Scellés de l`affaire Dreyfus. Inventaire des papiers saisis au domicile

Transcription

Scellés de l`affaire Dreyfus. Inventaire des papiers saisis au domicile
Scellés de l'affaire Dreyfus. Inventaire des papiers saisis au domicile
de Dreyfus (1894)
Répertoire numérique détaillé (BB/19/71, BB/19/101, BB/19/188-BB/19/196)
Par S. de Dainville-Barbiche
Archives nationales (France)
Pierrefitte-sur-Seine
1997
1
https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_002322
Cet instrument de recherche a été rédigé dans le système d'information archivistique des Archives nationales. Il est en
Français.
Il est conforme à la norme ISAD(G) et aux règles d'application de la DTD EAD (version 2002) aux Archives nationales.
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Archives nationales (France)
Préface
Inventaire du 15 octobre 1894
Inventaire du 17 octobre 1894
Inventaire du 8 janvier 1895
Liens :
Liens annexes :
• Inventaire du 15 octobre 1894
• Inventaire du 17 octobre 1894
• Inventaire du 8 janvier 1895
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Archives nationales (France)
INTRODUCTION
Référence
BB/19/71, BB/19/101, BB/19/188-BB/19/196
Niveau de description
fonds
Intitulé
Scellés de l'affaire Dreyfus. Inventaire des papiers saisis au domicile de Dreyfus
Date(s) extrême(s)
1894
Présentation du contenu
INTRODUCTION Symbole de déchirements idéologiques irréparables, l'affaire Dreyfus ne cesse de susciter
les passions. Mais, malgré cent ans de recherche et de travaux, il existe encore des inédits : à l'occasion des centenaires
de la si célèbre affaire, a été entreprise la publication d'un inventaire des papiers saisis en 1894 au domicile du
capitaine Alfred Dreyfus et versés aux Archives nationales. Ces documents qui n'avaient pas fait l'objet d'instrument de
recherche jusqu'à présent mettent en lumière des aspects oubliés de l'affaire. Ils la replacent dans le contexte
d'espionnage qui marquait alors les relations franco-allemandes ; ils montrent l'omniprésence de la frontière de l'Est
dans le haut enseignement militaire des années 1890.
L'apposition des scellés au domicile de Dreyfus
. Mandaté par le ministre de la Guerre en qualité d'officier de police judiciaire, le commandant Du Paty de Clam se
présenta, le 15 octobre 1894, au domicile des Dreyfus, 6 avenue du Trocadéro, pour y saisir tous les documents utiles à
l'instruction suivie depuis la veille à l'encontre du capitaine.
Il était accompagné d'un officier d'administration, Félix Gribelin, archiviste à l'État-Major de l'armée, de Cochefert,
commissaire de police de Paris et chef de la Sûreté, et du secrétaire de celui-ci, Boussard. En présence de M me
Dreyfus, les quatre hommes s'emparèrent de livres, dossiers, papiers et objets divers qu'ils placèrent sous scellés
numérotés de un à neuf, très sommairement décrits dans les procès-verbaux de perquisition de Du Paty de Clam et de
Cochefert Voir le texte de cet inventaire, p. 21, et BB 19 101, dossier 2, pièces 22 et 23, procès-verbaux de perquisition
et de saisie rédigés par Du Paty de Clam et Cochefert. Les principales pièces relatives à la perquisition et à la saisie
effectuée chez Dreyfus figurent dans BB 19 101, dossier 2, pièces 21-30. . Puis ils les déposèrent le jour-même au
ministère de la Guerre. C'est là que, le 16 octobre, en présence de Cochefert et de M me Dreyfus convoquée, Du Paty de
Clam et Gribelin brisèrent les scellés de la veille pour inventorier plus précisément leur contenu. Ils achevèrent leur
travail le 17 octobre 1894 ; désormais, les documents et objets saisis se trouvaient répartis en 22 scellés "à découvert",
c'est-à-dire, non plus en paquets fermés, mais susceptibles d'être lus et manipulés par les enquêteurs. Du Paty de Clam
et Gribelin rédigèrent alors un nouvel inventaire. Voir le texte de cet inventaire, p. 22-24 (BB 19 101, dossier 2, pièce
30, procès-verbaux d'inventaire et d'établissement de nouveaux scellés, 16-17 octobre 1894). Cochefert n'assista pas à
la confection de l'inventaire. Les étiquettes existantes et les mentions figurant sur ces scellés des 16-17 octobre ne
comportent que les signatures de Du Paty de Clam, Gribelin et M me Dreyfus.
Les jours suivants, les lettres adressées au ménage Dreyfus furent saisies à la Poste par Cochefert, puis, pour la
plupart, restituées à M me Dreyfus Voir par exemple, BB 19 101, dossier 2, pièces 78-81, dossier 3, pièces 24-26 et BB
19 109, dossier 6 a, pièces 22-41, procès-verbaux de saisie et de restitution, lettre saisie, reçus de M me Dreyfus,
octobre-novembre 1894. . Le 17 octobre, M me Dreyfus avait remis spontanément à Du Paty de Clam douze lettres, non
datées, que lui avait adressées son mari. BB 19 101, dossier 2, pièces 31-43.
Au moment de cette saisie et de ces inventaires se situe un incident curieux. Le 16 octobre, M me Dreyfus dénonça au
commissaire Cochefert le comportement suspect de sa bonne, une certaine Virginie Hassler, alsacienne de nationalité
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allemande : la perquisition avait suscité un trouble violent chez M lle Hassler, qui s'était presque évanouie et avait été
prise de "vomissement de sang". M me Dreyfus précisa que cette fille, originaire des environs de Mulhouse, recevait
fréquemment des individus à l'accent allemand ou alsacien, ses amants soupçonnait-elle. Ceux-ci n'auraient-ils pas pu
profiter de la situation du capitaine pour recevoir de sa domestique des confidences ou des communications ? suggéra
M me Dreyfus au commissaire. Cochefert, avec Du Paty de Clam et Gribelin, perquisitionna alors dans la chambre
qu'occupait la bonne au 6 ème étage de l'immeuble. Sa correspondance en allemand fut examinée par Du Paty de Clam
qui constata qu'elle était familiale, ne présentait rien de suspect et ne méritait pas d'être saisie BB 19 101, dossier 2,
pièce 24, procès-verbal de perquisition de la chambre de la fille Hassler, 16 octobre 1894. Ils ne saisirent que sa
photographie, en vue d'une éventuelle recherche. Mais la photographie de M lle Hassler, une blonde potelée, est restée
jointe au procès-verbal (BB 19 101, dossier 2, pièce 25). Selon Michaël Burns, Histoire d'une famille française. Les
Dreyfus..., p. 125 et 142, qui l'évoque brièvement, Virginie Hassler aurait été initialement recrutée comme nourrice du
petit Pierre Dreyfus. . La piste de la bonne fut donc définitivement écartée. Il est vrai que les trois hommes ignoraient
peut-être le rôle joué par M me Bastian, la femme de ménage de l'ambassade d'Allemagne. Pour l'état civil, Virginie
Hassler était née le 18 novembre 1867 à Kappelen (Haut-Rhin), fille de Joseph et de Anna-Marie Busch, de nationalité
allemande faute d'avoir opté pour la nationalité française.
Les scellés ne restèrent pas longtemps dans l'état où ils se trouvaient au soir du 17 octobre 1894. Une partie des pièces
fut restituée à M me Dreyfus après la condamnation de son mari par le premier conseil de guerre de Paris, notamment
celles qui figuraient dans le scellé n° 19, à l'exception de trois lettres des frères de Dreyfus remises à l'expert Bertillon
BB 19 71, dossier 2, pièce 7, interrogatoire de Félix Gribelin sur les papiers saisis au domicile de Dreyfus, 11 avril 1904,
et pièce 22, témoignage de Vallecalle, greffier du conseil de guerre de Paris, 8 avril 1904. Le 8 avril 1904, M me
Dreyfus remit à nouveau au conseiller à la Cour de cassation Petitier 10 pièces provenant de ce scellé n° 19 ; voir ciaprès, l'inventaire de BB 19 71, dossier 2, pièces 11-21, 30-38. . Le 20 octobre, en effet, Bertillon reçut de Du Paty de
Clam tout un ensemble de pièces, qui ne provenaient d'ailleurs pas toutes du domicile de Dreyfus Outre des minutes
de lettres et de notes (voir ci-après l'inventaire de BB 19 101, dossier 4, pièces 41-67), figuraient "une lettre originale
émanant d'un agent de l'étranger", "une lettre écrite par l'inculpé et mentionné au P.V. d'arrestation" ; BB 19 109,
dossier 6 a, pièce 32, procès-verbal de remise de documents et de papiers divers à Bertillon, 20 octobre 1894. , puis le
23 octobre sept paquets, les scellés n° 15, 16, 17, 18, 20, 21 et 22. BB 19 109, dossier 6 a, pièce 38, reçu de Bertillon du
23 octobre 1894 ; une note au crayon sur le reçu indique que 5 scellés ont été rendu à "l'intéressé" ( sic) le 31 octobre.
Le scellé n° 22 figure désormais sous la cote BB 19 101, dossier 4, pièces 72-83 ; voir ci-après l'inventaire de ce scellé.
Le procès de Dreyfus s'étant terminé le 22 novembre 1894 par sa condamnation, le général Mercier décida le 8 janvier
1895 que le dossier d'instruction serait conservé au ministère de la Guerre BB 19 109, dossier 6 a, pièce 43. . Les
papiers et objets saisis qui n'avaient pas été restitués à M me Dreyfus ou n'avaient pas servi aux expertises donnèrent
lieu le jour même à un nouvel inventaire. Ce dernier recopiait celui du 17 octobre pour les scellés n° 1, 2, 3, 5, 6 et 7.
Par contre, les scellés n° 4 et 8 avaient été recomposés en partie, par échange de pièces entre eux et par ajout dans le
scellé n° 8 Cela explique pourquoi l'étiquette actuelle du scellé n° 8 n'est plus l'étiquette d'origine. En effet, à
l'exception du n° 5, les scellés ont gardé une étiquette permettant d'identifier rapidement le contenu. Les étiquettes
d'origine comportent les signatures de M me Dreyfus et de Du Paty de Clam. . Ce sont ces papiers, apparemment restés
au complet jusqu'à ce jour, et tels qu'ils ont été regroupés le 8 janvier 1895, qui constituent la partie principale de cet
inventaire (BB 19 189 à 196, scellés n° 1 à 8), à l'exception du scellé n° 13, les "échantillons de pyrotechnie", qui a
disparu.
