Rijeka - Anemf
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Rijeka – Juillet 2013 RAPPORT D’UN STAGIAIRE IFMSA EN CROATIE Quentin Fouquart | Dcem3 – UPJV Amiens | 1er juillet 2013 Introduction Ecrire un rapport de stage n’est jamais une chose évidente. Le tri entre les informations, le vécu et les ressentis personnels, ce qui vaut, ou pas, la peine d’être raconté et ce qui est effectivement racontable, et la structuration du récit doivent concourir à un but. Le mien est double. Le premier est d’un ordre personnel : me servir de ce rapport comme d’un support pour les souvenirs qui, couplé aux centaines de photos prises durant ce mois de stage, me permettra de graver dans ma mémoire les plus infimes détails, à la manière d’un journal de bord rétrospectif. Le second, et principal, est lié à une envie de partager les émotions et les enseignements que j’ai eu la chance de recevoir durant ce mois d’échange IFMSA en Croatie, en espérant que cela puisse donner idées et conseils à ceux souhaitant y participer, et puisse rappeler à ceux ayant pu, comme moi, profiter d’une telle opportunité, des instants précieux. En attendant, je vous souhaite, je l’espère, une bonne lecture. Blouse, stétho et maillot de bain… - Préparation du stage … à deux trois choses près, mais ça tu n’y es pas encore. Le 29 juin 2013, alors étudiant en DCEM2 à l’université Picardie Jules Vernes d’Amiens, j’ai posé le pied pour la première fois sur le sol croate, partant alors pour un échange d’un mois dans le service de gastro-entérologie du KBC Rijeka dans le cadre du programme SCOPE de l’IFMSA. Ce geste fut l’aboutissement d’un long processus déclenché bien avant… DEUX ANS PLUS TOT… Mon premier contact avec l’IFMSA eu lieu lors d’une réunion d’information organisée par les LEO d’alors, deux ans auparavant, lors de laquelle ont été présentés les principes des programmes d’échanges SCOPE, SCORE, ainsi que les fonctions de LEO in et out. L’idée de faire une partie de mon cursus dans un milieu différent de celui dans lequel j’évolue habituellement, dans un pays non francophone, avec la découverte d’une culture, et d’une pratique nouvelle avait déjà toute sa place dans mon esprit, mais je ne pouvais pas, en tant qu’étudiant en DCEM1, partir avec l’IFMSA. Ce n’est donc que deux ans plus tard, après avoir redoublé ma D1 et être entré en DCEM 2 que la possibilité s’est offerte. Ces deux années d’attente n’ont toutefois pas été inutiles, loin de là. J’ai tout d’abord pu profiter du retour d’expérience d’une de mes amies, alors devenue LEO et partie faire son stage SCOPE en Islande. Elle a été d’une grande aide dans la mise en place de mon dossier de candidature, ainsi que par le récit qu’elle a pu me faire de son expérience. Marlyn et moi - Chateau de Chantilly – Janvier 2012 PAGE | 1 Ensuite, j’ai pu aider à la prise en charge et à l’accompagnement des incomings amiénois tout au long de l’année, et tout particulièrement d’une étudiante péruvienne de 6ème année, que j’ai vraiment pris plaisir à connaître tout en m’efforçant de lui faire découvrir la région du mieux que je pouvais. Marlyn, si tu lis ce texte un jour, sache que ce fut un plaisir ! ;). D’avoir ainsi pu profiter des deux aspects d’un échange, à savoir celui d’hôte d’incoming et d’outgoing, m’a définitivement convaincu de me lancer dans l’aventure. UN AN PLUS TOT… Début de la procédure en juin 2012, avec la demande et la remise des dossiers de candidature, l’apprentissage des termes (si si !). Les différents documents à produire n’ayant pas été trop compliqués à obtenir, et le département des relations internationales de l’UFR étant prêt à nous aider, tout a été rendu en temps et en heure. De plus, ce stage ayant un caractère validant, on a pu s’arranger pour partager notre période de stage de juin-juillet entre la France et l’étranger, sans être pénalisés. Etant donné le nombre relativement faible de candidatures par rapport au nombre d’outgoing possible