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Else Lasker-Schüler
Quelques feuillets du Journal de Zürich
(pot pourri)
Traduction de l’allemand : Raphaëlle Gitlis
115 x 165 mm, 56 pages. Parution : 18 mai 2012.
Prix : 14 euros / 19 chf. ISBN : 978-2-940358-80-9
« Je suis née à Thèbes (en Egypte) – tout en étant venue au monde à Elberfeld, en Rhénanie. Ayant fréquenté l’école jusqu’à l’âge de onze ans, je me fis Robinson et vécus cinq ans
en Orient. Depuis, je végète. »
Jamais publiés de son vivant, les Quelques feuillets du Journal de Zürich (pot
pourri) sont restés, jusqu’à ce jour inédits en français. Else Lasker-Schüler, fuyant l’Allemagne nazie, y raconte sa vie de réfugiée à Zürich entre 1933 et 1938. Il s’agit de l’un des
rares textes en prose où l’écrivain, habituellement connue pour la fantaisie de son imagination et de son style, rend compte avec réalisme de sa vie quotidienne. Cela dit, cette
part de réalité parfois très crue, ne l’empêche pas de livrer au lecteur – ami et confident
auquel elle s’adresse – une prose d’où jallit littéralement un chant. Surgissent alors du
texte des poèmes dont certains semblent improvisés sur le vif et où fuse un humour tantôt
très tendre, tantôt très noir. Cet autoportrait nous révèle l’originalité de la poétesse chère
aux auteurs et aux peintres expressionnistes, ainsi que l’extrème liberté de son style.
Quelques feuillets du Journal de Zürich (pot pourri) à été mis en scène par
Raphaëlle Gitlis sous le titre Une heure avec Else Lasker-Schüler, pour une émission spéciale consacrée à l’auteur par France Culture en décembre 2010. Actuellement, ce spectacle tourne dans des salles de théâtres à Paris et en France.
Née en Rhénanie dans une famille juive aisée, cadette de six enfants, Else Lasker-Schüler quittera sa famille après son premier mariage pour s’établir à Berlin. Ayant
abandonné ses études de peinture, elle se consacre entièrement à l’écriture. Trois cycles de
poèmes et une pièce de théâtre voient le jour entre 1902 et 1914. C’est l’époque de ses
rencontres avec d’autres poètes et peintres expressionistes, notamment Gottfried Benn,
Franz Marc et Georg Trakl. Époque aussi à partir de laquelle la poétesse ne possèdera
jamais plus de logement à elle ; elle loue des mansardes ou des chambres d’hôtel. Son
« chez soi » sera désormais le café. Ses Poésies complètes sont publiées pour la première fois
en 1919 – 1920.
En plus de la séparation d’avec ses deux maris successifs (en 1903 et 1910), sa
vie berlinoise sera marquée par une série d’événements tragiques. Son fils unique, Paul,
décède de la tuberculose en 1927, à l’âge de vingt-huit ans. Victime d’attaques violentes
de la part des nazis, Else Lasker-Schüler se voit contrainte de s’exiler en Suisse en 1933.
De là, elle entreprendra trois voyages en Palestine. Lors du dernier, en 1939, la guerre
éclate, empêchant la poétesse de retourner en Suisse. Son ultime recueil de poèmes, Mon
piano bleu, paraît en 1943 à Jérusalem, où elle mourra en 1945.
Ouvrages parus en langue française :
Mon cœur, Maren Sell, 1989.
Moietmoi, Christian Bourgois, 1990.
Le Malik, Fourbis – Collection SH, 1994.
Mon Piano bleu, poésie complète, tome I, Fourbis – Collection SH, 1994.
Paru aux éditions Héros-Limite:
Secrètement, à la nuit, Collection feuilles d’herbe, 2011.

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