CODE DE CONDUITE UNI
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CODE DE CONDUITE UNI
CODE DE CONDUITE UNI-TELEFONICA PREAMBULE Le présent accord est conclu dans la foulée du protocole signé par les parties en présence le 6 avril 2000, lequel portait, entre autres initiatives, sur "la négociation d'un Code de conduite" visant à maintenir les droits syndicaux et des travailleurs dans l'ensemble des activités de Telefónica à l'échelon mondial. En vertu de cet accord, le Secrétaire général d'UNI et le Président de Telefónica, S.A., adoptent le "Code de conduite" ci-après, en se fondant sur les principes suivants : LA RECONNAISSANCE MUTUELLE, PAR LES PARTIES EN PRESENCE DES DROITS HUMAINS FONDAMENTAUX AU SEIN DE LA COMMUNAUTE ET SUR LES LIEUX DE TRAVAIL : 1. UNI et Telefónica affirment leur soutien aux droits fondamentaux dans la communauté et, plus concrètement : ¾ La liberté de choisir son emploi, conformément aux dispositions des Conventions n° 29 et 105 de l'OIT. ¾ L'absence de discrimination au niveau de l'emploi, de telle sorte que tous les salariés jouissent de l'égalité des chances et de traitement, indépendamment de leur origine ethnique, de leur religion, de leurs opinions politiques ou de leur sexe. Les travailleurs perçoivent un salaire égal pour un travail de valeur égale (Conventions 100 et 111 de l'OIT). ¾ L'abolition du travail des enfants − Le travail des enfants ne sera pas utilisé. Seuls seront engagés des travailleurs de plus de 15 ans ou plus âgés que l'âge de la scolarité obligatoire si celle-ci s'avérait être supérieure dans un État donné (Convention n° 138 de l'OIT). − Les jeunes de moins de 18 ans ne réaliseront pas de travaux qui, par leur nature ou les circonstances dans lesquelles ils s'inscrivent, risquent de nuire à leur santé, à leur sécurité ou à leur éducation (Convention n° 182 de l'OIT). 2. UNI et Telefónica affirment leur soutien aux droits humains fondamentaux sur les lieux de travail. Dans ce contexte, elles s'engagent à respecter les Conventions de l'OIT relatives à la liberté et aux droits syndicaux, à reconnaître le droit des travailleurs à adhérer aux syndicats et le droit de ceux-ci à représenter les travailleurs et à négocier en leur nom, ainsi qu'à respecter les normes minimales relatives à la rémunération et aux conditions de travail. ¾ Liberté syndicale et droit de négociation collective − Tous les travailleurs jouiront du droit de former des syndicats et d'y adhérer. − Quel que soit l'endroit où les organisations affiliées à UNI représentent les travailleurs dans les sociétés appartenant à Telefónica – et dans leurs filiales –, l'entreprise reconnaîtra le droit de ces organisations à représenter les salariés pour : Conférence mondiale d’UNI Télécoms – Code de conduite UNI-Telefónica Page 35 a) La négociation collective (Convention n°98 de l'OIT) De leur côté, les syndicats s'engagent à négocier en toute bonne foi, en faisant face à la nécessité de s'impliquer dans la recherche de pratiques exemplaires qui assurent le développement des différentes entreprises et leur viabilité, principale garante de l'emploi de leurs travailleurs. b) Toute procédure de résolution des différends. c) La négociation et/ou consultation dans les affaires qui touchent à l'emploi et à la formation. d) Lorsqu'aucun syndicat n'est présent, la Société adoptera une position neutre et n'empêchera pas l'organisation des travailleurs. Elle respectera en outre le droit syndical d'organisation des salariés. ¾ Droits de représentation des travailleurs La Société fera en sorte que les représentants des travailleurs ne fassent l'objet d'aucune discrimination liée à leur statut et leur garantira l'accès aux lieux de travail qui leur sont nécessaires pour mener à bien leur fonction de représentation (Convention n° 135 et Recommandation n° 143 de l'OIT). ¾ Salaires minimums Les travailleurs recevront des salaires et des prestations équivalents, au minimum, à ceux fixés par la législation ou les conventions nationales afférentes au secteur concerné. Aucun travailleur ne recevra un salaire inférieur au minimum légal suffisant pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille (Conventions n° 94, 95 et 131 de l'OIT). Tous les travailleurs recevront des informations claires à propos des conditions salariales. ¾ Durée quotidienne du travail La durée quotidienne du travail devra, au