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La Fleur de Choux
Polynésienne
Journal de l’association M.A.E.V.A. Polynésie
Mouvement Associatif pour les Enfants Venus des Archipels de Polynésie
Octobre 2000.n°7
Rédaction:.........…Joselyne TERRIEN
…………...Isabelle DOLCI
Cotisation: .................................200F
Tirage:.............................…...350 ex.
Sommaire
Pages
Editorial: ..…....................…...1
L'adoption dans le monde… …2
MAEVA en région……… ..2.3
MAEVA sur Internet.... …3.4.5
Témoignages………...… …6.7.8
Adresses utiles..……………….9
Les membres du bureau..… …9
Le bureau et le CA………..…10
Petites.annonces
Le carnet rose…..……..…… 10
Assemblée générale 2000..… 11
Nos enfants…………………..12
M.A.E.V.A.
Polynésie
association régie par la loi du 1° juillet
1901
486 route de la Durantière
Le Mont 69530
ORLIENAS
Tél. & Fax.:04 72 31 71 89.
--------Antenne Parisienne
53, quai de Seine
95530 La Frette sur Seine
Tél. & Fax.: 01 39 78 17 46
E.MAIL :
[email protected]
LA FLEUR DE CHOUX
POLYNÉSIENNE
Directeur de la
publication:LJ.JOUVE
EDITORIAL
Chers amis,
Beaucoup de rumeurs ont circulé tout au long de l'année, sur d'éventuels
changements de procédure d'adoption d'enfants de moins de deux ans, en Polynésie.
A ce jour, officiellement, le seul changement qui nous ait été annoncé par le président
du Tribunal de Première Instance de Papeete, est l'instauration d'une enquête faite
par le Parquet auprès des parents biologiques de l'enfant. M.A.E.V.A Polynésie ne
peut-être qu'en accord avec le Parquet, quand ses décisions cherchent à mieux
comprendre les décisions prises par les familles polynésiennes, même si cette enquête
a retardé et retardera les décisions de D.A.P. et la durée du séjour sur place Cette
enquête permettra, peut-être, d'éviter des situations dramatiques dans lesquelles
certains enfants sont placés, lorsque les motivations des familles, lors de la remise de
l'enfant, n'ont pas été très claires. Nous aussi, voulons mettre en garde les candidats à
l’adoption contre le fait de vouloir un enfant à tout pris, les travailleurs sociaux de
Papeete ainsi que les représentants de l’association sont à leur disposition pour en
débattre. Trop souvent nous voyons des situations catastrophiques, suite, à trop
d’incompréhensions lors de la remise de l’enfant. Nous voulons prévenir les familles
adoptives de ne pas accepter ou proposer des conditions inacceptables.
Les autorités territoriales réfléchissent sur la possibilité de supprimer la D.A.P., au
profit d'un placement en vue d'adoption, ce qui rendrait possible l'adoption, dès le
retour en métropole. Ce placement n'est possible que si l'enfant, de moins de deux
ans, est confié aux services sociaux en vue d'une adoption. Cette démarche peut-être
interprétée par les familles polynésiennes comme un geste d'abandon, contraire à
leurs traditions.
Nous, familles adoptives, comprenons les interrogations de certains polynésiens à
voir leurs enfants quitter le territoire, et la réflexion des travailleurs sociaux et des
politiques sur ce sujet.
Pour un grand nombre d'enfants polynésiens adoptés, s'ils ont quitté le territoire, ils
le portent toujours dans leur cœur, ils sont souvent en relation avec leurs familles
d'origines, et ont une grande connaissance de leur histoire . Plus qu'on ne le pense,
reviennent de temps en temps sur le territoire, et notre journal en fait l'écho à chaque
parution. S'ils vivent en métropole et sont devenus des "Popas", leur attachement à la
Polynésie, dépendra aussi de l'accueil que nos amis polynésiens leurs feront à chaque
retour. Des polynésiens adoptés devenus adultes, sont retournés vivre en Polynésie,
nous autres familles adoptives, n'y verrons que du bien, si cela fait le bonheur des
enfants.
Bien amicalement
LJ JOUVE
MAEVA Polynésie
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L’ADOPTION DANS LE MONDE
J.V. de MONLEON *
L’ISLAM
La situation de l’adoption dans le monde musulman semble sans appel lorsque l’on lit le Coran.
« De vos enfants adoptifs, Allah n’a point fait nos fils » nous dit la trente-troisième sourate.
Le célibat, mais aussi la stérilité n’ont pas de place dans le monde musulman. Il faut élever et s’occuper de sa progéniture. Le sort
des enfants sans parents peut être particulièrement catastrophique.
Dans certains pays (au Proche Orient notamment), ceux qui vont recueillir un orphelin seront bien considérés, comme des gens
très généreux. Mais les enfants qu’ils élèveront ne porteront pas leur nom, n’hériteront d’aucune manière et ne seront jamais
considérés comme leurs enfants.
Au Maghreb, la situation est, ou tout au moins était, bien plus inquiétante. La Tunisie a pris rapidement, après son indépendance,
des mesures législatives autorisant certaines formes d’adoption. La situation en Algérie a longtemps été désastreuse puisque les
évolutions de la société ont permis la naissance d’enfants illégitimes. Ces enfants, particulièrement marqués par la honte, sont
placés en institution. Le taux de mortalité dans ces structures d’accueil dépassait souvent les 50 %, il y a encore 10 ans. La
situation est en train de bouger, grâce aux actions d’hommes courageux, tels Monsieur Tidafi.
Si le Coran semble intransigeant sur l’adoption, il existe, comme souvent, des moyens détournés pour la tolérer. L’exemple le
plus net est le concept de «l'enfant endormi ». Un imam maghrébin a proclamé que la grossesse peut durer de 6 mois à 5 ans.
Ainsi une femme veuve ou divorcée peut adopter un bébé, après avoir déclaré qu’elle a accouché. Si l’enfant naît plus de neuf
mois après la séparation du couple, c’est qu’il s’agit d’un enfant endormi dans le sein de sa mère.
L’AFRIQUE SUB SAHARIENNE
La mobilité des enfants peut étonner les mentalités européennes. La famille nucléaire qui domine dans la société occidentale,
n’existe pas en Afrique noire. La famille est étendue, plusieurs générations cohabitent dans la même unité d’habitation (village,
quartier ou cour).
L’enfant est un bien qui doit circuler. Ces pratiques permettent d’institutionnaliser une solidarité familiale. Les grands-parents
aident les parents à élever une nombreuse progéniture, et certains petits-enfants «recueillis » par leurs aïeux doivent les aider
pendant leur vieil âge.
