Perspectives du secteur canadien de l`assurance IARD pour 2015
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Perspectives du secteur canadien de l`assurance IARD pour 2015
Perspectives du secteur canadien de l’assurance IARD pour 2015 Survol du marché La situation actuelle de l’économie et des marchés au Canada laisse présager la continuation de conditions difficiles et extrêmement concurrentielles dans le secteur de l’assurance IARD. Des taux d’intérêt historiquement bas, le rendement volatil des placements et une faible croissance du produit intérieur brut (PIB) devraient perdurer en 2015, ce qui aura une incidence défavorable sur la croissance des marges et des primes du secteur. En outre, bon nombre d’assureurs IARD font des investissements massifs dans les infrastructures, minant ainsi davantage leur rentabilité. Les modifications du cadre réglementaire et comptable constituent toujours un défi pour les assureurs. Ils doivent mettre en place des processus de gestion des risques et multiplier les fonctions de contrôle au sein de l’organisation. En 2014, les réductions de tarifs d’assurance automobile imposées par le gouvernement de l’Ontario ont exercé une pression supplémentaire sur le résultat net. Parallèlement, plusieurs grandes catastrophes ont eu de lourdes conséquences sur la situation financière des assureurs canadiens, qu’il s’agisse des graves inondations à Calgary et dans la région du Grand Toronto ou des tempêtes de verglas en Ontario et au Québec, des hivers de plus en plus rigoureux partout au pays ou des tornades dévastatrices dans le sud-ouest de l’Ontario, sans compter les catastrophes d’origine humaine comme l’explosion à Lac Mégantic, au Québec, les déraillements de train et les ruptures de pipelines. C’est dans ce contexte que le secteur procède à des regroupements. Au cours de chacune des cinq dernières années, le marché a connu au moins une transaction majeure, la plus importante en 2014 ayant été l’acquisition par Desjardins des activités canadiennes de State Farm. À la fin de l’exercice 2014, la part de marché des cinq plus grands assureurs IARD canadiens s’était accrue pour atteindre 45 % du volume des primes. La conjoncture économique s’annonçant aussi difficile en 2015, de nouveaux regroupements sont à prévoir. Tout au long de la chaîne de valeur de l’assurance, il y a aussi eu d’importantes transactions entre des courtiers indépendants et des prestataires de services. Les assureurs ne sont pas les seuls à prendre de l’expansion, les entreprises avec lesquelles ils font affaires suivent le mouvement. En 2015, les assureurs IARD performants devront appliquer les stratégies suivantes pour réaliser leur croissance et diminuer la pression sur les coûts et les marges : • Améliorer l’accessibilité • Élargir le réseau de distribution et le service à la clientèle • Transformer les activités pour répondre aux besoins futurs • Se doter d’une infrastructure visant l’excellence des données d’entreprises 2 • Appliquer les modifications réglementaires de façon proactive facturation, une offre de produits et un choix de plateformes transparents. • Améliorer la cybersécurité En 2015, les attentes des consommateurs sont beaucoup plus élevées compte tenu des expériences qu’ils connaissent dans d’autres secteurs d’activité. Ils veulent des interactions plus personnelles par voie numérique et recherchent de plus en plus des options de discussion sur le Web ou par applications vidéo ou mobile. Les consommateurs comptent en outre sur un accès immédiat à leurs assureurs au moyen de ces multiples canaux. Ils s’attendent à vivre des expériences d’achat plus personnalisées, plus souples et plus adaptées à leurs besoins que jamais auparavant. Par conséquent, donner accès à une information uniforme par de multiples canaux est fondamental pour les assureurs en 2015. Améliorer l’accessibilité Selon le sondage mondial d’EY de 2014 auprès des chefs des finances du secteur de l’assurance, les trois principaux enjeux pour les assureurs partout dans le monde au cours des prochaines années seront la nécessité de croître, la réduction de la pression sur les coûts et les marges pour améliorer la rentabilité et l’adaptation aux modifications du cadre réglementaire (voir figure 1). Le secteur canadien de l’assurance IARD se concentre précisément sur ces objectifs en 