Mon père, ce héros que je n`ai pas connu…

Longwy
Vendredi 3 Janvier 2014
INSOLITE
à longwy-haut
Une nouvelle marque française ?
1 MMN
VIE DE LA VILLE
4
hier place darche
Contre vents et marché…
Photo Samuel MOREAU
Trop de vin blanc au réveillon ? Hier matin, à la vue
de cette automobile, il y avait de quoi se demander
si les vapeurs d’alcool de la Saint-Sylvestre n’étaient pas
particulièrement persistantes en ce début 2014.
Mais après deux frottements d’yeux en règle,
un éthylotest et la prise d’une photo pour expertise,
il semblerait bien que le bourgogne aligoté puisse être
mis hors de cause. En ce jeudi, c’est bien un véhicule
de la marque « Ciotrën », qui était stationné
aux abords de la place Darche. Une nouvelle marque
française est née…
Photo Samuel MOREAU
LES GENS
URGENCES
Ambulances
Longwy : Servagi (tél.
03 82 24 29 15), Del Boccio
(tél. 03 82 25 70 72), du
Pays-Haut (tél.
03 82 23 42 64).
Hôpital
Mont-Saint-Martin : centre
hospitalier, 4 rue AlfredLabbé (tél. 03 82 44 70 00),
clinique du Mont-SaintMartin (tél. 03 82 44 75 50),
consultations médico-psychiatriques (tél.
03 82 44 75 45), centre de
planification et d’éducation
famille (tél. 03 82 44 72 61),
consultations de dépistage
anonyme et gratuit du virus
du Sida et de l’hépatite C (tél.
03 82 44 72 61), permanence
de l’Irca (Information Rencontre CAncer), tél.
03 82 44 77 13.
Pharmacie
Longwy : pour connaître la
pharmacie de garde, composez le 03 83 76 44 48.
CULTURE
Conférences
à l’Université de
la culture permanente
La conférence du jeudi 30 janvier 2014 sera sur le thème :
Les Ocres dans l’histoire de la Planète et dans l’histoire
des Hommes. Ici, un gisement d’ocre rouge à Otranto
(Province des Pouilles, Italie). Photo DR.
Jacquier, professeur agrégé de
lettres classiques.
20 février – Un dinosaure
terrestre, témoin de l’ère secondaire dans notre région : l’Iguanodon de Bernissart (Belgique)
par Jean-Paul Fizaine, docteur
en géographie et chercheur à
l’université de Lorraine.
27 février – Sel de Lorraine –
pouvoir et convoitises par
Michel Remillon, président du
musée du sel de Marsal.
20 mars – La Guerre francoallemande de 1870-1871 dans
l’espace lorrain par François
Roth, professeur honoraire,
université de Lorraine.
27 mars – Humanisme et
politique chez Rabelais, Marguerite de Navarre et Montaigne par Patrice Kelche, professeur de lettres classiques.
3 avril – Le Grand Trek de
1835-1840 : les pionniers boers
à la recherche de nouveaux territoires en Afrique australe ou la
colonisation blanche de la
future Afrique du Sud par JeanPierre Fabert, docteur en linguistique.
10 avril – Nicolas Cugnot,
ingénieur militaire au service de
l’Autriche et de la France (17251804) par le général Alain
Petiot.
17 avril – 25 chefs-d’œuvre à
la loupe par Monique Parmentier, guide conférencière à Lille.
24 avril – Akhenaton, l’hérésie amarnienne par Nicole Pierron, enseignante retraitée.
15 mai – L’Inspiration égyptienne dans le théâtre français
par Michèle Benoit, présidente
de l’association Thot, consacrée à la culture égyptienne
ancienne.
Contacts et renseignements
Jean-Paul Fizaine Tél.