Certaines sociétés africaines ont bien défini la circulation des enfants. Ainsi, il faut par exemple que le premier fils soit donné au
père de la mère ou la première fille à la mère du père, ou bien au frère aîné de la mère.
Cette grande mobilité permet aussi de recueillir de façon simple et naturelle, dans sa famille proche tout enfant sans parents.
Chacun a le sentiment d’appartenir à un clan plutôt qu’à une famille.
LES INUITS
Cette ethnie est plus connue en Europe sous le nom d’eskimos. Ils vivent dans des conditions particulièrement hostiles au Nord
du Canada. Ces conditions extrêmes ont conduit depuis longtemps à limiter les naissances.
Cette limitation est très cruelle puisqu’il s’agit d’infanticide. Mais elle doit être située dans le contexte particulier du Grand Nord.
Dans cette région la survie de l’ensemble de la communauté est constamment en danger et on préfère sacrifier, dès la naissance,
certaines bouches jugées inutiles, plutôt que mettre en péril toute la maisonnée.
Ainsi, si des parents pensent ne pas pouvoir survenir aux besoins de leur dernier-né, celui-ci sera exposé. C’est à dire que, dès sa
naissance, il sera placé hors de l’igloo. Dans cet environnement extrême, sa survie est très courte. Celui qui, attiré par les cris de
l’enfant voudra le recueillir, pourra le faire très facilement. Il sera le nouveau père de l’enfant.
Les filles étaient particulièrement victimes des infanticides. Elles ne pêchaient pas et ne chassaient pas, et étaient donc
considérées comme moins utiles. Au début du siècle, on comptait dans la population infantile d’une communauté inuit 34 % de
filles pour 66 % de garçons. De même, plus de 80 % des enfants adoptés étaient de sexe masculin. A l’heure actuelle, grâce aux
aides sociales du gouvernement canadien, l’infanticide a quasiment disparu, et on trouve à peu près autant de filles que de
garçons. Les enfants adoptés sont plutôt de sexe féminin dans la grande majorité des cas. Malgré une sécurité financière
meilleure, il y a toujours des bouches jugées inutiles, et les filles sont, encore une fois, les premières accusées d’être dans cette
catégorie.
Une solution assez semblable existait dans la Chine traditionnelle où les petites filles étaient victimes d’infanticides. Une solution
était l’adoption des petites brus. Ainsi deux familles pouvaient s’arranger. Une petite fille non-désirée par sa famille était confiée
dès son plus jeune âge à une autre famille qui l’élevait et la destinait à épouser un de ses fils. Ceci évitait à cette deuxième famille
de dépenser de grosses sommes pour marier leur fils.
LA POLYNESIE
La Polynésie est un ensemble d’îles situées sur un territoire immense qui contient la plus grande partie du Pacifique Sud. Les
limites du triangle polynésien sont Hawaii, l’île de Pâques et la Nouvelle-Zélande. Les habitants se reconnaissent, malgré la
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colonisation par diverses nations, comme une ethnie unique : les Maories. Le centre historique et culturel de cette entité se situe
en Polynésie Française.
La famille étendue a toujours une grande importance, même si la mondialisation fait apparaître un développement des familles
nucléaires chez les jeunes couples. Sur le plan linguistique, le même terme est utilisé pour désigner son père, mais aussi les frères
de celui-ci et encore les cousins du père. Par contre il existe des termes précis pour désigner les parents biologiques : fa’a’anau
(littéralement : donner la vie), et les parents adoptifs : fa’a’amu (littéralement : donner à manger).
Ces notions de vocabulaire montrent combien l’adoption est un phénomène culturel important en Polynésie. Dans la Polynésie
Française actuelle (et ce malgré la vigilance de l’état-civil français) entre 10 % et 20 % des enfants bénéficient de transferts (le
plus souvent à l’intérieur des groupes familiaux). Cette proportion peut atteindre la moitié des cas dans des sociétés plus
traditionnelles (Samoa, Tonga).
Dans la mythologie tahitienne, les adoptions sont nombreuses entre les dieux qui scellaient ainsi des alliances. Historiquement, à
l’issue des guerres, qui furent nombreuses entre les différentes îles, l’échange d’enfants entre les souverains était le meilleur
moyen de conclure la paix. Tout comme en Europe, les traités de paix s’accompagnaient de mariage entre les enfants de
souverains, en Polynésie les souverains s’échangeaient certains de leurs enfants. Cela pouvait aboutir à des situations
surprenantes. Par exemple, après s’être fait la guerre, les souverains des îles de Tahaa et de Bora-Bora échangeaient chacun un
fils pour marquer leur trêve. Le fils du roi de Tahaa était élevé par le roi de Bora-Bora, il pouvait même lui succéder et déclarer la
guerre à son propre frère biologique, souverain de l’île Tahaa.
L’adoption reste donc encore très fréquente entre les familles polynésiennes. Plusieurs études ethnologiques ont cherché à en
connaître les raisons.
Pour les parents qui vont donner leur enfant, (fa’a’anau) : il s’agit souvent de remplir une obligation (pour service rendu) et ainsi
d’honorer des parents ou amis en leur donnant un enfant. Cela peut être aussi le désir d’établir ou de renforcer une alliance qui
motivait de tels transferts et, plus rarement, des difficultés économiques.
Pour les parents qui vont adopter ces enfants, (fa’a’amu), les raisons sont pratiquement identiques. Il s’agit parfois de remplir une
obligation et d’honorer des parents ou amis en acceptant leur enfant, voir le désir d’établir ou de renforcer une alliance.
Mais aussi le désir d’avoir des enfants à la maison, soit que l’on n’ait pas d’enfants, soit que l’on n’en ait plus (enfants devenus
adultes), il s’agit dans ce cas d’une sorte d’assurance vieillesse.
Mes propres études en Polynésie m’ont permis de constater un changement dans les motivations. Même si l’adoption reste un
phénomène important, l’ouverture au Monde et à la modernité ont crée de nouveaux besoins.
Quatre situations principales ont été retrouvées pour l’adoption de nourrissons :
1 Alternative à la planification familiale :
Le poids de la religion (protestante en majorité) est très important en Polynésie Française. Il en résulte une quasi-interdiction de
l’interruption volontaire de grossesse et les autres méthodes contraceptives sont aussi marginalisées.
En cours de grossesse, les parents qui constatent qu’ils n’auront pas les moyens (financiers essentiellement) d’élever leur enfant
cherchent un autre couple à qui le confier.
