Ray Lema. « Herbie Hancock mon maître ! »

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> Cornouaille Express
BOUTET-NICOLAS. L’AUDIENCE AUX PRUD’HOMMES
REPORTÉE AU 10 DÉCEMBRE
Hier, en début d’après-midi, une cinquantaine de salariés de Boutet-
Nicolas a quitté Rosporden en car pour rejoindre le tribunal des Prud’hommes à Quimper. Objectif : demander la requalification des
contrats de travail de 33 saisonniers de l’entreprise dans le cadre du
Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). L’audience, qui était prévue
hier, a finalement été reportée au 10 décembre, à la demande
des avocats des salariés. Les conclusions de la partie adverse
auraient été livrées trop tardivement.
Mercredi 23 octobre 2013
Le Télégramme
Ray Lema. « Herbie Hancock
mon maître ! »
Pianiste et
humaniste, fan
invétéré de
l’immense
Herbie Hancock,
Ray Lema est
programmé
dimanche prochain
à l’Archipel à
Fouesnant, dans le
cadre des
Aprèm’Jazz.
Interview.
POMPIERS. UN DON DE 1.000 ¤ AU SERVICE NÉONATALOGIE
DE L’HÔPITAL DE CORNOUAILLE
Les pompiers professionnels ont remis, hier midi, un don de 1.000 ¤
Le pianiste Ray Lema se produit
en formule quintet dimanche prochain, à 17 h, à l’Archipel dans
le cadre des Aprèm’Jazz.
et divers jouets au docteur Philippe Vic, chef du service de néonatalogie et à Béatrice Marie, cadre. Ce don est destiné à favoriser l’intégration des parents grâce à une amélioration des locaux et du cadre de
vie. « Avoir son enfant en néonatalogie, n’est jamais une épreuve
facile, nous nous efforçons de faciliter leur séjour auprès de leur
enfant », expliquent les responsables. Jouets et livres, collectés au
sein des centres de secours seront utilisés en pédiatrie. Le don en
argent est issu d’un tournoi de foot interne au corps départemental
organisé à l’initiative du pompier Roger Ansquer en juin, « afin de
favoriser les relations entre pros et volontaires ». Le bénéfice tiré de
cette manifestation est reversé à chaque fois à différentes associations œuvrant pour des patients.
> Et aussi
ÉCOTAXE. LES ÉLUS DE PONT-L’ABBÉ ADOPTENT UN VŒU
Considérant que la mise en place de l’écotaxe sur les transports routiers « amplifierait les difficultés brutalement vécues par plusieurs milliers de Bretons », les élus de Pont-l’Abbé estiment « qu’un moratoire
s’impose » et demandent que « ce moratoire soit prolongé autant
que de besoin et soit mis à profit pour substituer à l’écôtage un ou
des dispositifs permettant à nos territoires de rester compétitifs ».
C’est le sens du vœu qu’ils ont adopté lundi soir à l’unanimité.
QUIMPER. UNE SAISON DE RENCONTRES
AU CONSERVATOIRE
Pour la seconde année, l’univers musical de Bartók est au centre de la saison artistique et pédagogique du conservatoire. Rencontres et croisements
des arts en seront aussi les fils conducteurs. Un programme riche et varié
de stages spécialisés est également proposé aux élèves et aux amateurs.
MINI SALON
SUR LES ÉNERGIES RENOUVELABLES
ENTRÉE GRATUITE
Samedi 26 et dimanche 27 octobre 2013
de 10 h à 18 h
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On vous a vu et entendu,
par le passé, en tant que
musicien solo mais aussi en
formule duo et trio. Sur
votre
dernier
album
« VSNP » (sorti en janvier
dernier), vous déambulez
sous la forme d’un quintet.
Pourquoi ?
Le quintet, avec saxo et trompette, permet une écriture particulière. C’est un peu l’équivalent du
quatuor à cordes en musique
classique. Sous cette forme-là,
les mélodies apparaissent beaucoup mieux. J’ai voulu, en fait,
faire un disque dans la lignée de
« VSOP », un quintet qui m’avait
beaucoup marqué quand j’étais
jeune. Le piano de Herbie Hancock m’avait arraché la tête (sic).
Herbie est le seul pianiste de jazz
qui a tout fait ! Il a osé mélanger
le jazz au rock. Il n’a jamais eu
peur de rien. C’est très aventureux d’aller dans des directions
aussi éparses. Moi aussi, je m’ennuie vite si je me répète !
Avez-vous, à ce propos,
déjà rencontré Herbie Hancock ?
Je suis sa carrière de près, ça me
suffit ! C’est mon maître ! Un
jour, si Dieu le veut, on se croisera !
Enfant, vous étiez destiné à
devenir prêtre. La musique
constitue-t-elle pour vous,
une religion de substitution ?
Vous ne pensez pas si bien dire !
Quand, enfant, je suis allé au
séminaire, on m’a fait passer des
tests d’aptitudes. On m’a alors
dit que j’étais bon en musique.
Aujourd’hui, je suis toujours aussi croyant mais je n’ai pas de religion au sens propre. La musique
est un art vibratoire – un art privilégié aussi – qui m’a permis de
croiser des humains fantastiques.
Vous avez été naturalisé
Français en 1982. Avez-vous
eu l’occasion, depuis, de
revenir dans votre patrie
d’origine, la République
démocratique du Congo (exZaïre).
Une seule fois, en 2011. Ma
mère est morte pendant que
j’étais en vadrouille ; je suis allé
me recueillir sur sa tombe.
Quand je suis parti en 1979,
j’étais en disgrâce politique.
Mobutu (le sanguinaire chef
d’état du pays, NDLR) voulait
que je fasse un opéra à sa gloire ! Je ne pouvais pas ! Ça m’a
coûté cher : on m’a tout pris, ma
maison, ma voiture ! Je me souviens être allé vivre chez mon frère aîné !
Sur « VSNP », il y a un morceau intitulé « Ami » en référence à la militante altermondialiste (et ancienne
ministre malienne) Aminata
Traoré…
Aminata est une amie, on a passé beaucoup de temps à refaire
le monde. Quand j’allais à
Bamako, j’allais chez elle. On partage beaucoup de valeurs humaines. Elle a une éthique qu’elle
essaie de suivre, ce qui n’est pas
évident par les temps qui courent. Certains l’assimilent à une
hérétique. Mais elle m’inspire
beaucoup.
L’album a été enregistré au
Studio 7e ciel à Paris. Il faut
croire que travailler dans
un cadre pareil a procuré un
plaisir intense !
Oui (rires). Tous les morceaux,
d’ailleurs, ont été enregistrés en
une seule prise sauf un ou
deux ! Cet enregistrement a été
assez magique !
Propos recueillis par
Gilles Carrière
> Pratique
Dimanche, à 17 h,
à l’Archipel, à Fouesnant.
Entrée : 26 ¤/23 ¤/21 ¤.