Savate n° 355

Transcription

Savate n° 355
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INTERVIEW
Jean-Pascal van
Ypersele, Viceprésident du GIEC
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Coup de
ParMélodie Mouzon
Mail UCL : à sauver ou à abandonner ?
La technologie, une des merveilles du monde moderne. Mais quand elle vous
lâche, plus personne ne rigole. Une situation bien connue par de nombreux
étudiants dont le mail ne fonctionne plus correctement depuis des mois. De
quoi regretter le bon vieux papier à lettres !
Tu viens de rédiger péniblement un long mail pour
expliquer les recherches interminables que tu as faites
en bibliothèque sur Descartes et Kant. Après plus d’un
quart d’heure à chercher comment t’exprimer pour
que celui qui lira ton mail te comprenne un minimum,
tu peux enfin cliquer sur le bouton « envoyer ». Le
bonheur est de courte durée. Sous tes yeux écarquillés
s’affiche en lettres rouges le message « ERROR ».
Une catastrophe déferle dans ta tête, car bien sûr, tu
n’avais pas pensé à enregistrer ton message dans un
éditeur de texte.
Pas de panique ! La plupart du temps, ton mail est
correctement envoyé, mais stocké dans la boîte «
Sorties » au lieu de « Envoyés ». Une situation
beaucoup moins grave que la grosse panne du service
électronique en novembre 2009. Conséquences : des
centaines de messages envoyés se sont envolés dans la
nature (virtuelle). Un peu comme si le facteur s’était
amusé à balancer n’importe où toutes les lettres à
poster… Les boîtes ont en effet été endommagées.
Un bug qui a causé bien des soucis à de nombreux
étudiants qui n’ont jamais reçu certains mails parfois
importants. L’AGL a demandé des explications au
Service Général d’Informatique de l’UCL. « L'équipe
en charge du courrier électronique devait installer une
nouvelle version d'un des logiciels qui gèrent celui-ci.
Tout s'est bien passé, sauf qu'une partie des boîtes
mails a été "masquée". L'ordinateur a alors
simplement créé de nouvelles boîtes - vides forcément
- pour les nouveaux messages ! La bonne nouvelle,
c'est que rien n'est perdu ! Toutes les boîtes mail sont
régulièrement sauvegardées et peuvent être
récupérées », annonçait l’AGL sur son site internet.
Oui, mais voilà, depuis lors d’autres problèmes sont
apparus : « Pendant les vacances de Pâques, chaque
fois que je voulais envoyer un mail avec ma boite mail
UCL, quand je cliquais sur "envoyer", ça me mettait
que je ne pouvais pas car j'étais soi-disant
déconnectée. En fait, le message était envoyé malgré
le message d'erreur», raconte une étudiante en
deuxième année de communication. « Quand je vais
plusieurs fois par jour sur ma boite mail, à partir d'un
moment, je ne sais plus me connecter à aucune des
boîtes. Quand tu dois recevoir des parties d'autres
étudiants pour des travaux, c'est embêtant », ajoute
une étudiante de première master.
Les raisons de ces bugs incessants ? Pour l’échec
d’envoi des messages, il y aurait un problème de
connexion entre les relais de courrier électronique et
les serveurs. Le SIPR de l’UCL conseille, dans ce cas,
d’envoyer à nouveau ton mail jusqu’au moment où il
s’envoie correctement. Ou, en cas d’échec, de ne pas
activer le certificat d’authentification.
Bref, tu l’auras compris, le système de mailing de
l’UCL n’est pas parfait… Même si les informaticiens y
travaillent très dur parfois ! Si les problèmes persistent
avec ta boîte mail, consulte la page web des valves du
service électronique (http://www.uclouvain.be/
273374.html). Et si vraiment tu patauges dans la
panade, contacte le Service Desk.
Ils se feront un plaisir de t’aider !
—2—
S O MMAI RE
COUP DE GUEULE :
Mail UCL : à sauver ou à
p.2
EDITO
p.3
DANS LE VIF
p.4
QUI EST-CE ? : Jean-Pascal p.9
van Ypersele
POST-IT : trouver un kot
UCL
p.12
C'EST ARRIVÉ... : Action p.14
Poste
p.15
CONCOURS : La Semo
COUP FRANC : Elections p.16
VRAE
COUP FRANC : La religion p.18
sur le campus
MICRO-TROTTOIR:
Carte Culture, satisfait ou
remboursé ?
p.20
Un co mmentaire, une suggestio n,
une idé e ?
Contacte sans tarder l'équipe de la
Savate à [email protected] !
Edito
o u n io t f
C
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Par Nu cteur en Che
Réda
Une année bien remplie!
L’été s’installe tandis que l’année académique se termine peu à peu. Fin d’année rime
malheureusement avec blocus : l’heure est maintenant à l’étude malgré l’ambiance
estivale qui n’encourage guère cette attitude!
L’heure est aussi celle des bilans. Tant de chemin a été parcouru depuis septembre, où
l’AGL milita assidûment pour le maintien de la poste à Louvain-la-Neuve. Certes, la
poste n’est plus, mais le combat entrepris ne fut pas vain : les principales actions
possibles restent actuellement proposées dans les points postes (voir article p.14).
Cette année l’AGL DAY fut organisée pour la première fois. Cette journée fut
l’occasion de (re)découvrir l’AGL et de prendre conscience de l’importance des
élections étudiantes. Les 33% de participation, un taux historique pour l’AGL,
témoignent du succès obtenu auprès des étudiants.
Malgré l’approche des examens, l’AGL reste active. Un nouveau comité a été élu (voir
article p.6) et la réflexion s’intensifie autour du choix du successeur de Xavier Renders,
notre actuel vice-recteur aux affaires étudiantes. Cinq professeurs sont candidats au
poste. Le 20 avril dernier, l’AGL organisa un débat entre ces cinq prétendants, dont les
principales impressions sont détaillées dans l’article p.16.
Toutes ces actions n’ont cessé de symboliser les quatres missions que l’AGL s’était
donnée : représenter, soutenir, défendre et informer. Grâce à un format attrayant et des
articles variés, la Savate vous a interpellé, je l’espère, par les projets menés par l’AGL. Il
est à présent temps passer le flambeau à la prochaine équipe menée par Aurélien
Hachez. Bon vent et excellent blocus!
REDACTEUR EN CHEF : Numa COUNIOT
EQUIPE DE REDACTION : Thomas BRAIBANT, Ghaliya DJELLOUL, Etienne GERIN, Aurélien HACHEZ, William
HORLAIT, Marc MAGNERY, Thomas MOREAU, Mélodie MOUZON, Marie-Odile SAC, Amélie SERVOTTE
REMERCIEMENTS : L'équipe la Semo, Sylvain LOHEST, Jean-Pascal VAN YPERSELE, Céline, Thomas et PierreAntoine
MISE EN PAGE : Ghaliya DJELLOUL
TIRAGE : 2000 exemplaires
CONTACT: [email protected]
Vo u s l i s e z l a S a va t e , d é c o u vr e z a u s s i
Disponible dans vos auditoires et vos facultés mais aussi sur www.uclouvain.be/laquinzaine
—3—
Dans le
vif
Renouvellements e
Numerus clausus: le moratoire
prolongé d'un an!
Ce dernier devrait présenter cette solution définitive au
gouvernement de la communauté française et au
parlement pour l'année académique 2011-2012.
Les étudiants de l'AGL Woluwé, premiers concernés, ne
manqueront pas de suivre l'affaire de près, estimant qu'il
ont déjà trop longtemps attendu une solution durable et
que ces mauvaises solutions qui, depuis l'instauration du
numérus clausus en fin de 7ème, s'enchainent puis se
suspendent pour un temps sans savoir à quoi elles
laisseront la place, sont inacceptables.
