sont basées sur
le taux sanguin optimal de référence qui est de 75 nmol/l à
150 nmol/l (30 ng/ml à 60 ng/ml)1,2.
Le seuil utilisé par l'IOM était de
50 nmol/l (20 ng/ml).
Le 30 janvier 2013, la Société
canadienne de pédiatrie a publié
un document de principe intitulé
Les suppléments de vitamine D :
Recommandations pour les mères
et leur nourrisson au Canada
(disponible sur son site internet,
cps.ca/fr/documents/position/vita
mine-d). Les pédiatres y recommandent une dose de 2000 à
4000 UI pour la femme enceinte
ou allaitante et de 400 UI pour les
nourrissons. En voici deu x
extraits :
« Plusieurs études ont laissé
entendre la nécessité d’un apport
plus élevé de vitamine D pendant la
grossesse. Une dose de 4000 UI/
jour assurait à la mère une suffisance en vitamine D et augmentait
également le taux de vitamine D
dans le lait maternel, au point qu’il
wCarence
N
N
La carence en vitamine D chez les
femmes enceintes du Canada est
beaucoup plus fréquente que l’on
pense. Par exemple, Newhook et
collaborateurs ont trouvé que 80 %
des femmes du Grand Nord n’atteignent pas le taux sanguin de
75 nmol/l et 42 % n’atteignent
même pas le taux de 50 nmol/l.
Malgré le manque de soleil du
Grand Nord, ses habitants sont les
plus grands mangeurs de poissons
gras, les meilleures sources de vitamine D dans l’alimentation2. Cette
situation de carence est similaire
dans plusieurs pays comme le
Royaume Uni, la Nouvelle-Zélande
et même l’Inde, où le soleil ne fait
certainement pas défaut4. Un taux
de vitamine D trop bas est associé à
un plus grand risque de diabète de
grossesse (OR 1,49; IC 95 % : 1,18 à
1,89), de pré-éclampsie (1,79; 1,25 à
2,58) et de petits poids à la naissance (1,85; 1,52 à 2,26). De plus, les
femmes ayant un taux trop faible
sont plus à risque de développer
une vaginite bactérienne5.
Gestion pour tous
M
mÉtudes cliniques chez
la femme enceinte
C
C
M
Dans une étude clinique, 161 femmes enceintes ont reçu soit 2000 UI,
soit 4000 UI de vitamine D par
jour. Le taux sanguin de vitamine
D 25(OH) est passé de 56,75 nmol/l
(+/- 24,25) à 90,5 nmol/l (+/- 37,5)
pour le groupe 2000 UI et à
94,75 nmol/l (+/- 33,75) pour le
groupe 4000 UI. La différence entre
les deux groupes n’a pas été significative (P < 0,01). Aucun effet secondaire n’a été rapporté en lien avec la
prise du supplément. Le taux de
vitamine D ombilical était de
55,25 nmol/l (+/- 25,75) dans le
groupe 2000 UI et 67,5 (+/- 33,25)
pour le groupe 4000 UI (P = 0,024).
Les auteurs concluent que la supplémentation maternelle avec 2000
et 4000 UI de vitamine D par jour
améliore le taux de vitamine D chez
la mère et le nouveau-né. Les réductions notées des infections, du travail prématuré et des naissances
prématurées sont intéressantes,
mais une étude plus importante est
nécessaire pour les valider6.
Dans une autre étude, 350 femmes enceintes ont reçu 400, 2000
ou 4000 UI par jour à partir des
semaines 12 à 16, et ce jusqu’à l’accouchement. Les auteurs n’ont pas
observé de différence des marqueurs d’innocuité mesurés (calcium sérique, créatinine, phosphore et rapport calcium/créatinine
urinaire). L’analyse des effets secondaires par le DSMC (Data and
Safety Monitoring Committee)
montre qu’ils n’étaient pas en lien
avec la vitamine D. À 4000 UI,
83,9 % des femmes ont atteint un
taux sanguin ≥ 80 nmol/l. Trois
femmes ont dépassé le seuil maximal de 200 nmol/l, mais tous les
paramètres sont restés dans les
limites normales. Aucune femme
n’a atteint le niveau de l’hypervitaminose (375 nmol/l). Les auteurs
concluent que les apports quotidiens suggérés par l’IOM devraient
être augmentés à 4000 UI par jour,
m
mm
M
peu importe la race, pour favoriser
l’atteinte d’un statut nutritionnel et
hormonal optimal de vitamine D
pour la durée de la grossesse7.
Les études montrent donc que la
vitamine D est très sécuritaire à des
doses de 4000 UI par jour, même
durant la grossesse. Comme la
carence en vitamine D est généralisée dans plusieurs pays, il est
important de recommander des
suppléments de vitamine D à la
femme enceinte pour éviter les effets
néfastes de la carence sur la femme
enceinte et le bébé à naître. Dans le
prochain numéro, nous verrons les
résultats des études chez la femme
qui allaite et le nouveau-né. Pour communiquer avec l’auteur :
[email protected]
www.jydionne.ca
Références
1.
2.
3
4.
5.
6.
7.
Holick MF, Binkley NC, Bischoff-Ferrari HA, Gordon CM, Hanley DA, Heaney RP, Murad MH,
Weaver CM; Endocrine Society. Evaluation, treatment, and prevention of vitamin D deficiency: an Endocrine Society clinical practice guideline. J Clin Endocrinol Metab. 2011
Jul;96(7):1911-30. doi: 10.1210/jc.2011-0385. PubMed PMID: 21646368.
Newhook LA, Sloka S, Grant M, Randell E, Kovacs CS, Twells LK. Vitamin D insufficiency
common in newborns, children and pregnant women living in Newfoundland and Labrador,
Canada. Matern Child Nutr. 2009 Apr;5(2):186-91. doi: 10.1111/j.1740-8709.2008.00157.x.
PubMed PMID: 19292753.
Godel JC. Les suppléments de vitamine D : Recommandations pour les mères et leur nourrisson au Canada. Paediatr Child Health 2007;12(7):591-8. (disponible à http://www.cps.ca/fr/
documents/position/vitamine-d mis à jour: 30 janvier 2013)
Dawodu A, Akinbi H. Vitamin D nutrition in pregnancy: current opinion. Int J Womens Health.
2013 Jun 24;5:333-43. doi: 10.2147/IJWH.S34032. Print 2013. PubMed PMID: 23843706;
PubMed Central PMCID: PMC3702245.
Aghajafari F, Nagulesapillai T, Ronksley PE, Tough SC, O’Beirne M, Rabi DM. Association
between maternal serum 25-hydroxyvitamin D level and pregnancy and neonatal outcomes:
systematic review and meta-analysis of observational studies. BMJ. 2013 Mar 26;346:f1169.
doi: 10.1136/bmj.f1169. Review. PubMed PMID: 23533188.
Wagner CL, McNeil R, Hamilton SA, Winkler J, Rodriguez Cook C, Warner G, Bivens B, Davis
DJ, Smith PG, Murphy M, Shary JR, Hollis BW. A randomized trial of vitamin D supplementation in 2 community health center networks in South Carolina. Am J Obstet Gynecol.
2013 Feb;208(2):137.e1-13. doi: 10.1016/j.ajog.2012.10.888. Epub 2012 Nov 3. PubMed PMID:
23131462.
Hollis BW, Johnson D, Hulsey TC, Ebeling M, Wagner CL. Vitamin D supplementation during
pregnancy: double-blind, randomized clinical trial of safety and effectiveness. J Bone Miner
Res. 2011 Oct;26(10):2341-57. doi: 10.1002/jbmr.463. Erratum in: J Bone Miner Res. 2011 Dec;
26(12):3001. PubMed PMID: 21706518; PubMed Central PMCID: PMC3183324.
que les gens cherchent, c’est le bon
service qu’on peut leur donner. Si
on s’efforce de donner un bon service aux personnes qui entrent
dans notre pharmacie, elles ne
seront pas intéressées à aller chez
Uniprix ou Familiprix parce que
leur annonce est drôle ! »
Jacques Bouchard
Pharmacien propriétaire
Bedford
« Les publicités humoristiques
attirent l’attention, mais je trouve
que cela ne fait pas très professionnel. Les annonces que j’ai vues ne
Isabelle Tremblay takes a
humour-filled and practical
glance at management issues
in community pharmacy, such
as human resources, team
work, customer service, and
compensation and value of
pharmacy services.
octobre 2013 | www.ProfessionSante.ca | l’actualité pharmaceutique | 35
LAP10_035 [Print].indd 35
« Les gens vont aller dans une pharmacie
où ils sont bien servis et où ils sentent
qu’ils sont bien écoutés. Les annonces font parler
et attirent l’attention, certes, mais le client choisit
sa pharmacie en fonction du service,
de la proximité et, il ne faut pas
se le cacher, des prix. »
13-04-22 13:47
13-09-26 15:21
L’apothicaire
les services professionnels. Mais
les annonces de Familiprix ou
d’Uniprix ne me plaisent pas. C’est
sûr que cela attire l’attention. C’est
ce que veulent les publicistes. Mais
il y a certainement moyen de faire
autre chose. Je ne suis pas expert
en publicité, mais je trouve que
nous devrions avoir des messages
un peu plus sérieux. Notre rôle est
important. Nous ne sommes pas
des clowns ! »
Claude Garceau
Pharmacien propriétaire
Grand-Mère
Pharmacist and consulting expert in natural health products,
Jean-Yves Dionne makes it his duty to provide
pharmacists with thoroughly researched and fact-based
information about NHPs.
les péripéties de Céline Pénicilline
Charité bien ordonnée
Cél ne Pén c ll ne
Au pied de la lettre
Com c S p
34 | l’actualité pharmaceutique | www.ProfessionSante.ca | mars 2013
LAP03_034 [Print].indd 34
34
m
www
13-02-27 08:31
m
Plus
n
Le L en / Le Facu ta re n Lactua té pharmaceut que en voyage
Don t m ss our
b oggers on
Profess onSanté ca
Continuing Education
04
Peer reviewed
interdisciplinary
CE availability
Specifically designed and developed for pharmacists,
L’actualité pharmaceutique continuing education
program is written and reviewed by pharmacists, under
the guidance of the Continuing Education Committee
comprised of 3 pharmacists who have developed over
the years a remarkable expertise as CE providers.
The CE articles are accredited by the Ordre des
pharmaciens du Québec, who provide 1.5 CE unit
per lesson to pharmacists who answer the
questionnaire successfully.
Team work and communication are words
that are forever part of pharmacist’s
vocabulary. L’actualité pharmaceutique CE
Committee not only promotes collaboration
amongst pharmacists but also with other
healthcare professionals. Physicians, nurses
and nutritionists are regularly invited to
endorse and sign CE articles for L’actualité
pharmaceutique.
Our readers can find all CE articles published in
L’actualité pharmaceutique on Professionsanté.ca in the
CE section “Ma FC en ligne”. They can read the articles
and take the test right then and there. Once the
questionnaire has been completed, the results are
systematically shared with the pharmacists.
If they have failed to obtain the passing mark, they
immediately have the opportunity to take the test for
a second time. At the end of the process, the answers
are available with explanations supporting them.
1.5
Multiplatform content
Readers can archive,
file or print the entire content
of the publication. They can
also access it on
Professionsanté.ca, in
a dedicated section.
UFC
BY OPQ
Par Lysanne Martel,
B. Pharm., D.E.S.S,
pharmacienne à
la pharmacie
Dominique Bond,
Québec.
The main themes
n
Support of prescription drug
therapies
n OTC Drugs
n Vitamins, minerals and natural
health products
n Minor treatments and conditions
in the context of Law 41
n Patients tests and devices
sold in pharmacies
Révision scientifique :
Frédéric Poitras, B. Pharm., chargé d’enseignement,
Faculté de pharmacie, Université Laval.
Objectifs pédagogiques
✓ Compléter les connaissances générales
du pharmacien au sujet des méthodes
de détection de l’ovulation et de la
période fertile.
✓ Outiller le pharmacien pour l’aider à
conseiller adéquatement ses patientes
désirant tomber enceintes.
✓ Présenter au pharmacien des méthodes
de détection de l’ovulation disponibles
dans Internet et susceptibles d’être
utilisées par ses patientes.
Méthodes de détection de l’ovulation (1re partie)
Lesquelles devrions-nous
recommander à nos patientes ?
Depuis quelques années, le désir d’avoir des enfants est de plus en plus fort au Québec. Malheureusement, ce beau projet n’est pas toujours
facile à réaliser. En effet, on estime que jusqu’à un couple sur six1 pourrait connaître des difficultés à concevoir. Bien qu’un couple ne soit
considéré comme infertile que s’il y a absence de grossesse après un an de rapports sexuels non protégés2, la plupart d’entre eux n’attendront pas aussi longtemps avant d’entreprendre des démarches pour augmenter leurs chances de procréer. Quelques études3,4 réalisées
auprès de couples ayant eu des difficultés à concevoir ont révélé que nombreuses sont les femmes qui évaluent de façon erronée leur date
d’ovulation. Elles ne planifient donc pas leurs relations sexuelles non protégées au bon moment. Cette non-coïncidence entre la période fertile
et les relations non protégées constituerait, selon plusieurs auteurs2,3,5, la principale cause d’échec à concevoir chez de nombreux couples.
Le pharmacien, à titre de professionnel de la santé de première ligne, est couramment consulté par des patientes désirant tomber
enceintes. Il a la possibilité de revoir avec elles les principes de base du cycle menstruel et de leur présenter les diverses méthodes pouvant
être employées pour détecter leur période fertile. Par ses conseils, il peut éviter bien des inquiétudes à ses patientes et possiblement diminuer
les délais de conception. Le but du présent article (publié en deux parties) est d’outiller le pharmacien pour procéder à une telle démarche.
Principes de base du cycle
de reproduction chez la femme6
Afin de bien comprendre comment et quand
employer les diverses méthodes de détection
de l’ovulation, il importe de revoir certaines
caractéristiques du cycle de reproduction chez
la femme.
D’abord, rappelons que les principales hormones impliquées sont sécrétées à trois niveaux.
D’abord, l’hypothalamus libère de la gonadolibérine (GnRH) qui, à son tour, stimule la production de l’hormone folliculostimulante (FSH) et de
l’hormone lutéinisante (LH) par l’adénohypophyse. Elles favoriseront à leur tour la sécrétion
d’œstrogènes et de progestérone par les follicules ovariens en formation. De façon générale,
une augmentation des taux circulants d’œstrogènes et de progestérone entraîne une diminution de la libération des taux de GnRH, de FSH et
de LH par rétroinhibition.
Le cycle de la reproduction se divise en
quatre phases distinctes : la phase menstruelle, la phase préovulatoire, l’ovulation et la
phase postovulatoire.
Phase menstruelle
Publié grâce à une subvention sans restrictions de
Cette phase correspond au début du cycle de
la reproduction. On note une chute initiale des
concentrations sériques d’œstrogènes et de
progestérone, responsable du déclenchement
des menstruations. Il se produit alors une
levée de la rétroinhibition sur l’hypothalamus
et l’adénohypophyse, puis une augmentation
des taux de FSH et de LH. Cette augmentation
des taux de FSH favorise la croissance des follicules ovariques dont un deviendra dominant.
Phase préovulatoire ou folliculaire
Le follicule ovarique devenu dominant sécrète
maintenant des œstrogènes, ce qui exerce une
rétroinhibition dans l’adénohypophyse, qui
abaisse les taux de FSH et de LH.
Le cas de M.R.
Mme M. R. vient vous voir. Elle est
heureuse de vous apprendre qu’elle et
son conjoint attendent un petit garçon.
Elle en est à 17 semaines de grossesse.
Depuis quelques jours, elle a une douleur
dans le bas du dos. Ayant de l’AdvilMD
à la maison, elle veut savoir si elle peut
en prendre. Actuellement, elle applique
du MyoflexMD et utilise de la chaleur,
mais ce n’est pas suffisant pour bien
la soulager. Elle n’a pas d’allergie et ne
prend aucun médicament mis à part
du PregvitMD.
Douleurs
Cette phase correspond à la phase proliférative au niveau de l’endomètre, qui se régénère
sous l’effet de l’augmentation progressive des
œstrogènes.
