Voyage à travers un Parc national habité
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Voyage à travers un Parc national habité
Délégation territoriale du Centre Le Bourg 97314 SAÜL tel : 05 94 28 80 65 tel sat. : 00870 762 487 298 [email protected] Délégation territoriale du Maroni Cité Djakata - Maison Tobbie 97370 MARIPA-SOULA tel : 05 94 37 10 07 [email protected] Horaires d’ouverture le lundi, mardi et jeudi de 7h30 à 13h et de 14h30 à 17h mercredi et vendredi de 7h30 à 13h Parc amazonien de Guyane Siège 1 rue Lederson 97354 Rémire-Montjoly Tél 05 94 29 12 52 Fax 05 94 29 26 58 [email protected] www.parc-amazonien-guyane.fr Le Parc amazonien de Guyane a initié en 2010 une série de . Ces trois documents inédits présentent le territoire du Parc national, et insistent sur les spécificités et singularités des patrimoines naturels et culturels de ces communes. Que ce soit dans la carte générale du Parc national, la carte du Maroni ou la carte de Saül, vous trouverez des informations précieuses pour organiser vos séjours et vous repérer sur place. Cartes & Guide du Parc national Limite nord de zone d’accès réglementé Existante bien avant la création du Parc amazonien de Guyane, la zone d’accès réglementé n’est accessible que sur autorisation délivrée par la préfecture de Guyane pour les personnes extérieures aux communautés d’habitants, is Délégation territoriale de l’Oyapock Le Bourg 97330 CAMOPI tel sat : 00 870 772 230 805 [email protected] rda l INFORMATIONS UTILES us pa Conception graphique : G. Jaffrelot - PAG 2016 - Photo Couverture : Ara bleu - Ara ararauna © Maël Dewynter - Illustrations : C. Aquisti, C.Pourcher, JP Penez et G; Jaffrelot. Imprimé sur papier PEFC. Ocelot - Leopard Le Parc amazonien de Guyane a pour mission de préserver le patrimoine naturel, de valoriser les cultures locales et d’accompagner les communautés d’habitants dans la définition d’un projet de territoire et de développement durable et ce, dans le respect de leurs modes de vie. Ainsi, ce projet s’élabore dans l’écoute et la concertation avec les populations. Le Parc national est constitué d’une zone de cœur et d’une zone périphérique dite d’adhésion. Cinq communes, où résident plus de 18 000 habitants composent le territoire du Parc amazonien de Guyane. Il s’agit de Camopi, Maripa-Soula, Papaïchton, Saül et Saint-Elie. Zone d’ adhésion 1,4 millions d’hectares. Dans la zone d’adhésion du Parc amazonien de Guyane, la priorité est donnée au développement. Les quatre communes concernées ont en effet adhéré à la charte du Parc. Ce projet de développement durable et de protection des patrimoines naturels et culturels, élaboré avec l’ensemble des acteurs concernés, constitue la feuille de route des actions de l’Établissement public sur ces territoires pour les dix prochaines années. Promouvoir un développement durable dans le respect des modes de vie des populations Maripa-Soula Zone de cœur 2 millions d’hectares. La zone de cœur du Parc amazonien de Guyane est un espace réglementé dans le but de protéger et de conserver le patrimoine naturel, et ce dans les respects des modes de vie de ses habitants. Ce dernier point est une spécificité par rapport aux autres parcs nationaux français, inscrite dans le décret de création du Parc amazonien de Guyane. Le Parc amazonien de Guyane a été créé en 2007. Avec un territoire de 3,4 millions d’hectares, il couvre 40% de la Guyane française. Situé au sud-est du plateau des Guyanes et frontalier du Parque Nacional Montanhas do Tumucumaque au Brésil (3,9 millions d’hectares – Etat de l’Amapá), il contribue à former l’un des plus grands espaces protégés du monde. Á ses paysages d’une grande originalité, s’ajoute une palette de milieux rares : inselbergs (imposants massifs rocheux) et monts forestiers dont les plus hauts dépassent 800 mètres d’altitude. Difficile d’accès, le Parc national abrite une des zones les plus riches de la planète en termes de biodiversité. Il est aussi lieu de vie des Amérindiens wayana, wayãpi et teko (ou emérillons), des Aluku (Noirsmarrons du Maroni), des Créoles et de diverses minorités. Camopi Territoires du Parc national Saül Papaïchton Carte & Guide le plus vaste parc national de France et de l’Union européenne Le Parc amazonien de Guyane, CAYENNE GUYANE Le Parc amazonien de Guyane abrite l’essentiel an et lik P a p e ge a i m a i u ko nid ele -S llé - ik cul era opt Der c ci sa yu pi Epiph y te - eles Atèle At pan iscu Flore Si la forêt tropicale humide guyanaise semble si luxuriante et impénétrable, c’est qu’elle regorge de milliers d’espèces végétales. Sa flore compte plus de 5 800 espèces (orchidées, fougères, lianes, palmiers...), dont environ 1 500 essences d’arbres. Certains culminent à plus de 50 mètres pour tutoyer les nuages. Dans cette verdure omniprésente, les plantes de sous-bois en fleurs apportent leurs touches de couleurs originales. Trogons rosalb a- Trog on c Mélodistes hors pair et parés des plus beaux habits de la forêt, les oiseaux de Guyane sont remarquables tant dans leur diversité que par leur nombre. Près de 720 espèces ont été recensées en Guyane. Des majestueux aras aux toucans, en passant par les petits passereaux colorés des sous-bois ou l’impressionnante harpie féroce, il y a vraiment de quoi satisfaire tous les curieux de nature. Saki sat a n- Chi ro p otes sata nas Reptiles & amphibiens p Ta ir r us ap i -T - e m stris terre Pa nt h er a a americana as eu bl a Ar g ou c le - r- ph do eu Ps asm a ph clusiacée tisica Invertébrés