(1)http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/579347/ numerusclausus-marcourt-veut-prolonger-d-un-an-le-moratoire.html
Elections étudiantes - 1er épisode
Interrogé au parlement de la Communauté française le
mercredi 28 avril1 , le ministre de l’Enseignement
supérieur Jean-Claude Marcourt a annoncé son intention
de prolonger d’un an le moratoire sur la limitation du
nombre d’étudiants en médecine et dentisterie pour
l’année académique 2010-2011.
Le ministre, qui avait annoncé en janvier dernier qu'il ne
comptait pas prolonger le moratoire mais avait
l'intention de proposer au gouvernement de la
Communauté française une solution "équilibrée et
raisonnable", a dû se rendre à l'évidence de ne pas avoir
trouvé une solution définitive à ce problème : aucun
accord n'a été trouvé au sein du sous-groupe de travail
"médecine" de la table ronde, regroupants étudiants,
doyens et d'autres acteurs concernés par la
problématique. Le manque de temps, la rentrée
s'approchant à grands pas, a peut-être aussi eu raison du
ministre.
La campagne électorale s'est terminée cette année par
l'AGL Day : une journée de fête aux élections étudiantes.
Outre les intermèdes musicaux, plutôt sucrés, les
étudiants ont pu assister au débat très rythmé entre têtes
de listes! Orchestré par la main de maître du Professeur
Amine Aït-Challal, les trois représentants des listes
ADES, TOUS ENSEMBLE et RéCLaME se sont livrés à
un exercice exigeant clarté, rapidité et concision ! Si
certains ont plutôt joué la carte de l'humour et de l'ironie
bien dosée, ce fut un moment important pour les
derniers indécis afin de sentir les différences dans les
contours qui se dessinaient autour des principales listes.
Bravo et merci à touTEs pour votre participation!
—4—
et perspectives..
Par Amélie Servotte et Ghaliya Djelloul,
permanentes à l'AGL
AGL Day :
MERCI d'être venuEs!
L'AGL Day a rencontré un grand succès
auprès des étudiants !
Vous étiez près d'un millier, malgré la pluie, à
applaudir Les Gauff' et DJ Didjé le soir, pour
terminer en beauté cette journée festive en
prélude aux élections.
Un tout grand merci à la commission
communication de l'AGL qui a fait un
excellent travail pour cette première!
Elections étudiantes - dernier épisode
Les résultats
Au niveau du Conseil AGL, 31 sièges vont à la liste
TOUS ENSEMBLE, 26 à ADES et 2 à Tous Pour
Woluwé.
Taux de participation
Les élections étudiantes 2010 ont vu un taux de
participation record de 32,95% !
Par faculté
EPL remporte la palme de la faculté où les étudiants
ont le plus voté avec 59% !!
Suivi d'AGRO (57%) et de la faculté des Sciences
(45%)
Peut mieux faire pour les "Hors facs" (10%), Louvain
School ofManagment et la Faculté de Santé
Publique (17%)...
Sondage
Qu'as-tu pensé des élections cette année? As-tu voté
électroniquement ou papier? Que préconises-tu
pour l'année prochaine? Réponds à ce très court
questionnaire qui aidera l'équipe des élections
électroniques à évaluer la satisfaction des sondés :
http://bit.ly/ayu2AR
* magenta = TOUS ENSEMBLE
* vert = ADES
* bleu = Tous Pour Woluwé
NB: Les sièges en blanc ne sont pas attribués cette année,
faute de candidats.
—5—
Dans le
vif
Et maintenant, place
au nouveau comité !
L
Par Aurélien Hachez, président de l'AGL
es vacances de Pâques sont déjà oubliées, les dernières semaines de
cours sont entamées et les horaires d'examens sont déjà connus de tous
ou presque... Une période studieuse qui approche, le lancement des
festivités qui s'annonce... Une nouvelle phase qui démarre pour les
étudiants, mais aussi du (re)nouveau à l'AGL. Chaque année, après les
élections, la nouvelle équipe AGL se met en place. Les conseillers prennent leur
fonction, le nouveau comité est voté et les mandataires externes sont élus.
Vous étiez nombreux à vous mobiliser pour ces
élections étudiantes. Pas moins de 160 personnes se
sont portées candidates, 4 listes se présentaient, le
démarrage des élections électroniques fut une belle
avancée et le taux de participation (32,95%) a été
supérieur à celui des années précédentes. Tous ces
éléments prouvent et expliquent la réelle
dynamique de ces élections étudiantes. Les
électeurs se sont mobilisés en masse et se sont
exprimés. Pour rappel, la répartition des sièges au
conseil AGL est la suivante : 31 pour TOUS
ENSEMBLE, 26 pour ADES et 2 pour Tous Pour
Woluwé.
Aujourd'hui, la représentation étudiante a renforcé
sa légitimité. D'une part, le taux de participation est
plus élevé que celui des années précédentes et
d'autre part, l’électeur a eu le choix entre plusieurs
listes solides. Ceci dit, si les sensibilités entre listes
étaient différentes, l'AGL a voulu se renforcer en
interne. Après les rivalités de campagne, TOUS
ENSEMBLE et ADES ont préféré s'associer pour
former un comité de coalition. Une coalition
équilibrée, mais qui tient tout de même compte du
résultat électoral. A peine sorties des élections, les
listes ont pris leurs responsabilités pour construire
et mener la future AGL.
Pourquoi une coalition se diront certains ? La raison
est simple. Tous les membres de l'AGL sont réunis
derrière un enjeu premier qui est de défendre les
étudiants. Et le mandat à venir est un des plus
cruciaux pour les étudiants : c’est cette année
académique que la fusion va s’organiser, avec une
réalisation prévue en deux temps (en janvier
prochain au niveau administratif et en septembre
2011 au niveau académique). Mais si la fusion est le
chantier qui nous occupe le plus, qui fait le plus
parler de lui-même, le plan de développement est
aussi en pleine mise en place : l’enseignement et la
recherche sont maintenant gérés séparément, et le
niveau de coordination est celui du secteur.
Comment va s’articuler cette gestion différenciée ?
Est-ce un système qui conviendra à tous les secteurs ?
On attend de voir les premiers effets de ce projet
délicatement adopté il y a quelques mois.
Les élus de TOUS ENSEMBLE et d'ADES ont donc
préféré travailler ensemble pour défendre les intérêts
étudiants devant les autorités. Plutôt que se diviser
en interne, le conseil a adopté la stratégie de l'union
devant les autorités. Les bonnes idées, les
compétences, les motivations se trouvaient sur les
deux listes... L'AGL ne veut en écarter aucune pour
que la proactivité puisse régner au sein de la
représentation étudiante.
Le comité qui s'est mis en place est ambitieux. Cette
année, les ressources humaines sont bien plus
nombreuses au sein de l'AGL. Nous veillerons à les
exploiter au maximum pour porter des projets
solides, crédibles et constructifs au sein de l'UCL.
Les postes du comité ont été répartis en mettant en
avant les compétences des membres. Ces derniers
agiront avant tout pour l'intérêt de tous les étudiants
sans céder devant d'éventuels futurs enjeux
électoraux.
Finalement, il nous reste encore à vous remercier
pour votre mobilisation aux dernières élections.
Comme c'est expliqué plus haut, ce taux de
participation nous renforce au moment où la
représentation étudiante connaît de grands
changements. Vous nous avez donné votre
confiance, nous nous engageons à l'honorer durant
ce prochain mandat.
—6—
Les Etats Généraux de l'Animation
Ce mercredi 28 avril s'est déroulée la conférence
de clôture des Etats Généraux de l'Animation.
Lancés début mars par le GP Anim, ce processus
réunissant plus de 150 étudiants répartis en 9
commissions, fût l'occassion de traiter, de
manière démocratique, une série de
problématiques liées à l'Animation. Les 9
rapports finaux de ces commissions,
aboutissement d'un long travail entre membres
de KAP's, Cercles, Régionales et de l'AGL, ont été
soumis au vote à main levée (carton vert ou
rouge!).
