PIB au T4 2015 : la surprise de l`investissement
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PIB au T4 2015 : la surprise de l`investissement
Hebdomadaire – N°16/076 – 14 mars 2016 EUROPE – L'actualité de la semaine Une surprise de taille La semaine a été dense en nouvelles. Celles-ci ont apporté plus de visibilité que ce soit sur le front de l’économie réelle ou sur celui de la politique économique. Dans les économies avancées, les données sur l’emploi et sur les dépenses des ménages confortent l’idée que le maintien d’une demande des ménages soutenue commence à réduire les stocks accumulés depuis l’été, atténuant ainsi l’ajustement du cycle manufacturier. Dans la zone euro, le ralentissement de l’activité au T4 2015 s’est révélé comme le résultat d’une perte de vigueur transitoire de la consommation privée, alors que l’investissement, notamment productif, a surpris par son dynamisme. Le rebond de la production manufacturière en Europe confirme une nette reprise de l’activité auprès des producteurs de biens d’investissement et nous laisse en héritage une accélération de l’activité au premier trimestre. Cela nous conduit à réviser à la hausse notre prévision d’amorçage de l’année en cours, que l’on avait abaissée sur fond de carnets de commandes qui se dégarnissent et d’une confiance en baisse. La politique économique s’annonce encore comme un soutien à la croissance. La BCE surprend les marchés, décidée à ne pas compromettre sa crédibilité avec des pas indécis. Elle déploie un vaste arsenal de mesures avec une baisse de l’ensemble du corridor des taux, des rachats plus importants de titres, qu’elle étend aux meilleurs émetteurs privés non-financiers, et de nouvelles lignes de liquidités pour le système bancaire. Prenant acte de la difficulté à influencer le taux de change dans un contexte de politiques monétaires non-coopératives, la BCE mise sur le canal de transmission du crédit. Dans sa communication, elle rassure les banques sur le fait qu’à contexte inchangé elle ne baissera pas davantage les taux et elle leur promet une rémunération si elles utilisent la liquidité BCE pour prêter. Les marchés, d’abord pris de cours par l’annonce d’un niveau Études Économiques Groupe http://etudes-economiques.credit-agricole.com plancher des taux, ont progressivement bien réagi aux mesures annoncées avec une baisse des primes de risque dans la périphérie et une remontée des bourses. En poussant son action au plus près de ses limites institutionnelles, la BCE s'impose de manière résolue et prévoyante, tout en assurant sa légitimité pour satisfaire à son mandat fédéral. En ayant assuré pleinement son mandat, elle met les Etats et les autres institutions face à leurs responsabilités afin qu’ils jouent leur rôle en effectuant des réformes structurelles et en prenant des mesures de relance de l’activité. Les réunions des ministres des Finances des 28 et des Etats membres de l’UEM ont rappelé très clairement la nécessité à la fois de réformes structurelles et de politiques d’investissement public pour stabiliser l’activité et améliorer les perspectives de croissance de long terme. France ................................................................................. 2 Rebond de l’indice de production industrielle en janvier ....................................................................... 2 Finances publiques : déficit moins élevé que prévu en 2015 .......................................................................... 2 Léger creusement du déficit de la balance commerciale en janvier ................................................. 2 Zone euro ........................................................................... 3 PIB au T4 2015 : la surprise de l’investissement productif ......................................................................... 3 Zone euro : forte accélération de la production industrielle en Allemagne et en Italie............................ 