UNION LOCALE FO DE SEVRAN
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UNION LOCALE FO DE SEVRAN Bourse du travail, Espace Capitan, 4 avenue V. Hugo 93270 Sevran 06 80 99 54 22 – [email protected] A l’initiative de l’Union Locale FO de Sevran avec les syndicats de communaux et d’enseignants des écoles (Snudi-FO) une réunion commune d’animateurs, d’enseignants des écoles, d’ ATSEM et de parents d’élèves s’est tenue le vendredi 26 septembre 2014 à la Bourse du travail. Unanimes pour dénoncer les Décrets Hamon-Peillon qui organisent le désordre et le chaos dans l’école de la République pour tenter de la « territorialiser ». COMPTE-RENDU 43 enseignants, animateurs, Atsem et parents de 15 écoles se sont retrouvés à la Bourse du travail pour discuter ensemble des conditions de la rentrée scolaire. Sous la Présidence de Michel Landron, secrétaire général de l’Union Locale FO Sevran-TremblayVillepinte-Vaujours, avec Karima Lechlech, secrétaire du syndicat des communaux et Ghislaine Legrand, secrétaire du Snudi-FO, un débat libre et fraternel s’est mené. Mme Cantoïa, responsable du Snuipp-FSU, et plusieurs responsables d’associations de parents d’élèves de la ville étaient présents. « Désordre », « chaos », « catastrophe », « marasme » ont été les mots les plus utilisés pour qualifier les conséquences de la mise en œuvre des décrets Hamon-Peillon changeant les horaires d’enseignement pour imposer dans les écoles des activités municipales diverses. La réunion commune a décidé de diffuser ce compte-rendu, de lancer un appel à l’unité d’action pour obliger le Ministre à suspendre la mise en œuvre des Décrets pour stopper la confusion entre l’Ecole publique et les activités municipales, de demander à Mr le Maire de recevoir une délégation. Michel Landron, au nom de l’UL-FO, présente l’initiative d’organiser rapidement cette réunion commune pour faire le point de la situation réelle des écoles et tout faire pour rassembler les animateurs, les enseignants, les ATSEM et les parents. Pour FO, l’école publique est gravement menacée de dislocation par la volonté des pouvoirs publics de « la territorialiser », objectif avoué de la réforme dite frauduleusement « des rythmes scolaires ». Il rappelle que les enseignants exaspérés ont fait 3 grèves presque totales à Sevran avec leurs syndicats FO, Snuipp-FSU et SUD pour la suspension et le retrait des Décrets Peillon-Hamon qui désorganisent les écoles. Les responsables de ce chaos ne sont pas les personnels et les parents qui en subissent les conséquences souvent redoutables mais la confusion de l’enseignement et des activités municipales qu’instituent les Décrets Hamon-Peillon. Nous ne sommes plus dans des projets, mais dans une phase active de démolition de l’Education Nationale. Pour FO, dans le cadre des 51 milliards de réduction des dépenses publiques programmées par « le Pacte dit de responsabilité », l’Etat ne cherche-t-il pas à se débarrasser de la charge de l’Education Nationale en transférant aux Communes des missions dites « éducatives » au moment où il programme la suppression de 11 milliards d’Euros de Dotation de l’Etat aux collectivités territoriales ? L’AG des animateurs, avec les syndicats FO, CGT, CFDT se sont adressés au Maire en particulier sur le respect des normes d’encadrement et de sécurité des groupes d’enfants (1/10 en maternelle, 1/14 en élémentaire), sur les responsabilités et les rémunérations. Un préavis de grève est déposé. Les parents sont déboussolés par des horaires différents selon les jours et les écoles et la facture « d’activités municipales », de fait imposées, qui n’amélioreront en rien les résultats scolaires de leurs enfants plus fatigués et énervés qu’avant. La ville a eu beau recruter 90 animateurs, il en manque tous les jours et des cadres de la ville s’arrachent les cheveux pour mettre l’impossible en place. Tout le monde redoute l’arrivée du mauvais temps… L’heure n’est donc pas à nous opposer les uns aux autres mais à l’unité d’action pour sauver le service public national d’enseignement. La discussion Une Directrice d’Ecole en élémentaire fait état des difficultés auxquelles sont confrontées les Directeurs d’Ecole. Ils ont la liste des inscrits aux TAP. Les enseignants de l’Ecole n’ont pas à faire l’appel. Ils ne sont pas rémunérés pour cela. Mais il faut bien distinguer ceux qui rentrent à la maison et les autres qu’il faut répartir dans les groupes. J’ai dû séquestrer tout le monde. Les animateurs