Conclusion: le bilan est globalement
extrèmement positif. Sous les yeux de Xavier
Renders et d'une part importante de son équipe,
la plupart des rapports furent bien accueillis,
bien que (l'exception confirmant la règle) celui
concernant le cadre de vie (clash et gobelets
réutilisables) fût assez contesté.
Par Marc Magnery, conseiller AGL
Deux commissions pourraient dans les années à
venir marquer un tournant dans le monde de
l'Animation louvaniste: celle portant sur la
création d'un Conseil de l'Animation et celle
ayant tenté de rédiger une Charte du modèle
d'Animation louvaniste. C'est avec un immense
plaisir que nous vous présentons cette Charte
votée à l'unanimité, tout comme la création du
Conseil de l'Animation (=CAn) dont vous
entendrez certainement bientôt reparler!
Un dernier mot pour dire merci à tous ceux qui de
loin ou de prêt ont participé aux EGA en y
consacrant de leur temps et de leur énergie. Merci!
Charte du modèle d'Animation Louvaniste
Louvain-la-Neuve a été créé par l’université et pour l’université. Celle-ci a été sa seule raison d'être, la seule justification de
sa création. Au cœur de cette Université et donc de cette ville sont les étudiants.
Dans cette ville qui leur était destinée, les étudiants ont créé de toute pièce une animation qui leur est propre. Cette
animation estudiantine qui se développa dans une ville unique en son genre peut être qualifié de modèle d'Animation
louvaniste. Nous, étudiants, sommes fiers de ce modèle d'animation louvaniste, sommes fiers d'avoir fait le choix de l'UCL
pour mener notre parcours universitaire et c'est parce que ce modèle est exceptionnel que nous souhaitons le sauvegarder.
Ce modèle d'Animation louvaniste unanimement reconnu est en mutation permanente. Néanmoins, il comporte des
éléments qui lui sont essentiels et sans lesquels il ne pourrait être qualifié de modèle, mais deviendrait un type d'animation
conventionnel comme tant d'autres ailleurs.
L'Animation louvaniste est principalement faite par les étudiants et pour les étudiants. Parallèlement à leur parcours
académique classique, chaque année, des milliers d'étudiants contribuent à faire vivre leur Université et la ville de Louvainla-Neuve. Pour cela, ils dépensent sans compter leur temps et leur énergie. Cet engagement extra-académique sans limites
qui habitent tous ces étudiants mérite une reconnaissance au moins égal à leur engagement académique. Cet engagement
nous permet de trouver et de donner du sens
L'Animation louvaniste est principalement faite par les étudiants et pour les étudiants, mais pas seulement.
PAR les étudiants, mais pas seulement. Si l'animation étudiante a pu se développer à Louvain-la-Neuve, l'Université n'y est
pas étrangère. L'Université soutient humainement et financièrement les étudiants et leur animation. Ces étudiants le lui
rendent bien par la vitrine extraordinaire que celle-ci offre à l'extérieur. L'animation louvaniste est en grande partie autogerée par les étudiants tout comme les moyens financiers qui lui sont alloués. Cette auto-gestion doit perdurer en se fondant
sur une confiance à priori et un contrôle à posteriori de l'Université.
—7—
Dans le
vif
POUR les étudiants, mais pas seulement. Les étudiantes souhaitent une animation
ouverte sur le monde qui les entoure et notamment les habitants de LLN. Les
étudiants envisagent leurs rapports avec ceux-ci dans une relation gagnant-gagnant.
Les résidents de Louvain-la-Neuve savent qu'ils trouveront sur le site une vie
foisonnante comme nulle part ailleurs. Les milliers de jeunes qui rejoignent chaque
année la cité universitaire, apportent avec eux une énergie, une insouciance, un besoin
de liberté et de prise de responsabilité que seuls les résidents de Louvain-la-neuve sont
prêts à leur offrir.
Le modèle d'Animation louvaniste se caractérise aussi par sa diversité, son abondance, son
accessibilité et sa qualité.
Sa diversité. Cercles, Régionales, Kots-à-Projets, organisations autonomes,... Ce sont des centaines
d'associations de tous types qui font l'animation à Louvain-la-Neuve. D'un groupement politique de quelques personnes à
un Cercle réunissant en des centaines, cette diversité doit être sauvegardée.
Son abondance. Il ne se passe pas un jour à Louvain-la-Neuve sans que plusieurs activités se déroulent
simultanément et à divers endroits. D'un atelier sur la fabrication d'origami par le Kot Manga aux 24H vélo, cette
abondance d'activités, de la plus petite à la plus grande doit être sauvegardée.
Son accessibilité. L'essentiel des activités d'Animation à Louvain-la-Neuve est doublement accessible. D'une part, accessible
financièrement; si une activité est payante, ce prix ne doit jamais être un obstacle à la participation de quiconque à cette
activité. C'est pourquoi aussi nous encourageons la politique du prix libre aux activités. D'autre part, accessible à tous, les
activités organisées sur le site sont généralement ouvertes à tout le monde: étudiants bien sûr, mais aussi habitants, jeunes et
moins jeunes, professeurs,... Les activités doivent encourager et soigner l'accueil des personnes extérieures.
Sa qualité. Toutes les activités développées par les étudiants le sont toujours dans un souci de la plus grande qualité. Une
qualité aux multiples facettes: des artistes et intervenants, de l'organisation générale, de l'accueil, des débats, des moyens
utilisés,... Mais aussi et surtout une qualité environnementale en portant une attention particulière sur la gestion des
déchets, de la publicité, de l'impact CO2,... pour une animation durable dans notre ville mais aussi sur la planète.
Les étudiants tiennent à leur modèle d'animation. Ce modèle leur permet d'expérimenter une certaine liberté, mais aussi
une prise de responsabilité. Les étudiants chérissent leur Université, la ville qui les accueille et le modèle d'animation qui les
fait vivre.
—8—
Qui est-ce
?
J
Jean-Pascal van Ypersele
Vice-président du GIEC
ean-Pascal van Ypersele n’est plus à présenter : entre autres professeur à
l’UCL, docteur en physique, climatologue belge reconnu, mais aussi Viceprésident du GIEC (le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution
du Climat). La Savate a pu rencontrer celui qui dit que « le climat est sans
frontières », touchant l’étudiant néolouvaniste se préparant à l’hibernation du
blocus... Cette interview qui se veut elle aussi sans frontières permet ainsi de
remettre en lumière, outre M. van Ypersele et son optimisme à tout vent, le combat
pour lequel il s’engage, crucial, celui de l’avenir de la planète.
La Savate : M. van Ypersele, vous êtes aujourd’hui un
personnage fort médiatique ; est-ce là un des aspects
essentiels dans la définition du climatologue actuel ?
J.-P. v.Y : Non, le climatologue est avant tout un
scientifique qui cherche à comprendre comment fonctionne
le système climatique. Tous les climatologues ne sont
certainement pas et ne doivent pas nécessairement devenir
médiatiques pour autant. On touche là à des questions de
tempérament, de goût, d’expérience de vie... Je pense qu’il
faut de tout pour faire un monde !
La Savate : Est-ce que le Jean-Pascal van Ypersele
étudiant était quelqu’un d’aussi engagé qu’il ne l’est
aujourd’hui ? Aurions-nous pu vous retrouver dans
un kot-à-projet ou dans les rangs de l’AGL ?
