chronoampérométrie et chronopotentiométrie
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chronoampérométrie et chronopotentiométrie
Prof. Abdelhamid Errachid El Salhi Laboratoire Sciences Analytiques UMR 5180 Université Claude Bernard-Lyon 1 e-mail: [email protected] Équation d´un voltampérogramme en régime de diffusion naturelle pure pour un système Ox+ne- Red - L’exploitation des courbes voltampérométriques en régime de diffusion pure implique l’établissement des équations de ces courbes dans des conditions qui correspondent généralement à une variation linéaire du potentiel en fonction du temps. - Ainsi, l’intégration des équations de Fick conduit à l’expression de la concentration des espèces à l’électrode, et l’application de la loi du type de Nernst (système rapide) ou de la loi de Butler-Volmer (système quasi rapide ou lent) conduit à l’expression de j = f (E). - Remarque : Dans le cas où E varie linéairement en fonction de t (E = Ei ± t avec vitesse de balayage du potentiel à partir du potentiel initial Ei ), il convient de déterminer COx*(ou CRed* ) en fonction du temps. Équation d´un voltampérogramme en régime de diffusion naturelle pure pour un système Ox+ne Red Cas d'un système rapide - L'utilisation de la loi simplifiée du type de Nernst suffit: nF * ( Et E COx RT e * C Re d 0 Avec: Et Ei .t - Dans le cas où Ox est seul en solution, Ei > E et Et = Ei – t, l´expression de COx* et CRed* est obtenue par intégration des équation de Fick par transformées de Laplace (après changement de variable). On obtient 1 * Sol COx COx 1 1 2 ( .DOx ) j ( ).(t ) 2 d nF Équation d´un voltampérogramme en régime de diffusion naturelle pure et: 1 * C Re d 1 1 2 ( .DRe d ) j ( ).(t ) 2 d nF avec: j( ).(t ) 1 2 d et: DRe d A´ DOx 1 2 sol nF (DOx ) COx 1 A´.e 1 2 nF . . t RT RT Ei E 0 .e nF Ainsi, la densité de courant j prend la forme: 1 2 1 2 nF J nFC (DOx ) . (t ) RT sol Ox Où (t) est une fonction de E, calculée numériquement pour certaines valeurs de (E-E1/2) et = (nF/RT). Équation d´un voltampérogramme en régime de diffusion naturelle pure La variation de J en fonction de (E - E1/2) est sous la forme d´un pic. La courbe passe par un maximum correspondant à maxi = 0,25. Ep est alors appelé potentiel de pic dont l’expression en fonction de E1/2 est donnée par la relation : Courbe courant-potentiel théorique pour une réaction rapide Ox + ne– Red en régime de diffusion pure E p E1 2 1,1 RT 28 / n mV à 25C nF et 1 2 1 2 sol J p ( 2,69.105 )n 3 2 DOx COx (exprimée en A · cm–2 si D est exprimé en cm2 · s–1 ; en V · s–1 et la concentration C en mol · cm–3, à 25 oC) est la densité de courant de pic. Équation d´un voltampérogramme en régime de diffusion naturelle pure On remarque que: - Jp est proportionnel à - Jp est proportionnel à COxsol - Ep est proportionnel à COxsol - Ep est distant de E1/2 de |Ep –E1/ 2|=1,1 (RT/nF)= 28/n mV à 25 °C Ces quatre critères sont ceux qui attestent du contrôle de la réaction électrochimique par diffusion de l´espèce Ox en solution et donc de la rapidité (relative) de la réaction de transfert de charge. Équation d´un voltampérogramme en régime de diffusion naturelle pure pour un système Ox+ne Red Cas d'un système lent - Dans ce cas (et où Ox est seul en solution), l´expression de COx* est identique à celle donnée précédemment, mais l´expression de J= f(E) est différente. - Elle est donnée ici par la relation simplifiée de Bulter-Volmer (intervention de k0 et de ). nF nF sol J nFCOx (DOx )1 2 .t RT RT 12 - Où est une fonction tabulée pour différentes valeurs de (E – E1/2). Équation d´un voltampérogramme en régime de diffusion naturelle pure -Les valeurs remarquables dans ce cas sont: Ep obtenue pour maxi=0,28 sol J p ( 2,99.105 ) 1 2 n 3 2 DOx 1 2 COx 12 (en A.cm-2 si D est exprimé en cm-2.s-1; en V.s-1 et la concentration C en mol.cm-3) RT E p E 0 2,3 nF 12 DOx 1 2 nF log log 0 , 34 0 k RT (en mV) et dépend de k0; Ep Ep 2 47,7 ( mV à 25 C ) n Équation d´un voltampérogramme en régime de diffusion naturelle pure pour un système Ox+ne Red Cas d'un système quasi rapide - Dans ce cas (avec Ox présent seul en solution) quasi rapide, il faut tenir compte de la relation de Butler-Volmer complète car la réaction inverse doit être prise en considération. La description de j = f(E) fait intervenir dans ce cas: - Un paramètre adimensionnel : k0 (1 ) nF DOx DRe d RT 12 k0 - Soit pour DOx = DRed = D, l´expression simplifiée: Où il est important de remarquer le terme k0 D 1 2 nF D RT 12 Équation d´un voltampérogramme en régime de diffusion naturelle pure - Une fonction tabulée pour différentes valeurs de (E – E1/2). Ainsi, la densité de courant est donnée par la relation: 12 1 2 nF sol J nF COx DOx ( E ) RT - L´expression générale de la densité de courant de pic Jp est donnée par la relation: J p J p ( rap) K , Où Jp(rap) est la valeur de la densité de courant de pic dans le cas d´un système rapide et K(,) est une fonction de et . Il en ressort que Jp varie avec mais n´est plus proportionnel à 1/2. Équation d´un voltampérogramme en régime de diffusion naturelle pure Variations de K(,) avec pour différentes valeurs de . Variations de la fonction () en fonction de (E – E1/2) dans