minimum, répondre aux exigences de la législation ou des conventions nationales et/ou aux normes s'appliquant au secteur (Conventions n° 1 et 47 et Recommandation n° 116 de l'OIT). Dans la mesure du possible, les heures supplémentaires se feront sur une base volontaire et ne pourront en aucun cas suppléer une éventuelle insuffisance des salaires normaux. LA RECONNAISSANCE PAR LES PARTIES EN PRESENCE DE LA NECESSITE DE CONTRIBUER A UNE AMELIORATION DES CONDITIONS SUR LES LIEUX DE TRAVAIL ET AU SEIN DE LA COMMUNAUTE 3. UNI et Telefónica affirment leur soutien et leur respect aux normes applicables en matière d'environnement, d'hygiène et de sécurité sur les lieux de travail, et, plus concrètement : ¾ La garantie que les lieux de travail soient sûrs et ne présentent aucun risque pour la sécurité et la santé des travailleurs (Convention nº 155 de l'OIT). Conférence mondiale d’UNI Télécoms – Code de conduite UNI-Telefónica Page 36 Les meilleures pratiques en matière d'hygiène et de sécurité du travail seront encouragées et, lorsque cela s'avérera nécessaire, les travailleurs recevront des vêtements et des équipements de protection adaptés afin de prévenir, dans la mesure de ce qui est raisonnable et réalisable, les risques d'accidents ou les conséquences nuisibles pour la santé. ¾ La coopération des travailleurs et de leurs représentants au niveau de la mise en œuvre des mesures adoptées en vue de garantir l'hygiène et la sécurité, en leur fournissant des informations et une formation adaptées dans le domaine de la sécurité et de l'hygiène du travail. ¾ Le respect des autres au travail Les travailleurs devront respecter les normes élémentaires de vie en communauté, en évitant tout comportement impliquant un manque de respect ou du mépris pour les autres salariés. Du reste, les personnes qui assument la responsabilité d'un groupe de travail devront répartir les tâches de façon équitable, tant sur le plan quantitatif que qualitatif. 4. UNI et Telefónica affirment leur soutien en faveur de l'amélioration des conditions de la communauté, ce qui signifie : ¾ Formation Tous les travailleurs auront la possibilité de participer à des programmes de formation, et plus particulièrement à ceux visant à les former à l'utilisation des nouvelles technologies. ¾ Stabilité de l'emploi La législation ou les conventions nationales en matière d'emploi seront respectées, en garantissant, à chaque fois que cela sera possible, la création d'emplois stables. Respect de l'environnement UNI et Telefónica partagent les mêmes inquiétudes en ce qui concerne les répercussions éventuelles des activités de Telefónica sur l'environnement et s'engagent à tout mettre en œuvre pour garantir que ce sujet bénéficie de l'attention qui lui est due. APPLICATION ¾ Telefónica S.A. fournira à toutes les entreprises du groupe des renseignements relatifs au présent accord. ¾ Les deux parties assumeront la responsabilité de l'administration et de l'application du présent accord. Dans ce but, elles engageront un dialogue permanent et se réuniront régulièrement. Toute divergence quant à l'interprétation ou à l'application du présent accord fera l'objet d'un examen en commun, en vue de remettre aux parties en conflit les recommandations qui s'imposent. Dans ce dessein, un groupe composé de trois représentants de Telefónica et de trois autres d'UNI (UGT/Comisiones Obreras/UNI) sera mis sur pied et analysera la situation. Il présentera ses conclusions au Président de Telefónica et au Secrétaire général d'UNI. ¾ Etant donné que Telefónica considère que le respect des droits édictés dans le présent accord constitue un facteur de progrès pour les relations de travail, elle imposera aux entreprises qui envisagent de conclure des contrats de construction ou de services avec celles du groupe Telefónica la nécessité de respecter lesdits principes. Conférence mondiale d’UNI Télécoms – Code de conduite UNI-Telefónica Page 37 DUREE Le présent accord est conclu pour une durée de cinq ans, au terme desquels il fera l'objet d'une évaluation et, le cas échéant, sera prolongé pour un nouveau terme. Signé le 12 mars 2001 Philip Jennings Secrétaire général d'UNI Cesar Alierta Président de Telefónica Alejandro de Llano Unión General de Trabajadores -UGT Jesús Vesperinas Comisiones Obreras- CC.OO. Conférence mondiale d’UNI Télécoms – Code de conduite UNI-Telefónica Page 38