J.-P. v.Y : Oui, on aurait pu. Je me suis vite retrouvé engagé
dans deux kots-à-projets. J’ai même été à un moment
donné tellement engagé dans ces activités que j’en ai négligé
un peu mes cours une année… J’ai habité le centre Galilée
qui avait pour but d’alimenter l’interface entre les sciences
et la société, mais j’étais aussi engagé dans diverses autres
activités liées au développement ; j’ai beaucoup milité pour
la paix d’une manière générale et pour la participation des
scientifiques aux débats de société. J’ai aussi contribué à la
création du premier kot Amnesty International.
La Savate : Que pensez-vous alors des kots écologistes
récemment créés tels que le Kap vert ou encore le kot
planète terre ? Vous sollicitent-ils souvent, êtes-vous au
courant de leur action ?
J.-P. v.Y : Je suis de temps en temps sollicité par eux. Il
n’y avait pas de kots vraiment centrés sur les questions
environnementales quand j’étais étudiant. Mais
aujourd’hui, j’ai beaucoup de sympathie pour tous ceux
qui s’engagent dans ces kots et chaque fois qu’ils me
sollicitent, je donne toujours une grande priorité à
essayer de leur répondre, sans être pour autant au courant
de tout ce qu’ils font.
La Savate : Pour rester dans le cadre universitaire, que
pensez-vous des engagements de l’UCL en matière
d’économie
d’énergie
ou
de
conscience
environnementale?
J.-P. v.Y: Je pense qu’il reste là beaucoup à faire ! Malgré
quelques progrès, je trouve que c’est très frileux. Prenez
par exemple les fenêtres de ce local faites de simple
vitrage et de châssis en métal (les pires en termes
d’isolation) ; on utilise depuis 40 ans à l’UCL l’argument
que le remplacement de ces châssis, par exemple, ne
serait remboursé qu’après un trop long temps. Mais un
temps certainement inférieur à 40 ans ! On a eu, à l’UCL,
comme beaucoup d’endroits, une vision trop court
terme, sans avoir le courage d’anticiper, de
—9—
prendre des décisions allant parfois au-delà de ce que la
législation oblige. On a connu quelques progrès comme la
création d’un responsable-énergie, fort seul cependant. Et je
regrette la disparition de la commission de l’environnement
et du développement durable, dissoute par les autorités
actuelles sans concertation et dont je n’ai par ailleurs pas
encore beaucoup entendu parler du groupe qui l’a
remplacée… Pourtant, des actions audacieuses pourraient
être menées. Par exemple, des étudiants et des membres du
personnel du MIT (ndlr : Massachussetts Institute of
Technology) ont publié un livre sur le sujet « changements
climatiques et universités » montrant la diversité des
mesures ambitieuses qu’il est possible de prendre dans une
université vu la concentration extraordinaire de
compétences, de connaissances et de dynamisme. Et vu que
cette commission de l’environnement et du développement
durable, a été dissoute, il n’y a plus beaucoup d’endroits (à
part La Savate… ) pour exprimer mes frustrations en la
matière…
La Savate : Envolons-nous pour l’Islande puisque, de
la Belgique à l’Islande, il n’y a qu’un pas, comme l’a
montré l’actualité récente et l'éruption du volcan
Eyjaföll qui a paralysé la planète entière, dont une
partie du monde universitaire … Quelle a été votre
réaction face à l’événement? Vous a-t-il surpris ? Avezvous pris part au débat qui l’a entouré ? Y-a-t-il des
conclusions à tirer?
J.-P v.Y : Il m’a surpris, évidemment. Les éruptions
volcaniques sont très difficiles à prévoir, contrairement à
l’évolution du climat. L’éruption du volcan islandais a
montré notre fragilité par rapport à la nature qui a rappelé
qu’elle était la plus forte ! Et c’est seulement sous la pression
des événements, comme souvent, que les compagnies
aériennes ont désormais fixé le taux maximal d’unités de
poussières à ne pas dépasser pour pouvoir voler, à environ
2000 unités. Et il semblerait qu’en fait ce nombre n’ait
jamais été dépassé pendant la période de l’éruption sauf
autour du volcan. Les compagnies rechignaient à établir des
normes auparavant, trop coûteuses et pas vraiment utiles
selon elles. On a ainsi parfois l’impression qu’il faudrait
malheureusement
aussi
quelques
catastrophes
supplémentaires connectées au réchauffement climatique
pour qu’on se rende compte enfin qu’il y a urgence. C’est
très dommage et je ne plaide pas du tout pour qu’on doive
en arriver là. J’observe simplement que l’humanité, trop
souvent, attend qu’il y ait un drame pour agir. Il y a donc
beaucoup de parallèles à faire entre l’évolution du climat et
l’éruption du volcan islandais, même si cette dernière n’aura
pas d’effets sur le climat (puisqu’elle n’a pas injecté les
poussières suffisamment haut dans l’atmosphère pour
qu’elles fassent obstacle au rayonnement solaire). Cet
épisode a aussi permis de montrer notre dépendance à
l’avion, un moyen de transport assez polluant.
La Savate : Après l’Islande, le Danemark et le sommet
de Copenhague qui s’est tenu en décembre dernier.
Vous-même y placiez beaucoup d’espoir et y partiez
optimiste. Mais les accords sont maigres. Quel est
votre ressenti par rapport à ces protocoles mondiaux ?
Etes-vous moins optimiste qu’avant ?
J.-P. v.Y : Je ne suis pas moins optimiste qu’avant. Mais ça,
c’est une question, en partie, de tempérament… Je suis
quand même très déçu que, malgré une très longue
préparation de quasiment deux ans, aucun accord plus
concret et plus ambitieux n’ait été signé à Copenhague.
Cela étant dit, je n’ai jamais partagé la vision entièrement
négative projetée par certains médias et acteurs
directement après le sommet. Je reste en effet persuadé que,
dans 10 ans, avec le recul, on estimera que ce fut un
moment historique positif dans l’histoire des négociations
internationales sur le climat. C’est la première fois que plus
de cent chefs dl’Etat se sont réunis uniquement sur la
question des changements climatiques. Le texte qui en est
sorti importe beaucoup en termes d’impulsion et de guide
général pour la suite des négociations, notifiant un objectif
clair : une réduction des émissions de gaz à effets de serre
pour que le réchauffement ne dépasse pas les 2°C en
moyenne globale. L’accord a aussi reconnu le rôle de guide
que doit endosser un GIEC, et ce malgré les critiques des
lobbies qui ont intérêt à ce que les choses ne changent pas.
"ACopenhague, la confiance a été
perdue entre les pays du nord et du
sud (...) La confiance, c’est quelque
chose qui se perd en 5 minutes ; pour
la reconstruire, il faut des mois, voire
des années" J.-P. van Ypersele
La Savate : Quels sont vos espoirs pour le prochain
sommet de Cancun au Mexique en fin d’année?
J.-P. v.Y: A Copenhague, la confiance a été perdue entre les
pays du nord et du sud, en grande partie à cause de la
mauvaise organisation par la présidence danoise. La
confiance, c’est quelque chose qui se perd en 5 minutes ;
pour la reconstruire, il faut des mois, voire des années.
Donc je ne pense pas qu’on va résoudre à Cancun tous les
problèmes qu’on aurait pu, sans doute, résoudre dans une
plus large mesure à Copenhague. Cancun sera, je crois, une
étape très importante au bout de laquelle, je l’espère, une
partie importante de la confiance reviendra. Je crois que le
sommet de 2011, en Afrique du sud, amènera des résultats
plus nets.
— 10 —
La Savate : L’avenir se joue aussi à échelle plus
individuelle, et notamment dans les orientations
estudiantines. Vous vous chargez par exemple du
master en sciences et gestion de l’environnement. Les
filières environnementales attirent-elles beaucoup
d’étudiants aujourd’hui ? Sont-elles porteuses
d’avenir et amenées à se développer davantage ?
