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 Madame, Monsieur,
Mercredi 04 Juillet 2012 - n° 6
Comme je m’y suis engagé et comme je l’ai fait jusqu’à présent, je tiens à vous informer très régulièrement du
fonctionnement de l’université d’Aix-Marseille.
Je souhaite évoquer, dans ce numéro d’Aix-Marseille Université Info, le volet financier.
La situation financière de l’université d’Aix-Marseille est le résultat de l’héritage provenant des quatre établissements
dont elle est issue, à savoir : le PRES d’Aix-Marseille Université et les universités de Provence, de la Méditerranée et
Paul-Cézanne. Les comptes financiers de ces quatre établissements viennent d’être arrêtés. À présent, nous pouvons
constater l’apport de chacun d’eux. Il est utile de préciser que, jusqu’au 31 décembre 2011, chaque université était
autonome. Il appartenait donc aux instances délibératives respectives, c’est-à-dire aux Conseils d’Administration
respectifs, de se prononcer sur les orientations financières de chaque université et d’approuver leurs comptes
financiers.
Le pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES) d ’Aix-Marseille Université, créé en 2007, avait pour
mission de gérer les services interuniversitaires et de préparer la fusion. Il a ensuite géré l’opération campus, avant de
rejoindre AMU le 1er mars 2012.
Son fonds de roulement s’élevait à 4,1 M€, se décomposant de la façon suivante :
2,8 M€ pour l’opération campus ;
1,3 M€ pour les autres opérations, dont les réseaux haut débit.
L’université de Provence, qui disposait en 2008 d’un fonds de roulement confortable de 38,8 M€, a connu une
dégradation de sa situation financière sur les trois dernières années avec une accélération de cette dégradation en
2011. Le fonds de roulement s’élevait au 31 décembre 2011 à 10,9 M€, équivalant à 0,8 mois de paye (alors que le
ratio prudentiel prévoit 1 mois de paye). Cette situation provient de plusieurs éléments :
La hausse des dépenses de fonctionnement courant de +5,5 M€, de 2007 à 2011, alors que les ressources
propres restaient stables ;
La hausse de la masse salariale de +4,35M€ en 2011, largement supérieure à l’augmentation de la dotation de
l’État (+3,8M€), pourtant calculée correctement ;
L’importance des provisions destinées à couvrir les charges sur l’exercice antérieur (1,7M€, dont 1,2M€ pour les
charges de personnel) ;
L’augmentation très importante des investissements en 2011 de +8 M€, alors que la capacité
d’autofinancement était nulle et que les recettes d’investissement étaient en baisse de -6 M€.
L’université de la Méditerranée a connu, de 2004 à 2010, une progression régulière de son fonds de roulement
passant de 19 M€ en 2004 à 41,104 M€ en 2010. Cette épargne très confortable l’a incitée à mettre en place un
programme pluriannuel d’investissements afin de rénover un certain nombre de bâtiments et de financer l’acquisition
de matériels scientifiques. Les dépenses d’investissement sont passées de 10 M€ en 2007 à 26 M€ en 2011. Cela
explique en grande partie la baisse de son fonds de roulement en 2011 de -6,8 M€. Celui-ci est resté cependant à un
niveau élevé, 34,2 M€, équivalant à 2,32 mois de paye (alors que le ratio prudentiel prévoit 1 mois de paye).
L’université Paul-Cézanne a vu sa situation financière évoluer favorablement de 2007 à 2010, connaissant un net
redressement en 2011. L’université a pu contenir la progression de ses dépenses et assurer une hausse continue de
ses recettes de fonctionnement, permettant un résultat positif sur les deux derniers exercices. Le résultat s’élevait à
3,9 M€ au 31 décembre 2011. La capacité d’autofinancement a progressé également de manière continue de 2007 à
2011. Elle affichait fin 2011 un résultat plus que confortable (5,2 M€), lui permettant de poursuivre une politique
dynamique d’investissements à hauteur de 13 M€ sur chacun des deux derniers exercices. Le fonds de roulement
représentait
16,2 M€ en 2011(contre 13 M€ en 2010), équivalant au paiement de 1,6 mois de paye (alors que le ratio prudentiel
prévoit 1 mois de paye).
SITUATION AGRÉGÉE DES COMPTES DES TROIS UNIVERSITÉS
I- ÉVOLUTION DU RÉSULTAT
Globalement, le résultat devient déficitaire en 2011. Ce déficit représente -5,185 M€, avec respectivement :
-11,008M€ à l’université de Provence,
+1,858M€ à l’université de la Méditerranée
+3,965M€ à l’université Paul-Cézanne.
L’établissement AMU doit donc, sur 2012 et 2013, inverser la tendance.
II- ÉVOLUTION DU FONDS DE ROULEMENT
Le fonds de roulement agrégé accuse une baisse de -21,5 M€ sur le dernier exercice et s’élève à 61,5 M€. Si l’on
retranche à ce fonds de roulement brut les engagements ou les opérations spécifiques, le montant mobilisable s’élève
alors à 38 M€ - équivalant à un mois de paye AMU - ce qui correspond au ratio prudentiel mais ne laisse aucune
marge de manœuvre à l’établissement.
Il faut donc reconstituer un fonds de roulement plus sécurisant, permettant à l’université d’Aix-Marseille de pouvoir
investir.
C’est à présent à l’université d’Aix-Marseille, à sa gouvernance et au Conseil d’Administration, de prendre leurs
responsabilités pour adopter toutes les mesures nécessaires à la constitution de ce fonds de roulement. Pour cela,
nous allons devoir, au cours des deux prochaines années, faire preuve de la plus grande prudence pour gérer les
finances nécessaires au fonctionnement d’AMU. Nous allons devoir réévaluer nos ambitions quant aux investissements,
notamment en matière de patrimoine et d’équipements. Enfin, nous devrons apporter la plus grande attention à
l’évolution de la masse salariale.
Il va falloir agir en parallèle sur le développement des ressources propres (telles que la taxe d’apprentissage, la
formation continue et les prestations de recherche), et être très vigilants sur le suivi des subventions, tant au niveau
des justificatifs que du respect des délais d’utilisation exigés par les financeurs.
Je veux cependant vous assurer qu’il ne sera mis fin à aucun contrat des personnels actuellement en poste (hors
remplacements temporaires). Ma priorité reste, dans un premier temps, la mise en œuvre d’une politique indemnitaire
homogénéisée. Quelles que soient les vicissitudes, c’est aujourd’hui une, et une seule, université que nous devons
considérer et que nous devons construire.
Je compte sur l’esprit de solidarité de chacun et sur la responsabilité de tous pour nous permettre de passer sans
difficulté ces deux prochaines années. Je mettrai au profit de l'université d'Aix-Marseille toute mon énergie et mon
expérience acquise en gestion pour réussir ensemble la construction de notre établissement. Cela sera possible avec la
confiance et l'implication de tous.
Yvon Berland
Président de l’université d’Aix-Marseille

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