le cas d´une réaction électrochimique quasi rapide pour différentes valeur de et de . Équation d´un voltampérogramme en régime de diffusion naturelle pure Ces deux figures permettent donc le calcul de la densité de courant de pic Jp. Pour un système quasi rapide, le potentiel de pic Ep est donné par une relation faisant intervenir , c’est-à-dire , k0, et . La « rapidité » d’un système peut donc s’apprécier en fonction de . Selon la valeur de , dans la pratique, selon la vitesse de balayage de potentiel, un système donné peut paraître rapide, quasi rapide ou lent : Pour des valeurs de > 15 (c’est-à-dire pour des valeurs de k0 > 0,3 1/2 cm·s–1 ou pour des valeurs de vitesse de balayage très faibles), le système apparaît comme rapide et la réaction électrochimique est contrôlée par la diffusion. Équation d´un voltampérogramme en régime de diffusion naturelle pure Pour des valeurs de comprises entre 10–2(1 + ) et 15 (pour des valeurs de k0 comprises entre 2.10–5 1/2 et 0,3 1/2 cm · s–1), le système apparaît comme quasi rapide et la vitesse de la réaction électrochimique est contrôlée à la fois par le transfert de charge et par la diffusion. Pour des valeurs de < 10–2(1 + ) (pour des valeurs de k0 < 2.10–5 1/2 cm · s–1), ou des valeurs de vitesse de balayage de potentiel très élevées), le système apparaît comme lent et la réaction électrochimique est contrôlée par l´étape de transfert de charge. L’illustration Évolution du voltampérogramme dún système Red – ne– Ox en régime de diffusion pure, suivant la valur de de l’évolution des voltampérogrammes en régime de diffusion pure, dans le cas de la réaction électrochimique quasi rapide Red – ne– Ox (avec Red présent seul en solution), en fonction de la valeur de (et donc de k0 et de ) est portée sur la figure suivante. Équation d´un voltampérogramme en régime de diffusion naturelle pure pour un système simple Ox+ne- Red Le principe de la voltampérométrie cyclique est basé sur le fait qu’immédiatement à la suite d’un balayage de potentiel (en régime de diffusion pure), un balayage de retour au potentiel initial est effectué (en général à la même vitesse) afin de décrire un cycle de potentiel. La courbe « retour » est obtenue en inversant le sens de balayage du potentiel à un instant t, soit pour un potentiel d’inversion E. Si l’on suppose, par exemple, que seul Red est présent en solution, l’équation des courbes « aller » ou « retour » est identique à celle décrite précédemment mais la courbe « retour » dépend des phénomènes mis en oeuvre à l’aller du fait de la modification de la composition de la couche de diffusion (contrairement au cas du régime de diffusion stationnaire, dans lequel le voltampérogramme est en principe indépendant du sens de balayage de potentiel). Équation d´un voltampérogramme en régime de diffusion naturelle pure Variation du courant en fonction du temps, en régime de diffusion pure Allure du voltampérogramme cyclique d’un système rapide Ox + ne– Red en régime de diffusion pure (Red seul présent en solution) La variation du courant au balayage de diffusion sont tributaires du temps écoulé depuis le début des opérations. En effet, la réaction électrochimique produite pendant le balayage aller modifie la composition de la couche de diffusion (Red transformé en Ox, par exemple, avec Red seul présent en solution et Ei < E0), le balayage retour immédiat et rapide va remodifier la composition en sens contraire par production de la réaction inverse (si celle-ci est réalisable). Équation d´un voltampérogramme en régime de diffusion naturelle pure Allure des profils de concentration de Ox et Red à l’électrode à différents points du tracé du voltampérogramme cyclique d’un système rapide Ox + ne– Red en régime de diffusion pure (Red seul présent en solution) Équation d´un voltampérogramme en régime de diffusion naturelle pure Les figures précédentes représentent les variations des profils de concentrations de Ox et Red dans la couche de diffusion, à chaque point du voltampérogramme cyclique. Ainsi, le pic anodique du balayage « aller » se transforme , au balayage « retour » en un pic cathodique. La forme de la partie retour du voltampérogramme dépend du temps d’inversion t et du potentiel d’inversion E. Il convient que le potentiel d’inversion ne soit pas trop proche du potentiel de pic de la partie « aller ». Équation d´un voltampérogramme en régime de diffusion naturelle pure Cas d´un système rapide En reprenant les critères que nous avions décrits dans le cas d’un système rapide étudié par voltampérométrie en régime de diffusion pure et en les appliquant aussi bien à la réaction d’oxydation lors du balayage « aller » qu’à celle de réduction lors du balayage « retour », il est possible de définir les critères de diagnostic d’un tel système étudié par voltampérométrie cyclique. Ce sont: - Ep = Epa – Epc = 56,5/n (mV à 25 °C), indépendant de ; - Epa et Epc sont indépendants de ; - Ep – Ep/2 = 56,5/n (mV à 25 °C) ; - jpa/jpc = 1 ; - jp varie en 1/2 ; - j–2 varie avec t pour toute valeur de E < Epc. Équation d´un voltampérogramme en régime de diffusion naturelle pure Cas d´un système rapide En reprenant les critères que nous avions décrits