pour cette année, on a été rapidement fixés sur notre selection au départ. C’est donc fin juin qu’est arrivée la bonne nouvelle, et fin septembre notre destination nous a été attribuée, avec notre service. Voulant faire de la médecine humanitaire dans le futur, mon premier choix s’était porté sur le Liban, de par sa proximité avec les évènements syriens, mais la situation géopolitique ayant empiré, je suis parti en Croatie. Ce choix, outre la beauté de ses paysages et de ses plages, était basé sur l’envie de découvrir ce pays à l’histoire ancienne et récente extrèmement riche. Ex-pays communiste avec un épisode de guerre relativement récent (guerre serbo-croate, 1990-1995), il est doté d’une culture à dominante slave, et donc bien différente de la notre, mais suffisament proche de nous pour entrer dans l’Union Européenne au 1er juillet 2013. PREMIERS CONTACTS Le premier contact avec l’équipe des LEO de Rijeka s’est d’abord fait par des échanges de mails, l’envoi de documents explicatifs très bien faits, décrivants aussi bien l’hôpital, les accomodations et la ville que les plages aux alentours. On a ensuite été mis en contact avec notre contact person (généralement un pour plusieurs incomings), ce qui nous a permis de nous préparer plus directement, et d’avoir une idée plus précise de nos conditions d’accueil. Par la suite, la plupart des contact person sont aussi ceux qui nous ont accompagnés sur place, aussi bien pour les excursions et les soirées qu’en stage. C’est en grande partie grâce à eux que ce séjour fut aussi agréable. On a ainsi pu compter sur une équipe locale très présente, et tout particulièrement Ivan, le LEO de Rijeka, qui nous a beaucoup aidé à de multiples reprises ! Arrive enfin Juin 2013, et le jour du départ… Le comité local - Rovinj L, Arr PAGE | 2 Welcome to Croatia ! LA CROATIE ET LES CROATES Mon premier contact direct avec un croate s’est fait dans l’avion pour Pula, où j’ai eu la chance de rencontrer deux frères franco-croates qui m’ont expliqué l’état d’esprit général de la population croate. Il en est ressorti, après leur analyse et surtout mon propre vécu durant ce mois, une très bonne impression Il y règne un sens de l’accueil très agréable, expliqué en grande partie par le passé communiste et l’essor du tourisme. La quasi-totalité des personnes que j’ai pu rencontrer parlaient soit anglais, italien, ou allemand. Le français est pratiquement inexistant, mais cela ne s’est jamais avéré problématique. La monnaie croate est le Kuna, avec un taux de change au 1er juillet 2013 de 7 kuna pour 1€. Le prix de la vie y est relativement bon marché comparé à la France, même si cela a tendance à s’en rapprocher durant la période estivale, les prix augmentant avec l’arrivée des touristes. La mer, les plages et les galets… Le tourisme représente la première source de revenus du pays (environ 25% du PIB), avec une nette prédominance de la côte et des îles sur le reste des terres. Il est vrai que la douceur du climat, la beauté des paysages et la température de l’eau font de la côte et des îles des destinations balnéaires de plus en plus réputées, avec une large gamme de types d’hébergement, de restauration permettant ainsi la venue de tout type de touriste, de l’étudiant aux retraités, en passant par la famille avec enfants. Sachant que chaque île a ses particularités, chaque ville son histoire (la plus connue étant Dubrovnik, au sud), et que l’intérieur des terres a aussi son intérêt, je pense qu’il faut au moins un bon mois sur place pour pouvoir en profiter pleinement, de préférence en septembre, les prix doublant en juillet-aout. La baie de Krk - Ile de Krk Je n’ai malheureusement pas pu visiter la côte tel que je l’aurais voulu, mais le programme social m’a déjà permis d’en avoir un bon aperçu, et l’envie d’y consacrer un prochain voyage, peut-être un peu plus long et, surtout, avec un véhicule. A boire et à manger… On retrouve également une certaine forme