DE MOHAMED CHOUKRI BILADI ROLLING THEATRE présente

Transcription

DE MOHAMED CHOUKRI BILADI ROLLING THEATRE présente
BILADI ROLLING THEATRE
présente
LE PAIN NU
Contacts:
tel +33 3 44 43 00 07
mail [email protected]
web www.biladi-rollingtheatre.eu.ma
DE MOHAMED CHOUKRI
Mise en scène: Jean-Baptiste Demarigny
Interprétation: Fatima Mhaireg
Photos, vidéos, dossier de presse, disponibles sur le site
Musique: Benjamin Breda
Photos, video and press revue available on the web
Lumières: Benoît Pelé
Durée du spectacle 1h00
avec
Trois versions du spectacle en arabe, français ou espagnol
Design: Sanja Maljković, Photo: Rozenn Quéré
"It was the time of the famine in the Rif. Of drought and war. One night I was so hungry that I did not know how
to stop my tears. I was sucking my fingers. I threw up saliva. My mother told me to keep me calm:
-- Shut up, we'll emigate to Tanger. There bread is there in abundance. You will see, you won't anymore cry for
bread. In Tanger people do have enough to eat. Look at your brother Abdelkader, he doesn't cry.
The eyes of Abdelkader: deep and distraught. Watching him in this absence, I stopped to cry. His serenity
gave me patience but not for long.
My father, furious, kicked me screaming:
-- Stop it, son of a bitch, you're going to eat, you'll eat before your mother will.
He took me by my arm and threw me on the floor. He gave me a thrashing with rage. My trousers were wet.
We took exile on foot. On the side of the road there were carrion, birds and black dogs. Belly open, torn. The
rot.
At night we used to pitch our tent anywhere, where tiredness was unbearable, we heard the howling foxes,
and we could see people who quickly buried the victims of hunger where they had fallen.
My brother coughed throughout the trip.
-- Tell Mam, is my brother going to die too?
-- No, he won't die. He is just sick.
-- But my uncle died.
-- No, your brother will not die.
In Tangier, I didn't find the promised bread
mountains. Certainly, in this paradise there
was hunger, but people do not die like in the
Rif."
For Bread alone, first chapter
Extract
Extrait
« C'était le temps de la famine dans le Rif. La sécheresse et la guerre. Un soir j'eus tellement faim que je ne
savais plus comment arrêter mes larmes. Je suçais mes doigts. Je vomissais de la salive.Ma mère me disait,
un peu pour me calmer:
– Tais-toi, nous émigrerons à Tanger. Là-bas le pain est en abondance. Tu verras, tu ne pleureras plus pour
avoir du pain. A Tanger les gens mangent à leur faim. Regarde ton frère Abdelkader, lui, il ne pleure pas.
Les yeux d'Abdelkader: profonds et hagards. A le regarder dans cette absence, je m'arrêtais de pleurer. Sa
sérénité me procurait de la patience mais pas pour longtemps. Mon père, furieux, me donne des coups de
pieds en hurlant:
– Arrête, fils de pute, tu mangeras, tu mangeras avant même ta mère.
Il me prit par le bras et me jeta par terre. Me roua ensuite de coups avec rage. Ma culotte était mouillée.
Nous primes le chemin de l'exil, à pied. Sur le bord de la route il y avait des charognes, des oiseaux noirs et
des chiens. Ventres ouverts, déchirés. La pourriture.
La nuit nous plantions notre tente n'importe où, là où la fatigue devenait insupportable; on entendait le
hurlement des renards, et on apercevait des gens qui enterraient vite les victimes de la faim là où elles étaient
tombées. Mon frère toussa tout au long du voyage.
– Dis mère, est-ce que mon frère va mourir lui aussi?
– Non, il ne mourra pas. Il est juste malade.
– Mais mon oncle est mort.
– Non, ton frère ne mourra pas.
A Tanger, je ne vis pas les montagnes de pain qu'on m'avait promises. Certes, dans ce paradis on avait faim,
mais on n'en mourrait pas comme dans le Rif. »
Le Pain Nu
chapitre 1, traduit par Tahar Ben Jelloun
Mohammed Shukri has learned to write at age 20. He is nevertheless the most important Moroccan
writer of Arabic speaking literature.
