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La Fleur de Choux Polynésienne Journal de l’association M.A.E.V.A. Polynésie Mouvement Associatif pour les Enfants Venus des Archipels de Polynésie Octobre 2000.n°7 Rédaction:.........…Joselyne TERRIEN …………...Isabelle DOLCI Cotisation: .................................200F Tirage:.............................…...350 ex. Sommaire Pages Editorial: ..…....................…...1 L'adoption dans le monde… …2 MAEVA en région……… ..2.3 MAEVA sur Internet.... …3.4.5 Témoignages………...… …6.7.8 Adresses utiles..……………….9 Les membres du bureau..… …9 Le bureau et le CA………..…10 Petites.annonces Le carnet rose…..……..…… 10 Assemblée générale 2000..… 11 Nos enfants…………………..12 M.A.E.V.A. Polynésie association régie par la loi du 1° juillet 1901 486 route de la Durantière Le Mont 69530 ORLIENAS Tél. & Fax.:04 72 31 71 89. --------Antenne Parisienne 53, quai de Seine 95530 La Frette sur Seine Tél. & Fax.: 01 39 78 17 46 E.MAIL : [email protected] LA FLEUR DE CHOUX POLYNÉSIENNE Directeur de la publication:LJ.JOUVE EDITORIAL Chers amis, Beaucoup de rumeurs ont circulé tout au long de l'année, sur d'éventuels changements de procédure d'adoption d'enfants de moins de deux ans, en Polynésie. A ce jour, officiellement, le seul changement qui nous ait été annoncé par le président du Tribunal de Première Instance de Papeete, est l'instauration d'une enquête faite par le Parquet auprès des parents biologiques de l'enfant. M.A.E.V.A Polynésie ne peut-être qu'en accord avec le Parquet, quand ses décisions cherchent à mieux comprendre les décisions prises par les familles polynésiennes, même si cette enquête a retardé et retardera les décisions de D.A.P. et la durée du séjour sur place Cette enquête permettra, peut-être, d'éviter des situations dramatiques dans lesquelles certains enfants sont placés, lorsque les motivations des familles, lors de la remise de l'enfant, n'ont pas été très claires. Nous aussi, voulons mettre en garde les candidats à l’adoption contre le fait de vouloir un enfant à tout pris, les travailleurs sociaux de Papeete ainsi que les représentants de l’association sont à leur disposition pour en débattre. Trop souvent nous voyons des situations catastrophiques, suite, à trop d’incompréhensions lors de la remise de l’enfant. Nous voulons prévenir les familles adoptives de ne pas accepter ou proposer des conditions inacceptables. Les autorités territoriales réfléchissent sur la possibilité de supprimer la D.A.P., au profit d'un placement en vue d'adoption, ce qui rendrait possible l'adoption, dès le retour en métropole. Ce placement n'est possible que si l'enfant, de moins de deux ans, est confié aux services sociaux en vue d'une adoption. Cette démarche peut-être interprétée par les familles polynésiennes comme un geste d'abandon, contraire à leurs traditions. Nous, familles adoptives, comprenons les interrogations de certains polynésiens à voir leurs enfants quitter le territoire, et la réflexion des travailleurs sociaux et des politiques sur ce sujet. Pour un grand nombre d'enfants polynésiens adoptés, s'ils ont quitté le territoire, ils le portent toujours dans leur cœur, ils sont souvent en relation avec leurs familles d'origines, et ont une grande connaissance de leur histoire . Plus qu'on ne le pense, reviennent de temps en temps sur le territoire, et notre journal en fait l'écho à chaque parution. S'ils vivent en métropole et sont devenus des "Popas", leur attachement à la Polynésie, dépendra aussi de l'accueil que nos amis polynésiens leurs feront à chaque retour. Des polynésiens adoptés devenus adultes, sont retournés vivre en Polynésie, nous autres familles adoptives, n'y verrons que du bien, si cela fait le bonheur des enfants. Bien amicalement LJ JOUVE MAEVA Polynésie La Fleur de Choux Polynésienne N° 7 Octobre2000 1 Site Internet MAEVA : www.maeva-polynesie.org. ou Par « yahoo.fr », taper « adoption » cliquer sur MAEVA dans la liste L’ADOPTION DANS LE MONDE J.V. de MONLEON * L’ISLAM La situation de l’adoption dans le monde musulman semble sans appel lorsque l’on lit le Coran. « De vos enfants adoptifs, Allah n’a point fait nos fils » nous dit la trente-troisième sourate. Le célibat, mais aussi la stérilité n’ont pas de place dans le monde musulman. Il faut élever et s’occuper de sa progéniture. Le sort des enfants sans parents peut être particulièrement catastrophique. Dans certains pays (au Proche Orient notamment), ceux qui vont recueillir un orphelin seront bien considérés, comme des gens très généreux. Mais les enfants qu’ils élèveront ne porteront pas leur nom, n’hériteront d’aucune manière et ne seront jamais considérés comme leurs enfants. Au Maghreb, la situation est, ou tout au moins était, bien plus inquiétante. La Tunisie a pris rapidement, après son indépendance, des mesures législatives autorisant certaines formes d’adoption. La situation en Algérie a longtemps été désastreuse puisque les évolutions de la société ont permis la naissance d’enfants illégitimes. Ces enfants, particulièrement marqués par la honte, sont placés en institution. Le taux de mortalité dans ces structures d’accueil dépassait souvent les 50 %, il y a encore 10 ans. La situation est en train de bouger, grâce aux actions d’hommes courageux, tels Monsieur Tidafi. Si le Coran semble intransigeant sur l’adoption, il existe, comme souvent, des moyens détournés pour la tolérer. L’exemple le plus net est le concept de «l'enfant endormi ». Un imam maghrébin a proclamé que la grossesse peut durer de 6 mois à 5 ans. Ainsi une femme veuve ou divorcée peut adopter un bébé, après avoir déclaré qu’elle a accouché. Si l’enfant naît plus de neuf mois après la séparation du couple, c’est qu’il s’agit d’un enfant endormi dans le sein de sa mère. L’AFRIQUE SUB SAHARIENNE La mobilité des enfants peut étonner les mentalités européennes. La famille nucléaire qui domine dans la société occidentale, n’existe pas en Afrique noire. La famille est étendue, plusieurs générations cohabitent dans la même unité d’habitation (village, quartier ou cour). L’enfant est un bien qui doit circuler. Ces pratiques permettent d’institutionnaliser une solidarité familiale. Les grands-parents aident les parents à élever une nombreuse progéniture, et certains petits-enfants «recueillis » par leurs aïeux doivent les aider pendant leur vieil âge. Certaines sociétés africaines ont bien défini la circulation des enfants. Ainsi, il faut par exemple que le premier fils soit donné au père de la mère ou la première fille à la mère du père, ou bien au frère aîné de la mère. Cette grande mobilité permet aussi de recueillir de façon simple et naturelle, dans sa famille proche tout enfant sans parents. Chacun a le sentiment d’appartenir à un clan plutôt qu’à une famille. LES INUITS Cette ethnie est plus connue en Europe sous le nom d’eskimos. Ils vivent dans des conditions particulièrement hostiles au Nord du Canada. Ces conditions extrêmes ont conduit depuis longtemps à limiter les naissances. Cette limitation est très cruelle puisqu’il s’agit d’infanticide. Mais elle doit être située dans le contexte particulier du Grand Nord. Dans cette région la survie de l’ensemble de la communauté est constamment en danger et on préfère sacrifier, dès la naissance, certaines bouches jugées inutiles, plutôt que mettre en péril toute la maisonnée. Ainsi, si des parents pensent ne pas pouvoir survenir aux besoins de leur dernier-né, celui-ci sera exposé. C’est à dire que, dès sa naissance, il sera placé hors de l’igloo. Dans cet environnement extrême, sa survie est très courte. Celui qui, attiré par les cris de l’enfant voudra le recueillir, pourra le faire très facilement. Il sera le nouveau père de l’enfant. Les filles étaient particulièrement victimes des infanticides. Elles ne pêchaient pas et ne chassaient pas, et étaient donc considérées comme moins utiles. Au début du siècle, on comptait dans la population infantile d’une communauté inuit 34 % de filles pour 66 % de garçons. De même, plus de 80 % des enfants adoptés étaient de sexe masculin. A l’heure actuelle, grâce aux aides sociales du gouvernement canadien, l’infanticide a quasiment disparu, et on trouve à peu près autant de filles que de garçons. Les enfants adoptés sont plutôt de sexe féminin dans la grande majorité des cas. Malgré une sécurité financière meilleure, il y a toujours des bouches jugées inutiles, et les filles sont, encore une fois, les premières accusées d’être dans cette catégorie. Une solution assez semblable existait dans la Chine traditionnelle où les petites filles étaient victimes d’infanticides. Une solution était l’adoption des petites brus. Ainsi deux familles pouvaient s’arranger. Une petite fille non-désirée par sa famille était confiée dès son plus jeune âge à une autre famille qui l’élevait et la destinait à épouser un de ses fils. Ceci évitait à cette deuxième famille de dépenser de grosses sommes pour marier leur fils. LA POLYNESIE La Polynésie est un ensemble d’îles situées sur un territoire immense qui contient la plus grande partie du Pacifique Sud. Les limites du triangle polynésien sont Hawaii, l’île de Pâques et la Nouvelle-Zélande. Les habitants se reconnaissent, malgré la MAEVA Polynésie La Fleur de Choux Polynésienne N° 7 Octobre2000 2 Site Internet MAEVA : www.maeva-polynesie.org. ou Par « yahoo.fr », taper « adoption » cliquer sur MAEVA dans la liste colonisation par diverses nations, comme une ethnie unique : les Maories. Le centre historique et culturel de cette entité se situe en Polynésie Française. La famille étendue a toujours une grande importance, même si la mondialisation fait apparaître un développement des familles nucléaires chez les jeunes couples. Sur le plan linguistique, le même terme est utilisé pour désigner son père, mais aussi les frères de celui-ci et encore les cousins du père. Par contre il existe des termes précis pour désigner les parents biologiques : fa’a’anau (littéralement : donner la vie), et les parents adoptifs : fa’a’amu (littéralement : donner à manger). Ces notions de vocabulaire montrent combien l’adoption est un phénomène culturel important en Polynésie. Dans la Polynésie Française actuelle (et ce malgré la vigilance de l’état-civil français) entre 10 % et 20 % des enfants bénéficient de transferts (le plus souvent à l’intérieur des groupes familiaux). Cette proportion peut atteindre la moitié des cas dans des sociétés plus traditionnelles (Samoa, Tonga). Dans la mythologie tahitienne, les adoptions sont nombreuses entre les dieux qui scellaient ainsi des alliances. Historiquement, à l’issue des guerres, qui furent nombreuses entre les différentes îles, l’échange d’enfants entre les souverains était le meilleur moyen de conclure la paix. Tout comme en Europe, les traités de paix s’accompagnaient de mariage entre les enfants de souverains, en Polynésie les souverains s’échangeaient certains de leurs enfants. Cela pouvait aboutir à des situations surprenantes. Par exemple, après s’être fait la guerre, les souverains des îles de Tahaa et de Bora-Bora échangeaient chacun un fils pour marquer leur trêve. Le fils du roi de Tahaa était élevé par le roi de Bora-Bora, il pouvait même lui succéder et déclarer la guerre à son propre frère biologique, souverain de l’île Tahaa. L’adoption reste donc encore très fréquente entre les familles polynésiennes. Plusieurs études ethnologiques ont cherché à en connaître les raisons. Pour les parents qui vont donner leur enfant, (fa’a’anau) : il s’agit souvent de remplir une obligation (pour service rendu) et ainsi d’honorer des parents ou amis en leur donnant un enfant. Cela peut être aussi le désir d’établir ou de renforcer une alliance qui motivait de tels transferts et, plus rarement, des difficultés économiques. Pour les parents qui vont adopter ces enfants, (fa’a’amu), les raisons sont pratiquement identiques. Il s’agit parfois de remplir une obligation et d’honorer des parents ou amis en acceptant leur enfant, voir le désir d’établir ou de renforcer une alliance. Mais aussi le désir d’avoir des enfants à la maison, soit que l’on n’ait pas d’enfants, soit que l’on n’en ait plus (enfants devenus adultes), il s’agit dans ce cas d’une sorte d’assurance vieillesse. Mes propres études en Polynésie m’ont permis de constater un changement dans les motivations. Même si l’adoption reste un phénomène important, l’ouverture au Monde et à la modernité ont crée de nouveaux besoins. Quatre situations principales ont été retrouvées pour l’adoption de nourrissons : 1 Alternative à la planification familiale : Le poids de