dans le cas d’un système rapide étudié par voltampérométrie en régime de diffusion pure et en les appliquant aussi bien à la réaction d’oxydation lors du balayage « aller » qu’à celle de réduction lors du balayage « retour », il est possible de définir les critères de diagnostic d’un tel système étudié par voltampérométrie cyclique. Ce sont: - Ep = Epa – Epc = 56,5/n (mV à 25 °C), indépendant de ; - Epa et Epc sont indépendants de ; - Ep – Ep/2 = 56,5/n (mV à 25 °C) ; - jpa/jpc = 1 ; - jp varie en 1/2 ; - j–2 varie avec t pour toute valeur de E < Epc. Équation d´un voltampérogramme en régime de diffusion naturelle pure Cas d´un système quasi rapide En reprenant les critères que nous avions décrits dans le cas d’un système quasi rapide étudié par voltampérométrie en régime de diffusion pure et en les appliquant aussi bien à la réaction d’oxydation lors du balayage « aller » qu’à celle de réduction lors du balayage « retour », il est possible de définir les critères de diagnostic d’un tel système étudié par voltampérométrie cyclique. Ce sont: - jp augmente avec , mais n’est pas proportionnelle à 1/2 ; - jpa /jpc = 1 pour = 0,5 ; - Epc se déplace vers les valeurs négatives lorsque augmente ; - Ep = Epa – Epc est supérieur à 59/n (mV) et augmente avec . Équation d´un voltampérogramme en régime de diffusion naturelle pure Remarque : dans le cas d’un système électrochimique lent, il est commun d’observer un comportement du type « rapide » lorsque les vitesses du balayage de potentiel sont faibles. Lorsque les vitesses sont élevées, le comportement est du type « lent » et pour les valeurs intermédiaires le comportement est dit du type « quasi rapide ». Ce comportement apparaît lorsque la vitesse de transfert de charge, par rapport au transport de masse, est insuffisante pour maintenir constante la concentration des espèces à la surface de l’électrode. Cela est généralement vrai pour les valeurs k0 comprises entre 0,3 1/2 et 2.10–5 1/2 (comme nous l’avons vu précédemment). Équation d´un voltampérogramme en régime de diffusion naturelle pure Le changement du comportement de rapide à quasi rapide et puis lent s’observe bien en suivant les variations de jp en fonction de 1/2 comme le montre la figure suivante. Évolution de la variation de la densité jp en fonction de la racine carrée de la vitesse de balayage de potentiel ½ pour un système électrochimique lent Équation d´un voltampérogramme en régime de diffusion naturelle pure Les différents aspects des voltampérogrammes cycliques selon la rapidité du système ou celle de la vitesse de balayage de potentiel sont représentés sur les figures suivantes. Différentes allures des voltampérogrammes cycliques selon la rapidité du système Équation d´un voltampérogramme en régime de diffusion naturelle pure En pratique, l’intérêt principal de la voltampérométrie cyclique réside dans la possibilité d’effectuer, à partir d’une substance électroactive, une analyse des processus électrochimiques auxquels donne lieu cette substance, à savoir la réaction d’oxydation et la réaction de réduction. L’analyse des voltampérogrammes apporte des informations quantitatives sur la réversibilité des réactions et la rapidité des systèmes. Cette caractéristique fait considérer la méthode comme la plus appropriée à l’étude des processus réactionnels. Méthodes apparentées à la voltampérométrie : chronoampérométrie et chronopotentiométrie En régime de diffusion naturelle pure, la variation continue du potentiel d’électrode rend complexe l’interprétation des réponses j = f(t). Il apparaît donc plus simple d’opérer en fixant l’une des deux grandeurs, soit le potentiel E, soit l’intensité de la densité de courant j. Dans le premier cas, à potentiel fixe, la variation j = f(t) de la densité de courant conduit à la mise en œuvre de la technique appelée chronoampérométrie. Dans le second cas, le suivi de la variation spontanée de E suite à l’imposition d’une densité de courant j fixe conduit à la mise en œuvre de la technique appelée chronopotentiométrie. Méthodes apparentées à la voltampérométrie : chronoampérométrie et chronopotentiométrie Chronopotentiométrie Dans le cas d’une microélectrolyse à courant imposé (densité de courant constante j0), la concentration de la substance électrolysée à la surface de l’électrode varie au cours du temps suivant la relation exprimée par l’équation : t 1 2 * sol C Re d C Re d 1 t0 écrite ici dans le cas de la réaction d’oxydation (j0 > 0) correspondant au processus simple de transfert de charge Red – ne- Ox, avec : t0 4 nF 2 DRe2 d J0 C sol 2 Re d appelé temps de transition (le temps au bout duquel la concentration de la substance consommée à l’électrode (dans ce cas Red) s’annule. Méthodes apparentées à la voltampérométrie : chronoampérométrie et chronopotentiométrie Pour Ox produit à l’électrode, l’expression de sa concentration s’écrit sous la forme : * COx DOx DRe d 12 sol t C Re d t0 12 (dans le cas où COxsol=0) Si le système est rapide, l’application de la relation de Nernst à la surface de l’électrode conduit à l’équation du chronopotentiogramme: 12 t t 0,058 E E0 log 0 1 2 n t 1 t0 (dans le cas où DRed=DOx=D) le dernier terme de cette