Les valises peuvent être toxiques

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Les valises peuvent être toxiques
Les valises peuvent être toxiques
Une enquête montre que les poignées de valise peuvent contenir une
substance toxique.
CLAIRE CHANTRY | Publié le 31.08.2012, 07h45
Roissy (Val-d’Oise). Le phtalate, un perturbateur hormonal, est présent dans certaines poignées
de valises vendues en France. | (LP/LAVIEILLE PHILIPPE.)
Les polluants se nichent jusque dans nos valises. Alors que le Réseau environnement santé (RES) vient de
saluer l’intention du Danemark d’interdire les phtalates, ces perturbateurs hormonaux, dans les produits de
consommation pouvant entrer en contact avec la peau ou les muqueuses, en France on apprend que nos valises
peuvent contenir ces substances. C’est le résultat d’un test de 14 produits réalisé au début de l’été par l’association
de consommateurs allemande Stiftung Werentest, dont les résultats ont été publiés par l’UFC-Que choisir.
Selon les investigations menées outre-Rhin, les phtalates, qui chez nous sont interdits dans les jouets pour
enfants et les articles de puériculture, ont été retrouvés dans les poignées de transport : sept plastifiants chez
American Tourister (une marque reprise par Samsonite), avec des concentrations de 69000 mg/kg pour le DEHP, le
phtalate le plus critiqué et le plus utilisé, dont la limite fixée par le règlement européen applicable à tous les
produits en 2015 est de 1000 mg/kg. Six chez Travel — avec un pic de 129200 mg/kg —, cinq chez Carrefour et
trois sur la Samsonite Cordoba Duo. Sur la poignée télescopique où le temps de contact est le plus long, les tests
n’ont relevé que des concentrations beaucoup moins fortes de phtalates chez American Tourister. Huit valises sont
en revanche totalement exemptes de ces substances, les deux Delsey, In Extenso, Jump, New Feel, Rimowa,
Samsonite B Lite et Visa.
D’autres polluants dans nos objets
« On peut se dire que si on touche une valise une heure une fois par mois ces résultats n’ont pas d’intérêt même s’il
est avéré que ces polluants arrivent à traverser la peau par contact cutané. Le problème est que les sources de
phtalates sont nombreuses et que l’on n’arrive pas à sortir de ces expositions multiples », explique Yannick
Vicaire, chargé de mission au Réseau environnement santé. « On retrouve ces polluants cancérigènes dans les
plastiques souples, le revêtement de sol, les cosmétiques, les parfums et même dans les poches de transfusion. Si
on veut lutter contre les phtalates, il faut les traquer partout. » Dans les valises, l’étude allemande a aussi mis en
évidence la présence de HAP — hydrocarbures aromatiques polycycliques —, des constituants classés toxiques,
mutagènes et cancérogènes que l’on retrouve dans les marchandises de mauvaise qualité, mais aussi dans l’air,
l’eau et l’alimentation. L’HAP fait l’objet d’une surveillance de l’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation. «
On a tout intérêt à échapper à ce cocktail chimique car l’exposition aux polluants est source de nombreuses
pathologies, préconise l’enquête. Cela représente des coûts énormes en matière de santé publique. »
Le Parisien

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