Paris-Pierre et Marie Curie - électronique
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ENSEIGNANT(E)-CHERCHEUR(EUSE) • • • • • • • Synonyme(s) : chercheur(euse) / enseignant(e) en université / maître de conférences / professeur(e) des universités Famille(s) ROME : Formation initiale et continue Discipline(s) : enseignement - formation / recherche universitaire Centre(s) d'intérêt : faire de la recherche / enseigner, éduquer / animer des activités culturelles, ludiques ou éducatives GFE : GFE enseignement sciences humaines domaines scientifiques droit Secteur(s) d'activités : secteur fonction publique / secteur de l'éducation / secteur recherche Statut(s) : fonctionnaire Accroche Double mission pour l'enseignant-chercheur au sein d'une université ou d'une grande école : faire progresser la recherche dans sa discipline et transmettre les connaissances qui en sont issues à ses étudiants. Synthèse L'enseignant-chercheur donne des cours à des étudiants de différents niveaux et mène des travaux de recherche. Il peut exercer en tant que professeur d'université (il ne donne alors que des cours magistraux) ou en tant que maître de conférences (il assure alors des travaux dirigés et des travaux pratiques). Pour exercer ce métier, le doctorat (entre 8 et 9 années d'études) ou, dans certaines disciplines, l'agrégation est requise. Nature du travail Creuser un sujet Architecture, biologie ou sciences politiques... l'enseignant-chercheur est passionné par un sujet qu'il souhaite développer en se consacrant à la recherche fondamentale ou appliquée. À partir d'un travail en bibliothèque ou en laboratoire, et d'une réflexion personnelle, il participe à l'enrichissement de sa discipline dans le cadre d'objectifs définis au niveau national ou régional. Dans les filières professionnalisées, il participe à la coopération entre l'université et le monde professionnel. Diffuser et partager les connaissances Le chercheur participe à la diffusion des connaissances scientifiques en publiant ses travaux et en participant à des conférences et des colloques. À partir de ses lectures et de ses recherches, il s'interroge, émet des hypothèses, conduit des expériences, analyse, interprète et exploite les résultats. S'il est professeur d'université, il impulse et dirige les activités du centre de recherche auquel il appartient : centre ou laboratoire, universitaire ou associé au CNRS (Centre national de la recherche scientifique). Conseiller les étudiants En tant qu'enseignant, il transmet les connaissances récentes issues des recherches conduites dans son domaine de spécialisation aux étudiants. L'enseignant-chercheur participe aussi à la définition des orientations des activités du laboratoire, aux demandes de financement. Il organise la communication du labo, à travers colloques et publications. Il met au point des modules d'enseignement, participe à des jurys d'examen, encadre les travaux de préparation des thèses des doctorants, assure le suivi des mémoires et des stages des étudiants en master. Il les conseille dans leurs choix d'orientation. Conditions de travail Amphi et labo L'enseignant-chercheur exerce dans une UFR (unité de formation et de recherche) au sein d'une université, d'un IUT (institut universitaire de technologie), d'une ESPÉ (école supérieure du professorat et de l'éducation), d'une ENS (école normale supérieure), d'une école d'ingénieurs, etc. Il partage son temps entre l'enseignement et la recherche, entre les amphis, les salles de TD (travaux dirigés) ou de TP (travaux pratiques), le terrain et les laboratoires. Il peut aussi être affecté dans un ministère, une collectivité territoriale, un organisme de recherche... Et également à l'étranger, grâce aux programmes de coopération. Pour ce type de poste, il a le titre d'enseignant détaché. Un service modulable L'enseignant-chercheur assure un service annuel de 1 607 heures de travail. La part consacrée à l'enseignement se répartit entre 128 heures pour les cours magistraux et 192 heures pour les TD ou les TP. Son service peut être modulé en fonction de ses activités : davantage de recherche, moins d'enseignement, plus de temps consacré à l'insertion des diplômés ou à la valorisation des résultats, etc. Les chercheurs sont très investis dans leur activité, et leurs journées débordent très souvent du cadre légal. L'enseignant-chercheur est évalué tous les 4 ans sur ses activités pédagogiques et de recherche. Vie professionnelle Un marché concurrentiel Le marché du travail pour les doctorants reste très concurrentiel et les recrutements d'enseignants-chercheurs sont relativement stables. Les disciplines qui recrutent le plus sont les lettres, les sciences humaines, le droit, l'économie et la gestion, et les sciences pour l'ingénieur. Les femmes en progression Ces métiers sont surtout exercés par des hommes, mais la proportion de femmes est en constante progression : 28 % parmi les professeurs d'université et 43 % parmi les maîtres de conférences (MESR, 2009). Les femmes sont plus nombreuses en lettres et en sciences humaines (57 % des maîtres de conférences) qu'en sciences pour l'ingénieur ou en informatique (21 %). Habilitation à diriger des recherches Après quelques années d'enseignement et de recherche, un maître de conférences peut présenter ses travaux et publications devant un jury pour obtenir l'HDR (habilitation à diriger des recherches). Ce diplôme atteste de la capacité à encadrer les activités d'un jeune chercheur. Il permet d'être directeur de thèse pour un doctorant et de postuler au corps des professeurs des universités. Avec de l'expérience, un enseignant-chercheur peut aussi prendre la responsabilité d'une équipe ou diriger une unité de recherche composée de chercheurs et de techniciens. Rémunération Salaire du débutant 2100 euros brut par mois environ pour un maître de conférences ; autour de 3000 euros brut par mois pour un professeur des universités. Chiffres auxquels peuvent s'ajouter diverses primes : prime de recherche et d'enseignement supérieur (1245 euros brut par an), prime de responsabilité pédagogique (de 3500 à 15 000 euros par an), prime d'excellence scientifique (de 3500 à 15 000 euros par an)... Source : décret n° 2013-305 du 10 avril 2013 relatif à l'échelonnement indiciaire applicable aux corps d'enseignants-chercheurs. Compétences Rigueur et pédagogie L'enseignant-chercheur doit posséder une grande rigueur et une motivation intellectuelle à toute épreuve. Le sens de la pédagogie est indispensable pour rendre accessibles des connaissances pointues auxquelles il a pu contribuer. Sens de la communication Par ailleurs, il possède le goût de la communication et celui des contacts humains. En effet, il est en relation constante avec différents publics : étudiants, partenaires scientifiques, entreprises publiques et privées, etc. La maîtrise de l'anglais est indispensable pour prendre connaissance des travaux des autres chercheurs et communiquer lors de colloques ou débats au niveau international. Accès au métier L'enseignant-chercheur est un doctorant qui prépare une thèse (en 3 ou 4 ans) après un master recherche (bac + 5). Durant cette période, il bénéficie d'une allocation de recherche et peut assurer des cours en tant qu'ATER (attaché temporaire d'enseignement et de recherche). Dans les universités, les écoles doctorales accompagnent l'apprenti chercheur. Elles l'initient aux contacts avec les entreprises, l'aident à trouver un financement : bourse, contrat doctoral, convention CIFRE (convention industrielle de formation par la recherche), etc. Pour devenir maître de conférences ou professeur des universités, l'enseignant-chercheur doit être inscrit sur une liste nationale de qualification du CNU (Conseil national des universités). Après avoir obtenu la qualification, il peut se présenter aux concours de recrutement organisés par les établissements d'enseignement supérieur. L'HDR (habilitation à diriger des recherches) est indispensable pour se présenter au concours de professeur des universités. À noter : dans les disciplines juridiques, politiques, économiques et de gestion, les professeurs sont recrutés par le concours de l'agrégation. Niveau bac + 5 et plus • Doctorat Sources et ressources Publications Onisep • • • • Les métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation, Parcours, 2013, Onisep Les métiers des langues et de l'international, Parcours, 2010, Onisep Les métiers de la biologie et des biotechnologies, Parcours, 2012, Onisep Les études de sciences de la vie et de la Terre, Infosup, 2010, Onisep Témoignage(s) Patrick, enseignant-chercheur en biologie 100 % recherche + 50 % enseignement Je n'ai jamais vraiment voulu être chercheur. En revanche, au fil de mes études, j'ai peu à peu souhaité creuser davantage un sujet, la biologie cellulaire, qui me passionne. Être enseignant-chercheur me permet de répondre à ce désir. Je prends un vrai plaisir intellectuel à me confronter à des questions très complexes. À côté de mes activités de recherche pure, je propose les orientations de l'activité du labo, je trouve des financements, j'organise la communication de nos travaux, colloques, publications... Mon emploi du temps, c'est 100 % recherche plus 50 % enseignement ! J'aime enseigner. C'est pour moi presque aussi important que la recherche. C'est une stimulation, une remise en question. Et aussi une forme de reconnaissance quand mon public accroche. Témoignages Gérald, aérodynamicien à l'Onera (Office national d'études et de recherches aérospatiales) Maîtriser l'onde de choc Je travaille sur des projets liés aux engins supersoniques. C'est très intéressant, dans la mesure où la conception de ces engins nécessite de prendre en compte des contraintes aérodynamiques particulières. De par sa vitesse, le supersonique se heurte au problème de l'onde de choc, qu'il convient de maîtriser. Les phases de décollage et d'atterrissage sont également des moments délicats pendant lesquels l'avion produit beaucoup de traînée (résistance de l'air). Mon objectif est alors de réduire cette traînée pour éviter d'augmenter la puissance des moteurs qui provoque des nuisances sonores et environnementales. ROBOTICIEN(NE) • • • • • • • Synonyme(s) : ingénieur(e) en robotique / ingénieur(e) en automatismes / mécatronicien(ne) / technicien(ne) en robotique / technicien(ne) en automatismes Discipline(s) : automatismes / électronique / mécatronique Centre(s) d'intérêt : faire de la recherche / concevoir, utiliser des technologies industrielles de pointe / coordonner l'activité d'une équipe Fonction(s) : fonction études développement industriel GFE : GFE électricité électrotechnique électronique Secteur(s) d'activités : secteur construction automobile / secteur construction électronique / secteur construction mécanique / secteur maintenance / secteur construction aéronautique / secteur recherche / secteur industrie agroalimentaire / secteur de l'éducation Statut(s) : salarié Accroche Spécialiste des systèmes automatisés, le roboticien, toujours à la pointe du progrès, crée des robots qui effectueront différents types de tâches, en fonction des besoins des utilisateurs. Synthèse Le roboticien conçoit des prototypes d'appareils utilisant des technologies de pointe. Les robots qu'il réalise sont utilisés dans l'industrie (automobile, aéronautique, agroalimentaire...) mais également dans les domaines de la santé, des services à la personne, de l'armée... A partir du cahier des charges, le roboticien définit l'architecture et la programmation du produit puis trouve les solutions technologiques qui permettront au robot de fonctionner. Enfin, il effectue une série de tests pour valider le produit. Nature du travail Toujours en avant-garde Le roboticien conçoit des prototypes d'appareils (robots) utilisant des technologies de pointe (en mécanique, électricité, automatique, électronique, informatique, vision numérique...) qui sont utilisés dans l'industrie, les hôpitaux, l'armée, la construction automobile... où ils exécutent des tâches rapides et répétitives (robots manipulateurs). Mais aussi auprès des particuliers, comme les personnes handicapées, qu'ils aident grâce à des bras manipulateurs (exosquelette)... Adapter, améliorer, tester À partir du cahier des charges du produit à réaliser, le roboticien définit l'architecture et la programmation de l'appareil et détermine les opérations à réaliser. À lui de trouver les solutions technologiques qui permettront au robot de fonctionner. Dans l'industrie, le roboticien peut être généraliste et travailler à la fois à la conception mécanique du robot, sa programmation, sa mise au point ou encore son entretien. Après la conception et la réalisation du prototype, il effectue une série de tests pour valider le produit. Conditions de travail Devant un écran ou sur le terrain Le roboticien exerce dans des laboratoires de recherche, des bureaux d'études, des ateliers de fabrication de robots ou dans les services de maintenance. Il peut être amené à effectuer des déplacements chez les clients (suivi) ou lors de séminaires ou de congrès, parfois loin de chez lui, voire à l'international. Des échanges réguliers L'ingénieur roboticien est assisté par des techniciens dans les différentes phases de la conception et de la construction du robot. Il travaille en relation avec les laboratoires d'essai (lors des phases de tests) ou en contact avec la clientèle (pour le suivi des commandes) mais aussi avec de nombreux spécialistes ou services utilisateurs (production, maintenance...) tout au long de la réalisation du robot. Vie professionnelle Un secteur en développement Actuellement, la majorité des roboticiens exerce dans des centres de recherche, en université et sont souvent à la fois chercheurs et enseignants, l'autre partie exerçant dans de petites entreprises. Cependant, la demande est croissante dans l'industrie (automobile, aéronautique, agroalimentaire, pharmaceutique...) et également dans d'autres secteurs (services à la personne...). Spécialistes recherchés Les entreprises spécialisées dans la fabrication et la vente de robots emploient plutôt des spécialistes dans les différents domaines de la robotique : mécanique (conception, modélisation), actionnement (électrique, hydraulique, pneumatique), instrumentation (électronique, traitement du signal, vision), automatique (identification, contrôle/commande, informatique/programmation). Évolution de carrière Un ingénieur roboticien spécialisé en automatismes peut occuper des fonctions d'ingénieur d'études, d'ingénieur méthodes, d'ingénieur de production ou de contrôle qualité. Rémunération Salaire du débutant 3200 euros brut par mois (pour un ingénieur R & D). Source : ingénieurs et scientifiques de France. Compétences Scientifique et imaginatif De solides connaissances en mathématiques, informatique (logiciels de conception et fabrication assistée par ordinateur), mécanique, électronique, électrotechnique, hydraulique, pneumatique... sont nécessaires au roboticien. À lui aussi de se tenir au courant des nouvelles inventions et de se montrer créatif. Dynamique et responsable À la fois manager, parfois commercial, l'ingénieur roboticien doit posséder des qualités relationnelles certaines pour gérer, par exemple, le fonctionnement d'un atelier, diriger et animer les équipes impliquées dans la réalisation du projet. Communiquer Le roboticien travaille en relation avec de nombreux professionnels, parfois avec la clientèle ce qui nécessite le sens du contact. Il doit maîtriser l'anglais technique. Accès au métier L'accès au métier se fait avec un bac + 5 au minimum. Pour être chercheur en robotique, il faut obtenir un doctorat (3 ou 4 ans après un master ou un diplôme d'ingénieur). Niveau bac + 5 • • Master en sciences (automatismes, mécatronique, électronique, électrotechnique, hydraulique, pneumatique...) Diplôme d'ingénieur Sources et ressources Publications Onisep • Les métiers de la mécanique, Parcours, 2014, Onisep Témoignage(s) Salam, ingénieur R & D spécialisé en robotique chez NFM Technologies à Lyon Avoir l'esprit pratique Je travaille dans une société spécialisée dans la fabrication de machines destinées au creusement et à la construction de tunnels. J'ai en charge le développement et l'intégration d'un robot qui effectuera les opérations de changement d'outils de coupe sur les machines. Il permettra, notamment, de sécuriser les travaux des opérateurs qui travaillent dans des conditions extrêmes, tout en augmentant la productivité de la machine et en réduisant ses temps d'arrêt. Pour m'aider, je fais appel à des ingénieurs projeteurs, des mécaniciens, des hydrauliciens, des automaticiens... Dans la recherche, l'objectif est de développer les connaissances ; dans l'industrie il s'agit de répondre à des besoins spécifiques. MECATRONICIEN(NE) • • • • • • • Synonyme(s) : ingénieur(e) mécatronicien(ne) Famille(s) ROME : Conception, recherche, études et développement Discipline(s) : mécanique / informatique / mécatronique / électronique Centre(s) d'intérêt : concevoir, utiliser des technologies industrielles de pointe / réparer, entretenir, installer des équipements GFE : GFE mécanique automatismes Secteur(s) d'activités : secteur construction aéronautique / secteur construction ferroviaire / secteur construction automobile / secteur construction électrique / secteur construction électronique / secteur construction mécanique / secteur construction navale Statut(s) : salarié Accroche Au carrefour de la mécanique, de l'électronique et de l'informatique, le mécatronicien crée des ensembles automatisés miniaturisés. Les