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POUTINE AUJOURD’HUI
par Jean-Gilles Malliarakis*
Contribution à l’esquisse d’une poutinologie
À
S’EN TENIR À UN VIEUX PROVERBE ORIENTAL selon lequel «le meilleur des
princes est celui qui fréquente les sages» et «le pire des savants celui qui fréquente les
princes», l’inspiration spirituelle de Vladimir Poutine pourrait être son moindre
défaut ; mais ceux qui l’accompagnent dans sa démarche et se posent en chrétiens orthodoxes, relèvent au moins du droit d’inventaire.
Vue sous l’angle de l’Église elle-même, cette caractéristique de l’ère poutinienne,
singulière, presque pittoresque, peut surprendre. Aux époques précédentes en effet, la
répression du fait religieux, considéré comme l’opium du peuple[1], allait bon train. Et
voilà que les successeurs actuels de ces anciens dirigeants, issus d’un sérail largement
inchangé, disent avoir abandonné cette hostilité passée pour glorifier au contraire le christianisme orthodoxe.
Ce retournement nous conduit à nous interroger sur le fonctionnement de l’allégeance
spirituelle de la direction, et en particulier sur celle de son chef[2].
On ajoutera qu’il existe peu d’autres dirigeants dans le monde actuel dotés d’un confesseur dont la personnalité constitue une énigme politique. Vladimir Poutine, nouvelle idole
de l’extrême droite européenne, quoiqu’ancien officier du KGB, est pourtant dans ce cas.
Chose assez extraordinaire, la plupart de ses admirateurs français semblent ignorer ou attacher peu d’importance à cette étiquette chrétienne, alors qu’elle devrait être pour ce public
un bon argument en faveur du dirigeant russe[3].
* Journaliste et éditeur.
1. Les régimes communistes se sont servis de cette phrase comme d’un slogan odieusement répressif, résumant
de façon très grossière le passage de Marx où elle figure en effet.
2. On notera au besoin que le numéro deux du régime, Dmitri Medvedev, aujourd’hui retourné, après un intermède
présidentiel, à la case de Premier ministre, l’accompagne pieusement dans toutes les ostensions de sa religiosité.
3. Moment décisif de ce basculement, les manifestations contre la loi de 2014 instituant le mariage «pour tous»
ont introduit, dans ce secteur de l’opinion française, un clivage sur lequel la propagande poutinienne a su jouer
depuis, reconnaissons-le, avec une certaine habileté. Jusque-là, en effet, le registre principal dans lequel jouaient les
poutiniens opérant dans les secteurs droitiers de l’opinion mobilisait des ressorts strictement politiques, voire
géopolitiques. Désormais ils cherchent à faire vibrer la corde «morale» de leur balalaïka: au souvenir de la «belle et
bonne alliance» de 1944 s’ajoute une pincée de «Sainte Russie», dirigée, cela va de soi, contre les mêmes ennemis.
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Avant même d’explorer l’identité de celui qu’on présente comme le maître spirituel de
l’homme du Kremlin, il semble utile de déblayer quelque peu le terrain. Rappelons que l’archimandrite Tykhon Chevkounov est aussi le supérieur du monastère Sretensky à Moscou.
Cette fonction lui a permis, dès 2001, de fournir au profit de son pénitent la garantie
péremptoire suivante: «Vladimir Vladimirovitch Poutine est vraiment un chrétien orthodoxe, et pas simplement de nom, mais une personne qui se confesse et communie et réalise
parfaitement sa responsabilité devant Dieu pour la charge qui lui a été confiée ainsi que
pour son âme immortelle.»
La vie, la carrière et les idées du Père Tykhon valent-elles le détour? D’un certain point
de vue, dès lors qu’on a pris connaissance de sa relation avec Poutine, la chose semble peu
discutable. Celle-ci n’a d’ailleurs rien d’un secret puisque la doctrine du confesseur éclate au
grand jour comme un manifeste politique, et, pour tout dire, bien peu religieux.
Le Père Tykhon Chevkounov a publié en 2011 un best-seller, très rapidement vendu à
plus d’un million d’exemplaires, intitulé Père Rafaël et les autres saints de tous les jours,
traduit en anglais, en grec, en serbe, en français[4]. L’auteur est venu d’ailleurs en personne
présenter cette traduction dans une librairie catholique parisienne. Au fil des chapitres, il y
évoque la figure d’excellents moines et de quelques personnages plus ou moins connus qu’il
a personnellement côtoyés; mais on ne trouve dans cet ouvrage que très peu de références à
l’antagonisme entre l’État et l’Église.