Ovulation
Le follicule ovarique dominant a terminé sa
maturation et sécrète de plus en plus d’œstrogènes. L’atteinte de concentrations plus élevées en œstrogènes stimule la sécrétion de LH
de façon directe, au niveau de l’adénohypophyse, et indirecte, par une augmentation de
la sécrétion de GnRH au niveau de l’hypothalamus. Cette augmentation rapide et importante des concentrations sériques de LH rompt
le follicule ovarique et libère l’ovule. Ce dernier
est maintenant prêt à être fécondé : c’est
l’ovulation. Le follicule rompu devient un corps
hémorragique qui, sous l’effet de la LH,
deviendra le corps jaune.
Phase postovulatoire ou sécrétoire
ou lutéale
Cette phase est la dernière du cycle. Le corps
jaune, formé tout juste après l’ovulation,
sécrète maintenant des œstrogènes et de la
progestérone. Ces deux hormones favorisent la
prolifération et la maturation de la couche
fonctionnelle de l’endomètre et le prépare à
recevoir un ovule fécondé. Elles exercent aussi
une rétroinhibition au niveau de l’adénohypophyse et de l’hypothalamus, ce qui entraîne une
diminution des concentrations de FSH et de LH.
En l’absence de grossesse, le corps jaune
dégénère après environ 14 jours. Il en résulte
une chute abrupte des concentrations d’œstrogènes et de progestérone : il y a alors menstruation, et un autre cycle commence.
Pour qu’il y ait fécondation, un spermatozoïde
vivant doit rencontrer un ovule, vivant lui aussi.
La durée de vie d’un spermatozoïde varie, selon
www.ProfessionSante.ca | cahier de FC de L’actualité pharmaceutique | septembre 2013
LAP08_021-024 [Print].indd 21
21
13-08-23 11:00
Les analgésiques sont parmi les 10 classes de
médicaments les plus utilisées pendant la grossesse1. En effet, environ trois femmes enceintes
sur quatre présentent de la douleur : maux de
tête, douleur musculo-squelettique ou à l’aine1.
Les principes d’utilisation des médicaments
pendant la grossesse sont également applicables pour les analgésiques : il ne faut pas
exposer un fœtus à un traitement non efficace
(d’où l’importance d’utiliser la dose efficace) et
il importe d’évaluer l’impact d’une pathologie
non traitée, comparativement à l’instauration
d’un traitement. Ainsi, il faut garder en tête que
le sous-traitement de la douleur chez la femme
enceinte, par peur de provoquer des malformations chez le fœtus, est bien souvent plus
néfaste que le risque potentiel généré par le
traitement2. En effet, une prise en charge inadéquate de la douleur peut engendrer un alitement
forcé, des nausées, des vomissements, des problèmes psychologiques, de l’insomnie, etc2.
Somme toute, le recours à des mesures non
pharmacologiques, comme la relaxation, les
massages, un programme d’activité physique
adapté et l’application de froid ou de chaleur,
peut d’abord être expérimenté3. Si ces mesures
n’apportent pas un soulagement satisfaisant,
un antidouleur devra être débuté.
L’acétaminophène constitue l’analgésique
et l’antipyrétique de premier recours à chaque
trimestre, puisque nous disposons de nombreuses données sur son utilisation pendant la
grossesse1,3,-7. Il n’a pas été associé à une augmentation du risque d’anomalies congénitales
ni de complications3,6,8. La dose recommandée
est la même que celle suggérée dans la population générale, soit 500 à 1000 mg toutes les
quatre à six heures, pour un maximum de 4 g
par jour3. Toutefois, la clairance de l’acétaminophène augmente au cours de la grossesse, probablement à cause du niveau d’œstrogènes qui
s’accroît lui aussi9. Ainsi, à partir du deuxième
trimestre, en tenant compte du profil de la
patiente, il pourrait être approprié de suggérer
une dose de 1000 mg toutes les quatre à six
heures (maximum de 4 g par jour)9,10.
L’impact de l’utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sur les issues de la
grossesse dépend de deux facteurs : la durée
d’utilisation et le stade de la grossesse11.
Rappelons que c’est l’inhibition de la synthèse
des prostaglandines qui explique le mécanisme
d’action des AINS. Ces dernières ont un rôle à
jouer dans la libération de l’ovule lors de
l’ovulation et dans l’implantation de l’embryon
au niveau de l’endomètre une fois l’ovule
fécondé6,11. On évitera donc d’utiliser des antiinflammatoires en période périconceptionnelle,
particulièrement s’il y a une histoire d’infertilité1,3,6,7,11. Notons ici que l’utilisation d’aspirine
à des doses antiplaquettaires (80 à 100 mg par
jour) n’est pas associée à ce risque1,3,7. Au cours
du premier trimestre, la prise d’AINS durant plus
d’une semaine a été associée à une augmenta20
tion du risque d’avortement spontané3,6,7,11.
Toutefois, ce risque semble moindre lors d’une
prise occasionnelle3,11. De plus, certaines
études ont rapporté un risque augmenté de
malformations cardiaques à la suite de l’utilisation d’AINS au premier trimestre3,7,11-13. Ce
risque n’a pas été confirmé par d’autres
études3. Néanmoins, bien que le risque qui leur
est associé soit probablement faible, il est préférable d’éviter l'emploi d'un AINS au cours du
premier trimestre. On peut toutefois rassurer
une patiente qui aurait pris une dose d’AINS
pendant cette période3,6,11. À partir du deuxième
trimestre, les AINS peuvent être pris à court
terme. Une prise prolongée (plus de cinq jours
consécutifs) devrait en effet être évitée, car
elle pourrait affecter la fonction rénale du
fœtus et entraîner un oligohydramnios (diminution du liquide amniotique)3,11. À partir de la
28e semaine de grossesse, le recours à des AINS
est contre-indiqué, car ils peuvent causer une
toxicité rénale fœtale, une fermeture prématurée
du canal artériel ou une hémorragie intracrânienne chez le fœtus6,7,11,13. Quant à l’aspirine,
la prise de doses égales ou inférieures à 150 mg
par jour tout au long de la grossesse n’a pas été
associée à une augmentation du risque de malformations3,7,11. Pour ce qui est des doses supérieures à 150 mg par jour, il faut appliquer les
mêmes précautions que lors de l’utilisation des
autres AINS3,7,13.
Certains produits (ExcedrinMD, Tylenol ultra
efficaceMD) utilisés pour soulager la douleur et
offerts en vente libre contiennent de la caféine
en petite quantité (65 mg par comprimé). La
consommation de caféine n’a pas été associée
à une augmentation du risque de base de malformations3,14. Malgré tout, Santé-Canada
recommande aux femmes en âge de procréer
une consommation maximale quotidienne de
300 mg15. Afin de respecter cette recommandation, il importe de tenir compte de la consommation de caféine de la patiente au moment de
lui conseiller ce type de produit3.
Plusieurs données provenant d’études
épidémiologiques (dont plus de 7000 expositions
au premier trimestre) n’ont démontré aucune
association entre la prise de codéine pendant la
grossesse et une augmentation des anomalies
congénitales6.7.11. Il faut toutefois faire attention lorsque ce produit est utilisé en fin de grossesse, car des syndromes de sevrage chez des
nouveau-nés ont déjà été rapportés, même à
dose usuelle3,6,7,11,13. Il est donc préférable
d’éviter un usage prolongé près de l’accouchement. Puisque la codéine disponible en
annexe II est combinée avec de l’acétaminophène et de la caféine, il faut s’assurer de ne
pas dépasser les doses maximales recommandées de chacun des principes actifs, en tenant
compte des autres médicaments pris par la
future mère. De plus, l‘usage de codéine dans
un contexte de médicament en vente libre ne
devrait porter que sur une courte période
(quelques jours) et n‘être envisagé que lorsque
les autres options n’ont pas fonctionné ou sont
contre-indiquées.
Bien que les données actuelles ne démontrent pas d’association entre l’utilisation des
relaxants musculaires en vente libre (orphénadrine et méthocarbamol) et l’augmentation du
risque de malformations, celles-ci ne sont pas
suffisamment nombreuses pour justifier leur
emploi3,7. Le salicylate de triéthanolamine 10 %
(Myoflex), en raison de sa faible absorption systémique et des données d’innocuité disponibles,
constitue l’analgésique topique de premier
recours à chaque trimestre3. Il peut être utilisé
seul ou en association avec un produit par voie
orale. Il est important d’éviter de masser
fortement et de façon prolongée l’endroit à trai-
ter et de ne pas appliquer simultanément une
source de chaleur, afin de minimiser l’absorption du produit6,16. L’information disponible
concernant les autres analgésiques topiques
(menthol, camphre, diclofénac, capsaïcine,
eucalyptus) est insuffisante pour justifier leur
utilisation3,7. Quant au salicylate de méthyle
(BengayMD, Tiger BalmMD, Antiphlogistine Rub
A-535 Extra-FortMD, etc.), son absorption plus
élevée que celle du salicylate de triéthanolamine en fait un agent moins intéressant3. Une
exposition occasionnelle aux premier et deuxième trimestres ne semble toutefois pas problématique, mais au troisième trimestre, elle
n’est pas recommandée compte tenu de l’absorption plus grande du produit et du risque de
fermeture du canal artériel3.
Le cas de M.R.
(suite)
Vous suggérez à M. R. de prendre de
l’acétaminophène à raison de
1 g toutes les 4 à 6 heures au besoin
(maximum de 4 g par jour). Vous lui
mentionnez que l’Advil peut être utilisé de manière sporadique jusqu’à la
28e semaine de grossesse, pour un
maximum de cinq jours consécutifs.
Elle peut également utiliser du Myoflex
en application locale quatre fois par
jour. Vous lui signalez qu’à la suite de
l’application de Myoflex, elle ne devrait
pas appliquer de chaleur ni masser
fortement et de manière prolongée la
région traitée, puisque cela pourrait
augmenter l’absorption du produit.
Diarrhée
Il est difficile de connaître exactement la prévalence de la diarrhée chez la femme enceinte, car
il n’existe aucune étude à ce sujet17. Les causes
de la diarrhée chez la femme enceinte ne diffèrent pas de celles de la population générale.
Rappelons que, dans de rares cas, elle peut être
le signe d’un travail préterme18. Généralement,
l’impact de la diarrhée sur l’issue de la grossesse est minime, bien qu’elle diminue considérablement la qualité de vie de la patiente et
puisse nuire au maintien des activités de la vie
quotidienne18. Cependant, une diarrhée non
traitée ou chronique augmente le risque de
déshydratation, pouvant mener à une hypoperfusion placentaire et déclencher le travail préterme18. Il est donc primordial de déterminer la
cause de la diarrhée chez une femme enceinte
et de prendre en charge cette dernière, par
exemple en introduisant rapidement une solution de réhydratation afin d’éviter les complications telles que la déshydratation17,18. Si,
malgré cette solution, la diarrhée ne répond pas
favorablement dans les 24 à 96 heures, si la
température corporelle est de plus de 38,3 oC
ou s’il y a présence de sang dans les selles,
il faut adresser la patiente à son médecin17,18.
L’introduction d’une solution de réhydratation constitue la pierre angulaire du traitement
de la diarrhée17. Les molécules de choix dans
le traitement de la diarrhée chez la femme
enceinte sont l’attapulgite (KaopectateMD) et
le psyllium (MetamucilMD)17,18,19. L’attapulgite
est un agent absorbant qui ne diminue pas la
perte hydrique, mais permet de produire
des selles plus consistantes17. Puisque son
absorption systémique est nulle, son utilisation occasionnelle en cours de grossesse pour
le traitement de la diarrhée légère à modérée est considérée comme sécuritaire18,19. Le
psyllium, quant à lui, absorbe l’eau des
selles, leur donnant une consistance plus
solide18. Il doit cependant être pris avec une
faible quantité de liquide. Il peut être utilisé
à chaque trimestre, puisque son absorption
systémique est également nulle20,21. Le lopéramide, dont l’absorption orale est très faible
(environ 0,3 %), constitue la deuxième ligne
de traitement (compte tenu de ses effets
indésirables) et peut être utilisé à la dose
usuelle sur de courtes périodes17,18,19. Le
salicylate de bismuth n’est pas recommandé
pendant la grossesse compte tenu du faible
risque d’absorption de la portion salicylate
(voir section sur la douleur) 17,19.
Les probiotiques sont rarement absorbés
systémiquement chez des personnes en bonne
santé et les données disponibles actuellement
n’ont pas démontré un effet néfaste sur le fœtus
ou l’issue de la grossesse18,22. L’utilisation d’un
probiotique pendant la grossesse peut donc être
recommandée, mais il faut préconiser les
sources alimentaires18.
Reflux gastro-œsophagien
Le reflux gastro-œsophagien (RGO) est un problème fréquent qui touche 40 % à 80 % des
femmes enceintes à un moment ou à un autre
de la grossesse23. Bien que ce reflux soit d’origine multifactorielle, le principal facteur responsable est une diminution de la pression du
sphincter œsophagien inférieur, occasionnée
par l’augmentation des hormones sexuelles
féminines, principalement la progestérone23,24.
Contrairement à la croyance populaire, les facteurs mécaniques, tels que l’augmentation de
la pression abdominale provoquée par la prise
de poids au troisième trimestre, ne jouent qu’un
petit rôle dans l’apparition des symptômes de
RGO23,25. La présentation clinique du RGO chez
la femme enceinte est la même que celle dans
la population générale23,26. Ce reflux peut apparaître à chaque trimestre et il se résout généralement durant le post-partum. Bien que les
complications sérieuses associées au RGO pendant la grossesse soient rares, il n’en demeure
pas moins que cette pathologie diminue considérablement la qualité de vie des femmes qui
en sont atteintes23,25,26.
Le RGO chez la femme enceinte doit être
traité selon un algorithme de traitement par
étapes, dont la base est l’application de
mesures non pharmacologiques (élever la tête
du lit de 10 à 15 cm, prendre des repas légers et
fréquents, éviter le chocolat, la menthe, le café
et les repas gras et épicés, ne pas manger dans
les trois heures précédant le coucher, etc.)23,24,26.
Chez les femmes ayant des symptômes légers,
la modification du style de vie et des habitudes
alimentaires est souvent suffisante24,26. Si les
symptômes persistent malgré les mesures non
pharmacologiques ou en présence de symptômes d’intensité modérée à élevée, il peut être
nécessaire d’avoir recours à un traitement
pharmacologique en vue d’un soulagement23,24,26. L’acide alginique et les antiacides à base de calcium, d’aluminium ou de
magnésium constituent les agents de premier recours, compte tenu de leur efficacité
et de leur faible absorption par voie
orale23,24,26. Puisque ces derniers peuvent
interférer avec l’absorption des multivitamines périnatales et du fer, il est important
de conseiller à la patiente de ne pas les
prendre au même moment23,24. Les antiacides à base de calcium constituent un
choix intéressant, car ils favorisent la formation osseuse de la mère et de son fœtus, mais
ils préviennent également la pré-éclampsie24,26. Il est important de ne pas dépasser
l’apport maximal quotidien de carbonate de
calcium (2,5 g par jour) afin d’éviter le
développement de calculs rénaux ou un
syndrome de Burnett, aussi connu sous le
nom de « syndrome des buveurs de lait »
(syndrome caractérisé par une hypercalcémie, une alcalose métabolique et une insuffisance rénale causées par une consommation importante et prolongée de lait et/ou
d’antiacides)1,19,26,27. Les antiacides contenant du bicarbonate de sodium sont à proscrire pendant la grossesse, car ils peuvent
précipiter une alcalose métabolique et une
surcharge liquidienne chez la mère et le
fœtus19,23,24,26.
Si, malgré l’utilisation d’un antiacide et
l’application de mesures non pharmacologiques, les symptômes de RGO ne se résorbent
pas, l’introduction de ranitidine peut alors être
envisagée, car elle n’a pas été associée à une
augmentation du risque de complication25. De
plus, une étude clinique chez la femme enceinte
a démontré que la dose efficace de ranitidine
est de 150 mg deux fois par jour24. Il existe peu
d’études sur la prise de famotidine pendant la
grossesse et bien que les quelques données disponibles n’aient pas révélé une toxicité fœtale
ou un effet tératogène, elles sont insuffisantes
pour permettre de recommander son utilisation
chez une femme enceinte7,23-26.