J.-P. v.Y : Je pense vraiment qu’elles sont porteuses
d’avenir et que les carrières dans le domaine de
l’environnement et du développement durable vont se
multiplier. Il y a beaucoup d’endroits à l’UCL où l’on
touche aux questions d’environnement. Je peux parler du
master en sciences et gestion de l’environnement que je gère
avec le professeur Gerin et observer que la transition vers
le système Bologne complique l’accès à ce master, en
allongeant la durée de formation à 2 ans (au lieu de 1 an
et 3 mois). Mais je pense qu’il pourrait accueillir plus
d’étudiants. Il s’agit d’une formation véritablement
interdisciplinaire, en quelque sorte un master
complémentaire, où l’on met à niveau, dans le domaine
scientifique, ceux qui viennent du côté gestion et, dans le
côté gestion, ceux qui ont plus une formation scientifique.
Tous ceux qui ont suivi ce master ont trouvé du boulot
assez rapidement dans le domaine ; je crois que c’est
effectivement tout à fait porteur d’avenir. (Plus d’infos à
ce
sujet
sur
le
site:
http://www.uclouvain.be/280471.html )
Et l’autre, c’était il y a un an, dans tout autre domaine,
quand j’ai été invité par Alain Hubert à l’inauguration de
la station polaire Princesse Elisabeth. Je me suis retrouvé, à
un moment donné, dans le silence quasi absolu, perturbé
tantôt par un peu de vent, dans ces paysages tout à fait
extraordinaires de l’Antarctique, sur cette calotte glaciaire
qui fait plusieurs km d’épaisseur (et qui, si elle fondait,
élèverait le niveau des mers de 70 mètres… ). Je voyais alors
la station, alimentée uniquement par des panneaux solaires
et des éoliennes, montrant la possibilité de construire un
bâtiment autonome en énergie, car hyper isolé, à un endroit
pourtant si hostile et si froid. A fortiori, s’il y a moyen de le
faire là, il y a aussi moyen de le faire ailleurs…
La Savate : Pour terminer, tout en restant dans le
voyage, existe-t-il une image en ce monde, vous qui
voyagez et lisez beaucoup, qui vous a frappé, qui vous
a révolté, qui vous a marqué et qui vous pousse à
continuer votre combat pour la planète ?
J.-P. v.Y : Il y a beaucoup d’images… Je vais en donner
deux. La première, c’est celle d’une famille que j’ai
rencontrée en Ethiopie, en marge d’une réunion du GIEC
dans un grand hôtel, là où on peut trouver de grandes
salles, juste à côté d’un bidonville. En me promenant un
peu en ville, j’avais été interpellé par un jeune garçon qui
voulait me guider et qui m’avait emmené chez lui. On
était à 100 m du Hilton. Il vivait avec sa maman aveugle
et ses deux frères dans une pièce d’environ 2m50 sur 3. Ils
m’ont offert du thé à même la terre battue. C’était
extraordinaire de voir le dénuement dans lequel ces gens
vivaient à quelques mètres d’un hôtel de luxe. Et, malgré
cela, le sourire se dessinait encore sur les visages, avec la
volonté de réussir à l’école et de sortir de la misère. Voici
une image très forte.
Propos recueillis par Marie-Odile Sac
— 11 —
Post-it
Trouver un kot : le p
… ou quand les agences i
I
ls sont légion, ces courageux étudiants qui, chaque année, se mettent
en quête du kot rêvé. Si beaucoup d’entre eux parviennent à trouver
leur petit nid douillet louvaniste, d'autres restent sur le carreau, sur le
site l’offre est effectivement plus faible que la demande. Un réel problème
qui, dans une université d’une envergure comme la nôtre, est chaque année
grandissant à l’époque fatidique de la recherche du kot …
Bien que en ce début d’année académique la FEF
(Fédération des étudiants francophones) ait
demandé la construction de quelques 1000
nouveaux logements étudiants sur le site
universitaire, le problème semble persister. Mais si
la place est un problème, il est certain que la
salubrité en est un autre. En effet, il semblerait que
le manque de logements étudiants à Louvain incite
certains propriétaires véreux à faire grimper le loyer
de kots dont l’état laisse clairement à désirer… De
plus, la pénurie s’étend peu à peu à la capitale
comme l’a fait savoir le représentant de la FEF en
octobre en clamant :"Nous dénonçons la situation
depuis plusieurs années. Mais si l'offre ne
s'améliore pas, ça empire d'année en année. Nous
voulons que les Régions se mettent autour de la
table avec les universités pour investir dans la
construction de nouveaux logements étudiants. Il
en manque 1 000 à Louvain-la-Neuve, mais il en
manque également à Bruxelles."
Malgré la multitude de types de logement qui
s’offre à l’étudiant, la pénurie restreint lourdement
ses possibilités d’élire le logis de son choix. Sur le
plan estudiantin, il y a grosso modo trois voies
possibles pour trouver un logement à Louvain-laNeuve :
Primo, le logement UCL. Cette alternative,
quoique attractive, constitue l’option minoritaire
en ce qu’elle est subordonnée à de strictes
conditions d’accès.
Seront, entre autres, pris en compte un critère
social (qui permet une réduction de loyer), la
première inscription à l’université (donc pour les
futurs étudiants UCL), un critère d’éloignement
entre le domicile et le site universitaire ou encore
la place dans la liste d’attente.
Mais l’accès à certains de ces kots est aussi
possible via le bouche à oreille comme c’est le cas
des kaps (kots-à-projet) dont les heureux
locataires procèdent souvent par élection pour
nommer leurs successeurs. La motivation quant
au projet commun sera souvent la condition sine
que non du recrutement dans le cadre des kaps,
cette invention neolouvaniste.
Secundo, nombre d’étudiants contactent des
agences pour trouver le logement adéquat.
Si elle constitue l’option la plus prisée, c’est peutêtre parce qu’elle est la plus accessible. Malgré la
facilité d’accès et la grande disponibilité de ces
agences, il semble que cette deuxième alternative
soit la source d’une foule d’inconvenances pour
l’étudiant. Gare aux arnaques! Outre le loyer
souvent plus élevé de ce type de kots, on constate
que les agences immobilières subordonnent
souvent leurs baux à la location des meubles qui
— 12 —
parcours du combattant …
s immobilières abusent de leur position !
s’y trouvent et que la garantie locative est
sensiblement plus élevée qu’ailleurs. Notons aussi la
récente disparition des « files physiques » devant ces
agences qui contraignaient de pauvres universitaires à
élire domicile dans leur tente le temps d’une nuit. Ces
files ont été redirigées sur Internet par un système de
tickets individuels informatisés. Problème résolu ?
Pas vraiment, non. Il semble plutôt qu’il ait été
déplacé puisque le procédé paraît générer des soucis
tels que des bugs, des
saturations aux heures de
pointe, des étudiants
passant devant les autres
…
Par Thomas Braibant
printanière du grand labyrinthe louvaniste pour
trouver ce fameux logis.
Ainsi donc, la recherche du kot étudiant s’avère être
de plus en plus le parcours du combattant et est en
passe de devenir une réelle mission impossible pour
les moins débrouillards…
Tertio, l’étudiant pourra
s’adresser à un particulier
pour se loger. Aah, les
particuliers, le panard
dirons certains ! Et bien
oui, il semble que cette
troisième alternative soit
la plus intéressante sur
bien des plans. La plupart
de ces propriétaires
particuliers sont faciles à
joindre et la garantie
locative de ce type de
logement est souvent
moins élevée qu’ailleurs.
Mais la valeur d’une chose est souvent fonction de sa
rareté et le fait est qu’à Louvain-la-Neuve, la majorité
des kots ne leur appartiennent pas !
Alors même si le site de l’UCL vente les mérites du
service logement en proposant diverses formules de
kots, des procédures de demandes en ligne et toute
une myriade d’options relatives au logement étudiant,
on est, dans la pratique, à des années lumières de
pouvoir faire un choix réfléchis quant à son futur kot
le moment venu.