What he talks about? His life, just as bare as bread is. The portion of life spread over the death of his
younger brother, killed by his father in a fit of fury, to the day he decided to go to school to learn to read
and write. He was 20. And it is an entire country, an entire youth, still current, that appears.
Mohammed Choukri wrote as he lived. In a direct and enthusiastic way. Without ruling. In the way
people live here in Morocco. His legacy, his sources: his people.
This nakedness of writing, this sensuality (like Jean Genet whom he was a friend or the Syrian poet
Mohamed al-Maghut), have banned the book in Morocco until a very recent date.
This book is in some ways a modern life-learning novel, fragmented in its shape, as the memory
itself, and in space: the rural exodus Morocco faces since the 30's. The family of the author had to
leave his homeland Rif for the city, pushed by the famine. The result: Tangier, Tetouan, Oran ... The
adventures of a young boy who had to feed himself, who discovered humiliation, poverty and sex.
The human beings gentleness and crualty. And allowed us to discover it. Once more, without pathos,
with a precious innocence.
For bread alone
Le pain nu
Mohamed Choukri a appris à écrire à l'âge de 20 ans. Il est néanmoins l'écrivain majeur de la littérature
marocaine de langue arabe.
Ce qu'il raconte ? Sa vie simplement, une vie nue comme le pain. Cette portion de vie qui va de la mort de son
jeune frère, tué par son père dans un accès de fureur, au jour où il se décida à aller à l'école pour apprendre à
lire et écrire. Il avait vingt ans. Et c'est tout un pays, toute une jeunesse, encore actuelle, qui apparaît.
Mohamed Choukri écrit comme il vit. D'une façon directe et enthousiaste. Sans jugement. A la manière dont
les gens vivent, ici, au Maroc. Son héritage, ses sources : son peuple. C'est cette nudité de l'écriture, cette
sensualité (à la façon de Genet, dont il fut l'ami, ou du poète syrien Mohamed al-Maghout) qui ont valu au livre
d'être interdit au Maroc jusqu'à une date très récente.
Ce livre est d'une certaine façon un roman d'apprentissage moderne ; fragmenté dans sa forme, comme le
souvenir lui-même, et dans l'espace : l'exode rural que connaît le Maroc depuis les années 30. La famille de
l'auteur est contrainte de quitter son Rif natal pour la ville, poussée par la famine. La suite : Tanger, Tétouan,
Oran... les péripéties d'un jeune garçon dans la nécessité de subvenir seul à ses besoins, qui découvre
l'humiliation, la misère et le sexe. Le monde doux et cruel des hommes. Et nous le fait découvrir. Encore une
fois, sans aucun pathos, avec une précieuse naïveté.
''Born on a cracked, dry and desolate land,
Mohamed Shukri soon has experienced the
violence of need, the demand of hate and the
death face . Very soon, Mohamed discovered also
sexuality. A fear haunted him, not to be raped. For
that he preferred to sleep in graveyards, where the
living are afraid of the dead and the dead do not
rise to threaten "the beautiful kid with pretty little
ass". Mohamed Choukri spoke with simplicity of
his first sexual experiences, his discovery of the
women’s sex. (...) He will learn a lot of things in the
world of whores, in brothels, bars, alleys, with
thieves, pimps, smugglers, and so on. Such is the
breadless life, without tenderness. A text naked. In
truth, lived in the simplicity of the first emotions. It is
not a coincidence that the manuscript of this story
has been denied by publishers in the arabic world.
What Chukri tells is part of this sort of things that
shouldn't be told, or at least that shouldn't be
wrotten in the books. Prostitution exists. Everyone
recognizes that. But talking about it, remains
intolerable. It is worse to write about the misery that
to live it! ''
Tahar Ben Jelloun, preface to the French edition
of Pain Nu, Paris 1979.
Mohamed Shukri was born in 1935 in Beni Shiker,
a small village in the Berber Rif near Nador in
Morocco.
Raised in a poor family, he fled at the age of 11 and
became a street child from Tangier, where he lives
in the slums of the city. At the age of 20, he decided
to learn to read and write and to become a teacher.