de générosité, qui se ressent jusque dans les portions servies à la cafeteria ou au restaurant. Globalement, pour moi les premiers repas ont été difficiles à finir. Très bons, avec une cuisine fine et savoureuse, mais des portions importantes (surtout quand on sait que la bière est très bonne, moins chère que le coca, et servie d’office par ½ litres..). Ceci dit, on fini par s’y faire, et c’est au retour qu’il a fallu se réhabituer à manger normalement. La cuisine croate est fine, avec des influences principalement italiennes et slaves, avec une majorité de plats à base de poissons et de fruits de mer (là-bas, vous pouvez manger des calamars frits absolument partout..), pour des prix 1/3 voir parfois moitié moins chers que ce que l’on pourrait trouver à quantité équivalente au restaurant en France. PAGE | 3 RIJEKA Rijeka est le principal port commercial croate. Cette ville est localisée dans la baie de Kvarner, au nord de la mer Adriatique et recense 144 000 habitants, dont 80% de croates, 6% de serbes et 2% d’italiens. Elle tire son nom de la rivière qui la traverse, Rijeka signifiant « rivière » en croate. Elle jouit d’un climat méditerranéen, avec des étés chauds et des hivers doux. Les températures durant mon séjour s’échelonnaient de 15 à 36° celsius, avec des orages fréquents, et quelques pluies très éparses. Son histoire est très riche, et marquée par de multiples périodes d’annexion et de changements d’influences au long des siècles. En effet, les premières traces d’habitations se rapportent à la colonie romaine de Tarsatica fondée au IIIeme siècle. Elle aurait été détruite par Charlemagne vers l'an 800, puis occupée par les Avars et les Slaves aux VIe et VIIe siècles. Une colonie du nom de Starigrad (« la vieille ville ») se développe sur la rive droite de la Rječina au Xe siècle. En 1471, la ville fut incorporée à l'Autriche. En 1717, elle devint un port franc, fut réunie à la Croatie en 1776 et déclarée zone franche du royaume de Hongrie en 1779. Les troupes napoléoniennes l'occupèrent en 1809, jusqu'à leur expulsion par les anglais en 1814. Jusqu'à la fin de la première guerre mondiale, elle se trouva alternativement sous domination autrichienne, hongroise et croate. Elle devient la République indépendante de Rijkea (Stato libero di Fiume) en 1921, annexée par l’Italie en 1924 puis envahie par les troupes yougoslaves de Josip Broz Tito durant la seconde guerre mondiale. Elle est définitivement intégrée à l’ex-Yougoslavie puis à la Croatie par le traité de Paris en 1947. Elle n’a pas pratiquement pas été touchée par la guerre serbo-croate. L’économie de la ville est majoritairement portée par la contruction navale, avec deux gros chantiers navals, le port de commerce permettant l’approche de navires de haut tonnage, et des industries lourdes. Un porte container à quai - Rijeka L’aspect touristique, bien qu’existant, est de beaucoup plus faible importance que dans le reste du pays. Le patrimoine architectural est marqué par quelques bâtiments d’influences différentes, tels l’église Saint Vitus, la tour de l’horloge, l’ancien port de commerce, ou le château de Trsat. Elle possède toutefois quelques plages très agréables, est proche d’Opatja, lieu de villégiature privilégié des touristes autrichiens, slovènes et tchèques aisés, un peu comme le serait Saint Tropez chez nous, et est surtout très proche des îles de Krk, Cres, Pag et Rab, qui sont, elles, des spots touristiques majeurs de la Croatie. Tout ces points, associés à une vie nocturne relativement riche, font de cette ville un endroit très agréable à vivre Tour de l'horloge Rijeka PAGE | 4 ARRIVEE ET ACCUEIL Je suis arrivé sur le sol croate le 29 juin 2013 à l’aéroport de Pula, à une centaine de kilomètres de Rijeka, armé de mes 25 kg de bagages, comprenant principalement ma blouse, mon sthéto, mon dictionnaire médicale français-anglais +/- croate, mon maillot de bain et mon reflex, parant ainsi à toute