En revanche, il a réalisé en 2008 un film, La chute d’un empire, consacré à ce qu’il
appelle la leçon de Byzance, une œuvre techniquement médiocre et surtout fondée sur un
contresens historique, révélateur de la névrose obsidionale moscovite[5]. Appelant, au bout
du compte, à une soumission de la hiérarchie ecclésiastique aux desiderata de l’État, sans
aucune considération pour le peuple des fidèles, il rompait avec ce qui constitue la réalité du
christianisme byzantin et s’écartait même de toute la théologie dont pourtant il se réclame.
En effet, depuis la figure biblique du prophète Nathan, l’histoire du judéo-christianisme
abonde – dans toutes les confessions – en protestations des autorités spirituelles face aux
empiétements du pouvoir politique. On ne perdra donc pas de vue que le courant auquel se
rattachent les hiérarques moscovites résulte d’un détournement du point de vue chrétien.
Le Père Tikhon, confesseur de Poutine, joue auprès de lui, dit-on, le rôle d’un starets. Il
faut s’interroger sur le sens qu’a pris au XXIe siècle ce terme de starets, utilisé, nous semble-til, un peu abusivement dans la Russie post-communiste.
4. Aux Éditions des Syrtes.
5. Au lieu de remarquer la durée plus que millénaire, sans équivalent, de l’Empire romain d’Orient, le réalisateur
nous invite à n’observer, au fond, que la conquête au XVE SIÈCLE de ce qui n’est plus qu’une ville gouvernant un tout
petit territoire. Les Turcs eux-mêmes l’appelleront l’Immortelle et elle sera encore pendant 470 années la capitale
de leur empire.
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À l’origine, le starets est une figure typique de ce que Jean-Paul II appelait joliment «le
poumon oriental de la chrétienté». C’est l’abbas, (qui donnera l’abbé en français) chez les
Pères du désert. Ce type de personnalité a toujours existé. On traduira ainsi son nom grec
de gerondas par celui d’«ancien», d’usage aussi bien au sein des communautés monastiques
que parmi les ermites. Le starets est un mystique, parfaitement détaché du monde, auquel
on se réfère sans aucune relation hiérarchisée.
C’est cette fonction que le Père Tykhon assure auprès de Poutine, alors que dans son
monastère de Sretensky – situé en plein Moscou à une adresse qui sonne bien : 19 rue
Loubianka! – il est l’higoumène, soit, dans le vocabulaire orthodoxe, le supérieur.
La figure du starets russe a été très présente dans l’empire des Tsars au XIXe siècle où,
contrairement à une idée reçue, la spiritualité orthodoxe y était tenue en haute suspicion par
l’État. Le pouvoir politique, en effet, sans vraiment la persécuter, avait soumis l’Église à un encadrement administratif tatillon, défini par la réforme ecclésiastique de 1723: Pierre le Grand
avait notamment supprimé le titre et la fonction du patriarche de Moscou, qui ne réapparaîtra,
et pour très peu de temps, qu’au moment dramatique du concile de 1917-1918[6.]
En cette époque, celle de saint Séraphin de Sarov (1754-1833), de Nicolas Gogol et de
Fedor Dostoïevski, mais aussi de Léon Tolstoï, le starets n’était absolument pas intégré à la
société de cour. On doit au contraire le tenir pour une figure, sinon protestataire, du moins
marginale, à l’écart de l’ordre politique impérial.
En ce sens, un «ancien», gerondas ou starets, n’est pas autre chose qu’un moine véritable et accompli: s’il est présent au monde, il n’est pas «du monde». S’il conseille un fils
spirituel, ce n’est certainement pas en vue d’un rapport de pouvoir, mais simplement sur le
terrain de ce qui lui semble moralement, et non politiquement, le plus approprié. Faut-il
d’ailleurs tenir pour un hasard le fait que le monachisme chrétien n’ait pris son essor qu’au
IVe siècle, dans le désert d’Égypte, quand, nominalement au moins, l’Empire et la société
furent devenus chrétiens?
L’archimandrite Tykhon est bien loin du starets de la tradition: il a pris position sur la
récente annexion de la Crimée par la Russie de Poutine, déclarant qu’il s’agissait d’une
victoire « sur le cercle vicieux de l’absurdité historique dans lequel notre peuple a été
engagé»[7]. C’était le «rétablissement de la justice historique». D’ailleurs, le fait que l’union
de la Crimée à la Russie se soit produite le jour de la fête de la vénération des reliques de
saint Luc était un signe: cette coïncidence ne pouvait, selon lui, être «fortuite»…
Il affirmait de plus que cette annexion « n’était en aucune façon une victoire sur
l’Ukraine». Cependant, on peut lui savoir gré d’avoir, en bon dialecticien, reconnu que «les
6. Cf. Hyacinthe DESTIVELLE, Le Concile de Moscou, Cerf, 2006, 512 pages.
7. Lors d’un numéro spécial de l’émission «Dimanche soir» sur la chaîne TV Rossia-1 le 16 mars 2014.
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enfants de l’Église orthodoxe russe se trouvaient sincèrement engagés de l’un ou l’autre côté
de Maïdan. Il faut regarder la vérité en face».