Du sous-bois à la canopée, une infinité d’espèces d’insectes peuple les forêts guyanaises. De la plus petite des fourmis aux impressionnants scarabées-rhinocéros, en passant par les plus beaux des papillons, tous jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement des écosystèmes forestiers. Cette richesse attire sur le territoire une foule d’entomologistes passionnés. ssidinae Ca n io u Fo Péca lli er Pum a-P uma co nco lor acu taj an m ta ua t d an nd Gr ama T Pl a Plat t é co ou ass ay -T ê te o r a n ge eàt yd latycephala é m ys p m ri à r r id o i r ac ty l a Voyage à travers un Parc national habité de nature et de culture Guyane, Pays des milles eaux Une aventure humaine Cela sonne comme une évidence. Une plongée dans le sud du territoire de la Guyane se fait d’abord au fil de l’eau, en remontant deux fleuves majestueux : le Maroni à l’ouest et l’Oyapock à l’est. À partir de ces routes fluviales et de leurs affluents, sur des pirogues amérindiennes ou bushinenge, on pénètre l’intérieur du pays par une myriade de cours d’eau, qui vous amène au cœur de la forêt tropicale humide. Vous découvrirez des vestiges archéologiques qui attestent de l’ancienneté de l’occupation de ce territoire habité depuis des millénaires par des sociétés humaines. Une diversité culturelle, fruit de l’histoire et d’influences réciproques, est toujours à l’œuvre entre les communautés du territoire et celles des pays limitrophes. Amérindiens, Bushinenge, ces descendants d’esclaves fugitifs originaires d’Afrique, Créoles, Européens et d’autres minorités partagent désormais cet espace. Aujourd’hui, les Amérindiens wayãpi, sont établis sur les rives de l’Oyapock et les Wayana et Apalaï sur celles du Maroni. Les Teko, eux, peuplent à la fois l’est et l’ouest du département. Ils vous feront partager leurs connaissances du fleuve et de la forêt, les arts et artisanats locaux (vannerie, perlerie, poterie, travail du coton…) expression de savoir-faire ancestraux et actuels. La Guyane et l’or Remonter le Maroni, de Papaïchton, capitale du pays Boni, à Maripa-Soula, présente des similitudes avec une immersion en " terre africaine ". Vous y trouverez cette exubérance festive, ces musiques aux rythmes des tambours, cet art tembé aux couleurs vives et aux formes géométriques complexes. Dompteurs de sauts (rapides), maîtres dans l’art du canotage, les Aluku servent de guide aux explorateurs de l’intérieur du pays, d’hier comme d’aujourd’hui. s n o s s i Po Parc édiger au duTexte à r e ’ d ours yane Les c ien de Gu s n euse o z ombr . ama n e d ns ent oisso abrit s de p umarous e c è esp es ko lacid y Les p s pakous e r t t u den s et a t les n e ï et i o côt s pira onde e d s e acéré aras. Ce m itue ïm a onst s de que c i u t a u q eur d suba t maj l du n e m é ure un él e nat moin i r t a . p nal natio Parc Bienvenue, Grande Usine, Espérance, Etats-Unis ou Eau-Claire : des noms évocateurs qui marquent les relations historiques des Créoles avec le métal jaune. La première ruée vers l’or de la fin du XIXe siècle attira d’abord les Créoles du littoral guyanais puis par la suite des milliers d’Antillais (des îles francophones comme anglophones) dans l’intérieur de la Guyane. Ces mouvements de population ont donné naissance aux villages de Saint-Elie et Saül, désormais communes accueillant le Parc amazonien de Guyane. Aujourd’hui résolument tournée vers l’écotourisme, Saül est devenue une terre d’escapades pour touristes en soif de découvertes et un terrain d’accueil pour une population européenne qui y trouve un petit paradis sur terre. Dans ces territoires du sud de la Guyane, les hommes et les femmes continuent à vivre en interactions étroites et néanmoins complexes avec la nature. pi no su os m oc t ma x me is r Acromi c Cassi d e- Da tr zam Ma pi co ua ca ue ge cE ori Jag ilis ehens u pr ndo e o C on r Po arb Terre d’eau, la Guyane est un véritable paradis pour les amphibiens qui rivalisent de beauté en arborant pour certains des motifs aux couleurs vives. La saison des pluies offre une excellente occasion de les découvrir dans toute leur diversité. Le territoire du Parc national abrite également de nombreux reptiles parmi lesquels on peut citer l’anaconda et autres boas, les caïmans ou encore plusieurs espèces de tortues. En Guyane, environ 170 espèces de reptiles et 140 amphibiens ont été répertoriées. e de Cope medus tomopterna yl l o dusa Ph yllomé Ph Voilà un groupe qui comporte son lot d’espèces emblématiques ! Il rassemble près de 200 espèces. Et pourtant, elles ne se dévoilent pas facilement. Leurs faibles densités naturelles et leur aptitude à se fondre dans la végétation, conjuguées à l’obscurité du sous-bois, rendent les observations difficiles ! Mais, avec de la discrétion, de la patience et un peu de chance, de fabuleuses rencontres sont à la clé. Fruits de Ph -A ra a ra ra un a Mammifères Bro mél iacé e s Oiseaux olla ris s ur roux - Alouat uc tr in u Haut lieu de la biodiversité à l’échelle planétaire, les forêts du Parc amazonien de Guyane abritent des trésors du monde vivant qui font rêver les naturalistes du monde entier. Depuis des siècles, faune et flore nourrissent l’imaginaire collectif des Hommes vivant sur ces terres. Elles peuplent les contes et légendes et sont au cœur des modes de vie traditionnels. Entre Oyapock et Maroni, au détour d’une crique ou d’un layon, le visiteur pourra surprendre ou se laisser surprendre par une de ces espèces animales ou végétales qui constituent un des intérêts patrimoniaux