Depuis une vingtaine d’années, il s’agira souvent de couples métropolitains. L’adoption se fera dès la naissance de l’enfant. Si les
parents biologiques acceptent, dans la plupart des cas, de «donner » entièrement leurs enfants, en acceptant cette adoption, ils ont
décidé de créer des liens avec une famille qui habite à l’autre bout du Monde, mais qui va faire dorénavant partie de leur famille
élargie. Cette situation peut surprendre des familles métropolitaines mal informées. Si, dans la grande majorité des cas, l’enfant
n’est pas monnayé, beaucoup de parents biologiques ne veulent pas couper les ponts et souhaitent recevoir régulièrement des
nouvelles.
2 Coopération familiale :
Comme nous l'avons déjà vu, la famille polynésienne traditionnelle reste plus élargie et plus solidaire que dans la société
occidentale. Il arrive qu'un couple ayant déjà plusieurs enfants donne son dernier-né à un proche ou un parent qui ne peut en
avoir.
Contrairement au cas précédent, ce don s'effectuera souvent quand l'enfant sera âgé de quelques mois.
Là aussi, l'adoption sera complète, l'enfant reconnaîtra comme ses parents, ses parents adoptifs, mais il saura tout de ses origines
et connaît souvent très bien ses parents biologiques (qui habitent parfois dans la maison d'à côté).
3 Raison conjugale :
Il s'agit d'un phénomène relativement récent en Polynésie. Des mères célibataires désirent créer un nouveau foyer, parfois leur
premier enfant n'est pas accepté par leur compagnon. Cet enfant est alors confié à des proches (parents ou frères et sœurs de la
mère).
4 Raison professionnelle :
Cette dernière raison est, elle aussi, d'apparition récente.
En effet les activités traditionnelles (agriculture, artisanat, petit commerce) permettaient à la mère de garder son enfant auprès
d'elle. Il n'en a est pas de même de nombreuses activités "modernes". Les jeunes Polynésiennes sont de plus en plus souvent
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attirées par des professions plus lucratives et qui leur semblent plus valorisantes : emploi dans des fermes perlières et des hôtels
de tourisme par exemple. Il s'agit aussi de jeunes mères désireuses de poursuivre leurs études (souvent en internat).
Cette raison professionnelle est actuellement la première cause de circulation d'enfants en Polynésie Française. Ces enfants seront
confiés le plus souvent à des proches (grands-parents, oncles et tantes). Et ces adoptions ne seront que transitoires, l'enfant
retournera auprès de ses parents biologiques quand il aura l'âge d'aller à l'école.
CONCLUSIONS
Cet exposé a permis de montrer que les conceptions de l'adoption peuvent énormément varier en fonction du lieu ou de l'époque.
Pour être optimisme, nous pouvons conclure que, dans certaines cultures, des enfants vivent en permanence avec des parents qui
ne sont pas leurs parents biologiques. Malgré cela, ils sont heureux et ne présentent pas de problème d'identité.
Il est important de faire le maximum pour que tout enfant ait droit à une famille, peu importe que cette famille soit biologique ou
adoptive. Le plus important est que l'amour soit présent au sein de cette famille et que l'enfant s'y sente en sécurité.
Le deuxième point important est le droit à la vérité, tout enfant doit connaître ses origines. Il faut l'informer dès son plus jeune
âge s'il a été adopté, sans que cette information devienne intensive. L'enfant doit savoir. Il fait de cette information ce qu'il veut. Il
peut ne jamais en parler ou demander des précisions à ses parents. Le secret n'a pas de raison d'être. Or quand ce secret est
dévoilé, et il finit toujours par être dévoilé, l'enfant peut perdre confiance en lui et en ses parents.
A propos de l'adoption internationale, elle est parfois vécue comme un pillage des pays pauvres par les pays riches, voire comme
une forme de colonialisme. Cela peut être effectivement le cas si de l'argent entre en jeu, ou si des intermédiaires utilisent
l'adoption comme un commerce.
Cela peut être aussi une manière de créer des liens sociaux entre le Monde riche et le Monde en voie de développement. Quand
on a parmi ses proches (parents ou amis), un petit enfant aux yeux bridés ou à la peau bronzée qui ne ressemble pas trop à ses
parents, cela peut aider à lutter contre le racisme et cela permet de mieux comprendre d'autres Cultures.
REPONSES AUX QUESTIONS
A propos du secret et des manifestations demandant l'arrêt de l'anonymat de l'accouchement sous X, à quel âge doit-on lever le
secret ?
Il y a dans l'adoption deux formes de secret.
Le premier secret est celui de l'adoption proprement dit. Ce secret, comme je l'ai déjà dit n'a aucune raison d'exister. Dès son plus
jeune âge, voire même dès sons premier jour de vie, il faut expliquer au bébé qu'une autre maman l'a porté, mais que ses parents
adoptifs sont là pour lui. Cela permet de rendre cette information naturelle pour l'enfant et aux parents de lui en parler ainsi plus
librement. Il ne faut pas non plus en parler sans arrêt, mais comme de quelque chose de naturel que l'on évoque de temps en
temps. Comme par exemple, quand on évoque avec un enfant non adopté sa naissance et sa petite enfance.
L'autre secret est celui des origines.. On peut en effet penser que tout enfant a le droit de connaître ses origines et que toute mère
qui a accouché sous X peut connaître le devenir de son enfant. Il faut cependant être très prudent, cette information ne doit être
communiquée qu'avec prudence et des rencontres ne doivent se faire que si les deux parties le désirent. On peut facilement
comprendre l'effet désastreux de l'arrivée d'une mère biologique auprès de son enfant adoptif, qui ne désire pas la voir, surtout si
cela se passe pendant des périodes fragiles comme l'adolescence. Inversement un jeune adulte peut faire beaucoup de mal à sa
mère biologique et à la famille de celle-ci, s'il arrive inopinément dans sa nouvelle vie.
A propos de l'adoption plénière et de l'adoption simple ?
La différence est théoriquement nette. L'adoption plénière est censée couper les liens entre l'adopté et sa famille biologique. Alors
que dans l'adoption simple les liens sont maintenus. L'enfant garde son nom biologique, et il héritera de ses parents biologiques et
aussi de ses parents adoptifs.
En pratique, cette différence n'est que légale, voire administrative. Et cela dans toutes les cultures. A Rome l'adoption était
plénière, mais elle n'était souvent que légale. Inversement, dans certaines sociétés traditionnelles, l'adoption n'a aucune base
juridique, mais elle est complète, et l'enfant ne reconnaît comme parents que ses parents adoptifs.
A propos du devenir et en particulier des troubles psychiatriques des enfants adoptés :
Statistiquement, il a été démontré que les enfants adoptés ne présentaient pas plus de problèmes psychiatriques que les autres
enfants. Cependant, ils consultent beaucoup plus en psychiatrie. Deux raisons à cela, les parents adoptifs seront plus souvent plus
vigilants aux troubles de santé de leurs enfants. Mais surtout, quand un trouble apparaît, il est rassurant pour les parents, pour les
médecins, mais aussi pour la Société dans son ensemble de trouver une cause. L'adoption est une cause qui semble satisfaire tout
le monde.
