Étudiant, Département d`informatique et de recherche opérationnelle

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Étudiant, Département d`informatique et de recherche opérationnelle
Objet : commentaires Baliser notre avenir – étudiant du Département d'informatique et
de recherche opérationnelle - FAS
Voici quelques commentaires après la lecture du document
1. Augmenter le nombre d'étudiants internationaux
Etant moi-même étudiant international en provenance de Suisse, je remarque que l'UdeM a une faible
visibilité à l'étranger. Je ne l'ai connue que grâce à certains de ces étudiants en échange dans mon
ancienne école. Sans ces rencontres, je n'aurai connu que McGill dans la ville de Montréal.
Il serait intéressant pour l'UdeM d'augmenter sa visibilité à l'étranger, que ce soit par des campagnes
de publicité ciblées (je constate la présence d'affiches d'universités à l'étranger dans certains locaux),
mais surtout en envoyant encore plus d'étudiants en échange. C'est je pense par leur présence à
l'étranger que l'UdeM peut le mieux se faire représenter, directement auprès d'étudiants potentiels.
C'est en tout cas cette présence d'étudiants en échange qui m'a conduit ici.
De même, conclure encore plus d'accords avec des universités dans les régions francophones du
monde permettrait de faire venir plus d'étudiants à Montréal, dont une bonne partie j'en suis sûr
resterait avec plaisir pour y continuer des études supérieures. Il n'y a notamment pas ou peu
d'informations ou d'accords avec les différentes universités francophones de Suisse, alors qu'il y a un
vivier intéressant d'étudiants dans tous les domaines d'activités.
Il n'existe d'ailleurs par d'accord entre le Québec et la Suisse en ce qui concerne les frais de scolarité,
contrairement à l'écrasante majorité des pays européens, l'UdeM pourrait peut-être faire pression pour
changer cet état de fait et améliorer ainsi sa collaboration académique avec ce pays, dont beaucoup
d'universités sont renommées.
Pour les cycles supérieurs, j'ai constaté que les étudiants internationaux rencontraient beaucoup de
problèmes avec la langue française. Bien que celle-ci soit importante est très ancrée dans la tradition
de l'université, il serait beaucoup plus facile d'attirer des étudiants si les cours de 2ème et 3ème cycles
étaient plus souvent donnés en anglais. Ceci serait difficile à accepter pour une université qui défend
fortement la langue française comme la nôtre, mais à l'heure actuelle il s'agit à mon sens d'un handicap
majeur, les étudiants du monde entier étant beaucoup plus attirés par McGill où ils ne seront pas
confrontés à un problème de langue.
La langue française doit rester une priorité pour l'université évidemment, mais cette fierté culturelle
s'apparente à une forme de protectionnisme qui n'est plus en adéquation avec la réalité du monde
académique actuel. Il faudrait plus de compromis à ce niveau.
2. Réussite aux examens des cycles supérieurs
Ces remarques ne sont basées que sur mon expérience au département IRO, mais elles devraient
s'appliquer à d'autres départements de l'université.
Le programme doctoral du DIRO impose à ces étudiants de passer des examens pré-doctoraux dont la
difficulté nécessite un temps de travail conséquent, directement imputé sur celui disponible pour le vrai
travail de recherche que l'on attend d'un étudiant au doctorat. De plus, leur pertinence reste à
démontrer. Un étudiant au doctorat a normalement déjà une maitrise dans ce domaine, ou un
baccalauréat réussit exceptionnellement bien, on peut donc s'attendre à ce qu'il soit à l'aise dans les
différentes branches nécessaires à sa formation de chercheur. Leur demander de faire leurs preuves
encore une fois et une forme de dévalorisation des formations de maitrise et de baccalauréat, ainsi
qu'une perte de temps et de ressources.
Ces examens coupent de plus l'étudiant dans son doctorat, et j'ai constaté que beaucoup d'entre-eux
ne pouvaient pas se consacrer pleinement à un travail de recherche avant la réussite de ces examens.