de ce vaste territoire. Singe hurle To ta macconnelli des espèces animales et végétales de la Guyane s A la découverte des patrimoines Rémire - Montjoly Saint-Elie dans le Parc amazonien de Guyane Papaïchton Saül Maripa-Soula Twenke - Taluen Antecume Pata Camopi Trois-Sauts Passé, présent, futur © PAG (G.Feuillet) Les majestueux cours d’eau de la Guyane rappellent à chaque instant la proximité de l’Amazonie. Le territoire du Parc national est délimité par les deux principaux fleuves de la région. A l’ouest, le Maroni (formé par l’Alitani puis le Lawa) et à l’est, l’Oyapock. Ces géants sont alimentés par une multitude de rivières, de criques et de ruisseaux qui tissent un réseau hydrographique très dense, irrigant une grande diversité de biotopes. Les fleuves et rivières sont les principales voies d’accès au territoire du Parc amazonien de Guyane. Pour se rendre de village en village, rejoindre les abattis et les layons de chasse, la circulation fluviale, en pirogue, fait partie du quotidien des populations de l’intérieur. Au cœur des mythes et légendes, le fleuve est aux sources de la vie. La préservation des milieux aquatiques représente donc un enjeu très fort et le Parc amazonien de Guyane en a fait une de ses priorités. Il accompagne les porteurs de projets vers un développement durable et soutient le travail de l’État dans sa lutte contre l’orpaillage clandestin, fléau qui ravage les rivières et entraîne des conséquences graves sur les écosystèmes aquatiques et les populations humaines. L’agriculture itinérante sur brulis, pratiquée depuis plusieurs millénaires sur le territoire par les populations amérindiennes, a été adoptée par l’ensemble des communautés. Encore aujourd’hui, les travaux à l’abattis rythment la vie des populations et façonnent les relations sociales. Les mayouri pour l’abattage ou la transformation des tubercules en commun sont autant de moments d’échanges propices à tisser du lien. Le manioc, la plante prédominante, tient une place toute particulière. À la base de l’alimentation sous forme de couac ou de cassave, il est également consommé en grande partie de manière collective sous forme de cachiri, qui est une des bases des mécanismes d’échanges réciproques dans la société amérindienne. Les Aluku ont quant à eux conservé des techniques, des préparations culinaires et des espèces végétales spécifiques, comme le riz pluvial, qui portent une forte valeur symbolique traduisant une volonté de conserver leur héritage culturel. Le Parc amazonien de Guyane, avec ses partenaires, accompagne les évolutions de l’agriculture afin de permettre à la population, si elle le souhaite, de perpétuer cette activité. Une attention particulière est apportée à la possibilité d’accéder à la terre, à la connaissance et la valorisation des pratiques locales ainsi qu’à la diversité des espèces cultivées. Sur ces territoires aux dimensions transfrontalières, des hommes et des femmes se partagent depuis des générations des éléments communs qui fondent leurs cultures. Leurs composantes sont de forme matérielle - arts, architecture, techniques - et immatérielle, liée à des notions de propriété plus collective. Cette dernière est constituée de pratiques, de savoir-faire, de rites, de langues et de valeurs qui plongent dans la mémoire de ces peuples. Le Parc amazonien de Guyane s’engage auprès des habitants pour valoriser et partager la richesse de ces cultures. Il accompagne des initiatives qui évoquent le lien des personnes à un lieu, dans une logique de solidarité entre les générations. Il œuvre pour la valorisation et la reconnaissance des patrimoines culturels, en soutenant par exemple des festivals de musique et de danse, en participant à la mise en place d’ateliers de sensibilisation à des techniques artisanales ou en appuyant le développement d’infrastructures. Cette préoccupation de préservation du patrimoine culturel est partagée par les habitants. HISTOIRES Les Abattis CotTica Classés depuis 2011, les Abattis et la Montagne Cottica forment un paysage fluvial extraordinaire : le Maroni – dénommé Lawa dans son cours moyen – s’y décompose en un dédale de méandres entrecoupé de sauts et d’îlots forestiers. Haut lieu historique et culturel pour les Bushinenge, les Abattis Cotticas forment la frontière naturelle entre les Pays aluku et djuka. ©(K. Joseph © PAG (G.Feuillet) Lieu de vie des Amérindiens depuis des millénaires, terre d’adoption des Noirs marrons et des Créoles, la forêt a longtemps pourvu aux besoins des populations. Aujourd’hui encore, elle fournit le gibier et les fruits nécessaires au quotidien, les troncs pour élaborer les pirogues, le bois pour construire les carbets, les feuillages pour les couvrir, les matériaux pour les productions artisanales, etc. La forêt pourvoit également des remèdes à bien des maux. La pharmacopée traditionnelle, expression d’un savoir considérable toujours pratiqué, oriente encore aujourd’hui la recherche médicale et pharmaceutique. La forêt nourrit l’imaginaire collectif et son bestiaire se trouve au cœur de nombreux contes et récits, et ce dans toutes les cultures guyanaises. La nuit venue, alors que les insectes et les grenouilles jouent en chœurs au jeu des questions-réponses, les histoires de Konpé Makak et Konpé Toti surgissent au coin du feu. Le Parc national et ses partenaires évaluent l’état de ces richesses pour définir aux côtés des populations les modalités d’une gestion durable des ressources naturelles. de cultures © PAG (G.Feuillet) Terre