la religion (protestante en majorité) est très important en Polynésie Française. Il en résulte une quasi-interdiction de l’interruption volontaire de grossesse et les autres méthodes contraceptives sont aussi marginalisées. En cours de grossesse, les parents qui constatent qu’ils n’auront pas les moyens (financiers essentiellement) d’élever leur enfant cherchent un autre couple à qui le confier. Depuis une vingtaine d’années, il s’agira souvent de couples métropolitains. L’adoption se fera dès la naissance de l’enfant. Si les parents biologiques acceptent, dans la plupart des cas, de «donner » entièrement leurs enfants, en acceptant cette adoption, ils ont décidé de créer des liens avec une famille qui habite à l’autre bout du Monde, mais qui va faire dorénavant partie de leur famille élargie. Cette situation peut surprendre des familles métropolitaines mal informées. Si, dans la grande majorité des cas, l’enfant n’est pas monnayé, beaucoup de parents biologiques ne veulent pas couper les ponts et souhaitent recevoir régulièrement des nouvelles. 2 Coopération familiale : Comme nous l'avons déjà vu, la famille polynésienne traditionnelle reste plus élargie et plus solidaire que dans la société occidentale. Il arrive qu'un couple ayant déjà plusieurs enfants donne son dernier-né à un proche ou un parent qui ne peut en avoir. Contrairement au cas précédent, ce don s'effectuera souvent quand l'enfant sera âgé de quelques mois. Là aussi, l'adoption sera complète, l'enfant reconnaîtra comme ses parents, ses parents adoptifs, mais il saura tout de ses origines et connaît souvent très bien ses parents biologiques (qui habitent parfois dans la maison d'à côté). 3 Raison conjugale : Il s'agit d'un phénomène relativement récent en Polynésie. Des mères célibataires désirent créer un nouveau foyer, parfois leur premier enfant n'est pas accepté par leur compagnon. Cet enfant est alors confié à des proches (parents ou frères et sœurs de la mère). 4 Raison professionnelle : Cette dernière raison est, elle aussi, d'apparition récente. En effet les activités traditionnelles (agriculture, artisanat, petit commerce) permettaient à la mère de garder son enfant auprès d'elle. Il n'en a est pas de même de nombreuses activités "modernes". Les jeunes Polynésiennes sont de plus en plus souvent MAEVA Polynésie La Fleur de Choux Polynésienne N° 7 Octobre2000 3 Site Internet MAEVA : www.maeva-polynesie.org. ou Par « yahoo.fr », taper « adoption » cliquer sur MAEVA dans la liste attirées par des professions plus lucratives et qui leur semblent plus valorisantes : emploi dans des fermes perlières et des hôtels de tourisme par exemple. Il s'agit aussi de jeunes mères désireuses de poursuivre leurs études (souvent en internat). Cette raison professionnelle est actuellement la première cause de circulation d'enfants en Polynésie Française. Ces enfants seront confiés le plus souvent à des proches (grands-parents, oncles et tantes). Et ces adoptions ne seront que transitoires, l'enfant retournera auprès de ses parents biologiques quand il aura l'âge d'aller à l'école. CONCLUSIONS Cet exposé a permis de montrer que les conceptions de l'adoption peuvent énormément varier en fonction du lieu ou de l'époque. Pour être optimisme, nous pouvons conclure que, dans certaines cultures, des enfants vivent en permanence avec des parents qui ne sont pas leurs parents biologiques. Malgré cela, ils sont heureux et ne présentent pas de problème d'identité. Il est important de faire le maximum pour que tout enfant ait droit à une famille, peu importe que cette famille soit biologique ou adoptive. Le plus important est que l'amour soit présent au sein de cette famille et que l'enfant s'y sente en sécurité. Le deuxième point important est le droit à la vérité, tout enfant doit connaître ses origines. Il faut l'informer dès son plus jeune âge s'il a été adopté, sans que cette information devienne intensive. L'enfant doit savoir. Il fait de cette information ce qu'il veut. Il peut ne jamais en parler ou demander des précisions à ses parents. Le secret n'a pas de raison d'être. Or quand ce secret est dévoilé, et il finit toujours par être dévoilé, l'enfant peut perdre confiance en lui et en ses parents. A propos de l'adoption internationale, elle est parfois vécue comme un pillage des pays pauvres par les pays riches, voire comme une forme de colonialisme. Cela peut être effectivement le cas si de l'argent entre en jeu, ou si des intermédiaires utilisent l'adoption comme un commerce. Cela peut être aussi une manière de créer des liens sociaux entre le Monde riche et le Monde en voie de développement. Quand on a parmi ses proches (parents ou amis), un petit enfant aux yeux bridés ou à la peau bronzée qui ne ressemble pas trop à ses parents, cela peut aider à lutter contre le racisme et cela permet de mieux comprendre d'autres Cultures. REPONSES AUX QUESTIONS A propos du secret et des manifestations demandant l'arrêt de l'anonymat de l'accouchement sous X, à quel âge doit-on lever le secret ? Il y a dans l'adoption deux formes de secret. Le premier secret est celui de l'adoption proprement dit. Ce secret, comme je l'ai déjà dit n'a aucune raison d'exister. Dès son plus jeune âge, voire même dès sons premier jour de vie, il faut expliquer au bébé qu'une autre maman l'a porté, mais que ses parents adoptifs sont là pour lui. Cela permet de rendre cette information naturelle pour l'enfant et aux parents de lui en parler ainsi plus librement. Il ne faut pas non plus en parler sans arrêt, mais comme de quelque chose de naturel que l'on évoque de temps en temps. Comme par exemple, quand on évoque avec un enfant non adopté sa naissance et sa petite enfance. L'autre secret est celui des origines.. On peut en effet penser que tout enfant a le droit de connaître ses origines et que toute mère qui a accouché sous X peut connaître le devenir de son enfant. Il faut cependant être très prudent, cette information ne doit être communiquée qu'avec prudence et des rencontres ne doivent se faire que si les deux parties le désirent. On peut facilement comprendre l'effet désastreux de l'arrivée d'une mère biologique auprès de son enfant adoptif, qui ne désire pas la voir, surtout si cela se passe pendant des périodes fragiles comme l'adolescence. Inversement