Les déclarations et écrits du père Tykhon ne sont pourtant pas l’expression de la spiritualité indépendante d’un starets, ni de l’opportune proximité d’un confesseur avec son
prince. Ils découlent de la position défendue par la plus haute hiérarchie ecclésiastique du
patriarcat de Moscou sur la question de «l’Église et l’État».
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Celle-ci a d’ailleurs été réaffirmée à Sakhaline, le 21 septembre 2010, par le Patriarche
Cyrille en personne.
Le 7 mai 2012, à la cathédrale de l’Annonciation du Kremlin de Moscou, le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la
Russie a célébré un office à l’occasion de l’entrée en fonction du président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine.
«On nous accuse parfois en disant que l’Église est en collusion avec l’État, que l’Église
ne devrait pas se comporter ainsi. On a vu toutes sortes de choses au cours de l’histoire,
mais même lorsque l’État crucifiait l’Église, l’Église n’était pas son ennemie. À cette époque
personne ne pouvait nous comprendre, surtout en Occident. On nous disait: “On vous met
contre le mur, on vous envoie dans les camps, on vous déclasse… Faites une déclaration,
élevez votre juste courroux!” Mais nous n’avons jamais agi ainsi, parce que nous comprenions que l’État est la forme de l’organisation de la vie du peuple. Cette forme peut-être
fautive, même criminelle, mais à l’intérieur se trouve la vie du peuple et celui qui porte un
coup à l’État, porte un coup au peuple. Cela ne veut pas dire que l’Église justifie tout, qu’elle
ferme les yeux sur tout et qu’elle ne voit rien de mal. L’Église a ses propres moyens, contrai74
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rement à l’opposition politique, de dire la vérité de Dieu à voix basse, et, grâce à Dieu,
aujourd’hui cette vérité est entendue. Mais l’Église demeure toujours avec le peuple et c’est
précisément de cela que vient la coopération actuelle entre l’Église et l’État.»
On doit mentionner que le principal théologien de cette mouvance, aux côtés de
Cyrille, est le Métropolite Hilarion.
Quelques détails biographiques permettent de cerner ce personnage. Hilarion (né
Grigori Valerievitch) Alfeïev, âgé de 49 ans, est aujourd’hui président du «Département des
relations extérieures du patriarcat de Moscou». On peut le considérer comme le second de ce
patriarcat – rétabli par Staline en 1943. Le «Département», quant à lui, fut créé en 1946 et
longtemps dirigé par l’archevêque Cyrille de Smolensk et de Kaliningrad[8], aujourd’hui
patriarche de Moscou et de toute la Russie.
Né en 1966 à Moscou, c’est pourtant en Lituanie qu’Hilarion entre au séminaire en
1987. À la chute de l’Empire moscovite, il part pour l’Université d’Oxford, en GrandeBretagne, où il consacre, en 1993-1995, une thèse de philosophie à « Saint Syméon le
Nouveau Théologien et la tradition orthodoxe», menée sous la direction du théologien et
évêque Kallistos Ware. Brillant polyglotte, il multiplie les écrits et articles et reçoit en 1999 à
Paris, de l’Institut Saint-Serge, le titre de docteur en théologie. Son œuvre majeure, traduite
en français, est consacrée à «L’Univers spirituel d’Isaac le Syrien»[9].
Dans le cadre du Patriarcat de Moscou, parallèlement à son travail à Oxford, il devient
dès 1995 membre du Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou. En
2001, le Saint-Synode le nomme évêque à la tête du diocèse dit de Souroge, c’est-à-dire de la
structure ecclésiastique rassemblant toute l’orthodoxie de tradition russe en GrandeBretagne. Mais son attitude autoritaire choque tellement les fidèles que le patriarcat est
contraint de le déplacer; il est nommé évêque de Vienne et d’Autriche et chargé de la représentation de l’Église orthodoxe russe auprès des institutions européennes de Bruxelles.
C’est en mars 2009 qu’il devient président du département des relations extérieures du
Patriarcat de Moscou avec le titre d’évêque de Volokholamsk[10]. Il sera élevé successivement
au rang d’archevêque, puis à celui de métropolite, selon un plan de carrière assez comparable à celui de Cyrille.
8. Métropolite depuis 1991.
9. Achevée à Oxford en 1996, elle a été publiée, traduite du russe, en 2001 par l’Abbaye de Bellefontaine dans la
collection «Spiritualité orientale» (n °76).