On ne s’étonnera donc pas de voir fleurir des colonies
d’étudiants, carte et boussole à la main, à travers notre
cité universitaire, à la recherche du kot rêvé. C’est
ainsi que désormais, faisant jouer son carnet
d’adresses et visitant le kot d’un ami d’un ami,
l’étudiant et ses compagnons de chambre devront
s’accoutumer de la découverte précocement
Bonne nouvelle pour le logement
Grâce au travail des représentants étudiants
actifs2010
sur laseront
question
du logement,
En
construits
100 le parc
locatif de Louvain-la-Neuve
va s'agrandir. En
nouveaux
logements étudiants
2010
seront
construits
par l'UCL dans le haut de100la nouveaux
logements
étudiants
pardel'UCL
dans le haut de
ville
LLN.
Prèsautres
400
la ville.dePrès
de 400
nouveaux kots sont
autres
sontseront
sur financés
sur la nouveaux
table, dontkots120
la
table, dont
entièrement
par 120
l'UCL.seront
Reste de
à obtenir que les
façon
financés
autres lecertaine
soient aussi!
entièrement par l'UCL. Reste à
Trouver un kot, bientôt la fin du parcours du
combattant!
— 13 —
C'est arrivé
près de chez
vous
C
...
Action Poste, quelques
résultats, quelques
réflexions...
Par Thomas Moreau, secrétaire général de l'AGL
omme vous ne le savez peut-être pas, le Bureau de Poste de Louvain-laNeuve, fermé en août dernier à rouvert début février sous la forme d'un
Point Poste Plus. Au même endroit, Grand Place!
Le retour de quelques services!
Un nouveau service...mais une
privatisation...
Si la victoire n'est pas totale, il n'est pas inopportun de
parler de victoire. En effet, si nous, les étudiants, avons
toujours eu comme priorité le maintien d'un bureau
complet sur le site néo louvaniste (notamment pour éviter
pertes de temps et surcoûts liés aux déplacements), nous
avions aussi identifié une série d'impératifs. Ceux-ci sont
basés sur les besoins quotidiens des étudiants,
académiques, habitants et personnes à mobilité réduite. Pas
de bureau complet donc, mais le maintien d'une série de
services supplémentaires, non présent dans les points poste
(PP) traditionnels. Nos revendications étaient les
suivantes:
* la possibilité d'envoyer des colis en dehors de l'Europe,
d'envoyer et de recevoir des colis de plus de 2 kilos et/ou
avec un format spécial ;
* la réouverture sans délai du Western Union afin que les
étudiants étrangers puissent recevoir et/ou envoyer de
l'argent ;
* la possibilité d'effectuer un changement d'adresse ;
* la possibilité de payer par Bancontact (c'est impossible
dans un point poste comme celui du Proxy) ;
* le maintien de postiers assermentés pour gérer les
opérations postales ;
* la possibilité de faire des virements structurés au-delà
de 300 euros ;
* la sécurisation des colis (donc pas à la portée du premier
venu !).
De ces revendications, plusieurs furent rencontrées comme
par exemple le maintien d'un bureau Western Union (pour
le transfert d'argent), la possibilité d'envoyer des colis
(jusque 10 kg) en dehors de l'Union européenne (et de les
recevoir). De plus, et même si c'est plus « périphérique »,
les colis sont stockés dans un endroit sécurisé (pas à la
portée du premier venu comme c'est parfois le cas ailleurs)
et nous avons maintenant la possibilité de payer par
bancontact ce qui est loin d'être la règle dans les PP. Enfin,
et même s'il ne s'agissait pas d'une priorité du Comité pour
le maintien du bureau de Poste, le distributeur d'argent en
façade a été maintenu ce qui nous permet de ne pas être
contraint de nous rendre Place de l'Université. Ces
différents services (WU, colis de plus de 2 kg hors UE), non
présents dans les PP traditionnels, satisfont chaque mois
quelques 200 clients néo louvanistes et la tendance est à la
hausse.
« A ce retour de services il faut ajouter la possibilité
aujourd'hui d'échanger des €uros dans n'importe quelle
autre monnaie!» nous explique Samy Edelstein,
Regional Manager chez TRAVELEX, la société qui a
repris les lieux: « De nombreux anciens clients arrivent
aujourd'hui chez nous en disant « mais je pensais que
vous étiez fermés ». Nous leur expliquons alors que
nous offrons la plupart des services postaux, mais que
nous ne sommes pas La Poste.»
Même si nous ne pouvons que nous féliciter du
maintien d'un plus grand nombre de services sur la dalle
néo louvaniste, c'est précisément cette privatisation que
les étudiants et le Comité pour le maintien du bureau de
Poste dans son ensemble regrettent et dénoncent.
Une victoire collective
Plus que cette victoire contre le géant postal (qui avait
l'intention de fermer, purement et simplement), ce qu'il
nous faut retenir de cette histoire c'est notamment
qu'ensemble nous sommes plus forts! Si nous avons
réussi là où tant d'autres ont échoué, c'est parce que
nous avons unis nos forces et nos expériences. Les idées
des uns, mises en place par d'autres et soutenues par tout
le monde!!! Si nous avons réussi c'est aussi grâce à la
pétition initiée par Mathilde dès mars 2009 et qui
rassemble aujourd'hui plus de 16000 signatures. C'est
également grâce à la médiatisation que nous avons réussi
à entretenir avec, entre autres, des activités locales et
deux « sorties » bruxelloises, l'une au siège social de La
Poste, l'autre au Parlement. Je ne voudrais pas terminer
sans vous annoncer que le nouveau contrat de gestion de
La Poste oblige désormais cette dernière à maintenir, au
minimum, 650 bureaux complets ouverts, contre 589
précédemment. Une victoire donc!
Merci à tous ceux qui ont soutenu l'Action Poste, merci
également à ceux qui nous ont, au passage, appris tant de
choses.
— 14 —
LaSemo, un festival engagé!
D
epuis deux ans Hotton accueille un festival d’un genre nouveau :
LaSemo, qui signifie la graine en Esperanto. Ambiance est garantie!
Nous vous donnons rendez-vous autour d’une affiche poprock festive les
9, 10 et 11 juillet sur l’île de l’Oneux, à Hotton. Les premiers groupes
sont déjà connus, voilà qui va vous mettre l’eau à la bouche.
Babylon Circus La Ruda Mes
Aieux Les Hurlements d’Leo
OldelafJaune Toujours La
Chanson du Dimanche I AM
X Sharko Luke
Plein d’autres groupes a venir !
Une nouvelle scène dans un esprit
intimiste et acoustique verra le jour
avec une programmation nouvelle.
Cédric Gervy, Lionel Solveigh,
Monday Morning ou Faustin
Hollander seront, entre autres, de la
partie pour nous enchanter en
musique.
Au-delà d’une affiche de qualité, LaSemo c’est
aussi la volonté de s’inscrire dans une logique
durable. C’est pourquoi nous avons mis en place
une série de gestes simples pour prouver qu’il est
possible de s’amuser tout en respectant
l’environnement.
En effet, à LaSemo seules des toilettes sèches sont
mises à disposition des festivaliers, et après biométhanisation des déchets, celles-ci nous
permettent de fournir de l’énergie.
Des navettes en calèche entre la gare et le site du
festival sont prévues afin de faciliter l’arrivée des
festivaliers par les transports en commun.
Le LaSemo Tour permettra de rejoindre le festival
à vélo !
Les produits vendus sur place proviennent de
commerçants et de producteurs locaux. Une
nourriture saine et de qualité est proposée aux
festivaliers ! Les gobelets réutilisables permettent
de réduire considérablement la quantité de
déchets produits lors du festival.
Envie de gagner des places pour ce festival?
Jette un coup d’oeil au milieu...
L’équipe LaSemo
Gagne 2 places pour
passer une journée
mémorable à LaSemo !