un jeune adulte peut faire beaucoup de mal à sa mère biologique et à la famille de celle-ci, s'il arrive inopinément dans sa nouvelle vie. A propos de l'adoption plénière et de l'adoption simple ? La différence est théoriquement nette. L'adoption plénière est censée couper les liens entre l'adopté et sa famille biologique. Alors que dans l'adoption simple les liens sont maintenus. L'enfant garde son nom biologique, et il héritera de ses parents biologiques et aussi de ses parents adoptifs. En pratique, cette différence n'est que légale, voire administrative. Et cela dans toutes les cultures. A Rome l'adoption était plénière, mais elle n'était souvent que légale. Inversement, dans certaines sociétés traditionnelles, l'adoption n'a aucune base juridique, mais elle est complète, et l'enfant ne reconnaît comme parents que ses parents adoptifs. A propos du devenir et en particulier des troubles psychiatriques des enfants adoptés : Statistiquement, il a été démontré que les enfants adoptés ne présentaient pas plus de problèmes psychiatriques que les autres enfants. Cependant, ils consultent beaucoup plus en psychiatrie. Deux raisons à cela, les parents adoptifs seront plus souvent plus vigilants aux troubles de santé de leurs enfants. Mais surtout, quand un trouble apparaît, il est rassurant pour les parents, pour les médecins, mais aussi pour la Société dans son ensemble de trouver une cause. L'adoption est une cause qui semble satisfaire tout le monde. Un exemple presque caricatural a été donné par une récente émission télévisée sur l'adoption. Un jeune adolescent, en pleine crise d'adolescence et en grande opposition avec ses parents était montré comme l'exemple du trouble d'identité de l'adopté. Or, dans MAEVA Polynésie La Fleur de Choux Polynésienne N° 7 Octobre2000 4 Site Internet MAEVA : www.maeva-polynesie.org. ou Par « yahoo.fr », taper « adoption » cliquer sur MAEVA dans la liste son discours, ce jeune homme était très clair sur au moins un sujet, son adoption. Ses parents étaient pour lui ses parents adoptifs. Il n'en voulait pas à sa mère biologique qui lui avait donné une nouvelle chance, et il ne souhaitait pas la rencontrer. Il semble que l'adolescence soit quelque chose de plus mystérieux et de plus inquiétant que l'adoption. Expliquer les troubles de l'adolescence par l'existence de l'adoption est très tentant. Les seuls véritables problèmes peuvent se passer si les parents ne sont pas suffisamment préparés à l'adoption, pour certains enfants adoptés à un âge important, et bien sûr pour des enfants ayant beaucoup souffert et ayant eu de graves carences affectives dans leurs premières années de vie (orphelinats roumains de l'ère Ceaucescu par exemple). Comme l'a dit Monsieur le Professeur Minkowski, pour réussir une adoption il faut la faire en pensant à l'enfant. (*) Jean-Vital de Monléon : Pédiatre, Praticien Hospitalier au CHU de Dijon, Responsable d’un service de Nourrissons, Chargé d’enseignement en anthropologie médicale à la faculté de médecine, Chercheur en Sciences Humaines sur la mobilité des enfants en Polynésie Française, père adoptif de deux enfants polynésiens MAEVA POLYNESIE dans le Sud Ouest Dimanche 10 septembre : 4° rencontre En janvier, 14 familles de l’association Maëva Polynésie ont adhéré au projet pique-nique. Le lieu, 30 kilomètres de Toulouse … un petit paradis où nos hôtes, François, Dominique et leurs enfants nous offrent hospitalité, piscine, ombrage.. soleil. Mais, voilà, la France est immobilisée par la pénurie d’essence. La veille, une famille décommande. Que faire ? Elisabeth et moi (les organisatrices) pensons reporter. On téléphone. Surprise, aucun problème. C’est vrai qu’après un voyage en Polynésie, c’est quoi un problème d’essence ? 18 adultes - 21 enfants. 12 familles se rencontrent, se retrouvent. On parle du retour en Polynésie ; les enfants jouent, s’interrogent. Tu es en quelle classe ? Tu viens de quelle île ? On découvre des liens de cousinage. Le plus âgé, 21 ans, regarde. Sa sœur biologique, 25 ans, née à Tahiti et Olivia initient les enfants au Tamouré. Aurélie qui revient de Tahiti fournit costumes et disques tahitiens. On ne mange pas tahitien… on raconte. Prochaine date : janvier au ski. Quoi ? 3 familles de plus ? D’où ? Pau, Biarritz, Brive Au fait, c’est quand le week-end de Pentecôte dans le Sud Ouest ? Elisabeth LEBOUTET Françoise MONTERDE M.A.E.V.A. Polynésie et son site Internet Afin de vous faciliter la tâche voici l’adresse du site de M.A.E.V.A. Polynésie sur le Web : http://www.maeva-polynesie.org/ L’adresse du site : Voilà maintenant une année et demi que le site a vu le jour. Après une augmentation rapide du nombre de visites, nous avons connu une période d’errements. Nous vous avions communiqué une adresse qui est devenue caduque dès la semaine suivante (évidemment nous ne le savions pas). Les tirages et l’expédition de la fleur de choux polynésienne étaient faits, impossible de corriger le tir. Cette adresse nous permettait d’avoir une aide technique et un hébergement pour le site gratuits. Cet hébergement n’était pas professionnel mais seulement amateur. L’adresse du site a changé, elle est actuellement située chez Wanadoo. Ce serveur me donne entière satisfaction tant pour la rapidité que pour la fiabilité. Tout ceci sans publicité à l’affichage, mais avec un coût que l’association prend en charge. Quelques semaines se sont passées et les principaux moteurs de recherche ont resitué le site. Les statistiques sont en hausse avec une moyenne supérieure à 10 connexions par jour. Le nombre total de visite pour les 18 mois qui viennent de s’écouler est de plus de 4000 ! Je pense que l’on peut être heureux de ce score tout à fait honorable pour un site qui ne parle pas de … . Un nouvel outil pour nous faire connaître. Et cela fonctionne, à la lecture des statistiques, les connexions proviennent de plus de quarante pays. L’association M .A.E.V.A. Polynésie a une image internationale !!! Nous avons aussi des témoignages qui proviennent aussi de Polynésie. Cet outil nous permet d’informer tant les membres de l’association que les futurs parents adoptifs. Ces derniers sont très satisfaits par la présentation et par les renseignements trouvés. Néanmoins de nombreuses questions nous sont encore posées via la