Je n'ai pas connaissance en détails du fonctionnement des programmes doctoraux dans d'autres
universités, mais je n'ai jamais eu l'impression (notamment dans mon université d'origine) que les
doctorants devaient se plier à une telle procédure.
3. Utilisation de logiciels libres
Le rapport parlait d'utiliser des logiciels libres pour certaines plateformes d'enseignement. Il serait
intéressant de considérer un passage beaucoup plus important des systèmes informations de
l'université à des logiciels libres. Ceux-ci offrent maintenant les mêmes possibilités et facilités
d'utilisation que les logiciels propriétaires pour l'immense majorité des utilisateurs (bureautique pour la
plupart). Les départements de sciences utilisent déjà massivement ces logiciels, je pense que toute
l'université pourrait en profiter.
En effet, le coût des licences logicielles doit être très important pour une université de la taille de
l'UdeM, la distribution et la promotion de solutions libres permettrait d'économiser sur ces coûts de
licenses. Il serait aussi possible de créer une plateforme logicielle propre à l'UdeM, facilement
déployable sur toutes les stations de travail, et réduire les coûts de maintenance en ayant le même
système sur chaque machine. Les frais de déploiement au départ serait couverts sur le moyen terme
par les économies réalisés sur les licenses, ainsi que sur l'administration des systèmes.
D'autres universités ont déjà effectué de telles transitions, les analyser serait intéressant pour l'UdeM.
4. Ne pas sacrifier les activités culturelles
Le SAE offre un important panel d'activités culturelles. L'université est un milieu enrichissant, au niveau
intellectuel dans nos domaines d'études respectifs, au niveau humain par les rencontres qu'on y fait, et
aussi par les activités connexes que l'on ne pourrait pas réaliser dans d'autres conditions. Je suis
convaincu que ces activités permettent à de nombreux élèves de s'épanouir, se découvrir de nouveaux
talents, et finalement les rendent plus efficaces dans leur vie académique, personnelle, et plus tard
professionnelle.
J'ai par exemple suivi des cours d'improvisation théâtrale, qui m'ont rendu bien plus à l'aise pour
communiquer face à beaucoup de personnes, d'être capable de rester efficace concentré dans des
situations imprévues, ce qui se reflète lors de présentations orales ou discussions avec les enseignants
ou autres étudiants.
Il serait regrettable que des restrictions budgétaires touchent des activités qui sont en fait extrêmement
enrichissantes pour les étudiants. Au contraire, en baisser les coûts (ainsi que du CEPSUM) offrirait à
l'université un très bon argument pour attirer plus d'étudiants internationaux, qui très sensibles au cadre
et à la vie culturelle et sociale sur le campus universitaire. Montrer que l'université offre un cadre
culturel et social riche est une des meilleures manière d'attirer des étudiants.
5. Utiliser des chargés de cours à la place des professeurs
L'intégralité de mes cours m'ont été donnés par des professeurs. Si ceci est très pertinent pour des
cours avancés du 1er cycle et les cours des cycles supérieurs, c'est je pense une perte de temps pour
un professeur de donner des cours d'introduction de 1ère année. Ce n'est pas intéressant pour les
professeurs, ni pour les élèves qui ne profitent pas vraiment du fait d'avoir un professeur très
compétent dans un certain domaine, celui-ci se limitant à des sujets basiques.
Des chargés de cours pourraient s'occuper des cours d'introduction en 1ère année, ils sont en effet
mieux formés à la pédagogie et plus proches des étudiants en général. Ils seraient plus à même de les
préparer pour la suite des cours. Les professeurs seraient aussi libérés d'une importante charge de
travail, et ils pourraient utiliser ce temps libéré pour se consacrer pleinement à leurs cours avancés, et
à leurs étudiants des cycles supérieurs, améliorant la qualité générale des études et le taux de
réussite.