viennent dans les classes chercher les élèves. Cela prend beaucoup de temps. Les parents attendent et des enseignants doivent rester dans l’école alors qu’ils sont en droit de rentrer chez eux. On est devant de gros problèmes de sécurité et les activités sont forcément réduites avec des normes d’encadrement pas toujours respectées. Un intervenant d’activités sportives : On a une heure au lieu de 2 et le trajet aller-retour. Rien de sérieux n’est possible. Une autre Directrice d’école : j’ai refusé la responsabilité de l’organisation des TAP (et l’indemnité municipale qui va avec) que la Mairie a proposée aux Directeurs car elle est incapable de l’assurer. Mais, il n’y a personne pour me remplacer et, pour éviter de graves incidents, je reste pour aider le directeur animateur. Les enseignants ne partent pas tant que la situation n’est pas stabilisée. C’est anormal. Une Directrice en élémentaire : en dehors de ce que peut faire ou pas la municipalité, il y a des enseignants fatigués et excédés. On est un mois après la rentrée et cela compte déjà comme un trimestre. On n’a plus de recul possible et on n’en peut plus. Quand va-t-on arrêter tout cela ? Une ATSEM : Les enfants ce n’est pas comme du bétail. On est dans l’insécurité. Une enseignante de maternelle, responsable du Snuipp-FSU, constate que c’est très compliqué avec une grande fatigue des collègues. Cela nous oblige à revoir notre façon de travailler. Les enfants sont plus fatigués et perdent leurs repères. Le mercredi était une bonne coupure pour les enfants et pour nous. On nous impose de nouveaux horaires avant même la discussion sur les programmes scolaires et tout cela sans réelle concertation. Les inégalités vont se creuser d’une ville à l’autre, le cadre national est brisé. Une enseignante en élémentaire : On nous a raconté des histoires avec des rythmes scolaires soi-disant au bénéfice des enfants dont le métabolisme serait donc différent à Bondy ou Sevran ? Quant aux programmes ils changent tout le temps avec des allègements successifs. Les intérêts des enfants n’ont rien à voir avec cette réforme. On a, depuis les Décrets Darcos, 3 heures d’enseignement en moins par semaine et les après-midi courts (15H30 ou 16H) changent tout, on n’arrive plus à faire des emplois du temps équilibrés. Qui imagine en plus un après-midi sans récréation ? Les apprentissages fondamentaux en pâtissent et les séances d’éveil disparaissent… C’est une catastrophe, du sabotage. Il faut revenir sur les Décrets. Un parent d’élève, conseillère municipale contre la réforme, constate un dialogue de sourd avec les autorités qui nous ont écoutés mais pas entendus. Toutes les questions ont été posées : fatigue des enfants et des enseignants, pas d’équipements adaptés (gymnases par exemples). Les parents sont déboussolés. La Mairie a pris des engagements impossibles à tenir ne serait-ce que pour la qualification des animateurs recrutés du jour au lendemain sans même un CV… Une Directrice en élémentaire : Les « études du soir » avec un enseignant cela marchait bien, arrangeait les familles et consolidait les acquis scolaires. « L’aide aux leçons » ce n’est plus que 2 soirs par semaine et il faudrait des projets individualisés ! C’est une régression importante. Une enseignante ajoute : on n’avait plus, dans ces conditions, que 4 enseignants pour 60 inscrits pour l’Aide aux leçons. Il manquait 37 enseignants à la rentrée pour encadrer « les aides aux leçons ». La Mairie a recruté précipitamment des enseignants dans d’autres villes, des étudiants et des animateurs. Et maintenant elle envisage de les supprimer. Un enseignant parisien parent d’élève : on a connu cette situation de faire le moins pire possible. Il faut tout remettre à plat. Un animateur : on est formé pour les activités de loisirs avec des petits groupes d’enfants. Mais là c’est tous les jours 7 animateurs pour 130 gamins (hors normes) à répartir et à encadrer. Une Directrice : en maternelle les animateurs attendent que des parents viennent chercher leurs enfants pour se retrouver dans des normes réglementaires. Un parent d’élève : 90 élèves pour 5 animateurs, le Centre Paul Eluard pas adapté, des parents qui cherchent leur enfant dans les groupes, pas de registre… Le mercredi c’est infernal car il faut aller de la cantine au Centre de loisirs. Stand-by de 15H30 à 16H et plus. Des enseignants qui restent jusqu’à 16H15 et même plus, des confusions en chaîne. Les besoins permanents