équation s’annule pour t= t0/4; il reste alors E=Et=to/4qui est identique au potentiel de demi-vague E1/2 (et à E0). Méthodes apparentées à la voltampérométrie : chronoampérométrie et chronopotentiométrie Si le système est suffisamment lent pour pouvoir utiliser la relation de Butler-Volmer simplifiée sous la forme de l’expression de Tafel, l’équation du chronopotentiogramme est alors la suivante : 0,058 2k 0 0,058 12 12 EE log log t t 0 12 1 n DRe d 1 n 0 Cette relation permet de déterminer expérimentalement les grandeurs k0 et Méthodes apparentées à la voltampérométrie : chronoampérométrie et chronopotentiométrie Chronoampérométrie Dans le cas d’une réaction d’oxydation simple Red – ne– Ox où seul Red est présent en solution, la variation en fonction du temps du courant en régime de diffusion pure à une microélectrode plane fixe à potentiel constant a lieu selon la relation de Cottrell, lorsque la surtension est suffisamment élevée. La figure suivante montre l’évolution de la variation de la densité de courant j en fonction du temps pour un saut de potentiel de Einitial à Efinal (avec Einitial < E0 < Efinal), dans les trois cas envisageables, à savoir celui d’un système rapide, quasi rapide et lent. Méthodes apparentées à la voltampérométrie : chronoampérométrie et chronopotentiométrie Chronoampérométrie Dans le cas d’un système rapide (contrôlé par la diffusion), la variation de j = f (t-1/2) est linéaire, et la droite passe par l’origine (figure). Le coefficient de diffusion DRed peut être alors calculé à partir de la pente de cette droite. L’écart à la linéarité observé aux temps longs (>10 s) est dû aux effets de la convection naturelle. Par ailleurs, la variation de j au cours des temps extrêmement courts (<100 s) n’est généralement pas exploitable à cause de la limitation imposée par les appareils d’acquisition dont les temps de réponse sont parfois inadaptés à de telles mesures. Chronoampérométrie. Variation de j = f (t -1/2) pour un système rapide Méthodes apparentées à la voltampérométrie : chronoampérométrie et chronopotentiométrie Chronoampérométrie le cas d’un système quasi rapide simple Red – ne– Ox où Ox et Red sont présents en solution, avec un saut de potentiel pour E < E0, l’intégration de la seconde équation de Fick, par transformée de Laplace après changement de variable, conduit à l’expression : Dans k a k c 2 t D sol Ox J nFk c C e Avec deux formes limites. k a k c t ´1 2 erfc 12 D Méthodes apparentées à la voltampérométrie : chronoampérométrie et chronopotentiométrie Aux temps très courts: ´1 2 k k t sol a c J nFk c COx 1 2 12 D variation de j = f(t1/2) est linéaire et l’ordonnée à l’origine conduit à la relation : j = –nFkcCOxsol à partir de laquelle kc peut être calculée (pour des valeurs de j /jt=0 > 0,8). La Aux temps plus longs: sol nFk c COx D1 2 J 12 k a k c t ´1 2 Dans le cas où ka<<kc (surtension cathodique très élevée), cette dernière équation se réduit à celle de Cottrell. Méthodes apparentées à la voltampérométrie : chronoampérométrie et chronopotentiométrie Par rapport à la voltampérométrie cyclique, l’utilisation de la chronoampérométrie présente un intérêt principalement dans le cas de processus complexes avec formation d’une nouvelle phase. Elle trouve donc ses applications dans l’étude de la formation électrochimique de dépôts métalliques. Elle permet alors de mettre clairement en évidence et de caractériser quantitativement les phénomènes transitoires de nucléation, puis de croissance cristalline et ce grâce à des modèles théoriques maintenant bien établis. Mise en œuvre expérimentale des techniques voltampérométriques Procédure de détermination des voltampérogrammes: Le tracé des courbes courant-potentiel a pour objectif l’étude de la relation liant l’intensité du courant qui traverse l’électrode et son potentiel. Excepté dans les cas particuliers de la couche mince, des électrodes modifiées et de l’électrode à pâte de carbone qui seront examinés plus loin, la concentration des solutés est un facteur qui ne doit pas varier lors de la détermination de la courbe expérimentale. Les quantités de matière électrolysée doivent être négligeables devant les quantités présentes en solution. Cette condition est réalisée si l’intensité de courant développée reste faible, d’où la nécessité d’opérer sur des électrodes de très petites surfaces (de l’ordre de 1 mm2), appelées microélectrodes. L’électrolyse effectuée lors du tracé est alors une microélectrolyse. Mise en œuvre expérimentale des techniques voltampérométriques En général, on opère sur quelques millilitres à quelques dizaines de millilitres de solutions contenant des espèces électroactives à des concentrations comprises entre 10-4 M et 10-2 M et un sel d’électrolyte support totalement dissocié dans le milieu considéré (à une concentration de 0,1 M). Le temps d’un tracé est de 10 à 15 min (en régime de diffusion stationnaire) ou de quelques millisecondes à 5 minutes (en régimes de diffusion pure), auquel il faut ajouter une dizaine de minutes de barbotage d’un gaz inerte (azote ou argon) quand l’oxygène dissous doit être éliminé. Le potentiel de l’électrode principale où doivent avoir lieu les réactions