L`écriture radiophonique 1. Le style parlé Le reportage radio n`est

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L`écriture radiophonique 1. Le style parlé Le reportage radio n`est
L'écriture radiophonique
1. Le style parlé
Le reportage radio n'est pas fait pour être "lu" mais pour être "entendu". Le journaliste radio n'est
donc pas censé "écrire" son reportage mais le "dire".
Il doit mettre ses paroles par écrit.
Et c'est là que les difficultés commencent.
Ce qu'il faut faire :
Choisir la simplicité
En radio, il est absolument essentiel de dire les choses simplement.
La simplicité est capitale parce que si l'auditeur n'a pas compris une phrase ou un mot, il ne peut
pas, comme dans l'écrit, revenir en arrière pour le lire à nouveau.
Il faut donc que l'auditeur comprenne du premier coup, d'autant plus que les "consommateurs"
de radio font souvent autre chose en même temps, dans des environnements bruyants (conduire la
voiture, prendre les transports en commun, etc.).
En résumé, soyez vous-même et racontez, DANS VOS MOTS.
On écrit dans un journal. On parle à la radio. Les débutants en radio et beaucoup de
professionnels se sentent obligés de faire du style, comme en écrit. En radio, il faut donc écrire
comme on parle :
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avec des mots simples,
avec des phrases courtes,
avec des expressions imagées. Il faut raconter l'histoire pour que l'auditeur "voit" ce dont on
parle, qu'il s'en fasse une image mentale.
Un vocabulaire simple.
Pour vérifier que ce texte correspond vraiment à la façon dont vous vous exprimez naturellement,
lisez-le à voix haute au fur et à mesure que vous l'écrivez ou, inversement, dites-le à voix haute
avant de l'écrire.
Des phrases courtes.
Pour respecter votre débit naturel, vous devez faire des phrases courtes.
Éviter donc les subordonnées relatives.
Les chiffres.
De façon générale, il faut simplifier au maximum les chiffres.
Le cerveau de l'auditeur moyen n'arrive pas à assimiler, digérer et comprendre des phrases de ce
genre : "En 1996, on estime à 3 millions 545 000 le nombre de personnes mortes des suites de la
malaria contre 1 million 697 000 en 1966 ".
De même, évitez de dire : « 20% de la population locale est au chômage ». Préférez la formule :
« Dans cette petite ville, un travailleur sur 5 est au chômage. »
CDI, lycée Marcel Gambier, décembre 2010
Source : http://www.bourgoing.com/formation/radio/19types.htm
Les références au temps.
• L'indicatif présent : de manière générale, lorsque c'est possible sans dénaturer
l'information, racontez vos histoires au présent. Cela donne une tournure plus directe et
plus active au récit.
• Les références au temps : dans la mesure du possible, il vaut toujours mieux construire
son histoire pour lui permettre d'avoir une bonne durée de vie. C'est pourquoi les
références au temps (aujourd'hui, demain, hier, dans 3 jours, ce matin, etc.) devraient, le
plus possible, être données dans le lancement.
2. La radio visuelle
En radio, il faut que l'auditeur VOIT ce dont vous parlez et se sente transporté sur le lieu de votre
reportage, qu'il arrive à s'en fabriquer une image mentale.
Les descriptions.
– De lieux.
– De personnes. L'aspect physique d'une personne aide parfois à la compréhension du message,
permet de créer des images.
Extrait d'un reportage diffusé dans le 7/9 de France Inter le 1er décembre 2010 : «Pierre vit
depuis 7 ans dans la rue. Il a 45 ans mais en fait 10 de plus... »
Écrire avec les sons. Si le cerveau est bombardé de paroles ininterrompues et d'informations denses
pendant 5 ou 10 minutes, il finit par décrocher. Les sons permettent à l'auditeur de reprendre son
souffle, de réfléchir à ce qui vient d'être dit et de s'en faire une meilleure image mentale. Ils peuvent
donc servir à la fois de ponctuations et d'illustrations.
Comme nous l'avons vu plus haut, lorsque nous utilisons des sons d'ambiance, il faut que le
commentaire justifie la musique et les ambiances, et que, vice-versa, celles-ci servent à renforcer le
contenu de ce que nous racontons.
3. Pour réaliser un journal radiophonique
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trier, hierarchiser les informations : infos incontournables internationales (type attentats,
guerres...) ; infos incontournables nationales (élections...) ; scoops ; infos originales...
notion du mort kilométrique : plus on s'éloigne géographiquement, plus il faut qu'il y ait des
morts pour qu'on en parle.
CDI, lycée Marcel Gambier, décembre 2010
Source : http://www.bourgoing.com/formation/radio/19types.htm