Un exemple presque caricatural a été donné par une récente émission télévisée sur l'adoption. Un jeune adolescent, en pleine crise
d'adolescence et en grande opposition avec ses parents était montré comme l'exemple du trouble d'identité de l'adopté. Or, dans
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son discours, ce jeune homme était très clair sur au moins un sujet, son adoption. Ses parents étaient pour lui ses parents adoptifs.
Il n'en voulait pas à sa mère biologique qui lui avait donné une nouvelle chance, et il ne souhaitait pas la rencontrer.
Il semble que l'adolescence soit quelque chose de plus mystérieux et de plus inquiétant que l'adoption. Expliquer les troubles de
l'adolescence par l'existence de l'adoption est très tentant.
Les seuls véritables problèmes peuvent se passer si les parents ne sont pas suffisamment préparés à l'adoption, pour certains
enfants adoptés à un âge important, et bien sûr pour des enfants ayant beaucoup souffert et ayant eu de graves carences affectives
dans leurs premières années de vie (orphelinats roumains de l'ère Ceaucescu par exemple).
Comme l'a dit Monsieur le Professeur Minkowski, pour réussir une adoption il faut la faire en pensant à l'enfant.
(*) Jean-Vital de Monléon : Pédiatre,
Praticien Hospitalier au CHU de
Dijon, Responsable d’un service de
Nourrissons, Chargé d’enseignement
en anthropologie médicale à la faculté
de médecine, Chercheur en Sciences
Humaines sur la mobilité des enfants
en Polynésie Française, père adoptif
de deux enfants polynésiens
MAEVA POLYNESIE dans le Sud Ouest
Dimanche 10 septembre : 4° rencontre
En janvier, 14 familles de l’association Maëva Polynésie ont adhéré au projet pique-nique. Le lieu, 30 kilomètres de Toulouse …
un petit paradis où nos hôtes, François, Dominique et leurs enfants nous offrent hospitalité, piscine, ombrage.. soleil. Mais, voilà,
la France est immobilisée par la pénurie d’essence.
La veille, une famille décommande. Que faire ? Elisabeth et moi (les organisatrices) pensons reporter. On téléphone. Surprise,
aucun problème. C’est vrai qu’après un voyage en Polynésie, c’est quoi un problème d’essence ?
18 adultes - 21 enfants. 12 familles se rencontrent, se retrouvent. On parle du retour en Polynésie ; les enfants jouent,
s’interrogent. Tu es en quelle classe ? Tu viens de quelle île ? On découvre des liens de cousinage. Le plus âgé, 21 ans, regarde.
Sa sœur biologique, 25 ans, née à Tahiti et Olivia initient les enfants au Tamouré. Aurélie qui revient de Tahiti fournit costumes
et disques tahitiens. On ne mange pas tahitien… on raconte.
Prochaine date : janvier au ski.
Quoi ? 3 familles de plus ?
D’où ? Pau, Biarritz, Brive
Au fait, c’est quand le week-end de Pentecôte dans le Sud Ouest ?
Elisabeth LEBOUTET
Françoise MONTERDE
M.A.E.V.A. Polynésie et son site Internet
Afin de vous faciliter la tâche voici l’adresse du site de M.A.E.V.A. Polynésie sur le Web :
http://www.maeva-polynesie.org/
L’adresse du site :
Voilà maintenant une année et demi que le site a vu le jour.
Après une augmentation rapide du nombre de visites, nous avons connu une période d’errements. Nous vous avions communiqué
une adresse qui est devenue caduque dès la semaine suivante (évidemment nous ne le savions pas). Les tirages et l’expédition de
la fleur de choux polynésienne étaient faits, impossible de corriger le tir. Cette adresse nous permettait d’avoir une aide technique
et un hébergement pour le site gratuits. Cet hébergement n’était pas professionnel mais seulement amateur.
L’adresse du site a changé, elle est actuellement située chez Wanadoo. Ce serveur me donne entière satisfaction tant pour la
rapidité que pour la fiabilité. Tout ceci sans publicité à l’affichage, mais avec un coût que l’association prend en charge.
Quelques semaines se sont passées et les principaux moteurs de recherche ont resitué le site. Les statistiques sont en hausse avec
une moyenne supérieure à 10 connexions par jour. Le nombre total de visite pour les 18 mois qui viennent de s’écouler est de plus
de 4000 !
Je pense que l’on peut être heureux de ce score tout à fait honorable pour un site qui ne parle pas de … .
Un nouvel outil pour nous faire connaître.
Et cela fonctionne, à la lecture des statistiques, les connexions proviennent de plus de quarante pays. L’association M .A.E.V.A.
Polynésie a une image internationale !!!
Nous avons aussi des témoignages qui proviennent aussi de Polynésie.
Cet outil nous permet d’informer tant les membres de l’association que les futurs parents adoptifs. Ces derniers sont très satisfaits
par la présentation et par les renseignements trouvés. Néanmoins de nombreuses questions nous sont encore posées via la page
courrier. Il nous reste encore du travail ! En parallèle le nombre de demandes d’information par téléphone, au près de nos
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membres dirigeants ne semble pas avoir beaucoup diminué. Y aurait-il plus de personnes qui s’intéressent à l’adoption en
Polynésie, ou les informations sur le site ne donnent pas la relation humaine attendue dans cette situation.
Il faut dire quand même que les questions deviennent plus précises, la lecture du dossier postulants, qui occupe une grande place
sur le site, aide considérablement les futurs adoptants.
Il devrait aussi vous permettre de communiquer entre vous. La page forum démarre tout doucement. Cette page a été créée pour
que tout le monde puisse s’exprimer sur les différents sujets qui ont attrait de près ou de loin avec l’adoption. Elle doit permettre
des échanges entre les différents visiteurs du site.
Une nouvelle page a vu le jour durant ces dernières vacances scolaires, elle traite des activités régionales de M.A.E.V.A.
Polynésie. Cette page a été créée suite à la demande d’un membre de l’association. Je le félicite pour cette proposition, je ne suis
pas fermé aux suggestions, et même je cherche des idées pour étoffer encore plus le site.
Je vous souhaite une bonne visite, et laissez moi un petit mot en partant !
( page courrier ou encore par mon adresse Email : [email protected] )
@ + Joël Malraison
TEMOIGNAGES
ERENA
Après 10 ans passés en Dauphiné, Eréna retrouve son île natale quittée à l'âge de 2mois½.