03 82 24 19 06 – Courriel :
[email protected]
Guy Neumann Tél. :
03 82 24 26 05 – Courriel :
[email protected]
UCP, Siège administratif de
Nancy – 03 83 40 68 92 – Site
Internet : http://www.ucpnancy.org/
gilbert barbiani-hermann
Mon père, ce héros
que je n’ai pas connu…
NÉCROLOGIE
M. Joseph
Lezerovic
Quand son père, Pierre, est décédé, Gilbert Barbiani-Hermann avait 3 ans. Des années durant, le fils a multiplié
les discussions et recherches pour reconstituer le parcours de son géniteur, un maquisard héros de la guerre.
J
e n’ai aucun souvenir de mon
père. Il est décédé quand
j’avais trois ans. Ma sœur,
elle, conserve l’image d’un
homme habillé en chasseur
alpin, avec sa grande cape et
son béret noir. »
Le 13 novembre 1946, Gilbert
Barbiani-Hermann a été reconnu
pupille de la nation par le tribunal de Thionville. Depuis 2005,
cet habitant de Villers-la-Montagne est également connu
comme un membre combatif de
l’Association nationale des
pupilles de la Nation orphelins
de guerre et du devoir (ANPNOGD). Mais l’histoire familiale
qui a mené le septuagénaire à cet
engagement est moins notoire.
Nom de combat Duval
L’antenne de Longwy de
l’Université de la culture permanente vient de clore le 1er
trimestre de l’année universitaire 2013-2014. Au cours du
dernier trimestre, 9 conférences
ont été présentées à plus d’une
centaine d’auditeurs inscrits.
La première conférence de
l’année 2014 aura lieu ce jeudi
9 janvier, à 14h30, à l’amphithéâtre de l’Institut universitaire de technologie (IUT) de
Longwy. La cotisation annuelle
est fixée à 44 € (soit 1,83 €, la
conférence) pour l’ensemble du
cycle. Il est possible de s’inscrire en cours d’année.
Les conférences proposées ne
nécessitent aucun prérequis et
peuvent être suivies par tous.
Le programme se veut éclectique et s’intéresse à des sujets
très variés : musicologie, biologie, histoire de l’art, sciences de
la terre, littérature, histoire
ancienne, moderne et contemporaine, théâtre, civilisations.
C’est ainsi que pour les 2e et 3e
trimestres 2013-2014 seront
présentés :
9 janvier – Richard Wagner
(1813-1883), écrivain, poète,
philosophe, metteur en scène,
chef d’orchestre… et compositeur par Jean-Marc Illi, professeur à l’université de Lorraine.
16 janvier – Homéopathie,
par-delà les querelles scientifiques ; vers une médecine intégrée ? par Annette Lexa-Chomard, docteur en biologie.
23 janvier – François Boucher et l’art rococo, Camille
Laroque, guide conférencière
au musée des Beaux-Arts à
Nancy.
30 janvier – Les Ocres dans
l’histoire de la planète et dans
l’histoire des peuples par JeanPaul Fizaine, docteur en géographie et chercheur à l’université de Lorraine.
6 février – Pompéi revisité,
par Lucien Larret, professeur
d’histoire.
13 février – Voyage dans
l’au-delà, Dante, poète, prophète et mystique par Bernard
Certains ont visiblement eu du mal à reprendre
le chemin du boulot au lendemain du premier
de l’an. À moins que les gros coups de vent mêlés
de pluie aient eu raison de la motivation
des commerçants ambulants du marché, hier
matin à Longwy-Haut. Il n’y avait effectivement
pas foule de ce côté-là. Une dizaine d’étals tout
au plus, entre viandes et poulets rôtis, fromages,
primeurs, vêtements ou chaussures. Dommage,
car les chalands étaient pourtant bien
au rendez-vous. Une désertification qui a profité
aux nombreuses voitures stationnées sur le carré
blanc de la place Darche. Sans avoir eu à faire
plusieurs tours de manège pour se garer.
Pratique, mais il manquait un peu de vie
dans tout cela.
« Ça démarre en 1940 »,
entame Gilbert… À l’arrivée de
l’occupant nazi, sa mère et sa
sœur, Liliane, sont évacuées de
Knutange vers le Sud de la
France. Son père, Pierre, se
trouve alors sur les terres du
Reich, pour des raisons demeurant floues.