applications sont très nombreuses et les secteurs qui recrutent variés, de l'automobile à la défense. Synthèse Au carrefour de la mécanique, de l'électronique et de l'informatique, le mécatronicien doit concevoir, installer et maintenir des systèmes " intelligents " pour améliorer les performances de tous types d'équipements. Il suit l'intégralité du projet sur le plan technique, mais ses missions peuvent être très différentes en fonction du secteur d'activité et de l'entreprise dans lesquels il exerce. La polyvalence et le goût du travail en équipe pluridisciplinaire sont indispensables. Nature du travail Un métier à géométrie variable Devant son ordinateur, le mécatronicien conçoit des systèmes " intelligents " pour améliorer les performances de tous types d'équipements. Pour cela, il marie les avantages et les contraintes de 3 technologies : l'électronique pour le système de commande, l'informatique industrielle pour les logiciels de contrôle, la mécanique pour transmettre les mouvements. Les combinaisons entre ces technologies étant quasi inépuisables, elles n'imposent aucune limite à sa créativité, et son travail sera très différent selon son secteur d'activité. Un bricoleur touche-à-tout Beaucoup de mécatroniciens ont également des tâches de maintenance ; certains ne font même que ça. Pour les installations fonctionnant avec le minimum d'intervention humaine, il doit surveiller, régler et parfois réparer les systèmes mis au point. L'intelligence embarquée des réseaux de communication permet d'optimiser la maintenance d'ensembles complexes peu accessibles. Veille technologique Pour imaginer des systèmes toujours plus performants et sécurisés, il exerce une veille technologique permanente et expérimente de nouvelles idées dans son bureau d'études. Son activité requiert de travailler en équipe et d'établir des liens avec les laboratoires pour les tests et les essais. Conditions de travail Du bureau à l'atelier Le mécatronicien travaille sur un site industriel, en atelier, dans un service après-vente ou encore sur un chantier de montage. À la fois spécialiste de l'électronique et de la mécanique, il est surtout devant son ordinateur dans la phase de conception, mais doit également " mettre les mains dans le cambouis " pour les tests et les essais ou la maintenance des appareils. En équipe pluridisciplinaire Le mécatronicien travaille dans une équipe pluridisciplinaire, qui peut varier en fonction des projets. Il est en lien aussi bien avec les techniciens du bureau d'études que ceux des ateliers ou encore avec les laboratoires pour les phases de tests et d'essais. Il doit donc se créer un réseau de professionnels compétents et complémentaires. Plusieurs interlocuteurs L'ingénieur mécatronicien intervient aux différentes étapes de la vie d'un produit, depuis la phase de recherche-développement jusqu'à l'exploitation. Dans la mesure où il suit l'intégralité d'un projet sur le plan technique, il est amené à rencontrer clients et fournisseurs. Réunions et déplacements sont réguliers. Vie professionnelle De nombreux secteurs d'emploi Les mécatroniciens exercent dans de nombreux secteurs d'activité : automobile, aéronautique et spatial, naval, ferroviaire, mécanique, métallurgie, électricité, électronique, numérique, informatique, équipements énergétiques... dans des grandes entreprises comme des PME (petites et moyennes entreprises). Les besoins sont particulièrement importants dans la maintenance où l'on recrute également au niveau technicien. La dernière enquête emploi du Syndicat des industriels de la mécatronique (Artema) fait état de 28 200 salariés. Évolution transversale Le mécatronicien peut, après quelques années d'expérience, se diriger vers la production, les méthodes ou encore la R&D (recherche et développement). S'il reste dans sa fonction, il prendra petit à petit en charge des projets de plus grande ampleur, ou deviendra chef de projet, d'autant plus facilement qu'il aura une vision globale des produits développés, puisqu'il les suit de la conception jusqu'à l'exploitation. Le mécatronicien (niveau technicien supérieur) peut prétendre à un poste d'ingénieur mécatronicien après plusieurs années de pratique. Rémunération Salaire du débutant De 2900 à 3100 euros brut par mois pour un ingénieur méctronicien. Source : Artema (Syndicat des industriels de la mécatronique), 2013. Compétences Curieux et touche-à-tout Le mécatronicien est un professionnel polyvalent qui combine des connaissances en électronique, mécanique et informatique. On ne lui demande pas d'être un expert dans ces 3 disciplines, mais il doit néanmoins posséder un solide bagage technique et le goût du challenge pour se perfectionner sans cesse et mettre à jour ses connaissances. Il a une vision globale du produit qu'il suit, sur le plan technique, de la conception à la maintenance. Autonome et adaptable Le mécatronicien doit faire preuve d'autonomie dans son travail et être capable de gérer des projets variés, parfois de manière simultanée. Il maîtrise les logiciels de CAO et de DAO (conception et dessin assistés par ordinateur), intègre les normes qualité et est tourné vers la résolution des problèmes. Étant donné la miniaturisation toujours plus importante des systèmes, électroniques notamment, le mécatronicien doit faire preuve de minutie et de dextérité. Bon communicant Comme il est au carrefour de plusieurs disciplines et en lien avec de nombreux professionnels, le mécatronicien doit avoir des qualités relationnelles et disposer d'un bon réseau. Il doit en outre connaître l'anglais technique. Accès au métier L'industrie recrute des techniciens (bac + 3) et des ingénieurs (bac + 5). Les stages et les spécialisations sont des atouts, ainsi que la maîtrise de l'anglais. Niveau bac + 3 • Licence mention sciences pour l'ingénieur, électrotechnique, électronique, automatique ou mécanique, avec un parcours en lien avec la mécatronique • Licence pro sciences pour l'ingénieur mention automatique et informatique industrielle ; conception mécanique et développement ; électricité et électronique ; maintenance des systèmes pluritechniques ou réseaux et télécommunications, avec un parcours en mécatronique Niveau bac + 5 • • Diplôme d'ingénieur orienté mécanique ou mécatronique Master mécatronique ; recherche en automatique et robotique Sources et ressources Publications Onisep • Les métiers de la mécanique, Parcours, 2011 (nouvelle édition à paraître en 2013), Onisep Témoignage(s) Aurélie, ingénieure mécatronicienne chez RB3D En ce moment, je travaille sur un " cobot ": un robot qui collabore avec l'humain. Il est constitué d'une structure dorsale supportée par 2 jambes mécatroniques qui intègrent des composants mécaniques, des cartes et des capteurs électroniques, le tout contrôlé par un système informatique. L'objectif de cette carapace mécatronique : faciliter le transport de charges lourdes. Chef de projet, je manage les techniciens de conception et de montage, je gère les relations avec les partenaires du projet et les sous-traitants qui fabriquent les pièces. Ce que j'apprécie particulièrement, c'est de participer à toutes les étapes, de la rédaction du cahier des charges aux phases de simulation pour m'assurer que l'architecture du robot ne gêne pas les mouvements de l'utilisateur, en passant par la conception et le montage du prototype. Dans les périodes soutenues, les journées sont longues. Mais les phases d'analyse de projet sont plus calmes. INGENIEUR(E) EN CONSTRUCTION AUTOMOBILE • • • • • • • • Synonyme(s) : ingénieur(e) automobile Famille(s) ROME : Conception, recherche, études et développement Discipline(s) : construction automobile Centre(s) d'intérêt : coordonner l'activité d'une équipe / concevoir, utiliser des technologies industrielles de pointe Fonction(s) : fonction études développement industriel GFE : GFE mécanique automatismes Secteur(s) d'activités : secteur construction automobile / secteur sociétés d'ingénierie et d'études techniques Statut(s) : salarié Accroche Passionné par l'automobile et la mécanique, l'ingénieur en construction automobile participe à l'amélioration des modèles existants ou à la conception des véhicules du futur. Révolution écologique et évolutions technologiques l'obligent à innover. Synthèse Personne clé, passionnée par l'automobile et la mécanique, l'ingénieur en construction automobile participe à l'amélioration des modèles existants ou à la conception des véhicules du futur. Il travaille sur un projet depuis la conception jusqu'à la commercialisation, en passant par les périodes de tests. Bon technicien, il doit aussi avoir une vision surplombante du processus. Intéressé par l'innovation, il doit néanmoins prendre en compte un certain nombre de contraintes. Nature du travail Les véhicules de demain L'ingénieur en construction automobile a pour objectif l'optimisation des véhicules actuels et le développement de ceux de demain. Voitures moins polluantes, nouveaux matériaux, systèmes d'assistance à la conduite... les chantiers innovants sont nombreux. Il doit aussi prendre en compte l'évolution du marché et des attentes des utilisateurs. Des projets suivis de A à Z L'ingénieur travaille sur un ou plusieurs projets à la fois, depuis la conception jusqu'aux différentes phases de tests. Au départ, le fabricant lui adresse une demande à partir de laquelle il rédige un cahier des charges précis. Puis, vient la partie de développement, où il conçoit un nouveau système, par exemple. Pour cela, il effectue des calculs et des essais sur ordinateur afin de définir les caractéristiques des pièces à fabriquer en fonction des contraintes auxquelles elles seront soumises, puis des tests sur prototype. De nombreux ajustements se font au fur et à mesure, en relation avec les différents départements (carrosserie, moteur, électronique...), car tout est lié. Conditions de travail Manager une équipe L'ingénieur en construction automobile travaille en équipe autour d'un projet. Par conséquent, il a de nombreux interlocuteurs. À chaque étape, le projet doit être validé ou bien retourne en développement. Il doit donc superviser et vérifier tout le processus, depuis la conception jusqu'aux derniers tests, ou au moins la phase dont il est responsable. Il alterne entre conception technique, gestion de la chaîne de fabrication et respect des impératifs de sécurité, de confort ou d'optimisation énergétique.En fonction de sa spécialisation, il travaillera davantage en bureau d'études ou en atelier, pour organiser la production, par exemple. Dans tous les cas, il veille au respect des procédures de fabrication et des règles de sécurité. Sur ordinateur, mais pas seulement Le travail de conception se fait beaucoup sur ordinateur, grâce notamment aux logiciels de CAO (conception assistée par ordinateur). L'outil informatique lui permet également de réaliser des simulations, dans les phases de tests, par exemple, ou de rédiger les cahiers des charges et les études. Mais il peut également être amené à tester ses innovations sur des prototypes dans les conditions réelles puisque, en général, un ingénieur en construction automobile suit un projet de A à Z. Vie professionnelle Un secteur en pleine évolution En pleine révolution écologique et technique, le secteur de l'automobile, qui, par ailleurs, fait face à une crise importante en France, n'a d'autre choix que d'innover. C'est une bonne nouvelle pour les ingénieurs qui sont d'autant plus appréciés pour leurs capacités à concevoir les produits de l'avenir. Grands groupes ou PME Les emplois se trouvent chez les constructeurs automobiles bien sûr, mais aussi chez les équipementiers et les sociétés d'ingénierie qui gravitent autour. L'ingénieur aura des tâches plus larges et sera plus polyvalent dans les PME (petites et moyennes entreprises) que dans un grand groupe où le travail est davantage découpé.Cependant, de nombreuses entreprises recherchent aussi des ingénieurs en construction automobile dans le marketing, la recherche et développement, le contrôle qualité ou le commercial. Se spécialiser et grimper les échelons L'ingénieur en construction automobile peut exercer dans de nombreux domaines : qualité, essais, validation, recherche et développement, sécurité, électronique embarquée, etc. Il peut se spécialiser dans un domaine et viser la direction d'un département. Au fur et à mesure de sa carrière lui seront confiés des projets de plus en plus importants, sur lesquels il aura de plus en plus de responsabilités. Rémunération Salaire du débutant Environ 3000 euros brut par mois. Source : Estaca, 2013. Compétences Passionné et imaginatif Considéré comme le coeur de la mécanique, le secteur de l'automobile compte de nombreux passionnés. Moteur, carrosserie, tableau de bord... autant de parties de la voiture que l'ingénieur cherche à révolutionner. Pour cela, il doit être un technicien capable d'appréhender des systèmes complexes, car toutes les fonctions de l'automobile interagissent entre elles. Respect de l'environnement, matières nouvelles... les chantiers innovants ne manquent pas dans ce domaine. L'ingénieur doit parvenir à inventer ce qui n'existe pas encore ou optimiser ce qui existe, mais en respectant un certain nombre de contraintes d'usage et de réglementations. Rigoureux et persévérant Qui dit véhicule de transport dit également sécurité et un certain nombre de contraintes et de spécifications que l'ingénieur doit respecter tout au long de son travail. Un projet peut durer plusieurs années, et parfois même ne jamais voir le jour. Persévérance et adaptabilité sont nécessaires pour ce métier.Ce professionnel doit également être rigoureux et respecter les standards et les délais qu'on lui impose. Travaillant en équipe, il doit être un bon communicant, mais aussi posséder des qualités de management pour coordonner ses équipes et ses recherches, et savoir adapter son discours à différents interlocuteurs. Accès au métier Un diplôme d'ingénieur généraliste (avec option automobile) ou un diplôme d'école spécialisée en automobile (Isat, Estaca, Ensam...), constitue la voie principale pour accéder àce métier. Les spécialistes en automatique, électronique, informatique ou matériaux ont également leurs chances. Niveau bac + 5 • Diplôme d'ingénieur Sources et ressources Publications Onisep • Les métiers de la mécanique, Parcours, 2011, Onisep Témoignage(s) Aurélie, ingénieure validation chez Renault Trouver des solutions J'ai préparé un diplôme d'ingénieur à l'Estaca, car le secteur automobile m'a toujours attirée. J'ai fait mon stage de fin d'études chez Renault, qui s'est transformé en embauche comme ingénieure validation. Je suis un projet de validation qui va de la mise au point des moyens jusqu'aux essais, en passant par le cahier des charges. C'est très intéressant de participer à tout le processus de développement d'un nouveau système d'aide à la conduite. Je travaille avec une équipe de valideurs, mais aussi avec le service spécifications et la prestation clientèle. Il faut s'assurer que ce que nous faisons correspond à leurs attentes. On fait beaucoup d'allers-retours pour ajuster et affiner au fur et à mesure. Les essais se font aussi bien par simulation sur ordinateur que sur prototype. On est tout le temps confronté à de nouveaux problèmes pour lesquels il faut trouver l'origine et proposer des solutions : c'est ce qui est intéressant. INGENIEUR(E) EN METROLOGIE • • • • • • • • Synonyme(s) : ingénieur(e) en systèmes de mesure / ingénieur(e) métrologue Famille(s) ROME : Conception, recherche, études et développement Discipline(s) : mesure instrumentation électronique / instrumentation scientifique / mesures physiques / métrologie Centre(s) d'intérêt : coordonner l'activité d'une équipe / faire de la recherche / concevoir, utiliser des technologies industrielles de pointe Fonction(s) : fonction conception / fonction encadrement - coordination GFE : GFE enseignement sciences humaines domaines scientifiques droit / ingénieur en métrologie Secteur(s) d'activités : secteur construction aéronautique / secteur environnement / secteur construction automobile / secteur industrie chimique / secteur énergie / secteur industrie métallurgique et fonderie / secteur industrie agroalimentaire / secteur industrie pharmaceutique / secteur sociétés de service et de conseil en informatique Statut(s) : salarié Accroche Spécialisé dans les techniques de mesure, proche des services qualité et recherche-développement, l'ingénieur en métrologie crée, avec ses équipes de techniciens, de nouveaux logiciels pour améliorer et optimiser la rentabilité des instruments. Synthèse Spécialiste de l'analyse et de la mesure, l'ingénieur en métrologie est un maillon indispensable de la démarche qualité. Dans une grande entreprise ou un laboratoire spécialisé, il optimise les instruments de mesure et participe à la création de nouveaux logiciels pour assurer une plus grande rentabilité, en s'appuyant sur une équipe de techniciens. Il peut également gérer le parc des machines. Lorsqu'il est employé par une ESN (entreprise de services du numérique), il peut exercer une fonction commerciale. Il doit alors démarcher des entreprises afin d'élargir le portefeuille de clients à qui offrir les services de son unité. Nature du travail Gérer un parc de machines Dans une grande entreprise industrielle ou un laboratoire spécialisé, l'ingénieur en métrologie gère le parc des machines. Il se tient au courant des innovations technologiques, rencontre des prestataires et des fabricants... Lorsqu'il est employé par une ESN (entreprise de services du numérique), il peut également