Ce voyage, nous le préparons dans nos têtes, nos cœurs et avec nos relations depuis 6 ans , puisque depuis l'âge de 4 ans Eréna n'a
jamais cessé d'exprimer son besoin de connaître sa "Maman Pacifique",(selon son expression enfantine). Notre fille a toujours
connu son histoire, eut à disposition les photos de sa famille biologique, rencontrée sa petite sœur et son petit frère vivant en
France, eût 2 fois Célina, sa mère biologique au téléphone.
Nous avons fait le choix de ramener notre fille à 10 ans pour qu'elle soit assez mature pour analyser la situation et pas être encore
entrée en adolescence.
Enfin, l'an dernier, l'invitation du Dr Repiton et de sa femme à venir séjourner chez eux à Raïatea nous a tranquillisé. Rendezvous était donc pris pour les vacances de Pâques 99. Leurs 2 enfants adoptifs étant sensiblement de l'âge des nôtres, nous étions
rassérénés.
A Raïatea. Nous avons profité d'une tournée du médecin chez qui nous étions accueillis pour aborder la famille biologique d
'Eréna.
Quand nous nous sommes retrouvés, nous la famille adoptive d 'Eréna , comme parachutés sur ce chemin de terre au fin fond de
cette petite île du pacifique, au milieu d'un groupe de Tahitiens surpris au milieu d'une partie de boules, quand nous nous sommes
"reconnus", Ahiiii!, quel bouleversement en nous!. Nous avons peu parlé, comme légèrement noués !.Mais c'était fait, nous étions
là, nous les "popas," au milieu d'eux, avec Eréna entre nous. Une nouvelle histoire pouvait commencer...
Rendez-vous fût pris pour le lendemain au marché de Raïatea où Célina vend des mapé et des noix de coco ramassés par son
mari. A ce premier rendez-vous Eréna n'a a aucun moment voulu me quitter pour rester seule avec sa mère d'origine. Par contre
Aldric, notre fils biologique âgé de 6ans½ a , lui ,tenu compagnie à Célina le temps de quelques courses. A notre retour Célina
riait aux éclats , entourée de "mamas" qui s'amusaient des pitreries de notre môme. La présence enfantine, décontractée et enjouée
de notre fils nous a beaucoup aidé tout au long de nos relations avec la famille d'origine d'Eréna. Il est vrai qu'intérieurement
nous étions toujours très "tendus". Nous nous sommes vus cette semaine là tous les matins, car sitôt réveillée Eréna réclamait
d'aller voir Célina au marché. Elles étaient visiblement toutes les deux en symbiose, se parlant peu mais ne se quittant plus de la
matinée. Le week-end et le lundi qui suivirent furent des jours "sans", puis le mardi suivant nous reprimes nos matinées au
marché avec les "mamas" pour discuter. Des parcours en stop aux heures passées au marché, nous eûmes le temps de bien
discuter, de nous installer dans leurs mentalités colorées. Tous avaient une histoire d'adoption à nous raconter. Qui d'entre eux
n'avait pas soit été adopté, soit avait donné un ou plusieurs enfants en adoption ou adopté à son tour un enfant polynésien. Nous
prîmes le temps de partager le leur, de faire partie de leur décor et de nous faire "adopter à notre tour". Le vendredi qui suivit
nous étions invités à midi chez Célina Taaviri-Purau mais aussi la nuit à dormir et le lendemain pour un autre repas de midi. Cet
accueil chaleureux, la prise en charge de tout le groupe familial, leur plaisir évident à nous faire découvrir leur mode de vie, leur
environnement, nous fit beaucoup de bien. Nous nous sentîmes quelque part, faisant partie des leurs. En étant ensemble avec eux
et Eréna, nous avions ainsi bouclé tous les maillons de la chaîne.
Dans la famille Polynésienne d 'Erena, 3 enfants sont décédés en bas âge, 3 ont été donné en adoption en France , 2 en adoption
sur l'île, dans la famille et 3 sont restés avec le couple. "Manu", l'aîné du couple, âgé de 14 ans a vécu toutes ces séparations. Il
était à la fois très proche d'Eréna, faisait des Km pour venir la voir à l'autre bout de l'île où nous logions, mais fondait en larmes
au moment de venir partager une nuitée ou deux dans notre bungalow , ce qu'il avait pourtant demandé. Il semblait avoir peur
d'affronter le monde popas. C'est à la suite de son attitude que j'ai suspendu le projet de faire la demande d 'être famille d'accueil
d'un enfant polynésien grand. 100 m en dessous du faré familial vit le dernier petit frère d ' Eréna, Heimana , âgé d'un an ½,
donné en adoption à un de ses cousins Tahitien-Chinois, ayant vécu 17 ans en Métropole, marié à une métropolitaine dont il a eu
2 enfants biologiques. C' est très hallucinant de voir ce petit bonhomme, bien chaussé, bien habillé, bien pomponné, habitant un
maison remplie de livres, de jouets, de meubles, avec ordinateur, téléphone, électricité et tout le confort, entourée d'un beau jardin
bien entretenu et clos, vivant une vie de popas, alors qu'un peu plus haut ses parents et frères d'origine vivent " à la tahitienne".
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La Fleur de Choux Polynésienne N° 7 Octobre2000
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L'accueil également extrêmement chaleureux de la famille de Riquet et Marie-Odile ,les parents adoptifs d ' Heimana ,leur
présence attentive non loin du foyer de Célina m'a complètement déchargé. Je sais que quoi qu'il arrive, ils sont là, qu'ils épaulent
la famille de Célina. J ' aimerais d'ailleurs bien avoir un témoignage sur leur vécu de parents adoptifs vivant au contact des
parents d'origine, de lui en tant que Tahitien et d'elle en tant que "farahani". Je pense que cette situation doit être très difficile à
gérer.
Lors de ce petit séjour dans la famille polynésienne, j'ai été très touchée lorsque le père d ' Eréna a osé s'asseoir en face de moi,
sur le même banc , pour me jouer du yukulélé, instrument qu'il a lui même confectionné et dont il a ensuite fait cadeau à Eréna.
J'ai eu l'impression que nous avions franchi ensemble des milliers d'années lumière. Lui dont je n'avais jamais entendu le son de
voix, qui lors de mes 2 précédents séjours à Raïatea ne m'apparaissait qu'en toile de fond dans le décor, avait enfin osé s'exprimer.
Si au premier repas de midi pris ensemble, chez lui, il était parti s'asseoir avec son bol sur l'escalier de l'arrière cuisine, au repas
du soir, il osait manger en même temps que nous à la même table et nous inviter à jouer aux boules. Oui, c'est pour tout cela que
nous sommes partis à l'autre bout du monde, c'est pour tout ce vécu que nous pensons avoir réussi notre voyage. Nous avons
écouté notre fille, eu confiance en elle , et ne regrettons pas de l'avoir fait, bien au contraire. .