Enfermés depuis 1895 dans une armoire du 3 ème bureau de l'État-Major (opérations militaires et instruction générale
de l'armée), au ministère de la Guerre, ils firent en tout cas l'objet d'une communication au cabinet du ministre le 19
novembre 1898, au moment de l'examen par la Cour de cassation de la première demande en révision. C'est alors que
deux officiers du cabinet, le commandant Rollin et le capitaine Cuignet, constatèrent une lacune de 80 pages dans un
des cours de l'École de guerre appartenant à Dreyfus, non relié, figurant dans le scellé n° 6 (BB 19 195, portefeuille 3,
pièce 2) BB 19 71, dossier 8, pièce 9, copie de la pièce 32 du dossier secret qui est une note du commandant Rollin et
du capitaine Cuignet du 20 novembre 1898. . Nous reviendrons plus loin sur cette affaire incidente de fuites
concernant les cours de l'École de guerre.
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Quoi qu'il en soit, scellés et dossiers de l'affaire Dreyfus se trouvaient rassemblés dans une même armoire au ministère
de la Guerre en mars 1904, quand la Cour de cassation s'en saisit pour instruire la deuxième demande de révision. Les
documents furent transportés alors à la Cour de cassation dans quatre caisses de bois blanc BB 19 79, dossier 3, pièce
32, procès-verbal de dépôt des quatre caisses au greffe de la Cour de cassation, 9 mars 1904. . L'une d'entre elles, qui
contenait les scellés regroupés le 8 janvier 1895, existe encore aux Archives nationales Cette caisse porte une étiquette,
devenue pratiquement illisible, que M. Alexandre Labat a pu cependant en partie déchiffrer vers 1980 : "Papiers saisis
en 1894 au domicile de l'ex-capitaine Dreyfus. Scellés ouverts..." . Furent-ils alors consultés et utilisés au cours de
l'instruction menée par la Cour de cassation ? le 25 mars 1904 le conseiller Petitier reçut délégation pour vérifier luimême l'état matériel des pièces saisies le 15 octobre 1894 chez les Dreyfus BB 19 131, pièce 17, procès-verbaux de la
Cour de cassation. . À cette occasion, M me Dreyfus lui remit le 8 avril 1904, dix pièces provenant du scellé n° 19,
restituées après le procès de 1894, comme nous l'avons indiqué précédemment Cf. page 8, note 5. La procédure sur
l'état matériel des pièces saisies chez les Dreyfus, instruite par le conseiller Petitier en avril 1904, figure dans BB 19 71,
dossier 2, y compris les 10 pièces remises par M me Dreyfus (voir ci-après l'inventaire de BB 19 71, dossier 2, pièces 1121, 30-38). . En 1982, j'ai moi-même retrouvé un des carnets de voyage d'Alfred Dreyfus au milieu de plaques
photographiques des expertises en écritures ; il avait été distrait du scellé n° 4 à une époque inconnue. Au moment du
versement aux Archives nationales par la Cour de cassation des scellés n° 1 à 8 et 13, en mars 1952, ils étaient encore
rassemblés dans une des fameuses caisses en bois, à l'exception du scellé n° 5 contenu dans une liasse à part. Selon
Jacqueline Chaumié, le conservateur qui reçut alors le versement, une note (aujourd'hui disparue) précisait que la
caisse et la liasse avaient été ouvertes le 30 mars 1904 par le conseiller Petitier afin d'examiner les pièces État
sommaire des versements faits aux Archives nationales par les ministères et les administrations qui en dépendent
(série BB Justice), tome IV, fascicule 2, 1955, Supplément BB 19, p. 244. .
Que contenaient donc ces scellés non versés au dossier, pour ne pas avoir été restitués à M me Dreyfus et susciter
l'intérêt de la Cour de Cassation ?
Les scellés n° 1 à 8 ; l'affaire des fuites à l'École de guerre
. Le ministère de la Guerre avait estimé devoir conserver tous les papiers de Dreyfus provenant de sa scolarité à l'École
de guerre, où il avait été élève du 27 octobre 1890 au 1 er novembre 1892 Voir ses états de service dans BB 19 101,
dossier 2, pièce 97 et dossier 3, pièce 5. : cours lithographiés et conférences, cartes d'état-major, travaux d'application
(entre autres des carnets de notes de voyages d'étude aux frontières de l'Est) ; figuraient aussi des pièces relatives aux
manœuvres d'automne 1892 et du printemps 1892. Ces documents étaient considérés comme confidentiels par les
autorités militaires. Or, à l'affaire du bordereau qui déclencha les poursuites contre Dreyfus et a cristallisé jusqu'à
présent l'attention des historiens, s'est greffée une obscure affaire de fuites relative au cours de fortification de l'École
de guerre.
Dans l'inépuisable corbeille de l'attaché militaire allemand Schwartzkoppen, avait été trouvé - à peu près à la même
époque que le bordereau - une copie partielle en 32 pages du cours de fortification de l'École de guerre ; celle-ci fut
versée au dossier secret constitué contre Dreyfus. Une note du 26 mai 1898, émanée de la "section de statistique",
c'est-à-dire du service des Renseignements, attribue cette copie au comte d'Arco, premier secrétaire de l'ambassade
d'Allemagne qui travaillait de temps à autre avec Schwartzkoppen ; elle constate en outre qu'il s'agit d'un extrait du
cours de fortification fait à l'École de guerre en 1890-1892, page 140 et suivantes, et en 1892-1894, page 153 et
suivantes. Elle se termine sur ce commentaire désobligeant : on ne possède pas la preuve que la communication faite
de ce cours aux Allemands doive être attribuée à Dreyfus "mais il est vraiment étrange, pour ne pas dire plus, que
partout où il passe on constate des fuites absolument anormales" BB 19 71, dossier 8, pièce 8, copie de cette note (pièce
n° 30 du dossier secret) jointe au rapport du ministre de la Guerre, le général André, du 19 octobre 1903. L'original du
dossier secret a été rendu au ministère de la Guerre (voir au Service historique de l'armée de terre à Vincennes) ; il en
existe une reproduction incomplète dans BB 19 118 (première partie, cotes 1 à 116, 3 exemplaires lithographiés, en
feuilles) ; la copie du comte d'Arco cotée n° 27 n'a pas été reproduite. . Quelques mois plus tard, le 20 novembre 1898,
les deux officiers du cabinet, le commandant Rollin et le capitaine Cuignet, chargés d'examiner les fameux scellés
restés au 3 ème bureau de l'État-Major, constatèrent qu'il manquait les 80 premières pages de la 3 ème partie, 1 ère
section, du cours de fortification permanente de 1890-1892 dans l'exemplaire, non relié, de Dreyfus. Ils certifièrent
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alors que c'était précisément un fragment de cette 3 ème partie du cours qui avait été recopiée par le comte d'Arco. La
copie du dossier secret reproduisait les pages 140 à 149 de la 2 ème section ; mais le comte avait déjà copié 94 pages
précédentes Pièce n° 32 du dossier secret, copie jointe au rapport du général André, du 19 octobre 1903 (BB 19 71,
dossier 8, pièce 9). .
Au cours du conseil de guerre de Rennes, le général Chamoin, délégué du ministre de la Guerre, fit procéder à un
collationnement de la copie du comte d'Arco avec un exemplaire du cours de fortification permanente de 1892-1894.
Le résultat en fut consigné dans une note du 19 septembre 1899. Cette note dément la déposition de Cuignet auprès de
la chambre criminelle de la Cour de cassation, selon laquelle la fameuse copie était la reproduction littérale des cours
professés en 1890-1892 et 1892-1894. Elle affirme, au contraire, que la copie saisie à l'ambassade d'Allemagne est la
reproduction du cours de 1892-1894 et qu'elle présente des différences notables avec le texte de 1890-1892 BB 19 71,
dossier 8, pièce 7, copie de la note du 19 septembre 1899, jointe au rapport précité du général André. Voir aussi le
réquisitoire du procureur général près la Cour de cassation, Beaudouin, du 17 janvier 1904. . C'était donc innocenter
entièrement Dreyfus de la fuite, puisqu'il n'était plus à l'École de guerre en 1892-1894. Mais il n'était pas question des
80 pages dont Rollin et Cuignet avaient constaté le manque dans l'exemplaire de Dreyfus, en novembre 1898.
En 1903, le vent avait tourné en faveur de Dreyfus ; le nouveau ministre de la guerre, le général André, lui était très
favorable. Il revint sur cette affaire de cours copié par l'ambassade d'Allemagne en un rapport du 19 octobre 1903,
transmis le 21 novembre suivant au ministre de la Justice, qui confirmait que le cours copié était bien celui de 18921894, époque à laquelle Dreyfus n'était plus à l'École de guerre ; mais il prétendait en outre qu'aucun feuillet ne
manquait dans le cours saisi chez les Dreyfus en 1894. Il concluait que mettre entre les mains de l'Allemagne des cours
de l'École de guerre était un acte de trahison. Le général André avait-il fait procéder à un nouveau collationnement de
la copie ? Une note jointe à son rapport précise que le comte d'Arco avait copié la pagination de l'original et
l'indication : "1892-1894. Fortification permanente - 3 e partie - 20 e feuille". Quant à sa seconde certitude, elle ne
reposait que sur l'absence de mention d'une lacune dans les procès-verbaux de mises sous scellés et d'inventaires
établis en 1894 et sur un certificat de Gribelin, du 17 octobre 1903, selon lequel il ne manquait aucune page dans les
cours BB 19 71, dossier 8, pièces 4 et 6, rapport du général André du 19 octobre 1903 et note jointe relative au cours de
l'École de guerre ; ibidem, pièce 10, note de Gribelin du 17 octobre 1903. .
Force est de constater que l'affirmation d'André était imprudente et les souvenirs de Gribelin défaillants. Il manque
effectivement les 80 premières pages du cours de fortification permanente, 3 e partie, 1 ère section, dans l'exemplaire
saisi chez Dreyfus en 1894 (BB 19 195, scellé n° 6, portefeuille 3, dossier 2). Le cours n'était pas relié, détail à l'éloge de
Dreyfus souligne la note du ministère de la Guerre du 19 octobre 1903. "Cette 3 e partie est en effet confidentielle et
Dreyfus a agi prudemment en ne la confiant pas à un relieur". Mais, au moment de la confection des scellés des 16 et 17
octobre 1894, Du Paty de Clam et Gribelin n'ont pas folioté les cours de l'École de guerre, lithographiés et déjà paginés.
Il suffit de se reporter à l'inventaire rédigé alors (voir ci-après, pages 22-24) pour constater qu'ils n'ont porté la
mention "cotés et parafés" qu'à partir du scellé n° 15. Comment auraient-ils pu d'ailleurs tout feuilleter page à page, en
un si bref laps de temps ? Il m'a fallu à moi-même de longues heures de travail dans le calme d'une salle de tri pour
rédiger un inventaire précis, alors que j'avais à traiter moins de la moitié des scellés ! Il est donc impossible de savoir si
les pages manquaient au moment de la saisie ou si elles ont été soustraites par la suite au ministère de la Guerre : les
scellés étaient ouverts et le cours contenu dans un portefeuille, genre carton à dessin, fermé par des attaches
simplement nouées.