d’abondance Sources de la vie TERRE TRANSMISSION FORÊT FLEUVES © PAG (G. Feuillet) et mémoires ie fé ro c e-H arp ia h arp ya u p Des sentiers de randonnée À Saül, un important réseau de sentiers de randonnée permet de découvrir les richesses de la forêt tropicale. Renseignement à la mairie ou à l’antenne du Parc amazonien de Guyane. o © PAG (H. Griffit) © R.Lietar ph Mor O ro m YA P ca ec Ra O Tou b nà ge © PAG (G. Feuillet) ha sto st uca © PAG (G. Feuillet) nus SURINAME L’ Amazonie n’est définitivement pas une "forêt vierge et impénétrable". Polissoirs, gravures et peintures rupestres, montagnes couronnées, abris sous roche : ces vestiges ténus et incomplets enfouis sous la surface du sol ou protégés par le couvert forestier sont une source de connaissances fondamentales pour l’histoire du peuplement du sud de la Guyane. Ils permettent de reconstruire l’image des organisations humaines qui ont laissé ces traces matérielles, en les restituant dans le contexte d’une grande aire guyano-amazonienne présentant des traits culturels et technologiques communs. Aujourd’hui, la prospection archéologique en zone forestière reste délicate et notre vision d’ensemble du peuplement ancien du territoire du Parc amazonien de Guyane (et plus largement de l’Amazonie) n’est pas complète. Mais les données disponibles permettent d’affirmer que depuis 7 000 ans au moins, des hommes ont parcouru et occupé en continu ces espaces, vraisemblablement structurés. Ils y ont laissé d’innombrables témoignages, bien au-delà des cours des grands fleuves, et revenaient de façon récurrente dans certains lieux pour y prélever des matériaux nécessaires à leur vie quotidienne. Pour retisser le fil de cette histoire, diverses collaborations rassemblent scientifiques et communautés locales. Ces dernières apportent leur éclairage, par leurs connaissances paysagères et leur mémoire, afin de mettre en lumière le passé du territoire. CK © PAG (G. Feuillet) Harp Un carrefour culturel Maripa-Soula et ses environs tourbillonnent de vie. Capitale économique et administrative du Maroni, elle est un lieu de passage incontournable pour les populations du fleuve. © PAG (C. Berthier) L’arbre remarquable de Saül Le fromager est un arbre majestueux. Assis sur d’imposants contreforts, sa cime, en forme de parasol, domine la canopée à 50 m de haut. Ne pouvant laisser indifférent, le fromager est un arbre sacré pour la plupart des communautés forestières guyanaises. Le fromager de Saül, élu « Arbre de l’année » en 2015, est sans doute le plus bel ambassadeur du patrimoine naturel et humain exceptionnel du cœur de la Guyane. Camopi © J. Amiet © ECOBIOS (O. Tostain) Commune située sur l’Oyapock, Camopi compte environ 1700 habitants, principalement amérindiens des ethnies Teko et Wayãpi. C’est aussi le siège de la Délégation territoriale de l’Oyapock du Parc amazonien de Guyane. Inselberg Massifs rocheux escarpés, les inselbergs s’élèvent au-dessus de la forêt. Outre l’intérêt paysager qu’ils représentent, le fort endémisme des espèces qu’ils abritent en fait aussi des sites à haute valeur patrimoniale. Maluwana, le bienveillant Un artisan du Haut-Maroni réalise un maluwana, une pièce essentielle du carbet communautaire. Marqué de créatures imaginaires des temps anciens, il protège ce lieu de vie collectif et rappelle l’histoire de la communauté. Il évoque les liens entre les hommes, les esprits et la nature. L’accès au sud de la Guyane est réglementé par arrêté préfectoral depuis 1970. La zone d’accès réglementé se situe au sud de la ligne reliant Elahé à Camopi. Le bourg de Camopi a été exclu de cette zone en juin 2013. À l’exception des résidents et communautés d‘habitants, les personnes voulant se rendre dans cette zone doivent demander une autorisation préfectorale. Cette réglementation a été mise en place pour des raisons sanitaires, de sécurité et de respect des modes de vie des populations. Pour plus d’informations : www.guyane.pref.gouv.fr © A.Eber / PAG Limite nord de la zone d’accès règlementé Le chemin des émerillons Ce chemin d’une vingtaine de kilomètres relie les criques Petite Waki et Petit Tamouri. Il permettait autrefois aux populations amérindiennes du Bassin de l’Oyapock et à celles du Maroni d’avoir des échanges (troc, alliances, etc.). BRESIL Parc BRESIL Natio nal de s Tu m u c - H umac BORNES Archéologie (Les sites mentionnés ne sont pas exhaustifs) 2 millions d’ha (Priorité protection) Zone d’adhésion 1,4 millions d’ha (Priorité développement durable) Polissoirs Site à fossé Carbet Inselbergs - Montagnes Restaurant Roches gravées Hébergement Anciennes occupations Aérodrome Limite nord de la zone d’accès règlementé Parcours VTT Débarcadère Antenne du Parc amazonien de Guyane Location canoë Sentiers de randonnée Site classé Usines bois de rose - Habitations - Lieux de cultes Sources : IGN, NASA, DEAL, ARS, CNRS, OHM Oyapock, DRAC, MNHN, Ass. KALIPO, FAG, D. Maurel, PAG. La Guyane cartographiée, Un travail d’explorateurs Reliefs Ville - Village - Hameau Toponyme Saut Centre de santé Vous trouverez sur cette carte des noms de lieux écrits avec un « i » barré (+). Cette lettre est utilisée pour écrire en Teko et en Wayãpi une voyelle dite « médiane » qui se prononce entre le « i » et le « u ». © Association Alabama Zone de cœur du Parc La frontière sud de la Guyane est matérialisée par sept bornes en béton. Elles furent installées au cours de deux expéditions supervisées par l’IGN en 1956 et 1962. Elles sont régulièrement visitées et entretenues par