In the 60’s, in the cosmopolitan Tangiers, he will
meet Paul Bowles, Jean Genet and Tennessee
Williams. He began to be published in 1966 (in Aladab, monthly Beirut). His international success
comes with the English translation, by Paul
Bowles, Al-khoubz Al-Hafi (Le Pain nu, For Bread
alone, Peter Owen editions) in 1973.
The book will be translated into french by Tahar
Ben Jelloun in 1980, published in Arabic in 1982
and banned in Morocco from 1983 to 2000.
He died in 2003 at the military hospital in Rabat.
« Né sur une terre fêlée, sèche et désolée, Mohamed
Choukri a tôt connu la violence du besoin, l'exigence
de la haine et le visage de la mort.
Très tôt aussi, Mohamed découvrit la sexualité. Une
peur le hantait, celle d'être violé. Pour cela il préférait
dormir dans les cimetières, là où les vivants ont peur
des morts et où les morts ne se lèveront pas pour
menacer « le beau gosse au joli petit cul ». Mohamed
Choukri parle avec simplicité de ses premières
expériences sexuelles, de sa découverte du sexe de
la femme. (...) Il apprendra beaucoup de choses,
dans l'univers des putains, dans les bordels, les
cafés, les ruelles, avec des voleurs, des proxénètes,
des contrebandiers, etc.
Telle est cette vie sans pain, sans tendresse. Un texte
nu. Dans la vérité du vécu, dans la simplicité des
premières émotions. Ce n'est pas un hasard si le
manuscrit de ce récit a été refusé par les maisons
d'édition dans le monde arabe (écrit au début des
années 70, il ne sera publié en arabe qu'en 1982 et
ne sera autorisé au Maroc qu'en 2000). Il faut dire
que ce que raconte Choukri fait partie de ce genre de
choses qui ne se disent pas, qu'on tait, ou du moins,
qui ne s'écrivent pas dans les livres. La prostitution
existe. Tout le monde le reconnaît. Mais en parler, la
dire, reste intolérable. Il est donc plus grave d'écrire
sur la misère que de la vivre! »
Tahar Ben Jelloun, préface à l'édition française du
Pain Nu, Paris 1979.
Mohamed Choukri est né en 1935 à Beni Chiker, un
petit village berbère du Rif près de Nador au Maroc.
Élevé dans une famille pauvre, il s'enfuit à l'âge de 11
ans et devient enfant des rues de Tanger, où il vit
dans les bas-fonds de la ville. À l'âge de 20 ans, il
décide d'apprendre à lire et à écrire et deviendra
instituteur.
Dans les années 60, dans le Tanger cosmopolite, il
fera la rencontre de Paul Bowles, Jean Genet et
Tennessee Williams. Il commence à être publié dès
1966 (dans Al-adab, mensuel de Beirut). Son succès
international viendra avec la traduction en anglais,
par Paul Bowles, de Al-khoubz Al-Hafi (Le Pain nu,
For Bread alone, Peter Owen editions) en 1973. Le
livre sera traduit en français par Tahar Ben Jelloun en
1980 (éditions Maspéro), publié en arabe en 1982 et
interdit au Maroc de 1983 à 2000.
Mohamed
Choukri
The show
Le spectacle
A novel
Un roman
For Bread alone is a short novel, not a play. Written
in a simple and concrete language, it gives the
impression of dealing with the matter itself. That is
the challenge that we wanted to face: to give to the
audience a feeling similar to the one we had as
readers.
To this goal we have sought to shrinking the text on
stage. Instead of it, wherever it seemed possible,
we preferred the weight of action or suggestive
images.
Le Pain nu est un court roman, non pas une pièce de
théâtre. Écrit dans une langue simple, concrète, il
donne l'impression d'avoir affaire à la matière ellemême. C'est le défi que nous avons voulu relever :
donner aux spectateurs une impression similaire à
celle que nous avions eu comme lecteurs. Pour
cela, nous avons cherché à raréfier le texte sur
scène. Partout où cela nous a semblé possible,
nous lui avons préféré le poids de l'action ou celui
d'images suggestives.