3 Allemagne : élections législatives régionales dominées par la crise des réfugiés............................... 3 BCE : the full monty .................................................. 4 Ecofin et Eurogroupe : une Commission européenne (CE) vigilante mais bienveillante .................................. 4 Schengen : à la recherche du consensus autour du plan d’action commun Europe-Turquie ................... 4 Royaume-Uni, pays scandinaves ................................... 5 Brexit : inflexion dans les sondages en faveur du maintien dans l’UE ........................................................ 5 Production industrielle : reprise en janvier............... 5 Déficit commercial : baisse en janvier ..................... 5 Calendrier des indicateurs .............................................. 6 Europe – L'actualité de la semaine France Rebond de l’indice de production industrielle en janvier En janvier, la production industrielle connaît un rebond significatif. Elle progresse de 0,8% sur un mois dans le secteur manufacturier, après une croissance nulle en décembre. Le sursaut est plus marqué dans l’industrie prise au global, +1,3% m/m après -0,6% en décembre. Un chiffre meilleur que le consensus (+0,8%) et que notre prévision (+0,7%). La production de biens durables explique ce rebond, en particulier en ce qui concerne le matériel de transport (+7,5% m/m, après -2,6%). Le secteur des industries extractives, énergie et eau, se redresse également (+4,9% après -4,4%). Sur un an, la production est en hausse de 2,0% dans l’industrie et de 2,8% dans le secteur manufacturier. Le chiffre de janvier laisse un acquis de croissance favorable pour le T1, de +1,0% dans le secteur manufacturier et de +0,8% dans le secteur industriel. a/a, % 10 France: Production industrielle 5 0 -5 -10 -15 -20 -25 08 09 10 11 12 13 14 Production industrielle Production manufacturière Source : Insee, Crédit Agricole S.A. 15 16 Notre opinion – La production industrielle du mois de janvier a dépassé les attentes du consensus avec un rebond plus marqué qu’attendu. Cela laisse un acquis de croissance favorable significatif pour le T1. La consommation de biens des ménages en janvier était également en hausse de 0,6% m/m. Au global, alors que les données d’enquête du début d’année étaient plutôt décevantes (surtout dans le secteur des services), les données d’activité confortent notre prévision de croissance de 0,3% t/t au T1. Finances publiques : déficit moins élevé que prévu en 2015 Le déficit public pour 2015 était estimé à 3,8% du PIB dans la loi de finances 2016. Selon le ministère des Finances, il devrait être plus faible que prévu. Le chiffre officiel sera annoncé le 25 mars, un déficit de 3,6% semble envisageable. Les recettes fiscales de l’Etat sont à peu près conformes aux attentes. Les dépenses nouvelles (emploi, investissement, sécurité) sont compensées par des économies en dépenses. Deux facteurs au moins expliquent une exécution budgétaire meilleure que prévu. D’une part, la charge d’intérêts de la dette bénéficie de la baisse marquée des taux OAT. D’autre part, les ventes de logements neufs et anciens ont été en hausse de 15% en 2015, rythme plus fort qu’attendu, ce qui stimule les droits de mutation. France : solde public % PIB 4 prévisions officielles 2 0 -2 -4 -6 -8 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 solde public solde conjoncturel solde structurel Source : Minefi, CASA. Notre opinion – Ce résultat est un élément favorable qui réduira légèrement le ratio de dette publique et qui facilitera le respect de l’objectif de 3,3% du PIB pour le déficit 2016. Le respect de cet objectif n’est toutefois pas assuré, du fait des mesures nouvelles annoncées en début d’année, notamment le plan emploi de janvier, et d’une inflation qui sera nettement plus faible que prévu. Léger creusement du déficit de la balance commerciale en janvier En janvier, le déficit commercial se creuse de 32 M € d’euros pour s’établir à 3,7 Mds € d’euros. Les