Corrigé CCP 2010 PC Physique 2 Problème II:Gain de temps et
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Corrigé CCP 2010 PC Physique 2 Problème II:Gain de temps et
Corrigé CCP 2010 PC Physique 2 Problème II:Gain de temps et économie d’énergie Francis BROUCHIER 2 octobre 2011 1 Approche simplifiée du comportement thermique d’un habitat ; optimisation du temps de mise en température 1.1 Modélisation sommaire 1.1.1 En électricité on écrit pour une résistance R traversée par un courant I aux bornes de laquelle existe une différence de tension ∆V : ∆V = R.I. En thermodynamique on transpose ∆V en ∆θ , R en Rth et I en Φ, ce qui donne ∆θ = Rth .Φ . Avec ∆θ en ˚C ou en K (le problème utilise les deux options), Φ est en W att (unité de puissance) et Rth en ˚C/W (unité fréquemment utilisée en électronique pour les radiateurs des transistors de puissance). 1.1.2 En électricité on écrit pour un condensateur Q = C.V et I = dQ/dt = C.dV /dt. En transposant en thermodynamique on écrit : φ = Cth .dθ/dt avec Φ en Watt, dθ/dt en ˚C/s et Cth en Joule/˚C. 1.1.3 a) Loi des nœuds Φ = Cth . dθ θ(t) − θe + dt Rth b) Si θ = θc constante dθ/dt = 0 ce qui donne : Φ0 = 1.2 1.2.1 θc − θe Rth A.N. Φ0 = 6 kW Mise en température Mise en température sous flux constant a) Φ0 = Cth dθ/dt + (θ(t) − θe )/Rth = Cth d(θ(t) − θe )/dt + (θ(t) − θe )/Rth . On obtient une équation différentielle du premier ordre avec second membre dont la solution est : d(θ(t) − θe ) 1 Φ0 + .(θ(t) − θe ) = dt Rth .Cth Cth θ(t) − θe = Rth .Φ0 [1 − exp(−t/τ0 )] b) Avec les valeurs numériques de l’énoncé on trouve : t ∼ 3.τ0 = 22500s = 6h 15mn 1 1.2.2 Chauffage forcé au départ puis réduit en fonction du temps a)On remplace Φ0 par Φ1 (t) et on obtient l’équation différentielle : 1 Φ0 d(θ(t) − θe ) + (θ(t) − θe ) = (1 + 9 exp[−t/τ ]) dt τ0 Rth b) Connaissant la solution générale de cette équation pour déterminer la constante A on écrit que θ(0) = θe et on obtient : (θc − θe ).(τ0 /τ − 10) τ0 A= A = 0 τ = 1 − τ0 /τ 10 c) Avec cette valeur on obtient : θ(t) = θc − (θc − θe ) exp(−t/τ ) un calcul analogue donne pour le temps t t ∼ 2250 s ∼ 37, 5 mn 1.2.3 Chauffage évolutif en fonction de la température intérieure atteinte a) Pour obtenir cette équation on remplace Φ0 par Φ2 et il vient : d(θ(t) − θe ) 1 k0 k + .(θ(t) − θe ) = [θc − θ(t)] + . dt τ0 Rth Rth Z t [θc − θ(u)]du 0 En dérivant cette équation par rapport au temps on aboutit à l’équation différentielle du second ordre demandée : 1 dθ(t) k dθ(t) k0 k0 d2 θ(t) + + + θ(t) = θc dt2 τ0 dt Rth dt Rth Rth En régime établi les dérivées par rapport au temps sont nulles et il reste k0 [θc − θ(t)] = 0 soit θ(t) = θc . b) L’équation différentielle est du second ordre avec second membre constant. Sa solution générale est la somme de la solution générale de l’équation sans second membre et d’une solution particulière de l’équation avec second membre. Le terme r est obtenu comme solution de l’équation du second degré en r : r2 + ( k k0 1 + ).r + =0 τ0 Rth Rth Le régime critique est atteint lorsque le discriminant de cette équation est nul ∆ = 0 et la valeur de r est : r = −( k 1 + ) 2.Rth 2.τ0 On désire : 1 τ0 2.Rth .τ0 τ0 = − = = r 10 k.τ0 + Rth 20.Rth = Rth + k.τ0 k = 19.Rth τ0 En écrivant que le discriminant de l’équation est nul on trouve la valeur de k0 : ( 19 4.k0 1 + )2 = τ0 τ0 Rth k0 = Rth 20 2 .( ) 4 τ0 c) Pour t = 0 θ(0) = θe soit A0 = θe − θc . En dérivant l’expression de θ(t) on trouve : dθ = rA0 exp(rt)+A” exp(rt)+A”tr exp(rt) dt ( dθ k )t=0 = r.A0 +A” = [θc −θe ] dt Rth 2 A” = 9 (θc − θe ) τ0 2 Économie d’énergie 2.1 2.1.1 Économie sur le chauffage de l’air neuf d’un logement Déperditions dues au renouvellement de l’air vicié par appel d’air neuf On peut admettre que la pression de l’air intérieur est la même que celle de l’air extérieur. En admettant que le volume d’air à renouveler est de 300 m3 /h et en appliquant la formule de l’énoncé Φnet = Φi − Φe = 0, 34D(20 − 5), on trouve Φnet = 1530 W 2.1.2 Récupération de chaleur sur l’air extrait avec un échangeur à contre-courant a) On écrit que le flux élémentaire échangé est égal au produit de la conductance élémentaire g.dx par le différence de température : dΦéch = (θc − θf )g.dx b) On écrit la loi des nœuds en θc (x), ce qui donne : G(θc (x − dx) − Gθc (x) = dΦéch c) Gθf (x + dx) − Gθf (x) = −dΦéch d) En faisant un développement limité au premier ordre on obtient : G[θc (x) − dθc .dx] − Gθc (x) = dΦéch dx G[θf (x) + dθf .dx] − Gθf (x) = −dΦéch dx En remplaçant dΦéch par la valeur du a) il reste : dθf g = − (θc − θf ) dx G dθc g = − (θc − θf ) dx G On remarque que dθc /dx = dθf /dx. En prenant les dérivées secondes, il vient : dθf g dθc d2 θc − ) = 0 = − ( 2 dx G dx dx de même d2 θf = 0 dx2 Sachant que les dérivées secondes par rapport à x sont nulles on peut écrire θc = αx + β et θf = γx + δ, où α,β,γ et δ sont des constantes à déterminer par les conditions initiales. De dθc /dx+ gθc /G = gθf /G on tire Gα + g(αx + β) = g(γx + δ). En identifiant les termes il vient α = γ et Gα + gβ = gδ soit θc = αx + β et θf = αx + β + αG/g. En x = 0, θc = 20, d’où β = 20. En x = L = 15 θf = 5 = 20 + α(15 + G/g). Avec les valeurs numériques de l’énoncé G/g = 11 ce qui donne α = −0, 58 . Finalement on obtient les valeurs demandées : θc = −0, 58x + 20 θf = −0, 58x + 13, 6 e) En x = 0 θf = 13, 6 ◦ C, le flux de chaleur net à fournir est donc Φnet = 653 W . On économise 877 W en ne tenant pas compte de la puissance consommée par le ventilateur pour faire circuler l’air. Cette méthode porte le nom de "ventilation à double flux". 3