2015. L’impératif stratégique pour les assureurs, peu importe les produits qu’ils offrent, là où ils les offrent et leur modèle d’exploitation, consiste donc à consolider leurs relations avec leurs clients, en les plaçant au cœur de leurs activités. En 2015, l’une des grandes priorités vise l’amélioration de l’expérience client pour faire en sorte que les clients soient informés et responsabilisés grâce aux diverses possibilités d’accès à l’information en vue d’acheter de l’assurance. Les sites Web, les blogues et les médias sociaux doivent aider les clients à établir des comparaisons entre les assureurs et les produits et services qu’ils offrent. De plus en plus, ces outils doivent être mobiles et accessibles, partout et en tout temps. Des études démontrent que les consommateurs consultent en moyenne 11 sources d’information avant d’acheter une police d’assurance. Pour contrer la concurrence, les assureurs se doivent donc de présenter une image de marque nette et distinctive, ainsi qu’une tarification, un service à la clientèle, un service de règlement des sinistres, des options de Étant donné l’influence qu’exercent les interactions directes et indirectes avec les assureurs sur les expériences numériques et personnelles des clients, les assureurs doivent en priorité tirer parti des applications numériques pour fidéliser davantage les clients tout en réduisant les coûts. L’objectif en 2015 sera d’élaborer des capacités multicanaux souples et intégrées qui dirigeront les consommateurs vers les bons canaux en vue d’une interaction adéquate aux bons prix. Les consommateurs compareront leurs expériences auprès des assureurs IARD à celles qu’ils vivent auprès d’autres secteurs de consommation, et s’attendront à des normes de service et à des programmes de fidélisation comparables. Avec l’utilisation accrue des médias sociaux, même l’expression exceptionnelle d’un sentiment négatif peut prendre des proportions démesurées et avoir des conséquences défavorables sur la réputation et la marque d’un assureur. Perspectives du secteur canadien de l’assurance IARD pour 2015 essentiel comme l’indique le taux de 56 % de consommateurs canadiens qui font confiance à leur assureur IARD, selon le sondage d’EY intitulé Global Consumer Insurance Survey 2014 (voir figure 2). Le degré de confiance envers le secteur de l’assurance IARD est inférieur à celui accordé aux banques, aux détaillants en ligne, aux supermarchés, aux constructeurs automobiles et aux sociétés pharmaceutiques. Ces résultats se comparent défavorablement aux résultats américains ou mondiaux, de même qu’à ceux du secteur canadien de l’assurance vie. Les acheteurs veulent que la valeur des produits soit clairement démontrée par le prix et les caractéristiques du produit et que le service soit adapté à leurs besoins. Les assureurs qui se démarqueront en 2015 sauront miser sur l’innovation axée sur le client pour se distinguer et se positionner de façon durable comme chef de file sur le marché. Élargir le réseau de distribution et le service à la clientèle Les consommateurs d’assurance exigeant une plus grande transparence par voie de multiples canaux pour leurs achats et leurs opérations, le principal défi de nombreux assureurs IARD en 2015 consiste à optimiser leurs réseaux de distribution. numériques, ainsi que des mesures plus précises, des outils améliorés, de nouvelles compétences et une culture orientée dans une nouvelle direction. Des technologies comme l’informatique en nuage, les téléphones intelligents et les logiciels de collaboration d’affaires changent le profil des consommateurs. Les assureurs doivent adopter ces outils pour livrer et recevoir de l’information numérique sur n’importe quel appareil, de façon sûre et sécuritaire, en utilisant moins de ressources. En 2015, de nombreux assureurs IARD doivent accroître l’intégration de leur réseau de distribution et de leur réseau de communication pour satisfaire aux attentes constamment renouvelées des clients et optimiser leur croissance. Le secteur a la possibilité de réaliser ces objectifs grâce à la transformation numérique. Les sociétés d’assurances les plus performantes en 2015 auront de meilleures capacités L’objectif est de créer une expérience client uniforme en intégrant les réseaux de distribution et de communication et en offrant une plus grande