« Il a fui l’Allemagne. D’après
ce que m’a dit ma mère, il aurait
tué un nazi afin de lui prendre
ses bottes et se chausser. Et ces
grosses bottes de l’armée allemande, j’en ai un souvenir impérissable : je les ai mises ! »
De retour en France, Pierre se
lance sur la piste de ses proches.
« Mon père est parti vers le SudOuest », atteste Gilbert en exhibant la carte de réfugié n° 264.
Le chef de famille retrouve les
siens près de Grenoble, après un
an de recherches… « Je ne sais
pas à quelle date, avoue Gilbert.
Mais je suis né le 1er juillet
1942… Je suis la conséquence
d e s re t ro u va i l l e s d e m e s
parents », glisse le fils, un brin
malicieux.
Et fier aussi. Le 21 août 1943,
Pierre Barbiani rejoint le maquis
dans la région de Grenoble, sous
le nom de combat Duval. Il
aurait participé à la libération
des derniers territoires occupés
par l’envahisseur. Cette fois, le
fils parcourt une carte des Forces
françaises de l’intérieur (FFI) :
« De juin 1943 à août 1944 :
maquis de la Chartreuse, forêt
des landes, Vercors, sabotage,
attaques de convois. Mon père a
vécu de multiples péripéties. Son
seul défaut est d’en être toujours
revenu en vie… C’est que j’ai
écrit à Kader Arif, ministre délégué aux Anciens Combattants »,
lâche Gilbert, un rien amer. Le
bénévole ne peut s’empêcher
d’évoquer son combat au sein
de l’ANP-NOGD.
Intégré dans l’armée régulière
à la fin de la guerre, Pierre est
mort pour la France le 30 juillet
1945, mais pas au combat. Les
descendants Barbiani n’ont
donc pas été indemnisés de la
même manière que les « enfants
dont les parents ont été victimes
de persécutions antisémites ou
raciales ou d’actes de barbarie ».
Son autre « papa »
Le septuagénaire présente une
dernière pièce : le certificat du
médecin venu « constater le
décès du chasseur Barbiani
Pierre, 7e demi-brigade de la
compagnie antichars, qui venait
d’être décapité par l’explosion
accidentelle d’une grenade
abandonnée ».
Ces quelques lignes résonnent
comme la conclusion de
l’enquête que Gilbert a débutée
à son retour du service militaire,
au fil des discussions avec sa
maman, Inès. Puis plus inattendu, avec Albert, second
époux de sa mère.
« Au départ, quand je posais
des questions à ma mère, j’évitais qu’Albert soit présent. Par
respect. Finalement, c’est lui qui
m’en a parlé. Pour la bonne et
simple raison qu’il l’avait connu
avant la guerre. Tous deux
avaient tapé le carton ensemble,
du côté à Knutange. Ça, c’est
une coïncidence ! » Quelle différence, Gilbert fait-il entre les
deux hommes ? Aucune,
comme son patronyme le
Pour reconstituer le parcours de son père Pierre, Gilbert Barbiani-Hermann s’est nourri de conversations
avec sa mère et son beau-père, ainsi que de nombreux documents glanés au fil des années. Photos RL
EN BREF
Point
sous-préfecture
fermé
Le point sous-préfecture de
Longwy est fermé au public jusqu’au vendredi 3 janvier inclus.
Reprise le lundi 6 janvier aux
heures habituelles.
Restos du cœur
Gilbert Barbiani-Hermann, fière d’exhiber la carte de membre des
Forces françaises de l’intérieur de son père biologique, Pierre…
…avec lequel le septuagénaire
entretient un air de famille.
prouve. « Pierre est ce géniteur
que je n’ai jamais connu et que
je garde au fond de mon cœur.
Albert, lui, est ce père de substitution qui m’a élevé et a su me
documents jaunis par le temps.