Par la voie du réquisitoire de son procureur général, Beaudouin, le 17 janvier 1904, puis dans son arrêt du 12 juillet
1906, la Cour de cassation a évoqué le manque de pages constaté le 20 novembre 1898 par Rollin et Cuignet. Mais
manifestement, elle s'est appuyée sur l'argumentation du général André et sur le certificat de Gribelin pour écarter la
charge et le témoignage des deux officiers, sans vérification effective dans le scellé n°6, donc sans poser les questions
de fond soulevées par cette affaire de fuites dans les cours de l'École de guerre Le conseiller Petitier s'est-il trompé de
cours de fortification, entre celui de 2 ème année, complet (BB 19 190, scellé n°5) et celui de 1 ère année, incomplet
(BB 19 195, scellé n°6) ? Voir le réquisitoire du procureur général Beaudouin du 17 janvier 1904 et l'arrêt de la Cour de
cassation du 12 juillet 1906 ; ces documents ont été imprimés par la Ligue des Droits de l'Homme, en 1906-1908 (
Affaire Dreyfus. La révision du procès de Rennes). ; elle n'avait pas d'ailleurs à se prononcer à ce sujet, la charge
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n'ayant pas été retenue à Rennes à l'encontre de Dreyfus. Le présent inventaire permet précisément de formuler ces
questions (mais non d'y répondre) sur l'origine et la consistance des fuites, sur les lacunes dans le scellé d'un cours
considéré comme confidentiel par la hiérarchie militaire. Il aura fallu près de cent ans pour les poser. L'arrêt de 1906
ne mit pas fin, en effet, aux tribulations des scellés du 8 janvier 1895, comme si le sort s'acharnait à multiplier
négligences et rebondissements incroyables.
Les vicissitudes des scellés aux Archives nationales
. Un premier versement des dossiers de l'affaire Dreyfus fut effectué aux Archives nationales par l'intermédiaire du
ministère de la Justice en 1933 (Archives nationales, BB 19 68 à 129). En mars 1952, la Cour de cassation versa aux
Archives nationales les dossiers et les boîtes qu'elle détenait elle-même surl'affaire Dreyfus. Il s'agissait principalement
de documents relatifs aux révisions de 1898-1899 et de 1904-1906, de plaques photographiques en verre provenant de
l'expertise Bertillon, enfin des scellés du 8 janvier 1895. D'après Jacqueline Chaumié, qui reçut le versement aux
Archives nationales, le scellé n° 5 était contenu dans une liasse ficelée et scellée à part, les autres dans la caisse en bois
que nous avons décrite précédemment Voir ci-dessus, p. 9. . C'était l'époque où les Archives nationales rédigeaient le
fascicule 2 du tome IV de l' État sommaire des versements faits aux Archives nationales par les ministères et les
administrations qui en dépendent ( série BB Justice). Pour pouvoir faire figurer cenouveau versement dans la
publication en cours, J. Chaumié le cota et le répertoria sommairement. Sur son manuscrit original, dans les archives
de la section moderne Carton XXIII. , on lit : "BB 19 188 à 196. Papiers saisis en 1894 au domicilede Dreyfus (scellés n°
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 13). Or le texte imprimé porte "BB 19188 à 191" État sommaire..., op. cit., tome IV, fascicule 2, p.
242-244, Supplément BB 19. . À cause d'une faute d'impression, les neuf cotes réservées aux scellés se trouvaient
réduites à quatre cotes. Pour une raison que la tradition orale de la section n'a pas su m'expliquer, seule la liasse à part,
scellé n°5, futeffectivement intégrée dans la sous-série BB 19 en 2 cartons cotés BB 19 189 et BB 19 190-191. Quant à
l'article BB 19 188, il ne provient pas, en réalité, des scellés : il s'agit d'un exemplaire du fameux cours de fortification,
qui a servi de pièce de comparaison.
Cependant, la caisse et son contenu furent déposés en l'état, à une date inconnue, au musée de l'Histoire de France (je
n'ai pu retrouver de trace écrite de ce dépôt). Prise par d'autres travaux d'inventaires, J. Chaumié délaissa donc
l'affaire Dreyfus. Assurément sans aucune arrière-pensée de sa part, car l'amie d'André Chamson et d'Édith Thomas,
médaillée de la Résistance, est vraiment peu suspecte de complot antidreyfusard. Trompée par la faute d'impression,
je ne m'étonnai pas, en rédigeant en 1978 l'état de BB 19 pour l'Étatgénéral des fonds, que les scellés ne représentent
que 3 cartons. En février 1980, le conservateur chargé du musée de l'Histoire de France retrouva la caisse en bois et la
restitua à la section moderne ; M. Alexandre Labat en collationna le contenu avec les étiquettes des scellés et constata
qu'il manquait la boîte d'échantillons de pyrotechnie (scellé n° 13). Il conditionna les documents en cartons - ce qui
contribua à leur préservation - ; mais il ne lesintégra pas dans BB 19. Les scellés retombèrent de nouveau dans l'oubli.
À l'été 1994, j'eus la surprise de les retrouver par hasard dans une salle de tri. Bien que je fusse moi-même fort
occupée, et très ignorante de l'Affaire, le centenaire etle souci d'évacuer des cartons qui auraient dû être cotés depuis
longtemps, m'incitèrent à en entreprendre l'inventaire. Je ne pensais pas alors que je serais entraînée sur les traces de
la fille Hassler et sur la piste perdue de l'affaire des fuites dans les cours de l'École de guerre.
Présentation de l'inventaire ; intérêts des scellés.
Mon travail concerne les 9 articles attribués aux scellés par J. Chaumié (BB 19 188 à 196), y compris l'article BB 19 188
qui en réalité ne provient pas du domicile des Dreyfus. Je l'ai complété par un inventaire détaillé des pièces provenant
des scellés du 17 octobre 1894, versées au dossier de l'Affaire, ou restituées à M me Dreyfus et remises par celle-ci en
1904, ou ayant servi aux expertises, que j'ai pu retrouver dans les précédents articles (BB 19 71, dossier 2, pièces 11-21,
30-38 ; BB 19 101, dossier 4, pièces 41-83). Figure aussi latranscription des inventaires successifs, du 15 octobre 1894,
16-17 octobre 1894 et du 8 janvier 1895. Ils permettent de comprendre l'évolution de la composition des scellés, les
problèmes évoqués ci-dessus et peuvent servir d'état sommaire. Enfin, une table des noms de personnes et de matières
estdestinée à faciliter le repérage des parties de cours ou de travaux d'application dispersées dans les différents
articles.
Sauf pour le scellé n°5, déjà coté, j'ai respecté scrupuleusement l'ordre des scellés du 8 janvier 1895. Je ne me suis
8
Archives nationales (France)
permise qu'une légère modification de cote. La suite du scellé n° 5 avait été coté BB 19 190-191 ; ce carton devient
désormais BB 19 190, tandis que le scellé n° 1 prend la cote BB 19 191. J'ai remis aussi dans le scellé n°4 (BB 19 194), le
carnet de voyage retrouvé en 1982 et placé alors par mes soins dans BB 19 190-191. De même, j'ai inséré dans BB 19
189, en tête du scellé n°5, l'inventaire du 8 janvier 1895, retiré par M. A. Labat de BB 19 116.
C'est en pensant aux expositions à venir que j'ai rédigé cet inventaire comme un catalogue. Entre autres pièces,
signalons, par exemple, les notes du cours de géographie prises par Dreyfus, autographes incontestables avec croquis
et cartes (BB 19 196, scellé 8, dossier 2). Les carnets de Dreyfus mériteraient peut-être une publication ; pendant sa
scolarité à l'École de guerre, en effet, Dreyfus a fait deux voyages d'étude aux frontières orientales de la France, au
cours de chacun desquels il a tenu un carnet d'observations. Le voyage de juillet 1891 le conduisit au nord-est, de
Pontarlier à Verdun ; il y visita des forts destinés à devenir tragiquement célèbres.
Par exemple :
[19 juillet 1891]
"Visite du fort de Vaux
Fort type 1874, dont tous les abris ont été bétonnés. Deux déboisements ont été créés dans les bois avoisinants, l'un
qui permet de voir le fort de Moulainville, l'autre le fort de Souville ; il domine complètement la plaine de Woëvre dont
il peut fouiller tout le terrain.
Les fossés sont flanqués par des caponnières.
En cas de bombardement intensif les défenseurs peuvent abandonner les casemates bétonnées pour se réfugier dans
des galeries souterraines.
L'entrée du temps de paix est remplacée en temps de guerre par une galerie bétonnée qui passe sous le fossé de gorge"
BB 19, 194, pièce 4. .
On ne peut s'empêcher d'évoquer les photographies de galeries pleines de cadavres, après avoir été le théâtre de
féroces corps à corps en 1916.
L'été suivant, il visitait les places du sud-est (des Rousses à Nice) : "7 juillet [1892]. Observations.
Mt Dauphin. Forteresse construite par Vauban, actuellement dominée de toutes parts. Tient le débouché du Guil dans
la Durance. Entourée d'escarpements sur 3 faces, elle n'est accessible que par l'isthme qui la relie à Eygliers ; présente
encore une grande force de resistance car elle possède de nombreux abris sous cavernes qu'on répare actuellement et
qui donneraient un refuge sûr à la garnison pendant le bombardement" BB 19 196, scellé n° 8, dossier 1, pièce 2. .
Très précis, le carnet de voyage des Alpes de Dreyfus a fait l'objet de l'appréciation suivante, portée sur l'une des
pages : "Très bonne étude, bien présentée, très claire et très intéressante, renfermant un très grand nombre
d'appréciations personnelles fort justes (18)". Signée vraisemblablement "Duval-Laguierce", l'un des professeurs de
l'École de guerre.
Mais, particularité inexpliquée, Dreyfus avait gardé dans ses papiers le carnet de voyage fait dans le sud-est en juillet
1891 par un autre élève, le capitaine d'artillerie Valabrègue BB 19 196, scellé n°8, dossier 1, pièce 1. - Fernand
Valabrègue (1857-1926), polytechnicien (promotion 1876), termina sa carrière comme colonel d'artillerie. Une sœur de
Dreyfus, Henriette, avait épousé Joseph Valabrègue, négociant de tissus en gros à Carpentras (Voir M. Burns, Histoire
d'une famille française..., op. cit., p. 325). . Ce carnet ne fut pas rendu à son auteur et resta dans le scellé n° 8.
