Puits de lumière Puits de lumière - Diocèse de Trois

Transcription

Puits de lumière Puits de lumière - Diocèse de Trois
« Il vit et il crut ». À part du linge, il n’y avait que du vide à voir, un
tombeau vide. Et pourtant, de ce vide, Jean crut en la vie, en la résurrection.5
Ce dernier, nous présente ici l'expérience de foi par excellence, et
elle se fait sans voir Jésus. Il nous invite à nous ouvrir à tout ce qui
constitue les vides de notre vie, et il nous dit : « Regarde un peu
mieux, au coeur de ce qui semble un vide, il y a une présence aimante qui t'attend. Et à ce moment, tu feras l'expérience d'une paix
qui t’arrachera ces mots: il est ici, bien vivant! » 6
Puits de lumière
Quand et comment ai-je rencontré le Christ?
Qu’est-ce que cela a changé dans ma vie?
Dans notre cheminement de Carême, nous étions dans l’obscurité.
Tout semblait nous échapper, et puis, Pâques nous est donné. La
nuit a fait place au trait de lumière qu’est le Christ.
Références:
(1)
(2)
(3)
DALOZ Mgr L., Esprit et Vie, no 102 – mars 2004 - pages 40-41.
QUESSON N. (1983), Parole de Dieu pour chaque dimanche, pages 88-92.
Regard – Bibliothèque chrétienne online, Ensevelissement, les coutumes
juives au temps de Jésus.
(4)
LÉON-DUFOUR X. (1975), Dictionnaire du Nouveau Testament, page 525.
(5 et 7) Fraternité diocésaine des Parvis (2011), Évangile du dimanche de Pâques
(6)
Mystères et Vie (décembre 2000).
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Volume 3, numéro 7 - avril 2012
Cet évangile nous interpelle dans notre vie de tous les jours, dans le
sens où nous sommes aussi confrontés à nos tombeaux vides : nos
tracas personnels ou professionnels, nos moments de solitude…
Comme chrétien et chrétienne, même si cela est parfois difficile,
nous devons y voir des résurrections, toutes les petites choses qui
réveillent en nous de la vie et des moments d’espérance. Nous
pourrons par la suite transmettre ces joies et cette conviction que la
vie est toujours présente dans nos quotidiens.7
Commentaire d'Évangile préparé par une équipe
du Service de l'animation pastorale
À la lu
lumière de l'histoire
Éclat de lu
lumière
L'Évangile de saint Jean est à la fois le plus spirituel, le plus symbolique et le plus concret dans les précisions qu'il prend soin de donner.
En quelques mots, il situe la scène dont Marie-Madeleine va être le
premier acteur : le lieu, l'heure matinale et le détail des ténèbres encore
présents : « alors qu'il fait encore sombre. »1
Tombeau : Les coutumes d'ensevelissement en Israël, tout spécialement chez les riches de Jérusalem, avaient connu un développement particulier durant les cent années précédant la destruction du
Temple. Celui qui en avait les moyens faisait creuser un tombeau
de famille dans le rocher. Cet usage a débuté à l'époque du premier
Temple, où ont été aménagées quelques-unes des plus magnifiques tombes de famille.
Le premier jour de la semaine… Les quatre évangiles sont d’accord sur
ce point historique. C’est donc le lendemain du grand Sabbat, le lendemain de la Pâque juive, que la résurrection est intervenue. Pour
Jean, si sensible aux symboles, ce « premier jour » évoque un monde
nouveau qui commence… une nouvelle Création, une nouvelle semaine de la Genèse.
Les quatre évangiles sont aussi d’accord sur cet autre point historique :
ce sont les femmes qui ont été les premières à découvrir « l’évènement ».
Jean, à l’intérieur de ce fond commun, concentre toute son attention sur
une femme, Marie-Madeleine. C’est même à elle qu’il attribuera la première apparition de Jésus (Jean 20/11.18).2
Évangile selon saint Jean 20
20 11-9
Extrait de la Bible des peuples
Pour l'ensevelissement d'un mort dans un tombeau de famille taillé dans le roc, on enveloppait de linges le cadavre et on le couchait
sur un banc aménagé dans la pierre. Au bout d'un an, le corps s'effondrait; les ossements étaient alors mis dans un coffre spécial, une
espèce de petit cercueil en argile ou en pierre, appelé ossuaire, qui
tenait peu de place. Le tombeau pouvait ainsi servir aux générations qui suivraient. Ces sépultures devaient être pourvues d'une
entrée, devant laquelle on roulait une pierre, comme ce fut le cas
pour le tombeau de Jésus.3
Ne pas avoir de tombe était un terrible châtiment, car c’était ne pouvoir « être réuni à ses pères » et se trouver voué à l’oubli, exposé à
tout venant ».4
Parcelles de lumière
Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vient à la tombe
très tôt le matin, quand il fait encore noir, et elle voit que la pierre a
été retirée du tombeau. Alors elle part en courant et arrive chez Simon-Pierre et l’autre disciple que Jésus aimait. Et elle leur dit : « Le
Seigneur a été enlevé de la tombe et nous ne savons pas où on l’a
mis. »
Dans cet évangile, trois personnages, terrassés par la disparition du
corps de leur maitre, se succèdent auprès du tombeau vide : Marie de
Magdala, Simon-Pierre et Jean. Trois personnages en qui nous pouvons nous identifier.
Pierre sort aussitôt avec l’autre disciple, et ils vont à la tombe. Ils
courent tous les deux, et l’autre disciple, qui court plus vite, arrive
avant Pierre à la tombe. Là il se penche et voit les linges tombés à
plat, mais il n’entre pas. Pierre arrive alors derrière lui et pénètre
dans la tombe; lui aussi voit les linges posés à plat. Le suaire qui
enveloppait la tête n’est pas posé avec les linges, mais à part : il est
roulé à un autre endroit. Alors entre l’autre disciple, celui qui est
arrivé le premier à la tombe; il voit et il croit. C’est qu’ils n’avaient
pas encore compris l’Écriture : « il fallait » qu’il ressuscite d’entre les
morts!
Les deux autres disciples agissent aussi de la même façon et pourtant
différemment. Ils courent vers le tombeau. Jean semble plus craintif,
plus hésitant. Pierre, lui entre directement dans le tombeau. Là aussi,
nous nous retrouvons devant des attitudes très humaines : la peur de
ce qui peut nous attendre, la précipitation face à des évènements.
Tout d’abord, Marie de Magdala qui a l’air chamboulée par ce qu’elle
vient de voir, court voir les disciples. Ne nous arrive-t-il pas encore de
nos jours d’avoir besoin de quelqu’un lorsque nous sommes remués,
tracassés?
Pourtant les disciples ont passé beaucoup de temps avec Jésus qui
leur a annoncé sa mort et sa résurrection. Ils n’auraient pas eu besoin
de voir le tombeau vide pour y croire…

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