Constipation
On estime qu’environ 40 % des femmes
enceintes souffriront de constipation à un
moment ou à un autre de la grossesse21. De
plus, la majorité des femmes qui souffraient
déjà de constipation avant de tomber
enceintes verront bien souvent leurs symptômes s’amplifier pendant la grossesse23.
L’étiologie de la constipation chez la femme
enceinte est multifactorielle : augmentation
du temps de transit gastro-intestinal,
diminution de l’activité physique, prise de
suppléments de fer et de calcium, régime
pauvre en liquides et en fibres alimentaires,
compression du côlon par l’utérus et présence d’hémorroïdes, etc. 17,20,21 La constipation, bien qu’elle nuise à la qualité de vie de
la patiente, n’a pas été associée à des complications graves chez la femme enceinte et
le fœtus20. Le traitement de premier recours
de la constipation chez cette dernière, tout
comme dans la population générale, demeure
l’application de mesures non pharmacologiques, telles que l’augmentation de l’apport
quotidien de fibres et de liquides, ainsi que la
régularisation de l’horaire des selles16,20,21.
L’exercice physique, léger à modéré, devrait
également être recommandé de façon régulière, sauf s’il y a des restrictions pour des
raisons médicales16,20,21.
Lorsque les mesures non pharmacologiques
ne sont pas suffisantes, il faut envisager
l’usage de laxatifs, plus particulièrement ceux
qui sont faiblement absorbés et disposent d’un
bon profil d’innocuité20,28. Les agents de masse,
comme le psyllium (Metamucil), le polycarbophile de calcium (Mégafibres Prodiem en
capletMD), la méthycellulose (Mégafibres
Prodiem en poudreMD) et la gomme de guar
(Bénéfibre comprimés croquablesMD), constituent les agents de première intention à chaque
trimestre16,20,21. Étant donné qu’ils favorisent
la formation de fécalome chez les patientes alitées, il est préférable de les éviter chez ces dernières16,20,28. Les émollients (docusate de
sodium ou de calcium) sont également des
agents de premiers recours, bien que leur efficacité soit incertaine16,17,20,28. Les suppositoires
de glycérine, le lactulose, le polyéthylène glycol
avec électrolytes (ColyteMD, GolytelyMD) et polyéthylène glycol 3350 (Lax-a-DayMD, PEG 3350,
PegalaxMD, RelaxaMD, RestoralaxMD), parce qu’ils
sont faiblement absorbés, peuvent aussi être
cahier de FC de L’actualité pharmaceutique | février 2013 | www.ProfessionSante.ca
« Les principes d’utilisation des médicaments
pendant la grossesse sont également applicables pour
les analgésiques : il ne faut pas exposer un fœtus à
un traitement non efficace et il importe d’évaluer
l’impact d’une pathologie non traitée,
comparativement à l’instauration d’un traitement. »
Tableau I
Agents de premier et deuxième recours dans le traitement de la douleur, de la diarrhée,
du RGO, de la constipation et des hémorroïdes chez la femme enceinte3,4,16,18,20,24,26
Indication
Premier recours
Deuxième recours
Douleur
• Acétaminophène
• Salicylate de triéthanolamine 10 % (pas en
• Ibuprofène sur une courte période (< 5 jours) au cours du
2e trimestre. Contre-indiqué à partir de la 28e semaine.
• Codéine (pour une courte durée. À éviter près de l’accouchement)
Diarrhée
• Solutions de réhydratation
• Attapulgite
• Psyllium
• Lopéramide
RGO
• Antiacides à base de calcium, magnésium,
• Ranitidine
Constipation
Si patiente ambulatoire :
• Agents de masse (psyllium, polycarbophile
de calcium, gomme de guar)
même temps que la chaleur)
aluminium
• Acide alginique
• Compresses d’hamamélis
• Onguent de sulfate ou d’oxyde de zinc
utilisés lorsque les agents de masse sont
contre-indiqués ou inefficaces16,17. Les laxatifs
stimulants (bisacodyl, sennosides, cascara
sagrada), bien qu’ils représentent la dernière
ligne de traitement en raison de leurs effets
indésirables, semblent une solution de
rechange acceptable et sécuritaire pour les
patientes qui n’ont pas répondu aux agents de
masse ou aux laxatifs osmotiques17. Contrairement à la croyance populaire, ces derniers
n’entraînent pas de contractions utérines16.
L’utilisation de laxatifs stimulants devrait
cependant être occasionnelle16,17,21. Quant à
l’huile minérale, elle ne constitue pas un agent
de choix pendant la grossesse, car elle peut
nuire à l’absorption des vitamines liposolubles,
comme la vitamine K, et être à l’origine d’une
hypoprothrombinémie et d’hémorragies chez
le fœtus16,17,20,21,23. Enfin, certains laxatifs ne
devraient pas être utilisés pendant la grossesse : l’huile de ricin, qui peut déclencher des
contractions utérines et favoriser le passage
du méconium dans le liquide amniotique pouvant être aspiré par le fœtus, et les salins
hyperosmotiques (hydroxyde de magnésium
[Lait de magnésie], sulfate de magnésium [sel
d’EspomMD], citrate de magnésium [CitroMagMD], phosphate de sodium [Fleet PhosphosodaMD]), qui peuvent provoquer une rétention
hydrosodée chez la mère16,17,20,21,23,28.
Hémorroïdes
On estime que 25 % à 35 % des femmes
enceintes auront des hémorroïdes pendant la
grossesse29. Bien souvent, le saignement, la
douleur et le prurit, symptômes de la présence
d’hémorroïdes, apparaissent pour la première
fois pendant la grossesse17. Les principaux facteurs responsables de l’apparition des hémorroïdes sont la constipation, l’expansion de l’utérus causant une hausse de la pression intra-
abdominale, l’augmentation du volume sanguin
responsable d’un engorgement et d’une dilatation veineuse, et les variations hormonales perturbant le transit intestinal17,20,30. Bien qu’elles
soient souvent sans conséquence sur la grossesse, les hémorroïdes diminuent considérablement la qualité de vie de la future mère. Tout
comme dans la population en général, le traitement de base demeure les mesures non pharmacologiques : bien s’hydrater, ne pas retarder
l’envie d’aller à la selle, prendre des bains
de siège pendant 15 à 20 minutes trois à
quatre fois par jour, éviter de forcer, augmenter
l’apport quotidien en fibres, etc.20,29 La plupart
du temps, ces mesures seront suffisantes pour
enrayer le problème29.
Lorsque ces mesures ne sont pas suffisamment efficaces, des mesures pharmacologiques
peuvent être tentées20,29. En présence de constipation, on introduira d’abord un laxatif (voir
section sur la constipation)16,20,29. De même,
l’acétaminophène pourra être suggéré afin de
soulager la douleur (voir section sur la douleur)17,20. L’innocuité de la plupart des agents
utilisés dans les préparations topiques en vente
libre pour le traitement des hémorroïdes n’a pas
été étudiée pendant la grossesse29. Étant donné
que l’absorption systémique de la majorité
d’entre eux est limitée lorsque la muqueuse
n'est pas altérée et qu’il n’y a pas de saignement, leur utilisation durant de courtes périodes
(7 à 10 jours) ne semble pas problématique20,29.
Notons toutefois que ces produits contiennent
souvent une association de principes actifs
(anesthésiques, anti-inflammatoires, corticostéroïdes) qui ne procure qu’un soulagement
temporaire20,29. De plus, au moment de choisir
une forme pharmaceutique, il serait préférable
d’éviter les suppositoires, qui vont au-delà de la
région ano-rectale que l’on désire traiter, au
profit des formulations en crème ou en onguent,
plus efficaces et plus faciles à utiliser13,20. Les
13-01-29 13:35
LAP02_019-022 [Print].indd 21
Members of the Continuing Education Committee
Guylaine Bertrand, B. Pharm.,
Professional practice coordinator, OPQ
n
Josée Ricard, B. Pharm., M. Sc., M.B.A.,
Pharmacist at Laval University Hospital Center
(CHUQ)
• Onguent de sulfate ou d’oxyde de zinc +
hydrocortisone 0,5 %
• Onguent d’oxyde de zinc contenant de la pramoxine 1 %
RGO : reflux gastro-œsophagien
compresses d’hamamélis (compresses TucksMD)
et la pommade d’oxyde ou de sulfate de zinc,
associée ou non à de l’hydrocortisone 0,5 %,
peuvent être utilisées sur de courtes périodes16,17,20,30. La pramoxine (Anusol PlusMD) est
l’anesthésique topique de choix parmi ceux
offerts en vente libre, car elle est moins sensibilisante et moins toxique si absorbée7,17,20,29.
Sa durée d’utilisation ne devrait toutefois pas
dépasser cinq à sept jours, afin d’éviter une
réaction de sensibilisation ou la dissimulation
d’une pathologie plus grave20,29,30. Il n’existe pas
de données quant à l’utilisation de la lanoline et
du menthol chez la femme enceinte7,20. Ces derniers ont été associés à des risques d’allergie
(lanoline) et d’hypersensibilité (menthol)20.
Malgré ces risques, une utilisation à court terme
est probablement sécuritaire. D’autres agents
utilisés dans les préparations topiques sont toutefois déconseillés pendant la grossesse : le bismuth, en raison du manque de preuve d’efficacité et du risque d’absorption systémique de la
portion salicylate, ainsi que l’allantoïne et le
résorcinol, pour lesquels il n’existe pas de données pendant la grossesse20. En raison de leur
contenu en vitamine A, l’huile de foie de morue et
l’huile de foie de requin (Préparation HMD) ne
devraient pas être recommandées16,20.
Conclusion
La grossesse, bien qu’elle soit une période
heureuse dans la vie d’une femme, peut
s’accompagner de divers problèmes de santé
qui, bien souvent, subsisteront jusqu’a l’accouchement. Afin de soulager la patiente
enceinte et, ainsi, d’améliorer sa qualité de
vie, le pharmacien, professionnel de la santé
le plus facilement accessible, doit être en
mesure de la conseiller et de la rassurer sur
l’utilisation de médicaments disponibles
sans ordonnance, lorsque les données le
permettent. (Tableau I) ❰
www.ProfessionSante.ca | cahier de FC de L’actualité pharmaceutique | février 2013
LAP02_019-022 [Print].indd 20
n
• Lactulose
• PEG
• Sennosides
Si patiente alitée :
• Docusate de sodium ou de calcium
Hémorroïdes
n
Geneviève Tirman, B. Pharm.,
Community pharmacist, Québec,
Teacher at Laval University,
Faculty of Pharmacy
21
13-01-29 13:35
Key Facts About Our Readers
Québec has almost
8,400 pharmacists, 65,4% women
and 34,6% men2.
15 time/day
Community pharmacists
are consulted about
OTC medications1
$928/capita
In Québec
The average per capita spent on
prescription drugs in Québec, financed
by the public or private sector3.
You need to be a
pharmacist to own a
drugstore.
81%
80%
The majority of pharmacists believe
that NHP’s are a viable treatment option
for some patients1.
1,795
There are 1,795 community
pharmacies (private practice)
in Québec.
of pharmacists want more information
on OTC drugs. Knowledge of a product is the first
factor that may influence its recommentation1.
The power of combined
Print & Digital reach
Total gross contacts: 22,522
en 1993
20
ans
SUPPLÉMENT
Fondée
8,400
05
31 à 37
vol. 21 | no 9
novembre 2013
n
actualité
Print circulation: 8,322
table ronde
Inauguration du Centre de recherche
du CHUM : 4 questions à
Jacques Turgeon
5
Des étudiants
expérimentent la prise
de médicaments
13
ProfessionSanté.ca eNewsletter
distribution: 14,200
n
Circulation
3. National Health Expenditure Database, 2012, Canadian Institute for Health
Information; Population, Statistics Canada.
4. AAM, March 2013
Gestion pour tous
Quand un jeune pharmacien
demande 6 semaines
de vacances en été
40
« Les ATP auraient besoin
de plus d’encadrement,
parce que je vois
des choses aberrantes
sur le plan de l’habillement,
des normes aseptiques
et de la confidentialité. »
Le traitement de
la fibromyalgie
10
La pharmacie communautaire
en mode survie ?
5 pharmaciens en discutent
18
Des enfants
médicamentés
inutilement ?
page 29
REMPLACEMENT
EN BLOCS
DE 4H
C’EST LE TEMPS DE
SONGER AUX CONGÉS
D’HIVER.
Service discret, fiable et expérimenté
1 866 666.9889
www.rxjob.com
Réservations en ligne 24/7
LAP11_001.indd 1
13-10-28 13:53
Hospital
pharmacists
1,416
17%
4,221
51%
L’actualité pharmaceutique and Drugstore Canada.
Sondage auprès des employeurs :
qui paiera pour les nouveaux
services en pharmacie ?
Ouf !
Total qualified circulation4
2. 2012-2013 OPQ Annual Report.
6
TROUBLES
DU SPECTRE
DE L’AUTISME
À LIRE EN PAGE 17
8,322
1. 2013 Survey on OTC Counselling and Recommendations,
Une première au Québec :
Programme de résidence
spécialisée en pharmacie
Pour mieux comprendre
l’observance
646
8%
1,850
22%
189
2%
Other allieds
of the field
Government,
industry, universities
and consultant
pharmacists
Owner
pharmacists
Community
pharmacists
Turn-key Solutions
06
Our guarantee
Knowledgeable, experienced project
management and experienced team of
scientific editors and graphic designers.
Audience segmentation available.
DIABÈTE DE TYPE 2
ÉTUDE DE CAS
M É N O PAUS E
L
Rx
PUBLICITÉ JUIN 2012
Q&A
A unique PAAB approved
marketing option that allows
manufacturers to answer
pharmacists most frequently
asked questions about their
brand. Print and online
bundled solution for maximum
timely reach and exposure.
es médicaments antidiabétiques standards
sont assez efficaces pour abaisser la glycémie, mais ils sont tous associés à des effets
indésirables et à des risques. La metformine est un
excellent médicament de première intention, mais
jusqu’à 30 % des utilisateurs subissent des effets gastro-intestinaux. Le glyburide, une sulfonylurée, est
associé à un risque d’hypoglycémie excédentaire de
39 %. Le risque d’hypoglycémie est similaire avec
les nouvelles sulfonylurées et les glinides, bien que
moins prononcé. Les thiazolidinediones (TZD)
sont des agents hypoglycémiants très efficaces qui
ne provoquent pas d’hypoglycémie, mais ils sont
associés à un risque accru d’insuffisance cardiaque
et de fractures. Récemment, des doutes quant à un
lien potentiel avec la maladie cardiaque (en ce qui
concerne la rosiglitazone) et avec le cancer de la vessie (en ce qui concerne la pioglitazone) ont entraîné
une nette réduction de l’utilisation de cette classe de
médicaments.
Le diabète lui-même est associé à un gain de
poids et de nombreux médicaments antidiabétiques (notamment les sulfonylurées, les TZD
et l’insuline) exacerbent cette tendance. Le gain
de poids favorise la résistance à l’insuline, ce qui
peut à son tour entraîner une hypertension résistante au traitement et une aggravation de la
dyslipidémie, de même qu’une progression du diabète
de type 2. Les traitements basés sur les incrétines s’attaquent au double défi que sont l’hypoglycémie et le
gain de poids tout en assurant une capacité à abaisser
la glycémie comparable à celle de la plupart des autres
agents.
À PROPOS DE
NOUVEAU
Quel a été le profil de tolérabilité de
GELNIQUEMC ?
GELNIQUEMC a démontré un excellent profil de
tolérabilité.
Une très faible incidence d’effets secondaires
anticholinergiques
s !DÏMONTRÏUNETRÒSFAIBLEINCIDENCEDE
BOUCHESÒCHE1
s !DÏMONTRÏUNETRÒSFAIBLEINCIDENCEDE
constipation1
s !UCUNEFFETINDÏSIRABLEGRAVELIÏAUTRAITEMENT
n’a été rapporté1
Effets indésirables anticholinergiques (* 1 %
pour GELNIQUEMC) liés au traitement durant
l’étude à double insu1,2‡
GELNIQUEMC
Quelle est la posologie de GELNIQUEMC ?