que l’on désire produire, électrode dite indicatrice (ou encore, électrode de travail), peut être contrôlé avec l’aide d’une électrode de référence placée le plus près possible auprès de celle-ci. Mise en œuvre expérimentale des techniques voltampérométriques L’électrolyse se manifeste alors par la circulation d’un courant électrique, dont l’intensité peut être mesurée sur le circuit extérieur, à l’aide de la troisième électrode dite contre-électrode (le potentiel de la contre-électrode n’ayant en général pas besoin d’être lui même contrôlé). Pour imposer à l’électrode indicatrice un potentiel bien contrôlé, on utilise un appareil électronique d’asservissement appelé potentiostat, aux bornes duquel les trois électrodes sont connectées. Cet appareil fournit automatiquement la tension électrique entre l’électrode indicatrice et la contre-électrode et régule cette tension de manière à maintenir la différence de potentiel entre l’électrode indicatrice et l’électrode de référence égale à une valeur de consigne affichée à l’appareil (en réalité aucun courant ne passe dans le circuit constitué par l’électrode indicatrice et l’électrode de référence). Pour décrire un voltampérogramme, on effectue alors un balayage de potentiel en modifiant progressivement la tension de consigne contrôlée par le potentiostat, au moyen d’un système de pilotage automatique (générateur de signaux). Mise en œuvre expérimentale des techniques voltampérométriques La figure suivante représente un schéma de montage expérimental de base pour les mesures à potentiel contrôlé. La mesure automatique du courant peut aussi être effectuée et portée en fonction du potentiel, point par point, à l’aide d’un enregistreur X-Y. L’automatisation complète du tracé permet l’enregistrement du voltampérogramme. Il existe maintenant de très nombreux potentiostats dont le pilotage et la mesure automatiques se font par l’intermédiaire de micro-ordinateur équipé d’un logiciel adapté à chacune des techniques voltampérométriques que l’on souhaite développer. Mise en œuvre expérimentale des techniques voltampérométriques Les principaux appareillages pour voltampérométrie et décrit quelques une de leurs caractéristiques physiques. Mise en œuvre expérimentale des techniques voltampérométriques Mise en œuvre expérimentale des techniques voltampérométriques Mise en œuvre expérimentale des techniques voltampérométriques Electrodes Electrode indicatrice Un grand nombre d’électrodes indicatrices solides de formes et de mouvements variés ont été décrites dans les ouvrages spécialisés. Nous limiterons ici notre choix à l’électrode indicatrice de forme disque plan, qui est de loin la plus utilisée et qui a donné lieu à des études très complètes. Elle est généralement constituée par la section droite d’un fil d’un matériau conducteur (platine, or, ou carbone vitreux car ce sont des matériaux chimiquement inattaquables) d’une aire de l’ordre de 1 mm2 enrobé dans une tige de verre ou tout autre matériau isolant comme le Teflon®, par exemple (figure). Mise en œuvre expérimentale des techniques voltampérométriques Lorsque les systèmes électrochimiques sont rapides, la forme des courbes voltampérométriques est insensible aux facteurs physiques susceptibles de modifier la vitesse de la réaction électrochimique, puisque celle-ci ne limite pas la valeur du courant. En revanche, dans le cas des systèmes lents, toute modification de la vitesse de la réaction électrochimique provoque une déformation de la courbe courantpotentiel. La constante intrinsèque de vitesse de transfert de charge de la réaction électrochimique dépend fortement de la nature de l’électrode. Le tableau 1 en rassemble quelques valeurs et en particulier celle du système H+/H2 à 25 °C à diverses électrodes. Mise en œuvre expérimentale des techniques voltampérométriques En solution aqueuse, l’électrode de platine permet de travailler, suivant le pH, de –1,1 V à +1 V (par rapport à l’électrode normale à hydrogène, ENH). Elle peut se recouvrir en milieu oxydant (E > 1 V/ENH) d’oxyde de platine qui ne se redissout qu’au dessous de 0,65 V/ENH. Elle peut, de plus, adsorber de nombreuses substances ce qui entraîne l’existence d’un courant résiduel important. L’électrode d’or est plus inerte vis-à-vis des agents oxydants et permet d’atteindre des potentiels un peu plus négatifs (d’environ 500 mV) que ceux atteints par l’électrode de platine. Le graphite, très poreux, est très sensible aux phénomènes d’adsorption et donne des courants résiduels élevés. Le carbone vitreux, peu poreux, est favorable à l’étude des processus anodiques, en particulier quand l’or ou le platine risquent d’adsorber des substances organiques. Mise en œuvre expérimentale des techniques voltampérométriques Electrodes de référence Une électrode de référence est une électrode dont le potentiel est constant et connu avec une grande précision. Il doit s’agir d’un potentiel d’équilibre correspondant à une réaction électrochimique rapide non limitée par des phénomènes de diffusion. De plus, il est souhaitable que la surface de l’électrode de référence soit grande par rapport à celle de l’électrode indicatrice (d’un ordre de grandeur de 