Comme une preuve de cette
affection filiale.
mettre les points sur les "i"
quand il le fallait. » Un « homme
formidable » pour lequel Gilbert
a également ouvert un dossier,
où il réunit à présent divers
ASSOCIATIONS
X. J.
boxe
La team Malik Hadjadj
fait place aux jeunes
L’association Boxing-club du
Pays-Haut, la team Malik Hadjadj s’est réunie dans la salle
de réception de la Plaine de
Jeux, en présence d’Anne-Valérie Felkar, adjointe chargée
des sports à la ville de Longwy,
et de Joseph Morgese, président de l’office des sports.
• Rapport moral : pour une
première assemblée, le nouveau club longovicien, fondé
en avril 2012 par Malik Hadjadj, au palmarès amateur
impressionnant, et professionnel depuis 1988, a la ferme
intention de rassembler, et
surtout d’attirer les jeunes.
Actuellement, une quinzaine
de volontaires, dont deux filles
qui n’ont jamais boxé, ont pris
une licence et, sous la conduite de Malik Hadjadj, ne
peuvent que progresser.
Le club a pris également son
affiliation à la Fédération française de boxe pour l’année en
cours.
• Rapport sportif : aucun
combat n’a pour l’instant été
disputé par ces jeunes
boxeurs, les horaires d’entraînements qui permettront à
tous de progresser restent
fixés aux journées suivantes :
lundi de 18h30 à 21h et mercredi de 20h à 22h salle Bassompierre.
• Rapport financier : les
comptes de résultats ont été
présentés par Malika Hadjadj,
avec un premier bilan équilibré.
• Composition du
bureau : président Achoura
Hadjadj, vice-président Malik
Hadjadj, trésorière Malika Hadjajdj, secrétaire Nora Razoui.
Les personnalités présentes
ont félicité Malik Hadjadj pour
sa démarche dans un contexte
loin d’être évident, et ont
encouragé les boxeurs présents à progresser.
Longwy. — Nous apprenons
le décès de M. Joseph Lezerovic,
dit "Bob" survenu le 26 décembre, à l’âge de 93 ans, à Vallauris
dans les Alpes-Maritimes.
Le défunt avait été commerçant aux Vêtements André à
Longwy-Bas jusqu’en 1982. Il a
pris sa retraite à Golfe Juan où il
résidait avec son épouse.
M. Lezerovic avait uni sa destinée à celle d‘Yvette Lezerovic.
De leur union sont nés Annie,
Évelyne et Gérard. M. Lezerovic
était également entouré de
l’affection de ses 6 petits-enfants et 3 arrière-petits-enfants.
M. Lezerovic a été inhumé à
Vallauris.
Nos condoléances à la
famille.
Les distributions des repas se
font les jeudis après-midi de
13h30 à 16h30 ; les vendredis
de 9h à 12h et de 14h à 16h30.
Documents à fournir pour
s’inscrire : tous les documents
qui concernent l’identité des
membres de la famille, de ses
ressources…
Renseignements :
Restos de Longwy,
50, rue de la Chiers
(tél. 03 82 24 72 98)
Vesti-boutique
de la Croix-Rouge
La vesti-boutique de la
Croix-Rouge de Longwy – service permettant aux personnes
de choisir et d’essayer librement vêtements et accessoires
dans un cadre et un accueil
convivial - est ouverte tous les
vendredis de 14h à 16h dans
ses locaux de Gouraincourt
sauf pendant les vacances scolaires.
Elle est destinée à l’ensemble de la population.
NUMÉROS
Agence
Longwy : place Darche, de
9h à 12h et de 14h à 17h
(tél. 03 82 25 90 60) ;
télécopie rédaction,
03 82 25 90 68 ; télécopie
abonnements —
annonces — publicité
03 82 25 90 51 ; courriel :
LRLLONGWY@
republicain-lorrain.fr.
Distribution
du journal
Dépositaire : tél.
03 82 24 48 07.
Malik entouré de son équipe d’adepte du noble art.
Photo DR