page courrier. Il nous reste encore du travail ! En parallèle le nombre de demandes d’information par téléphone, au près de nos MAEVA Polynésie La Fleur de Choux Polynésienne N° 7 Octobre2000 5 Site Internet MAEVA : www.maeva-polynesie.org. ou Par « yahoo.fr », taper « adoption » cliquer sur MAEVA dans la liste membres dirigeants ne semble pas avoir beaucoup diminué. Y aurait-il plus de personnes qui s’intéressent à l’adoption en Polynésie, ou les informations sur le site ne donnent pas la relation humaine attendue dans cette situation. Il faut dire quand même que les questions deviennent plus précises, la lecture du dossier postulants, qui occupe une grande place sur le site, aide considérablement les futurs adoptants. Il devrait aussi vous permettre de communiquer entre vous. La page forum démarre tout doucement. Cette page a été créée pour que tout le monde puisse s’exprimer sur les différents sujets qui ont attrait de près ou de loin avec l’adoption. Elle doit permettre des échanges entre les différents visiteurs du site. Une nouvelle page a vu le jour durant ces dernières vacances scolaires, elle traite des activités régionales de M.A.E.V.A. Polynésie. Cette page a été créée suite à la demande d’un membre de l’association. Je le félicite pour cette proposition, je ne suis pas fermé aux suggestions, et même je cherche des idées pour étoffer encore plus le site. Je vous souhaite une bonne visite, et laissez moi un petit mot en partant ! ( page courrier ou encore par mon adresse Email : [email protected] ) @ + Joël Malraison TEMOIGNAGES ERENA Après 10 ans passés en Dauphiné, Eréna retrouve son île natale quittée à l'âge de 2mois½. Ce voyage, nous le préparons dans nos têtes, nos cœurs et avec nos relations depuis 6 ans , puisque depuis l'âge de 4 ans Eréna n'a jamais cessé d'exprimer son besoin de connaître sa "Maman Pacifique",(selon son expression enfantine). Notre fille a toujours connu son histoire, eut à disposition les photos de sa famille biologique, rencontrée sa petite sœur et son petit frère vivant en France, eût 2 fois Célina, sa mère biologique au téléphone. Nous avons fait le choix de ramener notre fille à 10 ans pour qu'elle soit assez mature pour analyser la situation et pas être encore entrée en adolescence. Enfin, l'an dernier, l'invitation du Dr Repiton et de sa femme à venir séjourner chez eux à Raïatea nous a tranquillisé. Rendezvous était donc pris pour les vacances de Pâques 99. Leurs 2 enfants adoptifs étant sensiblement de l'âge des nôtres, nous étions rassérénés. A Raïatea. Nous avons profité d'une tournée du médecin chez qui nous étions accueillis pour aborder la famille biologique d 'Eréna. Quand nous nous sommes retrouvés, nous la famille adoptive d 'Eréna , comme parachutés sur ce chemin de terre au fin fond de cette petite île du pacifique, au milieu d'un groupe de Tahitiens surpris au milieu d'une partie de boules, quand nous nous sommes "reconnus", Ahiiii!, quel bouleversement en nous!. Nous avons peu parlé, comme légèrement noués !.Mais c'était fait, nous étions là, nous les "popas," au milieu d'eux, avec Eréna entre nous. Une nouvelle histoire pouvait commencer... Rendez-vous fût pris pour le lendemain au marché de Raïatea où Célina vend des mapé et des noix de coco ramassés par son mari. A ce premier rendez-vous Eréna n'a a aucun moment voulu me quitter pour rester seule avec sa mère d'origine. Par contre Aldric, notre fils biologique âgé de 6ans½ a , lui ,tenu compagnie à Célina le temps de quelques courses. A notre retour Célina riait aux éclats , entourée de "mamas" qui s'amusaient des pitreries de notre môme. La présence enfantine, décontractée et enjouée de notre fils nous a beaucoup aidé tout au long de nos relations avec la famille d'origine d'Eréna. Il est vrai qu'intérieurement nous étions toujours très "tendus". Nous nous sommes vus cette semaine là tous les matins, car sitôt réveillée Eréna réclamait d'aller voir Célina au marché. Elles étaient visiblement toutes les deux en symbiose, se parlant peu mais ne se quittant plus de la matinée. Le week-end et le lundi qui suivirent furent des jours "sans", puis le mardi suivant nous reprimes nos matinées au marché avec les "mamas" pour discuter. Des parcours en stop aux heures passées au marché, nous eûmes le temps de bien discuter, de nous installer dans leurs mentalités colorées. Tous avaient une histoire d'adoption à nous raconter. Qui d'entre eux n'avait pas soit été adopté, soit avait donné un ou plusieurs enfants en adoption ou adopté à son tour un enfant polynésien. Nous prîmes le temps de partager le leur, de faire partie de leur décor et de nous faire "adopter à notre tour". Le vendredi qui suivit nous étions invités à midi chez Célina Taaviri-Purau mais aussi la nuit à dormir et le lendemain pour un autre repas de midi. Cet accueil chaleureux, la prise en charge de tout le groupe familial, leur plaisir évident à nous faire découvrir leur mode de vie, leur environnement, nous fit beaucoup de bien. Nous nous sentîmes quelque part, faisant partie des leurs. En étant ensemble avec eux et Eréna, nous avions ainsi bouclé tous les maillons de la chaîne. Dans la famille Polynésienne d 'Erena, 3 enfants sont décédés en bas âge, 3 ont été donné en adoption en France , 2 en adoption sur l'île, dans la famille et 3 sont restés avec le couple. "Manu", l'aîné du couple, âgé de 14 ans a vécu toutes ces séparations. Il était à la fois très proche d'Eréna, faisait des Km pour venir la voir à l'autre bout de l'île où nous logions, mais fondait en larmes au moment de venir partager une nuitée ou deux dans notre bungalow , ce qu'il avait pourtant demandé. Il semblait avoir peur d'affronter le monde popas. C'est à la suite de son attitude que j'ai suspendu le projet de faire la demande d 'être famille d'accueil d'un enfant polynésien grand. 