10). En pratique, on utilise les systèmes Hg/Hg2SO4, Hg/Hg2Cl2, Hg/HgO, Ag/AgCl, à pH donné, mais toute électrode à la surface de laquelle se produit une réaction électrochimique rapide peut convenir. Mise en œuvre expérimentale des techniques voltampérométriques Electrodes auxiliaire ( contre-électrode) N’importe quel métal inattaquable convient pour confectionner l’électrode auxiliaire et sa forme n’est pas soumise aux mêmes exigences que celle de l’électrode indicatrice. L’électrode de travail étant traversée par le courant I au potentiel E imposé, la contre-électrode est portée automatiquement (par l’intermédiaire du potentiostat) à un potentiel tel que le courant (-I) la traverse et il s’y déroule la réaction électrochimique correspondante. Si l’on désire éviter que des espèces formées au cours de l’électrolyse sur l’électrode auxiliaire ne diffusent vers l’électrode de travail où elles pourraient de nouveau être oxydées ou réduites, on doit isoler l’électrode auxiliaire dans un compartiment séparé (tube de verre fermé par une pastille de verre fritté). Mise en œuvre expérimentale des techniques voltampérométriques Limitations Courant résiduel sur électrode Même en présence de l’électrolyte support seul, on observe un léger courant appelé courant résiduel. On ne peut en effet pas éviter la présence de traces d’impuretés électroactives même dans les réactifs purs. Le courant observé dans ce cas est appelé courant résiduel faradique et on peut éventuellement l’abaisser par une pré-électrolyse de la solution. Par ailleurs, l’interface entre l’électrode et la solution se comporte comme un condensateur dont la capacité Cd dépend de la nature de l’électrode, de sa surface, du potentiel et de sa vitesse de balayage, de la composition de la solution. À la charge et à la décharge de ce condensateur correspond le passage du courant capacitif. Nota : l’origine de ce courant, de nature différente de celle du courant d’électrolyse (courant faradique), est l’accumulation de charges électriques d’un côté de l’interface électrode/solution contrebalancée par celles accumulées de l’autre côté. L’ensemble de ces deux couches de charges constitue la double couche électrochimique. Mise en œuvre expérimentale des techniques voltampérométriques Cependant, les électrodes solides conservent une surface constante, et lorsque le potentiel est porté à une valeur donnée, le courant capacitif s’annule très rapidement. Dans le cas où le potentiel varie linéairement, le courant capacitif est proportionnel à la vitesse de balayage et on a donc intérêt à ce que celle-ci soit faible. En régime de diffusion stationnaire, l’obtention du voltampérogramme se fait avec des vitesses de balayage de potentiel inférieures à 10 mV/s, ce qui conduit à une densité de courant capacitif de 0,1 à 0,5 mA · cm-2 seulement (l’ordre de grandeur des valeurs expérimentales de Cd étant en général de 10 à 50 mF·cm-2), pratiquement négligeable à côté de la partie faradique du courant résiduel. Mise en œuvre expérimentale des techniques voltampérométriques En régime de diffusion pure, lorsqu’on fait croître la vitesse de balayage de potentiel , le courant capacitif dont la valeur est proportionnelle à augmente plus que le courant faradique, qui ne croît que proportionnellement à 1/2 (dans le cas d’une réaction de transfert de charge rapide ou lente, par exemple). Du fait que l’augmentation du courant total oblige à changer d’échelle de mesure, cet effet se traduit par un aplatissement apparent de la partie faradique du voltampérogramme, comme le montre la figure. C’est ce qui fixe dans la pratique la limite supérieure des vitesses de balayage pouvant être utilisées à quelques centaines de V/s. Mise en œuvre expérimentale des techniques voltampérométriques Chute ohmique La tension d’électrolyse appliquée aux bornes de la cellule électrochimique est composée de la différence des potentiels d’électrode, augmentée de la différence de potentiel due à la résistance électrique interne Rcell de la cellule, soit le produit (I.Rcell) appelé chute ohmique de tension dans la cellule. L’utilisation d’un montage à trois électrodes est censé pallier cet inconvénient, du fait que l’électrolyse est effectuée entre l’électrode indicatrice et l’électrode auxiliaire et que le potentiel de l’électrode indicatrice est imposé par rapport à une électrode de référence dans un circuit où il ne passe aucun courant. En réalité, les deux circuits possèdent une portion commune dans la cellule entre les deux électrodes, ce qui rend possible l’existence d’une chute ohmique. Cette chute ohmique peut être très importante dans le cas de solvants autres que l’eau qui confèrent à la cellule électrochimique une résistance électrique interne très élevée. Il existe maintenant des potentiostats équipés de dispositifs dits de correction de chute ohmique qui fonctionnent selon les deux principes suivants. Mise en œuvre expérimentale des techniques voltampérométriques Le premier principe de compensation de chute ohmique couramment rencontré est basé sur l’introduction d’une résistance de valeur Rc proche de Rcell dans le circuit de mesure du courant. Lorsque cette résistance est traversée