l’armée française. A ra c h l o ro p tère - Ara chloroptera Délégation territoriale du Centre Le Bourg 97314 SAÜL tel : 05 94 28 80 65 tel sat. : 00870 762 487 298 [email protected] Délégation territoriale du Maroni Cité Djakata - Maison Tobbie 97370 MARIPA-SOULA tel : 05 94 37 10 07 [email protected] Horaires d’ouverture le lundi, mardi et jeudi de 7h30 à 13h et de 14h30 à 17h mercredi et vendredi de 7h30 à 13h Parc amazonien de Guyane Siège 1 rue Lederson 97354 Rémire-Montjoly Tél 05 94 29 12 52 Fax 05 94 29 26 58 [email protected] www.parc-amazonien-guyane.fr Le Parc amazonien de Guyane a initié en 2010 une série de . Ces trois documents inédits présentent le territoire du Parc national, et insistent sur les spécificités et singularités des patrimoines naturels et culturels de ces communes. Que ce soit dans la carte générale du Parc national, la carte du Maroni ou la carte de Saül, vous trouverez des informations précieuses pour organiser vos séjours et vous repérer sur place. Cartes & Guide du Parc national Limite nord de zone d’accès réglementé Existante bien avant la création du Parc amazonien de Guyane, la zone d’accès réglementé n’est accessible que sur autorisation délivrée par la préfecture de Guyane pour les personnes extérieures aux communautés d’habitants, is Délégation territoriale de l’Oyapock Le Bourg 97330 CAMOPI tel sat : 00 870 772 230 805 [email protected] rda l INFORMATIONS UTILES us pa Conception graphique : G. Jaffrelot - PAG 2016 - Photo Couverture : Ara bleu - Ara ararauna © Maël Dewynter - Illustrations : C. Aquisti, C.Pourcher, JP Penez et G; Jaffrelot. Imprimé sur papier PEFC. Ocelot - Leopard Le Parc amazonien de Guyane a pour mission de préserver le patrimoine naturel, de valoriser les cultures locales et d’accompagner les communautés d’habitants dans la définition d’un projet de territoire et de développement durable et ce, dans le respect de leurs modes de vie. Ainsi, ce projet s’élabore dans l’écoute et la concertation avec les populations. Le Parc national est constitué d’une zone de cœur et d’une zone périphérique dite d’adhésion. Cinq communes, où résident plus de 18 000 habitants composent le territoire du Parc amazonien de Guyane. Il s’agit de Camopi, Maripa-Soula, Papaïchton, Saül et Saint-Elie. Zone d’ adhésion 1,4 millions d’hectares. Dans la zone d’adhésion du Parc amazonien de Guyane, la priorité est donnée au développement. Les quatre communes concernées ont en effet adhéré à la charte du Parc. Ce projet de développement durable et de protection des patrimoines naturels et culturels, élaboré avec l’ensemble des acteurs concernés, constitue la feuille de route des actions de l’Établissement public sur ces territoires pour les dix prochaines années. Promouvoir un développement durable dans le respect des modes de vie des populations Maripa-Soula Zone de cœur 2 millions d’hectares. La zone de cœur du Parc amazonien de Guyane est un espace réglementé dans le but de protéger et de conserver le patrimoine naturel, et ce dans les respects des modes de vie de ses habitants. Ce dernier point est une spécificité par rapport aux autres parcs nationaux français, inscrite dans le décret de création du Parc amazonien de Guyane. Le Parc amazonien de Guyane a été créé en 2007. Avec un territoire de 3,4 millions d’hectares, il couvre 40% de la Guyane française. Situé au sud-est du plateau des Guyanes et frontalier du Parque Nacional Montanhas do Tumucumaque au Brésil (3,9 millions d’hectares – Etat de l’Amapá), il contribue à former l’un des plus grands espaces protégés du monde. Á ses paysages d’une grande originalité, s’ajoute une palette de milieux rares : inselbergs (imposants massifs rocheux) et monts forestiers dont les plus hauts dépassent 800 mètres d’altitude. Difficile d’accès, le Parc national abrite une des zones les plus riches de la planète en termes de biodiversité. Il est aussi lieu de vie des Amérindiens wayana, wayãpi et teko (ou emérillons), des Aluku (Noirsmarrons du Maroni), des Créoles et de diverses minorités. Camopi Territoires du Parc national Saül Papaïchton Carte & Guide le plus vaste parc national de France et de l’Union européenne Le Parc amazonien de Guyane, CAYENNE GUYANE Le Parc amazonien de Guyane abrite l’essentiel an et lik P a p e ge a i m a i u ko nid ele -S llé - ik cul era opt Der c ci sa yu pi Epiph y te - eles Atèle At pan iscu Flore Si la forêt tropicale humide guyanaise semble si luxuriante et impénétrable, c’est qu’elle regorge de milliers d’espèces végétales. Sa flore compte plus de 5 800 espèces (orchidées, fougères, lianes, palmiers...), dont environ 1 500 essences d’arbres. Certains culminent à plus de 50 mètres pour tutoyer les nuages. Dans cette verdure omniprésente, les plantes de sous-bois en fleurs apportent leurs touches de couleurs originales. Trogons rosalb a- Trog on c Mélodistes hors pair et parés des plus beaux habits de la forêt, les oiseaux de Guyane sont remarquables tant dans leur diversité que par leur nombre. Près de 720 espèces ont été recensées en Guyane. Des majestueux aras aux toucans, en passant par les petits passereaux colorés des sous-bois ou l’impressionnante harpie féroce, il y a vraiment de quoi satisfaire tous les curieux de nature. Saki sat a n- Chi ro p otes sata nas Reptiles & amphibiens p Ta ir r us ap i -T - e m stris terre Pa nt h er a a americana as eu bl a Ar g ou c le - r- ph do eu Ps asm a ph clusiacée tisica Invertébrés Du sous-bois à la canopée, une infinité d’espèces d’insectes peuple les