The scene, place of perpetual metaphors.
La scène, le lieu de métaphores perpétuelle
We worked on the emptyness of stage, which
gives to the only actor’s performance, all the
incarnations and meanings.
So the actor's body became the matter of the
whole performance.
Because this is what the text deals with: life,
conceived as a story of the body needs. From a
body caught in the network of social determinism
that are poverty, morality, sexuality in the
Protectorate of Morocco.
Therefore, the actress, alone on the stage,
interprets in turn not only all the characters, but
also where the text requires, a tree, a flock, the
famine.
So goes it also with the rare objects, metaphorised
by the use to which they are put. From a floorcloth,
we made a chicken, then Mohamed Shukri's little
sister , and then again a floorcloth and a honey pie.
Comme s'il s'agissait du pain lui-même, nous avons
travaillé sur la nudité de l'espace scénique qui
délègue au seul jeu du comédien l'ensemble des
incarnations et des significations. Alors le corps de
l'acteur est devenu la matière même du spectacle.
Parce que c'est de cela dont traite le texte : la vie,
conçue comme une histoire des besoins du corps.
D'un corps pris dans le réseau des déterminismes
sociaux que sont la misère, la morale, la sexualité,
dans le Maroc du Protectorat. Dès lors, l'actrice,
seule sur scène, interprète tour à tour, non
seulement l'ensemble des personnages, mais
aussi, là où le texte l'exige, un arbre, un troupeau, la
famine. Ainsi en va-t-il également des rares objets,
que l'usage qui en est fait, métamorphose. D'une
serpillière, nous avons fait une poule, puis la petite
soeur de Mohamed Choukri, puis à nouveau une
serpillière, puis une galette de miel.
A moroccan show
Un spectacle marocain
Looking increasingly for a proper theatrical
language, we have gone to the roots of traditional
spectacular forms of Morocco. Therefore, the
show will sometimes turns into the way of the
Moroccan popular theatre itself: Halqa, where
crowd forms a circle around the actor, as we still
find some on the the Jamâa - Fna place in
Marrakech.
And last but not least, we picked up, in the
Moroccan society, a further understanding of the
described situations. To serve us as a matter of
gestures and characters that the actress, who
grew up in this country, carries with her.
En quête d'un langage toujours plus proprement
théâtral,
nous avons puisé dans les formes
spectaculaires traditionnelles du Maroc. Aussi, le
spectacle ne va-t-il pas, parfois, sans rappeler la
façon du théâtre populaire marocain: le Halqa, où la
foule forme un cercle autour des acteurs, tel qu'on
en trouve encore certains avatars sur la place
Jamâa le-Fna de Marrakech. Enfin, un des axes du
travail a été d'aller chercher dans la réalité de la
société marocaine une compréhension plus ample
des situations évoquées. De nous servir de la
matière gestuelle et des personnages que l'actrice,
ayant grandit dans ce pays, porte en elle.
The show is part of the Theater around the Mediterranean Project leaded by the Biladi Rolling
Theater.
Planed over a long period, the Project consists in settling each time for two years, in a different
country (or area) around the Mediterranean, to creating a show, with young local artists, that deals
with fundamental issues of their society.
The show is then performed in front a mostly popular audience. Thus, For Bread alone, was
performed in 2008 in the remote towns of the Moroccan territory.
Theater around the Mediterranean
Théâtre en Méditerranée
Le spectacle s'inscrit dans le cadre du projet Théâtre en Méditerranée mené par la compagnie Biladi Rolling
Theatre.
Envisagé pour une période de plus d'une dizaine d'années, le projet Théâtre en Méditerranée consiste à
s'établir, pour deux ans à chaque fois, dans un pays (ou zone) du pourtour méditerranéen, et à y créer, avec de
jeunes artistes locaux, un spectacle qui traite des questions fondamentales qui travaillent leur société.
Le spectacle est ensuite présenté, et c'est le second axe du projet, à un public principalement populaire, peu
coutumier des salles de spectacle. Ainsi, le Pain nu a tourné en 2008, dans les villes reculées du territoire
marocain.