Par delà l'intérêt de ces carnets au plan de l'histoire militaire, se pose plus généralement le problème-déjà rencontré à
propos du cours de fortification - de la confidentialité des documents que Dreyfus et les autres officiers de l'État-Major
gardaient chez eux, à la merci des indiscrétions domestiques. Seuls des spécialistes pourraient l'évaluer. En attendant,
est-il permis de conclure l'histoire des scellés par un constat d'imprudences et de négligences ? Toute considération
judiciaire mise à part, les papiers saisis intéressent l'enseignement de la défense nationale à une période charnière
d'entre-deux-guerres avec l'Allemagne.
Quoi qu'il en soit, au terme de ce travail, je suis convaincue qu'il est possible désormais d'étudier l'Affaire et ses
ramifications d'une manière scientifique, dépourvu de tout militantisme. La voie en a été tracée par M. Bertrand Joly,
le spécialiste de l'Affaire aux Archives nationales Dans L'École des chartes et l'affaire Dreyfus (Bibliothèque de l'École
des chartes, tome 147, 1989, p. 611-671), B. Joly montre que l'affaire Dreyfus érige l'expertise en écriture au rang de
science auxiliaire de la Justice, tout en démontrant sa fragilité. Dans Les antidreyfusards croyaient-ils Dreyfus
9
Archives nationales (France)
coupable ? ( Revue historique, n°590, 1994, p. 401-437), il rappelle opportunément qu'antidreyfusard n'est pas
forcément synonyme d'anti-Dreyfus. . Avec une inépuisable patience, il a bien voulu me guider et m'aider à combler
mes ignorances. Qu'il en soit profondément remercié. Je dois aussi de précieuses indications bibliographiques et une
aide inappréciable de la part de M. Vincent Duclert, professeur au service éducatif des Archives nationales, qui prépare
une bibliographie générale de l'affaire Dreyfus. M lle Ariane Ducrot, chef de la section des fonds d'origine privée, m'a
signalé régulièrement les nouvelles acquisitions de son service. Enfin, c'est grâce à M lle Brigitte-Marie Le Brigand et à
M. Raymond Noël, au musée de l'Histoire de France, que j'ai pu reconstituer en partie les pérégrinations des scellés
aux Archives nationales.
Nom du producteur
• Kayser, Jacques (1900-1963)
Localisation physique
Pierrefitte
Sources complémentaires
• LES
DOSSIERS DE L'AFFAIRE DREYFUS AUX ARCHIVES NATIONALES
• Section
du XIXe siècle (anciennement section moderne).
• L'essentiel
des documents concernant l'affaire Dreyfus aux Archives nationales est constitué des dossiers saisis le 9
mars 1904 au ministère de la Guerre par la Cour de cassation : c'est-à-dire les procédures des différents conseils de
guerre contre Dreyfus, Picquart, Esterhazy et Du Paty de Clam, et des dossiers réunis au ministère de la Guerre ou au
gouvernement militaire de Paris au sujet de l'affaire Zola 1. Toutefois le dossier secret a été rendu au ministère de la
Guerre (conservé actuellement au Service historique de l'armée de terre à Vincennes). . Figurent aussi les procédures
des deux révisions, poursuivies auprès de la Cour de cassation en 1898-1899 et 1904-1906. Ces documents sont cotés
BB 19 68 à 133. Ils ont fait l'objet d'un inventaire manuscrit détaillé dû à H. Patry, en 1935, pour les articles BB 19 68 à
129. Cet inventaire, très précieux, est malheureusement difficile à utiliser. Mais le petit nombre de spécialistes
travaillant sur les documents originaux de l'affaire Dreyfus justifierait-il l'investissement en personnel que
représenterait la saisie et l'indexation informatique de ce manuscrit ? Pour les articles BB 19 130 à 133, on ne dispose
que de l'État sommaire des versements faits aux Archives nationales ... (série BB Justice), tome IV, fascicule 2, 1955, p.
242-244. Les articles BB 19 134 à 187 sont en fait des cotes fictives ; il s'agit de plaques photographiques en verre,
d'agrandissements de fac-similés, de fiches ayant servi aux expertises d'écritures, inaccessibles en raison de leur
format ou de leur support. Enfin les articles BB 19 188 à 196 sont l'objet du présent inventaire détaillé.
• Peu
connus des historiens sont les dossiers provenant du ministère de la Justice, car les inventaires n'ont été achevés
qu'en 1992-1993 ; ils figurent sous les cotes BB 18 2047 2 à 2047 8 et BB 18 6235 et 6236, correspondant aux deux
grandes séries de la division criminelle du ministère de la Justice, la série chronologique et la série thématique 2. Le
lecteur dispose d'un inventaire dactylographié pour les articles BB 18 2047 2 à 2047 8 et de l'inventaire imprimé de
Geneviève Le Moël, Correspondance de la division criminelle du ministère de la Justice. Dossiers banaux, première
série. 1890-1940. Répertoire numérique détaillé des articles BB18 60011 à 6870, Paris, 1993. . Ils concernent la
période où le ministère de la Justice intervient au moment des deux révisions : outre la correspondance du ministère
de la Justice avec la Cour de cassation, on y trouve aussi celle qui est relative aux affaires Picquart, Esterhazy, Joseph
Reinach, Zola 3. Mais il ne s'agit pas des dossiers d'instruction de ces affaires auprès des juridictions ordinaires, qui
auraient dû être conservés aux Archives départementales de Paris et aux Archives départementales des Yvelines pour
les affaires Zola, par exemple. .
• D'autres
•-
groupes d'articles permettent de situer l'Affaire dans son contexte politique et idéologique :
BB 18 2005 à 2325, où figurent de nombreux dossiers relatifs à l'agitation nationaliste, aux mouvements antisémites
et antimilitaristes (1895-1906).
•-
BB 18 6237 à 6240, 6478, 6546 qui concernent les manifestations nationalistes, l'amnistie de 1900 (1898-1909).
•-
F 7 12462 à 12475, 12717 à 12721, 12921 à 12925, ligues des Droits de l'Homme et des Patriotes, opinion publique au
moment de la première révision et du procès de Rennes, antisémitisme, campagnes de presse, etc. (1895-1906).
10
Archives nationales (France)
• Dans
le fonds dit "Panthéon", F 7 15924 à 16028 2, nouvellement entré aux Archives nationales, Paris, figurent des
dossiers constitués par la Sûreté, au ministère de l'Intérieur, sur différents protagonistes de l'Affaire : Dreyfus, Du Paty
de Clam, Picquart, Joseph Reinach, Zola ; ils comportent principalement des coupures de presse et des notes
d'information (1897-1914).
• Section
• Parmi
•-
des fonds d'origine privée.
les fonds d'origine privée, le plus important est celui qui provient de M e Charles Demange, avocat de Dreyfus :
387 AP 6 à 16, révisions de 1898-1899 et de 1904-1906, réhabilitation de Dreyfus, affaire Hadamard, affaire Joseph
Reinach, procès en diffamation contre des journaux (1906-1911).
• Signalons
•
aussi les pièces réunies par deux conseillers à la Cour de cassation :
- 53 AP 1, papiers Sallantin (notes prises pendant l'enquête devant la chambre criminelle en 1898-1899, incident
Cuignet en 1903-1904).
•-
54 AP 1, dossier du conseiller Bard concernant la révision de 1898-1899.
• Les
épaves des papiers de Sheurer-Kestner, vice-président du Sénat, ne comportent que deux ou trois pièces relatives
à l'affaire Dreyfus (276 AP 1). Un petit complément est apporté par les papiers de Georges Coulon, vice-président du
Conseil d'État, où figurent des lettres sur l'Affaire, entre autres de Scheurer-Kestner en 1898 (532 Mi, voir aussi 417 AP
18). Citons encore les papiers des présidents de la République Émile Loubet et surtout Félix Faure (voir Chantal de
Tourtier-Bonazzi et François Pourcelet, Guide des papiers des ministres et secrétaires d'État de 1871 à 1974, Paris,
1984, p. 106 et 162).
• Les
•-
Archives nationales viennent d'acquérir plusieurs petits fonds :
Pièces provenant d'Esterhazy : "Préface attendue" pour présenter sa défense et des copies de lettres à lui adressées,
1899 (AB XIX 4361, dossier 9).
•-
Dossier du juge Bertulus : pièces de procédure, notes, correspondances relatives à la plainte du colonel Picquart et à
Esterhazy, 1896-1906 (AB XIX 4406, dossier 1).
•
- Lettres adressées à Charles Maurras, manuscrits de Maurras à propos de l'affaire Dreyfus (archives Maurras, en
cours d'acquisition, non classées, un carton numéroté provisoirement 85).
• Enfin,
•
il ne faut pas négliger la documentation réunie par un neveu de Dreyfus, Jacques Kayser :
- AB XIX 3537 à 3555, 3752 et 3753, brochures, coupures de journaux, copies de pièces, correspondance familiale
(1894-1957).
• Microfilm.
•
Les pièces les plus célèbres de l'Affaire, comme le fac-similé du bordereau et l'arrêt de la Cour de cassation du 12
juillet 1906 ont été microfimées à l'occasion d'une exposition organisée aux Archives nationales de décembre 1964 à
avril 1965 (248 Mi 1).
• Centre
•
des Archives contemporaines.
Bien que ce fonds soit conservé à Fontainebleau, signalons les dossiers de Me Fernand Labori, avocat de la famille
Dreyfus à Rennes : journaux, pièces relatives au procès de Rennes et à l'attentat contre Labori, plaidoirie au procès
Zola, publications diverses, 1896-1935 (CAC 950479, fonds Z du ministère de la Justice, articles 1 à 5).
Bibliographie
• ORIENTATION
BIBLIOGRAPHIQUE
• Bibliographies.
• DROUIN
• VALLET
(Michel), dir., L'affaire Dreyfus de A à Z, Paris, Flammarion, 1994. Bibliographie générale, p. 627-685.
(Françoise), L'Affaire Dreyfus. Ouvrages, sources et documents des bibliothèques rennaises, Rennes, Musée
de Bretagne, 1995, 116 p.
•
DUCLERT (Vincent), Bibliographie générale de l'affaire Dreyfus , Paris, Bibliothèque nationale de France, (à
paraître).
• Autre
ouvrages.
• L'Affaire
Dreyfus, Histoire, numéro spécial de Jean Jaurès cahiers trimestriels, n° 137, juillet-septembre 1995, 106 p.
11
Archives nationales (France)
• L'Affaire
Dreyfus. Vérités et mensonges, numéro spécial de L'Histoire, n° 173, janvier 1994, 128 p.
• BIRNBAUM
• BREDIN
• BURNS
(Pierre), dir., La France de l'affaire Dreyfus, Paris, Gallimard, 1994, 598 p.
(Jean-Denis), L'Affaire, Paris, Julliard, 1981, 551 p. (rééd., Fayard, 1993).
(Michaël), Histoire d'une famille française. Les Dreyfus, Paris, Fayard, 1994, 700 p.