La veille de notre départ, Célina nous a chargé les bras de légumes et de fruits de sa propriété pour q 'Eréna les montre à sa
classe. Nous avons vidé une de nos valises pour ramener ces trésors aux petits élèves dauphinois qui ont adoré les ramboutans!.
Eréna était ainsi heureuse de retrouver ses copines et sa vie d'ici. Par ce geste intelligent Célina signifiait à sa fille qu'elle
participait à sa vie métropolitaine, qu'elle l'encourageait, qu'elle l'acceptait. Les ramboutans ont servi de transfert, de lien. Eréna
était ainsi heureuse de réintégrer son école, de ramener des trésors des T.O.M, qu'elle étudie justement en ce moment. Il est vrai
aussi que les moustiques l'ont tout particulièrement dévoré, et que ça ne lui a pas donné envie de rester où elle était née....!
Nous projetons cependant d'y retourner dans quelques années....
Nana
«LA FLEUR DE CHOUX POLYNESIENNE» se veut une publication ouverte à tous ceux qui s’intéressent à l’enfance et à
l’adoption d’enfants en Polynésie. Ceci nous conduit à préciser que les opinions exprimées n’engagent que leurs auteurs.
La rédaction s’engage à publier des droits de réponse.
La rédaction.
ADRESSES UTILES
COURS DE TAHITIEN
Mirose Païa: 163 bd Lefèvre 75014 Paris
Association BREIZH-POLYNESIA: 12, rue Colbert 56 100 LORIENT 02 97 32 82 14
COURS DE DANSE
Jane Burns: Centre d'animation des Amandiers 110 rue des Amandiers, 75 020 PARIS 01 44 62 85 40
Jaqueline MARQUET: Paris, cours de danse à domicile, 06 14 52 02 52.
Association TIARE TAHITI: 06 MENTON 04 93 57 46 43
Association BREIZH-POLYNESIA:- LORIENT: salle de danse du complexe omnisport de Quéven ,Mahine
CAIRE et Teina SANCAN
-BREST: maison des associations 1, rue Proud'hon 29200 BREST
tél.: 02 98 32 10 03
Monique Mulphin Association "Maeva" Mandelieu-la-Napoule .
SPECTACLES ET TROUPES DE DANSE
FETIA TAHITI 8 square Margerites 78180 Montigny le bretonneux 01 30 43 43
THEO TAHITI SHOW 45 avenue Mounier 77270 Villeparisis 01 64 27 78 44 fax : 01 64 67 74 55
KAOHA NUI ILES MARQUISES 19 route de Dampierre 78720 Senlisse 01 30 52 50 16
RESTAURANT
LES COPAINS DES ILES 14bd Jean Jaurès, 92110 Clichy/ouvert tous les jours sauf le dimanche 01 47 31 36 95
RESTAURANTS SPECTACLES
TAHITI SOLEIL 95 bd st Michel 75005 Paris 01 56 81 11 20 (sur réservation)
OFFICE DU TOURISME DE TAHITI 28 bd St Germain 75005 Paris 01 55 42 64 34
DELEGATION DE LA POLYNESIE : même adresse que ci-dessus
poste de Tahiti 68 bd Reuilly 75012 Paris 01 53 33 08 90
PRODUITS DE BEAUTÉ, FLEURS
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TAHITI LAGON BLEU 48 rue de Jouy 78220 Viroflay 01 39 24 07 02 www.Tahiti-lagon-bleu.com
VÊTEMENTS ET PRODUITS DE BEAUTÉ
COMPTOIR SUD PACIFIQUE 17 rue de la Paix 75002 Paris 01 42 61 74 44
PERLES
Marc LIWER 20 bd Poissonnière 75009 Paris 01 48 24 27 35
Jean-Paul ROBERT 19 place du marché 91490 Milly la Foret 01 64 98 73 47
Alain LE GAYIC/LA PERLE NOIRE DE TAHITI 64 rue Claude Bernard 75005 Paris 0147 07 65 36 de 14h à 19h
FAUSTO BOUCHEREAU/TRÉSORS DES NACRES DE TAHITI, 42 av Montaigne, 75008 Paris 01 53 67 59 93 sur rendezvous.
EXPORTATEURS EN PERLES
EXOPERLES 36 rue de Longchamp 75116 Paris 01 47 27 02 92
RAMBAUD 8 rue Lafayette 75009 Paris 01 48 24 34 50
TRAITEUR À DOMICILE
MINALIA POUIRA-FRANçOT 8 square Marguerites 78180 Montigny le bretonneux 01 30 43 43 36
LIBRAIRIES
SERVEDIT 15 rue Victor Cousin 75005 Paris 01 44 41 49 34 > [email protected]/RER Luxembourg
ULYSSE 26 rue Saint-Louis 75004 Paris
L'HARMATTAN 16 rue des Ecoles 75005 Paris
FNAC (possède en référence environ 140 livres, cd, cassette sur Tahiti)
L'ORSTOM 213 r La Fayette 75010 /01 48 03 77 77
DÉCORATION EXOTIQUE
PACIFIC COMPAGNIE 20bis av Mac Mahon 75017 Paris 01 44 09 85 55
DISTRIBUTEURS DE MONOÏ
MONOI TIKI /Le Royaumes des Arômes 39 rue de Charonne 75011 Paris 01 53 36 49 09 distribué également en pharmacie
HEI POA /MDM Paris 9 rue Brézin 75014 Paris 01 45 39 42 77 distribué en grands magasins (BHV, Galeries Lafayettes,
Printemps, samarritaine...)