Pour gagner, une
question simple : A
partir de combien
d’utilisation un
gobelet réutilisable
est-il «
écologiquement
rentable » ?
Réponse sur
www.LaSemo.be
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l’adresse :
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— 15 —
Coup
franc
Cinq prétendants a
L
Par Etienne Gerin
es dossiers chauds ne manquent pas cette année. L’actualité relative
au logement, à la fusion ou à n’importe quoi d’autre qui aurait pu
faire la une de la savate ces derniers temps va bientôt devoir se
passer de vice recteur aux affaires étudiantes pour les appuyer en
faveur des étudiants. En effet, notre bien aimé Xavier Renders va bientôt tourner
la page de neufannées au service des étudiants. Mais ne soit pas triste, car une
foule d’autres candidats dévoués sont là pour le remplacer.
A quoi sert un VRAE (Vice Recteur aux
affaires étudiantes) ?
Xavier Renders, identifie quatre points importants.
• Le premier volet serait d’être le responsable des
services aux étudiants. L’aide, le logement et
l’alimentation sont des services qui sont gérés par un
service de 120 personnes et le VRAE en assure la
coordination.
• Il doit être en contact avec les collectifs étudiants
(Cercle, AGL, Kot à Projet) et les soutenir, négocier
avec eux ou encore les encadrer.
• Le Vice Recteur s’occupe également des recours
introduit par les étudiants. Cela représente, selon Mr
Renders, 800 dossiers par an qui peuvent être introduit
pour des raisons comme des problèmes familiaux ou
sociaux.
• Et pour finir, Le VRAE participe à la direction de
l’université au travers du conseil d’administration, du
conseil rectoral ou du conseil académique. C’est là qu’il
porte les dossiers des étudiants, mais aussi d’autre, qui
ne les touche pas directement.
Comment est-il élu
Le processus d’élection du vice recteur est loin d’être
évident. L’AGL a effectué un joli petit résumé disponible
sur son site mais dont les principaux points sont repris
ici.
Il faut d’abord, pour être candidat, être âgé de moins de
60 ans car le mandat dure 5 ans.
Ensuite, une candidature a du être introduite au Vice
Président du conseil académique qui a du être
approuvée par au moins dix personnes des organes de la
facultés (dont les représentants étudiants font partie).
Etant donné qu’une candidature peut-être introduite à
l’insu des nominés, ce vice-président s’assure qu’ils sont
effectivement candidat.
Le conseil académique vote afin de déterminer trois
candidats sur lesquels le conseil d’administration donne
son avis. Et pour finir, le pouvoir organisateur, présidé
par Monseigneur Leonard, finalisera son choix parmi ces
trois candidats. Comme le précise l’AGL dans son
article, le pouvoir organisateur a toujours désigné le
candidat qui avait reçu le plus de vote.
Les candidats
Olivier Servais
Olivier Servais est Docteur en anthropologie, licencié en
histoire et en sciences religieuses, et diplômé en histoire
des religions. Il enseigne l’anthropologie à l’UCL et au
FUNDP.
Néolouvaniste pur souche, Mr Servais est également un
ancien de l’AGL et de la FEF.
A un autre niveau, Oliver Servais est très impliqué dans
les mouvements de jeunesse, au niveau régional comme
au niveau national où il a dirigé le conseil
d’administration de la fédération des scouts et guides
pluraliste.
Et enfin, il est le représentant académique au sein du
Conseil des affaires sociales et étudiantes (CASE)
— 16 —
au statut de vice-recteur
Luc Albarello
Henri Bouillon
Luc Albarello est né dans une famille modeste d’origine
Italienne. Il est, à ce titre, très attaché aux valeurs de
solidarité.
Mr Albarello est docteur en sociologie et à comme
domaine scientifique de prédilection la méthodologie de la
recherche dans la science politique. Il est membre du
personnel scientifique et académique ainsi qu’enseignant
dans les facultés ESPO et PSP.
Il a d’ailleurs présidé le programme de la FOPA qui est
l’institut de formation en science de l’éducation pour
adultes. Il a également présidé de nombreux mémoires. Le
candidat au poste de vice recteur souhaite orienter son
mandat en 3 axes : la démocratisation, l’équité et la
mobilité
Henri Bouillon a effectué ses études à Stavelot. Il a ensuite
obtenu une licence et un doctorat en linguistique à
L’Université Catholique de Louvain.
Mr Bouillon a une longue carrière d’enseignant. Il a
d’abord enseigné en école secondaire pendant 4 ans. Suite
à cela, il a continué d’enseigner l’Allemand en HEC à
Liège pendant 18 ans et donne cours à l’institut des
langues vivantes de Louvain-la-Neuve qu’il a, par ailleurs,
dirigé pendant sept ans.
Il est actuellement doyen de la faculté FLTR et cumule
donc 12 années de gestion au service de l’université.
Notre candidat linguiste précise qu’il a également été
délégué syndical et qu’il estime en avoir retiré des
compétences de négociateur.
Didier Lambert
Didier Lambert est professeur de la faculté de
médecine dans la branche pharmaceutique. Il est
très investit dans le secteur des sciences de la santé
puisqu’il est également membre du bureau de la
faculté de médecine, du comité de la politique
générale de UCL St-Luc et de la commission
d’enseignement de l’Ecole de Pharmacie.
Mais on ne s’arrête pas encore car Mr Lambert est
également membre du conseil académique depuis
plusieurs années ainsi que du collège des Doyens de
l’Université Catholique de Louvain.
Notre candidat intègre donc énormément la
dimension de la santé à ses décisions.
Michel Dupuis
Michel Dupuis est philosophe. A ce titre, il est
licencié et docteur en philosophie. Il est professeur
dans la faculté de philosophie et à été doyen de cette
même faculté.
Il est également responsable du groupe de recherche
en éthique biomédicale. Il passe donc beaucoup de
temps à Woluwé. Mr Dupuis est très engagé dans la
bioéthique au niveau académique, comme au niveau
national.
Selon Michel Dupuis, l’université à comme but
premier de faire de ses étudiants des citoyens
responsables.
Conclusion
Le Conseil académique qui s'est tenu lundi 3 mai,
a retenu trois candidatures parmi les cinq, dans
l'ordre suivant : Olivier Servais, Didier Lambert
et Michel Dupuis.
Reste à présent au Conseil d'Administration
d'émettre son avis. La liste des candidats retenus
et l'avis du Conseil d'Administration seront
communiqués au pouvoir organisateur qui
déliberera dans les meilleurs délais!
Une partie des dés est lancée.. mais rien n'est
encore joué!
La tâche sera ardue pour le futur vice recteur aux
affaires étudiantes. Entre la fusion, la démocratisation
et les problèmes de logements, c’est toute une série
de dossiers qui demanderont immédiatement
l’attention du futur élu.
Il est regrettable de ne pas pouvoir élire directement
notre vice recteur, mais les représentants étudiants
disposent de plusieurs voix au conseil académique.
— 17 —
Coup
franc
La place de la r
D
ans un université catholique comme l’UCL, il devient sensiblement
difficile d’estimer la proportion d’étudiants représentative du
catholicisme. Magré la multitude de kots et d’organisations religieuses
sur le site, une majorité d’étudiants croyants foule-t-elle les dalles usées de la
grand rue chaque matin dès 8h30 ? Il convient de se demander si l’UCL compte
parmi ses apprentis autant de fidèles brebis qu’elle l’imagine ...
Sans nous lancer dans le polémique débat du “C”,
rappelons que ce dernier veut dire catholique et que
comme nous l’enseigne le site de l’UCL, notre université
veut assurer ses missions à la lumière des Evangiles.