10. Cette titulature doit être considérée comme essentiellement symbolique. Son détenteur ne résidant pas au
monastère de Volokolamsk, elle renvoie à un personnage particulièrement significatif de l’histoire du christianisme
en Russie, Joseph de Volokolamsk (1440-1515), qui fut en son siècle le chef de file des moines dits «possesseurs»,
adversaire de saint Nil Sorski (1433-1508) et des moines de la Haute Volga. Le propos de ces puissants monastères
«possesseurs» consistait alors à «civiliser» la Russie. À l’inverse, les «non-possesseurs» de la Haute-Volga étaient
les introducteurs de la spiritualité individuelle telle que, depuis saint Grégoire Palamas, on la pense et la vit au
Mont-Athos.
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DR
Lorsqu’il s’est exprimé sur la question de la «coopération systématique avec l’État»,
Hilarion a été encore plus loin que le patriarche ne l’avait fait un mois plus tôt. Le
20 octobre 2010, au forum de Rhodes organisé sur le thème des «relations Église-État: perspectives théologiques et historiques», en présence de 16 représentants des Églises orthodoxes, il affirma: «L’Église ne cherche pas à se fondre dans l’État, elle n’intervient pas dans
les affaires de l’État ni dans la vie politique» dit-il, avant d’ajouter: «Le patriarche Cyrille
veut maintenant nouer des relations Église-État à un autre niveau. Nous voudrions passer
d’un partenariat dans certains domaines de la sphère publique à une collaboration systématique avec l’État, pour le plus grand bien de la société russe[11].»
Le Métropolite Hilarion
11. Cf. sur le site du Département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, http://www.mospat.ru/en/
2010/10/20/news28367/
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On reconnaît là quelque chose – parfaitement orthodoxe – de la doctrine byzantine de
la symphonie, c’est-à-dire, en grec, de l’accord entre l’Église et l’État.
Mais de quelle Église et de quel État est-il question?
En 2011, le métropolite Hilarion avait pris clairement ses distances avec le système stalinien. Répondant à la question: «Peut-on rester admirateur de Staline?» il avait «vigoureusement condamné les orthodoxes qui se livrent à l’apologie du stalinisme, la qualifiant de
blasphème[12]… »
Maintient-il intégralement ce point de vue au moment où le Kremlin s’enfonce chaque
jour un peu plus dans la réhabilitation historique de Staline? On aimerait s’en assurer.
L’une des démarches les plus perverses du régime poutinien consiste, en effet, sous
prétexte de «réconcilier les Russes avec leur histoire», à réhabiliter Staline: Staline chef de
guerre, Staline orchestrant l’industrialisation de l’Union soviétique, etc. À vrai dire, ce
processus vient de loin. Après la chute de Khrouchtchev en 1964, la période dite de la stagnation «brejnevienne» a fait lentement, mais sûrement, bien que de façon sournoise, mûrir
cette revalorisation. Mais avec l’ère poutinienne, c’est au nom d’une sorte de nationalisme
russe que la restalinisation s’est poursuivie sur le terrain historique et mémoriel.
Que ce soit le stalinisme et ce qui a suivi qui aient ruiné l’URSS, et en particulier la
Russie, semble échapper aux yeux de dirigeants qui raisonnent en termes de puissance
avant tout militaire et en fonction des intérêts d’une oligarchie. Leur méconnaissance de
l’histoire russe est, il est vrai, profonde. Ce n’est pas la création par Medvedev d’une
Commission de lutte «contre les tentatives de falsification de l’histoire au détriment des
intérêts de la Russie» qui permettra de faire progresser la vérité!
Ce retour de flamme en faveur de Staline par Poutine nous amène à poser la question d’un
autre héritage, plus ancien: celui d’Ivan le terrible. Mais peut-on vraiment établir un rapprochement – dont Michel Heller[13] a souligné l’enjeu – entre Poutine et Ivan le Terrible[14] ?
La question reste ouverte. On peut remarquer en tout cas que c’est sous le règne d’Ivan
le Terrible qu’un moine avait énoncé la fameuse prophétie de la Troisième Rome[15].
«Il n’y en aura pas d’autre» pensait-il.
Ce rêve sans fondement persiste à obséder quelques cerveaux.
12. Cf. dépêche Interfax du 29 octobre 2011.
13. Cf. son indispensable Histoire de la Russie et de son empire, traduit du russe par Anne Coldefy-Faucard en 1997
chez Plon.
14. Pendant l’époque stalinienne, Eisenstein porta à l’écran ce personnage effrayant, fantastique et malheureusement fort significatif de la folie du pouvoir, Staline insistant pour que les thèses strictement paranoïaques de ce tsar
soient reprises par le film.
Signalons la parution récente, chez Tallandier d’un excellent Ivan le Terrible ou le métier de tyran par Pierre
Gonneau.
15. Selon cette «théorie», Moscou, après être devenue la capitale du seul État indépendant orthodoxe, aurait reçu
de Dieu la mission de protéger la foi et les traditions de la Rome impériale (première Rome) après la chute de
Constantinople (deuxième Rome).
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