GELNIQUEMC est fourni sous forme de sachets
pratiques à dose unitaire de 1 g.
Le contenu d’un sachet de GELNIQUEMC—1 g de gel
DOSÏÌMGDECHLORUREDOXYBUTYNINE
DOITÐTRE
appliqué une fois par jour1.
GELNIQUEMCESTFOURNIENCARTONSDESACHETS
Comment doit-on appliquer GELNIQUEMC ?
GELNIQUEMCDOITÐTREAPPLIQUÏUNEFOISPARJOURSUR
LAPEAUSÒCHEETNONLÏSÏEDUHAUTDESBRASOUDES
épaules, de l’abdomen ou des cuisses1. GELNIQUEMC
est un gel clair et incolore qui ne laisse aucun résidu.
NOUVEAU GELNIQUEMC : Le premier
et seul gel transdermique pour le
traitement de la vessie hyperactive*.
Qu’est-ce que GELNIQUEMC ?
Pr
GELNIQUEMC (gel de chlorure d’oxybutynine à
10 %) est un antispasmodique et anticholinergique
indiqué pour1 :
s LETRAITEMENTDELAVESSIEHYPERACTIVEACCOMPA
gnée de symptômes d’incontinence urinaire par
impériosité, de miction impérieuse et de mictions
fréquentes.
Quel est le mode d’action de GELNIQUEMC ?
L’oxybutynine agit en tant qu’antagoniste compétitif
de l’acétylcholine des récepteurs muscariniques
postganglionnaires, ce qui entraîne le relâchement
DUMUSCLELISSEDELAVESSIE$ESÏTUDESDECYSTOMÏ
TRIEONTMONTRÏQUECHEZLESPERSONNESQUISOUF
frent d’affections caractérisées par des contractions
INVOLONTAIRESDUDÏTRUSORLOXYBUTYNINEACCROÔTLA
CAPACITÏMAXIMALEURINAIREDELAVESSIEETAUGMENTE
LEVOLUMEPRODUITPARLAPREMIÒRECONTRACTIONDU
détrusor. L’oxybutynine diminue ainsi la miction
impérieuse et la fréquence des épisodes à la fois
DINCONTINENCEETDEMICTIONVOLONTAIRE1.
Quelle efficacité a démontrée GELNIQUEMC
dans le traitement de la vessie hyperactive ?
GELNIQUEMC a significativement réduit les épisodes d’incontinence par rapport au placebo1,2‡
!PRÒSSEMAINES'%,.)15%MC :
s ARÏDUITLENOMBREMOYENDÏPISODESQUOTIDIENS
DINCONTINENCEPVSPLACEBO
s ARÏDUITLAFRÏQUENCEMOYENNEDESMICTIONS
QUOTIDIENNESPVSPLACEBO
s AAUGMENTÏLEVOLUMEMOYENDURINEPAR
MICTIONPVSPLACEBO
GELNIQUEMC a significativement réduit les épisodes d’incontinence par rapport au placebo
GELNIQUEMC a eu un effet bénéfique significatif
sur les domaines de la qualité de vie suivants :
s DÏPLACEMENTS
s ACTIVITÏPHYSIQUE
s VIESOCIALE
s BIENÐTREÏMOTIONNEL
tel que mesuré à l’aide des questionnaires
IIQ et KHQ1§
Variation moyenne par rapport à leur valeur
initiale du score total au questionnaire d’évaluation de l’impact de l’incontinence (IIQ) et
des scores aux sous-échelles d’évaluation à
la semaine 12 (selon le report en aval de la
dernière observation/LOCF)
s !DÏMONTRÏUNEFAIBLEINCIDENCEDECÏPHALÏES
(GELNIQUEMCPLACEBOP.
Une très faible incidence de réactions cutanées :
Réactions cutanées liées au traitement (* 1 %
avec GELNIQUEMC) dans l’étude à double insu1,2‡
Zones d’application de GELNIQUEMC
s 4AUXDOBSERVANCETHÏRAPEUTIQUEÏLEVÏ
GELNIQUEMCVSPLACEBO
s ,EFAIBLETAUXDABANDONENRAISONDEFFETSINDÏ
SIRABLESLIÏSAUTRAITEMENTÏTAITLEMÐMEQUEPOUR
le placebo (1,8 %, 1,8 %)
Y a-t-il des interactions médicamenteuses
avec GELNIQUEMC ?
,ESPATIENTSDOIVENTÐTREPRÏVENUSQUELALCOOLPEUT
accentuer la somnolence causée par des agents
anticholinergiques comme l’oxybutynine1.
,ESANTICHOLINERGIQUESPEUVENTMODIlERLABSORP
tion de certains médicaments administrés de façon
concomitante du fait de leurs effets sur la motilité
GASTROINTESTINALE1.
L’emploi concomitant du chlorure d’oxybutynine
et d’autres anticholinergiques peut augmenter
LAFRÏQUENCEOULINTENSITÏDESEFFETSPHARMACO
logiques des anticholinergiques tels que la
SÏCHERESSEBUCCALELACONSTIPATIONLAVISIONmOUE
et autres1.
Quel est le profil pharmacocinétique
de GELNIQUEMC ?
s %STABSORBÏDIRECTEMENTÌTRAVERSLAPEAUPOUR
atteindre la circulation sanguine1†.
s ³VITELEMÏTABOLISMEDEPREMIERPASSAGEGASTRO
intestinal et hépatique1†.
s 2ÏDUITLAFORMATIONDUMÏTABOLITE.DÏSÏTHY
LOXYBUTYNINE.$%/1*.
s !PRÒSLADMINISTRATIONDELADERNIÒREDOSEDE
GELNIQUEMC à l’état d’équilibre, l’oxybutynine et
LA.DÏSÏTHYLOXYBUTYNINE$%/MÏTABOLITEACTIF
ont présenté une élimination biphasique où la
concentration plasmatique a commencé à baisser
HEURESAPRÒSLADMINISTRATION1.
s !DÏMONTRÏQUILPRODUITDESCONCENTRATIONS
plasmatiques stables1†.
Produit des concentrations plasmatiques
moyennes stables sur 24 heures lorsqu’il
est appliqué sur l’abdomen, les bras ou les
épaules, ou les cuisses (n=39, hommes et
femmes en bonne santé)1*.
Rappels importants concernant l’application1
s /NDOITCHANGERDEPOINTDAPPLICATIONCHAQUE
JOURAlNQUELEGELNESOITPASAPPLIQUÏAUMÐME
endroit plusieurs jours de suite.
s '%,.)15%MCNEDOITPASÐTREAPPLIQUÏSURUNE
peau fraîchement rasée ou sur des régions
cutanées eczémateuses, séborrhéiques ou
psoriasiques.
s )LFAUTÏVITERDEPRENDREUNBAINDENAGERDESE
doucher et de faire de l’exercice dans l’heure qui
suit l’application. Une douche prise au bout d’une
heure n’a aucun effet sur l’exposition systémique
globale à l’oxybutynine.
s 5NÏCRANSOLAIREÌBASENONHUILEUSEPEUTÐTRE
APPLIQUÏENCONCOMITANCEMINUTESAVANTOU
APRÒSUNEAPPLICATIONDE'%,.)15%MC.
s #OMMELEGELCONTIENTDELALCOOLILFAUTÏVITERDE
FUMERETDELEXPOSERÌUNEmAMMENUE
Que se passe-t-il si un patient oublie
une dose ?
Un traitement quotidien par GELNIQUEMCESTRECOM
MANDÏPOURENTRETENIRUNECONCENTRATIONSAN
guine thérapeutique d’oxybutynine. En cas d’oubli
occasionnel du traitement quotidien, le patient
doit reprendre le traitement à la dose quotidienne
recommandée d’un sachet le lendemain1.
Quels conseils les médecins peuvent-ils
donner aux personnes qui utilisent
GELNIQUEMC ?
Expliquer pourquoi on utilise GELNIQUEMC :
GELNIQUEMC s’utilise pour soulager les symptômes
DEVESSIEHYPERACTIVEQUISEMANIFESTENTNOTAM
ment par un besoin fréquent et impérieux d’uriner,
accompagné ou non de pertes d’urine1.
Expliquer quel est le mode d’action de
GELNIQUEMC :
GELNIQUEMC agit sur des points particuliers des nerfs de
LAVESSIECEQUIENTRAÔNEUNRELÊCHEMENTDESMUS
CLESDELAVESSIEQUICESSENTALORSDESECONTRACTER
,AVESSIEAINSIRELÊCHÏEPEUTCONTENIRDAVANTAGE
d’urine, ce qui permet d’attendre plus longtemps
AVANTDAVOIRBESOINDURINER)LSEPEUTQUONNAIT
PLUSBESOINDURINERAUSSISOUVENTOUAVECUNEAUSSI
GRANDEURGENCEETQUONÏVACUEDONCLURINEEN
quantité plus importante lorsqu’on urine1.
Rappeler quelle est la façon correcte
d’appliquer GELNIQUEMC1 :
s '%,.)15%MCNEDOITÐTREAPPLIQUÏQUESURLA
peau.
s ,ESZONESDAPPLICATIONSONTLABDOMENLE
HAUTDESBRASOULESÏPAULESETLESCUISSESIL
faut changer de zone d’application à chaque
administration.
s '%,.)15%MCNEDOITPASÐTREAPPLIQUÏSURUNE
peau fraîchement rasée, ni sur des endroits de la
peau qui présentent des rougeurs, ni sur d’autres
parties du corps où l’application du produit n’est
PASAPPROUVÏE
s .EPASAPPLIQUER'%,.)15%MC sur les endroits
de la peau qui ont été traités par des huiles, des
lotions ou des poudres, car cela est susceptible
de modifier la quantité d’oxybutynine absorbée à
TRAVERSLAPEAU
s '%,.)15%MCPEUTÐTREUTILISÏAVECUNÏCRAN
solaire à base non huileuse, mais ce dernier doit
ÐTREAPPLIQUÏMINUTESAVANTOUAPRÒSUNE
application de GELNIQUEMC.
s /NDOITÏVITERDIMMERGERLAZONEDAPPLICATION
dans l’eau—prendre un bain, nager, se
doucher, faire de l’exercice—dans l’heure qui suit
l’application.
s ,AZONEDAPPLICATIONPEUTÐTRERECOUVERTEDUN
VÐTEMENTDÒSQUELEGELESTSEC
L’importance de la glycémie postprandiale
Dans le diabète de type 2, les cellules bêta du pancréas
perdent leur capacité de sécréter suffisamment d’insuline pour maintenir l’euglycémie. La première phase
de la sécrétion d’insuline, qui se produit en réponse à
la prise d’un repas, est celle qui est la plus nettement
réduite et la seconde poussée d’insuline est également
anormale. Le diabète de type 2 tend également à neutraliser la baisse normale de la libération de glucagon
après les repas. Ces processus combinés entraînent
l’hyperglycémie postprandiale.
Pourquoi cela est-il important ? La glycémie à jeun
et la glycémie postprandiale contribuent à l’hémoglobine glyquée (HbA1c ), qui permet de déterminer
la concentration de glucose dans le sang à long terme
et qui constitue un marqueur du risque de complication du diabète. Quand le taux d’HbA1c d’un patient
se rapproche de la valeur cible, la contribution relative de la glycémie postprandiale au taux d’HbA 1c
augmente. Si le taux d’HbA1c se situe entre 7 % et
Mises en garde et précautions
GELNIQUEMCESTCONTREINDIQUÏCHEZLESPATIENTS
qui souffrent de rétention urinaire ou gastrique,
de myasthénie ou d’un glaucome à angle fermé
non contrôlé, ainsi que chez les patients à risque
POURCESAFFECTIONS)LESTÏGALEMENTCONTREINDIQUÏ
chez les patients qui présentent des réactions
DHYPERSENSIBILITÏGRAVESCONNUESÌ'%,.)15%MC,
à l’oxybutynine ou à l’un des ingrédients de
GELNIQUEMC1.
L’effet de GELNIQUEMC chez les patients atteints
d’insuffisance hépatique ou rénale n’a pas été testé1.
5NDÒMEDE1UINCKEAYANTNÏCESSITÏUNEHOS
pitalisation et un traitement médical d’urgence a été
OBSERVÏAPRÒSLADMINISTRATIONDELAPREMIÒREDOSE
DOXYBUTYNINEPARVOIEORALEOUDESDOSESSUIVANTES
%NCASDDÒMEDE1UINCKELADMINISTRATIONDES
PRODUITSÌBASEDOXYBUTYNINEDEVRAÐTREINTERROM
pue et un traitement adapté rapidement instauré1.
GELNIQUEMCDOITÐTREADMINISTRÏAVECPRÏCAUTION
AUXPERSONNESQUISOUFFRENTDETROUBLESGASTRO
intestinaux obstructifs du fait du risque de rétention
gastrique1.
Comme d’autres anticholinergiques, GELNIQUEMC
ESTSUSCEPTIBLEDEDIMINUERLAMOTILITÏGASTRO
INTESTINALEETDOITÐTREUTILISÏAVECPRUDENCEEN
cas d’affections telles que la colite ulcéreuse ou
l’atonie intestinale. GELNIQUEMCDOITÐTREADMI
NISTRÏAVECPRÏCAUTIONAUXPATIENTSQUISOUFFRENTDE
REmUXGASTROSOPHAGIENOUÌCEUXQUIPRENNENT
en concomitance d’autres médicaments (tels que
les bisphosphonates) susceptibles de causer ou
d’accentuer une œsophagite1.
GELNIQUEMCDOITÐTREADMINISTRÏAVECPRÏCAUTION
AUXPATIENTSPRÏSENTANTUNEOBSTRUCTIONCLINIQUE
MENTSIGNIlCATIVEDESVOIESURINAIRESENRAISONDU
risque de rétention urinaire1.
L’innocuité et l’efficacité de GELNIQUEMC chez
les patients pédiatriques ()18 ans) n’ont pas été
établies1.
Veuillez consulter la monographie du produit
pour des renseignements complets sur les mises en
garde, les précautions, les effets indésirables,
la posologie et la sélection des patients.
PUBLICATION RENDUE POSSIBLE GRÂCE À UNE SUBVENTION DE NOVO NORDISK CANADA
2 0 1 3
ProfildePatient
Éprouvé depuis p us de 25 ans.
Informez-vous. Préparez-vous.
EpiPenMD : Facile à utiliser quand
il le faut.
!
GELNIQUE est une marque de commerce de Watson
Pharmaceuticals, Inc. Watson Pharma Company,
-ISSISSAUGA/NTARIO
Références:
L’anaphylaxie est imprévisible.
La gravité des réactions antérieures ne
permet pas de prédire la gravité des
réactions futures1.
s 4OUTEPERSONNEQUIADÏJÌÏTÏVICTIMEDUNE
RÏACTIONALLERGIQUEnMÐMEBÏNIGNEnPEUTÐTRE
ÌRISQUEDUNERÏACTIONALLERGIQUEGRAVE1,2.
s 5NPATIENTPEUTAVOIRUNERÏACTIONBÏNIGNE
ÌUNCERTAINMOMENTETUNERÏACTIONGRAVE
LAFOISSUIVANTEETVICEVERSA1,3.
s )LSEPEUTQUUNEPERSONNENERESSENTEPAS
TOUJOURSLESMÐMESSYMPTÙMESnPAREXEMPLE
ELLEPEUTAVOIRDELURTICAIRELORSDUNERÏACTION
ETDESVOMISSEMENTSLORSDELASUIVANTE1,4.
,%
1. Monographie de produit de Gelnique, avril 2011. 2. Staskin
DR et coll. Efficacy and
PATIENT
safety of oxybutynin chloride topical gel for overactive bladder: a randomized, doubleblind, placebo controlled, multicenter study. J Urol, 2009;181:1764-72.
)NSTRUCTIONSFACILESÌLIRE
4UBEFACILEÌSAISIR
Près de 1,3 million de Canadiens présentant
des allergies alimentaires sont à risque d’une
réaction allergique grave – votre patient est-il
l’un d’eux5 ?
0ROTECTIONINTÏGRÏECONTRE
LAIGUILLE
,ECOUVREAIGUILLEORANGECONTRASTEAVEC
LEBOUCHONDESÏCURITÏBLEUCEQUI
FACILITELORIENTATIONDELAUTOINJECTEUR‡
Déclencheurs et symptômes d’une réaction
allergique grave1,3
!