avoir une fonction commerciale. Il doit alors démarcher des entreprises afin d'élargir le portefeuille de clients à qui offrir les services de son unité. Encadrer une équipe Dans une grande entreprise, l'ingénieur en métrologie exerce le plus souvent des fonctions d'encadrement au sein d'une unité dédiée à la métrologie. Souvent proche du service qualité et de la recherche-développement, son rôle consiste à optimiser les instruments de mesure et à participer à la création de nouveaux logiciels pour assurer une plus grande rentabilité. L'ingénieur en métrologie dirige une équipe composée de techniciens spécialisés entre lesquels il répartit le travail. Faire avancer la recherche S'il n'exerce pas des fonctions d'encadrement, l'ingénieur est chargé, par exemple, de développer et de maintenir les étalons nationaux de référence. Ses activités s'apparentent alors à de la recherche. Conditions de travail Souvent sédentaire En recherche et développement, l'ingénieur en métrologie a une fonction plutôt sédentaire. Il construit la "politique mesure" de l'entreprise grâce à un travail de réflexion et d'analyse, qui se fait la plupart du temps devant l'ordinateur. En relation avec le service qualité, l'ingénieur en métrologie rencontre aussi d'autres chefs de service pour mettre en adéquation le résultat des mesures et les spécifications produits. Ou en déplacement S'il travaille dans une ESN (entreprise de services du numérique), par exemple, il sera davantage amené à se déplacer au gré des missions, même si une grande partie de ses fonctions le rattache à son bureau. Lorsqu'il joue également le rôle de technicocommercial, de nombreux déplacements chez les clients ponctuent son emploi du temps. Parfois même à l'étranger Un grand laboratoire public comme le LNE (Laboratoire national de métrologie et d'essais) emploie des ingénieurs métrologie qu'il peut envoyer chez des clients, en France ou à l'étranger, pour effectuer des prestations d'étalonnage et de conformité aux normes internationales, notamment pour la phase d'études des besoins et l'établissement du devis. Vie professionnelle Une demande accrue Selon l'INM (Institut national de métrologie) du Cnam (Conservatoire national des arts et métiers), l'évolution fulgurante actuelle des sciences et techniques de l'analyse et de la mesure a créé une demande accrue d'ingénieurs spécialisés en instrumentation, analyse, mesure et qualité, de la part des industriels et du monde académique. Les secteurs demandeurs sont très divers : santé, sécurité, environnement, métallurgie, chimie, agroalimentaire, énergie... Plutôt au sein des grands groupes On trouve en général l'ingénieur métrologue dans les groupes qui ont à gérer des laboratoires importants de métrologie, comme Essilor pour les verres optiques. Les PME (petites et moyennes entreprises) peuvent faire appel à des ESN (entreprises de services du numérique) pour des missions ponctuelles. Par exemple, un processus d'automatisation de la production. Le public également Le LNE (Laboratoire national de métrologie et d'essais) emploie plus de 250 ingénieurs et techniciens en métrologie et a plus de 5500 clients en France et à l'étranger dans toutes les branches industrielles. Il intervient notamment dans les domaines de la santé, de l'alimentation ou de l'environnement, qui requièrent des mesures fiables et performantes. Il est également chargé de délivrer les certificats pour les instruments de mesure qui arrivent sur le marché. Rémunération Salaire du débutant Entre 2000 et 3000 euros brut par mois. Compter 25 à 30 % de plus en région parisienne. Source : www.ingenieurs.com, 2013. Compétences Ouvert et à l'écoute De réelles qualités humaines sont indispensables pour gérer efficacement une équipe. En cas de problème, l'ingénieur en métrologie doit savoir faire preuve d'une grande rapidité décisionnelle afin de trouver une solution au plus vite et perdre le moins de temps possible. Sa formation et ses connaissances techniques poussées l'aident à aiguiller les techniciens lorsqu'ils se trouvent en difficulté. De réelles qualités d'écoute, d'ouverture et de réactivité sont donc indispensables. Curieux et en alerte Ouverture d'esprit et curiosité sont également indispensables pour ce poste qui nécessite de se tenir à la pointe de la technologie. L'ingénieur doit donc avoir un sens de l'innovation aigu, lire la littérature spécialisée, participer à des colloques, assurer une veille technologique, etc. Scientifique et communicant Occupant une fonction en relation avec un certain nombre d'autres services (qualité, recherche et développement, etc.), il doit parfois faire preuve de pédagogie et de diplomatie pour faire passer certains messages. Scientifique, il ne doit pas pour autant être fâché avec les lettres, car il est amené à rédiger des rapports à la suite de ses études. Accès au métier Seulement quelques écoles d'ingénieurs disposent d'une spécialisation en métrologie. Il est également possible de se spécialiser à l'université, via un master. Niveau bac + 5 • Diplôme d'ingénieur en instrumentation et métrologie • Diplôme du Cnam en instrumentation-mesure option contrôle industriel • Master sciences de l'ingénieur spécialité capteurs, mesures et instrumentation ; mesures, instrumentations, procédés spécialité instrumentation, mesure, qualité... Témoignage(s) Maxence, ingénieur métrologie en stage chez Airbus à Toulouse Une bonne part de manuel La métrologie est un domaine intéressant par sa proximité entre la production et la qualité. Je travaille sur la ligne d'assemblage finale de l'A380 : nous avons plus de 5600 outillages à surveiller et à contrôler. Chaque équipement - depuis le pied à coulisse jusqu'aux 22 bascules de pesée de l'avion - doit être contrôlé tous les 3 à 24 mois selon la périodicité définie en amont. Il faut donc planifier l'ensemble de ces vérifications systématiques, puis les effectuer. Il y a une partie de contrôle sur ordinateur, mais on passe beaucoup de temps sur la chaîne d'assemblage, en production. C'est ce qui est attrayant pour moi. Ce n'est pas un travail monotone dans un bureau, il y a une bonne part de manuel que j'aime beaucoup. De plus, la métrologie me permet d'avoir des relations transverses avec beaucoup de monde : ingénieurs, ouvriers, laboratoires... Nous avons un rôle de management aussi, car nous devons faire appliquer et respecter les normes liées à la métrologie. CHERCHEUR(EUSE) EN PHYSIQUE • • • • • • • Famille(s) ROME : Recherche Discipline(s) : physique atomique et nucléaire / physique de la matière condensée / physique des particules / physique des plasmas / physique du rayonnement / physique nucléaire Centre(s) d'intérêt : faire de la recherche Fonction(s) : fonction recherche appliquée / fonction recherche fondamentale GFE : GFE enseignement sciences humaines domaines scientifiques droit / chercheur en physique Secteur(s) d'activités : secteur fonction publique / secteur de l'éducation / secteur recherche Statut(s) : fonctionnaire / salarié Accroche Trouver de nouvelles voies à explorer, observer, formuler des hypothèses... La vie du chercheur est une quête permanente, jalonnée d'avancées et de doutes. Un « métier passion » pour des scientifiques de haut vol. Synthèse Télécommunications, informatique, ingénierie biomédicale, astrophysique, mécanique, transports, nanotechnologies... sont autant de secteurs où les recherches menées par les physiciens sont fondamentales et conduisent à des innovations. Que l'on vise la recherche publique (au CNRS, à l'université) ou la recherche privée, les postes sont peu nombreux. Pour y accéder, il est indispensable d'obtenir un doctorat (niveau bac + 8). Nature du travail Ancré dans le quotidien Des micropuces pulvérisées dans l'atmosphère, capables de surveiller la qualité de l'air ou de détecter des substances chimiques. Ce n'est pas de la science-fiction, mais bel et bien une application possible des nanosciences. Et le monde de l'infiniment petit est du ressort du physicien. Les applications qu'il met au point sont largement ancrées dans notre vie quotidienne. Sans lui, le téléphone portable, le laser qui lit les codes-barres des achats, l'IRM (imagerie par résonance magnétique) n'auraient pas vu le jour. Des réussites... et des doutes La vie du chercheur se nourrit d'observations, de formulations, d'hypothèses mises à l'épreuve par l'expérimentation. Elle est faite aussi de tâtonnements, car on peut faire des manipulations et des analyses pendant des mois avant d'obtenir un résultat probant. Communiquer, échanger Le chercheur participe à des colloques sur le plan international. Cela lui permet de savoir ce qui se passe dans d'autres laboratoires, d'entrevoir de nouvelles directions de recherche, mais aussi de faire connaître ses travaux dont il publie les résultats dans des revues spécialisées (en anglais). Par ailleurs, il consacre beaucoup de temps à la lecture des publications scientifiques. Conditions de travail Observation... Le chercheur partage son temps entre ses appareils de mesure (en acoustique, en science des matériaux...) et son ordinateur. Par exemple, quand il n'observe pas la propagation des ondes, il consulte les bases de données mondiales sur l'avancée des recherches. ... et rédaction au labo Il rédige beaucoup : pour transcrire ses observations, préparer le dépôt d'un brevet, diffuser des rapports d'activité et des articles scientifiques... Publier est primordial dans un environnement aussi compétitif. Et cela vaut pour le chercheur d'un organisme public comme pour celui d'un laboratoire privé. Lorsqu'il dirige un laboratoire, sa mission comporte un volet administratif (commandes, suivi des étudiants en thèse...). Déplacements fréquents Le chercheur n'est pas toujours enfermé dans son laboratoire ; il va aussi participer à des réunions de travail, que ce soit en France ou à l'étranger. Horaires élastiques L'amplitude horaire est importante. Au cours de certaines phases d'un projet de recherche, il est difficile de s'absenter du laboratoire. Vie professionnelle Des CDD dans le public aussi Les chercheurs d'organismes publics tels que le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) et les enseignants-chercheurs universitaires sont des fonctionnaires recrutés par le biais de concours très sélectifs : environ 10 à 20 % des candidats sont admis comme chargés de recherche dans les organismes publics. Mais, faute de moyens, les organismes publics cherchent des partenariats auprès d'entreprises privées, avec des financements ponctuels pour un programme de recherche. À la clé, des CDD (contrats à durée déterminée), souvent de 1 an. Faire preuve de ténacité Pour stabiliser sa situation dans le secteur public, il faut savoir être patient et motivé, car les postes permanents sont rares. Il n'est pas rare que 2 ou 3 années s'écoulent entre l'obtention de la thèse et un poste permanent. Bien choisir son sujet de thèse Dans le secteur privé, si les rémunérations sont plus élevées, trouver un poste dans une grande entreprise n'est guère plus facile. C'est souvent le choix du sujet de thèse qui sera déterminant. Il doit être en lien avec le domaine industriel visé. Rémunération Salaire du débutant 2200 euros brut par mois (pour un chargé de recherche 2e classe au CNRS) Compétences Curieux et persévérant Spécialiste dans son domaine, le chercheur a le goût de la quête et accepte de se remettre en question. Autonome, il sait identifier des problèmes nouveaux. Il s'adapte au travail en solitaire comme au travail d'équipe. Les programmes de recherche associent le plus souvent plusieurs personnes (thésard, techniciens, chercheurs...). Dans ce métier, il faut être réactif et curieux. Créatif et passionné Pour réussir dans sa spécialité, le chercheur doit faire preuve d'innovation et de créativité. Faire évoluer son solide bagage scientifique et ses compétences, se tenir au courant de l'actualité de son domaine de recherche est indispensable. Résister à la pression... mais pas atmosphérique Plusieurs laboratoires peuvent travailler sur le même sujet, la compétition est parfois sévère. Le chercheur n'a pas toujours des conditions sereines de travail. Résister à la pression, ne pas se décourager fait partie du jeu, même lorsque les recherches n'avancent pas aussi vite que prévu. Accès au métier Le parcours pour devenir chercheur est long. Il débouche sur un doctorat (rédaction et soutenance d'une thèse) qui se prépare en moyenne en 3 ans. Mais avant de s'inscrire en doctorat, il faut obtenir successivement une licence de physique (en 3 ans) et un master à orientation recherche (en 2 ans). Après le master, il faut choisir soigneusement son sujet de thèse et trouver un laboratoire d'accueil. Près de 150 masters existent dans le domaine de la physique, par exemple : physique et photonique, physique subatomique et astroparticules... On peut également préparer un doctorat après avoir obtenu un diplôme d'ingénieur. Pour être fonctionnaire dans un établissement public (CNRS...), il faut passer un concours (dossier de travaux, et publications et audition devant un jury). Les postes sont peu nombreux. De nombreux docteurs complètent leur cursus par une expérience professionnelle de post-doctorat souvent menée dans un laboratoire renommé, à l'étranger. Il s'agit d'une mission scientifique, à durée déterminée, rémunérée. À condition de bien choisir le laboratoire et le thème de la mission, et de préparer son retour en France, le post-doctorat est un atout pour les candidats aux concours de la recherche publique. Un post-doctorat de 1 à 2 ans sera valorisé par une entreprise privée s'il porte sur un thème de recherche qui l'intéresse. Niveau bac + 8 • Doctorat Sources et ressources Adresses utiles • Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, 1 rue Descartes, 75231, Paris, Cedex 05, 01 55 55 90 90, www.enseignementsup-recherche.gouv.fr • Société française de physique, SFP, 33 rue Croulebarbe, 75013, Paris, 01 44 08 67 10, www.sfpnet.fr Témoignage(s) Florence, chercheuse en physique expérimentale de la matière condensée au CNRS à Grenoble (38) La supraconductivité me fait rêver Le déclic s'est produit quand, collégienne, j'ai assisté à la Fête de la science : les expériences présentées par des chercheurs ont aiguisé ma curiosité. Mon domaine actuel de recherche est l'étude des supraconducteurs. En 2011, nous avons fêté les 100 ans de la découverte de la supraconductivité qui est, entre autres, la capacité d'un matériau à conduire le courant électrique sans résistance, et donc à transporter l'électricité sans pertes. Aujourd'hui, certains mécanismes à l'origine de la supraconductivité ne sont toujours pas totalement compris. Les impacts sociétaux de ce domaine, qui me fait rêver, sont potentiellement considérables... Pour moi, être chercheuse, c'est avant tout un métier passion : on ne compte pas ses heures. L'imagination et une bonne dose de connaissances sont indispensables. Il faut se former constamment pour être performant. Et ne pas négliger l'anglais qui est la langue obligatoire de nos communications écrites et orales. CONSULTANT(E) EN SYSTEMES D’INFORMATION • • • • • • • • Synonyme(s) : consultant(e) en organisation des systèmes d'information Famille(s) ROME : Méthodes et gestion industrielles Discipline(s) : informatique Centre(s) d'intérêt : me déplacer souvent / aider, conseiller / enquêter, rechercher, analyser l'information Fonction(s) : fonction conseil, audit, expertise GFE : GFE tertiaire de bureau tertiaire spécialisé Secteur(s) d'activités : secteur audit conseil / secteur sociétés de service et de conseil en informatique Statut(s) : indépendant / salarié Accroche Expert technique, le consultant en systèmes d'information intervient à la demande d'une entreprise pour améliorer ses systèmes d'information : serveurs, bases de données, logiciels de gestion... Synthèse Sollicité par les dirigeants d'une entreprise, ce consultant propose et met en place des solutions informatiques qui permettront d'améliorer les SI (systèmes d'information) de l'entreprise : serveurs, bases de données, logiciels de gestion... Un métier qui nécessite des compétences en informatique en vue de concevoir (ou d'améliorer) les SI, mais également une grande ouverture d'esprit pour comprendre les besoins de l'entreprise cliente, son métier, ses objectifs... Nature du travail Analyse des besoins Le consultant en SI (systèmes d'information) est sollicité par un client (entreprise, administration...) qui souhaite optimiser ses SI : bases de données, logiciels de gestion (des ressources humaines, de la relation client...), serveurs de données et d'applications, systèmes de stockage, systèmes de sécurité... Son intervention commence alors par un audit des performances, de la sécurité et de la fiabilité des SI en place, en concertation avec les dirigeants et les informaticiens de l'entreprise cliente. Proposer des solutions informatiques Après l'audit, il propose au client des préconisations en vue de l'amélioration des SI de l'entreprise. Il peut, par exemple, proposer l'externalisation des données de l'entreprise dans le cloud, la mise en réseau de certaines applications, la mutualisation de serveurs... L'ensemble de ces préconisations, qu'elles soient techniques, matérielles ou virtuelles, est alors transcrit dans un plan de développement. Déploiement et suivi Après accord du client, le consultant en SI fait appel à un ou plusieurs développeurs pour la mise en oeuvre du plan de développement : installation, déploiement puis maintenance des solutions informatiques. Par la suite, il suit l'exécution du plan et