transparence de l’information. Ce dernier critère est Figure 1 : Principaux enjeux opérationnels Question : Veuillez classer par ordre de priorité les enjeux opérationnels suivants qui toucheront votre organisation d’ici 2020 Pourcentage de répondants ayant classé l’enjeu parmi les trois principaux Générer une croissance, conquérir de nouveaux marchés/prendre de l’expansion par F et A Atténuer les pressions sur les coûts et les marges, et augmenter les bénéfices Établir des stratégies d’atténuation et degestion des risques Autre 11 % 11 % 9% 14 % 9% 9% 54 % 51 % 3 % 31 % 31 % 6 % 3 % 29 % 20 % 3% 17 % 20 % 11 % 17 % Affronter la concurrence créée par la mondialisation et les nouveaux venus sur le marché Préparer un changement de leadership et la relève 20 % 11 % Améliorer la situation des fonds propres/de liquidité Accroître la simplification par une restructuration organisationnelle 11 % 26 % S’adapter aux changements à la réglementation 66 % 43 % 17 % 6% 17 % 18 % 3% 3% Perspectives du secteur canadien de l’assurance IARD pour 2015 Ordre de priorité : n Premier n Deuxième n Troisième 3 Figure 2 : Un taux de roulement élevé et un faible degré de confiance sont symptomatiques de graves problèmes de relations. Les assureurs n’inspirent pas confiance autant que d’autres types d’entreprises 87 % 73 % 70 % 68 % Supermarchés Banques Détaillants en ligne Constructeurs automobiles Des initiatives visant à optimiser les modèles d’exploitation dans d’autres fonctions administratives comme les ventes et la souscription, la facturation et les paiements sont aussi prévues en 2015. Les assureurs doivent davantage partager l’information et créer des expériences uniformes à travers les différents canaux intégrés. La distribution par l’omni-canal optimise l’expérience client puisqu’elle tient compte des besoins des clients tout au long de la chaîne de valeur. En faisant en sorte que les modèles d’affaires et les modèles d’exploitation soutiennent l’approche par l’omni-canal en 2015, les assureurs pourront se positionner pour maximiser l’expérience client, se démarquer de la concurrence et accélérer la croissance. 59 % 56 % Sociétés Sociétés pharmaceutiquesd’assurances tenant compte de la possibilité d’accroître l’expérience client, d’améliorer la flexibilité opérationnelle, d’accéder plus rapidement au marché et d’accélérer la croissance. • Mode de segmentation des sinistres selon le profil des clients, le type et la complexité des sinistres De nombreux assureurs auront recours à une approche détaillée visant à améliorer les principales activités d’exploitation, comme l’administration des polices (ventes et souscriptions opérationnelles), le règlement des sinistres et la facturation, tout en s’attachant à gérer adéquatement les risques connexes. • Améliorer les possibilités de faire des réclamations par technologies mobiles et Internet Parallèlement, ils chercheront à apporter des améliorations plus ciblées. En concentrant les efforts sur l’amélioration d’un seul aspect à la fois plutôt que d’entreprendre une vaste transformation visant plusieurs aspects simultanément, des gains partiels peuvent être réalisés. Par exemple, à l’égard des sinistres, les initiatives suivantes s’avéreront bénéfiques en 2015 : • Implantation de systèmes visant à mesurer et à réduire les écarts entre les montants versés et les montants qui auraient dû être versés à l’égard des sinistres • Gestion des fraudes liées aux sinistres Des initiatives visant à optimiser les modèles d’exploitation dans d’autres fonctions administratives comme les ventes et la souscription, la facturation et les paiements sont aussi prévues en 2015. Se doter d’une infrastructure visant l’excellence des données d’entreprises L’analyse de données et les mégadonnées pourraient offrir d’importantes possibilités aux assureurs IARD en 2015. Les entreprises ont dorénavant accès à de grandes quantités de données structurées et non structurées, comme l’information publique sur le mode de vie des clients et leur expérience en ligne. Transformer les activités pour répondre aux besoins futurs • Optimisation des résultats liés aux sinistres en garantissant que les montants appropriés sont versés aux demandeurs d’indemnité Synthétiser une telle quantité de données exige une nouvelle approche. Les analyses prévisionnelles et les méthodes de