ou ponctuels des parents sont souvent contraires aux « ateliers ». Des mamans désinscrivent leurs enfants car leurs conditions de travail ne le permettent plus. Une autre témoigne qu’un enfant a suivi une autre maman dans la rue en croyant que c’était un animateur. N’importe qui peut rentrer dans une école. Un animateur explique le caractère aléatoire des activités qui ne correspondent pas forcément aux vœux de la famille et exigeraient une présence permanente sur plusieurs mois. Une enseignante dénonce le caractère pervers de la Réforme qui place les animateurs, les enseignants et les familles dans des situations ingérables en faisant porter la responsabilité un jour sur les uns, un autre jour sur les autres ! La confusion entretenue par les Décrets ministériels est la source de bien des conflits. Ne pas tomber dans ce piège. La réforme est nocive et néfaste. Remettre en cause ces Décrets arbitraires et dangereux pour les élèves et l’Ecole publique, voilà ce qui nous rassemble. Une DDEN, comme beaucoup, redoute l’approche de l’hiver au vu de ce qu’elle a constaté pendant sa tournée d’état des lieux des écoles qu’elle suit. Elle indique que la Société privée de nettoyage des écoles n’a pas le nettoyage de la cantine après les TAP. Elle s’interroge sur les conditions de participation d’enfants handicapés aux TAP alors que plusieurs n’ont pas d’AVS (il faut au moins 8 mois pour que la MDPH ouvre un dossier) et que les personnels n’ont aucune qualification spécialisée. Une ATSEM dans une école a été sérieusement blessée par un enfant atteint de graves troubles du comportement. La responsabilité des personnels est engagée alors qu’ils n’ont ni les qualifications ni les moyens de répondre aux besoins particuliers de ces enfants. D’autant qu’arrivent dans les écoles des PES et des ES à mi-temps envoyés se former directement dans une classe. Elle a aussi entendu que des parents mécontents d’activités qui ne sont pas celles annoncées par la Mairie ne veulent évidemment pas les payer. Elle a constaté aussi une hostilité générale et parfaitement légitime à l’occupation des classes qui ne sont pas faites pour cela. La secrétaire du Snudi-FO, Ghislaine Legrand, constate que les enseignants font maintenant du non-stop quasiment tous les jours. Avec le mercredi matin en plus, les temps de préparation et de correction sont de plus en plus étroits alors que les exigences des autorités sont de plus en plus grandes. Il n’y a plus d’enseignants disponibles pour faire les remplacements et cela risque de toucher y compris les congés de maternité ! Nous voulions des enseignants spécialisés et on a à la place des exigences de projets individualisés qui ne coûtent rien à l’Etat mais nous surcharge de travail. Quant aux Directeurs, ils devraient ajouter à toutes leurs missions de fonctionnaires d’Etat celles d’agent municipal sous l’autorité des élus locaux. Avec les Décrets PeillonHamon, les horaires scolaires dépendent maintenant des possibilités et décisions de la Mairie. C’est bien la marche vers « la territorialisation de l’école publique » contraire à tous les principes d’égalité des droits des élèves et des enseignants. On doit dire STOP maintenant ensemble. Un enseignant en élémentaire raconte qu’il reste le soir (bénévolement) pour être sûr que les élèves de son CP ne soient pas perdus comme cela s’est produit avec une menace d’une famille de porter plainte. Les animateurs font ce qu’ils peuvent, mais la Mairie a vendu du vent aux parents en garantissant des activités éducatives de qualité impossible à organiser. Il fallait prouver que la réforme du gouvernement était bonne. Les faits prouvent exactement l’inverse. Karima Lechlech, secrétaire du syndicat FO des Communaux, montre la nocivité de cette réforme qui disloque ce qui marchait assez bien. Les animateurs n’ont jamais demandé les TAP. Renforcer les activités municipales (centres de loisirs, activités culturelles, artistiques, sportives…) pour satisfaire les demandes des enfants et des familles selon leur libre choix, oui, mais là c’est la confusion scolaire/périscolaire imposée dans un contexte de restriction budgétaires tous azimut! Des animateurs ont certes un statut de 35 heures mais l’annualisation complique leurs conditions de vie et les nouveaux recrutés sont précaires avec des rémunérations qui ne dépassent pas 500 Euros par mois ! La plupart ne resteront pas. Les animateurs en AG ont exigé que les autorités municipales, qui ont