exportations progressent mollement (+0,5% m/m), comme les importations (+0,6% m/m). La progression des exportations en janvier se justifie surtout par des mouvements exceptionnels de déplacement d’œuvres d’art vers la Suisse. Le déficit cumulé de 2015 atteint 45,3 Mds €, contre 57,6 Mds € en 2014. Il se réduit principalement à la faveur d’une moindre facture énergétique. N°16/076 – 14 mars 2016 -2 - Europe – L'actualité de la semaine Zone euro PIB au T4 2015 : la surprise de l’investissement productif Après la déception d’une croissance à 0,3% (t/t) qui n’accélère pas, les chiffres des composantes du PIB au T4 2015 relativisent nos inquiétudes. Ils confirment que la demande intérieure a été le principal moteur de la croissance contribuant à hauteur de 0,5% à la progression du PIB, également soutenue par reconstitution des stocks, dans une moindre mesure toutefois (0,1%) qu’au trimestre précédent. Cela a compensé la contribution négative des exportations nettes (-0,3%), qui pâtit de la croissance plus rapide des importations (+0,9% t/t) que des exportations (+0,2% t/t). La consommation privée a continué de progresser, mais à un rythme plus faible (+0,2% t/t après +0,5%), tandis que la consommation publique (+0,6% t/t) a marqué une nette accélération. Mais la bonne surprise provient de la poussée, très attendue, de l'investissement (+1,3% t/t après +0,4%) et en particulier de sa composante productive longtemps à la traîne. Notre opinion – Si la reprise de l’investissement, notamment productif, venait à se confirmer, comme cela est inscrit dans notre prévision, la croissance de la zone euro serait plus autoentretenue. D’autant que le ralentissement de la consommation privée est jugé transitoire, puisque les ménages peuvent encore compter sur des créations d'emplois dynamiques et des prix bas. Zone euro : forte accélération de la production industrielle en Allemagne et en Italie % a/a Zone euro : production industrielle France Allemagne Italie Source : Eurostat, Crédit Agricole S.A. déc.-15 janv.-16 nov.-15 oct.-15 août-15 sept.-15 juil.-15 juin-15 mai-15 avr.-15 févr.-15 6 5 4 3 2 1 0 -1 -2 -3 mars-15 Les indicateurs nationaux de production industrielle surprennent à la hausse en janvier avec une accélération marquée en Allemagne (+3,3% m/m), en France (cf. supra), en Italie (+1,9% m/m) et aux Pays-Bas (+2,1% m/m). Parmi les principaux pays de la zone, seule l’Espagne enregistre un recul anticipé de -0,1% m/m, mais conserve la croissance industrielle annuelle la plus élevée. Le rebond généralise de la production de biens d’investissement est le principal facteur d’accélération, tandis que la composante énergétique reste stable. janv.-15 Espagne Notre opinion – Ces très bons résultats nous laissent un héritage positif pour la croissance de l’activité au T1 2016, cohérent avec notre prévision d’accélération de la croissance en zone euro (+0,4% t/t). Allemagne : élections législatives régionales dominées par la crise des réfugiés A l’issue des élections de dimanche dans trois Länder allemands, le SPD ressort comme le grand perdant du scrutin. Dans le Bade-Wurtemberg, le maintien de l’actuelle coalition (Verts-SPD) semble compromis. Les derniers résultats donnent les Verts favoris (30%), devant la CDU (27%), reléguant le SPD à une e 4 place (12,7%). En Rhénanie-Palatinat, le duel entre la CDU (31,8%) et le SPD (36,4%) devrait faire émerger une nouvelle coalition sans les Verts (5,2%). En Saxe-Anhalt, la CDU est en tête (30%), devant l’Afd (24,3%) et le parti de gauche Linke (16,3%), tandis que le SPD (10,5%) est rétrogradé en e 4 position. Dans ces trois régions, l’Afd serait privé de tout gouvernement, mais remporte aisément son sésame pour les parlements régionaux. % (max 2 réponses) 100 Allemagne : les grandes préoccupations du pays 80 60 40 20 0 06 07 08 09 chômage éductation immigration 10 11 12 13 14 15 16 situation économique retraites Sources : Wahlen Research, Crédit Agricole S.A. Notre opinion – La présence de la CDU (Union chrétienne-démocrate) dans au moins deux des trois gouvernements régionaux délivrerait un message positif à l’égard de la Chancelière Merkel. N°16/076 – 14 mars 2016 -3 - Europe – L'actualité de la semaine BCE : the full monty Lors de la réunion du jeudi 10 mars, le Conseil des gouverneurs de la BCE a déployé un vaste arsenal d’instruments comprenant des mesures d’assouplissement et des injections de liquidités : − le taux d’intérêt des opérations principales de refinancement de l’Eurosystème est abaissé de 5 points de base, à 0,00 % ; − le taux d’intérêt de la facilité de prêt marginal est réduit de 5 points de base, à 0,25 % ; − le taux d’intérêt de la facilité de dépôt est abaissé de 10 points de base, à -0,40 % ; − les achats mensuels au titre du programme d’achats d’actifs sont portés de 60 à 80 Mds € ; − les obligations bien notées (investment grade) libellées en euros émises par des sociétés non bancaires établies dans la zone euro deviennent éligibles aux achats ; − une nouvelle série de quatre opérations de refinancement ciblées à plus long terme (TLTRO II), d’une durée de quatre ans, sera lancée dès juin 2016. Les taux d’emprunt lors de ces opérations pourront être aussi bas que le taux de la facilité de dépôt. Notre opinion – Cette multiplicité de leviers vise à exploiter les synergies entre les différents instruments et à activer les différents canaux de transmission de la politique monétaire afin d’améliorer les conditions financières et de maximiser l’impact sur l’économie réelle (cf. notre article QE) Ecofin et Eurogroupe : une Commission européenne (CE) vigilante mais bienveillante Les ministres des Finances de l’UE ont passé en revue les déséquilibres macroéconomiques des États membres : la France, tout comme l’Italie et le Portugal, ont fait l’objet d’un carton jaune de la part de la CE pour des déséquilibres excessifs. La Finlande, l’Allemagne, l’Irlande, les Pays-Bas, l’Espagne présentent aussi des déséquilibres. La CE a également présenté le nouveau rapport de soutenabilité budgétaire qui signale une baisse des risques de soutenabilité de court terme depuis 2012, mais qui souligne que 11 Etats membres présentent encore une dette à risque de viabilité dans le moyen terme. Les 19 Etats membre de l’Union monétaire réunis dans l’Eurogroupe ont fait le point sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de leurs projets de plans budgétaires pour 2016. Les projets de l’Italie, de l’Espagne, du Portugal et de l’Autriche sont considérés comme présentant un risque de nonconformité avec les règles budgétaires du Pacte de stabilité et les pays se doivent de produire les mesures nécessaires pour corriger cette situation avant l’été. L’Eurogroupe a appuyé la décision chypriote de sortir du programme d'ajustement qui expire le 31 mars, au vu du succès de plusieurs réformes et de l’assainissement budgétaire. Notre opinion – La CE maintient la pression sur les finances publiques des pays plus endettés, mais contraint les pays présentant un excédent commercial à investir pour soutenir la demande intérieure. Schengen : à la recherche du consensus autour du plan d’action commun Europe-Turquie L’adoption du nouveau plan négocié par A. Merkel le 7 mars sera débattue lors du Conseil européen du 17-18 mars. Outre la levée de l’obligation de visa Schengen pour les Turcs dès juin et l’accélération des négociations sur l’entrée du pays dans l’UE, ce plan envisage le doublement à 6 Mds€ de l’aide à l’accueil des réfugiés en Turquie. En échange, le pays accepterait la réadmission systématique sur son territoire des migrants illégaux présents en Grèce. Et ce, à la condition que pour chaque réfugié syrien réadmis en Turquie, un ressortissant syrien soit installé en Europe (principe du « un pour un »). Outre les réserves européennes quant à la levée de l’obligation de visas, la légalité du « un pour un » est contestée sous l’argument que la Turquie ne constitue pas