Néanmoins, le même site nous apprend « qu’à l'UCL, il
y a des catholiques, des protestants, des juifs, des
musulmans » mais « aussi des athées. Parmi les
étudiants, les chercheurs, les enseignants et le personnel
». C’est ainsi qu’« à Louvain-la-Neuve, où se côtoient
cent vingt nationalités, on trouve des communautés de
toutes les confessions et chacun trouve sa place, qu'il soit
pratiquant ou non, croyant ou athée ». Serait-ce donc ça
l’UCL, une université catholique largement tolérante au
développement d’autres cultes en son sein ? Peut-être…
Mais si l’on se contente d’aborder le catholicisme à
Louvain, l’on trouvera entre autres la Paroisse
universitaire, la Chapelle de la Source, la Chapelle
Notre-Dame de l’Espérance et l’emblématique Eglise
Saint-François, icône architecturo-religieuse du
catholicisme louvaniste. En effet, si cette dernière est bel
et bien une église, sa moderne carcasse, que d’aucuns
qualifieront d’incongrue, s’inscrit incontestablement
dans l’initial projet urbanistique de Louvain-la-Neuve.
Cette messe du mercredi draine-t-elle les foules ? (C’est
ce que nous nous sommes demandés à La Savate !)
Sylvain nous répond objectivement : « Non, elle n’attire
pas les foules à proprement parler. Elle ne va pas
forcément plaire à un quidam non chrétien qui arrive.
Par contre, elle attire très bien le milieu visé, c’est à dire
le milieu catholique. La bonne ambiance peut faciliter
l’intégration d’une nouvelle personne, mais je ne suis pas
sûr qu’il soit si facile de s’y intégrer ». Par ailleurs, la
La célébration du mercredi soir
célébration du mercredi soir favorise l’intégration des
personnes handicapées. Lors de la messe et du souper,
Si elle possède ses lieux dits, la religiosité louvaniste est les étudiants sont conviés à partager des moments
aussi célébrée. Tous les mercredis, les étudiants sont privilégiés avec elles.
conviés à l’eucharistie de la communauté étudiante.
Sylvain, ancien membre du kot-à-projet « Le Levant », La religion, composante de la vie étudiante ?
témoigne : « Il s’agit d’une messe orientée pour les
jeunes et par les jeunes. En effet, la majorité des Tout comme les soirées, le folklore et les cours, pourraitparticipants sont étudiants et l’implication des jeunes on qualifier la religion comme partie intégrante de la vie
dans la célébration est importante. C’est par exemple le quotidienne de l’étudiant ? A l’UCL, le campus est le lieu
kot-à-projet « La Ribambelle » qui fait les chants. Une d’un véritable brassage culturel et religieux : catholiques,
autre spécificité est que l’homélie est très bien adaptée protestants, orthodoxes, islamiques et anglicans se
aux étudiants, via des exemples dans les kots etc. ». côtoient mutuellement. Cette mixité n’est pourtant pas
S’ensuivra chaque semaine un festin partagé par les toujours favorisée : « Mon principal regret vis-à-vis de la
étudiants présents à la messe dans une ambiance paroisse étudiante de Louvain-la-Neuve est qu’il y a trop
conviviale.
— 18 —
religion sur le campus
Par Thomas Braibant et Numa Couniot
peu de liens avec les autres communautés de croyants
présentes sur le site. Des listes avec les coordonnées
existent, mais je trouve dommage que nous ne saisissions
pas l’occasion d’établir plus de liens », dixit Sylvain. Le
KAPharnaüm, un kot-à-projet, va dans ce sens: son but
est de favoriser la découverte de la spiritualité dans
différentes cultures et les liens entre les différentes
communautés.
Mais qu’apporte la religion à l’étudiant ? A cette
question, Sylvain affirme : « La religion en tant que telle
n’apporte certainement pas un plus dans la vie étudiante.
C'est l'intériorité qui y est liée qui est fondamentale, et la
possibilité de trouver des gens qui peuvent nous écouter.
Plus généralement, cela permet de faire évoluer sa propre
spiritualité et de prendre conscience qu’on n'est pas
Dieu, ce qui permet de cerner ses limites humaines, ô
combien importantes pour grandir». L’anecdote est
d’ailleurs frappante : en tant que membre du Levant,
Sylvain n’allait pas chaque semaine à la messe du
mercredi soir car ceci était implicitement intégré au
projet. A présent, il y va tout le temps car la messe lui
permet justement de se ressourcer, de prendre une saine
distance avec (notamment) le projet de son kot.
Quant à la nomination d’André-Mutien Léonard comme
primat de Belgique, l’inquiétude se porte plus au niveau
d’institutions catholiques comme l’UCL.
Etant membre du pouvoir organisateur de l’UCL, Mgr
Léonard a un poids non négligeable sur certaines
décisions prises par l’université. L’influence qu’il
pourrait avoir sur les orientations éthiques de l’UCL
ainsi que sur le choix du vice-recteur aux affaires
étudiantes est considérable.
Que penser du comportement
de l’église catholique ?
Maladroit ou en retard sur la société ? Telle est la
question que beaucoup se posent après avoir entendu
certains propos du pape Benoît XVI, comme à propos de
l’usage des préservatifs : « on ne peut pas régler le
problème du sida avec la distribution de préservatifs. Au
contraire, leur utilisation aggrave le problème ». De plus,
à ces propos maladroits s’ajoutent des actes maladroits
comme la réintégration de l’évêque négationniste
Williamson et la difficulté de condamnation des actes de
pédophilie par des prêtres par l’église. Difficile pour le
croyant de continuer à prêcher son église ? Sylvain nous
répond : « Je ne suis pas souvent d’accord avec les
propos du pape actuel, mais cela ne m’empêche pas de
continuer à croire ! D’ailleurs, je pense qu’en général, il y
a surtout de l'indifférence chez les étudiants à propos de
la religion. Et puis, j'ai l'impression que le pape reste une
figure emblématique et qu'une certaine forme de respect
persiste. Les gens ne se limitent pas à ce que disent les
médias, conscients des éventuelles déformations ».
Besoin de dynamisme !
Plus que jamais, l’Eglise Catholique à besoin d’un
renouveau, d’une renaissance. Le mouvement doit aller
de l’avant et s’adapter à la société actuelle. L’humanité de
l’an zéro est fondamentalement différente de celle
d’aujourd’hui. Une paroisse vivante comme celle de
Louvain-la-Neuve anticipe peut-être sur son temps et
montre la voie à suivre. C’est de cela qu’on a besoin…
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Microtrottoir
Carte culture :
satisfait ou
remboursé?
anné e
Céline, ECGrteE cu1ltuère
ix
re. Non pas parce que le pr
de ca
bien informée. Par
“Je ne possède pas pa
été
s
pa
ai
n’
je
e
qu
e
rc
est trop élevé maisis si les pièces de théâtre proposées sont bien
exemple, je ne sa vais y inclure quelque chose, cela serait
ou pas. Si je de antages avec le nouveau cinéma ainsi que la
certainement des avsir les pièces de théatre”
possibilité de choi
Thomas, INGE 1 ère année
“Contrairement à
carte sport, j’avais l’impres
j’aurais été le seul laà av
une carte culture. Et allsioern à que
spectacle sans mes potes, oir
un
trouve que ce qu’elle proposceela me tentait guère. Néanmoins, je
très abordable. J’espère qu’ilsest assez varié et que les prix sont
cinéma afin d’ avantager des difétabliront des liens avec le futur
fusions de films alternatifs. ”
Pierre-Antoine, EPL 1 ère Maste
r
“O ui je possède un carte cultu
re ainsi qu’un abonnement au
théâtre Jean Villarde. Je
tro
uv
ais
trois concerts, c’est rentabilise l’idée intéressante car après
préviens seulement que quelquer. Malheureusement, on te
spectacle, tel concours, etc. C’ s semaines à l’avance de tel
est dès lors difficile de
s’organiser... ”
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