pris la responsabilité de suivre le Ministre, signent un papier dégageant les personnels de toute responsabilité quand les conditions de prise en charge des enfants ne sont pas réunies. Ils ont raison. Pour les « aides aux leçons » par exemple les animateurs sollicités pour remplacer les enseignants ne sont pas du tout rémunérés pareils et les directeurs-animateurs ne perçoivent pas les 21,86 Euros bruts de l’heure comme les Directeurs d’écoles indemnisés en rapport avec le nombre de grou^pes dans l’école. C’est une évidente et perverse source de divisions et de conflits y compris entre les directeurs et leurs collègues qui ne perçoivent rien sauf s’ils s’inscrivent dans les TAP. La Mairie est allée jusqu’à accuser les enseignants d’être la cause de son projet de supprimer les « Aides aux leçons ». Les animateurs, les enseignants, les parents seraient responsables de toutes les difficultés et le Ministère de rien ? C’est l’inverse qui est vrai et c’est bien pourquoi il faut remettre en cause les Décrets. Un Parent d’élève dénonce: ce sont les enfants qui payent et les parents dont la vie est bouleversée par des horaires incohérents et différents d’un jour à l’autre et d’une ville à l’autre. Les contraintes professionnelles et familiales sont ignorées par la réforme partant du principe que c’est aux Mairies et aux parents de se débrouiller et de payer. C’est un marasme et il faut nous concerter ensemble pour faire arrêter cela ensemble. Une enseignante spécialisée constate qu’on rencontre maintenant n’importe quoi comme cet enfant qui demande si la sortie de l’école est payante. Il faut gérer des taux d’encadrement hors norme, 1 pour 2O et plus alors que le référent animateur est en congé de maladie depuis 2 semaines. Qui est responsable ? On avait des « clubs coups de pouces » à Sevran encadrés par des enseignants avec des petits groupes d’élèves. On apprend que l’Etat se désengagerait et que la Mairie prenant le relai les diviserait par 2. Tout semble bon pour disloquer l’école. Le 13 octobre, l’école est fermée pour cause de concertation sur les programmes et il n’y aura même pas cantine ce jour-là. Quand on pense que le Ministère nous accuse de nuire à la scolarité des élèves quand nous faisons grève pour la défendre ! Un parent d’élève informe que son Association a écrit au DASEN et à l’IEN à ce sujet. Michel Landron remercie les participants à cette réunion commune qui démontre notre capacité de nous rassembler pour remettre en cause les Décrets Peillon-Hamon organisant la confusion entre les activités scolaires (enseignement sous l’autorité de l’Etat) et les activités municipales (sous l’autorité des Mairies). Il propose d’éditer le compte-rendu avec un appel au rassemblement pour stopper les Décrets Peillon-Hamon et une demande d’audience au Maire pour une délégation représentative. Accord unanime. Informations données lors de la réunion commune. NORMES ET SECURITE Les normes Jeunesse et Sports d’encadrement pour les activités avec des jeunes enfants étaient de 1 pour 10 (maternelle) et 1 pour 14 (élémentaire). Le gouvernement a relevé ces taux à 1 pour 14 et 1 pour 18 au mépris des conditions de sécurité et d’efficacité. La Mairie de Sevran, promettant « des activités éducatives de qualité » avait décidé en juin de respecter la norme de 1 pour 10 et 1 pour 14. Malgré le recrutement de 90 animateurs depuis juin, le nombre plus important d’inscrits que prévus et plusieurs démissions amènent les autorités Municipales à écrire à la Direction Départementale de la Cohésion Sociale (DDCS) pour lui demander l’autorisation de porter le taux d’encadrement à 1 pour 14 et 1 pour 18. Les autorités municipales estimaient pourtant en juin que ces normes ne permettaient pas que « les accueils périscolaires prennent tout leur sens éducatif. » Elles demandent aussi l’autorisation de recruter des personnels animateurs sans les qualifications requises, également pour les Directeurs qui, au-delà de 80 enfants plus de 80 jours doivent être titulaires du BP JEPS, BEATEP ou de catégorie B. RESPONSABILITE ET INDEMNISATION DES DIRECTEURS Les autorités municipales, qui soutiennent les Décrets Peillon-Hamon par solidarité avec le gouvernement, ont supplié les Directeurs d’école de venir à leur secours en partageant avec elles la responsabilité d’organiser les TAP et « les ateliers leçons » dans leur école. En échange, de cet engagement écrit du Directeur, la Municipalité lui verse une indemnité au