forêts guyanaises. De la plus petite des fourmis aux impressionnants scarabées-rhinocéros, en passant par les plus beaux des papillons, tous jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement des écosystèmes forestiers. Cette richesse attire sur le territoire une foule d’entomologistes passionnés. ssidinae Ca n io u Fo Péca lli er Pum a-P uma co nco lor acu taj an m ta ua t d an nd Gr ama T Pl a Plat t é co ou ass ay -T ê te o r a n ge eàt yd latycephala é m ys p m ri à r r id o i r ac ty l a Voyage à travers un Parc national habité de nature et de culture Guyane, Pays des milles eaux Une aventure humaine Cela sonne comme une évidence. Une plongée dans le sud du territoire de la Guyane se fait d’abord au fil de l’eau, en remontant deux fleuves majestueux : le Maroni à l’ouest et l’Oyapock à l’est. À partir de ces routes fluviales et de leurs affluents, sur des pirogues amérindiennes ou bushinenge, on pénètre l’intérieur du pays par une myriade de cours d’eau, qui vous amène au cœur de la forêt tropicale humide. Vous découvrirez des vestiges archéologiques qui attestent de l’ancienneté de l’occupation de ce territoire habité depuis des millénaires par des sociétés humaines. Une diversité culturelle, fruit de l’histoire et d’influences réciproques, est toujours à l’œuvre entre les communautés du territoire et celles des pays limitrophes. Amérindiens, Bushinenge, ces descendants d’esclaves fugitifs originaires d’Afrique, Créoles, Européens et d’autres minorités partagent désormais cet espace. Aujourd’hui, les Amérindiens wayãpi, sont établis sur les rives de l’Oyapock et les Wayana et Apalaï sur celles du Maroni. Les Teko, eux, peuplent à la fois l’est et l’ouest du département. Ils vous feront partager leurs connaissances du fleuve et de la forêt, les arts et artisanats locaux (vannerie, perlerie, poterie, travail du coton…) expression de savoir-faire ancestraux et actuels. La Guyane et l’or Remonter le Maroni, de Papaïchton, capitale du pays Boni, à Maripa-Soula, présente des similitudes avec une immersion en " terre africaine ". Vous y trouverez cette exubérance festive, ces musiques aux rythmes des tambours, cet art tembé aux couleurs vives et aux formes géométriques complexes. Dompteurs de sauts (rapides), maîtres dans l’art du canotage, les Aluku servent de guide aux explorateurs de l’intérieur du pays, d’hier comme d’aujourd’hui. s n o s s i Po Parc édiger au duTexte à r e ’ d ours yane Les c ien de Gu s n euse o z ombr . ama n e d ns ent oisso abrit s de p umarous e c è esp es ko lacid y Les p s pakous e r t t u den s et a t les n e ï et i o côt s pira onde e d s e acéré aras. Ce m itue ïm a onst s de que c i u t a u q eur d suba t maj l du n e m é ure un él e nat moin i r t a . p nal natio Parc Bienvenue, Grande Usine, Espérance, Etats-Unis ou Eau-Claire : des noms évocateurs qui marquent les relations historiques des Créoles avec le métal jaune. La première ruée vers l’or de la fin du XIXe siècle attira d’abord les Créoles du littoral guyanais puis par la suite des milliers d’Antillais (des îles francophones comme anglophones) dans l’intérieur de la Guyane. Ces mouvements de population ont donné naissance aux villages de Saint-Elie et Saül, désormais communes accueillant le Parc amazonien de Guyane. Aujourd’hui résolument tournée vers l’écotourisme, Saül est devenue une terre d’escapades pour touristes en soif de découvertes et un terrain d’accueil pour une population européenne qui y trouve un petit paradis sur terre. Dans ces territoires du sud de la Guyane, les hommes et les femmes continuent à vivre en interactions étroites et néanmoins complexes avec la nature. pi no su os m oc t ma x me is r Acromi c Cassi d e- Da tr zam Ma pi co ua ca ue ge cE ori Jag ilis ehens u pr ndo e o C on r Po arb Terre d’eau, la Guyane est un véritable paradis pour les amphibiens qui rivalisent de beauté en arborant pour certains des motifs aux couleurs vives. La saison des pluies offre une excellente occasion de les découvrir dans toute leur diversité. Le territoire du Parc national abrite également de nombreux reptiles parmi lesquels on peut citer l’anaconda et autres boas, les caïmans ou encore plusieurs espèces de tortues. En Guyane, environ 170 espèces de reptiles et 140 amphibiens ont été répertoriées. e de Cope medus tomopterna yl l o dusa Ph yllomé Ph Voilà un groupe qui comporte son lot d’espèces emblématiques ! Il rassemble près de 200 espèces. Et pourtant, elles ne se dévoilent pas facilement. Leurs faibles densités naturelles et leur aptitude à se fondre dans la végétation, conjuguées à l’obscurité du sous-bois, rendent les observations difficiles ! Mais, avec de la discrétion, de la patience et un peu de chance, de fabuleuses rencontres sont à la clé. Fruits de Ph -A ra a ra ra un a Mammifères Bro mél iacé e s Oiseaux olla ris s ur roux - Alouat uc tr in u Haut lieu de la biodiversité à l’échelle planétaire, les forêts du Parc amazonien de Guyane abritent des trésors du monde vivant qui font rêver les naturalistes du monde entier. Depuis des siècles, faune et flore nourrissent l’imaginaire collectif des Hommes vivant sur ces terres. Elles peuplent les contes et légendes et sont au cœur des modes de vie traditionnels. Entre Oyapock et Maroni, au détour d’une crique ou d’un layon, le visiteur pourra surprendre ou se laisser surprendre par une de ces espèces animales ou végétales qui constituent un des intérêts patrimoniaux de ce vaste territoire. Singe hurle To ta macconnelli des espèces animales