Après l’administration, les
patients devraient avoir immédiatement recours aux soins
d’un médecin ou se rendre à la
salle d’urgence la plus proche.
Pendant les 48 heures suivantes,
ils doivent également s’assurer
de demeurer à proximité d’un
établissement de santé ou d’un
endroit d’où ils peuvent composer le 911.
Les auto-injecteurs EpiPenMD et
EpiPenMD Jr sont conçus pour une administration intramusculaire dans la partie
antérolatérale de la cuisse, ÌTRAVERSLES
VÐTEMENTSSINÏCESSAIRE Ne pas injecter
dans la fesse1.
Songez à la possibilité de rédiger des
ordonnances additionnelles pour vos
patients à risque afin qu’ils puissent
garder un auto-injecteur EpiPenMD à
chacun des endroits qu’ils fréquentent
régulièrement, tels que :
s DANSLEURSACOULEUR s AUTRAVAIL
POCHETTE%PI0ENMD s ÌLÏCOLE
s ÌLAMAISON
s ÌLAGARDERIE
s AUCHALETOUÌLA
s AUCAMP
RÏSIDENCESECONDAIRE s AUGYM
FA ONÌCEQUELESUTILISATEURSDALTONIENSPUISSENTLESDISTINGUERFACILEMENT
Injection intramusculaire en deux étapes faciles.
2ETIREZLAUTOINJECTEUR%PI0ENMDDUTUBEDERANGE
MENTETSUIVEZLESDEUXÏTAPESFACILESSUIVANTES
s 4ENEZLAUTOINJECTEURFERME
MENTLEBOUTORANGEPOINTANT
1
VERSLEBAS
sEnlevez le bouchon de
sécurité bleu en le tirant tout
droit. Ne le pliez pas
et ne le tordez pas.
s Avec un mouvement de
balancement, poussez
fermement le bout orange
dans le milieu du côté
extérieur de la cuisse
jusqu’à ce que vous
entendiez un « clic ».
2
† Certains de ces symptômes peuvent être mortels. L’auto-injecteur EpiPenMD n’est pas indiqué pour
prévenir la mortalité associée à l’anaphylaxie.
s 2ETENEZLAUTOINJECTEURSUR
!
Aidez vos patients à risque
à être prêts.
Les sujets à haut risque – ou les parents ou les
personnes qui s’occupent d’eux – doivent garder
de l’épinéphine injectable avec eux en tout temps1.
LACUISSEPENDANTPLUSIEURS
SECONDES
0ROTECTIONINTÏGRÏECONTRELAIGUILLE
s ,ECOUVREAIGUILLEORANGESÏTENDAUTOMA
TIQUEMENTPOURCOUVRIRLAIGUILLEDINJECTION
QUAND%PI0ENMDESTRETIRÏAlNDASSURER
QUELAIGUILLENESTJAMAISEXPOSÏE
Quand faut-il utiliser l’autoinjecteur EpiPenMD.
,AUTOINJECTEUR%PI0ENMDDOITÐTREUTILISÏ
DÒSles premiers signesDETOUTERÏACTION
LIÏEÌUNCONTACTCONNUOUSOUP ONNÏAVEC
UNALLERGÒNE1
s ,ESDÏCÒSATTRIBUABLESÌLANAPHYLAXIE
SONTASSOCIÏSAUFAITQUELÏPINÏPHRINE
NAPASÏTÏUTILISÏEOUQUESONUTILISATION
AÏTÏRETARDÏE1,4§
§%PI0ENMDNESTPASINDIQUÏPOURLAPRÏVENTIONDESDÏCÒS
ASSOCIÏSÌLANAPHYLAXIE
L’éducation et la formation de
patient est essentielle.
s ,ESPATIENTSETLESPERSONNESQUISEN
OCCUPENTDOIVENTÐTREINFORMÏSDES
CIRCONSTANCESDANSLESQUELLESLAUTO
INJECTEUR%PI0ENMDDOITÐTREUTILISÏÐTRE
CONSCIENTSQUELANAPHYLAXIEESTIM
PRÏVISIBLEAPPRENDREÌRECONNAÔTRELES
SYMPTÙMESETSAVOIRQUILESTIMPORTANT
DETRAITERRAPIDEMENT
s ,AUTOINJECTEUR%PI0ENMDESTFACILEÌ
UTILISERMAISILDOITÐTREUTILISÏCORRECTE
MENT)LESTRECOMANDÏAUXMÏDECINS
DEFAIREUNEDÏMONSTRATIONDELA
TECHNIQUEDUTILISATION
s )LESTTRÒSIMPORTANTQUELESPATIENTS
SASSURENTDEREMPLACERLEURSAUTO
INJECTEURS%PI0ENMDAVANTLADATEDE
PÏREMPTION
Ressources à l’intention des
consommateurs
Pour mieux vous
informer sur les
réactions allergiques
graves et sur
l’EpiPenMD, visitez
notre site grand
public EpiPen.ca.
6OUSYTROUVEREZLESRESSOURCESETLESOUTILS
SUIVANTS
s #OMMANDEZVOTRETROUSSEDEDÏPART
%PI0ENMD.
s )NSCRIVEZVOUSAUSERVICEDERAPPELDES
DATESDEPÏREMPTION
s )NSCRIVEZVOUSPOURRECEVOIRLESBULLETINS
%PI0ENMD.
s &AITESLETESTINTERACTIFSURLESRISQUES
DALLERGIESGRAVES
s 2EGARDEZLAVIDÏOMONTRANTCOMMENT
UTILISERLAUTOINJECTEUR%PI0ENMD
An accredited practical continuing education day to help
equip community pharmacists to counsel patients on
common self-care and wellness topics. Various sponsorship
opportu­nities available.
Includes web posting for
3 months on ProfessionSanté.ca/
CanadianHealthcareNetwork.ca,
plus print and online promotion.
Ask your account manager for more details
•
Vox populi :
traVail et études
,% PATIENT
Le pédiatre de Robert lui a prescrit un
auto-injecteur EpiPenMD et l’a envoyé
consulter un allergologue, qui a
diagnostiqué une grave allergie aux
arachides.
,AMÒREDE2OBERT*ULIEAMAINTENANT
PLUSIEURSAUTOINJECTEURS%PI0ENMDÌPORTÏE
Digital Student Career Guide
Renseignements importants relatifs
à la sécurité
,ESAUTOINJECTEURS%PI0ENMDET%PI0ENMD*RSONTIN
DIQUÏSPOURLETRAITEMENTDURGENCEDESRÏACTIONS
ANAPHYLACTIQUESCHEZLESPATIENTSQUIPRÏSENTENT
DESRISQUESACCRUSDANAPHYLAXIEINCLUANTLES
PERSONNESAYANTDESANTÏCÏDENTSENMATIÒREDE
RÏACTIONSANAPHYLACTIQUES)LSSONTCON USPOUR
UNEAUTOADMINISTRATIONIMMÏDIATEPOURLETRAITE
MENTDURGENCEDERÏACTIONSALLERGIQUESGRAVESDE
TYPE)INCLUANTLANAPHYLAXIEASSOCIÏEAUXALIMENTS
AUXPIQßRESETAUXMORSURESDINSECTESAUXMÏDICA
MENTSAULATEXETÌDAUTRESALLERGÒNESAINSIQUE
LANAPHYLAXIEIDIOPATHIQUEOUCAUSÏEPARLEXERCICE
,ECHOIXDELACONCENTRATIONPERTINENTEESTDÏTER
MINÏENFONCTIONDUPOIDSDUPATIENT)LNEXISTE
AUCUNECONTREINDICATIONABSOLUEÌLUTILISATION
DÏPINÏPHRINEENCASDERÏACTIONALLERGIQUE
POTENTIELLEMENTMORTELLE,UTILISATIONDÏPINÏPHRINE
DOITÐTREÏVITÏECHEZLESPATIENTSATTEINTSDECHOC
CARDIOGÒNETRAUMATIQUEOUHÏMORRAGIQUEDE
DILATATIONCARDIAQUEOUDARTÏRIOSCLÏROSECÏRÏBRALE
,UTILISATIONDÏPINÏPHRINEDOITÐTREÏVITÏECHEZLES
PATIENTSAYANTUNEATTEINTECÏRÏBRALEORGANIQUEOU
SOUFFRANTDEGLAUCOMEÌANGLEFERMÏ,ÏPINÏPHRINE
DOITÐTREADMINISTRÏEAVECPRUDENCEAUXPERSONNES
ÊGÏESOUATTEINTESDHYPERTHYROÕDIEAUXFEMMES
ENCEINTESETAUXPERSONNESSOUFFRANTDEMALADIES
CARDIOVASCULAIRESOUDEDIABÒTE,ESEFFETSINDÏSI
RABLESDELÏPINÏPHRINECOMPRENNENTANXIÏTÏPAS
SAGÒREETMODÏRÏESENSATIONSDHYPERSTIMULATION
APPRÏHENSIONAGITATIONTREMBLEMENTSFAIBLESSE
MANQUEDESTABILITÏÏTOURDISSEMENTSTRANSPIRATION
TACHYCARDIEPALPITATIONSPÊLEURNAUSÏESETVOMIS
SEMENTSMAUXDETÐTEAINSIQUEDIFlCULTÏSRESPIRA
TOIRES,ESAUTOINJECTEURS%PI0ENMDET%PI0ENMD*R
SONTCON USPOURSERVIRUNIQUEMENTÌDESlNSDE
SOUTIENTHÏRAPEUTIQUEDURGENCEETNONPASENTANT
QUETRAITEMENTDESUBSTITUTIONOUDEREMPLACEMENT
DESSOINSMÏDICAUXOUHOSPITALIERSULTÏRIEURSILSNE
SONTPASNONPLUSCON USPOURREMPLACERLESTHÏRA
PIESDHYPOSENSIBILISATIONAUVENINDINSECTE
0lZER#ANADAINC+IRKLAND1UÏBEC(*-s
.UMÏROSANSFRAIS%0)0%.s
%PI0ENMDET%PI0ENMD*RSONTDESMARQUESDÏPOSÏESDE
-YLAN)NCDONTLALICENCEEXCLUSIVEAÏTÏACCORDÏE
Ì$EY0HARMA,0DE.APA#ALIFORNIE³TATS5NIS
SOCIÏTÏAFlLIÏEENPROPRIÏTÏEXCLUSIVESOUSTITULAIRE
0lZER#ANADAINC+IRKLAND1UÏBEC(*-
Références
%PI0ENMDET%PI0ENMD*R2ENSEIGNEMENTSPOSOLOGIQUES$EY0HARMA,0MARS0UMPHREY23(,ESSONSFORMANAGEMENT
OFANAPHYLAXISFROMASTUDYOFFATALREACTIONSClin Exp Allergy3ANTÏ#ANADA2ÏACTIONSALLERGIQUESSÏVÒRES
!CCESSIBLESURLESITEWWWHCSCGCCAHLVSIYHVSVMEDALLERGENGPHPCONSULTÏENMARS!LLEN-"INKLEY+#HAD:ETCOLL
!NAPHYLAXISIN3CHOOLS/THER3ETTINGS!CONSENSUSSTATEMENT/TTAWA/NTARIO3OCIÏTÏCANADIENNEDALLERGIEETDIMMUNOLOGIE
CLINIQUE 3ANTÏ #ANADA 2EGULATORY )MPACT !NALYSIS 3TATEMENT 0ROJECT %NHANCED ,ABELLING FOR &OOD !LLERGEN AND
'LUTEN 3OURCES AND !DDED 3ULPHITES FÏVRIER !CCESSIBLE SUR LE SITE HTTPWWWHCSCGCCAFNANLABELETIQUETALLERGEN
PROJECT??RIAS?EEIRENGPHP?NMARS
Veuillez consulter le résumé des renseignements
posologiques en page
Ce Profil de Patient est publié par Les Éditions Rogers Limitée, 1200, avenue McGill College, bureau 800, Montréal (Québec) H3B 4G7.
Tél. : 514 843-2569, Téléc. : 514 843-2183. Ce Profil de Patient ne peut être reproduit, en tout ou en partie, sans l’autorisation écrite de l’éditeur. © 2012
OTC/NHP Symposium
•
DEMAIN%LLEENTRANSPORTEUNAVECELLE
ENPERMANENCEELLEENALAISSÏUNÌ
LINlRMIÒREDELÏCOLEETELLEAMONTRÏÌ
LAGARDIENNEOáESTRANGÏLAUTOINJECTEUR
%PI0ENMDDESECOURS2OBERTSAITQUILDOIT
TOUJOURSDEMANDERSILYADESARACHIDES
DANSTOUSLESALIMENTSQUILVAMANGERQUI
NONTPASÏTÏPRÏPARÏSPARSAMAMAN
Patient Profiler is a PAAB-approved advertising feature
that focuses on what pharmacists need to know
to better understand and care for patients who may benefit from your brand. It addresses
common issues and questions that patients have about therapy, and suggests ways in which
pharmacists can help better educate their patients.
Epipen Phys PP_FDPS.indd 2-3
•
Gérer son temps Gérer ses finances
05",)#)4³s/#4/"2%
‡,EBOUCHONDESÏCURITÏBLEUETLECOUVREAIGUILLEORANGEONTÏTÏCON USDE
Fiche d'évaluation du patient
12-05-28 2:06 PM
Conseils pour éviter les allergies
alimentaires
✓ 4OUJOURSVÏRIlERLESÏTIQUETTESDES
PRODUITSETÐTRECONSCIENTQUE
CERTAINSINGRÏDIENTSPEUVENTPORTER
UNAUTRENOM
✓ 3ESOUVENIRQUECERTAINSALIMENTS
PEUVENTCONTENIRDESINGRÏDIENTS
CACHÏS
✓ 1UANDVOUSALLEZAURESTAURANT
SIGNALEZAUSERVEURQUEVOUSAVEZ
DESALLERGIESALIMENTAIRESGRAVES
ETDEMANDEZLUISILÏTABLISSEMENT
PRENDDESPRÏCAUTIONSÌCESUJET
✓ 3IVOUSÐTESINVITÏÌDÔNERPRÏVENEZ
VOTREHÙTEQUEVOUSAVEZDES
ALLERGIESALIMENTAIRESGRAVESET
DEMANDEZLUILALISTEDESINGRÏDIENTS
OULESEMBALLAGESDESALIMENTS
UTILISÏSPOURPRÏPARERLEREPAS
✓!URESTAURANTSOYEZCONSCIENT
QUELANOURRITUREPEUTAVOIRÏTÏ
PRÏPARÏEÌLAIDEDUSTENSILESOU
DAPPAREILSAYANTÏTÏENCONTACT
AVECLEDÏCLENCHEURDEVOSALLERGIES
L’auto-injecteur EpiPenMD a été conçu
pour être convivial.
,ESAUTOINJECTEURS%PI0ENMDET%PI0ENMD*RSONTCON US
POURÐTRECOMPACTSETFACILESÌTRANSPORTERAlNDE
PROCURERUNTRAITEMENTDURGENCELORSQUELESSOINS
MÏDICAUXNESONTPASIMMÏDIATEMENTDISPONIBLES1.
carrière
de l’étudiant
2 0 1 3
Guide
carrière de
l’étudiant Patient fictif. N’est pas nécessairement représentatif
de la population générale.
patient profiler
◆ 1
12-12-06 12:25
,%POINT DE VUE
DU MÉDECIN
Guide
Mieux gérer son temps
Le risque d’hypoglycémie est similaire avec les
nouvelles sulfonylurées et les glinides, bien que
moins prononcé. Les thiazolidinediones (TZD)
sont des aotentiel avec la maladie cardiaque
(en ce qui concerne la rosiglitazone) et avec
le cancer de la vessie (en ce qui concerne la
pioglitazone) ont ette classe de médicaments.