éventualité. C’est dans le bus Pula – Rijeka que j’ai rencontré mon premier exchange student. Guillaume, un autre étudiant français participant également au même échange et qui fut mon collocataire pour les 15 premiers jours. C’est en arrivant à Rijeka que l’on a rencontré nos contacts persons, qui nous ont accompagnés jusqu’aux dortoirs. Le lendemain, Ivan est venu nous dire bonjour, et nous a donné notre welcome pack. Etant parmi les premiers arrivés , on a pu rencontrer et sympathiser avec la vingtaine d’autres étudiants du mois de juillet au fur et à mesure de leur arrivée. Notre groupe se composait d’une vingtaine d’étudiants, principalement de provenance des pays de l’est (Russie, République Tchèque, Pologne, Arménie, Turquie, Littuanie), de Nouvelle Zelande, et 4 autres français, communiquant en anglais, permettant une bonne cohésion de groupe, surtout après la welcome party :D HEBERGEMENT & ACCOMODATIONS Notre hébergement s’est fait par chambres de deux au Studentski Centar Rijeka, un dortoir étudiant de 1600 places à 10 min à pied de l’hôpital. Nous y avons pris la place des étudiants croates partis durant la période estivale. Le regroupement de tous les étudiants de l’échange au même endroit a bien facilité les échanges entre nous, et le cadre était très agréable, avec une caféteria, une laverie, des terrains de sport et un accès rapide aux bus. Studentski centar - Rijeka Rijeka étant une ville assez petite, la plupart des déplacements intra-muros pouvaient se faire à pied. Toutefois, le comité local avait fourni à chacun d’entre nous un pass de bus pour toutes les zones, illimité sur toute la durée du mois nous permettant d’aller partout où on voulait, et ce, gratuitement. Il en allait de même pour la nourriture, avec deux repas complets par jours (déjeuner et dîner) fournis gratuitement par la cantine de l’hopital. La cuisine y était globalement très bonne, et le personnel très amical. Un exemple de chambre PAGE | 5 LE STAGE KBC Rijeka et la faculté Pour Klinički Bolnički Centar, il forme avec les sites de Susak et de Kantrida le système de hospitalouniversitaire publique de Rijeka. Le site du KBC accueillle la grande majorité des services de médecine (en hospitalisation et en ambulatoire), la chirurgie générale et ophtalmologique, les services de psychatrie, les urgences, et la gynécologieobstétrique. Il emploie 1200 infirmières et 450 médecins à majorité hospitalouniversitaires pour 1200 lits, faisant de lui l’un des principaux pôles hospitaliers du pays. Un projet de regroupement des trois sites en un mono-site est actuellement à l’étude. Le schéma des études de médecine en croatie est similaire à celui de la France, à savoir un cursus en 6 ans, avec les trois premières années de préclinique, les trois dernières d’apprentissage clinique se déroulant principalement à l’hopital. Entrée principale du KBC Rijeka La principale différence réside dans le mode d’attribution des postes des spécialités. En effet, si tout étudiant réussissant sa sixième année se voit remettre sa licence lui permettant d’exercer après une année d’internat, l’attribution d’une spécialité se fait en fonction des besoins de son hôpital cette année là. Il n’existe pas de système de classement à l’echelle nationale comme peut l’être notre ECN, ce qui fait que tout étudiant souhaitant une spécialité précise doit concourir à chaque appel d’offre de chaque hôpital. L’été étant une période de vacances pour les étudiants croates, nous n’en avons pas croisé dans les couloirs de l’hôpital, en dehors de ceux de l’IFMSA. C’est un peu regrettable, dans le sens où l’on a du coup pas pu voir comment ils travaillaient au quotidien, mais ce nous fut profitable dans le sens où, étant les seuls externes du service (un ou deux par service, généralement), l’accueil et la prise en charge par les médecins étaient complète. Gastroenterološka dijagnostika i endoskopsko liječenje J’ai été accueilli dans le service de