• DUCLERT
• THOMAS
(Vincent), L'affaire Dreyfus, Paris, Editions La Découverte, 1994, 126 p.
(Marcel), L'Affaire sans Dreyfus, Paris, Arthème Fayard, 1961, 587 p.
12
Archives nationales (France)
Répertoire numérique détaillé (BB/19/71, BB/19/101, BB/19/188-BB/19/196)
bb/19/188
Cours de l'École de guerre. 1891-1894.
École supérieure de guerre : cours de fortification. 4 cours reliés en 1 volume, 27,5 cm X 22 cm, dos toile noire,
plats carton. 1
Sur le plat supérieur ont été collées les étiquettes, suivantes, en haut dactylographié : "Cours fourni par le 3 e
bureau de l'État-Major de l'armée comme pièce de comparaison - n'a jamais appartenu à Dreyfus".
Au milieu calligraphié : "École supérieure de guerre. 1892-1894.
Cours de fortification. Fortification permanente."
Cours figurant dans le volume :
1. École supérieure de guerre, 1892-1894 : Cours de fortification. Fortification permanente. 1 ère partie, par le
lieutenant-colonel DUVAL-LAGUIERCE, professeur, 269 pages lithographiées, croquis dans le texte.
2. École supérieure de guerre, 1891-1892 : Cours de fortification. Fortification permanente. 2 e partie, par le
commandant CHARBONNIER, 235 pages lithographiées, croquis dans le texte.
3. École supérieure de guerre, 1893-1894 : Cours de fortification. Fortification permanente. 3 e partie, 1 ère
section, par le commandant ANCELLE, professeur adjoint, 114 pages lithographiées, croquis dans le texte, une
carte hors-texte.
4. École supérieure de guerre, 1892-1894 : Fortification permanente. 3 e partie, 2 e section, 289 pages
lithographiées, croquis dans le texte.
1. Un exemplaire du même cours de fortification, dont les trois parties sont reliées aussi en un seul
volume, figure dans l'article BB 19 119.
bb/19/189
Inventaire des scellés (1895) ; cartes d'état-major.
Inventaire des papiers mis sous scellés au domicile de Dreyfus, qui n'ont pas été versés au dossier, 8 janvier
1895. 1
Une feuille à en tête du ministère de la Guerre, 1 er conseil de guerre de Paris.
[Scellé n° 5]
Cartes d'état-major au 1/80 000 e, révisées en 1888-1889, et quelques cartes diverses à différentes échelles,
concernant principalement le sud-est, l'est et le nord de la France (certaines cartes comportent des marques
manuscrites).
Un portefeuille 41,5 cm x 27,5 cm, dos toile grise, plats carton jaspé sombre, avec 130 cartes imprimées.
Feuilles de :
Abbeville, Aix-en-Provence, Annecy, Antibes, Arcis, Bar-le-Duc, Bordeaux, Cambrai, Châlons, Chambéry,
Chaumont, Commercy, Digne, Épinal, Évreux, Fontainebleau, Grenoble, Langres, Lauterbourg, Lunéville, Lure,
Meaux, Melun, Metz, Mézières, Mirecourt, Nancy, Nantua, Neufchâtel, Nice, Provins, Reims, Saint-Claude,
Sarrebourg, Saverne, Soissons, Thonon, Tonnerre, Troyes, Vassy, Verdun.
1. Pièce retirée de BB 19 116 par M. Labat (sans rapport avec les dossiers de cet article), et mise dans
BB 19 189 en 1995.
bb/19/190
(ancien BB 19 190-191). Cours, conférences et examens de l'École de guerre ; visites de frontières ; cartes d'étatmajor. 1890-1892.
[Scellé n° 5]
Un portefeuille 37,5 cm x 27,5 cm, dos et coins toile mauve en mauvais état, plats carton jaspé clair, contenant
les dossiers suivants :
13
Archives nationales (France)
Dossier 1.
École supérieure de guerre : Cours de cavalerie. Tactique appliquée.
Documents nécessaires à l'intelligence du cours.
1. Sommaire du cours, instructions et ordres de mouvement.
14 pages lithographiées (en feuilles).
2-7. Cartes d'état-major au 1/80 000 e (révision de 1882-1888), feuilles de Laon (n° 22), Rethel (n° 23),
Soissons (n° 33), Reims (n° 34), Meaux et Provins (n° 49 et 66 collées), Châlons et Arcis (n° 50 et 67 collées).
Certaines cartes comportent des marques d'emplacement manuscrites.
Dossier 2.
8-9. École supérieure de guerre, 1890-1891 : conférences sur l'hygiène et le service de santé en campagne, par le
médecin-major BAUDOT.
8. Première partie : Hygiène, 284 pages lithographiées avec des croquis dans le texte, en feuilles.
9. Deuxième partie : Service de santé en campagne, 90 pages lithographiées, un croquis hors-texte, en feuilles.
Dossier 3.
10. École supérieure de guerre : examens de sortie en 1891. Questionnaire de fortification.
5 pages lithographiées, en feuilles.
11. École supérieure de guerre, 1890-1892 : Cours de fortification. Fortification permanente. 3 e partie. 2 e
section : frontière du Sud-Est, défense des côtes, organisation défensive des États étrangers, conférences faites
en 2 e année, par le lieutenant-colonel DUVAL-LAGUIERCE.
255 pages lithographiées avec des croquis dans le texte (en feuilles).
12. École supérieure de guerre, 1 ère division : visite de la frontière Sud-Est, 1892. Itinéraire et renseignements
relatifs à la visite de la frontière Sud-Est. 1
14 pages lithographiées (en feuilles).
Dossier 4.
13. École supérieure de guerre, 1891-1892 : Cours d'administration par le sous-intendant militaire RUFIN.
626 pages lithographiées (en feuilles).
Dossier 5.
14. École supérieure de guerre, 1891-1892 : Administration. Conférences sur l'administration des corps de
troupe en temps de paix, par le sous-intendant RUFIN.
99 pages lithographiées (en feuilles).
1. Le carnet de voyage correspondant d'Alfred Dreyfus se trouve dans BB 19 196, scellé n° 8, dossier 1.
bb/19/191
Cours et conférences de l'École de guerre. 1889-1891.
[Scellé n° 1] 1
1. École supérieure de guerre : Cours de tactique générale et d'infanterie, du colonel L. MAILLARD, 1889-1890,
2 e partie.
Un volume 28,5 cm x 22,5 cm, 837 pages lithographiées, croquis, 2 tableaux hors-texte, demi-reliure rouge.
2. École supérieure de guerre : Conférences sur l'emploi de l'artillerie dans la guerre de forteresse, 1889-1890.
Sans nom d'auteur. Un volume 28,5cm x 22,5 cm, 310 pages lithographiées, tableaux et croquis, demi-reliure
rouge.
3-5. École supérieure de guerre : Cours d'artillerie, par le colonel LANGLOIS, 1890, 2 e partie, 3 e partie et 5 e
partie.
3 volumes 28,5 cm x 22,5 cm, 132 pages, 427 pages et 133 pages lithographiées, tableaux et croquis, demireliure rouge.
6. École supérieure de guerre : Étude de l'organisation et de la mobilisation des forces militaires des grands
états de l'Europe, par le colonel THIROUX, 1890-1891.
14
Archives nationales (France)
Un volume 28,5 cm x 22,5 cm, 203 pages lithographiées, demi-reliure rouge.
1. Figure aussi dans l'article l'étiquette du scellé, déchirée, et sa ficelle : "Ministère de la Guerre. Affaire
Dreyfus. Scellé n° 1..." avec l'analyse du contenu du scellé ; au dos, cachet de cire rouge brisé du ministère de la
guerre et signatures de L. Dreyfus et de Du Paty de Clam.
bb/19/192
Cours de l'École de guerre. 1889-1892.
[Scellé n° 2] 1
1. École supérieure de guerre : Cours de tactique générale et d'infanterie, par le colonel L. MAILLARD, 18891890, 1ère partie.
Un volume 28,5 cm x 22,5 cm, 441 pages lithographiées, avec 11 croquis et plans hors-texte relatifs à des
combats de la guerre franco-prussienne de 1870-1871, demi-reliure rouge.
2. École supérieure de guerre : Cours d'artillerie, par le colonel LANGLOIS, 1890, 1ère partie.
Un volume 28,5 cm x 22,5 cm, 331 pages lithographiées, croquis, demi-reliure rouge.
3. École supérieure de guerre : Cours d'artillerie, par le colonel LANGLOIS, 1890, 4 e partie.
Un volume 28,5 cm x 22,5 cm, 155 pages lithographiées, croquis, demi-reliure rouge.
4. École supérieure de guerre : Cours de fortification permanente, 1890-1892, 1 ère partie (sans nom d'auteur).
Un volume 28,5 cm x 22,5 cm, 218 pages lithographiées, croquis, demi-reliure rouge.
5. École supérieure de guerre : Cours de fortification permanente, 1889-1890, 2 e partie (sans nom d'auteur).
Un volume 28,5 cm x 22,5 cm, 235 pages lithographiées, croquis, demi-reliure rouge.
6. École supérieure de guerre : Cours d'histoire militaire. Guerre turco-russe [1877], 1889-1891 (sans nom
d'auteur).
Un volume 28,5 cm x 22,5 cm, 245 pages lithographiées, demi-reliure rouge.
1. Figure aussi dans l'article l'étiquette du scellé et sa ficelle : "Ministère de la Guerre. Affaire Dreyfus.
Scellé n° 2...", avec l'analyse du contenu du scellé ; au dos, cachet de cire rouge brisé du ministère de la Guerre
et signatures de L. Dreyfus et de Du Paty de Clam.
bb/19/193
Cours de l'École de guerre. 1889-1893.
[Scellé n° 3] 1
1. École supérieure de guerre : Cours d'histoire militaire. Guerre franco-allemande, 1870-1871, par le colonel
THIROUX. Première partie : Armée du Rhin, armée de Châlons, 1889-1890.
Un volume 28,5 cm x 22,5 cm, 364 pages lithographiées, avec 25 croquis et plans hors-texte, demi-reliure
rouge.
2. Idem. Deuxième partie : Trois épisodes de la lutte des armées de la Défense nationale.
Un volume 28,5 cm x 22,5 cm, 177 pages lithographiées, avec 25 croquis et plans hors-texte, demi reliure rouge.
3. École supérieure de guerre : Cours de cavalerie. Tactique appliquée, par le commandant CHERFILS, 18901891.
Un volume 28,5 cm x 22,5 cm, 535 pages lithographiées, avec une carte d'état-major hors-texte du secteur
Meaux, Laon, Rethel, Châlons-sur-Marne, Troyes, Provins, ayant servi de support de cours et comportant des
marques manuscrites. Demi-reliure rouge.
4. École supérieure de guerre : Cours de fortification passagère, 1890-1892 (sans nom d'auteur).