The show in Morocco
The original text was first known in Morocco
thanks to its translations, because of its forty
years prohibition. So that, when, at the
beginning of the XXI th century, it was finally
authorized, all those likely to read it, namely
the national intelligentsia, already knew it. For
the others, the common people, such
permission made no difference, because of
lack of access to culture, and particularly to
books.
By choosing to perform For Bread alone in
Morocco, our ambition was to restore his
author to the people, and thereby a part of his
history.
With the support of the French Embassy, we
reached smaller cities of Morocco (Temara,
Khemisset, Tifelt, Oued Zem Beni Mellal,
Youssoufia, El Kalâa of Sraghna Ben Guerir,
Zagora, Erfoud, Errachidia, Figuig ...), playing
wherever we could.
The audience, mostly composed of young
men and young women, gave a very warm
welcome to the show, thanking us after each
performance through the same words: “This is
our life, that you performed“.
Le spectacle au Maroc
Parce qu'interdit au Maroc pendant une quarantaine
d'années, le texte original a d'abord été connu par
ses traductions, rentrées en contrebande. Si bien
que, lorsqu'il fut finalement autorisé, au début du
XXI eme siècle, tous ceux susceptibles de le lire, à
savoir l'intelligentsia nationale, en avaient déjà eu
connaissance par ce biais-là. Pour les autres, le
peuple, cette autorisation ne fit aucune différence,
en raison du manque d'accès à la culture, a fortiori
livresque.
En choisissant de créer le Pain nu au Maroc, notre
ambition était donc de restituer au peuple son
auteur, et par là même, une partie de son histoire.
Grâce au soutient de l'Ambassade de France, nous
avons sillonné, avec le spectacle, les petites villes
du Maroc, pour la plupart géographiquement, sinon
économiquement et culturellement sinistrées
(Témara, Khémisset, Tifelt, Oued Zem, Béni Mellal,
Youssoufia, El Kalâa des Sraghna, Ben Guerir,
Zagora, Erfoud, Errachidia, Figuig...), jouant à
chaque fois là où nous le pouvions.
Ce public, non averti, majoritairement composé de
jeunes gens et de jeunes femmes, a rendu un
accueil extrêmement chaleureux au spectacle,
nous remerciant après chaque représentation, des
mêmes mots: « C'est notre vie, que vous avez
représentée ».
Le spectacle en France
Une version française du spectacle a par la suite vue
le jour pour être jouée en France.
C'est que le Maroc, toujours bien actuel, que
présente Mohamed Choukri est loin des images que
nous en avons ici, aussi différentes soient-elles l'une
de l'autre. La première, folklorique, entretenue par
les tour operators, et l'autre, pure et traditionaliste,
fantasmée par les secondes et troisièmes
générations d'immigrés.
C'est en pensant à eux, à ces jeunes gens
semblables et pourtant si différents de ceux que nous
avons rencontrés au Maroc, que nous avons créé
une version plus légère du spectacle, destinée à être
jouée dans les collèges et lycées. Parce que, pour
eux aussi, d'une certaine façon, se pose la question
de l'accès à la culture: d'une culture qu'ils sentent les
concerner.
nationalité français
âge 32 ans
langues parlées anglais allemand grec moderne
jean-baptiste demarigny
[email protected]
les rustres, 26170 PLAISIANS
Jean-Baptiste Demarigny, metteur en scène français, est né en 1977.
Après des études de philosophie à la Sorbonne, il rejoint en 2002 le Conservatoire National de
Montpellier, dirigé par Ariel Garçia-Valdès, où il sera profondément marqué par l'enseignement
de Christophe Rauck et Bruce Myers. Il y fonde alors la compagnie Biladi Rolling Theatre avec
laquelle il crée ses premiers spectacles.
En 2006, il part vivre au Maroc, pour la première édition du projet de théâtre itinérant : Théâtre en
Méditerranée
Ill y écrit et met en scène ''En attendant que la Neige tombe'' avec de jeunes comédiens
marocains. Ils partiront à la conquête de nouveaux publics et tourneront le spectacle dans de
nombreuses villes du territoire marocain jusqu'en juin 2007.
Il est invité, en 2008, en résidence de création par la compagnie espagnole Karlik Danza Teatro.