100 m en dessous du faré familial vit le dernier petit frère d ' Eréna, Heimana , âgé d'un an ½, donné en adoption à un de ses cousins Tahitien-Chinois, ayant vécu 17 ans en Métropole, marié à une métropolitaine dont il a eu 2 enfants biologiques. C' est très hallucinant de voir ce petit bonhomme, bien chaussé, bien habillé, bien pomponné, habitant un maison remplie de livres, de jouets, de meubles, avec ordinateur, téléphone, électricité et tout le confort, entourée d'un beau jardin bien entretenu et clos, vivant une vie de popas, alors qu'un peu plus haut ses parents et frères d'origine vivent " à la tahitienne". MAEVA Polynésie La Fleur de Choux Polynésienne N° 7 Octobre2000 6 Site Internet MAEVA : www.maeva-polynesie.org. ou Par « yahoo.fr », taper « adoption » cliquer sur MAEVA dans la liste L'accueil également extrêmement chaleureux de la famille de Riquet et Marie-Odile ,les parents adoptifs d ' Heimana ,leur présence attentive non loin du foyer de Célina m'a complètement déchargé. Je sais que quoi qu'il arrive, ils sont là, qu'ils épaulent la famille de Célina. J ' aimerais d'ailleurs bien avoir un témoignage sur leur vécu de parents adoptifs vivant au contact des parents d'origine, de lui en tant que Tahitien et d'elle en tant que "farahani". Je pense que cette situation doit être très difficile à gérer. Lors de ce petit séjour dans la famille polynésienne, j'ai été très touchée lorsque le père d ' Eréna a osé s'asseoir en face de moi, sur le même banc , pour me jouer du yukulélé, instrument qu'il a lui même confectionné et dont il a ensuite fait cadeau à Eréna. J'ai eu l'impression que nous avions franchi ensemble des milliers d'années lumière. Lui dont je n'avais jamais entendu le son de voix, qui lors de mes 2 précédents séjours à Raïatea ne m'apparaissait qu'en toile de fond dans le décor, avait enfin osé s'exprimer. Si au premier repas de midi pris ensemble, chez lui, il était parti s'asseoir avec son bol sur l'escalier de l'arrière cuisine, au repas du soir, il osait manger en même temps que nous à la même table et nous inviter à jouer aux boules. Oui, c'est pour tout cela que nous sommes partis à l'autre bout du monde, c'est pour tout ce vécu que nous pensons avoir réussi notre voyage. Nous avons écouté notre fille, eu confiance en elle , et ne regrettons pas de l'avoir fait, bien au contraire. . La veille de notre départ, Célina nous a chargé les bras de légumes et de fruits de sa propriété pour q 'Eréna les montre à sa classe. Nous avons vidé une de nos valises pour ramener ces trésors aux petits élèves dauphinois qui ont adoré les ramboutans!. Eréna était ainsi heureuse de retrouver ses copines et sa vie d'ici. Par ce geste intelligent Célina signifiait à sa fille qu'elle participait à sa vie métropolitaine, qu'elle l'encourageait, qu'elle l'acceptait. Les ramboutans ont servi de transfert, de lien. Eréna était ainsi heureuse de réintégrer son école, de ramener des trésors des T.O.M, qu'elle étudie justement en ce moment. Il est vrai aussi que les moustiques l'ont tout particulièrement dévoré, et que ça ne lui a pas donné envie de rester où elle était née....! Nous projetons cependant d'y retourner dans quelques années.... Nana «LA FLEUR DE CHOUX POLYNESIENNE» se veut une publication ouverte à tous ceux qui s’intéressent à l’enfance et à l’adoption d’enfants en Polynésie. Ceci nous conduit à préciser que les opinions exprimées n’engagent que leurs auteurs. La rédaction s’engage à publier des droits de réponse. La rédaction. ADRESSES UTILES COURS DE TAHITIEN Mirose Païa: 163 bd Lefèvre 75014 Paris Association BREIZH-POLYNESIA: 12, rue Colbert 56 100 LORIENT 02 97 32 82 14 COURS DE DANSE Jane Burns: Centre d'animation des Amandiers 110 rue des Amandiers, 75 020 PARIS 01 44 62 85 40 Jaqueline MARQUET: Paris, cours de danse à domicile, 06 14 52 02 52. Association TIARE TAHITI: 06 MENTON 04 93 57 46 43 Association BREIZH-POLYNESIA:- LORIENT: salle de danse du complexe omnisport de Quéven ,Mahine CAIRE et Teina SANCAN -BREST: maison des associations 1, rue Proud'hon 29200 BREST tél.: 02 98 32 10 03 Monique Mulphin Association "Maeva" Mandelieu-la-Napoule . SPECTACLES ET TROUPES DE DANSE FETIA TAHITI 8 square Margerites 78180 Montigny le bretonneux 01 30 43 43 THEO TAHITI SHOW 45 avenue Mounier 77270 Villeparisis 01 64 27 78 44 fax : 01 64 67 74 55 KAOHA NUI ILES MARQUISES 19 route de Dampierre 78720 Senlisse 01 30 52 50 16 RESTAURANT LES COPAINS DES ILES 14bd Jean Jaurès, 92110 Clichy/ouvert tous les jours sauf le dimanche 01 47 31 36 95 RESTAURANTS SPECTACLES TAHITI SOLEIL 95 bd st Michel 75005 Paris 01 56 81 11 20 (sur réservation) OFFICE DU TOURISME DE TAHITI 28 bd St Germain 75005 Paris 01 55 42 64 34 DELEGATION DE LA POLYNESIE : même adresse que ci-dessus poste de Tahiti 68 bd Reuilly 75012 Paris 01 53 33 08 90 PRODUITS DE BEAUTÉ, FLEURS MAEVA Polynésie La Fleur de Choux Polynésienne N° 7 Octobre2000 7 Site Internet MAEVA : www.maeva-polynesie.org. ou Par « yahoo.fr », taper « adoption » cliquer sur MAEVA dans la liste TAHITI LAGON BLEU 48 rue de Jouy 78220 Viroflay 01 39 24 07 02 www.Tahiti-lagon-bleu.com VÊTEMENTS ET PRODUITS DE BEAUTÉ COMPTOIR SUD PACIFIQUE 17 rue de la Paix 75002 Paris 01 42 61 74 44 PERLES Marc LIWER 20 bd Poissonnière 75009 Paris 01 48 24 27 35 Jean-Paul ROBERT 19 place du marché 91490 Milly la Foret 01 64 98 73 47 Alain LE GAYIC/LA PERLE NOIRE DE TAHITI 64 rue Claude Bernard 75005 Paris 0147 07 65 36 de 14h à 19h FAUSTO BOUCHEREAU/TRÉSORS DES NACRES DE TAHITI, 42 av Montaigne, 75008 Paris 01 53 67 59 93 sur rendezvous. EXPORTATEURS EN PERLES EXOPERLES 36 rue de Longchamp 75116 Paris 01 47 27 02 92 RAMBAUD 8 rue Lafayette 75009 Paris 01 48 24 34 50 TRAITEUR À DOMICILE MINALIA POUIRA-FRANçOT 8 square Marguerites 78180 Montigny le bretonneux 01 30 43 43 36 LIBRAIRIES SERVEDIT 15 rue Victor Cousin 75005 Paris 01 44 41 49 34 > [email protected]/RER Luxembourg ULYSSE 26 rue Saint-Louis 75004 Paris L'HARMATTAN 16 rue des Ecoles 75005 Paris FNAC (possède en référence environ 140 livres, cd, cassette sur Tahiti) L'ORSTOM 213 r La Fayette 75010 /01 48 03 77 77 DÉCORATION EXOTIQUE PACIFIC COMPAGNIE 20bis av Mac Mahon 75017 Paris 01 44 09 85 55 DISTRIBUTEURS DE MONOÏ MONOI TIKI /Le Royaumes des Arômes 39 rue de Charonne 75011 Paris 01 53 36 49 09 distribué également en pharmacie HEI POA /MDM Paris 9 rue Brézin 75014 Paris 01 45 39 42 77 distribué en grands magasins (BHV, Galeries Lafayettes, Printemps, samarritaine...) parfumerie (Marionnaud, séphora, luxes parfums) et en pharmacie et parapharmacie ÉPICERIE FINE COMPTOIR COLONIAL 22 rue Lepics 75018 Paris/M° Blanche (de 8h45 à 13h et de 16h à 19h30-fermé le dimanche et lundi) CONFISERIE TAHITIAN TIKI PRODUCTS 53 av de Paris 78000 Versailles MUSÉES