Un volume 28,5 cm x 22,5 cm, 252 pages lithographiées avec des croquis dans le texte, demi-reliure rouge.
5. École supérieure de guerre : Cours d'histoire militaire, campagne de 1805 en Allemagne, 1891-1893 (sans
nom d'auteur).
Un volume 28,5 cm x 22,5 cm, 180 pages lithographiées, avec 11 croquis et table des matières hors-texte, demireliure rouge.
15
Archives nationales (France)
6. École supérieure de guerre : Cours d'histoire militaire, campagne de 1809 en Allemagne, 1891-1893 (sans
nom d'auteur).
Un volume 28,5 cm x 22,5 cm, 170 pages lithographiées, avec 5 croquis et table des matières hors-texte, demireliure rouge.
1. Figure aussi dans l'article l'étiquette du scellé et sa ficelle : " Ministère de la Guerre. Affaire Dreyfus.
Scellé n° 3...", avec l'analyse du contenu du scellé ; au dos, cachet de cire rouge brisé du ministère de la Guerre
et signatures de L. Dreyfus et de Du Paty de Clam.
bb/19/194
Cours de l'École de guerre ; carnet de voyage de Dreyfus. 1889-1892 et sans date.
[Scellé n° 4] 1
1. École supérieure de guerre :
Baron VON DER GOLTZ, campagne de 1870-1871. Opérations de la II e armée [allemande] depuis le
commencement de la guerre jusqu'à la capitulation de Metz. Première partie, sans date.
Un volume 27,5 cm x 22,5 cm, 616 pages lithographiées, demi-reliure rouge.
2. École supérieure de guerre :
Baron VON DER GOLTZ, Campagne de 1870-1871. Opérations de la II e armée [allemande] sur la Loire. 2 e
partie, sans date.
Un volume 27,5 cm x 22,5 cm, 774 pages lithographiées, demi-reliure rouge.
3. École supérieure de guerre : Cours de fortification permanente, 1889-1892. Recueil de planches.
Un portefeuille 29 cm x 23 cm, dos rouge, 22 planches lithographiées.
4. Carnet de voyage aux frontières du Jura et du Nord-Est (de Pontarlier à Verdun), du 16 juillet au [30 juillet]
1891, 120 pages manuscrites (non paginées) de la main de Dreyfus, croquis autographes, parties de cartes
d'état-major imprimées et collées avec marques manuscrites, 16 cm x 10 cm 2.
Sur le plat supérieur du carnet figure à l'encre le titre suivant : "Visite de la front. du Jura et du N.E.A. Dreyfus
cap e d'art ie. 3 e groupe. 1891 ", reliure toile brune, bordures cuir rouge, cordonnet servant d'attache.
1. Figure aussi dans l'article l'étiquette, déchirée, du scellé : "Ministère de la Guerre. Affaire Dreyfus.
Scellé n° 4...", avec l'analyse du contenu du scellé ; au dos, signatures de L. Dreyfus et de Du Paty de Clam. Le
cachet de cire rouge, brisé, du ministère de la Guerre est resté sur la ficelle.
2. Ce carnet a été retrouvé en avril 1982 au milieu de plaques photographiques. Il avait été retiré du
scellé n° 4 après janvier 1895.
bb/19/195
Cartes d'état-major ; cours, conférences, instructions de voyages, travaux d'étude et examens de l'École de
guerre ; manoeuvres. 1890-1893. (Trois portefeuilles)
[Scellé n° 6] 1
Portefeuille 1.
Cartes d'état-major et diverses, à différentes échelles, concernant principalement l'est et le nord de la France.
Un portefeuille 37 cm x 24 cm, dos rouge, plats jaspés, avec 35 cartes imprimées dont certaines comportent des
marques manuscrites.
Feuilles concernant les régions de :
Sud-est (Albertville, Alpes, Briançon, Digne, Gap, Grenoble, Larche, Nice, Tignes, Toulon),
Centre-est (Dijon, Troyes, Vesoul)
Est (Baccarat, Châlons, Commercy, Épinal et Gérardmer, frontière
franco-allemande, Haute-Lorraine et Vosges et plateau de Langres, Metz, Mézières, Nancy, Saint-Dié)
Nord (Amiens, Lille, Maubeuge-Bruxelles, Valenciennes)
Ouest (Caen, Paris, Rouen)
16
Archives nationales (France)
Divers (Asie, Méditerranée et Afrique du Nord)
Portefeuille 2.
Un portefeuille 33 cm x 25 cm, dos toile noire.
Dossiers 1 à 3.
École supérieure de guerre (1 ère division), 1891-1892 : Voyage d'état-major en mai 1892 dans le nord-est de la
France. Instructions, par le lieutenant-colonel BONNAL, directeur du voyage.
1. Préparation, 151 pages lithographiées (en feuilles).
2. Exécution : opérations de l'avant, 303 pages lithographiées et 2 cartes imprimées du service géographique de
l'armée, avec marques d'emplacements manuscrites, feuilles de Paris et de Châlons.
En feuilles.
3. Exécution : opérations de l'arrière, 281 pages lithographiées, graphiques et tableaux.
En feuilles.
Portefeuille 3.
Cours de l'École de guerre, instructions de manœuvres, 1890-1893.
Un portefeuille 39 cm x 28 cm, dos toile noire.
Dossier 1.
École supérieure de guerre, 1890-1891 : Conférences sur la mobilisation, 155 pages lithographiées avec notes
manuscrites autographes de Dreyfus.
La 9 e et dernière conférence est incomplète. En feuilles.
Dossier 2.
École supérieure de guerre, 1890-1891 : Cours de fortification permanente, 3 ème partie, 1 ère section,
conférences faites en première année par M. le commandant CHARBONNIER.
Lithographié, paginé 81-134 (il manque les pages 1 à 80), cartes dans le texte, en feuilles. 2
Dossier 3.
Reconnaissances des officiers de l'École de guerre sur la frontière de l'Est [de 1884 à 1890], par le colonel
NIOX, 1890, 117 pages lithographiées.
En feuilles, la page de couverture porte la mention "confidentiel".
Dossier 4.
École supérieure de guerre, 1890-1891 : Cours de géographie, croquis panoramiques d'après les dessins
exécutés par les officiers de l'École de guerre pendant les reconnaissances de frontières de l'Est.
16 croquis lithographiés, dont 4 en couleur, en feuilles.
Dossier 5.
École supérieure de guerre, 1891-1892 : Cours de géographie, croquis panoramiques exécutés en 1892 pendant
les reconnaissances de la frontière du Nord-Est, par le capitaine LEBLOND, professeur adjoint.
16 croquis lithographiés, en feuilles.
Dossier 6.
École supérieure de guerre, 1891-1892 : Cours de géographie, Introduction géologique, par le capitaine
LEBLOND, 39 pages lithographiées, avec 2 tableaux hors-texte.
En feuilles.
Dossier 7.
École supérieure de guerre, 1891-1892 : Cours de stratégie et de tactique générale, par le commandant
BONNEAU, 352 pages lithographiées et 13 croquis hors-texte.
En feuilles.
Dossier 8.
École supérieure de guerre, 1890-1892 : sujets de travaux et d'examens.
Deuxième division, travail d'étude d'infanterie et travail d'artillerie, 1890-1891, 9 pages lithographiées (en
feuilles).
17
Archives nationales (France)
Première division, cours d'infanterie, de cavalerie, d'artillerie et de fortification : travail d'étude sur la carte,
1891-1892, 11 pages lithographiées (en feuilles).
Première division, examens de sortie, 1892 : tactique générale et tactique des trois armes, question d'étatmajor, 13 pages lithographiées avec annotations manuscrites au crayon de Dreyfus (en feuilles).
Dossier 9.
Pièces relatives à des manœuvres :
Voyage de cavalerie en juin 1890 ( ?) [1891-1892 ?] : ordres de mouvement et comptes rendus, 20 pages
lithographiées (en feuilles), et trois parties de cartes d'état-major (feuilles de Soissons et de Paris).
Circulaire du général Ferron, commandant le 18 e corps d'armée, contenant des instructions sur la conduite des
manœuvres, 16 août 1892, lithographiée.
Ordres généraux des manœuvres d'automne 1892 de la 72 e brigade dans les Basses-Pyrénées et les Landes, un
fascicule de 16 pages lithographiées avec annotations manuscrites, et 4 feuilles lithographiées ou manuscrites.
Tableau de répartition des officiers sortant de l'École de guerre pendant leur stage au 1 er bureau de l'ÉtatMajor de l'armée, 1 er semestre 1893, lithographié.
Ordres relatifs aux manoeuvres du 12 au 19 mai 1893 à Reims (État-Major de l'armée), 46 pages lithographiées
ou manuscrites de la main de Dreyfus.
Trois cartes d'état-major avec annotations et marques d'emplacements manuscrites (feuilles de Mézières,
Vassy, Paris et Meaux).
1. Figure aussi dans l'article l'étiquette, déchirée, du scellé : "Ministère de la Guerre. Affaire Dreyfus.
Scellé n° 6...", avec l'analyse du contenu du scellé ; au dos, cachet de cire rouge intact du ministère de la Guerre
et signature de L. Dreyfus et de Du Paty de Clam.
2. Sur la page de couverture figure aussi la mention : "Nota - Ces feuilles sont en nombre de points en
particulier pour la partie descriptive, la reproduction de la dernière rédaction (1887-1888) de M. le colonel
Tartrat". Les feuilles restantes ne représentent que le chapitre IV "Frontière du Nord-Est".
bb/19/196
Cartes d'état-major ; cours, conférences, travaux d'étude, notes de cours de l'École de guerre ; carnets de
voyage ; manoeuvres. Sans date et 1888-1892.
[Scellé n° 7] 1
Dossier 1.
Cartes d'état-major, à différentes échelles, concernant le nord-est de la France et l'Alsace-Lorraine (Bar-le-Duc,
Lunéville, Alsace-Lorraine).
5 cartes imprimées avec annotations et marques d'emplacements manuscrites.
Tableau imprimé des signes conventionnels des cartes topographiques du Dépôt de la guerre.
Tableau imprimé des signes conventionnels des cartes allemandes, italiennes et autrichiennes (au 1/100 000 et
1/15 000).
Dossier 2.
Manoeuvres de cavalerie de 1888 : instruction tactique du général GALLIFET, 13 pages lithographiées.
En feuilles.
Dossier 3.
Exercice d'attaque du secteur Vaujours-Chelles, août 1890 : instruction générale, ordres généraux et tableaux,
36 pages lithographiées ou multigraphiées, avec annotations manuscrites.
En feuilles.
Dossier 4.
École supérieure de guerre, 1890-1891 : Première conférence sur les progrès de l'artillerie de forteresse, par le
commandant RUFFEY, 17 pages multigraphiées.
En feuilles, quelques croquis dans le texte.
18
Archives nationales (France)
Dossier 5.