par le courant I, la tension à ses bornes est proche de la chute ohmique de la cellule. Une fraction de cette tension est alors ajoutée à la tension de consigne pour corriger le terme I.Rcell (positive feedback). En pratique, cette méthode ne permet qu’une compensation de l’ordre de 80 % de la chute ohmique car il est difficile de connaître la vraie valeur de Rcell (sans faire de mesures par impédancemétrie et donc d’estimer la valeur exacte de Rc. En réalité, on opère de la manière suivante : on introduit une résistance de valeur variable dans le circuit de mesure de courant, à un moment où le potentiel appliqué à l’électrode ne provoque pas la réaction électrochimique considérée et on fait varier la valeur de cette résistance jusqu’à ce que le potentiostat oscille. Mise en œuvre expérimentale des techniques voltampérométriques On choisit alors de fixer la valeur de la résistance à 80 % de celle qui a provoqué l’oscillation du potentiostat et on commence le tracé du voltampérogramme. Cela suppose que la résistance de la cellule doit rester constante à chaque valeur du potentiel appliqué à l’électrode, ce qui n’est pas forcément le cas, surtout s’il y variation de la composition de la portion de la solution considérée ou s’il y a formation de films passivants à la surface de l’électrode. Mise en œuvre expérimentale des techniques voltampérométriques Le second principe de correction de chute ohmique est basé sur l’interruption du courant au cours du tracé du voltampérogramme. En effet, si lors du balayage du potentiel, le courant traversé par l’électrode de travail est interrompu pendant un laps de temps assez court, le potentiel de l’électrode indicatrice va décroître (de manière assez complexe liée de la décharge de la capacité de double couche de l’électrode) jusqu’à atteindre sa valeur d’équilibre. Cependant, l’interruption du courant va induire instantanément la suppression de la composante I.Rcell. Le suivi de la variation du potentiel de l’électrode en fonction du temps, après l’interruption du courant permet ainsi d’accéder à cette chute instantanée du potentiel (d’une valeur donc de I.Rcell) et permet donc d’accéder à la valeur de Rcell. Mise en œuvre expérimentale des techniques voltampérométriques Des coupures périodiques de courant pendant une durée de 10 à 100 ms permettent l’obtention d’une valeur fiable de la résistance Rcell tout en préservant le tracé du voltampérogramme de la moindre perturbation. Ainsi la valeur Rcell mesurée à différentes valeurs de potentiel peuvent être introduites dans le circuit de mesure du courant I (en tant que Rc) et réaliser ainsi une compensation optimale de la chute ohmique. Un tel dispositif est surtout développé dans le cas des potentiostats contrôlés par un micro-ordinateur et disposant d’un logiciel adéquat. Mise en œuvre expérimentale des techniques voltampérométriques Intervention du solvant (domaine d´électroactivité) De manière générale, le solvant est rendu conducteur au moyen d’un électrolyte support. Lorsque l’on fait varier le potentiel d’une électrode inattaquable, on obtient le courant résiduel préalablement défini jusqu’à ce que le potentiel atteigne des valeurs extrêmes auxquelles le solvant est oxydé ou réduit. On observe alors un courant très intense appelé mur d’oxydation ou de réduction (on n’est pas en effet limité par la diffusion puisque le composé consommé à l’électrode est le solvant lui même). Aucune oxydation ou réduction Aucune oxydation ou réduction de composé dissous ne peut être observée en dehors du domaine de potentiel compris entre ces deux limites. On l’appelle domaine d’électroactivité. Mise en œuvre expérimentale des techniques voltampérométriques Remarque : si l’électrode indicatrice n’est pas inattaquable, elle peut limiter le domaine d’électroactivité, de même l’électrolyte support s’il n’est pas indifférent (s’il peut s’oxyder ou se réduire à l’électrode). Les réactions électrochimiques qui limitent le domaine d’électroactivité et les potentiels auxquels elles sont observées dépendent du solvant (et le plus souvent du pH, dans le cas des solutions aqueuses) mais aussi de l’électrode si les systèmes correspondants sont lents. L’utilisation de solvants autres que l’eau permet la plupart du temps d’élargir les possibilité de la voltampérométrie analytique en donnant la possibilité de réaliser des oxydations ou des réductions impossible dans l’eau. La figure suivante fournit une vue de l’importance de cette modification. Mise en œuvre expérimentale des techniques voltampérométriques Quelques exemples de domaines d’électroactivité approximatifs à l’électrode de platine dans divers solvants Méthodes stationnaires Voltampérométrie stationnaire sur électrode solide 1- En présence d´une ultramicroéletrode (UME), l´obtention d'un régime de diffusion stationnaire passe par l´établissement d´un mouvement de convection des espèces électroactives. 