Le diabète lui-même est associé à un gain de
poids et de nombreux médicaments antidiabétiques (notamment les sulfonylurées, les TZD et
l’insulines traitements basécrétines s’attaquent
au double défi que sont l’hypoglycémie et le gain
de poids tout en assurant une capacité à abaisse
Dans le diabète de type 2, les cellules bêta du
pancréas perdent leur capacité de sécréter
suffisamment d’insuline pour maintenir l’euglycémie. poussée d’insuline est également anormale. Le diabète de type 2 tend également à
n entraînent l’hyperglycémie postprandiale.à
jeun et la glycémie postprandiale contribuent
à l’hémogl
Nous saglycémie postprandiale en stimulant
la libération d’insuline par les cellules bêta du
pancréas et en réduisant la quantité le retardement de la vidange gastrique, sont appelés
« effet incrétine ». Les traitements basés sur les
incrétines s’appuient sur ce phénomène.
une sulfonylurée. Récemment, la sitagliptine,
la saxagliptine et l’exénatide ont été approuvés
pour être
AC_fakefrench.indd 1
,IMPORTANCECLINIQUECOMPARATIVENAPASÏTÏÏTABLIE
† L’importance clinique n’a pas été établie.
p $ONNÏESPROVENANTDUNEÏTUDEDESEMAINESRANDOMISÏE
ÌDOUBLEINSUCONTRÙLÏEPARPLACEBOENGROUPESPARALLÒLES
RÏALISÏEAUPRÒSDEPATIENTSDEANSOUPLUSQUI
souffraient d’incontinence urinaire par impériosité.
e1UESTIONNAIREÏVALUANTLIMPACTDELINCONTINENCEET
questionnaire de King sur l’état de santé.
,EJEUNE2OBERT
SIXANSSEST
PLAINTDEDÏMANGEAISONSDANSLA
BOUCHEENVIRONUNEHEUREAPRÒS
Veuillez consulter
le résumé des
AVOIRMANGÏDESBISCUITSCHEZUN
renseignements
posologiques en page
AMI3AMAMAN*ULIESESTSOUVENUE
QUEQUELQUESSEMAINESPLUSTÙT
SONlLSLUIAVAITDÏJÌDITQUILRES
SENTAITQUELQUECHOSEDEBIZARRE
DANSSABOUCHEAPRÒSAVOIRMANGÏ
UNMORCEAUDESANDWICHAUBEURRE
DARACHIDE,ADÏMANGEAISONNA
Ce Q&R est publié par Les Éditions Rogers Limitée, 1200, avenue McGill College, bureau 800, Montréal (Québec) H3B 4G7. Tél. : 514 843-2569,
PASSEMBLÏBEAUCOUPDÏRANGER
Téléc. : 514 843-2183. Ce Q&R ne peut être reproduit, en tout ou en partie, sans l’autorisation écrite de l’éditeur. © 2012
2OBERTETELLENAPASDURÏTRÒS
LONGTEMPS*ULIEANÏANMOINSPRIS
UNRENDEZVOUSCHEZLEPÏDIATREDE
2OBERTMAISELLESEDEMANDESIELLE
NESINQUIÒTEPASPOURRIEN
Gelnique_F_Tabloid.indd 1
LES MÉDICAMENTS ANTIDIABÉTIQUES
S TA N DA R D S
pour abaisser la
glycémie, mais
ils son t tous
associés à des
ef fets indésirables et à des
risques. La metformine est un
excellent médicament de première intention,
mais jusqu’à 30 % des utilisateurs subissent
des effets gastro-intestinaux. Le glyburide,
une sulfonylurée, est associé à un risque d’hypoglycémie excédentaire de 39 %.
8 %, le fait de viser à la fois la glycémie postprandiale
et la glycémie à jeun est plus susceptible de ramener ce
taux dans les valeurs cibles que la réduction de la seule
glycémie à jeun.
Nous savons que le glucose administré par voie orale
entraîne une meilleure réponse insulinique que le glucose administré par voie intraveineuse. Cela est dû au
fait que l’ingestion de glucose (p. ex., lors d’un repas)
déclenche la libération de deux importantes hormones intestinales dans la circulation sanguine : le GIP
(glucose-dependent insulinotropic polypeptide) et le GLP-1
(glucagon-like polypeptide 1). Ces composés, appelés
incrétines, aident à abaisser la glycémie postprandiale
en stimulant la libération d’insuline par les cellules
bêta du pancréas et en réduisant la quantité de glucagon sécrétée par les cellules alpha pancréatiques. Ces
propriétés, ainsi que le retardement de la vidange gastrique, sont appelés « effet incrétine ». Les traitements
basés sur les incrétines s’appuient sur ce phénomène.
une sulfonylurée. Récemment, la sitagliptine, la saxagliptine et l’exénatide ont été approuvés pour être
Therapeutic Focus
An editorial report aimed at expanding
community and hospital pharmacists’
knowledge about a particular disease
or condition.
La prévalence du diabète augmente un peu partout dans le monde. Cette tendance est en
partie due à l’augmentation du taux d’obésité et en partie à des critères diagnostiques plus
inclusifs. Ce diagnostic « qui ratisse plus large » est apparu parce qu’on sait qu’une détection
précoce peut être utile. Si un léger diabète est traité comme « un petit problème de sucre
plutôt que comme une maladie sérieuse, les gens ont tendance à ne rien changer à leur
mode de vie.
La mesure de la glycémie à jeun fait maintenant partie de l’investigation de routine. Les
médecins doivent être particulièrement vigilants en demandant ces tests pour des personnes provenant de groupes ethniques à haut risque (p. ex., originaires d’Asie du Sud), des
personnes en surpoids ou obèses et des personnes présentant des facteurs de risque de
syndrome métabolique.
12-10-04 2:25 PM
This digital publication provides smart tips
on financial planning, preparing for job
interviews, and wisdom from successful
pharmacists who have carved out innovative
careers in the profession.
Pharmaciens de cŒur
et d’action
Established since 1999, the Pharmaciens de
cœur et d’action aim to highlight the passion and
dynamism of Québec pharmacists whose practice has made a difference. Various sponsorship
opportunities available.
Extend your reach
Extend your custom project with English translation
in Pharmacy Practice +, and additional reach to physicians
with L’actualité médicale and The Medical Post.
My ce online
FC
Février 2012
Canada’s only print and
online accredited ce program
07
Approuvée pour
Répondez en ligne à www.professionsante.ca
L e ç o n
1,5
d e
Formation continue
UFC
No de dossier : #1065-2011-347-I-P.
Valide jusqu’au 8 novembre 2014.
Le Conseil canadien de l’éducation permanente en pharmacie et l’Ordre des pharmaciens du Québec ont accordé 1,5 unité de FC à cette leçon.
Objectifs d’apprentissage
Après avoir suivi la présente leçon, les
pharmaciens seront en mesure de :
1. Parler de la prévalence de l’hypertension
au Canada.
2. Réfléchir aux lignes directrices de 2011
du PECH pour la prévention et la prise en
charge de l’hypertension.
3. Comprendre les avantages d’un
traitement d’association dans la prise en
charge de l’hypertension.
4. Discuter des options de médicaments
d’association à doses fixes dans le
traitement de l’hypertension.
5. Utiliser des stratégies pour maximiser
l’adhésion à un traitement antihypertenseur.
Sujet
Maximiser les avantages du
traitement de l’hypertension :
accent sur le traitement
d’association
Dre Marlene F. Shehata, R. Ph., B. Sc. Pharm, M. Sc. Med, PC, Ph. D.
L’auteure et les experts réviseurs de cette leçon de FC n’ont aucun conflit d’intérêts réel ou potentiel à signaler
par rapport au commanditaire.
Instructions
Étiologie
Selon son étiologie, l’hypertension est classée en hypertension essentielle ou secondaire.
L’hypertension essentielle représente environ
95 % des cas et n’est parfois attribuée à aucune
cause évidente. L’hypertension secondaire est
une maladie potentiellement guérissable qui
affecte environ 5 % des patients hypertendus
présentant un problème médical préexistant.
Cette leçon va se concentrer sur la prise en charge
de l’hypertension essentielle, conformément
aux lignes directrices de 2011 du Programme
éducatif canadien sur l’hypertension (PECH
2011, accessibles sur le site www.hypertension.ca).
1. Après avoir lu attentivement la présente
leçon, étudiez chaque question et
choisissez la réponse qui vous semble
exacte. Répondez en ligne sur
www.professionsante.ca.
2. Une note de 70 % est nécessaire pour
réussir (7 sur 10). Si vous obtenez la note
de passage, vos UFC seront transmises
à l’autorité provinciale compétente.
(Remarque : dans certaines provinces,
les pharmaciens doivent eux-mêmes
informer l’autorité compétente.
Non traitée, l’hypertension est un des principaux
facteurs de risque d’accident vasculaire cérébral,
de cardiopathie ischémique, de néphropathie et
d’insuffisance cardiaque. Plus d’un Canadien
sur cinq souffre d’hypertension et environ
17 % vivent avec une hypertension non diagnostiquée : la véritable prévalence de la maladie est
donc probablement plus élevée1. Selon l’Agence
de la santé publique du Canada, plus de quatre
millions d’ordonnances de médicaments antihypertenseurs sont rédigées tous les mois, ce qui
représente une forte proportion des dépenses
de santé de notre pays1 et fait de l’hypertension
la maladie qui nécessite le plus de traitements
médicamenteux au Canada.
Cette leçon de FC est publiée par le Groupe santé
des Éditions Rogers, One Mount Pleasant Rd.,
Toronto (Ontario) M4Y 2Y5. Tél. : 416 764-3916 –
Téléc.: 416 764-3931. Cette leçon de FC ne peut être
reproduite, en tout ou en partie, sans l’autorisation
écrite préalable de l’éditeur.
Diagnostic2
L’hypertension est une élévation persistante
de la pression artérielle (PA) au-dessus de
140/90 mm Hg. Le diagnostic s’appuie sur plusieurs mesures (habituellement trois mesures
indépendantes) effectuées à des jours différents
sur une période donnée. Les cibles tensionnelles
mesurées au cabinet du médecin, à domicile et
en ambulatoire (MAPA) figurent au tableau 1.
Traitement
Une stratégie antihypertensive efficace vise à
atteindre les cibles tensionnelles et, ultimement, une réduction du risque cardiovasculaire. Selon le PECH 2011, les modifications du
mode de vie représentent le traitement de première ligne. Quand les modifications du mode
Leçon offerte grâce à une subvention à visée éducative de Boehringer Ingelheim (Canada) Ltée
The Rogers Healthcare Continuing Education Program is the leading national Pharmacy CE program in print
and online, reaching over 60,000 pharmacists, technicians and pharmacy students across Canada.
Each CE lesson is CCCEP and OPQ accredited and is designed to educate pharmacists on the very latest
information on key disease areas and Rx or OTC products. With over 20 years of experience in CE development, Rogers Healthcare provides turnkey development, promotion and distribution of your CE lesson based on
the topic of your choice.
My CE online
is a complete resource, which contains a
wealth of continuing education lessons
offered by L’actualité pharmaceutique,
Québec Pharmacie, and other
educational partners.
A ce leader
since 1991
+10 000
Ce lessons completed Per month*
readership
EACH CE LESSON INCLUDES:
n Lesson Development: Research, development, writing and accreditation
n Distribution: Online and in print
n Digital: Online posting and lesson metrics
n Promotions: In-house promotions online and in print
n Accreditation: Full CCCEP and OPQ accreditation for one year
n Online posting for one year
ONLINE*
WHY SPONSOR CE
n Canadian pharmacists need to show that they are continuously learning in order to maintain their license
n 83% of readers want Continuing Education
+60 000
Canadian pharmacists, pharmacy
students and technicians
CE RATES
(INCLUDES ENGLISH AND FRENCH, PRINT AND WEB)
ONLINE ONLY CE LESSON
Run-of-Press in Pharmacy Practice+ Canadian Healthcare Network
and Québec Pharmacie
and Profession Santé
8-page lesson........$ 59,000
6-page lesson........$ 51,000
4-page lesson........$ 42,000
8-page lesson........$ 51,000
6-page lesson........$ 45,000
4-page lesson........$ 39,000
print**
Pharmacy Practice +: Circ. 22,300 +
L’actualité pharmaceutique : Circ. 8,200 +
Québec Pharmacie: Circ. 8,100 +
CE lesson is distributed in Pharmacy Practice+ in English and Québec Pharmacie in French.
Online posting at CanadianHealthcareNetwork.ca and ProfessionSanté.ca
* Average circulation and user statistics
as of August 2012
**ABC Audit March, 2013
Ask your account manager about our English only,
French only or regional CE lesson options
ALSO AVAILABLE
CE PRESENTATION SLIDES
To present your lesson at a live workshop
or webinar?
n
n
WEBINAR CE WORKSHOPS
Have your CE lesson presented in a live
webinar.
CE SURVEYS
Include a pre and post-lesson research survey to CE participants to test
their knowledge before and after your lesson is taken.
n
Online
07
professions, 2 languages, 1 online-community.
4
Welcome to Canada’s Premier Gated Website for Healthcare Professionals.
With over 900,000 page views and 75,000 unique visitors each month and 101,000 registrants, ProfessionSante.ca/CanadianHealthcareNetwork.ca
is the leading healthcare professional media site in Canada and online home to L’actualité pharmaceutique and Québec Pharmacie.
Check us out today for our colourful bloggers, CE lessons, news about the profession, Ask the expert section, and popular comic strip
Céline Pénicilline.
Pharmacist
Web traffic
603,000
pages views/month*
26,100
unique visitors/month*
61,550
registrants/month*
New
eCME
New
A unique new eCME/learning offering,
launching spring 2014.
Ask your acount manager for information
Patient-Point-of-Care adherence.
Ipad app sponsorship.
Ask for demo!
3%
Advertising opportunities
CONTEXTUAL AD
PROGRAMS
EMAIL ADVERTISING
nKeyword Targeting
neDirect
n
neNewsflash
Specialty eNewsletters
neNewsletter
EDUCATIONAL PROGRAMS
CUSTOM
n
CME new for 2014!
nWebinars
n
BANNER ADS
MOBILE & INTERACTIVE
nROS
nMobile
n
nQuizzes
Site Takeover
nClassifieds
4%
37%
Branded Profile Page
‘microsites’
56%
Nurses
Healthcare managers
Physicians
Pharmacists
nPOV
* Google analytics 2013.
For more information on all online advertising opportunities please download our
Digital Media Kit at ProfessionSanté.ca/mediakit
Stats reflect English and
French users. JanuaryOctober 2013 Average
2014 Editorial Calendar
08
SUPPLÉMENT
mamans
&
bébés
Nous avons réuni pour vous une série
d’articles cliniques portant sur la grossesse,
les premiers mois de vie avec bébé
et la petite enfance.
actualité
Fondée
Remise des prix Pharmaciens de cœur et d’action
Une soirée au musée Grévin
25 à 30
Des solutions informatiques à la hauteur ?
actualité
actualité
clinique
La Loi 41 et l’enjeu
des analyses
de laboratoire
Aide médicale à mourir :
ce que propose l’OPQ
Empoisonnements : les bons
produits de charbon activé
à garder en inventaire
6
10
33
PSF-Canada en Ouganda
Des festivités en
préparation
19
Le ministre
exigera-t-il
une facturation
détaillée ?
« Un professionnel
de la santé ne peut pas
corriger une information
qu’un patient considère
erronée dans son dossier
[du DSQ]. »
n 19
93
actualiténational
actualité
médicaments
Des
chez
?
en vente
les omnipraticiens
et
Comment
patients
de vos
13
Lean
a-t-il
Le patient raison
une bonne ?
d’attendre
Pharmacie
de fer de Mathieu
28
Le prix,
!
bien plus
chiffre
qu’un
29
28
président des Consultants Vigilance Santé, une compagnie de
Repentigny qui développe des
outils informatiques destinés aux
professionnels de la santé.
Raymond Chevalier estime que
les changements apportés par la
loi 41 s’inscriront dans cette mouvance et qu’ils ne représenteront
pas un défi particulier pour les
fabricants de logiciels de gestion
d’officine ou sa propre équipe.
« Nous aurons à mettre à jour nos
bases de connaissances et nous
pourrions développer des formulaires ou des outils pour permettre
de la saisie de données, mais ce sont
Giroux
page 6
: AGENCE
Traitements vendus
inadéquats
en pharmacie
collectives:
Répertoire
le MSSS
d’ordonnancesselon
« Imminant »,
ique
Athlète olymp
et futur
pharmacien
La discipline
Empoisonnements
8
pas surprenant
« Il ne seraitvoir de nouvelles
de
lancer
sociétés indiennes
sur le marché
leurs produits canadien. »
pharmaceutiqueLIRE EN PAGE 4
ENT
REMPLACEM
Ouf !