MUSÉE DES ARTS D'AFRIQUE ET D'OCÉANIE, 293 av Daumesnil, 75012 Paris, 01 43 46 51 61 MUSÉE DU LOUVRE, pavillons des Sessions, 99 rue de Rivoli, 75001 Paris GALERIE GALERIE REGINE LUSSAN 7 rue de l'Odéon 75006 Paris 01 46 33 37 50 FLEURS CAPUCINE 78 rue de Charenton 75012 Paris 01 43 43 68 23 MARCHÉ AUX FLEURS place Lépine de 8h à 19h du lundi au samedi MARCHÉ AUX FLEURS quai de la Corse de 8h à 19h du lundi au samedi MARCHÉ AUX FLEURS place de la Madelaine de 8h à 19h du mardi au dimanche ROSELYS 123 rue Didot, 75014 Paris 06 09 96 72 62 ouvert de 9h à 20h JOURNAUX TE ARERO: bulletin trimestriel inter association, il a pour vocation de faire connaître les activités de la MAEVA Polynésie La Fleur de Choux Polynésienne N° 7 Octobre2000 8 Site Internet MAEVA : www.maeva-polynesie.org. ou Par « yahoo.fr », taper « adoption » cliquer sur MAEVA dans la liste communauté polynésienne de métropole( adhésion :40 F /an au Association BREIZH-POLYNESIA: 12, rue Colbert 56 100 LORIENT 02 97 32 82 14 ,) ASSOCIATIONS ASSOCIATION DES POLYNESIENS ET SYMPATHISANTS DE STRASBOURG: 15 rue du Docteur François 67000 STRASBOURG ASSOCIATION BREIZH-POLYNESIA: 12, rue Colbert 56 100 LORIENT 02 97 32 82 14 ,www.breizh.polyné[email protected] ASSOCIATION OCEANIE BRETAGNE: Alexis TAKOSI 14, rue Charles Manach 56 000 VANNES tél. et fax.:02 97 40 36 78 ETUDIANTS DE TAHITI 62 rue Monsieur le Prince 75006 paris 01 46 33 72 80 MANUIA 16 av Maurice Thorez 94200 Ivry-sur-Seine 01 46 58 84 73 ASSOCIATION DES AMIS DE LA POLYNESIE FRANCAISE:- Cercle de la mer Port de Suffren 75007 Paris -9, Hameau des Fougères 33 290 LE PLAN MEDOC 05 56 35 84 67 !) LES MEMBRES DU BUREAU ET DU C.A. Président: L.J JOUVE Vice- présidente: Joselyne TERRIEN Secrétaire: Isabelle DOLCI Isabelle De MONLEON Itria CHAUMERON Vice présidente: Françoise MONTERDE Véronique Juvin Itria et Patrick Chaumeron Marie Dominique Marquet Vice- président: Joël MALRAISON Francine Tallut Mme Guichet Pelletier Trésorier: Lionel CHAMANT Denis Houver Sylvie Helick Trésorier adjoint: J.P. TALUT Sabine Poitevin. Charlotte Vinchon Martine Jonquais Jean-Vital De Montléon David Sullerot Le conseil d'administration, pense qu'il serait bien de définir une durée de trois ans pour chaque mandat. Lors de la prochaine assemblée générale de 2001, nous demanderons à chaque élu s'il se représente, et il sera alors élu pour trois ans. RECHERCHE DE FAMILLE Certaines familles adoptives ( ainsi des enfants adoptés grands ) recherchent les frères et sœurs biologiques adoptés en France de leurs enfants, la « Fleur de Choux Polynésienne » se propose de passer des petites annonces pour les aider dans cette recherche. Paul MOEARO, est à la recherche de son grand-frère de 10 ans, né de Téhura-Adrien MOEARO(né à Pukarea en1961) et de Ragitahe Marie KERARAVARU ( née à Papeete en 1965) RECHERCHE D'UNE FAMILLE D'ACCUEIL Des assistantes sociales cherchent dans la région Lyonnaise une famille pouvant accueillir une petite fille polynésienne de dix ans. Cette petite fille est en attente d'une greffe de rein, et doit être dialysée régulièrement. Elle est actuellement dans un foyer, les assistantes sociales cherchent à intégrer cette enfant dans une ambiance familiale, elles pensent bien naturellement à une famille adoptive d'enfants polynésiens. Cette famille devra être très disponible, car cette enfant fera de fréquents séjours à l'hôpital. Elle devra aussi être joignable à tout moment, si un rein devenait disponible. Si vous vous sentez capables d'aider cette petite fille polynésienne, Joselyne TERRIEN vous mettra en rapport avec les services sociaux (04 72 31 71 89) CARNET ROSE Neige LEBEL 25 octobre 1999 Maël ROCABOY Janvier 2000 Enzo BURRATTI Février 2000 MAEVA Polynésie La Fleur de Choux Polynésienne N° 7 Octobre2000 9 Site Internet MAEVA : www.maeva-polynesie.org. ou Par « yahoo.fr », taper « adoption » cliquer sur MAEVA dans la liste NOS REPRENTANTS DANS LES REGIONS Région SUD-EST : F. MONTERDE (05 62 48 00 83) Région NORD : Ch VINCHON Région SUD-EST : V. JUVIN (04 94 73 27 83) Région NORD-EST : J. MALRAISON (03 87 73 92 15) Région CENTRE : J. TERRIEN (04 72 31 71 89) Région PARISIENNE : L J JOUVE (01 39 78 17 46) Région OUEST : il nous manque actuellement un représentant ASSEMBLEE GENERALE 2000 1) Débats Intervention des adhérents présents dans la salle: .Si le Territoire d'Outre Mer devient Pays d'Outre Mer, il y aura des changements juridiques au niveau de l'adoption fa'amu : il se pourrait que cette forme d'adoption ne soit plus autorisée vers la métropole. .Il semblerait que parmi les critères de sélection de dossiers à la DASS de Polynésie, les célibataires et à priori les couples âgés ne soient pas prioritaires. .Les bébés restent soit en néonatologie à Mamao, soit en nourrice, ils peuvent avoir 6 mois. Les enfants grands à problème sont à SOS Village; très peu sont adoptables. .Le risque c'est d'organiser " l'abandon " en Polynésie, auquel cas il n'y aurait plus d'enfants adoptables, car les Polynésiens n'abandonneront jamais leurs enfants si on exporte la même façon de faire qu'en France. .Il se peut aussi que les assistantes sociales organisent la DAP, servent de relais entre les parents biologiques et les adoptants, cas de jeunes polynésiennes immatures qui ne pourraient pas élever leur enfant " . .Ce qui se passe en Polynésie n'est pas en contradiction avec la loi française puisqu'on a le droit de confier un enfant de plus deux ans (en France ) . 