parfumerie (Marionnaud, séphora, luxes parfums) et en pharmacie et parapharmacie
ÉPICERIE FINE
COMPTOIR COLONIAL 22 rue Lepics 75018 Paris/M° Blanche (de 8h45 à 13h et de 16h à 19h30-fermé le dimanche et lundi)
CONFISERIE
TAHITIAN TIKI PRODUCTS 53 av de Paris 78000 Versailles
MUSÉES
MUSÉE DES ARTS D'AFRIQUE ET D'OCÉANIE, 293 av Daumesnil, 75012 Paris, 01 43 46 51 61
MUSÉE DU LOUVRE, pavillons des Sessions, 99 rue de Rivoli, 75001 Paris
GALERIE
GALERIE REGINE LUSSAN 7 rue de l'Odéon 75006 Paris 01 46 33 37 50
FLEURS
CAPUCINE 78 rue de Charenton 75012 Paris 01 43 43 68 23
MARCHÉ AUX FLEURS place Lépine de 8h à 19h du lundi au samedi
MARCHÉ AUX FLEURS quai de la Corse de 8h à 19h du lundi au samedi
MARCHÉ AUX FLEURS place de la Madelaine de 8h à 19h du mardi au dimanche
ROSELYS 123 rue Didot, 75014 Paris 06 09 96 72 62 ouvert de 9h à 20h
JOURNAUX
TE ARERO: bulletin trimestriel inter association, il a pour vocation de faire connaître les activités de la
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communauté polynésienne de métropole( adhésion :40 F /an au Association BREIZH-POLYNESIA: 12, rue Colbert 56 100
LORIENT 02 97 32 82 14 ,)
ASSOCIATIONS
ASSOCIATION DES POLYNESIENS ET SYMPATHISANTS DE STRASBOURG: 15 rue du Docteur François 67000
STRASBOURG
ASSOCIATION BREIZH-POLYNESIA: 12, rue Colbert 56 100 LORIENT 02 97 32 82 14
,www.breizh.polyné[email protected]
ASSOCIATION OCEANIE BRETAGNE: Alexis TAKOSI 14, rue Charles Manach 56 000 VANNES tél. et fax.:02 97 40 36 78
ETUDIANTS DE TAHITI 62 rue Monsieur le Prince 75006 paris 01 46 33 72 80
MANUIA 16 av Maurice Thorez 94200 Ivry-sur-Seine 01 46 58 84 73
ASSOCIATION DES AMIS DE LA POLYNESIE FRANCAISE:- Cercle de la mer Port de Suffren
75007 Paris
-9, Hameau des Fougères 33 290
LE PLAN MEDOC 05 56 35 84 67
!)
LES MEMBRES DU BUREAU ET DU C.A.
Président: L.J JOUVE
Vice- présidente: Joselyne TERRIEN
Secrétaire: Isabelle DOLCI
Isabelle De MONLEON
Itria CHAUMERON
Vice présidente: Françoise MONTERDE Véronique Juvin
Itria et Patrick Chaumeron
Marie Dominique Marquet
Vice- président: Joël MALRAISON
Francine Tallut
Mme Guichet Pelletier
Trésorier: Lionel CHAMANT
Denis Houver
Sylvie Helick
Trésorier adjoint: J.P. TALUT
Sabine Poitevin.
Charlotte Vinchon
Martine Jonquais
Jean-Vital De Montléon
David Sullerot
Le conseil d'administration, pense qu'il
serait bien de définir une durée de trois
ans pour chaque mandat.
Lors de la prochaine assemblée générale
de 2001, nous demanderons à chaque élu
s'il se représente, et il sera alors élu pour
trois ans.
RECHERCHE DE FAMILLE
Certaines familles adoptives ( ainsi des enfants adoptés grands ) recherchent les frères et sœurs biologiques adoptés en France de
leurs enfants, la « Fleur de Choux Polynésienne » se propose de passer des petites annonces pour les aider dans cette recherche.
Paul MOEARO, est à la recherche de son grand-frère de 10 ans, né de Téhura-Adrien MOEARO(né à Pukarea en1961) et de
Ragitahe Marie KERARAVARU ( née à Papeete en 1965)
RECHERCHE D'UNE FAMILLE D'ACCUEIL
Des assistantes sociales cherchent dans la région Lyonnaise une famille pouvant accueillir une petite fille polynésienne de dix
ans. Cette petite fille est en attente d'une greffe de rein, et doit être dialysée régulièrement. Elle est actuellement dans un foyer, les
assistantes sociales cherchent à intégrer cette enfant dans une ambiance familiale, elles pensent bien naturellement à une famille
adoptive d'enfants polynésiens.
Cette famille devra être très disponible, car cette enfant fera de fréquents séjours à l'hôpital. Elle devra aussi être joignable à tout
moment, si un rein devenait disponible.
Si vous vous sentez capables d'aider cette petite fille polynésienne, Joselyne TERRIEN vous mettra en rapport avec les services
sociaux (04 72 31 71 89)
CARNET ROSE
Neige LEBEL 25 octobre 1999
Maël ROCABOY Janvier 2000
Enzo BURRATTI Février 2000
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NOS REPRENTANTS DANS LES REGIONS
Région SUD-EST : F. MONTERDE (05 62 48 00 83)
Région NORD : Ch VINCHON
Région SUD-EST : V. JUVIN (04 94 73 27 83)
Région NORD-EST : J. MALRAISON (03 87 73 92 15)
Région CENTRE : J. TERRIEN (04 72 31 71 89)
Région PARISIENNE : L J JOUVE (01 39 78 17 46)
Région OUEST : il nous manque actuellement un
représentant
ASSEMBLEE GENERALE 2000
1) Débats
Intervention des adhérents présents dans la salle:
.Si le Territoire d'Outre Mer devient Pays d'Outre Mer, il y aura des changements juridiques au niveau de l'adoption fa'amu : il se
pourrait que cette forme d'adoption ne soit plus autorisée vers la métropole.
.Il semblerait que parmi les critères de sélection de dossiers à la DASS de Polynésie, les célibataires et à priori les couples âgés
ne soient pas prioritaires.
.Les bébés restent soit en néonatologie à Mamao, soit en nourrice, ils peuvent avoir 6 mois. Les enfants grands à problème sont à
SOS Village; très peu sont adoptables.
.Le risque c'est d'organiser " l'abandon " en Polynésie, auquel cas il n'y aurait plus d'enfants adoptables, car les Polynésiens
n'abandonneront jamais leurs enfants si on exporte la même façon de faire qu'en France.
.Il se peut aussi que les assistantes sociales organisent la DAP, servent de relais entre les parents biologiques et les adoptants, cas
de jeunes polynésiennes immatures qui ne pourraient pas élever leur enfant " .
.Ce qui se passe en Polynésie n'est pas en contradiction avec la loi française puisqu'on a le droit de confier un enfant de plus deux
ans (en France ) .
2) Intervention de Lionel Chamant, trésorier:
Présentation du rapport financier 1999 – 2000:
Bilan des adhésions:En 1998 = 101; en 1999 = 102 ; en 2000 = 112 (au 3 juin 2000 ).
. Bilan de la fête 1999 , au relais soleil ( les Bergonnes dans l'ain ):
- Cumul des dépenses = 41775,92 F
- Cumul des recettes = 38776,99 F
- Participation association =2998,93 F ( 7,2% ).
. Bilan 1998 dans la résidence Cordat ( La Prugne ):
- Cumul des dépenses =45188,57 F
- Participation association = 6426,57 F (14,2%)
. Bilan comptable de l'association pour l'année 99:
Poste
1
2
3
4
5
6
7
8
Libellé
Solde du compte courant N°79120 R au
31/12/98
Adhésion 1999 = 94 (+ 6 en 1998).