un « pays tiers sûr » au regard de la convention de Genève, et Chypre rechignerait à lever son veto pour l’admission turque dans l’UE. En marge du Sommet, la CE a réaffirmé son soutien à la Grèce sur le plan humanitaire, avec le versement immédiat de 300 M€, et opérationnel, avec la présentation de sa feuille de route pour le retour au fonctionnement normal de l’espace Schengen fin 2016. Outre l’accélération de la mise en œuvre du régime commun de droit d’asile et d’un corps européen de garde-frontières, elle prévoit une aide accrue à la Grèce pour la présentation et la mise en œuvre de son plan d’action pour la gestion de sa frontière extérieure. Si de nouveaux manquements graves étaient constatés par la CE le 12 mai 2016, les contrôles aux frontières intérieures seraient prolongés de six mois maximum. Seulement 700 demandeurs d’asile ayant été relocalisés sur les 160 000 présents en Grèce et en Italie, la CE a appelé à plus de solidarité. Notre opinion – En cas de blocage prolongé, l’espace Schengen serait en danger. Au-delà du coût estimé (0,1% du PIB par an), cela créerait un précédent de rupture de la cohésion européenne. N°16/076 – 14 mars 2016 -4 - Europe – L'actualité de la semaine Royaume-Uni, pays scandinaves Brexit : inflexion dans les sondages en faveur du maintien dans l’UE Les récents sondages outre-Manche suggèrent une légère baisse du sentiment pro-Brexit depuis la signature de l’accord de février. Le dernier sondage de YouGov en date du 3 mars montre une avance de 3 points de ceux qui se déclarent favorables au maintien dans l’UE (40%) sur ceux qui préfèrent une sortie (37%). Début février, ils n’étaient que 36% à se déclarer en faveur du maintien dans l’UE contre 45% pour les pro-Brexit. S’il est encore trop tôt pour en tirer des conclusions quant au résultat du référendum du 23 juin, cette évolution suggère que l’accord signé par Londres avec l’UE trouve un écho positif auprès du peuple britannique. R-U : opinion publique à l’égard de l’appartenance à l’UE %, moyenne mensuelle 60 50 40 30 20 10 12 13 14 15 Rester Sortir Ne voteraient pas/ Ne savent pas Sources : YouGov, Crédit Agricole S.A. 16 Notre opinion – Les sondages sont très partagés, avec un pourcentage d’indécis encore très important (proche de 20%). Un Brexit n‘est pas notre scénario central, mais sa probabilité (~40%) est significative. Production industrielle : reprise en janvier Après avoir baissé fortement en novembre et en décembre (-0,8% m/m et -1,1% respectivement), la production industrielle a rebondi en janvier (+0,3% m/m) grâce, surtout, à une reprise marquée de la production manufacturière (+0,7% m/m). Celle-ci vient après trois mois consécutifs de repli, reflétant le ralentissement de la demande externe, l’appréciation passée de la livre et la baisse de l’investissement productif dans les secteurs d’extraction. Le secteur pétrolier en particulier a accéléré son rythme de baisse en janvier (-6,3% m/m). % a/a R-U : production industrielle et manufacturière 10 5 0 -5 -10 -15 06 07 08 09 10 11 Prod. indus. Source : ONS, Crédit Agricole S.A. 12 13 14 15 16 Prod. manuf. Notre opinion – Nous ne croyons pas en une poursuite durable du rebond manufacturier, même après la forte chute de la livre depuis novembre. Le risque de Brexit devrait peser sur l’activité d’ici le 23 juin. Déficit commercial : baisse en janvier Le déficit commercial a baissé en janvier pour le deuxième mois consécutif, pour s’établir à 10,3 Mds £. Si les exportations de biens se sont stabilisées, les importations ont continué de chuter pour le troisième mois d’affilée, en particulier celles en provenance des partenaires européens. Le surplus en services est quasi inchangé à 6,8 Mds £. Au total, le déficit en biens et services a baissé à 3,5 Mds £ en janvier. En revanche, sur les 3 mois à fin janvier, par rapport aux 3 mois précédents, le déficit en biens et services s’est écarté de 3,5 Mds £ à 11,8 Mds £, notamment à cause de la chute des exportations