modélisation sont de puissants outils qui peuvent soutenir les objectifs de croissance, de rentabilité et de pérennité de l’assureur En 2015, les assureurs concentreront surtout leur énergie sur l’amélioration des principales activités d’exploitation, en • Stratégies d’impartition stratégique des sinistres pour optimiser la provision pour sinistres et les coûts des indemnités Les données personnelles constituent désormais une nouvelle catégorie d’actif. La possibilité d’identifier le comportement 4 Perspectives du secteur canadien de l’assurance IARD pour 2015 des clients et leur profil de risque représente un avantage concurrentiel, qui permet de personnaliser l’offre de services, de produits et de primes à la situation propre à chaque client. Il est aussi possible de tirer parti de l’analyse de données pour élaborer des stratégies visant à fidéliser les clients, les employés et les courtiers, de même que pour repérer des occasions d’affaires insoupçonnées au sein de la clientèle. Les assureurs sont en mesure d’identifier de nouvelles occasions de croissance tout en protégeant et en optimisant le résultat net. Appliquer les modifications réglementaires de façon proactive L’analyse de données dégage plus de valeur lorsqu’elle est intégrée à tous les aspects des activités, notamment la segmentation et l’acquisition de marchés, la tarification en fonction des risques, la valeur de la clientèle à vie, la souscription, la stratégie de distribution, l’expérience client et l’optimisation des réclamations. Le dispositif d’évaluation interne des risques et de la solvabilité (dispositif ORSA) représente un important projet d’ordre réglementaire. En vertu de ce dispositif, les assureurs sont tenus de mettre en œuvre et de démontrer des processus efficaces d’identification, d’évaluation et d’analyse des risques, de suivi et de rapport sur les risques, et de surveillance des risques par la direction. Ce dispositif a pour objet de veiller à la bonne compréhension et à la bonne gestion de l’appréciation faite par un assureur de sa solvabilité actuelle et future. Pour développer de solides capacités analytiques dégageant les résultats prévus, il faut réaliser d’importants investissements touchant les gens, le matériel, les logiciels et la technologie. Évidemment, les compétences en matière de segmentation, d’analyse de données sur les clients et la modélisation prédictive sont les plus recherchées du secteur de l’assurance. La télématique et la tarification des assurances fondée sur l’utilisation sont autant de tendances technologiques croissantes, notamment dans le marché de l’assurance IARD. C’est pourquoi la plupart des assureurs canadiens de premier ordre ont délaissé l’approche attentiste au profit d’une approche proactive. Les premiers résultats indiquent que les consommateurs sont de plus en plus enclins à souscrire des assurances en fonction de l’utilisation. Comme l’a si bien démontré la crise financière mondiale, de nombreuses institutions financières ont fait un usage démesuré des modèles quantitatifs, des notations externes et des repères sectoriels. Par conséquent, les autorités de réglementation exigent davantage de discipline des assureurs à l’égard de la gestion des risques, de la planification du capital et de la surveillance opérationnelle. Il ne s’agit pas d’un simple exercice de conformité réglementaire. Le dispositif ORSA peut offrir de la valeur à l’entreprise s’il est considéré comme un processus intégré permettant à la haute direction et au conseil d’administration de prendre de meilleures décisions. Un dispositif ORSA bien exécuté devrait faire ressortir les risques propres à un assureur, l’efficacité de sa surveillance et les contrôles conçus pour gérer les risques. En 2014, les sociétés d’assurances étaient tenues de préparer leur premier rapport sur le dispositif ORSA. Le dispositif ORSA est en Les compétences en matière de segmentation, d’analyse de données sur les clients et la modélisation prédictive sont les plus recherchées du secteur de l’assurance. constante évolution, et les sociétés devront affiner leur approche en 2015. Bien que le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) du Canada n’ait pas à approuver le dispositif ORSA d’un assureur, les lignes directrices du dispositif stipulent que le BSIF peut demander à consulter et revoir