en contrôle chaque étape. Conditions de travail Chez le client Salarié d'une ESN (entreprise de services du numérique), le consultant en SI consacre une part importante de son temps et de son travail chez les clients. Sur place, il s'adapte aux disponibilités des interlocuteurs qu'il rencontre, notamment les dirigeants (dont le responsable des SI) de l'entreprise. Ses horaires de travail peuvent être extensibles en fonction de la complexité de la demande, du nombre de dossiers dont il a la charge, des délais à respecter, etc. Travail en équipe Le consultant en SI transcrit dans un plan de développement ses préconisations. Ce sont ensuite ses collaborateurs (développeurs, architectes cloud...) qui se chargent de la mise en place du nouveau SI, en lien avec le responsable ou l'architecte des SI de l'entreprise cliente. Vie professionnelle Du junior au senior En règle générale, on commence sa carrière en tant que consultant junior au sein d'une ESN. Opérationnel avant tout, le junior travaille principalement pour développer et intégrer les solutions et les outils informatiques préconisés par le consultant senior. Des missions d'importance croissante Une des évolutions possibles pour un consultant consiste à se voir confier des missions de plus en plus complexes, voire à prendre la direction d'une équipe de consultants. Autre évolution possible : le consultant peut, au fur et à mesure de sa carrière, se spécialiser dans un secteur d'activité précis (finance, marketing, ressources humaines...) ou devenir expert technique dans un domaine de l'informatique (la sécurité des SI, par exemple). Il peut aussi intégrer une entreprise en tant que directeur des SI ou encore comme responsable de la sécurité des SI... Rémunération Salaire du débutant Entre 2500 et 2900 euros brut par mois. Source : Apec (Association pour l'emploi des cadres), 2015. Compétences Des compétences techniques Le consultant en SI possède de bonnes connaissances générales en informatique : systèmes d'exploitation, principaux langages informatiques (Java, .net, HTML)... Il sait concevoir et faire évoluer un SI (conceptualisation et modélisation), en fonction de la demande du client. Des qualités personnelles En plus des nécessaires compétences techniques, le consultant doit avoir de bonnes qualités relationnelles et être un bon communicant afin d'assurer une collaboration efficace avec les interlocuteurs de l'entreprise cliente. De même, il doit faire preuve d'ouverture d'esprit et de capacité de synthèse pour comprendre les activités et les métiers des utilisateurs des SI de l'entreprise cliente. Enfin, il sait faire preuve d'autonomie et de résistance au stress pour mener à bien ses missions dans les délais impartis. Accès au métier Le métier de consultant en SI est accessible au niveau ingénieur. Niveau bac + 5 • • Diplôme d'ingénieur en informatique, télécoms... Master en informatique, télécoms... Sources et ressources Publications Onisep • • Les métiers de l'informatique, Parcours, 2014, Onisep Écoles d'ingénieurs, Dossiers, 2014, Onisep ARCHITECTE DES SYSTEMES D’INFORMATION • Discipline(s) : informatique • Centre(s) d'intérêt : enquêter, rechercher, analyser l'information / programmer, créer du contenu numérique • Fonction(s) : fonction études développement informatique • GFE : GFE tertiaire de bureau tertiaire spécialisé • Secteur(s) d'activités : secteur audit conseil / secteur sociétés de service et de conseil en informatique • Statut(s) : indépendant / salarié Accroche Indispensable au bon fonctionnement de l'entreprise, l'architecte des systèmes d'information conçoit et organise l'ensemble des matériels et logiciels nécessaires à la bonne circulation des données. Il les fait évoluer au gré des avancées techniques. Synthèse À l'interface de nombreux métiers de l'entreprise, l'architecte des systèmes d'information conçoit et organise l'ensemble des serveurs, systèmes d'exploitation, ordinateurs, logiciels, etc. afin de les adapter aux besoins des utilisateurs. Avant de faire des préconisations, il commence par un audit approfondi de l'existant. Il suit la mise en place et contrôle l'efficacité de son plan jusqu'au bout. Il doit posséder des compétences techniques pointues, en plus de qualités relationnelles avérées. Nature du travail Identification de l'existant L'architecte des SI (systèmes d'information) analyse les serveurs, systèmes d'exploitation, ordinateurs, logiciels, etc. en fonction, afin de les adapter aux besoins qu'il a identifiés en amont, ou en réponse à des problèmes précis qu'on lui demande de résoudre (optimiser la sécurité des données, par exemple). Analyser et proposer des solutions Son travail commence toujours par un audit de la situation actuelle. Il doit imaginer un système évolutif et flexible, dans le respect du budget alloué. L'ensemble de ses préconisations, qu'elles soient techniques, matérielles ou virtuelles, est transcrit dans un plan de développement et transmis au chef de projet qui, le cas échéant, fera appel à des spécialistes pour la mise en oeuvre (architecte cloud, développeur...). Suivre l'exécution L'architecte des SI suit la mise en place du plan informatique et contrôle les opérations à chaque étape pour veiller tant à la cohérence qu'à la performance de son système. Dans une société de conseil, il répond à la demande précise d'un client, alors que, s'il travaille au sein d'une grande entreprise, il est davantage impliqué dans le choix des solutions qu'il a préconisées et la recherche de prestataires pour leur mise en oeuvre. Conditions de travail Consultant ou salarié L'architecte des SI travaille au sein d'une entreprise utilisatrice comme salarié, ou comme consultant extérieur, généralement pour le compte d'une ESN (entreprise de services du numérique). Il peut également se mettre à son compte. Au sein des grands groupes, l'architecte des SI est spécialisé (en logiciels, en infrastructure...). En relation avec de nombreux métiers S'il travaille souvent seul dans la phase de conception de son plan de développement, l'architecte des SI, pour mener à bien son audit préalable, doit consulter un grand nombre d'interlocuteurs de l'entreprise. De même, lors de la mise en oeuvre de son plan, il assiste le chef de projet et ses équipes sur le terrain. Véritable facilitateur des organisations, il est à la croisée de métiers très différents, où il joue un rôle crucial d'interface. Vie professionnelle Une demande constante Les infrastructures informatiques doivent être renouvelées en moyenne tous les 3 à 5 ans, une aubaine pour les architectes des SI spécialisés dans ce secteur, car ils bénéficient d'une demande stable. De même, dans le domaine des logiciels, les changements sont fréquents (exemple : la modification des taux de TVA qui engendre de nombreux ajustements dans un grand nombre d'outils comptables). Des systèmes plus complexes Les architectes des SI expérimentés se voient proposer des projets de plus en plus importants, impliquant de nombreux serveurs notamment. Les systèmes d'information se complexifiant, les experts sont très demandés. Ils peuvent ensuite évoluer vers la direction d'un service informatique, la direction d'études ou le management. Ils peuvent également se mettre à leur compte en tant que consultants. Des secteurs qui recrutent Les recrutements d'architectes des SI sont en augmentation, particulièrement dans l'industrie pétrolière, l'agriculture ou la défense, où ils sont notamment chargés d'intégrer la géolocalisation et les avancées technologiques des satellites aux infrastructures informatiques. Rémunération Salaire du débutant 3500euros brut par mois. Source : Apec (Association pour l'emploi des cadres), 2013. Compétences Des compétences techniques Expert en matière de conception et de modélisation (cartographie, modélisation de flux de données), de matériels et d'applications (CRM, BI, ERP, workflow...), l'architecte des SI maîtrise également les normes et méthodes de développement. Pour se maintenir au top, il assure une veille technologique permanente de son secteur. Des qualités personnelles Bon sens relationnel et fibre pédagogique sont indispensables à l'architecte des SI qui a besoin de comprendre les besoins de chacun pour réussir sa mission. Par ailleurs, il doit être capable d'expliquer clairement son projet à des non-spécialistes (par exemple, les nouvelles procédures que son plan peut engendrer), et se montrer persuasif pour remporter leur adhésion. Rigoureux et organisé, il est également réactif et doit être disponible pour ses nombreux interlocuteurs. Un esprit de synthèse Sa vision globale et synthétique des systèmes d'information ainsi que sa bonne connaissance des métiers de l'entreprise lui permettent de mener à bien sa mission. Il doit aussi être capable d'anticiper les changements, et parler l'anglais couramment. Des qualités rédactionnelles sont enfin nécessaires pour rédiger les rapports. Accès au métier Le métier d'architecte des SI est accessible aux titulaires d'un diplôme d'ingénieur, après quelques années d'expérience. Niveau bac + 5 • • Diplôme d'ingénieur en informatique, télécoms... Master en informatique Sources et ressources Publications Onisep • Les métiers de l'informatique, Parcours, 2014, Onisep Témoignages Emmanuel, architecte cloud à la SNCF, à Lille (59) Plus besoin d'installer des serveurs Le métier a un aspect purement technique qui passe par la définition de l'infrastructure à mettre en place pour répondre à un besoin particulier. Cela peut être par exemple un outil de comptabilité en ligne, une application de relation clientèle ou encore un outil de gestion des messageries que certains de nos agents doivent pouvoir consulter aussi lorsqu'ils sont en déplacement. À la SNCF, le cloud travaille sur des infrastructures techniques et externes, là où l'architecte en systèmes d'information intervient sur des solutions purement internes et plutôt logicielles. Avec le cloud computing, qui démarre seulement chez nous, il n'y a plus besoin d'installer à chaque fois les serveurs, les réseaux, etc. Du coup, on gagne beaucoup en rapidité, mais il faut rester vigilant sur la sécurité. Certaines informations cruciales, notre système de vente par exemple, ne peuvent être mises sur le cloud. TRADUCTEUR(TRICE) TECHNIQUE • • • • • • • Famille(s) ROME : Traduction, interprétariat Discipline(s) : traduction scientifique et technique Centre(s) d'intérêt : pratiquer les langues vivantes Fonction(s) : fonction information - communication GFE : GFE techniques de la communication média Secteur(s) d'activités : secteur services aux entreprises / secteur industrie Statut(s) : salarié / libéral Accroche Les notices de nos appareils quotidiens (appareil photo, frigo, ordinateur, lave-vaisselle...) sont généralement disponibles en plusieurs langues. C'est le traducteur technique qui rédige le texte en français depuis la langue étrangère d'origine. Synthèse Le traducteur technique traduit des notices, des guides d'utilisation, des rapports. Il assure le transfert d'informations d'une langue source - une langue étrangère acquise (le plus souvent l'anglais) - à une langue cible, généralement sa langue maternelle (le français, par exemple). Il est expert dans un domaine précis : le commerce, l'industrie, le juridique, la médecine, les sciences, les technologies de l'information, l'automobile... Nature du travail Traduire les notices Imaginez toutes les notices écrites en anglais... La complexité de certains termes techniques nous empêcherait d'accéder à toutes les fonctionnalités de nos appareils. C'est là que le traducteur technique intervient. Il assure le transfert d'informations d'une langue source, une langue étrangère acquise, à une langue cible, généralement sa langue maternelle. Il traduit ainsi la documentation technique d'un produit fabriqué à l'étranger, un rapport médical, le mode d'emploi d'un logiciel... Maîtriser un vocabulaire technique Spécialisé dans un domaine précis : le commerce, l'industrie, le juridique, la médecine, les sciences, les technologies de l'information, l'automobile... il en connaît toutes les nuances linguistiques et le vocabulaire technique, et sait rédiger correctement. Comparé à un traducteur littéraire, il dispose d'une liberté lexicale moindre, car les documents à traduire (souvent des consignes ou des procédures) obéissent à une phraséologie particulière, comme un rapport médical, un logiciel informatique ou un guide d'utilisation. Se documenter Quelles que soient ses connaissances, il fait constamment des recherches sur Internet, lit des ouvrages spécialisés, voire consulte des spécialistes, pour suivre de près l'évolution de son secteur. Conditions de travail Comme travailleur indépendant Près de 80 % des traducteurs techniques sont des travailleurs indépendants. Cela signifie que le traducteur facture généralement ses traductions sous forme de prestations à une entreprise cliente : il est prestataire de services et le client est donneur d'ouvrage. Une norme NF " Services de traduction : exigences requises pour la prestation du service " en vigueur depuis août 2006 permet au client de faire clairement la différence entre un traducteur professionnel et un amateur. Généralement, le montant du service est fonction du nombre de mots traduits ou du nombre de pages. D'une manière générale, plus la traduction est technique et nécessite de compétences, plus la langue est rare, et plus les prix sont élevés. Ou salarié Les rares traducteurs techniques salariés se trouvent dans des grands groupes industriels, des multinationales (en électronique, multimédia, télécommunications, santé). Il existe aussi quelques postes dans les organismes internationaux (Otan-Organisation du traité de l'Atlantique Nord, ONU-Organisation des Nations unies), les administrations publiques (ministère de l'Industrie...). Il y a également des opportunités d'emploi dans les agences spécialisées en traduction. Un travail sédentaire Le traducteur est plutôt un sédentaire : il travaille devant son ordinateur et quitte peu son bureau. Vie professionnelle Des débuts difficiles Le traducteur doit fidéliser sa clientèle. Travailler en indépendant signifie qu'il faut savoir se vendre. Les débuts dans le métier sont donc parfois difficiles. Ce qui fera la différence : le savoir-faire et la constance. C'est un métier où les périodes de chômage alternent avec des périodes de travail demandant beaucoup d'implication. Gare aux désillusions ! Cultiver ses atouts L'anglais est bien sûr indispensable mais la maîtrise du russe ou du chinois fera grimper les enchères. Ingénierie, médecine, biologie, droit, finance, informatique, communication, ressources humaines... toutes ces spécialités sont des créneaux porteurs pour le traducteur technique. De nouveaux métiers sont en train de se développer avec l'explosion des NTIC (nouvelles technologies de l'information et de la communication) : sous-titrage, doublage, traduction de SMS, de sites web... Sur Internet, le localisateur traduit, mais intervient également sur l'outil lui-même, ce qui exige des compétences spécifiques en informatique. Des besoins en hausse Avec l'internationalisation des échanges, les besoins sont en hausse et touchent des entreprises exportatrices, des organismes scientifiques, des laboratoires médicaux, des compagnies d'assurances, des cabinets d'avocats... Rémunération Salaire du débutant Salaire variable en fonction du lieu d'exercice et du type d'entreprise. Compétences Avoir une double compétence Les employeurs apprécient les jeunes diplômés qui possèdent des connaissances pointues dans un domaine technique ou scientifique précis. À cela s'ajoutent bien sûr les compétences linguistiques. Parmi les langues de travail, l'anglais est quasiment indispensable. Les langues les plus demandées sont ensuite celles de l'Union européenne et des pays asiatiques. Savoir manier l'informatique Ne l'imaginez pas une feuille à la main, cherchant désespérément le mot juste. Désormais, le traducteur technique maîtrise l'informatique et manie des logiciels de TAO (traduction assistée par ordinateur). Lorsqu'il travaille pour une agence, il dispose généralement d'un accès simultané à des dictionnaires, des glossaires spécialisés, et des systèmes de mémoire de traduction qui stockent et font correspondre des segments de langues source et cible dans une base de données. Ce sont des outils importants qui l'aident à garantir la cohérence et l'efficacité de ses traductions, mais ne le remplacent pas. Savoir rédiger Il faut aussi savoir s'organiser et respecter les délais. Enfin, et ce n'est pas la moindre des compétences, il faut évidemment savoir rédiger et maîtriser des méthodes éprouvées dans l'art de la traduction de notices, de contrats, de rapports... Accès au métier La traduction technique étant une activité non réglementée, les parcours vers ce métier sont multiples. Le niveau de formation se situe souvent à bac + 5. Parallèlement aux études, il faut avoir fait plusieurs séjours à l'étranger pour s'imprégner de la langue cible. Les doubles compétences sont recherchées : environnement, finance, électronique, sciences pour l'ingénieur... À titre d'exemples : Niveau bac + 5 • Diplôme de traducteur ou de traduction spécialisée • Master spécialisé en rédaction/traduction, traduction multilingue... voire en sciences (mathématiques, biologie, informatique, ingénierie, etc.) • Diplôme d'ingénieur (pour un bilingue spécialisé) MEDIATEUR(TRICE) SCIENTIFIQUE • • • • • • • Synonyme(s) : responsable de la médiation scientifique / chargé(e) de médiation scientifique / animateur(trice) territorial(e) en