gastro-entérologie du Pr Hauser, où après avoir fait un bref crochet par le service des soins intensifs, ils m’ont vivement conseillé d’aller dans l’unité des explorations digestives. Deux raisons à cela : déjà parce qu’avec juste 2 médecins pour le service d’hospitalisation, 1 pour les soins intensifs, et 4 pour les explorations, j’allais y apprendre beaucoup plus de choses, et surtout, c’est que ne parlant pas le croate, mon abord des patients devait se limiter au strict minimum. J’ai donc passé mon mois au service des explorations digestives, qui consistent en des oesophago-gastro-duodenoscopies (EOGD), coloscopies, entéroscopies, vidéocapsules, échographies abdominales et écho-endoscopies, avec une salle de CPRE. Le service est divisé en trois parties, avec une partie pour les coloscopies, une partie pour les explorations digestives hautes et les échographies, et la dernière partie pour le bloc de CPRE (pour Cholangio-Pancréatographie Rétrograde par voie Endoscopique). J’ai donc pu profiter des trois. PAGE | 6 Ma journée type se déroulait ainsi : arrivée à 9h pour suivre les médecins en coloscopie ou en EOGD jusqu’aux alentours de 11h30-12h, heure à laquelle je rejoignais le Pr Hauser en salle de CPRE jusqu’à 13h30-14h, ou plus suivant les opérations prévues, puis j’étais libre pour l’après-midi et ce, 5 jours par semaine. J’ai également eu l’occasion de le suivre en consultation l’après-midi, me permettant de pratiquer des examens cliniques sous sa supervision, avec des patients parlant un minimum anglais Le courant est tout de suite très bien passé, aussi bien avec l’équipe paramédicale que médicale, la grande majorité des médecins La salle d'EOGD parlant soit anglais, soit allemand, (et même un qui parlait français !), et ayant à cœur de me montrer des choses intéressantes. Du coup j’ai pu voir une grande quantité de gastrites, de polypes, de diverticules, ainsi qu’un certain nombre de découvertes de cancers colo-rectaux à des stades parfois très avancés, la prévention et le dépistage précoce de ce type de cancer n’étant qu’assez récents en croatie. J’ai aussi pu faire mes propres échographies abdominales, et asssister à un traitement d’ulcère gastrique par pose de clip. De plus, nous avons également eu l’occasion, avec les autres exchange students, de profiter d’une conférence en anglais organisée par notre chef de service, avec un professeur roumain, spécialiste de la relation médecin-malade. Le thème était déjà interessant lui-même, mais c’était surtout l’occasion pour moi d’assister à ma première conférence internationale. N’étant jamais passé par un service de gastro-entéro en France (ce qui est d’ailleurs la raison de mon choix pour ce stage), je ne peux malheureusement pas apporter de comparaison entre les deux pratiques, mais je peux tout de même en décrire certains éléments : Les coloscopies, par exemple, se font en ambulatoire et sans anesthésie. Le patient arrive, fait sa coloscopie et repart comme il est venu 30 minutes plus tard, avec son compte-rendu et la pose d’un rendez-vous ulterieur pour les résultats de anatomo-pathologiques le cas échéant. Seules les EOGD compliquées et les CPRE se font sous sédation. Le remboursement de l’acte par l’assurance santé obligatoire est total, Le Dr Hauser en cours de CPRE dans le cadre d’un parcours de soins respecté (similaire à la France : médecin traitant -> spécialiste/exploration). L’indication la plus fréquente étant l’exploration d’une anémie non connue, chez des hommes >40 ans. Les EOGD sont systématiquement accompagnées d’un prélèvement pour le dépistage de l’Helicobacter pylori par test rapide à l’uréase, et concernent cette fois autant les femmes que les hommes. PAGE | 7 Globalement, les pratiques médicales et les gestes techniques sont donc très similaires aux nôtres. Les différences se situent plus au niveau du matériel utilisé, avec beaucoup moins de matériel à usage unique que chez nous, tels que les champs stériles