Adhésions 2000 = 13
Membres bienfaiteurs
Réunion des postulants = 54
Frais photocopies + courriers
Frais CA déplacements + location salle
Banque
Frais journaux
Frais courrier + téléphone
Fête Maeva 1999 + 2000 ( réservation
hébergement )
Divers, tampons + plaque gravée
Solde du compte au 31/12/99
Débit
Crédit
Solde
28150,14
18990
2600
3000
1880
2742
7877,33
10012,06
7051,84
6669,16
57879,87
1050
93282,26
188,06
39589,99
66248,05
1115,93
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Compte
464986
sur
livret
N°
-
Virements
Intérêts
10000
136,56
10136,56
Cumul des comptes: créditeur de 11252,49 F
Poste
1
2
3
4
5
6
7
8
Libellé
Solde des comptes
Adhésions
Réunion Postulants
Frais de C.A.
Banque
Frais de journaux
Frais de courrier et téléphone
Fête MAEVA
Solde hors poste 8
Divers– Informatisation
Débit
3000 F
8000 F
Estimation
Crédit
Solde
11252,49 F
26000 F
3000 F
200 F
7000 F
7000 F
60000 F
85000 F
11000 F
55800 F
85000 F
11252,49 F
252,49 F
270 familles participent à MAEVA. 115 sont à jour de leur cotisation. 30 familles postulantes se sont inscrites après la réunion
"postulants" du 27 novembre 1999
3) Intervention de Françoise Mouterde-de-Toulouse (….)
Elle nous parle d'EFA 31, qui regroupe 14 familles dont 4 ayant adopté en Polynésie.
Ce groupe se réunit 3 fois par an . Elle souhaite inciter ces quatre familles à venir à l'A.G., et élargir le groupe aux familles de
Bayonne;
(EFA –Enfance et Familles d'Adoption regroupe 10 000 familles adoptives et fonctionne comme une fédération d'associations
départementales. Il existe des groupes de parole dans certains départements).
4) Intervention de Jean Vital de Montléon
JV de Montléon, pédiatre, ayant exercé comme chef de service à Uturoa (Ile de Raïatea), tient, au CHU de Dijon, une
consultation pour les enfants venus d'outre mer. Il réalise des bilans de santé et le cas échéant établit le rapport entre problèmes
psychologiques et adoption.
Il propose de communiquer aux personnes intéressées les noms de ses confrères dans d'autres régions.
Son email : [email protected], tel (secrétariat) 03 80 29 33 59, son adresse
Dr J.V. De Montléon, service pédiatrie 1, Hôpital d'enfants. CHU du Bocage 21000 Dijon
5) Propositions d'actions par l'assemblée
Mr Roy (Val d'Oise) ayant apporté une subvention du Lion's club, propose de se charger des relations avec ce type d'associations
afin d'obtenir d'autres subventions.
Mme Roy (avocate) propose son aide, pour les personnes de l'association ayant des problèmes juridiques en relation avec
l'adoption.
Mme Sissman de Montpellier, danseuse, propose une animation culturelle pour la prochaine fête, avec initiation à la danse
tahitienne.
Sandrine
, de Castre, participe à une association de danse, regroupant adultes et enfants, qui se proposeraient également
pour participer à la fête.
Le groupe d'hyménées de Toulon chanterait gratuitement. Il s'agit de 50 personnes…
Francoise Monterde-de-Toulouse propose que l'association achète un fare en Polynésie et le loue à ses adhérents
Problème du coût du voyage : L. Jouve propose d'aller négocier avec le directeur de Nouvelles Frontières, sachant que les 120
enfants arrivent chaque année de Polynésie, en vue d'adoption; eux et leur famille remplissent virtuellement un 747
JV De Montléon signale qu'Air New Zealand propose des tarifs concurrentiels, avec une hostellerie supérieure.(Londres-Papeete).
Madame Bulteau se demande si MAEVA ne pourrait pas devenir une Œuvre d'Adoption , c'est à dire un intermédiaire officiel
entre les adoptants et la Polynésie qui sélectionnerait les dossiers.
Les réactions à cette proposition sont mitigées : L. Jouve considère que si la Polynésie devient un P.O.M; et réorganise l'adoption
, MAEVA pourra se proposer comme interlocuteur privilégié, mais elle n'a pas pour objectif de devenir une œuvre d'adoption.
Une grande partie de l'assemblée approuve ce dernier point.
Il semblerait que les directives données aux assistantes sociales seraient de ne pas aider les postulants, mais de s'orienter vers des
formules de parrainage.
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C. Surzur signale que les Assistantes sociales de l'armée ne savent pas comment répondre aux demandes d'adoption et auraient
besoin d'informations. Elle évoque la situation particulière des résidents en Polynésie, qui n'ont pas besoin d'un agrément pour
adopter un enfant, ce qui n'est pas sans poser problème s'il y a retour en France.
Un certain nombre d'interrogations d'ordre psychologique sont évoquées :
Comment vivre et expliquer la différence entre adoption fa'amu où l'on sait beaucoup de choses sur la famille biologique, voire il
est possible de la rencontrer et une adoption plus traditionnelle , d'un enfant né sous X. ?
.Réponse de L. Jouve : Chaque enfant a son histoire personnelle qui peut-être différente de celle des autres
.Réponse de J.V de Montléon : Il faut jouer la franchise et raconter à chacun son histoire. Il faut positiver : le geste d'accoucher
sous X est un geste d'amour, quand on pense aux infanticides.
.Réponse de Mme Pradet (directeur de recherche en psychologie): la notion fondamentale est la notion de don. Le point commun
entre ces enfants est que leur maman a voulu les donner à une famille qui pouvait s'occuper d'eux. Chacun a eu une maman qui a
voulu leur bonheur.
.Martine Jonquet dit qu'il est cependant difficile de donner cette réponse à des enfants qui ont été martyrisés. Elle évoque
également le cas de sa fille, Caroline : jusqu'à 12ans, elle a refusé d'entendre parler de la Polynésie. Elle reçoit des nouvelles de
ses sœurs, mais pas de ses parents et a l'intention lors de son séjour prochain en Polynésie de leur "réclamer des comptes". Elle se
demande également si sa fratrie ne sera pas jalouse : ils lui écrivent qu'elle a de la chance de faire du piano etc…
Nouvelles de l'affaire Buratti
Lionel vit maintenant avec son père biologique, à l'île de la Réunion. Dominique et J. François Buratti ont accueilli un petit
garçon polynésien, nommé Enzo en début d'année 2000.
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