et végétales de la Guyane s Délégation territoriale du Centre Le Bourg 97314 SAÜL tel : 05 94 28 80 65 tel sat. : 00870 762 487 298 [email protected] Délégation territoriale du Maroni Cité Djakata - Maison Tobbie 97370 MARIPA-SOULA tel : 05 94 37 10 07 [email protected] Horaires d’ouverture le lundi, mardi et jeudi de 7h30 à 13h et de 14h30 à 17h mercredi et vendredi de 7h30 à 13h Parc amazonien de Guyane Siège 1 rue Lederson 97354 Rémire-Montjoly Tél 05 94 29 12 52 Fax 05 94 29 26 58 [email protected] www.parc-amazonien-guyane.fr Le Parc amazonien de Guyane a initié en 2010 une série de . Ces trois documents inédits présentent le territoire du Parc national, et insistent sur les spécificités et singularités des patrimoines naturels et culturels de ces communes. Que ce soit dans la carte générale du Parc national, la carte du Maroni ou la carte de Saül, vous trouverez des informations précieuses pour organiser vos séjours et vous repérer sur place. Cartes & Guide du Parc national Limite nord de zone d’accès réglementé Existante bien avant la création du Parc amazonien de Guyane, la zone d’accès réglementé n’est accessible que sur autorisation délivrée par la préfecture de Guyane pour les personnes extérieures aux communautés d’habitants, is Délégation territoriale de l’Oyapock Le Bourg 97330 CAMOPI tel sat : 00 870 772 230 805 [email protected] rda l INFORMATIONS UTILES us pa Conception graphique : G. Jaffrelot - PAG 2016 - Photo Couverture : Ara bleu - Ara ararauna © Maël Dewynter - Illustrations : C. Aquisti, C.Pourcher, JP Penez et G; Jaffrelot. Imprimé sur papier PEFC. Ocelot - Leopard Le Parc amazonien de Guyane a pour mission de préserver le patrimoine naturel, de valoriser les cultures locales et d’accompagner les communautés d’habitants dans la définition d’un projet de territoire et de développement durable et ce, dans le respect de leurs modes de vie. Ainsi, ce projet s’élabore dans l’écoute et la concertation avec les populations. Le Parc national est constitué d’une zone de cœur et d’une zone périphérique dite d’adhésion. Cinq communes, où résident plus de 18 000 habitants composent le territoire du Parc amazonien de Guyane. Il s’agit de Camopi, Maripa-Soula, Papaïchton, Saül et Saint-Elie. Zone d’ adhésion 1,4 millions d’hectares. Dans la zone d’adhésion du Parc amazonien de Guyane, la priorité est donnée au développement. Les quatre communes concernées ont en effet adhéré à la charte du Parc. Ce projet de développement durable et de protection des patrimoines naturels et culturels, élaboré avec l’ensemble des acteurs concernés, constitue la feuille de route des actions de l’Établissement public sur ces territoires pour les dix prochaines années. Promouvoir un développement durable dans le respect des modes de vie des populations Maripa-Soula Zone de cœur 2 millions d’hectares. La zone de cœur du Parc amazonien de Guyane est un espace réglementé dans le but de protéger et de conserver le patrimoine naturel, et ce dans les respects des modes de vie de ses habitants. Ce dernier point est une spécificité par rapport aux autres parcs nationaux français, inscrite dans le décret de création du Parc amazonien de Guyane. Le Parc amazonien de Guyane a été créé en 2007. Avec un territoire de 3,4 millions d’hectares, il couvre 40% de la Guyane française. Situé au sud-est du plateau des Guyanes et frontalier du Parque Nacional Montanhas do Tumucumaque au Brésil (3,9 millions d’hectares – Etat de l’Amapá), il contribue à former l’un des plus grands espaces protégés du monde. Á ses paysages d’une grande originalité, s’ajoute une palette de milieux rares : inselbergs (imposants massifs rocheux) et monts forestiers dont les plus hauts dépassent 800 mètres d’altitude. Difficile d’accès, le Parc national abrite une des zones les plus riches de la planète en termes de biodiversité. Il est aussi lieu de vie des Amérindiens wayana, wayãpi et teko (ou emérillons), des Aluku (Noirsmarrons du Maroni), des Créoles et de diverses minorités. Camopi Territoires du Parc national Saül Papaïchton Carte & Guide le plus vaste parc national de France et de l’Union européenne Le Parc amazonien de Guyane, CAYENNE GUYANE Le Parc amazonien de Guyane abrite l’essentiel an et lik P a p e ge a i m a i u ko nid ele -S llé - ik cul era opt Der c ci sa yu pi Epiph y te - eles Atèle At pan iscu Flore Si la forêt tropicale humide guyanaise semble si luxuriante et impénétrable, c’est qu’elle regorge de milliers d’espèces végétales. Sa flore compte plus de 5 800 espèces (orchidées, fougères, lianes, palmiers...), dont environ 1 500 essences d’arbres. Certains culminent à plus de 50 mètres pour tutoyer les nuages. Dans cette verdure omniprésente, les plantes de sous-bois en fleurs apportent leurs touches de couleurs originales. Trogons rosalb a- Trog on c Mélodistes hors pair et parés des plus beaux habits de la forêt, les oiseaux de Guyane sont remarquables tant dans leur diversité que par leur nombre. Près de 720 espèces ont été recensées en Guyane. Des majestueux aras aux toucans, en passant par les petits passereaux colorés des sous-bois ou l’impressionnante harpie féroce, il y a vraiment de quoi satisfaire tous les curieux de nature. Saki sat a n- Chi ro p otes sata nas Reptiles & amphibiens p Ta ir r us ap i -T - e m stris terre Pa nt h er a a americana as eu bl a Ar g ou c le - r- ph do eu Ps asm a ph clusiacée tisica Invertébrés Du sous-bois à la canopée, une infinité d’espèces d’insectes peuple les forêts guyanaises. De la plus