2) Intervention de Lionel Chamant, trésorier: Présentation du rapport financier 1999 – 2000: Bilan des adhésions:En 1998 = 101; en 1999 = 102 ; en 2000 = 112 (au 3 juin 2000 ). . Bilan de la fête 1999 , au relais soleil ( les Bergonnes dans l'ain ): - Cumul des dépenses = 41775,92 F - Cumul des recettes = 38776,99 F - Participation association =2998,93 F ( 7,2% ). . Bilan 1998 dans la résidence Cordat ( La Prugne ): - Cumul des dépenses =45188,57 F - Participation association = 6426,57 F (14,2%) . Bilan comptable de l'association pour l'année 99: Poste 1 2 3 4 5 6 7 8 Libellé Solde du compte courant N°79120 R au 31/12/98 Adhésion 1999 = 94 (+ 6 en 1998). Adhésions 2000 = 13 Membres bienfaiteurs Réunion des postulants = 54 Frais photocopies + courriers Frais CA déplacements + location salle Banque Frais journaux Frais courrier + téléphone Fête Maeva 1999 + 2000 ( réservation hébergement ) Divers, tampons + plaque gravée Solde du compte au 31/12/99 Débit Crédit Solde 28150,14 18990 2600 3000 1880 2742 7877,33 10012,06 7051,84 6669,16 57879,87 1050 93282,26 188,06 39589,99 66248,05 1115,93 MAEVA Polynésie La Fleur de Choux Polynésienne N° 7 Octobre2000 10 Site Internet MAEVA : www.maeva-polynesie.org. ou Par « yahoo.fr », taper « adoption » cliquer sur MAEVA dans la liste Compte 464986 sur livret N° - Virements Intérêts 10000 136,56 10136,56 Cumul des comptes: créditeur de 11252,49 F Poste 1 2 3 4 5 6 7 8 Libellé Solde des comptes Adhésions Réunion Postulants Frais de C.A. Banque Frais de journaux Frais de courrier et téléphone Fête MAEVA Solde hors poste 8 Divers– Informatisation Débit 3000 F 8000 F Estimation Crédit Solde 11252,49 F 26000 F 3000 F 200 F 7000 F 7000 F 60000 F 85000 F 11000 F 55800 F 85000 F 11252,49 F 252,49 F 270 familles participent à MAEVA. 115 sont à jour de leur cotisation. 30 familles postulantes se sont inscrites après la réunion "postulants" du 27 novembre 1999 3) Intervention de Françoise Mouterde-de-Toulouse (….) Elle nous parle d'EFA 31, qui regroupe 14 familles dont 4 ayant adopté en Polynésie. Ce groupe se réunit 3 fois par an . Elle souhaite inciter ces quatre familles à venir à l'A.G., et élargir le groupe aux familles de Bayonne; (EFA –Enfance et Familles d'Adoption regroupe 10 000 familles adoptives et fonctionne comme une fédération d'associations départementales. Il existe des groupes de parole dans certains départements). 4) Intervention de Jean Vital de Montléon JV de Montléon, pédiatre, ayant exercé comme chef de service à Uturoa (Ile de Raïatea), tient, au CHU de Dijon, une consultation pour les enfants venus d'outre mer. Il réalise des bilans de santé et le cas échéant établit le rapport entre problèmes psychologiques et adoption. Il propose de communiquer aux personnes intéressées les noms de ses confrères dans d'autres régions. Son email : [email protected], tel (secrétariat) 03 80 29 33 59, son adresse Dr J.V. De Montléon, service pédiatrie 1, Hôpital d'enfants. CHU du Bocage 21000 Dijon 5) Propositions d'actions par l'assemblée Mr Roy (Val d'Oise) ayant apporté une subvention du Lion's club, propose de se charger des relations avec ce type d'associations afin d'obtenir d'autres subventions. Mme Roy (avocate) propose son aide, pour les personnes de l'association ayant des problèmes juridiques en relation avec l'adoption. Mme Sissman de Montpellier, danseuse, propose une animation culturelle pour la prochaine fête, avec initiation à la danse tahitienne. Sandrine , de Castre, participe à une association de danse, regroupant adultes et enfants, qui se proposeraient également pour participer à la fête. Le groupe d'hyménées de Toulon chanterait gratuitement. Il s'agit de 50 personnes… Francoise Monterde-de-Toulouse propose que l'association achète un fare en Polynésie et le loue à ses adhérents Problème du coût du voyage : L. Jouve propose d'aller négocier avec le directeur de Nouvelles Frontières, sachant que les 120 enfants arrivent chaque année de Polynésie, en vue d'adoption; eux et leur famille remplissent virtuellement un 747 JV De Montléon signale qu'Air New Zealand propose des tarifs concurrentiels, avec une hostellerie supérieure.(Londres-Papeete). Madame Bulteau se demande si MAEVA ne pourrait pas devenir une Œuvre d'Adoption , c'est à dire un intermédiaire officiel entre les adoptants et la Polynésie qui sélectionnerait les dossiers. Les réactions à cette proposition sont mitigées : L. Jouve considère que si la Polynésie devient un P.O.M; et réorganise l'adoption , MAEVA pourra se proposer comme interlocuteur privilégié, mais elle n'a pas pour objectif de devenir une œuvre d'adoption. Une grande partie de l'assemblée approuve ce dernier point. Il semblerait que les directives données aux assistantes sociales seraient de ne pas aider les postulants, mais de s'orienter vers des formules de parrainage. MAEVA Polynésie La Fleur de Choux Polynésienne N° 7 Octobre2000 11 Site Internet MAEVA : www.maeva-polynesie.org. ou Par « yahoo.fr », taper « adoption » cliquer sur MAEVA dans la liste C. Surzur signale que les Assistantes sociales de l'armée ne savent pas comment répondre aux demandes d'adoption et auraient besoin d'informations. Elle évoque la situation particulière des résidents en Polynésie, qui n'ont pas besoin d'un agrément pour adopter un enfant, ce qui n'est pas sans poser problème s'il y a retour en France. Un certain nombre d'interrogations d'ordre psychologique sont évoquées : Comment vivre et expliquer la différence entre adoption fa'amu où l'on sait beaucoup de choses sur la famille biologique, voire il est possible de la rencontrer et une adoption plus traditionnelle , d'un enfant né sous X. ? .Réponse de L. Jouve : Chaque enfant a son histoire personnelle qui peut-être différente de celle des autres .Réponse de J.V de Montléon : Il faut jouer la franchise et raconter à chacun son histoire. Il faut positiver : le geste d'accoucher sous X est un geste d'amour, quand on pense aux infanticides. .Réponse de Mme Pradet (directeur de recherche en psychologie): la notion fondamentale est la notion de don. Le point commun entre ces enfants est que leur maman a voulu les donner à une famille qui pouvait s'occuper d'eux. Chacun a eu une maman qui a voulu leur bonheur. .Martine Jonquet dit qu'il est cependant difficile de donner cette réponse à des enfants qui ont été martyrisés. Elle évoque également le cas de sa fille, Caroline : jusqu'à 12ans, elle a refusé d'entendre parler de la Polynésie. Elle reçoit des nouvelles de ses sœurs, mais pas de ses parents et a l'intention lors de son séjour prochain en Polynésie de leur "réclamer des comptes". Elle se demande également si sa fratrie ne sera pas jalouse : ils lui écrivent qu'elle a de la chance de faire du piano etc… Nouvelles de l'affaire Buratti Lionel vit maintenant avec son père biologique, à l'île de la Réunion. Dominique et J. François Buratti ont accueilli un petit garçon polynésien, nommé Enzo en début d'année 2000. MAEVA Polynésie La Fleur de Choux Polynésienne N° 7 Octobre2000 12 Site Internet MAEVA : www.maeva-polynesie.org. ou Par « yahoo.fr », taper « adoption » cliquer sur MAEVA dans la liste