de biens (surtout de pétrole) envers l’UE. Notre opinion – La dépréciation de la livre en termes effectifs depuis novembre devrait contribuer à stabiliser les échanges commerciaux britanniques. Toutefois, nous ne tablons pas sur un impact significatif sur les exportations. N°16/076 – 14 mars 2016 -5 - Europe – L'actualité de la semaine Calendrier des indicateurs La semaine à venir : Lors de leur réunion du 17 et 18 mars, les dirigeants de l'UE discuteront essentiellement de nouvelles mesures pour faire face à la crise des migrants. L’adoption des deux plans proposés le 7 mars par A. Merkel réduirait l’incertitude autour de la survie d’un des principaux symboles de l’UE, l’espace Schengen. Le fort rebond de la production industrielle dans les principales économies de la zone euro nous conduit à réviser à la hausse notre prévision de croissance de la production industrielle de la zone euro en janvier. La BoE devrait laisser sa politique monétaire inchangée lors de sa réunion du mois de mars. Nous n’anticipons pas de changement dans le résultat des votes au sein du comité de politique monétaire. Nous anticipons une baisse de 25 pdb du taux directeur de la banque centrale norvégienne, à 0,50%, dans le sillage de l’assouplissement agressif de la part de la BCE. Date 14-mars 14-mars 15-mars 15-mars 15-mars 15-mars 15-mars 15-mars 15-mars 16-mars 16-mars 16-mars 16-mars 17-mars 17-mars 17-mars 17-mars 17-mars 17-mars 17-mars 17-mars 17-mars 17-mars 17-mars 17-mars 17-mars 18-mars 18-mars 18-mars 18-mars Sources : Heure Pays Indicateurs Periode Précédent 11:00 EZ Industrial Production MM 11:00 EZ Industrial Production YY 08:45 FR CPI (EU Norm) Final MM 08:45 FR CPI (EU Norm) Final YY 08:45 FR Inflation Ex-Tobacco MM 09:30 SE CPI MM 09:30 SE CPI YY 11:00 EZ Employment QQ 11:00 EZ Employment YY 10:30 GB Claimant Count Unem Chng 10:30 GB ILO Unemployment Rate 10:30 GB Avg Wk Earnings 3M YY 10:30 GB Avg Earnings (Ex-Bonus) 09:30 SE Unemployment Rate 09:30 SE Unemployment Rate SA 10:00 NO Cenbank Rate Decision 11:00 GR Unemployment Rate (Qtr) 11:00 EZ Eurostat Trade NSA, Eur 11:00 EZ Inflation Final MM 11:00 EZ Inflation, Final YY 13:00 GB BOE MPC Vote Hike 13:00 GB BOE MPC Vote Unchanged 13:00 GB BOE MPC Vote Cut 13:00 GB BOE QE Total GBP 13:00 GB BOE Bank Rate : PT Current Account Balance 08:00 DE Producer Prices MM 08:00 DE Producer Prices YY 11:00 EZ Labour Costs YY 11:00 EZ Wages In Euro Zone Thomson Reuters, Crédit Agricole S.A Jan Jan Feb Feb Feb Feb Feb Q4 Q4 Feb Jan Jan Jan Feb Feb N/A Q4 Jan Feb Feb Mar Mar Mar Mar Mar Jan Feb Feb Q4 Q4 -1 -1,3 -1,1 0,3 -1 -0,3 0,8 0,3 1,1 -14,8 5,1 1,9 2 7,5 7 0,75 24 24,3 -1,4 -0,2 0 9 0 375 0,5 0,813 -0,7 -2,4 1,1 1,4 N°16/076 – 14 mars 2016 Consensus Prévisions Reuters Crédit Agricole SA 1,5 1,9 1,2 2,4 0,3 0,3 -0,1 -0,1 -8,5 5,1 2 2,1 5,1 0,5 0,5 0,1 -0,2 0 9 0 375 0,5 0 9 0 375 0,5 -0,1 -2,6 Unité % % % % % % % % % k % % % % % % % Mds EU % % Mds GB % Mds $ % % % % -6 - Europe – L'actualité de la semaine Études Économiques Groupe – Crédit Agricole S.A. 12, place des États-Unis – 92127 Montrouge Cedex Directeur de la publication : Isabelle JOB-BAZILLE Rédacteur en chef : Armelle SARDA France : Olivier ELUERE – Ludovic MARTIN Zone euro : Nina DELHOMME, Léopold JOUVEN, Paola MONPERRUS-VERONI, Philippe VILAS-BOAS Royaume-Uni, Irlande, pays scandinaves : Slavena NAZAROVA Documentation : Dominique PETIT Statistiques : Robin MOURIER Réalisation et Secrétariat de rédaction : Véronique CHAMPION Contact : [email protected] Consultez les Études Économiques et abonnez-vous gratuitement à nos publications sur : Internet : http://etudes-economiques.credit-agricole.com iPad : application Etudes ECO disponible sur App store Android : application Etudes ECO disponible sur Google Play Cette publication reflète l’opinion de Crédit Agricole S.A. à la date de sa publication, sauf mention contraire (contributeurs extérieurs). 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