petite des fourmis aux impressionnants scarabées-rhinocéros, en passant par les plus beaux des papillons, tous jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement des écosystèmes forestiers. Cette richesse attire sur le territoire une foule d’entomologistes passionnés. ssidinae Ca n io u Fo Péca lli er Pum a-P uma co nco lor acu taj an m ta ua t d an nd Gr ama T Pl a Plat t é co ou ass ay -T ê te o r a n ge eàt yd latycephala é m ys p m ri à r r id o i r ac ty l a Voyage à travers un Parc national habité de nature et de culture Guyane, Pays des milles eaux Une aventure humaine Cela sonne comme une évidence. Une plongée dans le sud du territoire de la Guyane se fait d’abord au fil de l’eau, en remontant deux fleuves majestueux : le Maroni à l’ouest et l’Oyapock à l’est. À partir de ces routes fluviales et de leurs affluents, sur des pirogues amérindiennes ou bushinenge, on pénètre l’intérieur du pays par une myriade de cours d’eau, qui vous amène au cœur de la forêt tropicale humide. Vous découvrirez des vestiges archéologiques qui attestent de l’ancienneté de l’occupation de ce territoire habité depuis des millénaires par des sociétés humaines. Une diversité culturelle, fruit de l’histoire et d’influences réciproques, est toujours à l’œuvre entre les communautés du territoire et celles des pays limitrophes. Amérindiens, Bushinenge, ces descendants d’esclaves fugitifs originaires d’Afrique, Créoles, Européens et d’autres minorités partagent désormais cet espace. Aujourd’hui, les Amérindiens wayãpi, sont établis sur les rives de l’Oyapock et les Wayana et Apalaï sur celles du Maroni. Les Teko, eux, peuplent à la fois l’est et l’ouest du département. Ils vous feront partager leurs connaissances du fleuve et de la forêt, les arts et artisanats locaux (vannerie, perlerie, poterie, travail du coton…) expression de savoir-faire ancestraux et actuels. La Guyane et l’or Remonter le Maroni, de Papaïchton, capitale du pays Boni, à Maripa-Soula, présente des similitudes avec une immersion en " terre africaine ". Vous y trouverez cette exubérance festive, ces musiques aux rythmes des tambours, cet art tembé aux couleurs vives et aux formes géométriques complexes. Dompteurs de sauts (rapides), maîtres dans l’art du canotage, les Aluku servent de guide aux explorateurs de l’intérieur du pays, d’hier comme d’aujourd’hui. s n o s s i Po Parc édiger au duTexte à r e ’ d ours yane Les c ien de Gu s n euse o z ombr . ama n e d ns ent oisso abrit s de p umarous e c è esp es ko lacid y Les p s pakous e r t t u den s et a t les n e ï et i o côt s pira onde e d s e acéré aras. Ce m itue ïm a onst s de que c i u t a u q eur d suba t maj l du n e m é ure un él e nat moin i r t a . p nal natio Parc Bienvenue, Grande Usine, Espérance, Etats-Unis ou Eau-Claire : des noms évocateurs qui marquent les relations historiques des Créoles avec le métal jaune. La première ruée vers l’or de la fin du XIXe siècle attira d’abord les Créoles du littoral guyanais puis par la suite des milliers d’Antillais (des îles francophones comme anglophones) dans l’intérieur de la Guyane. Ces mouvements de population ont donné naissance aux villages de Saint-Elie et Saül, désormais communes accueillant le Parc amazonien de Guyane. Aujourd’hui résolument tournée vers l’écotourisme, Saül est devenue une terre d’escapades pour touristes en soif de découvertes et un terrain d’accueil pour une population européenne qui y trouve un petit paradis sur terre. Dans ces territoires du sud de la Guyane, les hommes et les femmes continuent à vivre en interactions étroites et néanmoins complexes avec la nature. pi no su os m oc t ma x me is r Acromi c Cassi d e- Da tr zam Ma pi co ua ca ue ge cE ori Jag ilis ehens u pr ndo e o C on r Po arb Terre d’eau, la Guyane est un véritable paradis pour les amphibiens qui rivalisent de beauté en arborant pour certains des motifs aux couleurs vives. La saison des pluies offre une excellente occasion de les découvrir dans toute leur diversité. Le territoire du Parc national abrite également de nombreux reptiles parmi lesquels on peut citer l’anaconda et autres boas, les caïmans ou encore plusieurs espèces de tortues. En Guyane, environ 170 espèces de reptiles et 140 amphibiens ont été répertoriées. e de Cope medus tomopterna yl l o dusa Ph yllomé Ph Voilà un groupe qui comporte son lot d’espèces emblématiques ! Il rassemble près de 200 espèces. Et pourtant, elles ne se dévoilent pas facilement. Leurs faibles densités naturelles et leur aptitude à se fondre dans la végétation, conjuguées à l’obscurité du sous-bois, rendent les observations difficiles ! Mais, avec de la discrétion, de la patience et un peu de chance, de fabuleuses rencontres sont à la clé. Fruits de Ph -A ra a ra ra un a Mammifères Bro mél iacé e s Oiseaux olla ris s ur roux - Alouat uc tr in u Haut lieu de la biodiversité à l’échelle planétaire, les forêts du Parc amazonien de Guyane abritent des trésors du monde vivant qui font rêver les naturalistes du monde entier. Depuis des siècles, faune et flore nourrissent l’imaginaire collectif des Hommes vivant sur ces terres. Elles peuplent les contes et légendes et sont au cœur des modes de vie traditionnels. Entre Oyapock et Maroni, au détour d’une crique ou d’un layon, le visiteur pourra surprendre ou se laisser surprendre par une de ces espèces animales ou végétales qui constituent un des intérêts patrimoniaux de ce vaste territoire. Singe hurle To ta macconnelli des espèces animales et végétales de la Guyane s