l’évaluation et la documentation à l’appui. Le BSIF a aussi demandé à ce que le rapport sur le dispositif ORSA à l’intention du conseil d’administration d’un assureur fasse l’objet d’un examen périodique par une ressource interne ou externe compétente, objective et expérimentée. En outre, les organismes de réglementation exigent désormais que la haute direction et le conseil d’administration d’un assureur accroissent la supervision de leurs fonctions de conformité et de contrôle. Bon nombre de sociétés ont répondu à ces nouvelles exigences en modifiant leur structure organisationnelle et leurs rapports hiérarchiques, en accroissant leurs ressources et en améliorant les processus liés aux lignes directrices et à la documentation. Perspectives du secteur canadien de l’assurance IARD pour 2015 5 Les modifications comptables présentées dans les exposés-sondages influeront grandement sur la présentation et l’évaluation des contrats d’assurance. L’incidence sur les processus et les systèmes d’affaires sera considérable, ce qui exigera un examen attentif et des programmes d’ensemble pour la mise en œuvre de la phase II de l’IFRS 4 ainsi que de l’IFRS 9. Améliorer la cybersécurité Des questions de souveraineté des données ont été soulevées pour les sociétés canadiennes qui ont des activités à l’étranger. Les assureurs IARD qui réussiront en 2015 seront ceux qui mettront davantage l’accent sur leurs fonctions de contrôle, les rapports sur les risques et la gestion des risques, tout en étant proactifs dans leurs discussions avec les autorités de réglementation. Parallèlement, les assureurs doivent s’adapter aux changements apportés au référentiel comptable, notamment à la présentation d’informations plus exhaustives, plus précises et plus détaillées. En 2015, un assureur IARD doit porter une attention particulière aux modifications suivantes apportées aux Normes internationales d’information financière (IFRS) : • IFRS 4 (Contrats d’assurance) • IFRS 9 (Instruments financiers — en vigueur à compter du 1er janvier 2018) • IFRS 15 (Produits des activités ordinaires tirés de contrats avec des clients — disponible pour adoption anticipée et adoption obligatoire à compter du 1er janvier 2017) 6 Depuis les vagues récentes de cyberintrusions, la cybersécurité est devenue un enjeu stratégique pour les assureurs IARD au Canada. Comme d’autres secteurs, celui de l’assurance est de plus en plus exposé aux cybercriminels et vulnérable à l’espionnage industriel perpétré par des intrusions lancées de l’intérieur et de l’extérieur. Des cybercriminels percent les moyens de défense des entreprises et profitent des faiblesses pour voler de la propriété intellectuelle et des renseignements personnels des clients, compromettre la stratégie d’affaires et s’emparer de renseignements confidentiels ou réglementés ou les manipuler. Puisque le secteur de l’assurance s’ouvre aux accès par appareils mobiles et numériques et adopte de nouveaux canaux de distribution, le risque et l’incidence de la cybercriminalité deviennent d’autant problématiques. À l’heure actuelle, le développement de nouveaux produits et de nouveaux canaux de distribution fait intervenir différents processus, systèmes, langues et cultures, auxquels il faut rattacher un volet de sensibilisation aux risques et aux menaces pour la sécurité. À mesure qu’elles activent des applications numériques, les entreprises feront bien d’y associer des mesures de renforcement de la sécurité et de la confidentialité. Trop rares sont les assureurs IARD au Canada qui possèdent des connaissances directes quant aux responsabilités créées par les actifs numériques. Il existe un large fossé entre le spectre des nouvelles menaces et la capacité qu’ont les entreprises à surveiller, détecter et repousser les attaques. L’intégrité des données électroniques est une autre source d’inquiétude. Dès lors que des données sont l’objet d’une cyberattaque, les assureurs doivent produire une preuve indépendante et évaluer les dommages subis afin d’attribuer une responsabilité. Il faudra employer de nouvelles méthodes pour établir avec certitude la cause d’une cyberattaque des données, le moment auquel elle a été perpétrée, les actifs touchés, et si des actifs assurés ont été volés. Le resserrement de la surveillance réglementaire a lui aussi incité à une amélioration de