et autres, et sur l’importance portée à la prévention et au dépistage des cancers digestifs Pour résumer, je dirais que sur le plan purement médical ce stage m’a permis de me perfectionner dans ce domaine très spécialisé, et même si ce n’est pas forcément la spécialité que j’envisagerais pour mon avenir, ma lecture d’un compte-rendu d’endoscopie s’en trouvera facilitée, ainsi que la compréhension globale de la gastro-entérologie. Sur le plan humain, le fait de devoir s’intégrer rapidement dans une équipe médicale étrangère a été très enrichissant. L'équipe du Dr Hauser (en bleu à droite) et moi PAGE | 8 LE PROGRAMME SOCIAL Le programme social préparé par l’équipe de Rijeka a permis à ceux qui le souhaitaient, de partir découvrir de hauts-lieux touristiques croates durant les weekends, tels que : Le parc national de Plitivce, connu pour son magnifique ensemble de lacs, il est le premier site touristique de croatie en terme de fréquentation. Chemin de randonnée - Parc naturel de Plitvice Zadar et le parc national de Krka, pour un weekend de 3 jours avec l’ensemble des autres étudiants IFMSA croates. Zadar | Parc naturel de Krka L’Istrie, avec les villes de Pula et son colisée, la vieille ville de Rovinj et la ville fortifiée de Motovun. Colisée - Pula | Rue de Rovinj PAGE | 9 Meanwhile, in France… - Accueil de l’incoming Durant le mois de juillet, j’ai donc laissé mon appartement à un incoming amiénois, un étudiant espagnol en chirurgie cardiaque que je n’ai malheureusement pas pu rencontrer physiquement, étant parti avant son arrivée, et rentré bien après son départ. Nous avons toutefois pu communiquer avant son arrivée et tout le long du mois de juillet par facebook. J’ai ainsi appris que l’équipe ifmsa d’Amiens, ainsi que les coexternes des services dans lequels les étudiants étrangers étaient en stage, les ont bien pris en charge. Ils ont pu visiter Paris, les environs d’Amiens, faire des multiples soirées et rencontrer des étudiants français, ainsi que d’autres nationalités. Conclusion Il est compliqué de résumer en quelques lignes l’intensité d’une telle expérience … En y réfléchissant bien, je dirais que la principale force d’un tel échange réside dans le fait de pouvoir rencontrer des personnes à la culture et au vécu à la fois très proches, mais en même temps très différents. Proches car nous appartenions tous, les médecins, les autres étudiants et moi, au même monde, celui de la médecine, qui possède un langage commun (le corps humain change peu suivant les pays, c’est plutôt pratique :D), permettant de dialoguer, de comprendre, et surtout d’apprendre quelque soit la nationalité d’origine, et différents car la pratique varie vraiment selon les pays. Elle ne sera pas la même en Croatie, en Russie, ou ailleurs, qu’en France, et c’est par la richesse des échanges avec les étudiants étrangers et des médecins croates que je m’en suis vraiment rendu compte. Pour conclure, c’est vraiment plus l’esprit d’ouverture, de découverte, les amitiées créées (et bien plus encore :D), que les acquisitions de connaissances médicales pures (même si j’ai beaucoup appris sur les pathologies digestives), que je retiendrais de ce stage. Je pense que c’est cela l’objectif premier de ce type d’échange SCOPE, et c’est un franc succès ! Enfin pour finir, j’aimerais remercier l’IFMSA et ses différentes équipes pour avoir rendu cette aventure possible. Les LEO amiénois pour nous avoir permis de partir (Inès, Alex et Yannis, c’est pour vous :D), et l’équipe de Rijeka (Ivan en tête !) pour nous avoir offert des conditions rêvées. Et puis, comme je n’en ai pas souvent l’occasion, remercier aussi ma famille qui a inscrit le sens de l’aventure dans mes gênes, eh ouais ! :D PAGE | 10 IFMSA Rijeka - Juillet 2013 Ozan, Anahit, Elena, Yavuz, Dimitri, Veronika, Dorian, Denis, Anaelle, Ada, Guillaume Lenka, Pavla, Elena, Ruta, Josip, Holly Miss you ! Merci, Hvala, Děkuji, And see you soon ! Quentin PAGE | 11