médiation scientifique Discipline(s) : chimie / informatique / mathématiques / biologie / physique Centre(s) d'intérêt : informer, communiquer Fonction(s) : fonction information - communication GFE : GFE enseignement sciences humaines domaines scientifiques droit Secteur(s) d'activités : secteur culture et patrimoine / secteur fonction publique Statut(s) : fonctionnaire / salarié Accroche Rébarbatives, les sciences ? Le médiateur scientifique démontre chaque jour le contraire. Cet orateur est un bon pédagogue : il sait rendre accessible un savoir complexe à un public néophyte. Synthèse Le médiateur scientifique sait rendre accessible un savoir complexe à un public néophyte. Il travaille dans un musée ou un centre scientifique, où il est chargé d'animer les visites pour des publics divers. Il emploie un langage imagé et utilise l'observation et la description de phénomènes courants pour faciliter la compréhension. Scientifique de formation, cet orateur aime communiquer, a le sens du public et de l'imagination pour rendre la science attractive. Nature du travail Vulgariser les sciences La physiologie des protozoaires, l'oxydation des ions... ces seuls intitulés vous endorment les neurones ! Le défi du médiateur scientifique est précisément de capter l'attention d'un public non acquis et de rendre compréhensibles des notions ardues de prime abord. Pour ce vulgarisateur, rien n'est trop compliqué, il suffit de savoir expliquer. S'adapter à son public Le public devant lequel le médiateur intervient est rarement homogène et captivé par le sujet. À lui d'adapter son discours en fonction de ses interlocuteurs, car ces derniers ne peuvent pas assimiler un langage scientifique dont ils ne connaissent pas les rudiments. Savoir raconter une histoire Il évite l'usage excessif des concepts. À défaut de transmettre de nouvelles connaissances, il s'emploie à consolider les savoirs existants. Il part de l'observation et de la description de phénomènes courants et directement accessibles, et emploie un langage imagé. Conditions de travail Un travail d'équipe Le médiateur scientifique n'est pas seul. Autour de lui, toute une équipe d'animateurs et/ou d'autres médiateurs scientifiques apporte ses idées et collabore à la mise en place de projets d'animation, chacun en fonction de son domaine de compétences particulier. À lui de mener cette équipe et d'organiser les activités au quotidien. En partenariat avec de nombreux acteurs scientifiques Le médiateur scientifique a aussi pour tâche de développer et d'établir des contacts avec l'extérieur du musée ou du centre scientifique. Il entretient son réseau, communique avec différents acteurs des domaines scientifique et technique et avec les partenaires concernés par un projet ou une opération ponctuelle. Des interventions à l'extérieur Fête de la science ou autres manifestations assimilées sont autant d'occasions où il peut animer des débats. Il se rend aussi dans les établissements scolaires pour intervenir aux côtés de l'enseignant. Il amène sa rigueur, ses idées d'expériences, son savoir et parfois le matériel de son laboratoire. De petites expériences articulées autour de la vie quotidienne permettent alors d'initier l'élève à la démarche du chercheur en posant des questions, en observant, en confrontant son observation à une expérience et en déduisant une règle. Vie professionnelle Dans un musée, un centre scientifique Ce professionnel travaille dans un centre scientifique, où il propose et met en oeuvre la politique de médiation scientifique. Il peut s'agir d'un musée (comme le Palais de la découverte à Paris, par exemple) ou bien d'un organisme privé ou public dépendant d'un département, d'une région. Ces centres et services scientifiques à vocation culturelle ont des besoins importants en mathématiciens, et plus généralement en scientifiques, dans le secteur des services. Cette tendance offre de réelles perspectives de carrière à ceux qui se détournent de la science pure. Au sein des collectivités Le médiateur scientifique se voit notamment proposer des opportunités en province. Citons, par exemple, l'Espace Mendès-France à Poitiers, dont les objectifs sont de populariser la recherche en proposant des expositions, des conférences sur l'astronomie et la médecine, en passant par le développement durable et les médias. De fait, le médiateur est souvent un fonctionnaire (de catégorie A ou B) des collectivités locales. Rémunération Salaire du débutant 1486 euros brut par mois pour un cadre de catégorie B. Source : grille indiciaire territoriale, 2014. Compétences Avoir le sens du public La communication est sa première qualité. Il a une bonne diction et il joue avec le public : l'humour, l'imaginaire, le quotidien sont les ingrédients qu'il doit savoir utiliser. Pour susciter le plaisir et le désir d'apprendre, il conçoit et diffuse les activités de médiation scientifique à travers des pratiques pédagogiques innovantes et des approches essentiellement ludiques et spectaculaires. Il a le sens de la dramaturgie (mise en scène, gestion de l'espace, mise en forme). Il rédige aussi des guides de visite, crée des outils pédagogiques. Savoir conduire un projet Il définit des orientations, planifie les activités en fonction des priorités, négocie les moyens... Ses projets prennent la forme de spectacles, d'ateliers expérimentaux, de conférences interactives, d'expositions et d'animations dans les musées, de développement multimédia et audiovisuel... Savoir se remettre en question Il doit aussi se questionner, se demander comment sont perçus aujourd'hui les métiers scientifiques par les jeunes, comment les sciences sont jugées par les différents acteurs (économiques, politiques, sociaux)... Il peut faire de la recherche sur ces thématiques. Il participe enfin à l'élaboration des programmes scientifiques définis par son établissement. Accès au métier Le niveau de formation varie de bac + 3 à bac + 5 dans un domaine scientifique comme la physique, la chimie, la biologie, les géosciences, les mathématiques, l'informatique, les sciences de l'ingénieur... Une formation complémentaire en diffusion culturelle et scientifique est appréciée. Niveau bac + 3 • • Licence en chimie, physique, sciences de la vie, sciences de la Terre, mécanique, informatique, mathématiques... Licence pro guide-conférencier Niveau bac + 5 • Master en chimie et environnement, sciences de la Terre, informatique, mathématiques, sciences pour l'ingénieur, physique appliquée et mécanique... • Diplôme d'ingénieur en physique, mathématiques, chimie, biologie, etc. Sources et ressources Publications Onisep • Les métiers de la culture et du patrimoine , Parcours , Onisep , 2012 CONSULTANT(E) EN CONDUITE DE CHANGEMENT • Synonyme(s) : consultant(e) en organisation / ingénieur(e) conduite du changement / consultant(e) en accompagnement du changement / conseiller(ère) en organisation / ingénieur(e) en organisation • Famille(s) ROME : Méthodes et gestion industrielles • Discipline(s) : chimie / informatique / gestion des ressources humaines / sciences économiques / biologie • Centre(s) d'intérêt : aider, conseiller • Fonction(s) : fonction conseil, audit, expertise • GFE : GFE tertiaire de bureau tertiaire spécialisé • Secteur(s) d'activités : secteur audit conseil / secteur fonction publique • Statut(s) : salarié / indépendant / fonctionnaire Accroche L'organisation de l'entreprise est un facteur essentiel pour sa compétitivité. Le consultant en conduite de changement intervient en tant qu'expert externe pour auditer et améliorer les pratiques des employés et les performances de l'entreprise. Synthèse Le consultant en conduite de changement étudie et diagnostique les insuffisances relatives à l'organisation d'une entreprise. Il préconise ensuite les améliorations à apporter pour que le fonctionnement de l'entreprise soit optimal. Expert externe, il accompagne aussi les employés lors de la mise en place de nouvelles pratiques (l'informatisation d'un service, par exemple), lors d'un déménagement, d'un rachat, etc. Il travaille en cabinet de conseil ou en ESN (entreprises de services du numérique) ; il peut aussi être fonctionnaire. Nature du travail Poser un diagnostic Le consultant en conduite de changement diagnostique les insuffisances d'organisation au sein d'une entreprise. En fonction de la demande qui lui a été faite, il préconise les améliorations à apporter. Pour ce faire, il étudie d'abord la structure de l'entreprise, afin d'en comprendre l'organisation et de déterminer les compétences du personnel. Un processus de production, d'archivage, ou un système d'information par exemple, peuvent faire l'objet d'une étude systématique pour évaluer leur efficacité et identifier les problèmes potentiels. Le consultant relève les points faibles, les goulets d'étranglement et les procédures inadéquates, puis mesure l'impact des évolutions potentielles du système sur l'organisation et le travail des employés. Accompagner le changement Lorsque l'organisation est démontrée insatisfaisante, à lui de faire des propositions d'évolution, des systèmes utilisés aussi bien que des procédures et des méthodes de travail. Il définit les mesures à prendre en termes d'organisation du travail, de management, de communication, de recrutement, de formation ou de mobilité, et propose un plan d'accompagnement. Son objectif est d'obtenir une adéquation maximale entre les compétences humaines et les systèmes mis en place dans l'entreprise. Conditions de travail Mobile et prévoyant Pour mener à bien sa mission, le consultant se déplace beaucoup chez les clients, dialogue avec les personnes opérationnelles sur le terrain, et exploite sa bonne connaissance des fonctions et des postes de travail. Par exemple, pour accompagner le déménagement d'un laboratoire de l'industrie pharmaceutique, il se rendra sur place pour évaluer le temps durant lequel la production s'arrêtera, veillera au respect des contraintes réglementaires (on ne transporte pas n'importe comment de la matière vivante ou radioactive !). Il lui faudra aussi gérer les déchets non transportables, prévoir le degré de sécurité avec lequel chaque appareil sera déménagé, préparer la validation des systèmes dès leur installation et, bien sûr, gérer les imprévus... Une telle mission s'étalera sur 1 an, la plupart du temps chez le client. Différents statuts Si la plupart des consultants en conduite de changement sont des salariés du privé, certains travaillent dans la fonction publique. Ils interviennent lors de restructurations de services publics, de la mise en production d'une nouvelle application informatique, du déménagement d'un établissement public, etc. Rattachés au ministère de l'Économie et des Finances, ce sont alors des fonctionnaires de catégorie A. Vie professionnelle En cabinet de conseil ou en ESN On constate aujourd'hui une élévation générale des niveaux de qualité des procédures métiers, due notamment à la mondialisation. Appelées aussi procédures d'entreprise ou " business process ", elles désignent un enchaînement d'actions permettant la satisfaction d'une demande. Il y en a plusieurs types : par exemple, les procédures de remboursement de notes de frais, les procédures de commande des clients, d'envoi d'un colis... Bref, toutes ces procédures ou presque sont modélisables dans l'entreprise, le but étant de favoriser l'efficacité et les économies. De nombreux cabinets de conseil en organisation ou en qualité emploient donc des consultants en conduite de changement. Les ESN (entreprises de services du numérique), spécialistes des changements technologiques et informatiques (transformation de systèmes d'information), sont un autre employeur potentiel. Dans la fonction publique Les consultants en conduite de changement travaillant dans la fonction publique d'État sont recrutés sur concours. La fonction publique territoriale recrute, également sur concours, des conseillers en organisation amenés à accompagner la mise en oeuvre du changement. Il s'agit d'ingénieurs territoriaux de catégorie A. Rémunération Salaire du débutant 2916 euros brut par mois dans le privé. Source: non communiquée. Compétences Avoir des connaissances pointues Quelle que soit l'entreprise où il intervient (centre de production biotechnologique, établissement hospitalier, bureau d'études en mécanique, etc.), le consultant en conduite de changement met à profit ses connaissances scientifiques pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants de tous les processus. Sa maîtrise de la réglementation est également précieuse. Il doit aussi connaître les procédures d'assurance qualité, de prévention des différents risques et de gestion du traitement des déchets. Des qualités humaines La diplomatie, la capacité à négocier et la pédagogie sont des atouts nécessaires. Sur le terrain, il doit savoir écouter et se montrer persévérant, notamment lorsqu'il rencontre des résistances au changement. Le métier nécessite une importante ouverture d'esprit, de grandes facultés d'écoute et de communication, et de la méthode. Et savoir mener un projet de A à Z Il doit savoir coordonner et planifier des activités, gérer la mise en oeuvre d'un plan de validation, contrôler des protocoles et des rapports, vérifier la qualification des équipements et des personnes, rédiger un document de spécifications, en anglais aussi bien qu'en français, voire un support de formation. Accès au métier Selon le domaine d'intervention, le niveau de formation se situe à bac + 5 dans l'informatique, la chimie, la biologie, la mécanique, l'économie ou encore les ressources humaines. Une solide formation informatique est généralement nécessaire. Quelques exemples de diplômes pertinents : Niveau bac + 5 • • • Diplôme d'ingénieur en chimie, biologie, informatique, mécanique... Diplôme d'école supérieure de commerce Master en aménagement, urbanisme et durabilité des territoires ; génie civil ; génie industriel ; ingénierie des matériaux et des procédés ; sciences du médicament ; gestion et pilotage de la production... Sources et ressources Publications Onisep • • Les métiers de l'informatique, Parcours, 2014, Onisep Les métiers de la mécanique, Parcours, 2014, Onisep SPECIALISTE DE L’ACCESSIBILITE NUMERIQUE • • • • • • Synonyme(s) : consultant(e) en accessibilité numérique Discipline(s) : informatique Centre(s) d'intérêt : m'occuper de personnes âgées / aider, conseiller / programmer, créer du contenu numérique GFE : GFE tertiaire de bureau tertiaire spécialisé Secteur(s) d'activités : secteur sociétés de service et de conseil en informatique Statut(s) : indépendant / salarié Accroche Le spécialiste de l'accessibilité numérique veille à ce que tous, notamment seniors ou personnes en situation de handicap, puissent utiliser les matériels et logiciels informatiques quel que soit le support utilisé (ordinateur, téléphone, tablette...). Synthèse Le spécialiste de l'accessibilité numérique veille à ce que tous, notamment seniors ou personnes en situation de handicap, puissent utiliser les matériels et logiciels informatiques quel que soit le support utilisé (ordinateur, téléphone, tablette...). Il travaille souvent comme consultant, mais peut également exercer dans une entreprise, en tant qu'indépendant ou dans une collectivité locale, par exemple. Les débouchés sont bons pour ce métier qui compte encore peu de formations. Nature du travail Établir un diagnostic Son rôle consiste à assurer l'accessibilité des contenus informatiques et à veiller au respect des référentiels de l'accessibilité. Pour cela, il commence par établir un diagnostic visant à identifier les points qui peuvent être améliorés sur le site ou l'outil concerné. À partir de là, il fait des préconisations et participe aux études de faisabilité pour mettre en place les nouvelles normes. Accompagner les changements Il met en place des tests utilisateurs et évalue les résultats afin d'affiner, le cas échéant, les modifications à effectuer. Il veille ensuite à ce que ces nouvelles normes soient respectées par tous de manière pérenne. Il peut ainsi être amené à vérifier les offres des prestataires extérieurs du point de vue de l'accessibilité. Il participe aussi à la réalisation d'outils de formation dédiés aux utilisateurs et conduit des actions de sensibilisation. Conseiller et informer Enfin, il effectue un suivi afin d'adapter les outils sur la durée. Il exerce une veille pour anticiper les évolutions nécessaires et surveiller les changements éventuels dans la législation. Il établit une charte des bonnes pratiques à respecter et a un rôle de conseil auprès des équipes de création et d'opération. Conditions de travail Rattaché à la DSI En entreprise, le spécialiste de l'accessibilité numérique travaille en général sous la responsabilité de la DSI (direction des systèmes d'information). Il se positionne comme une interface entre les utilisateurs et les éditeurs de logiciels ou les fabricants de matériel. Autonome S'il travaille en général seul, le spécialiste de l'accessibilité numérique est cependant face à de nombreux interlocuteurs : utilisateurs, développeurs, directeurs de service, etc. Il doit organiser et animer un grand nombre de réunions afin de sensibiliser l'ensemble des personnes concernées à l'accessibilité. Des qualités de communication et d'écoute sont donc nécessaires à l'exercice de ce métier. Souvent consultant En tant que consultant extérieur à l'entreprise, il se déplace souvent, au gré de ses missions, qui peuvent durer de quelques jours à plusieurs mois. Il doit également s'adapter rapidement à de nouveaux environnements