la protection des données. Des questions de souveraineté ont été soulevées quant aux données gardées par des sociétés canadiennes ayant des activités hors du pays. Des données peuvent être stockées sur des serveurs installés dans un pays, alors que les clients peuvent être résidents d’un autre pays où les règles sur la sécurité des données sont plus strictes. En mars 2014, le Parlement européen a voté massivement en faveur d’un renforcement des exigences de protection des données à caractère personnel, rendant plus strictes les exigences à remplir pour obtenir la permission expresse de transférer certaines données à caractère personnel d’un pays à un autre. Les nouvelles restrictions sur le transfert de données visent aussi les filiales et autres membres du groupe d’une entreprise, ce qui se répercute sur la gestion des risques internes de l’assureur. Perspectives du secteur canadien de l’assurance IARD pour 2015 Les fournisseurs IARD qui réussiront en 2015 transformeront et amélioreront leurs programmes de sécurité existants et investiront dans des logiciels et des systèmes de sécurité de pointe. Ces assureurs adopteront les pratiques suivantes : • Une stratégie pragmatique de sécurité de l’information tenant compte des risques et intégrant des solutions qui répondent aux besoins d’affaires, aux exigences de conformité et aux objectifs de gestion des risques de l’entreprise • Un meilleur suivi des réalités du marché, une compréhension des tendances et menaces en matière de sécurité de l’information et un rajustement adéquat de l’évaluation des risques • Des processus de réévaluation continue des menaces afin de s’assurer que les nouvelles technologies répondent aux bonnes priorités • Le soutien de la haute direction et du conseil d’administration, éclairé par l’expertise des partenaires et des fournisseurs, pour désigner les fonctions de sécurité à maintenir à l’interne et celles à impartir à des fournisseurs de logiciels nuagiques • Des processus qui placent la sécurité de l’information à l’intérieur de la fonction de gestion des risques, au lieu de l’exercer comme une fonction autonome • Les autorités de réglementation et les agences de notation considèrent à présent les cyber-risques comme de sérieuses menaces pour la solvabilité, étant donné les répercussions graves, rapides et inattendues que peuvent avoir une cyberattaque et l’impuissance d’un assureur à y réagir efficacement. Dans tous les cas, une société demeure responsable de la sécurité des renseignements personnels recueillis auprès des clients. Perspectives du secteur canadien de l’assurance IARD pour 2015 7 Personnesressources Marc-André Giguère Associé, Leader canadien, Services financiers – assurances +1 416 943 3994 [email protected] Walter Rondina Chef d’équipe senior, Services financiers – assurances +1 514 879 2765 [email protected] EY | Certification | Fiscalité | Services transactionnels | Services consultatifs À propos d’EY EY est un chef de file mondial des services de certification, services de fiscalité, services transactionnels et services consultatifs. Les points de vue et les services de qualité que nous offrons contribuent à renforcer la confiance envers les marchés financiers et les diverses économies du monde. Nous formons des leaders exceptionnels, qui unissent leurs forces pour assurer le respect de nos engagements envers toutes nos parties prenantes. Ce faisant, nous jouons un rôle crucial en travaillant ensemble à bâtir un monde meilleur pour nos gens, nos clients et nos collectivités. EY désigne l’organisation mondiale des sociétés membres d’Ernst &Young Global Limited, lesquelles sont toutes des entités juridiques distinctes, et peut désigner une ou plusieurs de ces sociétés membres. Ernst & Young Global Limited, société à responsabilité limitée par garanties du RoyaumeUni, ne fournit aucun service aux clients. Pour en savoir davantage sur notre organisation, visitez le site ey.com/ca/fr. © 2015 Ernst & Young s.r.l./s.e.n.c.r.l. Tous droits réservés. Société membre d’Ernst & Young Global Limited. 1391726 DE00 Le présent document a été préparé à des fins d’information générale uniquement et ne doit pas être interprété comme des conseils en comptabilité, en fiscalité ou dans un autre domaine professionnel. Veuillez consulter vos conseillers pour des conseils précis. ey.com/ca/fr