2- La diffusion seule ne peut permettre de renouveler le voisinage de l´électrode en espèce électroactive suffisamment rapidement pour que s´établisse un régime stationnaire pour des temps de mesure usuels (quelques seconde) On peut évaluer l´ordre de grandeur de la vitesse de balayage en potentiel nécessaire pour obtenir une réponse électrochimique stationnaire, pour des conditions de diffusion données, à partir de la relation suivante: Méthodes stationnaires RT D 2 nF - Comme croit au cours du temps en régime de diffusion pure, on voit que la condition sur devient de plus en plus restrictive. - Pour D=10-5 cm 2.s-1 et = 100 mm, il faut << 2,5 mV.s-1, ce qui devient difficilement compatible avec le temps de mesure. Méthodes stationnaires Ce mode de transport convectif nécessite la mise en mouvement relatif de l´électrolyte et de l´électrode. Il existe principalement deux manières de réaliser ce mouvement: - Soit en agitant la solution ( au moyen d´un barreau par aimanté ) - Soit en mettant en mouvement l´électrode, notamment par rotation. Méthodes stationnaires Electrode tournante à disque - L´électrode tournante à disque est un dispositif constitué d´un barreau métallique (Pt, Ag, C vitreux…) de 1 à 2 mm de diamètre constitué d´un barreau métallique, inséré dans une matrice isolante (Téflon). - L´ensemble de l´électrode a la forme d´un cylindre de quelques centimètres de diamètre et la zone en contact avec l´électrolyte a la forme d´un disque de diamètre égal à la section du fil métallique. - Un moteur externe permet de mettre en rotation l´électrode avec une vitesse angulaire = 2f, où f est le nombre de tours par seconde. - La vitesse de rotation est contrôlée à l´aide d´un potentiomètre et varie typiquement entre quelques tours et quelques dizaines de tours par seconde. Méthodes stationnaires Electrode tournante à disque - Du fait de la rotation, le liquide arrivant au voisinage de la surface d´électrode est expulsé du centre vers la périphérique, ce qui crée une aspiration de l´écoulement. - Il existe une couche de diffusion stationnaire de quelques micromètres d´épaisseur au voisinage immédiat de la surface - Schéma d´une électrode tournante à disque et lignes de courant correspondant à la rotation. Méthodes stationnaires Electrode tournante à disque - D´un point de vue analytique, l´expression exacte du flux à l´électrode requiert la résolution de l´équation de Navier-Stokes afin d'obtenir le profil de vitesse au voisinage de l´électrode. - Cochran et Levich on proposé une expression simplifiée de la composante de la vitesse orthogonale à la surface d´électrode: v x .x 2 Avec: x pour 3 2 1 2 0,51. . .D 1 3 - est la viscosité cinématique du milieu et la vitesse angulaire de rotation Méthodes stationnaires Electrode tournante à disque La diffusion et la migration ont pour origine, respectivement un gradient de potentiel chimique (µ) et un gradient de potentiel électrostatique (). Équation générale de Nernst-Planck, en présence d´un mouvement de convection forcée, entrainant une vitesse du fluide vf: C k . k J Ck .v f z k . F x k k Nous considérons que la solution contient un électrolyte support, de sorte que la contribution des espèces électroactives au courant de migration soit négligeable. L´équation se réduit donc à: J Dk k C k v f Ck x k Méthodes stationnaires Electrode tournante à disque - En outre, chaque espèce vérifie l´équation de conservation de la matière, qui s´exprime dans le problème, par: J k C k x t - Nous nous placerons pour simplifier dans le cas où une seule espèce électroactive est présente, en l`occurrence l´oxydant O. - Les deux termes de l´équation du transport correspondent respectivement à la diffusion de l`espèce électroactive O, qui n'affecte que le voisinage immédiat de l´électrode, et à la convection, mouvement affectant l´ensemble de la solution, à l´exception du voisinage immédiat de l´interface. - Cette équation traduit le fait que la variation de concentration pendant un intervalle de temps dt est égale à la variation spatiale du flux. - Ceci suppose que seuls les phénomènes de transport ( ici la diffusion) interviennent dans la variation locale de concentration (pas de réaction chimique en particulier) Méthodes stationnaires Electrode tournante à disque - La combinaison de la deuxième équation de Fick avec l´expression du flux, en absence de migration, donnée par l´équation de Nernst-Planck donne, en conditions stationnaires: 2C 2 C D 2 .x . 0 x x CO (t 0, x ) COS - Les conditions aux limites habituelles sont: CO (t , x 0) COel ( E ) CO (t , x ) COS - La concentration de O à l´électrode est une fonction du potentiel appliqué à l´électrode qui peut, par exemple se déduire de l´équation de Nernst si l´interface est à l´équilibre électrochimique. Méthodes stationnaires Electrode tournante à disque - La résolution de cette équation, avec les conditions aux limites habituelles, donne l´expression suivante du flux à l´électrode: 1 2 J el 0,62. . 1 6 2 3 .D .(C el C s ) - Cette équation montre que le courant tend vers une valeur limite proportionnelle à la concentration Cs de l´espèce électroactive dans la solution et à la racine carrée de la vitesse de rotation de l´électrode. BN. – Il faut garder à l´esprit que le courant limite n´est réellement atteint que si la vitesse de balayage en potentiel est suffisamment faible pour maintenir un régime de diffusion stationnaire tout au long de l´enregistrement de la courbe i(E).