et faire preuve de conviction pour faire passer ses préconisations. Vie professionnelle Employeurs multiples Ce métier étant relativement neuf, le spécialiste de l'accessibilité numérique est souvent consultant dans une ESN (entreprise de services du numérique). Les entreprises font appel à lui en tant que prestataire externe pour améliorer leur site ou leurs applications. Il peut également exercer dans une agence web, en tant qu'indépendant, en entreprise ou dans le public. Métiers d'avenir Comme l'accessibilité numérique concerne tous les types de handicaps (visuel, auditif, moteur, cognitif...), il est possible de se spécialiser dans l'un d'entre eux. Pas de problèmes de débouchés pour ces professionnels encore peu nombreux. Bon tremplin Ses connaissances générales et transversales d'Internet peuvent amener le spécialistes de l'accessibilité à s'orienter vers des postes de chef de projet, de webmaster ou de développeur. Il peut aussi se mettre à son compte. Rémunération Salaire du débutant Variable en fonction du statut, de l'expérience et de la mission. Compétences Connaître l'entreprise et le Web Le spécialiste de l'accessibilité numérique doit allier une bonne connaissance de l'entreprise (à travers ses produits, services, son identité et son fonctionnement, notamment) avec des compétences éditoriales et techniques propres au Web. Au fait des réglementations Il doit également connaître la législation française et européenne en matière d'accessibilité, ainsi que les référentiels spécifiques. La pratique de l'anglais est souvent demandée. Force de conviction Curieux, ouvert au dialogue et pédagogue, le spécialiste de l'accessibilité aime communiquer et sait convaincre. Il s'exprime de manière claire et concise, et a le sens de l'écoute et de l'empathie. Il sait se montrer persévérant et apprécie le travail en équipe. Accès au métier On accède généralement à ce métier après quelques années d'expérience. Par exemple, en tant que chef de projet Internet, webmaster ou encore développeur ayant été sensibilisé au sujet. Les titulaires d'un bac + 5 dans le domaine du Web ont cependant leurs chances en complétant leur cursus par une formation courte spécialisée dans l'accessibilité numérique (via des organismes de formation professionnelle comme Atalan, Qelios...) qui leur donnera les bases nécessaires à l'exercice du métier. Niveau bac + 5 • • Diplôme d'ingénieur spécialisé en informatique Master en informatique Sources et ressources Publications Onisep • • Les métiers d'Internet, Parcours, 2012, Onisep Les écoles d'ingénieurs, Dossiers, 2014, Onisep, 9782273011976 DEVELOPPEUR(EUSE) D’APPLICATIONS MOBILES • • • • • • • • Synonyme(s) : développeur(euse) d'applications pour terminaux mobiles / développeur(euse) d'applications tablettes / développeur(euse) Internet mobile Famille(s) ROME : Systèmes d'information et de télécommunication Discipline(s) : analyse programmation / études développement informatiques / génie logiciel / ingénierie en informatique / logiciel Centre(s) d'intérêt : programmer, créer du contenu numérique Fonction(s) : fonction études développement informatique GFE : GFE tertiaire de bureau tertiaire spécialisé Secteur(s) d'activités : secteur des télécommunications / secteur sociétés de service et de conseil en informatique Statut(s) : indépendant / salarié Accroche Le développeur d'applications mobiles est chargé de la réalisation technique d'une application, basée sur un cahier des charges précis. Il calcule et conçoit des programmes informatiques pour le traitement des données. Synthèse Le développeur d'applications mobiles est chargé de la réalisation technique d'une application, basée sur un cahier des charges précis. Grâce à de solides connaissances en maths et en informatique, il choisit les logiciels et codes spécifiques pour la construire. Il travaille en relation avec le chef de projet et un graphiste. Il peut exercer à son compte, au sein d'une agence spécialisée ou en entreprise. Il doit assurer une veille constante pour rester à la pointe des nouvelles technologies. Nature du travail Créer ou optimiser Le développeur d'applications mobiles effectue la réalisation technique et le développement informatique d'applications pour mobiles, smartphones et autres tablettes. Il peut s'agir de la création d'une application de toutes pièces, de l'adaptation d'un site web à l'une de ces plates-formes, ou encore de l'optimisation d'une application déjà existante. Calculer et définir des algorithmes Pour cela, il doit respecter un cahier des charges précis (réalisé lui-même, s'il travaille seul ou fourni par le chef de projet web ou mobile). Il réalise ensuite des programmes informatiques spécifiques et définit toute la partie algorithmique et de calcul permettant le traitement des données par l'application mobile. Anticiper et tester Le développeur doit anticiper les évolutions éventuelles de son application et les problèmes possibles en faisant de nombreux tests. Il doit en outre prendre en compte les spécificités de l'affichage sur ce type d'outils, comme la taille de l'écran, la diversité des plates-formes, l'interaction limitée... ainsi que les contraintes imposées par le client pour lequel il travaille. Conditions de travail En agence ou en indépendant Le développeur d'applications mobiles peut exercer dans une agence web ou une agence mobile, un éditeur de logiciels, une grosse entreprise ou directement chez le client en tant qu'indépendant. Au sein d'une équipe Le développeur exerce au sein d'une équipe pluridisciplinaire, et de manière étroite, avec l'équipe graphique et les producteurs de contenu, sur des projets de création d'applications qui nécessitent, en général, de 1 à 6 mois de travail. Rapide et flexible Le développeur d'applications mobiles doit être capable de travailler vite, parfois même dans l'urgence, en respectant des délais souvent serrés. Pour cela, il doit être plutôt flexible sur ses horaires de travail. Rigoureux et patient, il doit se remettre en question et parfois reprendre de zéro ou abandonner un travail sur lequel il aura travaillé pendant des semaines. Enfin, il doit constamment actualiser ses connaissances dans le domaine des nouvelles technologies et rester à l'écoute des dernières tendances. Vie professionnelle Surtout salarié On trouve les développeurs d'applications mobiles dans les cabinets et agences spécialisés, les éditeurs de logiciels, les grosses ESN (entreprises de services du numérique) ou les opérateurs de téléphonie. Mais il est encore rare de faire fortune en tant qu'indépendant. Lors de l'achat de son application, le développeur reçoit un pourcentage élevé de la vente, mais cela n'arrive pas tous les jours ! On compte aujourd'hui un bon millier d'agences web spécialisées et une trentaine ciblant les supports mobiles. Concours de créatifs Pour trouver une idée originale, voire procéder à des recrutements, certains enseignes comme Casino, la SNCF, Auchan ou encore La Poste organisent des concours ou " hackathons " où des développeurs ont un temps limité pour créer une application sur un thème donné, en collaboration avec des designers et graphistes. Plus de 200 hackathons ont été organisés en France en 2013. En général, l'embauche est à la clé. Rémunération Salaire du débutant 2900 à 3300 euros brut par mois. Source : Blue Search conseil, 2013. Compétences Matheux et informaticien Outre de solides connaissances sur l'univers " mobile ", le développeur d'applications doit maîtriser les normes en vigueur (HTML, W3C...) et des langages de programmation. De fortes compétences en mathématiques, notamment en algorithmes, géométrie et analyses, ainsi qu'une mise à jour constante de ces connaissances sont nécessaires. Bon communicant Le développeur d'applications mobiles doit être capable de traduire en termes techniques les demandes de son client ou du chef de projet. D'un autre côté, il doit se montrer pédagogue pour expliquer ce qu'il aura réalisé aux non-spécialistes. Pour cela, il doit avoir le goût de l'échange et être une force de proposition. Rigoureux et à l'affût des nouveautés Autonome et responsable, le développeur fait preuve de sens pratique et de rigueur. Il suit de près les évolutions technologiques du secteur mais aussi des tendances du marché pour rester concurrentiel. Les développeurs capables de créer des applications sur des plates-formes différentes (mobile, tablette, smartphone) sont particulièrement recherchés. Accès au métier En dehors des formations web, les écoles d'ingénieurs proposent des modules spécifiques, et les formations complémentaires se multiplient. Quelques écoles privées investissent aussi le créneau (Hétic, Sup'Internet... ). Niveau bac + 2 • BTS et DUT en informatique Niveau bac + 3 • Licence pro en informatique ou ATC (activités et techniques de communication) spécialité développeur informatique/web ou Internet Niveau bac + 5 • • Diplôme d'ingénieur spécialisé en télécommunications et informatique mobile Master en systèmes informatiques intelligents et communicants ; ingénierie du logiciel... Sources et ressources Publications Onisep • • Quels métiers pour demain ?, Dossiers, 2013, Onisep Les métiers d'Internet, Parcours, 2012, Onisep Témoignages Sébastien, développeur de sites web et d'applications mobiles chez Overscan à Clermont-Ferrand (63) Dans le développement, je peux m'exprimer ! Après un DUT informatique suivi d'une licence pro développement d'applications mobiles en alternance, j'ai été embauché 2 semaines après la délivrance de mon diplôme ! Aujourd'hui, je développe plusieurs types d'applications : des " vitrines " ou des " catalogues " qui présentent les produits du client, mais aussi des prototypes, par exemple. Cela représente parfois plusieurs mois de travail en équipe. Au départ, le client exprime son besoin en mettant plusieurs sociétés en compétition. On répond par une proposition dans laquelle on exprime notre vision de l'application. Si l'on est choisi, on rédige un cahier des charges. Après validation, on passe au développement. C'est la partie que je préfère, où l'on peut vraiment mettre sa touche et s'exprimer. Il s'agit d'écrire des lignes de code qui créeront le visuel et les fonctions de l'application. HOT LINER • • • • • • • • Synonyme(s) : téléassistant(e) / téléconseiller(ière) Métier(s) associé(s) : ingénieur(e) de téléassistance / technicien(ne) de maintenance / technicien(ne) support Famille(s) ROME : Équipements domestiques et informatiques Discipline(s) : informatique Centre(s) d'intérêt : aider, conseiller GFE : GFE tertiaire de bureau tertiaire spécialisé / hot liner Secteur(s) d'activités : secteur des télécommunications / secteur sociétés de service et de conseil en informatique Statut(s) : salarié Accroche « Allô ! Aucune feuille ne sort de mon imprimante. Que dois-je faire ? » Au bout du fil, le hot liner écoute, attentif. Cet expert en pannes informatiques guide à distance les manipulations des utilisateurs en détresse pour résoudre leurs problèmes. Synthèse Un problème de connexion à Internet, une imprimante coincée, une erreur système... À l'autre bout du fil, le hot liner est là pour mettre un terme aux soucis techniques des utilisateurs, collègues ou clients de son entreprise. Comment ? En réceptionnant les appels, en établissant un diagnostic et en cherchant la solution la mieux adaptée au dépannage. Et ce, le plus rapidement possible. Un métier où résistance au stress, patience et pédagogie sont de rigueur. De nombreuses évolutions de carrière à la clé. Nature du travail Établir un diagnostic Chaque prise d'appel répond à un rituel immuable. Lorsqu'un utilisateur lance un SOS, première étape pour le hot liner : dresser un constat. Des questions filtres lui permettent de se faire décrire précisément le matériel utilisé et le problème rencontré. À lui d'éliminer les causes les plus simples. Pour plus d'efficacité, il dispose d'une base de données qui recense les pannes les plus fréquentes et les moyens d'y remédier. Résoudre le problème Selon la faisabilité technique, il guide point par point l'utilisateur dans les manoeuvres à effectuer. Parfois, il est amené à « prendre la main », c'est-à-dire à se connecter sur l'ordinateur de l'utilisateur pour y effectuer directement les opérations nécessaires. Passer le relais Un problème dépasse ses compétences ? Pas de panique ! Le hot liner fait alors appel à un spécialiste : technicien de maintenance, ingénieur de téléassistance, administrateur de bases de données... Chargé de l'intervention technique de premier niveau, il peut jouer les courroies de transmission entre les utilisateurs et le technicien spécialiste. Conditions de travail Un large éventail d'employeurs Constructeurs de matériels informatiques, éditeurs de logiciels, mais aussi fournisseurs d'accès à Internet, les employeurs sont légion. Le hot liner peut travailler comme salarié dans une entreprise possédant son propre centre d'appels ou pour un client, par le biais des sociétés de services spécialisées dans le suivi clientèle. Une assistance à distance Le hot liner est là pour assurer la continuité du service offert aux utilisateurs. Son rôle : effectuer le maximum d'interventions à distance pour éviter l'envoi d'un technicien sur place. En général, il travaille sur une plate-forme, au sein d'une équipe. S'il répond le plus souvent par téléphone, assis devant son écran, il ne néglige pas pour autant la communication via les courriels. Une permanence en continu Il intervient en priorité lors des phases d'installation et de mise à jour des produits, matériels et logiciels. Mais aussi le reste du temps ! Pour répondre aux demandes 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, ce professionnel peut être soumis à des horaires décalés, le soir ou le week-end. Vie professionnelle Un rôle stratégique Avec la diffusion croissante, la complexification et le renouvellement des systèmes et matériels informatiques, les services d'aide aux utilisateurs sont appelés à se renforcer. En première ligne, la hot line joue un rôle stratégique dans la représentation des entreprises, en termes d'image et de rapport au public. L'enjeu ? Une meilleure fidélisation des clients, de plus en plus demandeurs. Des effectifs stables Pour autant, en raison des mouvements internes et de la mise en commun des compétences, le secteur n'explose pas. Il se caractérise par une population plutôt jeune et mobile, désireuse d'évoluer pour éviter les impasses et le travail répétitif. De futurs responsables Le métier est formateur et les perspectives d'évolution de carrière pour ces téléconseillers très spécialisés sont bonnes. Nombreux sont ceux qui accèdent, après une formation, à des postes à responsabilités, que ce soit à la conception de nouveaux produits ou services ou dans l'administration des ressources : chef d'équipe, superviseur... Rémunération Salaire du débutant 1500 euros brut par mois. Compétences Stressés, s'abstenir ! Pour prendre en charge des dizaines d'appels par jour et garder son calme face à des interlocuteurs en tout genre, une bonne résistance au stress, du sang-froid et de la patience constituent le trio gagnant. Surtout quand, au bout du fil, l'interlocuteur est énervé, voire agressif, qu'il veut une réponse immédiate et qu'il ne possède pas toujours les termes adéquats pour expliquer ses tracas. Toujours disponible Le hot liner fait preuve d'une bonne capacité écoute, d'une aisance relationnelle et surtout d'une grande disponibilité. Qualités qui, présentes lors du premier contact (à distance), détermineront souvent la rentabilité du service rendu. Arbitre, il doit comprendre et se faire comprendre, faire preuve de pédagogie. Réactif et vigilant Pour répondre le plus rapidement possible et de façon la plus appropriée, il possède de bonnes capacités d'analyse. Il doit connaître parfaitement l'environnement de ses clients ou de son employeur, du matériel et des logiciels utilisés. Il se tient au courant des évolutions. Accès au métier Longtemps ouverte aux autodidactes, la profession tend à recruter des techniciens avec un diplôme de niveau bac + 2 en informatique. Les BTS, les DUT, voire les DEUST, plus pointus, sont appréciés. Cependant, les autres formations ont leur chance... à condition de maîtriser un type de matériel ou de logiciel. À noter que certaines entreprises recrutent au niveau bac. Une formation en interne est en général apportée sur un ou plusieurs produits spécifiques (logiciels, matériel...). Pour les interventions plus complexes, ou pour certains postes, un profil d'ingénieur peut être exigé : une école d'ingénieurs avec une filière informatique complète ou une école spécialisée en informatique. Niveau bac + 2 • • • • • • DUT informatique DUT réseaux et télécommunications BTS informatique et réseaux pour l'industrie et les services techniques DEUST assistant microréseaux et logiciels Niveau bac + 5 Diplôme d'ingénieur option informatique Sources et ressources Publications Onisep • Les métiers de l'informatique, Parcours, 2011, Onisep Adresses utiles • Syntec Numérique , 3 rue Léon Bonnat, 75016, Paris, 01 44 30 49 70, www.syntec-numerique.fr Témoignage(s) Julien, hot liner Me sentir utile Je réponds par mail ou par téléphone aux clients qui rencontrent des problèmes lors de l'utilisation de SolidWorks, notre logiciel de conception assistée par ordinateur. Ces utilisateurs travaillent essentiellement en bureaux d'études mécaniques et conçoivent les pièces sur ordinateur avant de les fabriquer. Ils n'ont pas droit à l'erreur. Ce que je préfère, c'est fournir la bonne réponse à un client et me sentir