École supérieure de guerre, 1890-1891 : Considérations sur le mode de combat qui convient actuellement à
l'infanterie, par le général BRONSART DE SCHELLENDORF, commandant le 1 er corps d'armée allemand,
traduit de l'allemand..., 79 pages lithographiées.
En feuilles.
Dossier 6.
École d'application de l'artillerie et du génie : Cours d'art militaire.
Géographie. Croquis géographiques par le capitaine du génie O. BARRÉ, 5 fascicules 37 cm x 24 cm, cartes et
croquis dans le texte et hors-texte.
1. Europe centrale. Suisse, Autriche-Hongrie, juillet 1888, un fascicule, 48 pages lithographiées, cartes et
croquis hors-texte.
2. Europe centrale. Italie du Nord, Allemagne, janvier 1889, un fascicule de 56 pages lithographiées, cartes et
croquis hors-texte.
3. France. Formes générales, frontière du Nord, frontière du Nord-Est, mars 1890, un fascicule de 54 pages
lithographiées, cartes et croquis hors-texte.
4. France. Frontière du Jura, frontière des Alpes, juin 1890, un fascicule de 49 pages lithographiées, cartes et
croquis hors-texte.
5. France. Frontière des Pyrénées, frontières maritimes, Massif central, mai 1891, un fascicule de 55 pages
litographiées, cartes et croquis hors-texte.
Dossier 7.
École supérieure de guerre, 1891-1892 : Cours de télégraphie, par M. MORRIS, directeur de télégraphie
militaire, 234 pages et 26 planches lithographiées.
Il manque la planche n° IV, en feuilles.
Dossier 8.
École supérieure de guerre, 1891-1892 : Service d'état-major, paginé 137-364, lithographié.
Incomplet, en feuilles.
Dossier 9.
École supérieure de guerre : Cours d'histoire militaire et de stratégie : étude de la campagne de France en 1814.
Opérations du 26 janvier au 14 février, par le colonel THIROUX, sans date, 104 pages, 9 tableaux et 2 cartes
lithographiés.
En feuilles.
[Scellé n°8] 2
Dossier 1.
1-3. Carnets de notes, 16 cm X 10 cm.
Reliés toile brun clair bordures cuir bordeaux, avec des attaches.
1. Notes de conférences et de visites des places de la frontière du Sud-Est, du 4 au 31 juillet [1891] (entre autres
Toulon, Nice, Briançon, Albertville), 85 pages manuscrites (1 page arrachée) non paginées.
Sur le plat supérieur du carnet figure à l'encre le titre suivant : "Frontière du Sud-Est. Valabrègue, cap.
Artillerie. 3 e groupe. 1891."
2. Carnet de voyage des Alpes (des Rousses à Nice), du 29 juin au 23 juillet 1892, 102 pages manuscrites (non
paginées) de la main de Dreyfus.
Sur le plat supérieur du carnet figure à l'encre le titre suivant : "Frontière des Alpes. A. Dreyfus. 3 e groupe.
1892."
3. Carnet non utilisé à l'exception d'une demi-page de calculs au crayon.
Trace de pages arrachées. Sur le plat supérieur, figure à l'encre : "Gr es manoeuvres. 72 e brigade d'inf ie. A.
Dreyfus cap e d'artillerie".
Dossier 2.
19
Archives nationales (France)
1-2. Cours de géographie de la main de Dreyfus, 1890-1892.
Cahiers couverture toile noire, 27,5 cm x 22 cm.
1. Cours de géographie : France, année 1890-1891.
55 pages manuscrites (non paginées) avec croquis et cartes manuscrites.
2. Cours de géographie : Europe, 2 e année [1891-1892]. 3
33 folios manuscrits (cotés et paraphés) avec croquis et cartes manuscrits (et une feuille incomplète de carte
imprimée, région d'Épinal, avec marques manuscrites).
Dossier 3.
Kriegspiel, par VERDY DU VERNOIS, 1881. [Instructions de manoeuvres allemandes], traduit en français, 38
folios manuscrits cotés et paraphés, avec une carte manuscrite sur calque hors-texte. 4
Un cahier de feuilles non cousues, attachées par une ficelle et le cachet du ministère de la Guerre.
Dossier 4 5.
1-4. Travaux d'étude, exécutés par le capitaine Dreyfus à l'École de guerre, 1890-1892.
1. École supérieure de guerre, 1 ère division, 1891-1892 : Service d'état-major en campagne. Travail d'étude
[d'après les feuilles de Metz et de Mézières], par Dreyfus (3 e groupe).
7 pages lithographiées, 15 pages manuscrites autographes de Dreyfus avec tableaux.
2. École supérieure de guerre, 2 e division, 1890-1891 : Cours de cavalerie. Travail d'étude (1 ère phase) [d'après
la carte de Vassy], par Dreyfus (3 e groupe).
3 pages lithographiées, 5 pages manuscrites autographes de Dreyfus avec tableaux datées du 20 avril 1891.
Annotation manuscrite au crayon d'un correcteur.
3. École supérieure de guerre, 1 ère division, 1891-1892 : Cours d'administration. Travail d'étude, par Dreyfus (3
e groupe).
3 pages lithographiées, 14 pages manuscrites autographes de Dreyfus, 1 carte d'état-major imprimée (feuille de
Commercy). Annotations manuscrites au crayon d'un correcteur.
4. École supérieure de guerre, 2 e division, 1890-1891 : Cours de cavalerie. Travail d'étude (3 e et 4 e phases),
par Dreyfus (3 e groupe).
2 pages lithographiées, 2 pages manuscrites autographes de Dreyfus. Annotations manuscrites au crayon d'un
correcteur.
5. Notes manuscrites de Dreyfus sur la mobilisation de l'armée active, sans date [1892 environ].
17 pages manuscrites dont 1 page au crayon.
Dossier 5 6.
1-2. Cours de chemin de fer : notes de cours manuscrites de Dreyfus, sans date, 22,5 cm x 17,5 cm.
1. 42 pages manuscrites avec croquis.
2. 28 pages manuscrites avec croquis.
3-5. Travaux d'étude, exécutés par Dreyfus à l'École de guerre.
3. Tactique générale. Travail en salle [sur la situation militaire au 16 septembre 1870], par Dreyfus, sans date.
5 pages manuscrites autographes avec annotations manuscrites au crayon d'un correcteur.
4. École supérieure de guerre, 1 ère division, 1891-1892 : Cavalerie.
1 er travail d'étude sur la carte, par Dreyfus (3 e groupe).
14 pages manuscrites autographes avec annotations au crayon d'un correcteur.
5. École supérieure de guerre, 1 ère division, 1891-1892 : Cours de tactique générale. Travail d'étude n° 1 [sur la
situation militaire au 16 septembre 1870], par Dreyfus (3 e groupe).
5 pages lithographiées, 11 pages manuscrites autographes de Dreyfus avec annotations manuscrites au crayon
d'un correcteur.
Dossier 6 7.
1-6. Travaux d'étude exécutés par le capitaine Dreyfus à l'École de guerre.
1. École supérieure de guerre, 2 e division, 1890-1891 : Deuxième travail de tactique d'infanterie et premier
travail de tactique d'artillerie (2 e phase), par Dreyfus (3 e groupe).
20
Archives nationales (France)
8 pages manuscrites autographes de Dreyfus, avec annotations manuscrites au crayon du commandant Balan.
2. École supérieure de guerre (2 e division), 1890-1891 : Deuxième travail de tactique d'infanterie et premier
travail de tactique d'artillerie, première phase, par Dreyfus (3 e groupe).
8 pages manuscrites autographes de Dreyfus avec annotations manuscrites au crayon de professeurs dont le
commandant Balan.
3. École supérieure de guerre, 2 e division, 1890-1891 : Deuxième travail d'étude d'infanterie et premier travail
d'artillerie, troisième phase, par Dreyfus (3 e groupe).
7 pages manuscrites autographes de Dreyfus avec annotations manuscrites au crayon d'un professeur.
4. École supérieure de guerre, 2 e division, 1890-1891. Cours d'artillerie. Travaux pratiques : rapport sur la
visite d'une place forte [Épinal] au point de vue du service de l'artillerie, par Dreyfus (3 e groupe).
13 pages manuscrites autographes de Dreyfus.
5. École supérieure de guerre, 2 e division, 1890-1891 : Travail d'étude d'infanterie n° 2 [sur la feuille de
Commercy], par Dreyfus (3 e groupe).
3 pages lithographiées, 14 pages manuscrites autographes de Dreyfus avec annotations manuscrites au crayon
du commandant Micheau.
6. École supérieure de guerre (2 e division), 1890-1891. Travail d'étude d'infanterie n° 1 [sur la feuille de
Commercy], par Dreyfus (3 e groupe).
3 pages lithographiées, 6 pages manuscrites autographes de Dreyfus avec annotation manuscrite au crayon du
commandant Micheau.
Dossier 7 8.
1-6. Travaux d'étude, exécutés par le capitaine Dreyfus à l'École de guerre.
Deuxième et troisième parties d'un travail d'étude de tactique [sur la situation militaire au 4 septembre 1870
dans le secteur de Lunéville ?], par Dreyfus, 6 cahiers sans couverture.
1. Deuxième partie (fascicule 1). [folios 29-41].
23 pages manuscrites autographes de Dreyfus avec annotations manuscrites au crayon de professeurs et une
partie de carte d'état-major collée (secteur de Lunéville) avec marques manuscrites.
2. Troisième partie (fascicule 1). [folios 42-51].
20 pages manuscrites autographes de Dreyfus avec croquis, annotations manuscrites au crayon d'un professeur.
3. Deuxième partie (fascicule 2, suite). [folios 52-59].
16 pages manuscrites autographes de Dreyfus.
4. Troisième partie (fascicule 2, suite). [folios 60-65].
12 pages manuscrites autographes de Dreyfus, avec annotation manuscrite au crayon d'un professeur.
5. Deuxième partie (fascicule 3, suite). [folios 66-76].
22 pages manuscrites autographes de Dreyfus avec croquis.
6. Deuxième partie (fascicule 4, suite). [folios 77-84].
14 pages manuscrites autographes de Dreyfus avec croquis.
1. Figure aussi dans l'article l'étiquette déchirée du scellé : "Ministère de la Guerre. Affaire Dreyfus.
Scellé n° 7...", avec l'analyse du contenu du scellé ; au dos, signature de L. Dreyfus et de Du Paty de Clam.
2. Figure aussi une étiquette : "Scellé n° 8", avec l'analyse du contenu du scellé.
3. Sur la première page du cahier figure la mention suivante : "Le présent cahier contenant trente-six
feuillets, celui-ci compris a été coté et parafé par nous, Mercier du Paty de Clam, chef de bataillon breveté
agissant en qualité d'officier de police judiciaire, par délégation du ministre de la Guerre, assisté de M. Gribelin,
archiviste principal de 2 e classe, faisant fonctions de greffier et en présence de Madame Dreyfus. Fait à Paris le
dix-sept octobre 1894. "Signé" F. Gribelin, du Paty de Clam, L. Dreyfus". Au dos, cachet de cire rouge du
ministère de la Guerre.