taux de 21,86 Euros bruts de l’Heure basée sur le nombre de groupes mis en place dans chaque école à raison de 4 heures par mois pour un groupe et 2 heures par mois pour tout groupe supplémentaire, soit 18H par mois pour 8 groupes + 3 heures par trimestre. En acceptant, un Directeur d’école doit savoir qu’en cas d’incident il peut être mis directement en cause administrativement et pénalement pour mauvaise application d’une mission pour laquelle il est rémunéré. En effet pour ces heures il devient agent municipal sous l’autorité du Maire et des élus responsables des TAP. Il n’est plus alors fonctionnaire d’Etat qui n’a de compte à rendre qu’à sa hiérarchie. ECOLE PRIVEE Les Décrets Peillon-Hamon sont une aubaine pour les écoles privées. Si 90% ont décidé de ne pas appliquer la réforme, elles perçoivent quand même les « fonds d’amorçage » prévus par l’Etat. Et comme les Communes doivent verser un « forfait communal » calculé sur le coût moyen d’un élève des écoles publiques de la ville, les écoles privées vont bénéficier de substantielles augmentations. Dans un projet de délibération pour le Conseil Municipal du 30 septembre 2014 , on apprend que ce forfait communal à l’Ecole catholique Ste Agnès de Sevran qui était de 291,66 Euros par élèves en 2007, devrait passer à 500 Euros en 2014 sans compter 114,43 de prestation en nature, à 550 Euros en 2015 et 600 Euros en 2016. SANS COMMENTAIRES. LES DECRETS ET LES MUNICIPALITES Le Tribunal Administratif de Rouen a rejeté la requête du Préfet de Seine Maritime voulant suspendre la délibération de la Commune de Ganzeville refusant les TAP. Le TA considère que cette délibération ne remet pas en cause les 24 heures d’enseignement hebdom adaire et donc ne porte pas atteinte au principe d’égal accès au service public. Les TAP n’étant pas des activités obligatoires relèvent uniquement de la responsabilité de la Commune. Les autorités municipales de Sevran ont estimé quant à elle devoir appliquer une réforme de dislocation de l’Ecole de la République mise en œuvre par des Décrets qui sont un symbole d’arbitraire gouvernemental. Rien ne leur interdit de s’adresser publiquement à la nouvelle Ministre pour qu’elle suspende les Décrets pour remettre tout à plat. APPEL La réunion commune animateurs, enseignants, Atsem et parents d’élèves à l’initiative de l’Union Locale des syndicats FO de Sevran a établi le bilan désastreux de la mise en œuvre des décrets Peillon-Hamon qui disloquent l’Ecole de la République pour tenter de la « territorialiser ». Les élèves sont plus fatigués et énervés, les personnels animateurs exaspérés par des conditions de travail et de sécurité inacceptables, les enseignants épuisés et effarés du désordre dans leurs écoles et en colère devant la dégradation accélérée de leurs conditions de travail et d’ensei gnement, les parents déboussolés, les services de la ville débordés… La confusion du scolaire et d’activités municipales, c’est le chaos. Cela doit cesser. Les animateurs, les enseignants, les Atsem, les parents ne veulent pas de cette réforme frauduleusem ent appelée réforme des rythmes scolaires alors qu’il s’agit de « territorialiser » l’Ecole publique en creusant les inégalités entre les écoles et les communes... Ils veulent les postes d’enseignants nécessaires pour rétablir des conditions normales d’enseignement, diminuer les effectifs des classes, assurer tous les remplacements, rétablir les RASED complets dans les groupes scolaires avec des enseignants spécialisés… Ils ne veulent pas des Décrets Peillon-Hamon que la nouvelle Ministre doit suspendre pour procéder à une séparation claire et nette de l’Ecole publique sous l’autorité de l’Education Nationale et des activités municipales sous l’autorité des Mairies qui doivent conserver toutes les dotations de l’Etat. La réunion commune appelle à déjouer toutes les tentatives d’opposer les animateurs aux enseignants, les parents aux enseignants et aux animateurs, les directeurs d’école aux enseignants et aux parents, selon le principe « diviser pour régner ». TOUS ENSEMBLE POUR L’ARRET DE CETTE REFORME DISLOCATRICE DE L’ECOLE DE LA REPUBLIQUE. TOUS ENSEMBLE POUR L’ABANDON DES DECRETS HAMON-PEILLON. Inscrivez-vous pour participer à la délégation commune auprès des autorités municipales. Partout où c’est possible, Assemblée commune dans nos écoles. CONTACTEZ-NOUS : [email protected] – 06 80 99 54 22 UL-FO, Bourse du Travail de Sevran, 4 avenue Victor Hugo, 93270 SEVRAN