utile. Ma fonction ne se limite pas à la réponse aux questions : je rédige des notices techniques et j'assure des sessions de formation à ce logiciel. D'ailleurs, je souhaiterais évoluer vers un poste de formateur. FORMATEUR(TRICE) EN INFORMATIQUE • • • • • • • Famille(s) ROME : Formation initiale et continue Discipline(s) : enseignement - formation / informatique Centre(s) d'intérêt : enseigner, éduquer / animer des activités culturelles, ludiques ou éducatives Fonction(s) : fonction enseignement - éducation GFE : GFE tertiaire de bureau tertiaire spécialisé / formateur en informatique Secteur(s) d'activités : secteur de l'éducation / secteur sociétés de service et de conseil en informatique Statut(s) : indépendant / salarié Accroche À l'heure où les technologies ne cessent d'évoluer, le formateur en informatique est partout. Connaissances affûtées et pédagogie en poche, il répond aux besoins en formation d'utilisateurs en tout genre. Synthèse Technologies et outils informatiques évoluant à grands pas, tout professionnel est amené à actualiser ou à développer ses compétences en continu. Salarié ou intervenant extérieur, le formateur en informatique est là pour apporter cette aide au changement. Pour cela, il organise et anime des actions de formation. Ses points forts : être expert dans un domaine et savoir transmettre des connaissances. À la différence d'un enseignant, il s'adresse à des publics très variés, pour des missions souvent courtes. Nature du travail Transmission des savoirs L'objectif du formateur en informatique : permettre aux utilisateurs d'acquérir ou d'actualiser des compétences directement utilisables dans leur travail. Et ce, du simple utilisateur de micro-informatique qui se sert de logiciels de bureautique et de messagerie, aux ingénieurs et aux développeurs experts dans un champ d'application. Animation de stages La transmission des savoirs et savoir-faire est effectuée en fonction d'objectifs précis et définis à l'avance. Au formateur de concevoir et de réaliser un plan de formation, de prévoir les supports, de définir la progression, d'animer les groupes de stages... En aval, il évalue les stagiaires et réajuste le contenu de ses interventions en fonction de leur niveau. Autour de la formation Il assure également le suivi des formés, qui peuvent le contacter pour des précisions. Rédiger de la documentation et des manuels pour les utilisateurs, effectuer des tests de connaissances des stagiaires, assurer des missions de conseil : autant de tâches qu'il est amené à remplir. Conditions de travail Des lieux d'exercice très différents On retrouve le formateur dans des contextes divers : SSII (sociétés de services en ingénierie informatique), organismes de formation, constructeurs ou entreprises utilisatrices, éditeurs de logiciels, administrations. En fonction, il dépend de la direction des ressources humaines ou du personnel, du responsable de formation, d'un chef de projet... L'étendue de ses attributions varie fortement. En interne ou à l'extérieur En interne, le formateur travaille auprès des personnels de son entreprise. En externe, il intervient à la demande d'un client, pour ses salariés utilisateurs et ses services informatiques, notamment lors de la mise en place de nouveaux outils et logiciels. Il peut être amené à se déplacer chez le client. L'exercice en indépendant n'est pas exclu. La percée du e-learning Avec le développement du e-learning, le métier pourrait évoluer vers plus de conseil et d'assistance. Dans cette nouvelle forme d'apprentissage, l'intervention du formateur reste néanmoins primordiale, pour articuler les connaissances techniques et prendre en compte les contextes d'utilisation particuliers. Vie professionnelle Une forte demande Changement de logiciels, de technique, de qualification, de service... La formation des personnels représente un enjeu de taille pour les entreprises. Dans le secteur privé, la demande est forte. Dans le cadre associatif et territorial, elle est parfois relayée par les responsables du parc informatique. À envisager : les temps partiels et les vacations. Une activité complémentaire Dans ce secteur, le formateur a besoin d'être en prise directe avec la réalité du terrain. Aussi, la formation constitue souvent un passage dans une carrière ou s'inscrit en complément d'une autre activité. Il n'est pas rare que des experts ou des membres de l'équipe d'un projet animent des missions ponctuelles. Une expérience professionnelle est la bienvenue. Pas d'évolution type Les perspectives d'évolution de carrière ne sont pas toutes tracées. En gagnant en expérience, le formateur peut devenir responsable ou ingénieur de formation. Évoluer vers les ressources humaines ou le commercial est une autre option. Ou encore retourner à une fonction technique. Rémunération Salaire du débutant De 1675 à 1985 euros brut par mois. Compétences Maîtriser son sujet Pour être formateur en informatique, il faut avoir de solides bases techniques, mais aussi bien connaître le secteur d'activité de l'entreprise. Pour certaines formations, il joue un rôle d'interface entre plusieurs domaines d'activité : gestion de production, commercial... Être pédagogue Capacités à animer un groupe, aptitude à transmettre des savoir-faire et des connaissances : le formateur fait preuve de pédagogie. Son sens du relationnel et de la communication lui permet de s'adapter à des interlocuteurs aux profils variés, de comprendre les demandes et de se faire comprendre. Réactif et organisé, il ne se laisse pas déstabiliser par des stagiaires peu motivés ou des questions inattendues. Ajuster la formation Pour ajuster au mieux sa formation, connaître les rouages et les spécificités de l'entreprise constitue un atout. S'il veut apporter un gain immédiat et une meilleure efficacité, il rattache sans cesse l'apport technique à l'environnement des formés. Accès au métier Nombre de formateurs sont des professionnels en poste, sans véritable formation pédagogique. Selon le type et la complexité des formations, le niveau d'études varie fortement : de bac + 2 pour des formations dédiées aux outils bureautiques à bac + 5 pour des formations plus pointues ou pour créer des outils de formation. Voire plus, pour des expertises internationales par exemple. Niveau bac + 2 • DUT et BTS dans le domaine informatique Niveau bac + 3 • Licence pro gestion des ressources humaines option formateur en milieu professionnel Niveau bac + 5 • • • Master professionnel ou recherche dans le domaine informatique Diplôme d'école d'ingénieurs avec une spécialisation en informatique Diplôme d'école spécialisée en informatique Sources et ressources Publications Onisep • Les métiers de l'informatique, Parcours, 2011, Onisep Adresses utiles • Syntec Numérique , 3 rue Léon Bonnat, 75016, Paris, 01 44 30 49 70, www.syntec-numerique.fr Témoignages Catherine, formatrice indépendante sur logiciels du pack Office (Excel, Access...) S'adapter à son public Je travaille pour des organismes de formation ou des entreprises en région parisienne, pour des missions courtes de quelques jours. Tout le monde doit savoir utiliser l'outil informatique en entreprise et les besoins sont divers. Je forme aussi bien des utilisateurs avertis que des débutants. Ce poste requiert une excellente connaissance de l'outil informatique pour lequel on dispense une formation ainsi que des compétences pédagogiques. Il faut aussi être à l'écoute des gens, savoir adapter son discours à la compréhension du public, proposer des exercices variés pour que les élèves aient le temps de s'approprier l'outil. L'objectif est de trouver un compromis entre l'objectif technique de la formation et les possibilités personnelles du groupe auquel on s'adresse. Ce métier m'a permis de concilier ma passion pour l'informatique et le contact humain. RESPONSABLE D’ORDONNANCEMENT • • • • • • • • • Synonyme(s) : responsable de la planification / responsable en production industrielle / responsable d'équipe de fabrication / animateur(trice) d'exploitation / responsable en unité de production Métier(s) associé(s) : agent(e) de maîtrise de la ville de Paris / animateur(trice) d'ilôt / ingénieur(e) méthodes / technicien(ne) méthodes / technicien(ne) supérieur(e) en gestion de production Famille(s) ROME : Méthodes et gestion industrielles Discipline(s) : planning / ordonnancement / organisation de la production / productique Centre(s) d'intérêt : coordonner l'activité d'une équipe Fonction(s) : fonction organisation de la production industrielle GFE : GFE matériaux laboratoire organisation industrielle / responsable d'ordonnancement Secteur(s) d'activités : secteur construction aéronautique / secteur construction automobile / secteur construction électrique / secteur construction électronique / secteur construction mécanique / secteur construction navale / secteur industrie chimique / secteur industrie agroalimentaire / secteur industrie de l'ameublement / secteur industrie du bois / secteur industrie du papier carton / secteur industrie pharmaceutique / secteur construction ferroviaire Statut(s) : salarié Accroche Dans l'industrie, le responsable d'ordonnancement organise la chaîne de production (de la prise de commande jusqu'à la livraison). Grâce à lui, l'entreprise répond, dans les délais, aux demandes des clients. Synthèse Spécialiste de la coordination et de la prévision, le responsable d'ordonnancement établit, pour chaque commande, le calendrier des opérations de fabrication, choisit les machines à utiliser et les opérateurs qui en assureront la conduite. Situé au carrefour des différents services de l'entreprise, il est à l'écoute des exigences de chacun : commerciaux, fournisseurs, responsables de production. Son rôle consiste aussi à régler les problèmes (incidents, retards, etc.) pour respecter les délais de livraison chez le client. Nature du travail Planifier les opérations Après avoir fait le point sur les stocks en magasin, le responsable d'ordonnancement établit le calendrier de la production. En fonction des commandes à satisfaire, il consulter sa base de données pour vérifier les disponibilités des machines et des opérateurs. En tenant compte des contraintes des divers postes nécessaires (fraisage, tournage, rectification, contrôle, etc), il calcule alors le temps de réalisation de ces opérations. Distribuer le travail Le responsable d'ordonnancement répartit ensuite le travail entre les différents opérateurs. Sur ordinateur, il gère le planning de fabrication qui indique, pour chaque poste de travail, les tâches à accomplir à une date déterminée. Selon les approvisionnements possibles, il adapte les quantités produites (en fonction des dates limites de vente des aliments, par exemple). Assurer le suivi et respecter les délais Une fois la fabrication lancée, il en assure le suivi. À l'aide du planning, il compare la production prévue à la production réalisée. Si une commande urgente arrive, il peut bousculer le planning pour satisfaire le client. Si une machine est en panne, il doit impérativement trouver une alternative. Si un fournisseur tarde à livrer, il doit revoir le calendrier établi. Pour réagir rapidement et procéder aux ajustements nécessaires, il utilise des logiciels de GPAO (gestion de production assistée par ordinateur). Conditions de travail De la grande entreprise à la PME Les grandes entreprises industrielles ont été les premières à s'intéresser à la fonction d'ordonnancement. Face à la concurrence, les PME (petites et moyennes entreprises) ont dû suivre, afin d'améliorer l'organisation de leur production, et le responsable d'ordonnancement y exerce généralement d'autres activités liées à la gestion de la production (surveillance du niveau des stocks, commandes de matières premières, etc.). Dans de nombreux secteurs industriels Le responsable d'ordonnancement peut travailler dans de nombreux secteurs industriels : agroalimentaire, industrie pharmaceutique, chimie, construction de matériels électriques, etc. Les contraintes de la production demandent une réelle disponibilité, week-ends et jours fériés compris, voire même durant certaines saisons (dans les entreprises qui traitent de denrées fraîches et périssables). À la croisée des services Le responsable de l'ordonnancement est en relation avec de nombreux professionnels : fournisseurs, commerciaux, opérateurs sur machine, ingénieurs d'études ou de méthodes. Il participe à des réunions de concertation où chaque service présente ses objectifs. Il doit alors trouver des compromis entre les exigences du service commercial (délais à tenir), et les contraintes des ateliers de production (personnel disponible, état des machines, etc.). Vie professionnelle Des créations de postes régulières On compte environ 30 000 techniciens d'ordonnancement et méthodes en France, et quelque 1 000 postes sont généralement créés chaque année dans le monde industriel (en fonction de la conjoncture économique). Pour augmenter leur compétitivité, les entreprises industrielles (ré)organisent la production avec des ateliers flexibles, capables de produire de petites séries. D'autres travaillent à flux tendus pour adapter la production à la demande. Dans ce contexte, les responsables d'ordonnancement sont parmi les profils les plus recherchés avec des ouvriers hautement qualifiés. Des possibilités d'évolution réelles Le responsable d'ordonnancement peut évoluer vers d'autres services : méthodes (définition des opérations de fabrication, modernisation des moyens de production, etc.), qualité, achats-approvisionnements, gestion des stocks ou logistique. De nouvelles fonctions Dans un service de gestion de production, le responsable d'ordonnancement peut occuper un poste de chef de projet GPAO (gestion de production assistée par ordinateur). Il adapte alors les logiciels existants aux besoins de l'entreprise, met en oeuvre de nouveaux logiciels plus performants, ou assure la formation des utilisateurs. Il peut également devenir responsable d'un service de gestion de production. Tout à la fois spécialiste en GPAO, en ordonnancement et en gestion des stocks, il est alors chargé d'améliorer le fonctionnement global du service (dans les grandes entreprises essentiellement). Rémunération Salaire du débutant 2435 euros brut par mois. Enquête 2012-2013 selon site www.guide-des-salaires.com visité le 10/04/2014 Compétences Écoute et rigueur De la commande à la livraison du produit, le responsable d'ordonnancement connaît très bien le fonctionnement des entreprises industrielles. Il doit faire preuve de capacités d'analyse, de logique et de synthèse. C'est un perfectionniste, à la fois précis et rigoureux, qui laisse le moins de place possible au hasard. Il possède également des qualités d'écoute, le goût du travail en équipe, le sens du dialogue et des responsabilités. Un excellent technicien Connaissant parfaitement les impératifs de la production, le responsable d'ordonnancement est un spécialiste de la coordination des techniques de fabrication. Il en connaît les contraintes, ce qui lui permet de prendre en compte tous les aléas possibles dans le calcul des temps de fabrication. Un bon gestionnaire Des bases en gestion administrative et financière sont souvent nécessaires. De même que la maîtrise des logiciels de GPAO (gestion de production assistée par ordinateur) l'anglais technique. Accès au métier Pour occuper ce poste, les entreprises recrutent des professionnels, titulaires d'au moins un bac + 2, ayant de 3 à 5 ans d'expérience dans la production comme chef de fabrication, chef d'atelier, technicien de planning ou encore ingénieur de production. Niveau bac + 2 • DUT qualité, logistique industrielle et organisation, option organisation et gestion des flux ; génie mécanique et productique • BTS assistance technique d'ingénieur ; industrialisation des produits mécaniques Niveau bac + 3 • Licence pro sciences, technologies, santé production industrielle, spécialité management des processus industriels ; gestion industrielle • Titre de technicien supérieur en gestion de production Niveau bac + 5 • Master pro sciences, technologies, santé production industrielle, spécialité méthodes de conception et de production avancées ; sciences et technologies, mention mesures, instrumentation, procédés, spécialité maîtrise et optimisation des procédés industriels • Diplôme d'ingénieur spécialité ingénierie des systèmes de production ; spécialité génie industriel Niveau bac + 6 • Mastère spécialisé responsable de l'amélioration continue et de la performance industrielle Sources et ressources Publications Onisep • • • Les métiers de l'électronique, Parcours, 2011, Onisep Les métiers de la mécanique, Parcours , 2014, Onisep Les métiers du transport et de la logistique, Parcours, 2013, Onisep Adresses utiles • Association francophone de management de projet , AFITEP, 18 rue des Terres au Curé, 75013, Paris, 01 55 80 70 60, www.afitep.fr , L'Association française des ingénieurs et techniciens d'estimation, de planification et de projets est devenue l'Association francophone de management de projet, sans changer de sigle, et son périmètre a été élargi à tous les types de projets. WEBMESTRE • • • • • • • Synonyme(s) : administrateur(trice) de site / webmaster Famille(s) ROME : Systèmes d'information et de télécommunication Discipline(s) : études développement informatiques / réseau informatique / conception de produit multimédia / internet Centre(s) d'intérêt : informer, communiquer / programmer, créer du contenu numérique GFE : GFE techniques de la communication média / webmestre Secteur(s) d'activités : secteur