4. Sur la première page figure : "Scellé n° 15. Affaire Dreyfus. Le présent cahier contenant trente-neuf
feuillets, celui-ci compris a été coté et parafé par nous, Mercier du Paty de Clam, chef de bataillon breveté,
agissant comme officier de police judiciaire, par délégation du ministre de la Guerre, assisté de M. Gribelin
21
Archives nationales (France)
archiviste principal de 2 e classe, faisant fonction de greffier et en présence de Madame Dreyfus. Fait à Paris le
dix-sept octobre mil huit cent quatre-vingt-quatorze." Signé" F. Gribelin, L. Dreyfus, du Paty de Clam".
5. Pièces retenues ensemble par une ficelle et le cachet intact du ministère de la guerre, avec sur la
première page de couverture : "Scellé n° 17. Affaire Dreyfus. Le présent dossier contenant cinquante-neuf
feuillets, celui-ci non compris, a été coté et parafé par nous, Mercier du Paty de Clam, chef de bataillon breveté,
agissant comme officier de police judiciaire par délégation du ministre de la Guerre, assisté de M. Gribelin,
archiviste principal de 2 e classe, faisant fonctions de greffier et en présence de Madame Dreyfus. Fait à Paris le
dix-sept octobre 1894." Signé "F. Gribelin, L. Dreyfus". Du Paty de Clam a omis de signer.
6. 1. Pièces attachées par une ficelle et le cachet intact du ministère de la Guerre, avec sur la première
page de couverture : " Scellé n° 18. Affaire Dreyfus. Le présent dossier contenant soixante-dix-huit feuillets a été
coté et parafé par nous Mercier du Paty de Clam, chef de bataillon breveté, agissant comme officier de police
judiciaire, par délégation du ministre de la guerre, assisté de M. Gribelin, archiviste principal de 2 e classe
faisant fonction de greffier et en présence de Madame Dreyfus. Fait à Paris le dix-sept octobre 1894 ". Signé " F.
Gribelin, L. Dreyfus, du Paty de Clam ". Suit la mention : " Par suite d'une erreur de numérotage le feuillet
numéro dix-neuf n'existe pas. " Mêmes signatures.
7. Pièces attachées par une ficelle et le cachet intact du ministère de la Guerre, avec sur la première
page de couverture : " Scellé n° 20. Affaire Dreyfus. Le présent [dossier] contenant quarante-neuf feuillets celuici non compris, a été coté et parafé par nous, Mercier du Paty de Clam, chef de bataillon breveté, agissant en
qualité d'officier de police judiciaire, par délégation du ministre de la Guerre, assisté de M. Gribelin archiviste
principal de 2 e classe, faisant fonctions de greffier et en présence de Madame Dreyfus. Fait à Paris le dix-sept
octobre 1894. " Signé " F. Gribelin, L. Dreyfus, du Paty de Clam ".
8. La ficelle qui retenait les pièces a disparu ; le cachet du ministère de la Guerre a été brisé. Sur la
première page de couverture figure : " Scellé n° 21. Affaire Dreyfus. Le présent dossier contenant quatre-vingtquatre feuillets a été coté et parafé par nous, Mercier du Paty de Clam, chef de bataillon breveté, agissant
comme officier de police judiciaire, par délégation du ministre de la Guerre, assisté de M. Gribelin, archiviste
principal de 2 e classe faisant fonctions de greffier et en présence de Madame Dreyfus. Fait à Paris le dix-sept
octobre 1894. " Signé " F. Gribelin, L. Dreyfus, du Paty de Clam ". Il manque les 28 premiers feuillets. Pour
l'inventaire, nous avons respecté l'ordre de la foliotation.
bb/19/71
dossier 2, pièces 11-21 et 30-38. Factures, avertissements, quittances, contrat de mariage, lettres d'affaires des
frères de Dreyfus. 1890-1894. 1
[Scellé n° 19]
11. Chemise des scellés placés le 8 avril 1904 par Petitier aux dix pièces remises par M me Dreyfus.
Pièces reliées par une ficelle, scellée à la chemise par le sceau de la cour de cassation.
12-14 [1-3]. Factures de Lajarthe, librairie de l'armée, et de la papeterie Cabasson. 9 octobre 1890-29 décembre
1892 et sans date.
15 [4]. Avertissement pour la personnelle-mobilière et les patentes de 1894.
16 [5]. Quittance de loyer. 1 er janvier 1894.
17-18 [6-7]. Avertissement et quittance pour la taxe sur les vélocipèdes de 1894.
19 [17-24]. Expédition du contrat de mariage du capitaine Alfred Dreyfus et de Lucie-Eugénie Hadamard, 17
avril 1890, chez M e Georges Bertrand, notaire à Paris.
20 [25-26]. Prospectus de la maison L. Merville, de Paris, papeterie pour la fourniture des bureaux du génie.
À servi de chemise à un dossier intitulé "Voyage d'armée. Ministère de la Guerre. Mai 1893".
21 [0 et 27]. Chemise du scellé de 1894 intitulée : "Scellé n° 19. Affaire Dreyfus. Le présent dossier contenant
vingt-sept feuillets celui-ci non compris a été coté et parafé ; par nous, Mercier du Paty de Clam, chef de
bataillon breveté agissant comme officier de police judiciaire, par délégation du ministre de la Guerre, assisté de
Mr Gribelin, archiviste principal de 2 e classe faisant fonctions de greffier et en présence de Madame Dreyfus.
22
Archives nationales (France)
Fait à Paris le dix-sept octobre 1894." Signé "F. Gribelin, L. Dreyfus, du Paty de Clam ".
30-38 [8-13]. Cinq lettres d'affaires de Jacques et Mathieu Dreyfus à Alfred Dreyfus, Mulhouse, 26 juillet 189319 septembre 1894. 2
Il manque la lettre cotée n° 12 en 1894, non datée, de Mathieu Dreyfus, qui était relative à la mise en actions de
la filature de Mulhouse. Cette lettre fut appelée "lettre du buvard" dans les débats. Il y eut d'ailleurs une
contestation à ce sujet entre Du Paty de Clam et M me Dreyfus. Pour cette dernière, la lettre du buvard, trouvée
dans le buvard sur le bureau de Dreyfus, était la lettre cotée n° 13, du 19 septembre 1894, de Mathieu Dreyfus,
concernant l'achat d'un fusil de chasse. L'officier soutenait au contraire que la lettre du buvard était la lettre n°
12 (BB 19 71, dossier 2, pièce 27, témoignage de Du Paty de Clam, 2 avril 1904).
Papier à en-tête de la filature "Raphaël Dreyfus et c ie. Mulhouse".
1. Ces pièces, provenant du scellé n° 19, avaient été en partie restituées à M me Dreyfus après la
condamnation de son mari (pièces 12-21) ou avaient servi à l'instruction de l'affaire (pièces 30-38).
Rassemblées à nouveau lors de la procédure instruite par la Cour de cassation en 1904, elles furent replacées
sous scellés le 8 avril 1904 par le conseiller Petitier (cf. BB 19 71, dossier 2, pièces 7, 10, 22, 27). Nous indiquons
entre crochets les numéros donnés aux pièces en 1894.
2. Ces lettres figurent dans une chemise (pièce 29) portant le titre manuscrit suivant (de la main de
Petitier ?) : "Cinq lettres des frères de Dreyfus numérotées au crayon 51, 52, 53, 55 et 56, extraites du dossier
annexe de la procédure instruite contre Dreyfus.".
bb/19/101
dossier 4, pièces 41-83. Lettres et notes militaires, rapports, conférences de Dreyfus. 1892-1894.
Pièces ayant servi aux expertises :
42-45. Minutes de lettres et de notes militaires. 27 juillet- 16 octobre 1893.
Manuscrites, non signées, sur papier pelure, reliées ensemble par une ficelle scellée du cachet du ministère de la
guerre (les originaux signés figurent en partie dans le même dossier, pièces 69-71).
47-49, 51-52. Notes manuscrites, non signées, 33 cm x 21 cm, concernant :
"Étude des mesures à prendre, en temps de guerre, pour faire face aux dépenses des armées", 13 pages, sans
date, corrections au crayon, sur la page de titre figure la mention au crayon "absolument confidentiel".
"Modifications apportées aux états relatifs aux officiers autorisés à suivre les manœuvres", 2 pages, sans date.
"Historique des instructions ou circulaires relatives à l'instruction des officiers d'état-major", septembre 1894, 9
pages, annotations au crayon d'un expert dans les marges.
"Historique des instructions ou circulaires relatives aux manoeuvres avec cadres dans l'infanterie", 20
septembre 1894, 12 pages, annotations d'un expert au crayon dans les marges.
46, 57-63. Minutes de notes militaires concernant : états de répartition par classes des réservistes, historique
des instructions ou circulaires relatives aux manoeuvres avec cadres dans la cavalerie, relevé des instructions ou
lettres circulaires relatives aux exercices de cadres et aux voyages d'état-major. 5 février 1892-septembre 1894.
Manuscrites, non signées, sur papier à en-tête du ministère de la guerre.
64-67. Rapports de Dreyfus sur le voyage de l'État-Major de l'armée à la frontière de l'Est en juin 1894,
manuscrits avec un croquis.
La pièce 41 est une chemise de couverture. Les pièces 50, 53-56 sont relatives aux expertises en écriture
(spécimens d'écriture de Dreyfus, tirage photographique du bordereau, conclusions de Bertillon). La pièce 68
manque. Les pièces 69-71 sont les mises au net des pièces 42-45.
Pièces provenant du scellé n° 22. 1
73-83. Conférences de Dreyfus, 67 pages manuscrites, 32 cm x 21 cm, en feuilles.
pages 1-28 : conférence sur les artilleries allemande et française. Sans date.
pages 29-67 : conférences au service des étapes, septembre 1894.
1. Sur la première page de couverture (pièce 72), figure : "Scellé n° 22. Affaire Dreyfus. Le présent
dossier contenant soixante-dix feuillets celui-ci non compris a été coté et parafé par nous, Mercier du Paty de
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Archives nationales (France)
Clam, chef de bataillon breveté, agissant en qualité d'officier de police judiciaire, délégué par le ministre de la
Guerre, assisté de M. Gribelin archiviste principal de 2 e classe, faisant fonction de greffier et en présence de
Madame Dreyfus." Signé "du Paty de Clam, F. Gribelin, L. Dreyfus". Au dos de la feuille de couverture, cachet
intact du ministère de la Guerre retenant un morceau de ficelle.
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