À
EN BLOCS
4H
DE
LES OCCASIONS
TOUTES
BONNES.
SONT
en vente
Médicaments
femme
chez la
enceinte
libre
Service
discret,
fiable
et expérimenté
666.9889
1 866
24/7
en ligne
www.rxjob.com
e
(2 partie)
Réservations
Nº 40070230
de la poste-publication
Convention 4G7
1195-2857 (Québec) H3B
- ISSN
canadiennes 800, Montréal
bureau
de publications College,
Envoi
McGill
avenue
1200,
ou sur
Profession
Santé
page 9
À LIRE EN PAGE 15
(2e partie)
— Jean-Sébastien Besner
1 800 363.7816 poste 205
De la créativité, du cœur, des valeurs.
Raymond Chevalier, président des
Consultants Vigilance Santé
Simon Labbé, président de
XD3 Solutions
teront des pharmaciens qu’ils
détaillent davantage leurs interventions dans les dossiers de leurs
patients et qu’ils communiquent
de façon standardisée avec les
médecins. Comme les nouvelles
activités devront être rémunérées,
de nouvelles réclamations devront
être établies du côté du régime
d’assurance médicaments public et
des régimes privés.
Les fabricants de trois logiciels
de gestion d’officine — Telus
Santé, Groupe Jean Coutu et XD3
Solutions — sont tous d’avis que
leurs solutions informatiques
seront fin prêtes lorsque les nouvelles activités commenceront à
être déployées dans les pharmacies
communautaires.
Le défi pour ces entreprises sera
de respecter un échéancier qui s’annonce serré, puisque les lignes
directrices de l’OPQ et du CMQ ne
sont pas encore connues et que les
honoraires des pharmaciens
devront être négociés par la suite.
de main des pharmaciens le plus
d’informations cliniques possible
pour les aider dans les décisions
qu’ils doivent prendre. »
« La loi 41 représente une excellente nouvelle pour le système de
santé québécois puisque les pharmaciens pourront jouer un plus
grand rôle dans la prise en charge
des patients », souligne de son côté
Paul Lepage, président de Telus
Santé, qui offre des solutions informatiques à environ 1300 pharmacies du Québec. « Pour soutenir les
pharmaciens dans ce rôle, nous
devons entre autres leur fournir des
outils de communication efficaces
pour les mettre en lien avec les
médecins, mais aussi avec les
patients et les assureurs. »
À cet égard, Paul Lepage mise
beaucoup sur l’interopérabilité des
différents logiciels de Telus Santé.
En plus de ses solutions de gestion
d’officine, Telus a en effet acquis, en
octobre 2012, l’entreprise québécoise KinLogix, fournisseur de
l’une des principales plateformes de
dossiers médicaux électroniques
destinées aux médecins. Telus
conçoit également d’autres solutions destinées aux patients ou aux
compagnies d’assurances.
« Dans une optique de collaboration, il est crucial d’informatiser les
médecins québécois, qui ont du
retard par rapport à leurs collègues
du reste du Canada, ajoute Paul
Lepage. La gestion du changement
Aide à la décision
« Le fait de devoir nous ajuster rapidement est l’une des forces de notre
entreprise, note Simon Labbé, président de XD3 Solutions, dont les
différentes solutions informatiques
sont présentement utilisées dans
environ 150 pharmacies. Comme
pour tous les changements liés à la
pharmacie, notre approche de la
loi 41 consistera à mettre à portée
« Un instant!!! Laissez-moi
vous prouver le contraire. »
[email protected]
Envoi de publications canadiennes - ISSN 1195-2857 Convention de la poste-publication Nº 40070230
1200, avenue McGill College, bureau 800, Montréal (Québec) H3B 4G7
Issue
La grenade
gestion
| no 1
vol. 21
2013
février
est à vouserreurs auprès
?
38
équipe
La parolegérez-vousdanslesvotre
Méthodes de détection
de l'ovulation
LAP10_001_A.indd 1
l’apothicaire 27
20
ans
Les fabricants de trois logiciels
de gestion d’officine – Telus Santé,
Groupe Jean Coutu et XD3 Solutions –
sont d’avis que leurs solutions
informatiques seront fin prêtes lorsque
les nouvelles activités commenceront
à être déployées dans
les pharmacies communautaires.
Le comité conjoint de l’OPQ et du
CMQ travaille ce printemps à
élaborer le cadre de référence réglementaire dans lequel les pharmaciens pourront exercer leurs
nouvelles activités professionnelles, qui incluent notamment la
prolongation de certaines ordonnances, l’initiation de thérapies
médicamenteuses pour certaines
conditions mineures ainsi que la
prescription et l’interprétation
d’analyses de laboratoire.
Sur le plan clinique, ces nouvelles
activités professionnelles nécessi-
PHOTO
13
400e anniversaire de
l’arrivée de Louis Hébert
Fondée e
La pharmacienne
Nathalie Chenel raconte
Par Christian Leduc
Diane Lamarre, présidente de
l’Ordre des pharmaciens du Québec
Paul Lepage, président de
Telus Santé
Même si les fabricants de logiciels d’officine
devront adapter en partie leurs solutions
à la nouvelle réalité de la loi 41, la présidente
de l’OPQ, Diane Lamarre, souligne qu’il revient
surtout aux pharmaciens de mieux utiliser
les outils déjà à leur disposition.
reste un défi important, mais il
s’amoindrit avec les années. »
Au Groupe Jean Coutu, on se veut
assez discret. La vice-présidente aux
communications, Hélène Bisson,
indique que le logiciel de gestion
d’officine de la chaîne dispose de
plusieurs nouveautés qui permettront aux pharmaciens de bien
implanter les activités liées à la loi
41, mais que d’autres ajouts seront
apportés en cours d’année.
Pas une révolution
À l’origine, les logiciels de gestion
d’officine servaient principalement
à gérer les réclamations faites par les
pharmaciens auprès des assureurs.
« Les fonctionnalités cliniques se
sont ajoutées progressivement avec
l’arrivée, à titre d’exemple, des opinions pharmaceutiques, analyse le
pharmacien Raymond Chevalier,
des changements qui peuvent se
faire rapidement. »
À l’Association québécoise des
pharmaciens propriétaires (AQPP),
on suit de près l’évolution des logiciels de gestion d’officine dans le
cadre de la loi 41, mais le syndicat
professionnel n’est pas à l’étape de
prendre position dans ce dossier.
« L’AQPP n’est pas indifférente face
au sujet et elle compte travailler en
collaboration avec l’OPQ et les
autres partenaires lorsque le temps
sera venu », indique Vincent Forcier,
directeur des affaires publiques.
L’Association des bannières et
des chaînes de pharmacies du
Québec (ABCPQ) suit aussi le
dossier, mais ne veut pas interférer
dans les décisions ou les demandes
que pourraient faire chaque bannière ou chaque chaîne par rapport à son fournisseur de logiciels.
L’ABCPQ travaille cependant à un
autre projet d’envergure : un site
Web sécurisé pour aider les pharmaciens à comprendre les aspects
cliniques des nouvelles activités
permises par la loi 41. Ce site Web
devrait être fonctionnel autour du
mois de mai.
Un défi aussi…
pour les pharmaciens
Même si les fabricants de logiciels
d’officine devront adapter en partie
leurs solutions à la nouvelle réalité
de la loi 41, la présidente de l’OPQ,
Diane Lamarre, souligne qu’il
revient surtout aux pharmaciens de
mieux utiliser les outils déjà à leur
disposition.
« Cette exigence n’est pas seulement nécessaire dans le cadre des
nouvelles activités qui seront permises par la loi 41, mais aussi dans
le cadre plus large des nouveaux
standards de pratique développés
dans les dernières années par
l’OPQ », explique Diane Lamarre.
À ce titre, la présidente de l’OPQ
rappelle que l’avocat Jean-Pierre
Ménard, spécialiste dans la représentation de victimes d’erreurs
médicales, avait souligné l’importance de bien documenter le dossier
des patients lors du Rendez-vous
annuel de l’OPQ, en juin 2012.
L’avocat avait alors expliqué que
les pharmaciens ont une « obligation de moyens », mais pas une
« obligation de résultats » par rapport aux soins et aux services pharmaceutiques qu’ils prodiguent à
leurs patients. « Documentez ce que
vous dites, ce que vous faites et ce
que les autres vous disent. Si vous
avez tenté de joindre le médecin
plusieurs fois, écrivez-le dans le
dossier », avait-il déclaré.
Dans cette optique de faciliter la collaboration entre les pharmaciens et les
médecins dans le cadre de la loi 41,
l’OPQ et le CMQ ont élaboré un formulaire de communication standardisé. Ce formulaire pourrait être
intégré aux différentes solutions
informatiques employées par les
pharmaciens, indique Diane Lamarre.
Elle ajoute également que le comité
de veille de l’OPQ sur les nouvelles
pratiques liées au développement
technologique publiera, au cours des
prochains mois, un rapport pour
donner des indications sur ce que
devrait contenir un logiciel de gestion d’officine afin de permettre aux
pharmaciens de respecter les nouveaux standards de pratique. LAP03_014-015 [Print].indd 14
Plus de 200 des 1788 pharmacies communautaires québécoises sont aujourd’hui branchées au Dossier
Santé Québec (DSQ), rapporte le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). Lors de la séance du
mardi 12 février, à l’Assemblée nationale, portant sur l’étude des crédits budgétaires 2013-2014 du MSSS, la
sous-ministre associée Lise Verreault a fait état des plus récents développements du projet de 563 millions
de dollars.
Selon elle, 201 pharmacies communautaires étaient connectées au DSQ en date du 11 février et il sera possible d’en brancher une cinquantaine de plus chaque mois. Jusqu’à présent, le DSQ a été déployé dans des
pharmacies communautaires des régions de la Capitale-Nationale, de Lanaudière, de l’Estrie et, plus récemment, de Montréal. Le MSSS compte toutefois déployer plus rapidement le DSQ dans les autres régions à
compter du printemps.
Lise Verreault a souligné que le MSSS a accumulé beaucoup de retard avec le déploiement du DSQ dans
les pharmacies à cause de moyens de pression de l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires
(AQPP). Dans le cadre du renouvellement de son entente avec le MSSS pour la rémunération des pharmaciens propriétaires, l’AQPP avait en effet demandé à ses membres de refuser que leurs pharmacies soient
branchées au DSQ. Le MSSS et l’AQPP sont parvenus à s’entendre en septembre 2012. C.L.
Lise Verreault, sous-ministre
associée du MSSS
Réviseurs scientifiques : Caroline Robitaille, B. Pharm.,
M. Sc, Ph.D. (cand.), Faculté de pharmacie, Université
de Montréal, École de santé publique, Faculté de
médecine, Université de Montréal,et Guylaine Bertrand,
pharmacienne, coordonnatrice de pratique professionnelle, Ordre des pharmaciens du Québec.
Objectifs pédagogiques
✓ Reconnaître les interventions du
68 %
pharmacien en santé publique dans
sa pratique clinique quotidienne;
✓ Illustrer les trois grands axes
d’intervention suivants pour optimiser
le continuum de soins préventifs
d’un patient :
• Axe 1 : Le pharmacien et son patient,
des gestes de prévention
• Axe 2 : La pharmacie, un environnement propice à des gestes de
prévention
• Axe 3 : Le pharmacien et son réseau
local de services, une pratique
collaborative
✓ Proposer une démarche systématique
pour la mise en place de soins préventifs
auprès de sa clientèle et de la population
de son territoire.
des méningococcies invasives chez
les adolescents au Canada ont été
causées par le méningocoque
du sérogroupe B en 2006
1,†
Ne tournez pas le dos
aux statistiques.
Le méningocoque du
sérogroupe B touche
les enfants de tous les âges,
particulièrement les nourrissons
de moins d’un an, les enfants de
1 à 4 ans et les adolescents
de 15 à 19 ans1.
Novartis Pharma Canada inc.
s’est engagéeà mener
des travaux de recherche
sur la méningococcie
causée par le méningocoque
du sérogroupe B.
La loi 41 et la santé publique
De tout temps, les pharmaciens ont été
appelés à contribuer aux efforts de santé
publique. Dans les médias, on se rappellera
les débats entourant le retrait des produits du
tabac dans les pharmacies dans les années
1990 et l’entrée en vigueur, en 1998, d’une
loi interdisant la vente des cigarettes en
pharmacie1. Plus récemment, on a entendu,
ou lu, certains points de vue de pharmaciens
en faveur du retrait en pharmacie des croustilles et des boissons gazeuses2.
Sur le plan historique, la contribution
des pharmaciens à la santé publique est
liée principalement à la gestion des produits
immunisants et à la distribution de médicaments pour faciliter l’accès aux traitements
préventifs pour certaines populations vulnérables, par exemple les patients souffrant
de tuberculose ou de maladies transmises
sexuellement.
À l’heure actuelle, d’autres activités de
santé publique ont vu le jour en pharmacie,
soit la prescription de la contraception orale
d’urgence (COU) et la mise en place d’ordonnances collectives régionales pour la cessation tabagique, la prévention du syndrome
du tube neural et la prévention des nausées
chez les femmes enceintes. Ces activités
illustrent l’avancée des pratiques cliniques
préventives du pharmacien, passant de la
simple distribution de médicaments à l’intégration de soins pharmaceutiques préventifs de pointe dans le Réseau local de services (RLS).
En effet, le pharmacien y occupe une place stratégique, assurant le lien entre le système de soins de santé et la communauté. Son potentiel
d’impact au sein de sa communauté comme professionnel de la santé de première ligne est alors significatif.
Vous faites donc déjà de la santé publique dans votre pharmacie. Avec l’entrée en vigueur de la loi 41, vous pourrez même en faire plus !
Vous désirez augmenter votre offre de soins pharmaceutiques préventifs pour votre communauté ? Pour mieux savoir quoi faire et, surtout,
comment le faire, prenez quelques minutes pour lire la formation ci-dessous.
Bien
13-02-28 14:21
Le cas de Mlle Cou ❶
Contraception orale d’urgence :
répondre à la demande et plus
Une jeune étudiante universitaire,
Mlle Cou, se présente à la pharmacie
et vous demande la « pilule du lendemain ». Elle est en bonne santé de façon
générale, ne présente aucune allergie et
ne prend aucune médication régulière.
Vous l’invitez à passer à votre cabinet
de consultation. Quels sont les éléments
à prendre en considération dans votre
prise en charge de cette patiente ?
March
February 10March 17
AprilMarch 11April 14
MayApril 15May 20
JuneMay 20
June 23
July/August
July 2August 5
SeptemberAugust 5
September 8
October
September 9
October 14
November
October 6
November 10
December/
November 11December 15
January 2015
◾
◾
◾
◾
◾
◾
◾
◾
◾
◾
◾
◾
◾
◾
◾
◾
◾
◾
UNE FORTE INCIDENCE DES
ALLERGIES CHEZ LE JEUNE
ENFANT
Sur ces trois années, son équipe a
répertorié 1171 réactions allergiques alimentaires.
Si 28 % des enfants n’ont pas fait
de réactions allergiques, 19 % en
en ont fait une et 53 % en ont fait
plus d’une.
La part de réactions classées
comme graves, avec des symptômes tels que le gonflement dans
la gorge, une difficulté à respirer,
une chute soudaine de pression
artérielle, des vertiges ou des évanouissements, était de 11 %.
La quasi-totalité de ces réactions
graves ont été causées par l’ingestion de l’allergène (plutôt que son
inhalation ou un contact cutané).
UNE PRISE EN CHARGE SOUVENT
DÉFAILLANTE
Seules 30 % des réactions graves
ont été traitées avec l’épinéphrine.
Dans près de la moitié (47,7 %)
des cas où il n’y a pas eu injection
du médicament, les soignants
n’ont pas reconnu la gravité de la
situation.
Dans 23 % des cas, le médicament n’était pas disponible. Dans
certains cas (12, 3 %), c’est la peur
qui a empêché le soignant d’agir.