édition - presse / secteur de la publicité / secteur sociétés de service et de conseil en informatique Statut(s) : salarié Accroche À la fois technicien, graphiste et rédacteur, le webmestre est responsable de la vie d'un site, du développement à l'animation, en passant par la mise en ligne et la veille technologique. Un métier à géométrie variable nécessitant d'avoir plusieurs cordes à son arc. Synthèse Responsable d'un site Internet, le webmestre y ajoute du contenu (textes, images, sons...), résout les problèmes techniques et joue un rôle d'interface entre les différents intervenants (graphistes, rédacteurs...). Selon le type et la taille de l'entreprise, le métier diffère fortement. Certains webmestres s'occupent de la totalité d'un site, de la conception à la maintenance ; d'autres se spécialisent dans les aspects techniques ou rédactionnels. Nature du travail Avant la mise en ligne L'activité du webmestre dépend de l'entreprise pour laquelle il travaille. Il peut intervenir dès la conception du site Internet : il l'alimente alors en contenus (publication d'articles, création de fiches produit...) et vérifie sa compatibilité avec les principaux navigateurs. Il signale les problèmes techniques rencontrés et traque les bugs d'affichage. Lorsque tous les problèmes sont résolus, le site peut être mis en ligne. Alimenter un site Pour attirer les visiteurs, le webmestre ajoute du contenu (textes, sons, images, vidéos...) et réalise des mises à jour quotidiennement. Il peut aussi améliorer le référencement (positionnement du site dans les résultats des moteurs de recherche). En cas de problème grave, il peut solliciter les développeurs, ou restaurer le site à partir des sauvegardes qu'il effectue régulièrement. Il assure aussi la veille technologique vis-à-vis des sites concurrents. Un rôle d'interface En tant que responsable du site Internet et/ou intranet, il joue un rôle d'interface. Il s'assure que les rédacteurs respectent la charte éditoriale et peut leur proposer certaines corrections en vue d'optimiser le référencement. Il est en contact avec les développeurs et les webdesigners pour faire évoluer le site... Conditions de travail Disponibilité Le webmestre passe presque toute la journée devant son écran. En général, les horaires sont réguliers mais, pour certains sites qui doivent être constamment mis à jour, il doit faire preuve d'une grande disponibilité. Les webmestres exercent parfois leur activité en télétravail, le plus souvent sous le statut d'auto-entrepreneur. Plusieurs projets de front Les sites à forte audience peuvent être gérés par plusieurs administrateurs : chaque webmestre ne prend alors en charge qu'une partie du site. Chez un prestataire de services informatiques et Internet ou dans une agence web, il travaille sur plusieurs projets à la fois. Il peut aussi être associé à des missions ponctuelles. Ainsi, son travail prend fin immédiatement après la mise en place d'un site. Polyvalence Le webmestre est avant tout un chef d'équipe expérimenté, mais le métier diffère parfois fortement selon le type et la taille de l'entreprise. Le webmestre peut ainsi assurer les missions de l'intégrateur HTML, du concepteur de contenus multimédias, du chargé de communication, de l'éditorialiste, de l'animateur de communautés web... Les aspects commerciaux et marketing peuvent aussi relever de sa responsabilité. Vie professionnelle Un marché sans limites Les nombreuses entreprises disposant d'un site Internet n'ont pas forcément besoin de faire appel à des professionnels du Web. De plus, nombreux sont les sites " bricolés " et les portails " vitrines " actualisés plus ou moins régulièrement. Le webmestre devient pourtant rapidement indispensable pour une entreprise qui se tourne vers l'Internet. La Toile ouvre des perspectives économiques importantes. En effet, des milliers d'entreprises (principalement les PME) n'ont pas encore de site... Expérience recommandée Agences de communication, agences web et fournisseurs d'accès recrutent des candidats qui possèdent une première expérience (de 1 à 5 ans) ou qui ont déjà effectué de nombreux stages (de longue durée). Prendre du galon Parce que le webmaster peut être amené à aborder toute la gamme des métiers d'Internet, ses possibilités d'évolution sont nombreuses. Un webmaster qui possède des qualités rédactionnelles pourra évoluer vers un poste de rédacteur en chef, tandis qu'un webmaster qui aura su développer ses compétences techniques, se dirigera plus naturellement vers un poste de chef de projet ou de directeur technique. Rémunération Salaire du débutant À partir de 2000 euros brut par mois. Source : Apec, 2013. Compétences Informaticien, mais pas seulement Le webmestre est un informaticien doté de solides compétences en graphisme et en rédaction, et qui connaît parfaitement la culture et la stratégie de son entreprise. Il possède un bon niveau d'anglais et des compétences techniques. Il maîtrise les langages de programmation du Web (XML, Java, Flash, HTML...) et s'informe régulièrement de l'évolution des outils d'Internet. Créatif, rigoureux, autonome, il sait aussi se montrer polyvalent. Le goût du contact Le webmestre sait animer une équipe et communiquer. D'abord en interne, puisqu'il centralise des informations issues de différents services. Mais aussi à l'extérieur, puisqu'il s'enquiert, en permanence, des réactions des internautes qui visitent le site pour l'ajuster au mieux. Disponible et efficace Pour respecter les délais et réagir au plus près de l'actualité, ses horaires sont étendus, parfois décalés. En cas d'imprévu, il doit se montrer disponible et efficace... très rapidement ! Accès au métier Le métier se professionnalise et privilégie les diplômés de niveau bac + 2 à bac + 5. Généralistes ou spécialisées, les formations sont axées sur l'informatique, le graphisme ou le journalisme et la communication. Les écoles d'art ou de commerce, les cursus universitaires littéraires assortis d'une spécialisation informatique sont aussi envisageables. Niveau bac + 2 • • BTS services informatiques aux organisations DUT métiers du multimédia et de l'Internet (MMI) Niveau bac + 3 • Licences pro activités et techniques de communication, réseaux et télécommunications, systèmes informatiques et logiciels Niveau bac + 5 • • • Masters en information et communication, en informatique Diplôme d'ingénieur Certificats d'écoles spécialisées Sources et ressources Publications Onisep • Les métiers d'Internet, Parcours, 2012, Onisep Témoignage(s) Sylvain,webmestre Un métier à multiples facettes Il m'est difficile de donner une définition simple du métier de webmestre, car son activité est variée. Pour ma part, je m'occupe principalement de la création de sites Internet (dont je définis les spécifications avec le chef de projet) et de la mise à jour des contenus. Les clients me demandent aussi d'adapter leur site à la stratégie commerciale de leur entreprise. La création d'un portail Internet peut demander plusieurs mois de travail. Je me souviens, par exemple, du lancement d'un site de commerce en ligne où l'ajout des contenus n'a pas été une mince affaire. Nous avions mis en ligne plusieurs centaines de photos, textes et détails techniques d'articles. Nous avions aussi fait appel aux services d'un rédacteur. Eh bien entre la phase de création et la correction des derniers bugs, une année s'était écoulée ! Format collégien Le webmestre est responsable de la gestion et du suivi d'un site web au quotidien. Il ajoute du contenu (textes, images, sons...) et intervient en cas de problème technique. Pour cela, il doit parfaitement connaître les langages de programmation du Web comme le HTML ou le PHP. Certains webmestres sont spécialisés. Le webmestre éditorial se charge du contenu du site (création de rubriques, collecte de l'information et mise en pages des textes...), tandis que le webmestre technique concentre ses efforts sur le fonctionnement du site (administration du serveur, intégration du code HTML, gestion des bases de données...). Les sites marchands cherchent des webmestres dotés de compétences commerciales et marketing pour générer du trafic et fidéliser les internautes... Quel que soit son profil, le webmestre doit maintenir à jour le site et assurer la veille technologique : il s'informe en permanence sur les innovations technologiques et navigue régulièrement sur les sites concurrents. Après le bac 2 à 5 ans d'études à l'université ou en école spécialisée. INGENIEUR(E) ELECTRONICIEN(NE) • • • • • • • • • Synonyme(s) : ingénieur(e) en électronique Métier(s) associé(s) : ingénieur(e) en électronique numérique / ingénieur(e) optronique / ingénieur(e) qualité en électronique / ingénieur(e) systèmes embarqués Famille(s) ROME : Électronique et électricité Discipline(s) : avionique / mesure instrumentation électronique / micro électronique / hyperfréquence / opto électronique / radiocommunication / électronique de sécurité Centre(s) d'intérêt : coordonner l'activité d'une équipe / faire de la recherche / concevoir, utiliser des technologies industrielles de pointe Fonction(s) : fonction technico commercial / fonction recherche appliquée / fonction essais / fonction organisation de la production industrielle / fonction études développement industriel / fonction méthodes industrialisation / fonction conduite de projet GFE : GFE électricité électrotechnique électronique / ingénieur électronicien Secteur(s) d'activités : secteur des transports / secteur recherche / secteur construction aéronautique / secteur construction automobile / secteur construction électronique / secteur construction mécanique / secteur construction navale / secteur maintenance / secteur construction ferroviaire / secteur des télécommunications / secteur sociétés d'ingénierie et d'études techniques Statut(s) : salarié Accroche Informatique, télécommunications, aéronautique, automobile... sans l'ingénieur électronicien, certaines innovations technologiques n'auraient pas vu le jour. L'électronique est partout et l'innovation, un de ses leviers de croissance, est indispensable. Synthèse L'électronique est partout : système de navigation, téléphone portable, télévision numérique, guidage de missiles, etc. L'ingénieur électronicien participe à la création de ces produits en définissant leur architecture ou celle des composants électroniques. Il effectue des simulations, réalise un prototype et procède aux essais afin de vérifier que ce dernier possède les caractéristiques attendues. En atelier, il organise, met en oeuvre, optimise et suit la fabrication des produits. Enfin, l'ingénieur électronicien spécialisé en ingénierie d'affaires peut vendre des services ou produits sur mesure. Nature du travail Recherche et développement Dans un service d'études et de développement, l'ingénieur électronicien peut participer à la création de nouveaux produits. Grâce à la CAO (conception assistée par ordinateur), il définit l'architecture des produits ou des composants électroniques, effectue des simulations, réalise un prototype et procède aux essais afin de vérifier que ce dernier possède les caractéristiques attendues. Production Dans un atelier, il est chargé de superviser les activités d'une unité de production. Il organise, met en oeuvre, optimise et suit la fabrication en fonction des objectifs de production dont il est responsable. Il gère le personnel, anime et dirige des équipes d'ouvriers ou de techniciens. Commerce Un pied chez le client, l'autre dans son entreprise, l'ingénieur électronicien qui a suivi une formation en ingénierie d'affaires vend des services ou produits sur mesure. Il traduit les besoins du client en un dossier technique, propose un devis, mène les négociations, et suit les travaux. Il se donne également les moyens de bien sélectionner ses fournisseurs. Une fonction primordiale, car de l'approvisionnement en composants électroniques va dépendre toute la production de l'entreprise pour laquelle il travaille. Conditions de travail Autonome et sous pression Sous la responsabilité d'un chef de projet, l'ingénieur électronicien bénéficie d'une certaine indépendance au sein de son équipe. Qu'il soit dans un atelier de fabrication grouillant de circuits et de composants, devant sa station d'IAO (ingénierie assistée par ordinateur) ou chez un client, il est toutefois sous contrainte pour rester dans la course, avec une obligation de résultats. Un rythme soutenu Des horaires élastiques, voire une certaine dose de stress sont à prévoir en période de bouclage, surtout dans les sociétés d'ingénierie. Quant à la mise à jour des connaissances de l'ingénieur électronicien (nouvelles technologies, normes en vigueur, etc.), elle se fait souvent sur le temps libre. Expérience et mobilité Les ingénieurs débutent en général dans un service d'études. Ils peuvent ensuite s'orienter vers des postes de chef de projet ou de responsable d'unité de production. À la jonction du technique, du commercial et du service, l'ingénieur d'affaires est souvent un ingénieur électronicien comptant plusieurs années d'expérience. Dans tous les cas, cap sur la mobilité. En effet, au fil des projets auxquels il participe, un ingénieur peut être affecté à différentes fonctions. Vie professionnelle Recherche et développement, un passage obligé Ces dernières années, les industriels se sont spécialisés sur des marchés de pointe (aéronautique, domotique, multimédia, etc.), en investissant massivement dans l'innovation. Un positionnement dont l'impact se fait ressentir sur le recrutement : la recherche et développement est presque un passage obligé pour les jeunes diplômés, et ce sont les profils bac + 5 qui recueillent le plus de suffrages. Des créneaux porteurs L'électronique apparaît comme une technologie stratégique, indispensable à la compétitivité de l'économie. C'est un secteur relativement solide malgré les fluctuations du marché. En Europe, et plus particulièrement en France, on compte des acteurs majeurs, des fabricants de composants et de cartes électroniques, mais aussi des groupes industriels dans l'aéronautique et l'automobile où les innovations en matière d'électronique embarquée sont permanentes. Dans les années à venir, d'autres secteurs devraient permettre à l'industrie européenne de l'électronique de préserver sa vitalité. Ainsi, l'électronique s'impose dans les innovations liées à la domotique et au domaine de la santé. Le développement durable est aussi porteur de promesses. De quoi assurer de beaux lendemains aux ingénieurs électroniciens. Rémunération Salaire du débutant 2950 euros brut par mois (variable en fonction du secteur d'activité). Source : enquête CGE (Conférence des grandes écoles), juin 2013. Compétences Une double compétence L'ingénieur électronicien possède une double formation en électronique et informatique qui lui permet de travailler aussi bien sur la partie matérielle des produits (cartes et composants électroniques) que sur la partie logicielle (programmation) lors de l'intégration au produit final. Spécialistes bienvenus Il peut se spécialiser dans l'une des grandes familles de l'électronique : traitement du signal (son, image), micro-électronique (conception et fabrication de puces), etc. Se spécialiser dans un domaine en plein essor comme l'énergie ou se doter de compétences commerciales peut s'avérer une stratégie payante. Quant à l'anglais, il est impératif. De nombreux projets sont menés conjointement par des équipes de différents pays, les clients sont dans le monde entier, et une bonne partie de la documentation technique est en anglais qui, de fait, est devenu la langue de travail. Rapide et réactif Quelle que soit sa fonction, l'ingénieur travaille en équipe. Avec ses collègues des différents services, mais aussi avec des intervenants extérieurs. Il doit avoir une bonne culture générale et de réelles aptitudes à communiquer. Créativité, capacités d'analyse et de synthèse, sens de l'organisation : autant de qualités qui lui seront demandées. Accès au métier Dans tous les cas, le niveau bac + 5 est indispensable. Les écoles d'ingénieurs restent la voie classique. À l'université, les masters permettent à leurs titulaires d'occuper les mêmes emplois en entreprise et sont appréciés pour les fonctions d'études et de recherche. Niveau bac +5 • Diplôme d'ingénieur spécialisé. • Masters en microélectronique et nanoélectronique ; électronique, télécommunications et réseaux ; informatiqueélectronique ; systèmes et microsystèmes intelligents. Sources et ressources Publications Onisep • Les métiers de l'électronique, Parcours, 2011, Onisep Témoignage(s) Bruno, ingénieur électronicien chez Elta, Blagnac (31) Je développe des cartes électroniques qui assurent le bon fonctionnement d'une ligne de métro intégralement automatique. À partir du cahier des charges (ou STB, spécifications techniques du besoin) du client, j'effectue une étude préliminaire (2 à 3 mois) pour évaluer la faisabilité du projet. Je dimensionne et détermine la valeur et les performances des composants électroniques, réalise des maquettes et saisis les schémas de la carte électronique grâce à la CAO (conception assistée par ordinateur). Je transmets ensuite le rapport détaillé au bureau d'études qui place physiquement les composants sur la carte et réalise le routage (pistes reliant les composants). Lorsque la carte électronique me revient fabriquée, il s'est passé 6 à 8 mois depuis les STB du client. Je teste alors la carte en laboratoire pour être sûr qu'elle fonctionne comme je l'avais prévu. La sécurité et le bon fonctionnement du système sont primordiaux pour nos clients.