Il y met en scène "le Pain nu" de Mohamed Choukri.
En 2009, il part vivre à Belgrade pour la seconde édition du projet Théâtre en Méditerranée. Il y
écrit et met en scène "Jedan zarez Nešto" ("Un Virgule Quelque Chose") d'après les textes de
Predrag Matvejevic.
En 2010, il s'installe en Bosnie pour la création de "NapredNazad" ("Allers-retours") d'après Horvath, et la préparation d'une
école éphémère de théâtre dans les Territoires occupés.
Il a par ailleurs été invité à plusieurs conférences sur le
dialogue entre les cultures.
Jean-Baptiste Demarigny, French director, was born in 1977.
After philosophy studies at the Sorbonne, he joined in 2002 the Conservatoire National de Montpellier, headed by Ariel
Garcia-Valdez, where he will be profoundly influenced by his professors Christopher Rauck (Théâtre du Soleil / Ariane
Mnouchkine) and Bruce Myers (Peter Brook). He then founded the Biladi Rolling Theater with which he created his first
shows.
In 2006 he went to live in Morocco for the first edition of the itinerant theater project: Theater around the Mediterranean
Ill be written and direct ''Pending the snow falls'' with young Moroccan actors. They will go to conquer new audiences and
turn the show in many cities of Moroccan territory until June 2007.
He was invited in 2008 in residence by the Spanish Karlik Danza Teatro. He directed there "For Bread Alone" by Mohamed
Choukri.
In 2009, he moved to Belgrade for the second edition of the Theater around the Mediterranean project. He wrote and
staged "Jedan Zarez Nešto" ( "One point something") based on Predrag Matvejevic's texts.
In 2010 he settled in Bosnia-Herzegovina for the production of "Napred Nazad" ( "Back & Forth") by Horvath, and
preparation of an ephemeral theater school in the Occupied Territories.
He has also been invited to several conferences on dialogue between civilisations and cultures.
Fatima Mhaireg
nationalité marocaine
âge 30 ans
Boulevard Moulay Abdellah, Marrakech Maroc
langues parlées arabe, français,
[email protected]
anglais, espagnol
Crédit photos: Rozenn Quéré
Conception graphique: Sanja Maljkovic
Fatima Mhaireg is a Moroccan actress born in 1980 in Marrakech.
She studied economy befor she joined the Dramatic Art Institut (I.S.A.D.A.C.) in
Rabat in 2002. She was tought by Moroccan and foreigner artists (Smail Smouni,
Cristina Silveira, Vladimir Granov, Bruce Myers, Yoshi Oida...) and performed in
numerous shows (Taxi by Générik Vapeur, Titeless by Lorca, dir. Roberto Cerda...)
that leaded her abroad.
She will be award in 2006 for her part in Goodnight Mother by M. Norman. In 2006
she also meets Jean-Baptiste Demarigny and stars in the show ''Pending the
snow falls''. She becomes associated artist of the Biladi Rolling Theatre. She will be
invited by Jose Monleon to participate to several conferences. She writes for the
Spanish theatre revue Primer Acto.
Fatima Mhaireg, actrice marocaine, est née en 1980 à Marrakech.
Elle étudie à l'Institut d'Art Dramatique (I.S.A.D.A.C.) de rabat auprès d'artistes
marocains et étrangers (Smail Smouni, Cristina Silveira, Vladimir Granov, Bruce
Myers, Yoshi Oida...) et joue dans de nombreux spectacles (Taxi de Générik
Vapeur, Sans Titre de Lorca, m.e.s. Roberto Cerda...) qui la conduiront parfois
hors du Maroc.
Elle sera récompensée en 2006 pour son interprétation de la mère dans la pièce
Bonsoir Maman de M. Norman. En 2006, elle rencontre Jean-Baptiste Demarigny
et participe au spectacle ''En attendant que la Neige tombe''. Elle devient artiste
associée de la compagnie Biladi Rolling Theatre. Elle sera invitée par Jose
Monleon (fondateur de l'Institut International du Théâtre Méditerranéen) à
participer à plusieurs conférences. Elle écrit pour la revue espagnole Primer Acto.

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