«Il est très important que les
professionnels de l’enfance aient
un auto-injecteur d’épinéphrine à
proximité», rappelle le Dr Dan
Atkins, co-auteur et professeur de
pédiatrie à la NJH.
Dans 89 % des cas, les réactions
ont été causées par une ingestion
accidentelle, liée à une erreur de
lecture.
Environ la moitié des aliments
allergéniques ont été fournis par
des personnes autres que les
parents. Le Dr David Fleischer
souligne donc la nécessité de prévoir, en collectivités ou en établissements de santé des repas sans
danger pour les enfants allergiques.
• Allergic Reactions to Foods in PreschoolAged Children in a Prospective Observational Food Allergy Study. PEDIATRICS
Vol. 130 No. 1 July 1, 2012 pp. e25 -e32
(doi: 10.1542/peds.2011-1762).
Quelles sont les particularités du traitement
pharmacologique de l’anaphylaxie chez un
enfant de moins de deux ans ? Pascal Bédard,
pharmacien à l’unité de pédiatrie générale du
CHU Sainte-Justine, répond à cette question.
Notez que cet article porte sur le traitement d’urgence recommandé en communauté après qu’un diagnostic d’allergie
sévère a été établi.
« En première ligne de traitement d’une
anaphylaxie chez le tout jeune enfant,
comme chez l’adulte, on utilise toujours
l’épinéphrine, le seul médicament qui peut
Le pharmacien
ouvrir les voies respiratoires et prévenir ou
renverser le choc cardiovasculaire », indique Pascal Bédard, du Centre
hospitalier universitaire
Pascal Bédard.
Les antihistaminiques de première généra- Sainte-Justine et de
tion (diphenhydramine) devraient être utili- la pharmacie Lord et
Montigny de Rawdon.
sés uniquement pour soulager les démangeaisons et l’urticaire, « puisqu’ils n’ont pas
d’effets sur les symptômes respiratoires et
cardiaques », précise-t-il.
La dose pédiatrique d’épinéphrine à administrer est de 0,01 mg/kg
(dose maximale totale de 0,5 mg), par la voie intramusculaire, dans la partie
antérolatérale de la cuisse (voir référence en fin d’article). Au besoin, on
Suite à la page 32 novembre 2013 | www.ProfessionSante.ca | l’actualité pharmaceutique | 31
LAP11_031-037 [Print].indd 31
Dans ses activités quotidiennes, lors de sa
prestation de soins pharmaceutiques, le pharmacien intègre de manière ponctuelle des
activités de santé publique qui comprennent
des services de soins préventifs. Ces services
peuvent correspondre autant à de la prévention qu’à une promotion de la santé. Ainsi, le
pharmacien peut agir autant sur la minimisation du risque de développer la maladie que
sur la création de conditions favorables à la
santé (par exemple, en offrant de l’information
éducative sur des sujets d’intérêt ou en collaborant avec les autres acteurs du RLS pour
améliorer la santé de la communauté). Le RLS
www.ProfessionSante.ca | cahier de FC de L’actualité pharmaceutique | mars 2013
13-01-31 7:03 PM
mars 2013 | www.ProfessionSante.ca | l’actualité pharmaceutique | 15
LAP03_014-015 [Print].indd 15
MISE EN CONTEXTE
Un des effets attendus de la loi 41 est une
opportunité accrue d’offrir à votre communauté de nouveaux soins préventifs en pharmacie. Avant d’instaurer ces nouveaux services en pharmacie, il est opportun de survoler
l’ensemble des activités liées à la santé
publique actuellement disponibles en pharmacie.
sensibilisé.
informé.
préparé.
Référence : 1. Une déclaration d’un comité consultatif (DCC), Comité
consultatif national de l’immunisation (CCNI) : Mise à jour des recommandations concernant la méningococcie et le vaccin conjugué contre
le méningocoque. RMTC, avril 2009, vol. 35, (DCC-3) :1-40.
13-10-28 11:30
LAP03_017-020 [Print].indd 17
Type 2 diabetes and adherence to treatment
Hot to treat dyslipidemias
Les choix des pharmaciens
dans
64 catégories de produits
17
13-02-28 13:27
Space +
material
closeMAILEditorial*CE
February
January 7
February 10
Traiter l’anaphylaxie chez l’enfant
de moins de deux ans
PAR ÉRIC WHITTOM, B. PHARM.
Plus de 70 % des enfants d’âge
préscolaire qui présentent des
allergies alimentaires font une
réaction significative au cours de
leurs trois premières années de
vie, indique une étude publiée en
2012 dans la revue Pediatrics.
Or, dans 70 % des cas de réactions graves voire mortelles, les
soignants n’administrent pas
l’épinéphrine de manière appropriée, signalent les chercheurs.
Pendant trois ans, le Dr David
Fleischer, auteur principal et professeur de pédiatrie à la National
Jewish Health (NJH), a suivi
512 enfants âgés de trois à
quinze mois présentant une allergie alimentaire afin de documenter l’ensemble de leurs réactions.
Les petits et grands gestes
qui font une différence
Le pharmacien et les activités de santé publique
Publié grâce à une subvention sans restrictions de
Soyez
† Chez les adolescents de 15 à 19 ans, 21 des 31 cas de
méningococcie invasive ont été causés par le sérogroupe B.
BEX_8594_Awareness_Ads_pers_Act Pharm_F03.indd 1
13-03-01 14:22
ALLERGIES ALIMENTAIRES CHEZ LE PETIT ENFANT
est prise en charge
Par Michelle
Normandeau,
B. Pharm, M.Sc.,
Direction de santé publique
de l’Agence de la santé
et des services sociaux
de Montréal, Faculté
de pharmacie Université
de Montréal
(mnormand@santepub_mtl.qc.ca)
Pour commenter cet article :
[email protected]
14 | l’actualité pharmaceutique | www.ProfessionSante.ca | mars 2013
13-09-30 14:19
ENQUÊTE ANNUELLE
SUR LES MVL
Seule une réaction allergique grave sur trois
Des nouvelles du DSQ
Si les travaux du comité conjoint de l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) et du Collège des médecins du Québec (CMQ)
se déroulent comme prévu, les pharmaciens pourront réaliser, dès cet été, certaines des nouvelles activités cliniques qui leur
ont été conférées par la loi 41. Disposeront-ils à ce moment de tous les outils informatiques dont ils ont besoin ? Les fabricants
des solutions informatiques destinées aux pharmacies communautaires affirment qu’ils seront prêts à temps.
CSC FILM
la parole est à vous
Que pensez-vous du programme passerelle
qui permettra de convertir le B. Pharm.
en Pharm. D. ?
42
actualité
Loi 41 et standards de pratique
Informez-vous
sur vos enjeux
de pharmacien
dans
L'actualité
pharmaceutique
ILLUSTRATION : EDWARD MCGOWAN, COLAGENE.COM
en 1993
20
ans
vol. 21 | no 8
octobre 2013
LAP05_033-049.indd 33
13-04-25 16:29
Supplements &
reports
Calcium
Independent pharmacists
Baby formulas
Oral anticoagulants
Medication shortage
Vaginal athrophy
Cranial traumas
A social and historial glance at depression
Glaucoma
Private payers and reimbursment:
multiple challenges
10 ways to improve the appropriate
use of medication
Pharmacists and house calls
2014 Survey on
OTC # 1
recommandations
Standards and practice
Law 41
The placebo
Laxatives
Marijuana for medical purposes
2014 Pharmaciens de Cœur et d’Action
winners
Future prospects for technical assistants
in pharmacy
Vaccination
Pharmacy
Chains & Banners
Chronic diseases &
nutrition realistic impact
Urinary tract
infectionsTop 10 OTC categories
Blood products
OTC potential
Law 41: Assesment. After one year
abuse
in application
Drug addiction. The reductionMountain sickness
of the damaging effect
* Dates and themes subject to change.
“L’actualité pharmaceutique is more
than a journal. It’s a meeting place. It’s an opportunity to
learn about the major issues in the pharmaceutical profession.
It’s a hub for pharmacists...”
— Isabelle Tremblay, Pharmacist, Saguenay
2014 Advertising Rates*(Gross)
09
Display rates include 4 colour charge (B&W: decrease by $1,274 gross).
DPSTab. + 2/5TabloidDPSMagazine 1/2 Tab. 2/5 Tab.
1/3 Tab. 1/2 Mag. 1/4 Tab.
TabloidTab. Vert.MagazineHor. Vert.Hor.Hor.Hor.
A1 + A2
B1 + B2
A1
J
K1
G
B2
H
M
I
Size
1 ×$11,678 $8,314$6,672$8,023$4,537$4,337$3,669$3,669$3,176$3,002
4 ×$11,328$8,065$6,472$7,782$4,401$4,207$3,559$3,559$3,080$2,912
7 ×$10,988$7,823 $6,277$7,548$4,269$4,080$3,453$3,453$2,988$2,825
10 ×
$10,616$7,558 $6,065$7,293$4,124$3,942$3,336$3,336$2,887$2,729
Rates for added space required for highest level of fair balance (4 colour included at no charge)
1/2 Tab.
Hor.
2/5 Tab.
Vert.
2/3 Mag. 1/3 Tab.
1/4 Tab. 1/2 Mag. 1/2 Mag. 1/5 Tab. 1/4 Mag.
Vert.Hor.Hor.Vert.Hor.Vert.Vert.
GB2 L H I N M F O
Size
1 ×$3,063 $2,395 $2,395$2,395$1,728$1,902$1,902$1,061$1,141
4 ×
$2,933 $2,285 $2,285 $2,285 $1,638
$1,806
$1,806
$991
$1,084
7 ×
$2,806 $2,179 $2,179
$2,179 $1,551 $1,714
$1,714
$923
$1,028
10 ×
$2,668 $2,062
$2,062 $2,062 $1,455 $1,613
$1,613
$849
$968
* Odd size ads billed at rate of next larger size.
Premium Positions
OBC tabloid: + 25%
IFC tabloid: + 20%
First RH tabloid: + 5%
IBC tabloid: + 5%
Front cover tip-on insert
Polybag outserts
Trim size: 10,825” width x 5 ½” depth
Total audience rate: $15,950 gross
Total audience, geographical or
pharnacists specialty targeting available.
Ask for rates.
(supplied)
(supplied)
See Ad sizes page for correlating size dimensions + more sizes
“L’actualité pharmaceutique is a high
quality tool which helps pharmacists
keep in close touch with professional realities,
especially those who work in less traditional settings,
far from patients and from the public.”
— Paul Fernet, B. Pharm., LL.B., Montréal
Ad Sizes
A1
A2
10
B1
Bleed
B2
Bleed
C1
C2
Bleed
D
E
F
J
K1
K2
G
H
I
L
M
Ad size
Also fitsWidth*Depth*
N
O
NOTES
nType safety: 1/4”. Bleed: 1/8”.
nAll type matter or illustration material
not intended to bleed to be kept 1/4”
from publication trim. Publisher reserves
the right to crop 3/16” to allow for
variation of trim size.
n For templates and other sizes, visit
https://addirect.sendmyad.com
A Double tabloid page Bleed
A110-13/16 16-5/8
+ A2
10-13/16 16-5/8
B Full tabloid + 2/5 Bleed
B1
+ B2
10-13/16 4-3/4 16-5/8
16-5/8
C
Full tabloid + 1/5 Fond perdu
C1
+ C2
10-13/16 2-1/2 16-5/8
16-5/8
D
1/2 tabloid vertical 5-1/2 16
E
2/5 tabloid vertical
1/3 tabloid vertical
3-7/8 16
F
1/5 tabloid vertical 1-7/8 16
G
1/2 tabloid horizontal
10 8
H
1/3 tabloid horizontal 10 5-1/2
I
1/4 tabloid horizontal 10 4 po
J Double magazine page 15-3/4 10-3/4
K Magazine page + 1/2 K1
+ K2
7-7/8 4-5/16 10-3/4
10-3/4
2/3 magazine vertical
5-13/16 10-3/4
M 1/2 magazine horizontal 7-7/8 5
N 1/2 magazine vertical 1/3 magazine vertical
3-7/8 10-3/4
1/4 magazine vertical 3-7/8 5-3/8
L
O
3/4 magazine vertical *Standard unit size in inches
Mechanical Specifications
11
For full page advertisers
Storing of the physical material
Contract and copy regulations
nAllow 1/8” bleed on all four sides
The publisher reserves the right to destroy all
physical material supplied if not requested within 3
months from the last time of use.
n
of full page ad (if applicable)
n Single page ad size including bleed measures
11-1/16” W x 16-7/8” D
nDouble page ad size including bleed measures
21-7/8” W x 16-7/8” D
Type safety
All type matter of illustration material not intended to
bleed to be kept 3/8” from publication trim. Double
page spreads hold 1/4” from gutter on each page.
Publisher is NOT responsible for line-up of type or
images running through the gutter on spreads or
single page to adjacent insert. Running type or image
through the gutter is STRONGLY discouraged.
Method of printing
High speed, web offset lithography
Method of binding
Saddle stitch / binds to the head
Digital file advertising specifications
PDF/X-1a or a generic PDF created to Rogers
Publishing specifications sent online using Magazines
Canada AdDirect at https://addirect.sendmyad.
com. Check www.rogersdigitalads.com or
contact the Production Manager for details. Rogers
Publishing does not accept responsibility for material
content, or colour-trapping.
Supplied inserts
nInserting charge: $2,000
(non-commissionable)
n Single leaf inserts – minimum paper, weight is
50lb. and maximum is 9pt.(text) (between forms)
nMultiple page inserts – minimum paper weight is
50lb. and maximum weight is 9pt.
n Contact the Production Manager for insert
specifications and shipping instructions.
Gatefold/Regional/
Speciality Advertising/
Polybagging/Printing Contact your Account Manager for information on
these and other special requirements.
Environmental policy
For details on the Rogers Publishing
environmental policy, please visit
www.rogerspublishing.ca/about_us/
environmental_policy.shtml
Commissions
nAgency Commission: 15% of gross
billing allowed on space, colour, position, and
charges for special insert stock, to recognized
agencies only.
n Prices are subject to additional sales tax where
applicable.
nAccounts payable at office of publication in
Canadian funds or equivalent funds at the rate
of exchange prevailing at time of payment.
Rates subject to change without notice.
nAdvertisers and agencies assume liability for all
content (text, representation, and illustrations)
or advertisements printed, and also assume
responsibility for any claims arising there from
against the publisher.
n Preferred positions, contracted for 12 months,
non-cancelleable.
General
nAdvertiser and agency agree that L’actualité
pharmaceutique shall be under no liability for its
failure for any cause to insert any advertisement.
nAll digital material will be destroyed one year
after last use.
n Publisher is entitled to payment as herein
provided, upon having completed the printing of
advertising and having taken reasonable steps to
see the publication will be distributed.
nAdvertisements resembling editorial format will
carry the word “Advertisement” in at least 10 pt.
type at the top of the page.
Contact Us!
12
Your account managers
Montréal
Toronto
Nancy Dumont
(514) 843-2132
Toll free: 1-866-415-2579
[email protected]
Norman Cook
(416) 764-3845
[email protected]
Québec Healthcare Group Publisher
Caroline Bélisle
(514) 843-2569
[email protected]
Editor
Josée Plante
(514) 843-2953
[email protected]
Pauline Shanks
(514) 843-2558
[email protected]
Sarah Mills
(416) 764-4150
[email protected]
Caroline Baril
(514) 843-2573
[email protected]
Joe Sawaged
(416) 764-3904
Toll free: 1-866-262-5135
[email protected]
Production manager
Lisette Pronovost
(514) 843-2942
[email protected]
Teresa Tsuji
(416) 764-3905
[email protected]
Executive publisher/
Rogers healthcare group
Scott Tweed
(416) 764-3906
Toll free: 1-800-668-8151
[email protected]
Janet Smith
(416) 764-3920
[email protected]
Editorial director
Rick Campbell
(416) 764-3891
[email protected]
Montréal office
Head office, Toronto
1200, avenue McGill College
Bureau 800
Montréal (Québec) H3B 4G7
(514) 845-5141
One Mount Pleasant Road
7th floor
Toronto (Ontario) M4Y 2Y5
(416) 764-2000
L’ACTUALITÉ

Documents pareils